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Etude des projets de loi nos 23 et 42
(Dix heures dix-huit minutes)
Projet de loi no 23 (suite)
Le Président (M. Laplante): A l'ordre, messieurs.
Reprise des travaux de la commission parlementaire des affaires sociales
pour l'étude du projet de loi no 23, article par article, Loi modifiant
la Loi de la protection de la santé publique et d'autres dispositions
législatives.
Les membres de cette commission sont M. Boucher
(Rivière-du-Loup), M. Charron (Saint-Jacques) remplacé par M.
Fallu (Terrebonne); M. Clair (Drummond), M. Forget (Saint-Laurent), M. Gosselin
(Sherbrooke), M. Gravel (Limoilou), M. Grenier (Mégantic-Compton), M.
Lavigne (Beauharnois), Mme Lavoie-Roux (L'Acadie), M. Lazure (Chambly), M.
Marois (Laporte) remplacé par M. Lévesque
(Kamouraska-Témiscouata); M. Martel (Richelieu), Mme Ouellette (Hull)
remplacée par M. Brassard (Lac-Saint-Jean); M. Paquette (Rosemont), M.
Saindon (Argenteuil), M. Saint-Germain (Jacques-Cartier) remplacé par M.
Giasson (Montmagny-L'Islet) et M. Shaw (Pointe-Claire).
Lorsque la commission a ajourné ses travaux, il restait l'article
1 à adopter. On me dit que M. Shaw, le député de
Pointe-Claire, avait la parole à ce moment-là, et que la chose
était à peu près terminée. La commission est-elle
prête à adopter l'article 1? M. le ministre.
M. Lazure: M. le Président, je n'ai pas de commentaires
particuliers. Cela a été fait en deuxième lecture. Je suis
prêt à répondre aux questions, s'il y en a.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Montmagny-L'Islet.
M. Giasson: M. le Président, je n'ai pas de commentaires
non plus.
Le Président (M. Laplante): Article 1, adopté?
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article...
M. Grenier: M. le Président, j'aimerais faire une
intervention pour demander qu'on attende l'arrivée de M. Shaw. C'est M.
Shaw qui...
Le Président (M. Laplante): On me dit que c'était
simplement une formalité le fait de demander l'adoption de l'article 1.
En principe, il était adopté avant de partir, mais il
n'était pas signé dans le livre. C'est pourquoi je dois
répéter.
M. Lazure: La demande...
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Pointe-Claire exactement.
M. Lazure: ... que le terme anglais soit "prosthesis" et non
"prosthetic device".
Le Président (M. Laplante): "prostesis" c'est cela la
même chose que "orthèse".
M. Shaw: II n'y a pas d'autre changement à l'article
1?
Le Président (M. Laplante): D'accord, M. le
député de Pointe-Claire. Article 2. "L'article 25 de ladite loi,
modifié par l'article 3 du chapitre 63 des Lois de 1975, est
remplacé par le suivant... Vous avez tous... Maintenant, j'ai un
amendement à ajouter ici après l'article 2, après cela. M.
le ministre, avez-vous des changements à l'article 2?
M. Lazure: Non, cela va.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Montmagny-L'Islet.
M. Giasson: Non, M. le Président.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Pointe-Claire.
M. Shaw: J'aurais un amendement. Excusez-moi, j'ai besoin de le
trouver. Un instant. C'est seulement sur la question... Je crois que cela a
plus de bon sens de diviser l'article 25 en deux articles. Nous avons
"Laboratory, organ and tissue bank" dans le même article que "vacation
camp or ambulance service". A mon avis, pour avoir un projet de loi plus
à point, c'est mieux d'employer deux...
M. Lazure: M. le Président, ce serait plus
élégant, vous avez raison, plus pertinent de séparer. Vous
voulez qu'on fasse une autre phrase. On pourrait garder dans la même
phrase "un laboratoire, une banque d'organes et de tissus".
M. Shaw: Et une deuxième phrase.
M. Lazure: Une deuxième phrase: "On ne peut non plus
exploiter une colonie de vacances ou un service d'ambulance si on ne
détient un permis délivré". C'est cela qu'est
l'idée? Bon.
M. Shaw: Comme cela, ce serait plus facile de faire les
amendements après.
M. Lazure: D'accord.
Le Président (M. Laplante): Est-ce que les membres de la
commission sont d'accord pour dire que l'article 25a serait: "Nul ne peut
exploiter un laboratoire, une banque d'organes et de tissus"?
M. Lazure: C'est-à-dire "s'il ne détient un permis
délivré à cette fin par le ministère".
Le Président (M. Laplante): Est-ce que vous pourriez
m'écrire cet amendement, s'il vous plaît, M. le
député de Pointe-Claire?
M. Lazure: Je vais le faire écrire par Mme Pelletier.
M. Giasson: M. le Président, ce qu'on veut modifier, c'est
qu'on veut retirer de l'article 25 les mots "une colonie de vacances ou un
service d'ambulance"?
M. Shaw: Non, on veut diviser cet article en deux paragraphes
pour...
M. Giasson: La même chose, mais en faire deux
paragraphes.
M. Shaw: ... dire la même chose, mais en faire...
M. Lazure: Cela veut dire la même chose, mais en deux
phrases. C'est cela? Dans une phrase, vous voulez garder "laboratoire, banque
d'organes et de tissus". C'est une phrase. Dans une autre phrase, vous voulez
avoir "service d'ambulance et colonie de vacances". C'est cela?
M. Shaw: C'est seulement pour clarifier la question.
M. Lazure: Pour une meilleure compréhension.
M. Shaw: Oui.
M. Lazure: D'accord.
Le Président (M. Laplante): L'article 25a se lira comme
suit à présent: "Nul ne peut exploiter un laboratoire, une banque
d'organes et de tissus s'il ne détient un permis délivré
à cette fin par le ministère."
M. Lazure: Par le ministre.
Le Président (M. Laplante): "...par le ministre". Je
m'excuse.
L'article 25b se lira comme suit: "Une colonie de vacances ou un service
d'ambulance s'il ne détient un permis délivré à
cette fin par le ministre".
C'est de cette façon que vous vouliez l'avoir, M. le
député de Pointe-Claire?
M. Shaw: Oui, d'accord. Cela ne se lit pas bien la
deuxième partie de l'article.
M. Lazure: Un instant, s'il vous plaît!
Si on disait, dans la deuxième partie: "Nul ne peut exploiter un
laboratoire, une banque d'organes ou de tissus s'il ne détient un permis
délivré à cette fin par le ministre. Un permis est
également requis pour l'exploitation d'une colonie de vacances ou d'un
service de laboratoire".
M. Lazure: Voilà!
M. Shaw: Cela, c'est mieux.
Une Voix: II n'y a plus ni a) ni b).
M. Giasson: Ce serait un seul article.
M. Lazure: Un seul article.
Un seul article avec deux alinéas.
Le même permis est aussi requis... Un permis semblable est aussi
requis pour l'exploitation d'une colonie de vacances.
Le Président (M. Laplante): Pourriez-vous écrire
l'article de nouveau pour moi et me le donner, s'il vous plaît!
L'article 25 se lira comme suit: "Nul ne peut exploiter un laboratoire,
une banque d'organes et de tissus. Un permis est également...
M. Lazure: "...s'il ne détient un permis
délivré à cette fin par le ministre".
M. Giasson: "...un permis délivré à cette
fin par le ministre". Oui.
Le Président (M. Laplante): "...s'il ne détient un
permis délivré à cette fin par le ministre. Un permis est
également requis pour l'exploitation d'une colonie de vacances ou un
service d'ambulance".
M. Giasson: Quand on dit: "Un permis sera également
requis...", est-ce qu'on doit préciser que le permis est émis par
le ministre?
M. Lazure: Oui, aussi bien.
Le Président (M. Laplante): Je voudrais qu'il soit
rédigé clairement aux fins du... Je dois le parapher dans ce qui
a été adopté.
M. Lazure: On peut faire autre chose en attendant.
Le Président (M. Laplante): On peut passer tout de suite
à l'article 3.
M. Shaw: ...
M. Lazure: ... les modifications... L'article 3, c'est l'article
28. Vous l'avez, M. le Président?
Le Président (M. Laplante): Oui. Vous voulez que l'article
3 inclus dans le projet de loi devienne l'article 5, si je comprends bien?
M. Lazure: C'est cela, oui.
Le Président (M. Laplante): Maintenant l'article 3 se
lirait comme suit: "L'article 28 de ladite loi
est modifié par l'addition de l'alinéa suivant: "Une
personne qui sollicite un permis de laboratoire doit de plus indiquer dans sa
demande le lieu où doit être situé ce laboratoire". Ceci
deviendrait l'article 3.
M. Lazure: Exact.
M. Giasson: Quelle était la teneur de l'article 28?
M. Lazure: C'était...: "Une personne qui sollicite un
permis doit transmettre sa demande au ministre conformément aux
règlements". Il n'avait pas à spécifier la location.
Le Président (M. Laplante): Article 3. Adopté dans
sa nouvelle version?
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 4.
L'article 4 est un nouvel article aussi parce que l'article 4 du projet de loi
deviendra l'article 6. C'est cela, M. le ministre?
