(Treize heures quarante et une
minutes)
Le
Vice-Président (M. Picard) : Bon mardi. Nous allons débuter nos travaux. Veuillez vous asseoir, s'il
vous plaît.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Aux affaires courantes, nous débutons à la
rubrique des déclarations de députés. M. le député de Portneuf.
Féliciter la ville de
Saint-Raymond pour ses
efforts de prévention des inondations
M. Vincent Caron
M. Caron : Merci, M. le
Président. Alors que des milliers de familles québécoises sont aux prises avec
des situations épouvantables liées aux inondations, je veux saluer le travail
remarquable effectué par la ville de Saint-Raymond depuis 2014.
En effet, la municipalité fait preuve d'un leadership exceptionnel pour mettre en place des mesures
d'atténuation des risques d'inondation provoqués par les rivières
Sainte-Anne et Bras-du-Nord. Avec l'implication d'un comité de citoyens,
grâce aux conseils éclairés de la CAPSA, grâce à un partenariat avec les
chercheurs de l'Université Laval, la municipalité gagne chaque année des petites victoires contre
les forces de la nature. La proactivité de Saint-Raymond cette année avec des interventions mécaniques,
comme notamment le creusage d'un canal à l'aide d'une pelle araignée,
l'installation d'estacades flottantes, a permis d'éviter le pire des scénarios
au centre-ville.
Aux premières
loges, je veux souligner la détermination du maire, M. Daniel Dion, de
l'ensemble des élus et des employés
municipaux, qui n'ont ménagé aucun effort depuis les dernières semaines. Bravo!
Ne lâchez pas! La population
est tellement fière de vous!
Le
Vice-Président (M. Picard) : Merci, M. le député de Portneuf. Je cède maintenant la parole à M. le député de Borduas.
Souligner le travail de la
Fondation de l'instruction
de Saint-Marc-sur-Richelieu
M. Simon
Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : Oui, merci,
M. le Président. Pour débuter,
j'aimerais tout d'abord souligner la présence dans les tribunes de Mme France Cournoyer ainsi
que de M. Robert Beaudry et de M. Michel Pichet. Ils prennent tous
part comme membres actuels ou comme
membres fondateurs du conseil
d'administration de la Fondation de
l'instruction de Saint-Marc-sur-Richelieu.
Fondée en
1997, la Fondation de l'instruction de Saint-Marc-sur-Richelieu s'est donné
comme mission de soutenir de diverses
façons les projets éducatifs de son milieu. Cette aide peut prendre différentes
formes, allant de l'octroi de fonds pour
enrichir la bibliothèque de la municipalité jusqu'à l'achat de matériel informatique pour l'école
primaire locale. La fondation appuie également
chaque année les jeunes Saint-Marcoises ou Saint-Marcois qui désirent
poursuivre leurs études postsecondaires en offrant des bourses d'études.
M. le Président, ce dimanche, la Fondation de
l'instruction de Saint-Marc-sur-Richelieu tiendra son brunch annuel. C'est donc l'occasion parfaite pour moi
de remercier tous les membres de la fondation pour leur précieux soutien
envers la jeunesse de la municipalité. Merci à tous les bénévoles. Ne lâchez pas! Et un grand merci pour tous
les jeunes de Saint-Marc-sur-Richelieu. Merci.
Le
Vice-Président (M. Picard) : Merci, M. le député. Je cède maintenant la parole à Mme la députée de Saint-Laurent.
Souligner le
30e anniversaire de l'organisme CARI Saint-Laurent
Mme Marwah Rizqy
Mme Rizqy : Merci
beaucoup, M. le Président. Aujourd'hui, je tiens à souligner le
30e anniversaire du centre d'accueil et de référence économique et
sociale de Saint-Laurent, le CARI Saint-Laurent.
Ça fait maintenant 30 ans que le CARI
Saint-Laurent accueille, aide et accompagne plus de 5 000 nouveaux arrivants chaque année alors qu'ils viennent
s'établir au Québec. Ils les aident à se trouver un logement, à se trouver un
emploi et à apprendre le français.
L'équipe
de Mme Aisha Guendafa est un des piliers de l'inclusion sociale et
travaille toujours avec la même volonté de favoriser le dialogue des immigrants
avec leur société d'accueil. Ils ont compris que c'est avec le respect,
l'écoute et la bonne volonté qu'on arrive à intégrer les nouveaux arrivants
chez nous, au Québec.
Le
travail que les intervenants accomplissent me rend immensément fière de les
avoir dans ma circonscription, et je les remercie du fond du coeur pour
leur travail. Merci à toute l'équipe du CARI Saint-Laurent.
Le
Vice-Président (M. Picard) : Merci, Mme la députée. Je cède la
parole à Mme la députée de Laviolette—Saint-Maurice.
Rendre
hommage à Mme Michèle St-Arnaud, technicienne
en organisation scolaire au séminaire Sainte-Marie
Mme Marie-Louise
Tardif
Mme Tardif :
M. le Président, merci. Aujourd'hui, il me fait grand plaisir de vous parler
d'une personne exceptionnelle, Mme Michèle St-Arnaud. Elle est d'autant
plus exceptionnelle, car elle se croit ordinaire.
Femme de coeur,
d'écoute et de passion, elle est le sourire et le visage attentif pour tous
ceux et celles qui franchissent la porte du séminaire Sainte-Marie de
Shawinigan. C'est une dame qui aime les gens et qui se dévoue constamment pour les autres. Elle tente toujours de satisfaire les
besoins de la clientèle étudiante et ceux de ses collègues, en plus d'offrir un chaleureux accueil personnalisé à
tous les visiteurs, toujours dans l'ombre et sans rechercher les honneurs.
La
tête de Michèle regorge d'idées. Elle propose régulièrement de nouveaux
projets aux élèves et au personnel de l'école
afin d'embellir les milieux de vie. Elle ne fait pas que proposer les projets,
elle s'y investit pleinement, et ce, même après ses heures de travail.
Michèle St-Arnaud,
merci d'être un rayon de soleil pour le séminaire Sainte-Marie de la communauté
de Shawinigan.
Le Vice-Président
(M. Picard) : Merci. M. le député de Rosemont, c'est à votre
tour.
Rendre
hommage à Mme Monique St-Cyr,
modèle de saines habitudes de vie
M. Vincent
Marissal
M. Marissal :
Merci, M. le Président. Je suis heureux de me lever aujourd'hui pour honorer
une citoyenne exceptionnelle de ma
circonscription, un modèle de persévérance qui s'appelle Monique Saint-Cyr,
mais que ses voisins appellent tout simplement «la sportive», avec un
mélange d'envie et d'admiration.
Monique
n'a pas volé son surnom. Bon pied, bon oeil, elle continue, à 70 ans
passés, d'enfiler ses running shoes plusieurs fois par semaine pour
arpenter Rosemont à la course, en plus de pratiquer le hula-hoop avec une
maîtrise admirable. Avis aux intéressés, Monique donne des cours.
Monique est aussi une
membre assidue du club de course les Vainqueurs. J'ai croisé Monique il y a quelques
jours encore au parc Maisonneuve, où elle s'entraînait en vue de sa
40e participation de suite au Tour du Lac Brome, à la mi-juin, une course
de 20 kilomètres reconnue très exigeante en raison des nombreuses côtes.
Bravo,
Monique! Ta discipline, ta bonne humeur nous rappellent que l'exercice physique
régulier est aussi bon pour le corps que pour l'âme. Merci, M. le
Président.
Le
Vice-Président (M. Picard) : Merci, M. le député. Je cède la parole à Mme la députée de Saint-Hyacinthe.
Saluer
l'initiative de l'entreprise Les Produits Neptune inc. pour
favoriser l'obtention d'une attestation d'équivalence
de niveau de scolarité par ses employés
Mme Chantal
Soucy
Mme Soucy :
Merci, M. le Président. Aujourd'hui, je rends hommage à Produits Neptune, une
entreprise de Saint-Hyacinthe qui prend soin de ses employés d'une manière bien
différente.
Cette
entreprise de chez nous encourage et accompagne ses employés n'ayant pas
complété leur secondaire V à participer
au programme de test d'équivalence de niveau secondaire. M. le Président, les résultats sont très concluants. Je tiens à saluer la
présence dans nos tribunes de deux des directeurs qui contribuent au succès de
ce programme, Mme Véronique Dufort et
M. Jacques Dionne. En effet, une vingtaine d'employés ont obtenu leur
équivalence de secondaire V, et
trois d'entre eux ont accédé à des postes supérieurs dans l'entreprise. Vous
pouvez vous imaginer toutes les retombées positives dans la vie
personnelle de ces employés.
Je
tiens donc à saluer l'initiative de Produits Neptune, un manufacturier et
distributeur de produits de salle de bains de Saint-Hyacinthe. Bravo à
l'entreprise! Merci.
Le
Vice-Président (M. Picard) : Merci, Mme la députée. Je cède la
parole à Mme la députée de Repentigny.
Souligner
le 75e anniversaire du Cercle de fermières Saint-Sulpice
Mme Lise
Lavallée
Mme Lavallée :
Merci, M. le Président. Le 27 avril dernier, j'ai eu le privilège de
participer aux célébrations du
75e anniversaire du Cercle des fermières de Saint-Sulpice aux côtés de
femmes dynamiques, passionnées et inspirantes.
S'appuyant
sur des valeurs de solidarité féminine, d'engagement communautaire et de préservation du patrimoine,
l'organisme offre à nos femmes un lieu où elles peuvent se concerter,
s'épanouir et s'impliquer grâce à plusieurs activités.
Sous la présidence de Mme Monique Pilon, le Cercle des fermières de
Saint-Sulpice est le plus vieil organisme de la municipalité et a su traverser le temps non seulement grâce à sa
riche histoire, mais aussi par sa capacité à évoluer et à répondre aux
besoins actuels de ses membres. Son dynamisme et sa bienveillance en font un
acteur important de notre communauté, notamment dans l'amélioration de la
qualité de vie de nos femmes et de nos familles.
Félicitations pour
ces 75 années et bonne continuation pour celles à venir! Merci beaucoup.
• (13 h 50) •
Le Vice-Président
(M. Picard) : Merci, Mme la députée. Mme la députée de Montarville.
Souligner
le 40e anniversaire du Musée de l'Holocauste
Montréal et le 20e Jour commémoratif de
l'Holocauste-Yom Hashoah au Québec
Mme Nathalie
Roy
Mme Roy :
Merci beaucoup, M. le Président. Alors, je tiens à souligner aujourd'hui le
40e anniversaire du Musée de
l'Holocauste de Montréal et le 20e anniversaire de l'adoption par
l'Assemblée nationale de la Loi proclamant le Jour commémoratif de
l'Holocauste-Yom Hashoah au Québec.
Depuis
40 ans, ce musée informe et sensibilise à travers des expositions, des
événements commémoratifs et des initiatives éducatives. Le musée fait la
promotion de notre responsabilité collective à l'égard du caractère sacré de
toute vie humaine.
Institution dynamique
et proactive, le Musée de l'Holocauste s'est donné les moyens pour mener à bien
ses mandats. En plus de développer divers partenariats avec les universités et
les institutions muséales du Québec et du Canada,
le musée offre de nombreux programmes éducatifs à l'intention des publics
scolaires, qui représentent près du deux tiers de sa clientèle.
Leader
d'un projet pancanadien d'intégration, de préservation et de diffusion de
témoignages des survivants de l'Holocauste,
le musée a développé au fil des ans une expertise unique au Canada dans la
conservation de la mémoire de cet événement qui a marqué l'histoire du
XXe siècle par sa singularité et son horreur. Je me souviens. Merci, M. le
Président.
Le Vice-Président
(M. Picard) : Merci, Mme la députée. Comme dernière déclaration,
Mme la députée de Verdun.
Souligner
le 40e anniversaire de l'organisme Toujours Ensemble inc.
Mme Isabelle
Melançon
Mme Melançon :
Merci. Alors, j'ai l'immense plaisir de souligner le 40e anniversaire de
Toujours Ensemble, un organisme incontournable à Verdun.
Toujours
Ensemble lutte contre le décrochage scolaire en venant en aide aux jeunes
confrontés à des difficultés scolaires,
familiales, économiques ou encore sociales tout en proposant des activités
accessibles à tous les jeunes dans un environnement bien structuré et
sécuritaire. Toujours Ensemble permet aussi aux jeunes de tisser des liens et
de développer un fort sentiment d'appartenance.
Je
désire donc remercier chaleureusement Bineta Ba, directrice générale, ainsi que
l'ensemble des membres du personnel
dans leurs efforts envers la jeunesse verdunoise, mais également aux nombreux, très nombreux bénévoles et au
conseil d'administration, sans qui rien ne serait possible. Vous offrez une
clé aux jeunes leur permettant d'ouvrir leur porte pour l'avenir, je
vous en remercie. Bon 40e anniversaire à Toujours Ensemble!
Le
Vice-Président (M. Picard) : Merci, Mme la députée. Cela met fin à la rubrique Déclarations de députés.
Et je suspends les
travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à
13 h 52)
(Reprise à 14 h 5)
Le
Président : Mmes et MM. les députés, d'abord, bon retour, bon
mardi. Nous allons nous recueillir quelques instants, et je vous demande d'avoir une pensée spéciale pour nos
concitoyens et concitoyennes qui sont aux prises avec les inondations
actuellement. Pensons à elles et à eux.
Je vous remercie. Veuillez vous asseoir.
Présence de M. André Boulerice,
ex-parlementaire
de l'Assemblée nationale
J'ai le
plaisir de souligner la présence, dans les tribunes, de
M. André Boulerice, ancien
député de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Présence de M. Lawrence S.
Bergman, ex-parlementaire
de l'Assemblée nationale
Je souligne également la présence de
M. Lawrence Bergman, ancien député de D'Arcy-McGee.
M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Oui, M.
le Président. Compte tenu de la situation
actuelle, je vous demanderais de reconnaître le premier ministre du Québec afin de lui permettre de déposer une
motion à ce moment-ci de la séance, suite à une entente avec les leaders et les
députés indépendants. Merci.
Le
Président : Y a-t-il
consentement pour procéder de la sorte? Consentement. Je cède donc la parole au premier
ministre.
