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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Gregory Kelley, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie

Version finale

Friday, December 1, 2023, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-neuf minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et à chacune. Nous avons eu l'occasion hier de questionner M. Sabia sur le plan d'Hydro-Québec. M. Sabia, qui est un homme compétent, homme de bonne foi, prenant pour acquis qu'il nous a dit ce qu'il pouvait nous dire et tout ce qu'il savait, bien, on a beaucoup plus ce matin de questions que de réponses. On connaît la destination. La destination, c'est dans 11 ans, 60 térawattheures, on a besoin de 60 térawattheures nouveaux et ça va coûter, bon an mal an, 100 milliards de dollars.

Ceci étant dit, il y a une ventilation, telle part de l'éolien, telle part du solaire, telle part de barrages électriques, d'efficacité énergétique, etc., mais entre les deux, entre : Aujourd'hui, nous avons 11 ans pour atteindre ces objectifs-là de nouvelle énergie sous telle, telle, telle technologie, on n'a pas le passage comment, on n'a pas de calendrier de livrable. Quand va embarquer l'éolien pour telle force? Quand vont embarquer les barrages pour telle autre force? Alors, on a un souhait d'Hydro-Québec, un vœu, de dire : Il faut être capable de développer ça. Le 11 ans, il est déjà commencé. 2024-2035, le 11 ans, là, il est déjà commencé. M. Sabia nous a dit : Bien, ça, c'est une ébauche. On aura une conversation. On doit impérativement... M. Sabia a confirmé ce qu'on demande depuis un an, ça prend une conversation nationale sur l'énergie, puis il a dit : Ça, c'est sujet à changer.

On a déjà perdu cinq ans avec la CAQ pour notre avenir énergétique. Je pense que, oui, l'exercice hier, il était justifié. On a beaucoup plus de manque d'information que d'information ce matin. Et je vais laisser mon collègue, Greg Kelley, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'énergie, compléter avec ses observations. Mais, encore une fois, plus que jamais ce matin, nous réitérons notre demande à François Legault : Ça nous prend une conversation nationale, comme le disait Sophie Brochu, une jasette nationale, sur notre avenir énergétique. C'est trop important, c'est des choix majeurs puis il en va aussi de la vitalité de notre économie puis notre capacité à faire face aux changements climatiques. Greg.

M. Kelley : Merci, chef. Bonjour, tout le monde. Suite à la présentation de M. Sabia, c'est sûr que nous avons plusieurs questions, mais le fardeau, ce n'est pas sur le dos d'Hydro-Québec et M. Sabia. Le gouvernement du Québec a un rôle majeur à jouer de s'assurer le succès de ce plan. Un élément crucial, c'est sûr, c'est la main-d'œuvre. M. Sabia a été très, très clair et a répété à plusieurs fois : C'est l'enjeu le plus crucial pour Hydro-Québec. Je sais qu'hier le premier ministre a mentionné que 3 000 personnes sont inscrites dans la formation rapide, mais, quand même, Hydro, juste entre ici et 2025, on a vu le tableau, ils ont besoin, pour 2025, 15 000 personnes. Et ça, c'est juste pour Hydro-Québec. Ajouter tous les projets d'infrastructure routiers, des écoles, quand même, le logement. On sait que la demande pour les travailleurs dans le secteur de la construction est énorme. Alors, ça, c'est un défi très, très important, puis le gouvernement a un rôle majeur à jouer pour s'assurer que nous avons la main-d'œuvre disponible.

Sur l'efficacité énergétique, c'est une partie clé du plan de M. Sabia, mais, encore, beaucoup du fardeau, c'est sur les citoyens puis, quand même, les entreprises. Il demande... eux autres, de faire plus d'efforts et plus de sacrifices, mais moi, je pose la question : De faire un changement des fenêtres à une maison pour être plus efficace, ça peut coûter entre 20 000 et 30 000$, faire un changement complet. Est-ce que la classe moyenne a les moyens de faire ça, présentement, avec le coût de la vie?

Alors, comment on va s'assurer qu'il y a un plan en place pour aider des gens? Les citoyens veulent embarquer dans ce projet de la transition énergétique, d'être plus efficaces, mais ça ne peut pas être tout sur leurs épaules non plus, et ce n'est pas Hydro-Québec qui peut juste faire toutes les subventions, le gouvernement doit regarder ça aussi.

