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(Douze heures huit minutes)
Le Président (M. Brouillet): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission des affaires municipales reprend ses travaux qui
consistent à étudier article par article le projet de loi no 92.
Les membres de cette commission sont M. Beauséjour (Iberville), M.
Paré (Shefford), M. Caron (Verdun), M. Dubois (Huntingdon), M. Fallu
(Groulx), M. Marquis (Matapédia), M. Lachance (Bellechasse), M.
Léonard (Labelle), M. LeMay (Gaspé), M. Rocheleau (Hull), M.
Saintonge (Laprairie), M. LeBlanc (Montmagny-L'Islet).
Les intervenants sont: M. Bélanger (Mégantic-Compton), M.
Bisaillon (Sainte-Marie), M. Bissonnet (Jeanne-Mance), M. Desbiens (Dubuc), M.
Doyon (Louis-Hébert). M. Tremblay (Chambly), M. Leduc (Saint-Laurent),
M. Léger (Lafontaine), M. Rochefort (Gouin), M. Brouillet
(Chauveau).
M. Saintonge: M. le Président, je veux faire les
changements suivants. À la place de M. Dubois (Huntingdon), ce serait M.
O'Gallagher (Robert Baldwin).
Le Président (M. Brouillet): À la place de M.
Dubois (Huntingdon) comme membre, M. O'Gallagher...
M. Saintonge: M. O'Gallagher, (Robert Baldwin).
Le Président (M. Brouillet): ... Robert Baldwin.
M. Saintonge: Comme intervenant...
Le Président (M. Brouillet): Comme intervenant?
M. Saintonge: ... à la place de M. Bélanger
(Mégantic-Compton), M. Paradis (Brome-Missisquoi).
Le Président (M. Brouillet): M. Paradis
(Brome-Missisquoi). Nous étions rendus à l'article 77 qui avait
été suspendu. Est-ce qu'il y aurait des amendements?
Projet de loi no 92 Articles en suspens
M. Léonard; Oui. Il y a un nouvel article ici à 77,
dans le sens de la discussion que nous avions eue. Je ne sais pas si je dois le
lire. Avez-vous l'amendement?
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que l'amendement
remplace intégralement l'article ou si ce sont des amendements
apportés?
M. Léonard: Je vais le lire au complet.
M. O'Gallagher: Je n'ai pas vu l'amendement.
M. Léonard: Je vais vous le lire. L'article 62 de la Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme, dont la modification est
proposée par l'article 77 du projet de loi no 92, est modifié par
l'insertion, dans la huitième ligne de l'alinéa proposé,
après le mot "résolution", de ce qui suit: "ou lorsque sont
réunies les deux conditions suivantes: 1° les services d'aqueduc et
d'égout sont, à la date de l'entrée en vigueur de la
résolution prévue à l'article 4, déjà
installés dans la rue en bordure de laquelle est situé le terrain
à l'égard duquel l'opération cadastrale est
projetée; 2° ce terrain est adjacent à une rue publique."
Cela accorde un assouplissement supplémentaire au contrôle
intérimaire automatique. Une opération cadastrale pourra
être effectuée si le terrain qui en fait l'objet est,
premièrement, desservi par le réseau d'aqueduc et d'égout
depuis le début du contrôle intérimaire;
deuxièmement, en bordure d'une rue publique. Cet adoucissement va
permettre de remplir la troisième condition pour pouvoir construire,
c'est-à-dire que le terrain soit loti. Cela permet donc les
opérations cadastrales. Cela répond à ce que vous nous
aviez dit l'autre jour. Cela va?
M. O'Gallagher: Oui.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement est-il
adopté?
M. O'Gallagher: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article 77,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Léonard: Adopté. À cause de cela, je
pense qu'il faut rouvrir l'article 78. L'article 63 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, dont la modification est proposée
par l'article 78 du projet de loi no
92, est modifié par l'addition, après les alinéas
proposés, du suivant: "Un règlement de contrôle
intérimaire peut être adopté en tout temps. Malgré
les articles 68 à 71.2, il ne peut cependant entrer en vigueur avant la
date où les mesures de contrôle intérimaire prévues
par l'article 61 doivent commencer à s'appliquer". Cela permet à
la MRC d'adopter son règlement de contrôle intérimaire en
tout temps, y compris avant le début du contrôle
intérimaire automatique, étant entendu que le règlement ne
pourra, évidemment, pas entrer en vigueur avant le début du
contrôle intérimaire automatique, ce qui leur permettra à
la limite d'éviter complètement ce contrôle automatique et
d'avoir, dès le départ, un contrôle plus souple et mieux
adapté. Cela répond aussi à une des demandes de l'Union
des municipalités du Québec, notamment.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement à
l'article 78 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article 78,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Léonard: Oui, nous devons rouvrir l'article 82 en
concordance avec l'article 71 que nous avions rouvert hier soir. L'article 82
du projet de loi no 92 est modifié par le remplacement du paragraphe
2° par le suivant: "2° par le remplacement du troisième
alinéa par le suivant: Le conseil de la municipalité
régionale de comté doit transmettre cet avis à la
municipalité dans les trente jours de la réception du
règlement d'emprunt. Lorsqu'il est transmis au ministre et à la
Commission municipale du Québec pour approbation, le règlement
d'emprunt doit être accompagné de l'avis du conseil de la
municipalité régionale de comté, sauf si ce conseil ne
respecte pas le délai de trente jours. Le comité administratif de
la municipalité régionale de comté peut donner cet avis
à la place du conseil, le cas échéant, si le conseil lui
délègue cette responsabilité." C'est en concordance avec
l'article 71. C'est cela, exactement cela.
Le Président (M. Brouillet): Cet amendement à
l'article 82 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article 82,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Léonard: L'article 95 était en suspens. C'est au
sujet de la discussion sur le certificat d'occupation partiel. L'article avait
été suspendu. J'ai obtenu des explications additionnelles.
M. O'Gallagher: J'avais fait un amendement, 92.1, à
incorporer entre 92 et 93.
M. Léonard: L'article 92.1? Nous y revenons. M. le
Président, j'ai consulté mes services concernant la proposition
qui nous est faite. C'est un article assez nouveau à l'intérieur
du projet de loi no 92 et nous voudrions le regarder davantage. Nous reportons
cette discussion à un bill omnibus ultérieur. Il n'est pas
rejeté. Il est rejeté, si vous voulez, dans le cadre du projet de
loi no 92, mais nous le reprendrons. Mais, à l'heure actuelle, on ignore
toutes les conséquences qui pourraient y être
attachées.
M. O'Gallagher: Je pense que vous ne comprenez pas au juste la
portée de cet amendement. L'amendement vise tout simplement à
favoriser l'utilisation du cadastre comme moyen d'identification de terrains
déjà existants et, de prime abord, c'était pour avoir un
seul terrain pour une seule personne. Aujourd'hui, dans plusieurs
municipalités, on voit des terrains constitués sur lesquels les
titres sont enregistrés sur une partie de lot. Pour plusieurs personnes,
cela leur donne seulement la chance d'enregistrer leur bien réel sous un
numéro. Il n'y a pas de permis de construction à demander. Alors,
je ne vois pas pourquoi on les punirait en les forçant à payer
les 10% pour des parcs. C'est seulement une disposition de la loi qui leur
permettait de régler leurs biens mobiliers.
M. Léonard: On suit une procédure qui pourrait
peut-être vous aider. Je vous pose la question: Est-ce que la
procédure de remplacement de numé.ros de lots ne répond
pas à ce que vous nous demandez? Parce qu'à ce moment il n'y en a
pas.
M. O'Gallagher: Non, c'est une partie de lot. Mettons qu'on est
tous propriétaires d'une partie de la terre 110, cela devient
extrêmement mêlant. On est tous construits sur la même rue,
mais il n'y a pas de numéro de cadastre individuel, tous nos terrains
portent sur des parties de cadastre. Alors, pour me permettre d'avoir un
numéro distinctif pour mon terrain, sur lequel je suis
déjà construit, le seul moyen c'est par une opération
cadastrale qu'on appelle subdivision et non pas remplacement.
M. Léonard: Ce qu'on dit, c'est qu'on ne refuse pas la
question sur le fond, c'est qu'on n'en a pas, à notre avis,
examiné toutes les implications. Quand le législateur a
établi cette règle, il avait quand même certains objectifs
en vue. Maintenant, peut-être que ce que vous dites, c'est que ce
n'était pas l'objectif du législateur d'aller demander ces 10%
pour chacune des parcelles, surtout celles qui étaient des lots
originaux. Mais il nous apparaît qu'il faut étudier davantage la
question. Elle reste sur la table.
M. O'Gallagher: M. le ministre, voulez-vous faire faire une
étude de ce problème, parce qu'on voit cela dans la pratique
courante dans tout le Québec? Il y aurait là un moyen de
régulariser les rôles d'évaluation et les titres. Dans ce
cas-ci, on manque le bateau de ne pas prendre cet amendement qu'on vous propose
aujourd'hui.
M. Léonard: À ce qu'on me dit, c'est qu'il y a
toute une série de demandes qui concernent cet article et il y a toute
une étude qui est en train d'être faite. Votre demande va
être ajoutée à tout le dossier. En tout cas, elle
mérite considération, il n'y a aucune hésitation, mais
prendre la décision de l'inclure au moment où on n'en a pas
examiné toutes les implications, cela nous paraît
prématuré. Je pense que la question mérite examen.
Le Président (M. Brouillet): Alors, l'amendement qui
consiste à inclure, entre l'article 92 et l'article 93, l'article 92.1
est adopté?
M. Léonard: Non.
Le Président (M. Brouillet): Excusez-moi. L'article 92.1,
c'était...
M. Léonard: C'est un article...
M. O'Gallagher: Je demande un vote enregistré.
Le Président (M. Brouillet): l'amendement proposé
par l'Opposition?
M. O'Gallagher: Oui.
Le Président (M. Brouillet): Alors, un vote
enregistré. Vous me direz si vous êtes pour ou contre. M.
Beauséjour (Iberville)?
Une voix: Absent.
Le Président (M. Brouillet): Absent. M. Paré
(Shefford)?
M. Paré: C'est l'amendement proposé? Je suis
contre.
Le Président (M. Brouillet): M. Caron (Verdun)?
Une voix: Absent.
Le Président (M. Brouillet): Absent. M. O'Gallagher
(Robert Baldwin)?
M. O'Gallagher: Pour.
Le Président (M. Brouillet): Pour. M. Fallu (Groulx)?
M. Fallu: Contre.
Le Président (M. Brouillet): M. Marquis
(Matapédia)?
Une voix: Absent.
Le Président (M. Brouillet): Absent. M. Lachance
(Bellechasse)?
Une voix: Absent.
Le Président (M. Brouillet): Absent. M. Léonard
(Labelle)?
M. Léonard: Contre.
Le Président (M. Brouillet): M. LeMay (Gaspé)?
M. LeMay: Contre.
Le Président (M. Brouillet): M. Rocheleau (Hull)?
M. Rocheleau: Pour.
Le Président (M. Brouillet): M. Saintonge (Laprairie)?
M. Saintonge: Pour.
Le Président (M. Brouillet): M. LeBlanc
(Montmagny-L'Islet)?
M. LeBlanc: Contre.
Le Président (M. Brouillet): Cinq contre. Trois pour.
L'amendement est rejeté. Je crois que l'autre qui a été
suspendu, dans l'ordre numérique, c'est...
M. Léonard: L'article 95.
Le Président (M. Brouillet): ... l'article 95.
M. Léonard: On nous avait demandé des explications
additionnelles sur le certificat d'occupation partiel. On me dit qu'on ne peut
l'appeler certificat de localisation parce que la délivrance d'un
certificat de localisation est un acte réservé aux
arpenteurs-géomètres. Ainsi, pour pouvoir délivrer
un tel certificat, les municipalités seraient forcées d'engager
un arpenteur-géomètre. Deuxièmement, on l'appelle
certificat d'occupation parce que cela évite de l'introduire dans tous
les articles qui énumèrent les sorties de certificats pour y
ajouter une quatrième sorte de certificat. Remarquez que c'est une
désignation ad hoc.
Une voix: C'est une première étape.
M. Léonard: C'est une première étape avant
qu'on ait le certificat de localisation. C'est vraiment pour protéger le
constructeur au cas où il se pose des questions. Alors, il demande
à la municipalité de faire vérifier ou de donner ce
certificat pour voir si ses fondations sont bien au bon endroit.
Une voix: C'est-à-dire à son
arpenteur-géomètre.
M. O'Gallagher: C'est facultatif?
M. Léonard: II le demande à son
arpenteur-géomètre et, sur le rapport de
l'arpenteur-géomètre, la municipalité accorde le
certificat.
M. O'Gallagher: La seule preuve acceptable par la
municipalité, c'est la délivrance d'un certificat d'un
arpenteur.
M. Léonard: Oui, c'est sur le rapport de l'arpenteur
qu'elle le ferait. La seule preuve sûre, c'est le rapport d'un
arpenteur-géomètre.
Le Président (M. Brouillet): M. le député de
"Saintonge".
M. Saintonge: Laprairie.
Le Président (M. Brouillet): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: M. le ministre, simplement au niveau de la
dénomination du certificat d'occupation partiel, est-ce qu'il n'y aurait
pas lieu de dire simplement un certificat attestant la conformité de la
localisation des fondations pour éviter, encore une fois, la confusion
avec un permis d'occupation qu'on rencontre souvent et qui est quand même
réservé à autre chose?
M. Léonard: Bien, à ce moment-là, on tombe
dans le danger d'appeler cela un certificat de localisation, alors qu'on ne
veut pas, pour l'instant, lui donner ce titre.
M. Saintonge: Un certificat de conformité.
M. Léonard: Je pense que vraiment...
M. Saintonge: Je ne sais pas, mais mon exemple...
M. Léonard: ... on est au niveau d'une appellation.
M. Saintonge: C'est une question de sémantique,
peut-être.
M. Léonard: Oui, c'est un peu une question de
sémantique.
M. Saintonge: Ce que je veux dire, M. le ministre, c'est que je
ne voudrais pas qu'en employant "certificat d'occupation" on confonde avec
permis d'occupation ou avec deux ou trois choses qui portent le même nom.
Il me semble que ce serait plus facile que ce soit simplement un certificat
attestant la conformité. Le certificat porterait le titre de
"certificat", mais sans ajouter "d'occupation". Le problème s'est
posé. Des gens qui ont regardé cela se sont demandé: C'est
une occupation de quoi?
M. Léonard: Des fondations. Cela voudra dire que les
fondations sont au bon endroit. On n'en fera pas une question de
philosophie.
M. Saintonge: II me semble qu'on atteindrait le même point
si on disait simplement: Un certificat attestant la conformité de la
localisation des fondations.
M. Léonard: On me dit qu'à ce moment-là il y
a un danger qu'on tombe dans le certificat de localisation. Il y en a un qui
est délivré lorsque tous les travaux sont finis. Je pense qu'on
peut s'accommoder d'une telle appellation. Cela ne serait pas utilisé
dans tous les cas de construction. Cela sera utilisé dans certains cas,
là où il y a des doutes sur le site exact de la fondation.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement à
l'article 101 est-il adopté?
M. Léonard: II n'y a pas d'amendement. Nous laissons
l'article tel quel. Nous sommes à l'article 95. C'était un
article dont l'adoption avait été suspendue.
Le Président (M. Brouillet): Article 95, excusez-moi.
M. Léonard: Oui, pour avoir de plus amples explications;
ce que nous fournissons ce matin.
Le Président (M. Brouillet): Je croyais que nous
étions à l'article 101. L'article 95 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Alors, nous
sommes à l'article 101.
M. Léonard: L'amendement se lit comme suit: L'article
256.1 de la Loi sur i'aménagement et l'urbanisme proposé par la
l'article 101 du projet de loi no 92 est modifié par le remplacement du
paragraphe 2° par le suivant: "un seul lot résulte de
l'opération cadastrale, sauf si le terrain est compris dans plusieurs
lots originaires, auquel cas un seul lot par lot originaire résulte de
l'opération cadastrale". Alors, cela corrige un problème
technique. L'article actuel exige qu'un seul lot résulte de
l'opération cadastrale dérogatoire qu'il permet. Cependant, si le
terrain à lotir chevauche plusieurs lots originaires, il est
techniquement impossible d'en faire un seul lot, car un lot ne peut
empiéter sur deux lots originaires. Donc, dans un tel cas, on
prévoit que l'opération cadastrale doit donner naissance à
un seul lot par lot originaire. Cela découle de tout le
système.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement à
l'article 101 est-il adopté?
M. Saintonge: Oui, M. le Président, mais je ne voudrais
pas confondre. J'aurais peut-être un amendement à apporter
à l'article 101 pour demander l'insertion, après l'article 256.1,
d'un article 256.2. Pas de problème à cet amendement, j'y
concours.
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: Je voudrais apporter un amendement
supplémentaire.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement proposé,
qu'on vient de lire...
M. Saintonge: Aux fins de l'article 256.1.
Le Président (M. Brouillet): ... est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Avant d'adopter l'article, il
y aurait donc un autre amendement à proposer.
M. Saintonge: Oui. L'amendement à l'article 101 se lirait
comme suit: "Cette loi est modifiée par l'insertion après
l'article 256 des articles suivants 256.1 et 256.2." 256.2 "Un plan de
lotissement, approuvé par le conseil, qui doit être
déposé pour reconnaître le droit acquis
susmentionné, peut également faire l'objet d'une opération
cadastrale. Les lots compris dans le plan doivent respecter les exigences
visées au premier paragraphe du premier alinéa de l'article
256.1."
M. le ministre, cela fait suite à une copie d'une lettre qui vous
a été adressée hier matin et que vous avez reçue
par livraison spéciale, je pense, par les procureurs Chartrand et
Champagne, signée Jean-Yves Chartrand, avocat, qui expliquait qu'au
niveau de l'article 256.1, dans le cas où vous aviez un plan qui
comprendrait 50 lots, il pourrait y avoir 20 de ces lots qui rencontrent les
exigences de 256.1, tandis qu'une trentaine d'autres lots, qui seraient des
lots en promesse de vente non enregistrées ou qui appartiennent à
un propriétaire qui effectue un lotissement, ne pourraient pas se
conformer aux exigences de 256.1, surtout dans le fait que ces lots-là
ne seraient pas des lots distincts sur le plan officiel du cadastre "et dont
les tenants et aboutissants sont décrits dans un ou plusieurs actes
enregistrés".
L'inclusion de 256.2 couvrirait le cas où, dans certaines
municipalités, vous avez un plan de lotissement qui peut être
approuvé par le conseil. Avant que le plan soit déposé
pour permettre l'opération cadastrale, il faudrait que les services
soient arrivés à ces terrains, mais les services ne seraient
effectivement pas rendus. Donc, les services n'étant pas rendus, le plan
est déposé et approuvé par le conseil, mais pas pour
l'opération cadastrale avant que les services soient faits. Un exemple
pratique qu'on me mentionne: vous avez quelqu'un qui veut installer une maison
mobile sur un tel terrain; il ne pourrait pas le faire pour la bonne raison que
ce serait sur une promesse de vente, purement et simplement. Il pourrait payer
une partie au propriétaire et, lorsque la transaction serait
complétée, le paiement global serait fait et la transaction
notariée passée. (12 h 30)
M. Léonard: C'est un amendement qui nous arrive comme
cela. Est-ce qu'on peut le suspendre jusqu'à la fin de la commission, au
moins cela? Je ne sais pas si on aura le temps d'en faire l'étude. On me
dit qu'on a reçu cette lettre ce matin et on n'a pas eu le temps
d'examiner ce que cela pouvait impliquer présentement.
M. Saintonge: Je suis d'accord, la lettre qui vous était
adressée, j'en ai reçu copie hier matin.
M. Léonard: Je pense que, quand on touche à une loi
sur l'aménagement, surtout en ce qui concerne les opérations
cadastrales, les amendements de dernière minute...
M. Saintonge: M. le Président, à cet égard,
je voudrais mentionner au ministre
une chose qui est bien claire pour l'Opposition. Cette loi a
été déposée le 30 novembre avec des modifications
à des dispositions spécifiques de la loi sur l'urbanisme, la loi
125. Les gens concernés n'ont pu la recevoir que sept à dix jours
après que la loi eu été déposée. Ceux qui
sont abonnés à ces projets de loi les ont reçus par envois
postaux, donc, il y a à peine une semaine. Vous recevez un amendement en
retard, cela se comprend que l'amendement arrive à la dernière
minute pour les motifs que je viens de vous exposer. Donc, on n'a pas à
tenir rigueur aux gens de nous envoyer des amendements ou des propositions
tardivement à cause du processus de l'opération de l'adoption de
ce projet de loi.
M. Léonard: Non, M. le député, je voudrais
simplement dire une chose. C'est un nouvel amendement sur, pratiquement, un
nouveau sujet et la situation existe depuis 1979. On aurait pu nous la signaler
avant. Tout le monde sait que le ministère des Affaires municipales a,
pratiquement chaque année, un projet de loi omnibus. On nous arrive
aujourd'hui, le 17 décembre, avec une lettre datée du 16
décembre. Il me semble qu'il faut quand même nous laisser le temps
d'examiner ce qui y est écrit. Même le 30 novembre, on aurait eu
le temps de regarder cela.
M. Saintonge: Le problème est...
M. Léonard: Ce que je veux dire, simplement, c'est que la
situation existe depuis 1979.
M. Saintonge: M. le ministre, vous admettrez que les
modifications apportées aux articles 76, 77 et 101 du projet de loi ont
été déposés le 30 novembre et les gens en ont pris
connaissance, souvent, que 10 à 15 jours après.
Le Président (M. Brouillet): L'article 101 est
suspendu?
M. Saintonge: Suspendu.
M. Léonard: C'est-à-dire que ce n'est pas l'article
101. C'est un amendement à l'article 101.
Le Président (M. Brouillet): Nous ne votons pas sur
l'article tant qu'on n'a pas réglé le problème de
l'amendement.
M. Léonard: D'accord. Suspendu.
Le Président (M. Brouillet): Nous sommes à
l'article 103. Je crois qu'il y a aussi un amendement, l'introduction...
M. Léonard: L'article 101.1.
Le Président (M. Brouillet): ... d'un article 101.1.
M. Léonard: Après l'article 101, l'article
101.1.
Le Président (M. Brouillet): Avant d'aborder l'article
103, nous allons voir cet amendement.
M. Léonard: Oui. J'expliquerai après pourquoi. Je
vais simplement introduire cet article. Il se lit comme suit: Le projet de loi
no 92 est modifié par l'insertion, après l'article 101, du
suivant: "101.1 L'article 264 de cette loi est modifié par l'insertion,
après le sous-paragraphe b, du paragraphe 2° du deuxième
alinéa, du suivant: b.l) aux fins des articles 125 et 129, le
président du conseil remplace le maire en cas d'absence de ce dernier,
de son refus ou de son incapacité d'agir ou de vacance de son poste".
Cela permet au maire de Laval, dans le cas où il n'y a pas de maire
suppléant - parce qu'il n'y en a pas à Laval - de se faire
remplacer par le président du conseil aux fins des assemblées de
consultation exigées dans le processus de modification d'un
règlement d'urbanisme. Laval voulait nous demander cette permission par
un projet de loi privé. Il nous semble que les dispositions
spécifiques à Laval vont plutôt dans la Loi sur
l'aménagement qui se retrouvent à l'article 264 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme. Cela va permettre ce que Laval nous
demande, c'est-à-dire de faire remplacer le maire suppléant par
le président du conseil aux fins des séances de consultation.
Le Président (M. Brouillet): Cet amendement est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
103?
M. Léonard: L'article 264.2 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, proposé par l'article 103 du projet
de loi no 92, est modifié par l'addition, après le
sous-paragraphe b du paragraphe 2° du deuxième alinéa, du
suivant: "c) Les autres éléments prévus par l'article 100
de la Loi sur la Communauté urbaine de Québec, comme il existait
le (insérer ici la veille de la date de la prise d'effet du
présent article)."
Cet amendement permet que le schéma d'aménagement de la
CUQ contienne non seulement les éléments prévus par la Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme, mais aussi ceux prévus par la
Loi sur la Communauté urbaine de Québec. Cela va dispenser la
CUQ de l'obligation de retirer certains éléments de son
schéma lorsque sa première modification surviendra après
le début de l'application de la loi 125 à la Communauté
urbaine de Québec.
J'ai eu l'occasion cette semaine, à la demande du leader et des
députés de la région de Québec, de rencontrer le
président de la Communauté urbaine de Québec et le maire
de la ville de Québec. On nous a demandé d'inclure dans la Loi
sur l'aménagement, les dispositions de l'article 100, de façon
qu'il y ait un passage de la loi actuelle de la Communauté urbaine de
Québec, en ce qui concerne les données sur l'aménagement,
à la loi 125.
Ceci va permettre de s'ajuster et, après l'adoption du premier
schéma, d'appliquer la loi 125 dès la révision du
schéma. Déjà, au plan du schéma, lors de la
première version, on va le compléter selon les dispositions de la
loi 125 et aussi selon des dispositions actuelles de la Loi sur la CUQ. C'est
à leur propre demande et je pense que c'est tout à fait conforme
à l'esprit dans lequel nous voulions introduire ces amendements.
Le Président (M. Brouillet): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Merci, M. le Président. En effet, la
Communauté urbaine de Québec a déjà
commencé, il y a plusieurs années, un travail de
préparation et de mise en place d'un schéma d'aménagement
qui s'est fait selon des dispositions législatives propres à la
Communauté urbaine de Québec. Il n'y a pas complète
concordance entre ce qui est prévu dans la loi 125, sur
l'aménagement du territoire et sur l'urbanisme, et ce qu'on retrouve
dans la Loi sur la Communauté urbaine de Québec. Je pense qu'il
est désirable, afin de pas avoir d'hiatus, de cassure, que ce passage se
fasse d'une façon aussi ordonnée que possible.
L'autre argument qui milite en faveur de l'acceptation de cet
amendement, c'est qu'il serait totalement inutile et très coûteux
de recommencer des travaux qui sont déjà faits et qui sont
très avancés.
M. Léonard: Oui.
M. Doyon: Je veux profiter de l'occasion, ici, pour souligner que
les municipalités de la région de Québec, qui font partie
de la Communauté urbaine de Québec, ont participé de
très près à la préparation de ce projet de
schéma d'aménagement. Elles en ont accepté les principes.
Elles se sont entendues sur un certain nombre de critères et ont mis au
point une méthodologie. Cela n'est pas facile et je pense qu'on aurait
peut-être l'occasion de se servir de ce qui s'est fait à la
Communauté urbaine de Québec, de ce modèle,
particulièrement. Elles se sont entendues pour que le schéma
d'aménagement puisse s'appliquer, répondre aux objectifs qu'on
lui a fixés et, en même temps, préserver dans sa
totalité l'autonomie des municipalités. Cela ne s'est pas fait
facilement. Je suis à même de témoigner du chemin qui a
été parcouru entre le temps où j'étais
secrétaire de la Communauté urbaine de Québec et là
où en sont présentement les travaux dans ce domaine.
Je pense qu'il y a lieu de rendre hommage, tout d'abord, aux élus
municipaux qui ont accepté de discuter sérieusement de cette
chose, après s'être entendus sur les objectifs. Il faut dire
qu'ils ont fait un travail extraordinaire et ils l'ont fait dans le respect -
et c'est important - de leur autonomie pour chacune des municipalités
qu'ils représentaient. Aussi, il faut rendre hommage à plusieurs
fonctionnaires qui ont travaillé là-dessus. Ils ont fait un
travail extraordinaire et ce n'est pas facile parce que, là-dedans, il
faut faire preuve d'invention, d'imagination et chercher des solutions qui
n'ont pas déjà été trouvées. C'est pour cela
qu'il faudrait peut-être tenter de mettre à profit ce qui s'est
fait à la Communauté urbaine de Québec de façon
que, continuellement, on n'ait pas à réinventer la roue, parce
que cela a sûrement une valeur pour d'autres municipalités qui
ont, elles aussi, à faire face, somme toute, à des
problèmes semblables.
M. le Président, je profite de l'occasion pour souligner qu'il
demeure quand même, en ce qui concerne l'aménagement du
territoire, en ce qui concerne un paquet de choses, un problème bien
spécifique puisque la région de Québec ne peut se
développer indépendamment de ce qu'il y a sur la rive sud. C'est
un problème auquel il va falloir faire face à un moment
donné. Que ce soit au plan des parcs industriels, que ce soit au plan du
développement de l'urbanisation, du développement urbain, de
l'implantation des centres commerciaux, il serait illusoire de penser à
régler les problèmes de la rive nord indépendamment de la
rive sud. Il faut qu'il y ait une concertation. Il va falloir penser à
des mécanismes quelconques qui permettront d'harmoniser le
développement urbain, l'aménagement du territoire, l'urbanisme
dans la grande région de Québec. La grande région de
Québec déborde la rive nord; elle va du côté de la
rive sud. Il n'est pas question de faire preuve d'hégémonie ou de
quoi que ce soit, mais ce serait pour le bien-être de tous les citoyens
de songer éventuellement à une certaine harmonisation de tout ce
qui concerne l'aménagement du territoire, aussi bien sur la rive nord
que sur la rive sud. Je voulais faire ces remarques-là en passant. Cela
me fait plaisir de dire que
l'amendement est appuyé sans aucune réserve de notre
côté.
Le Président (M- Brouillet): Est-ce que l'amendement
à l'article 103 est adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
107?
M. Léonard: II se lit comme suit: "L'article 28 de la Loi
sur les cités et villes, proposé par l'article 107 du projet de
loi no 92, est modifié par le remplacement, dans la quatrième
ligne du deuxième alinéa, du mot "donné" par les mots
"affiché au bureau de la corporation". Cela enlève l'obligation
de publier dans un journal l'avis public annonçant la vente
projetée d'un bien meuble de 1000 $ ou moins. Il suffira qu'il soit
affiché au bureau de la municipalité.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article 107,
tel qu'amendé, est adopté.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 129?
M. Léonard: C'est l'article dont nous avions
discuté, hier, en ce qui' concerne les arcades et qui doit aussi
s'appliquer maintenant dans la Loi sur les cités et villes.
M. Saintonge: Adopté sur division.
Le Président (M. Brouillet): Excusez-moi une minute.
L'article 129 est adopté sur division.
M. Saintonge: C'est cela.
Le Président (M. Brouillet): Article 132?
M. Léonard: Je dois le lire. L'article 468.32 de la Loi
sur les cités et villes, proposé par l'article 132 du projet de
loi no 92, est modifié par le remplacement, dans la troisième
ligne du deuxième alinéa du mot "donné" par les mots
"affiché au bureau de chaque corporation intéressée".
C'est toujours au sujet de la vente des meubles de 1000 $ ou moins mais, dans
le cas, cette fois, d'une régie intermunicipale.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que l'amendement
à l'article 132 est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 132, tel
qu'amendé, est adopté.
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Article 137?
M. Léonard: L'alinéa de l'article 487 de la Loi sur
les cités et villes, proposé par l'article 137 du projet de loi
no 92, est remplacé par le suivant: "Les deux premiers alinéas
s'appliquent aux fins du paiement de frais professionnels liés aux
travaux visés, qu'ils aient été effectués ou non."
C'est la même question que nous avions revue, hier soir, au sujet de
l'article 54 visant les honoraires professionnels et la façon d'en
répartir le coût par des taxes spéciales.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que l'amendement
à l'article 137 est adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 137, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté tel
qu'amendé.
M. Léonard: Article 138.
Le Président (M. Brouillet): Article 138?
M. Léonard: L'article 489 de la Loi sur les cités
et villes, proposé par l'article 138 du projet de loi no 92, est
modifié, premièrement, par le remplacement de ce qui
précède le paragraphe 1 du premier alinéa par ce qui suit:
"489. Une municipalité peut imposer, conformément à
l'article 487, une taxe spéciale aux fins de payer" et
deuxièmement, par la suppression du deuxième alinéa. C'est
la même remarque que pour l'article 57, c'est la taxe spéciale
pour les fins de protection de l'environnement.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que l'amendement
à l'article 138 est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
L'article 138, tel qu'amendé, est adopté.
M. Saintonge: Adopté. (12 h 45)
M. Léonard: Le projet de loi no 92 est modifié par
l'insertion, après l'article 147, du suivant: 147.1 L'article 209 de
cette loi, modifié par l'article 82 du chapitre 18 des Lois de 1982, est
de nouveau modifié: 1° , par l'addition, à la fin du
deuxième alinéa, de ce qui suit: "Le trésorier peut
modifier ce certificat jusqu'au 31 décembre précédant
l'exercice auquel il s'applique, si les crédits qui y sont
mentionnés n'ont pas été adoptés par le conseil. Le
trésorier dépose cette modification au bureau du
secrétaire. Ce dernier en avise le conseil à la première
assemblée qui suit ce dépôt;" 2° , par l'addition,
à la fin du sixième alinéa, de ce qui suit: "II en est de
même en cas de modification de ce certificat."
Alors, c'est à la suite d'une représentation de la
Communauté urbaine de Montréal et cela permet au trésorier
de la CUM de modifier, entre le 15 septembre et le 31 décembre, son
certificat énumérant les crédits qui sont
nécessaires pour faire face aux obligations de la CUM et qui doivent
nécessairement entrer en vigueur le 1er janvier pour éviter que
la CUM ne soit en défaut vis-à-vis des tiers. Cela permet au
trésorier de tenir compte des variations qui surviennent dans les
obligations de la CUM après le 15 septembre. En particulier, cette
année, comme il y a eu une baisse substantielle des taux
d'intérêt, cela représente des millions qui n'auront pas
à être prévus au budget de l'année 1983.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement qui consiste
à introduire l'article 147.1 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
148?
M. Léonard: II avait été suspendu. Nous
avions suspendu l'article 148 en ce qui concerne les allocations et les
règles de la pension contributoire de la Communauté urbaine de
Québec. Après examen, nous pensons que cet article répond
aux demandes en attendant qu'on ait à modifier, s'il y a lieu, le
régime de retraite des élus municipaux. Nous pensons qu'il n'y a
pas lieu de les modifier présentement, mais, dès qu'on y
viendra... Une demande de l'Union des municipalités du Québec
avait été formulée à l'automne 1980 et nous l'avons
laissée en suspens parce qu'elle faisait référence au
régime de retraite des députés. Or, c'est un sujet
actuellement en discussion et nous avions dit, à l'époque, que,
comme vous y faites référence, dès que nous aurions
réglé le régime de retraite des députés,
nous reverrions les modalités du régime de retraite des
élus municipaux.
Le Président (M. Brouillet): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Merci, M. le Président. Je pense qu'il est
important de donner suite aux bonnes intentions du gouvernement
là-dessus. C'est clair qu'une réforme de la pension des
élus municipaux est nécessaire. Je pense qu'il est prudent, d'un
autre côté, d'attendre de voir quel sort sera
réservé au projet de loi no 110 qui est actuellement devant
l'Assemblée nationale pour voir ce qu'il en adviendra. Je concours
à cela. Il ne faudrait quand même pas que cela soit
relégué aux oubliettes et il faut que, très rapidement, on
en vienne là.
Le Président (M. Brouillet): L'article 148 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
158?
M. Léonard: L'article 158 avait été
laissé en suspens compte tenu de la demande de la Communauté
urbaine de Québec. Cet article sera adopté et on propose son
adoption. Il consiste à suspendre tout ce qui concerne le schéma
d'aménagement du territoire dès que la loi no 125
s'appliquera.
Le Président (M. Brouillet): L'article 158 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
160?
M. Léonard: C'est encore la même chose. C'est la
même justification que pour l'article 158 que nous venons d'adopter,
maintenant que nous avons réglé cette question de l'application
de la loi no 125 par rapport à la Communauté urbaine de
Québec.
M. Doyon: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 160 est
adopté. Article 163?
M. Léonard: C'est un amendement, M. le Président.
L'article 148 de la Loi sur la Communauté urbaine de Québec,
proposé par l'article 163 du projet de loi no 92, est modifié: 1
, par l'addition, à la fin du deuxième alinéa, de ce qui
suit: "Le trésorier peut
modifier ce certificat jusqu'au 31 décembre
précédant l'exercice auquel il s'applique, si les crédits
qui y sont mentionnés n'ont pas été adoptés par le
conseil. Le trésorier dépose cette modification au bureau du
secrétaire. Ce dernier en avise le conseil à la dernière
assemblée qui suit ce dépôt;" 2° , par le remplacement
de la deuxième phrase du sixième alinéa par la suivante:
"Cependant, à l'égard de ce budget, le certificat visé au
deuxième alinéa ou une modification à celui-ci est
transmis au bureau du secrétaire de la communauté par le
trésorier de la commission de transport dans le délai
prévu par cet alinéa."
D'abord, c'est le même commentaire qu'à l'article 147.1 que
nous venons d'introduire. C'est un dispositif de la CUM que nous appliquons
aussi -à la CUQ pour permettre au trésorier de modifier son
certificat entre le 15 septembre et le 31 décembre pour tenir compte de
l'évolution de la situation économique, notamment en ce qui
concerne les taux d'intérêt. Ensuite, cela permet au
trésorier de la CTCUQ de faire lui-même le certificat
énumérant les crédits nécessaires pour honorer les
obligations de la CTCUQ envers les tiers. En effet, le trésorier de la
CTCUQ est responsable de préparer et de transmettre les quotes-parts des
déficits anticipés de la CTCUQ. Ce n'est pas le trésorier
de la CUQ qui est responsable de cela. Il faut respecter le partage des
compétences entre les deux trésoriers, alors qu'à
Montréal, c'est le trésorier de la CUM qui fait la
répartition des quotes-parts et de la CUM et de la CTCUM.
Le Président (M. Brouillet): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Merci, M. le Président. Si je comprends bien le
mécanisme, le trésorier prépare son certificat de
disponibilité de crédits à partir du 15 septembre.
Normalement, ces certificats, une fois déposés au bureau du
secrétaire de la communauté urbaine, devraient rester tels quels
puisque c'est ce qui fonde la décision du conseil d'adopter le
budget.
M. Léonard: Oui et qui tient compte des dépenses
absolument nécessaires pour faire face à des obligations
inscrites vis-à-vis des tiers, du genre des paiements
d'intérêt du service de la dette.
M. Doyon: Là, l'amendement qui nous est proposé par
le ministre des Affaires municipales fait qu'une fois que ce dépôt
de certificat de disponibilité budgétaire a été
fait, le trésorier peut, après, faire un certain nombre de
changements à condition que ces changements soient amenés par des
circonstances qu'il n'a pas pu prévoir au moment où il a
préparé son certificat.
M. Léonard: Oui. Si, par exemple, votre taux
d'intérêt baisse entre le 15 septembre et le 31 décembre,
en fait, cela diminue les obligations de la communauté urbaine. Donc, le
trésorier n'est pas obligé de prévoir un montant aussi
élevé. En tout cas, c'est la situation cette année, les
taux d'intérêt baissent. Pour la CUM, cela représente des
millions de moins à prévoir sur ses obligations incompressibles.
Alors, on lui donne plus de flexibilité, en fait, pour préparer
le budget.
M. Doyon: Oui, d'accord. M. le Président, avec votre
permission, j'aimerais toucher au deuxième paragraphe. Je veux attirer
l'attention du ministre là-dessus puisqu'on en parle. Au deuxième
paragraphe, on parle des exigences du fonds d'amortissement, etc. Je veux
porter à l'attention du ministre - ce n'est pas que j'en fasse un
amendement formel - un certain nombre de choses qui peuvent se produire en ce
qui concerne le fonds d'amortissement lui-même.
La communauté urbaine contracte des emprunts, prévoit des
échéances de remboursement, etc. Les municipalités sont
cotisées sur la base de ces échéances à respecter
sur les montants d'emprunt, etc. L'argent rentre régulièrement
à même la quote-part calculée sur le potentiel fiscal ou
autrement, ce qui fait que le trésorier de la communauté urbaine
dispose, à un moment donné, régulièrement, dans
l'année, d'entrées de fonds qui ne sont pas
dépensées automatiquement et qui sont destinées au fonds
d'amortissement pour rembourser des emprunts qui ont été
contractés. Or, on a vu ce qui s'est passé dans l'affaire du
Prêt hypothécaire ici, à Québec. Le Prêt
hypothécaire, M. le ministre, c'est la société
financière de Québec qui a recueilli auprès de
particuliers, de personnes, des fonds - de même qu'auprès de la
communauté urbaine -considérables de l'ordre de 4 000 000 $. Ces
fonds étaient destinés à rembourser des emprunts pour une
bonne part d'entre eux.
Le problème s'est posé, à un moment donné.
La société financière, qui s'appelle le Prêt
hypothécaire, s'est vue en difficultés, elle avait des
problèmes pour honorer ses obligations, ce qui affectait par le fait
même les fonds qui avaient été placés
là-dedans par la communauté urbaine. Or, il s'est
avéré que ces fonds avaient été placés par
le trésorier de la communauté urbaine, vérification faite
des procès-verbaux, etc., sans une autorisation réelle par voie
de résolution ou sans mandat précis. On comprend que ces choses
puissent se produire puisque le trésorier a des montants d'argent entre
les mains; il ne peut pas les garder indéfiniment, il décide de
les placer. La
société financière, le Prêt
hypothécaire en l'occurrence, reçoit un chèque ou des
montants d'argent du trésorier. À sa face même, ce
chèque ne pose aucun problème. Les fonds sont là. Sauf que
le problème qu'il y a, c'est que ces fonds ont été
placés sans une véritable autorisation. Je me demande s'il n'y
aurait pas lieu, M. le Président, qu'on songe à faire une
obligation au trésorier, pour éviter des situations semblables,
d'informer - et là je vous expliquerai pourquoi - les membres du conseil
de la communauté urbaine de ce qu'il advient des fonds qu'il a
recueillis et qui sont destinés au remboursement de certains emprunts.
C'est qu'en même temps que ces choses se produisent pour ce qui est de la
communauté urbaine il y a un article dans la loi de la communauté
urbaine qui permet à celle-ci d'aller sur le marché des
obligations, sur les marchés financiers et d'emprunter pour et au nom
des municipalités composantes de la Communauté urbaine de
Québec. Les municipalités paient en même temps leur
quote-part, leur partie qui est destinée au remboursement.
M. Léonard: Est-ce qu'on me permettrait une question?
M. Doyon: Oui.
M. Léonard: En fait, les élus municipaux dont
relève le trésorier peuvent demander au trésorier de les
informer régulièrement. Cela devient une pratique administrative
interne. Je ne sais pas si on doit leur dire dans une loi ce qu'ils peuvent
demander à leurs subordonnés. Il me semble qu'ils ont simplement
à dire que, tous les mois ou à chaque réunion de
l'exécutif, il informe l'exécutif de l'état des fonds, de
l'évolution des fonds ainsi recueillis.
M. Doyon: II y a un premier problème, c'est que tout cela
se tient, évidemment. Le trésorier, la personne dont il
dépend, c'est le directeur général de la Communauté
urbaine de Québec. C'est pour cela que dans un rapport on a
blâmé finalement et le trésorier et le directeur
général. On est allé aussi loin que de dire, pour ce qui
était des dirigeants, qu'il y avait eu, ce qu'on peut qualifier de
"relâchement administratif". Je pense que, devant cela, le
législateur a peut-être une responsabilité parce
qu'à un moment donné on se lance la balle: Je ne vous l'ai pas
dit parce que vous ne me l'avez pas demandé. On ne vous l'a pas
demandé parce que vous ne nous l'avez pas dit. Chacun dit: Moi, j'avais
des fonds et je ne savais pas quoi faire avec, et personne n'est responsable.
La difficulté qu'on a là-dedans, c'est de mettre la
responsabilité sur une personne. Bien sûr, le ministre a
parfaitement raison, il n'y a rien qui s'oppose à ce que le conseil de
la communauté urbaine ou le conseil exécutif demande au directeur
général de demander au trésorier de soumettre à
tous les mois -ou enfin peu importent les échéances, quand est-ce
que cela se fera - un rapport détaillé sur l'utilisation des
fonds qui sont destinés aux remboursements d'emprunts, soit d'emprunts
de la communauté urbaine proprement dite ou d'emprunts contractés
pour et au nom des municipalités.
Là où on s'en va un peu à l'aveuglette, c'est que
la responsabilité n'est pas claire là-dedans. Le trésorier
ne le fait pas parce qu'il prétend qu'on ne lui a pas demandé de
le faire. Les dirigeants municipaux, évidemment, ont plusieurs chats
à fouetter; ils se réunissent une fois par semaine, une
matinée par semaine, ils n'ont pas le temps de suivre. Je pense que ce
serait dans l'ordre des choses que le trésorier de la communauté
urbaine, qui a la responsabilité de l'utilisation des fonds de la
communauté, ait l'obligation de faire un rapport aux membres du conseil.
Le problème qu'on a, et cela va plus loin, c'est que dans le cas
où la communauté urbaine contracte des emprunts pour des
municipalités composantes, elle le fait pour des municipalités
composantes qui souvent ne sont pas membres du comité exécutif.
Là, on a tout le problème que le conseil ne peut pas donner
d'ordre directement soit au directeur général ou au
trésorier.
Il serait important qu'il ait cette obligation. C'est plus une
suggestion qu'autre chose. Cela pourra faire l'objet d'une autre disposition
plus tard, dans une autre loi omnibus qui viendra éventuellement. Les
membres du conseil n'ayant finalement pas de recours véritable, ayant
confié les fonds de leur municipalité au trésorier pour
des remboursements éventuels, vous vous rendez compte dans quelle
situation sont les municipalités. L'argent a été
versé par les municipalités à la Communauté urbaine
de Québec, le trésorier a pris cet argent, l'a placé
quelque part et, finalement, on n'est pas sûr du tout des actifs
garantissant ces choses-là. (13 heures)
La communauté urbaine dit: Je ne peux pas être responsable
de l'emprunt que j'ai contracté pour vous. Elles répondent: Vous
n'êtes pas responsable de notre emprunt, mais vous êtes responsable
quand même de l'utilisation que vous avez faite des fonds qu'on vous a
mis entre les mains pour rembourser l'emprunt. Tout le monde a
été surpris là-dedans de voir comment les fonds avaient
été utilisés; je devrais plutôt utiliser le mot
"placés". Tout le monde a été surpris là-dedans.
Tout cela aurait été évité si on avait fait une
obligation au trésorier d'informer les membres du conseil.
M. le Président, le problème auquel on a à faire
face - et je vais terminer là-dessus
- c'est qu'il y a une espèce de responsabilité qui n'est
pas claire dans la loi, mais c'est sous-jacent quelque part que le
secrétaire de la communauté urbaine a la responsabilité de
voir à l'application de la loi, au respect de la loi, en tout cas, d'en
aviser les dirigeants municipaux. Sauf que, quand on n'a pas de disposition qui
nous permet de souligner qu'il y a une lacune quelque part, on se fait dire:
Monsieur, cela ne vous regarde pas. Vous n'avez aucune responsabilité.
Il n'y a rien dans la loi qui m'oblige à faire cela. Et on vous envoie
paître. À un moment donné, on voit se développer une
situation qui arrive au point où elle est arrivée,
celle-là. Si le président de la communauté urbaine ou le
secrétaire, avaient pu se référer à une obligation
qu'avait le trésorier, on aurait évité cela. Je vous le
soumets pour que vous puissiez peut-être penser à cette
éventualité pour que ne se répète pas cette
situation qui est terriblement dommageable et où des fonds importants
risquent d'être perdus.
Le Président (M. Brouillet): M. le ministre en a-t-il pris
bonne note?
M. Léonard: Oui. Adopte-t-on l'article 163?
Le Président (M. Brouillet): L'amendement à
l'article 163 est-il adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article 163,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Doyon: Combien nous reste-t-il d'articles sur la
communauté urbaine?
M. Léonard: On ne peut pas finir... Il faut aller en haut.
Il en resterait trois.
M. Doyon: On ne vote jamais tout de suite, n'est-ce pas?
M. Léonard: C'est sonné, je pense.
Le Président (M. Brouillet): On suspend jusqu'à 15
heures?
M. Léonard: À moins que vous ne vouliez recommencer
à 14 h 30.
M. Doyon: Peut-on recommencer à 14 h 30?
M. Léonard: Si on peut recommencer, pas de
problème. Y a-t-il un conseil des députés?
M. Beauséjour: On a un conseil des députés
de la rive sud. Je ne sais pas à quelle heure on terminera notre
réunion.
M. Léonard: On votera pour vous autres.
M. Rocheleau: M. le Président, peut-être qu'on peut
le faire, après consultation, si cela vous plaît de commencer
à 14 h 30. Vérifiez avec votre conseil des députés
et informez-vous...
