Journal des débats (Hansard) of the Committee on Agriculture, Fisheries, Energy and Natural Resources
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Tuesday, February 16, 2021
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Vol. 45 N° 57
Clause-by-clause consideration of Bill 77, An Act respecting the Institut de technologie agroalimentaire du Québec
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Intervenants par tranches d'heure
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Lemay, Mathieu
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Lamontagne, André
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David, Hélène
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Girard, Éric
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Roy, Sylvain
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David, Hélène
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Lemay, Mathieu
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Lamontagne, André
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Girard, Éric
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Roy, Sylvain
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David, Hélène
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Lemay, Mathieu
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Rousselle, Jean
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Lamontagne, André
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Girard, Éric
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Roy, Sylvain
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Lemay, Mathieu
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Lamontagne, André
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David, Hélène
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Girard, Éric
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Rousselle, Jean
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Roy, Sylvain
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Lamontagne, André
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Lemay, Mathieu
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Girard, Éric
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Rousselle, Jean
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Roy, Sylvain
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Lemay, Mathieu
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Rousselle, Jean
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Lamontagne, André
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David, Hélène
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Rousselle, Jean
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Lemay, Mathieu
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David, Hélène
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Lamontagne, André
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Girard, Éric
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Roy, Sylvain
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David, Hélène
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Lamontagne, André
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Lemay, Mathieu
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Rousselle, Jean
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Girard, Éric
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Roy, Sylvain
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David, Hélène
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Lamontagne, André
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Lemay, Mathieu
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Girard, Éric
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Rousselle, Jean
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Roy, Sylvain
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David, Hélène
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Lemay, Mathieu
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Rousselle, Jean
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Girard, Éric
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Lamontagne, André
9 h 30 (version révisée)
(Neuf heures trente-cinq minutes)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des
ressources naturelles ouverte.
Aujourd'hui, nous sommes réunis pour l'étude
du projet de loi n° 77, la Loi sur l'Institut de technologie
agroalimentaire du Québec.
Et, M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
Le Secrétaire
: Oui, M.
le Président. M. Polo (Laval-des-Rapides) est remplacé par Mme David
(Marguerite-Bourgeoys).
Le Président (M. Lemay) :
Merci. Alors, lors de l'ajournement de nos travaux la semaine dernière, nous en
étions rendus à l'article 65. Cependant, nous avions un amendement pour
introduire un nouvel article à 64.1 que nous avions suspendu. Puisqu'il y a eu
la fin de semaine, des discussions ont eu lieu. M. le ministre, pouvez-vous
nous indiquer l'intention ce matin?
M. Lamontagne : Oui. Bien,
d'abord, salutations, M. le Président, mes collègues, député de Vimont, députée
de Marguerite-Bourgeoys, mon collègue de Bonaventure. C'est un plaisir de vous
retrouver. Encore, je vous signifie mon appréciation, la semaine passée, là, la
qualité de travail qu'on a fait ensemble. Puis<, plus j'avance et plus…>
une des premières phrases que mon collègue de Vimont a dites, qu'il voulait
faire de l'ITAQ, le meilleur ITAQ au monde, bien, plus on avance, bien, plus ça
prend sa signification. Puis ça prend sa signification surtout dans tout le
sens de collaboration qu'on a développé ensemble au cours… depuis le début des
travaux.
Et puis, quand on s'est laissés, jeudi, en
fin d'après-midi, après trois grosses journées de travail <fructueuses…
M. Lamontagne : ...
qu'il
voulait faire de l'ITAQ, le meilleur ITAQ au monde, bien, plus on avance, bien,
plus ça prend sa signification. Puis ça prend sa signification surtout dans
tout le sens de collaboration qu'on a développé ensemble au cours… depuis le
début des travaux.
Et puis, quand on s'est laissés, jeudi,
en fin d'après-midi, après trois grosses journées de travail >fructueuses,
il y a des questions qui étaient soulevées, là, par la députée de Marguerite-Bourgeoys
puis le député de Vimont par rapport à la portée de l'amendement 64.1.
Suite à ça, bien là, on a décidé de suspendre, de s'en aller à 65. Et puis,
encore là, finalement, il y avait des enjeux, des discussions. Et puis
finalement on a laissé là-dessus.
Puis, pendant la fin de semaine, bien, écoutez,
des fois, il y a un dicton qui dit : La nuit porte conseil, ça n'a pas été
la nuit qui a porté conseil, ça a été la fin de semaine. Depuis qu'on s'est
laissés, on a eu plusieurs échanges avec ma collègue de Marguerite-Bourgeoys,
qui, elle, de son côté a eu toutes sortes d'échanges, ce qui fait en sorte
qu'on a trouvé la voie de passage, là, pour l'article qu'on avait suspendu.
Alors, ce que je vous demanderais de faire
ce matin, M. le Président, c'est qu'on suspendrait 65, l'étude de 65, on
reviendrait à 64.1, l'amendement qu'on avait déposé. Je retirerais cet
amendement-là et puis je déposerais un nouvel amendement 64.1 avec elle,
là, je me suis entendu, là, avec député de Vimont, la députée de
Marguerite-Bourgeoys, là, puis qu'on va présenter à mon collègue de Bonaventure
ce matin, là.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien, M. le ministre. Donc, est-ce qu'il y a consentement pour procéder ainsi?
Consentement. Alors, M. le secrétaire, nous avons un nouvel article 64.1...
un nouvel amendement. Donc, M. le ministre, à la lecture de votre nouvel
amendement.
M. Lamontagne : Oui. Alors, le
nouvel amendement se lit comme suit : Insérer, avant l'article 65 du
projet de loi, le suivant :
64.1. L'article 17.1 de la Loi sur
les collèges d'enseignement général et professionnel (chapitre C-29) est
modifié par l'ajout :
1° à la fin du premier alinéa, de la
phrase suivante : «Avant d'accorder un statut particulier à un programme
d'études techniques dans les domaines agricole, agroalimentaire et
agroenvironnemental, le ministre consulte tous les collèges concernés par ces
domaines.»;
2° à la fin de l'article, de l'alinéa
suivant : «Pour l'application du présent article, l'Institut de
technologie agroalimentaire du Québec est assimilé à un collège.»
Commentaire : Cet amendement vise à
assurer que le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la
Science et de la Technologie consulte tous les collèges, y compris l'institut,
s'il souhaite accorder un statut particulier à un programme d'études techniques
dans les domaines agricole, agroalimentaire et agroenvironnemental.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Avez-vous d'autres commentaires à rajouter?
M. Lamontagne : Bien, <l'objectif
>au départ, comme j'avais expliqué à ma collègue, l'objectif de
l'amendement qu'on avait présenté, c'était de s'assurer que l'ITAQ fasse partie
d'une réflexion s'il devait y avoir un changement important dans l'écosystème
de formation bioalimentaire. Puis, suite à l'amendement que j'ai déposé, bien
là, à juste titre, les représentations que mes collègues de l'opposition
officielle faisaient, c'est que les craintes qu'on avait, que l'ITAQ ne soit
pas consulté ou ait à subir les contrecoups d'un changement important, bien,
ces mêmes craintes-là pouvaient être partagées par d'autres établissements
d'enseignement.
Alors, le véhicule sur lequel on s'est
entendus, c'est vraiment <faire en sorte que, si...
M. Lamontagne : …
de
l'opposition officielle faisaient, c'est que les craintes qu'on avait, que
l'ITAQ ne soit pas consulté ou ait à subir les contrecoups d'un changement
important, bien, ces mêmes craintes-là pouvaient être partagées par d'autres
établissements d'enseignement.
Alors, le véhicule sur lequel on s'est
entendus, c'est vraiment >faire en sorte que, si le ministre devait
décider ou contempler qu'il y ait un changement important au niveau de la
formation dans le bioalimentaire, bien, c'est que tous les collèges qui sont
impliqués dans cette formation-là vont faire partie d'une consultation. Alors,
c'est ça.
Le Président (M. Lemay) :
Merci beaucoup, M. le ministre. Donc, je suis prêt à entendre d'autres
intervenants. Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys, la parole est à vous.
• (9 h 40) •
Mme David : Merci beaucoup, M.
le Président. Alors, fin de semaine occupée. Je ne pensais jamais un jour
m'intéresser autant à l'agriculture, mais c'est passionnant en même temps. Tous
les domaines d'études sont passionnants. Vous nous avait fait travailler, M. le
ministre, mais je crois qu'on arrive à quelque chose qui, ma foi, apaise les
craintes et de l'éventuel ITAQ et des collèges.
Mais vous m'avez tellement fait remonter
dans l'histoire parce que… dans l'histoire du réseau collégial, écoutez, dans
l'histoire des écoles nationales. Je suis remontée à 1930, là. C'est vraiment
ça, les écoles nationales, c'était les écoles avant la création des cégeps. Il
y en a plusieurs peut-être ici qui n'étaient même pas nés. Je ne viserai
personne. Moi, j'étais née, malheureusement. Mais, avant 1969, il y avait
toutes sortes d'écoles des pêches, d'écoles du meuble. Puis là ils ont
dit : Qu'est-ce est qu'on fait avec ces écoles-là? On crée un mégaréseau,
Révolution tranquille, Paul Gérin-Lajoie, on voit grand. On veut scolariser
l'ensemble des régions du Québec.
Ils n'existaient pas avant, les cégeps. Ça
n'existait pas nulle part dans… Il y avait des collèges privés, les collèges
classiques, dont les plus privilégiés ont pu, évidemment… ont pu fréquenter,
mais il y avait très peu d'accessibilité aux études supérieures en région, qui
était, à ce moment-là, quand même beaucoup plus peuplée. Il y avait des besoins
énormes d'accès aux études supérieures.
Alors, quand ils ont créé les cégeps, ils
ont évidemment fait une cartographie de ce qui existait d'écoles plus
spécialisées. Je prends, par exemple, l'école sur les bateaux, alors soit des
bateaux, à Rimouski, soit la pêche en Gaspésie. Vous ne serez pas étonnés que
ce n'est pas à Montréal, là, qu'on avait ces écoles-là. C'étaient des écoles un
peu autonomes. Il n'existait pas de réseau, et encore moins public. Alors là,
ils ont dit : Bien, c'est très bien, on va prendre cinq écoles qui
existaient à ce moment-là… Non, il n'en existait pas cinq, excusez-moi, il y en
existait quatre. Il y en a une qui a été créée en 1986. Mais, en 1969, là,
c'étaient les pêches, le meuble, c'était l'Institut maritime, etc. Alors, ils
les ont pris et ils ont dit : On va les affilier à un collège. Alors, en les
affiliant à un collège, évidemment, de proximité, on créait le cégep Gaspésie
ou le cégep de Rimouski. Dans le cas du meuble, c'est Victoriaville.
Alors là, on s'est dit : O.K., on va
les affilier à un collège puis on va leur donner un titre un peu plus spécial
pour, <un, je pense…
Mme David : ...alors
en
les affiliant à un collège, évidemment, de proximité, on créait le cégep
Gaspésie ou le cégep de Rimouski. Dans le cas du meuble, c'est Victoriaville.
Alors là, on s'est dit : O.K., on
va les affilier à un collège puis on va leur donner un titre un peu plus
spécial pour, >un, je pense — et je l'espère, que c'est pour
ça, mais je n'ai pas trouvé d'historien qui me le confirme — confirmer
qu'ils avaient un statut particulier — d'ailleurs, dans l'article de
la loi, c'est comme ça qu'on dit ça : Statut particulier — pour
deux raisons. D'abord, l'histoire du Québec, donc l'histoire qui s'est formée à
partir de la pêche, qui s'est formée à partir de la construction de bateaux et
de la réparation de bateaux, ou des écoles qu'on appelait «du meuble». Ils ont
dit : On va leur donner un statut particulier à l'intérieur du cégep pour
trois raisons. J'en ajoute une autre à laquelle je viens de penser. Donc, un,
pour rendre hommage, je pense, à nos bâtisseurs du Québec, à nos bâtisseurs
d'écoles qui ont dit : Nous, on veut être à la hauteur non seulement des
besoins du Québec, mais peut-être du Canada, peut-être du Nord-Est américain,
je ne le sais pas. Mais, en tout cas, on avait ces écoles-là, première raison,
et on a donc décidé non seulement de ne pas les fermer, mais de les intégrer à
des collèges.
Deuxièmement, le statut particulier,
c'était, d'une part, pour honorer l'importance de leur rôle dans la société,
mais c'est aussi... Pour leur donner un statut particulier, on les a appelées
écoles nationales, ce qui est très bien, mais qui venait avec, aussi, un statut
bien particulier, qui est celui de programme exclusif. Autrement dit, c'est
bien évident qu'on n'aura pas... En 1987, on a fait l'école d'aérotechnique. C'est
bien évident qu'on ne fera pas une deuxième école nationale d'aviation
ailleurs, parce que ça coûte une fortune, on va se le dire, parce que c'est
public. Imaginez comment les étudiants du monde entier peuvent envier une
formation en réparation d'avion, technique d'ingénierie d'avion, bon. Alors,
ça, ça coûte très, très cher. Donc, le statut particulier, on l'a dans
l'article, justement, 17.1, parce que ça peut venir avec des subventions
particulières, ça peut venir avec des besoins particuliers.
Je me souviens, quand j'ai annoncé, avec
le premier ministre, à l'époque, qu'un CSeries, là — on est dans le
récent, là — était donné par Bombardier pour aller à l'école
nationale d'aviation, à Saint-Hubert, bien, il fallait un hangar. Un hangar
d'avion, ce n'est pas comme mettre la motocyclette ou le scooter de mon fils,
ça prend au moins 10 millions de dollars. Puis, à l'époque, c'était 10 millions,
il y a deux ans. Je n'ose même pas voir, c'est peut-être rendu maintenant à 12 millions,
13 millions, 14 millions. Mais c'est un outil d'enseignement et
d'apprentissage.
Pensez... l'Institut maritime, à Rimouski,
école nationale, elle aussi. Pour ceux qui ont visité, je pense que le ministre
l'a visité, c'est formidable, l'Institut maritime, c'est hallucinant. C'est
impressionnant qu'on ait ça au Québec, mais ça prend des bateaux de pratique
pour aller dans les cales. <Ça sent le diesel...
Mme David : …
l'Institut
maritime, à Rimouski, école nationale, elle aussi. Pour ceux qui ont visité, je
pense que le ministre l'a visité, c'est formidable, l'Institut maritime, c'est
hallucinant. C'est impressionnant qu'on ait ça au Québec, mais ça prend des
bateaux de pratique pour aller dans les cales. >Ça sent le diesel
là-dedans, mettez-vous un masque, mettez-vous tout ce qu'il faut. Mais c'est
formidable, on forme des techniciens en marine extraordinaires à cause de ça.
Mais ça coûte cher, avoir ça, ça prend des installations gigantesques.
Prenez, à Chicoutimi, l'école nationale
d'aviation… de pilotage d'avions. Bien, ça aussi, ça prend des avions. Je suis
allée dans un de ces avions-là. Je sais que le ministre est pilote lui-même,
d'hélicoptères, je crois. Ils ont des hélicoptères, ils ont des avions. À
l'école nationale, à Saint-Hubert, pour les réparer, ils ont des hélicoptères,
ils ont des avions, mais ça, vous rendez-vous compte qu'au Québec on offre ça
gratuitement aux étudiants qui veulent apprendre à piloter? Il n'y a pas beaucoup
de pays où il y a ça. Alors ça, c'est très convoité. Puis on le sait parce
qu'il y a des collèges privés qui essaient d'avoir des écoles de pilotage. Ça
coûte 80 000 $, 85 000 $ pour faire la formation. C'est une
A.E.C., donc 18 mois, pas un D.E.C., A.E.C. : 85 000 $.
Alors, ça vous donne l'idée du privilège qu'ont nos étudiants de pouvoir aller
au cégep de Chicoutimi, où cette école nationale est affiliée.
Mais, je reviens au statut particulier. On
ne peut pas en créer dans tous les cégeps, des écoles de pilotage. Donc, il y
en a une au Québec. Et puis ça prend des moyens colossaux pour les maintenir,
mais on les maintient parce que ça fait partie de notre grappe et de
l'importance de l'aérotechnique et de l'importance du pilotage. Et j'espère que
ça va toujours continuer à être bien financé, parce que c'est très important.
Alors, les écoles nationales, c'est ça,
c'est, historiquement, qu'il fallait placer ces bijoux, je dirais, d'éducation
très spécialisés, très exclusifs quelque part, et on les a tous affiliés,
chacun à un collège. Le meuble, je pourrais faire l'historique aussi, mais ça a
été avec Victoriaville. Et donc, ces écoles-là, une fois qu'on les a mises dans
les cégeps, c'est devenu avec une sorte d'autonomie, d'autonomie, mais
semi-autonomie, là. Quand je rencontrais le directeur général de l'école
nationale d'aviation, à Saint-Hubert, il relève du directeur général du cégep
d'Édouard-Montpetit, qui est, en passant, le plus gros cégep francophone du
Québec. Alors, c'est formidable, c'est un bel arrimage.
Mais il y en a eu un seul qui a été créé,
je l'ai dit tout à l'heure, après 1969. C'était justement l'école de
Saint-Hubert, l'École d'aérotechnique. Pourquoi? Parce qu'à l'époque se
développait la grappe aérospatiale, la grappe de Pratt & Whitney,
la grappe de toutes ces industries, dans la région de Longueuil, qui était
extrêmement importante. Puis de là on a fait tout… Il y avait Bombardier. Alors
là, on s'est… ils ont dit : Bien, on pourrait créer là une école
nationale. Si vous calculez, ça fait à peu près <35 ans…
Mme David : ...
industries,
dans la région de Longueuil, qui était extrêmement importante. Puis de là on a
fait tout… Il y avait Bombardier. Alors là, on s'est… ils ont dit : Bien,
on pourrait créer là une école nationale. Si vous calculez, ça fait à peu près
>35 ans que ça fonctionne bien, que ça fonctionne comme ça
fonctionne sous le statut d'école nationale à l'intérieur du cégep
Édouard-Montpetit.
Maintenant, il n'y en a pas été créé
depuis 1985. Alors, moi, je me suis posé la question toute la fin de semaine...
Parce que j'ai été revoir l'article 17.1, puis on a fait l'historique
depuis la création des cégeps. Vraiment, vous nous avez fait travailler. Puis
vous autres aussi, je sais que vous avez travaillé fort. Alors, l'article 17.1,
c'était ça, c'était pour donner un statut particulier qui exige des conditions
particulières. C'était pour les écoles nationales. Puis là je me suis
dit : Mais d'où est venue, après 35 ans, l'idée que quelqu'un
pourrait lever la main? Soit à l'ITAQ, soit dans les réseaux des cégeps, où il
y a au moins 10 cégeps qui offrent un programme lié à l'agroalimentaire,
agroenvironnemental et agricole, pourquoi un cégep lèverait la main? Pourquoi
il dirait : Moi, je veux devenir un statut particulier avec un programme?
• (9 h 50) •
Parce que n'oubliez pas qu'il a
l'exclusivité. Ça veut dire : Si tu le donnes là, les 10 autres
cégeps, là, oublie ça, ils ne le donnent pas. Or, il y a beaucoup de programmes,
déjà, qui se donnent dans plusieurs cégeps, y compris l'ITA actuel qui a le
même D.E.C. en gestion, là. Je ne vais pas faire tout... on a tous les tableaux
de ça, vous les avez, vous aussi, évidemment. Alors, l'idée, c'est de mettre la
ceinture, les bretelles, le cadenas, tout, tout, tout, le contrat au cas où. C'est
ça que je comprends de mes discussions avec le ministre. Au cas où un ou
l'autre, appelons ça les deux parties, ITAQ d'un bord, cégep de l'autre, mais
je n'aime pas ça dire ça comme ça, au cas où un d'entre tous les partenaires
qui enseignent l'agroalimentaire, ou l'agricole ou l'agroenvironnemental ait la
prétention de dire : Je veux utiliser l'article 17.1 pour avoir un
statut particulier par rapport à un de mes programmes, du genre... je ne sais
pas, un des programmes.
Alors là, bien, la crainte est du côté de
l'éventuel ITAQ de dire : Bien là, si quelqu'un lève la main, nous, on
veut être autour de la table pour discuter. Je pense que j'essaie de le
vulgariser le mieux possible. Parce que le réseau des cégeps étant en réseau,
ils vont probablement se concerter. Mais là, l'ITAQ ne serait pas là-dedans,
d'où, je pense, cet article-là, le au cas où, qui m'étonnerait. Je pense qu'on
ne sera plus là ni l'un ni l'autre... Je ne veux pas être plate avec vous puis
avec moi, M. le ministre, mais, si ça a pris 35 ans pour créer une autre
école avec statut particulier, ça va prendre peut-être un autre 35 ans. On
ne sait jamais, disons qu'on prévoit tout, tout, tout dans ce projet de loi
là — j'ai compris ça comme ça, en tout cas — et que, s'il y
a un cégep qui lève la main pour avoir un statut particulier, quel qu'il soit,
il y a 10 cégeps qui ont un programme lié à l'agriculture, bien, que, là, l'ITAQ
soit <automatiquement invité...
Mme David : …on ne sait
jamais,
disons qu'on prévoit tout, tout, tout dans ce projet de loi
là — j'ai compris ça comme ça, en tout cas — et que, s'il y
a un cégep qui lève la main pour avoir un statut particulier, quel qu'il soit,
il y a 10 cégeps qui ont un programme lié à l'agriculture, bien, que, là,
l'ITAQ soit >automatiquement invité par son statut particulier.
Là, on est dans du technique, là. Qui
assimile à un collège... Qu'est-ce que ça veut dire, «assimilé à un collège»?
Ça veut dire : Pour les fins de cette réunion-là, autour de la table,
parce que quelqu'un aurait levé la main en disant : Hé! Moi, je veux un
statut particulier, je veux un programme exclusif en agriculture, l'ITAQ veut
être considéré comme un collège pour avoir le droit d'être autour de la table,
pas…
Évidemment, c'est là où les collèges
n'aiment pas trop, trop ça. Ils disent : Oui, mais juste pour ça. Ils
veulent être affiliés à un collège, mais ils ne veulent pas l'être pour
l'ensemble de l'oeuvre, comme les autres écoles nationales le sont toutes,
affiliées à un collège. Ça, je ne vous dirai pas qu'ils sont d'une humeur
formidablement heureuse par rapport à ça. On le sait, la fédération s'est
prononcée, admettons que ça, ils ne sont pas particulièrement heureux.
Mais d'avoir cette idée de tout le monde
autour de la table pour les uniques fins de ça… Mais, on va voir aux prochains
articles, ce n'est pas juste ça. Vous allez vous mettre aussi dans la
compétition pour les CCTT. Et puis, ça aussi, bien, il y a tout… ça, il y a
toute une procédure, vraiment. Puis ça, ça ne remonte pas à 35 ans, là.
J'avais moi-même fait un appel d'offres pour 10 CCTT. Donc, il y a eu un
très grand développement récemment. Vous allez pouvoir lever la main si... Évidemment,
il ne faut pas dire d'avance : On accepte l'article 65, mais, bon, on
accepte... De toute façon, vous êtes majoritaires, alors qui suis-je pour
dire : On accepte, mais on va en discuter tout à l'heure.
Mais donc, dans ces deux domaines-là, qui
sont des domaines extrêmement importants qui ont fait un peu les fleurons des
collèges, c'est-à-dire les CCTT… Moi, j'ai toujours dit : Les collèges
font de la bonne recherche. Je l'ai toujours plaidé haut et fort. Puis je
venais du réseau universitaire, puis ce n'est pas évident, toujours, avec le
réseau universitaire. Des collèges font de la recherche, c'est quoi, ça? C'est
quoi, le CCTT? Bon, ils font de la… Oui, mais c'est de la recherche appliquée.
Mais là j'ai hâte d'en parler au prochain article, je ne me lance pas là-dedans
tout de suite.
Mais donc, pour les fins d'au cas où
quelqu'un lève la main pour un programme particulier, un statut particulier, on
demande que l'article 17.1 s'applique, c'est-à-dire que l'ITAQ soit considéré,
au lieu d'assimilé — parce que ce n'est pas un bien beau terme en
2021, parler d'assimilation, en terme sociopolitique, mais on va dire que c'est
un terme légal — donc soit considéré comme un collège. Ça ne veut pas
dire que, demain matin, il relève de l'Enseignement supérieur, puis ça ne veut
pas dire qu'il fait partie du réseau des cégeps, ce que les cégeps aimeraient
bien, mais, bon, ça, c'est un autre débat.
Alors, quand j'ai vu, moi, quand j'ai… Et
je remercie le ministre d'avoir accepté de brasser tout ça, et de le brasser,
je pourrais dire, avec moi, et d'essayer, et d'arriver à ça. Puis je remercie
aussi, probablement, les juristes qui ont dit : Comment est-ce qu'on va
tourner ça?, puis ça les a fait travailler, puis <probablement…
Mme David : …quand j'ai… Et
je remercie le ministre d'avoir accepté de brasser tout ça, et de le brasser,
je pourrais dire, avec moi, et d'essayer, et d'arriver à ça. Puis je remercie
aussi, probablement, les juristes qui ont dit : Comment est-ce qu'on va tourner
ça?, puis ça les a fait travailler, >puis probablement la sous-ministre
adjointe aussi. Donc, je pense, en lisant ça, que nous répondons ou que nous
calmons les appréhensions, tant d'un bord que de l'autre. Ça, ça s'appelle de
la négociation. Tout le monde sort de là en disant : Je fais des
compromis, mais je suis rassuré sur le principal, je vais être autour de la
table si jamais il se passe quelque chose. Les cégeps se disent la même
chose : On n'est pas trop contents qu'ils soient en dehors du réseau des
cégeps, mais ils ne pourront pas lever la main tout seuls pour avoir un statut
particulier, on va être autour de la table. Donc, c'est comme si, là, tout le
monde se dit : O.K., O.K. Et c'est la ministre...
Là, je sais, j'a fait ma sortie sur le fait
qu'on dit toujours «le ministre» dans les lois, là, mais le fait est que c'est
souvent des femmes, hein, ceci dit, qui sont ministres de l'Enseignement
supérieur, comme par hasard, et l'Éducation. C'est comme les enseignantes qui
sont plus représentées que les enseignants. Mais on n'a pas réussi encore, au
gouvernement ou dans les légistes, de féminiser le terme «ministre». Ça sera un
autre de mes combats un jour.
Et donc le ministre de l'Enseignement
supérieur, c'est lui, sous-entendu elle, qui accorde ce statut, 17.1. Le
ministre auquel il fait référence, là : «le ministre consulte tous les
collègues», c'est le ministre de l'Enseignement supérieur, puisque c'est un… on
réfère à l'article 17.1 de la Loi sur les collèges d'enseignement général
et professionnel. Donc : «Avant d'accorder un statut particulier à un
programme, le ministre — voulant dire la ministre de l'Enseignement
supérieur — consulte tous les collègues concernés par ces domaines».
À moins que je me trompe sur cette interprétation, mais je croie que j'ai la
bonne interprétation, c'est l'Enseignement supérieur qui accorde ce statut
particulier. Et là on rajoute dans la liste à qui ai-je le droit de l'accorder
si je suis ministre de l'Enseignement supérieur. On rajoute l'ITAQ pour les
fins d'un programme, évidemment, pas en musique, en agroalimentaire et
agroenvironnemental, et puis on n'est pas dans d'autres domaines que celui-là.
Alors, étant donné la négociation qu'on a
eue et la réflexion… Négo, ça fait un peu affrontement, mais je pense qu'on a
eu de très bonnes discussions, des échanges que je qualifierais de matures et
de responsables. Moi, c'est comme ça que je veux faire de la politique, en
passant, je trouve ça vraiment très intéressant. Ça demande beaucoup de
travail, parce qu'il faut qu'on parle avec nos clientèles respectives, etc.,
mais je pense qu'on arrive à quelque chose qui est équilibré, qui n'est ni
idéal pour l'un, ni idéal pour l'autre. Dans ce temps-là, ça veut dire qu'on
est probablement à la bonne place. Et donc, moi, sincèrement, je serais prête,
en toute transparence, à dire O.K. à cet amendement-là. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) :
Merci beaucoup, Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys. Et beaucoup
d'information, d'historique, hein? Ça m'a fait retourner à <lorsque j'ai
passé…
Mme David : ...et
donc,
moi, sincèrement, je serais prête, en toute transparence, à dire O.K. à cet
amendement-là. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) :
Merci beaucoup, Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys. Et beaucoup
d'information, d'historique, hein? Ça m'a fait retourner à >lorsque j'ai
passé par l'ÉNA, justement, à l'École nationale d'aérotechnique, et puis... en
construction aéronautique. Et effectivement j'avais un collègue que j'ai
rencontré là, il venait de Baie-Comeau. Donc, c'était le seul endroit qu'il
pouvait étudier, effectivement. Donc, il est venu à Saint-Hubert pour faire ses
études, et c'est ainsi que nous nous sommes liés d'amitié depuis ce temps.
Alors, ceci étant dit, s'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement
proposé par le ministre à 64.1, je serai prêt à le mettre aux voix. Très bien,
M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Question, M.
le... Est-ce qu'on doit, avant de voter le... J'ai retiré l'article, on n'a pas
besoin de voter là-dessus, le premier que j'avais déposé.
Le Président (M. Lemay) : Effectivement,
il est déjà retiré, c'est chose du passé. Nous sommes... Vous avez fait la
lecture, et puis nous sommes dans le présent sur le vote, et, on vous pose la
question, êtes-vous...
M. Lamontagne : Alors, pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme David (Marguerite-Bourgeoys)?
Mme David : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement introduisant l'article 64.1 est adopté.
Alors, nous revenons maintenant à 65, si ça vous convient, bien sûr. M. le
ministre, la parole est à vous.
M. Lamontagne :
L'article 65. Alors : L'article 17.2 de la Loi sur les collèges
d'enseignement général et professionnel (chapitre C-29) est modifié, dans
le troisième alinéa :
1° par l'insertion, après «article», de «
l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec et»;
2° par le remplacement de «est assimilé»
par «sont assimilés».
Commentaire : Cet article prévoit de
modifier l'article 17.2 de la Loi sur les collèges d'enseignement général
et professionnel, RLRQ, chapitre C-29, afin de permettre à l'institut
d'établir un centre collégial de transfert de technologies, tout comme
l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Bon, alors,
écoutez, un autre fleuron du réseau collégial, les CCTT. La preuve, c'est que
l'ITAQ contemple l'idée d'avoir un CCTT. Puis, M. le ministre, je vous
encourage à en parler à vos collègues, que ça existe, des CCTT. Puis non
seulement ça existe, mais vous avez prévu un article dans votre loi pour
pouvoir y avoir accès, puis on est obligés de voter un genre d'exception ou
de... pour vous assurer... Ça prouve une chose, parce que, là, je parle d'assez
longue expérience là-dedans, les CCTT sont sous-estimés, sont méconnus et ne
font pas suffisamment partie du paysage de la recherche au Québec. Puis c'est
dommage, parce que je pense que je les ai tous visités, il se fait des choses
extraordinaires dans les CCTT. Oui, mais, on va dire, c'est de la recherche
appliquée. Mais oui, mais la recherche appliquée, là...
10 h (version révisée)
Mme David : ...de la recherche
au Québec. Puis c'est dommage, parce que, je pense que je les ai tous visités,
il se fait<... ils se font des choses... il se fait> des choses extraordinaires
dans les CCTT. Oui, mais on va dire : C'est de la recherche appliquée.
Bien oui, mais, la recherche appliquée, là, en agroalimentaire, là, c'est pas
mal utile pour ce qu'on mange après, ce qu'on a dans notre assiette. La
recherche appliquée en chimie analytique, la recherche appliquée en design de
mode, la recherche appliquée à l'ITHQ, ils ont eu un CCTT. Ils ont eu un CCTT
dans les arts du cirque, l'école. Là, c'est drôle parce que je vais employer le
mot «national», M. le ministre, n'ayez pas peur, ce n'est pas une école
nationale, mais ça s'appelle École nationale de cirque. Elle n'a pas le statut
au sens... Mais l'École nationale de cirque a eu un CCTT. <Il y a... >Tous
les domaines méritent d'avoir de la recherche appliquée liée à leurs enseignements.
Ce que je regrette, et les gens des CCTT
le regrettent souvent, c'est qu'il n'y a pas assez de liens entre le CCTT et
les programmes collégiaux du collège duquel relève le CCTT. Il faut envoyer des
étudiants en stage, il faut faire l'alternance travail-études. Que les
chercheurs formidables qu'il y a dans les CCTT... Puis arrêtons de penser que
c'est des chercheurs, là, qui n'ont pas de diplôme. Il y a beaucoup de gens qui
ont des doctorats là-dedans. Puis, savez-vous quoi, il y a beaucoup, beaucoup
de chercheurs affiliés à des universités. Par exemple, l'école, c'est-tu à l'École
nationale d'aérotechnique, je ne le sais plus, j'en ai trop visité, ils sont
les deux mains liées avec l'École polytechnique, qui n'est quand même pas la
dernière venue dans le paysage de la recherche en génie.
Alors, quand on dit que les CCTT sont un
maillon de la chaîne de recherche — parce qu'en bout de ligne il faut
que ça donne des résultats, souvent, la recherche fondamentale — ils
sont peut-être au bout le plus appliqué, mais ils sont aussi dans la recherche
fondamentale. Et ils participent ensemble, les universités et les CCTT, de plus
en plus. Là, on est rendus à 59 au Québec. Il y a un réseau qui s'appelle
trans-tech, qui est très sérieux, qui met tous les CCTT ensemble. Ils ont une
espèce de consortium, tout en relevant chacun de leur cégep. Et puis il y a des
cégeps qui ont jusqu'à trois CCTT, chacun dans leur créneau. Là, c'est rendu à
59.
Admettons que ça montait à 62, 63, et
qu'il va y avoir un appel d'offres. Et là, l'ITAQ va postuler. Évidemment qu'il
va falloir que la... Dans ça, il n'y a pas seulement la ministre de
l'Enseignement supérieur, là. Il y a les... Fondation canadienne d'innovation,
à Ottawa, il y a les fonds de recherche, il y a le Scientifique en chef. Là, on
tombe dans l'univers de la recherche. Bienvenue dans l'univers de la recherche.
C'est complexe. C'est fédéral, c'est provincial parce qu'il y a de l'argent aux
deux niveaux. Oubliez pas, l'éducation est de compétence provinciale, la
recherche ne l'est pas. Pourquoi il y a les bourses de recherche… Je ne sais si
vous vous souvenez, en l'an 2000, il y avait les bourses du millénaire de
Jean Chrétien, c'était fédéral, ça. <FCI...
Mme David : …
dans
l'univers de la recherche. C'est complexe. C'est fédéral, c'est provincial
parce qu'il y a de l'argent aux deux niveaux. Oubliez pas, l'éducation est de
compétence provinciale, la recherche ne l'est pas. Pourquoi il y a les bourses
de recherche… Je ne sais si vous vous souvenez, en l'an 2000, il y avait
les bourses du millénaire de Jean Chrétien, c'était fédéral, ça. >FCI,
il y a le mot «canadien,» Fondation canadienne de l'innovation. Plusieurs CCTT
ont eu des FCI. Ça, c'est quoi, les FCI? C'est du béton, monter un laboratoire.
Ce n'est pas des fonds pour faire la recherche, mais c'est pour les
installations. Tout le monde court, quand il y a des annonces de FCI d'argent
neuf. Je peux vous dire que ça se bouscule au portillon, parce que, ça, là,
c'est de la construction pour pouvoir mettre à l'intérieur ta recherche. Alors,
il y a ça, il y a le CRSNG, il y a tous les fonds de recherche canadiens
auxquels ça donne accès, d'avoir un CCTT. Ça donne accès au fonds de recherche
science et technologie du Québec aussi.
Là, en voulant un CCTT, vous êtes en train
de dire — et vous connaissez bien ça puisque vous dites : On a
presque donné des idées de CCTT à nos collègues des cégeps — bien,
vous dites : Je pense à développer un créneau particulier. Puis vous serez
évalué comme les autres, sur le créneau que vous voulez développer en
recherche. Et, là, ils vont aussi faire attention que tout le monde ne se pile
pas sur les pieds puis qu'il y ait une mission un peu différente d'un CCTT à
l'autre. Parce qu'en agroalimentaire il commence à y en avoir pas mal. Ça ne
veut pas dire qu'il n'y a pas de place pour… Manger, dans la vie, là, c'est
comme assez important. <Alors, ça veut… >Moi, je ne crains pas
là-dessus et, au contraire, j'accueille le fait qu'il y ait le plus de
recherche possible au Québec.
Donc, que ça soit l'ITAQ, que ça soient
Victoriaville, Saint-Hyacinthe, on les a, la liste de tous les cégeps, là, qui
ont… Agrinova à Alma. La beauté de la recherche, c'est qu'au Québec il n'y en
aura jamais trop, d'une part. Deuxièmement, il faut la financer. Puis ça, vous
êtes dans un gouvernement, il faut que vous alliez voir les ministres
concernés, entre autres le ministre de l'Économie, pour que les fonds de
recherche ne soient pas en perte de vitesse. Parce qu'arrêter de financer des
chercheurs, vous avez beau avoir le meilleur CCTT du monde, s'il n'y a pas de
recherche, s'il n'y a pas d'argent, oubliez ça, les chercheurs vont vivoter. Alors,
ça, c'est un enjeu très important. Je dirais : Il faut croire à la
science, M. le Président. Il y a certains endroits, certains pays, disons,
pas très loin de chez nous, qui ont eu tendance à ne pas trop croire à la
science. Là, on veut croire à la science.
