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Etude de la télédiffusion et
de la radiodiffusion des débats ainsi
que
de certains amendements au règlement
de l'Assemblée nationale
(Dix heures quarante-deux minutes)
Le Président (M. Richard): A l'ordre, s'il vous
plaît! Nous commençons la séance de la commission de
l'Assemblée nationale. Je donne immédiatement la parole au leader
parlementaire du gouvernement.
M. Burns: M. le Président, je ne veux pas vous contrarier,
mais je vais vous demander de l'ajourner tout de suite, de la suspendre, oui.
Le problème est le suivant, c'est que certains membres de la commission,
à cause du temps, n'ont pu se rendre à l'heure. J'ai, entre
autres, reçu une communication du leader parlementaire de l'Opposition,
M. Jean-Noël Lavoie, qui m'a dit qu'il ferait son grand possible pour
être ici cet après-midi à deux heures, ou plutôt
avant deux heures.
C'est d'ailleurs à ma suggestion qu'il a accepté cette
heure. Je vous proposerais de suspendre nos travaux pour ces fins,
jusqu'à deux heures. Je pense qu'il est inutile, avec le nombre de
personnes présentes à la commission, peu importe la grande
qualité de cette représentation, de poursuivre les travaux, si on
ne peut pas avoir véritablement un bon échange sur des points qui
sont quand même assez essentiels, comme les amendements à notre
règlement de la télédiffusion des débats.
M. Brochu: M. le Président, je comprends bien le
problème qui se pose et, en ce qui me concerne, je souscris volontiers
à la proposition du leader du gouvernement; on se reprendra cet
après-midi.
M. Burns: On se retrouvera ici à deux heures cet
après-midi.
M. Brochu: A deux heures cet après-midi.
Le Président (M. Richard): La commission suspend ses
travaux jusqu'à deux heures.
(Suspension de la séance à 10 h 44)
Reprise de la séance à 14 h 20
Le Président (M. Richard): A l'ordre, s'il vous
plaît!
A la suite de la remise qui a eu lieu ce matin de la séance de la
commission permanente de l'Assemblée nationale, qui se réunit
pour étudier la télédiffusion des débats et le
règlement de l'Assemblée nationale, je déclare cette
séance de nouveau ouverte.
Je vais me permettre de prendre les présences, maintenant que
tout le monde est arrivé: M. Bellemare (Johnson) absent; M. Bertrand
(Vanier) absent; M. Bisaillon (Sainte-Marie) remplacé, je crois... mais
pas encore, il le sera; M. Blank (Saint-Louis) remplacé par M. Forget
(Saint-Laurent); M. Burns (Maisonneuve) présent; M. Cardinal
(Prévost) présent; Mme Cuerrier (Vaudreuil-Soulanges)
présente; M. Fallu (Terrebonne) présent; M. Gendron
(Abitibi-Ouest) absent; M. Godin (Mercier) absent; M. Grenier
(Mégantic-Compton) absent; M. Lamontagne (Roberval) absent; M. Laplante
(Bourassa) absent; M. Lavoie (Laval) présent; M. Proulx (Saint-Jean)
absent; M. Richard (Montmorency) présent; M. Vaillancourt
(Jonquière) présent.
M. Brochu: M. le Président, M. Brochu (Richmond) remplace
M. Bellemare (Johnson).
Le Président (M. Richard): M. Bellemare (Johnson) est
remplacé par M. Brochu, de Richmond.
M. Fallu: M. Godin (Mercier) est remplacé par M. Gravel
(Limoilou).
Le Président (M. Richard): Qui n'est pas là encore
toutefois. Nous allons noter que M. Godin (Mercier) sera remplacé par M.
Gravel (Limoilou), et M. Bisaillon (Sainte-Marie) sera remplacé par M.
Guay (Taschereau) quand ils arriveront.
Compte tenu du fait que M. Gendron ne peut pas être là
aujourd'hui et que c'est lui qui avait été désigné
rapporteur, je vais vous suggérer de désigner un nouveau
rapporteur.
M. Burns: M. le Président, sachant que M. Gendron vient de
l'Abitibi, la raison de son absence est fort compréhensible. Si la
commission est d'accord, je proposerais qu'on désigne M. Vaillancourt
pour le remplacer comme rapporteur.
Le Président (M. Richard): Cette motion est-elle
adoptée? Adopté.
M. Vaillancourt (Jonquière) est désigné comme
rapporteur et je note que M. Gravel (Limoilou) a fait son entrée.
M. le leader parlementaire du gouvernement.
M. Burns: M. le Président, lorsque nous nous sommes
laissés la dernière fois, il était fortement question
et la semaine dernière a montré qu'il
était plus que fortement question de cela d'un voyage
à Ottawa pour vérifier exactement ce qui pouvait se passer dans
cette expérience assez importante qui se déroule à la
Chambre des communes, relativement à la télédiffusion des
débats. Je suis informé et je m'excuse de n'avoir pas pu
faire partie du voyage mais vous aviez, je pense, des gens du Conseil
exécutif qui me représentaient et de mon cabinet, de sorte que
vous aviez déjà ma présence par personne
interposée, et probablement encore mieux que si j'avais
été présent moi-même.
A la suite de cela, il y a eu un certain nombre de discussions
informelles qui ont pu avoir lieu. J'aurai tout à l'heure une
espèce de tentative de résumé de ce qui nous semblait
rallier un consensus.
D'autre part, je pense que le problème de la
télédiffusion n'est pas le seul cas que nous voulons discuter
à cette commission de l'Assemblée nationale. Je vous proposerais
donc peut-être immédiatement un ordre du jour divisé en
trois: la télédiffusion des débats, dans un premier point;
en second lieu, des modifications au règlement, on pourrait
peut-être le mettre au sens large, parce qu'il y a des modifications
proposées qui sont, à toutes fins pratiques, des
règlements ses-sionnels; troisièmement, une décision qui
doit être entérinée par la commission de l'Assemblée
nationale, en vertu des dispositions de la Loi de la Législature, en
particulier de l'article 55, lorsqu'il y a dérogation à un
certain nombre d'ordonnances ou de directives de la Commission de la fonction
publique, ou encore des règlements de la fonction publique.
Il s'agit là tout simplement de décisions de la commission
de régie interne qui doivent être, de par les dispositions de la
loi, entérinées par la commission de l'Assemblée
nationale. Alors, si on était d'accord, M. le Président, je
passerais tout de suite au premier point; maintenant peut-être y a-t-il
des gens qui veulent s'exprimer concernant l'ordre du jour que je propose
actuellement.
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'il y a accord
là-dessus?
M. Lavoie: Pour l'ordre du jour, cela nous convient, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): M. le leader parlementaire de
l'Union Nationale, cela vous convient aussi?
M. Brochu: Cela va très bien.
Distribution de documents
M. Burns: M. le Président, suite à cette rencontre
évidemment quand je dis suite à cette rencontre, c'est que
quant aux documents que je vais vous demander de recevoir, comme l'a si bien
dit le vice-président et cela fait maintenant jurisprudence
il n'y a pas de dépôt de document, et j'accepte cette
décision. J'aurais quand même, avec la permission de la
commission, le désir de distribuer un certain nombre de documents qui
nous permettront, relativement aux problèmes de la
télédiffusion des débats, d'examiner la situation. Je
demanderais donc à la commission la permission de distribuer ces
documents. Cela va? Il n'y a pas d'objection?
M. Brochu: Non, pas de problème.
M. Lavoie: M. le Président, loin de moi l'idée de
faire un débat de procédure de quelque façon que ce soit,
mais est-ce que c'est définitivement décidé, de la part de
la présidence, qu'il n'y aura pas de dépôt de document?
C'est une question, avant que cela ne devienne un précédent
définitif.
Le Président (M. Richard): Dans l'état actuel du
règlement, oui. Nous avons souvent répété que, dans
l'état actuel du règlement...
M. Lavoie: En vertu de quel article?
Le Président (M. Richard): En vertu du fait que la
tradition veut qu'il n'y ait jamais eu de dépôt de document et
aussi en vertu du fait que rien n'est prévu pour pouvoir recevoir des
documents en commission parlementaire.
M. Lavoie: Je me demande si, dans le passé, cela ne s'est
pas fait. Je n'ai jamais beaucoup fréquenté les commissions
parlementaires; vous savez, comme président de l'Assemblée on
n'est pas invité à participer. D'ailleurs on ne préside
pas les commissions parlementaires, sauf la commission de l'Assemblée
nationale. Si je me rappelle bien il y avait des ministres, lors de
l'étude des crédits, entre autres, qui déposaient des
documents.
M. Burns: Seulement à la demande de l'Opposition.
M. Lavoie: Je crois que la seule difficulté qui se
soulève... Il ne faut quand même pas oublier que notre
règlement dit bien que les règles de l'Assemblée nationale
s'appliquent aux commissions. Si j'anticipe le "fondé" de votre
décision, c'est qu'il n'y a pas d'archives.
M. Burns: Je pense que c'est cela.
M. Lavoie: Mais on a déjà un secrétariat des
commissions qui, je pense, ne manque pas de classeurs.
M. Burns: M. le député de Laval, je m'excuse, je ne
peux pas rendre de décision, mais, si j'ai bien compris la
décision du vice-président de l'Assemblée nationale,
lorsque le problème s'était posé à lui, c'est qu'il
se disait que le fait de déposer un document en faisait un document
public, d'une part; deuxièmement, que cela assurait sa distribution
généralisée, chose qui n'est pas nécessairement
possible, au niveau d'une commission parlementaire. Ce n'est pas pour cacher
ces
documents. D'ailleurs, effectivement, la plupart du temps, quand un
document est demandé pour dépôt si on peut dire, au
sens large du mot et non pas au sens technique du mot par l'Opposition,
habituellement les media d'information qui sont présents et qui en
demandent copie en ont une copie immédiatement. Mais cela ne devient pas
là-dessus je ne veux pas présumer de l'aspect technique
qu'il peut y avoir derrière cela un document sessionnel comme
possiblement le secrétaire général de l'Assemblée
nationale peut se faire demander, régulièrement, une copie d'un
document qui a été déposé à
l'Assemblée nationale. Je pense que c'était la raison qui
sous-tendait la question. Peut-être qu'on devra clarifier ce point,
éventuellement, au niveau des règlements, mais, de façon
peu formaliste, si vous me dites que c'est un dépôt de documents,
M. le Président, ce sera un dépôt de documents. Si vous me
dites que la commission me permet de distribuer des documents, aux membres de
la commission, pour les éclairer, pour les aider à une meilleure
discussion autour de la table, cela me va également. (14 h 30)
M. Lavoie: Très brièvement, M. le Président,
je ne voudrais pas faire perdre le temps de cette commission, mais je voudrais
vous demander de reconsidérer cette question. Je crois que c'est un
accroc à la base même de notre droit parlementaire. Parce que, si
un ministre va en commission défendre un projet de loi ou des
crédits, un des droits premiers... un membre, du côté
ministériel, peut demander au ministre qui lit un document public de le
déposer. Cela voudrait dire qu'un ministre pourrait lire des documents
publics et on ne pourrait pas lui demander de les déposer. Je
demanderais que vous révisiez cela et qu'ensemble, on puisse en
discuter.
Si le seul inconvénient, c'est de tenir des archives, je ne crois
pas que l'inconvénient soit insurmontable. On a un secrétariat
des commissions avec du personnel, avec des archives, avec des classeurs
à la va-comme-je-te-pousse. Ces gens sont là pour distribuer...
lorsqu'un mémoire est déposé en dix copies, ils sont
équipés pour en faire 50 copies. Je vous demanderais de
reconsidérer cette question, pour que cela ne devienne pas une
décision finale.
Le Président (M. Richard): Je n'ai pas d'objection, sauf
que je vous rappelle ce qui s'est toujours fait dans le passé; cela a
été des distributions de documents sans numérotation, sans
archive et sans pouvoir exiger des copies de ces trois choses. Maintenant, il
s'agit d'organiser des archives, un système de numérotation et
d'avoir l'équipement nécessaire pour produire des copies; c'est
tout. Je n'ai pas d'objection.
M. Burns: Je ne voulais pas partir une tempête de
procédure et je suis convaincu que ni le député de Laval
ni le député de Richmond ne le désiraient non plus. On va
essayer de s'arranger selon la situation actuelle. Je serais prêt, si la
commission est d'accord, à vous distribuer un certain nombre de
documents.
Le premier n'a pas de titre comme tel; on pourrait dire que ce sont les
caractéristiques du système de télédiffusion des
débats parlementaires que nous proposons. C'est un document que nous
pourrions vous faire parvenir, qui sera inclus dans le cahier noir dans
le fond, on pourrait dire en liasse distribué dans un document
qui s'intitule "Télédiffusion des délibérations
parlementaires". Parce que le texte auquel je faisais référence
au début parle de l'équipement et du budget à la toute
fin. A ce moment, vous allez trouver de façon beaucoup plus
précise et élaborée les problèmes
d'équipement et ae budget.
Je vous demanderais, M. le Président, de permettre la
distribution de ce document dans le cahier noir que je vous exhibe
actuellement.
Le Président (M. Richard): On va certainement distribuer
le document.
M. Burns: Egalement, M. le Président, j'aimerais que la
commission, à ce stade-ci, reçoive un document un peu plus
volumineux; encore une fois, dans le but de ne pas repartir une
polémique, au bas du document, on voit: Dépôt de documents
en commission parlementaire du mardi 7 février. Si vous voulez changer
le mot, M. le Président, des distributions de documents, cela ne me
froisse pas du tout.
Le document que j'exhibe ici s'intitule: "Télédiffusion
des débats parlementaires à l'Assemblée nationale". Il
s'agit, à toutes fins pratiques, d'une espèce
d'échéancier des travaux à envisager en vue, d'une part,
de la télédiffusion des débats à long terme, et
plus particulièrement à court terme quant à la
possibilité de télédiffuser la séance d'ouverture
le 21 février. Il y a également, dans ce document, une feuille
qui s'intitule: "Télédiffusion des délibérations
parlementaires, salon bleu et/ou salon rouge". Là-dessus, vous allez
voir un organigramme des deux aspects qui nous intéressent quant
à la diffusion de nos débats, c'est-à-dire le
côté audio et le côté vidéo.
Peut-être que mon ami le député de Laval n'a pas
compris le fait que l'avant-dernière page du grand document que vous
n'avez peut-être pas encore reçu oui, je vois son
collègue de Saint-Laurent qui l'a l'avant-dernière page,
"Télédiffusion des délibérations parlementaires",
parle du salon bleu et/ou du salon rouge.
Je vous mentionne cela, tout en vous disant que je suis prêt, s'il
devenait nécessaire de le faire, à amender la première
page en disant "distribution du document" plutôt que "dépôt
de document". Je ne veux pas être formaliste.
M. le Président, ce sont les deux documents fondamentaux quant
à l'article 1 de nos travaux d'aujourd'hui. Quant à l'article 2,
nous pourrions vous faire distribuer une copie des amendements proposés
et je les fais distribuer également en liasse parce qu'il y a des
propositions éventuelles qui concernent des amendements sessionnels
comme il y en a qui concernent des amendements
permanents à notre règlement. Nous pourrions faire
distribuer également ce document. Et, finalement, dans un
troisième temps, la résolution de la commission de régie
interne du 30 novembre 1977 qui s'intitule "Règlement concernant les
emplois ou fonctions d'un caractère occasionnel et leurs titulaires
à l'Assemblée nationale". Ce serait le troisième
élément de notre discussion aujourd'hui, si nous avons le temps
de passer au travers.
M. Lavoie: Quel est le troisième volet, le
troisième article?
M. Burns: Le troisième élément de l'ordre du
jour?
M. Lavoie: Oui.
M. Burns: Règlement concernant les emplois ou fonctions
d'un caractère occasionnel et leurs titulaires à
l'Assemblée nationale. Il s'agit là d'un règlement...
M. Lavoie: En vertu de la Loi de la Législature, je
crois.
M. Burns: ... en vertu de l'article 55 de la Loi de la
Législature.
M. Lavoie: II faut que cela soit ratifié par la
commission.
M. Burns: Exactement. On pourrait y venir à la toute fin.
Remarquez que vous voyez la date de la décision de la commission de
régie interne et vous voyez le moment où on le soumet; donc, il
n'y a pas urgence. Si jamais on ne peut en disposer aujourd'hui, on pourra en
disposer une autre journée. Mais c'est quelque chose qui doit se faire
éventuellement et je pense bien que c'est quelque chose qui ne pose pas
de problèmes sérieux; c'est un geste administratif de la part de
la commission de régie interne de l'Assemblée nationale.
Je tiens à dire également que j'avais le goût de
faire une mauvaise farce au début en disant à nos
collègues qui ont fait ce voyage, le député de
Vaudreuil-Soulanges, le député de Laval et le
député de Richmond: J'espère que "communiste" vous avez
fait un bon voyage, mais je ne la ferai pas. J'ai bien fait parce que cela a
l'air qu'elle ne poigne pas.
Mais je pense, d'autre part, en abordant le premier sujet, que ce
voyage, à la suggestion d'ailleurs du député de Laval, a
été utile; il y a beaucoup de gens qui se sont
réexaminés, y compris du côté ministériel
comme du côté de l'Opposition. Je pense que nous avons aujourd'hui
la possibilité d'en arriver, sinon à un consensus absolu, du
moins à des grandes lignes qui pourraient se dégager et qui
pourraient nous permettre de sortir de cette réunion avec une assurance
qu'il y aura une possibilité de télédiffusion des
débats à l'Assemblée nationale à très
brève échéance.
Revue de la situation par M. Robert Burns
D'autre part, je vous signale immédiatement et vous le
verrez tout au long de l'examen du rapport et des propositions que j'ai
à vous faire que les échéances sont
particulièrement importantes. Le simple retard d'une journée dans
l'échéance qui nous est proposée non pas que je
veuille vous l'imposer à vous, M. le Président, et à la
commission veut dire un retard assez important. Il veut dire
également des embêtements d'ordre administratif et il veut dire
également des difficultés que nous n'envisagions pas au niveau
des coûts en particulier. Je pense que tout le monde doit être
conscient de cela; d'autre part, je comprends qu'il s'agit là d'une
première pour l'Assemblée nationale du Québec,
première dont on discute quand même depuis un certain temps. Nous
avions commencé à en discuter l'année dernière in
camera, en dehors de la commission de l'Assemblée nationale. Nous
avions, du moins c'est mon impression, fait un certain nombre de pas positifs
à ce moment-là, lesquels malheureusement n'ont pas
été suffisants pour nous mener à une réussite
totale du projet.
J'ai l'impression, d'autre part, que maintenant que nous avons toute
cette documentation, tant les documents qui ont été
déposés à l'Assemblée nationale, comme le rapport
Godin, si on peut l'appeler ainsi, du nom du député de Mercier
qui a présidé ce comité ministériel, que j'avais
désigné, avec l'assistance d'un certain nombre et de contractuels
et de fonctionnaires, tant du cabinet du Président que de mon cabinet,
auxquels se sont joints par la suite des gens du ministère des
Communications et du ministère des Travaux publics, nous pouvons en
arriver à une espèce de vision globale de ce que pouvait
être et ce que pouvait poser comme problème la
télédiffusion des débats.
Je signale également, et je pense bien que mes collègues
d'en face vont le reconnaître, que même si nous avons dû
suspendre nos travaux ce matin à cause d'une absence fort
justifiée d'un certain nombre de nos collègues, à cause du
temps, dans le but qu'ils puissent prendre connaissance des documents que je
viens de vous faire distribuer, je les ai donnés, quand même,
à ces personnes pour qu'elles puissent d'avance se former une opinion
à ce sujet là.
M. le Président, revenant à ce premier article, j'aimerais
d'abord vous livrer les principales caractéristiques du système
de télédiffusion des débats parlementaires que nous
proposons aujourd'hui, et ceci, comme je le mentionnais tout à l'heure,
relativement tant à nos discussions qui ont eu lieu
antérieurement qu'à ce voyage à Ottawa la semaine
dernière.
Quant à l'enregistrement lui-même de nos débats,
nous allons proposer à la commission que tous les travaux de
l'Assemblée nationale soient enregistrés et diffusés soit
en direct ou soit en différé. On pourra y apporter un certain
nombre de
palliatifs en cours de route, si nécessaire, mais globalement, ce
que nous suggérons, c'est que tous les travaux puissent être
enregistrés et pas une partie et pas seulement des extraits, etc.
Cependant, sur autorisation spécifique de l'Assemblée
nationale, et je pense que c'est une suggestion qui nous est venue la
dernière fois de la part de l'Opposition, les travaux d'une commission
parlementaire pourraient également être enregistrés et
diffusés. A cette fin, nous avons pensé, également, tel
que mentionné la dernière fois, que le salon rouge serait
peut-être le lieu idéal pour faire cela. Je vous mentionne
immédiatement que cela pose un certain nombre de problèmes
techniques, encore une fois. Si on est obligé de réviser un
certain nombre de choses quant à l'Assemblée nationale,
même s'il y avait déjà des projets d'amélioration de
ce côté là, on a été obligé de tenir
compte aussi de la possible télédiffusion des débats,
éventuellement. Cela a été pris en ligne de compte lors
des modifications.
Quant à la diffusion elle-même, elle serait laissée
à l'initiative des diffuseurs, c'est-à-dire les ra-diodiffuseurs,
les télédiffuseurs, les câblodistribu-teurs. Cette
diffusion pourrait se faire soit en direct ou par l'entremise des compagnies de
téléphone. L'Assemblée paierait le coût de la ligne
entre l'Assemblée nationale et la compagnie de téléphone
Bell à Québec. Les utilisateurs eux-mêmes paieraient les
autres coûts de transmission, s'il en est, et je présume qu'il y
en a.
La diffusion pourrait se faire, d'autre part, en différé,
au moyen de cassettes. L'Assemblée nationale, à ce moment
là, paierait le coût des cassettes, mais les utilisateurs, eux,
paieraient le coût du transport.
Quant à la production elle-même, et je pense que c'est un
élément central de ce dossier-ci, la production de
l'enregistrement serait faite sous l'autorité, tel que nous l'avions
annoncé lors de la séance précédente de la
commission de l'Assemblée nationale, du président de
l'Assemblée nationale dont dépendrait l'équipe de
production ainsi que la direction de cette équipe. La commission
permanente de l'Assemblée nationale encore une fois, nous avions
d'avance donné notre accord à ceci aurait mandat de
conseiller le président dans l'accomplissement de cette tâche.
J'ouvre une parenthèse, parce que je m'imagine que les
parlementaires expérimentés qui sont en face et à ma
gauche pourront peut-être me dire que l'appareil de la commission de
l'Assemblée nationale est peut-être lourd. Dans notre esprit, et
s'il y avait une espèce d'entente non écrite autour de cela, il
serait facile d'envisager que des personnes d'ailleurs cela se fait
régulièrement à d'autres occasions qui
représentent les différents partis soient consultées par
le président pour des cas de détails, lesquels,
éventuellement, si la présidence en sent le besoin, pourraient
revenir dans le cadre beaucoup plus formel de la commission de
l'Assemblée nationale pour voir entériner les
décisions.
Je pense que je n'ai pas vu de cas dans le passé où,
chaque parti donnant son consentement au président, on s'est
retouvé devant l'Assemblée nationale avec une fin de non-recevoir
qui était absolument à l'opposé du consentement qui avait
été donné. C'est dans cette optique que nous le voyons,
c'est-à-dire une espèce de possibilité de communiquer via
le président, de façon non formelle, mais quitte à
formaliser ces décisions, lorsque le besoin s'en fait sentir, par la
commission de l'Assemblée nationale, que nous ne pouvons pas
évidemment convoquer à tous les jours.
Un élément nouveau dans le dossier, si vous voulez, c'est
l'animation. Nous serions prêts à proposer qu'un animateur
expérimenté et aguerri au parlementarisme puisse expliquer les
différentes étapes des travaux parlementaires. Cet animateur
pourrait faire une introduction à la séance je cite
à titre d'exemple les travaux prévus pour la journée
et utiliser les temps morts, les votes enregistrés, les
suspensions de séance, soit pour fins de délibéré
de la présidence ou soit encore pour absence de quorum ou toute autre
raison qui pourrait nous indiquer une suspension de nos travaux; ou, encore, il
pourrait faire le point sur la procédure, ce qu'il vient de se passer,
comme se fait-il qu'il y a suspension. Plus tard, on pourrait également
prévoir des entrevues avec le président de l'Assemblée
nationale ou encore avec des spécialistes en parlementarisme, pour mieux
faire comprendre le travail de l'Assemblée nationale.
