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Point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, et M. Gregory Kelley, porte-parole de l’opposition officielle en matière de ressources naturelles

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, April 2, 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-cinq minutes)

M. Kelley : Alors, bonjour, tout le monde. Aujourd'hui, je veux présenter un exemple de comment ce gouvernement est vraiment, est toujours brouillon, et je vais commencer avec notre secteur de développement minier. J'étais tellement étonné par les propos du premier ministre Legault quand il était en Allemagne puis il a dit qu'il veut... pour leurs minéraux critiques, il faut livrer les projets le plus rapidement. C'est très intéressant, ça, quand le premier ministre dit : Il faut avoir que les délais soient plus courts dans l'obtention des permis. Tout le travail, toute la bureaucratie, il faut enlever. Il y a urgence d'agir. Il a dit cela l'autre jour, mais la CAQ vient juste d'adopter un projet de loi l'automne dernier sur le secteur minier, où il était fortement critiqué parce que le projet de loi va nuire à le développement de nos minéraux stratégiques. Et ce n'est pas moi qui dis ça, ce n'est pas moi. Qui ça? Alain a eu des mots forts pour la CAQ sur le projet de loi. Il a dit et il dit ça très clairement, que ce projet de loi et dévastateur et peu précis pour les exploitations miniers. Je reviens aussi à Josée Méthot, la présidente-directrice générale de la Société minière du Québec. Il y a plusieurs articles qui soulèvent beaucoup, beaucoup d'inquiétudes et nuiront au développement minier au Québec.

Alors, sur... on a un ministre qui... promène en Allemagne et partout sur la planète, dit : Viens chez nous pour développer des projets miniers dans le secteur des minéraux stratégiques, mais la CAQ vient juste d'adopter un projet de loi où tout le monde a soulevé des drapeaux rouges que ce projet de loi n'est pas bon et ça va nuire au développement du secteur minier, particulièrement dans la région de l'Abitibi. On a entendu des maires qui ont dit la même chose : Ce projet de loi n'est pas bon pour notre secteur qui est critique pour notre région.

Alors, j'étais vraiment, vraiment étonné par ces propos-là. Parce que c'est quoi, la solution? Est-ce que le gouvernement va déposer un autre projet de loi pour corriger leurs erreurs? Vraiment, c'est tellement brouillon. Et pourquoi je suis un petit peu étonné par tout ça, c'est parce que... c'est écrit noir sur blanc, on a fait une commission avec des audiences publiques et des gens... on nous dit ça, puis la ministre est contente, elle a dit : Bien, clairement, j'ai fait mon travail parce que le secteur des groupes environnementaux sont contre puis le secteur minier est contre, alors j'ai bien fait mon travail. C'est ridicule. Puis je veux que le premier ministre, quand il vient expliquer à nous... comment il va accélérer des projets. Est-ce qu'on va faire un autre projet loi? Alors, on... j'ai hâte de voir ça.

Et juste un autre commentaire. Le premier ministre vend nos minéraux stratégiques en Allemagne, mais en même temps le ministre Christopher Skeete est aux États-Unis pour vendre nos minéraux stratégiques aux Américains. Est-ce qu'on fait une... vers des Européennes ou est-ce que c'est vers les États-Unis? Parce que M. Legault a dit que la priorité c'est l'Union européenne, mais on a un ministre qui est présentement à Washington, Texas pour faire le même exercice.

Alors, encore, c'est juste un gouvernement qui est tellement brouillon, il manque de vision, il manque de planification, et ça fait mal à notre industrie minière. Puis j'espère que, quand la ministre revient au Québec, il va être prêt pour les questions de l'opposition officielle sur ce sujet qui est hyperimportant pour le développement de notre économie et pour nos régions. Merci beaucoup.

M. Fortin :Oui. Bonjour. Juste revenir rapidement sur les révélations, là, les calculs de La Presse par rapport à... par rapport aux dépenses, disons, de la maison mère de Santé Québec. Et je dois vous dire que la première chose qui nous a frappés, c'était le culot du gouvernement, dans ce contexte-là, de dire que, pour eux, la priorité, c'était... et je cite, c'est que les Québécois en aient pour leur argent. Je m'excuse, là, ils ont doublé le salaire des hauts gestionnaires. Il y a plus de fonctionnaires que jamais à la Santé Québec et au ministère de la Santé. Il y a des coupures partout dans le réseau qui sont dénoncées. Il y a des manifestations qui sont organisées aux quatre coins du Québec. Dans quel monde on double le salaire des hauts gestionnaires puis on coupe dans les services qui sont offerts à la population, puis après ça on est capable de dire : Bien, nous, on veut que les gens en aient pour leur argent?