Alors, le CCTT, c'est croire à la science.
C'est dire : On va développer — je ne sais pas, vous avez
peut-être quelque chose en tête — un créneau. Et l'autre beauté de la
recherche maintenant, c'est que ce n'est plus : Ah, on va être en
compétition avec les 10 autres au Québec. Non, non, non, la recherche
maintenant, c'est : On est en compétition avec la planète. Puis, au
Québec, on est fiers de dire qu'on est capables d'être en compétition avec la
planète, parce qu'on a les ressources académiques, financières, les
installations, les ressources, les programmes d'enseignement qui vont avec. On
n'a pas à avoir honte de nos installations de recherche, des <chercheurs…
Mme David : …
Puis, au
Québec, on est fiers de dire qu'on est capables d'être en compétition avec la
planète, parce qu'on a les ressources académiques, financières, les
installations, les ressources, les programmes d'enseignement qui vont avec. On
n'a pas à avoir honte de nos installations de recherche, des >chercheurs
qu'on a. Regardez au niveau des vaccins, regardez au niveau des médicaments
pour prévenir, on est capables. On a des chercheurs formidables. Regardez tous
ceux qu'on écoute maintenant, là, <avec… >comme si c'étaient les
nouveaux grands prêtres de la science, ce sont nos chercheurs en santé publique.
Bien, on en a besoin. Imaginez, si on ne les avait pas eus depuis un an, là,
qu'est-ce qu'on aurait fait. Si on n'avait pas eu tous les directeurs de santé
publique, tous les chercheurs dans ce domaine-là, on serait vraiment, vraiment,
vraiment dans le trouble énorme. Mais, ça, c'est parce qu'on a créé des écoles
de santé publique.
La plus grande école, je la connais bien
parce que j'y ai participé, à sa création, c'est l'École de santé publique de l'Université
de Montréal, l'ESPUM, qui… Je pourrais vous dire, <de… >citer
plein de noms de gens qui sont constamment à la télévision à nous expliquer
c'est quoi, la pandémie, c'est quoi, la COVID, etc., et puis ils <viennent…
ils >ont été formés ou ils sont professeurs à cette école-là. Mais il y
en a dans toutes les universités.
Alors, la recherche fondamentale est
superimportante, la recherche appliquée aussi, et les gens sont obligés de travailler
ensemble. Les recherches, maintenant, se font souvent avec… l'expression
consacrée, c'est multicentrique. Alors, <des… >si vous voulez
faire une demande de fonds de recherche au Canada, dans un gros appel d'offres,
disons, sur l'agroalimentaire environnemental, je dis n'importe quoi, bien, ça
se peut que votre partenaire, il soit en Alberta, qu'il soit en Saskatchewan,
qu'il soit en Ontario, qu'il soit avec l'Université de la Colombie-Britannique,
mais qu'il soit aussi avec un cégep x, y, z. Et c'est ça, la recherche, de
nos jours. On ne peut plus être compétitifs, si on n'est pas réseautés, mais
Québec et hors Québec. Puis ça se pourrait que vous soyiez avec Bordeaux, puis
ça se pourrait que vous soyiez avec plein de pays dans le monde.
Alors, moi, là, je me dis… Et c'est pour
ça que je vais être en accord avec cette… Un grand détour pour vanter la
qualité de ce qui se fait en recherche au Québec, et particulièrement en
recherche collégiale. Puis, je n'ai pas mentionné l'Association pour la
recherche au collégial, l'ARC, que j'ai beaucoup soutenue, qui est une
recherche plus en sciences humaines et sociales et qui est extrêmement
importante aussi.
Mais là, on parle de CCTT, <c'est…
CCTT, >ça, <c'est… >ça peut être de la recherche en
sciences sociales, il y a un CCTT en agriculture, par exemple, qui s'intéresse
beaucoup à la santé mentale des agriculteurs. Si vous avez écouté Le
téléjournal hier, il y avait encore un très beau reportage sur un
agriculteur qui a eu vraiment un genre de «breakdown», là, puis qui a vécu ça
très difficilement puis… Alors, la détresse psychologique est très importante
dans nos fermes, et tout ça. Alors, ça peut être des facteurs sociaux, des
facteurs environnementaux. Puis ça peut être de la recherche fondamentale <à…
>en agroalimentaire ou en agroenvironnemental, comme dirait mon
collègue, pour être sûrs de <bien…
Mme David : ...
très
difficilement puis… Alors, la détresse psychologique est très importante dans
nos fermes, et tout ça. Alors, ça peut être des facteurs sociaux, des facteurs
environnementaux. Puis ça peut être de la recherche fondamentale à… en
agroalimentaire ou en agroenvironnemental, comme dirait mon collègue, pour être
sûrs de >bien utiliser ou de ne pas utiliser des choses comme des
pesticides. Je n'y connais rien là-dedans, je ne m'embarquerai pas là-dedans. Je
vais laisser mon collègue vous parler de ça.
Alors, moi, je salue avec confiance le
fait que l'ITAQ veuille faire aussi de la recherche, ait les outils nécessaires
pour en faire. Puis, au collégial, il n'y en a pas 50, outils, ça
s'appelle souvent un CCTT, surtout quand c'est dans de la recherche appliquée.
Donc, vous allez devoir faire la file comme tout le monde, comme on dit, avoir
des beaux projets, espérer. Je peux vous garantir que ce n'est pas le ministre
qui choisit dans sa liste qui va avoir un CCTT. Il y a vraiment, comme tous les
fonds de recherche, des équipes indépendantes, il y a des étapes aussi
totalement indépendantes du ministre. Puis ça arrive au ministre une fois qu'il
y a eu une longue étape, <de... >plusieurs étapes de franchies.
Alors, j'ai confiance que, si votre demande est bonne, vous allez
éventuellement, s'il y a des appels d'offres évidemment, pouvoir en obtenir.
Puis après ça, bien, vous pourrez faire aussi la belle grande compétition en
recherche en ayant ce CCTT.
Donc, pour le Québec, c'est bon, pour
l'ITAQ, c'est bon. Pour la collaboration intercollégiale, et je vous inclus
là-dedans parce qu'à ce titre-là vous serez assimilé à un collège, c'est
excellent. Et puis, pour l'ambition de l'ITAQ de voir grand — je
l'espère, que vous allez voir bien au-delà du Québec — de voir grand,
bien, je pense que ça ne peut qu'être bon. Donc, pour toutes ces raisons-là, je
vais être d'accord avec l'amendement, M. le Président.
• (10 h 10) •
Le Président (M. Lemay) :
Oui. Vous voulez dire avec l'article.
Mme David : ...mais la...
C'est parce que c'était barré. Avec l'article tel que proposé.
Le Président (M. Lemay) :
On s'entend. Très bien. Est-ce que, M. le ministre, vous voulez rajouter
quelque chose?
M. Lamontagne : Bien,
juste compléter sur les bons mots de ma collègue, là. Dans le mandat précédent,
j'étais porte-parole en économie pour la Coalition avenir Québec puis j'ai eu
l'occasion de m'intéresser puis de rencontrer aussi les directions de plusieurs
des CCTT qu'on a au Québec, un peu partout au Québec. Puis j'ai été à même
d'apprécier, un, la qualité de ce qui se fait là, mais aussi la pertinence, vraiment,
la pertinence, tu sais, de... Puis, quand il y a une compétence qui se développe
à un endroit sur le territoire, bien, cette compétence-là aussi peut rayonner.
Au départ, ils font affaire avec des gens autour d'eux, mais rapidement, cette
compétence-là est sollicitée d'un peu partout sur le territoire, ce qui est
très positif.
Une autre chose qui est positive aussi, c'est
qu'<on a, >à travers les consultations particulières on a eu des
gens qui ont parlé de l'importance que l'ITAQ puisse faire des partenariats,
que l'ITAQ puisse collaborer avec les autres maisons d'enseignement qui
dispensent des programmes en formation agroalimentaire, et tout ça. Puis
d'ailleurs, dans un des articles qu'on a adoptés, on habilite l'ITAQ à faire
des <partenariats...
M. Lamontagne : …les
consultations particulières on a eu des gens qui ont parlé de l'importance que
l'ITAQ puisse faire des partenariats, que l'ITAQ puisse collaborer avec les
autres maisons d'enseignement qui dispensent des programmes en formation
agroalimentaire, et tout ça. Puis d'ailleurs, dans un des articles qu'on a
adoptés, on habilite l'ITAQ à faire des >partenariats avec d'autres
institutions.
Alors, ça s'inscrit dans cette volonté-là.
Un, aujourd'hui, le ministère de l'Agriculture subventionne, donne du soutien à
différentes maisons d'enseignement qui font de la recherche. Malheureusement,
l'ITA ne pouvait pas recevoir de subvention du ministère, va pouvoir le faire,
va pouvoir recevoir du soutien de toutes sortes d'autres organismes. Mais après
ça aussi, la beauté de ça, c'est de voir l'effet aussi fédérateur que ça peut
avoir, là, parce que c'est important que tout le milieu agroalimentaire se
parle. Puis d'ailleurs, via le Plan d'agriculture durable, il y a la création
d'un réseau de recherche, justement, sous l'égide du Scientifique en chef, un
réseau de recherche, là, sur, vraiment, sur le pôle agroalimentaire qui vise un
changement climatique, qui vise santé des sols, qui vise l'utilisation des
pesticides. Alors, l'ITAQ va être une partie de ces réseaux-là, mais les autres
maisons d'enseignement aussi, qui vont pouvoir contribuer puis être parties à tout
ça.
Alors, écoutez, pour nous, on parle
d'ambition, là, mais, au-delà de l'ambition, c'est de se donner les outils pour
que ce soit un véhicule, là, qui puisse complètement, là, investir ce champ-là
puis avoir les coudées franches, là, pour développer les opportunités qu'il
aura besoin, là. C'est ça. Ça fait que, bien, merci, merci de votre soutien.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Merci. Donc, sur ce, s'il n'y a pas d'autre intervention, je serais prêt
à mettre l'article 65 aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme David (Marguerite-Bourgeoys)?
Mme David : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire : M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 65 est adopté. J'invite maintenant le ministre
à faire la lecture de l'article 66.
M. Lamontagne :
L'article 66 :
«L'article 25 de cette loi est
modifié par le remplacement du troisième alinéa par le suivant :
«De telles règles peuvent aussi prévoir
l'allocation de subventions à l'Institut de technologie agroalimentaire du
Québec ou à l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec pour établir et
maintenir un centre collégial de transfert de technologie, pour offrir des
programmes spéciaux établis par le ministère ou pour réaliser des activités
convenues avec le ministre. Dans de tels cas, le ministre consulte également
l'institut concerné avant d'établir ces règles.».»
Commentaires : Cet article prévoit de
remplacer le troisième alinéa de l'article 25 de la Loi sur les collèges
d'enseignement général et professionnel (L.R.Q., chapitre C-29) pour
permettre à l'institut et à l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec
d'obtenir, en plus de subventions pour un centre collégial de transfert de
technologie, l'allocation de subvention pour des programmes spéciaux et autres
activités.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. M. le ministre, lorsque vous avez lu l'article, vous avez mentionné
«pour offrir des programmes spéciaux établis par le ministère», alors que c'est
inscrit «le ministre ou pour réaliser des activités convenues avec le
ministre». Est-ce que c'est bien «par le ministre» que vous vouliez mentionner?
M. Lamontagne : Je vais le
relire. Voulez-vous que je le relise?
Le Président (M. Lemay) :
Allez-y.
M. Lamontagne : J'ai fait
erreur.
Le Président (M. Lemay) : Ah! mais,
si c'est juste «par le ministre», c'est parfait. C'est juste pour m'<assurer…
Le Président (M. Lemay) :
...lorsque vous avez lu l'article, vous avez mentionné «pour offrir des
programmes spéciaux établis par le ministère», alors que c'est inscrit «le
ministre ou pour réaliser des activités convenues avec le ministre». Est-ce que
c'est bien «par le ministre» que vous vouliez mentionner?
M. Lamontagne : Je vais le
relire. Voulez-vous que je le relise?
Le Président (M. Lemay) :
Allez-y.
M. Lamontagne : J'ai fait
erreur.
Le Président (M. Lemay) :
Ah! mais, si c'est juste «par le ministre», c'est parfait. C'est juste pour
m'>assurer de la compréhension.
M. Lamontagne : Bien, c'est
bien ce qui est écrit.
Le Président (M. Lemay) :
Très bien. Merci. C'est juste parce que, s'il y avait eu une correction, on
aurait pu l'effectuer, mais...
M. Lamontagne : Non. C'est
bien. Mes excuses.
Le Président (M. Lemay) :
Aucun problème, M. le ministre. Alors, est-ce qu'il y a d'autres... Mme la
députée de Marguerite-Bourgeoys, la parole est à vous.
Mme David :
Inquiétez-vous, si je n'ai pas de question, là. Vous allez dire : Elle ne
va très bien, alors vous me réveillerez.
Il y a une question quand même qui
m'intrigue un petit peu. Parce que, <ça... la... >vous avez
rajouté, dans la fin, la partie... pas seulement pour la subvention qui vient
avec le CCTT, mais vous rajoutez aussi «pour […] les programmes spéciaux
établis par le ministre ou réaliser des activités convenues avec le ministre»,
ce qui n'était pas nécessairement le cas avant. Et non seulement ce n'était pas
le cas, mais l'ITHQ… «De telles règles peuvent aussi prévoir», ça, c'était le…
Ce qui est en rouge, là, dans votre cahier, ce qui est en rouge, «De telles
règles peuvent prévoir l'allocation […] à l'ITHQ pour établir […] un centre
collégial», on ne retrouvait pas la question des programmes spéciaux ou «pour
réaliser des activités convenues». Pourquoi vous avez rajouté ça? Parce que,
les règles budgétaires, dans le texte actuel...
O.K. C'est parce que vous avez voulu... Alors,
je n'ai pas à répondre à votre place, quand même, là, mais c'est parce que je
comprends. Je vais le dire autrement. Dans le texte actuel, le deuxième
paragraphe dit : «Les règles budgétaires peuvent aussi prévoir, entre
autres, l'allocation de subventions […] pour établir, maintenir un CCTT, pour
offrir des programmes spéciaux établis par le ministre ou pour réaliser des
activités convenues avec le ministre. De telles règles peuvent […] prévoir
l'allocation à l'ITHQ...», mais c'était uniquement pour subventionner le CCTT.
Là, vous, vous rajoutez ce qu'il y a au deuxième paragraphe, vous le remettez
spécifiquement au troisième paragraphe pour l'ITHQ. Vous êtes bien gentille
pour eux, en passant. <Et... >Vous êtes bien gentil, <c'est-à-dire,
vous êtes... >pour eux, et pour vous aussi.
C'est-à-dire, vous voulez être sûr, là, je
réponds vraiment pour vous, là, vous voulez être sûr que non seulement vous
avez de l'argent pour votre CCTT, mais qu'au cas où le fameux article 17.1
existe, ce qui, selon moi, n'arrivera jamais, à moins que vous... enfin, tout
peut arriver dans la vie, mais celle-là, un jour vous me direz pourquoi vous
avez pensé à ça, un jour, vous me le direz sûrement, mais vous voulez, au cas
où, avoir de l'argent pour ça. Est-ce que c'est ça, M. le ministre?
M. Lamontagne : Bien,
c'est pour couvrir toutes les éventualités qui sont prévues, qui vont être
prévues par la loi. Puis c'est toujours dans un contexte où ce sont des <activités...
Mme David : ...
à ça,
un jour, vous me le direz sûrement, mais vous voulez, au cas où, avoir de
l'argent pour ça. Est-ce que c'est ça, M. le ministre?
M. Lamontagne : Bien,
c'est pour couvrir toutes les éventualités qui sont prévues, qui vont être
prévues par la loi. Puis c'est toujours dans un contexte où ce sont des >activités…
pour réaliser des activités qui sont convenues avec le ministre. Puis, quand on
parle du ministre, bien là, c'est le ministre de l'Enseignement supérieur, de
la Recherche, là, et... C'est ça. Alors, c'est oui pour le CCTT, mais, en même
temps, la portée plus large, c'est que, s'il y avait d'autres activités de
convenues avec le ministre de l'Enseignement supérieur, bien, c'est qu'il y a
du financement qui vienne en fonction de cette entente-là, là, qu'il y a avec
le ministre.
Mme David : O.K. Alors là,
j'ai quand même une autre question. C'est bien ce que je pensais, là. C'est la
ceinture, les bretelles, etc., ce qui n'avait pas été fait dans la mouture
ITHQ, on va dire ça comme ça. Parce que, là, vous êtes supergentil pour l'ITHQ,
là. Vous travaillez pour eux autres, dans ce projet de loi là. Vous faites un
mini omnibus de vous-même, là.
M. Lamontagne : On nous a
demandé que ce soit... Il y a différentes sources à partir du ministère de
l'Enseignement supérieur qui nous ont demandé aussi d'être aidants, là. Puis, en
même temps, bien, ça nous... Écoutez, c'est une autre maison d'enseignement de
l'écosystème du Québec, là, alors, si les autorités en place ont ce souhait-là
puis que ça peut passer par notre projet de loi, là, ça nous fait plaisir de
contribuer, là, à...
Mme David : …même à l'époque,
la directrice générale de l'ITHQ, quand il y a eu le changement avec… dont on
avait tant discuté, à l'époque, qu'elle puisse avoir accès à un CCTT et qu'elle
puisse offrir un programme universitaire selon les règles des universités, plus
autonomes, etc., elle n'avait jamais demandé le financement qui allait avec ni
cette partie-là, qui est ajoutée. Alors, je ne sais pas si c'est l'ITHQ qui, en
appliquant les choses, s'est aperçu... Bien, c'est à peu près comme ça qu'elle
me l'a présenté, verbalement, elle s'est dit : Oui, mais on n'a pas
l'argent qui vient avec. C'est bien le fun, être un CCTT, mais, bon. Mais elle
ne m'a jamais parlé de la deuxième partie aussi. Alors, je pense que vous avez peut-être
eu des gens très vigilants qui ont regardé tous les aspects possibles et
impossibles <de… >pour ne rien échapper.
Je trouve ça aussi spécial que le fameux
article 64.1, c'est-à-dire qu'au cas où il y ait des programmes spéciaux,
donc au cas où il y ait cette fameuse idée... Je vais surveiller ça, dans mes
vieux jours, là, si, à un moment donné, il n'y a pas un programme spécial en agroalimentaire
d'un cégep ou de l'ITAQ, je dirai : Ah, ils avaient ça en tête, à ce moment-là,
en 2021, quand on a passé la loi.
• (10 h 20) •
M. Lamontagne : Bien, Mme la
députée, dans ce cas-ci, là, je viens d'avoir une note, on fait allusion,
exemple, en recherche, il y a un programme qui s'appelle le programme PAREA.
Mme David : ...PAREA, oui.
M. Lamontagne : Bien, c'est
ça. Bien là, ça va permettre d'avoir accès à un tel programme, là, pour...
Mme David : Bien, vous me
confirmez. Ce qu'il faut dire, publiquement, c'est que vous voulez, puis je
vais le dire avec respect quand même, mais vous voulez avoir tous les bons côtés
du réseau collégial sans <être un...
M. Lamontagne : …
Bien,
c'est ça. Bien là, ça va permettre d'avoir accès à un tel programme, là,
pour...
Mme David : Bien, vous me
confirmez. Ce qu'il faut dire, publiquement, c'est que vous voulez, puis je
vais le dire avec respect
quand même, mais vous voulez avoir tous les
bons
côtés du réseau collégial sans >être un collège. Ça confirme.
Vous voulez le PART, le PAREA, les CCTT, le financement, pouvoir éventuellement
être autour de la table d'une école nationale, etc. C'est-à-dire, vous avez
tous les meilleurs attributs puis l'argent qui émane… Puis Dieu sait qu'il n'y
en a pas tant que ça dans le programme PAREA, là. On n'est pas au CRSNG, là, on
se comprend, c'est des appels d'offres, somme toute, assez limités. Et ça
aussi, c'est un bijou des collèges, puis ils se battent pour tous en avoir.
Mais là, vous vous rajoutez. Donc, ce que ça veut dire, c'est que vous êtes un
joueur additionnel mais sans avoir… pas la collaboration mais tout ce qui vient
avec le fait de faire partie du réseau collégial. Là, ça me confirme ça, c'est-à-dire,
l'autre, c'était pour l'école nationale, maintenant, c'est pour le PAREA. Ça eut
dire que l'ITHQ aussi va…
Donc, on est en train, tranquillement,
étape par étape… Ça, c'est comme l'approche autonomiste par rapport au fédéral,
là. Tranquillement, pas vite, on veut avoir accès à tous les beaux programmes
du réseau collégial, mais sans être dans le réseau collégial. Vous me suivez?
M. Lamontagne : Bien, ce que
je viens… la nuance que j'apporterais, en tout respect, Mme la députée,
c'est qu'on parle de diplomation collégiale, on parle, dans notre cas, exemple,
de diplomation technique. Et puis il y a un écosystème qui est propre à celui
du Québec dans lequel il y a différents collèges qui font partie de cet
écosystème-là. Puis, l'idée, c'est, au bénéfice, ultimement, du gouvernement du
Québec, c'est de faire en sorte que les établissements qui émettent des
diplômes collégiaux, bien, puissent utiliser les meilleurs outils, là, pour
leur développement. C'est plus dans ce sens-là. Plutôt que de voir une
compétition entre des groupes, l'histoire a fait qu'on est dans la situation
qu'on est aujourd'hui.
Mais, ceci étant dit, je veux dire, il y a
des talents partout sur le territoire qui cherchent à accompagner, de la
meilleure façon possible, une clientèle qui, ultimement, va être une relève,
qui va développer le Québec. Mais c'est de faire en sorte que ces talents-là
puissent avoir accès aux ressources que le gouvernement met à la disposition
des maisons d'enseignement, là.
Mme David : Je vais vous
formuler autrement ce que vous dites puis je vais vous poser une question. Vous
voulez avoir accès à toutes les ressources en recherche du ministère de
l'Enseignement supérieur, puis je vous le disais, elles ne sont pas énormes, là.
Mais on rajoute un gros joueur dans la tarte qui va devoir être séparée. Mais,
vous, le MAPAQ, pourquoi vous ne faites pas votre propre PAREA par rapport à
l'ITAQ? Vous êtes probablement un ministère plus riche que l'Enseignement
supérieur ou, en tout cas en recherche, là, vous avez quand même beaucoup de
fonds. Pourquoi il n'est pas écrit, dans le projet de loi, que le MAPAQ, le
ministère de tutelle de l'ITAQ, s'engage à financer de la <recherche…
Mme David :
...
vous ne faites pas votre propre PAREA par rapport à l'ITAQ? Vous êtes
probablement un ministère plus riche que l'Enseignement supérieur ou, en tout
cas en recherche, là, vous avez quand même beaucoup de fonds. Pourquoi il n'est
pas écrit, dans le projet de loi, que le MAPAQ, le ministère de tutelle de
l'ITAQ, s'engage à financer de la >recherche? Pourquoi vous allez
chercher la recherche du ministère de l'Enseignement supérieur? Vous dites
qu'on veut prendre les meilleures ressources, d'accord, mais pourquoi vous ne
prenez pas les vôtres? Ou pourquoi il n'est pas écrit que vous allez vous
assurer, vous, ministère de tutelle, que votre éventuel CCTT puisse avoir accès
à tout? Alors, vous allez prendre l'argent de l'Enseignement supérieur mais
allez-vous en donner à l'Enseignement supérieur, au PAREA pour les aider à en
donner plus? Parce que...
M. Lamontagne : Bien,
tantôt je vous expliquais, là, je n'ai pas le chiffre exact mais, dans les 10 dernières
années, je pense, c'est peut-être 3 millions de dollars que le gouvernement
du Québec a... pas le… que le MAPAQ a donné à différents cégeps <de… qui
sont... >pour pouvoir faire de la recherche, et tout ça. Déjà aujourd'hui
le MAPAQ a des programmes qui visent à soutenir la recherche. L'ITA n'était pas
éligible à ces programmes-là, mais toutes les maisons d'enseignement supérieur
du réseau des cégeps qui étaient éligibles, qui ont soumis des projets, bien, il
y en a qui ont reçu des montants très importants. Puis aujourd'hui encore,
exemple, dans le Plan d'agriculture durable que le ministère a présenté, dans
lequel il y a une composante importante de recherche, bien, il y a plusieurs
cégeps, là, qui vont faire des demandes puis qui vont pouvoir participer puis
obtenir des fonds appréciables, là, de la part, là, du ministère de l'Agriculture,
là.
Mme David : Donc, vous
dites que vous-même, ministère de l'Agriculture, vous lancez des genres d'appels
d'offres, vous mettez de l'argent pour de la recherche?
M. Lamontagne : Oui.
Mme David : Et vous
ouvrez ça à l'ensemble des collèges?
M. Lamontagne : Bien, on
ouvre ça aux gens pour qui les sujets sont pertinents, et tout ça. Mais on a plusieurs
collèges, là, <qui ont, >au fil des années, là, qui ont eu des
montants importants quasiment sur une base annuelle pour des projets qu'ils
présentaient, mais après ça, pour lesquels c'est le MAPAQ qui fournissait les
fonds, là.
Mme David : Mais là mais
où vous mettez l'ITA actuel là-dedans? Est-ce qu'il est le premier
bénéficiaire? Est-ce qu'il faut qu'il postule comme tous les autres?
M. Lamontagne : Tout à
fait, tout à fait, l'ITA, à titre de maison d'enseignement, là, qui va pouvoir
demander des frais de recherche. L'ITA ne sera pas favorisé par le MAPAQ dans
le cadre de ces programmes-là. L'ITA va soumettre des projets, et puis, je veux
dire, à la hauteur de la qualité de ces projets-là puis à quel point ça va être
en ligne avec les orientations des programmes, bien, il va pouvoir aussi avoir
accès à des fonds de recherche, là, ou du soutien, là, au même titre que
certains cégeps ont eu depuis plusieurs années, là.
Mme David : Ça, je ne le
savais pas, et ça m'étonne beaucoup. J'aimerais ça que vous me donniez un
exemple concret d'un appel d'offres en agriculture fait avec tous les collèges,
y compris l'ITA, puis qu'à ce moment-là l'ITA n'est même pas, alors que c'est
un peu votre école, là, votre école de tutelle…
M. Lamontagne : Bien, je
vous dirais, je vais laisser peut-être à la sous-ministre adjointe vous
expliquer comment ça fonctionne. Ce n'est peut-être pas des appels d'offres,
là, c'est... Bien, elle va vous expliquer comment ça fonctionne. Mais aussi c'est...
Jusqu'à aujourd'hui, l'ITA n'était pas éligible à <revoir... à >recevoir
ces subventions-là ou ce soutien-là, là. Ce n'était même pas une question
d'appel d'offres, c'était une question qu'elle ne pouvait même pas <présenter...
M. Lamontagne : ...
je
vais laisser peut-être à la sous-ministre adjointe vous expliquer comment ça
fonctionne. Ce n'est peut-être pas des appels d'offres, là, c'est... Bien, elle
va vous expliquer comment ça fonctionne. Mais aussi c'est... Jusqu'à
aujourd'hui, l'ITA n'était pas éligible à revoir... à recevoir ces
subventions-là ou ce soutien-là, là. Ce n'était même pas une question d'appel
d'offres, c'était une question qu'elle ne pouvait même pas >présenter un
projet pour pouvoir avoir des sous de la part du ministère. Alors...
Mme David : Le ministère du
MAPAQ?
M. Lamontagne : Du MAPAQ,
c'est ça, oui.
Mme David : Bien là, vous
allez m'expliquer un petit peu parce que je ne comprends rien. Appel d'offres
en recherche au réseau collégial, sauf ITA, alors que c'est votre institution.
Puis là vous voulez aller avoir l'argent du PAREA, alors que, dans le fond, le 200 000 $
que vous auriez, admettons, vous l'avez 10 fois, cet argent-là, vous, pour
le donner à l'ITAQ. Expliquez-moi un peu, là. C'est vraiment une question, là,
je suis curieuse.
Le Président (M. Lemay) :
Alors, est-ce qu'il y a consentement pour que Mme Leblanc puisse prendre
la parole? Consentement. Donc, Mme Leblanc, avant de prendre la parole,
simplement vous nommer ainsi que votre titre, et la parole est à vous.
Mme Leblanc (Louise) : Alors,
bonjour. Merci, M. le Président. Louise Leblanc, sous-ministre adjointe à
la formation bioalimentaire et responsable de l'Institut de technologie
agroalimentaire.
Effectivement, l'ITA, présentement, est
une direction du ministère de l'Agriculture, donc n'est pas admissible aux
différents programmes de n'importe quel ministère, dont le ministère de
l'Agriculture. Au ministère de l'Agriculture, on a différents programmes, que
ce soit en développement régional, en agroenvironnement, en agriculture
biologique, etc., là, il y a plusieurs sortes de programmes. Et, au fil du
temps, certains cégeps ont appliqué, là, ont déposé une demande d'aide
financière dans le cadre de ces programmes-là, dont certains ont eu plusieurs
milliers de dollars. Mais… ça va, c'est ça, presque à 2, 3 millions, entre
autres en agriculture biologique. C'est ça.
Des projets, présentement, il y a un
projet qui se réalise à Victoriaville avec le CCTT, le CETAB, pour les légumes
d'hiver, qu'on a vu dans LaPresse, je pense, ça fait deux
semaines. Et c'est un... le CETAB avait appliqué, là, le cégep de Victoriaville,
sur un programme. Ils ont eu l'aide financière, ils sont en train de réaliser
le projet. Et un des sites d'essai de ce projet-là se fait à l'ITA, à
Saint-Hyacinthe. Donc, on le fait en collaboration avec le CETAB, présentement.
Mme David : Donc, si l'ITA n'est
pas admissible parce que c'est une direction du ministère, où l'ITA prend-il de
l'argent pour faire de la recherche?
Mme Leblanc (Louise) : Bien,
l'ITA, actuellement, collabore avec, entre autres, Biopterre, le CCTT du cégep
de La Pocatière. Comme on disait, on a des... on alloue un certain nombre,
<de... >dans le langage gouvernemental, là, d'ETC, là, de nombre
de personnes qui travaillent avec les chercheurs à lever des projets et à aller
chercher des projets et puis à aller chercher aussi des sous, là, pour ces
projets-là. Comme vous disiez, il faut travailler fort pour aller chercher des
sous pour faire des projets. Donc, on a des beaux projets dans différents
secteurs qui sont initiés et faits avec, entre autres, nos professeurs.
Mme David : Mais donc vos
professeurs… À l'ITA même, là, dans les locaux physiques de l'ITA, il n'y a pas
de laboratoire de recherche, il n'y a pas d'installation comme telle.
Mme Leblanc (Louise) :
Biopterre est dans les locaux de l'ITA à...
10 h 30 (version révisée)
Mme Leblanc (Louise) : ...Donc,
on a des beaux projets dans différents secteurs qui sont initiés et faits avec,
entre autres, nos professeurs.
Mme David : Mais donc vos
professeurs… À l'ITA même, là, dans les locaux physiques de l'ITA, il n'y a pas
de laboratoire de recherche, il n'y a pas d'installation comme telle.
Mme Leblanc (Louise) :
Biopterre est dans les locaux de l'ITA à La Pocatière et Saint-Hyacinthe.
Et Cintech est dans les locaux de l'ITA à Saint-Hyacinthe.
Mme David : Mais ça relève du
cégep de La Pocatière ou de Saint-Hyacinthe.
Mme Leblanc (Louise) : Oui.
Mais ça se fait en collaboration aussi beaucoup.
Mme David : Mais c'est entièrement
dans les locaux de l'ITA.
Mme Leblanc (Louise) : Oui.
Mme David : Dans les deux cas.
Mme Leblanc (Louise) : Oui.
Mme David : Que je n'ai pas
visité, évidemment, parce que ce n'était pas sous ma responsabilité, mais, en tout
cas, via la partie CCTT. Donc, un chercheur de chez vous, là, vous en avez qui
font plus de recherche, j'imagine, dans votre direction, appelons-la comme ça,
à l'ITA, peut quand même cosigner des articles de recherche. Et il peut avoir
des subventions, il peut faire des demandes de subvention aux fonds de
subvention du Québec ou du Canada ou à la… en étant en partenariat avec un
chercheur d'un CCTT d'un collège.
Mme Leblanc (Louise) : On a
deux professeures dernièrement qui ont travaillé avec le Fonds de recherche du
Québec. Une qui a terminé, c'était en philosophie, là, c'était dans la
formation générale. Et on en a une qui est dans la production laitière
présentement aussi, là, qui a annuellement, là, une subvention pour un projet,
là, je pense qu'il dure cinq ans, son projet.
Mme David : Donc, elle est
admissible, à titre individuel, au FRQ, à titre individuel.
Mme Leblanc (Louise) : L'ITA
est reconnu présentement par le FRQ, on a notre politique de recherche, et tout
ça, là.
Mme David : Vous avez une
politique de recherche, un comité d'éthique, tout...
Mme Leblanc (Louise) : Oui, puis
l'utilisation des animaux aussi, là, on a beaucoup à travailler avec les
animaux.
Mme David : Mais donc je
reviens au financement, parce que, là, vous voulez aller chercher du
financement PAREA d'un autre ministère, vous voulez avoir accès, disons, au
PAREA. Mais ça ne veut pas dire que vos chercheurs n'ont jamais de financement.
Mais ils n'en ont pas nécessairement du MAPAQ, puisque c'est une direction, si
j'ai bien compris. Mais en étant une école séparée, enfin, séparée... séparée
du MAPAQ, un peu plus indépendante, comme sont d'ailleurs les conservatoires
séparés du ministère de la Culture, c'était une direction, puis là, maintenant,
c'est un C.A., mais ils vont avoir accès à vos programmes de recherche, l'ITAQ,
mais pas nécessairement plus ou mieux que d'autres cégeps.
Mme Leblanc (Louise) :
Exactement. Ça va être en soumettant les projets. Il y a des comités qui
évaluent les projets, ça va avec les objectifs du programme. Et, pour ce qui
est de PAREA, bien, c'est un programme en pédagogie, là, c'est plus relié à la
pédagogie, donc c'est pour ça que c'est le ministère de l'Enseignement
supérieur qui administre ce programme-là, où les gens déposent des demandes. Un
peu la même chose que nous, dans nos programmes en agroenvironnement, bien, au
niveau du ministère de l'Enseignement supérieur, c'est un programme qui est
plus axé vers la pédagogie.
Mme David : ...l'autre
programme au cégep, c'est-à-dire au ministère, il y a comme deux volets, PART
et PAREA… Alors, PAREA, c'est plus pédagogie. Et puis PART, si je me souviens
bien, c'est plus <d'autres...
Mme Leblanc (Louise) :
…
au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur, c'est un programme
qui est plus axé vers la pédagogie.
Mme David : ...l'autre
programme au cégep, c'est-à-dire au ministère, il y a comme deux volets, PART
et PAREA… Alors, PAREA, c'est plus pédagogie. Et puis PART, si je me souviens
bien, c'est plus >d'autres sortes de recherche, là, qui n'est pas
pédagogie. Mais, pédagogie, on ne peut pas être contre le fait de faire de la
recherche en pédagogie, même en agriculture, et peut-être surtout, parce que ce
n'est pas, peut-être, si évident que ça. Alors, ça, ça peut être intéressant. Mais
avez-vous d'autres exemples de votre petite phrase qui vient, là, que, «pour
réaliser des activités convenues avec le ministre» ou «pour offrir des
programmes spéciaux»? Qu'est-ce que ça veut dire de plus, là, que ça vous
donnerait, cet article, ce nouvel article?
Mme Leblanc (Louise) : Bien,
les… ce que je vous ai mentionné, c'est des discussions qu'on avait eues avec
les gens de l'Enseignement supérieur, qui nous avaient mentionné, justement,
qu'à l'époque, comme vous disiez, là, quand l'ITHQ avait fait inscrire <dans…
>des modifications au niveau de sa loi, c'est un élément que ni eux ni
l'ITHQ n'avaient pensé et que, pour pouvoir, justement… principalement les
recherches, là, en pédagogie, qui sont du domaine de l'Enseignement supérieur,
en étant un organisme comme l'ITHQ ou comme l'ITAQ éventuellement, ces organisations-là
aussi peuvent vouloir développer et améliorer leur pédagogie. Donc, c'était un
peu l'esprit, surtout, là, de pouvoir aller vers ces programmes-là qui sont
plus axés ver la compétence du ministère de l'Enseignement supérieur.
Mme David : Alors, c'est… je
le répète, ce n'est pas mauvais de vouloir faire de la recherche en pédagogie,
ce n'est pas mauvais de vouloir toutes les choses du ministère de
l'Enseignement supérieur. Mais vous allez avoir un réseau collégial qui va quand
même dire : Ils ont tout eu ce qu'on offre de bon, mais ils n'ont jamais
voulu être dans le réseau collégial. C'est ça, évidemment. Puis ils vont dire la
même chose, de plus en plus, à l'ITHQ, mais l'ITHQ relève du ministère de
l'Enseignement supérieur.