J'insiste ici. Quand je parle des entrevues avec le président ou
avec des spécialistes, avec le président le problème ne se
pose pas, mais avec des spécialistes, si jamais on découvrait
à l'Assemblée nationale, à part vous, M. le
Président, un spécialiste de la procédure, ce n'est pas
dans mon esprit ce genre d'entrevue que nous verrions avec un caractère
politique. Ce serait beaucoup plus tard dans le style expertise, justement, ce
qui pourrait éventuellement être utile à la
compréhension du déroulement de nos débats.
On n'essaie pas, par ce biais, de remplir un vide via l'animation; cela
pourrait et devrait normalement et cela est habituellement effectué par
les media d'information, particulièrement les media
électroniques. Ce n'est pas du tout le même style de demander au
député de Laval comme leader parlementaire de l'Opposition:
Pourquoi vous avez fait telle motion cet après-midi? Et il
répond: C'est parce que le gouvernement n'a pas été gentil
à notre égard, etc., etc. Ce n'est pas du tout dans ce style;
c'est plus dans le style de gens qui s'y connaissent dans le domaine, non pas
que les gens autour de la table ne s'y connaissent pas. Mais, s'y connaissant
dans le domaine et n'étant pas mêlés au problème,
ils sont peut-être plus en mesure d'arriver à faire un commentaire
objectif sur la situation juridique de l'Assemblée nationale.
Le choix de cet animateur, enfin, M. le Président, serait
ratifié par la commission de l'Assemblée nationale. Je
présume que votre choix sera suffisamment judicieux que nous n'aurons
pas de difficulté à le ratifier. Je pense que vous prendrez
toutes les précautions pour avoir une personne qui soit tout à
fait à l'abri de tout soupçon et au-
dessus de tout soupçon, sans référence au film du
même nom. Là-dessus, je présume également, M. le
Président, vous pourrez peut-être nous le dire tout à
l'heure, que vous-même vous voudrez vous assurer d'avance d'un certain
consensus quant au choix de cet individu, si jamais nous avons à
décider et si jamais nous décidons qu'un animateur doit
être choisi. (14 h 50)
Quant à l'aspect visionnement, nous avons prévu qu'un
circuit fermé pourrait permettre la retransmission en direct des travaux
dans les cabinets des personnes suivantes, c'est-à-dire le premier
ministre, le président de l'Assemblée nationale, le leader du
gouvernement, le leader de l'Opposition officielle et le leader de tout autre
parti reconnu. De plus, nous pensons qu'il serait nécessaire d'avoir une
réserve d'urgence de cassettes qui serait prévue afin de pouvoir,
sur demande, assurer un visionnement cela m'a étonné quand
on m'a dit que c'était possible, mais on m'a convaincu que cela
l'était dans un délai d'une dizaine de minutes
après que le document a été capté. Quant à
l'aspect visionnement, je pense bien qu'il est assez clair que c'est quelque
chose d'assez important non pas pour les individus qui les détiennent
actuellement, mais pour les postes qui sont énumérés, de
permettre de savoir rapidement ce qui se passe à l'Assemblée
nationale; c'est un peu une espèce d'extension visuelle de notre
ampliphone ou de notre perroquet appelons cela comme on voudra
dans certains des cabinets et dans certains des bureaux de
députés.
Je mentionne également que nous envisageons la possibilité
que, à des endroits stratégiques, il y ait une retransmission
immédiate les endroits ne sont pas déterminés
actuellement, de sorte que je me sentirais un peu comme devançant le
dossier que de vous dire: Cela va avoir lieu à telle place, à
telle place, en dehors de ces endroits mais il nous semblerait quand
même normal que, à des endroits stratégiques du parlement,
on soit en mesure de suivre en direct ce qui se passe à
l'Assemblée nationale; c'est un peu d'ailleurs ce qui se fait
actuellement à Ottawa.
Un problème qui a également été
considéré est celui de l'enregistrement d'extraits, sur demande,
soit un système intégré de minutage qui sera mis en place
de façon que le journal des Débats indique périodiquement
l'heure des débats. Je fais une parenthèse ici en vous disant que
tout le monde est au courant que, actuellement, on sait, lorsqu'on
reçoit le journal des Débats, dans sa forme définitive,
l'heure à laquelle la séance a commencé, mais on ne sait
pas, par exemple, à quelle heure le député de
Saint-Laurent a prononcé son discours. On peut en avoir une bonne
indication par la transcription qui est, à toutes fins pratiques, le
brouillon de nos travaux à l'Assemblée nationale, mais,
dès que ce brouillon a été accepté et
inséré dans le journal des Débats dans sa forme
définitive, on ne sait pas à quelle heure le député
de Saint-Laurent a prononcé son discours. Par contre, il peut être
intéressant de pouvoir retrouver rapidement ce document. Alors, c'est ce
que nous suggérons, et, après vérification auprès
du directeur du journal des Débats, il semble que la difficulté
serait absolument inexistante quant au fait de pointer les divers
éléments de nos travaux avec l'heure et le minutage de ces
travaux. Ce minutage et c'est là qu'est son intérêt
servira à retracer les extraits pertinents, dans les archives
électroniques, et il permettra aussi d'obtenir rapidement des extraits
des débats parlementaires. Il reviendra à la commission de
régie interne d'établir, s'il y a lieu, des frais pour ce
service, à la lumière des demandes des députés, des
journalistes ou encore du public en général. Cela dépendra
évidemment si cela devient coûteux ou si c'est un service tout
à fait passager qui, à toutes fins pratiques, n'affecte pas le
budget de M. le Président de l'Assemblée nationale; c'est
là que l'on devra évaluer cette situation, à
l'expérience.
Quant à la mise en oeuvre, je vous ai fait distribuer tout
à l'heure un document d'environ 20 pouces de largeur par 14 pouces de
hauteur qui donne à peu près l'échéancier que nous
envisageons. Nous proposons entre autres que l'enregistrement des travaux de
l'Assemblée nationale débute dès l'ouverture de la
prochaine session, le 21 février. Cet enregistrement serait fait au
moyen d'un car de reportage. Un matériel de reproduction de cassettes
serait installé temporairement dans la tour ouest de l'édifice
A.
Pour ceux qui ne sauraient pas où cela se trouve... Soyez
sûr d'une chose, c'est que je ne sais pas toujours où se trouve la
tour ouest moi-même. Pour ceux qui voudraient s'orienter, c'est la tour
opposée à la statue qu'on appelle traditionnellement la statue du
sauvage. C'est exactement à l'opposé.
Pourquoi le car de reportage? C'est pour une raison bien simple. Nous
n'avons pas actuellement les moyens physiques, c'est-à-dire construction
et préparation de tout cela, d'installer un studio de production pour le
21 février. Cependant, le palliatif temporaire je m'excuse du
pléonasme serait de dire: Nous aurons un car de reportage qui,
temporairement, nous servira de studio. Dès que nous pourrons nous
défaire de ce car de reportage temporaire, à cause de
l'installation d'un studio à caractère beaucoup plus permanent,
à ce moment-là, nous le ferons.
C'est ce pourquoi nous pensons que, vers la fin de mai ou le
début de juin, le car de reportage pourrait être remplacé
par de l'équipement et du personnel mis à la disposition de
l'Assemblée nationale en vertu d'un bail-achat d'une durée de
deux ans. Cet équipement serait installé, à ce
moment-là et les préparations éventuelles sont en
marche au troisième étage de l'édifice B. Pour ceux
qui ne connaissent pas l'édifice B, il s'agit de la partie qui est
au-dessus de la bibliothèque de l'Assemblée nationale.
A la reprise des travaux, en septembre, le salon rouge aurait
été aménagé de façon qu'on puisse
enregistrer les travaux des commissions parlementaires qui y siégeront,
selon les modalités établies précédemment,
c'est-à-dire selon le fait que la commission de l'Assemblée
nationale, par
l'initiative du président de l'Assemblée nationale, ou
encore par une suggestion qui peut lui être faite par n'importe quel
représentant de parti, ou encore peut-être par le public en
général, on pourrait télédiffuser au niveau des
commissions.
Pourquoi seulement au mois de septembre? Peut-être que je
précède une question qui pourrait m'être posée
éventuellement. C'est que le salon rouge, actuellement, n'est pas
prêt pour recevoir les caméras et tout ce que comporte la
télédiffusion des débats. Nous ne pourrions pas, sans
fermer le salon rouge immédiatement, arriver, dans un délai
raisonnable, à télédiffuser les débats des
commissions parlementaires. Même si nous le faisions, même en
fermant le salon rouge actuellement, donc, en nous privant d'un outil
précieux pour cette période qui s'en vient et qu'on appelle
l'examen des crédits des divers ministères, je pense qu'on peut
se dire ensemble que les travaux ne seraient pas terminés beaucoup avant
le mois de juin, donc, avant la date à laquelle nous espérons
pouvoir terminer nos travaux, du moins la première partie de la
session.
En janvier 1979, les commandes seront faites pour l'équipement
définitif, dont neuf caméras télécommandées
pour l'Assemblée nationale. Cet équipement serait normalement en
place en juin 1980. On parle strictement de l'équipement très
spécialisé qui s'appelle les caméras
télécommandées. Au départ, évidemment, nous
parlerons de caméras maniées par des caméramen directement
sur place.
Enfin, en ce qui concerne l'équipement et le budget, je vous ai
déposé un document qu'on pourrait considérer comme... pas
déposé, mais je vous ai fait distribuer, M. le Président,
un document qui pourrait être considéré comme une annexe de
cette espèce de grande revue des différents points qui nous
concernent relativement à la télédiffusion des
débats.
Je ne sais pas, M. le Président, si c'est le désir de la
commission que nous entrions dans le détail de cela, mais il s'agit d'un
document très important au point de vue... ou très volumineux, si
vous voulez... Probablement que l'une des choses qui est... Peut-être que
deux commentaires que je devrais faire, de façon générale,
relativement à cela, sont les suivants, quitte à tenter de
répondre le mieux possible aux questions qui pourraient m'être
posées par la suite. C'est que, d'une part, les premières
estimations que nous avions faites relativement au coût, vous vous
souviendrez, qui vous avaient été livrées lors de la
réunion précédente, ont dû être
réexaminées par rapport à la possibilité d'utiliser
le salon rouge comme lieu de prédilection quant à la
télédiffusion des commissions parlementaires.
Evidemment, cela change les coûts, cela va changer à
certains égards et c'est difficile de l'évaluer parce qu'on ne
sait pas combien de commissions seront, en termes du métier, "couvertes"
et combien de séances nous devrons reproduire. C'est vraiment une
approximation, mais qui tient compte de ces facteurs qui augmentent les
coûts. Vous verrez, à la page qui suit immédiatement, dans
le document, la page qui s'intitule Budget vidéo on me dit que
c'est la page 16 le résumé de la situation. C'est que le
budget de fonctionnement, pour l'année 1977/78 d'ailleurs, vous
avez une note, en bas, qui vous dit que ce budget inclut la location du car de
reportage coûtera $218 890. Le budget de fonctionnement pour
1978/79 et là, vous avez également une note à
laquelle je reviendrai coûtera $1 117 675 et le budget de
fonctionnement pour 1979/80 coûtera $1 369 653.
La note à laquelle je vous référais se lit comme
suit: "Ce budget inclut la location du car de reportage et un investissement de
base pour l'achat des fournitures. Ce budget inclut également
l'exploitation de l'Assemblée nationale. D'autre part, ce budget
comporte une clientèle visée de 90 câblodistributeurs et de
36 stations de radio. D'autre part, également, ces frais
prévoient les services aux membres de l'Assemblée nationale,
à la Tribune de la presse, aux réseaux normaux de
radiotélédiffusion. Quand on parle de ces services, quand on se
réfère à cela dans la note, je vous
réfère au budget 1977/78 où il y a un investissement de
base qui s'appelle l'achat de cassettes cela a l'air assez trivial comme
problème, mais c'est assez intéressant et tout le système
ne peut pas fonctionner sans cela. Par exemple, à cet article, on se
retrouve avec une dépense de cassettes, de rubans et de filerie de $153
320 simplement pour la première année.
On espère que, le moins possible, ce budget soit
récurrent, mais il est possible qu'on doive, comme pour n'importe quel
équipement, revenir éventuellement avec partiellement un
renouvellement des fournitures.
Globalement, M. le Président, sur ce premier point, je pense bien
que j'ai fait le tour de la situation, sauf peut-être pour un point:
celui des immobilisations elles-mêmes que vous retrouvez dans le dossier,
le document noir, à la deuxième page après l'annexe Budget
vidéo qui s'intitule Immobilisation. Vous voyez que, pour les
années 1978, 1979 et 1980, l'Assemblée nationale se verrait
facturer, pour les régies de production et de réalisation, la
somme de $2 671 000. Si on ajoute c'est un peu comme je vous le
mentionnais tout à l'heure la commission parlementaire, toujours
au niveau des immobilisations cela voudrait dire que les régies de
production et de réalisation viendraient ajouter au budget
antérieurement considéré la somme de $1 271 100, pour un
total de $3 972 100, en tenant compte du fait que les caisses de transport
coûteraient environ $30 000.
Tout cela mis ensemble, ce serait le budget d'immobilisation. Je tiens
à signaler, d'autre part, comme je le mentionnais au tout début
et sans vouloir mettre de pressions inutiles et indues sur la commission
parlementaire, que l'échéancier que nous avons
préparé, qui est un document que nous avons distribué, le
grand document, est conçu et fait en vue d'une possible
télédiffusion des débats dès le 21 février,
que les délais sont vraiment restreints à leur maximum. Vous
allez voir, je vous le signale, que les délais pré-
vus Dieu sait que nous aurions été bien malheureux
de constater l'absence qui aurait, dans les circonstances, été
bien justifiée de la part du leader de l'Opposition ou de quelque autre
membre de la commission pour nous empêcher de siéger aujourd'hui,
faute de quorum ces délais commencent dès aujourd'hui.
Evidemment, ils commencent par notre commission parlementaire et,
éventuellement, dans le courant de la journée, par l'acceptation
et l'adjudication du contrat de télédiffusion. Les délais
ont vraiment été étirés à leur maximum pour
nous permettre de rendre une décision et, je le mentionne, ce n'est
évidemment pas de la juridiction de la commission de l'Assemblée
nationale d'adjuger le contrat ou de ne pas l'adjuger. Je pense bien que c'est
du ressort de la présidence de l'Assemblée. Je présume
aussi que le président de l'Assemblée nationale veut se sentir
endossé, avant de se lancer dans des budgets comme ceux que je vous
mentionnais tout à l'heure, par ses collègues de
l'Assemblée nationale. C'est dans ce sens que nous avons
présenté le projet le plus rapidement possible.
Malheureusement, je dois dire que, si j'avais eu mes propres
préférences, nous aurions pu siéger la semaine
dernière relativement à cela, mais le voyage
d'expérimentation à Ottawa a dû être remis d'une
semaine à cause, encore une fois, d'une tempête de neige et je
pense même d'une tempête de verglas. C'est ce qui a forcé
les membres de cette délégation à remettre le voyage une
semaine plus tard. La commission parlementaire a été
obligée de remettre ses travaux d'une semaine.
Vous verrez, tout au long, que cet échéancier est assez
serré. Je le déplore moi-même. J'aurais aimé que
tout le monde ait beaucoup de temps pour y penser. La condition de base et ce
qui nous anime tous, c'est de rendre encore plus disponible à l'ensemble
de la population les séances de l'Assemblée nationale. En 1978,
une des façons de le faire, ce n'est peut-être pas la seule, mais
c'est probablement une des plus accessibles, c'est la
télédiffusion et la radiodiffusion de nos débats. Dans ce
sens, nous avons fait de notre mieux pour établir un
échéancier, d'une part, réalisable et, d'autre part, qui
tient compte du fait que l'Assemblée nationale reprendra ses travaux le
21 février.
M. le Président, je m'excuse si j'ai été un peu
long là-dessus, mais je voulais établir la situation et expliquer
superficiellement les documents que je vous ai déposés. Si je
peux et si on le désire on pourra me poser des questions et je tenterai
d'y répondre de mon mieux.
Le Président (M. Richard): Merci, M. le leader
parlementaire du gouvernement. M. le leader parlementaire de l'Opposition
officielle.
Remarques de l'Opposition M. Jean-Noël
Lavoie
M. Lavoie: M. le Président, je vais essayer d'être
le plus bref possible. Même si vous me permettrez, au cours de cette
séance, de réitérer au nom de l'Opposition officielle
notre acquiescement au principe de l'information la plus complète
possible à être fournie à la population relativement aux
travaux de l'Assemblée nationale, je dois reconnaître que ma
position a peut-être évolué en cours de route, pour une
raison bien simple, pour une raison pécuniaire, si vous voulez, parce
que la première proposition qu'on vous faisait, c'était de vivre
l'expérience, d'y aller avec des bouchées moins fortes, moins
grosses. Je croyais, au début, que, pour un an ou deux, en fournissant
à la population, à titre expérimental, des
séquences choisies, ce n'était pas la priver d'une information,
car je croyais qu'au départ, l'essentiel était de fournir
à la population le spectacle des moments les plus vivants de
l'Assemblée, entre autres la période des questions, le discours
des chefs sur le message inaugural, le discours du ministre des Finances et des
représentants de l'Opposition lors du discours du budget, de
retransmettre certaines commissions parlementaires où vraiment
l'information est le plus accessible peut-être à la population
parce qu'on va au fond des problèmes d'un projet de loi, comme pour
l'assurance automobile, la consultation populaire, la loi 45, etc. 15 h 10
Je maintiens mon idée que ce n'est pas dans des discours
uniquement académiques à l'Assemblée nationale ou par la
rhétorique qu'on va renseigner la population. Ma position a cependant
évolué dans le sens que je me rends compte que si le gouvernement
a décidé de procéder à la
télédiffusion d'une manière rapide, il n'y aura pas
d'économie, parce qu'il faudrait nécessairement le même
équipement et sans doute le même personnel pour produire en partie
certains travaux ou en produire la totalité. C'est la raison pour
laquelle je suis prêt à retirer ma proposition de vivre
l'expérience par étapes et de donner seulement des
séquences des travaux si le gouvernement fait son livre pour
procéder dès immédiatement à cette
expérience. C'est même plus qu'une expérience. Je crois que
cela deviendra une institution. Si vous êtes prêts à en
payer la note, ce n'est pas de nous que viendra l'opposition; l'obstruction ne
viendra pas de l'Opposition officielle. Nous allons accepter la décision
de la majorité gouvernementale.
Je dois dire également que je remercie le gouvernement d'avoir
révisé un peu sa position lorsqu'au début, il ne
désirait que télédiffuser les travaux de
l'Assemblée nationale. C'est à la suite d'un échange, de
discussions et de notre proposition que vous acceptez maintenant de
télédiffuser, du moins, les grandes commissions parlementaires
où la population est invitée à venir participer à
l'élaboration des lois, entre autres à ce qui se fait au salon
rouge, normalement; cela deviendra plus institutionnalisé ou cela se
fera nécessairement au salon rouge, après entente entre les
partis pour que telle ou telle commission soit
télédiffusée.
Je dois dire que notre voyage à Ottawa a été
fructueux. Je crois que cela a permis, non seulement en ce qui concerne
l'Opposition, mais en ce qui concerne le gouvernement, de réviser les
positions et surtout de réviser les chiffres. Je dois dire que c'est
peut-être coûteux d'aller à Ottawa, parce
que c'est à la suite de ce voyage que nous avons vraiment les
chiffres. Si je me rappelle bien, à la dernière séance de
la commission parlementaire, ici, on parlait d'un budget d'environ $3 millions
sur deux ans et je vois qu'aujourd'hui, c'est monté à $7 millions
sur deux ans. C'est exactement la révision des chiffres qui a
été faite. Autant pour le budget d'investissement que pour celui
du fonctionnement, on parlait à l'époque d'un contrat de deux ans
d'environ $1,5 million par année et, si nous calculons aujourd'hui les
chiffres révisés d'à peine une quinzaine de jours, nous
sommes rendus à $7 millions.
Et les questions que je me permettrai de poser, tant au ministre qu'aux
experts... Même, j'inviterai peut-être, s'ils y consentent,
certains de nos collègues de la tribune de la presse à nous
éclairer si certaines questions sur la radio, entre autres... Parce que
je pense bien que, maintenant, le Parlement sera ouvert aux lignes
radiophoniques et peut-être que j'aurais certaines questions à
poser à M. Lamarche, à M. Saint-Louis ou à d'autres qui
sont les experts de la radiodiffusion.
Cela n'empêche pas qu'on pourra s'adresser, si les membres le
jugent à propos, à la presse écrite et également
à la presse télédiffusée, M. Morin, M. Soucy ou
d'autres, parce que j'aurai certaines questions courtes à leur poser
sur... Les doutes demeurent en ce qui me concerne... Là, je n'ai plus de
doutes sur la qualité, parce que je pense bien que nous allons donner
aux gens la première qualité, ce sera de la grande production, ce
sera hollywoodien, si on peut dire, ce sera vraiment de la grande production,
comme cela a été rapporté dans les journaux, ce sera de la
télévision en cadillac que nous aurons. Ce sera de la grosse
production.
M. Burns: II y a un défaut dans notre projet, nous n'avons
pas prévu de salon de maquillage.
M. Lavoie: Cela manque, il en faudrait absolument et...
M. Burns: Dans certains cas, cela pourrait aussi être utile
d'avoir des ralentis.
M. Lavoie: Ou des reprises! M. Burns: Ou des reprises.
M. Lavoie: Ou peut-être même des "play back".
M. Lavoie: Mon propos d'entrée en matière est
presque terminé. J'aurais différentes questions, techniques
peut-être, à poser. Si M. Brochu veut dire quelques mots au
départ, je reviendrai à mes questions par la suite.
M. Brochu: D'accord, merci beaucoup.
Le Président (M. Richard): M. le leader parlementaire de
l'Union Nationale.
M. Yvon Brochu
M. Brochu: Brièvement, quelques commentaires aussi, tout
d'abord, pour indiquer que je pense aussi que le voyage qu'il nous a
été donné de faire au parlement canadien a
été passablement fructueux. Le fait de pouvoir voir sur place la
nature d'un tel projet a vraiment été positif et a, en somme,
répondu à plusieurs des questions qui se posaient. Je pense que
les travaux de la commission parlementaire qui se tiennent ici aujourd'hui
seront de beaucoup raccourcis, si on peut s'exprimer ainsi, du fait que
déjà un certain nombre de questions se sont estompées
là-bas. On a eu les réponses aux questions qu'on se posait. Par
ailleurs, nous avons également eu l'occasion de nous rendre compte que
certaines de nos préoccupations étaient réelles. Il y a
plusieurs problèmes qui restent en suspens. Je prends comme exemple la
question de la télédifussion du travail parlementaire en
commission. En ce qui concerne le choix du contenu, on nous a clairement
indiqué à Ottawa que, pour eux, la question demeurait encore
entière. Je pense que cela pourra faire partie de discussions
éventuelles également pour contrer le problème que pose la
télédiffusion des débats d'une seule commission
parlementaire.
Egalement, en ce qui concerne la préoccupation que j'avais
soulignée lors de la récente séance de cette commission
parlementaire en ce qui concerne la qualité de transmission de l'image,
on a pu également se rendre compte de l'importance de partir, un peu
peut-être comme le disait le député de Laval, en Cadillac,
c'est-à-dire qu'on doit partir avec la préoccupation de donner
aux citoyens québécois l'image exacte de l'Assemblée
nationale, dans la meilleure présentation possible. Donc, au niveau de
l'équipement technique, peut-être prêt à investir
immédiatement l'argent qu'on doit investir, mais s'assurer d'une
qualité à ce moment-là. On a remarqué que
l'expérience américaine qui avait été vécue
de ce côté-là est pour nous une leçon aussi parce
qu'à la Chambre des représentants on avait commencé
à diffuser les débats, mais avec des caméras un peu comme
celles qu'on retrouve dans les $0.05, $0.10, $0.15 pour le vol à
l'étalage et finalement on a changé tout le système, ce
qui amène des frais supplémentaires. Je pense qu'il est sage, au
point de départ, d'envisager la réalité comme telle et de
prendre les équipements dont on a besoin pour faire une production de
qualité. Le président de la Chambre, là-bas, nous l'a
nettement indiqué, en terminant une rencontre que nous avons eue avec
lui je pense que cela a confirmé, pour plusieurs personnes, de
tenter l'expérience.
