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(Seize heures quarante-six minutes)
Le Président (M. Rodrigue): À l'ordre!
La commission permanente des affaires municipales reprend ses travaux.
Son mandat est d'étudier le projet de loi no 46, article par article,
intitulé Loi modifiant la Loi de la Communauté urbaine de
Montréal.
Les membres de cette commission sont M. Bissonnet (Jeanne-Mance); M.
Caron (Verdun) remplacé par M. Ciaccia (Mont-Royal); M. Dubois
(Huntingdon) remplacé par M. Polak (Sainte-Anne); M. Fallu (Groulx)
remplacé par M. Laplante (Bourassa); M. Lachance (Bellechasse), Mme
Lachapelle (Dorion), MM. Léonard (Labelle), Ouellette (Beauce-Nord),
Rochefort (Gouin), Rocheleau (Hull) et Tremblay (Chambly).
Les intervenants à cette commission sont: MM. Beauséjour
(Iberville), Bélanger (Mégantic-Compton), Brouillet (Chauveau),
Desbiens (Dubuc), LeBlanc (Montmagny-L'Islet), LeMay (Gaspé); M. Picotte
(Maskinongé) remplacé par M. Lincoln (Nelligan); M. Ryan
(Argenteuil) remplacé par M. Leduc (Saint-Laurent); M. Saintonge
(Laprairie).
Articles en suspens
Au moment de l'ajournement de nos travaux, nous avions laissé un
certain nombre d'articles en suspens. Si vous êtes d'accord, nous allons
reprendre nos travaux par l'étude de l'article 45 du projet de loi sur
lequel un amendement avait été adopté, un deuxième
amendement avait été présenté par le
député de Verdun, amendement qui, quant à sa
recevabilité, avait été pris en
délibéré.
Je vous fais donc part aujourd'hui de la décision que je rends
concernant la recevabilité de l'amendement du député de
Verdun, qui a pour objet d'ajouter un huitième alinéa qui se lit
comme suit: la promotion économique. Cet amendement ne constitue pas une
modification des principes inclus au projet de loi no 46, il est donc recevable
et nous allons, si vous me le permettez, pour disposer de façon
définitive de l'article 45, d'abord disposer de cet amendement.
L'amendement se lit comme suit: L'article 112 de la Loi de la
Communauté urbaine de Montréal, remplacé par l'article 45
du projet de loi no 46, est modifié en ajoutant, après le
septième paragraphe, le suivant: "8° la promotion
économique."
Est-ce que cet amendement sera accepté?
M. Ciaccia: Y a-t-il des objections à l'amendement?
Le Président (M. Rodrigue): M. le ministre.
M. Léonard: Oui. Si on l'inclut dans cet article, cela
rend la compétence exclusive à la Communauté urbaine de
Montréal et, en termes de promotion économique, nous voulons
aussi que les villes en fassent et, notamment, la ville de Montréal qui
possède déjà des organismes là-dessus. Ce qu'il y a
présentement dans la loi, c'est que la CUM peut en faire, la ville de
Montréal peut en faire, ce n'est pas exclusif, mais si on
l'insère dans cet article, cela veut dire une compétence
exclusive à la communauté. Je pense que le but était de
limiter plutôt les pouvoirs de la CUM à ce qu'elle a à
véritablement exercer, ce qu'il n'est pas rentable de faire exercer non
plus par les autres municipalités. Là, cela permet à la
CUM d'avoir un service de promotion économique et cela permet aussi aux
villes d'en faire.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que cet amendement sera
adopté?
Une voix: Rejeté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement est
rejeté.
M. Caron: On ne prend pas de vote? Des voix: Non. M.
Léonard: Non.
M. Ciaccia: Je suis persuadé que le député
de Verdun ne croyait pas que cela allait donner - je ne peux pas parler pour
lui, la juridiction exclusive.
M. Rocheleau: Nous pensions, M. le Président...
M. Ciaccia: Je ne peux pas...
M. Rocheleau: ... que le député de Verdun avait
déposé cela comme papillon à la demande du ministre, mais,
étant donné
que cela ne semble pas être le cas, nous allons accepter.
M. Léonard: II faudrait écrire les sourires et les
rires qu'il y a ici à cette table.
M. Polak: M. le Président, pouvez-vous marquer que ce
n'est pas unanimement que c'est rejeté, parce que, moi, je ne voudrais
pas voter contre l'amendement de mon collègue.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement du
député de Verdun est rejeté sur division.
M. Léonard: Si M. le maire de Montréal prend
connaissance de votre division, cela veut dire que vous voulez enlever la
compétence à la ville de Montréal pour la donner à
la CUM.
M. Bissonnet: Le maire de Montréal, s'il n'est pas ici
aujourd'hui...
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Sainte-Anne, est-ce que vous maintenez votre division?
M. Polak: Je la maintiens, parce que le ministre
interprète mal ma pensée.
Le Président (M. Rodrigue): Étant donné
qu'il y a une personne qui veut adopter l'amendement, il y a effectivement
rejet sur division, la division étant créée par...
M. Ciaccia: Par le député de Sainte-Anne.
Le Président (M. Rodrigue): Nous avions
indiqué...
M. Léonard: Est-ce que ça dispose
définitivement de l'article 45?
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'article 45 tel
que modifié par l'amendement qui avait été adopté
est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 45 tel
qu'amendé est adopté. Nous avions indiqué également
sur consentement, à la suite d'une proposition du ministre, que nous
permettrions au député de Gouin de présenter, s'il le juge
toujours à propos, un amendement à l'article 26. M. le
député de Gouin, pourriez-vous m'indiquer à ce stade-ci si
vous avez un amendement à proposer à l'article 26?
M. Rochefort: Non, ça va, M. le Président.
Le Président (M. Rodrigue): Donc, ceci dispose de
l'article 26 qui avait déjà été adopté tel
qu'amendé. Nous avions également laissé en suspens
l'article 37 du projet de loi. Nous avions un amendement à l'article 37
qui avait été adopté. Cependant, l'article 37 tel
qu'amendé n'avait pas été adopté. Est-ce que vous
avez d'autres remarques à formuler là-dessus, M. le ministre?
M. Lincoln: Pouvez-vous lire l'amendement à l'article 37
pour être sûr qu'on parle de la même chose, s'il vous
plaît?
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement qui a
été adopté à l'article 37 est le suivant: "La Loi
de la Communauté urbaine de Montréal est modifiée par
l'insertion, après l'article 97b édicté par l'article 37
du projet de loi no 46, du suivant: "97c. Les articles 97a et 97b ne
s'appliquent pas à tout ou partie d'un livre, registre ou document
relatif à une matière ayant fait ou devant faire l'objet d'une
discussion lors d'une séance à huis clos de la commission de la
sécurité publique." Cet amendement avait été
adopté le 19 mai 1982.
M. Lincoln: À ce point-ci, à l'article 37, M. le
Président, j'aurais un amendement qui deviendrait 97d.
Le Président (M. Rodrigue): J'écoute la lecture de
votre amendement, M. le député. Je vous demanderais de le
transmettre par écrit dès que vous en aurez fait lecture.
M. Lincoln: C'est un amendement qui va se lire comme suit: "Toute
personne a le droit d'obtenir de la Communauté urbaine de
Montréal copie de tout renseignement disponible concernant la
quantité, la qualité ou la concentration de contaminants
émis, dégagés, rejetés ou déposés par
une source de contamination." Si je peux, avant de...
Le Président (M. Rodrigue): Si vous permettez, est-ce que
vous pourriez me le remettre?
M. Lincoln: Oui.
M. Bissonnet: Cela fait suite à la proposition dont on
avait parlé lors de l'étude antérieure de cet article.
