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(Huit heures deux minutes)
M. Tanguay : Bon matin à tous
et à toutes. Ce matin, je suis accompagné de Virginie Dufour, la porte-parole
de l'opposition officielle en affaires municipales et en habitation, pour vous
parler de l'habitation. Ce qu'on peut voir, c'est un gouvernement caquiste qui
est incapable de livrer. La mise à jour économique, qui a été rendue publique
ce mardi, ne change rien au bilan caquiste qui est un échec en matière
d'habitation, là, 1,8 milliard pour faire 8000 logements dans cinq ans, alors
que la liste d'attente est de 39 000 familles, dans leur sixième année, on peut
voir un gouvernement qui, en habitation, est incapable de livrer. Et, pour nous
donner de plus amples détails et une mise à jour, je cède la parole à Virginie
Dufour.
Mme Dufour : Merci. Alors,
Marc l'a mentionné, devant la pire crise du logement que Québec n'a jamais
vécu, bien, les mesures de la mise à jour économique qui sont vraiment très
faibles en habitation, 1,8 milliard annoncé, en fait, la moitié vient du
fédéral, et là-dessus, bien, on annonce 8000 logements sociaux et abordables,
mais on a 37000 ménages sur la liste d'attente. Puis on sait aujourd'hui qu'en
2022 il y avait 10 000 personnes qui vivaient dans la rue, c'est probablement
bien plus que ça aujourd'hui. Le gouvernement a aussi annoncé 4000 nouvelles
unités de supplément au loyer, les fameux PSL, mais la réalité, c'est qu'il y
en a déjà 9000 qui ont été financés puis qui n'ont pas trouvé preneur, ils ne
sont pas utilisés.
Et aussi il n'y a rien, évidemment,
concernant l'accès à la propriété, comme par exemple l'abolition de la taxe de
bienvenue. Il faudrait construire plus de 100 000 unités par année, en surplus
de ce qu'on fait déjà. On va en faire moins de 40 000 cette année, et l'année
prochaine ne sera pas mieux, on en prévoit seulement 44 000. C'est vraiment...
On ne sait pas non plus... En fait, on réalise que le Québec aujourd'hui est la
seule province qui n'abolira pas la taxe de vente provinciale sur les nouveaux
logements locatifs. Alors, l'entêtement du gouvernement, ça nous coûte cher.
Chaque année qui passe, bien, c'est des années qu'on voit que les constructions
chutent et, malheureusement, bien, il n'y en a plus, de logement. Le taux
d'inoccupation est rendu à zéro presque partout.
En terminant, j'aimerais peut-être revenir
sur l'étude du projet de loi 31. La ministre a dit vouloir, là, qu'il soit
adopté cette année. On pense, nous aussi, que c'est un projet de loi important,
mais, par contre, on voit qu'il y a eu énormément d'amendements de la ministre,
le projet de loi est presque doublé. Et on vient... On a appris... on constate
qu'au retour de la semaine de... circonscription, pardon, on va plutôt passer à
l'étude du projet de Loi sur la fiscalité municipale, le 39. Alors, les
possibilités que le 31 soit adopté cette année, malheureusement, s'amincissent,
et ça, c'est vraiment juste la désorganisation du gouvernement qui en sera le
résultat. Merci.
Journaliste : Sur le tramway.
M. Tanguay : Oui. Sur le
tramway, je vais reprendre ce qu'a mis sur X Twitter, notre porte-parole en
matière de transports, André Morin: Six mois, six ans, jamais. Alors, avec le
gouvernement de la CAQ, on voit, ce matin, là, dans leur sixième année, un
gouvernement qui n'a toujours pas de vision, qui nous a fait perdre cinq ans
révolus maintenant, et, malheureusement, il n'y a pas de grand projet
structurant de transport collectif qui est en marche pour la capitale
nationale.
Journaliste : Mais qu'est-ce
que ça dit pour l'autonomie municipale, le fait que le gouvernement enlève le
projet des mains de la ville de Québec pour donner ça à la Caisse de dépôt et
de placement?
