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(Quatorze heures quarante-et-une minutes)
Élection du président
La Présidente (Mme Bégin): À l'ordre, s'il
vous plaît:
Nous allons déclarer la séance ouverte. Nous sommes
réunis aujourd'hui afin de procéder à l'élection du
président de la commission.
Si vous me le permettez, je vais vous rappeler la procédure. En
vertu de l'article 35 du règlement, le président et le
vice-président de chaque commission sont élus à la
majorité des membres de chaque groupe parlementaire. Et
conformément à l'article 127 du règlement, la commission
de l'Assemblée nationale a arrêté que la présidence
de la commission de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation
revenait à un membre du groupe parlementaire formant le gouvernement.
Cela étant dit, je suis prête à recevoir la mise en
candidature. M. le député de...
M. Forget: Je voudrais faire une proposition. Je proposerais le
député de Nicolet, M. Maurice Richard, comme président de
la commission.
La Présidente (Mme Bégin): M. le
député de Prévost propose la candidature de M. Maurice
Richard, député de Nicolet.
M. Jolivet: Je ne suis pas dans la photo, moi, n'est-ce pas? Je
ne serai pas dans votre dépliant.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
La Présidente (Mme Bégin): Est-ce qu'il y a
d'autres mises en candidature?
M. Jolivet: Avant l'élection, Mme la Présidente,
j'aurais des questions à poser. On a eu une forte discussion dans notre
groupe parlementaire à propos de cette possibilité puisque les
rumeurs ont circulé avant même la réunion d'aujourd'hui.
J'aimerais savoir si le mandat du nouveau président est de terminer le
mandat de celui qui était là, c'est-à-dire jusqu'en
février 1988 ou si c'est un mandat de deux ans? Est-ce que cela veut
dire que cette commission aurait un président qui ne serait pas
élu, avec un vice-président, au même titre que les
autres?
Normalement, c'est tous les deux ans. J'ai été
nommé vice-président à la commission de l'éducation
et un autre a été nommé président pour des dates
précises. C'est la première question.
La deuxième question qui pourrait être posée est la
suivante. Dans le contexte où il peut y avoir de nouveaux changements
à partir du mois de février 1988, si je me souviens bien des
dates, à ce moment-là il pourrait y avoir un nouveau mandat ou
une nouvelle personne nommée à ce poste lors d'une autre
élection. Je me demandais si c'était pour terminer le mandat de
celui qui quitte. Ce dernier a été nommé, on le sait,
toujours d'après les informations que nous avons eues, adjoint
parlementaire.
La Présidente (Mme Bégin): Si vous me le permettez,
M. le député de Laviolette, en vertu de l'article 134 de notre
règlement, il est bien spécifié que le mandat est pour
deux ans.
M. Jolivet: C'est-à-dire que ce serait la seule commission
où un président, pour le moment, serait nommé pour deux
ans, mais dont l'élection viendrait plus tard par rapport à tous
les autres dont l'échéance est prévue pour le mois de
février 1988. C'est ce que je comprends.
La Présidente (Mme Bégin): C'est cela.
M. Jolivet: Dans l'hypothèse où, dans l'avenir, il
y aurait des présidents... Vous avez dit qu'il y avait eu une
décision de prise au bureau sur le fait que les postes de
président étaient, pour le parti ministériel, à
telles commissions, et les postes de vice-président, l'inverse, et vice
versa pour les postes de président qui restent pour les membres de
l'Opposition et de vice-président pour les membres de l'Opposition.
Est-ce que cela veut dire que, si jamais il y avait un changement, on ne
pourrait pas le faire à la commission de l'agriculture? Si une
décision du bureau arrivait à un moment donné visant
à changer les présidences des commissions...
La Présidente (Mme Bégin): M. le
député de Laviolette, vous savez comme moi que c'est une question
hypothétique; nonobstant cette remarque, je vous dirai qu'en vertu de
l'article 127, c'est la commission de l'Assemblée nationale qui, en
cours de mandat, pourra se prononcer.
M. Jolivet: Je veux juste poser une question. Ce serait
peut-être important de clarifier cela, même si c'est
hypothétique. Cela arrive aujourd'hui, c'est la première fois que
cela arrive et c'est pour cela que je vous la pose. Les présidences de
commission pour la partie ministérielle et celles qui restent pour la
partie de l'Opposition, et les vice-présidences à l'inverse,
sont-elles nommées pour l'ensembre de la Législature ou
sont-elles nommées pour deux ans? Si c'est nommé pour deux ans,
on va avoir un problème. Si c'est nommé pour l'ensemble de la
Législature, on ne verra pas de problème à ce que son
mandat soit de deux ans eu égard au fait... On est le 10 septembre 1987,
donc cela irait au 10 septembre 1989, à moins qu'il n'y ait des
élections en cours de route.
La Présidente (Mme Bégin): Comme je vous le
répétais, M. le député de Laviolette, en vertu de
l'article 137... Je crois que c'est celui que je vous ai nommé
tantôt.
Une voix: 134.
La Présidente (Mme Bégin): 134, le mandat est de
deux ans. C'est tout simplement ce que dit le règlement.
M. Jolivet: Écoutez, moi, je dois vous dire que je n'ai
pas d'objection à ce que ce soit deux ans. Ce n'est pas ce que je
voulais. Je voulais simplement qu'on soulève cette question-là
peut-être au bureau, dans la mesure où le bureau pourrait
régler ces problèmes. Mais nous, comme membres de la commission,
on a nommé quelqu'un pour deux ans. Il faut bien maintenir son mandat de
deux ans. Si en cours de route, il y avait une décision à
l'inverse, on serait mal pris avec deux présidents. Et il pourrait
arriver que ce soit un président du côté ministériel
et un président du côté de l'Opposition. C'est
l'hypothèse que j'énonce. S'il y avait un changement à un
moment donné, si on décidait que telle, telle ou telle
commission, excluant celle de l'agriculture, vont, pour la présidence,
du côté ministériel et que la présidence de la
commission de l'agriculture allait entre les mains d'un membre de l'Opposition,
on aurait hypothétiquement deux personnes...
Je vous pose la question. Si on me dit que c'est pour la durée de
toute la Législature que les commissions ont été choisies,
il n'y a pas de problème. Mais si vous me dites que ça peut
être changé en cours de route, on va avoir quelques
problèmes. Je dis simplement cela pour qu'on l'examine comme il le faut
au bureau. C'est pour ça que ma question est posée. Mais je n'ai
pas d'objection à ce que le député actuel proposé
par le député ministériel ait notre acceptation pour que
la majorité soit des deux côtés. On ne fera pas la bataille
de la nomination du député comme certains membres de l'Opposition
de l'époque l'ont fait pour un de mes collègues de
Châteauguay. Nous acceptons avec beaucoup de plaisir la présidence
proposée par les députés ministériels.
La Présidente (Mme Bégin): Je vous remercie, M. le
député de Laviolette. J'en déduis qu'il n'y a pas d'autre
mise en candidature. Il n'y en a pas d'autre. Je constate qu'il y a
majorité des deux bords et je déclare, M. Richard,
député de Nicolet, président de la commission de
l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation et j'inviterais M. le
député de Nicolet à venir présider la séance
de la commission de l'agriculture, des pêcheries et de
l'alimentation.
M. Jolivet: Cette photographie, elle sera sur son budget à
lui, n'est-ce pas? Il va me la payer sur son budget.
M. Richard: Je vais vous en envoyer une copie, M. le
député.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Jolivet: Mme la Présidente, avant que vous leviez
l'assemblée, je peux aussi me permettre de féliciter un
collègue de ma région en espérant qu'on va être
assez sévère envers lui sans l'être trop, mais de
façon juste et équitable.
Des voix: ...
La Présidente (Mme Bégin): D'accord? Alors, je vous
laisse aller.
Le Président (M. Richard): Alors, messieurs, je tiens
à vous remercier, particulièrement mon proposeur, la partie
ministérielle et aussi les représentants de l'Opposition d'avoir
accepté, d'un commun accord, ma candidature. J'espère faire ce
travail-là le plus impartialement possible et le plus
adéquatement possible. Je vous remercie de la confiance que vous
m'accordez. J'essaierai d'y mettre une touche personnelle.
Maintenant, le travail de première présidence est
relativement simple. Je pense qu'il faut quelqu'un pour suspendre. On suspend
pour faire, par la suite, une séance de travail, purement et simplement.
Donc, c'est la suspension de la présente séance et je vous
remercie bien de votre appui.
(Suspension de la séance à 14 h 50)
(Reprise à 15 h 17)
Vérification des engagements financiers
Le Président (M. Richard): La commission de l'agriculture,
des pêcheries et de l'alimentation reprend ses travaux. Je rappelle le
mandat de la commission qui est de faire la vérification des engagements
financiers.
Je pense qu'il n'y a aucun remplacement, M. le secrétaire? Tout
fonctionne à merveille.
Réponses déposées
L'ordre du jour est le suivant. C'est l'étude des engagements
financiers du ministère de l'Agriculture. Il y a d'abord un
dépôt de réponses obtenues... Vous avez obtenu des
réponses apparemment par écrit? D'accord, j'espère qu'il
n'y a pas de questions là-dessus. Il y a des engagements financiers.
L'engagement 1 de septembre 1986 aurait accroché dans le temps.
L'engagement financier 3 d'octobre 1986, les engagements financiers de novembre
et de décembre 1986, de janvier, février, mars, avril, mai et
juin 1987.
On y va par ordre, et j'appelle donc l'engagement financier...
M. Jolivet: Avant, M. le Président.
Félicitations au nouveau
président
M. Pagé: Avant, je voudrais, tout d'abord, adresser de
bons mots à votre endroit pour votre désignation comme
président de la commission parlementaire de l'agriculture. Comme on le
sait, c'est une commission qui représente un secteur vital dans
l'économie et dans la santé du Québec, et le mandat qui
vous est confié par vos collègues témoigne
évidemment de la confiance qu'ils ont en vous.
Je voudrais vous souhaiter un bon mandat et je voudrais vous indiquer
aussi que vous aurez toute ma collaboration et celle de l'équipe
sous-ministérielle du ministère.
Je voudrais saluer aussi M. le député de Laviolette, le
nouveau porte-parole en matière d'agriculture. J'ai le plaisir de
siéger avec le député de Laviolette depuis 1976,
déjà dix ans, et je suis persuadé que nos échanges
de propos s'inscriront toujours sous l'égide du fair-play, des
échanges qui viseront à faire en sorte que l'Opposition pourra
scruter, tout à fait légitimement comme c'est son mandat, les
actions du gouvernement. Je suis aussi persuadé d'ores et
déjà que la collaboration m'est acquise en ce qui concerne la
volonté de l'Opposition et, particulièrement, du
député de Laviolette de travailler d'une façon positive et
constructive au développement de l'agriculture et de l'agro-alimentaire
au Québec.
Je voudrais lui dire que je suis fier de sa nomination, bien heureux, et
je suis persuadé que la route que nous ferons ensemble comme
vis-à-vis sera utile à l'ensemble de l'industrie. Je lui dirai en
terminant que, comme député de Laviolette, il est voisin du
comté de Portneuf, et entouré de gens qui ne sont pas de sa
formation, bien loin du comté d'Anjou, bien loin du comté de
Lévis, puis je lui dirai que, dans la vie, bien souvent, il vaut mieux
avoir un bon voisin qu'un parent qui reste trop loin.
M. Jolivet: M. le Président...
Le Président (M. Richard): Merci, M. le ministre, de vos
commentaires, particulièment ceux à mon endroit. M. le
député de Laviolette, vous avez un commentaire?
M. Jolivet: Oui, effectivement. Vu que c'est enregistré
cette fois-ci, je voulais profiter de la circonstance pour vous dire combien je
suis heureux de votre nomination, même si cela a été un peu
difficile. Vous connaissez les circonstances dans lesquelles la discussion a eu
lieu. Soyez assuré de mon appui le plus total dans la mesure où
vous ferez comme vous avez toujours fait jusqu'à maintenant, à
savoir respecter l'ensemble du règlement permettant aux membres de
l'Opposition de faire valoir les points de vue qu'ils ont à faire valoir
à l'Assemblée nationale, en particulier dans des commissions
comme celle-ci.
D'un autre coté, je remercie le ministre de ses bons voeux quant
à ma nomination comme porte-parole - c'est le terme que j'aime employer
- de l'Opposition en matière d'agriculture et d'alimentation, en lui
disant que, mon travail, j'ai toujours eu l'intention de le faire le plus
correctement possible; à mon avis, je l'ai toujours fait de cette
façon, ce qui ne m'empêche pas de critiquer les positions que peut
prendre le ministre et les décisions qu'il peut nous donner pour
l'ensemble de la vie agricole du Québec, et de lui dire que, souvent, on
est en difficulté avec des voisins qui veulent trop démarquer
leurs lignes de démarcation -on connaît cela un peu en
agriculture, on aurait peut-être quelques farces à raconter
là-dessus. Le ministre se souviendra très bien que, lorsque le
comté a été redivisé sur la carte
électorale, j'ai passé à deux cheveux d'obtenir une partie
de son territoire qu'il aurait peut-être, après coup, voulu me
remettre, compte tenu des circonstances qu'il a connues! Je lui dis quand
même que je ferai mon travail, non pas pour mon profit personnel, cela
n'a jamais été mon genre, mais pour l'ensemble des gens qui
vivent de l'agriculture au Québec.
C'est dans ce sens que j'ai l'intention de participer à
l'étude des dossiers qui sont devant nous avec le retard qui a
été apporté, en vous disant que, cet après-midi,
avec le temps qu'il nous reste, j'essaierai de ne toucher que des parties que
je juge essentielles de questionner, les autres étant des choses tout
à fait normales d'engagements ministériels, et d'éviter de
faire des batailles sur des peccadilles, mais plutôt de regarder
l'ensemble des questionnements que j'ai. Quant à moi, nous allons
procéder le plus rapidement possible. Je vous demanderais, M. le
Président, que, désormais - j'avais aussi l'intention de faire la
même chose à la commission de l'éducation où je suis
toujours membre, comme vice-président - l'on fasse en sorte
d'étudier plus rapidement pour ne pas avoir un retard aussi complet que
cela et de voir, de votre part, avec les gens du bureau, quels sont les moyens
qu'on a pour régler le problème entre le leader qui nous donne
des ordres à l'Assemblée nationale et le président qui en
reçoit de votre part pour des rencontres comme celle qu'on a eue, en
termes de séances de travail et aussi en termes d'étude des
engagements financiers. L'impression qu'on a, actuellement, comme membres de
l'Opposition, c'est que, pour les engagements financiers, s'il y a du temps, on
les fait, s'il n'y a pas de temps, on les voit plus tard.
Je pense que c'est essentiel, étant donné ce qui s'est
passé durant l'été avec une question du Solliciteur
général de poser des questions au moment où arrivent les
événements et non pas six ou sept mois en retard. Or, votre
devoir comme président, je vous le rappelle, c'est de faire en sorte
qu'on siège de façon plus assidue et qu'on puisse le faire le
plus rapidement possible.
Avant de continuer, je reviens à trois petites questions, si le
ministre me le permet, et ensuite on passera à l'étude des
engagements financiers. On m'a dit, tout à l'heure, lors de la
séance de travail, qu'on aurait les règlements de la loi 46 cet
après-midi; on l'espère, on les veut, on nous les a promis pour
cet après-midi, donc je ne reviendrai pas là-dessus. Je veux
juste vous le rappeler.
Difficultés de certains abattoirs
II y a deux petits dossiers sur lesquels j'aimerais, si le ministre et
le président me le permettent, lui poser des questions. Il y a deux
abattoirs, actuellement, qui ont quelques problèmes; un qui se trouve en
Beauce et l'autre au Lac-Saint-Jean. On me dit que, dans les deux cas, pour le
moment, les gens sont en difficulté. J'ai eu des appels d'agriculteurs
de ma propre région, qui ont envoyé du boeuf en Beauce et qui,
actuellement, n'ont reçu aucun paiement. Semblerait-il que c'est la
même chose à Saint-Félicien, pour l'abattoir Nord-viande.
Est-ce que le ministre peut nous donner quelques détails? Quelles sont
ses intentions concernant ces deux groupes parce que cela va occasionner
certains problèmes, pour ce qui est du porc et du boeuf? La
deuxième question, j'y reviendrai après.
M. Pagé: Vous pouvez la poser tout de suite.
Le Président (M. Richard): M. le ministre.
M. Jolivet: C'est parce que ce n'est pas le même sujet.
M. Pagé: D'accord. Concernant les règlements, M. le
Président, qui seront édictés en vertu du projet de loi 46
qui sera adopté, je peux vous dire ceci. Le projet de loi est
déposé devant l'Assemblée nationale. Il sera
étudié en commission parlementaire les 6, 7 et 8 octobre. Je
conviens que, pour une analyse complète des mesures contenues,
prévues dans le projet de loi, cela implique de déposer le
règlement. Cependant, vous conviendrez avec moi qu'on ne peut adopter un
règlement au Conseil des ministres en vertu d'une loi qui, elle, n'est
pas adoptée.
Voici ce que l'on a fait et que l'on vous propose: On a
déposé au Conseil des ministres et on a accepté un
avant-projet de règlement qui vous sera transmis aujourd'hui même.
Ce projet fera très certainement l'objet de corrections en ce qui
concerne son libellé. Le bureau ou comité de la
législation a étudié le texte et nous a formulé
plusieurs propositions en ce qui concerne le libellé, non pas le contenu
évidemment, mais le libellé. Et je vous indique
immédiatement que le projet de loi doit donc être lu en fonction
du projet de règlement et qu'on s'en va en commission parlementaire avec
beaucoup d'ouverture d'esprit, de sorte que, si besoin en est, non seulement le
projet de loi pourrait être modifié, mais aussi le projet de
règlement. Il sera déposé aujourd'hui, vous le recevrez en
fin d'après-midi.
Concernant notre réseau d'abattoirs, évidemment comme le
député de Laviolette l'a indiqué, nous avons des
problèmes pour plusieurs motifs. Dans le cas de Bouvilions Canada,
l'entreprise située à Saint-Georges-de-Beauce, la lecture que je
fais du dossier est la suivante. C'est une entreprise qui a une capacité
d'abattage assez importante, qui avait un approvisionnement assez constant, qui
a cependant connu certaines difficultés d'approvisionnement comme suite
d'une situation juridique qui existe, en vertu de laquelle de nombreux
propriétaires de parcs d'engraissement ont formé leur propre
entreprise, sont actionnaires d'un autre abattoir qui est l'abattoir
Dubé et qui achemine évidemment, sur une base
privilégiée le produit de leur parc d'engraissement
à l'abattoir où ils sont actionnaires. Ce qui ne serait pas le
cas, cependant, si les parcs d'engraissement étaient régis par le
système d'enchères électronique qu'on a annoncé
comme gouvernement et qui est en fonction depuis le début du mois
d'août. J'escompte faire tout ce qui sera humainement et politiquement
possible pour nous assurer que notre système d'enchères
électronique touche aussi le boeuf de boucherie sortant des parcs
d'engraissement, et ce, dans les meilleurs délais.
Il y a eu aussi des transferts de titres importants en ce qui concerne
les actionnaires de Bouvillons Canada, ce qui a eu comme résultat qu'une
pétition de faillite a été déposée par un
des créanciers. Les représentants des créanciers
gèrent l'entreprise. Mon ministère a eu des discussions avec les
représentants, dès leur nomination. L'objectif que nous
poursuivons, c'est évidemment de maintenir l'entreprise ouverte. Pour
que l'entreprise demeure ouverte, évidemment, il lui faut des
approvisionnements.
