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Point de presse de Mme Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’affaires municipales, et M. Guillaume Cliche-Rivard, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Thursday, March 27, 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures deux minutes)

Mme Labrie : Bonjour, tout le monde. On est très inquiets ce matin. Tout indique que le gouvernement va procéder, dans les prochaines heures, à un bâillon pour faire adopter le projet de loi qui exproprie Blainville pour céder un terrain à Stablex. Vous commencez à connaître le dossier. Ce dossier-là est scandaleux du début à la fin. Tout est dérangeant là-dessus. On a une entreprise qui n'a pas fait ses devoirs pour réussir à se trouver un plan B pour répondre à ses besoins. On a un gouvernement qui a décidé de se mettre à genoux pour répondre aux demandes de cette entreprise-là, qui est à bafouer l'autonomie municipale, à bafouer nos règles environnementales, un projet de loi qui vient suspendre les règles habituelles, là, de protection de l'environnement. On se fait mettre au pied du mur en ce moment parce que le gouvernement veut pouvoir contourner les règles fédérales qui vont empêcher à Sablex de raser le terrain à partir du 15 avril pour protéger les oiseaux.

Pour être bien honnête avec vous, tout m'écoeure dans ce dossier-là, là, bien franchement. Et le sentiment d'urgence que le gouvernement ressent, moi, je ne le ressens pas. Et ce qu'on va demander au gouvernement, en ce moment, c'est, avant toute chose, de procéder à un état des lieux de la production et de la gestion des matières dangereuses au Québec, ce que le BAPE recommandait par ailleurs depuis 2023, c'est la priorité en ce moment. C'est ce que tous les acteurs qui sont venus en commission parlementaire ont demandé. Ce serait la première chose à faire sur ce dossier-là avant même de chercher un terrain, parce qu'il faut les évaluer, c'est quoi, nos besoins en matière de gestion des matières résiduelles. Et, tant qu'on n'a pas fait ça, ce n'est pas sérieux d'essayer de trouver une solution à un problème qu'on ne sait même pas s'il existe vraiment. Donc, c'est ce qu'on leur demande par motion aujourd'hui, puis on leur demande de prendre cet engagement-là. Voilà.

M. Cliche-Rivard : Merci beaucoup, Christine. Bon début de très longue journée, tout le monde. Je vous parle comme leader parlementaire, ce matin, notamment. Ce qu'on s'apprête à vivre aujourd'hui avec le bâillon sur le projet de loi Stablex, c'est, somme toute, malheureusement, historique. C'est le sixième bâillon de ce gouvernement-là, rappelons-le, un bâillon comme ça, là, en pleine session parlementaire pour un projet de loi déposé il n'y a même pas un mois, pour lequel le principe n'a pas encore été adopté, pour lequel l'étude détaillée n'a même pas commencé. Tout ça au profit d'une entreprise privée pour déposséder la ville de Blainville contre son gré, contre le gré des citoyens, à notre connaissance, c'est du jamais-vu.

La CAQ a fait venir une quinzaine de groupes sur trois jours pour les entendre sur le projet de loi. Ils ont pratiquement tous demandé au gouvernement de retirer le projet de loi, une quinzaine de groupes qui ont été écoutés, certes, mais pas entendus, et aujourd'hui, on force vraisemblablement l'adoption du projet de loi par bâillon. C'est très grave.

La CAQ allègue que des travaux doivent être terminés pour le 15 avril, mais c'est eux qui ont déposé le projet de loi le 27 février dernier. Ils sont en contrôle de l'agenda législatif. C'est une désorganisation totale et c'est d'une arrogance totale. Le projet de loi constitue une attaque frontale aux principes reconnus de l'autonomie municipale, qui fait pourtant consensus à l'Assemblée nationale, l'adopter aujourd'hui sous bâillon ajoute l'insulte à l'injure. Merci.

Journaliste : Est-ce que vous avez la confirmation que le gouvernement va déposer un bâillon ou c'est ce que vous présupposez?

