Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Onze heures quatre minutes)
M. Legault : Bonjour, tout le
monde. Vraiment content de vous revoir. J'espère que vous avez passé des belles
vacances. Moi, j'ai beaucoup joué au tennis. Et puis, bien, écoutez, je me suis
ennuyé de vous autres, là, on s'attache, à la longue, à vous autres.
Écoutez, si on regarde un peu ce qui s'en
vient cet automne, c'est certain que, partout dans le monde, la grande
préoccupation, c'est le coût de la vie puis l'inflation. Et ce n'est pas
différent au Québec. Puis je veux dire aux Québécois que je suis très conscient
qu'il y a des pères puis des mères de famille, actuellement, qui voient le prix
du logement, les augmentations de taux d'intérêt hypothécaire, le coût de l'épicerie,
donc tout coût cher. Puis je comprends très bien qu'il y a beaucoup de
personnes, au Québec, là, qui ont de la misère à arriver.
Il faut quand même rappeler ce qu'on a
fait depuis quatre ans et demi. On a... d'abord, pour les personnes qui ont des
contraintes à l'emploi, on a augmenté de 50 % l'aide sociale. On a aussi
mis en place une stratégie économique. Encore demain, on va annoncer des
nouveaux emplois mieux payés. C'est important, là, il ne manque pas d'emplois,
mais il manque d'emplois mieux payés. Résultat des courses, si on regarde, par
exemple, pour 2022, bien, les salaires, au Québec, ont augmenté de 4 %, c'est
presque le double des augmentations qu'on a vues dans le reste du Canada. Donc,
ça, ça aide, évidemment, ceux qui ont des salaires.
On a aussi, depuis le 1er juillet, puis
j'espère que les gens l'ont remarqué sur leur chèque de paie, baissé les
impôts. Ça va jusqu'à 800 $ par personne, 1 600 $ par couple. Je
me rappelle qu'il y avait des oppositions qui étaient contre les baisses
d'impôt. Je ne sais pas, si jamais ils sont élus, s'ils vont réaugmenter ces
impôts-là, parce que c'est récurrent, ces baisses d'impôts là. Les personnes
âgées ont maintenant un crédit, à chaque année, de 2 000 $. On a
aussi plafonné les augmentations de tarifs à 3 %. Donc, si on parle des
tarifs d'Hydro-Québec, permis de conduire, permis de chasse, frais de
scolarité, c'est maximum 3 %. Les déductions fiscales, quand on fait son
rapport d'impôt, ont été aussi indexées.
Bon, je sais qu'il y a un gros sujet, puis
j'y travaille avec France-Élaine Duranceau, c'est le logement. Bon, d'abord, on
a un programme où on donne jusqu'à 170 $ par mois à des personnes qui sont
moins riches pour leurs loyers. Si on regarde juste depuis janvier, on aidait
32 000 familles. Là, on en aide 110 000, familles. Donc... Et
puis là je veux le dire aux Québécois, là, on sait qu'il faut en faire plus.
Donc, on est en train de regarder ce qu'on peut faire pour le logement, pas
juste le logement abordable mais aussi le logement de la classe moyenne. Il y a
des augmentations de prix de loyer puis des augmentations des taux d'intérêt
hypothécaires qui sont élevés, donc on est en train de regarder les mesures
qu'on peut ajouter.
Donc, on va continuer d'aider les
Québécois. Je pense que... Pourquoi je vous rappelle les mesures qu'on a mises
en place? Parce que c'est clair, et puis j'ai eu même l'occasion, le mois
dernier, d'en discuter avec les premiers ministres des autres provinces, il n'y
a pas une province au Canada qui en a fait plus que le Québec pour aider le
coût de la vie, l'inflation, aider les citoyens, puis on va continuer de le
faire dans les prochains mois, dans les prochaines années.
Journaliste : Est-ce que vous
appuyez votre ministre, M. Fitzgibbon, sur le fait qu'il faut réduire de
moitié le parc automobile?
