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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et Mme Filomena Rotiroti, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’infrastructures

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Tuesday, April 8, 2025, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-trois minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et à chacune. On va vous parler de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont. C'est épouvantable ce qui se passe au Québec sous François Legault. Ça avait été... C'était prévu en 2018 lors... en 2018, par un gouvernement libéral, un projet qui allait coûter aux alentours de 1,8 milliard de dollars. On avait 7 milliards de surplus budgétaires. François Legault arrive au pouvoir, dilapide les fonds publics. On est passé de 7 milliards de surplus à plus de 13 milliards de dollars de déficit, un différentiel de 20 milliards. Et là il l'a promis en 2021, il l'a repromis en 2023, et aujourd'hui on voit HMR en décrépitude, qui offre des services essentiels pas juste à la population de l'Est de Montréal, mais pour tout le Québec.

Ça, là, HMR, c'est le signe de l'échec, c'est le symbole patent de l'échec de François Legault en matière de santé. Pas capable... On est endettés comme jamais. Pas capable d'offrir les services. Et là il abandonne non seulement la population de l'Est de Montréal, mais de tout le Québec, hôpital majeur. Alors, en ce sens-là, nous le dénonçons et nous exigeons, nous exigeons de François Legault qu'il fasse en sorte que les travaux commencent dès ce printemps pour HMR. C'est une priorité. Et, au-delà de ce qu'ils disent, il faut que ce soit fait. Ça aurait dû déjà débuter depuis plusieurs années. On l'exige, ce printemps, des travaux dans HMR.

Je vais maintenant céder la parole à ma collègue Filomena Rotiroti.

Mme Rotiroti : Bonjour, tout le monde. Hier, on a eu le sommet de l'Est de Montréal. Il y avait au-delà de 800 acteurs de l'Est de Montréal, mais aussi de l'île de Montréal. Il y avait la Fondation de Maisonneuve-Rosemont avec plusieurs médecins qui dénonçaient le fait qu'on avait cinq ministres qui étaient là, qui prenaient les discours sur la scène, qui disaient... qui avaient le courage de dire que Maisonneuve-Rosemont, c'est une priorité, et ils se faufilaient après pour ne pas répondre aux questions. Je vais vous dire, c'est une incompréhension totale, ça met en péril non seulement les gens de l'Est de Montréal, c'est un hôpital... mais l'ensemble de Montréal. C'est un hôpital d'excellence affilié à l'Université de Montréal, qui a des expertises, et les gens viennent de partout. Alors, tout le monde... S'il y avait un consensus, hier, c'est que les travaux, non seulement c'est prioritaire, doivent commencer le plus rapidement possible, dès ce printemps.

Journaliste : Est-ce que ce n'est pas un problème un peu de succession de gouvernements, dans le sens qu'il y a eu le gouvernement Couillard avant le gouvernement Legault, Gaétan Barrette avait fait une première annonce. Donc, vous saviez déjà, à ce moment-là, que l'hôpital n'allait pas bien. Tu sais, c'est sur plusieurs années, là, un projet comme ça. Est-ce que, de votre côté, le gouvernement Couillard aurait dû aller plus vite aussi?

M. Tanguay : Bien, écoutez, je pense que les travaux... imaginez-vous, en 2018, il y a sept ans, les travaux étaient nécessaires, puis c'est pour ça que le gouvernement de Philippe Couillard, libéral, avait dit : On va le faire. Il avait été mis en planification au PQI. Les coûts, à l'époque, c'était 1,8 milliard, alors on aurait été dans ces eaux-là. On a perdu sept ans. On parle de coûts qui approchent les 8 milliards de dollars, et c'est la décrépitude la plus complète à l'hôpital. C'est l'échec de François Legault.

Puis rappelez-vous, ils l'ont promis deux fois. Alors, quand ils faisaient des promesses, ils ne savaient pas ce qui disait, ce à quoi ils s'engageaient? Et d'entendre... il faut avoir du front tout le tour de la tête, les ministres de François Legault dire que c'est une priorité... Non, ce n'est pas une priorité. Pour que ce le soit, on veut voir la pépine. On ne veut plus voir les babines, on veut voir la pépine.

Journaliste : On exige que ce soit ce printemps, c'est l'expression que vous avez utilisée. Quand on exige, il faut avoir un levier. C'est quoi, votre levier?