M. Cliche-Rivard : On le présuppose avec beaucoup d'informations, puis je vous rappelle notre motion de mardi. On les a... on leur a demandé très clairement de s'engager à ne pas adopter sous bâillon le projet de loi STABLEX. Ils ont battu la motion pour laquelle les autres formations politiques étaient conjointes avec nous. Donc, tout porte à croire. Évidemment, je n'ai pas cette confirmation à ce stade. On l'aura tous et toutes en même temps, mais, selon toute vraisemblance, c'est ça qui va se passer aujourd'hui.

Journaliste : ...j'allais dire... parce que M. Charrette nous disait, un petit peu plus tôt cette semaine, que, si on ne faisait pas ça, si on n'allait pas de l'avant avec ce projet de loi là, c'est l'ensemble, par exemple, des entreprises du Québec, des municipalités qui allaient en souffrir parce qu'on n'avait pas d'autre endroit pour disposer des déchets... des déchets dangereux. Pour vous, cet argument-là ne tient pas?

Mme Labrie : Ça, c'est l'argument de Sablex. Eux autres veulent...

Journaliste : ...ce que disait M. Charette...

Mme Labrie : Oui, ils ont totalement repris l'argumentaire de Stablex, de a à z, c'est tout ce qu'on entend de la bouche des ministres du gouvernement de la CAQ en ce moment, c'est les arguments de Stablex. Le BAPE lui-même disait qu'on pouvait avoir assez d'espace, là, pour plusieurs années de plus que ça. Stablex nous met au pied du mur en disant qu'ils doivent commencer tout de suite, parce qu'en 2027 leur cellule 5 va être remplie.

Mais, écoutez, en matière de gestion de déchets dangereux ou plus compliqués à gérer, disons, il y en a pour lesquels il n'y a aucun débouché au Québec. Puis la ministre elle-même nous l'a dit, les déchets biomédicaux, les déchets nucléaires, il n'y a aucun endroit pour traiter ça au Québec. Donc, on ne parle pas juste d'un bris de service, là, pour ce type de déchet là. Il n'y en a aucun, service. Puis la voyez-vous se démener pour trouver un endroit pour permettre aux entreprises qui produisent des déchets comme ça de les gérer? Pas du tout. Ils ne sont pas du tout en train de faire ça.

Pourquoi là, tout d'un coup, le bris de service pour les entreprises qui sont clientes de Stablex, ça les dérange, alors qu'il y a plein d'autres déchets qu'on produit au Québec qu'on n'est même pas capables de traiter ici? Ça n'a pas l'air de les déranger bien, bien. Donc, moi, là, ce que je vois, c'est un gouvernement qui a adhéré complètement aux arguments de Stablex, qui cède au chantage de cette entreprise-là qui menace de fermer.

Journaliste : Et pourquoi, au juste, vous pensez qu'il... Quelle est la raison pour laquelle ils se rangent derrière les arguments de Stablex? Ils semblent...

Mme Labrie : Moi, je pense qu'ils ont peur que Stablex ferme, parce qu'ils ont très peu de garanties financières pour s'occuper du site, advenant une fermeture de Stablex. Parce que les précédents gouvernements ont signé des ententes avec cette entreprise-là qui exigent très peu de garanties financières. D'ailleurs, c'est la seule chose qui a de l'allure dans ce projet de loi là, c'est qu'ils veulent augmenter les garanties financières pour l'avenir, justement parce qu'on sait que ça va coûter cher jusqu'à la fin des temps, s'occuper de ce terrain-là. Puis, en ce moment, moi, je pense que, s'ils cèdent au chantage de l'entreprise, c'est parce qu'ils ont peur de se retrouver avec la facture de gestion du site.

Journaliste : Parlons de ce qui s'est annoncé hier, la semaine prochaine, 2 avril, là, les tarifs sur l'automobile. Il y a quand même des entreprises québécoises qui vont souffrir énormément. On peut penser à Paccar, là.

