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Commission permanente de l'assemblée
nationale
Etude des accusations
portées par le député de
Maisonneuve
contre le député de Johnson
Séance du mercredi 10 juillet 1974
(Onze heures quarante-quatre minutes)
Déclaration de M. le Président
M. LAVOIE (président de la commission permanente de
l'Assemblée nationale): A l'ordre, messieurs! Le président,
aujourd'hui, doit rendre une décision sur deux points de
procédure. Je dois vous dire que j'ai longuement considéré
tous les aspects des deux questions, surtout la deuxième partie,
nécessairement.
Sur la premier point, à savoir si la commission peut faire un
rapport spécial, intérimaire, à l'Assemblée, entre
autres sur l'éclaircissement, si vous voulez, du mandat de la
commission, j'avais laissé entendre d'ailleurs, à la
dernière séance, que sur le principe j'étais porté
à croire que c'était dans les prérogatives de la
commission de faire de tels rapports spéciaux intérimaires. Je
vous avais mentionné, à ce moment-là, les articles 407 et
446 que je ne répéterai pas d'ailleurs de l'ancien
règlement. J'avais cité Erskine May, à la page 664 de la
17e édition, ainsi que Beauchesne, de la quatrième
édition, à la page 187. J'aimerais ajouter peut-être
aujourd'hui ce qui a été mentionné lors d'une
séance récente de l'Assemblée nationale, la formule
consacrée employée couramment dans le passé lors de
l'institution des comités permanents, à la page 241 du
règlement Geoffrion.
Peut-être qu'il est préférable de la lire
étant donné qu'il s'agit, si je peux considérer ça,
d'un appui nouveau qui n'avait pas été inscrit au journal des
Débats lors de notre dernière séance. La motion ou les
commentaires qui accompagnaient ces motions portant institution des
comités permanents se lisaient comme suit : "Que chacun de ces
comités soit autorisé à délibérer et
à s'enquérir de toutes les affaires et de toutes les
matières que la Chambre lui aura renvoyées ou qui sont de sa
compétence, à faire de temps à autre des rapports
exprimant ses observations et ses vues sur ces affaires et ces matières
et à envoyer chercher les personnes, les pièces et les dossiers
dont il aura besoin".
Je dis donc que, sur le principe du pouvoir d'une commission de faire
tel rapport spécial et intérimaire, je n'ai plus aucun doute.
J'en viens à la conclusion que la commission a ce pouvoir
incontesté de faire un rapport spécial à son mandat qui
est l'Assemblée nationale je cite textuellement l'article 407 de
l'ancien règlement "sur toute matière qu'elle juge
à propos de porter à la connaissance de la Chambre".
Voici le premier point.
Le deuxième point est beaucoup plus complexe et beaucoup plus
délicat. Est-ce que la motion du ministre de l'Immigration, M.
Bienvenue, qui se lit comme suit, est recevable? "Je propose que cette
commission fasse rapport à l'Assemblée nationale afin que cette
dernière amende l'ordre j'ai modifié la demande du leader
parlementaire du gouvernement, ce qu'il avait fait lui-même à la
dernière séance; au lieu d'une motion, parce que du fait qu'une
motion est adoptée elle devient soit une résolution ou un ordre,
je la modifie et je dis amende l'ordre de l'Assemblée
adopté le 28 juin 1974 qui avait pour but de confier un mandat à
cette commission pour que cet ordre se restreigne aux éléments
suivants : "Que la commission de l'Assemblée nationale se
réunisse à sa prochaine séance, à la salle 81 A, en
vue de procéder à une enquête sur les faits suivants qui,
s'ils étaient fondés, rendraient le député de
Johnson, Me Jean-Claude Boutin, indigne de siéger à
l'Assemblée nationale parce qu'inhabile, en vertu des articles 75 et 79
de la Loi de la Législature, savoir: avoir siégé et
voté à l'Assemblée nationale alors qu'il agissait pour et
au nom du procureur général du Québec devant les
tribunaux, occupant ainsi une charge ou un office auquel des honoraires sont
attachés, contrairement aux dispositions de l'article 75 de la Loi de la
Législature, et exécutant ainsi un contrat se rattachant au
service public et en vertu duquel des deniers publics doivent être
payés, contrairement à l'article 79 de la Loi de la
Législature".