M. Lazure: Oui, c'est cela.
Le Président (M. Laplante): L'article 4 se lira comme
suit: "L'article 30 de ladite loi est modifié par l'addition, à
la fin, de l'alinéa suivant: "Nonobstant le premier alinéa, le
ministre peut refuser toute demande de permis de laboratoire s'il estime que
les besoins de la région où doit être situé ce
laboratoire ne les justifient pas".
M. le ministre.
M. Lazure: Dans l'article 30 actuel, on dit: "... sans
égard,au nombre de permis en vigueur ou au nombre de demandes de permis,
le ministre délivre le permis si le requérant remplit les
conditions prescrites par règlement et verse les droits qui y sont
prescrits".
On ajoute le concept de la saturation des laboratoires dans certaines
régions.
M. Shaw: Est-ce que vous allez avoir des paramètres pour
contrôler...
M. Lazure: Par règlement.
M. Shaw: Par règlement. Parce qu'il y aurait certains
points qui pourraient être autres dans l'intérêt des
consommateurs. Même si quelqu'un veut placer un laboratoire, c'est
seulement par règlement; autrement dit, ce n'était pas là
déjà, parce que le contrôle, par le ministre, des
laboratoires, va peut-être aller contre les intérêts de la
population.
M. Lazure: A l'article 28, c'était dit. On l'a
passé tantôt: Une personne qui sollicite un permis doit
transmettre sa demande au ministre conformément au règlement.
M. Shaw: Oui.
M. Lazure: A l'article 30: Sans égard au nombre de permis
en vigueur au moment... par règlement, remplit les conditions prescrites
par règlement et verse les droits qui y sont prescrits. Alors, cela
était dans l'article 30.
M. Shaw: Mais vous voulez...
M. Lazure: L'article 30 est modifié. On garde encore le
mot "règlement" dans l'article.
M. Shaw: Oui, je le vois, mais cela vous donne beaucoup de
pouvoir.
M. Lazure: Oui.
M. Shaw: Ainsi, vous pouvez même contrôler le nombre
de laboratoires dans un milieu.
M. Lazure: C'est exact.
M. Shaw: Mais est-ce que c'est dans l'intérêt public
d'avoir ce pouvoir?
M. Lazure: Nous pensons que oui, M. le député. J'ai
donné l'exemple en Chambre, l'autre jour. Dans la région de
Montréal, il y a actuellement 45% des examens de rayons-X, de
radiologie, qui sont faits en dehors des hôpitaux dans des cabinets
privés, Cela devient très sérieux, non seulement parce que
c'est beaucoup plus coûteux car c'est l'Etat qui paie pour ces
examens mais aussi parce que les risques d'irradiation excessive et
désordonnée sont beaucoup plus grands si vous sortez de
l'hôpital. Dans un cabinet privé, vous n'avez pas la surveillance
que vous avez dans le service de radiologie d'un hôpital. Dans un
hôpital, vous avez des visites régulières du Conseil
canadien d'accréditation des hôpitaux, par exemple, qui est
spécialement sévère vis-à-vis des normes de
sécurité en radiologie pour les employés et pour les
patients. Si vous allez dans un bureau privé, une clinique
privée, où on fait de la radiologie, les chances sont que
pas nécessairement, mais il y a de bonne chances votre
surveillance et votre sécurité soient bien moins assurées
qu'à l'hôpital. Donc, le patient, le consommateur, est plus
exposé à des risques qu'il ne le serait dans un
hôpital.
M. Shaw: Alors, de mon point de vue, cela aurait plus de bon sens
de rendre les critères de contrôle plus sévères,
plutôt que de contrôler le nombre de laboratoires. Autrement, cela
va être comme dans les autres lieux, sans compétition, vous allez
avoir d'autres abus.
M. Lazure: On ne dit pas qu'il n'y aura plus de permis, on ne dit
pas ça, M. le député. Mais on dit que si un laboratoire
privé veut ouvrir une clinique de radiologie à un coin de rue
d'un hôpital général où le service de radiologie est
sous-utilisé, je pense que dans l'intérêt public, à
ce moment-là, on pourrait dire non. Mais si le même groupe de
médecins veut ouvrir une clinique privée de radio-
logie dans un quartier où le premier hôpital est à
trois milles, il y a des chances qu'on dise oui.
M. Giasson: Cela ne signifie pas que vous allez limiter le nombre
de permis de laboratoire; ça indique tout de même que vous allez
sélectionner les endroits où peuvent s'établir les
laboratoires.
M. Shaw: Mais ça donne beaucoup de pouvoir au
gouvernement.
M. Lazure: Un gouvernement a du pouvoir, c'est...
M. Giasson: C'est le phénomène du pouvoir. M.
Lazure: Oui.
M. Shaw: Mais si le pouvoir est dans l'intérêt du
public, ça peut être bon. Je n'ai pas de fiches, mais je crois
qu'il n'est pas question que les rayons X passés dans un cabinet
privé coûtent moins cher au gouvernement que ceux qui sont faits
dans les hôpitaux. On peut faire la preuve dans tous les domaines.
S'il y a deux ou trois laboratoires, dans n'importe quel domaine, au
même endroit, la pression du marché va...
M. Lazure: Peut-être, M. le député,
mais...
M. Shaw: Ce sont deux points de vue qui sont...
M. Lazure: Je vous dis que la tendance... En tout cas, c'est
très sérieux. Quand la moitié, presque 45% des examens
radiologiques faits annuellement à Montréal sont faits en dehors
des hôpitaux, je vous dis que cela amène une sous-utilisation des
équipements dans les hôpitaux, des équipements qui ont
été payés avec les deniers publics et qui servent beaucoup
moins maintenant.
Deuxièmement, ça veut dire que dans les cliniques
privées, il y a un autre phénomène nouveau. On fait un
volume, une quantité d'actes radiologiques faciles,
énormément d'actes faciles, et les actes difficiles sont
gardés pour l'hôpital.
M. Shaw: C'est plus darts l'intérêt du public de
contrôler ces actes que de contrôler le nombre de...
M. Lazure: Vous en êtes au principe de l'article, M. le
député. M. le Président...
M. Shaw: C'est exactement ça, c'est sur le principe,
lorsque cela a du bon sens de contrôler le nombre de laboratoires parce
que ça implique un contrôle qui peut être contre les
intérêts du public.
M. Lazure: M. le Président, le rationnel, au
départ, c'était non seulement un contrôle de l'expansion ou
du nombre de laboratoires privés.
J'ouvre une parenthèse ici, M. le Président. Au plan de
l'information, il est bon de savoir qu'il y a 46 laboratoires privés de
biologie médicale; il y en a probablement une quinzaine d'autres en
orthè-ses et prothèses, mais il y en a 2400 en radiologie qu'on a
identifiés dans la province, chez des dentistes, des médecins,
des cliniques privées de groupe. C'était non seulement une raison
économique, à mon humble avis, M. le Président, mais il y
avait cette crainte de l'exode des ressources d'expertise qui ne peuvent pas
faire deux choses en même temps.
Si tous les médecins ou les radiologistes qui sont dans des
instituts hospitaliers pour le public, dans le cadre du régime public,
sont obligés d'entretenir une autre activité à
côté, ils ne peuvent pas être aux deux places en même
temps. On note un exode d'expertise, de ressources humaines qui ont
été formées ici qui sortent des milieux hospitaliers. Cela
peut devenir un danger.
L'esprit était que le législateur prévoie au cas
où cela pourrait s'aggraver et ait un certain pouvoir, pour le bien
commun, de contrôler cela.
M. Shaw: A mon point de vue, c'est bien simple. Vous avez
d'autres moyens de contrôler le nombre de radiographies qui sont prises
par les médecins. Vous avez les différents ordres des professions
qui peuvent être impliqués dans la situation. C'est une autre
question.
Mais cela implique ici que vous allez avoir, au gouvernement, un pouvoir
de contrôler le nombre d'usines de tout genre dans le milieu
médical et cela peut être contre les intérêts du
public. C'est évident.
Je n'ai jamais vu d'hôpital qui n'a pas au complet la demande de
services dans son centre de biologie. Je n'en ai jamais vu un qui n'est pas
impliqué au fond. Je pourrais accepter qu'il y a certains milieux dans
lesquels c'est sous-demandé. Ce projet de loi peut donner un pouvoir au
gouvernement, qui peut fonctionner contre les intérêts du public.
Aussitôt que vous pouvez dire que vous contrôlez le nombre de
permis qui sont donnés dans un domaine, cela peut fonctionner à
l'encontre des intérêts du public. C'est garanti, parce que la
pression du marché est enlevée. Nous voyons cela dans le domaine
des physiatres maintenant.
M. Lazure: M. le Président, je pense que M. le
député de Pointe-Claire, encore une fois, fait une affirmation
hypothétique.
C'est sûr que n'importe quelle loi peut être
appliquée contre l'intérêt du public, mais il faut ajouter
aussi qu'elle peut être appliquée dans notre esprit, c'est
pour cela qu'on la présentedans l'intérêt du public.
