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(Quinze heures trente et une minutes)
Le Président (M. Guay): La commission permanente de
l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation tient cette
séance à la suite de la motion adoptée par
l'Assemblée nationale ce matin qui se lit ainsi et qui a
été mal rapportée au journal des Débats, on va
faire les corrections: "Que, vu la convalescence du président de la
commission de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation,
l'Assemblée demande à cette dernière de se réunir
afin de le remplacer pour le temps que dure cette convalescence; que, pendant
cette période, ce député bénéficie de
l'indemnité et autres conditions applicables à la fonction de
président de commission en lieu et place du député de
Beauce-Sud".
À la suite de cette motion, il s'agit de procéder par
analogie selon l'article 131 du règlement qui dit: "Au début de
la première session de chaque Législature, et au besoin pendant
celle-ci, les commissions élisent parmi leurs membres, pour deux ans, un
président et un vice-président." C'est donc au besoin,
l'Assemblée ayant constaté qu'il y avait besoin, mais pour le
temps que dure la convalescence de M. le député de
Beauce-Sud.
Il s'agit d'une commission présidée par un
député de l'Opposition. Je cède donc la parole à M.
le député de Maskinongé.
Proposition
M. Picotte: Merci, M. le Président. Nous avons,
d'ailleurs, déjà un vice-président et, comme
président, tel que convenu d'après la résolution, pour le
temps de convalescence du député de Beauce-Sud, je vous propose,
le député de Richmond, M. Vallières.
Le Président (M. Guay): Y a-t-il d'autres
propositions?
M. Gagnon: Est-ce que c'est une proposition qui est
débattable? Peut-on en discuter?
Le Président (M. Guay): Absolument.
M. Le May: C'est une motion sur laquelle on peut dire quelques
mots, quand même.
Le Président (M. Guay): Bien oui.
M. Le May: M. le Président...
Le Président (M. Guay): Oui, M. le député de
Gaspé.
M. Le May: ...je suis surpris un peu de l'intervention du
député de Maskinongé quand il dit: "Tel que convenu, nous
proposons le député de Richmond". Je pense qu'il n'y a pas de
convention pour nommer un président, mais c'est bien notre commission
qui a le pouvoir de nommer le président. Évidemment, la
présidence...
M. Picotte: Un point de règlement.
Le Président (M. Guay): Un rappel au règlement, M.
le député de Maskinongé.
M. Picotte: Afin de ne pas laisser errer le député
de Gaspé, j'ai dit: Tel que convenu, selon la motion, pour le temps de
convalescence. Tout simplement, j'ai fait référence à la
motion qui a été votée ce matin. Donc, cela n'implique
d'aucune façon qu'il y ait eu entente entre les partis; je vous fais
tout simplement une proposition, tel que le règlement me le permet. Si
cela peut guider le député de Gaspé dans son prochain
discours, j'espère que cela va l'éclairer.
Le Président (M. Guay): M. le député de
Gaspé.
M. Le May: M. le Président, je suis content de cet
éclaircissement. Cependant, je suis un peu surpris de voir qu'on a
choisi, comme cela, immédiatement, le député de
Richmond.
Une voix: II n'est pas encore choisi.
M. Le May: II a été proposé, pardon. Je ne
doute pas de ses grandes qualités: cependant, je dois vous avouer un
petit peu notre déception de ce côté-ci parce que nous
avions pensé à peut-être d'autres sujets aussi valables,
avec des qualités de leader qui sont incontestables, par exemple, en la
personne du député de Berthier. Cela aurait pu en être un
autre, mais on avait pensé au député de Berthier.
Cependant, il est bien sûr que cette nomination est temporaire. Alors, on
espère grandement que notre vrai président va nous revenir
très bientôt. Évidemment, étant donné que le
choix est à l'Opposition
pour ce qui est de la présidence, nous sommes dans l'obligation,
bien sûr, d'accepter cette motion.
