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(Huit heures quarante-deux minutes)
Mme Gentilcore : Bonjour,
bonjour à tous. On apprend ce matin que la directive concernant l'interdiction
des cellulaires à l'école sera mise en application dès l'automne qui vient,
donc, dès la rentrée scolaire 2025. Au Parti québécois, on salue
évidemment le retournement complet du gouvernement dans ce dossier. Je pense
que c'est important de rappeler que c'est Paul St-Pierre Plamondon, notre chef,
et Pascal Bérubé, qui ont vraiment mis cet enjeu sur le radar en 2023, en
parlant de cellulaire en classe puis en parlant aussi de la majorité numérique.
Et donc, dès 2023, Pascal Bérubé déposait
une première motion qui a été battue par le gouvernement. Après ça, on a déposé
une pétition, et ce qu'on nous a dit au gouvernement, c'est que c'était les
centres de services scolaires qui devaient prendre ces décisions-là pour leurs
étudiants. Après ça, en 2024, on a consacré notre seule motion du mercredi sur
cet enjeu-là. Donc, je pense qu'on peut dire avec... excusez, je pense qu'on
peut dire avec certitude que, si ça n'avait pas été du Parti québécois puis de
notre chef Paul St-Pierre Plamondon, qui avait vraiment pris cet enjeu-là à
bras-le-corps, on serait encore au point de départ aujourd'hui.
Donc, on est très fiers ce matin de voir
que nos prises de position et que nos prises de parole ont porté leurs fruits
et que, dès la rentrée scolaire qui vient, les étudiants seront interdits de
téléphone à l'école.
M. Paradis : Très bien.
Autrement, hier, j'ai révélé, donc, l'existence d'un contrat qui fait en sorte
que le directeur des enquêtes de la commission sur le scandale SAAQ a été
rémunéré par le gouvernement jusqu'à tout récemment, en fait, par les deux
ministres qui feront l'objet... qui sont l'objet principal de l'enquête. Notez
la réponse qu'on a obtenue hier de la part du gouvernement. D'une part, on nous
dit : Oui, mais ils n'ont pas eu beaucoup de relations personnelles. Ça ne
change absolument rien aux principes et à l'essentiel de la question. Le
directeur des enquêtes a été rémunéré jusqu'à tout récemment par les deux
ministres en question, la ministre Guilbault, le ministre Bonnardel. C'est un
contrat entre le ministre de la Sécurité publique et Robert Pigeon, jusqu'à
tout récemment, et ces gens-là vont faire l'objet de son enquête, c'est
inacceptable.
D'autre part, on nous dit : Ne vous
inquiétez pas, le commissaire Gallant va juger de la question des conflits d'intérêts.
Donc, celui qui est le principal objet de nos inquiétudes, de nos
préoccupations, parce que lui-même, il y a une grave question d'apparence de
conflit d'intérêts, on nous dit : Faites-lui confiance. Celui à qui on
demande de se récuser depuis des semaines, les trois partis d'opposition disent :
Faites-lui confiance, c'est lui qui va gérer ça. Ah! Puis, en plus, ses
décisions, on n'en sait rien, il n'y a pas de transparence non plus. Alors, on
est mal parti. On continue de demander l'arrêt des travaux de cette commission.
Là-dessus, on est prêt à vos questions.
Journaliste : La commission,
vous y avez fait allusion, a dit que M. Pigeon n'a jamais rencontré M. Bonnardel
de sa vie, n'a jamais rencontré Mme Guilbault dans l'exécution du mandat dont
vous parlez.
M. Paradis : Quand on est
rendu, quand on est rendu à se réfugier derrière de telles excuses, ça veut
dire qu'on ne comprend pas du tout le concept d'apparence de conflit d'intérêts.
Robert Pigeon, le directeur des enquêtes, celui qui va devoir... qui va
présider à toutes les questions d'enquête, était rémunéré, jusqu'à tout
récemment, par ces deux ministres-là. C'était leur donneur d'ouvrage.
Journaliste : ...des gens qui
auraient pu être considérés pour faire ce travail-là?
M. Paradis : Il n'y a rien de
mal à être un conseiller stratégique à des ministres pour parler de questions
de sécurité publique, il n'y a rien de mal. Et, je le répète, il n'est pas
question ici de la réputation, de l'intégrité, de la compétence ni du directeur
des enquêtes ni des autres personnes qui sont nommées, c'est une question d'apparence
de conflit d'intérêts. Qu'est-ce que le public va dire de ce qui se passe des
travaux quand les ministres, en question, vont arriver pour témoigner? Ils vont
dire : Ah oui, c'est vrai, mais attends, ces deux-là, ils lui donnaient,
ils le payaient, il n'a pas si longtemps, c'était leur donneur d'ouvrage.