Vous, vous êtes vraiment… vous voulez… on
ne parle pas de politique, là, mais vous voulez être indépendants, très
autonomes, mais avoir quand même les… tout ce qui vient de bon et de beau, et
non pas de très financé, je vais vous le dire, là, PAREA, on va se dire, ce
n'est pas des millions par année, là, ça va être une petite recherche sur quelque
chose. Puis la tarte va être maintenant divisée entre plus de partenaires,
parce que vous allez arriver comme… Alors, je ne vous dis pas que les collèges
vont être enchantés de voir arriver, débarquer, comme on dit, l'ITHQ et l'ITAQ
dans des fonds déjà âprement disputés. Alors là, à un moment donné, il va
peut-être falloir que le MAPAQ sorte un peu de l'argent de ses poches pour dire :
On pourrait peut-être trouver une façon aussi de financer en agroalimentaire un
peu plus. Parce que, là, on est allés… Je sais bien que c'est tout de l'argent
gouvernemental, ce que… le prochain article, là, bon, financer l'argent de
fonctionnement du CCTT. Tous les CCTT ont ça, là, puis vous ne l'avez pas, puis
l'ITHQ ne <l'avait pas…
Mme David : …
trouver
une façon aussi de financer en agroalimentaire un peu plus. Parce que, là, on
est allés… Je sais bien que c'est tout de l'argent gouvernemental, ce que… le
prochain article, là, bon, financer l'argent de fonctionnement du CCTT. Tous
les CCTT ont ça, là, puis vous ne l'avez pas, puis l'ITHQ ne >l'avait
pas.
Alors, effectivement, dans ce sens-là,
j'ai un devoir de rigueur, moi aussi, et je me dis : Si on accepte que
vous puissiez être un CCTT, il faut peut-être accepter qu'il y ait le financement
qui vient avec. Mais vous vous rapprochez de plus en plus du réseau collégial,
on ne peut pas dire le contraire, là. Mais il va falloir que ça se fasse avec
un esprit qui va avec l'argent qui vient avec, c'est-à-dire collaboration,
partage, faire de la recherche ensemble, etc., parce que les cégeps vont
trouver que vous embrassez large, disons ça comme ça. Parce que je me souviens,
je peux même vous nommer le nom du fonctionnaire qui était D.G. à
l'Enseignement supérieur qui a créé le programme PAREA, il y tenait comme la
prunelle de ses yeux. C'est un beau, c'est un beau programme. Ce n'est pas le
plus financé au monde, là, mais, pour lui, c'est améliorer la pédagogie au
niveau collégial, et ça, c'est très, très important.
Alors, moi, je ne veux pas vous empêcher
non plus d'aller faire de la recherche en pédagogie. Mais je tiens à vous le
dire, que les gens vont trouver qu'on va a donné beaucoup, beaucoup, beaucoup
d'avantages liés au collégial sans les, ce que vous trouvez, vous, les
inconvénients liés au collégial. Parce que, si vous ne trouviez pas que c'est
un inconvénient, vous diriez : Ça devrait être sous la responsabilité de
l'Enseignement supérieur. Comprenez-vous? Si vous trouviez que ce n'était pas
un inconvénient, vous diriez : Bien, parfait, on va être comme l'ITHQ, on
va aller sous l'égide du ministère de l'Enseignement supérieur. Mais là vous
voulez garder ça au MAPAQ, comme probablement le ministère de la Culture veut
garder les conservatoires, parce qu'historiquement, bon, ça fait une belle jambe
de dire : J'ai mon volet Enseignement, Éducation, Recherche, mais ce qui
n'est pas le cas de toutes les autres spécialités. Je veux dire, le ministre de
la Santé n'a pas sa formation en médecine qui est collée… qui relève du
ministère de la Santé, il n'a pas ça. Il n'a pas sa formation en sciences
infirmières, en ergothérapie, en physiothérapie, en pharmacie. Les autres
ministères n'ont pas ça.
C'est historique, que vous ayez ça, on revient
à l'histoire. Et moi, c'est parce que c'est historique que j'ai une certaine…
un certain souci historique de vous aider à continuer à vous développer, tout
comme on a accepté que les conservatoires restent au ministère de la Culture. Mais
prenez-en soin. Puis, pour en prendre soin, ça prend de l'argent, c'est plate à
dire, mais c'est ça. Alors là, vous allez prendre tout l'argent possible au
ministère de l'Enseignement supérieur, PAREA, CCTT, éventuellement, s'il y a
une école nationale, etc., mais sans les inconvénients de ça. Mais, de grâce,
ça sera noté dans ce qu'on dit, soyez généreux vous-même pour votre ITAQ, parce
qu'il va avoir besoin d'argent pour réaliser <toutes ses…
Mme David : …
au
ministère de l'Enseignement supérieur, PAREA, CCTT, éventuellement, s'il y a
une école nationale, etc., mais sans les inconvénients de ça. Mais, de grâce,
ça sera noté dans ce qu'on dit, soyez généreux vous-même pour votre ITAQ, parce
qu'il va avoir besoin d'argent pour réaliser >toutes ses ambitions.
Alors, voilà ce que j'avais à dire.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. M. le député... Est-ce que, le ministre, vous voulez rajouter quelque
chose avant que je cède la parole? Donc, M. le député de Vimont, la parole est
à vous.
• (10 h 40) •
M. Rousselle
: Merci.
Merci, M. le Président. Excusez, si on se promène d'un salon à l'autre, là, c'est…
le travail demande ça maintenant.
Écoutez, j'écoutais ma collègue, puis ça
me fait penser à des choses. J'ai déjà été président d'une fondation. Quand
elle parlait, justement, de… que les gens, les cégeps, tout qu'est-ce qui est
éducation, pour piger tout dans le même pot, tout dans… moi, j'appelais ça dans
la même tarte, là, tu sais. Donc, les pointes de tarte, à un moment donné,
elles deviennent plus petites, parce qu'à un moment donné, quand tu mets plus
de joueurs à l'intérieur, parce que, bien souvent, le montant d'argent, il
n'augmente pas, donc, lui, le nombre de joueurs augmente, je me disais, puis j'aimerais
ça que vous me répondiez là-dessus : Y a-tu comme un… qui qui va arbitrer
ça, à un moment donné, pour ne pas, justement, déplaire à ceux qui disent :
Aïe, écoute, moi, c'est important, puis tout le kit? Qui va prioriser,
justement, ce partage-là, monétaire?
Parce que, si j'ai bien compris, c'est que,
là, maintenant, l'ITAQ ne pouvait pas, avant, avoir de fondation, ne pouvait
pas faire de financement comme ça, ne pouvait pas y aller dans ce sens-là. Maintenant,
si j'ai bien compris, puis vous allez sûrement me confirmer ça, je suis pas mal
sûr, maintenant, on va pouvoir justement avoir une fondation, on va pouvoir
justement aller chercher de l'argent à l'extérieur, chercher de l'argent comme
tout cégep, tout… Bon. Donc, ça, ça vient rétablir pas mal la situation. En
plus que l'ITAQ a de l'argent, puis là, il va… l'ITAQ va être comme dans deux…
va aller chercher dans deux ministères, de l'argent. Je me disais, je ne sais
pas, moi, c'est là je me posais la question : C'est qui qui va arbitrer ça
vraiment?
Parce que c'est… on ne veut pas...
là-dedans, on veut juste… Puis, tu sais, je vous l'ai dit, que je voulais avoir
le meilleur ITAQ au monde. On a tous le même objectif ici. Mais on ne veut pas
non plus que les autres centres d'enseignement en paient le prix non plus, hein,
on veut vraiment que tout le monde s'en sorte d'une manière correcte, puis que
ça travaille... qu'on travaille tout ensemble pour, justement, amener l'agriculture
ailleurs. C'est de ça qu'on parle depuis le début, là, du projet de loi.
Mais, moi, c'est… moi aussi, c'est au
niveau du financement par deux ministères. Puis là, maintenant, on peut aller
chercher de l'argent< par>, justement, par la fondation. C'est qui
qui va, justement, arbitrer ça, là, dire : Écoute, là, toi, tu en as eu
assez, regarde, ton projet de loi… ta recherche est plus importante que
l'autre, ou encore : Toi, ton centre, l'ITAQ, il en a assez, parce que
vous êtes capables… vous avez d'autres moyens d'aller chercher des sous pendant
que l'autre cégep ou l'autre endroit d'enseignement, lui, n'a pas ces moyens-là?
Donc, je voudrais vous entendre là-dessus, moi, voir comment ça va se faire. Parce
qu'on <comprend…
M. Rousselle
: ...ou
encore : Toi, ton centre, l'ITAQ, il en a assez, parce que vous êtes
capables… vous avez d'autres moyens d'aller chercher des sous pendant que
l'autre cégep ou l'autre endroit d'enseignement, lui, n'a pas ces moyens-là?
Donc, je voudrais vous entendre
là-dessus, moi, voir comment ça va se
faire. Parce qu'on >comprend, là, on ne veut pas... on veut que tous les
endroits en enseignement soient performants, là, c'est l'objectif. Puis bien
souvent, bien, c'est les sous que ça prend au bout. Donc, j'aimerais ça vous
entendre, voir c'est qui qui arbitre, qui fait l'arbitre là-dedans puis qui qui
va faire... parce qu'à un moment donné il faut être juste milieu, tu sais.
M. Lamontagne : Écoutez, M. le
député, peu importe, tous les programmes, exemple, qu'on a, nous, au ministère de
l'Agriculture, il n'y a absolument rien d'arbitraire là-dedans. Puis, Mme la
ministre... l'ancienne ministre sait aussi comment ça fonctionne. Alors, tu
sais, ce sont des comités au sein des différents ministères qui administrent
les programmes puis que, sur la foi de la qualité de ce qui leur est présenté,
à quel point ça rencontre les objectifs du programme... Parce que, quand un ministère,
peu importe le ministère, met en place un programme, il y a des objectifs qui
sont sous-jacents à ces projets, si on veut donner de l'argent à du monde.
L'idée, c'est : il y a tel aspect qu'on veut voir amélioré au milieu de la
culture, il y a tel aspect qu'on veut voir amélioré dans les pédagogies d'enseignement,
il y a tel aspect qu'on veut voir amélioré dans le traitement des pommes de
terre au Québec, bien là, tous ceux qui soumettent un projet pour améliorer le
traitement des pommes de terre, ou améliorer la pédagogie, ou développer
quelque chose de nouveau, bien, il y a des gens, des professionnels qui sont
habilités à déterminer la valeur des projets qui sont présentés, puis, après
ça, les fonds qui sont alloués, là. Ce n'est pas quelque chose, là, qui est
arbitraire. Puis il n'y a pas de lien à faire avec ça, avec le fait que chaque
maison d'enseignement peut avoir une fondation, là, pour l'aider, là, à mener à
plus long terme ses objectifs, là.
M. Rousselle
: Oui. Puis
je suis d'accord là-dessus, là, qu'à chaque... Effectivement, ça n'avait pas
d'allure que l'ITAQ ne pouvait pas avoir un genre de fondation ou quoi que ce
soit, là. Je veux dire, ça, je suis bien d'accord là-dessus, loin de moi l'idée
de ne pas être d'accord avec ça, si on est capables d'aller chercher de
l'argent d'ailleurs, du privé ou quoi que ce soit.
Dites-moi, puis là, c'est un domaine que
je ne connais pas, même peut-être ma collègue pourrait peut-être plus me
répondre, mais la sous-ministre aussi, je veux dire, puis vous, là, est-ce
qu'une compagnie ou un regroupement d'agriculteurs, sans nommer personne,
pourrait, à un moment donné, dire : Écoutez, on aimerait ça que vous
fassiez une recherche sur tel produit, peu importe, tu sais, sur quelque chose,
là, et puis qu'ils financent vraiment? Donc, ça, maintenant, est-ce qu'ils
vont... Avant, ils ne pouvaient pas le faire, maintenant, ils vont pouvoir le
faire, c'est-u ça?
M. Lamontagne : Je vais
laisser la sous-ministre répondre à cette question-là.
M. Rousselle
: Je ne
sais pas si je me suis bien exprimé, là.
Le Président (M. Lemay) :
Allez-y, Mme Leblanc.
Mme Leblanc (Louise) : Je me
présente encore?
Le Président (M. Lemay) : Non,
non, c'est correct. C'est juste la première fois que vous prenez la parole
qu'on doit faire ça.
Mme Leblanc (Louise) : Merci.
Bien, ce que je comprends, c'est que vous demandez si un groupe quelconque qui,
par exemple, aurait un produit, voudrait <faire faire une...
Le Président (M. Lemay) :
...
Allez-y, Mme Leblanc.
Mme Leblanc (Louise) :
Je me présente encore?
Le Président (M. Lemay) :
Non, non, c'est correct. C'est juste la première fois que vous prenez la parole
qu'on doit faire ça.
Mme Leblanc (Louise) :
Merci. Bien, ce que je comprends, c'est que vous demandez si un groupe
quelconque qui, par exemple, aurait un produit, voudrait >faire faire
une recherche pour... Bien, habituellement, tu sais, l'ITA actuel ne le fait
pas. L'ITAQ va devenir un organisme qui, pour faire la recherche, va appliquer
sur des programmes de recherche via divers groupes, comme le Fonds de recherche
du Québec, le CRSNG, où il y a des comités solides qui étudient les projets.
Donc, c'est un peu la même chose que ce
que M. le ministre expliquait avec les programmes d'aide financière qu'on a au ministère.
C'est... Il y a des objectifs qui sont en lien avec les projets qui sont lancés
ou les différents programmes. Et les projets déposés doivent rencontrer les objectifs
en plus de tous les autres critères qui sont associés aux différents... soit programmes
de recherche ou programmes d'aide financière, quand c'est des programmes d'aide
financière. Donc, ça ne pourrait pas se décider sur un coup de tête de quelqu'un
à l'intérieur de l'ITAQ, par exemple, là. Il y a vraiment des normes strictes
pour tout le monde, c'est égal pour tout le monde, ça, partout au Québec.
M. Rousselle : C'est juste...
Non, je comprends, là, ce n'est pas... à un moment donné, de l'ITAQ, dire :
Aïe! Moi, j'ai une idée, puis on fait ça, là. Ce n'est pas ça pantoute, là, ce
n'est pas dans ce sens-là je m'en vais. Mais moi, je vous dis, il y a un regroupement
d'agriculteurs ou peu importe, là, qu'eux autres ils ont une problématique
spéciale, puis là, eux autres ils demandent... Est-ce qu'ils pourraient, eux
autres, passer directement par l'ITAQ ou il faut qu'ils passent absolument par
un autre organisme qui dit : Bien, écoute, là, il faut étudier avant
l'idée ou... Parce que, écoutez, je ne suis pas dans le milieu, donc c'est pour
ça je pose la question, là. Donc, est-ce que ce regroupement-là d'agriculteurs,
ou d'agronomes, ou peu importe, est-ce qu'eux autres pourraient, justement,
passer directement par l'ITAQ, dire : Écoutez, nous autres, on aimerait ça
qu'il y ait une étude, une recherche faite sur ce produit-là parce qu'on pense
que, collectivement, ce serait rentable qu'il y ait une étude là-dessus? Et
est-ce que ça pourrait se faire, ça? Ou, comme vous le dites, est-ce qu'il faut
vraiment qu'il passe au niveau provincial par un regroupement de chercheurs ou un
regroupement au niveau fédéral qu'il faut passer par là avant pour que ça soit
comme offert à tout le monde?
Mme Leblanc (Louise) : Bien,
la façon qu'on fonctionne, c'est qu'on doit déposer un projet. Donc, ça veut
dire que ce regroupement-là devrait probablement convaincre des gens qu'ils
sont capables de faire de la recherche, soit des gens qui sont déjà à l'ITAQ ou
qui peuvent être ailleurs. C'est un peu le fonctionnement des CCTT, Mme la
députée pourrait nous le confirmer. Donc, pour faire de la recherche et du développement,
c'est certain que les chercheurs des collèges s'associent souvent avec
différentes entreprises qui ont des projets et qui veulent le faire développer,
soit pour la communauté, soit pour le Québec en général. Mais ça part toujours
de programmes où est-ce qu'on a les normes, là, qui sont associées à ça.
M. Rousselle : Merci.
Le Président (M. Lemay) : Ça
vous convient? Très bien. Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys, allez-y. En
vous rappelant que, sur ce bloc d'échange, il vous reste environ cinq minutes.
Mme David : Parfait. Écoutez,
mon collègue pose une question <superimportante et...
Mme Leblanc (Louise) :
…Mais ça part
toujours de
programmes où est-ce qu'on a les
normes, là, qui sont associées à ça.
M. Rousselle : Merci.
Le Président (M. Lemay) :
Ça vous convient? Très bien. Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys, allez-y.
En vous rappelant que, sur ce bloc d'échange, il vous reste environ cinq
minutes.
Mme David : Parfait.
Écoutez, mon collègue pose une question >superimportante et pertinente,
ça s'appelle la recherche commanditée, les brevets, les recherches, et Dieu
sait que le milieu universitaire, certains décrient cette recherche-là depuis
des années, des années, des années. Mais ça se fait, ça se fait beaucoup.
Prenez les pharmaceutiques, par exemple, le ministre disait qu'il était
porte-parole en économie, bien, c'est certain que la biopharmaceutique
commandite beaucoup, beaucoup de recherche, et puis l'École polytechnique a
beaucoup de recherche en commandite, et puis la faculté de médecine, puis la
faculté de pharmacie. Puis c'est sûr, sûr que les chercheurs ont souvent de la
recherche commanditée.
Mais là où mon collègue est tellement
pertinent, c'est de dire : Un organisme, ou un autre, ou une grosse
entreprise agroalimentaire, ou… voudrait faire de la recherche pour montrer que
tel pesticide, c'est bien, bien bon pour aider à faire pousser des carottes
plus vite — je dis vraiment n'importe quoi, là. Mais ma question va
être : Ça va toujours exister, la recherche commanditée, ça existe
beaucoup, puis là où il y a de l'argent, il y a de la recherche. Dans les
pharmaceutiques, il y a beaucoup, beaucoup de recherche commanditée. Alors,
oui, il y a des fonds de recherche d'un bord, mais il y a les énormes
commandites privées de l'autre bord.
Avez-vous l'infrastructure qui est à la
même hauteur que l'infrastructure que les collèges, les universités ont, c'est-à-dire
de prévoir qu'il y a un comité d'éthique de la recherche, qu'il y a… que tous
ces projets de recherche passent par un tamis extrêmement sévère? Parce que,
là, arrive ce que, des fois, il arrive dans des universités puis des collèges,
il peut y avoir des résultats de recherche qui sont faussés parce que, là, la
compagnie ne veut surtout pas publier des recherches. On est dans tout l'immense
domaine des lanceurs d'alerte, des chercheurs qui… des contrats avec la
compagnie pharmaceutique, disons, qui fait en sorte qu'on ne peut… le chercheur
n'a pas le droit de dévoiler ses résultats de recherche parce qu'il les donne à
la compagnie.
• (10 h 50) •
Mais ça prend… je veux dire, c'est sûr que
le Scientifique en chef pourrait vous répondre en long et en large là-dessus,
mais vous allez faire partie, j'imagine, de cette constellation rigoureuse de
chercheurs ou d'institutions d'enseignement qui ont le droit de faire de la
recherche, mais avec toutes les précautions qui s'imposent et toutes les bonnes
pratiques. Parce que sa question, elle est vraiment, vraiment importante.
M. Lamontagne : Bien, je
répondrais d'abord, un, tout ce qui touche l'agroalimentaire, là, l'écosystème
de recherche, le ministère finance ou soutient 17… il y a 17 centres de
recherche, là, qui vont de <l'horticole au…
Mme David : ...sa question,
elle est vraiment, vraiment importante.
M. Lamontagne : Bien, je
répondrais d'abord, un, tout ce qui touche l'agroalimentaire, là, l'écosystème
de recherche, le ministère finance ou soutient 17… il y a 17 centres de
recherche, là, qui vont de >l'horticole au porcin, à l'agneau, dans les
chèvres, dans toutes les matières, si on veut. Et puis le propre même de ces
centres-là, naturellement, c'est, quand on veut faire avancer quelque chose au point
de vue de la génétique ou faire faire certaines recherches au point de vue de
nouveaux traitements pour être appliqués à un légume particulier, alors ça part
d'une problématique qui est sur le terrain, il y a un projet de recherche qui
se monte, il y a un dépôt de ce projet-là qui est présenté aux différents
centres de recherche, puis après ça, bien, il y a des choix qui se font en
fonction des priorités aussi puis en fonction de la qualité de ce qui est
présenté.
Puis ça, naturellement, tout ça dans un
contexte où ce que vous élaborez, Mme la députée, là, l'éthique, comment ça
doit se faire... Cet automne, j'ai déposé la Politique de conduite responsable
en recherche, là, auquel... c'est quelque chose qui a été développé avec le Scientifique
en chef et puis qu'on a fait en sorte que chacun des centres de recherche
auquel le MAPAQ est associé, auquel on a une convention, si on veut, là, chacun
des organismes adhère et met en place ses politiques de conduite responsable en
recherche, là. Alors, il est à prévoir que, dans le temps, sous l'impulsion
de sa nouvelle organisation et de ses nouveaux moyens, bien, la hauteur à
laquelle l'ITAQ va s'investir au niveau de possibilités de recherche, bien,
naturellement, ça va se faire dans le plus grand respect, là, des politiques
qui sont avancées puis qui sont demandées, là, aux différents centres de
recherche, là. Puis les administrateurs aussi qui vont être en place vont
certainement avoir le souci de faire en sorte que les gestes qui vont être
posés à l'ITAQ vont être des gestes d'une très grande rigueur pour nourrir une
réputation impeccable, là, pour cet organisme-là.
Le Président (M. Lemay) : Ça
vous convient? Très bien. M. le député de Vimont, allez-y.
M. Rousselle : Moi, c'est
juste que, comme je vous dis, là, je veux avoir le meilleur ITAQ au monde, là,
ça, c'est certain, mais je ne veux pas que ça soit au détriment des autres.
Vous avez parlé justement... on y va toujours au niveau de la recherche. C'est
sûr qu'avec... mais avec l'ITAQ, parce qu'on s'en va vers l'ITAQ, ça ne sera
plus l'ITA, là, ça va être l'ITAQ, conseil d'administration qui va être là, un
conseil d'administration qu'on va, justement, s'organiser qu'il soit fort, donc
qui provient de différents milieux, donc ils vont avoir des antennes un peu
partout, là, des... Puis c'est correct, là, parce que c'est ça qu'il faudrait
que ça soit.
Mais, dites-moi, pour me rassurer, là... C'est
sûr que j'écoutais madame, là, qui me disait : Oui, chacun va présenter,
voir comment qu'on peut faire la recherche, et tout, là, parce que c'est une
question... mais c'est une équipe. C'est qui qui regarde ça? C'est une équipe
qui est indépendante? C'est une équipe qui se trouve à être au ministère de
l'Éducation? C'est une équipe qui <va être...
M. Rousselle : ...
j'écoutais
madame, là, qui me disait : Oui, chacun va présenter, voir comment qu'on
peut faire la recherche, et tout, là, parce que c'est une question... mais
c'est une équipe. C'est qui qui regarde ça? C'est une équipe qui est
indépendante? C'est une équipe qui se trouve à être au ministère de
l'Éducation? C'est une équipe qui >va être... À ce moment-là, dû au fait
qu'on parle d'agriculture, est-ce que ça va être une équipe qui va faire partie
de l'Éducation et puis du MAPAQ ensemble, qui vont regarder ça dans l'ensemble?
Parce que, moi, je comprends qu'on veut en
faire une institution vraiment parfaite, là, l'ITAQ, là, mais à quelque part, à
un moment donné, si eux autres sont capables d'aller chercher plus de sous ou
plus de moyens, j'ai comme l'inquiétude, là... c'est une inquiétude que j'ai
qu'à un moment donné c'est comme... c'est tellement évident qu'ils se sont
donné les moyens financiers, et tout, parce que là, je veux dire, ils vont
pouvoir avoir beaucoup d'argent, qu'à un moment donné on délaisse les autres
endroits, comme cégeps, et tout, là, qui en font déjà, de la recherche, ou les
autres... parce que vous avez parlé qu'il y avait 17 centres de recherche, là.
Donc, il ne faut pas maganer les autres
centres de recherche, qu'ils puissent... que ces centres de recherche là
puissent avoir leur quote-part aussi, là, comprenez-vous? J'aimerais ça que
vous me rassuriez là-dessus. Moi, c'est juste ça qui... Tu sais, je veux avoir
une ITAQ la plus forte au monde, c'est certain, mais pas au détriment des
autres, puis je ne veux pas non plus que les autres centres, comme... Puis
là... Puis...
M. Lamontagne : Bien, la
perspective avec laquelle il faut démarrer, M. le député, c'est qu'aujourd'hui,
à titre... (panne de son) ...d'un ministère on a une institution d'enseignement
qui fonctionne comme une direction de ministère, puis qui ne fonctionne pas
selon les règles de toutes les autres maisons d'enseignement supérieur au
Québec. Le fait d'en faire un organisme autre que budgétaire va simplement
permettre de façon assez... va simplement permettre à l'ITAQ, de façon
générale, d'opérer selon des règles qui sont similaires aux autres maisons
d'enseignement supérieur, collégial, dans le cas qu'on fait là, là. Tu sais, ce
n'est pas d'autre chose que ça, là.
On part d'un principe où c'est une
direction de ministère... c'est une école qui doit fonctionner comme une direction
de ministère. Il y a une liste de points qui fait que ça lui rend la vie
vraiment difficile puis ça la handicape. Bien là, ce qu'on fait, c'est qu'on va
lui donner la permission d'opérer comme une maison d'enseignement. On n'est pas
en train de créer une maison d'enseignement particulière. On est juste en train
de faire en sorte qu'au lieu qu'elle opère comme une direction de ministère, c'est
qu'elle opère comme une maison d'enseignement.
Puis, je veux dire, tout l'écosystème dont
on parle là, là, il n'y a rien de nouveau qui va être créé, tout ça, c'est
quelque chose qui existe. Et puis tous les joueurs, aujourd'hui, qui ont, de
près ou de loin, à être impliqués dans tout cet écosystème-là, bien, je veux
dire, ça va fonctionner de la même façon que ça fonctionnait. Puis l'ITA,
l'ITAQ va pouvoir, elle aussi, prendre part aux différentes activités, là. Ce
n'est pas plus sorcier que ça, là. C'est juste de faire <en sorte…
M. Lamontagne : …
de
près ou de loin, à être impliqués dans tout cet écosystème-là, bien, je veux
dire, ça va fonctionner de la même façon que ça fonctionnait. Puis l'ITA,
l'ITAQ va pouvoir, elle aussi, prendre part aux différentes activités, là. Ce
n'est pas plus sorcier que ça, là. C'est juste de faire >en sorte que c'est
une école, mais qui ne pouvait pas marcher comme une école, puis là, bien, on a
plein d'autres écoles qui font la même chose qu'elle, bien là, elle va juste
pouvoir faire comme les autres écoles. Grosso modo, c'est à peu près ça, là. Ça
fait qu'on… C'est ça.
M. Rousselle : Merci.
Le Président (M. Lemay) :
Merci beaucoup. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, je serais prêt à
mettre l'article 66 aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 66 est adopté. Maintenant, j'invite M. le
ministre à faire la lecture de l'article 67.
M. Lamontagne : En préambule,
M. le Président, pour les articles qui s'en viennent, là, puis je vais dire un
chiffre à peu près, là, 67 à 80, c'est vraiment un chiffre rond, si on veut,
là, c'est que le fait qu'on introduise l'ITAQ au lieu de l'ITA, bien, il y a
plein de lois, là, sur la main-d'oeuvre, la loi sur les municipalités, la loi…
il y a plein de lois qui se trouvent à venir à être impactées. Ça fait que les…
je pense que c'est les 12, 13 ou… prochains articles, là, essentiellement, ce
sont des articles qui viennent prendre acte du fait qu'il y a un changement de
nom, puis qu'à un moment donné il faut aller faire des changements de nom un
petit peu partout dans le… dans différentes lois de différents ministères.
Alors, l'article 67 : L'article 7
de la Loi favorisant le développement et la reconnaissance des compétences de
la main-d'œuvre (chapitre D-8.3) est modifié par l'insertion, après le paragraphe 5°,
du suivant :
«5.1° l'Institut de technologie
agroalimentaire du Québec;».
Commentaires : Cet article prévoit de
modifier l'article 7 de la Loi favorisant le développement et la
reconnaissance des compétences de la main-d'œuvre (RLRQ, chapitre D-8.3)
pour ajouter un paragraphe pour l'institut comme un établissement
d'enseignement reconnu par cette loi.
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre, est-ce que vous avez un amendement à cet article?
M. Lamontagne : Oui,
excusez-moi.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Est-ce que tous les parlementaires ont un amendement à l'article 67,
qui est sur Greffier, à leur disposition?
Je vais juste suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 heures)
11 h (version révisée)
(Reprise à 11 h 02)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et, M. le ministre, je vous invite à faire
la lecture de votre amendement à l'article 67.
M. Lamontagne : Oui. Alors, l'amendement
vise à remplacer l'article 67 du projet de loi par le suivant :
L'article 7 de la Loi favorisant le
développement et la reconnaissance des compétences de la main-d'oeuvre
(chapitre D-8.3) est modifié par l'insertion, au début du
paragraphe 6°, de «l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec,».
Cet amendement vise à placer la mention de
l'institut dans le même paragraphe que l'Institut de tourisme et d'hôtellerie
du Québec et les autres établissements tenus en vertu de la loi par un
ministère ou un organisme mandataire de l'État. Le projet de loi proposait
d'insérer un paragraphe distinct pour l'institut, mais il fut finalement retenu
d'insérer l'institut dans le paragraphe déjà existant pour l'ITHQ.
Le Président (M. Lemay) : Des
commentaires? Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Laissez-moi faire
une boutade, là. Vraiment, vous voulez vous marier à l'ITHQ, là? J'essaie de
trouver pourquoi il faut faire un amendement pour ça. Vous étiez bien, là, vous
étiez entre le conservatoire et l'ITHQ. Mais quelle est cette idée de fusion
totale? Vous êtes incapables de vous passer l'un de l'autre?
M. Lamontagne : Bien, écoutez,
là, il faudrait aller jouer dans la tête des légistes, là, de nos différents ministères,
là.
Mme David : Y a-tu une raison?
Vous n'allez pas vous bâdrer de faire un amendement pour ça s'il n'y a pas de
raison, là.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée, c'était la Saint-Valentin, en fin de semaine.
Mme David : Bien non, mais,
écoutez bien, là, c'est vraiment <de la terre à la mer…
M. Lamontagne : …aller jouer
dans la tête des légistes, là, de nos différents
ministères, là.
Mme David : Y a-tu une
raison? Vous n'allez pas vous bâdrer de faire un
amendement pour ça s'il
n'y a pas de raison, là.
Le Président (M. Lemay) :
Mme
la députée, c'était la Saint-Valentin, en fin de semaine.
Mme David : Bien non, mais,
écoutez bien, là, c'est vraiment >de la terre à la mer, partout, dans
tous les articles?
M. Lamontagne : Je vais faire
une vérification, là. Je vais suspendre une minute.
Le Président (M. Lemay) : On
va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 03)<
>
(Reprise à 11 h 07)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et, M. le ministre, vous avez des
explications supplémentaires sur votre amendement à l'article 67.
M. Lamontagne : Écoutez, c'est
des recherches qui nous confirment que ce n'est pas lié à la Saint-Valentin.
Ça, il y a ça. Ce n'est pas une question d'amour non plus. C'est qu'au paragraphe 5°
le Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec n'est pas un
mandataire de l'État, tandis que le paragraphe 6°, ou appelons-le comme on
veut, 6°, là, traite de l'Institut de tourisme et d'autres organismes qui sont
mandataires de l'État. Donc, l'ITAQ est un mandataire de l'État, on va
identifier l'Institut de tourisme, l'ITAQ et autres établissements tenus en
vertu de la loi, tout ça. C'est pour ça.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. Allez-y, Mme la députée.
Mme David : Bien, j'adore les
réponses à des questions qui... des réponses rigoureuses, parce que, ça, je ne
l'avais pas, cette information-là. Et donc merci beaucoup. Ça fait passer... Ça
prend du temps, mais c'est important de savoir pour quoi on vote aussi. Merci
de ces explications.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention sur l'amendement, je serai prêt
à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 67 est adopté. Nous revenons à l'article 67
tel qu'amendé. Il n'y a pas d'autre intervention. M. le secrétaire, pour la mise
aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 67 est adopté tel qu'amendé. Nous passons donc
à la lecture de l'article 68.
M. Lamontagne : Alors,
l'article 68 vient amender la Loi électorale.
Article 68 : L'article 301.23
de la Loi électorale (chapitre E-3.3) est modifié, dans le deuxième
paragraphe du premier alinéa :
1° par la suppression de «la Loi sur
l'École de laiterie et les écoles moyennes de l'agriculture (chapitre E-1),»;
2° par l'insertion, après «(chapitre E-14.1),»,
de «la Loi sur l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec — on
dit : (indiquer ici l'année et le numéro de chapitre de la présente loi),».
Commentaire : Cet article prévoit de
modifier l'article 301.23 de la Loi électorale, (RLRQ, <chapitre...
M. Lamontagne : ...2° par
l'insertion, après «(chapitre E-14.1),», de «la Loi sur l'Institut de
technologie agroalimentaire du Québec
— on dit :
(indiquer ici l'année et le numéro de chapitre de la présente loi),».
Commentaire : Cet
article
prévoit de modifier
l'article 301.23 de la Loi électorale, (RLRQ, >chapitre E-3.3)
afin d'ajouter l'institut comme étant un établissement d'enseignement
postsecondaire dans lequel peut se tenir un bureau de vote.
Cet article prévoit en outre une modification
de concordance pour supprimer la mention à la Loi sur l'École de laiterie et
les écoles moyennes d'agriculture qui est abrogée par le projet de loi à
l'article 93.
Le Président (M. Lemay) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions sur cet article? S'il n'y a pas d'intervention,
je serai prêt à la mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 68 est adopté. J'invite maintenant le ministre
à faire la lecture de l'article 69.
M. Lamontagne : En réalité, je
vais déposer un amendement qui vise à retirer l'article. Est-ce qu'il avait déjà
été déposé par contre?
Le Président (M. Lemay) : Il
faut quand même faire la lecture de l'article 69 en premier. Ensuite, on
fera...
M. Lamontagne : O.K., vous
voulez que je fasse... oui, c'est bon. Alors, article 69 : L'article 4
de la Loi sur les établissements d'enseignement de niveau universitaire
(chapitre E-14.1) est modifié par l'insertion, après le paragraphe 2.1°,
du suivant :
«2.2° L'Institut de technologie
agroalimentaire du Québec;».
Commentaire : Cet article prévoit de
modifier la Loi sur les établissements d'enseignement de niveau universitaire
(RLRQ, chapitre E-14.1) afin de permettre à l'institut d'attribuer le
qualificatif «universitaire» à un programme d'enseignement qu'il veut offrir ou
de le présenter comme étant dispensé par un établissement d'enseignement de
niveau universitaire.
Le Président (M. Lemay) : Maintenant,
vous avez un amendement qui vise à retirer l'article 69 du projet de loi. C'est
exact?
M. Lamontagne : Oui. Alors, c'est
de retirer l'article du projet de loi.
Commentaire : L'article 69 du projet
de loi proposait de modifier la Loi sur les établissements d'enseignement de
niveau universitaire afin de prévoir un paragraphe spécifique pour l'institut.
Toutefois, l'institut est déjà visé par le paragraphe 3° de l'article 4 de
cette loi qui mentionne : «une personne morale ou un organisme à qui le
pouvoir de décerner des grades, diplômes, certificats ou autres attestations
d'études universitaires est conféré par une loi du Parlement.» Il n'est donc
pas nécessaire de modifier cette loi dans le présent projet de loi.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Donc, est-ce qu'il y a des commentaires sur cet
amendement? Pas de commentaire. Donc, M. le secrétaire, je suis prêt à mettre
l'amendement pour retirer l'article 69 aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Et, puisque nous avons… M. le
secrétaire, je veux juste m'assurer que je ne fais pas de faux pas. Dans le fond,
on n'a pas besoin de revoter l'article 69 puisqu'on vient juste de le
retirer. On s'entend tous là-dessus? Donc, il est retiré. Merci. On passe maintenant
à la lecture <de l'article 70...
Le Secrétaire
: …M.
Roy (
Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement est adopté. Et, puisque nous avons… M. le
secrétaire, je veux juste m'assurer que je ne fais pas de faux pas. Dans le
fond, on n'a pas besoin de revoter l'article 69 puisqu'on vient juste de
le retirer. On s'entend tous là-dessus? Donc, il est retiré. Merci. On passe
maintenant
à la lecture >de l'article 70.
M. Lamontagne : Article 70,
alors : L'article 204 de la Loi sur la fiscalité municipale
(chapitre F-2.1) est modifié par le remplacement, dans le
paragraphe 2.1°, de «ou de l'École nationale de police du Québec» par «,
de l'École nationale de police du Québec ou de l'Institut de technologie
agroalimentaire du Québec».
Commentaire : Cet article permettra
de continuer d'exempter de toute taxe foncière, municipale ou scolaire un
immeuble compris dans une unité d'évaluation inscrite au nom de l'institut
comme cela l'était pour l'unité administrative ITA du MAPAQ auparavant visée
par le paragraphe 1° de cet article.
Le Président (M. Lemay) :
Est-ce qu'il y a des interventions? M. le député de Vimont.
M. Rousselle : Juste une
question, là, bien simple, là. Donc, si jamais, un exemple, que l'ITAQ, là, a
des pavillons, parce que ça pourrait arriver, là, j'imagine, là, en tout cas,
tout d'un coup qu'il y a des pavillons ailleurs, donc eux autres aussi,
automatiquement, les pavillons vont être… ça va être compris là-dedans, c'est
ça?
