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(Onze heures vingt-six minutes)
Le Président (M. Saintonge): Je vous remercie d'avoir
répondu à l'appel pour cette réunion de la commission de
l'Assemblée nationale. Je constate qu'on est un peu en retard, mais je
peux vous avouer que, nous, on était ici à 10 h 30 et c'a
été des circonstances qui ont fait que le début des
travaux a été reporté.
Adoption de l'ordre du jour
D'abord, je constate évidemment le quorum. La séance
étant ouverte, vous avez l'ordre du jour. Est-ce qu'il y a des
commentaires sur l'ordre du jour? Ça va? Est-ce que l'ordre du jour est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. Excusez-moi,
oui. Avant de faire l'adoption de l'ordre du jour, si vous me permettez, on
pourrait ajouter à l'ordre du jour, à Varia, une lettre du leader
du gouvernement concernant une demande de télédiffusion des
travaux de la commission du budget et de l'administration dans le cadre de la
consultation générale et des audiences publiques sur le
financement des services publics au Québec. Ça va?
Une voix: Ça va pour l'instant.
Le Président (M. Saintonge): Bon. Alors, l'ordre du jour
est adopté avec la modification? Donc, adopté.
Dépôt des procès-verbaux des
séances de travail des commissions
Le point 1, Dépôt des procès-verbaux des
séances de travail des commissions. Nous avons eu la commission des
affaires sociales qui a siégé les 20 novembre 1991, 9
décembre 1992 et 16 décembre 1992, de même que la
commission de l'éducation qui a siégé les 12
décembre 1991 et 1er avril 1992. En vertu de l'article 174 du
règlement, je dépose donc les procès-verbaux de ces
séances de travail qui n'ont pas été suivies d'une
séance publique sur cette affaire. Donc, les procès-verbaux sont
déposés.
Dépôt des comptes rendus du comité
directeur de la commission de l'Assemblée nationale
Deuxième point, Dépôt des comptes rendus du
comité directeur de la commission de l'Assemblée nationale. En
vertu de l'article 4.4 de nos règles de fonctionnement, je dépose
les comptes rendus du comité directeur, comptes rendus qui font
référence aux rencontres du 3 décembre 1991, 1er avril
1991, 2 avril 1992, 27 août 1992 et 4 septembre 1992, lesquels ont
été transmis à chacun des membres de la commission de
l'Assemblée nationale. Donc, ces documents, ces comptes rendus sont
déposés.
Plan d'activité et prévisions
budgétaires 1993-1994 de la
commission de l'Assemblée nationale
Plan d'activité et prévisions budgétaires 1993-1994
de la commission de l'Assemblée nationale. Vous avez en main le plan
d'activité et les prévisions budgétaires pour
l'année financière. Il s'agit du même plan
d'activité et des mêmes prévisions budgétaires qui
ont été adoptés l'an dernier. Alors, l'objectif est
d'adopter le plan d'activité et les prévisions
budgétaires. Est-ce qu'il y a des questions?
M. Chevrette: Plan d'action et prévisions
budgétaires. Je remarque que, dans le plan d'action, vous parlez des
projets de loi qui nous donnent des mandats. Et, encore là, je ne vois
pas, du moins je ne l'ai pas vu, à moins que... Vous regardez à
la page 3: Mandats issus d'une loi. Vous ne mettez pas, encore là, de
commission compétente pour entendre la Société de
développement de la Baie James alors qu'il y a une obligation
légale. On vous a avisé et vous l'avez mis à l'ordre du
jour, mais vous ne le mettez pas dans le plan d'action. Est-ce que c'est un
oubli?
Le Président (M. Saintonge): C'est le plan d'action de la
commission de l'Assemblée nationale.
M. Chevrette: Oui, mais on a un mandat de
délégation. On a une autorité.
Le Président (M. Saintonge): Oui, bien, c'est ça.
Disons que...
M. Chevrette: Au moins pour la délégation de
mandats. Non?
Une voix: Ce n'est pas dans un plan d'activité comme
tel.
M. Chevrette: C'est dans le travail régulier. O.K.
À la page 2, Projets de loi publics, c'est marqué: 1.1 Session
Parlement. C'est quoi? (11 h 30)
Le Président (M. Saintonge): C'est une pré-
vision. C'est une prévision statutaire. Il n'y a pas eu de telle
séance qui s'est tenue, mais il y a une prévision qui
était un petit peu statutaire où on a mis un chiffre. Oui. Des
projets de loi qui pourraient relever de l'Assemblée nationale, qui
pourraient venir à la commission de l'Assemblée, possiblement. On
n'a pas d'exemples récents qu'il y en a eu. C'est à titre
indicatif. On aurait pu...
M. Chevrette: Vous n'avez pas de tuyau.
Le Président (M. Saintonge): Pardon? Non, on n'a pas de
tuyau particulier. Non. C'était en commission plénière,
mais ça pourrait arriver qu'on le délègue à la CAN.
À ma connaissance, en tout cas, je ne me souviens pas que ça ait
déjà fonctionné dans les récentes
années.
M. Chevrette: Ça figurait dans les années
passées? On sortira nos vieux papiers. On regardera.
Le Président (M. Saintonge): Comme on dit, on a reconduit
à peu près le même plan d'activité
qu'antérieurement.
M. Chevrette: O.K.
Le Président (M. Saintonge): Alors, même chose pour
le budget. C'est le même budget qui a été reconduit.
M. Chevrette: C'est beau.
Le Président (M. Saintonge): II n'y a pas d'autres
questions?
M. Chevrette: Non.
Le Président (M. Saintonge): Alors, le plan
d'activité et les prévisions budgétaires sont
adoptés?