Puis, finalement, M. Sabia a parlé dans un volet sur la réconciliation économique avec les peuples autochtones. Je vais laisser les Premières Nations et les Inuits, leurs leaders et leurs chefs d'exprimer sur cette idée-là. Moi, personnellement, je trouve que c'est un modèle d'affaires très, très intéressant, c'est différent de qu'est-ce que nous avons présenté dans le passé. Mais, encore, ce n'est pas M. Sabia qui va être la seule personne qui signe des ententes, ça va être aussi le gouvernement qui doit être présent. Puis on parle souvent de ces relations nation à nation, et ce n'est pas M. Lafrenière qui peut tout faire ça.

Je demande le premier ministre de prendre son rôle comme chef de notre nation et de commencer à avoir un vrai dialogue avec plusieurs différentes communautés autochtones sur notre avenir énergétique. Ça, c'est très, très important, parce que c'est lui qui va leader les prochaines ententes pour ces projets majeurs qui, on sait, s'en viennent. Alors, lui doit aider M. Sabia pour s'assurer que ce plan est un succès, parce qu'il n'y a aucune question : on doit ajouter plus d'énergie pour atteindre nos cibles de GES puis s'assurer que notre économie peu décarboniser. Merci.

Journaliste : Est-ce que la FAE doit suspendre sa grève, M. Tanguay?

M. Tanguay : Je pense que le gouvernement doit mettre en place les conditions qui permettraient aux travailleuses et travailleurs de suspendre leur grève. Autrement dit, la FAE, là, puis les travailleuses, travailleurs, là, leur objectif, ce n'est pas d'être en grève, on le voit, même qu'ils n'ont même pas de revenu.

Alors, moi, je pense qu'il relève de l'importance et de la responsabilité du gouvernement de faire... de mettre les conditions gagnantes pour leur dire : Oui, ça avance, c'est constructif. On n'a peut-être pas réglé à matin, mais on voit des avancées majeures, savez-vous quoi, ils sont de bonne foi, on suspend nos moyens. On le souhaite, et le gouvernement doit mettre les conditions gagnantes. C'est sa responsabilité.

Journaliste : ...en publicité, ça fait partie des conditions gagnantes?

M. Tanguay : Il faut y aller de façon parcimonieuse. Je pense que le gouvernement peut, jusqu'à un certain point, communiquer, mais 300 000 $, c'est beaucoup d'argent, et je pense que le gouvernement doit y aller de façon parcimonieuse, raisonnable. C'est beaucoup d'argent, 300 000$, là. Et, en passant, on m'indique que ce sera le cas jusqu'au 10 décembre. Alors, s'il y a un plan de match de communiqué jusqu'au 10 décembre, on est le 1ᵉʳ décembre, aujourd'hui, je veux dire, le gouvernement, il a-tu l'intention de régler ou il a l'intention de faire sa publicité jusqu'au 10 décembre? Alors, je pense que le calendrier, là... Il faut qu'il négocie, là, de façon intensive.

Journaliste : ...St-Pierre Plamondon laissait entendre que le gouvernement a déjà assez abusé de la publicité comme ça pendant la pandémie. Est-ce que vous partagez sa lecture des choses?

M. Tanguay : Ah bien, il faudrait que M. Paul St-Pierre Plamondon nous indique où ont été précisément les abus de communication durant la pandémie. Encore une fois...

Journaliste : ...millions de plus, de pubs, là, par tous les ministères.

M. Tanguay : Ah oui, oui, bien, écoutez, durant la pandémie, chose certaine, il y a beaucoup de contrats... puis je n'en suis pas... Je vais vous répondre en deux temps. Dans un premier temps, durant la pandémie, nous, on n'a pas attendu PSPP pour questionner le gouvernement sur les contrats qui se donnaient sans aucun appel d'offres, sans aucune... donc, beaucoup de contrats. On a toujours demandé davantage de reddition de comptes par rapport à ces contrats-là.