M. Legault : Bon, je sais que
Pierre, il a lu beaucoup de rapports sur les environnementalistes cet été. Il y
a des environnementalistes qui proposent de réduire de moitié le nombre
d'autos. Nous, notre approche, c'est vraiment de dire : Il faut aller vers
l'auto électrique. Et on a même mis des dates cibles comme 2035. Je pense que
ce qui est surtout important, c'est de rendre disponibles les autos
électriques, dans les grandes villes s'assurer qu'il y ait plus de transport en
commun. C'est une des raisons pourquoi on regarde toutes les alternatives, même
la création éventuelle d'une agence, pour voir si on peut aller plus vite, si
on peut raccourcir les délais pour le transport en commun.
Mais il faut que tout le monde comprenne,
là, que, quand on regarde les rapports internationaux sur le nombre
d'automobiles qu'on doit réduire... il faut comprendre que le Québec, c'est
grand, et que, dans les régions du Québec, bien, la densité de population ne
nous permet pas d'avoir partout du transport collectif. Donc, il faut quand
même être réaliste de ce côté-là.
Journaliste : Est-ce qu'à terme
il va y avoir une diminution du parc automobile?
M. Legault : Pardon?
Journaliste
: À terme, à
terme, il va y avoir une diminution du parc automobile...
M. Legault : Bien, si on met
du transport en commun dans les grandes villes, c'est pour éventuellement,
entre autres, réduire le nombre d'automobiles, mais on ne s'est pas fixé de
cible comme telle pour réduire le nombre total d'automobiles. Ce qu'on s'est
donné comme cible, c'est quand puis comment on va remplacer les automobiles par
des automobiles électriques.
Journaliste : ...un peu trop
vite avec sa cible de 50 %? Il est donc allé un petit peu plus loin que...
M. Legault : Bien, c'était
une... c'est une façon de parler. Je pense que, comme je vous dis, il a lu
beaucoup de rapports environnementalistes, de groupes environnementalistes qui
disent : Il faudrait non seulement passer à l'électrique, mais aussi
réduire le nombre d'autos. Je pense qu'on est tous d'accord avec ça.
Maintenant, sur combien d'années puis comment? Je pense que c'était une image.
Journaliste : ...il persiste
ce matin, là, il dit : Il faut réduire le nombre d'automobiles. Ce matin,
il parlait plus des grands centres comme Montréal, d'ici 2035. Donc, vous êtes
d'accord avec lui, à Montréal, il faut baisser le parc auto.
M. Legault : Écoutez, là, on
vient d'annoncer le REM. Il va y avoir aussi le REM de l'Est, il va y avoir la
ligne bleue, on regarde un tramway ici, à Québec. Donc, c'est sûr que, dans les
grandes villes, on souhaite qu'il y ait éventuellement moins d'automobiles.
Journaliste : ...pourquoi pas
des cibles pour la réduction de voitures dans les grandes villes? Pourquoi
est-ce que vous...
M. Legault : Bien, ce qu'on
veut vraiment y aller, c'est d'une façon incitative, donc pas coercitive. Les
gens qui veulent garder leurs autos, puis je pense, entre autres, à tous les
gens dans les régions du Québec... Par contre, bien, on va mettre plus de
transports en commun, donc ça, c'est incitatif. On aide aussi financièrement
ceux qui veulent acheter des autos électriques. On aide aussi à construire des
batteries électriques pour les véhicules électriques. Donc, je pense qu'on met
des incitatifs pour aussi, éventuellement, décarboner tout le réseau de
transport au Québec.
Journaliste : ...qui se
termine bientôt, et avec la multiplication des phénomènes météo qu'on a vus cet
été, ça vous inquiète, ça, justement, de constater que, les changements
climatiques, on a les deux pieds dedans en ce moment?
M. Legault : Ah! bien,
écoutez, j'espère qu'il n'y a pas personne qui se pose la question sur les
changements climatiques, là, c'est clair qu'on vit les impacts du changement
climatique. Puis, bien, ce qu'on voit, là, on en a déjà fait beaucoup, là, plus
de 1 milliard sur l'adaptation aux changements climatiques, que ça soit
l'érosion des berges... Évidemment, avec les feux de forêt, on est en train de
regarder différentes dispositions autour de certaines villes qui sont entourées
de forêts. Donc, c'est sûr qu'il faut continuer de travailler sur l'adaptation
aux changements climatiques.