M. Tanguay : Bien, écoutez, on est en démocratie, on dénonce le mauvais gouvernement, on est l'opposition officielle. Et ce n'est pas juste nous qui l'exigeons, les acteurs du milieu...

Journaliste : Vous allez faire quoi si ça ne se fait pas?

M. Tanguay : Bien, on va continuer à mettre de la pression sur le gouvernement, tout comme tous les acteurs du milieu. Hier, sommet de l'Est de Montréal, près de 800... plus de 800 personnes, Filomena, elle était là, c'est unanime, c'est la société civile, ce sont les professionnels du réseau, ce sont même les gens économiques, les propriétaires, les femmes et hommes d'affaires. Tout le monde, c'est unanime, dit à François Legault : C'est important que ça commence ce printemps. Arrêtez de parler, faites-le.

Journaliste : ...ça fait plusieurs fois que tout le monde dénonce la situation, comme vous dites, les acteurs sur le terrain, les partis d'opposition, il n'y a rien qui change, là.

M. Tanguay : Bien, il y a de quoi qui va changer en octobre 2026, c'est le gouvernement. Mais vous avez raison de le dire, que...

Journaliste : Qu'est-ce que vous pouvez faire de plus?

M. Tanguay : Bien, on va continuer de mettre de la pression avec François Legault. On va continuer de le talonner là-dessus. C'est inacceptable qu'on voie HMR tomber en décrépitude. Et, en ce sens-là, c'est des services de base. La mission première du gouvernement, là, mission première, première, sur l'échelle de Maslow, là, c'est d'offrir des soins de santé en temps et en qualité suffisants. François Legault, c'est un échec total. Alors, on va continuer à faire de la pression.

Journaliste : Qu'est-ce que vous avez pensé des propos du ministre des Finances, sur les risques que le gouvernement s'endette trop en mettant trop d'argent dans les projets d'infrastructures, dans le PQI, qu'il y a comme un risque de décote, là, de la cote de crédit, comme en Colombie-Britannique?

M. Tanguay : Bien, première des choses, je suis tout à fait d'accord avec lui qu'il doit considérer le risque de décote. C'est lui-même... Le ministre des Finances du Québec le dit lui-même, il y a un risque de décote sous leur gouverne.

Vous nous avez entendus à plusieurs reprises dire qu'ils ont gaspillé, gaspillé, gaspillé. Je me suis encore fait sortir ce matin une liste de près de 9 milliards de dollars de gaspillage. François Legault est dépensier. François Legault, il fait comme Louis XVI, un dépensier, il dépense, il dépense, puis le bon peuple n'a pas les services. Alors, on va continuer de le dénoncer. Les gens paient leurs impôts, là, ces temps-ci, là, c'est important qu'il soit rigoureux, ce qu'il n'a pas fait.

Journaliste : Est-ce vous êtes en train de dire que la comparaison avec Mme Duranceau puis Marie Antoinette était justifiée ou...

M. Tanguay : Je ne suis pas en train de dire ça, je suis en train de dire qu'il me fait penser à Louis XVI, c'est un dépensier, c'est un dépensier.

Des voix : ...

M. Tanguay : C'est un dépensier.

Journaliste : ...nomination des juges, là, est-ce que vous allez appuyer la...

M. Tanguay : C'est sous analyse. C'est sous analyse, on pourra, on vous revenir. On a reçu le texte dans les dernières heures. C'est sous analyse, et j'entends qu'on aura le temps, justement, de faire cette analyse-là, là.

Journaliste : M. Tanguay, l'ancien ministre libéral Sam Hamad se lance à la mairie, la course de la mairie de Québec, en remettant en question le projet de tramway. Est-ce que... péril dans ce contexte?

M. Tanguay : Je vais vous répondre en deux temps. Première des choses, nous, au Parti libéral du Québec, il est clair que nous appuyons le tramway, on l'a toujours appuyé. Alors, pour nous, c'est important que le tramway se fasse, non seulement le tramway, mais également, je vais rajouter, les voies de contournement, qui ont été abandonnées, malheureusement, puis qui augmenteraient l'efficacité du tramway... ont été abandonnées dans les derniers jours, dernières semaines.

Du reste, moi, je ne ferai pas de politique municipale, je vais laisser les électeurs, électrices décider.