Des voix: Adopté.
Demande de budget supplémentaire de la
commission du budget et de l'administration
Le Président (M. Saintonge): Adopté. Demande de
budget supplémentaire de la commission du budget et de l'administration.
En vertu de l'article 17 des règles reliées à la gestion
financière... Je cite l'article 17: «Si, en cours d'exercice, une
commission prévoit que l'ensemble de ses dépenses
dépassera l'enveloppe qui lui est accordée, celle-ci doit
présenter à la commission de l'Assemblée nationale un plan
d'activité modifié et faire état des sommes
supplémentaires qui lui sont nécessaires. La commission de
l'Assemblée nationale accorde, le cas échéant, les sommes
supplémentaires demandées, ou toute somme qu'elle juge
raisonnable.» Alors, le comité directeur de la commission du
budget et de l'administration, dans une lettre qu'il m'adressait, le 19 octobre
1992, demande un budget supplémentaire de 25 321 $ afin de
compléter le présent exercice financier. Les détails de
cette demande se trouvent donc dans la chemise préparée à
cet effet. Vous avez la lettre, ici, signée par le secrétaire de
la commission, qui se lisait comme suit: «M. le Président,
conformément à la section II, Rajustement des enveloppes
budgétaires de la section II du règlement sur les règles
reliées à la gestion financière, je vous informe que la
commission du budget et de l'administration prévoit dépasser
l'enveloppe budgétaire qui lui a été allouée pour
l'année financière 1992-1993 et qu'elle demande par la
présente un budget supplémentaire de 25 321 $ à la
commission de l'Assemblée nationale pour compléter le
présent exercice financier. «Le budget supplémentaire
permettra à la commission du budget et de l'administration de poursuivre
ses travaux dans le cadre des mandats d'initiative relatifs à la
fonction publique et aux comptes publics qu'elle s'est donnés.
«Veuillez trouver ci-joints les documents à l'appui de cette
demande. Je vous prie d'agréer, M. le Président, l'assurance de
ma haute considération.»
Et c'est signé: Le Secrétaire de la commission, M. Richard
Beaulé. Copie a été envoyée au leader du
gouvernement et au leader de l'Opposition, au secrétaire
général, au directeur du Secrétariat des commissions et,
également, au secrétaire de la commission de l'Assemblée
nationale.
M. Chevrette: Je propose, M. le Président. Le
Président (M. Saintonge): Oui. M. Doyon: Moi, là-dessus, M.
le Président... Le Président (M. Saintonge): Oui, M.
Doyon.
M. Doyon: ...j'aimerais savoir... Si je me souviens, la
dernière fois que ça s'est passé, une demande dans le
même sens, il avait été clairement entendu que la
commission, cette commission-ci ne serait pas mise devant... Je voudrais
savoir, tout d'abord, si cet argent-là est dépensé ou s'il
est à être dépensé.
M. Lemieux: J'aimerais faire remarquer au
député...
Le Président (M. Saintonge): Alors, M. le président
de la commission du budget et de l'administration.
M. Lemieux: ...de Louis-Hébert que, le 19 octobre 1992,
cet argent-là n'était pas engagé et que la commission de
l'Assemblée nationale
n'avait pas siégé. Et, effectivement, afin de ne pas en
arriver, disons, à enlever l'autorité de la commission de
l'Assemblée nationale, nous avons fait cette demande-là. Et,
comme elle n'avait pas siégé, il était vraiment important
que ces travaux-là puissent continuer. D'autant plus important, M. le
député de Louis-Hébert, que le rapport qui a
été fait le 19 décembre 1990, a été non
seulement largement diffusé, mais repris pour environ peut-être la
moitié du rapport du Vérificateur général de 1990,
qui a tout un «staff»... Et j'aimerais vous inviter aussi à
lire le rapport du Vérificateur général de 1991,
où, à cette époque-là, la commission du budget et
de l'administration, dans les remarques 39 à 42 de son rapport de 1990,
faisait état de certaines déficiences à la gestion des
ressources humaines. Et le tout a été repris, encore une fois, en
totalité.
Alors, ce que je veux simplement souligner, c'est que le coût
qu'on nous donne comme budget, 25 000 $, pour faire un travail de cette
nature-là est très peu substantiel lorsqu'on a à engager
des gens de compétence et qu'on veut en arriver non pas simplement
à faire un rapport pour le rapport, mais que ce rapport-là puisse
se concrétiser de manière concrète.
Pour répondre à votre question, nous avons respecté
l'autorité de la commission de l'Assemblée nationale par
l'extrait de demande de budget supplémentaire du 19 octobre 1992...
M. Doyon: Je demande si c'a été
dépensé.
M. Lemieux: ...et j'aimerais aussi ajouter autre chose, M. le
député de Louis-Hébert, c'est que la CAN a pris comme
responsabilité d'allouer d'une manière équitable 25 000 $
à l'ensemble des commissions parlementaires. Il est évident, je
l'ai dit tout à l'heure, que c'est très difficile de faire un
travail substantiel. Et je sais qu'il y a une commission aussi qui a
demandé moins de 25 000 $, qui a demandé 23 000 $. On ne lui a
pas accordé 23 000 $, on lui a accordé quand même 25 000
$.
Ce que je veux simplement souligner, c'est que nous, dans notre plan
d'activité, dans notre plan d'effectif, nous avions effectivement,
dès le départ, demandé la totalité de la somme que
ce budget-là demandait. L'analyse était, je dirais, très
précise et, eu égard à la politique - que je ne critique
pas, là, mais simplement j'attire votre attention là-dessus - de
la commission de l'Assemblée nationale de donner 25 000 $ à tout
le monde, quand une commission a un budget substantiel, c'est évident
qu'elle doit revenir ici devant la commission de l'Assemblée
nationale.
