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Etude des projets de loi nos 44, 39 et 257
(Douze heures deux minutes)
Le Président (M. Bordeleau): La commission parlementaire
des affaires municipales se réunit de nouveau pour étudier
article par article les projets de loi nos 44 et 39...
M. Tardif: Et 257.
Le Président (M. Bordeleau): Ah oui? et 257. Les membres
de la commission ce midi sont: MM. Brassard (Lac-Saint-Jean), Caron (Verdun),
Cordeau (Saint-Hyacinthe), de Bellefeuille (Deux-Montagnes), Gratton
(Gatineau), Guay (Taschereau), Mercier (Berthier), Ouellette (Beauce-Nord),
Shaw (Pointe-Claire), Tardif (Crémazie).
Les intervenants seront: MM. Alfred (Papineau), Charbonneau
(Verchères), Fontaine (Nicolet-Yamaska), Goldbloom (D'Arcy McGee),
Lacoste (Sainte-Anne), Léonard (Laurentides-Labelle), Samson,
(Rouyn-Noranda), Scowen (Notre-Dame-de-Grâce), Vaugeois
(Trois-Rivières).
Nous en étions hier soir lors de l'ajournement au projet de loi
no 44. Nous avions adopté les articles 1 jusqu'à 5. Oui, nous en
étions, je pense, à l'article 5a et à l'article 5b que
nous avions suspendus. Je pense qu'on pourrait reprendre à l'article
5a.
M. Tardif: ...
Le Président (M. Bordeleau): Oui, j'ai initiale tout
ça. On avait 4a, 4b, 4c, 4d, 4e qu'on a modifiés et qu'on a
effectivement adoptés avant d'ajourner. J'appelle donc l'article 5a. M.
le ministre.
Financement des partis (suite)
M. Tardif: 5a... M. le Président, je pense qu'on a
posé une question à laquelle on a fait droit, celle du
député de Gatineau. J'essaie de trouver le papillon, 5a, c'est
ça. L'article 5a disait: "les articles 16 à 24 de la Loi
régissant le financement des partis politiques s'appliquent en les
adaptant au présent chapitre. Je ne sais pas si le député
de Gatineau a eu depuis le temps l'occasion de consulter les articles 16
à 24 de la Loi régissant le financement des partis politiques,
mais on constate que ce sont les fonctions et pouvoirs du directeur
général des élections.
Donc, ce sont des pouvoirs généraux qui sont ceux
d'autoriser les partis et les associations de candidats indépendants, de
vérifier si les partis ou associations de candidats se conforment aux
dispositions de la loi, établir le texte des formulaires et documents
devant servir à l'application de la loi, émettre des directives
sur la tenue des comptabilités, recevoir et examiner les rapports,
enquêter sur la... bref, tout ce que l'Assemblée nationale lui a
assigné comme fonctions en ce qui concerne le contrôle des
dépenses. On dit que ces mêmes fonctions, en les adaptant,
s'appliquent en ce qui concerne le contrôle des dépenses
municipales. Il n'y a pas de nouvelle fonction.
M. Gratton: M. le Président, l'interprétation que
vient de faire le ministre nous semble exacte. On notera cependant qu'à
l'article 22 de la Loi du financement des partis politiques, on parle aussi des
amendes qu'on peut imposer aux personnes qui enfreignent la loi. Je
présume que, dans son libellé, l'article 34a, où on
mentionne que "les articles 16 et 24 de la Loi régissant le financement
des partis politiques s'appliquent en les adaptant au présent chapitre",
ces adaptations au présent chapitre ne viendraient pas changer ou
modifier le contenu même des articles 16 à 24 quant à leur
application aux élections municipales, mais viendraient tout simplement
s'appliquer dans la mesure où elles s'appliquent à une
élection municipale.
M. Tardif: On vérifie ce point technique?
M. le Président, on peut noter que l'article 22, c'est pour une
infraction bien précise. Ce n'est pas pour celui qui néglige
d'envoyer son rapport, etc. C'est l'infraction décrite à
l'article 21, c'est celui qui entrave le travail d'une personne
excerçant les pouvoirs prévus à l'article 20. En d'autres
termes, c'est celui qui empêcherait le directeur général du
financement ou la personne désignée de faire son travail. C'est
pour cette infraction précise.
Maintenant, en ce qui concerne la loi 44 adoptée l'année
dernière, il y avait l'article 91 qui touche les autres aspects de la
loi qui sont déjà couverts à l'article 91, qui dit:
"Quiconque contrevient aux articles 48, 57, 63, 65 et 67, etc. commet une
infraction et est passible de..."
C'est une infraction qui n'a pas trait aux formalités que
remplissent ou pas les personnes présentes, mais uniquement celles qui
voudraient empêcher le président de faire son boulot.
M. Gratton: M. le Président, quant à nous, on peut
adopter l'amendement proposé par le ministre à l'article 5a.
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que l'article 5a est
adopté?
M. Cordeau: Nous, de l'Union Nationale, n'avons pas non plus
d'objection, étant donné que c'est la répétition de
ce qu'il y a dans la loi régissant les partis politiques.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. J'appelle donc
l'article 5b.
M. Cordeau: J'aurais une question à poser.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Quelles seront les personnes autorisées par le
directeur général quant à cette
modification? Est-ce que ce sont les adjoints au directeur
général?
M. Tardif: Après discussion avec le bureau du directeur
général du financement, cet article n'implique pas
nécessairement qu'il voudrait voir déléguer cela à
des fonctionnaires de son service, ce qu'il peut faire, mais cela pourrait
également être au directeur général des
élections locales.
S'il s'agit de la municipalité de Jonquière, par exemple,
à ce moment-là, le directeur général du financement
des partis politiques pourrait demander au directeur général des
élections, en même temps qu'il s'occupe de contrôler le
déroulement des élections ou de prêter assistance au
greffier, d'agir aussi pour ces fins-là. D'accord?
Le Président (M. Bordeleau): Cela va? M. le
député de Gatineau.
M. Gratton: M. le Président, je me demande si ce n'est pas
un peu large comme définition, lorsqu'on dit que le directeur
général peut déléguer à une personne. "Une
personne", c'est ce qui me chicotte. Est-ce que le ministre a pensé
à la possibilité qu'on limite cela à des personnes
spécifiques, comme, par exemple, un des adjoints du directeur
général? Il a déjà des adjoints ou des
vice-présidents, je ne sais trop comment la loi les désigne.
C'est pour que ce soit clair pour tout le monde que ce n'est pas n'importe
quelle personne qui peut agir pour et au nom du directeur général
du financement des partis politiques. Si on spécifiait que ce doit
être une personne ayant un poste spécifique, à ce
moment-là, dans le texte de loi, les municipalités qui veulent
obligatoirement ou de façon facultative se prévaloir des
dispositions de la loi sauront à quoi s'en tenir dès le
départ.
Le Président (M. Bordeleau): M. le ministre.
M. Gratton: J'ai une autre question, M. le ministre.
M. Tardif: On est tout à fait d'accord que cela pourrait
être restreint, cette affaire-là.
M. Caron: Je le pense aussi.
M. Gratton: Ce que je voudrais faire remarquer aussi, c'est qu'on
parle du directeur général. J'imagine qu'on parle du directeur
général du financement des partis politiques.
M. Tardif: Du financement, c'est cela. M. Gratton: Cela
doit être défini. M. Tardif: C'est cela.
M. Gratton: Ce n'est probablement pas nécessaire de
spécifier de quel directeur il s'agit.
M. Tardif: C'est dans la loi 44. Le directeur
général du financement des partis politiques est responsable de
l'application qui touche, dans la loi 44, le pendant de la loi 2, si vous
voulez.
M. Gratton: C'est parce qu'on retrouve également le
directeur général des élections, mais probablement pas
dans cette section.
M. Tardif: Mais là, il est désigné
nommément, lorsqu'il s'agit du découpage des cartes
électorales.
M. Gratton: Ah bon! d'accord.
M. Tardif: Une des suggestions qu'on nous fait, c'est de dire: Le
directeur général peut déléguer à un
président d'élection des pouvoirs et devoirs que lui attribuent
les articles 43, 45, 46 et 47. Cela serait donc bien circonscrit à un
président d'élection.
M. Gratton: La définition du président
l'élection, dans ce cas-ci, est-ce qu'on la retrouve dans le projet de
loi? J'avais l'impression, M. le Président, que l'intention en
tout cas, c'est ce que j'avais compris hier du directeur
général du financement était de pouvoir possiblement
désigner une personne de son entourage qui agirait pour et en son nom
dans le cas des élections municipales. On réalise bien que cela
va faire tantôt tout un paquet de procédures et de documents qui
doivent être produits obligatoirement, etc., dans 1500
municipalités possiblement éventuellement.
M. Tardif: M. le Président, je pense qu'au lieu d'essayer
ici, sur le coin de la table, de cerner cela, on va s'accommoder encore, vu
qu'il y a quand même seulement treize municipalités, et on
procédera par amendement dans la loi générale. Je serais
d'accord pour le laisser tomber plutôt qu'autre chose ici. Il n'y a quand
même pas 500 municipalités, il y en a treize. Pour l'instant, cela
ne me paraît pas urgent. D'accord, on retire cet article 5b.
Le Président (M. Bordeleau): On retire l'article 5b.
M. Gratton: Je pense que le ministre fait preuve de sagesse en
enlevant cet article.
M? Tardif: Ce n'est pas...
Le Président (M. Bordeleau): L'article 5b est
retiré. J'appelle donc l'article 5c, qui deviendra 5b. M. le ministre.
(12 h 15)
Affichage
M. Tardif: L'article 5c dit: II est proposé
d'insérer après l'article 5b du projet de loi, le suivant,
l'article 5c: L'article 78 de ladite loi est remplacé par le suivant:
78. Est inopérante dans une municipalité toute disposition d'une
loi générale ou spéciale, de lettres patentes ou d'un
règle-
ment visés dans l'article 117 qui prohibe la fourniture, le port
ou l'utilisation d'objets permettant d'afficher l'appartenance à un
parti ou l'appui ou l'opposition à un parti, à un candidat ou
à des opinions préconisées ou combattues par lui à
l'époque d'une élection, sauf dans ou sur un immeuble où
se situe un bureau de scrutin et dans et sur un immeuble contigu, et sauf le
jour de l'élection.
M. Gratton: C'est ce qu'on avait, je pense. Quel est le sens de
cet...
M. Tardif: L'article 118, avant cela, disait...
M. Gratton: C'est l'article 118 de la Loi du financement?
M. Tardif: C'est cela.
M. Gratton: Est-ce que ce ne serait pas à l'article 118 de
la Loi du financement? C'est probablement l'article 118 de la loi 44.
M. Tardif: C'est l'article 118 du projet de loi 44 de
l'année dernière, qui disait: Une disposition d'une loi
générale ou spéciale, de lettres patentes ou d'un
règlement visés dans l'article 117 prohibant la fourniture et le
port d'objets permettant d'afficher l'appartenance ou l'appui d'une personne
à un parti, à l'époque d'une élection, est
inopérante. Cet article modifie l'article 118, de façon à
prévoir que les dispositions qui sont visées continuent de
s'appliquer dans ou sur un immeuble où se situe un bureau de scrutin, ou
sur un immeuble contigu, ainsi que plus généralement le jour de
l'élection. En outre, il complète la description des dispositions
rendues inopérantes en y ajoutant l'idée de l'utilisation des
objets en question et en précisant les fins auxquelles sont
destinés ces objets. Il s'agit donc de préciser l'article 118 qui
était là.
M. Gratton: Oui. Si je comprends bien, présentement, la
loi interdit l'affichage partout le jour de l'élection, en tout cas,
autour des bureaux de votation et ainsi de suite.
M. Tardif: C'est ça.
M. Gratton: Là, on dit, dans l'amendement, que cette
interdiction n'existera que...
M. Tardif: Elle continuera d'exister le jour de
l'élection...
M. Gratton:... sur un immeuble où se situe un bureau de
scrutin et dans ou sur un immeuble contigu. En d'autres mots, quelqu'un qui
aurait loué ce qu'on appelle un panneau-réclame dans une ville,
quelque part, qui ne serait pas situé sur un immeuble contigu à
un bureau de votation pourrait le laisser en place la journée du
scrutin.
M. Tardif: Non, ce n'est pas la lecture que je donne de
ça, à moins de... Effectivement, ceci doit être
enlevé le jour du scrutin, peu importe l'endroit.
M. Gratton: Si je pose la question, M. le Président, c'est
que...
M. Tardif: Tel que rédigé, c'est que, peu importe
l'endroit, le jour du scrutin, c'est censé disparaître.
M. Gratton: Justement, c'est à partir d'un fait
vécu en 1970 que je pose la question. Si vous avez, par exemple, un
candidat qui loue un panneau-réclame de Claude Néon, parce que je
pense que c'est cette compagnie qui a presque l'exclusivité de ce genre
de choses, vous louez normalement pour un mois. Cela représente des
dépenses assez considérables. J'avais moi-même eu cette
expérience, à une élection municipale à Hull, en
1970, à savoir s'il était légal ou illégal de
laisser ce panneau tel quel pendant une certaine période, parce que ce
n'était même pas seulement le jour de l'élection,
c'était la période définie menant à
l'élection. Forcément, il n'y avait pas eu contestation,
mais...
M. Tardif: Cet article est calqué sur les dispositions de
la loi provinciale régissant l'affichage le jour des élections et
vise ici évidemment à rendre inopérants les
règlements municipaux qui interdiraient l'affichage normalement. Ici, on
dit: Les règlements municipaux en période électorale, ne
s'appliquent pas, sauf, évidemment, le jour du scrutin où,
là, ce sont les dispositions...
M. Cordeau: Est-ce à dire que les pancartes sur les
poteaux, il faudrait qu'un parti enlève tout ça la veille de la
votation?
M. Tardif: C'est ce que dit actuellement la loi provinciale,
oui.
M. Cordeau: Oui...
M. Tardif: Non, on est bien conscient que ça peut poser
des problèmes.
M. Cordeau: Parce qu'à la campagne, à un moment
donné...
M. Caron: Cela ne sert à rien. Les gens ne peuvent pas
suivre la loi...
M. Cordeau:... un comté qui s'étend sur plus de 25
milles...
M. Caron:... alors que vous le gardez restreint aux alentours
d'un poste de votation, d'accord. Mais vous ne pouvez demander aux gens
d'enlever toutes les annonces. Cela ne se fait pas. Personne ne peut suivre la
loi à la lettre. Vous êtes mieux de le restreindre aux
environs.
M. Guay: Cela peut permettre aux municipalités, comme
certaines le font je ne sais pas si
c'est le cas à Verdun, mais c'est le cas ici à
Québec ce n'est pas le cas à Sainte-Foy, paradoxalement,
d'interdire carrément l'affichage sur les poteaux.
M. Caron: Oui, on a un règlement comme ça. Mais,
à la fin, si tu mets un règlement sévère, les gens
disent, les adversaires déjà en place disent qu'on est
malhonnête de ne pas leur donner la chance. C'est assez...
M. Guay: La chose est pour tout le monde ou bien le poteau est
accessible à tout le monde ou il n'est accessible à personne.
S'il n'est accessible à personne, je ne pense pas que ça change
grand-chose.
M. Caron: Oui, mais je ne crois pas à ces cochonneries. Je
pense qu'à un certain moment, tu te limites. Je trouve que ç'a
l'air plus bébelle qu'autre chose.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Est-ce que la loi provinciale est plus restrictive
que la loi fédérale?
M. Tardif: Bonne question.
M. Cordeau: Je vais vous donner un peu l'expérience qu'on
a vécue lors de la dernière élection
fédérale. Chez nous, toute pancarte qui avait été
posée avant la journée de la votation, le président a dit
que c'était correct. Même les comités étaient
identifiés. Il y a des camions qui ont circulé durant la campagne
électorale et qui ont circulé la journée de la votation
avec la publicité: Vous votez pour tel candidat. Une décision du
président des élections fédérales.
M. Tardif: Certes, je n'ai pas encore été mis au
courant du libellé de la loi fédérale...
M. Cordeau: Non, mais si le texte, le libellé...
M. Tardif: Deuxièmement, on n'a pas juridiction
évidemment sur cette loi. Si on lit l'article 118 actuel, on se rend
compte que, de toute façon, l'interdiction concernant la
réglementation municipale visait auparavant uniquement la fourniture et
le port d'objets permettant d'afficher. On ne parlait pas de l'utilisation.
Alors, les mots nouveaux dans le texte sont "l'utilisation d'objets", en plus.
Deuxièmement, on circonscrit: "sauf dans ou sur un immeuble où se
situe le bureau de scrutin ou dans ou sur un immeuble contigu, et sauf le jour
de l'élection".
A ce moment, on vient préciser la portée, enfin, la
levée de l'interdiction qui touchait 118. Maintenant, est-ce que...
M. Gratton: Quelles sont les raisons qu'on a invoquées
je présume que c'est à la demande du directeur
général du financement ou du direc- teur général
des élections, je ne le sais plus, qu'on présente cet
amendement?
M. Tardif: II y a peut-être... Le principal trou qu'on me
souligne là-dedans, l'utilisation, c'est peut-être quand on parle
de la fourniture ou du port, finalement, on pose un geste, lorsqu'on fournit ou
qu'on porte des objets. Il y a peut-être juste la partie "est
inopérante, sauf le jour du scrutin ou le jour de l'élection". On
pourrait se contenter de cette restriction uniquement et attendre qu'on
procède à une refonte de cette loi pour procéder à
ces ajustements.
M. Gratton: II y a plus que ça, M. le Président, il
y a aussi... Je pense qu'on a voulu couvrir le trou, parce que, dans l'article
118, la restriction s'appliquait à la fourniture et au port, et non
à l'utilisation, comme le souligne le ministre, permettant d'afficher
l'appartenance ou l'appui d'une personne à un parti. On limitait
ça à un parti. Dans l'amendement que nous propose le ministre, on
ajoute "à un candidat ou à des opinions préconisées
ou combattues par lui". Le candidat indépendant ne fait pas partie d'un
parti.
M. Tardif: C'est ça.
M. Gratton: J'imagine qu'on a voulu couvrir ce trou.
M. Tardif: C'est ça.
M. Gratton: Mais on va beaucoup plus loin que ça, parce
que, dans l'article 118 du projet de loi, on se trouvait à dire à
toutes fins utiles que "toute disposition d'une loi générale ou
spéciale ou d'un règlement visés à l'article
117 on peut y revenir tantôt prohibant la fourniture et le
port d'objets permettant d'afficher l'appartenance ou l'appui d'une personne
à un parti à l'époque d'une élection, est
inopérante". Donc, cela voulait dire qu'on pouvait afficher...
M. Tardif: C'est ça.
M. Gratton: II n'y avait pas de restriction.
M. Tardif: C'est ça.
M. Gratton: Là, on vient élargir en disant
"l'utilisation", on vient couvrir l'oubli...
M. Tardif: Du candidat indépendant...
M. Gratton: ... du candidat indépendant, mais on restreint
tout ça dans le cas d'un immeuble où il y a un bureau de votation
et un immeuble contigu.
M. Tardif: C'est ça. On dit que l'interdiction que
certaines municipalités pouvaient faire à l'affichage ne
s'applique pas, sauf sur "le bureau du scrutin", "autour du bureau" et le "jour
de l'élection", finalement.
M. Gratton: Dans le cas de cet amendement, comme dans celui qu'on
vient de retirer, est-ce qu'il ne serait pas préférable,
justement, de procéder par amendements à la Loi
électorale? D'ailleurs, on doit déposer un projet de loi
justement cette semaine ou, en tout cas, avant l'ajournement
d'été, une réforme globale de la Loi électorale. Il
me semble que ce serait bien plus là qu'on pourrait corriger la loi
générale et faire la concordance afin de prévoir que cela
s'applique aux municipalités. Pourquoi serait-ce différent pour
les municipalités, pour les élections municipales que pour les
élections provinciales? Si on n'a pas l'intention de le changer pour les
élections provinciales, je ne vois pas pourquoi on le changerait pour
les élections municipales.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Saint-Hyacinthe, est-ce que c'est sur le même sujet?
M. Cordeau: Oui, sur l'article en général. Le
Président (M. Bordeleau): Allez-y.
M. Cordeau: Sauf dans ou sur un immeuble où se situe un
bureau de scrutin, on peut indiquer la journée de la votation, le bureau
de votation, c'est ce que ça veut dire?
M. Tardif: C'est ça.
M. Cordeau: Et dans ou sur un immeuble con-tigu. Est-ce à
dire que le type qui serait propriétaire d'un immeuble contigu ou qui
louerait un immeuble contigu pourrait afficher toutes sortes de choses?
M. Tardif: Non, c'est le contraire. M. Cordeau: II ne peut
pas. M. Tardif: C'est le contraire. M. Cordeau: Bon.
M. Tardif: C'est le contraire. On me signale que
peut-être... Evidemment, il y a effectivement le trou du candidat
indépendant et celui du jour d'élection qui seraient
peut-être les deux restrictions les plus... On disait: ces
journées-là, le règlement municipal continue de
s'appliquer. Est-ce qu'à ce moment-là, on ne pourrait pas, tout
en laissant à la révision plus profonde de la loi, le soin de
boucher les autres trous, dire au moins, à l'appui d'une personne
à un parti ou à un candidat indépendant à
l'époque d'une élection, est inopérante, sauf le jour du
scrutin?
M. Gratton: Je n'aurais pas d'objection au principe, M. le
Président, sauf que le ministre conviendra qu'on est en train de
légiférer dans le domaine de la loi électorale à la
commission des affaires municipales, et que tout à l'heure, on ne s'y
retrouvera plus avec les concordances entre la loi électorale qui
s'appliquera à l'occasion aux municipalités et qui dans d'autres
ne s'appliquera pas. Je me demande si l'argument du ministre tantôt,
à savoir que ça s'applique seulement à treize
municipalités pour le moment, qu'on ne devrait pas simplement... On a
fonctionné avec ça l'an dernier dans Montréal et dans
Longueuil et cela n'a pas semblé créer de problèmes
majeurs, que je sache. Je ne vois pas pourquoi cela en créerait dans les
treize municipalités qui tiendront des élections en novembre
1979. On pourrait faire une meilleure concordance entre les diverses lois.
Surtout, comme je l'ai mentionné tantôt, qu'on aura au moins le
dépôt d'une loi...
M. Tardif: Je suis bien d'accord.
M. Caron: M. le ministre, seulement pour vous éclairer. La
majorité de ces municipalités vont avoir des bureaux de votation
dans des écoles ou dans des sous-sols d'église, alors cela peut
attendre. J'ai regardé la liste des municipalités et je suis
à peu près convaincu que ça va avoir lieu dans des
écoles ou dans des sous-sols d'église. Je pense bien que vous
pourriez... (12 h 30)
M. Tardif: Précisément en raison du fait que dans
le monde municipal, comme on l'a évoqué hier, qu'il y a
très peu de partis politiques comme tels, ce qu'on a surtout, ce sont
des candidats indépendants. Il me semble qu'on ne devrait pas permettre
que la municipalité puisse empêcher un candidat indépendant
d'afficher. Alors ici, il me semblerait, vu qu'il s'agit d'élections
municipales, sans porter préjudice à tout amendement qui viendra
par la suite, qu'une disposition d'une loi générale ou
spéciale, de lettres patentes ou d'un règlement visés
à l'article 117 prohibant la fourniture et le port d'objets permettant
d'afficher l'appartenance ou l'appui d'une personne à un parti ou
à un candidat indépendant à l'époque d'une
élection, est inopérante.
Là, tel que c'est libellé, la municipalité... un
parti pourrait afficher, mais pas le candidat indépendant. Est-ce qu'on
pourrait au moins...
M. Gratton: On serait prêt à se limiter à
cela. La seule chose, c'est l'utilisation des mots "candidat indépendant
"; en regardant les définitions au chapitre 7, on a la définition
du candidat autorisé. Je me demande si ce n'est pas de celui-là
dont il est question, plutôt que du candidat indépendant.
M. Tardif: Nous parlons d'un candidat.
M. Gratton: Comme on le faisait dans votre papillon.
M. Tardif: D'accord, à un parti, à un candidat,
à l'époque d'une élection, est inopérante.
Limitons-nous à cela. Donc, ajouter après... Je m'excuse, M. le
Président, si on veut se retrouver.
L'article 5c: L'article 118 de ladite loi est modifié en ajoutant
dans la quatrième ligne, après
"à un parti", "ou l'appui d'une personne à un parti ou
à un candidat, à l'époque d'une élection, est
inopérante."
M. Gratton: Je dirais d'ajouter après le mot "parti", les
mots "ou à un".
M. Tardif: On va l'écrire, M. le Président, et on
va vous le donner.
M. Gratton: Je préférerais.
M. Tardif: On suspend pour le moment, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord, on suspend pour
quelques minutes, le temps d'écrire l'amendement.
M. Tardif: On peut continuer les autres articles.
Le Président (M. Bordeleau): On peut continuer. L'article
5c devenu l'article 5b est suspendu. On peut passer à l'article 6. M. le
ministre.
