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(Douze heures quarante-six minutes)
Le Modérateur : Bonjour,
bienvenue à cette conférence de presse sur le projet de loi n° 95 qui
vient d'être déposé par la ministre de la Famille, Suzanne Roy. Elle sera
accompagnée aujourd'hui de Julie Blackburn, sous-ministre à la Famille, et je
vous laisse parler avant la période des questions.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
merci beaucoup. Très heureuse d'être ici avec vous pour vous présenter le
projet de loi favorisant l'équité dans l'accès des services de garde éducatifs
à l'enfant pour les centres de petite enfance et pour les garderies
subventionnées.
Alors, Julie, merci de m'accompagner.
Alors, comme on t'a présentée, j'en profite aussi pour remercier toute l'équipe
du ministère qui a travaillé à l'élaboration de ce projet de loi là, un projet
de loi important, et remercier aussi toute mon équipe au ministère pour leur
travail. C'est un grand changement de culture et c'est une grande modernisation
des services de garde. Alors, ça a été effectivement un très grand travail.
Je veux aussi souligner la présence de mon
adjointe parlementaire, alors Marie-Belle Gendron, qui est députée de
Châteauguay, qui travaille aussi particulièrement sur le dossier de l'intimidation
et sur ce dossier important du guichet d'inscription aux services de garde.
Alors, merci, Marie-Belle pour tout le travail que tu fais.
Alors, on se souvient effectivement qu'en
2021 notre gouvernement lançait le grand chantier pour les familles, donc un
plan d'action ambitieux qui visait à compléter, à moderniser le réseau des
services de garde éducatifs à l'enfant pour répondre aux besoins des familles.
Alors, le... le projet de loi qui est présenté aujourd'hui s'inscrit justement
dans cette volonté de poursuivre le travail qui a été entamé et, comme je l'ai
mentionné aussi, moderniser nos services de garde pour avoir et pour donner aux
parents du Québec un meilleur accès aux services de garde éducatifs à l'enfance.
Alors, l'aspect central du projet de loi concerne les politiques d'admission.
Donc, vous comprendrez, par ricochet, que ça a un impact direct, et on veut
procéder, justement, avec la mise en service de notre portail d'inscription.
Alors, présentement au Québec, dans le
réseau des services de garde, on compte près de 2 000 politiques
d'admission différentes dans le réseau. Au cours de la dernière année,
justement, on a décidé de faire l'inventaire de l'ensemble des partenariats et
des missions dont chacun des CPE et des services de garde subventionnés mettait
en place. Alors, notre inventaire, ça nous a permis, un, d'avoir un portrait
global des différents missions et partenariats, mais ça nous a aussi permis de
constater que la majorité des CPE et des garderies subventionnées ont mis en
place des politiques d'admission avec des critères de sélection qui leur sont
propres, et ça, c'était permis dans le réseau depuis la création du réseau.
D'ailleurs, certaines missions, certains partenariats, c'était là même avant la
création du réseau.
Quand on a fait cet inventaire-là, on a
aussi constaté que 70 % des places en CPE et en garderie étaient
priorisées avec différents critères d'admission. On en a même comptabilisé, là,
des centaines de types de priorisations différentes, entre autres des
priorisations au niveau de la langue, de la religion, de l'appartenance à des
communautés culturelles.
Face à ce constat-là, on trouvait qu'il
était grand temps de revoir nos façons de faire pour réduire le nombre de
barrières à l'entrée, parce qu'imaginez-vous le parent qui s'informe dans
différents CPE, dans différentes garderies : C'est quoi, la politique
d'admission? C'est quoi, le partenariat? C'est quoi, les missions? Alors, il y
a une expression où on dit que la chatte n'y retrouve pas ses chats, mais là je
peux vous dire que les familles n'y retrouvaient pas de places non plus. Alors,
pour les parents québécois, qui sont en droit de s'attendre à un accès plus
équitable, il était important pour nous de faire ce projet de loi.
Alors, c'est pourquoi, avec ce projet de
loi là, on souhaite mettre en place une, une seule politique d'admission, pas
2000, une politique d'admission uniforme pour tous les services de garde
éducatifs à l'enfance au Québec.
Alors, on rappelle, là, que notre Loi sur
les services de garde éducatifs à l'enfance, ça repose sur deux grands
principes, celui de l'égalité des chances et celui de la conciliation
travail-famille-études. Par ce projet de loi, on va rentrer un troisième
principe à l'intérieur de la Loi sur les services de garde éducatifs à
l'enfance, celui de la mixité sociale comme fondement de la loi. Alors, c'est
dans cet esprit-là, justement, qu'on souhaite limiter le nombre de
priorisations à six critères bien clairs et définis.
