To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Thursday, May 8, 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures deux minutes)

M. Arseneau : Bonjour, tout le monde. C'est la dernière journée de l'étude des crédits ici, à l'Assemblée nationale. J'espère que vous avez eu autant de plaisir à voir les débats et à écouter, justement, cet exercice de reddition de comptes qu'on a pu avoir à y participer, plusieurs révélations dans plusieurs dossiers. Mais ce qui est un peu dommage, c'est que l'exercice des crédits en santé s'est fait avant le Conseil des ministres, où on a décidé, selon ce que nous a révélé hier le ministre de la Santé, de revoir tout bonnement le PQI et de pouvoir répondre enfin à la demande pressante de tous les partis d'opposition, mais surtout du personnel des gestionnaires et de la population qui gravitent autour de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, d'aller de l'avant avec le projet, mais on ne sait pas trop comment. On sait qu'il y a 85 millions qui va aller au stationnement. Mais, essentiellement, on aurait découvert...

Journaliste : ...

M. Arseneau : ...90 millions maintenant, donc, 90 millions au stationnement et puis on aurait dégagé 200 millions. Ce que ça veut dire, c'est qu'essentiellement le gouvernement avait travaillé en cabochon sur l'élaboration du PQI. Et, aujourd'hui, avec toute la pression qui a été mise, il a dû refaire ses devoirs.

Alors, nous, ce qu'on demande aujourd'hui, c'est que le gouvernement fasse preuve de transparence et nous dépose un nouveau plan québécois des infrastructures en santé. Parce que là il semble jouer avec les chiffres, il semble y avoir eu un deal à l'intérieur de la CAQ, où, finalement il y en a un peu pour tout le monde. On a décidé qu'on donnerait 90 millions à HMR, mais on a aussi ajouté 25 projets dans... ou 200 millions où on va continuer, selon le gouvernement, de travailler sur le projet d'Amos, sur le projet de Sept-Îles, sur des maisons des aînés et ainsi de suite.

Le gouvernement travaille là-dedans, là, comme si c'était son argent de poche, et puis visiblement, ce qu'on voit, c'est qu'il n'y a pas de planification à long terme, puis on n'a aucune espèce de garantie que l'argent sera provisionné pour faire l'ensemble du projet dans les temps les plus courts, pour rénover, moderniser l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Si on étend ce chantier-là sur 10 ou 12 ans, bien, c'est des... des conditions absolument intenables pour le personnel et pour ceux qui y sont soignés, là, parce que construire un stationnement, vous le comprenez comme moi, là, ça ne change pas la réalité dont on parle à tous les jours sur la vermine, sur les conditions insalubres et surtout l'équipement qui tombe en défaillance au premier orage, ou encore sur la broche qu'il va falloir remplacer au cours des années, là, parce qu'on va devoir le faire toffer encore une dizaine d'années. Là-dessus, je pourrais apprendre vos questions et voir.

Journaliste : De revoir le mode de rémunération des deux fédérations de médecins, là, qui datent des années 70 et de lier ça à de la performance en partie, est-ce que vous avez un préjugé favorable ou défavorable?

M. Arseneau : Bien, nous, vous savez, qu'on a proposé, depuis plusieurs années, une modification, un changement du mode de rémunération des médecins. Et la CAQ l'avait aussi promis en 2018 et ne l'a jamais fait. Sept ans plus tard, on se rend compte que c'est peut-être le moment d'agir. Bon, c'est leur décision. On ne connaît pas exactement la proposition qu'ils ont faite aux fédérations de médecins et on n'a pas pris connaissance du projet de loi. Mais qu'on veuille réviser le mode de rémunération des médecins, ça va de soi, c'est un engagement électoral qu'on a pris, c'est un engagement électoral de la CAQ. Mais le lier à la performance, il y a quelque chose d'intéressant là-dedans parce que... intéressant, je voulais dire, en fait, il y a quelque chose qui nous fait réfléchir à... les... aux indicateurs, aux indicateurs qui seraient retenus, parce qu'à l'heure actuelle, quand on parle de rémunération à l'acte, est-ce que ça, ce n'est pas un indice de performance? Est-ce que c'est pas justement le moyen qu'on avait choisi, à une certaine époque, pour s'assurer que les médecins voient le plus grand nombre de patients possible parce que l'indice de performance était lié à la rémunération?