Le Président (M. Guay): Je ne veux pas que vous imputiez
au règlement des choses qu'il ne dit pas, M. le député. Il
appartient à un député de l'Opposition de présider
cette commission. Cela ne veut pas, pour autant, dire que la motion de M. le
député de Maskinongé entraîne automatiquement son
adoption à l'exclusion de toute autre motion. Non pas que je veuille en
susciter d'autres, mais il faut être bien clair là-dessus; ne
faisons pas dire au règlement ce qu'il ne dit pas. C'est la commission
qui élit et tout député peut proposer n'importe quel des
membres de la commission pourvu qu'il soit de l'Opposition.
M. Le May: J'en suis conscient, M. le Président.
Cependant, il est bien sûr que, si la présidence appartient
à l'Opposition, il est difficile pour nous de contester une pareille
motion, bien que cela n'aurait peut-être pas été notre
choix le premier.
Le Président (M. Guay): M. le député de
Champlain.
M. Gagnon: M. le Président, sur une question de
règlement. On sait que la présidence de cette commission
appartient à l'Opposition. Est-ce que cela veut dire que nous, nous
pourrions faire une proposition parmi les membres de l'Opposition, même
s'il y a déjà une proposition qui est faite?
Le Président (M. Guay): Absolument. M. Gagnon: Cela
pourrait être possible. Le Président (M. Guay):Bien
sûr.
M. Gagnon: Le président est élu à la
majorité des deux groupes, à double majorité.
Le Président (M. Guay): À double majorité;
il doit retrouver de chaque côté de la table la majorité
des votes.
M. Picotte: Maintenant, qu'arrive-t-il de ma proposition, M. le
Président?
Le Président (M. Guay): S'il n'y a pas d'autres
intervenants, je dois donc considérer que... M. le député
de Champlain.
M. Gagnon: Même temporaire d'ailleurs, on en profite pour
offrir nos meilleurs voeux à notre véritable président
-c'est tout de même une présidence qui est importante. Je me
demande si on ne pourrait pas suspendre deux ou trois minutes pour se consulter
avant de prendre le vote. Est-ce que c'est une chose qui est possible?
Le Président (M. Guay): Je ne vois pas de raison de
suspendre les travaux de la commission. Si vous voulez vous consulter, vous
pouvez le faire même pendant la commission. Vous auriez pu le faire
avant, mais je ne vois pas de motifs à l'heure actuelle de suspendre les
travaux de la commission. Il y a une proposition et, à moins qu'il n'y
ait d'autres propositions, je vais donc tenir pour acquis que la motion qui
nous est faite par M. le député de Maskinongé
reçoit l'appui majoritaire de part et d'autre de cette table.
M. le vice-président de la commission.
M. Dupré: Si la proposition du député de
Maskinongé n'était pas retenue par le parti ministériel,
est-ce que, à ce moment, on suspendrait ou s'il faudrait faire une
nouvelle proposition?
Le Président (M. Guay): Ce serait dans la nature des
choses de faire une nouvelle proposition puisque le mandat qu'a la commission,
c'est de choisir un président pour remplacer temporairement, le temps de
sa convalescence, M. le député de Beauce-Sud.
M. le député de Huntingdon.
M. Dubois: M. le Président, j'aimerais solliciter de la
part de mes collègues du côté ministériel un appui
à la proposition du député de Maskinongé. La raison
pour laquelle je sollicite cet appui, c'est que, lorsqu'il y a eu un choix
d'exprimé par les deux côtés, par les deux formations
politiques, au tout début de la formation des commissions, le
côté ministériel a proposé des choix de
présidence ou de vice-présidence, tout comme l'a fait le Parti
libéral à ce moment. Je pense que les choix qui ont
été retenus du côté ministériel aussi bien
que de notre côté ont été reçus de part et
d'autre. La proposition du député de Maskinongé pour que
le député de Richmond remplace temporairement le
député de Beauce-Sud, je pense qu'elle devrait être
reçue au même titre que nous avons reçu les propositions
qui avaient été faites du côté ministériel
dans le temps et les nôtres aussi. Alors, c'est seulement une
sollicitation de la part de mes collègues que je fais.