Journaliste : Mais M. Hamad, vous avez siégé avec.

M. Tanguay : Je ne ferai pas de politique municipale. Je ne vais pas commencer à m'immiscer. Je vois, là, de façon ratoureuse, là... Je ne ferai pas de politique municipale.

Journaliste : ...vous appuyez le tramway.

Des voix : ...

Journaliste : M. Tanguay, vous appuyez le tramway.

M. Tanguay : Ah! tout à fait. Oui, on appuie le tramway.

Journaliste : M. Hamad est contre, donc...

M. Tanguay : Je vais laisser, donc, les gens juger, je vais laisser les gens juger. Pour nous, le tramway, il est clair que c'est un projet non seulement pour aider la fluidité, aider à, justement, faire en sorte de résorber le problème de circulation à Québec, mais c'est aussi un projet économique. On l'a toujours... on l'a toujours appuyé puis on va continuer de l'appuyer. Maintenant, les gens de Québec décideront.

Journaliste : ...porte à porte avec Sam Hamad...

M. Tanguay : Moi, là, je vous informe d'une chose, je ne ferai pas de porte à porte avec personne au niveau municipal, tout comme au fédéral. Je fais du porte-à-porte dans mon comté quand il y a une élection puis je fais du porte-à-porte aussi comme député quand on va à la rencontre des gens.

Journaliste : ...à Santé Québec. Comment vous expliquez ça, qu'on ait encore plus de sommes à couper?

M. Tanguay : Perte de contrôle, perte de contrôle totale, perte de contrôle totale du gouvernement, qui est dépensier. Rendez-vous compte, le dernier budget de Carlos Leitão, les dépenses consolidées étaient de 107 milliards de dollars. Dernier budget d'Eric Girard, son septième, on est passé de 107 à 166 milliards de dollars. Les Québécoises et Québécois ne l'ont pas vu passer dans la qualité des services. Il y a tellement de gaspillages, qui seraient qui... qui chiffrent... qui se chiffrent en milliards de dollars de gaspillage. Il y en rentre, de l'argent, à Québec. Alors, pas surprenant, ils ont tellement gaspillé, là, ils grattent les fonds de chaudron puis ils essaient de couper à gauche puis à droite. Puis HMR est un projet victime de cette mal gestion là.

Journaliste : ...tu sais, je veux dire, en essayant d'appliquer un contrôle des dépenses publiques, il faut, justement, couper à quelque part. Je suis un peu surpris que vous dites que vous dites à la fois il est dépensier puis...

M. Tanguay : Bien, oui. Bien, écoutez, j'ai une liste non exhaustive ici. 9,3 milliards de dollars. 2022, PARAF, PRATIC, 104, 190 milliards. Le premier chèque électoraliste... La liste, là, du gaspillage... Alors, moi, à matin, demandez-moi pas de ramasser la soue à cochons de François Legault, là, qui a cochonné les finances publiques. On avait 7 milliards, je le rappelle, de surplus budgétaires. On avait un projet, dans l'exemple de la HMR, qui allait coûter autour de 1,8 milliard. Il a dit, durant son règne, François Legault, que l'inflation, ça n'aura pas un impact, ça va être 2 %. On a vu que la réalité l'a rattrapé.

Alors, nous, on va se présenter avec notre prochain chef, notre nouveau chef, notre chef tout neuf, qui sera là pour être le prochain premier ministre du Québec, avec une plateforme électorale. Il va falloir, effectivement, dire à la population, et on le dira en temps et lieu, comment on va ramener de la rigueur et surtout comment on va donner les services.

Journaliste : Est-ce que la gestion et la gouvernance du dossier santé numérique, donc le plus gros projet informatique de l'histoire du Québec, vous inquiètent?

M. Tanguay : Beaucoup, beaucoup, surtout quand on a entendu, il y a deux semaines, le ministre Christian Dubé sur un dépassement de coûts numériques en santé de 100 millions dire : Ah! c'est dans l'ordre de la raisonnabilité. Voyons donc! SAAQclic, rappelez-vous, j'y vais de mémoire, c'était initialement un contrat de 458 millions, puis là, ils l'ont échappé pour plus de 500 millions. Et là, on ne part pas 458, on part à 1,5 milliard de dollars. Puis pour Christian Dubé, 100 millions, au moment où on se parle, c'est de l'argent de poche. Drapeau rouge, drapeau rouge

Journaliste : ...vérifications? On voit qu'il aurait pu y avoir un conflit d'intérêts dans l'octroi du contrat.

