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(Huit heures quarante et une minute)
Mme Ghazal : Bon, bien,
bonjour, tout le monde. Heureuse d'être avec vous ce matin avec mon
co-porte-parole, Guillaume. Il y a quelques semaines, quand je suis devenue
cheffe parlementaire, j'ai proposé une vision, j'ai proposé ma vision. J'ai dit
que la priorité, c'est la défense des travailleurs et des travailleuses.
C'était mon étoile polaire. Aujourd'hui, je propose aux membres de Québec
solidaire de remettre les travailleurs et travailleuses au cœur du message et
de l'action politique de notre parti. Donc, la défense des intérêts des
travailleurs et travailleuses devient notre étoile polaire. Je le fais en
proposant un manifeste pour un Québec solidaire de ses travailleurs et ses
travailleuses, et ce document-là, que je dépose, va être discuté avec nos
membres au prochain conseil national de juin. Donc, les membres pourront se
l'approprier et aussi le commenter et l'améliorer.
À Québec Solidaire, on est le seul parti
qui défendons haut et fort les travailleurs et les travailleuses. Ce sont ces
personnes-là qui travaillent fort, qui font fonctionner le Québec, mais qui,
aujourd'hui, n'y arrivent plus. Ils n'y arrivent plus parce qu'il y a... tout
coûte cher, il y a une crise du logement et les mesures du gouvernement de la
CAQ ne sont pas suffisantes pour aider les gens qui font fonctionner le Québec.
Et on l'a vu aussi, le gouvernement de la CAQ, on fait face à un gouvernement
antitravailleurs et travailleuses qui brime les droits des gens qui travaillent
fort, qui multiplient les conflits sociaux depuis qu'ils sont à la tête du
gouvernement du Québec. On le voit notamment, par exemple, plus récemment
avec... dans les négociations avec les éducatrices en CPE. On a un gouvernement
qui coupe dans les services publics, un gouvernement de l'austérité. Et au même
moment qu'il fait ça, les Québécois et Québécoises le voient, il déroule le
tapis rouge aux Amazon, aux Stablex de ce monde. Il donne des subventions sans
compter aux entreprises. Donc, c'est d'autant plus important que, Québec
solidaire, on soit encore plus fortement le parti des travailleurs et
travailleuses. Nous avons choisi notre camp, alors que la CAQ a choisi le camp
des multinationales et des grandes entreprises. Merci.
M. Cliche-Rivard : Bonjour,
tout le monde. Moi, de mon côté, je veux vous parler de l'autre papier qu'on a
aujourd'hui, c'est sur, malheureusement, l'encadrement... le non-encadrement
des fouilles à nu en centres jeunesse. Depuis que j'ai ce dossier-là, des
services sociaux, j'ai parlé à beaucoup, beaucoup de jeunes qui me parlent que
l'événement le plus traumatisant qu'ils ont vécu à leur jeune âge, c'est une
fouille à nu en centre jeunesse. Ça m'a vraiment bouleversé d'entendre ce que
j'ai entendu dans les derniers mois. Ces jeunes-là me racontent que, malgré
qu'ils se sont souvent eux-mêmes volontairement rendus à la DPJ ou malgré
qu'ils pensaient que la DPJ serait là pour les protéger, bien, ils ont subi des
moments absolument humiliants. Ce qu'on me partage, là, c'est qu'on demande à
des jeunes, à des enfants, d'enlever leurs vêtements, de mettre une genre de
robe de chambre, de se mettre à quatre pattes ou en crapaud, là, puis de faire
des sauts pour vérifier s'ils n'ont pas d'éléments ou de matériel avec eux.
Écoutez, je trouve que c'est absolument abominable.