M. Lincoln: C'est en fait le mot à mot de la Loi sur la
qualité de l'environnement qui est applicable à la qualité
de l'environnement, mais il semble que si ce n'est pas inséré
dans la Loi de la CUM, ce n'est pas applicable à la CUM. On voulait
faire une concordance avec la Loi sur la
qualité de l'environnement pour que cela s'applique aussi
à la CUM. C'est exactement le mot à mot de la Loi sur la
qualité de l'environnement.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement est recevable.
Est-ce qu'il y a d'autres remarques concernant cet amendement?
M. Léonard: J'en aurais, s'il vous plaît, M. le
Président. Je voudrais faire un certain nombre de remarques
là-dessus. Je comprends que le député veuille introduire
dans la Loi de la CUM la loi ou des morceaux de la Loi sur la qualité de
l'environnement, mais, au fond, elle existe par elle-même, la Loi sur la
qualité de l'environnement. C'est d'après cette loi qu'on fournit
ou qu'on peut exiger des renseignements. Je dois simplement informer le
député d'une situation de fait qui existe à la CUM. C'est
que la CUM obtient des entreprises sur une base volontaire, des renseignements
sur la qualité de l'eau. C'est vraiment sur une base volontaire, et si
ces données étaient rendues publiques il y a des risques
sérieux qu'une bonne partie de ces renseignements donnés sur une
base volontaire ne soient plus disponibles pour la CUM. Au fond, ce que vous
nous dites, c'est que ces renseignements pourraient être disponibles de
par la Loi sur la qualité de l'environnement, mais j'hésiterais
quand même à appliquer cela d'emblée ou en bloc à la
CUM. C'est le ministère de l'Environnement qui peut le faire, ou on
pourrait obtenir ces renseignements par le ministère de
l'Environnement.
Par ailleurs, comme la CUM entend corriger le plus possible, de concert
avec les entreprises, des situations qui pourraient se dégrader, je
pense qu'on travaille sur une base volontaire, et ça risque de tarir des
sources.
D'autre part, en ce qui concerne la qualité de l'air, il y a un
protocole d'entente qui a été signé entre le
ministère de l'Environnement et la CUM. Je vous lis un de ces
paragraphes à l'article 3, paragraphe 4: "Les résultats
recueillis chaque mois par les postes d'échantillonnage sont
compilés et analysés par la communauté. Ils sont rendus
accessibles au public et transmis au ministre de l'Environnement dans les trois
mois qui suivent chaque fin de mois. S'il le juge nécessaire, le
ministre de l'Environnement peut obtenir en tout temps de la communauté
les données et résultats recueillis par les postes
d'échantillonnage." En ce qui concerne la qualité de l'air, c'est
la situation, ils sont déjà disponibles pour le public. Mais,
dans l'autre cas, ça fonctionne sur une base volontaire entre les
entreprises et la communauté, bien que l'obligation de rendre publics
les renseignements puisse être imposée par le ministère de
l'Environnement.
M. Lincoln: Mais en fait, en pratique, ça ne se passe pas
comme cela. Est-ce que, par exemple, vous n'auriez pas pu peut-être
suggérer que le même genre de protocole qui se fait pour la
qualité de l'air se fasse pour les autres matières, par exemple
la qualité de l'eau, etc.
M. Léonard: Ils peuvent le faire.
M. Lincoln: Comme ça il n'y aurait pas eu besoin de...
M. Léonard: Je dois dire qu'il y a des démarches
d'entreprises dans ce sens-là. La recommandation au ministère de
l'Environnement a été faite de notre part, à savoir qu'on
négocie un protocole d'entente entre la CUM et le ministère de
l'Environnement. Est-ce que cela répond à votre question?
M. Lincoln: Oui.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que cet amendement sera
adopté?
M. Léonard: À ce moment-là, il devient
inutile parce que...
M. Lincoln: Et le protocole n'est pas là. Nous, on aurait
voulu insister sur le principe cela a été une recommandation
faite par STOP, un organisme auquel nous reconnaissons beaucoup de
crédibilité. On aurait voulu que ce soit sur division.
M. Léonard: Je voudrais simplement ajouter une chose. Je
pense que c'est l'application de la loi de l'environnement qu'on demande dans
ce cas-là, plutôt que la loi de la CUM. C'est là qu'il
faudrait agir, à mon avis, et demander au ministère de
l'Environnement, comme nous l'avons fait, de signer un protocole. Je suppose
qu'il est en préparation à l'heure actuelle.
Le Président (M. Rodrigue): Alors, vote sur l'amendement
du député de Nelligan qui se lit comme suit: L'article 97a de la
Loi de la Communauté urbaine de Montréal, édicté
par l'article 37 du projet de loi no 46, est modifié en ajoutant,
après le premier alinéa, le suivant: "Toute personne a le droit
d'obtenir de la Communauté urbaine de Montréal copie de tout
renseignement disponible concernant la quantité, la qualité ou la
concentration des contaminants émis, dégagés,
rejetés ou déposés par une source de contamination."
M. le député de Jeanne-Mance.
M. le député de Mont-Royal.
M. Ciaccia: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): M. le
député de Sainte-Anne. M. Polak: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Bourassa.
M. LapIante: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Bellechasse.
M. Lachance: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): Mme la députée
de Dorion.
Mme Lachapelle: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Beauce-Nord.
M. Ouellette: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Chambly.
M. Tremblay: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement du
député de Nelligan est rejeté par sept voix contre trois.
C'était à l'article 37? (17 heures)
M. Léonard: Oui, 37.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'article 37 tel
qu'amendé sera adopté?
M. Ciaccia: Sur division.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 37 tel
qu'amendé est adopté sur division. Les articles suivants que nous
avions laissés en suspens sont les articles 67.1 et 67.2. Ce sont des
articles... Nous avons un texte modifié. Le texte est actuellement en
voie de distribution. Il y a eu une modification d'apportée à
l'amendement précédent, semble-t-il. Ces articles viennent
s'insérer après l'article 67.
M. Ciaccia: Est-ce que le nouvel article 67.2 remplace l'article
67.2 qui avait été proposé par le ministre?
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce qu'il y a des remarques
à formuler concernant ces nouveaux articles 67.1 et 67.2?
M. Ciaccia: Non, je pense que cela répond aux objections
que nous avions formulées quant à la rédaction de
l'article 67.2.
M. Léonard: La modification?
M. Ciaccia: Oui, la modification semble répondre à
nos objections.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement qui ajoute les
articles 67.1 et 67.2 est adopté.
M. Ciaccia: Adopté.
M. Léonard: C'est pour enlever complètement
l'ambiguïté. On disait auparavant: "Sous l'autorité du
comité exécutif et du directeur." Mais on a dit que cela pouvait
les mettre sur le même pied. On dit dans le nouveau texte: Et sous
réserve de la présente loi - compte tenu de la structure
d'autorité que nous avons établie dans la loi - "le service de
police est chargé, sous l'autorité du directeur et dans le
territoire de la communauté..." On sait, par d'autres articles, que le
directeur relève du comité exécutif, en la personne de son
président - on parle du service de police. C'est la même
rédaction que pour les articles 67.1 et 67.2.
Le Président (M. Rodrigue): Nous avions également
laissé en suspens les articles 103, 104, de même que l'article
106. À l'article 103, il y a une modification d'apportée.
M. Léonard: Nous avons précisé une
disposition; alors qu'on disait que les tarifs étaient approuvés
par le conseil pour l'intérieur du territoire et entre un point
situé à l'intérieur du territoire et un autre en dehors,
nous précisons qu'il s'agit de Mirabel. C'est le seul cas où cela
se produit, compte tenu que, dans le cas du transport en commun, Longueuil fait
partie jusqu'à nouvel ordre du territoire de la communauté
urbaine, pour les fins du transport en commun.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: Dans l'ancien article 296 de la loi de 1969, on
dit: "La commission peut, avec l'approbation du conseil..." Est-ce que ce texte
est le même que celui qu'on
retrouvait dans la loi de 1969 ou contient-il une modification à
cet égard? Autrement dit...