Motion proposant que l'Assemblée exprime sa
solidarité et son soutien envers les personnes
affectées par les conséquences de la crue printanière au Québec, qu'elle
remercie tous
ceux qui viennent en aide aux sinistrés et qu'elle souligne l'entraide, la
solidarité
et la résilience du peuple québécois dans les moments difficiles
M. François Legault
M. Legault : Oui. M.
le Président, je demande le consentement de la Chambre pour déposer la motion suivante conjointement avec le chef de l'opposition
officielle, la cheffe du deuxième groupe d'opposition, le chef
du troisième groupe d'opposition, le député de Chomedey et la députée de
Marie-Victorin :
«Que l'Assemblée
nationale exprime sa profonde
solidarité et son soutien envers toutes les personnes affectées par les
conséquences de la crue printanière au Québec;
«Qu'elle
remercie chaleureusement toutes les organisations, équipes de professionnels et
bénévoles qui travaillent à déployer les services d'urgence et à venir
en aide aux personnes sinistrées;
«Qu'elle
souligne l'entraide, la solidarité et la résilience dont fait preuve le peuple
québécois dans ses moments les plus difficiles.»
Oui, M. le
Président, je veux prendre quelques instants aujourd'hui pour exprimer ma
solidarité envers tous les sinistrés de plusieurs régions au Québec. Toutes nos
pensées, puis je pense que je peux parler aussi au nom de tous nos
collègues, sont avec les sinistrés.
Au cours des
dernières semaines, surtout les deux dernières semaines, il y a plusieurs cours
d'eau qui ont atteint des niveaux
même plus élevés qu'en 2017. Plusieurs régions sont encore touchées.
Malheureusement, ça continue un peu de
monter en Outaouais. C'est stable mais encore difficile dans les Laurentides,
en Mauricie. Un peu plus tôt, ça a été très
difficile en Beauce. Et donc on parle de 6 000 maisons qui sont
inondées puis plus de 10 000 personnes qui ont été évacuées.
Donc, c'est
une catastrophe à l'échelle du Québec, mais c'est surtout une catastrophe qui
est humaine. Il y a des familles qui m'ont raconté, en particulier à
Sainte-Marthe-sur-le-Lac, qu'ils ont dû en quelques minutes quitter leurs domiciles avec rien. Donc, les enfants commencent l'école...
médicaments, dans certains cas, leur animal de compagnie. Donc, ils se sont retrouvés soit chez des amis
soit à l'aréna à Deux-Montagnes et ils se sont retrouvés avec surtout une
crainte, une crainte de ne pas savoir exactement
ce qui est arrivé à leurs maisons. Ils ne pouvaient pas... puis il y en a
encore pour qui c'est le cas, qui
n'ont même pas vu encore les dégâts à leurs maisons. On le sait, souvent, pour
une famille, la maison, c'est l'actif qu'on a ramassé pendant toute
notre vie.
Donc, je comprends ces personnes-là d'être un peu désespérées. Et puis, bon, j'ai essayé
d'en rencontrer le plus possible puis
de les rassurer, mais je veux dire à toutes ces personnes que toute l'Assemblée nationale, tout le gouvernement
est derrière vous. On va s'occuper d'abord
de votre sécurité, mais après on va s'occuper de s'assurer que des
remboursements soient donnés, que des dédommagements, des déménagements
soient offerts dans certains cas.
• (14 h 10) •
Et je veux en
profiter, bien sûr, pour remercier les personnes sur le terrain, les
policiers, les pompiers, les bénévoles, les proches, les militaires, les
employés, les élus municipaux. C'est extraordinaire. J'ai découvert une
mairesse, à Sainte-Marthe-sur-le-Lac,
qui a tout un caractère et qui n'a pas beaucoup dormi depuis samedi soir. J'ai
découvert aussi une vice-première
ministre qui est quand même calme même quand ça va difficilement. Donc, il y a
eu vraiment, carrément des petits
miracles. On me raconte, là, que, samedi soir, il y avait des gens en chaise
roulante dans des pickups puis il n'y a personne qui a été blessé. Et ça
a été une opération de solidarité exceptionnelle.
Maintenant,
je demande aux gens, même si l'eau est en train de baisser dans la majorité des
endroits, de continuer d'être prudents. Je sais qu'il y en a plusieurs
qui ont hâte de retourner à leurs maisons, mais je demande d'écouter les
consignes qui sont données.
Donc, je termine en
disant : Les Québécois se sont rassemblés dans les dernières semaines pour
faire face à l'adversité ensemble. J'ai vu sur le terrain des députés de toutes
les formations politiques, j'ai vu beaucoup de scènes d'entraide, de solidarité. Ça en dit long sur ce qu'on est. On est un
peuple tissé serré, un peuple résilient, persévérant. Une fois que ça va
être calmé, on va s'occuper, dans les prochains mois, de minimiser les impacts
pour l'année prochaine.
Donc,
en conclusion, aujourd'hui, je suis un peu déchiré. D'un côté, je suis triste
pour les gens qui sont sinistrés, mais,
de l'autre côté, je suis fier pour ce qui a été fait depuis deux semaines par
l'ensemble des Québécois. Ça me donne confiance
pour les prochaines semaines, puis j'espère que ça va donner un peu d'espoir à
nos sinistrés. Donc, sachez que le Québec en entier est derrière vous.
Courage!
Le Président :
Je cède maintenant la parole au chef de l'opposition officielle.
M.
Pierre Arcand
M. Arcand :
Merci, M. le Président. Évidemment, je suis d'accord avec le premier ministre.
La sécurité des citoyens est toujours le
défi numéro un dans ces situations d'urgence. À mon tour de souligner le
travail extraordinaire réalisé par
l'ensemble des acteurs qui sont à l'oeuvre sur le terrain. Plusieurs députés
ont également mis l'épaule à la roue pour soutenir leurs citoyens. Et
donc entraide et solidarité ont été présentes.
Des
milliers de Québécoises et de Québécois vivent actuellement des moments de
grande inquiétude. Il faudra certainement
beaucoup de temps avant que la vie reprenne son cours normal. Je salue le
courage des sinistrés qui sont devant l'inconnu présentement. Ce sont
des situations très souvent chargées en émotions.
Je
l'ai constaté en me rendant sur le terrain pour échanger avec les sinistrés,
avec les autorités et avec les bénévoles. Dimanche, j'étais en Montérégie, à la Terrasse-Vaudreuil, en compagnie
de notre député. Les gens venaient à notre rencontre en chaloupe. C'était une épreuve, pour eux, qui,
on le voit, est non seulement physique, mais également psychologique. Pour certains, c'est la deuxième fois en deux ans
qu'ils se retrouvent face à une situation d'une telle ampleur. Ils sont très
souvent épuisés et découragés et se
demandent ce que l'avenir leur réserve. Certains citoyens ont un deuil à faire.
Leur résidence a été complètement démolie par les eaux. Ce sont, dans
bien des cas, de tristes moments.
Je
tiens à offrir ma collaboration au gouvernement. Il y aura plusieurs questions postinondation.
Il faudra trouver des solutions
permanentes qui éviteront aux sinistrés de voir leurs résidences être inondées
une fois de plus. Il y a toujours un coût
humain, économique à ces inondations. Et plusieurs intervenants devront être
impliqués dans la solution, et une vaste réflexion doit être menée, puisque ce
genre d'événement est appelé à se reproduire. Je crois que l'ensemble des
parlementaires s'entendent pour dire que 2019 doit être le point de
rupture entre le passé et ce qui devra être fait dans l'avenir. C'est une
question, on le sait, qui est extrêmement délicate. Il n'y a pas de réponse
unique. Un ensemble de mesures, discutées
avec les divers intervenants et qui font consensus, devront être mises de
l'avant. Les prochaines semaines
et les prochains mois permettront de faire
le post-mortem de ces inondations et faire des choix rationnels pour l'avenir.
En
terminant, M. le Président, je tiens à souligner le travail, encore une
fois, de tous les intervenants et des bénévoles sur le terrain. Mes
pensées vont aux citoyens affectés par les inondations. Et, encore une fois, je
tiens à leur réitérer le fait qu'en mon nom
et au nom de ma formation politique nous sommes de tout coeur avec vous. Le Québec doit et va rester uni. Merci.
Le Président :
Je cède maintenant la parole à Mme la cheffe du deuxième groupe d'opposition.
Mme
Manon Massé
Mme Massé :
Merci, M. le Président. Merci au premier ministre de nous permettre de nous
adresser ainsi directement à notre population. Je pense que c'est nécessaire.
Au
nom de Québec solidaire, bien sûr, je veux saluer les gens qui ont lutté et
continuent de lutter contre les inondations et qui sont en première ligne de
cette crise sans précédent. Je parle, bien sûr, des 10 000 personnes
évacuées à Sainte-Marthe-sur-le-Lac, en Outaouais, dans la région de
Montréal, en Beauce.
Évacuer
sa maison et laisser derrière soi tout ce qu'on a acquis, regarder l'eau monter
puis se croiser les doigts en espérant que ça va bien aller, je ne
trouve pas les mots pour dire comment ça doit être angoissant.
Je
parle aussi, bien sûr, des premiers répondants, des gens de la sécurité publique,
de l'urgence psychosociale, et j'en
passe. Je parle de nos collègues des municipalités qui ont fait preuve d'un
leadership extraordinaire dans ce moment d'adversité. Je parle aussi de la solidarité, de la générosité des gens,
de nos voisins, de nos voisines, des Québécois et Québécoises qui vivent au sec
mais qui, malgré tout, sont allés remplir des sacs de sable, ériger des digues,
fait des dons, aider leurs voisins, leurs voisines, pour prêter
main-forte à leurs communautés.
C'est
dans des moments de même, dans des moments de crise comme celui-là, qu'on voit
de quoi est fait un peuple. Et je
crois qu'on peut dire que, pour les maisons qui ont été inondées, pour les
Québécois et Québécoises qui ont été touchés, qui sont encore touchés,
cette solidarité-là, elle est essentielle et elle fait du bien.
Mais
le Québec, lui, n'est pas imperméable, il n'est pas imperméable aux
inondations. Et on est pas mal bons, au
Québec, pour gérer les crises quand elles arrivent, on le démontre encore une
fois, mais on est un peu moins bons pour les prévenir avant qu'elles arrivent.
C'est le moment, je pense, d'une réelle prise de conscience collective, une
prise de conscience pour faire en
sorte que les sinistrés du printemps 2019 soient les derniers... fasse en sorte que ça ne leur arrive pas de nouveau en 2020 et après. Cette prise de
conscience, je pense que nous devons tous et toutes la faire. On ne peut
pas attendre au printemps prochain pour
commencer cette réflexion-là. Bien
sûr, ça prend des dédommagements, mais
pas juste ça. Il faut cartographier les
zones inondables, il faut revoir l'aménagement du territoire de fond en comble. Il faut donner aux municipalités les moyens dont
elles ont besoin pour endiguer les inondations, les impacts des changements
climatiques. M. le Président, ce n'est pas les solutions qui manquent, mais il
faut se donner le temps de la faire, cette réflexion.
Alors, il y
aura beaucoup de coûts, il y a eu beaucoup
de coûts. Ce que je souhaite profondément,
c'est que, toute l'infortune que ça
pose sur les gens qui vivent ces situations-là, bien, on en prenne acte et
qu'on agisse, qu'on n'attende pas
pour faire en sorte que le prix, qui est élevé à payer pour les uns, ne soit
pas un prix qui sera à payer par d'autres à courte échéance. Merci, M.
le Président.
• (14 h 20) •
Le Président : Je cède
maintenant la parole au chef du troisième groupe d'opposition.
M. Pascal Bérubé
M.
Bérubé :
M. le Président, je souhaite d'abord, au nom de ma formation politique,
exprimer toute ma solidarité aux
populations touchées, aux familles qui ont été évacuées, à celles qui risquent
de tout perdre, à celles qui se battent contre les éléments, qui n'ont pas dormi depuis des jours. Nous
partageons votre inquiétude, à défaut de pouvoir totalement la comprendre. Et je veux que vous sachiez que
nous sommes à vos côtés et nous le demeurerons, car, lorsque l'eau se sera retirée, nous savons qu'il y aura encore du
travail à faire. Ce ne sera pas terminé. Il y aura un après, il faudra être là,
tous. Alors, vous pouvez continuer de compter sur nous.
Je tiens
évidemment aussi à remercier tous celles et ceux qui se sont portés volontaires
pour aider. C'était beau à voir. Les
milliers de bénévoles, ceux qui hébergent des sinistrés ou qui remplissent des
sacs de sable, la Croix-Rouge, les
organismes communautaires, les services d'urgence, la Sécurité publique qui est
intervenue promptement, les membres des
Forces armées canadiennes, ces gens ne comptent pas leurs heures et font preuve
de beaucoup de courage. Merci pour votre travail.
On le répète beaucoup ces derniers jours, on
doit trouver des solutions durables pour faire face aux crues, qui s'annoncent
de plus en plus importantes d'année en année. Dans ma circonscription, lors des
grandes marées, à Sainte-Flavie et à Matane,
on a dû déplacer des dizaines de maisons. Nous l'avons vécu, et maintenant
plusieurs régions sont touchées. Le
Québec ne peut plus faire l'économie d'une réflexion en profondeur. Nous sommes
rendus là. Nous devrons tous ensemble
trouver des moyens pour mieux protéger les Québécois et les Québécoises, parce
que ça compte.
La détresse
et les traumatismes ne doivent pas se répéter. Dans l'immédiat, justement, on
doit s'assurer qu'un soutien
psychosocial adéquat et suffisant est disponible pour ceux et celles qui en ont
besoin. Les drames vécus auront nécessairement des répercussions, des
impacts sur la santé psychologique et physique des personnes.
Je demande
donc au gouvernement de tout mettre en oeuvre pour que les ressources
nécessaires soient facilement accessibles
non seulement demain et après-demain, mais également dans les mois, voire les
années à venir. Là-dessus, le premier ministre peut être assuré de notre
entière collaboration et de celle de notre équipe. Nous travaillerons avec le
gouvernement pour les Québécois qui traversent une épreuve difficile.
