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La date de début doit précéder la date de fin.

Point de presse de M. Guillaume Cliche-Rivard, leader parlementaire du deuxième groupe d’opposition, et Mme Ruba Ghazal, cheffe du deuxième groupe d’opposition

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mercredi 30 avril 2025, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante et une minute)

Mme Ghazal : Bon, bien, bonjour, tout le monde. Heureuse d'être avec vous ce matin avec mon co-porte-parole, Guillaume. Il y a quelques semaines, quand je suis devenue cheffe parlementaire, j'ai proposé une vision, j'ai proposé ma vision. J'ai dit que la priorité, c'est la défense des travailleurs et des travailleuses. C'était mon étoile polaire. Aujourd'hui, je propose aux membres de Québec solidaire de remettre les travailleurs et travailleuses au cœur du message et de l'action politique de notre parti. Donc, la défense des intérêts des travailleurs et travailleuses devient notre étoile polaire. Je le fais en proposant un manifeste pour un Québec solidaire de ses travailleurs et ses travailleuses, et ce document-là, que je dépose, va être discuté avec nos membres au prochain conseil national de juin. Donc, les membres pourront se l'approprier et aussi le commenter et l'améliorer.

À Québec Solidaire, on est le seul parti qui défendons haut et fort les travailleurs et les travailleuses. Ce sont ces personnes-là qui travaillent fort, qui font fonctionner le Québec, mais qui, aujourd'hui, n'y arrivent plus. Ils n'y arrivent plus parce qu'il y a... tout coûte cher, il y a une crise du logement et les mesures du gouvernement de la CAQ ne sont pas suffisantes pour aider les gens qui font fonctionner le Québec. Et on l'a vu aussi, le gouvernement de la CAQ, on fait face à un gouvernement antitravailleurs et travailleuses qui brime les droits des gens qui travaillent fort, qui multiplient les conflits sociaux depuis qu'ils sont à la tête du gouvernement du Québec. On le voit notamment, par exemple, plus récemment avec... dans les négociations avec les éducatrices en CPE. On a un gouvernement qui coupe dans les services publics, un gouvernement de l'austérité. Et au même moment qu'il fait ça, les Québécois et Québécoises le voient, il déroule le tapis rouge aux Amazon, aux Stablex de ce monde. Il donne des subventions sans compter aux entreprises. Donc, c'est d'autant plus important que, Québec solidaire, on soit encore plus fortement le parti des travailleurs et travailleuses. Nous avons choisi notre camp, alors que la CAQ a choisi le camp des multinationales et des grandes entreprises. Merci.

M. Cliche-Rivard : Bonjour, tout le monde. Moi, de mon côté, je veux vous parler de l'autre papier qu'on a aujourd'hui, c'est sur, malheureusement, l'encadrement... le non-encadrement des fouilles à nu en centres jeunesse. Depuis que j'ai ce dossier-là, des services sociaux, j'ai parlé à beaucoup, beaucoup de jeunes qui me parlent que l'événement le plus traumatisant qu'ils ont vécu à leur jeune âge, c'est une fouille à nu en centre jeunesse. Ça m'a vraiment bouleversé d'entendre ce que j'ai entendu dans les derniers mois. Ces jeunes-là me racontent que, malgré qu'ils se sont souvent eux-mêmes volontairement rendus à la DPJ ou malgré qu'ils pensaient que la DPJ serait là pour les protéger, bien, ils ont subi des moments absolument humiliants. Ce qu'on me partage, là, c'est qu'on demande à des jeunes, à des enfants, d'enlever leurs vêtements, de mettre une genre de robe de chambre, de se mettre à quatre pattes ou en crapaud, là, puis de faire des sauts pour vérifier s'ils n'ont pas d'éléments ou de matériel avec eux. Écoutez, je trouve que c'est absolument abominable.

