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Point de presse de M. Pascal Paradis, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de justice, et Mme Catherine Gentilcore, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de jeunesse

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le jeudi 1 mai 2025, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-deux minutes)

Mme Gentilcore : Bonjour, bonjour à tous. On apprend ce matin que la directive concernant l'interdiction des cellulaires à l'école sera mise en application dès l'automne qui vient, donc, dès la rentrée scolaire 2025. Au Parti québécois, on salue évidemment le retournement complet du gouvernement dans ce dossier. Je pense que c'est important de rappeler que c'est Paul St-Pierre Plamondon, notre chef, et Pascal Bérubé, qui ont vraiment mis cet enjeu sur le radar en 2023, en parlant de cellulaire en classe puis en parlant aussi de la majorité numérique.

Et donc, dès 2023, Pascal Bérubé déposait une première motion qui a été battue par le gouvernement. Après ça, on a déposé une pétition, et ce qu'on nous a dit au gouvernement, c'est que c'était les centres de services scolaires qui devaient prendre ces décisions-là pour leurs étudiants. Après ça, en 2024, on a consacré notre seule motion du mercredi sur cet enjeu-là. Donc, je pense qu'on peut dire avec... excusez, je pense qu'on peut dire avec certitude que, si ça n'avait pas été du Parti québécois puis de notre chef Paul St-Pierre Plamondon, qui avait vraiment pris cet enjeu-là à bras-le-corps, on serait encore au point de départ aujourd'hui.

Donc, on est très fiers ce matin de voir que nos prises de position et que nos prises de parole ont porté leurs fruits et que, dès la rentrée scolaire qui vient, les étudiants seront interdits de téléphone à l'école.

M. Paradis : Très bien. Autrement, hier, j'ai révélé, donc, l'existence d'un contrat qui fait en sorte que le directeur des enquêtes de la commission sur le scandale SAAQ a été rémunéré par le gouvernement jusqu'à tout récemment, en fait, par les deux ministres qui feront l'objet... qui sont l'objet principal de l'enquête. Notez la réponse qu'on a obtenue hier de la part du gouvernement. D'une part, on nous dit : Oui, mais ils n'ont pas eu beaucoup de relations personnelles. Ça ne change absolument rien aux principes et à l'essentiel de la question. Le directeur des enquêtes a été rémunéré jusqu'à tout récemment par les deux ministres en question, la ministre Guilbault, le ministre Bonnardel. C'est un contrat entre le ministre de la Sécurité publique et Robert Pigeon, jusqu'à tout récemment, et ces gens-là vont faire l'objet de son enquête, c'est inacceptable.

D'autre part, on nous dit : Ne vous inquiétez pas, le commissaire Gallant va juger de la question des conflits d'intérêts. Donc, celui qui est le principal objet de nos inquiétudes, de nos préoccupations, parce que lui-même, il y a une grave question d'apparence de conflit d'intérêts, on nous dit : Faites-lui confiance. Celui à qui on demande de se récuser depuis des semaines, les trois partis d'opposition disent : Faites-lui confiance, c'est lui qui va gérer ça. Ah! Puis, en plus, ses décisions, on n'en sait rien, il n'y a pas de transparence non plus. Alors, on est mal parti. On continue de demander l'arrêt des travaux de cette commission. Là-dessus, on est prêt à vos questions.

Journaliste : La commission, vous y avez fait allusion, a dit que M. Pigeon n'a jamais rencontré M. Bonnardel de sa vie, n'a jamais rencontré Mme Guilbault dans l'exécution du mandat dont vous parlez.

M. Paradis : Quand on est rendu, quand on est rendu à se réfugier derrière de telles excuses, ça veut dire qu'on ne comprend pas du tout le concept d'apparence de conflit d'intérêts. Robert Pigeon, le directeur des enquêtes, celui qui va devoir... qui va présider à toutes les questions d'enquête, était rémunéré, jusqu'à tout récemment, par ces deux ministres-là. C'était leur donneur d'ouvrage.

Journaliste : ...des gens qui auraient pu être considérés pour faire ce travail-là?

M. Paradis : Il n'y a rien de mal à être un conseiller stratégique à des ministres pour parler de questions de sécurité publique, il n'y a rien de mal. Et, je le répète, il n'est pas question ici de la réputation, de l'intégrité, de la compétence ni du directeur des enquêtes ni des autres personnes qui sont nommées, c'est une question d'apparence de conflit d'intérêts. Qu'est-ce que le public va dire de ce qui se passe des travaux quand les ministres, en question, vont arriver pour témoigner? Ils vont dire : Ah oui, c'est vrai, mais attends, ces deux-là, ils lui donnaient, ils le payaient, il n'a pas si longtemps, c'était leur donneur d'ouvrage.