Ce qu'on dénonce aujourd'hui, c'est le
manque de balises claires. En 2023, la Commission des droits de la personne et
de la jeunesse, ça fait deux ans, a demandé au gouvernement de mettre en place
des balises nationales pour encadrer les fouilles. Il existe des cas où des fouilles
vont être nécessaires, j'en conviens, mais là on voit que ce chiffre-là est
beaucoup trop haut. On voit qu'il y a plein de DPJ dans lequel ce n'est pas
encadré et limité à la seule question de la sécurité. Et ça va beaucoup plus
loin que ça. Moi, ce que je demande au ministre Carmant, c'est de s'engager
formellement à déposer un cadre national avec des balises claires pour que les
jeunes connaissent leurs droits, les jeunes puissent dire : Attends,
minute, là, ça, ce n'est pas prévu par le règlement, ce n'est pas comme ça que
ça va se passer pour qu'on puisse avoir... remettre un peu de dignité à ces
jeunes-là. Moi, les jeunes à qui j'ai parlé, ils me disent : Vous savez
quoi? Je ne veux plus y retourner à la DPJ, j'ai peur qu'on me fouille à nu. On
est rendus là dans le système de la jeunesse. Je pense que le ministre Carmant
doit se réveiller et remettre les pendules à l'heure et doit encadrer de
manière claire les fouilles à nu au niveau national. Merci.
Journaliste : Sur
Maisonneuve-Rosemont, qu'est-ce que vous pensez des images qu'on a vues hier?
Mme Ghazal : Bien, c'est
apocalyptique, c'est catastrophique. En même temps, on a... il y a eu... on a
été chanceux parce qu'il n'y a pas eu de morts. Il n'y avait pas une personne
qui était en train de se faire opérer. Ça venait juste de se terminer au moment
où les génératrices ont arrêté. Je ne comprends pas ce qu'attend le
gouvernement, ce qu'attend le premier ministre. Il attend que le pire arrive
avant d'agir? Il devrait faire le projet rapidement, tout de suite, maintenant
et arrêter de tergiverser. Ça n'a juste aucun bon sens, ce qui s'est passé
hier. C'est inacceptable.
M. Cliche-Rivard : Oui, oui,
c'est une excellente réponse. Puis moi, je... on en a parlé dans les dernières
semaines, mais moi, quand il y a des chauves-souris puis qu'il fait noir,
j'appelle ça une maison hantée. Je pense que Maisonneuve-Rosemont, c'est ça que
c'est rendu, puis les Québécois puis les Québécoises demandent beaucoup mieux à
la CAQ que ce que nos hôpitaux ressemblent à des maisons hantées. Ça fait que
je demande une date, là, aujourd'hui. Ça suffit! Le premier ministre puis le
ministre Dubé tournent en rond en nous disant : Oui, d'ici la fin du
mandat, bien sûr, peut-être. Là, on veut une date, là. Là, les Québécois, les
Québécoises sont tannés. Ils veulent une date. Quand est-ce que le projet va
commencer? La question est bien simple, le premier ministre peut-il enfin
répondre?
Journaliste : Mais là vous
voulez une date dès que possible pour faire avancer le dossier, mais on vous
dit qu'ils travaillent sur une solution. Vous ne pensez pas qu'ils sont mieux
d'arriver avec quelque chose de concret dès qu'ils le peuvent, plutôt que de
garrocher une date de même?
Mme Ghazal : Mais c'est
quoi... Ils travaillent sur quoi? Les plans sont là, tout est prêt. Je veux
dire, il l'a annoncé, annoncé deux fois, tout est prêt, tout attend, les
pépines attendent seulement le signal du gouvernement de la CAQ. Là, ce n'est
plus le dossier de M. Dubé, parce qu'il tergiverse, je ne sais pas, il est
peut-être en train de consulter Santé Québec. Je ne sais pas ce qu'il fait.
C'est maintenant, il faut que ce soit dans les mains du premier ministre du
Québec. C'est à François Legault d'arrêter de tergiverser. Il faut
qu'aujourd'hui il nous dise une date dès maintenant. Il faut que les travaux
commencent là, ce printemps. Il ne faut pas qu'il nous dise : Ah!
