Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Onze heures trente-trois minutes)
M. Tanguay : Alors, bonjour à
tous et à toutes. On peut voir, dans le système de santé au Québec, que rien ne
va plus. On voit les urgences, les taux de débordement aux urgences font en
sorte que l'on constate l'échec du gouvernement de François Legault. Il est
dans sa sixième année, et c'est son résultat. Il avait dit : Vous nous
jugerez sur les résultats, et malheureusement, les résultats sont
catastrophiques dans nos urgences du Québec.
Dans ce contexte-là, on vient vous parler
ce matin du projet de loi n° 15, l'agence Santé Québec, le projet de loi n° 15.
Vous le savez, nous sommes dans notre dernière semaine à l'Assemblée nationale.
Normalement, on termine ce vendredi. Il y a encore beaucoup de travail à faire,
mais c'est un travail qui avance, aux dires même du ministre, avec la collaboration,
entre autres, de l'opposition officielle, libérale. Alors, nous, ce que l'on
demande, c'est... François Legault, de respecter sa parole. Rappelez-vous, en
juin, j'avais dit... j'avais demandé à François Legault, en juin dernier :
Si ça fonctionne bien, si ça avance de façon raisonnable, allez-vous faire un
bâillon? Il a dit : Non, il n'y en aura pas, de bâillon. Alors, dans un
premier temps, nous affirmons haut et fort que la dernière chose à faire pour
la CAQ, ce serait un bâillon en matière de santé, parce qu'on l'a vu dans trois
bâillons précédents, il a dû refaire complètement ses devoirs : tarifs d'hydroélectricité,
bâillon brouillon, éducation, bâillon brouillon, immigration, bâillon
brouillon. Il ne doit pas impérativement adopter ce projet de loi n° 15 là avec
un bâillon, on doit avoir le temps de lire les articles, les amendements, d'avoir
un débat de société. Ce n'est pas le temps de se faire passer, avant Noël, un
sapin par la CAQ avec le p.l. 15. Monsef.
M. Derraji : Bonjour, tout le
monde. Aujourd'hui, en formule une demande officielle au gouvernement caquiste
de prolonger l'étude détaillée du projet de loi n° 15 une autre semaine. Le
ministre n'arrête pas de dire depuis le début... de saluer l'excellent travail
de notre collègue porte-parole en matière de santé, André Fortin.
Aujourd'hui même, le ministre a déposé d'autres
amendements. J'ai juste deux chiffres à vous partager. En date d'hier, 425
amendements sur 1100 articles. C'est l'équivalent de 40 %, la quantité de
nouveaux articles que le ministre lui-même a ramenés. Donc, du moment que le
ministre dit qu'il y a une très belle collaboration, qu'il y a un travail qui
se fait en commission et que ça avance très bien, ça ne justifie pas qu'on le
termine avec un bâillon. Et, dans un esprit de collaboration, nous demandons
officiellement aujourd'hui au gouvernement de prolonger l'étude détaillée d'une
autre semaine pour justement faire le travail correctement, analyser le reste
du projet de loi et, par la suite, passer à autre chose avec Santé Québec.
Journaliste : Vous pensez qu'en
une semaine, ça serait suffisant pour passer au travers de tout ce qui reste?
Une semaine?
M. Derraji : Nous avons reçu
un projet, un plan d'étude, ce week-end, avec des articles de concordance et
avec des articles de fond. L'analyse que notre collègue a faite, si on rajoute
une autre semaine, on va pouvoir passer à travers ce qui reste quand éléments
centraux. C'est vrai, il y a des articles de concordance qu'on doit analyser
parce que, parfois, ils introduisent des amendements, mais nous sommes
confiants qu'en une autre semaine de travail ça va être... quand même nous
permettre de passer à travers le projet de loi.
Journaliste : Vous êtes prêt
à revenir dans deux semaines pour adopter le projet de loi?
M. Derraji : On ne chôme pas,
parce que, quand on quitte ici, on a un travail dans nos circonscriptions. Nous
sommes prêts, parce que la santé, c'est un sujet très important. Nous sommes
prêts à revenir la semaine prochaine pour terminer le... détails de ce projet
de loi.