Journaliste : Est-ce que
c'est M. Fitzgibbon qui est, à votre Conseil des ministres, le plus vert,
finalement?
M. Legault : Je ne suis pas
certain de ça.
M. Robitaille (Antoine) : Vous
traitiez M. Couillard de géant vert. C'est-tu votre géant vert... Est-ce
que c'est votre géant vert, M Fitzgibbon?
M. Legault : Oui, M. Robitaille,
là, non.
M. Robitaille (Antoine) : Ça
va bien?
M. Legault : Ça va bien.
Vous?
Journaliste : ...la
tarification, est-ce qu'il va falloir... Pour être vraiment...
M. Legault : Je n'ai pas
changé d'idée, M. Robitaille, là-dessus...
M. Robitaille (Antoine) : Sur
le géant vert?
Journaliste : Pour agir sur
l'attrait des véhicules automobiles, est-ce que c'est la tarification qui va
être la voie privilégiée? On ne veut pas contraindre personne, mais il va
falloir que ça se fasse. Ça va se faire comment? Une tarification?
M. Legault : Bien, il n'y a
pas rien d'envisagé du côté de la tarification comme telle, mais on sait déjà
qu'il y a beaucoup de taxes sur l'essence, on sait qu'on a déjà des incitatifs
fiscaux importants pour ceux qui achètent des véhicules électriques, on sait
qu'avec l'argent des contribuables on met de l'argent dans le transport
collectif dans les grandes villes, mais il faut rester réaliste, entre autres à
cause de la taille du territoire puis les régions du Québec.
Journaliste : Mais,
M. Legault, vous dites : Il n'est pas question de taxe, mais il reste
quand même que les fonds qui servent actuellement à financer et le transport
collectif puis le réseau routier, il est déficitaire. Les sources de revenus,
ça n'augmente pas assez, les revenus n'augmentent pas assez par rapport aux
dépenses. Donc, à un moment donné, il faut penser à soit... quoi, une taxe sur
la masse salariale qui servirait au transport collectif?
M. Legault : On n'est pas là,
on n'est pas là. Est-ce qu'éventuellement...
Journaliste : Une taxe
kilométrique?
M. Legault : Est-ce que
dans... je dis n'importe quoi, dans 10 ans, est-ce que, si tout le
monde... Dans 10 ans ou dans 15 ans, si tout le monde est à l'auto
électrique, est-ce qu'il faudra trouver une manière de tarifer pour
l'utilisation des routes autrement que ce qu'on fait actuellement via
l'essence? C'est des choses qu'on regardera, mais, pour l'instant, il n'est pas
question d'augmenter le coût d'utilisation des voitures électriques, parce
qu'on veut inciter les Québécois à passer à l'auto électrique.
Des voix : ...
Journaliste : ...vous avez
fait une allusion à l'agence. M. Legault, vous avez fait... Est-ce que l'agence
s'occuperait exclusivement de transport... des grands projets de transport
collectif?
M. Legault : Ce qu'on
regarde... Oui, contrairement à ce que vous écriviez, là, ce qu'on regarde...
Puis je ne sais pas où vous avez pris votre nouvelle, j'étais surpris de voir
ça dans les journaux, mais je sais que vous êtes bon. On regarde juste pour le
transport collectif, mais c'est une option, hein, il n'y a rien de décidé. Ce
que je veux, c'est d'être capable de réduire les délais. Je trouve ça beaucoup
trop long, les délais pour construire le transport collectif.
Journaliste : ...des autos
électriques, ça n'enlève pas le trafic, là. Ici, on l'a vu, par exemple à Lévis,
tout l'été, il y a du trafic, une heure d'attente jusqu'aux ponts, il y a... c'est
jammé, comme on dit. Donc, plus d'autos électriques, là, ça n'enlève pas de
trafic. Ça va leur prendre un... ça va leur prendre un tunnel autoroutier
bientôt.