Son hypothèse est gratuite, mais M. le député semble
comprendre que la loi va empêcher l'ouverture de laboratoires, que ce
soit des laboratoires de biochimie ou de radiologie. Ce n'est pas le but de la
loi. Le but de la loi, c'est d'assurer une meilleure répartition. J'ai
donné l'exemple tantôt de choses absurdes qui se passent
actuellement où de gros laboratoires pri-
vés de radiologie viennent s'ouvrir à côté
d'un hôpital qui est bien équipé et qui peut fournir
à la demande. On veut qu'il y ait quelque chose de plus rationnel dans
la distribution des laboratoires, c'est tout.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Beauharnois.
M. Lavigne: Un peu dans le même genre de question, M. le
ministre, j'ai, dans mon comté, un cas assez particulier qui touche un
peu à la discussion qu'on tient présentement. Ce type a un
laboratoire privé. Il demeure tout près de l'hôpital, mais
il est en même temps responsable du laboratoire de l'hôpital. Il me
dit qu'il donne quarante heures de son temps au laboratoire de l'hôpital
et il prétend que c'est le temps complet que de donner quarante heures
par semaine dans un laboratoire à un hôpital, mais il veut faire
du temps de plus et il ajoute à ces quarante heures peut-être
quinze à vingt heures dans son laboratoire privé chez lui.
L'hôpital le sait et l'hôpital ne veut pas le reconnaître
comme étant un type qui sera éventuellement engagé
à l'hôpital. On présume qu'il n'est pas à temps
plein à l'hôpital parce qu'il fait du temps chez lui. On lui dit
que s'il fait du temps chez lui, il ne peut pas faire du temps chez lui et
être considéré comme travaillant à temps plein
à l'hôpital. Pourtant il dit et maintient qu'il fait quand
même quarante heures à l'hôpital.
M. Lazure: Oui, M. le Président, c'est peut-être un
peu en dehors du sujet, parce qu'on en est sur une question de contrôle
du plein temps d'un employé...
M. Lavigne: D'accord.
M. Lazure: ... tandis que l'article en question c'est sur les
permis, si on doit émettre des permis pour l'ouverture d'un nouveau
laboratoire dans tel ou tel quartier, telle ou telle région.
M. Lavigne: Comme la question est posée, M. le ministre,
est-ce que je pourrais avoir une réponse?
M. Lazure: Oui, Dr Houde, justement la lettre est ici, la lettre
en question est ici.
M. le Président, le cas dont il est fait état est le cas
d'un monsieur propriétaire d'un laboratoire privé à
Valleyfield. Cela s'appelle le Service médical d'analyse de Valleyfield,
par M. Boutet. Il y a eu une réponse qui a été
préparée, en consultation avec M. le ministre, l'avis qui a
été donné à ce monsieur, c'est simplement le fait
que c'est la clause de son temps plein qui est dans les règlements qui
exige qu'une personne soit à temps plein. Il y a beaucoup de solutions
au problème de ce monsieur. Elles lui ont été
données. En fait, ce monsieur est à plein temps à
l'hôpital, responsable d'un laboratoire de biologie médicale. Il
veut continuer à exercer, entre les autres heures, parce qu'il dit qu'il
y a 24 heures par jour et qu'il est prêt à travailler 24 heures
par jour. On lui a dit simple- ment: Conformez-vous au règlement et il
suffit d'engager une personne que vous mettrez directeur de laboratoire,
même si cette personne ne fonctionne pas 35 heures par semaine, selon les
ouvertures de votre laboratoire privé.
Ce monsieur est déjà d'un certain âge et cela ne
touche pas sa carrière. Il va entrer à la retraite dans quelques
années et il pourra travailler à temps plein à son
laboratoire après. Il y a des solutions très
élégantes dans ce cas qui soutiennent et qui maintiennent la
valeur pour le bien commun d'être à temps plein dans un
laboratoire. Nous avons révisé les 80 laboratoires qu'il y avait
dans la province et il y a à peu près la moitié de ces
laboratoires privés de biologie médicale qui ne devraient pas
fonctionner mais être plutôt de simples centres de
prélèvement, parce qu'il n'y a personne, à la
journée longue, qui est responsable de cela, sinon une personne dite
"frontman" qui est responsable financièrement de l'organisation, mais ce
sont toutes sortes de personnes non qualifiées.
Nous croyons que ce n'est pas rendre service à la population que
de donner des résultats qui ne seront pas valables scientifiquement ou
non contrôlés.
M. le Président, peut-être que le député de
Beauharnois pourra avoir d'autres renseignements plus précis en dehors
de la séance.
M. Lavigne: Je vous remercie.
Le Président (M. Laplante): Article 4, adopté. Oui,
M. le député de Pointe-Claire.
M. Shaw: En somme, je voulais seulement souligner
qu'aussitôt que je vois une loi qui enlève la concurrence du
marché dans une situation, je crois que c'est contraire au bon sens.
M. Lazure: M. le Président, cette loi n'enlève pas
la concurrence du marché. Elle veut en assurer une meilleure
distribution géographique. Elle ne l'enlève pas. Elle ne dit pas:
II n'y aura plus de laboratoire privé. On dit que dans la demande de
permis, on devra spécifier l'endroit où on veut ouvrir un
laboratoire pour qu'il y ait une étude de rentabilité de faire au
point de vue des montants publics.
M. Shaw: Oui, c'est dans l'article 28. L'article 30 dit que si
les décisions de la région où doit être situé
ce laboratoire ne le justifient pas... Alors, cela donne du pouvoir au
gouvernement qui peut être, au fond, contre les besoins de la
région. Cela va être un fonctionnaire qui va décider le
lieu du marché. Je ne vois pas le besoin de cet article.
M. Lazure: M. le Président, je pense avoir fait valoir les
raisons qui nous font croire le contraire; je n'ai rien à ajouter.
Le Président (M. Laplante): Est-ce que vous voulez
être dissident sur cet article?
M. Shaw: J'ai donné mon point de vue.
Le Président (M. Laplante): Est-ce que vous êtes
prêt à l'adopter, malgré votre point de vue?
M. Shaw: Je suis prêt à l'adopter, mais je vais
surveiller la population.
Le Président (M. Laplante): Merci de votre
coopération, M. le député de Pointe-Claire. Article 4,
adopté. Maintenant, l'article 3 devient l'article 5. Ladite loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 45, de la section et
des articles suivants. Est-ce que j'ai besoin de vous lire tous les articles de
45a à 45k, ou si vous en avez pris connaissance?
M. Shaw: Alors, est-ce que nous allons les examiner un par
un?
M. Lazure: On va parler de ceux qui retiennent votre attention,
M. le député.
M. Shaw: Alors, j'ai dit que l'article 45d est très
important, parce qu'il implique une période de "24 heures après
avoir été avisés du décès ou ne peuvent
être trouvés après 24 heures de recherches". A mon point de
vue, ce n'est pas assez long.
M. Lazure: M. le Président, pour raccourcir la discussion,
nous sommes prêts à modifier les 24 heures pour qu'elles
deviennent 48 heures, suite aux remarques du député de
Pointe-Claire, la semaine dernière, à l'Assemblée.
M. Shaw: Peut-être est-ce mieux qu'on parle des deux
situations différemment. Quant à la première, vous
connaissez les parents du décédé, et une durée de
24 heures n'est pas un désavantage; mais, dans le cas où vous
n'avez pas trouvé les parents du décédé, une
durée de 48 heures n'est pas assez longue.
Je crois que ça doit être démontré par la
police qu'un effort a été fait pour chercher les parents du
défunt et après ça, 24 heures. La période de 24
heures n'est pas un problème. Il s'agit de laisser assez de temps pour
faire une recherche adéquate pour trouver les parents du
défunt.
M. Lazure: M. le Président, je pense que la remarque est
intéressante et je serais prêt à accepter cet amendement.
En somme, on dirait: "Un cadavre est considéré comme non
réclamé...", etc. "par écrit qu'ils n'ont pas l'intention
de le réclamer, s'en désintéressent manifestement pendant
au moins 24 heures après avoir été avisés du
décès."
M. Shaw: Point.
M. Lazure: On peut faire une autre phrase: "un cadavre..." "...
ou ne peuvent être trouvés après 48 heures de
recherches."
Vous continuez la même phrase: "... ou ne peuvent être
trouvés après 48 heures au lieu de 24 heures de
recherches". La période de 48 heures s'appliquerait suelement lorsqu'on
ne peut pas rejoindre les parents. On donnerait un délai de 48 heures au
lieu de 24 heures. Est-ce que ça correspond à votre
idée?
M. Shaw: Je crois que ce serait peut-être... Disons
"point", après les "24 heures après avoir été
avisés du décès."
M. Lazure: Point.
M. Shaw: Ou après une période adéquate pour
démontrer que les recherches... Supposons qu'une personne soit en voyage
aux Iles-de-la-Madeleine.
Le Président (M. Laplante): Est-ce que je pourrais vous
interrompre, M. le député de Pointe-Claire?
Je crois que ce qu'il veut, c'est une recherche honnête des
policiers, que ceux-ci établissent la preuve qu'ils n'ont pas eu de
contact avec la famille. Ensuite, donner un autre délai de 48 heures au
cas où il survienne autre chose, d'après les preuves des
policiers.