Journaliste : Mais, le
ministre, est-ce qu'il a fait preuve d'ouverture, à votre connaissance?
M. Derraji : La demande est
officielle maintenant. Maintenant, c'est à eux de répondre à la question, et à
François Legault. Le chef vient de le dire, il ne voulait pas de bâillon, donc.
Nous aussi.
Journaliste : Donc, si vous
avez une semaine de plus, vous vous engagez donc à appuyer ce projet de loi là
et faire éviter un bâillon à M. Legault?
M. Derraji : Si on a une
semaine de plus, on va étudier pour éviter justement de faire des erreurs. C'est
un projet de loi très important, mais il faut absolument faire le travail, mais
ça ne changera pas...
Journaliste : Est-ce qu'on
évite le bâillon si on fait une semaine de plus, à votre avis?
M. Tanguay : C'est
raisonnable de le croire.
M. Derraji : Bien, tu veux...
Oui, oui, vas-y.
M. Tanguay : C'est tout à
fait raisonnable de le croire. Basé sur le nombre d'articles qui restent, le
nombre de substances, versus les centaines d'articles qui sont de concordance,
qui s'analysent très facilement, là, pour nous, c'est tout à fait raisonnable
et réaliste de compléter le travail article par article.
Deux choses : ça ne changera pas
notre vote à la fin, on va voter contre, mais, au moins, de grâce, on peut-tu
lire les articles, surtout qu'il risque d'y avoir de nouveaux amendements qui
sont substantiels. On ne veut pas se faire passer un sapin de Noël avant le temps
des fêtes. Il faut prendre le temps de les lire, de les analyser et aussi de
laisser les acteurs du milieu commenter puis dire : Ça, c'est bon pour tel
aspect, mais ça, ce n'est pas bon pour tel autre aspect. Juste faire notre
travail. Puis je termine là-dessus, il le veut, son projet de loi avant les
fêtes, il pourrait l'avoir ainsi avant les fêtes, c'est juste qu'on
travaillerait une semaine de plus pour le bonifier ou pour diminuer ses impacts
négatifs.
Journaliste : ...la
Fédération autonome de l'enseignement, là, Mme LeBel a déposé une nouvelle
offre ce matin. Est-ce que le gouvernement doit se tenir un peu à l'extérieur
des déclarations pour faire en sorte que ça se règle d'ici vendredi?
M. Tanguay : Nous, ce qu'on
demande, c'est qu'il y ait des négociations, un blitz de négociations
sérieuses, de laisser aller les déclarations à l'emporte-pièce sur la place
publique. Il est grand temps, là, que l'on s'entende avec les travailleuses et
travailleurs. Il est grand temps, et je pense que ça prend un blitz, et je
réitère le fait que ça prend également une implication du premier ministre pour
que ça aboutisse.
Journaliste : ...sur les
urgences, pour continuer dans la santé, bon, là, il y a une histoire tragique,
à Anna-Laberge, avec deux décès, mais, plus largement, qu'est-ce qu'on doit
faire, là, pour rétablir la situation? Est-ce que la cellule de crise a servi à
quelque chose?
M. Tanguay : Écoutez,
j'entends que la cellule de crise n'a pas été relancée comme elle le devait dans
la dernière année. Donc, ça, ça a été, entre autres, dénoncé par les médecins
qui sont sur le terrain, de un. De deux, le gouvernement... quand on vous dit
que c'est un gouvernement brouillon, qui est dans sa sixième année, je vous
reviens avec la pénurie de main-d'oeuvre, qu'il a niée, je vous reviens avec
les projets de ratios qu'ils auraient pu faire et aussi je vous reviens sur une
décision du gouvernement de mettre de côté le concept de prise en charge. Prise
en charge des patients fait en sorte que, lorsque vous avez des maladies
chroniques, vous allez voir votre médecin de famille, qui peut vous revoir le
mois d'après ou deux mois après, qui fait un suivi. Si vous avez uniquement
le... le guichet pour les rendez-vous, vous n'avez pas de prise en charge, vous
avez un problème, vous faites quoi? Vous allez à l'urgence. Et, là-dessus,
c'est près de 600 000 Québécoises et Québécois qui n'ont pas de médecin de
famille, qui sont sur rendez-vous, qui sont limités, puis qui explique, entre
autres, le fait que ça explose dans les urgences.