M. Tanguay : Bien, je ne
l'analyserai pas sous l'angle de l'autonomie municipale. Je pense que la ville
de Québec aurait tellement aimé avoir un partenaire, un gouvernement
provincial, le gouvernement de François Legault, ce qu'il n'a pas eu pendant
les cinq dernières années. Alors, oui, l'autonomie municipale, mais ça prend
évidemment le fédéral puis ça prend le Québec. Et ce qu'on peut voir, c'est un
manque de vision puis un manque de leadership.
Journaliste : Pensez-vous que
ça peut coûter moins cher, là, le fait de prendre six mois pour qu'une autre
instance analyse tout ça?
M. Tanguay : On verra dans
six mois ce que dira la Caisse de dépôt et de placement du Québec. Mais, encore
une fois, je ne vois pas une volonté politique claire, si ce n'est que de
redonner un xième mandat et, cette fois-ci, à la Caisse de dépôt.
Journaliste : Mais vous avez
un projet de transport structurant pour Québec et la Rive-Sud, là... du Parti
libéral, si la Caisse de dépôt, prend le projet, est-ce que le... Infra
pourrait devenir le gestionnaire? Est-ce que c'est une bonne idée?
M. Tanguay
: Pour moi,
là, ça, là, ce matin, là, c'est hypothétique, tout comme tout ce qu'avance la
CAQ, là, depuis cinq ans faits, c'est hypothétique.
Moi, ce que je constate, ce matin, là,
c'est qu'on n'en a pas, de projet, aucun projet. Sur une base théorique, il n'y
a aucun projet digne de ce nom dans lequel le gouvernement de François Legault
embarquerait. Il n'y a pas de vision, et nous, ça fait... écoutez, ça fait
maintenant la sixième année où on se désâme pour qu'ils développent une vision.
Journaliste : ...l'absence de
volonté politique du gouvernement pour le tramway. En revanche, pour ce qui est
du troisième lien, il semble y en avoir une, là, encore, une volonté. On l'a
entendu en marge du caucus hier de la part de certains élus caquistes.
M. Tanguay
: Bien,
troisième lien. Encore une fois, je dois commenter sur le troisième lien.
Rappelez-vous, je ne me rappelle plus quand, j'avais parlé d'un projet fantôme,
le fantôme est ressuscité, le fantôme, il part, le fantôme, il apparaît, il
disparaît. On parle de fantôme, ici, là, parce que, quand on parle de vision
caquiste, on parle de fantôme. Ça n'existe pas, ça, voyons donc. Si ça
existait, on le saurait.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous pensez du fait que le projet structurant, bien, à Québec, ce soit un SRB?
Est-ce que, selon vous, c'est du transport structurant?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
moi, ce que je constate, là, ce matin, c'est qu'il n'y a pas du tout de vision.
Il faut... Il y a un enjeu de mobilité dans la capitale nationale, les
démographes nous disent : Voici les perspectives, ce n'est pas un enjeu
qui va aller en diminuant. Oui, on peut bien analyser l'impact de la pandémie,
mais il y a un projet de transport collectif qui viendrait faciliter la
circulation, mais qu'on n'a pas, aujourd'hui, dans la sixième année caquiste.
Et là, imaginez-vous donc, la CAQ n'a pas
de vision. Ah! ils lancent des projets un peu partout, là, SRB, tramway,
peut-être, on ne sait pas, on verra, et ils ont débuté leur deuxième année. Il
leur reste trois ans. Moi, je vous le dis, là, on va s'en reparler, là, à la
fin de leur mandat, à la fin de leurs huit ans, là, ça va être patate, François
Legault, dans la capitale nationale, zéro puis une barre, il n'aura rien livré
pendant huit ans.
Journaliste : Mais vous, M.
Tanguay... Parce que vous avez proposé, pendant la campagne électorale, un
tramway...
M. Tanguay : Oui.
Journaliste : Donc, un SRB,
est-ce que c'est suffisant, selon vous, comme transport... transport
structurant?
M. Tanguay : Nous, première
des choses, le tramway, c'est un projet, évidemment, qu'on appuie. C'est un
projet... Évidemment, là, on a vu les coûts, 8.4 milliards, c'est un projet qui
nécessite évidemment un leadership du gouvernement du Québec, s'asseoir et
poser toutes les questions pour voir la faisabilité. Maintenant, on est rendu
après cinq ans perdus avec la CAQ.