M. Shaw: C'est exactement ça. Autrement, les policiers
vont dire: Nous avons un cadavre en arrière. Nous avons d'autres choses
à faire et, à un moment donné, les 24 heures sont finies.
Ils vont téléphoner au ministre pour chercher le médecin,
affirmant que le cadavre n'est pas réclamé. J'ai vécu une
expérience comme ça. C'est très important.
M. Lazure: Oui, les policiers ont à le faire, de temps
à autre, mais, très souvent, ce sont les hôpitaux qui
doivent le faire aussi.
M. Shaw: D'accord, mais il faut que...
M. Lazure: M. le député, l'embêtement, en
utilisant une expression qui a le mérite d'être souple si
on dit "une période raisonnable de recherche", c'est souple, c'est
intéressant c'est que c'est trop large dans l'application. C'est
presque inapplicable. Je pense... Mme le chef du contentieux du
ministère me fait signe que oui. Je pense qu'il faut un chiffre. On est
prêt à aller jusqu'à 48 heures si vous...
M. Shaw: ... la situation...
M. Lazure: ... ou même plus, 72 heures, s'il le faut, mais
il faut spécifier...
M. Shaw: Même si la période est de six mois, avec la
loi.
M. Lazure: M. le Président, justement. Ce qui existe
présentement est complètement archaïque, inapplicable et
inappliqué. Dans toutes les discussions et consultations qui ont eu lieu
concernant ce point précis, les gens voulaient, au départ, douze
heures, et la raison était que les personnes qui utilisent ces corps
à des fins pédagogiques ce sont les facultés de
médecine qui reçoivent environ 150 corps par année
mais seu-
lement les corps non réclamés, on ne discute que sur un
point qui touche à peu près 30 à 40 cadavres par
année, voulaient que ce soit en douze heures pour qu'ils soient
utilisables à des fins pédagogiques. Le compromis a
été d'étendre le délai à 24 heures. Je
pense, M. le Président que cela peut aller jusqu'à 48 heures.
L'idée, c'est qu'il y ait une période fixée, parce
que la loi antérieure celle qui existe n'est pas
applicable et n'est pas appliquée. C'est purement par persuasion que
l'on convient d'arrêter au bout de 48 heures ou de 24 heures.
M. Shaw: Croyez-vous franchement qu'il n'y a pas moyen de
conserver un cadavre plus de 48 heures? Avec l'ancienne loi, c'est six mois
avant que les écoles de médecine puissent commencer à se
servir d'un cadavre. C'est la loi actuelle. Alors, il y a une différence
entre 24 heures et six mois.
Je crois que nous pouvons demander une période adéquate
pour faire une recherche, parce que j'ai vu des situations à McGill
quand ils sont venus pour enlever le cadavre d'une grosse personne en
préservation, après deux semaines. Pensez-vous que c'est une
expérience juste pour une famille? J'ai vu la situation et cela peut
arriver et la loi doit protéger les parents d'un cadavre.
M. Lazure: Encore une fois, nous sommes prêts à
accepter une proposition précise du député de
Pointe-Claire, mais nous ne pouvons pas mettre une expression aussi vague que
"période raisonnable" parce que tout le monde va demander des
explications à notre contentieux.
Le Président (M. Laplante): Pour essayer d'arriver
à un juste milieu, seriez-vous prêt à accepter 72
heures?
M. Lazure: D'accord.
M. Shaw: Je crois qu'à partir de la différence
entre six mois et 24 heures, nous pouvons donner une semaine.
M. Lazure: Une semaine.
M. Shaw: Une semaine. Alors, avec une semaine, nous pouvons dire
que cela a été démontré qu'une recherche a
été faite. Alors, les policiers ou les responsables d'un cadavre
doivent démontrer que leur recherche a été faite.
M. Lazure: Le député oublie encore une fois qu'il
ne s'agit pas seulement de policiers et de morgues policières. Ce serait
relativement facile de garder un cadavre une semaine, mais quand il s'agit d'un
centre d'accueil pour personnes âgées, quand il s'agit d'un
hôpital, on n'a pas les facilités dans ces établissements
pour garder des cadavres pendant une semaine.
M. Shaw: D'accord. Le cadavre qui n'est pas réclamé
tout de suite doit être envoyé à une morgue et, là,
il y a des facilités.
M. Lazure: Dans les grands centres comme Montréal,
ça s'arrange, il y a des disponibilités, mais dans tous les
milieux ruraux il n'en existe pas. Ils doivent communiquer avec une
université et même les quatre universités n'ont pas les
disponibilités qu'il faut. L'Université de Montréal ne
reçoit pas plus de cadavres parce qu'elle n'a pas de place. McGill a
ajouté des disponibilités pour prendre des cadavres, mais c'est
tout un complexe réfrigéré. Ce n'est pas seulement le
formol et tout cela, c'est sûr que cela peut se conserver, mais qui va
payer pour cela et qui est responsable? Le type qui est dans un petit centre
d'accueil, en haut de Maniwaki et qui a une personne il sait depuis 20
ans qu'elle n'a pas de parents, mais il va faire des recherches et il ne sait
pas quoi faire avec elle. S'il attend une semaine, il ne sera plus
utilisable au bout d'une semaine parce que, dans ces endroits, les embaumeurs
n'ont même pas les disponibilités des grands centres urbains pour
répondre à cette demande.
Encore une fois, je rappelle qu'en 1975/76, l'année est
complète, il s'agissait de 34 cadavres. Il ne faudrait pas
exagérer l'importance de cela. C'est un petit nombre.
M. Shaw: Si c'était votre famille, ce serait très
important pour vous.
M. Lazure: Le délai d'une semaine nous paraît trop
long pour les raisons qu'on vient de donner. Pouvez-vous raccourcir votre
proposition de délai?
M. Giasson: 48 heures.
M. Shaw: Un délai de 48 heures... de six mois à 48
heures. Je crois que c'est possible.
M. Lazure: Quelle est votre proposition?
M. Shaw: La proposition est que cela a été
demandé. Une recherche a déjà été faite et
après, aussitôt qu'il a été démontré
qu'une recherche a été faite, après cela, 24 heures. A mon
point de vue, c'était acceptable, mais une recherche doit être
démontrée. Après cela, 24 heures.
M. Lazure: A ce moment-là, on revient à certaines
modifications dans la formulation. On gardait la première phrase:
pendant au moins 24 heures après avoir été avisé du
décès. Dans les autres cas et après une recherche...
M. Shaw: Démontrée.
M. Lazure: ... bien démontrée, si les parents ne
peuvent être trouvés, on pourra disposer du cadavre après
24 heures.
M. Shaw: D'accord, si on ajoute...
M. Lazure: Après 24 heures suivant cette période de
recherche.
M. Shaw: Qui a été démontrée.
M. Lazure: C'est cela, d'accord.
Le Président (M. Laplante): Est-ce que vous pourriez
m'apporter l'amendement, s'il vous plaît, par écrit?
M. Lazure: On va refaire le texte dans ce sens-là.
Le Président (M. Laplante): Est-ce qu'il y a d'autres
amendements sur l'article 45? Article 45a adopté. Article 45b
adopté?
M. Shaw: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 45c adopté.
Article 45d amendé. Je vais vous relire l'amendement tout à
l'heure. Article 45e adopté. Article 45f.
M. Shaw: Un instant.
Le Président (M. Laplante): D'accord. C'est l'article 45e
que vous voulez...
M. Shaw: Oui, adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article
45f?
M. Shaw: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 45g?
M. Shaw: C'est un autre point important, parce que cela implique
le coût de...
M. Lazure: ... incinération.
M. Shaw: Right, par la même municipalité.
M. Lazure: Par la municipalité.
M. Shaw: Je crois que ce coût revient au ministère,
pour beaucoup, de raisons. Cela arrive trop souvent qu'une situation comme
celle-là arrive dans des lieux à l'extérieur d'une
résidence des personnes impliquées. Alors, je crois que les
municipalités ont assez de dépenses et un coût comme
celui-là ce n'est pas un coût énorme et le contrôle
de ces cas est fait par le ministère. Je crois que le gouvernement
provincial doit accepter le coût de ces...
M. Giasson: Est-ce qu'on a idée du nombre de cadavres qui
ne seraient pas réclamés qui tomberaient entre les mains d'une
municipalité?
M. Lazure: Une dizaine de cas par année. Alors, je pense
bien que le budget du Québec pourrait absorber cette
dépense-là.
M. Shaw: Et comme cela vous avez tout le contrôle.
Aussitôt que c'est démontré que c'est non
réclamé, le médecin qui est responsable peut faire des
arrangements pour...
M. Lazure: M. le Président, on serait prêt à
accepter cet amendement. Donc, on dirait: Doivent être inhumés ou
incinérés... Doivent l'être dans les plus brefs
délais aux frais du gouvernement...
M. Shaw: Du ministère des Affaires sociales.
M. Lazure: Non, du gouvernement.
M. Giasson: Du gouvernement.
M. Lazure: Du gouvernement du Québec.
M. Shaw: Oui.
M. Lazure: Aux frais du gouvernement du Québec.
M. Shaw: D'accord.
M. Lazure: On continue avec l'autre phrase: "Toutefois, aucune
crémation, etc."