M. Léonard: Je vais m'informer à mon bureau.
M. Rocheleau: ... et nous serons disponibles.
Le Président (M. Brouillet): Les travaux sont suspendus
jusqu'à 14 h 30 ou 15 heures. On décidera entre-temps.
M. Léonard: D'accord. Merci bien. (Fin de la séance
à 13 h 04) (Reprise de la séance à 14 h 45)
Le Président (M. Brouillet): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission parlementaire des affaires municipales reprend ses
travaux. Nous sommes à l'article 166.
M. Léonard: C'est un article de concordance avec l'article
163 de la Loi sur la Communauté urbaine de Québec.
Le Président (M. Brouillet): L'article 166 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article
168?
M. Léonard: C'est aussi de concordance avec l'article 163
et concerne la commission de transport.
Le Président (M. Brouillet): L'article 168 est
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article
171?
M. Léonard: Le nouveau papillon qui a été
distribué tout à l'heure remplace celui d'hier et se lira comme
suit: L'article 249 de la Loi sur la Communauté urbaine de
Québec, proposé par l'article 171 du projet de loi no 92, est
modifié par l'addition, à la fin, des alinéas suivants:
"Malgré le premier
alinéa, la municipalité peut décider d'exiger le
supplément de taxe en l'ajoutant au compte de l'exercice suivant, ou de
rembourser le trop-perçu en donnant au contribuable un crédit
équivalent sur son compte de l'exercice suivant. "Le montant du
supplément porte intérêt à compter de son
exigibilité par suite de l'expédition d'une demande de paiement,
conformément à la loi qui régit la municipalité. Le
montant du remboursement porte intérêt, au même taux que la
taxe visée, à compter de la date du paiement de
l'excédent."
Cela permet à une municipalité, qui a exigé de ses
contribuables un montant trop élevé ou insuffisant, compte tenu
d'un ajustement de sa quote-part de dépenses de la CUQ ou de la CTCUQ,
d'attendre à l'exercice suivant pour exiger le supplément de taxe
ou d'effectuer le remboursement, pour éviter un envoi
supplémentaire. Cela précise l'application des règles
normales en matière d'intérêt sur le supplément ou
le remboursement.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement à
l'article 171 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article 171,
tel qu'amendé est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article
175?
M. Léonard: L'article 15 de la Loi sur les dettes et les
emprunts municipaux et scolaires dont la modification est proposée par
l'article 175 du projet de loi no 92 est modifié: 1 par le remplacement,
dans la troisième ligne du premier alinéa, du mot
"négocier" par le mot "conclure"; 2 par l'addition, à la fin du
premier alinéa, de ce qui suit: "De plus, l'exécution de toute
formalité d'inscription ou d'enregistrement permettant l'accès
à un marché de capitaux autre que canadien et toute
négociation d'un emprunt visé par le présent alinéa
doivent être autorisées au préalable par le ministre des
Finances et, selon le cas, par le ministre des Affaires municipales ou le
ministre de l'Éducation."
Cela assouplit le contrôle gouvernemental sur les emprunts
municipaux ou scolaires à l'étranger. Premièrement,
l'autorisation du gouvernement n'est plus exigée pour commencer à
négocier l'emprunt, mais uniquement pour le conclure.
Deuxièmement, seule une autorisation sans formalité du ministre
des Finances et de l'autre ministre concerné, soit le ministre des
Affaires municipales ou le ministre de l'Éducation, selon le cas, est
nécessaire pour commencer la négociation.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement à
l'article 175 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article 175,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article
176?
M. Léonard: C'est de concordance avec l'article 175. Comme
nous avons réglé la question de l'article 175 maintenant, nous
pensons que l'article 176 s'applique intégralement tel que
rédigé.
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Est-ce que je pourrais demander une suspension de
deux minutes?
M. Léonard: D'accord.
Le Président (M. Brouillet): D'accord.
M. Léonard: M. le député, il y a l'article
101 pour lequel vous nous avez proposé une modification qui est en
suspens. J'aurai peut-être un autre article à rouvrir d'ici la
fin. J'attends des résultats de consultations.
M. Saintonge: Est-ce qu'il y a moyen de suspendre les articles
sur la fiscalité municipale?
M. Léonard: D'accord.
M. Saintonge: Juste ceux-là.
Le Président (M. Brouillet): 176, vous le laissez en
suspens?
M. Saintonge: Oui, s'il vous plaît, parce que j'ai une note
ici. J'ai quelque chose.
M. Rocheleau: Notre recherchiste n'est pas arrivé et on a
une note sur un point précis.
M. Léonard: On suspend 176. Une voix: On le laisse
en suspens.
Le Président (M. Brouillet): On prolonge la suspension.
Article 181?
M. Saintonge: M. le ministre, je demanderais, si possible, de
rouvrir deux articles; l'article 180 et l'article 189 qui
avaient été adoptés mardi soir.
Le Président (M. Brouillet): 180 et 189? M. Saintonge:
180 et 189.
M. Léonard: 180 et 189. Oui, je veux bien qu'on entende ce
que vous voulez nous dire à ce sujet.
M. Saintonge: Cela concerne le dépôt d'une plainte
au niveau de l'évaluation foncière. On sait que par l'article 180
on modifie l'article 74 et par l'article 189 on modifie l'article 135. Le but
de la modification apportée était de rendre possible que la
plainte concernant l'évaluation foncière soit
déposée au lieu d'une demande de recouvrement d'une petite
créance conformément au livre huitième du Code de
procédure civile dans le district judiciaire où est situé
l'immeuble en cause ou dans celui où réside le plaignant.
À ce moment-là, vous laissez tomber la possibilité qu'une
plainte soit déposée au bureau du secrétaire de la section
concernée.
J'ai cru comprendre, lors de l'amendement de mardi dernier, que la
modification visant à déposer la plainte à l'endroit
où une demande de recouvrement de petite créance peut être
déposée, s'ajoutait au dépôt possible au bureau de
révision. Je pense qu'il serait important de maintenir ici, tant
à l'article 74 qu'à l'article 135, qu'une plainte puisse
continuer à être déposée au bureau du
secrétaire de la section concernée.
Antérieurement, dans l'ancien article 135, on disait: "Le
dépôt de la plainte est effectué par sa remise ou son
expédition, par courrier recommandé ou certifié, au bureau
du secrétaire de la section." Maintenant, dans le nouvel article 135
proposé, on dit: "Le dépôt de la plainte est
effectué par le dépôt, au lieu où peut être
déposée une demande de recouvrement d'une petite créance
conformément au livre huitième du Code de procédure civile
dans le district judiciaire où est situé l'immeuble en cause ou
dans celui où réside le plaignant, de la formule prescrite par
les règlements adoptés en vertu du paragraphe 2 de l'article
263."
Je voudrais proposer l'amendement suivant. En fait, on peut rajouter
à l'article 180 et à l'article 189: "outre l'endroit où
peut être déposée une demande de recouvrement d'une petite
créance, également le bureau du secrétaire de la section."
Ainsi, l'article 74 se lirait comme suit à la troisième ligne,
après les mots "sous peine de rejet", rajouter "au bureau du
secrétaire de la section ou", et on reprendrait tel que formulé
"au lieu où peut être déposée une demande de
recouvrement." La même modification s'appliquerait à l'article
135.
M. Léonard: II y a deux secrétariats du Bureau de
révision de l'évaluation foncière. Il y a beaucoup plus de
bureaux des petites créances, avec des fonctionnaires qui sont
habilités à recevoir les plaintes. Alors, je me demande pourquoi
vous nous demandez cela. Au fond, la procédure qu'on introduit là
est plus souple parce qu'il y a beaucoup plus de bureaux des petites
créances.
M. Saintonge: II y en a plus...
M. Léonard: II y en a un peu partout au Québec,
alors que le bureau de révision, le greffe a deux sections, à
Montréal et à Québec.
M. Saintonge: M. le Président, en fait, la modalité
jusqu'à maintenant était que la plainte était
déposée ou expédiée par courrier recommandé
ou certifié au bureau du secrétaire de la section. Ma suggestion
serait qu'on conserve cette façon de procéder, en ajoutant qu'on
puisse aussi la déposer au bureau de recouvrement d'une petite
créance. De toute façon, la plainte qui sera
déposée à un bureau des petites créances reviendra
ultérieurement au bureau du secrétaire de la section, j'imagine;
c'est là que les plaintes vont être entendues, qu'elles vont
être traitées.
M. Léonard: Jamais personne n'est allé au bureau de
la section. À l'heure actuelle, nous croyons que cela va faire beaucoup
plus de bureaux. Cela m'étonne que j'aie dit ce que vous avez
cité tout à l'heure. En tout cas, si j'ai dit cela, c'est qu'on
s'est mal compris. Ce n'est pas exactement ce que je voulais dire. Enfin, je
retire mes paroles, si je me suis trompé. Mais, à l'heure
actuelle, c'est le bureau où on dépose les plaintes pour petites
créances qui va être habilité à les recevoir et ce
que je disais, c'est que le plaignant va recevoir l'aide du fonctionnaire au
bureau des petites créances pour remplir son formulaire
correctement.
M. Saintonge: M. le Président, je voudrais faire remarquer
que ce n'est pas toujours un individu qui va déposer une telle plainte.
Dans certains cas, cela peut être une corporation ou un individu
représenté par un procureur, par exemple. Dans le cas
présent, beaucoup de bureaux d'avocats, spécialistes dans le
domaine, vont remplir les plaintes pour leur client. Alors, le
phénomène qu'on pouvait constater de plaintes remplies sur un
bout de papier, comme vous l'avez déjà mentionné et qui
est véridique, ou sans formalités précises, n'existera
plus maintenant; il y aura la formule à cette fin qui sera
complète. On pourra donner les normes exactes de contenu pour la
plainte. Pour les procureurs qui doivent remplir de telles formules ou qui sont
habitués à le
faire par courrier recommandé ou certifié envoyé au
bureau, cela ne changera pas la procédure, mais je pense que c'est
imposer une formalité différente pour des gens
spécialisés dans le domaine, qui n'ont pas nécessairement
besoin, non plus, de l'aide d'un fonctionnaire pour remplir cela. De toute
façon, puisque les plaintes seront acheminées au bureau de
révision, premièrement, la plainte serait directement
envoyée au bureau de révision; cela éviterait un transfert
supplémentaire de choses. Deuxièmement, si dans l'économie
de la loi, de toute façon, c'est le bureau de révision qui est
apte à juger les plaintes, cela m'apparaît aberrant qu'on ne
puisse pas déposer une plainte au bureau de révision, qui est
habilité à juger de telles plaintes et qu'on transfère
simplement la responsabilité de requérir ces plaintes au bureau
des petites créances.
M. Léonard: La première des choses, il n'y en avait
pas de déposées à l'heure actuelle.
M. Saintonge: Antérieurement, c'était la
remise.
M. Léonard: On me dit qu'au bureau de révision de
l'évaluation foncière il n'y a personne capable de recevoir en
tant que fonctionnaire les plaintes telles quelles parce que ce n'est pas
là qu'elles sont reçues. Elles seront reçues par le bureau
des plaintes aux petites créances et expédiées. En plus,
quelqu'un qui se plaint de son évaluation, ailleurs au Québec,
pourra utiliser le bureau des petites créances là où il
est, mais celui-ci la transférera par la suite au bureau de la
révision de la municipalité où la cause doit être
entendue. Je pense que c'est le système de la Cour des petites
créances ou des plaintes en petites créances, qui est
appliqué dans le cas de la révision en évaluation
foncière.
M. Saintonge: Peut-on me donner un bon motif pour lequel on ne
pourrait pas, si la remise... On m'informe qu'il n'y a pas de fonctionnaire
habilité à recevoir les plaintes. Surtout que la loi va permettre
avec la nouvelle formule utilisée d'avoir l'aide de quelqu'un du bureau,
je suis d'accord de ne pas imposer une surcharge supplémentaire au
secrétaire du bureau de révision. Mais on pourrait quand
même conserver le pouvoir de faire la plainte par courrier
recommandé ou certifié au secrétaire du bureau de
révision. Cela n'ajoute rien du point de vue obligation pour le
fonctionnaire. De toute façon, le secrétaire de la section
recevra éventuellement du bureau des petites créances les
plaintes en question, j'imagine.
M. Léonard: Non. Évidemment, cela implique une
économie en termes de personnel, mais on se trouve à utiliser le
même personnel que les bureaux des plaintes pour les petites
créances. En plus, quelqu'un qui aurait de la difficulté à
remplir son formulaire aura l'assistance du fonctionnaire qui sera
là.
M. Saintonge: Mais, si on conserve...
M. Léonard: S'il faut dédoubler les services et en
mettre la moitié au secrétariat de Québec et un autre
moitié au secrétariat de Montréal, on dédouble
tout.
M. Saintonge: Mais je peux modifier l'amendement que je propose.
Au lieu de dire "par sa remise", si on conservait simplement "par son
expédition", cela n'impliquera pas un surcroît de personnel parce
que le bureau recevra la documentation par courrier recommandé ou
certifié. Il n'y aura pas de fonctionnaire supplémentaire qui
sera affecté à cette charge.
M. Léonard: Je veux faire remarquer à M. le
député que l'objectif est d'avoir des plaintes en bonne et due
forme et qu'à l'heure actuelle ce qu'on reçoit, c'est vraiment
très souvent impossible à traiter. Si c'est encore reçu
par la poste et non pas vérifié par un fonctionnaire dès
l'origine de la plainte, il va y avoir encore des formulaires mal remplis. Il
faudra recommuniquer avec le plaignant pour qu'il complète son
formulaire et, au lieu d'avoir dès le départ un bon formulaire
correctement complété, on sera obligé, encore une fois,
d'avoir des communications sans fin avec les plaignants.
M. Saintonge: Je ne comprends pas pourquoi le ministre me dit
cela puisqu'il semble bien que, si la plainte est mal remplie, c'est un cas de
rejet, si je ne m'abuse, par un article de la loi.
M. Léonard: Mais, à ce moment-là,
peut-être que la plainte était bien fondée et, si c'est mal
rempli, on ne pourra pas la traiter. Alors, on veut avoir dès le
départ l'assurance que les plaintes sont correctement remplies.
Peut-être qu'il y a des procureurs (15 heures)
M. Saintonge: Cette assurance...
M. Léonard: ... qui peuvent bien les remplir, mais, pour
10 plaintes qu'on recevrait qui seraient correctement remplies, on va en
recevoir 500 qui peuvent aussi être de travers.
M. Saintonge: Elles seront rejetées, M. le
Président. Je pense que l'État n'a pas à être le
gardien ou la mère poule de
quelqu'un qui a à se conformer à une prescription
légale. Si son formulaire est mal rempli, que c'est sous peine de rejet
et que l'obligation est de remplir correctement la formule, il sera sujet aux
rigueur de la loi.
M. Léonard: M. le député, je crois qu'au
fond celui qui sera susceptible de les moins bien remplir sera encore celui qui
connaît le moins bien tous ces mécanismes. C'est encore lui qui
sera pénalisé. C'est celui-là dont on va rejeter le
formulaire. Je pense que notre principe, maintenant, est de bien faire remplir
le formulaire dès le départ.
M. Saintonge: Je fais quand même la proposition
d'amendement à l'article 180.
Le Président (M. Brouillet): Pourriez-vous le
répéter de façon très précise?
M. Saintonge: D'accord. L'article 180 serait modifié de la
façon suivante: "74: L'avis prévu par l'article 73 mentionne
également que toute plainte concernant le rôle doit être
déposée avant le 1er mai, au moyen de la formule prescrite, sous
peine de rejet, au bureau du secrétaire de la section ou au lieu
où peut être déposée une demande..." Pour le reste,
c'est tel que contenu dans l'article 74.
Le Président (M. Brouillet): "Au bureau du
secrétaire de la section..."
M. Saintonge: "... ou...".
Le Président (M. Brouillet): "... ou...".
M. Saintonge: Alternatif. "... au lieu où peut être
déposée...".
Le Président (M. Brouillet): "... au lieu où peut
être...", oui. L'amendement est...
M. Léonard: Rejeté, en ce qui nous concerne.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement est
rejeté.
M. Saintonge: Sur division.
M. Léonard: Sur division.
Le Président (M. Brouillet): Sur division.
M. Saintonge: À l'article 189...
Le Président (M. Brouillet): Article 189.
M. Saintonge: ... je fais le même amendement. L'article 135
est remplacé par le suivant: "Le dépôt de la plainte est
effectué par sa remise ou son expédition par courrier
recommandé ou certifié au bureau du secrétaire de la
section ou par le dépôt au lieu..." le reste du paragraphe.
Le Président (M. Brouillet): La discussion a eu lieu
tantôt sur cet amendement, c'est une reprise.
M. Léonard: Oui, c'est la même chose.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Léonard: Non, M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement est
rejeté sur division. Nous revenons à l'article 181.
M. Léonard: L'article 88 de la Loi sur la fiscalité
municipale, proposé par l'article 181 du projet de loi no 92, est
modifié par l'addition, à la fin, de l'alinéa suivant: "Un
membre du bureau qui est un fonctionnaire du gouvernement ne peut entendre ni
juger une affaire dans laquelle le gouvernement ou un de ses ministres ou
organismes est intéressé." Cela précise une règle
déjà applicable par l'intermédiaire de la section du Code
de procédure civile sur la récusation des juges. Si un membre du
Bureau de révision de l'évaluation foncière est un
fonctionnaire du gouvernement, il ne peut entendre une plainte à
laquelle est intéressé le gouvernement.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que cet amendement
à l'article 181 est adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: D'accord, adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article 181,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté tel
qu'amendé.
Le Président (M. Brouillet): Article 201?
M. Léonard: Non. M. le Président, s'il vous
plaît, je voudrais rouvrir l'article 200. Je pense que c'est une
modification de forme. L'article 200 du projet de loi no 92 est remplacé
par le suivant: "200. L'article 204.1 de cette loi est modifié par
l'addition, à la fin, de l'alinéa suivant: "Aux fins du
présent article, le mot "personne" comprend la couronne, un organisme ou
une institution ne possédant pas
la personnalité juridique."
Cela retire une modification de forme du premier alinéa de
l'article 204.1 de la Loi sur la fiscalité municipale. Cette
modification de la rédaction risque, en effet, d'avoir un effet
néfaste sur l'interprétation d'autres dispositions. C'est
à la suite de représentations de la ville de Montréal et
de l'Union des municipalités du Québec qu'on revient à cet
article. On conserve seulement le deuxième paragraphe de l'article 204.1
qui ne pose pas de problème.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement à
l'article 200 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 200, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Léonard: Adopté. Nous avions suspendu l'article
201.
Le Président (M. Brouillet): Oui, l'article 201 a
été suspendu.
M. Léonard: Oui. Nous avons quand même
procédé à des consultations et nous pensons que nous
devons maintenir cet article. Il nous a semblé qu'on avait fourni des
explications suffisantes. C'est une disposition qui n'a pas d'application
présentement.
Le Président (M. Brouillet): L'article 201 est-il
adopté?
M. Saintonge: C'est-à-dire que l'article 201 est
rayé purement et simplement?
M. Léonard: Non, non.
Le Président (M. Brouillet): Non.
M. Léonard: C'est l'article 207.
M. Saintonge: Oui, mais va-t-il être maintenu, parce que je
comprends...
M. Léonard: Non.
Le Président (M. Brouillet): L'article 201 est maintenu,
mais l'article en question consiste...
M. Léonard: Cela signifie que l'article 207 est
abrogé.
M. Saintonge: Oui. Donc, vous abrogez l'article 207.
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: Vous maintenez tel quel l'article 201, à ce
moment-là.
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: Un instant, s'il vous plaît.
Le Président (M. Brouillet): Très bien. Oui, M. le
député de Hull.
M. Rocheleau: J'ai une question pour le ministre des Affaires
municipales sur l'article 201 au sujet des budgets supplémentaires.
M. Léonard: À l'article 287, nous apportons un
papillon qui fera référence à l'article 201. D'accord?
M. Rocheleau: II va être corrigé à l'article
287.
M. Léonard: Oui, oui. Cette abrogation n'a aucun effet sur
les budgets.
Le Président (M. Brouillet): D'accord. L'article 201
est-il adopté?
Une voix: Adopté.
M. Léonard: L'article 201 est adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Nous allons
rouvrir un autre article, l'article 204.
M. Léonard: C'est une correction de rédaction.
L'article 236 de la Loi sur la fiscalité municipale, dont la
modification est proposée par l'article 204 du projet de loi no 92, est
modifié par le remplacement du paragraphe 1 proposé par le
suivant: "1 d'une activité mentionnée à l'article 204
exercée n'importe où, conformément à cet article,
par la couronne, un organisme, une institution ou une personne mentionné
à cet article." Alors, il s'agit d'une correction de rédaction.
Le fait de mentionner spécifiquement une activité non conforme
à l'article 204 de la Loi sur la fiscalité municipale, par
exemple l'exploitation d'un cimetière à but lucratif, risque
d'écarter toute autre activité non conforme à cet article.
Il faut généraliser le principe et dire qu'une activité
non conforme à l'article 204 ne peut pas être exemptée de
taxe d'affaires.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement à
l'article 204 est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 204, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Léonard: M. le Président, nous avions suspendu
l'article 205. Nous remplaçons la rédaction de l'article 205 par
la suivante. C'est un nouveau papillon qui a été distribué
hier et qui se lit comme suit: L'article 252 de la Loi sur la fiscalité
municipale, dont la modification est proposée par l'article 205 du
projet de loi no 92, est modifié par l'addition, à la fin, de
l'alinéa suivant: "Malgré le cinquième alinéa, le
conseil de la corporation municipale peut, par règlement, prévoir
les règles applicables en cas de défaut par le débiteur
d'effectuer un versement à son échéance."
Alors, cela assouplit la règle voulant que, si un débiteur
rate l'échéance d'un versement de taxes foncières, le
solde devient dès lors exigible et l'intérêt court sur ce
solde. On permet à la corporation municipale, par un règlement
applicable sans discrimination, d'édicter des règles plus
souples, par exemple, donner un délai de grâce, ne pas rendre le
solde exigible, faire courir l'intérêt uniquement sur le versement
impayé, etc. Cela donne beaucoup plus de souplesse à la
corporation municipale qui veut passer un règlement; sinon, la loi
s'applique.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement à
l'article 205 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article 205,
tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
M. Léonard: Alors, l'article 206 avait été
suspendu par concordance avec l'article 201. Donc, nous pouvons l'adopter
maintenant.
Le Président (M. Brouillet): L'article 206 est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Nous allons revenir à
l'article 176 que nous avions suspendu. Nous sommes à l'article 176.
M. Saintonge: Lequel a été suspendu
tantôt.
Le Président (M. Brouillet): Oui.
M. Léonard: C'est l'Opposition qui avait demandé la
suspension?
Une voix: Oui.
M. Léonard: Êtes-vous d'accord avec l'article? (15 h
15)
M. Saintonge: Oui.
M. Léonard: Ah bon!
M. Léonard: Alors, adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 176 est
adopté.
M. Léonard: Oui, l'article 206.1.
Le Président (M. Brouillet): II y aurait un amendement,
introduire un article 206.1.
M. Léonard: Je n'ai pas à lire l'article. C'est
pour demander aux municipalités d'utiliser une formule fournie par le
ministre pour demander au gouvernement le paiement de la somme destinée
à combler le manque à gagner des municipalités pour la
réduction de taxe d'affaires consentie aux occupants de place d'affaires
de valeur modeste, c'est-à-dire la réduction en faveur des PME.
C'est toute la série des formulaires que nous utilisons.
Le Président (M. Brouillet): Nous allons permettre
à l'Opposition...
Une voix: Est-ce qu'on peut en avoir une copie, M. le
Président?
Le Président (M. Brouillet): ... de connaître
l'article. Elle n'a pas de copie de cet amendement.
M. Léonard: Cela a été distribué dans
la première série.
M. Saintonge: J'ai eu les deux séries, M. le ministre,
mais je ne la retrouve pas. D'accord.
Le Président (M. Brouillet): D'accord. M.
Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement qui consiste
à introduire l'article 206.1 est adopté.
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Léonard: Le nouveau papillon, qui a
été déposé hier, remplace celui qui a
été déposé mardi. Ce sont des améliorations
au pouvoir de réglementation contenu dans la Loi sur la fiscalité
municipale. Cela permet au gouvernement de déterminer des
catégories d'immeubles ou de places d'affaires assujetties au paiement
de compensations qui tiennent lieu de taxes et de désigner, à
l'égard de ces catégories, des personnes différentes pour
verser les compensations ou prescrire des modalités de paiement
différentes selon les catégories.
M. Saintonge: L'article 207, c'est l'amendement avec les
paragraphes 1 à 9?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Brouillet): Nous sommes à
l'article 207?
M. Léonard: C'est cela. Le paragraphe 9 se lit comme suit
présentement: "Prescrire le recensement utilisé pour
déterminer la population d'une corporation municipale aux fins d'un
règlement adopté en vertu de la présente loi, et autoriser
le ministre à déterminer la population d'une corporation
municipale à ces fins dans le cas où est survenue, depuis le
recensement utilisé, une constitution de corporation municipale, une
modification de territoire municipal, une fusion ou une annexion."
C'est le dernier papillon déposé. En particulier, cela
couvre le cas où il y a des annexions de parcelles de territoire, de
parties de territoire d'une municipalité à l'autre, alors que le
recensement ne s'applique plus. Il faut en tenir compte.
M. Saintonge: Antérieurement, qu'est-ce que vous faisiez
pour déterminer le calcul de la population?
M. Léonard: Ce qu'on fait ici, M. le député.
On resserre le pouvoir du ministre de prescrire le recensement. L'article
précédent qui était proposé se lisait comme suit:
"Prescrire des règles suivant lesquelles il détermine, pour les
fins de règlement en vertu de la présente loi, la population
d'une corporation municipale et autoriser, dans les cas qu'il indique, le
ministre a décréter le chiffre de la population d'une corporation
municipale". Cela laissait trop de latitude. Nous avons voulu préciser
comment le ministre pouvait prescrire la population. C'est à la demande,
d'ailleurs, de l'Union des municipalités du Québec que nous avons
apporté cet amendement.
M. Saintonge: Sauf qu'il est inscrit ceci: "autoriser le ministre
à déterminer la population d'une corporation à ces fins
dans le cas où est survenue..." Comment le ministre
détermine-t-il la population à ce moment-là?
M. Léonard: II y a, d'abord, le dossier de l'annexion qui
renseigne sur la population impliquée dans une telle annexion. Donc, il
doit s'en servir. Évidemment, il doit aussi s'informer à savoir
s'il y a eu des modifications importantes de la population depuis. Il peut
aussi faire enquête sur place.
M. Rocheleau: À toutes fins utiles, c'est une
révision de la partie annexée, qu'on annexe à la
révision de la municipalité.
M. Léonard: Oui. Si, disons, cent personnes faisaient
partie d'une municipalité, cent contribuables, et qu'elle est
annexée à une autre municipalité, ce sont ces cent
personnes qui doivent changer de municipalité. Il faut donc modifier le
recensement fédéral et les calculs du Bureau de la statistique du
Québec en conséquence.
M. Rocheleau: À ce moment-là, elles sont reconnues
immédiatement...
M. Léonard: Dans la municipalité où elles
arrivent.
M. Rocheleau: ... dans la municipalité comme faisant
partie d'une augmentation de population.
M. Léonard: Et sans attendre le recensement
fédéral.
M. Rocheleau: C'est parfait, cela.
M. Saintonge: Mais vous utilisez quand même les bases
antérieures du recensement fédéral.
M. Léonard: Ah oui! On part toujours du recensement.
Le Président (M. Brouillet): Alors, l'amendement qui
consiste à remplacer l'article 207 par un nouvel article tel que celui
que vous avez entre les mains, est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Donc, l'article 207 est
adopté tel qu'amendé.
M. Léonard: L'article 207 est adopté tel
qu'amendé.
M. Saintonge: Pour fins de compréhension, M. le
Président, de tout le processus de fonctionnement, si je comprends
bien, nous sommes rendus à l'article 208 et tous les articles
antérieurs ont été adoptés.
M. Léonard: Sauf l'article 101, et il y a aussi un article
sur lequel j'attends des précisions.
M. Saintonge: D'accord.
M. Rocheleau: Seulement un, M. le ministre?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Brouillet): Nous sommes à
l'article 208.
Modifications à la Loi sur la fiscalité
municipale (suite)
M. Léonard: C'est un nouvel article. Nous avons un
amendement. Il apporte deux améliorations au pouvoir de
réglementation du ministre des Affaires municipales.
Premièrement, c'est expliqué dans le commentaire sur la
modification de l'article 205, soit le montant des taxes foncières
imposées sur une même unité d'évaluation. C'est
nouveau.
Alors, la modification proposée permet au ministre de demander
à l'évaluateur d'une municipalité d'utiliser, aux fins du
calcul, la proportion médiane d'un rôle d'évaluation,
l'échantillon des ventes ou des baux qui lui est fourni par le ministre,
sous réserve de modifications justifiées à cet
échantillon. Elle permet également d'exiger que
l'évaluateur lui transmette un état des opérations de
calcul effectuées pour en arriver à la proportion médiane
établie par l'évaluateur. D'ailleurs, ces exigences correspondent
à la pratique déjà suivie par la majorité des
évaluateurs. Elles permettent une meilleure concertation entre les
évaluateurs du ministère pour déterminer les proportions
médianes les plus justes possible.
Est-ce qu'on peut suspendre cet article? Si vous me donnez 30
secondes.
M. Saintonge: L'article 208? Ah oui! On vous donne 30 secondes.
Je vais me retrouver aussi parce que j'ai passablement de paperasse.
M. Rocheleau: M. le Président, est-ce que le ministre fait
un "filibuster"?
Le Président (M. Brouillet): Nous verrons à 18
heures.
M. Léonard: Alors, M. le Président...
Le Président (M. Brouillet): Si vous voulez, nous allons
tous nous référer au même texte.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Brouillet): Le texte qu'on vous a
remis.
M. Saintonge: On en a remis trois. Je vais me retrouver.
D'accord.
Le Président (M. Brouillet): Sur le texte qu'on nous a
remis comme amendement, il y va y avoir un amendement qui est proposé
actuellement. Si vous voulez suivre cela de près, M. le ministre va nous
dicter cet amendement sur le texte que vous avez*.
M. Léonard: À la page 2...
M. Fallu: Juste une question, M. le Président, pour les
fins du journal des Débats. Ce qui est déposé est un
amendement.
Le Président (M. Brouillet): C'est ce que j'ai dit.
M. Fallu: Néanmoins, sur le papillon, le ministre indique
des modifications, mais ce n'est pas un amendement aux amendements.
Le Président (M. Brouillet): Non, non.
M. Fallu: Ce qui sera proposé ce sera, somme toute,
l'amendement à l'article 208, voté à l'Assemblée
nationale en deuxième lecture.
M. Rocheleau: C'est-à-dire qu'on n'amende pas
l'amendement. On remplace l'amendement par le nouvel amendement.
Le Président (M. Brouillet): On change d'amendement.
M. Léonard: La page 1 reste telle quelle. La page 2
devient ceci: Deuxièmement, par le remplacement du paragraphe 5 par le
suivant et c'est celui qui est déposé; tout le reste est
rayé, le paragraphe 4 est rayé. Cela se lit comme suit:
"Deuxièmement par le remplacement du paragraphe 5 par le suivant".
Le Président (M. Brouillet): Nous avons donc devant nous
un amendement à l'article 208. Est-ce que cet amendement est
adopté?
M. Saintonge: J'aurais une question à poser avant
d'adopter l'amendement.
Le Président (M. Brouillet): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: Quand on dit "par le remplacement du paragraphe 5
par le suivant", à la neuvième ligne, on voit "prescrire que
l'évaluateur doit utiliser aux
fins de la détermination de la proportion médiane la liste
des ventes ou des baux, selon le cas, que le ministre lui fournit". Il semble
que le comité conjoint de la fiscalité municipale était
contre cette disposition. Est-ce que je peux entendre pourquoi le ministre
prescrit une telle disposition qui serait contre la volonté,
semble-t-il, du comité conjoint quant à l'utilisation des listes
de ventes?
M. Léonard: "Prescrire que...
M. Saintonge: ... l'évaluateur doit utiliser aux fins de
la détermination de la proportion médiane la liste des ventes ou
des baux, selon le cas". Après certaines informations, il semble bien
que le comité conjoint est contre une telle disposition.
M. Léonard: On me dit que le comité conjoint ne
s'est pas prononcé sur la question, pas sur cette question-là. Ce
sur quoi il s'est prononcé, c'est à savoir si on devait utiliser
la date d'enregistrement ou la date du contrat de vente. C'est là-dessus
que les discussions ont porté. C'est le règlement qui va en
décider. Si on décide que c'est la date d'enregistrement, c'est
dans le règlement que cela va se trouver et non pas ici. C'est cela qui
a été discuté l'autre soir.
M. Saintonge: Cela veut dire que le comité conjoint
n'aurait pas mentionné son opposition à l'utilisation de la liste
des ventes ou de baux. Vous êtes formel là-dessus.
Une voix: II y a eu deux points.
M. Saintonge: À tout le moins, cette recommandation n'a
pas été entérinée par le comité conjoint; on
n'y souscrivait pas. Plusieurs recommandations qui se retrouvent dans le
rapport du comité conjoint ne sont même pas incluses dans le
projet de loi et celle-là qui, semble-t-il, n'était pas
entérinée par le comité conjoint, on semble vouloir
l'introduire par papillon.
M. Léonard: Le comité conjoint n'a pas parlé
de cela. Il a parlé de la date d'enregistrement par rapport à la
date de transfert des propriétés. On a parlé de la date de
référence du rôle d'évaluation, à savoir si
cela devait continuer à être le 1er janvier ou...
M. Rocheleau: Est-ce qu'on peut avoir une suspension, M. le
Président?
Le Président (M. Brouillet): Très bien. Nous
suspendons les travaux pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 15 h 30)
(Reprise de la séance à 15 h 44)
Le Président (M. Brouillet): À l'ordre, s'il vous
plaîtl La commission reprend ses travaux. Nous en étions à
l'article 208. Le ministre a proposé un amendement qui consiste à
remplacer l'article 208 par un nouvel article. Nous avons pris connaissance de
ce nouvel article tantôt. Est-ce que cet amendement est
adopté?
M. Saintonge: Un instant. Au nouvel amendement
déposé au paragraphe 5 , à la neuvième ligne, au
lieu des mots "prescrire que l'évaluateur doit utiliser aux fins de la
détermination de la proportion médiane la liste de ventes ou de
baux, selon le cas, que le ministre lui fournit", dire: "prescrire que le
ministre fournit à l'évaluateur une liste de ventes ou de baux,
selon le cas, aux fins de la détermination de la proportion
médiane".
M. Léonard: Mais que l'évaluateur n'est pas
obligé d'utiliser.
M. Saintonge: La prescription suivante. "Prévoir que
l'évaluateur peut modifier cette liste pour des fins conformes aux
règles édictées en vertu du présent paragraphe."
Simplement, on donne quand même cette possibilité de
prévoir que l'évaluateur peut modifier la liste; il
m'apparaît un peu aberrant qu'on dise que l'évaluateur doit
utiliser. C'est un terme bien précis, ce n'est pas un "peut", c'est un
"doit" et c'est mandataire. À ce moment, cela irait quand même
contre les discussions en cours, suivant les informations que nous avons, au
niveau du comité conjoint, c'est-à-dire que la situation est
actuellement en litige, en suspens, pour déterminer exactement de quelle
façon cela devrait procéder. De cette façon, cela ne
modifierait pas d'une façon tangible ce qui est en discussion
actuellement ou ce qui est utilisé actuellement, mais cela pourrait le
préciser.
Le Président (M. Brouillet): J'aimerais qu'on m'apporte le
sous-amendement.
M. Saintonge: Cela est en train d'être écrit. On
vient d'avoir celui-là aussi. Est-ce que le ministre est d'accord avec
l'amendement?
M. Léonard: Dans l'article tel qu'il est
rédigé dans la proposition, au paragraphe 5 , il m'apparaît
clair que l'évaluateur doit utiliser la liste dans le cas où le
ministre décide de lui fournir une liste, mais je ne crois pas qu'on le
change à l'heure actuelle.
M. Saintonge: M. le ministre, la seule question que je me pose,
c'est pour quel motif on introduit la disposition suivante: "Prévoir que
l'évaluateur peut modifier cette
liste pour des motifs conformes aux règles
édictées", surtout parce que, actuellement, il semble que la
question soit à l'étude au niveau du comité conjoint. Le
ministre nous a chanté pendant deux ou trois semaines en Chambre, en
réponse à des questions qu'on a posées, qu'il était
pour la participation, l'évolution et les recommandations du monde
municipal au niveau du comité conjoint. Cette question est en suspens
actuellement, elle est en discussion. On n'a pas trouvé de terrain
d'entente. Pourquoi le ministre vient-il modifier directement, par un papillon
en plus de cela, dans la loi qu'on étudie une disposition, alors que le
comité conjoint ne s'est pas prononcé unanimement
là-dessus? Il y a des dispositions sur lesquelles le comité
conjoint a convenu de faire des propositions - et on était d'accord -
mais le ministre ne les inscrit pas dans son projet de loi. Il vient modifier
quand même son projet de loi par des dispositions sur lesquelles le
comité conjoint ne s'est pas prononcé. Cela m'apparaît
extrêmement curieux, cette façon de procéder. Si c'est
cela, la consultation du ministre, je retrouve des consultations qu'on a vues
à Notre-Dame-du-Lac et ailleurs. Cela veut dire que le ministre fait ce
qu'il veut sans écouter les gens sans avoir une consultation
véritable et valable pour en arriver à des points de discussion
ou d'entente entre les deux parties.
M. Léonard: Je pense qu'il y a eu une consultation. Le
rapport ne parle pas de la question de l'échantillonnage à
l'heure actuelle. Il n'en a pas parlé. D'ailleurs, il a fait très
peu de recommandations en ce qui concerne l'évaluation, tout le
système d'évaluation. Notamment, sur le territoire de la CUM, il
n'y en a pas. En ce qui nous concerne, il est important d'améliorer le
système. L'évaluateur et le ministère ont discuté
à partir d'une base solide. On va discuter à partir d'une
base.
M. Saintonge: Mais comment le ministre peut-il nous donner
l'explication des lignes suivantes où on dit "prescrire que
l'évaluateur doit utiliser" telle liste puis introduire,
immédiatement après, "prévoir que l'évaluateur peut
modifier cette liste pour des motifs conformes..."?
M. Léonard: II peut la modifier, mais avec une
justification. À ce moment-là, je pense qu'il doit l'utiliser
comme base, mais, s'il la modifie, il faudra que ce soit justifié, tout
simplement.
M. Saintonge: Je comprends difficilement qu'on...
M. Léonard: On ne veut pas écrire cet article pour
ne rien dire, non plus.
M. Saintonge: Ce n'est pas pour ne rien dire quand on dit que le
ministre fournit à l'évaluateur la liste. Donc,
l'évaluateur va s'en servir. Il pourra modifier cette liste
ultérieurement pour des motifs évidemment conformes, sauf qu'on
donne l'obligation d'utiliser une liste et, après cela, on dit qu'il
peut la modifier. C'est l'un ou l'autre. Ou bien on doit utiliser telle liste
sans la modifier ou on la modifie. Donc, s'il y a la possibilité que le
ministre prescrive telle liste, l'évaluateur pourra la modifier tel que
convenu. Cela m'apparaît incongru au niveau des prescriptions
légales de dire qu'on "doit" l'utiliser. Il n'y a pas le choix de
l'utiliser ou non ou de la modifier. C'est "doit utiliser".
M. Léonard: Je pense qu'il faut lire les deux termes de la
phrase: "prescrire que l'évaluateur doit utiliser", ... puis "peut
modifier cette liste", mais, à ce moment-là, "pour des motifs
conformes aux règles édictées en vertu du présent
paragraphe". Je pense que c'est normal. On part d'une base reconnue dès
qu'une question est posée sur une unité d'évaluation.
C'est clair. Il faut lire l'article en entier dans son contexte.
Le Président (M. Brouillet): Êtes-vous
prêts...
M. Saintonge: Je fais un sous-amendement, M. le Président,
à cette fin, pour les motifs que j'ai exposés, tout en
déterminant que le texte ne doit pas parler pour ne rien dire. Je
soutiens que, si on emploie les mots "doit utiliser" dans la première
partie que j'ai demandé d'amender, on parle pour ne rien dire dans la
dernière partie de la phrase.
Le Président (M. Brouillet): Je relis le sous-amendement
et, après, on votera sur ce sous-amendement. Le sous-amendement consiste
à remplacer, à la neuvième ligne du cinquième
paragraphe, les mots "prescrire que l'évaluateur doit utiliser aux fins
de la détermination de la proportion médiane la liste de ventes
ou de baux, selon le cas, que le ministre lui fournit" par les mots suivants:
"prescrire que le ministre fournit à l'évaluateur une liste de
ventes ou de baux, selon le cas, aux fins de la détermination de la
proportion médiane." Ce sous-amendement est-il adopté?
M. Léonard: Rejeté.
M. Saintonge: Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): Rejeté sur division.
Nous revenons à l'amendement à l'article 208. Est-ce que cet
amendement est adopté?
M. Léonard: Adopté, M. le Président. M.
Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Brouillet): Adopté sur division.
Est-ce que l'article 208, tel qu'amendé, est adopté?
M. Saintonge: Sur division. M- Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté sur division.
Article 209?
M. Léonard: II supprime la disposition qui permet à
une municipalité de demander au ministre des Affaires municipales
d'établir la proportion médiane des facteurs de son rôle
d'évaluation à la place de son évaluateur. Je pense que
cette disposition se justifiait en 1980, la première année de la
réforme de la fiscalité municipale, mais maintenant elle n'a plus
sa raison d'être. Il me semble que la mesure du niveau du rôle est
une tâche de l'évaluateur qu'il doit accomplir, qu'il doit
faire.
Le Président (M. Brouillet): L'article 209 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article
210?
M. Léonard: C'est de concordance avec l'article 18?, M. le
Président.
Le Président (M. Brouillet): Est-il adopté?
M. Léonard: Adopté
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Saintonge: Je voudrais introduire un amendement entre
l'article 210 et 211.
Le Président (M. Brouillet): L'article 210 est
adopté?
M. Saintonge: Oui.
M. Léonard: L'article 210 est adopté. Il y a 210.1
et 210.2; je suppose que cela deviendrait 210.3?
M. Saintonge: D'accord, je n'ai pas vu le...
M. Léonard: Est-ce que c'est encore la fiscalité
municipale?
M. Saintonge: Oui. L'amendement suivant est proposé: Le
projet...
Le Président (M. Brouillet): Donc, l'amendement porterait
le numéro 210.1.
M. Saintonge: Oui.
M. Léonard: II y en a déjà un 210.1 et un
210.2 qui sont déposés sur la table. Si on le rejette ou on
l'adopte, il faudrait voir le texte. En tout cas, allez-y, M. le
Président, déposez-le.
M. Saintonge: Le projet de loi est modifié par
l'insertion, après l'article 210, des suivants: "210.1 L'article 579 de
cette loi est modifié en ajoutant, après le premier
alinéa, le suivant: Le programme de transfert fiscal prévu au
présent article continuera de s'appliquer pour un montant
équivalent, respectivement, à 75% et 50% du montant global
prévu au premier alinéa pour les exercices financiers de 1983 et
1984."
M. le ministre, cette disposition serait conforme à un engagement
qui a été pris au comité conjoint de maintenir en vigueur,
pour deux autres années, le programme de transfert fiscal.
M. Léonard: C'est une décision du Conseil des
ministres qui a été prise récemment de poursuivre le
programme de transfert minimum sur deux ans en raison de 75% et de 40%. Je
pense qu'effectivement le comité sur la fiscalité en avait
traité, mais le Conseil des ministres a statué; je pense que
c'est en vertu de ses pouvoirs qu'il l'a fait. Je ne vois pas pourquoi on
l'inscrirait dans la loi, c'est un engagement du conseil. Je n'ai pas le mandat
d'écrire cela dans la loi actuellement.
M. Saintonge: Le Conseil des ministres aurait statué sur
cette disposition.
M. Léonard: Le Conseil des ministres a
décidé de poursuivre pour deux ans le programme de transfert
minimum. C'est une décision que j'ai rendu publique. J'ai écrit
aux municipalités concernées à ce sujet, c'est
déjà fait; tout cela, en vertu des pouvoirs réguliers du
Conseil des ministres. C'est le pouvoir du gouvernement de donner des
subventions en vertu de son pouvoir général.
M. Saintonge: Le ministre ne considère pas qu'il serait
utile de l'intégrer dans le texte de loi pour confirmer le maintien du
programme pour les deux prochaines années sur ce sujet, puisque vous
avez déjà prévu d'intégrer le programme de
transfert dans le texte de loi, à l'article 579.
M. Léonard: Je ne sais pas. La décision est prise;
elle est ferme de la part du gouvernement. Elle a été rendue
publique; je l'ai écrit dans les lettres. Je pense que c'est en vertu
des pouvoirs réguliers du Conseil des ministres qu'on a pris cette
décision.
Le Président (M. Brouillet): Alors, l'amendement
proposé par l'Opposition, portant le numéro 210.1...
M. Léonard: L'effet est déjà là, M.
le député.
M. Saintonge: II est peut-être déjà
là, sauf qu'au niveau de l'information, de la transparence publique, on
pourrait le prévoir à l'article 579 de la loi puisqu'on confirme
déjà le programme de transfert fiscal. Alors, l'article de loi
pourrait confirmer, effectivement, par une modification, que le programme est
continué pour les deux prochaines années.
M. Léonard: Oui, mais c'est exactement la décision
que nous avons prise. Le projet de loi prévoyait que cela se terminait
en 1982 et nous avons pris la décision, en vertu des pouvoirs
généraux du gouvernement, de le poursuivre durant deux ans.
D'ailleurs, je pense que cela est en conformité avec les recommandations
du comité sur la fiscalité. Alors, c'est déjà
fait.
M. Saintonge: Mais le ministre ne veut pas le confirmer dans le
projet de loi.
M. Léonard: Non, je pense que c'est fait, c'est
déjà confirmé; les lettres sont déjà
écrites.
M. Saintonge: Mais ce n'est pas par une loi quand même; ce
n'est pas par un texte de loi. En tout cas, je comprends; alors, rajoutez
l'amendement.
Le Président (M. Brouillet): Bon, vous maintenez
l'amendement.
M. Saintonge: Je maintiens l'amendement.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement est-il
adopté?
M. Léonard: Non, M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement est
rejeté sur division. (16 heures)
M. Saintonge: Évidemment. J'ai un autre amendement: Le
projet de loi est modifié par l'insertion, après l'article 210,
du suivant, puisque l'article 210.1 n'existe pas: "201.1 "L'article 579.2 de
cette loi est modifié en ajoutant, à la fin, le suivant: Les
dispositions prévues aux trois premiers alinéas du présent
article s'appliquent rétroactivement, également à
l'égard d'un condominium."
Le Président (M. Brouillet): C'est un nouvel amendement
présenté par l'Opposition.
M. Saintonge: Cela confirme une demande qui vous avait
été adressée à la suite d'un jugement qui avait
prévu que le condominium n'était pas compris au sens de l'article
579.2 pour les crédits d'impôt, alors qu'on avait
déclaré par une disposition à la cour qu'un condominium
n'était pas compris comme une maison unifamiliale, un duplex ou un
triplex. Le but de cet amendement est de faire comprendre le condominium dans
la définition d'une maison unifamiliale, d'un duplex ou d'un triplex.
C'est une demande qui vous avait été transmise par le
député de D'Arcy McGee, récemment, dans une lettre qu'il
vous faisait parvenir.
M. Léonard: M. le Président, le crédit
d'impôt foncier qui avait été accordé au mois de
décembre 1980 était une disposition strictement transitoire, qui
a toujours été perçue comme cela par les élus
municipaux et qu'on a reconduite l'an dernier. Cette année, c'est la
dernière année qu'il y en a et je pense que, lors des discussions
du comité conjoint, il n'y a pas eu de recommandation à l'effet
de poursuivre ou d'élargir le système du crédit
d'impôt foncier.
M. Saintonge: Mais la disposition n'est que pour spécifier
que le condominium peut être compris au sens de la maison unifamiliale
qui est prévue dans le texte de loi, puisque le tribunal a
interprété restrictivement l'article en disant que cela ne visait
pas une telle unité de logement. Le condominium n'était pas
compris pour les fins de crédit d'impôt.