Puis c'est la même question qui se pose pour à peu près toutes les parties prenantes de la commission Gallant. Pourquoi sommes-nous dans une telle situation? Pourquoi il y a des problèmes d'apparence de conflit d'intérêts pour le commissaire, pour le directeur des enquêtes, pour la secrétaire? Puis il y en a d'autres là aussi, on parle d'une dizaine. De telles questions qui se posent actuellement : Pourquoi on est dans cette situation-là? Vous l'avez dit vous-même, il y en a d'autres, des personnes qui pouvaient faire le travail de manière exceptionnelle. Il suffisait au ministre de la Justice de nous appeler 24 heures avant, 48 heures avant, les trois oppositions. On aurait fait ce qu'on sait bien faire au Québec, on aurait collaboré et on se serait entendus sur des listes, sur des noms de gens qui n'ont aucun problème d'apparence de conflit d'intérêts.

Journaliste : ...

M. Paradis : Il faut arrêter les travaux. Il faut arrêter les travaux. Ces questions-là vont continuer à se poser à tous les jours. Et attendez, là, on n'est pas encore rendu au moment où on va entendre les ministres concernés. Qu'est-ce que vous pensez que les gens dans le public vont se dire? Ils vont se dire : Ah oui! O.K., mais ça, c'est des amis. Ça, ils ont déjà travaillé ensemble. Lui, il a déjà payé lui. Ça ne fonctionne pas. Il faut arrêter les travaux et il faut recommencer sur des bases saines. Nous n'avons pas les bonnes personnes au bon poste actuellement. C'est mal barré. Et la responsabilité, c'est le gouvernement de la CAQ qui la porte initialement.

Journaliste : ...une commission Gallant qui...

M. Paradis : La commission était nécessaire comme un des instruments pour faire la lumière sur un scandale important où il y a 1,2 milliard au moins de l'argent des Québécois qui est en jeu. Il fallait nommer les bonnes personnes pour que nous n'ayons pas ces discussions-là. Ce n'était pas compliqué. Il suffisait de nous consulter. On se serait entendus. Il y en a des dizaines de juristes puis d'enquêteurs qui pourraient faire un bon travail. C'est la responsabilité de la CAQ de nous avoir mis dans cette situation. C'est encore une fois un fiasco sur le fiasco. Donc, les problèmes d'apparence de conflit d'intérêts dans cette commission sont en train de devenir aussi préoccupants que le fiasco, le scandale sur lesquels on est supposé être en train de discuter.

Journaliste : ...arrêter les travaux, ce n'est pas réaliste, c'est en marche. Est-ce que c'est possible légalement...

M. Paradis : Dans l'intérêt de la justice et de la vérité et dans l'intérêt... Ce qu'on veut savoir des résultats qui vont porter... On ne veut pas que tout le long des travaux puis ensuite quand il va y avoir un rapport, tout le monde va dire : Ah! Oui, mais. Oui, mais. C'est ça l'intérêt supérieur. L'intérêt public, c'est ça. La bonne chose à faire, c'est d'arrêter les travaux et de recommencer sur des bases saines. Et là, actuellement, on a des graves problèmes. À chaque jour, à chaque semaine, sa révélation.

Journaliste : Lion Électrique, est-ce que le gouvernement fait bien de ne pas réinvestir?

M. Paradis : Absolument. Absolument. Nous, nous étions préoccupés lorsqu'on a entendu la ministre Christine Fréchette, il y a quelques semaines, s'interroger, ouvrir la porte. Aujourd'hui, elle a annoncé que non, il n'y aurait pas de fonds publics dans cette entreprise-là. C'est la bonne décision. Nous l'appuyons là-dedans. Assez perdu d'argent public dans ce projet là, comme tant d'autres, mal planifié, mal évalué, sans véritable analyse des risques pour les Québécois. Ça, c'est l'héritage de la CAQ en matière d'investissement dans les entreprises. Il y en a plein d'autres. Et là, dans ce cas-ci, on dit non, pas de fonds publics.