Les
gouvernements passés du Parti québécois ont eu à relever ces défis importants,
que ce soient les inondations du Saguenay ou la crise du verglas, et, à
chaque fois, on y trouve une bravoure décuplée, de la solidarité, des gestes altruistes qui méritent d'être soulignés. Et il y
en aura d'autres. Le Québec que je connais est celui qui ne laisse jamais
tomber son monde. C'est ce qu'on a vu au
cours des derniers jours. C'était encourageant, comme peuple, de savoir qu'on
peut compter l'un sur l'autre, sur un voisin
parfois qu'on ne connaît pas, mais qu'on apprend à connaître dans l'adversité.
En terminant,
aux sinistrés, aux gens qui nous écoutent, je souhaite deux choses :
d'abord, du courage, mais aussi de la
prudence. Je veux réitérer qu'il est important de ne pas se mettre en danger
inutilement, de suivre les consignes de la sécurité civile et des
autorités municipales, et qu'il y aura un moment où on pourra, de façon
sécuritaire, regagner les maisons et
prendre acte de la situation.
L'important,
ce sera aussi l'après. Nous serons là, l'Assemblée nationale. Nous sommes tous
touchés par cette tragédie. Et je
veux réitérer au premier ministre, qui a été très présent avec toute son
équipe, dans un moment important de notre
vie collective, qu'il peut compter sur la solidarité, et la sympathie, et la
volonté d'agir de notre formation politique et de l'ensemble de
l'Assemblée nationale du Québec. Merci.
Le Président : Je cède
maintenant la parole au député de Chomedey.
M. Guy Ouellette
M.
Ouellette : Merci, M. le
Président. C'est un privilège qui nous est donné de pouvoir exprimer notre
solidarité et notre soutien envers
toutes les personnes affectées par les conséquences présentes et futures de la
crue printanière au Québec. Il faut
se déplacer sur les routes du Québec pour se rendre compte de l'étendue de la
tâche titanesque qui nous attend dans les prochains jours, les
prochaines semaines et les prochains mois.
Je ne sais pas si c'était
prémonitoire, M. le Président, mais, lors de l'étude détaillée du projet de loi
n° 1, il y a quelques
semaines déjà, j'avais partagé avec Mme la ministre, dont il faut par ailleurs
souligner l'excellent travail jusqu'à présent,
et les membres de la Commission des institutions d'élogieux commentaires sur
les professionnels de la sécurité civile
du ministère de la Sécurité publique. Permettez-moi, M. le Président, étant le
dernier intervenant, de faire miens tous les chaleureux remerciements
déjà exprimés.
Mon
dernier commentaire et mes derniers remerciements s'adresseront aux services
d'urgence lavallois, grandement sollicités,
on s'en souviendra, par le verglas et les crues au cours des deux dernières
semaines. Les Lavallois de Mille-Îles, Vimont, Fabre, Laval-des-Rapides,
Sainte-Rose et Chomedey leur disent merci, M. le Président.
Le Président
Le
Président : Vous me
permettrez d'ajouter ma voix, celle de la présidence, pour exprimer à nouveau
notre soutien à ceux qui vivez le drame actuellement. Nos pensées vous
accompagnent. Bon courage!
Mise aux
voix
Cette motion est-elle
adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le Président :
Adopté.
Nous poursuivons
maintenant les affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a
pas de déclarations ministérielles ni présentation de projets de loi.
Dépôt de
documents
À la rubrique Dépôt
de documents, Mme la ministre de la Justice.
États
financiers du Fonds Accès Justice
Mme LeBel :
Merci, M. le Président. Permettez-moi donc de déposer les états financiers non
audités pour l'exercice se terminant le 31 mars 2018 du Fonds Accès
Justice. Merci.
Le Président :
Ce document est déposé. M. le leader du gouvernement.
Réponses
à des pétitions et à une question inscrite au feuilleton
M.
Jolin-Barrette : M. le Président, je dépose les réponses du
gouvernement aux pétitions présentées en Chambre
le 19 mars 2019 par le député de Nelligan et la députée de
Rouyn-Noranda—Témiscamingue,
et le 20 mars 2019 par la
députée de Joliette, ainsi qu'à la question inscrite au feuilleton le
19 mars 2019 par le député de Jonquière. Merci.
Le Président :
Ces documents sont maintenant déposés.
Il n'y a pas de dépôt
de rapports de commissions ni de dépôt de pétitions.
Il n'y a pas de réponses orales aux pétitions ni
d'interventions portant sur une violation de droit ou de privilège.
Questions
et réponses orales
Nous
en sommes maintenant à la période de questions et réponses orales, et je cède
la parole au chef de l'opposition.
Aide aux
victimes des inondations printanières de 2019
M.
Pierre Arcand
M.
Arcand :
M. le Président, en 2017, le Québec avait connu une crue printanière
exceptionnelle : 261 municipalités,
plus de 5 000 résidences inondées, au-delà de 4 000 personnes
évacuées. Ces inondations avaient été qualifiées
de troisième événement météorologique le plus marquant au Canada. À l'époque,
le scientifique en chef du Québec
soutenait que les liens entre ces inondations et les changements climatiques n'étaient
pas évidents. La semaine dernière, M.
Quirion a souligné que ce lien semblait se préciser davantage. Il a mentionné
qu'avant les experts disaient qu'il y
avait des risques d'inondation une fois par 100 ans ou par 50 ans sur
la base historique. Maintenant, cet historique-là semble changer. Le
bilan des inondations cette année est pire que celui de 2017. En deux ans, le
Québec aura connu deux crues printanières hors du commun.
Une réflexion plus
large devra donc être menée pour nous prémunir de ce type d'événement dans le
futur. Et plusieurs intervenants sont impliqués dans le dossier. Je pense,
entre autres, aux municipalités, aux ministères, aux scientifiques, aux policiers, aux pompiers. Il faut qu'une réflexion logique soit menée avec
l'ensemble de ces acteurs. Nous n'en sommes plus uniquement à indemniser
les gens. Il faut trouver des solutions logiques et permanentes.
Quels
moyens le premier ministre compte-t-il prendre pour que tous ces intervenants
nommés travaillent ensemble?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. François Legault
M. Legault : M. le Président, ma
priorité à court terme, c'est de m'occuper des sinistrés, donc s'occuper des personnes qui sont encore inondées, qui sont
encore évacuées. Mais par la suite ce que je compte faire, c'est de réunir
le secrétaire général, les ministres concernés pour se donner une stratégie à
long terme.
Il faut effectivement se poser des questions sur la définition des zones inondables. Il faut
aussi, et puis on a commencé à le
faire avec un nouveau programme, mettre en place des incitatifs pour que
certaines personnes qui sont appelées
à être inondées à répétition puissent envisager de déménager. Je comprends,
puis j'en ai rencontré plusieurs sur le terrain qui, même s'ils doivent
payer à même leurs fonds publics, préfèrent ne pas déménager.
Donc, il
faudra être capable d'analyser tout ça avec les municipalités, avec les MRC,
avec la Sécurité publique, avec le ministère des Transports, donc tous les
ministères qui sont concernés. C'est ce qu'on fera. On fera un post-mortem
dans les prochains mois. On essaiera d'être prêt pour le printemps 2020.
Le Président : Première
complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M. Pierre Arcand
M.
Arcand : La
Fédération québécoise des municipalités, l'Union des municipalités du Québec
soulèvent plusieurs questions, entre autres
sur l'aide à la relocalisation, qui peut atteindre 200 000 $. La
valeur, évidemment, de ces maisons qui sont près des zones riveraines
varie énormément.
Est-ce que le premier ministre comprend leurs
interrogations légitimes et peut nous fournir certains détails concernant les
modalités, justement?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. François Legault
M. Legault : Oui, M. le Président. Je vais vous donner un
exemple pratique. Le maire de Maskinongé, 2 200 habitants, a encore, cette année, 130 résidences qui sont
inondées, les mêmes qu'en 2017. Par contre, ça représente à peu près 500 personnes. Il n'y a à peu près plus de
terrains dézonés dans sa municipalité. Donc, il perdrait une partie importante
de son assiette fiscale pour donner des services à sa population si les
personnes déménageaient. Donc, je comprends effectivement les enjeux auxquels
font face les maires, entre autres les maires des petites municipalités, puis
on est en train de regarder...
Le Président : En terminant.
M. Legault : ...comment on peut
répondre à ces enjeux.
• (14 h 30) •
Le Président : Deuxième
complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle.
M. Pierre Arcand
M.
Arcand : J'ai vu
des gens, M. le Président, sur le terrain pour qui l'aide à la relocalisation
est accueillie favorablement et d'autres qui ne veulent absolument pas quitter.
Alors, M. le premier ministre, qu'adviendra-t-il
à ceux et à celles qui refuseront d'être relocalisés?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. François Legault
M. Legault : M. le Président, il
y a deux semaines, on a mis en place un nouveau programme qui fixe un maximum
de 100 000 $ cumulatifs à
travers les années. Ça veut dire que les personnes qui refuseront de déménager,
à un moment donné, les réparations,
quand ils vont avoir atteint le maximum de 100 000 $... ne recevront
plus rien, devront payer à même leurs fonds.
Maintenant,
pour ce qui est du 200 000 $ plus 50 000 $ pour le terrain,
ça représente à peu près la valeur moyenne des maisons, je pense que c'est raisonnable de demander aux
contribuables de payer jusqu'à 250 000 $, mais, au-dessus de
ça, il faudra que ça soit les individus qui paient.
Le Président : Troisième
complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle.
M. Pierre Arcand
M.
Arcand :
M. le Président, il y a plusieurs régions qui ont été affectées par ces inondations.
Je pense, entre autres à, évidemment, l'Outaouais, la Mauricie, la
Montérégie, la Beauce, la région métropolitaine.
Est-ce
que le premier ministre est d'accord avec le fait qu'il existe des disparités
régionales et est-il prêt à faire preuve de flexibilité dans les mesures
qui seront proposées dans le futur?
Le Président :
M. le premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault :
Absolument. On doit tenir compte des différences d'une région à l'autre. Hier,
j'avais le maire de Bécancour qui me
disait : À beaucoup d'endroits, chez nous, les maisons ne sont pas
inondées, mais les routes sont inondées, donc est-ce qu'on peut travailler à rehausser les routes? Il y a
d'autres endroits où il y a eu des gros dégâts, on se demande qui va nettoyer après. C'est un autre enjeu qu'on
discute, entre autres, avec l'armée canadienne. Donc, il y aura effectivement,
selon les besoins de chaque région, des solutions différentes d'une région à
l'autre.
Le Président :
Question principale, Mme la députée de Saint-Laurent.
Coût
d'instauration des maternelles quatre ans
Mme
Marwah Rizqy
Mme Rizqy :
Merci beaucoup, M. le Président. Depuis plusieurs mois, on parle et on parle de
l'obsession caquiste, la maternelle
quatre ans, dont aucun parent n'a demandé. Donc, il n'y a pas de besoin. Il y a
aussi une pénurie d'enseignants. Et
on ajoute de la pression pour forcer des maternelles quatre ans mur à mur
partout au Québec, à n'importe quel prix, même si c'est le gros prix.
En
campagne électorale, le gouvernement de la CAQ avait chiffré environ leur
promesse pour les 5 000 classes de maternelle quatre ans à 122 800 $. Or, aujourd'hui, on apprend
qu'une classe, M. le Président, ça ne coûtera pas 122 000 $, ça va coûter jusqu'à 1 million de dollars.
Pour un premier ministre qui se dit comptable... Est-ce qu'ils savent vraiment
compter de l'autre côté? Parce que, franchement, on peut mieux investir
l'argent des contribuables.
Alors,
notre question, elle est très simple, pour le ministre de l'Éducation :
Quand est-ce qu'il va arrêter de foncer dans un mur et commencer à écouter son réseau, qui lui disent : On
n'en a pas besoin et on peut mieux investir l'argent des contribuables
pour des véritables besoins?
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Jean-François
Roberge
M. Roberge :
D'abord, M. le Président, quand on parle de répondre aux besoins des enfants de
quatre ans, on répond vraiment aux
besoins des enfants. Quand on sait
qu'en ce moment il y a de plus
en plus d'enfants qui arrivent,
à l'âge de six ans, à l'âge de cinq ans,
avec une vulnérabilité dans un des domaines globaux de développement, ça, ça veut dire que le
statu quo — ils sont habitués à ça, le statu quo — bien, il nous fait reculer. D'année en
année, nos jeunes arrivent à la maternelle cinq ans moins bien préparés.
Alors, on peut bien s'asseoir puis regarder passer
le train ou se mettre au travail, faire ce qu'on a dit qu'on allait faire, déployer une offre en concertation avec
famille-éducation à la fois de maternelles, à la fois de services de garde
éducatifs à l'enfance.
Quand
ma collègue dit que les parents n'en veulent pas, bien, il faudrait qu'elle
contacte les milliers de parents qui se sont inscrits pour l'an prochain dans
une des 647 classes, qui seront toutes ouvertes, parce que, oui, les
classes qui étaient déjà là vont être ouvertes encore l'an prochain. Les 250
qu'on a annoncées seront ouvertes, les parents répondent à l'appel. Alors,
quand elle dit que les parents ne veulent pas, je pense qu'elle se
trompe. Les classes seront ouvertes, les parents en demandent.
Le Président :
En terminant.
M.
Roberge : Puis, quand on va en ouvrir d'autres, l'année prochaine, là,
bien, les parents vont encore être là.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme
Marwah Rizqy
Mme
Rizqy : M. le Président, ça se bouscule tellement aux portes des
maternelles quatre ans, on a fait des demandes : école Sainte-Félicité,
deux inscriptions; école Assomption, attention, on double, quatre inscriptions;
ah! école Saint-Damase, zéro.
Je peux
continuer comme ça, mais, écoutez, du propre aveu du ministre de l'Éducation ce
matin, il a dit qu'il a dû dépenser
70 000 $ dans les publicités Facebook pour essayer d'attirer des
élèves dans ses maternelles quatre ans. Il me semble que, quand on est
prêts à dépenser jusqu'à 2 milliards de dollars, l'idée se vend
d'elle-même.