M. Cliche-Rivard : Ce n'est vraiment pas des bonnes nouvelles, évidemment, pour le reste du Canada, là, pour le Québec aussi, mais frontalement, là, on l'entend depuis hier en Ontario. Tout ça, cette guerre commerciale là, n'est d'aucune mauvaise... d'aucune bonne nouvelle de a à z, là. Puis à chaque jour, on est... Je ne peux plus dire surpris, là, parce qu'il n'y a plus comme l'élément de surprise dans M. Trump, là. On dirait qu'à chaque fois, on... on repousse la limite de ce qui était autrefois impossible. Donc, nous, la demande qu'on a aujourd'hui, c'est que, dans aucun cas, il faut que les entreprises puis l'industrie québécoise soient sacrifiées en vue d'un futur deal, quel qu'il soit, là. J'entends le gouvernement canadien dire qu'il veut négocier. Mark Carney a dit, à matin, je veux parler à M. Trump. Moi, je ne veux pas que le Québec puis son industrie, notamment l'industrie laitière, là, fassent les frais d'un futur deal au profit de l'Ontario.

Journaliste : C'est la gestion de l'offre, là, vous, qui vous inquiète.

M. Cliche-Rivard : Notamment, mais pas que. Mais entre autres. Entre autres, la question de l'industrie laitière, mais ne pas que. Je veux vraiment que le Québec ne paie pas au change puis que s'il y a un deal à avoir, puis si on a des ententes qui sont finalement renégociées, je ne veux pas que le Québec soit perdant parce que l'Ontario parle fort puis parce qu'encore une fois, on laisserait le Québec de côté.

Journaliste : ...pourrait éliminer la taxe sur les véhicules chinois, puis peut-être justement aller vers ce marché-là, ça pourrait peut-être même sauver la filière batterie au Québec. Est-ce que, pour vous, ça serait une avenue à prendre?

M. Cliche-Rivard : Moi, je pense qu'à ce stade-ci, on ne peut rien écarter. J'aime également notamment rappeler qu'il y a des voitures coréennes, là, électriques aussi, il y a des voitures européennes électriques aussi, là. Je ne pense pas non plus que la panacée nécessairement, c'est la seule solution. Mais je pense que c'est quelque chose qu'on faut étudier. Je pense qu'il faut... Je pense que tout le monde, en ce moment, est en train de voir que ce qui était impossible il y a trois mois, aujourd'hui, peut être relativisé. Ça fait que, moi, je n'ai pas une fermeture... Je pense juste qu'aucune option ne doit être écartée à ce stade-ci. C'est ma position.

Journaliste : ...pour les citoyens ça serait une bonne chose puis, donc, qu'on aurait des véhicules moins chers comme la BYD.

M. Cliche-Rivard : Comme je le dis, à ce stade-ci, là, puis c'est vraiment ça que je pense, il n'y a rien qui doit être écarté aujourd'hui.

Journaliste : ...M. Legault va faire sa liste d'épicerie pour les partis fédéraux. Si vous, là, vous aviez une demande pour tous les partis fédéraux à Québec solidaire pour la prochaine campagne, ce serait laquelle?

M. Cliche-Rivard : Je pense que c'est évident, puis notre chef parlementaire Ruba Ghazal en a fait le point d'arme de sa session puis de ce qu'elle veut mettre de l'avant, c'est la défense des travailleurs et des travailleuses du Québec, des emplois, des emplois québécois.

Journaliste : Bien, c'est vague, ça.

M. Cliche-Rivard : Bien oui. Bien, je veux dire, vous dites, c'est vague, mais là, on vient d'avoir un exemple clair, là, avec Trump qui menace puis qui fait ses tarifs. Puis là, bien, les négociations que Mark Carney veut appeler Trump, ça va être quoi, l'offre? Ça va être quoi, le deal? Moi, je veux dire, ça ne peut pas être plus tangible, sauver et protéger les entreprises et les emplois québécois.