éventuellement, bientôt, un jour. Il attend quoi, avec ce qui s'est passé hier?
Il y a une infirmière qui a été blessée par des bris de verre d'une fenêtre qui
a explosé. Ils étaient...
Moi, ce que j'ai... Ce qu'on a vu hier,
là, c'était digne d'une série de STAT. C'est déjà arrivé, hein, d'ailleurs,
dans un épisode puis, évidemment, dans la série, ça s'est mal fini. Ça fait
qu'on ne veut pas que ce soit la même chose dans la réalité. Les médecins
étaient en train de terminer, à peine quelques minutes, une opération, 10 heures,
avant que la génératrice ne reparte pas. On l'a échappé comme ça.
Journaliste : Je sais qu'on
en a déjà glissé un mot, on a déjà évoqué ça, mais, aujourd'hui, est-ce que
vous pensez vraiment et délibérément que ce n'est pas un comté caquiste, on en
est rendu là à cause de ça?
Mme Ghazal : Bien, c'est une
question qui se pose, je veux dire, la question se pose : Pourquoi est-ce
qu'à chaque fois qu'ils répondent, M. Dubé, il dit : Ah! pourquoi est-ce
qu'on ferait HMR? Est-ce que vous voulez qu'on arrête tous les autres projets?
C'est un choix manichéen qui n'existe pas, c'est de mauvaise foi. Donc, on se
pose la question. On n'a pas de réponse. Il l'a annoncé deux fois. Donc, en
retirant ce projet-là qui est un des plus urgents, urgents, qui ne dessert pas
juste les gens sur l'Île de Montréal, mais aussi de la grande région de Montréal,
qui est aussi affiliée avec des centres de recherche, pourquoi est-ce que cet
hôpital-là, spécifiquement, il tire la plug, pas les autres?
Donc, on se pose la question sérieusement
et sincèrement. Et, moi, la réponse que je vois, la seule réponse que je vois,
c'est parce que c'est à Montréal puis qu'ils n'ont pas vraiment d'élus, pas
beaucoup d'élus à Montréal. C'est la seule réponse que je vois. Mais est-ce
qu'il y en a d'autres? Qu'ils nous le disent, qu'ils répondent.
M. Cliche-Rivard : Je veux
juste ajouter un truc aussi. Comment ça se fait qu'il y a des centaines de
millions en dépassement de coûts pour SAAQclic? Ça, le budget était là. Comment
ça se fait qu'on a mis des millions, des centaines de millions dans Northvolt?
L'argent était là. Comment ça se fait que là on pose la question, puis la
question est légitime, là, de Lion Électrique? Comment ça se fait qu'on pose
des questions d'appui aux entreprises dans la guerre tarifaire? La question est
légitime. Mais comment ça se fait, quand c'est le temps de parler d'un hôpital
pour les Québécois puis les Québécoises, là il n'y a pas d'argent? Je veux
dire, comment ça se fait, ça? Je veux dire, je ne la comprends honnêtement même
pas. Puis je ne comprends même pas pourquoi le ministre Dubé n'est pas juste
capable de dire : Bien oui... c'est vrai, ça n'a effectivement pas de bon
sens. Je veux dire, ce n'est plus une question, là... Je veux dire, c'est
évident pour tous les Québécois et Québécoises que HMR, ça n'a plus beaucoup de
bon sens, là.
Ça fait qu'à un moment donné je ne sais
pas qu'est-ce que ça va prendre. Je ne sais pas qu'est-ce qui bloque, qui
déclique, qu'on envoie les pépines, là. Parce que, vraisemblablement, dans
d'autres dossiers...
Mme Ghazal : Ça va vite.
M. Cliche-Rivard : ...ça va
vite, puis l'austérité n'est pas là. Comment ça se fait que c'est les Québécois
puis les Québécoises qui font les frais de la mauvaise gestion caquiste?
Journaliste : Merci.
Mme Ghazal : Bien, merci.
(Fin à 8 h 49)