Ce que les gens dénoncent, là, c'est les compressions dans les services qui sont offerts, c'est les fausses promesses de la CAQ, c'est la centralisation, c'est que les régions écopent puis c'est que les députés de la Coalition avenir Québec ne défendent pas les intérêts de leur région. C'est ça qui a été dénoncé par à peu près tout le monde en Gaspésie, en Abitibi, en Estrie et dans d'autres régions du Québec hier.

Alors, j'ai une question pour... si, réellement, là, le ministre de la Santé, le gouvernement de la CAQ veut que les Québécois en aient pour leur argent, moi, je veux savoir il va où, leur argent. Parce que, clairement, on leur demande... on demande aux gens de couper dans les services, on leur offre moins de services, on leur dit : On n'a plus assez de projets... d'argent pour des projets d'hôpitaux qu'on a promis pendant des années et des années. Il va où, l'argent que les Québécois envoient à Québec? Il va où, l'argent des taxes et des impôts des Québécois? Parce qu'en ce moment on n'a pas l'impression que cet argent-là, il se rend dans les services qui sont offerts à la population, on a l'impression qu'il ne va que dans les fonctionnaires ici, à Québec.

Journaliste : Puis les salaires des hauts dirigeants de Santé Québec, est-ce que vous trouvez que c'est exagéré?

M. Fortin :Quand je regarde l'ensemble de la chose, là, 11 dirigeants à Santé Québec qui en ont pour 4,3 millions de dollars. Calcul rapide, c'est à peu près 400 000 $ du haut dirigeant. C'est beaucoup. C'est réellement beaucoup quand on compare avec les salaires, par exemple, des sous-ministres. C'est énorme.

Journaliste : Est-ce qu'on avait besoin de ça, justement, pour recruter les meilleurs gestionnaires du Québec et pour opérer le changement dans le réseau de la santé?

M. Fortin :Je... Ce que M. Dubé nous avait promis, là, c'était une petite équipe agile. Il ne nous avait pas promis une petite équipe qu'on va payer plus que n'importe quel sous-ministre au ministère de la Santé, il ne nous avait pas promis qu'il ajouterait 300 fonctionnaires de plus entre la maison mère de Santé Québec puis le ministère de la Santé. Ce qu'il nous avait dit, c'est qu'il avait besoin d'une petite équipe agile. Jamais il ne nous a dit qu'il était prêt à prendre 4,3 millions de dollars, à prendre, en fait, 7 millions de dollars, là, et de le mettre dans les hauts gestionnaires de Santé Québec et du ministère de la Santé. 7 millions de dollars, on peut aller loin dans le réseau de la santé.

Journaliste : Est-ce que vous y croyez encore à Santé Québec?

M. Fortin :Bien, nous, d'abord, on n'y croyait pas en partant, à Santé Québec, on a voté contre ce projet de loi là parce qu'on s'est dit que c'était une structure additionnelle qui n'était pas nécessaire, que c'était une réforme qui n'était pas nécessaire à ce moment-là, dans le réseau de la santé, on n'avait pas besoin d'aller chambouler le réseau de la santé. Et, je vous dirais, au moment où Santé Québec a été mis en place, a été adopté, nous, ce qu'on vous a dit, que la corde était pour être courte avec Santé Québec. Et, plus ça avance, plus la corde, elle est courte, parce qu'on ne voit pas, un, des avancées au niveau de la qualité des services, ou du nombre de services, ou de l'accès aux services offerts aux Québécois, on voit une et une structure qui ne semble pas avoir de vision claire, qui ne semble pas avoir de direction claire. On voit des chicanes internes déjà à l'intérieur de Santé Québec. Si seulement on voyait des résultats pour la population, ce serait une chose, mais ce n'est pas le cas en ce moment.

Journaliste : 16 heures, cet après-midi, le président Trump va annoncer ses intentions. Vos appréhensions, vos attentes, est-ce qu'on y va avec des contre-tarifs?