Donc, les deux premières priorisations
s'inscrivent dans notre objectif, justement, d'égalité des chances, donc des
priorisations pour les enfants qui présentent des besoins particuliers ou
encore pour ceux qui vivent dans un contexte de précarité socioéconomique. Les
trois prochaines priorisations, elles répondent à notre critère de conciliation
famille-travail-études. Donc, il peut y avoir des priorisations dans des CPE,
dans des garderies subventionnées pour les enfants, par exemple, qui
travaillent pour un employeur ou encore des enfants qui... dont le parent est
inscrit dans un établissement d'enseignement, et le troisième, c'est pour des
enfants où les parents résideraient dans un certain territoire de municipalité.
Mais, dans ces trois cas-là, de façon très, très spécifique, le service de
garde devra avoir une entente conclue avec le partenaire, une entente qui
mentionne quelles sont les contreparties qui sont rendues, justement, et ça, ça
doit être public. Ça va se retrouver dans le guichet d'inscription, le
ministère va en être informé. Et il y a une sixième priorité, qui est celle de
l'admission pour les enfants des Premières Nations et Inuits en milieu urbain,
donc pour avoir accès à des services de garde éducatifs qui tiennent compte de
leur culture. On se rappelle du projet de loi n° 84, où effectivement on
protégeait pour les Premières Nations et les Inuits ce droit à leur culture et
à leur langue. Aucun, aucun autre critère ne sera permis. On ne pourra pas non
plus partir de ces critères et les redéfinir ou les réinventer, ce ne sera que
ces six critères.
Mais, je vous l'ai mentionné déjà, notre
volonté, c'est d'abaisser, justement, les barrières à l'entrée. Donc, il va y
avoir un minimum de 50 % de l'ensemble des places qui doivent être
accessibles à tous les enfants. Ça, pour nous, c'est un élément qui est
important et qui amenait effectivement beaucoup de barrières pour les parents.
Alors, vous aurez donc compris très clairement qu'il n'y aura aucun enfant qui
pourra avoir accès à une place priorisée, subventionnée, en raison notamment de
sa langue, de sa culture ou de sa religion.
Le projet de loi va aussi venir renforcer
la cohérence avec l'article 90.1, dont on a parlé déjà, concernant les services
de garde éducatifs à l'enfance, qui prévoit, entre autres, que l'admission des
enfants ne peut pas être liée à l'apprentissage d'une croyance ou d'un dogme ou
d'une pratique religieuse spécifique. Mais actuellement, pour pouvoir agir, nos
inspecteurs au ministère doivent être témoins de l'activité religieuse. Alors,
dans le cadre du projet de loi, maintenant, on... on ajoute que, si on constate
qu'il y a du matériel qui vise à l'apprentissage d'une croyance, d'un dogme ou
d'une religion spécifique, ça ne sera pas permis. Alors, ces changements-là
vont venir renforcer les principes de laïcité dans les services de garde
financés par le gouvernement. Et je pense que, du même coup, ça va aussi
encourager la mixité sociale entre les enfants. Alors, on se rappelle, hein,
c'est un élément qu'on a rajouté comme principe de base à notre loi, celle de
la mixité sociale.
Alors, on veut aussi exiger plus de
transparence. Et ça, c'est un des éléments dont souvent les parents, les
familles nous parlent. Alors, les services de garde qui vont recevoir des
contreparties de la part d'une entreprise, d'une municipalité, d'un
établissement d'enseignement, en échange d'un certain nombre de places
priorisées, vont devoir l'indiquer clairement, et ça va être inscrit dans le
guichet d'inscription. Par souci de transparence aussi, pour que les parents,
quand ils font le choix de s'inscrire à un service de garde ou à un autre,
aient toutes les informations.
Alors, dans ce projet de loi, on réitère
l'importance que les familles québécoises aient accès, un accès qui est
équitable à des places subventionnées de qualité. Ça, pour nous, c'est
extrêmement important. Puis on fait le choix, comme société, de se doter de
services publics qui répondent aux besoins de la population et plus
particulièrement, dans ce cas-ci, aux besoins des familles québécoises. Notre
réseau, il permet à des milliers de parents de retourner travailler en sachant
que ce qu'ils ont de plus précieux, leurs enfants, est entre de bonnes mains.
Il s'agit d'une fierté pour le Québec et ça doit le demeurer. Le projet de Loi
favorisant l'équité dans l'accès à des services de garde subventionnés établit
maintenant un processus d'attribution de places plus équitable, plus
transformant... plus transparent, uniforme et modernise notre réseau de services
de garde. On fait ça pour nos familles, on fait ça pour nos enfants. Merci.
Le Modérateur : Merci, Mme la
ministre. On va maintenant passer à la période des questions. Comme nous sommes
assez peu, je pense qu'on va pouvoir permettre trois questions, même quatre par
journaliste, en commençant avec Thomas Laberge, La Presse canadienne. Si tu en
as juste une, ça peut être une aussi.
Journaliste : Je disais qu'on
était chanceux d'avoir autant de questions. Non, mais j'aimerais juste mieux
comprendre comment on est en... on est arrivé à cette situation-là que vous
avez décrite, que des CPE pouvaient avoir toutes sortes de critères et qu'on
pouvait au final sélectionner par la langue, la religion ou l'appartenance
culturelle? Et mon incompréhension vient du fait qu'on n'avait pas déjà les
outils pour empêcher ce genre de chose, qui me semble être aberrant, en fait?
