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(Vingt heures deux minutes)
Le Président (M. Gagnon) : Alors,
bonsoir à tous. La commission est réunie afin d'entendre les intéressés et de
procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 202, Loi concertant...
concernant, pardon, la Ville de Saint-Jérôme.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplaçants?
Le Secrétaire : Oui, M. le
Président. Mme Jeannotte (Labelle) est remplacée par M. Émond
(Richelieu).
Remarques préliminaires
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le secrétaire. Dans un premier temps, je vais céder la parole au député de
Saint-Jérôme afin qu'il puisse nous présenter brièvement le projet de loi et
faire ses remarques préliminaires. Par la suite, je donnerai la parole à la
ministre des Affaires municipales et de l'Habitation, aux représentants des
oppositions et autres membres qui le désirent pour qu'ils puissent également
faire leurs remarques préliminaires.
Nous pouvons débuter avec le député de
Saint-Jérôme. La parole est à vous.
M. Youri Chassin
M. Chassin :Merci, M. le Président. Alors, évidemment, je vous présente
un projet de loi d'intérêt privé qui m'a été demandé par, justement, un de nos
deux invités, Marc Bourcier, et qui n'est non seulement maire de Saint-Jérôme,
mais — là, je le dis pour l'anecdote, et Marc, tu me pardonneras — qui
est aussi mon prédécesseur, hein, donc, il faut le savoir, il a déjà été assis
en cette noble instance... institution de l'Assemblée nationale, et, dois-je le
souligner, un grand gentleman, hein? Parce qu'on avait fait campagne l'un
contre l'autre, puis aujourd'hui, puisque Saint-Jérôme est une ville, un comté,
bien, on se retrouve à collaborer ensemble et, par ailleurs, avec beaucoup de
bonheur, on a vraiment beaucoup de plaisir ensemble. Alors, évidemment, ça aide
qu'il connaisse, dans le fond, mon métier.
Mais, par ailleurs, quand on peut
collaborer ensemble, notamment sur des éléments comme celui qui nous occupe
dans le projet de loi d'intérêt privé, c'est toujours un plaisir de le faire,
parce qu'effectivement, dans les dernières élections municipales, dans le fond,
le maire qui a été élu avait effectivement expliqué que ça pouvait être
intéressant d'avoir une présidence distincte, que ce ne soit pas nécessairement
toujours le maire qui préside les assemblées. Moi, je trouvais ça intéressant
puis, si je pouvais lui donner un coup de main, ça me faisait plaisir. Et il y
a eu, effectivement, là, des travaux qui ont été faits, à la ville, en
collaboration avec le cabinet et le ministère des Affaires municipales, alors j'en
profite pour remercier ma collègue la ministre, et son cabinet aussi, hein, qui
a travaillé là-dessus, donc, et le ministère.
Donc, je pense qu'on a un projet de loi
bref, concis, mais qui fait exactement ce qu'il convient de faire dans ce
cas-ci. Alors, je vous remercie beaucoup, hein, les gens de la commission, de m'accueillir
pour ça, et je pense qu'on va pouvoir voir comment ce principe-là s'articule,
somme toute, simplement et assez directement dans les libellés des articles.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député de Saint-Jérôme. Je cède maintenant la parole à la ministre des
Affaires municipales et de l'Habitation. La parole est à vous.
Mme Andrée Laforest
Mme Laforest : Oui. Merci,
M. le Président. Alors, merci également, M. le maire, félicitations également
pour votre poste. Les maires et les mairesses, disons que je connais votre
charge de travail, alors félicitations. Et je connais également la charge de
travail de mon collègue Youri, député, évidemment, pour la ville de
Saint-Jérôme, qui est un des excellents députés ici, à l'Assemblée nationale,
je peux le dire, ça fait quatre ans et demi que je suis avec lui.
Alors, ce projet de loi là était vraiment
important pour Youri. Et c'est arrivé, quand même, dans cinq... quatre, cinq
municipalités, donc, c'est une reconnaissance pour nommer un président d'assemblée.
Nous allons étudier le projet de loi avec mes collègues ici, dont plusieurs ont
une belle expérience au niveau municipal, et ma collègue des Mille-Îles... et
qui connaît sûrement ou qui a eu une expérience à la ville ou avec la ville de
Saint-Jérôme, j'en suis persuadée. Alors, merci, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Et, toujours pour les remarques préliminaires, j'invite et je
cède la parole à l'opposition officielle, c'est-à-dire la députée de
Mille-Îles.
Mme Virginie Dufour
Mme Dufour : Merci, M.
le Président. Alors, moi également, je vais saluer M. le maire et Me Marchi.