M. Fortin :Moi, je vous dirais que nos attentes envers le président Trump, c'est peut-être beaucoup demander, là, il semble changer d'idée comme il change de chemise. En fait, il change plus d'idée qu'il change de chemise, des fois, on dirait. Alors, je ne peux vous dire qu'on a des attentes particulières. Nous, nos attentes sont envers le premier ministre du Québec. Nos attentes, elles étaient à l'effet que le gouvernement du Québec doivent se préparer convenablement, doivent donner des outils à nos entreprises pour se préparer convenablement. La réforme, entre autres, du régime forestier qui va être déposée prochainement, elle aurait dû être déposée l'an dernier pour que nos entreprises forestières soient préparées. Le dernier budget qu'on a annoncé a mis de côté complètement le secteur agricole qui est sous menace par le gouvernement américain, entre autres. C'était une occasion d'investir dans la productivité de nos entreprises agricoles, c'est une opportunité complètement ratée...

Journaliste : ...

M. Fortin :Laissez-moi terminer, j'y arrive. Et pour les gens... Je veux juste dire un mot sur les gens qui sont inquiets, quand même, de leur emploi aujourd'hui, qui sont... qui savent que leur patron se pose des questions sur les investissements futurs, sur la productivité ou la production, l'endroit de production ou le montant de production de leur entreprise. C'est vraiment un contexte qui est extrêmement difficile, mais ces gens-là sont en droit de s'attendre à ce que le gouvernement du Québec les défende corps et âme, qu'il ne soit pas prêt à faire aucun sacrifice. Et, moi, je m'attends du premier ministre du Québec à ce qu'il ne sacrifie aucun secteur et pas... Il n'a pas à dire qu'il va sacrifier l'aluminium. Il n'a pas à dire qu'il va sacrifier le secteur de la forêt, comme il a fait. Ça, c'est abdiquer avant même de commencer. Les travailleurs méritent mieux que ça.

Journaliste : Est-ce que le Québec a les moyens de répondre tarif par tarif face à ce que va imposer Donald Trump? Est-ce qu'il faut réagir, nous aussi, en imposant des tarifs, au fait, au Canada plus particulièrement, mais au Québec aussi?

M. Fortin :Oui, mais, moi, je quand vous parlez du Canada, je ne suis pas ici pour dire au gouvernement du Canada quoi faire. Moi, ce que je veux, c'est que le gouvernement du Québec soit prêt, d'abord et avant tout, en épaulant les entreprises. Et il n'est pas trop tard pour bien faire, là, si le gouvernement du Québec veut annoncer des investissements pour aider nos producteurs agricoles, nous, on va les appuyer là-dedans, mais ce n'est pas ça qu'ils font en ce moment, ils font le contraire de ça. Alors, pour le reste, je vous dirais, on va voir ce que le président Trump va annoncer et on se gouvernera en conséquence.

Journaliste : M. Legaut a dit qu'il n'y avait pas de place à la négociation sur le français, mais qu'il y avait de la place à la négociation, par exemple, sur l'aluminium. Est-ce que ça vous inquiète, ça?

M. Fortin :Bien, si je suis un travailleur de l'aluminium, ça m'inquiète certain, parce qu'avant même qu'on sache ce que le président Trump veut faire, qu'on soit prête à sacrifier l'aluminium, la forêt. C'est un abandon de ces travailleurs-là. C'est un abandon des secteurs cruciaux pour l'économie du Québec, puis c'est un abandon de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean et des régions qui dépendent de la forêt. Dans plusieurs des régions, entre autres, qui dépendent de la forêt, il n'y en a pas 50 000, des débouchés, pour des travailleurs qui pourraient être affectés. Alors, moi, le jour 1, là, avant même que le président Trump annonce ses intentions, que le premier ministre du Québec dise : Moi, je suis prêt à faire des sacrifices dans les secteurs qui sont vitaux, cruciaux pour l'économie du Québec puis de ces régions-là, c'est une abdication de ses responsabilités.

Journaliste : Est-ce que Mme Laforest défend assez cette région-là?

M. Fortin :Je le dirais comme ça : Si les élus de la Coalition avenir Québec au Saguenay-Lac-Saint-Jean ont accepté ça, ils ne font pas leur job.

Journaliste : Est-ce qu'il faut faire front commun avec l'Alberta pour faire valoir l'autonomie des provinces?