Mme Roy (Verchères) : ...le
réseau s'est créé, au moment où le réseau s'est créé en 1997, donc, c'était
souvent des organismes, des centres communautaires, dans certains cas des
regroupements selon une appartenance culturelle et qui ont été transformés dans
ce cas-là en CPE. Et, tout au long de l'évolution, le réseau pouvait faire
lui-même sa politique d'admission. Elle n'avait même pas à être étampée par le
ministère de la Famille. Donc, chacun pouvait faire sa propre politique
d'admission et y inclure justement des critères, des critères pour la
priorisation des enfants, alors, selon les règles qu'ils se donnaient
eux-mêmes. Alors, au fil des années, ça s'est développé.
Puis, quand nous, on a décidé de faire
l'inventaire, parce qu'on venait avec notre guichet d'inscription, là, on a
dit : On va avoir une seule politique, parce qu'effectivement on
constatait que c'était inégal d'un endroit à l'autre. Alors, on a dit : On
va aller voir qu'est-ce qu'il en est au niveau des missions et des
partenariats. Donc, c'est un inventaire qu'on a fait. On a interpelé tous nos
CPE, nos services de garde pour dire : C'est quoi, vos ententes de partenariat,
c'est quoi, vos missions, combien % réservez-vous de places. Et c'est à ce
moment-là, effectivement, qu'on a vu des centaines de définitions pour
prioriser, des critères totalement différents pour permettre l'admission.
Alors, là, on s'est vraiment dit : Il faut s'assurer, pour plus d'équité
pour nos familles, de remettre justement des critères clairs qui répondent aux
objectifs du réseau des services de garde.
Journaliste : Donc, on
comprend que les services de garde privés, donc ceux qui ne sont pas
subventionnés, ne sont pas touchés par votre projet de loi?
Mme Roy (Verchères) : Tout à
fait.
Journaliste : Donc, ils vont
pouvoir continuer de sélectionner des enfants, basé sur la langue, la religion,
l'appartenance culturelle?
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Ils ne le font pas par... Les services de garde privés ne sont pas à
l'intérieur de notre guichet. Alors, notre guichet, vraiment, s'adresse aux
services subventionnés, donc, par l'État. Et les gens s'inscrivent. Et, à ce
moment-là, dans le nouveau guichet... La grosse différence à ce qu'on voyait
traditionnellement avec la Place 0-5 depuis des décennies, le service de
garde pouvait aller choisir son enfant. Alors, ce ne sera plus possible parce
que maintenant, dans le guichet, on va dire : Voici, c'est le tour
d'Alicia d'avoir sa place dans le service de garde auquel son parent l'a
inscrite.
Journaliste : Mais ça ne vous
provoque pas un malaise de savoir qu'il y a des garderies au Québec, même si
elles ne sont pas sous l'égide de l'État, qui peuvent sélectionner des enfants
sur des critères qui, bien, j'ai l'impression, peuvent être considérés comme
discriminatoires? Je veux dire, on n'a pas le droit, par exemple, à un emploi,
de sélectionner des gens, basé sur ces critères-là, non plus.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
en fait, un service de garde peut offrir... peut s'ouvrir au privé avec des
vocations particulières. Alors, on le voit, là, au niveau des services de garde
en privé. Mais là, nous, ce qu'on veut faire, puis je pense que c'est un pas
extrêmement... c'est un énorme changement de culture, là. Vous comprenez? On
passe de 2 000 politiques d'admission à une seule, là, pour tout ce
qui est des CPE et des garderies subventionnées. C'est gigantesque comme
changement à l'intérieur du réseau. Et c'est vraiment le gouvernement, l'État
du Québec, qui subventionne ces services de garde. On est un État laïque. On
veut appliquer, dans ce cas-ci, la laïcité.
Journaliste : Est-ce que vous
n'avez pas peur que des CPE se... je ne sais pas si on peut appeler ça
désubventionnent pour ne pas avoir à se soumettre à vos obligations?
Mme Roy (Verchères) : C'est
possible. À ce moment-là, ils n'auront pas effectivement possibilité d'avoir
accès à des places à contribution réduite. Parce qu'il est clair que, comme
État, comme gouvernement, ce que l'on souhaite, c'est que notre État, il est
laïque, et quand le gouvernement subventionne, et dans ce cas-ci grandement, la
part, la contribution au niveau des enfants dans les services de garde, la
laïcité fait partie des critères.
Le Modérateur : Merci.
Vincent Larin, La Presse.
Journaliste : Juste
éclaircir, Mme Roy, les critères de priorisation pour la fratrie? Parce que ça
ne fait pas partie des six, donc.