Donc, M. le maire, je ne sais pas si on s'est
déjà croisés, vous avez été... Ah! c'est vrai que ce n'est pas des... Tout à l'heure,
je pourrai vous poser des questions. Mais je ne sais pas en quelle année vous
avez été élu, mais j'ai été élue municipale jusqu'en 2021, en novembre 2021,
donc je ne sais pas si on s'est croisés à... dans, disons, le mandat précédent,
avant que je quitte. Mais la réalité, là, du conseil municipal, d'un conseil
municipal, je la comprends bien, et j'étais dans une ville où le maire n'était
pas président du conseil municipal, donc je comprends la nécessité. Et, sur ce,
là, <c'est un...
Mme Dufour :
...
président du conseil municipal, donc je comprends la nécessité. Et, sur ce, là,
>c'est un projet de loi très, très simple, alors on va pouvoir procéder.
Je vous remercie.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la députée. Est-ce qu'il y a d'autre monde, d'autres personnes, d'autres
députés dans... de la commission qui souhaitent faire des remarques
préliminaires?
Mme Laforest : ...correct,
les collègues?
Auditions
Le Président (M. Gagnon) : Parfait.
Alors, j'invite maintenant les représentants de la ville de Saint-Jérôme à se
présenter et à nous exposer les grandes lignes de ce projet de loi. Vous
disposez, de manière technique, de cinq minutes, après quoi nous procéderons à une
brève période d'échange avec les membres de la commission. Alors, les
représentants de la ville de Saint-Jérôme, la parole est à vous.
Exposé de la requérante
M. Bourcier (Marc) : Alors,
merci beaucoup. Mme la ministre, M. le Président de la commission, Mmes et MM.
les députés et ex-collègues également, si c'est le cas. Alors, permettez-moi de
vous présenter, donc — il s'est présenté tantôt, mais je le fais
parce que c'est important — monsieur... Me Pascal Marchi, avocat à la
ville de Saint-Jérôme. Me Marchi a travaillé à la rédaction de ce projet de loi
et il tient... et je sais que Pascal tenait à souligner l'amabilité et
l'efficacité du personnel de l'Assemblée nationale, avec qui il a eu le plaisir
de collaborer. Alors, je me joins à lui pour les remercier chaleureusement.
Et j'aimerais saluer d'une façon
particulière mon député de Saint-Jérôme, M. Youri Chassin, et le remercier
ainsi que son personnel pour leur démarche effectuée auprès du gouvernement. Il
fut d'une aide précieuse afin d'en arriver au débat de ce soir, puis c'est
important, pour moi, de vous le souligner.
Alors, membres de la commission, c'est un
rêve, pour moi, d'être, ce soir, devant vous afin de commenter ce projet de loi
d'intérêt privé. Sachez, d'entrée de jeu, qu'il est appuyé par une volonté
unanime des 12 conseillères et conseillers de notre ville de Saint-Jérôme.
Je sais que je n'ai pas grand temps, là,
ça fait que je vais aller droit au but, parce que je peux m'étendre. Pourquoi
un tel projet de loi? Bien, il y a deux raisons.
D'une part, nous croyons qu'il est
souhaitable qu'un plus grand nombre d'élus puissent participer d'une façon ou
d'une autre à notre démocratie municipale. Cette expérience unique permettra
sans contredit d'enrichir les compétences des élus, en plus d'être une
motivation supplémentaire à leur participation au conseil de ville. Il n'est
pas rare d'observer des conseils municipaux où le maire est à peu près le seul
à se manifester, voire à tout contrôler. Et, à Saint-Jérôme, bien, ce n'est
définitivement pas notre conception de la démocratie.
D'autre part, il nous apparaît préférable
que le maire soit libéré de la présidence des séances publiques afin de pouvoir
se concentrer à répondre correctement aux questions des citoyennes et des
citoyens. Vous comprendrez également que le maire, de par sa double
responsabilité, se retrouve des fois dans des situations assez délicates,
notamment lors d'un débat plus animé où il doit à la fois répondre aux
questions et donner le droit de parole. On croit aussi qu'une présidente ou un
président nommé par ses pairs aura les coudées franches afin de faire respecter
le décorum, accorder les droits de parole et faire respecter les temps requis,
et cela, tant pour les citoyens que ses collègues élus.
Pour avoir eu le grand privilège de le
vivre à l'Assemblée nationale, je ne pourrais imaginer que le premier ministre
distribue lui-même les droits de parole ou encore de voir notre présidente,
Mme Nathalie Roy, répondre elle-même aux questions des députés. Je sais
que vous comprenez de quoi je parle. Éviter cette dualité de rôle afin d'être
plus efficace à répondre adéquatement aux questions des citoyens, eh bien,
c'est le but de l'exercice de ce soir.