M. Léonard: Le tribunal et les municipalités l'ont
interprété comme cela. Cela impliquerait, si on adoptait cela,
qu'on revienne en arrière et que les municipalités soient
obligées d'accorder des crédits d'impôt à je ne sais
combien de personnes sur le territoire de la CUM ou de la CUQ. Imaginez le
fouillis que cela pourrait entraîner, M. le Président.
M. Saintonge: Le ministre est-il prêt à
considérer l'amendement pour l'année 1983 seulement?
M. Léonard: Non, pas plus, parce que je pense que ce dont
on a toujours parlé lorsqu'il s'agissait du crédit d'impôt
foncier, c'étaient les maisons unifamiliales, les duplex et les triplex.
On s'en est toujours tenu à
cela. Les condominiums n'avaient pas été mentionnés
à l'époque.
M. Beauséjour: M. le Président, un amendement comme
celui-là engagerait-il des fonds nouveaux du gouvernement?
M. Léonard: Non. Ce sont les municipalités; une
répartition différente du compte de taxes chez les
contribuables.
Le Président (M. Brouillet): Le nouvel amendement portant
le numéro 210.1 est-il adopté?
M. Léonard: Non, M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): Rejeté sur
division?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Brouillet): Y a-t-il d'autres
amendements?
Modification à la Loi sur le ministère
des Affaires municipales
M. Léonard: Non. Maintenant, nous arrivons aux articles
210.1 et 210.2. Le nouvel article 210.1, qui a été
distribué depuis quelques jours, mardi, concerne un formulaire sur le
calcul du taux global de taxation dans une municipalité.
Le Président (M. Brouillet): Si vous voulez, nous allons
considérer ensemble l'article 210.1 et nous passerons à l'article
210.2.
M. Léonard: L'article 210.1 demande aux
municipalités de joindre à leurs états financiers un
état certifié conforme par leur trésorier et leur
vérificateur pour établir leur taux global de taxation et pour
indiquer les données utilisées pour en arriver à ce
résultat. Alors, le taux global de taxation, comme vous le savez, est le
résultat de la division des revenus de certaines taxes par
l'évaluation imposable à la municipalité. C'est à
la base du calcul des compensations tenant lieu de taxes versées par le
gouvernement.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement qui consiste
à introduire l'article 210.1 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. J'appelle
l'amendement qui consiste à introduire l'article 210.2.
Modification à la Loi
autorisant les municipalités
à percevoir un droit sur les
mutations immobilières
M. Léonard: Dans le cas de l'article 210.2, c'est qu'il y
a un seul droit qui est payable au titre des mutations immobilières,
dans le cas de coopératives d'habitation ou de fédérations
de coopératives d'habitation.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
211?
Modifications à la Loi sur
l'organisation municipale
de certains territoires
M. Léonard: M. le Président, l'article 211
prévoit qu'une municipalité constituée en vertu de la Loi
sur l'organisation municipale de certains territoires sera dorénavant
administrée par le conseil et les fonctionnaires de la corporation de
comté ou de la MRC dans laquelle elle est située et non plus par
un administrateur du ministère des Affaires municipales. On
considère que cette situation sera beaucoup plus normale.
Le Président (M. Brouillet): L'article 211 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Oui, adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
212?
M. Léonard: L'article 212 est de concordance avec
l'article 211, M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): L'article 212 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
213?
M. Léonard: C'est aussi de concordance avec l'article 211,
M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): L'article 213 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
214?
M. Léonard: L'article 214 est de concordance avec
l'article 211, M. le Président. Cela concerne les comptes de
dépenses des administrateurs, qui disparaissent.
Le Président (M. Brouillet): L'article 214 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Les administrateurs ou les dépenses?
M. Léonard: Les deux. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
215?
M. Léonard: C'est le même commentaire que pour
l'article 214, c'est de concordance avec l'article 211.
Le Président (M. Brouillet): L'article 215 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
216?
Modification à la Loi sur le régime de
retraite des fonctionnaires
M. Léonard: L'article 216 corrige une erreur qui est
survenue en 1973 au sujet de la participation des membres du Bureau de
révision de l'évaluation foncière du Québec au
Régime de retraite des fonctionnaires. Cela vise un membre du Bureau de
révision de l'évaluation foncière qui a payé ses
cotisations, mais qui ne se voyait pas reconnu admissible au régime de
retraite et, par suite d'une erreur, tout le monde pensait qu'il
l'était. C'est le régime des fonctionnaires.
Une voix: Le RREGOP. M. Léonard: C'est le RRF.
M. Doyon: C'est le RRF, parce que c'était quelqu'un qui
avait commencé à cotiser du temps où cela était
possible?
M. Léonard: Oui. En fait, c'est vraiment une erreur
strictement technique.
Tout le monde pensait que le tout était vraiment conforme, alors
qu'on a découvert, tout à coup, que cela ne l'était pas.
Les contributions ont été versées, perçues par le
régime. Il s'agit simplement de corriger.
M. Doyon: Comment? En ajoutant "les membres du Bureau de
révision de l'évaluation foncière"? Cela n'était
pas indiqué? Quelle est la correction que vous faites?
M. Léonard: II y a une personne qui n'est pas visée
par le régime de retraite des juges, c'est celle-là qui est
impliquée. C'est de cette façon que cela est corrigé.
M. Doyon: Ce que je veux savoir, M. le ministre, c'est qu'il y a
un changement qui est apporté au sixième paragraphe de l'article
216 qui existait déjà et qui était l'article 55 de la Loi
sur le régime de retraite des fonctionnaires. Quel changement y fait-on
spécifiquement dans ce sixième paragraphe?
M. Léonard: Prenez simplement ce qui est
souligné.
M. Doyon: D'accord, d'accord.
M. Fallu: Dans les toutes dernières lignes.
M. Léonard: ... dans les toutes dernières
lignes.
M. Doyon: D'accord. M. Léonard: Cela va?
Le Président (M. Brouillet): L'article 216 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
217?
Modifications à la Loi sur les
régimes de retraite des maires et
des conseillers des municipalités
M. Léonard: Cela aussi est une correction. Cela corrige ce
qu'on considère comme une inéquité survenue en 1978.
L'article 217 prévoit que les municipalités auront jusqu'au 31
décembre 1983 pour donner la chance aux membres de leur conseil qui
étaient en fonction le 1er janvier 1975 de racheter leurs services
compris entre le 1er janvier 1972 et la date de la prise d'effet de leur
participation au régime général de retraite des
élus municipaux pour faire compter ces services antérieurs aux
fins de ce régime. Pour cela, les
municipalités doivent adhérer au régime
général avant le 1er janvier 1984. Donc, on parle toujours d'une
entrée dans le régime général.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 217 est donc
adopté. Article 218?
M. Léonard: Ce sont les mêmes commentaires
qu'à l'article 217.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
219?
M. Léonard: L'article 219 apporte deux modifications
à la disposition de la Loi sur les régimes de retraite des maires
et des conseillers des municipalités qui, sans la nommer, visent la
ville de Jonquière. En vertu de la loi 98 qui a donné naissance
à cette ville par suite d'un regroupement, les élections qui
devaient avoir lieu à l'automne 1974 dans les municipalités
fusionnées ont été contremandées pour être
remplacées par une élection dans la nouvelle ville en juin 1975.
La date clé du 1er janvier 1975 qu'on retrouve dans la Loi sur les
régimes de retraite a donc une signification faussée dans le cas
de la ville de Jonquière. C'est pourquoi le législateur a voulu
faire une disposition particulière dans ce cas. Cette disposition donne
donc la possibilité à une personne qui était membre du
conseil de la ville de Jonquière le 1er janvier 1975, mais qui n'est pas
devenue membre du premier conseil de la nouvelle ville lors de
l'élection de juin 1975, de racheter ou de transférer son service
antérieur comme si elle participait au régime
général. Cette personne ne peut bénéficier comme
les autres participants de cette ville de la disposition permettant de racheter
ou de transférer le service antérieur en considérant pour
toute la durée de ce service le traitement admissible gagné lors
de la cessation des fonctions d'élu. On corrige cette
situation-là.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que l'article 219 est
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
220?
Modifications à la Loi
favorisant le regroupement
des municipalités
M. Léonard: C'est un article de concordance avec les
articles 221 à 225 que nous allons adopter. L'article 220 supprime dans
la Loi favorisant le regroupement des municipalités les
définitions des mots "propriétaire" et "locataire" qui ne seront
plus utilisées dans cette loi.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
221?
M. Léonard: On adopte ici les mêmes modifications
quant aux fusions de municipalités que les articles 6 et 108 par rapport
aux annexions. Il s'agit du droit des personnes domiciliées dont on a
déjà discuté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Saintonge: J'ai une question, M. le ministre. Étant
donné qu'on étend le droit de participer aux
référendums non seulement aux propriétaires et locataires,
mais également aux personnes domiciliées, est-ce que le ministre
va considérer la possibilité que les personnes domiciliées
soient aussi consultées dans le cas d'un référendum ou de
tout autre sujet de nature municipale au niveau de la Loi sur les cités
et villes et du Code municipal?
M. Léonard: Non.
M. Saintonge: Non, pas les personnes domiciliées.
M. Léonard: Oui, M. le député. Cela fait
partie du dossier.
M. Saintonge: C'est un projet... Est-ce que le ministre peut
s'engager - les engagements sont difficiles - au moins peut-être à
en tenir compte dans le prochain projet de loi omnibus qui devrait être
déposé au mois d'octobre prochain?
M. Léonard: Je peux vous dire que, dès qu'on aura
fini cet actuel projet de loi, peut-être même avant Noël, on
en parlera.
M. Saintonge: Avant Noël?
M. Léonard: On en parlera, j'ai dit.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que l'article 221 est
adopté?
M. Saintonge: Le ministre est habitué à recevoir
nos consentements. De toute façon, les nôtres ne sont pas
acceptés, mais c'est adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
Article 222?
M. Léonard: De concordance avec l'article 221.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
223?
M. Léonard: De concordance avec les articles 221 et
222.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
224?
M. Léonard: De concordance avec l'article 222.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
225?
M. Léonard: De concordance aussi et mêmes
commentaires qu'à l'égard de l'article 222.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
226?
M. Léonard: À l'article 226, on apporte, quant aux
fusions de municipalités, les mêmes modifications que les articles
7 et 110 quant aux annexions. Il s'agit ici de l'uniformisation des rôles
d'évaluation des municipalités fusionnées.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Saintonge: Adopté. M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
227?
Modifications à la Loi sur la
Société d'habitation du Québec
M. Léonard: On précise que les emprunts
effectués par une municipalité en vertu de la Loi sur la
Société d'habitation du Québec sont approuvés par
le ministre des Affaires municipales et non par le ministre de l'Habitation et
de la Protection du consommateur. C'est simplement pour clarifier la loi
à cet effet.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Saintonge: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
228?
M. Léonard: Conformément à la tradition qui
veut que la dissolution d'un office municipal d'habitation soit
effectuée par le ministre qui a recommandé au Conseil des
ministres la constitution de cet office, c'est-à-dire le ministre
responsable de l'application de la Loi sur la Société
d'habitation du Québec, l'article 228 prévoit que la
compétence pour décréter cette dissolution appartient au
ministre de l'Habitation et de la Protection du consommateur et non à
celui des Institutions financières et Coopératives.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Saintonge: Adopté. M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article 229?
(16 h 15)
M. Léonard: Les mêmes commentaires qu'à
l'article 227.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
230?
M. Léonard: Mêmes commentaires qu'à l'article
227.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
231?
M. Léonard: Mêmes commentaires qu'à l'article
227.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
232?
Modification à la Loi sur la vente des services
publics municipaux
M. Léonard: Cet article introduit une exception à
la règle voulant que toute vente d'un service d'utilité publique
par une municipalité doit être faite par un règlement
approuvé par les électeurs, les propriétaires et par le
gouvernement. Cette exception s'applique si l'acquéreur est une autre
municipalité, une régie intermunicipale ou un organisme
supramunicipal, cela pour faciliter la coopération intermunicipale.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
233?
Modifications à la Loi sur
les villages nordiques et
l'Administration régionale Kativik
M. Léonard: Ici, on décale de deux mois la
période électorale et la date de l'élection dans les
municipalités de villages nordiques. Cette élection jusqu'ici
avait lieu le premier mercredi de septembre. Dorénavant, ce sera le
premier mercredi de novembre, la chasse étant finie.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
234?
M. Léonard: Mêmes commentaires qu'à l'article
233. Ici, il s'agit de l'époque de la confection de la liste
électorale.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
235?
M. Léonard: Mêmes commentaires encore qu'à
l'article 233. C'est l'époque de la révision de la liste
électorale qui est modifiée.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
236?
M. Léonard: C'est encore en conséquence de
l'article 233. Une demande d'inscription ou de radiation à la liste
électorale.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
237?
M. Léonard: Mêmes commentaires que pour l'article
233. C'est au sujet de la date de l'avis d'élection.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
238?
M. Léonard: À l'article 238, on déplace la
mise en candidature d'août à septembre en conséquence de
l'article 233.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté.
M. Léonard: Qu'est-ce que j'ai dit? D'août à
octobre, excusez-moi.
Le Président (M. Brouillet): D'août à
octobre. Adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Léonard: À l'article 238.1, il y a un papillon.
On apporte ici aux villages nordiques les mêmes précisions que les
nouveaux articles 21.1, 123.1, 123.2 quant aux autres municipalités. Il
s'agit du règlement municipal requérant l'approbation d'une
autorité gouvernementale. Ce règlement doit entrer en vigueur
après avoir obtenu l'approbation.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement qui consiste
à insérer l'article 238.1 est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
239?
M. Léonard: On supprime la mention que le désaveu
peut mettre fin à l'effet d'un règlement. C'est une modification
de concordance avec l'article 241 selon lequel le gouvernement ne pourra plus
désavouer le règlement d'un village nordique.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
240?
M. Léonard: C'est une incohérence de la loi
actuelle. L'article 18 de la Loi sur les villages nordiques et l'Administration
régionale Kativik dit bien que la municipalité peut avoir un
sceau, mais qu'il n'est pas obligatoire. Or, l'article 144 de la même loi
exige qu'un règlement porte le sceau de la municipalité pour
valoir comme preuve. Il y avait donc lieu de supprimer cette dernière
mention, l'exigence du sceau étant anachronique et tatillonne,
dit-on.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
Des voix: Adopté.
M. Léonard: Cela va. Article 241?
Le Président (M. Brouillet): Article 241.
M. Léonard: C'est de concordance avec le nouvel article
238.1.
Le Président (M. Brouillet): II y a un amendement, je
crois.
M. Léonard: II y a un amendement.
Le Président (M. Brouillet): Un amendement à
l'article 241.
M. Léonard: C'est de concordance avec le nouvel article
238.1 où on a précisé que tout règlement d'un
village nordique nécessitant l'approbation du gouvernement ne peut
entrer en vigueur avant d'avoir obtenu l'approbation.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement consiste
à remplacer l'article 241 par un nouveau texte qu'on vous a remis. Cet
amendement est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
242?
M. Léonard: L'article 241 tel qu'amendé...
Le Président (M. Brouillet): L'article 241, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
242?
M. Léonard: M. le Président, en changeant la date
d'élection, il faut aussi changer la date de l'adoption du budget, un
décalage de deux mois.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Saintonge: Adopté. M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
243?
M. Léonard: Ici, on permet à un village nordique de
confier à l'Administration régionale Kativik le soin de
contracter les emprunts qu'il aura décrétés. On voudrait
ainsi réaliser des économies et faire profiter le village
nordique de l'expertise technique de l'administration régionale.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
244?
M. Léonard: On vise ici le cas d'un village nordique
nouvellement constitué. Il s'écoule une période de douze
semaines entre la constitution et l'entrée en fonction des membres du
conseil. Pendant ce temps, il n'y a personne qui a l'autorité pour
administrer le territoire. On la confierait à l'Administration
régionale Kativik.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
245?
M. Léonard: On permet au président du comité
administration de l'Administration régionale Kativik de
démissionner de son poste de conseiller local tout en restant membre du
conseil d'administration régionale et président du comité
administratif. Je pense que le cumul des deux constitue une tâche trop
lourde.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
246?
M. Léonard: Lorsque le président et le
vice-président du comité administratif seront absents ou
incapables d'agir, le secrétaire signera à leur place les
chèques avec le trésorier.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
247?
M. Léonard: 246.1.
Le Président (M. Brouillet): Excusez-moi. Est-ce un
amendement?
M. Léonard: C'est un nouvel article.
M. Saintonge: C'est un des nombreux papillons dans la
troisième version.
M. Léonard: Non, non, c'est le premier papillon.
Le Président (M. Brouillet): J'aimerais l'avoir. Oui, je
l'ai ici. Très bien. Je l'ai retrouvé.
M. Doyon: On vous fait confiance, M. le Président, pour
qu'il n'y ait pas de substitution de papillons. Cela a l'air d'être
compliqué, votre affaire.
Le Président (M. Brouillet): Non, cela va bien.
M. Doyon: Oui?
Le Président (M. Brouillet): Oui, cela va bien.
Le Président (M. Brouillet): Cet amendement consiste
à introduire l'article 246.1.
M. Léonard: On apporte ici, quant aux ordonnances de
l'Administration régionale Kativik, les mêmes précisions
que le nouvel article 238.1 quant aux villages nordiques.
Le Président (M. Brouillet): Cet article est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
247?
M. Léonard: II est de concordance avec l'article suivant
en vertu duquel le désaveu ne pourra plus mettre fin à l'effet
d'une ordonnance.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
248?
M. Léonard: II a aussi un amendement.
Le Président (M. Brouillet): II y a un amendement à
l'article 248.
M. Léonard: Oui. On supprime donc l'obligation d'envoyer
au ministre des Affaires municipales une copie de toutes les ordonnances.
Pardon! Ici, c'est de concordance avec l'article 246.1 que nous avons
introduit. Comme la modification à l'article 241, elle
généralise les dispositions relatives à la
procédure d'obtention de l'approbation d'une ordonnance de
l'Administration régionale Kativik par une autorité
gouvernementale quelconque en cessant de limiter le champ d'application de
celle-ci aux approbations données par le gouvernement, le ministre des
Affaires municipales ou la Commission municipale du Québec.
Le Président (M. Brouillet): Cet amendement est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): M. le Président...
Le Président (M. Brouillet): Oui, M. le
député de Johnson.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, de
Vaudreuil-Soulanges.
Le Président (M. Brouillet): Ah, oui, vous êtes de
Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je suis encore de
Vaudreuil-Soulanges.
Le Président (M. Brouillet): Très bien.
M. Léonard: L'autre, c'était comment?
M. Saintonge: Le député de Saintonge.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, le député de
Saintonge.
Il s'agit d'une question de fonctionnement, M. le Président. Dans
la mesure où on a des papillons considérables, je me demandais
s'il n'était pas préférable, en général, de
les consigner au journal des Débats en en faisant lecture. Cela m'a
frappé quand je suis arrivé ici avec quelque retard. Mais j'avais
cru comprendre, pour être venu autour, qu'au début vous les
lisiez
intégralement dans le fond pour les consigner au journal des
Débats.
Le Président (M. Brouillet): Oui.
M. Léonard: M. le Président, je voudrais simplement
faire remarquer que ces amendements ont été déposés
mardi dernier. Je pense que les gens qui sont ici les ont reçus, en
général. Cela a été distribué.
M. Saintonge: Toutefois, M. le ministre, il reste qu'on a eu
parfois deux séries de papillons modifiant parfois l'un ou l'autre
article. Jusqu'à quel point pourra-t-on se retrouver
là-dedans?
M. Léonard: Quand il y a eu un deuxième papillon,
on en a fait lecture jusqu'ici.
Le Président (M. Brouillet): Les derniers textes qu'on ma
remis sont signés de ma main; alors, il n'y aura pas de danger qu'on en
prenne un autre non signé pour le substituer à celui que j'ai
signé. La seule chose, c'est que, si les gens qui les ont reçus
il y a quelques jours n'ont pas eu le temps d'en prendre connaissance, ils
n'ont qu'à le dire et à ce moment nous en ferons la lecture. Mais
si tous les gens savent ce qu'il y a dans l'amendement qu'on a mis sur la
table, à ce moment-là...
M. Saintonge: Pour autant que le président puisse les
parapher.
Le Président (M. Brouillet): Oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Mon commentaire avait trait
à la consignation pour les fins du journal des Débats, parce
qu'on peut quand même le lire soi-même plus vite que vous ne pouvez
le lire à haute voix. Alors, ce n'est pas tellement cela qui est le
problème. Par ailleurs, lorsque le ministre fait état des
remarques qui apparaissent à son cahier, c'est parfaitement satisfaisant
pour avoir une idée de la portée de l'amendement. Mais j'essayais
simplement de voir le bon fonctionnement. Parce que je vous ai
déjà entendu lire intégralement un amendement qui arrivait
par voie de papillon; on pourrait le consigner au journal des Débats
pour fins de dossier, tout simplement. Je pensais que c'était le
meilleur fonctionnement pour la commission. En général, aux
autres commissions, c'est ainsi que cela se déroule.
Le Président (M. Brouillet): On a un peu la
liberté. Si les personnes savent vraiment ce sur quoi elles votent et
qu'elles ont les textes en main à l'avance, c'est permis de faire comme
on fait actuellement.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, cela vient surtout du fait
de mon expérience récente en commission plénière
sur la loi 93, alors qu'il y avait 77 papillons pour un projet de loi de 133
articles ou à peu près. Alors, on a été les heureux
auditeurs du président qui siégeait en votre lieu et place.
C'était extrêmement intéressant. Mais j'ai cru qu'entre
autres c'était pour consigner toutes ces déclarations au journal
des Débats en vertu de nos règles de fonctionnement
conventionnelles et non pas en vertu du règlement.
Le Président (M. Brouillet): M. le député
d'Iberville.
M. Beauséjour: Dans le cas qui nous touche ici,
étant donné que c'est le Code municipal, c'est la Loi sur les
cités et villes - je ne sais pas s'il y a un code Katimavik -c'est
beaucoup plus facile pour les gens de lire le Code municipal ou la Loi sur les
cités et villes. C'est peut-être différent dans une autre
commission, où il n'existe pas un code auquel on peut être
abonné et avoir les changements continuellement. Il faut alors pouvoir
se retrouver dans le journal des Débats.
M. Doyon: M. le Président, je pense que la remarque de mon
collègue de Vaudreuil-Soulanges n'était pas qu'il était
plus facile de suivre dans le Code municipal ou dans la Loi sur les
cités et villes. Son souci était de s'assurer de la
conformité de nos débats avec ce qu'on avait voulu qu'il y ait
dans la loi. La précaution qu'il suggère et qui est pleine de bon
sens, c'était que quelqu'un, se demandant sur quoi on avait voté
et quelle était la nature de l'amendement qu'on avait accepté,
pourrait se référer au journal des Débats et voir si, dans
le texte de loi amendé et qui fait l'objet d'une sanction, se
retrouveraient intégralement les amendements, de quelque nature qu'ils
soient, qui avaient fait l'objet de nos débats et de nos ententes ici.
La préoccupation qu'il avait est pleine de bon sens puisqu'on ne peut
pas faire cette vérification si on n'a pas...
M. Léonard: Je vais proposer qu'on lise les
amendements.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): De plus, c'était pour
assurer une certaine égalité entre votre droite et votre gauche.
J'ai cru comprendre que l'Opposition a eu le loisir de lire
intégralement ses amendements dans le journal des Débats, pour
constater à la fin qu'ils étaient systématiquement
rejetés par les ministériels. Alors, là, on verrait que
les amendements du ministre pourraient être intégralement lus dans
le journal des Débats, pour être la plupart du temps - j'ai
remarqué cela depuis quelques minutes -adoptés. Alors, je
trouvais que c'était intéressant de constater cela au journal des
Débats.
Le Président (M. Brouillet): Je vous ferai constater une
chose qui est aussi très intéressante...
M. Fallu: Tu n'as pas le droit de parole ici.
Le Président (M. Brouillet): S'il vous plaît! Ce qui
est très intéressant, c'est que les amendements du ministre, que
nous avons sur la table, il y a trois jours que tous les membres de la
commission les ont, tandis que les amendements de l'Opposition venaient juste
de nous parvenir.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je parlais du journal des
Débats, M. le Président. On ne reviendra pas sur le fait que cela
fait longtemps ou pas longtemps qu'on les a en main. C'est juste une question
de fonctionnement.
Le Président (M. Brouillet): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: Certains amendements, ce n'est pas depuis trois
jours que nous les avons, nous en avons eu hier. Je voudrais quand même
spécifier que nous en avons eu mardi et également jeudi. (16 h
30)
Le Président (M. Brouillet): Je vous ferai remarquer qu'au
début nous avons lu intégralement les amendements des deux
parties. Il semble y avoir eu graduellement un consensus pour qu'on
sépare la lecture...
Une voix: D'accord.
Le Président (M. Brouillet): ... intégrale de tous
les amendements, étant donné qu'on les avait entre les mains.
Maintenant, si l'une des parties veut qu'on les lise, vous n'avez qu'à
le demander et on pourra le faire.
M. Doyon: M. le Président, simplement à titre de
précaution et d'office, sans que cela ne vous soit demandé, votre
souci étant de vous assurer que tout se passe d'une façon normale
et qu'il n'y a pas d'ambiguïté sur le résultat de nos
discussions, je pense que c'est une précaution que vous-même
pourriez prendre dans votre sagesse sans qu'on ne vous le demande.
Le Président (M. Brouillet): Non. Ma sagesse me dit ceci:
Ayant le texte sous les yeux, je sais quel est le texte que je signe et c'est
le texte signé qui sera consigné. Je pense que c'est très
sage. Je n'ai pas à me lire ce que je signe.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, c'est vrai. D'ailleurs, on
a constaté, en regardant les nouvelles régionales hier, que vous
êtes un homme extrêmement raisonnable.
M. Doyon: Évidemment, après les 80 000 pages de
décrets, il ne faut pas tout lire ce qu'on adopte.
Le Président (M. Brouillet): Pour ceux qui peuvent me
comprendre, il n'y a aucun doute que je suis perçu comme étant
très raisonnable.
M. Doyon: M. le Président...
Le Président (M. Brouillet): Alors, nous sommes maintenant
à l'article 248.
Une voix: II était adopté.
M. Léonard: Ah! II y a un papillon d'amendement. C'est de
concordance avec le nouvel article 246.1.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement à
l'article 248 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Les amendements aux articles 248 à 341 de
cette loi sont remplacés par l'amendement suivant, et c'est
celui-là.
Le Président (M. Brouillet): C'est cela, oui.
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 249...
M. Léonard: ... l'article 248, tel qu'amendé.
Le Président (M. Brouillet): Excusez! L'article 248, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On vous dispense de la lecture,
M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): Je me dispenserais de votre
présence, monsieur. Article 249.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On
vous retournera au cégep de Sainte-Foy, vous.
M. Doyon: C'est le temps des fêtes, cela paraît.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Là, c'est vrai,
l'impression que vous aviez laissée aux nouvelles régionales, M.
le député. Là, il n'y a plus de doute.
M. Léonard: Cet article fait en sorte que l'administration
régionale...
Le Président (M. Brouillet): Vous êtes
antiréglementaire, M. le député de
Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Merci, M. le Président.
Je me conformerai.
M. Léonard: L'article 249 fait en sorte que
l'Administration régionale Kativik puisse fournir de l'aide à une
corporation de village nordique. Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 249 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté. Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
250?
M. Léonard: À l'article 250, on retarde de deux
mois la transmission du budget d'administration régionale, en
concordance.
Le Président (M. Brouillet): Est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
251?
M. Léonard: C'est une concordance encore quant aux dates
de l'adoption du budget et de sa transmission au ministre.
Le Président (M. Brouillet): Est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
252?
M. Léonard: C'est corrélatif à l'article
243, pour donner à l'administration régionale le pouvoir
d'effectuer un emprunt pour et au nom d'une corporation de village
nordique.
Le Président (M. Brouillet): Est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
Modifications à la Charte de la ville de
Québec
M. Léonard: Ici, nous avons un nouveau papillon que je
lirai au complet: "Le projet de loi no 92 est modifié par l'insertion,
après l'intitulé de la section XX, de l'article suivant: 252.1
L'article 336 de la Charte de la ville de Québec (1929, chapitre 95) est
modifié par l'addition, à la fin, du paragraphe suivant: 208 Pour
autoriser moyennant l'obtention d'un permis, réglementer ou prohiber les
jeux de boules (pinball machines), de billard, de pool, de trou-madame, de
quilles ou de bagatelle, les salles de tir, les jeux électroniques ou
les salles de jeux électroniques." Cela accorde à la ville de
Québec, à sa demande, le même pouvoir que celui
accordé par le présent projet de loi aux autres
municipalités concernant la réglementation de certains genres de
jeux, étant donné que la ville de Québec a une charte
particulière.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement qui consiste
à insérer l'article 252.1 est-il adopté?
M. Saintonge: Sur division. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté, sur
division.
M. Léonard: C'est un nouveau papillon, distribué
hier, que je lirai au complet: "L'article 253 du projet de loi no 92 est
modifié par le remplacement dans les première et deuxième
lignes des mots et chiffres: La Charte de la ville de Québec (1929,
chapitre 95) par les mots "cette charte". C'est une modification de forme.
Le Président (M. Brouillet): Cet amendement est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 253 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Doyon: M. le Président, quelle est la nature de
l'article 388 qu'on nous propose et qui indique que tout règlement doit
être soumis au conseil à deux séances distinctes avant
d'être adopté définitivement et mis en vigueur? Y avait-il
une disposition à cet
effet dans la charte de la ville de Québec ou si c'est totalement
nouveau? C'est quoi?
M. Fallu: II y a un minimum de phrases que vous devez lire.
M. Doyon: Quel nombre de phrases?
M. Fallu: Avant, les règlements de la ville de
Québec devaient être soumis au lieutenant-gouverneur en conseil,
c'est-à-dire au gouvernement, au ministre, alors que maintenant on
supprime cette exigence, cette nécessité.
M. Doyon: Est-ce en conformité avec l'abandon du droit de
désaveu?
M. Fallu: Oui.
Le Président (M. Brouillet): L'article 253 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 254?
M. Léonard: Sans concordance, on supprime le pouvoir
général du gouvernement de désavouer les règlements
de la ville de Québec.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M. Doyon:
Adopté. M. Léonard: Adopté.
Modifications à la Charte de la ville de
Montréal
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
255.
M. Léonard: On stipule l'obligation pour la ville de
Montréal de transmettre au gouvernement un exemplaire de chacun de ses
règlements de même que le pouvoir du gouvernement de
désavouer ces règlements.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Saintonge: Adopté.
Modifications à la Charte de la ville de
Laval
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
256?
M. Léonard: On change la date du début du
délai donné au commissaire de la Commission de transport de la
ville de Laval nommé par le gouvernement et par le comité
exécutif de la ville pour soumettre au gouvernement une liste de
candidats au poste de président-directeur général de la
commission. Plutôt que le jour de la nomination de ses deux commissaires,
ce délai commence à courir le jour où le mandat du
président-directeur général expire ou le jour où
son poste devient vacant pour une autre raison. Toutefois, si dans les 60 jours
de la date ainsi déterminée, le mandat des deux commissaires ou
de l'un d'entre eux, expire aussi pendant cette période, le poste de
ceux-ci ou de l'un d'entre eux, devient vacant pour une autre raison, le
délai commence à courir dès que les deux postes des
commissaires sont comblés. Ce changement est nécessaire parce que
le fait de faire courir le délai à compter de la nomination des
commissaires cause des difficultés d'application, étant
donné que cette nomination n'arrive pas nécessairement à
la même époque que l'expiration du mandat du
président-directeur général ou la vacance de son poste
pour une autre raison.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
257?
M. Léonard: C'est une modification de pure forme. Il y a
un papillon d'amendement. Le papillon est une modification de pure forme. On
corrige l'historique de l'article 54 de la charte de la ville de Laval, qui est
remplacé par l'article 257 du projet de loi.
Le Président (M. Brouillet): Cet amendement est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 257 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Modifications à la Loi constituant la
Commission de transport de la rive sud de Montréal
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
258?
M. Léonard: C'est un article qui applique à la
Commission de transport de la rive sud de Montréal les mêmes
dispositions qu'à la Commission de transport de la ville de Laval que
nous venons d'adopter.
M. Saintonge: C'est seulement au
niveau du délai.
M. Léonard: On précise le début des mandats
et le début du délai donné au commissaire pour soumettre
au comité exécutif la liste des candidats.
M. Saintonge: Quant aux candidats, on ne change pas la
façon de procéder telle qu'elle existait
antérieurement.
M. Léonard: Excusez-moi.
M. Saintonge: On ne change pas la façon de procéder
pour la nomination au poste de directeur général, telle qu'elle
existait auparavant.
M. Léonard: Non. Ce sont seulement les délais qui
changent.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Brouillet): L'article 258 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
259?
M. Léonard: Ce sont les modifications pour que l'article
257 visant la Commission des transports de Laval s'appliquent à la
CTRSM.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Article 260?
M. Léonard: Même modification de concordance avec
l'article 258 pour la CTRSM.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Léonard: Adopté. M. Saintonge: Adopté.
Modifications à la Loi concernant certaines
municipalités de l'Outaouais et du Haut-Saguenay
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
261?
M. Léonard: Article 260.1, M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): II y a un amendement? Article
260.1.
M. Léonard: C'est un nouvel article. C'est pour abolir le
Conseil métropolitain du Haut-Saguenay dont la seule tâche est de
préparer un schéma d'aménagement du territoire; ce conseil
perd sa raison d'être à partir du moment où la tâche
de préparer un tel schéma est confiée à une
municipalité régionale de comté en vertu du nouvel article
292.1. Cette obligation prendra effet le jour de la constitution de la MRC du
Fjord du Saguenay, vraisemblablement le 1er janvier 1983.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement qui consiste
à insérer l'article 260.1 est adopté?
Une voix: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Modifications à la Loi modifiant la Loi de la
Communauté urbaine de Québec
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
261?
M. Léonard: On prévoit que l'avis que doit donner
la CUQ sur un règlement d'emprunt d'une municipalité de son
territoire, pendant la période de contrôle intérimaire qui
existe depuis le 21 novembre 1978 et qui durera jusqu'à l'entrée
en vigueur des premiers règlements d'urbanisme conformes au
schéma d'aménagement, est donné par le comité
exécutif de celle-ci plutôt que par son conseil et ceci est
conforme à la pratique actuelle. Cette modification est
rétroactive au 21 novembre 1978 en vertu de l'article 293, pour la
rendre conforme à la pratique.
Le Président (M. Brouillet): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Merci, M. le Président. Si je comprends bien, la
disposition qui exigeait que cet avis provienne du conseil n'était pas
suivie, effectivement, à la communauté urbaine.
M. Léonard: C'est cela. C'était l'exécutif,
finalement, qui prenait les décisions.
M. Doyon: Sauf que, M. le Président, tel que je le
signalais cet avant-midi, il serait important que les membres du conseil de la
communauté urbaine connaissent la nature d'un tel avis. C'est
peut-être plus expéditif et plus facile, parce que le conseil de
la communauté urbaine ne siège pas suffisamment souvent, mais il
serait nécessaire que les membres du conseil de la
communauté urbaine connaissent la nature de l'avis du
comité exécutif. Pour une municipalité qui n'a pas voix au
chapitre au conseil exécutif, être "encarcanée" dans un
règlement éventuel qui la concerne, alors qu'elle n'a rien
à dire et qu'elle ne connaît même pas la nature de l'avis,
je comprends que c'est plus expéditif, mais je me demande si on n'est
pas en train de se créer des problèmes et d'arriver à des
résultats qui ne seront pas satisfaisants, finalement.
M. Léonard: II faudrait quand même préciser,
M. le Président, qu'il s'agit simplement d'un règlement
d'emprunt. La Communauté urbaine de Québec doit donner un avis
sur un règlement d'emprunt d'une municipalité. Ce ne sont pas des
grandes décisions concernant le schéma d'aménagement
où je pense qu'il est important de suivre le processus de consultation.
Une municipalité décide d'emprunter et on doit vérifier,
au niveau de la Communauté urbaine de Québec, s'il y a
conformité, vraisemblablement, avec les orientations du schéma.
Donc, on regarde si le règlement d'emprunt ne vient pas à
l'encontre. Je pense que cela est un peu en concordance avec ce que nous avons
adopté au niveau des MRC où on a permis au comité
administratif de donner cet avis dans les délais requis si le conseil
autorisait. Dans le cas de la CUM, c'est concordant avec ce que nous avons
accordé à la CUM là-dessus.
M. Doyon: Je soulignais tout simplement le danger qui existe,
d'après moi, qu'une municipalité, pour une raison ou pour une
autre, à l'intérieur de la communauté urbaine, se voie
pénalisée jusqu'à un certain point par un avis qui
pourrait lui être défavorable de la part du comité
exécutif de la communauté urbaine, alors qu'elle n'a pas la
possibilité...
M. Léonard: Remarquez que cet avis n'est pas un avis
contraignant, c'est un avis qui doit accompagner un règlement d'emprunt
présenté à la Commission municipale du Québec. Cela
n'est pas contraignant. Il reste que, lorsque la Commission municipale du
Québec autorise ou le ministère autorise le règlement
d'emprunt, il aura un avis de l'exécutif de la CUQ, à ce
moment-là.
M. Doyon: Parce que...
M. Léonard: Jusqu'ici, depuis quatre ans, c'est comme cela
que cela a fonctionné. Comme on a décidé, dans le cas de
la CUM, de procéder ainsi et, dans le cas même des MRC, de
procéder ainsi pour faciliter les choses et les rendre plus
expéditives, on permet à l'exécutif de donner son
avis.
M. Doyon: Je n'insiste pas, M. le Président.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? (16 h 45)
M. Saintonge: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Modifications à la Loi modifiant
diverses dispositions législatives
concernant les municipalités
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
262?
M. Léonard: C'est une erreur technique que nous
corrigeons.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Saintonge: Adopté.
Dispositions générales
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
263?
M. Léonard: On précise ici que la Communauté
urbaine de Québec et la CRO sont et ont toujours été des
corporations municipales au sens d'une disposition législative donnant
suite au discours sur le budget de 1981-1982. L'effet de cet article est de
faire en sorte que ces communautés sont censées n'avoir
été affectées par la hausse de la contribution de
l'employeur au financement des programmes de santé,
décrétée par ce discours sur le budget, qu'à
compter du 1er janvier 1982 plutôt que du 1er avril 1981. Cela les
exempte d'une année.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Léonard: C'est à l'avantage des
communautés.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
264?
M. Léonard: On corrige ici un oubli du législateur
constaté dans le Code de la sécurité routière.
Celui-ci n'a pas protégé l'existence des règlements
municipaux en matière de circulation et de stationnement qui ont
été adoptés en vertu du Code de la route ou d'une autre
disposition législative abrogée ou remplacée
expressément ou implicitement par le Code de la sécurité
routière. Une règle juridique prévoit que dans le cas de
l'abrogation ou du remplacement d'une disposition législative accordant
un pouvoir de réglementation, les règlements adoptés en
vertu de cette disposition
deviennent caducs dès cette abrogation ou ce remplacement s'ils
ne sont pas protégés par la loi.
On peut imaginer le chaos qui découlerait de la caducité
des règlements municipaux de circulation et de stationnement dans
certains cas, depuis le 1er janvier 1982, notamment en ce qui concerne les
amendes à rembourser aux contrevenants. C'est pourquoi l'article 264
valide ces règlements municipaux jusqu'à leur remplacement ou
abrogation en vertu du Code de la sécurité routière. Cette
validation vaut depuis la date, quelle qu'elle soit, où le Code de la
sécurité routière a abrogé ou remplacé, ou
abrogera ou remplacera la disposition législative en vertu de laquelle
le règlement a été adopté.
Pour éviter cependant que se perpétue une situation
d'incompatibilité entre ces règlements et le Code de la
sécurité routière, cette validation est nuancée;
d'abord, si le règlement porte sur une matière que le nouveau
code ne permet pas à une municipalité de réglementer, il
n'est pas protégé; ensuite, si le nouveau code impose des limites
au pouvoir de réglementation municipale, par exemple en ce qui concerne
l'amende minimale ou maximale exigée pour une infraction au
règlement, le règlement existant est censé être
modifié pour respecter ces limites et n'est protégé que
dans cette mesure.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Beauséjour: M. le Président, en attendant que
l'Opposition se consulte, est-ce que des citoyens s'étaient
prévalus de ces règlements pour porter des plaintes?
M. Léonard: Pas à notre connaissance, heureusement.
Si jamais il y en avait, nous avons une clause qui dit que cela ne s'applique
pas aux causes pendantes. Donc, ils seront protégés.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Article 264, adopté.
Article 265?
M. Léonard: À l'article 265, on précise
l'interprétation qu'il faut donner à une disposition de
l'ancienne Loi sur l'évaluation foncière de façon à
refléter la véritable intention du législateur et mettre
fin à une certaine jurisprudence qui contredit l'objectif de cette
disposition.
Cette disposition remplaçait, de façon
générale, toutes les dispositions législatives
générales ou spéciales qui traitaient d'une matière
visée par la Loi sur l'évaluation foncière et qui
s'appliquaient à une communauté urbaine ou régionale,
à une corporation municipale, à une commission scolaire locale ou
régionale, ou au conseil scolaire de l'île de Montréal. Un
des buts principaux de cette disposition était d'éliminer les
privilèges fiscaux accordés à gauche et à droite
à divers organismes et à diverses personnes avant la Loi sur
l'évaluation foncière. Cependant, une certaine jurisprudence est
venue dire que si le privilège fiscal était accordé dans
une loi concernant l'organisme ou la personne de façon
particulière, par exemple dans la loi constitutive de l'organisme, le
privilège n'était pas supprimé par la disposition
abrogative contenue dans la Loi sur l'évaluation foncière parce
qu'une telle loi, visant particulièrement l'organisme ou la personne,
n'est pas une loi qui s'applique à une communauté, une
corporation municipale, etc.
Cette jurisprudence doit être contrée, car elle maintient
une iniquité entre ceux qui ont perdu leurs privilèges fiscaux
parce qu'ils leur étaient accordés dans une loi dite municipale
ou scolaire et ceux qui ont conservé leurs privilèges parce
qu'ils leur étaient accordés dans un autre genre de loi. L'esprit
de la réforme de la fiscalité municipale est de réduire
les exemptions fiscales à celles mentionnées dans la loi
générale. L'article 265 corrige cette injustice en
précisant que depuis le 1er janvier 1972, date d'entrée en
vigueur de la disposition abrogative contenue dans la Loi sur
l'évaluation foncière, cette disposition a abrogé toutes
les dispositions concernant les matières contenues dans cette loi et qui
avaient un effet sur les communautés, corporations municipales et les
autres, même si elles ne s'appliquaient pas directement à
celles-ci.
Le Président (M. Brouillet): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: M. le Président, on s'aperçoit que le
deuxième paragraphe de cet article indique qu'il y a un effet
rétroactif au 1er janvier 1972. Est-ce donc dire que ceux qui auront
profité de certaines exemptions fiscales devront rembourser la
municipalité?
M. Léonard: II y a deux choses. Si la municipalité
décidait de l'exiger... Par ailleurs, il y a une prescription de cinq
ans... Non, ce serait juste dans le cas où les municipalités
l'exigeraient et encore là...
Il y a eu des cas où cela était couvert par des
décisions: La Commission scolaire régionale des Vieilles-Forges
et la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Je pense
que l'objectif est surtout d'y mettre fin définitivement en clarifiant
la loi. Cela a toujours été l'intention du législateur. Je
pense qu'on termine avec les gens qui réclamaient des statuts
particuliers à ce
titre-là de façon très nette et claire.
M. Doyon: Sur le principe de la chose, ce n'est pas
là-dessus que j'en ai. Je pense qu'on est tous d'accord que le
régime de fiscalité soit uniforme et que les seules exemptions
qui soient acceptées soient les exemptions qui apparaissent dans la loi
générale. Je pense qu'il n'y a pas de problème
là.
Là où on peut rencontrer des difficultés
d'application, c'est quand on donne à cette disposition un effet
rétroactif et qu'on dit qu'il en a toujours été ainsi
depuis le 1er janvier 1972, ce qui donne ouverture à des demandes de
remboursement de la part des organismes qui auraient dû percevoir ces
taxes et qui ne les ont pas perçues.
Je vous signale que...
M. Léonard: Vous voulez parler des
municipalités.
M. Doyon: Des municipalités ou des organismes comme des
commissions scolaires, communautés urbaines ou qui que ce soit. Il me
semble qu'il faut avoir une drôle de bonne raison pour donner un effet
rétroactif à un article de loi, et je ne vois pas de raison
valable.
Je comprends qu'il y a peut-être eu une certaine forme
d'iniquité qu'on désire faire cesser, mais de là à
procéder à des demandes de remboursement pour un certain nombre
de ces organismes qui auraient pu profiter de situations semblables, il me
semble qu'on va trop loin.
Il est un principe fondamental en fiscalité, c'est qu'il n'y a
rien de mal - mon ami et collègue de Vaudreuil-Soulanges vous
expliquerait cela mieux que moi - de profiter de tous les moyens que la loi met
à la disposition des contribuables quels qu'ils soient pour s'exempter
des impôts. Ce n'est pas de l'évasion fiscale que de profiter
d'article de loi qui permet de faire quelque chose et de le faire. Dans le
moment, donner un effet rétroactif à un article semblable me
semble apparenter une pratique qui était finalement permise, selon ce
que je crois comprendre, à ce qui pourrait être
interprété comme une évasion fiscale. Cela me paraît
plus ou moins approprié.
M. Léonard: Nous allons enlever l'aspect
rétroactif. C'est à la dernière ligne de l'article, cela
réglera la question. Nous n'avons, effectivement, eu aucune
représentation depuis le dépôt de l'article.
M. Doyon: Merci.
M. Léonard: L'amendement consiste à supprimer le
deuxième alinéa.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que l'amendement
à l'article 265 qui consiste à supprimer le dernier alinéa
est adopté?
M. Doyon: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'article 265 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Doyon: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Dispositions transitoires et finales
Le Président (M. Brouillet): Adopté, tel
qu'amendé. Article 266?
M. Léonard: Cela protège de façon
générale tout règlement en vigueur à la date de
l'entrée en vigueur du présent projet de loi... tout acte
accompli avant cette date si ce règlement ou cet acte a
été adopté ou posé en vertu d'une disposition
législative abrogée ou remplacée par ce projet de loi.
Cela évite qu'un tel règlement ou acte ne devienne
automatiquement caduc.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M. Doyon:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
267.
M. Léonard: On précise ici les modalités de
prise d'effet des dispositions donnant aux personnes domiciliées dans un
territoire visé par un projet d'annexion, de fusion ou de modification
de limites de MRC le droit de se prononcer sur ce projet même si elles ne
sont ni propriétaires, ni locataires d'un immeuble situé dans ce
territoire. Cette disposition s'applique au projet en cours lors de
l'entrée en vigueur du présent projet du loi, sauf si à ce
moment l'avis public annonçant la révision de l'annexe au
rôle d'évaluation ou à la liste électorale a
été publié.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M. Doyon:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
268?
M. Léonard: On précise la date de prise d'effet des
dispositions qui remplacent l'administrateur d'une municipalité
constituée en vertu de la Loi sur l'organisation municipale, de certains
territoires par le conseil et les fonctionnaires de la corporation de
comté, ou de la MRC intéressée. C'est en concordance avec
d'autres articles que nous avons adoptés antérieurement.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
269?
M. Léonard: C'est de concordance avec l'article 268.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
270?
M. Léonard: C'est aussi de concordance avec l'article 268
où on remplace l'administrateur de cette municipalité ou de sa
représentation.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
271?
M. Léonard: On maintient en fonction les préfets et
les autres membres du bureau de délégués de comté
nommés en vertu des dispositions du Code municipal et qui sont
remplacés par le projet de loi.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
272?
M. Léonard: On précise la date de la prise d'effet
des dispositions qui harmonisent le Code municipal, la Loi sur les cités
et villes avec le Code de sécurité routière quant au
montant payable à titre d'amende qui doit être indiqué sur
le billet d'assignation délivré à une personne qui
contrevient à un règlement municipal de circulation.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
273?
M. Léonard: On préserve les effets d'un
règlement prévoyant la rémunération des membres du
conseil d'une corporation de comté ou d'une MRC, des membres du
comité administratif, ou des membres du bureau de
délégués.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
274?
M. Léonard: On précise la date de prise d'effet de
la disposition qui rend applicable aux territoires non organisés la
majorité des dispositions de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article 275?