Oe retiens que les créances dues aux producteurs pour des
livraisons avant la pétition de faillite, mais non payées par
l'entreprise, peuvent représenter environ 225 000 $ ou 230 000 $. Je
retiens de plus que plusieurs de ces producteurs ont des montants importants
qui leur sont dus. J'ai rencontré un producteur, et c'est 45 000 $ qu'on
lui doit.
Les producteurs sont placés devant un dilemme, en ce que, s'ils
cessent d'approvisionner l'abattoir, l'entreprise est en faillite, auquel cas
ils sont traités selon les dispositions de la Loi sur la faillite, en ce
qui a trait à leurs créances, et s'ils veulent maintenir
l'abattoir en opération, il faut qu'ils continuent à acheminer du
boeuf, malgré qu'ils aient déjà un compte à payer
de 45 000 $, 50 000 $, 60 000 $, ou peut-être 35 000 $ aussi. (15 h
30)
Alors, le contact que l'on a établi vendredi soir dernier avec
les représentants de la Fédération des producteurs de
bovins a été de leur demander de poursuivre les
approvisionnements sur la foi de l'énoncé des
représentants qui gèrent actuellement l'entreprise, le bureau du
syndic, etc., sur la foi de leur énoncé selon lequel, si les
approvisionnements sont maintenus, normalement les créanciers seraient
payés d'ici à la fin d'octobre et l'entreprise, dans le cadre
d'une nouvelle structuration de capital... Parce que c'est une entreprise qui
peut vivre, c'est une entreprise qui peut faire des profits. Ce n'est pas
à cause d'une mauvaise santé financière si l'entreprise
est en faillite aujourd'hui. C'est strictement à la suite, comme on le
sait dans l'industrie, des transferts de propriété entre les
membres d'une même famille, qui étaient actionnaires et qui
possédaient cette entreprise.
M. Jolivet: C'est la Banque Nationale qui est là?
M. Pagé: Oui, c'est une Banque Nationale. Dans le cas de
Nord-viande, nous sommes évidemment au dossier actuellement. On est en
contact avec des institutions financières, notamment, mais le
problème de fond, le problème qui guette chacun des abattoirs au
Québec, c'est la même chose avec l'abattoir de La Sarre, le
problème qui occupe et préoccupe le plus ces entreprises est le
suivant: la difficulté d'avoir des garanties d'approvisionnement. C'est
cela. Le problème est là. On a une structure d'abattage qui est
susceptible de répondre à un volume donné d'abattage par
semaine, mais, lorsqu'on n'a pas de boeufs à faire abattre, cela ne
donne pas d'emplois à ceux qui s'en occupent, cela n'implique pas
d'activités économiques et cela ne paie pas les coûts
fixes.
M. Jolivet: Les agriculteurs sont pris dans le
phénomène de la loi C-25 qui donne première créance
aux institutions financières avant eux-mêmes. Ils sont bien plus
dans l'embarras. Alors, ils se demandent qui va les aider. Si le gars a 40 000
$ ou 50 000 $ et qu'on lui dit de continuer à approvisionner et que cela
s'additionne à 60 000 $ ou 70 000 $, on va avoir un
problème...
M. Pagé: Je peux vous dire que, depuis mai 1986, on a eu
des représentations très claires qui nous ont été
faites pour mettre sur pied un système de garanties de paiement au
producteur. La Fédération des producteurs de bovins a
demandé qu'un régime spécifique et particulier de
garanties de paiement soit mis sur pied spécialement pour eux.
M. Jolivet: Vous parlez du bovin, mais dans l'autre il y a du
porc aussi.
M. Pagé: Oui. Mais le gros problème, les
principales représentations sont venues, entre autres, de la
Fédération des producteurs de bovins. À cet égard,
il y a quand même deux productions susceptibles d'être davantage
affectées en ce qui concerne les garanties de paiement: les productions
de viande rouge et les productions horticoles. Les représentations des
fédérations respectives étaient de bâtir ou de
mettre sur pied un régime de garanties de paiement contributoire,
c'est-à-dire producteurs, entreprises de transformation et d'abattage ou
entreprises horticoles, pour ces deux productions. La position de l'Union des
producteurs agricoles
est différente parce que l'Union des producteurs agricoles a
toujours demandé un régime global général et
universel de garanties de paiement.
Ce sur quoi nous travaillons intensément - et le terme n'est pas
exagéré -actuellement, c'est un régime de garanties de
paiement qui serait universel pour l'ensemble des productions agricoles du
Québec. Nous avons d'ailleurs à l'esprit, on tente aussi de
trouver une façon de faire qui permettrait de sécuriser, de
rembourser ou de faire en sorte que ceux qui ont subi des pertes, entre autres
par suite de la faillite de l'abattoir Lépine, puissent être
remboursés pour les montants qu'ils ont perdus.
Par contre, une chose est très claire dans mon esprit: II n'est
pas question de mettre un système de garanties de paiement, sans que
certains dans l'industrie ne déploient des efforts. Quand je parle de
déployer des efforts, je parle, entre autres, du fait que, malgré
qu'on ait mis sur pied un système d'enchères électronique,
les producteurs de bovins de boucherie ne passent pas leurs animaux par ce
système d'enchères électronique, sauf dans le cas des
veaux. Le présent automne devrait très probablement nous
permettre de nous positionner définitivement. J'envisage même le
dépôt d'un projet de loi au début de décembre ou, au
plus tard, au printemps. On n'est pas seuls dans cela. Il y a évidemment
les producteurs. Mais sur notre table de travail, il y a le dépôt
d'un projet de loi visant des garanties de paiement aux producteurs pour que ne
se répètent plus des situations douloureuses comme celle
vécue à l'abattoir Lépine et, actuellement, à
Bouvillons Canada.
M. Jolivet: Dans le cas de Nord-viande, en fait, la question est
la suivante. Ils ne sont pas encore mis en faillite, mais la Banque Nationale
est dans le coin.
M. Leblond (Ghislain): C'est cela. Cette compagnie ne fonctionne
pas. Il y a un syndic de nommé, c'est RCMP.
M. Jolivet: II y avait Lavoie. C'était Lavoie qui avait
cela auparavant, quand il a passé au feu.
M. Leblond: Oui, c'est le même Lavoie qui a reconstruit.
Cela nous a pris par surprise et la banque également parce que les
états financiers déposés au 30 juin démontraient un
profit intéressant.
M. Jolivet: Le problème qu'ils ont actuellement, c'est
que, comme ils ne font pas d'abattage, c'est Québec pour le boeuf et
probablement Montréal pour le porc.
M. Leblond: Effectivement.
M. Jolivet: Comme le problème est dans la Beauce, ils
n'iront certainement pas là.
M. Leblond: Oui, effectivement, on est conscients du...
M. Pagé: On s'occupe du dossier. M. Leblond: ...du
dossier. Réforme des programmes agricoles
M. Jolivet: Une dernière question avant de passer a
l'étude des engagements financiers. J'aimerais savoir où en est
rendue toute la question de la réforme des programmes. Vous avez
annoncé quelque chose qui fait qu'actuellement, un peu comme le PARCQ,
on a l'impression que, compte tenu des avantages qui sont donnés dans
les programmes, il y a moins de gens qui y participent. Comme il y a moins de
gens qui y participent, il y a moins d'argent qui est débloqué.
Cela donne l'impression, à un moment donné, un peu comme le
principe, que, si on a un programme et que personne ne l'utilise, on va le
faire tomber un jour. C'est la crainte que certaines personnes ont. Les
avantages qui sont donnés actuellement sont moindres que ce qu'il y
avait avant et il y a moins de gens qui s'y impliquent et qui adhèrent
au programme. J'aimerais savoir où en est rendu ce dossier.
M. Pagé: La réforme des programmes, que j'ai
annoncée au mois de mars, a été mise en oeuvre à
compter du 1er avril. Nous retenons jusqu'à maintenant que, dans la
très grande majorité des volets, le degré de satisfaction
à l'égard du contenu des programmes est satisfaisant pour les
producteurs et pour les productrices.
M. Jolivet: Ce ne sont pas les renseignements qu'on a.
M. Pagé: Cela dépend.
M. Jolivet: Les gens disent que les programmes étant moins
profitables et les critères d'admission étant très
difficiles pour eux, finalement, cela ne vaut pas la peine de s'embarquer.
M. Pagé: Moi, je me réfère évidemment
à la position adoptée par les représentants des
producteurs agricoles qui, dès le lendemain de l'énoncé
des programmes, disaient par la voix de nul autre que le président de
l'UPA, M. Proulx, que c'était une réforme qui les satisfaisait
d'autant plus qu'ils ont été associés dans l'analyse et la
discussion.
M. Jolivet: Quand on parle de régiona-
lisation, on parle de décisions qui peuvent être prises
dans les régions plutôt qu'à Québec. En principe,
c'est ce qu'on a comme renseignement, nous aussi. Ils sont satisfaits, ils sont
contents. La seule chose, c'est que la mise en application est difficile et,
comme on utilise moins d'argent que prévu parce que les gens y
adhèrent moins à cause des difficultés que cela apporte...
Autrement dit, la mise en place, l'époque de transition a pour effet que
les gens pensent que, si on n'utilise pas le programme, on arrive à
dire: Oui, bien si le programme n'est pas utilisé, on va le laisser
tomber.
M. Pagé: M. le député, ne vous
inquiétez pas. Vous avez utilisé un terme exact. Il y a
véritablement une période de transition qu'on doit donner. On
doit donner la chance au programme de se réaliser et de fonctionner. Il
y a peut-être un programme qui fonctionne très bien dans toutes
les régions, sauf peut-être dans une ou deux. On se demande
évidemment quel est le problème. Est-ce un problème de
perception ou d'information à donner aux gens, etc.? La question que
vous vous posez, nous nous la sommes posée, et c'est pourquoi mon
sous-ministre à la production et aux affaires régionales doit
rencontrer chacun des représentants régionaux et les agronomes
locaux d'ici à dix jours environ pour faire une évaluation de la
performance de nos programmes dans chacune de nos régions afin de voir
quels sont les points forts et les points faibles de cette réforme, ce
qui doit être corrigé, toujours dans une perspective de
transition. Je peux vous dire que, globalement, c'est autant d'argent.
La réforme ne visait pas à se donner un couvert de
coupures budgétaires. Ce sont les mêmes sommes qui sont
disponibles. Dans certains cas, les programmes sont plus généreux
qu'ils ne l'étaient dans le passé et, dans d'autres, ils le sont
moins. Mais, globalement, c'est autant d'argent que dans le passé. Comme
je l'ai indiqué à quelques reprises, si besoin est, nous sommes
prêts à apporter des correctifs, mais encore faudrait-il laisser
le temps qu'il faut pour s'assurer d'une pénétration
adéquate des informations pertinentes au regard de chacun des volets des
programmes dans chacune des régions du Québec.
M. Jolivet: Donc, on peut dire que la période de
transition actuelle ne servira pas de base pour fermer des programmes.
M. Pagé: Soyez-en persuadé.
M. Jolivet: Deuxièmement, est-ce qu'on peut penser que
certains programmes ayant , moins marché que d'autres, compte tenu de
cette période de transition plus difficile, parce qu'on parle d'heures
de "bull", de drainage, de choses semblables - il y a des moments donnés
où, c'est bien de valeur, ce n'est pas le temps de les faire, il faut
avoir les étapes voulues - est-ce que cela veut dire que le budget peut
être transférable dans un autre dossier qui, lui, demanderait plus
d'argent parce que cela a mieux marché que prévu, de sorte qu'il
y ait transférabilité?
M. Pagé: Oui, monsieur.
M. Jolivet: M. le Président, ce ne sera pas une habitude
de poser ces questions-là, mais, comme cela faisait longtemps qu'on ne
s'était pas vu et que je suis nouveau dans le dossier, je me suis permis
ces questions. Maintenant, passons à l'engagement...
Engagements financiers
M. Pagé: Tout ce qui était avant septembre est
accepté, compte tenu des réponses qu'on a fournies, c'est bien
cela?
M. Jolivet: Je vais vous dire que je ne peux pas vous donner
cette réponse-là, aujourd'hui. Vous allez me permettre d'en
prendre connaissance parce que, même si j'étais membre de la
commission parlementaire, je me fiais aussi à celui qui était le
porte-parole. Alors, je n'ai pas eu le temps de vérifier. On pourrait le
faire à la prochaine séance, si vous le permettez.
M. Pagé: Moi, si j'ai bien compris, on avait de septembre
à septembre, c'est cela?
Une voix: Exact.
M. Jolivet: C'est exact. Il nous restait un engagement,
l'engagement 1 de septembre 1986.
M. Pagé: J'avais plusieurs questions qui étaient
demeurées en suspens et qui commandaient de notre part de vous faire
parvenir des documents écrits qui ont été envoyés
jusqu'en septembre.
Le Président (M. Richard): C'est cela. Donc, à ce
moment-là...
M. Pagé: Est-ce qu'on pourrait tenir pour acquis, vu qu'on
a donné des réponses écrites, que les engagements jusqu'en
septembre sont acceptés sous réserve évidemment du droit
pour quiconque de revenir sur ces sujets-la à la prochaine
séance?
M. Jolivet: Je vais vous dire une chose. D'abord, on n'a pas
besoin d'accepter, on dit qu'ils ont été vus, puis, finalement,
on ne reviendra pas là-dessus, si c'est ce que vous voulez savoir.
Après une première
vérification auprès de celui qui me sert d'aide technique,
on peut dès le moment vous garantir qu'on ne reviendra pas
là-dessus si on s'aperçoit que les réponses données
sont correctes.
M. Pagé: Merci.
Septembre 1986 (suite)
Le Président (M. Richard): En ce qui a trait à
septembre, l'engagement 1 avait été mis en suspens. C'est un
appareil automatique pour inoculer des échantillons de lait. Est-ce
qu'il y a des questions maintenant? On ne sait pas pourquoi il avait
été mis en suspens, évidemment.
M. Jolivet: Moi, j'aurais une question M. le Président. On
voit que c'est une compagnie de l'Ontario. J'aimerais savoir de la part du
ministre si des entreprises québécoises pouvaient donner ce
service-là ou s'il n'y avait pas d'autre choix que d'aller à
l'extérieur?
M. Pagé: Selon mes informations... on a
vérifié évidemment, parce que le ministère fait
tout son possible et un peu plus pour s'assurer que la fourniture de biens et
de services vienne du Québec évidemment pour répondre
ainsi à la volonté gouvernementale de dépenser chez nous,
mais, dans ce cas particulier, nous ne pouvions nous doter du même
équipement au Québec.
M. Jolivet: Parce que c'est par le service des achats
gouvernementaux que cela a été fait. Et la question que je peux
poser: Est-ce qu'il y avait plusieurs entreprises ailleurs? Vous me dites qu'il
n'y en a pas au Québec? Est-ce que c'était la seule compagnie
susceptible de le donner? Est-ce que le contrat négocié nous
permet de penser qu'on aurait pu l'avoir à meilleur coût ou bien
si c'était la seule au Canada pouvant nous le donner? Vous n'Êtes
pas d'une certaine façon soumis à la règle habituelle des
soumissions dans le contexte où, s'il y en a seulement une, il faut
négocier le fameux contrat. C'est un peu comme quand on est dans
l'éducation, si on a les appareils IBM, c'est bien de valeur, on ne
négociera pas avec Comterm.
M. Pagé: C'est le seul fournisseur canadien.
M. Lebiond: C'est le seul distributeur canadien des appareils
fabriqués au Danemark.
M. Jolivet: Bon! d'accord.
M. Leblond: Ce n'est fabriqué nulle part au Canada.
C'était sous l'égide du
Service général des achats.
M. Jolivet: Oui, c'est cela, le Service général des
achats.
Le Président (M. Richard): Cela va, M. le porte-parole de
l'Opposition? Cela vous convient? Alors là, j'appelle donc... Alors,
c'est donc déclaré vérifié en ce qui a trait
à septembre.
Une voix: Oui.
Octobre (suite)
Le Président (M. Richard): Maintenant, l'engagement 3
d'octobre 1986, c'était un spectrophoto - en tout cas, un cossin -
à plasma.
M. Pagé: Un spectrophotomètre à plasma pour
le Laboratoire d'expertises.
Le Président (M. Richard): Vous aviez des questions
là-dessus, M. le député de Laviolette?
M. Jolivet: Encore une fois, c'est un contrat
négocié. Est-ce que c'est le seul fournisseur potentiel ou s'il y
en avait d'autres ou si c'était...?
C'est bon!
M. Pagé: C'est très bon, les petits biscuits ou les
petites gâteries que vous nous fournissez, M. le Président.
M. Jolivet: Mais il faut dire que c'est du chocolat à la
menthe pour les besoins du Journal des débats parce que, si on
écrit cela de même, on ne saura pas de quoi on parle.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Pagé: Vous disiez quoi là? Ha! Ha! Ha!
M. Jolivet: J'étais en train de me dire que le
spectrophotomètre... Je vous demandais s'il y avait eu d'autres
entreprises? Vous avez dit: C'est bon! J'ai dit: Je croyais que ma question
était bonne.
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: Comme c'est un contrat toujours négocié
par le Service général des achats, est-ce qu'on pourrait
penser que cette compagnie est la seule ou si c'était quelque chose que
vous possédiez? (15 h 45)
M. Pagé: Spectrophotomètre, une seule entreprise,
soit les Produits chimiques
Seigneurerie Ltée, était susceptible de nous fournir cet
équipement, étant donné que l'entreprise est le seul
distributeur exclusif canadien du produit et, malgré qu'elle soit un
distributeur exclusif, on a réussi à obtenir quand même un
escompte de 5 %.
M. Jolivet: C'est la seule place où on n'a pas
d'indication, est-ce qu'on pourrait savoir d'où ils viennent au
Québec? De quelle ville? Est-ce Québec? Est-ce Lévis?
M. Pagé: Saint-Laurent, rue Guenette à
Saint-Laurent.
Le Président (M. Richard): On considère qu'octobre
est vérifié?
M. Pagé: Saint-Laurent qui, en plus d'avoir des
entreprises de cette nature, est la deuxième grande ville dans le cadre
du concours Villes, villages et campagnes fleuris, oui, pour les villes de plus
de 50 000 habitants. C'est une très belle ville, Saint-Laurent, et il y
a un très bon député aussi.
Novembre (suite)
Le Président (M. Richard): J'appelle donc les engagements
financiers de novembre 1986 et uniquement ceux de 2 à 25, parce que les
engagements de 26 à 30, comme vous pouvez le constater, touchent les
Pêcheries et que nous n'avons pas ce mandat aujourd'hui. Donc, ce sont
des engagements... L'engagement 1 est déjà
vérifié?
M. Pagé: L'engagement 1, oui. Le centre de recherche de
Tingwick dans le comté provincial de Richmond et dans le comté
municipal d'Arthabaska, c'est bien cela. C'est accepté.
Le Président (M. Richard): Donc, vous pouvez questionner
sur les engagements 2 à 25, vous avez le choix.
M. Jolivet: Ecoutez, M. le Président, je vous ai dit que
je vous aiderais à accélérer l'ensemble du processus. Il y
a des choses qui sont des soumissions sur invitation, c'est le plus bas
soumissionnaire. Pour le moment, je ne me poserai pas trop de questions. Je
vais vous demander, si vous le voulez, qu'on passe à l'engagement
13.
Le Président (M. Richard): L'engagement 13.