Ceci dit, le gouvernement avait l'obligation de communiquer des règles de santé publique fondamentales. Est-ce qu'il en a trop mis? Moi, je pense que c'était important de communiquer, puis ce n'était pas de la partisanerie, là.

Journaliste : Pour revenir sur le dossier de l'énergie, un peu plus tôt ce matin, Québec solidaire a senti le besoin de rappeler que le vent, c'est un bien public, puis ils ne sont pas rassurés, là, quant à leurs inquiétudes d'une éventuelle dénationalisation de l'hydro... de l'électricité, en fait, du monopole d'Hydro. Est-ce que vous partagez les mêmes craintes? Avec l'éolien, entre autres.

M. Tanguay : J'ai eu l'occasion de poser la question, Greg aussi. Durant tout le temps que M. Sabia était là, Greg lui a posé des questions, puis je vais l'inviter à compléter. J'ai posé la question, j'ai dit : Quelle est la part du privé dans le plan?, à M. Sabia. Je dois vous dire que, sur le fondamental, ce qu'en substance a répondu M. Sabia, puis je le prends au mot, là... il n'a pas nécessairement l'intention de faire un virage vers beaucoup plus de privé. Mais, clairement, j'ai entendu que le privé aura un rôle à jouer. Greg, si tu veux compléter.

M. Kelley : Oui, certainement. Est-ce qu'il y a un rôle à jouer pour le secteur privé dans l'autoproduction? Oui, mais, si c'est aussi rentable que ça, j'espère qu'Hydro-Québec va aussi jouer un rôle dans la production de plus d'éoliennes. C'est vraiment eux autres qui sont le leader dans ça. Puis je pense quand même au sein d'Hydro-Québec, qu'ils veulent garder ce type d'expertise. Alors, encore, sur le côté de M. Sabia, je pense qu'il a exprimé très clairement sur la question que c'est une institution publique, puis il faut garder ça, c'est très important.

Pour moi, c'est plus le côté du gouvernement, parce que, dans le dossier de l'énergie, souvent, on entend le ministre de l'Énergie qui dit une chose puis le premier ministre dit quelque chose de différent. Un exemple, c'est comme sur l'hydrogène. Une semaine, M. Fitzgibbon dit : On n'a pas de l'énergie pour ça. Puis, une semaine plus tard, on a plusieurs projets d'hydrogène. Alors, sur la question du rôle du privé, puis la privatisation de notre production en énergie et peut-être quand même la transmission, est-ce qu'ils vont changer leur idée pendant un projet de loi? On verra. C'est eux autres qui sont souvent en recul.

Journaliste : Pour vous, est-ce que c'est un problème... je veux juste bien comprendre ce que vous venez de dire. Pour vous, est-ce que c'est un problème qu'on ouvre un petit peu au privé?

M. Kelley : La question pour l'autoproduction, on a déjà des exemples où il y a des entreprises qui produisent de l'électricité eux-mêmes. Pour moi, ce n'est pas nécessairement un enjeu, si certaines entreprises mettent des panneaux solaires. Il y a un rôle pour ça, mais ce doit être bien encadré dans un projet de loi. Et encore, il faut garder la distribution, ça, ça doit rester dans les mains d'Hydro-Québec.

Journaliste : Prenons l'exemple du projet de TES, là, à Shawinigan, ça, c'est un cas concret d'une usine qui produit son propre courant, mais les champs vont être à distance, ils ont leurs propres lignes. M. Fitzgibbon a une interprétation qui dit : Oui, c'est permis, puis j'encourage d'autres usines à faire pareil. Est-ce que, pour vous, vous êtes à l'aise avec ce type de production là, d'autoproduction avec des propres lignes électriques pour une entreprise privée, par exemple?

M. Kelley : Pour l'instant, le ministre est quand même... M. Rhéaume, le vice-président d'Hydro-Québec, il a dit que c'est légal puis ça respecte les lois. Si ça, c'est le cas, O.K., ça peut marcher, si c'est vraiment juste pour l'autoproduction pour ce projet, mais, après ça, s'ils commencent à dire : Bien, on va vendre l'électricité, ça, il faut avoir une vraie discussion là-dessus. Mais qu'est-ce que je comprends, ils ont dit : C'est juste pour l'autoproduction.