On n'a pas besoin de mettre de la publicité sur
Facebook, non?
Le
Président : M. le ministre de l'Éducation.
M. Jean-François
Roberge
M.
Roberge : Oui. Ma collègue a dit : J'aurais pu continuer. Je
pense qu'elle a arrêté parce qu'elle allait probablement nommer des
classes qui allaient être pleines, hein?
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît! S'il vous plaît!
M.
Roberge : Vous savez, des
fois... Je pense qu'elle s'est
arrêtée peut-être juste au bon moment. Et on est en période d'inscription, c'est normal. C'est ce que
disent les commissions scolaires, qui gèrent les maternelles cinq ans et
quatre ans, les périodes d'inscription, ça
s'étire presque jusqu'à la rentrée. Pour la maternelle cinq ans, que personne
ne remet en question, dont les
bienfaits sont bien reconnus, aussi les parents tardent à s'inscrire. On ne se
demande pas si on inscrit notre
enfant en deuxième, en troisième année, en quatrième année. Évidemment, c'est
la continuité. Pour la première année à l'école, les parents tardent.
Ils ne sont pas habitués, ni pour la maternelle cinq ans...
Le Président :
En terminant.
M.
Roberge : ...et encore moins pour la maternelle quatre ans. Nos
classes seront ouvertes et surtout nos enfants...
Le Président :
Deuxième complémentaire, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme
Marwah Rizqy
Mme Rizqy :
Savez-vous, M. le Président, la seule chose qui est vraiment statu quo de
l'autre côté de la Chambre, c'est l'absence
d'un plan, hein? Mais, vu que vous me demandez, continuons. On va continuer.
École Du Vallon, trois inscriptions;
école Marie-Médiatrice, zéro; école Saint-Isidore, quatre, école
Notre-Dame-Joli-Pré, quatre; Saint-Damase, toujours zéro.
Mais
j'ai aussi une autre question. Je peux encore continuer. Inquiétez-vous pas, la
liste est très longue. Mais on va écouter notre réseau. La commission
scolaire Laval : Est-ce qu'avec 80 millions de dollars je ferais
autre chose qu'une maternelle quatre ans? La
réponse, c'est oui. Je ferais des écoles pour des élèves qui en ont
présentement besoin.
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Jean-François
Roberge
M. Roberge :
Les commissions scolaires sont tellement habituées d'être sous-financées par le
parti de ma collègue qu'ils pensent
qu'ils sont obligés de choisir. Parce que, pendant des années, ils demandaient
pour un agrandissement d'une école
primaire, d'une école secondaire. Puis là ils recevaient un des deux. Ils
savaient qu'ils allaient sacrifier les enfants du primaire ou bien les enfants du secondaire. Ça fait que, là, ils
disent : Mon Dieu! On a été habitués de sauver les meubles, on a été habitués de fermer des classes d'anglais,
de fermer des classes de musique pour remplir les classes. Mais il faut changer le paradigme. On ne va pas opposer les
enfants de quatre ans aux enfants du primaire. On ne va pas opposer les
enfants du primaire aux enfants du secondaire.
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît!
M. Roberge : On va répondre aux besoins des enfants. Et les
gens de la commission scolaire de
Laval vont être agréablement surpris, comme les autres.
Le Président :
Question principale, Mme la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Rémunération
du président-directeur général d'Investissement Québec
Mme
Dominique Anglade
Mme Anglade :
Merci, M. le Président. Alors, dans le dossier de la nomination du nouveau P.D.G.
d'Investissement Québec, on peut dire
qu'il subsiste plusieurs questions auxquelles le ministre aurait intérêt à
répondre. Alors, initialement, il a été rapporté que le nouveau P.D.G.
d'Investissement Québec aurait une rémunération qui passerait de 500 000 $
à 800 000 $ par année. Mais, avec
l'annonce de l'arrivée du P.D.G., que le ministre a faite il y a deux jours, le
ministre a reconnu
que la rémunération du P.D.G. pourrait, à toutes fins pratiques, non pas passer
de 500 000 $ à 800 000 $ par année, mais de 500 000 $ à 1 million de
dollars par année, du simple au double, M. le Président. Alors, peu de
personnes, pour ainsi dire personnes qui sont des serviteurs de l'État,
ne peuvent dire qu'ils ont de telles augmentations de salaire. Quand on sait qu'en plus il existe un lien
d'amitié qui unit le ministre et le nouveau P.D.G., les contribuables ont le
droit de savoir ce qui justifie une telle augmentation.
Alors,
la question pour le ministre, elle est simple : Pourquoi doubler la
rémunération du P.D.G. d'Investissement Québec?
Le Président :
M. le ministre de l'Économie.
M. Pierre
Fitzgibbon
M. Fitzgibbon :
M. le Président, juste pour peut-être clarifier qu'il y a deux sujets. Le
premier, le choix du candidat. Je
pense que j'ai été clair la semaine dernière qu'il y a eu un processus qui a
été très rigoureux à l'effet que moi-même, comme ministre, la présidente du conseil d'administration
d'Investissement Québec, Mme Leroux, ainsi que la chasseur de
têtes, avons unanimement choisi M. Leblanc. Donc, la compétence n'est pas
la question ici.
Deuxièmement,
au niveau de la rémunération, le mandat qui m'a été donné par le premier
ministre pour changer Investissement
Québec, pour résorber l'écart de productivité, entre autres, des entreprises
québécoises est gigantesque. Et, pour
y arriver, je pense que la... j'ai pensé et je pense encore que la rémunération
doit être ajustée pas seulement pour le
président d'Investissement Québec, mais pour l'équipe de direction pour avoir
une rémunération variable à la hauteur des
défis qui lui sont confiés. Nous avons, dans les prochaines années, des défis
immenses. Et il faut considérer que 50 % de... En fait, c'est 80... c'est 40 % de la rémunération... va être
totalement variable sur des résultats qui vont être établis, déterminés
par le conseil d'administration d'Investissement Québec, qui va respecter,
d'autre part...
Le Président :
En terminant.
M. Fitzgibbon :
...les objectifs du gouvernement. Alors, je pense, je suis très, très à l'aise
avec la rémunération du nouveau P.D.G.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme
Dominique Anglade
Mme
Anglade : Non seulement le ministre est à l'aise avec la rémunération
du P.D.G., mais en plus il nous annonce qu'il va y avoir d'autres augmentations de rémunération. J'ai passé huit
heures en crédits avec le ministre de l'Économie. Et, en gros, le nouveau P.D.G. va devoir se
concentrer davantage sur les entreprises en croissance et également les sièges
sociaux. Alors, on se souhaite d'ailleurs
bonne chance avec Air Transat. Mais en aucun cas ses responsabilités ne
justifient une augmentation de salaire de 500 000 $ à
1 million de dollars.
Alors,
par souci de transparence, est-ce qu'il pourrait déposer, en cette Chambre, les
documents qui justifient de doubler le salaire du nouveau P.D.G. de
500 000 $ à 1 million de dollars?
Le Président :
M. le ministre de l'Économie.
M. Pierre
Fitzgibbon
M.
Fitzgibbon : Avec plaisir. Je pense que... De toute façon, le décret
ministériel va sortir dans quelques semaines. Je peux confirmer aujourd'hui que la rémunération de la direction qui va
être impliquée dans Investissement Québec pour nos entreprises
québécoises, qui ont besoin d'aide, en passant...
Des voix :
...
• (14 h 40) •
Le Président :
S'il vous plaît!
M.
Fitzgibbon : ...va être, pratiquement parlant, un salaire de base, une
rémunération variable annuelle jusqu'à 20 %,
jusqu'à 20 %, de 0 % à 20 %, et du long terme qui va être
jusqu'à 50 %. Alors, je pense que cette rémunération-là... Le programme, je vais le déposer, effectivement,
quand on aura des crédits budgétaires plus tard... et qu'il va être très,
très conforme à ce qu'on voit dans toute l'industrie de l'investissement...
Le Président :
En terminant.
M.
Fitzgibbon : ...avec le mandat d'Investissement Québec.
Le Président :
Deuxième complémentaire, Mme la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Dominique Anglade
Mme
Anglade : M. le Président, en plus de doubler la rémunération du
nouveau P.D.G. d'Investissement Québec, le ministre conserve le P.D.G. actuel à
plein salaire, alors pas pendant deux semaines, pas pendant un mois, pendant
huit mois. Alors, pendant huit mois, M. le Président, nous allons avoir deux
P.D.G. chez Investissement Québec, un payé 500 000 $,
un payé près de 1 million de dollars par année. On va avoir l'équivalent
d'environ trois fois le salaire qu'on avait précédemment.
Alors,
est-ce que, réellement, le ministre peut répondre à la question suivante :
Est-ce que c'est ça, les jobs payantes qui étaient promises en campagne
électorale par la CAQ?
Le Président :
M. le ministre de l'Économie.
M. Pierre
Fitzgibbon
M.
Fitzgibbon : Je suggérerais à la députée de Sainte-Anne—Sainte-Marie
de... Saint-Henri—Sainte-Anne,
je m'excuse, de comparer ce qui se fait dans
le domaine de l'industrie financière. Je pense que le plus important ici, c'est
que, si on veut recruter des jeunes, des
talents pour pouvoir décharger les responsabilités importantes qu'on va confier
à Investissement Québec, un programme de
rémunération qui est de marché est adéquat et requis. Alors, je suis, encore
une fois, très, très à l'aise d'avoir une
rémunération variable qui va être basée sur les résultats. Je pense, le point
le plus important, c'est les
résultats. Les résultats, ça va être la mesure de performance que le conseil
d'administration d'Investissement Québec
va établir basé sur les objectifs que nous avons mis en place au niveau du
gouvernement. Je suis très, très à l'aise avec cette possibilité-là.
Le Président :
Question principale, M. le député de René-Lévesque.
Investissements
de la Caisse de dépôt et placement dans des paradis fiscaux
M.
Martin Ouellet
M. Ouellet : Merci beaucoup, M. le Président. Donc, la semaine dernière, on
apprenait que la Caisse de dépôt détenait
des dizaines de milliards dans les paradis fiscaux. Ça, M. le Président, c'est
de l'argent durement gagné par nos citoyens, qui aide les entreprises à
faire de l'évitement fiscal et à ne faire surtout pas affaire avec le
gouvernement du Québec. M. le Président,
c'est inacceptable. Et, pour le ministre de l'Économie, vous savez quoi? C'est
tout à fait légitime, M. le Président.
Le bas de laine des
Québécois doit donner l'exemple. Il doit s'assurer que les crédits soient au
bon endroit. M. le Président, le prix à
payer, là, pour les paradis fiscaux, c'est moins de services pour nos enfants,
pour nos familles, pour nos aînés.
Bref, ça nuit à notre économie. En 2017, la Commission des finances publiques
demandait d'ailleurs de réduire les investissements dans les entreprises qui
font de l'évitement fiscal ou de l'évasion fiscale. M. le Président, la
CAQ était d'accord.
Alors,
ma question, elle est simple, M. le Président : Est-ce que le ministre est
d'accord pour réduire graduellement les sommes que la caisse investit
dans les paradis fiscaux?
Le Président :
M. le ministre des Finances.
M.
Eric Girard
M.
Girard (Groulx) : M. le Président, d'abord, nous partageons tous le désir d'élargir l'assiette fiscale,
et c'est très important,
et les paradis fiscaux sont un enjeu que nous considérons tous. Quant à la Caisse de dépôt... et je souligne que nous aurons l'occasion, cette semaine, dans le
cadre des crédits budgétaires, de leur poser directement ces questions, car il s'agit d'une entité indépendante qui gère
plus de 300 milliards de dollars, et la somme des investissements qui sont
dans des paradis fiscaux est inférieure à 25 milliards de dollars. Et,
dans ces 25 milliards de dollars là, chaque cas est différent. Il ne faut pas considérer tous ces
25 milliards de dollars là comme étant fautifs ou à améliorer. Et donc je
vous encourage à poser directement
vos questions à la Caisse de dépôt cette semaine, lors des crédits, mais j'ai
adressé cette question avec eux plusieurs fois déjà.
Le Président :
Première complémentaire, M. le leader du troisième groupe d'opposition.
M.
Martin Ouellet
M. Ouellet :
Merci beaucoup, M. le Président. On ne demande pas la lune, on demande de
l'équité pour les contribuables et pour les entreprises. On demande juste que
la caisse donne l'exemple avec notre bas de laine.
Est-ce
que le ministre peut nous dire quand la caisse va cesser graduellement
d'envoyer de l'argent des Québécois et des Québécoises dans les paradis
fiscaux?
Le Président : M. le ministre
des Finances.
M.
Eric Girard
M. Girard
(Groulx) : Mais la caisse est déjà consciente de cet enjeu et de
l'importance de l'équité fiscale et a un plan en ce sens. Mais je tiens à souligner encore une fois que, par
exemple, un investissement dans une compagnie publique en Suisse, qui se retrouverait dans la catégorie
des paradis fiscaux, n'est pas signe d'évasion fiscale. Alors, il faut faire
attention de généraliser. Et donc la caisse
est consciente de l'importance d'élargir l'assiette fiscale, et on travaille
avec eux pour avoir les meilleures pratiques de l'industrie.
Le Président : Deuxième
complémentaire, M. le leader du troisième groupe d'opposition.
M. Martin Ouellet
M.
Ouellet : Oui. Merci, M. le
Président. Le ministre de l'Économie trouve inacceptable qu'Amazon, Google
et les autres géants du Web soient présents
dans les paradis fiscaux. On ne peut pas accepter de placer la barre plus bas
pour la caisse.
M. le
ministre des Finances, je vous entends, mais est-ce qu'on peut déjà établir un
plan avec la caisse? On ne demande
pas de liquider 23 milliards tout de suite sur les marchés, mais,
graduellement et de façon continue, on peut-u sortir la caisse des
paradis fiscaux?
Le Président : Je vous
rappelle qu'on s'adresse à la présidence. M. le ministre des Finances.