Journaliste : Donc, qu'est-ce
qu'on fait aujourd'hui? Est-ce qu'on donne un nouveau mandat à la cellule de
crise? Est-ce qu'on éclaircit le rôle de M. Delamare?
M. Tanguay : Il faut tout
faire ça. La réponse à ce problème complexe là, elle est multiple. Il faut
évidemment régler les grèves le plus rapidement possible. Il faut prendre le
temps, justement, de voir ce que nous disent les travailleurs et travailleuses
des réseaux, puis qui veulent aussi améliorer leur charge de travail, puis ça
participe, ça aussi, à quelque part, du concept de projet ratio, avoir un
nombre de patients qui soit humainement acceptable. Mais il faut revenir à la
prise en charge par les médecins de famille. Il faut, oui, la cellule de crise,
parce que c'étaient des suggestions, de la rétroaction qui venait du terrain.
Et ça, c'est très précieux.
Journaliste : Vous voulez
éviter un bâillon sur le projet de loi n° 15, mais, sur le projet de loi n° 31,
est-ce que c'est réaliste de penser qu'il va être adopté d'ici la fin de la
semaine?
M. Derraji : C'est un autre
exemple. On ne siège pas sur le 31. Vous savez pourquoi? Parce qu'il y a le 39,
fiscalité municipale. Quand on vous dit que c'est un gouvernement brouillon et
l'agenda n'est pas bien géré, nous avons devant nous un exemple parfait. J'ai
ma collègue porte-parole en habitation qui siège au niveau du 31, pour la
fiscalité municipale. Sur la fiscalité municipale, ce qui a été déposé, c'est
au-delà de 60 pages d'amendements. Le projet de loi a été déposé, nous avons
presque un autre projet de loi. Donc, il faut se poser les bonnes questions, il
faut analyser le projet de loi. On siège encore sur le 39, le 31, on ne sait
pas. Ils l'ont appelé mercredi, mais lest-ce qu'on va terminer le 39
aujourd'hui?
Journaliste : ...bâillon sur
le 31?
M. Derraji : Je ne suis pas
dans la tête du gouvernement. On fait tout ce qu'on peut pour améliorer les
projets de loi, deux projets de loi extrêmement importants, que ce soit
l'habitation ou la fiscalité municipale.
Journaliste : Sur le 31,
personne ne sait de quoi vous parlez, là, si vous voulez l'expliquer.
M. Derraji : Le 31, c'est
l'habitation, le projet de loi sur l'habitation. 39 est cdelui de la fiscalité
municipale.
Journaliste : M. Tanguay,
c'est la COP 28, puis, bon, la semaine dernière, on a vu toute la controverse
que ça a soulevé quand la présidente de la FTQ est allée à Dubaï. Finalement,
elle a dû revenir, bon, parce qu'on lui reprochait, entre autres, de voyager
avec les cotisations syndicales de ses membres. Là, je vois, dans les dernières
minutes, vous avez Désirée McGraw, votre députée, qui est à Dubaï, je devine,
avec l'argent des contribuables.
M. Tanguay : Elle est la
seule représentante de l'opposition officielle à Dubaï. Elle est notre
porte-parole de l'opposition officielle en matière d'environnement et de lutte
aux changements climatiques. Elle avait participé, à Montréal, à la COP
également, qui avait eu lieu à Montréal cette année. Alors, je pense que c'est
justifié qu'elle soit là.
Journaliste : En quoi c'est
essentiel, là... se rende à Dubaï pour la COP?