Mme Roy (Verchères) : En
fait, la fratrie, elle est là à la base. Sur la grande politique, donc il y a
la grande politique d'admission, alors c'est les enfants du personnel, la
fratrie, ceux qui n'ont pas déjà une place subventionnée, le moment où ils ont
besoin, donc ça, c'est les grands critères sur la politique d'admission. Mais,
les critères de priorisation, c'est ce qui était avant, je vous dirais, les
partenariats et les missions. Donc, il y avait les grands critères et, après
ça, les sous-critères. Alors, en spécifiant maintenant que dans cette politique
d'admission, il y aura effectivement la fratrie, le temps où on s'est inscrit,
le fait de ne pas avoir de place subventionnée. Et tous ceux qui répondent et
qui rentrent sur la liste d'attente, après, les seuls autres critères qui
pourront être ajoutés, ce sont justement les six qu'on a mentionnés.
Journaliste : C'est des
critères qui peuvent être ajoutés par les établissements eux-mêmes?
Mme Roy (Verchères) : Qui
n'ont pas l'obligation, qui n'ont pas l'obligation de les ajouter. Mais par
exemple, on le sait, on a des CPE qui se spécialisent dans le cas du spectre de
l'autisme. Alors, par exemple, dans ce cas-là spécifiquement, ils vont rentrer
une priorisation pour des enfants à besoins particuliers. Mais on a des CPE qui
n'ont aucune priorisation.
Journaliste : Et quand vous
dites donc 70 % des places qui sont priorisées à l'heure actuelle...
Mme Roy (Verchères) : Dans
l'inventaire qu'on a fait, on a reçu...
Journaliste : Mais vous dites
donc : En fonction... pas des grands critères, donc, mais des critères
de... les petits critères, là, critères discrétionnaires. Comment...
Mme Roy (Verchères) : En
fait, effectivement, des petits critères, comme vous dites, mais qui sont des
critères extrêmement importants. On a retrouvé des centaines de définitions de
«mission» et de «partenariat». Alors, on avait par exemple... Bon, je pourrais
prendre un exemple en disant «un enfant... un enfant... un enfant à besoins
particuliers de famille monoparentale, un enfant à besoins particuliers dans le
code postal XYZ, un... Alors, ça se redéfinissait comme ça. Et, dans certains
cas, bien, ce n'était pas «un enfant à besoins particuliers», c'était
«appartenance culturelle à telle culture», «appartenance religieuse». Alors,
c'était dans des sous-critères de priorisation qui faisaient que j'ai... on a
même constaté, et j'ai constaté à ma très grande surprise, et on a trouvé des
CPE où il n'y avait, en 2025, que des garçons. Moi, c'est inconcevable, en
2025, qu'on puisse avoir des CPE au Québec où il n'y a que des garçons.
Journaliste : Et juste
éclaircir donc mon point.
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Journaliste : Le 70 % de
places priorisées, c'est priorisé en fonction des petits critères ou des grands
critères.
Mme Roy (Verchères) : On
avait de tout. On avait de tout parce que chaque CPE et garderie pouvait faire
sa propre politique d'admission. Alors, évidemment, s'il y avait des critères,
par exemple, de proximité, des critères au niveau des enfants à besoins
particuliers ou d'appartenance ethnique, alors ils les incluaient soit en
mission, soit en partenariat, soit dans les grands critères. Je vous dirais,
dans les 2000 politiques d'admission, là, il y avait vraiment de tout.
Journaliste : ...juste une
précision parce que, dans les chroniques de Francis Vailles qui ont rapporté
d'abord, là, ces... ces faits-là en novembre, on parlait, je pense, d'une
trentaine...
Mme Roy (Verchères) : 38.
Journaliste : ...bon, merci,
de garderies. Est-ce que... est-ce que le portrait est... En avez-vous trouvé
d'autres, en gros, en faisant vos enquêtes?
Mme Roy (Verchères) : Bien,
on a trouvé autre chose. Comme je vous mentionnais, c'est extrêmement
diversifié. On a vu, par exemple, un service de garde où on priorise les places
pour l'intégration, mais 100 % des places sont priorisés pour
l'intégration. Alors, on intègre qui à quoi? Ce n'est pas tellement clair.
Alors, on a trouvé des endroits où il y avait des priorisations qui dépassaient
le nombre de places au permis, par exemple, on réservait 50 % des places
pour telle priorisation puis 60 % pour l'autre priorisation. Alors, il n'y
a plus de place pour le parent qui veut lui se trouver une place dans le
service de garde.
Le Modérateur : Je reviendrai
à mes questions, mais je vais quand même permettre à Nicolas Lachance, du
Journal de Québec.
Une voix : ...
Le Modérateur
: Ah!
vas-y.
Journaliste : J'en ai
quelques-unes. Concernant le comment on va faire pour prouver dans les six
critères, par exemple, qui sont respectés, prouver, par exemple, le statut
social de la famille. Donc, on va demander quoi? C'est le gouvernement qui...
qui devra être informé. Est-ce que c'est un T4 qu'on va présenter? Qu'est-ce
qu'on présente pour avoir la preuve?