M. Jolivet: Les autres étant des soummissions publiques,
il y a peut-être une question. Je ne sais pas si
précédemment on l'a fait, mais j'aime connaître... Et, de
façon officielle, on pourrait peut-être prendre cette habitude. Je
l'ai demandé au ministre de l'Éducation et il m'a donné
son accord. Quand une compagnie est le plus bas soumissionnaire, par exemple,
à l'engagement 4 de Breault excavation Inc., Compton, j'aimerais qu'on
connaisse les administrateurs de la compagnie.
M. Pagé: Cela veut dire qu'on pourra vous fournir cela,
oui.
M. Jolivet: Cela veut dire qu'on n'aura pas besoin de le demander
chaque fois?
M. Pagé: Oui. L'engagement 5...
Le Président (M. Richard): Le conseil d'administration de
la compagnie.
M. Jolivet: C'est cela, les gens qui sont les principaux
actionnaires et qui ils sont, un peu les détails qu'on demande à
toutes les...
M. Pagé: Quoiqu'il faille convenir que, dans les cas de
drainage, il n'y a pas des milliers de compagnies au Québec...
M. Jolivet: Oui, c'est cela.
M. Pagé: ...il y a plusieurs compagnies qui interviennent
en ce qui concerne les régions. D'accord.
Le Président (M. Richard): Je m'excuse, M. le ministre.
Seulement pour une question technique.
M. Pagé: Oui.
Le Président (M. Richard): Vous dites, M. le
député...
M. Jolivet: Par exemple, Breault excavation Inc., Compton,
comté de Saint-François - je prends l'engagement 4 parce qu'il
m'est tombé sous les yeux le premier.
M. Pagé: Voulez-vous que je prenne l'engagement 5, les
travaux effectués dans le comté péquiste de Shefford?
M. Jolivet: Là, la même chose. Ah bon! Regardons
donc cela. Eh bien! l'engagement 5 aussi.
M. Pagé: Ah oui! On n'est pas discriminatoires.
M. Jolivet: Non. Souvent, vous n'avez pas le choix, dans la
mesure où c'est le plus bas soumissionnaire.
M. Pagé: Non, je parle des comtés.
M. Jolivet: Ah, les comtés. C'est normal, vous êtes
obligés d'en faire partout quand même.
M. Pagé: Je prévois en faire dans Laviolette
évidemment.
M. Jolivet: J'espère. Tout simplement pour vous dire qu'il
y a des conseils d'administration, que, dans certains cas, il y a des
actionnaires. En fait, j'aimerais avoir les détails pertinents à
ce sujet.
Le Président (M. Richard): Cela va. Maintenant, une
question technique.
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Richard): Vous mentionnez qu'on va au
treizième engagement.
M. Jolivet: Cela veut dire que je... C'est cela.
Le Président (M. Richard): Est-ce que les engagements 1
à 12 inclusivement sont vérifiés?
M. Jolivet: Ils ont été vus.
Le Président (M. Richard): Cela va? C'est beau?
M. Jolivet: J'ai des questions et je vais passer à
l'essentiel pour le moment. Quand on aura le temps normal, on pourra prendre
plus de temps pour les autres.
Le Président (M. Richard): D'accord. Donc, l'engagement
13.
M. Jolivet: C'est cela. C'est une subvention à titre
d'aide financière compensatoire, dans le cadre du programme agricole
"Réduction volontaire de la production porcine dans le bassin de la
rivière L'Assomption". On sait quels problèmes on a connus dans
le coin. J'aimerais que le ministre, dans le contexte de cet engagement de 198
000 $, nous indique où en est rendu cette année le programme de
réduction? Quel est le budget qu'il prévoit utiliser en 1987,
cette année, et le nombre d'agriculteurs qui vont être
touchés par ce programme cette année?
M. Pagé; D'accord. Comme on le sait, le programme a
été mis sur pied, il y a quelques années. Quand je suis
arrivé à la tête du ministère, j'ai
été à même de constater qu'on avait des sommes
allant au-delà de 10 000 000 $ engagées dans ce programme pour
fermer les entreprises dans le bassin de la rivière L'Assomption. Je
dois dire et je vous confesserai que ce n'est pas de gaieté de coeur que
j'ai appliqué ce programme - d'ailleurs, je n'avais pas le choix, je
devais l'appliquer. Vous êtes député, comme moi, depuis
plusieurs années. Vous n'êtes pas sans savoir tous les efforts
qu'il faut faire, qu'il faut déployer souventefois pour qu'une
entreprise puisse investir dans un projet de 300 000 $, 400 000 $ ou 500 000 $.
Souventefois, il faut plusieurs études pro forma, des voyages à
la banque, des propositions de financement, des études de marché,
etc., pour conduire, finalement, à la création d'une petite
entreprise qui vaut 300 000 $ ou 400 000 $.
Nous, dans le cadre de ce programme, nous payons purement et simplement
des gens pour fermer leurs entreprises. On payait sur la base de 55 $ par porc
ou de 1450 $ par truie. Et, dans certains cas, ce sont des chèques comme
ceux-là, de 198 000 $; j'en ai déjà autorisés de
250 000 $. Il ne faut pas se faire de cachette. Sans que ce soit une critique
politique ou n'importe quoi, je dois me référer au constat. On
constate, dans ce programme, que le but de la démarche était
d'éliminer une quantité donnée de pollution,
évidemment, de mise en production de purin donnée en
mètres cubes, etc., compte tenu de l'incapacité pour la
région de recevoir ce produit.
M. Jolivet: ...et de la rivière ensuite...
M. Pagé: Assez curieusement, pour être admissibles
au programme de 55 $ par porc et de 1450 $ par truie, il fallait que les
entreprises se soient conformées aux normes de l'environnement.
Qu'est-ce que cela a eu comme impact? Cela a eu comme impact que celles qui
étaient conformes... Je comprends que le fait d'être conformes ne
leur donnait pas plus de superficie pour faire les épandages, mais
celles qui étaient conformes, on les a fermées et celles qui ne
l'étaient pas restent ouvertes. C'est aussi bête que cela.
Alors, pour répondre à votre question, cette année,
tout ce que l'on fait, c'est payer des factures parce que toutes les
entreprises qui étaient admissibles au programme avaient à
s'inscrire, etc. Donc, cette année, nous terminerons ce programme pour
fermer les dossiers, compléter les paiements, etc. La somme globale aura
été de combien de milliers?
M. Vézina (André): De 102 000 $. M. Pagé:
Cette année... M. Vézina: Cette année.
M. Pagé: ...ce sont 102 000 $ qu'il nous reste à
payer.
M. Vézina: Oui.
M. Pagé: Donc, 102 000 $ qu'il nous reste à payer
dans le cadre de 1987-1988; mais cela, évidemment, c'est dans le
cadre
de 1986-1987.
M. Jolivet: Et le budget qui aurait été
totalement...
M. Pagé: Payé.
M. Jolivet: ...payé cette année?
M. Pagé: Versé, c'est 10... Cette année?
M. Jolivet: Au total?
M. Pagé: Au total.
M. Vézina: Cette année?
M. Pagé: C'est 10 400 000 $.
M. Jolivet: C'est 10 400 000 $.
M. Pagé: Oui.
M. Vézina: Le total du programme sur plusieurs
années.
M. Pagé: Total du programme. Mais, dans le cadre de
1987-1988, les déboursés qu'il nous reste à faire sont de
102 400 $.
M. Vézina: Le programme s'arrêtait l'an
passé.
M. Jolivet: Mais vous dites 102 000 $ et là on a un
engagement...
M. Pagé: C'est en...
M. Jolivet: Ah! c'est vrai! C'est en novembre 1986.
M. Pagé: C'est en 1986. M. Vézina: En 1986.
M. Pagé: 1986-1987. M. Jolivet: D'accord. M. Pagé:
D'accord?
M. Jolivet: D'accord. Et le nombre d'agriculteurs qui,
finalement, ont...
M. Pagé: Auront participé au programme?
M. Jolivet: Oui. Il fallait qu'ils s'inscrivent, autrement
dit...
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: ...et après cela...
M. Pagé: C'est un programme qui, comme on le sait... On
peut s'y référer, je ne veux pas faire de connexions, mais cela
avait été annoncé dans le cadre de l'élection
partielle de L'Assomption, après le départ de M. Parizeau.
M. Jolivet: Cela se peut.
M. Pagé: À quelle date est parti M. Parizeau? C'est
en 1984 ou 1985.
M. Jolivet: Novembre 1984.
M. Pagé: Novembre 1984. C'est un programme qui
s'appliquait pour deux ans. Les gens avaient à s'inscrire et ils se sont
inscrits. À ceux qui se sont inscrits, il nous reste à payer les
factures. Et, dans ce cas-ci, exemple concret, le montant de 198 000 $ a
été effectivement payé.
M. Jolivet: D'accord. Je passerais, les autres ayant
été...
Le Président (M. Richard): Vérifiés.
M. Jolivet: C'est cela, les autres ayant été
vérifiés, M. le Président, je passerais à
l'engagement 22.
Le Président (M. Richard): Les engagements 14 à 21
sont vérifiés. Engagement 22.
M. Jolivet: Si vous me le permettiez, cela nous ferait
épargner du temps dans l'autre dossier, je référerais
à l'engagement 6 de février 1987, puisqu'on pourrait les
étudier en même temps, on n'aurait pas à y revenir la
prochaine fois.
Donc, c'est concernant les subventions à divers producteurs de
betteraves sucrières à titre d'aide financière permettant
de compenser les producteurs. En février 1987, engagement 6...
M. Pagé: C'est dans mon autre cahier, oui.
Une voix: Oui.
M. Pagé: D'accord.
M. Jolivet: À moins que...
M. Pagé: Non, allez-y.
M. Jolivet: On pourrait le faire à l'inverse, on pourrait
l'étudier en février, si vous aimez mieux.
M. Pagé: Non, on va faire les deux en même temps, il
n'y a pas de problème.
M. Jolivet: Donc...
M. Pagé: Le premier, c'est 362 900 $...
M. Jolivet: C'est cela, et l'autre, c'est concernant une
subvention au Syndicat des producteurs de betteraves à sucre du
Québec, 40 000 $.
Donc, je vais commencer par l'engagement 22, en vous demandant un peu de
faire le bilan du programme: le nombre de personnes qui ont pu
bénéficier de cette aide, quel est le budget qui va être
dépensé en 1986, si vous en avez dépensé, puisqu'on
étudie cet engagement plus spécialement, ainsi que pour celui de
1987.
M. Pagé: Quand j'ai annoncé au nom du gouvernement,
en mars 1986, la vente des actifs de la Raffinerie de sucre du Québec de
Saint-Hilaire, nous nous étions engagés, dis-je, à fournir
une compensation aux productrices et aux producteurs agricoles dans le cadre de
deux volets. L'une sur la désuétude des équipements et
l'autre sous forme d'indemnité pour les aider à réorienter
leur production. Nous nous étions engagés, à ce
moment-là, à consacrer une somme de 3 000 000 $ pour les
producteurs qui avaient produit en 1983, 1984 et 1985. Pourquoi trois ans?
Parce que, comme on le sait, la betterave à sucre est une production qui
s'inscrit en rotation. Donc, en principe, un producteur qui aurait produit en
1983 aurait pu ne pas produire en 1984 et 1985 et produire en 1986. Afin
d'être justes et équitables, on a reculé jusqu'en 1983.
Nous avons versé, dans le cadre du volet 1, 1 526 859 $ à
194 producteurs. Le volet 1 portait sur la désuétude des
équipements. Comme on le sait, les équipements pour cultiver la
betterave ne sont pas susceptibles de servir à d'autres productions.
Pourquoi 1 526 000 $? Pourquoi 194 producteurs? 194 producteurs, ce que je vous
disais tantôt, c'est parce qu'on a reculé de trois ans. Et
pourquoi 1 526 000 $? C'est qu'on a fait référence à la
valeur de tels équipements, à la valeur non
dépréciée notamment. Les discussions qu'on a eues avec le
Syndicat des producteurs de betterave à sucre nous auront permis de
constater que le montant était adéquat.
Sous le volet 2, c'est-à-dire la réorientation des
productions, nous avons aidé 101 producteurs et les sommes qui leur ont
été versées représentent le versement de 1 757 246
$. Pourquoi 101 producteurs? C'est que nous avons reculé, en ce qui
concerne la réorientation de culture, seulement jusqu'à 1985. Il
fallait avoir produit en 1985 pour pouvoir bénéficier de cette
partie-là du programme.
M. Jolivet: Pour les 101 producteurs, avez-vous le détail
de leur réorientation? Vers quelle production se sont-ils
réorientés?
M. Pagé: Une grande partie de ces producteurs se sont
réorientés vers la production du maïs. D'autres se sont
réorientés vers la production du soya.
M. Jolivet: D'après vos renseignements, est-ce que la
production du maïs est bonne cette année, compte tenu du
terrain?
M. Pagé: Pour ce qui est du rendement?
M. Jolivet: Oui.
M. Pagé: Évidemment, l'année de production
n'est pas terminée encore. Par contre, on a eu une meilleure saison que
l'année dernière parce qu'on a eu beaucoup moins de pluie en
août et en septembre. L'année dernière, il y a du maïs
qu'on n'a même pas pu récolter au champ parce que c'était
trop humide. Cette année, le problème qu'on a n'en est pas un de
qualité du produit, c'est un problème de prix, évidemment,
pour le produit; il en coûte environ 180 $ la tonne et le prix est
d'environ 120 $ à 125 $ la tonne.
M. Jolivet: Peut-on dire que les gens qui se sont orientés
vers la production du maïs ont été moins chanceux que ceux
qui se sont orientés vers la production du soya, compte tenu des
difficultés qu'ils ont vécues l'année dernière et
même cette année?
M. Pagé: II est difficile de porter un jugement pour une
seule année de production. Chose certaine, on doit convenir que le soya
est une production en plein développement au Québec. Nous sommes
à étudier des projets, soit dans le cadre du développement
industriel, soit par SOQUIA, de microionisation du soya. C'est une production
qui fait l'objet d'une priorité de développement à notre
ministère. (16 heures)
M. Jolivet: Est-ce que vous pourriez me donner des détails
concernant le remboursement des dépenses encourues par le syndicat dans
le dossier de la fermeture de la raffinerie? Cela fait référence
à...
M. Pagé: L'engagement de février. M. Jolivet:
Oui.
M. Pagé: Vous savez, les discussions ont toujours
été très positives avec le syndicat. Le syndicat nous a
fait part du coût assumé par lui, comme syndicat, pour les
représentations qui ont été faites et qui ont
été nombreuses, évidemment. Il y a également eu
des rencontres. Ils ont eu à participer à des échanges
avec les producteurs des autres provinces et particulièrement les
provinces productrices de l'Ouest. Ils ont eu à faire des voyages. Ils
ont eu à embaucher des professionnels, etc.
Lorsqu'est venu le temps de clore le dossier de la raffinerie, le
syndicat des producteurs nous a demandé une aide financière,
étant donné l'impossibilité pour ces gens de se retourner
vers leurs producteurs qui sortaient de la production, et de leur demander de
couvrir ces frais. Ils ont été très satisfaits de la somme
de 40 000 $ que le gouvernement du Québec a mise a leur disposition pour
payer les dépenses inhérentes à leurs activités
dans les six mois précédents.
M. Jolivet: Mais le total, c'est 40 000 $?
M. Pagé: 40 000 $.
M. Jolivet: II n'y a pas eu d'autre montant que
celui-là?
M. Pagé: Non, pour le syndicat comme tel, comme
entité?
M. Jolivet: Oui.
M. Pagé: Non, 40 000 $. Ils avaient évidemment un
fonds de roulement. Ils l'ont entièrement assumé, à ma
connaissance, parce qu'on n'a pas tout payé les 40 000 $.
M. Jolivet: C'est cela. Il y a eu une demande de subvention faite
par un groupe, Agrivégétal, qui a fait l'objet d'une
étude. En fait, ils veulent faire une étude de faisabilité
d'un projet de relance des installations de la raffinerie de sucre pour la
production de fibres végétales qui vont être
utilisées dans l'industrie de l'alimentation. Quelle est la position du
ministre à l'égard de ce dossier? Cela ne semble pas aller vite
de votre part, d'après les renseignements que nous avons eus.
Les gens s'inquiètent parce que, si on vend l'ensemble de la
bâtisse, si le ministère a l'intention de faire quoi que ce soit
avec la bâtisse, on se retrouve avec des choses qui ne sont plus
utilisables par eux.
M. Pagé: D'accord, je comprends le sens de votre question.
Cependant, vous avez assez d'expérience pour admettre avec moi que,
lorsqu'on se presse dans ce dossier, on est souventefois
considéré comme voulant bousculer les analyses ou les
études. Lorsqu'on prend le temps qu'il faut pour étudier un
dossier, on est interprété ou jugé comme procédant
lentement.
J'ai reçu le dossier dans le cadre du Sommet économique de
la Montérégie qui s'est tenu le 31 mai et le 1er juin derniers.
Le dossier a été transmis à la Société
québécoise d'initiatives agro-alimentaires qui a reçu le
mandat du cabinet d'assumer la responsabilité de la vente de certains
actifs de la Raffinerie de sucre du Québec de Saint-Hilaire, comme suite
de la volonté de notre gouvernement de reprendre, de racheter pour une
valeur nominale de 1 $ des équipements immobiliers qui en valent
beaucoup plus, cela va de soi.
Le dossier est présentement à l'étude
là-bas. J'ai indiqué à ces gens-là que,
normalement, à la fin de septembre, on sera en mesure de leur faire part
des résultats de notre analyse de ce dossier. Cependant, ce qui est
très clair - j'ai toujours été très clair avec les
gens - le projet, pour être jugé acceptable par nous, devra
traverser la rampe d'une rentabilité certaine, d'un marché
déjà ouvert, déjà disponible.
Il n'est pas question pour nous de refaire indirectement ce qu'on ne
voulait pas faire directement, c'est-à-dire pomper artificiellement de
l'argent dans les poumons d'une production annuellement - vous savez que pour
produire une livre de sucre, cela coûtait 0,42 $ et on le vendait 0,12 $
- tout comme il n'est pas question de revenir avec un régime
d'assurance-stabilisation pour couvrir une production comme celle à
laquelle on se réfère dans le projet, tout comme il n'est pas
question pour nous de vendre ces actifs. Même si on les a payés 1
$, on ne les vendra pas 5 $. On va les vendre beaucoup plus cher; c'est cela,
notre intention. Cela a une valeur marchande de plusieurs millions de dollars
et cela devra trouver preneur à ce prix-là.
M. Jolivet: Mais la question qui était posée,
c'est: Ils veulent avoir une aide pour faire une étude de
faisabilité. Est-ce que vous êtes en train de me dire que vous
faites l'étude de faisabilité, qu'ils sont en train de la faire
ou bien...?
M. Pagé: Non, là, M. le député, vous
parlez de deux choses distinctes. Il y a eu un projet qui a été
déposé, un projet concret qui ne demandait pas d'étude de
faisabilité, un projet qui visait la réalisation de la
transformation d'un produit à partir de la betterave. Par la suite,
parce que tout le monde ne semblait pas d'accord avec le projet, un groupe de
producteurs a ajouté un élément à ce
dossier-là en demandant plutôt une étude de
faisabilité. La demande pour l'étude de faisabilité est
sur mon bureau et la réponse sera donnée d'ici à la fin de
septembre.
M. Jolivet: C'est ce que je comprenais, mais...
M. Pagé: Donc, votre question ne s'adressait pas au projet
qui nous a été soumis par l'ensemble des producteurs à la
table du Sommet de la Montérégie.
M. Jolivet: Ma question était: II y avait une demande qui
avait été faite par un groupe d'agriculteurs - j'ai donné
le nom -
Agrivégétal Inc.