Le président Jérôme a dit: Faites-le, ça vaut
la peine. Je pense que la perception qu'ont les citoyens canadiens de leur
Parlement, à partir de ces premières expériences, est
également positive et nous indique aussi qu'on avait raison de vouloir
aller dans ce sens, de permettre cette information, en répondant ainsi
au droit à l'information de nos citoyens.
Maintenant, je suis heureux d'apprendre aussi que dans la
présentation que vient de nous faire le leader du gouvernement il
accepte du moins cette proposition à laquelle nous tenions beaucoup,
c'est-à-dire d'ouvrir également un volet pour la
télédiffusion d'une commission parlementaire, soit
éventuellement l'installation du salon rouge pour permettre cette
diffusion. Je pense que c'est un grand pas en avant et en ce qui nous concerne,
cela nous plaît au plus haut point. Cela rend le projet, dans l'ensemble,
encore plus attrayant et ça fait que l'Union Nationale donne encore
davantage son accord de principe qu'elle le donnait au point de
départ.
Maintenant, j'ai feuilleté rapidement les données que le
leader du gouvernement nous a données tout à l'heure en ce qui
concerne les coûts, les budgets de fonctionnement en ce qui concerne
l'immobilisation également. J'aimerais brosser un petit tableau de
quelques chiffres que j'ai retenus, présentés d'une autre
façon que tout à l'heure, en indiquant que pour cette
année, c'est-à-dire pour une période de deux mois, au
niveau du fonctionnement, dans les chiffres qui nous ont été
donnés, on a un budget de $218 898. Dans les budgets possibles, ce que
j'ai vu un peu plus loin, c'est un montant de $445 750, ce qui laisse donc
présumer à peu près $200 000 en immobilisation
immédiatement.
Lorsqu'on regarde l'année 1978/79, les prévisions
budgétaires faites sont d'un montant total de $2 934 425. Au niveau du
fonctionnement, on se retrouve avec une partie de budget de $1 117 675, ce qui
laisse donc place, en deuxième partie, lorsqu'on reparle
d'immobilisation, à un budget de $1,8 million, grosso modo. En ce qui
concerne la dernière partie, c'est-à-dire l'année 1979/80,
le budget total est de $3 419 253; au niveau du fonctionnement, on retrouve une
partie de ce budget qui se chiffre par $1 369 653, et au niveau de
l'immobilisation, plus ou moins, $1 360 000, d'accord. Ce qui fait, sur une
répartition de deux années financières, pour bien se
comprendre, en fait, une répartition de $4 millions en
immobilisation.
D'accord? Maintenant, sur la période des trois ans, puisqu'on
comprend la première période, ceci ferait en tout et
partout, pour l'immobilisation, le fonctionnement et la première partie
de l'expérience où on parle de production environ, plus ou
moins, $7 millions pour le projet global, l'immobilisation et le
fonctionnement, les deux ensemble, lorsque je remets dans le tableau la
première expérience des deux mois qu'on va vivre, plus 1977-78,
1978-79 et 1979-80. On peut donc dire que, pour que nos citoyens du
Québec soient informés, aient cette accessibilité à
l'information au niveau de l'Assemblée nationale et d'une de ses
commissions là, il y a une marge qu'il s'agira de préciser
cela va coûter au peuple du Québec, en définitive,
$7 millions. Je pense que c'est dans cet ordre de pensée qu'il faut se
situer.
Discussion générale
M. Burns: Là-dessus, le député de Richmond
me permettra peut-être de lui signaler que, dans ces coûts, il y a
de l'équipement qui va nous rester. Vous avez le fameux bail de
location-achat, qui est assez intéressant au point de vue des chiffres
que nous avons examinés, et peu importe l'option qui sera
acceptée et cela relèvera de la présidence de
l'Assemblée nationale du plus bas au plus haut, cela devient des
suggestions très intéressantes parce que cela nous reste par la
suite. Entre-temps, on n'a pas de personnel à payer puisque ce dernier,
pendant l'exercice du bail, est fourni avec les appareils. Je pense que je
l'avais expliqué lors de la réunion de la commission
parlementaire précédente, mais il y a quand même
plus...
M. Brochu: Ce que je veux dire, c'est qu'indépendamment de
ces aménagements, au niveau du bail comme tel et au niveau de
l'acquisition de matériel, de l'immobilisation qui va rester,
évidemment, à l'Assemblée nationale, le coût total
du projet, maintenant, lorsqu'on parle de télédiffusion des
débats à l'Assemblée nationale du Québec, si on
donne l'étalage des chiffres complets, ce que cela va coûter au
bout de la ligne. C'est plus ou moins $7 millions. Je pense que c'est dans
cette optique qu'il faut le voir.
Je ne vous cacherai pas que, tout en demeurant, sur le principe, tout
à fait d'accord avec la télédiffusion des débats,
cela dépasse évidemment ce qu'on avait d'abord eu comme
estimation ou ce qu'on avait également prévu comme coût d
opération, comme installation, comme immobilisation.
M. Burns: Je vous signale, M. le député
permettez-moi de vous interrompre puisqu'on parle de chiffres, que le
coût a augmenté sensiblement, du fait que nous ajoutons le salon
rouge dans le portrait. Je ne critique pas la suggestion que vous avez faite,
je pense, conjointement, l'Opposition officielle et l'Union Nationale, je ne la
critique pas, à un point tel que je me suis rendu à cette
décision, je trouve qu'elle est bonne mais, pour une utilisation qui
n'est pas nécessairement aussi constante que celle qui va être
faite à l'Assemblée nationale, évidemment, il ne faut
peut-être pas faire les mêmes dépenses, mais il faut avoir
des caméras, et il va falloir payer des gens, même s'ils ne
travaillent pas sur une base de 40 heures par semaine. Il va falloir
également refaire un certain nombre de choses qui auraient pu attendre,
en temps normal, quant à la réfection du salon rouge, mais qu'on
devra faire, si vraiment on veut être sérieux, quant à
télédiffuser du salon rouge.
Je ne critique pas du tout votre suggestion, au contraire, je m'y suis
rendu, je l'endosse, et je pense qu'on est unanime là-dessus, mais il
faudra aussi tenir compte, dans les coûts, qu'un élément
important de l'augmentation des coûts, c'est cet aspect.
M. Brochu: Oui. Ce que je veux faire ressortir, dans l'ensemble,
c'est ce que cela coûtera quand même aux citoyens du Québec
pour avoir cette information.
M. Burns: C'est sûr.
M. Brochu: En même temps, quant à diffuser, à
mettre à la disposition des gens, au niveau de l'information, les
débats de l'Assemblée nationale, on voulait que ce soit plus
complet également et que cela aille dans ce sens. Cela va, mais ce qui
compte, je pense, c'est que...
M. Lavoie: II ne faudrait pas oublier que, dans ces $7 millions,
on ne comprend pas les dépenses aux lieux physiques. C'est vrai qu'en
partie il y a un filage amélioré qui aurait dû être
fait, mais il y a quand même, je pense, des coûts, autant au salon
vert-bleu qu'au salon rouge.
M. Burns: Oui, vous avez le filage...
M. Lavoie: D'ailleurs, je n'ai pas eu les prix encore, on n'a pas
eu cela, on l'avait demandé à la dernière...
M. Burns: On peut difficilement le séparer... M.
Lavoie: On peut dire...
M. Burns: ... du coût qui était normalement
prévu, comme celui, par exemple, de l'amélioration du filage
à l'Assemblée nationale. Je dis souvent, à la blague, que,
si on avait continué avec le système vieillot de filage que nous
avons, un grille-pain de plus à l'Assemblée nationale et tout
sautait. Effectivement, c'était cela.
Vous avez le plancher. On a découvert qu'on avait un plancher qui
était à la veille de s'effronder dans la salle 81A, juste
à côté.
Une Voix: Le plafond aussi.
M. Burns: Oui, à l'Assemblée nationale. Ce
n'étaient pas des dépenses causées par la
télédiffusion des débats; c'est justement à
l'occasion de ces choses qu'on s'est rendu compte que le toit, avec cette
magnifique fresque que nous avons au plafond, était à la veille
de nous tomber sur la tête. Ce sont des choses dont on s'est
aperçu éventuellement, parce qu'on a commencé à
examiner la possibilité de refaire le filage à cause de la
télédiffusion, à cause de l'augmentation
d'éclairage, à cause de la climatisation, etc., de sorte qu'il
devient bien difficile pour nous de vous dire que telle partie des travaux est
causée, si je peux dire, par la télédiffusion des
débats et que telle partie je pense que M. le Président va
m'appuyer là-dessus est causée par la pure et simple
réfection de l'Assemblée nationale.
M. Brochu: Par contre, le coût de réfection de la
bâtisse n'entre pas, n'apparaît pas dans les $7 millions auxquels
je fais allusion.
M. Burns: Cela n'apparaît pas là, non.
M. Lavoie: C'est en dehors.
M. Brochu: II faut quand même le distinguer.
M. Burns: C'est au budget des Travaux publics.
M. Brochu: Oui. Je voulais seulement qu'on prenne conscience de
ce fait. Je regardais le budget de l'Assemblée nationale qui se chiffre
par environ $16 millions, ce qui veut dire que, pour les deux prochaines
années, il y aura une augmentation d'à peu près 15%
à 20% du budget de l'Assemblée nationale, une augmentation qui
sera strictement causée par la télédifussion des
débats. Je suis d'accord.
M. Burns: Je n'essaie pas, M. le député de
Richmond, de vous plaider qu'il s'agit là d'une augmentation
budgétaire insignifiante au budget de l'Assemblée nationale et je
suis sûr que le Président de l'Assemblée nationale ne
serait pas d'accord avec moi si j'essayais de vous convaincre de cela. Je pense
que c'est une augmentation importante du budget de l'Assemblée
nationale, c'est une pièce maîtresse et cela deviendra, je pense,
à l'avenir, une pièce maîtresse du budget de M. le
Président, mais je pense, d'autre part, que tout le monde étant
convaincu que nous sommes à l'ère électronique de
communication, c'est le genre de dépenses qu'il est essentiel de faire
pour rendre de plus en plus accessible l'Assemblée nationale
auprès des citoyens et possiblement améliorer aussi la
qualité de nos travaux, parce qu'il n'y a pas de doute
même, si je ne disais pas cela, je pense que j'aurais l'air de faire
preuve d'ignorance crasse que nos travaux seront sûrement
améliorés par le fait que, constamment, les gens vont savoir,
à l'Assemblée nationale, qu'ils peuvent être vus,
examinés et scrutés par l'ensemble de la population. C'est le
plus grand souhait, je pense, de tous ceux qui veulent revaloriser le
parlementarisme au Québec.
M. Brochu: M. le Président, je complète ma
pensée, si vous permettez, et je termine sur ceci. Je voulais faire
ressortir les coûts exacts de ce que c'est en réalité et,
en même temps, si je me tourne vers vous, M. le Président,
étant donné que vous allez être responsable, en
définitive, de tout ce projet, ce qui n'est pas une mince affaire au
niveau de l'augmentation du budget, d'une part, et au niveau également
du fonctionnement, par la suite, avec tous les petits problèmes,
évidemment, que cela comportera en cours de route, j'aimerais
peut-être, à ce stade-ci... Parce qu'en lisant les documents, je
me rends compte qu'à un moment donné la commission de
l'Assemblée nationale aura quand même un rôle à jouer
à l'intérieur de toute cette question de la
télédiffusion des débats; il y a également le
comité de régie interne qui aura son rôle à jouer au
niveau de la question de la télédiffusion des débats; il y
a l'importance de ce budget de plusieurs millions de dollars. (15 h 30)
Cela retombe au complet, pour ainsi dire, sur vos épaules. Avant
qu'on entre dans les détails d'une discussion sur ce qui a amené
les coûts de chaque article et ainsi de suite, j'aimerais avoir un peu
votre perception, M. le Président, de votre
rôle, de vos responsabilités. C'est quand même un
domaine nouveau en ce qui concerne le rôle de la présidence
à l'Assemblée nationale que celui de devoir assumer la bonne
marche de la télédiffusion des débats avec, d'un
côté, le comité de régie interne et, de l'autre
côté, cette commission de l'Assemblée nationale.
Peut-être que cela nous aiderait, le fait que vous nous livriez votre
perception de votre responsabilité en définissant, dans ce qui
est possible à présent, votre rôle et celui des
parlementaires à l'intérieur de cela. Peut-être que cela
définirait, pour les députés, quels seront leur
rôle, leurs devoirs et obligations à l'intérieur du
fonctionnement de ce projet de diffusion des débats.
Le Président (M. Richard): M. le leader parlementaire de
l'Union Nationale, j'entretenais, comme vous, beaucoup d'inquiétudes au
sujet du poids que la présidence aurait à porter advenant la
télédiffusion des débats. J'avoue que ce voyage à
Ottawa m'a beaucoup rassuré là-dessus. J'ai longuement
parlé avec le président de la Chambre des communes. Il m'a dit
que jusqu'à maintenant, après trois mois et demi, il ne
s'était pas posé un seul véritable problème, sauf
une histoire où les deux principales formations politiques
étaient un peu choquées de la division d'écran qu'on avait
faite, soudainement à la télédiffusion parce que les deux
prétendaient qu'elles avaient mal paru à cette occasion.
C'était absolument insignifiant. Après trois mois et demi, il n'y
a pas eu de problèmes qui se sont véritablement posés sauf
un courrier assez abondant, apparemment, où les citoyens passent leurs
commentaires sur ce qu'ils pensent de la télédiffusion des
débats, de l'attitude des députés, de l'attitude des
ministres, etc., un courrier qui est de l'ordre d'au moins 100 lettres par
semai ne. Ils sont déjà allés jusqu'à 400 lettres.
Tout le monde était assez étonné de voir qu'après
trois mois et demi cela n'avait pas posé de problèmes.
Il est absolument évident telle est ma perception des
choses que toute décision qui devra être prise ou toute
correction apportée devra l'être en collaboration avec toutes les
formations politiques représentées à l'Assemblée
nationale. Autrement, on ne peut pas imaginer de télédiffuser les
débats. Cela appartient à l'Assemblée nationale, donc au
législatif et non pas à l'exécutif. La conception va
relever du ministre d'Etat à la réforme parlementaire, mais
l'exécution et l'application vont relever essentiellement de l'appareil
législatif et non pas de l'appareil exécutif. Je peux vous donner
la garantie que cela sera toujours sous le contrôle exclusif de
l'appareil législatif, une fois qu'il s'agira d'appliquer cela.
M. Burns: M. le Président, je vous dis bien humblement que
je suis dans la position d'une mère qui met un enfant au monde et qui
vous demande de l'élever par la suite.
M. Lavoie: On a affaire à une mère poule.
Le Président (M. Richard): M. le leader parlementaire de
l'Opposition.
M. Lavoie: M. le Président, je ne sais pas si je dois vous
appeler M. le Président ou M. Cecil B. de Mille. J'aurais certaines
questions d'ordre technique. Je me permettrai de les aborder si nos amis de la
Tribune de la presse sont d'accord pour participer à nos travaux. Je
voudrais bien être assuré, au départ, de la justification
du coût. Je crois que facilement on peut dire que cela va dépasser
$7 millions, $8 millions ou $9 millions avec les travaux et tout, les additions
d'ici un an ou deux. Je voudrais bien être sûr que cette
dépense va être justifiée par l'information qu'on va
fournir à la population, non seulement la production, mais que cette
production ou cette information soit vraiment distribuée,
diffusée, qu'elle se rende à la population.
Je pense que cela va être important qu'on le demande. Vous avez
peut-être les renseignements aux distributeurs de l'information, aux
câblodiffu-seurs, soit Radio-Québec, les grandes chaînes
nationales, soit Radio-Canada, TVA, CTV. J'aimerais bien connaître
l'expérience. Tout à l'heure, j'aurai certaines questions sur
cela, je crois, d'ordre technique. Je pense qu'on avait demandé ce
renseignement à la dernière séance de la commission, on
devait nous le fournir l'après-midi, mais on a changé de sujet
dans l'après-midi du fait qu'on avait accepté de suspendre les
travaux à la suite de la décision d'aller à Ottawa. Quel
est l'ordre de grandeur des dépenses actuellement effectuées au
lieu physique de l'Assemblée nationale?
M. Burns: On m'informe que notre conseiller de ce
côté est une personne des Travaux publics. Je viens de recevoir un
message il y a quelques secondes qui me dit qu'il va arriver d'ici dix minutes.
Peut-être pourriez-vous garder cette question, je pense qu'il sera en
mesure de vous donner la réponse de façon beaucoup plus
précise que nous ici.
M. Lavoie: A Ottawa, j'ai été renversé par
les bébelles qu'il y avait dans cela; la machinerie, l'équipement
électronique, cela m'a fait peur de voir ce qu'il y avait. D'ailleurs,
il y en a dix pages. Sept, huit pages ici, soit la salle de contrôle, de
distribution, de duplication, etc. Je n'ai jamais vu autant de...
M. Burns: II y a beaucoup de choses là-dedans, cependant,
je tiens à vous le dire, qui ne paraissent pas, derrière la
scène, derrière le décor.
M. Lavoie: J'espère que j'ai tout vu quand même.
S'il y en avait encore autant en arrière des décors...
M. Burns: Mais dans la liste que vous avez de
l'équipement, il y a beaucoup de choses, soit au niveau des cassettes,
soit au niveau des bancs d'étirage, par exemple, que vous ne verrez pas
à l'Assemblée nationale. Vous ne verrez pas, non plus, ce qui,
éventuellement, sera ce qu'on peut dire le studio de production.
M. Lavoie: La question s'adresse peut-être au
président de l'Assemblée: A quelle place
comptez-vous loger tout cela, M. le Président, soit la salle de
contrôle, etc.? J'ai vécu nos contraintes physiques à
l'Assemblée nationale. J'avais même cherché une salle pour
visionner ou visualiser je ne sais pas le mot français
entre autres, un film qu'on avait fait, et ils ont été
obligés de l'installer... Il est encore ici parce que je ne trouvais
aucun autre local dans le parlement pour fournir ces services.
Le Président (M. Richard): M. le leader parlementaire.
M. Lavoie: Cela prend plusieurs milliers de pieds carrés
de superficie pour tout cela.
Le Président (M. Richard): Je sais que vous sympathisez
avec moi en ce qui concerne le manque d'espace à l'Assemblée
nationale. Je pense qu'il y aurait moyen. On a fait le tour des locaux. Vous
l'aviez déjà fait dans le temps. On a fait le tour des locaux. On
est même allé dans l'édifice E, l'édifice D. On
avait d'abord songé à installer la régie là
où se trouve actuellement le pourvoyeur. Cela nous est apparu
impossible, après coup. Et là, il y a une possibilité. Ce
serait au troisième, dans l'édifice B, là où se
trouvent présentement les services de la comptabilité de
l'Assemblée nationale.
M. Brochu: Le troisième de l'édifice B peut-il
être aménagé pour notre échéance, qui est
juin 1978?
Le Président (M. Richard): Je croirais que oui, si les
gens qui s'occupent de la télédiffusion n'en demandent pas trop
et s'ils ne veulent pas tout prendre. Je pense que tel ne sera pas le cas,
qu'il y a moyen d'arranger cela pour respecter l'échéancier.
M. Brochu: Je pourrais comprendre que ce ne serait pas tout le
troisième étage au complet?
Le Président (M. Richard): Non.
M. Brochu: C'est une partie du troisième étage.
Le Président (M. Richard): Ce qui est demandé, ce
serait là où se trouvent actuellement les Services de
comptabilité de l'Assemblée nationale plus la partie adjacente,
là où se trouvent les gens qui font l'Argus, et une toute petite
partie des Services de la bibliothèque, au troisième.
M. Brochu: Je pense qu'ils vont avoir de bien bons voisins parce
que l'Union Nationale est juste en bas.
M. Lavoie: Voulez-vous dire que les comédiens seront sur
place?
M. Brochu: Vous ne venez pas nous voir souvent. Est-ce qu'il y a
eu une estimation prévue en ce qui concerne le nombre de pieds
carrés? Je sais que la question s'est posée à Ottawa,
lorsqu'on y est allé, parce que déjà leurs locaux sont
vraiment trop petits. On a besoin d'une surface d'aération possible
assez grande. Y a-t-il eu une étude de faite en ce qui concerne le
besoin de base du nombre de pieds carrés pour l'installation
d'équipement?
Le Président (M. Richard): Je peux vous dire que je leur
ai dit d'arrêter. Ils sont rendus à 4500 et j'ai dit: Plus un pied
de plus. 4500 pieds carrés sont réclamés par les gens pour
les installations de l'équipement.
M. Lavoie: Est-ce que cela veut dire qu'on rejette la proposition
qui était dans le rapport de M. Chantelois sur l'entre-toit, entre le
salon bleu-vert et le salon rouge?
Le Président (M. Richard): On a découvert tout
à l'heure ce que M. le leader parlementaire du gouvernement vous a dit,
qu'il était en train de nous tomber sur la tête; alors cela
s'avérait absolument impossible de loger la régie dans
l'entretoît.
M. Lavoie: Les locaux, j'espère que vous avez une place
avant de vous embarquer dans une dépense de cet ordre pour loger au
moins l'équipement et tout; vous envisagez le troisième du B.
Le Président (M. Richard): Oui et, contrairement à
ce qui a été fait à Ottawa où cela a causé
beaucoup d'ennuis, ils sont obligés de faire des
déménagements et tout, je voudrais les loger une fois pour
toutes. Il m'apparaîtrait mieux et plus économique de les loger
une fois pour toutes que de faire des déménagements au mois de
juin par exemple comme ils font à Ottawa présentement.
M. Lavoie: Est-ce qu'il y aurait des inconvénients
à ce que ce soit logé d'une manière assez
éloignée de l'Assemblée, lorsqu'on sait qu'à Ottawa
actuellement ils sont à aménager une salle qui est adjacente et
qui est immédiatement en haut de la Chambre des communes? Est-ce que
cela pourra causer des inconvénients du fait que vous serez à
distance du salon rouge et du salon bleu-vert dans l'édifice B? Est-ce
que cela pourra vous causer un inconvénient?
M. Burns: M. le Président, à ce moment-ci
peut-être que M. Pierre Chantelois pourrait répondre à
cette question, en mon nom d'ailleurs.
En fait, le problème qui se pose, surtout les gros
problèmes physiques sont ceux des régies de réalisation,
c'est-à-dire les distances qui relient les caméras aux
régies de fonctionnement. On est très limité lorsqu'on
tombe par exemple dans des distances de 500 pieds et plus, cela cause un
problème technique considérable sur le plan de la qualité
du rendement. Cela est une contrainte majeure, c'est énormément
difficile d'aller trop loin.
On a essayé d'étudier toutes les possibilités,
toutes les hypothèses. Actuellement si vous voyez le salon rouge, la
caméra la plus éloignée donne
actuellement 675 pieds, je pense, ce qui veut dire qu'il faudra qu'on
trouve le moyen d'utiliser un générateur pour augmenter la
qualité du rendement. Je ne me souviens plus du terme français,
mais enfin il va falloir compenser, si vous voulez, la distance. D'autre part
un autre problème physique auquel on a eu à faire face c'est le
câblage. Ce sont des câbles d'un pouce et demi, cela dépend
variablement des caméras et on ne peut pas sectionner ces câbles.
Alors je ne sais pas si vous comprenez les problèmes de distance de
parcours pour tout ce câblage, ce sont des contraintes
énormes.
M. Brochu: ... si on devait installer cette régie de la
même façon qu'elle est installée là-bas à la
Chambre des communes, cela se trouverait dans le bureau du leader de
l'Opposition officielle.
M. Lavoie: Mais il y aurait une bonne cote d'écoute!
M. Burns: Je m'excuse auprès du député de
Laval, mais il m'avait posé une question relativement aux Travaux
publics tout à l'heure et M. Faby est arrivé; si jamais il veut
revenir à cette question immédiatement ou plus tard, je vous dis
qu'on est disponible.
