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Point de presse de Mme Ruba Ghazal, cheffe du deuxième groupe d’opposition, et M. Andrés Fontecilla, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de logement et d’habitation

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Thursday, April 3, 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-cinq minutes)

M. Fontecilla : Bonjour, mesdames messieurs. Vous l'avez vu au début du mois de janvier, le Tribunal administratif du logement a sorti un indice des hausses de loyer de 5,9 %, la hausse officielle la plus grande depuis 30 ans. Cela a un impact très, très sérieux sur la vie d'un tiers de la population québécoise, 1,3 million de ménages locataires, et c'est un appauvrissement net de cette énorme quantité de personnes. Et, dans le contexte actuel, il est urgent que le gouvernement du Québec, la CAQ, intervienne afin d'éviter cet appauvrissement de la population, un tiers de la population du Québec.

À cette fin, ce matin, je dépose un projet de loi pour, entre autres, donner les pouvoirs à la ministre d'intervenir dans une situation extraordinaire et pendant une année donnée, par exemple en 2025, décréter elle-même une hausse lorsque les calculs de fixation de loyer publiés par le TAL lui paraissent une anomalie, une aberration. Elle doit intervenir pour éviter l'appauvrissement de la population du Québec et ramener ces taux, les taux d'augmentation, qui est un minimum. Vous le savez, là, l'année passée, par exemple, en 2024, les taux proposés par l'État n'étaient que de 4 %, mais les hausses moyennes qui ont été constatées dans des villes comme Drummondville, c'était de 14,1 %. Trois-Rivières, 13,8 %, Saguenay 13,6 %, beaucoup plus que la hausse du TAL.

Donc, l'indice du TAL, ce n'est qu'un minimum. On constate déjà et on reçoit plein de communications, d'informations qui nous indiquent que tout plein de locataires reçoivent des hausses beaucoup, beaucoup plus élevées que le 5,6 %, des fois 10 %, 15 %, 20, 30 %. On a entendu même le cas d'une locataire, une augmentation de 50 %. Donc, ce n'est qu'un plancher pour plusieurs propriétaires, et donc la ministre doit intervenir pour éviter cette hausse-là. Et notre projet de loi, entre autres, lui donne le pouvoir de le faire. Merci.

Mme Ghazal : Merci. Merci beaucoup, Andrés. Avec la CAQ, bien, ce qu'ils font, c'est qu'ils appauvrissent les locataires du Québec, et notre projet de loi que va déposer Andrés va éviter ça. Mais ce qu'ils appauvrissent aussi, c'est les travailleuses des CPE, ces femmes qui tiennent à bout de bras le réseau des CPE, notre fierté nationale. Elles sont épuisées, elles sont en détresse. Elles viennent ici, aujourd'hui, à l'Assemblée nationale. Elles vont être à l'extérieur. Mes collègues députés de Québec solidaire et moi-même, on va aller à leur rencontre pour les écouter, pour les entendre. J'invite aussi le gouvernement de la CAQ, les ministres, la ministre de la Famille, à aller les voir, les écouter. Elles sont ici puis elles tiennent à bout de bras... puis on ne s'occupe pas d'elles. Vous savez, la CAQ, là, pour eux, l'égalité entre les femmes et les hommes, à les entendre toujours brandir et en parler, c'est un slogan vide. Si vraiment la CAQ... pour ce parti-là, pour les ministres, pour M. Legault, l'égalité homme-femme était vraiment importante, ce qu'ils feraient, c'est qu'ils appuieraient les travailleurs et les travailleuses, c'est qu'il... les travailleuses, surtout, des CPE, et ils appuieraient leur demande, leurs augmentations de salaire juste qu'elles demandent, et la CAQ soutiendrait aussi un réseau qui a permis aux femmes d'être plus libres économiquement. La CAQ ne doit pas laisser dépérir le réseau des CPE, un réseau important pour l'émancipation des femmes.

Journaliste : Quelle a été votre réaction hier par rapport à Donald Trump? Je suis sûr que vous avez écouté la conférence de presse, là. Soupir de soulagement ou, non, ça n'a pas de bon sens, même à 25 %?