Pouvoir aux municipalités de 20 000 habitants
et plus
M. Tardif: L'article 6, M. le Président, est
modifié par l'insertion, après le premier des trois
alinéas proposés, du suivant: "Une municipalité de moins
de 20 000 habitants, quelle que soit la loi qui la régit, à
l'exception d'une municipalité de comté, où doit avoir
lieu une élection générale en 1979, en vertu de cette loi,
peut, par règlement de son conseil, adopté et mis en vigueur
conformément à cette loi et approuvé par le ministre des
Affaires municipales, décréter que s'appliquent à elle les
chapitres I, II et III de la partie I de la présente loi. "De plus, le
dernier des alinéas proposés par l'article 6 est modifié
par l'insertion, dans la troisième ligne, après le mot
"certifié" du mot "conforme".
Ceci est pour faire la concordance avec ce qu'on a accepté hier,
de permettre, dans le cas d'une ville comme Gaspé, par exemple, sur
résolution du conseil, d'avoir un nombre de conseillers supérieur
au nombre prévu dans la loi.
M. Gratton: M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: Si je comprends bien, on retient, quand on se
réfère au premier alinéa, toute la partie qui rend
obligatoire l'application des chapitres 1, 7 et 8. C'est cela? On le laisse tel
quel.
M. Tardif: C'est cela. L'article 6, du projet de loi M. le
Président, demeure tel quel, sauf que nous ajoutons, après les
trois premiers alinéas, celui dont je viens de faire la lecture et c'est
celui...
M. Gratton: Ce n'est pas après les trois premiers. Le
texte dit: Après le premier des trois...
M. Tardif: Je m'excuse, vous avez raison. C'est après le
premier des trois alinéas du suivant...
L'article 6 actuel, c'est celui qui laisse le choix aux
municipalités de se prévaloir, si elles le veulent, des parties
reliées au découpage de la carte électorale, et qui, par
ailleurs, rend obligatoires les parties reliées au financement. Cet
article 6, auquel on ajoute cette possibilité, donne cette latitude aux
municipalités.
Les chapitres I, VII et VIII, nous pouvons les voir, M. le
Président.
M. Gratton: Ce sont les définitions, la connais-
M. Tardif: Le chapitre I, c'est celui qui contient les
dispositions déclaratoires et interprétatives, ce sont les
définitions. Le chapitre VII, c'est celui concernant les partis
politiques et le chapitre VIII, c'est celui qui contient les dispositions
finales, enfin diverses dispositions alors que dans les autres
évidemment, les chapitres II, III, IV, V et VI, elles sont facultatives.
C'est la municipalité qui, par règlement, peut
décréter que cela s'applique à elle, c'est-à-dire
qu'à ce moment-là, elle s'engage dans le processus de revoir sa
carte électorale et de la redécouper, etc. C'est facultatif.
M. Gratton: Pour une élection qui aurait lieu
ultérieurement à 1979?
M. Tardif: Oui, qui aurait lieu au mois de novembre 1979.
M. Gratton: Non, je m'excuse. M. Tardif: Non?
M. Gratton: Le premier alinéa, vous avez d'abord les
chapitres I, VII et VIII qui obligatoirement s'appliquent aux treize
municipalités qui ont une élection en 1979.
M. Tardif: C'est cela.
M. Gratton: A la fin de ce premier alinéa, on dit: Une
telle municipalité donc une municipalité qui a une
élection en 1979 peut par règlement de son conseil
adopté et mis en vigueur conformément à la loi qui la
régit décréter que les chapitres II, III, IV, V et VI de
la première partie de la présente loi s'appliquent
également à elle.
M. Tardif: C'est cela.
M. Gratton: Les chapitres I, VII et VIII s'appli-quant
déjà obligatoirement, en d'autres mots, toute la loi s'applique
à elle, si elle adopte, par règlement... Cela couvre les treize
municipalités qui ont une élection en 1979. Je pense que le but
de votre nouvel alinéa à l'article 6, c'est de permettre à
des municipalités qui auront des élections en 1980, par exemple,
de décider tout de suite par résolution de se conformer et de
commencer le processus pour le découpage des... Ce n'est pas cela?
M. Tardif: Elles peuvent le faire pour 1979 aussi, M. le
Président.
M. Gratton: Oui, mais elles n'ont pas d'élection.
M. Tardif: Les treize municipalités de plus de 20 000 de
population qui vont en élection au mois de novembre prochain...
M. Gratton: Oui.
M. Tardif: ... ces municipalités-là, dès
l'entrée en vigueur de la loi, sont soumises au financement des partis
politiques, les chapitres I, VII et VIII.
M. Gratton: C'est cela.
M. Tardif: Si en plus de cela, dès l'adoption du projet de
loi, ces mêmes treize municipalités décident de se
prévaloir des chapitre II, III, IV, V et VI de la loi,
c'est-à-dire de procéder à un redécoupage de leur
carte, elles peuvent le faire par règlement, si elles le veulent.
M. Gratton: C'est cela.
M. Tardif: Si elles ne le veulent pas, elles ne le font pas et
restent telles quelles.
M. Caron: Elles restent dans le statu quo.
M. Cordeau: Ce n'est pas une obligation pour les
municipalités qui ont des élections en 1979.
M. Tardif: Ce n'est pas une obligation pour les
municipalités qui ont une élection en 1979 de redécouper
leur carte.
M. Cordeau: Ah!
M. Tardif: C'est le caractère facultatif que nous leur
avons laissé.
M. Gratton: J'avais compris cela il y a longtemps, mais qu'est-ce
que le nouvel alinéa vient faire?
M. Tardif: Le nouvel alinéa permet à une
municipalité de moins de 20 000 de population... parce que la loi
s'applique aux municipalités au-delà de 20 000. Exemple:
Gaspé qui voudrait procéder à un redécoupage de sa
carte, à ce moment-là, pourrait décréter que les
chapitres I, les dispositions déclaratoires seulement, II et III sur le
découpage s'appliquent à elle sur résolution de son
conseil et approbation du ministre. C'est uniquement les parties sur le
découpage, c'est tout. Les autres ne sont pas régis par le
financement.
M. Gratton: D'accord et en n'incluant pas les chapires IV, V et
VI.
M. Tardif: Non, c'est cela.
M. Gratton: Je viens de comprendre, M. le Président, je
remercie le ministre. Je souscris à l'adoption du papillon.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 6 sera-t-il
adopté?
M. Gratton: Tel qu'amendé, M. le Président. M.
Tardif: Tel qu'amendé par le papillon.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté, tel
qu'amendé par le papillon. Etant donné que j'ai un nouveau
papillon pour l'article 5c devenu 5b, j'aimerais, avant d'aller plus loin,
qu'on revienne à l'article 5b.
L'article 5b se lirait maintenant comme suit: L'article 118 de ladite
loi est remplacé par le suivant: 118. Une disposition d'une loi
générale ou spéciale, de lettres patentes ou d'un
règlement visés dans l'article 117 prohibant la fourniture et le
port d'objets permettant l'affichage, l'appartenance ou l'appui d'une personne
à un parti ou à un candidat, à l'époque d'une
élection, est inopérante. Est-ce que cela va?
M. Gratton: Cela va.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 5b sera
adopté...
M. Gratton: Tel qu'amendé.
Le Président (M. Bordeleau): ... tel qu'amer
dé.
M. Tardif: Quant à l'article 7...
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le ministre. Si vous
voulez me permettre de l'appeler; on passe à l'article 7.
M. Tardif: C'est un article de concordance essentiellement.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 7, adopté. On
passe à l'article 8, j'imagine qu'il sera adopté.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Le projet de
loi no 44 est adopté avec les amendements. Il y aura
renumérotation selon les nouveaux articles qu'on a modifiés.
M. Gratton: D'accord, M. le Président.
Projet de loi no 39
Le Président (M. Bordeleau): J'appelle donc l'étude
du projet de loi no 39, Loi modifiant le
Code municipal, la Loi des cités et villes et d'autres
dispositions législatives. Article 1. M. le ministre.
M. Tardif: C'est un article qui donne aux municipalités
régies par le Code municipal le pouvoir de louer des locaux, comptoirs,
etc. sur la propriété municipale.
M. Gratton: Ce sont des amendements qui ont déjà
été accordés par projets de loi privés à
certaines municipalités.
M. Tardif: II s'agit de pouvoirs que les cités et villes
avaient déjà et qu'on étend maintenant aux
municipalités régies par le Code municipal et, avec cette autre
modification qu'auparavant, ça se faisait par règlement.
Maintenant, ça peut se faire par résolution.
M. Gratton: Est-ce qu'on retrouvera un article similaire quant
à la Loi des cités et villes?
M. Tardif: C'est ça.
M. Gratton: Est-ce que ça pourrait être plus
efficace de les adopter les deux en même temps?
M. Tardif: Est-ce qu'on n'a pas la concordance pour savoir que
ça se réfère exactement... Le pendant... Moi, j'ai
l'impression qu'on va le voir en arrivant, qu'on revoit la même chose,
à un moment donné, quand on va avoir l'impression du
déjà vu. (12 h 45)
M. Gratton: Oui, d'accord. M. Tardif: D'accord?
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que l'article 1 sera
adopté?
M. Gratton: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 2.
M. Tardif: 1a, M. le Président, avant ça...
Le Président (M. Bordeleau): Ah, excusez! Avant l'article
2, il y a effectivement l'article 1a.
M, Tardif: M. le Président, 1a, c'est long, mais il n'y a
rien là en réalité. C'est que, à la toute fin, on
ajoute la Corporation d'hébergement du Québec. Justement, je
pense que c'est hier, à l'Assemblée nationale, que le
député de Saint-Hyacinthe disait: On a élargi les pouvoirs
pour permettre aux municipalités d'acquérir des immeubles pour
les fins d'application de la Loi des services sociaux et de santé. Mais,
il s'agit d'ajouter maintenant la Corporation d'hébergement du
Québec, qui fait les centres d'accueil. Alors, c'est à la demande
de municipalités et on avait même une demande d'un bill
privé pour leur donner ce pouvoir. On dit: Quant à y être,
faisons donc... Au lieu de faire un bill privé, incluons ça dans
cet article.
L'article 5a dirait donc... Enfin, je m'excuse, si on veut suivre la
procédure, le projet de loi no 35 est modifié par l'insertion,
après l'article 1 du suivant, 1a, l'article 5a dudit code
édicté par l'article 1 du chapitre 53 des lois de 1977 et
modifié par le remplacement du premier alinéa par les suivants:
5a: Toute corporation locale possède tous les pouvoirs requis pour
acquérir, construire et aménager dans la municipalité des
immeubles qui peuvent être donnés à bail ou
alinénés à titre onéreux, en tout ou en partie, au
profit d'un établissement public au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux, 1971, chapitre 48, ou de la Corporation
d'hébergement du Québec. C'est la partie qui est ajoutée
seulement...
M. Gratton: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Article 1a adopté.
Article 2.
M. Tardif: A l'article 2, M. le Président...
Le Président (M. Bordeleau): Excusez, M. le ministre. A
l'article 2, on a plusieurs sous-articles. Alors, on pourrait procéder,
je pense, à l'article 5b. mais on a un papillon pour...
M. Gratton: II y a déjà un 5a... M. Tardif:
II y a déjà un 5a.
Le Président (M. Bordeleau): II y a déjà un
5a à l'article 1a.
M. Tardif: II y a déjà un 5a...
Le Président (M. Bordeleau): Oui, on vient d'adopter 5a.
Non, ce n'est pas la même chose.
M. Tardif: Non, ce n'est pas du tout la même chose. Non,
dans le Code municipal, il y a déjà un article 5a.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord.
M. Tardif: Alors, on n'y touche pas et on donne maintenant... Il
y a un article 5b...
Le Président (M. Bordeleau): C'est ça.
M. Tardif: C'est ça.
Le Président (M. Bordeleau): Article 5b.
M. Tardif: L'article 5b, d'abord, en soi, reproduit le paragraphe
2 de l'article 26 de la Loi des cités et villes et donne des pouvoirs de
création, d'aide et de subventions à la municipalité
à l'égard d'organismes voués aux loisirs et à la
culture.
L'article 5c, qu'on verra tantôt, donnait des pouvoirs de
cautionnement à l'égard des mêmes organismes.
Ici, M. le Président, il y a une correction beaucoup plus
technique, qu'on me dit, à 5b. "L'article 5b du Code municipal
édicté par l'article 2 du projet de loi 39 est modifié par
le remplacement, dans la deuxième ligne du troisième
alinéa, du mot "paragraphe" par le mot "article".
M. de Bellefeuille: M. le Président...
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Deux-Montagnes.
M. de Bellefeuille: Je crois que si on se réfère au
texte du projet de loi imprimé, ça se trouve à la page 6.
Cela se trouve être le troisième alinéa de ce qui est
numéroté 5. C'est le troisième alinéa du paragraphe
5 de l'article 5b. Je ne pourrais pas préciser le papillon en ce
sens.
M. Tardif: M. le Président, à 4, en
réalité, ce qui commence par "Une corporation peut...", c'est le
premier alinéa. Le deuxième alinéa, c'est "Le conseil de
la corporation municipale peut...", et au troisième alinéa, le
paragraphe commence par "Le montant total que la corporation peut affecter
chaque année aux fins du présent paragraphe." Alors, ça
serait "du présent article".
M. Gratton: Ah oui.
M. de Bellefeuille: M. le ministre a raison, M. le
Président.
M. Tardif: D'accord? Donc, remplacer le mot "paragraphe" par le
mot "article". Cela va?
M. Gratton: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): A l'article 2, le papillon
qui modifie le sous-article 5b sera adopté? On passe à l'article
5c?
M. Tardif: A 5c, M. le Président, c'est de permettre,
encore une fois, comme je l'ai mentionné, aux municipalités, de
se porter caution des organismes auparavant décrits.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va, 5c
adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va, 5c adopté.
L'article 2 au complet sera adopté?
M. Gratton: Tel qu'amendé.
Le Président (M. Bordeleau): Tel qu'amendé.
J'appelle donc l'article 3.
M. Tardif: L'article 3, M. le Président, c'est un article
qui vise à hausser les amendes qui étaient prévues
lorsqu'on négligeait de remplir un devoir prescrit par le Code
municipal. Les amendes prévues dans ces cas, étaient d'un minimum
de $4 et d'un maximum de $20. Cela remontait, je pense, à 1916 ou 1923
ou quelque chose comme ça. C'est 1916. Alors, on a pensé que
mettre un minimum de $20 et un maximum de $50 était plus conforme. Ce
n'est même pas une indexation.
M. Caron: Cela a sa place.
M. Gratton: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Article 3, adopté.
Article 4.
M. Tardif: L'article 4: "Permettre désormais à une
municipalité régie par le Code municipal d'annexer en
totalité ou en partie le territoire d'une cité ou d'une ville."
Ces articles reproduisent, avec les adaptations nécessaires, les
articles équivalents de la Loi des cités et villes.
C'était à peu près impossible auparavant aux
municipalités régies par le Code municipal d'annexer du
territoire d'une cité ou d'une ville. L'inverse était vrai; c'est
ce que le député de D'Arcy McGee a expliqué hier,
c'est-à-dire qu'on rétablissait un certain équilibre par
cet amendement.
M. Gratton: Si je comprends bien, les dispositions qu'on
introduit quant à la procédure à suivre par une
corporation municipale pour annexer des parties d'une ville sont exactement les
mêmes...
M. Tardif: Que l'inverse. M. Gratton: ... que
l'inverse.
M. Tardif: C'est-à-dire qui existent, permettant à
une ville d'annexer du territoire d'une corporation municipale au sens du Code
municipal. C'est la réciproque.
M. Gratton: En considérant...
M. Tardif: Et on s'évite des projets de loi privés,
incidemment, puisque, la semaine dernière, on se souviendra que nous
avions ici une requête d'une municipalité du comté de
Témiscouata, je pense.
M. Gratton: Dégelis...
M. Tardif: C'est ça, où le problème se
posait là aussi.
Le Président (M. Bordeleau): Aux fins du journal des
Débats, je voudrais mentionner que, dans l'article 4, comporte plusieurs
sous-articles et qu'on va procéder par numéro de sous-article, si
vous voulez bien.
M. Gratton: Selon les observations que j'ai de nos conseillers
légistes, on pourrait adopter en bloc...
Le Président (M. Bordeleau): Egalement aussi, bien
sûr.
M. Gratton: ... en faisant confiance aux légistes du
gouvernement, bien entendu.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord. L'article 4 au
complet-Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): ... adopté. M.
Tardif: L'article 5...
Le Président (M. Bordeleau): On passe donc à
l'article 5. M. le ministre.
M. Tardif: ... clarifie l'ambiguïté du texte actuel
quant à l'autorisation préalable des dépenses encourues
par un membre du conseil ou par un maire. Le principe général,
c'est qu'il doit d'abord y avoir une autorisation préalable et
approbation du paiement sur pièces justificatives.
Cependant, on introduit l'élément que je mentionnais hier,
c'est-à-dire que, dans le cas de dépenses encourues au
Québec, l'autorisation préalable ne sera pas nécessaire si
un tarif général a été adopté par le
conseil. Il suffirait que le conseil établisse que le tarif pour aller
à Québec est de tant, etc. Il n'y a plus cette formalité
et ça m'apparaît tout à fait normal que les maires et les
conseillers puissent se déplacer sans être obligés de se
faire autoriser pour chaque cent au fur et à mesure.
M. Gratton: Nous y souscrivons d'emblée, M. le
Président, ça évitera sûrement plusieurs situations
grotesques qu'on a connues et qu'on connaît encore.
Le Président (M. Bordeleau): Article 5. Adopté.
Article 6.
M. Tardif: Article 6, M. le Président, hausse, de $3000
à $10 000, du montant maximum des contrats que peut adjuger le
comité administratif du comté, si le conseil de comté lui
a délégué ce pouvoir. C'est un peu fonction de ce qu'on
verra tantôt, en ce qui concerne le relèvement du plafond des
soumissions. Il s'agit des municipalités rurales et, donc, on fait une
espèce de concordance entre le relèvement des plafonds et le
pouvoir d'adjuger des contrats par le comité administratif du
comté.
M. Gratton: Cela s'applique aux conseils de comté
seulement et non aux conseils municipaux.
M. Tardif: C'est ça. C'est le conseil de comté.
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Bordeleau): Article 6. Adopté. Le
député de Gatineau.
M. Gratton: M. le Président, avant d'adopter, pourquoi $10
000 plutôt qu'un autre chiffre? Est-ce que c'est en fonction de
l'inflation ou quoi?
M. Tardif: Je crois que c'est basé... il semblerait que
c'est beaucoup plus... cela a été fait en consultation avec les
gens de l'Union des conseils de comté et cela leur semblait leur donner
une marge de manoeuvre suffisante.
M. Caron: Je suis bien d'accord avec le ministre, parce qu'il
vient des moments où, si les municipalités peuvent se conformer,
il y a des choses qui doivent se décider vite. Quand il faut aller en
soumissions publiques, c'est pas mal difficile. Un exemple: ça prend un
cadre électrique spécial pour éclairer un terrain de jeux;
tu as besoin de ça immédiatement. Si tu le commandes, tu ne te
conformes pas et s'il faut aller en soumissions publiques, ce qui va
coûter X montant, aujourd'hui, avec l'indexation, ça monte vite.
Je pense que vous donnez une chance aux municipalités de pouvoir
administrer plus justement sans avoir de "comeback" sur elles. Je pense que
c'est tout à fait normal.
M. Cordeau: C'est pour éviter les délais indus.
M. Caron: Oui. Eviter des dépenses, aller dans les
journaux, le temps...
Le Président (M. Bordeleau): Article 7, adopté?
M. Tardif: Article 1... article 6, oui.
M. Gratton: L'article 6 a été adopté, M. le
Président.
Le drapeau du Québec
A l'article 7, on entre dans le grand principe du projet de loi, M. le
Président.
Le Président (M. Bordeleau): Mettons les choses au clair,
l'article 6 est adopté. Article 7.
M. Tardif: L'article 7, c'est du droit nouveau, M. le
Président.
M. Gratton: Compte tenu de l'attention que plusieurs
députés de l'Assemblée nationale ont accordée
à cette disposition au cours du débat de deuxième lecture.
J'ai été frappé par la grandeur d'âme du ministre
des Affaires municipales qui, dans sa réplique disait: Si les
municipalités ont besoin de drapeaux, on leur en fournira. J'aimerais
que le ministre nous dise à quel endroit on va demander aux
municipalités de s'adresser, parce que présentement elles
s'adressent normalement aux députés. Et comme on n'en dispose que
de dix par année, on vient toujours...
M. Tardif: M. le Président, j'ai déjà fait
des démarches pour effectivement avoir une quantité
qui, j'espère, sera suffisante. La commande est passée et
je comptais même aller plus loin et envoyer ce fascicule de l'Editeur
officiel du gouvernement, "Comment arborer le drapeau du Québec", qui
est très simple et aussi très intéressant. Il y a la
partie historique, c'est une autre chose. Mais j'espère communiquer avec
les municipalités, dans une lettre... Mais je ne peux pas leur dire tout
de suite que je les ai, je ne les ai pas, les maudits 1500 drapeaux.
M. Guay: La plupart des municipalités ont quand même
les moyens de se payer un drapeau de $15.
M. Tardif: Mais si je peux contribuer, si c'était cela,
l'argument premier, il me fera plaisir de le leur envoyer.
M. Gratton: Je voudrais que le ministre comprenne que ce
n'était pas là le fond des interventions hier. Je vous ferai
remarquer, M. le Président, et je n'en ferai pas une question de
principe, que les dispositions de l'article 7 du projet de loi viennent en
contradiction avec les directives du secrétariat d'Etat du Canada, quant
à la place que doivent occuper divers drapeaux lorsqu'il y en a plus que
deux.
Dans le cas où il y en a deux, il n'y a pas de problème,
puisque les directives du secrétariat d'Etat sont que le drapeau du
Canada doit être à gauche et le deuxième à droite.
Et comme nous, dans l'article 7, on dit qu'il doit être arboré
à droite, le drapeau du Québec, pas de problème.
Mais là où cela se complique et cela peut
peut-être nécessiter la convocation d'urgence d'une réunion
des premiers ministres des provinces c'est que le secrétariat
d'Etat du Canada indique que c'est le drapeau du Canada qui doit être
placé au centre, lorsqu'il y en a plus que deux.
M. Guay: C'est valable pour les édifices
fédéraux. (13 heures)
M. Gratton: Ce sont des directives qui relèvent du
protocole quant à... D'ailleurs, j'aimerais demander au linguiste qu'est
le député de Deux-Montagnes quel est le subjectif du verbe
"arborer".
M. Guay: Vous voulez dire le substantif?
M. Gratton: Oui, le substantif, pardon, je m'excuse.
M. de Bellefeuille: Je n'en connais pas, c'est le fait
d'arborer.
M. Gratton: Ce n'est pas "arborage", "arbora-tion" ou
"arborement"?
M. de Bellefeuille: Ce n'est sûrement pas
I'"arborescence".
M. Gratton: A la décharge du député de
Deux-Montagnes, je vous dirai que le député d'Argenteuil non plus
n'en connaît pas.
Le Président (M. Bordeleau): Peut-on adopter l'article 7
maintenant?
M. Gratton: Non, je préférerais, M. le
Président, qu'on suspende et qu'on y revienne cet après-midi.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord. La commission
parlementaire des affaires municipales suspend ses travaux jusqu'à cet
après-midi, 15 heures.
Suspension de la séance à 13 h 1
Reprise de la séance à 15 h 12
Le Président (M. Bordeleau): A l'ordre, messieurs! La
commission parlementaire des affaires municipales continue maintenant ses
travaux sur l'étude du projet de loi no 39. Au moment de la suspension,
nous en étions à l'article 7 du projet de loi 39. M. le
député d'Iberville.
M. Beauséjour: Je demanderais le consentement de la
commission pour remplacer le député de Beauce-Nord, étant
donné que je suis proposeur d'un projet de loi qui devrait être
appelé cet après-midi.
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce qu'il y a des
objections?
M. Cordeau: Avec plaisir.
M. Caron: Cela va nous faire plaisir.
M. Cordeau: On a de la belle visite.
M. Caron: C'est un bon garçon, il est tranquille.
Le Président (M. Bordeleau): Le député
d'Iberville remplace donc M. Ouellette (Beauce-Nord) pour la séance
d'aujourd'hui.
M. Cordeau: Est-ce que cela lui donne le droit de vote à
cette séance?
Le Président (M. Bordeleau): Oui, si vous acceptez qu'il
remplace M. Ouellette, cela lui donne le droit de vote.
J'appelle l'article 7 du projet de loi 39. M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: Est-ce que je pourrais demander au ministre s'il
considère toujours qu'il est néces-
saire et souhaitable d'obliger des municipalités du Québec
à arborer le drapeau québécois sur ou devant
l'édifice municipal, et en particulier de spécifier qu'ils
doivent être placés à droite s'il y en a deux, ou au centre
s'il y en a davantage.
M. Tardif: En effet, je considère que je ne peux pas
allerà l'encontre des règles du protocole en ce qui concerne
l'affichage du drapeau. Ces règles sont données là. Ceux
que cela intéresse pourront prendre connaissance des différentes
façons, puisqu'on parle de Québec, Canada et 56 trucs. Ce petit
guide qui est facilement disponible chez l'éditeur du gouvernement
devrait régler les questions protocolaires. Cela m'apparaît...
