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Étude du projet de loi no 74
(Onze heures trente-trois minutes)
Le Président (M. Jolivet): La commission permanente des
affaires municipales est réunie pour faire l'étude article par
article du projet de loi no 74, Loi modifiant le Code municipal et la Loi sur
les cités et villes concernant les ententes intermunicipales.
Les membres de cette commission sont: M. Brassard (Lac Saint-Jean)
remplacé par M. Beau-séjour (Iberville); M. Caron (Verdun)
remplacé par M. Mailloux (Charlevoix); M. Cordeau (Saint-Hyacinthe); M.
de Bellefeuille (Deux-Montagnes); M. Gratton (Gatineau); M. Guay (Taschereau);
M. Mercier (Berthier); M. Ouellette (Beauce-Nord); M. Shaw (Pointe-Claire); M.
Tardif (Crémazie).
Nous pouvons procéder à l'étude de ce projet de loi
article par article. J'appelle l'article no 1. M. le ministre, vous avez la
parole.
Avant que vous ne preniez la parole, j'aurais besoin d'un rapporteur. M.
Beauséjour (Iberville) est accepté? Cela va. M. le ministre.
De la protection contre les inondations
M. Tardif: M. le Président, il s'agit d'une loi dont tout
le monde était d'accord avec son principe, si bien que ce n'est pas le
moment, je pense, de refaire des discours qui ont été faits
hier.
J'avais cependant annoncé hier, déjà, mon intention
d'apporter un amendement, une addition à cette loi, en ce qui concerne
les digues, pour donner suite à des demandes que j'avais eues. C'est la
raison pour laquelle on trouvera un article 0 qui, je pense, a
été remis. Est-ce que l'Opposition a eu les papillons?
Une voix: Oui, nous les avons.
M. Tardif: Le problème est le suivant: On s'est rendu
compte, à la suite de cas récents, que les ligues posent non
seulement un problème d'entente intermunicipale, mais de
compétence pure et simple d'abord. On se trouve donc devant une
situation où le ministère de l'Energie et des Ressources a des
programmes pour aider les municipalités à prévenir les
inondations de cette façon-là, et on se rend compte que le champ
de compétence n'est pas clair. À plus forte raison, donc, il faut
se mettre ensemble pour faire des travaux de cette nature, d'endiguement et
autres.
Donc l'article 0, M. le Président... Evidemment, je vais vous
laisser appeler les articles avant. C'est tout ce que je voulais dire pour
l'instant. Il y aura quelques autres papillons aussi qui sont plus techniques
qu'autre chose et qui découlent de représentations qui nous ont
été faites.
Le Président (M. Jolivet): M. le député
de
Charlevoix a-t-il quelque chose à ajouter en débutant?
M. Mailloux: Non, M. le Président. Incidemment, je serais
prêt à dire quelques mots sur l'article 0 qui vient d'être
ajouté, si on est rendu là.
Le Président (M. Jolivet): D'accord.
M. Mailloux: Je voudrais simplement ajouter ceci. Je ne sais pas
à quel article il faudra demander une modification au présent
projet de loi. Je pense que l'argument premier qu'a apporté mon
collègue de Laval hier soir concernait le problème de
présenter une dépense à l'attention des électeurs
conjoints qui décident. Le ministre a semblé, hier soir, sensible
à l'argument par lequel on devrait obliger les municipalités en
question à aller vers un référendum devant des
dépenses qui sembleraient importantes.
M. Tardif: Lorsque nous allons arriver à 412an, M. le
Président, j'aurai des choses à apporter là-dessus.
Le Président (M. Jolivet): Nous allons donc appeler
l'article zéro, puisque je ne l'avais pas vu tout à l'heure. Je
le lis pour les besoins du journal des Débats. "Le projet de loi no 74
est modifié par l'addition, avant l'article 1, du suivant: 0. Le Code
municipal est modifié par l'insertion après l'article 407 de ce
qui suit: Section VIIA de la protection contre les inondations.
Article 407a. Toute corporation locale peut faire, amender ou abroger
des règlements pour ordonner des travaux d'endiguement dans le but de
protéger en tout ou en partie la municipalité contre les
inondations". Si M. le ministre a autre chose à ajouter...
M. Tardif: M. le Président, il n'y a aucun commentaire. Je
pense que c'est assez explicite.
M. Mailloux: Dans mon esprit de marin, il m'arrive une
réserve. Par cet article, toute corporation pourrait faire
exécuter des travaux qu'elle penserait correcteurs d'inondations
possibles. Mais les juridictions des berges en question sont, semble-t-il,
encore extrêmement compliquées. Quand vous êtes sur une
rivière navigable, j'ai toujours pensé et je pense que
c'est un peu cela qu'on nous donne comme réflexion que c'est une
responsabilité qui appartient au fédéral. Au moment
où vous entrez dans une rivière et qu'il y a une obstruction par
des ouvrages, ponts, etc., cela ne devient plus navigable. On disait: Cela
tombe à la charge et sous la responsabilité des Richesses
naturelles québécoises qui ont à se prononcer sur
l'appartenance des berges en question. Cela est toujours resté aussi
flou que cela.
Quand vous voulez faire certains travaux correcteurs sur ces berges et
que vous demandez aux différentes instances gouvernementales d'aider
les
municipalités en question à faire des travaux assez
importants, on nie un peu sa compétence comme gouvernement, que ce soit
Ottawa, Québec ou ailleurs, en disant: Comme on n'a pas les moyens
requis, adressez-vous à d'autres instances. Là, on nie
forcément qu'on a des droits.
La question que je veux poser est la suivante: Quand on permet à
des municipalités de faire certains travaux correcteurs sur des berges,
dans le but de prévenir des inondations, au moment où vous les
faites, pour toutes sortes de raisons, on vous dit que vous allez mettre un
obstacle ou à la navigation ou à l'écoulement des eaux ou
à n'importe quoi. Là, toutes les juridictions veulent
s'interposer. Comment peut-on permettre à une municipalité de
faire de tels travaux sans que soit défini clairement à qui
appartient le fond de terrain ou qui peut autoriser des travaux sur ces
berges?
Je vous mentionne un exemple, si vous voulez. Le ministère des
Transports fait faire un travail de génie, un pont, entre deux
rivières; pour mentionner un exemple particulier, la rivière
Malbaie. Quand vous allez de La Malbaie vers la Côte-Nord, vous traversez
un pont. Le ministère des Transports va chercher forcément
à ce que les piliers viennent rejoindre, autant que possible, les rives
où la largeur est la moins étendue. Au moment où le
ministère des Transports, par son action, rétrécit
l'écoulement de tout ce qui est en amont, vous voyez
immédiatement le ministère des Richesses naturelles qui dit: Un
instant, vous allez provoquer des inondations en amont. Il y a des
difficultés extraordinaires qui se présentent.
M. Cordeau:... le même article?
M. Mailloux: Oui.
M. Cordeau: Est-ce que cet article a été
soumis...
M. Guay: II y a des travaux, on vous entend très mal.
M. Cordeau: M. le Président, est-ce que cet article a
été soumis au ministère de l'Environnement?
M. Tardif: Cet article, effectivement, vise à
répondre à une lacune qui a été constatée,
aussi bien aux Affaires municipales qu'à l'Environnement, en ce qui
concerne la compétence des municipalités. Je comprends que le
député de Charlevoix, ex-ministre des Transports, a dû
vivre toutes sortes d'expériences dans ses anciennes fonctions pour la
construction des ponts, j'imagine, avec les piliers, tout ça, et,
justement, l'utilisation des lits de rivières.
Cependant, je vous ferai remarquer ici que la compétence qu'on
accorde aux municipalités ne leur permet pas d'empiéter sur le
lit des rivières. Il s'agit d'empêcher les eaux des
rivières d'empiéter sur leur territoire à elles, donc sur
les berges comme telles. Je suis d'accord avec lui qu'il peut y avoir une
drôle de différence entre les eaux basses ou les basses eaux et
les eaux récurrentes ou les hautes eaux, selon le moment où on
prend la mesure. Il suffit d'avoir été citoyen comme
c'était mon cas riverain de certaines rivières comme la
rivière des Mille-Îles pour s'en rendre compte. Au mois de mai,
j'ai déjà eu trois pieds d'eau dans mon chalet, mais, au mois
d'août, il y avait un petit filet d'eau. Cela pose toutes sortes d'autres
problèmes que le projet Archipel, j'espère, va régler
aussi dans la région de Montréal, problèmes d'inondations,
des glaces, du frasil et de tout ce que vous voudrez.
Mais ici, on se retrouve devant la situation où, par exemple, une
des municipalités, dans la région du lac des Deux-Montagnes, a eu
l'heureuse idée de se servir d'une voie désaffectée du CN,
qui était surélevée et qui ne sert plus, pour en faire
cette espèce de digue qui va la protéger en partie. En plus, je
pense qu'on a même mis une piste cyclable dessus. Je trouve cela
ingénieux d'utiliser une voie ferrée désaffectée,
qui est déjà surélevée par rapport au reste.
Il ne s'agit pas de dire qu'on va trancher la question de la
propriété ou de la juridiction sur le lit des rivières ou
sur les richesses naturelles qui pourraient se trouver en dessous. Il s'agit de
dire: Sur la ligne de leur territoire, entre les eaux et le bord d'un lac,
navigable ou pas, selon le cas, les municipalités pourront
ériger, faire des travaux, ce que souvent des propriétaires
individuels font tout le long de leur terrain, sans que la municipalité
ait eu le pouvoir de le faire jusqu'à maintenant.
M. Mailloux: Cela va quand même plus loin que cela. Que ce
soit sur la rivière Chaudière et je ne parle pas comme
ancien ministre des Transports que ce soit sur la rivière du
Gouffre, il y a eu quantité d'inondations aussi. J'en sais quelque
chose; c'est la troisième fois que ma maison est inondée. Je suis
dans la partie la plus basse de Baie-Saint-Paul et, incidemment, tout le
quartier dans lequel je demeure et où 300 à 400
propriétaires demeurent est bâti sur le lit, sur une partie de la
berge de la rivière du Gouffre. (11 h 45)
Au moment où une municipalité, comme la ville de
Baie-Saint-Paul qui, dans le passé, a fait construire des berges par les
gouvernements fédéraux ou provinciaux, comme le ministre l'a dit,
à marée basse ou après l'écoulement des eaux qui
sont charriées par une inondation, construit un mur de protection sur
les berges d'une rivière, la municipalité prétend qu'elle
est chez elle. Mais le danger, c'est qu'immédiatement un autre
ministère que le vôtre va dire: Les murs de protection sont
construits tellement en rétrécissement de la rivière qu'au
moment où il y a un écoulement plus grand, vous obstruez le lit
de la rivière et vous occasionnez un débordement. Je voudrais que
ce soit clarifié. Que les Affaires municipales autorisent les
corporations à faire des travaux d'endiguement, je n'ai rien contre
cela. Je pense que c'est nécessaire, si l'assiette fiscale leur donne
plus de revenus, qu'elles puissent, dans certains cas, le faire. Si, vous les
autorisez, elles se retrouvent devant d'autres ministères, devant
d'autres juridictions provinciales ou autres qui disent: Un instant! cela prend
des études complètes de
l'écoulement de l'eau à certaines périodes de crue
ou autrement, vous n'aurez pas le droit de poser évidemment des murs
à cet endroit-là. C'est un phénomène qu'on a
vécu plusieurs années. Chaque fois qu'on est venu pour faire des
travaux, il y a eu un dédale de procédures et, avant d'avoir des
autorisations, il a fallu se promener dans différents ministères
provinciaux, le gouvernement fédéral. On va se retrouver devant
le même phénomène exactement.
M. Tardif: Je suis tout à fait sensible aux remarques du
député de Charlevoix et il a parfaitement raison de dire que,
d'une part, les municipalités doivent avoir cette compétence.
Mais, d'autre part, elles doivent aussi, comment dirais-je, avoir la
collaboration des ministères qui ont la compétence pour
déterminer dans quelle mesure le fait de rétrécir la
largeur de la rivière... Si on ne la creuse pas, par exemple, il va
falloir que le volume d'eau qui devrait passer à un point donné
déborde quelque part.
Je suis tout à fait d'accord que la situation chaotique devant
laquelle on peut se trouver parfois, c'est d'avoir une berge en dents de scie.
Certains propriétaires ont agrandi leur terrain en empiétant sur
le lit de la rivière ou d'un lac, d'autres ne l'ont pas fait et,
à un moment donné, une municipalité pourrait se trouver
obligée, pour pouvoir se protéger par des endiguements, de faire
des travaux qui prendront peut-être une ligne médiane par rapport
à ces empiètements ou ces absences d'empiétement. Mais ce
sont là des choses qui, selon moi, relèvent de la
compétence du ministère des Ressources naturelles et de
l'Environnement.
Par exemple, les municipalités ont le pouvoir, de par la Loi des
cités et villes et le Code municipal, de faire des réseaux
d'aqueduc et d'égout, mais, ce faisant, elles doivent d'abord obtenir
l'autorisation des Services de protection de l'environnement ou s'assurer que
leurs plans, leurs projets sont conformes. Dans ce cas, le fait de donner aux
municipalités le pouvoir de faire des travaux d'endiguement suppose
qu'elles le feront en respectant tous les règlements gouvernementaux en
la matière. C'est un pouvoir habilitant, mais pouvoir qui ne les
habilite pas à faire n'importe quoi, n'importe où, de n'importe
quelle manière. Je voulais seulement préciser cela. Les
directives des ministères de l'Energie et des Ressources et de
l'Environnement, en particulier, doivent être respectées par les
municipalités.