M. Lavoie: Quel est l'ordre de grandeur des travaux qui sont
effectués actuellement, les contrats qui ont été
octroyés pour la Chambre des députés?
M. Burns: Inclus les achats de matériel c'est une
prévision de $795 000. Il y a un certain nombre de choses
là-dedans qui sont difficilement dissociables, la
télédiffusion des débats comme par exemple l'augmentation
de la puissance de lumière, la filerie mais globalement cela devrait
être de l'ordre des $800 000.
M. Lavoie: $800 000.
M. Burns: C'est révisé, parce qu'au départ,
selon l'arrêté en conseil, cela devait être de l'ordre de
$600 000. Mais il y a eu les problèmes particuliers avec le plancher,
par exemple, qui était en train de céder, des choses de ce genre;
dans le réaménagement, il y a eu un paquet d'imprévus.
C'est maintenant de l'ordre de $800 000.
M. Brochu: M. le Président, juste une question
additionnelle à M. Faby, s'il permet; le budget que vous venez
d'indiquer ne comprend pas l'audio, tout le changement...
M. Burns: Le système audio de l'Assemblée
nationale, oui cela le comprend.
M. Brochu: C'est inclus dans les $700 000.
M. Burns: Cela ne comprend pas le système de vidéo
qui relève de la télédiffusion des débats, parce
qu'ils vont être rattachés l'un à l'autre, celui de l'audio
pour la télédiffusion et pour la transcription des
débats.
M. Lavoie: Je pense que j'aurais une question à poser au
représentant des Travaux publics qui est...
Le Président (M. Richard): M. le leader parlementaire de
l'Opposition officielle.
M. Lavoie: Je voyais dans votre rapport, M. Chantelois, que, pour
qu'il n'y ait pas de changement trop brusque d'éclairage, il faut que
tout l'éclairage ambiant à l'Assemblée nationale,
c'est-à-dire les entrées, les fumoirs, même l'accès
à l'Assemblée en haut de l'escalier, qui vient du café, de
l'autre côté également dans le corridor des
députés, tout l'éclairage doit être amplifié
pour qu'il n'y ait pas de changement brusque avec l'éclairage accru
qu'il y aura à l'Assemblée même. J'imagine que non
seulement le filage, mais la question de la climatisation... Est-ce que, dans
les travaux de climatisation qui sont actuellement en voie d'exécution
à l'Assemblée, on a prévu une amélioration de la
climatisation dans toutes les salles ambiantes?
M. Burns: Je voudrais juste apporter une correction, si vous le
permettez, concernant ce que nous disions dans le rapport concernant le milieu
ambiant sur le plan de l'éclairage. C'est évidemment
l'idéal, de telle façon que, si vous traversez le hall
d'entrée et que vous tombez soudainement dans l'Assemblée
nationale, il y aura un effet d'éblouissement. Ce qu'on disait,
c'était d'augmenter un tout petit peu. Mais il faut bien comprendre que
l'éclairage ne va tout de même pas dans les mêmes niveaux
qu'à l'Assemblée nationale, parce que ce serait impossible. A
l'Assemblée nationale, vous avez 90 pieds-chandelles. On ne mettra
certainement pas cela dans les halls d'entrée. C'était simplement
de l'augmenter, si c'était possible, mais c'était simplement pour
ne pas créer un effet d'éblouissement pour les personnes qui
entrent à l'Assemblée nationale ou en sortent.
M. Lavoie: Monsieur des Travaux publics. Est-ce que les travaux
qui sont faits actuellement, dans la climatisation, à cause de cette
intensité que nous aurons à cause de 90... bougies...
chandelles...
M. Burns: C'est l'une ou l'autre expression, c'est
pied-bougie.
M. Lavoie: Les travaux de climatisation sont-ils assez importants
actuellement? Je vous pose cette question parce qu'on m'en a fait la remarque
à Ottawa. Pendant une certaine période, les députés
étaient dans une position difficile pour travailler et autant le public,
les députés et la tribune de la presse; il y avait vraiment un
problème de chaleur à l'Assemblée.
M. Burns: Oui. Tout le système de la climatisation est
fait en fonction des besoins qui seront occasionnés par le nouveau
système d'éclairage. Pour vous donner une précision
même si cela ne précise pas très bien techniquement
c'est de l'ordre de $85 000, refaire tout le système. Au début de
la reprise des travaux, ce sera alimenté par l'air du dehors parce que
nous serons encore en hiver. Cela prendra encore quelques semaines avant que le
système de ventilation soit automatisé. On va fonctionner
à l'air de dehors, mais ensuite cela va être refroidi par les
machines normales.
M. Lavoie: Bon. Avant d'arriver à la diffusion de
l'information, bail-achat, j'imagine que vous allez avoir une...
M. Brochu: Excusez-moi. M. Lavoie: Oui.
M. Brochu: Je m'excuse auprès du député de
Laval, mais j'avais une question sur l'audio pendant qu'on est sur cet
aspect-là. Est-ce qu'on pourrait...
Le Président (M. Richard): M. le leader parlementaire de
l'Union Nationale.
M. Brochu: Merci. En regardant le document, je me rends compte
qu'en ce qui concerne l'audio du salon bleu et du salon rouge, il y a des
échéanciers qui se situent entre le 28 février et le 15
août. Voici la question que je me pose à ce moment-ci. Etant
donné qu'on commencera à produire dès la reprise de la
session, est-ce que, étant donné que le système audio ne
sera pas totalement transformé comme il le sera éventuellement,
n'y a-t-il pas un risque, à ce moment-là, que notre
retransmission soit de moindre qualité dans la production, au niveau de
l'audio?
M. Burns: Dans un premier temps, concernant l'audio, nous nous
sommes sécurisés, dans le sens que, si vous avez remarqué,
tous les caniveaux ont été installés dans le plancher du
salon bleu; cela nous permet un meilleur contrôle de toutes les pannes.
D'autre part, on pense éventuellement à individualiser chaque
micro, c'est-à-dire que chaque micro pourra être
réparé de façon extrêmement rapide en changeant ce
qu'on appelle des préamps, c'est-à-dire un amplificateur pour
chacun des micros. Actuellement, malheureusement, le système repose sur
un système d'amplification pour tant de micros. Dans le nouveau
système, nous allons individualiser cela. Chaque micro aura son
préamplificateur et, dans l'espace de 30 secondes, cela pourra
être réparé. Maintenant, concernant le système
actuel, nous avons fait des tests; il faut dire aussi qu'il n'est pas
médiocre au point que ce soit catastrophique, strictement sur le plan de
la qualité. Ce que nous visions dans le renouvellement du système
audio, c'était surtout d'éviter ce qu'on appelle les trous. (15 h
50)
Par exemple, un député, au cours d'une explication, a
l'habitude de se lever et de se promener, ce qui fait qu'au moment où
vous vous promenez vous quittez le champ d'action du micro. Cela crée un
problème, parce que nous sommes tributaires du système du journal
des Débats. Si, avec la régie audio que nous avons pour la
télévision, il faut déjà augmenter le volume et que
le technicien du journal des Débats augmente également le volume,
vous tombez dans des problèmes particuliers.
Dans la rénovation du système audio, nous pensons
installer, pour chaque pupitre double, un micro de chaque côté, ce
qui fait que, si un député va vers la droite, il est facile
d'ouvrir les micros du deuxième pupitre et de jouer entre les deux, ce
qui fait qu'on évite de créer un trou de son, ce qu'on appelle,
"off mike". C'est une question d'améliorer, d'être certain que
tout député, dans le cours de son explication, ne sera jamais
dans un trou de son.
M. Brochu: Ces micros individuels, pour chaque
député, est-ce qu'ils seront installés pour le
début de la session, le 21 février?
M. Burns: Une des raisons pour lesquelles, malheureusement, on a
reporté l'échéance de l'installation de ces micros, c'est
que cet été le ministère des Travaux publics, va
compléter ses travaux dans l'Assemblée nationale, ce qui fait
qu'on va connaître encore un empoussiérage particulier. Alors, des
micros de cette valeur, on ne voudrait pas se voir dans l'obligation de les
nettoyer un à un.
Il y a une nouvelle console qui doit être installée aussi;
on va plutôt attendre vers le 1er septembre. C'est une question de nous
sécuriser sur l'équipement qu'il y a en place.
M. Brochu: II faut donc accepter que, du 21 février
à la fin de la session, à l'été...
M. Burns: Comme je vous l'ai dit...
M. Brochu: ... la qualité puisse être un peu
affectée à certaines occasions.
M. Burns: De ce côté, ce ne sera pas catastrophique.
Evidemment, pour nous, ce ne sera pas l'idéal, mais ce ne sera pas
catastrophique.
M. Brochu: Merci.
M. Lavoie: Dans le bail-achat je pense que vous l'avez
prévu dans vos estimations révisées au
départ, si je me rappelle bien, nous allons avoir trois caméras
manuelles...
M. Burns: Exact.
M. Lavoie: ... deux latérales...
M. Burns: Deux latérales et une derrière le
fauteuil du président.
M. Lavoie:... une près du fauteuil, avec
opérateur...
M. Burns: Exact.
M. Lavoie: ... et une fixe, je crois, vers le président.
Télécommandée ou fixe?
M. Burns: Télécommandée.
M. Lavoie: Télécommandée. Est-ce que
l'installation de la télécommande sera faite pour le début
de la session?
M. Burns: Nous allons étudier. Je dois vous avouer que
nous avons des problèmes pour situer la quatrième caméra
télécommandée. Si vous le permettez...
Ce que nous allons faire, de ce côté, c'est que nous allons
continuer nos recherches. Je dois dire que la quatrième caméra,
je m'excuse, mais il y a des problèmes...
M. Lavoie: II vous reste quinze jours, M. Chan-telois.
M. Burns: Oui. Le leader de l'Opposition va comprendre qu'il y a
un certain nombre de consultations qui doivent être faites avec beaucoup
de personnes qui sont préoccupées par les travaux de
l'Assemblée nationale et je ne voudrais pas, actuellement, que quelqu'un
apprenne que la caméra télécommandée lui cause des
problèmes dans l'exécution de ses fonctions. Je pense bien que
c'est normal que la consultation soit complètement faite.
Mais, comme M. Chantelois le dit, toutes choses étant normales,
je pense bien qu'on va arriver à placer cette quatrième
caméra pour le 21 février.
M. Lavoie: Par la suite, dans la deuxième phase, je crois
que nous aurons huit caméras toutes
télécommandées.
M. Burns: Neuf.
M. Lavoie: Neuf, excusez-moi. Toutes
télécommandées au lieu des quatre initiales.
M. Burns: Exact.
M. Lavoie: Cela se fera l'année prochaine.
M. Burns: En 1980.
M. Lavoie: En 1980.
M. Burns: Oui.
M. Lavoie: Dans deux ans, d'accord. Mais comment allez-vous
fonctionner dans votre contrat de bail-location-achat lorsqu'il y a changement
d'équipement durant le contrat? Si je loue d'abord une Renault et que,
durant le contrat, je change pour une Parisienne ou une Buick, ça doit
changer le contrat, j'imagine.
M. Burns: II faut bien comprendre que pour la durée du
contrat proposé, il n'y aura pas de changements technologiques majeurs.
Quand on dit qu'on vise pour 1980, cela veut dire qu'il faut aussi commander
ces caméras. Pour le moment, on est à l'état d'expertise
de laboratoire. Il faut être certain du choix des caméras qui,
normalement, coûtent $55 000 ou $60 000 l'unité. On veut
être certains des recommandations que nous allons faire, ce qui veut dire
que, du moment où vous placez la commande, normalement il faut compter
un an ou un an et demi, à peu près. Au moment où il va y
avoir installation des caméras télécommandées, si
l'Assemblée nationale décide d'embaucher son propre personnel ou
de continuer par contrats locatifs du personnel, ce sera ajusté. Ce que
je veux dire, c'est que, dans le cours actuel des choses, il ne serait pas
prévu l'installation des neuf caméras
télécommandées avant la fin du contrat de bail-achat.
M. Lavoie: Dans le premier contrat initial de location-achat,
cela ne couvre que les trois appareils manuels...
M. Burns: Les trois manuels et la
télécommandée. Exact.
M. Lavoie: D'après notre expérience à
Ottawa, un assez gros facteur je ne sais pas quel pourcentage
c'est la salle de contrôle là où tout l'équipement,
le dosage, tout se fait. Dans votre programme actuel, tout cet
équipement sera couvert par la location-achat. J'ai une question
administrative qui s'adresse au ministre. Combien cela peut-il
représenter en valeur ou en pourcentage? Peut-être 40%, grosso
modo?
M. Burns: Cela voudrait dire environ $200 000.
M. Lavoie: En moins?
M. Burns: En moins, évidemment.
M. Lavoie: Ma suggestion est très constructive. Je me
demande pourquoi soumettre cet équipement, qui coûte, par exemple,
$300 000 ou $400 000, à une location-achat, alors que celui qui va le
faire va prendre un profit. Il va certainement vous le louer sur une base de
12%, sans doute. Etant donné que c'est un équipement
définitif, pourquoi ne pas l'acheter immédiatement? On sait que
la province bénéficie d'un meilleur taux d'emprunt. Je le
comprends pour les appareils, les caméras qui seront uniquement
loués qui seront remplacés après, mais l'équipement
fixe, final, comme les appareils de duplication et tout, pourquoi ne pas les
acheter immédiatement au lieu de les soumettre à un contrat de
location-bail? Pourquoi ne pas faire une économie immédiate?
M. Burns: II y a deux aspects à votre question, M. le
député de Laval: d'une part, les caméras
télécommandées ne peuvent pas nous être
livrées avant un certain temps, je pense que M. Chante-lois l'a dit tout
à l'heure, de sorte qu'on ne pourrait
pas avoir les caméras avant 1980 ou aux environs; quant aux
appareils de duplication, ils vont être achetés,
effectivement.
M. Lavoie: Pas seulement cela, il y a deux grandes chambres, deux
grands services: la salle de contrôle je pense bien que cela est
définitif, cela ne changera pas à tout bout de champ, tout
l'équipement qu'on a vu et, deuxièmement, la salle de
réception, d'enregistrement, de duplication et de distribution. Je pense
bien que c'est de l'équipement définitif. Pourquoi le louer?
Pourquoi ne pas l'acheter immédiatement?
M. Burns: II y a une raison majeure à la recommandation
que nous avons faite de ce côté-là: pour les deux
années à venir, dans un premier temps, il y a une période
de rodage. Au tout début, cela devait être, évidemment, une
période expérimentale et cela reste, je pense, une période
expérimentale de deux ans. D'autre part, le gros avantage, pour les deux
prochaines années, c'est qu'en tout temps nous pouvons changer quelque
pièce que ce soit, suivant l'évolution technologique. Je vais
vous donner un exemple. Tout récemment, on a fait des recherches
concernant un banc d'étirage. Si nous avions acheté le banc
d'étirage il y a six mois, on aurait été pris avec un banc
d'étirage qui ne correspondait pas aux besoins exprimés il y a
six mois.
Maintenant, nous visons 90 câblodistribu-teurs. Les pièces
d'équipement pourront toujours être changées ou
améliorées au cours des deux prochaines années, ce qui
veut dire que nous nous sécurisons strictement sur le plan de
l'expérimentation et du rodage de cet équipement et nous allons
surtout l'étudier au cours des mois d'utilisation.
Vous vous souvenez fort bien qu'à Ottawa Radio-Canada a connu une
expérience assez pénible avec ses caméras. On a
malheureusement acheté des caméras qui ne correspondent pas
actuellement à ce qu'on veut. La Chambre des communes est obligée
de redonner l'ensemble des caméras, je pense, à Radio-Canada.
Evidemment, elle peut les reprendre et les redistribuer à travers son
réseau, mais elle est obligée d'envisager maintenant l'achat de
nouvelles caméras. C'est justement à la lumière de
l'ensemble des consultations avec les ingénieurs et avec des gens qui
ont implanté des systèmes de télévision qu'on nous
a fait la suggestion, quitte à dépenser un peu plus, de s'assurer
d'avoir un système qui ne nous lierait pas.
En fait, la suggestion était de ne pas nous aliéner dans
le système, mais bien de pouvoir le modifier en cours de route.
Après deux ans, je pense qu'il devrait être permanent et fixe. A
ce moment-là, on l'aurait rodé, suivant les besoins de
l'Assemblée nationale, ce qui n'est pas une station de
télévision.
M. Lavoie: Je comprends. Je suis convaincu, M. le
Président, que c'est peut-être une bonne chose. Je suis pour la
diffusion, l'information, mais il ne faut pas oublier qu'on s'embarque dans des
dépenses énormes. Tout d'abord, on parlait de $3 millions; on est
rendu à $7 millions. Cela ne couvre pas les $800 000 de la Chambre
verte-bleue, du salon rouge, des changements technologiques en cours de route
et tout. Je vous dis qu'on s'embarque dans une affaire qui va dépasser
les $10 millions, ne vous en faites pas, d'ici deux ans. En changeant de
l'équipement, un changement technologique...
M. Burns: M. le député de Laval, il ne faut
jamais...
M. Lavoie: Je ne voudrais pas que cela devienne un nouveau stade
olympique quand même, cette affaire...
M. Burns: On n'est pas dans le même ordre... M. Lavoie:
... dans les ordres de grandeur.
M. Burns: ... toutes proportions gardées, mais on...
M. Lavoie: Non, mais je vous dis que c'est une chose qui va
coûter extrêmement cher. Je veux m'assurer que ce sera
diffusé après.
M. Burns: Vous allez cependant reconnaître, M. le
député de Laval, qu'on parle de $8 millions ou aux environs de $8
millions pour deux ans. Il ne faudrait pas non plus se tromper.
M. Lavoie: Je l'ai dit tout à l'heure.
M. Burns: Je veux dire que, déjà, cela diminue un
peu les choses. C'est à peu...
M. Lavoie: J'ai bien dit une dizaine de millions sur deux ans,
j'ai bien dit cela.
M. Burns: Non, c'est de l'ordre d'environ $8 millions. Je
n'essaierai pas de vous dire que cela s'autofinance.
M. Lavoie: Mais le salon rouge n'est pas couvert encore.
M. Burns: Je n'essaierai pas de vous dire que cela
s'autofinance.
M. Lavoie: D'accord, il y aura un toit au moins.
M. Burns: II va y avoir un toit.
M. Lavoie: II y aura peut-être une tour.
M. Burns: Effectivement, c'est cela. L'important, quand on lance
ces chiffres et qu'on en parle ouvertement, c'est qu'effectivement il y a des
dépenses d'immobilisation qui sont importantes. Il y a aussi des
dépenses de personnel qui, à un moment donné, devront
s'accroître. Il y a aussi le fait
qu'en cours de route on a modifié le projet pour envisager la
diffusion d'au moins une commission parlementaire. Ce sont aussi des
coûts additionnels.
Je suis sûr que ce n'est pas une mauvaise décision
d'élargir cette possibilité. Si cela coûtait, du moins pour
les deux prochaines années, environ $4 millions par année pour
rendre encore plus accessible l'Assemblée nationale aux citoyens, il me
semble que ce n'est pas payer cher pour cela, pour dire aux citoyens: Voici ce
que votre monde fait, les gens que vous avez élus, voici ce qu'ils font
à l'Assemblée nationale. Vous êtes en mesure d'en juger
régulièrement. Vous n'avez même pas besoin, si vous
demeurez à Rimouski, de vous payer un voyage à Québec pour
venir voir comment cela marche.
M. Lavoie: On va peut-être tous perdre nos "jobs" avec
cela.
M. le Président, je sais qu'à Ottawa c'est sous
l'autorité du président. C'est une des conditions pour lesquelles
nous acquiescions au principe, que le réalisateur et les
réalisateurs, s'il y en a deux, dépendent directement du
Président de l'Assemblée nationale, pour qu'il y ait un protocole
d'entente ou des directives sur la manière dont les prises de vues vont
se faire. Ils ont planifié ou aplani cette difficulté à
Ottawa à la suite de directives que le président a données
aux réalisateurs. Je l'ai suivie quelquefois, même si cette
diffusion n'est pas dans la région où j'habite. Nous ne l'avons
ni en direct, ni en différé. Par contre, il y a le danger...
Cela rend également la prise de vues un peu statique, si on peut
dire lorsqu'il y a un intervenant à l'Assemblée qui parle 20
minutes ou une heure, par exemple un ministre ou le responsable de l'Opposition
qui parle sur un projet de loi pendant une heure. Il ne faut pas oublier que,
pratiquement toujours, l'appareil est braqué uniquement, suite aux
directives du président au réalisateur, sur l'intervenant. C'est
un peu lourd à ce point de vue. On a posé la question à
Ottawa. A la Chambre des Communes comme ici, soit parce que les
députés sont occupés en commission parlementaire, dans des
comités, à leur bureau ou ailleurs, sur 275
députés, il n'y en a souvent que 25 ou 30, comme ici.
Le Président: Le quorum est moins élevé
à Ottawa qu'ici d'ailleurs.
M. Lavoie: Je pense que c'est 20... M. Burns: C'est
meilleur ici d'ailleurs.
M. Lavoie: Avez-vous l'intention de remettre des directives
écrites au réalisateur?
Le Président (M. Richard): Oui. J'ai l'intention de
remettre des directives écrites, après avoir consulté les
formations politiques représentées à l'Assemblée
nationale.
M. Brochu: Juste une petite question addi- tionnelle. Le
président a-t-il l'intention, à ce moment, de convoquer la
commission parlementaire de l'Assemblée nationale pour discuter de la
question ou est-ce que ce sera de façon informelle?
Le Président (M. Richard): Non, pas pour cela. Je voudrais
plutôt fonctionner avec un petit comité de représentants
des formations politiques. Il y a une correction que j'apporte à ce que
vous avez dit. Nous allons justement faire, à ce niveau, les choses un
peu différemment d'Ottawa, en ce sens qu'à Ottawa cela ne
dépend pas directement du président, mais du directeur des
services législatifs. Le réalisateur dépend, si vous vous
rappelez bien, du directeur des services législatifs, parce que
l'organigramme de la Chambre des communes est un peu différent de
l'organigramme de l'Assemblée nationale. En tout cas pour le
début, à tout le moins, j'ai l'intention que cela relève
directement de la présidence.
M. Lavoie: Juste une question technique. Si je me rappelle bien,
des appareils qui seront installés, pour le moment, à savoir les
quatre appareils que nous aurons, trois seront manuels et avec des
opérateurs, et seront placés un de chaque côté, de
manière latérale, c'est-à-dire dans les fenêtres,
enfin de la même façon que lorsqu'on a pris des prises de vues
expérimentales. Quant à l'opérateur qui manipulera
l'appareil situé près du président, sera-t-il juste
à côté du fauteuil?
M. Burns: Tout près de la niche. Parlez-vous des
caméras manuelles?
M. Lavoie: Oui.
M. Burns: Alors, tout près de la niche,
c'est-à-dire entre la sortie du fumoir des ministres et la porte qui
mène derrière le trône.
M. Lavoie: II sera plutôt derrière qu'à
côté.
Le Président (M. Richard): Tout près de la
niche.
M. Lavoie: Tout près de la niche, dans le fond. Le
Président (M. Richard): Oui, c'est cela.
M. Lavoie: Dans la deuxième phase, il y aura six appareils
latéraux télécommandés, trois de chaque
côté, un de chaque côté du fauteuil du
président et un autre faisant face au président, ce qui fait
neuf.
M. Burns: C'est cela.
M. Lavoie: L'installation au salon rouge est pour l'automne?
M. Burns: Normalement, nous devrions pouvoir commencer tout ce
qu'on appelle la filerie et l'installation probablement vers le mois
d'août, ce qui veut dire que, par la suite, les équipements
seraient mis en place vers le mois de septembre.
M. Lavoie: Combien y aura-t-il d'appareils de prévus au
salon rouge?
M. Burns: Quatre appareils aussi. M. Lavoie:
Télécommandés ou...
M. Burns: Télécommandés pour autant que nous
puissions encore une fois mettre la main sur ces caméras, parce que
c'est très long. Dès que nous aurons les approbations, je pense
qu'à ce moment...
M. Lavoie: Avant de passer à la diffusion elle-même,
une fois que le système sera rodé et que le contrat de location
sera terminé, cela veut dire que ce se:a pour 1980, combien
prévoyez-vous de postes pour animer la télédiffusion des
travaux à la Chambre des députés, et de manière
occasionnelle au salon rouge, pour les salles de contrôle, la
distribution, le personnel de soutien? Combien de postes prévoyez-vous
à peu près?