M. Legault : Bon, je pense
que, bon, oui, il peut y avoir des travaux pour des périodes, mais il reste
que, si on revient à la question du trafic entre Lévis et Québec, bien, il y a
moins de trafic aux heures de pointe qu'il y en avait avant la pandémie à cause
du télétravail.
Des voix : ...
Journaliste : ...est-ce que
vous êtes d'accord avec le principe... Juste pour terminer sur ce sujet-là.
M. Legault : Oui.
Journaliste : Est-ce que vous
êtes d'accord avec le principe qu'il faut réduire le parc automobile? Que ce
soit à essence ou électrique, est-ce que vous êtes d'accord avec le principe
qu'il faut réduire le parc automobile au Québec?
M. Legault : Bien, dans les
grandes villes, si on met du transport collectif, c'est, entre autres, pour
réduire le nombre d'autos, là, donc pour réduire, en bout de ligne, les GES.
Donc, effectivement, là, mais on n'a pas de cible de 50 % puis de date. Ce
qu'on veut, par contre, c'est passer le plus vite possible aux véhicules
électriques.
M. Laforest.
M. Laforest (Alain) : Prise
trois.
M. Legault : Oui, prise
trois.
M. Laforest (Alain) : Gentilly,
c'est sérieux?
M. Legault : Bien, écoutez, ce
qu'on a demandé à Hydro-Québec, c'est de regarder tous les scénarios. On sait
qu'actuellement il y a beaucoup de besoins, d'abord pour décarboner 100 %
le Québec, deuxièmement pour être capable de faire des projets qui créent des
emplois bien payés, comme, encore je vais annoncer demain, entre autres, pour
garder nos jeunes au Québec. Donc, il y a effectivement des besoins en énergie.
Maintenant, aussi il y a une négociation
qui a lieu avec Terre-Neuve pour le renouvellement de Churchill Falls, pour le
développement éventuel de Gull Island. Donc, évidemment, il y a de
l'incertitude. Moi, je ne contrôle pas le dossier Terre-Neuve, mais ce qu'on va
voir... on va attendre. Là, on espère avoir ce rapport-là de mise à jour de la
part de Michael Sabia cet automne puis on va regarder différents besoins. Et il
n'y a rien de décidé, là, concernant le nucléaire.
Puis je veux peut-être apporter une
précision concernant Gentilly, là, il n'est pas question de rouvrir une
centrale comme il avait déjà été prévu là, là. Mais est-ce que ça peut être un
site intéressant pour...
M. Laforest (Alain) : Si ça
ne fonctionne pas, ça vous donne la possibilité...
La Modératrice : On va passer
en anglais, s'il vous plaît.
M. Laforest (Alain) : Si ça
ne fonctionne pas, ça vous donne la possibilité de dire : On n'a pas le
choix, si ça ne fonctionne pas avec Terre-Neuve, d'aller vers les barrages.
Vous fermez porte par porte, puis, si la dernière option, c'est le barrage,
vous allez aller là.
M. Legault : Bien, écoutez,
avant de pouvoir décider, bon, d'abord, il va falloir consulter les Québécois,
il va falloir avoir le portrait complet de nos besoins puis des différents
scénarios, et puis on pense avoir ça cet automne. Mme Brochu avait déposé
un document l'année dernière. Mais il faut regarder... décarboner 100 %
d'ici 2050, répondre aux opportunités pour créer des emplois bien payés, entre
autres, pour nos jeunes, donc il faut regarder l'ensemble du portrait, puis,
quand on va l'avoir cet automne, bien, on va consulter.
Journaliste : M. Legault,
c'est la première fois que je vous entends parler du logement puis de
l'habitation comme une priorité.
M. Legault : Oui.
Journaliste
: Oui?
M. Legault : Non, je ne pense
pas.