Journaliste : Parce que Rio Tinto vend déjà des fois de l'électricité de ses barrages à Hydro-Québec, pour leur donner un coup de main, là, au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

M. Kelley : Et ça, c'est une chose qui est correcte, si ça retourne à Hydro-Québec, et c'est Hydro-Québec qui fait la distribution, comme vous dites, ça existe déjà. Alors, c'est juste encore de s'assurer, si on ouvre la porte à une plus grande autoproduction, ça doit être bien encadré dans un projet de loi.

Journaliste :  ...un nouveau projet de loi, selon vous...

M. Kelley : Bien, c'est ça, j'imagine, encore, je ne sais pas qu'est-ce que M. Fitzgibbon va déposer dans la prochaine session, mais c'est très possible, j'imagine, avec les tarifs, et tout ça, il va y avoir quelque chose concernant l'autoproduction.

Journaliste : Vous avez eu des échanges sur le nucléaire, sur l'étude, entre autres, là, qu'Hydro va commander. Deux choses, en fait, de un : Est-ce que, pour vous, la porte est fermée au nucléaire, il y a encore une ouverture? Qu'est-ce que vous comprenez? Puis c'est quoi, votre position sur les petits réacteurs modulaires?

M. Tanguay : Qui dit nucléaire, dit : Oh! Attention! Alors, nous, on est le parti de l'économie, le Parti libéral du Québec, nous avons un drapeau rouge par rapport à cela, beaucoup de questions. Et le maître d'oeuvre, c'est Hydro-Québec. J'ai posé la question. Donc, qu'en est-il? Parce qu'ils le citent, le nucléaire. Il y a un passage où on dit : Le nucléaire fait partie de notre réflexion. Puis on a entendu le gouvernement dire : On serait irresponsable de ne pas le considérer. Dans le plan, ce qu'on voit, c'est qu'ils ne vont pas le mettre en action d'ici 2035, mais ils vont y réfléchir. J'ai dit : Parfait, drapeau rouge, nucléaire, pour nous, là, beaucoup de questions. J'ai dit : Avez-vous déjà commencé à analyser? Il a dit : Bien, on n'a pas d'étude, mais SNC-Lavalin, il nous a fait une étude, là, à 50 000 pieds d'altitude. J'ai demandé copie de cette étude-là. Je m'attends à ce qu'on la reçoive. Puis ce qui a été plaidé, en passant, là, comme ancien avocat en litige commercial, là, le privilège du fournisseur de services, de garder la confidentialité, ça n'existe pas. Je veux dire, je vais vous faire l'analogie avec le secret professionnel de l'avocate et de l'avocat, il appartient au client. Quand vous payez une étude, vous payez pour la propriété de ladite étude. Alors, si Hydro-Québec ne veut pas divulguer cette étude-là, il ne pourra pas plaider la confidentialité de SNC-Lavalin, c'est celui qui donne le service. Alors, j'espère qu'on va l'avoir. Ceci dit, j'entends que ce n'est pas dans les cartons, et on va suivre ça de très près.

Journaliste : ...réacteurs modulaires, est-ce que c'est une bonne idée ou une mauvaise idée?

M. Tanguay : Bien, écoutez, ça, ça participe... puis tu pourras compléter, Greg, ça participe également du fait qu'on a encore beaucoup plus de questions que de réponses. Puis tantôt, je fais le lien avec ce que je disais, puis je ne veux laisser aucune ambiguïté, quand j'ai posé la question, on a posé la question à M. Sabia : Quelle est la place du privé?, et que je vous ai affirmé... parce que le privé a très certainement une place, un rôle à jouer. C'est ce que l'on décode d'Hydro-Québec.

Maintenant, on veut avoir un débat public, justement, sur toutes ces questions-là. Où est la juste place du privé? Il faut que ce soit... Évidemment, Hydro-Québec, c'est un monopole, c'est une réalisation libérale, il faut conserver cette expertise-là et ce pouvoir-là. Puis, Greg, sur les modulaires.

Journaliste : ...les libéraux, privé, dans le passé.

M. Tanguay : Oui, exact. Puis on doit avoir un débat.

Journaliste : Vous ne pouvez pas être contre, là.