Alors, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on va trouver qui est plus fort qu'une meilleure rémunération pour que les médecins puissent voir le plus grand nombre de personnes et être, entre guillemets, là, le plus efficaces ou le plus performants? Nous, on a des doutes là-dessus, là. Est-ce qu'on va créer une nouvelle bureaucratie pour s'assurer, là, de mettre des pastilles, de voir si elles sont respectées, de classer les patients, vérifier les dossiers de chacun des médecins, à savoir combien de personnes ils ont vues puis pour quel... quel cas de santé, et ainsi de suite. Il y a quelque chose là qui semble être une fausse bonne solution.

Journaliste : Est-ce qu'on travaille dans l'aspect collectif autrement dit? Parce que, là c'est ce qu'on demande aussi de rendre disponible, par exemple, une plage de rendez-vous. C'est l'aspect collectif, là, qu'on souhaite mettre de l'avant.

M. Arseneau : Bien, écoutez, ce qui est résumé des épisodes précédents. En novembre dernier, le ministre de la Santé nous dit : Je vous annonce que d'ici 2026, tous les Québécois seront pris en charge par une équipe médicale. On est loin, là, de la promesse phare du gouvernement de la CAQ qui disait une personne, un médecin. Là, on dit c'est une équipe médicale. Là, on lui demande : Comment allez-vous faire? Aucune idée. En janvier, février, il nous dit : Je vous avais dit qu'il y aurait une prise en charge de tous les Québécois. Maintenant, je vais mettre en place un comité qui va me dire comment faire parce que je n'en ai aucune espèce d'idée. Aujourd'hui, on apprend que le comité a remis son rapport, et que ce rapport-là a été largement tabletté parce que maintenant on a un projet de loi à déposer. Alors, on a de la difficulté à suivre le gouvernement là-dedans puis on ne sait pas où il s'en va.

Journaliste : Est-ce que vous aimeriez l'avoir?

M. Arseneau : Le rapport, bien...

Journaliste : Parce que, là, il que les experts, eux, disent justement le contraire de ce qui va être dans le projet de loi.

M. Arseneau : Bien, exactement. Alors, on... bien, c'est... c'est le gouvernement, c'est de la façon dont il travaille, il met en place des comités. Pensez à CDPQ Infra, le mandat qu'on lui a donné sur le troisième lien, parce qu'il n'a pas dit ce que le gouvernement voulait entendre, on a tabletté le rapport, on a dit : On va le faire le troisième lien même si vous dites que ça n'a aucun bon sens investir des milliards de dollars dans un projet comme celui-là, qui ne changera rien à la fluidité du transport et de la circulation à Québec.

C'est exactement la même chose en santé. On dit : Dites-nous comment faire. On remet un rapport, et le rapport, visiblement, ne correspond pas aux visées du gouvernement ou du ministre. Alors, on dit : Bien, on n'ira pas là. Sauf que le déficit de crédibilité du gouvernement vient aussi du fait qu'il ne publie pas ce rapport-là, il n'est pas transparent. Donc, on parle ici... on fait des conjectures, mais on n'est pas à même de voir ce qui a été proposé. On n'est pas... Actuellement, on n'a pas le projet de loi, on ne sait pas non plus que le gouvernement a décidé de retenir ou ne pas retenir d'un document qui est encore inaccessible.

Journaliste : Sur la... de la crédibilité, justement, il n'y a pas une possibilité que ce soit plus une tactique qu'autre chose, ce projet de loi là, dans le fond, qu'on s'en sert pour servir la négociation. Puis, à la limite, est-ce qu'on avait vraiment le temps d'aller au bout des procédures?