M. Gratton: Très brièvement, je dirai, sans
répéter ce que j'ai dit hier, que cela doit être
extrêmement humiliant pour le gouvernement, et surtout pour le Parti
québécois, de légiférer pour obliger les
municipalités à arborer le drapeau du Québec. On sait que
le premier ministre avait déjà dit qu'il se sentait
humilié de légiférer dans le domaine de la langue. Cette
fois, on se retrouve devant un phénomène... C'est une des deux
choses: Soit que les municipalités et, à mon avis, la
majorité des municipalités du Québec doivent arborer
fièrement le drapeau du Québec sur leurs édifices
municipaux. (15 h 15)
Si le projet de loi vise à faire en sorte que toutes les
municipalités l'arborent, je dois conclure que ce doit être parce
que certaines s'y refusent. M. le Président, il me semble que si des
municipalités, comme des individus au Québec, refusent d'arborer
le drapeau du Québec, c'est pour des raisons que je ne partage pas,
quant à moi, parce que je l'arbore fièrement, mais il me semble
que c'est là peut-être une indication que ce symbole qu'est le
drapeau, qui devrait normalement unir et réunir tous les
Québécois, pour des raisons qu'on pourra peut-être vouloir
analyser, est, en quelque sorte, une cause de désunion, si vous voulez,
de déchirement entre Québécois.
M. le Président, quant à nous, on adoptera l'article 7 tel
quel, si c'est le souhait du ministre, justement pour ne pas verser dans ces
débats qu'on entend trop souvent à l'assemblée nationale,
à savoir que seul un côté de la Chambre peut se glorifier
de représenter le drapeau, seul un côté de la Chambre est
représentatif des vrais Québécois. Encore une fois, je le
répète, M. le Président, qu'inscrire l'article 7 au projet
de loi no 39 est symptomatique de l'état d'esprit où se
retrouvent certains membres du gouvernement.
M. Tardif: M. le Président...
Le Président (M. Bordeleau): M. le ministre.
M. Tardif: ... si vous me permettez, c'est peut-être une
des rares fois où le ministre des Affaires municipales espère
légiférer dans le vide, dans le sens que, spontanément,
les municipalités déjà arborent ou continuent d'arborer,
en plus grand nombre, le drapeau québécois. A titre
d'illustration, il fut un temps où les Fêtes de la Saint-Jean, la
fête nationale des Québécois n'était
fêtée que dans les grands centres urbains: Montréal,
Québec. En 1977, déjà 109 municipalités
participaient à ces fêtes populaires. En 1978, c'était 576
et, cette année, au-delà de 1000 municipalités ont
manifesté l'intention de participer à ces fêtes, de sorte
que si la loi devait rester lettre morte, parce que c'est d'emblée que
les gens le font, tant mieux. Alors, je n'ai pas d'autres commentaires à
ajouter.
Le Président (M. Bordeleau): J'ai reconnu au départ
le député de Taschereau. Je prendrai ensuite...
M. Guay: Oui, M. le Président, sans vouloir faire de
débat là-dessus, je pense bien que le fait d'arborer le drapeau
national n'est pas matière à susciter un débat. Cela me
semblerait assez étonnant et assez décevant. Mais il y a quand
même, dans les remarques du député de Gatineau, deux choses
que je voudrais relever et commenter.
D'abord, le fait qu'il puisse être humiliant pour un gouvernement
de légiférer en la matière. Ce n'est pas le cas. Je pense
qu'il existe plusieurs pays où l'on a des lois sur le drapeau, ou bien
le drapeau est dans la constitution, ou alors, on précise les endroits
et la méthode, et la façon et les jours, dans certains cas,
où le drapeau peut ou doit être arboré, notamment sur les
édifices publics. Il n'y a rien là d'humiliant et ce n'est
peut-être pas une mauvaise chose, éventuellement, de songer non
pas à un article dans une loi ou à un arrêté en
conseil qui couvre les commissions scolaires, mais peut-être
carrément à une loi sur le drapeau, parce que le drapeau national
est une chose à ce point importante qu'il faudrait éviter ce qui
se produit dans certains cas, qu'il devienne un espèce d'outil
commercial qu'on déploie à tous vents, à côté
de Dieu sait quel autre emblème. Je ne parle pas d'emblème. Je ne
parle pas d'emblème fédéral, au contraire, mais des
emblèmes à caractère commercial qui font que,
jusqu'à un certain point tout ça peut constituer un abus de
l'utilisation assez paradoxalement du drapeau.
D'autre part, quels sont les édifices publics de l'Etat
québécois au sens large? Qu'on arbore le drapeau national pour le
gouvernement et ce qui découle de l'Assemblée nationale, c'est
dans la nature des choses. Il y a vraisemblablement, sans nécessairement
qu'il y ait d'arrières pensées politiques, des endroits où
on ne le fait pas, tout simplement parce qu'il peut aussi bien ne pas y avoir
de mât, et qu'on peut ne pas penser que la chose, l'installation d'un
mât est une chose importante ou suffisamment prioritaire pour qu'on
veuille le faire.
Par contre, il m'apparaît normal que sur les édifices
publics quels qu'ils soient, le drapeau national soit arboré et, comme
il s'agit d'édifices publics québécois relevant de
l'Assemblée nationale du Québec ou du gouvernement du
Québec, il est normal qu'un drapeau national du Québec ait la
place d'honneur. En ce sens, le drapeau n'est pas, contrairement à ce
qu'a dit le député de Ga-
tineau, le monopole d'un côté de la Chambre ou d'un autre
côté de la Chambre.
Ce drapeau, de fait, M. le Président, nous a été
légué en quelque sorte, par un gouvernement de l'Union Nationale;
c'est donc dire que nous n'avons pas et nous n'avons jamais prétendu
avoir et nous ne prétendrons jamais, d'ailleurs, en avoir la
propriété. Il appartient à tous les
Québécois de quelque parti qu'ils soient, et de quelque
côté de la Chambre qu'ils siègent.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
D'Arcy McGee.
M. Goldbloom: M. le Président, je serai très bref.
Comme mon collègue de Gatineau, je ne voudrais pas contribuer à
ce débat par des éléments incendiaires. Je ne voudrais pas
viser qui que ce soit en faisant mon commentaire sur un certain état
psychologique que nous sentons autour de nous et je veux en donner une seule
illustration, M. le Président. Le ministre tout à l'heure nous a
montré une petite brochure protocolaire en ce qui concerne l'usage et la
présentation du drapeau du Québec.
J'ai remarqué, M. le Président, que dans cette petite
brochure, le drapeau du Québec est illustré en couleurs et en
détails et là où la position que l'on accorderait au
drapeau du Canada est indiquée, c'est complètement blanc, il n'y
a ni couleur ni détail.
C'est symptomatique d'un certain état d'esprit que je trouve
regrettable. On se vante de vouloir établir des liens avec les autres
provinces canadiennes sur une base différente de celle qui existe, on se
vante de vouloir respecter le Canada parce que dans une association on doit se
respecter mutuellement. Je trouve que c'est une façon regrettable d'agir
quand on se propose de négocier quelque chose avec un partenaire.
M. Guay: M. le Président, si le député de
D'Arcy McGee le permet, très brièvement. Il y a ici aussi
publié par l'Editeur officiel du Québec, une publication sur le
drapeau québécois où on ne retrouve pas l'unifolié
canadien. La publication date de 1974, ce n'est rien de nouveau. L'Etat
québécois fait état de...
M. Tardif: C'est illustré avec d'autres drapeaux ici
incidemment. Ce n'est pas...
M. Guay: Je comprends mal, je ne veux pas non plus faire un
débat là-dessus, mais je comprends mal l'intervention du
député de D'Arcy McGee qui risque de créer un
débat. Personne n'en a contre l'unifolié, mais le drapeau de
l'Etat québécois, puisque nous sommes au gouvernement du
Québec, c'est normal que l'éditeur officiel fasse la promotion et
illustre le drapeau québécois, quitte à ce que
Approvisionnement et Service Canada fasse la même chose à
Ottawa.
Le Président (M. Bordeleau): C'est toujours le
député de D'Arcy McGee qui a la parole. A moins qu'il ne permette
certaines questions, je suis obligé de m'en tenir à ceux qui
m'ont déjà demandé le droit de parole.
M. Godin: Je voudrais lui poser une petite question.
M. Goldbloom: Oui, d'accord, M. le Président.
M. Godin: Vous me permettez une petite question cher
collègue?
M. Goldbloom: Oui, certainement.
M. Godin: Sur le document du Parti québécois qui
s'appelle d'égal à égal, vous avez en couleurs, pleines
couleurs, la fleur de lys et la feuille d'érable rouge et bleue.
M. Tardif: Pourtant c'est un document partisan...
M. Godin: Donc...
M. Goldbloom: Voilà! Je suis heureux de l'apprendre, M. le
Président, et...
M. Godin: On vous en enverra une copie.
M. Goldbloom: ... cela m'évite la nécessité
de poursuivre plus loin.
M. Tardif: ... plus loin.
M. Goldbloom: Très bien. Je voudrais dire en conclusion
que, dans mon propre esprit, je préfère être pour
qu'être contre et je suis certainement pour le drapeau du Québec.
J'ai fait le commentaire hier que je n'avais pas remarqué l'absence du
drapeau du Québec en parcourant la province, cela ne m'avait pas
frappé; au contraire, je vois le drapeau un peu partout. Je n'aurais pas
trouvé que cet article était vraiment nécessaire, mais je
n'ai rien de plus à dire.
M. Tardif: Vu qu'on n'a pas accepté l'idée que
certains ont évoquée que le Parti québécois est
identifié au drapeau, que le drapeau est identifié à un
parti, c'est donc unanimement que cet article serait adopté.
Le Président (M. Bordeleau): J'avais reconnu le
député de Verdun qui m'avait demandé la parole et ensuite,
le député de Saint-Hyacinthe.
M. Caron: Moi aussi, pour ma part, je trouve que c'est
regrettable que le ministre des Affaires municipales ait à
légiférer sur la question du drapeau. Qu'on ait à
légiférer là-dessus, il me semble que toutes les
municipalités au Québec devraient se faire un devoir et un
honneur d'avoir le drapeau. J'ai dit au ministre hier, que depuis au moins 40
ans, j'ai connaissance que la ville de Verdun a le drapeau du Québec et
l'autre drapeau, ensemble. J'en suis bien fier et pour autant que je
suis concerné, les deux vont rester là tant et aussi
longtemps que j'y serai.
Au moment où le ministre... c'est encore drôle, le temps
nous le dira. J'aimerais savoir du ministre, au moment où lui et
d'autres probablement ont suggéré de légiférer en
ce sens, est-ce que vous avez des statistiques à savoir combien il y en
avait... c'est un peu dans votre programme aussi...
M. Tardif: Un cri du coeur, comme ça, M. le
Président, et les remarques de certains citoyens qui, justement
déploraient le fait que sur les hôtels de ville on ne voyait
parfois aucun drapeau. Ils disaient, on va en voyage aux Etats-Unis, on voit
comme ça régulièrement, des drapeaux. Tant mieux si
à l'hôtel de ville de Verdun on retrouve le drapeau et à
l'hôtel de ville de Saint-Hyacinthe.
M. Caron: Verdun et beaucoup de places, M. le ministre. Je vais
voter aussi, ça va me faire plaisir de voter pour l'article 7.
Le Président (M. Bordeleau): Le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Moi aussi, M. le Président. D'ailleurs, j'ai
fait part à l'Assemblée nationale des sentiments que j'avais
envers le drapeau, je trouve déplorable que certaines personnes s'en
servent même comme habillement. A quelques manifestations, j'ai
trouvé cela très disgracieux. C'est tout à fait un manque
de respect et de savoir-vivre envers un emblème que de le prendre pour
s'en faire un habillement. Réellement, je le déplore
publiquement, parce que je crois que ce drapeau n'appartient à aucun
parti politique. Aucun parti politique ne devrait en revendiquer la
paternité non plus, parce que cela a été fait par un acte
de la législature. Cela ne devrait par être rattaché
à un parti politique non plus, mais on devrait y apporter, dans tous les
milieux, un peu plus de respect qu'on y apporte présentement.
Dans les mêmes milieux, on devrait également avoir le
respect pour les emblèmes de ceux qui ne partagent pas leurs opinions
politiques, soit le drapeau du Canada, s'il est arboré à un
endroit, avoir le même respect pour le drapeau du Canada, que ces
personnes veulent que les Québécois aient pour le drapeau du
Québec. Je pense que le respect de l'emblème du drapeau
québécois devrait être unanime et le respect de notre
emblème devrait être le propre de toute la population, à
tous les niveaux.
Une Voix: M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député
d'Iberville m'avait demandé la parole auparavant.
M. Beauséjour: Je voudrais simplement signaler en passant,
suite aux remarques du député de D'Arcy McGee, que le
dépliant que le ministre nous a montré est tout simplement une
réimpression d'un dépliant qui existait déjà vers
1967, à la suite d'un arrêté ministériel. Quant
à inscrire dans la loi l'idée de demander aux
municipalités d'arborer le drapeau du Québec, je trouve que c'est
une bonne chose. J'ai un extrait de l'arrêté ministériel du
22 juin 1967 et les municipalités, les maires mon voisin d'en
face en sait quelque chose cela fait beaucoup de lecture à faire.
Le fait de l'avoir dans le Code municipal permet d'en prendre conscience plus
facilement, tandis que les arrêtés ministériels, si les
conseils municipaux... (15 h 30)
M. Caron: Les arrêtés ministériels, on n'en
voit quasiment pas la couleur, on voit ceux qui font l'affaire du gouvernement
mais ceux sur lesquels il y a de petites affaires, on ne les voit pas. J'ai
déjà demandé que tous les arrêtés
ministériels soient déposés pour que tout le monde sache
au Québec ce qui se passe ici, mais cela a l'air de ne pas être
possible.
M. Beauséjour: Pour cette raison, je suis d'accord moi
aussi qu'il soit inscrit. Cela permettra d'en prendre connaissance.
Une Voix: Adopté.
M. Gratton: M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): C'est toujours sur l'article
7?
M. Gratton: Oui, très brièvement, M. le
Président. Je voudrais simplement dire, encore une fois
réitérer que nous adopterons volontiers l'article 7 de
façon qu'il soit bien clair que nous ne considérons pas que le
drapeau puisse être une source de division, au contraire.
Je noterai au passage l'intention de ceux à qui cela s'adresse,
qu'on obtiendra sûrement beaucoup plus de collaboration de l'ensemble de
la population du Québec quant au je cherche encore le substantif,
il n'y en a pas
M. Guay: Déploiement.
M. Gratton:... déploiement du drapeau
québécois, si, d'autre part, on accorde le même respect
à d'autres symboles et en particulier, par exemple, au drapeau canadien.
Je pense que des incidents comme celui qui avait donné lieu à
l'exigence, je ne sais pas de la part de qui on avait dit, à ce
moment-là, que c'était de quelqu'un au cabinet du ministre de
l'Education de rayer du programme des cérémonies, je ne
sais pas si c'était du 125e ou du 150e anniversaire de
l'Université Laval, de rayer du programme de la soirée l'hymne
national canadien ne sont pas de nature à encourager et à motiver
les Québécois à respecter les symboles auxquels ils
attachent une importance, que ce soit le drapeau québécois, le
drapeau canadien et/ou les deux. Cela étant dit, M. le Président,
j'adopte l'article 7.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 7 est-il
adopté?
M. Tardif: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 8.
M. Tardif: L'article 8, M. le Président, vise à
simplifier la procédure de signification de l'avis aux membres du
conseil d'une session spéciale. Auparavant, il était prévu
qu'il devait y avoir au moins un dimanche entre l'envoi de l'avis et la tenue
de la séance. Cela pouvait peut-être s'expliquer à une
époque où les moyens de transport étaient moins rapides,
mais, aujourd'hui, ce n'est plus nécessaire. Les conseils de
comté nous ont demandé de supprimer cette obligation-là.
C'est une convocation par avis recommandé.
M. Gratton: On parle de "signifier". Est-ce que cela a un sens
très...
M. Tardif: "Signifier" ou "expédier par courrier
recommandé".
M. Gratton: Mais "signifier" c'est pour mon information
personnelle c'est remis de main à main.
M. Tardif: "Signifier" c'est "livrer". C'est cela. M. Gratton:
D'accord.
M. Cordeau: Chez nous, à la ville, ce sont les policiers
qui viennent nous porter notre agenda et qui le font signer.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté? Article 8,
adopté. Article 9?
M. Tardif: A l'article 9, il y a un papillon...
Placement des deniers
Le Président (M. Bordeleau): Oui, nous avons un papillon,
effectivement, là-dessus.
M. Tardif: Avant cela, l'article 9 tel que proposé, c'est
l'article qui vise à permettre au secrétaire trésorier de
placer à court terme les deniers de la municipalité, alors que
sous la loi actuelle, il ne peut que les déposer dans un compte. Quant
au paragraphe b), c'est celui qui permet la reproduction de la signature du
maire et du secrétaire trésorier sur les chèques et autres
effets négociables de la municipalité.
Maintenant, quant à ce qui concerne l'amendement ou le papillon
proposé, il a pour but d'empêcher que la reproduction de la
signature sur les chèques et effets négociables soit permise.
Cette procédure ne sera autorisée que dans les cités et
villes de plus de 5000 habitants. On s'est rendu compte que dans les villes de
plus faible taille, on pouvait se permettre de les signer à la
mitaine.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Verdun.
M. Caron: Je m'excuse, si je passe un petit peu avant, mais c'est
parce que j'ai une certaine expérience. Je me demande, M. le ministre,
si c'est bon que ce ne soit pas signé. Je vais vous dire pourquoi:
Chaque fois que vous signez un chèque, il y a toujours des erreurs qui
se font, c'est normal. Sans faire de partisanerie ou quoi que ce soit, je pense
que dû au fait que le maire ou le maire suppléant signe le
chèque, qu'il soit le dernier à y mettre la main, à
l'occasion, il peut constater certaines choses. Je me demande si c'est une
bonne chose de l'enlever complètement. Je comprends que c'est du
trouble, mais ce n'est pas méchant. Quand c'est votre argent personnel,
avant de signer un chèque, on le regarde. Dans le cas des
municipalités, à l'occasion, avant de signer un chèque, on
peut s'informer pourquoi il y a eu tant d'heures de "bull", ou tant d'heures de
"grader", ou enfin, à l'occasion, si quelqu'un veut surveiller son
affaire de très près, un maire ou des conseillers municipaux, il
y a une économie à faire et il y a une surveillance
additionnelle.
Si vous enlevez cela, M. le ministre, vous faites une erreur
monumentale. On veut garder, comme je disais hier, une certaine
prévention. Si vous enlevez cela en plus, vous enlevez la
prévention, M. le ministre. Je vous le dis, avec l'expérience que
je vis, personnellement, je n'aimerais pas que ce soit enlevé chez
moi.
M. Tardif: Remarquez une chose, c'est que cet article n'a pas
pour effet d'enlever. Il vise à permettre à la
municipalité...
M. Caron: Oui, mais même à cela, vous n'avantagez
pas les maires et les conseillers municipaux dans ce cas.
M. Tardif: C'est-à-dire...
M. Caron: Personnellement, avec l'expérience que j'ai, je
m'excuse, je vais respecter l'opinion des autres, mais je ne peux pas voter
pour cet article, surtout qu'actuellement, on n'a pas de surveillance. Vous
savez, il y a tellement de choses qui se passent dans les municipalités.
Je ne blâme personne. C'est un jeu de circonstances. C'est la machine qui
est grosse. On n'a pas le temps de suivre. Je parle des contrats qui se font,
les dépenses ordinaires, les dépenses courantes. C'est entendu
que les chèques de paie, il n'est pas question de cela. C'est standard
et c'est surveillé, mais c'est dans la balance.
Le Président (M. Bordeleau): M. le ministre, est-ce que
vous désirez donner la réponse aux questions du
député de Verdun?
M. Tardif: M. le Président, disons deux choses: D'abord,
on rejoignait en partie l'idée du député de Verdun quand
on l'éliminait dans le cas des municipalités du Code municipal et
de moins de
5000 de population et, dans l'autre cas, on dit: Finalement, on a
assisté à la kyrielle des bills privés là-dessus
aussi, où les municipalités sont venues, une après
l'autre, demander...
M. Caron: Oui, mais elles veulent éviter des tracas, M. le
ministre. C'est la raison pour laquelle...
M. Tardif: Oui, mais là, la question à se poser,
c'est: Est-ce que véritablement la signature personnelle de chacun
constitue la meilleure garantie que tout ce qui se fait est fait selon les
formes et selon la procédure.
M. Caron: Je ne vous dis pas que c'est une garantie, mais c'est
une façon de regarder quand on signe. Je sais bien que je les regarde
toutes. Je peux vous dire, M. le ministre, l'expérience que j'ai
vécue cet hiver au moment où on est arrivé avec des
factures de quelque $30 000 pour des heures de "grader"; ils demandaient une
heure de transport et j'ai négocié pour une demi-heure seulement.
On a économisé de l'argent. Il y a des façons d'en
économiser et je pense qu'on devrait continuer à le garder tel
quel, sauf pour une municipalité de 100 000 et plus peut-être.
M. Tardif: M. le maire...
M. Gratton: La ville de Verdun est une ville bien
administrée.
M. Caron: Oui, monsieur mon collègue.
M. Tardif: Combien y a-t-il d'employés dans la
municipalité de Verdun, M. le maire?
M. Caron: 500. Mais je ne parle pas des chèques de
paie.
M. Tardif: 500. Signez-vous 500 chèques de paie à
la main?
M. Caron: Non, ça...
M. Tardif: Déjà, vous contrevenez à la loi
si vous ne le faites pas. Comprenez-vous?
M. Caron: Les chèques de paie, M. le ministre...
M. Gratton: Woops! Le maire de Verdun s'en va en prison.
M. Tardif: Mais, M. le maire... M. Cordeau: II ne sera pas
seul! M. Caron: Oui. M. Cordeau: ... se consoler.
M. Tardif: M. le maire, "permet la reproduction de la signature
du maire et du secrétaire-trésorier sur les chèques et
autres effets négociables..." Cela va jusque là, M. le maire.
Alors, 500 chèques de paie, à toutes les deux semaines, à
signer?
M. Caron: Non, je ne parle pas des chèques de paie. Je
parle des autres dépenses, M. le ministre.
M. Tardif: Oui, mais si ce n'est pas... C'est toujours
l'économie...
M. Caron: Oui, vous pouvez le diviser.
M. Cordeau: Mais, de toute façon, la municipalité
peut toujours adopter un règlement pour empêcher...
C'est-à-dire ne pas empêcher...
M. Tardif: C'est-à-dire que vous pouvez toujours exiger de
voir tous les chèques qui sortent ou certaines catégories de
chèques.
M. Cordeau: C'est ça. M. Caron: Oui.
M. Tardif: Les chèques de paie, vous pouvez très
bien dire: Moi, je ne veux pas les voir et on fera faire une imprimante
seulement pour ceux-là. Vous pouvez décider cela. Ce qu'on vous
donne, c'est le pouvoir de le décider. D'accord?
M. Caron: Mais je me demande si c'est bon de donner ce pouvoir
à toutes les municipalités.
M. Cordeau: Bien, oui...
M. Tardif: Bien là, M. le
député-maire...
M. Caron: Je vous donne mon opinion. Non, mais vous ne pouvez pas
le diviser? Les chèques de paie d'une façon et les autres
dépenses d'une autre?
M. Tardif: Ecoutez, moi, je serais porté, dans ce
cas-là, à faire confiance.
M. Caron: Ah oui!
M. Tardif: Là où il y a du volume... Je pense
à certains cas où les municipalités pourraient très
bien... Selon certains types de dépenses, mettons que c'est automatique,
jusqu'à concurrence de certains montants; pour les autres, ça
prendra la signature manuelle du maire et du
secrétaire-trésorier. Alors, ça, ça vous donne la
flexibilité de faire votre règlement comme vous le voulez.
D'accord?
M. Caron: Nous autres-mêmes, oui. Parfait!
Le Président (M. Bordeleau): Alors, est-ce que l'article
sera adopté?
M. Gratton: Une autre question, M. le Président...
Le Président (M. Bordeleau): M. le député
de...
M. Tardif: M. le Président, je m'excuse. C'est l'article 9
tel que compris dans le papillon, n'est-ce pas, M. le Président?
Le Président (M. Bordeleau): Oui.
M. Tardif: D'accord.
M. Cordeau: ... l'amendement...
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Saint-Hyacinthe?
M. Cordeau: Est-ce que l'amendement de l'article 9 avait
été adopté?
Le Président (M. Bordeleau): Non.
M. Tardif: L'article 9 du projet de loi no 39 est modifié
a) par le remplacement des quatre premières lignes par ce qui suit: 9.
"L'article 165 dudit code, modifié par l'article 1 du chapitre 98 des
Lois de 1939 et par l'article 5 du chapitre 86 des Lois de 1968, est de nouveau
modifié par le remplacement du premier alinéa par le suivant"...
Qu'est-ce que c'est? Quel est le suivant?
M. Gratton: C'est 165. Mais pourquoi rempla-ce-t-on les quatre
premières lignes par les mêmes quatre premières lignes?
M. Tardif: Donc ça veut dire que le paragraphe b) est
enlevé complètement. En d'autres termes, le pouvoir de faire des
signatures par fac-similé ou autrement est enlevé pour les
municipalités du Code municipal. On le retrouvera tantôt pour les
cités et villes. D'accord?
M. Gratton: Je comprends. Il faut biffer le a) parce qu'il n'y
aura plus de b).
