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(Douze heures trente-deux minutes)
M. Derraji : Donc, bonjour,
tout le monde. Très heureux de prendre la parole aujourd'hui au nom de notre
formation politique, le Parti libéral du Québec, en lien avec le dépôt du
nouveau plan de l'immigration de la part de M. François Legault.
Premièrement, nous constatons le
changement de ton en lien avec l'immigration de la part du premier ministre.
Souvenons-nous que, lors de la dernière élection, M. François Legault parlait
d'une menace, parlait de l'extrémisme, parler de la louisianisation.
Aujourd'hui, le premier ministre est venu nous présenter un plan où il voit
d'une manière très positive l'apport de l'immigration par rapport à deux
enjeux. Le premier enjeu, c'est pour pallier au manque de main-d'oeuvre qui est
un fait, le Québec vit une pénurie de main-d'oeuvre dans plusieurs secteurs. Le
deuxième, c'est la protection et la promotion de la langue française. Donc,
nous saluons ce changement de ton de la part du premier ministre.
Deuxième point, c'est en lien de la
consultation. La consultation était pour trois ans, et on ne sait pas pourquoi
le gouvernement dépose aujourd'hui un plan de deux ans et on se demande est-ce
que le gouvernement cache sans... la vraie intention, à la veille d'une
élection prochaine, genre 2025-2026? Le plan, il est pour deux ans.
L'autre point, le gouvernement par rapport
aux mesures de francisation. Nous levons un drapeau rouge par rapport aux
mesures de francisation. Il ne faut pas que le fardeau de la francisation tombe
sur les épaules des immigrants. Francisation Québec ne roule pas à 100 %,
nous constatons des délais énormes, surtout au niveau des régions où les
immigrants n'arrivent pas à trouver des horaires adaptés à leurs besoins. Et
aussi il faut tout mettre en place pour accompagner les entreprises qui veulent
faire de la francisation. Donc, c'est un bon départ par rapport à la
francisation, mais il faut absolument que ça vienne avec des mesures mais aussi
de l'argent nécessaire pour franciser l'ensemble de ces personnes qui veulent
rester au Québec.
Un autre point que nous déplorons
aujourd'hui, c'est que le gouvernement caquiste crée deux classes d'étudiants.
Et ce qu'on lui demande, c'est revenir sur sa décision de ne pas permettre aux
étudiants qui choisissent les universités anglophones, à savoir McGill,
Concordia, Bishop's d'utiliser le PEQ même s'ils sont francophones, ou bien de
leur donner les moyens d'étudier la langue française et de pouvoir utiliser le
Programme de l'expérience québécoise comme les autres étudiants des universités
francophones. Donc, on pense que le gouvernement fait fausse route par rapport
à cette mesure et il est incapable, le gouvernement de la CAQ, de reconnaître l'apport
de ces étudiants étrangers qui sont là. Et aussi la même règle s'applique, les
étudiants francophones qui choisissent nos universités sont aussi une mine d'or
en termes de savoir, en termes d'intégration. Je pense que ce serait injuste de
ne pas permettre aux étudiants qui choisissent les universités anglophones,
surtout s'ils démontrent une maîtrise suffisante du français.
Je termine avec ce point. Ça fait
maintenant cinq ans que le gouvernement, il est à la tête... que le
gouvernement de la CAQ est au pouvoir. J'aurais aimé voir ces mesures pour la
protection et la promotion de la langue française au tout début et non pas
attendre cinq ans pour commencer à parler de ces mesures. Alors, je vous
remercie.
Journaliste : ...
M. Derraji : Oui, au bon
moment. Bonjour. Bonjour, M. Laforest.
Journaliste : Est-ce qu'avec
cette mesure-là le gouvernement du Québec répond à la pénurie de main-d'oeuvre?
M. Derraji : Premièrement, ce
qu'on constate, c'est le changement de ton de la part de M. Legault. Aujourd'hui,
M. Legault vient avec un discours positif. Rappelons-nous que M. Legault, lors
de la dernière campagne électorale, avait un autre ton. Une menace...
Journaliste : Ce n'était pas
ma question. Ma question, c'est : Est-ce qu'il répond aux besoins d'une
pénurie de main-d'oeuvre en mettant comme priorité le français?
M. Derraji : Bien, écoutez,
je pense qu'on doit tous entendre que le français est en déclin et qu'on doit
tout faire pour promouvoir et protéger la langue française. Ceci étant dit, il
ne faut pas que la protection de la langue française repose sur les épaules
uniquement des immigrants. Le gouvernement caquiste a des devoirs. Et il doit
absolument régler les pépins liés à Francisation Québec. Il faut que
Francisation Québec devienne opérationnel.
Journaliste
: Is it
possible to have your reaction in English on the immigration plan?
M. Derraji : Yes. Today, it's regarding the new plan of the CAQ Government, as a… it's a new way that the Government is saying the new plan of
immigration, a positive way. And they are saying that it's for protection of
French, but also a new way to help entrepreneurs and also Québec for fighting
against shortages. So, it's a positive way that the Government now is using as a plan… a new plan of immigration, but, as I said,
it's not acceptable today that, for some students, like they… like coming from
Concordia, or McGill, or Bishop's, they can't use the Programme de l'expérience
québécoise, PEQ.
And my suggestion to the Government is giving them the possibility, especially for Francophones students and also for some students, if
they want to study in French, to use the PEQ, to use this program, if they want
to stay in Québec. O.K.? Merci à vous.
(Fin à 12 h 38)