Journaliste : Bien, combien de temps M. Dubé va vouloir défendre le refus du gouvernement d'investir dans... On apprend, par exemple, qu'il n'est pas présent aujourd'hui à la période des questions. Combien de temps vous pensez qu'il va vouloir défendre...

M. Paradis : Bien, c'est parce que la pression commence à se faire très forte. Ce qui est étonnant dans ce dossier-là, c'est de continuer à avoir ce refus et de continuer à avoir des excuses. C'est une priorité publique pressante. Tout le monde le voit au Québec. Et là, on est rendu à nous dire que l'excuse, c'est la situation désastreuse des finances publiques et le manque de planification des infrastructures dans le... dont le gouvernement de la CAQ est responsable. C'est maintenant leur excuse. Mais regardez, là, on a un problème avec le Plan québécois d'infrastructures puis on est mal barrés. Puis là on est dans un gros déficit. On n'a pas d'argent. Puis c'est ça leur excuse pour justifier qu'ils n'investissent pas dans un hôpital dont tout le monde voit au Québec des images. C'est tellement désolant de voir ces images-là au Québec en 2025, de voir ce qui s'est passé encore hier ou avant-hier à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Puis en même temps, en même temps que ça arrive, on continue à investir des dizaines de millions de dollars. En fait, le chiffre est à peu près le même sur les dépenses qu'on aurait à faire actuellement, là, pour démarrer les travaux à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont. C'est à peu près le même montant qu'on gaspille pour le troisième lien à Québec. Et ça, tout le monde le sait, que ce troisième lien ne se fera pas. Ça, c'est la CAQ qui utilise des fonds publics pour préparer sa campagne électorale de 2026. Je veux dire, les Québécois font le lien entre les deux actuellement.

Journaliste : Est-ce que c'est devenu indéfendable pour le ministre?

M. Paradis : C'est indéfendable. C'est indéfendable, et c'est pour ça que les oppositions, jour après jour, reviennent avec des questions pour dire : De toute façon, c'est votre promesse. C'est encore une fois une promesse brisée de la CAQ. On a fait des belles annonces. Puis avez-vous entendu le personnel hier? Les médecins, le personnel soignant, le personnel, tout le monde était là pour dire : On a cru le ministre. Puis il est venu ici pour nous dire qu'on l'aurait, la reconstruction. Puis, au moment où le matériel devait arriver pour commencer les travaux : Ah! Désolé, je ne l'ai plus. Ça, c'est le... C'est ce qui se répète dans tant de projets d'infrastructure au Québec actuellement. Et je comprends les gens d'être très amers et d'avoir des reproches envers ce gouvernement qui ne tient pas ses promesses, qui fait des communications, mais qui, après ça, ne livre pas la marchandise.

Journaliste : Ça pourrait créer des... juste pour finir là-dessus, mais est-ce que ça pourrait, d'après vous, créer des tensions à l'interne, au sein même de la CAQ et du Conseil des ministres?

M. Paradis : Nous, ce n'est pas le style de la maison, là, de se mêler dans les affaires internes des autres partis politiques. Mais j'imagine que, dans la députation caquiste, il y a des gens qui font les mêmes constats que 99 % des Québécois.

Journaliste : Sur le cellulaire, juste... Mme Gentilcore, certains, dont Québec solidaire, s'inquiètent de l'échéance de... disent, bon, que certaines écoles auront peu de temps pour se préparer. Est-ce que vous, vous êtes préoccupés par ça?

Mme Gentilcore : Pas du tout. Je veux dire, ça fait longtemps que c'est connu. On est en commission depuis plusieurs mois déjà. Les écoles savaient que ça s'en venait. Je veux dire, déjà, on a interdit le cellulaire en classe. La prochaine étape possible, suite à cette commission-là, c'était celle de l'interdiction dans l'école au complet. Donc, ça leur laisse quand même un bon six mois, là, pour mettre ça en place. Il y avait eu moins de temps que ça quand il y avait eu l'ordre d'interdire le cellulaire en classe. Donc, je pense que c'est amplement de temps pour les écoles, les centres de services scolaires, de...

Journaliste : ...ça va changer dans les écoles, vous pensez?

Mme Gentilcore : Bien, on le voit, les enseignants le disent, mais les étudiants le disent également, que dans leurs liens avec les autres, entre autres, ils voient une énorme différence. Donc là, déjà, juste en classe, donc imaginez-vous si, pendant leur temps libre à la cafétéria, pendant leurs activités parascolaires, ils ne sont pas derrière leur écran, mais ils sont en interaction avec les autres, évidemment que ça change tout. Donc, ne serait-ce que pour ça, c'est... c'est énorme.