Le Président (M. Guay): M. le député de
Champlain.
M. Gagnon: M. le Président, je suis sensible à
l'argumentation qu'on vient de nous servir. Effectivement, les choix ont
été retenus et je crois que c'étaient des choix valables.
Personne à ce jour n'a regretté d'avoir retenu ces choix.
Vu que le poste est, quand même temporaire - comme on le disait
tantôt, j'espère que le député de Beauce-Sud va
revenir à la santé le plus vite possible et reprendre son
travail - personnellement, je vais appuyer la proposition du
député de Maskinongé.
Le Président (M. Guay): Est-ce qu'il en est ainsi, M. le
député d'Arthabaska?
M. Baril (Arthabaska): M. le Président, connaissant les
conséquences de certains gestes qui ont été posés,
je m'abstiendrai de prendre position dans ce vote, s'il y en a un, ou s'il y a
unanimité, je voudrais que ma dissidence soit inscrite. Les raisons sont
fort simples: depuis au moins trois ans que je connais le député
de Richmond, je crains beaucoup que la commission de l'agriculture ne perde de
son objectivité avec cette nouvelle présidence. Par contre, on
sait que c'est par intérim, que c'est temporaire. Si le président
actuel, qui est le député de Beauce-Sud, nous revient, tant
mieux. Si, pour d'autres raisons, le député de Beauce-Sud se
désistait, en considérant les preuves que le député
de Richmond aura faites pendant cette période, je réviserai ma
position en temps et lieu.
Le Président (M. Guay): M. le député de
Maskinongé.
M. Picotte: M. le Président, à la lumière de
la dernière intervention, celle du député d'Arthabaska, je
suis persuadé que les hésitations de nos amis d'en face sont
attribuables à un événement qui s'est produit il n'y a pas
tellement longtemps. Je suis persuadé que, si cette nomination avait eu
lieu il y a 24 ou 48 heures, d'emblée on aurait accepté le
député de Richmond. Je dois, cependant, vous dire que, si c'est
cela la réforme parlementaire, je m'inscris en faux. En effet, si pour
obtenir un poste de président ou de vice-président à
l'intérieur d'une commission, il faut être un garçon sage
toute l'année, ne pas poser de questions aux ministériels et
être toujours d'accord avec le gouvernement, je m'inscris en faux
à ce sujet. J'ose croire que ce n'est pas l'ensemble des
députés qui pense comme cela, M. le Président, et
j'espère que ma proposition sera accueillie dans les meilleurs
délais pour que cet esprit, qu'on connaissait ici à la commission
de l'agriculture continue. On l'a souligné tellement souvent, on
était une des seules commissions qui avaient réussi à
s'entendre sur un mandat rapidement. J'espère que ce sera adopté
dans les meilleurs délais si on veut que la bonne entente continue,
toujours dans l'esprit de la réforme parlementaire.
Le Président (M. Guay): M. le député de
Champlain.
M. Gagnon: À la suite des déclarations du
député de Maskinongé, je m'inscris, moi aussi, en faux
contre ce qu'il vient de dire et contre les interprétations qu'il a
faites de notre hésitation. Justement, par rapport à la
réforme parlementaire qui est une réforme importante, notre
commission s'est engagée cette année à faire des travaux
extrêmement importants. L'hésitation ne vient pas de ma part
à la suite de questions ou de choses qui ont pu se passer. C'est tout
simplement que je pense que le poste de président demande une
personnalité qui a un jugement sûr. J'ai le droit de me poser des
questions sur ceux qui se présentent à ce poste. C'est juste dans
ce sens. Il n'y a aucune allusion à une chose qui s'est produite.
J'aimais bien le président qu'on a élu au premier tour;
malheureusement, il est malade. Ce sont ces questions que je me pose. De toute
façon, j'ai donné mon appui.
Le Président (M. Guay): M. le député de
Berthier.