M. Léonard: Non, ce n'est pas le même texte,
regardez.
M. Rochefort: Non, mais sur la question de l'approbation du
conseil?
M. Léonard: Ce n'était pas là avant, c'est
nouveau.
M. Rochefort: C'est nouveau. M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Rodrigue): Cet amendement à
l'article 103 sera-t-il adopté?
Une voix: D'accord. M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 103 est adopté. L'article 103, tel qu'amendé, est-il
adopté?
M. Rocheleau: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 103, tel
qu'amendé, est adopté. Amendement à l'article 104.
M. Léonard: Nous avions retenu l'article 104, parce qu'il
était intimement lié à l'article 103. Je pense que
l'article 104 a été modifié aussi en conséquence.
Il se lira comme suit dorénavant: "Une décision de la commission
relative aux tarifs de transport, si elle ne nécessite pas l'approbation
du conseil, peut être révisée par la Commission des
transports du Québec sur appel de la communauté, d'une
corporation municipale ou d'une personne intéressée."
Le Président (M. Rodrigue): Cet amendement sera-t-il
adopté?
M. Polak: Seulement une question.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Gouin. M. le député de Sainte-Anne.
M. Rochefort: Autrement dit, M. le Président, si je
comprends bien la proposition d'amendement du ministre, pour tous les tarifs
qui doivent, à partir de l'amendement qu'on vient d'adopter à
l'article 296, être adoptés par la commission, avec l'approbation
du conseil, on ne pourra aller en appel à la Commission des transports
du Québec.
M. Léonard: C'est cela.
M. Rochefort: Quels sont les autres tarifs pour lesquels on
pourrait aller en appel à la Commission des transports?
M. Léonard: À l'heure actuelle, on peut faire appel
à la Commission des transports du Québec. On soustrait tout ce
qui est de la juridiction du conseil de la communauté à cet appel
à la commission et il reste les tarifs hors territoire.
M. Rochefort: D'accord. Donc, une fois que le conseil a
donné son approbation à une tarification, on ne peut plus aller
en appel nulle part ailleurs? Autrement dit, la responsabilité
finale...
M. Léonard: À l'intérieur du territoire.
M. Rochefort: ... à l'intérieur du territoire de la
communauté est celle des élus de la communauté?
M. Léonard: C'est cela. M. Rochefort: Merci.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Seulement une remarque. J'aurais peut-être une
question à poser au ministre. Les mots "ou d'une personne
intéressée", cela pourrait vouloir dire que n'importe quel usager
pourrait porter une décision en appel.
M. Léonard: Oui, c'est le cas...
M. Polak: Ne croyez-vous pas que cela puisse créer
énormément de problèmes? Ne faut-il pas limiter cela un
peu et parler d'un regroupement d'usagers, quelque chose comme cela? Parce que
n'importe quel individu pourrait dire: Voici une décision, je m'en vais
en appel. Il perdrait son affaire, un autre pourrait aller en appel en
changeant un peu la matière. Cela peut devenir une affaire qui ne se
terminera jamais.
M. Léonard: Je suis très conscient de la question.
M. le député, je vous renverrai aussi à la discussion
qu'il y a eu hier. En ce qui concerne le transport en commun dans la
région de Montréal, il y a un comité ministériel
qui siège là-dessus, qui n'a pas encore tout à fait
terminé ses travaux, mais cela fait partie de nos
délibérations.
Par ailleurs, je dois vous dire qu'en ce qui concerne les tarifs hors
territoire, c'est exactement la situation présentement, même pour
l'île de Montréal. N'importe quelle personne peut faire appel
à la Commission des transports du Québec à l'heure
actuelle
et, dans la loi 46, dorénavant, la décision finale
appartiendra aux élus de la communauté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 104 est-il adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 104 est adopté. L'article 104, tel qu'amendé, est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté. Une voix:
Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 104, tel
qu'amendé, est adopté. L'article suivant que nous avions
laissé en suspens est l'article 106.
M. Laplante: L'article 104.1 est-il adopté?
M. Léonard: Oui.
Une voix: Oui.
M. Léonard: Je l'ai adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 106 avait
été laissé en suspens. Nous abordons donc l'étude
de cet article. Un amendement est proposé à l'article 106.
M. Léonard: M. le Président, je pense qu'on devrait
distribuer un papillon à cet égard. Est-ce que vous l'avez
déjà?
Une voix: Non.
M. Léonard: Sur l'article 106. C'est afin de remplacer la
modification qu'il y a à l'article 106 par un autre texte qu'on devrait
vous donner, mais, à mon avis, c'est plutôt une modification
technique, parce qu'en ce qui concerne la répartition des quotes-parts,
pour la CTCUM, il faut parler de la répartition du déficit des
quotes-parts pour payer le déficit de la CUM et non pour payer les
dépenses de la CTCUM. On parle du déficit de la CTCUM et donc la
quote-part répartie, seulement le déficit et non les
dépenses. Cela va? Et l'autre, il y a aussi des ajustements. Il y a un
ajustement technique pour prévoir le cas où il y a un budget
provisoire d'adopté.
M. Rocheleau: De quelle façon procède-t-on pour
l'adoption du budget provisoire? Est-ce que c'est par tranches?
M. Léonard: On peut décider d'adopter le budget au
complet. C'est le même système que pour le budget
général pour la
CTCUM. Vous pouvez l'adopter, il y a un vote positif. Si les gens ne
s'entendent pas, le conseil de la communauté peut adopter certains
crédits ou peut adopter le budget par quarts. S'ils n'arrivent pas
à s'entendre aussi là-dessus, c'est le budget de l'année
antérieure qui sert de budget provisoire, à condition toutefois
de respecter les conventions collectives, les engagements contractuels, le
service de la dette.
M. Rocheleau: De l'année antérieure.
M. Léonard: Pas sur les trois derniers. Les trois derniers
points que je viens de mentionner, il s'agit de l'année courante. Pour
le reste des crédits, il s'agit du budget de l'année
antérieure.
M. Rocheleau: C'est cela.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'amendement
à l'article 106 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 106 est adopté. Est-ce que l'article 106 tel qu'amendé
est adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 106 tel
qu'amendé est adopté.
M. Léonard: M. le Président, je demanderais
l'autorisation des membres de la commission pour rouvrir l'article 159, que
nous avons adopté très rapidement hier soir, alors qu'il y avait
un amendement déposé et nous avons oublié d'en traiter. Il
s'agit vraiment d'une concordance uniquement parce que l'article 159 tel que
nous l'avons vu, c'est ceci: "Jusqu'à ce que la Commission de transport
de la Communauté urbaine de Montréal fixe par règlement
une rémunération et une allocation"... C'était vrai au
départ, mais nous avons décidé, et adopté ici, que
c'était le conseil qui fixait la rémunération et
l'allocation.
M. Rocheleau: M. le Président, le ministre peut, en vertu
de nos règlements, rouvrir un article qui a déjà
été adopté, selon ce que vous nous avez dit.
Le Président (M. Rodrigue): La motion est recevable en
vertu de l'article 89, qui se lit comme suit: "Seul un ministre peut proposer,
par motion non annoncée, la révocation d'un ordre ou d'une
résolution de l'Assemblée..."
M. Rocheleau: II y a consentement, c'est selon les
règlements.
Le Président (M. Rodrigue): II y a consentement. La motion
du ministre est dans le but de révoquer la décision que nous
avons prise sur l'article 159. Il y a consentement. La décision
d'adopter l'article 159 est donc révoquée, ce qui rouvre la
discussion sur l'article. M. le ministre, vous avez un amendement à
proposer.
M. Léonard: À l'article 159, l'amendement consiste
à remplacer au tout début les mots "la Commission de transport"
par les mots "le conseil de la Communauté". C'est vraiment de
concordance avec ce que nous avons adopté antérieurement.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que cet amendement est
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 159 est adopté. Est-ce que l'article 159 tel qu'amendé
est adopté?