M. Lamontagne : Bien, sans
aller ailleurs, aujourd'hui, l'ITA, étant une direction du ministère, est
dispensé de certaines taxes, et tout ça, bien, l'ITAQ, demain matin, ce
droit-là va suivre, pour l'ITAQ, d'avoir la même dispense, sans que ce soit de
nouvelles immobilisations ou nouvelles opérations, là. C'est tout simplement
que ce qui a lieu aujourd'hui puisse continuer de prévaloir sous la nouvelle
forme de l'ITAQ.
M. Rousselle : Oui, ça, je
comprends. Mais, si jamais qu'il y a des pavillons qui sortes, là, ils vont
être… ça va être compris, là? Parce que, là, ce n'est pas à cause, exemple, que
je sors un pavillon... Je vais en Abitibi, je sors quelque chose, là. Donc, ce
pavillon-là aussi, dans cette municipalité-là, va être... va comprendre qu'il
va être exempté de toute taxe foncière, municipale, scolaire, et tout, là?
M. Lamontagne : Tout ce qui
est reconnu comme étant la propriété de l'ITAQ.
Le Président (M. Lemay) : Mme
la députée de Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Je vais encore
embêter le ministre avec ma question, mais je suis vraiment intriguée puis
j'essaie de trouver la réponse depuis tout à l'heure. La Société
de la Place des Arts — ce n'est pas… je ne m'attends pas à ce que
vous aillez la réponse, mais quelqu'un l'a sûrement — est dans la
note additionnelle, puis j'essaie de voir quelle institution d'enseignement il
y a dans la Société de la Place des Arts. Parce que ça dit : cette même
exemption existe pour les immeubles «compris dans une unité d'évaluation
inscrite au nom de la Société de la Place des Arts...». Je comprends pour
l'École nationale de police, mais la Place des Arts, est-ce que... Je suis
très… Vous n'êtes même pas obligé d'avoir la réponse, mais je la cherche pareil
dans ma tête, là.
M. Lamontagne : Bien, la
réponse, ça va être de mon cru, là, c'est qu'à un moment donné il y a un
gouvernement qui a décidé que la Société de la Place des Arts ne serait pas
assujettie aux taxes foncières, municipales ou scolaires.
Mme David : C'est comme ça que
vous le lisez. Moi, je pensais que... je le lisais comme : la Société de
la Place des Arts inclut une maison d'enseignement.
M. Lamontagne : Non, non.
Mme David : Ce n'est pas comme
ça, c'est qu'elle-même est exemptée de taxes, comme une église…
M. Lamontagne : Bien là, c'est
mon interprétation, là.
Mme David : …comme d'autres
entités.
M. Lamontagne : C'est un choix
qui a été fait.
Mme David : Mais c'est un
choix qui a été fait, celle-là, qui a piqué ma curiosité, mais, si vous avez la
bonne réponse, bien, ça va. Pas d'autre intervention.
Le Président (M. Lemay) :
<Très
bien…
Mme David : …
maison
d'enseignement.
M. Lamontagne : Non, non.
Mme David : Ce n'est pas
comme ça, c'est qu'elle-même est exemptée de taxes, comme une église…
M. Lamontagne : Bien là,
c'est mon interprétation, là.
Mme David : …comme d'autres
entités.
M. Lamontagne : C'est un
choix qui a été fait.
Mme David : Mais c'est un
choix qui a été fait, celle-là, qui a piqué ma curiosité, mais, si vous avez la
bonne réponse, bien, ça va. Pas d'autre intervention.
Le Président (M. Lemay) : >Très
bien. Donc, nous serons prêts à passer aux voix sur l'article 70. M. le
secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 70 est adopté. M. le ministre, à la lecture
pour l'article 71.
M. Lamontagne : Oui. On est
toujours dans les modifications à la Loi sur la fiscalité municipale.
Article 71 : L'article 236
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le sous-paragraphe adu
paragraphe 1°, de «ou l'École nationale de police du Québec» par «, l'École
nationale de police du Québec ou l'Institut de technologie agroalimentaire du
Québec».
Commentaire : Cet article permettra
que la taxe d'affaires sur une activité exercée par l'institut puisse continuer
d'être exemptée, comme elle l'était pour l'unité administrative ITA du MAPAQ
auparavant, aussi visée au sous-paragraphe a de cet article sous la mention «État».
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. Des commentaires sur cet article? S'il n'y a pas d'autre
intervention, je serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 71 est adopté. Nous passons donc à la lecture
de l'article 72, et sur une nouvelle loi, la Loi sur le ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries, et de l'Alimentation. M. le ministre, la parole
est à vous.
M. Lamontagne : Oui. Alors,
l'article 72 : L'article 2 de la Loi sur le ministère de l'Agriculture,
des Pêcheries et de l'Alimentation (chapitre M-14) est modifié par la
suppression du deuxième alinéa.
Commentaire : Modification de
concordance avec le premier alinéa de l'article 8 du présent projet de
loi. Cet alinéa est repris à l'article 8.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Des commentaires sur l'article 72? S'il n'y a pas
d'autre intervention, M. le secrétaire, pour le vote.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 72 est adopté. Nous passons donc à une autre
loi, la Loi sur la protection du consommateur. Article 73. M. le ministre,
la parole est à vous.
M. Lamontagne : Oui. M. le
Président, je vais lire l'article 73 selon vos consignes, mais en réalité
j'ai un amendement qui va venir retirer l'article 73.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien.
M. Lamontagne : Alors,
l'article 73 : L'article 188 de la protection sur la loi du
consommateur (chapitre P-40.1) est modifié par l'insertion, après le
paragraphe g.1, du suivant :
«g.2) de l'Institut de technologie
agroalimentaire du Québec institué en vertu de la Loi sur l'Institut de
technologie agroalimentaire du Québec (indiquer ici l'année et le numéro de
chapitre de la présente loi);».
Commentaire : Cet article prévoit
d'ajouter un paragraphe g.2 à l'article 188 de la Loi sur <la
protection du…
M. Lamontagne : ...
l'insertion, après le paragraphe g.1, du suivant :
«g.2) de l'Institut de technologie
agroalimentaire du Québec institué en vertu de la Loi sur l'Institut de
technologie agroalimentaire du Québec (indiquer ici l'année et le numéro de
chapitre de la présente loi);».
Commentaire : Cet article prévoit
d'ajouter un paragraphe g.2 à l'article 188 de la Loi sur >la
protection du consommateur afin que l'institut ne soit pas considéré comme un
commerçant au sens de cette loi. L'unité administrative de l'ITA était
auparavant visée par le paragraphe g de cet exercice.
Le Président (M. Lemay) :
Et votre amendement qui vise à retirer l'article 73 du projet de loi.
Allez-y, M le ministre.
M. Lamontagne : Retirer
l'article 73 du projet de loi.
Commentaire : L'article 73 du
projet de loi proposait de modifier la Loi sur la protection du consommateur
(RLRQ, chapitre P-40.1) afin de prévoir un paragraphe spécifique pour
l'institut. Toutefois, l'Office de la protection du consommateur considère que
l'institut est déjà visé par cette loi. Il n'est donc pas nécessaire de
modifier cette loi dans le présent projet de loi.
Le Président (M. Lemay) :
Merci pour cette explication. Est-ce qu'il y a des commentaires suite à cet
amendement? S'il n'y a pas d'autre intervention, je serai prêt à mettre aux
voix cet amendement. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre abstention, M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
:
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, puisque l'amendement est adopté, l'article 73 est
retiré. M. le ministre, à la lecture de l'article 74.
M. Lamontagne : Oui. Article 74 :
L'annexe C de la Loi sur le régime de négociation des conventions
collectives dans les secteurs public et parapublic (chapitre R-8.2) est
modifiée par l'insertion, suivant l'ordre alphabétique, de « — L'Institut
de technologie agroalimentaire du Québec».
Commentaire : Cet article prévoit de
modifier l'article C de la Loi sur le régime de négociation des
conventions collectives dans les secteurs public et parapublic (RLRQ,
chapitre R-8.2) afin d'ajouter l'institut comme organisme gouvernemental
auquel cette loi s'applique.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Des commentaires? S'il n'y a pas d'autre intervention,
M. le secrétaire, pour la mise aux voix de l'article 74.
Le Secrétaire
: Pour,
contre abstention, M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
:
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 74 est adopté. M. le ministre, je vous invite
à faire la lecture de l'article 75.
• (11 h 20) •
M. Lamontagne :
L'article 75 : L'annexe I de la Loi sur le régime de retraite
des employés du gouvernement et des organismes publics (chapitre R-10) est
modifiée par l'insertion, dans le paragraphe 1° et suivant l'ordre
alphabétique, de «Institut de technologie agroalimentaire du Québec».
Commentaire : Cet article prévoit de
modifier l'annexe I de la Loi sur le régime de retraite des employés du
gouvernement et des organismes publics (RLRQ, chapitre R-10) afin que les
employés de l'institut puissent bénéficier du régime de retraite prévu par
cette loi.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre commentaire sur cet article, je
serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, <M. Rousselle (Vimont)...
M. Lamontagne : ...
les
employés de l'institut puissent bénéficier du régime de retraite prévu par
cette loi.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre commentaire sur cet article, je
serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
:
Pour, contre abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, >M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
:
Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 75 est adopté. M. le ministre, à la lecture de
l'article 76.
M. Lamontagne : 76.
L'annexe II de la Loi sur le régime de retraite du personnel d'encadrement
(chapitre R‑12.1) est
modifiée par l'insertion, dans le paragraphe 1° et suivant l'ordre
alphabétique, de «Institut de technologie agroalimentaire du Québec».
Commentaire : Cet article prévoit de
modifier l'annexe II de la Loi sur le régime de retraite du personnel
d'encadrement (RLRQ, chapitre R-12.1) afin que les cadres de l'institut
puissent bénéficier du régime de retraite prévu par cette loi.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre commentaire, je serai prêt à le
mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
:
Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 76 est adopté. J'invite maintenant le ministre
à faire la lecture de l'article 77.
M. Lamontagne : 77.
L'article 3 de la Loi sur les règlements (chapitre R‑18.1) est modifié par
l'insertion, après le paragraphe 3.0.1°, du suivant :
«3.0.2° aux projets de règlement ni aux
règlements de l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec;».
Commentaire : Cet article prévoit
modifier la Loi sur les règlements (RLRQ, chapitre R-18.1) afin de prévoir
que les règlements, au sens de la Loi sur les règlements, c'est-à-dire des
actes normatifs, de caractère général et impersonnel, édictés en vertu d'une
loi et qui, lorsqu'ils sont en vigueur, ont force de loi, émanant de l'institut
sont exemptés de l'application de cette Loi.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. S'il n'y a pas de commentaire supplémentaire à cet article,
je serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
:
Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 77 est adopté. Nous passons donc à la lecture
de l'article 78.
M. Lamontagne :
L'article 1 du Règlement sur les établissements d'enseignement de niveau
collégial...
Je vais demander une pause, là, juste une
minute, M. le Président, s'il vous plaît.
Le Président (M. Lemay) :
Certainement. Nous allons prendre une courte suspension.
(Suspension de la séance à 11 h 24)<
>
(Reprise à 11 h 27)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et nous en étions à la lecture de l'article 78.
M. Lamontagne : Alors, l'article 78 :
L'article 1 du Règlement sur les établissements d'enseignement de niveau
collégial ou universitaire (chapitre A-3.01, r.1) est modifié par la
suppression du paragraphe 3°.
Commentaire : Cet article prévoit une
modification de concordance rendue nécessaire par la création de l'institut.
Alors, sans lire la note additionnelle, je vais résumer, à notre bénéfice à
tous, l'essence de <la note additionnelle…
M. Lamontagne : (chapitre A-3.01,
r.1) est modifié par la suppression du paragraphe 3°.
Commentaire : Cet article
prévoit une
modification de concordance rendue
nécessaire par la
création de l'institut. Alors, sans lire la note additionnelle, je vais
résumer, à notre bénéfice à tous, l'essence de >la note additionnelle.
C'est que, dans le texte précédent, on parlait de l'Institut de technologie
agroalimentaire de La Pocatière et puis après ça celui de Saint-Hyacinthe. L'article 78
vient enlever le paragraphe 3° qui traite de celui de Saint-Hyacinthe, puis,
à l'article 80, on va venir modifier les noms. Alors, <on va venir… >le
nom qu'on retrouve au paragraphe 2°, maintenant, on va venir le changer
pour refléter le nom de l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec
d'aujourd'hui. Alors, ça va se faire en deux étapes si on veut.
Le Président (M. Lemay) :
Merci pour cette explication. Est-ce qu'il y a des commentaires supplémentaires
à l'article 78? Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Ce sont les
mystères juridiques. Vraiment, là, c'est aussi insondable et indéfinissable que
bien d'autres mystères astrophysiques ou des étoiles.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien, Mme la députée. Votre commentaire est enregistré. Alors, s'il n'y a pas
d'autre commentaire, je serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 78 est adopté. Et nous passons donc dans un
nouveau chapitre, le chapitre 8 : Dispositions transitoires et
finales. M. le ministre, à la lecture de l'article 79.
M. Lamontagne :
Article 79 : L'Institut de technologie agroalimentaire du Québec est
substitué au ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation en
ce qui concerne l'unité administrative «Institut de technologie agroalimentaire»
administrant les campus de La Pocatière et de Saint-Hyacinthe. Il en acquiert
les droits et en assume les obligations.
De plus, l'institut devient, sans reprise
d'instance, partie à toute procédure à laquelle était partie le Procureur
général du Québec à l'égard de cette unité administrative.
Commentaire : Cet article prévoit que
les droits et les obligations qui étaient détenus par l'unité administrative «Institut
de technologie agroalimentaire», autant pour le campus de La Pocatière que de
Saint-Hyacinthe, sont transférés à l'institut. L'article prévoit également que
l'institut devient partie à toute procédure qui était jusqu'alors intentée
contre cette unité administrative.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Des commentaires sur l'article 79? S'il n'y a pas
d'autre intervention, je serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 79 est adopté. Nous passons donc à la lecture
de l'article 80.
M. Lamontagne :
Article 80 : Les expressions «Institut de technologie agricole de
Saint-Hyacinthe», «Institut de technologie agroalimentaire», «Institut de
technologie agroalimentaire, campus de Saint-Hyacinthe», «Institut de
technologie agroalimentaire, campus de La Pocatière», «Institut de technologie
agroalimentaire de La Pocatière» ou «Institut de technologie agroalimentaire de
Saint-Hyacinthe» sont, à moins que le contexte ne s'y oppose et compte tenu des
adaptations nécessaires, remplacées par l'expression «Institut de technologie…
11 h 30 (version révisée)
M. Lamontagne : ...technologie
agroalimentaire, campus de Saint-Hyacinthe”, “Institut de technologie
agroalimentaire, campus de La Pocatière”, “Institut de technologie agroalimentaire
de La Pocatière” ou “Institut de technologie agroalimentaire de
Saint-Hyacinthe” sont, à moins que le contexte ne s'y oppose et compte tenu des
adaptations nécessaires, remplacées par l'expression “Institut de technologie
agroalimentaire du Québec” partout où elles se trouvent dans toute loi, tout
règlement ou tout document.»
Commentaires : Cet article prévoit
que partout, dans toutes les lois, les règlements ou les documents, lorsqu'il
était fait mention d'une expression référant à l'unité administrative «Institut
de technologie agroalimentaire», cette référence sera remplacée par une
référence à l'institut.
Le Président (M. Lemay) : C'est
un article qui en mène large, M. le ministre.
M. Lamontagne : Qui mène
large, effectivement.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'article 80? S'il n'y a
pas d'autre intervention, je serais prêt à le mettre aux voix. M. le
secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 80 est adopté. Maintenant, M. le
ministre...
M. Lamontagne : ...une couple
de minutes, s'il vous plaît, M. le Président?
Le Président (M. Lemay) :
Certainement. J'en profite aussi pour mentionner que, si c'est le cas, vous
allez introduire un amendement aussi à l'article 81?
M. Lamontagne : À
l'article 81, oui, oui.
Le Président (M. Lemay) : Oui,
d'accord. Donc, <j'en... >on en profitera aussi pour que tous les
membres de la commission puissent prendre connaissance de cet amendement.
Nous suspendons quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 31)
>
(Reprise à 11 h 37)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et nous en sommes à la lecture de l'article 81.
M. le ministre, la parole est à vous.
M. Lamontagne : Oui. L'article 81 :
«Malgré les premier et deuxième alinéas de
l'article 16, le premier conseil d'administration de l'institut n'a pas à
être composé des membres visés aux paragraphes 2° et 3° du premier alinéa
de cet article. Le gouvernement doit nommer ces membres au plus tard un an
après la formation de ce premier conseil. De plus, lorsque le gouvernement
procède, pour la première fois, à la nomination des membres indépendants, il
doit uniquement tenir compte de leur intérêt pour la formation et pour
l'agroalimentaire.
«Les membres indépendants qui proviennent
de l'Ordre professionnel des comptables agréés du Québec ainsi que du milieu de
l'enseignement professionnel, du milieu de l'enseignement collégial et du
milieu de l'enseignement universitaire sont, malgré le premier alinéa de
l'article 19, nommés sur le premier conseil d'administration pour un
mandat d'au plus trois ans.»
Commentaires : Cet article prévoit
les modalités relatives à la nomination du premier conseil d'administration de l'institut
à la suite de sa création par la présente. Des particularités sont prévues au
niveau des membres composant ce premier conseil, c'est-à-dire leur modalité de
nomination ainsi qu'au niveau de leur mandat. Afin de permettre au C.A. d'être
fonctionnel, si l'institut est créé en période estivale, on prévoit que les
membres étudiants et du personnel pourront se joindre au C.A. plus tard.
Également, pour le premier C.A., il ne
sera pas possible de tenir compte du profil de compétence puisque ce dernier
doit être voté par le C.A. et ce dernier n'aura pas encore siégé. La durée de
ces premiers mandats a été prévue ainsi afin de faciliter le remplacement des
membres indépendants en répartissant, à deux moments, l'élection de ces
membres.
Le Président (M. Lemay) :
Merci. Et, M. le ministre, vous avez un amendement à l'article 81. Je
vous invite à en faire la lecture.
M. Lamontagne : Oui. Article 81 :
«Remplacer l'article du projet de loi par le suivant :
"81. Malgré l'article 16, le
premier conseil d'administration de l'institut peut être constitué uniquement
des membres visés aux paragraphes 1°, 2° et 3° du premier alinéa de cet
article. Les membres visés aux paragraphes 4°, 5° et 6° du premier alinéa
de cet article siègent sur le conseil dès que leur nomination est effectuée
conformément à l'article 16 et au plus tard trois mois suivant le début de
la session qui commence après le (indiquer ici la date de l'entrée en vigueur
de l'article de la présente loi).
"De plus, malgré le deuxième alinéa
de l'article 16, la première nomination des membres indépendants est
effectuée par le gouvernement en tenant compte de leur intérêt pour la
formation et pour l'agroalimentaire.
"Quatre membres indépendants sont,
malgré le premier alinéa de l'article 19, nommés sur le premier conseil
d'administration pour un mandat d'au plus trois ans.".»
Commentaires : Cet amendement apporte
<des…
M. Lamontagne : …malgré le
deuxième alinéa de l'article 16, la première nomination des membres
indépendants est effectuée par le gouvernement en tenant compte de leur intérêt
pour la formation et pour l'agroalimentaire.
"Quatre membres indépendants sont,
malgré le premier alinéa de l'article 19, nommés sur le premier conseil
d'administration pour un mandat d'au plus trois ans.".»
Commentaires : Cet
amendement
apporte >des modifications de concordance rendues nécessaires à la suite
de l'amendement déposé à l'article 16 concernant le conseil
d'administration.
De plus, l'amendement vise à clarifier que
les membres étudiants et les membres représentant le personnel de l'institut
siègent dès leur nomination et au plus tard trois mois après le début de la
première session qui suit la constitution de l'institut. Cette formulation
reflète mieux l'objectif recherché par cette disposition et fait suite aux
commentaires exprimés lors des consultations particulières par les associations
étudiantes, notamment. Évidemment, pendant cette période, l'institut veillera à
consulter les étudiants et le personnel lorsqu'une décision concerne l'une de
ces parties.
Bon, l'objectif, M. le Président,
c'est qu'on a… Sur le conseil d'administration, grosso modo, on a
10 membres qui se trouvent à être nommés par le gouvernement, sur lequel
le gouvernement a le contrôle de la nomination de ces gens-là. Puis on a cinq
membres qui se trouvent à être nommés soit par les étudiants ou soit par les
enseignants ou le corps non enseignant puis sur lesquels, naturellement, on n'a
aucun pouvoir à savoir la diligence avec laquelle… ou les délais dans lesquels
ils vont être en mesure de faire leur nomination.
Alors, ce qu'on vient dire, c'est,
ultimement, quand les gens vont avoir été nommés, tout de suite, ils vont être
nommés puis ils vont être habilités à siéger sur le conseil d'administration.
Puis, bien, essentiellement, c'est ça, là, originairement. Puis après ça on se
donne, on dit, trois mois pour comme les inciter, naturellement, à faire en
sorte que ça se fasse le plus rapidement possible, là. Mais, dès qu'ils vont
avoir été nommés, que ce soit par l'association étudiante ou par le corps
enseignant ou non enseignant, bien, ils vont être habilités, là, à siéger sur
le conseil d'administration.
Puis l'autre point aussi, c'est que, dans
l'article 16, on mentionne que les gens, les membres sont nommés en
fonction du profil de compétence et de leur intérêt pour la formation puis le
secteur bioalimentaire. Alors, il est entendu que, tant que le conseil
d'administration n'a pas établi ce profil de compétence là, bien, à ce
moment-là, la nomination… naturellement, M. le Président, on s'entend que
les gens qui vont être nommés vont être des gens qui vont être jugés compétents.
Mais, en même temps, l'article 16 dit que, dans le futur, quand il y a des
membres du conseil qui vont être nommés, ça va être en fonction du profil de
compétence qui va avoir été mis de l'avant et décidé par le conseil
d'administration. Alors, étant donné que ces nominations vont avoir lieu avant
que le conseil d'administration soit en poste puis qu'il ait fait tout édicter
ses règlements et tous ses choix, alors c'est pour ça qu'on ne peut pas
utiliser le même libellé, là, que dans l'article 16, là, M. le
Président. C'est ça.
• (11 h 40) •
Le Président (M. Lemay) : Merci
beaucoup. Donc, M. le député de Bonaventure, la parole est à vous.
M. Roy
: Merci, M. le
Président. Bien, très heureux que vous répondiez en partie aux amendements que
nous avions fournis, mais qui n'ont pas été appelés, là.
Moi, une question : «Malgré
l'article 16, le premier conseil d'administration de l'institut peut — pourquoi
"peut"? — être constitué uniquement des membres visés…» C'<est
le…
M. Roy
: …Merci,
M. le
Président. Bien, très heureux que vous répondiez en partie aux
amendements
que nous avions fournis, mais qui n'ont pas été appelés, là.
Moi, une question : «Malgré
l'article 16, le premier conseil d'administration de l'institut peut
— pourquoi
"peut"? — être constitué uniquement des membres visés…»
C'>est le «peut» que je ne saisis pas, là. C'est plutôt «est constitué».
Bien, j'aimerais comprendre pourquoi vous écrivez «il peut être constitué
uniquement des membres…» Le «uniquement» nous enferme à l'intérieur de
catégories, mais «le premier conseil d'administration de l'institut peut être
constitué…» Ça fait qu'il y a comme un genre de flou dans…
M. Lamontagne : Bien, c'est ce
que j'expliquais, M. le député. Parce qu'il y a 10 nominations qui
sont sous le contrôle du gouvernement puis il y en a cinq qui ne sont pas sous
le contrôle du gouvernement. Alors, l'article, ce qu'il dit, c'est que le conseil
d'administration peut fonctionner ou peut commencer à siéger sans la présence
des gens qui sont nommés, mais qui ne sont pas sous la responsabilité du
gouvernement. Autrement dit, si, pour une raison ou pour une autre, les
étudiants ou les professeurs ou le corps non enseignant, de leur propre chef,
je veux dire, ne nomment pas de représentants ou ne se donnent pas les moyens
d'en nommer, bien, l'idée, c'est que, le conseil d'administration, il faut
qu'il puisse commencer à fonctionner puis à opérer. Alors, c'est dans ce
contexte-là, «peut opérer». Mais aussitôt que les gens sont nommés, sont nommés
selon les règles en place pour les différents groupes, ils vont intégrer le conseil
d'administration. C'est dans ce sens-là, M. le député.
M. Roy
: C'est bon.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires? M. le député de Vimont,
allez-y.
M. Rousselle : Là, je regarde
votre amendement, là. Là, je comprends que le gouvernement, il en a 10 à
nommer, mais là, lui, il va… On ne prend pas… On va prendre simplement… Parce
que, là, vous avez dit, justement, que, le conseil d'administration, ils n'ont
pas mis de critères au niveau de la compétence, là, donc on va y aller
seulement sur… Parce que, là, il faut se rappeler, là, là, c'est le premier conseil
d'administration, le premier conseil d'administration qui est le plus
important, je vous dirais, là. C'est lui donne l'enlignement, je vous dirais,
peut-être pour 20 ans, parce que, ceux qu'eux autres, ceux qu'on va amener
là comme…
Puis, ça, j'ai déjà fait une plaidoirie, à
un moment donné, je ne sais pas si… vous en rappelle, je ne sais pas à quel article,
mais je vous en avais parlé, puis vous m'avez dit : Bien, on en reparlera,
justement, à cet article-là, au 81, là. J'avais mentionné, justement, dire :
Écoutez, le premier conseil d'administration, c'est le plus important, là, le conseil
d'administration, je comprends qu'il y ait un intérêt. J'ai vu, là, il faut
qu'il y ait un intérêt, puis je comprends ça. Mais, moi, je pense qu'on devrait
rajouter des affaires là-dedans, parce que, là, ce conseil-là va être… il va
donner une teinte à ce conseil d'administration là pour le restant de… je vais
dire, en tout cas, pour un bon nombre d'années, en tout cas. Et c'est ça que je
crains. Le premier conseil d'administration, ils vont avoir un poids immense.
D'ailleurs, je ne sais pas si vous vous rappelez
quand on avait rencontré les étudiants, c'est pour ça, d'ailleurs, les
étudiants, ils disent : Nous autres, on veut être là, là, dès la première
journée, on veut être là, parce qu'ils ont bien compris, eux <autres…
M. Rousselle : ...restant
de… je vais dire, en tout cas, pour un bon nombre d'années, en tout cas. Et c'est
ça que je crains. Le premier
conseil d'administration, ils vont avoir un
poids immense.
D'ailleurs, je ne sais pas si vous vous
rappelez quand on avait rencontré les étudiants, c'est pour ça, d'ailleurs, les
étudiants, ils disent : Nous autres, on veut être là, là, dès la première
journée, on veut être là, parce qu'ils ont bien compris, eux >autres,
que c'est… les décisions se prennent à partir de la première journée. Puis ils
veulent avoir leur droit de vote là-dedans, ils veulent avoir leur parole
là-dedans.
C'est pour ça que, là-dedans, je comprends
qu'on dit : O.K., à partir de telle date, s'ils n'ont pas nommé, je
comprends qu'on veut se protéger puis qu'on veut être opérationnels. Ça, je
comprends ça, mais, moi, j'y vais vraiment au niveau des 10 nommés par le
gouvernement. Bien, moi, je pense qu'il devrait y avoir des critères de
compétence vraiment plus décrits, un enlignement, vraiment, qu'on veut, là. Je
veux dire, parce qu'on revient toujours à avoir la meilleure ITAQ au monde, là.
Bien, si on la veut, la meilleure ITAQ au monde, là, bien, moi, je pense que ce
n'est pas juste à un ministère, c'est vraiment ici, là, qu'on devrait décider,
vraiment, dire : Écoute, là, nous autres, on aimerait ça que ça soit...
que le premier conseil d'administration ressemble à ça pour, vraiment, qu'on
touche à tous les domaines.
Mais moi, je pense qu'on devrait mettre
absolument des critères plus serrés que dire : Bien, il faut qu'il y ait
un intérêt, il faut qu'il... Je comprends. J'espère qu'il faut qu'il y ait un
intérêt, s'ils font partie de ce C.A. là. S'ils n'ont pas d'intérêt, je ne vois
pas qu'est-ce qu'ils font là, mais donc il faut qu'il y ait un intérêt,
j'espère. Mais honnêtement, là, ça prend quelqu'un qui a un intérêt, mais qui a
des compétences aussi, qui va pouvoir amener, justement, des idées nouvelles ou
des idées pour amener, justement, cet ITAQ là ailleurs.
Donc, si on ne met pas des critères
spécifiques ou plus serrés pour s'enligner vraiment, qu'il y ait une
compétence, vraiment, alentour, là, que ces 10 membres là, alentour, là,
soient vraiment les représentants, vraiment, de l'agroalimentaire vraiment
total du Québec, là, puis que, vraiment, qu'avec ces gens-là, qu'ils vont
pouvoir prendre des décisions pour le futur… Donc, moi, je pense que, vraiment,
ça prend vraiment des critères spécifiques qui soient ajoutés là-dedans. Parce
que, si on y va juste par l'intérêt, par... Puis je ne veux pas dénigrer ceux
qui ont de l'intérêt seulement, là, mais, je veux dire, c'est que, le premier,
là, ça prend plus que de l'intérêt. Ça prend l'intérêt, «sure», «sure»,
j'espère, mais ça prend aussi une compétence, une certaine compétence qui va
amener, justement, à pouvoir décider les futurs règlements, les futurs... Tout
qu'est-ce qui est dans le futur, là, c'est eux autres qui vont décider ça, donc,
moi, il me semble que ça serait hyperimportant de mettre des critères plus serrés.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. M. le ministre.
M. Lamontagne : Bien, M. le
Président, d'abord, je veux dire, <c'est... >ceux qui vont
déterminer du profil puis des compétences, c'est les administrateurs. Une fois
qu'ils vont être constitués en conseil d'administration, c'est eux. Bon. On
s'entend, là, entre vous et moi, que, demain matin, on doit nommer les premiers
administrateurs <de… >qui vont siéger sur l'ITAQ, on s'entend
entre vous et moi, là, que, chaque personne, au meilleur des habilités des gens
qui vont les nommer, les comités comme les Études supérieures, ils vont <regarder
ça...
M. Lamontagne : …
d'administration,
c'est eux. Bon. On s'entend, là, entre vous et moi, que, demain matin, on doit
nommer les premiers administrateurs de… qui vont siéger sur l'ITAQ, on s'entend
entre vous et moi, là, que, chaque personne, au meilleur des habilités des gens
qui vont les nommer, les comités comme les Études supérieures, ils vont >regarder
ça, et tout ça, bien, qu'ils vont certainement nommer des gens qui vont être
compétents. Ça, c'est… je verrais difficilement qu'on ne cherche pas à nommer
des gens qui sont compétents. Ça, je vous dirais ça.
Après ça, à savoir quel profil ça fait… ça
va prendre, après ça, en s'en allant le long du chemin, bien, c'est une responsabilité
qu'on donne au conseil d'administration. Mais c'est certain que les premiers
administrateurs qui vont être nommés, bien, écoutez, là, sans sortir ça d'une
boîte à Cracker Jack, là, mais on va regarder l'Environnement, l'Agriculture,
la transformation alimentaire, des… tu sais, des gens qui vont pouvoir
contribuer, des gens qui vont avoir une expérience, des gens qui vont avoir une
mémoire de ce qui s'est fait dans le passé. Mais après ça, une fois que le conseil
d'administration est constitué, ils vont déterminer c'est quoi, les profils
puis les compétences qu'ils recherchent. Puis après ça, aussitôt que les
mandats vont être à renouveler, bien, c'est en fonction de ces compétences-là
puis de ces profils-là, qu'ils recherchent, <qu'ils vont… >que le conseil
d'administration, là, va évoluer au fil des années, là. Mais il est entendu
dans mon livre à moi qu'on va chercher, certainement rechercher des gens qui
sont compétents. Ça, c'est… pour moi, ça va de soi, là.
Le Président (M. Lemay) : M. le
député de Vimont, voulez-vous compléter? Il y a d'autres interventions aussi
après.
M. Rousselle : Oh! oui, je
veux compléter. Écoutez, <c'est… >je ne parle pas des… C'est que,
le premier conseil d'administration, comme je vous l'avais déjà dit… Je le
répète mais, je veux dire, c'était dans un autre article, donc on a passé plusieurs
articles depuis ce temps-là, là. À un moment donné, je vous avais dit, justement :
C'est le conseil d'administration, je vous dirais, qui est le plus important.
Et c'est pour ça que je comprends que… je ne doute pas que les… que vous allez
chercher, vous allez essayer de chercher des gens compétents, j'espère. Tu
sais, je veux dire, je n'ai aucun doute.
M. Lamontagne : …On n'essaiera
pas, ça va être des gens compétents.
• (11 h 50) •
M. Rousselle : Oui. Mais, c'est
ça, là-dessus, moi, où je veux m'assurer, je veux dire, que ça soit… Puis ce
n'est pas que je doute de vous, là, tu sais, ce n'est pas ça pantoute. Mais
c'est qu'à un moment donné dans le système, on comprend bien qu'à un moment
donné il y a des gens qui vont vouloir être là, patati, patata, pour toutes
sortes de raisons. Bien, moi, je pense qu'il faudrait essayer, ensemble, là,
ici, là, <d'essayer >de déterminer quels secteurs qui devraient
être là dans le premier, dans le premier. Après ça, je comprends que ce C.A. là
va se donner sa propre couleur puis que ce C.A. là va mettre… je veux dire,
bien, il va mettre ses propres compétences, qu'il va demander… Ça, je comprends
ça. Ça, je l'ai compris, il n'y a pas de problème. Mais c'est pour ça qu'il est
important, le premier, parce que c'est lui qui va décider, justement, de ces
compétences-là, c'est lui qui va décider le futur< de>, justement,
de l'ITAQ. Et c'est là que je pense que l'importance du premier C.A…. c'est là
qu'il est important de mettre des spécificités, mettre des choses plus claires,
dire : Écoutez, ça prendrait, je ne sais pas, moi, tant de… qu'il y ait
des agronomes, qu'il y ait des gens du milieu de la business, qu'il y ait…
comprenez-vous, qu'il y ait un éventail, vraiment… Comme je vous disais tantôt,
ça prend vraiment du monde qui viennent, partout, de l'agroalimentaire, <de…
>qui vont pouvoir, <justement…
M. Rousselle : ...tant
de…
qu'il y ait des agronomes,
qu'il y ait des gens du milieu de
la business,
qu'il y ait… comprenez-vous,
qu'il y ait un
éventail,
vraiment… Comme je vous disais tantôt, ça prend
vraiment
du monde qui viennent, partout, de
l'agroalimentaire, de… qui vont
pouvoir, >justement, venir enrichir, mais je ne veux pas qu'on oublie personne.
Parce que, là, comme je vous l'avais dit,
si on tente… Un exemple, puis je ne vous dis pas, c'est ça qui va arriver, mais
mettons qu'on s'en va directement<… on s'en va> juste avec
des gens d'affaires, mettons, qui ont un intérêt <dans... >là-dedans,
bien, la teinte du premier C.A., ça va être des gens d'affaires. Donc, eux
autres, les critères qu'ils vont... Parce qu'eux autres ils vont y aller d'une
manière honnête, là, je veux dire, je n'en ai aucun doute là-dessus. Ils vont y
aller, dire : Bien, écoute, moi, je pense que ça seraient plus des gens
d'affaires qui devraient être dans les futurs C.A. parce que... Donc, on
pourrait mettre dans les critères : Bien, ça prend ça.
Si c'est des gens qui sont comme... qui
proviennent de plusieurs endroits, que ça soit comme agronomes, comme
technologues, comme professeurs, il va y avoir des professeurs, des étudiants,
mais, comprenez-vous, qui viennent vraiment d'un milieu... Puis aussi on veut s'en
aller vraiment au niveau de protection de l'environnement, donc peut-être
quelqu'un là-dedans qui est dans la protection de l'environnement, parce qu'on
veut s'en aller dans une nouvelle agriculture future qui regarde plus ça, bien,
peut-être aller chercher quelqu'un là-dedans. Donc, une équipe, je veux dire,
un nouveau C.A., là, le premier C.A., là, quelqu'un... un C.A. très diversifié,
très diversifié, qui, lui, va, justement, être le portrait idéal pour l'ITAQ,
donc un portrait idéal de qu'est-ce qui se passe sur le terrain ou qu'est-ce
qu'on veut, où que s'en aille l'ITAQ, justement, moi, je pense, ça serait
rassurant.
Puis même vous, là, vous auriez peut-être
moins de pression ou quoi que ce soit, dire : Écoute, moi, ça m'en prend
deux, ça, deux, ça, deux comme ça. Puis qu'à ce moment-là moi, je pense qu'à ce
moment-là ça serait de bien partir, tu sais, bien partir sur un bon pied, là,
tu sais, dire : Regarde, nous autres, l'ITAQ, là, on a une représentation
vraiment qui représente la société au niveau de l'agroalimentaire, et tout.