M. Tanguay : Elle prend part
de façon très, très active aux discussions qui sont là. Elle a eu l'occasion de
rencontrer des experts, de faire montre de son savoir, de discuter, de
dialoguer, d'aller chercher de l'information sur ce qui se passe par rapport à
la lutte aux changements climatiques. Elle est là seule, elle n'est pas
accompagnée, elle est seule, et je pense que c'est justifié qu'elle le soit.
Journaliste : ...la
composition de son comité de sages. On n'y retrouve pas... Le comité de sages
sur l'identité de genre annoncé ce matin, qu'est-ce que vous pensez de son
mandat puis du fait qu'on n'y retrouve pas de personnes trans ou non binaires?
M. Tanguay : Je pense que ça
aurait été une bonne chose, effectivement, que le comité puisse être
représentatif davantage des personnes qui ont à vivre avec ces enjeux. Nous
sommes perplexes par rapport au comité des sages, perplexes, donc, sur ce
point-là quant à sa composition, perplexes également quand on sait qu'il y a le
Bureau de lutte contre l'homophobie et la transphobie qui existe déjà. Ils
auraient peut-être pu, eux autres, être mis à contribution. Également, il y a
le comité d'experts en santé sur de telles matières qui a remis un rapport.
Alors, encore une fois, quand ça avait été
annoncé, on était perplexes, dubitatifs. Là, on peut voir qu'il y a du
questionnement même sur sa composition et sa représentativité. Puis, du reste,
on se demande quelle expertise... Parce qu'on revient là-dessus, on a besoin
d'avoir des experts en la matière. Puis toutes bien intentionnées,
intelligentes soient les personnes membres du comité qui ont été annoncées ce
matin, on ne peut pas prétendre qu'elles sont des expertes réellement de ces
questions-là.
Journaliste : Est-ce que le
fait que la présidente du comité soit une ancienne candidate du PQ, ça vous
rend perplexe aussi?
M. Tanguay : Ah non! Ce n'est
pas une question de partisanerie là-dessus, là, ce n'est pas une question de
partisanerie, c'est effectivement des experts. Puis François Legault s'était
bien réservé de dire : Ah! je ne parlerai pas d'experts, je vais parler de
sages. Bien, il aurait été sage de nommer des experts.
Journaliste : Est-ce que vous
trouvez que sa composition, donc, fait en sorte que le comité a l'air
déconnecté de la réalité sur laquelle ils doivent se pencher?
M. Tanguay : Bien, je pense
que c'est toujours important de se poser la question : Est-ce que là on a
un comité sur lequel... il saura apporter des expériences pertinentes, une
expertise pertinente, une connexion pertinente? Puis on peut voir là-dessus
qu'il y a un déficit de représentativité quant à tout cela.
Journaliste :
On the gender committee, just in
English, what do you make of the fact that there are… you know, it's made out
of three people and none of them are members of the LGBT community?
M. Tanguay :
I think that it's a problem, I think
that it's a question of being able to get around the experts, and we can see
that there's no expert, per se. They are very smart people, very kind people as
well, forming that committee that has been announced this morning, but, at the
end of the day, they are not, per se, the experts, and they are not, as we can
hope, representative of these very important issues that they will have to discuss.
That being said, there's
already in place, I'll put it in French, a «bureau de lutte contre l'homophobie
et la transphobie», for instance, where you can have gathering experts on these
questions. Unfortunately, Mr. Legault, Premier Legault said that he will not go
ahead with that approach, regrouping experts, being representative. So, we're
very perplex about that committee.
Journaliste
: You said that you wanted mister... well, the Premier to get
involved with the negotiations. Do you want that,
especially with what he said on Friday?
M. Tanguay
: I think that it's important for the Premier
not to be an observer, not to be a commentator, as he has done last Friday, but
to schedule a meeting with the union leaders and try to find a solution, I
think that it's part of his job, part of his responsibility. And, again, it has
to stop at a certain point. The workers are in demand, the workers are leaving,
and we have strikes that impair the services. We need to have a solution.
Journaliste
:
But he put oil on the fire. There were so many reactions over the weekend with
what he said on Friday that some people qualified this as manipulation. So, if
you want him to get involved, that means that you are endorsing those words.