M. Tardif: C'est ça.
M. Gratton: Ma question ne porte pas là-dessus, de toute
façon, M. le Président.
M. Tardif: Donc, ça va pour les fins des minutes?
Le Président (M. Bordeleau): Oui, je pense qu'il n'y a pas
de problème. C'est l'article 9 qu'on amende.
M. Gratton: Pour ce qui est de l'amendement, on pourrait
l'adopter?
M. Tardif: Oui.
M. Gratton: La question que je veux poser au ministre, c'est que,
selon ce qu'on me dit, la signature en cas d'incapacité ou d'absence du
maire était permise. Il était permis pour un membre du conseil
de...
M. Tardif: Le pro-maire automatiquement, le maire
suppléant.
M. Gratton: Mais est-ce que c'est toujours possible avec la
nouvelle formulation?
M. Tardif: C'est prévu ailleurs. Il y a un article qui
prévoit ce qui arrive en cas d'absence du maire ou d'incapacité
d'agir. On laisse le dernier alinéa de l'article 165 du code qui dit:
"Tout chèque émis et billet consenti par la corporation doivent
être signés conjointement par le maire et le
secrétaire-trésorier ou, en cas d'absence ou d'incapacité
du maire ou de vacance dans la charge de maire, par tout membre du conseil
préalablement autorisé et par le
secrétaire-trésorier." Cela va?
M. Gratton: C'est quel alinéa?
M. Tardif: C'est le dernier alinéa de l'article 165 du
Code municipal qui n'est pas touché par ces modifications.
M. Gratton: Ce n'est pas le troisième alinéa? M.
Tardif: Non.
M. Gratton: C'est le troisième. C'est ça; on le
remplaçait tantôt. Mais on vient de remplacer l'article qu'il
remplaçait. Alors, on se comprend; ça va bien. Merci.
M. Tardif: L'article 9 adopté tel que modifié.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord, l'article 9 sera
adopté tel que modifié.
M. Gratton: Vous ne me permettriez pas de poser une question aux
légistes derrière le ministre, à savoir si c'est le genre
de chose qu'on apprend à l'université quand on devient avocat, de
savoir lire les méandres des lois.
M. Tardif: Cela aide, en tout cas.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 9 adopté tel
qu'amendé. Nous passons à l'article 10.
M. Tardif: L'article 10, M. le Président, c'est l'article
qui permet la consultation des archives municipales. Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 10 adopté.
L'article 11 ?
M. Tardif: M. le Président, l'article 11 supprime
l'obligation qu'avait l'inspecteur agraire d'envoyer son avis de reconstruction
de clôtures avant le 1er février. Cette disposition fait suite
à une demande de l'Union des conseils de comté.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 11 adopté.
L'article 12?
M. Tardif: L'article 12 a pour but, que même en cours de
mandat, un membre du conseil puisse faire l'objet d'un recours en quo warranto,
s'il n'a pas le cens d'éligibilité. Cette disposition fait suite
à la décision de la Cour d'appel dans l'affaire Zabartany c.
Paquin 1978. Alors, c'est un jugement de la Cour d'appel et nos légistes
sont d'avis qu'il faut adapter ou modifier notre texte en
conséquence.
M. Gratton: Je vous fais confiance.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 12 adopté.
L'article 13a. (15 h 45)
M. Tardif: Cet article, M. le Président, abroge une
disposition rendue caduque par l'article 83 du chapitre 14 des lois de 1974. Il
n'y a plus, depuis cette date, donc depuis 1974, d'interdiction relative
à la consommation d'alcool lors des élections. Il y avait un
article dans le Code municipal qui interdisait la consommation d'alcool. Depuis
ce temps-là, c'est régi par la Loi des alcools et ça n'a
plus sa place.
M. Gratton: La vente est encore régie par la Loi des
alcools...
M. Tardif: C'est ça.
M. Gratton: ... mais la consommation...
Le Président (M. Bordeleau): L'article 13 est-il
adopté?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
14.
M. Tardif: Cet article introduit au Code municipal les
dispositions de la Loi électorale concernant le congé le jour des
élections. Il n'y avait aucune disposition au code à cet effet
auparavant.
M. Gratton: Excellente mesure, M. le Président...
Le Président (M. Bordeleau): L'article 14 est-il
adopté?
M. Gratton: ... qui s'apparente d'ailleurs à notre Loi
électorale.
M. Tardif: C'est ça.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article 15,
nous avons là un amendement, un papillon.
M. Tardif: L'article 15, d'abord on va voir le texte original.
Cet article propose un mode de prise de connaissance des règlements
avant leur adoption qui pourra remplacer leur lecture. Dans le cas de certains
règlements techniques, cette lecture s'avère fastidieuse et
inutilement longue.
La nouvelle procédure prévoit que les membres du conseil
devront tous avoir pris connaissance du règlement avant son adoption et
prévoit également que les électeurs et contribuables
pourront en obtenir des copies. Quant à la modification, elle en
améliore le texte en précisant que c'est dès l'avis de
motion que les membres du conseil prennent connaissance du projet de
règlement et qu'on demande la dispense de lecture.
Cet amendement à l'article 15 dit ceci: L'article 15 du projet de
loi no 39 est modifié par le remplacement du premier alinéa
proposé par le suivant: "La lecture du règlement n'est pas
nécessaire si la demande de dispense de lecture est faite en même
temps que l'avis de motion et si une copie du projet est immédiatement
remise aux membres du conseil présents et remise aux autres au plus tard
deux jours juridiques avant la séance à laquelle il doit
être adopté et si, lors de cette séance, tous les membres
du conseil présents déclarent l'avoir lu et renoncent à sa
lecture. Dans ce cas, cependant, le secrétaire-trésorier ou la
personne qui préside la séance doit mentionner l'objet du
règlement, sa portée, son coût et, s'il y a lieu, le mode
de financement et le mode de paiement et de remboursement."
Cet article, je pense, va faciliter grandement la vie des conseils
municipaux, lorsqu'il y avait des lectures à ne plus finir de
règlements de zonage particulièrement.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 15 sera t-il
adopté?
M. Caron: ... chez nous, dans les deux langues...
Le Président (M. Bordeleau): Adopté tel
qu'amendé.
M. Tardif: Ce n'est pas sérieux! C'est parce que
c'était du zèle, vous n'étiez plus obligé depuis la
loi 101.
M. Caron: C'était comme ça et je n'ai pas voulu le
changer.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 16.
M. Tardif: Article 16. Cet article a pour but de hausser de $100
à $300 le montant maximal de l'amende pour infraction aux
règlements et s'aligne ainsi sur la Loi des cités et villes. Il
supprime également une disposition particulière
désuète relative aux amendes dans le cas d'infraction à un
règlement concernant la distribution d'imprimés ou concernant les
salles de danse.
C'est dans la procédure qui consiste un peu à aligner le
Code municipal sur la Loi des cités et villes. On fait cet alignement au
point de vue du quantum des amendes et les dispositions particulières
désuètes sur les salles de danse... Il y avait un article qui
disait: "Toutefois, lorsqu'il s'agit d'un règlement adopté en
vertu du paragraphe 11 de l'article 413 ou d'un règlement ayant
trait aux salles de danse publiques, l'amende imposée peut
être de $25 à $100, l'emprisonnement de un mois à trois
mois et le conseil peut aussi décréter comme peine l'amende et
l'emprisonnement à la fois." C'était très très
sévère pour les salles de danse dans les municipalités
rurales. C'était avant les boites à gogo et autres.
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 16 adopté?
Adopté. Article 17.
M. Tardif: Concordance avec l'article 13.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 17 adopté.
L'article 18.
M. Tardif: L'article 18, en vertu du paragraphe a), le maire ne
pourra plus fixer seul la date d'ouverture d'un référendum sauf
dans les cas particuliers où la loi le prévoit
expressément. Le paragraphe b), quant à lui, donne au conseil le
pouvoir de retirer un règlement pour lequel un référendum
est requis avant la date que ce référendum ait lieu. Il y avait
une ambiguïté dans la Loi qui disait avant, à l'article
387b: "Le conseil ou le maire fixe la date d'ouverture du scrutin". Maintenant,
c'est le conseil.
M. Gratton: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Article 18,
adopté?
M. Caron: J'aimerais vous parler d'une chose, M. le ministre. Un
référendum pour la boisson, il faut que ça dure tant qu'il
y a des électeurs, pendant tant de jours. Est-ce que vous avez
l'intention...
M. Tardif: Verdun est une ville sèche?
M. Caron: Oui, encore.
M. Tardif: Toujours une ville sèche.
M. Caron: Un peu moins sèche qu'elle n'était,
mais...
M. Beauséjour: On ne parle pas du bar dans le bureau du
maire.
M. Caron: On parle de la ville. La dernière fois qu'on a
eu un référendum chez nous, à Verdun, il y a 15 ans ou 16
ans, peut-être un peu plus, cela avait duré neuf jours. Tant et
aussi longtemps qu'on amenait des électeurs aux heures du bureau de
scrutin, cela avait duré.
M. Tardif: On va vérifier ça, M. le maire, et vous
dire à quelle condition vous pourriez devenir une ville moins
sèche.
M. Caron: Moins sèche, parfait.
Le Président (M. Bordeleau): On peut tout de même
adopter l'article 18?
M. Cordeau: Les épiciers vendent-ils de la
bière?
M. Caron: Ils vendent de la bière, mais ils n'en ont pas
le droit, ils ne sont pas conformes à la loi.
M. Cordeau: II n'y a pas de club, il n'y a rien, pas de
taverne?
M. Caron: Non, pas de restaurant licencié, pas de
taverne.
M. Tardif: Si je comprends bien, vous seriez prêt à
modifier le statut de la ville de Verdun.
M. Caron: Pas nécessairement, mais peut-être...
Le Président (M. Bordeleau): Article 18, adopté.
Article 19.
M. Tardif: Cet article, M. le Président, apporte des
précisions quant au contenu de l'avis annonçant la consultation
lors d'une modification à un règlement de zonage. En fait, ce
qu'on exige maintenant, c'est que cet avis devra contenir un croquis illustrant
la zone visée, et le titre de l'avis devra identifier les personnes et
la zone visées. Une description technique, personne ne s'y retrouve,
faites donc un petit croquis à la place.
M. Cordeau: C'est excellent pour la compréhension des
citoyens.
Le Président (M. Bordeleau): Article 19, adopté.
Article 20. Nous avons un papillon.
M. Tardif: C'est ça, M. le Président. En vertu de
cet article, le dépôt d'un avis de motion pour un règlement
qui empêcherait l'approbation d'un plan de subdivision ou la
délivrance d'un permis de lotissement gèle pour trois mois de
telles approbations ou de tels permis.
Avant ça, ce gel existait déjà quant aux plans et
aux permis de construction, mais pas pour les plans de subdivision ou permis de
lotissement. Maintenant, c'est étendu, cet effet de gel, pour
éviter évidemment toutes sortes de manoeuvres. Quant à la
modification, M. le Président, l'article 392b du Code municipal,
modifié par l'article 20 du projet de loi 39, est modifié de
nouveau par l'insertion, dans la cinquième ligne, après le mot
"travaux", des mots "ou pour l'utilisation d'un immeuble". Donc, par
l'insertion, dans la cinquième ligne, après le mot "travaux", des
mots, "ou pour l'utilisation d'un immeuble".
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que l'article 20 sera
adopté?
M. Tardif: D'abord l'amendement, peut-être...
Le Président (M. Bordeleau): Oui, l'amendement à
l'article 20. L'article 20 est adopté tel qu'amendé.
M. Tardif: Quant à la procédure prévue en
vertu de la Loi de tempérance, ainsi qu'on l'appelait, M. le
Président, par votre entremise, j'aimerais répondre au
député-maire de Verdun.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord, M. le ministre.
M. Tardif: Le chapitre 45 des lois de 1964, mais qui est une
législation reprise de 1941 et avant, n'a pas été
modifié, semble-t-il, par les nouvelles dispositions s'appliquant aux
référendums dans la Loi des cités et villes, de sorte que
c'est l'ancienne procédure qui prévaut, qui est un peu
désuète et, si besoin était, qui pourrait être
rafraîchie.
Le Président (M. Bordeleau): Article 21.
M. Tardif: L'amendement à l'article 20 est adopté
et l'article 20 aussi.
Le Président (M. Bordeleau): C'est cela. L'article 20 tel
qu'amendé est adopté. Article 21.
M. Tardif: En vertu de cet article, M. le Président, le
conseil pourra décréter qu'aucun permis de construction ne sera
accordé que si l'aqueduc et l'égout sont installés ou si
un règlement décrète leur installation. C'est le pouvoir,
pour la municipalité, de décréter que les services
d'égout et d'aqueduc doivent être installés avant
d'émettre des permis sans quoi elle pourrait essuyer un refus.
M. Gratton: A la suite de l'adoption de la Loi sur la protection
du zonage agricole?
M. Tardif: Pas nécessairement, M. le Président,
puisqu'il y a des municipalités qui pouvaient émettre des permis
de construction sur des lots de 60 pieds sur 100 pieds sur lesquels on installe
une fosse septique, et cela ne cause pas de problème quand il n'y en a
qu'un. Mais quand il y en a sept ou huit de suite, il y aura des
problèmes de pollution et d'adduction d'eau, alors que la ville n'a pas
du tout l'intention de développer tel secteur, par exemple. A l'heure
actuelle, elle ne peut pas refuser de permis.
M. Gratton: Dans des zones qui ne sont pas des zones vertes.
M. Tardif: C'est cela.
Le Président (M. Bordeleau): Article 21,
adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
22.
M. Tardif: Le paragraphe a) de cet article précise que le
conseil peut exiger que tout plan de modification, d'annulation ou de livre de
renvoi d'un lot soit soumis à la municipalité, en plus des plans
qui sont déjà prévus dans la loi.
Quant au paragraphe b), il permet au conseil d'exiger que le
propriétaire paie les taxes dues sur les terrains compris dans un plan
de subdivision comme condition préalable à l'approbation de ce
plan.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 22, adopté.
Article 23. Nous avons également un papillon.
M. Tardif: Cet article donne aux municipalités le pouvoir
de réglementer les panneaux-réclame et enseignes dans la
municipalité, sauf durant la période électorale. Encore
là, beaucoup de municipalités ont obtenu ce pouvoir, par bill
privé, de réglementer la pose des enseignes et des
panneaux-réclame dans leurs limites.
Nous étendons ce que des villes ont obtenu individuellement, par
bill privé, à l'ensemble des municipalités, sauf
évidemment qu'on ne veut pas que ceci ait pour effet d'empêcher
qu'en période électorale, il puisse y avoir ce
contrôle.
Le papillon, quant à lui, fait en sorte que la non-application du
pouvoir s'étende à toute élection ou consultation tenue en
vertu d'une loi du Québec, même si le règlement a
été adopté en vertu d'une charte particulière.
On peut penser que si on dit une élection, même une
consultation populaire du type référendum, une
municipalité pourra interdire tout affichage.
M. Gratton: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): L'amendement à
l'article 23 sera adopté. L'article 23 est adopté tel
qu'amendé. Article 24.
M. Tardif: Cet article permet aux comtés de zoner les
endroits dangereux. On se souvient que la loi 56 avait permis de
réglementer ou de prohiber la division, la subdivision ou la
construction dans des zones dangereuses. On n'avait pas permis aux
municipalités de décrire des périmètres. A
l'intérieur de cela, c'était dans chaque cas individuellement que
la municipalité se prononçait, accordait ou refusait un permis.
Maintenant, elle peut délimiter un périmètre, tandis
qu'à l'intérieur de cela il n'y a même pas de permis
d'émis.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 24 est-il
adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
25.
M. Tardif: L'article 25 est de concordance avec l'article 2, M.
le Président, sur l'aide aux organismes...
Le Président (M. Bordeleau): Adopté?
M. Tardif: Cet article permet aux municipalités de
subventionner le transport des personnes handicapées. C'est très
important, cela va se marier avec le programme du ministère des
Transports qui va permettre aux municipalités, qui va aider les
municipalités, mais encore faut-il que les municipalités aient
elles-mêmes le pouvoir de le faire.
M. Gratton: C'est le maire de Hull qui va être très
heureux de savoir cela.
M. Tardif: Non, il ne veut rien savoir.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article
26.
M. Tardif: L'article 26... (16 heures)
M. Gratton: Je m'excuse, M. le Président. Je ne voudrais
pas qu'on interprète la remarque que j'ai faite comme voulant signifier
que le maire de Hull est handicapé de quelque façon que ce soit,
je faisais référence plutôt à un débat public
qui a eu cours il y a quelques semaines dans la presse locale.
M. Tardif: Je l'ai vu dans ma revue de presse. M. Gratton:
Oui.
M. Tardif: L'article 26 est adopté, M. le
Président. L'article 27.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 26. M. le
ministre.
M. Tardif: Cet article permet aux municipalités
régies par le Code municipal d'avoir les mêmes pouvoirs que les
cités et villes quant aux nuisances dans la municipalité.
Le Président (M. Bordeleau): Je m'excuse, M. le ministre.
Vous êtes rendu à l'article 27?
M. Tardif: Oui.
Le Président (M. Bordeleau): Article 26,
adopté?
M. Gratton: Oui, M. le Président. Le Président
(M. Bordeleau): Adopté.
Utilisation des lots vacants
Article 27.
M. Tardif: Oui, M. le Président. C'est encore là un
pouvoir qui a été donné à des
municipalités.
M. Caron: M. le Président, je n'étendrais pas cela
à sept ans, je dirais cinq ans.
M. Tardif: Les "minounes"?
M. Caron: Aujourd'hui, ce sont des "minounes" à cinq ans.
On est pris dans les villes avec cela.
M. Tardif: Cela vieillit vite aujourd'hui!
M. Caron: Oui, ce sont des "minounes". Si quelqu'un a une bonne
voiture, même si elle a plus de cinq ans, M. le ministre, il ne la
laissera pas traîner.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Caron: Vous savez combien de temps dure aujourd'hui une auto.
Je dirais cinq ans.
Le Président (M. Bordeleau): M. le ministre.
M. Tardif: M. le Président, je fais remarquer ici qu'on
généralise pour l'ensemble des municipalités du
Québec un pouvoir qui a déjà été
accordé à d'autres et qui semble avoir fonctionné. Quant
à savoir si cela devrait être sept ans, six ans, cinq ans, je ne
voudrais pas faire cela sur le coin de la table ici avant d'essayer de voir
l'impact de cela; par exemple, on pourrait faire une étude, un
relevé au ministère des Transports pour savoir combien il y a de
véhicules immatriculés qui sont plus vieux que cinq ans, etc. Je
serais tout à fait d'accord avec le maire de Verdun pour revoir...
M. Caron: ...
M. Tardif: C'est cela, celles non immatriculées pour
l'année courante. Je serais tout à fait d'ac-cord. On peut avoir
une idée du taux d'attrition du parc automobiles d'année en
année, si on peut suivre cela, mais, sur le coin de la table... Pour
l'instant, je dis: Généralisons pour l'ensemble des cités
et villes le pouvoir que certaines ont eu par bills privés et faisons
l'étude requise pour voir si effectivement ce seuil-là ne
pourrait pas être haussé, à la suite, par exemple, de ce
que nous dira la Régie de l'assurance automobile ou des choses comme
cela.
Le Président (M. Bordeleau): Article 27,
adopté?
M. Gratton: M. le Président, seulement une autre question
pour mon information.
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Gatineau.
M. Gratton: Pourquoi est-il nécessaire d'ajouter
spécifiquement les vieilles voitures? En vertu de l'article 404 du code,
la municipalité n'est-elle pas habilitée à définir
ce qui constitue une nuisance?
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Sur la même question, si c'est une "minoune"
qui a seulement trois ou quatre ans, qui n'est pas "listée", qu'elle
encombre tout le monde et qu'elle est sur un terrain...
M. Guay: C'est exactement la question que je me posais aussi. En
fait, le maire de Verdun nous parlait de sept ans ou de cinq ans. Je me demande
pourquoi on met quelque chiffre que ce soit.
M. Cordeau: Une voiture après trois ans...
M. Guay: Un véhicule non immatriculé hors
d'état de fonctionnement sur un terrain devrait être enlevé
de là tout simplement.
M. Cordeau: ...
M. Tardif: On m'informe que l'article 404, c'est vrai, comme l'a
dit le député de Gatineau, donne aux municipalités rurales
le pouvoir de définir ce qui constitue une nuisance, sauf que les
tribunaux, semble-t-il, jusqu'à maintenant, ont interprété
ceci de façon très restrictive et un véhicule
abandonné, non muni de plaque, n'a pas été
nécessairement défini comme étant une nuisance. Pour ces
raisons, il a semblé préférable de préciser que
"nuisance" pouvait, sans restreindre la portée du terme, inclure aussi
les véhicules de cette nature.
M. Gratton: Est-ce qu'on s'est penché sur l'aspect qu'on
retrouve dans la réglementation de l'affichage le long des routes
provinciales? On sait que des gens vont souvent se servir d'un vieux camion
désaffecté pour y afficher des messages publicitaires ou des
commerciaux et on les laisse au bord de la route à l'intérieur
des emprises minimales qu'édicte le règlement sur l'affichage le
long des routes. Je présume que, par le biais de l'amendement qu'on
apporte aujourd'hui, une municipalité pourra adopter un règlement
pour éliminer ce genre d'affichage en même temps, à moins
que le véhicule ne soit immatriculé et qu'il ne soit plus
récent que sept ans.
M. Tardif: C'est exact, sauf que si, en plus de cela, c'est dans
l'emprise normale de la route ou de...
M. Gratton: Je m'excuse, la réglementation sur l'affichage
le long des routes, ce n'est pas dans l'emprise...
M. Tardif: Oui.
M. Gratton: On ne spécifie pas dans l'emprise que, par
exemple, à moins de cent pieds, l'affiche ne doit pas avoir plus
de...
M. Tardif: D'accord.
M. Gratton: En fait, à moins de cent pieds, je pense que
ce n'est pas permis du tout, mais, entre 100 et 200 pieds, elle ne doit pas
avoir une grandeur qui excède certaines dimensions. Ce que les gens ont
fait, c'est qu'ils ont installé des remorques, par exemple,
désaffectées, avec des panneaux publicitaires là-dessus et
ce n'est pas considéré comme une affiche comme telle, pour une
raison qui m'échappe.
M. Tardif: Oui, la question c'est de savoir à quel moment
c'est un véhicule et à quel moment c'est uniquement un support
pour une affiche. C'est une question de fait. J'ai l'impression que le tribunal
devra interpréter, sauf que j'ai l'impression que cela pourrait
effectivement être considéré comme une nuisance...
M. Gratton: En vertu de ce qu'on fait ici aujourd'hui, ce qui
n'est pas mauvais.
M. Tardif: ... en vertu de cela.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Taschereau.
M. Guay: J'avoue que je ne comprends toujours pas l'idée
des sept ans ou des cinq ans. Il me semble qu'on peut facilement... Il y a des
voitures qui roulent jusqu'à 100 000 par année et qui, au bout de
deux ans, peuvent fort bien être des tacots hors d'état de
fonctionnement et non immatriculés pendant l'année. S'ils sont
laissés sur un terrain vacant ou semi-construit, la ville ne pourrait
pas les enlever, il faudrait qu'elle attende cinq ans jusqu'à ce que le
véhicule ait plus de sept ans.
M. Tardif: M. le Président, cet article n'a pas pour effet
de restreindre les autres pouvoirs que peuvent avoir les municipalités
de demander à un propriétaire de nettoyer le terrain et de faire
des choses. Dans cet article ici, on pense uniquement aux véhicules
à moteur, aux automobiles qui peuvent faire 35 000 milles par
année et, en trois ans, être déjà des tacots. On
peut penser aux jeeps, aux camions, aux autobus qui ont une durée de vie
beaucoup plus longue que cela et qui pourraient, après sept ans,
moyennant un entretien, etc., être encore en état, sauf que
l'entreprise en construction n'a pas de contrat et a décidé de
prélever les plaques d'immatriculation; le camion a dix ans, il est
là sur le terrain, il se fait ramasser, de sorte que...
M. Guay: Oui, mais il est hors d'état de
fonctionnement.
M. Tardif: Ecoutez...
M. Guay: II y a deux critères: II y a l'immatriculation et
l'état de fonctionnement.
M. Tardif: Pardon?
M. Guay: S'il n'est pas immatriculé, mais en état
de fonctionnement, il ne peut pas être enlevé.
M. Cordeau: Le type peut l'employer pour usage sur sa ferme; il
peut avoir plus de dix ans.
M. Tardif: Ce que je veux dire ici, c'est que finalement cet
article permet à une municipalité d'enlever à un
propriétaire d'un véhicule automobile son droit de
propriété. Jusqu'à maintenant, le législateur a mis
des balises dans la loi. Qu'il faille revoir cet article, je veux bien. C'est
peut-être justement après l'avoir étendu à un
certain nombre de municipalités qu'on sentira si cela est efficace.
Jusqu'à maintenant, c'était uniquement dans les grands centres
urbains qu'on avait cela. M. Lanc-tot, combien de municipalités ont ce
pouvoir particulier? Il y a seulement quatre ou cinq municipalités qui
ont cela. Mais nous, au ministère, on avait des bills carbones, qu'on
appelle, où d'autres municipalités avaient calqué
exactement cet article et comptaient nous le demander. Peut-être
qu'après l'avoir étendu, au bout d'un an, on regardera comment
cela a fonctionné.