Journaliste : Peut-être parmi
d'autres. Ce n'est pas un peu tard pour faire de ce dossier-là une priorité? Il
y a des gens qui trouvent que vous auriez dû agir beaucoup plus tôt depuis
votre arrivée au pouvoir dans ce dossier-là.
M. Legault : Bon, d'abord,
dans notre premier mandat, dans mon premier mandat, on a mis 3 milliards
sur le logement. Dans le budget du printemps dernier, 2023, on a mis
1 milliard de plus. Donc, je ne suis pas d'accord avec vous que ça n'a pas
été une priorité de mon gouvernement. Maintenant, ce que je dis, c'est qu'il
faut en faire encore plus.
Journaliste : ...aide directe
aux locataires? C'est une aide directe aux locataires?
M. Legault : Écoutez, on
regarde toutes les possibilités, on regarde toutes les possibilités.
Yes, yes, Phil! How are
you, Phil?
M. Authier (Philip)
: I'm well, I'm well.
M. Legault : Good, good.
M. Authier (Philip)
: We know Quebeckers are very attached to their cars and that they
like big cars, they like big Ford F-150, they burn the gas. How are you going
to convince people to drop... to leave cars aside and use more transit?
M. Legault : OK. First, we have to make the difference between large cities and
regions in Québec. I think that, in large cities... And we've seen with the
REM, it's looking good, it will be open in the West Island also. So, I think
that this additional offer will help people transferring to collective
transportation. But we want to work with incentives, not obligation. And we
have incentives also, and I think that the priority, right now, is to move from
gas cars to electric cars. So, that's the priority right now. We don't have any
target reducing the total number of cars.
M. Authier (Philip)
: Mr. Fitzgibbon seems to be a lot more in a hurry on this than
you.
M. Legault : Pierre read a lot about environmentalist reports this summer, and I
think he offered an image, an example, he said that we have to do both
eventually, and we agree. If we want to offer more collective transportation in
large cities, it will reduce the number of cars. That's what we wish.
Journaliste : Mr. Legault, do you think that Mr. Fitzgibbon has been a
little bit carried away by what he read this summer with respect with the...
M. Legault : No, you know Pierre, he...
Journaliste : Is it a...
M. Legault : ...he's a straight shooter, and he said that eventually we'll have
to reduce the number of cars, and I think that everybody agrees with that.
La Modératrice : On va prendre une dernière question en anglais d'un journaliste
anglophone, s'il vous plaît.
Journaliste
: ...as far as him as 50%...
M. Legault : Yes, but he gave an example. And, even this morning, he said that
he didn't repeat this percentage.
Journaliste
: On inflation, we're hearing Opposition Parties calling for more aid
for parents to buy school supplies. We're also hearing from critics saying
that, you know, you haven't
done enough to help people with affordable housing... to help people with the
cost of living. What would you say to people that, say, you aren't taking these
issues seriously.
M. Legault : OK. First, I understand. I'm from Sainte-Anne-de-Bellevue, I wasn't
rich, so, at the end of the month, it wasn't always easy to balance our family
budget. So, I can understand people having problem with the grocery, with the
housing price, so... But I think, first, we have to remember what we did. For
housing, we invested more than $3 billion in the first mandate. Last
spring, we invested $1 billion, but we have to do more. Also, we have to
remember what we did. We decreased the income taxes, starting last July 1st,
and we also increased the help by 15% for people on the «aide sociale» having
no... having constraints, and... But I understand that it's not easy for the
people. And I understand also that, this summer, when I met with different
people, it's the main preoccupation of Quebeckers.
Journaliste
:
But what more will you be doing?
M. Legault :
I want to look about housing, what can we do not only for people... for poor
people, but also for the middle class. Of course, we have to construct faster
and more. It will increase via the offer and the demand to decrease or not have
as much increase in rents. And we want to look... Since last January, the
beginning of the year, we went from 32,000 families that we helped with an
amount of up to $179 a month for their rent to 110,000 families that were
helped. So, we see that we have to help more and more people paying for
housing.
La Modératrice : Merci, tout
le monde. Bonne journée.
M. Legault : Merci, tout le
monde.
(Fin à 11 h 23)