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Ils ont présenté une demande pour avoir
une subvention leur permettant de faire une étude de faisabilité.
Comme il n'y avait pas de réponse, ils s'inquiétaient de savoir
où en était rendue la question et on interprétait
qu'à ce moment-là, peut-être le ministre n'était
pas...
M. Pagé: Je peux vous dire... N'était pas quoi?
M. Jolivet: ...intéressé à ce projet. Et
leur crainte est que, si on fait une vente d'actifs à d'autres
actionnaires qu'eux, quelque chose qui est chez nous et qui pourrait nous
profiter ne nous profite pas parce qu'on ne sait pas qui va acheter cela et
que, quand ce sera vendu, il sera trop tard pour agir. Donc, ils veulent agir
immédiatement en disant au ministre: Dans ce dossier-là,
donnez-nous une subvention nous permettant de faire l'étude de
faisabilité et, après, on verra...
M. Pagé: Réponse: fin de septembre. D'ici à
la fin de septembre, je peux vous donner l'assurance que les actifs de la
raffinerie de sucre de Saint-Hilaire ne seront pas vendus d'ici là, du
moins, je ne le crois pas. On ne se bat pas sur le pont de Saint-Hilaire pour
venir acheter cela, vous savez.
M. Jolivet: Ce n'est pas comme Quebecair.
M. Pagé: Pardon?
M. Jolivet: Ce n'est pas comme Quebecair.
M. Pagé: Avec Quebecair, on aura les emplois, on aura le
partenariat des employés, on aura les nouveaux avions.
M. Jolivet: On verra. D'une façon ou d'une autre, cela n'a
pas rapporté les profits que l'on pensait, comme montants d'argent qu'on
cherchait à avoir avec la vente de Quebecair.
M. Pagé: On a eu bien moins de pertes qu'on aurait pu
avoir.
M. Jolivet: C'est une autre question. Il s'agit de savoir ce que
l'on donnait comme services.
M. Pagé: Si on fait le rapport profits-pertes, on pourrait non
pas déposer nos bilans, parce qu'on n'est pas en faillite, mais
comparer nos bilans respectifs, M. le député.
Est-ce que cela répond à votre question? Fin de
septembre. Cependant, je peux vous donner ma perception de ces dossiers.
M. Jolivet: D'accord.
M. Pagé: J'ai vu plusieurs projets. Vous en avez vu
probablement beaucoup dans vos années - d'autant plus que vous avez
été plus longtemps que moi du côté de la
majorité - des projets qui nous arrivent et dont il faut financer les
études. La conclusion de l'étude, c'est que cela fonctionnerait
à la condition que le gouvernement garantisse la totalité des
emprunts, finance une bonne partie du fonds de roulement et avec des pro forma
de rentabilité après deux ans. Il faut donc couvrir les
déficits pour les deux premières années. Après deux
ans, on invoque généralement des problèmes circonstanciels
de concurrence déloyale, etc., pour insuffler de l'argent encore pendant
quatre ans. Chose certaine, et je vais être très clair, la relance
de l'immeuble qui a déjà servi à la Raffinerie de sucre du
Québec à Saint-Hilaire ne passera pas par des projets
communautaires et des programmes d'emplois temporaires. Je vous le dis tout de
suite.
Le type de projet auquel notre gouvernement veut s'associer, c'est un
projet en vertu duquel nous pourrons céder ces actifs immobiliers et
réaliser ainsi plusieurs millions de dollars qui entreront dans les
coffres de l'État, parce que cela vaut plusieurs millions de dollars,
ces bâtisses, ces terrains, etc.
Le deuxième projet, la priorité chez SOQUIA est
évidemment de rétablir une vie industrielle, dans cette
bâtisse, pour une entreprise dans le secteur agro-alimentaire. Cependant,
on ne refusera pas d'étudier et d'analyser très
sérieusement tout autre type de projet qui serait susceptible de
générer de l'emploi dans cette région. À la
lumière de ces éléments, le projet qui nous a
été soumis dans le cadre du Sommet de la Montérégie
est actuellement à l'étude chez SOQUIA. La réponse devrait
normalement entrer à la fin de septembre, au début d'octobre et,
dans le cas de Agrivégétal qui demande une étude de
faisabilité sur un concept de mise en marché d'un produit
donné, la réponse à la demande d'assistance
financière pour faire l'étude de faisabilité leur sera
donnée à la fin de septembre, au début d'octobre aussi. Un
projet n'exclut pas l'autre, évidemment.
Le Président (M. Richard): Donc, les engagements de
novembre 1986 sont vérifiés?
M. Jolivet: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Cela va. Donc, de 22 à
la fin, c'est vérifié?
M. Jolivet: Un instant. J'ai un petit problème.
Le Président (M. Richard): On a le droit de reculer. Il
n'y a aucun problème.
M. Jolivet: C'est correct. C'est le 13 décembre que je
voulais regarder et j'avais pris ma fiche de novembre, j'étais rendu en
décembre. J'étais trop en avance. D'accord.
Le Président (M. Richard): Cela va? Donc de 22 à 30
inclus...
M. Jolivet: Oui, en fait, allez, novembre a été
vérifié.
Décembre
Le Président (M. Richard): ...novembre, dans son entier,
est vérifié. J'appelle donc les engagements financiers de
décembre 1986.
M. Jolivet: Si vous le voulez, M. le Président, je vais
vous dire ceux que j'ai l'intention de regarder, cela va vous indiquer que tout
le reste aura été vu. Il y a l'engagement 4, l'engagement 6 et
l'engagement 13.
Le Président (M. Richard): 4, 6 et 13, donc, des questions
sur ces trois engagements.
M. Jolivet: J'ai un problème de compréhension au
sujet du 4, M. le Président, mais le ministre va certainement
m'éclairer. D'abord, on dit qu'il y a une soumission pour le contrat
d'achat de 38 voitures de tourisme, familiales, camionnettes, fourgonnettes
pour les besoins de divers ministères et organismes. Nous avons le plus
bas soumissionnaire par article, c'est par le Service général des
achats. D'un autre côté, au ministère de l'Agriculture, on
voit un engagement de 30 124,33 $, mais on voit un total de 516 945,99 $...
M. Pagé: Ce sont les soumissions globales du
gouvernement...
M. Jolivet: Oui.
M. Pagé: ...qui représentaient plusieurs
véhicules pour fournir plusieurs ministères dont le montant
global des plus bas soumissionnaires représentait 516 000 $, à la
suite de 17 soumissions reçues. Dans l'ensemble de cette
enveloppe-là, le ministère de l'Agriculture a requis seulement
deux véhicules qui sont payés et ont coûté 30 124,33
$.
M. Jolivet: Bon! Parce que la seule chose...
M. Pagé: Les autres dépenses vont à la
commission, évidemment, de l'aménagement et des
équipements...
M. Jolivet: De l'aménagement et des
équipements.
M. Pagé: ...et à la commission des
institutions.
M. Jolivet: Regardez, si on prend simplement l'exemple des
engagements précédents, on était à l'engagement 12,
prenez le 12. Vous écrivez: Montant de l'engagement: 50 000 $, vous le
soulignez en double.
M. Pagé: Quel 12? En décembre?
M. Jolivet: Toujours au mois de décembre.
M. Pagé: 12, oui.
M. Jolivet: Boni Excusez-moi, j'aurais pu en prendre un autre
avant. J'aurais pu prendre le 3 pour vos besoins à vous. En tout cas,
peu importe. Vous avez un engagement, c'est marqué: Montant de
l'engagement, le montant est souligné en doubles lignes.
M. Pagé: 230 000 $ dans le cas de 3. Oui.
M. Jolivet: D'accord et quand on arrive à 4, vous avez
souligné, comme montant de l'engagement, 516 000 $, mais on comprenait
bien clairement que c'était le 30 124 $.
M. Pagé: C'est ça.
M. Jolivet: Sauf que la façon dont c'est
présenté, cela prêtait à confusion...
M. Pagé: Cela peut laisser croire...
M. Jolivet: ...à penser que c'était 516 000 $ de
votre budget. D'un autre côté, vous dites que c'est le plus bas
soumissionnaire par article, mais j'ai un problème. Si vous prenez
Automobile Guy Beaudoin Inc. de Lyster, je ne sais pas quel ministère
l'a pris. Quand vous me dites 30 000 $, où êtes-vous? Fournier
Plymouth Chrysler, 29 502 $, c'est quoi?
M. Pagé: Je vais vous répondre comme je le sais. On
est quelque part dans cela. Nos véhicules viennent de chez Automobile
Guy Beaudoin Inc. de Lyster, où on a acheté pour 197 850 $ de
véhicules...
M. Jolivet: Dont 30 124,33 $.
M. Pagé: ...dont 30 124,33 $ au
ministère.
M. Jolivet: Et le 1-2, c'est l'engagement, c'est le programme,
c'est cela?
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: D'accord pour l'engagement. J'ai une autre question
à vous poser. Vous me dites: Ce n'est peut-être pas là
qu'il faudrait poser la question. Guy Beaudoin Inc. de Lyster est le plus bas
soumissionnaire avec 30 000 $ pour l'Agriculture.
Normalement, si je prends Guy Beaudoin pour l'ensemble demandé,
il faudrait que j'aie le détail, quels sont les deuxième,
troisième et quatrième soumissionnaires? Vous nous compliquez la
tâche, là.
M. Vézina: II faudrait vous donner une information
très détaillée parce que les soumissionnaires sont par
catégorie de véhicules...
M. Jolivet: C'est cela.
M. Vézina: ...et nous, c'était des fourgonnettes.
Alors Beaudoin était le plus bas pour les fourgonnettes.
M. Jolivet: En fait, n'aurait-il pas été plus
logique de nous dire, vu que le reste des engagements va à la commission
de l'aménagement et des équipements et à la commission des
institutions...
M. Vézina: C'est cela.
M. Jolivet: N'aurait-il pas été plus facile de nous
dire: Nous, comme ministère de l'Agriculture, nous avons, à
l'intérieur de Automobile Guy Beaudoin Inc., deux fourgonnettes - parce
que ce sont des fourgonnettes - et ensuite nous donner le détail de tous
les autres soumissionnaires pour qu'on puisse faire les observations
nécessaires, à savoir si c'est vraiment lui, le plus bas?
Êtes-vous capable de nous fournir ces détails-là?
M. Vézina: Oui. Pas de problème.
M. Jolivet: Vous enverrez cela au secrétaire pour qu'on
ait les détails.
M. Pagé: On va vous faire parvenir cela par écrit,
M. le député. (16 h 15)
M. Jolivet: Vous êtes capable de nous fournir ces
détails.
M. Vézina: Oui, oui, pas de problème.
M. Jolivet: Vous envoyez cela au secrétaire pour qu'on aie
les détails.
M. Pagé: On va vous faire parvenir cela par écrit,
M. le député.
M. Jolivet: Merci.
Une voix: Et à l'avenir.
M. Jolivet: C'est cela. Je pense que ce serait plus logique.
C'est votre partie...
Une voix: Oui.
M. Jolivet: Ce n'est pas nécessaire d'envoyer tout cela,
mais seulement votre partie avec tous les autres soumissionnaires pour qu'on
puisse au moins... On n'aura peut-être pas de questions à poser la
prochaine fois.
M. Pagé: D'accord.
M. Jolivet: Engagement 6.
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Donc, c'est la Société
québécoise d'initiatives agro-alimentaires qui reçoit une
subvention représentant 50 % des coûts d'une étude de
faisabilité entreprise dans le cadre du programme de fusion de trois
entreprises. On les nomme:...
M. Pagé: Oui. Carrière, Girard et Snyder.
M. Jolivet: On parle d'un engagement de 50 000 $. Cela veut dire
que le total a été de 100 000 $.
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Mais, l'implication de SOQUIA dans cela, qu'est-ce
que c'est? Quel est son travail?
M. Pagé: D'accord. D'abord, comme vous le savez, SOQUIA
détient 48,1 % ou quelque 47 % des actions de Snyder, une entreprise qui
fait des aliments surgelés, des aliments congelés à partir
de légumes, des pois, des carottes, etc. Elle en fabrique pour plusieurs
entreprises de distribution au Québec sous des marques privées
pour de telles chaînes de distribution.
Comme on le sait, il y a une dualité, évidemment, dans la
consommation ou dans la mise en marché ou la production de
légumes. Plus on augmente notre volume de légumes à
l'état frais, plus cela a des impacts sur les légumes en
conserve. Comme on le sait, l'industrie de la conserve au Québec a connu
une période de stagnation de ces marchés, les gens consommant
davantage de légumes à l'état frais, d'autant plus que
notre gouvernement a mis très clairement en priorité le
développement de la culture en
serre au Québec, que ce soit les tomates, les concombres, les
poivrons. Il y a la laitue aussi. Donc, il devenait intéressant
d'analyser la possibilité d'une intégration des activités
de ces trois grands que sont Snyder, Girard et Ernest Carrière.
SOQUIA, étant actionnaire d'une des entreprises, m'a
recommandé, comme ministre, d'entériner ou d'approuver une
dépense de 50 000 $. L'étude a été faite; elle a
été utile puisque deux de ces entreprises ont
fusionné.
M. Jolivet: Lesquelles?
M. Pagé: Carrière et Girard ont fusionné.
Snyder, où nous étions actionnaires, n'a pas fusionné. Il
faut convenir que Snyder a eu certains problèmes de liquidités et
de pertes en 1985-1986, ce qui a eu comme impact l'impossibilité pour
les autres partenaires de s'y associer. Mais le dossier Snyder est un dossier
que SOQUIA suit de très près. Nous avons, d'ailleurs, un
administrateur à temps plein qui est là-bas. Le problème
de Snyder est le suivant. Comme on le sait, ils ont passé au feu il y a
quelques années. Cela avait impliqué une injection additionnelle
de capital de SOQUIA, avant que j'arrive à la tête du
ministère. Leur problème, c'est qu'ils ont une ligne de
production qui est à la fine pointe des technologies nouvelles,
cependant qui fonctionne peut-être six ou sept mois par année et
qui pourrait le faire douze mois par année.
M. Jolivet: Le problème de Crête.
M. Pagé: Sensiblement le problème de Crête,
sauf que chez Crête, il faut convenir que les petits pois poussent plus
vite que les arbres.
M. Jolivet: Juste entre nos deux, parce que c'est quelque chose
qui est connexe...
M. Pagé: Qui nous concerne. M. Jolivet: ...à
nos deux comtés. M. Pagé: Qui nous concerne...
M. Jolivet: Qui nous concerne tous les deux!
M. Pagé: ...et qui...
M. Jolivet: La scierie Crête.
M. Pagé: ...constitue un des fondements additionnels de la
bonne relation et de l'amitié qui occupent les députés de
Portneuf et de Laviolette. C'est cela, l'étude. Cela a été
utile en ce que... Il suffit aussi de parler à la
fédération des producteurs qui fournissent, évidemment,
ces légumes pour constater que l'étude a donné des
résultats puisque deux des grandes entreprises ont fusionné. Les
perspectives de développement sont bonnes et par conséquent
sécurisantes pour les producteurs.
M. Jolivet: D'accord, cela va pour l'engagement 6, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): L'engagement 14.
M. Jolivet: L'engagement 13.
Le Président (M. Richard): L'engagement 13, je
m'excuse.
M. Jolivet: Ceci, c'est un supplément... M.
Pagé: Oui.
M. Jolivet: ...pour porter à... 317 000 $ le coût
des honoraires pour la fourniture de services de traitement des données
informatiques. 127 000 $, pourquoi a-t-on eu besoin d'imputer ce montant
à 1986-1987 et 1987-1988? Quelles sont les raisons qui nous
amènent quasiment à doubler cela au fond? Parce que si on prend
317 000 $ par rapport à 127 000 $, c'est 180 000 $, qui était
l'engagement initial, si je comprends bien. 127 000 $, c'est quelque chose. Que
s'est-il passé pour que...?
M. Pagé: Jusqu'à maintenant, sur l'imputation
budgétaire 1986-1987 de 75 000 $, on a 25 524 $ de payés et sur
l'imputation budgétaire de 1987-1988 de 52 000 $, jusqu'à
maintenant, nous avons 13 504 $ de payés. Pour le reste, pour le choix
de la firme, c'était le seul soumissionnaire qui était conforme.
Pour les autres informations, sous l'angle davantage technique, je demanderai
à mon distingué sous-ministre, M. Vézina, de parler pour
et en mon nom.
M. Jolivet: Mais avant d'aller là, vous dites que
l'engagement était de 75 000 $ en 1986-1987 et vous n'avez
dépensé que 25 000 $.
M. Pagé: ...25 524,39 $.
M. Jolivet: C'est-à-dire qu'il y a 50 000 $ qui n'ont pas
été versés.
M. Pagé: C'est-à-dire qu'il y a 49 476 $.
M. Jolivet: D'accord. C'était 25 000 $?
M. Vézina: 25 000 $ de payés jusqu'à
maintenant, en 1986-1987.
M. Pagé: Oui. Il reste donc à payer 49 476,61
$.
M. Jolivet: Et en 1987-1988? Ah! L'engagement est là, il
n'a pas été payé, mais l'engagement...
M. Vézina: C'est cela.
M. Jolivet: ...vous allez payer 75 000 $ au total.
M. Vézina: II ne sera pas forcément payé non
plus, cela dépend si on utilise la totalité de ce que le contrat
nous permet. C'est une prévision. C'est payé à tarif,
finalement. C'est le nombre d'heures d'utilisation. Alors, c'est une
prévision d'utilisation de 127 000 $. Si on utilise moins, on paie
moins. C'est un contrat où on paie un tarif horaire, finalement.
M. Jolivet: Si c'était le seul conforme, peut-on avoir des
détails sur les autres fournisseurs?
M. Pagé: Combien y avait-il de soumissionnaires?
M. Vézina: Je vais vous donner cela. Je pense qu'il y
avait...
Une voix: La raison est qu'on continuait avec le même
fournisseur, à cause de...
M. Vézina: Non, il y a eu des soumissions.
M. Jolivet: Langage APL.
M. Vézina: Oui, c'est pour du traitement statistique dans
le cadre de projets de recherche et d'étude économique. La raison
pour laquelle on a accru le montant, c'est parce qu'il y a cinq nouveaux
projets importants qui demandaient du traitement APL et qui ont
été mis en marche au ministère après la signature
de l'ancien contrat.
M. Jolivets: Ah bon! C'est une addition...
M. Vézina: C'est une addition. Je pourrais vous donner la
liste des projets ici.
M. Jolivet: C'est-à-dire qu'il y a eu d'abord une
première soumission, celle qui était conforme aux demandes.
M. Vézina: C'est cela.
M. Jolivet: Une fois cela fait, c'est une addition à son
contrat, compte tenu des nouvelles additions que vous avez demandées
durant le contrat. Donc, les 127 000 $, comme ils sont payables sur la
présentation de factures, des données et des utilisations,
pourraient être, comme vous le dites, payés ou non, selon
l'utilisation qu'on va en faire.
M. Vézina: C'est cela.
M. Jolivet: Mais il y a une chose, c'est que les 127 000 $ sont
des demandes additionnelles au contrat initial.
M. Vézina: C'est cela, c'est exact. À l'origine,
c'était le seul soumissionnaire, la seule firme invitée qui a
soumissionné pour le contrat original.
M. Jolivet: D'accord.
M. Vézina: Là, c'est un avenant au contrat, c'est
un ajout au contrat.
M. Jolivet: Cela veut dire qu'au lieu de retourner en
soumissions...
M. Vézina: Le tarif étant le même, n'est-ce
pas?