M. Eric Girard
M. Girard
(Groulx) : Bien, encore une fois, je pense qu'on enfonce une porte
ouverte. La caisse est complètement consciente
de la nécessité de ne pas faire des investissements dans des entreprises qui
font de l'évitement fiscal. La caisse est consciente qu'elle doit réduire ces
investissements-là. Mais chaque cas est particulier. Il ne faut pas, parce que
la caisse a 23 milliards dans des investissements qui sont
identifiés dans les paradis fiscaux, considérer que tous ces investissements-là sont négatifs. Et donc je vous
encourage à avoir la discussion avec eux cette semaine pour comprendre,
bien comprendre ce qu'ils font, leur plan. Et celui-ci est excellent...
Le Président : En terminant.
M. Girard (Groulx) : ...en accord
avec les meilleures pratiques de l'industrie.
Le Président : Question
principale, Mme la cheffe du deuxième groupe d'opposition.
Plan d'action
gouvernemental à la suite des inondations printanières de 2019
Mme Manon Massé
Mme
Massé : Merci, M. le Président. M. le Président, 2017 ne devait pas se
reproduire. À l'époque, toute la classe politique s'était mobilisée. On avait même suspendu les travaux
parlementaires pendant une journée. Le même mot d'ordre était sur
l'ensemble des lèvres et il tenait en deux mots : plus jamais.
Puis les eaux
se sont retirées et la volonté politique aussi. Prévenir, c'est guérir, et rien
n'a été fait pour prévenir la prochaine
crise des inondations, c'est-à-dire celle que nous vivons présentement. M. le
Président, ce n'est pas la faute du
premier ministre, j'en conviens. Il n'était pas à la gouverne à ce moment-là.
Ce n'est pas lui qui gouvernait le Québec. Mais, maintenant, c'est lui
qui gouverne le Québec.
Le drame
humain vécu par les milliers de familles québécoises n'est plus un événement
isolé. J'espère que le premier ministre
sera à la hauteur de la situation, car, cette fois-ci, il faut impliquer tout
le monde, pas juste les fonctionnaires, dans un grand débat de société pour trouver des solutions à la crise des
inondations et, bien sûr, des solutions durables. M. le Président, cette réflexion, ma formation politique
souhaite qu'elle débute, suite à l'étude des crédits, par un débat d'urgence.
Si un tel débat était accordé, est-ce que le
premier ministre voudrait y participer?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. François Legault
M.
Legault : M. le Président, la cheffe du deuxième groupe d'opposition
sait que je suis un peu allergique aux comités, forums, tables,
commissions et tout ce qu'on connaît pour retarder des décisions.
M. le
Président, on va mettre en place un plan d'action. La cheffe du deuxième groupe d'opposition
aura l'occasion de donner ses
commentaires sur ce plan d'action. Mais on va le mettre en place, ce plan
d'action, avec les gens des différentes régions qui connaissent les besoins. On
va mettre aussi en place des incitatifs. On a déjà commencé à le faire.
Quand la cheffe du deuxième groupe
d'opposition dit qu'on a attendu les
inondations pour agir, c'est faux. On a déposé, avant les inondations, un nouveau programme qui fixe pour la
première fois un maximum, cumulatif sur les années, de 100 000 $ de
réparations. Donc, c'est un premier geste. Mais il faudra aller plus loin. Il
faudra le faire avec des experts. Puis elle aura l'occasion de
commenter, de critiquer ce plan d'action.
Le Président : Première
complémentaire, Mme la cheffe du deuxième groupe d'opposition.
Mme Manon Massé
Mme
Massé : M. le Président, les élus ne peuvent pas empêcher les eaux de monter. Ce qu'on peut
faire, c'est de faire preuve d'au
moins autant de courage que nos concitoyens. Et le courage politique, c'est
d'ouvrir, le plus tôt possible, un chantier qui va aller au fond des
choses.
Ma collègue
de Rouyn-Noranda—Témiscamingue
a demandé à la Commission de l'aménagement du territoire de tenir un
mandat d'initiative pour comprendre comment prévenir les inondations dans un
contexte d'adaptation aux changements climatiques.
Qu'en pensez-vous, M. le premier ministre?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. François Legault
M.
Legault : M. le Président, on l'a vu déjà, dans le dernier mois, les
commissions parlementaires sont souveraines, donc peuvent se donner des
mandats. Mais honnêtement la priorité dans les prochains mois, c'est d'être
capable de revoir les cartes des
zones inondables, d'être capable de se poser des questions : Est-ce qu'il
y a des solutions? Est-ce qu'on doit revoir les digues? Est-ce qu'on
doit revoir les façons de fonctionner financièrement?
Donc, une fois qu'on aura fait ce travail-là
avec des spécialistes, je pense que ce sera, à ce moment-là, le bon moment de demander aux élus des différentes
régions de commenter le plan d'action. Mais, actuellement, laissons les
gens travailler. Puis, d'abord, à très court terme...
• (14 h 50) •
Le Président : En terminant.
M. Legault : ...occupons-nous des
sinistrés.
Le Président : Deuxième
complémentaire, Mme la cheffe du deuxième groupe d'opposition.
Mme Manon Massé
Mme
Massé : C'est d'ailleurs pourquoi on demande un mandat d'initiative.
L'idée, c'est : on a tous et toutes à contribuer là-dedans. On y réfléchit depuis longtemps. Les
municipalités, par ailleurs, ont demandé, il y a quelques semaines, ont
illustré leurs besoins à la hauteur de 4 milliards de dollars pour
l'adaptation aux changements climatiques.
Actuellement,
la population, elle, s'attend de savoir est-ce que nous, comme parlementaires,
on est prêts à prendre le chemin nécessaire.
Alors, est-ce que vous êtes prêt à rouvrir votre
budget si les besoins des municipalités sont là?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. François Legault
M.
Legault : La réponse est oui. On va se donner un plan qui tient compte
des impacts des changements climatiques. Moi, j'y crois, qu'il y a un impact des changements climatiques. Je
pense que ce qu'on a vu au cours des dernières années, il y a un lien à faire avec les changements
climatiques. Ça va supposer d'avoir
un nouveau plan, d'essayer d'avoir des solutions
qui sont plus permanentes et d'avoir des investissements qui sont nécessaires
au point de vue environnemental, entre autres pour aider les
municipalités.
Le Président : Question
principale, Mme la députée de Fabre.
Projet de construction de
maisons des aînés
Mme Monique Sauvé
Mme Sauvé : Merci,
M. le Président. Quand on passe un
examen, si on obtient la note de sept sur 30, qu'est-ce qu'on se dit? Qu'on a lamentablement échoué. En août
dernier, la CAQ s'engage à construire, dans son premier mandat, 30 maisons des aînés de 70 à
130 personnes. Hier, à l'étude des crédits, j'ai demandé à la ministre
son plan de déploiement des 30 maisons des aînés d'ici septembre
2022. Elle a répondu : Il pourrait y avoir un nombre de places en
opération, 500 places, le 1er septembre 2022, le nombre de nouvelles
places en construction, 1 000, et les nouvelles places en conception, 1 100. Construction, conception,
c'est le futur. Le 1er septembre 2022, la réalité, c'est que le
gouvernement de la CAQ aura 500 aînés dans
ses maisons des aînés. 500 aînés, ça représente au mieux sept maisons des aînés
de 70 personnes, au pire quatre maisons des aînés de 130 personnes.
Est-ce que la ministre des Aînés est fière
devant son premier ministre avec sa note de sept sur 30?
Le Président : Mme la
ministre responsable des Aînés.
Mme Marguerite Blais
Mme Blais
(Prévost) : Je considère que le projet des maisons des aînés, tout
comme le premier ministre le considère, c'est un projet de génération.
C'est un changement de paradigme.
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît!
Mme Blais (Prévost) : Combien
de fois avez-vous annoncé, vous, des CHSLD...
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît!
Mme Blais
(Prévost) : ...année après année, après année, après année, qui n'ont
jamais été construits? Vous avez annoncé un CHSLD...
Des voix : ...
Le Président : Je vous
demande... S'il vous plaît! Je demande, s'il vous plaît, d'être attentifs.
Une voix : ...
Le
Président : S'il vous plaît, Mme la ministre. Seule Mme la
ministre a le droit de parole. Votre attention, s'il vous plaît, tant
pour les réponses que les questions.
Mme Blais
(Prévost) : Ça vous gêne, hein, quand je mentionne que vous avez
réannoncé vos projets? Vous êtes extrêmement gênés, n'est-ce pas?
Des voix : ...
Le
Président : Je m'excuse! Encore une fois, je vous rappelle deux
règles de base. On s'adresse à la présidence, on évite de s'interpeler
et on laisse la parole à ceux qui ont la parole en étant attentifs. Merci.
Mme Blais
(Prévost) : Si j'étais à votre place, je serais extrêmement gênée de
votre bilan en lien avec les aînés et
en lien avec l'hébergement. Vous avez oublié le vieillissement de la
population. Pendant qu'on pense aux maisons des aînés, parce qu'on va les faire dans l'ordre et correctement, dans le
budget, nous avons annoncé 900 nouvelles places avec des investissements de 70 millions. Nous
avons annoncé aussi 280 millions de dollars pour le maintien à domicile
parce que les gens veulent rester à la maison le plus longtemps
possible.
Le Président : En terminant.
Mme Blais
(Prévost) : Le concept des maisons des aînés est prêt. Nous attendons
la signature architecturale...
Le Président : Première
complémentaire, Mme la députée de Fabre. Mme la députée de Fabre...
Une voix :...
Le Président : Merci.
C'est... la parole à Mme la députée de Fabre.
Mme Monique Sauvé
Mme Sauvé : M. le Président, le
premier ministre a clamé à maintes reprises qu'il réaliserait 100 % de ses
promesses électorales. L'engagement, en campagne, était clair, limpide. Le
projet d'une nouvelle génération, c'est 30 maisons
des aînés d'ici la fin du présent mandat. Avec sept maisons des aînés sur 30,
on obtient une note de 20 %. Ça part mal.
Comment la ministre peut justifier que le
gouvernement n'aura même pas réalisé le tiers de sa promesse?
Le
Président : Mme la ministre responsable des Aînés.
Mme
Marguerite Blais
Mme
Blais (Prévost) : Étrange, M. le Président, cette députée de Fabre
s'est déjà levée ici pour dire qu'on n'était pas pour faire des maisons de répit pour les proches aidants. On en a
déjà deux d'annoncées depuis six mois, alors qu'on en a annoncé huit
d'ici 2021. Les 2 600 places...
Le Président :
S'il vous plaît!
Mme Blais
(Prévost) : Deux, qu'est-ce que vous avez fait, vous, comme maisons de
répit? Combien vous en avez fait?
Des voix :
...
Le Président :
Écoutez, je vais vous demander, à tous, votre attention...
Des voix :
...
Le
Président : S'il vous plaît! S'il vous plaît, tant de ce
côté-ci que de ce côté-ci, silence. Attention! La parole n'appartient
qu'à ceux qui répondent ou qu'à ceux qui posent des questions. Attention, s'il
vous plaît!
Mme Blais
(Prévost) : Vous savez, M. le Président, la députée de Fabre m'a
traitée de Mary Poppins hier. J'aime beaucoup ça être une Mary Poppins, parce
que la Mary Poppins se promène partout à travers le Québec et la Mary Poppins
va faire en sorte qu'il y ait 2 600 nouvelles places au Québec pour bien
héberger nos aînés...
Le Président :
En terminant.
Mme Blais
(Prévost) : ...et pour en prendre soin.
Des voix :
...
Le
Président : S'il vous plaît! Encore une fois, je vous demande
votre attention. On est capable de garder son calme. La parole
appartient maintenant à la députée de Fabre pour sa deuxième question
complémentaire.
Mme
Monique Sauvé
Mme Sauvé :
Merci beaucoup, M. le Président. Au budget, la CAQ prévoit un premier montant
de 74 millions pour les maisons des aînés en 2021‑2022. C'est très
simple, ça veut dire qu'il faut, en plus, attendre deux ans avant la
construction d'une première maison des aînés. C'est long, deux ans.
Finalement, est-ce
que c'est le projet de cette génération ou celui de la prochaine?
Le Président :
Mme la ministre responsable des Aînés. On s'adresse à la présidence, toujours.
Mme
Marguerite Blais
Mme
Blais (Prévost) : Je pense, M. le Président, qu'elle a de la
difficulté à compter. Elle n'a pas vu dans le budget qu'il y avait
1 milliard en infrastructures pour construire les maisons des aînés. Et,
quand elle parle que ça va prendre deux ans pour construire une maison, est-ce
qu'elle pense qu'on les construit avec des blocs LEGO? Il faut quand même les
construire...
Des voix :
...
Mme Blais
(Prévost) : Il faut quand même prendre le temps de les construire, ces
maisons des aînés.
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît!
Mme
Blais (Prévost) : Mais moi, je reviens sur ce que j'ai dit. Combien
d'annonces ont-ils faites concernant les CHSLD qui n'ont jamais été construits? Ils ont pensé à un CHSLD à
Granby. Heureusement que le ministre des Transports était présent hier
pour faire la première pelletée de terre, heureusement qu'on a donné le signal
de faire le CHSLD de Grandby.
Le Président : En
terminant...
Des voix :
...
Le Président : Encore une
fois, je vous demande votre attention en ce début de semaine, comme à toutes
les journées de la période des questions.
Des voix : ...
Le Président : Est-ce que quelqu'un
entend mal? Est-ce que quelqu'un ne comprend pas? Votre attention, s'il vous
plaît, à ce moment-ci. Question principale, la députée de Marie-Victorin.
Compétences du Québec en matière d'environnement
Mme Catherine Fournier
Mme
Fournier : Merci, M. le Président. Le Québec a une grande responsabilité à assumer dans
la lutte aux changements climatiques,
et beaucoup reste à faire. Nous sommes néanmoins déjà reconnus comme des
véritables leaders à l'international en matière d'environnement. Prenons
simplement l'exemple de notre Bureau d'audiences publiques sur l'environnement, le BAPE. Cet organisme
d'évaluation environnementale fait la renommée du Québec et est vanté à travers
le monde. Malgré ça, avec le projet de loi C-69 à l'étude à Ottawa, le
gouvernement canadien ouvre la voie à évaluer
lui-même un plus grand nombre de projets en sol québécois. Pourtant, le
ministre de l'Environnement l'a lui-même dit, la semaine dernière, et je le cite : «...le Québec s'est doté
de lois environnementales rigoureuses qui ont prouvé leur efficacité depuis 40 ans.» L'intervention du
Canada ne fera donc que dédoubler le travail ou, pire, permettra de fournir
des évaluations sur mesure aux lobbys de pétroliers qu'il subventionne.