Puis c'est la même question qui se pose
pour à peu près toutes les parties prenantes de la commission Gallant. Pourquoi
sommes-nous dans une telle situation? Pourquoi il y a des problèmes d'apparence
de conflit d'intérêts pour le commissaire, pour le directeur des enquêtes, pour
la secrétaire? Puis il y en a d'autres là aussi, on parle d'une dizaine. De
telles questions qui se posent actuellement : Pourquoi on est dans cette
situation-là? Vous l'avez dit vous-même, il y en a d'autres, des personnes qui
pouvaient faire le travail de manière exceptionnelle. Il suffisait au ministre
de la Justice de nous appeler 24 heures avant, 48 heures avant, les
trois oppositions. On aurait fait ce qu'on sait bien faire au Québec, on aurait
collaboré et on se serait entendus sur des listes, sur des noms de gens qui n'ont
aucun problème d'apparence de conflit d'intérêts.
Journaliste
: ...
M. Paradis : Il faut arrêter
les travaux. Il faut arrêter les travaux. Ces questions-là vont continuer à se
poser à tous les jours. Et attendez, là, on n'est pas encore rendu au moment où
on va entendre les ministres concernés. Qu'est-ce que vous pensez que les gens
dans le public vont se dire? Ils vont se dire : Ah oui! O.K., mais ça,
c'est des amis. Ça, ils ont déjà travaillé ensemble. Lui, il a déjà payé lui.
Ça ne fonctionne pas. Il faut arrêter les travaux et il faut recommencer sur
des bases saines. Nous n'avons pas les bonnes personnes au bon poste
actuellement. C'est mal barré. Et la responsabilité, c'est le gouvernement de
la CAQ qui la porte initialement.
Journaliste
: ...une
commission Gallant qui...
M. Paradis : La
commission était nécessaire comme un des instruments pour faire la lumière sur
un scandale important où il y a 1,2 milliard au moins de l'argent des
Québécois qui est en jeu. Il fallait nommer les bonnes personnes pour que nous
n'ayons pas ces discussions-là. Ce n'était pas compliqué. Il suffisait de nous
consulter. On se serait entendus. Il y en a des dizaines de juristes puis
d'enquêteurs qui pourraient faire un bon travail. C'est la responsabilité de la
CAQ de nous avoir mis dans cette situation. C'est encore une fois un fiasco sur
le fiasco. Donc, les problèmes d'apparence de conflit d'intérêts dans cette
commission sont en train de devenir aussi préoccupants que le fiasco, le
scandale sur lesquels on est supposé être en train de discuter.
Journaliste
:
...arrêter les travaux, ce n'est pas réaliste, c'est en marche. Est-ce que
c'est possible légalement...
M. Paradis : Dans
l'intérêt de la justice et de la vérité et dans l'intérêt... Ce qu'on veut
savoir des résultats qui vont porter... On ne veut pas que tout le long des
travaux puis ensuite quand il va y avoir un rapport, tout le monde va
dire : Ah! Oui, mais. Oui, mais. C'est ça l'intérêt supérieur. L'intérêt public,
c'est ça. La bonne chose à faire, c'est d'arrêter les travaux et de recommencer
sur des bases saines. Et là, actuellement, on a des graves problèmes. À chaque
jour, à chaque semaine, sa révélation.
Journaliste
: Lion
Électrique, est-ce que le gouvernement fait bien de ne pas réinvestir?
M. Paradis : Absolument.
Absolument. Nous, nous étions préoccupés lorsqu'on a entendu la ministre
Christine Fréchette, il y a quelques semaines, s'interroger, ouvrir la porte.
Aujourd'hui, elle a annoncé que non, il n'y aurait pas de fonds publics dans
cette entreprise-là. C'est la bonne décision. Nous l'appuyons là-dedans. Assez
perdu d'argent public dans ce projet là, comme tant d'autres, mal planifié, mal
évalué, sans véritable analyse des risques pour les Québécois. Ça, c'est
l'héritage de la CAQ en matière d'investissement dans les entreprises. Il y en
a plein d'autres. Et là, dans ce cas-ci, on dit non, pas de fonds publics.
Journaliste
: Bien,
combien de temps M. Dubé va vouloir défendre le refus du gouvernement
d'investir dans... On apprend, par exemple, qu'il n'est pas présent aujourd'hui
à la période des questions. Combien de temps vous pensez qu'il va vouloir
défendre...