M. Jolivet: ...compte tenu que, déjà, vous
étiez installés avec eux... J'ai vécu cela au
ministère de l'Éducation. Le ministre, M. Ryan, et moi
étions entièrement d'accord, il y avait quelque chose qui
n'allait pas. À un moment donné, tu pars avec IBM et,
après deux ans, cette compagnie nous dit: Si vous voulez être
à la fine pointe de l'information et de tout le système
informatique, il faut que vous achetiez celui-là... En fait, elle loue.
Et, finalement, on est enclenchés dans un processus et on n'a pas le
choix. Il faut toujours prendre le même et là, il faut
négocier d'une façon serrée, pour être sûr
d'avoir les meilleurs prix possible.
M. Pagé: On est pris dans la roue de bicycle.
M. Vézina: C'est cela.
M. Jolivet: C'est cela. Sinon, il n'y a rien...
M. Vézina: Pour sortir de cette roue, chez nous, on
s'aligne vers un traitement ministériel au lieu d'un traitement à
contrat. Ce qu'on ne pouvait pas faire sur micro dans le temps, sur traitement
APL ou statistique, on peut maintenant le faire sur micro-ordinateur. Ce qui va
nous coûter beaucoup moins cher.
M. Jolivet: Bien oui!
M. Vézina: Alors, vous ne verrez probablement plus de
contrat du genre. C'est le dernier, parce que l'an prochain, on pense
être capables de le faire...
M. Jolivet: ...vous-mêmes. M. Vézina:
...localement.
M. Pagé: Oui. Là-dessus, le ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation trace le sillon.
M. Jolivet: ...pour le microsillon de l'autre.
Des voix: Ha! Ha!
M. Vézina: Le microsillon! Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Richard): Cela convient-il, M. le
porte-parole de l'Opposition?
M. Jolivet: Oui, cela va. Dans la mesure où on me dit que
c'est la seule firme qui a soumissionné, on n'a pas le choix, il faut
négocié d'une façon serrée, après cela, pour
s'assurer d'avoir les meilleurs prix possible.
Le Président (M. Richard): Donc, cela irait pour la
vérification des engagements financiers de décembre 1986?
M. Jolivet: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Richard): À l'exception de
l'engagement 14 qui, lui, relève - il faut en garder un peu - des
Pêcheries?
M. Jolivet: Ah! moi, je ne pose pas cette question-là!
Le Président (M. Richard): Parfait! C'est donc
vérifié. J'appelle donc...
M. Pagé: Qui est le porte-parole des pêcheries chez
vous?
M. Jolivet: C'est Denis Perron.
M. Pagé: Denis, toujours?
Le Président (M. Richard): M. Perron.
M. Jolivet: Pas toujours. Ce n'était pas lui qui
était là avant. C'est lui qui était là?
Le Président (M. Richard): Oui. M. Jolivet: Oui? Je
m'excuse.
Le Président (M. Richard): Maintenant, la
vérification...
M. Jolivet: Je l'ai tellement vu dans la forêt que...
. Le Président (M. Richard): ...des engagements financiers
de janvier 1987.
Janvier 1987
M. Jolivet: Oui, M. le Président. Je vous dis d'avance que
les autres ayant été vus, nous nous attarderons dans notre
discussion à l'article 14.
Le Président (M. Richard): J'appelle donc l'engagement
14.
M. Jolivet: D'abord, c'est une subvention. C'est la
première chose qui m'a sauté aux yeux. J'aimerais savoir de la
part du ministre comment il se fait que c'est une subvention. Est-ce qu'il y a
un programme dans ce sens-là? On dit que c'est à titre d'aide
financière pour la construction d'un centre de conditionnement des
céréales pour les producteurs agricoles du comté de
Portneuf et des environs.
M. Pagé: Oui, c'est une subvention.
M. Jolivet: Oui, je le sais, mais une subvention dans le cadre de
quel programme?
M. Pagé: 11 y avait un programme. Le programme s'est
terminé et le ministre a toujours le pouvoir, malgré la
terminaison du programme, dans les cas où la preuve des besoins est
clairement démontrée, d'intervenir pour subventionner de telles
infrastructures, lesquelles... Et vous verrez plus tard dans les autres
engagements que ce n'est pas seulement le comté de Portneuf qui a
reçu une aide pour la mise en place d'une telle structure.
Vous savez, nous avions besoin, notamment dans la partie ouest du
comté de Portneuf, d'un centre de grains, de conditionnement des
céréales comme celui-là, à la demande des
producteurs agricoles du secteur ouest du comté. Deux projets
étaient à l'étude. Un premier avec la coopérative
de Saint-Casimir, qui est affiliée à la Coopérative
fédérée, un second avec les Grains Portneuf Inc., qui est
une entreprise de type privé.
D'abord, tout le monde était unanime à constater que le
volume des céréales dans le secteur ne pouvait justifier la vie
ou la rentabilité de deux centres de grains. La coopérative ayant
refusé ou ayant indiqué au ministère, même s'il y
avait une preuve de besoins, son intention de ne pas intervenir, l'entreprise
Grains Portneuf Inc., elle, a manifesté le désir d'intervenir et
de construire un tel centre de grains.
Cela a été fait. L'ancien programme prévoyait 70 %
des coûts admissibles pour les centres de grains subventionnés,
les quelques centres de grains, parce qu'il n'y en a pas eu des dizaines,
évidemment. Une fois que le programme a été terminé
par le
ministère en vertu des pouvoirs qui appartiennent au ministre...
Dans ce cas-ci, la subvention représente un pourcentage de 35 %
seulement.
Alors, lorsque le programme était normé et lorsque le
programme visait à établir des centres de grains sur l'ensemble
du territoire du Québec, c'était 70 %. Dans le cas du secteur
ouest du comté de Portneuf, il aurait été certainement
utile d'intervenir dans le cadre du programme, auquel cas l'entreprise aurait
pu bénéficier de 70 % de remboursement, en subventions.
M. Jolivet: À l'époque du programme?
M. Pagé: À l'époque du programme.
M. Jolivet: Mais le programme n'existe plus.
M. Pagé: Lorsque le programme a été
complété, parce que c'est un programme qui était
prédaté... Le fait que le programme a été
complété n'impliquait pas que tout le Québec était
pourvu en équipement adéquat. Et à ce moment-là, la
dualité ou les doubles demandes, les deux études ou les deux
possibilités d'intervention, je ne sais pas si c'est ça qui a
contribué à retarder l'application au programme. En tout cas,
chose certaine, c'est qu'il y avait un besoin dans cette
région-là, comme il y a eu d'autres besoins qui ont
été démontrés dans d'autres régions,
notamment en Outaouais.
Dans ces cas, on n'a pas aligné... On aurait pu.
Évidemment, le ministre aurait pu aligner son taux de contribution selon
la norme qui s'appliquait antérieurement dans le programme. Mais cela
aurait été encourager systématiquement le fait de
s'inscrire une fois que le programme est complété.
Alors, c'est seulement 35 % que l'entreprise a reçus. Donc, sur
un montant de 103 006 $, il faut retenir que l'investissement était
d'environ 298 000 $ ou 300 000 $.
M. Jolivet: Est-ce que le ministre peut me dire si depuis la fin
du programme il y a eu d'autres groupes qui se sont inscrits? Pour ce qui est
des demandes, est-ce qu'il y en a qui ont été acceptées?
Vous me parlez de ceux qui s'en viennent, mais à part ceux-là?
(16 h 30)
M. Pagé: II y en a un autre à
Rivière-du-Loup, à ma connaissance. Je pourrai peut-être
vous le confirmer d'ici la fin de la séance.
Une voix: ...
M. Pagé: Rivière-du-Loup, Outaouais, Portneuf.
M. Jolivet: Ce sont les trois au
Québec?
M. Pagé: À ma connaissance, mais on va
répondre complètement...
M. Jolivet: D'une façon ou d'une autre, ce sera dans
d'autres engagements à venir et...
M. Pagé: C'est cela, on les verra. M. Jolivet:
D'accord.
M. Pagé: Les producteurs de Portneuf étaient bien
heureux évidemment et la coopérative s'est associée dans
une démarche avec un petit centre de grains qui, à ma
connaissance, est soit dans Champlain ou dans Laviolette. Saint-Stanislas,
est-ce chez vous?
M. Jolivet: Dans Champlain.
M. Pagé: Dans Champlain, d'accord. Saint-Adelphe ou
Saint-Stanislas.
M. Jolivet: Saint-Stanislas, c'est l'autre bord de
Saint-Tite.
M. Pagé: Saint-Adelphe.
M. Jolivet: Saint-Tite, Saint-Séverin,
Saint-Stanislas.
M. Pagé: D'accord, c'est dans ce secteur-là.
M. Jolivet: D'accord.
M. Pagé: Le secteur de Saint-Adelphe ou Saint-Stanislas,
un des deux. De toute façon, si besoin est, je peux vous fournir les
informations, mais c'était vraiment un besoin dans ce secteur.
M. Jolivet: J'ai une petite question. Vous me dites: Ils avaient
droit à 70 % quand le programme existait et ils n'ont pas jugé
bon de se regrouper et de le faire à cette époque, alors
qu'aujourd'hui on le voit en termes de demandes à 35 %.
M. Pagé: Parce que j'ai diminué.
M. Jolivet: Je sais que vous avez diminué à 35 %,
ce n'est pas ce que je veux dire. Au moment où le programme existait,
pourquoi n'ont-ils pas jugé bon de faire la demande à ce
moment-là? Ils auraient eu 70 %. Avaient-ils l'impression qu'ils ne
l'auraient pas, quoi?
M. Pagé: Non, ce n'est pas cela. Il faut convenir aussi
que les superficies en céréales ont augmenté
particulièrement depuis quelques années dans le secteur ouest
du
comté.
M. Jolivet: On a fait un peu un lien. On se posait des questions
sur le financement dans votre comté. Les gens qui sont actionnaires de
cette compagnie ont augmenté leur contribution à près de
4105 $ en 19B5. On se disait...
M. Pagé: Vous savez que la limite des dons est à
3000 $.
M. Jolivet: Je parle du total de ceux qui participaient, de la
famille, oui.
M. Pagé: Vous me l'apprenez, monsieur...
M. Jolivet: Bon! parfait.
M. Pagé: ...sur ma foi et mon honneur de gentilhomme
catholique. Peut-être qu'ils ont contribué à votre
parti.
M. Jolivet: Non.
M. Pagé: Ils ont peut-être contribué à
votre parti.
M. Jolivet: Je ne le sais pas. La connaissance que j'ai, et les
renseignements que j'ai m'indiquent qu'au total, le président et sa
famille auraient contribué pour 4105 $ en 1985.
M. Pagé: C'est possible. En 1985? M. Jolivet: Oui.
M. Pagé: On était dans l'Opposition dans ce
temps-là.
M. Jolivet: Ce que je ne comprends pas, c'est qu'ils aient
diminué en 1986.
M. Pagé: Donc, ce n'est certainement pas relatif aux
décisions du ministre. Merci de la confirmation que vous en faites.
M. Jolivet: Fini pour janvier, mon cher Président.
Le Président (M. Richard): Merci. Donc, les engagements de
janvier ont été vérifiés, exception faite de
l'engagement 29 qui, lui aussi, fait référence aux
Pêcheries.
Les engagements financiers de février 1987.
Février
M. Jolivet: M. le Président, je vous dis dès le
départ qu'ayant étudié l'engagement 6, nous regarderons
les engagements 1 et 5 et le reste aura été vu.
Le Président (M. Richard): Les engagements 1 et 5.
Allons-y pour l'engagement 1.
M. Pagé: Février, les engagements 1 et 5?
M. Jolivet: Oui, l'engagement 6, on l'a vu tout à
l'heure.
L'engagement 1, c'est un contrat négocié. C'est un contrat
de services pour la réalisation d'une recherche sur la fertilisation des
érablières en utilisant les systèmes de tubulures
destinés à la collecte de l'eau d'érable sur le site
expérimental en acériculture du ministère à
Tingwick, comté de Richmond. J'aurais pensé que cela aurait
été écrit Arthabaska, mais...
M. Pagé: C'est le comté provincial de
Richmond...
M. Jolivet: Oui, c'est cela.
M. Pagé: ...et le comté municipal d'Arthabaska.
M. Jolivet: Ce n'est pas ce que le député
d'Arthabaska a dit à l'époque.
M. Pagé: Qu'a-t-il dit?
M. Jolivet: Ce n'était pas dans son comté.
M. Pagé: C'est à exactement 285 mètres.
M. Jolivet: Mais ce n'est pas son comté quand
même.
M. Pagé: C'est dans le comté municipal.
M. Jolivet: Ah oui!
M. Pagé: II y a deux choses. Quand on va en soumissions
publiques, on y va sous la structure des comtés municipaux. Aux
engagements ici, on se réfère aux comtés provinciaux,
étant donné évidemment que nous sommes des
députés autour de cette table et compte tenu évidemment de
l'intérêt de l'Opposition à voir dans quel comté
souventefois les sommes sont affectées. Pourquoi? Pour pouvoir faire des
recoupages avec les fournisseurs à nos campagnes de financement,
électorales et tout cela.
M. Jolivet: Ah! c'est tout cela.
M. Pagé: Ah oui! c'est pour vous faciliter la tâche,
quoi!
M. Jolivet: Est-ce que je peux savoir pourquoi, dans ce cas, on
n'a pas procédé
par soumissions publiques ou par soumissions sur invitation?
M. Pagé: La question est très pertinente et je
demanderai à mon sous-ministre à l'administration de
répondre en mon nom.
M. Vézina: C'est très simple. D'abord, c'est parce
qu'il s'agit d'un projet de recherche et que la firme Urgel Delisle et
Associés avait présenté un projet dans ce sens au
ministère. On avait fait connaître notre intérêt pour
ce genre de projet et la firme Urgel Delisle est la seule qui a
présenté un...
M. Jolivet: Oui, d'accord, vous dites que c'est la seule qui a
présenté cela, mais je me pose une question. Si vous aviez fait
une soumission sur invitation en vous servant du fichier des fournisseurs ou de
choses semblables, il y aurait peut-être eu d'autres personnes qui
auraient voulu se présenter.
M. Vézina: Non. Il n'y a pas de catégorie
"recherche" dans ce domaine dans le ficher des fournisseurs. Cela n'existe
pas.
M. Jolivet: M. le Président, si vous me le permettez
encore une fois, je vais relier l'engagement 1 avec d'autres engagements qui
nous permettent de regarder... En mars 1987, à l'engagement 4, on a des
contrats de services pour la réalisation de divers travaux d'essais et
d'évaluation scientifiques - on y reviendra tout à l'heure - et
on procède sous la forme d'un comité de sélection qui
choisit les fournisseurs.
M. Vézina: C'est cela.
M. Jolivet: Pourquoi, dans un cas, procède-t-on ainsi et,
dans l'autre cas, ne le fait-on pas?
M. Leblond: Si vous me le permettez, M. le
député.
M. Jolivet: Oui.
M. Leblond: On a fait connaître notre intérêt
pour ce genre de dossier, de manière générale, à
cause de l'urgence, et c'est à l'initiative de cette entreprise qui nous
a présenté un projet qu'on a trouvé intéressant.
Évidemment, on s'est posé des questions. On aurait pu prendre
l'idée de la compagnie; c'était une idée originale. En
fait, nous ne cherchions pas...
M. Jolivet: En fait, ce n'est pas vous qui avez cherché
à l'avoir, ce sont eux qui sont venus offrir leurs services.
M. Leblond: C'est cela.
M. Jolivet: Vous avez trouvé l'idée
intéressante.
M. Leblond: On a dit: Pour la fertilisation des érables,
essayez de trouver le problème dont sont victimes les
érablières. M. Pagé, le sous-ministre adjoint à la
recherche et moi-même avons dit souvent publiquement que, si quelqu'un
avait des idées intéressantes à nous présenter, on
les regarderait. Ces gens sont arrivés avec une idée
intéressante. On utilise le système de tubulures existant,
inversé. Au lieu de tirer une chose de l'érable, on injecte des
choses dans l'érable et, avec des "spaghettis", on va aussi à la
racine de l'érable. C'est une idée intéressante que nos
gens de la recherche ont évaluée. Ils ont trouvé qu'elle
avait du potentiel et, sur cette base, on a accordé ce contrat à
l'entreprise.
M. Jolivet: Là, vous parlez à quelqu'un qui a eu
à discuter énormément de cela pendant au moins un an avec
les employés du ministère qu'il dirigeait à
l'époque et je dois vous dire que... Vous parlez d'urgence. Je comprends
qu'il y a un dépérissement de l'érable au Québec.
D'ailleurs, cela commence à toucher le comté du ministre sur la
rive nord du Saint-Laurent, ce qui, il y a cinq, six ans, n'était pas le
cas. Il reste quand même que, dans le contexte du principe que vous me
donnez, il y a urgence et que ces gens ont amené quelque chose
d'intéressant. Est-ce que cela veut dire que, désormais, si
quelqu'un, au Québec, a quelque chose d'intéressant, à la
suite de votre jugement, au ministère, vous allez dire: D'accord, on lui
donne et on procède parce qu'il y a une urgence, compte tenu du
dépérissement des érables. Alors, tout simplement, je me
pose des questions. Pourquoi ne pas avoir fait, comme dans d'autres cas, des
invitations pour faire des soumissions ou une soumission publique? Même
s'il y a urgence, est-ce que cela veut dire que le système de
soumissions ou le système d'invitations est trop lent? Est-ce qu'un
délai d'un mois et demi, deux mois était à ce fait que les
érables mourraient quand même? Je ne le sais pas.
M. Leblond: Non. Écoutez, pour les choses sur lesquelles
on peut demander des invitations et qui originent du ministère, on
procède par soumissions. On a aussi des contrats de recherche avec
l'Université Laval et différents centres. Mais cela a
été présenté. Malheureusement ou heureusement, on
n'a pas le monopole des bonnes idées. Cette entreprise est
arrivée avec une idée originale qui cadrait dans nos
préoccupations et qui, selon nos scientifiques, avait un potentiel
utilisable peut-être à court terme, parce qu'on s'est rendu
compte, d'après les recherches faites par des gens de
l'Université
Laval, je crois, que la fertilisation du sol pouvait aider non pas
à guérir mais à contrer un peu les symptômes du
dépérissement. Comme nos producteurs de sirop d'érable
commencent à souffrir de pertes financières, on s'est dit: Si
cela se révèle intéressant, c'est peut-être une
mesure qu'on pourrait utiliser à court terme et cela nous apparaissait
intéressant. Je me souviens d'avoir discuté avec M. Vézina
à ce moment-là, qui était sous-ministre adjoint à
la recherche. Mais comment, moralement, pourrait-on prendre l'idée de
quelqu'un d'autre et aller en soumissions là-dessus? C'était une
idée originale et on pensait que, dans le contexte que je viens de vous
décrire, on était justifiés de donner le contrat à
l'entreprise sur cette base-là.
M. Pagé: II faut bien avoir à l'esprit, M. le
député, la volonté très claire du ministère
de conjuguer tous les efforts possibles pour en arriver dans les meilleurs
délais à des solutions tangibles, sinon pour remédier au
mal qui a été fait et le réparer, tout au moins pour
freiner la progression de nos pertes importantes dans nos
érablières du Québec. C'est dramatiquement vécu
dans certaines régions du Québec et c'est pourquoi on a
débloqué les sommes appropriées pour le centre de
recherche. Le dernier discours sur le budget du ministre des Finances indique
un montant disponible de 1 000 000 $, dont 500 000 $ spécialement dans
le cas des érablières qui s'ajoutent aux dépenses faites
à Énergie et Ressources, comme vous le savez, sous le volet des
interventions des terres et forêts. Il nous est apparu que la proposition
était valable en soi. On devait l'appliquer et c'est une décision
qui a été prise par le ministère.
