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(Onze heures vingt-trois minutes)
M. Tanguay
: Alors, bon
matin à chacun et à chacune. On va vous parler de l'hôpital
Maisonneuve-Rosemont. C'est épouvantable ce qui se passe au Québec sous
François Legault. Ça avait été... C'était prévu en 2018 lors... en 2018, par un
gouvernement libéral, un projet qui allait coûter aux alentours de 1,8 milliard de
dollars. On avait 7 milliards de surplus budgétaires. François Legault
arrive au pouvoir, dilapide les fonds publics. On est passé de 7 milliards
de surplus à plus de 13 milliards de dollars de déficit, un
différentiel de 20 milliards. Et là il l'a promis en 2021, il l'a repromis
en 2023, et aujourd'hui on voit HMR en décrépitude, qui offre des services
essentiels pas juste à la population de l'Est de Montréal, mais pour tout le
Québec.
Ça, là, HMR, c'est le signe de l'échec,
c'est le symbole patent de l'échec de François Legault en matière de santé. Pas
capable... On est endettés comme jamais. Pas capable d'offrir les services. Et
là il abandonne non seulement la population de l'Est de Montréal, mais de tout
le Québec, hôpital majeur. Alors, en ce sens-là, nous le dénonçons et nous
exigeons, nous exigeons de François Legault qu'il fasse en sorte que les
travaux commencent dès ce printemps pour HMR. C'est une priorité. Et, au-delà
de ce qu'ils disent, il faut que ce soit fait. Ça aurait dû déjà débuter depuis
plusieurs années. On l'exige, ce printemps, des travaux dans HMR.
Je vais maintenant céder la parole à ma
collègue Filomena Rotiroti.
Mme
Rotiroti
:
Bonjour, tout le monde. Hier, on a eu le sommet de l'Est de Montréal. Il y
avait au-delà de 800 acteurs de l'Est de Montréal, mais aussi de l'île de
Montréal. Il y avait la Fondation de Maisonneuve-Rosemont avec plusieurs
médecins qui dénonçaient le fait qu'on avait cinq ministres qui étaient là, qui
prenaient les discours sur la scène, qui disaient... qui avaient le courage de
dire que Maisonneuve-Rosemont, c'est une priorité, et ils se faufilaient après
pour ne pas répondre aux questions. Je vais vous dire, c'est une
incompréhension totale, ça met en péril non seulement les gens de l'Est de
Montréal, c'est un hôpital... mais l'ensemble de Montréal. C'est un hôpital d'excellence
affilié à l'Université de Montréal, qui a des expertises, et les gens viennent
de partout. Alors, tout le monde... S'il y avait un consensus, hier, c'est que
les travaux, non seulement c'est prioritaire, doivent commencer le plus
rapidement possible, dès ce printemps.
Journaliste : Est-ce que ce n'est
pas un problème un peu de succession de gouvernements, dans le sens qu'il y a
eu le gouvernement Couillard avant le gouvernement Legault, Gaétan Barrette
avait fait une première annonce. Donc, vous saviez déjà, à ce moment-là, que l'hôpital
n'allait pas bien. Tu sais, c'est sur plusieurs années, là, un projet comme ça.
Est-ce que, de votre côté, le gouvernement Couillard aurait dû aller plus vite
aussi?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
je pense que les travaux... imaginez-vous, en 2018, il y a sept ans, les
travaux étaient nécessaires, puis c'est pour ça que le gouvernement de Philippe
Couillard, libéral, avait dit : On va le faire. Il avait été mis en
planification au PQI. Les coûts, à l'époque, c'était 1,8 milliard, alors
on aurait été dans ces eaux-là. On a perdu sept ans. On parle de coûts qui
approchent les 8 milliards de dollars, et c'est la décrépitude la
plus complète à l'hôpital. C'est l'échec de François Legault.
Puis rappelez-vous, ils l'ont promis deux
fois. Alors, quand ils faisaient des promesses, ils ne savaient pas ce qui
disait, ce à quoi ils s'engageaient? Et d'entendre... il faut avoir du front
tout le tour de la tête, les ministres de François Legault dire que c'est une
priorité... Non, ce n'est pas une priorité. Pour que ce le soit, on veut voir
la pépine. On ne veut plus voir les babines, on veut voir la pépine.