M. Gratton: En fait, on peut retrouver les exemples où le
fait de spécifier sept ans peut être utile. Je pense, par exemple,
à des cultivateurs qui, pour des raisons qu'on n'a pas besoin
d'invoquer, pourraient laisser un véhicule hors d'état de
fonctionner, moins âgé que sept ans, ne pas l'immatriculer une
année, et profiter de l'hiver suivant pour faire les réparations
et le remettre en état de fonctionnement. Comme disait le
député de Taschereau, il n'est pas question de faire un
débat là-dessus.
M. Tardif: Vous achetez un véhicule de $7000, c'est $1000
par année de perte, cela vaut zéro.
Le Président (M. Bordeleau): A l'article...
M. Gratton: Sauf que vous n'achetez plus grand-chose pour
$7000.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 27 est-il
adopté?
M. Gratton: Adopté. M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Oui, M. le
député d'Iberville.
M. Beauséjour: Je voudrais savoir, pour le projet de loi
privé no 257, s'il est question d'une heure en particulier.
M. Tardif: Après le bill public. M. Beauséjour:
D'accord.
Le Président (M. Bordeleau): Après le projet de loi
no 39, j'imagine, M. le ministre. M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: M. le ministre vient de dire après le bill
public...
Le Président (M. Bordeleau): Non, c'était
après...
M. Cordeau: Par contre, on termine à 18 heures.
M. Tardif: Je suggérerais qu'on se rende peut-être
jusqu'à 17 heures, parce qu'on va avoir des articles qui reviennent, qui
sont des redites.
M. Cordeau: Oui. C'est pour que le député
d'Iberville puisse peut-être aviser sa délégation que ce
sera vers 17 heures.
Le Président (M. Bordeleau): On s'en tient à cela.
On continue l'étude du projet de loi no 39. Article 28?
Taxe et gestion des déchets
M. Tardif: Cet article apporte des modifications, en ce qu'il
clarifie le texte actuel quant à la taxe et à la compensation
pour les vidanges en s'inspirant de la Loi des cités et villes. Le
paragraphe c), quant à lui, dit que la compensation peut être
toujours exigée du propriétaire si un règlement le
décrète et, ce qui est peut-être le plus important pour les
députés de parties rurales, le paragraphe d) permet que le
coût du service soit diminué pour ceux qui n'en
bénéficient qu'une partie de l'année.
Par exemple, dans les chalets d'été qui sont
occupés pendant trois mois de l'année, on pourrait uniquement
payer une taxe de déchets de trois mois et non pas de douze mois. Alors,
ça permet cette flexibilité.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, est-ce que l'article
28 sera adopté?
M. Gratton: Adopté, M. le Président. M. Tardif:
Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 29,
pour lequel nous avons un papillon.
M. Tardif: L'article 29, M. le Président...
Déjà nous avons donné aux conseils de comté le
pouvoir d'opérer des systèmes de gestion des déchets
solides. Cependant, l'article n'avait pas prévu à
l'époque, en 1977, que deux ou plusieurs comtés pouvaient
s'entendre entre eux pour gérer un parc commun de déchets. C'est
ce qu'on vise à faire ici.
Maintenant, il y a le papillon qui suggère que l'article 29 du
projet de loi no 39 soit modifié a) par le remplacement, à la
deuxième ligne, des mots "le suivant" par les mots "les suivants"; b)
par l'addition, à la fin, de l'article suivant, soit 404d: Toute
corporation locale peut faire amender ou abroger des règlements pour
pourvoir à la vidange périodique des fosses septiques dans la
municipalité ou dans une partie de celle-ci, pour pourvoir au paiement
des dépenses par une compensation exigible du propriétaire,
locataire ou occupant de chaque maison magasin ou autre
bâtiment desservis par une fosse septique, pour
décréter que dans tous les cas, la compensation est payable par
le propriétaire. Cette compensation est alors assimilée à
une taxe foncière sur l'immeuble en raison duquel elle est due.
Donc, c'est un pouvoir nouveau des municipalités d'exploiter ce
système de collecte de déchets, de vidange des fosses
septiques.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: Est-ce que cette disposition, qui est introduite par
un amendement, serait sujette à la même disposition de l'article
29 original qui permettrait à la municipalité de taxer en faisant
une distinction entre les résidents et les estivants, par exemple?
M. Tardif: C'est une bonne question. Non, M. le Président.
D'abord, la vidange des fosses septiques, ce n'est pas une opération
hebdomadaire comme la collecte des ordures ménagères quand
même. On fait ça combien de fois? une fois par six mois, une fois
par année, à supposer que ce soit requis et, en
conséquence, non, il n'est pas prévu de tarification mensuelle
dans ce cas-là.
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Bordeleau): Cela va? M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Je crois qu'à l'alinéa 3, à la
fin, au bas de la page de l'article 29, l'entente peut contenir... Auparavant,
c'était "doit", je pense, que vous aviez...
M. Tardif: Oui.
M. Cordeau: ... dans l'ancien texte?
M. Tardif: Cette entente peut contenir toute modalité
relative à son exécution, etc. L'ancien texte disait "doit".
M. Cordeau: Est-ce qu'il y a une raison? Quelle raison vous a
amenés à changer ce mot?
M. Tardif: M. le Président, cette demande nous provient de
l'Union des conseils de comté qui insistait en disant que cette exigence
était beaucoup trop limitative et nous demandait une marge de manoeuvre
un peu plus grande. On a semblé tout à fait d'accord avec
ça.
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que l'amendement
à l'article 29 sera adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article 29,
tel qu'amendé, est adopté?
M. Gratton: Adopté.
Détecteurs de fumée
Le Président (M. Bordeleau): Article 30.
M. Tardif: C'est l'article, M. le Président, qui permet
aux municipalités de faire un règlement pour obliger la pose de
détecteurs de fumée. Déjà, d'autres provinces,
d'autres municipalités au Canada ont un tel pouvoir. Ce n'est pas
obligatoire. C'est un pouvoir habilitant que les municipalités ont.
Elles pourront l'utiliser à plein ou de façon plus restrictive
pour les logements neufs ou anciens à partir de telle date; elles ont le
pouvoir. (76 h 15)
M. Gratton: C'est à la demande de qui...
M. Tardif: Cette demande provient, M. le Président de...
d'abord, on a une demande de projet de loi privé d'une
municipalité qui nous demandait le pouvoir de faire ça. On a un
projet de loi privé de la ville de Hull, influencé, il faut le
dire, par la ville d'Ottawa qui l'a, et aussi, M. le Président, des
différentes...
M. Gratton: II se fait du côté ontarien des choses
qui méritent d'être imitées.
M. Tardif: Bien sûr.
M. Guay: C'est dans la logique des choses.
M. Tardif: Et des services de protection d'incendie
également.
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que l'article 30 sera
adopté? Adopté.
M. Gratton: II restera à faire les représentations
auprès du conseil de Hull quant aux édifices visés.
Pouvoirs divers Le Président (M. Bordeleau): L'article
31.
M. Tardif: A l'article 31, M. le Président, le but du
paragraphe a) est que le conseil municipal puisse modifier un tarif de
compensation pour l'aqueduc et l'égout, qui est inclus
déjà dans un règlement d'emprunt, sans requérir
l'approbation du ministre des Affaires municipales et de la Commission
municipale.
A l'heure actuelle, ces modifications d'un tarif, lorsque celui-ci n'est
pas inclus dans un règlement, ne requièrent déjà
pas d'approbation. A cet égard, les paragraphes b) et c) donnent aux
municipalités régies par le Code municipal des pouvoirs qui sont
déjà ceux des cités et villes.
Le Président: (M. Bordeleau): L'article 31 sera
adopté?
M. Gratton: M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Gatineau.
M. Gratton: Je ne suis pas sûr de comprendre les notes que
j'ai ici, mais il y a des règlements qui peuvent être faits pour
empêcher la fraude, quant au gaz et à
l'électricité?
M. Tardif: "La corporation peut de plus faire des
règlements pour empêcher que l'on ne fraude sur la quantité
de gaz et d'électricité fournie pour protéger les fils,
tuyaux électriques et autres appareils servant à la distribution
du gaz et de l'électricité"... par l'insertion du paragraphe
b).
M. Gratton: Mais il n'y a pas d'autres dispositions
légales qui empêchent quelqu'un, par exemple, de se brancher sur
un gazoduc. Pourquoi est-il nécessaire pour une municipalité de
réglementer dans ce cas?
M. Tardif: Parce que, dans certains cas, les municipalités
sont elles-mêmes distributrices de gaz et
d'électricité.
M. Gratton: Je comprends, c'est dans ces cas
spécifiquement. D'accord.
M. Tardif: Notamment.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Gratton: Cela ne peut sûrement pas être pour
protéger un distributeur privé de gaz?
M. Tardif: Non, là, c'est carrément du vol. M.
Gratton: D'accord.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Je crois, M. le Président, que l'article 5c
est un nouveau pouvoir, le pouvoir à l'établissement et à
l'administration des systèmes d'antennes communautaires.
Une Voix: A quel article êtes-vous rendu?
M. Tardif: A 5c. Oui, c'est exact, M. le Président. C'est
ce que j'ai dit tantôt. A b) et c), ce sont des pouvoirs que les
municipalités de cités et de villes ont déjà et
qu'on étend aux municipalités rurales. Mais c'est un nouveau
pouvoir des municipalités rurales.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 31 sera
adopté? Adopté. L'article 32.
M. Tardif: L'article 32, M. le Président, donne des
pouvoirs aux municipalités régies par le Code municipal que les
cités et villes possèdent déjà, par exemple, leur
permettre de décréter que le raccordement de conduites
privées ou conduites municipales d'aqueduc et d'égout seront
faites aux frais du propriétaire, et le paragraphe b) leur permet de
décréter l'installation de soupapes de sûreté pour
empêcher le refoulement des eaux d'égouts.
M. Cordeau: Des trappes?
M. Gratton: A McGill, on appelait ça un "butterfly valve".
Enfin, je ne suis pas sûr que ce soit cela.
M. Tardif: Des trucs à clapet... M. l'ingénieur. Un
Palmer "trap", du nom de la compagnie. Bref, c'est pour empêcher le
refoulement des eaux d'égouts.
M. Gratton: On est pour ça, monsieur.
M. Tardif: Elles ne pouvaient permettre déjà! Les
cités et villes pouvaient faire ça, pas les municipalités
rurales; maintenant, elles peuvent le faire.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 32 est
adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article
33.
M. Tardif: L'article 33, encore là, c'est un pouvoir qui
existe déjà, dans certaines municipalités. C'est que le
billet d'assignation que donne un agent de la paix pour une contravention
pourra servir de sommation, directement. Il donne la contravention,
c'est-à-dire que vous devez comparaître à telle date.
M. Gratton: Pour accélérer la procédure.
M. Tardif: C'est ça. Réduire les frais aussi.
L'article 34...
Le Président (M. Bordeleau): Alors, l'article 33 sera
adopté?
Des Voix: Adopté.
M. Tardif: Quant à l'article 34, c'est un peu le
complément. Il permet à la municipalité de prévoir
qu'avant toute poursuite relative à la circulation ou au stationnement,
un avis sera envoyé au contrevenant pour qu'il paie l'amende. Donc,
c'est une tarification. Le stationnement c'est tant, il peut payer l'amende
après avis, par la poste et sans être obligé de se
déplacer.
M. Caron: ...
M. Tardif: C'est ça.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): A l'article 34, nous avions
tout de même un papillon à 34a?
M. Tardif: A ajouter après. L'article 34 est
intégral.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord. L'article 34,
adopté. Article 34a.
M. Tardif: C'est ça. L'article 34a applique à
l'enlèvement de la neige des trottoirs les modes d'imposition et de
perception prévus pour l'enlèvement de la neige des chemins. Cet
article 34a se lirait comme suit: "Le projet de loi 39 est modifié par
l'insertion, après l'article 34, du suivant: 34a. L'article 412 dudit
code, modifié par l'article 82 du chapitre 7 des lois de 1978, est de
nouveau modifié par le remplacement du paragraphe 4 par le suivant: 4.
Pour faire enlever la neige des trottoirs et en prélever le coût
conformément au paragraphe 2 de l'article 481".
Le Président (M. Bordeleau): L'article 34a sera-t-il
adopté? M. le député de Gatineau est-ce que vous aviez
quelque chose?
M. Caron: ... mon collègue de Gatineau, ce ne sera pas
long... Il ferait mieux de démissionner avant que ça
n'arrive.
M. Gratton: Est-ce que cette possibilité-là existe?
On parle des trottoirs, j'imagine que ça doit exister pour les routes
elles-mêmes?
M. Tardif: C'est ça. On avait déjà ce
pouvoir-là pour l'enlèvement de la neige dans les chemins, mais
en milieu rural, les trottoirs, on n'en parlait pas. Alors là, on dit
que les mêmes règlements qui s'appliquent pour les chemins
s'appliquent pour les trottoirs parce qu'il y a aussi des trottoirs maintenant
dans les municipalités rurales.
M. Gratton: Je vous avoue qu'on a l'impression parfois que les
conseils municipaux ruraux ne savent pas qu'ils peuvent taxer directement pour
l'entretien même des routes.
M. Cordeau: Ils sont subventionnés. M. Gratton:
Quand on voit... Pardon?
M. Cordeau: Les routes en milieu rural sont
subventionnées.
M. Gratton: Oui, celles qui sont subventionnables par le
ministère des Transports, mais celles qui ne le sont pas, ça
devient toujours tout un drame pour un conseil municipal que de devoir... On a
toujours l'impression que... Si, par exemple, un estivant s'installe à
trois milles d'un chemin principal et il exige tout à coup, après
un certain nombre d'années, de faire déblayer sa route. De toute
façon M. le Président, on peut adopter l'article.
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que l'article 34a sera
adopté?
M. Tardif: On verra tantôt, l'article 41a, qu'on explicite
ce pouvoir de taxation.
M. Gratton: D'accord.
Le Président (M. Bordeleau): Article 34a,
adopté?
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article
35.
M. Tardif: 35... 34a, d'abord l'amendement à 34a, que vous
avez, tel qu'amendé?
Le Président (M. Bordeleau): C'est-à-dire que c'est
un nouvel article. L'article 34a vient à la suite de l'article 34.
Alors, on a adopté l'article 34a.
M. Tardif: C'est vrai, excusez-moi.
Le Président (M. Bordeleau): On en est à l'article
35.
M. Tardif: A l'article 35 il y a un papillon également. Le
paragraphe a) supprime une disposition désuète quant aux
démolitions d'immeubles. Le paragraphe b) permet de prohiber
entièrement l'usage des embarcations à moteur sur les lacs
visés et fait en sorte que la réglementation ne puisse viser
qu'une catégorie d'embarcations. Le paragraphe c), quant à lui,
permet que certaines roulottes commerciales puissent s'établir librement
dans la municipalité, à la condition que ce ne soit pas pour plus
de trois mois. Dans cette catégorie, quant au pouvoir de
réglementation des embarcations à moteur ou d'une
catégorie d'entre elles, on pourrait dire, donc, tout ce qui est de plus
de dix forces, ou je ne sais trop. Quant aux roulottes commerciales, quand on
dit qu'elles pourront s'établir librement dans la municipalité
à la condition que ce ne soit pas pour plus de trois mois, on pense
surtout ici aux roulottes qui servent à des fins d'exposition, ou ce
pourrait être théoriquement la roulotte de la
Société des alcools...
Une Voix: Du carnaval.
M. Tardif: ... ou du carnaval qu'on installe temporairement sur
le terrain d'un centre commercial, par exemple. Tout le monde est d'accord,
ça doit aller là, sauf que le règlement municipal dit: Ce
coin-là n'est pas zoné "maison mobile"... C'est pour permettre ce
genre de choses-là.
Le Président (M. Bordeleau): A l'article 35 par contre, je
voudrais vous souligner qu'on avait un papillon...
M. Tardif: Un papillon.
Le Président (M. Bordeleau): II faudra adopter
l'amendement et on adoptera l'article 35 amendé après.
M. Tardif: L'article 35 du projet de loi no 39 est modifié
par la réunion des deux alinéas introduits par le paragraphe b)
en un seul. Deuxième-
ment, le paragraphe 14 de l'article 413 du Code municipal,
remplacé par le paragraphe c) de l'article 35 du projet de loi 39, est
modifié par l'insertion, à la dixième ligne, après
les mots "mois", du mot "année".
M. Caron: Par année.
M. Tardif: Je m'excuse, "par année".
M. Gratton: Apparemment, c'est pour une concordance avec
l'article 36 qu'on veut réunir les deux paragraphes, selon ce que j'ai
ici.
Le Président (M. Bordeleau): La modification à
l'article 35 sera-t-elle adoptée?
M. Gratton: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Alors,
l'article 35 est adopté tel qu'amendé.
M. Gratton: M. le Président, seulement une question...
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Gatineau.
M. Gratton: Si je comprends bien, dans le premier volet, on
supprime la possibilité pour une municipalité de faire un
règlement sur la démolition de murs, cheminées ou
édifices en ruines.
M. Tardif: C'est déjà prévu ailleurs.
L'article 392g le prévoit déjà. Il dit: "Sur requête
de la corporation municipale présentée même en cours
d'instance, un juge de la Cour supérieure siégeant dans le
district où est situé un bâtiment visé aux
paragraphes a), b) ou c) peut: a) enjoindre au propriétaire d'un
bâtiment dont la construction n'est pas faite ou n'a pas
été faite conformément aux... etc. On voit, tout le long,
qu'on "enjoint" le propriétaire... b) enjoindre au propriétaire
ou à toute personne ayant la garde d'un bâtiment qui est dans un
état tel qu'il peut mettre en danger des personnes... etc."
Donc, cette dualité de procédure pouvait causer des
problèmes. Comme il y avait déjà des dispositions beaucoup
plus complètes, on enlève ces dispositions désuètes
pour garder cette procédure plus complète et uniforme avec les
cités et villes aussi.
Le Président (M. Bordeleau): Article 35, adopté tel
qu'amendé. Article 36.
M. Tardif: L'article 36, M. le Président, supprime une
disposition désuète relative à la démolition
également.
M. Gratton: C'est de la concordance avec l'article 35.
M. Tardif: C'est ça.
Le Président (M. Bordeleau): Article 36, adopté.
Article 37.
M. Tardif: C'est un article qui prévoit que les conseils
de comté peuvent passer des ententes entre eux, sujettes à
l'approbation du ministre et de la commission.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 38.
Nous avons un papillon.
M. Tardif: Cet article donne aux comtés le droit de voter
une rémunération aux membres du conseil et du bureau des
délégués avec l'approbation du ministre, alors
qu'auparavant, seule une indemnité de voyage et de pension pouvait
être accordée. On n'a pas mis le quantum dans la loi. C'est une
chose qui sera discutée avec les représentants de l'Union des
conseils de comté. C'est bien évident que dans le comté de
Verchères, qui est celui de M. Moreau, les distances à parcourir
ne sont pas celles du comté d'Abitibi, par exemple. Non seulement en
termes de dépenses de déplacement ou de frais de
déplacement, mais pour aller à une réunion en Abitibi,
c'est la journée qui y passe. A Verchères ce n'est plus le
même problème.
Alors, il y avait des questions d'adaptation et...
M. Caron: Un peu comme pour la rémunération des
députés, qui sont plus éloignés. Vous savez que les
députés qui sont plus éloignés ont le droit... sont
classés dans une classe spéciale. C'est normal.
M. Tardif: C'est pour ça qu'on ne fixe pas le quantum dans
la loi et on va se... d'accord?
Le Président (M. Bordeleau): La modification à
l'article 38 est-elle adoptée?
M. Caron: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté.
C'est-à-dire l'amendement.
M. Gratton: Pour les fins du journal des Débats, on n'a
pas fait référence encore au papillon à l'article 38.
M. Tardif: Je m'excuse, M. le Président, vous avez tout
à fait raison, le député de Gatineau a raison. "L'article
428 du Code municipal, remplacé par l'article 38 du projet de loi est
modifié par l'insertion, dans la troisième ligne du premier
alinéa, après le mot "comté", des mots "et aux membres du
comité administratif"; b) par le remplacement, dans la dernière
ligne du deuxième alinéa, des mots "ou de conseillers ou de
délégués du comté", par les mots, "de conseillers
ou de délégués du comté ou de membres du
comité administratif."
M. Gratton: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): L'amendement à
l'article 38 est adopté. L'article 38 est adopté tel
qu'amendé. Article 39. (16 h 30)
M. Tardif: C'est un article qui permet aux municipalités
régies par le Code municipal de vendre des objets non
réclamés, exactement comme les municipalités et les
cités et villes peuvent le faire.
M. Gratton: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 39 est
adopté. Article 40.
M. Tardif: Cet article permet aux conseils de comté
d'administrer un fonds de pension pour les employés des corporations
locales qui lui en délèguent le pouvoir. On a donné le
pouvoir aux municipalités régies par le Code municipal de faire
des fonds de pension. Mais faire un fonds de pension, un fonds de retraite,
quand tu as cinq employés, cela ne vaut peut-être pas la peine. Si
des municipalités dans un comté voulaient le
déléguer à la municipalité de comté, elles
pourraient le faire.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: C'est probablement pour les secrétaires que
cela va s'appliquer?
M. Tardif: Cela peut s'appliquer aux élus comme aux
employés.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 40 est-il
adopté?
M. Gratton: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
41.
M. Tardif: M. le Président, cet article 41 fait
disparaître, pour les municipalités rurales, paroisses, cantons
sans désignation, l'obligation de tracer des rues à une largeur
minimale de 36 pieds français. Cela fait quoi ça?
Une Voix: 40 pieds?
M. Gratton: 36 pieds, pas 41?
M. Tardif: 36 pieds français...
M. Cordeau: C'est un article qui est abrogé.
M. Tardif: Oui, on l'abroge. Cela donnait à peu
près 38 pieds anglais.
M. Gratton: C'est quoi? Je n'ai jamais entendu parler de pieds
français.
M. Tardif: Les pieds d'avant le système mé- trique.
La livre française, cela existait. Le Code municipal, à l'article
468, dit: Tout nouveau chemin doit avoir au moins 36 pieds de largeur, mesure
française, entre les clôtures de chaque côté. Je ne
sais pas à quand cela remonte. Mais le Code municipal remonte à
1916.
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que l'article 41 sera
adopté?
M. Gratton: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. On a un nouvel
article 41a. M. le ministre.
M. Tardif: L'article 41a modifie le mode de taxation pour payer
le coût du déneigement des chemins, de l'apprêt et de la
modification. Ce seront les propriétaires riverains qui paieront la
taxe, et qui pourraient être imposés de diverses manières
sur leurs immeubles. Cela répond en partie à la question que
posaient les députés de Gatineau et de Saint-Hyacinthe.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 41a?
M. Gratton: Un instant, M. le Président, je veux
simplement le lire.
Le Président (M. Bordeleau): II est assez long
d'ailleurs.
M. Tardif: Ceci est substantiellement conforme à la Loi
des cités et villes et à l'amendement qu'on va apporter plus loin
à la Loi des cités et villes. L'article 41a n'a pas
été lu au journal des Débats; donc, je vais en faire
lecture.
Le Président (M. Bordeleau): Vous vous exécutez, M.
le ministre?
M. Gratton: M. le Président, je m'excuse. Je me demande si
c'est tout à fait nécessaire. J'ai l'impression que ce matin on
en a adopté qui n'avaient pas été lus
intégralement.
M. Tardif: Si on a le papillon tout imprimé comme cela,
ça va?
Le Président (M. Bordeleau): II semble y avoir des...
M. Tardif: Ce serait préférable?
Le Président (M. Bordeleau): Ce serait
préférable.
M. Tardif: Cela va. Le projet de loi no 39 est modifié par
l'insertion après l'article 41, du suivant: 41a L'article 481 dudit
code, modifié par l'article 5 du chapitre 61 des lois de 1951-1952, est
remplacé par le suivant: 481.1. La corporation sous la direction de
laquelle se trouve un chemin quelconque peut ordonner par résolution que
ce chemin soit tracé et entretenu l'hiver, en voie
double, dont l'une pour les voitures qui vont dans une direction et
l'autre pour celles qui vont dans la direction opposée. 2. La
corporation peut aussi, par règlement, décréter
l'entretien de ce chemin l'hiver pour la circulation des véhicules
automobiles, établir le service que le conseil juge approprié
dans chaque cas et déterminer, quand il le juge à propos, que la
neige sera resoufflée ou déposée sur les terrains
privés, pourvu qu'il détermine aussi les précautions
nécessaires en pareil cas pour éviter les dommages à la
personne et à la propriété.
La corporation peut, pour payer le coût de ce service, imposer ou
prélever une taxe sur les bien-fonds des propriétaires riverains
de tout chemin, groupe de chemins ou partie de chemins, soit sur
l'évaluation municipale des terrains ou bâtiments, selon la
superficie totale d'un terrain soit sur l'étendue en front de ce
terrain. Dans la répartition de ce coût, la part qui serait
afférente aux immeubles exempts de toute taxe foncière peut
être mise à la charge de l'ensemble des biens fonds-imposables de
la municipalité sur la base de l'évaluation municipale de ces
derniers. La taxe pour ce service peut être fixée à
l'avance et réclamée en même temps que la taxe
foncière générale, ou équivaloir au coût
réel du service, y compris les frais d'administration et financiers, et
être réclamée dès que ce coût est
établi. 3. S'il s'agit d'un chemin de comté, la corporation de
comté peut, par règlement, déterminer la part contributive
de chaque corporation locale intéressée. Cette part est
imposée et prélevée suivant le paragraphe 2. 4. A
défaut d'une ordonnance de la corporation il doit être fait et
entretenu sur tout chemin municipal d'hiver un tracé en voie double de
25 pieds de longueur à des distances de pas plus de quatre arpents les
uns des autres. " C'est tout.