Ce qu'on dénonce aujourd'hui, c'est le manque de balises claires. En 2023, la Commission des droits de la personne et de la jeunesse, ça fait deux ans, a demandé au gouvernement de mettre en place des balises nationales pour encadrer les fouilles. Il existe des cas où des fouilles vont être nécessaires, j'en conviens, mais là on voit que ce chiffre-là est beaucoup trop haut. On voit qu'il y a plein de DPJ dans lequel ce n'est pas encadré et limité à la seule question de la sécurité. Et ça va beaucoup plus loin que ça. Moi, ce que je demande au ministre Carmant, c'est de s'engager formellement à déposer un cadre national avec des balises claires pour que les jeunes connaissent leurs droits, les jeunes puissent dire : Attends, minute, là, ça, ce n'est pas prévu par le règlement, ce n'est pas comme ça que ça va se passer pour qu'on puisse avoir... remettre un peu de dignité à ces jeunes-là. Moi, les jeunes à qui j'ai parlé, ils me disent : Vous savez quoi? Je ne veux plus y retourner à la DPJ, j'ai peur qu'on me fouille à nu. On est rendus là dans le système de la jeunesse. Je pense que le ministre Carmant doit se réveiller et remettre les pendules à l'heure et doit encadrer de manière claire les fouilles à nu au niveau national. Merci.

Journaliste : Sur Maisonneuve-Rosemont, qu'est-ce que vous pensez des images qu'on a vues hier?

Mme Ghazal : Bien, c'est apocalyptique, c'est catastrophique. En même temps, on a... il y a eu... on a été chanceux parce qu'il n'y a pas eu de morts. Il n'y avait pas une personne qui était en train de se faire opérer. Ça venait juste de se terminer au moment où les génératrices ont arrêté. Je ne comprends pas ce qu'attend le gouvernement, ce qu'attend le premier ministre. Il attend que le pire arrive avant d'agir? Il devrait faire le projet rapidement, tout de suite, maintenant et arrêter de tergiverser. Ça n'a juste aucun bon sens, ce qui s'est passé hier. C'est inacceptable.

M. Cliche-Rivard : Oui, oui, c'est une excellente réponse. Puis moi, je... on en a parlé dans les dernières semaines, mais moi, quand il y a des chauves-souris puis qu'il fait noir, j'appelle ça une maison hantée. Je pense que Maisonneuve-Rosemont, c'est ça que c'est rendu, puis les Québécois puis les Québécoises demandent beaucoup mieux à la CAQ que ce que nos hôpitaux ressemblent à des maisons hantées. Ça fait que je demande une date, là, aujourd'hui. Ça suffit! Le premier ministre puis le ministre Dubé tournent en rond en nous disant : Oui, d'ici la fin du mandat, bien sûr, peut-être. Là, on veut une date, là. Là, les Québécois, les Québécoises sont tannés. Ils veulent une date. Quand est-ce que le projet va commencer? La question est bien simple, le premier ministre peut-il enfin répondre? 

Journaliste : Mais là vous voulez une date dès que possible pour faire avancer le dossier, mais on vous dit qu'ils travaillent sur une solution. Vous ne pensez pas qu'ils sont mieux d'arriver avec quelque chose de concret dès qu'ils le peuvent, plutôt que de garrocher une date de même?

Mme Ghazal : Mais c'est quoi... Ils travaillent sur quoi? Les plans sont là, tout est prêt. Je veux dire, il l'a annoncé, annoncé deux fois, tout est prêt, tout attend, les pépines attendent seulement le signal du gouvernement de la CAQ. Là, ce n'est plus le dossier de M. Dubé, parce qu'il tergiverse, je ne sais pas, il est peut-être en train de consulter Santé Québec. Je ne sais pas ce qu'il fait. C'est maintenant, il faut que ce soit dans les mains du premier ministre du Québec. C'est à François Legault d'arrêter de tergiverser. Il faut qu'aujourd'hui il nous dise une date dès maintenant. Il faut que les travaux commencent là, ce printemps. Il ne faut pas qu'il nous dise : Ah! éventuellement, bientôt, un jour. Il attend quoi, avec ce qui s'est passé hier? Il y a une infirmière qui a été blessée par des bris de verre d'une fenêtre qui a explosé. Ils étaient...