(17 heures)
M. Léonard: C'est encore une date de prise d'effet de deux
dispositions qui permettent à une MRC de désigner un
fonctionnaire dans une municipalité locale pour appliquer son
règlement de contrôle intérimaire et à une
municipalité locale d'imposer, pour la délivrance de permis de
construction, des conditions ou des combinaisons des conditions
différentes selon les diverses parties de son territoire, une
disposition que nous avions déjà adoptée
antérieurement.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Une voix:
275.
Le Président (M. Brouillet): Article 276?
M. Léonard: II y a un nouveau papillon à 276. Je
dois le lire. "L'article 276 du projet de loi no 92 est modifié:
premièrement, par l'addition, à la fin du deuxième
alinéa, de ce qui suit: Malgré le premier alinéa, ce
schéma peut contenir lors de son adoption les éléments
prévus par les articles 5 et 6 de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme, en outre de ceux prévus par la Loi sur la Communauté
urbaine de Québec. De plus, la communauté peut, avant la date
mentionnée au premier alinéa, adopter le document
complémentaire au schéma.
Deuxièmement, par le remplacement de la deuxième phrase du
troisième alinéa par les suivantes: Malgré cet
alinéa, le conseil de la communauté peut adopter un
règlement de contrôle intérimaire en vertu de cette loi
avant cette date. S'il entre en vigueur avant cette date, ce règlement
remplace jusqu'à celle-ci un règlement adopté en vertu de
l'article 81 du chapitre 103 des lois de 1978. Un règlement de
contrôle intérimaire adopté
par le conseil de la communauté ne lie pas le gouvernement ni ses
ministères et organismes conformément à l'article 2 de la
Loi sur l'aménagement et l'urbanisme s'il est antérieur au
règlement adopté en fonction du contrôle intérimaire
qui s'applique en vertu de l'article 48 de cette loi à compter de
l'adoption de la résolution visée à cet article en vue de
la première révision du schéma."
Cela permet à la CUQ de mettre dès maintenant dans son
schéma les éléments prévus par la loi 125 en plus
de ceux prévus par la Loi sur la Communauté urbaine de
Québec de telle sorte que, lorsque la loi 125 s'appliquera à la
CUQ, celle-ci n'aura pas à remanier considérablement son
schéma pour le rendre conforme à cette loi. C'est le même
principe pour le règlement de contrôle intérimaire. Nous
avons déjà donné les explications à ce sujet.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article 276
tel qu'amendé est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
277?
M. Léonard: On évite de donner une portée
non désirée à la disposition modifiant par simple
concordance l'article de la Loi sur les cités et villes qui
énumère les autres articles de cette loi qui s'appliquent
malgré toute disposition contraire d'une charte spéciale.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
278?
M. Léonard: On établit ici deux définitions
pour éviter l'utilisation de longues périphrases dans les
articles 279 à 282.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
279?
M. Léonard: On maintient les rémunérations
et allocations de dépenses fixées par le gouvernement pour les
membres du comité exécutif et du conseil de la Communauté
urbaine de Québec ainsi que pour la CTCUQ.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
280?
M. Léonard: On protège les droits acquis en
matière de pension pour les membres du comité exécutif de
la CUQ et ceux du conseil d'administration de la CTCUQ.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
281?
M. Léonard: On permet au conseil de la CUQ d'approprier
à même le fonds général les sommes
nécessaires à la constitution pour 1983 d'une enveloppe d'argent
pour rembourser les comptes de dépenses des élus.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Oui?
M. Doyon: Simplement sur la question de ces sommes qui permettent
de rembourser les comptes de dépenses des élus, d'après un
article qu'on a adopté, l'article 148, il est prévu une
allocation pour les élus. Je voudrais que le ministre nous
éclaire. Quelle est la différence qu'il fait entre les comptes de
dépenses et les allocations qui sont versées
régulièrement selon certaines normes qui sont à être
spécifiées dans un règlement de la Communauté
urbaine de Québec? D'une part, la Communauté urbaine de
Québec obtient le pouvoir de déterminer le montant de la
rémunération de ses membres ainsi que certaines allocations qui
sont afférentes aux postes qui sont occupés. En même temps,
on prévoit des remboursements des dépenses sur production de
pièces justificatives, etc. Il m'a toujours semblé qu'il y avait
une espèce d'incertitude sur ce qui devait être l'objet de
remboursement et ce qui devait normalement être compris comme
étant des dépenses couvertes par des allocations
rattachées à la fonction.
J'aimerais savoir quelle est l'opinion du ministre là-dessus.
Comment voit-il cela?
M. Léonard: Dans le cas d'une allocation de
dépenses, c'est une allocation générale pour des
dépenses en cours d'année ou des frais qu'un élu peut
encourir et pour lesquelles il ne demande pas des reçus sans
arrêt. Il y a toujours des activités auxquelles
il assiste et qui entraînent des frais. Tandis que dans le cas de
compte de dépenses dont il est question ici, il s'agit
d'activités particulières. Il s'agit, par exemple, d'un
élu qui travaille ici et qui remplit son mandat dans le cadre de ses
fonctions. Il a une allocation pour couvrir les frais que cela peut impliquer.
Mais s'il doit voyager, alors ses dépenses de voyage et son billet
d'avion passeront sur le compte de dépenses des élus. Je pense
que ce sont deux choses assez différentes.
M. Doyon: M. le ministre, je comprends la distinction qui est
facile à faire et qui me paraît normale, sauf qu'elle semble
reposer sur le fait qu'on ait des reçus ou qu'on n'en ait pas. Il est
toujours possible de recevoir des reçus pour tout. On peut recevoir un
reçu quand on fait laver sa voiture, quand on fait le plein d'essence,
quand on la fait entretenir, quand on va au restaurant, ou quoi que ce soit si
on a des dépenses qui, très souvent, M. le ministre, et ce n'est
pas spécifique - on en parle parce qu'on arrive ici sur ce sujet -
à la Communauté urbaine de Québec, sauf que, finalement,
il ressort de tout cela que le danger est que l'allocation soit du salaire
déguisé. Je pense qu'il n'est peut-être pas
désirable qu'on ne puisse pas identifier très clairement la
rémunération comme telle. Je comprends que les remboursements de
dépenses touchent ce qu'on devrait appeler des dépenses
extraordinaires. Si on envoie quelqu'un en délégation à
Winnipeg ou à Edmonton, ou pour faire un voyage quelconque, je pense
qu'il est raisonnable de ne pas s'attendre que la personne paiera cela à
même son allocation. Sauf qu'il est à ma connaissance personnelle
et à la connaissance de qui veut le vérifier que, très
souvent, des reçus sont obtenus pour ce qui pourrait être
interprété comme étant des dépenses encourues dans
l'exercice normal de ses fonctions. Enfin, cela est une dépense
remboursable qui devient remboursable du fait qu'on a le reçu.
M. Léonard: M. le Président, je pense que dans le
cas de dépenses comme celles dont il s'agit ici, il y a toujours un
mandat à l'origine. Que ce soit un mandat spécifique du conseil
municipal ou que ce soit la prévision d'activités assez
précises, cela donne origine à la constitution d'une enveloppe
comme celle-ci. Alors qu'au titre des émoluments, il y a une partie non
imposable, qui est du tiers, et l'autre partie, les deux tiers qui est
imposable et qui est considérée comme une
rémunération. Je pense qu'il y a quand même une distinction
entre les deux. Si vous demandez aux élus, je pense, d'après
l'expérience qu'on en a, qu'ils ne font pas beaucoup d'argent avec
cela.
M. Doyon: Non, non, ce n'est pas... Ce que je souligne ici, par
mon intervention, c'est que la distinction n'est pas claire. Je comprends
qu'elle peut être explicitée et qu'on peut la comprendre de la
façon dont vous l'expliquez. Vous-même vous référiez
tout à l'heure au fait que ce sont des dépenses remboursables,
très souvent, du fait qu'on ait un reçu à présenter
pour ces dépenses. La question de reçu est venue dans
l'explication que vous avez donnée. Ma suggestion était que ce
n'était peut-être pas là un critère suffisamment
clair. Lorsqu'on a un mandat spécial par voie de résolution ou
qu'on remplit une mission spéciale, une mission pour laquelle on a
été désigné à un titre ou à un autre
et que cela, on le fait d'une façon exceptionnelle, alors cela donne
lieu à des remboursements de dépenses ponctuelles parce qu'on
remplit telle mission ou tel rôle temporaire. Je pense que cela est
acceptable. En tout cas, ce sont les remarques que je voulais faire à ce
sujet. Je pense qu'on peut dire qu'on s'entend sur le fait qu'il est
nécessaire que les salaires, émoluments et allocations soient
bien spécifiés et qu'on sache combien on paie nos administrateurs
publics.
On sait, à titre d'exemple, les discussions que nous avons ici
depuis plusieurs jours à l'Assemblée nationale pour savoir ce que
les ministres, les députés etc. doivent gagner, gagneront et
qu'ils auront comme régime de retraite etc. On en discute et c'est
même l'objet d'un débat sur la place publique. Je pense que c'est
sain. Ce débat qui est sain pour nous, les députés et les
membres de l'Assemblée nationale, doit aussi pouvoir se faire pour
d'autres catégories d'élus qui sont aussi légitimes que
nous, qui ont des fonctions bien spécifiques et qui sont payés
à même les fonds publics, finalement.
Le Président (M. Brouillet): L'article 281 est-il
adopté?
M. Doyon: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
282?
M. Léonard: II s'agit de fixer une période de
questions orales au début des séances du conseil et de chaque
commission de la CUQ.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
283?
M. Léonard: Ce sont de nouvelles dispositions relatives
à l'adoption, à l'entrée en vigueur du budget du programme
triennal
d'immobilisation de la CUQ et de la CTCUQ...
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Léonard: ... de l'exercice 1984 et les suivants.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
284?
M. Léonard: On prévoit la suppression de
l'obligation de la CUQ de faire approuver par la Commission municipale du
Québec la répartition des dettes de l'ancien Bureau
d'assainissement des eaux du Québec et c'est rétroactif au 21
décembre 1979, date de l'entrée en vigueur de la Loi sur la
fiscalité municipale.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
285?
M. Léonard: On prévoit que la correction de
l'erreur de numérotation d'un article de la Loi sur les élections
dans certaines municipalités commise dans les projets de loi nos 66 et
82 est rétroactive au 30 juin 1982, date d'entrée en vigueur de
la disposition qui contient l'erreur.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Léonard: Adopté. Une voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
286?
M. Léonard: C'est un papillon qui est de concordance avec
les articles 207 et 208 puisque ces derniers ajoutent des pouvoirs
réglementaires qui peuvent être utiles avant l'exercice financier
de 1984, contrairement à ceux contenus dans les articles 207 et 208
imprimés.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement consiste
à remplacer l'article 286 par le nouveau libellé que vous avez
entre les mains.
M. Léonard: C'est cela. C'est de concordance.
Le Président (M. Brouillet): De concordance?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article 286
tel qu'amendé est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
287?
M. Léonard: C'est un nouveau papillon qui remplace celui
qui a été distribué mardi. L'article 287 du projet de loi
no 92 est modifié par le remplacement du premier alinéa par le
suivant: "Les articles 204 et 205.2 s'appliquent aux fins de l'exercice
financier de 1983 et des exercices subséquents." Cela corrige les
références de façon que l'article 287 ne parle que des
dispositions qui peuvent avoir un effet fiscal pouvant justifier la
modification du budget municipal de 1983 si la municipalité le
désire.
L'article 204 déclare exemptes de taxe d'affaires les
activités du gouvernement exercées n'importe où et
l'article 205.2 prévoit une compensation tenant lieu de taxe d'affaires
pour les activités du gouvernement exercées n'importe
où.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article tel
qu'amendé...
M. Léonard: Est adopté.
M. Saintonge: M. le ministre, j'ai une question concernant un
paragraphe. Que vise-t-on exactement là-dessus? On dit qu'une
corporation municipale peut modifier son budget, arrive-t-on avec un budget
supplémentaire?
M. Léonard: Non, c'est une modification au budget, ce
n'est pas un budget supplémentaire.
M. Saintonge: Que pourraient viser exactement ces modifications
au budget?
M. Léonard: Excusez-moi, que demandez-vous?
M. Saintonge: Cela pourrait viser quoi, ces modifications?
M. Léonard: C'est l'article 204 qui déclare
exemptes de taxe d'affaires les activités du gouvernement
exercées n'importe où et l'article 205.2 qui prévoit une
compensation tenant lieu de taxe d'affaires pour les activités du
gouvernement exercées n'importe où. Cela vise en particulier les
garderies qui sont dans des endroits loués. Alors, il y a des
municipalités qui se sont mises à leur imposer une taxe
d'affaires alors qu'elles en sont exemptes. Le gouvernement paie sa taxe sur la
base du taux global de taxation, sur la base des compensations de taxes.
M. Saintonge: Ce qui veut dire que le gouvernement n'a pas
payé certains montants...
M. Léonard: Les garderies elles-mêmes parce qu'elles
étaient obligées de les payer sur leur propre budget.
M. Saintonge: ... pour les garderies.
M. Léonard: Elles ne payaient pas parce qu'elles
n'étaient pas capables.
Le Président (M. Brouillet): L'article 287 est-il
adopté tel qu'amendé?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article 287.1?
(17 h 15)
M. Léonard: C'est de concordance avec les modifications
aux articles 207 et 208. Ces dernières ont apporté des
améliorations aux dispositions habilitant le gouvernement et le ministre
des Affaires municipales à adopter la réglementation
découlant de la Loi sur la fiscalité municipale en vue de
l'ajustement normal, cette réglementation prévue pour les
prochains mois après trois ans d'application concrète. Pour
respecter les exigences juridiques, le gouvernement et le ministre doivent
attendre l'entrée en vigueur de ces améliorations
législatives pour déclencher le processus de révision de
la réglementation. Or, la Loi sur la fiscalité municipale exige
un délai de prépublication de 60 jours avant l'entrée en
vigueur d'un règlement du gouvernement ou du ministre. Cela signifie que
la plupart des nouveaux règlements ne pourront entrer en vigueur avant
le mois d'avril 1983. Mais plusieurs de ces nouveaux règlements
concerneront des sommes que le gouvernement doit verser aux
municipalités sur la base d'exercices financiers complets. Un exemple
parmi d'autres est le cas du paiement, par le gouvernement, d'une nouvelle
compensation tenant lieu de taxe à l'égard de ces
activités et de celles de la Société de la place des arts
de Montréal, exercées hors de leurs immeubles. Comme la taxe dont
elle tient lieu, cette compensation devrait normalement être payée
pour un exercice financier complet, cependant, si le règlement
prévoyant son paiement entre en vigueur en cours d'exercice, le montant
de la convocation devrait être diminué pour ne correspondre
qu'à la partie d'exercice et le standard à écouler. En
effet, une règle juridique veut qu'un règlement ne puisse avoir
un effet rétroactif à moins que la loi ne le permette
expressément. C'est pourquoi le nouvel article 287.1 permet qu'un
règlement mis en vigueur au cours de l'exercice financier de 1983, en
vertu de la Loi sur la fiscalité municipale ou une disposition de ses
règlements, puisse avoir effet du début de cet exercice.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement qui consiste
à insérer l'article 287.1 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Un autre
amendement, article 287.2?
M. Léonard: Le projet de loi no 92 est modifié par
l'insertion, après l'article 287.1 proposé par l'amendement, du
suivant: "287.2. L'article 210.1 a effet à l'égard des rapports
financiers pour l'exercice de 1983 et pour les exercices
subséquents."
Le Président (M. Brouillet): Cet amendement est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
288?
M. Léonard: C'est un papillon, M. le Président. On
précise que l'énumération des personnes participant au
Régime de retraite des fonctionnaires contenue à l'article 216
n'est rétroactive au 22 décembre 1983 que pour sa partie qui
concerne les membres du Bureau de révision de l'évaluation
foncière du Québec. On évite ainsi de laisser croire que
des personnes ajoutées à cette liste, après cette date,
auraient du participer à ce régime depuis cette date.
Excusez-moi, elle n'est rétroactive au 22 décembre 1973 que pour
sept ans.
M. Saintonge: Vous êtes en avant d'un an, M. le
ministre.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement qui consiste
à remplacer l'article 288 par le nouveau libellé est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'article 288
tel qu'amendé est-il adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
289?
M. Léonard: On prévoit que les dispositions
libéralisant les articles relatifs au rachat de services
antérieurs aux fins du Régime général de retraite
des élus municipaux prennent effet le 1er janvier 1975. Cette date est
celle où ont pris effet les articles que modifie le présent
projet de loi et cette rétroactivité permettra de faire profiter
des amendements les membres du conseil des municipalités ayant
déjà adhéré au Régime général
de retraite.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Léonard: Adopté. M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
290?
M. Léonard: On valide les approbations données par
le ministre des Affaires municipales aux emprunts municipaux
décrétés en vertu de la Loi sur la société
d'habitation du Québec. Le ministre a, en effet, continué
à approuver ces emprunts, même après que la
responsabilité de l'application de cette loi soit passée au
ministre de l'Habitation et de la Protection du consommateur.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
291?
M. Léonard: Cet article valide les dissolutions d'offices
municipaux d'habitation décrétées par le ministre des
Affaires municipales entre le 1er janvier 1970, date de l'abolition du
secrétariat de la province, et la date de l'entrée en vigueur du
présent projet de loi qui donne cette responsabilité au ministre
de l'Habitation et de la Protection du consommateur. Après l'abolition
du secrétariat de la province, le ministère des Affaires
municipales a pris la relève du secrétaire de la province en
matière de dissolution des offices municipaux d'habitation, en tant que
ministre responsable de la Loi sur la société d'habitation du
Québec, même si, en théorie, cette compétence
appartenait au ministre des Institutions financières et
Coopératives qui ne l'a jamais exercée.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M.
Saintonge: Adopté. M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
292?
M. Léonard: On maintient en fonction les membres actuels
de la Commission de transport de la ville de Laval et de la Commission de
transport de la rive sud de Montréal, malgré la modification des
dispositions relatives à leur nomination.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté. M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
293?
M. Léonard: À l'article 292.1, M. le
Président, il y a un nouvel amendement.
Le Président (M. Brouillet): Un nouvel amendement à
l'article 292.1?
M. Léonard: Oui. On prévoit que l'abolition du
Conseil métropolitain du Haut-Saguenay et son remplacement par la
municipalité régionale de comté du Fyord-du-Saguenay
auront effet lors de la constitution de cette dernière,
vraisemblablement le 1er janvier 1983, avec des modalités de
succession.
Le Président (M. Brouillet): Donc, l'amendement consiste
à insérer l'article 292.1. Est-il adopté?
Des voix: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
293?
M. Doyon: M. le Président, à l'article 293,
j'aurais un amendement à la troisième ligne, cinquième
mot. Entre...
Le Président (M. Brouillet): ...Québec?
M. Doyon: ... entre les lettres "d" et "c", je ferais
l'amendement suivant: ajouter
"e".
Le President (M. Brouillet): On a absolument besoin de vous
à la commission, M. le député de Louis-Hébert.
M. Doyon: Merci. Cela va avec le président.
Le Président (M. Brouillet): Je crois que la correction de
l'erreur est acceptée par tous?
M. Doyon: On ne sait jamais.
M. Léonard: L'article 293 prévoit que la
disposition confiant au comité exécutif de la Communauté
urbaine de Québec la compétence pour donner l'avis de la CUQ sur
les règlements d'emprunt des municipalités de son territoire, en
vertu de la loi de 1978, réformant la CUQ, est rétroactive au 21
novembre 1978, date d'entrée en vigueur de cette loi. Il s'agit de
confirmer la pratique actuelle.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Une voix:
Tel qu'amendé.
Le Président (M. Brouillet): Adopté tel
qu'amendé. Article 294?
M. Léonard: C'est un article qui prévoit que la
correction de l'erreur de numérotation d'un article de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, commise dans le projet de loi no 33 de
1982, est rétroactive au 19 décembre 1981, date de
l'entrée en vigueur de ce projet de loi.
Le Président (M. Brouillet): Adopté? M. Doyon:
L'article 294?
Le Président (M. Brouillet): L'article 294.
M. Doyon: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
295?
M. Léonard: On protège les jugements rendus avant
le 30 novembre 1982, date du dépôt du présent projet de
loi, ainsi que les causes pendantes à cette date contre les effets
rétroactifs prévus par ce projet de loi.
M. Doyon: M. le Président, je voudrais simplement
m'assurer, quand on parle des causes pendantes, si cela comprend les causes qui
peuvent être en appel ou dont le délai d'appel n'est pas
expiré?
M. Léonard: Oui, oui.
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Article
296?
M. Léonard: On écarte l'application au
présent projet de loi de certaines dispositions de la charte des droits
comprise dans la constitution du Canada. C'est l'article constitutionnel.
M. Doyon: M. le ministre, vous avez donné des raisons
très convaincantes jusqu'à maintenant pour la plupart des
articles, est-ce qu'on pourrait vous entendre sur celui-là, s'il vous
plaît?
M. Léonard: M. le Président, j'aurais besoin d'une
suspension.
Le Président (M. Brouillet): Mais l'article 296 n'est pas
adopté? Est-il adopté?
M. Doyon: Non, puisque j'ai posé une question au
ministre.
M. Léonard: C'est pour s'éviter des
problèmes, si jamais on en avait à cause de cela.
M. Doyon: Oui?
Le Président (M. Brouillet): Adopté?
M. Doyon: Sur division, M. le Président... un exemple,
oui.
Le Président (M. Brouillet): Adopté sur division.
Il reste l'article 101 en suspens.
M. Léonard: Pardon! Un instant! Je demande une suspension
de quelques minutes.
Le Président (M. Brouillet): Nous suspendons les travaux
pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 17 h 25)
(Reprise de la séance à 17 h 40)
Le Président (M. Brouillet): À l'ordre! La
commission reprend ses travaux. Nous avons, je crois, un amendement à
apporter à l'article 76. Il faut rouvrir cet article qui a
déjà été adopté pour pouvoir y introduire un
amendement.
Modifications à la Loi sur l'aménagement
et l'urbanisme (suite)
M. Léonard: Nous sommes d'accord pour rouvrir l'article.
Je vous lis le texte de l'amendement que nous proposons à l'article 76.
Il se lit comme suit: "L'article 61 de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme proposé par l'article 76 du projet de loi no 92 est
modifié par l'insertion dans la neuvième ligne du premier
alinéa proposé, après le mot "existante" des mots et
chiffres "7. par la municipalité en exécution d'une ordonnance
émise en vertu de la Loi sur la qualité de l'environnement."
(L.R.Q. chapitre Q 2). L'article continue.
M. Saintonge: Est-ce qu'on enlève à ce
moment-là, le restant?
M. Léonard: Non, on continue par la suite.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Brouillet): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 76 tel qu'amendé est
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): II nous reste l'article
101.
M. Léonard: J'ai fait examiner la proposition d'amendement
par mes services. On ne me recommande pas d'adopter un tel amendement à
l'article 101. Il s'agit d'ailleurs d'un cas qui est soulevé
régulièrement chaque année depuis trois ans ou quatre ans
et qui reconnaîtrait des droits acquis à des opérations sur
lesquelles même le conseil de municipalité ne s'entendait pas.
M. Saintonge: ... le conseil de quoi?
M. Léonard: Le conseil de la municipalité, en
particulier dans un cas qu'on connaît, n'était pas d'accord.
M. Saintonge: Cela veut dire que vous êtes conscient que
vous contribuez à geler certains terrains alors que des terrains
équivalents à côté bénéficient de
droits acquis pour le seul motif qu'il y a des ventes qui ont été
enregistrées, tandis que pour un terrain adjacent la vente n'aurait pas
été enregistrée. Cela empêche toute transaction,
toute construction.
M. Léonard: Avec les modifications que nous avons
apportées, la construction, le développement qu'on peut faire sur
des rues desservies par des aqueducs et des égouts adjacents à
une rue publique, qu'on peut cadastrer, je pense que là il y a une
ouverture considérable et intéressante. (17 h 45)
M. Saintonge: Sauf que le problème de cet amendement
était pour le fait où vous avez besoin de deux autorisations pour
effectuer la construction, c'est-à-dire que vous avez un plan qui est
déposé et approuvé par le conseil municipal
ultérieurement à cela, quand les services sont rendus. Là,
la municipalité accepte le dépôt pour fins de cadastre
uniquement à ce moment. Donc, avec le nouvel article 62 où c'est
mentionné que toutes les autorisations requises par la
municipalité ont été obtenues, dans ce cas-ci, il va
manquer une autorisation pour compléter cela. Une autorisation, c'est le
fait que les services sont rendus. C'est à ce moment que le plan aura
été finalement adopté pour dépôt au
cadastre.
M. Léonard: On a ajouté l'assouplissement parce que
dès qu'un terrain va être desservi par les deux réseaux,
aqueduc et égout, et qui est adjacent à une rue publique, on
pourra subséquemment le cadastrer.
M. Saintonge: Oui, mais là il n'y a pas de rue
publique.
M. Léonard: S'il n'y a pas de rue publique, on fait
la...
M. Saintonge: Parce que le plan n'est pas déposé.
Il y a un plan de lotissement qui est là, mais la rue n'est pas publique
tant que les...
M. Léonard: Si je comprends, on veut faire la construction
en plein champ.
M. Saintonge: Pas en plein champ. C'est un plan de lotissement
qui a été approuvé par une municipalité dans le
cadre purement de développement. Le principe est le suivant: dans un tel
cas, on va empêcher des individus de se construire, on va empêcher
de compléter une transaction de terrain ou de se construire d'ici au 30
avril prochain. On revient aux mêmes choses que le problème du gel
dans certains cas où, en vertu des règlements municipaux
applicables, on pourrait construire, mais à cause de l'effet de la
déposition de la résolution pour le schéma
d'aménagement, ces personnes, tant que le gel va durer, ne pourront pas
bénéficier entre autres des subventions fédérales
de 3000 $ disponibles jusqu'au 30 avril prochain. Cela va avoir un effet direct
dans ce sens. Si la personne ne veut pas entreprendre sa construction, cela va
être un
effet indirect de la loi.
M. Léonard: II me semble que l'objection qui est
soulevée par l'Opposition, on y a déjà répondu par
l'adoption de l'article 77. Ce qui est soulevé ici, c'est autre chose.
Ce n'est pas ce qui est écrit en tout cas dans l'article 101 ou
l'amendement qui est proposé à l'article 101. À l'article
101 qui modifie l'article 256.1, cela ne protège que le cas où le
terrain est trop petit. Alors, si en plus il n'est pas au bord d'une rue
publique et n'est pas desservi par deux réseaux d'aqueduc et
d'égout, si on accorde la proposition quant à un éventuel
256.2, là cela revient à dire qu'on construit en plein champ.
M. Saintonge: Cela pourrait être un cas où le
terrain serait peut-être trop petit d'une façon sauf qu'il ne
forme pas un lot distinct sur le plan officiel du cadastre et dont les tenants
et aboutissants sont décrits dans un plan de lotissement
enregistré. Relativement à cela, il n'y aurait pas de date
enregistrée, ce serait sur une promesse de vente dans un plan de
lotissement accepté par la municipalité. Vous avez un plan de
lotissement qui est accepté par la municipalité. La situation
dont on m'informe, c'est que certaines municipalités ont deux
étapes avant d'enregistrer le lot. Il y a un plan pour acceptation, un
plan de lotissement qui sera approuvé par la municipalité. Une
fois ce plan approuvé par la municipalité, vous avez le plan tel
quel, mais avant qu'il soit déposé au cadastre, on exige que les
services soient rendus. Quand les services sont rendus, on accepte qu'il soit
déposé. Donc, quand le plan a été approuvé
par la municipalité, certains terrains sont achetés par des
individus, le constructeur ou le lotisseur peut garder certains de ces terrains
en sa propriété; certains autres sont achetés sur promesse
de vente. Évidemment, tant que les services ne sont pas rendus, il n'y a
pas de construction possible. Donc, il faudrait permettre que, même s'ils
ne sont pas décrits par "tenants et aboutissants", mais que le plan de
lotissement a été accepté par la municipalité, on
en arrive à autoriser l'opération cadastrale
ultérieurement, même si le terrain est plus petit, mais le plan de
lotissement a déjà été approuvé par la
municipalité antérieurement.
M. Léonard: On n'aurait pas de loi sur
l'aménagement, si on adoptait cela. Ce serait fini, ce serait aussi bien
de "scraper" la loi 125 au complet.
M. Saintonge: Non, non, ce n'est pas la question. Il peut y avoir
dans un plan... J'ai vu des plans de municipalités qui étaient
déposés et acceptés tels quels par la ville. Si vous avez
50 terrains, il y en a peut-être 20 qui peuvent être vendus; il y
en a 30 autres, à côté, qui ne sont pas vendus, que le
lotisseur a gardés en sa possession, avec promesse de vente, par
exemple.
M. Léonard: Mais ils ne sont pas cadastrés non
plus. Ce qui est dit ici, c'est qu'on l'exempte aussi; on l'autoriserait
à faire une opération cadastrale a posteriori. Là,
je...
M. Saintonge: Quand même, les terrains vendus sont
décrits par "tenants et aboutissants"... Oui, mais pas en
totalité; ceux qui sont vendus, oui, mais ceux qui sont en promesse de
vente ne seront pas décrits...
M. Léonard: Ce qu'on veut dire par l'article 77 ou par
256.1...
M. Saintonge: Pas n'importe quoi, quand même. Il y a
déjà un plan de lotissement qui a été
approuvé par la municipalité.
M. Léonard: ... et des promesses de vente.
M. Saintonge: Dans certains cas, il y a des terrains qui ont
été achetés, qui n'ont pas pu être décrits.
Ils ont été décrits par "tenants et aboutissants", mais
pour les autres qui ne le sont, il y a des promesses de vente ou ils peuvent
être dans les mains du lotisseur qui les détient et qui pourra les
vendre éventuellement. Mais, quand le plan sera déposé,
les rues seront cédées à la municipalité et seront
reconnues comme rues publiques.
M. Léonard: M. le Président, je pense que si on
accordait l'amendement proposé à l'article 101, on ouvrirait
toute grande la porte à toutes sortes de vrais ou de faux
développements. Je pense que nous ne sommes pas disposés à
accorder un tel amendement à l'heure actuelle. Je pense qu'avec
l'article 77, que nous avons adopté, nous facilitons les choses. En
particulier, cela règle le cas de parcs industriels qui sont
déjà desservis, mais où il n'y aurait pas eu les
opérations cadastrales. Je pense que cela est déjà
important. Par ailleurs, à l'article 101, en affectant l'article 256.1
de la loi, on protège les terrains plus petits que la normale qui
existaient depuis fort longtemps, mais qui sont quand même au bord de
rues publiques ou adjacents à des rues publiques et desservis par des
réseaux.
Le Président (M. Brouillet): L'amendement consistait
à ajouter à l'article 101, paragraphe...
M. Léonard: C'est l'amendement de l'Opposition.
Le Président (M. Brouillet): ... 256.2...
M. Saintonge: La seule chose, j'espère que le ministre
pourra...
Le Président (M. Brouillet): ... est-il adopté?
M. Saintonge: Juste avant d'adopter cela, j'espère que le
ministre pourra répondre au procureur qui a fait parvenir la lettre
suggérant un tel amendement pour un cas particulier aux
municipalités concernées, entre autres dans la plaine. Dans cette
situation, le ministre refuse de reconnaître des droits acquis à
ces gens, malgré les faits que je vous explique. En disant qu'il y
aurait n'importe quel développement dans n'importe quel champ, je
maintiens que c'est absolument faux parce que vous avez un plan de lotissement
qui a été quand même approuvé par le conseil de la
municipalité. Ce n'est pas n'importe quoi. Il n'arrivera pas demain
matin que le conseil l'approuvera; c'est un plan qui est déjà
approuvé par le conseil municipal.
M. Fallu: Je veux ajouter un tout petit mot. Il arrive que dans
ce type de cas, ce que le promoteur veut, c'est se faire garantir par la loi no
125 la possibilité de jouir de tout petits terrains qui sont non
conformes et en passant par l'article 256.1, cela n'est pas encore
prouvé par la municipalité, il va par dérogation. On
l'autorise d'une façon spécifique...
M. Saintonge: Dans le texte de mon amendement, je
réfère bien à un plan de lotissement approuvé par
une municipalité qui compte dans un règlement de zonage des
prescriptions spécifiques que le constructeur ou que le lotisseur doit
respecter. Si cela a été respecté dans une première
étape, la deuxième étape est possible.
M. Léonard: M. le Président, je soumets, seulement
à entendre le député de l'Opposition, qu'adopter un tel
amendement, cela reviendrait à légaliser une situation qui
était illégale parce que je me demande en vertu de quelle
disposition législative la municipalité avait autorisé ce
développement.
Le Président (M. Brouillet): Je repose la question:
L'amendement est-il adopté?
M. Léonard: Non, rejeté. M. Saintonge: Sur
division.
Le Président (M. Brouillet): Rejeté sur division.
On avait adopté un premier amendement à l'article, il restait
à adopter l'article. L'article 101 tel qu'amendé est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Brouillet): Adopté sur
division.
M. Léonard: II reste le dernier article. Le
Président (M. Brouillet): Article 197. M. Léonard:
297.
Le Président (M. Brouillet): Excusez-moi, l'article 297
est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté.
M. Léonard: Y a-t-il une motion de
renumérotation?
Le Président (M. Brouillet): Le préambule et le
titre du projet de loi sont-ils adoptés?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. L'ensemble du
projet de loi tel qu'amendé est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Il y a
maintenant une proposition de renumérotation.
M. Léonard: Je fais motion qu'il y ait
renumérotation de tous les articles ainsi qu'une
réimpression.
Le Président (M. Brouillet): La motion de
renumérotation et de réimpression du projet de loi est-elle
adoptée?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Brouillet): Adopté. Je demande au
rapporteur désigné de faire rapport à l'Assemblée
nationale dans les plus brefs délais. Les travaux de cette commission
sont ajournés sine die. La commission a accompli le mandat.
M. Léonard: M. le Président, il y a le projet de
loi no 103.
Le Président (M. Brouillet): Ah! Alors, nous allons
suspendre la séance pour aborder l'étude d'un nouveau projet de
loi.
M. Léonard: Pourquoi suspendre? On continue?
Le Président (M. Brouillet): Ce n'est que pour quelques
instants. Nous ne suspendons la séance que pour quatre à cinq
minutes.
(Suspension de la séance à 17 h 58)
(Reprise de la séance à 18 h 06)
Projet de loi no 103
Le Président (M. Brouillet): La commisson reprend ses
travaux en entreprenant l'étude du projet de loi no 103, Loi sur les
sociétés d'initiative et de développement d'artères
commerciales. Il conviendrait qu'on se désigne un rapporteur pour les
travaux sur ce projet de loi.
M. Beauséjour: M. le Président, étant
donné que j'ai beaucoup de travail avec la loi no 92...
M. Saintonge: À cause des papillons?
M. Beauséjour: ... je proposerais, pour me laisser un peu
de temps...
Le Président (M. Brouillet): Le député de
Shefford?
M. Beauséjour: ... que le député de Shefford
soit rapporteur.
Le Président (M. Brouillet): D'accord. Le
député de Shefford sera le rapporteur pour ce projet de loi.
Maintenant, je vois qu'il est 18 heures et quelques minutes, je vous
proposerais la suspension de nos travaux jusqu'à 20 heures.
Des voix: Accepté. Le Président (M. Brouillet):
Accepté. (Suspension de la séance à 18 h 08)
(Reprise de la séance à 20 h 25)
Le Président (M. Paré): À l'ordre, s'il vous
plaîtî
La commission des affaires municipales reprend ses travaux pour
étudier article par article le projet de loi no 103, Loi sur les
sociétés d'initiative et de développement d'artères
commerciales.
M. Fallu: M. le Président...
Le Président (M. Paré): M. le député
de Groulx.
M. Fallu: Étant donné les circonstances, notamment
votre présence à la table comme président, pourrions-nous
solliciter le consentement de la commission pour révoquer une motion et
faire en sorte que notre collègue de Montmagny-L'Islet devienne notre
rapporteur à l'Assemblée nationale, demain matin?
Le Président (M. Paré): Les gens sont-ils d'accord?
Il n'y a pas d'objection?
M. Saintonge: Qu'arrive-t-il si on fait une objection? Il n'y a
pas d'objection.
M. Fallu: Deuxième remarque, j'aimerais, puisque nous
sommes toujours dans la même séance qui nous retient ici, donner
mon consentement pour qu'il y ait des changements dans la liste des
membres.
Le Président (M. Paré): Faisant suite à
votre autorisation et étant donné les changements qui se sont
produits, je vais renommer les membres de la commission.
M. Fallu: S'il vous plaît!
Le Président (M. Paré): Les membres de cette
commission sont: M. Beauséjour (Iberville), M. Middlemiss (Pontiac), M.
Polak (Sainte-Anne), M. Fallu (Groulx), M. Marquis (Matapédia), M.
Lachance (Bellechasse), M. Léonard (Labelle), M. LeMay (Gaspé),
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges), M. Saintonge (Laprairie) et M. LeBlanc
(Montmagny-L'Islet).
Les intervenants à cette même commission sont: M. Paradis
(Brome-Missisquoi), M. Bisaillon (Sainte-Marie), M. Bissonnet (Jeanne-Mance),
M. Desbiens (Dubuc), M. Doyon (Louis-Hébert), M. Tremblay (Chambly), M.
Leduc (Saint-Laurent), M. Léger (Lafontaine), M. Rochefort (Gouin) et M.
Brouillet (Chauveau). Maintenant que le rapporteur a été
nommé, avez-vous des remarques préliminaires, M. le ministre?
Remarques préliminaires M. Jacques
Léonard
M. Léonard: M. le Président, nous entreprenons
l'étude article par article du projet de loi no 103, Loi sur les
sociétés d'initiative et de développement d'artères
commerciales. Vous vous rappelez que c'est une société comme
celles-là qui est née, la première en 1980, lors de
l'adoption par l'Assemblée nationale du projet de loi privé de
Montréal, à automne 1980. Cela visait essentiellement à
faciliter la rénovation du centre-ville et à permettre à
des marchands de se constituer en société pour pouvoir effectuer
des travaux pour améliorer leurs
rues et même pour entreprendre des programmes de publicité.
Cette société a connu certains succès à
Montréal parce qu'il y en a déjà plusieurs qui sont
créées au nom de cette loi. De plus, beaucoup de
municipalités ont pris exemple sur ce modèle pour
présenter des lois privées et pour en créer par la suite.
En particulier, nous avons amélioré les premières
dispositions législatives que nous avions à l'époque et,
maintenant, nous arrivons avec ce projet de loi public qui permettra à
toutes les municipalités de créer ou de favoriser la
création de ces sociétés d'initiative et de
développement d'artères commerciales. Cela s'inscrit dans une
politique de rénovation des centre-ville selon laquelle on peut prendre
un certain nombre de dispositifs, en termes de subventions, pour faciliter ou
encourager l'amélioration et la rénovation d'édifices, en
fait, pour faciliter tout le renouveau de la vie commerciale dans les
centre-ville qui avait été un peu dégradée au cours
des 20 dernières années par l'apparition des centres commerciaux
qui ont entraîné un étalement urbain
considérable.
Les SIDAC, pour les appeler par leur abréviation, constituent des
sociétés d'initiative que les marchands peuvent fonder et former
avec l'aide des municipalités et par lesquelles on peut récolter
des fonds, faire des travaux et entreprendre des programmes de publicité
pour favoriser l'essor du commerce au centre-ville. Je pense que c'est une loi
permissive. Les municipalités ne sont pas obligées de les adopter
et de les former, mais, si des regroupements de marchands veulent utiliser chez
eux ces dispositifs, ils ont toute liberté de le faire avec l'aide des
municipalités.
Le Président (M. Paré): Merci, M. le ministre. M.
le député de Laprairie.
M. Jean-Pierre Saintonge
M. Saintonge: Merci, M. le Président. J'ai noté au
départ qu'en deuxième lecture, l'Opposition a quand même
donné son accord de principe au projet concernant les SIDAC, quoique
avec certaines réserves. Les réserves qu'on avait pu formuler
à l'époque concernaient surtout certaines critiques qui avaient
cours quant au mode d'implantation et aussi au mode de révocation des
sociétés commerciales qui seraient créées. Je dois
dire qu'il y a eu quand même certains articles de journaux qui, tout en
reconnaissant certains buts louables à la création de ces
sociétés commerciales, parlaient de procédures
antidémocratiques ou d'un échec à la démocratie au
niveau de la création des SIDAC.
M. le ministre, à ce niveau, j'aurais apprécié que
la commission parlementaire puisse être reportée au début
de la prochaine session, au début de la prochaine année, afin de
pouvoir examiner plus à fond les structures actuelles de fonctionnement
des SIDAC puisqu'il y a eu certains commentaires négatifs. Je me
réfère à certains commentaires, entre autres, de la
Chambre de commerce du Québec et aussi à certains échos
que nous avons eus de personnes de Montréal et de Shawinigan concernant
les dispositions applicables dans la façon de fonctionner des SIDAC. Je
mentionnerais également au ministre que la ville de Québec, par
un télégramme qu'elle adressait au ministre, a même
demandé de pouvoir être entendue sur le projet de loi no 103.
D'après la copie que j'ai obtenue, elle le demandait dans un
télégramme pour le projet de loi no 102, elle le demandait
également pour les projets de loi nos 92 et 103 afin d'expliquer
certaines représentations qu'elle pouvait avoir à faire. Je
comprends que la ville de Québec n'est peut-être pas directement
touchée par le projet de loi no 103 puisqu'elle a le pouvoir
directement, de par sa charte, de créer des sociétés
d'initiative et de développement d'artères commerciales. Je pense
que l'expérience ou l'acquis qu'elle a pu vivre là-dessus ou ce
qu'elle en pense pourrait aider à bonifier le présent projet de
loi.
Dans ces circonstances, je pourrais faire une demande pour permettre, si
le ministre est d'accord, que la présente commission soit
reportée au début de la prochaine année, afin de pouvoir
faire entendre les gens intéressés à nous donner leurs
commentaires sur leur vécu ou sur la façon dont ils entrevoient
l'exploitation de telles sociétés. Ce qu'il faut retenir,
à mon point de vue, c'est que, même si les municipalités
peuvent créer ces sociétés, il reste que cela oblige les
corporations commerciales qui en feront partie à faire certaines
dépenses qui vont modifier parfois d'une façon assez tangible
leur exploitation commerciale. Il faut aussi noter que certains commerces qui
seront forcés de s'établir dans les SIDAC ne souhaitent
peut-être pas s'établir d'une façon permanente dans les
SIDAC. Je me réfère, entre autres, aux bénéfices
que des gens que l'on considère comme étant des gens de commerce,
comme les bureaux d'avocats, de médecins ou d'opticiens... Les
pharmaciens, peut-être moins, parce que c'est plus commercialisé
que les genres de commerce que j'ai mentionnés auparavant, mais quels
bénéfices directs ces gens-là recevront-ils en faisant
partie d'une telle société? Cela peut être fort
discutable.
D'autre part, je dois également mentionner que, quant à
l'Opposition, j'ai regardé de mon côté la façon de
créer des SIDAC. J'aurai sûrement un amendement, si nous discutons
ce soir du projet de création des SIDAC, celui de changer un peu le
mode
d'exploitation pour la création des SIDAC. Ce seraient les
commerçants qui désirent en faire partie qui devraient avoir la
charge ou l'obligation d'en faire la preuve; c'est un peu un renversement de
cette preuve par rapport à la création des SIDAC telles qu'on les
constitue actuellement par le projet de loi qui sera étudié. Je
comprends l'économie du droit municipal au niveau des consultations,
mais, dans un tel cas, je pense qu'il faut s'attarder au fait que c'est un
organisme plutôt de nature commerciale qui ne participe pas directement
à la vie municipale et qui se rapproche drôlement, de mon point de
vue, surtout au niveau des petites villes, des activités de certaines
associations volontaires qui peuvent se créer, comme les chambres de
commerce, entre autres. Pour ces motifs-là, j'aurais
apprécié que la commission soit reportée à un peu
plus tard pour nous permettre d'étudier plus à fond la question,
considérant aussi le fait que le projet de loi a. été
déposé le 30 novembre, en toute fin de session, et que ce n'est
pas un projet de loi urgent, semble-t-il. Ledit projet de loi a
été déposé en même temps que le projet de loi
omnibus de 297 articles qui nous a obligés d'étudier, de
consulter, d'une certaine façon, en 17 jours, certaines personnes qui
demandaient à être entendues ou qui avaient des
représentations à nous faire.
Considérant le fait que c'est une fin de session, avec une
surcharge de travail dans certains autres dossiers, cela nous donnait
très peu de temps pour étudier les deux projets de loi. Je
déplore un peu que nous devions étudier ce projet de loi dans un
très court laps de temps, un peu à la vapeur. Dans ces
circonstances, je renouvelle ma demande de reporter un tel projet de loi.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Groulx.
M. Élie Fallu
M. Fallu: M. le Président, c'est très
précisément la sixième fois qu'en cette même salle,
nous étudions ce projet de loi. Pour Montréal, pour commencer, il
y a deux ans, et ensuite pour un certain nombre de municipalités dont
Québec, Verdun, Trois-Rivières, Shawinigan. C'est donc la
sixième fois que nous remettons sur le métier en cette
Assemblée le projet des SIDAC. D'une fois à l'autre, d'ailleurs,
nous l'avons amélioré, compte tenu des expériences.
Au moment où nous entreprenons l'étude du projet de loi no
103, vous me permettrez de déroger un petit peu à nos habitudes
parlementaires pour saluer quelqu'un qui est dans la salle. C'est Jean-Pierre
Blackburn qui, depuis plusieurs années, notamment comme président
du RCVQ, le Rassemblement des centre-ville, mène, partout au
Québec, le débat de la revitalisation des centre-ville en
s'appuyant surtout sur les SIDAC comme moyen de revitalisation.
Le RCVQ a, partout au Québec, servi de déclencheur au
départ et de catalyseur de tous les efforts. Il a aussi recueilli un
très grand nombre d'appuis des municipalités, très
certainement une cinquantaine maintenant; un très grand nombre d'appuis
également des associations de marchands dans les municipalités,
dans les centre-ville, sur les artères commerciales. Continuellement il
a promu, devrais-je dire, l'idée des SIDAC. Donc, les marchands
eux-mêmes, les associations de marchands, comme les municipalités,
sont actuellement bien sensibilisés à la problématique des
SIDAC.
Le RCVQ a également organisé, d'ailleurs, avec le
ministère des Affaires municipales et le ministère de
l'Industrie, du Commerce et du Tourisme, des colloques régionaux pour
promouvoir la formule des SIDAC. Le dernier à s'être tenu,
à ma connaissance, était à Saint-Hyacinthe il y a tout
juste un mois. J'ai eu le plaisir de participer à quelques-uns de ces
colloques régionaux et je dois vous dire, M. le Président, que le
projet de loi est très attendu par le monde municipal.
Vous avez vu d'ailleurs qu'hier encore nous avons refusé à
une ville ce projet de loi puisqu'on lui a dit: C'est pour demain. Mais il
faudrait que vous sachiez qu'au ministère les municipalités se
pressent par dizaines pour demander ce projet de loi. Donc, il fallait livrer
la marchandise. Dans le cadre, précisément, de la revitalisation
des centre-ville, et de façon très concrète, qu'on laisse
aller par morceaux, comme on l'a fait dans la loi 82 pour la création
des réserves foncières, dans la perspective de la revitalisation
des centre-ville par le biais de Corvée-habitation, de la même
façon, par la loi 92, par ce qu'on pourra appeler l'étalement des
taxes pour les améliorations faites aux édifices dans des
périmètres urbains bien définis qui très
certainement se conjugueront avec le périmètre défini pour
la SIDAC, c'est-à-dire le centre-ville, notre centre-ville traditionnel,
que ce soit chez vous ou chez nous. Donc, c'est attendu. Les gens attendent un
peu partout pour commencer. Je pourrais vous dire que chez moi, à
Sainte-Thérèse, l'association des marchands attend après
nous pour se mettre en marche. C'est la même chose à
Saint-Jérôme. C'est comme cela dans tout le Québec.
Il est un fait que certains échos assez négatifs nous sont
venus à Montréal. Il est vrai que cela a été repris
par un certain nombre de journalistes, mais quelquefois en contradiction. Je
pense par exemple à Guy Pinard qui, à presque une semaine
d'intervalle, a fait un article plutôt négatif
et, tout à coup, un article plutôt positif. Il y a
justement deux visages à l'implantation. Je pense que tout le monde a
tiré des leçons de l'implantation. Avant même de
procéder à l'implantation, il faut l'animation, il faut la
formation d'associations de marchands, d'associations d'usagers du coin qui
puissent se prendre en main, définir ensemble leurs besoins et, à
travers l'outil que sera la SIDAC, rebâtir pour ainsi dire leur
milieu.