M. le Président, comme information, pour compléter ce qui
vient d'être dit, il n'y a eu, dans les trois dernières
années, que l'Université de Montréal qui a dû
refuser les corps non réclamés, faute d'espace, durant une
période de vacances l'été. C'est quelques cas
seulement.
Le Président (M. Laplante): Article 45g adopté avec
amendement. Remplacer: "la municipalité sur le territoire sur lequel il
se trouve", par: "aux frais du gouvernement du Québec".
M. Shaw: D'accord.
Le Président (M. Laplante): Article 45h, adopté.
Article 45i, adopté.
M. Shaw: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 45j,
adopté.
M. Shaw: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 45k,
adopté?
M. Shaw: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Est-ce que l'article 45d est
prêt pour que je puisse...
M. Lazure: Puisqu'en effet ils ne peuvent être
trouvés après 24 heures de la production d'un rapport de
recherche effectué par un service de police. On définit un
service de police comme "un service de police municipal, un service de police
d'une communauté urbaine ou la Sûreté du Québec".
Ils vont être obligés de produire un rapport de recherche et 24
heures après la production de ce rapport...
M. Shaw: Parfait.
Le Président (M. Laplante): Est-ce qu'il est écrit?
On va passer à l'article 4 qui devient l'article 6. L'article 50 de
ladite loi modifié par l'article 15 du chapitre 63 des Lois du
Québec de 1975 est de nouveau modifié. Est-ce que vous avez
besoin que je fasse lecture des paragraphes a), b), c), s), t)?
M. Lazure: Non, c'est de la concordance.
Le Président (M. Laplante): C'est de la concordance.
M. Shaw: C'est seulement que nous avons fait un changement dans
un autre paragraphe, peut-être que la concordance doit être
changée aussi.
M. Giasson: Pardon, M. le Président.
Le Président (M. Laplante): Article 4 devient article
6.
M. Giasson: ... vous avez inscrit l'article 4 du projet, mais par
contre, dans l'amendement, l'article 6 constitue un article qui ne remplace pas
l'article 4. L'article 4 devrait devenir l'article 7.
M. Lazure: Oui, c'est l'article 7, M. le Président.
Le Président (M. Laplante): L'article 4 devient l'article
7, vous avez absolument raison, M. le député de Montmagny.
M. Lazure: Oui, l'article 4 devient l'article 7.
Le Président (M. Laplante): Dans ce cas-là, on a un
autre article à relire pour en faire l'article 6.
L'article 3 du projet de loi devient l'article 5.
On va être obligé de recommencer, M. le
député de Pointe-Claire, parce que l'article 3 devient l'article
5, on est d'accord avec ça. Ajouter après l'article 3 du projet
de loi no 5 l'article suivant, qui devient l'article 6: "L'article 48 de ladite
loi est modifié par la supression du dernier alinéa".
M. Giasson: Vous avez l'article 48, que signifie-t-il?
M. Lazure: Article 48, un instant. Auparavant, nos
enquêteurs visitaient les laboratoires et ils avaient accès
à tous les documents, les registres, les dossiers. La seule exception
qui avait été apportée à ce principe,
c'était, dans les laboratoires, des examens en radio-isotope. Comme le
lieutenant-gouverneur a le pouvoir de faire des règlements pour les
laboratoires de radio-isotope, s'il veut surveiller l'application de ces
règlements, il faut qu'il puisse avoir accès aux registres et aux
livres du laboratoire, comme il a accès aux livres et registres de tous
les autres laboratoires.
M. Giasson: Les alinéas qu'on biffe, qu'on supprime.
M. Lazure: Le dernier disait: "Le présent article ne
s'applique pas aux laboratoires où sont effectués des examens en
radio-isotope ou en radiologie".
C'est pour permettre l'accès à ceux-là.
Surtout vérifier l'application des règlements qui seront
adoptés éventuellement.
Le Président (M. Laplante): Article 6, adopté?
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 7. Voulez-vous que je
le lise de nouveau? Vous aviez noté une concordance, M. le
député de Pointe-Claire.
M. Shaw: Nous avons fait une distinction entre ambulance, colonie
de vacances et nous avons fait une section séparée pour les
services médicaux... mais je crois que la situation, ici, ne sera pas
changée. Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 7, adopté.
L'article 5, devient l'article 8. L'article 8 de la Loi modifiant la Loi de la
protection de la santé publique 1975, chapitre 63 est abrogé.
M. le ministre, des explications, s'il vous plaît.
M. Lazure: C'était une erreur de rédaction. A
l'article 8 de la Loi modifiant la Loi de la protection de la santé
publique, on avait supprimé deux mots qui n'existaient pas.
Le Président (M. Laplante): Quels sont ces mots?
M. Lazure: C'était "ambulance" et "laboratoire".
Cela concerne l'article 35 de la loi qui se lisait: "Toute personne dont
la demande de permis est refusée ou dont le permis est suspendu". Cela
ne contenait pas les mots "ambulance" et "laboratoire". A l'article 8, on
disait qu'on retranchait les mots "laboratoire" et "ambulance", mots qui
n'existaient pas.
Le Président (M. Laplante): Concordance. M. Giasson:
Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 6 devient l'article
9. "La présente loi remplace la Loi de l'étude de l'anatomie
(Statuts refondus, 1964, chapitre 250)". Qu'est-ce que c'est?
M. Lazure: C'est tout cela, la disposition de certains cadavres;
c'est cela qui remplace la Loi de l'étude de l'anatomie.
Le Président (M. Laplante): Adopté? M. Giasson:
Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 7 devient l'article
10. "L'article 35 de la Loi des coroners
(1966/67, chapitre 19) est modifié par le remplacement des
septième, huitième et neuvième lignes du premier
alinéa par ce qui suit: "en la manière prévue par la Loi
de la protection de la santé publique (1972, chapitre 42). Une
telle".
M. Giasson: Concordance.
Le Président (M. Laplante): Concordance.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. L'article 8
devient l'article 11. "L'article 66 du Code civil, modifié par l'article
63 du chapitre 42 des lois de 1972, est remplacé par le suivant: "66. On
ne peut procéder à l'inhumation ou à l'incinération
d'un cadavre humain avant l'expiration de douze heures à compter du
décès".
M. Shaw: Avant, c'était 24 heures, n'est-ce pas? Je ne
sais pas si on a l'ancien règlement. Quelle était la
période, auparavant? Cela m'inquiète beaucoup.
M. Giasson: Ce n'était pas 24 heures?
M. Lazure: Oui, c'est 24 heures quand même.
M. Giasson: Quelle est l'idée de réduire la
période de temps?
M. Lazure: Je ne sais pas.
M. Giasson: Quels sont les motifs?
M. Shaw: Cela est très important, parce que cela implique
beaucoup de choses, douze heures.
M. Giasson: C'est un accommodement à l'endroit de ceux qui
veulent que cela finisse au plus vite.
M. Shaw: Un acte criminel, par exemple! M. Giasson: 24
heures, tout de même!
M. Lazure: Je m'excuse, M. le Président, les motifs ne
semblent pas clairs.
M. Giasson: J'avoue que je comprends difficilement. Si la
période était de 24 heures...
M. Lazure: Je me demande si ce n'est pas tout simplement pour
ajouter l'incinération qui n'est pas prévue dans...
Est-ce qu'on peut avoir un Code civil ici? Cela s'en vient?
D'accord.
Le Président (M. Laplante): Est-ce que votre
rédaction est terminée pour l'article 45d?
M. Lazure: Oui.
Le Président (M. Laplante): Voici, l'article 45d, si y on
revient, en attendant le Code civil: "Un cadavre est considéré
comme non réclamé lorsque le conjoint ou, à défaut,
en l'absence de celui-ci, les proches parents, jusqu'au degré de cousin
germain exclusivement, déclarent par écrit qu'ils n'ont pas
l'intention de le réclamer, s'en désintéressent
manifestement pendant au moins vingt-quatre heures après avoir
été avisés du décès, ou n'ont pu être
trouvés à l'expiration des vingt-quatre heures suivant la
production d'un rapport de recherches effectuées par un service de
police.
M. Giasson: Vous ne mettez pas de point après
"décès".
Le Président (M. Laplante): II n'y a pas de point
après "décès".
M. Lazure: C'est une virgule.
Le Président (M. Laplante): Une virgule, oui. C'est comme
cela que vous voulez l'entendre? D'accord. Adopté, tel
qu'amendé.
M. Lazure: II n'y a pas vraiment d'imbroglio; c'est 12 heures
dans le Code civil. Il n'y a pas de changement d'heure, c'est pour le mot
"incinération".
M. Shaw: Je crois que c'est court, quand même.
M. Lazure: S'il faut changer le Code civil, c'est un autre
domaine. L'article 66 du code dit: "Aucune inhumation ne doit être faite
que douze heures après le décès, et quiconque prend
sciemment part à celle qui se fait avant ce temps, hors les cas
prévus par les règlements de police, est passible d'une amende de
$20 piastres". C'est sévère, n'est-ce pas? Ils utilisent encore
le mot "piastre" dans le Code civil.
Le Président (M. Laplante): Article 11, adopté?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 9 qui devient
l'article 12: "La présente loi entre en vigueur le jour de sa
sanction".