Donc, à ce moment-là, c'est ça que... moi,
je parle du premier, parce que, le premier, comme vous l'avez mentionné, c'est
lui qui va décider, justement, tout qu'est-ce qui va en suivre au niveau des
compétences, et tout. Donc, si le premier, il n'est pas diversifié, si le
premier, il ne représente pas vraiment la totalité de qu'est-ce qu'on retrouve
actuellement au niveau agroalimentaire, et tout, bien, je pense qu'on manque le
bateau. Parce que, ceux-là, c'est eux autres qui vont décider tout après, là.
Tu sais, c'est eux autres qui vont donner un enlignement pour toutes les autres
années. Donc, moi, je pense qu'il faudrait mettre des critères, il faudrait
même des... quelque chose de plus solide que qu'est-ce qui apparaît
actuellement dans votre amendement.
M. Lamontagne : On va prendre
une minute, s'il vous plaît.
Le Président (M. Lemay) :
Certainement. Donc, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à <11 h 54)
M. Rousselle
: ...
dans
votre amendement.
M. Lamontagne : On va
prendre une minute,
s'il vous plaît.
Le Président (M. Lemay) :
Certainement. Donc, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à >
11 h 54)
12 h (version révisée)
(Reprise à 12 heures)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux.
Mais ce n'est que pour quelques secondes
puisque, compte tenu de l'heure, je vais maintenant suspendre les travaux. Et
nous nous reverrons à une autre séance. Merci pour tous.
(Suspension de la séance à 12 h 01)
15 h 30 (version révisée)
(Reprise à 15 h 33)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, nous reprenons nos
travaux. Nous sommes toujours à la Commission de l'agriculture, des pêcheries,
de l'énergie et des ressources naturelles. Et nous étudions présentement le projet
de loi n° 77, la Loi sur l'Institut de
technologie agroalimentaire du Québec.
Au moment de la suspension de nos travaux
ce matin, nous en étions à l'amendement du ministre <sur l'article...
Le Président (M. Lemay) :
...
s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, nous reprenons nos
travaux. Nous sommes
toujours à la Commission de l'agriculture, des
pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles. Et nous étudions
présentement
le
projet de loi
n° 77, la
Loi sur l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec.
Au moment de la suspension de nos
travaux ce matin, nous en étions à l'
amendement du
ministre >sur
l'article 81. Et, depuis ce temps, il y a eu d'autres discussions qui ont
lieu, mais nous sommes toujours à l'article 81. Et je suis prêt à
reconnaître des interventions sur l'amendement du ministre. M. le député de Vimont.
M. Rousselle
: 81. Donc
là...
Une voix : ...
Le Président (M. Lemay) : En
fait, nous sommes sur l'amendement du ministre. Et, s'il y a une proposition
pour un sous-amendement, c'est possible, mais M. le député va nous le
mentionner.
M. Rousselle
: Oui. Bien,
écoutez, je pense que le ministre, là, on est sur son amendement, le nouvel amendement
que vous avez déposé, qu'on a jasé. C'est-u celui-là?
M. Lamontagne : Ma
compréhension, c'est que l'amendement original, c'était celui-là, là, qui
traitait, là, qu'on disait qu'au lieu... que le premier conseil de l'institut
peut être constitué uniquement des membres aux paragraphes 1°, 2°, 3°, puis
ceux-là du 4°, 5°, 6° étaient élus, mais qu'ils allaient joindre le conseil
aussitôt qu'ils sont élus, puis ils ont trois mois après le début des classes
pour les élire. Ça, essentiellement, c'était l'amendement que j'avais déposé.
Puis, suite à ça, vous avez émis des
commentaires pour l'autre partie, là, qui est comme le deuxième alinéa, qui
vise la première nomination des membres indépendants. Puis là je vous ai soumis
une idée de ce que ça pourrait être. Puis là vous, vous m'avez soumis une autre
idée de ce que ça pourrait être. Là, j'ai commenté la dernière idée que vous
avez soumise, mais on n'a pas ni un ni l'autre soumis ce sous-amendement-là
encore. On s'est comme entendus sur l'amendement principal, mais là on a du
travail à faire au niveau du sous-amendement, que ce soit ce que j'ai offert ou
ce que vous voulez déposer, ou... C'est ça.
M. Rousselle
: Donc, à
ce moment-là, je vais mettre mon amendement.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, dans le fond, vous désirez faire un sous-amendement à l'amendement
du ministre.
M. Rousselle : Oui, c'est ça.
Le Président (M. Lemay) : Et
je vous invite à en faire la lecture. Allez-y.
M. Rousselle
: Oui. Ne
bougez pas. Et la nouvelle version ici : L'amendement introduisant le
nouvel article 81 est modifié par :
1° l'insertion après le premier alinéa du
suivant :
«Un comité d'au moins 3 personnes
indépendantes provenant de différents secteurs du... agroenvironnement,
transformation alimentaire et l'agriculture conventionnelle, est formé afin de
soumettre ses recommandations.»;
2° le remplacement dans le deuxième alinéa
des mots «gouvernement en tenant compte de leur intérêt pour la formation et
pour l'agroalimentaire» par les mots «en se référant aux recommandations du
comité».
Le Président (M. Lemay) :
Donc, est-ce que vous avez des commentaires sur votre sous-amendement?
M. Rousselle
: Bien,
comme je le mentionnais tantôt hors micro, c'est que nous autres, on pense que
ça serait important, justement, d'introduire un comité, un comité qui, lui,
aurait comme mandat d'aller chercher... de faire une liste, donc une liste de,
je ne sais pas, moi, une vingtaine de noms, quelque chose comme ça, qui <proviendrait,
justement, de...
M. Rousselle
: ...
comme
je le mentionnais tantôt hors micro, c'est que nous autres, on pense que ça
serait important, justement, d'introduire un comité, un comité qui, lui, aurait
comme mandat d'aller chercher... de faire une liste, donc une liste de, je ne
sais pas, moi, une vingtaine de noms, quelque chose comme ça, qui >proviendraient,
justement, de tous les milieux. Donc, on parle toujours du premier comité. Donc,
c'est le plus important. Donc, je pense, c'est important que ce comité-là soit
diversifié. Et c'est pour ça d'ailleurs qu'on amène vraiment des gens qui
proviennent de différents milieux, qu'ils soient indépendants aussi.
Donc, ce comité-là va être... il sera
nommé par le ministre. Et ce comité-là aura comme mandat, justement, de fournir
une liste au ministre, justement, de recommandations. Et le fait que les gens
proviennent de différents endroits, donc de différents secteurs, donc eux
autres, automatiquement... puis c'est ça qu'on espère, là, l'objectif, c'est
ça, c'est qu'ils suggèrent, justement, des gens provenant de divers secteurs.
Donc, automatiquement, le premier comité serait vraiment diversifié,
proviendrait de milieux, justement, plus qu'intéressés, parce que, dans
l'autre, on parlait, justement, d'à un moment donné tenir compte... parce qu'on
ne tenait pas vraiment compte de compétences, on tenait plus compte de
l'intérêt.
Donc là, à ce moment-là, c'est certain que,
là, dans les autres comités, on nous disait que, oui, oui, on va tenir compte
de la compétence, je le sais qu'on va regarder la compétence, mais là c'est que,
là, c'est plus l'intérêt. Ce n'est pas indiqué, hein, là. Donc, en provenant de
gens qui sont de milieux différents, moi, je pense que, premièrement, ça
donnerait... ça serait plus objectif, à ce moment-là, le ministre aurait une
projection, puis ça serait comme plus transparent, je vous dirais, au niveau...
C'est que, là, les gens, ils vont
dire : Oui, mais là, il a-tu décidé ça sur son coin de bureau, ou quoi que
ce soit? Bien non, là, ça ne serait pas ça, ça serait vraiment un comité qui
travaillerait vraiment à trouver les meilleurs candidats possibles dans le
milieu pour faire partie de ce nouveau... de ce premier C.A.-là. Donc, c'est ça
j'ai à vous dire pour le moment. J'aimerais ça avoir la réaction du ministre.
Le Président (M. Lemay) : Peut-être
on peut avoir les commentaires des autres collègues. Allez-y, Mme la députée de
Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Oui. Pour
renchérir sur ce que dit mon collègue, il ne faut pas oublier aussi qu'il n'est
pas précisé dans aucun des articles, là, je ne sais plus si on est au 81, ici,
l'autre ou l'autre, <il n'est pas précisé >si ce <premier
comité... >ce premier conseil d'administration dit temporaire peut
s'autonommer, les membres peuvent se retrouver dans le C.A. parce qu'ils
répondent au profil de compétence — je ne sais pas si vous me
suivez — et auquel cas ils seraient renouvelables. Alors, s'ils sont
renouvelables...
Parce que, là, je ne comprends même pas le
deuxième alinéa. Il y a des membres qui sont renouvelables pour un mandat, il y
en a qui sont au plus trois ans. Mais, dans des projets de loi, il faut surtout
conclure à ce qui n'est pas dit. C'est-à-dire, ceux qui ne sont pas au plus
trois ans, ça veut-u dire qu'ils sont plus que ça? Puis là il faut retourner <aux
critères de...
Mme David : ...
là, je
ne comprends même pas le deuxième alinéa. Il y a des membres qui sont
renouvelables pour un mandat, il y en a qui sont au plus trois ans. Mais, dans
des projets de loi, il faut surtout conclure à ce qui n'est pas dit.
C'est-à-dire, ceux qui ne sont pas au plus trois ans, ça veut-u dire qu'ils
sont plus que ça? Puis là il faut retourner >aux critères de conseil
d'administration qu'on a passés plus tôt. Je ne me souviens plus, là, comment
ça marche. Si c'est aux trois ans, renouvelable deux fois ou une fois, je ne
m'en souviens plus, sincèrement, mais il faut faire bien attention à ça.
Et puis un comité qui recommande des noms,
bien, ces noms-là, il ne faut pas l'oublier, c'est eux qui vont définir les
gens que vous allez nommer en bout de ligne. Moi, je pense, sur recommandation
d'un comité, bien, c'est eux qui vont définir les profils de compétence. Donc,
on est pris avec pour longtemps, là. C'est eux qui vont définir l'avenir de
l'ITAQ. C'est encore plus eux autres que vous à la limite, vous étant le ministre
qui devrez remonter toute une côte si vous n'êtes pas satisfait, parce que, là,
ce sera le C.A. transitoire qui aura fait le profil, qui aura fait le... et
qui, là, bon, cherchera à partir du profil de compétence. Puis là, à partir du
moment où le bébé vous échappe, c'est comme un ado, il est parti en appart, là,
vous n'avez plus bien, bien... il est rendu pas mal adulte, là, il est jeune
adulte, mais il est adulte. Alors là, on est dans la transition entre, vraiment,
l'adolescence et l'âge adulte, où il faut que vous donniez les premiers outils
pour qu'eux développent l'outil pour s'en aller après avec des membres plus
permanents.
• (15 h 40) •
Et, je vous rappelle aussi, on s'est votés
des choses vraiment le fun : tendre vers la parité, vous avez trouvé un
mot, là, qui n'est pas... l'inclusion, ou la diversité, ou les communautés...
de différentes communautés. On a tout ça aussi qu'on a voté, là, sur la
composition. Alors, oui, profil de compétence, et tout ça, mais le comité dont
on parle va devoir avoir un peu tout ça en tête pour se dire : Bien, au
total, si on propose cette palette-là au ministre de, disons, 25 personnes,
il faut qu'il en choisisse, je ne me souviens plus, là, neuf peut-être,
indépendants, je ne sais plus à combien on est, là, ou huit, ou sept, ou... sincèrement...
Une voix
: ...
Mme David : Combien? Huit?
Bon, bien, disons qu'on en nomme entre 20, 25, suggestions, disons que ça
fait... vous avez trois personnes, ça fait quand même huit noms. Ça vous laisse
pas mal de place, là, mais vous êtes sûr d'avoir fait le tour si vous avez
trois personnes de trois horizons différents.
C'est un comité ad hoc, là, ce n'est pas
un comité permanent, peut-être qu'ils vont se réunir rien qu'une fois, mais
chacun aura cherché dans la talle de son réseau. Moi, là, je ne prétendais pas
connaître tout le monde, là, en Enseignement supérieur. C'est impossible. J'ai
eu des fichues de bonnes recommandations, quand j'ai eu à faire ce genre
d'affaires là, de gens dont je ne connaissais vraiment pas l'existence. Puis là
les gens ont dit : Mais elle est formidable, cette personne-là, on le
sait, elle est... Bon, peut-être que vous connaissez tout le monde, mais
peut-être qu'il y en a qui pourraient vous être suggérés.
Alors, ce n'est pas de perdre <tout
pouvoir...
Mme David : …quand j'ai eu à
faire ce genre d'affaires là, de gens dont je ne connaissais
vraiment
pas l'existence. Puis là les gens ont dit : Mais elle est formidable,
cette personne-là, on le sait, elle est... Bon, peut-être que vous connaissez
tout le monde, mais peut-être qu'il y en a qui pourraient vous être suggérés.
Alors, ce n'est pas de perdre >tout
pouvoir sur la nomination, mais c'est s'il y a trois personnes clés qui, elles,
ont comme trois réseaux un peu différents et complémentaires en agroalimentaire
ou en agro quelque chose, bien, eux peuvent aller chercher ce qu'ils pensent
être le meilleur dans leur réseau, les trois, puis là ça vous fait un beau
bouquet dans lequel vous choisissez vos huit membres que vous amenez ensuite
au…
Et puis savez-vous quoi? Ça vous donne un
plan b aussi, parce que tout le monde ne dit pas oui, puis les emplois
supérieurs vont peut-être vous dire : Hé! pas sûr, il y a eu telle chose,
il y a eu telle chose, ou le Conseil des ministres va vous dire : Hé! c'est
Untel? Non, non, non, ne va pas là.
Puis vous, vous devez avoir en tête aussi
que vous voulez déjà, au départ... <Vous n'allez pas nommer… >Je
ne peux pas croire que vous allez nommer huit personnes du même sexe, du même
âge, de la même origine ethnique, tous pareils, alors que vous voulez un
conseil d'administration très diversifié. Parce que, là, si vous nommez, par
exemple, huit hommes, ou je vais dire huit femmes, bien, pour avoir votre
parité après, vous allez être obligés de dire aux étudiants, aux
enseignants : Bien là, trouvez-moi des gars, trouvez-moi des gars, parce
que, là, j'ai juste des femmes à date. Je pense, ça risque d'être l'inverse,
remarquez bien, mais… Et donc il me semble que ça vous laisse…
D'abord, ce n'est pas un comité qui va
durer. Même pas trois mois, là. Vous pouvez leur dire, à ces trois personnes
clés : Vous avez un mois pour me donner des noms, puis moi, je vais
travailler avec ces noms-là, «that's it, that's all». Mais, après ça, vous,
vous avez une base pour dire : J'ai travaillé très rigoureusement, ce
n'est pas moi qui ai fait «pick and choose» à travers l'ensemble de mon réseau
à moi, et des gens m'ont recommandé. Puis ces gens… ces trois personnes-là que
vous nommez, bien, j'imagine, c'est parce que vous avez minimalement confiance
en eux.
Et ce qui m'inquiète aussi, c'est la
question des mandats. Parce qu'eux ils sont là pour combien de temps? Puis vous
dites : Le gouvernement doit nommer les membres un an après la formation
du premier conseil. Mais le premier conseil, il peut durer combien de temps,
lui? Puis, après ça, il y a une autre année. Les faux plis ont le temps en titi
de s'installer, là, les orientations, les...
Alors, vous avez un rôle fondamental dans
ce premier conseil d'administration, vraiment fondamental, d'autant que… Puis
là je pense qu'il faudrait que les étudiants… je ne comprends pas pourquoi ils
ne pourraient pas arriver, puis pourquoi vous prenez la peine de dire : Il
faudrait qu'on les nomme, eux autres, ils pourront arriver après. Bien, s'ils
sont le moindrement organisés, les enseignants, je ne peux pas imaginer qu'ils
ne se trouvent pas de monde à l'intérieur de trois mois, là. Ça ne se peut pas,
là. Alors, tout ce beau monde-là pourrait travailler assez rapidement ensemble.
Mais vos membres indépendants, là, bien, je pense, ce ne serait pas si
compliqué de partir avec un comité.
<Puis j'aimerais…
Mme David : ...s'ils sont le
moindrement organisés, les enseignants, je ne peux pas imaginer qu'ils ne se
trouvent pas de monde à l'intérieur de trois mois, là. Ça ne se peut pas, là.
Alors, tout ce beau monde-là pourrait travailler assez rapidement ensemble.
Mais vos membres indépendants, là, bien, je pense, ce ne serait pas si
compliqué de partir avec un comité.
>Puis j'aimerais avoir la
réponse sur la question du renouvelable, là. Ces huit personnes-là, la première
cohorte, ça dure combien de temps, leur mandat? Puis est-ce qu'ils peuvent s'autopromouvoir
pour rester membre du C.A. dans la deuxième cohorte, appelons-là comme ça?
Comprenez-vous? Je ne sais pas si j'ai été claire.
Le Président (M. Lemay) :
Alors, est-ce que, le député de Bonaventure, vous vouliez ajouter quelque
chose? Non, c'est bon.
Alors, je vais suspendre les travaux
quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 46)<
>
(Reprise à 15 h 48)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. M. le ministre, vous avez des réponses sur
ce sous-amendement.
M. Lamontagne : Oui. D'abord,
le contexte dans lequel on est, là, la procédure de transition qui est en place
puis qu'on discute, là, ce n'est pas quelque chose, là, qu'on vient d'inventer
pour l'ITAQ, là, c'est quelque chose qui se retrouve ailleurs aussi dans
d'autres lois, et tout ça, là. On n'est pas en train, là, d'inventer le... comment
dirait mon ancien collègue de Louis-Hébert? Je vais sauter
ça, mais on n'est pas en train de rien, rien, réinventer.
Au niveau des mandats pour les
indépendants, Mme la députée, c'est : pour le premier mandat, il y en a
quatre qui vont avoir une durée x puis il y en a quatre autres qui vont
avoir une autre durée pour éviter que les huit soient renouvelables en même
temps. Alors, l'objectif c'est que, pour le premier conseil, là, on a les
étudiants, c'est une chose, les professeurs, c'est une autre chose, mais, dans
les indépendants, il va y en avoir quatre, mettons, ça va être pour trois ans,
puis il va y en avoir quatre, ça va être pour quatre ans. Puis...
Mme David : ...le C.A.
définitif ou le C.A. transitoire?
M. Lamontagne : Pardon?
Mme David : Le C.A.
définitif ou le C.A. transitoire?
M. Lamontagne : Bien,
c'est-à-dire, là, le C.A. qu'on met en place, qui est le premier C.A. Après ça,
ils sont 15 personnes qui vont faire le règlement. Ils vont établir leurs
profils de compétence, puis, après ça, ils vont avoir un mot à dire dans la...
pour la suite des choses, là, pour les membres du C.A., les profils, qui va
être là, qui va continuer, s'il y en a qui vont être renouvelés. Les gens
peuvent être renouvelables. Tu sais, toutes les personnes qui vont être là,
naturellement, peuvent être renouvelables. On commence une opération. Ce n'est
pas l'idée de dire : Bien, les gens qui participent au début, bien, une
fois que vous avez fait votre temps, vous vous en allez puis on en met huit autres
qui n'ont jamais mis le pied à l'ITA. Tu sais, ce n'est pas ça, l'objectif.
Mais c'est le conseil d'administration, tu sais, ensemble, dans sa sagesse puis
sa compétence, qui va déterminer les profils de compétence puis qui va
déterminer, après ça, des candidatures à soumettre, là, pour qu'elles soient
nommées dans le futur pour l'ITA. Ça, c'est une chose.
• (15 h 50) •
L'autre chose aussi, bien honnêtement,
toute la procédure dont vous me parlez, là, à savoir prendre quelqu'un d'un
secteur puis demander conseil, prendre quelqu'un d'un autre secteur, demander
conseil, et tout ça, bien, bien honnêtement, c'est exactement comme ça que moi,
j'avais envisagé de faire les choses. Ce que je retiens : vous dites de
faire un comité. Honnêtement, si je décide de mettre ces gens-là ensemble, à
qui je vais demander conseil, puis leur dire : Bien là, parlez-vous, là, puis
vous êtes un comité pour me conseiller, bien, honnêtement, j'ai toute la marge
de manoeuvre de pouvoir faire ça. Puis je prends bonne note de <cette
suggestion-là...
M. Lamontagne : …
si
je décide de mettre ces gens-là ensemble, à qui je vais demander conseil, puis
leur dire : Bien là, parlez-vous, là, puis vous êtes un comité pour me
conseiller, bien, honnêtement, j'ai toute la marge de manoeuvre de pouvoir
faire ça. Puis je prends bonne note de >cette suggestion-là, mais je
vous réitère que, dans le contexte, là, où, un, comment je m'apprête à faire
ça, c'est quelque chose qui va se faire à court terme, après ça que, naturellement,
il y a un conseil qui va être demandé à des gens de différents secteurs pour
aller chercher les personnes qu'on va mettre sur le premier conseil. Après ça,
ces candidatures-là vont être évaluées par les emplois supérieurs, vont être
évaluées par le ministère du Conseil exécutif, vont être évaluées, après ça,
par le Conseil des ministres, l'autorisation de tout ça. Alors, c'est ça, c'est
un peu ma réponse. Je n'irai pas de l'avant avec l'idée, là, de former un
comité de trois personnes indépendantes, et tout ça, là. C'est ça.
Le Président (M. Lemay) : M.
le député de Vimont.
M. Rousselle : Bien, écoutez,
l'affaire que je ne comprends pas, c'est que vous aviez, même, l'idée de faire
ça, justement, aller chercher conseil à des personnes différentes. Donc, je ne
vois pas pourquoi que vous ne l'officialiseriez pas. Je veux dire, vous aviez…
vous dites : J'avais ça, même, dans la tête, c'est ça que je veux faire.
Bien, à ce moment-là, on est aussi bien de le mettre officiel. À ce moment-là, ça
va faire la même job. La seule affaire, c'est que, là, avec un comité, c'est
que, là, comment je pourrais vous dire, c'est que ça va être encore plus
transparent, savoir plus que c'est un comité. Parce que, là, vous dites :
Oui, j'ai demandé à des gens, vous allez conter ça quand vous allez… à un
moment donné, des gens qui vont vous poser la question.
Mais là ça va être un comité officiel. Ça
va être un comité que vous choisissez en plus. Donc, vous dites : Bien, justement,
j'avais… Bien, vous avez juste à mettre ces personnes-là, que vous aviez, on
s'entend bien, là, de secteurs différents, c'est ça qui est important de ce
comité-là, dans l'autre comité aussi, dans le C.A. Mais c'est là que je ne
comprends pas, c'est que vous dites : Je l'ai, oui, j'ai ça dans la tête.
C'est parfait.
Parce que, là, vous venez de le dire en
plus, c'est un comité renouvelable, c'est ça que j'ai compris, un comité
renouvelable. Le premier comité…
M. Lamontagne : Le conseil.
M. Rousselle : Le conseil…
bien, le comité, je veux dire, le conseil d'administration renouvelable. Il est
encore…
M. Lamontagne : Il faut
prendre chaque membre de façon…
Le Président (M. Lemay) : M.
le ministre, allez-y.
M. Lamontagne : C'est juste :
il faut prendre chaque membre de façon séparée. Ce n'est pas un conseil qu'on
renouvelle, on a 15 membres. Au même titre que les étudiants sont
renouvelables, au même titre que les professeurs vont être renouvelables, au
même titre que les membres du corps non enseignant vont être renouvelables,
alors il va y avoir la même chose pour les huit membres indépendants aussi qui
vont être renouvelables.
Le Président (M. Lemay) :
Allez-y, M. le député de Vimont.
M. Rousselle : M. le Président,
parce que je n'avais pas terminé, par contre, là.
Le Président (M. Lemay) :
Allez-y.
M. Rousselle : Juste pour vous
dire, c'est que.... la chose, c'est que... je comprends, mais ils sont tous
renouvelables, les indépendants sont renouvelables. Donc, c'est pour ça,
l'importance, vraiment, d'avoir… Écoutez, là, est renouvelable, ça veut dire
qu'ils peuvent être là... Il y en a qui sont quatre ans, d'autres, trois ans, donc,
c'est là qu'il y en a qui peuvent être huit ans, six ans. Hé! je pense que
c'est là qu'est l'importance du premier. Puis, comme je vous expliquais un peu
auparavant, <l'importance…
M. Rousselle
:
...les indépendants sont
renouvelables. Donc, c'est pour ça, l'importance,
vraiment, d'avoir… Écoutez, là, est renouvelable, ça veut dire qu'ils peuvent
être là... Il y en a qui sont quatre ans, d'autres, trois ans, donc, c'est là
qu'il y en a qui peuvent être huit ans, six ans. Hé! je pense que c'est là
qu'est l'importance du premier. Puis, comme je vous expliquais un peu
auparavant, >l'importance d'avoir, justement, des gens variés, mais
d'avoir une solidité... parce que c'est eux autres qui vont donner
l'enlignement pour les 20, 30 ans de l'organisation.
En tout cas, où j'ai un bémol, c'est qu'en
plus, je veux dire, bien, oui, bien, justement : J'avais même ça dans la
tête, bien, on a juste à le mettre officiel à ce moment-là, c'est simple de
même, c'est officiel. C'est vous qui les nommez, ces trois personnes-là. Donc,
vous les nommez, trois personnes donc, puis de choses variées. Eux autres, ils
vont vous donner une commande. Vous allez dire : Donnez-moi 20,
25 noms, une affaire de même, peu importe, là, de gens variés. Parce que,
là, vous allez faire ça, là, en tout cas, c'est l'impression que j'ai,
comme : Oui, oui, j'ai un comité, je vais en jaser dans mon bureau, là,
ils vont me donner des noms. Non, non, il faut que ça soit quelque chose, je
vous dirais, plus officiel que ça, là. Comprenez-vous?
Je comprends qu'à un moment donné, vous
allez vous faire... vous allez consulter du monde, mais, dans le sens, c'est
que, moi, je pense que c'est important de valider ce comité-là. C'est
l'importance même de... Hé! c'est le premier conseil d'administration, là, on
ne rit pas, là, c'est comme... Puis, comme on le sait tous, c'est l'enlignement
pour le futur de l'ITAQ. Là, c'est que, là, en tout cas, qu'est-ce que j'ai
entendu tout à l'heure, puis je vais revenir là-dessus, moi, qu'est-ce que
j'entends : Non, non, je vais consulter, puis tout le kit. Oui, je vais
consulter, mais avec un comité de même, là, ça, c'est public, les gens vont
savoir que c'est fait d'une manière transparente, qu'il y a eu un comité qui
vous a donné des noms, puis, après ça, vous choisirez dans ces noms-là. C'est
là que je ne comprends pas, là, tu sais, en tout cas.
Le Président (M. Lemay) :
Bon. Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys souhaite intervenir. Vous voulez
faire un droit de réplique? Allez-y, M. le ministre.
M. Lamontagne : Oui, je
voudrais juste répondre à... Puis là, en tout respect, là, M. le député de
Vimont, moi, ma fonction, là, c'est ministre du ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation du Québec. Je suis le porteur d'un projet de loi
qui vise à créer l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec. Ma
responsabilité ministérielle est engagée dans ce que je suis en train de faire
là. Je comprends qu'on ne se connaît pas beaucoup, ça fait que vous n'êtes pas
connaissant de mon éthique de travail, vous n'êtes pas connaissant de mes
façons de faire, vous n'êtes pas connaissant de ma capacité à consulter,
écouter, écouter puis réécouter, mais, ceci étant dit, je vous dirais, là, que
je suis personnellement...
Puis aussi, honnêtement, je vous remercie
de vous soucier, tu sais, pour me protéger, puis tout ça, dans le futur, là,
dans le court futur, parce que c'est quelque chose qui va se passer dans les
semaines et les quelques mois qui s'en viennent, là, mais je vous écoutais
parler, M. le député, puis ça me réconforte encore davantage par rapport <au
fait que ce que...
M. Lamontagne : …je vous
remercie de vous soucier, tu sais, pour me protéger, puis tout ça, dans le
futur, là, dans le court futur, parce que c'est quelque chose qui va se passer
dans les semaines et les quelques mois qui s'en viennent, là, mais je vous
écoutais parler, M. le député, puis ça me réconforte encore davantage par
rapport >au fait que ce que j'ai prévu faire, et puis ma façon de
travailler, tout le conseil que je peux aller chercher partout, que je vais…
Je vous écoute, là, ce que ça prend pour
l'ITAQ, là, puis ce qui va être mis en place puis l'impact pour les années à
venir, je veux dire, s'il y a une personne, là, qui est bien, bien, bien au
courant de ça, M. le député, là, c'est moi. Ça, je peux vous le dire, là, que
moi, ce projet de loi, là, je le travaille depuis longtemps, là. Puis ce qu'on
va livrer, ultimement, pour cet organisme-là, que vous et moi, tous ensemble,
là, on va permettre à cet organisme-là de naître puis se développer, là, bien,
je peux vous dire que j'en porte une grande responsabilité, puis je peux vous
dire que je vais assumer cette responsabilité-là de façon impeccable. Ça, je
peux vous dire ça puis… Alors, tout sur ce que vous avez dit, là, sur
l'importance, et tout ça, là, j'achète ça à 100 %.
Puis je peux vous assurer, M. le député,
là, que les façons de faire pour arriver avec la composition de ce conseil
d'administration là, là, il y a beaucoup de gens qui vont être mis à profit.
Puis naturellement il n'y a aucun intérêt personnel, là, que j'investis
là-dedans, outre que le bien-être, là, de l'Institut de technologie
agroalimentaire du Québec.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys, je vais juste continuer
avec le député de Vimont. Ensuite, on passera à vous. Le député de Vimont, la
parole est à vous.
M. Rousselle : Écoutez,
effectivement, on ne se connaît pas beaucoup, vous avez bien raison, mais mon
intervention n'a jamais été dans le sens que je doute de votre intégrité ou
quelque chose comme ça, hein? J'espère que c'est clair, ça, là, là. Donc, il
n'y a aucun… ce n'est pas ça. Vous aussi, vous avez votre responsabilité comme
ministre, je comprends, vous êtes à responsabilité de porter le ballon du p.l.
n° 77, je comprends, mais moi, comme porte-parole de l'opposition officielle,
moi aussi j'ai une responsabilité. Puis ma responsabilité, bien, je la porte
aussi au bout.
Puis je pense qu'ensemble… Je veux dire,
je pense que, depuis le début, on l'a démontré, l'objectif qu'on voulait avoir,
justement, comme je vous disais, c'est la meilleure ITAQ au monde, tout le kit.
Donc, ça, c'est mon objectif. Donc, je n'ai jamais… si vous avez pensé quelque
chose qui était de vous viser personnellement, là, oubliez ça, ce n'est
aucunement... O.K.? En partant, je veux être bien clair, là, ce n'est
aucunement... Je ne vise jamais les personnes personnellement, en passant.
Donc, ça, là, je veux que ce soit très clair. Donc, il n'y aura rien là-dessus,
il n'y a rien de visé personnellement.
Par contre, moi, il faut que je regarde, par
exemple, dans l'ensemble, là, justement, du projet, dans l'ensemble du
p.l. n° 77. Et là, moi, mon travail c'est d'essayer de mettre ça le
plus transparent possible, le plus… que ce soit la meilleure manière d'être.
C'est sûr qu'on n'est pas obligés de tous s'entendre, ici, là, on s'entend, là,
mais moi, je dois… mon travail est d'essayer d'amener les choses qui vont,
comme, protéger l'ITAQ aussi, parce que c'est moi…
Puis d'ailleurs une chance j'avais ma collègue
ici qui est très connaissante dans le milieu, là, de l'éducation, parce qu'elle
a apporté beaucoup de points que vous et moi, peut-être, <qu'>on
n'aurait même pas pensé. Comprenez-vous…
16 h (version révisée)
M. Rousselle : …mon travail est
d'essayer d'amener les choses qui vont comme protéger l'ITAQ aussi, parce que,
c'est moi… Puis d'ailleurs une chance que j'avais ma collègue ici, qui est très
connaissante dans le milieu, là, de l'éducation, parce qu'elle a apporté
beaucoup de points que, vous et moi, peut-être qu'on n'aurait même pas pensé,
comprenez-vous? Donc, <c'est dans… >l'objectif, c'est vraiment
d'aller au plus loin dans le projet. Donc, moi, je voulais vous dire, tout
simplement, c'est que l'objectif, là, du comité là-dedans, ce n'est pas de dire :
Écoute, il va nommer ses petits amis dans le coin, puis tout le kit. Ça, je
n'ai jamais dit ça, comprenez-vous, là? Si c'est ça que vous voulez faire
allusion, là, ce n'est… jamais, jamais, jamais.
Par contre, par contre, moi, <c'est…
>l'objectif, c'est que ça soit le plus transparent possible pour ne pas
que personne ne dise ça, justement. Parce que, moi, je ne veux pas que l'ITAQ
aille dire, à un moment donné… que les gens vont se dire : Ah! on sait
bien, à l'ITAQ, là, c'est comme les chums du ministre ou c'est les chums du
gouvernement, tu sais. Moi, je ne veux pas que ça arrive, ça, comprenez-vous?
Puis, comme je vous dis encore, je n'ai
jamais eu, dans la tête, ça, comprenez-vous? Mais, moi, <mon… >la
question de mettre ça clair auprès de la population, que ça soit le plus
transparent possible, moi, je pense qu'un comité de cette sorte-là, qu'un comité,
en plus, que vous choisissez, là, qu'eux autres vont vous amener des noms,
bien, moi, je pense que je voyais ça d'une manière qui devenait plus
transparente. Ça devenait, à ce moment-là… Ce n'est pas juste pour vous
protéger, là, c'est de protéger l'ITAQ aussi, comprenez-vous? Moi, je vous aime
bien puis je veux bien vous protéger, là, mais, moi, l'objectif, là, c'est de
protéger l'ITAQ en premier, comprenez-vous? Donc, moi, c'est la protection,
c'est l'ITAQ, puis je ne veux pas que l'ITAQ commence avec une note négative,
dire : On sait bien, on sait bien, un tel est là, bien oui, c'est ça. Puis,
vous le savez comme moi, vous avez de l'expérience, beaucoup, dans le milieu,
vous le savez bien, hein, que les petits jasages qui se passent en arrière puis
en avant puis sur le côté, là, bien souvent, c'est ça, malheureusement, qui
fait déraper. Bien, moi, <c'était… moi, >je trouvais que c'était
une protection. Donc, c'est le point que je voulais mettre, M. le
Président.
Le Président (M. Lemay) :
D'accord. Je veux vous mentionner, M. le député de Vimont, que tous les
membres de la commission sont de bonne foi autour de la table, là. Puis, je
vous ai entendu, là, vous avez utilisé <des… >certains propos, là.
Tu sais, je comprends que vous êtes de bonne foi dans ce que vous dites, là,
mais il y a certaines paroles, par exemple, <qui… >qu'on ne peut
pas tenir dans notre institution. Donc, je veux juste vous appeler à la
vigilance. Mais je ne vous ai pas interrompu à ce moment-là parce que je
comprenais que vous étiez quand même de bonne foi. Mais je fais juste vous
rappeler qu'il y a des propos, des paroles interdites qu'on ne peut pas
mentionner, tout de même.
M. Rousselle
: J'aimerais
ça que vous me spécifiiez, M. le Président, parce que…
Le Président (M. Lemay) :
Article 35, là, en fait…
M. Rousselle : Oui, oui, mais
j'aimerais ça que vous me disiez les mots et quoi, M. le Président, parce
que, là…
Le Président (M. Lemay) :
Bien, «les petits amis».
M. Rousselle : «Les petits
amis»?
Le Président (M. Lemay) :
Entre autres.
M. Rousselle : Bien oui. Bien,
ça, M. le Président, je disais tout simplement…
Le Président (M. Lemay) : Je
sais, c'est pour ça que j'ai juste dit… Je comprends qu'on est tous de bonne
foi, je dis ça d'emblée. Et jusqu'à date nos discussions ont toujours été
cordiales et dans le sens d'avoir la meilleure ITAQ possible. Mais je fais
juste rappeler à tous et chacun que nous sommes tous de bonne foi et nous
voulons le meilleur pour l'ITAQ, très bien?
M. Rousselle : Je comprends. Mais
juste le fait que vous le <notez…
Le Président (M. Lemay) :
...Je comprends qu'on est tous de bonne foi, je dis ça d'emblée. Et jusqu'à
date nos discussions ont toujours été cordiales et dans le sens d'avoir la
meilleure ITAQ possible. Mais je fais juste rappeler à tous et chacun que nous
sommes tous de bonne foi et nous voulons le meilleur pour l'ITAQ, très bien?
M. Rousselle : Je
comprends. Mais juste le fait que vous le >notez, je trouve ça
malheureux, comprenez-vous?
Le Président (M. Lemay) : C'était
mon… D'accord, je comprends.
M. Rousselle
: Merci. Je
vous entends.
Le Président (M. Lemay) :
Alors, sur ce, Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys, la parole est à
vous.
Mme David : Je vais monter à
la rescousse de mon collègue, parce que s'il a dit des… s'il a employé des
mots, c'est justement pour dire que ce n'est pas ça qu'il voulait insinuer.
Alors, ça n'a aucun bon sens de dire qu'il a prononcé des mots qui ne se
prononcent pas, il venait justement à la défense du ministre. Alors, ça, j'en
perds mon latin, que vous ayez noté ça comme étant des mots qui sont des mots
qu'on ne prononce pas. C'est justement pour dire : On ne veut pas que ce
genre de soupçon... Et c'est... il faut vraiment connaître le député de Vimont
pour dire que, s'il y en a un qui est gentleman, c'est bien lui. Et à travers
les 125 députés de l'Assemblée nationale, il serait dans le top cinq.