M. le Président, nous allons même cette fois jusqu'à
autoriser les municipalités à subventionner les SIDAC. Ce que
nous avons fait comme société pour la création des centres
commerciaux, ces millions et ces millions que, comme société,
nous avons investis pour la création des centres commerciaux, nos
cathédrales des temps modernes comme les appelle Jacques Grandmaison,
ces millions que les municipalités ont investis en infrastructure de
rues, de trottoirs, d'égouts, d'aqueducs, de lampadaires, ces immenses
espaces qui ont grugé le territoire, qui ont déplacé nos
centres urbains, qui ont favorisé l'étalement et qui nous font
vivre dans une société très différente de celle
où nous vivions traditionnellement avec notre place d'affaires au
centre-ville... Il faudra savoir, comme société, peut-être
ne pas faire autant, mais un tout petit peu pour ceux qui choisissent
présentement de vivre en ville, pour ceux qui choisissent ce style de
vie. C'est un devoir dans notre société de le faire. On ne
propose pas de faire pour les centre-ville, en termes de
réaménagement, hélas, autant que pour les centres
commerciaux, mais qu'on fasse un peu, qu'on revitalise les rues, qu'on permette
la percée de certains parcs, qu'on organise des rues
piétonnières, des stationnements communautaires pour
éviter de démolir à la bombe nos villes, ou du moins, ce
qui en reste quelquefois.
La SIDAC est un outil qui est donné, parmi beaucoup d'autres que
les villes pourraient se donner, pour permettre aux gens de vivre en ville. La
SIDAC - plusieurs commentateurs l'ont souligné - revêt un aspect
un peu étrange, puisqu'on dit à des marchands de se regrouper, et
aussitôt qu'on leur a dit cela, on voit une architecture
législative qui fait qu'il n'y a plus que la municipalité: c'est
elle qui décide, c'est elle qui approuve, c'est elle qui fabrique, c'est
elle qui donne les règlements, etc. Il ne faut pas s'en surprendre. Il
s'agit au départ d'un règlement - c'est l'essence de la SIDAC -
de taxation dans un périmètre déterminé. La
municipalité ne peut pas céder son droit de taxation à des
individus, à un regroupement. C'est donc à la municipalité
de taxer. C'est donc à elle, une fois qu'elle a ce pouvoir de taxer dans
un périmètre déterminé, d'orchestrer le tout. Ce
qui est proposé dans le projet de loi no 103 est en accord direct avec
l'économie de la loi municipale: il faut que quelqu'un demande, il faut
qu'il y ait l'avis de motion, il faut qu'il y ait le registre des
électeurs, il faut qu'il y ait un règlement municipal, il faut
qu'il y ait des contrôles municipaux. C'est la nature même du
système de taxation qui est réservé en exclusivité
au monde municipal, il faut que cela se passe ainsi; pour le reste, marchands,
professionnels sauront s'entendre avec leur municipalité, parce qu'ils
vont travailler pour la municipalité, ils vont travailler avec la
municipalité; ils ne sont pas distincts, ce sont des citoyens. Ils
trouveront moyen de vivre dans l'harmonie la plus complète.
Déjà, l'existence des quatre SIDAC à Montréal tend
à nous le prouver. Je m'excuse d'avoir été un peu long, M.
le Président, mais il y a de ces choses qui nous tiennent
particulièrement à coeur. (20 h 45)
M. Léonard: M. le Président.
Le Président (M. Paré): M. le ministre.
M. Léonard: Je pense qu'il y a des améliorations
importantes apportées dans le projet de loi par rapport aux projets de
loi privés que nous avons déjà adoptés. Nous avons
pu récolter un certain nombre de commentaires et bonifier le projet de
loi que nous avons devant nous. En particulier, je crois que le processus de
consultation mis en place pour commencer une SIDAC a été
renforcé. Surtout, je suis convaincu que les gens qui veulent lancer une
SIDAC sont conscients qu'il faut qu'il y ait beaucoup d'animation au
départ si on veut que cela fonctionne, que les gens soient d'accord et
comprennent les implications; s'ils les comprennent, la SIDAC a des chances de
bien fonctionner là où elle sera formée. En
réalité, nous avons entendu parler de la première SIDAC
qui a été formée, celle de la rue Monk à
Montréal; je pense que cela a été riche d'enseignement
pour améliorer la législation. Quant à nous, nous sommes
prêts à légiférer par le projet de loi que beaucoup
de municipalités attendent. Au ministère, nous avons, à
l'heure actuelle, 36 municipalités qui nous demandent de former des
SIDAC. Nous avons aussi 42 associations de marchands qui se sont
manifestées. Je pense qu'on peut fonctionner. De toute façon,
c'est un cadre qui est fourni à la municipalité, mais c'est elle
qui adopte les règlements par la suite; donc, elle peut adapter sa
réglementation à la situation de son propre territoire. Chacune
peut donc adopter sa propre législation. Ce que le législateur
fournit, c'est finalement un cadre général pour que des SIDAC se
créent à l'intérieur ou encadrées, plus loin, par
la réglementation municipale.
Le représentant de l'Opposition, M. le député de
Laprairie, demande un report de ce projet de loi. J'aimerais donc entendre
le
président du Regroupement des centre-ville du Québec. Si
personne n'y voit d'objection, peut-être qu'il aurait une opinion
à ce sujet, si vous, de la part de l'Opposition, n'avez pas
d'objection.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge: Au contraire, je n'ai pas d'objection à
entendre le président du Regroupement des centre-ville du Québec.
L'Opposition n'est pas contre, on a entendu des demandes de
municipalités. Le député de Hull qui était critique
des affaires municipales antérieurement jusqu'à cet automne,
alors que l'on a eu un réaménagement au niveau de l'Opposition,
comme vous en avez fait un petit au niveau du parti ministériel, avait
déjà mentionné, lors de l'étude des projets de loi
antérieurs, qu'effectivement, cela pouvait être bon pour les
municipalités et les marchands, que cela était souhaitable. Je
serais très heureux d'entendre les commentaires du président du
RCVQ. Mais il reste que des gens de la chambre de commerce, des gens de
Shawinigan, des gens de Montréal ont communiqué avec nous depuis
17 jours que le projet de loi est sorti, depuis qu'ils ont su que ledit projet
de loi était présenté, pour mentionner qu'ils avaient des
arguments à nous donner là-dessus.
La seule chose que je peux déplorer, c'est qu'on me dit que cela
fait longtemps que les gens l'attendent. Ce que je trouve extrêmement
curieux, c'est que le projet de loi a été déposé le
30 novembre, la dernière journée possible à laquelle on
pouvait s'attendre qu'un projet de loi soit adopté avant les
fêtes. On est rendu au 17 décembre, la dix-huitième
journée suivant le dépôt de ce projet. De mon
côté, je n'ai pas eu la chance d'avoir des consultations avec ces
gens pour tenter d'apporter des amendements, de voir s'il y a des
possibilités de modification du projet de loi qui seraient plus
acceptables pour certaines associations, à la lumière
d'expériences vécues. Je pense que, dans le cas de la SIDAC de la
rue Monk, il y a eu certains problèmes cruciaux au niveau de marchands
qui voulaient en sortir. C'est la même chose sur la rue Saint-Hubert
à Montréal, où on a rapporté certains
problèmes. C'est ce que j'aurais aimé qu'on puisse examiner, tout
en vous disant immédiatement - les discours de l'Opposition, en
deuxième lecture, ont été très clairs
là-dessus - qu'on est d'accord sur la formation de tels genres de
structure, sauf qu'il me paraissait y avoir certains points à clarifier.
On aurait aimé connaître le vécu de certaines personnes qui
ont participé à ce genre de programme pour, possiblement,
améliorer le projet de loi. C'est simplement dans ce but.
En tout cas, je suis prêt à entendre monsieur, sauf que,
comme je vous le mentionne, c'est la première fois que j'entends parler
du RCVQ; vous excuserez mon ignorance. Le député de Groulx a
mentionné qu'il a participé à certains colloques. Il y a
eu plusieurs colloques régionaux. Vous excuserez mon ignorance, je n'ai
pas été informé de ces colloques, je n'ai pas su que cela
aurait lieu. J'aurais peut-être aimé recevoir des rapports de ces
colloques ou même que quelqu'un y assiste, de notre côté,
pour avoir un son de cloche de ce qui pouvait être discuté, en vue
d'améliorer les projets dont on discute et aussi de discuter de tous les
projets de loi ou de quelque projet de loi que ce soit avec plus de
connaissance et beaucoup plus d'intérêt. C'est dans ce sens que je
trouve malheureux que, d'un côté, on ne permette pas à
d'autres personnes qui auraient peut-être eu quelque chose à dire
de venir se faire entendre à la commission. Pour permettre au RCVQ de se
faire entendre, je suis bien d'accord. Il est favorable à la
création des SIDAC - le député de Groulx l'a
mentionné - et je n'ai pas d'objection à cela, on est
également favorable à cela en bonne partie.
Ce sont les remarques que j'avais à faire là-dessus, tout
en vous disant que j'apprécierais recevoir des commentaires. Mais
j'aurais apprécié qu'on donne la possibilité aussi
à ceux qui pourraient s'opposer à cela de nous faire part de
certaines expériences négatives. Cela nous aurait permis
d'améliorer le projet de loi sans avoir, toutefois, l'urgence
incommensurable d'adopter un projet de loi en 17 ou 18 jours, lors d'une fin de
session. Souvent, il a été prouvé antérieurement
que, dans le cas de l'adoption de projets de loi à la dernière
minute, il y a toujours des corrections à apporter
ultérieurement.
Le Président (M. Paré): M. le ministre.
M. Léonard: M. le Président, j'ai bien pris note de
l'accord de principe de l'Opposition, en deuxième lecture. Nous allons
aborder tout à l'heure l'étude article par article. À ce
moment, à la lecture de chaque article, l'Opposition pourra
peut-être nous faire part de ses commentaires. Par ailleurs, ce sont des
sociétés qui existent depuis deux ans. Il y a eu, à mon
sens, une expérience qui a fait parler d'elle négativement. C'est
celle de la rue Monk. Maintenant, à ce qu'on me dit, les aspects
négatifs seraient déjà corrigés et, dans les autres
cas, cela se passerait beaucoup mieux. On peut regarder cela article par
article et nous verrons. Nous avancerons dans le projet de loi. S'entend-on
pour écouter quelques minutes M. Blackburn?
Le Président (M. Paré): Donc, il n'y a pas
d'objection.
Je vous invite, M. Blackburn, à nous faire connaître vos
commentaires sur le projet de loi.
Audition du Regroupement des centre-ville du
Québec
M. Blackburn (Jean-Pierre): Je vous remercie, M. le
Président. Le nom de notre organisme, c'est le Regroupement des
centre-ville du Québec. Le tout a pris naissance il y a environ quatre
ans et demi, à la suite d'un colloque à Grand-Mère qui
avait été organisé par M. François Villemure
à l'époque. C'est à partir de ce colloque qu'on a entendu
parler pour la première fois de lois habilitantes de districts
commerciaux, pour devenir par la suite les SIDAC; c'est l'exemple de
Montréal.
Au cours de ces années, notre organisme a travaillé pour
obtenir ce projet de loi en ce qui concerne les articles comme tels. On s'est
impliqué là-dedans. Ce qui a été fait en province,
c'est ceci: un document audiovisuel a été préparé
par la ville de Montréal sur les SIDAC. C'est ce document qui a servi
lors de nos colloques ou de nos soirées d'information en province,
auprès des associations de centre-ville. D'ailleurs, à chacun de
ces colloques, étaient présents avec nous un représentant
du ministère de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme et un
représentant du ministère des Affaires municipales, et parfois
même des représentants de SIDAC-Montréal.
C'est également notre organisme qui a produit un document
d'information intitulé: La formule SIDAC: Pourquoi? Pour qui? Comment?
C'est si vous voulez, l'expérience de Montréal, entre autres, en
termes de mécanisme. À partir de ce document, on a reçu
l'appui de 36 municipalités et de 42 associations de centre-ville,
incluant l'Association des commissaires industriels du Québec. C'est ce
qui fait en sorte qu'aujourd'hui le projet de loi est sur la table et on en est
bien heureux, parce qu'on en a besoin.
La situation des centre-ville n'est pas tellement facile, actuellement,
au Québec. Vous l'avez mentionné tantôt. Depuis une
vingtaine d'années, la situation s'est détériorée.
Pour ce qui est des associations de marchands, cela va un petit peu comme les
centre-ville, c'est difficile, parce que vous avez toujours la même
catégorie de personnes qui souscrivent, c'est-à-dire toujours
à peu près la moitié des marchands et bureaux d'affaires
qui souscrivent à l'association. Pour vous donner certains exemples, je
vais prendre celui de Chicoutimi, parce que je suis directeur
général de cette association. On a un budget annuel d'à
peu près 50 000 $. Cela fait huit ans que c'est le même budget,
que cela fluctue de 2 000 $, 3 000 $ ou 4 000 $ par année. Les marchands
et les bureaux d'affaires s'essoufflent, parce que, à un moment
donné, ce sont toujours les mêmes qui souscrivent. C'est comme
cela partout en province. On a des budgets pour faire de la promotion
anémique. Quand on vient pour concurrencer les centres commerciaux, on
n'est pas en mesure, sur le plan des promotions, de faire quelque chose de
réellement efficace, parce qu'on n'a pas les moyens de le faire. Avec la
formule SIDAC, on va être en mesure de se doter de budgets de promotion
plus adéquats. Également, on va être en mesure de se doter
de certains services en commun.
Vous donnez le pouvoir aux municipalités de créer des
districts commerciaux, du moins de délimiter certaines zones et vous
mettez un mécanisme en branle pour dire aux commerçants et aux
bureaux d'affaires: Si vous voulez faire une SIDAC, vous pouvez le faire en
collaboration avec la municipalité. Vous avez un processus
démocratique qui fait en sorte qu'on n'implantera pas des SIDAC comme
cela. Vous avez pris la même norme que celle qui prévaut pour les
règlements d'emprunt ou pour les règlements de zonage,
c'est-à-dire 13%, plus... Je vous fais grâce du reste; à
toutes fins utiles, cela revient à peu près à 12% des
membres de la SIDAC comme norme. S'il y en a à peu près 12% qui
s'opposent, il y aura un scrutin. Même nous autres, comme organisme, on
dit aux centre-ville: N'allez pas devant vos municipalités avec
seulement dix noms pour réclamer une SIDAC, je pense que c'est mal
partir. Il faut aller chercher un nombre suffisant et substantiel de noms pour,
au moins, s'assurer que la base le veut. Vous avez aussi le budget. Le budget
doit être accepté par les membres dans une assemblée
spéciale du budget. Encore là, on va être ballotté,
parce que nos marchands et nos bureaux d'affaires vont pouvoir l'accepter, le
modifier, l'augmenter ou le diminuer. C'est un processus très
démocratique qui va permettre aux associations de centre-ville de
prendre leur développement en main.
Le Président (M. Paré): Merci, M. Blackburn. Est-ce
que la motion de report qui a été proposée de
l'étude du projet en commission est acceptée?
M. Léonard: Non, je pense que nous sommes prêts
à procéder.
M. Saintonge: J'aurais peut-être aimé poser une
question ou deux à M. Blackburn, si vous permettez.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge: M. Blackburn, vous avez mentionné qu'un des
buts est, en fait, d'avoir un budget plus important pour les associations de
marchands. Vous parlez d'une difficulté de fonctionnement, parce que ce
ne sont pas tous les marchands qui sont intéressés à
participer à l'association de marchands. Vous parlez de processus
démocratique pour la création de la SIDAC, mais, justement, dans
une association de marchands, les gens y sont sur une base volontaire; c'est un
processus également démocratique. Vous n'êtes pas sans
savoir la contrepartie de cela dans une SIDAC. Parmi les associations de
marchands ou les marchands que vous avez pu contacter, est-ce qu'il n'y en a
pas certains qui avaient comme motif de s'opposer à participer à
une SIDAC le fait qu'ils sont obligés, une fois qu'elle est
créée, de souscrire? Est-ce que, à ce moment-là, le
processus démocratique n'est pas un peu inversé?
M. Blackburn: En fin de compte, c'est le même processus qui
prévaut pour un règlement d'emprunt ou pour un amendement aux
règlements de zonage; d'accord? (21 heures)
M. Saintonge: Je parlais au niveau commercial, je ne parle pas au
niveau municipal. Au point de vue commercial, vous parlez d'une question de
libre entreprise. Un marchand est libre d'adhérer ou pas à une
association de marchands, tandis que, dans le cas d'une SIDAC, un fois que la
SIDAC est créée, s'il y a, par exemple, dix signatures, le
processus est en branle. À ce moment-là, il peut y avoir un
certain nombre de marchands qui s'opposent, mais il reste que, si on va au
point où certaines personnes pourraient s'opposer actuellement, dans le
projet de loi, à la création de la SIDAC, on va passer à
une espèce de référendum, si on veut. Donc, si 50%, si la
majorité le veut, la SIDAC sera créée, si je ne m'abuse.
Ne considérez-vous pas, à ce moment, qu'un tel nombre n'est
peut-être pas suffisant pour justifier la création d'un tel
organisme, considérant le fait que vous mentionnez que, dans les
associations de marchands, les deux difficultés premières
concernant la participation et le budget?
M. Blackburn: On a vérifié. Lorsque le travail est
effectué par une association de centre-ville actuellement, celui qui ne
souscrit pas à l'association bénéficie des mêmes
services que ceux de l'autre qui souscrit à côté. Cela
aussi devient une injustice. Je peux vous dire que, lorsqu'on vérifie,
dans la pratique, la formule SIDAC qui va être appliquée, avec des
budgets raisonnables, et qu'on regarde un peu ce que cela va faire en termes de
paiements, je peux vous dire que ce ne sont pas les marchands qui paient
actuellement qui vont voir leurs cotisations augmenter, parce que,
d'après les vérifications qu'on fait dans la province, bien
souvent, ces gens vont payer la même souscription. C'est ceux qui ne
paient pas qui vont payer maintenant. C'est pour cela qu'on veut une SIDAC. Si
on ne veut pas cela, cela ne sert à rien d'avoir un projet de SIDAC. On
veut que tous les gens du milieu s'impliquent là-dedans. À ce
moment, du simple fait que tout le monde paie, vous doublez presque vos budgets
actuels.
M. Saintonge: À ce moment, si on veut que tous les gens du
milieu s'impliquent, je suis d'accord, mais il faudrait qu'il y ait une
manifestation de volonté par laquelle ces gens sont prêts à
s'impliquer pour accepter démocratiquement...
M. Blackburn: Je suis bien persuadé qu'il va falloir que
ce soit voulu. C'est pour cela que je vous dis qu'on ne sera pas capable
d'implanter des SIDAC si le milieu ne le veut pas. Même si vous arriviez
avec dix noms, si la base ne veut pas - il va y avoir un scrutin - cela ne
fonctionnera pas. C'est pour cela que je trouve que le mécanisme est
encore beaucoup plus démocratique que ce qui existe à
Montréal. À Montréal, il fallait seulement cinq noms pour
enclencher le processus. Il fallait que 33% des gens s'opposent pour qu'il y
ait référendum, tandis que, maintenant, la norme varie. Si on
parle d'une SIDAC de 300 membres, la norme varie à peu près
autour de 12% à 13%. C'est beaucoup moins. C'est une preuve
additionnelle que le projet n'est pas imposé. Il faut que les gens du
milieu le veuillent.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge: À ce sujet, je suis d'accord. Je suis
content de vous entendre dire cela. Pour que la majorité le veuille,
quant à vous, suivant les études que vous avez pu faire, les
consultations que vous avez pu mener, peut-on dire que,
démocratiquement, il serait suffisant que 50% des gens s'y
intéressent ou s'il n'y aurait pas lieu, pour la création d'une
SIDAC, qu'on puisse être d'accord pour qu'une majorité plus
considérable de gens veuillent bien y participer, manifestent le
désir positif d'y participer afin d'assurer le succès d'un tel
processus et d'une telle société? Éventuellement, ne
serait-il pas important, dans la création de la SIDAC, d'obtenir la
manifestation positive de la volonté d'une majorité importante de
commerçants, ceux qui sont visés?
Le Président (M. Paré): M. Blackburn.
M. Blackburn: La norme telle qu'elle est actuellement, le
processus qui est mis en place, avec 50% plus un, me paraît
démocratique. Je trouve cela nettement suffisant parce que, si on met
cela à 90% ou à 80%, cela va devenir extrêmement difficile,
presque impossible. Pourquoi arrive-t-on à un projet de loi comme cela?
C'est précisément parce qu'on veut permettre aux associations et
aux gens du milieu de se prendre en main et de développer leur secteur,
leurs artères commerciales ou leur centre-ville.
M. Saintonge: Pour vous, 50%, c'est suffisant à ce
moment?
M. Blackburn: Oui.
M. Saintonge: Juste pour le bénéfice de la
commission, je voudrais quand même noter, à la suite de ce qui
s'est dit antérieurement - on a parlé des autres SIDAC qui
avaient été créées; à ma connaissance, il y
a Verdun, Québec, Trois-Rivières, Shawinigan dont on parle depuis
un certain temps, depuis que cela existe - je ferai remarquer que les dits
projets de loi ont été sanctionnés le 23 juin 1982. J'ai
ici Verdun, Trois-Rivières, Québec, le 23 juin 1982; Shawinigan,
c'est la même chose -j'avais cela ici tantôt - Montréal; je
comprends que cela fasse un peu plus longtemps. On a mentionné que
plusieurs municipalités avaient des SIDAC. À moins que je ne me
trompe - vous me corrigerez -je vois que, dans les villes, outre
Montréal, les SIDAC auraient été en application le 23 juin
1982; Montréal, c'est peut-être en 1980 ou en 1981, je ne sais pas
la date.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Groulx.
M. Fallu: Ce que j'ai dit, ce sont deux choses. Montréal
est en action, alors que, pour les autres, les lois sont votées. Ce que
j'ai voulu dire, c'est simplement que nous avions déjà
voté cinq fois cette loi à l'Assemblée nationale. J'aurais
une toute petite question, M. Blackburn, s'il vous plaît. On sait que les
marchands des centre-ville sont en concurrence avec les marchands des centre
commerciaux. Dans les centres commerciaux, il y a aussi des regroupements de
marchands et pourtant il n'y a pas de projet de loi de SIDAC chez eux. Quelle
est la différence fondamentale entre les regroupements de marchands dans
les centre-ville et ceux des centres commerciaux?
M. Blackburn: Dans un centre commercial, vous avez un seul
propriétaire et tout est inclus dans le bail; c'est automatiquement tant
du pied carré qui s'en va à l'association en budget de
publicité ou de promotion, plus d'autres services. Peut-être que
vous voudriez avoir...
M. Fallu: Donc, il n'y a aucune forme de...
M. Blackburn: Peut-être que cela peut vous
intéresser...
M. Fallu: ... démocratie dans ce regroupement des centres
commerciaux?
M. Blackburn: C'est automatique. Pour les intérêts
des gens autour de la table, je vais vous donner la différence entre un
budget de promotion dans un centre-ville comme celui de Chicoutimi en
comparaison avec certains centres commerciaux. Savez-vous que c'est une norme
d'environ 10 000 $ alors que c'est 200 000 $ pour le centre commercial? Est-ce
que vous voyez la grande différence?
Le Président (M. Paré): M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge: J'ajouterais seulement un commentaire à
cela, M. le Président. Il reste quand même que, pour autant que je
sache, on est dans une société de libre entreprise et, si
quelqu'un choisit d'aller dans les centres commerciaux, il fait le choix
lui-même d'aller s'établir là. Il n'a pas le choix; dans
son bail, on lui impose un certain montant pour la publicité et tout
cela. Sauf que le marchand, actuellement, qui s'implantera dans un centre-ville
ou sur une artère quelconque d'une municipalité, choisit aussi
d'aller là et non pas dans un centre commercial, d'aller dans un tel
contexte en sachant qu'il s'engage à certains coûts.
Le problème que je vois dans la création de la SIDAC -
comme je l'ai mentionné - est en ce sens que je me demandais quelle
norme serait possible. Est-ce que c'est 50% plus un, 90% ou 80%? Ma question se
pose, considérant le concept de libre entreprise qui a quand même
cours au Québec actuellement, considérant ce que vous disiez
tantôt, c'est-à-dire qu'il y a à peine la moitié des
marchands qui sont intéressés à faire partie de
l'association locale. Vous avez des problèmes budgétaires - ce
sont toujours les mêmes qui fournissent - des budgets maximaux de 50 000
$. Il m'apparaît important, à ce moment-là, au niveau de la
SIDAC, pour s'assurer du bon fonctionnement d'un tel mécanisme, d'avoir
plus de 50% des gens qui sont en faveur de la création d'une telle
société, pour assurer la viabilité, la participation
active et positive des commerçants à une telle
société. C'est dans ce sens que mon intervention se faisait
valoir. Je suis bien en faveur de la création des SIDAC, mais mon
problème est de m'assurer que les marchands qui décident
d'y adhérer y adhèrent en nombre suffisant pour faire
preuve d'une volonté collective de se regrouper et de participer
à un financement.
En ce qui concerne le financement de la SIDAC, une fois qu'elle est
créée, s'il y a 52% des marchands qui y sont
intéressés, 48% n'y sont pas intéressés; il faut
dire que les 48% non intéressés devront obligatoirement y
participer, premièrement; deuxièmement, ils devront
obligatoirement financer une taxe spéciale pour la SIDAC et,
troisièment, si leurs dus ne sont pas payés, jusqu'à
maintenant - si je ne m'abuse - ces gens n'auront pas droit au chapitre. Ils
n'auront même pas de droit dans la dissolution de cela. Ils devront quand
même payer la taxe spéciale, en contrepartie, à la SIDAC.
C'est dans ce sens que je dis que les mécanismes d'implantation des
SIDAC sont peut-être facultatifs, mais ils peuvent quand même
devenir un peu coercitifs pour une certaine catégorie de marchands qui
ne voudraient pas y participer en nombre quand même assez important.
C'est dans ce sens que je demandais tantôt la possibilité de faire
entendre un autre son de cloche, celui de ceux qui ont vécu une
expérience négative, pour essayer de corriger la situation d'une
façon plus appréciable pour ceux, éventuellement, qui
auront à participer à une SIDAC.
M. Blackburn: M. le Président, j'apporterais
peut-être une petite précision. Vous savez que la norme pour qu'il
y ait un scrutin est vraiment basse. Deuxièmement, il ne faut pas
oublier que tous les gens du territoire concerné vont recevoir une
lettre enregistrée leur précisant qu'il y aura un scrutin et leur
précisant ce qu'est une SIDAC et ce que cela implique. Je ne connais pas
beaucoup de projets de loi où les gens reçoivent une lettre
enregistrée pour dire que telle chose s'en vient. Je pense que, si les
gens veulent réellement s'opposer, ils vont pouvoir le faire.
Le Président (M. Paré): Merci, M. Blackburn. Donc,
si...
M. Léonard: J'aurais quelques commentaires. D'abord, j'ai
essayé de voir ce qui en était du télégramme de la
ville de Québec. D'après ce qu'on me dit, vérification
faite, la ville de Québec demandait à être entendue sur un
projet de loi qui touchait les aliments. Effectivement, le projet de loi no 102
touchait la réglementation ou le pouvoir d'inspection des aliments. On
avait écrit, je crois, à côté de C-103: "aliments",
alors que c'était le projet de loi no 102 qui était visé.
Par ailleurs, j'ai eu à rencontrer le maire de la ville de
Québec, au début de la semaine, notamment dans le cadre de la
consultation sur les amendements à apporter à la Loi sur la CUQ.
Il n'en a pas été question. Il avait vraiment l'occasion de m'en
parler.
Deuxièmement, nous n'avons pas reçu au ministère de
demandes d'être entendus sur les SIDAC. Ce que nous en savons, c'est
qu'il y a beaucoup de municipalités qui sont d'accord sur cela, qui le
demandent. Il y a beaucoup d'associations, comme on l'a mentionné tout
à l'heure, il y en a 42. Il faut voir que c'est un pouvoir habilitant
pour les municipalités. S'il y a des municipalités qui n'en
veulent pas, elles n'ont qu'à dire non. C'est sur leur territoire. Ce
sont elles qui vont les administrer. L'autonomie municipale est
sauvegardée. C'est chacune des municipalités qui prendra sa
décision là-dessus.
En ce qui concerne la discussion qui vient d'être tenue sur les
marchands, les marchands vont avoir à discuter avec leur conseil
municipal. Le conseil municipal, lorsqu'il va faire la réglementation
des SIDAC, peut mettre des plafonds, peut mettre toutes sortes de dispositifs
pour contrôler, de sorte que chacun sera protégé.
Dès qu'il y aura des oppositions à l'intérieur d'un
territoire couvert par une SIDAC, la façon d'obtenir le consensus sera
de réduire les différends ou les opinions là-dessus par
des compromis. À ce moment, la réglementation adoptée par
une municipalité va en tenir compte. C'est un dispositif habilitant pour
les municipalités, qui va aller dans le sens du ressourcement du
centre-ville, de l'amélioration des centre-ville, donc qui va
fonctionner dans le même sens que la municipalité.
Là-dessus, il me semble que la démocratie est respectée.
Les élus municipaux sont élus par toute la municipalité.
Les marchands ont quand même des recours qui ont été
améliorés dans le projet de loi que nous déposons. Il y a
des scrutins.
Pour toucher effectivement un dernier point, en ce qui concerne le
pouvoir d'emprunter, quelqu'un a dit - cela a été cité
dans un article - qu'on ne devait jamais donner un chèque en blanc. Il
me semble qu'il y a derrière tout cela la garantie de la
municipalité. Cela me paraît important. La garantie de la
municipalité, cela veut dire la responsabilisation des élus
municipaux par rapport à une décision qu'ils devront justifier
politiquement par la suite.
On ne peut jamais dire qu'une loi est parfaite, mais enfin, à
l'heure actuelle, elle est suffisamment étanche. Nous pourrons y revenir
lors de l'étude article par article. Nous avons quelques amendements
à proposer. Au fur et à mesure que nous procéderons, nous
pourrons améliorer le projet de loi.
Étude article par article
Le Président (M. Paré): J'appelle donc
l'article 1, paragraphe 420.
M. Saintonge: Paragraphe par paragraphe?
M. Léonard: Oui.
Modifications au Code municipal
Le Président (M. Paré): On y va...
M. Saintonge: Paragraphe 420, article 1.
Le Président (M. Paré): Exactement. 0e vais dire
paragraphe, pour le différencier de l'article. Donc, paragraphe 420.
Adopté?
M. Léonard: II y a 420, mais par paragraphe, alors.
Le Président (M. Paré): Par paragraphe. J'appelle
420, sans lettre qui suit.
M. Léonard: Quant à nous, c'est adopté.
Le Président (M. Paré): Paragraphe 420,
adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Paragraphe 420a?
M. Saintonge: Au paragraphe 420a, M. le ministre, j'aurais un
amendement à proposer. (21 h 15)
M. Léonard: Pour les fins du journal des Débats, je
peux vous donner un certain nombre d'explications si vous me permettez de
revenir au paragraphe 420 qui est le libellé général de
l'article. L'article 1 ajoute une nouvelle section permettant la
création de SIDAC. Au chapitre troisième du titre XV du Code
municipal, l'intitulé, modifié par l'article 40 du projet de loi
no 92, devient "Des autres règlements qui peuvent être faits par
les corporations locales." Il habilite donc les municipalités à
permettre la formation de SIDAC sur leur territoire. Ont déjà
reçu ce pouvoir les villes de Montréal, en 1980; Québec,
Trois-Rivières, Verdun et Shawinigan, en 1982. Par l'article 420,
l'initiative appartient au conseil municipal de décider s'il permettra
la constitution de SIDAC sur son territoire. La première étape du
processus consiste en l'adoption d'un règlement délimitant une
zone commerciale à l'intérieur de cette zone. On forme ensuite un
district commercial pour lequel on désire créer une SIDAC.
Toutefois, il appartient aux contribuables de la zone et non à la
municipalité de délimiter ce district commercial et de demander
la constitution d'une SIDAC, selon l'article 420b. Le conseil peut
délimiter plusieurs zones commerciales à l'intérieur de la
même municipalité, mais on ne peut constituer qu'un seul district
et une seule SIDAC à l'intérieur d'une même zone. Pour que
la SIDAC puisse être constituée, le district commercial tel que
délimité par les contribuables doit comprendre au moins 50 places
d'affaires et plus de 50% des places d'affaires situées à
l'intérieur de la zone qui a été délimitée
par le conseil. L'article 420 aq définit ce qui consitue une place
d'affaires pour les fins de la création d'une SIDAC.
Le Président (M. Paré): D'accord. Article 420a?
M- Léonard: Cet article précise la fin poursuivie
par la SIDAC, soit la promotion du développement économique du
district, et les moyens qu'elle peut utiliser pour y parvenir, notamment
l'établissement d'un service commun et l'exécution de travaux sur
la propriété publique ou privée. C'est adopté,
quant à nous, M. le Président.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 420a
est adopté?
M. Saintonge: Non, M. le Président, j'aurais un amendement
à proposer. À la troisième ligne, dans les pouvoirs qui
sont donnés aux SIDAC, on parle d'exploiter un commerce dans le
district. Il m'apparaîtrait important de limiter la possibilité
d'exploiter un commerce dans le district, étant donné que les
SIDAC représentent des associations de marchands. Je verrais, par
exemple, l'amendement suivant: "... qui soit un commerce..."; j'ajouterais:
"... un commerce qui n'entre pas en concurrence avec l'une quelconque des
places d'affaires comprises dans la zone commerciale". De telle sorte qu'on ne
pourrait pas demander à la SIDAC qu'ils viennent... Il reste qu'il y
aurait une possibilité, à un moment donné, que la SIDAC
puisse entrer en concurrence avec un de ses marchands compris dans la zone pour
quelque motif que ce soit. Sans présumer, un marchand...
M. Léonard: Cela avait été
soulevé.
M. Saintonge: ... qui, comme il est obligé d'être
membre par la loi, pourrait être réfractaire à cela, ne
paierait pas ses cotisations ou quoi que ce soit... On pourrait essayer de
tordre le bras de quelqu'un. Cela m'apparaît assez important de limiter
l'exploitation d'un commerce à un autre genre de commerce, à un
commerce dont on ne connaît pas de concurrence avec ceux qui existent
dans la place d'affaires même.
M. Léonard: Est-ce qu'on peut avoir le libellé?
Je dois quand même donner une première réaction:
c'est que les SIDAC vont, évidemment, avoir comme objectif de
créer et de soutenir un "mix" commercial. À ce moment-là,
dans l'hypothèse où il y a un commerce qui s'en va, qui ferme, la
SIDAC peut être intéressée à le soutenir pour une
période de temps. Il nous apparaît que c'est sur une base
temporaire qu'une SIDAC peut exploiter un commerce, parce que, autrement, elle
entrerait en concurrence avec elle-même. Jusqu'ici, nous avions cet
article et cela n'avait pas créé de problème, je dois le
dire. Est-ce que, à l'expérience, ultérieurement, on
pourrait le faire? On n'a pas d'indication qu'elle pourrait concurrencer ses
propres membres, parce que c'est de cela qu'il s'agirait. En plus, son
intérêt est de ne pas le faire. Si jamais elle exploite un
commerce, il me semble que c'est sur une base temporaire, en attendant que
quelqu'un reprenne le commerce en question. C'est vraiment pour protéger
le "mix" commercial d'une zone que c'est là.
M. Saintonge: À ce moment-là, cela empêche
quand même de faire un commerce. Cela n'empêcherait pas une SIDAC,
avec l'amendement, de reprendre un commerce qui serait en train de tomber, qui
serait délaissé par le propriétaire, mais cela
empêcherait la SIDAC d'exploiter un commerce concurrentiel avec un de ses
membres.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Groulx.
M. Fallu: À l'intérieur d'un quadrilatère
décrété par les marchands eux-mêmes comme
étant leur SIDAC, il y aura très certainement des gens qui seront
en concurrence les uns avec les autres. Par la nature des choses, on trouvera
deux marchands de chaussures, on trouvera deux petites boulangeries, on
trouvera deux charcuteries ou même trois, notamment quand on parle
d'artères commerciales, des SIDAC de 300 places d'affaires. Il y aura
probablement là deux notaires, trois avocats, peut-être même
deux députés. On ne chassera pas les députés parce
qu'ils sont dans la même SIDAC. C'est la nature des choses.
Le but de cet article-là, tant à Montréal
qu'à Québec où les discussions ont eu lieu, correspond
à un certain nombre d'objectifs très précis sur le
terrain: assurer tout d'abord un "mix" commercial, assurer une relève
pour une boutique qui fait faillite ou qui est délaissée
momentanément, assurer éventuellement, par d'autres biais... Il
faut savoir que Montréal et Québec ont d'autres pouvoirs dans
leur charte de ville qui font qu'elles peuvent même rebâtir un
commerce qui brûle, cela va très loin. Au moment où
l'édifice vient d'être relevé par la municipalité,
le commerce peut être repris par la SIDAC en attendant de trouver
quelqu'un d'autre qui en prenne la suite. Il y a une légitimité
là-dedans et c'est acquis pour tout le monde maintenant.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je crois comprendre que je suis
membre, que j'ai droit de parole à cette commission, ce soir.
M. Fallu: On va vous l'accorder provisoirement pourvu que vous ne
parliez pas de règlement.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Provisoirement. Comment provisoirement? Jusqu'à la suspension ou
l'ajournement des travaux de la commission.
Le Président (M. Paré): À l'ordre, s'il vous
plaît; M. le député de Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Dans le cas que le
député de Groulx vient de décrire et que le ministre
lui-même a évoqué, il me semble que, si les objectifs qu'on
tente d'atteindre sont de préserver le "mix" commercial, comme on dit,
pourquoi ne pas prévoir qu'une SIDAC pourrait exploiter un commerce dans
les cas où elle succéderait à un commerce existant, si
c'est de cela qu'on parle, par opposition à se lancer en affaires, par
opposition à ajouter...
M. Léonard: II y a les deux cas.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je persiste à ne pas
comprendre véritablement pourquoi on peut permettre à une SIDAC
de se lancer en affaires. Je ne vois pas pourquoi ce système un peu
coopératif déciderait, à même l'argent de tous ses
membres, de se lancer dans un commerce qui est concurrentiel à l'un de
ses membres. Le ministre évoque que ce n'est pas dans son
intérêt. Je ne vois pas que ce ne soit pas dans son
intérêt de se livrer à cette activité. Si, de l'avis
de la majorité des membres, un commerce d'un genre ou d'un autre n'est
pas à la hauteur des standards que l'on aimerait que cette zone, ce
district commercial ait comme facteurs d'attrait, on peut décider qu'on
va se lancer dans un commerce en semblable matière, en identique
matière, qu'on va mettre le paquet et que l'autre perdra ses clients, et
c'est "too bad". Dans ce sens-là, on brimerait le droit parfaitement
légitime d'un commerçant d'exploiter comme il le voudra bien.
S'il perd
de la clientèle, tant pis pour lui s'il ne s'occupe pas de son
affaire. Mais s'il perd de la clientèle parce que quelqu'un d'autre, ses
voisins, les comembres de la SIDAC décident qu'il n'est pas à la
hauteur des attentes de ses cornembres... Ils vont se lancer en affaires et
vont créer une boutique qui vend tel genre de choses, qui aura tel
standard et il perdra sa clientèle non pas à cause de sa
négligence - dans le fond, si on veut administrer ses affaires - mais
parce qu'il y aura une décision d'autres personnes qui le vise
spécifiquement.
Je conçois que, dans les grandes villes, il est absolument
impossible que cela arrive ces choses-là, quant à moi. Je peux
concevoir que, dans de plus petites localités, on peut se retrouver
devant une coalition d'intérêts. On le voit à tous les
niveaux d'activité dans une plus petite localité, c'est
inévitable. À ce moment-là, on peut créer le cadre
qui permettrait à des gens de concurrencer jusqu'à ce que mort
s'ensuive le commerce de quelqu'un qui pour des raisons, quelles qu'elles
soient, mais qui ne sont pas commerciales du tout, est peut-être dans le
chemin, dans un voisinage, un quartier, un coin de rue, peu importe. Cela peut
engendrer des batailles municipales qui n'en finissent plus. Ce peuvent
être des batailles de commissions scolaires ou de comités
d'écoles, je ne sais trop. Personne ne le sait, à l'heure
où on se parle, mais cela risque de durer et de prendre d'autres formes
qui seraient permises par cet article.
M. Léonard: Je voudrais quand même souligner une
chose. Je comprends qu'on puisse imaginer toutes sortes de scénarios. Il
faut dire que le budget de la SIDAC est approuvé par la
municipalité; c'est établi par l'ensemble des membres de la
SIDAC. Donc, tout de suite, il me semble que cela oppose un frein à
toutes sortes d'appétits de commerce et, finalement, le fait que la
municipalité doit approuver un budget amène éventuellement
la discussion sur le budget au plan politique municipal. Donc, je pense qu'il
faut situer cela dans le contexte. La municipalité limite le budget ou,
en tout cas, approuve le budget de la SIDAC. Moi, cela me paraît des
freins importants. La seule chose qui est visée, à mon sens, qui
est envisagée, c'est qu'on veut assurer une période de
transition. On veut aussi qu'une SIDAC éventuellement puisse
compléter un "mix" commercial en attendant de trouver un marchand ou
quelqu'un qui soit prêt à assumer une marchandise qu'on voudrait
voir dans la zone et qui n'existe pas.
Quelqu'un d'absolument retors pourrait-il faire ce que vous
décrivez? Il faudrait qu'il convainque la majorité des membres de
la SIDAC. Cela est une chose. Il faudrait qu'il convainque tout le monde d'y
mettre des sous. Il faudrait ensuite qu'il convainque son conseil municipal
d'approuver le budget de la SIDAC. Cela me paraît plusieurs étapes
à franchir.
Le Président (M. Paré): Je relis l'amendement
proposé à l'article 1, paragraphe 420a: L'article 1 du projet de
loi est modifié en ajoutant, à la troisième ligne,
après le mot "commerce", les mots "qui n'entre pas en concurrence avec
l'une quelconque des places d'affaires comprises dans la zone commerciale" et
en retranchant, dans la troisième et la quatrième ligne, les mots
"dans le district". Est-ce que l'amendement proposé est
adopté?
M. Léonard: Non, M. le Président.
Le Président (M. Paré): L'amendement est
rejeté.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Sur division, sans doute.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 420a
est adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 420a,
adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): Sur division. J'appelle
l'article 420b.
M. Léonard: Cet article fixe la deuxième
étape du processus de la constitution de la SIDAC. Il permet à
dix contribuables, contrairement à cinq antérieurement, tenant
une place d'affaires dans le district commercial délimité, mais
qui doit être situé à l'intérieur de la zone
commerciale délimitée par règlement du conseil municipal,
de présenter une requête au conseil demandant l'autorisation de
former une SIDAC. Alors que les chartes de Montréal et de Québec
prévoyaient que la requête pouvait être faite par cinq
contribuables afin d'assurer une plus grande démocratisation du
processus, ce nombre a été augmenté à dix.
L'article innove aussi, par rapport à la législation en
vigueur, en précisant un contenu minimal pour la requête. Elle
devra contenir le nom des requérants, l'adresse de leur place
d'affaires, les limites du district commercial qu'ils proposent,
indiquées par le nom de rues dans la mesure du possible, le nom
proposé pour la nouvelle société de même que
l'adresse de son siège social. De plus, le conseil peut ajouter au
contenu minimal de cette requête, en adoptant un règlement
à cette fin. Certains documents doivent accompagner la requête,
soit une
liste de tous les noms et adresses des contribuables ayant une place
d'affaires dans le district commercial de même qu'un croquis de ce
district. (21 h 30)
Le Président (M. Paré): L'article 420b est-il
adopté?
M. Saintonge: J'aurais une petite question à poser au
ministre, M. le Président. On dit que la SIDAC peut être
formée à la requête de dix contribuables; n'y aurait-il pas
lieu, suivant le nombre de places d'affaires comprises dans le district
délimité, qu'on puisse entrevoir la possibilité que la
requête soit signée par un plus grand nombre de contribuables ou
par un pourcentage quelconque de contribuables par rapport à l'ensemble
des places d'affaires visées? Y a-t-il des statistiques basées
sur des données précises pour établir à dix le
nombre de personnes qui doivent signer la requête?
Le Président (M. Paré): M. le député
de Groulx.
M. Léonard: D'accord, allez-y.
M. Fallu: Je voudrais faire allusion, notamment, à ce que
disait notre collègue de Verdun la semaine dernière à
cette Assemblée. Il revenait d'une rencontre de gens d'affaires chez lui
qui sont en train de former une SIDAC. Il venait de tenir une grande
réunion, une espèce de colloque. Il avait même dit "une
commission parlementaire", sans doute pour faire allusion à nos
débats démocratiques. C'est cela, maintenant, la nouvelle formule
SIDAC. Les gens ont appris, notamment, par Monk et Saint-Hubert, qu'avant de
présenter une requête, il fallait un long moment d'information et
d'animation. Déjà, dans certaines municipalités qui
attendent la loi, tout ce processus est enclenché par des colloques, par
des assemblées et même par de la publicité dans certains
cas. Donc, le déclenchement ne se fera plus - je pense que l'exemple
vécu à Montréal l'a appris à chacun -
qu'après qu'un consensus très large, même dépassant
de loin les 50%, aura été préalablement assuré.
M. Léonard: Je pense que ce qu'il est important de
considérer, c'est le processus de consultation qui est enclenché
par la suite. Ce qu'on dit ici, c'est que cela en prend au moins dix pour
déclencher le processus. C'est ce qu'on dit. Auparavant, c'était
cinq. Donc, on a doublé et en plus, à un moment donné, il
y aura des marchands qui vont décrire une zone. On double l'exigence
présentement. Ce serait même difficile de présenter
à l'heure actuelle un pourcentage du nombre de places d'affaires, parce
que, au fond, au moment de la première requête, il y a beaucoup de
gens qui n'en auront pas entendu parler. Ce qu'on dit, c'est que cela prend au
moins dix marchands pour commencer le processus de consultation. Cela doit
contenir des renseignements minimaux. On verra, aux articles 420c, 420d et
420e, la suite du processus de consultation. En d'autres termes, quelqu'un qui
est doué, plein d'initiatives, pourrait écrire à tous ses
collègues dans une ville ou une municipalité...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Parler aux dîners de la
chambre de commerce tous les mois.
M. Léonard: Oui. À ce moment-là, cela
commence à se discuter. À l'heure actuelle, on fait les choses
plus formellement. On dit: Cela en prend au moins dix qui sont d'accord et qui
voudraient commencer le processus. On les oblige à un minimum de
dispositifs d'information envers leurs collègues marchands ou ce que
vous voulez et, après, on voit comment la consultation s'enclenche.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge: II n'y a pas de données précises.
Premièrement, vous ne vous êtes pas basé sur certaines
expériences ou certaines données quant à demander un
nombre minimum de pourcentage de commerçants avisés pour signer
la requête au départ. Deuxièmement, le processus de
consultation qui va être enclenché va quand même
coûter certains montants qui seront à la charge de qui, à
ce moment-là? De la municipalité, j'imagine.
M. Léonard: II faudrait comprendre, c'est la requête
adressée au conseil municipal. Donc, il y a au moins dix citoyens, ayant
une place d'affaires, qui s'adressent au conseil municipal qui va autoriser.
Pour commencer un processus, c'est déjà quelque chose d'assez
important. Par ailleurs, ce qui est important, ce sera le processus de
consultation lui-même et la façon par laquelle certains pourront
s'opposer par la suite. C'est conforme au droit municipal. Quand vous avez une
décision prise ou une résolution adoptée par un conseil
municipal pour faire des travaux dans une municipalité, la
décision est prise par le conseil municipal, donc par quelques
personnes, mais elle est rendue publique et après, s'il y a des gens qui
s'opposent, il y a tout le processus d'enregistrement pour demander un
référendum. C'est le même dispositif qu'il y a ici; il est
adapté aux SIDAC. Alors, la première étape du processus,
c'est que dix personnes, ayant des
places d'affaires dans une municipalité, s'adressent au conseil
municipal qui peut autoriser ou ne pas autoriser. Tout de suite, il y a un
geste posé par le conseil municipal et la requête qu'elles font
doit être adressée par la suite aux membres de la SIDAC
potentielle ou éventuelle.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 420b
est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. L'article
420c?