Mme Roy (Verchères) : Il y a
déjà des règles, là, qui sont établies au niveau des besoins particuliers. Par
exemple, il faut avoir un rapport de professionnel au niveau de la
vulnérabilité. À ce moment-là, c'est ceux qui ont accès, de mémoire, au dernier
recours.
Une voix : ...
Mme Roy (Verchères) : C'est
ça, à l'aide, au dernier recours. Alors, il y a des règles dans chacun des cas.
Dans les deux premiers cas, donc ça va pour l'égalité des chances. Dans les
trois autres, bien, c'est la preuve de l'inscription, par exemple, à un
établissement scolaire.
Journaliste : Je comprends
que, maintenant, c'est le gouvernement qui aura la... qui recevra cette
preuve-là.
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Journaliste : Ce ne sera plus
seulement le CPE qui gérera cette paperasse.
Mme Roy (Verchères) : Le CPE
ne gérera plus du tout de liste d'attente.
Journaliste : Parfait.
Mme Roy (Verchères) : La
liste d'attente va être sous la responsabilité de la ministre, et on va
vraiment... contrairement à ce qui était le cas avant où chacun avait un petit
peu sa liste d'attente et pouvait la gérer un peu comme il voulait. Maintenant,
dans la liste d'attente, quand le parent s'inscrit, il choisit, par exemple, de
s'inscrire à trois services de garde. Quand le parent s'inscrit, il dit :
Moi, je veux aller à tel endroit, tel endroit. Le service de garde nous
dit : J'ai cinq places qui se libèrent. Et nous on va vraiment donner en
fonction de la politique d'admission et des critères qui ont été mis en place
ou non dans le CPE, dire : Bien, maintenant, en fonction de ça, c'est
Alicia qui s'en va chez vous, donc tu n'as pas le choix.
Journaliste : Vous n'avez
plus, là, de choix non plus.
Mme Roy (Verchères) : Le
parent a toujours le choix parce qu'il peut s'inscrire à plusieurs services de
garde.
Journaliste : O.K. Mais le
jour où, par exemple, un parent souhaite souvent dans un CPE.
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Journaliste : Mais il a une
place subventionnée à un endroit qui peut être plus éloigné de chez lui. Donc,
il restait malgré tout sur les listes dans l'espoir de recevoir l'appel.
Mme Roy (Verchères) : Il peut
rester encore sur les listes, oui.
Journaliste : Il peut rester
sur la liste des CPE, même s'il est dans une garderie subventionnée.
Mme Roy (Verchères) : Oui.
Journaliste : Mais en même
temps il vient...
Mme Roy (Verchères) : Il va
être plus loin dans la liste parce qu'évidemment il y a des parents qui n'ont
pas accès actuellement à une place en garderie subventionnée. Mais le parent
qui, par exemple, avait choisi près de son travail, puis là décide : Ah!
Ça serait plus facile s'il était près de la maison. Je vais prendre des
exemples faciles.
Journaliste : La pandémie a
provoqué ça pour de nombreuses familles.
Mme Roy (Verchères) : Oui,
tout à fait. Alors... puis ça a provoqué aussi qu'on a eu une... un changement
d'où les parents cherchaient des services de garde. Alors, dans un cas
particulier comme celui-là, effectivement, il va... il peut s'inscrire aux
deux. Mais, sur la liste d'attente, quand il y a une place subventionnée, il
sera plus loin parce que ceux qui n'auront pas accès à des places
subventionnées en installation vont passer avant.
Journaliste : Comment,
concrètement, là, vous allez empêcher... Il y a quand même encore des
passe-droits. Puis, disons, je vais chez le... je vais chez le médecin, c'est
un médecin de famille. Je travaille en CPE. La personne, elle me propose une
place en... comme médecin... en médecine familiale, puis, en échange, je lui
libère une place en CPE, par exemple ou je lui promets ça.
Mme Roy (Verchères) : Ça ne
sera pas possible.
Journaliste : Comment vous
allez pouvoir protéger ça maintenant?
Mme Roy (Verchères) : Oui, ça
ne sera plus possible.
Journaliste
: Parce que
c'est des choses qui se font aujourd'hui.
Mme Roy (Verchères) : Malheureusement.
Journaliste : Comment vous
allez l'empêcher?
Mme Roy (Verchères) : C'est
malheureusement. Ce ne sera pas possible parce qu'on devra passer
obligatoirement par la liste d'attente. Et la liste d'attente, elle est gérée
par le ministère et elle va selon l'ordre d'entrée, selon les priorisations
puis selon les critères établis. Et personne ne peut dire : Ah! non,
finalement, moi, je vais prendre le troisième plus loin sur la liste.
Journaliste : Donc, les CPE
vont arrêter de se faire harceler au téléphone par les parents aussi?