Le Président (M. Bordeleau): Article 41a,
adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
42.
M. Tardif: L'article 42, M. le Président, donne aux
municipalités régies par le Code municipal le pouvoir de louer
des locaux-comptoirs sur la propriété municipale. C'est l'article
42, M. le Président?
Le Président (M. Bordeleau): L'article 42, oui, M. le
ministre.
M. Gratton: Oui, c'est la limite de $10 000 qui passe à
$25 000.
M. Tardif: M. le Président, à l'article 42, cela
inclut le contrat d'assurance. Ce n'était pas clair à savoir si
un contrat d'assurance était un contrat de services autres que
professionnels. On dit maintenant: Cela l'est, allez en soumissions.
M. Gratton: Mais on augmente aussi le seuil...
M. Tardif: Le quantum est prévu ailleurs, parce que c'est
de concordance avec celui qu'on va voir plus bas à l'article 43.
M. Gratton: Ah bon! je m'excuse. D'accord. M. Tardif:
D'accord.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député
d'Iberville.
M. Beauséjour: Je reste réticent à porter de
$10 000 à $25 000...
M. Tardif: Ce n'est pas là, c'est plus loin, à
l'article 43.
M. Gratton: Ce n'est pas là. C'est moi qui ai
induit...
M. Tardif: C'est que c'est dans l'article 42 uniquement par
concordance, parce qu'on dit que les contrats d'assurance, s'ils ne sont pas de
plus de $25 000 devront aller en soumissions publiques, mais la question de
fond est bien à l'article 43.
M. Beauséjour: Mais, à ce moment-là, si un
amendement est apporté, il faut qu'il soit apporté probablement
aux deux, parce que je vois qu'il n'y a pas seulement les contrats d'assurance,
il est question aussi de l'exécution de travaux ou la fourniture de
matériel ou de matériaux...
M. Tardif: D'accord.
M. Beauséjour: ... ce qui veut dire que, dans plusieurs
municipalités, en-deça des $10 000 c'est comme dans la loi
actuelle, c'est sur invitation. Personnellement, sur invitation, je pense que
c'est plus ou moins efficace. Je dirais qu'il y a des municipalités de
toutes les grosseurs. Pour éviter que des contrats aillent dans un sens
seulement et pour que tous ceux qui veulent soumissionner aient plus de
facilité, j'aimerais, M. le ministre, que vous apportiez l'amendement,
ou je serait prêt à le faire pour que ce soit laissé
à $10 000.
M. Tardif: M. le Président, je conviens qu'il y a des
municipalités de diverses tailles. Il reste une chose, c'est qu'avec les
plafonds, tels qu'ils existaient, c'est-à-dire jusqu'à $1000, on
pouvait faire ce qu'on voulait, faire la dépense sans autres
formalités, de $1000 à $10 000, des soumissions sur invitation
et, au-delà de $10 000, des soumissions publiques. Il faut quand
même se rendre compte que ces montants-là n'ayant pas
été indexés déjà depuis un certain temps on
ne va quand pas tellement loin avec une dépense de $5000. Il suffit que
la municipalité s'achète un modeste camion d'une demi-tonne pour
faire le "ramassage" de combien? Cela dépasse immédiatement le
plafond. La procédure de soumissions publiques...
M. Beauséjour: Je suis d'accord sur le $5000, mais c'est
sur les $25 000...
M. Tardif: La procédure de soumission sur invitation, nous
l'avons raffinée à l'article 43 en exigeant maintenant que cette
soumission sur invitation se fasse par écrit, de sorte qu'il y aura au
moins une attestation, un document, si on appelle trois garages et qu'on dit:
On veut un camion d'une demi-tonne équipé de telle
manière. Tu me donnes un prix. On l'écrit. Ce n'est plus
uniquement...
M. Beauséjour: Ce qui risque aussi d'arriver dans cela,
c'est qu'il n'est pas défendu à la municipalité de faire
des soumissions à un commerce ou à un entrepreneur du milieu qui
a deux autres commerces qui se trouvent à l'extérieur, ce qui
veut dire qu'au point de vue de l'efficacité, ce n'est pas toujours
juste, de telle façon que, s'il est laissé à $10 000 pour
soumissions publiques, à ce moment, ce sont tous ceux de la
région qui peuvent soumissionner. Il reste que $25 000 d'un budget, les
municipalités ne sont pas toutes de la même taille, c'est
passablement considérable.
M. Caron: M. le Président, je suis bien d'accord. Je pense
que le député d'Iberville devrait faire plus confiance aux maires
et aux municipalités pour l'intégrité. Je l'ai dit au
ministre hier, avec les coûts qui ont augmenté, souvent, on
retarde les travaux et aller en soumissions publiques et annoncer dans les
grands journaux, cela coûte énormément cher, M. le
ministre. Si des prix sont demandés, comme vous le dites, pour autant
qu'on ouvre des enveloppes scellées, on doit faire confiance. Cela
épargne du temps, à part cela. Un camion brise aujourd'hui, on en
a besoin d'un, alors on peut demander deux ou trois prix, cela peut se faire en
l'espace d'une semaine. A l'assemblée suivante, vous pouvez...
M. Beauséjour: Cela ne dépasse pas $10 000.
M. Caron: Oui, aujourd'hui, seulement un petit camion... Tu ne
peux pas avoir une automobile à moins de $5000. Trouve-m'en une,
à moins que ce soit une automobile très compacte, et encore.
M. Beauséjour: Pour l'acheter.
M. Caron: M. le ministre, je vous l'ai dit hier quand j'ai
parlé en deuxième lecture, ce sont des outils nécessaires
pour faire fonctionner le système.
Le Président (M. Bordeleau): J'ai reconnu M. le
député de Saint-Hyacinthe. Alors, je lui accorde la parole, s'il
le désire. M. le député d'Iberville, si vous voulez
revenir après.
M. Cordeau: Merci, M. le Président. Concernant les
assurances dans une municipalité, il peut y avoir une assurance
concernant les responsabilités. Il peut y avoir aussi les
assurances-groupes, l'assurance-maladie, l'assurance-vie. Ces assurances sont
prises habituellement en collaboration avec les syndicats: les employés
paient la moitié, et la ville l'autre moitié. Est-ce que cela
affecte aussi, dans ce cas, l'assurance-vie? Je crois que souvent les
syndiqués ou les employés, s'ils reçoivent une bonne
protection, un bon service d'une compagnie d'assurance, vont
préférer continuer à fonctionner avec cette compagnie
plutôt qu'avec une autre, parce que le service est meilleur.
M. Caron: Le ministre peut accepter cela, avec les raisons...
M. Tardif: Le ministre a toujours le pouvoir d'accorder qu'une
municipalité donne un contrat à quelqu'un d'autre que le plus bas
soumissionnaire, sur raison suffisante.
M. Caron: Oui, avec des raisons valables.
M. Cordeau: Je vis dans une municipalité insatisfaite et
les employés, au lieu d'aller en soumissions, ont
préféré continuer avec une augmentation normale de leur
compagnie, parce qu'ils étaient satisfaits.
M. Tardif: Cela restera à étudier, mais, parfois,
quand on se met à demander des soumissions, on a des surprises.
M. Cordeau: Parfois, il y a de plus bas soumissionnaires en
assurance, mais on n'a pas de service.
M. Tardif: II appartiendra à la municipalité de
démontrer que... Enfin, il y a un devis de soumissions qui est
envoyé. On dit: Si les réclamations doivent être faites et
adjugées en tant de temps, qu'il est démontré que la
compagnie ne donne pas satisfaction et qu'on présente cela au ministre
comme pouvant justifier de donner le contrat à un autre que le plus bas
soumissionnaire, on va en tenir compte.
Le Président (M. Bordeleau): Je reconnais le
député d'Iberville.
M. Beauséjour: Si on parle de l'achat d'automobiles, je
trouve qu'il y a avantage à aller en soumissions. Je sais que c'est
légèrement en haut de $10 000. Parfois, cela peut être un
véhicule qui coûte plus de $25 000, mais il y en a aussi à
moins de $25 000. Cela peut être aussi bien pour l'ouverture des chemins
de fer, c'est un peu tous les domaines. C'est pourquoi je tiens à ce que
cela reste à $10 000. Je fais la proposition qu'à l'article 42,
à la deuxième ligne du deuxième paragraphe, le chiffre de
$25 000 soit changé pour le chiffre de $10 000.
M. Tardif: Non, là-dessus, je regrette de différer
d'opinion avec le député d'Iberville, mais je suis tout à
fait sensible au problème qu'il évoque, à savoir la
possibilité de favoritisme, d'octroi du
contrat toujours au même. Ce qu'il évoque, la
nécessité de ne pas hausser le montant, ce n'est pas tellement
une question reliée au quantum qu'aux manoeuvres qui pourraient
être faites. C'est un problème réel qui existera, peu
importe le quantum. (16 h 45)
Je pourrais dire au député d'Iberville que j'ai
présentement des dossiers de municipalités où on a fait
des soumissions régulièrement pour des rues, des trottoirs et
tout ce qu'on voudra. On a toujours pris systématiquement le plus bas
soumissionnaire et le plus bas soumissionnaire, comme par hasard,
c'était toujours le même entrepreneur. Sauf qu'après avoir
eu le contrat, on le rouvrait deux ou trois fois, avec le résultat que
le prix total était toujours plus élevé que celui du plus
haut des soumissionnaires. On a trouvé la façon de contourner la
règle des soumissions.
Si on pense que c'est ça, la règle des soumissions
publiques toute seule, qui va instaurer une certaine probité dans le
milieu municipal, moi, je dis non. Il y a d'autres moyens que ça et,
là-dessus, je veux bien travailler. Mais il reste que ce quantum de $10
000 est vraiment un frein inutile. Il impose des délais pour la
très grande majorité des municipalités. Mais ça
n'empêche pas qu'il faille chercher des moyens de prévenir ce que,
je pense, vous avez à l'idée et moi aussi. Je veux dire que la
règle des soumissions publiques... Quant à ça, elle
existait pour des projets comme l'usine Des Baillet à Montréal.
Elle existait pour des projets comme les Jeux Olympiques, elle existait pour un
paquet d'affaires, et les résultats sont là. Ce n'est pas la
seule façon de contrôler le problème que vous mentionnez.
Là-dessus, je veux bien qu'on travaille à trouver une solution.
Mais je pense que contraindre pour ça les municipalités en
disant: Vous ne pouvez pas dépenser un sou, ou $0.10 ou $10 000 sans
être obligées de suivre... La procédure de soumissions
publiques, encore une fois...
M. Caron: Ce n'est pas toujours la meilleure façon.
M. Tardif: ... il y a des gens qui ont trouvé les moyens
de la contourner. Il faut être réaliste. Ce n'est pas ça,
uniquement, le moyen d'empêcher ce que vous voulez éviter.
C'est pour ces raisons que je pense qu'il ne faut pas empêcher
celles qui veulent fonctionner honnêtement et efficacement de le faire.
Il faut chercher plutôt, pour celles qui voudraient trouver des tours de
passe-passe, les moyens de les en empêcher. Mais ce n'est pas uniquement
avec le plafond.
Le Président (M. Bordeleau): Un instant, s'il vous
plaît! M. le député d'Iberville, est-ce que vous maintenez
votre motion d'amendement?
M. Beauséjour: Je la maintiens, mais je me dis: En
attendant, est-ce qu'on ne peut pas le laisser là, quitte, ensuite,
à trouver d'autres moyens?
M. Caron: Oui, mais quand... Le ministre dit qu'il va revenir
avec une loi générale le plus vite possible. On ne va pas le
blâmer, ça fait des années...
M. Gratton: M. le Président...
M. Caron: ... qu'on attend une loi générale. Moi,
je trouve que la suggestion du ministre est très bonne et il me semble
que vous devriez retirer votre motion.
M. Tardif: M. le Président, les propositions, par exemple,
que j'ai déposées à la conférence
Québec-municipalités, en matière d'éthique,
obligeant les élus à déclarer leurs intérêts
sont bien plus importantes pour prévenir ce que vous voulez
prévenir que le plafonnement des dépenses, par exemple.
Là-dessus, je travaille.
M. Beauséjour: Est-ce que le ministre s'engage à
trouver un moyen pour contrer les exagérations qui pourraient se
produire là-dedans?
M. Tardif: M. le Président, oui, et, là-dessus, si
le député d'Iberville voulait me donner un coup de main et me
faire des suggestions sur ces méthodes, je serais le premier à
les accepter.
M. Beauséjour: Alors, je vais le retirer pour ne pas
retarder mon autre projet de loi.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord.
M. Guay: M. le Président, le député
d'Iberville donne un beau cas de conflit d'intérêts.
Le Président (M. Bordeleau): La motion d'amendement du
député d'Iberville est donc retirée...
Une Voix: Ah bon!
Le Président (M. Bordeleau): ... et on n'aura pas à
en discuter plus longuement.
M. Gratton: M. le Président, en fait...
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Gatineau.
M. Gratton:... si le député d'Iberville avait voulu
la maintenir, je dirai tout de suite que nous nous serions abstenus de voter
pour ou contre, de façon à laisser les chicanes de famille se
régler en famille.
M. Tardif: II y avait le député-maire de Verdun et
le conseiller de Saint-Hyacinthe qui auraient été
intéressés quand même à ce que ce soit
haussé.
M. Caron: Oui, pour...
M. Gratton: Remarquez bien que moi aussi, sur le fond de la
chose, je suis d'accord avec le ministre là-dessus.
M. Tardif: D'accord.
M. Gratton: Bon! M. le Président, avant d'adopter
l'article 42...
Le Président (M. Bordeleau): Oui.
M. Cordeau: Je crois que le député de Gatineau ne
veut pas avoir de problèmes avec ses maires non plus.
M. Beauséjour: Oui, mais si je fais le compte, je sais que
cela aurait été une discussion qui aurait... Je connais un peu le
sens du vote...
Le Président (M. Bordeleau): Alors, comme il n'existe pas
vraiment d'amendement à l'article 42, on revient à l'article 42
tel quel et je donne la parole au député de Gatineau.
M. Gratton: Oui, M. le Président, comment s'appliquera cet
article dans le cas d'une municipalité qui procéderait à
l'octroi d'un contrat d'assurance par tranches? On sait que certaines
municipalités de plus en plus... C'est le cas de la ville de Hull, qui
n'est pas régie par le Code municipal, j'en conviens, mais qui
procède par des demandes de soumissions pour les différents
domaines des assurances et accorde ses contrats à différents
courtiers.
M. Tardif: Oui.
M. Gratton: Donc, ce n'est pas nécessairement une demande
de soumissions pour l'ensemble des assurances que détient la
municipalité.
M. Tardif: D'accord.
M. Gratton: Est-ce que je dois comprendre...
M. Tardif: Pas de problème.
M. Gratton: ... du texte de l'article 42 que les
municipalités pourront toujours continuer à procéder de
cette façon?
M. Tardif: Rien n'oblige à avoir un seul assureur pour
l'incendie, les accidents de voiture, etc.
M. Gratton: Mais est-ce que j'entends que la municipalité
pourra procéder par invitation, plutôt que par soumissions
publiques, si elle décide de diviser son...
M. Tardif: Si le montant est inférieur à $25 000,
c'est ça. Enfin, l'idée, M. le Président, c'est qu'il ne
faut pas que le morcellement devienne une façon de contourner l'esprit
de la loi.
M. Gratton: Non, d'accord, mais ça pourrait être
pour des raisons autres que celles-là si on veut en arriver aux
mêmes résultats.
M. Tardif: C'est ça.
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que l'article 42 est
adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 43.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article 44,
sur lequel nous avons un papillon.
M. Tardif: II s'agit de dire tout simplement, M. le
Président, que ça ne s'applique pas aux biens et services pour
lesquels un tarif est fourni; exemple, pour l'Hydro-Québec, le
téléphone, et ces choses-là, il y a un tarif
déjà. Alors, il n'est pas nécessaire d'aller en
soumissions publiques évidemment. L'article 625c du Code municipal
édicté par l'article 44 du projet de loi no 39 est modifié
par le remplacement à la troisième ligne des mots "pour lequel un
tarif est fixé" par les mots "pour laquelle un tarif est fixé ou
approuvé". Il ne s'applique pas à un contrat de fourniture de
matériel ou de matériaux, ou de fourniture de services pour
laquelle...
Le Président (M. Bordeleau): L'amendement à
l'article 44 est adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 44, adopté
tel qu'amendé. L'article 45.
M. Tardif: C'est l'article, M. le Président, qui vise
à protéger les élus municipaux, en s'assurant qu'il y a le
certificat de secrétaire-trésorier, attestant qu'il y a des fonds
disponibles pour la dépense projetée avant de faire la
dépense.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 45 adopté.
L'article 46.
M. Tardif: A l'article 46... M. Cordeau: Un instant!
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Est-ce que le même article apparaît dans
la loi des cités et villes ou apparaîtra?
M. Tardif: Oui, on l'a plus loin, 45, dans la Loi des
cités et villes? Oui, même chose.
M. Caron: Si je comprends bien, M. le ministre, l'article 45 a
prévu que si une municipalité, quelle qu'elle soit, décide
de dépenser X dollars, on va en soumissions, enfin, le gérant de
la municipalité doit être sûr qu'il y a les fonds
nécessaires avant et si par hasard, le conseil décidait d'acheter
pour X dollars et que ce n'est pas dans le règlement d'emprunt, c'est le
gérant ou le trésorier...
M. Tardif: Qui aura donné un certificat, c'est
ça.
M. Caron: Oui, c'est un peu ça aussi, dans l'affaire de
prévention dont je vous parlais.
M. Tardif: C'est ça.
M. Cordeau: C'est un article de prévention.
M. Tardif: C'est un article de prévention pour
protéger les élus aussi.
M. Caron: Très bien.
M. Tardif: Le certificat n'est pas donné au ministre; il
est donné aux élus locaux.
M. Caron: Oui.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 46 est
adopté?
M. Tardif: A l'article 46, M. le Président, il y a juste
un bout de phrase à la toute fin qui a été ajoutée
"selon la formule qu'il juge appropriée". C'est-à-dire que le
conseil peut imposer la taxe spéciale pour le paiement de travaux
municipaux de toute nature, y compris les travaux d'entretien. Lorsqu'il s'agit
de lots qui sont situés à un carrefour ou qui ne sont pas
rectangulaires, le conseil peut fixer l'étendue en front à des
fins d'imposition, selon la formule qu'il juge appropriée. Alors, c'est
donner une marge de manoeuvre au conseil.
M. Cordeau: Est-ce que c'est le même article que dans la
Loi des cités et villes?
M. Tardif: Exactement.
M. Cordeau: Parce que chez nous, à Saint-Hyacinthe, on a
un règlement qui définit ça et, actuellement, on a des
problèmes avec la Commission des affaires municipales, parce qu'elle
n'était pas...
M. Tardif: C'est précisément pour régler ce
genre de problème que cet article est introduit. Vous n'avez pas
d'idée combien de problèmes on va régler au Québec
avec ça, dans les municipalités du Québec.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 46 sera
adopté?
M. Tardif: 46 adopté. 47.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 47 a un
papillon.
M. Tardif: L'article 47 enlève la taxe des mâles, M.
le Président. La taxe des mâles. La taxe des mâles c'est la
taxe qui existait au Québec lorsque les femmes, n'ayant pas le droit de
vote, seuls les mâles avaient droit de vote et pour pouvoir voter, il
fallait être contribuable. Ceux qui n'étaient pas
propriétaires n'étaient pas contribuables et s'ils
n'étaient pas locataires payant une taxe par ailleurs, on avait
institué une taxe des mâles. C'était une taxe de $1 sur
tous les habitants mâles âgés de 21 ans et plus
résidant dans la municipalité et non autrement taxés en
vertu du présent cas. Cela date de 1909 et dans la Loi des cités
et villes, c'était $2. Alors, si tu restais en ville, tu étais
plus taxé que si tu restais à la campagne. Mais il y a des malins
qui ont dit qu'il y avait la taxe sur les étalons, c'était $10,
sur les mâles c'était $1.
M. Cordeau: Avec l'égalité des sexes, il aurait
fallu l'imposer aux deux.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 47, il y avait un
amendement.
M. Tardif: M. le Président, avec l'article 47, on abolit
la taxe des mâles.
Le Président (M. Bordeleau): Excusez! Oui, à
l'article 47 nous avions un amendement.
M. Tardif: C'est parce que le projet de loi, tel qu'il est
imprimé, laisse entendre exactement ce qui s'est produit hier en Chambre
quand le député de Saint-Hyacinthe a dit regardez donc ça,
vous introduisez une taxe de locataire. En réalité on ne
l'introduit pas, elle est déjà là et on reproduit
l'article moins le paragraphe sur la taxe des mâles.
M. Cordeau: Mais le texte, tel que rédigé
auparavant, pouvait porter à confusion.
M. Tardif: A la place, ce que j'ai demandé, c'est que
l'article 47 du projet de loi no 39 soit remplacé par le suivant: "47.
L'article 699 dudit code est modifié par la suppression du paragraphe
2". Pardon?
M. Gratton: Ce n'est pas complet de toute façon, M. le
Président. L'amendement tel que vous le suggérez, c'est qu'on
resterait avec l'article 699 qui désignerait: "sur les personnes
suivantes" et on aurait 1 qui ne serait pas suivi de 2, donc on n'a pas besoin
du 1 et on fait référence à des centins par piastre. Il me
semble que votre article 47 original est plus conforme que celui de
l'amendement.
M. Tardif: Sauf qu'il peut porter à la méprise
qu'on a vue hier, mais disons que c'est très secondaire; l'effet est le
même.
M. Gratton: Avec votre amendement, votre article 699 se lirait
comme suit: "Toute corporation locale peut imposer et prélever
annuellement les taxes ci-après désignées, sur les
personnes suivantes: 1. sur tout locataire qui paie loyer, une taxe
n'excédant pas cinq centins par piastre sur le montant de son loyer: "Ce
serait la fin de l'article, ça ne fait pas très moderne
comme...
M. Tardif: Les deux techniques peuvent se faire. Je n'ai pas
objection finalement, on a assez de papillons. Laissons-le ainsi en
espérant que...
Le Président (M. Bordeleau): Le papillon est
rejeté, est retiré.
M. Tardif: L'article 47 tel quel est adopté. M. Caron:
II n'est pas soumis. M. Cordeau: II n'est pas soumis. M. Tardif:
II vole.
Le Président (M. Bordeleau): II vole, alors on va le
laisser voler. L'article 47 est-il adopté?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article 48,
M. le ministre.
M. Tardif: C'est la même chose que l'article 19 qu'on a
adopté plus loin, à savoir la nécessité de joindre
un croquis. D'accord? Un règlement pour taxe spéciale.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord. Article 48
adopté. Adopté. Article 49.
M. Tardif: L'article 49 vise à ramasser ce n'est
pas un article nouveau les divers documents qui doivent être
produits lorsqu'on demande un règlement d'emprunt. Il y a des choses qui
étaient venues se greffer avec le temps. On pense que ça devrait
faciliter les choses aux municipalités quand elles savent exactement ce
qui doit accompagner un règlement d'emprunt.
M. Cordeau: Ce sont les deux articles 10 et 11 qui sont nouveaux?
Les deux paragraphes, alinéas 10 et 11.
M. Tardif: C'est 11 qui est nouveau, et 10 ça nous permet
de... On a mis à jour le 9a qui était dans la loi avant.
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que l'article 49 est
adopté?
M. Tardif: 49 adopté.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: Je note qu'il est 17 heures. Je pense qu'on avait
convenu qu'on pourrait entendre les personnes qui veulent se faire entendre au
sujet du projet de loi no 257. Il est évident qu'on ne pourra pas finir
maintenant l'étude article par article du projet de loi 39 avant 18
heures. Est-ce que le ministre ne considère pas qu'on pourrait
peut-être...
M. Tardif: Est-ce que je peux demander au député de
Gatineau d'attendre trois minutes parce qu'après ça on arrive
à la Loi des cités et villes et on a idem, idem, idem, idem.
M. Gratton: D'accord. Voyons ce qu'on peut faire.
M. Tardif: D'accord? L'article 49 est donc adopté.
Le Président (M. Bordeleau): On continue pour le moment.
L'article 49 sera-t-il adopté?
Une Voix: Adopté. M. Tardif: L'article 50.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
50.
M. Tardif: Cela vise à clarifier un texte ambigu, c'est
tout. 51.
Le Président (M. Bordeleau): Article 50 adopté.
51.
M. Tardif: Ce sont des dispositions désuètes qui
s'appliquaient à certaines municipalités. A leur demande on peut
les soustraire à ces dispositions-là par lettres patentes.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 51 est-il
adopté? Adopté. 52.