M. Fortin : S'il y a des alliés, au Canada et ailleurs, qui veulent faire valoir l'autonomie des provinces, tant mieux, mais le Québec a toujours été chef de file là-dedans, et on va continuer de l'être, je l'espère.

Journaliste : Est-ce que François Legault devrait rencontrer Danielle Smith, comme elle le demande?

M. Fortin : Mais moi, je fais partie d'un parti, là, qui est résolument fédéraliste, qui ne se gêne pas d'avoir des relations avec les autres provinces. Si on a des atomes crochus dans certains secteurs, avec certaines provinces, et qu'on peut s'allier avec eux dans certains dossiers, tant mieux. Je ne vois pas pourquoi on ne parlerait pas ou on se priverait de parler au premier ministre des autres provinces.

Journaliste : M. Kelley, sur Lion électrique, est-ce que le gouvernement doit remettre de l'argent, des fonds publics, peut-être pour accompagner des repreneurs québécois, par exemple?

M. Kelley : C'est une très bonne question. Je vais laisser Fred Beauchemin, notre porte-parole, à répondre à une question très précise comme ça, parce que c'est lui qui est le porte-parole dans le dossier. En tant que responsable pour l'énergie, je n'ai pas regardé le dossier A à Z. Alors, je vais laisser Fred Beauchemin répondre à votre question.

Journaliste : ...quand même, ça tombe un peu dans votre cour, là. Est-ce qu'on doit... En fait, parce que les repreneurs attendent que le gouvernement dise s'il poursuit le programme, là, pour le transport scolaire, ça, est-ce que ça devrait être reconduit, à votre avis, ce programme-là?

M. Kelley : Comme je dis, je vais laisser mon collègue Fred Beauchemin répondre à votre question un peu précise, parce que je ne connais pas le dossier A à Z. Alors, je ne veux pas entrer en contradiction avec lui.

Journaliste : ...

M. Kelley : Excusez-moi.

Journaliste : Est-ce qu'on laisse fermer l'usine Sanimax à Montréal? Parce que là, vous vous êtes battu pour Stablex. Là, Sanimax, ça va être un autre problème, là. Le P.D.G. a envoyé une lettre à François Legault qui dit : Si on n'est pas capables de régler puis qu'on a une plainte devant le tribunal on ferme.

M. Fortin : D'abord, ce n'est pas parce que le nom de l'entreprise commence par un S et se termine par un X que c'est le même combat, là. C'est deux dossiers complètement différents. Et dans le dossier de Sanimax, d'avoir un joueur comme Sanimax au Québec, c'est indispensable, entre autres pour nos abattoirs, pour la production agricole au Québec, mais ce qu'on comprend c'est qu'il y a un processus de conciliation qui commence, alors on ne va pas interférer dans un processus qui s'amorce.

Journaliste : Mais s'il y a une plainte, ça va fermer, là. Ils ne respectent pas le jugement.

M. Fortin : Mais il y a un processus qui s'amorce. Alors, moi, je n'ai pas l'intention de me gérer dans un processus de conciliation qui s'amorce à l'instant.

Journaliste : Sur l'économie verte, de façon plus générale. Peut-être, M. Kelley. M. Legault a dit être rassuré par son voyage en Allemagne. Vous, est-ce que vous croyez toujours que c'est un secteur d'avenir? Vous avez mis en doute le développement minier, là, l'efficacité de cette filière-là. Est-ce que vous y croyez toujours?

M. Kelley : Je crois toujours, oui. Puis c'est sûr qu'il y a toujours des opportunités, oui, avec les acteurs en Europe et quand même certains États aux États-Unis qui vont continuer de combattre contre la lutte contre les changements climatiques, qui veulent développer une économie verte. Quand je regarde dans le secteur de l'énergie, par exemple, l'énergie solaire va juste continuer de prendre de l'ampleur partout sur la planète parce que le prix est bon. Ça, c'est une réalité. J'étais très content de voir qu'Hydro-Québec va lancer un programme dans les prochains jours, ou semaines, mois, pour les panneaux solaires. Mais ça, c'est un exemple. La transition énergétique va continuer de prendre de l'ampleur partout sur la planète et ça va virer vers les sources d'énergie vertes.

Et quand même, sur la question des minéraux stratégiques, nous sommes pour le développement de ce secteur-là. On est pour, c'est pourquoi on a voté contre le projet de loi de la CAQ, parce que ce n'était pas bon pour le secteur, pour le développement du secteur minier.