M. Paradis : Bien, c'est
parce que la pression commence à se faire très forte. Ce qui est étonnant dans
ce dossier-là, c'est de continuer à avoir ce refus et de continuer à avoir des
excuses. C'est une priorité publique pressante. Tout le monde le voit au
Québec. Et là, on est rendu à nous dire que l'excuse, c'est la situation
désastreuse des finances publiques et le manque de planification des
infrastructures dans le... dont le gouvernement de la CAQ est responsable.
C'est maintenant leur excuse. Mais regardez, là, on a un problème avec le Plan
québécois d'infrastructures puis on est mal barrés. Puis là on est dans un gros
déficit. On n'a pas d'argent. Puis c'est ça leur excuse pour justifier qu'ils
n'investissent pas dans un hôpital dont tout le monde voit au Québec des
images. C'est tellement désolant de voir ces images-là au Québec en 2025, de
voir ce qui s'est passé encore hier ou avant-hier à l'Hôpital
Maisonneuve-Rosemont. Puis en même temps, en même temps que ça arrive, on
continue à investir des dizaines de millions de dollars. En fait, le chiffre
est à peu près le même sur les dépenses qu'on aurait à faire actuellement, là,
pour démarrer les travaux à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont. C'est à peu près le
même montant qu'on gaspille pour le troisième lien à Québec. Et ça, tout le
monde le sait, que ce troisième lien ne se fera pas. Ça, c'est la CAQ qui
utilise des fonds publics pour préparer sa campagne électorale de 2026. Je veux
dire, les Québécois font le lien entre les deux actuellement.
Journaliste
: Est-ce
que c'est devenu indéfendable pour le ministre?
M. Paradis : C'est
indéfendable. C'est indéfendable, et c'est pour ça que les oppositions, jour
après jour, reviennent avec des questions pour dire : De toute façon,
c'est votre promesse. C'est encore une fois une promesse brisée de la CAQ. On a
fait des belles annonces. Puis avez-vous entendu le personnel hier? Les
médecins, le personnel soignant, le personnel, tout le monde était là pour
dire : On a cru le ministre. Puis il est venu ici pour nous dire qu'on
l'aurait, la reconstruction. Puis, au moment où le matériel devait arriver pour
commencer les travaux : Ah! Désolé, je ne l'ai plus. Ça, c'est le... C'est
ce qui se répète dans tant de projets d'infrastructure au Québec actuellement.
Et je comprends les gens d'être très amers et d'avoir des reproches envers ce
gouvernement qui ne tient pas ses promesses, qui fait des communications, mais
qui, après ça, ne livre pas la marchandise.
Journaliste : Ça pourrait
créer des... juste pour finir là-dessus, mais est-ce que ça pourrait, d'après
vous, créer des tensions à l'interne, au sein même de la CAQ et du Conseil des
ministres?
M. Paradis : Nous, ce n'est
pas le style de la maison, là, de se mêler dans les affaires internes des
autres partis politiques. Mais j'imagine que, dans la députation caquiste, il y
a des gens qui font les mêmes constats que 99 % des Québécois.
Journaliste : Sur le cellulaire,
juste... Mme Gentilcore, certains, dont Québec solidaire, s'inquiètent de
l'échéance de... disent, bon, que certaines écoles auront peu de temps pour se
préparer. Est-ce que vous, vous êtes préoccupés par ça?
Mme Gentilcore : Pas du tout.
Je veux dire, ça fait longtemps que c'est connu. On est en commission depuis
plusieurs mois déjà. Les écoles savaient que ça s'en venait. Je veux dire,
déjà, on a interdit le cellulaire en classe. La prochaine étape possible, suite
à cette commission-là, c'était celle de l'interdiction dans l'école au complet.
Donc, ça leur laisse quand même un bon six mois, là, pour mettre ça en place.
Il y avait eu moins de temps que ça quand il y avait eu l'ordre d'interdire le
cellulaire en classe. Donc, je pense que c'est amplement de temps pour les
écoles, les centres de services scolaires, de...
Journaliste : ...ça va
changer dans les écoles, vous pensez?
Mme Gentilcore : Bien, on le
voit, les enseignants le disent, mais les étudiants le disent également, que
dans leurs liens avec les autres, entre autres, ils voient une énorme
différence. Donc là, déjà, juste en classe, donc imaginez-vous si, pendant leur
temps libre à la cafétéria, pendant leurs activités parascolaires, ils ne sont
pas derrière leur écran, mais ils sont en interaction avec les autres,
évidemment que ça change tout. Donc, ne serait-ce que pour ça, c'est... c'est
énorme.