Mme Roy (Verchères) : Aussi,
aussi. Puis effectivement, ce qu'on constate, c'est que ça créait des
problématiques. Les parents, voulant avoir une place, donc, appelaient à
plusieurs CPE, puis là... se disait : Ah! non, mais chez nous, est-ce que
ton enfant a un besoin particulier? Est-ce que tu restes dans tel code postal?
Ah! Bien non, nous, c'est 80 % des places qui sont réservées.
Journaliste
: C'est ma
dernière question. C'est sur le code postal. C'est vrai que c'est un critère
qui était jugé par plusieurs défavorable. En même temps, sur le plan de
l'urbanisme, donc aussi du transport, de... c'était quand même un... c'est un
avantage pour le gouvernement de permettre le critère du code postal parce que
ça permet une vie de quartier, ça permet des transports plus courts. Donc,
comment on va fonctionner pour prioriser ça?
Mme Roy (Verchères) : Un des
éléments, tantôt, quand on vous l'a mentionné, au niveau des priorités, c'est
de pouvoir, par exemple, avoir une contribution. Alors, par exemple, une
municipalité fait un partenariat, puis donne un terrain, puis on voit ça
fréquemment, là, va fournir un terrain ou on va fournir des infrastructures.
Alors, à ce moment-là, effectivement, il y a une entente entre la municipalité
et le service de garde, pas plus de 50 %. Mais on sait que probablement
que cette liste d'attente là va être composée à 99 % des gens du
territoire, là, mais la priorisation est possible.
Les maires me disaient justement qu'il y
avait une certaine iniquité dans notre façon de fonctionner, parce qu'une
municipalité donnait le terrain, faisait le déneigement, l'entretien, l'autre
municipalité ne donnait rien. Puis la municipalité qui ne donnait rien
disait : Ah! moi, toutes les places sont réservées dans mon village, puis
vous ne pouvez pas venir dans le CPE ici, même si vous travaillez dans la
ville. Alors là, avec la contrepartie qui devra être transparente, oui, le code
postal va demeurer dans beaucoup, beaucoup de cas, parce qu'on l'a vu, là, dans
le développement des CPE et des garderies subventionnées, il y a beaucoup de
contributions des municipalités.
Journaliste : Lors de
l'inscription, les parents, est-ce qu'ils ont une limite de territoire? Non...
Mme Roy (Verchères) : Non,
pas du tout, pas du tout. Parce qu'on a... on voit souvent, ce qu'on constate
souvent, c'est que, par exemple, des parents vont s'inscrire à plusieurs
services de garde à proximité de la maison puis plusieurs à proximité du
travail.
Journaliste : Merci. Je vais
juste poser quelques questions, ça ne sera pas très long, Mme Roy. Vous
renforcez le principe de laïcité par le biais de votre projet de loi. Bon, M.
Drainville a déposé la semaine dernière un projet de loi renforçant la laïcité
dans les écoles. Pourquoi ne pas être allé un peu dans le même sens que lui en
étendant par exemple les obligations sur le port de signes religieux ou
l'interdiction de port de signes religieux aux éducatrices de services de
garde?
Mme Roy (Verchères) : Au
niveau de notre projet de loi, on travaille vraiment au niveau de la politique
d'admission. Comme je vous ai dit, c'est un immense chantier. On change une
culture qui s'est installée dans les 30 dernières années. Par contre, vous
savez que mon confrère Jean-François Roberge a mis en place un comité pour
analyser justement jusqu'où on doit aller dans la laïcité, et ça fera somme
toute partie des analyses que devra faire le comité au niveau de la laïcité
dans l'ensemble de la société québécoise.
Journaliste : Pour revenir
sur le projet de loi, sur les... sur la priorisation, je veux juste comprendre
ce que vous voulez dire par la contrepartie...
Mme Roy (Verchères) : La
contrepartie, par exemple, l'exemple que je donnais d'une municipalité qui
donne un terrain, on a des entreprises qui, par exemple, accueillent un service
de garde à même leurs locaux ou contribuent en donnant... ou en donnant accès à
un terrain à côté. On le voit aussi à différents niveaux, là. C'est vraiment
une entente entre le CPE, le service de garde et soit l'entreprise, soit la
municipalité, soit l'institution d'enseignement.
Le Modérateur : O.K. Super.
Je pense qu'on avait d'autres questions de Vincent Larin.
Journaliste : Sur
l'accélération, je pense que M., Mme Tout-le-Monde, les parents trouvent que
c'est excessivement long, tu sais, on ne reçoit pas d'appel avant que notre
enfant ait deux ans, même des fois ça va jusqu'à quatre ans. Est-ce que vous
avez confiance? Est-ce que vous pouvez nous dire que ce que vous présentez
aujourd'hui va accélérer le rythme, là?