M. Léonard: Les trois autres, il faut les lire ensemble.
Les trois articles suivants, 420c, 420d et 420e, marquent le début de la
consultation qui doit être menée auprès des contribuables
visés par la formation de la société. Sur ordre du
conseil, après que celui-ci a reçu la requête des dix
contribuables, le secrétaire-trésorier de la municipalité
doit expédier à tous les contribuables qui tiennent une place
d'affaires dans le district commercial, tel que délimité dans la
requête, un avis les informant que, par la voie de la signature d'un
registre, ils pourront s'opposer à la requête. Alors que les lois
actuelles ne prévoient aucun délai précis pour
l'expédition de l'avis, le projet de loi prévoit qu'elle devra se
faire dans les 45 jours de la réception de la requête par le
conseil.
Les articles 420d et 420e...
M. Saintonge: M. le Président, peut-être que...
Le Président (M. Paré): M. le député
de Laprairie.
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: Je vais vous laisser continuer.
M. Léonard: Les articles 420d et 420e précisent
également le contenu de l'avis et les documents qui doivent
l'accompagner. Ce contenu a été précisé par rapport
aux lois actuellement en vigueur dans certaines municipalités, afin
d'assurer une meilleure information du contribuable sur les implications que
pourra avoir pour lui la création d'une SIDAC et sur les gestes qu'il
doit poser pour manifester son opposition, le cas échéant. Ainsi,
l'avis doit mentionner l'objet de la requête, le droit de demander la
tenue d'un scrutin par la signature du registre, l'endroit, les dates et les
heures où l'on peut signer ce registre, le nombre de signatures
nécessaires pour qu'il y ait scrutin. L'avis doit également
préciser qu'à défaut du nombre de signatures
nécessaires, les contribuables seront réputés avoir
approuvé la création de la SIDAC et que le conseil municipal
pourra en autoriser la constitution. Dès lors, tous les contribuables
qui tiennent une place d'affaires dans le district seront membres de la
société et devront payer une cotisation. En même temps que
l'avis, on doit remettre aux contribuables une copie de la requête et des
documents qui l'accompagnent, une liste des personnes à qui l'avis est
donné et les textes de loi et de règlements pertinents. Il y a
beaucoup d'information qui est fournie aux contribuables, autant sur les
conséquences d'agir que de ne pas agir, dans leur cas, et la
façon de le faire.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge: M. le Président, à l'article 420c,
pour débuter, une question sérieuse se pose. Je comprends que,
selon l'économie usuelle du Code municipal... J'ai eu droit à un
certain enseignement que j'ai bien apprécié lors des discours de
deuxième lecture quant à l'économie du droit municipal. Je
ne suis pas sans savoir cette chose, sauf que...
M. Léonard: Bien gentiment!
M. Saintonge: Oui, sauf que je ferai remarquer au ministre que,
même ici, dans ses propos, lorsqu'on parle de travaux municipaux, de la
façon de procéder et de la consultation dans ce domaine, les
travaux municipaux sont toujours à l'avantage de l'ensemble des
contribuables. C'est pour des fins d'utilité publique qui peuvent servir
à tous les citoyens.
M. Léonard: L'ensemble des contribuables d'un secteur,
parce que...
M. Saintonge: Ou d'un secteur donné, mais pour des fins de
services précis, éventuellement, pour l'utilisation de l'ensemble
des citoyens, non seulement de la municipalité, mais aussi des citoyens
qui peuvent venir de l'extérieur.
Dans le cas de la création des SIDAC, je dis respectueusement ici
qu'on est quand même dans une question de nature privée, dans une
question commerciale où il m'apparaîtrait possible et même
souhaitable que le fardeau de la preuve pour démontrer que les gens sont
intéressés à la formation d'une telle
société soit du côté de ceux qui souhaitent vraiment
la création d'une telle société et qu'on n'impose pas,
comme c'est le cas par l'article 420 ici, le fardeau de la preuve à ceux
qui s'opposent, c'est-à-dire d'avoir à se déplacer et
venir dire qu'iis sont contre l'institution d'une telle société.
Cela m'apparaît d'autant plus important que je
pense que, dans un climat de libre entreprise comme celui du
Québec, si on veut créer une société de
regroupement afin de favoriser... C'est clair que le but des SIDAC, c'est un
regroupement, aux fins de publicité et de promotion, de commerces dans
un but éventuellement d'entraide, si on veut. Il m'apparaîtrait
important que, dans un tel cadre, le fardeau de la preuve qu'on exige soit
transféré à ceux qui désirent vraiment que les
SIÛAC soient créées.
Dans ce sens, je voudrais proposer un amendement. Que l'article 1 du
projet de loi soit modifié en remplaçant, à la
sixième ligne du paragraphe 420c, les mots "s'opposent à" par les
mots "requièrent la formation de la société". En fait, que
les mots "s'opposent à" soient remplacés par le mot
"requièrent". Également, l'amendement pourrait continuer comme
suit, en ajoutant à la fin, après les mots "de la
société", "Si les deux tiers des personnes concernées
signent le registre, la société peut être formée;
dans le cas contraire, la requête est rejetée et ne peut
être représentée avant l'expiration d'une période de
six moix".
M. Fallu: M. le Président, avez-vous bien entendu ce qui a
été dit?
Le Président (M. Paré): J'attends qu'on me remette
la copie pour la lire.
M. Fallu: D'accord.
Le Président (M. Paré): L'amendement proposé
est: L'article 1 du projet de loi est modifié en remplaçant,
à la sixième ligne du paragraphe 420c, les mots "s'opposent
à" par le mot "requièrent" et en ajoutant, à la fin, ce
qui suit: "Si les deux tiers des personnes concernées signent le
registre, la société peut être formée; dans le cas
contraire, la requête est rejetée et ne peut être
représentée avant l'expiration d'une période de six
mois".
M. Fallu: M. le Président.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Groulx. (21 h 45)
M. Fallu: Je ne serai pas long, mais je dois soutenir que vous ne
pouvez déclarer recevable cet amendement parce que, si nous acceptions
cet amendement, il faudrait démolir complètement
l'économie même du projet de loi du fait que presque tous les
articles suivants deviendraient inutiles. Tout ce qui a trait à la
question du registre, par exemple, l'article 420, serait périmé.
Il arrive que nous avons un projet de loi des Affaires municipales qui amende
le Code municipal, la Loi sur les cités et villes. Je relis les notes
explicatives. Ce projet de loi permet à toutes les municipalités
du Québec - à la municipalité, pas à des individus
- de constituer dans leur territoire des sociétés. Ce que nous
avons adopté en deuxième lecture comme principe à
l'Assemblée nationale, c'est que nous donnions à des
municipalités le pouvoir de créer des sociétés,
dans l'économie même du Code municipal et de la Loi sur les
cités et villes. Nous n'avons pas prévu, en votant en
deuxième lecture un principe à l'Assemblée nationale, que
nous allions refaire le Code municipal, créer de nouveaux principes, de
nouvelles formes de consultation, une jurisprudence tout à fait neuve.
Bien au contraire, nous avons accordé ce pouvoir aux
municipalités pour qu'elles l'exercent dans le cadre même de leurs
traditions séculaires, de leurs habitudes, de leurs lois. À mon
avis, vous ne pouvez absolument pas recevoir un tel amendement qui
démantèlerait le projet de loi que nous avons déjà
approuvé en deuxième lecture.
Le Président (M. Paré): M. le ministre.
M. Léonard: M. le Président, moi aussi je
m'interroge très fortement sur la recevabilité de cet amendement
parce qu'il me semble contraire à l'économie même du projet
de loi. Tout le dispositif tourne autour de la SIDAC elle-même, mais
aussi du fait qu'il y a le conseil municipal qui intervient. Or, le conseil
municipal est élu par l'ensemble de la population. Il est responsable de
ses gestes et il peut prendre des décisions d'investissement dans une
municipalité. Dans le cas où il y a des investissements majeurs
dans une municipalité, il ouvre un registre et, s'il y a 10% des
contribuables qui viennent s'opposer, à ce moment-là, il demande
un référendum, mais il a la possibilité de prendre la
décision de faire des aqueducs et des égoûts, par exemple,
d'engager le crédit de la municipalité et d'engager à long
terme les contribuables de la municipalité sur des travaux importants,
très importants même.
Dans le cas de la SIDAC, le conseil municipal a toujours cette
responsabilité qui réside même dans le mandat donné
par la population. Les marchands veulent une chose, mais ils ne pourront jamais
la faire sans l'accord du conseil municipal. L'accord du conseil municipal
implique aussi un aspect positif qui est le mandat de prendre des
décisions de cette nature, mais qui est balisé par la loi qui
concerne les SIDAC. Je pense qu'en adoptant la deuxième lecture, nous
avons adopté ce principe.
M. Saintonge: M. le Président...
Le Président (M. Paré): M. le député
de Laprairie.
M. Saintonge: ... je ferai remarquer que
ce qui est attaqué - on n'attaque absolument pas le fond du
projet de loi ou le principe même du projet de loi - ce qui est
changé par l'amendement proposé, c'est simplement le mode de
constitution de la SIDAC. Le restant, au moment où la SIDAC sera
créée, sera autorisé si la requête est
acceptée ou si un certain nombre de personnes viennent la signer. Il
pourrait y avoir la même résolution du conseil confirmant la
création de la SIDAC et les mêmes dispositions pourront
s'appliquer quant à son fonctionnement. On ne change absolument pas le
fond du projet de loi qui est l'établissement et le fonctionnement d'une
SIDAC. On change simplement le mode d'autorisation de la création de la
SIDAC. C'est une chose très différente de dire que
l'économie même du projet de loi est attaquée. Il
m'apparaît évident que ce n'est pas l'économie du projet du
loi qui est touchée, c'est la création uniquement. Cette
création - je suis d'accord avec vous - diffère de celle qui est
proposée dans le sens que celle qui est proposée suivrait
évidemment la question du registre qu'on voit usuellement dans le cas
d'un règlement d'emprunt, de quelque autre règlement ou de tout
règlement que la municipalité peut tenter de faire adopter par
ses citoyens si on veut une consultation sur un tel règlement.
Dans le cas présent, je dis bien respectueusement aussi que ce
n'est pas pour l'adoption d'un règlement qu'on est en train de discuter,
mais bien plutôt pour la création d'une société.
C'est fort différent de l'adoption d'un règlement d'emprunt ou de
quelque autre règlement de quelque nature que ce soit.
Le Président (M. Paré): M. le ministre.
M. Léonard: À moins que vous ne soyez prêt,
M. le Président, je trouve que, quand on exige 50%... Je ne sais pas ce
qu'il adviendrait si on exigeait 50% du vote des contribuables sur la SIDAC
éventuelle et que la SIDAC ne se fasse pas. À mon sens, il est
pensable que, même si on avait 50% des membres d'une éventuelle
SIDAC qui voulaient former une SIDAC, il y ait quand même un refus du
conseil municipal. Il faut aussi préserver cette
éventualité. Je maintiens que la SIDAC est un organisme sous
tutelle municipale, en l'occurrence. Et il faut qu'elle le demeure, parce que
la municipalité y engage son crédit et y engage sa
responsabilité. Je pense que c'est important à
considérer.
Le Président (M. Paré): Ayant entendu les deux
parties...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le président va rendre
sa décision.
Le Président (M. Paré): Oui, je vais devoir rendre
une décision, à savoir la recevabilité de l'amendement
proposé. Étant donné qu'il s'agit d'un article qui impose
une obligation à un conseil municipal et que la façon habituelle
de procéder qui est prévue dans le Code municipal est dans le
sens que ce sont les gens qui s'opposent qui doivent faire valoir leurs droits
lorsque c'est le conseil municipal qui propose quelque chose, je
considère que l'amendement est irrecevable.
M. Saintonge: Est-ce que je pourrais demander une suspension de
cinq minutes, M. le Président?
Le Président (M. Paré): Oui, les travaux sont
suspendus.
(Suspension de la séance à 21 h 52)
(Reprise de la séance à 22 h 25)
Le Président (M. Paré): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission permanente des affaires municipales reprend ses
travaux pour étudier le projet de loi no 103. Nous en étions
toujours à l'article 420c. Est-ce que 420c est adopté?
M. Saintonge: Sur division.
M. Léonard: Je ne sais pas s'il y avait d'autres
questions.
M. Saintonge: Nous avons donné nos amendements. Ce que
j'avais à poser comme question, M. le ministre, je pense que je l'ai
fait dans le cadre minimum de l'amendement que j'ai proposé et qui a
été considéré comme non recevable, contre
l'économie du projet de loi. Je ne peux en appeler, malheureusement.
M. Léonard: On peut, mais... M. Saintonge: On peut,
mais...
M. Léonard: C'est-à-dire qu'on peut, mais c'est un
peu compliqué.
M. Saintonge: C'est un peu compliqué, donc, on va se
soumettre à la décision.
Le Président (M. Paré): Donc 420c, adopté
sur division.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): Article 420d?
M. Léonard: L'avis doit mentionner toute
l'énumération qu'il y a là: l'objet de la requête;
le droit pour les contribuables; le
nombre requis de personnes pour que le scrutin ait lieu...
M. Saintonge: Le nombre requis de personnes pour que le scrutin
ait lieu, M. le ministre, justement, il faut se référer à
l'article 379 du code, j'imagine?
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: Avec les proportions telles qu'établies.
M. Léonard: L'article 379?
M. Saintonge: L'article 379 de la Loi sur les cités et
villes et non du code. J'aurais une question quant à la cotisation.
Qu'est-ce qui a été considéré quant à
l'imposition de la cotisation? Premièrement, de quelle façon
cette cotisation pourrait-elle être fixée? Deuxièmement,
est-ce qu'il y a un maximum qui pourra être fixé? En vertu de quoi
la cotisation sera-t-elle établie?
M. Léonard: Quelle est la première partie?
M. Saintonge: En vertu de quelle norme la cotisation sera-t-elle
imposée? De quelle façon sera-t-elle fixée? Est-ce qu'il y
a une limite à cette cotisation?
Le Président (M. Paré): M. le ministre.
M. Léonard: C'est à l'article 458.20 du projet de
loi notamment, à la page 12. "Le conseil réglemente toute autre
matière relative à la société, notamment les
modalités d'établissement, de perception et de remboursement de
la cotisation. Il le fait par règlement. "Il approuve aussi les
règlements de régie interne de la société."
La société elle-même se fait des règlements
de régie interne. Elle-même établit et réglemente
les modalités de la cotisation, quant à l'établissement,
la perception et le remboursement. C'est donc par un règlement. Si le
conseil veut fixer un maximum, c'est en vertu de cet article.
M. Saintonge: Mais le conseil pourrait fixer un maximum?
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: Est-ce qu'il y a aussi possibilité... Quant
aux règlements de régie interne, vous nous mentionniez qu'ils
vont être adoptés par la SIÛAC comme telle.
M. Léonard: II y a un autre article qui prévoit
qu'il approuve le budget de la SIDAC. C'est le conseil qui va avoir à
toucher à la cotisation. À l'article 420x, vous avez...
M. Saintonge: ... le budget général, le budget de
fonctionnement.
M. Léonard: À l'article 420x, on dit ceci:
"À une assemblée générale convoquée
spécialement à cette fin, la société adopte son
budget de fonctionnement ainsi que tout projet comportant des dépenses
de nature capitale dont le financement peut être effectué par
emprunt avec l'autorisation du conseil."
À l'article 420z...
M. Saintonge: Le mode de calcul.
M. Léonard: "Dès la réception du budget de
fonctionnement, le conseil peut l'approuver après s'être
assuré que toutes les formalités ont été suivies
pour son adoption et peut décréter, par règlement, une
cotisation dont il détermine le mode de calcul et le nombre de
versements."
Donc, il y a l'établissement du budget quant à la SIDAC
elle-même, budget qui est voté par l'assemblée
générale des membres de la SIDAC. À ce moment-là,
cela prend la majorité des membres...
M. Saintonge: Une majorité simple?
M. Léonard: ... la majorité simple des membres pour
voter le budget. Et cela revient au conseil. À l'article 420aa: "Les
règles régissant le calcul des cotisations des membres, les
versements et les dates d'échéance sont établies par
règlement et sont les mêmes pour toutes les
sociétés. Ces règles peuvent prévoir une limite
maximale au montant ou à la quote-part des cotisations que les membres
peuvent avoir à débourser." (22 h 30)
M. Saintonge: Quand vous parlez de toutes les
sociétés, à l'article 420aa, vous vous
référez à quoi, toutes les sociétés? Toutes
les sociétés, les SIDAC à l'intérieur d'une
même municipalité?
M. Léonard: Oui, c'est dans une même
municipalité. Si vous prenez des grandes villes, il peut y avoir
plusieurs SIDAC comme il pourrait n'y en avoir qu'une. La possibilité
d'en avoir plusieurs existe là et les règlements doivent
être les mêmes pour toutes les SIDAC.
M. Saintonge: À ce moment-là, même s'il y a
plusieurs SIDAC, il faudra que le calcul des cotisations soit le même. La
cotisation serait la même pour chacune des SIDAC. On ne pourrait pas
varier, à l'intérieur d'une même municipalité le
calcul des cotisations.
M. Fallu: C'est le mode de calcul.
M. Léonard: C'est le mode de calcul qui doit être le
même, ce n'est pas nécessairement le même montant.
M. Saintonge: Le montant dépendra du budget...
M. Léonard: ... du budget et du nombre de membres de la
SIDAC.
M. Saintonge: Ce que je veux dire, lorsqu'on parle du calcul de
la cotisation, c'est qu'il est important d'établir - c'est ce sur quoi
je m'interroge - ce qui le déterminera. Est-ce le chiffre d'affaires, la
valeur locative occupée ou quoi? C'est cela qui n'est quand même
pas...
M. Léonard: Au choix du conseil et selon la proposition de
la SIDAC elle-même.
M. Fallu: L'expérience qui est vécue à
Montréal est basée sur la valeur locative. D'ailleurs, à
Montréal, cela était inscrit dans la charte même de la
ville, de telle sorte que le projet de loi amende considérablement les
dispositions de la ville de Montréal; c'est-à-dire qu'il n'amende
pas les dispositions de la ville de Montréal, mais, par rapport aux
premières SIDAC créées à Montréal, le projet
de loi est passablement différent du fait que l'ensemble de la
réglementation n'est pas inscrit dans la loi, mais est donné au
conseil, est confié au conseil.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 420d
est adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
420e?
M. Léonard: "Le secrétaire-trésorier joint
à l'avis une copie de la requête et des documents qui
l'accompagnent, le nom et l'adresse des contribuables à qui l'avis a
été expédié ou signifié et le texte de la
présente section et de tout règlement s'y rapportant." Il s'agit
des modalités de convocation, finalement.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
J'aimerais demander au ministre s'il y a d'autres exemples, dans la vie
municipale, où on doit se livrer à cet exercice d'envoyer un avis
à tous les contribuables affectés. On a entendu, devant la
commission, M. Blackburn qui semblait indiquer que c'était le seul cas.
Est-ce que c'est le seul cas, véritablement?
M. Léonard: Qu'il y ait autant de renseignements? Dans le
cas d'un règlement d'emprunt ou d'un règlement de contrôle
intérimaire, ces règlements sont publiés. Dans ce cas-ci,
ces renseignements sont expédiés à tout contribuable
susceptible d'appartenir à la SIDAC, si elle se forme. Je pense que
c'est le seul cas, dans le monde municipal, où il y a autant de
renseignements individualisés ou distribués sur cette base. Il y
a un cas, dans la loi de l'aménagement, où il y a un
résumé du schéma d'aménagement ou des principales
dispositions du schéma d'aménagement qui est
expédié à toutes les adresses civiques.
M. Fallu: Oui, dans la loi de l'aménagement.
M. Léonard: Et cela est un cas où tous les citoyens
sont touchés. Je devrais dire aussi que les contribuables
reçoivent tous leur compte de taxes. Sur ce plan-là...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Tout le monde, oui.
M. Saintonge: Sans cette mention dans la loi 125, je me serais
demandé si cela pouvait être recevable dans le projet de loi, si
ce n'était pas suivant l'économie usuelle de la Loi sur les
cités et villes ou du Code municipal, un tel envoi de documents.
M. Léonard: Dans ce cas, il reste qu'il y a une bonne
masse de renseignements sur tous les collègues éventuels d'un
contribuable à l'intérieur d'une SIDAC parce que vous avez la
liste de tous ceux qui sont susceptibles d'y être ainsi que ce qu'il y a
dans l'avis qu'on a adopté à 420d.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est comme si on envoyait
à l'occasion de la campagne de recrutement d'un parti politique, avec
l'avis de renouvellement de la carte de membre, le nom de tous ceux qui dans le
comté sont également membres, veulent le devenir ou l'ont
été. Formidable.
M. Léonard: Si c'était dans notre parti cela ferait
une liste très longue. Dans le vôtre, je ne le sais pas si ce
serait bien long.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je pense qu'on ne compte pas de
la même façon ni l'un ni l'autre.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 420e
est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 420f?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 420f est
adopté. Article 420g?
M. Léonard: À 420f, c'est de droit nouveau par
rapport à la législation existante. C'est une amélioration
du projet de loi.
M. Saintonge: Dans l'économie de la loi municipale.
Le Président (M. Paré): Article 420g.
M. Léonard: Adopté. 420g, l'article prévoit
que l'enregistrement peut se faire à un endroit situé à
l'intérieur du district délimité dans la requête ou
à une distance d'au plus deux kilomètres du
périmètre de ce district.
Le Président (M. Paré): L'article 420g est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
420h?
M. Léonard: C'est un délai minimum de quinze jours
entre l'envoi de l'avis prévu à 420c et l'enregistrement des
signatures des opposants. Un minimum de quinze jours.
M. Saintonge: II y a un minimum de quinze jours, il n'y a pas de
maximum qui a pu être considéré pour qu'on n'oublie pas la
chose sur la tablette. À un moment donné, on pourra fixer une
date et les gens pourraient perdre, si vous voulez, l'intérêt
à s'y conformer.
M. Léonard: II y a un délai de 45 jours que nous
avions vu à 420c entre le dépôt de la requête et
l'enregistrement. Donc, le maximum est implicite. C'est 45 jours, la
réponse à votre question.
M. Saintonge: Vous avez mentionné qu'il est à
420c?
M. Léonard: Oui. À 420c, on a
spécifié: Dans les 45 jours de la réception de cette
requête, le conseil ordonne au secrétaire-trésorier...
M. Saintonge: Excepté qu'il n'y a pas de délai
maximum. À ce moment, dans les 45 jours, le conseil ordonne
d'expédier par poste recommandée ou de faire signifier...
M. Léonard: De faire signifier à tous les
contribuables qui tiennent une place d'affaires dans le district un avis les
informant qu'un registre sera ouvert...
M. Saintonge: D'accord.
M. Léonard: ... afin de recevoir la signature de ceux qui
s'opposent à la formation de la société. Ils ne peuvent
pas tenir l'enregistrement avant quinze jours de la date d'expédition de
l'avis et, au bout de 45 jours, ils comptent ceux qui se sont
opposés.
M. Saintonge: Le décalage de jours n'est pas
là-dessus. C'est l'obligation d'informer dans les 45 jours qu'un
registre sera ouvert. On ne mentionne pas que le registre sera tenu dans les 45
jours.
M. Léonard: Excusez, il a raison. M. Saintonge: II
faut spécifier.
M. Léonard: On est en train de s'informer.
On me dit qu'il y a un délai de 45 jours qui viendrait de
l'article 371 de la Loi sur les cités et villes qui se lirait comme
suit: "Dans les 45 jours suivant l'adoption du règlement et après
avis public de cinq jours francs donné aux personnes habilitées
à voter sur ce règlement, le greffier doit tenir à la
disposition de celles-ci un registre destiné à recevoir, par
ordre de présentation, la signature, l'adresse et la qualification de
celles d'entre elles qui demandent que le règlement fasse l'objet d'un
scrutin." Et c'est une disposition générale en ce qui concerne
tout règlement. Donc, elle serait applicable aussi dans le cas du
règlement des SIDAC.
Une voix: ...
M. Léonard: Oui, mutatis mutandis.
Le Président (M. Paré): L'article 420h est-il
adopté?
M. Léonard: Seulement un instant. Ici, ils doivent
réagir 45 jours après la réception de la requête.
Là, ils adoptent un règlement et il y a 45 jours additionnels.
Vous aviez raison, M. le député de Laprairie. L'article 420c ne
s'applique pas. Ce ne sont pas les mêmes 45 jours. Ce sont les 45 jours
de la réception de la requête. À compter du moment
où il y a un règlement ou lorsque c'est adopté par le
conseil, il y a 45 jours additionnels qui s'écoulent. Le délai,
c'est que le registre ne peut être ouvert avant quinze jours de
l'expédition de la requête et il va être fermé au
plus tard 45 jours après.
M. Saintonge: À tous égards, je pense qu'à
l'article 420d et 420e, je me rends compte que la date doit quand même
être fixée dans le délai, à ce moment-là.
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: D'accord. 420...
Le Président (M. Paré): L'article 420h est-il
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 420i?
M. Léonard: C'est un papillon. Il se lit comme suit:
"Article 1. L'article 420i du Code municipal proposé par l'article 1 du
projet de loi no 103 est modifié par la suppression aux
cinquième, sixième et septième lignes des mots "ou que le
délai entre la date d'ouverture du registre et la date
d'expédition de l'avis est plus court que celui mentionné
à l'article 420h".
La modification a pour but de supprimer la disposition à savoir
que la procédure d'enregistrement n'est pas invalide du fait que le
délai de quinze jours prévu entre l'expédition de l'avis
et la tenue du registre n'a pas été respecté. Il est
à craindre qu'une telle règle ne donne lieu à des abus.
S'il n'y a pas respect du délai, il appartiendra au tribunal, le cas
échéant, de décider si l'irrégularité est
suffisamment grave pour invalider la procédure.
M. Saintonge: Le recours aux tribunaux est-il prévu
à quelque endroit dans cette loi, par exemple?
M. Léonard: Pardon?
M. Saintonge: Avez-vous prévu en quelque endroit le
recours au tribunal?
M. Léonard: C'est un article d'application
générale de la Loi des cités et villes.
M. Saintonge: Dans la Loi des cités et villes?
M. Léonard: Oui.
Une voix: Du Code municipal.
M. Léonard: Non, du Code municipal. Pardon! On parle du
Code municipal dans ce cas-ci, oui. C'est le même article. M. le
Président, c'est l'article 14 du Code municipal. Je ne sais si vous
voulez qu'on le lise, mais c'est...
M. Saintonge: Non, d'accord. C'est quand même assez
curieux, M. le Président, qu'on réfère, pour la
consultation, aux articles... 96 de la Loi sur les cités et villes dans
une loi du Code municipal et on ne les retrouve pas dans le Code municipal
à propos de la consultation. À l'article 420f, on fait
référence dans les modifications... La loi apporte l'inclusion de
certains articles dans le Code municipal. Ce n'est pas la même. C'est
cela. C'est pour uniformiser, quant aux
SIDAC, les procédures de consultation dans le cas, tout autant...
dans toutes les villes. (22 h 45)
M. Léonard: C'est parce qu'on me dit que cela n'existe pas
dans le Code municipal, une procédure comme celle-là.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Est-ce que le paragraphe
420i est adopté tel qu'amendé?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Paragraphe
420j?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Paragraphe 420j,
adopté. Paragraphe 420k?
M. Léonard: On prévoit que, lorsque le nombre de
contribuables, qui ont signé le registre, est suffisant pour obliger la
tenue d'un scrutin, le secrétaire-trésorier doit en aviser tous
les contribuables tenant une place d'affaires dans le district. Ce scrutin doit
être tenu dans les 90 jours du dépôt de la requête et
avis doit en être donné au moins quinze jours à l'avance.
L'avis peut être soit expédié par poste recommandée
ou certifiée, soit signifié conformément aux articles 340
et suivants. À noter que, pour le surplus, la procédure de
scrutin sera celle prévue pour les articles 385 et suivants de la Loi
sur les cités et villes. On en fait référence au
paragraphe 420f.
Le Président (M. Paré): Est-ce que le paragraphe
420k est adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Paragraphe
4201?
M. Léonard: Ces deux articles ont une certaine importance.
Si la majorité des votes exprimés est en faveur de la
constitution de la SIDAC, le conseil municipal peut alors adopter une
résolution autorisant la constitution de la société. Cette
résolution doit préciser le nom choisi pour la
société de même que les limites du district qu'elle va
couvrir.
M. Saintonge: Est-ce un papillon?
M. Léonard: Paragraphe 4201. M. Saintonge:
D'accord.
M. Léonard: Oui. Mais si, par contre, la majorité
se prononce contre la constitution de la SIDAC, elle ne peut évidemment
être constituée et il devra s'écouler une période de
six mois avant qu'une nouvelle requête puisse être
présentée.
M. Saintonge: J'aurais une question ici, M. le
Président.
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: Qu'est-ce qui justifie les 50% des contribuables?
Est-ce qu'il a pu être pris en considération un nombre plus
élevé de contribuables qui devraient voter et être
favorables à la constitution d'une telle société?
M. Léonard: C'est la majorité; je pense qu'à
la minute où il y a 50 contribuables, c'est un vote par place
d'affaires. C'est le processus habituel qu'on connaît.
M. Saintonge: Dans certains cas, il faut mentionner qu'on voit
des majorités sur certaines décisions qui doivent être plus
qu'une majorité simple. Dans un cas comme cela, il me paraîtrait
souhaitable que la majorité qu'on exige des contribuables qui doivent
manifester leur intention de participer, qu'on ait plus qu'une majorité
simple, qu'on ait une majorité plus substantielle, considérant le
fait que c'est un regroupement de marchands qui ont choisi d'oeuvrer dans un
milieu hors d'un centre commercial; je comprends, comme on expliquait
tantôt, que, dans un centre commercial, les marchands sont obligés
de participer, de par leurs baux, à une espèce de
société en commandite aux fins de promotion, de publicité,
etc....
M. Léonard: Dans le cas d'un emprunt de secteur, on doit
voter à la majorité, en nombre et en valeur, des
propriétaires, des électeurs. Dans ce cas, on ne vote pas en
valeur parce que c'est le conseil municipal qui fixe le montant maximal des
cotisations, qui peut, d'ailleurs, n'avoir rien à voir avec la
valeur.
M. Saintonge: Je pense que, généralement, dans la
Loi sur les cités et villes ou dans le Code municipal, c'est vraiment la
majorité simple, mais dans ce cas, vu que cela concerne plus un
regroupement de nature commerciale, qui est distinct, ce que j'ai
déjà fait valoir précédemment, de mon
côté, il m'apparaîtrait utile, à moins qu'on puisse
me démontrer qu'il y a une raison majeure pour qu'on en demeure à
50%... Je voudrais quand même...
M. Léonard: Ce sont les mêmes contribuables qui
décideront du budget. Ce serait vraiment le seul cas dans les lois
municipales où on aurait un vote, supposons, aux deux tiers ou à
plus de 50%.
M. Saintonge: Ce que je veux dire, c'est que c'est un
regroupement de nature commerciale, ce qui fait en sorte que les marchands qui
exploitent un commerce, en fait, qui n'a rien à voir avec les incidences
des lois municipales, outre le fait qu'ils sont situés dans une
municipalité, dans une province, dans un pays ou où que ce soit,
ils sont quelque part sur la terre... C'est dans ce sens qu'on vient leur
imposer une directive, une forme de constitution qui est régie par
municipalité, suivant une certaine économie des lois municipales.
Je peux comprendre cela, mais dans ce cas, la constitution est peut-être
le danger majeur, à mon point de vue, relativement à la
création de la SIDAC. Comme je l'ai mentionné
précédemment, je suis pour le principe de la création de
la SIDAC, mais je pense que, pour assurer une participation active des gens, on
devrait quand même faire la preuve au niveau de la constitution que
peut-être plus qu'une majorité simple puissent participer à
sa création, donner leur accord pour la participation ou la
création de la SIDAC. Entre autres, considérant les motifs qu'on
pouvait soulever et que l'intervenant précédent a
soulevés.
Généralement, dans les associations de marchands, on
rencontre à peine près de 50% des gens, toujours les mêmes,
qui sont prêts à fournir. Pour assurer l'efficacité de la
SIDAC et l'harmonisation des relations entre les membres, il faudrait quand
même s'assurer que tous les membres qui seront obligatoirement
cotisés par une taxe spéciale puissent, par une majorité
supérieure à la majorité simple, participer à la
prise de décision pour la création de la SIDAC. Dans ce sens, je
voulais faire l'amendement, sans aller aux deux tiers, d'aller peut-être
jusqu'à 60% des contribuables qui ont voté. Si on requiert un
scrutin pour l'opposition d'un certain nombre de contribuables, on pourrait
exiger une majorité de plus de 50%, mettons 60%, pour son acceptation.
Au fait, je fais un amendement formel pour dire que l'article 4201, au lieu de
se lire: "Si plus de 50%...", se lirait: "Si plus de 60%..."
Le Président (M. Paré): Donc, il y a un amendement
de proposé à l'article 1, paragraphe 4201, qui consiste à
changer, à la première ligne, "50%" pour "60%".
M. Saintonge: Est-ce que c'est recevable?
Le Président (M. Paré): C'est recevable...
M. Saintonge: Je vous remercie.
Le Président (M. Paré): ... et c'est
reçu.
M. Léonard: La question que je me pose là-dessus,
c'est que le pouvoir de nommer étant aussi le pouvoir de destituer, cela
veut dire que pour sortir de la SIDAC, il faudra aussi prendre la même
mesure, 60% pour dissoudre une SIDAC.
M. Saintonge: Pas nécessairement.
M. Léonard: Je ne crois pas que... Il me semble qu'une
règle qui est reconnue partout, c'est vraiment cela, la majorité.
Il se peut bien que...
M. Blackburn: Une convention?
M. Léonard: Plus on augmente les exigences,
évidemment, plus c'est difficile de créer une SIDAC. C'est
sûr. Finalement, cela implique si on en veut vraiment. Si on augmente ces
exigences, c'est sûr que c'est difficile à créer. D'autre
part, le conseil municipal n'est pas obligé de suivre ce vote. Il peut
exercer sa discrétion en disant: 50%, cela ne nous paraît pas
suffisant. Il faudrait 60%. Il faudrait 66 2/3%, par exemple, ou même les
trois quarts. Le conseil municipal a une discrétion là-dessus. Il
peut lui-même exiger qu'avant de prendre sa décision, il y ait au
moins les trois quarts des marchands qui disent oui. Cependant, il me semble
qu'il ne faut pas que la loi aille trop loin là-dessus, parce que
l'inverse...
M. Saintonge: Quel motif pourrait-on mentionner, au niveau de la
création, avec le processus qui est enclenché, qui pourrait
justifier le conseil à refuser l'autorisation de la résolution
pour la constitution de la société - avec l'article 4201, je
comprends qu'il y a un "peut", mais normalement, cela peut être
discrétionnaire - toutes les autres conditions étant
remplies?
M. Léonard: Je crois qu'il y a un élément
à la base du bon fonctionnement des SIDAC: il faut que les gens veulent
la SIDAC. Cela me paraît bien important. Une SIDAC qui part, comme vous
le dites, juste à 50%, c'est vraiment le minimum. Je pense que si je
faisais partie d'un conseil municipal, je me poserais des questions.
Effectivement, le processus d'animation et de consultation au début est
très important pour qu'une SIDAC fonctionne bien. Maintenant, si je
faisais partie d'un conseil municipal, il me semble que j'essaierais
d'intéresser le plus de gens possible à ce que la SIDAC
démarre bien et fonctionne bien. D'autre part, il y a aussi le fait que
le conseil peut délimiter le territoire d'une SIDAC. Peut-être
qu'en redéfinissant un territoire, on peut amener les gens
intéressés à se regrouper, soit en la rapetissant, par
exemple. On va garder juste les gens vraiment intéressés dans un
secteur donné. Cela peut être une possibilité. Il y a une
discrétion donnée au conseil municipal là-dessus, parce
que finalement, il y a une consultation qui est faite sur le
périmètre ou la zone qui est couverte. On disait tout à
l'heure que la requête devait avoir un croquis du territoire couvert.
C'est un élément sur lequel le conseil municipal a quand
même une certaine discrétion aussi. L'objectif, c'est que le plus
de gens possible veuillent la SIDAC, c'est bien évident.
M. Saintonge: M. le ministre, je comprends que vous mentionnez
qu'il n'y a pas de consultation formelle au niveau de la délimitation
d'une zone?
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: L'article 1 prévoit simplement "peut faire
amender ou abroger des règlements pour définir les limites".
M. Léonard: On appelle cela le district. Le point c) de la
requête mentionne les limites à l'article 420b: les limites du
district commercial, en utilisant, autant que possible, le nom des rues.
M. Saintonge: C'est fixé par le conseil. Il n'y a pas de
consultation, sauf une consultation non formelle, j'imagine. (23 heures)
M. Léonard: C'est délimité par les
contribuables qui présentent la requête au conseil. Cela fait
partie d'un des éléments. Je pense bien que ce n'est pas
fixé de façon absolue. Cela peut se modifier. Donc, si dans des
secteurs du district tel que décrit, il y a des gens qui paraissent ne
pas être intéressés à la SIDAC, on modifiera
probablement le territoire de la SIDAC.
M. Saintonge: D'accord.
M. Léonard: Je pense que c'est un élément
qui est modifiable.
M. Saintonge: Tout à l'heure, vous parliez de destitution,
je sais qu'il y a un article qui parle plutôt de la dissolution de la
SIDAC.
M. Léonard: Oui, c'est bien cela. L'article 420r? Il y a
deux articles qui touchent la dissolution. Il y a l'article 420q qui est la Loi
sur les compagnies. "Dans la mesure où elle est applicable, la partie
III de la Loi sur les compagnies régit la société, et
notamment les dispositions relatives à la dissolution, sous
réserve de la présente section et du règlement
approuvé par le ministre des Institutions financières et
Coopératives."
À l'article 420r: "Le conseil peut, par règlement,
prévoir des dispositions concernant les formalités à
suivre pour demander la formation d'une société, sa composition,
les responsabilités respectives de l'assemblée
générale des membres et du conseil d'administration, et toute
matière reliée à son organisation, son fonctionnement et
sa dissolution." Ce règlement doit être approuvé par le
ministre des Institutions financières et Coopératives. C'est un
autre élément. Les règlements de la SIDAC doivent
être approuvés aux Institutions financières.
M. Saintonge: Quelles sont les normes fixées pour la
dissolution en vertu de la partie III de la Loi sur les compagnies?
M. Léonard: En vertu de quoi?
M. Saintonge: De la partie III de la Loi sur les compagnies.
M. Léonard: On applique les règles de la Loi sur la
liquidation des compagnies en pratique.
M. Saintonge: Qu'est-ce que cela veut dire en termes de nombre?
On a dit tantôt...
M. Léonard: Majorité 5.
M. Saintonge: Je n'ai malheureusement pas pu
référer à cette loi.
Le Président (M. Paré): L'amendement qui consiste
à passer de 50% à 60% est-il adopté?
M. Saintonge: Rejeté sur division. Je serais quasiment
porté à penser qu'il n'y a rien là, comme je me faisais
répondre par un ministre dans un autre domaine. Toutes les fois qu'il y
avait une question, on me répondait: II n'y a rien là.
Le Président (M. Paré): L'article 4201 est-il
adopté?
Une voix: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): Adopté sur division.
Article 420m?
M. Saintonge: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 420m est
adopté. Article 420n? M. Saintonge: Adopté. M.
Léonard: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
420o?
M. Saintonge: M. le ministre, n'y a-t-il pas lieu de changer: "au
ministre des Institutions financières et Coopératives"?
M. Léonard: II y aurait un article général
à la fin.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 420o
est adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 420p?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
420q?
M. Léonard: C'est l'article sur la dissolution.
M. Saintonge: Ma question semble en relation avec l'article 420q
et l'article 420r On dit: "Dans la mesure où elle est applicable, la
partie III de la Loi sur les compagnies régit la société,
et notamment les dispositions relatives à la dissolution..." Comment
peut-on concilier cela avec l'article 420r, où "le conseil peut, par
règlement, prévoir des dispositions..."
M. Léonard: L'article 420q s'applique à
défaut de règlement édicté par le conseil en vertu
de l'article 420r. S'il n'y a pas de règlement édicté par
le conseil, c'est l'article 420q qui s'applique, ou si le règlement ne
prévoit pas de règles de dissolution.
M. Saintonge: C'est pour cela, dans le fond, que l'on dit,
à l'article 420q, à la troisième ligne: "sous
réserve de la présente section." C'est à cela qu'on
réfère. D'accord.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Paré): Donc, c'est
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 420r?
M. Saintonge: J'aurais seulement un point à soulever, M.
le Président, à l'article 420r. À Montréal, quand
il a été question de la dissolution d'une SIDAC - celle de Monk,
je crois - les dispositions dans la Charte de la ville de Montréal
prévoyaient que cela prenait la majorité absolue des membres de
la SIDAC comme telle. Cela posait un problème majeur puisque, dans une
assemblée, même si on avait la majorité par une marge quand
même appréciable - si je me souviens bien - on ne pouvait pas
obtenir la dissolution de la SIDAC pour le motif qu'il nous manquait un certain
nombre de votes pour avoir la majorité absolue requise au niveau des
constituants. D'autant plus que certaines des personnes qui auraient pu venir
voter ne pouvaient pas voter, n'ayant pas payé leur cotisation. Cela
semblait assez curieux que les membres votants, qui avaient une majorité
plus qu'absolue, dans les circonstances, ne pouvaient même pas obtenir la
dissolution de la SIDAC.
M. Léonard: Une majorité relative des membres
présents. Mais c'était le règlement...
M. Saintonge: C'était la majorité absolue des
membres constituant la SIDAC, à ce moment-là. C'était un
impair, parce que cela devenait une majorité plus grande qu'une
majorité simple; cela pouvait être une majorité des deux
tiers, si on considérait ceux ne pouvant pas voter parce qu'ils
n'avaient pas payé leur cotisation. Donc, seulement dans le pourcentage
de ceux qui pouvaient voter, cela prenait une majorité plus qu'absolue
pour renverser, en fait, les 50% de l'ensemble des marchands constituant la
SIDAC.
Je ne sais pas si, avec les dispositions qu'on a ici, on peut
prévoir d'une certaine façon dans le cas d'une dissolution, qu'on
ne requerra jamais une proportion plus grande que la majorité absolue
des personnes ayant voté à une assemblée dûment
convoquée à cette fin. À ce moment-là, on peut
présumer, d'une certaine façon, jusqu'à un certain point,
si les gens ne sont vraiment pas intéressés, qu'ils ne sont pas
venus voter pour empêcher la dissolution. On n'imposera pas le même
fardeau de la preuve à ceux qui s'opposaient à la SIDAC et
à ceux qui veulent la dissoudre.
M. Léonard: Nous pensons avoir réglé cette
question de la dissolution. D'abord, dans le règlement de
Montréal, je vous lis ce qu'on dit sur la dissolution: La dissolution
d'une SIDAC est décidée par la majorité absolue des
membres - c'est eux-mêmes qui avaient décidé, le conseil de
ville de Montréal - lors d'une assemblée générale
spéciale convoquée à cette fin après qu'un avis de
motion à cet effet a été expédié à
chacun des membres de la SIDAC au moins trente jours avant la tenue de
l'assemblée. Donc, il y a le règlement de la municipalité.
Par ailleurs, à l'article 420r, deuxième paragraphe, vous lisez:
"Un règlement adopté en vertu du premier alinéa doit
être approuvé par le ministre des Institutions financières
et Coopératives." Le ministère des Institutions
financières et Coopératives, ou l'inspecteur maintenant, peut
surveiller ces règlements, ce qui, je pense, n'était pas le cas
pour Montréal, à l'époque. Cela a été la
première à essuyer les plâtres.
M. Saintonge: Sauf qu'il n'y a quand même pas de garantie
par rapport au genre de règlement qui pourrait être adopté
par le ministère des Institutions financières et
Coopératives ou par l'inspecteur éventuellement, à savoir
que la majorité requise serait la majorité des membres ayant
voté sur ladite dissolution. Je pense que c'est ce qu'il serait
important d'apporter comme correctif, soit de s'assurer, à tout le
moins, dans ce projet de loi, qu'on puisse reconnaître cette
qualité, vu que dans l'économie du projet antérieur, ce
sont toujours 50% de ceux qui vont se présenter.
M. Léonard: Oui, je pense, en toute logique, que si cela
prend 50% des membres pour y entrer, ce sera le même vote pour en sortir.
Cela devrait être des dispositions parallèles.
M. Saintonge: À l'article 420q, par exemple, quand on
réfère à la Loi sur les compagnies, partie III, au sujet
de la dissolution, on a mentionné tantôt que c'étaient 50%,
mais est-ce que ce sont 50% des membres qui auront exprimé leur vote? Je
pense que c'est ce qui est important. Ce sont 50% des votes exprimés qui
seraient essentiels.
M. Léonard: Oui, 50% des votes exprimés.
M. Saintonge: C'est ce qu'on retrouve dans la Loi sur les
compagnies, je crois.
M. Léonard: Oui, je sais que cette disposition avait
été particulièrement critiquée à
l'époque, quand cela s'est passé.
M. Saintonge: Mais mon souci serait celui de m'assurer, du moins,
que dans le projet de loi, à l'article 420r, on ne crée pas une
disposition qui soit plus coercitive que celle-là, en tout cas. Mais il
n'y a rien qui nous permet de penser que le règlement du conseil
pourrait revenir à ce que la ville de Montréal avait
demandé. Ce serait peut-être un peu aberrant d'une certaine
façon mais,
quand même, rien ne l'empêche. Il n'y a pas plus de garantie
que le ministère n'approuverait pas un tel règlement ou
n'approuverait pas une majorité des votes exprimés. On peut
simplement souhaiter que le ministère l'accepte.
M. Léonard: Mais c'est quand même l'une des
préoccupations du ministère des Institutions financières
et Coopératives de surveiller ce genre de disposition. S'il fait une
vérification des règlements, j'ai bien l'impression que c'est
surtout cela qu'il surveille, tout comme la façon de prendre des
décisions. Est-ce que les votes sont pris à 50% ou autrement? Je
suppose bien que la dissolution est toujours une des premières questions
que l'on se pose quand on constitue une société, enfin,
normalement.
M. Saintonge: Est-ce que le ministre serait prêt à
considérer un amendement qui prévoirait ici que, pour la
dissolution, on pourrait faire une phrase, à savoir que ce sont 50% des
votes exprimés dans une résolution à cette fin?
M. Léonard: Oui, je pense que c'est possible. Il faudrait
techniquement réécrire l'article.
M. Saintonge: En s'assurant que le principe à respecter,
qui avait été quand même critiqué assez fortement,
même par des gens du milieu...
M. Léonard: Voulez-vous qu'on suspende l'article? On va le
rédiger.
M. Saintonge: D'accord. M. Léonard: D'accord.
Le Président (M. Paré): D'accord. L'article 420r
est suspendu. Nous passons immédiatement à l'article 420s.
M. Léonard: II y a deux articles qui se trouvent
possiblement touchés, je pense: les articles 420q et 420r.
M. Saintonge: Sauf que, si à l'article 420q on
réfère à la Loi sur les compagnies, partie
III...
M. Léonard: Ce sont 50%.
M. Saintonge: ... ce sont 50% des votes exprimés comme
tels dans une réunion tenue à cette fin. Il n'y a pas de
problème. Je n'ai pas pu vérifier, mais, si on m'assure que les
vérifications sont faites, je peux m'en satisfaire. Vu que l'autre
règlement dans l'article 420r est un règlement du conseil, il
faudrait s'assurer que le conseil ne fasse jamais un règlement avec des
dispositions plus imperatives que celles-là.
M. Léonard: On va essayer de rédiger l'article.
Le Président (M. Paré): D'accord.
L'article 420r est suspendu. Nous passons à l'article 420s.
Est-ce que l'article 420s est adopté?
M. Léonard: En fait, il s'agit du règlement.
Voyez-vous, la société peut, par elle-même, adopter ses
règlements de régie interne, mais ceux-ci sont sujets à
l'approbation du conseil municipal. Quant au règlement adopté par
le conseil municipal, comme je le disais tout à l'heure, il est soumis
à l'approbation du ministre des Institutions financières et
Coopératives et n'entrera en vigueur que lorsqu'il aura reçu
cette approbation. Donc, ce n'est que moyennant cette approbation que l'on
pourra déroger aux règles habituelles prévues par la Loi
sur les compagnies. (23 h 15)
Le Président (M. Paré): L'article 420s est-il
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 420t?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 420t,
adopté. Article 420u?