M. Mailloux: Le ministre ne pense-t-il pas qu'il serait important
que soit ajouté à l'article: "Avant que de tels travaux puissent
être autorisés, il faudra que certains ministères aient
donné leur approbation"? Vous avez à donner votre approbation. On
vient de mentionner que les Ressources sont en cause. Tantôt, notre
collègue de Saint-Hyacinthe parlait du ministère de
l'Environnement. J'ai à l'esprit deux cas, celui de l'autoroute
Dufferin-Montmorency, où c'était peut-être pour faire une
autoroute, mais on se rappelle combien tous ceux qui se sont
préoccupés de la sauvegarde des oiseaux migrateurs ont dit: On
occupe une partie des berges. Cela aurait pu ne pas être pour la
construction d'une autoroute, cela aurait pu être, si on va ailleurs,
dans une partie du fleuve Saint-Laurent où les forts vents d'est
viennent massacrer l'abord des propriétés; la berge aurait
disparu de la même façon.
Je me rappelle également qu'à Pointe-au-Pic, à
côté du manoir Richelieu, quand on a construit la route qui longe
le bord du fleuve c'est peut-être un peu sur une batture
également on est arrivé, à un moment donné,
près du manoir Richelieu, en contournant le roc qu'il y a là,
où il y avait certaines cavités dans le roc qu'on voulait
conserver, qu'il ne fallait absolument pas détruire. Vous imaginez que
l'environnement, quand on a été bloqué pendant deux ans
avant qu'on puisse contourner cette partie en approchant du quai de
Pointe-au-Pic... On devrait dire forcément que les deux
ministères devront avoir donné, approuvé de tels travaux,
ou que les Affaires municipales devront obtenir l'autorisation des deux
ministères avant de pouvoir donner l'autorisation.
M. Tardif: M. le Président, je ne pense pas que
c'était marqué dans la loi organique du ministère des
Transports qu'il devait obtenir le placet des SPE avant de faire sa route
à côté du manoir Richelieu.
M. Mailloux: De toute façon, il aurait fallu les consulter
quand même et attendre leur autorisation.
M. Tardif: Non... D'accord, mais je veux dire que, comme tel,
malgré le fait...
M. Mailloux: Ce n'est pas marqué ici.
M. Tardif: ... que c'est un organisme gouvernemental, un
ministère qui avait le pouvoir de faire des routes, néanmoins,
les Services de protection de l'environnement ont exercé leur
rôle. Je pense que c'est ici la même chose. Enfin, ce
n'était pas mon intention d'exiger des municipalités, dans le
droit municipal, qu'elles doivent demander la permission au ministre pour faire
ces travaux. Cependant, dans la mesure où ces ministères ont une
vocation de protection de l'environnement ou de régularisation des
débits des rivières, s'ils ont des règlements, des
politiques ou des directives qu'ils vont transmettre aux municipalités,
il ne m'apparaissait pas nécessaire d'insister pour dire, dans une loi,
que les municipalités devront se conformer aux règlements des
ministères compétents. Ici, c'est un pouvoir habilitant, mais
ça suppose qu'en l'exerçant, évidemment, elles vont se
conformer aux directives et règlements et que ces ministères vont
accomplir leur boulot.
M. Mailloux: D'accord. M. Tardif: D'accord?
M. Mailloux: Oui.
Le Président (M. Jolivet): L'article 0 est-il
adopté?
M. Guay: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. À
l'article 1, il y avait un papillon.
Des ententes intermunicipales
M. Tardif: À l'article 1, il y a un papillon, M. le
Président, en effet. C'est parce qu'il a été, disons...
Comme l'article 1 contient toute la série des amendements au Code
municipal, cela a l'air d'un amendement bien long, mais, en fait, il faudrait
le prendre, M. le Président, si vous permettez, avec les articles qui
sont là, qui sont amendés. Par exemple, on voit qu'à
l'article 1, ce qu'on amende en premier, c'est l'article 412j. Donc, en
réalité, il faudrait peut-être appeler les alinéas
412a, 412b, etc., et on dira, à ce moment-là... D'accord?
Le Président (M. Jolivet): Cela va, sauf une chose... Ah!
c'est u), l'alinéa 3, l'article 412u, si je vois bien? D'accord,
ça va. Donc, l'article... En fait, oui, c'est ça. Donc, à
l'article 1, l'article 412a?
M. Tardif: M. le Président, à l'article 1 dans le
paragraphe 1, on dit: "La section XIX A du chapitre II du titre XV dudit
code..." Pourquoi dit-on... Avant ça, on disait "du Code municipal".
Comme on y a fait référence à l'article 0, alors, c'est
simplement par concordance avec l'autre, tout simplement.
Le Président (M. Jolivet): Donc, l'alinéa 1, dans
les amendements à l'article 1, est-il adopté?
M. Mailloux: Oui. M. Guay: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Je le lis pour les besoins du
journal des Débats. "La section XIXA du chapitre II du titre XV dudit
code est remplacé par la suivante:" Donc, adopté.
M. Tardif: 412a?
Le Président (M. Jolivet): 412a dans le projet de loi
lui-même?
M. Tardif: Adopté. Quant à nous, pas de
commentaires.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. M. Tardif:
412b?
Le Président (M. Jolivet): L'article 412b est-il
adopté?
M. Mailloux: Vous m'avez dit que quant au
référendum, on irait plus loin que ça pour
retrouver...
M. Tardif: C'est à 412an, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): Vous allez l'avoir dans les
amendements. Adopté. L'article 412c?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 412d?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
412e?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
412f?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
412g?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
412h?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 412i?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Voici donc l'article 412j. Je
vous le lis avec la modification: L'article 412j du Code municipal,
édicté par l'article 2 du projet de loi no 74, est modifié
par l'insertion, dans la deuxième ligne du deuxième
alinéa, après les mots "corporation de comté", des mots ou
d'une municipalité régionale de comté".
M. Tardif: M. le Président, c'est de concordance avec la
loi 125 qui prévoit la création des municipalités
régionales de comté.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce que l'article 412j tel
qu'amendé est adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
412k?
De la régie intermunicipale
M. Tardif: L'article 412k, M. le Président, si vous me
permettez un petit moment. Est-ce qu'on peut suspendre l'article 412k pour
l'instant, quitte à y revenir tantôt?
Le Président (M. Jolivet): Oui, ça va.
M. Tardif: C'est parce qu'il y a un alinéa à
l'article 412k sur lequel nous avons un point d'interrogation.
Le Président (M. Jolivet): Accordé. Suspension de
l'article 412k. J'appelle l'article 412l.
M. Tardif: Adopté.
M. Mailloux: Cela ne concerne pas l'article 412k; il n'est pas en
concordance avec l'article 412k? Si vous suspendez l'autre.
M. Tardif: Non.
M. Mailloux: Non?
Le Président (M. Jolivet): Adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. J'appelle
l'article 412m.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. 412n.
Adopté. 412o.
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. 412p.
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. 412q?
M. Tardif: Adopté.
M. Mailloux: Ils siègent là à titre
consultatif. Il n'y a pas de salaires attaché à cela autres que
les salaires qui leur sont dévolus par les lois municipales.
M. Tardif: II n'y a pas de traitement, en effet, M. le
Président, autre que celui qui est prévu dans la Loi des
cités et villes et le Code municipal. S'ils étaient conseillers
de leur municipalité, ils auraient à s'occuper, de toute
façon, des problèmes d'aqueduc, par exemple, chacun dans sa
municipalité respective. Là, ils décident de s'asseoir
ensemble et de régler en commun leurs problèmes d'alimentation en
eau. Alors, il n'y a aucune rémunération de prévue comme
telle. Actuellement, cependant, je pense que ce n'est un secret pour personne
que l'Union des municipalités, l'Union des conseils de comtés a
demandé au gouvernement de revoir toute la politique salariale des
élus, mais on en parlera à ce moment-là, à savoir
le nombre de comités auxquels ils appartiennent, ceux où ils
doivent siéger, etc., mais ici il n'en est pas question.
Le Président (M. Jolivet): Adopté.
M. Tardif: D'ailleurs, on me fait remarquer, M. le
Président, qu'à 412aa, il est dit: Les membres du conseil
d'administration ne reçoivent aucun salaire, mais ils peuvent se faire
rembourser les dé- penses réellement encourues pour le compte de
la régie, par exemple. D'accord?
Le Président (M. Jolivet): 412r?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. 412s?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): 412t.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): 412u. Vous avez un amendement
qui se lit comme suit: 3. L'article 412u dudit code, édicté par
l'article 1 du projet de loi no 74, est modifié par le remplacement des
mots "membres présents" par le mot "voix". (12 heures)
M. Tardif: À partir du moment, M. le Président,
où on permet la pondération, c'est-à-dire que deux
municipalités de tailles inégales peuvent avoir des votes
différents, il faut parler de voix plutôt que de votes. C'est
tout.
Le Président (M. Jolivet): L'amendement est-il
adopté?
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 412u amendé
est-il adopté? Adopté. 412v.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. 412w.
M. Mailloux: Cela va.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. 412x.
M. Mailloux: Cela va également.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. 412y.
M. Mailloux: Cela va.
Le Président (M. Jolivet): 412z.
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. 412y aussi.
412aa?
M. Tardif: C'est celui auquel je faisais allusion il y a un
moment, M. le Président.
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. 412ab.
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté.
M. Tardif: Alors, 412ac, M. le Président, il y a un
papillon.
Le Président (M. Jolivet): C'est ça. M. Tardif:
... qui dit...
Le Président (M. Jolivet): Je vais vous le lire, M. le
ministre.
M. Tardif: Oui.
Le Président (M. Jolivet): "L'article 412ac dudit code,
édicté par l'article 2 du projet de loi no 74, est
modifié: a) par l'addition, à la fin du deuxième
alinéa de la phrase suivante: Cette demande contient mention des sujets
dont la discussion est proposée, b) par l'addition, à la fin du
troisième alinéa, de la phrase suivante: II contient mention des
sujets dont la discussion est proposée."
M. Tardif: C'est ça, M. le Président, c'est tout
simplement pour permettre aux membres, lorsqu'ils sont convoqués,
d'avoir l'ordre du jour, de savoir de quoi on va parler. Cela nous paraît
tout à fait...
Le Président (M. Jolivet): Donc, l'amendement est
adopté aux deux paragraphes. L'article, tel qu'amendé, est-il
adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article 412ad.
Adopté.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Article 412ae. Adopté.
L'article 412af a un amendement, que je lis: "L'article 412af dudit code,
édicté par l'article 1 du projet de loi no 74, est
modifié, par l'addition, à la fin, de l'alinéa suivant:
"Le secrétaire ou le trésorier, selon le cas, délivre,
à quiconque en fait la demande, des copies ou des extraits des documents
mentionnés au premier alinéa. Le tarif que peut fixer le conseil
d'administration ne peut excéder le cadre des décrets
mentionnés aux articles 91 et 103 de la Loi sur les cités et
villes (Lois refondues du Québec, chapitre C-19).
M. Beauséjour: M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): Juste un instant. Allez-y, M.
le ministre.
M. Tardif: M. le Président, il s'agit simplement de rendre
conformes les pratiques inscrites présentement dans l'esprit, sinon la
lettre, des lois municipales, que les secrétaires des régies
devront mettre à la disposition des contribuables les documents, de la
même manière que la municipalité le ferait elle-même.
Donc, il ne faudrait pas que les régies soient considérées
comme des façons de rendre moins transparente l'administration de la
chose publique; qu'elles aient à l'égard des citoyens les
mêmes obligations que si c'était le greffier de la
municipalité.
Le Président (M. Jolivet): Un instant, M. le
député d'Iberville a une question.
M. Beauséjour: Ce que je voulais savoir, ce n'est pas
directement à ce sujet, mais est-ce que les assemblées du
comité sont publiques, comme un conseil municipal?
M. Tardif: Les réunions de la régie sont des
réunions publiques, M. le Président, et c'est prévu
à l'article 412r qui dit que les assemblées du conseil
d'administration sont publiques, comme les réunions du conseil.
Le Président (M. Jolivet): Donc, l'amendement est
adopté. L'article 412af amendé est-il adopté?
Adopté. Article 412ag.
M. Tardif: Article 412ag, adopté, M. le
Président.
M. Mailloux: Le pouvoir d'expropriation, forcément, la
municipalité a un droit d'expropriation, c'est un pouvoir qui est
étendu à la régie en question qui agit pour et au nom de
la municipalité.
M. Tardif: C'est ça.
M. Mailloux: Est-ce que c'est là où vous
parliez...
M. Tardif: Des 50 kilomètres?
M. Mailloux: Des 50 kilomètres.
M. Tardif: C'est cela. C'est le droit actuel, sauf qu'on l'a
converti en mesure internationale. À l'heure actuelle, il est
prévu 30 milles.
M. Mailloux: Quand vous avez parlé de cet article en
Chambre, je suis resté un peu estomaqué, parce que, dans la ville
de Baie-Saint-Paul, où je demeure moi-même on a dû aller
à des milles de distance chercher, dans une autre municipalité,
la source d'eau en question pour notre approvisionnement, et notre pouvoir
d'expropriation était à l'intérieur des lois municipales
à l'époque. C'est simplement la transformation en système
métrique?
M. Tardif: Des 30 milles aux 50 kilomètres. M.
Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Article 412ah? M. Mailloux:
Cela va.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article
412ai?