M. Roche lean: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 159 tel
qu'amendé est adopté.
M. Bissonnet: Un instant. À 159, l'intervention que vous
avez faite, c'est pour que ce soit le conseil...
M. Léonard: Le conseil.
M. Bissonnet: ... qui fixe la rémunération et
également...
M. Léonard: Les allocations.
M. Bissonnet: Les allocations et la pension. Oui, c'est exact,
merci. (17 h 15)
M. Léonard: Un instant! Est-ce que l'amendement est
distribué? Je voudrais porter à l'attention de la commission une
modification à l'article 3 pour le rendre conforme à l'article 98
que nous avons adopté par la suite, à savoir que les pensions
étaient contributoires.
Le Président (M. Rodrigue): M. le ministre, avant de vous
permettre de présenter une telle motion, je vous signale qu'il faut
d'abord une motion pour rescinder une décision que nous avons prise
concernant l'adoption de l'article 3. Si cette motion est adoptée, vous
pourrez reprendre la discussion comme vous le souhaitez. Si je comprends bien,
faites-vous motion pour rescinder le vote que nous avions pris sur l'adoption
de l'article 3?
M. Léonard: Oui, M. le Président.
M. Ciaccia: Pour revenir sur la décision...
Le Président (M. Rodrigue): II est proposé par le
ministre de rescinder la décision que nous avions prise quant à
l'adoption de l'article 3 et ses amendements. Il y a consentement. Donc, la
décision d'adopter l'article 3 tel que modifié est
rescindée. M. le ministre, vous pouvez maintenant présenter votre
nouvel amendement à l'article 3.
M. Léonard: Je l'explique brièvement. Nous avons
adopté, à l'article 98, le principe que toute pension devait
être contributoire. Dans l'article 3, il restait les mots "contributoire
ou non", laissant sous-entendre qu'il pouvait y avoir des pensions non
contributoires. Je lis l'amendement: "L'article 19 de la Loi de la
Communauté urbaine de Montréal, remplacé par l'article 3
du projet de loi no 46, est remodifié par le remplacement dans la
troisième ligne du premier alinéa des mots "contributoire ou non"
par le mot "contributoire". C'est un amendement de concordance par rapport
à une décision que nous avons prise.
M. Laplante: Pour être clair, pour les fins du journal des
Débats, cela voudrait dire que l'article 3 tel qu'adopté reste le
même, mais vous apportez une modification, un amendement: "ou non".
M. Léonard: On enlève les deux mots "ou non".
M. Laplante: D'accord.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que le nouvel
amendement présenté au texte de l'article 3 tel qu'il avait
été amendé le 18 mai est adopté?
M. Bissonnet: Sur l'article 3, est-ce qu'il y avait eu un vote
enregistré ou...
Le Président (M. Rodrigue): II avait été
adopté tel qu'amendé sur division.
M. Bissonnet: Sur division?
Le Président (M. Rodrigue): Oui.
M. Bissonnet: Alors, on va l'adopter sur division
également.
Le Président (M. Rodrigue): Le nouvel amendement à
l'article 3 est adopté sur division.
M. Bissonnet: C'est à cause de l'autre principe. Ce n'est
pas sur l'amendement comme tel, mais, avec l'article tel qu'amendé de
nouveau, il n'y a pas de
problème.
Le Président (M. Rodrigue): Le nouvel article 3, tel
qu'amendé par l'amendement qui vient d'être adopté sur
division, y compris les amendements que nous avions adoptés le 18 mai
1982, est-il adopté?
M. Rocheleau: Sur division.
Le Président (M. Rodrigue): Le nouvel article 3 tel
qu'amendé est adopté de nouveau sur division.
Une voix: C'est cela.
Le Président (M. Rodrigue): Cela dispose de l'article
3.
M. Léonard: Nous pouvons poursuivre à partir de
là où nous étions.
Le Président (M. Rodrigue): Nous en étions à
l'article 164 du projet de loi à la page 71.
M. le député de Sainte-Anne.
M. Polak: Merci, M. le Président. Le ministre, ayant
rouvert la discussion sur l'article 159, a-t-il l'intention de rouvrir la
discussion sur l'article 72 qui concerne l'article 233, faisant ainsi suite aux
représentations faites par la Fraternité des policiers?
M. Léonard: M. le député, effectivement,
j'avais dit, hier, que des discussions ou des rencontres se poursuivaient au
sujet des articles. Il nous est apparu assez clair que le fond du
problème était que tout le monde s'entendait sur la direction des
opérations policières, que c'est le directeur de la police qui en
est responsable et qui relève directement du comité
exécutif par le président du comité exécutif.
La Fraternité des policiers de la CUM demande, elle, une
assurance supplémentaire: le bureau du personnel de la police devrait
être rattaché au directeur de la police, et non être une
section du bureau du personnel de la CUM, et c'est lui qui doit être
l'interprète de la convention collective du côté patronal.
C'était la position prise. Je sais qu'à certains moments
c'était simplement l'interprétation de la convention collective
qui était demandée.
Par ailleurs, à l'examen de tout cela, nous croyons que
l'employeur est celui qui négocie la convention, et que la façon
de l'interpréter et de l'appliquer est celle convenue par la convention
collective de travail. Alors, ça veut dire aussi que le processus des
règlements, des griefs, peut commencer très près des
policiers. Le directeur est l'instance supérieure de l'employeur, qui
est le comité exécutif, et celui qui est désigné
par lui en ce qui concerne le bureau du personnel et
l'interprétation.
Il nous semble aussi qu'il n'appartient pas à la loi de dicter le
contenu de la convention collective. Sur ce point, je voudrais faire remarquer
que la formule proposée par la loi no 46 assure la distinction claire
entre les opérations policières, le directeur de la police,
l'administration générale, la CUM. Il me semble qu'on a fait
vraiment un effort pour clarifier les rôles de chacun. Si on fait une
ouverture là-dedans, il nous apparaît qu'on brise une distinction
qui est claire et qui est nette; qui est nette, en tout cas, habituellement
dans tous les services du personnel qui sont situés à un certain
endroit de l'organigramme d'une entreprise. Au fond, ceux qui font
l'interprétation de la convention collective peuvent être
très près, peuvent être exactement les mêmes
personnes qui la font maintenant, mais c'est une tâche du bureau du
personnel.
Le Président (M. Rodrigue): Si je comprends bien, M. le
ministre, vous n'acceptez pas de proposer la réouverture?
M. Léonard: II y a eu des rencontres fréquentes, au
cours des derniers jours, on a essayé de bien saisir les positions des
uns et des autres là-dedans et, compte tenu de toute la structure qui a
été pensée à l'intérieur du projet de loi no
46, nous n'avons pas l'intention de rouvrir cet article à l'heure
actuelle.
Le Président (M. Rodrigue): Alors, ceci dispose de la
question. Article 164, un amendement a été
présenté.
M. Léonard: Un instant, s'il vous plaît!
Le Président (M. Rodrigue): Sur l'article 164.
M. Léonard: Y a-t-il quelqu'un d'autre qui veut
intervenir?
Le Président (M. Rodrigue): 164, est-ce qu'il y a des
remarques?
M. Léonard: Je voudrais quand même ajouter une
chose. Nous avons pensé un système, discuté beaucoup, et
le principe me semble établi d'une distinction nette, claire entre les
fonctions des uns et des autres à l'intérieur de la CUM, alors
qu'auparavant il y avait des problèmes là-dessus. Je pense que
tout le monde sait maintenant qui est l'employeur, de qui relève le
directeur de la police, quel est le rôle de l'exécutif par rapport
au conseil, le rôle des directeurs de services, du directeur
général, et du
directeur de la police, qui relèvent directement de
l'exécutif, à travers le président. Je pense qu'il faut
faire confiance au système à l'heure actuelle, et il me semble
qu'il y a de bonnes garanties à l'intérieur pour que cela
fonctionne.