Le Président (M. Lemay) : Et c'est
bien noté, c'est bien noté, Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys.
Mme David : Alors, une fois
que j'ai dit ça, je vais aussi dire qu'une pièce législative... On devient très
attaché à notre projet de loi, c'est vrai. Mais il faut que le ministre fasse
la différence entre la pièce législative et ce pour quoi on veut la bonifier.
Et, la personne du ministre, ce n'est pas
la personne du ministre, là. La personne du ministre, on peut dire, il est
vraiment, vraiment, hors de tout doute, là, le plus intègre. Il va consulter
tout le monde, etc. Mais c'est la fonction de ministre ici dont on parle, ce
n'est pas la personne du ministre. Puis, demain matin, vous seriez en
incapacité de poursuivre votre rôle de ministre pour quelque raison que ce soit,
il peut arriver plein de choses dans la vie, mais c'est la fonction de ministre
qu'on essaie de protéger ici, pas le ministre, dont on ne doute absolument pas
de son engagement très, très fort dans son projet de loi. Alors, effectivement,
la fonction de ministre fait en sorte que... D'ailleurs, ce n'est pas votre nom
dans le projet de loi, c'est «le ministre». Puis c'est «le» ministre, hein, je
répète, ce n'est pas «la» ministre, alors «le ministre».
Alors, le ministre, il a une
responsabilité majeure. Et plus vous me donnez de détails sur ce que va être ce
premier conseil d'administration, plus il faut se mettre des garde-fous. Est-ce
que — j'espère que c'est parlementaire de dire des «garde-fous», là — c'est
des clôtures, des parapets pour être sûrs qu'on nomme des gens qui sont
diversifiés, qui ont différents âges, sexes, provenances, etc.? Parce que ces
gens-là vont s'autonommer après, vous rendez-vous compte? C'est ça que j'ai
compris, là. Les huit personnes vont développer des profils de compétence, bien,
s'ils veulent rester sur le C.A., ils sont aussi bien de décrire un profil qui
leur ressemble, comme on dit, parce qu'ils vont postuler sur leur propre <profil...
Mme David : ...
etc.?
Parce que ces gens-là vont s'autonommer après, vous rendez-vous compte? C'est
ça que j'ai compris, là. Les huit personnes vont développer des profils de
compétence, bien, s'ils veulent rester sur le C.A., ils sont aussi bien de
décrire un profil qui leur ressemble, comme on dit, parce qu'ils vont postuler
sur leur propre profil. C'est ça, là, qu'on se prépare à voter, là. Ils vont
postuler sur leur propre >profil de compétence. Parce qu'ils vont dire :
On a besoin d'un spécialiste en n'importe quoi, là, le plus simple, ça serait
de dire un comptable, mais je suis le comptable de la cohorte d'origine, si on
veut, puis là, dans le comité de vérification, il faut un comptable, etc. — mais
là, on va, j'espère, dire plus que «le comptable», là, un comptable qui
s'intéresse à l'agriculture ou à quelque chose — bien là : Oui,
oui, mais c'est moi, ça, puis là, il va écrire le profil de compétence.
Alors, vous rendez-vous compte que le
conseil va définir des compétences pour s'autonommer après et demander un
renouvellement? Parce que c'est ça qui risque d'arriver. S'ils disent oui au
premier conseil, qui est le fun d'ailleurs parce qu'ils ont un mandat de partir
quelque chose de... c'est très excitant, bien, moi, je vous garantis que la
plupart, si tout va bien, là, ils vont vouloir rester là. Donc, ils vont
vouloir avoir un profil où ils trouvent leur place quelque part, c'est donc
d'autant plus important, parce que, là, en plus, on parle qu'ils sont tous renouvelables.
Puis je ne sais pas combien de fois ils sont renouvelables. Est-ce qu'on peut
le retrouver, ça? Deux fois? Bien, si c'est deux fois quatre ans, ça
veut dire 12 ans, 12 ans plus le premier mandat. Écoutez, ils vont...
il y en a qui vont se rendre très, très longtemps membres de ce conseil
d'administration.
Alors, votre coup d'envoi, là, il est
majeur. Parce que, je le répète, si vous nommez des gens trop homogènes, vont se
nommer des profils de compétence dont chacun va dire : Bien, moi, je veux
rester à ce conseil-là, aïe, je veux trouver ma place, je veux répondre au
profil qu'on est en train de développer. Et puis là, bien, s'il ne répond pas,
bien là, ils vont se regarder, puis c'est comme la chaise musicale, là, c'est
qui qui est exclu d'office, parce qu'il n'y a rien qui... Excuse-moi, là, on
t'a nommé, mais tu n'es plus là parce que tu n'es plus dans le profil de
compétence. Très dangereux. Alors, comme ils sont renouvelables, comme ils
doivent ressembler au C.A. qu'on a voté tout à l'heure… hier… la semaine
passée, sur la diversité, vous avez encore plus d'obligations de résultat dès
la première nomination. Parce que ça risque d'être cette gang-là qui va rester
après, disons-le-nous comme ça. En tout cas, ayez-le en tête, parce que, quand
vous allez les nommer, dites-vous : Tout d'un coup qu'ils ont du plaisir,
dans ce C.A. là, ils prennent goût, puis je leur demande, sans qu'ils me
consultent après, de définir les profils de compétence, bien, ils vont se
regarder autour de la table, là. Puis, si vous avez nommé huit pareils, bien,
il va y avoir huit profils qui vont se ressembler en titi.
Et donc, là, vous dites : Oui, mais
faites-moi confiance. Mais, encore une fois, ce n'est pas l'individu, c'est le
rôle de <ministre...
Mme David : ...
puis
je leur demande, sans qu'ils me consultent après, de définir les profils de
compétence, bien, ils vont se regarder autour de la table, là. Puis, si vous
avez nommé huit pareils, bien, il va y avoir huit profils qui vont se ressembler
en titi.
Et donc, là, vous dites : Oui,
mais faites-moi confiance. Mais, encore une fois, ce n'est pas l'individu, c'est
le rôle de >ministre. Et il me semble que vous aviez, tout à l'heure — puis
là je ne sais plus si c'était un amendement ou tout — ouvert la porte
à donner des... le mot «diversifier», je ne sais plus trop, là, que... Bon. Mais
je ne sais pas si vous vous rendez compte de l'importance de cet aspect d'être
diversifiés, parce qu'ils vont vouloir rester après puis ils vont s'arranger
pour qu'il y ait une niche qui correspond à leur profil de compétence.
• (16 h 10) •
Alors, c'est majeur, cet article-là, il
est vraiment majeur. Parce qu'essayez, vous ne pourrez plus les mettre tous à
la porte après, là. C'est fini, une fois qu'ils sont nommés, là, c'est
quasiment le conseil permanent, c'est quasiment le C.A. permanent. Parce que,
pourquoi ils diraient : Bien, j'ai été nommé là par le Conseil des
ministres, là, mais pourquoi je ne suis plus bon dans trois ans, pourquoi
mon... Il va s'autovoter, au C.A., un profil qui ne correspond pas à ce qu'il
est? À moins que quelqu'un qui soit vraiment... qui a le goût d'aller en
Floride puis de rester là pour le restant de ses jours, il se dit : O.K.,
je suis complètement... dans le fond, ça ne me tente plus de rester, j'ai été
là pour partir la chose, bien, tant mieux, il est vraiment indépendant, à ce
moment-là, il fait ça. Mais les autres qui ont le goût de rester parce qu'ils
trouvent ça intéressant, bien, vous êtes mieux de prévoir le coup et de nommer
de façon très diversifiée ce qui correspond à ce qui devra se retrouver de
façon plus permanente après. Parce que, ce n'est pas dit de même mais c'est
vous, dans le fond, avec votre choix des huit premiers, qui allez le faire, le
profil de compétence, disons-le comme ça, là. Parce que c'est eux-mêmes après
qu'il faut qu'ils se votent quelque chose. Mais prenez donc pas de chances,
disons-le comme ça.
Puis c'est pour ça, dans ce sens-là, qu'on
parle de diversification. Dès le départ, nommez des gens où, dans votre rêve
les plus fous, ça serait ça, le plus beau conseil d'administration. C'est un
peu ça, l'idée, dans le fond. Et donc, pour ça, bien, ça vous prend une... Non
seulement on ne doute jamais, et ça, mon collègue l'a dit et redit, et je le
redis, on ne doute pas de votre envie à vous, comme individu, et on y croit,
ça, que ça soient les meilleures personnes possible, mais il faut s'assurer que
ces gens-là, qui vont passer par le tamis du secrétariat du Conseil exécutif
puis le Conseil des ministres, ils n'auront pas tout ce souci-là. C'est vous
qui allez l'avoir et qui avez l'opportunité, à ce stade-ci, demain matin, comme
vous dites, de nommer huit personnes qu'à la limite vous voudriez tous qu'ils
correspondent à vos profils de compétence. Je pense que c'est une opportunité
pour vous. Nous, ce qu'on vous dit, c'est : Bien, c'est le fun,
effectivement, de se dire : Bien, je vais tout... moi, là, je vais le
faire moi-même puis je suis capable. On n'en doute pas, que vous soyez capable
puis que vous ayez un réseau très, très large, mais, au moins, d'avoir quelque <part...
Mme David : …
à vos
profils de compétence. Je pense que c'est une opportunité pour vous. Nous, ce
qu'on vous dit, c'est : Bien, c'est le fun, effectivement, de se dire :
Bien, je vais tout... moi, là, je vais le faire moi-même puis je suis capable.
On n'en doute pas, que vous soyez capable puis que vous ayez un réseau très,
très large, mais, au moins, d'avoir quelque >part que vous allez avoir
le souci… Le ministre, pas l'individu, le ministre doit avoir le souci, dès le
départ, d'être le plus diversifié possible. Parce que, vous-même, vous… «vous-même»,
enfin, le ministre, dans deux ans, dans trois ans ou même dans un an, bien,
s'il n'est pas content des profils de compétence que le C.A. fait, il n'est pas
content de la tangente que ça prend, bien, quand on remontera aux origines,
bien, ça sera le monde qui sont là. Donc, vous donnez une énorme responsabilité
aux gens que vous allez nommer, parce que c'est eux qui vont s'autoreproduire,
si on veut, ou qui ont la possibilité de le faire. Puis c'est correct qu'ils le
fassent en autant que, vous, ça correspond au profil que vous souhaitez
implicitement.
Alors, c'est pour ça, c'est dans cet esprit-là
qu'on dit : Essayons de prévoir le mieux possible. Puis vous avez le droit
de trouver qu'un comité, ce n'est peut-être pas sympathique, que ce n'est
peut-être pas une bonne idée. Mais vous aviez une idée aussi, il y avait le mot
«diversifier» dans quelque chose que j'ai vu tout à l'heure, là, auquel vous
songiez, il faudrait que ça soit écrit quelque part puis qu'encore une fois
comme c'est écrit, non seulement ça vous oblige, mais ça vous protège aussi.
Puis vous pouvez vous défendre : Regardez, j'ai mis du monde qui
correspond à l'équilibre hommes-femmes, à l'équilibre de toutes sortes de… ils
viennent de toutes sortes de communautés, ils viennent de différents… Oubliez
pas votre 39 ans et moins, là. Tout ce qu'on a mis là, là, c'est super le
fun. Bien, moi, si j'étais vous, j'essaierais de l'appliquer dès le C.A.
transitoire maintenant qu'on a bien compris que ça peut devenir le C.A.
permanent. Voilà.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? M. le ministre, allez-y.
M. Lamontagne : Pour terminer,
quelle que soit la personne qui va être nommée sur le premier conseil d'administration,
ce que vous avez mentionné, là, qu'il est possible que les gens aiment ça, il
est possible que les gens veuillent rester. Il est possible que les gens, tu
sais, veuillent être reconduits, et tout ça, là. Peu importe, je veux dire,
toute personne qui va se retrouver là va être susceptible de vivre ces
situations-là. La situation qu'on va avoir le jour un à l'ITAQ versus six mois,
versus un an, versus deux ans, versus trois ans, en fonction de
ce départ-là puis de l'évolution, il y a peut-être des choses qui vont être
appelées à changer de façon importante par rapport à la vision originale. Je
veux juste vous dire, peu importe les candidats qui vont se ramasser là, là, ou
le processus par lequel ils se sont ramassés là, ce que vous avez décrit, bien,
je veux dire, ça va tout être leur réalité, là. Les huit qui participent sur
15, là, ça va… <Ce n'est pas… >Leur réalité n'est pas propre à la
façon dont ils vont avoir été nommés, ça va être la réalité parce qu'ils vont
faire partie du conseil d'administration. Puis ils vont avoir une
responsabilité d'établir un profil de compétence, de concert avec
14 autres personnes, là, au bénéfice de l'ITAQ. Ça, je voulais juste
mentionner ça. Ça va être tout, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Est-ce qu'il y a d'<autres…
M. Lamontagne : ...
qui
participent sur 15, là, ça va… Ce n'est pas… Leur réalité n'est pas propre à la
façon dont ils vont avoir été nommés, ça va être la réalité parce qu'ils vont
faire partie du conseil d'administration. Puis ils vont avoir une
responsabilité d'établir un profil de compétence, de concert avec
14 autres personnes, là, au bénéfice de l'ITAQ. Ça, je voulais juste
mentionner ça. Ça va être tout, M. le Président.
Le Président (M. Lemay) :
Très bien. Est-ce qu'il y a d'>autres interventions sur ce sous-amendement?
S'il n'y a pas d'autre intervention, je serais prêt à le mettre aux voix. M. le
secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Pour les membres de l'opposition officielle,
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lamontagne
(Johnson)?
M. Lamontagne : Contre.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Contre.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Le sous-amendement est donc rejeté. Nous revenons à l'amendement du
ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Je
reconnais le député de Lac-Saint-Jean. La parole est à vous.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Moi, je déposerais un sous-amendement.
Le Président (M. Lemay) : À ce
stade-ci, vous voulez introduire un nouveau...
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Oui, à ce stade-ci.
Le Président (M. Lemay) : Il
n'a pas été transmis à Greffier. Est-ce qu'il est rédigé?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Oui. On peut suspendre. Non, mais on peut le transmettre, à ce stade-ci. Est-ce
que j'en fais la lecture?
Le Président (M. Lemay) : Non,
pas tout de suite. Il faut le transmettre à Greffier, s'assurer que les membres
de la commission en prennent connaissance.
Donc, on va suspendre les travaux quelques
instants.
(Suspension de la séance à 16 h 16)
>
(Reprise à 16 h 25)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et, au moment de la suspension, le député de
Lac-Saint-Jean désirait introduire un sous-amendement. Donc, allez-y, M. le
député, à la lecture.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Oui. Alors, le sous-amendement à l'article 81 : «Remplacer le
deuxième alinéa de l'amendement proposé à l'article 81 du projet de loi
par le suivant :
"De plus, malgré le deuxième alinéa
de l'article 16, la première nomination des membres indépendants est
effectuée par le gouvernement en tenant compte de leur expérience et de leur
intérêt pour la formation et pour l'agroalimentaire. Ces membres doivent
provenir de divers secteurs d'activité.".»
Donc, commentaires : Ce
sous-amendement vient préciser que les premiers membres indépendants nommés sur
le conseil d'administration devront être compétents et provenir de divers
secteurs d'activité.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le député. Est-ce qu'il y a des commentaires supplémentaires? M. le
ministre, allez-y.
M. Lamontagne : Ce qui est
important, aussi, c'est que le libellé qu'on a là pour la nomination du premier
conseil d'administration, bien, l'article 18, là, qu'on a adopté ensemble,
là, ça, ce n'est pas quelque chose qui est suspendu. C'est quelque chose qui
s'applique dès la première nomination d'un conseil d'administration. Alors, on
a ces informations-là qui sont là, ici, mais en additionnel aussi, on a ce qui
est prescrit par l'article 18. On parle de la parité hommes-femmes, on parle
de refléter la composition de la société québécoise, et tout ça, là. C'est
quelque chose qui s'applique aussi pour la nomination de ce premier conseil
d'administration là, ce n'est pas une mesure transitoire. On n'exclut pas
l'article 18 pour dire : Le premier, on ne tient pas compte de ce qui
est dans le projet de loi puis on fait ça. Ça fait que je voulais juste vous
rassurer à ce niveau-là.
Puis la dernière chose aussi, pour
compléter, j'ai bien entendu vos préoccupations, puis, bien honnêtement, là,
les mécanismes, les personnes, les groupes, ultimement, par qui toutes ces
nominations-là vont passer, avec ce qui est prescrit par le projet de loi, les
différents articles, et tout ça, là, tu sais, je suis tout à fait confiant que
l'intérêt supérieur, là, de l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec
va être servi. Puis <alors…
M. Lamontagne : ...
ce
qui est prescrit par le projet de loi, les différents articles, et tout ça, là,
tu sais, je suis tout à fait confiant que l'intérêt supérieur, là, de
l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec va être servi. Puis >alors
on aura déposé l'article dont je vous avais parlé puis qu'on n'avait pas vraiment
déposé, là, où on vient vraiment faire référence à l'expérience, puis aussi on
vient faire référence au fait qu'on veut non seulement que ce soient des personnes
qui sont conformes avec l'article 18, mais qu'en plus de ça on veut que ça
soient des gens, là, qui viennent de divers secteurs d'activité.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys, la parole est
à vous.
Mme David : Bien, autant je me
réjouis, je me réjouis, mais je vais demander encore plus de détails comme une
étudiante qui ne comprend pas ce qu'un prof enseigne en classe, là. Je pose la question.
Je ne comprends pas que l'article 18 s'applique dans le transitoire nommé
par le ministre et que, par exemple, d'autres articles ne s'appliquent pas,
genre profil des compétences, tout ce qu'on veut pour la composition du
conseil. Alors, comment ça se fait que l'article 18 s'applique dans le
conseil transitoire? Donc, vous allez être lié par tout ce qu'on a voté — un
jeune, un ci, un ça — donc, il faut vraiment que vous fassiez un
exercice encore plus important, là. Plus on parle, plus ça devient important,
cette étape-là. Mais comment ça se fait que le reste ne s'applique pas?
Pourquoi les... Je ne sais plus à quel article on parle de... Un, comment ça se
fait que l'article 18 s'applique? Là, je parle aux juristes, là : Comment
ça se fait que cet article-là s'applique au transitoire, mais pas les autres,
par exemple, pas les autres articles liés au profil de compétence, admettons?
Le Président (M. Lemay) :
M. le ministre.
M. Lamontagne : Bien, je vous
dirais, puis là ce n'est pas un juriste, peut-être que je ferai valider ma
réponse, là, mais tous les articles du projet de loi s'appliquent à l'exception
des portions qui sont inapplicables. Puis, dans ce cas-ci, quand il incombe au
conseil d'administration d'élaborer un profil de compétence, bien, pour le
premier coup, là, quand on nomme quelqu'un qui est là, bien, le conseil
d'administration n'a pas fait ce travail-là. Alors, l'article dit même que
c'est le conseil qui doit faire ça. Mais là le conseil n'existe pas, alors
c'est pour ça qu'on crée cette mesure transitoire là. Mais, sinon, toutes les
mesures du projet de loi qui peuvent s'appliquer dès que le décret va être
adopté, bien, elles vont toutes être en force, là.
Puis là je vais me revirer, je vais voir
si ce que je viens de vous dire est correct. Sinon, bien, j'ai quelqu'un qui va
le corriger, là.
Des voix : …
M. Lamontagne : C'est correct?
Bon, les deux me disent c'est correct en même temps.
Le Président (M. Lemay) :
Mme la députée.
Mme David : J'allais justement
dire : Vous êtes sûr de ça, là? Parce que... Donc là, on est vraiment dans
des réflexions juridiques. Mais c'est vraiment intéressant, faire de
législation, là, ça nous oblige vraiment à être très, très précis. Donc,
l'article 18 s'applique, donc l'article 18 ne fait pas partie des
profils de compétence. Parce qu'avoir moins de 39 ans, être une femme ou
être un homme, avoir un équilibre hommes-femmes, avoir un équilibre des régions,
disons, des différentes sources, vous n'avez pas mis directement de...
16 h 30 (version révisée)
Mme David : …Donc,
l'article 18 s'applique, donc l'article 18 ne fait pas partie des
profils de compétence, parce qu'avoir moins de 39 ans, être une femme ou
être un homme, avoir un équilibre hommes-femmes, avoir un équilibre des régions,
disons, des différentes sources, vous n'avez pas mis directement «de provenir»,
par exemple, «de différentes communautés culturelles», mais vous êtes obligé de
l'avoir un peu en tête. Ça, ce n'est pas des profils de compétence, mais il va
falloir qu'il y ait une espèce de casse-tête pour que votre monde autour de la
table réponde quand même à l'article 18, mais aussi à votre profil de
compétence, parce que vous allez être obligé d'en mettre beaucoup à la porte. Ils
vont s'autoéjecter. Si, par exemple, vous n'avez personne de moins de
39 ans ou 35 ans même, qu'on a mis peut-être, bien là, ils vont se
regarder autour de la table, vont dire : Qui est-ce qui s'en va? Mais vous
allez être sauvé par les étudiants. S'il y a, je ne sais pas, 14 hommes, une
femme, aïe, ça ne va pas, là. Donc, ça, ça ne s'appelle pas tendre vers la
parité. Alors, ouf!, c'est qui qui débarque? Donc, je ne comprends toujours pas
comment ça se fait que le profil de compétence n'est pas… est à un autre niveau
que l'article 18. Je sais bien que profil de compétence, ce n'est pas
juste l'âge, le sexe puis l'adresse postale, là, mais, quand même, ça fait bien
des cubes Rubik, là, ça fait bien des morceaux à mettre ensemble.
Alors là, vous êtes en train de me dire ce
que je… sincèrement, j'avais peut-être mal compris, c'est que tous ces
articles-là sont en vigueur sauf les profils de compétence. Vous êtes tenu à
tout ça. Ce n'est pas écrit nulle part, là, mais…
M. Lamontagne : …
Mme David : C'est la loi? Je
vous écoute.
M. Lamontagne : Non, non, mais
c'est la loi. Puis où ce n'est pas applicable, bien, c'est les mesures
transitoires qu'on a, justement.
Mais quand vous référez à
l'article 18, c'est davantage un état ou un guide, ou des états ou un
guide que le gouvernement prescrit. Il dit : Dorénavant, sur les sociétés
d'État, et tout ça, bien, nous, on cherche à avoir ça, ça. Alors, pour l'ITAQ,
c'est ce qu'on a convenu. Alors, quand c'est le temps de nommer les
administrateurs, bien, il faut tenir compte de ça.
Puis c'est ça, quand j'avais mentionné,
lors d'une première intervention il y a quelques jours, c'est qu'à un moment
donné on peut se ramasser qu'on va avoir un candidat, puis qu'il rencontre
quatre de ce qui est demandé, qui est une femme, qui vient d'une région, qui
peut être d'une minorité culturelle puis qui a telle compétence dans tel secteur.
Ça fait qu'on peut avoir un candidat, une candidate qui va rencontrer, <qui
va cocher… >puis, on va dire, cocher les cases, là, de ce qu'on doit
rechercher, qui peut cocher trois, quatre, cinq cases, là, tu sais,
simultanément. C'est ça.
Mme David : Mais je répète,
votre article 18 doit déjà s'appliquer dans votre réflexion pour le
comité, le C.A. transitoire que vous allez soumettre à votre Conseil des
ministres.
M. Lamontagne : Tout à fait,
tout à fait. Ces réflexions-là, elles sont <déjà…
M. Lamontagne : ...peut
cocher trois, quatre, cinq cases, là, tu sais, simultanément. C'est ça.
Mme David : Mais je répète,
votre article 18 doit déjà s'appliquer dans votre réflexion pour le
comité, le C.A. transitoire que vous allez soumettre à votre
Conseil des
ministresT.
M. Lamontagne : Tout à
fait, tout à fait. Ces réflexions-là, elles sont >déjà commencées. Ça,
je peux vous dire ça.
Mme David : O.K. Alors, quand
vous dites, dans l'amendement, «Ces membres doivent provenir de divers secteurs
d'activité», on en rajoute une couche.
M. Lamontagne : Bien, ce qu'on
rajoute, c'est l'importance que vous mentionnez. Vous ne voulez pas avoir juste
des hommes d'affaires, vous ne pouvez pas avoir juste un profil. C'est important
qu'il y ait… Tu sais, on parle d'agroalimentaire, on parle d'agriculture, on
parle d'agroenvironnement, on parle de toutes sortes de domaines, ça fait que
ce qu'on dit, c'est qu'il va falloir que les huit indépendants proviennent de
secteurs d'activité variés. Alors, on vient rajouter. Il y en a un qui touche à
l'état des personnes puis il y en a un autre qui touche le coeur de leurs
activités, ce dans quoi ils sont engagés dans leur quotidien, là, au point de
vue du «faisage», là.
Mme David : Donc, on s'en va
rajouter, dans votre tableau, fichier Excel, là, vos huit membres. Puis on
rajoute des colonnes, puis il faut que ça coche.
M. Lamontagne : C'est ça. On
dit qu'il faut qu'ils soient intéressés par la formation, il faut qu'ils soient
intéressés par l'agroalimentaire, il faut qu'ils proviennent de secteurs variés.
Puis en plus de ça, bien, il faut tendre vers la parité, il faut ci, il faut
ça, il faut ci, il faut ça. C'est ça.
Mme David : Donc, vous allez
avoir un beau fichier, là, puis vous allez cocher toutes les cases. Ça, j'en
suis sûre, que vous allez faire ça comme ça. Le peu que je vous connais, je
suis sûre qu'il va y avoir un tableau quelque part, là.
Mais, nous, ce qu'on aurait aimé, c'est
qu'on vous souffle à l'oreille, de gens qui viennent de ces milieux-là, des
noms que peut-être vous ne connaissez pas, des heureuses surprises. Mais on
espère que vous vous ferez vous-même des heureuses surprises ou que vous serez
ouvert à des heureuses surprises en demandant à tout, tout le monde que vous
connaissez : Avez-vous des noms, là? On part une business, là, on part...
En tout cas…
M. Lamontagne : J'ai bien
compris.
Mme David : Vous avez bien
compris le message.
M. Lamontagne : Puis même ça
va me motiver encore davantage parce qu'un jour ces nominations-là vont être
rendues publiques, là. Alors...
Mme David : Absolument, puis
vous allez être regardé pour ça.
M. Lamontagne : Puis on va
être encore des parlementaires. Puis là vous allez venir me voir, vous allez
dire : M. le ministre, j'ai checké votre liste, là.
Mme David : J'ai fait mon
fichier Excel, moi aussi.
M. Lamontagne : C'est ça.
Mme David : Non, mais on fait
des blagues, mais c'est un mandat fort intéressant que vous avez. Ce n'est pas
tous les jours qu'on part un C.A. Vous êtes un homme d'affaires, vous le savez,
c'est comme si vous partiez une nouvelle entreprise. Mais ça, je ne dis pas ça
péjorativement, parce que c'est une institution d'enseignement, ce n'est pas
une entreprise, justement. Alors, il faut du monde de toutes sortes de
secteurs. Mais vous partez un nouveau projet, c'est de l'innovation, alors
aussi bien le partir puis le mettre sur les rails comme il faut. Parce que,
vous, vous ne serez plus là un jour. Malheureusement, les ministres passent,
mais...
M. Lamontagne : Je partage
tout ça, Mme la députée.
Mme David : Et puis après ça,
bien, votre fichier Excel, il va rester, celui-là, il va falloir que... O.K.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Donc, je crois qu'à ce stade-ci je vais céder la parole au député de
Vimont.
M. Rousselle
: Merci, M. le
Président. Bon, bien, c'est clair. Donc, vous venez de spécifier comme quoi que
les critères hommes-femmes puis 35 ans, comme vous l'avez mentionné tantôt,
représentant la population québécoise — je pense que c'est écrit de
même, en tout <cas...
Le Président (M. Lemay) : …
Très
bien. Donc, je crois qu'
à ce stade-ci je vais céder la parole au député
de Vimont.
M. Rousselle
:
Merci,
M. le Président. Bon, bien, c'est clair. Donc, vous venez de
spécifier comme quoi que les critères hommes-femmes puis 35 ans, comme
vous l'avez mentionné
tantôt,
représentant la
population
québécoise — je
pense que c'est écrit de même,
en tout >cas, ça veut dire ça, pas
mal, là — donc, c'est inclus veut veut pas dans le premier…
L'affaire que je voudrais entendre, c'est
que… Là, je comprends que c'est de parquer dans leur expérience, leur intérêt
dans la formation et pour l'agroalimentaire. Là, êtes-vous en train de me dire…
parce qu'on parle de varier, là, donc vous dites : Varier, est-ce qu'on
parle, à ce moment-là, qu'il va y avoir des gens qui viennent de
l'agroenvironnemental, la transformation alimentaire puis l'agriculture
traditionnelle? Ça va être vraiment varié comme ça ou… Parce que, varier, là,
on s'entend, là, il y a tellement de secteurs, tellement de places. Donc, les
secteurs que je vous ai nommés, dans votre tête à vous, est-ce que ça rentre
dans le côté varié dans l'agroalimentaire?
M. Lamontagne : Bien, je vous
dirais, tout ce qui est pertinent à la mission première de l'ITA, là, qui est
une maison d'enseignement au niveau de l'agriculture, de l'agroenvironnement et
de l'agroalimentaire, bien, quand on parle de secteurs variés, là, bien, c'est
des secteurs qui sont certainement très, très pertinents pour la mission
première, là, de l'ITA. Idéalement, ça peut être varié, <mais… >qui
serait complètement dans un autre univers, là, mais ce qui va être important,
ça va être que ces gens-là aient un intérêt pour cette maison d'enseignement là,
là, en fonction de sa mission. Alors, quand on parle de secteurs variés, bien,
idéalement, c'est des gens qui vont <être… qui vont >avoir une
communion, si on veut, avec tout le secteur d'activité, là, dans lequel l'ITAQ
est investi, là.
M. Rousselle : Donc, les
secteurs que je vous ai mentionnés, donc c'est des secteurs qui pourraient se
retrouver là-dedans?
M. Lamontagne : Tout à fait.
M. Rousselle : Bon.
Le Président (M. Lemay) :
Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention sur le sous-amendement proposé par le
député de Lac-Saint-Jean, je serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Pour les membres du groupe parlementaire formant le
gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Lamontagne
(Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, le sous-amendement à l'article 81 est adopté. Nous
revenons à l'amendement du ministre. Donc, est-ce qu'il y a des interventions
supplémentaires, à ce stade-ci? S'il n'y a pas d'autre intervention, je serai
prêt à mettre aux voix l'amendement du ministre. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement tel que sous-amendé est adopté. Et nous sommes
de retour à l'article 81 tel qu'<amendé…
Le Secrétaire
: …
M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle,
M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement tel que sous-amendé est adopté. Et nous sommes
de retour à l'article 81 tel qu'>amendé aux voix. M. le
secrétaire.
• (16 h 40) •
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 81 tel qu'amendé est adopté. Alors, ceci étant
fait, nous passons donc à l'article 82. M. le ministre, à la lecture.
M. Lamontagne : Merci, M. le
Président. Je vais lire l'article 82 puis après ça, j'ai un amendement
pour l'article 82.
Alors, l'article 82 : «Malgré le
premier alinéa de l'article 43, la première nomination du directeur des
études est effectuée par le ministre sans tenir compte du profil de compétence
et d'expérience.»
Commentaires : Cet article prévoit
des modalités particulières concernant la nomination du premier directeur des
études de l'institut. Pour la…
Le Président (M. Lemay) : …un
amendement à l'article 82, donc vous pouvez en procéder avec la lecture.
M. Lamontagne : «Remplacer
l'article 82 du projet de loi par le suivant :
"82. Malgré le premier alinéa des
articles 40 et 43, la première nomination du directeur général est
effectuée par le gouvernement et celle du directeur des études est effectuée
par le ministre.".»
Commentaires : Le projet de loi ne
prévoyait pas de mesures transitoires concernant la première nomination du
directeur général de l'institut. Normalement, en vertu de l'article 40 du
projet de loi, celui-ci doit être nommé, sur la recommandation du conseil
d'administration, par le gouvernement, en tenant compte du profil de compétence
et d'expérience approuvé par le conseil. Or, pour la première nomination, il
est impossible pour le conseil de recommander un directeur général et d'avoir
approuvé un profil de compétence et d'expérience puisque le conseil doit
d'abord être formé pour ce faire. Cet amendement prévoit donc une procédure
particulière pour la première nomination du directeur général, à l'instar de
celle qui est prévue pour la première nomination du directeur des études, afin
de pouvoir mettre sur pied le conseil d'administration et lui permettre par la
suite de recommander ses membres et approuver les profils de compétence et
d'expérience applicables à ceux-ci. Toutefois, les personnes nommées doivent
posséder des compétences et de l'expérience appropriées pour ces postes.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Qu'est-ce qu'on…
M. Lamontagne : Alors, juste
un commentaire additionnel, là.
Le Président (M. Lemay) :
Allez-y.
M. Lamontagne : Parce que, je
sais que mon collègue le député de Bonaventure avait fait, lors des
consultations particulières, <avait fait >plusieurs remarques sur
le fait qu'on s'engageait ou on voulait nommer des gens qui n'avaient pas de
compétences puis qui n'avaient pas de profil d'expertise. Je pense que mon
collègue a pu comprendre, là, que, c'est une question légale, et tout ça, là,
mais que, dans le fond… Si on prend le directeur des études, présentement, à l'ITA,
on a, depuis 2003, tu sais, un directeur des études qui est présent à l'ITA.
Alors, c'est certain que le premier directeur des études qui va être nommé par
le ministre, bien, écoutez, il va de soi qu'on va s'assurer que c'est quelqu'un
qui a des compétences pour être <directeur…
M. Lamontagne : …
directeur
des études, présentement, à l'ITA, on a, depuis 2003, tu sais, un directeur des
études qui est présent à l'ITA. Alors, c'est certain que le premier directeur
des études qui va être nommé par le ministre, bien, écoutez, il va de soi qu'on
va s'assurer que c'est quelqu'un qui a des compétences pour être >directeur
des études, tu sais. <C'est… >L'ITA, c'est quelque chose qui
existe déjà depuis des années, alors ça va s'inscrire un peu dans la
continuité.
Ça fait que, le libellé comme tel, on a
enlevé la question «sans tenir compte du profil des compétences, d'expérience»,
parce qu'honnêtement moi aussi, le premier, quand j'ai lu ça, tu sais, j'ai
comme sauté un peu sur ma chaise. Puis là on m'a expliqué la logique en arrière
de ça, là. Puis honnêtement j'ai dit : Il y a-tu moyen d'exprimer ça
autrement? Alors, on a enlevé l'idée «sans tenir compte du profil de
compétence». On va carrément faire une nomination. Mais il est entendu que les
gens qui vont être nommés, bien, vont être des personnes compétentes, là. On
n'a pas besoin d'écrire que ça va être des personnes compétentes, là, tu sais.
C'est ça. Alors, c'est le commentaire que je voulais ajouter, M. le
Président.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. M. le député de Bonaventure, la parole est à vous.
M. Roy
: Bien, écoutez,
c'est une très bonne idée, d'avoir amené un amendement et répondu à nos
inquiétudes. Donc, on le voit à la fin, dans le cadre explicatif. Donc, je n'ai
rien d'autre à rajouter. Merci.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le député de Bonaventure. Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys,
allez-y.
Mme David : Oui. Bien,
écoutez, j'essaie de suivre, amendement, sous-amendement, contre-amendement.
Maintenant, le député a l'air satisfait. Moi, je vais poser quand même des
questions parce que c'est important, un directeur des études.
Là, le D.G., si je comprends bien, est
nommé par le gouvernement. Mais ce n'est pas le D.G. puis le conseil
d'administration provisoire qui vont nommer le directeur des études, c'est
vous, directement. Puis là on parle vraiment de la personne du ministre, là,
avec toutes les pressions <que ça peut… >qu'on peut imaginer de
gens déjà en place. Vous dites, là, il y a quelqu'un là depuis 17 ans?
M. Lamontagne : Bien,
honnêtement, est-ce qu'il est là depuis 17 ans?
Des voix : …
M. Lamontagne : Ça a changé au
fil du temps. Il y a eu quelques directeurs…
Mme David : Bien, c'est parce
que vous avez dit : On a un directeur des études depuis 2003. C'était
le poste ou l'individu?
M. Lamontagne : Bien, je vais
laisser Mme la sous-ministre répondre.
Le Président (M. Lemay) : …est-ce
qu'il y a consentement pour que Mme Leblanc… Donc, Mme Leblanc s'est déjà
présentée ce matin. Donc, Mme Leblanc, allez-y avec votre réponse.
Mme Leblanc (Louise) : Oui,
merci. Lorsqu'il y a eu la fusion des deux instituts de technologie
agroalimentaire, il y avait La Pocatière et Saint-Hyacinthe. Quand ils ont été fusionnés
en un seul institut avec deux campus, à ce moment-là, la structure
administrative a fait en sorte qu'il y a eu un poste de directeur des études, à
l'époque, qui était directeur général adjoint et directeur des études. Et, au
fil du temps, c'est devenu directeur des études seulement. Donc, ça s'est fait
en 2003. Donc, depuis 2003, il y a différentes personnes qui ont
occupé la chaise de la direction des études à l'ITA, un peu comme dans les
collèges.
Mme David : Quel est le
processus de nomination du directeur des études depuis?