M. Mailloux: Cela marche.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article
412aj?
M. Tardif: Adopté.
M. Mailloux: Pour les budgets, c'est la même concordance
que les budgets municipaux, soit le 1er janvier?
M. Tardif: Oui, M. le Président, avec cette
modalité particulière que nous avons ici pour les régies
et qui est une formule nouvelle. Nouvelle, oui et non. Etant donné que
les régies formées exclusivement d'élus s'apparentent,
à certains égards, aux communautés urbaines de ce point de
vue, vous avez les municipalités membres et des élus qui
siègent à la communauté urbaine ou à la commission
de transport, selon le cas et qui, généralement, proviennent de
diverses municipalités.
La solution retenue jusqu'à maintenant par le législateur
dans ces cas-là, en matière de budget de la Commission de
transport de Montréal, de celui de Québec et des autres, a
été de dire: Si les membres des communautés urbaines ne
s'entendent pas sur le budget, il entrera en vigueur automatiquement. Donc,
c'était l'adoption automatique du budget, ce qui n'était pas sans
causer beaucoup de récriminations de la part des élus, disant que
c'était inadmissible, que le budget était finalement
adopté automatiquement, qu'il avait été
préparé par des gens qui ne relevaient pas d'eux, les
élus, qui devaient aller chercher les taxes, que cela avait
été préparé par des non élus...
M. le Président, ce qu'on a fait ici, c'est une formule
où, sans aller jusqu'à l'adoption automatique du budget, on a
essayé de concevoir un peu un régime analogue à ce qui se
passe à l'Assemblée nationale, c'est-à-dire que tant que
le budget de l'Assemblée nationale n'est pas voté, il y a des
tranches de un douzième qui entrent en vigueur à tous les
mois.
Ici, un douzième, cela avait été notre
première idée. Après cela, on s'est dit: C'est
peut-être peu, un douzième, s'ils doivent faire, par exemple, les
achats de chlore ou rembourser tel emprunt, etc. À un moment
donné, cela peut être très peu, alors que le gouvernement a
plusieurs fonctions et a plusieurs sources de revenu qui peuvent lui permettre
de fonctionner. Or, dans le cas d'un organisme unifonctionnel, quand sa seule
source de revenu est tarie... Donc, entre l'adoption automatique du budget et
des tranches de un douzième, on a pris l'alternative de l'entrée
en vigueur automatique de tranches trimestrielles. On dit: Si vous ne vous
entendez pas sur le budget, automatiquement, il y en aura le quart qui entrera
en vigueur pour les trois premiers mois. Puis, si vous continuez le
débat entre vous et qu'au bout de trois mois, vous ne vous êtes
pas encore entendus, il y a un autre quart qui entre en vigueur.
C'est donc une formule qui nous semblait un compromis heureux entre
cette procédure d'adoption automatique du budget et celle de tranches
trop minimes. C'est finalement celle que nous avons retenue ici.
M. Mailloux: Dans le troisième alinéa de l'article
412ai, vous dites ceci: "Le budget doit être adopté par
règlement par au moins les deux tiers des corporations." Pour un
instant, pensons qu'il y a six corporations qui auront à payer
forcément au prorata de leur évaluation." Qu'est-ce qui
arriverait au moment où une très grosse corporation s'unirait
à six petites et que les deux tiers des petites corporations, où
l'évaluation est quand même une partie infime de l'ensemble de la
dépense, diraient: Adopté? N'aurait-il pas été sage
de prévoir autre chose que les deux tiers en nombre? Qu'est-ce qu'on
fait de la valeur des municipalités qui sont dans le "melting pot"?
M. Tardif: M. le Président, c'est pour cela que j'ai fait
changer tantôt le mot "vote" par le mot "voix". C'est que le
législateur ici ne préjuge pas du mode de représentation
que les élus décideront de se donner. Imaginons qu'une grosse
municipalité, Joliette, décide de créer une régie
intermunicipale avec Saint-Charles-Borromée, Saint-Paul et une couple
d'autres municipalités autour, ce sera, dans le protocole d'entente, le
poids respectif que chacune voudra reconnaître à l'autre ou bien
il n'y aura pas d'entente. Il faut partir de là. Il faut partir de la
situation réelle sur le territoire où il y a un problème
d'alimentation en eau, où il y a une grosse ville. Il y a donc un noyau,
un chapelet de petites municipalités autour qui pensent qu'il est
peut-être bon c'est libre et volontaire de s'asseoir
à la même table et de discuter d'une solution commune de leur
problème.
Si, au départ, il y a une municipalité de 1000 habitants
qui s'en vient à la table en disant: Nous autres, nous insistons pour
avoir la même représentation que les autres et que tout le monde
est heureux comme cela, c'est parfait. Si on dit: C'est un homme, un vote, peu
importe la taille, on ne préjuge pas du type de
représentation.
Deuxièmement, il reste que les décisions de la
régie formée d'élus sur le poids respectif desquels il y
aura eu une entente consacrée dans un protocole devront quand même
être approuvées par les deux tiers des corporations locales. C'est
donc dire que le membre du conseil de la municipalité de
Saint-Charles-Borromée qui siège à la régie devra
prendre ce projet de règlement ou cette résolution et la faire
approuver par son conseil. Quand il y a deux tiers des conseils qui
l'approuvent, ce sera approuvé. Il me semble qu'il y a là quand
même des garanties, parce qu'il faut penser, encore une fois, qu'il y a
une décision qui est prise pour le bien de l'ensemble d'une
région. On concevrait mal qu'après avoir conclu une entente,
s'être entendu sur le poids respectif de leurs membres et avoir
bâti une usine de filtration, une municipalité décide de se
retirer de cela ou d'en paralyser le fonctionnement.
On a pris un certain nombre de garanties, garanties qu'on retrouve
d'ailleurs dans la loi de la communauté urbaine en ce qui concerne
certaines compétences, qu'on retrouve déjà dans le Code
municipal depuis, je pense, l'adoption de la loi 54 ou 55 quant à la
gestion des déchets solides également. Ce n'est pas tout à
fait une nouveauté dans le domaine et cela nous apparaissait une formule
de... (12 h 15)
M. Mailloux: Je ne voudrais pas procéder par l'absurde,
mais cela va quand même se produire parce qu'on a ajouté
évidemment le problème des digues.
M. Tardif: Des?
M. Mailloux: Des digues, protection contre les inondations. Les
deux tiers des corporations ne peuvent décréter un travail. Quand
les deux tiers ont accepté de décréter un travail, on va
de l'avant. Quand vous protégez les berges d'une ville ou d'une
municipalité, vous allez parfois vous retrouver avec une ville
extrêmement importante qui est peut-être plus forte que les six ou
sept municipalités en question, mais qui sont extrêmement
étendues par rapport au peu de population qu'elles représentent.
Elles ont avantage forcément à s'associer pour que le travail
correcteur se fasse à la grandeur du territoire. Est-ce que les deux
tiers des petites municipalités qui veulent être
protégées et qui n'ont pas les moyens isolément de le
faire n'iront pas chercher des sommes assez importantes chez la ville ou la
municipalité qui a un pouvoir de taxation plus élevé?
Est-ce que je fais erreur? J'ai l'impression que cela peut se produire. Si
elles s'entendent au départ pour faire un travail, si les deux tiers ont
accepté et si la ville s'aperçoit qu'elle a flambé les
dépenses qu'elle va devoir assumer presque en totalité, qu'est-ce
qui arrive?
M. Cordeau: Sur le même point...
M. Tardif: Je voudrais seulement bien éclaircir ce point.
Ce dont nous parlons ici, c'est de l'adoption du budget. Selon 412aj, "si le
budget entre en vigueur après le 1er janvier, la présente section
s'applique", etc. On parle de l'adoption du budget, laquelle adoption ne
préjuge en aucune façon du mode de répartition des
dépenses, ne préjuge pas des ententes qui pourraient intervenir
pour faire face à telle dépense surgissant tout à coup ou
prévue dans le protocole. Ce dont on parle ici, c'est du processus
d'adoption du budget. La régie se donne un budget, cela suit une
procédure d'adoption, de débat et autre. Les ententes ou le
protocole qui est intervenu quant au partage des dépenses, pour tenir
compte de la pondération relative, du poids relatif des
municipalités eu égard à leur taille, à leur
territoire, à leurs berges, à la longueur plus ou moins grande de
littoral qu'elles ont, tout ceci, ce seront des choses à négocier
localement. Encore une fois, ce qu'on fait ici, c'est une loi-cadre qui permet
aux municipalités de s'unir entre elles pour résoudre ensemble un
problème que chacune d'elles, individuellement, n'avait pas les moyens
ou ne pouvait pas résoudre. Je pense que c'est cela. Ce sera à
elles de négocier les modalités.
M. Mailloux: M. le Président, je ne suis pas expert en la
matière, je ne voudrais pas chicaner le ministre et demander un
amendement à cela, mais quand on parle de l'adoption du budget, le
budget, c'est quand même toutes les dépenses qui sont à
l'intérieur d'un budget donné. On ne peut pas parler du budget
sans penser évidemment que l'ensemble de l'action dans un exercice
financier passé ou à venir, ce n'est pas cela qui fera le budget
même. De toute façon, je voulais faire la réflexion.
M. Cordeau: Je voudrais ajouter un point de vue à celui du
député de Charlevoix. La ville la plus grosse, qui a le plus de
services on parle d'eau la ville qui a l'usine de filtration va
faire partie des municipalités qui l'environnent. À un moment
donné, la ville qui fournit l'eau il y a un syndicat et tout
cela, elle doit régler avec ses employés qui a les
dépenses de l'usine de filtration qui sont réparties, parce qu'il
y a un certain coût, entre toutes les autres municipalités, il
pourrait arriver que les municipalités plus petites, 'les deux tiers de
ces municipalités disent: Vous autres, vous avez donné de trop
fortes augmentations. Cela va se refléter dans le budget global de la
régie.
M. Tardif: Là, M. le Président, il y a deux choses.
D'abord, ce que décrit le député de Saint-Hyacinthe fait
référence ou s'apparente beaucoup à la situation actuelle
et la situation actuelle, c'est le cas d'une municipalité,
propriétaire d'une usine de filtration ayant son propre personnel dans
cette usine, ayant signé parfois une convention collective de travail
pour eux et vendant de l'eau à ses voisines. Cela, c'est vrai que c'est
couvert par cela ici, mais le projet de loi no 74 vise à aller plus loin
que ça et à dire: Au lieu que ce soit juste une qui soit
propriétaire de l'usine de filtration, elles seront, conjointement et
solidairement, responsables, propriétaires de cette usine de filtration,
par le biais d'une nouvelle entité juridique s'appellera la Régie
intermunicipale des eaux de... si bien que le nouveau propriétaire de
l'usine, ce n'est plus la municipalité de... c'est la régie
intermunicipale qui, elle, aura à son emploi le personnel,
négociera et à laquelle régie siégeront des
représentants de chacune des villes partie à l'entente.
D'accord?
Donc, la loi actuelle vise, à la fois, à améliorer
le cadre des ententes de prestation de services que décrit le
député de Saint-Hyacinthe et, à la fois, de donner aux
municipalités ce pouvoir de mettre sur pied une régie
intermunicipale et alors, là, ayant une existence juridique propre et
distincte des municipalités...
M. Cordeau: ... lorsque la régie devient
propriétaire des installations existantes, mais lors-
qu'une régie est formée et qu'ils ne veulent pas
être propriétaires parce qu'ils vont payer des services à
une ville parce qu'ils ne veulent pas s'embarquer dans...
M. Tardif: Alors, il n'est pas nécessaire de créer
une régie, à ce moment-là. Il suffit de prendre les autres
articles de la loi qu'on appelle: Prestation de services, ou
délégation de compétences...
M. Cordeau: D'accord, parfait! M. Tardif: D'accord?
M. Cordeau: La première partie, les ententes sont
terminées.
M. Tardif: Non, si on crée une régie, c'est pour
pouvoir...
M. Cordeau: Correct.
M. Tardif: ... acheter, gérer, aliéner,
opérer, et tout ça, des biens, d'accord?
M. Cordeau: C'est parfait.
M. Mailloux: La nature de la plupart des travaux pour lesquels le
ministre veut voir les municipalités s'organiser en régie pour
certaines fins, quant à moi, je n'ai aucun point d'interrogation
à l'esprit. C'est sur une nature de travail, tel que celui que j'ai
mentionné où pourrait arriver un certain débat, où
ce serait boiteux, évidemment, ça, la décision finale par
les deux tiers. Là, on parle du budget, mais ça doit se
refléter quelque part également. En tout cas, allons!
M. Tardif: Remarquez, M. le Président, que je suis
sensible à ce que dit le député de Charlevoix et,
contrairement à ce qu'il pense, ce n'est pas juste dans le domaine des
digues et autres protections des berges qu'on pourrait avoir des situations
semblables. Le cas qu'il décrit d'un noyau urbain central, avec, tout
autour, des petites municipalités, ça se répète
à des centaines d'exemplaires au Québec. Dans le cas de
l'alimentation en eau, il y en a une qui est peut-être sur le bord de
l'eau, où la prise d'eau de toutes les autres doit passer justement.