Ceci dit, nous, ce que l'on a, entre
autres, mis de l'avant lors de la campagne partielle, l'élection partielle dans
Jean-Talon, c'est d'avoir, rendu où on est rendu, là, un comité d'experts, des
ingénieurs, des démographes qui viendraient nous dire un peu quelle est la
vision que l'on doit avoir pour le transport puis la fluidité du transport dans
la région de Québec. Ce qu'on n'a pas. On a perdu cinq ans, avec la CAQ.
Journaliste : J'aimerais vous
entendre sur la séquence d'événements, M. Tanguay, parce que ça faisait une
semaine que le gouvernement nous disait : On va aller écouter ce que le
maire Marchand a à nous dire. Là, hier soir, ils ressortent puis ils
disent : Ah! finalement, on a donné un mandat à la Caisse. Ça veut dire
que ça faisait longtemps puis qu'ils savaient très bien où ils s'en allaient.
Ils ne l'ont juste dit à personne jusqu'à hier.
M. Tanguay : Vous savez, moi,
j'ai un immense malaise d'acquiescer à une phrase où on dit : Ça fait
longtemps qu'ils savaient très bien où ils s'en allaient quand le sujet de la
phrase, c'est la CAQ. Pour moi, c'est antinomique, là. La CAQ ne sait jamais ou
elle s'en va puis la CAQ va changer d'idée. Écoutez, 48 heures après
Jean-Talon, il nous a ressuscités... Mon point, là, c'est qu'il n'y a pas de
vision, il n'y a pas de vision.
Journaliste : ...pour les
citoyens puis pour le maire Marchand de se faire dire...
M. Tanguay : Bien, c'est sûr
que c'est insultant. C'est une perte de temps, c'est une perte d'argent, c'est
de la population qu'on n'aide pas. Bien oui, c'est insultant. Le gouvernement
est insultant envers les citoyens et citoyennes de la capitale nationale parce
qu'il n'a pas de vision. Le gouvernement n'est pas digne de son mandat quant à
la capitale nationale et à développer une vision.
Là, je ne vous parle pas du manque de
vision dans tous les autres dossiers. Nommez-moi un seul, un seul dossier qui
va mieux au Québec depuis 2018. Il n'y en a pas un, que ce soit en santé, en
éducation, en famille, en justice. Nommez-les. Là, on cherche des boucs
émissaires. Là, on va faire Santé Québec, toi, chose. Eh! Santé Québec, ça va
être la révolution. Des résultats, il n'y en a pas. François Legault avait
dit... S'il pouvait la retirer, cette phrase-là, je pense qu'il ne la
prononcerait plus, il dit : Jugez-moi sur les résultats. Bien, c'est
patate dans tous les dossiers. C'est patate dans tous les dossiers, puis là,
transport collectif, une vision dans notre capitale nationale, ce matin, on
n'est devant rien. On n'est devant rien.
Journaliste : Est-ce que vous
pensez qu'il y a une vraie volonté de livrer un projet? Parce qu'il y avait
d'autres promesses à Gatineau, à Longueuil, à l'est de Montréal, un peu partout
au Québec, il y a des projets.
M. Tanguay : Non. Aucune
capacité, aucune volonté de la CAQ de livrer quoi que ce soit pour la capitale
nationale, aucune.
Journaliste : ...pour les autres
régions, il...
Des voix : ...
M. Tanguay : Aucune.
Montréal, le REM. Montréal, on va parler du REM de l'Est, Montréal. C'est
n'importe quoi, aucune volonté dans rien. L'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, ils
vont livrer en 2037. Wow!
Journaliste : Mais la Caisse
de dépôt, là, on voyait, dans les derniers jours, dernières semaines, qu'ils
ont de la misère à faire fonctionner le REM, là. Est-ce qui... Pensez-vous
vraiment qu'ils ont la capacité de se pencher, en six mois, sur ce que ça prend
comme bon projet à Québec? Puis est-ce qu'ils ont une bonne connaissance de la
capitale nationale?