Moi, ce que j'ai... Ce qu'on a vu hier, là, c'était digne d'une série de STAT. C'est déjà arrivé, hein, d'ailleurs, dans un épisode puis, évidemment, dans la série, ça s'est mal fini. Ça fait qu'on ne veut pas que ce soit la même chose dans la réalité. Les médecins étaient en train de terminer, à peine quelques minutes, une opération, 10 heures, avant que la génératrice ne reparte pas. On l'a échappé comme ça.

Journaliste : Je sais qu'on en a déjà glissé un mot, on a déjà évoqué ça, mais, aujourd'hui, est-ce que vous pensez vraiment et délibérément que ce n'est pas un comté caquiste, on en est rendu là à cause de ça?

Mme Ghazal : Bien, c'est une question qui se pose, je veux dire, la question se pose : Pourquoi est-ce qu'à chaque fois qu'ils répondent, M. Dubé, il dit : Ah! pourquoi est-ce qu'on ferait HMR? Est-ce que vous voulez qu'on arrête tous les autres projets? C'est un choix manichéen qui n'existe pas, c'est de mauvaise foi. Donc, on se pose la question. On n'a pas de réponse. Il l'a annoncé deux fois. Donc, en retirant ce projet-là qui est un des plus urgents, urgents, qui ne dessert pas juste les gens sur l'Île de Montréal, mais aussi de la grande région de Montréal, qui est aussi affiliée avec des centres de recherche, pourquoi est-ce que cet hôpital-là, spécifiquement, il tire la plug, pas les autres?

Donc, on se pose la question sérieusement et sincèrement. Et, moi, la réponse que je vois, la seule réponse que je vois, c'est parce que c'est à Montréal puis qu'ils n'ont pas vraiment d'élus, pas beaucoup d'élus à Montréal. C'est la seule réponse que je vois. Mais est-ce qu'il y en a d'autres? Qu'ils nous le disent, qu'ils répondent.

M. Cliche-Rivard : Je veux juste ajouter un truc aussi. Comment ça se fait qu'il y a des centaines de millions en dépassement de coûts pour SAAQclic? Ça, le budget était là. Comment ça se fait qu'on a mis des millions, des centaines de millions dans Northvolt? L'argent était là. Comment ça se fait que là on pose la question, puis la question est légitime, là, de Lion Électrique? Comment ça se fait qu'on pose des questions d'appui aux entreprises dans la guerre tarifaire? La question est légitime. Mais comment ça se fait, quand c'est le temps de parler d'un hôpital pour les Québécois puis les Québécoises, là il n'y a pas d'argent? Je veux dire, comment ça se fait, ça? Je veux dire, je ne la comprends honnêtement même pas. Puis je ne comprends même pas pourquoi le ministre Dubé n'est pas juste capable de dire : Bien oui... c'est vrai, ça n'a effectivement pas de bon sens. Je veux dire, ce n'est plus une question, là...  Je veux dire, c'est évident pour tous les Québécois et Québécoises que HMR, ça n'a plus beaucoup de bon sens, là.

Ça fait qu'à un moment donné je ne sais pas qu'est-ce que ça va prendre. Je ne sais pas qu'est-ce qui bloque, qui déclique, qu'on envoie les pépines, là. Parce que, vraisemblablement, dans d'autres dossiers...

Mme Ghazal : Ça va vite.

M. Cliche-Rivard : ...ça va vite, puis l'austérité n'est pas là. Comment ça se fait que c'est les Québécois puis les Québécoises qui font les frais de la mauvaise gestion caquiste?

Journaliste : Merci.

Mme Ghazal : Bien, merci.

(Fin à 8 h 49)

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