Alors, on a aussi de tels problèmes d'interrelation et de taille
différente. Mais ça, M. le Président, la loi-cadre ne
forcera jamais le monde qui ne veut pas s'asseoir à la même table
à le faire s'il ne veut pas s'asseoir à la même table. Ce
que la loi-cadre que nous débattons permet de faire, c'est de fournir
aux gens qui veulent effectivement régler en commun leurs
problèmes un outil que le droit municipal ne mettait pas à leur
disposition auparavant. Mais on ne forcera jamais des gens à...
M. Mailloux: M. le Président, est-ce que le ministre
pourrait répondre à une dernière de mes interrogations?
Dans la nature de travaux que désirerait exécuter un groupe de
municipalités pour lesquels elles s'entendent pour la formation d'une
régie, est-ce que la nature des travaux à exécuter est
indiquée dans la loi, ou est-ce que te champ est ouvert à
toutes...
M. Tardif: Non, ce n'est pas une corporation à buts
multiples. C'est une régie à fins spécifiques.
Exemple...
M. Mailloux: Je parle des services publics. M. Tardif:
C'est ça.
M. Mailloux: On parle de l'épuration des eaux, on parle
d'aqueduc et d'égouts, on parle des déchets solides ou autres,
mais est-ce que c'est limité dans l'action que pourra entreprendre la
régie?
M. Tardif: C'est limité de façon très
précise aux lettres patentes la constituant, en quelque sorte.
M. Mailloux: Dans lesquelles sont...
M. Tardif: Si c'est une régie pour constituer l'aqueduc
intermunicipal du Bas-Richelieu, c'est ça et pas autre chose. Il n'est
pas question qu'elle se mette à faire de la promotion touristique ou
autre chose. Ou faire une commission de transport, par exemple.
M. Mailloux: Cela répond quand même à mon
appréhension. Au moment où s'assoiront à la même
table des gens pour former une régie, ils sauront évidemment la
nature des travaux dont la régie pourra être maître
d'oeuvré un jour ou l'autre et ce que ça pourra supposer comme
dépenses au partage des coûts ou à peu près.
M. Tardif: Ce sont ce qu'on appelle des régies
unifonctionnelles, qui sont créées pour une raison
précise. Il y a différents articles qui disent... À
l'article 412a, par exemple: "Une corporation locale peut, par
règlement, autoriser la conclusion d'une entente relative à des
biens, à des services ou à des travaux avec toute autre
corporation municipale, quelle que soit la loi qui la régit, aux fins de
leur compétence".
Deuxièmement, l'article 412d dit que "l'entente doit contenir:
"1° une description détaillée de son objet;..." C'est pour
faire telle chose et pas telle autre. Il y a également l'article 412h
qui décrit les types d'ententes. Il y en a un autre aussi au passage qui
indique bien, encore là, que je pense que c'est dans le protocole
d'entente ça doit très bien circonscrire l'objet.
M. Mailloux: C'est pour cette raison-là que vous avez
ajouté l'article 0, qui ajoute une vocation supplémentaire.
M. Tardif: Cela leur ajoute une compétence nouvelle
qu'elles n'avaient pas. Maintenant, l'arti-
de 412n, M. le Président, je pense que c'est celui qui ramasse le
plus, dit que "la régie a pour fonction de réaliser l'objet de
l'entente".
La régie a pour objet de réaliser l'objet de l'entente,
pas autre chose.
M. Cordeau: Mais dans la même entente elle pourrait
s'occuper de deux services.
M. Tardif: Si la régie était, au départ,
créée pour s'occuper... La régie intermunicipale de
l'aqueduc et des eaux usées de l'agglomération de
Saint-Hyacinthe, par exemple, alors là, très bien, c'est dans ses
lettres patentes. Mais elle ne pourrait pas se servir de ça pour
créer une régie de transport, par exemple.
M. Cordeau: Non. M. Tardif: D'accord? M. Cordeau:
Parfait.
Le Président (M. Jolivet): Article 412aj, adopté.
J'appelle l'article 412ak.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. J'appelle
l'article 412al.
M. Mailloux: Cela ne va pas avec le problème du
référendum non plus, ça?
M. Tardif: Non.
Le Président (M. Jolivet): Article 412al, adopté.
J'appelle l'article 412am.
M. Mailloux: Un instant! Je veux revenir sur le
précédent. "La régie peut, par règlement
approuvé par le ministre des Affaires municipales, la Commission
municipale du Québec et par les corporations sur le territoire
desquelles elle a juridiction, contracter des emprunts pour les fins de sa
compétence, par billets ou obligations." J'imagine que c'est cet
article-là qui fait que s'il n'y a pas de référendum, la
Commission municipale peut donner son autorisation, après que la
régie a donné la sienne sans référendum.
M. Tardif: En fait, M. le Président, ce sont les trois
articles al, am et an qui ont trait à cette question de l'approbation
par référendum. C'est sûr que la consultation comme telle,
qui n'a pas été incluse là, pour les raisons que j'ai
mentionnées hier, d'une part... D'abord, ce n'est pas tout à fait
inusité de procéder ainsi, puisque, généralement,
déjà dans le droit municipal et par amendements, par projets de
loi privés, bon nombre de municipalités ont obtenu d'être
dispensées de l'approbation de certains actes par des électeurs,
moyennant l'approbation du ministre des Affaires municipales.
Récemment encore, justement, je me demandais comment j'avais
été amené, moi, comme ministre des Affaires municipales,
à approuver un changement de règlement de zonage à Verdun
pour la construction d'un centre commercial. J'avais 2000 petits marchands qui
ont envahi mon bureau. Qu'est-ce que je viens faire là-dedans, moi, le
ministre des Affaires municipales? Approuver un changement de zonage... Sauf
que, justement, par projet de loi- privé, en 1973 ou 1974, la ville de
Verdun avait obtenu le pouvoir d'amender son règlement de zonage sans
passer par l'approbation des électeurs, mais avec l'approbation du
ministre. C'était un projet de loi privé d'une
municipalité. (12 h 30)
C'est comme cela que je me suis retrouvé avec des petits
marchands qui ont envahi mon bureau. Tout cela pour dire que le
législateur, lorsqu'il a consenti à enlever l'approbation des
électeurs, a toujours mis une autre forme d'approbation, celle du
ministre, celle du gouvernement ou celle de la Commission municipale.
Dans ce cas-ci, on dit: On a une régie qui va exister, qui va
être une émanation de deux ou de plusieurs municipalités,
à laquelle vont siéger des élus. Cette régie
pourra, après l'expiration de la période en ce qui concerne ses
règlements d'emprunt, transmettre à la Commission municipale ses
règlements je pense à 412an accompagnés de
tous les documents nécessaires pour démontrer que les
formalités ont été respectées. S'il y a des
objections, la Commission municipale doit faire enquête alors sur le
bien-fondé du règlement.
M. le Président, c'est un peu la procédure qui est suivie
en matière d'annexion présentement. Il arrive, par exemple, que
deux conseils municipaux passent une résolution, tous les deux, pour
s'entendre sur une fusion ou sur une annexion d'une partie de territoire. Donc,
une résolution émanant des deux conseils et on dit: L'affaire va
très bien puisque les deux conseils sont d'accord, sauf qu'il arrive
aussi qu'il y ait des citoyens, des contribuables qui ne sont pas d'accord dans
l'une ou l'autre des deux municipalités et parfois dans les deux. Le
recours qu'a le ministre dans ce cas-là, c'est de demander à la
Commission municipale de faire enquête, d'entendre les parties et de le
conseiller.
Or, M. le Président, il nous a semblé qu'une formule
semblable devait exister ici et, pour répondre à la question du
député de Charlevoix, je n'aurais pas d'objection, à
412an, après le dernier paragraphe où on dit: "Après
l'expiration de cette période, le secrétaire de la régie
transmet à la commission le règlement accompagné de tous
les documents nécessaires pour démontrer que les
formalités prescrites par la loi ont été
respectées. La commission enquête alors sur le bien-fondé
du règlement et, si elle a reçu des oppositions, elle doit donner
aux opposants l'occasion de se faire entendre", à ajouter un paragraphe
qui se lirait comme suit: "Après son enquête, la commission fait
rapport au ministre. Elle peut également recommander au ministre
d'ordonner à chaque corporation de soumettre le règlement aux
électeurs propriétaires d'immeubles imposables
conformément à l'article 358a". Parce qu'à un mo-
ment donné, aussi, il faut évaluer, s'il y a des
objections de dix contribuables, le coût d'une consultation à
l'échelle, parfois comme dans ce cas-ci de trois
municipalités. Ajouter un tel alinéa si la commission,
après avoir entendu les parties, en venait à recommander au
ministre d'ordonner la tenue d'une telle consultation.
M. Mailloux: Dans les objets de travaux que pourrait
exécuter une telle régie, est-ce qu'il y a des centres sportifs
ou des choses comme ça?
M. Tardif: Oui.
M. Mailloux: Des services de police?
M. Tardif: Toute matière de la compétence des
municipalités. Alors, si la municipalité a présentement
compétence pour faire un aréna, ils pourraient effectivement
s'entendre entre eux pour en faire une.
M. Mailloux: Je ne suis pas un spécialiste en
matière d'affaires municipales. Je m'inquiète, malgré la
disposition que vous voudriez ajouter à l'article, quand on constate de
quelle façon les municipalités, à un moment donné,
ont des désirs qu'elles voudraient voir réalisés, qui
seront encore un peu plus manifestés par un tel projet de loi. Les
centres sportifs, cela a plu dans le Québec depuis un certain temps.
Tout le monde a voulu en avoir. Il y en a qui sont arrêtés
actuellement parce que seules elles ne peuvent pas les concrétiser.
À deux, trois ou quatre ensemble, cela va leur paraître plus
possible. On constate, par contre, par le rendement de ces centres sportifs,
que c'était une nécessité, mais une
nécessité qui coûte terriblement cher au budget de chacun
actuellement.
J'en ai vus dans mon comté, malgré qu'au départ
c'était payé à 100%, aucun service de dette, qui sont
actuellement des déficits de $60 000 à $70 000 par année;
ça va venir onéreux pour le budget de la municipalité. On
a vu également quantité de petites villes de 3000 ou 4000
habitants s'organiser des services de police dont elles voudraient bien se
débarrasser aujourd'hui. Je n'ai pas besoin de faire le portrait des
difficultés qu'elles ont.
Cela va naître, des désirs semblables, encore davantage par
la composition d'une telle régie. À moins que je fasse erreur,
si, après avoir pensé que cela pourrait être possible, que
c'est dans la nature des travaux qu'elles peuvent exécuter, la nature
des objets pour lesquels elles peuvent oeuvrer, si ça va de l'avant, si
les deux tiers décident de marcher et que ça marche, on va avoir
des problèmes. Des municipalités qui auront pensé aller
dans cette direction après avoir étudié le
problème, si elles s'aperçoivent qu'elles ne sont pas en mesure
d'assumer de telles responsabilités, elles seront forcées d'y
aller.
M. Tardif: Non, là, M. le Président...
M. Mailloux: J'erre? S'il y a cinq municipalités ensemble,
est-ce qu'il faut que le règlement soit accepté par l'ensemble
des municipalités ou si la majorité pourra décider de
l'action à continuer?
M. Tardif: M. le Président, je pense qu'il faut distinguer
deux choses. On a parlé tantôt du budget, on parle maintenant des
règlements d'emprunt. Je ne crois pas que le fait, pour des
municipalités, de pouvoir s'unir entre elles, pour se donner un
aréna ou un centre sportif va faire développer des
appétits nouveaux. Je pense que ça va leur permettre...
M. Mailloux: ... d'utilisation, oui.
M. Tardif: ... de partager...
M. Mailloux: Davantage, oui, d'accord.
M. Tardif: ... les charges auxquelles a fait allusion le
député de Charlevoix. Cela peut être lourd, son
aréna municipal. Mais je suis bien d'accord avec lui qu'à revoir
les tarifications en vigueur dans certaines municipalités, malgré
aucun service de dette, comme vous dites, elles en retrouvent avec un
déficit d'exploitation considérable. Donc, il faudrait
peut-être voir à ce que les amateurs de hockey ou d'aréna,
puissent en payer une partie plus grande.
Ceci dit, ce que l'entente va permettre de faire, c'est d'être
à trois ou quatre propriétaires. Cela va permettre aussi de
signer un protocole d'entente ou de s'entendre sur ce qu'on veut faire ou sur
ce qu'on peut faire pour se sortir de cette entente. Cela aussi, ça va
être prévu dans le protocole, comment on entre dans l'entente,
comment on s'en sort.
Là-dessus, M. le Président, il me semble que dès
lors qu'une municipalité s'est entendue avec trois de ses voisines pour
créer une régie intermunicipale des loisirs du bas comté
de Charlevoix, avec la mission, dans ses lettres patentes, de faire un
aréna, pas autre chose, un aréna dont le budget total ne devrait
pas excéder tant, etc., elles sont toutes les quatre d'accord, elles
font des appels d'offres, obtiennent des prix et effectivement, l'aréna
est créé. Il me semble qu'il faut être logique. Cela aurait
été la même chose si elles l'avaient faite seules, elles
auraient été prises avec. Là, elles vont être
quatre, à la place.
Je ne peux pas...