Alors, oui, je pense que c'est une bonne chose que le premier ministre était rassuré par les rencontres qu'il a eues. Et c'est vrai qu'il y a toujours des juridictions qui croient qu'une économie verte, c'est l'avenir, et on doit former des partenaires plus serrés avec eux autres, c'est certain.

Journaliste : On Danielle Smith proposing to create a provincial autonomy alliance with Québec, is that a good thing? Because we're not just talking about having topics together, like we're talking about an alliance for like provincial autonomy. 

M. Kelley : I'll repeat what my friend and colleague André Fortin said, we're a Federalist party, we have no problem meeting with other premiers on other subjects about how can we better defend our jurisdictions against impositions from the federal government. Not a problem. Doesn't necessarily mean we'll be in agreement A to Z, but having a meeting and accepting a meeting with another premier is completely normal in a federation to discuss those issues.

Journaliste : But what can be a ripple effect of having Danielle Smith wanting to create an alliance with Québec on, like, fostering provincial autonomy? And she looked at the committee that the local government put in place back in June 2024, so what do you think about this? Is there... Is there a risk for the Federation itself?

M. Kelley : I mean, of course, that's where you draw the line. If we start talking about the fact : Well, this federation no longer works for us and we want out, which there is a tendency in Alberta which is growing, as there is one in Québec, of course, we can draw a line, but when you want to talk to the provinces about our provincial competences that are aligned and written in our constitution, I have no problem with that, and it's normal. And again, it's discussions. Alberta and Québec have often been on the same side for a lot of issues concerning powers from Ottawa. So, one thing at a time, but, you know, as a federalist party, we have no problem with the premier meeting with other premiers.

Journaliste : Montréal is announcing tariffs this... or measures to help local businesses deal with tariffs this afternoon. What have you heard from business owners in your riding and people who... lives are kind of at stake with these tariffs?

M. Kelley : There's no doubt that tariffs have been a forefront and center in the minds of people in my riding, in... I think, obviously, across Québec, but it's something wherever I go, grocery store, out meeting with people at the coffee shop, meeting with businesses, they are definitely concerned about tariffs. And it creates a lot of instability because they can't do any planning forward. How much are things going to cost? How much will we have to pay at the border? It's definitely of definitely concerning.

And, you know, I want to reassure everyone out there that we're going to do our part as the Liberal Party to represent their interests here, at the National Assembly, push the government to make sure they're offering programs and assistance to help them get through these troubling times.

So, people are worried, but, at the same time, they should be reassured that there's a sense of unity coast to coast on this question, that we're going to stand up for Canada, we're going to stand up for our local industries, and we're going to stand up for our local businesses. And, if we have to make a push to find new markets in Europe, around the world, we'll do that, and we'll continue to do our best to try to negotiate with administration that is extremely unpredictable.

But there's no doubt, there's no doubt. I talked to my friends who work for different companies. They're internally talking about tariffs all the time, and what are we going to do, and how are we going to manage this, and is it going to change next month. So, my thoughts go out to them, but they can count on us to be here, in Québec City, to represent them to the best of our abilities.

Journaliste : One last question regarding the farm sector and tariffs, and Mr. Trump has spoken about this, the farm sector in Canada for a long time, like in the last few weeks and months. What you would have liked to see in the budget to help farmers in Québec?

M. Fortin : Well, I think there's a lot of Quebeckers who want to support our farm industry right now, our food transformation industry, and you see that at the grocery store, you see aisles that are still full of American products, and even though they are heavily discounted at the moment, because grocers are trying to get rid of them. So, the consumer base is ready to purchase more local products from Canada, but they need help in order to increase their productivity, in order to increase their output in a very short term. And so, the government missed a very blatant opportunity to help probably the most local, the most Quebecker... Québecois sector of our economy, which is agriculture. This budget is actually hurtful to our farm industry. The credits for agriculture actually were denounced by the UPA and a lot of the farming associations across the province. This was an opportunity for government to invest in our agricultural sector, to make sure that our products are stocked and on the shelves in... this year and in the coming years, and that we are sustainable for years to come, and they really missed the boat on this one. This was a very obvious opportunity to help a local sector that's, A, under threat by the government and, B, wants to be supported by our Québec consumers. Merci.

(Fin à 8 h 45)

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