• (20 h 10) •
M. le Président, ce projet de loi est tout
simple, comme tantôt il a été mentionné, mais je suis persuadé qu'il pourrait
servir d'exemple à l'amélioration de notre démocratie qui nous est si chère.
J'ai été conseiller municipal, avant de devenir député — c'est
peut-être là qu'on s'est vus, Mme la conseillère... Mme la députée des
Mille-Îles, plutôt — puis de revenir à la ville de Saint-Jérôme à
titre de maire. J'ai eu l'occasion de vivre de belles expériences politiques,
mais aussi je vous rappelle que ma ville en a subi de moins intéressantes dans
un passé pas si lointain.
En nous accordant ce nouveau privilège,
les députés d'aujourd'hui traceront la voie d'une plus belle et d'une plus
noble démocratie municipale en évitant des dérives verbales qui, je mets ça
entre parenthèses, pourraient souvent se retrouver à Infoman. On me dit,
d'ailleurs, qu'il y a une personne engagée à temps plein, à Radio-Canada, pour
scruter tous les conseils de ville du Québec, à savoir quand il y a des choses
qui seraient inappropriées qui seraient dites ou faites lors des conseils.
Alors, je vous remercie de votre écoute,
et c'est avec un grand plaisir que je répondrai à vos questions.
Discussion générale
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le maire. Je vous remercie de votre exposé. Nous allons maintenant
commencer, débuter la période d'échanges. D'abord, M. le député de
Saint-Jérôme, accompagné de Mme la ministre des Affaires municipales. La parole
est à vous pour 2 min 30 s.
M. Chassin :Bien, peut-être <brièvement, en fait...
Le Président (M. Gagnon) :
...municipales. La parole est à vous pour 2 min 30 s.
M. Chassin :
Bien, peut-être >brièvement, en fait, sans
vraiment que ce soit une question, peut-être juste, là, le préciser. Ce que je
comprends, c'est que la volonté de donner ce pouvoir au conseil de désigner un
membre pour présider les séances, c'est aussi d'avoir la possibilité d'avoir,
finalement, un ou une président, présidente de séance qui va présider quelques
séances du conseil municipal puis que ce rôle-là soit dévolu à quelqu'un
d'autre par la suite. C'est un petit peu ça que je comprenais dans la partie,
disons, politique, là, engagement politique, là : on donne ce pouvoir-là,
après c'est au conseil, évidemment, de désigner quelqu'un parmi les 12 conseillers,
là, au besoin. C'est bien ça?
M. Bourcier (Marc) : Oui.
D'une manière plus cléricale, je vous dirais que, un, ça va se décider en
caucus, qui voudrait bien le faire, parce que ce n'est pas tous les conseillers
qui sont désireux d'aller présider une séance du conseil. Il y en a, de par
leur nature, ne voudraient pas faire ça. Mais, par contre, il y en a d'autres
qui sont très intéressés et, qui sait, peut-être, pourraient devenir un jour
maires ou, eux aussi, présider des conseils de ville, mais le but étant aussi
d'avoir une dualité, vraiment, où quelqu'un s'occupe vraiment des citoyens,
surtout du décorum, à l'intérieur d'un conseil de ville. Parce que, souvent, il
y a des gens qui viennent, ils n'ont aucune idée comment ça doit se passer,
dans un conseil de ville, ils parlent à tort et à travers, alors c'est
distrayant pour le maire, qui est juge et partie, comme je vous disais tout à
l'heure. Donc, ça pourrait et ça va sûrement, à mon avis, améliorer le climat
municipal, éviter des dérives et surtout améliorer la qualité des réponses du
maire, qui a vraiment à réfléchir à une réponse qui a de l'allure. Me Marchi
a...
M. Chassin :Puis, bien, évidemment, là, on a une bonne explication.
Puis là, sur une note plus légère, tant qu'à faire Infoman, M. le maire,
je m'attendais à ce que vous ayez une petite carte de Star Trek, ou
quelque chose. On voit juste un cadre de hockey. Mais c'est parce que je
connais bien mon maire, là, Star Trek, c'est une passion.
M. Bourcier (Marc) : Oui,
oui, tout à fait. Disons que c'est une autre manière de me faire identifier.
Les gens se souviennent beaucoup plus longtemps de moi avec une carte de Star
Trek qu'une carte de député ou une carte de maire, ça, je peux le dire, là.
Mais rien n'empêche que c'est certain qu'il faut garder... je ne dirais pas une
certaine bonne humeur, mais... je reviens au projet de loi, là, mais il faut
quand même garder... pas une légèreté, mais une certaine atmosphère positive
lors des conseils de ville. Et je crois fermement que de faire ce projet de loi
privé là, de l'appliquer, pourrait amener des choses intéressantes. J'ai,
d'ailleurs, un conseiller qui m'a manifesté le désir, vraiment, de participer,
de le faire avec moi. Puis on a regardé aussi ce qui se passait à Terrebonne,
c'est un modèle, on a regardé, parce qu'eux c'est une municipalité de 100 000
et plus, donc on veut, nous...