M. Mailloux: Je donne un exemple concret au ministre. Il y a un
dernier aréna qui vient d'être construit sous votre gouvernement,
à Beaupré. Les villes de Beaupré,
Sainte-Anne-de-Beaupré, Saint-Joachim, Saint-Ferréol-les-Neiges,
Saint-Tite, avaient décidé, au départ, de former un
comité intermunicipal dans le but de construire un aréna. Au
moment où la régie aurait eu un tel mandat d'aller vers la
construction, on aurait fait toute la discussion; dans la discussion, la
régie aurait décidé que le meilleur endroit possible
était
la proximité de l'école polyvalente qui dessert le
territoire. Je pense que c'était logique. Est arrivée
Saint-Ferréol-les-Neiges qui a dit: Un instant, nous autres, on a un
centre sportif beaucoup plus important qui s'appelle le Mont Saint-Anne et on
devrait faire monter tous les enfants et toute la population urbaine qui est
dans Sainte-Anne-de-Beaupré et Beaupré.
Elle a dû se retirer à ce moment-là. Le mandat
aurait été confié à ce moment-là. Quand
peut-elle s'en retirer? Au moment où elle a confié le mandat
d'exécuter la nature de tel travail, tel objet. Elle l'a confié,
tout le monde avait le même désir. À un moment
donné, les contribuables disent: Un instant, nous autres, cela ne marche
plus. C'est trop loin de notre affaire, ce n'est pas avec le centre sportif. Il
faut se retirer. Il faut trouver par quels moyens, dans la loi, elle peut se
retirer, après avoir confié...
M. Tardif: C'est à elles, les municipalités, de le
dire dans leur protocole d'entente. Ce n'est pas le ministre qui va aller fixer
les conditions. C'est à elles de faire leurs conditions. Et je conviens
qu'un des gros problèmes va être le choix des emplacements ou des
sites. C'est vrai pour les arénas et c'est vrai pour les
dépotoirs. Les municipalités veulent bien s'unir entre elles pour
gérer un dépotoir, mais il n'y en a pas une qui veut l'avoir chez
elle.
M. Mailloux: M. le ministre me pardonnera, mais le choix de
l'emplacement arrive après que la mission a été
confiée à la régie.
M. Guay: Avant le règlement d'emprunt.
M. Tardif: Avant le règlement d'emprunt. Alors on pourrait
très bien, comme le dit le député de Taschereau, adjoint
parlementaire, se trouver devant la situation où on crée une
régie pour se doter d'un aréna et on constate que, finalement,
chacun a son idée sur l'emplacement de cet aréna et que la
régie, ce sera lettre morte. C'est leur choix.
M. Mailloux: Mais à quel article
précisément, où après avoir confié tout
cela, il y a une résolution par laquelle telle municipalité qui
ne désire plus contribuer au travail qui lui a été
confié peut s'en retirer?
M. Guay: Comme les paragraphes qu'on étudie à
l'heure actuelle, soit al, am, an, exigent l'unanimité pour les
règlements d'emprunt, si Saint-Ferréol...
M. Mailloux: L'unanimité?
M. Guay: Si vous lisez: La régie peut approuver...
contracter des emprunts... 412am. Le conseil de chaque corporation doit
approuver ou refuser le règlement par résolution. S'il y a une
corporation qui ne l'approuve pas, cela vient de finir. Si
Saint-Ferréol-les-Neiges, parce qu'elle n'est pas d'accord pour que
l'aréna soit à Beaupré et qu'elle voudrait l'aréna
au mont Sainte-Anne, si elle dit qu'elle n'approuve pas le règlement
d'emprunt, toute l'affaire tombe à l'eau en ce qui a trait à la
régie qui incluait Saint-Ferréol. Et il y aura une nouvelle
régie qui sera constituée, sans Saint-Ferréol.
M. Mailloux: Excusez, M. le Président. À ce
moment-là, je comprends. Est-ce que l'amendement qu'apportait
tantôt le ministre dans le dernier alinéa, la commission
enquête alors sur le bien-fondé du règlement et, si elle a
reçu des oppositions, elle doit donner aux autres gens l'occasion...
M. Tardif: Après les audiences. Là, je proposerais
d'ajouter après cela un autre paragraphe qui dirait: Après son
enquête, après qu'elle a entendu les parties, la commission fait
rapport au ministre. Elle peut également recommander au ministre
d'ordonner à chaque corporation de soumettre le règlement aux
électeurs-propriétaires d'immeubles imposables,
conformément à l'article 358a.
Ce sont des dispositions analogues qui sont calquées sur
l'article 9 de la Loi favorisant le regroupement des municipalités.
M. Mailloux: Obligation.
M. Tardif: Pardon?
M. Mailloux: Elles sont dans l'obligation.
M. Tardif: Elle recommande au ministre d'ordonner telle
chose.
M. Mailloux: Mais, quand elle recommande, est-ce qu'elle ne
devrait pas ordonner, par le biais du ministre?
M. Tardif: Pardon?
M. Mailloux: Elle recommande. Est-ce qu'elle ne devrait pas
ordonner?
M. Tardif: Oui.
M. Mailloux: Elle n'a pas le pouvoir d'ordonner. Est-ce que le
ministre ne devrait pas être dans l'obligation d'ordonner un
référendum quand il y a une dissidence qui se manifeste de cette
façon?
M. Tardif: C'est le problème de l'opportunité du
coût relatif, vous voyez; le problème se pose
régulièrement en matière d'annexion. Je l'ai
illustré tantôt. Deux conseils s'entendent. Ils veulent annexer
une partie du territoire de l'autre. On reçoit des résolutions
des deux conseils au ministère. Ma première réaction,
c'est de dire: L'affaire va rouler sur des roulettes; il y a deux
résolutions des conseils. Houp! mais il y a des groupes de contribuables
qui disent: Nous ne voulons pas. À ce moment-là, le ministre
demande à la Commission municipale d'aller sur place faire
enquête
pour voir ce qu'est l'opposition des contribuables. La Commission
municipale revient et dit: Hum! c'est passablement plus de deux ou trois. Il y
a un mouvement de fond. Il y a ceci; il y a cela. Il y a telle donnée,
je pense, effectivement, dans telle transaction de terrain. C'est
peut-être plus pour favoriser l'implantation d'un centre commercial. Il
faudrait peut-être voir vraiment ce que la population pense. C'est vrai
qu'il y a des choix à faire. (12 h 45)
Le ministre peut donc ordonner la tenue d'une consultation. Evidemment,
cette consultation a une valeur, allais-je dire, indicative. Ce n'est pas une
valeur décisionnelle. C'est un élément de plus, dans la
prise de décision, qui doit être considéré à
un moment donné. Je pense qu'en nous inspirant de cette procédure
de la loi sur les regroupements des municipalités, en ajoutant cette
possibilité de la tenue d'une consultation... Là, on pense
peut-être en matière de loisirs ou d'aréna, mais il y a
d'autres cas où c'est une question d'alimentation en eau. Il y a
peut-être quelques citoyens dans la partie moins urbanisée qui ont
chacun leur puits et leur fosse septique et qui ne veulent rien savoir de la
desserte en eau du reste du bas de la ville, mais je pense qu'il faut quand
même penser au bien de l'ensemble. Ici, il me semble qu'il y a un minimum
de procédures: une audience publique de la commission, une
possibilité d'ordonnance du ministre de tenir une consultation, et si
une municipalité veut... Dans le protocole d'entente, il est
prévu des façons de mettre un terme à l'entente, des
façons de sortir, des façons de faire ceci, des façons de
faire cela. Mais encore une fois, cette loi-là n'est pas
créée, M. le Président, dans le but de leur compliquer la
vie; elle est créée dans le but de rendre possible à ceux
et à celles qui le veulent la solution de leur problème. S'ils ne
veulent pas résoudre leur problème, ce n'est pas le ministre qui
va aller le résoudre à leur place.
Le Président (M. Jolivet): Le député de
Saint-Hyacinthe a-t-il autre chose à ajouter?
M. Cordeau: C'est un nouveau pouvoir, bien sûr, que vous
accordez aux corporations, parce qu'elles peuvent réaliser des travaux
ou engager leurs citoyens d'une façon dont elles ne peuvent le faire
actuellement dans les municipalités. C'est qu'une régie,
actuellement, peut engager des citoyens sans qu'il y ait un règlement
d'emprunt soumis et accepté par les citoyens directement. Il faut que
les citoyens protestent. Il faut que les citoyens découvrent qu'ils
peuvent s'être fait engager par leur conseil de ville, parce qu'à
un moment donné, si le conseil de la régie décide de faire
certaines dépenses, il faut que les corporations faisant partie de cette
régie acceptent par résolution, simplement, l'entente ou le
règlement de la régie, si je comprends bien.
Il s'agit simplement, M. le ministre, à ce moment, que les
conseils fassent des réunions spéciales, tout sera
bâclé dans quinze jours et les citoyens n'en auront pas
connaissance. Peut-être que, dans le projet de loi, il faudrait un
article qui dirait que les corporations doivent informer les citoyens d'une
telle entente ou ainsi de suite, parce qu'actuellement il s'agit que chaque
corporation fasse une assemblée spéciale, adopte une
résolution pure et simple et les citoyens sont engagés.
M. Tardif: Est-ce que le député de Saint-Hyacinthe
a bien lu l'article 412am? "Dans les quinze jours de l'adoption du
règlement...
M. Cordeau: Oui.
M. Tardif: ... le secrétaire de la régie
l'adoption d'un règlement d'emprunt par la régie pour ses fins
spécifiques en transmet copie à chaque corporation
municipale dont le territoire est soumis à la juridiction de la
régie."
M. Cordeau: Parfait.
M. Tardif: "Le conseil de chaque corporation doit, dans les
trente jours de sa réception donc, il n'est pas question de
bousculer le monde; comme les conseils tiennent des séances mensuelles,
cela donne quand même assez de temps approuver ou refuser le
règlement par résolution et le secrétaire-trésorier
transmet copie de cette résolution au secrétaire de la
régie." Il y a les audiences publiques, il y a la régie qui
siège publiquement, où les citoyens peuvent aller. Après
cela, il y a la transmission par la régie de son règlement aux
séances du conseil de chacune des villes, qui, lui aussi, siège
publiquement. Le débat va se faire publiquement deux fois au lieu d'une
fois comme avant et, s'il y a des citoyens qui s'opposent à cela, ils
s'adressent à la Commission municipale et le ministre peut demander
à la Commission municipale d'aller tenir des audiences publiques sur
place. En plus de cela, avec ce que j'ajoute, le ministre peut demander la
tenue d'une consultation.
M. Beauséjour: Est-ce que la consultation est faite par
les municipalités ou pour l'ensemble?
M. Tardif: Elle pourra être faite selon...
M. Cordeau: S'il y a des plaintes, que les citoyens en soient
informés! C'est l'information aux citoyens, parce que des corporations
peuvent décréter des assemblées spéciales de
conseil. Cela sera public quand même, mais quels sont les citoyens qui
sont informés d'une assemblée spéciale? Est-ce que ce ne
serait pas bon de spécifier à une assemblée
régulière du conseil? Si vous ajoutiez à une
assemblée régulière du conseil. M. le ministre, la
corporation devrait accepter cela si c'est une assemblée
régulière et non une assemblée spéciale pour que
les citoyens ne soient pas bousculés au moins.
Non, il n'y en a pas. Après la réception des documents, il
y a toujours une assemblée dans les 30 jours.
M. Mailloux: Je ne sais pas si je peux apporter une autre
observation pendant que le ministre consulte ses fonctionnaires.
Tantôt, en écoutant le ministre...
M. Tardif: M. le Président... appeler une assemblée
régulière du conseil. Nous, on disait quand même: dans les
30 jours. Et comme il est de pratique, habituellement, de tenir une
réunion du conseil à peu près une fois par mois, s'ils ont
manqué la dernière réunion régulière du
conseil, ça pourrait vouloir dire que l'approbation de la
résolution pourrait prendre plus de temps.
M. Beauséjour: ... M. Tardif: Pardon?
M. Beauséjour: Elle peut se faire selon la convocation
spéciale pour faire une assemblée spéciale.
M. Tardif: Non...
M. Cordeau: Non, moi, je n'en suis pas pour une assemblée
spéciale.
M. Tardif: ... la proposition du député de
Saint-Hyacinthe est à l'effet d'exiger...
M. Beauséjour: Je regarde dans...
M. Tardif:... qu'ils s'en tiennent à une réunion
régulière du conseil. Si le conseil se réunit le premier
lundi de chaque mois et que, pour une raison ou pour une autre, ils ont
manqué la dernière réunion du conseil,
théoriquement, il pourrait s'écouler peut-être sept
semaines, disons six ou sept semaines avant que ça vienne
à la séance du conseil.
Est-ce que c'est une garantie supplémentaire que le citoyen va
être mieux informé parce qu'il s'est écoulé deux
semaines de plus? Je me demande si c'est de ce côté-là
qu'il faut regarder. Je comprends l'objectif du député de
Saint-Hyacinthe. Mais je me demande si c'est en prolongeant les délais
qu'on va faire en sorte que le citoyen soit bien informé de ce qui se
passe à la régie, ou est-ce que ce n'est pas peut-être en
regardant d'autres articles là, je veux bien demander à
nos légistes de regarder ça - concernant la publicisation...
M. Cordeau: C'est ça.
M. Tardif: ... des séances de la régie comme telle.
Je leur demanderais peut-être de...
M. Cordeau: Ou faire publier dans les journaux quand la
régie décide d'engager la responsabilité des citoyens
avant que des corporations individuelles l'acceptent. Elle a 30 jours. Qu'elle
fasse publier dans un journal local un avis comme quoi telle chose va se passer
à leur conseil.
Une résolution, pour ou contre, ça vient de passer...
M. Tardif: Écoutez, M. le Président, encore une
fois...
M. Cordeau: Si vous croyez que votre projet de loi est assez
clair...