Déjà, j'avais laissé entendre à la
dernière séance les doutes qui m'envahissaient sur l'acceptation
ou la recevabilité de cette question dans les termes que je viens de
mentionner.
J'en viens à la conclusion aujourd'hui que je ne peux
définitivement pas accepter cette motion dans les termes qui sont
exprimés dans la motion de M. Bienvenue, ministre de l'Immigration, pour
une raison. La raison la plus forte, à mon point de vue, est qu'on
affecte, on touche si ce n'est pas directement, du moins c'est
indirectement au principe de l'ordre qui avait été
voté par la Chambre.
J'avais mentionné au député de Lafontaine, l'autre
jour, que, à ce moment-là, je m'en tenais comme principe, de la
substance de la motion, de l'ordre de la Chambre était: "Que la
commission de l'Assemblée nationale se réunisse, le jeudi 4
juillet 1974, en la salle 81-A, en vue de procéder à une
enquête sur les faits suivants qui, s'ils étaient fondés,
rendraient le député de Johnson, Me Jean-Claude Boutin, indigne
de siéger à l'Assemblée nationale".
Je crois que c'est la substance de l'ordre mais, étant
donné qu'on rattache à cette substance certains qualificatifs ou
certaines raisons, je continue "...parce que inéligible et inhabile en
vertu des articles 75 et 79 de la Loi de la Législature, savoir...". Je
dis donc qu'au moins indirectement il y a danger qu'on touche à ce
principe en adoptant ou en mettant aux voix cette motion du ministre de
l'Immigration
mentionnant un amendement, un amendement très important à
mon point de vue, à l'effet qu'on fait disparaître de l'ordre
original la question d'inéligibilité, surtout sur cette
question-là parce qu'il y avait eu un ordre de la Chambre du moins, un
ordre à ce moment-là à la commission d'étudier cet
aspect d'inéligibilité et d'inhabilité.
Bon. Le grand principe, c'est qu'une commission ne peut toucher au
principe même exprimé dans un ordre de l'Assemblée.
Il s'agit maintenant de considérer le pouvoir
général que possède l'Assemblée nationale comme
autorité suprême ou autorité de dernier ressort, de
reconsidérer, à l'occasion, ses décisions parce qu'on sait
que le grand principe général, c'est qu'une fois qu'une
décision a été prise par l'Assemblée nationale
le grand principe on ne peut pas revenir, au cours d'une
même session, sur une décision de l'Assemblée, principe de
base.
Par contre, l'économie de notre règlement actuel, de
l'ancien règlement, des auteurs, de la tradition, il est établi
qu'il y a des exceptions à ce principe-là, pour permettre
à l'Assemblée nationale de reconsidérer, dans certains cas
assez précis, les décisions qu'elle a prises. Et ces exceptions
sont les suivantes, il n'y en a pas tellement. C'est la révocation d'un
ordre, en l'occurrence ce qui pourrait être fait actuellement en vertu de
notre règlement. Notre règlement prévoit qu'un ministre
peut, par une motion, demander la révocation d'un ordre de
l'Assemblée. Cela peut être fait par une révocation d'une
résolution de l'Assemblée également.
Une autre formule qui est prévue indirectement dans notre
règlement, ce serait la suspension des règles, suspension des
règles qui, indirectement, aurait pour effet de renverser une
décision de l'Assemblée par un moyen indirect.
Et nous découvrons, dans Erskine May, un autre moyen qui serait
un ordre à l'effet que certaines procédures auraient
été nulles et non avenues, "null and void". Et ici, je mentionne
Erskine May, la quinzième édition, à la page 394,
où on mentionne ces quatre exceptions et où on explicite chacun
des quatre cas.