Alors, cette somme-là n'avait pas été
engagée en date du 19 octobre. Les consultants étaient toujours
là et on devait terminer le mandat. Je n'ai pas d'autre question.
M. Doyon: Mais ce que je veux savoir très exactement, M.
le Président, mol, c'est, au moment où on se parle,
c'est-à-dire au moment où cette demande est soumise à la
commission, est-ce que l'argent a été, à toutes fins
pratiques, dépensé?
M. Lemieux: Au moment où on se parle, l'argent a
été effectivement engagé parce que la commission de
l'Assemblée nationale ne s'était pas réunie après
le 19 octobre 1992, date à laquelle on a fait la demande, eu
égard au référendum.
M. Doyon: II y a une différence énorme entre
engager et ce que je veux savoir... Est-ce que le travail qui devait être
payé par les 25 000 $ qui sont demandés ici...
M. Lemieux: A été payé?
M. Doyon: ...est-ce que ce travail-là a été
effectué ou pas?
M. Lemieux: II a été effectué.
M. Doyon: Bon. Alors, c'est plus qu'engagé, c'est que
l'argent a été dépensé sans que cette commission
ait donné son aval à cette modification-là au budget.
M. Lemieux: en tout cas, tout ce que je peux vous dire
là-dessus, c'est que, effectivement, l'argent a été
engagé; ça n'a pas été payé et les travaux
ont continué.
M. Doyon: Non, ils n'ont pas été payés, mais
c'a été dépensé.
Le Président (M. Saintonge): La réponse est claire.
Je pense que...
M. Lemieux: La réponse est claire.
Le Président (M. Saintonge): M. Chevrette.
M. Chevrrette: M. le Président, moi, là-dessus, je
me souviens de la demande du 19 octobre. C'est à ce moment-là que
j'ai personnellement... Je vous en ai même parlé derrière
le trône.
Le Président (M. Saintonge): Oui, on avait... En
fait...
M. Chevrette: Mais on a effectivement eu des problèmes de
communication au niveau de la CAN, et même du bureau directeur: on
échangeait derrière le trône. Moi, j'avais eu un rapport
complet de Denis Lazure, qui est vice-président de la commission, et
personnellement, moi, j'avais pris l'engagement, comme leader, de ratifier au
moment où la CAN se réunirait. Donc, je suis obligé de
reconnaître que moi, je m'étais
mouillé, en tout cas, de mon côté.
Le Président (M. Saintonge): D'accord. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions?
M. Chevrette: À part ça, juste pour finir
là-dessus, M. le leader du gouvernement me permettra, je vous dis qu'il
y a eu un maudit bon impact. C'a été un travail... C'était
une commission dynamique, il faut le reconnaître, et elle a fait un
boulot, je pense, qui a été apprécié et
appréciable.
Le Président (M. Saintonge): M. le leader du
gouvernement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Les documents qu'on nous a
remis indiquent que, dès le 4 mai 1992, il y a un contrat qui est
intervenu entre l'Assemblée nationale et l'École d'administration
publique. Le document est signé par le responsable du Service de
l'organisation et de la dotation, par le directeur de la Gestion des ressources
humaines, par le directeur du Secrétariat des commissions, par le
directeur général, etc.
On se trouve devant une situation, finalement, où je pense que
notre marge de manoeuvre est très étroite, comme telle. Moi, je
n'étais pas là à l'époque, je viens d'arriver au
sein de cette commission. Je ne sais pas... Puis je ne pense pas mal
interpréter le député de Louis-Hébert en disant
qu'on se retrouve dans une situation de «rubber-stamping» - entre
guillemets - et ce n'est jamais agréable, comme membres d'une
commission, de se retrouver dans ces situations-là.
Est-ce qu'il y a moyen de prévoir pour l'avenir un
mécanisme qui ferait en sorte qu'avant que les contrats soient
signés - parce qu'on ne peut pas renier la signature des officiers de
l'Assemblée nationale... Qu'il y ait un mécanisme qui fasse en
sorte que ce soit plus facile pour le député qui est pris dans la
situation où le député de Vanier était pris. Il
fallait que le travail s'effectue... Puis ne pas placer la commission dans une
situation où on a juste à aquiescer sur le plan...
M. Lemieux: Nous avions l'argent disponible à cette
époque-là, au 4 mai, par contre. On avait une marge suffisante de
budget pour une partie de la recherche.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Bon, s'il y a quelqu'un qui a une
idée de génie à l'effet d'éviter à l'avenir
de se retrouver dans de telles situations, là, je pense qu'on aurait
avantage à travailler ça. (11 h 40)
Le Président (M. Saintonge): M. le leader, juste une
information. Le contrat auquel vous référez, signé par les
officiers de l'Assemblée nationale, les crédits étaient
là, c'étaient les premiers 25 000 $, ça, M. Lemieux.
M. Lemieux: C'est ça, les premiers 25 000 $.
Le Président (M. Saintonge): Mais, ultérieurement,
on a reçu une demande pour un budget supplémentaire,
effectivement, qui m'a été adressée. J'ai eu certains
contacts avec les leaders. Il y avait possibilité qu'un comité
directeur se réunisse, mais, à cause de certaines circonstances -
on y a référé tantôt - ça n'a pas
été possible. On avait discuté puis on avait dit, de
façon préférable, si ma mémoire est fidèle:
On viendra à la CAN avec ça et non au comité directeur.