M. Tardif: Non. Encore une fois, il ne faut pas bâtir une
procédure plus lourde que celle qui existe présentement. Je l'ai
dit hier. C'est une vraie risée, M. le Président. Pour
l'exploitation d'une usine de filtration par un comité intermunicipal,
à défaut de l'existence d'une régie, il faut que chaque
conseil de ville passe une résolution; s'il y a quatre
municipalités impliquées, quatre résolutions pour engager
un gérant...
M. Cordeau: Ah non, ça...
M. Tardif: Quatre résolutions pour acheter la demi-tonne
de chlore qu'il faut pour chlorer l'eau. C'est une aberration.
M. Cordeau: Votre projet de loi, M. le ministre, vient clarifier
tout ça et j'en suis bien convaincu.
M. Tardif: D'accord. Maintenant, la question qu'il faut se poser
c'est: Tout en voulant faciliter le gouvernement d'organismes intermunicipaux,
comment s'assurer que ceci ne se fait pas au détriment du citoyen? C'est
une espèce de juste milieu, d'équilibre entre la règle
d'efficacité et celle du droit à l'information des citoyens. Je
pense que c'est ça l'objectif. Là-dessus, comme
vraisemblablement, à moins de s'illusionner, il va falloir continuer de
siéger à 15 heures, parce qu'il est déjà quand
même 13 heures... À moins qu'on me dise qu'on veuille passer
rapidement sur d'autres articles, je ne sais pas...
M. Cordeau: L'article 468, c'est la répétition
de...
M. Tardif: Oui, l'article 468, c'est la répétition
des autres. Remarquez que je m'excuse de faire ce commentaire, mais...
Le Président (M. Jolivet): L'Assemblée nationale
siégeant jusqu'à 13 h 30, on pourrait aller jusqu'à 13 h
30 si vous le désirez, s'il y a consensus.
M. Mailloux: J'ai bien l'impression qu'on est sur l'article ou
les articles les plus contentieux, qu'on pourrait passer très vite et je
n'ai aucune objection à ce qu'on termine avant d'ajourner les
travaux.
M. Tardif: Si tel est le désir des membres de cette
commission, ça ne me fait rien de continuer et on aurait terminé.
Alors, si tel était le cas, est-ce que je pourrais suggérer de
suspendre nos travaux pour cinq minutes et de voir quels sont les articles...
Je ne voudrais pas rédiger sur le coin de la table une
procédure...
M. Mailloux: Je voudrais simplement faire une observation avant
de suspendre pour cinq minu-
tes, si on me le permet. Tantôt j'ai écouté le
ministre me donner l'ensemble des arguments qu'il apporte à l'appui de
ce qui était inscrit dans les dernières lignes de l'article
412am: "la commission enquête alors sur le bien-fondé du
règlement et, si elle a reçu des oppositions, elle doit donner
aux opposants l'occasion de se faire entendre." Et le ministre a
mentionné quantité de travaux qui auraient dû être
exécutés ou d'ententes qui auraient dû être faites
entre des municipalités; il a mentionné les problèmes
d'annexion où, pour toutes sortes de raisons personnelles et
individuelles, on a bloqué des ententes qui auraient dû être
conclues. J'admets que dans ces cas-là le ministre aurait dû de
son autorité, non pas obliger un référendum, mais
permettre...
Je comprends qu'il y a beaucoup d'arguments qui sont valables à
l'appui de lui laisser le choix de procéder par référendum
ou par une décision par laquelle il ordonne... Par contre, c'est un
pouvoir qui est laissé de manière définitive entre les
mains du ministre qui est en place. Il ne doit pas ordonner un
référendum, c'est à lui à décider. Je veux
bien faire confiance au ministre...
M. Tardif: Sur recommandation de la Commission municipale. Le
ministre ne peut même pas d'office le faire.
M. Mailloux: Je comprends. Je suis d'accord sur le fait que dans
quantité de cas le jugement du ministre est plus détaché
que le jugement de certains particuliers qui s'opposent, pour des raisons qu'on
connaît bien. Il y a quantité de mesures dilatoires qu'on a vues
après 18 ans de politique. J'ai eu connaissance de bien des choses
semblables. Par contre, malgré tout ce qui est indiqué là,
malgré le refus d'une corporation qui a confié à la
régie d'aller de l'avant dans tel projet où elle se refuse
d'aller et où il n'y a pas obligation de procéder par
référendum, ce sera une décision qu'elle devra accepter et
pour laquelle elle devra payer la note, sans qu'il y ait obligation pour les
usagers de se prononcer d'une manière définitive après le
refus d'une telle corporation.
M. Cordeau: C'est parce que, actuellement, on va faire
indirectement ce que les corporations ne peuvent pas faire directement.
Le Président (M. Jolivet): Donc, pour les besoins de la
cause et permettre, on va...
M. Cordeau: Actuellement, par une régie, on va pouvoir
engager des citoyens qui n'auront pas le droit de s'exprimer ou de faire valoir
leur point de vue, tel que stipulé actuellement dans la Loi des
cités et villes ou le Code municipal. Actuellement, lorsqu'il y a un
engagement de fonds, il faut que ce soit par règlement et non par
résolution.
Le Président (M. Jolivet): Donc, nous allons suspendre
pour permettre...
M. Tardif: Cinq minutes, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): C'est cela, cinq minutes.
Suspension de la séance à 13 heures
Reprise de la séance à 13 h 12
Le Président (M. Jolivet): Nous reprenons nos travaux.
Nous étions à l'article 412al.
M. Tardif: M. le Président, je voudrais essayer de
ramasser l'ensemble des dispositions, des mesures prévues à la
loi pour faire en sorte que le processus se déroule le plus ouvertement
possible. À l'article 412al, on dit: "La régie peut, par
règlement approuvé par le ministre des Affaires municipales, la
Commission municipale du Québec et par les corporations sur le
territoire desquels elle a juridiction, contracter des emprunts pour les fins
de sa compétence, par billets ou obligations. "
Donc, les règlements d'emprunt de la régie doivent suivre
la même procédure d'approbation que le règlement fait par
une corporation municipale, ministre et commission. À l'article 412am:
"Dans les quinze jours de l'adoption du règlement le
règlement de la régie; c'est une entité corporative
distincte où ne siègent que des élus le
secrétaire de la régie en transmet copie à chaque
corporation dont le territoire est soumis à la juridiction de la
régie." C'est important: "Le conseil de chaque corporation ce
n'est pas la règle des deux tiers; c'est la règle de
l'unanimité doit, dans les trente jours de sa réception,
approuver ou refuser le règlement par résolution et le
secrétaire-trésorier transmet copie de cette résolution au
secrétaire de la régie." Donc, dès qu'il y a un conseil
qui s'oppose, il n'y en a pas de règlement d'emprunt; il n'est pas
approuvé.
À l'article 412an, on dit: "Dans le cas où toutes les
corporations ont approuvé le règlement donc, malgré
cette première unanimité le secrétaire de la
régie, dans un avis adressé à tous les contribuables de
ces corporations et inséré dans un journal circulant sur leur
territoire, publie le règlement..." Ce n'est pas un sommaire, ce n'est
pas un avis qu'on discutera d'un projet d'aréna; c'est le
règlement complet qui doit être publié. Cela aussi, c'est
un moyen additionnel d'informer le contribuable. Je continue: "... et informe
ces contribuables qu'ils peuvent s'opposer à l'approbation du
règlement par le ministre des Affaires municipales et la commission en
transmettant leur opposition écrite à la commission au cours des
trente jours qui suivent la publication de l'avis."
Là, M. le Président, après expiration, le
secrétaire-trésorier transmet à la commission le
règlement accompagné de tous les documents nécessaires,
etc. "La commission enquête alors sur le bien-fondé du
règlement et, si elle a reçu des oppositions, elle doit donner
aux opposants l'occasion de se faire entendre." (13 h 15)
Donc, des audiences publiques, cette fois et, en plus de cela, la
possibilité pour le ministre, après avoir reçu ce rapport
de la Commission municipale qui est allée sur place, que tout ce
processus a eu lieu, de dire: Je demande que vous teniez une consultation
auprès des électeurs, des contribuables de la
municipalité.
J'ai l'impression que les exigences d'une transparence sont très
présentes dans ce projet de loi. Et je suis prêt, à la
limite, à faire droit à la requête du député
de Saint-Hyacinthe, s'il y tient, d'ajouter, dans le deuxième paragraphe
de l'article 412an, un amendement à l'effet que le conseil de chaque
corporation doit, dans les trente jours de sa réception, à une
session ordinaire, approuver ou refuser le règlement.
Si les sessions ordinaires du conseil se tiennent le premier lundi de
chaque mois et que cela fait partie des institutions nationales comme le hockey
le samedi soir, très bien.
Le Président (M. Jolivet): Nous allons, pour les besoins
de la cause, reprendre l'amendement. Je vais vous le dicter bien comme il le
faut.
M. Tardif: Oui, mais il faudrait enlever le trente jours.
On va reformuler ce petit passage, M. le Président. 412al avait
déjà été adopté, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): Je l'avais rappelé un
peu parce que j'avais eu des choses. On peut, pour la circonstance, dire
adopté.
M. Tardif: 412al serait adopté. L'article 412an, N comme
dans Narcisse, serait donc adopté quant au premier paragraphe. Et quant
au deuxième, M. le Président, il se lirait comme suit, et je lis:
Le conseil de chaque corporation... Je m'excuse, M. le Président. C'est
l'article 412am, M comme dans Marie. "Le conseil de chaque corporation doit,
à la première session ordinaire qui suit sa réception,
approuver ou refuser le règlement d'emprunt par résolution, et le
secrétaire-trésorier transmet une copie de cette
résolution au secrétaire de la régie. " D'accord?
Le Président (M. Jolivet): Est-ce que cet amendement au
deuxième alinéa de 412am sera adopté?
M. Cordeau: Adopté.
M. Tardif: Et alors, l'article 412an, N comme dans Norbert, M. le
Président...
Le Président (M. Jolivet): L'article 412am serait donc
adopté tel qu'amendé? Adopté. Article 412an.
M. Tardif: À l'article 412an, M. le Président, je
proposerais donc l'addition, après le deuxième alinéa, du
suivant. Je peux vous en donner une copie ici, M. le Président, et vous
demander peut-être d'en faire lecture.
Le Président (M. Jolivet): C'est cela. L'article 412an du
Code municipal, édicté par l'article 1 du projet de loi no 74,
est modifié par l'addition, après le deuxième
alinéa, du suivant: "Après son enquête, la commission fait
rapport au ministre. Elle peut également recommander au ministre
d'ordonner à chaque corporation de soumettre le règlement aux
électeurs-propriétaires d'immeubles imposables,
conformément à l'article 358a." C'est l'amendement qui serait
présenté. Cet amendement est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article 412an,
tel qu'amendé, serait-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Pendant qu'on est dans les
rapports, est-ce que vous avez eu le temps de regarder l'article 412k qui
était en suspens, M. le ministre, tout à l'heure, ou est-ce qu'on
attend à la fin?
M. Tardif: M. le Président, à l'article 412k,
troisième alinéa, pour atteindre un des objectifs
mentionnés tantôt par le député de Charlevoix,
où on dit: "Le nombre de voix attribué à chacun des
membres du conseil d'administration.", il est proposé, pour donner plus
de flexibilité, que ce troisième alinéa soit
modifié pour se lire comme suit: "le nombre de voix, qui peut être
en nombre et en valeur, attribué à chacun des membres du conseil
d'administration."
Le Président (M. Jolivet): Le mot "nombre" dans le terme
"qui peut être en nombre" est au singulier. Est-ce que le mot "valeur"
est au pluriel ou au singulier? Les deux sont-ils au singulier?
M. Tardif: Au singulier, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): Je répète. On
lirait le troisième alinéa de la façon suivante: "le
nombre de voix, qui peut être en nombre et en valeur, attribué
à chacun des membres du conseil d'administration." Cet amendement est-il
adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Par le fait même,
l'article est adopté.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Ce ne sera pas long, on va
aller aux autres. À l'article 412ap, il y a un amendement.
M. Tardif: L'article 412ao, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): Oh! je ne l'avais pas vu.
L'article 412ao est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): À l'article 412ap, il y
a un amendement que je vous lis. L'article 412ap dudit code,
édicté par l'article 1 du projet de loi no 74, est modifié
par le remplacement, dans la deuxième ligne, du mot "signée" par
le mot "signés". C'est tout simplement une concordance de
français. Adopté?
L'article 412ap lui-même est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article 412aq
est-il adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article
412ar?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article
412as?
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article
412at?
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article
412au?
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): II y a un amendement.
L'amendement se lit comme suit: "Chaque corporation doit pourvoir au paiement
de sa contribution: "a)..."
Oui, vous avez raison. Allons-y pour l'article 412au, puisque c'est
au.1. Donc, l'article 412au est-il adopté?
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 412au.1, je le lis:
"L'article 1 du projet de loi no 74 est Code municipal, du suivant: "412au.1.
Chaque corporation doit pourvoir au paiement de sa contribution: "a) à
même ses fonds généraux non autrement affectés; "b)
si le bien, le service ou les travaux visés par l'entente ne profitent
qu'à une partie de la municipalité, en imposant une taxe
spéciale conformément à l'article 684a; ou "c) en
contractant un emprunt."
M. Mailloux: C'est la Chambre qui est rappelée.
M. Tardif: La Chambre est rappelée pour la question des
motions. Nous allons régler cet amendement...