M. Houde: Merci, M. le Président. D'abord, vous
n'êtes pas sans savoir qu'il y a déjà eu un petit
démêlé il y a quelques mois entre un député
ministériel et un député de l'Opposition. Tout semble
s'être replacé aujourd'hui. Le même cas s'est
présenté avant-hier; cela s'est replacé aujourd'hui. Je
pense que tout le monde sera assez adulte pour qu'on oublie ces choses. Ce sont
des choses passagères. Cela peut m'arriver aussi bien qu'à un
autre. Quand les esprits sont échauffés, la pression monte et on
dit des choses qu'on ne dirait pas en d'autres temps.
Je remercie les gens d'en face de l'appui qu'ils m'ont donné pour
occuper le poste de vice-président. Encore une fois, j'endosse la
proposition qui a été faite pour mon collègue de Richmond.
Maintenant, qu'on ferme le débat et qu'on fasse autre chose. Merci, M.
le Président. (15 h 45)
Le Président (M. Guay): M. le député de
Maskinongé.
M. Picotte: M. le Président, je me permettrai de vous
rappeler seulement ceci: Lorsque nous avons élu le président et
le vice-président de cette commission, je me demande si ce n'est pas moi
qui ai proposé le député de Saint-Hyacinthe comme
vice-président. Cela ne veut pas dire absolument pas - qu'aucun des
députés autour de cette table n'était valable pour occuper
la vice-présidence. Au contraire, j'estime que tous les
députés assis autour de cette table auraient eu le doigté
nécessaire et tout ce dont a besoin un parlementaire pour être
soit président ou vice-président, tous, sans exception, autour de
la table. Nous avons fait alors avec beaucoup de gentilhommerie cette
proposition du vice-président parce qu'on croyait qu'elle était
valable au même
titre que toutes celles qu'on aurait pu faire. Lorsqu'on entreprend des
discussions comme on le fait aujourd'hui, c'est dommage pour la réforme
parlementaire, je le répète.
Le Président (M. Guay): M. le député de
Gaspé. M. le député de Gaspé avait demandé
la parole avant.
M. Le May: Une courte intervention, M. le Président. Lors
de mon intervention au tout début, je n'ai jamais contesté la
valeur du député de Richmond et je n'ai jamais mis en cause les
rixes qui ont pu exister entre le député d'Arthabaska et le
député de Richmond. Je n'y ai même pas pensé. Je ne
voudrais pas que le député de Maskinongé pense que cela a
pu influencer en quoi que ce soit mon intervention. Comme le
député de Maskinongé le disait tout à l'heure, je
crois formellement qu'autour de la table il y a plein de monde qui pourrait
remplir cette fonction. Ce n'est pas nécessairement le
député de Richmond qui est le plus apte. Peut-être le
sera-t-il, comme le député d'Arthabaska le disait,
peut-être fera-t-il ses preuves et alors tout le monde se ralliera avec
plaisir.
Cela me fera plaisir, d'ailleurs, d'appuyer votre motion, M. le
député de Maskinongé. Mais même si ce n'est pas
adopté rapidement, ça ne veut pas dire que ce n'est pas efficace.
Tantôt, vous disiez: On est une commission où on s'est toujours
bien entendus, où on s'est rapidement entendus sur des points.
Rapidité ne veut pas dire efficacité. Cela ne nous
empêchera pas de bien nous entendre dorénavant et d'être
efficaces également. J'appuie avec plaisir votre motion, M. le
député de Maskinongé.
Le Président (M. Guay): Est-ce que je dois comprendre
qu'il y a une abstention, M. le député d'Arthabaska?