M. Burns: Normalement, selon les prévisions que nous avons
faites, je pense que 40 personnes devraient être en mesure d'assumer la
responsabilité des deux salons. (16 h 10)
M. Lavoie: II ne faudrait pas oublier que certaines années
le Parlement ne siège que six mois, sept mois à l'occasion. Cela
voudrait dire que ce personnel, durant les intersessions, sera payé
à l'année, nécessairement. Ils deviendront des
fonctionnaires, des employés publics. Que comptez-vous leur faire faire
au moment où les comédiens ne seront pas là?
M. Burns: Là-dessus, je pense que je dois répondre
à cela. Je pense que le député de Laval a suffisamment
d'expérience pour savoir qu'entre autres c'est le même cas pour
les gens du journal des Débats qui se retrouvent à peu
près dans la même situation. C'est-à-dire que, si une
année le Parlement remarquez que nous n'avons pas l'air
d'être partis pour cela ne siège que quelques mois, les
gens du journal des Débats sont quand même des gens qui sont
à notre emploi de façon permanente et nous ne sommes pas pour les
renvoyer chez eux parce que le Parlement ne siège pas.
M. Lavoie: Par contre, il y a beaucoup de transcriptrices qui
sont prêtées à d'autres ministères.
M. Burns: Oui, cela peut arriver, mais je pense que cela arrive
de moins en moins souvent. Peut-être que M. le Président peut nous
éclairer là-dessus. Si cela arrive encore, ce sont vraiment des
cas très exceptionnels. C'est le parallèle que je ferais. Dans le
fond, il faut aussi reconnaître que nos amis du journal des
Débats, que ce soient les opérateurs de console ou les
transcriptrices, ou encore le personnel qui dirige, les cadres, si vous voulez,
en partant du directeur et de ses adjoints, comme, d'ailleurs, les gens des
commissions, sont des gens qui, à l'occasion, se font demander des
heures absolument exceptionnelles de travail. Par exemple, en fin de session,
ce sont des gens qui s'enregistrent souvent quatorze heures de travail dans une
même journée.
M. Lavoie: Ce n'est pas tout à fait le cas parce que,
lorsque nous avons trois commissions actuellement, c'est là que le gros
travail intense se fait pour le journal des Débats avec des
équipes de transcriptrices et tout ce qui ne s'appliquera pas à
la télédiffusion parce que ce ne seront pas les trois commissions
qui vont être télédiffusées.
M. Burns: Non, mais cela peut être quand même, si
nous commençons à siéger...
M. Lavoie: Elles vont s'accumuler moins d'heures.
M. Burns: Imaginez-vous ce que cela peut être pour la
période où il n'y a pas de télécommande.
Même, peu importe, une fois qu'il y aurait de la télévision
télécommandée, imaginez-vous ce que peut être le
boulot d'un réalisateur ou d'un caméraman qui commence à
travailler le matin à 10 heures, avec interruption de 13 heures à
14 heures, et qui reprend jusqu'à 18 heures et qui revient à 20
heures jusqu'à minuit et possiblement plus tard. C'est sûr qu'il y
aura du remplacement, je présume. Il reste quand même que c'est
beaucoup leur demander. Ce sont des avantages et des désavantages
inhérents à ce type de fonctions, comme d'ailleurs, pour un
député, c'est un avantage inhérent comme aussi un
désavantage inhérent à sa fonction.
Le Président (M. Richard): Si je peux me permettre
d'apporter une précision, dans le contrat, il y aura très peu
d'employés qui relèveront de l'Assemblée nationale. C'est
prévu dans le contrat.
M. Lavoie: Lorsque l'opération, dans deux ans, deviendra
strictement gérée par l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Richard): En 1980, il se posera un
problème. Quant au journal des Débats, elles ne sont plus
maintenant prêtées parce qu'elles ont à peu près du
travail à longueur d'année et souvent même, après la
Chambre, il reste beaucoup de travail à faire pour le journal des
Débats et pour le travail des commissions parlementaires.
M. Brochu: M. le Président, sur cette même question
du personnel, lorsqu'on se réfère ici au document qui a
été présenté tout à l'heure par le leader
parlementaire du gouvernement, à la deuxième page; Détails
et activités, c'est-à-dire, première page du document, on
voit, en bas de la page ici, qu'il y a cinq postes qui sont indiqués
devant faire partie de la première expérience au niveau de
l'embauche du personnel de réalisation
de l'Assemblée nationale: un directeur administrateur, classe 3;
l'autre administrateur, classe 4; un réalisateur, deux
assistants-réalisateurs, contractuels ceux-là, et un
script-assistant. J'aimerais savoir du ministre si ces postes sont liés
strictement et uniquement au car de reportage ou s'ils sont liés par la
suite au bail-achat?
M. Burns: Ce sont des gens qui seront embauchés sous une
forme ou sous une autre par la présidence de l'Assemblée
nationale et cela ne relève aucunement, si on peut dire, des services
loués avec les caméras, c'est-à-dire dans le cadre du
bail-achat. Quand je vous dis: sous une forme ou sous une autre, je pense qu'il
reviendra au président de décider si, pour une période,
cela devrait être des contractuels à l'essai, quitte à
devenir permanents par la suite ou quitte à les embaucher sous forme
temporaire en vue de devenir permanents, cela je pense que c'est quelque chose
qui relèvera de la présidence de l'Assemblée
nationale.
Je me rappelle en avoir parlé avec le président à
quelques occasions, et l'une ou l'autre formule est envisageable.
Là-dessus, de façon précise, je pense bien que c'est le
président qui devrait vous donner une réponse, c'est du personnel
qui relève quand même directement du président, comme je
vous dis, sous une forme ou sous une autre d'embauchage.
M. Brochu: Est-ce que c'est le montant qu'on retrouve dans votre
cahier noir, année fiscale 1977/78, pour les deux mois, février
et mars, pour un montant de $36 660? C'est cela?
M. Burns: Oui, c'est une estimation selon ces classes d'emploi.
Vous avez, par exemple, un administrateur classe 3, un administrateur classe 4,
un réalisateur qu'on associe à l'adjoint aux cadres
supérieurs, deux contractuels qui seraient des assistants
réalisateurs, et le script-assistant ou la script-assistante, selon le
cas. Ce sont des salaires qui ont été pigés dans
l'arrêté en conseil concernant les traitements des administrateurs
et des adjoints aux cadres supérieurs du 1er juillet 1977.
M. Brochu: Donc c'est du personnel, des postes qui demeureront
permanents.
M. Burns: Encore une fois, selon la décision de la
présidence de l'Assemblée nationale. Si le président
décide que, dans son budget, déjà il veut les
intégrer comme du personnel permanent ou en voie de devenir permanent,
ce sera une décision qu'il pourra prendre comme administrateur de
l'Assemblée nationale. Si, d'autre part, il décide que tout ce
beau monde va être contractuel, je présume qu'il va suivre les
normes qui sont déjà établies par l'arrêté en
conseil que je vous mentionnais tout à l'heure. De toute façon
dans chaque cas, des décisions dérogatoires à ce qui
s'exerce actuellement dans la fonction publique, comme vous le savez, en vertu
de l'article 55, devront être soumises à la commission de
régie in- terne de l'Assemblée nationale pour ensuite être
entérinées par la commission de l'Assemblée nationale.
M. Brochu: C'est donc selon la méthode que le
président décidera à ce moment-là.
M. Burns: C'est cela.
M. Brochu: Très bien. Maintenant, lorsqu'on regarde le
même document que vous nous avez remis tout à l'heure, au haut de
la page on parle de l'acceptation et de l'adjudication du contrat de
télédiffusion en date d'aujourd'hui, du 7 février. Est-ce
que c'est directement la question du bail-achat, sur deux ans?
M. Burns: Oui. Cela ne veut pas dire que le contrat serait
signé aujourd'hui, mais cela veut dire que les soumissions seraient
examinées et que le choix serait fait aujourd'hui par la
présidence.
M. Brochu: Est-ce qu'il y a eu plusieurs soumissions de
prévues.
M. Burns: A ma connaissance il y en a eu quatre.
M. Brochu: D'où ces soumissions sont-elles venues?
M. Burns: Je pense que lors de la...
M. Lavoie: C'est dans le rapport de M. Chante-lois.
M. Burns: Oui, mais les noms ne sont pas dévoilés,
n'est-ce pas? Il serait peut-être dommageable pour les soumissionnaires
que les noms des soumissionnaires soient connus. D'ailleurs, ce n'est pas dans
la pratique gouvernementale de le faire, on vous l'a donné comme
indication à savoir que cela n'a pas été fait. Par la
suite, si vous voulez, lors, j'imagine, des engagements financiers ou à
quelque autre occasion, à l'occasion de l'examen des crédits de
l'Assemblée nationale, toutes choses étant remises dans le cadre
normal, c'est-à-dire un contrat ayant été accordé,
je présume que tout cela pourrait être dévoilé. Ce
n'est pas que je veuille éviter la question, je veux simplement ne pas,
à ce stade-di, causer des problèmes à l'un ou l'autre des
soumissionnaires, soit en mentionnant celui qui risque de l'obtenir ou encore
en mentionnant ceux qui risquent de ne pas l'obtenir.
M. Brochu: C'est donc le président qui va prendre la
dernière décision de l'adjudication du contrat.
M. Burns: Exact.
M. Brochu: Et lorsque je regarde l'échéancier, le 8
février, demain, le comité de régie interne de
l'Assemblée, est-ce que c'est en fonction de cela? Est-ce que le
président va devoir faire entériner son choix...
M. Burns: Oui exactement.
M. Brochu: ... par le comité de régie interne?
M. Burns: Dans le processus normal, ce choix devrait être
entériné par la commission de régie interne de
l'Assemblée nationale, mais le processus qui n'apparaît pas
là mais qui est drôlement important sera...
Le Président (M. Cardinal): Oui, M. le leader
parlementaire de l'Opposition officielle.
M. Burns: Excusez-moi, je termine... Le Président (M.
Cardinal): Un instant.
M. Burns: Excusez-moi, je n'avais pas fini, M. le
Président.
M. Brochu: II y avait un autre élément de
réponse.
Le Président (M. Cardinal): Si vous permettez, M. le
leader parlementaire du gouvernement.
M. Burns: Juste pour terminer cette réponse parce qu'elle
est incomplète. Demain la commission de l'Assemblée nationale
prendra évidemment une décision selon, fort probablement... La
commission...
M. Brochu: La commission de régie interne.
M. Burns: ... de régie interne de l'Assemblée
nationale prendra une décision en principe selon la recommandation que
nous fera le président. Mais, évidemment, comme ces budgets ne
sont pas prévus, il faudra que le processus normal d'obtention de ces
budgets supplémentaires soit enclenché. Et c'est ce qui
n'apparaît évidemment pas là-dedans. Par contre, que
voulez-vous, si le budget de l'Assemblée nationale ne prévoit pas
un certain nombre de sommes même pour d'ici le 31 mars, il faudra que le
processus normal soit suivi.
Le Président (M. Cardinal): M. le leader parlementaire de
l'Opposition officielle.
M. Lavoie: M. le Président, avant d'arriver à la
diffusion j'aurais une question. J'avais lu et je ne veux pas mettre M.
Chantelois en cause en aucune façon certains chiffres de votre
rapport du 7 novembre 1977 qui est adressé à M. Louis Bernard,
sous-ministre. Copie nous a été remise il y a quelques semaines
et il y a quand même des chiffres que je trouvais un peu euphoriques ou
très optimistes à ce moment-là. Vous mentionnez l'embauche
de deux réalisateurs, placés sous l'autorité du
président de l'Assemblée nationale; à ce moment-là
vous mentionnez $20 000. Pour quelle période était-ce?
Le Président (M. Cardinal): M. le leader de l'Opposition
officielle, est-ce que je pourrais vous demander de diriger votre question vers
le leader parlementaire du gouvernement?
M. Lavoie: Vers le leader, mais via le leader à M.
Chantelois, comme nous avons procédé.
Le Président (M. Cardinal): D'accord mais, pour les fins
du journal des Débats, est-ce qu'on demande directement ou par
d'autres?
M. Burns: Je réponds par personne interposée.
M. Lavoie: C'est un système temporaire.
M. Burns: Non, je réponds directement, M. le
Président. Il s'agissait, me dit M. Chantelois, d'un salaire
envisagé d'environ $20 000 par année pour chacun, donc, pour une
période de six mois, $20 000 pour les deux.
M. Lavoie: Par contre, je vois, dans le deuxième rapport
qui nous a été remis aujourd'hui, des prévisions pour
traitement pour l'année 1977/78 et 1978/79. En 1977/78, traitements qui
relèveront directement de l'Assemblée nationale, en dehors des
contrats de location de services que vous pourrez donner, je vois une somme de
$36 600; direction de la télédiffusion, c'est le personnel qui
sera payé par le budget de l'Assemblée nationale en dehors du
contrat de location, je vois une somme de $36 660 du 13 février 1978 au
31 mars 1978, ce qui fait un mois et demi.
Le Président (M. Cardinal): M. le leader parlementaire du
gouvernement.
M. Lavoie: Si on fait une règle de trois très
facile, pour un an cela fait $300 000.
M. Burns: C'est exactement la même opération, sauf
en révisant le nombre de postes. Tout à l'heure, le
député de Richmond faisait référence à ces
personnes, ces six personnes qui rempliront les postes de directeur,
d'administrateur, de réalisateur, d'assistant-réalisateur et de
script-assistante. Ce sont ces personnes qui, partant de deux, se retrouvent
à six. C'est l'estimation révisée, nous basant justement
sur les normes qui sont déjà en existence dans la fonction
publique, pour des administrateurs classe III, des administrateurs classe IV et
pour des adjoints aux cadres supérieurs. Et là, il y a des
contractuels qui sont les deux assistants-réalisateurs et possiblement
la script-assistante. Sur une base annuelle, on me dit que ces
chiffres-là devraient être traduits par $150 000.
M. Lavoie: Je le vois là à l'article...
Je serais prêt à discuter de la partie diffusion, si vous
voulez, comment atteindre la population. J'ai lu avec beaucoup
d'intérêt la correspondance que vous avez eue avec l'Association
des câblodis-tributeurs du Québec, Télécâble
Vidéotron, Ra-
dio-Québec et un télégramme de Radio-Canada. Est-ce
que vous avez des renseignements pour nous dire si on peut considérer,
dès la reprise de la session, ou peu de temps après, qu'il y a
des câblodistributeurs qui seront intéressés à
diffuser, soit d'une manière intégrale, soit en direct, soit en
différé, les travaux de l'Assemblée nationale.
M. Burns: Nous avons des renseignements à savoir que,
dès la reprise de la session, un grand nombre de diffuseurs seront
intéressés à diffuser de façon intégrale et
possiblement de façon partielle, en direct et en différé.
Je réponds à votre question globalement. Pour les détails,
je préférerais me référer aux personnes qui ont eu
ces contacts directement, que ce soit Radio-Canada ou les
câblodistributeurs, TVA et Vidéotron, etc.
Le Président (M. Cardinal): M. le leader parlementaire du
gouvernement, vous voulez demander que d'autres personnes, en votre nom...
M. Burns: Parlent en mon nom, oui. Je laisserais peut-être
le soin à M. Chantelois d'ajouter quelque chose à ce que je viens
de dire; on y reviendra par la suite.
Nous avons déjà eu une rencontre, pour ce qui est du
système de câblodistribution, avec le sous-ministre aux
Communications et M. Pierre Deschênes, sous-ministre adjoint, M. Guy
Doré, directeur général de la DGST, directeur
général des services techniques, qui ont rencontré M.
Duhamel, qui est le président de l'Association des
câblodistributeurs. Ils ont procédé à un certain
repérage, advenant la possibilité d'une diffusion, ils ont
demandé quel est leur niveau d'intérêt, et M. Duhamel a
expliqué, dans un premier temps, que l'intérêt se situait
d'abord au niveau de l'envoi de cassettes et, dans un deuxième temps,
qu'un très grand nombre de câblodistributeurs s'associeraient
à cette expérience.
Maintenant, M. Duhamel doit fournir sous peu au sous-ministre adjoint
des Communications, M. Deschênes, une liste de tous les
câblodistributeurs qui sont intéressés, et ce avant le 21
février.
M. Brochu: Une petite question additionnelle, M. le
Président, si vous me permettez. Au document qui nous a
été présenté tout à l'heure en ce qui
concerne les câblodistributeurs et les stations de radio
intéressés à être alimentés par le
réseau de l'Assemblée nationale, on indique que la
clientèle visée est de 90 câblodistributeurs et de 36
stations de radio. Est-ce que vous pouvez nous indiquer, M. Chantelois, sur
quoi vous vous basez pour produire ces données? Est-ce que ça
relève de données officielles ou de prévisions?
M. Burns: De prévisions. Dans un premier temps, suite
à l'expérience que nous avons eue à Ottawa, nous nous
sommes fixé une marge de 15 à 90 câblodistributeurs, au
niveau du tirage. C'est-à-dire qu'au niveau de la duplication, nous
sommes en mesure d'alimenter dans les plus brefs délais,
c'est-à-dire sur la base d'environ 18 heures, suivant les débats,
de 15 à 90 câblodistributeurs? Ce sont à peu près
les prévisions que nous nous sommes fixées.
M. Brochu: Outre ces prévisions, est-ce qu'il y a un
chiffre établi quant au nombre de câblodistributeurs et de
stations de radio qui ont adhéré à ce projet?
M. Burns: De ce côté, comme je l'ai expliqué,
le sous-ministre aux Communications, doit nous fournir une liste, par
l'entremise de M. Duhamel, qui est le président de l'Association des
câblodistributeurs, je ne sais pas s'il est ici; je ne peux pas
préjuger de la réponse de M. Duhamel quant au nombre de
câblodistributeurs intéressés, mais il y a
déjà une manifestation par le courrier.
M. Brochu: Une dernière question sur ce même
sujet...
Le Président (M. Cardinal): Justement, dans le fond, nous
sommes partis d'une question du leader parlementaire de l'Opposition
officielle... (16 h 30)
M. Burns: Cela aidera peut-être partiellement à
répondre à votre question que je réponde au
député de Laval. J'ai obtenu les renseignements pertinents.
Actuellement, nous avons chargé M. Guy Doré, directeur
général de la DGST, la direction générale des
services techniques du ministère des Communications, ainsi que le
sous-ministre, M. Pierre Deschênes, de prendre tous les contacts.
Evidemment, on ne pouvait pas prendre des engagements avec les
câblodistributeurs ou qui que ce soit, ou Radio-Québec, tant et
aussi longtemps que cette étape de notre travail n'était pas
terminée, mais ces personnes sont chargées d'avoir les contacts
nécessaires avec, en particulier, Radio-Québec et les
câblodistributeurs, quant à la distribution.
Nous savons qu'il y a actuellement seize câblodistributeurs qui
véhiculent l'image ou la production des travaux à la Chambre des
communes à Ottawa, et nos indications, au moment où nous nous
parlons, sont qu'ils seraient très intéressés à
également véhiculer la production des travaux, au point de vue de
la télédiffusion, de l'Assemblée nationale. C'est à
ce stade qu'on en est. Nous sommes à peu près convaincus
sauf qu'évidemment, on ne peut pas en donner la certitude absolue
que Radio-Québec et la majorité de ces seize
câblodistributeurs seront intéressés à diffuser
dès le 21.
Maintenant, si jamais, par malheur, pour une raison ou pour une autre,
cela n'allait pas, quant à la diffusion dès le 21,
évidemment, il y a toujours la possibilité de diffusion en
différé dans les jours qui suivent, mais, en tout cas, on est
relativement confiant, toutes choses étant normales, c'est-à-dire
que, sortant de cette commission avec une acceptation et un mandat à
donner au président d'y aller quant aux préparatifs du 21, on
puisse réussir à obtenir une collaboration de la part des
câblodistributeurs et de Radio-Québec relativement à
la diffusion dès le 21.
M. Brochu: D'après les renseignements que nous avons,
Radio-Québec a déjà pris les dispositions pour diffuser
les 21, 22 et 23, immédiatement à l'ouverture des travaux de la
Chambre, je pense.
M. Burns: Je pense que oui. Par contre, d'autres problèmes
se posent à Radio-Québec, actuellement, comme tout le monde le
sait. Apparemment, des problèmes de relations de travail peuvent entrer
en ligne de compte; je ne pense pas que ce soit la place pour les
régler, même si on voulait bien aider ces gens.
Le Président (M. Cardinal): Si vous me le permettez, je
reconnais quand même M. le leader parlementaire de l'Opposition
officielle qui a posé des questions. Je ne sais pas s'il est satisfait
des réponses.
M. Lavoie: J'ai pris connaissance de la lettre de M. Yves
Labonté du 8 décembre dans laquelle il mentionnait qu'au
début il serait intéressé à la période des
questions, une émission hebdomadaire qui pourrait être un
résumé des travaux de la semaine et, également
peut-être, à un animateur pour donner des explications sur les
travaux de l'Assemblée. N'avez-vous pas l'assurance, dans le moment,
n'avez-vous pas de chiffres sur le pourcentage de la population du
Québec qui pourrait avoir ces services assez rapidement?
M. Burns: Non, on ne peut pas donner d'assurance
là-dessus. Je pense que ce sera selon l'expression que vous
utilisiez tout à l'heure, dans cette production hollywoodienne, si notre
performance est bonne peut-être que notre cote d'écoute
sera meilleure que celle d'Ottawa, mais je pense bien que, d'expérience,
tout le monde sait que les citoyens du Québec se sentent et cela,
c'est normal beaucoup plus près du Parlement de Québec que
du Parlement d'Ottawa, en termes de connaître les individus qui sont
présents à l'Assemblée nationale, ce qui nous donne tous
les espoirs et il ne s'agit pas de parler de cote d'écoute, je
faisais cela à la blague tout à l'heure qu'à un
moment donné, la demande va être assez grande pour recevoir ce qui
est produit par l'Assemblée nationale.
C'est pour cela qu'au départ on se disait qu'il est important que
l'ensemble des travaux de l'Assemblée nationale soit mis sur bandes, sur
bobines, soit enregistré pour, ensuite, le mettre à la
disposition de ceux qui voudront diffuser ce document soit de façon
intégrale, soit de façon partielle, soit en direct, soit de
façon différée.
A toutes fins pratiques, c'est cela. On a bon espoir quand même,
sans pouvoir donner, en réponse à la question du
député de Laval, une assurance, que tout au moins les personnes
qui diffusent et qui sont intéressées à diffuser
actuellement ce qui se passe à la Chambre des communes à Ottawa
vont aussi être intéressées à diffuser ce qui se
passe à l'Assemblée nationale.
Une Voix: Une petite...
Le Président (M. Cardinal): Oui, M. le leader de
l'Opposition officielle.
M. Lavoie: Je serai très bref. Quant aux signaux qui
seront dirigés par câbles téléphoniques aux grands
réseaux, j'imagine Radio-Canada, TVA et peut-être CTV, même
si nos travaux sont, on peut dire, unilingues, est-ce que ces signaux seront
accessibles dès l'ouverture de la session pour la ligne
téléphonique et tout?
M. Burns: Dès le début, oui. Je sais, d'ailleurs,
qu'un des grands réseaux que je ne veux pas nommer, ce n'est pas
à moi de faire cette annonce, a déjà pris des dispositions
avec Bell Canada pour être alimenté de façon directe, de
façon immédiate relativement aux travaux de l'Assemblée
nationale. Je ne parle pas de distributeurs; je parle d'un des grands
réseaux de télévision, de radiotélévision au
Québec.
M. Lavoie: M. Lamarche...
Le Président (M. Cardinal): Oui...
M. Lavoie: ... puis-je vous poser une question?
M. Lamarche: Je n'ai pas de micro. M. Lavoie: Vous êtes
tout à fait libre.
Le Président (M. Cardinal): M. le leader parlementaire de
l'Opposition officielle, je ne sais pas si je devrais donner la parole à
M. le député de Richmond pour revenir là-dessus. Cela
posera peut-être quelques problèmes, mais M. le
député de Richmond est le représentant du parti reconnu de
l'Union Nationale.