M. Shaw: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Le projet de loi 23,
adopté, avec des amendements. Je prierais le rapporteur d'en faire
rapport à l'Assemblée.
Projet de loi no 42
Le prochain projet de loi, projet no 42, Loi modifiant le Régime
de rentes du Québec. M. le ministre.
M. Lazure: M. le Président, je n'ai pas de remarques et je
renvoie la commission aux remar-
ques que j'ai faites la semaine dernière, à
l'Assemblée, lors de la deuxième lecture.
Je veux présenter le président de la Régie des
rentes du Québec, le juge Gill Fortier qui est à ma gauche et je
lui demanderais de présenter ses collaborateurs.
M. le Président, j'ai avec moi M. Moreau, directeur du
contentieux à la régie; M. Jean Tremblay, directeur du service de
Régime de rentes, service qui s'occupe du paiement des prestations, et
M. Gilles Lachance, directeur du service d'actuariat, le service qui a fait
l'analyse actuarielle que le ministre a déposée en même
temps que le projet de loi.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Montmagny-L'Islet, avez-vous des remarques?
M. Giasson: Non, M. le Président. Je crois que les
remarques ont été formulées lors du débat de
deuxième lecture.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Pointe-Claire.
M. Giasson: Je serais prêt à passer à
l'étude article par article.
M. Shaw: Je suis presque prêt à procéder
à l'étude, sauf que j'ai peut-être un article ici qui
indique beaucoup de choses. J'ai posé une question, en Chambre, sur le
même sujet. Peut-être qu'aujourd'hui je vais en profiter pour
demander des renseignements sur la question des réserves du fonds de
pension lui-même et sur la situation actuelle quant au financement de ces
fonds. Cela m'implique beaucoup, parce que cela s'applique à ma retraite
personnelle. Avec la situation d'aujourd'hui, s'il n'y a pas d'augmentation
pour des raisons spécifiques sur la question du financement des
réserves, il n'y aura plus d'argent dans les réserves du
Régime de rentes en l'an 2 000.
Pouvez-vous me donner des renseignements sur la situation? Avez-vous des
suggestions? J'ai entendu que ce n'est pas seulement dans le Régime de
rentes du Québec, mais que la situation existe même dans le
"pension plan" et dans les autres fonds de retraite des ministères et de
la fonction publique, la ville de Montréal et les autres lieux.
M. Lazure: M. le Président, la réponse pourrait
être très longue et elle pourrait être très
brève aussi. Je choisis de la faire brève. C'est une situation
qui est connue par le gouvernement actuel et qui était connue du
gouvernement antérieur depuis quelques années, à savoir
que, comme vous le dites, en l'an 2000, les fonds seront à peu
près épuisés. A cause de cette perspective, le
gouvernement antérieur avait mis sur pied un comité
spécial, qui s'appelle COFI-Rentes. Ce comité doit faire rapport,
d'ici la fin d'août. Je pense qu'on ne peut pas en parler aussi longtemps
qu'on n'aura pas reçu le rapport. Ce rapport sera évidemment
déposé à l'Assemblée nationale. Il pourrait
être discuté, à ce moment, mais dans le moment, on peut
faire des hypothèses et avoir de longues discussions sur des
hypothèses. On est très conscient du problème. Il y a un
comité qui travaille depuis plusieurs mois sur cette question. Le
rapport, on l'attend à la fin du mois d'août.
M. Shaw: Merci, M. le Président. Je voudrais bien que ce
soit indiqué dans le journal des Débats, que cette question a
été posée à la commission, parce que je vais la
suivre. A mon point de vue, c'est une dette cachée pour la province de
Québec, qui est d'environ $5 millions maintenant.
M. Giasson: D'ailleurs, nous allons vivre le même
phénomène avec le nouveau régime d'assurance-automobile,
selon le principe d'indemnisation, sous forme de rentes. Au bout de quelques
années, nous allons découvrir que nous recevons à
l'intérieur du régime sans cesse de nouveaux adhérents
à qui on fait payer des indemnités. On va découvrir qu'en
cours de route le financement de notre régime d'assurance-automobile
pour les blessures corporelles va vivre l'expérience de la Régie
des rentes du Québec. On ne semble pas l'avoir saisi au moment où
on a fait un débat là-dessus, mais on s'en va exactement vers la
même situation.
Le Président (M. Laplante): Oui, M. le
député de Montmagny-L'Islet.
M. Giasson: M. le Président, sur ce sujet, étant
donné que nous connaissons la situation vers laquelle nous allons,
à la Régie des rentes du Québec, je m'explique assez
difficilement que, dans ce contexte, on n'ait pas pensé de continuer
à cotiser la personne qui devient éligible à sa rente de
retraite et qui continue à travailler. On lui paie une rente de
retraite, elle continue à travailler, mais on cesse de la cotiser,
à ce moment. Quels sont les principes qui animent ce fait à
l'intérieur de la Régie des rentes du Québec?
M. Lazure: Est-ce que vous voulez parler de celui qui retire sa
rente de retraite à 65 ans, qui continue à travailler? Vous
demander pourquoi il cesse de verser des cotisations. C'est parce que dans le
contexte actuel, il n'y aucun avantage pour lui de continuer à verser
des cotisations. Il reçoit le maximum de sa rente. Il n'aurait pas
avantage à continuer à verser des cotisations.
M. Giasson: Je comprends, mais tout de même, cet homme
continue d'avoir des gains. Je m'explique difficilement pourquoi on cesse de le
cotiser au moment où il continue d'être sur le marché du
travail, effectivement.
M. Lazure: Ces gains sont imposables.
M. Giasson: Ils sont imposables, mais je ne m'explique pas qu'on
ne puisse pas continuer à le cotiser pour fins du Régime de
retraite.
M. Lazure: Pourquoi ne ferait-il pas un cadeau à l'Etat ou
à la régie?
M. Shaw: II a payé pour son régime de retraite.
M. Lazure: Ce serait un cadeau. Il a droit de le toucher.
M. Shaw: A un moment donné, quand le temps arrive, il a
droit d'aller chercher des bénéfices...
M. Giasson: Je n'ai pas d'objection à ce qu'il
reçoive son bénéfice, mais je ne comprends pas qu'on ne le
cotise pas sur ses gains de travail.
M. Lazure: Oui, mais il ne faut pas oublier que vous allez
obliger l'employeur aussi à cotiser, dans un cas comme cela.
M. Giasson: II n'y aurait pas de problème. On le fait pour
tous les employés, comme employeur.
M. Lazure: En tout cas, cela n'a pas été
envisagé du tout, cette question. Je ne peux pas vous répondre
pourquoi. Cela n'a pas été envisagé du tout. D'ailleurs,
le système au Québec et au Canada, à ce point de vue, est
différent du système américain. Je pense que dans le
système américain, on me corrigera si je me trompe, il y a une
possibilité de contribution après que quelqu'un a atteint
l'âge de la retraite. Ici, au Canada, on n'a pas choisi cette solution au
début du régime. Je ne vois pas pourquoi on l'introduirait
aujourd'hui.
M. Shaw: ...
Le Président (M. Laplante): Le député de
Beauharnois.
M. Lavigne: Je pense que cela va de soi que, quand une personne
est rendue à l'âge de 65 ans, qu'elle a versé ses
prestations, qu'elle est admissible au Régime des rentes, si elle a le
courage de continuer à travailler à 65 ans, je pense qu'elle
devrait être exemptée, ce serait bien normal. De toute
façon, je n'ai pas de chiffre, mais je ne pense pas qu'il y ait
tellement de travailleurs au Québec, âgés de 65 ans et
plus.
Il serait bien légitime pour cette personne rendue à cet
âge, qui continuerait à travailler, qu'elle soit exempte de payer
sa quote-part au Régime de rentes.
M. Giasson: Et ses impôts.
M. Lavigne: C'est un point qui est bien plus humanitaire ou
humaniste que technocrate ou comptable. C'est ainsi qu'il faut l'envisager.
Pour ma part, je serais en faveur de lui faire cadeau, si on peut appeler
ça un cadeau, de l'exempter de cette prestation.
M. Giasson: Mais lorsque vous faites cadeau tout de même,
la quote-part qui n'est pas payée, vous êtes obligés
d'aller la chercher chez les gens de moins de 65 ans.
M. Lavigne: Oui, mais...
M. Shaw: Oui, mais ils vont la recevoir après.
M. Lavigne: De toute façon, même si l'individu ne
travaillait pas, il la recevrait quand même. Il doit la recevoir.
M. Lazure: II y a droit.
M. Giasson: La rente, c'est absolument normal qu'il la
reçoive. C'est le non-paiement de cotisations au Régime de rentes
lorsqu'il continue de travailler après 65 ans.
M. Lazure: C'est une approche qui n'est pas absurde, loin de
là. Comme M. le juge le disait, ça existe aux Etats-Unis, mais
ça n'a pas été retenu comme approche ici par les
systèmes canadiens et le système québécois. On peut
le prendre en note, mais je ne pense pas qu'on puisse appliquer ce changement
ou même l'envisager pour le moment.
Le Président (M. Laplante): Est-ce que les membres de la
commission sont prêts à commencer l'étude, article par
article, du projet de loi no 42?