M. Arseneau : Bien, la question se pose. Vous avez tout à fait raison de dire que... En fait, mon interprétation de votre question, ce n'est pas la première fois que le gouvernement se cherche un adversaire pour essayer de rallier la population derrière lui, là. Les médecins, c'est une cible privilégiée du gouvernement. Ça fait au moins trois ou quatre fois, durant les sept dernières années, où le gouvernement cible les médecins comme étant ceux qui sont en cause, parce que le système de santé s'effondre. Et là, avec une vision comme celle-là, qui est hautement polarisante, mais il espère pouvoir trouver un coupable. Et puis il a utilisé ce même genre de tactique là dans les différents projets de loi qui ont été proposés et adoptés durant le projet de loi n° 15, la grande réforme sur la santé.

En même temps qu'on travaillait sur un certain nombre d'articles, mais il y avait des négociations qui avaient cours, et on se servait essentiellement du levier de la commission parlementaire pour mettre de la pression sur les médecins. On nous a refait le coup, lors de l'étude du projet de loi n° 83, sur la pratique de la médecine dans le réseau public. Est-ce qu'on va refaire le coup, encore une fois, avec un nouveau projet de loi, à quoi, trois semaines de la fin de la session? Là, ce serait vraiment utiliser les institutions du Québec à des fins de négociation. C'est hautement répréhensible et préjudiciable, je dirais, pour l'Assemblée nationale. Mais je ne vois pas comment le gouvernement pourrait déposer un projet de loi et ne pas vouloir aller au bout de l'exercice et l'adopter, mais ça, ça va probablement vouloir dire qu'il l'adoptera par bâillon, parce qu'on risque de ne pas avoir le temps d'aller au fond des choses.

Journaliste : Vous, votre formation, vous l'évaluez comment, la performance des médecins au Québec, là, vous trouvez que les médecins voient assez de patients, qu'ils en prennent assez en charge? Votre parti se situe comment là-dessus?

M. Arseneau : Bien, écoutez, nous, ce qu'on a dit depuis de très longue date, puis c'est ce qui est corroboré par les brides des informations qu'on a eues sur le rapport du comité d'experts, c'est que le médecin ne peut pas être le seul blâmé, lorsqu'on voit que la première ligne n'est pas accessible, s'il n'y a pas des équipes multidisciplinaires qui sont mises en place. L'interdisciplinarité, on en parle beaucoup, mais on ne l'a pas mis en œuvre, et c'est là-dessus qu'il faut travailler aussi.

Pour ce qui est de la rémunération des médecins, je vous l'ai dit, la capitation puis le salariat, nous, c'est notre position, et c'est là-dessus qu'on devrait travailler. La performance des médecins, je l'ai dit, dans le paiement à l'acte, elle est mesurée, entre autres, par les actes qui sont exercés. Est-ce qu'on peut mettre en place une nouvelle structure d'évaluation puis une classification des patients, et tout ça? Je dirais qu'il y a un fort consensus à l'effet qu'on va créer une bureaucratie monstre qui ne donnera pas les résultats espérés.

Journaliste : 450 millions, 450 millions, c'est l'impact de la décote, selon... sur 10 ans, selon le ministre des Finances. Il dit que c'est gérable puis que, compte tenu de l'ampleur, en fait, des emprunts du Québec, ce n'est pas quelque chose de grave.

M. Arseneau : À la limite, on aurait entendu le ministre des Finances dire : C'est une bonne nouvelle, tu sais, on a évité le pire. La décote aurait pu être plus grande encore. D'autres agences auraient pu nous décoter, ce ne serait pas 450 millions que ça nous coûterait, ce serait 1 milliard. C'est absolument ridicule. Le premier ministre a dit quelque chose de très similaire en période de questions, à un moment donné, où il nous présentait l'oeuvre du gouvernement avec la décote puis avec l'incapacité d'investir dans nos infrastructures, pratiquement, comme une bonne nouvelle.

Alors, je pense que ça n'a aucune espèce de crédibilité, d'autant plus que le ministre a... est-ce que c'est le ministre?, oui, qui a répondu à notre chef, Paul St-Pierre Plamondon, qu'il n'avait aucune intention de travailler à ramener la cote de crédit à ce qu'elle était, ce n'était pas sa priorité. 450 millions, là, ça commence à faire pas mal de salles d'urgence de rénovées ici, au Québec, puis ça ne semble pas les préoccuper outre mesure. C'est une gestion des finances publiques qui est catastrophique, on le voit à tous les jours, mais de la bouche du ministre des Finances, c'est encore plus décevant.