Journaliste : On exige que ce
soit ce printemps, c'est l'expression que vous avez utilisée. Quand on exige,
il faut avoir un levier. C'est quoi, votre levier?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
on est en démocratie, on dénonce le mauvais gouvernement, on est l'opposition
officielle. Et ce n'est pas juste nous qui l'exigeons, les acteurs du milieu...
Journaliste
: Vous
allez faire quoi si ça ne se fait pas?
M. Tanguay : Bien, on va
continuer à mettre de la pression sur le gouvernement, tout comme tous les
acteurs du milieu. Hier, sommet de l'Est de Montréal, près de 800... plus de
800 personnes, Filomena, elle était là, c'est unanime, c'est la société
civile, ce sont les professionnels du réseau, ce sont même les gens économiques,
les propriétaires, les femmes et hommes d'affaires. Tout le monde, c'est
unanime, dit à François Legault : C'est important que ça commence ce
printemps. Arrêtez de parler, faites-le.
Journaliste : ...ça fait
plusieurs fois que tout le monde dénonce la situation, comme vous dites, les
acteurs sur le terrain, les partis d'opposition, il n'y a rien qui change, là.
M. Tanguay : Bien, il y a de
quoi qui va changer en octobre 2026, c'est le gouvernement. Mais vous avez
raison de le dire, que...
Journaliste : Qu'est-ce que
vous pouvez faire de plus?
M. Tanguay : Bien, on va
continuer de mettre de la pression avec François Legault. On va continuer de le
talonner là-dessus. C'est inacceptable qu'on voie HMR tomber en décrépitude.
Et, en ce sens-là, c'est des services de base. La mission première du
gouvernement, là, mission première, première, sur l'échelle de Maslow, là, c'est
d'offrir des soins de santé en temps et en qualité suffisants. François Legault,
c'est un échec total. Alors, on va continuer à faire de la pression.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous avez pensé des propos du ministre des Finances, sur les risques que le
gouvernement s'endette trop en mettant trop d'argent dans les projets d'infrastructures,
dans le PQI, qu'il y a comme un risque de décote, là, de la cote de crédit,
comme en Colombie-Britannique?
M. Tanguay : Bien, première
des choses, je suis tout à fait d'accord avec lui qu'il doit considérer le
risque de décote. C'est lui-même... Le ministre des Finances du Québec le dit
lui-même, il y a un risque de décote sous leur gouverne.
Vous nous avez entendus à plusieurs
reprises dire qu'ils ont gaspillé, gaspillé, gaspillé. Je me suis encore fait
sortir ce matin une liste de près de 9 milliards de dollars de
gaspillage. François Legault est dépensier. François Legault, il fait comme
Louis XVI, un dépensier, il dépense, il dépense, puis le bon peuple n'a pas les
services. Alors, on va continuer de le dénoncer. Les gens paient leurs impôts,
là, ces temps-ci, là, c'est important qu'il soit rigoureux, ce qu'il n'a pas
fait.
Journaliste : Est-ce vous
êtes en train de dire que la comparaison avec Mme Duranceau puis Marie
Antoinette était justifiée ou...
M. Tanguay : Je ne suis pas
en train de dire ça, je suis en train de dire qu'il me fait penser à Louis XVI,
c'est un dépensier, c'est un dépensier.
Des voix : ...
M. Tanguay : C'est un
dépensier.
Journaliste : ...nomination
des juges, là, est-ce que vous allez appuyer la...
M. Tanguay : C'est sous
analyse. C'est sous analyse, on pourra, on vous revenir. On a reçu le texte
dans les dernières heures. C'est sous analyse, et j'entends qu'on aura le
temps, justement, de faire cette analyse-là, là.
Journaliste : M. Tanguay, l'ancien
ministre libéral Sam Hamad se lance à la mairie, la course de la mairie de
Québec, en remettant en question le projet de tramway. Est-ce que... péril dans
ce contexte?
M. Tanguay : Je vais vous
répondre en deux temps. Première des choses, nous, au Parti libéral du Québec,
il est clair que nous appuyons le tramway, on l'a toujours appuyé. Alors, pour
nous, c'est important que le tramway se fasse, non seulement le tramway, mais
également, je vais rajouter, les voies de contournement, qui ont été
abandonnées, malheureusement, puis qui augmenteraient l'efficacité du
tramway... ont été abandonnées dans les derniers jours, dernières semaines.
Du reste, moi, je ne ferai pas de
politique municipale, je vais laisser les électeurs, électrices décider.
Journaliste : Mais M. Hamad,
vous avez siégé avec.