M. Brochu: Merci, M. le Président. Je reviens sur une
question que j'ai soulevée tout à l'heure pour ce qui
concerne...
M. Burns: Avec votre permission, M. le Président, mais
surtout avec celle...
Le Président (M. Cardinal): Avec la permission du
député.
M. Burns: C'est cela, surtout avec celle du député
de Richmond, seulement une chose, deux lignes, deux mots pour compléter
la réponse qui m'avait été sollicitée par le
député de Laval. Quand, sur une base expérimentale
cela peut peut-être nous aider aussi à concevoir
l'évolution du dossier à la Chambre des communes, à
Ottawa, on a commencé la télédiffusion, il n'y avait que
deux câblodistributeurs qui avaient accepté de diffuser la
production. Maintenant, je vous ai parlé du chiffre de 16
câblodistributeurs seulement au Québec. Evidemment, il y en a 54
en tout à travers le Canada. Je vous donne cela comme ordre de grandeur,
à savoir qu'au début ils peu-
vent peut-être être très peu nombreux, les
câblodistributeurs intéressés ou capables de le faire,
mais, avec le temps, on a bon espoir que cela devrait prendre des proportions
normales.
Le Président (M. Richard): M. le leader parlementaire de
l'Union Nationale.
M. Brochu: Merci, M. le Président. J'aimerais revenir,
avant de vous poser une question sur une autre section de ce qui nous
intéresse maintenant, sur un point qui concerne la clientèle
visée, les 90 câblodistributeurs et aussi les 36 stations de radio
potentiellement intéressées. De quelle façon est-ce que
cela se présente? Y a-t-il des prévisions de faites pour ce qui
concerne les territoires géographiques qui seront possiblement couverts,
qui recevront cette couverture ou qui auront accès à cette
information de l'Assemblée nationale?
M. Burns: En fait, cela ne pose aucun problème, quelle que
soit la distance territoriale. De ce côté-là, cela ne pose
aucun problème. Il restera à définir les modalités.
Je sais, par exemple qu'à Ottawa, vous avez été à
même de le constater, c'est par système d'autobus. Je pense que
finalement, à l'usage, ce qui va finir par pointer, ce sera une sorte de
négociation de gré à gré, soit par autobus, soit
par peut-être même une compagnie privée de distribution. De
ce côté-là, dès l'instant où une demande est
formulée, nous pouvons y répondre très rapidement. A ce
moment-là, je pense qu'il appartient à celui qui formule la
demande d'en définir les modalités de transport. Peut-être
que le demandeur peut préférer le système d'autobus. Il
peut préférer peut-être la poste.
Il peut préférer tout autre moyen. Ce qu'il faut bien
comprendre, c'est que le système que nous mettons sur pied peut
satisfaire à toute demande qui nous est faite et très rapidement.
Le système peut aller jusqu'à prévoir, par exemple, une
demande aussi forte que 80 ou 90 câblodistributeurs ou même 36
stations de radio. Cela veut dire que si nous avions 90
câblodistributeurs à alimenter par jour, nous serions en mesure de
le faire. Si nous avions 36 stations de radio à alimenter par jour, nous
sommes en mesure de le faire dans des délais de 18 heures.
M. Brochu: Donc vous pouvez prévoir les augmentations
possibles au cours de la prochaine année et y répondre au fur et
à mesure que la demande entrera.
M. Burns: Exact.
Radiodiffusion
M. Brochu: D'accord. Maintenant, M. le Président, si vous
me le permettez, j'aimerais aborder un autre aspect de tout ce dossier de
l'accès à l'information via les moyens électroniques de la
communication. Le leader du gouvernement a mentionné tout à
l'heure que c'était son bébé, cette
télédiffusion des débats. J'ai l'impression qu'il en a
deux. Ce sont peut-être des jumeaux. Il y a la
télédiffusion et également la radiodiffusion.
M. Burns: II faut toujours comprendre que lorsque je parle de
télédiffusion, je parle également de radiodiffusion.
M. Brochu: Oui, d'accord. Jusqu'à présent, on a
peut-être moins parlé du petit frère. J'aimerais
peut-être qu'on touche à cette question. Si on reconnaît, au
point de départ, l'accès à l'information directe par la
télévision ou par le journal des Débats, je pense que
l'autre va de soi aussi en ce qui concerne la radiodiffusion des débats.
En ce qui concerne le plan technique de la radiodiffusion des débats,
tout l'appareillage qui entoure cette question est beaucoup moins lourd et
moins compliqué à mettre en place que celui de la
télédiffusion des débats. Ma question est la suivante.
Qu'est-ce qu'il y a de prévu au niveau de la radiodiffusion des
débats comme telle? Est-ce qu'on peut espérer que, dans un
délai relativement rapproché, les media d'information, la presse
parlée puissent avoir accès directement et à
l'Assemblée nationale, d'une part, et aux commissions parlementaires,
puisque cela ne demanderait pas d'installations supplémentaires
compliquées ou très dispendieuses? Le ministre pourrait-il faire
le point là-dessus?
M. Burns: II y a deux volets à votre question. Quant
à l'Assemblée nationale, actuellement il n'y a aucune
espèce de problème dans notre esprit, dans l'esprit de la
présidence puisqu'on a eu l'occasion d'avoir un échange
là-dessus, à savoir que la radio ou n'importe quel service audio
qui sera intéressé pourra bénéficier de la cassette
et même de l'alimentation directe, si c'est son désir, des travaux
de l'Assemblée nationale et des travaux de la commission parlementaire
qui seront éventuellement télédiffusés ou
radiodiffusés.
Le principe qui est à la base de tout cela, c'est la production
qui, elle, doit relever, à l'origine, de l'Assemblée nationale,
pour éviter justement que chacun y aille de sa petite fantaisie de
production personnelle. C'est cela qui est la garantie qu'à un moment
donné, vous n'aurez pas, en matière visuelle, de prises de vue
tout à fait bizarres quoique dans votre cas, c'est bien difficile
ou dans un état moins favorable. C'est de cela dont on a voulu se
protéger à l'origine. Sur le plan visuel, le problème se
pose. Sur le plan radio, dès que c'est la production et, dans le
fond, le journal des Débats est une production de l'Assemblée
nationale cela ne cause vraiment pas de problème, en ce qui nous
concerne.
M. Brochu: Dois-je comprendre des paroles du ministre, deux
choses: d'abord, que la radiodiffusion sera également possible à
partir de l'ouverture de la session comme telle, et que, deuxièmement,
pour la radiodiffusion des débats, ce sera possible de faire uniquement
cette opération au niveau de l'Assemblée nationale et,
éventuellement, de la commission, c'est-à-dire du salon
rouge, ou bien est-ce que cela sera ouvert à toutes les
commissions, puisque le système de son demeure facilement accessible
à toutes les autres commissions également?
Le Président (M. Richard): C'est la question que j'allais
poser au leader parlementaire du gouvernement.
M. Brochu: II semblait mettre une réserve au point de
départ.
M. Burns: Je vois que vous élargissez la question. Pour
répondre è votre première question, c'est clair que oui,
il y aura possibilité de s'alimenter, au point de vue radiophonique,
dès le 21 février quant à l'Assemblée nationale.
(16 h 50)
Je suis un membre de la commission et je voudrais bien que le
président de l'Assemblée nationale me suive dans ma façon
de voir les choses parce que je pense bien que c'est lui qui aura à
l'appliquer, éventuellement. Je n'aurais pas d'objection à ce que
les stations radiophoniques aient la possibilité de s'alimenter à
même le journal des Débats à l'Assemblée
nationale, c'est prévu pour les commissions parlementaires.
J'insiste beaucoup sur cette distinction. Je reviens à l'idée de
base parce que, si on s'alimente directement au journal des Débats, cela
veut dire qu'on s'alimente à même une production de
l'Assemblée nationale, et non pas arriver avec des méthodes
différentes et faire avec un magnétophone un certain nombre de
choses. C'est plus prudent, je pense. Comme on a eu cette prudence à
l'endroit de la télévision, il m'apparaît qu'il serait
normal qu'on ait cette prudence à l'endroit, également, des
travaux en commissions parlementaires et que ce soit la production de
l'Assemblée nationale qui soit utilisée comme document de
base.
Cela dépendrait là-dessus j'émets simplement une
opinion. La partie de mon mandat sera réalisée si jamais la
commission donne aujourd'hui le mandat au président de mettre tout cela
en branle afin de voir à la production radio et TV, au moins de
l'Assemblée nationale et d'une commission parlementaire
éventuellement lorsque les conditions physiques le permettront.
Maintenant, si on veut aller plus loin que cela, je vous le dis, M. le
Président, je n'ai aucune objection, avec simplement la condition que
l'alimentation soit faite à même le journal des Débats,
tout comme on le fait et on le fera pour l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Richard): Je voudrais quand même
savoir s'il y aura des objections de la part de l'Union Nationale pour
permettre que les stations de radio s'alimentent au journal des Débats
pour toutes les commissions parlementaires.
M. Brochu: Non, au contraire, c'était même le sens
de notre proposition. C'est qu'à ce moment je me demandais pourquoi on
ne pourrait pas donner accès à la radio à toutes les
commissions parlementaires mais, je suis content que le minis- tre
soulève cet aspect, via le système déjà
établi au niveau du journal des Débats pour permettre cette
qualité. On avait le souci, au niveau de l'image, d'offrir une image de
qualité. Je pense qu'au niveau du son, en donnant l'accessibilité
à la radio aux différentes commissions de l'Assemblée
nationale, il faut maintenir cette question de qualité. J'irais plus
loin. On avait cette préoccupation et même je souhaiterais
je ne sais pas quel procédé on peut employer que ce soit
le voeu unanime de la commission et que le président puisse
peut-être avoir mandat. Si c'est possible, je fais la proposition que
l'accessibilité de l'information au niveau des commissions puisse se
faire, quant à la radiodiffusion pour toutes les commissions
parlementaires de l'Assemblée nationale, via le système
déjà établi.
M. Burns: Est-ce que M. le député de Richmond ne
pourrait pas accepter que cela fasse partie, si on s'aperçoit qu'il y a
un consensus ici, à la commission, du mandat général qu'on
va donner, je présume, à la fin de la commission au
président de l'Assemblée nationale?
M. Brochu: C'était un peu le sens de ma proposition, s'il
y avait unanimité, qu'on puisse confier au président le mandat de
le faire.
M. Burns: Je vous dis d'avance que je serais favorable à
cela.
Le Président (M. Richard): L'Opposition officielle,
là-dessus.
M. Lavoie: Je suis bien d'accord qu'il y ait une
continuité, une uniformité pour la télédiffusion,
que ce soit la réalisation de l'Assemblée nationale. Pour la
radiodiffusion, que ce soit également la même chose. Il ne
faudrait pas que tous les media aient leurs micros près du
président de l'Assemblée. Je pense qu'il faut que ce soit de la
production du journal des Débats, les bobines du journal des
Débats pour que ce soit uniforme.
Le Président (M. Richard): Seriez-vous d'accord, M. le
leader parlementaire de l'Opposition officielle, pour que, par exemple,
dès le 21, on permette aux stations de radio de s'alimenter à
même le son produit par l'Assemblée nationale à toutes les
commissions? C'est cela l'énoncé très précis et
très clair, je pense, du leader parlementaire du gouvernement et repris
par le leader parlementaire de l'Union Nationale.
M. Brochu: Dès l'ouverture de la session.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Mont-Royal.
M. Burns: M. le Président, je vous dis tout de suite que
je ne suis pas certain de l'extraordinaire qualité de ce son. Il va
falloir se dire cela aussi.
Mais je présume que, lorsqu'une station de radio voudra prendre
des extraits des débats qui
ont lieu dans une salle de commission parlementaire autre que celle qui
est équipée de façon précise pour cela, elle
prendra évidemment, ce qu'il y a de disponible comme son. Il n'y a pas
de doute. Peut-être qu'avec le temps, éventuellement, on pourra
améliorer la qualité de ce son, mais on ne peut pas tout faire en
même temps; mais l'ouverture est là, en tout cas. En ce qui me
concerne, je n'ai aucune espèce d'objection à ce que, si c'est la
production de l'Assemblée nationale, on puisse la donner aux stations
radiophoniques qui sont intéressées à la diffuser.
Le Président: M. le député de
Saint-Laurent.
M. Forget: M. le Président, cette question de
l'accessibilité des média d'information aux documents visuels ou
audio-visuels ou audio simplement de l'Assemblée nationale pose des
problèmes autres que techniques que j'aimerais aborder très
brièvement. On fait allusion ou on discute largement de la
qualité technique de l'image ou du son. Je suis bien prêt à
faire confiance aux techniciens là-dessus, et cela ne me
préoccupe pas plus qu'il faut, la qualité technique du son ou de
l'image. Ce qui me préoccupe davantage, c'est la qualité du
jugement de ceux qui vont utiliser le son et l'image.
Et je pense qu'il mériterait qu'on fasse une petite
parenthèse dans cette discussion pour souligner simplement la
préoccupation de parlementaires sur l'utilisation que les media
d'information voudront faire, légitimement bien sûr, du
matériel que l'Assemblée nationale va mettre à leur
disposition. Je crois qu'il est bon de le mentionner aujourd'hui plutôt
que de le faire plus tard; plutôt que de pleurer sur les pots
cassés, éventuellement, je pense qu'il est peut-être bon de
souligner, à ce moment-ci, que c'est une expérience, pas
seulement sur le plan technique, mais c'est une expérience très
importante sur le plan politique dans laquelle nous nous aventurons, nous nous
avançons.
Et, sans en aucune façon diminuer ou qualifier ce que mon
collègue le député de Laval a dit quant au fait que cette
innovation est souhaitable à tous égards, c'est-à-dire
qu'une accessibilité accrue du côté du public aux travaux,
aux délibérations de l'Assemblée nationale est une bonne
chose, il reste qu'on peut souhaiter que ces instruments nouveaux qui sont mis
à la disposition des communicateurs le soient avec un sens de ce que
constitue le Parlement. Les fortunes des partis politiques dans l'opinion
publique veillent, avec les années, mais, à un moment
donné, il peut être tentant de mettre en relief, à l'aide
de ce matériel, des positions, certaines positions plutôt que
certaines autres, de donner un plus grand éc.ho aux opinions
exprimées par une formation politique plutôt qu'une autre.
C'est inévitable et, dans une certaine mesure, dans une mesure
dictée par le bon jugement professionnel, justement, on n'a rien
à redire contre cela et cela ne constitue pas un risque. Mais je crois
qu'on doit être conscient, comme parlemen- taires et en s'adressant aussi
aux gens des media, qu'ils ont là un instrument très important et
que beaucoup dépend du jugement avec lequel ils vont utiliser un tel
instrument. Effectivement, le Parlement, on ne le réalise pas
suffisamment à mon avis, est un endroit où il n'existe pas une
vérité, il n'existe pas un point de vue; il existe toujours,
c'est pour cela qu'il y a un Parlement, des points de vue qui sont en conflit
les uns avec les autres et il est très important que, comme attitude
générale et comme standard professionnel, dans l'utilisation
qu'on fera de ce matériel, on respecte cette caractéristique
essentielle du travail parlementaire, à savoir qu'il y a toujours au
moins deux sons de cloche, parfois deux, parfois trois, parfois quatre et
peut-être davantage, selon les fortunes politiques des différentes
formations, et que c'est cette diversité des opinions qu'il est capital
de représenter.
C'est à ce prix que le Parlement comme tel peut devenir une
institution vivante à laquelle le public peut être amené
à s'intéresser et je croyais opportun qu'on le souligne parce
qu'on n'a pas beaucoup parlé de philosophie politique au cours des
dernières deux heures, mais beaucoup de fils, de tuyaux et de toits qui
risquent de nous tomber sur la tête, en plus du toit de
l'Assemblée nationale qui risque de tomber, quoiqu'on va le
réparer.
Il y a aussi un problème qui est la crédibilité de
nos institutions parlementaires. Je pense qu'il est exact de dire, quoique ce
soit malheureux de le dire, qu'il n'y a à peu près personne au
Québec, à part les 110 personnes qui sont obligées de se
tenir au courant de ce qui se passe au Parlement, qui sait ce qui se fait au
Parlement, comprend ce qui se fait au Parlement et qui s'y intéresse.
Alors, il est très urgent de donner ces moyens au public, mais beaucoup
dépend, bien sûr, de la façon dont on va le faire, de la
façon dont les communicateurs puisque ce sera leur rôle
dans tout ceci vont choisir d'utiliser ces moyens. Si jamais, dans
l'avenir, on devait retourner à cette question, je crois qu'il faudrait
être conscient que, au départ, lorsque l'Assemblée
nationale s'engage dans une telle expérimentation socio-politique, que
tous doivent être au courant que cela devrait se faire dans un certain
respect de l'institution parlementaire, et pas un respect
révérencieux ou religieux. On pourra, bien sûr, exprimer
des opinions après avoir entendu ce qui se fait. Il ne s'agit pas de
museler l'opinion en aucune façon, mais justement de représenter
adéquatement tous les points de vue. C'est fondamental. Et je ne le dis
pas seulement parce que je pense au sort qui pourrait être fait aux
interventions de l'Opposition. Je dis que cela vaut également lorsque le
gouvernement devient moins populaire, cela vaut également pour le
gouvernement. Il ne s'agit pas que cela devienne un instrument de plus en
quelque sorte, pour prolonger, par une approche éditoriale
biaisée ou partielle, les attitudes partisanes qui ont leur rôle
au Parlement et il faut les démontrer en action plutôt que par une
sélection qui ne serait pas conforme à l'esprit du Parlement.
C'est un des points que je voulais faire valoir.
Pour ce qui est du reste, j'ai observé le mutisme le plus complet
jusqu'à maintenant. Il est clair que c'est une chose extrêmement
complexe que la télédiffusion des débats et la
reproduction électronique de tout ce qui se fait. Ma présence
à la commission parlementaire s'expliquerait seulement de cette
façon, mais je ne crois pas qu'on ait été amené en
commission parlementaire à adopter quelque budget que ce soit
relativement à cela ou à exprimer quelque opinion que ce soit sur
le bien-fondé soit des expertises techniques qui sont sous-jacentes
à ce projet, soit sur des estimations de coûts. C'est certainement
une responsabilité qui revient à l'Assemblée nationale de
voter des budgets et qui revient au gouvernement de présenter, à
l'intérieur de son budget, les priorités qui lui paraissent
être les priorités de l'heure. On parle de $7 millions dans le
même souffle où on parle, du moins dans les journaux aujourd'hui,
de révision déchirante d'autres budgets. Quel que soit
l'intérêt que j'attache à la télédiffusion
des débats, j'espère que ce n'est pas à même
pour donner un exemple le budget du ministère des Affaires
sociales qu'on va financer les petites vues du parlement. Je pense que c'est
une responsabilité gouvernementale et ce n'est pas parce que les membres
de la commission de l'Assemblée nationale sont favorables à
l'idée d'ouvrir leurs portes électroniquement parlant qu'on est
à même de se prononcer sur les priorités budgétaires
du gouvernement. On leur laisse la responsabilité. Sur le plan des
coûts, malgré tout, on a parlé de Cadillac et j'ai un peu
l'impression, après avoir entendu ce qui s'est dit ici aujourd'hui que,
effectivement, le critère était: Qu'est-ce qu'on peut faire de
mieux? Ce n'est pas toujours ce qu'on peut faire de plus cher qui est ce qu'on
peut faire de mieux dans les circonstances. Formulé différemment,
est-ce que l'on devrait viser à faire, dans ce domaine-là,
seulement ce qu'on peut faire de mieux?
Je n'ai pas trouvé de démonstration convaincante, mais je
m'étonne énormément quand on parle de 40 personnes qui
doivent être affectées de façon constante à la
reproduction électronique de nos débats. C'est une demi-personne
par député et cela me paraît beaucoup de monde. C'est le
chiffre qu'on a donné tantôt, 40 personnes.
M. Burns: Oui, mais pas au début. Au début, c'est
six personnes.
M. Forget: Peu importe.
M. Lavoie: Cela va être loué. Le reste du personnel
est loué. Il n'y en a pas six au début; il y a aussi le contrat
de location, le contrat de service.
M. Forget: Le contrat de service qui inclut du personnel. Cela me
paraît être des critères dont on n'a pas fait la preuve. On
semble s'inspirer du genre de personnel qui est nécessaire dans un poste
de télévision où il y a des programmes qui se
succèdent, des décors, où il faut s'assurer que tout le
monde est là, où il y a des scripts-assistants, etc. tout ce
qu'on veut. Je serais cu- rieux de voir si les descriptions de tâches
existent pour ces quarante personnes. Il me semble, à première
vue, que c'est bien du monde et que ce sont des critères, des
barèmes de dotation en personnel qui sont réminiscents des pires
abus, de ce qui, il faut bien le réaliser, ne se passe que dans la
fonction publique.
M. Burns: Vous n'êtes pas contre la création
d'emplois, j'espère.
M. Forget: Les emplois qui sont créés juste pour
les créer et qui ne correspondent à aucune utilité
sociale, je pense qu'on serait mieux de ne pas les créer et d'admettre
tout simplement que ce n'est pas la façon de régler le
problème du chômage au Québec. Cela me paraît
beaucoup de monde et, particulièrement à cause de ça, je
ne voudrais certainement pas que notre assentiment sur ce chapitre soit
interprété comme une approbation quelconque du détail
technique de tout ce budget et de tout ce projet qui me semble très gras
dur, suivant l'expression bien connue.
Il me semble qu'a priori, pour enregistrer électroniquement un
show qui est toujours le même, dans le même décor, avec les
mêmes participants, dont on n'a pas à s'occuper de ce qu'ils
disent, du contenu de ce qu'ils disent, parce qu'ils s'en occupent
eux-mêmes, on n'a pas le même problème que dans un poste de
télévision et qu'on ne doit pas s'inspirer des mêmes
critères de dotation en personnel. J'ai un peu l'impression que c'est
ça qu'on a fait, mais, encore une fois, ce n'est pas à
l'Assemblée nationale qu'il revient de prendre ces décisions;
c'est au gouvernement. Si le gouvernement est convaincu que quarante personnes,
c'est ce qu'il faut, il en engagera quarante, mais je suis loin d'être
convaincu qu'on en a fait la preuve devant nous, ni même qu'on a
essayé d'en faire la preuve.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Saint-Laurent, je m'excuse de revenir à la charge, mais, en rapport avec
la question que j'ai posée tout à l'heure, est-ce que vous seriez
d'accord pour permettre aux stations de radio de s'alimenter à toutes
les commissions parlementaires, dès le 21 février?
M. Lavoie: M. le Président, je ne vois qu'une seule
difficulté. Vous savez qu'on en a déjà parlé
à l'Assemblée. Ce n'est pas uniquement la question de se brancher
dès le 21 février sur des câbles de radio, d'audio, de
transmission de la voix. Il y a une petite difficulté
c'était ma prochaine question et c'est ma dernière sur
l'implantation à l'Assemblée nationale. La commission de
l'Assemblée nationale est là pour explorer, etc., pour s'exprimer
sur un rapport quelconque qui doit être remis à
l'Assemblée. Il n'est pas question de retarder indûment, mais je
pense bien que, même nous de la commission, n'avons pas
l'autorité, ou vous, M. le Président, vous ne l'avez pas.
D'ailleurs, j'ai toujours refusé dans le passé. Pour la
radio, l'implantation à l'Assemblée natio-
nale, c'est l'Assemblée qui doit décider de la
manière de procéder. J'ai une petite difficulté, je ne
voudrais pas... Je suis mandaté par mon caucus pour venir à la
commission de l'Assemblée nationale. Nous avons apporté notre
contribution. Nous nous sommes exprimés sur le principe. Nous sommes
d'accord avec le principe. Nous avons des restrictions sur les
modalités, sur le coût, tout ça.
Je me pose et je vous pose la question, M. le Président. Je ne
sais pas si vos députés seront d'accord pour dire, à
l'ouverture de la session: Consentement unanime, tout ça. Je n'ai pas eu
de caucus depuis déjà... Je sais qu'on doit en tenir un la
semaine prochaine.