M. Tanguay : Moi, je pense
que la Caisse de dépôt et de placement, là, vient de se faire offrir un cadeau
qui, peut-être, n'aimerait pas recevoir. Mais, en tout cas, ils vont accepter
le mandat du gouvernement. Il leur donne six mois, imaginez-vous, pour réparer
six ans d'incurie. Alors, écoutez, moi, je les plains bien plus qu'autre chose,
là, mais, chose certaine, on va voir ce avec quoi ils vont arriver en six mois.
Ce sont des personnes, elles et eux, qui sont sérieux et sérieuses. Alors, on a
hâte de voir ce qu'ils vont faire. Mais le gouvernement, quand la patate chaude
s'en vient sur eux autres, il la garroche à quelqu'un d'autre. C'est ce qu'ils
ont fait à matin.
Journaliste : ...là, vous, le
plan B à 8,4 milliards du Maire Marchand, c'était vers là qu'il fallait
aller, selon le Parti libéral.
M. Tanguay : Nous, c'est
important de poser toutes les questions. À toutes les fois que vous retardez un
projet, c'est clair que les coûts augmentent. Nous, on l'a dit,
8,4 milliards, c'est beaucoup d'argent. J'ai même eu l'expression de
dire : C'était un drapeau jaune pour nous, beaucoup de questions à poser.
Mais, maintenant, on est à la fin... Ne me demandez pas, ce matin, de ramasser
la soue à cochons de François Legault dans la capitale nationale. Il a perdu
cinq ans. Là, on est rendu que le projet de tramway, il n'y a pas de
consortium, il y a 8,4 milliards de frais, de coûts. Alors, ce matin, ne
me demandez pas de répondre à ces questions-là quand François Legault nous a
fait perdre cinq ans.
Journaliste : ...ne répondez
pas à ma question. Est-ce que, vous, le plan B à 8,4 que le gouvernement
rejette, là, c'était la voie vers laquelle...
M. Tanguay : Il y avait de
sérieuses questions à poser, il y avait de sérieuses questions à poser.
Journaliste : ...que le
gouvernement le rejette dans ce cas-là.
M. Tanguay : Il y avait de
sérieuses questions à poser. Maintenant, nous, on aura l'occasion de rencontrer
également le maire Marchand et de lui poser les questions.
Une voix : ...
M. Tanguay : Bien, écoutez,
encore une fois...
Journaliste : ...ça fait que
c'était patate pour vous aussi, là.
M. Tanguay : Pardon?
Journaliste : C'était patate
pour vous aussi.
M. Tanguay : Non, c'était
beaucoup de questions. Mais comme vous l'avez dit, la rencontre qui a pris une
semaine à être cédulée, à être fixée avec le maire, là, ils ont dit : On a
des questions à lui poser. Puis, au sortir de la rencontre, je ne sais pas
combien de minutes la rencontre a duré, ils ont dit : Écoutez, on a enlevé
le mandat, on va donner ça à la Caisse de dépôt. Les caquistes n'ont jamais,
jamais cru au tramway. Nous, on y a cru puis on avait des questions tout en
sachant qu'il y a une capacité de payer. 8,4 milliards, c'est beaucoup.
Journaliste : ...le montant,
on le connaissait, là, ça avait été annoncé, le maire avait un plan...
M. Tanguay : Bien, sur la faisabilité,
sur la... Là, il n'y a pas de consortium. La ville dit qu'elle est capable de
le faire. Parfait. Où quand comment la ville serait capable...
Une voix : ...
M. Tanguay : Bien, il y a des
questions à se poser. Il y a des questions à se poser sur la faisabilité. Je ne
préjuge pas...
Journaliste : ...que M.
Legault, dans le fond, c'est juste parce que...
M. Tanguay : Non, pas du
tout, pas du tout, pas du tout.
Journaliste : ...si M.
Marchand avait réussi à vous rassurer sur toutes vos nombreuses questions, vous
auriez dit : O.K., à 8,4, d'abord, on y va, ou...
M. Tanguay : Écoutez, encore
une fois, il y a un projet à 8,4 milliards...
Une voix : ...