M. Tanguay : Je ne ferai pas
de politique municipale. Je ne vais pas commencer à m'immiscer. Je vois, là, de
façon ratoureuse, là... Je ne ferai pas de politique municipale.
Journaliste
: ...vous
appuyez le tramway.
Des voix : ...
Journaliste
: M.
Tanguay, vous appuyez le tramway.
M. Tanguay
: Ah! tout à
fait. Oui, on appuie le tramway.
Journaliste
: M. Hamad
est contre, donc...
M. Tanguay
: Je vais
laisser, donc, les gens juger, je vais laisser les gens juger. Pour nous, le
tramway, il est clair que c'est un projet non seulement pour aider la fluidité,
aider à, justement, faire en sorte de résorber le problème de circulation à
Québec, mais c'est aussi un projet économique. On l'a toujours... on l'a
toujours appuyé puis on va continuer de l'appuyer. Maintenant, les gens de
Québec décideront.
Journaliste
: ...porte
à porte avec Sam Hamad...
M. Tanguay
: Moi, là,
je vous informe d'une chose, je ne ferai pas de porte à porte avec personne au
niveau municipal, tout comme au fédéral. Je fais du porte-à-porte dans mon
comté quand il y a une élection puis je fais du porte-à-porte aussi comme
député quand on va à la rencontre des gens.
Journaliste
: ...à Santé
Québec. Comment vous expliquez ça, qu'on ait encore plus de sommes à couper?
M. Tanguay
: Perte de
contrôle, perte de contrôle totale, perte de contrôle totale du gouvernement,
qui est dépensier. Rendez-vous compte, le dernier budget de Carlos Leitão, les
dépenses consolidées étaient de 107 milliards de dollars. Dernier budget d'Eric
Girard, son septième, on est passé de 107 à 166 milliards de dollars. Les
Québécoises et Québécois ne l'ont pas vu passer dans la qualité des services.
Il y a tellement de gaspillages, qui seraient qui... qui chiffrent... qui se
chiffrent en milliards de dollars de gaspillage. Il y en rentre, de l'argent, à
Québec. Alors, pas surprenant, ils ont tellement gaspillé, là, ils grattent les
fonds de chaudron puis ils essaient de couper à gauche puis à droite. Puis HMR
est un projet victime de cette mal gestion là.
Journaliste
: ...tu
sais, je veux dire, en essayant d'appliquer un contrôle des dépenses publiques,
il faut, justement, couper à quelque part. Je suis un peu surpris que vous
dites que vous dites à la fois il est dépensier puis...
M. Tanguay
: Bien, oui.
Bien, écoutez, j'ai une liste non exhaustive ici. 9,3 milliards de
dollars. 2022, PARAF, PRATIC, 104, 190 milliards. Le premier chèque
électoraliste... La liste, là, du gaspillage... Alors, moi, à matin,
demandez-moi pas de ramasser la soue à cochons de François Legault, là, qui a
cochonné les finances publiques. On avait 7 milliards, je le rappelle, de
surplus budgétaires. On avait un projet, dans l'exemple de la HMR, qui allait
coûter autour de 1,8 milliard. Il a dit, durant son règne, François
Legault, que l'inflation, ça n'aura pas un impact, ça va être 2 %. On a vu
que la réalité l'a rattrapé.
Alors, nous, on va se présenter avec notre
prochain chef, notre nouveau chef, notre chef tout neuf, qui sera là pour être
le prochain premier ministre du Québec, avec une plateforme électorale. Il va
falloir, effectivement, dire à la population, et on le dira en temps et lieu,
comment on va ramener de la rigueur et surtout comment on va donner les
services.
Journaliste
: Est-ce
que la gestion et la gouvernance du dossier santé numérique, donc le plus gros
projet informatique de l'histoire du Québec, vous inquiètent?
M. Tanguay
: Beaucoup,
beaucoup, surtout quand on a entendu, il y a deux semaines, le ministre
Christian Dubé sur un dépassement de coûts numériques en santé de
100 millions dire : Ah! c'est dans l'ordre de la raisonnabilité.
Voyons donc! SAAQclic, rappelez-vous, j'y vais de mémoire, c'était initialement
un contrat de 458 millions, puis là, ils l'ont échappé pour plus de
500 millions. Et là, on ne part pas 458, on part à 1,5 milliard de
dollars. Puis pour Christian Dubé, 100 millions, au moment où on se parle,
c'est de l'argent de poche. Drapeau rouge, drapeau rouge
Journaliste
:
...vérifications? On voit qu'il aurait pu y avoir un conflit d'intérêts dans
l'octroi du contrat.