Mais, dû aux circonstances de la session, la CAN ne s'est pas
réunie avant aujourd'hui. Alors, c'est pour ça que la demande est
soumise aujourd'hui. Mais il reste qu'il y a une possibilité pour
l'avenir. En tout cas, on n'aura peut-être pas les mêmes
contraintes qu'on a eues dans le cas présent mais, pour toute autre
demande supplémentaire qui pourrait arriver en cours d'année, le
comité directeur a compétence. On pourra se réunir puis,
si le comité directeur ne prend pas de décision, si on vient
à la CAN, il faudra, à ce moment-là, se donner un
délai minimum pour répondre à la demande pour que les
personnes concernées puissent savoir exactement à quoi s'en
tenir. Oui, M. le député de Louis-Hébert.
M. Doyon: Je comprends la situation, et je voudrais cependant
rappeler ici - et je pense que certains d'entre nous étions ici - qu'on
a déjà été mis devant une situation semblable. Je
me souviens que le leader de l'Opposition et le leader du gouvernement
étaient intervenus d'une façon très ferme, à ce
moment-là. Et le président de la commission du budget et de
l'administration avait indiqué clairement à cette commission que
la demande qui était faite à l'époque était une
demande exceptionnelle et que ça ne devrait plus se reproduire. Et
l'entente qu'on avait eue entre nous, c'est qu'on entérinait les
dépenses déjà effectuées le dernier coup, mais que
cette commission ne se reverrait pas dans une situation semblable.
Je vous indiquerai, M. le Président, qu'il s'agit là d'une
situation où chacune de nos commissions a un budget à
l'intérieur duquel on doit fonctionner. Et quand une commission se fait
forte de donner des leçons sur toutes sortes de choses, et avec raison,
je me dis que l'exemple est beaucoup plus convaincant dans ce
domaine-là. Moi, pour avoir été fonctionnaire pendant
longtemps, si j'avais fait des dépenses sans avoir eu les fonds
disponibles, M. le Président... Il fallait avoir un certificat de
disponibilité de crédits et de fonds avant de dépenser.
Et, nous, on a un devoir, non seulement un devoir de parler, mais un devoir de
donner l'exemple. Et le dernier coup, ça avait été clair,
et le député
de Vanier avait été très éloquent pour nous
expliquer que la situation dans laquelle il était, était
exceptionnelle, qu'elle ne devait plus se reproduire et qu'il verrait à
faire en sorte qu'elle ne se reproduise plus.
Moi, je l'ai cru là-dessus. J'ai peut-être eu...
Peut-être que d'autres députés ne l'ont pas cru. Je ne sais
pas si le député de Marquette l'a cru. Moi, je l'ai cru. Dans les
circonstances, je me suis dit que ce qu'on faisait à cette
époque-là était de nature à permettre la fin d'un
travail qui avait été entrepris, mais que, dorénavant, on
devrait s'organiser pour fonctionner à l'intérieur des budgets
qui étaient prévus, autrement la commission de l'Assemblée
nationale en serait saisie en temps opportun. Là, on me dit que c'est
engagé alors que c'est non seulement engagé, mais c'est
dépensé, et la différence est énorme. Et je me dis
que... Bon, moi, je ne ferai pas d'opposition plus que ça, mais on a
quand même la responsabilité de s'en tenir à... Si on
m'explique que ce qu'on a voulu dire, la dernière fois, ce
n'était pas exactement ça, à l'effet qu'on ne serait plus
mis dans une situation semblable... Là, on ne sait pas ce qui a
été engagé, pourquoi, sous quelle représentation.
Et on nous dit: L'argent est dépensé; maintenant,
entérinez cette dépense-là, alors qu'on nous avait dit la
dernière fois qu'on n'aurait plus à refaire ça... Je
comprends qu'on n'a pas le même leader, mais les circonstances...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Doyon: Non, non. Ce n'est pas ta faute. Ce n'est pas leur
faute, M. le Président. Les circonstances...
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: Ce serait le bout de l'affaire.
M. Doyon: Oui. Ça serait le reste. Mais j'aimerais savoir
pourquoi, alors qu'on nous a dit que ça ne se reproduirait plus, on est
encore dans la même situation, exactement la même, et je ne vois
pas de changement. Et, l'année prochaine, ça va être encore
pareil...
M. Lemieux: Écoutez...
M. Doyon: ...et l'autre année d'après. Et je ne
trouve pas ça correct. C'est ça que je veux dire.
M. Lemieux: D'abord, dans un premier temps, je n'ai pas de
leçon à recevoir du député de
Louis-Hébert.
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Vanier.
M. Lemieux: Dans un premier temps, sur la gestion des fonds
publics. M. Doyon:...
M. Lemieux: Non, non. Vous allez me laisser parler.
Le Président (M. Saintonge): S'il vous plaît!
M. Lemieux: Je n'ai pas de leçon à recevoir du
député de Louis-Hébert sur la gestion des fonds publics.
En ce qui concerne le premier mandat, c'était, effectivement, totalement
différent. Et j'aimerais rappeler au député qu'à
cette époque-là, il s'agissait d'un budget global et
l'événement n'est pas du tout de même nature puisque, cette
fois-ci, il y a eu un extrait qui a été, effectivement,
expédié à la commission de l'Assemblée nationale.
Alors, je n'ai pas d'autres remarques à faire que celle-ci. Maintenant,
l'autorité, l'autorité compétente pour avoir à
juger si, effectivement, vous acceptez de donner ce budget
supplémentaire, c'est la commission. Alors, moi, j'invite tout
simplement la commission à prendre sa décision.
Le Président (M. Saintonge): M. le leader de
l'Opposition.