M. Burns: Je pense, M. le Président, que ce que nous avons
tenté de faire, au point de vue de la commission de l'Assemblée
nationale, c'est justement de nettoyer une chose qui est difficilement
examinable, si vous me passez l'expression, avec autant de précision
à l'Assemblée nationale. La commission de l'Assemblée
nationale, par sa structure même, est formée de personnes qui,
raisonnablement, représentent assez bien les vues du moins, on
est en droit de s'y attendre de leur formation politique. C'est pour
ça que le leader parlementaire de chacun des partis fait, de droit,
partie de cette commission et qu'il y a des personnes qui sont
désignées par la présidence, par le fait que la
présidence, entre autres, a à administrer l'Assemblée
nationale.
J'ai l'impression que si nous sortons d'ici avec un consensus donnant au
président le mandat de voir à tout faire afin que la
télédiffusion puisse se faire dès le 21 et que le
président exécute ce mandat que nous lui donnions de sorte que
nous aurons, dès le début on pourra peut-être
même s'entendre là-dessus un consentement de
l'Assemblée nationale, sans autre forme de débat.
M. Lavoie: J'aurais peut-être une question qui s'adresse
à M. Brochu. Avez-vous l'autorité je ne sais pas si je
l'ai de dire qu'au début de la session... Il faut qu'il y ait une
motion, en fin de compte, et je pense que cela s'est fait dans tous les
Parlements. A Ottawa, le débat a eu lieu avant les travaux de la
commission, je crois, mais il y a peut-être eu un autre débat sur
le rapport de la commission où je sais que plusieurs
députés sont intervenus. Je sais qu'il y a eu un tel débat
en Angleterre, entre autres, où, je pense, cela a été
refusé par une voix ou deux où il n'y avait pas de ligne de
parti, autant du côté du Parti travailliste que du Parti
conservateur, il y avait les deux sons de cloche. Je me demande s'il n'y a pas
des députés qui vont vouloir parler sur la motion.
M. Burns: Nous dites-vous que vous ne représentez pas
l'opinion de votre caucus, aujourd'hui je ne le dis pas
méchamment...
M. Lavoie: Non.
M. Burns: ... quand vous nous dites que vous êtes d'accord
avec le principe et avec tout ce qu'on a discuté à la suite des
questions que vous nous avez posées, etc.?
M. Lavoie: Oui, mais même si on est d'accord sur le
principe, je pense qu'on l'a exprimé et on a collaboré et tout,
on est allé à Ottawa. D'ailleurs, j'ai fait l'impossible pour
être ici aujourd'hui. On a essayé, on a brûlé les
étapes, ce qui était le voeu du gouvernement. D'ailleurs, je
pense qu'à Ottawa il y a eu quinze séances de la commission
parlementaire, sinon plus, et nous, on a abattu à peu près, je ne
dis pas tout le même boulot, dans deux ou trois séances.
M. Burns: Avec beaucoup de consultations et avec un comité
technique très important et en se fondant d'ailleurs sur
l'expérience d'Ottawa justement, il ne faut pas se le cacher.
M. Lavoie: Cette expérience a été
très utile, d'accord. Vous avez eu tout le personnel technique, je dois
féliciter ceux qui vous ont entouré, je suis bien d'accord avec
cela, mais, à l'Assemblée nationale, comment...
Le Président (M. Richard): M. le leader parlementaire de
l'Union Nationale.
M. Brochu: Je dois répondre à la question, M. le
Président?
Le Président (M. Richard): Oui.
M. Brochu: Je me suis présenté ici avec le mandat
clair du caucus de l'Union Nationale en ce qui concerne la position du parti.
On s'est réuni il y a quelques jours, on a étudié cette
question, on avait fait connaître d'abord notre position de principe, on
a effectué le voyage à Ottawa où on a pris connaissance
sur place de toute l'opération technique et de toutes les implications
d'une telle opération. J'ai le mandat clair, net et précis
aujourd'hui, de la part de l'Union Nationale, de prendre une décision et
de donner officiellement notre acquiescement. C'est pour cela que, tout
à l'heure, je suis allé plus loin aussi je reviendrai tout
à l'heure à l'autre question sur la question de la
radiodiffusion. Il me semble que si on donne accès à
l'information de l'Assemblée nationale, on doit le faire au niveau de la
radiodiffusion également et de toutes les commissions parlementaires. Je
reviens à certains propos que le député de Saint-Laurent a
mentionnés tout à l'heure et qui ont peut-être fait partie
d'autres discussions que nous avons eues ici, en cours de route, à la
commission parlementaire sur l'aspect philosophique, l'aspect des
principes...
M. Burns: D'accord.
M. Brochu: ... le fait que l'Assemblée nationale ne doit
pas, non plus, exercer une forme de paternalisme sur la presse, qu'elle soit
parlée ou écrite.
M. Burns: ... revenir pour tenter de vider ce problème
tout de suite?
M. Brochu: D'accord, mais pour répondre à votre
question, j'ai le mandat clair et net de l'Union Nationale de prendre la
décision et la position aujourd'hui.
M. Burns: Moi aussi, M. le Président, j'ai le mandat clair
et net non seulement de mon caucus mais du Conseil des ministres, de sorte que
je pense, sans aucune difficulté, que, dès la reprise de nos
travaux, le 21, en ce qui concerne mon parti, je suis content de l'entendre de
la part de l'Union Nationale, il y aura une acceptation de la décision
qui sera prise ici. Personnellement, je ferais confiance au leader
parlementaire de l'Opposition officielle qui sera en mesure à la
suite de ce qu'il a entendu aujourd'hui, à la suite de sa propre
expérience, d'ailleurs, et du voyage qu'il a fait, des travaux et des
documents qu'il a pu parcourir de convaincre son caucus pour faire
fonctionner le tout dès le 21. Dans ce cadre, avec l'acceptation, sans
aucune réticence, de la part du député de Richmond, avec
celle de mon caucus qui est exactement la même, d'ailleurs, que celle du
député de Richmond, et celle du Conseil des ministres qui est
exactement la même, et la confiance que j'ai envers le
député de Laval de pouvoir convaincre, ainsi que le
député de Saint-Laurent, d'ailleurs, qui nous a été
d'une grande utilité dans les travaux préparatoires aux
amendements de nos règlements, je suis prêt à prendre le
risque qu'aujourd'hui, on sorte d'ici en donnant mandat au président de
mettre en oeuvre le système pour le 21; pour que le 21, sans
difficulté, on soit capable d'obtenir le consentement de la Chambre. (17
h 10)
M. Lavoie: Je veux offrir ma collaboration, comme je l'ai fait
dans le passé. J'ai déjà déclaré que je
recommanderais au caucus d'accepter le principe avec nos réserves sur le
coût, etc. Ce que je voudrais vous dire aujourd'hui, c'est que je me
réserverais deux jours. Je vais vous dire pourquoi, parce que je dois
communiquer avec le chef de notre parti, qui est absent actuellement. Je crois
qu'il revient demain de voyage. Bien honnêtement avec vous, je n'ai pas
eu de caucus récent. La seule modalité, c'est la question de
savoir si au début de la session il y aura une motion unanime, dans un
sens, sans débat. C'est uniquement cela que...
M. Burns: On va courir le risque. Je suis prêt à le
faire.
M. Lavoie: Je vous dis aujourd'hui... Quel jour est-ce? C'est
mardi. Donnez-moi jusqu'à jeudi soir et je vous
téléphonerai sur cela.
M. Burns: Non, aujourd'hui, il est essentiel je pense que
je l'ai dit dans mon exposé d'ouverture que nous prenions une
décision ici, que nous donnions ce mandat au président de
l'Assemblée nationale pour qu'il puisse dès aujourd'hui...
L'échéancier est là; il parle par lui-même, si vous
me passez l'expression. Deux jours de plus, cela veut dire une
impossibilité totale, c'est ce que cela veut dire.
M. Lavoie: Je comprends, mais il ne faut pas oublier qu'une
commission parlementaire on ne veut pas faire de la procédure
pour cela n'a pas de pouvoir décisionnel, c'est reconnu.
M. Burns: Non.
M. Lavoie: On n'a pas le droit d'engager des fonds et même
tous les travaux des commissions parlementaires doivent être
ratifiés ou homologués par le Parlement, c'est cela notre truc.
Je vous dis une chose, la seule différence qui nous sépare
aujourd'hui, c'est que je ne crois pas qu'on ait l'autorité de donner ce
mandat; la seule autorité qu'on a c'est de faire une recommandation
à l'Assemblée sur un rapport quelconque; on n'a pas d'autres
pouvoirs que cela.
Je vous dis que la seule différence qu'on a, c'est que
vous voulez l'implanter, vous avez la majorité, implantez-la
l'opération au début de la session, s'il y a une motion
débattable ou non, je vous dis d'ici deux jours si on accepte. Je vous
dis que, sur le principe, on est d'accord.
M. Burns: D'accord, mais comme on ne pourra pas, si c'est
seulement l'aspect débat...
M. Lavoie: Vous pouvez procéder de la même
façon.
M. Burns: D'accord.
M. Lavoie: Vous avez engagé des fonds dans le moment.
M. Burns: C'est cela.
M. Lavoie: Allez-y, vous avez la majorité, c'est tout.
M. Burns: D'accord. J'attendrai votre appel d'ici deux jours.
M. Lavoie: D'ici jeudi soir.
M. Burns: En attendant, M. le Président, je fais motion
pour qu'un mandat vous soit donné par la commission de
l'Assemblée nationale de mettre en oeuvre l'implantation de la
télévision et de la radiodiffusion à l'Assemblée
nationale pour le 21 février.
M. Lavoie: Quel est le mandat exactement? M. Burns: Le
mandat de mettre en oeuvre... M. Lavoie: Est-ce par écrit?
M. Burns: Non, ce n'est pas écrit, je viens de la
faire.
M. Lavoie: C'est quoi déjà?
M. Burns: De mettre en oeuvre, pour le 21 février, la
télévision et la radiodiffusion des débats à
l'Assemblée nationale, selon les modalités qui ont
été discutées aujourd'hui.
Le Président (M. Richard): Est-ce que je reviens
encore à la charge avec mon obsession cela comprend la permission
aux postes de radio de s'alimenter à toutes les commissions
parlementaires?
M. Burns: Eventuellement, je pense que oui.
M. Lavoie: M. le Président, il n'y aura pas de commission
immédiatement au début de la session.
M. Burns: II n'y aura pas de commission immédiatement. On
pourra s'en parler à nouveau à l'intérieur d'une
consultation.
M. Lavoie: Ce n'est pas tellement... Je pense qu'on peut... Si la
première entre dans l'ordre, est acceptée, l'autre suit
automatiquement. Je ne vois aucune difficulté. La seule
difficulté que j'y vois, M. le Président, est si nous avons le
mandat d'adopter une telle motion. Normalement on fait rapport à
l'Assemblée. Je ne veux pas faire de chinoiserie.
M. Brochu: Sauf que je comprends la nuance du président
sur son deuxième aspect, c'est que, lorsqu'il parlait
d'accessibilité au niveau de la radiodiffusion, c'est pour les autres
commissions parlementaires qui, elles, ne sont pas incluses dans le premier
mandat. Il faut que ce soit spécifié, à ce
moment-là, dans la motion.
Le Président (M. Richard): Oui, mais on a, comme
dire...
M. Burns: M. le Président, sur le fait de notre
possibilité ou pas, je pense qu'on vous donne mandat de la mettre en
oeuvre. Si l'Assemblée nationale vous dit le contraire à un
moment donné, que voulez-vous, on paiera les pots cassés. Que
voulez-vous que je vous dise?
Je me dis qu'à la suite des débats que nous avons eus
aujourd'hui, à la suite des engagements d'au moins deux partis
politiques qui sont ici présents aujourd'hui, il m'apparaît que ce
n'est pas un très gros risque que nous prenons en vous donnant ce
mandat.
Le lien important dans tout cela, M. le Président, si j'ai bien
compris le député de Laval, est de savoir s'il va y avoir un
débat ou pas autour de tout cela. L'acceptation, dans le fond, elle
existe.
M. Lavoie: Une recommandation à l'Assemblée, ce
serait cela votre mandat. Faites-le.
M. Burns: C'est cela, sauf qu'il y a des contingences qui font
que le président doit tout mettre en oeuvre immédiatement. Si,
par malheur, il y a un débat qui dure 14 jours, cela ne sera pas
prêt pour le 21. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? On ne
commencera pas le 21, mais, au moins, on a le principe et le président a
le mandat de tout mettre en oeuvre pour y arriver pour le 21. C'est un membre
du gouvernement qui fait cette proposition.
M. Lavoie: Une commission ne peut pas donner un mandat au
président. C'est l'Assemblée qui doit donner un mandat.
M. Burns: II n'a pas besoin de ce mandat comme tel.
M. Lavoie: Ne faites pas votre motion et faites-le sur le
bras.
M. Burns: Je fais quand même ma motion, M. le
Président.
M. Lavoie: D'après moi, elle n'est pas receva-ble, M. le
Président.
M. Brochu: La commission peut faire une recommandation tout au
moins.
M. Burns: C'est une recommandation, si vous le voulez. Je vais la
reformuler, M. le Président. La commission recommande au
président de tout mettre en oeuvre en vue de télédiffuser
et de radiodiffuser les débats dès le 21 février.
Le Président (M. Richard): J'avoue, M. le leader
parlementaire du gouvernement, que, sans faire de procédurite, je suis
un peu hésitant à recevoir cela à la lumière de
l'article 161 du règlement. L'article 161 dit que "dès qu'une
commission élue a terminé l'examen de l'affaire qui lui a
été référée, elle doit, par l'entremise d'un
rapporteur qu'elle a désigné parmi ses membres, déposer
à l'Assemblée un rapport suffisamment détaillé et
contenant les amendements adoptés".
M. Burns: M. le Président, le rapport n'a rien à
faire avec le mandat qu'on peut vous donner. Si on décide de vous
recommander cela ici, qu'est-ce que vous voulez, le rapport est une autre
étape de nos travaux. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? Dans
le fond, toute la question tourne autour du fait de savoir si le leader
parlementaire de l'Opposition peut ou ne peut pas aujourd'hui s'engager
à ce qu'il n'y ait pas de débat autour d'un consentement de
l'Assemblée nationale. Je vous dis que, de mon côté, je
peux m'engager à ce qu'il n'y ait pas de débat autour de cela. Le
leader parlementaire de l'Union Nationale nous dit exactement la même
chose, mais le leader de l'Opposition officielle nous dit que non. C'est
possible et c'est son droit. Je n'ai pas à juger de cette réserve
qu'il nous met, mais, sur le fond de la question, tout le monde est d'accord.
C'est cela que je vous dis. On vous recommande cela, quitte à ce qu'il y
ait un débat. S'il faut en avoir un, il y en aura un. Qu'est-ce que vous
voulez que je vous dise?
M. Lavoie: Je veux établir ma position. Je vous dis une
chose. J'ai été délégué par le caucus.
Je suis membre de la commission pour m'occuper du dossier de la
télédiffusion. J'ai apporté la contribution la plus
positive possible. Je vous dis que, dès le prochain caucus on
n'en a pas eu récemment je fais la recommandation d'accepter le
principe, mais je vais établir la question sur les coûts, comme
l'a souligné le député de Saint-Laurent. Je ne peux pas me
prononcer, je n'ai pas un mandat personnel de 26 députés
libéraux pour vous dire que, le 21, tout sera mis en branle. Je ne l'ai
pas. Je suis trop prudent pour qu'il ne m'en arrive un ou deux qui disent:
"Moi, je veux dire quelque chose" ou: "Moi, je suis foncièrement
contre". Je n'ai pas le droit de dire que j'ai un mandat, même pas
verbal, des 26 députés. Je ne l'ai pas et je tiens à
protéger mes arrières. Je vous dis que nous allons
procéder... Au pire des pires, vous avez la majorité, vous
procédez, nous respectons cette majorité, vous en prenez la
responsabilité. Je ne peux pas vous donner un blanc seing au nom des 26
députés libéraux.
Mais je vous ai dit que je peux le recommander, je vais le recommander
à notre caucus. Mais je n'ai pas eu de rencontre récente.
M. Burns: Ecoutez, elle est rédigée maintenant,
cette motion, M. le Président. Je la reformule pour que ce soit bien
clair aux yeux de tout le monde. La commission, c'est ce que je propose,
recommande au président de tout mettre en oeuvre pour que la
télédiffusion et la radiodiffusion des débats de
l'Assemblée nationale puissent être faites à partir du 21
février si l'Assemblée en décide ainsi. Cela couvre votre
réticence. Je vous remets copie de ma motion, M. le
Président.
M. Lavoie: M. le Président, sur la question de la
recevabilité, je dois vous dire que, si on a des recommandations
à faire, c'est à l'Assemblée nationale et c'est par le
rapport. Que voulez-vous que je vous dise? On ne peut pas faire du droit
nouveau chaque fois.
M. Burns: M. le Président, ma motion est faite. Il est
déjà rendu 17 h 25, on a d'autres choses à faire.
M. Lavoie: On est un démembrement de l'Assemblée,
on n'est pas autre chose.
Le Président (M. Richard): Je vais vous demander cinq
minutes de suspension pour réfléchir et consulter du monde.
(Suspension de la séance à 17 h 22)
Reprise de la séance à 17 h 38
Le Président (M. Richard): A l'ordre, messieurs!
M. Burns: M. le Président...
Le Président (M. Richard): M. le leader parlementaire du
gouvernement.
Recommandation à l'Assemblée
nationale
M. Burns: ... à la suite des discussions que nous avons pu
avoir au cours de la suspension que vous avez demandée, je serais
prêt à retirer la motion que j'avais formulée et à
la formuler à nouveau dans la forme qui semble acceptable à tout
le monde. Dans ce sens, je proposerais que la commission recommande, non pas
à vous, M. le Président, mais à l'Assemblée
nationale que ses travaux soient radiodiffusés et
télédiffusés à partir de l'ouverture de la
prochaine session, le 21 février 1978.
Le Président (M. Richard): Cela me paraît tout
à fait recevable, maintenant. Est-ce que cette motion sera
adoptée?
M. Lavoie: Adopté.
M. Brochu: J'aurais une question.
M. Burns: II a été gentil, lui, cet
après-midi.
M. Lavoie: Est-ce que cela veut dire que je n'ai pas
été gentil?
M. Burns: Non, dans votre cas également. Cela s'applique
aux deux d'ailleurs, aux trois.
M. Brochu: Est-ce que cela voudrait dire, si on adopte la motion
telle que libellée, telle que présentée, que par la suite
il faudrait d'abord, à l'ouverture de la session, avant le message
inaugural, adopter le rapport de la présente commission pour pouvoir
ensuite télédiffuser et radiodiffuser le message inaugural?
Le Président (M. Richard): Oui et le consentement
unanime.
M. Burns: C'est comme cela que je le comprends
également.
M. Brochu: Très bien, d'accord.
M. Burns: D'accord? Entre-temps, on va prendre nos
responsabilités.
Le Président (M. Richard): Adopté? Alors, motion
adoptée.
M. Burns: La motion est adoptée, cela va. M. le
Président, avant que nous quittions ce premier
article à l'ordre du jour, simplement je ne peux pas je ne
veux pas relancer un débat non plus avec tout le respect que j'ai
pour les propos tenus par le député de Saint-Laurent, ne pas
relever deux points de son intervention. Il m'appa-raît, M. le
Président, que l'approche que le député de Saint-Laurent
semblait nous souligner partait d'un principe que les diffuseurs, au point de
vue des media d'information, ne sont pas capables de s'imposer à
eux-mêmes un propre code d'éthique.
Bien sûr qu'à un moment donné n'importe quel homme
politique a le droit de se plaindre du traitement qu'on fait de choses que lui
personnellement considère comme bien importantes et qui passent à
la page 53 d'un journal, en bas de la colonne des décès. Cela est
possible individuellement, mais je pense que jamais on ne s'est plaint, au
niveau en tout cas des media écrits, parce que c'est celui-là que
nous avons connu à l'Assemblée nationale, de cela ouvertement. Je
pense que l'idée de base c'est peut-être dans ce sens que
je ne rejoins pas le député de Saint-Laurent n'est pas de
dire aux diffuseurs ce qu'ils vont diffuser.
C'est cela qui était la grande ouverture que nous voulions donner
par la diffusion de nos débats via les media électroniques. C'est
le parallèle que nous pouvons faire avec les media écrits. Je ne
pense pas que le député de Saint-Laurent, le connaissant, l'ait
fait, ni le député de Laval ni les autres députés,
de Limoilou, de Jonquière ou de Terrebonne qui sont ici, je ne pense pas
que qui que ce soit, depuis que nous sommes députés, ait dit
à un journaliste des media écrits: Tu n'as pas couvert le
très bon discours que j'ai prononcé hier soir à 23 h 30.
On s'est rendu compte d'un certain nombre de contingences. Mon très bon
discours de 23 h 30 n'était peut-être pas aussi bon. Et c'est, je
pense, quelque chose qu'il faut laisser à la presse écrite et
électronique, c'est-à-dire c'est ce jugement qu'on est prêt
à laisser en disant: Le document est là, l'ensemble du document
est là et nous avons à votre disposition tout ce que vous voulez.
Si, vraiment, vous pensez que mon discours sur le projet de loi no 67 est
absolument extraordinaire, diffusez-le. Si vous pensez que c'est une
matière secondaire, ne le diffusez pas. C'est justement cela qu'il faut
se mettre dans la tête, à partir du moment où on va
commencer à télédiffuser et radiodiffuser nos
débats.
M. Forget: Un bref commentaire sur ce premier volet.
M. Burns: Laissez-moi terminer, M. le député, et je
vous permettrai par la suite. Je trouve cela essentiel parce que c'est cela qui
sous-tend toute l'idée de capter ce qui se passe à
l'Assemblée nationale via les media électroniques ou, en tout
cas, via les moyens de "hansard" électronique, qu'on peut qualifier de
radio et de TV. C'est ce qui est derrière cette idée. Il ne
s'agit pas plus de dire à M. Girard: Comment se fait-il que tu n'as pas
parlé de moi dans le Journal de Québec ou de Montréal? que
comment se fait-il que M. Jean-Claude
Picard n'a pas parlé de moi dans le Devoir de tel jour? C'est
exactement la même réaction que nous avons de dire: Nous vous le
donnons, le document, comme ils ont actuellement le document qui s'appelle le
journal des Débats dans lequel ils peuvent piger, largement ou de
façon très brève. C'est l'idée de base. Les
inquiétudes du député de Saint-Laurent à propos de
l'utilisation que les diffuseurs pourraient faire du document
électronique, radio ou TV, je pense qu'elles ne doivent pas être
retenues. C'est tout ce que j'avais à dire sur ce point.
J'ai cependant autre chose à dire que je voudrais relever, et
cela m'apparaîtrait maintenant le moment de me faire poser la question ou
d'entendre le commentaire. Sans vouloir partir un débat interminable, je
vous le dis tout de suite, c'est juste quelque chose que je voulais relever
pour essayer de remettre les choses dans leur cadre tout à fait normal
ou, en tout cas, expliquer tout au moins ce qui nous animait lorsque nous avons
dit: Tout devrait être enregistré et le reste, au point de vue
diffusion. On se fie à l'éthique professionnelle des gens qui
sont des diffuseurs professionnels, qui s'occupent de diffuser.
M. Forget: M. le Président, deux ou trois points
très brefs qui...
Le Président (M. Richard): M. le député de
Saint-Laurent.
M. Forget: ... se dégagent de l'intervention du
député de Maisonneuve. Premièrement, mais je n'insisterai
pas là-dessus, il dit que jamais personne, de son côté, ne
s'est plaint que tel ou tel discours n'ait pas été reproduit. Je
pense que c'est factuellement incorrect, puisque le premier ministre
lui-même, lors de conférences de presse, s'est plaint que
certaines choses aient été passées sous silence, telles
que certaines lois sociales, etc.
M. Burns: A,publiquement, c'est vrai, mais ce n'est pas à
un journaliste, ça, d'accord?