M. Tanguay : Bien, ça
prend... ça prend, évidemment, réponse aux questions. Je veux dire, nous, on
n'est pas au gouvernement, c'est au gouvernement à s'asseoir. Comment le
gouvernement a-t-il... Sur quoi le gouvernement a-t-il basé son analyse pour
dire : Écoutez, c'est impossible, on ne le ferait pas? On ne l'a jamais
entendu, les motifs. Donc, un gouvernement sérieux s'assoit avec la ville, ce
sont des gens sérieux, leur pose toutes les questions, et travaille quant à la
faisabilité, et travaille main dans la main. Moi, je ne pense pas que la ville
de Québec n'ait jamais senti un appui du gouvernement du Québec.
Journaliste : ...M. Tanguay,
parce qu'il y a deux consortiums qui se sont retirés du projet de tramway. Là,
ça laissait la ville toute seule, puis ils ont dit : Bien, nous autres, on
va le faire nous autres mêmes à 8,4 milliards. Est-ce que vous croyez que
la ville a la capacité de faire ça?
M. Tanguay : De sérieuses
questions étaient à poser. Et je vois que l'analyse a été faite... a été bâclée
en une semaine pour la CAQ. Et la CAQ transfère la patate chaude à la Caisse de
dépôt. Il y a de sérieuses questions qui étaient à poser par rapport au
tramway. Effectivement, les consortiums n'y vont pas, mais la ville va le
faire, sérieuses questions. Mais, avant de tirer dans le fond de la chaloupe,
je n'entends pas qu'il y ait eu des rencontres de travail. Il y a eu une
rencontre pour annoncer au maire : Écoutez, on va domper ça à la ville...
à la Caisse de dépôt et de placement.
Journaliste : ...le gouvernement,
mais est-ce que le maire de Québec n'a pas sa part de responsabilité importante
en n'ayant pas réussi à convaincre le gouvernement de son projet?
M. Tanguay : Bien, il n'a pas
réussi à convaincre le gouvernement... Je pense que le gouvernement... quand le
gouvernement ne veut pas entendre, c'est bien difficile d'avoir gain de cause.
Chose certaine, je pense que le maire est de bonne foi là-dedans. Je pense que
le maire, évidemment, y croit et met beaucoup d'énergie. Je pense que le maire
aurait aimé avoir des partenaires depuis avant la semaine passée, là, depuis
avant le dernier mois, ce qu'il n'a jamais eu.
Journaliste : ...qui n'était
pas derrière ce projet-là.
M. Tanguay : Oui, mais,
là-dessus, le maire avait été élu...
Journaliste : ...si on n'a
pas la population.
M. Tanguay : Là-dessus, le
maire avait été élu clairement en identifiant ce projet-là. Puis, pour nous,
c'était et c'est un projet qui mérite à être analysé. Et maintenant on voit que
le gouvernement caquiste a envoyé la patate chaude à la CAQ.
Journaliste : ...sujet, M.
Tanguay, les grèves des infirmières, là, M. Dubé, hier, parlait d'environ
1 000 opérations qui devaient être reportées en raison des
manifestations et tout ça. Or, j'entendais ce matin la FIQ dire : Bien,
iIs ajoutent un épouvantail parce que c'est... ce n'est pas vrai. Est-ce que
M. Dubé agite un épouvantail?
M. Tanguay : Bien, il
faudrait voir les chiffres, là. Il faudrait voir. Il faudrait voir les faits.
Chose certaine, ça vous démontre... Quand la FIQ contredit le ministre de la
Santé, ça vous démontre le, je dirais, le climat de travail qui s'installe
entre le ministre puis le réseau. Et ça, ça participe du fait qu'ils ne se sont
pas entendus. Ça participe du fait que ça fait un an qu'ils sont assis puis
qu'ils sont supposés de commencer à négocier sérieusement. Mais moi, après un
an, encore une fois, là, dans ce dossier, c'est patate, là. C'est patate
partout avec la CAQ, là. Je veux dire, dans ce dossier-là, ils ont perdu un an.
Ils connaissaient la fin des ententes qui étaient au 31 mars, connaissaient
l'inflation, connaissaient ce que ça... ça allait leur coûter. Puis là on
entend mardi dernier le ministre des Finances dire : Bien, sachez que
chaque dollar additionnel, il va falloir que je l'emprunte. Alors, moi, non. On
pense aux patients, on pense à nos professionnels dans le réseau. Le
gouvernement, c'est sa responsabilité de trouver une... une voie de passage.