Mme Roy (Verchères) : Je vais
vous dire, c'est un des éléments qui va accélérer. Le premier, c'est la
création des places. Alors, on a... ça fait un peu plus de trois ans qu'on a
lancé le Grand chantier. On a plus de... On a près de 30 000 places,
pas «plus», j'ai hâte de pouvoir dire plus, mais près de
30 000 places qui ont été créées, des places subventionnées partout
sur le territoire québécois. Ça nous amène à constater, en date du
31 mars, qu'on va dépasser l'objectif de 37 000. Parce qu'on a encore
15 000 places en réalisation. Alors, quand je veux dire des places en
réalisation, là, c'est des places qui sont en train de se construire mais qui
vont arriver en septembre, en décembre prochain ou qui vont arriver au début de
l'autre année. Alors, on en a 15 000. Donc, on en a déjà 30 000.
On regarde au niveau du milieu familial,
qui a été en chute libre pendant des décennies, alors, depuis, le Grand
chantier, c'est près de 7 500, en fait, c'est 7 400 quelques places
en milieu familial qui ont été créées, entre autres en entreprise et en
communauté. Alors, c'est... ça, c'est le premier élément. Il faut créer des
places.
Deuxième élément, on continue notre
travail au niveau de la conversion. Donc, on va avoir près de
10 000 places converties, donc, à la fin du mois. On continue encore
dans l'année qui vient et dans les années à venir. Et évidemment, d'enlever ces
barrières à l'admission, ça va faire que moins de places vont être priorisées
et ça va dégager aussi une marge de manœuvre pour l'ensemble des familles du
Québec qui n'auront pas besoin de cocher toutes les petites cases pour obtenir
une place.
Journaliste : Y a-t-il une
clause grand-père pour les enfants qui ont déjà été priorisés qui vont être en
garderie?
Mme Roy (Verchères) : Aucun
enfant ne va perdre sa place en service de garde. Ça, c'est important, on ne
met aucun enfant dehors. Et ça va vraiment se faire année après année. Quand on
ouvre par exemple dans un CPE en vertu de la nouvelle loi, quand on va ouvrir,
on va dire : On a 10 places cette année, bien, il y en aura un
minimum de cinq qui devra être ouvert à l'ensemble des familles québécoises et
un maximum de cinq qui pourrait être ouvert en priorisation. Mais ça va
peut-être être deux en priorisation puis huit non priorisés, mais on s'assure,
de cette façon-là, qu'il y a un minimum de 50 % de nos places où toutes
les familles du Québec ont accès.
Journaliste : ...ça va
prendre du temps. Donc, si par exemple ils sont à 100 % de priorisation,
d'atteindre 50 %, ça va prendre un...
Mme Roy (Verchères) : Vous
avez raison. Mais, en même temps, le fait qu'on mette en place le guichet, je
vous donnais l'exemple tout à l'heure de nos services de garde qui n'ont que
des garçons en 2025, s'ils ouvrent trois places l'an prochain, puis que c'est
Juliette et Alicia qui sont les prochaines sur la liste, ils vont devoir
accepter Juliette et Alicia. Donc, dans certains cas, effectivement, ça peut
aller plus rapidement, en installation scolaire. On va se dire la vérité, si
vous êtes à l'Université de Sherbrooke, puis c'est en plein milieu du campus,
ça se peut que les gens qu'on retrouve sur votre liste d'attente sont à
99,9 % des étudiants ou des enseignants ou des gens qui travaillent à
l'Université de Sherbrooke, parce que c'est compliqué aller se rendre là, et
tout ça. Alors, ça se peut que là, dans 10 ans, on a encore 90 % des
gens parce que les familles ne demandent pas à aller à ce CPE là, vont demander
à aller, par exemple, au CPE qui est à côté de chez eux. Alors, effectivement,
ça va être très différent d'un endroit à l'autre.
Le Modérateur : Merci.
Nicolas Lachance.
Journaliste : Oui. Précision
également. C'est plus sur la façon dont on va... on va surveiller tout ça. Ça
vous a pris des enquêtes journalistiques puis un inventaire pour vous rendre
compte qu'il y avait des CPE qui étaient 100 % avec des garçons.
Maintenant, comment vous allez vous assurer que ce projet de loi là soit
respecté? Puis comment vous allez le surveiller? Vous allez déployer plus de
moyens. Il y a des investissements qui vont être mis là-dedans?
Mme Roy (Verchères) : D'abord,
le guichet. Alors, contrairement à avant, où ils pouvaient aller choisir leurs
clientèles, ils ne peuvent plus le faire. Alors, s'il y a des places qui se
libèrent, aussitôt qu'il y a des places qui s'ouvrent, c'est nous qui envoyons
le nom de la prochaine personne. Alors, ça, c'est la plus grande surveillance
pour les parents, de savoir que la liste d'attente va être respectée.
Journaliste : Sur la liste,
je comprends. Mais, sur l'application des croyances, par exemple, si Jasmine et
je ne me souviens pas de l'autre nom que vous avez utilisé...
Mme Roy (Verchères) : Alicia.
C'est le nom de ma petite-fille.
Journaliste : ...Alicia, sont
prises... sont... donc vont à ce CPE là ou au service de garde l'année
prochaine, mais qu'on décide quand même de séparer les garçons et des filles,
des les cacher l'un et l'autre. Comment vous allez surveiller ça pour ne pas
que ça s'applique?