Loi des cités et villes
M. Tardif: 52 est un article que nous avons déjà vu
en ce qui concerne le relèvement des amendes de $4 à $20,
même chose que l'article 3.
M. Gratton: Pour simplifier, quant à nous, on pourrait
adopter en bloc les articles 52 à 59, à moins qu'il y ait des
amendements.
Le Président (M. Bordeleau): II y a certains amendements.
Je vois un papillon sur 53a, 59.
M. Caron: ... va trouver que la commission collabore
énormément.
Une Voix: C'est merveilleux. (17 heures)
M. Gratton: C'est d'ailleurs seulement parce qu'il est là
qu'on agit de la sorte.
M. Tardif: II y a un amendement à l'article 53... enfin
pas un amendement, mais un article 53a...
Le Président (M. Bordeleau): C'est un nouvel article.
M. Tardif: ... qui dit que le projet de loi... M. le
Président, l'article 53a, c'est pour ajouter la possi-
bilité, pour les fins de la Corporation d'hébergement,
comme on a fait ce matin pour les municipalités rurales...
M. Gratton: Concordance avec le papillon de ce matin.
M. Tardif: C'est ça.
M. Gratton: D'accord pour l'article 53a, M. le
Président.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord. Un instant, s'il
vous plaît! Je voudrais qu'on procède dans l'ordre, sans faire la
lecture, adopter l'article 52.
M. Tardif: L'article 52 est adopté.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 52 est
adopté. Article 53...
M. Tardif: Article 53.
Le Président (M. Bordeleau): ... est adopté...
M. Tardif: Adopté.
M. Gratton: Tel qu'amendé. Non, d'accord.
Le Président (M. Bordeleau): Après l'article 53, on
a donc l'article 53a.
M. Tardif: Article 53a.
M. Gratton: Vous allez en faire la lecture, M. le
Président.
Le Président (M. Bordeleau): Oui, s'il vous plaît,
M. le ministre.
M. Tardif: "Le projet de loi no 39 est modifié par
l'insertion, après l'article 53 du suivant: article 53a. L'article 26a
de ladite loi édicté par l'article 2 du chapitre 52 des lois de
1977 est modifié par le remplacement du premier alinéa par le
suivant: 26a, toute corporation possède tous les pouvoirs acquis pour
acquérir, construire et aménager dans la municipalité des
immeubles qui doivent être donnés à bail ou
aliénés à titre onéreux en tout ou en partie au
profit d'un établissement public au sens de la Loi sur les services de
santé et les services sociaux (1971, chapitre 48) ou de la Corporation
d'hébergement du Québec."
M. Cordeau: Cela ressemble à l'autre qu'on a eu.
M. Tardif: Exactement.
Le Président (M. Bordeleau): Article 53a?
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
54.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté.
M. Tardif: Article 55. Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté.
M. Tardif: Article 56. Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Articles 54, 55 et 56,
adoptés.
M. Gratton: Article 57.
Le Président (M. Bordeleau): Article 57.
Adopté.
Des Voix: Adopté.
M. Tardif: Article 58. Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté.
M. Tardif: Article 59.
Le Président (M. Bordeleau): Article 59, papillon.
M. Tardif: Adopté. M. Gratton: Papillon.
M. Tardif: Les chèques, M. le Président...
l'article 59 du projet de loi 39 est remplacé par le suivant: "Ladite
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 96 et suivants:
96a. Les chèques et effets négociables autres que les obligations
émises par la municipalité sont signés par le maire et le
trésorier. Dans une municipalité dont la population excède
5000 habitants, la signature du maire et du trésorier peut être
imprimée, gravée ou autrement reproduite."
C'est là la concordance avec l'autre, 5000 habitants et plus.
Le Président (M. Bordeleau): L'amendement à
l'article 59 est adopté. Article 59, adopté tel
qu'amendé.
M. Tardif: Article 60.
Le Président (M. Bordeleau): Article 60.
M. Tardif: Adopté. C'est la même chose.
Le Président (M. Bordeleau): Article 60.
Adopté.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 61.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
62.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 63.
M. Tardif: L'article 63, M. le Président, est un nouvel
article qui permet au président d'élection, dans une
municipalité, d'engager des dépenses, puisqu'en vertu de la Loi
des cités et villes, dès lors que les brefs d'élection
sont émis, il n'y a plus vraiment d'autorité dans la
municipalité, il faudrait peut-être pallier ça à un
moment donné, mais ça permet au président
d'élection de faire imprimer les bulletins et ces choses-là.
M. Gratton: D'accord, M. le Président.
M. Caron: D'après la Loi des cités et villes, le
maire et le maire suppléant restent en fonction.
M. Cordeau: Ils restent en fonction jusqu'à...
M. Caron: Jusqu'à l'assermentation de l'autre, oui.
M. Tardif: II reste en fonction, mais il ne peut pas autoriser de
dépenses.
Le Président (M. Bordeleau): Article 63.
Adopté.
M. Cordeau: Avant les élections, le conseil en fonction
peut autoriser le président d'élection à faire des
dépenses requises pour la tenue d'élections.
M. Tardif: Avant les élections, sauf qu'il semblerait que,
si tout n'a pas été prévu...
Le Président (M. Bordeleau): Article 63.
Adopté.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 64.
Adopté?
M. Gratton: M. le Président...
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: On dit que c'est la possibilité pour un
candidat de déclarer qu'il est citoyen canadien, comme une affirmation
solennelle.
M. Tardif: Auparavant, le cens de l'éligibilité
était fondé, entre autres, sur le fait d'être
propriétaire ou pas. On élimine cette partie seulement. Le reste
est inchangé.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 64. Adopté.
Article 65.
M. Tardif: L'article 65, c'est nouveau, M. le Président,
le fait de remettre les documents la veille du scrutin plutôt que le jour
même.
M. Gratton: Comme la nôtre. M. Tardif: C'est
ça.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
66.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 67.
M. Gratton: C'est une nouvelle façon de signifier le
résultat d'une élection.
M. Tardif: C'est ça. M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
68.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
69.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 70,
papillon.
M. Tardif: L'article 70 du projet de loi 39 est remplacé
par le suivant: "Ladite loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 382, du suivant: 382a. Le conseil peut adopter des règlements
pour 1- établir un service d'abonnement par la poste aux avis, aux
procès-verbaux, règlements ou à toute autre
catégorie de documents du conseil et fixer le tarif pour ce service; 2-
pour pourvoir à la publication de documents d'information sur
l'administration municipale et les événements qui y sont
reliés."
M. Gratton: L'amendement est adopté quant à nous,
M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): L'amendement à
l'article 70 est adopté. L'article 70 tel qu'amendé est
adopté. Article 71. Il y a un papillon.
M. Tardif: C'est l'article qui vise à dispenser de la
lecture du règlement. On clarifie le texte, comme on l'a fait
tantôt pour le Code municipal, mais il faut que je le lise, pour les fins
du journal des Débats.
Le Président (M. Bordeleau): S'il vous plaît!
M. Tardif: L'article 71 du projet de loi no 39 est
modifié: a) Par le remplacement du premier alinéa proposé
par le suivant:
"La lecture du règlement n'est pas nécessaire si une
demande de dispense de lecture est faite en même temps que l'avis de
motion et si une copie du projet est immédiatement remise aux membres du
conseil présents et remise aux autres au plus tard deux jours juridiques
avant la séance à laquelle il doit être adopté et
si, lors de cette séance, tous les membres du conseil présents
déclarent l'avoir lu et renoncent à sa lecture. Dans ce cas
cependant, le greffier ou la personne qui préside la séance
doivent mentionner l'objet du règlement, sa portée, son
coût, et s'il y a lieu, le mode de financement et le mode de paiement des
remboursements. b) Par l'insertion, dans la cinquième ligne du dernier
alinéa proposé, après le mot "travaux", des mots "ou pour
l'utilisation d'un immeuble".
Le Président (M. Bordeleau): L'amendement à
l'article 71 est-il adopté?
M. Gratton: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article 71
tel qu'amendé est adopté. Article 72.
M. Tardif: L'article 72, M. le Président, c'est le
croquis, à nouveau, qui doit accompagner les plans.
Le Président (M. Bordeleau): Article 72 adopté.
Article 73.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
74.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 75.
Papillon.
M. Tardif: Article 75. "L'article 75 du projet de loi no 39 est
remplacé par le suivant: 75. L'article 427 de ladite loi, modifié
par l'article 121 du chapitre 55 des lois de 1968, est de nouveau
modifié a) par l'addition, à la fin du sous-paragraphe c) du
paragraphe 11 des alinéas suivants: "Pour décréter que la
compensation doit, dans tous les cas, être payée par le
propriétaire; "Pour décréter que la compensation, dans le
cas d'une résidence qui n'est pas habitée à l'année
longue, est moindre et fixée en proportion du nombre de mois
d'utilisation du service ou de la moyenne du nombre de mois d'utilisation pour
un quartier établie par le conseil. "b) Par l'insertion, après le
paragraphe 12, du suivant: "12a. "Pour pourvoir à l'évidage
périodique des fosses septiques dans la municipalité ou dans une
partie de celle-ci. "Pour pourvoir au paiement des dépenses pour une
compensation exigée du propriétaire, locataire ou occupant de
chaque maison, magasin ou autre bâtiment desservi par une fosse septique.
"Pour décréter que, dans tous les cas, la compensation est
payable par le propriétaire."
C'est le pendant de ce qu'on a vu tantôt pour le Code
municipal.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord. L'article 75 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 76
avec papillon.
M. Tardif: Article 76. Le paragraphe 31 de l'article 429 de la
Loi des cités et villes remplacé par le paragraphe e) de
l'article 76 du projet de loi no 39 est modifié par l'insertion, dans la
dixième ligne, après le mot "mois", des mots "par année".
2. Le paragraphe 35a de l'article 429 de la Loi des cités et villes,
remplacé par le paragraphe f) de l'article 76 du projet de loi 39, est
modifié par le remplacement du troisième alinéa par le
suivant: "Aucun règlement municipal concernant les affiches,
panneaux-réclame ou les enseignes adopté en vertu du
présent paragraphe et de toute loi générale et
spéciale ne s'applique pour prohiber ou restreindre l'usage d'affiches,
panneaux-réclame ou enseignes se rapportant à une élection
ou à une consultation populaire tenue en vertu d'une loi de la
Législature."
Le Président (M. Bordeleau): L'amendement à
l'article 76 est-il adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 76 tel
qu'amendé est adopté. Article 77.
M. Tardif: C'est la même chose. M. Gratton:
Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article
78.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article
79.
M. Tardif: Adopté, même chose.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 80.
Papillon.
M. Tardif: L'article 80, papillon. L'article 474a de la Loi des
cités et villes, remplacé par l'article 80 du projet de loi no
39, est modifié par l'insertion, dans la troisième ligne,
après le mot "transport", des mots "du Québec".
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): L'amendement à
l'article 80 est adopté. L'article 80 est adopté tel
qu'amendé. Article 81, adopté?
M. Gratton: ... entre municipalités situées au
Québec.
Le Président (M. Bordeleau): Article 81,
adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
82.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 83.
Papillon.
M. Tardif: A l'article 83, le deuxième alinéa de
l'article 518 de la Loi des cités et villes, remplacé par
l'article 83 du projet de loi no 39, est modifié par le remplacement,
dans les deuxième et troisième lignes, des mots "au
sous-paragraphe c) du paragraphe 11" par les mots "au sous-paragraphe c) du
paragraphe 11 au paragraphe 12a".
Le Président (M. Bordeleau): L'amendement à
l'article 83 est adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
84.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 83 est
adopté tel qu'amendé. L'article 84?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
85.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
86.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
87.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
88.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
89.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
90.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
91.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
92.
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
93.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
94?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
95?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 96?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
97?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 98?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
99?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
100?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 100, adopté.
Article 101?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): A l'article 102, il y a un
papillon.
M. Tardif: L'article 102 du projet de loi no 39 est
modifié par le remplacement des mots "l'article 29" par les mots
"l'article 404c du Code municipal est remplacé par l'article 29".
Le Président (M. Bordeleau): L'amendement de l'article 102
est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 102,
adopté, tel qu'amendé. Les articles 103 et 104 seront-ils aussi
adoptés?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Le projet de
loi no 39 est donc adopté tel qu'amendé.
M. Tardif: Tel qu'amendé.
Projet de loi no 257
Le Président (M. Bordeleau): J'appelle donc l'étude
du projet de loi 257 article par article, Loi constituant la Régie
d'exploitation de la centrale de traitement d'eau Chambly-Marieville-Richelieu.
J'appelle l'article 1 du projet de loi 257. M. le député
d'Iberville.
M. Beauséjour: Je voudrais simplement vous
présenter ceux qui défendront le projet de loi: Me Micheline
Major, représentante des municipalités de Chambly, Marieville et
Richelieu et M. Luc Gervais, secrétaire du comité
d'administration de la centrale de traitement d'eau.
Mme Major (Micheline): Le but essentiel du projet de loi qui est
devant vous...
Le Président (M. Bordeleau): Un instant, s'il vous
plaît!
M. Tardif: M. le Président, je pense qu'il conviendrait de
laisser justement brièvement le procureur du groupe de
municipalités nous exposer succinctement l'objet de ce projet de loi et
peut-être l'urgence surtout de contourner les règles habituelles
pour une telle audition et, après cela, évidemment, on
l'étudiera article par article.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord. Je cède la
parole à nos invités.
M. Tardif: Vous pouvez rester assise, madame.
Le Président (M. Bordeleau): Oui, pour la transcription du
journal des Débats, je pense que c'est préférable
même d'être proche du microphone.
M. Tardif: Cela va même mieux.
Mme Major: C'est un projet qui vise essentiellement à
donner une existence légale à l'entité qui administre la
centrale existant actuellement. Les villes de Chambly, Richelieu et Marieville
sont propriétaires, depuis le début des années soixante,
d'une centrale de traitement d'eau qui est située sur le territoire de
la ville de Carignan, mais cette usine est la copropriété des
trois municipalités. Elle est administrée par une commission
intermunicipale qui a été créée en vertu de la Loi
des cités et villes et qui ne dispose pratiquement d'aucun pouvoir.
C'est une administration tripartite. Les décisions même les plus
petites, les plus banales doivent toujours être prises par les conseils
des trois municipalités. Comme c'est un service essentiel qui ne peut
jamais être interrompu, cela donne lieu à des difficultés
telles que l'on marche souvent à la limite de la légalité
et qu'il faut faire des acrobaties pour ne pas se retrouver dans
l'illégalité. Il y a eu des cas d'urgence. Je pense, par exemple,
à des bris de génératrice, des bris d'appareil de
contrôle où on doit faire des réparations
immédiates, mais des réparations qui impliquent une
dépense assez importante et où il n'y a personne qui peut prendre
les décisions. (17 h 15)
Dans une municipalité, il y a toujours le maire qui peut, lui,
décider de prendre une décision d'urgence, quitte à la
faire ratifier par son conseil, tandis qu'à l'usine de filtration, il
n'y a personne qui a ce pouvoir. Le gérant a pris sur lui de faire les
réparations. Chacune des villes a ratifié les décisions,
mais pratiquement il n'y a rien dans la loi qui permette de le faire. C'est
comme cela dans les décisions qui sont peu importantes, et c'est la
même chose dans les décisions qui sont importantes. Toutes les
demandes de soumissions, toutes les démarches doivent être faites
en triple exemplaire, ce qui fait que souvent on dépend du bon vouloir
des entrepreneurs et des sous-entrepreneurs. Comme les gens ne veulent pas,
lors de soumissions, s'engager pour plus de trente jours, on arrive rarement
à signer des contrats avant l'écoulement des trente jours,
puisque les soumissions doivent être étudiées au
comité, retransmises à chacune des municipalités qui,
elles, prennent leurs décisions et, finalement, vont signer le contrat
avec l'entrepreneur. Quand on a une limite de trente jours pour faire cela,
cela devient assez long.
Par contre, c'est la même chose pour les paiements. Les paiements
sont toujours retardés. Souvent il y a des demandes
d'intérêts. L'usine a évité de justesse, à
maintes occasions, d'être poursuivie par des gens qui avaient
travaillé pour elle, à la suite de contrats, parce que les
paiements n'arrivaient pas à cause de la filière qu'il faut
suivre. Les ingénieurs reconnaissent que les travaux ont
été faits, sont terminés et qu'ils doivent être
payés, c'est retransmis au comité de l'usine. Les gens du
comité retournent dans leur municipalité expliquer au conseil ce
qui s'est fait, et les conseils, en retour, autorisent le paiement. C'est
impossible de faire autrement.
Il faut que quelqu'un tienne les municipalités au courant. Cela
doit d'abord être discuté au comité. Tout cela est long,
tout cela est coûteux.
Quand il s'agit d'un service aussi essentiel que celui de l'eau, ce
n'est pas toujours à l'avantage des contribuables. C'est pour cela qu'il
est important que l'entité ou la personne on ne peut pas parler
de personne, actuellement, ce n'en est pas une ou ceux qui ont la charge
de gérer l'usine soient une personnalité légale, doivent
pouvoir agir eux-mêmes, sans toujours devoir retourner aux conseils
locaux.
Le projet de loi veut donner une existence légale au
comité qui administrera. Par contre, le projet de loi n'enlève
pas les contrôles de la municipalité sur l'organisme. Les budgets
sont décidés par la municipalité. Pour ce qui est des
emprunts que le comité pourra faire, ils sont soumis aux dispositions de
la Loi des cités et villes régissant les emprunts aux
dispositions de la commission municipale.
Il existe encore un contrôle des municipalités sur
l'entité qui administrera l'usine de filtration, mais par contre, les
lourdeurs administratives disparaissent. C'est une usine. Cela doit être
géré comme une usine. Oui?
M. Tardif: Je m'excuse, Me Major. Je voudrais vous demander,
d'une part, combien de personnes sont desservies par ce comité de la
centrale de traitement Chambly-Marieville-Richelieu, le bassin de population
desservie d'abord de ces trois villes. Je crois comprendre qu'il y a aussi un
problème d'alimentation des villes avoisinantes.
Mme Major: On vend de l'eau. Chacune des municipalités
membres, puisque le comité n'a pas le pouvoir de fournir de l'eau
à d'autres à son tour, elle, a des ententes avec d'autres
municipalités. En fait, il y a quatre autres municipalités,
à part les villes de Chambly, Richelieu et Marieville, qui
reçoivent de l'eau. On a une demande d'une cinquième. Il y a
Notre-Dame-de-Bon-Secours qui reçoit de l'eau de Richelieu. Il y a
Saint-Mathias... La ville de Richelieu a une entente avec la
municipalité de Saint-Mathias qui reçoit de l'eau d'une autre
usine, mais cette entente vise les cas d'urgence. Quand les sources de
Saint-Mathias s'assèchent, Richelieu ouvre les vannes pour fournir.
Marieville fournit de l'eau à Sainte-Marie-de-Monnoir. Chambly fournit
de l'eau à Carignan. Il y a également une autre
municipalité de la région. C'est ce qui a fait qu'on a
hâté... Les administrateurs pensaient depuis longtemps demander
une loi ou une considération spéciale permettant d'avoir une
entité qui puisse administrer l'usine. C'est la demande de la
municipalité de Sainte-Angèle, qui est une municipalité
contiguë à Marieville. Ils ont un système d'aqueduc et ils
s'approvisionnent en eau à même un puits. Il y a eu des
problèmes dès l'origine. L'eau a une teneur en fer qui fait
qu'elle est bonne à la consommation, mais qu'elle est tout à fait
inutile pour le reste. Quant aux puits maintenant, il semblerait qu'il y aurait
un problème également de quantité. Il y a une conserverie
à Sainte-Angèle. La municipalité de Sainte-Angèle
s'est adressée au comité pour qu'il y ait une entente en vue de
l'approvisionnement en eau de toute la municipalité.
L'usine, sans qu'il y ait de travaux à faire, est capable de
fournir la quantité requise. On a le débit sans qu'il y ait de
dépenses à faire à l'usine comme telle. Mais, comme
l'usine n'a pas le pouvoir de faire des ententes avec les municipalités
autres que ses membres et que, là, c'est un approvisionnement de toute
une municipalité, il n'est pas question que la ville de Marieville fasse
pour Sainte-Angèle ce qu'elle fait avec Sainte-Marie-de-Monnoir, parce
qu'à Sainte-Marie-de-Monnoir, en fait, l'eau n'est fournie qu'à
une centaine de contribuables qui sont situés le long du
réseau.
Pour l'usine qui a la capacité de fournir l'eau, c'est rentable
d'en donner à une autre. Par contre, dans le moment, elle ne peut pas
signer d'entente pour fournir Sainte-Angèle-de-Monnoir.
M. Tardif: Je m'excuse. L'urgence, enfin, le problème
qu'on nous a présenté comme urgent, c'est donc celui de la
pénurie d'eau à Sainte-Angèle-de-Monnoir...
Mme Major: C'est ça.
M. Tardif: ... qui, elle, dépend justement de la
possibilité d'être alimentée chez vous.
Mme Major: C'est aussi toute l'eau qu'on fournit ailleurs. Parce
que l'eau qui a été fournie ailleurs, c'est un petit peu par des
ententes plus ou moins légales, mais, comme ce sont des quantités
moindres, à ce moment-là, on s'est dit: On va le ratifier.
M. Caron: M. le ministre, il y a bien des affaires qui ne sont
pas légales au Québec, n'est-ce pas?
Mme Major: Ce n'est pas illégal. C'est à la
limite.
M. Caron: Non, ce n'est pas illégal.
M. Tardif: Disons qu'on ne sera pas formaliste, mais je pense
que...
Une Voix: Ce n'est pas mauvais. M. Gratton: M. le
Président...
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton:... est-ce que j'ai bien compris que la ville de
Chambly fournit l'eau à Carignan?
Mme Major: Chambly en vend à Carignan, oui.
M. Gratton: Mais est-ce que l'usine n'est pas située
à Carignan même?
Mme Major: L'usine est située à Carignan.
C'était le meilleur endroit. Il n'y avait pas d'endroit aussi avantageux
sur le territoire d'aucune autre des municipalités. L'usine comme telle
est située sur le territoire de la ville de Carignan, mais Cari-
gnan est une ville qui est en forme de fer à cheval. Il y a
beaucoup de contribuables qui sont très éloignés de
l'usine. Les contribuables qui sont desservis, ce sont ceux qui se trouvent le
long du réseau qui va de Carignan à Chambly. Le tuyau passe en
face de chez eux.
M. Gratton: Une deuxième question, M. le Président.
Lorsque vous dites que l'usine a la capacité d'accommoder
Sainte-Angèle-de-Monnoir et les autres qui veulent s'ajouter, est-ce
qu'on a fait une projection des besoins pour l'avenir et jusqu'à quel
moment aurait-elle cette capacité?
Mme Major: Oui, les ingénieurs avaient prévu destravaux pour l'année 1980. Même avant que ce soit prévu
dans la loi, l'usine fonctionnait avec des programmes d'immobilisation
quinquennaux. Les ingénieurs ont prévu des travaux pour 1980,
mais l'usine, en 1980, ne fonctionnera pas encore à 100%. Les
administrateurs ont toujours vu un peu loin, mais les ingénieurs ont
été consultés et le rapport qu'ils ont fait à
l'usine, c'est que l'usine pouvait, sans priver les consommateurs qu'on a
actuellement, fournir de l'eau à Sainte-Angèle-de-Monnoir.
M. Gratton: Cette année?
Mme Major: Cette année, plus l'an prochain.
M. Gervais (Luc): Elle fonctionne à peu près
à 60% de sa capacité.
M. Beauséjour: Juste une précision pour ce qui est
de Sainte-Angèle.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député
d'Iberville.
M. Beauséjour: Ce qui s'est produit, en
réalité, c'est que le puits qui fournissait l'eau
l'été passé, comme plusieurs puits dans ce secteur, ne
s'est pas asséché complètement, mais a diminué
énormément de capacité; un phénomène de la
nature.
Le Président (M. Bordeleau): M. le ministre.
M. Tardif: Quel est le bassin de population desservie?
M. Gervais: Les villes membres, 25 000 à peu près;
plus les autres municipalités, Carignan, à peu près 3000,
plus les autres paroisses, plus Sainte-Angèle, cela représente au
moins plus de 30 000 de population que l'usine dessert actuellement.
M. Tardif: Combien à Sainte-Angèle comme telle?
M. Gervais: A Sainte-Angèle, ça
représente... Mme Major: Entre 1500 et 2000, je pense.
M. Gervais: Ce n'est pas tellement.
Mme Major: A Sainte-Angèle, la population n'est pas
importante; la consommation peut l'être à cause de la conserverie.
A l'été, il se consomme pas mal d'eau à
Sainte-Angèle.
M. Gervais: Ils attendent après ça.
Le Président (M. Bordeleau): M. Gervais, vous aviez
quelque chose à ajouter?
M. Gervais: Non, l'urgence que soulignait M. le ministre
tantôt, c'est que ces gens-là, à Sainte-Angèle,
attendent la décision pour qu'ils aient la possibilité de
s'intégrer à l'usine de filtration. Ils attendent.
Mme Major: Parce qu'avec la période de sécheresse
les puits vont encore se tarir.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: Je m'excuse. Si vous n'aviez pas la régie que
vous souhaitez obtenir, de quelle façon procéderiez-vous? Est-ce
qu'il serait possible de fournir l'eau à
Sainte-Angèle-de-Monnoir?