Le Président (M. Rodrigue): Article 164, un amendement a
été proposé; est-ce que cet amendement sera
accepté?
M. Bissonnet: Vous pouvez lire l'amendement, M. le
Président?
Tarif
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement est le suivant:
"L'article 164 du projet de loi no 46 est modifié par la suppression,
dans la quatrième ligne, du mot "modifié", ce qui fait que le
texte, à la fin, se lirait comme suit: "... approuvé par le
conseil de la Communauté urbaine de Montréal jusqu'à ce
qu'il soit remplacé ou abrogé." Est-ce que cet amendement est
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 164 tel qu'amendé est
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 164 tel
qu'amendé est adopté. Il y a un ajout par amendement, un article
164.1.
M. Léonard: Est-ce que les autres l'ont? Est-ce que tout
le monde l'a?
Une voix: Oui.
M. Léonard: Vous l'avez.
Le Président (M. Rodrigue): Alors, est-ce que cet article
qui vient s'ajouter après l'article 164 sera adopté?
M. Bissonnet: L'article 164.1?
M. Léonard: Oui, j'ai eu l'occasion d'en parler hier.
M. Bissonnet: D'accord.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 164.1...
M. le député de Gouin.
M. Rochefort: Oui, on sait que le nouvel article 164.1 vise
à apporter un règlement à une situation dont sont victimes
un certain nombre d'employés de la Communauté urbaine de
Montréal, en ce qui a trait à leur régime de retraite. Je
crois que la proposition du ministre est une modification très positive
par rapport à la situation actuelle et devrait normalement apporter une
solution convenable pour les employés concernés.
Toutefois, au deuxième paragraphe, le ministre propose: "En cas
de défaut, le gouvernement "peut" décréter le contenu
d'une entente entre la communauté et une telle municipalité. Ce
décret a le même effet qu'une entente."
À partir du moment où le ministre propose cet ajout, c'est
donc qu'il veut se donner le pouvoir de décréter une entente
advenant que les parties n'en soient pas venues à une entente, tel que
le premier paragraphe de l'article 164.1 les y invite de façon
très précise.
J'aimerais savoir si le ministre serait prêt à changer
l'expression "peut" par "doit", au deuxième paragraphe, de façon
à donner une certitude entière aux employés qui ont
été, d'une certaine manière, victimes d'une injustice
quant à leurs conditions de travail et qui traînent cela depuis
déjà un certain nombre d'années.
M. Bissonnet: M. le Président, je voudrais intervenir.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: Je dois, puisqu'on parle du mot "doit", appuyer les
revendications du député de Gouin parce que, depuis plus de onze
ans, il y a eu vraiment des difficultés pour ces 66 employés.
S'il n'y a pas entente, je pense que, pour le syndicat qui
représente ces fonctionnaires à qui ont été
causés des préjudices à la suite de la formation de la
communauté urbaine, un bon vouloir du ministre qu'il "peut" est quand
même une garantie que le gouvernement devra faire un projet
d'entente.
Si le ministre ne veut pas approuver la modification que suggère
le député de Gouin, j'aimerais qu'il fasse une déclaration
de principe sur les intentions du gouvernement; lorsqu'il n'y aura pas eu
d'entente entre la communauté et telle ville, quelle sera effectivement
la décision du gouvernement à la suite de cela?
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Bourassa.
M. Laplante: Je suis bien sensible à ce que le
député de Gouin apporte actuellement, mais, pour avoir une
concordance sur le président... À un moment donné, on dit
aussi: Le gouvernement peut nommer le président. Je dis que cela a un
effet de concordance aussi, pour ne pas enlever les pouvoirs
définitifs à la communauté urbaine. C'est que, tout
le temps où ils vont se parler, ils ne s'appuieront pas là-dessus
pour dire: II "doit". Si on arrête de parler à un moment
donné, les deux rencontrent le ministre et celui-ci essaie de trancher
dans le milieu; "peut", cela laisse une porte ouverte pour des discussions plus
longues.
C'est seulement là-dessus que j'hésiterais à voter
pour le mot "doit", pour avoir une concordance dans le projet de loi.
M. Rochefort: Sur cette question, je ne peux suivre le
raisonnement du député de Bourassa. Même si je ne suis pas
d'accord sur la décision que la commission et l'Assemblée ont
prise sur la question du "peut" et du "doit" quant à la nomination du
président par le gouvernement en cas de non-entente entre les parties,
le même raisonnement ne s'applique pas, d'aucune façon, à
la situation dont nous discutons actuellement.
Je crois que, à partir du moment où le gouvernement
indiquera qu'il décrétera le contenu d'une entente, à
défaut qu'une telle entente soit conclue entre les parties, non
seulement cela n'éliminera pas le dialogue entre les parties, mais,
quant à moi, cela assurera qu'ils vont s'asseoir à la table et
qu'ils vont prendre une décision, sinon, ils se verront imposer une
décision. Il faut bien voir que ce seront eux qui feront les frais de
cette décision.
Je pense qu'à partir du moment où on inscrira "doit"
à la place de "peut" dans cet article, on forcera les parties à
s'entendre le plus rapidement possible, de façon à éviter
qu'elles se voient imposer par une tierce partie, qui est le gouvernement, un
décret qui fera office d'entente pour régler ce problème.
(17 h 30)
Le Président (M. Rodrigue): Nous n'avons pas de
sous-amendement devant nous, il y a eu une suggestion.
M. Rochefort: M. le Président, j'ai demandé au
ministre quelles étaient ses intentions, comment il réagirait
à cette question. Le député de Jeanne-Mance, je pense, a
fait un intervention avec laquelle je suis d'accord, qui demandait au minimum
au ministre d'expliquer quelles étaient ses intentions, de prendre
peut-être un certain nombre d'engagements et, compte tenu des
réponses qu'il donnera, on décidera si, effectivement, on
proposera un sous-amendement ou non.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Gouin, j'allais demander au ministre s'il accueille ou non votre
suggestion.
M. Léonard: Oui, je pense que si nous avons inclus cet
article, c'est parce que nous avons l'intention de régler cette
situation qui dure depuis douze ou bientôt treize ans et que ce que nous
donnons, c'est un délai d'un an à la communauté pour le
faire, délai au-delà duquel le gouvernement pourra intervenir. Si
nous mettons le mot "doit" dans la loi, cela signifiera qu'au bout d'un an, la
communauté est dessaisie du dossier, ce n'est plus son dossier, cela
devient celui du gouvernement, alors qu'il ne semble pas nécessairement
inutile que la communauté reste au dossier et que le gouvernement
intervienne et puisse intervenir pour accélérer les choses et
régler la situation, mais je dois vous affirmer que le gouvernement a
l'intention de régler cette situation qui a trop duré.
M. Rochefort: Donc, M. le Président, si je comprends bien
les intentions du ministre lorsque le délai d'un an prévu au
premier alinéa de l'article 164.1 sera écoulé, son
intention est d'intervenir et de décréter une entente pour
régler le problème que subissent les 66 employés de la
communauté?
M. Léonard: Avec l'espoir de ne pas avoir à
intervenir.
M. Rochefort: Espérons que les parties vous entendront, M.
le ministre, sinon, espérons qu'elles auront entendu l'autre partie de
votre intervention.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement qui ajoute
l'article...
M. Bissonnet: Seulement une minute.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: Effectivement, M. le ministre, si, après un
an, il n'y a pas entente entre certaines villes et la communauté
urbaine, vous aurez à répondre aux questions de l'Opposition
à la période des questions à ce sujet.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, que veut dire l'assurance du
ministre? La semaine dernière, les députés
ministériels ont tous évoqué les paroles de M. Lalonde,
ministre fédéral de l'Énergie, des Mines et des
Ressources, concernant le corridor. On a dit: Les paroles, cela ne veut rien
dire, il faut que ce soit inscrit dans la loi. Je suis tout à fait
d'accord avec votre raisonnement.