Journaliste : Est-ce ça inclut la mobilité? Parce que les risques... On veut ouvrir les barrières entre les provinces. La mobilité de la main-d'oeuvre, le fait d'entrer... entre autres, on va avoir besoin de travailleurs de la construction, massivement des travailleurs qui parlent anglais au Québec, est-ce que, ça, ça fait partie...

M. Cliche-Rivard : Les travailleurs des autres provinces? Vous parlez de la mobilité intra... interprovince? C'est quelque chose que je ne peux pas exclure, c'est quelque chose qui doit être évalué et qui doit être étudié.

Journaliste : Donc, est-ce que vous êtes contre la mobilité des travailleurs, vous, là?

M. Cliche-Rivard : Contre la mobilité des travailleurs?

Journaliste : Interprovinciale.

M. Cliche-Rivard : Non. Je...

Journaliste : Quand vous parlez de protection des travailleurs du Québec, c'est ça, votre position?

M. Cliche-Rivard : Exactement, protéger les emplois québécois, protéger les entreprises québécoises.

Journaliste : Bon. Alors, pour protéger les emplois québécois, est-ce qu'il faut...

M. Cliche-Rivard : Bien, c'est vrai...

Journaliste : ...les travailleurs des autres provinces?

M. Cliche-Rivard : C'est vrai dans certains secteurs, c'est vrai dans des secteurs où on a des surplus, ce n'est pas vrai dans d'autres secteurs où on a une pénurie d'employeurs puis d'employés... d'employés, là. Donc, je pense que ça, ça doit être à géométrie variable. Je pense que dans des secteurs où on peut... Très clairement, si on est en déficit, notamment dans la construction, mais il y a d'autres secteurs dans lesquels on est clairement en surplus et qu'il n'y a pas de... Je veux dire, on parle... Moi, j'ai souvent parlé d'immigration aussi, là, c'est la même... un petit peu la même posture. On ne viendra pas intégrer des gens à l'économie québécoise, puis dans la province québécoise, s'il y a un surplus d'emplois disponibles dans ces secteurs-là, mais a contrario, s'il y a des pénuries, moi, je suis très flexible puis ouvert à ce qu'on rencontre ces pénuries-là au profit de l'intraprovincial complètement.

Journaliste : Juste une question sur les autos électriques, là. Quel est votre raisonnement? Et je comprends que vous dites que, bon, ce n'est pas une prise de position... industrie, mais pourquoi ce qui semblait impossible il y a trois mois, soudainement, pourrait être envisageable? Qu'est-ce qui fait que, soudainement, on pourrait prendre la décision de lever ces droits de douane là pour les autos chinoises?

M. Cliche-Rivard : Bien, je pense qu'on vit une révolution géopolitique, là. Je ne suis pas le premier qui va être là à le dire. M. Legault s'envole vers l'Europe pour signer des nouveaux accords puis des partenariats financiers. On doit plus que jamais, malheureusement, diversifier notre économie ici et ailleurs sur la base de ce que Trump est en train de faire et la restructuration de l'économie internationale, là. Je ne suis pas le premier ni le dernier à le dire ici. Donc, les choses qu'on pensait impensables effectivement il y a trois mois aujourd'hui relèvent de la réalité. Puis, ça, c'est la cause du président américain. Il faut qu'on s'adapte. Il faut qu'on soit en mode d'ouverture puis d'écoute puis de diversification de notre économie. Parce qu'on ne peut pas dépendre des aléas puis des nouvelles annonces de Trump à chaque semaine, là, il faut qu'on soit plus résilients dans notre économie. Puis, si ça passe... comme j'ai dit, je ne l'écarte pas, si ça passe par une diversification du marché de l'automobile puis de l'ouverture de différents marchés, ça passera par là.

Journaliste : Sur le projet de loi n° 94, il y a des inquiétudes ce matin, là, concernant ce que ça peut impliquer pour les enfants qui vont... veulent porter un masque à l'école. Comment est-ce que vous réagissez à ça...