Journaliste : Concernant HMR, qu'est-ce que vous avez pensé des explications qui ont été fournies par M. Dubé hier, à la sortie du Conseil des ministres? Est-ce qu'il y a des questions qui restent en suspens, selon vous, sur la solution qu'il a trouvée?

M. Arseneau : Bien, écoutez, les déclarations du ministre Dubé, à l'heure actuelle, c'est du vent, c'est du vent dans la mesure où on a un document qui a été déposé, dûment déposé, ça s'appelle le Plan québécois des infrastructures. On a une liste des projets qui sont en planification, une liste des projets qui sont en réalisation, des montants qui sont affectés pour la... justement, pour la réfection, on a tout un tableau ici. On voit que le tableau... Le seul document valide à l'heure actuelle aux yeux de tous, y compris la Vérificatrice générale et normalement du gouvernement, c'est le fait que Maisonneuve-Rosemont ne figure pas dans les projets où on va investir cette année. Il y a également un beau dossier qui s'appelle le dossier de l'hôpital Hôtel-Dieu d'Arthabaska, où on n'a absolument rien provisionné pour cette année.

Là, le ministre arrive à la fin d'un Conseil des ministres puis il nous dit : On a tout changé ça, il va y avoir de l'argent. Combien? On ne le sait pas, on ne le sait pas. Alors, ça veut dire que le document, là... on a été farfouiller dans ces choses-là, c'est un document officiel, et puis on refuse de nous dire quels sont les montants de l'argent durement gagné des Québécois qui va aller à tel ou tel autre projet, mais ce qu'on sait, c'est que tout le monde va en avoir suffisamment pour que tous les projets avancent, tous les projets soient réalisés. Ça ressemble beaucoup à un écran de fumée pour dire à tout le monde : Les promesses que j'ai faites, là, puis que... qui, dans le PQI, s'avéraient vaines, rompues, bien là, j'ai refait un examen de conscience, puis je reviens en arrière, puis je vais tous faire avancer les projets, mais je ne vous dis pas comment, quand et dans quel échéancier et avec combien d'argent.

Ça ne tient pas la route et c'est inacceptable. Et c'est la raison pour laquelle on va déposer une motion ce matin en demandant au gouvernement, puisqu'il a refait ses devoirs derrière des portes closes... mais qu'il dépose une nouvelle version du PQI avec les chiffres dûment approuvés, qu'on puisse voir où il s'en va avec ça.

Journaliste : Vous avez pensé quoi du premier ministre de l'Ontario, qui demande à François Legault de faire traverser un pipeline au Québec?

M. Arseneau : Bien, en fait, moi, je m'intéresse surtout à la réponse de François Legault. Je pense que, M. Ford, ce n'est pas surprenant, sa position, là, ça a toujours été : si on peut faire fi de l'acceptabilité sociale du Québec puis de ses décisions face à l'État pétrolier du Canada, bien, c'est sûr qu'on va continuer de mettre la pression. Puis le prétexte de... du gouvernement Trump, qui met toutes sortes de barrières à notre développement économique, peut lui servir. Quelle sera la réponse de notre premier ministre? Est-ce qu'il va se tenir debout ou obéir aux diktats des premiers ministres des autres provinces? C'est à suivre.

Le Modérateur : On va prendre une dernière en...

Journaliste : ...Mme Marois avait inversé, là, le pipeline d'Embridge pour importer du pétrole...

M. Arseneau : Bien, en fait, je pense qu'on a pris des décisions collectivement depuis qui sont dans la bonne direction, de tourner la page.

Journaliste : ...

M. Arseneau : Non, mais chaque décision a son contexte et son époque. Je pense qu'aujourd'hui il est très clair que le Québec a fait le choix de l'économie verte, les énergies renouvelables, et qu'il y ait un vent de l'ouest ou du sud qui nous disent qu'il faudrait recommencer à faire de la prospection pour du gaz de schiste ou de traverser le Québec avec des pipelines, je pense qu'on n'est plus là, on n'est plus là. Ces projets-là n'existent plus. Mais il y a un fort lobby pour faire changer d'opinion le gouvernement du Québec. On va voir s'il va se tenir debout, c'est tout.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : ...unité canadienne.