Mme Ghazal : Bon, ce qu'on a vu, c'est que, pour le moment, nous sommes épargnés pour cette nouvelle salve de tarifs. Mais les tarifs qui existent déjà, qui ont déjà un impact, sont toujours là. Donc, ça, ça n'a pas changé puis ça a un impact sur notre économie. Ça reste extrêmement inquiétant, tout le climat aussi qu'il crée, d'instabilité, qui a un impact sur les entreprises, mais surtout, surtout sur les travailleurs et les travailleuses. Aujourd'hui, François Legault rencontre... en tout cas, M. Carney rencontre les différents ministres des différentes provinces, dont François Legault. Ça va être extrêmement important que M. Legault s'assure qu'il n'y ait pas des négociations qui soient encore une fois contre les intérêts du Québec, comme ça a souvent été le cas quand on négocie avec toutes les autres provinces. Il y a des provinces qui pèsent plus lourd dans la balance, et c'est la responsabilité de François Legault de s'assurer que les intérêts du Québec soient protégés.

Journaliste : Est-ce qu'il faut renégocier l'entente de libre-échange rapidement, comme le souhaitait, il y a quelques semaines, M. Legault? Ou si, compte tenu des politiques tarifaires de M. Trump, on est mieux de laisser ça le plus longtemps possible tel quel?

Mme Ghazal : La priorité, l'urgence dans la crise économique qu'on va traverser, là, on s'en va vers ça, une récession, c'est de protéger les Québécois et Québécoises, de ne pas les appauvrir, notamment. Parce que c'est les travailleurs, travailleuses qu'on veut protéger. Il y en a là-dedans qui sont locataires, là, c'est quand même 3 millions de personnes. Et donc de ne pas... de s'assurer qu'il n'y ait pas des hausses de loyer abusives, de protéger les travailleuses qui sont dans les CPE, d'investir dans les services publics, de ne pas couper dans les services publics, c'est aussi... c'est ça, l'urgence.

Maintenant, avec Trump, là, on ne sait jamais sur quel pied danser, là. Négocier en ce moment, perdre du temps à négocier quelque chose qu'après ça, lui ne va pas respecter, ce n'est pas comme ça qu'on va protéger les gens et les gens.

Journaliste : ...protéger les gens, justement, dans ces négociations-là, est-ce que c'est de mesurer les contre tarifs? Qu'est-ce que vous voulez dire au fond? Parce que je ne suis pas certain de vous suivre avec, bon, la hausse des loyers, les négociations avec Trump.

Mme Ghazal : C'est parce que c'est la population québécoise qui va souffrir de ça. C'est les gens. Il y a des gens qui vont voir, puis, déjà, ça commence, leurs emplois perdus. Le gouvernement, ce qu'il fait en ce moment, c'est qu'il soutient des entreprises, il y a des aides aux entreprises. Est-ce qu'elles sont conditionnelles pour s'assurer que les gens ne perdent pas leur emploi? Je ne suis pas sûre, là, ce n'est pas clair. Ce n'est pas parce qu'on aide des entreprises que l'argent va percoler vers les travailleurs, travailleuses. On le sait, ça a toujours été le cas, à chaque fois qu'il y a une crise économique, à chaque fois qu'il y a une situation économique difficile, les travailleurs, travailleuses, leurs employeurs leur demandent de se serrer la ceinture, de faire des sacrifices parce que demain ça va aller mieux. Bien, il ne faut pas que ce soit toujours les mêmes qui paient le prix. Ces gens, les travailleurs, travailleuses, dans les industries, qui sont en train de perdre leur emploi où il y a une situation économique plus difficile, bien, il y en a là-dedans qui sont locataires, il y en a là-dedans qui trouvent... qui essaient de trouver une place en CPE, puis là ils paient la garderie.

Donc, il y a un appauvrissement de la population à cause de la crise du coût de la vie. Il va y avoir un appauvrissement de la population à cause des tarifs de Trump. La responsabilité de M. Legault, c'est de protéger les Québécois et Québécoises face à cette crise-là, en ne coupant pas dans les services publics, en s'assurant de les protéger face à la hausse du coût de la vie par les différentes mesures qu'à Québec solidaire on fait. Et quand ils négocient avec les autres provinces, bien, de pas laisser aller des industries qui sont importantes ici, pour le Québec, puis que les négociations ne se fassent pas au détriment des intérêts du Québec, comme on l'a vu dans le passé. C'est ça, les demandes de Québec solidaire.

Journaliste : Shall we jump in in English? Hi. Good morning. Bonjour.

Mme Ghazal : Bonjour.

Journaliste : About the Trump tariffs, you remember that Mr. Girard used this scenario of deficient tariffs in over two years. So, do you think he was right?

Mme Ghazal : Well, we were... comment on dit chanceux?