Mme Leblanc (Louise) : En ce
moment, on doit suivre les règles de la fonction publique. Alors, on doit avoir
des personnes qui ont réussi les concours du niveau du <poste…
Mme Leblanc (Louise) :
...la chaise de la direction des études à l'ITA, un peu comme dans les
collèges.
Mme David : Quel est le
processus de nomination du directeur des études depuis?
Mme Leblanc (Louise) :
En ce moment, on doit suivre les règles de la fonction publique. Alors, on doit
avoir des personnes qui ont réussi les concours du niveau du >poste et
puis qui répondent au profil, là. <Quand on... >On affiche le
poste, puis les gens postulent sur le poste, puis il y a des entrevues, comme
les autres emplois dans la fonction publique.
Mme David : Et donc, si je
comprends bien, là ça ne sera pas ça. <Ça... >Parce que, ce que
vous dites, c'est que ce n'est pas le ministre qui choisissait le poste de
directeur des études jusqu'à maintenant.
Mme Leblanc (Louise) : Non,
parce qu'on était une direction d'un ministère.
Mme David : C'est ça. Ce n'est
pas le ministre qui choisit ni les sous-ministres ni les sous-ministres adjoints,
encore moins les professionnels, et tout ça.
Donc là, on remonte sur le bureau du ministre
directement pour avoir un directeur des études, avec tout ce qu'on peut
imaginer. C'est-à-dire, un directeur des études, c'est assez particulier, là. Ses
compétences premières, c'est de diriger des programmes académiques, là, alors
ça prend des compétences d'académicien. Et là, ça va être vous directement, si
je comprends bien, là. Là, c'est encore plus, plus, plus direct que les
autres... que ce qu'on a voté, là, où vous allez quand même essayer, d'être...
pour le conseil d'administration, d'avoir des gens diversifiés. Là, c'est
nommer une personne.
Alors, sur la base de quoi, <vous
allez vous... >avec quels critères vous allez nommer votre directeur des
études? Il doit y avoir de la convoitise quand même, là, <c'est... >on
est en pleine transition. Déjà, en 2003, mais ça fait quand même 17 ans,
les gens ont eu le temps d'absorber la fusion de deux campus, dans le fond.
Mais là vous devez avoir une vision, une orientation pour ça, parce que, si
vous voulez vraiment changer l'ITA pour l'ITAQ, il ne faut pas faire une
nouvelle ITA, là. Vous voulez vraiment changer les choses, alors peut-être
aller prendre un directeur des études dans le réseau collégial. Ils peuvent
postuler d'un cégep à l'autre, il y a beaucoup de circulation, il y a beaucoup...
Puis, des directeurs des études d'un cégep de 10 000 personnes, je
vous dis qu'ils en mènent large, là, c'est un poste important, là. Un directeur
des études, c'est... Alors là, on n'est plus dans la fonction publique, on
change de culture, en fait, <de culture… >vous connaissez
l'entreprise, admettons, de culture entrepreneuriale. On change de business. <On
est dans... >Vraiment, on en a parlé beaucoup, on est dans
l'enseignement supérieur, alors, à la limite, vous pourriez aller prendre un
directeur des études d'un cégep ou quelqu'un qui est dans un collège privé,
qui... je ne le sais pas quoi, un prof d'université, un... Comment vous
réfléchissez à cette question-là? Parce que vous allez avoir, vous allez
probablement avoir beaucoup de monde qui, peut-être, aurait le goût de se
lancer dans cette belle aventure. Mais en même temps j'imagine que vous voulez
lancer le <message...
Mme David : ...
un
prof d'université, un... Comment vous réfléchissez à cette question-là? Parce
que vous allez avoir, vous allez probablement avoir beaucoup de monde qui,
peut-être, aurait le goût de se lancer dans cette belle aventure. Mais en même
temps j'imagine que vous voulez lancer le >message qu'on a... ce n'est
plus l'ITA, c'est l'ITAQ, puis on va de l'avant, puis on a une vision, puis on
a ci, puis on a ça. Si vous ne choisissez pas la bonne personne pour être dans
la vision que vous et, éventuellement, un conseil d'administration avez, bien,
ça ne va pas rouler le train. Il va être un peu tout croche, là.
Alors, j'aimerais ça vous entendre, moi,
sur, déjà, la perspective d'être seul à nommer cette personne. Comment vous
voyez ça?
Le Président (M. Lemay) : M. le
ministre.
M. Lamontagne : Bien, d'abord,
je vous rappellerais qu'une des... une difficulté qu'avait l'ITA en tant que
direction du ministère, c'était vraiment dans le... pour combler certains
postes. Puis l'exemple que vous donnez, pour le directeur des études, ça a été très,
très difficile. Ça a été très coûteux aussi, pas en argent, mais coûteux en
manque, si on veut, de... pas de compétence, là. Mais quand ton bassin pour <venir...
>avoir un poste comme directeur des études, bien, c'est la fonction
publique, puis toutes les écoles ont été sorties de la fonction publique, quand
même que tu affiches le poste pendant des mois et des mois et des mois, tu peux
avoir un directeur des études d'un cégep qui serait très, très, très intéressé
à venir être directeur des études, et ce n'était pas possible ou c'était d'une
très, très grande complexité.
Alors, un des bénéfices, que ce soit pour
ce type de poste là ou pour d'autres types de poste, c'est que toutes sortes de
situations qui sont spécialisées, entre guillemets, puis qui demandent des
compétences qui sont reliées à une maison d'enseignement, que toutes les
maisons d'enseignement ont été évacuées du réseau de la fonction publique. Bien
là, à partir du moment où l'ITAQ va avoir démarré, que ça va être le temps de
recruter des gens, bien, ils vont être un peu sur le même terrain de jeu que
toutes les autres maisons d'enseignement. Tandis qu'il n'y avait pas cette
opportunité-là, ça fait que c'était très, très, très difficile. C'étaient des
embûches importantes.
• (16 h 50) •
Pourquoi, ici, d'un point de vue légal,
là, c'est écrit que c'est le ministre qui nomme? Parce que c'est le conseil
d'administration qui va nommer le directeur des études. Puis après ça... Bien,
c'est-à-dire, le conseil d'administration va soumettre sa recommandation au
ministre, puis le ministre va recommander au Conseil des ministres de nommer.
Alors, ça, ça va être la procédure une fois que l'ITAQ aura pris son envol.
Alors, au moment où on se parle, bien, dans la chaîne de responsabilité, bien
là, le ministre a la responsabilité de nommer le directeur des études. Mais,
pour la première phase, bien là, le conseil d'administration n'est pas formé,
le conseil d'administration n'a pas établi les profils et les compétences pour
son directeur des études, alors il ne peut pas faire une recommandation au
ministre pour un directeur des études. Alors, c'est pour ça que, pour la
transition, ça semble direct, là, mais en réalité, effectivement, là, le
ministre va nommer, dans le même principe, sauf que, là, cette fois-là, ce n'est
<pas...
M. Lamontagne : ...
le
conseil d'administration n'a pas établi les profils et les compétences pour son
directeur des études, alors il ne peut pas faire une recommandation au ministre
pour un directeur des études. Alors, c'est pour ça que, pour la transition, ça
semble direct, là, mais en réalité, effectivement, là, le ministre va nommer,
dans le même principe, sauf que, là, cette fois-là, ce n'est >pas le
conseil d'administration qui peut lui faire une recommandation. Bon.
Ceci étant dit, bien, là, je ne veux pas
partir de rumeur ou quoique ce soit, là, mais, effectivement, <il y a
certainement... >à partir du moment où on ouvre un poste, il y a
certainement des gens compétents qui peuvent remplir ce poste-là. En même
temps, bien, je veux dire, on a déjà une maison d'enseignement qui fonctionne
puis qui a tous ses étudiants, et tout ça, puis il y a un directeur des études
qui est en place. Bien, il est possible que ce directeur des études là soit
intéressé, ou cette directrice des études là soit intéressée à pouvoir
poursuivre le travail au sein de l'ITAQ. Alors, ce qui est important, c'est de
m'assurer que la personne qui va faire la transition, bien, ait certainement
les compétences, là, pour être directeur, directrice des études. Puis après ça,
bien, je veux dire, il va y avoir un contrat qui va être donné à cette
personne-là. Un contrat à une durée limitée, le temps… Et puis, bien là, ça va
être au conseil d'administration, après ça, de juger du profil de compétence,
et tout ça, de juger... puis après ça, de faire les recherches qu'il a à faire
pour, après ça, bien, faire sa première nomination, si on veut, d'un directeur
ou d'une directrice des études, là. C'est ça.
Mme David : Je vais
résumer pour être sûre que je comprends bien. Vous nommez le premier directeur
des études <pour… avec... >à contrat pour un mandat à durée
déterminée non renouvelable, sauf si, à l'article 43, le conseil
d'administration... «Le directeur des études […] est nommé par le conseil
d'administration en tenant compte du profil de compétence et d'expérience…»
Donc, si ce directeur, que vous avez nommé, disons, en 2021, son mandat est de
x années, d'après moi il devrait être jusqu'à tant que le C.A. permanent
soit nommé, pas cinq ans de temps, mais, en tout cas, mais là, après, c'est le
conseil d'administration. Et là, le directeur des études pourra bien postuler
sur ce nouveau poste.
M. Lamontagne : Tout à
fait.
Mme David : Mais il
pourtant ne pas être choisi aussi parce que, là, c'est le C.A., ce n'est plus
vous, à ce moment-là, qui nommez.
M. Lamontagne : Tout à
fait.
Mme David : Parce que, tout
à l'heure, vous avez dit : C'est moi qui nomme le directeur des études. Mais
j'avais l'impression... Ou c'est le gouvernement. J'avais l'impression que c'était
ad vitam aeternam. Mais non, c'est le conseil. L'article 43 dit bien, le
directeur des études, ce n'est pas le gouvernement qui le nomme. Le D.G., oui,
le D.G., là, je pense que c'est... ça passe par... bon, comme le D.G. de d'autres
institutions collégiales. Mais là ça va être le C.A. qui va le nommer quand le
C.A. permanent va exister. En attendant, vous lui faites un contrat. C'est ça?
M. Lamontagne : Comme le
prochain va avoir aussi. Les personnes qui vont être nommées là, il n'y a
jamais personne qui est nommé là de façon permanente. Les <gens...
Mme David : ...
là
ça va être le C.A. qui va le nommer quand le C.A. permanent va exister. En
attendant, vous lui faites un contrat. C'est ça?
M. Lamontagne : Comme
le prochain va avoir aussi. Les personnes qui vont être nommées là, il n'y a
jamais personne qui est nommé là de façon permanente. Les >gens, là, ont
un mandat pour un certain nombre d'années.
Mme David : Bien, en
fait, c'est des mandats. Mais c'est parce qu'un contrat, ça dépend, si c'est quelqu'un
dans le réseau collégial, c'est un prof, disons, qui devient directeur des
études, bien, il continue à être salarié de l'État. Mais il n'est pas comme à
contrat au sens d'un contractuel qui vient de l'externe, c'est ça que je veux
dire. C'est un mandat que vous voulez dire.
M. Lamontagne : Ce que je
veux soulever, c'est qu'il n'y a jamais, peu importe d'où provient ce directeur
des études là, il n'y a jamais un directeur des études qui va être nommé puis
que ça va être jusqu'à la fin de sa carrière.
Mme David : C'est des
mandats, c'est ça.
M. Lamontagne : Le conseil
d'administration va encadrer ce profil. Cette personne-là va être évaluée. Et puis
après ça, bien, il y a un renouvellement qui va arriver à terme de cette
personne-là puis…
Mme David : Et là ça sera
le C.A. qui prendra la relève à ce moment-là.
M. Lamontagne : C'est le conseil
d'administration qui va... Alors, quand vous dites : Je ne pense pas qu'il
va être nommé pour cinq ans, je ne peux rien vous dire aujourd'hui, là, de tout
ça, mais il est peu probable que celui que le ministre va nommer, entre
guillemets, là, soit nommé pour cinq ans, là. Il est très peu probable. Je vous
dis ça, là, comme ça, là.
Mme David : C'est vous
qui allez décider quand même. Cette partie-là, c'est sous votre autorité pour
l'instant, le nombre d'années.
M. Lamontagne : Oui, oui,
oui.
Mme David : Mais, comme
vous espérez, j'imagine, que votre C.A. permanent ne prenne pas cinq ans à être
fait, là, vous voulez que ça soit efficace plus rapidement que ça, bien là, il
va falloir que vous soyez dans l'entre-deux, j'imagine, genre deux ans, trois
ans ou je ne sais pas, puis qu'après ça vous laissez aller le bébé. Puis c'est
le C.A. qui continue la job. Mais vous pourriez dès maintenant, dans votre
directeur des études, appelons-le temporaire, mais ce n'est pas temporaire, là,
mais on se comprend, je pense…
M. Lamontagne : ...
Mme David : ...vous
pourriez aller piger à la limite n'importe où.
M. Lamontagne : Tout à
fait.
Mme David : Vous pourriez
aller le chercher en Ontario dans une école d'agriculture. Vous pourriez aller
le chercher...
M. Lamontagne : Bien, par
contre, je me verrais, là — puis là, on fait juste échanger, là — je
me verrais mal venu d'aller chercher quelqu'un puis de lui donner un contrat de
je ne sais pas combien d'années quand je sais qu'ultimement c'est le conseil
d'administration qui va avoir à l'évaluer, à établir son profil de compétence,
et tout ça. Alors, peu importe la personne qu'ultimement le ministre va
recommander au gouvernement de nommer, bien, il est à prévoir que c'est vraiment
dans une optique où c'est quelqu'un qui va être qualifié pour faire le travail,
très qualifié pour assurer la transition. Mais après ça, c'est le conseil
d'administration qui va être souverain pour faire les évaluations qu'il a à
faire, établir les besoins dont il a besoin puis après ça faire les recommandations
au ministre pour la prochaine nomination, là.
Mme David : O.K. C'est quand
même étonnant que ça passe au Conseil des ministres pour un directeur des
études. Je n'ai pas vu ça souvent dans ma vie. En fait, je ne l'ai jamais vu,
que ça soit à ce niveau-là. Un D.G., on peut comprendre, c'est vraiment le... d'habitude,
c'est le dirigeant principal de l'établissement. Il faut vraiment que vous
alliez jusqu'au Conseil des ministres? On vous a dit ça?
M. Lamontagne : Bien,
donnez-moi 30 secondes.
Le Président (M. Lemay) :
Certainement. Je vais suspendre les travaux quelques <instants.
(Suspension de la séance à
16 h 57)
M. Lamontagne : ...
donnez-moi
30 secondes.
Le Président (M. Lemay) :
Certainement. Je vais suspendre les travaux quelques >instants.
(Suspension de la séance à 16 h 57)
(Reprise à 16 h 59)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. M. le ministre, vous aviez une réponse.
M. Lamontagne : Bien, écoutez,
Mme la députée, sans aller trop loin, là, dans ma vie puis mon développement
personnel, la journée que j'ai compris que j'avais le droit à l'erreur puis que
j'étais quand même une bonne personne, ma vie a changé. Alors, je dois vous
dire que ce que je vous ai dit n'était pas tout à fait empreint de vérité, au
sens où le premier directeur des études, c'est le ministre qui va le nommer
parce que le conseil d'administration n'est pas existant. Mais, par la suite,
ça va être la seule responsabilité du conseil d'administration, de nommer le
directeur des études. Ça ne sera pas, après ça, au ministre à accepter ou quoi
que ce soit, ça va être la seule responsabilité du conseil d'administration.
Mme David : Donc, si... je
n'aime pas vous qualifier d'erreur, ça peut être tout simplement... Vous êtes
sévère envers vous, M. le ministre. Ce que je veux dire, ce que vous avez
dit, je pense, c'est que, là où vous vous seriez trompé, c'est de dire que ça
allait être le Conseil des ministres qui allait nommer le directeur des études.
M. Lamontagne : Même le ministre,
même le…
Mme David : Bien oui, c'est
vous qui allez nommer le premier, là, je parle.
M. Lamontagne : Le premier, c'est
ça.
Mme David : Mais ce n'est pas
le Conseil des ministres, le premier.
M. Lamontagne : Non, non, ça,
c'est le ministre.
Mme David : C'est vous tout
seul. C'est ça que je pensais. Parce que, sinon, c'est un décret, c'est public.
M. Lamontagne : C'est ça. Non,
non, non, c'est mon erreur.
Mme David : Pour un directeur
des études, là, aïe!, il se trouverait pas mal important. O.K., donc, c'est
vous?
M. Lamontagne : Oui.
Mme David : Puis ça s'arrête
là, signature, etc. C'est ce que j'avais imaginé...
17 h (version révisée)
Mme David : …le premier.
M. Lamontagne : Non, non, ça,
c'est le ministre.
Mme David : C'est vous, tout
seul. C'est ça que je pensais. Parce que sinon, c'est un décret, c'est public.
M. Lamontagne : C'est ça. Non,
non, non, c'est mon erreur.
Mme David : Pour un directeur
des études, là, hé! il se trouverait pas mal important. O.K., donc, c'est vous,
puis ça s'arrête là, signature, etc. C'est ce que j'avais imaginé. Parfait, O.K.
Le Président (M. Lemay) :
Alors, sur cette intervention, si je ne constate pas d'autre intervention, je
serai prêt à mettre cet amendement aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'amendement à l'article 82 est adopté. Et nous revenons
à l'article 82 tel qu'amendé. S'il n'y a pas d'autre intervention, je
serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 82, tel qu'amendé, est adopté. Passons donc à l'article 83.
M. le ministre.
M. Lamontagne : Je peux le
lire? O.K., c'est bon. Alors, article 83 : Les droits
d'admission, d'inscription et de scolarité, les autres droits afférents aux
services visés aux articles 8 et 10 ainsi que leurs modalités de paiement et
de remboursement déterminés au (indiquer ici la date de l'entrée en vigueur de
l'article 1 de la présente loi), s'appliquent jusqu'à ce qu'ils soient
remplacés ou modifiés conformément aux articles 8 et 10.
Commentaire : Cet article prévoit que
les droits d'admission, d'inscription et de scolarité ainsi que les droits
afférents aux services scolaires prévus pour les étudiants à l'unité
administrative Institut de technologie agroalimentaire ainsi que leurs
modalités de paiement et de remboursement sont maintenues lors de l'entrée en
vigueur de la présente loi, jusqu'à ce que l'institut en adopte de nouveau.
Alors, juste pour compléter, M. le
Président, c'est qu'on a adopté aux articles, justement, 8 et 10, là, tout ce
qui touchait les frais d'inscription, et tout ça, les modalités. Ce que l'article
dit, c'est : ce qui est présentement en vigueur à l'ITA va continuer
d'être en vigueur à l'ITAQ jusqu'à ce que le conseil d'administration, en vertu
des articles 8 et 10, et tout ça, là, confirme ou modifie les différents
frais, ou tout ça.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Est-ce qu'il y a des interventions supplémentaires sur cet article? Donc,
ne constatant pas d'intervention supplémentaire, M. le secrétaire, pour la mise
aux voix de l'article 83.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 83 est adopté. M. le ministre, je vous invite
à faire la lecture de l'article 84.
M. Lamontagne : Article 84 :
Les politiques, les directives, les normes ou les règles applicables à l'unité
administrative «Institut de technologie agroalimentaire» du ministre de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation deviennent, compte tenu des
adaptations nécessaires, <celles de l'institut…
Le Président (M. Lemay) :
...est
adopté.
M. le ministre, je vous invite à faire la lecture
de
l'article 84.
M. Lamontagne : Article 84 :
Les politiques, les directives, les normes ou les règles applicables à l'unité
administrative «Institut de technologie agroalimentaire» du ministre de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation deviennent, compte tenu des
adaptations nécessaires, >celles de l'institut jusqu'à leur remplacement
ou leur modification par l'institut.
Les dossiers et les autres documents du
ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation concernant cette
unité administrative deviennent ceux de l'institut.
Commentaire : Cet article prévoit que
les politiques, les directives, les normes ou les règles applicables à l'unité administrative
Institut de technologie agroalimentaire deviennent, compte tenu des adaptations
nécessaires, celles de l'institut jusqu'à leur remplacement ou leur
modification par l'institut.
Cet article prévoit également que les
dossiers et les autres documents concernant cette unité administrative deviennent
ceux de l'institut. Alors, tu sais, ce qui est aujourd'hui va continuer de
prévaloir sous la nouvelle ITAQ jusqu'à ce que le conseil d'administration
décide, s'il y a lieu, d'apporter des modifications.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires supplémentaires? Ne
constatant pas d'autre intervention, M. le secrétaire, pour la mise aux voix de
l'article 84.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 84 est adopté. M. le ministre, à la lecture de
l'article 85, s'il vous plaît.
M. Lamontagne : 85. Les
normes d'éthique et de discipline prévues dans la Loi sur la fonction publique
(chapitre F-3.1.1) et le Règlement sur l'éthique et la discipline dans la
fonction publique (chapitre F-3.1.1, r. 3) s'appliquent aux employés
de l'institut jusqu'à ce que son conseil d'administration approuve un code
d'éthique qui leur est applicable.
Commentaire : Cet article prévoit le
maintien des normes d'éthique et de discipline de la fonction publique jusqu'à
ce que l'institut ait approuvé son code d'éthique.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Puisqu'il n'y a pas d'autre intervention, je serai prêt
à le mettre aux voix. M. le secrétaire, pour l'article 85, la mise aux
voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 85 est adopté. Nous passons donc à la lecture
de l'article 86. M. le ministre, la parole est à vous.
M. Lamontagne : Oui. M.
le Président, juste pour la gouverne de mes collègues, les articles 86 à
91 sont des dispositions, là, qui sont prescrites par le Conseil du trésor, là,
qui touchent toute la question des conditions de travail des employés puis le
transfert de ces employés-là à l'ITA. Alors, article 86 :
Sous réserve des conditions de travail qui
leur sont applicables, tous les employés du ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation affectés à l'unité administrative «Institut de
technologie agroalimentaire» deviennent des employés de l'institut.
Commentaire : Les articles 86 à
91 sont des dispositions usuelles lorsqu'un organisme dont les employés ne sont
pas nommés suivant la Loi sur la fonction publique doit assumer des fonctions
qui étaient auparavant assumées par un organisme dont les employés étaient
nommés suivant la Loi sur la fonction publique.
Cet article prévoit le transfert des
employés de l'unité administrative <Institut de technologie...
M. Lamontagne : …
employés
de l'institut.
Commentaire : Les articles 86
à 91 sont des dispositions usuelles lorsqu'un organisme dont les employés ne
sont pas nommés suivant la Loi sur la fonction publique doit assumer des
fonctions qui étaient auparavant assumées par un organisme dont les employés
étaient nommés suivant la Loi sur la fonction publique.
Cet article prévoit le transfert des employés
de l'unité administrative >Institut de technologie agroalimentaire vers
l'institut. Ce transfert implique que ces employés ne seront plus
fonctionnaires puisque les employés de l'institut ne sont pas nommés suivant la
Loi sur la fonction publique (RLRQ, chapitre F-3.1.1).
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre intervention, je vais mettre l'article 86
aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 86 est adopté. M. le ministre, à la lecture de
l'article 87.
M. Lamontagne : Article 87 :
Tout employé transféré à l'institut en vertu de l'article 86 peut demander
sa mutation dans un emploi de la fonction publique ou participer à un processus
de qualification visant exclusivement la promotion pour un tel emploi
conformément à la Loi sur la fonction publique si, à la date de son transfert,
il était fonctionnaire permanent.
Il en est de même d'un employé transféré à
l'institut qui, à la date de son transfert, était un fonctionnaire sans avoir acquis
le statut de permanent, autre qu'un employé occasionnel.
L'article 35 de la Loi sur la
fonction publique s'applique à un employé qui participe à un tel processus de
qualification visant exclusivement la promotion.
Commentaire : Le premier alinéa confère
aux fonctionnaires permanents de l'unité administrative ITA transférés à
l'institut la possibilité de postuler pour un emploi de la fonction publique
offert en mutation ou de participer à un processus de qualification visant
exclusivement la promotion pour un tel emploi. Ainsi, même s'ils ne sont plus
fonctionnaires, ces employés pourront postuler, comme ils auraient pu le faire
alors qu'ils étaient dans l'unité administrative, sur un tel emploi.
À l'instar d'un fonctionnaire permanent,
cet alinéa proposé vise à ce qu'un fonctionnaire temporaire de l'unité
administrative ITA transféré à l'institut puisse lui aussi avoir un droit de
retour dans la fonction publique.
Cet alinéa prévoit que la procédure
d'appel devant la Commission de la fonction publique prévue en vertu de la Loi
sur la fonction publique s'applique lorsqu'un candidat estime que la procédure
utilisée pour son évaluation dans le cadre d'un processus de qualification
visant exclusivement la promotion a été entachée.
Le Président (M. Lemay) : Merci,
M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre intervention, je vais mettre l'article 87
aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 87 est adopté. M. le ministre, je vous invite
à lire l'article 88.
M. Lamontagne : 88. Lorsqu'un
employé visé à l'article 87 pose sa candidature à la mutation ou à un
processus de qualification visant exclusivement la promotion, il peut requérir
du président du Conseil du trésor qu'il lui donne un avis sur le classement
qu'il aurait dans la fonction publique. Cet avis doit tenir compte du
classement que cet employé avait dans la fonction publique à la date de son
transfert ainsi que de l'expérience et de la scolarité acquises depuis qu'il
est à l'emploi de l'institut.
Cependant, avant de pouvoir poser sa
candidature à la mutation, l'employé visé au deuxième alinéa <de
l'article…
M. Lamontagne : …requérir du
président du Conseil du trésor qu'il lui donne un avis sur le classement qu'il
aurait dans la fonction publique. Cet avis doit tenir compte du classement que
cet employé avait dans la fonction publique à la date de son transfert ainsi
que de l'expérience et de la scolarité acquises depuis qu'il est à l'emploi de
l'institut.
Cependant, avant de pouvoir poser sa
candidature à la mutation, l'employé visé au deuxième alinéa >de
l'article 87 qui n'avait pas complété le stage probatoire requis en vertu
de l'article 13 de la Loi sur la fonction publique avant son transfert à
l'institut doit avoir complété avec succès la durée restante de ce stage à
l'institut.
Dans le cas où un employé est muté en
application de l'article 87, le sous-ministre ou le dirigeant de
l'organisme lui établit un classement conforme à l'avis prévu au premier
alinéa.
• (17 h 10) •
Cependant, l'employé visé au deuxième
alinéa de l'article 87 qui, lors de son transfert à l'institut, n'avait
pas complété la période continue d'emploi requise aux fins de l'article 14
de la Loi sur la fonction publique pour acquérir le statut de permanent et qui,
au moment où il est muté dans un emploi de la fonction publique, n'a toujours
pas complété l'équivalent de cette période en additionnant le temps accumulé
dans la fonction publique avant son transfert à l'institut et celui accumulé à
titre d'employé de l'institut doit compléter la durée manquante de cette
période à partir du jour où il est muté avant d'acquérir le statut de
permanent.
Dans le cas où un employé est promu en
application de l'article 87, son classement doit tenir compte des critères
prévus au premier alinéa.
Commentaire : Le premier alinéa de
cet article vise à reconnaître l'expérience et la scolarité qu'aurait acquises
un employé permanent de l'unité administrative ITA depuis son transfert à
l'institut si, après avoir posé sa candidature et après avoir été choisi, il
obtenait de nouveau un emploi dans la fonction publique.
Le deuxième alinéa vise à ce qu'un
fonctionnaire temporaire de l'unité administrative ITA qui n'a pas complété son
stage probatoire au moment de son transfert à l'institut le complète avec
succès à l'institut avant de pouvoir poser sa candidature à la mutation pour un
emploi de la fonction publique.
Tout comme le premier alinéa, le troisième
alinéa vise à reconnaître l'expérience et la scolarité qu'a acquises un employé
permanent de l'unité administrative ITA depuis son transfert à l'institut si,
après avoir posé sa candidature pour une mutation, il obtenait de nouveau un
emploi dans la fonction publique.
Le quatrième alinéa vise à ce qu'un
employé de l'institut qui revient dans la fonction publique alors que le temps
qu'il a travaillé à l'institut est inférieur à la période continue d'emploi de
deux ans requise aux fins de l'article 14 de la Loi sur la fonction
publique complète cette période dans son nouvel emploi de la fonction publique
avant d'obtenir le statut de fonctionnaire permanent.
Tout comme les premier et troisième
alinéas, le dernier alinéa vise à reconnaître l'expérience et la scolarité qu'a
acquises un employé permanent de l'unité administrative ITA depuis son
transfert à l'institut si, après avoir posé sa candidature à un processus de
qualification visant exclusivement à la promotion, il obtenait de nouveau un
emploi dans la fonction publique.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Des commentaires sur cet article? Donc, M. le
secrétaire, je suis prêt à mettre l'article 88 aux voix.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 88 est adopté. M. le ministre, je vous invite
à faire la lecture de l'article 89.
M. Lamontagne : 89. En cas de
cessation partielle ou complète des activités de l'institut, un employé visé à
l'article 86 qui, <lors de son...
Le Secrétaire
: …
M. Rousselle
(Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 88 est adopté. M. le ministre, je vous invite
à faire la lecture de l'article 89.
M. Lamontagne : 89. En cas
de cessation partielle ou complète des activités de l'institut, un employé visé
à l'article 86 qui, >lors de son transfert, avait le statut de
permanent a le droit d'être mis en disponibilité dans la fonction publique au
classement qu'il détenait alors.
L'employé visé au deuxième alinéa de
l'article 87 n'a le droit d'être mis en disponibilité dans la fonction
publique que si, au moment de la cessation partielle ou complète des activités
de l'institut, le temps accumulé dans la fonction publique avant son transfert
à l'institut et celui accumulé à titre d'employé de l'institut équivalent au
moins à la période continue d'emploi prévue à l'article 14 de la Loi sur
la fonction publique.
En cas de cessation partielle des
activités de l'institut, l'employé continue à exercer ses fonctions au sein de
l'institut jusqu'à ce que le président du Conseil du trésor puisse le placer
conformément<, pardon,> à l'article 100 de la Loi sur la
fonction publique.
Le président du Conseil du trésor,
lorsqu'il procède au placement d'un employé visé au présent article, lui
attribue un classement en tenant compte des critères prévus au premier alinéa
de l'article 88.
Commentaire : Cet article accorde une
forme de protection aux employés permanents de l'unité administrative ITAqui
sont transférés à l'institut en confirmant leur droit d'être mis en
disponibilité dans la fonction publique en cas de cessation partielle ou
complète des activités de l'institut.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires supplémentaires sur
cet article? Ne constatant pas d'autre intervention, M. le secrétaire, pour la
mise aux voix de l'article 89.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 89 est adopté. Nous procédons maintenant à la
lecture de l'article 90. M. le ministre, la parole est à vous.
M. Lamontagne : Article 90 :
Un employé permanent visé à l'article 86 qui refuse, conformément aux
conditions de travail qui lui sont applicables, d'être transféré à l'institut
est affecté provisoirement à celui-ci jusqu'à ce que le président du Conseil du
trésor puisse le placer conformément à l'article 100 de la Loi sur la
fonction publique.
Commentaire : Cet article propose le
maintien du lien d'emploi de l'employé permanent de l'unité administrative ITA
qui refuse son transfert à l'institut comme le lui permettent ses conditions de
travail. Dans ce cas, l'employé est tout de même affecté à l'institut jusqu'à
ce que le président du Conseil du trésor procède à son remplacement tel que le
prévoit l'article 100 de la Loi sur la fonction publique.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. Des commentaires sur cet article? N'ayant pas d'autre
intervention, je serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 90 est adopté. M. le ministre, à la lecture de
l'article 91.
M. Lamontagne : 91, je vais
lire l'article, après ça j'ai un amendement à déposer. Excusez-moi juste une
seconde, s'il vous plaît.
Le Président (M. Lemay) :
Certainement.
Nous allons suspendre les travaux quelques
instants.
<(Suspension de la séance à
17 h 15)
M. Lamontagne : ...juste une
seconde,
s'il vous plaît.
Le Président (M. Lemay) :
Certainement.
Nous allons suspendre les travaux
quelques instants.
>
(Suspension de la séance à
17 h 15)
(Reprise à 17 h 18)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et, M. le ministre, je vous invite à faire
la lecture de l'article 91.
M. Lamontagne : Oui. Article 91 :
Sous réserve des recours qui peuvent exister en vertu d'une convention collective
ou des dispositions qui en tiennent lieu, un employé visé à l'article 86
qui est congédié peut en appeler <conformément à l'article...
(Reprise à 17 h 18)
Le Président (M. Lemay) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Et,
M. le ministre, je vous invite à
faire la lecture de
l'article 91.
M. Lamontagne : Oui.
Article 91 :
Sous réserve des recours qui peuvent exister en vertu d'une convention
collective ou des dispositions qui en tiennent lieu, un employé visé à
l'article 86 qui est congédié peut en appeler >conformément à
l'article 33 de la Loi sur la fonction publique si, à la date de son
transfert à l'institut, il était un fonctionnaire permanent.
Il en est de même de l'employé visé au
deuxième alinéa de l'article 87. Cependant, l'employé visé à cet alinéa
qui n'avait pas complété le stage probatoire requis en vertu de l'article 13
de la Loi sur la fonction publique avant son transfert à l'institut doit avoir
complété avec succès la durée restante de ce stage à l'institut avant de
pouvoir exercer ce recours.
Commentaire : Cet article maintient
la possibilité pour l'employé permanent de l'unité administrative ITA transféré
à l'institut de contester son congédiement devant la Commission de la fonction
publique, sauf si d'autres recours en semblable matière sont déjà prévus par
une convention collective ou par des dispositions qui en tiennent lieu.
Cet alinéa vise à ce qu'un fonctionnaire
temporaire de l'unité administrative ITA transféré à l'institut puisse lui
aussi avoir la possibilité d'exercer le recours prévu à l'article 33 de la
Loi sur la fonction publique. Cependant, le fonctionnaire temporaire de l'unité
administrative ITA qui est en stage probatoire au moment de son transfert à
l'institut pourrait avoir la possibilité d'exercer ce recours seulement s'il a
complété avec succès la durée restante de ce stage probatoire à l'institut.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre intervention à l'article 91,
je serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 91 est adopté. Nous passons donc à la lecture
de l'article 92.
M. Lamontagne : 92. Jusqu'au
(indiquer ici la date qui suit de six mois celle de l'entrée en vigueur de
l'article 1 de la présente loi), l'institut peut requérir du personnel du
ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.
Commentaire : Cet article prévoit que
l'institut peut requérir du personnel du ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation jusqu'à six mois suivant sa création. Une mesure
semblable avait été prévue lors de la création du conservatoire.
• (17 h 20) •
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre intervention, je serai prêt à
mettre l'article 92 aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 92 est adopté. M. le ministre, je vous invite
à faire la lecture de l'article 93.
M. Lamontagne :
Article 93 : La Loi sur l'École de laiterie et les écoles moyennes
d'agriculture (chapitre E-1) est abrogée.
Commentaire : Cet article abroge la
Loi sur l'École de laiterie et les écoles moyennes d'agriculture, désuète.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre intervention sur
l'article 93, je serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres <de l'opposition officielle...
Le Président (M. Lemay) : ...merci,
M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre intervention sur
l'article 93, je serai prêt à le mettre aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
:
Pour, contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres >de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 93 est adopté. M. le ministre, à la lecture de
l'article 94.
M. Lamontagne :
Article 94 : La loi constituant en corporation l'École supérieure
d'agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière (1934, 24 George V,
chapitre 113) est abrogée.
Commentaire : Cet article abroge la
loi constituant en corporation l'École supérieure d'agriculture de
Sainte-Anne-de-la-Pocatière, désuète.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre intervention, je serai prêt à
mettre l'article 94 aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) : Abstention.
Donc, l'article 94 est adopté. M. le ministre, à la lecture de l'article 95.
M. Lamontagne : Article 95 :
Le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation est
responsable de l'application de la présente loi.
Commentaire : Cet article prévoit que
le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation est
responsable de l'application de la présente loi.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le ministre. S'il n'y a pas d'autre intervention, je serai prêt à
mettre cet article aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Lemay
(Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 95 est adopté. M. le ministre, à la lecture de
l'article 96, s'il vous plaît.
M. Lamontagne : Article 96 :
Le ministre doit, au plus tard cinq ans suivant le (indiquer ici la date de
l'entrée en vigueur de l'article 1 de la présente loi), faire au
gouvernement un rapport sur l'application de la présente loi, lequel présente
un bilan des effets de sa mise en œuvre sur la mission, les activités et la
gestion de l'institut.
Ce rapport est déposé par le ministre dans
les 30 jours suivants à l'Assemblée nationale ou, si elle ne siège pas,
dans les 30 jours de la reprise de ses travaux.
Commentaire : Cet article prévoit que
le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation doit faire un
rapport sur l'application de la présente loi au gouvernement au plus tard cinq
ans après son entrée en vigueur. L'article prévoit également les modalités du
dépôt de ce rapport à l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Lemay) : ...M.
le ministre. S'il n'y a pas d'autre commentaire, je serai prêt à mettre cet
article aux voix. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 96 est adopté. À moins qu'il y ait
introduction d'un nouvel article, je crois que nous sommes rendus au dernier
article de cette loi. M. le ministre, à l'article 97.
M. Lamontagne : M. le
Président, là, je ne rentrerai pas tout de suite dans les grands commentaires,
mais je vous dirais que j'ai une émotion certaine à la lecture du dernier
article du projet de loi. <Alors, l'article...