Le ministre peut-il se lever et s'engager
fermement à faire respecter les pouvoirs du Québec en matière d'environnement?
Le Président : M. le ministre
de l'Environnement.
M. Benoit Charette
M.
Charette : Merci, M. le Président. Je remercie la collègue pour sa
question. Effectivement, vendredi dernier, j'ai eu à témoigner devant le comité sénatorial, qui étudie le projet de
loi C-69, projet de loi qui a été adopté à la Chambre des communes et qui est maintenant à l'étude au
niveau du Sénat. Je ne m'en cache pas, au cours des dernières semaines, il
y a eu des communications avec la ministre fédérale McKenna, représentations
qui reprenaient essentiellement les doléances
traditionnelles du Québec. L'expérience des dernières années, des
40 dernières années du BAPE, la collègue a bien raison de
souligner. Et malheureusement on n'a pas eu l'oreille que nous aurions aimé
recevoir, pas plus que les gouvernements
précédents ne l'ont eue. Donc, pour nous, cette audience devant le Sénat
représentait une très belle occasion de faire valoir les amendements que nous
souhaiterions voir adoptés au niveau du projet de loi. J'ai le sentiment
d'avoir été bien entendu par rapport aux
sénateurs qui étaient présents. Mon souhait, maintenant, lorsqu'ils déposeront
leur rapport, dans les prochains jours, pour retourner le projet de loi
devant la Chambre des communes...
Le Président : En terminant.
M.
Charette : ...c'est que les amendements proposés soient retenus pour
que la compétence du Québec soit aussi...
• (15 heures) •
Le Président : Première
complémentaire, Mme la députée de Marie-Victorin.
Mme Catherine Fournier
Mme
Fournier : M. le Président, ce n'est vraiment pas rassurant de
savoir que le gouvernement canadien veut évaluer lui-même plus de projets en
sol québécois, alors que ses évaluations environnementales n'ont jamais brillé
par leur rigueur. Il suffit de penser au
projet Arianne Phosphate ou au manque de transparence autour du projet de
l'oléoduc Énergie Est de TransCanada pour le constater.
Concrètement,
si ses demandes d'amendement sont refusées, c'est quoi, le plan du ministre
pour s'assurer que les projets en sol québécois continuent d'être
évalués par les instances québécoises?
Le Président : M. le ministre
de l'Environnement.
M. Benoit Charette
M. Charette : Il m'est tout
simplement impossible, à ce moment-ci, de présumer de la suite des choses. Moi, la demande qui a été formulée vendredi dernier, c'est
d'entendre les amendements. Nous avons été très constructifs dans la démarche complétée, nous avons identifié et
phrasé les amendements que nous aimerions voir adopter au projet de loi. Donc, je fais confiance, naturellement, à la suite du
processus.
Il
n'est pas dit que le projet de loi sera non plus adopté d'ici la fin de la
session parlementaire du côté d'Ottawa.
Mais, chose certaine, on a réitéré une
chose : l'expertise québécoise, elle est fondamentale, notre souhait de bien
préserver l'environnement...
Le Président : En terminant.
M. Charette : ...un autre
incontournable, et surtout éviter les dédoublements.
Le Président : Deuxième
complémentaire, Mme la députée de Marie-Victorin.
Mme Catherine Fournier
Mme Fournier : M. le
Président, le ministre
a lui-même affirmé que, dans le cas de certaines évaluations fédérales, le Québec détient le statut d'observateur ou, au mieux, le
statut d'expert, et ce, au même titre que n'importe quelle autre organisation. Cette attitude du Canada envers le Québec est franchement
méprisante. Le Québec n'a certainement pas de leçons à recevoir du Canada en matière d'environnement.
Le ministre serait-il ouvert à rapatrier
l'ensemble des pouvoirs en environnement au Québec si le projet de loi C-69 est
adopté tel quel au Sénat?
Le Président : M. le ministre
de l'Environnement.
M. Benoit Charette
M. Charette :
Il est vrai que le statut du Québec, lorsque vient le temps d'étudier des
projets de cette nature-là, n'est pas
le statut que nous ambitionnons d'avoir. Il est vrai que le Québec,
malheureusement, est considéré comme un organisme expert à titre de
témoin, par exemple. Donc, c'est cette situation que nous souhaitons changer.
C'est pour cette raison-là qu'on a déposé des projets d'amendement bien précis.
Impossible,
encore une fois, à ce moment-ci de présumer de la suite des choses. Mais, chose
certaine, c'est l'intention du
gouvernement de poursuivre son travail, défendre la compétence du Québec dans
ces enjeux, s'assurer d'un respect de l'environnement et surtout éviter
les dédoublements. C'est l'objet de la...
Le Président : En question
principale, M. le député de Pontiac.
Échéancier de construction
d'un centre mère-enfant à Sherbrooke
M. André Fortin
M. Fortin :
Merci, M. le Président. Ça peut arriver, M. le Président, qu'un gouvernement doive recommencer un appel d'offres, ça peut arriver que les soumissions sont plus élevées que ce qui était
prévu et, des fois, ça peut faire en sorte qu'un projet peut être
repoussé de quelques mois.
À la limite,
recommencer un appel d'offres, recevoir des soumissions, les analyser, en
accepter une, à la limite, on se dit que ça pourrait prendre un an. Mais à Sherbrooke,
M. le Président, pour le projet le plus important en infrastructures de la région, le projet le
plus attendu, un projet déjà amorcé, où le réaménagement du site est déjà
en cours pour la construction du centre
mère-enfant, le gouvernement de la CAQ, parce qu'il doit recommencer
un appel d'offres, repousse le projet de quatre ans. M. le
Président, les premiers patients
devaient être vus en 2021. Les députés
de la CAQ affirment maintenant
que ce sera 2024, et Radio-Canada nous dit que ça va être 2025, 2025. Même la
cathédrale Notre-Dame va être reconstruite avant qu'on en finisse avec
le centre mère-enfant.
M. le Président, il n'y a pas de piège dans ma question.
On veut juste savoir comment le gouvernement peut justifier reporter le projet
du centre mère-enfant de quatre ans.
Le Président : Mme la ministre
de la Santé et des Services sociaux.
Mme Danielle McCann
Mme McCann : M. le
Président, il faut faire les choses
de la bonne façon. Je pense que je vais expliquer quelques éléments à mon collègue de Pontiac.
Il y a eu un appel d'offres, évidemment, un appel
d'offres pour le centre mère-enfant
à Sherbrooke, et la situation qui s'est passée, c'est qu'on a eu un dépassement
de coûts important, très important. M.
le Président, quand on va en appel d'offres pour construire
un centre, un CHSLD, un hôpital, il faut vraiment être conscient qu'on gère l'argent des contribuables, il faut que ça soit raisonnable.
Alors, on a examiné la situation et, effectivement,
on a pris la décision de retourner en appel d'offres parce que les coûts dépassaient largement ce qu'on peut
s'attendre dans un projet tel que
celui-là. Alors, ça, c'est une situation qui peut se produire, et on doit être
responsables. On retourne en appel d'offres, mais de façon différente,
par lots. Alors, ce ne sera pas le même processus...
Le Président : En terminant.
Mme McCann :
...et vraiment plusieurs entreprises vont pouvoir proposer dans l'appel
d'offres.
Le Président : Première
complémentaire, M. le député de Pontiac.
M. André Fortin
M. Fortin : M.
le Président, elle peut changer le processus
si elle veut, mais un appel d'offres, c'est quelques mois. Pourquoi
fait-elle le choix de retarder le projet de trois ou quatre ans? Et ce
projet-là, M. le Président, il est déjà autorisé, il est déjà budgété.
Puis, pire que ça, les travaux ont déjà commencé. Puis, tout à coup, on dit,
là : Bien, arrêtez-moi ça, gang, retournez chez vous, puis on
recommencera dans trois à quatre ans. Ça ne tient pas la route.
Est-ce que la
ministre peut confirmer que, pour peut-être réduire les coûts, elle fait le
choix de sacrifier trois ou quatre ans de services pour les gens de
l'Estrie?
Le Président : Mme la
ministre de la Santé et des Services sociaux.
Mme Danielle McCann
Mme McCann :
M. le Président, il n'y avait qu'un soumissionnaire, et il était au-delà,
beaucoup au-delà des coûts qu'on peut s'attendre pour une construction
d'un centre tel que celui de Sherbrooke. Il faut quand même être un
gouvernement responsable, c'est l'argent des contribuables. Et ce n'est pas un
délai de quatre ans...
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît!
Mme McCann :
C'est un délai, oui, mais pas de quatre ans. Ça prend quand même un certain
temps pour construire le centre mère-enfant, et on va le faire par lots. Donc,
ça va être des entreprises différentes qui vont appliquer sur l'appel
d'offres, ça va se faire en séquences, par étapes...
Le Président : En terminant.
Mme McCann : ...et on va
arriver à bon port pour les gens de Sherbrooke.
Le Président : Deuxième
complémentaire.
Des voix : ...
Le
Président : La parole n'appartient qu'au député de Pontiac, et
ensuite la réponse, pour la ministre qui aura à répondre.
M. André Fortin
M. Fortin : M. le Président, il y a deux courants de pensée
en Estrie, là : il y a ceux qui veulent le projet rapidement, les acteurs locaux, le CISSS, les employés de la
santé, les chroniqueurs, les citoyens, les parents, les patients qui ont besoin
de services en pédiatrie, en maternité, en
néonatalité puis, de l'autre côté, bien, il y a les députés de la CAQ, qui
reprennent les lignes de la ministre de la Santé puis qui parlent de
2024.
Alors, si la ministre de la Santé ne veut pas
être celle qui se met au travail et qui fait avancer le projet, est-ce qu'il y a un seul des députés de l'Estrie qui peut
dire tout haut ce que tout le monde en Estrie dit tout bas, que 2024, ça n'a
aucun sens?
Le Président : Mme la
ministre de la Santé et des Services sociaux.
Mme Danielle McCann
Mme McCann :
Bien, M. le Président, un centre comme celui-là, là, ça prend quand même un
certain temps à bâtir. Alors, on est
retournés en appel d'offres parce qu'effectivement nous, on est un gouvernement
responsable. Je ne sais pas, de l'autre côté, si effectivement — on n'a pas accepté, hein, des dépassements
de coûts — on
accepterait un dépassement de coûts
aussi énorme que celui qu'on avait entre les mains. Alors, on est retournés en
appel d'offres, et le délai qu'on va prendre
va être un délai raisonnable. Les gens de Sherbrooke vont avoir un centre
mère-enfant vraiment en bonne et due forme, fonctionnel, efficace, qui
va répondre aux besoins de la population de Sherbrooke, M. le Président.
Le Président : Question principale,
M. le député de... aidez-moi...
Une voix : ...
Le
Président : ...de Vimont.
Conflit
de travail à l'Aluminerie Bécancour inc.
M. Jean
Rousselle
M.
Rousselle : Vimont. Merci. M. le Président, à la veille de la journée
internationale des travailleurs et des travailleuses,
nous ne pouvons passer sous silence le conflit de travail qui affecte le
millier de travailleurs de l'aluminerie ABI et leurs familles. Le gouvernement avait dit qu'il trouverait une
solution au conflit avant le 30 novembre dernier. L'échéance a été repoussée au 21 décembre,
et, à cette date, le ministre a annoncé qu'il y avait impasse. Après, le
premier ministre a décidé de
s'immiscer dans ce conflit. C'est une première qu'un premier ministre s'ingère
et prenne position en faveur d'une
partie. Le ministre du Travail a tenté, lui, de rattraper la balle, et il a mis
la table pour une ultime manoeuvre, soit
le dépôt d'une hypothèse de règlement. Mais l'enthousiasme gouvernemental n'est
pas partagé envers les deux parties.
La
relance d'ABI est importante pour l'économie de la Mauricie et du
Centre-du-Québec. Que fera le ministre du Travail en cas de refus de
l'hypothèse de règlement?
Le Président :
M. le ministre du Travail.
M. Jean
Boulet
M. Boulet : Merci, M. le Président. Le conflit à ABI nous
préoccupe depuis l'automne dernier, depuis notre élection. Les parties ont été... on leur a demandé, de façon
claire, des concessions en proposant une hypothèse de règlement qui constitue quand même un pas en avant. On a eu une
réaction de la partie patronale et on attend une réaction de la partie syndicale, qui est en processus de consultation.
Moi, j'anticipe que cette hypothèse de règlement là, qui s'appuie sur des
critères objectifs reconnus tant par les
tribunaux que par le code et par les conditions de travail qui s'appliquent
dans des entreprises semblables à ABI... j'anticipe que le syndicat puisse la
présenter et que les salariés puissent s'exprimer de façon libre et
volontaire sur cette hypothèse. Merci, M. le Président.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Vimont.
M. Jean
Rousselle
M.
Rousselle : Rappelons qu'en campagne électorale la CAQ avait promis de
faire une priorité le règlement de ce conflit.
Le premier ministre s'était même engagé auprès du syndicat. Le ministre du
Travail est aussi député de Trois-Rivières
et ministre responsable de la région de la Mauricie. Le conflit touche
directement les gens qu'il représente. Son gouvernement et lui laissent
tomber les travailleurs et les travailleuses.
Que leur répond-il?
Quelle est la prochaine étape?
Le Président :
M. le ministre du Travail.
M. Jean
Boulet
M. Boulet :
M. le Président, quelle était la prochaine étape quand vous avez été au
pouvoir? Lors de la déclaration du
lock-out, entre le 11 janvier dernier et le 1er octobre, quelles
étaient vos prochaines étapes? Il n'y en avait pas. Il n'y avait aucun
plan d'action. Ce n'était pas une priorité pour nos vis-à-vis.