M. Fontecilla : Lucky.

Mme Ghazal : Lucky, thank you, we were lucky because, for this time, we will not have the impact of the tariffs, but we still have the impact of the other tariffs that already exist, of 25%. So, this continues, and this still has an impact. So, what's important now for the Government of the CAQ is to stop playing casino with the money of people, and to make sure that the workers will not be more poor. And when there is negotiation with the other provinces, Mr. Legault should be able to protect the interests of Quebeckers, and one way to do it is also to, for example, stop increasing the rent. This is why we are depositing this project of law. And also, the workers in our public services, for example, the CPE, to make sure that these people will not lose their job or will not have less salary and will not be poorer. This is the job of the government to protect the workers. Yes, Mr. Legault is giving money to companies, but as we saw in the past, it's not because he's giving money to companies that all this money will go to the workers and that their job will be protected. So, it's the responsibility of M. Legault to protect the workers way of living.

Journaliste : Talking about companies, how do you react about the fact that judge rejected the injunction yesterday on Stablex?

Mme Ghazal : Yes. Well, we... We are sad about this decision. We take act of it. We want to repeat also that the BAPE said no to this project. This project is a shame for Québec. What's Mr. Legault is doing to our environment for a company... American company while we have all this tariffs war with Trump, that he make this law just for this company is a very bad decision, and the population have... is very mad about that. We feel this madness of the... of the population, we support them, and that's why Christine Labrie is going to Stablex... and to Blainville today to be with the people.

Journaliste : To protest.

Mme Ghazal : Yes.

Journaliste : When it comes to hospital Maisonneuve-Rosemont, what went through your mind when you first saw those images and thinking that people are being cared for who are sick in that same facility?

Mme Ghazal : What's now we have the proof yesterday when Mr. Dubé said, «Well, we can't do the project for HMR because there's other hospitals that are important, for example, in Québec». This is a clear message for Montrealer that the CAQ doesn't care about them. They don't care. Mr. Legault doesn't care about Montréal because people in Montréal don't vote for him. This is a very bad decision, and people who live in Montreal and the region of Montréal who go to HMR, they deserve a good quality service in a good space, and this is will not be the case by... the CAQ who abandoned Montrealer and this hospital.

Journaliste : Juste une petite question, si je peux me permettre.

Mme Ghazal : Oui.

Journaliste : Sur les élections à date fixe, les partielles, apparemment les oppositions, vous avez été consultés avec le projet de loi de M. Roberge, puis il nous a dit qu'il n'y avait pas de consensus. Est-ce que vous, vous étiez favorables à ce que ce soit...

Mme Ghazal : Oui.

Journaliste : O.K.

Mme Ghazal : Nous, à Québec solidaire, on est favorables à ce qu'il y ait des élections partielles à date fixe comme pour les élections générales. On va lire le projet de loi attentivement de M. Roberge. Ce qu'on apprend, ce matin, dans le journal, puis on va le vérifier dans le projet de loi quand on va le lire, c'est qu'il n'y aura pas de date fixe pour les élections partielles. C'est extrêmement dommage. Je ne comprends pas quand il dit qu'il n'y a pas de consensus. Moi, j'ai entendu tous les partis de l'opposition être pour. Je pense que, quand il dit qu'il n'y a pas de consensus, c'est probablement que la CAQ ne veut pas qu'il y ait des dates... des élections partielles à date fixe. Je l'invite... En fait, on va regarder... Ça serait dommage qu'il n'y ait pas des éléments qui font consensus dans le projet de loi. Il y a eu un travail transpartisan, c'est important pour notre démocratie qu'il y ait des règles pas juste administratives, mais qui incitent aussi la population à voter, puis qu'il y ait des consensus de la part de tout le Parlement. Donc, on va regarder ça attentivement. 

Journaliste : Just to go back to this piece of legislation. You're a long time MNA and you'll stay... you stick around for 2026 election. How crucial it is to have measures in place to prevent the use of deep fakes «hyper trucages», the bad use of artificial intelligence?

Mme Ghazal : Yes. Well, all this kind of technology, new technology are...

Journaliste : Do you feel vulnerable to this kind of technology?

Mme Ghazal : Yes, yes, we feel vulnerable for this type of technology. And it's bad for our democracy, it's a menace for our democracy. So, this type of things, I think, we're not ready in Québec to face them, but it will be our new  reality during elections. So, it's important that the government and all the people who are involved in... the people like us to be aware of that because we don't want to live what is happening in the United-States where fake news, because of this technology, are not protecting and are a menace for the democracy. So, we should be aware about that. I'm not sure that we are ready for this, for 2026.

Journaliste : And it will be crucial to be.

Mme Ghazal : Yes, it's crucial to be about this issue to protect our democracy.

Journaliste : Perfect.

La Modératrice : Merci, tout le monde.

M. Fontecilla :Thank you.

(Fin à 8 h 39)

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