M. Forget: Des plaintes ont été exprimées
dans le passé, mais ce n'est pas là-dessus que je veux
intervenir, parce que l'exemple que donne le député de
Maisonneuve montre bien qu'il n'a pas compris le sens de mes remarques. Il
serait tout à fait ridicule, effectivement, que l'on se plaigne que tel
ou tel discours n'est pas reproduit dans les journaux ou qu'on en parle
sérieusement à la page 53. Il est tout à fait
légitime de passer à la page 53 le compte rendu de certains
discours. Il est même légitime d'en passer sous silence un
très grand nombre. J'irais même plus loin que le
député de Maisonneuve là-dessus et je serais le dernier
à m'en plaindre. Ce n'est pas ça le sens de mes remarques. Mes
remarques visent tout simplement à souligner que l'objet de ce qui se
passe, l'objet de l'exercice, pour employer un anglicisme, l'essence même
de ce qui se passe à l'Assemblée nationale, et on le perd
très souvent de vue, ce n'est pas que M. Untel prononce tel ou tel
discours, c'est qu'il y
a un débat. Ce ne sont pas des interventions individuelles
auxquelles je pense, c'est à la nature essentiellement des débats
de travaux qui se font, à la nature dialectique de nos travaux,
c'est-à-dire qu'il y a toujours deux thèses au moins en
présence et ça c'est important.
Ce sont des débats qui doivent être rapportés, non
pas l'intervention vedette de M. Untel ou de son voisin, ou de son
vis-à-vis. C'est très important. Je n'ai pas mis en doute la
capacité des media d'information de se fixer eux-mêmes des codes
d'éthique, mais j'ai dit que très certainement, pour ceux qui
s'intéressent au fonctionnement du parlementarisme, c'est à la
lumière de considérations connue celles-là,
c'est-à-dire de rapporter des débats plutôt que des
interventions vedettes d'un seul côté à la fois. Ce sont
les débats dont il est question, pas l'intervention de M. Untel. Ce sont
les débats qui intéressent la population, puisque c'est entre des
options que la population a à choisir, ce n'est pas un concours de
popularité. C'est un problème de choix, pour la population, entre
au moins deux options.
Ceci étant dit, il reste que l'analogie que le
député de Maisonneuve trace entre le journal des Débats et
ce que nous allons faire au niveau des media électroniques n'est pas
appropriée, parce que, dans le cas du journal des Débats,
l'Assemblée nationale a pris sur elle d'assurer la diffusion de ce moyen
d'informer le public. Or, ce qui est frappant dans tout ce que nous avons vu
aujourd'hui, c'est que le Parlement, en adoptant la résolution que nous
venons d'adopter, se désintéresse totalement, dans le fond, de la
diffusion.
Il y a eu la question qu'a posée mon collègue à
savoir si on avait des assurances sur la diffusion. Or, le député
de Maisonneuve a dit: Non, il n'y a pas d'assurance, je ne peux pas vous dire
qu'il y a une cible, un chiffre cible, au point de vue de la
pénétration, de l'accessibilité géographique, etc.,
on espère que ça va intéresser suffisamment de
distributeurs pour que cela ait une grande distribution. C'est un espoir, c'est
donc clair qu'on dépend des autres quant à la diffusion. C'est
bien différent.
C'est un peu comme si, dans le cas du journal des Débats, on se
bornait à faire les bobines et on disait aux journaux: Ecoutez, ceux qui
veulent bien reproduire les débats, ils peuvent venir chercher les
bobines, on va même les transcrire à la dactylo et ça
pourrait être disponible pour les journalistes qui veulent citer mot
à mot certaines interventions. On se rend compte de la grande
différence entre le journal des Débats et ce qu'on va vivre avec
la télévision. On dit simplement aux diffuseurs: Si vous
êtes intéressés, venez piger dans notre banque, mais on ne
s'assure pas une diffusion en direct, comme cela se fait dans certains pays,
comme cela se fait en particulier pour certains débats au moins, en
France, par exemple, où on a une diffusion assez continue de certains
débats de façon officielle.
Evidemment, la seule chaîne de télévision est la
propriété du gouvernement. Alors, le résultat est assez
directement obtenu.
Donc, c'est à ce niveau qu'on peut se poser des questions
puisqu'on adopte une attitude très différente. Dans le cas du
journal des Débats, c'est tout ou rien, on envoie tout ou on n'envoie
rien à un membre du public donné. Dans le cas de la transcription
électronique, ce n'est pas la loi du tout ou rien, cela pose justement
le problème d'une éthique professionnelle dans l'utilisation, et
c'est pour cela que j'ai soulevé la question, c'est essentiellement dans
ce sens.
M. Burns: C'est pour cela que je n'ai aucune crainte quant
à l'utilisation que les diffuseurs peuvent en faire. C'est ce que je
voulais vous dire relativement à votre première remarque.
Quant à la deuxième remarque, je suis très heureux
de vous entendre dire que tout l'aspect technique et l'aspect coût, c'est
quelque chose que le gouvernement doit prendre sur ses épaules, et c'est
également mon avis. Je pense que c'est une décision politique au
bon sens du mot, au sens large du mot, que le gouvernement a prise de vouloir
susciter l'implantation de la télévision et de la radiodiffusion
de nos débats dans un but et je l'ai mentionné dans mon
intervention au départ de rendre encore plus accessible... et
là-dessus, je dois féliciter des efforts qu'il a
déployés le président de l'Assemblée nationale qui
a précédé le député de Montmorency à
ce poste. Je pense qu'il était préoccupé de cela et je
trouve que nous ne faisons que continuer le même travail en essayant
d'ouvrir le plus possible l'Assemblée nationale à la population.
Mais, évidemment, vous avez, M. le député de
Saint-Laurent, posé des questions au niveau du nombre d'employés,
etc. Vous avez fait, puis-je vous dire, tout un plat relativement aux 40
employés. D'abord, il faut apporter des distinctions, entre autres, le
fait que les 40 employés, actuellement, ce n'est pas exact, c'est un
chiffre donné par M. Chantelois en vue d'une éventuelle
télédiffusion et radiodiffusion de nos débats mais surtout
la télédiffusion, tant au salon rouge qu'au salon bleu. Pour le
moment, cela veut dire, au point de vue de l'Assemblée nationale, mais
je reconnais aussi la distinction que le député de Laval a
apportée à cette réponse que je m'apprête à
vous faire, que tant dans l'immédiat qu'éventuellement, on devra
couvrir et le salon rouge et le salon bleu, ce qui nous amène à
un chiffre assez important d'employés, lorsque ces derniers seront des
employés de l'Assemblée nationale.
En attendant, on parle de six employés. C'est là que la
distinction qui avait été apportée par le
député de Laval s'insère, c'est-à-dire qu'il
m'avait dit tout à l'heure: Oui, mais, dans le coût de location,
il y a le coût des employés. Bien sûr. Je ne suis pas pour
nier cela. Mais je vous dis simplement pour votre information qu'à
Ottawa, pour la Chambre des communes seulement, on parle de 39
employés.
Ce ne sont pas des chiffres astronomiques que de parler de 40
employés. C'est d'ailleurs une estimation possible. Pour seulement la
Chambre des communes, à Ottawa, on parle de 39 et nous,
éventuellement, on parle de 40, pour la salle de nos
délibérations, c'est-à-dire l'Assemblée nationale,
et possiblement une commission, avec toutes les contingences que cela comporte.
C'étaient simplement les deux seules remarques que je voulais faire
avant qu'on quitte ce sujet.
Le Président (M. Richard): M. le leader parlementaire de
l'Opposition officielle.
M. Lavoie: Sur ce point, étant donné, M. le
Président, que le leader du gouvernement a rouvert le débat, il
faudrait bien dire, d'une manière claire... Le député de
Saint-Laurent a dit 40, d'accord. Actuellement, le leader du gouvernement dit
qu'il y en a six qui vont relever de l'Assemblée nationale; c'est vrai.
Mais, dans la location du personnel, à compter du 1er avril 1978, pour
1978-1979, il y a $717 000 de location du personnel qui ne relèvera pas
directement de l'Assemblée nationale. Si on fait une moyenne d'à
peu près $25 000, à Ottawa, par poste, si on divise $717 000 de
location de personnel à compter d'avril 1978 par $25 000, cela fait 28
postes. 28 plus 6, cela fait 30... 26 plus 8, cela fait 34.
Le Président (M. Richard): 34.
M. Lavoie: Que les services relèvent directement de
l'Assemblée ou qu'on loue les services, on en est à 35 ou 40
postes, soit immédiatement ou dans deux ans. Même
immédiatement, ces machines ne fonctionneront pas toutes seules.
Dernier point, M. le Président.
Une Voix: Prenez votre temps.
M. Lavoie: A la suite d'une question que j'ai soulevée
durant le débat de cet après-midi, je crois que ce sera une
recommandation non pas écrite que je vous ferai, mais une suggestion.
Serait-il possible, étant donné que ce service relèvera de
vous, en toute autorité, comme cela se fait à Ottawa d'ailleurs,
que les directives ou la manière de fonctionner pour le
réalisateur, entre autres, étant donné que cela provient
de la présidence, c'est-à-dire la manière dont on va
filmer les travaux de l'Assemblée, d'ici au 21...
Le Président (M. Richard): Oui.
M. Lavoie: ... de nous faire parvenir... Cela pourrait être
facile à l'ouverture et cela pourrait faciliter les choses, dès
l'ouverture de la session...
Le Président (M. Richard): D'accord.
M. Lavoie: ... si on sollicitait un consentement unanime.
Le Président (M. Richard): En somme, ce que vous voulez,
c'est un mini-code d'éthique pour les gens qui vont être
appelés à télédiffuser.
M. Lavoie: Avant le 21, si c'était possible.
Le Président (M. Richard): D'accord. Je pense que cela
sera possible.
M. Lavoie: C'est dans l'intérêt du Parlement
lui-même.
Formation d'un comité directeur
chargé d'étudier les modifications au
règlement
M. Burns: M. le Président, je présume que l'article
1 de notre ordre du jour est épuisé pour aujourd'hui. M. le
Président, peut-on passer à l'article 2? Alors, à
l'article 2, il s'agissait de modifications à notre règlement.
Etant donné l'heure et aussi le côté fructueux de nos
travaux d'aujourd'hui malgré certaines divergences d'opinions sur
certaines questions de détail, ce n'est pas si mal comme journée
de travail. Si toutes les commissions parlementaires pouvaient s'en sortir avec
des résultats aussi précis que ceux-là, ce ne serait quand
même pas si mal. M. le Président, je pense devoir, à
ce stade-ci, vous faire la suggestion suivante. Pour encore
accélérer nos travaux, nous pourrions peut-être demander
qu'un comité directeur de la commission de l'Assemblée nationale
soit formé pour examiner les modifications que j'ai proposées au
début de la séance et peut-être celles qui pourraient
éventuellement venir de la part d'autres représentants afin d'en
arriver à une recommandation précise à la commission de
l'Assemblée nationale, laquelle pourrait éventuellement
recommander ces choses à...
Le Président (M. Richard): S'agit-il d'une motion ou d'une
suggestion?
M. Burns: Je fais la suggestion à haute voix et, si je
m'aperçois que je rencontre les vues des membres de la commission, j'en
ferai une motion, M. le Président. (17 h 58)
Le Président (M. Richard): M. le leader parlementaire de
l'Opposition officielle, peut-on vous entendre là-dessus?
M. Lavoie: Vous voulez faire une suggestion? M. Burns:
J'ai fait une suggestion. M. Lavoie: A l'effet de?
M. Burns: D'avoir un comité directeur qui examinerait les
modifications au règlement et qui pourrait éventuellement revenir
avec un rapport à la commission de l'Assemblée nationale,
laquelle pourrait ensuite le soumettre à l'Assemblée
nationale.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Richmond.
M. Brochu: Avez-vous pensé à des dates de
rencontres pour le comité en question?
M. Burns: Demain à 9 h 30, est-ce que cela ferait votre
affaire?
M. Brochu: D'accord. M. Burns: D'accord.
Le Président (M. Richard): En faites-vous motion
maintenant?
M. Burns: J'en fais motion, M. le Président. M. Lavoie:
Vous êtes prudent maintenant.
M. Burns: C'est parce que j'ai des montées de
pression.
M. Lavoie: Ce n'est pas uniquement en commission. Vous en avez
è l'Assemblée.
M. Burns: Ecoutez, avec le temps, on apprend.
Le Président (M. Richard): M. le leader parlementaire du
gouvernement, je vous rappelle qu'il y a une commission de régie interne
demain matin à 8 h 30.
M. Burns: Je sais fort bien, M. le Président, et à
cette commission de régie interne, je devrai m'absenter dès 9 h
30.
M. Lavoie: Vous aussi.
Le Président (M. Richard): Moi aussi, donc, il n'y aura
plus quorum à la commission de régie interne qui ne sera pas
terminée.
M. Burns: II faudra la terminer pour 9 h 30.
M. Brochu: II n'y aurait pas lieu de la mettre à 10
heures?
Le Président (M. Richard): C'est ce que j'allais...
M. Burns: A 10 heures, je suis également au Conseil des
ministres. Je ne peux pas être à trois places en même
temps.
M. Brochu: L'ubiquité. M. Burns: Pardon? M.
Brochu: L'ubiquité.
M. Burns: Oui, mais je n'ai pas reçu ce don encore.
M. Brochu: En termes de ce futur langage de
télédiffusion des débats, est-ce que c'est même
poste, même heure, ici, demain matin, même salle, le lieu de la
rencontre?
M. Burns: Je pense qu'on pourrait laisser cela au
président. A quel endroit voulez-vous nous convoquer, M. le
Président?
Le Président (M. Richard): Quel endroit? M. Burns:
J'en fais motion, d'abord.
Le Président (M. Richard): Est-ce que cette motion est
adoptée?
M. Lavoie: Adopté.
M. Burns: Comité directeur...
M. Lavoie: Formé de qui?
M. Burns: Formé de... et je fais la proposition d'avoir
deux représentants par parti. S'il y en a moins, on travaillera avec
ceux qui seront là. Je fais la proposition, en ce qui nous concerne, M.
le Président, que le député de Jonquière et
moi-même soyons les représentants du côté
ministériel.
M. Lavoie: Du fait que vous avez parlé de demain matin,
nous voulons collaborer. Je ne sais pas si c'est possible. N'y aurait-il pas
moyen qu'on... Ce soir?
M. Burns: Ce soir, cela m'irait.
M. Lavoie: M. Brochu?
Dans vos suggestions de règlement, y a-t-il des articles nouveaux
ou si c'est sur les mêmes sujets?
M. Burns: Essentiellement, ce sont les mêmes choses. Il y a
quelque chose d'assez nouveau que je vous ai remis, mais je ne vous blâme
pas. A cause de votre arrivée, vous n'avez pas eu le temps, dans des
conditions difficiles. Je pense qu'essentiellement, sur les règlements,
il y a les mêmes choses, avec quelques modalités qui sont
changées. Il y a peut-être un aspect nouveau relativement à
l'organisation des commissions parlementaires qui vaut la peine, je pense,
d'être examiné et il y a un aspect urgence à cet
aspect.
M. Lavoie: La formation des commissions?
M. Burns: C'est cela. On devra, éventuellement...
M. Lavoie: Une sous-commission...
M. Cardinal: On siège ce soir? Il y a lieu que ce soit un
sous-comité ou une commission?
Une Voix: Je ne sais pas.
M. Cardinal: M. le Président, je n'en fais pas une
suggestion. J'ai posé la question.
M. Burns: Non, non c'est un comité directeur que je
propose qui devra essayer de nettoyer la place le plus possible, qu'on...
M. Cardinal: Le comité directeur n'a pas le journal des
Débats.
M. Burns: Non. Non, ce n'est pas, il n'y a pas de
transmission.
D'accord. Alors, M. le Président, on pourrait peut-être
immédiatement donner avis au membres de cette sous-commission ou ce
sous-comité ou le comité directeur, appelons-le comme on le
voudra, à un endroit que vous pouvez fixer peut-être tout de
suite.
Le Président (M. Richard): Ici ou à mon bureau? M.
le député de Laval, à mon bureau?
M. le leader du gouvernement est indifférent?
M. Brochu: De six à sept, cela va? M. Lavoie: A
votre bureau? Le Président (M. Richard):Oui.
M. Burns: Alors au bureau du président, à quelle
heure, à 8 h 30?
Le Président (M. Richard): A quelle heure vous voulez
cela?
M. Brochu: Six heures, en tenant pour acquis qu'il est 6 heures
moins cinq. Pas possible? Est-ce que pour le leader du gouvernement ce n'est
pas possible?
Le Président (M. Richard): Je n'ai pas d'objection.
M. Burns: On ne pourrait pas dire, on règle pour 7 h 30,
ou 7 heures? Est-ce qu'on ne peut pas régler pour sept heures?
Le Président (M. Richard): Alors sept heures.
M. Burns: Un instant, ce n'est pas fini. C'est fini pour ce
point-là, M. le Président.
M. Brochu: II serait peut-être bon d'avoir la liste des
membres.
M. Burns: Je vous ai donné les membres du
côté ministériel, il s'agit du député de
Jonquière et de moi-même.
Le Président (M. Richard): Le député de
Saint-Laurent, le député de Laval, pour l'Opposition officielle.
Le député de Richmond, le député de Johnson, pour
l'Union Nationale; ah mon Dieu on va avoir de la grande visite!
M. Burns: M. le Président, du côté de la
présidence, je présume que vous serez accompagné de vos
deux vice-présidents.
Le Président (M. Richard): De mes deux concubins!
M. Burns: Avant que le député de Richmond ne nous
quitte, il y aurait peut-être ce détail qui est assez important.
C'est dans ce sens que j'aimerais bien que nous ayons la possibilité
d'adopter, conformément aux dispositions de l'article 55 de la Loi de la
législature, une résolution qui est plus
précisément désignée de l'article 55 de la Loi de
la législature, une résolution qui est plus
précisément désignée comme étant la
résolution R-l, 276-77, et, comme tout le monde le sait, en vertu de
l'article 55, le personnel de l'Assemblée nationale est régi par
les lois, les règlements et les règles qui lui sont applicables,
mais il est loisible aux commissaires visés à l'article 54,
c'est-à-dire les membres de la commission de la régie interne de
l'Assemblée nationale, de déroger, avec l'approbation de la
commission de l'Assemblée nationale à ces règles, lois,
etc.
Dans une décision qui a été prise le 30 novembre
dernier, la commission de régie interne a proposé le
règlement concernant les emplois aux fonctions à caractère
occasionnel et leurs titulaires à l'Assemblée nationale. Je pense
que j'ai remis une copie de ce règlement aux représentants de
l'Opposition dès ce midi pour qu'ils puissent en prendre connaissance.
Je n'aurais pas besoin, je pense bien, de le lire au complet, il est assez
long, il comporte 16 articles, et s'il y avait des difficultés à
entériner ce règlement, par la commission de l'Assemblée
nationale, à ce moment-là, je serais prêt à entendre
les raisons pour lesquelles on devrait ne pas adopter ce règlement.
M. Lavoie: Je me rappelle que, quand je présidais la
commission de régie interne, avant un certain 15 novembre, nous avions
adopté une telle réglementation. Est-ce que cela s'inspire... Ce
n'est peut-être pas conforme, mais c'est une copie.
Le Président (M. Richard): Pas conforme, mais une
copie.
M. Cardinal: Ce n'est pas authentique, M. le...
M. Lavoie: Je vous le dis honnêtement, je viens d'en
prendre connaissance à l'instant, je n'ai pas eu le temps de lire les 16
articles. Je suis bien prêt à donner notre acquiescement, quitte
à ce que, si nous y découvrons des difficultés dans
l'avenir, je puisse faire des représentations soit au président
de l'Assemblée nationale...
Le Président (M. Richard): Très bien.
M. Burns: Je suis d'accord avec cela. C'est d'ailleurs
principalement pour permettre au bureau du président de
l'Assemblée nationale et sûrement au secrétaire
général de l'Assemblée nationale de poser un certain
nombre de gestes très rapides qui les concernent indirectement que ce
règlement a été adopté le 30 novembre, mais comme
on a eu depuis ce temps une série d'autres choses à discuter
à l'Assemblée nationale, le règlement n'était
jamais venu. On nous a justement souligné cette lacune et c'est dans ce
sens qu'on l'a apporté aujourd'hui.
Le Président (M. Richard): D'accord. M. le
député de Richmond.
M. Brochu: M. le Président, étant donné
qu'il reste un peu de temps disponible avant la prochaine réunion,
est-ce que je pourrais poser quelques questions au leader du gouvernement, en
ce qui concerne le document qu'il vient de nous présenter? Je me
réfère à la deuxième page de son document, à
l'article 3b: "Constitue également un emploi ou fonction d'un
caractère occasionnel au sens du présent règlement un
emploi relevant d'un service de recherche d'un parti politique
représenté à l'Assemblée nationale, d'une part." Si
on va à la page suivante, le troisième paragraphe: "Aucune
nomination ne peut être faite à moins de s'être
assuré qu'il existe, sur un crédit, un solde disponible suffisant
pour exécuter les engagements liés à cette obligation
pendant l'exercice financier où elle est faite."
Est-ce que ça veut dire que les partis politiques
représentés à l'Assemblée nationale pourraient
éventuellement augmenter le nombre de re-cherchistes à leur
disposition et, deuxièmement, si oui, est-ce que ça
relèverait de leur propre budget ou d'un budget additionnel auquel les
partis politiques en question auraient accès?
M. Burns: C'est-à-dire que les postes politiques sont de
deux natures. Il y a ceux qui sont accordés en vertu des
règlements de la commission de régie interne pour chaque parti et
il y a aussi ceux qui sont accordés par le parti, à
l'intérieur de son budget de recherche, lequel fait partie du budget du
président de l'Assemblée nationale.
Je pense bien qu'il faut faire la distinction entre les deux. Par
exemple, si on dit que tel et tel parti à l'Assemblée nationale
ou, si vous voulez, le chef de tel parti, a droit à un chef de cabinet,
un agent d'information, etc., cela fait partie de décisions qui sont de
la juridiction de la commission de régie interne. Mais l'utilisation du
fonds de recherche qui est accordé à chaque parti, les partis
l'utilisent comme ils veulent. Si vous avez x dizaines ou centaines de milliers
de dollars accordés à votre parti comme budget de recherche, vous
pouvez les utiliser comme bon vous semble, quant au personnel que vous voulez
embaucher.
Je pense bien que c'est, de tout temps, ce qui a existé.
M. Brochu: Si je comprends bien, cela ne change pas du tout le
nombre de personnes possible pour chaque parti politique, c'est actuellement
défini; c'est nettement insuffisant, même si...
M. Burns: Globalement, cela vise à écarter du
fameux règlement de six mois les occasionnels que l'Assemblée
nationale peut embaucher en leur permettant de dépasser ces six mois.
Cela vise également l'autorité donnée à la
présidence de l'Assemblée nationale de faire ces embauchages et
de ne pas les insérer nécessairement dans le roulement de la
Commission de la fonction publique.
M. Lavoie: Une question, brièvement. Je m'en excuse, je ne
voudrais pas retarder les travaux. Il y avait une réglementation pour
les employés du Parlementaire; je ne sais pas si vous l'avez
modifiée depuis ce temps. Il y a quelques années, avant la fin de
1976, c'était temps fait temps payé ou quelque chose comme cela.
Est-ce encore cela? C'est, parce que je vois ici qu'il est dit, à
l'article 14, que les employés du Parlementaire et du Mini-débat
sont régis par le présent règlement et, à l'article
8, on voit: "La rémunération de l'employé occasionnel..."
On dit d'abord, à l'article 14: "Les employés du Parlementaire
sont régis en vertu de cette réglementation" et on dit à
l'article 8, que les employés occasionnels, si c'est le Parlementaire,
sont payés suivant le classement établi conformément
à l'article 5, comme s'ils étaient nommés et
rémunérés en conformité de la Loi de la fonction
publique majorée de 10%. Est-ce que cela ne créée pas de
difficulté avec votre système des employés du
Parlementaire, temps fait temps payé? S'il n'y en a pas...
Le Président (M. Richard): Je ne pense pas. Non.
M. Burns: C'est l'application concrète faite aux
employés du Parlementaire. Etant donné qu'il y a
dérogation au départ, il faut quand même
répéter cette règle qui est appliquée à
n'importe quel employé occasionnel à l'emploi du gouvernement. A
ce moment-là, comme ils n'ont pas droit à des avantages sociaux,
comme les jours fériés, etc., leur salaire est majoré de
10% pour tenir compte ou tenir lieu d'avantages sociaux.
M. Lavoie: On est d'accord. Adopté.
M. Burns: Adopté?
Le Président (M. Richard): Adopté.
M. Burns: M. le Président, je propose l'ajournement de nos
travaux sine die.
Le Président (M. Richard): Adopté. La commission de
l'Assemblée nationale ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 18 h 14)