Journaliste : ...votre
nouveau mot clé, là?
M. Tanguay : Bien, quand
je pense à la CAQ, je pense à la patate.
Journaliste : ...une question
un peu moins drôle, là. Qu'est-ce que vous pensez de ce qui se passe dans les
universités anglophones, là, entre pro-Israéliens et proPalestiniens?
M. Tanguay : Je pense
honnêtement appel au calme. Appel au calme, c'est important. Ce qu'il se passe,
là, au Moyen-Orient, est bouleversant. Tout le monde se sent interpellé par ça
et j'aimerais profiter de l'occasion pour faire un appel au calme.
Journaliste : Avez-vous peur
d'un dérapage à un certain moment donné, une escalade?
M. Tanguay : Il faut
l'éviter. Il faut l'éviter. Donc, appel au calme. Il faut l'éviter. Appel au
calme.
Journaliste : ...500 millions
dépensés déjà, il arrive quoi avec ça?
M. Tanguay : Ah! Bien
là, on va voir le résultat de la Caisse de dépôt et placement. On va voir ce
qui va arriver avec ça. Puis on pourra... On pourra voir la suite des choses.
Effectivement, il y a déjà de l'argent, des millions qui ont été investis
là-dedans. Puis on voit qu'entre autres le fait que la CAQ ne croit pas au
projet, bien, il y a ce risque-là effectivement de pertes financières. Mais
j'entends que la caisse va nous revenir avec son analyse dans six mois. On
verra s'il y moyen, d'une manière ou d'une autre, d'utiliser ça.
Journaliste :
Do you think... Do you think the Caisse
is equipped to handle such a… Would you say that the Government…
M. Tanguay
: Yes. I don't know if the Caisse is very, very happy with that new
mandate provided to it by the Government. I think that a lack of vision from François Legault is the end
result of this… of this fiasco because, again, we are now in the sixth year for
the CAQ Government. There is no
project in place. There is no vision at all. And I think that for the CAQ it's
very useful to send the trouble to the Caisse de dépôt et placement and
say : O.K. Tell us if it's feasible or not, regardless of the
responsibility of the CAQ Government to ask questions
for the last five years and to provide Québec citizens with a vision and a project, which is not the case this
morning.
Journaliste
: Also, I want to ask you about the… of the English Montréal, two words about intern tunnel communication between English… and the rules
of Bill 96 applying… telling them that even amongst themselves to talk about
English school issues… in French.
M. Tanguay
: I think that it's important to… First, we'll see, they will have a
judicial process. I think that the English school board is probably… will probably
be launching a judicial process. That being said, so, I will be conservative
with my comments on this, but I think that as far as I know, even from the
Office, they are saying that, no, you can do as usual. Bill 96 hasn't changed
anything with the fact that you can communicate in English internally and with
the parents as well for those who are requiring it. So, I think there is a
misinterpretation and I think that it has to be qualified.
Journaliste
: For the board…
M. Tanguay
: No. I think that the board is acting in good faith. And I think
that if the Office says that they can do business as usual, I think that it's
important to communicate that piece of information because, as far as I know, and correct me if I'm wrong, but the
Office is saying Bill 96 hasn't changed anything with respect to the capacity
to communicate internally and externally in English, so, which is a good… which
is a good point, which a good… So, we'll see what will be the end result.
Journaliste
: Mr. Tanguay, there was a press conference with former mayor
Labeaume and the Liberals announcing the project of the tramway years ago, 14
years ago... 13 years ago. So, the tramway, the fact that we're here now, it's
a failure for Liberals as well, not only the CAQ?
M. Tanguay
: No. No, back in time, in 2018, there was an announcement, an
official announcement with... Labeaume, with Mr. Couillard and André Fortin, at
that time Minister of Transportation, and the cost of the tramway was, at that
time, $3.6 billion, something like this, correct me if I'm wrong. And the Government, the provincial Government put aside $1.8 billion at that
time. So, there was a clear, identified project, a feasable project. But the
fact that you lost five years, of course, it has a huge impact on the
increasing of costs. And we saw the end result : That the CAQ Government never believed, never believed
for a minute within that project of the tramway, not at all, and it's still the
case today.