Le Président (M. Jolivet): Donc, l'article 412au.1 est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
M. Tardif: II est évident, M. le Président, que ce
sont là les règles générales de répartition
des dépenses dans le monde municipal, sauf qu'on a cru bon de
répéter un peu les principes qui devraient s'appliquer en ce qui
concerne justement cette répartition.
Le Président (M. Jolivet): Donc, compte tenu du rappel en
Chambre, nous allons arrêter.
M. Mailloux: M. le Président, si on arrête pour un
quart d'heure ou 20 minutes, est-ce qu'on ne devrait pas prendre au moins 30
minutes pour prendre un sandwich ou si on continue?
Le Président (M. Jolivet): C'est à vous de
décider.
M. Tardif: M. le Président, la commission est
maîtresse de ses travaux. Ce serait peut-être...
Le Président (M. Jolivet): On peut peut-être
vérifier pour voir si c'est essentiel qu'on aille en Chambre. Quand les
cloches sonnent...
M. Tardif: Quand les cloches sonnent...
Le Président (M. Jolivet): Donc, ce qu'on va faire, c'est
qu'on va se rendre en Chambre. On se laisse une demi-heure de répit pour
aller manger une croûte ou si on revient tout de suite après?
M. Mailloux: À votre choix.
M. Tardif: Quel est l'avis des membres? De toute façon, il
faut manger à un moment donné.
M. de Bellefeuille: On peut revenir à 14 h 30.
M. Tardif: Bon! Moi, je n'ai pas objection. Ce sera vraiment une
croûte.
M. Mailloux: À 14 heures, je serais prêt, moi. Si
c'est une croûte, à 14 heures, la croûte va être
mangée.
M. Tardif: Oui?
Le Président (M. Jolivet): Donc, on va suspendre nos
travaux et on revient vers 14 heures?
M. Tardif: Est-ce que ça convient aux membres de cette
commission, 14 heures?
M. Cordeau: J'aime autant avoir une heure fixe, à 14
heures.
M. Tardif: 14 heures?
M. Beauséjour: C'est un vote?
M. Mailloux: Est-ce qu'on pourrait en décider rendu en
Chambre?
M. Tardif: Bien oui, on pourrait se voir.
Le Président (M. Jolivet): D'accord, on se reverra. Donc,
on suspend et on reviendra au moment où on le décidera
ensemble.
(Suspension de la séance à 13 h 26)
(Reprise de la séance à 13 h 36)
Le Président (M. Jolivet): À l'ordre,
messieurs.
La commission permanente des affaires municipales reprend ses travaux.
Nous en étions rendus à l'article 412av.
Il y a un amendement que je vous lis: "L'article 412av dudit code,
édicté par l'article 1 du projet de loi no 74, est modifié
par la suppression, dans les première, deuxième et
troisième lignes, des mots "et que, dans les trois mois, les
corporations qui étaient parties n'adoptent pas une nouvelle entente."
L'amendement est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Un instant, je
vais faire mes...
Une voix: Vos signatures.
Le Président (M. Jolivet): Mes signatures, oui. Le seul
qui puisse vous retarder actuellement, c'est moi!
L'article 412aw est amendé comme suit: "L'article 412aw dudit
code, édicté par l'article 1 du projet de loi no 74, est
modifié par le remplacement du premier alinéa par le suivant:
"Lorsque, trois mois après la fin de l'entente, les corporations qui
étaient parties ne la renouvellent pas ou n'adoptent pas une nouvelle
entente prévoyant le maintien de la régie, celle-ci doit, dans
les trois mois de l'expiration de ce délai, demander sa dissolution au
ministre des Affaires municipales. Avis de cette demande est publié
à la Gazette officielle du Québec au moins trente jours avant sa
présentation au ministre." L'amendement est-il adopté.
M. Tardif: Adopté.
M. Cordeau: M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Au deuxième paragraphe on lit: "Le ministre
prononce par décret la dissolution de la régie et partage son
actif et son passif." Est-ce que, dans l'entente, il pourrait être
prévu le partage de l'actif et du passif en cas de dissolution?
M. Tardif: Oui, tout à fait, sauf qu'à 412d,
paragraphe 6°, je lis: "Le partage de l'actif et du passif découlant
de l'application de l'entente, lorsque celle-ci prend fin." C'est-à-dire
que ça fait partie du protocole, mais encore faut-il que quelqu'un voie
à ce que ça se réalise.
M. Cordeau: D'accord.
Le Président (M. Jolivet): L'article 412aw, tel
qu'amendé, est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article
412ax.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article 412ay
est amendé comme suit: "L'article 412ay dudit code, édicté
par l'article 1 du projet de loi no 74, est modifié: a) par le
remplacement, dans la quatrième ligne, de "71, 72 et 91" par "71 et
72".
M. Guay: Cela clarifie les choses.
M. Tardif: Oui, c'est beaucoup plus clair comme ça.
Le Président (M. Jolivet): L'amendement est-il
adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): b) par la suppression, dans les
sixième et septième lignes, de ce qui suit: "(L.R.Q., c. C-19)
".
M. Tardif: C'est un amendement de concordance, M. le
Président, tout simplement.
M. Cordeau: Je remets cela entre les mains des juristes.
Le Président (M. Jolivet): Donc, l'amendement est
adopté, et l'article tel qu'amendé est adopté.
M. Tardif: M. le Président, à titre de
renseignement pour les membres de cette commission, lorsqu'on dit que les
articles 25, 26, 27 de la Loi sur la Commission municipale, et les articles
untel et untel de la Loi sur les dettes et emprunts municipaux et scolaires,
tout ce que ça fait, c'est de dire que les règles de pratique en
matière d'emprunt temporaire, d'engagement de crédit, d'emprunt
à long terme, de privilège des fonctionnaires qui ne sont pas des
salariés au sens du Code du travail, de fonds de pension, de certificats
de disponibilité et de soumissions s'appliquent
mutatis mutandis aux régies intermunicipales. D'accord?
Le Président (M. Jolivet): L'article 412az.
Adopté?
M. Tardif: Adopté.
Dispositions diverses
Le Président (M. Jolivet): L'article 412ba.
Adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 412bb, auquel un
amendement est apporté. "L'article 412bb dudit code,
édicté par l'article 1 du projet de loi no 74, est modifié
par l'addition, à la fin, de la phrase suivante: "L'article 950 du Code
de procédure civile s'applique à la décision de la
commission." Est-ce que cet amendement sera adopté? Cet amendement est
adopté.
Est-ce que l'article 412bb amendé sera adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 1 au complet, avec
tous les amendements qui ont été apportés, est-il
adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 2.
M. Tardif: M. le Président...
Le Président (M. Jolivet): Non, c'est à l'article
2a, M. le ministre, l'amendement qui va venir. L'article 2 est-il
adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): II y a un amendement qui est
l'article 2a, qui se lit: "Le projet de loi no 74 est modifié par
l'insertion, après l'article 2, du suivant: "2a. L'article 413 de la Loi
sur les cités et villes est modifié par l'addition, à la
fin, du paragraphe suivant: "32° "Pour ordonner des travaux d'endiguement
dans le but de protéger en tout ou en partie la municipalité
contre les inondations."
Cet amendement 2a est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté.
Une voix: Qu'est-ce que c'est ça, cette
affaire-là?
M. Tardif: C'est seulement de la concordance avec la Loi sur les
cités et villes.
Le Président (M. Jolivet): Nous en sommes à
l'article 3 et il y a un amendement qui se lit comme suit: "L'article 3 du
projet de loi no 74 est modifié par le remplacement des deux
premières lignes par les suivantes: donc, il s'agit de biffer ce
qui est dans le projet de loi et de le remplacer complètement "3.
La sous-section 23 de la section XI de ladite loi est remplacée par la
suivante:". C'est ce qui est l'amendement; cet amendement est-il
adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article 468
est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 468.1 est-il
adopté? Adopté. Article 468.2? Adopté. Article 468.3?
Adopté. Article 468.4? Adopté. Article 468.5?
M. Guay: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article
468.6?
M. Guay: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article
468.7?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. À
l'article 468.8, il y a un amendement: "L'article 468.8 de la Loi sur les
cités et villes, édicté par l'article 3 du projet de loi
numéro 74, est modifié par l'addition, à la fin, de
l'alinéa suivant: "La corporation à qui est faite la
délégation de compétence peut être une corporation
de comté ou une municipalité régionale de comté,
qui est investie à cette fin des pouvoirs conférés par
l'article 412j du Code municipal." Cet amendement est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce que l'article 468.8, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Donc, les deux
sont adoptés; l'article amendé au complet. L'article 468.9 est-il
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article
468.10?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté.
M. Cordeau: ... est-ce que vous touchez à l'alinéa
3?
M. Tardif: Un moment, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): II y a la même
concordance qu'il y avait avec...
M. Cordeau: Avec le premier? Avec l'article 412 ou je ne sais
trop?
M. Tardif: Avec l'article 412k, mais il a été
modifié. D'accord? (13 h 45)
Le Président (M. Jolivet): C'est de concordance. À
l'article 468.10, au troisième alinéa, vous avez la même
concordance qu'à l'article 412k, ce qui veut dire le nombre de voix qui
peut être en nombre et en valeur. Donc, l'amendement est adopté,
ainsi que l'article amendé. L'article 468.11 est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
468.12?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
468.13?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 468.14?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 468.15?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 468.14 est
adopté. L'article 468.15 est adopté. L'article 468.16?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 468.17?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 468.18?
Adopté. L'article 468.19?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. À
l'article 468.20, vous avez un amendement. L'article 468.20 de ladite loi,
édicté par l'article 3 du projet de loi no 74, est modifié
par le remplacement des mots "membres présents" par le mot "voix".
L'amendement est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article amendé est-il
adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article amendé est
adopté. L'article 468.21 ?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
468.22?
M. Tardif: Concordance. Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
468.23?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
468.24?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
468.25?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 468.26?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
468.27?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. À
l'article 468.28, il y a un amendement. L'article 468.28 de ladite loi,
édicté par l'article 3 du projet de loi no 74, est
modifié: a) par l'addition, à la fin du deuxième
alinéa, de la phrase suivante: "Cette demande contient mention des
sujets dont la discussion est proposée."
Cet amendement est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
amendé est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Un instant, ce ne sera pas
long.
Une voix: II y a un paragraphe b), M. le Président...
Le Président (M. Jolivet): Oui. M. Tardif: ...
à l'article 468.28.
Le Président (M. Jolivet): Oui, un instant, vous avez
raison; on avait ajouté autre chose et je l'ai mis à la mauvaise
place. "b) par l'addition, à la fin du troisième alinéa,
de la phrase suivante: "II contient mention des sujets dont la discussion est
proposée." C'est de la concordance.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'amendement b)
est aussi adopté. Donc, l'article 468.28 contient deux amendements et
les deux sont adoptés.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 468.29?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
468.30?
M. Tardif: Adopté.
Une voix: II n'y a pas un amendement?
Le Président (M. Jolivet): Non, c'est à l'article
468.31.
M. Tardif: À l'article 468.31, M. le Président.
C'est un amendement de concordance avec ce que nous avons fait à
l'article 412af.
Le Président (M. Jolivet): C'est cela et je le lis:
"L'article 468.31 de ladite loi, édicté par l'article 3 du projet
de loi no 74, est modifié par l'addition, à la fin, de
l'alinéa suivant: "Le secrétaire ou le trésorier, selon le
cas, délivre à quiconque en fait la demande des copies ou des
extraits des documents mentionnés au premier alinéa. Le tarif que
peut fixer le conseil d'administration ne peut excéder le cadre des
décrets mentionnés aux articles 91 et 103."
Cet amendement est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 468.31 est-il
adopté tel qu'amendé?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Juste un
instant. L'article 468.32?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
468.33?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
468.34?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
468.35?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
468.36?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
468.37?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Article 468.38?
M. Tardif: II y a un amendement de concordance avec ce que nous
avons fait à 412am, à savoir...
Le Président (M. Jolivet): On enlève "dans les
trente jours".
M. Tardif: Dans le deuxième paragraphe de 468.38, qui
devrait maintenant se lire comme suit: "Le conseil de chaque corporation doit,
à la première séance ordinaire qui suit sa
réception, approuver ou refuser le règlement par
résolution et le greffier transmet copie de cette résolution au
secrétaire de la régie".
Le Président (M. Jolivet): Je vous rappelle que ce n'est
pas "séance", M. le ministre, mais, si je me souviens bien,
c'était "session".
M. Tardif: Non, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): Non? C'est bien
celle-là?
M. Tardif: Cette fois-ci, c'est "séance", parce que l'un
amende le Code municipal et l'autre la loi des...
Le Président (M. Jolivet): D'accord, donc c'est "à
la première séance ordinaire". Je m'excuse. Cet amendement est-il
adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): À l'article 468.39, vous
avez aussi l'amendement de concordance qui se lit comme suit: "L'article 468.39
de la Loi sur les cités et villes, édicté par l'article 3
du projet de loi numéro 74, est modifié par l'addition,
après le deuxième alinéa, du suivant: "Après son
enquête, la commission fait rapport au ministre. Elle peut
également recomman-
der au ministre d'ordonner à chaque corporation de soumettre le
règlement aux propriétaires, conformément à
l'article 351". Cet amendement est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 468.39, tel
qu'amendé, est-il adopté,
M. Tardif: Adopté.
M. Marquis: Dans l'autre, il a été question de
référendum, ici, c'est la même chose?