Mme Major: Légalement, probablement que non.
Illégalement, on pourrait toujours, mais légalement, non. C'est
parce que Sainte-Angèle ne peut pas être partie à
l'entente. Ils n'ont pas les moyens d'assumer une partie des coûts de
l'usine.
Les autres municipalités sont desservies parce qu'elles sont sur
le réseau plus ou moins légalement. Chaque municipalité a
fait une entente avec ces villes et les autres municipalités ont
fermé les yeux, parce que, la quantité d'eau consommée
représentant un faible pourcentage, cela ne pouvait pas avoir d'effet.
Pour Sainte-Angèle, compte tenu de la conserverie, les
municipalités ont décidé, cette fois, que l'entente serait
vraiment conformé à la loi. Comme Sainte-Angèle avait
déjà investi dans le réseau, qui devient quasi inutile
avec son puits qui ne fournit pas des quantités assez
considérables et que, jusqu'à maintenant, les travaux de l'usine
ont coûté au-delà de $700 000, ce serait demander beaucoup
à Sainte-Angèle-de-Monnoir de devenir une municipalité
à part entière et de partager les coûts.
Par contre, comme on a les possibilités de leur donner de l'eau
pour les citoyens des trois villes qui sont propriétaires, c'est
rentable. Ils vont retirer un profit des équipements qui sont
déjà en place.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Gatineau.
M. Gratton: Je présume que le réseau de
distribution de Sainte-Angèle peut s'accommoder de cette nouvelle source
d'approvisionnement en remplacement du puits.
Mme Major: Ils vont venir se brancher à la conduite d'eau
qui était rendue aux limites de la ville de Marieville.
M. Gratton: Ces travaux pourront être effectués dans
quelle période de temps?
M. Gervais: II n'y a pas tellement de problème, parce
qu'il y a une conduite maîtresse qui part de la centrale de traitement,
qui est située d'un côté de la rivière et qui
traverse la rivière et dessert Richelieu. Il y en a une autre qui
continue à travers les terres et se rend jusqu'à Marieville et
même ça dépasse un peu Marieville. Il reste un mille
à faire et c'est rendu à Sainte-Angèle. Il semble qu'au
point de vue génie et travaux ça ne pose pas de gros
problèmes.
M. Gratton: Non, sûrement pas de problèmes, mais
ça prend quand même un certain temps à l'effectuer.
M. Gervais: Le temps d'installer un tuyau, oui; c'est quand
même une conduite principale.
M. Gratton: De quelle longueur?
M. Gervais: Ils nous avaient dit autour d'un mille plus ou
moins.
M. Gratton: Alors, les gens de Sainte-Angèle n'auront pas
d'eau à partir de l'usine de Carignan au cours de cet été,
sûrement pas?
Mme Major: C'est possible parce que la conduite n'est pas dans
une ville; c'est à la campagne, ça traverse des terres. La
conduite, dans les limites du territoire de Marieville, est à ciel
ouvert. Elle est dans un fossé recouverte d'une gaine de béton.
Alors, les travaux sont très peu longs.
M. Gratton: Mais je pense strictement au processus administratif,
de demandes de soumissions et d'exécution des travaux avec les
délais légaux requis. J'ai bien l'impression que... En tout cas,
je vous fais confiance là-dessus.
M. Tardif: Si l'eau manque, c'est généralement au
mois d'août ou quelque part par là; j'ai l'impression que...
Mme Major: Pour Sainte-Angèle, demander des soumissions
pour la pose de conduites, ce ne sera pas long. Les ingénieurs se sont
déjà penchés sur le problème. Il ne s'agira pas de
faire faire des plans. Tout est en marche. Il s'agira de demander les
soumissions. C'est du creusage et de la pose de conduites.
M. Tardif: M. le Président...
M. Gratton: Sans le projet de loi, vous ne l'aurez pas du
tout.
Mme Major: Non.
Le Président (M. Bordeleau): M. le ministre.
M. Tardif: Nous sommes bien conscients au ministère qu'il
y a un problème en ce qui concerne les ententes intermunicipales. Hier,
je ne sais pas quel député de l'Opposition soulignait... Non, ce
n'était pas un député de l'Opposition, c'était le
député de Terrebonne qui nous priait, parmi notre prochaine
série d'amendements, de revoir les dispositions relatives aux ententes
intermunicipales de toute nature qui peuvent survenir ou qui pourraient
survenir sur le territoire du Québec relativement à des ententes
en matière d'aqueduc, d'alimentation en eau, mais également de
services de police, de protection contre l'incendie, de parcs industriels et
autres.
Nous sommes en train de préparer un dossier sur cette question,
mais je pense qu'il serait bon, en effet, de régler le problème
de ce groupe de municipalités. C'est quand même un bassin de
population de 30 000 âmes qui ont décidé de prendre leur
problème en main. Je pense qu'il convient de leur donner le cadre
juridique leur permettant de le faire.
Le Président (M. Bordeleau): Après ceci, d'autres
questions préliminaires, M. le député de
Saint-Hyacinthe?
M. Cordeau: Nous désirons apporter notre appui à ce
projet de loi, étant donné que même leur procureur avoue
honnêtement qu'il y a des gestes qui ont été posés
qui seraient, non pas illégaux, mais enfin, il ne faudrait pas fouiller
trop profondément.
Mme Major: Les administrateurs sont excellents pour marcher sur
la corde raide.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Verdun a un commentaire préliminaire également.
M. Caron: Juste une petite question. Est-ce que vous vendez l'eau
meilleur marché qu'à Montréal?
Mme Major: Nos contribuables ne se plaignent pas. On doit la
vendre meilleur marché. (17 h 30)
M. Caron: J'endosse immédiatement le projet et on va
s'organiser pour que vous fournissiez Verdun, parce que là c'est rendu
à Montréal, c'est quasiment avec des "guns " qu'ils nous chargent
l'eau. Je ne vous blâme pas si vous pouvez l'avoir à meilleur
marché, et je pense qu'ils ont quasiment un petit peu la
bénédiction de la Commission municipale à part cela.
Correction au titre du projet de loi
M. Tardif: M. le Président, si vous voulez commencer
l'étude article par article, je suggérerais au départ
qu'on remplace dans le titre "régie" par "société", le mot
"régie" étant réservé aux régies d'Etat.
Donc, ce serait Loi constituant la Société
d'exploitation de la centrale de traitement d'eau
Chambly-Marieville-Richelieu. Il faudrait aussi les amendements dans les
articles partout où on voit le mot "régie" et le remplacer par le
mot "société".
Le Président (M. Bordeleau): M. le ministre, on me dit
qu'il serait préférable de passer à l'étude article
par article et à la fin de modifier le titre.
M. Tardif: Bien, M. le Président.
Constitution de la société
Le Président (M. Bordeleau): J'appelle donc l'article 1,
projet de loi 257.
M. Tardif: A la fin on fera la remarque. Très bien.
Article 1.
Le Président (M. Bordeleau): Article 1. M. Gratton:
Adopté. M. Tardif: Article 2.
Le Président (M. Bordeleau): Article 2. M. le ministre, y
a-t-il des modifications à adopter?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 2, adopté.
Article 3.
M. Tardif: A l'article 3, M. le Président, il faudrait,
à la quatrième ligne, mettre des lettres minuscules aux mots
"cité" et à "ville". Et à "ville" en haut à la
première ligne.
Le Président (M. Bordeleau): Des lettres minuscules,
d'accord.
M. Tardif: Oui. "Ville de Carignan", avec un "V" majuscule
devrait être avec un "v" minuscule. "Cité de Chambly", à la
quatrième ligne, et "Villes de Marieville et Richelieu" aussi, avec des
minuscules.
Le Président (M. Bordeleau): A la première ligne,
un "v" minuscule à "ville de Carignan". A la quatrième ligne, "c"
minuscule à "cité de Chambly".
M. Tardif: Est-ce nécessaire ou si ça va se faire
automatiquement dans la réimpression? Pardon?
M. Goldbloom: II faut le faire.
M. Tardif: S'il faut le faire, il faudrait le faire aussi dans
les attendus en haut, pour "cité" et "villes", à la
première ligne. Est-ce que ça va?
Une Voix: ... la régie.
Le Président (M. Bordeleau): Le mot régie va
revenir constamment.
M. Tardif: D'accord. A l'article 4 il est suggéré
d'enlever, à la toute fin, le mot "potable".
Le Président (M. Bordeleau): L'article 3, d'abord, est
adopté tel qu'amendé, avec les...
M. Tardif: C'est ça.
Le Président (M. Bordeleau): Article 4.
M. Tardif: Premier alinéa, enlever le mot "potable".
Le Président (M. Bordeleau): L'article 4 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 5.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 6.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 7.
M. Tardif: A l'article 7, faire sauter le chiffre entre
parenthèses et les parenthèses.
Le Président (M. Bordeleau): Article 7, adopté tel
qu'amendé. Article 8.
M. Tardif: A l'article 8, il est proposé d'ajouter un
deuxième alinéa qui se lirait comme suit: "Les assemblées
de la société sont publiques".
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que vous pouvez
m'écrire un papillon?
M. Tardif: Article 8, deuxième alinéa: Les
assemblées de la société sont publiques.
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): L'amendement à
l'article 8 est adopté. L'article 8 est donc adopté tel
qu'amendé. Article 9.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 10.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
11.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
12.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
13.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 14.
M. Tardif: Au deuxième alinéa, enlever les
parenthèses et le chiffre "2".
Le Président (M. Bordeleau): D'accord.
L'amendement à l'article 14 est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 14 est
adopté tel qu'amendé. Article 15.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
16.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 17.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 18.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
19.
M. Tardif: A l'article 19, enlever le "15" et les
parenthèses à la troisième ligne.
Le Président (M. Bordeleau): L'amendement à
l'article 19 est adopté. L'article 19, tel qu'amendé.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 20.
M. Tardif: Adopté.
M. Goldbloom: M. le Président...
Le Président (M. Bordeleau): Sur l'article 20, M. le
député de D'Arcy McGee?
M. Goldbloom: C'est sur ce chapitre, dans son ensemble, M. le
Président. Je viens de remarquer une chose. Il n'y a rien qui
prévoit la situation de l'incapacité du président d'agir
et les assemblées ne peuvent avoir lieu que si le président est
présent pour faire partie du quorum.
M. Tardif: A ce moment-là, M. le Président, je
pense que le député de D'Arcy McGee a tout à fait raison
et, pour ne pas provoquer la paralysie, il serait peut-être concevable de
dire à l'article 9: La majorité des membres de la régie
constituent le quorum pour l'expédition des affaires. Enlever "dont le
président".
M. Goldbloom: Et un autre membre présiderait
l'assemblée au besoin, oui.
M. Tardif: Donc, si vous me permettez ce retour en
arrière, à l'article 9, enlever les mots "dont le
président".
Le Président (M. Bordeleau): II faut revenir à
l'article 9, l'amendement est adopté. Article 9, adopté tel
qu'amendé.
On continue avec l'article 21.
Objets et pouvoirs
M. Tardif: A l'article 21, M. le Président,
dernière ligne, v minuscule à ville de Carignan. Le mot "potable"
à la troisième ligne est retranché.
Le Président (M. Bordeleau): Article 21, à la
troisième ligne...
M. Tardif: A la troisième ligne, le mot "potable"...
Le Président (M. Bordeleau): L'amendement à
l'article 21 est adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Les amendements à
l'article 21. Merci, M. le député d'Iberville. Article 21,
adopté tel qu'amendé.
M. Tardif: Article 22. Excusez.
Le Président (M. Bordeleau): Article 22.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
23.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 23. Adopté.
Article 24.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 25.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 26.
M. Tardif: A la troisième ligne, un c minuscule à
cité de Chambly.
Le Président (M. Bordeleau): Troisième ligne, c
minuscule. C'est tout? L'amendement à l'article 26 est adopté.
Article 26. Adopté tel qu'amendé.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 27.
M. Tardif: A l'article 27, 1, 2, 3, 4, 5e ligne, Commission
municipale du Québec et non pas de Québec.
Le Président (M. Bordeleau): L'amendement à
l'article 27 est adopté. Article 27, adopté tel
qu'amendé.
Article 28.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 29.
M. Beauséjour: II y aurait peut-être eu un
amendement...
Le Président (M. Bordeleau): A l'article 28?
M. Beauséjour: Non, à l'article 29, j'ai vu $25
000...
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que vous voulez en
faire un amendement formel, M. le député d'Iberville?
M. Beauséjour: Je vais laisser faire pour le moment.
Le Président (M. Bordeleau): Article 28. Adopté.
Article 29.
M. Tardif: A l'article 29, M. le Président,
deuxième ligne, $25 000, selon la nouvelle façon d'écrire,
devrait s'écrire, 25, pas de virgule, trois zéros, pas de point
et enlever les deux zéros de la fin, et les cents on ne les met pas.
Le Président (M. Bordeleau): D'autres amendements à
l'article 29?
M. Tardif: M. le Président, oui.
Le Président (M. Bordeleau): M. le ministre.
M. Tardif: A l'article 27, il faudrait faire la même chose,
enlever le point et les deux zéros.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord, on revient à
l'article 27 pour les fins du journal des Débats, on enlève le
point et les zéros. Amendement à l'article 27. Article 27, tel
qu'amendé, tel que réamendé est adopté?
M. Tardif: C'est ça. L'article 29 aussi, M. le
Président, si vous me le permettez, parce que nous aussi, on a eu le
projet de loi ce matin. Il y a un alinéa 2 à l'article 29. Il
faudrait que le premier alinéa soit 1.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord. On ajoute un petit
1 après 29.
M. Tardif: Oui, 29.1, après c'est 2 et, ensuite, il y a 3,
4, 5, 6, 7, 8, 9.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord. Est-ce qu'il y a
d'autres amendements à l'article 29? L'article 29 est adopté tel
qu'amendé.
M. Tardif: C'est cela, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Article 30,
adopté?
M. Gratton: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article 31. M.
le ministre.
Dispositions financières
M. Tardif: A l'article 31, au deuxième paragraphe, la
dernière ligne "cité de Chambly" avec un petit "c" et "villes de
Marieville et de Richelieu" avec un petit "v".
Le Président (M. Bordeleau): D'accord.
M. Caron: ... de la communauté urbaine, il devient
automatique? Est-ce que c'est la meilleure façon?
M. Tardif: Jusqu'à ce qu'on ait trouvé une autre
façon de permettre aux municipalités de continuer à avoir
de l'eau en attendant que le budget soit voté.
M. Cordeau: Si deux municipalités adoptent le budget et
qu'une autre ne l'adopte pas?
M. Caron: ... à deux sur trois? Je ne le sais pas. Je le
remarque. C'est tellement critiqué, le budget de la communauté
urbaine. Mais je n'ai pas la réponse.
Le Président (M. Bordeleau): Les amendements à
l'article 31 sont-ils adoptés?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 31 est
adopté tel qu'amendé. Article 32.
M. Tardif: M. le Président, il faudrait dire: "Cependant,
si le budget entre en vigueur automatiquement en vertu de l'article au
lieu de marquer l'article précédent l'article 31
cela va le désigner sans avoir été adopté
par le conseil de la cité de Chambly petit "c" des villes
de "... petit "v".
Le Président (M. Bordeleau): D'accord. Est-ce que les
amendements à l'article 32 sont adoptés?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 32 adopté
tel qu'amendé. Article 33.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
34.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
35.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
36.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
37.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
38.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
39.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
40.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article41.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Article
42.
M. Tardif: Adopté, M. le Président. Il faudra
évidemment renuméroter. Après cela, il y a 42a qui
deviendra 43, etc. On fait cela à la fin également? Très
bien.
Le Président (M. Bordeleau): On peut peut-être le
faire en même temps, en prenant les articles un par un, on peut changer
la numérotation.
M. Tardif: Comme vous voulez.
Le Président (M. Bordeleau): II faut les nommer.
M. Tardif: L'article 42a devient l'article 43.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 42a devient
l'article 43.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Le nouvel article 43 est
adopté.
M. Tardif: L'article 43 devient l'article 44 et est adopté
quant à nous, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord. L'article 43 qui
devient l'article 44 est adopté. L'article 44qui devient l'article
45?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article 45
qui devient 46?
M. Tardif: Adopté. Là, M. le Président, il
faudrait, au nouvel article 46, modifier, à la deuxième ligne,
les références, qui deviennent les articles 44 et 45.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord. Les amendements du
nouvel article 46 sont adoptés. Le nouvel article 46 est adopté,
tel qu'amendé. L'article 46 devient le nouvel article 47?
Adopté.
Dispositions diverses
M. Tardif: L'article 46 devient 47, M. le Président. Il
faudrait l'écrire comme on l'a fait au nouvel article 46,
c'est-à-dire statuts refondus, SR, en abréviation.
Une Voix: Au long.
M. Tardif: Statuts refondus, dans ce cas-là, mais au long,
aux deux places, c'est-à-dire à la deuxième ligne et
à la troisième ligne.
Le Président (M. Bordeleau): Le nouvel article 47 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Tardif: Adopté. (17 h 45)
Le Président (M. Bordeleau): L'article 47 devient 48? M.
le député de D'Arcy McGee.
M. Goldbloom: Cet article est-il nécessaire? Il me semble
que la loi est la loi et s'applique à tout le monde. C'est l'article 47
devenu 48.
M. Tardif: On se pose la question. Si la Loi sur la
qualité de l'environnement s'appliquait à la nouvelle
société, on pourrait se poser des questions. Est-ce que les
municipalités, au sens de la
loi... On dit qu'elle l'est et que la Loi sur la qualité de
l'environnement s'applique à elle.
M. Goldbloom: Je n'ai pas objection à dire que la loi
s'applique, mais c'est une technique législative un peu curieuse quand
même.
M. Tardif: Oui, par exemple, pour l'objet de l'émission
d'ordonnances à l'endroit de la société et non pas des
municipalités comme telles, parce que c'est une entité
corporative distincte finalement.
Le Président (M. Bordeleau): M. le ministre.
M. Tardif: M. le Président, on se demande s'il est
vraiment utile d'avoir l'article 48 actuel renuméroté l'article
49. On ne trouve pas généralement semblable disposition dans un
projet de loi privé, M. le Président.
M. Goldbloom: Je ne l'ai jamais vu dans un projet de loi
privé effectivement.
M. Tardif: On retranche l'article en question, M. le
Président.
Le Président (M. Bordeleau): C'est-à-dire qu'on
retranche l'article 48 existant, c'est bien cela?
M. Gratton: Là, on va rerenuméroter. M. Tardif:
C'est cela.
M. Gratton: On va renuméroter à nouveau le
renumérotage de tantôt.
M. Tardif: Non.
Le Président (M. Bordeleau): Pour ceux qui avaient pris
trop d'avance peut-être.
M. Goldbloom: On laisse l'article 49. Une Voix: Nous
avions pris de l'avance. Une Voix: C'est cela.
Le Président (M. Bordeleau): On retire l'article 48.
Article 49...
Disposition transitoire M. Tardif: Adopté, quant à
nous.
Le Président (M. Bordeleau): ... qui demeure tel quel,
effectivement.
M. Goldbloom: II faut corriger l'allusion à la
quatrième ligne, c'est à l'article 44 maintenant.
Le Président (M. Bordeleau): Vous avez raison, M. le
député de D'Arcy McGee.
M. Gratton: II a toujours raison.
M. Goldbloom: Cette fois-ci, c'est le député de
Gatineau qui l'a remarqué avant moi.
Une Voix: Le problème, c'est que le maire Drapeau ne l'a
pas toujours reconnu, il a eu tort d'ailleurs.
M. Goldbloom: M. le Président, cela me tentait, quand nous
parlions du projet de loi 39, article 7, de parler du maire Drapeau.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 49, tel
qu'amendé est adopté.
M. Caron: ... à droite ou à gauche. M. Tardif:
Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Article 50,
adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Maintenant, il
faudrait...
M. Tardif: M. le Président, conformément...
Le Président (M. Bordeleau): Un instant! Est-ce qu'on peut
adopter immédiatement l'annexe?
M. Goldbloom: C'est justement sur cela que je voulais vous
demander une directive. Est-ce que chaque député a un droit de
parole de vingt minutes sur l'annexe?
Le Président (M. Bordeleau): J'avoue que... M.
Goldbloom: Je n'exige pas une réponse. Annexe
M. Tardif: M. le Président, on peut proposer l'adoption de
l'annexe, sujette à vérification avec le ministère des
Terres et Forêts qui s'occupe des descriptions techniques, qu'on aura
avant la troisième lecture. En considération du rapport, on va
avoir le rapport technique des Terres et Forêts quant à la
description technique.
Le Président (M. Bordeleau): Un instant! Oui, j'avais
reconnu M. le député de Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: M. le Président, je ne sais pas si c'est
l'article 47 qui y pourvoit mais est-ce que la nouvelle société
est responsable des dettes, des obligations? Sous quel nom fonctionniez-vous
auparavant?
Mme Major: Comité d'administration, mais le comité
n'avait aucune dette.
M. Cordeau: Le comité n'avait aucune dette. C'était
réparti entre les municipalités.
Mme Major: Non, les municipalités...
M. Tardif: Le comité n'existait que par la bonne
volonté des gens. Il n'avait pas d'existence juridique comme telle.
M. Cordeau: Alors, la nouvelle société... M.
Tardif: C'est cela.
M. Cordeau: ... n'a pas à être responsable,
c'est-à-dire pourvoir...
M. Caron: C'était une bonne administration, ils n'ont pas
de dette.
M. Tardif: M. le Président, on me souligne une erreur de
français à l'article 27. Une autre. "La régie peut
disposer de tout bien meuble dont la valeur n'excède pas "n"
apostrophe $500.00."
M. Guay: Ce n'est pas une erreur de français, c'est une
erreur de frappe.
M. Tardif: Enfin, une coquille.
Le Président (M. Bordeleau): Le nouvel amendement est un
amendement supplémentaire à l'article 27. L'article 27 tel que
réamendé est adopté?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. On en vient
donc à l'annexe. Il y aurait peut-être lieu de l'adopter sous
réserve de vérification.
M. Tardif: De vérification par le ministère des
Terres et Forêts, vérification dont nous ferons part lors de la
prise en considération du rapport.
M. Goldbloom: Je me permets de vous rappeler que nous n'avons pas
pris le soin de remplacer le mot "régie" par le mot
"société" tout au long...
Le Président (M. Bordeleau): Oui, mais on va y revenir au
préambule.
M. Goldbloom: Bon! Mais, dans chaque article ou presque, il faut
faire ce remplacement.
Le Président (M. Bordeleau): D'accord. Alors, l'annexe est
adoptée sous réserve.
Il faudrait revenir au préambule de la loi. Est-ce que le
préambule du projet de loi no 257 sera adopté?
Préambule
M. Tardif: M. le Président, c'est à ce
moment-là que je vais proposer que le projet de loi no 257 soit
modifié en remplaçant, partout où on rencon- tre le mot
"régie", par le mot "société" et le titre du projet de loi
no 257 est remplacé par le suivant: Loi constituant la
Société d'exploitation de la centrale de traitement d'eau
Chambly-Marieville-Richelieu. M. le Président, on propose que les deux
premiers "attendu" soient remplacés par un seul qui se lirait comme
suit: "Attendu qu'il est dans l'intérêt de la cité de
Chambly et des villes de Marieville et de Richelieu de constituer la
Société d'exploitation de la centrale de traitement d'eau
Chambly-Marieville-Richelieu".
Le Président (M. Bordeleau): Alors, vous avez le papillon,
M. le ministre?
M. Tardif: Le papillon des "attendus", M. le Président, et
celui pour substituer le mot "société" au mot "régie".
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que ça va
ensemble?
M. Tardif: Pardon? Ce sont deux amendements, un pour remplacer le
mot "société" partout où on voit le mot "régie" et
l'autre pour modifier les "attendu".
Le Président (M. Bordeleau): D'accord. Cela marche. Est-ce
que le préambule, tel qu'amendé par les deux papillons... Avant
les papillons...
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté? Adopté.
Alors, le préambule, tel qu'amendé, est adopté.
M. Cordeau: ... à la commission permanente des affaires
municipales de ne pas être expéditive.
M. Tardif: C'est un exemple de célérité.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, est-ce que
l'amendement au titre du projet de loi, pour modifier le mot "régie" par
"société", sera adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Le titre du projet de loi est
adopté, tel qu'amendé. Donc, le projet de loi 257 est
adopté avec tous ses amendements.
M. Tardif: Adopté, M. le Président.
Une Voix: Adopté.
M. Gratton: M. le Président...
Le Président (M. Bordeleau): Oui, M. le
député de Gatineau?
Une Voix: Alléluia!
M. Gratton: M. le Président, je veux simplement demander
à Me Major de ne révéler à
personne comment on a procédé ici cet après-midi,
parce qu'on ne voudrait pas que ça constitue un précédent
pour nous.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député
d'Iberville.
M. Beauséjour: On remercie les membres de la commission
pour leur diligence et leur collaboration. Au nom des trois
municipalités.
M. Gratton: Bienvenue, M. le député.
M. Tardif: Merci infiniment.
Le Président (M. Bordeleau): Si vous me le permettez,
avant d'ajourner les travaux de la commission parlementaire permanente des
affaires municipales, je demanderai au rapporteur de la commission de faire
rapport à l'Assemblée nationale. La commission ajourne ses
travaux sine die.
Fin de la séance à 17 h 56