M. Boucher: Du fédéral, cela ne veut rien dire.
C'est au fédéral.
M. Polak: Je pense que le mot "peut" veut dire que vous pourrez
le faire, mais que vous avez aussi le droit de ne pas le faire, tandis que le
mot "doit" est très clair. Il faut trancher le débat à un
moment donné. Si elles ne sont pas capables de le faire dans un an, vous
prenez la responsabilité de le faire. Si quelqu'un fait la motion de
changer le mot "peut" par le mot "doit", je voterai pour.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement qui ajoute
l'article 164.1 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Cet amendement est-il
adopté?
M. Polak: Je suis prêt... Avez-vous le suivant, le
sous-amendement?
Le Président (M. Rodrigue): À l'ordre, s'il vous
plaît! À l'ordre!
M. Polak: Ce n'est une farce, je suis sérieux.
Le Président (M. Rodrigue): S'il vous plaît,
à l'ordre! Est-ce que l'amendement qui ajoute l'article 164.1 au texte
du projet de loi est adopté?
M. Polak: M. le Président, j'ai un sous-amendement. Si
personne ne veut le présenter, je vais le faire. Il s'agirait de changer
au dernier alinéa le mot "peut" par le mot "doit".
Le Président (M. Rodrigue): Le sous-amendement du
député de Sainte-Anne dans le sens de changer le mot "peut" par
le mot "doit" dans le deuxième paragraphe de l'article 164.1 est-il
adopté?
M. Léonard: Non, rejeté.
Le Président (M. Rodrigue): Le sous-amendement du
député de Sainte-Anne est rejeté.
Une voix: On prend le vote. Une voix:Enregistré.
Le Président (M. Rodrigue): Votre enregistré, vote
nominal, sur le sous-amendement du député de Sainte-Anne. M. le
député de Jeanne-Mance?
M. Bissonnet: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Mont-Royal? M. le député de
Sainte-Anne?
M. Polak: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Bourassa?
M. Laplante: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Bellechasse?
M. Lachance: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): Mme la députée
de Dorion?
Mme Lachapelle: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Labelle?
M. Léonard: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Beauce-Nord?
M. Ouellette: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Gouin?
M. Rochefort: Abstention.
Le Président (M. Rodrigue): Abstention.
Une voix: On l'a poigné.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Hull?
M. Rocheleau: Pour.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Chambly?
M. Tremblay: Contre.
Le Président (M. Rodrigue): Le sous-amendement du
député de Sainte-Anne est rejeté par six voix contre,
trois pour, une abstention.
L'amendement qui ajoute l'article 164.1 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement qui ajoute
l'article 164.1 au projet de loi est adopté. Je m'excuse, cela n'a pas
trait à l'article 164. L'article 165 sera-t-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Coût des voies latérales du boulevard
Métropolitain
Le Président (M. Rodrigue): Nous avons un amendement
à l'article 165.
M. Léonard: Ah oui, il y a un papillon.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'amendement
à l'article 165 est adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 165 est adopté. L'article 165 tel qu'amendé est-il
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 165 tel
qu'amendé est adopté. Article 166, nous avons également un
amendement.
M. Léonard: C'est une modification qui précise que
la répartition du coût des voies latérales du boulevard
Métropolitain pour les exercices financiers de 1962 à 1981
coïncide avec les montants payés à ce titre pour ces
exercices par les municipalités concernées. La répartition
validée législativement n'est donc pas celle qui avait
été préparée par la CUM ou son
prédécesseur et qui a été contestée.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que cet amendement sera
adopté?
Une voix: Adopté.
M. Laplante: La liste de ces municipalités est celle qu'on
voit en annexe à l'article 171?
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 166 est adopté. Est-ce que l'article 166 tel qu'amendé
est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 166 tel
qu'amendé est adopté. Article 167, nous avons également un
amendement. Est-ce que cet amendement sera adopté?
M. Léonard: Article 167? On prévoit que les mots
"commissaire à l'évaluation" dans un document signifient "le
directeur du service de l'évaluation", et que les mots "conseil de
sécurité publique" dans un document signifient actuellement "le
comité exécutif ou la commission de la sécurité
publique", selon la compétence visée.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que cet amendement est
adopté?
M. Léonard: C'est de concordance.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 167 est adopté. Est-ce que l'article 167 tel qu'amendé
est adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 167 tel
qu'amendé est adopté. Nous avons également un amendement
qui ajoute les articles 167.1 à 167.4 inclusivement à la suite de
l'article 167.
M. Léonard: Je peux donner quelques explications, si vous
le désirez. Le nouvel article 167.1 prévoit que la CUM, comme
corporation municipale, n'est assujettie que depuis le 1er janvier 1982, au
lieu du 1er avril 1981, à la hausse de la contribution de l'employeur au
financement des programmes de santé décrété par le
discours sur le budget 1981-1982.
Le nouvel article 167.2 prévoit que l'obligation de tenir une
période de questions lors des assemblées du conseil et des
séances publiques et des commissions ne prend effet qu'à compter
du premier jour du troisième mois qui suit celui au cours duquel le
projet de loi entre en vigueur, ceci pour donner le temps à la CUM de
prendre des dispositions nécessaires et notamment de mettre en vigueur
un règlement sur la tenue de la période des questions.
Le nouvel article 167.3 précise que le fait d'abroger
expressément les dispositions relatives au pouvoir d'homologation de la
CUM abrogées implicitement depuis 1975 n'a pas pour effet de laisser
croire que ces dispositions se sont appliquées depuis cette
époque. Le nouvel article 167.4 écarte certaines dispositions de
la charte des droits contenues dans la nouvelle constitution canadienne.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement qui ajoute les
articles 167.1 à 167.4 inclusivement sera adopté?
M. Rocheleau: 167.1, 167.2, 167.3 et 167.4 sur division.
Le Président (M. Rodrigue): Cet amendement est
adopté sur division. Article 168.
M. Léonard: Le pouvoir accordé par cet article
valide le règlement de la CUM sur cette matière. Il n'y a aucune
cause en instance devant les tribunaux à l'heure actuelle sur cette
matière. L'assainissement de l'atmosphère.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'article 168 est
adopté?
M. Rocheleau: On est sûr qu'il n'y en a pas, vous
n'êtes pas là.
Une voix: Ah! Ah! Ah!
Une voix: Surtout le député de Bourassa.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que cet article est
adopté? L'article 168 est adopté. Article 169. Est-ce que
l'article 169 est adopté?
M. Laplante: Oui, adopté.
M. Polak: Je n'ai pas compris. "Les articles 88 à 92 sont
déclaratoires." Tout article, de n'importe quel projet de loi, est
déclaratoire, il dit quelque chose. Qu'est-ce que vous voulez dire par
là?
M. Léonard: Cela ne change pas l'état du droit,
mais cela déclare l'état du droit tel qu'il existait avant la
loi.
M. Polak: Votre conseiller doit être un avocat,
j'imagine?
M. Léonard: Pardon?
M. Polak: II a des connaissances juridiques?
M. Léonard: En effet.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'article 169 est
adopté?
M- Léonard: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'article 169 est
adopté. Article 170.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Article 170, adopté.
Article 171. Nous avons un amendement.
M. Laplante: Avant d'adopter l'article 171, M. le
Président...
Le Président (M. Rodrigue): Nous avons un amendement
à l'article 171.
M. Laplante: Est-ce un nouvel article ou si c'est l'adoption du
projet de loi?
M. Léonard: C'est un papillon. Il y a un amendement.
M. Laplante: C'est un amendement à l'article 171.
M. Léonard: Oui, c'est cela.
M. Laplante: Avant d'adopter le projet de loi, je voudrais
demander quelque chose au ministre.