Puis on parle aussi de la santé mentale chez les jeunes au cégep, à l'université, je pense que, tu sais, le cellulaire aussi fait partie de ça. Là, à ce niveau-là, évidemment qu'il n'y aura pas d'interdiction, mais ça fait partie de la lourdeur, puis les réseaux sociaux, etc. Donc, tu sais, que les jeunes puissent être entre eux puis vraiment se retrouver puis vivre au lieu de s'échanger sur leur téléphone, même s'ils sont peut-être dans le même espace physique, de pouvoir se retrouver, donc, très bénéfique. On est très heureux de cette décision.

Journaliste : ...le local du PQ dans Arthabaska? Pourquoi l'ouvrir dès aujourd'hui?

Mme Gentilcore : Bien, on le sait, dans Terrebonne, on a été là sur le terrain dès le jour 1. On a... On a fait virer l'autobus de bord. On est allés... On est partis de l'Abitibi pour aller à la rencontre des gens de Terrebonne. On veut faire la même chose dans Arthabaska. On va être extrêmement présents. Donc, on ouvre le local, on a des équipes de bénévoles qui vont être sur le terrain dès demain. Donc, on est en campagne déjà, puis on va... on va tout donner comme à notre habitude.

Journaliste : Mais sans candidat?

Mme Gentilcore : Pour l'instant. Ça va être... On va avoir une excellente candidature, évidemment, qui va être annoncée en temps et lieu. C'est...

Journaliste : ...en campagne sans candidat?

Mme Gentilcore : On a... On a... Ne pas sous-estimer la machine militante péquiste. Je pense qu'on l'a prouvé. On était 500 sur le terrain dans Terrebonne, on était 700, je pense, ou à peu près, un peu plus même, dans Jean-Talon. Donc, on a une force de frappe, c'est la force de notre parti. Les gens sont motivés. Tu sais, moi, dans Terrebonne, je l'ai vu, on a terminé ma campagne, tout de suite après, les gens sont allés faire campagne pour Nathalie Sinclair-Desgagné pour le Bloc québécois. Tu sais, on a vraiment des militants qui sont mobilisés. Donc, ça va être la même chose dans Arthabaska, on va aller à la rencontre.

Journaliste : ...c'est une recette que... qui a été prouvée, là.

Mme Gentilcore : Éprouvée. Prouvée et éprouvée.

Journaliste : Vous évoquiez justement les militants qui sont communs au Bloc québécois. Avec un certain recul de deux jours, est-ce que votre chef a été dur dans sa critique de la stratégie bloquiste de la campagne?

M. Paradis : C'est... Bon. D'abord, Catherine vient de le mentionner, hein, donc il y a eu beaucoup de collaboration entre les militants du Parti québécois et les militants du Bloc. Catherine elle-même, moi-même, ici, dans la région, on a été très actifs en appui à nos collègues du Bloc. Donc, il faut le rappeler, là, il y a eu beaucoup de collaboration.

Et, ce qui est... ce qui est intéressant, ce qui est fascinant, c'est que vous avez eu une réponse franche de Paul St-Pierre Plamondon à une question qui a été posée, hein, un point de presse, parmi d'autres questions, où il évoque cette discussion qu'on a sur les stratégies avec qu'est-ce qui s'en vient en 2026. Et, par la suite... et ce sont des questions légitimes qui ont été mises sur la table. Il n'y en a pas de chicane. On vient de vous le dire, là, il n'y en a pas de chicane. Donc, il y a beaucoup d'analyses. Ça, c'est votre rôle, de faire des analyses. Mais, nous, c'est de revenir sur le fond du problème.