M. Arseneau : Hein? Au nom de l'unité canadienne. Bien, j'aimerais bien entendre le premier ministre privilégier l'unité canadienne à l'unité québécoise.

Le Modérateur : On va passer en anglais...

Journaliste : Il n'y aurait pas de situation où ce serait acceptable? Parce qu'on a vu que l'opinion publique au Québec a changé, là, dans les derniers mois, il y a eu des sondages sur l'acceptabilité sociale qui semblent...

M. Arseneau : Oui, mais il faudrait d'abord avoir des projets puis voir en combien de temps ça peut être construit. Est-ce que l'objectif, c'est de construire des pipelines, puis développer l'industrie de production pétrolière, et augmenter la production de gaz à effet de serre pour 2050, alors que c'est plutôt le choix de la décarbonation qu'on a fait pour 2050? Ça ne tient pas la route, ces projets-là.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : On Minister Dubé's upcoming bill, what do you make of this idea of associating a doctor's salary with their performance?

M. Arseneau : Well, isn't it what it is already? Doctors are paid by the act. So, the more patients, the more they're paid. That's a pretty good measure of their performance. So, the problem to me is that, once again, it's probably a false good idea where the government will say: Well, we'll look behind your ear or behind your shoulder to see if you're really working as hard as I wish you would. And they'll just hire more people at Santé Québec to check up on the doctors and hire more people, as la CAQ has been doing for the past seven years, and what will the results be? Probably nil. Because doctors work hard. Doctors… some doctors decide to work part time or have babies when, you know, they… you know, women doctors, you know, are now the majority. And it's more complex than what the government wants us to believe. But, a reminder, Mr. Legault once again wants a fight with the doctors, and he hopes that he will get a better standing in the polls because he fights against the doctors. What people want is not a fight, they want results, and they want a system that will work. And the system will work if doctors are supported by a team of nurses, and other specialists, and professionals that will be able to take care of patients. And that's what, you know, the government doesn't work on, hasn't been working on for years and years.

Journaliste : But, in your opinion, the fact that so many Quebeckers still don't have a family doctor is that… is the onus really on the doctors? Is it their fault that patients don't have doctors? Are they not taking on enough patients?

M. Arseneau : It's way more complex than that. And the government, remember, to be elected, that was one of their main promises. You know, we promise that each and every Quebecker will have a doctor, and they will be taking care of. And now they're saying, well, back in November: Everyone will be, you know, in good hands. What do you say? Prise en charge.

Journaliste : ...

M. Arseneau : Taken care of. O.K. So, now they're saying they'll be taken care of by some kind of group. And when we ask: How is it going to be done? Well, they still don't know. They called upon a committee of specialists, experts that apparently have, you know, submitted their conclusions. And now the government is not, you know, following suit with the recommendations, but tabling another bill. So, the government, you know, has no direction and that's unfortunate for all Quebeckers that, you know, you'll find a simplistic solution. Just blame the doctors. That's more complicated than that.

Journaliste : I just want to clarify one thing that you said, because you did mention, you know, giving more… well, you mentioned other health care professionals, you know, nurses, I imagine pharmacists as well. We've seen the government gives them more powers in recent years. So how does that not go far enough? What more could the government be doing to ensure that they're helping the system?

M. Arseneau : Well, it's a different ball game when it comes to pharmacists, for example. But having clinics that will offer interdisciplinary professionals to take care of the patients is the solution through the CLSCs. And the government is talking about it, but not acting upon it and not investing towards it. So, what the government has done is create a new monster, Santé Québec, with people, you know, top guns, highly paid to, you know, direct the system. But the investment is not trickling down to where people could have services, better services in local proximity service that we all are… for. So, now, you know, seeing his own failure, the government says what? It's the doctor's fault. And to change the salary mode or approach of what the salary system model is a good thing. We promised it, la CAQ promised it. Now, they seem to want to make a move, all right, but do it the right way and don't blame the doctors if nothing's been done over the past seven years.

Le Modérateur : Banquette ministérielle.

M. Arseneau : Merci.

(Fin à 8 h 23)

Participants


Document(s) Related