Le Président (M. Lemay) :
...
introduction d'un nouvel article, je crois que nous sommes rendus au
dernier article de cette loi. M. le ministre, à l'article 97.
M. Lamontagne : M. le
Président, là, je ne rentrerai pas tout de suite dans les grands
commentaires,
mais je vous dirais que j'ai une émotion certaine à la lecture du dernier
article du
projet de loi. >Alors, l'article 97 :
Les dispositions de la présente loi
entrent en vigueur à la date ou aux dates déterminées par le gouvernement.
Commentaire : Un ou plusieurs décrets
du gouvernement feront entrer en vigueur les dispositions de la présente loi.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien. Vous avez dit que vous aviez une motion certaine.
M. Lamontagne : Pardon? Non,
je parlais d'émotion.
Le Président (M. Lemay) : Ah!
Une émotion, oui. C'est correct. Pendant quelques instants, je travaillais, là.
Donc, c'est moi qui avais mal compris. Merci, M. le ministre. S'il n'y a pas
d'autre commentaire, nous en sommes à l'adoption de ce dernier article. Donc,
M. le secrétaire, allez-y.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, l'article 97 est adopté. Bravo à tous pour ce beau
travail! Mais nous n'avons pas terminé, il y a encore quelques petites
procédures que nous devons faire ensemble. Alors, tout d'abord, il n'y a pas
d'article suspendu. Nous en sommes donc à l'adoption du titre du projet de loi.
Donc, est-ce que le titre du projet de loi est adopté? M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, le titre du projet de loi est adopté. Maintenant, puisque
nous avons eu des amendements pour introduire de nouveaux articles, je propose
donc que la commission recommande la renumérotation du projet de loi amendé.
Cette motion est-elle adoptée? M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, cette motion est adoptée. Et maintenant je dois proposer une
motion d'ajustement des références. Alors, je propose que la commission adopte
une motion d'ajustement des références. Est-ce que cette motion est adoptée? M.
le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, cette motion est adoptée. Maintenant, nous en sommes rendus à
l'étape des remarques finales. Et donc, puisque ce sont nos règles parlementaires,
je vais céder la parole au député de Bonaventure pour ses remarques finales.
M. Roy
: Les derniers
seront les premiers, M. le Président. Bien, écoutez, très heureux de voir qu'on
a réussi à s'entendre et à faire un projet de loi qui, à mon avis, <respecte
les demandes...
Le Président (M. Lemay) :
...la parole au député de
Bonaventure pour ses
remarques finales.
M. Roy
: Les
derniers seront les premiers,
M. le Président. Bien,
écoutez,
très heureux de voir qu'on a réussi à s'entendre et à faire un
projet de
loi qui,
à mon avis, >respecte les demandes que nous avions
faites. Et vous avez acquiescé, M. le ministre, vous avez fait des modifications
au projet de loi qui sont satisfaisantes pour nous. Donc, longue vie à l'ITAQ!
Et je me demandais si on ne pouvait pas trouver le livre d'Homer qui a cherché
pendant 20 ans l'Ithaque. J'ai commencé, moi, la commission là-dessus,
mais éventuellement je vais vous le trouver. Donc, bien, bravo à mes collègues,
à l'expertise de ma collègue députée ici présente, qui a quand même soulevé un
nombre d'enjeux assez importants, ainsi qu'à mon collègue de Vimont qui a fait
valoir ses points avec brio. Donc, bravo à tout le monde. Voilà.
Le Président (M. Lemay) :
Merci beaucoup, M. le député de Bonaventure. J'ai fait une transgression à
notre procédure parlementaire, j'ai oublié de vous faire voter sur les
intitulés des chapitres, des sections et des sous-sections. Donc, on va le
faire à ce stade-ci. Est-ce que les intitulés des chapitres, des sections et
des sous-sections sont adoptés? Pour la mise aux voix, M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Lamontagne (Johnson)?
M. Lamontagne : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Rousselle (Vimont)?
M. Rousselle : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Roy (Bonaventure)?
M. Roy
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Lemay (Masson)?
Le Président (M. Lemay) :
Abstention. Donc, ils sont adoptés. Merci, M. le secrétaire de me rappeler à
l'ordre. Alors, nous poursuivons nos remarques finales. Et je cède maintenant
la parole à la députée de Marguerite-Bourgeoys. Qu'est-ce que vous en dites?
Une voix : Oui.
Le Président (M. Lemay) : Oui.
Allez-y, Mme la députée.
Mme David : C'est ça, les
premiers seront les derniers. Alors, on attend le commentaire principal de mon
collègue qui est porte-parole, je le répète, en agriculture.
Écoutez, moi, j'ai trouvé ça extrêmement
intéressant, mais c'est un jeu législatif. Ça se joue à plusieurs, ça se joue
vraiment en allers-retours, et ça prend un certain nombre, comment dire, de
compétences, de personnalités relationnelles, d'ouverture pour en faire, je
dirais, on appelle ça une pièce législative, mais un travail législatif qui
soit efficace, rigoureux, des fois un petit plus tendu, puis c'est normal, mais
qui donne un bon projet de loi. Alors, ça prend des ingrédients puis je pense, M.
le ministre, que vous avez fait preuve, dans ces ingrédients-là, de beaucoup,
beaucoup d'ouverture, qui nous a permis de discuter vraiment.
Parce que, des fois, les projets de loi,
c'est non puis on n'en discute pas puis il n'y a pas de... mais j'ai senti,
depuis une semaine, <que, >bon, pas une semaine, mais presque,
oui, on a commencé la semaine dernière à ce moment-ci, que vous vouliez vraiment
faire de ce projet-là une vraie école d'enseignement supérieur avec tout ce
qu'il faut...
17 h 30 (version révisée)
Mme David : ...mais j'ai senti,
depuis une semaine<, que>...bon, pas une semaine, mais presque,
oui, on a commencé la semaine dernière à ce moment-ci, que vous vouliez vraiment
faire de ce projet-là une vraie école d'enseignement supérieur avec tout ce
qu'il faut, tous les outils pour pouvoir être, en 2021 et après, une école d'enseignement
supérieur digne de ce nom. Puis ça comprend la recherche, puis ça comprend les
étudiants qui vont vouloir venir étudier. Il y a de la compétition, vous n'êtes
pas la seule école, mais les autres aussi ont de la compétition parce qu'ils
vont vous voir arriver avec des outils qui sont beaucoup plus efficaces pour
être vraiment une institution, un établissement d'enseignement supérieur.
Et je pense qu'avec l'année qu'on vient de
passer, qu'on passe encore, au niveau de la pandémie, on parle beaucoup
d'autonomie alimentaire, c'est une des choses qui a été le plus mentionnée,
bien, vous avez une responsabilité majeure. Et l'école va en avoir une aussi.
Et il va falloir une vision pour l'école. Il va falloir que les gens se
disent : Bien, ce n'est plus l'agriculture des années 30, 40, 50, 60.
Ça change, vous le savez bien mieux que moi, mais on dirait que là, là, ça
change à vitesse grand V. Puis on voyait de l'oenologie sur les toits de
Montréal l'été passé, on voyait de la culture <dans les... >littéralement
dans les maisons, dans les jardins. Il n'y a jamais eu autant de potagers. Les
gens ont... C'est une espèce de retour à la terre, mais un retour urbain à la
terre. Je ne sais pas comment dire ça, mais tout le monde a pris conscience,
là, que l'autosuffisance, que la... comment dire, je vais être un peu
philosophique, là, mais que tout ce à quoi on a tellement cru, ou on n'a jamais
voulu se poser de questions, d'où venaient nos salades, nos poivrons, nos
fruits, nos légumes, tout ça, là, ça venait... puis vous qui venez du domaine,
justement, agroalimentaire, bien, tu vas à l'épicerie puis tout est là.
Moi, je n'avais jamais vécu dans ma vie
des tablettes vides. Mais, pendant la guerre, ils ont vécu ça. Il y a des pays
qui vivent ça à tous les jours, des pays pauvres, des pays qui... Tu veux
acheter des poivrons rôtis en bouteille, déjà préparés, bien, il n'y en a pas,
ou tu veux acheter telle sorte de biscuit, il n'y en a pas. Mais là tu ne t'es
jamais demandé d'où ça venait tous ces produits-là. Bien là, les gens sont
conscients, d'abord, qu'on est mortels. C'est déjà pas pire de se rendre compte
de ça, parce que l'être humain pense toujours qu'on maîtrise tout, mais là on
ne maîtrise pas grand-chose cette année. Mais on a besoin de manger puis on se
dit : On n'est jamais mieux servi que par soi-même.
Puis, en ce moment, être ministre de l'Agriculture,
bien, c'est un peu tout ça, là. C'est l'environnement en même temps, c'est tous
les enjeux environnementaux énormes qui... Là, il y a une pandémie, mais ça n'a
pas réglé la question de <l'environnement, là. Puis...
Mme David : ...
pas grand-chose cette année. Mais on a besoin de manger puis on se dit :
On n'est jamais mieux servi que par soi-même.
Puis, en ce moment, être ministre de
l'Agriculture, bien, c'est un peu tout ça, là. C'est l'environnement en même
temps, c'est tous les enjeux environnementaux énormes qui... Là, il y a une
pandémie, mais ça n'a pas réglé la question de >l'environnement, là.
Puis on s'en va à notre perte avec l'environnement en ce moment.
Donc, être ministre de l'Agriculture en ce
moment, c'est une responsabilité majeure, majeure, parce qu'il faut à la fois
nourrir notre population, aller vers de plus en plus d'autosuffisance, mais
aussi ne pas polluer la planète plus qu'elle ne l'est actuellement. C'est avoir
des travailleurs étrangers qui viennent prendre... qui viennent nous aider à
faire les récoltes. Vous avez vu les soucis que vous avez eus cet été, des
producteurs qui pleuraient leur vie parce qu'il n'y avait personne pour
ramasser, votre premier ministre qui a fait un appel à tous : Allez dans
les champs, allez dans les champs? Je me suis quasiment inscrite pour aller
cueillir des carottes, puis des salades, puis des... Mais c'est incroyable, on
en a pour des années à décortiquer ce qui s'est passé cette année, ce qui continue
à se passer. Puis ça a beaucoup touché l'agriculture, beaucoup, beaucoup.
Alors, je déborde un peu du champ du projet
de loi, mais pas tant que ça, parce que l'ITAQ va être au centre de toutes ces
réflexions-là, si tant est que l'ITAQ veut prendre cette responsabilité, ou que
vous, M. le ministre, vous lui donniez cette impulsion-là. Alors, moi, je
trouve que c'est un moment formidable pour voter un projet de loi comme ça parce
qu'on est dans un moment d'immense insécurité psychologique planétaire, on est
dans toutes sortes d'états, on passe par mille et une choses. Puis
l'agriculture puis l'alimentation sont au coeur de ça aussi, donc... parce que
les plantes, ça fait les médicaments, il ne faut pas l'oublier, aussi. Alors,
tout est dans tout là-dedans.
Et donc je pense qu'on a fait un travail
très, très, très sérieux. Merci à tout le monde. Merci à vos équipes. Parce
qu'il y a des équipes derrière ça, hein? Et puis j'espère qu'ils vont vous
faire des beaux encadrés de votre projet de loi, là. Je vous donnerai des trucs
s'ils ne vous les donnent pas. Mais c'est vraiment... vous pouvez avoir une
espèce de cadre que vous allez apporter chez vous puis que vous allez
dire : Ça, c'est moi, dans trois ans, quatre ans, cinq ans, 10 ans :
C'est moi, ça, c'est moi, cette loi-là. Et c'est quand même un des privilèges
qu'on a.
Et nous, le privilège qu'on a, c'est de le
faire avec vous puis d'essayer de faire en sorte que ce qui sorte de ça, ça
soit le mieux possible. Et je pense qu'on y est arrivés. Je pense qu'on a
quelque chose qui est équilibré, quelque chose qui vous donne tous les outils
pour aller aussi loin que vous le voulez. Et puis, bien, je souhaite bonne
chance, moi aussi. Comme dit le collègue de Bonaventure, longue vie à l'ITAQ,
en tout respect de ses partenaires, de ses collaborateurs, du réseau collégial,
des étudiants qu'on espère que vous allez aller chercher, des étudiants de <partout
dans le monde...
Mme David : …
le
voulez. Et puis, bien, je souhaite bonne chance, moi aussi. Comme dit le
collègue de Bonaventure, longue vie à l'ITAQ, en tout respect de ses
partenaires, de ses collaborateurs, du réseau collégial, des étudiants qu'on
espère que vous allez aller chercher, des étudiants de >partout dans le
monde, et toujours avec la plus grande collaboration possible avec ce qui
existe déjà au Québec en agroalimentaire dans les programmes, dans la
recherche. Alors, bravo, bravo!
Et puis merci à mon collègue de Vimont, qui
a… vraiment, on a fait une belle équipe, collègue de Bonaventure. Et puis merci
à toute l'équipe du ministère et à vous, mais M. le Président aussi d'avoir
présidé ça avec compétence. Et donc je suis très contente de ce qui arrive avec
ce projet de loi là. Merci.
Le Président (M. Lemay) :
Merci beaucoup, Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys. Maintenant, je cède la
parole au député de Vimont.
M. Rousselle : Merci, M. le
Président. Bien, premièrement, bravo! Je pense qu'on peut se féliciter,
vraiment, du travail qu'on a fait. Je pense que l'objectif qu'on avait tous en
commun, c'était d'avoir le meilleur projet de loi. C'est sûr qu'on a chacun nos
responsabilités de part et d'autre, mais, je veux dire, je pense, l'objectif
premier, c'était d'avoir le meilleur projet de loi pour, justement, peut-être
arriver au meilleur ITAQ au monde, comme je répète souvent. En tout cas, bien,
bravo!
Puis, oui, effectivement, on ne peut pas
toujours s'entendre sur tout, hein? La vie est faite comme ça, hein? C'est bien
correct, mais je pense que vous avez eu une ouverture, puis, cette
ouverture-là, il faut la reconnaître. Donc, je pense que… je voudrais vous dire
qu'il y a d'autres personnes qui devraient vous regarder aller. Peut-être que
ça inciterait d'autres, dans d'autres projets de loi, à avoir cette même
ouverture-là, je vais dire ça comme ça.
Mais pour vous dire qu'effectivement je
pense qu'on a travaillé, tous. Même, ma collègue — puis ma collègue
que je ne veux vraiment pas oublier, parce que ma collègue de
Marguerite-Bourgeoys, que d'expertise, que d'expérience puis autant de
connaissances là-dedans! — merci, parce que, grâce à ma collègue, je
pense qu'on a pu amener ça plus loin. Honnêtement, il y a des choses… Puis il
faut avoir, justement, une expertise dans les hautes études supérieures, et
tout, chose que je n'ai pas. Donc, je ne sais pas si vous avez ça, vous non
plus, M. le ministre, mais, en tout cas, je pense qu'avoir quelqu'un avec nous
qui avait ces connaissances-là, ça, ça nous a aidés à aller plus loin,
justement, à s'organiser, justement, que ça soit le meilleur projet de loi au
complet.
Je voudrais remercier le député de
Lac-Saint-Jean, si je ne me trompe pas, oui, Lac-Saint-Jean. Mme la
sous-ministre, merci beaucoup de votre travail, tous les gens du ministère
aussi en arrière, merci beaucoup, tout le monde, la présidence aussi. Mais je
ne veux pas oublier non plus mon collègue de Bonaventure, merci beaucoup. Je
pense qu'on a fait tous du bon travail. Quelqu'un que je ne veux pas oublier
non plus, en arrière, qui... — bien souvent, les gens de l'ombre
qu'on a, c'est eux autres qui font le plus gros travail, puis on oublie
toujours de les nommer — mais notre recherchiste, Marc-Antoine Rioux.
Merci, Marc-Antoine. <Vraiment, c'est…
M. Rousselle
: ...
mon
collègue de Bonaventure, merci beaucoup. Je pense qu'on a fait tous du bon
travail. Quelqu'un que je ne veux pas oublier non plus, en arrière, qui...
— bien souvent, les gens de l'ombre qu'on a, c'est eux autres qui
font le plus gros travail, puis on oublie toujours de les
nommer — mais notre recherchiste, Marc-Antoine RiouxV. Merci,
Marc-Antoine. >Vraiment, c'est une personne qui est là, toujours, quand
on en a besoin. Et puis on travaille même des fois les fins de semaine. Les
gens, ils ne pensent pas ça, là, eux autres, ils pensent que, les fins de
semaine, on est chez nous puis on ne fait rien, mais non. On a eu même des
rencontres téléphoniques, parce que, de ce temps-ci, on n'a pas de rencontre de
personnes. Mais on a eu beaucoup de rencontres téléphoniques. Puis merci à tout
le monde.
Donc, je pense qu'on a fait un travail
supercorrect, puis je pense qu'on peut en être fiers. Puis, oui, comme ma collègue
l'a dit, peut-être un encadré pour ce projet de loi là, qui va amener... parce
que, là, l'ITAQ va avoir tous les outils nécessaires, justement, pour aller
plus loin. En espérant qu'ils vont s'en servir. Mais c'est sûrement des gens
intelligents qui vont être là, donc ils vont se servir des outils qu'ils ont,
des outils qu'ils n'avaient peut-être pas avant, justement, parce qu'ils
étaient encadrés d'une manière différente. Mais là c'est qu'ils vont avoir vraiment
la liberté, vraiment, de pouvoir s'épanouir, mais épanouir l'ITAQ puis de
l'amener ailleurs.
• (17 h 40) •
Parce que, vous savez, moi, je voyage beaucoup
dans le monde puis je peux vous dire que l'école qu'on a ici, il y a bien des
places qui doivent la regarder. Comprenez-vous? Aussi, la protection de
l'environnement n'est pas partout pareille, je peux vous en dire. Je voyage beaucoup
en Asie puis, des fois, l'environnement, on le laisse de côté. Mais pour vous
dire que je pense que l'ITAQ, elle une responsabilité à tous niveaux. Donc, je
pense qu'ils vont avoir les moyens, tous les outils pour les amener plus loin.
Donc, merci à tout le monde, merci aussi aux pages, qu'on oublie tout le temps,
mais merci à vous puis merci aussi à la technique qui sont là. Merci à vous.
Le Président (M. Lemay) :
Merci, M. le député de Vimont. Avant de céder la parole au ministre, je vais maintenant
céder la parole au député de Lac-Saint-Jean pour ses remarques finales.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Merci,
M. le Président. Bien, écoutez, simplement remercier l'excellente collaboration
de mes collègues de la banquette en face, toute l'équipe aussi qui accompagne,
et remercier aussi le ministre et son équipe, parce que j'ai la chance, là,
d'avoir l'occasion d'être en discussion assez souvent avec le ministre, donc
j'avais eu quand même la chance de discuter de ce projet de loi là, et c'est un
bon projet de loi. Je pense que ça se devait d'être fait. Et ça va donner un
envol aussi à l'ITAQ, je pense, qui en avait grandement besoin. Un remerciement
aussi à Mme la sous-ministre de sa grande collaboration.
Et, vous l'avez dit tout à l'heure, Mme la
députée de Marguerite-Bourgeoys — c'est bien ça? — l'agriculture,
bien, c'est un monde, hein, qui est en constante évolution. Puis c'est des gens
aussi avec qui... ils travaillent avec le vivant, hein, ce qui se démarque des
autres secteurs de l'économie. On sait qu'il y a de l'économie linéaire, mais,
en agriculture, on a avantage à pouvoir faire de l'économie circulaire. Donc,
ça, c'est un avantage énorme. Puis, oui, on voit... avec ce qui se passe en ce
moment dans le monde entier, c'est là qu'on constate <l'importance du
secteur...
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
...
ce qui se démarque des autres secteurs de l'économie. On sait qu'il y
a de l'économie linéaire, mais, en agriculture, on a avantage à pouvoir faire
de l'économie circulaire. Donc, ça, c'est un avantage énorme. Puis, oui, on
voit... avec ce qui se passe en ce moment dans le monde entier, c'est là qu'on
constate >l'importance du secteur agroalimentaire.
Et, tout simplement vous dire, moi, je
suis un fier finissant du collège d'Alma en agriculture. Et, encore une fois,
je crois que la formation est un élément majeur pour l'avancement de
l'agriculture de demain. Et, encore une fois, merci, merci à tout le monde.
Le Président (M. Lemay) : Très
bien, M. le député de Lac-Saint-Jean. Et maintenant, M. le ministre, la parole
est à vous pour vos remarques finales.
M. Lamontagne : Merci, M. le
Président. Écoutez, je vais commencer par remercier vous-même, M. le Président,
là, pour la conduite des travaux. Honnêtement, à quelques reprises, je vous ai
demandé votre direction, à quelques reprises, vous m'avez signifié, là, que
j'étais un petit peu en dehors du bon chemin, mais merci pour la conduite des
travaux. M. le secrétaire, merci beaucoup pour votre bon travail. Les pages,
monsieur à la technique, merci énormément.
Un merci particulier à Mme la sous-ministre
adjointe. Je suis honoré d'avoir pu vous aider à faire tout ce bout de chemin
là pour en arriver à ce à quoi vous rêvez depuis des années et des années, pas
pour vous personnellement mais pour la maison d'enseignement, pour les
étudiants, pour le corps professoral puis pour tout, tout l'écosystème de la
formation bioalimentaire au Québec. Alors, un, merci de votre soutien, merci de
tout le travail, Louise, que vous avez fait.
Tu sais, le sous-ministériat à la
formation bioalimentaire au ministère de l'Agriculture, je dois vous dire qu'honnêtement
ce n'est pas le plus gros département et qu'il n'y a pas beaucoup de ressources.
Mais les gens qui y travaillent ont tellement de coeur, ont tellement de
dédication. Puis je n'ai même pas idée, moi, de la somme de travail que ces
gens-là ont engrangé depuis qu'à l'automne 2018, après ma nomination, je
leur ai fait un petit meeting pour leur dire : Go!, on y allait, puis qu'on
allait réussir où d'autres n'ont pas réussi dans le passé. Puis ils ont travaillé
sans compter. Alors, je veux vous féliciter, remercier, mais aussi notre
valeureuse équipe au ministère.
En même temps, tout le corps enseignant, tout
le monde était tellement avec nous. Quand je dis «nous», ce n'est pas juste
nous, là. Vous n'avez pas idée, les gens sont là, ils écoutent le canal de l'Assemblée
nationale, au campus à La Pocatière, à Saint-Hyacinthe, puis tout le monde
a les doigts croisés, puis ils ont de la misère à y croire, que c'est en train
de se passer. Mais finalement c'est passé, puis ça s'est passé. Alors,
félicitations! Un gros merci.
Les légistes, il y a bien des fois
qu'on... en tout cas, on partage tous les deux, des fois, notre étonnement
vis-à-vis<, des fois,> comment les choses si simples <peuvent
devenir...
M. Lamontagne : ...c'est
en train de se passer. Mais finalement c'est passé, puis ça s'est passé. Alors,
félicitations! Un gros merci.
Les légistes, il y a bien des fois
qu'on... en tout cas, on partage tous les deux, des fois, notre étonnement
vis-à-vis, des fois, comment les choses si simples >peuvent devenir si
complexes, hein? Mais c'est des gens qui ont des études, c'est des gens qui
travaillent. Il y a toute une cohérence de toute la législation gouvernementale
dont vous et moi, tous ensemble, on n'a peut-être pas toute cette
perspective-là. Alors, ces gens-là ont fait un travail extraordinaire :
Marie-Pierre, qui était seule les deux premiers jours. On est contents d'avoir
réussi à avoir eu du soutien additionnel avec Audrey parce qu'honnêtement
c'était beaucoup de points à considérer. Et puis il y a beaucoup de travail
qu'on a fait ensemble, il y a beaucoup de changements qu'on a apportés, et tout
ça. Alors, ça a représenté beaucoup de travail. Ça fait que merci beaucoup.
Puis vous faites partie un peu de l'histoire aussi de cet héritage-là, là,
qu'on va laisser. Peut-être que vous n'aurez pas un encadré, mais vous pouvez
vous en faire un. Vous allez avoir participé, là, à la naissance de l'ITAQ.
Mon cabinet, mon directeur de cabinet,
toute l'équipe, Mélissa, Jean-Bernard, encore là, c'était leur bébé, c'est leur
projet de loi. Puis tout le monde avait tellement à coeur la réussite de ce
projet de loi là. Ça fait que c'est sûr que — moi, des fois, je dis
que je suis votre mascotte un peu — dans ce côté-là, je suis un petit
peu plus la mascotte, là, mais, tu sais, c'est un travail colossal, là, tu
sais. Vous l'avez dit, c'est toute une équipe, ce n'est pas l'affaire d'une
personne. Alors, un gros, gros merci du fond du coeur, là, d'y avoir cru depuis
le début. Puis on a surmonté tous les obstacles. Alors, merci, merci beaucoup.
Ce qu'on a fait ensemble, écoutez, c'est
sûr qu'au coeur de ça, c'est les étudiants. Tu sais, c'est le futur de notre
secteur bioalimentaire, agroalimentaire, parce que, plus que jamais, la
formation, c'est ça qui va faire la différence entre les pays puis les nations
qui vont réaliser leur plein potentiel puis celles qui vont avoir de la difficulté,
qui vont en arracher. Puis c'est certain que l'éducation, au Québec, je veux
dire, on en fait une priorité. On s'est donné toutes sortes de véhicules pour,
de la meilleure façon possible, assister puis encourager le développement de
nos jeunes, et tout ça. Bien, ce qu'on a fait, c'est à ça qu'on vient de
contribuer.
Puis, moi, une fierté que j'ai aussi dans
le travail qu'on a fait, c'est qu'on a entendu les étudiants qui sont venus
nous voir, qui ont déposé des mémoires, puis qui nous ont fait part des
préoccupations, qui nous ont fait part... Tu sais, il n'y avait pas juste les
matières qu'on enseigne, on parlait aussi... on a parlé de condition étudiante,
on a parlé de tout ça. Mais il y avait des préoccupations, puis moi, j'ai
entendu ces préoccupations-là, parce que je me disais : Ce n'est pas vrai
qu'on va avoir deux classes d'étudiants au Québec, qu'on va avoir les étudiants
d'un certain réseau puis après ça qu'on va avoir les étudiants qui sont à
l'ITAQ, parce qu'un ou l'autre n'est pas sous la gouverne du même ministère, ou
quelque chose comme ça. Pour moi, c'était très important. On les a entendus,
puis, ensemble, on a trouvé des solutions pour donner à l'ITAQ les moyens de
faire en sorte que nos étudiants vont toujours bénéficier du meilleur
environnement possible et puis des meilleures conditions possibles, à la
lumière des grandes réflexions qui <vont se faire au...
M. Lamontagne : ...
du
même ministère, ou quelque chose comme ça. Pour moi, c'était très important. On
les a entendus, puis, ensemble, on a trouvé des solutions pour donner à l'ITAQ
les moyens de faire en sorte que nos étudiants vont toujours bénéficier du
meilleur environnement possible et puis des meilleures conditions possibles, à
la lumière des grandes réflexions qui >vont se faire au Québec, là, pour
les environnements des étudiants.
Alors, tu sais, on avait l'institut qui
est... C'est 160 ans, quand même, là. Vous voyez, on vient d'abroger des
lois, là, que ça remonte à longtemps. Moi, j'avais quasiment une larme à l'oeil
de dire qu'on vient abroger ces lois-là. Mais c'est comme ça, le cycle de
l'évolution, hein? Mais, aujourd'hui, d'avoir donné, c'est ça, à l'institut les
capacités de s'épanouir, au même titre que toutes nos autres maisons
d'enseignement supérieur ont cette capacité-là, bien, c'est vraiment un superbe
héritage. Alors, je suis très, très heureux qu'on ait accompli ça ensemble.
Puis, tu sais, je vous ai dit en
commençant, je vous ai conté que, pour moi, je m'embarquais dans ce travail-là
ensemble. C'est qu'il n'y avait pas deux côtés de la table, il n'y avait pas...
Tu sais, c'est un projet qu'on faisait ensemble, puis on était tous du même
côté de la table. Puis même, des fois, à l'intérieur des familles, tout le
monde s'entend, mais ça peut arriver, des fois, qu'il y ait des tensions, ça
peut arriver. Des fois, les gens ne sont pas tous d'accord, mais ultimement,
même à travers nos moments de tension qu'on a pu avoir sur quatre jours, puis
honnêtement on n'en pas eu tant que ça, bien, on est tous restés. Il n'y a
personne qui avait envie de s'en aller l'autre côté de la table. On est tous
restés du même côté de la table, puis on a trouvé nos solutions, on s'est fait
confiance, puis on a trouvé les voies de passage pour faire ce qu'on voulait
faire. C'est ultimement de s'arranger pour qu'on puisse avoir le meilleur ITAQ
au monde, hein? Puis honnêtement c'est tout à votre crédit.
• (17 h 50) •
Ça fait que, c'est certain, mon collègue
député de Bonaventure, merci beaucoup. Merci beaucoup aussi, tu sais, des
premiers signaux que vous avez envoyés dès le départ, tu sais, du projet de
loi, le dépôt du projet de loi. Le signal que vous avez envoyé, M. le député,
c'est qu'il faut s'assurer qu'il y ait le meilleur pour ces gens-là, là, à La
Pocatière puis à Saint-Hyacinthe, puis avec l'ITA. Parce que la compréhension
que vous aviez, c'est qu'ils n'avaient pas le meilleur, et puis ce qui était
important, c'est de se donner les outils pour qu'ils puissent avoir le
meilleur. Puis, honnêtement, tous ensemble, ce qu'on a fait, c'est travailler à
se donner ces outils-là. Ça fait que merci pour votre contribution puis votre
espèce de pique que vous nous avez donnée. Parce que, je vous dirais, quand
vous avez émis votre premier communiqué suite au dépôt du projet de loi, j'ai
eu envie de prendre le téléphone puis vous téléphoner parce que le ministre
n'était pas de bonne humeur, mais, honnêtement, c'est parfait parce que ça veut
juste faire en sorte qu'on veut juste être meilleur puis qu'on veut bien faire
notre travail. Ça fait qu'un gros merci.
Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys, ça
fait quand même plusieurs années qu'on siège ensemble. On ne se connaît pas
vraiment. On ne se connaissait pas. Moi, je vous appelle toujours, tu sais, Mme David.
À un moment donné, vous m'envoyez un petit message, vous m'avez appelé André.
J'ai dit : Woups! je vais peut-être l'appeler Hélène, mais je vais quand
même la vouvoyer, hein? Puis aussi, très respectueux de vos états de services
pour l'État, votre carrière, et tout ça, mais c'est certain, mon collègue de Vimont
l'a mentionné, vous avez été d'une <valeur ajoutée…
M. Lamontagne : ...David.
À
un moment donné, vous m'envoyez un petit message, vous m'avez appelé André.
J'ai dit : Woups! je vais
peut-être l'appeler Hélène, mais je vais
quand
même la vouvoyer, hein? Puis aussi, très respectueux de vos états de services
pour l'État, votre carrière, et tout ça, mais c'est certain, mon
collègue
de
Vimont l'a mentionné, vous avez été d'une >valeur ajoutée extraordinaire
pour nos travaux pendant quatre jours, votre expérience, votre expertise, votre
compréhension des enjeux. On peut bien vouloir améliorer des choses, mais quand
on n'a pas tout à fait toutes les nuances puis la vision pour cette
amélioration-là, bien, on est assis ensemble puis on essaie de faire le
meilleur. Ça fait que, quand on arrive...
Puis, des fois, il y a certaines
interventions que vous avez pu faire, <vous avez amené... >un, en
amenant de la perspective, vous avez amené une clarté, tu sais, dans le fond, pourquoi
on est en train de faire ça puis qu'est-ce que ça implique, puis, ultimement,
où c'est qu'il faudrait pousser ça pour l'amener. Bien, ça, vous avez fait ça à
quelques reprises. Moi, j'étais le premier... un, j'apprécie vous écouter
parler, parce que moi, quelqu'un qui raconte avec compétence puis qui nous
explique d'où ça vient tout ça, là, bien, beaucoup d'intérêt, mais, après ça,
c'est la qualité, tu sais, de votre contribution à tout l'exercice. C'est le projet
de loi qui en est le premier bénéficiaire.
Puis c'est certain qu'on a eu des échanges
de textos. En fin de semaine, ce qu'on a fait, l'entretien qu'on a eu ensemble,
encore là, tout était dans l'écoute, tout était dans le respect de chercher à
comprendre d'où l'autre arrive, où il veut s'en aller. Puis on a fait ça tout
ensemble. Puis, honnêtement, encore là, c'est tout à votre crédit. Puis, écoutez,
ça fait six ans et quelques qu'on siège ensemble, mais, tu sais, je vous ai...
j'ai appris à vous connaître un petit peu puis à vous découvrir. Puis, honnêtement,
ce que j'ai découvert, bien, je trouve que c'est un... on est
125 parlementaires, là, bien, vous êtes une personne de qualité, puis les Québécois
peuvent certainement être fiers d'avoir des gens comme vous qui les
représentent à l'Assemblée nationale. Je peux vous dire ça, Mme la députée.
Mon collègue de Vimont, bien, écoute,
encore là, au début, le meilleur ITAQ au monde, je suis parti à rire un peu,
mais, en bout de ligne, c'est quand même une ligne qu'on a tous ensemble
cherché à poursuivre. Puis, tu sais, vous l'avez dit, tu sais, on arrive
là-dedans, puis, tu sais, on ne connaît pas toutes les subtilités, les nuances.
Mais, encore là, tu sais, au début, on a eu les consultations particulières, il
y a des échanges qu'il y avait, il y a des questions qui se posaient.
Finalement, au fur et à mesure qu'on a avancé ensemble, bien, ces questions se
posaient moins, là, parce qu'il y a comme une résolution naturelle qui arrivait
par la compréhension des choses, mais, oh!, ça amenait d'autres interrogations.
Puis, encore là, écoutez, ça a été poussé
pour qu'on aille les meilleures dispositions possibles dans projet de loi. Je
n'ai jamais senti, M. le député, là, que vous n'étiez pas respectueux ou que
vous présumiez des choses à mon égard, ou quoi que ce soit, là. Je dois vous
dire ça, là, bien honnêtement, là, j'ai apprécié. Je n'ai pas beaucoup de
projets de loi, honnêtement, à mon actif, j'ai participé à quelques projets de
loi aussi quand j'étais dans l'opposition, mais, ce dont j'ai été partie et ce
dont j'ai été témoin, là, pendant nos journées ensemble, là, bien, vous êtes
une partie importante de <ce climat-là...
M. Lamontagne : ...je n'ai
pas beaucoup de projets de loi, honnêtement, à mon actif, j'ai participé à
quelques projets de loi aussi quand j'étais dans l'opposition, mais, ce dont
j'ai été partie et ce dont j'ai été témoin, là, pendant nos journées ensemble,
là, bien, vous êtes une partie importante de >ce climat-là, finalement,
du résultat qu'on a obtenu.
Ça fait que je veux vous remercier de
votre écoute, je veux vous remercier de votre engagement puis de votre volonté
de faire en sorte que, O.K., on a un projet de loi puis une maison d'enseignement.
Pour qui on fait ça? Bien, on le fait pour nos étudiants, on le fait pour la
pérennité puis la prospérité de notre secteur. Bien, on n'est pas dans des
dogmes, on n'est pas dans des choses apprises, on est là pour faire le meilleur
travail possible de parlementaires. Puis j'ai toujours senti que c'était ça,
votre intention, puis c'est ça que vous avez manifesté à chaque moment. Ça fait
que je veux vous remercier.
Ça fait que, écoutez, très fier, très,
très fier de ce qu'on fait. Puis la faire encadrer, là, comme Mme la députée
l'a dit, bien, je pense, chacun, tu sais, il y a une partie de nous qu'on
laisse là. Puis les 160 ans continuent. Bien, le bout qui s'en vient,
bien, il y a une partie de nous qui vient de se greffer pour toujours à ça,
puis on ne peut seulement qu'être fiers de ce qu'on laisse, de l'héritage qu'on
laisse puis de la qualité du travail qu'on a fait. Puis, ensemble, bien, <il
y a une chose qu'on va partager... >à un moment donné, nos chemins vont
se séparer, mais il y a une chose qu'on va partager, c'est qu'on va avoir fait
ce travail-là ensemble dans les meilleures conditions possibles puis on va
avoir livré le meilleur de nous pour faire le meilleur pour l'ITAQ. Puis il ne
nous reste qu'à souhaiter une longue vie puis beaucoup de succès à l'ITAQ. Un
gros merci, tout le monde.
Le Président (M. Lemay) :
Alors, merci, M. le ministre. Donc, ce fut un honneur et un privilège de
participer à ces échanges constructifs et de qualité tout au long de cette
étude détaillée. Mes remerciements à toutes vos équipes respectives. En fait,
je ne rajouterai rien de plus, tout a été déjà dit. Je vous remercie, ce fut
une excellente commission. Et la commission ayant... Oui, monsieur le...
M. Lamontagne : Je viens de
voir dans mes notes : remercier mon collègue de Lac-Saint-Jean. J'ai
oublié de le remercier. Merci beaucoup. Je vous ai écouté, mais là vous
remercier, et puis les échanges, les plaisirs qu'on a à parler d'agriculture, mais
de parler de ce projet de loi là... remercier aussi ma collègue de Laviolette
qui a été présente ici pendant plusieurs heures dans la commission. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Lemay) : ...M.
le ministre.
Alors, la commission ayant accompli son
mandat ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 56)