M. Tanguay
:
No, not at all. It's a change of the way he's doing his responsibility. So,
instead...
Journaliste
:
So, he should not speak.
M. Tanguay
:
Publicly no. It has to be negotiated within closed doors with the union
workers, the leaders of the union workers, and the Minister Sonia LeBel, and I
think that the Premier has to have a place, a sit around the table in order to
find a solution. The Premier has to rebuild confidence between the workers and
the Government. And we can see that today is the nineth day striking for the
FAE, and I think that it has an impact also on the students and the... So, it has
to stop at a certain point. And, again, the job... the Prime Minister's job is
not to... the Premier's job isnot to comment on
the public place, but to be a positive factor. And I think that having private
conversations trying to see, OK, where are the problems, what can we do, can
only help.
Journaliste
: ...Dubé
this morning presented a plan for the week, on Bill 15, proposing to discuss
the various issues of «concordance» in blocks. So, I think he still thinks
there's time to pass the bill before the end of the week. Why do you say,
today, Tuesday at noon, that you need another week? And that's quite unusual
that they would do that.
M. Tanguay
: There's
not a lot of time till Thursday, because you need to have the National Assembly,
the «salon bleu» to adopt the bill, which can be done on Friday. So, there's
today, Tuesday, Wednesday and Thursday. Three days to adopt 500 more articles,
sections. You're right, saying that there are certain articles... that they are
not «concordance», but that being said, we need to have proper time for dozens
and dozens of articles which are very, very substantial in their impacts, to
have the time to read it, to analyze it and to make representations.
So, we are suggesting today, and we are
urging the Government, to add an extra week next week in order to do the job
properly. And, you know what? At the end of the day, he wants to have his bill.
We will vote against Bill 15, of course, we will vote against this, but we will
be able to do our job to make sure that the actors will be able to comment, to
suggest and also to discuss and to amend. On our part, we will be voting
against Bill 15, at the end of the day, but adding a week, I think that's the
logic and the smart thing to do. And at the end of the day, he wants to have
his bill adopted before Christmas, that will be the case.
Journaliste
: So you're
saying, with the extra time, you could avoid a lot of mistakes which...
M. Tanguay
:
Absolutely. And that's very reasonable, the reasonable thing to do. You want to
add, I think?
M. Derraji : I have only one
example. Look what he put last week, concerning the amendment of the
English-speaking community. He's waiting for... coming fom the OQLF. So, taking
our time to do our job, it's part of our work. This is why we are here, so we
should take our time to analyze everything, every single amendment. So, it's
going to be crazy to do all these things in one... three days if they start the
bâillon.
Journaliste
: Just on
the two deaths at Anna-Laberge Hospital, what more do you think the Health
Minister could be doing to prevent situations like this?
M. Tanguay
: I think
that, with respect to the tragic situation in the ER, in the emergency rooms, I
think that they had a committee in place, coming from experts on the field that
were there to propose advices to the Health Minister and to the healthcare
system as well. So, we have to improve the way we're doing things in a very
short period of time. And we have to go back with the «prise en charge». You
know, the GAP, the «guichet» for «rendez-vous» is not a «prise en charge».
So, there's a lot of things to be done
that have not been done with this bad CAQ Government. The labor shortage, they
denied it for three years. They denied the positive impacts that would have had
the «projets ratio», back in 2019. So, we have to face that this is an «échec»,
that this is a failure from this bad CAQ Government. And there's things to be
done, and we hope that they will be acting accordingly.
Journaliste
: They did
act, the cell crisis was in place, but...
M. Tanguay
: Yes, but
they suspended the activity of the cell crisis for the last year. So, it has to
be back in action again. But this is part of the short-term solutions. There's
mid-term solutions and long-term solutions to be put in place, and we have a
lot of suggestions that we have been made for the last five years, but we lost
five years with this bad Government.
Le Modérateur
: Merci,
tout le monde.
M. Tanguay
: Merci
beaucoup.
(Fin à 11 h 52)