M. Jolivet: Je ne disconviens pas de l'urgence dans le secteur
des érables.
M. Pagé: Vous ne convenez pas de quoi?
M. Jolivet: Non, je ne disconviens pas. M. Pagé:
D'accord.
M. Jolivet: Je ne disconviens pas de l'urgence d'agir concernant
le dépérissement des érables. Effectivement, nous avions
au ministère - elle est encore là, je pense - une personne qui
faisait, en collaboration avec l'Université Laval, des recherches sur
l'ensemble du dépérissement des érables. Elle a fait de
nombreuses conférences. J'ai participé d'ailleurs au lancement,
au Château Frontenac, de la carte du dépérissement des
érables au Québec. Il y a des gens qui, à
l'intérieur du ministère, peuvent faire des choses semblables. La
question, c'est la règle qui va devenir intéressante au
Québec. Pour ne pas suivre les obligations habituelles qu'a le
ministère d'aller en soumissions, soit sur invitation ou autres, est-ce
qu'il suffira désormais au ministère de l'Agriculture d'avoir une
très bonne idée dans la mesure où il y a une urgence pour
qu'elle puisse être acceptée dans un dossier comme celui-là
et obtenir un montant de 50 000 $ pour réaliser une expérience,
pour savoir si c'est bon ou non, parce qu'on ne le sait pas encore?
On pourrait vous parler du chaulage. On pourrait vous parler de
l'ensemble. Il y en a qui disent que c'est à la racine même et
d'autres disent que c'est au faîte de l'arbre. Il y a beaucoup de
discussions au point de vue scientifique au sujet du
dépérissement. On m'a dit à un moment donné que, si
on se réfère à l'histoire, il y a eu des choses
semblables, mais à l'époque, c'était un vaste territoire
non occupé et cela ne paraissait pas. Chose certaine, il y a un
problème. Il y a urgence, mais est-ce que cela suffit pour passer outre
aux normes habituelles de contrôle?
M. Pagé: Je peux vous dire que cette expérience ou
cette pratique découlant de la subvention de 50 000 $ qui a
été versée n'est pas la seule intervention qu'on fait
à notre centre de recherche. La règle demeure évidemment
un processus de soumissions publiques en vertu des normes régissant
habituellement semblable activité. Ce cas est l'exception qui confirme
la règle.
M. Jolivet: J'aurais besoin de savoir de la part du
ministère qui sont les gens qui composent le conseil d'administration de
cette firme-là, comme je l'avais demandé. Je n'oserais pas dire
ce que j'ai dit au ministre de l'Éducation quand il a répondu
à une question que je lui posais. C'était un peu dans le genre
qu'il avait décidé de verser une subvention à quelqu'un et
que c'était la règle. Je vous donne en mille ce qu'il en est.
Dans son comté, il a visité les bibliothèques scolaires et
les bibliothèques municipales, et il s'est aperçu qu'il manquait
quelque chose. Alors, dans son hors normes, il y a une série de
subventions seulement dans son comté. Malheureusement, comme je ne suis
pas député de ce coin-là et que je ne suis pas ministre,
ne l'ayant pas su, je n'ai pas pu demander à mes gens chez moi de faire
la même chose. Donc, la règle qui a été
donnée comme ça est, à mon avis, une règle un peu
bâtarde parce que, finalement, dans son cas à lui, c'est parce
qu'il a visité ses bibliothèques et qu'il s'est aperçu
qu'il manquait quelque chose. Comme la ministre des Affaires culturelles n'en
donnait pas assez, il en a donné, lui, comme ministre.
M. Pagé: Est-ce que vous l'avez invité à
visiter vos bibliothèques?
M. Jolivet: C'est ce que j'ai l'intention de faire.
M. Pagé: Ah! vous ne l'aviez pas fait.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Jolivet: Sauf que je ne le savais pas.
M. Pagé: Mais vous auriez dû.
(16 h 45)
M. Jolivet: J'ai eu un cas assez drôle de ce
genre-là où je lui avais posé une question - j'avais
parlé avec ses fonctionnaires sur un dossier - et il m'a dit: Non, ce
n'est pas possible. Malheureusement, les prêts et bourses, c'est bien
strict. Quand on a étudié ses engagements, il en a
réglé quelques-uns comme ça.
M. Pagé: Ce sont des accusations très graves.
M. Jolivet: Le danger, c'est que la règle
générale prévue par les contrats de soumissions... Quand
on arrive à des cas particuliers...
M. Pagé: Pour revenir à l'Éducation, ce sont
des accusations très graves que vous proférez à
l'égard d'un membre du cabinet dont l'intégrité n'est pas
mise en doute.
M. Jolivet: Du ministre? Je comprends! Je l'ai fait à la
commission parlementaire et je n'ai pas eu peur de le faire. Cela n'a pas de
bon sens. Parce qu'il a vu quelque chose, il a profité de son hors
normes pour le régler...
M. Pagé: ...
M. Jolivet: II y a des députés qui sont ici et qui
étaient membres de cette commission quand j'ai posé la question.
Ils ont été surpris et ils sont membres de son propre
gouvernement.
M. Pagé: Voulez-vous dire que vous n'êtes jamais
intervenu par votre hors normes lorsque vous étiez ministre?
M. Jolivet: En regard de?
M. Pagé: En regard de ce qui est sous votre
juridiction?
M. Jolivet: Non, mais les gens savaient qu'on pouvait faire une
demande et des gens de l'Opposition en demandaient à l'époque. Ce
que je vous dis, c'est qu'on ne le savait pas.
M. Pagé: Mais là, vous le savez.
M. Jolivet: On le sait, maintenant. M. Pagé:
Parfait!
M. Jolivet: Sauf que c'est dommage que des attitudes comme
celles-là deviennent quasiment une règle générale.
Finalement, il faut quasiment faire un programme.
M. Pagé: Ce que je vous dis, c'est que, dans ce
cas-ci...
M. Jolivet: Ce ne le sera pas.
M. Pagé: ...c'est l'exception qui confirme la
règle, celle-ci étant, évidemment, de mener d'autres
expériences à partir des paramètres...
M. Jolivet: Peut-être qu'à ce moment-là vous
le prendrez dans vos budgets de recherche. On y reviendra tout à
l'heure, on a justement des questions sur l'ensemble de vos budgets de
recherche.
M. Pagé: D'accord. Celui-ci est considéré
comme ayant été étudié?
Le Président (M. Richard): Est-ce que ça va pour
février?
M. Jolivet: Comme on n'a pas accepté, on a à
critiquer, alors on va le faire.
M. Pagé: Vous le faites aisément. Ça va
bien. Alors là, vous demandez la liste des administrateurs de la firme
Urgel Delisle et Associés...
M. Jolivet: Oui.
M. Pagé: ...qui a pignon sur rue à
Saint-Charles-sur-Richelieu. Cela vous sera envoyé.
M. Jolivet: Très belle place où je suis
demeuré quand j'étais jeune.
M. Pagé: Ah oui?
M. Jolivet: Engagement 5. Vous me permettrez encore, M. le
Président, de faire un joint avec l'engagement 5 de mars 1987. Les deux
se joignent l'un à l'autre. On dit: "Subvention a la
Société d'agriculture du comté de Missisquoi à
titre d'aide financière pour lui permettre de rembourser les
intérêts sur un prêt hypothécaire de 60 000 $,
consenti par le ministère en 1975, pour l'aider à construire une
écurie servant aux expositions agricoles." On arrive à un montant
d'engagement de 111 200 $. J'aimerais qu'on détaille ces 111 200 $.
Allons ensuite en mars 1987 pour faire l'engagement 5. On dit:
"Subvention additionnelle à la Société d'agriculture du
comté
de Missisquoi pour porter à 171 187 $ l'aide financière
pour lui permettre de rembourser un prêt hypothécaire de 60 000 $
plus les intérêts accumulés, consenti par le
ministère en 1975 pour l'aider à construire..." L'engagement est
de 59 987 $. Donc, si vous prenez les deux, ça fait 170 000 $.
M. Pagé: II y a 59 987 $ de déboursés.
M. Jolivet: En février, vous avez 111 200 $ comme montant
de l'engagement.
M. Pagé: Je vais vous expliquer tout ça.
M. Jolivet: Les deux ensemble donnent 170 000 $.
M. Pagé: Cela donne 170 000 $ comptables, mais
réfère à 59 987 $ seulement de
déboursés.
M. Jolivet: Vous me dites que c'est en mars 1987?
M. Pagé: L'ensemble du dossier.
M. Jolivet: Expliquez-moi d'abord les deux engagements
numéro 5 de février et de mars.
M. Pagé: D'accord. La Société d'agriculture
du comté de Missisquoi est une société d'agriculture dont
la vigueur, la force, la crédibilité et l'image positive ne sont
plus à démontrer. C'est une société qui administre
la plus vieille exposition du Québec. En 1848 ou 1846, nous avions une
exposition agricole à Bedford, à Brome. La Société
d'agriculture de là-bas a eu à présenter un projet pour
améliorer ses équipements en 1974. En 1975, l'entreprise a
contracté un prêt avec le ministère pour une somme de 60
000 $. Les investissements ont été faits. Par la suite, on se
rappellera que le ministère de l'Agriculture a administré des
programmes de subventions à des sociétés d'agriculture
pour moderniser leurs équipements. D'ailleurs, vous verrez, dans les
engagements financiers de cette année, des montants nettement plus
substantiels que ceux alloués dans le passé, compte tenu de ma
volonté, comme ministre, de développer davantage l'aide et
l'intervention pour les producteurs dans leurs comtés, dans leurs
régions, dans leurs districts plutôt que, évidemment...
D'ailleurs, j'y ai fait référence quand on a émis en cause
le projet sur l'île Notre-Dame, à Montréal.
Dans le cas de la Société d'agriculture du comté de
Missisquoi, ce qui est arrivé, ce n'est pas compliqué.
L'entreprise voyant, dès 1977, 1978, premièrement, qu'elle avait
des difficultés à acquitter son obligation de rembourser
l'emprunt de 60 000 $, voyant, de plus, que d'autres sociétés
pouvaient bénéficier de subventions, a demandé au
ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation de
se voir gratifiée du montant engagé. Le ministère a
refusé. Cela a donné place à beaucoup de dualité -
et le terme n'est pas exagéré - entre le ministère et la
société et, plus particulièrement, d'après ce que
je comprends - je ne veux pas faire de procès d'intention - entre deux
personnes: le ministre et le jeune et brillant avocat représentant la
société d'agriculture.
Ce jeune avocat est maintenant ministre du Travail. Comme on le sait, il
n'a pas toujours été d'accord avec les politiques de mon
prédécesseur. Le résultat en a été que les
subventions annuelles...
Comme on le sait, le ministère aide chacune des expositions
agricoles pour participer, financièrement, aux prix qui sont remis aux
producteurs. La Société d'agriculture du comté de
Missisquoi s'est vu couper les subventions annuelles qui lui étaient
normalement dévolues. D'une part, il y avait un contrat autorisant ou
confirmant un prêt de 60 000 $ à la société et,
parallèlement à cela, il y avait une situation en vertu de
laquelle le ministère aurait normalement dû verser annuellement
une aide à cette société pour payer ses prix dans le cadre
de ses expositions; et cela n'a pas été fait.
Quand je suis arrivé à la tête du ministère,
le député de Missisquoi a porté ce problème
à mon attention. J'ai rencontré les administrateurs dont le
président de la société d'agriculture. Finalement, on a
constaté que la seule façon de régler cet imbroglio
était d'en arriver à une forme de conciliation. Eux pouvaient
prétendre avoir été traités injustement parce
qu'ils n'avaient pas reçu, pendant ces années, les subventions
qui, normalement, auraient dû leur être versées, comme le
ministère, lui, pouvait prétendre avoir été
traité injustement du fait que l'obligation contractée en 1975
par la société n'avait pas été respectée.
C'est tout.
M. Jolivet: Mais 111 000 $, c'est un engagement de votre part,
comme ministre. C'est de l'argent qui...
M. Pagé: Non, ce n'est pas un engagement. Le montant des
intérêts qui aurait dû être payé sur le
prêt non remboursé de 60 000 $ représentait 111 200 $, tout
comme ils auraient pu réclamer les montants auxquels ils avaient droit,
mais qui avaient été coupés par mon
prédécesseur pendant ces années, avec les
intérêts.
M. Jolivet: Mais vous allez...
M. Pagé: Alors, là, c'est réglé.
M. Jolivet: ...convenir que le montant
de 111 200 $, vous l'avez sorti des poches du ministère. Vous ne
l'avez pas mis juste en chiffres comptables. C'est de l'argent que vous avez
sorti...
M. Pagé: Non, non. Ce ne sont pas des
déboursés. Ce sont des montants comptables, purement et
simplement. Le seul déboursé, c'est 59 000 $.
M. Leblond: C'est une dépense, mais ce n'est pas...
M. Jolivet: Donc, les 59 000 $ qu'on retrouve en mars, pourquoi
alors les avoir mis sur deux mois?
M. Pagé: On est allé au Conseil du
trésor.
M. Leblond: Écoutez, cela va vous rappeler de bons
souvenirs, les négociations avec le Trésor.
M. Jolivet: Et peut-être des mauvais.
M. Leblond: On est allés au Conseil du trésor pour
le montant initial de 171 000 $. La première décision du Conseil
du trésor, ça été 111 200 $, seulement les
intérêts. On a dit: Renégociez, refaites un nouveau
prêt, renégociez, exigez la remise du capital. On va effacer les
intérêts, mais le capital..." En fait, on est revenu nous demander
de réviser la décision, et la décision a été
rescindée en mars pour effacer...
M. Jolivet: Votre demande initiale était de 171 187
$...
M. Leblond: C'est ça.
M. Jolivet: ...qui est votre chiffre comptable pour les besoins
de la cause.
M. Pagé: 59 987 $ de déboursés.
M. Jolivet: Et vous avez 59 987 $ qui ont été
déboursés.
M. Pagé: Et la société d'agriculture est en
droit, elle, d'exiger un manque à gagner de 65 000 $, compte tenu du
refus du ministère de les payer, tel qu'elle y avait droit. Alors, elle
aurait pu nous réclamer 65 000 $, on aurait pu leur réclamer 59
000 $, on aurait pu leur réclamer les intérêts non
déboursés parce que c'était de l'argent à
même le budget de 1975 qui leur était versé. Alors, on
aurait pu s'affronter devant les tribunaux, mais il y avait eu suffisamment
d'affrontements dans ce dossier-là et l'avenir de la
société passait par un règlement de ce dossier.
M. Jolivet: Alors, le mois de février terminé, M.
le Président. Tout a été vu.
Le Président (M. Richard): Engagements
vérifiés pour février à l'exception de l'engagement
11, qui relève des Pêcheries.
M. Pagé: Est-ce que je peux demander à l'honorable
député s'il est d'accord avec la décision que j'ai prise
dans ce dossier-là?
M. Jolivet: Je ne sais pas, pour le moment, si je suis d'accord
avec vous ou pas. J'aurai d'autres questions quand j'arriverai à
d'autres sociétés qui n'ont pas eu de subvention, pour savoir
où elles sont rendues.
Mars
Le Président (M. Richard): Les engagements financiers de
mars. Avez-vous des questions?
M. Pagé: J'ai compris dans ce dossier-là que les
deux honorables membres de l'Assemblée ne semblaient pas se
courtiser.
M. Jolivet: Cela se pourrait. Il y avait peut-être des
affaires de l'OPPQ. Mars 1987, M. le Président, je vous demanderais de
regarder deux engagements, le 4 et le 5.
M. Pagé: Oui, je pense qu'il avait des problèmes en
vertu de l'OPPQ.
M. Jolivet: Ah! il comprend. Donc, à l'engagement A, M. le
Président...
M. Pagé: Cela va être en masse.
M. Jolivet: ...vous avez des soumissions sur invitation. Vous
dites que les gens ont été choisis par le comité de
sélection. Là, j'ai quelques petits problèmes de
compréhension, vous allez me clarifier cela. Quand on va, disons, aux
productions végétales, vous avez... Avant d'aller là, on
dit que 33 soumissions ont été demandées et il y a des
gens qui ont été choisis par un comité de
sélection. D'abord, vous allez me donner... Chaque fois que vous prenez
un comité de sélection, ce serait peut-être bon de nous
dire qui sont les membres du comité de sélection, ça nous
éviterait de nous poser la question. Je pense que ce serait
intéressant de savoir qui sont les membres de ce comité.
Deuxièmement, allons aux productions végétales. On
a l'Université Laval, le Collège MacDonald, Cultigrain Inc., le
Jardin botanique, etc., pour un total de 620 000 $. Après ça, on
s'en va à 631 000 $, quand on fait le calcul des 3, c'est-à-dire
productions végétales, productions animales et génie
agro-alimentaire. Ma question c'est: À Productions
végétales, l'Université Laval fait
quoi dans le contrat de services pour divers travaux d'essais et
d'évaluation scientifique? Est-ce que, dans ce cas-là, s'il est
à 283 000 $, c'est celui qui a été choisi parmi trois,
quatre groupes? Est-ce que c'est le plus bas, est-ce que c'est le plus haut,
comment ça fonctionne?
M. Vézina: Je vais vous expliquer comment ça
fonctionne.
M. Jolivet: Allez-y donc.
M. Vézina: Dans le cas des productions
végétales, c'est la première fois, je vous le ferai
remarquer, dans l'histoire du ministère qu'on allait par soumission.
Cela s'est toujours fait antérieurement sans soumission pour les
institutions universitaires.
M. Pagé: Depuis combien de temps?
M. Vézina: Depuis fort longtemps. Depuis 25, 30, 40 ans.
On a toujours procédé sans soumission. C'est la première
fois qu'on utilisait, pour baisser les coûts, la technique de la
soumission.
Ce qu'on fait dans les cas des productions végétales, ce
sont des essais de variétés et des essais de pesticides ou de
méthodes de contrôle des ennemis des cultures. Le ministère
écrit lui-même le protocole de l'essai et estime ce qu'il en
coûte, ce qu'il est prêt à verser pour l'entreprise qui est
prête à suivre le protocole.
Alors, je n'ai pas, je pense, à vous donner d'exemple. Vous
connaissez les protocoles. On dit: C'est tant pour une parcelle de telle
dimension et ce qu'on veut faire faire, ce sont tant de parcelles, par exemple
sur les essais de variétés de blé et tant par parcelle
pour autant que l'entreprise qui soumissionne démontre qu'elle a un
chercheur compétent pour faire l'essai et démontre qu'elle a une
ferme expérimentale qui permette l'essai, l'équipement pour faire
l'essai, et ainsi de suite. (17 heures)
La firme soumissionne sur la base du protocole et des coûts
estimés par le ministère pour la réalisation de cet
essai-là, et c'est un comité de spécialistes dans le
secteur, selon les cas, toujours présidé par un chef de service
de recherche du ministère, qui détermine l'entreprise la plus
apte à partir d'une série de critères que je pourrais vous
donner ici - il y a toute une série de critères avec un
système de pointage - l'entreprise qui est la plus apte à
réaliser l'essai en question et qui soumissionne conformément. Si
elle soumissionne sur un tarif supérieur à ce que nous, nous
pensons que ça coûte pour réaliser l'essai, automatiquement
elle est éliminée.
M. Jolivet: D'après ce que je peux comprendre, pour
l'Université Laval, c'était un type d'essai et, pour ce type
d'essai, il y a eu quatre soumissionnaires, admettons. Dans le cas du
Collège MacDonald, c'est un autre genre d'essai et...