M. Chevrette: Sur le plan des principes, je suis le
député de Louis-Hébert, mais, sur le plan pratique, ce fut
une année référendaire et une fin de session
escamotée, qu'on le veuille ou pas, parce qu'on est arrivé le 26
novembre - qu'est-ce que tu veux? - en pleine fin de session, on a
piacoté derrière le trône. Mais moi, personnellement,
j'avais pris l'engagement avec le vice-président de ma formation
à ce moment-là, qui m'avait avisé le jour où le
député de Vanier a signé sa demande. Mais on ne pouvait
même pas tenir un comité directeur décemment. On ne pouvait
même pas se rejoindre avant le 10 ou le 15 novembre. On est même
parti en vacances un peu après, et c'est normal. De sorte que, compte
tenu des circonstances, la procédure normale à suivre, c'est
celle que décrit le député de Louis-Hébert sur le
plan du processus logique et sur le plan des principes - et c'est tout à
fait vrai ce que j'avais demandé, avec M. Michel Pagé, à
l'époque - mais compte tenu des circonstances particulières, moi,
je propose qu'on adopte le budget supplémentaire.
Le Président (M. Saintonge): Ça va?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, compte tenu des mêmes
circonstances exceptionnelles, ça va dans le même sens, mais,
à l'avenir, il faudrait être encore plus vigilant.
M. Chevrette: II faudrait peut-être siéger nous
autres mêmes.
Le Président (M. Saintonge): Oui. J'apprécierais.
J'aimerais ça, des fois, que ça puisse se
matérialiser.
M. Chevrette: II faut se regarder aussi, parce que...
Le Président (M. Saintonge): M. le député de
Vanier et président de la commission, le budget supplémentaire
requis est de 25 321 $. C'est ça? Donc, c'est adopté.
M. Lemieux: C'est ça. Merci.
Demande de déplacement de la commission de
l'éducation
Le Président (M. Saintonge): D'accord. Adopté.
L'étape suivante: demande de déplacement de la commission de
l'éducation. Le comité directeur de la commission de
l'éducation demande, conformément à l'article 1 des
règles de fonctionnement, l'autorisation de se déplacer à
Montréal au cours des prochaines semaines afin de répondre
à l'invitation de la direction de l'Université McGill qui
souhaite rencontrer les membres de la commission.
Il est important de noter qu'une première autorisation avait
été accordée en septembre dernier, mais l'activité
ne s'est pas réalisée. Ce déplacement impliquerait environ
cinq députés, dont trois de la région de Montréal,
et des coûts maximum de 3000 $ environ. Alors, est-ce que c'est
adopté?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je voudrais juste...
Le Président (M. Saintonge): Oui, M. le leader du
gouvernement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...sur le plan technique, M. le
Président, éviter des dates où la commission a
déjà des engagements, les 2 et 3 février: les engagements
financiers et l'étude d'un projet de loi. Et, à compter du 23
février, également, la commission tient une consultation
générale concernant le Code des professions. Donc, ces
périodes-là à éviter.
Le Président (M. Saintonge): Alors, le président de
la commission de l'éducation devrait, je pense, à la
lumière de ça, faire en sorte - on transmettra les informations -
que la rencontre à McGill n'interfère pas avec les travaux
demandés par le leader du gouvernement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça. M. Chevrette:
C'est bien beau.
Le Président (M. Saintonge): Donc, adopté.
Nominations à la sous-commission de la
réforme parlementaire
Point 6, Sous-commission permanente de la réforme parlementaire:
nomination de trois présidents de commission. En vertu de l'article
117.4 du règlement, trois présidents de commission doivent
être nommés membres de la sous-commission permanente de la
réforme parlementaire. L'élection des présidents a lieu
tous les deux ans et la dernière a eu lieu le 26 novembre 1991. Il y a
donc lieu maintenant de nommer trois présidents à la
sous-commission.
À titre d'information, les trois présidents nommés
le 18 janvier 1990 comme membres de la sous-commission de la réforme
étaient les suivants: M. Dauphin, député de Marquette, Mme
Marois, députée de Taillon, et M. Doyon, député de
Louis-Hébert. Est-ce qu'il y a des propositions, maintenant, concernant
la nomination de trois présidents de commission pour cette
liste-là? Je vous rappelle qu'il y a deux présidents qui
originent du groupe ministériel et un du groupe de l'Opposition
officielle.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Quant au groupe
ministériel, M. le Président, nous proposerions les mêmes
nominations, soit M. le président du comité de la culture et M.
le président du comité des institutions.
M. Chevrette: Nous autres aussi. Donc, une seule proposition pour
reconduire les trois.
Le Président (M. Saintonge): La proposition est donc que
les présidents de la commission des institutions, de la commission de la
culture et de la commission des affaires sociales - présidents ou
présidente - soient nommés membres de la commission de la
réforme. C'est adopté?
M. Chevrette: Sur ce point, M. le Président, d'autre
part...
Le Président (M. Saintonge): Oui, M. le leader de
l'Opposition.
M. Chevrette: ...la sous-commission, moi, je voudrais en parler
un petit peu. Elle n'a pas siégé. On ne la fait pas
siéger. Puis, on s'était promis... Il y avait des choses au
niveau des règlements qui ne marchaient pas, qu'on voulait corriger,
puis... Il y a eu bien de la bonne volonté au niveau du désir,
mais, au niveau de l'action, il n'y en a pas eu.
Le Président (M. Saintonge): Oui.