M. Tardif: C'est la même chose, lorsqu'on dit d'ordonner de
soumettre le règlement aux propriétaires, conformément
à l'article 351, c'est l'article de la Loi sur les cités et
villes qui prévoit la tenue d'un référendum.
Le Président (M. Jolivet): Article 468.40. Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Article 468.41. M. Tardif:
Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article
468.42.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article
468.43.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Article 468.44.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article
468.45.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article
468.46.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté.
M. Mailloux: L'amendement?
Le Président (M. Jolivet): II va venir après.
M. Mailloux: D'accord.
M. Tardif: II va venir après, M. le Président,
à 468.46.1.
Le Président (M. Jolivet): C'est la concordance avec tout
à l'heure. "Chaque corporation doit pourvoir au paiement de sa
contribution: a) a même ses fonds généraux non autrement
affectés; b) si le bien, le service ou les travaux visés par
l'entente ne profitent qu'à une partie de la municipalité, en
imposant une taxe spéciale conformément à l'article 487,
modifié par l'article 88 du chapitre 36 des lois de 1979; ou c) en
contractant un emprunt".
Est-ce que cet amendement est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. À
l'article 468.47, il y a un amendement que je lis: "L'article 468.47de ladite
loi, édicté par l'article 3 du projet de loi numéro 74,
est modifié par la suppression, dans les première,
deuxième et troisième lignes, des mots "et que, dans les trois
mois, les corporations qui y étaient parties n'adoptent pas une nouvelle
entente". Cet amendement, qui est de concordance, est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'article 468.47, tel
qu'amendé, est-il adopté? Adopté. À l'article
468.48, il y a un amendement: "L'article 468.48 de ladite loi,
édicté par l'article 3 du projet de loi numéro 74, est
modifié par le remplacement du premier alinéa par le suivant:
"468.48 Lorsque, trois mois après la fin de l'entente, les corporation
qui y étaient parties ne la renouvellent ou n'adoptent pas une nouvelle
entente prévoyant le maintien de la régie, celle-ci doit, dans
les trois mois de l'expiration de ce délai, demander sa dissolution au
ministre des Affaires municipales. "Avis de cette demande est publié
à la Gazette officielle du Québec au moins trente jours avant sa
présentation au ministre". Cet amendement est-il adopté?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article 468.48
amendé est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article
468.49?
M. Mailloux: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): À l'article 468.50, il y
a un amendement: "L'article 468.50 de ladite loi, édicté par
l'article 3 du projet de loi no 74, est remplacé par le suivant:
"468.50. S'appliquent, en les adaptant, à la régie:
"1° les articles 71 et 72, les paragraphes 8° et 10° de
l'article 464; "2° l'article 481a, les paragraphes 1 à 8 de
l'article 610 et les articles 610a à 610c, édictés ou
modifiés par les articles 21 et 22 du chapitre 52 des lois de 1977 et
les articles 86, 93 et 94 du chapitre 36 des lois de 1979; "3° les articles
25, 26 et 27 de la Loi sur la Commission municipale (L.R.Q., c. C-35) et les
articles 1, 2, 4 à 8,12 à 44, 50 et 51 de la Loi sur les dettes
et emprunts municipaux et scolaires."
Cet amendement à l'article 468.50 est-il adopté?
M. Tardif: Adopté. Le Président (M. Jolivet):
Adopté. M. Tardif: M. le Président... Le
Président (M. Jolivet): Oui.
M. Tardif: Est-ce que je pourrais vous demander, s'il vous
plaît, de revenir en arrière, à l'article 468.48. Il y a un
"pas" qui a été oublié. "Lorsque, trois mois après
la fin de l'entente, les corporations qui étaient parties ne la
renouvellent pas..."
Le Président (M. Jolivet): D'accord, j'ai cru
comprendre... Vous avez raison. Donc, on revient à l'article 468.48,
à la deuxième ligne...
M. Tardif: C'est cela.
Le Président (M. Jolivet): ... après le mot
"renouvellement", il faudrait ajouter le mot "pas".
M. Tardif: C'est cela.
Le Président (M. Jolivet): Cet amendement est-il
adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Sur division...
ce n'est pas pour le journal des Débats. Par le fait même,
à l'article 468.50, qui était remplacé au complet, vous
avez donc adopté cet amendement qui adopte l'article 468.50.
Article 468.51 ?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article
468.52?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. À
l'article 469, il y a un amendement que je vous lis: "L'article 469 de ladite
loi, remplacé par l'article 3 du projet de loi no 74, est modifié
par l'addition, à la fin, de la phrase suivante: "L'article 950 du Code
de procédure civile s'applique à la décision de la
commission."
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): L'amendement est adopté.
L'article amendé est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Article 4?
Une voix: L'article 3 est-il adopté?
Le Président (M. Jolivet): Oui, c'est vrai, vous avez
raison. L'article 3, avec tous les amendements, est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article 4?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article 5?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article 6?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article 7?
M. Tardif: Un moment, M. le Président, s'il vous
plaît.
Le Président (M. Jolivet): Oui. (14 heures)
M. Tardif: M. le Président, on nous a fait des
représentations pour inclure, à la suite de l'article 6, un
article 6.1 qui aurait pour effet de donner aux régies intermunicipales
les mêmes pouvoirs que les corporations municipales en matière
d'expropriation. On sait qu'à l'heure actuelle les corporations
municipales, les communautés urbaines, la Communauté
régionale de l'Outaouais peuvent exproprier de plein droit, sans
l'approbation du lieutenant-gouverneur en conseil. Si on n'ajoute pas cette
modalité, dont je vais vous faire lecture dans un moment, on se retrouve
devant la situation où chacune des municipalités contractantes a
un pouvoir, actuellement, de par la loi, et un nombre donné de
municipalités réunies n'aurait pas les pouvoirs de chacune des
municipalités membres.
Pour ces fins, il et donc proposé que le projet de loi no 74 soit
modifié par l'insertion, après l'article 6, du suivant je
pense qu'on a distribué le papillon: "Que l'article 37 de la Loi sur
l'expropriation, (L.R.Q. c. E-24), est remplacé par le suivant: "37. Aux
fins de l'article 36, une municipalité comprend une corporation
municipale, quelle que soit la loi qui la régit, ainsi que la
Communauté urbaine de Montréal, la Communauté urbaine de
Québec, la Communauté régionale de l'Outaouais et une
régie intermunicipale, et une commission scolaire comprend une
commission régionale, une commission scolaire centrale protestante, le
Bureau métropolitain des écoles protestantes de
Montréal, le Bureau des écoles protestantes de
Québec métropolitain, la Commission des écoles catholiques
de Québec, la Commission des écoles catholiques de
Montréal, et toute commission scolaire régie par la Loi sur
l'instruction publique."
En fait, ce qui est nouveau, M. le Président, c'est donc cette
insertion de la régie intermunicipale comme ayant, en matière
d'expropriation, les mêmes droits que les municipalités
elles-mêmes.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Charlevoix.
M. Mailloux: C'est-à-dire que vous ne faites simplement
que donner à la créature, qui est l'émanation de
l'ensemble des municipalités, le même pouvoir qu'une d'elles en
particulier. Il n'y a pas de problème.
M. Tardif: C'est cela.
Le Président (M. Jolivet): Cet amendement est-il
adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Cela devient l'article 6.1, la
lecture étant faite par le ministre, tout à l'heure, étant
la seule.
M. Mailloux: M. le Président, si on voulait revenir un
moment à l'article 4, au sujet des commissions de transport...
Le Président (M. Jolivet): Oui.
M. Mailloux: L'article 67 de la Loi sur les corporations
municipales et intermunicipales de transport est modifié par le
remplacement du troisième alinéa par le suivant:
Tout différend pouvant résulter de l'exécution de
l'entente visée dans l'alinéa précédent est
régi "mutatis mutandis" par les articles 468.52 et 469 de la Loi sur les
cités et villes."
La plupart des commissions intermunicipales de transport proviennent de
cités et villes. Est-ce qu'il n'y a pas également, dans ces
commissions intermunicipales de transport, des municipalités qui en font
partie qui sont régies par le Code municipal? Est-ce que ça
créerait un problème?
M. Tardif: Un moment, M. le Président.
M. Mailloux: ... ces commissions intermunicipales pouvaient
être régies par le Code municipal, et non pas par la Loi sur les
cités et villes.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce qu'on peut, pendant
qu'on fait les recherches, continuer les autres, et on reviendra?
L'article 7 est-il adopté?
M. Mailloux: Adopté. M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article 8?
M. Mailloux: Cela va.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article 9?
M. Mailloux: Cela va.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L article
10?
M. Cordeau: Une simple question, M. le Président, à
poser au ministre.
Le Président (M. Jolivet): Oui.
M. Cordeau: Dans le troisième paragraphe, on lit:
"L'approbation du ministre n'est pas requise dans le cas des ententes qui
portent principalement sur la vente d'eau ou la tarification de
l'évaluation du traitement des eaux." Qu'entendez-vous par la
tarification de l'évaluation?
M. Tardif: "L'approbation du ministre n'est pas requise dans le
cas des ententes qui portent principalement sur la vente d'eau ou la
tarification de l'évaluation." C'est une reprise mot à mot, M. le
Président, de la loi actuelle, ce paragraphe qui permettait la
conclusion d'ententes intermunicipales pour ces fins. On l'a repris
textuellement. Quant aux ententes reliées à la tarification de
l'évaluation, si une municipalité consent à faire
l'évaluation pour une autre, à un certain tarif, pour un montant
donné...
M. Mailloux: La tarification ne relève-t-elle pas de la
Régie des services publics?
M. Cordeau: D'accord.
Le Président (M. Jolivet): L'article 10 est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Article 11.
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article 11.1 :
"Le projet de loi numéro 74 est modifié par l'insertion,
après l'article 11, du suivant: "11.1. La Loi constituant la
Société d'exploitation de la centrale de traitement d'eau
Chambly-Marieville-Richelieu (1979, c..., ici, insérer le numéro
de chapitre du projet de loi numéro 257) est modifiée par le
remplacement, partout où ils y apparaissent, des mots "ville de Chambly"
par les mots "cité de Chambly". "Le présent article a effet
depuis le 22 juin 1979."
M. Mailloux: Comme il y a effet rétroactif, est-ce
simplement le nom de la ville ou s'il y a d'autres...
M. Tardif: M. le Président, on se trouve devant un
problème où l'Office de la langue française nous informe
et nous a informé que le mot "ville" était le mot correct
à utiliser en français. Sauf que nous nous trouvons devant la
situation où, légalement, ce qui est incorporé, dans le
cas qui nous concerne, et dont nous avons, par projet de loi privé,
l'année dernière, autorisé la constitution, est cette
corporation intermunicipale de Chambly-Marieville-Richelieu. Nous avons suivi
l'avis de l'Office de la langue française, sauf que ça reste
toujours la cité de Chambly pour l'instant, indépendamment du bon
usage en matière de français. Alors, c'est uniquement changer le
mot "cité" pour "ville".
M. Mailloux: ... ville. M. Tardif: Non.
Le Président (M. Jolivet): Amendement adopté.
L'article 12 est-il adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Avant de prendre
l'article 13, revenons à l'article 4.
M. Tardif: À l'article 4, il y avait, premièrement,
la question du député de Charlevoix: Est-ce que les
municipalités rurales régies par le Code municipal peuvent
être parties à une entente en matière de transport? Il me
semble qu'en vertu de la loi permettant la création de régies
intermunicipales de transport, la réponse est oui. Ce n'est pas
modifié par cela.
M. Mailloux: C'est parce que vous dites que "tout
différend pouvant résulter de l'exécution de l'entente
visée dans l'alinéa précédent est régi,
"mutatis mutandis", par les articles 468.52 et 469 de la Loi sur les
cités et villes." Alors, pourquoi ne fait-on pas référence
également...
M. Tardif: Non, je m'excuse. Tout différend pouvant
découler de l'exécution de l'entente est régi, "mutatis
mutandis", par l'article 24 de la commission..." À l'heure actuelle,
c'était par l'article 24 de la Loi de la Commission municipale, mais
comme cet article est abrogé, il faut donc référer les
différends aux mécanismes prévus à l'article 468.52
et à l'article 469 de la Loi sur les cités et villes. Mais je
vais voir immédiatement si...
M. le Président, il était préférable d'avoir
un même arbitre, suivant les mêmes règles. C'est que tout
différend découlant de l'application de cette loi...
M. Mailloux: D'accord.
M. Tardif: ... peu importe que les parties contractantes ou que
les municipalités soient incorporées en vertu du Code municipal
ou de la Loi sur les cités et villes, la procédure d'arbitrage et
de règlement des différends sera celle décrite dans cette
loi; il n'y en aura qu'une, il n'y en aura pas deux. D'accord?
M. Mailloux: D'accord.
Le Président (M. Jolivet): Comme l'article est
déjà adopté, il reste adopté sans amendement.
L'article 13 est-il adopté?
M. Tardif: Adopté.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Donc, le projet
de loi no 74 est adopté en son entier, avec les amendements qui y ont
été apportés. Merci.
M. Tardif: M. le Président, je remercie tous les
députés membres de la commission des affaires municipales de leur
collaboration. S'ils sont comme moi, ils sont affamés, ainsi que les
membres du personnel de l'Assemblée nationale. Bon appétit tout
le monde et merci!
Le Président (M. Jolivet): Les travaux de cette commission
sont ajournés sine die.
(Fin de la séance à 14 h 11)