On doit considérer, par contre, que la matière qui est
devant la commission, ou devant l'Assemblée actuellement, est un cas
vraiment à caractère particulier, un cas vraiment spécial,
qui arrive très peu souvent d'ailleurs, l'histoire du Parlement
le dit, ça arrive très rarement où il y a une
accusation portée par un collègue envers un autre collègue
pour faire établir son indignité devant l'Assemblée.
Et ici, je voudrais faire un peu une amende honorable d'une mauvaise
interprétation que j'ai donnée moi-même à
l'Assemblée, un peu trop rapide, un certain vendredi, et je voudrais
corriger ici. Peut-être que cette mise au point aurait dû
être faite à l'Assemblée, mais je pense que je peux la
faire ici. C'est que mon interprétation était erronée,
à ce moment-là, sur la signification du mot indignité.
Ça a été un peu trop rapide de ma part et j'en viens
à la conclusion aujourd'hui que, si un député était
effectivement déclaré indigne par l'Assemblée nationale,
ça voudrait dire qu'il devrait quitter son siège. Indigne veut
dire, en somme, disqualification du député.
C'est la correction que je voulais faire. C'est une erreur que je
reconnais devant l'Assemblée.
M. BURNS: Faute pardonnée est déjà,
c'est-à-dire...
M. BIENVENUE: A demi-pardonnée est déjà
avouée.
M. BURNS: C'est ça l'affaire?
M. BIENVENUE: Faute pardonnée est déjà
avouée.
LE PRESIDENT: En somme, il s'agit aujourd'hui, je crois, de trouver une
formule qui permetrrait à l'Assemblée nationale de
reconsidérer la décision, le mandat qu'elle a donné
à la commission sans qu'aucune des parties en cause ne soit
lésée. C'est ça, je crois, qui est assez important. Ce
serait tellement... Et May mentionne justement, à la page 394, que le
moyen le plus facile serait sans doute une révocation de l'ordre de
l'Assemblée, mais je crois qu'on peut difficilement accepter cette
formule. Révocation de l'ordre, ça viendrait d'un membre du
cabinet, et je crois qu'il pourrait y avoir lésion, qu'il pourrait y
avoir préjudice autant pour le député de Maisonneuve, qui
a posé un geste sérieux, qui a porté cette accusation, qui
a pris la responsabilité de cette accusation.
Si, par un ordre, on révoquait tout simplement l'ordre de
l'Assemblée, je crois qu'on brimerait dans ses droits un
député qui désire poser un geste tel que celui qui a
été posé par le député de Maisonneuve.
Il y aurait, il pourrait y avoir également préjudice
autant pour le député de Johnson que, si cet ordre était
révoqué, lui qui aurait eu une accusation ne se verrait plus dans
la position disons d'aller au fond de sa défense et d'avoir une pleine
défense si jamais l'ordre était révoqué et qu'il
n'y aurait pas de suite un nouvel ordre.
Le moyen auquel on pourrait se rattacher mais on n'est pas
obligé, je ne me sens pas lié qu'on soit tenus de copier
textuellement la manière anglaise, qui a été mise en
pratique dans this Mother of Parliament à l'effet de faire une motion ou
par la commission ici exprimant l'idée que les procédures
auraient été nulles ou non avenues c'a aurait pu
être invoqué et ç'aurait pu, je crois, du moins mon
impression c'est que ce moyen aurait pu être employé. Mais je ne
suis pas, disons, favorable à suivre nécessairement, copier
textuellement cette formule britannique.
Il s'agit, par contre, d'atteindre, peut-être les
mêmes fins, par un moyen propre à nous et qui serait
reconnu autant par le règlement, par la tradition, par les auteurs et
tout, qu'on atteigne les mêmes fins par les moyens qu'on peut
décider, que la commission peut décider elle-même, sans
justement qu'il n'y ait de préjudice pour quiconque. Ma proposition
serait la suivante. C'est une suggestion que je fais à la commission, et
je pense que tous les principes seraient sauvegardés et tous les droits
seraient sauvegardés.