M. Chevrette: Puis, moi, ce n'est pas un blâme que je fais,
je pense qu'on a tous été pris ici, mais je pense qu'il va
être temps qu'on se penche... On se rend compte qu'il y a de la
caducité dans nos règlements sur plusieurs
points. On gruge du temps en règlements, juste pour
l'interprétation... On fait du droit nouveau, alors qu'on sait
très, très bien, que ce n'est pas... A notre point de vue, il y
aurait des correctifs à apporter. Surtout au niveau des intersessions,
je pense qu'il va falloir qu'on profite du mois d'août, l'an prochain, ou
quelque chose du genre, mais qu'on se penche très sérieusement
sur plusieurs points où la sous-commission de l'Assemblée
nationale pourrait siéger. C'est un voeu, en tout cas, que je reformule
cette année, et je souhaite qu'on puisse véritablement arriver
à quelque chose de concret et puis de tangible.
Le Président (M. Saintonge): Parfait. J'en prends bonne
note, M. le leader de l'Opposition, et je vous dirai que je vais tenter de
prendre les mesures nécessaires, du point de vue administratif, pour que
notre commission soit convoquée, évidemment, vous savez comme
moi, que - je ne veux pas faire de blâme non plus - même simplement
la CAN, la commission de l'Assemblée nationale, c'est extrêmement
difficile de trouver des moments où on va siéger. C'est pourquoi,
au niveau de la sous-commission, on avait parlé de la création de
comités particuliers. Alors, il faudra le faire.
Moi, je peux vous faire une suggestion, en tout cas. Si ça vous
agréait, on pourrait vérifier les horaires, mais, dans la semaine
du 15 février, on pourrait convoquer une réunion de la
sous-commission et puis tenter d'établir un programme pour les prochains
mois, pour commencer à faire certaines choses.
M. Brassard: Dans la semaine du 13 ou du 14?
Le Président (M. Saintonge): Du 15 février.
M. Chevrette: Je reviens le 15. (11 h 50)
Le Président (M. Saintonge): Ah, vous revenez le 15?
M. Chevrette: Oui, de Madagascar. Mais, tout de suite
après.
Le Président (M. Saintonge): Le 17. Il faudrait que ce
soit... Bon, en tout cas, on vérifiera les dates, si c'est possible.
Sinon, au début du mois de mars, en tout cas, vers le début de la
session au plus tard, on pourrait convoquer une rencontre de la
sous-commission, au retour pour les travaux parlementaires, et faire en sorte
au minimum que certains des sous-comités qu'on voulait mettre sur pied
puissent être enclenchés. Je peux dire publiquement, à
titre d'exemple, qu'il y a un dossier où il faut absolument faire
quelque chose, c'est la question des témoins. On a eu un rapport qui a
été produit avec le jurisconsulte qui y a par- ticipé, et
on n'a pas donné suite à ça et ça fait
déjà quand même deux ans. Je pense que, de ce
côté-là, on a un examen de conscience à faire.
En tout cas, comme président, moi, je me sens extrêmement
inconfortable dans cette situation-là. Il serait important qu'on puisse
se réunir, au minimum, la sous-commission ou même un comité
particulier, comme on l'avait énoncé dans une réunion
précédente, pour qu'on puisse formaliser des choses et aussi
reprendre certains points du règlement sur lesquels, au cours des
derniers mois, on a soulevé des imprécisions ou des
détails qu'on voudrait modifier. À l'intérieur de la CAN
on pourrait facilement régler certains problèmes qu'on garde
depuis quelques mois pour ajuster les choses de façon
véritable.
En tout cas, je vais vous proposer sûrement un ordre du jour pour
une prochaine commission. Fixons-la, si on ne veut pas manquer notre coup,
disons, au début mars. Entendons-nous qu'au tout début de la
session on pourra faire une réunion de la sous-commission, pour
être capable de fonctionner à ce moment-là.
M. Chevrette: C'est beau.
Le Président (M. Saintonge): D'accord? La proposition pour
les nominations est adoptée?
M. Chevrette: Oui.
Le Président (M. Saintonge): Adopté.
Étude du rapport 1991-1992 du
Vérificateur général
Étude du rapport 1991-1992 du Vérificateur
général. La commission de l'Assemblée, en vertu de
l'article 116.4, se doit d'entendre chaque année le Vérificateur
général. Ce mandat a toujours été
déféré à la commission du budget et de
l'administration. Étant donné que le Vérificateur
général a déposé son rapport 1991-1992 le 8
décembre dernier et que le comité directeur de la CBA a fait une
demande pour que lui soit confié ce mandat cette année encore, il
y a lieu de proposer que l'étude de ce rapport soit
déférée à la commission du budget et de
l'administration. C'est adopté?
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté.
Commission compétente pour entendre la
Société de développement de la Baie James
Commission compétente pour entendre la Société de
développement de la Baie James. Alors, le leader de l'Opposition
officielle, dans une lettre adressée le 1er décembre 1992 au
président, demande que la commission de l'Assemblée nationale, en
vertu de son pouvoir,
détermine de quelle commission relève la
Société de développement de la Baie James. Alors, sur
cette question-là, j'ai la lettre... Je ne sais pas si c'est utile de
lire la lettre du leader de l'Opposition. Non? Ça va? Je pense que je
l'ai résumée un petit peu là-dessus. Ce n'est pas
nécessaire de la lire. Je pense que vous l'avez tout le monde dans vos
dossiers. Maintenant, nous avons demandé à la Direction de la
recherche en procédure parlementaire d'examiner la situation pour voir
à quelle commission cela pourrait être confié. Alors, la
conclusion... Non, ce serait la commission des institutions, dans le sens
suivant... C'est que je pourrais résumer brièvement. J'ai pris
connaissance tantôt de la décision. Dans la Loi sur le
développement de la région de la Baie James, le
législateur a choisi de désigner une commission en particulier,
soit la commission parlementaire de la présidence du Conseil, pour faire
l'étude du rapport de la Société de développement
de la Baie James.