Puis on parle aussi de la santé mentale
chez les jeunes au cégep, à l'université, je pense que, tu sais, le cellulaire
aussi fait partie de ça. Là, à ce niveau-là, évidemment qu'il n'y aura pas
d'interdiction, mais ça fait partie de la lourdeur, puis les réseaux sociaux,
etc. Donc, tu sais, que les jeunes puissent être entre eux puis vraiment se
retrouver puis vivre au lieu de s'échanger sur leur téléphone, même s'ils sont
peut-être dans le même espace physique, de pouvoir se retrouver, donc, très
bénéfique. On est très heureux de cette décision.
Journaliste : ...le local du
PQ dans Arthabaska? Pourquoi l'ouvrir dès aujourd'hui?
Mme Gentilcore : Bien, on le
sait, dans Terrebonne, on a été là sur le terrain dès le jour 1. On a...
On a fait virer l'autobus de bord. On est allés... On est partis de l'Abitibi
pour aller à la rencontre des gens de Terrebonne. On veut faire la même chose
dans Arthabaska. On va être extrêmement présents. Donc, on ouvre le local, on a
des équipes de bénévoles qui vont être sur le terrain dès demain. Donc, on est
en campagne déjà, puis on va... on va tout donner comme à notre habitude.
Journaliste : Mais sans
candidat?
Mme Gentilcore : Pour
l'instant. Ça va être... On va avoir une excellente candidature, évidemment,
qui va être annoncée en temps et lieu. C'est...
Journaliste : ...en campagne
sans candidat?
Mme Gentilcore : On a... On
a... Ne pas sous-estimer la machine militante péquiste. Je pense qu'on l'a
prouvé. On était 500 sur le terrain dans Terrebonne, on était 700, je pense, ou
à peu près, un peu plus même, dans Jean-Talon. Donc, on a une force de frappe,
c'est la force de notre parti. Les gens sont motivés. Tu sais, moi, dans
Terrebonne, je l'ai vu, on a terminé ma campagne, tout de suite après, les gens
sont allés faire campagne pour Nathalie Sinclair-Desgagné pour le Bloc
québécois. Tu sais, on a vraiment des militants qui sont mobilisés. Donc, ça va
être la même chose dans Arthabaska, on va aller à la rencontre.
Journaliste : ...c'est une
recette que... qui a été prouvée, là.
Mme Gentilcore : Éprouvée.
Prouvée et éprouvée.
Journaliste : Vous évoquiez
justement les militants qui sont communs au Bloc québécois. Avec un certain
recul de deux jours, est-ce que votre chef a été dur dans sa critique de la
stratégie bloquiste de la campagne?
M. Paradis : C'est... Bon.
D'abord, Catherine vient de le mentionner, hein, donc il y a eu beaucoup de
collaboration entre les militants du Parti québécois et les militants du Bloc.
Catherine elle-même, moi-même, ici, dans la région, on a été très actifs en
appui à nos collègues du Bloc. Donc, il faut le rappeler, là, il y a eu
beaucoup de collaboration.
Et, ce qui est... ce qui est intéressant,
ce qui est fascinant, c'est que vous avez eu une réponse franche de Paul
St-Pierre Plamondon à une question qui a été posée, hein, un point de presse,
parmi d'autres questions, où il évoque cette discussion qu'on a sur les
stratégies avec qu'est-ce qui s'en vient en 2026. Et, par la suite... et ce
sont des questions légitimes qui ont été mises sur la table. Il n'y en a pas de
chicane. On vient de vous le dire, là, il n'y en a pas de chicane. Donc, il y a
beaucoup d'analyses. Ça, c'est votre rôle, de faire des analyses. Mais, nous,
c'est de revenir sur le fond du problème.
Puis, le fond du problème, il est lié à ce
qui s'est passé hier, ici, à l'Assemblée nationale, notamment dans un échange
entre Paul St-Pierre Plamondon puis François Legault, où il dit : Aïe!
J'aimerais ça que vous me parliez un peu de votre amour soudain pour Mark Carney,
là, puis là, tout le monde dit : Mark Carney en doit une au Québec. Ah
oui? On a hâte de voir. Mark Carney en doit une au Québec. Ça, c'est le même
Parti libéral qui, depuis 10 ans, foule aux pieds les compétences du
Québec, fait comme s'il n'y avait pas de gouvernement à Québec, investit dans
nos champs de compétence. Ça, c'est le même gouvernement qui nous est... qui
nous est arrivé avec la Loi sur la clarté référendaire après 1995. C'est le
même Parti libéral qui nous est arrivé avec une Constitution enfoncée dans la
gorge du Québec, négociée au milieu de la nuit pendant que le premier ministre
du Québec dormait, après 1980 puis la promesse : on met nos sièges en jeu.