Ça serait de remettre toutes les parties dans le même
état ou dans la même situation où elles se trouvaient au
moment où le député de Maisonneuve présentait sa
motion, dans les termes exacts de sa motion, sans qu'on l'amende ou sans quoi
que ce soit, les termes exacts de la motion du député de
Maisonneuve, couvrant l'accusation alternative ou couvrant l'aspect
d'inéligibilité et d'inhabilité et que l'Assemblée
nationale soit replacée dans cette situation-là, à ce
moment-là, l'autorité qui est l'autorité suprême, la
plus élevée, pour que l'Assemblée puisse se prononcer de
nouveau, sur les questions de droit.
Ce n'est pas au président, d'ailleurs, d'interpréter les
statuts ou le règlement et, encore là, je reconnais avoir
été peut-être un peu trop loin, ce certain vendredi, dans
l'interprétation des statuts ou des lois.
En somme, ce serait que la commission fasse un rapport spécial
à l'Assemblée nationale, qui est son mandat, en faisant les
observations qu'elle a peut-être des doutes ou qu'elle met en doute le
mandat que la commission a; il s'agira d'une motion ici qui pourrait être
débattable et qui sera votée par la majorité parce que,
dans notre droit parlementaire, ça s'exprime par la pluralité des
voix ou la majorité des voix. Si la commission est d'accord sur cette
formule d'une motion, je vous donne une proposition quitte à en
discuter. La formule que je pourrais proposer est la suivante: Que la
commission de l'Assemblée nationale désire porter à la
connaissance de l'Assemblée qu'à la suite de questions de droit
soulevées sur l'interprétation notamment des articles 75 et 79 de
la Loi de la législature, elle a des doutes ou encore elle met en
doute, ça, vous le déciderez sur la portée et
même la légalité du mandat qui lui a été
confié et qu'en conséquence elle désire que ce mandat soit
reconsidéré par l'Assemblée nationale et qu'un rapport
spécial soit fait immédiatement à l'Assemblée.
M. BIENVENUE: Une seule question, M. le Président, sans aller au
fond. Lorsque vous dites "et notamment", si j'ai bien vu, que des questions de
droit ont été mises en doute et notamment; ce ne serait pas
limitatif ça, ce serait...
LE PRESIDENT: Non, non...
M. BIENVENUE: Avec le mot notamment...
LE PRESIDENT: Si vous voulez parrainer ou prendre la
responsabilité il va falloir qu'un membre de la commission la
prenne vous êtes maître de votre motion, c'est seulement les
grandes lignes que j'exprime. Les parties seront remises à
l'Assemblée dans l'état où elles étaient à
ce moment-là, avec la motion telle qu'elle était libellée
par l'honorable député de Maisonneuve.
M. BURNS: M. le Président, comme il est midi et comme on nous a
fait part, du côté ministériel, qu'à midi il y a
caucus des députés libéraux, je n'ai pas d'objection
à ce qu'on remette la discussion de cette affaire à trois heures
cet après-midi, si c'est le désir de la commission. Cependant,
j'aimerais bien si le ministre de l'Immigration veut bien accepter cette
suggestion que s'il paraine une telle motion, telle que
suggérée, soit dans les mêmes termes que ceux
suggérés par le président ou dans d'autres termes,
j'aimerais bien, s'il pouvait m'en aviser avant le début de la
commission à trois heures, c'est-à-dire si je pouvais en
être avisé vers deux heures trente, pour prendre connaissance de
sa motion. Il est bien évident, M. le Président, que je ne serai
pas le parrain de cette motion pour des raisons bien évidentes et...
LE PRESIDENT: Je ne m'attendais pas à cela.
M. BURNS: ... je pense que vous ne vous attendiez pas à cela non
plus. Alors, je pense bien que si le ministre de l'Immigration désire
parrainer une motion dans cette forme ou une forme analogue, si j'en ai
connaissance avant trois heures, je pourrai en discuter à ce
moment-là.
M. BIENVENUE: Avec plaisir. Si je devais accepter, M. le
Président, je ne voudrais pas qu'on m'appelle le "godfather" dans la
presse.