Une voix: C'est dans la loi, ça?
Le Président (M. Saintonge): C'est dans la loi. Donc, le
choix était quand même délibéré, mais il faut
dire qu'à l'époque il existait, disons, 27 commissions. Si on
regarde en contrepartie les choix qui étaient adressés à
la commission, à l'époque, il y avait une commission qui
existait, celle de l'énergie et ressources, mais la commission de la
présidence du Conseil, c'était ta commission où le premier
ministre était membre et, dans notre nouveau règlement, cette
commission-là est la commission des institutions. Donc, ce qui voudrait
dire que les mandats qui étaient accordés par les lois
antérieures devraient revenir actuellement à la commission des
institutions. C'est dans ce sens-là que l'opinion juridique a
été rédigée.
M. Chevrette: Par contre, c'est la CAN qui a le dernier pouvoir.
S'il y a vraiment doute...
Le Président (M. Saintonge): C'est ça, s'il y a
vraiment doute, c'est...
M. Chevrette: S'il y a consensus?
Le Président (M. Saintonge): En principe...
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saintonge): C'est ça. S'il n'y a
pas un consensus, dans le fond, c'est que si la foi fixe une des commissions,
il faut y aller. On ne peut pas déroger, par une décision de la
commission de l'Assemblée nationale, à une disposition
législative. C'est assez clair. Mais si on juge que, avec l'avis
juridique qu'on a, cette orientation-la ne nous satisfait pas, on pourrait
toujours suggérer que ça ne nous convainc pas et désigner
une autre commission.
M. Chevrette: Mais prenez votre règlement, M. le
Président, à l'article 116.2, les pouvoirs de la commission de
l'Assemblée nationale: «coordonne les travaux des autres
commissions, notamment en déterminant devant quelle commission
répond un organisme public et en précisant, au besoin, la
compétence de chaque commission». On a quand même un
pouvoir, à la CAN, qui n'est pas... Remarquez bien, je ne veux pas
m'enfarger dans les fleurs du tapis. Si vous me dites que c'est la commission
des institutions, on fera nommer notre monde pour cette
journée-là... Mais c'est parce qu'on... Mme Bacon et moi, avec
toute la législation, on est toujours devant la commission de
l'économie et du travail. Et c'est juste pour ça que je dis
ça. C'était pour simplifier la situation. Moi, je ne m'enfargerai
pas. Si vous jugez que c'est plus important de suivre à la lettre votre
avis juridique...
Le Président (M. Saintonge): Non. Regardez, c'est parce
que la problématique est la suivante: C'est qu'on a un pouvoir, en vertu
du règlement de l'Assemblée, qui est adopté quand
même en vertu de la loi de l'Assemblée nationale, de dire qu'on
peut déférer à certaines commissions certains travaux.
Mais, évidemment, si la loi est précise, on ne peut pas, par un
règlement, aller contre une disposition législative, en autant
qu'on puisse considérer que la disposition législative nous
apparaît extrêmement claire, hors de tout doute.
M. Chevrette: Mais, monsieur...
Le Président (M. Saintonge): Oui, j'ai juste..
M. Chevrette: ...c'est en vertu d'une ancienne commission qu'elle
est précise la loi...
Le Président (M. Saintonge): Oui.
M. Chevrette: ...et non pas en vertu des nouvelles commissions.
Mais, en vertu des nouvelles commissions, à mon point de vue, c'est la
commission de l'Assemblée nationale qui détient, à ce
moment-là, toute l'autorité pour le faire. Remarquez bien qu'on
peut argumenter longuement.
Le Président (M. Saintonge): Oui, O.K. Oui, M. le leader,
je vais revenir.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sur le plan des faits, M. le
Président, si vous me permettez. Sur le plan des faits, à
l'époque, la SDBJ, si ma mémoire est fidèle, relevait du
premier ministre. Maintenant, la SDBJ relève de la ministre de
l'Énergie. Donc, je ne sais pas si, au niveau de l'analyse, on a tenu
compte de ce changement de titulaire. Et si on n'en a pas tenu compte,
ça nous crée le doute nécessaire... Juste pour être
pratique.
Le Président (M. Salrrtonge): J'ai deux demandes
d'intervention. J'avais M. Bélanger et M. Brassard. M.
Bélanger.
M. Bélanger (Laval-des-Rapides): M. le
député de Joliette, pour l'essence, dit ce que je voulais dire.
C'est qu'à la commission de l'économie et du travail on a tous
les dossiers de l'Énergie. On rencontre Hydro-Québec. On
rencontre ces choses-là. Ça m'apparait complémentaire
là-dedans. Ça m'apparaîtrait, en tout cas, mêler un
petit peu les choses que de l'envoyer dans une autre commission. Remarquez
qu'on en a plein les bras, nous autres, on n'en demande pas plus.
Le Président (M. Saintonge): O.K. M. Brassard.
M. Brassard: C'est juste sur le plan juridique. La Loi sur le
développement de la région de la Baie James qui parle de la
commission parlementaire de la présidence du Conseil, je vous ferai
remarquer que ça n'existe plus. Ça n'existe plus. Alors, donc,
par conséquent, à ce moment-là, je pense que la CAN, la
commission de l'Assemblée nationale, a parfaitement le droit puis le
pouvoir de déléguer l'étude du rapport de la
Société de développement de la Baie James à la
commission la plus habilitée pour ce faire. Et, dans les circonstances,
c'est la commission de l'économie et du travail qui examine tous les
dossiers énergétiques, du ministère de l'Énergie et
des Ressources, Hydro-Québec... Donc, dans les circonstances, comme
cette commission n'existe plus, je pense que la CAN retrouve son pouvoir de
déléguer à la commission de l'économie et du
travail.