M. Cliche-Rivard : Oui, oui, j'ai lu. Ça m'attriste qu'on soit rendus là dans une discussion publique, là, à se demander si les enfants ont droit de porter un masque ou pas à l'école, là. Je trouve ça outrageux que ce soit ça, la discussion portée par le projet de loi de Drainville. Écoutez, les enfants ne devraient jamais avoir à justifier, là. Si des enfants portent un masque, ils portent un masque à l'école, si c'est de manière sanitaire et préventive, je veux dire, la question s'arrête là pour moi, là. Je ne peux pas croire que le ministre ne peut pas être plus clair, là, puis pellette ça dans la cour des écoles en disant : On verra au cas par cas, là. Je veux dire, porter un masque de manière préventive, là, si on a appris quelque chose dans les dernières années puis de la pandémie, là, c'est qu'il n'y a pas... je veux dire, c'est... c'est la moindre des choses. Ça fait que laissez les enfants tranquilles. Laissez les enfants étudier.

Journaliste : Je veux poser une question. Il y a deux partis fédéraux qui... bonnes chances de gagner, le Parti conservateur du Canada et le Parti libéral proposent des baisses d'impôt, les deux. On dit, au Québec, bon, il faut que le fédéral augmente ses transferts, etc. Mais est-ce que ce ne serait pas judicieux pour le Québec d'aller chercher cet espace fiscal là, c'est-à-dire d'augmenter... d'augmenter les impôts au même niveau que le fédéral va les baisser pour aller récupérer ces sommes-là?

M. Cliche-Rivard : Ma collègue Alejandra Zaga Mendez a fait des propositions, là, tout au courant de la semaine, qu'effectivement, avec le déficit qu'on vient de vivre, il y a la colonne des dépenses, là, puis il y a la colonne des revenus. Elle, elle a mis de l'avant des proposions qui touchaient le 1 % des plus riches, là. Elle en a parlé en point de presse, elle en a parlé au premier... au premier ministre, au ministre, en période de questions. On vise le 1 %, on vise les multimillionnaires, on vise les milliardaires. C'est ça, la politique de Québec solidaire, puis c'est ça, les propositions fiscales qui sont mises de l'avant pour augmenter l'apport des revenus de l'État.

Journaliste : ...des contestations concernant les hausses de loyer... ont triplé, puis que, bien, ça pourrait être pire avec la fin de la cessation de bail. C'est un... C'est un sujet qui vous intéresse habituellement. Est-ce qu'on peut vous entendre là-dessus?

Mme Labrie : Bien, ça nous intéresse, certain. Écoutez, il y a une hausse exceptionnelle des loyers en ce moment, donc moi, je ne suis pas surprise qu'il y ait plus de contestations. Puis d'ailleurs, on travaille très fort, à Québec solidaire, pour permettre aux citoyens de connaître leurs droits et qu'ils soient au courant qu'ils peuvent contester leur hausse de loyer.

Donc, nous, ce qu'on a mis de l'avant dernièrement, c'est d'abord qu'il devrait y avoir un plafonnement à l'inflation pour les hausses de loyer de cette année. Puis d'ailleurs, on met de l'avant depuis longtemps aussi que la règle devrait être que la recommandation du TAL, c'est ça, la hausse, et que, si un propriétaire veut la dépasser, qu'il doive aller en fixation de loyer. Si on fonctionnait comme ça, le TAL serait beaucoup moins engorgé, là, de demandes de fixation de loyer.

Puis, par ailleurs, vous avez remarqué dans le budget, qu'il n'y a pas grand-chose pour répondre à cette hausse de contestation là du côté du TAL, hein? Donc, ça annonce des délais très, très importants pour le traitement des différents dossiers au Tribunal administratif du logement, là. On est très inquiets de ça. Mais il y en a, des solutions. Il y en a, des solutions, pour éviter que les citoyens aient à contester eux-mêmes. On pourrait plafonner la hausse, puis on pourrait faire de cette hausse-là une... non pas une recommandation, mais bien une obligation.

Journaliste : ...de la cession de bail, qu'est-ce que vous en pensez? Est-ce que ça pourrait... Est-ce que ça va empirer?