Article 1: "L'article 1 du Régime de rentes du Québec
(1965, 1re session, chapitre 24) est modifié". Est-ce que vous voulez
que je vous lise l'article 1 au complet?
M. Shaw: Je suis d'accord sur ces points.
M. Lazure: On peut justement arrêter aux articles sur
lesquels les membres des Oppositions ont des commentaires à faire.
M. Shaw: Moi, je suis d'accord.
Le Président (M. Laplante): Article 1, adopté?
M. Shaw: Adopté. L'article 2 adopté aussi.
Le Président (M. Laplante): Article 2: "L'article 105 de
ladite loi, modifié par l'article 33 du chapitre 53 des lois de 1972 est
de nouveau modifié par l'addition, à la fin de l'alinéa
suivant: Le paragraphe b) du premier alinéa ne s'applique pas dans le
cas où le décès du cotisant est survenu après le
(insérer ici la date de la sanction de la présente loi)".
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté.
Article 3: "L'article 107 de ladite loi, modifié par l'article 34
du chapitre 53 des lois de 1972 est de nouveau modifié par l'addition,
à la fin de l'alinéa suivant: "L'alinéa
précédent ne s'applique pas, dans le cas où le
décès du cotisant est survenu après le (insérer ici
la date de la sanction de la présente loi)". Adopté?
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 4: "L'article 115 de
ladite loi est modifié par l'addition à la fin des alinéas
suivants. Vous les avez lus? Adopté?
M. Shaw: Adopté.
M. Giasson: Un instant. Oui.
Le Président (M. Laplante): Article 5: "Ladite loi est
mofifiée. a) par le retranchement, après l'article 116, de
l'intitulé qui se lit: "Mois à retrancher"; b) par l'insertion,
après l'article 116, de ce qui suit: Article 116a. Les gains
admissibles... Adopté?
M. Giasson: Oui.
M. Shaw: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 116b.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 116c.
M. Shaw: Adopté.
M. Giasson: Oui.
Le Président (M. Laplante): L'article 116d.
M. Shaw: Adopté.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 116e.
M. Shaw: Adopté.
M. Giasson: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Laplante): L'article 116f.
M. Shaw: J'ai une question, M. le Président, sur cet
article.
Le Président (M. Laplante): Oui, M. le
député de Pointe-Claire.
M. Shaw: Comme beaucoup de gens ne connaissent pas les
règlements, il arrive souvent qu'il y a des gens, qui sont des
conjoints, non mariés qui, après une période de temps,
savent qu'il y aurait moyen de chercher un montant d'argent.
Je crois que dans ces cas, ce n'est pas la faute des personnes
impliquées, mais c'est une question de communication du
gouvernement.
Alors, avec une période de 36 mois, nous mettons une
période qui est peut-être au désavantage de l'individu
concerné. Pourrait-on, peut-être, ajouter la possibilité de
faire une réclamation après la période prescrite dans les
cas qu'on peut démontrer par un avocat ou par quelqu'un d'autre?
M. Lazure: C'est une période qui est tout de même
assez longue. C'est trois ans après la date du divorce. C'est
déjà une période assez longue qui est donnée
à un conjoint pour demander ce partage. Si c'était six mois ou 90
jours, ou un an, mais c'est trois ans...
M. Shaw: Ce qui complique la situation, c'est quand cela implique
aussi un décès. Alors, vous avez des personnes qui sont
divorcées et, à un certain moment, il y a un décès.
Cela peut arriver que les gens ne savent pas qu'ils ont droit de chercher les
avantages...
M. Lazure: II faut à un certain moment trancher quelque
part...
M. Shaw: ... avoir...
M. Lazure:... parce que si au lieu de 36 mois, vous ajoutez un an
de plus, vous aurez le même problème. Vous aurez encore des gens
qui seront sur la ligne et vous pouvez... Je pense que le délai est
raisonnable.
M. Shaw: Vous pensez qu'une période de trois ans est
suffisante parce que c'est une période prescrite. Après cela, il
n'y a pas moyen de chercher des bénéfices.
Le Président (M. Laplante): Article 116f.
Adopté?
M. Shaw: Adopté. M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Laplante): 116g. Adopté? M.
Shaw: Adopté.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Laplante): 116h. Adopté?
M. Shaw: Adopté.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Laplante): 116i. Adopté?
M. Shaw: Adopté.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Laplante): 116j. Adopté?
M. Shaw: Adopté.
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Laplante): 116k. Adopté?
M. Giasson: Adopté.
M. Shaw: Adopté. Ce sont vraiment des choses de
concurrence.
Le Président (M. Laplante): 1161. Adopté? Il est
assez long.
M. Shaw: Adopté. M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 6. L'article 6 se lit
comme suit: "L'article 119 de ladite loi, modifié par l'article 18 du
chapitre 16 des lois de 1974, est de nouveau modifié par le remplacement
du paragraphe a) par le suivant: a) une rente de retraite à un cotisant
qui a atteint l'âge de 65 ans". L'article 119 était quoi
dans...?
M. Lazure: L'article 119, autrefois se lisait comme suit: "La
régie doit, selon les règles établies dans la
présente loi, payer les rentes et prestations suivantes: a) une rente de
retraite à un cotisant qui a atteint 65 ans et n'accomplit pas de
travail régulier ou a atteint 70 ans".
Le but de la modification est de payer la rente à un cotisant
à l'âge de 65 ans, même s'il accomplit un travail
régulier.
Le Président (M. Laplante): Vous avez enlevé le "70
ans", en somme?
M. Lazure: Non.
Le Président (M. Laplante): Non.
M. Lazure: Ce n'est pas d'enlever le "70 ans". C'est d'enlever
l'obligation d'être retiré du marché du travail à 65
ans.
C'est l'article clé de notre projet de loi.
Le Président (M. Laplante): Adopté? M. Giasson:
Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 7: "L'article 138 de
ladite loi, modifié par l'article 22 du chapitre 16 des lois de 1974,
est de nouveau modifié par l'addition, à la fin des
alinéas suivants: "En outre, cette période ne comprend aucun mois
pour lequel une allocation familiale était payable à ce cotisant
et qui était compris dans une année pour laquelle ces gains
admissibles non ajustés, n'étaient pas supérieurs à
son exemption personnelle pour l'année. "Le troisième
alinéa ne s'applique que lorsqu'il s'agit de déterminer la
période cotisable d'un cotisant à l'égard duquel une
demande de rente d'invalidité est faite après le 31
décembre 1976".
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 8.
"Ladite loi est modifiée par l'insertion, après l'article 160, du
suivant: 160 a)". Ai-je besoin de vous en faire lecture? Article 8,
adopté?
M. Shaw: Alors, c'est la prescription d'une période de
cinq ans.
M. Lazure: Oui, mais il faudrait expliquer. Rien n'empêche
quelqu'un de venir réclamer une prestation après cinq ans. Il
faut bien s'entendre. Supposons qu'un cotisant décède, rien
n'empêche ses orphelins et sa veuve de venir réclamer la
prestation après six ans. Actuellement, dans la loi,
Il y a déjà une disposition qui dit qu'on ne peut pas
reculer plus de douze mois en arrière à compter du moment
où on fait une demande, mais rien n'empêche, dans l'exemple que je
vous donne, un orphelin ou une veuve, six ans après le
décès, de venir demander la rente de conjoint, de survivant ou la
rente d'orphelin. Ce que l'article vise ici, c'est une autre situation. C'est
le cas, par exemple, de celui qui retire sa rente de retraite depuis 1967. Ce
qu'on ne veut pas, et c'est surtout au point de vue administratif, c'est qu'il
nous dise, aujourd'hui, en 1976: Je n'ai pas eu mon chèque de rente du
mois de novembre 1967. Comprenez-vous? Cela nous oblige à maintenir une
documentation considérable et qui nous paraît tout à fait
injustifiée. C'est ce genre de chose que l'on veut éviter, tout
simplement. Le texte de cet article se retrouve dans le Régime des
allocations familiales, une loi qui a été adoptée au cours
de la présente session et qui contenait le même principe.
Justement, dans ce cas, cela nous avait été demandé par le
ministère des Finances. Prenez, par exemple, les allocations familiales,
où il s'émet plus de 12 millions de chèques par
année; on était obligé de garder les chèques
presque indéfiniment parce qu'à un moment donné quelqu'un
qui recevait des allocations faisait une demande pour un mois qui pouvait
remonter à plusieurs années dans le passé. C'est
simplement cela. Mais comme je vous dis...
Le Président (M. Laplante): L'explication vous satisfait,
M. le député de Pointe-Claire? Article 8, adopté.
M. Shaw: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 160 a),
adopté?
M. Shaw: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 9. "Ladite loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 165, du suivant: 165a:
Pour toute demande reçue après le 31 décembre 1976, la
rente de retraite est payable à compter du mois au cours duquel le
bénéficiaire atteint 65 ans".
Toutefois, aucune rente de retraite n'est payable à
l'égard d'un mois antérieur au dernier des mois suivants: a) le
douzième mois précédant celui qui suit le mois où
la demande est reçue; b) le mois qui suit celui au cours duquel le
bénéficiaire a cessé d'être un travailleur s'il fait
sa demande après la date de cet événement; c) le 1er
janvier 1977, sauf si le bénéficiaire a atteint 70 ans avant
cette date; d) le mois suivant la réception de la demande
si le bénéficiaire est encore un travailleur pendant le
mois où la demande est reçue; e) le dernier mois à
l'égard duquel des gains admissibles non ajustés ont
été attribués au bénéficiaire à la
suite d'un partage prévu à l'article 116a.