Nous
en avons fait une priorité. Allons-y étape par étape. C'est un conflit de
travail qui est complexe, qui oppose
deux cultures. Il faut y aller de façon respectueuse. C'est ce que nous
faisons, nous tentons de trouver un compromis. L'hypothèse de règlement est une
contribution pour permettre aux parties de reprendre les discussions...
• (15 h 10) •
Le Président :
En terminant.
M. Boulet :
...et nous allons poursuivre dans cette direction. Merci.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Vimont.
M. Jean
Rousselle
M.
Rousselle : Incroyable, M. le Président, qu'est-ce qu'on peut
entendre. Nous avons constaté le parti pris du premier ministre envers
la partie patronale de ce conflit. Le ministre du Travail et le député de
Nicolet-Bécancour se sont aussi dits déçus de la réaction du syndicat à
l'hypothèse du règlement. Le gouvernement doit aider à trouver une solution qui
fait l'affaire des deux parties.
Puisque
le premier ministre a fait preuve d'ingérence dans ce conflit en prenant parti,
pense-t-il attirer la sympathie des lockoutés? Quelle est la suite
maintenant?
Le Président : M. le ministre
du Travail.
M. Jean Boulet
M. Boulet :
M. le Président, merci. Encore une fois, la suite, c'est de demeurer préoccupés
par le sort des familles affectées
par les travailleurs qui sont victimes du lock-out, par l'économie qui bat de
l'aile en raison des retombées de ce conflit-là.
On va continuer d'agir. Ce que le premier ministre a toujours mis en relief,
c'est sa grande préoccupation pour la
préservation d'emplois qui sont bien rémunérés, syndicat qui bénéficie d'un
régime de conditions de travail extrêmement avantageuses. Et qu'on
souligne des conditions de travail qui apparaissent à la convention
collective...
Le Président :
En terminant.
M. Boulet :
...c'est tout à fait normal. Merci, M. le Président.
Le Président :
Cela met fin à la période de questions et de réponses orales. Merci.
Motions
sans préavis
Le
Vice-Président (M. Picard) : Comme il n'y a pas de votes
reportés, nous allons passer à la rubrique Motions sans préavis. En fonction de nos règles et de l'ordre de présentation des motions sans
préavis, je reconnais maintenant
un membre du troisième groupe d'opposition. M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau :
Merci, M. le Président. Je sollicite le consentement des membres de cette
Assemblée afin de présenter, conjointement avec le député de Jean-Lesage
et la députée de Marie-Victorin, la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale déplore la décision du gouvernement du Canada de révoquer
le droit de séjour au pays de Carles
Puigdemont, ex-président catalan, sans aucun motif, et exige la révision de
cette décision le plus rapidement possible;
«Qu'elle
reconnaisse la légitimité de l'action politique des élus catalans qui défendent
le droit à l'autodétermination de leur peuple;
«Qu'elle
rappelle la motion adoptée unanimement le 4 octobre 2017 par les députés
de cette Assemblée, déplorant l'attitude autoritariste du gouvernement
espagnol;
«Qu'elle
réaffirme "le droit de circuler librement" stipulé par la Déclaration
universelle des droits de l'homme, ratifiée par le Canada et montre son
ouverture à accueillir M. Puigdemont au Québec.»
Le Vice-Président
(M. Picard) : Merci. Est-ce qu'il y a un consentement pour
débattre de cette motion?
M. Schneeberger :
Il n'y a pas de consentement.
Le
Vice-Président (M. Picard) : Pas de consentement. Maintenant,
nous sommes à un membre du groupe formant le gouvernement. Une motion sans préavis ayant déjà été présentée par
votre groupe parlementaire, je demande s'il y a consentement pour déroger à
l'article 84.1 du règlement afin de permettre la lecture d'une autre
motion sans préavis. Consentement. M. le ministre des Forêts, de la
Faune et des Parcs.
Souligner
le Mois de l'arbre et des forêts
M.
Dufour : Oui, M. le Président, je demande le consentement de la
Chambre pour déposer la motion suivante conjointement avec le député de
Laval-des-Rapides, la députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue, le député de
Bonaventure, le député de Chomedey et la députée de Marie-Victorin :
«Que
l'Assemblée nationale souligne le Mois [des arbres] et des forêts qui se
déroulera à partir du 1er mai[...];
«Qu'elle rappelle
l'importance des forêts dans l'histoire du Québec;
«Qu'elle
profite de cette occasion pour reconnaître le rôle des arbres et des forêts
dans l'environnement du Québec et pour la lutte aux changements
climatiques;
«Qu'elle
profite de cette occasion pour inviter la population du Québec à venir chercher
un plant d'arbre gratuitement, en communiquant avec l'une des 17
directions régionales du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.»
Merci.
Le Vice-Président
(M. Picard) : Merci. Est-ce qu'il y a consentement pour débattre
de cette motion?
M. Schneeberger :
Il y a consentement, sans débat, M. le Président.
Mise
aux voix
Le Vice-Président
(M. Picard) : Cette motion est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le Vice-Président (M. Picard) :
Adopté. Maintenant, pour un membre formant l'opposition officielle, M. le
député de D'Arcy-McGee.
Souligner
le Jour commémoratif de l'Holocauste-Yom Hashoah au Québec
M. Birnbaum :
Merci, M. le Président. Je sollicite le consentement de cette Assemblée afin de
présenter la motion suivante
conjointement avec la ministre des Relations internationales et de la
Francophonie, la députée de Taschereau,
le chef du troisième groupe d'opposition, le député de Chomedey et la députée
de Marie-Victorin :
«Que l'Assemblée nationale souligne le 1er mai 2019 comme Yom Hashoah,
soit la Journée internationale de commémoration des victimes de l'Holocauste.»
Le Vice-Président (M. Picard) :
Merci. Est-ce qu'il y a consentement pour débattre de cette motion?
M. Schneeberger : Alors, M.
le Président, il y a consentement pour un débat de deux minutes par intervenant, en commençant par
le député de D'Arcy-McGee, la ministre
des Relations internationales et de la Francophonie, la députée de
Taschereau et le chef du troisième groupe d'opposition.
Le
Vice-Président (M. Picard) : Merci. Je comprends qu'il y a
consentement pour qu'il y ait quatre intervenants et pour que la durée
des interventions soit limitée à un maximum de deux minutes. M. le député de
D'Arcy-McGee.
M. David Birnbaum
M. Birnbaum : Merci, M. le Président. Olga Perlmutter vient
d'avoir 100 ans le mois dernier. Comme tellement de survivants et
survivantes de l'Holocauste, Olga a rassemblé le courage et la détermination
pour fonder une famille unie, pour
partager des amitiés merveilleuses, pour aider à guérir le monde, malgré la
présence constante de souvenirs épouvantablement pénibles.
Olga survived deportation from her
native Hungary to Auschwitz, losing her parents and two sisters before she was
finally liberated. I recently spent an hour with Olga and her two dear friends,
Edith Katz and Hedvig Landau, both 93 years old and
both survivors as well.
Elles représentent maintenant pour moi les
métaphores les plus émouvantes pour la tragédie épouvantable, mais aussi pour la dignité inébranlable et la force de
l'esprit humain. Voilà le message qu'il faut retenir et partager avec nos
enfants, et eux et elles avec les leurs.
En cette journée, nous rendrons hommage à Olga
et ses amis, comme Georgette Brinberg, Léon Celemenski, Philip Goldig et Elie Dawang, qui ont également survécu et qui sont parmi nous
aujourd'hui.
Cette Assemblée nationale a la
distinction d'être le premier État francophone au monde à adopter une loi commémorant l'Holocauste. Pour cela, nous sommes
redevables à mon prédécesseur, Lawrence Bergman, qui a parrainé ce
projet de loi, et à André Boulerice, qui l'a appuyé.
That law finds its fundamental meaning
in the invocation of our solemn responsibility to never forget, to teach our children vigilance of the evil that is possible, of the love
and compassion alone that can stop it.
Si je porte la kippa aujourd'hui, c'est avec la
grande tristesse de savoir que le faire en 1940 dans la Hongrie d'Olga, en Allemagne pendant la guerre ou pendant le
régime de Vichy en France aurait été l'équivalent de signer mon propre
arrêt de mort. Il convient d'apprendre cette leçon et de se le rappeler.
Gardons cela à l'esprit.
Je vous
invite aujourd'hui à regarder le tableau accroché près de la porte n° 1 de cette Assemblée. L'artiste de renommée internationale
Yehouda Chaki, lui-même enfant survivant, a présenté sa vision de la haine et
le génocide vaincus seulement par l'humanité
et de l'espoir à l'ancien président Jean-Pierre Charbonneau à l'occasion du
premier anniversaire de l'adoption du projet de loi. Chaki est aussi
avec nous, ainsi que la présidente actuelle du Musée de l'Holocauste de
Montréal et son président fondateur, Mme Dorothy Zalcman-Howard et
M. Stephen Cummings.
En ce jour solennel de commémoration, qui de
mieux placé pour nous inspirer qu'Anne Frank elle-même? «Regardez comment une seule bougie peut [définir ou défier] les
ténèbres», a-t-elle écrit. Ultimement, le choix appartient à chacun et à
chacune d'entre nous.
• (15 h 20) •
Le Vice-Président (M. Picard) : Merci. Je
reconnais maintenant Mme la ministre
des Relations internationales
et de la Francophonie.
Mme Nadine Girault
Mme Girault : Merci, M.
le Président. Entre 1933 et 1945, l'Europe a été le théâtre de l'anéantissement
systématique des communautés juives
par les nazis et leurs collaborateurs. L'Holocauste, c'est la démonstration du
racisme poussé à son extrême.
L'horreur était quotidienne. Les camps de la mort ont été rendus possibles par
une idéologie barbare et les pleins
moyens du monde industriel mis à la disposition de la machine de la mort. Plus
de 6 millions d'êtres humains ont été
exterminés parce qu'ils étaient Juifs, une atrocité des plus absolues. Des
femmes, des hommes et des enfants y ont perdu leurs amis, leur famille
et surtout la vie.
74 ans plus tard, nous nous souvenons,
notamment grâce à la Loi proclamant le Jour commémoratif de l'Holocauste-Yom Hashoah au Québec. J'aimerais
saluer les nombreux représentants de la communauté juive dans les tribunes,
une communauté qui est présente et très dynamique au Québec. De nombreux
survivants et descendants de survivants ont
choisi le Québec au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Je rappelle aussi
que de nombreux Québécois se sont
battus aux côtés d'autres Canadiens pour vaincre le racisme et offrir aux
générations futures un monde plus libre, plus tolérant, un monde plus juste. Il s'agit de
notre responsabilité d'offrir ce monde à nos enfants. Je joins ma voix à celles
de mes collègues aujourd'hui pour qu'un travail de mémoire soit effectué et que
nous n'oubliions jamais.
With great respect, I salute
all the Olga's of Québec. Merci.
Le Vice-Président
(M. Picard) : Merci. Je cède la parole à Mme la députée de
Taschereau.
Mme Catherine
Dorion
Mme Dorion :
L'histoire de l'humanité, c'est une histoire de beauté, de civilisation, de
grandeur, de joie, d'apprentissage, de questionnement, de jouissance,
mais c'est aussi une histoire de haine, de violence, de racisme, d'ethnocide, de féminicide, de génocide. L'être humain
a fait de grandes choses, mais il a aussi fait des horreurs inconcevables
pour nous aujourd'hui. Et, à travers
l'histoire, le peuple juif a été victime plus souvent qu'à son tour de cette
infamie qu'est le racisme,
l'antisémitisme. Il a résisté, il s'est défendu, il a trouvé des alliés. Il a
été résilient à chaque fois. Alors, je veux souligner aujourd'hui, au nom de ma formation politique, la journée
internationale de commémoration des victimes de l'Holocauste.
C'est
notre devoir de ne pas oublier, et trop souvent on le fait, on oublie. On
oublie que, par exemple, pendant la Deuxième
Guerre mondiale, un peuple éduqué comme le peuple allemand, qui avait vu naître
et fait grandir parmi les plus grands
philosophes, compositeurs, scientifiques de l'histoire, n'a pas été à l'abri de
la montée en son sein de la barbarie organisée, du détournement de sa
sagesse et de son humanité vers des politiques racistes meurtrières par des
hommes politiques qui ont préféré détourner
la colère du peuple vers des boucs émissaires plutôt que de s'attaquer avec
courage aux véritables sources de son malheur. Supériorité d'une race,
solution finale, discrimination, étoile jaune, nettoyage ethnique, tout ça,
encore aujourd'hui, dans plusieurs endroits du monde, menace de s'emparer du
coeur des humains.
Alors,
il faut commémorer. Il faut entretenir ce souvenir douloureux, le souvenir de
ce qui est arrivé au peuple juif
pendant la Seconde Guerre mondiale et de tout ce qui a mené aussi à de telles
horreurs dans les années et les décennies qui ont précédé l'Holocauste pour ne
pas répéter, pour ne pas qu'un peuple aujourd'hui, utilisant des méthodes
similaires, puisse faire subir ce qu'a subi le peuple juif. Il ne faut pas
ériger de murs. Il ne faut pas opprimer. Il faut de l'humanisme, de l'ouverture, de l'amour. Il faut des États côte à
côte, libres, respectés et qui respectent tous ceux qui vivent à
l'intérieur de leurs frontières.
C'est un honneur de
joindre la voix de Québec solidaire à cette motion importante de mon collègue de
D'Arcy-McGee. Que cette journée
internationale de commémoration des victimes de l'Holocauste en soit une
d'introspection pour chacun de nous.
Le
Vice-Président (M. Picard) : Merci. Je cède maintenant la parole
à M. le chef du troisième groupe d'opposition.