M. Saintonge: La cotisation. À ce moment, on se
réfère à la taxe spéciale qui peut être
imposée par la municipalité.
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: C'est assimilé à une taxe d'affaires
spéciale, c'est cela, par 420ae.
M. Léonard: 420u?
Le Président (M. Paré): Nous sommes à
420u.
M. Léonard: 420ae dit qu'une cotisation est
réputée être une taxe d'affaires spéciale.
Le Président (M. Paré): Article 420u,
adopté?
M. Léonard: Adopté, quant à nous. M.
Saintonge: D'accord, adopté. Le Président (M.
Paré): Article 420v? Une voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
420w?
M. Léonard: II y a un papillon, M. le Président,
qui se lit comme suit: L'article 420w du Code municipal, proposé par
l'article 1 du projet de loi no 103, est remplacé par le suivant: "Le
conseil d'administration est formé de neuf personnes choisies parmi les
membres de la société, dont sept sont élues par
l'assemblée générale et deux sont désignées
par le conseil de la corporation". Il y avait une ambiguïté dans la
formulation de l'article et nous avons préféré le
reformuler.
M. Saintonge: Qu'est-ce qui a guidé le ministre dans la
conception de cet article? Deux des membres du conseil d'administration sont
désignés par le conseil de la corporation.
M. Léonard: Par la corporation municipale.
M. Saintonge: Par le conseil de la corporation municipale.
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: Qu'est-ce qui justifie qu'il y en ait deux?
M. Léonard: Cela a été au départ un
dispositif adopté par Québec. C'est cela qui a été
fait dans la ville de Québec, où c'est le comité
exécutif de la ville de Québec qui nomme deux membres;
c'était aussi la même disposition qu'on avait à
Montréal. Au fond, cela implique le conseil municipal dans la SIDAC
elle-même. Il faut que le conseil municipal soit
représenté; jusqu'à un certain point, c'est une
société qui fonctionne avec le conseil municipal. Donc, il a ses
intérêts propres, le conseil d'administration de la SIDAC, mais il
y a aussi le conseil municipal qui approuve le budget, qui approuve les
règlements et qui perçoit les taxes.
M. Saintonge: II n'y a pas de mandat particulier. En tout cas, je
n'ai pas vu dans la loi de mandat particulier confié à ces deux
membres du conseil d'administration par rapport à la
municipalité. C'est simplement une nomination.
M. Léonard: Ce sont deux membres de la
société, oui, qui sont nommés par le conseil de la
municipalité.
M. Saintonge: Sans mandat par rapport à la
municipalité.
M. Léonard: Sans mandat sauf de voir, je suppose bien,
à veiller et à renseigner le conseil municipal.
M. Saintonge: D'accord, adopté.
Le Président (M. Paré): Le nouveau texte
proposé à l'article 420w est adopté. Article 420x?
M. Saintonge: "La seule question que je me posais, M. le ministre
- j'y ai touché brièvement, précédemment - c'est
qu'il n'y a pas de limite quant au budget de fonctionnement, sinon que ce sont
les membres qui vont l'approuver à 50%, évidemment. La même
chose au niveau de tout projet comportant des dépenses de nature
capitale.
M. Léonard: II y a une limite imposée aussi par le
conseil municipal.
M. Saintonge: Oui, que le conseil peut restreindre. La seule
question que je me pose, c'est qu'à une période où parfois
les commerces ont des obligations assez difficiles à honorer, si la
SIDAC était un des objectifs et que je demandais plus de 50% pour sa
création, il reste que cela va imposer quand même une charge
supplémentaire au niveau de chacun des commerces, une charge qui peut
devenir lourde dans le cas de certains commerces qui pourraient être plus
petits, selon la façon dont la répartition de la cotisation va
être faite. Ce n'est pas fixé par la loi. C'est en vertu du
chiffre d'affaires. C'est en vertu de la superficie occupée et la taxe
d'affaires, à ce moment-là, dépend de la superficie
occupée, la plupart du temps. On n'a prévu, en fin de compte,
aucun maximum dans la loi là-dessus. Avez-vous eu des consultations ou
des expériences précédentes qui ont démontré
qu'il n'y a pas de problèmes majeurs qui en ont résulté ou
s'il y a eu certains cas qui ont pu être soulevés, à votre
connaissance, qui pourraient militer... Je me demande comment on pourrait
établir un budget de fonctionnement ou limiter un budget de
fonctionnement d'une quelconque façon. J'avoue que je trouve cela assez
difficile à limiter. Je n'ai pas eu le temps d'avoir des
représentations à cette fin, mais c'est une interrogation que je
soulève.
M. Léonard: Bon! II appartient au conseil municipal de
calculer la cotisation. C'est fait par règlement. Il y a diverses
modalités qui peuvent être envisagées. Par exemple, une
cotisation peut être imposée en fonction de la superficie, de la
valeur locative inscrite au rôle ou aussi d'un montant uniforme pour
chaque contribuable. Il y a un plafond qui peut également être
prévu. En ce qui concerne le plafond, je pense qu'il faut se
référer à la volonté des membres de la SIDAC; pour
que cela fonctionne, ils ne doivent pas surcharger les membres. En même
temps, le conseil
municipal a aussi sa propre responsabilité, parce que c'est lui
qui va percevoir les fonds; je pense que son intérêt, normalement,
c'est d'être réélu. Donc, il verra à ne pas trop
augmenter la charge de taxes des contribuables, parce que ces mêmes gens,
on va les revoir, à un moment donné, comme contribuables ou, en
tout cas, normalement, une bonne partie d'entre eux. Il y a des
intérêts qui font que ces budgets ne devraient pas, normalement,
être exorbitants. Au contraire. Peut-être bien qu'ils auront
tendance à être plutôt petits.
M. Fallu: Seulement deux éléments
d'information.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Groulx.
M. Fallu: Le premier a trait à la répartition des
budgets, des quotes-parts, si on veut. On se rend bien compte qu'il n'en
coûte pas plus cher - du moins pour les deux années, parce qu'on
est en train de vivre l'équivalent d'une deuxième année
à cause de la préparation des budgets dans les quatre SIDAC de
Montréal - à ceux qui participaient déjà à
l'association des marchands, mais, d'autre part, il y a un
rééquilibrage du fait que ceux qui ne cotisaient pas
cotisent.
La deuxième remarque est la suivante. L'une des SIDAC de
Montréal avait présenté à l'assemblée
générale un budget qui était de l'ordre de 400 000 $. La
démocratie a joué et le budget a été ramené
à 120 000 $. Donc, de ce point de vue, les gens eux-mêmes n'ont
pas intérêt à se cotiser plus qu'il ne le faut en fonction
des objectifs qu'ils se fixent eux-mêmes.
M. Saintonge: Oui, mais ma question est surtout au niveau de la
liquidité possible des gens ou des marchands qui participent à la
SIDAC. Au niveau du budget de fonctionnement, je pense qu'il n'y a
peut-être pas de problèmes majeurs. Une des interrogations est en
regard des projets comportant des dépenses de nature capitale où
j'aurais peut-être pensé qu'il était souhaitable, en tout
cas, dans le cas où la SIDAC s'engagerait dans de telles
dépenses, d'avoir également une majorité plus que simple.
Ce serait un cas où ce serait apparu peut-être souhaitable. On
voit souvent, au niveau des compagnies, pour en arriver à certains
projets ou dans certaines circonstances, que les résolutions de
l'administration sont plus qu'à la majorité simple, soit une
majorité de deux tiers ou de 60%. S'il y avait une dépense de
nature capitale importante à engager, à ce moment-là, on
aurait pu prévoir une disposition où la majorité aurait
été plus grande dans un tel cas pour se protéger,
justement, au niveau des marchands. Peut-être qu'à 50%, plus de la
moitié peuvent facilement se permettre une dépense de nature
capitale, mais les autres ne pourront pas et cela pourrait peut-être
mettre en péril, dans certains cas, les commerces, tout en rappelant que
ces commerces n'ont pas le choix de participer ou pas à la SIDAC. Une
fois que la dépense est engagée, même s'ils étaient,
à 40%, contre une dépense de nature capitale pouvant mettre en
péril leur existence même, ils n'auraient pas la chance de s'y
opposer et puis cela pourrait entraîner directement leur
instabilité financière et aller même jusqu'au point de
mettre leur survie en péril.
M. Léonard: Oui, mais quelle base utiliserait-on encore
une fois? Quel taux de vote?
M. Saintonge: Le but de la SIDAC est surtout un regroupement aux
fins de publicité et de promotion. Il pourrait m'apparaître, en
tout cas dans le cas d'une dépense de nature capitale, qu'on exige, au
niveau de la convention, au niveau de la décision de l'assemblée
générale, un pourcentage plus élevé que 50%, une
majorité plus confortable que cela.
M. Léonard: La façon de voter, en tout cas, a
été de 50% à Montréal, donc la majorité
simple, et la base de la répartition des dépenses a
été le rôle de la valeur locative. À notre
connaissance, il n'y a pas eu de plainte sur la façon de répartir
les dépenses à l'heure actuelle.
M. Saintonge: Mais quand on parle de...
M. Léonard: II y a toujours le jugement du conseil
municipal au-dessus de cela. J'imagine bien qu'à un moment donné
cela peut apporter des discussions assez acharnées au sein du conseil
d'administration de la SIDAC et au niveau du conseil de la municipalité.
Il y a au moins deux niveaux où les décisions vont se prendre.
D'abord, au niveau du conseil d'administration de la SIDAC. C'est une
première discussion, un premier vote. Par la suite, au niveau du conseil
de la municipalité, qui approuve ou rejette. Donc, c'est comme un droit
de recours qui est réservé à ceux qui ne seraient pas
contents ou du vote ou de la façon dont on a réparti les
dépenses, établi les quotes-parts.
M. Saintonge: C'est un droit de recours?
M. Léonard: Bien, ce n'est pas un droit de recours, mais
le conseil municipal agit en quelque sorte comme un recours pour ceux qui sont
insatisfaits.
M. Saintonge: Sauf qu'il pourrait être plus sensible
à certains arguments. Mais quand on parle de dépenses de nature
capitale, on entend quoi? D'après ce que j'en comprends, ce sont des
dépenses qui pourraient être comme un investissement
quelconque.
M. Léonard: Par exemple, on me cite le cas du
stationement.
M. Saintonge: Oui. (23 h 30)
M. Léonard: Dans le cas où on emprunte, il reste
que la municipalité doit garantir l'emprunt. Donc, elle va exercer
elle-même son propre jugement, à savoir si les emprunts dans
lesquels la SIDAC s'embarque pourront être honorés à
terme.
M. Saintonge: Le but premier de la création d'une telle
corporation est quand même de promouvoir le développement, une
question de publicité et de promotion.
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: C'est dans ce sens qu'il peut m'apparaître
souhaitable, à tout le moins pour les projets comportant des
dépenses de nature capitale, qu'on exige, puisque c'est plus que le
fonctionnement, c'est quelque chose de particulier qui sort un peu de l'objet
régulier de la compagnie.
Le Président (M. Paré): M. le ministre.
M. Léonard: M. le Président, je me souviens que
dans le cas des emprunts pour des travaux municipaux et dans le cas où
il y a un référendum, il peut porter sur un vote en nombre et en
valeur. Mais, cela implique le partage des dépenses sur la même
base, c'est-à-dire sur la base de l'évaluation foncière.
À ce moment-là, vous répartissez selon l'évaluation
foncière. On a pensé à ce dispositif d'introduire un vote
en nombre et en valeur, mais cela ne pourrait que porter sur une
répartition des dépenses sur la base du rôle de valeur
locative si on donne un droit de vote en fonction de cela. De plus, on a
pensé que le fait que le conseil municipal mettait un plafond au budget
comme aux dépenses et qu'il les approuvait, c'était une
sauvegarde compte tenu que les gens ne doivent pas être très
enthousiastes pour y mettre des sommes mirobolantes. C'est une chose imaginable
qu'on puisse voter en nombre et en valeur dans le cas où une
dépense est répartie selon le rôle de la valeur locative.
Cela n'est pas impensable.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui. À propos de en
nombre et en valeur, je veux faire une observation qui devient encore plus
pertinente. C'est que dans n'importe quelle espèce de regroupement, de
statistiques ou d'éléments divers, on s'aperçoit
rapidement qu'il y a 20% de l'échantillon qui représentent 80% de
l'activité. 20% des clients de quelqu'un représentent 80% de ses
ventes; l'inverse est vrai: 20% des fournisseurs représentent 80% de ses
achats. C'est presque une règle d'expérience. Si on commence
à parler de vote avec la valeur, ce sont les gros dans le fond, si on se
comprend, qui vont contrôler...
M. Léonard: Contrôler la SIDAC.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ... la décision.
Évidemment, ils vont également, je présume, payer leur
quote-part, de toute façon. Ils vont bénéficier des
retombées d'un stationnement ou de quoi que ce soit d'une dépense
capitale, dans l'intérêt, à sa face même, de tout le
monde. Il n'est pas impossible que cela favorise non seulement les gros, mais
ceux près de qui ce sera... L'exemple qui me vient le plus facilement
à l'esprit - je suppose qu'il est le plus susceptible d'arriver - c'est
le stationnement. Il sera à quel endroit? Il sera près de
l'endroit où se trouve le plus grand nombre de gens; il risque
d'être là, s'il y a des regroupements à l'intérieur
du district. C'est ce genre de choses, qui, si l'on doit conserver le principe
que la SIDAC est à l'avantage de tous ses membres sans discrimination
aucune, laisse supposer qu'on ne parle peut-être pas de nombre et de
valeur à la lumière de mes commentaires, mais peut-être
plus que la majorité simple, dans la mesure où, s'il y a un
commerce, un vote et s'il y a une place d'affaires, un vote, il faut recueillir
le plus grand consensus possible.
On s'en va peut-être - je ne sais pas -vers une suggestion des
deux tiers plutôt que de 50% plus un, qui me semble respecter les
hypothèses qu'on peut faire sur ce qui est susceptible d'arriver: un
stationnement, un kiosque d'information commerciale pour les passants, pour les
gens qui se promènent sur le trottoir, peu importe; l'acquisition d'un
commerce en vertu de l'article 420a ou 420b, je ne me souviens plus. Si ces
gens commencent à exploiter un commerce, où est-ce que ce sera?
Dans quelles circonstances? Dans le fond, il y aura des intérêts
divers qui en amèneront quelques-uns à faire la promotion d'un
changement de vocation traditionnelle pour la SIDAC. La vocation demeure une
promotion du milieu des centre-ville à l'avantage de ses membres. Quand
on commence à parler de dépenses de nature capitale, on est en
train de changer l'animal dans ce qu'il est censé faire. Les
deux tiers, l'endroit des sociétés, la capitalisation et
des choses comme celles-là, ce sont, évidemment, des changements
importants aux structures de l'entreprise, des changements de fond, autrement
dit.
Quand nous sommes dans une situation où une SIDAC s'en va vers
des dépenses de nature capitale ou des emprunts, un conseil municipal
sera embarqué dans cela; s'il veut y donner suite, il le garantira. S'il
le garantit, c'est assimilable à un emprunt. Évidemment, la
procédure du code prévaut. On ouvre des registres et tout le
"kit". Au-delà de la complication procédurière, il demeure
qu'il semble y avoir changement de fond quant à ce que la SIDAC est
censée vouloir faire. Si elle commence à vouloir faire des
dépenses de nature capitale, c'est dans ce sens qu'une majorité
simple - c'est cela qui nous a frappés - n'est peut-être pas la
meilleure protection possible pour ceux qui ne voudraient pas embarquer dans un
changement de fond. Alors, c'est pour cela qu'on plaide de ce
côté.
M. Léonard: Vous voulez modifier la majorité sur la
façon de voter, mais quelle est la base?
M. Saintonge: J'aurais une proposition d'amendement, M. le
Président.
Le Président (M. LeBlanc): M. le député de
Laprairie.
M. Saintonge: À la deuxième ligne de l'article
420x, après le mot "adopte", que les mots "son budget de fonctionnement
ainsi que" soient remplacés par les suivants: "adopte, à la
majorité simple des membres présents, son budget de
fonctionnement et à la majorité des deux tiers des membres
présents..." Ensuite, on revient à "tout projet comportant des
dépenses de nature capitale..." Je ne sais pas si vous comprenez mon
écriture.
Le Président (M. Paré): II y a un amendement qui
est proposé au paragraphe 420x: "À une assemblée
générale convoquée spécialement à cette fin,
la société adopte, à la majorité simple des membres
présents, son budget de fonctionnement et, à la majorité
des deux tiers des membres présents, tout projet comportant des
dépenses de nature capitale dont le financement peut être
effectué par emprunt avec l'autorisation du conseil." L'amendement est
reçu.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Sur l'amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Paré): Sur l'amendement, M. le
député de Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Dans le fond, quel est
l'objectif qu'on recherche lorsqu'on essaie de protéger des petits
contre des gros, de favoriser la meilleure harmonie possible, de voir à
l'égalité des chances quant aux retombées des
dépenses de nature capitale qui pourraient être faites? Je pense
que cela nous aiderait si on avait fait la mise au foyer là-dessus,
à savoir si c'est suffisant lorsqu'on introduit la valeur. Si oui, on
ouvre tout le débat à savoir quel genre de valeur va être
déterminé par le conseil. Éventuellement, cela peut
varier.
Apparemment, il y a une espèce d'habitude qui s'établit
quant à la valeur locative, etc., mais j'essaie de voir quel est
véritablement l'objectif avec des exemples concrets. On a parlé
du stationnement. On peut parler d'un petit siège social pour la SIDAC,
s'il y a beaucoup de membres et que cela prend un petit regroupement
administratif. Si on commence à faire de la promotion sur une base
constante et variée, on peut engager un publiciste et une personne de
design et se doter de moyens. Je ne peux pas concevoir que cela puisse arriver
dans des petites municipalités soumises au Code municipal, mais cela va
revenir dans les amendements à la Loi sur les cités et villes,
où c'est plus susceptible de se produire qu'une SIDAC veuille
s'équiper, si cela marche bien, si eile s'est vraiment
revitalisée, s'il y a une croissance économique, un boom
quelconque dans la région, elle va vouloir exploiter cela.
Donc, elle va peut-être vouloir faire des dépenses de
nature capitale. Qui est favorisé? Quel est le véritable
équilibre des forces? Est-ce que c'est le magasin général
de la troisième génération qui contrôle 17% du
marché dans les vêtements, les souliers, etc? Est-ce que ce sont
les deux gros quincailliers de la place? Est-ce que c'est le Canadian Tire?
Est-ce que ce sont des cas d'espèce chaque fois ou si on peut
présumer que les SIDAC, dans des villes de grosseur comparable, ont
à peu près le même profil et qu'on garde toujours le
même alignement? Auquel cas, ce serait peut-être plus facile de
dire quelle est la règle générale qui va s'appliquer. Ou,
alors, on ouvre le plus possible, on restreint le moins possible la
possibilité de faire des changements, de se lancer dans des
dépenses de nature capitale, à titre d'exemple, parce que c'est
tellement sur une base ad hoc qu'on regarde comment fonctionne une SIDAC et
qu'elle est "l'idée", chaque fois, d'une action qu'ils prennent qu'on ne
les embarrassera pas, par l'article 420x, avec toutes sortes de contraintes qui
vont limiter leur action. (23 h 45)
Comme je le disais tout à l'heure, cela m'apparaît
apparenté au changement fondamental de vocation de ce que, dans l'esprit
de tout le monde, une SIDAC devrait
avoir. Dans ce sens-là, les deux tiers des membres, sans rentrer
dans la valeur, m'apparaît souhaitable.
M. Léonard: Pourquoi rejetez-vous vraiment
définitivement la valeur foncière comme une base de
répartition des dépenses? Vous rejetez le rôle de la valeur
foncière ou le rôle d'évaluation foncière comme base
de répartition de dépenses.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Cela ne s'ensuit pas, sauf si
on disait que la formulation de l'amendement est finale et non
sous-amendable.
M. Léonard: Pardon?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Si l'amendement n'est pas
sous-amendable, c'est vrai, mais je n'ai pas fermé la porte; je pense
que personne ici autour n'a fermé la porte là-dessus. On est en
train de discuter et je pense qu'on progresse vers une façon de
vérifier le seuil qu'on fixera quand il y aura un changement
d'activité fondamental de la SIDAC. Cela nous force à en
parler.
M. Léonard: On parlait de dépenses de nature
capitale. Cela peut avoir une relation entre deux rôles, le rôle de
valeur locative et le rôle de la valeur foncière. Si vous aviez un
stationnement, comment répartiriez-vous le service de la dette
là-dessus?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Pour vrai, dans un monde
idéal cela dépendrait...
M. Léonard: Un monde de SIDAC.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Un monde de SIDAC
idéales. On serait obligé de commencer à dire: Tout le
monde ouvre ses livres et cela serait sur le volume d'affaires, en pratique,
dans un monde idéal. On est en train de mesurer comment les gens
bénéficieront des retombées. Si on veut couper les cheveux
en quatre, on va regarder où est le stationnement aussi. Mais cela, ce
n'est pas pratique.
M. Léonard: Qu'est-ce qui est pratique?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Comme cela arrive quand on lance des idées, je ne peux pas me
permettre de conclure que nécessairement on peut formuler une solution
tout de suite. Cela permet de suspendre l'article jusqu'à demain.
M. Léonard: Ah bon! II faut le suspendre.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Pas nécessairement.
M. Léonard: Est-ce que c'est une proposition que vous
faites? On peut suspendre l'article. Le rôle de la valeur locative n'a
jamais été une base utilisée pour répartir les
dépenses de nature capitale dans ces secteurs. Je ne sais pas si vous en
feriez la proposition.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, je n'en fais pas la
proposition. J'ai évoqué qu'il me semble que c'est ce qui est
retenu d'habitude dans les SIDAC qui fonctionnent. Le genre de mécanisme
d'établissement de la cotisation se réfère à
cela.
M- Léonard: C'est ce qui a été retenu pour
les SIDAC de Montréal.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): À
Chicoutimi?
Une voix: C'est une autre formule.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je m'excuse. Je pensais que
c'était cela que vous envisagiez. Je m'excuse, on s'adresse à des
gens en dehors de la commission. Ils n'existent pas au journal des
Débats.
M. Léonard: Vous nous faites, d'une part, une proposition
d'amendement à 66 2/3%. Il reste que les répartitions de
cotisations sont aussi faites sur la base d'un rôle de valeur locative.
On n'a jamais compilé ce qu'un rôle de valeur locative pouvait
donner, mais en fait, dans un district commercial comme cela, il y a
sûrement beaucoup de commerces qui sont à loyer et pour qui
l'essentiel, c'est le rôle de valeur locative qui aurait une
signification assez précise. Il reste toujours la valeur foncière
parce que si on fait des dépenses de nature capitale, il me semble que
cela profite aussi aux biens fonciers des gens qui les possèdent,
qu'eux-mêmes en bénéficient. Est-ce qu'on partage cela
entre les propriétaires?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Les commerces, les places
d'affaires, les locataires.
M. Léonard: Les commerces qui ont des places d'affaires.
La démocratie en termes de nombre de participants par unité, par
tête de pipe, je pense que c'est tout cela.
M. Saintonge: Dans la loi, il semble que, quand les
décisions sont prises, c'est une vote par place d'affaires.
M. Léonard: C'est cela.
M. Saintonge: Donc, cela respecte un peu le but de l'amendement
que je fais étant donné que, dans le cas présent, c'est
une distinction entre un budget de
fonctionnement, qui semble le but premier de la création de la
SIDAC, et le moment où on vient à faire une dépense de
nature capitale, qui n'est peut-être pas le but premier de la
création de la SIDAC, où on impose un accord plus
majoritaire.
M. Léonard: C'est parce que votre amendement, qui porte
sur un vote à 66 2/3, signifierait que, dans le cas de la dissolution
d'une SIDAC qui s'est engagée dans des dépenses de nature
capitale, il faudrait là aussi prévoir que, s'il y a des
dépenses de nature capitale d'engagées, la dissolution se fasse
aussi à 66 2/3.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce serait en vertu de la partie
III, de toute façon, de la Loi sur les compagnies, à laquelle est
soumise la dissolution: c'est les deux tiers.
M. Saintonge: On m'a confirmé tantôt que
c'était 50%.
M. Léonard: On nous a dit 50% tout à l'heure.
M. Saintonge: Je n'ai pas la loi, mais...
M. Léonard: Je ne peux pas vous le dire personnellement,
je n'ai pas fait faillite assez souvent.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Les parties I et II, ce serait
les deux tiers? La partie III, ce serait la moitié? Les parties I et II
sont celles avec lesquelles je suis le plus familier. Je n'étais pas
dans des organismes sans but lucratif.
M. Léonard: Pardon?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je n'étais pas dans des
entreprises sans but lucratif dans mon existence antérieure.
C'était les deux tiers là. C'est un règlement et ainsi de
suite. Alors, c'est pour cela que je suis...
M. Léonard: Les deux tiers des membres
présents.
M. Saintonge: La dissolution d'une SIDAC, ce serait les deux
tiers?
M. Léonard: Bien, c'est ce qu'on dit dans la loi des
liquidations.
M. Saintonge: Cela semble l'économie du projet de loi, M.
le ministre. Je vais vous retourner l'argument qu'on m'a lancé
tantôt.
Le Président (M. Paré): Les travaux sont suspendus
pour quelques minutes.
(La séance est suspendue à 23 h 55)
(Reprise de la séance à 0 h 01)
Le Président (M. Paré): À l'ordre, s'il vous
plaît; La commission permanente des affaires municipales reprend ses
travaux. Nous en sommes toujours à la motion d'amendement à
l'article 1, paragraphe 420x. M. le ministre.
M. Léonard: Nous avons des renseignements
différents, mais il reste une chose: dans la Loi sur la liquidation des
compagnies par actions, c'est un processus de liquidation aux deux tiers qui
est indiqué. On applique parfois la même disposition, par
analogie, dans d'autres sociétés. Par ailleurs, il reste que cela
serait appliqué de façon différente au plan d'autres
sociétés sans but lucratif où parfois, c'est 50%. Nous
allons tenter de le vérifier. Nous allons suspendre cet article
jusqu'à la fin de la commission.
M. Saintonge: Quant à l'article 42Dq, où
allons-nous?
M. Léonard: On verra tout à l'heure. On va
continuer avec ces articles. Celui-ci, on le suspend avec les articles 420q et
420r. On les reprendra à la fin de la commission.
M. Saintonge: Enfin, pour le suspendre, il faudrait le rouvrir,
disons, et ensuite le déclarer suspendu. Nous le reprendrons à la
fin. Je voudrais m'assurer qu'on rouvre l'article 420q et qu'on soit d'accord
là-dessus, pour le suspendre ensuite. Il faut le vérifier et nous
le voterons à nouveau ultérieurement.
M. Léonard: D'accord. Et nous suspendons aussi l'article
420x. Donc, nous avons trois articles suspendus, soit les articles 420q, 420r
et 420x.
Le Président (M. Paré): Donc, j'ai le consentement
pour rouvrir l'article 1, paragraphe 420q.
M. Saintonge: Oui, consentement.
Le Président (M. Paré): Consentement. D'accord.
Donc, les articles suspendus sont 420q, 420r et 420x, avec un amendement pour
l'article 420x.
Avant de poursuivre les travaux, il est maintenant minuit. Selon la
coutume et selon nos directives, cela me prendrait le consentement pour
poursuivre les travaux. Est-ce qu'il y a consentement pour poursuivre les
travaux de la commission?
M. Léonard: Oui, nous sommes d'accord pour poursuivre.
Des voix: Oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): La question est toujours de
savoir si on se fixe une heure précise.
Le Président (M. Paré): Maintenant, est-ce que j'ai
le consentement pour poursuivre les travaux?
Des voix: Oui, oui.
M. Jonhson (Vaudreuil-Soulanges): Disons pour une demi-heure,
plus ou moins.
M. Saintonge: Nous réévaluerons la situation dans
une demi-heure puisque nous en sommes presque à la fin.
Le Président (M. Paré): D'accord. Très bien.
Donc, le consentement a été donné pour poursuivre
jusqu'à minuit trente. Nous sommes rendus maintenant à l'article
1, paragraphe 420y.
M. Léonard: Je pense qu'il est clair à sa
lecture.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 420y,
adopté. Article 420z?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 420z,
adopté.
M. Saintonge: II y a une seule chose, M. le ministre. À
l'article 420z, on dit: "Dès la réception du budget de
fonctionnement, le conseil peut l'approuver..." Mais qu'arrive-t-il des
dépenses de nature capitale? Je ne sais pas si c'est prévu plus
loin que le conseil les approuve aussi.
M. Léonard: Oui, le conseil approuve sûrement les
dépenses de nature capitale, mais je ne le vois pas. Ah, d'accord!
À l'article 420x.
M. Saintonge: Ah oui! D'accord.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 420z,
est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
420aa?
M. Léonard: On l'avait lu tout à l'heure.
Des voix: Oui, adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
420ab?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Est-ce que
l'article 420ac est adopté?
M. Saintonge: Un instant, seulement un instant. En ce qui
concerne la cotisation, maintenant. Sur le problème d'un nouvel occupant
en cours d'exercice financier, il y a des questions que je me pose. S'il
remplace quelqu'un et qu'il succède aux droits et obligations, je suis
d'accord pour qu'il paie une cotisation pour la partie de temps, mais
qu'arrive-t-il si le local est vacant, par exemple, au milieu de l'année
financière? Le nouveau contribuable qui occupe une place d'affaires sera
sujet à la moitié de la cotisation pour son local, j'imagine? Je
ne vois pas de disposition à cette fin.
M. Léonard: Cela doit être réglé par
les baux de location s'il loue une place d'affaires.
M. Saintonge: Je sais quant à la Loi sur les cités
et villes, dans certains cas, comme celui de la taxe d'affaires, si vous entrez
pour une partie d'année, vous payez le plein montant. Il y a des
dispositions qui prévoient pour une partie d'année. Mais si vous
quittez avant, vous allez payer le plein montant. Vous n'avez pas de recours
pour récupérer dans ce cas-ci. On l'assimile à une taxe
d'affaires, mais c'est une cotisation spécifique à des fins
précises. Il y aurait lieu de ne pas faire payer plus que ce pourquoi on
obtient des services.
M. Léonard: Le contribuable qui est en place au 1er
janvier de l'exercice financier paye. Celui qui le remplace en cours
d'année va payer le 1er janvier de l'année suivante. Ce qui fait
que celui qui paye, c'est le 1er janvier.
M. Saintonge: En pratique, ce qui arrive, cela fait partie des
considérations lors d'un achat-vente, si cela est divulgué,
sachant pertinemment qu'il devient membre d'une SIDAC, l'acheteur sait que son
vendeur est membre, donc qu'il paye une cotisation, donc qu'elle est
échue, en cours, etc., qu'il est membre pour l'année. Il font
peut-être des ajustements...
M. Léonard: Oui, si la cotisation est...
M. Saintonge: ... comme ils font des ajustements de taxe; ils
peuvent faire cela.
M. Léonard: ... par versements
mensuels, je suppose qu'ils vont se répartir les versements
mensuels.
M. Saintonge: Oui, mais cela n'est pas nécessairement le
cas.
M. Léonard: Effectivement, cela dépendra du
règlement de la municipalité.
M. Saintonge: II peut arriver que cela soit des commerces
indépendants l'un de l'autre et qu'il fera une location de local. Si la
location se termine au 30 juin et que l'année financière est au
1er janvier pour la SIDAC, il n'y aura pas d'entente nécessairement
entre les deux au 30 juin à savoir qui paiera tel montant. Ce n'est
peut-être pas le même genre de commerce.
M. Léonard: Ce qui est dit ici, c'est qu'il
"succède aux droits et obligations de l'occupant précédent
qui cesse alors d'être membre." Si l'occupant précédent a
payé toute sa cotisation le 1er janvier, il l'a payé pour toute
l'année. S'ils veulent en tenir compte dans l'établissement du
loyer ou des considérations pour l'occupation du suivant, je pense
qu'ils vont établir un prix de transfert.
M. Saintonge: Je regrette. Il n'y aura pas de lien de droit entre
le propriétaire d'une place d'affaires, par exemple, dans le cas d'un
occupant A et de l'occupant B, qui va permettre dans le bail de négocier
cela.
M. Léonard: La loi qui est ici est quand même assez
claire: "succède aux droits et obligations de l'occupant
précédent". Il y a un lien de droit là.
M. Saintonge: Ce que je veux dire, M. le ministre, c'est qu'il
n'y aura pas de lien de droit entre le propriétaire du local qui fera
une location à un ou à l'autre. Vous sembliez dire que, quant au
bail, il pourrait être prévu des considérations. Je ne
penserais pas cela puisse lier les personnes dans ce sens, parce que le membre
n'est pas le propriétaire, c'est le contribuable.
M. Léonard: Ce n'est pas cela qui lie. Supposons qu'un
occupant paye sa cotisation au complet le 1er janvier, à ce
moment-là, s'il est remplacé par un autre le 1er février
pour le reste de l'année, je suppose que, peut-être, ils vont en
tenir compte. Cela sera à eux de soulever la question, pas à
nous, présentement. Ici, ce qu'on dit, c'est qu'on statue qu'il
succède aux droits et obligations s'il devient membre.
M. Saintonge: Comme avocat, je n'ai pas d'objection à
cela, cela fait des causes pour mes confrères. Mais il reste qu'on ne
doit pas présumer que ce sera à eux de s'arranger. Je maintiens
que, si on fait un projet de loi et qu'on a des articles spécifiques qui
imposent qu'une cotisation est exigible, on doit quand même
prévoir les modifications en cours de route dans ce sens. Qui doit payer
quoi?
M. Léonard: II va payer cela mois par mois. Si votre
cotisation est complètement payée le 1er janvier, le
remplaçant va payer le 1er janvier de l'année suivante. Si elle
est payée mensuellement, je suppose qu'il va faire face à ses
obligations pour chacun des mois qui restent.
Une voix: Ce n'est pas dit.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 420ac
est adopté?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est une formulation
très simple, mais qui risque, en pratique, peut-être de causer des
problèmes, comme l'a évoqué mon collègue, encore
une fois, en l'absence d'une formulation alternative.
M. Léonard: Bien, nous, on pense qu'il n'y a pas de
problème particulier.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est un problème de
nature privée entre l'acheteur et le vendeur, essentiellement, à
mon avis, si on regarde cela. Maintenant, est-ce qu'on a la
responsabilité d'établir une base sur laquelle ils vont pouvoir
en arriver à une entente? Parce que cela peut être tellement
variable si la cotisation dépend de la nature du commerce et de
cinquante choses comme cela.
M. Léonard: Oui, mais quand on achète...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
L'autre aurait un crédit.
M. Léonard: ... une propriété, il y a des
ajustements de taxes.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, c'est cela qui m'est venu
à l'esprit.
M. Léonard: Je suppose que cela va être un peu le
même style. Mais ce n'est pas prévu dans la loi, ici. Cela va
peut-être aussi dépendre du règlement de la
municipalité.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 420ac
est adopté?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Sur division.
Le Président (M. Paré): Article 420ac,
adopté sur division. Est-ce que l'article 420ad est
adopté?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Adopté sur division.
Le Président (M. Paré): Adopté sur division.
Article 420ae?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
420af?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
420ag?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
420ah?
M. Saintonge: M. le Président, concernant l'article 420ah,
on ne prévoit pas de quelle façon la consultation doit se faire
aussi.
M. Léonard: Oui, sur la majorité. Â l'article
420ai, on y vient. (0 h 15)
Le Président (M. Paré): Article 420ah
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
420ai?
Des voix: Adopté.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je m'excuse, je voudrais avoir
un renseignement. Comment la majorité des membres, la majorité
des contribuables, est-elle exprimée?
M. Léonard: On parle de la requête du début;
c'est la même modalité qu'au début. Non. C'est selon
420ag.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): J'y ai bien pensé.
Là, cela laisse toute latitude manifestement. On a adopté cela,
c'est entendu, c'est déjà adopté, "les modalités
qu'il détermine par règlement", pour s'aboucher sur ai où
on parle de l'expression d'une majorité de contribuables et de membres,
etc., c'est selon les modalités de ag.
M. Léonard: C'est par un règlement adopté
par le conseil municipal et approuvé par le ministère des
Institutions financières.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ou l'inspecteur
général des institutions financières. Quel est son
intérêt à lui là-dedans? Je comprends qu'il
intervient, et je comprends pourquoi, à d'autres endroits. La
société est constituée et puis...
M. Léonard: Au même titre...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ... on l'assimile à la
partie III de la Loi sur les compagnies et à ces
histoires-là.
M. Léonard: Au même titre qu'il surveille les
compagnies, qu'il surveille la constitution de toute société avec
ou sans but lucratif.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Alors, l'inspecteur
général des institutions financières va être
l'heureux dépositaire non seulement des règlements de la SIDAC,
parce que, sauf erreur, c'est surtout cela qu'il va recevoir.
M. Léonard: C'est une société.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
D'accord. Mais là il va y avoir des règlements municipaux
dans ses dossiers.
M. Léonard: Ce sont seulement des règlements
municipaux, mais qui portent sur la constitution d'une société,
la dissolution, l'agrandissement.
M. Saintonge: À 420r, on mentionne l'organisation.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 420ai
est adopté?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Adopté. Sauf qu'il n'y a aucune balise pour savoir comment la
majorité en question va être exprimée en vertu du
règlement du conseil.
M. Saintonge: Oui, mais c'est toujours facile. On a un
règlement, M. le Président. Justement, c'est un peu ce que j'ai
mentionné au début de l'intervention de la commission. Je me
plaignais d'une certaine façon - on a semblé en sourire de
l'autre côté - qu'on avait eu très peu de temps pour
examiner ce projet de loi - 17 jours - en même temps qu'un autre projet
de loi de 297 articles. Je manifestais le malheur de n'avoir pu consulter plus
de gens et de n'avoir peut-être pas fait tous les rapports utiles
à cette fin vu le court délai imposé là-dessus.
Mais je me rends compte que, tout en présentant un projet de loi qu'on
veut adopter dans tout le Québec avec une grande démocratie
pour
que tout le monde en profite de la même façon, il y a des
règlements qui pourront varier d'une place à l'autre sur des
éléments aussi importants que la constitution même de la
SIDAC. Je trouve un peu curieux qu'on se formalise si peu de ces exigences
à ce moment-ci dans le projet de loi, alors qu'auparavant c'était
un fondement majeur dans la démocratie municipale. Vous me permettrez de
m'interroger sérieusement sur la façon dont cela a
été préparé.
M. Léonard: Oh! Je comprends qu'on a du travail à
l'Assemblée nationale. Les gens ne chôment pas. Depuis qu'on est
là, on n'a pas chômé.
M. Saintonge: Non, je ne veux pas dire cela, M. le ministre,
mais, quand même, c'est un projet de loi spécifique. On veut
accorder l'uniformité et régir d'une façon
concrète, surtout en matière de droit statutaire où
l'interprétation est restrictive. Je pense que c'est important s'il y a
des conflits qui existent après cela. Le législateur ne doit
certainement pas mettre une loi sur le tapis, l'adopter, l'envoyer aux gens et
leur dire: Débrouillez-vous devant les tribunaux si vous avez des
problèmes, ou laisser les conseils municipaux faire des
règlements comme ils le veulent, à bon entendeur, salut. Je pense
que ce n'est pas le rôle d'un législateur de faire cela. Je
considère que, si on assume notre rôle de cette façon, on
ne l'assumera pas de façon sérieuse.
M. Fallu: Ce qui m'étonne, c'est que, quand on ajoute
Montréal à Québec, à Shawinigan, etc., cela fait
beaucoup de gens au Québec. Pourtant, pour la sixième fois, nous
discutons de ce projet de loi à l'Assemblée nationale et
l'article en question est le même.
M. Saintonge: Mais ce n'est pas un gage, le fait qu'on en ait
discuté six fois avant, que l'article est parfait et qu'il n'y a pas eu
de problèmes soulevés. Il y a eu antérieurement des
problèmes soulevés à Montréal au niveau de la
dissolution - c'est un exemple bien précis - et il y a eu des projets de
loi privés, en plus de cela.
M. Fallu: Oui.
M. Saintonge: Exactement. Je vous ferai remarquer - je l'ai
mentionné tantôt -que de nombreuses municipalités ont
profité de cela. Montréal, d'accord, mais les quatre autres cas
que vous mentionnez, je vous ferai remarquer que cela remonte au mois de juin
dernier, le 13 juin.
M. Fallu: Non, mais le débat sur la loi a eu lieu ici
même à l'Assemblée nationale.
M. Saintonge: II a eu lieu.
M. Fallu: Ils ont des procureurs.
M. Saintonge: Exactement. Il a eu lieu quand même dans une
période relativement courte. Je me souviens très bien qu'en juin
j'étais présent lors de l'adoption des projets de loi
privés en fin de session. Cela se passe à la vapeur, encore une
fois. C'étaient des projets de loi privés où les
municipalités pouvaient s'organiser. Elles le demandaient
elles-mêmes. Lorsqu'une municipalité demande qu'un projet de loi
s'applique à elle-même en particulier et ne vise pas l'ensemble
des municipalités, je peux comprendre, au point de vue de la
réglementation, qu'elle ait beaucoup plus de latitude, parce que cela la
concerne elle-même. Mais, dans le cas où on impose un projet de
loi de façon globale à l'ensemble des municipalités
régies tant par la Loi sur les cités et villes que par le Code
municipal, il me semble qu'on doit s'assurer que les dispositions qu'on veut
établir soient fondamentalement identiques pour les municipalités
dans la plus grande mesure du possible, leur laisser de la latitude d'une
certaine façon, d'accord, mais avoir une certaine uniformité
quant au principe, à tout le moins, de la constitution et de la
réforme des sociétés en cours de route.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est tellement vrai que
c'étaient des projets de loi privés, pour les autres cas que le
ministre était parfaitement disposé à laisser les
municipalités décider si elles acceptaient ou n'acceptaient pas
l'équivalent de l'article 3 de la loi qui est devant nous, les
soustrayant de l'application de la charte constitutionnelle de 1982. Quand les
gens viennent ici présenter un projet de loi privé qu'ils ont
conçu eux-mêmes pour une fin spécifique, on n'est pas
obligé de faire un débat de fond sur chaque patente qui nous
arrive. Mais là, on couvre beaucoup de gens.
M. Léonard: On avait des demandes et des demandes pour
avoir des projets de loi privés là-dessus, mais là on
passe à un projet de loi qui ne force pas les municipalités
à faire des SIDAC, mais qui les habilite à en faire; donc, qui
leur évite de venir nous demander la permission les unes après
les autres. C'est exactement ce que nous faisons et je pense que, d'une
rédaction à l'autre, nous avons amélioré
sensiblement le projet de loi.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, oui, c'est vrai, mais je
ne parle pas quant au fond, parce que là, c'est une occasion de dire:
Est-ce que, par une loi de l'Assemblée nationale, on va
déléguer aux conseils municipaux les modalités
d'adhésion et
d'expression surtout de la volonté majoritaire des gens dans des
cas qui les préoccupent? On peut présumer qu'ils savaient tous -
ceux qui sont venus nous le demander spécifiquement pour leur cas -
comment ils allaient faire cela; c'était décidé, ils
s'étaient engagés, imaginez-vous, le conseil municipal
était "embarqué" dans l'affaire, etc. Alors, il y avait un
consensus sur la façon dont cela allait fonctionner en
général. Là, on donne une loi-cadre habilitante, je veux
bien, mais on en donne peut-être plus que le client n'en demande.
On ne sait pas quelle direction c'est en train de prendre; cela
commence, c'est entendu. La question est de savoir si on ouvre les portes ou si
on les entrouvre, et la façon dont on décide de le faire, pour
encadrer ces initiatives. Cela risque de donner lieu à des
expériences qu'on pourrait regretter d'avoir permises si facilement dans
certains endroits. Il y a des gens qui vont s'en prévaloir, cela va
avoir une large diffusion, évidemment. Dans les municipalités
où cela existe présentement, on réclame, etc. Là,
on va devoir jouer avec, s'en servir, en faire l'expérience. Est-ce
qu'on ne devrait pas, en toute sagesse, prévoir des choses un peu plus
précises quand on commence à parler d'adhésion de
contribuables, d'expression de la voix de la majorité des membres
concernés, etc? C'est la question: Est-ce que c'est sage de notre part?
Ce n'est pas une question de retarder les travaux de la commission à
cette heure-ci.
M. Léonard: On peut suspendre l'article 420ai.
M. Saintonge: On peut suspendre pour deux minutes.
M. Léonard: Ah bon! D'accord.
Le Président (M. Paré): Les travaux de la
commission sont suspendus pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 0 h 33)
(Reprise de la séance à 0 h 43)
Le Président (M. Paré): À l'ordre, s'il vous
plaît:
En demandant aux députés membres de la commission de
reprendre leur place, je voudrais rappeler aux gens que la commission a repris
ses travaux. Comme on dépasse l'heure fixée, est-ce que j'ai le
consentement de la commission pour poursuivre les travaux?
M. Saintonge: Jusqu'à une heure?
Le Président (M. Paré): On a l'autorisation de
poursuivre les travaux jusqu'à une heure. Nous en étions toujours
à l'article 1, paragraphe 420ai.
M. Léonard: Après examen de la question qui a
été posée sur les modifications aux districts, cela
devrait se faire à peu près selon les procédures par
lesquelles on forme une SIDAC. Cela me paraîtrait normal. Il y a
vraisemblablement des balises à apporter à l'article 420ag. Je
pense aussi que cela va impliquer des modifications à l'article
420ai.
M. Saintonge: Aux articles 420ag, 420ah, 420ai.
M. Léonard: Oui. Est-ce que l'Opposition a des remarques
à faire là-dessus?
M. Saintonge: II m'apparaît clairement, M. le ministre, que
ces trois articles devraient être reconsidérés pour y
apporter des amendements utiles pour rendre cela conforme, à tout le
moins, à la création des SIDAC, suivre des modalités de
consultation semblables et établir de quelle façon la
consultation doit être menée. Je vous avouerai que ce n'est pas ce
que j'aime le mieux faire, dire qu'il n'y a pas de problème.
Étant donné qu'on n'a pas d'amendements, ce serait
peut-être difficile d'amender cela dans les circonstances
présentes. À tout le moins, si le projet de loi était
adopté avec ces articles tels quels, avant que les SIDAC entrent en
opération, il faudrait quand même que le ministre s'engage
à amender cela pour le rendre conforme aux exigences antérieures
qu'on voit dans le projet de loi, mais dans un avenir très
rapproché. Ces articles, j'imagine que ce n'est pas demain matin qu'ils
vont s'appliquer. Étant donné que ce sera une modification avant
que les SIDAC soient en marche, on peut présumer que, d'ici quelque
temps, si des amendements sont apportés pour clarifier la situation dans
ces trois articles, on pourrait toujours, à la rigueur, s'en satisfaire,
quoique ce ne soit pas ce que j'aime le mieux, à cause du temps
gagné.
M. Léonard: Tels qu'ils sont rédigés
maintenant, n'est-ce pas?
M. Saintonge: Est-ce que les articles 420ag et 420ah sont
maintenant adoptés?
Le Président (M. Paré): Présentement,
oui.
M. Saintonge: Est-ce qu'on peut les rouvrir? Est-ce qu'on peut
considérer qu'on les rouvre?
Le Président (M. Paré): S'il y a
consentement, on peut les rouvrir.
M. Léonard: On peut les rouvrir.
M. Saintonge: Avez-vous le consentement pour rouvrir les articles
420ag et 420ah?
M. Léonard: On peut les rouvrir si on veut.
M. Saintonge: Est-ce qu'on est d'accord pour rouvrir les articles
420ag et 420ah?
Des voix: Oui.
M. Saintonge: D'accord.
Le Président (M. Paré): Donc, il y a
consentement.
M. Léonard: Si vous voulez en rediscuter, je veux bien. Je
pense que ce qui est envisagé, c'est un processus d'agrandissement ou de
modification au territoire qui tienne compte d'une consultation balisée,
à peu près selon les modalités par lesquelles on
crée la SIDAC.
M. Saintonge: Mais il faudrait, quand même, que ces
modalités soient fixées d'une façon claire et nette dans
le projet de loi pour éviter tout quiproquo et pour éviter aussi
que de telles situations ne puissent dégénérer, suivant
les municipalités, en des situations distinctes.
Le Président (M. Paré): Je voudrais seulement
rappeler tout d'abord que les articles 420ag et 420ah ont été
rouverts à la suite du consentement des deux partis. Donc, nous sommes
à ces articles.