Mme Roy (Verchères) : On l'a
déjà fait. On a des enquêteurs, on a des inspecteurs. Alors, on s'assure,
effectivement... il y a des enquêtes, il y en a actuellement à tous les jours,
qui procèdent, donc, et on continue justement de s'assurer...
Et, dans le projet de loi, merci, vous
m'amenez à un autre volet qu'on a plus mentionné dans les lectures
préliminaires au salon rouge tantôt, mais on aura le droit de suspendre, il y
aura des amendes, on aura le droit de suspendre et aller jusqu'à l'annulation
des subventions du service de garde.
Journaliste : Et, si je
comprends bien, sur l'autre d'avant, là, que vous précisiez à mon collègue, le CPE,
par exemple, du CHUL, à Québec... du CHU, tu sais, tu ne peux même pas aller le
sélectionner si tu es un civil.
Mme Roy (Verchères) : C'est
ça, exact.
Journaliste : Donc, à partir
de l'année prochaine, on pourra le sélectionner. C'est ce que je comprends?
Mme Roy (Verchères) : Tout à
fait, tout à fait.
Journaliste : O.K., parfait.
Je voulais juste être certain.
Mme Roy (Verchères) : Vous
avez très bien compris le système.
Journaliste : Je comprends,
là, c'est bon. Puis une autre précision. Vous voyez, on peut aller loin, à
quatre journalistes, là. Mais...
Mme Roy (Verchères) : Parfait.
On aime ça.
Journaliste : Parce que vous
venez de dire que, bon, il y a des subventions qui pourront être annulées, mais
si on est un parent d'un enfant qui envoie... donc, c'est ça, qui envoie son
enfant dans une garderie ou un service de garde qui a perdu sa subvention, on a
quand même encore le droit au crédit d'impôt pour frais de garde? Est-ce qu'on
en... on ne vient pas un peu...
Mme Roy (Verchères) : Oui,
oui. Mais, en fait, on ne procède... ce n'est pas unilatéral comme ça.
D'habitude, on se rend compte qu'il y a une problématique alors on intervient,
il peut y avoir des amendes. On les accompagne, on revérifie, on s'assure...
Alors, c'est souvent un processus d'accompagnement. À l'heure actuelle, là où
on est intervenus, entre autres, sur certains critères qu'on jugeait non
conformes, les gens se sont conformés. Là, on va plus loin, c'est ça qu'on
fait, un cran de plus, donc, mais il va y avoir tout ce qui est mis en place.
Journaliste : Ça ne devient
pas un peu un coup d'épée dans l'eau, de dire, bon, de toute façon, les parents
vont avoir le droit à un crédit d'impôt remboursable, même...
Mme Roy (Verchères) : Bien,
le crédit d'impôt remboursable ne va pas à 100 %, là. C'est à peu près
l'équivalent de 44 $, à moins... Là, on est rendus à 50 $, donc à peu
près 50 $ par jour, quand on sait qu'on peut payer jusqu'à 70 $,
80 $. Et ça dépend du revenu du parent aussi. Donc, le crédit d'impôt,
pour certains, c'est moins important, pour d'autres, c'est plus important.
Journaliste : Je suis
tannant, mais une dernière précision. Si la garderie décide...
Mme Roy (Verchères) : Je ne
trouve pas ça tannant du tout.
Journaliste : ...si la
garderie décide de devenir privée, de ne plus être subventionnée, puis que les
parents n'ont pas les moyens, s'ils retournent sur la liste, est-ce qu'ils sont
priorisés ou on les met à la fin de la ligne?
Mme Roy (Verchères) : C'est
au moment où ils s'inscrivent sur la liste.
Journaliste : Oui, mais si,
disons, ils étaient inscrits, ils ont été sélectionnés, ils ont une garderie
subventionnée, la garderie décide que : Non, moi, je n'appliquerai pas ces
critères-là, je redeviens privée?
Mme Roy (Verchères) : Il n'y
a pas de priorisation.
Journaliste : Les parents
retournent à la fin de la liste?
Mme Roy (Verchères) : Mais
pas à la fin. Ils vont y aller selon les priorités, alors...
Journaliste : Donc, ces
parents-là peuvent être inquiets de perdre leur place subventionnée? C'est ça
que je veux dire.
Mme Roy (Verchères) : Bien,
c'est sûr, on ne veut pas perdre notre place subventionnée. Mais, en même
temps, je pense qu'il est important... puis quand je parle de modernisation du
réseau, il est important de s'assurer, justement, que les critères soient
respectés. Et, comme on procède... comme on procède avec le nouveau... le
nouveau guichet, ça va être beaucoup plus compliqué de tenter d'aller à
l'encontre de ça, beaucoup plus compliqué.
Le Modérateur
: Merci.
C'est ce qui met fin à cette conférence de presse.
Mme Roy (Verchères) : Bien, merci
beaucoup.
(Fin à 13 h 21)