Le Président (M. Rodrigue): Nous sommes à l'article
171, actuellement.
M. Laplante: Oui, mais c'est pour l'adoption du projet de loi et,
avant de l'adopter...
Le Président (M. Rodrigue): Non, M. ledéputé, nous procéderons à l'adoption du projet
de loi par la suite.
M. Laplante: D'accord.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Gouin.
M. Rochefort: Lorsque nous avons discuté de la
période des questions orales au conseil de la communauté,
c'était entendu qu'on apporterait des modifications à l'article
77 de la loi 105, à la fin du projet de loi, pour rendre cela
cohérent législativement; est-ce qu'on y vient?
M. Léonard: C'est déjà fait.
M. Rochefort: On l'a fait à quel article?
M. Léonard: On l'a fait hier, aux articles 133.1 et
133.2.
Une voix: On travaille bien, hein?
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'amendement
à l'article...
M. Rochefort: Vous avez, au minimum, un langage très
hermétique.
M. Léonard: Les amendements ont été
déposés et dûment adoptés ici, à la
commission. Je dois le souligner.
M. Rochefort: Je devais être absent.
M. Léonard: Oui, c'est ce que cela veut dire.
M. Rochefort: Vous vous êtes aperçu que
j'étais absent et vous l'avez fait quand même, ah!
M. Léonard: Non, on ne s'en est pas aperçu.
M. Rochefort: Ah!
M. Léonard: On conclut que vous étiez absent.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que
l'amendement à l'article 171 est adopté? M.
Léonard: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'amendement
à l'article 171 est adopté?
M. Léonard: Oui. Le dernier, c'est le jour de la
sanction.
M. Ciaccia: C'est sur l'adoption du projet de loi.
M. Léonard: L'amendement à l'article 171...
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 171 se lit comme
M. Léonard: II prévoit que le projet de loi va
entrer en vigueur le 30e jour suivant sa sanction pour tenir compte du
délai qui peut se produire avant que la version sanctionnée soit
disponible au public, etc.
Le Président (M. Rodrigue): Cet amendement à
l'article 171 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'article 171 tel
qu'amendé est adopté?
M. le député de Gouin, sur l'article 171.
M. Rochefort: Le langage hermétique, je l'accepte, mais la
rapidité beaucoup moins, M. le Président. Je voudrais savoir du
ministre quand il croit que le projet de loi sera sanctionné.
Une voix: On va commencer par l'adopter.
M. Rochefort: Normalement, la sanction suit l'adoption de combien
de temps, à peu près?
M. Léonard: C'est le lieutenant-gouverneur qui en
décide.
M. Rochefort: Si on se fie sur vous autres...
M. Rocheleau: Le ministre a moins de misère avec
l'Opposition, de ce temps-ci, qu'avec certains ministériels.
M. Léonard: II faut attendre que la troisième
lecture soit terminée.
M. Rochefort: Oui, je comprends, mais, une fois adopté en
troisième lecture?
M. Rocheleau: Cela va dépendre, on va faire une analyse
complète.
M. Polak: On va vous aviser.
Le Président (M. Rodrigue): À l'ordre, s'il vous
plaît! II ne reste que quinze minutes.
M. Léonard: Je pense que le projet de loi sera
sanctionné le plus tôt possible, c'est la seule chose que je peux
affirmer.
M. Rochefort: M. le Président, je veux bien
comprendre.
Le Président (M. Rodrigue): À l'ordre, s'il vous
plaît! Tous ceux qui interviennent vont un peu à l'encontre du
règlement.
M. Rochefort: Pardon?
(17 h 45)
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement a pour objet de
modifier l'article 171 du projet de loi en le remplaçant par le suivant.
171." La présente loi entre en vigueur le (insérer ici le 30e
jour qui suit celui de la sanction de la loi 46).
M. le député de Gouin et, ensuite, M. le
député de Bourassa.
M. Rochefort: M. le Président, vous reconnaissez que je me
conforme au règlement. Je trouve cela important, parce qu'il ne faut pas
perdre de vue qu'il y a des dispositions du projet de loi pour lesquelles les
parties auront 60 jours pour s'entendre, entre autres la nomination du
président, la nomination des vice-présidents, la nomination des
membres des commissions, présidents, vice-présidents, et autres.
J'essaie d'imaginer à partir des dispositions proposées à
l'article 171 à quand tout cela nous portera. C'est pourquoi je tiens
à savoir à peu près combien de temps après
l'adoption en troisième lecture du projet de loi no 46 et sa sanction,
ce qui veut donc dire 90 jours, devra-t-on commencer à appliquer la loi
46 en ce qui a trait à l'élection du président, du
vice-président, du conseil, de l'exécutif et à la
formation de chacune des commissions.
M. Léonard: II n'y a pas de raison pour laquelle la
sanction de ce projet de loi tarderait. Je veux simplement dire ceci au
député: II reste qu'il faut attendre que la troisième
lecture soit terminée et les délais maximaux fixés par la
loi quant à la nomination du président de l'exécutif, par
exemple, cela court 90 jours après la sanction... non, le projet de loi
entre en vigueur 30 jours après sa sanction et, l'élection, c'est
60 jours après l'entrée en vigeur; ceci nous porte donc à
90 jours.
M. Rochefort: Donc, cela nous porterait
vers la fin du mois de septembre probablement?
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Bourassa.
L'inspection des aliments
M. Laplante: Avant d'adopter l'article 171, je me demande s'il
n'y a pas des articles qui ont été oubliés, parce que vous
ne parlez nulle part dans le projet de loi de l'inspection des aliments. Je me
demande ce qu'il advient de cela d'après les commentaires qu'on a eus
d'autres villes. Je sais que c'est un pouvoir de la CUM, mais on n'y a pas
touché.
M. Léonard: Pour l'instant, l'inspection des aliments est
réglée par un protocole entre le ministère de
l'Agriculture et la CUM, qui sera en vigueur jusqu'au 31 décembre 1982.
Le ministre de l'Agriculture examine cette question dans l'ensemble des
compétences de son ministère et des délégations
qu'il peut être amené à faire vis-à-vis des
municipalités qui voudraient exercer un certain pouvoir en termes
d'inspection des aliments. Ce que nous pouvons dire à l'heure actuelle,
quant au projet de loi no 46, c'est que le protocole continue de s'appliquer
jusqu'au 31 décembre 1982. Je crois bien que, d'ici le 31
décembre 1982, le ministre de l'Agriculture pourra arriver avec des
propositions à ce sujet. En tout cas, il continue de travailler à
cette question.
M. Laplante: II n'y avait rien dans l'ancienne loi qui donnait,
pour au moins l'île de Montréal, à la communauté
urbaine le pouvoir d'inspection des aliments. Cela s'est toujours fait par
entente avec le ministère de l'Agriculture. Voici où je veux en
venir. Si, en décembre 1982, le ministère de l'Agriculture dit:
Je ne renouvelle pas d'entente avec la communauté urbaine, est-ce que
cela voudrait dire que l'inspection des aliments pourrait tomber?
M. Léonard: Je ne pense pas que ça signifie que
l'inspection des aliments serait arrêtée. Cette compétence
serait exercée peut-être de façon différente. Elle
serait répartie aussi différemment. Mais je pense que cela fait
partie des responsabilités du ministère de l'Agriculture de faire
l'inspection des aliments. Par ailleurs, il y a des délégations
de pouvoirs accordées à la CUM à la suite d'un protocole
en ce qui concerne l'inspection des aliments. Les discussions portent sur la
nature même, sur l'inspection qui est faite quant aux différents
domaines d'inspection qu'on divise habituellement en primaire, secondaire et
tertiaire. Il y a eu effectivement des rencontres à ce sujet entre les
fonctionnaires du ministère de l'Agriculture, ceux du ministère
des Affaires municipales, ceux de mon ministère et des fonctionnaires de
la Communauté urbaine de Montréal. Pour l'instant, nous n'en
sommes pas encore venus à une conclusion définitive quant
à ce dossier, et ce que je peux dire, c'est que, pour l'instant, c'est
le protocole qui reste en vigueur jusqu'au 31 décembre 1982.