C'est le même Parti libéral. C'est le même Mark Carney qui a déjà dit non la
même journée à une motion unanime de l'Assemblée nationale demandant notre
juste part du remboursement de la taxe carbone, puis que, nous, il n'y en a
pas, de taxe carbone au Québec. Ça fait qu'il y a des chèques électoralistes,
on dit : Bien, on veut juste notre juste part. On a eu zéro de ça. C'est
le même Mark Carney qui a déjà dit non à la résolution unanime de l'Assemblée
nationale sous la nomination des juges des cours supérieures du Québec. Ça,
c'est le même Parti libéral qui dit non aux 21 demandes de la CAQ dans son
propre programme pour les nouveaux nationalistes du Québec. Zéro sur 21. Alors,
on a hâte de voir ça, nous, ce que cette vision de la CAQ de ses relations avec
Mark Carney puis le parti libéral va donner.
Le Modérateur :
On va
en prendre une dernière en français.
Journaliste :
Mais,
sur la stratégie, sur la stratégie du Bloc, Mme Gentilcore, vous-même, dans un
débat durant la campagne dans Terrebonne, vous avez dit : On ne va pas se
lancer dans une démarche référendaire en pleine guerre commerciale. Est-ce que
ce n'est pas justement l'approche du Bloc que de dire : On va, comment
dire, mettre la pédale douce sur ce projet-là durant la campagne?
Mme Gentilcore :
Non,
moi, je parle d'un truc très contextuel, mais j'ai parlé d'indépendance tout au
long de ma campagne. Je viens de remporter Terrebonne avec 53 % des voix
et j'ai parlé d'indépendance tout le long. Donc là, c'est un fait, à part que
vous avez pris dans un contexte très, très particulier. Mais sinon notre plan
n'a jamais changé, c'est le même depuis des années. On va aller chercher la
confiance des Québécoises, des Québécois en 2026, et après ça on fera un
référendum dans le premier mandat. C'est pour ça qu'on est là, c'est pour ça
qu'on existe. Donc, non, pas du tout. C'est là qu'on s'en va puis c'est la même
voix pour nous.
Le Modérateur :
On va
passer en...
Journaliste :
Le
PLQ... juste une petite dernière, mais le PLQ dit qu'il ne serait pas surpris
de voir M. Legault quitter le navire cet été, si j'ai bien compris
l'intervention de M. Tanguay, là. Qu'est-ce que vous en pensez, là, vous?
Avez-vous eu ces échos-là?
M. Paradis :
Pas le
style de la maison de nous mêler des affaires internes des autres partis. Nous,
on se concentre sur les politiques publiques actuellement, puis on espère que
c'est la même chose pour notre premier ministre et pour la CAQ.
Le Modérateur :
On va
passer en anglais.
Journaliste :
On the cell phone ban in schools, do
you think this is being rushed? What's your opinion on the timeline? Because,
if this is in September...
Mme Gentilcore :
The timeline is fine. I mean, we've
been in «commission» for... «en commission» for six months now. Already,
they can't use their cell phones in class, so it just... it was just the next
step. So, I think the teachers and the schools, they know it could happen, and
it's happening, and they have six months to prepare. That's fine.
Journaliste :
I mean, students also have six months
to figure out a way around it as well, right? So, is that something you're
seeing, that, you know, students... despite the ban, it might not be so
effective because students, you know, seems to be one step ahead of of breaking
the rules?
Mme Gentilcore :
No, I think that most of them are
actually happy without cell phones in class because they see that they are more
together with their colleagues, and everything, with the other students. So, I
think they are going to find that it's a good thing for them. So, yes, I think
it's just a good thing for students in schools.
Journaliste :
What do you think of... I think I know
your answer, but anyway. What do you think of the speculation that Mr. Tanguay
has started yesterday, by saying that the CAQ is preparing a leadership race,
and Mr. Legault says: I'm running? Do you think he's going to be there in the
next election? And Tanguay, again, this morning, said: Watch this summer.
M. Paradis :
Not our way to meddle in internal
affairs of other parties. We are focused on discussing our public policies. We
are doing that exactly this week. And we hope that our Prime Minister and the
CAQ is also doing the same.
Mme Gentilcore : Merci.
(Fin à 9 h 01)