M. Baril (Arthabaska): Oui, M. le Président. Tout à
l'heure, j'ai bien dit: Tout en ne tenant pas compte des derniers
événements qui se sont passés, je connais -je
répète à peu près mot à mot ce que j'ai dit
tout à l'heure, je n'ai rien écrit - le député de
Richmond depuis trois ans que je le vois travailler, il est mon voisin de
comté et c'est sur ces trois années d'expérience que je me
base pour dire que je crains beaucoup pour l'objectivité de cette
commission. Je ne voudrais pas qu'on dise que c'est à cause de questions
que le député de Richmond pose en Chambre ou de toutes sortes de
choses. On est dans un système démocratique, chacun des
députés a le droit de poser les questions qu'il veut. Je ne veux
pas revenir sur l'événement qui s'est produit vendredi dernier,
mais mon abstention - je veux la préciser - est sur l'objectivité
du député de Richmond que je constate depuis les trois
dernières années. Élection
Le Président (M. Guay): Est-ce que ce serait trop
interpréter la volonté de cette commission que de penser que la
motion de M. le député de Maskinongé requiert
l'unanimité de l'Opposition et la majorité des
députés ministériels? Compte tenu que M. le
député d'Arthabaska s'abstient, en conséquence, M. le
député de Richmond est donc élu pour remplacer M. le
député de Beauce-Sud, le temps que dure sa convalescence. Je ne
suis pas certain si je dois lui adresser mes félicitations ou mes
sympathies. Mes félicitations, et je lui cède le fauteuil, ce qui
vous permettra de continuer à délibérer, mais en mon
absence.
M. Lavigne: On veut un discours de notre président.
Le Président (M. Vallières): Oui, M. le
vice-président.
M. Dupré: M. le Président, dans un premier temps,
je voudrais l'assentiment de cette commission pour souhaiter à M.
Mathieu un prompt rétablissement. Je demanderais au secrétaire de
la commission de faire parvenir au député de Beauce-Sud, au nom
de la commission, un voeu de prompt rétablissement et qu'il nous
revienne le plus tôt possible.
Dans un deuxième temps, nous avons eu l'occasion, depuis quelque
temps ou depuis le début de cette commission, de travailler sous la
présidence de M. Mathieu, ce qui a été très
agréable. Le seul souhait que je pourrais faire c'est qu'il en soit de
même avec le nouveau président. On a tout de même une
tâche ardue et difficile. Les deux mandats que nous nous sommes
donnés sont très importants pour cette commission.
J'espère que le nouveau président donnera toute sa
coopération comme le député de Beauce-Sud l'a fait dans
les derniers mois qu'on a passés avec lui. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. VaUières): Merci. Je voudrais
peut-être, à ce moment-ci, remercier tous les membres de la
commission pour tout le sérieux qu'ils ont apporté au choix d'un
président, soit-il intérimaire ou temporaire, afin d'obtenir la
meilleure candidature possible pour exercer ces fonctions.
J'ai bien noté les craintes qui ont été
exprimées, en particulier au niveau de la possibilité que cette
commission perde le haut degré d'objectivité qu'elle avait
atteint. Je veux, en particulier, remercier le député
d'Arthabaska qui, selon les propos qu'il a lui-même prononcés,
semble bien vouloir laisser la chance au coureur, indiquant qu'il verra
de quelle façon le député de Richmond peut
s'acquitter de cette tâche et, ensuite, pourra se faire une opinion
peut-être plus ferme à son endroit. Le député
d'Arthabaska est un excellent voisin de comté. J'espère que nos
relations, peut-être en se côtoyant davantage, auront l'avantage de
s'approfondir et qu'on se connaîtra un peu mieux. C'est ce que je
souhaite.
Je veux également travailler dans l'esprit, à tout le
moins, qui a permis que notre gouvernement, que l'Assemblée nationale
accouche d'une réforme parlementaire. J'espère que tout le monde
en est bien empreint. Vous pouvez être assurés que, pour ma part,
j'ai l'intention de jouer pleinement ce rôle par intérim que vous
me confiez de présider cette commission.
Par ailleurs, je veux vous indiquer que j'ai également
l'intention de jouer pleinement mon rôle de député de
l'Opposition à l'Assemblée nationale. Je doute fort que
l'exercice d'une fonction de président de commission vienne contredire
le rôle qu'un député a à jouer en Chambre. Je pense
que ces deux rôles peuvent très bien s'amalgamer et nous permettre
d'être critique dans un domaine donné à l'Assemblée
nationale tout en étant en même temps président d'une
commission avec le maximum d'objectivité que cette tâche
exige.