M. Tanguay : Fondamentalement, on ne l'est pas, mais il faut avoir un débat sur une place qui serait accrue, qu'est-ce qui est acceptable socialement et qu'est-ce qui ne l'est pas.

Journaliste : ...responsable d'avoir, je ne sais pas, ouvert des brèches, justement, sous votre gouverne, d'être allé peut-être trop loin avec le privé?

M. Tanguay : Jusqu'à date, les réalisations qui ont été faites ont respecté l'équilibre du monopole d'Hydro-Québec. C'est à nous autres, du fait que nous sommes les maîtres d'oeuvre du développement de notre capacité hydroélectrique, en ayant un sain partenariat avec le privé... Il faut que ça le demeure, puis, pour ça, ça prend une discussion nationale.

Journaliste : Les mini centrales, là, ce n'était pas une brèche, ça?

M. Kelley : Répétez la question sur les mini centrales.

Journaliste : Les mini centrales, par exemple, sous les libéraux, là, ce n'en était pas une, brèche pour le privé, dans le monopole d'État, les parcs d'éoliennes qui étaient fait majoritairement par le privé?

M. Kelley : Bien, il y a encore certains exemples... comme pour Apuiat, c'est un projet qui a été fait en partenariat avec les Innus. C'était un bon projet, puis avec le mix... le privé. Et, quand même, pour les projets mini centrales, souvent, c'était pour la production très, très locale et, des fois, en collaboration avec les peuples autochtones.

Alors, il y a un rôle pour le privé, mais encore, notre préférence, c'est Hydro-Québec qui... C'est eux autres qui construisent les barrages, c'est eux autres qui sont le maître de construire les projets... quand même sur la... Mais, ceci dit, encore, on va avoir, j'imagine, dans le projet de loi qui s'en vient... notre ministre, des discussions autour de ça aussi.

Mais, pour revenir sur la question du nucléaire, moi, je pense, et si on regarde les études, les énergies les plus... qu'on est capable de mettre en place le plus rapidement, c'est le solaire, c'est l'éolien puis, après ça, c'est les barrages. Et ça, c'est où le focus doit être pour les nouveaux projets.

M. Tanguay : Si vous me permettez une affirmation, là, la question se pose toujours. Il y a un barrage, minimalement, à construire. En combien de phases, je ne le sais pas, mais Hydro-Québec, dans son plan, il y a un 4000 térawattheures qui relèvent des barrages, soit par un gain d'efficacité... un autre 1000 avec une nouvelle technologie sur des ouvrages existants, mais il y a 1000 térawattheures qui est ouvert, qui serait un nouveau barrage ou peut-être plus d'un barrage.

Ça, vous me permettez de lancer encore une fois l'appel à la plus grande transparence, on veut savoir sur quelle rivière. Il y a-tu des discussions? C'est quoi le plan de match? Rappelez-vous, puis je termine là-dessus, que la Romaine, ça a pris 13 ans à construire, puis, la Romaine, c'était 1550 térawattheures. Là, on a besoin d'un 1000. Alors, l'horloge est partie. Plus de questions que de réponses.

Journaliste : Petite question... porte-parole de la capitale nationale. Vous avez vu les craintes du maire concernant le tramway, il craint que le projet meure, avec tous les délais qui s'accumulent, qu'il n'y ait pas de construction en 2024. Et même le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Québec, là, craint pour les impacts que ça a pour les entreprises.

M. Tanguay : Tout à fait. Ils ont raison de craindre d'un mauvais gouvernement qui nous a fait perdre cinq ans, dans la capitale nationale. J'ai eu une rencontre cette semaine avec le maire Marchand. Bien évidemment, on en a parlé. Bien évidemment, quand on parle d'un transport collectif structurant, on parle de la capacité pour la ville de Québec de développer notre capitale nationale par du logement qui serait autour, justement, d'un tramway.

Alors, tout est arrêté, avec la CAQ. La CAQ, ils sont comme un gros cône orange pour le Québec. Ça fait cinq ans que, sous la CAQ, c'est comme si on avait un gros cône orange à Québec. Il ne se passe rien. Ils regardent grossir les problèmes puis ils se déclarent satisfaits. Ça n'arrête pas de bien aller. Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 06)

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