M. Vézina: Dans le cas des végétaux, je veux
vous préciser, pour bien comprendre le système, que la demande
est régionale. On dit: On veut faire des essais de
variétés dans le blé, dans la région de
Québec, par exemple. Dans la région de Québec, il y a peu
de soumissionnaires parce qu'il faut étaler les essais sur les
territoires. Continuez.
M. Jolivet: D'accord. On dit: "Soumissions demandées" et
on dit que l'Université Laval est celle qui chargeait le moins cher,
soit 283 226 $. Pour que je puisse faire une comparaison et savoir si c'est le
plus bas soumissionnaire, j'aimerais qu'au lieu de me donner cela la prochaine
fois, on dise: Pour telle sorte, il y a eu tant d'invitations et la plus basse,
c'est celle-là et les autres ont été de tant.
M. Pagé: Comme dans les autos. M. Vézina:
Par catégorie, oui.
M. Jolivet: Est-ce que vous pouvez me fournir cela? Cela nous
permettrait de faire la recherche.
M. Vézina: Je peux vous donner tout ça.
M. Jolivet: D'accord.
M. Vézina: Vous voulez l'avoir sur ce contrat-là ou
pour l'avenir?
M. Jolivet: Bien, je veux l'avoir pour...
M. Vézina: D'accord.
M. Jolivet: ...l'ensemble de ceux-là et, à
l'avenir, bien, ça sera automatique.
M. Vézina: Ça ne pose pas de problème.
M. Jolivet: Et votre grille, est-ce une grille universelle?
M. Vézina: C'est-à-dire qu'il y a une grille
différente pour chaque projet...
M. Jolivet: Pour chacun, oui, oui.
M. Vézina: ...pour chaque type d'essai, mais elle est
universelle par type d'essai. Pour les essais de variétés de
céréales, c'est la même grille tout le temps.
M. Jolivet: D'accord. S'il y avait possibilité d'avoir
cela, cela nous permettrait de savoir comment ça fonctionne et, quand on
a des questions, de pouvoir y répondre.
M. Vézina: D'accord. Grilles d'essais et soumissionnaires
par catégorie. D'accord, pas de problème.
M. Jolivet: Et, en même temps, j'aimerais savoir qui
composait le comité de sélection.
M. Vézina: D'accord.
M. Jolivet: Cela va pour l'engagement 4. L'engagement 5, on l'a
fait tout à l'heure, je viens de penser à ça.
Le Président (M. Richard): Parfait:
M. Jolivet: ...qui était la Société
d'agriculture du comté de Missisquoi.
Le Président (M. Richard): Donc, mars serait
vérifié?
M. Jolivet: Serait vérifié.
Avril
Le Président (M. Richard): Exception faite des engagements
7 et 8, puisqu'ils relèvent, eux, des Pêcheries. J'appelle donc la
vérification des engagements d'avril 1987.
M. Jolivet: Dans avril, M. le Président, on irait aux
engagements 3, 4 et 6.
Le Président (M. Richard): Cela va. Allons-y pour 3.
M. Jolivet: Chacun est différent, parce que, quand on
regarde les engagements 3, 4 et 6, c'est le même projet, d'accord? Donc,
c'est la construction d'un pavillon administratif et de laboratoire à la
Station de recherches en zootechnie de Deschambault. Dans quel comté
est-ce M. le Président?
M. Pagé: Portneuf, M. le Président.
M. Jolivet: Dans le cas de l'engagement 3, est-ce qu'on pourrait
connaître les gens qui composent le conseil d'administration de Les
consultants Boulay, Leclerc & Ass. Inc., de Sainte-Foy? Est-ce qu'on
pourrait savoir si d'autres ont soumissionné pour ce contrat ou si ce
sont les seuls? Est-ce que cela a fonctionné, comme on le voit, par le
fichier des fournisseurs?
M. Pagé: Rosalie.
M. Vézina: Oui.
M. Jolivet: Est-ce qu'on peut savoir quels sont ceux qui ont
été invités? On parle de...
M. Vézina: Oui, je peux vous les donner.
M. Pagé: On va vous donner tout cela. M. le
Président, je voudrais indiquer tout de suite au député de
Laviolette que la Station de recherches agricoles de Deschambault est un
organisme, évidemment, une structure d'équipements qui
relève du ministère que je dirige, et qui n'est pas
arrivée avec le ministre, mais bien avant le ministre...
M. Jolivet: Très beau.
M. Pagé: ...qui a toujours constitué un
élément important, un maillon important de la chaîne de
recherches en agriculture au ministère. Cependant, et ne voulant imputer
aucun motif à quiconque, on a été obligés de
constater, après un certain nombre d'années, que la Station de
recherches agricoles de Deschambault n'a pas toujours été
privilégiée au point de vue des investissements de la part du
ministère depuis quelques années. Qu'il suffise de
référer au pavillon pour les expériences conduites sur les
poules pondeuses, les leghorns. Qu'il me suffise de référer aux
bâtiments administratifs et de laboratoires qui sont tout à fait
désuets, sur lesquels il n'y a pas eu d'investissements de faits,
même pas pour la conservation. Un immeuble qui est sur le point
d'être condamné par le ministère du Travail, un immeuble
qui est tout à fait inadéquat, qui aurait dû recevoir des
investissements en 1977, 1978, 1979, 1980, 1981, 1982, 1983, 1984 et 1985. Il
n'en a reçu aucun. Pourquoi? Je peux avoir mon opinion, mais ce n'est
pas toujours opportun de retourner sur le passé.
On a annoncé la construction des immeubles appropriés pour
conduire à terme nos expériences sur les poules pondeuses. La
deuxième étape, c'est l'immeuble administratif. Très
probablement que, dans le prochain budget, on sera capable de le reconstuire.
Nous avons procédé au choix... On a enclenché le projet.
Le projet passait par le choix des professionnels. Tous les professionnels
choisis l'ont été en vertu des règles habituelles de
sélection de tels professionnels, dont le fichier est communément
appelées Rosalie. Je vais vous fournir la liste des entreprises ou des
groupes qui ont été choisis au hasard et ceux qui ont
été sélectionnés, avec le nombre de points
obtenus.
Alors, dans le cas de l'ingénieur du génie
mécanique et de l'électricité, cinq firmes, dont les noms
furent transmis par le fichier central des fournisseurs, ont été
invitées à compléter les formulaires
d'information. Quatre firmes ont répondu à l'invitation et
l'autre s'est désistée.
Dans les firmes qui ont répondu à l'invitation, le
groupe-conseil Roche Ltée a obtenu 60 points. Les Consultants Boulay,
Leclerc et Associés ont obtenu 90 points; le groupe Guy Labbé et
Louis Dion Inc. ont obtenu 58 points; et le groupe GBGM Ltée a obtenu 76
points. C'était pour le génie mécanique et
électricité. Donc, c'est le groupe des Consultants Boulay,
Leclerc et Associés qui a eu le contrat.
Dans le cas des...
M. Jolivet: Allons-y pour celui-là, ne passez pas à
l'autre tout de suite. On va commencer par l'engagement 3.
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Vous dites qu'ils vous ont été soumis
par le fichier des fournisseurs. Vous avez dit qu'ils ont été
choisis au hasard. Choisis au hasard, vous parlez du...
M. Pagé: Du fichier. M. Jolivet: ...fichier. M.
Pagé: Oui.
M. Jolivet: Mais, une fois qu'ils ont été
demandés pour soumissionner, ils ont été choisis selon un
système de pointage...
M. Pagé: C'est cela.
M. Jolivet: ...par un comité de sélection. De qui
était-il formé?
M. Vézina: De M. Léon Beauchemin, Gérard
Bilodeau et Jean-Guy Roy. MM. Beauchemin et Roy sont deux ingénieurs
à l'emploi des approvisionnements et services de notre ministère.
M. Bilodeau, il faudrait que je vérifie, mais je pense qu'il est
à l'emploi du ministère des Approvisionnements et Services, mais
il faudrait vérifier.
M. Jolivet: II y en a un qui vient des Approvisionnements et
Services...
M. Vézina: C'est cela. Ce sont trois ingénieurs
spécialisés en mécanique-électricité, dont
deux à l'emploi du ministère.
M. Jolivet: Cela n'a rien à voir avec la contribution au
Parti libéral, en aucune façon.
M. Pagé: Qui cela?
M. Jolivet: Bien, il y a des montants...
M. Pagé: Vous semblez être plus...
M. Jolivet: ...qui passent de 1000 $ à 3000 $ quasiment,
dans l'année où ils obtiennent le contrat.
M. Pagé: Dans quel comté?
M. Jolivet: Ce sont des gens de Sainte-Foy, Sillery,
5aint-Antoine-de-Tilly...
M. Pagé: Vous semblez être plus... M. Jolivet:
Renseigné que vous!
M. Pagé: Oui, certainement que vous êtes plus
renseigné que moi parce que, ces choses-là, je vais vous
confesser que je ne m'en occupe pas.
M. Jolivet: Non, mais c'est parce que, nous, il faut s'en
préoccuper si vous ne vous en occupez pas.
M. Pagé: Deuxièmement, je constate que vous semblez
plus judicieux dans l'analyse des contributions à notre parti qu'au
vôtre.
M. Jolivet: C'est parce que celles qu'on a
vérifiées, il n'y en a pas eu chez nous.
M. Pagé: Non!
M. Jolivet: Surtout que dans le contexte...
M. Pagé: Sans être paternaliste, je vous dis que
vous devriez travailler plus fort sur votre campagne que sur la nôtre. Ce
serait peut-être plus utile pour vous.
M. Jolivet: D'une autre façon, je dois simplement vous
dire que ce qui est surprenant, c'est de voir que l'adresse du donateur est
celle de son entreprise, à Sainte-Foy même. C'est pour cela que je
vous dis qu'on est un peu surpris de voir que le contrat de 1000 $ est
octroyé dans la même année de 1985 à M. Marcel
Leclerc de votre groupe qui est là, et passe à 2700 $ en 1986, et
à une autre personne, M. Robert Carrier, qui donne 2000 $ probablement
dans le temps de la campagne électorale du Parti libéral puisque
c'est en 1985. On regarde cela et on dit... C'est choisi par un comité
de sélection. Alors, on s'est posé des questions et on voulait
vous les poser, vu que vous avez à répondre à un
ensemble...
M. Pagé: Je vous donne l'assurance, M. le
député, que le choix des professionnels dans ces dossiers s'est
fait selon les règles applicables au gouvernement du Québec, qui
ont cours actuellement et qui sont les mêmes que celles qui avaient cours
sous le précédent gouvernement. En aucune façon, ni
directement ni indirectement, ni moi ni
aucune autre personne de mon cabinet n'est intervenu dans le processus
de sélection de ces professionnels, M. le député. Je vous
invite à prendre ma parole.
M. Jolivet: Je n'ai pas le choix. Cela ne veut pas dire que je ne
peux pas questionner.
M. Pagé: Non, vous avez le droit de questionner, mais je
vous dis que je réponds adéquatement à votre question.
M. Jolivet: Engagement 4. Simplement, ce qui est surprenant,
c'est de voir que cela double.
M. Pagé: Mais il faut bien avoir à l'esprit qu'en
1985, il y avait un sentiment tel de...
M. Jolivet: Ah! cela... M. Pagé: ...rejet que... M.
Jolivet: ...on verra. M. Pagé: ...ça se battait
littéralement...
M. Jolivet: Ne crachons jamais en l'air! M. le ministre.
M. Pagé: Non, je ne crache pas en l'air...
M. Jolivet: Ne crachons jamais en l'air! M. Pagé: ...mais
je parle de 1985.
M. Jolivet: Non, parce qu'on a vu 1976. Alors, je vous dis...
M. Pagé: Oui, mais beaucoup de gens ont contribué
à notre caisse en 1985 parce qu'ils voulaient changer de gouvernement
à Québec.
M. Jolivet: En tout cas, on verra cela...
M. Pagé: En tout cas, si on se rapporte au cas de mon
comté qui a été soulevé tantôt, les gens
auxquels vous référiez, exemple concret, ils en ont donné
plus en 1985 pour changer de gouvernement.
M. Jolivet: Sauf que je ne comprends pas que...
M. Pagé: Et en 1986...
M. Jolivet: ...en 1986,..
M. Pagé: ...ils en ont donné moins.
M. Jolivet: Oh!
M. Pagé: Parce qu'il n'y a pas de connotation entre ce
qu'ils ont reçu du gouvernement et ce qu'ils donnent, preuve
éclatante!
M. Jolivet: Ah bon! Ah bon! Numéro 4.
M. Pagé: Engagement 4. Toujours à Deschambault
évidemment. Il fallait un groupe pour faire... Groupe-conseil SID, c'est
en quoi?
M. Vézina: Engagement 4, c'est la structure du
bâtiment et les aménagements extérieurs.
M. Pagé: D'accord. Structure, aménagements
extérieurs, les noms retenus par le fichier...
M. Jolivet: La même question: Qui composait le
comité de sélection et quelles sont les firmes?
M. Pagé: Ce sont les ingénieurs en structure de
bâtiment. Cinq firmes furent transmises par le fichier central; quatre
firmes ont répondu à l'invitation et l'autre s'est
désistée. La firme Paquet, Dutil et Associés a obtenu 47
points; la firme Marc Gauthier Consultants a obtenu 73 points; la firme
groupe-conseil SID a obtenu 84 points et le groupe Lajoie, Pellerin et
Associés a obtenu 80 points.
Les membres étaient Léon Beauchemin, Alphonse Gagnon et
Jean-Guy Roy. Est-ce que ce sont les mêmes que tantôt?
M. Vézina: Deux sont les mêmes, ceux du
ministère.
M. Pagé: D'accord.
M. Vézina: On n'en a pas une tonne.
M. Jolivet: Autrement dit, cela n'a pas de connotation non plus
à voir avec le fait que la contribution de M. Arthur Dubé du
groupe-conseil SID Inc., qui est président, passe de 160 $ à 2295
$ pour le Parti libéral n'est-ce pas? Cela n'a aucune connotation, M. le
Président?
M. Pagé: Non, puis probablement, M. le
député, que si vous étudiiez les contributions des autres
sans savoir qui contribue à mon parti, je présume que, parmi les
autres, il y en d'autres qui ont contribué aussi.
M. Jolivet: On vient de les apprendre. Alors, on va
vérifier.
M. Pagé: Vérifiez cela.
M. Jolivet: D'un autre côté, vous disiez qu'il n'y
avait pas de connotation entre 1985
et 1986, et là, c'est justement la même chose qui est
arrivée tout à l'heure, une contribution plus forte pendant
l'année où le contrat a été octroyé. Non?
D'accord.
Une voix: Vingt fois plus haute.
M. Pagé: Dans mon comté?
M. Jolivet: Sainte-Foy.
M. Pagé: Ce n'est pas dans mon comté.
M. Jolivet: Non, il demeure à Cap-Rouge, mais c'est juste
voisin de votre comté.
M. Pagé: Fouilez tant que vous voudrez, les amis, vous
allez voir que les campagnes de financement dans Portneuf sont "clean",
légales.
M. Jolivet: Parfait: C'est beau.
M. Pagé: Et le ministre et le député est
bien au-dessus de tout cela.
M. Jolivet: Ah! mon Dieu! Le député est au-dessus
de la mêlée.
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Oui?
M. Pagé: Du financement? Oui.
M. Jolivet: Vous faites bien. D'accord. Engagement 6. C'est la
même chose. Le comité de sélection, quelles sont les firmes
qui ont...
M. Pagé: D'accord. Dans les firmes d'architectes, cinq
firmes ont été transmises par le fichier central; les cinq firmes
ont répondu à l'invitation. Gagnon Grondin Vachon, architectes, a
obtenu 78 points; Hébert L. Jacques et Philibert Serge, Corrivault Jean,
architectes, ont obtenu 60 points; Lemay & Michaud, architectes, ont obtenu
57 points; les architectes Gauthier Deschamps ont obtenu 79 points et Gilles
Roberge, architecte, a obtenu 68 points. Le contrat a été
octroyé à la firme des architectes Gauthier Deschamps, qui, elle,
a obtenu 79 points, un point de plus que la seconde, Gagnon Grondin Vachon. (17
h 15)
Le comité de sélection: M. Léon Beduchemin, M. Jean
Genest et M. Jean-Guy Roy.
M. Jolivet: Alors, on n'aura pas besoin de poser ces
questions-là la prochaine fois. On va les avoir sur l'engagement?
M. Pagé: Fouillez tant que vous remarquer qu'un des
soumissionnaires est... Attendez un peu, il faudrait que je vérifie. M.
Roberge...
M. Jolivet: Oui, l'ancien candidat...
M. Pagé: Gilles Roberge de Lévis, c'est ça?
11 était candidat pour notre parti. Il s'est classé quoi?
Troisième.
Le Président (M. Richard): Cela va pour les engagements
financiers...
M. Vézina: Sur votre question...
Le Président (M. Richard): Allez, M. Vézina.
M. Vézina: C'est parce que je voudrais être
sûr de pouvoir répondre strictement à votre question,
à savoir si on va pouvoir donner ça au prochain exercice. On me
dit que ce n'est pas nous qui préparons, mais... Alors, je ne suis pas
certain.
M. Jolivet: Je le sais, je comprends cela. Ce que je veux
dire...
M. Vézina: Nous pourrions toujours l'avoir ici,
mais...
M. Jolivet: Disons que quand... Il y a une première chose,
c'est que, pour ce qui est de ces engagements, vous avez la possibilité
de nous préparer des complémentaires à ce que
prépare le Conseil du trésor.
Moi, j'ai besoin de connaître, comme je l'ai dit, les membres du
conseil d'administration et le comité de sélection, parce que je
ne comprends pas que, quand on donne, dans les derniers cas qu'on vient
d'étudier, les engagements qui sont prévus, on ne donne pas les
autres fournisseurs. Il me semble que, même là, vous devriez
demander qu'on nous les mette, parce que vous nous dites quels sont ceux qui
ont été choisis, mais vous ne donnez pas tous ceux qui ont
participé et leur rang. Là, on vous le demande toutes les fois,
tandis que, si on l'avait, on ne vous poserait peut-être pas la
question.
M. Vézina: On va vous le donner en document
complémentaire.
M. Leblond: Si on essaie de faire modifier les habitudes du
Conseil du trésor, cela peut nous prendre un certain temps. Cela va vous
rappeler des mauvais souvenirs, M. Jolivet. On n'est pas toujours
consultés sur tout par le Conseil du trésor.
M. Jolivet: C'est pour cela que c'est à vous que je le
demandais dans ce sens-là. Le mois de...
Le Président (M. Richard): Félicitations de part et
d'autre de votre réalisme.
M. Pagé: À cet engagement-ci, est-ce qu'il y a eu
une contribution au parti? Il n'y en a pas eu?
M. Jolivet: À ma connaissance...
M. Pagé: Est-ce qu'à votre connaissance... Je ne
sais pas, moi.
M. Jolivet: C'est parce que vous avez une façon bien
simple de nous dire que l'exception confirme la règle.
M. Pagé: Alors, dois-je noter que vos vérifications
en arrivent à la conclusion que, dans le cas de ce choix de
professionnels, cette firme n'a donné aucun argent au Parti
libéral du Québec?
M. Jolivet: Cela adonne. C'est beau, hein? C'est beau?
M. Pagé: Bon! ce qui prouve l'application de...
M. Vézina: Avec les mêmes juges.
M. Jolivet: On verra en 1987. Pour le moment, en 1986, nos
données ne nous indiquent pas ça.