Journaliste
: About the incidents at Concordia University yesterday, there were
three different incidents, did you see those images?
M. Tanguay
: I saw very quickly the images. I think that it's very, very sad. I
think that we all have to calm down. I think that it's, of course... So, we
have to calm down, we have, collectively, to calm down, yes.
Journaliste
: Is enough being done, I mean, to protect communities? We've seen
about 100 hate crimes... in the Montreal area, but also to protect people on
campus?
M. Tanguay
: Of course, it's a preoccupation. We have to make sure that people
will respect each other, we have to calm down and we hope that the authorities
will be quick to react if there's any misbehavior.
Journaliste
: Just on parking changes coming... parking tickets are going to be
handled, that will be removed from the courts and handled more...
M. Tanguay
: Parking tickets?
Journaliste
: Parking tickets.
M. Tanguay
: I will get back to you on this. I will get back to you on this.
Journaliste
: Mme Dufour, I would like to hear you on Bill 31. We heard Minister
Duranceau say yesterday that, you know, her amendment, basically, the one that
was discussed yesterday, would lead to, I guess, more... accelerating housing,
but you seem to disagree with that. I wanted to hear a bit about your concerns.
Mme Dufour : It's not that I disagree with the amendment, it's just that it was
never discussed, it was not presented at the beginning of the by-law, so we
didn't hear any group on that.
And it would change a lot
of things. You know, when you authorize all the cities of 10,000 and more to,
let's say, bypass all their bylaws themselves... their laws, themselves, and
not, you know, having any citizen being able to participate, you know, it's...
we're diminishing that democracy, there, the citizen democracy. So, there are a
lot of questions that I want to ask and I have only 20 minutes, 20 minutes to
ask those questions. It was too little, so I had to present amendments so to be
able to talk about the amendment, so...
But, for your information, this morning, I asked for a
technical briefing next week, during the, you know, the week we're going to be
in our ridings, to be able to discuss this amendment more and with maybe
experts. And this moment, this break that we asked, is going to serve us to be
able to contact groups and have their opinion, because it's a game changer,
important game changer, this amendment.
Journaliste
: But, in terms of accelerating the rate in which, you know,
affordable and social housing is built, what realistically could we be doing
differently?
Mme Dufour : It is true that it could accelerate, this amendment, projects.
However, you know, we still have to integrate new projects within, you know,
the neighborhoods. Right now, there's no limit, no criteria, you know, with
this amendment, and so this is, you know... We need more housing, we need more
construction, but...
Journaliste
: If you were in power, how would you get that? How would you get
more housing, more construction?
Mme Dufour : This amendment, I think... Well, first, there's a bylaw of
differential zoning that I introduced... I think would help a lot with
affordable housing, especially. So, this is one option that, you know, I think,
the Government is now looking into it seriously, maybe you heard yesterday that
they're working on a pilot project on this. But, you know, I think we really
need to remove the TVQ… «puis»... I am not sure in English, TVQ... I am sorry?
Une voix : ...
Mme Dufour :
PST… yes, provincial sales tax, just
like the other provinces did, actually. They're all looking into it except
Québec. It doesn't make sense. And, when you're in Gatineau, if you are a
promoter, a developer in Gatineau and you have the opportunity to save that in
Ontario or, you know, the other... You know, there is only a river separating
the two of them, and so, we're really worrying that, in Gatineau, you are going
to see, you know, the constructions… And it's already one of the worst places
right now, Gatineau, in terms of construction. It's really, really low, the
inoccupation rate is very low, it's like almost zero. The... «Les loyers»...
The rents are like the most expensive in the province. And so, we're really
worried about... especially Gatineau, but it would help all the provinces. We
need to have that.
And we need to help also
new... the first-time buyers. Because it's, you know, a domino effect. If you
can... because there are some constructions where you see their empty units,
it's where it's more expensive, where you have to buy them, not rent them. And
so, if you can help first-time buyers to buy those units, it's a domino effect,
it will, you know, free a few units in the renting market and so. And we need
to have all those measures at the same time.
M. Tanguay : Merci beaucoup.
Merci.
(Fin à 8 h 28)