M. Tanguay : Bien, je pense que c'est important, c'est important effectivement. Nous, on demande un directeur parlementaire du budget. On le réitère. Ça pourrait faire partie très clairement des mandats qui lui sont donnés. La VG est là à rebours. La VG est là pour regarder l'application des programmes, qu'est-ce qui a bien marché, qui n'a pas bien marché post facto. Le directeur parlementaire du budget, je pense que ça, tout comme dans Northvolt, serait bien avisé de l'avoir. Ça, c'est une autre promesse de François Legault qu'il a rompu.

Journaliste : On judges nomination, I mean, what Mr. Simon Jolin-Barrette is saying is that if the... Québec is nominating judges from the Barreau du Québec, they will better understand civil law, but at the same time he trusts judges that are working now at the Superior Court. What do you think about this as a lawyer and all the experiences that you have?

M. Tanguay : OK. First for all, I'll be answering your question in two steps. First of all, we respect to the drafting of the motion that has been tabled or will be tabled today, we will get back to you, we will now... we will think about the drafting of said motion and we will see what will be our answer to it.

That being said, it's important, of course, that the judges come from the Barreau du Québec, and that's a requirement, because here we are a distinct society with civil law, for instance. So, now, that being said, we'll judge this motion on its merit and we'll get back to you on the...

Journaliste : There is the story this morning circulating of an increase in asylum seekers, of people trying to get across the border. There's talk of Roxham Road 2. Are you concerned about what is happening at the border? And have the various levels of government controlled it?

M. Tanguay : Absolutely. We saw a loss of control back in the couple of last years and... with respect to these asylum seekers, and I think that it's important to make sure that Québec will not do more than its fair share of welcoming these poor people. So, I hope that lesson learned by the... from the past and that Ottawa and Québec are active dealing with these poor people. And again, Québec needs to have not more than its fair share. We're ready to help, but it's important for them to work on that... to that effect.

Journaliste : On the cancellation of the FACE renovation, what did you think of that?

M. Tanguay : The FACE... Sorry.

Journaliste : The school in Montréal, FACE, F-A-C-E. There was a protest yesterday.

Journaliste : You know, it's a public school in Montréal, primary school, high school, and there is an open letter of different artists, including Rufus Wainwright, today in the newspaper saying, like : It doesn't make sense that this project of renovating FACE has been totally canceled and that the building will be sold away and... So, what do you think about this?

M. Tanguay : I think that...

Journaliste : Like, FACE is an institution in Montréal.

M. Tanguay : Absolutely, absolutely. And you see the end result of a government who spends, spends, spends and doesn't have any end result. So, as we are talking, government doesn't have the public funds or set a different type of priority. So, we are condemning this bad decision. And again, it's important for us to deliver the services, but to make sure that our institutions will be well protected. So again, this is the end result of the incapacity of that government to face its own responsibilities.

Journaliste : Does it say something about the CAQ's attitude towards Montréal?

M. Tanguay : See, we're here. I'm a MNA elected in Montréal. Filomena is a MNA elected from Montréal. But, as the official opposition, we are there to protect and defend every... each and every Quebecker, the 9 million of Quebeckers. So, we can see that there's a laisser-aller for Montréal, but there's a laisser-aller as well for the rest of Québec. And it's important for us to defend each and every one. But now, HMR, HMR should be, as they are seeing, a priority, which is not the case. And we are asking and we're... that the work will start very, very soon.

Filo, you want to add something?

Mme Rotiroti : Well, as my chef said, there was a consensus yesterday saying, while we were at the Sommet... you have Julien who's talking with Mario Dumont, saying : Well, it's a question of prioritizing the dossiers. While when you have the ceilings falling, when you have floods, when you have squirrels in the emergency room, if that's not a priority, I don't know what is. So, you can see there's a complete incoherence within this government. And, if there was one consensus that came out of the Sommet yesterday was that not only do they need to start, they need to start immediately the work with the hospital Maisonneuve-Rosemont.

M. Tanguay : Thank you very much.

Mme Rotiroti : Thank you.

(Fin à 11 h 38)

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