LE PRESIDENT: ... public.
M. BIENVENUE: D'accord, avec plaisir.
LE PRESIDENT: Je peux vous en laisser une copie, j'en ai
seulement...
La commission suspend ses travaux jusqu'à quinze heures, ici
à la même salle.
(Suspension de la séance à 12 h 2)
Reprise de la séance à 15 h 18
Ajournement
M. LAVOIE (président de la commission permanente de
l'Assemblée nationale): A l'ordre, messieurs!
Suite à la séance de ce matin et suite également
à la recommandation ou à la suggestion du président de la
commission, et tel qu'il avait été dit à cette
séance de ce matin, qu'un représentant de la droite se
rencontrerait avec un représentant de la gauche, je parle pas de...
M. BURNS: Pas vrai, M. le Président, pas à ma place.
M. BIENVENUE: Je m'inscris en faux, M. le Président.
LE PRESIDENT: Je n'ai pas voulu vous mettre à votre place quand
même.
Non, mais la droite en rapport avec un point cardinal qui est le centre,
il y a eu je crois qu'il y a eu rencontre préliminaire entre ces
parties, pour discuter et considérer la suggestion du président.
Il semble considérant toutes les implications et
précédents qu'on pourrait établir sur une procédure
à caractère spécial et particulier il me semble que
je suis le porte-parole pour déclarer que ces négociations ou ces
rencontres, il ne s'agit pas de négociation, mais de discussion, ne sont
pas terminées et qu'il y a eu consentement pour que cette commission
ajourne jusqu'à soit un prochain ordre de l'Assemblée demain ou
sine die, et est-ce qu'il y aurait une proposition dans ce sens?
M. BURNS: Alors, M. le Président, je le propose. Je propose que
la commission ajourne ses travaux sine die en prenant pour acquis que c'est la
Chambre qui va nous ordonner de siéger, en prenant pour acquis
également que je suis informé qu'il y a conseil des ministres ce
soir; donc, le ministre de l'Immigration ne pourra pas être avec nous.
J'aurais été prêt à siéger ce soir, mais je
comprends l'absence motivée du ministre de l'Immigration, ce soir.
Je confirme également, M. le Président, au nom de
l'Opposition, comme ayant été partie à ces discussions,
que ces discussions-là ne sont pas terminées, que votre
décision tant pour le ministre de l'Immigration et surtout je pense pour
le député de Johnson, peuvent avoir des conséquences et
pour moi-même également, qu'actuellement nous repensons à
une formule qui sera ou ne sera pas la formule selon laquelle on fonctionnera
mais on le déterminera éventuellement.
Comme il s'agit d'un problème à caractère assez
spécial, très important, je n'ai aucune espèce d'objection
à retarder, du moins dans mon esprit, d'une journée à peu
près ou peut-être de deux, si jamais les travaux de la Chambre
nous empêchaient de siéger demain, je n'ai pas d'objection
à retarder ce processus préliminaire dans lequel nous nous sommes
engagés.
De cette façon-là, je n'ai aucune objection à faire
moi-même la motion que la commission ajourne ses travaux sine die.
M. BIENVENUE: Je pense que nous sommes tous d'accord, M. le
Président, sur l'importance de ces procédures de nature
spéciale et nous les considérons suffisamment importantes pour
que personne ne souffre, comme on vient de le dire, personne ne souffre d'un
délai d'une ou deux journées, d'un ou deux jours face aux
inconvénients qui pourraient résulter d'une action trop rapide et
où nous n'avons pas eu la chance de nous voir abondamment et de
tâcher de trouver la meilleure formule qui soit.
Pour cetta raison, j'endosse, sans restriction, tout ce que vous et le
député de Maisonneuve venez de dire.
LE PRESIDENT: Est-ce que cette motion est adoptée?
M. BURNS: Adopté.
LE PRESIDENT: Adopté. La commission ajourne ses travaux sine
die.
(Fin de la séance à 15 h 19)