Puis, le fond du problème, il est lié à ce qui s'est passé hier, ici, à l'Assemblée nationale, notamment dans un échange entre Paul St-Pierre Plamondon puis François Legault, où il dit : Aïe! J'aimerais ça que vous me parliez un peu de votre amour soudain pour Mark Carney, là, puis là, tout le monde dit : Mark Carney en doit une au Québec. Ah oui? On a hâte de voir. Mark Carney en doit une au Québec. Ça, c'est le même Parti libéral qui, depuis 10 ans, foule aux pieds les compétences du Québec, fait comme s'il n'y avait pas de gouvernement à Québec, investit dans nos champs de compétence. Ça, c'est le même gouvernement qui nous est... qui nous est arrivé avec la Loi sur la clarté référendaire après 1995. C'est le même Parti libéral qui nous est arrivé avec une Constitution enfoncée dans la gorge du Québec, négociée au milieu de la nuit pendant que le premier ministre du Québec dormait, après 1980 puis la promesse : on met nos sièges en jeu. C'est le même Parti libéral. C'est le même Mark Carney qui a déjà dit non la même journée à une motion unanime de l'Assemblée nationale demandant notre juste part du remboursement de la taxe carbone, puis que, nous, il n'y en a pas, de taxe carbone au Québec. Ça fait qu'il y a des chèques électoralistes, on dit : Bien, on veut juste notre juste part. On a eu zéro de ça. C'est le même Mark Carney qui a déjà dit non à la résolution unanime de l'Assemblée nationale sous la nomination des juges des cours supérieures du Québec. Ça, c'est le même Parti libéral qui dit non aux 21 demandes de la CAQ dans son propre programme pour les nouveaux nationalistes du Québec. Zéro sur 21. Alors, on a hâte de voir ça, nous, ce que cette vision de la CAQ de ses relations avec Mark Carney puis le parti libéral va donner.

Le Modérateur : On va en prendre une dernière en français.

Journaliste : Mais, sur la stratégie, sur la stratégie du Bloc, Mme Gentilcore, vous-même, dans un débat durant la campagne dans Terrebonne, vous avez dit : On ne va pas se lancer dans une démarche référendaire en pleine guerre commerciale. Est-ce que ce n'est pas justement l'approche du Bloc que de dire : On va, comment dire, mettre la pédale douce sur ce projet-là durant la campagne?

Mme Gentilcore : Non, moi, je parle d'un truc très contextuel, mais j'ai parlé d'indépendance tout au long de ma campagne. Je viens de remporter Terrebonne avec 53 % des voix et j'ai parlé d'indépendance tout le long. Donc là, c'est un fait, à part que vous avez pris dans un contexte très, très particulier. Mais sinon notre plan n'a jamais changé, c'est le même depuis des années. On va aller chercher la confiance des Québécoises, des Québécois en 2026, et après ça on fera un référendum dans le premier mandat. C'est pour ça qu'on est là, c'est pour ça qu'on existe. Donc, non, pas du tout. C'est là qu'on s'en va puis c'est la même voix pour nous.

Le Modérateur : On va passer en...

Journaliste : Le PLQ... juste une petite dernière, mais le PLQ dit qu'il ne serait pas surpris de voir M. Legault quitter le navire cet été, si j'ai bien compris l'intervention de M. Tanguay, là. Qu'est-ce que vous en pensez, là, vous? Avez-vous eu ces échos-là?

M. Paradis : Pas le style de la maison de nous mêler des affaires internes des autres partis. Nous, on se concentre sur les politiques publiques actuellement, puis on espère que c'est la même chose pour notre premier ministre et pour la CAQ.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : On the cell phone ban in schools, do you think this is being rushed? What's your opinion on the timeline? Because, if this is in September...

Mme Gentilcore : The timeline is fine. I mean, we've been in «commission» for... «en commission» for six months now. Already, they can't use their cell phones in class, so it just... it was just the next step. So, I think the teachers and the schools, they know it could happen, and it's happening, and they have six months to prepare. That's fine.

Journaliste : I mean, students also have six months to figure out a way around it as well, right? So, is that something you're seeing, that, you know, students... despite the ban, it might not be so effective because students, you know, seems to be one step ahead of of breaking the rules?

Mme Gentilcore : No, I think that most of them are actually happy without cell phones in class because they see that they are more together with their colleagues, and everything, with the other students. So, I think they are going to find that it's a good thing for them. So, yes, I think it's just a good thing for students in schools.

Journaliste : What do you think of... I think I know your answer, but anyway. What do you think of the speculation that Mr. Tanguay has started yesterday, by saying that the CAQ is preparing a leadership race, and Mr. Legault says: I'm running? Do you think he's going to be there in the next election? And Tanguay, again, this morning, said: Watch this summer.

M. Paradis : Not our way to meddle in internal affairs of other parties. We are focused on discussing our public policies. We are doing that exactly this week. And we hope that our Prime Minister and the CAQ is also doing the same.

Mme Gentilcore : Merci.

(Fin à 9 h 01)

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