Pour les fins du présent article, un particulier est
présumé avoir cessé d'être un travailleur le mois
précédant son 70e anniversaire."
M. Shaw: Alors, cela c'est pour donner la
rétroactivité de douze mois.
M. Lazure: C'est cela.
M. Shaw: Alors, dans une situation où la
responsabilité du délai revient au gouvernement, cela arrive
parfois... C'est la Régie des rentes.
M. Lazure: Cela n'arrive jamais, monsieur.
M. Shaw: Jamais! Alors, la rétroactivité commence
quand? A la présentation de la prestation?
M. Lazure: Actuellement dans la loi, il n'y a pas de
rétroactivité pour la rente de retraite. Il y en a pour les
autres prestations que j'ai mentionnées tout à l'heure. Si
quelqu'un fait une demande de rente de conjoint survivant ou une demande de
rente d'invalidité, on peut retourner en arrière. Pour la rente
de retraite, c'est le mois... Sauf qu'il y a de la rétroactivité
pour celui qui est âgé de 70 ans. Celui qui est âgé
de 70 ans, s'il fait sa demande de rente à 70 ans et six mois, on peut
retourner six mois en arrière. Pour celui qui a entre 65 et 70 ans, il
n'y a pas de rétroactivité. La rente est payable le mois suivant
la demande.
Evidemment, il arrivait souvent que pour différentes raisons, les
gens ne faisaient pas la demande à l'époque où ils avaient
le droit de recevoir la prestation et on ne pouvait pas payer la rente
rétroactivement. On ne pouvait payer que le mois suivant la date de
récession. Ce que l'article introduit ici, c'est le principe de la
rétroactivité. Si quelqu'un a atteint 65 ans, il a cessé
de travailler, et pour différentes raisons, il néglige de faire
sa demande tout de suite. S'il le fait six mois après, on pourra lui
payer six mois de rétroactivité.
M. Shaw: Les six mois ou douze mois commencent quand? La
journée de la demande...
M. Lazure: A la journée où la demande est
faite.
M. Shaw: La journée de la demande. M. Lazure: Oui,
c'est ça.
Le Président (M. Laplante): Article 9. Adopté.
Article 165a, adopté.
M. Shaw: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 10. "La- dite loi
est modifiée par l'insertion après l'article 171 du suivant:
171a, les articles 167 à 171 ne s'appliquent pas à l'égard
d'un mois postérieur à décembre 1976". Vous avez des
explications. M. le ministre?
M. Lazure: C'est ce qu'on appelle le test des gains.
Actuellement, celui qui a entre 65 ans et 70 ans, qui retire sa rente de
retraite, s'il travaille, s'il a des gains qui sont supérieurs au
maximum permis par la loi, on réduit sa rente de retraite. Avec
l'amendement qui est proposé ici, il n'y a plus de réduction et
ça s'applique rétroactivement au 1er janvier 1977.
Le Président (M. Laplante): C'est un gain net. Article 10,
adopté. Article 171a, adopté. Article 11, "Ladite loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 186, du suivant: 186a.
Lorsqu'une entente à cet effet a été conclue avec
l'autorité qui administre un régime équivalent, les
demandes de partage visées à l'article 116a sont traitées
et le partage exécuté conformément aux termes de
l'entente."
M. le ministre.
M. Lazure: C'est un amendement de concordance qui correspond
à ce qui est à l'article 186, c'est pour les ententes avec le
Régime de pension du Canada.
M. Shaw: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 12 se lit comme
suit: "Ladite loi est modifiée par l'insertion, après l'article
189, du suivant: 189a. Pour les années à l'égard
desquelles un partage a été effectué en vertu de l'article
116a et d'un régime équivalent, la proportion prévue
à l'article 189 est remplacée par la suivante: a) ses gains
admissibles non ajustés qui lui ont été attribués
par suite d'un partage effectué en vertu de l'article 116a, par rapport
à b) la somme de ses gains admissibles non ajustés qui lui ont
été attribués par suite d'un partage effectué en
vertu de l'article 116a et de ceux qui lui ont été
attribués en vertu du régime équivalent". M. le ministre.
Adopté?
M. Giasson: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 12, adopté.
189a, adopté. Article 13. "L'article 208 de ladite loi est
modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne, du nombre
"77" par le nombre "89". C'est quoi, ça?
M. Lazure: C'est une référence qui était
mauvaise, il n'y a plus d'article 77, d'ailleurs, dans la loi. L'article avait
été abrogé et c'est l'article 89 qui s'applique.
M. Shaw: Encore adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 14.
"L'article 226 de ladite loi, modifié par l'ar-
tide 63 du chapitre 53 des lois de 1972, par l'article 12 du chapitre 16
des lois de 1973, par l'article 44 du chapitre 16 et l'article 50 du chapitre
39 des lois de 1974, est de nouveau modifié: a) par le remplacement du
paragraphe g) par le suivant: g) prescrire les modalités des demandes de
prestations et des demandes de partage des gains, les renseignements et la
preuve à fournir à cet égard et les procédures
à suivre dans l'examen et l'approbation des demandes; b)par le
remplacement du paragraphe i) par le suivant: i) régir les
modalités de la demande d'une prestation ou de la demande de partage des
gains au bénéfice d'une personne incapable de gérer ses
affaires, et la façon dont la prestation ou le partage doit être
payé, administré ou effectué selon le cas; c) par
l'addition, à la fin, du paragraphe suivant; w) définir ce qui
constitue la cohabitation pour les fins de l'article 116b et 116c."
M. le ministre.
M. Shaw: Seulement des renseignements sur les définitions
à l'article w.
M. Lazure: Disons rapidement que pour les deux paragraphes g) et
i), c'est simplement pour ajouter les demandes de partage de gains, parce
que...
M. Giasson: ... partages.
M. Lazure: Le pouvoir de définir, à l'article w),
est nécessaire, parce qu'on ne peut pas fonctionner simplement avec le
mot "cohabitation", parce qu'on parle de "cohabitation continue". Il va falloir
définir ce qu'est la "cohabitation", au sens de la loi.
Le fait que le mari quitte le foyer pour aller travailler à la
baie James, pendant un an, ne veut pas dire que les gens ont cessé de
cohabiter, au sens de la loi. C'est un des exemples. Ou encore, quelqu'un qui
fait un voyage de six mois... Lorsqu'on dit qu'on fait le partage, il faut
qu'il y ait une cohabitation continue pendant 36 mois.
Il va falloir définir des choses comme cela, des absences de
cette nature. Ces absences n'interrompent pas la cohabitation des conjoints.
C'est simplement le but, soit pouvoir préciser, par
règlement...
M. Giasson: Comment allez-vous définir "cohabitation"?
M. Lazure: Définir "cohabitation". Si la défini-
tion était déjà prête... Je ne peux pas vous la
définir, on a commencé à y travailler. La cohabitation,
c'est le fait, pour des gens, de vivre ensemble, généralement,
sous le même toit. C'est assez facile de définir ce qu'est la
cohabitation.
Il faut préciser dans quel cas il y a interruption réelle
de cohabitation. Evidemment, si les époux se séparent et vivent
séparés... Mais il y a des cas où les gens vivent
séparés, sans qu'il y ait cessation de cohabitation. Il est bien
sûr que celui qui est malade, qui est hospitalisé, pendant six
mois, on ne peut pas dire qu'il y a une interruption de la cohabitation. C'est
ce qu'il faut préciser par règlement, tout simplement.
Le Président (M. Laplante): Article 14, adopté avec
a), g), b), i), c) et w).
M. Shaw: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 15. "La
présente loi entre en vigueur le jour de sa sanction à
l'exception des articles 1, 4, 5 et 7 du paragraphe e) de l'article 165a du
Régime de rentes du Québec, tel qu'édicté par
l'article 9 et les articles 11, 12 et 14 qui entreront en vigueur à la
date et aux dates qui seront fixées par proclamation du
gouvernement".
M. Shaw: J'ai une question. Quand prévoyez-vous que la
date de proclamation sera fixée?
M. Lazure: Vous savez qu'au sujet des amendements concernant le
partage des gains, le retranchement de certains mois pour le conjoint au foyer,
ce sont des amendements qui ont fait l'objet de discussions avec les
représentants des autres provinces et du gouvernement du Canada. Le
Régime de pensions du Canada est amendé ou a été
amendé dans le même sens.
Il faut s'entendre pour l'entrée en vigueur de ces dispositions
à une même date. C'est la raison pour laquelle on a écrit:
par proclamation.
M. Shaw: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 15, adopté. Le
projet de loi 42 adopté sans amendement.
Je prierais le rapporteur de faire rapport à l'Assemblée
nationale de l'adoption des projets de loi 42, 37, 11 et 23 en commission
parlementaire des affaires sociales. Merci.
Les travaux sont ajournés sine die.
(Fin de la séance à 11 h 44)