M. Pagé: Quand vous voulez avoir les noms des
administrateurs, est-ce que c'est pour aller les voir dans le cadre de votre
campagne?
M. Jolivet: Cela doit être ça.
Le Président (M. Richard): Les engagements d'avril...
Pardon? Oui.
M. Leblond: M. le Président, juste pour une question de
clarification à M. Jolivet. Quand on parle d'administrateurs, est-ce que
vous voulez avoir les actionnaires et le conseil d'administration
également ou les administrateurs?
M. Jolivet: Cela dépend. Des fois, c'est le conseil
d'administration, président, vice-président, ces
affaires-là.
M. Leblond: Les administrateurs et les dirigeants, c'est
différent. On peut avoir trois listes. On peut avoir les actionnaires,
on peut avoir le conseil d'administration et on peut avoir les dirigeants.
Là, je voudrais qu'on...
M. Jolivet: Président, vice-président...
Une voix: Les gestionnaires, pas les actionnaires.
M. Jolivet: C'est cela.
Le Président (M. Richard): Vous parlez surtout de ceux qui
peuvent décider.
M. Jolivet: Ceux qui ont le pouvoir.
M. Pagé: D'accord.
Mai
M. Jolivet: Le mois de mai, M. le Président, a
été vu.
Le Président (M. Richard): Je m'excuse. Le mois d'avril,
cela va, c'est vérifié, à l'exception de 16, 17 et 18 qui
relèvent des Pêcheries. Le mois de mai a été
fait.
M. Jolivet: A été vu.
Le Président (M. Richard): Donc, le mois de mai est
identifié comme vérifié. J'appelle donc le moi de
juin.
Juin
M. Jolivet: De juin, les engagements que nous voulons regarder
sont d'abord à partir de 15 et 16.
M. Pagé: C'est à Portneuf, ça? Non.
M. Jolivet: Non, vous avez oublié votre région. Je
ne sais pas si... Les expositions agricoles et sociétés
d'agriculture. Le montant est de 684 894 $ comme contribution
financière.
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Je crois comprendre que vous n'avez pas inclus dedans
ce que vous avez déjà versé à Missisquoi, la
société agricole du comté de Missisquoi?
M. Pagé: II avait été antérieurement
adopté. Les 59 000 $ à Missisquoi avaient antérieurement
été adoptés en février, oui.
M. Jolivet: C'est cela. Est-ce que je peux savoir quelles sont
les raisons pour lesquelles il n'y a pas, à ma connaissance, celle de
Saint-Barnabé dans notre région? Est-ce qu'elle n'a pas fait de
demande. Est-ce qu'elle est ailleurs? L'exposition de
Saint-Barnabé...
M. Pagé: Saint-Barnabé a reçu...
M. Jolivet: Dans le comté de Maskinongé.
M. Pagé: Oui, dans le comté du ministre
Picotte.
M. Jolivet: Oui.
M. Pagé: Saint-Barnabé a reçu...
M. Jolivet: II n'a rien reçu, je ne sais pas?
M. Pagé: Je peux vérifier, mais, à ma
connaissance, il n'a pas fait de demande pour des immobilisations. Je vais
vérifier. Il est possible qu'il ait fait une demande pour quelques
milliers de dollars qui auraient pu être versés dans le cadre de
mon budget discrétionnaire.
M. Jolivet: C'est cela.
Une voix: 25 000 $ et moins.
M. Pagé: Pardon?
Une voix: 25 000 $ et moins.
M. Jolivet: Oui.
M. Pagé: 5000 $.
M. Jolivet: 5000 $ et moins.
M. Pagé: Et je peux vous indiquer que la liste que nous
avons ici a été corrigée en août 1987 où
certaines sociétés... D'abord, c'était la première
fois. Il faut avoir à l'esprit que les aides pour des équipements
dans les expositions agricoles ont toujours été à la
discrétion du ministre tout le temps, comme dans Brome-Missisquoi
lorsqu'ils ont été brimés dans le droit de recevoir leur
subvention. Et ce qu'on a fait...
M. Jolivet: Donc, vous dites que c'était
discrétionnaire et vous parlez d'un droit. Je ne comprends plus
rien.
M. Pagé: Pardon?
M. Jolivet: Vous dites...
M. Pagé: Ce sont les subventions aux équipements
qui étaient discrétionnaires.
M. Jolivet: D'accord.
M. Pagé: Tandis que, pour les subventions au
fonctionnement pour payer les prix, il y a un programme public.
M. Jolivet: C'est cela.
M. Pagé: Ce que je veux vous dire c'est ceci: On a
commencé cette année, et cela témoigne de la
volonté de notre ministère et du ministre de mettre un peu plus
d'ordre dans cela, je dis bien "commencé", on a tenté de
bâtir un programme qui nous servirait d'indicateur - non pas un programme
normé - pour justifier et quantifier nos interventions, programme en
vertu duquel on se proposait d'en arriver à une certaine limite pour une
exposition de comté et aussi pour une exposition de district.
Cependant, vous constaterez qu'en août, lorsqu'on arrivera aux
engagements d'août un peu plus tard dans l'année, on a dû
corriger dans certains cas pour tenir compte des montants très
appréciables investis. Par exemple, j'étais aujourd'hui dans
Richmond. La subvention mise à leur disposition est de 76 000 $ et non
pas de 50 000 $, pour représenter environ 50 %.
Dans le cas du district de Joliette, cela a été
effectivement 125 000 $. Dans le district de Montmagny, cela a
été...
M. Jolivet: Montmagny, c'était combien?
M. Pagé: 250 000 $ à Montmagny pour un projet
minimum de 850 000 $ et qui sera finalement probablement pas loin de 1 000 000
$. Là, ce n'est pas 50 %, cela représenterait environ 25 %. Mais
je peux vous assurer, M. le député, que, dans l'ensemble, les
expositions agricoles sont bien satisfaites. Les expositions de district qui
ont été aidées cette année couvrent des
régions importantes en matière agricole, que ce soit l'expo de
Saint-Hyacinthe qui a reçu finalement 125 000 $ sur un projet de 1 000
000 $ là-bas. Les besoins financiers étaient tels que 125 000 $
étaient suffisants.
Pour Montmagny, qui est une région agricole importante dans l'est
du Québec, 250 000 $ sur un projet qui finalement se quantifiera autour
de 1 000 000 $. Joliette dans la région de Berthier, comté de
Joliette, etc., cela va jusqu'au comté de Prévost, 125 000 $.
M. Jolivet: Est-ce que l'on peut savoir dans l'ensemble?
Là, vous dites qu'au mois d'août on va avoir un nouvel engagement.
Pouvez-vous nous dire aujourd'hui quel est le montant investi dans l'ensemble
de ce secteur et quelles sont vos prévisions?
M. Pagé: Bien au-delà de 1 000 000 $.
M. Jolivet: 1 000 000 $.
M. Pagé: 1 000 000 $, 1 200 000 $.
M. Jolivet: Donc, on aura plus de détails quand on sera
aux engagements du mois d'août.
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: Dans le coin de Bellechasse, il n'y a pas un
problème entre deux places?
M. Pagé: Oui.
M. Jolivet: J'ai assisté à une rencontre hier soir
et j'en ai entendu parler, c'est pour cela que je pose la question.
M. Pagé: C'est-à-dire que, dans Bellechasse, il y a
beaucoup de vitalité. Il y a deux expositions dans le secteur qui,
administrées ou tenues dans des villages voisins, ont lieu sensiblement
à la même période et qui n'ont pas manifesté
beaucoup de désir d'en arriver à un rapprochement.
Comme vous le savez sans doute, j'ai annoncé en début
d'année, en novembre 1986 c'est-à-dire, la mise sur pied d'une
équipe, d'un comité de travail chargé d'étudier
toute la problématique, la structure, le financement, l'aide
financière aux équipements pour les expositions agricoles. On a
commencé à calibrer ou à mesurer nos interventions
à partir de l'énoncé que je vous faisais tout à
l'heure, et la période d'automne et d'hiver va nous permettre d'en
arriver à des propositions très claires en ce qui concerne la
restructuration des expositions. J'ai très bon espoir que les gens de
Bellechasse, de Dorchester anciennement, pourront s'asseoir ensemble et en
arriver à optimaliser leur intervention, à mieux cibler leurs
objectifs, et qu'on règle les problèmes.
M. Jolivet: Effectivement, je veux simplement dire à
quelques députés qui, parfois, pensent que, quand on fait de la
représentation, ce n'est pas utile, que c'est là que j'ai appris
le problème, plus particulièrement lors de la rencontre d'hier
soir. Donc, c'est important de rencontrer nos électeurs.
M. Pagé: Et j'apprécie... D'ailleurs, Mme la
députée de Bellechasse est bien au fait de ce dossier, cela va de
soi. Elle était d'ailleurs présente.
M. Jolivet: Oui, effectivement.
M. Pagé: Si les gens de Bellechasse ont jugé
opportun de ne pas lui en parler hier soir, c'est parce qu'ils sont bien au
fait que, depuis longtemps, elle est au courant du problème. S'ils ont
jugé opportun de vous en parler, c'est très certainement dans la
perspective d'obtenir votre appui auprès du ministre pour régler
le problème. J'espère donc que vous m'appuierez dans ma
démarche, M. le député.
M. Jolivet: Tout ce qui est possible de concilier, il faut le
faire.
M. Pagé: Parfait.
M. Jolivet: L'enngagement 16, M. le Président, fait
l'objet d'une grande liste.
Saint-Barnabé?
M. Pagé: De Saint-Barnabé-Nord, il n'y a eu aucune
demande d'assistance financière pour des équipements. Il y a
seulement eu une demande financière...
Une voix: De fonctionnement.
M. Pagé: ...de fonctionnement qui leur a été
confirmée. Il y a eu aussi une demande additionnelle dans le cadre de
mon budget hors normes qui est arrivée à mon bureau à la
mi-août.
M. Jolivet: En termes d'équipements, il y avait eu, il y a
trois ans, je pense, une aide substantielle dans le cadre d'un programme
fédéral.
M. Pagé: C'est possible. J'ai visité leur
exposition. Je me fais un devoir de les visiter toutes, pas toutes en
même temps évidemment. Ils sont bien installés. Il y a un
bon achalandage. Cependant, ils ont des problèmes financiers.
M. Jolivet: À l'engagement 16, le montant à
prévoir est d'environ 3 600 000 $, pour un total de l'ensemble du
service de recherche de 25 000 000 $, quand on fait le décompte. Mais
j'ai un problème. Il n'y a pas actuellement de ventilation de l'ensemble
de l'utilisation que je connaisse, mais on dit "subventions à des
institutions universitaires". Sur les 25 000 000 $ prévus dans le
programme, est-ce que le maximum, avec le montant déjà
donné, va atteindre, pour le secteur universitaire, les 3 500 000 $, 3
600 000 $?
M. Vézina: Oui.
M. Jolivet: Est-ce que vous allez dépasser ce montant?
M. Vézina: On atteint les 3 300 000 $. Cette année,
c'était 3 300 000 $...
M. Jolivet: 3 597 900 $.
M. Vézina: Chaque année, on l'atteint parce que les
demandes sont à peu près trois fois supérieures à
l'offre, comme dans tous les programmes de subventions de recherche que vous
connaissez bien, je pense. Le montant maximal est toujours atteint dans ce
programme, et il l'a toujours été d'ailleurs. Ce que vous voyez
ici, ce sont les 25 000 $ et plus. Il y a beaucoup de projets qui sont de moins
de 25 000 $.
M. Jolivet: Actuellement, sur les 3 597 000 $ prévus,
combien a été dépensé? Avez-vous le total?
M. Vézina: C'est fort simple. C'est dépensé
par tranches de 33 %. Alors, 33 %, c'est 1 000 000 $. On a le tiers de
dépensé.
Le prochain versement est à la fin de septembre.
M. Jolivet: Ah bon! Cela veut dire qu'on...
M. Vézina: On a le tiers de dépensé.
M. Jolivet: D'accord. Le montant de 1 463 503 $, c'est le tiers
du montant.
M. Vézina: Oui, moins quelques sous pour quelques projets
qui ne fonctionnent pas, mais ce n'est pas important. On peut dire 1 000 000
$.
M. Jolivet: Vous payez sur réception des factures
après vérification des recherches.
M. Vézina: C'est cela, en fin d'année.
M. Jolivet: Est-ce que vous payez en deux tranches?
M. Vézina: En trois tranches.
M. Jolivet: En trois tranches. Eux aussi, c'est la même
chose.
M. Vézina: On paie 33 % au démarrage, 33 % en
septembre et 34 % sur le rapport de fin d'année.
M. Jolivet: D'accord. Et vous espérez toujours qu'ils
arrivent avant le 31 mars.
M. Vézina: C'est cela.
M. Jolivet: Pour ne pas le reporter à l'année
suivante.
M. Vézina: Mais c'est un mécanisme bien
établi avec les universités. On fonctionne, en fait, sur la
même base que les autres organismes subventionnaires de recherche.
Exactement sur la même base. (17 h 30)
M. Jolivet: En tout cas, il y a peut-être une question que
j'aurai lorsqu'on arrivera à l'ensemble de l'étude des
crédits. Les 25 000 000 $, j'aimerais qu'on se prépare
déjà à m'en donner la ventilation, parce qu'il y a
à peu près 3 500 000 $ qui vont pour les organismes
universitaires et ensuite il y a le ministère lui-même. Ce sont
les gens à l'intérieur du ministère qui font de la
recherche
M. Vézina: II y a plus que ça pour les organismes
universitaires parce qu'il y a les essais de tout à l'heure d'environ 1
000 000 $.
M. Jolivet: II y a ça aussi.
M. Leblond: Oui. Il y a les subventions, les contrats...
M. Vézina: II y a les contrats de recherche qui
sont...
M. Jolivet: En tout cas, s'il y avait moyen de nous
préparer une façon de ventiler l'ensemble de votre budget.
M. Pagé: Nous le ferons avec plaisir, M. le
député.
Le Président (M. Richard): Avez-vous d'autres questions,
M. le député, sur les engagements de juin?
M. Jolivet: Pas sur l'engagement 16. Sur les engagements 17
à 23, ce sont des subventions accordées.
M. Pagé: Dans le but de faire la promotion de nos
produits.
M. Jolivet: C'est ça.
M. Pagé: Et, comme vous le constatez probablement, si vous
écoutez la radio ou la télévision, nous voulons mieux
cibler nos interventions, nous donner davantage de visibilité. Je dois
vous dire, comme exemple concret, qu'une campagne de promotion comme celle
qu'on a conduite pour le porc avec la Fédération des producteurs
de porcs, où notre objectif était de démontrer au public
que le porc contient finalement beaucoup moins de gras que le
préjugé ne pouvait le laisser supposer. D'ailleurs, on doit
constater que. la quantité de gras a été diminuée
de près de 35 %, si on compare depuis une quinzaine d'années. Il
fallait le mettre en relief. Et les indices à la consommation nous
portent à croire que notre objectif a été bien atteint et
que le message qu'on a véhiculé a été bien saisi
par les consommateurs.
M. Jolivet: Vous avez dit que vous aviez un but précis en
ce qui regarde la commercialisation, que c'était un des objectifs que
vous recherchiez. Dans le contexte actuel, quel est le budget prévu
cette année par le ministère? À l'intérieur du
budget, on n'a pas le montant que vous avez l'intention d'injecter.
M. Vézina: Pour le programme de promotion?
M. Pagé: Pour une campagne de promotion.
M. Jolivet: Oui, c'est ça, la publicité...
M. Pagé: On doit convenir qu'on a diminué le
pourcentage de la participation, mais on a étendu évidemment
notre participation à davantage de productions et de...
M. Leblond: De volets différents.
M. Pagé: 1 283 000 $.
M. Jolivet: 1 800 000 $?
M. Pagé: 1 283 000 $ cette année.
M. Jolivet: Vous avez la possibilité de faire, on dit en
anglais le "feedback", le retour en arrière de l'ensemble de cette
promotion. Avez-vous des résultats quantifiés sur la promotion
que vous avez faite? Autrement dit, vous avez fait une promotion sur le porc,
on en entend parler, mais est-ce que sur les autres productions... Vous dites
que vous avez étendu à de nombreuses productions plus qu'avant
par un montant à peu près équivalent...
M. Pagé: On sera en mesure de voir plus exactement au
début de l'année 1988 à partir de nos indices de
consommation. Il faut dire que nous ne conduisons pas la démarche. Nous
subventionnons 33 1/3 %, et c'est l'organisme qui, généralement
avec la firme de promotion, qu'elle choisit elle-même, soit dit en
passant, encadre l'activité promotionnelle, évalue la
portée, l'impact par la suite. Et ces résultats nous sont
transmis.
M. Jolivet: Est-ce que cette promotion aura des tentacules vers
les États-Unis dans le cas de la position que vous prenez sur le
libre-échange?
M. Pagé: Nous exportons pour 700 000 000 $ de produits
agricoles du Québec aux États-Unis annuellement.
M. Jolivet: La promotion est faite au Québec. Ce n'est par
une promotion sur le marché extérieur.
M. Pagé: Cependant, avec le réseau
d'attachés commerciaux on se donne une meilleure assise pour la
promotion de nos produits. Comme exemple concret, je vais rendre public demain
un vidéo qu'on diffusera dans chacun de ces pays, mettant en relief
l'excellence de la production du Québec, etc. On n'écarte pas la
possibilité d'intervention à l'extérieur, mais, encore
là, faudra-t-il qu'elle soit bien ciblée et que la pertinence de
l'investissement soit complètement justifiée.
M. Jolivet: Les attachés commerciaux dont vous faites
mention, ce n'est pas juste dans l'agriculture. Il y en a pour... Juste
l'agriculture? Dans chacun, à temps plein?
M. Pagé: "Full-time job" dans les sept villes qu'on juge
comme stratégiques.
M. Jolivet: Incluant la partie étasunienne.
M. Leblond: On n'avait qu'un représentant à New
York, et c'est carrément en bas de la masse critique; 80 % des 700 000
000 $ sont dans la région de la mégalopole nord-est. Cela nous
prenait vraiment un renforcement. Nos activités ne seront pas du type
publicité de mass média, mais plutôt de la promotion ad hoc
et une participation aux expositions.
M. Jolivet: II faudrait peut-être utiliser le petit gars de
Trois-Rivières qui est passé à la
télévision, à CKTM, hier soir, à 18 heures, et qui
fait de la publicité en Californie.
M. Pagé: Pour quel produit?
M. Jolivet: C'est une compagnie qu'ils ont lancée... Je ne
sais pas si vous avez entendu parler de cela, M. le député de
Nicolet. Il est venu faire une promotion à Trois-Rivières. Il
parlait des raisins de la Californie à l'aide de bandes dessinées
très intéressantes. Il fait fureur, paraît-il, aux
États-Unis, et c'est un Québécois de
Trois-Rivières.
M. Leblond: Excellent! On en prend note.
M. Jolivet: Vous demanderez les nouvelles de CKTM d'hier.
M. Pagé: Nous les avons probablement.
M. Jolivet: D'accord. Alors, M. le Président, avec ces
dernières questions, comme je vous l'avais dit, je serais assez
expéditif pour qu'on puisse terminer cette chose aujourd'hui et qu'on
puisse reprendre, cependant, au rythme d'une séance par...
M. Pagé: ...trimestre au moins.
M. Jolivet: C'est cela. Ça va?
M. Pagé: Merci beaucoup.
Le Président (M. Richard): Donc, les engagements sont
considérés vérifiés. Je vous remercie de votre
présence et de votre participation, de part et d'autre.
J'ajourne donc nos travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 36)