Mme Labrie : Bien, c'était un des derniers recours que les citoyens, que les locataires avaient pour essayer de contrôler les hausses de loyer. C'est pour ça que ça a été perçu comme une perte aussi importante, là, pour les locataires de perdre la cession de bail. Ce rempart-là, contre les hausses abusives de loyer, on l'a perdu, collectivement, on l'a perdu, et donc il faut d'autres remparts. Et c'est pour ça qu'on vous dit : On devrait plafonner à l'inflation les hausses de loyer pour cette année, puis on devrait faire en sorte que le mécanisme du TAL, bien, il devienne exécutoire.

Journaliste : Mr. Trump wrote a few hours ago that if the European Union works with Canada in order to do economic harm to the U.S., large-scale tariffs, far larger than currently planned, will be placed on them to protect the United States. Mr. Legault is about to leave for Germany. What do you do with that? How do you deal with this?

M. Cliche-Rivard : I mean, we're every day deeply sorry and concerned about what Mr. Trump is doing to our economy and all those threats towards terrorists and all of those ways of negotiating, if I might say, but not really. I mean just putting ideas here and there and trying to harm historic partners I feel is extremely problematic. We did understand in the last months that we'll have no other choice than to diversify our partnerships, our economic partnerships. So, Mr. Legault, flying towards Europe to work in that manner has our support. Now, let's keep in mind what happened with Northvolt. Premier Legault was fast into signing a deal that cost us 270 million. It was confirmed yesterday by Minister Fréchette. So, if we are supporting Mr. Legault's desire to diversify our economy and to sign deals with Europe, we will look closely that our money is well invested and that we are not losing millions again.

Journaliste : Mr. Poilievre announced yesterday his platform for Québec, his program, and one of the projects is to fast-track GNL Québec, the pipeline, and also to invest into a third bridge between Québec City and Lévis. What Mr. Legault should do with that? Like he's going to list his priorities in a few hours. We know a bit more about what his priorities will be. But what do you do with those two points of Mr. Poilievre?

M. Cliche-Rivard : And obviously it's not a surprise that Québec solidaire is not aligned with Mr. Poilievre's policy, and I think that's no shock from everyone here. So, I mean those ideas seems like they're not... they're not the way going forward. I believe what I'm asking Mr. Legault towards Mr. Poilievre is to fight for Québec's jobs and to fight for Québec's workers. And Mr. Trump, yesterday, announced that 25% tariff for the automobile sector. Now, Mr. Carney, this morning, stated he was going to call Mr. Trump. And I'm really much requesting for Mr. Carney and maybe one day, Premier Poilievre, to make sure that Québec jobs are protected and not to sign a deal favoring Ontario against Québec and to make that all workers and all jobs for... from Québec and in Québec are also respected and well defended. And that's what I'm asking Premier Legault.

Journaliste : ...just like earlier said earlier yourself that Donald Trump isn't really negotiating when it comes to this. So, how exactly would that look? What does protecting Québec jobs look like further?

M. Cliche-Rivard : I mean  he is negotiating in his own way, that's what I stated, he's not negotiating traditionally like we were used to and like we're supposed to, in the appropriate tables with a good partnership and not just putting up ideas and treats here and there to destabilize the other economic partner. We're not economic enemies, we have very strong ties with the US and that's not a way to treat an economic partner, and this is why I'm stating that Mr. Trump is not negotiating the way he should.

Now, obviously, Mr. Carney is going to speak with Mr. Legault probably in the next hours or days. Mr. Trump is going to have some requests and demands like he's always stating, and it's possible Mr. Carney puts forward a proposition or a deal, and it's possible they start negotiating. There were discussions about negotiating the partnerships with Mexico, USA, and Canada right again. I mean, they're going to be negotiating. So, I'm formally requesting for Québec to be extremely well defended within those negotiations.

Journaliste :Merci.

M. Cliche-Rivard : Merci.

(Fin à 8 h 21 )