M. Tanguay
: Bien, je
pense que c'est important, c'est important effectivement. Nous, on demande un
directeur parlementaire du budget. On le réitère. Ça pourrait faire partie très
clairement des mandats qui lui sont donnés. La VG est là à rebours. La VG est
là pour regarder l'application des programmes, qu'est-ce qui a bien marché, qui
n'a pas bien marché post facto. Le directeur parlementaire du budget, je pense
que ça, tout comme dans Northvolt, serait bien avisé de l'avoir. Ça, c'est une
autre promesse de François Legault qu'il a rompu.
Journaliste
: On judges nomination, I mean,
what Mr. Simon Jolin-Barrette is
saying is that if the... Québec
is nominating judges from the Barreau du Québec, they
will better understand civil law, but at the same time he trusts judges that
are working now at the Superior Court. What do you think about this as a lawyer
and all the experiences that you have?
M. Tanguay
: OK. First for all, I'll be answering your question in two steps. First of all, we respect to the drafting of the motion that has been tabled or
will be tabled today, we will get back to you, we will now... we will think
about the drafting of said motion and we will see what will be our answer to
it.
That being said, it's important, of course, that the judges come
from the Barreau du Québec, and
that's a requirement, because here we are a distinct society with civil law,
for instance. So, now, that being said, we'll judge this motion on its merit
and we'll get back to you on the...
Journaliste
: There is the story this morning circulating of an increase in asylum seekers, of people trying to get across the
border. There's talk of Roxham Road 2. Are you concerned about what is
happening at the border? And have the various levels of government controlled
it?
M. Tanguay :
Absolutely. We saw a loss of control
back in the couple of last years and... with respect to these asylum seekers,
and I think that it's important to make sure that Québec will not do more than
its fair share of welcoming these poor people. So, I hope that lesson learned
by the... from the past and that Ottawa and Québec are active dealing with
these poor people. And again, Québec needs to have not more than its fair
share. We're ready to help, but it's important for them to work on that... to
that effect.
Journaliste :
On the cancellation of the FACE
renovation, what did you think of that?
M. Tanguay :
The FACE... Sorry.
Journaliste :
The school in Montréal, FACE, F-A-C-E.
There was a protest yesterday.
Journaliste :
You know, it's a public school in Montréal,
primary school, high school, and there is an open letter of different artists,
including Rufus Wainwright, today in the newspaper saying, like : It
doesn't make sense that this project of renovating FACE has been totally
canceled and that the building will be sold away and... So, what do you think
about this?
M. Tanguay :
I think that...
Journaliste :
Like, FACE is an institution in
Montréal.
M. Tanguay :
Absolutely, absolutely. And you see the
end result of a government who spends, spends, spends and doesn't have any end
result. So, as we are talking, government doesn't have the public funds or set
a different type of priority. So, we are condemning this bad decision. And
again, it's important for us to deliver the services, but to make sure that our
institutions will be well protected. So again, this is the end result of the
incapacity of that government to face its own responsibilities.
Journaliste :
Does it say something about the CAQ's
attitude towards Montréal?
M. Tanguay :
See, we're here. I'm a MNA elected in
Montréal. Filomena is a MNA elected from Montréal. But, as the official
opposition, we are there to protect and defend every... each and every
Quebecker, the 9 million of Quebeckers. So, we can see that there's a
laisser-aller for Montréal, but there's a laisser-aller as well for the rest of
Québec. And it's important for us to defend each and every one. But now, HMR,
HMR should be, as they are seeing, a priority, which is not the case. And we
are asking and we're... that the work will start very, very soon.
Filo, you want to add
something?
Mme Rotiroti :
Well, as my chef said, there was a
consensus yesterday saying, while we were at the Sommet... you have Julien
who's talking with Mario Dumont, saying : Well, it's a question of
prioritizing the dossiers. While when you have the ceilings falling, when you
have floods, when you have squirrels in the emergency room, if that's not a
priority, I don't know what is. So, you can see there's a complete incoherence
within this government. And, if there was one consensus that came out of the
Sommet yesterday was that not only do they need to start, they need to start
immediately the work with the hospital Maisonneuve-Rosemont.
M. Tanguay :
Thank you very much.
Mme Rotiroti : Thank you.
(Fin à 11 h 38)