Le Président (M. Saintonge): D'accord. Moi, je vous
donnais l'opinion qu'on avait reçue, et c'est directrf, ce n'est pas
obligatoire à suivre... La commission de l'Assemblée nationale
peut bien juger, étant donné, justement, qu'on avait une ancienne
commission, sous un ancien nom, et que, pour nous, c'est quand même
imprécis, ça peut revenir à la commission de
l'Assemblée nationale de déterminer la commission valable. Si
c'est l'opinion de la majorité des membres de la commission, on peut
suivre cette directive et identifier la commission qui serait apte à
exercer le mandat. Ça va? Alors, je peux recevoir une proposition. M. le
leader du gouvernement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On propose que ce soit la
commission de l'économie et du travail, M. le Président, qui soit
la commission devant laquelle ce dossier est référé.
Le Président (M. Saintonge): Donc, on propose que la
commission de l'économie et du travail soit désignée pour
entendre la Société de développement de la Baie James.
C'est ça? C'est adopté?
M. Chevrette: donc, on souhaite aussi, bien sûr, que le
président de la commission de l'économie et du travail ait tout
ce qu'il faut pour...
M. Brassard: ...ait la santé qu'il faut pour assumer cette
nouvelle tâche.
M. Chevrette: Non, mais qu'on puisse... Ça fait quand
même trois ou quatre ans qu'on n'a pas, légalement...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ça fait partie des voeux de
bonne année.
M. Chevrette: On pourra se parler, avec la ministre. Je ne veux
pas non plus bousculer pour...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ça fait partie des voeux de
la bonne année!
M. Bélanger (Laval-des-Rapides): Du succès dans mes
études, aussi, j'espère! Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saintonge): Oui? (12 heures)
M. Dauphin: La commission des institutions aurait aimé
s'en charger, mais concède la décision de cette commission.
Des voix: Ha, ha, ha! (Consultation)
Télédiffusion des travaux de la
commission du budget et de l'administration
Le Président (M. Saintonge): O.K. Maintenant, il nous
reste un dernier point à l'ordre du jour concernant la
télédiffusion d'une commission parlementaire. J'ai reçu,
en date du 26 janvier, une lettre signée par le leader du gouvernement,
M. Pierre Paradis, qui se lit comme suit: «M. le Président, le 2
décembre 1992, l'Assemblée nationale adoptait une motion
proposée par le gouvernement visant à confier à la
commission du budget et de l'administration le mandat de procéder
à une consultation générale et de tenir des audiences
publiques sur le financement des services publics au Québec. Je
sollicite par la présente l'autorisation de la commission de
l'Assemblée nationale pour que soient télédiffusés
les travaux de ladite commission. «Veuillez agréer, M. le
Président, l'expression de mes sentiments les meilleurs.»
C'est signé: Le leader du gouvernement, M. Pierre Paradis.
Alors, M. le leader du gouvernement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, M. le
Président. Il s'agit strictement d'une demande adressée en
vertu de l'article 4.1 de nos règles de fonctionnement. C'est de
façon à s'assurer qu'une importante commission parlementaire, on
en conviendra tous, qui va traiter des dépenses gouvernementales, de la
fiscalité, du déficit, des besoins financiers et de la dette,
puisse se faire avec le maximum de participation active et passive de la
population. Et un des moyens qui est mis à la disposition, c'est ta
télédiffusion, comme telle, des débats, ce qui va
permettre à l'ensemble des intervenants et des parlementaires de faire
valoir leur point de vue et ce, conformément à notre
règlement, M. le Président.
Le Président (M. Saintonge): M. le leader de
l'Opposition.
M. Chevrette: M. le Président, de notre côté,
également, nous allons adhérer à cette proposition, avec
les mêmes réserves que l'Opposition de l'époque formulait
au moment où on faisait des demandes similaires. C'est que, étant
donné que les moyens financiers ne sont pas les mêmes, il n'y a
pas de cachette, l'Opposition... Et on nous mettait toujours en garde à
l'époque, de votre côté, en disant: Bien, pas de gros show
médiatique avec des tableaux et des baguettes. Qu'on soit dans les
règles de l'art habituelles de la télédiffusion des
débats. C'est plutôt les débats. Et, à ce
compte-là, on en a parié, je pense, au niveau de nos chefs de
cabinet, il y a eu des échanges là-dessus et, comme on a
reçu l'assurance que ça se ferait comme d'habitude, il n'y a pas
de problème, on accepte.
Le Président (M. Saintonge): Donc, la demande serait pour
qu'on télévise la commission sur le réseau régulier
de l'Assemblée.
M. Chevrette: C'est ça.
Le Président (M. Saintonge): Ça va? Alors, je
mets...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Simplement une précision
pour répondre aux arguments du leader de l'Opposition, qui a raison de
le soulever dans les circonstances. Il y a déjà une jurisprudence
qui est établie à l'Assemblée nationale et s'il y avait
des tableaux d'utilisés, c'est strictement dans une fin didactique
à l'intérieur des décisions déjà rendues
par, entre autres, un de vos prédécesseurs, Richard Guay, et par
le président Jean Leclerc également.
Le Président (M. Saintonge): Au niveau des commissions.
Très bien. Alors, cette demande est adoptée?
M. Chevrette: adopté.
Le Président (M. Saintonge): Adopté. Ceci met fin
à l'ordre du jour de la commission de l'Assemblée nationale pour
cette journée. Je vous remercie de votre collaboration.
L'assemblée est donc levée.
(Fin de la séance à 12 h 3)