M. Pascal
Bérubé
M. Bérubé :
M. le Président, au nom de ma formation politique, j'ajoute ma voix à celle de
mes collègues et des autres partis
pour honorer la mémoire des victimes de l'Holocauste. C'est une page sombre et honteuse de l'histoire du
monde qu'il ne faut surtout pas laisser tomber dans l'oubli par respect pour
les millions de femmes, et d'hommes, et d'enfants
qui ont été détenus et persécutés dans les camps de concentration. Plus de 6 millions de morts, 6 millions, des Juifs
surtout, mais également des personnes
handicapées et d'autres dont les
opinions ou le mode de vie ne cadraient pas avec la philosophie nazie. Les chambres à gaz, bien sûr,
mais aussi la mort par épuisement, par malnutrition, par la torture, ces
atrocités semblent tout droit issues d'un autre âge, d'une ère lointaine,
barbare. Pourtant, elles ont été commises il
y a moins d'un siècle, à notre
époque; hier, somme toute. Les horreurs auxquelles ont dû faire face le peuple
juif dépassent l'entendement, tout comme le courage et la résilience
dont il a su faire preuve depuis.
Il est à souhaiter
que nous sommes collectivement désormais en mesure de tirer des leçons de ce
chapitre peu glorieux de notre histoire
commune. Notamment, souvenons-nous que jamais le racisme, l'intolérance, les
préjugés ou la haine n'ont mené à
quelque progrès que ce soit dans l'humanité. Nous devons continuer à les
combattre, et ce, sous toutes leurs
formes. Nous ne devons jamais baisser la garde, rien tenir pour acquis. Nous
devons protéger à tout prix les droits et les dignités des personnes, de toutes
les personnes. Être humain, c'est ça que ça signifie. Merci, M. le Président.
Mise
aux voix
Le Vice-Président
(M. Picard) : Merci. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le
Vice-Président (M. Picard) : Adopté. Maintenant, je reconnais un
membre du deuxième groupe d'opposition. Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Labrie :
Merci...
Des voix :
...
Le Vice-Président (M. Picard) :
M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Oui. Avec le consentement des collègues, je pense
qu'il serait approprié de tenir une minute de silence.
Le Vice-Président
(M. Picard) : Donc, je vous demanderais... Nous allons tenir une
minute de silence.
•
(15 h 27
—
15 h 28)
•
Le Vice-Président
(M. Picard) : Merci. Mme la députée de Sherbrooke, pour la suite.
Mme Labrie :
Merci, M. le Président. Je demande le consentement de la Chambre pour débattre
de la motion suivante conjointement
avec la députée de Westmount—Saint-Louis, la députée de Joliette, la députée de Marie-Victorin
et le député de Chomedey :
«Que l'Assemblée
nationale prenne acte que le coût de la mise en place d'une classe de
maternelle 4 ans peut s'élever jusqu'à 1 million par nouvelle classe;
«Qu'elle rappelle que
le gouvernement désire étendre cette mesure sur tout le territoire, pour, à
terme, y faire apparaître 3 000 classes de maternelle 4 ans
d'ici 5 ans;
«Que l'Assemblée
nationale demande au gouvernement de comparer les coûts du déploiement
universel des maternelles 4 ans au coût du déploiement universel des CPE,
ainsi que les retombées potentielles de ces deux options sur la réussite
éducative, afin de s'assurer que les fonds publics sont investis de manière à
favoriser la réussite d'un maximum d'élèves.»
Le Vice-Président
(M. Picard) : Merci. Est-ce qu'il y a consentement pour débattre
de cette motion?
M. Schneeberger :
Pas de consentement, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Picard) : Pas de consentement. Mme la députée de
Marie-Victorin.
Mme Fournier :
M. le Président, je sollicite le consentement des membres de cette Assemblée
afin de présenter, conjointement avec la députée de Mercier et le député
de Jonquière, la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale partage la fierté des Québécois de pouvoir compter sur
une énergie propre de chez nous,
fournie par Hydro-Québec, une richesse collective financée exclusivement par
les Québécois et n'ayant jamais reçu de subvention du gouvernement
canadien;
«Qu'elle réitère
l'urgence de lutter contre la crise climatique;
«Qu'elle rappelle
qu'il est primordial d'investir de façon importante pour la transition
écologique;
«Qu'elle déplore que
les taxes et impôts des Québécois soient utilisés par le gouvernement canadien
pour le développement du pétrole bitumineux
dans l'Ouest du Canada, ce qui est totalement contraire à nos objectifs de
réduction des gaz à effet de serre;
«En
conséquence, qu'elle demande au gouvernement du Canada de cesser ses
subventions à l'industrie pétrolière avec l'argent des Québécois.»
• (15 h 30) •
Le Vice-Président
(M. Picard) : Merci. Est-ce qu'il y a consentement pour débattre
de cette motion?
M. Schneeberger :
Pas de consentement, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Picard) : Pas de consentement. Toujours à la rubrique Motions sans préavis, une
motion sans préavis ayant déjà été
présentée par le groupe parlementaire
formant le gouvernement, je demande
s'il y a consentement pour permettre la lecture
d'une autre motion sans préavis. Oui, Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : J'imagine qu'il s'agit d'une motion touchant les
consultations portant sur le projet
de loi n° 16.
Le Vice-Président
(M. Picard) : C'est bien ça, Mme la députée de Verdun. Est-ce
qu'il y a consentement?
Mme Melançon :
Alors, il y a consentement.
Le Vice-Président
(M. Picard) : Consentement. M. le leader adjoint.
Procéder
à des consultations particulières sur le projet de loi n° 16
M. Schneeberger :
Oui. Alors, M. le Président, je demande le consentement pour déroger à
l'article 84.1 de notre règlement
afin de déposer une motion de consultations particulières donnant suite à une
entente entre les leaders et les députés indépendants.
Je fais motion,
conformément à l'article 146 du Règlement de l'Assemblée nationale,
afin :
«Que
la Commission de l'aménagement du territoire dans le cadre de l'étude du projet
de loi n° 16, Loi visant principalement l'encadrement des
inspections en bâtiment et de la copropriété divise, le remplacement de la
dénomination de la Régie du logement
et l'amélioration de ses règles de fonctionnement et modifiant la Loi sur la
Société d'habitation du Québec et
diverses dispositions législatives concernant le domaine municipal, procède à des consultations particulières
et tienne des auditions publiques le mardi 7
mai [...] de 10 [...] à 11 h 45, de [15 h 15] à
17 h 45 [...] de 19 h 30 à 21 heures, le mercredi 8 mai [...] de
11 h 30 à 13 heures et de 15 [...] à 18 heures [...]
le jeudi 9 mai [...] de 11 h 30 à 13 heures et de 15 [...]
à 18 heures et le lundi 13 mai 2019 de 14 heures à 18 h 30;
«Qu'à cette fin, la
commission entende les personnes et organismes suivants : la Fédération
québécoise des municipalités, l'Union des
municipalités du Québec, l'Association des professionnels de la construction et
de l'habitation du Québec, Regroupement des gestionnaires
copropriétaires du Québec, la Fédération des chambres immobilières du Québec, la Corporation des propriétaires
immobiliers du Québec, la Fraternité des policiers et policières de Montréal,
l'Association des propriétaires du Québec,
l'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec, la ville
de Montréal, Chambre [de] notaires du
Québec, Barreau du Québec, Regroupement des comités logement et associations
de locataires du Québec, Association des
inspecteurs en bâtiment du Québec, la ville de Laval, le Réseau FADOQ,
l'Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec,
l'Association des consommateurs pour la qualité dans la construction, l'Association de la construction du Québec, Raymond Chabot
[et] Grant Thornton, Ordre des évaluateurs agréés du Québec, ville de Québec,
l'Association des syndicats de copropriété du Québec, la Corporation des
inspecteurs vérificateurs en qualité de la propriété [et] le Front
d'action populaire en réaménagement urbain;
«Qu'une période de 12 minutes soit prévue
pour les remarques préliminaires, répartie de la manière suivante :
6 minutes au groupe parlementaire formant le
gouvernement, 4 minutes au groupe parlementaire formant l'opposition
officielle, 1 minute au deuxième groupe d'opposition [...] 1 minute
au troisième groupe d'opposition;
«Que
la durée maximale de l'exposé de chaque organisme soit de 10 minutes et
l'échange avec les membres de la commission
soit d'une durée [...] de 35 minutes partagées ainsi : 17 minutes
30 [...] pour le groupe parlementaire formant le gouvernement, 11 minutes 40 [...] pour
l'opposition officielle, 2 minutes 55 [...] pour le deuxième groupe
d'opposition et 2 minutes 55 [...] pour le troisième groupe
d'opposition; et
«Que
la ministre des Affaires municipales [...] soit membre de ladite commission
pour la durée [de son] mandat.»
Le
Vice-Président (M. Picard) : Merci. Est-ce qu'il y a consentement
pour débattre de cette motion? Consentement?
Mme Melançon :
J'aurais quelques commentaires, M. le Président, si vous permettez.
Le Vice-Président
(M. Picard) : Oui, Mme la députée. Allez-y.
Mme Melançon :
Alors, d'abord, je veux annoncer d'emblée que nous allons consentir, donc
adopter cette motion. Cependant, j'ai quelques commentaires.
On
trouve les délais, encore une fois, de convocation très courts, donc, moins
d'une semaine pour arriver et pour faire
la convocation auprès des groupes. Et donc nous souhaiterions obtenir
l'ouverture du gouvernement pour ajouter une journée supplémentaire
d'auditions, si c'est possible, premièrement.
Dans
un deuxième temps, ça devrait demeurer une exception. Donc, on demande au
gouvernement, s'il vous plaît, de
bien vouloir consentir à ne plus utiliser les lundis comme ça parce que nous,
de notre côté, nos députés doivent aller en circonscription. Ces journées-là sont importantes. Alors, nous
souhaitons obtenir l'ouverture et peut-être aussi cette latitude du
gouvernement à ne plus utiliser les lundis pour faire ce genre d'exercice.
Merci, M. le
Président.
Le Vice-Président
(M. Picard) : M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Merci, M. le Président. J'entends bien la leader
adjointe de l'opposition officielle. Cela étant dit, vous savez, M. le
Président, que le Parlement doit fonctionner. J'entends bien les commentaires
de la députée de Verdun à l'effet qu'elle
souhaite que les députés du Parti libéral soient dans leur circonscription le
lundi. J'en suis. Cela étant, le règlement
de l'Assemblée nationale prévoit qu'on peut siéger de 14 heures à
18 heures ici, à l'Assemblée nationale, en commission parlementaire. La motion qui vient d'être présentée a le
consentement du Parti libéral. On travaille tous ensemble en collaboration
à trouver toujours des voies de passage. Mais il faut comprendre aussi que les
travaux en commission, les projets de loi
doivent avancer. Donc, plus les projets de loi seront avancés les mardis,
mercredis, jeudis, bien, plus les députés pourront être libérés les
lundis.
Le Vice-Président
(M. Picard) : Merci. Oui, Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon :
M. le Président, vous allez me permettre quand même de rappeler au leader du
gouvernement que les lundis, ça ne devrait pas être la règle, ça devrait
être l'exception.
Mise
aux voix
Le Vice-Président
(M. Picard) : Cette motion est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
Avis
touchant les travaux des commissions
Le
Vice-Président (M. Picard) : Adopté. Aux avis touchant les
travaux des commissions, M. le leader adjoint du gouvernement.
M. Schneeberger :
Oui, M. le Président. Alors, j'avise cette Assemblée que la Commission de la
culture et de l'éducation poursuivra
l'étude détaillée des crédits budgétaires 2019‑2020 du volet Éducation
préscolaire, Enseignement primaire et secondaire du portefeuille
Éducation et Enseignement supérieur, aujourd'hui, après les affaires courantes
jusqu'à 18 heures et de 19 h 30 à 21 h 30, à la salle
Louis-Joseph-Papineau;
La Commission
des institutions poursuivra l'étude des crédits budgétaires 2019‑2020 du
volet Relations canadiennes et
Francophonie canadienne du portefeuille Conseil exécutif, aujourd'hui, après
les affaires courantes pour une durée de deux heures, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine;
Cette même
commission procédera à l'étude des crédits budgétaires 2019‑2020 du volet
Ordres professionnels, Lois
professionnelles du portefeuille Justice, aujourd'hui, de 19 h 30 à
20 h 30, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission
des transports et de l'environnement poursuivra l'étude des crédits
budgétaires 2019‑2020 du portefeuille Environnement et Lutte contre
les changements climatiques, aujourd'hui, après les affaires courantes jusqu'à
18 heures, à la salle du Conseil législatif;
Et enfin la
Commission de la santé et des services sociaux entreprendra l'étude des crédits
budgétaires 2019‑2020 du volet
Santé et Services sociaux du portefeuille Santé et Services sociaux,
aujourd'hui, après les affaires courantes jusqu'à 18 heures et de
19 h 30 à 21 h 30, ici même, à la salle de l'Assemblée
nationale.
Merci, M. le Président.
Renseignements sur les
travaux de l'Assemblée
Le
Vice-Président (M. Picard) : Merci. À la rubrique Renseignements
sur les travaux de l'Assemblée, M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Oui, M. le
Président, simplement quelques points d'information pour ma collègue du Parti libéral. En fait, en lien avec son
intervention, le lundi a été demandé à la demande de sa formation politique
considérant qu'il n'y avait pas de
disponibilité le vendredi. Alors, vous voyez, on est dans une logique
d'accommodement, et l'objectif était d'accommoder le Parti libéral.
Donc, c'est pour ça qu'on a siégé le lundi dans le cadre de la motion.
Le
Vice-Président (M. Picard) : Merci. J'ai été informé qu'il y
aurait consentement pour déroger à l'article 296 du règlement afin
que, dans le cadre de l'interpellation prévue le vendredi 3 mai 2019, le
député de Nelligan, en remplacement du
député de Pontiac, puisse s'adresser à Mme la ministre déléguée au
Développement économique régional sur
le sujet suivant : L'absence de réel leadership du gouvernement caquiste
en matière de vitalité économique régionale. Y a-t-il consentement?
Consentement.
Ajournement
Puisque nous
sommes à la période de l'étude des crédits budgétaires et que, conformément aux
dispositions de l'article 282 du
règlement, l'Assemblée ne procède qu'aux affaires courantes, je lève la séance,
et les travaux de l'Assemblée sont ajournés au mercredi 1er mai
2019, à 9 h 40.
(Fin de la séance à 15 h 39)