Le Président (M. Rodrigue): M. le député de
Jeanne-Mance.
M. Bissonnet: Sur l'article 171, quant à la mise en
vigueur du projet de loi, lorsqu'il sera adopté et sanctionné,
nous savons tous qu'il y aura des élections municipales dans plusieurs
municipalités. Il y aura effectivement des élections municipales
à Montréal au début de novembre, ce qui voudrait dire,
d'après les dispositions de la loi, qu'on tenterait de former un
comité exécutif à la communauté urbaine
probablement au mois de septembre. S'il y a des élections au mois de
novembre, il pourra y avoir un changement à l'intérieur du
comité exécutif.
Je ne sais pas si le ministre a étudié la
possibilité de reporter les dispositions qui ont trait au comité
exécutif, à la composition de l'exécutif et à la
composition de la communauté urbaine comme telle, comme conseil
exécutif, à la suite de toutes les élections. Je ne sais
pas combien il y a de villes, mais je sais qu'il y en a plusieurs qui auront
des élections. Montréal en aura, Montréal-Nord aussi,
Saint-Léonard et d'autres également. Il y a peut-être sept
ou huit villes qui en auront. Je ne sais pas, au point de vue pratique, s'il
n'y aurait pas lieu, à l'intérieur du projet de loi, de reporter
les dispositions qui ont trait à la formation du nouveau conseil
exécutif et que cela entre en vigueur à compter, par exemple, du
15 novembre. À ce moment-là, on va faire travailler beaucoup de
monde ensemble et peut-être que le 1er novembre -je ne souhaite pas
qu'ils perdent leurs fonctions, mais une élection est une
élection - il y aura des changements importants.
Je ne sais pas si le ministre a étudié cette
possibilité afin que cette loi soit le plus efficace possible en ce qui
a trait à la composition du comité exécutif. Pour ce qui
concerne le maire de ma ville, il n'y aura pas de problème, je verrai
à sa réélection.
Des voix: Ah! Ah! Ah!
Une voix: Le député de Viger aussi?
M. Léonard: Je pensais qu'on séparait les deux
niveaux, le municipal et le québécois.
M. Bissonnet: Je parlais de québécois,
justement.
M. Léonard: Le projet de loi a été
déposé avant la fin de l'année 1981 et, à l'heure
actuelle, nous terminons la deuxième lecture. Il reste que, quand nous
avons parlé de 90 jours, c'était vraiment le délai
maximal. Nous pensons bien qu'il y aura nomination, élection du
président à l'exécutif la 31e journée de
l'entrée en vigueur du projet de loi.
M. Bissonnet: Trois mois, effectivement, cela pourrait changer.
Je me demande si cela en vaut la peine.
M. Léonard: Tout ce que je peux dire, c'est qu'il s'est
déjà écoulé six mois, presque cinq mois ou
au-delà depuis le dépôt du projet de loi. À
l'origine, cela nous paraissait correct. Maintenant, cela nous semble encore
correct de laisser ces délais. Nous y réfléchissons
encore. C'est peut-être un point encore ouvert, mais, pour l'instant, je
pense qu'il faut adopter le projet de loi tel quel maintenant.
M. Bissonnet: Je comprends qu'il y a six mois cette disposition
était normale, je pouvais y acquiescer, mais, au moment où ce
sera adopté, ce sera différent. On est près des
élections dans plus de 70% du corps électoral de la
communauté.
M. Laplante: Êtes-vous couché? Je ne vous vois que
la tête.
M. Bissonnet: M. le député de Bourassa,
occupez-vous de vos affaires!
M. Laplante: Je m'en occupe.
M. Bissonnet: N'attendez pas que je m'en occupe, parce que vous
allez avoir de la misère dans votre coin.
M. Laplante: Je veux bien vous voir.
M. Léonard: Je voudrais quand même ajouter une
chose...
M. Tremblay: ... Parti libéral...
M. Bissonnet: Pour l'organisation, je n'ai pas de conseil
à recevoir de vous, du tout! Pas du tout:
M. Léonard: Je voudrais quand même préciser
une chose. Le projet de loi doit fonctionner, doit s'appliquer
indépendamment de celui qui est maire de telle ou telle
municipalité. Il tient pour acquis que l'élu demeure élu
tant qu'il est là. C'est une structure qui fonctionne et je pense que
c'est à la démocratie de désigner qui va remplir les
postes.
M. Bissonnet: M. le ministre, je vous comprends.
Le Président (M. Rodrigue): Est-ce que l'amendement
à l'article 171 est adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'amendement à
l'article 171 est finalement adopté. Est-ce que l'article 171 est
adopté tel qu'amendé? L'article 171 est adopté tel
qu'amendé. Est-ce que l'annexe au projet de loi est adoptée?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): L'annexe au projet de loi est
adopté. Est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Le titre du projet de loi est
adopté.
M. Léonard: Adopté.
Est-ce qu'on peut faire une motion?
Le Président (M. Rodrigue): M. le ministre.
M. Léonard: Oui, je voudrais faire une motion avant
l'ajournement des travaux de la commission.
Étant donné que la Loi de la Communauté urbaine de
Montréal, chapitre 84 des lois de 1969, sur laquelle porte le projet de
loi no 46, a été remplacée, le 1er avril 1982, par la Loi
sur la Communauté urbaine de Montréal, chapitre C-37.2 des Lois
refondues du Québec, je fais motion pour qu'un mandat soit donné
au greffier en loi de faire les ajustements nécessaires au projet de loi
no 46 pour que celui-ci porte sur la Communauté urbaine de
Montréal, chapitre C-37.2 des Lois refondues du Québec.
Le Président (M. Rodrigue): Cette motion est-elle
adoptée?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): Cette motion de
renumérotation est adoptée.
Est-ce que le projet de loi tel qu'amendé est adopté?
M. Rocheleau: Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Rodrigue): Le projet de loi no 26 est
adopté sur division tel qu'amendé.
M. Bissonnet: On peut demander le vote.
Le Président (M. Rodrigue): Excusez, le projet de loi no
46 est adopté sur division tel qu'amendé.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Rodrigue): La commission élue
permanente des affaires municipales...
Une voix: On va s'abstenir.
M. Léonard: Je peux simplement, M. le
Président...
Le Président (M. Rodrigue): M. le ministre.
M. Léonard: ... dire une chose. Il s'agit d'une autre
étape dans l'adoption du projet de loi no 46, c'est une étape
importante, décisive que nous avons accomplie. Je crois bien que toute
l'agglomération de Montréal va y gagner.
Je voudrais remercier tous les participants à cette commission.
II y en a qu'on a eu le plaisir d'entendre davantage. Évidemment, il
s'agissait de travailler entre les membres de la commission des affaires
municipales et je remercie tous ceux qui ont participé aux travaux de
cette commission, tant ceux de mon parti, du côté
ministériel, que ceux de l'Opposition.
Je pense bien que nous avons réussi à bonifier le projet
de loi de façon significative. Nous allons nous donner rendez-vous
maintenant pour une autre étape, ultérieurement, à
l'Assemblée nationale. Merci.
Le Président (M. Rodrigue): La commission élue
permanente des affaires municipales a accompli son mandat, qui était
d'étudier article par article le projet de loi no 46 intitulé Loi
modifiant la Loi de la Communauté urbaine de Montréal.
Je demande au rapporteur de la commission de faire rapport en ce sens
à l'Assemblée nationale.
La commission élue permanente des affaires municipales ajourne
ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 58)