Je n'ai pas, non plus, l'intention de porter une évaluation sur
le travail d'aucun député autour de cette table. Je sais que tout
le monde fait son possible pour représenter le mieux possible les
intérêts de la population québécoise. J'ose
espérer que nos travaux seront efficaces et empreints de sérieux
et d'objectivité. Je suis heureux également que les mandats que
la commission s'est donnés soient ambitieux. Je pense qu'ils seront de
nature à constituer un véritable défi en vue de
démontrer que la réforme parlementaire n'est pas seulement des
mots couchés sur du papier blanc, mais quelque chose de sérieux
dont on peut tirer des conclusions intéressantes pour les producteurs du
Québec.
M. le député de Maskinongé.
M. Picotte: Avant de terminer, M. le Président, vous me
permettrez de vous mentionner que, durant l'absence du député de
Beauce-Sud, le vice-président a dû prendre la relève. Je me
suis rendu compte que c'est à juste titre que j'avais fait cette
proposition et que nous étions tombé sur le bon numéro. Je
ne crois pas m'être trompé d'avoir fait l'autre proposition quant
à votre nomination comme président.
Notre collaboration vous est acquise, tout comme elle l'a
été et le sera toujours au vice-président de la
commission, en espérant que nos travaux déboucheront sur des
conclusions rapides pour le mieux-être des agriculteurs du Québec.
Félicitations, M. le Président.
Le Président (M. Vallières): Merci. Une voix:
Et des pêcheurs.
Le Président (M. Vallières): M. le
député de Champlain.
M. Gagnon: Oui, un peu comme le disait le député de
Maskinongé, vous pouvez compter sur ma collaboration personnelle et sur
celle, je le pense bien, des gens de ce côté-ci. Je voudrais
relever une remarque du député de Maskinongé, car on
s'interrogeait tantôt sur la meilleure personne pour occuper la
présidence. Le député de Maskinongé a dit: Si c'est
cela la réforme parlementaire, je suis rendu à en douter. Moi, je
n'en doute pas, car la réforme parlementaire, c'est exactement dans le
but de s'interroger et de donner plus de pouvoirs et plus d'occasions à
chacun des députés d'exprimer son opinion. Je pense que c'est
cela la réforme parlementaire, de donner le plus de pouvoirs à
l'ensemble des députés. Qu'on passe quinze ou vingt minutes
à s'interroger sur une élection à la présidence,
c'est un bon signe pour la bonne marche de la réforme parlementaire. En
ce qui concerne la collaboration dont je vous ai mentionné que vous
auriez besoin comme président par intérim, vous pouvez compter
que la mienne sera entière. Je vous félicite de ce poste auquel
vous venez d'accéder.
Le Président (M. Vallières): Merci. M. le
député de Gaspé.
M. Le May: M. le Président, étant donné que
je suis le seul représentant des pêches du Québec, je tiens
à prendre la parole, tout d'abord, pour vous féliciter et,
deuxièmement, pour mettre la commission en garde de ne pas tomber dans
le même précipice que, souvent, les présidents de
l'Assemblée nationale font quand ils annoncent que le ministre de
l'Agriculture prendra la parole. On est trop porté à oublier les
pêches au Québec. Je suis ici pour représenter les
pêches. Malheureusement, je ne connais pas beaucoup l'agriculture, vous
allez certainement pouvoir m'en apprendre beaucoup. Mais sachez que la
réciprocité existe et j'espère que vos oreilles seront
grandes ouvertes pour apprendre beaucoup de choses du côté des
pêches avec le député de Saguenay, M. Maltais, d'ailleurs,
qui est le représentant des pêches de votre côté.
Soyez assuré de notre collaboration, M. le Président, de ce
côté. Merci.
M. Picotte: Maintenant qu'on s'est bien interrogé sur
votre nomination, interrogeons-nous sur l'avancement de l'agriculture dans le
futur.
M. Le May: Et des pêches.
Le Président (M. Vallières): Mes chers amis, mes
chers collègues, la commission de l'agriculture, des pêcheries et
de l'alimentation ajourne donc ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 15 h 57)