M. Léonard: J'aurais un amendement à proposer
à l'article 420ag qui se lirait comme suit: "L'article 420ag du Code
municipal proposé par l'article 1 du projet de loi no 103 est
mofifié par l'addition, à la fin, de ce qui suit: "Ces
modalités doivent être conciliables avec celles prévues par
les articles 420c à 4201." Cela fait référence au
processus de création de la SIDAC. Je peux vous en passer une copie. (1
heure)
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Au point de vue de la
rédaction, ne doit-on pas ajouter: en y apportant les changements
nécessaires ou les adaptations nécessaires? Je ne me souviens pas
de la nouvelle formule qui remplace le "mutatis mutandis" du premier
ministre.
M. Léonard: On dit "conciliables avec".
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est la même
idée. C'est la formulation que vous retenez? D'accord.
M. Léonard: Le libellé dit: "doivent être
conciliables avec celles qui sont prévues".
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je comprends.
M. Léonard: C'est presque la traduction de "mutatis
mutandis".
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II faudrait le demander au
premier ministre, étant donné que c'est un gros employeur de
cette expression-là.
Le Président (M. Paré): L'amendement à
l'article 420ag est-il adopté?
M. Saintonge: Sur division.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On a un problème. Il y a
une histoire de logique, étant donné que c'était sur
division de c à 1. C'est nous qui l'avons proposé, mais on trouve
des balises que vous retenez, contre lesquelles on a voté. En
réalité, on a exprimé notre dissidence. Il est
adopté, de toute façon.
M. Léonard: Sur division. D'accord.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On regardera cela comme on
voudra, vous êtes plus nombreux que nous.
M. Léonard: Si vous n'êtes pas sûr, vous
pouvez vous abstenir.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, non. Il n'est pas question
de s'abstenir sur notre propre suggestion.
M. Saintonge: M. le ministre, étant donné les
circonstances, au moins pour ces trois articles, si on adopte les amendements
proposés du moins pour diminuer l'imprécision qui apparaît
dans ces articles, dans une éventualité la plus rapprochée
possible, je souhaiterais que le ministère travaille à y apporter
des modifications pour les clarifier carrément, au lieu de faire des
références assez larges aux articles 420a à 4201. Je
souhaite qu'on pourra apporter des modifications précises à ces
articles, afin de déterminer dans un texte de loi les modalités
d'un tel changement.
M. Léonard: Je pense que le processus de création
est quand même assez précis. Alors, cela doit être
conciliable qu'on adopte à peu près le même modèle
de consultation.
M. Saintonge: Je veux quand même noter que, lorsqu'on dit
"conciliable avec", on
se réfère toujours à quelque chose. On est en droit
statutaire qui est un domaine plus précis et, normalement, on devrait
statuer clairement sur ce qui en est.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Au niveau de la terminologie,
quant à faire les adaptations nécessaires à la suite d'une
référence à d'autres articles, je viens de penser à
une commission parlementaire -j'ignore laquelle - récemment où
cela revenait constamment comme leitmotiv de cette expression parce qu'il y
avait plusieurs références d'une section à l'autre. C'est
la première fois que je le vois. Je suis d'accord pour un an et demi,
mais cela fait plusieurs années que je lis des lois et c'est la
première fois que je vois, dans une tentative de se
référer à un mode prévu dans d'autres articles, le
mot "conciliable" qui apparaît pour exprimer qu'on doive s'en inspirer
tout en faisant les adaptations nécessaires.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Groulx.
M. Fallu: Je comprends le souci de nos collègues de
vouloir préciser; néanmoins, j'aimerais seulement rappeler, pour
avoir vécu tout le processus depuis deux ans, que ce projet de loi nous
vient des municipalités, à toutes fins utiles. Ce sont les
municipalités qui l'ont rédigé. Donc, elles l'ont
rédigé en se gardant le plus de latitude possible. C'est ainsi
qu'à l'article 420ag, pour tout le processus, on suggérait
à l'Assemblée nationale de consigner dans un projet de loi
privé que cela leur revienne à eux. Pouvoir habilitant, mais
habilitant dans toute circonstance, y compris pour déterminer par
règlement aussi ces modes de consultation pour l'entrée de
personnel supplémentaire dans la SIDAC. Donc, les municipalités
avaient intérêt à ce que le législateur,
contrairement à toute l'économie de la loi municipale qui est
toujours très très précise parce que c'est une
délégation de pouvoirs, toujours très
déterminée, en l'occurrence, détermine le moins possible
et qu'on leur laisse le plus de latitude. C'est ce qui explique que le projet
de loi ne soit pas plus précis que cela, en l'occurrence.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, d'accord. J'en
étais à "conciliables" et à faire les adaptations
nécessaires.
M. Fallu: Avec ce type d'adaptation, c'est l'esprit. Il y a une
différence...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est plus large dans le cas de
"conciliables". C'est cela l'idée, si je comprends bien l'argument du
député de Groulx.
M. Léonard: C'est plus large mais je voudrais juste faire
une remarque, M. le Président. Ici, on est au niveau d'un
règlement rédigé par une municipalité et non dans
un projet de loi où on adapte des articles dans une autre
procédure ou dans une autre ronde. Ce n'est pas tout à fait les
mêmes circonstances.
Le Président (M. Paré): À ce moment, avant
de poursuivre les discussions, j'aurais besoin du consentement des membres de
la commission pour poursuivre les travaux.
M. Saintonge: Consentement.
Le Président (M. Paré): Consentement.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): À moins que le
ministre...
M. Léonard: Non, cela va.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Vous êtes d'accord
là-dessus? C'est parce que je ne l'ai pas entendu.
Le Président (M. Paré): L'amendement
proposé...
M. Saintonge: J'aurais juste une intervention.
Le Président (M. Paré): Oui, M. le
député de Laprairie.
M. Saintonge: Je voudrais quand même rappeler au
député de Groulx que d'une certaine façon les projets
antérieurs qui étaient rédigés par les
municipalités étaient à des fins de projets de loi
privés. Il reste que j'insiste quand même pour dire qu'on est dans
un cas où on amende une loi publique, la Loi sur les cités et
villes, et le Code municipal. À ce moment, on ne doit pas se satisfaire
des exigences moins onéreuses, moins lourdes que les
municipalités peuvent mettre là-dessus. C'est évident que,
dans un bill privé où elles vont faire des règlements,
cela ne les dérange pas. Cela les concerne elles-mêmes. Dans le
cas où on s'en va l'appliquer d'une façon globale à
l'ensemble des municipalités, on doit quand même s'en tenir
à des normes plus strictes. C'est le rôle du législateur de
voir à faire une telle réglementation.
M. Léonard: C'est pour cela que nous obtempérons
à vos suggestions.
M. Saintonge: Je voudrais référer à ce que
j'ai mentionné tantôt, c'est-à-dire vérifier les
amendements. Si l'on prend des articles du Code municipal et de la Loi sur les
cités et villes qui se rapportent à d'autres articles, comme la
façon de voter des compagnies dans tel cas ou tel autre,
aux articles 128 et, je crois, 500, je vous assure que ce n'est pas
toujours facile à interpréter d'une façon raisonnable et
qu'on se pose souvent de sérieuses questions. Il y a lieu de clarifier
le mieux possible en faisant le moins de référence possible.
Le Président (M. Paré): L'amendement à
l'article 420ag est adopté sur division.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 420ag tel
qu'amendé est adopté?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): Adopté sur division.
Article 420ah?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): L'article 420ah est
adopté sur division. Article 420ai?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): L'article 420ai est
adopté sur division. Article 420aj?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 420aj est
adopté. Article 420ak?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 420ak est
adopté. Article 420al?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: M. le Président, là-dessus on
accroche un peu. L'article 420al réfère en fin de compte à
la possibilité d'adhésion volontaire d'une personne qui tient une
place d'affaires en dehors des limites du district. Je n'ai pas d'objection
majeure à ce que cela puisse être possible, sauf que, quand on
vient pour élargir le district, est-ce que ces personnes vont avoir le
droit de voter ou pas? Il y aurait peut-être certaines modalités
à prévoir, ou en payant des cotisations, pour avoir le même
droit de vote. Quand on retourne dans des articles pour modifier les limites du
district dans lequel ils pourraient être inclus éventuellement,
à ce moment, cela me semble un peu aberrant.
M. Léonard: Quand on fait une modification de district,
c'est tout le monde qui est inclus, tandis que là c'est le cas d'une
personne qui tient une place d'affaires en dehors qui peut être admise,
moyennant des conditions établies dans les règlements. L'article
vient préciser qu'il est loisible à un contribuable qui tient une
place d'affaires à l'extérieur des limites du district d'une
SIDAC d'en devenir membre lorsque la société en prévoit la
possibilité dans ses règlements sans pour autant qu'il soit
nécessaire de passer par la procédure de requête en
modification de district. Une adhésion volontaire se fera selon les
modalités et conditions qu'établit la société dans
son règlement, lequel est approuvé par le conseil municipal et
par les institutions financières.
M. Saintonge: À ce moment, doit-on considérer que
ce nouveau membre aura les mêmes droits et pouvoirs à tous
égards que les membres du district même dans toutes les
matières qui seront votées?
M. Léonard: Les membres...
M. Saintonge: Cela me semble un peu... Par exemple, cela peut
être une façon d'étendre un district par une consultation
qui va peut-être être un peu faussée, parce qu'à
420ag, quand la consultation se fait, c'est au niveau des membres qui ont
payé leur cotisation. Donc, les nouveaux membres ne sont pas
nécessairement appelés à voter immédiatement pour
entrer dans le processus d'agrandissement d'une zone. Il faudrait
peut-être prévoir que dans le cas d'agrandissement de la zone, par
l'article 420al, ces gens ne devraient pas être aptes à voter
là-dessus. C'est seulement ceux qui sont carrément membres de la
SIDAC, mais dans la zone définie clairement et non pas un membre de
l'extérieur.
M. Léonard: Quand on agrandit le district, on consulte
tous les contribuables de la partie qu'on veut annexer. Là, il s'agit
juste d'un membre de l'extérieur qu'on veut bien admettre, moyennant les
dispositions du règlement. Alors, on s'imagine bien que c'est
plutôt une exception à la règle générale,
sinon on irait en procédure de modification de district.
M. Saintonge: Sauf qu'avec l'article 420af, je le soumettrai
à votre attention, on dit: "À la requête du conseil
d'administration d'une société, le conseil peut, par
résolution, modifier les limites du district de cette
société." Alors, on dit: À la requête du conseil
d'administration d'une société, le conseil - c'est la ville -
d'administration de la société visée. Cette requête
est présentée au conseil qui décrète une
consultation des membres. Ces membres qu'on consultera,
selon l'article 420ag, sont ceux de la SIDAC existante avant d'aller
à l'article 420ah, aux contribuables qui pourront s'ajouter. Je pense
que le processus est en deux plans, si je comprends bien les articles 420ag et
420ah. Donc, il réapparaîtrait aberrant ou, en tout cas, je ne
serais pas d'accord qu'un membre venant de l'extérieur, par
adhésion volontaire du district, puisse voter, par exemple, sur la
consultation à l'intérieur des membres, selon l'article 420ag,
puisqu'il ne se situe pas dans le district où on consulte
expressément.
M. Léonard: C'est un vote par membre seulement. Le
règlement prévoira nécessairement qu'un membre ne vote pas
deux fois. Il me semble que cela va de soi...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): qu'il ne vote pas lors de la
consultation des membres du district et...
M. Léonard: ... et comme membre volontaire...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ... en même temps lors du
vote de consultation des gens à l'extérieur de la zone à
annexer; est-ce que c'est cela? Si cela va sans dire, est-ce que c'est mieux de
le dire?
M. Léonard: Je pense qu'on peut laisser cela dans les
règlements.
M. Saintonge: Ce serait peut-être impérieux... S'il
y a seulement un ou deux adhérents, je comprends que ce n'est
peut-être pas extrêmement grave, mais, si le nombre
d'adhésions de l'extérieur devient considérable, cela
pourra peut-être influencer les votes d'une façon assez
importante. Si on avait - je ne sais pas - 50 membres dont 20 sont de la ville
voisine, c'est cela qui m'inquiète.
M. Léonard: S'il y a tellement de membres volontaires, la
procédure pour modifier le district sera facilitée. Je ne vois
pas comment il pourrait voter, d'une part, alors que c'est une étape de
la consultation et, après cela, revenir au district. Il votera comme
membre du district.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): D'une manière
théorique, M. le ministre, il y a 50 membres dans la SIDAC; il y en a
une vingtaine de l'extérieur qui, au fil des mois ou peu importe, y
adhèrent volontairement. On dira: Cela commence à faire pas mal
de monde ici; on agrandira le district, c'est logique. On l'agrandira
jusqu'où? À 70 ou à 89? De telle sorte qu'il n'y aura pas,
sauf erreur, une moitié des votants qui s'opposera.
M. Léonard: Parce que le total des votes en tout...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On cotisera des gens qui ne
veulent rien savoir parce qu'on regarde un groupe de gens qui y ont
adhéré volontairement; les autres savent que leur voisin y va,
mais cela ne les intéresse pas. Là, on agrandira le district. (1
h 15)
M. Léonard: C'est à l'article 70 qu'on l'agrandit.
Je pense que c'est...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Alors, si les vingt votent, les
vingt devront...
M. Léonard: ... facile dans les règlements. Je
pense qu'on a dit qu'on avait un règlement de consultation, selon les
modalités qu'on détermine, il me semble que c'est là
où on précise où ceux-là votent. Cela me
paraît évident, il n'y en a pas 89, il y en a 70 qui votent.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Quant à la consultation
à l'intérieur du district déjà existant.
M. Léonard: II y en a 50 qui votent.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Les vingt volontaires, ils sont
membres, ou ils ne sont pas membres?
M. Léonard: Si on agrandit le district... M. Johnson
(Vaudreuil-Soulanges): Oui.
M. Léonard: ... on pourra inclure les vingt, supposons que
ces vingt sont tous dans la partie de territoire qu'on veut annexer, ils votent
là, à mon avis.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ils votent lors de la
consultation interne, ou dans le territoire à annexer?
M. Léonard: À annexer...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): À annexer.
M. Léonard: Je pense que c'est là où le
règlement doit le prévoir.
M. Saintonge: À l'article 420ag, si c'est un membre,
même qui vient de l'extérieur, qui a payé ses cotisations,
il dira: J'ai le droit de voter. Je vous lis l'article: "Cette requête
est présentée au conseil qui décrète une
consultation des membres ayant acquitté toute partie exigible de leur
cotisation..." Il pourrait avoir le droit, théoriquement, de voter aux
deux places.
M. Léonard: Non, je pense que cela peut être
prévu par règlement.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est
entendu, cela, M. le ministre, on peut bien parler de balises qu'on fixe
par voie législative. Tout peut être prévu par
règlement si on le permet, nous autres.
M. Léonard: À ce moment-là, si on doit tout
prévoir dans la loi comme c'est le cas, on va refaire le Code municipal
au complet. Le cas du membre qui est extérieur au district, c'est
plutôt la situation exceptionnelle. C'est qu'on permet à quelqu'un
qui est en dehors du territoire de la SIDAC d'en être membre. À la
minute où il y en a beaucoup qui sont membres, je pense qu'il y a la
procédure de consultation en modification de district. Ceux qui
demeurent dans le district qui doit être additionné ou
retranché, je pense qu'ils votent dans ce district, je pense que cela va
de soi. Je pense que cela tombe sous le sens commun qu'on leur permette de
voter deux fois.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 420al
est adopté?
M. Léonard: II me semble que c'est une
évidence.
M. Saintonge: À toutes fins utiles, le membre qui
adhère volontairement va avoir droit de vote sur toutes les autres
questions comme un membre régulier.
M. Léonard: Excusez...
M. Saintonge: Pour toute autre question, à part celle
qu'on vient de soulever concernant l'agrandissement, par exemple, du
territoire, le membre de l'extérieur aura le droit de voter comme un
membre à part entière, comme c'est le cas dans le
territoire...
M. Léonard: II devra payer ses cotisations aussi.
M. Saintonge: Oui, évidemment.
M. Léonard: En fait, comme il s'agit
d'améliorations qui touchent un territoire précis, je pense qu'il
y a peu de gens qui ont un intérêt à payer des cotisations
pour faire partie de la SIDAC, alors qu'ils sont en dehors du territoire,
à moins qu'ils occupent un site très précis...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
L'autre côté de la rue, un coin de rue.
M. Léonard: Oui, quelque chose comme cela. Mais s'il sont
seulement de l'autre côté de la rue et qu'il y a des
intérêts à participer à la SIDAC, c'est possible
que, tôt ou tard, ils viennent et participent à la SIDAC. Encore
là, c'est selon les modalités de l'article 420ag que nous avons
établies et de l'article 420ah.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui.
Le Président (M. Paré): L'article 420al est-il
adopté?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On va apprendre à
l'expérience. Probablement que d'ici trois ans on aura des amendements
à la lumière de la pratique, c'est sûr.
M. Léonard: Oui. Cela, je pense, M. le
député, que c'est probable qu'on aura des amendements à
apporter à ces articles, parce que c'est de la législation
nouvelle. On l'améliore à chaque année, à l'heure
actuelle, depuis deux ou trois ans. Mais plutôt que de passer trente
projets de loi privés, il nous semble qu'on peut apporter ce projet de
loi, le mettre sur la table. Je suis tout disposé à corriger les
articles qui devront mériter correction, sauf qu'il faut partir de
quelque part. Je pense qu'on peut soulever des tas de cas hypothétiques
à l'heure actuelle.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 420al
est adopté?
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): Adopté sur division.
Article 420am?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
420an?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
420ao?
M. Léonard: Le conseil municipal peut accorder des
subventions.
Le Président (M. Paré): Adopté? M.
Léonard: Adopté. M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
420ap? Est-ce que l'article 420ap est adopté?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 420ap est
adopté. Article 420aq?
M. Léonard: C'est la définition de "place
d'affaires".
M. Saintonge: Pour "place d'affaires", il y a une
définition concurrente à un autre endroit dans...
M. Léonard: C'est la même définition que dans
la Loi sur la fiscalité municipale.
M. Saintonge: Vous confirmez cela de façon absolue?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Absolument.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): J'ai confiance.
Le Président (M. Paré): On passe à la
section II, article 2, paragraphe 458.1.
M. Léonard: Est-ce qu'il y a quatre articles en suspens
dans l'article 1? Est-ce que vous voulez qu'on liquide cela? L'autre est le
pendant de la Loi sur les cités et villes.
Le Président (M. Paré): II y en a trois en suspens.
Il y a 420q, r et x. On revient donc à ceux-ci.
Article 420q, qui a été rouvert.
M. Léonard: Nous avons examiné les deux articles.
Nous avions rouvert 420q au cas où nous serions obligés de le
modifier. Nous serions disposés à apporter l'amendement à
l'article 420r.
M. Saintonge: Qu'est-ce qui arrive avec l'article 420q? Je
voudrais simplement m'informer du pourcentage.
M. Léonard: II y a référence aux lois telles
quelles. Mais à l'article 420r, je vous lis l'amendement que nous
proposons.
M. Saintonge: J'ai le texte devant moi. M. Léonard:
Ah! Vous avez le texte.
M. Saintonge: Sauf que cela me paraît un peu moins clair.
Je vais en proposer un. On pourrait s'entendre avant de proposer formellement
l'amendement sur le texte. Allez-y avec l'amendement. Je pourrais
peut-être proposer une modification. Je pensais ajouter ce qui suit: "Un
règlement de dissolution de la société ne doit pas exiger
un vote positif supérieur au vote exprimé par la majorité
des membres qui ont voté à cette fin." Cela me semble plus clair.
Peut- être qu'on peut reprendre l'autre. J'ai rédigé, il
m'a semblé, en essayant de tenir compte un peu du texte
précédent.
M. Léonard: Qu'est-ce qui ne va pas dans celui-ci?
Peut-être juste...
M. Saintonge: Le règlement ne peut exiger...
M. Léonard: Ce règlement ne peut exiger que la
dissolution de la société soit décidée par un vote
positif plus élevé que celui de la majorité des membres
qui ont voté... Pas qui ont voté mais que la majorité
exigée pour la création.
M. Saintonge: J'en ai un autre à vous proposer. Le
règlement de dissolution doit prévoir que la dissolution ne peut
être décidée qu'à la majorité simple des voix
exprimées.
M. Léonard: Voulez-vous répéter.
M. Saintonge: Le règlement de dissolution doit
prévoir que la dissolution ne peut être décidée
qu'à la majorité simple des voix exprimées.
M. Léonard: Vous abandonnez votre 66-2/3?
M. Saintonge: Ah bien, non!
M. Léonard: Bien, contre les trois autres qu'on vous a
donnés on peut faire un calcul. C'est ce que cela veut dire aussi. Il
faut être conséquents. (1 h 30)
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): À condition qu'on se
comprenne quant aux références à 103, la partie 1, sauf le
paragraphe 3, 113, 114 et 123 de la Loi sur les compagnies; à 420q,
j'essaie de voir l'effet des exclusions: "sauf", "notamment", "toutefois",
"sous réserve du règlement de la présente section."
J'essaie de voir ce qui a préséance ici quant aux
mécanismes de dissolution et aux nécessités d'exprimer un
certain pourcentage de voix pour y donner effet.
M. Léonard: Je pense que c'est cela qui est
vérifié par l'inspecteur général des institutions
financières maintenant. C'est lui qui statuera définitivement
dans un cas de dissolution.
La dissolution est un mécanisme surveillé par l'inspecteur
général des institutions financières. Donc, je pense que
la balise est là, elle est ici au niveau du gouvernement.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
D'accord, mais ce que je voulais dire, c'est
que quand on a eu des références à la Loi sur les
compagnies, on a parlé notamment de la dissolution - c'est ce qui est
écrit -quoique c'est sous réserve de la présente section.
Tout ce qui est ici prime la Loi sur les compagnies.
M. Léonard: S'il y a un règlement.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, d'accord.
M. Léonard: Si cela est mentionné au
règlement, mais le règlement doit être approuvé par
l'inspecteur général des institutions financières.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II faut tout de même
qu'il soit conforme à la loi constitutive, d'une part, et le
règlement...
M. Léonard: Oui, mais c'est parce qu'il l'aura
approuvé par ailleurs.
Le Président (M. Paré): Donc l'amendement
amené à l'article 1, paragraphe 420r se lirait comme suit:
"L'article 420r du Code municipal proposé par l'article 1 du projet de
loi no 103 est modifié par l'addition, à la fin du premier
alinéa, de ce qui suit: "Le règlement de dissolution doit
prévoir que la dissolution ne peut être décidée
qu'à la majorité simple des voix exprimées."
Est-ce que la motion d'amendement est adoptée?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté.
M. Léonard: M. le député de Laprairie,
êtes-vous d'accord avec l'amendement?
Le Président (M. Paré): L'amendement est
adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 420
tel qu'amendé est adopté?
M. Saintonge: 420?
Le Président (M. Paré): L'article 420r, je
m'excuse.
M. Léonard: L'article 420r.
M. Saintonge: Qu'est-ce qu'on a fait avec l'article 420q?
Le Président (M. Paré): II faut revenir.
M. Léonard: II faut l'adopter mais je pense que cela en
dispose maintenant.
Le Président (M. Paré): À la suite de
l'adoption de l'article 420r, est-ce que l'article 420q est adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): Adopté sur
division.
On revient maintenant à l'article 420x auquel on avait
apporté un amendement tantôt. Le nouvel article 420x à la
suite de l'amendement proposé se lirait comme suit: À une
assemblée générale convoquée spécialement
à cette fin, la société adopte, à majorité
simple des membres présents, son budget de fonctionnement et à
majorité des deux tiers des membres présents tout projet
comportant des dépenses de nature capitale dont le financement peut
être effectué par emprunt avec l'autorisation du conseil.
Est-ce que l'amendement proposé est adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. le Président, une SIDAC est créée avec 50% des
membres. Nous venons de disposer de l'article 420r en disant qu'elle peut se
dissoudre avec 50% des membres. Je pense qu'il serait conséquent qu'on
en reste là dans le cas de son budget qu'il soit de nature capitale ou
de nature de fonctionnement. J'ai vraiment des réticences, à
l'heure actuelle, à introduire une nouvelle majorité en cours de
route qui apparaît pour la première fois.
Je voudrais rappeler aussi que le budget de la SIDAC, qu'il soit de
nature capitale ou de nature de fonctionnement, est approuvé par le
conseil municipal qui, lui, adopte ses dépenses et son budget
d'immobilisation, son plan triennal toujours à la majorité
simple. Pardon?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Du conseil.
M. Léonard: Du conseil. Mais il n'y a pas de
procédure spéciale dans ce cas pour le conseil municipal et c'est
lui qui approuve, finalement, le budget. Je pense que, pour être
conséquent avec nous-mêmes quant à la création,
quant à la dissolution, il faut en rester à un vote de la
majorité des membres présents.
M. Saintonge: Sauf qu'au budget de fonctionnement, en regard de
l'opération qu'on envisage au point de vue de la promotion par la
société créée, on a un changement de nature, d'une
certaine façon, de la société en permettant des
dépenses de nature capitale qui pourraient demander une majorité
plus grande pour aller faire des investissements. Ce sont quand même
des
obligations plus considérables pour les participants à la
SIDAC.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II faut aussi qu'on exprime, en
évoquant les deux tiers ici et 50% pour la dissolution, que c'est
toujours la même, c'est la protection du dissident. Celui qui, trouvant
qu'il y a un changement important qui s'en vient, dans le cas d'une
dépense capitale, il me semble qu'il faut être
particulièrement sûr que les plus petits - on verra comment ils
voteront, on le verra dans le règlement, le cas échéant -
ne vont pas s'exprimer. Il y a consensus autour de cela. Quand on est en train
de parler de dissolution, il y a des gens qui, vraiment, ne semblent pas
satisfaits du tout, cela ne leur rend pas service. Ils sont cotisés pour
quelque chose dont ils n'ont pas la contrepartie, etc., et, d'exiger que les
deux tiers des gens soient insatisfaits de la SIDAC, cela m'apparaît un
petit peu exorbitant, ce qui n'est pas le cas quand on dit: Des dépenses
capitales s'en viennent, vous en êtes responsables, on fait le
financement, on se met quelque chose sur les bras. Est-ce que la
majorité simple suffit, à ce moment? Nous, on prétend que
non. C'est pour cela qu'on introduit les deux tiers, en plus des autres
excellents arguments qu'on a fait valoir tout à l'heure.
M. Léonard: II me semble qu'il faut expérimenter ce
vote à 50%. S'il se produisait des abus, on verra toujours à
modifier la loi dans le temps. Jusqu'ici, en tout cas, cela me paraît
conséquent et c'est un vote de 50% pour la création, la
dissolution. Les dépenses de nature capitale, évidemment, elles
peuvent être importantes, mais il me semble que c'est vraiment une chose
que les membres vont surveiller très attentivement et, en plus, il y a
toujours cette balise du conseil municipal qui l'adopte.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Comme vous le disiez tout à l'heure, évidemment, s'il y a
emprunt de la société, il peut y avoir garantie d'emprunt.
M. Léonard: Garantie par le conseil municipal.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Une garantie d'emprunt
où on parle de consultation des contribuables, toute la bastringue.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'amendement
proposé est adopté?
M. Saintonge: Rejeté.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Rejeté.
Le Président (M. Paré): Rejeté sur division.
Est-ce que l'article 420x est adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): Adopté, sur
division.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je trouve cela encore
très logique et conséquent, malgré l'heure tardive, des
deux côtés.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 1 tel
qu'amendé est adopté?
Des voix: Adopté.
Modifications à la Loi sur les cités et
villes
Le Président (M. Paré): Donc, nous sommes rendus
à la section II, article 2, paragraphe 458.1.
M. Saintonge: M. le Président, nous aurions une
intervention immédiate. À la section II, paragraphe 458.1, je
remarque une différence qu'on pourra peut-être m'expliquer. Je ne
sais pas si c'est un oubli ou si c'est volontaire, mais dans le premier cas,
à 420, on dit: "Une corporation locale peut faire, amender ou abroger
des règlements." Je retrouve ici: "Le conseil - je comprends pour le
conseil - peut faire des règlements". Pour quelle raison ne peut-on plus
amender ou abroger dans le cas du paragraphe 458.1, alors qu'on pouvait le
faire dans le cas du paragraphe 420? Y a-t-il une 'distinction quelconque? Je
pense que c'est peut-être un oubli, non?
M. Fallu: Corporation municipale et conseil.
M. Saintonge: Non, cela ne me dérange pas. Dans le Code
municipal, on peut "faire, amender ou abroger des règlements" et, dans
la Loi sur les cités et villes, on peut seulement "faire des
règlements". Je suggérerais qu'on puisse "faire, amender ou
abroger" des règlements aussi dans le deuxième cas.
M. Léonard: Dans la Loi sur les cités et villes, on
ne dit pas "faire, amender ou abroger" parce qu'on considère que c'est
implicite que quelqu'un qui veut faire des règlements peut les amender
ou les abroger. Mais effectivement, dans le Code municipal, on a pris
l'habitude de dire les trois mots, "faire, amender ou abroger", alors que, dans
la Loi sur les cités et villes, on ne le fait
pas. On dit seulement "faire des règlements". Quand on fera la
refonte du Code municipal...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, c'est tout le Code
municipal. J'y ai bien pensé.
M. Léonard: ...et de la Loi sur les cités et
villes, on réglera cela.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est cela.
M. Saintonge: Dans le cas présent, peut-on dire "peut
faire, amender ou abroger"? Ce serait plus en accord avec le projet de loi.
M. Léonard: Ce qui arrive... M. le Président, je
voudrais simplement faire remarquer que, pour cette loi, l'article 1 va aller
dans le Code municipal et l'article 2 va aller dans la loi... On ne pourra pas
les amender ou les abroger.
M. Saintonge: Je n'irais pas plaider devant un tribunal si on ne
mettait pas "amender ou abroger". Il y a de petits problèmes qui peuvent
être certainement soulevés. Je pense, en tout cas, pour être
concordant avec les... Ne pensez-vous pas qu'on devrait inscrire dans la Loi
sur les cités et villes, "amender ou abroger", même s'ils ne l'ont
pas, mais dans un cas spécifique...
M. Léonard: Mais cela s'en va dans la Loi sur les
cités et villes qui va être interprétée dans son
contexte, alors que...
M. Saintonge: C'est cela.
M. Léonard: ...l'article 1 de la loi s'en va dans le Code
municipal qui va être interprété dans son contexte
aussi.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, vous évoquez la
concordance à l'intérieur, d'une part, du Code municipal et,
d'autre part, de la Loi sur les cités et villes, alors que nous
évoquons la concordance à l'intérieur du projet de loi
103.
M. Saintonge: Les articles du Code municipal et de la Loi sur les
cités et villes sont toujours interprétés les uns par
rapport aux autres.
M. Léonard: Aux autres articles du Code municipal.
M. Saintonge: Quand on regarde les distinctions à
établir très souvent, on fait toujours des comparaisons entre les
deux articles et on cherche une différence entre les mots, ce qui peut
amener une différence d'opinions.
M. Léonard: Je voudrais souligner au député
de Laprairie que, justement, il vient de faire la comparaison et on
s'aperçoit que, si on voulait en arriver exactement au même texte
à l'intérieur de la loi qu'on est en train d'adopter, cela
n'aurait pas la même signification lorsqu'on arriverait à la Loi
sur les cités et villes et au Code municipal.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On compare les dispositions du
Code municipal à celles de la Loi sur les cités et villes afin de
les interpréter l'une en face de l'autre, mais on va arriver à un
paragraphe 420 qui ne se lira pas comme le paragraphe 458.1 et qui va
être l'exception à la règle de comparaison.
M. Léonard: Ce qui arrive, c'est que l'article 2 est
rédigé avec le vocabulaire de la Loi sur les cités et
villes, mais je pourrais même proposer à l'heure actuelle
d'adopter l'article 2 en adoptant les amendements qu'on vient d'adopter pour
l'article 1.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est très tentant,
à cette heure-ci, de procéder de cette façon, mais...
M. Léonard: Mais c'est exactement la même chose.
C'est...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, je comprends, mais je me
demande si on peut le faire. Si on veut adopter la loi, je me demande si... On
a été convoqué pour l'étude article par article. On
pourrait passer à travers. On pourrait les appeler l'un après
l'autre.
M. Léonard: Un par un? D'accord.
Le Président (M. Paré): Donc, le paragraphe 458.1
est-il adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Paragraphe 458.2?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Sur division. (1 h 45)
Le Président (M. Paré): Article 458.2,
adopté sur division. Article 458.3?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.4?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
M. Fallu: C'est là que la division commençait!
M. Saintonge: Non, cela a commencé avantl
Le Président (M. Paré): Adopté sur division.
Article 458.5?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: La division a commencé il y a deux
jours!
Le Président (M. Paré): Article 458.5,
adopté?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.6?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 458.6,
adopté. Article 458.7?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.8?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.9?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.10?
M. Léonard: J'ai un papillon. L'article 458.10 de la Loi
sur les cités et villes proposé par l'article 2 du projet de loi
no 103 est modifié par la suppression, aux cinquième,
sixième et septième lignes, des mots "ou que le délai
entre la date d'ouverture du registre et la date d'expédition de l'avis
est plus court que celui mentionné à l'article 458.9". C'est de
concordance avec l'amendement qui a été apporté à
l'article 420i du Code municipal que nous avons adopté tout à
l'heure.
Le Président (M. Paré): L'amendement est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 458.10
est adopté tel qu'amendé?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.11?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.12?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.13?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): Article 458.13,
adopté sur division. Article 458.14?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.15?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.16?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.17?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 458.17,
adopté. Article 458.18?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): Article 458.18,
adopté sur division. Article 458.19?
M. Léonard: L'article 458.19 de la Loi sur les
cités et villes proposé par l'article 2 du projet de loi no 103
est modifié par l'addition, à la fin du premier alinéa, de
ce qui suit: "Le règlement de dissolution doit prévoir que la
dissolution ne peut être décidée qu'à la
majorité simple des voix exprimées."
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Qui avait été
proposé par le député de Laprairie.
M. Léonard: Qui avait été proposé par
le député de Laprairie et que nous allons incorporer à
l'article 458.19.
Le Président (M. Paré): L'amendement est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 458.19 est-il
adopté tel qu'amendé?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.20?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.21?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.22?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.23?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.24?
M. Léonard: Le papillon se lit comme suit: "L'article
458.24 de la Loi sur les cités et villes proposé par l'article 2
du projet de loi no 103 est remplacé par le suivant: "Le conseil
d'administration est formé de neuf personnes choisies parmi les membres
de la société, dont sept sont élues par l'assemblée
générale et deux sont désignées par le conseil de
la municipalité." C'est une modification de concordance avec celle
apportée à l'article 420w du Code municipal.
Le Président (M. Paré): L'amendement est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 458.24 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.25?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): Adopté sur division.
Article 458.26?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.27?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.28?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.29?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.30?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): Adopté sur division.
Article 458.31?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): Adopté sur division.
Article 458.32?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.33?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.34?
M. Léonard: II y a un amendement, un papillon: L'article
458.34 de la Loi sur les cités et villes proposé par l'article 2
du projet de loi no 103 est modifié par l'addition, à la fin, de
ce qui suit: "Ces modalités doivent être conciliables avec celles
prévues par les articles 458.4 à 458.13."
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): Adopté sur division.
Est-ce que l'article 458.34 est adopté tel qu'amendé?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): Adopté sur division.
Article 458.35?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): Adopté sur
division.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Est-ce qu'on peut
présenter les amendements qui seront rejetés sur division?
Le Président (M. Paré): Un autre soir,
probablement. Article 458.36?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): Adopté sur division.
Article 458.37?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.38?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.39?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Sur division.
Le Président (M. Paré): Adopté sur division.
Article 458.40?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.41?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.42?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.43?
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
458.44?
M. Saintonge: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Est-ce que
l'article 2 est adopté tel qu'amendé?
M. Saintonge: Adopté sur division. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté sur
division.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté?
M. Saintonge: Oui.
Le Président (M. Paré): D'accord, j'enlève
la division. Cela va. On remettra cela à un autre soir aussi.
Donc, à la section III, est-ce que l'article 3 est
adopté?
M. Léonard: Un instant! M. le Président...
Le Président (M. Paré): Oh! Excusez-moi.
M. Léonard: ...il y a un papillon... Le
Président (M. Paré): Ah oui!
Dispositions transitoires
M. Léonard: ...qui a été distribué,
d'ailleurs. Il y a une section II.1 qui s'ajoute. Le projet de loi no 103 est
modifié par l'insertion, après l'article 2, de la section
suivante: "Section II.1 "Dispositions transitoires "2.1 À compter de la
date fixée par proclamation du gouvernement, l'expression "ministre des
Institutions financières et Coopératives" est remplacée
par l'expression "inspecteur général des institutions
financières" partout où elle se trouve dans la présente
loi en y faisant les changements nécessaires."
C'est une question de concordance par rapport à une
législation que nous sommes en train d'adopter par ailleurs. Est-ce que
cet article 2.1 sera adopté?
Le Président (M. Paré): Est-ce que les
modifications apportées par la section II.1 sont adoptées?
M. Saintonge: J'ai juste une question, M. le Président.
Mon confrère, le député de Vaudreuil-Soulanges, non pas le
député de Johnson, pourrait quand même... Il me semble que
j'ai vu dans la loi no 94 qu'il est prévu que l'expression "ministre des
Institutions financières et Coopératives" est remplacée
par "inspecteur général des institutions financières" dans
toute loi du
Québec.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, ce n'était pas dans
toute loi, c'était dans une quarantaine de lois, je pense, ou 24 lois
prises séparément. Ce que j'essayais de voir, c'est surtout le
libellé de cet amendement qui me laisse perplexe parce que cela ne
réfère pas à la loi no 94, évidemment, car elle
n'existe pas, elle n'est pas sanctionnée. Mais il n'y avait pas de
proclamation du gouvernement pour changer les mots "ministre des Institutions
financières" par les mots "inspecteur général". Il y aura
sanction de la loi no 94 qui peut avoir cet effet à l'égard des
lois mentionnées dans le projet de loi no 94, sauf que je peux ajouter
qu'il m'apparaît que l'article 2.1 donne l'autorisation et permettra au
gouvernement d'effectuer ce changement par proclamation à l'égard
du projet de loi no 103. C'est cela l'idée.
M. Léonard: Oui. Dans le projet de loi no 94 que nous
sommes à adopter, on répartit des fonctions entre le ministre des
Finances et l'inspecteur général des institutions
financières. En particulier, on ne prévoit pas cette loi-ci qui
n'est pas encore adoptée. On l'a appliqué à l'égard
d'un certain nombre de lois qui existent, alors qu'ici, elle n'est pas encore
adoptée. Donc, on ne l'a pas prévu. Il faut le prévoir
maintenant dans cette loi.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est cela. Il faudra le
prévoir pour toutes les lois non mentionnées dans le projet de
loi no 94. Chaque fois qu'elles viendront devant nous et qu'il y aura la
mention du ministre des Institutions financières, il faudra avoir ces
dispositions.
M. Léonard: C'est cela.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Dans chacune des lois qui
viendront devant nous à partir de la sanction du projet de loi no
94.
M. Léonard: À partir du moment où le projet
de loi no 94 sera adopté, on utilisera les mots "inspecteur
général des finances" tandis que là...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): À condition qu'il y ait
proclamation distincte à l'égard du projet de loi no 103.
Le Président (M. Paré): M. le ministre.
M. Léonard: M. le Président, on me mentionne qu'il
ne sera pas nécessaire d'avoir une proclamation distincte, mais on la
fera à l'occasion de la proclamation de la loi no 94. On pourra
mentionner que l'article 2.1 de la loi no 103 prévoira la
modification.
Le Président (M. Paré): L'article 2.1 de la section
II.1 est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté.
M. Léonard: L'article 2.2: "Sont abrogés
premièrement l'article 1 de la Loi modifiant la charte de la ville de
Shawinigan (1982, insérer ici le no du chapitre du projet de loi no 224)
et deuxièmement, l'article 10 de la Loi concernant la ville de Verdun
(1982, insérer ici le no du chapitre du projet de loi no 247) et
troisièmement, l'article 7 de la Loi modifiant la charte de la ville de
Trois-Rivières (1982, insérer le no du chapitre du projet de loi
no 264). Toutefois, une société constituée en vertu de ces
dispositions continue d'exister. Elle est réputée avoir
été constituée en vertu des dispositions
édictées par l'article 2. Les actes qu'elle a posés avant
l'entrée en vigueur de la présente loi sont réputés
l'avoir été en vertu de ces mêmes dispositions. Un
règlement définissant les limites d'une zone commerciale
adopté en vertu des dispositions abrogées en vertu du
présent article ou un acte posé par une corporation municipale en
vertu de ces dispositions, à la suite de la constitution d'une
société, sont également réputés avoir
été faits en vertu des dispositions édictées par
l'article 2."
M. le Président, il s'agit des SIDAC ou des pouvoirs
déjà accordés aux villes de Shawinigan, de Verdun et de
Trois-Rivières, le printemps dernier. Alors, comme ce pouvoir est
maintenant donné à toutes les municipalités, par des
modifications à la Loi sur les cités et villes et au Code
municipal, il devient inutile de maintenir ces pouvoirs particuliers; on
maintient toutefois les pouvoirs accordés aux villes de Montréal
et de Québec qui sont régies par des chartes particulières
et non par la loi générale. Les SIDAC constituées dans les
villes de Shawinigan, Verdun et Trois-Rivières continuent d'exister mais
elles deviennent régies par la loi générale à
compter de son entrée en vigueur. (2 heures)
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 2.2
est adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté. Je prends bonne note des remarques
qui viennent compléter et clarifier les remarques préliminaires
au début de l'étude de ce projet de loi quant au nombre de SIDAC
créées et à la date de leur création.
Dispositions finales
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 3,
section III est adopté?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Est-ce que le ministre
pourrait, pour le bénéfice des gens qui n'étaient pas ici
- je pense que c'était hier après-midi - nous indiquer
l'objectif...
M. Léonard: Qu'est-ce que j'avais dit?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...de l'inclusion de l'article
3 dans cette loi? Ce serait pour éviter les problèmes qu'on
aurait si cela causait des problèmes, n'est-ce pas? Quand je pense qu'on
a fait des discours de vingt minutes pour en arriver là...
M. Léonard: On peut simplifier, comme vous voyez.
Le Président (M. Paré): Donc, j'en conclus que
l'article est adopté.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Sur division.
Le Président (M. Paré): Adopté sur division.
Est-ce que l'article 4 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Est-ce que les notes
explicatives sont adoptées?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Est-ce que
le titre du projet de loi no 103, Loi sur les sociétés
d'initiative et de développement d'artères commerciales, est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Est-ce que
le projet de loi no 103 est adopté tel qu'amendé?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Donc, je
demanderais au rapporteur de faire rapport à l'Assemblée
nationale dans les plus brefs délais.
M. Léonard: M. le Président, je pense que, compte
tenu que nous avons ajouté une section, il faudrait faire une motion de
renumérotation.
Le Président (M. Paré): Ah!
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Pour l'article 2.1?
M. Léonard: Oui, pour les articles 2.1
et 2.2.
Le Président (M. Paré): D'accord. Est-ce que la
motion de renumérotation est adoptée?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Est-ce que c'est dans l'ordre,
après toutes les adoptions qu'on a faites, d'introduire l'article 2.1
comme l'article 3 et renuméroter les articles suivants? Tout le monde se
comprend, il n'y a pas de problème, mais...
Le Président (M. Paré): Tout le monde comprend que
nous sommes mieux de passer la résolution et de l'adopter. Nous sommes
mieux d'en faire trop que moins. Donc, est-ce que la motion est
adoptée?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II n'est pas question d'en
faire trop que moins, mais c'est plutôt de le faire trop tard dans la
procédure qui me préoccupait.
M. Léonard: On va rouvrir...
Le Président (M. Paré): Afin de ne pas prendre de
risque, est-ce que vous acceptez qu'on rouvre l'article 4, pour être
conforme, ainsi que l'adoption finale du projet de loi comme tel? En fait, les
deux dernières résolutions qui ont été
adoptées?
Est-ce que j'ai le consentement pour procéder?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II n'y a pas de
problème, il s'agit de voir la formulation. Est-ce que nous rouvrons
l'article 2.1 pour le numéroter article 3 et ainsi faire une motion de
rénumérotation...
Le Président (M. Paré): Non, nous pourrions le
faire à la toute dernière minute...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, d'accord.
Le Président (M. Paré): ...en faisant une motion
qui s'applique à tout le projet de loi.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): D'accord.
Le Président (M. Paré): Donc, j'ai le consentement
pour rouvrir les quatre derniers votes pour lesquels j'avais eu votre
consentement?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui.
Le Président (M. Paré): Est-ce que la motion de
rénumérotation est adoptée?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Est-ce que
l'article 4 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Nous en sommes maintenant
à l'article 5?
Le Président (M. Paré): Cela se fera avec la motion
qui a été adoptée. Est-ce que les notes explicatives sont
adoptées?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Le titre du
projet de loi no 103 est-il adopté?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Adopté.
Le Président (M. Paré): Est-ce que le projet de toi
no 103 tel qu'amendé "est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté.
M. Saintonge: Je voudrais seulement vous faire remarquer, M. le
ministre, probablement pour une deuxième année
consécutive, où je suis participant à l'Assemblée
nationale, que je me rends compte qu'à l'ajournement des fêtes, on
a gagné le championnat de la dernière commission à
ajourner ses travaux.
M. Léonard: M. le Président, vous me permettrez
aussi de faire remarquer que les lois municipales clôturent la session
comme d'habitude, effectivement. Mais cette année, nous clôturons,
non pas avec le projet de loi omnibus, mais avec le projet de loi no 103 qui
est tourné vers l'avenir. Là-dessus, je remercierai M. Blackburn,
qui a été ici et qui a suivi nos débats au cours de la
soirée et même au cours de la journée d'hier notamment. Je
voudrais aussi remercier l'Opposition qui a collaboré et qui nous a
menés jusqu'à 2 heures du matin. Enfin, je pense que nous avons
pu discuter de ce projet de loi. J'estime que c'est un outil économique
qu'on vient de se donner pour 1983, pour un meilleur aménagement, pour
une nouvelle vitalité au coeur des centre-ville. C'est un projet qui
était voulu, qui était demandé. Il s'agit
évidemment d'un nouveau type de législation en milieu municipal.
Ce sera sûrement une loi perfectible. Elle a au moins le mérite
d'exister et nous pensons que malgré tout elle est, à l'heure
actuelle, correcte pour aider les municipalités.
Je pense aussi qu'on vise par là un équilibre
démocratique. Les SIDAC sont des sociétés où il y a
une assemblée générale où les membres vont voter
mais qui est sous le parapluie du conseil municipal lequel est élu par
tous les citoyens dans la municipalité. Il y a cet équilibre
démocratique, il y a aussi l'équité fiscale, parce que une
des objections ou un des problèmes auxquels font face des marchands et
parfois même des industries et des professionnels qui veulent faire un
milieu bien vivant de leur centre-ville n'arrivaient pas à
intéresser tout le monde. Finalement, il n'y avait qu'un certain nombre
de personnes qui avaient des places d'affaires qui payaient ou qui
étaient disposées à payer pour soutenir un centre-ville.
D'autres en profitaient sans payer. Quand cela reste strictement sur une base
volontaire, c'est difficile parfois de ramasser toutes les énergies et
de les canaliser vers un objectif très positif, tandis que la SIDAC
constitue, il me semble, un dispositif démocratique. Bien sûr,
peut-être que certains ne seraient pas intéressés à
y entrer mais dans l'ensemble, la majorité au moins sera
intéressée à y oeuvrer.
Je pense aussi, par rapport à un autre objectif qui est celui de
l'aménagement, de l'urbanisme. Au centre-ville, il est important qu'on
ait une certaine latitude pour faire face à la concurrence de centres
commerciaux qui pourraient être à l'extérieur et qui ont
fait en sorte que nos centre-ville dépérissent Je façon
grave au cours des 20 dernières années. Ce soir, nous nous sommes
donné un projet de loi qui permettra aux municipalités de
s'organiser et aux associations de marchands de centre-ville de s'organiser. Je
pense que c'est vraiment là un geste économique que nous posons
avec l'appui, l'accord des municipalités.
Le Président (M. Paré): Alors, j'aimerais rappeler
au rapporteur désigné de faire rapport à
l'Assemblée nationale dans les plus brefs délais. La commission
est ajournée sine die. Elle a rempli le mandat pour lequel elle avait
été convoquée. À tous et chacun, une bonne et
longue soirée avec bien du plaisir.
(Fin de la séance à 2 h 08)