Le Président (M. Gagnon) : En
terminant.
M. Bourcier (Marc) : ...le
faire pour une petite municipalité. Moi, je suis une personne qui rétablit un
petit peu la justice à travers tout le monde, je redistribue les tâches, donc
il va y avoir une rotation parmi ceux qui vont être intéressés.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le maire. Merci au député de Saint-Jérôme. Je cède maintenant la parole à la
députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M.
le Président. Donc, je comprends que c'est une fonction, la nouvelle fonction
de présidence, qui serait une fonction non rémunérée, et, la vice-présidence,
la même chose. Le maire pourrait être président, si un conseil, un futur
conseil le souhaitait et que le maire le souhaitait. Il y aurait cette
latitude-là aussi, c'est ce que je comprends.
M. Bourcier (Marc) : Tout
à fait.
Mme Dufour : Saint-Jérôme,
c'est quand même une ville de taille qui commence à être imposante, hein, on
approche les 100 000 habitants. Là, je vois qu'en 2022 on a fait ça
pour la ville de Terrebonne, un projet de loi privé pour permettre la même
chose. Comme je vous disais, moi, je viens d'une ville, la ville de Laval, qui
était une très grande ville où c'était déjà comme ça. Et je me pose la
question, et là la question est plus pour la ministre, mais s'il n'y aurait pas
une réflexion à faire, à savoir si on ne devrait pas donner un peu plus
d'autonomie municipale et que vous n'ayez pas à venir ici pour créer une
fonction de présidence du conseil. Que ce soient peut-être des tailles imposantes
comme la vôtre, des municipalités, vous n'êtes pas les seuls, il y a d'autres
villes qui approchent les 100 000 qui pourraient peut-être vouloir la même
chose. Donc, je me demande si on n'aurait pas intérêt, dans une future réforme,
à le permettre automatiquement. Peut-être que ce serait plus simple pour tous.
Donc, voilà, moi, ça complète mon
intervention. Je vous félicite, M. le maire, de vouloir partager une partie de
votre pouvoir, on peut dire, quand vous présidez un conseil. Donc, je vous
félicite de le faire puis je pense que ça va être sain pour la démocratie.
Merci.
M. Bourcier (Marc) : Merci
beaucoup. Merci de vos bons commentaires.
Le Président (M. Gagnon) : Merci
<beaucoup, M. le maire...
Mme Dufour : ...pour la
démocratie. Merci.
M. Bourcier (Marc) :
Merci
beaucoup. Merci de vos bons commentaires.
Le Président (M. Gagnon) :
Merci >beaucoup, M. le maire, pour votre contribution aux
travaux de la commission. Je vous invite à rester avec nous pour l'étude des
articles, si vous le voulez bien.
Étude détaillée
Alors, nous sommes maintenant rendus
effectivement à l'étude des articles. J'invite le député de Saint-Jérôme à nous
faire la lecture de l'article 1.
M. Chassin :Merci, M. le Président. Donc, l'article 1 :
«Le Parlement du Québec décrète ce qui
suit :
«1. Le décret n° 1044-2001
[...] est modifié par l'insertion, avant la section I du chapitre II, de
la section suivante :
«Section 0.1
«Conseil municipal
«5.1. Le conseil désigne l'un de ses
membres pour présider les séances du conseil. Il désigne également l'un de ses
membres comme vice-président afin de remplacer le président lorsque celui-ci
est absent.»
Alors, évidemment, l'explication, ici,
c'est que, par l'insertion de l'article 5.1 dans le décret constitutif de
la ville de Saint-Jérôme, le conseil municipal a donc une obligation, hein,
c'est un pouvoir, une obligation de désigner un membre du conseil pour la
fonction de président, alors que la fonction est actuellement celle du maire,
et en application de l'article 328 de la Loi sur les cités et villes, qui
constitue la règle générale applicable aux municipalités qui ne sont pas régies
par des règles particulières à cet égard. Et puis, bien, c'est ça qu'on a vu,
effectivement, dans d'autres villes, comme Laval, notamment, et comme
Terrebonne, depuis l'an dernier, on inscrit, finalement, des règles
particulières.
Et puis on prévoit aussi la désignation
d'un vice-président choisi parmi les membres du conseil, qui aura pour fonction
de remplacer le président lorsque celui-ci est absent.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député de Saint-Jérôme. Est-ce qu'il y a des interventions? Alors, s'il
n'y a pas d'intervention, le moment est venu de mettre aux voix. Est-ce que
l'article 1 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
M. le député, l'article 2, s'il vous plaît.
M. Chassin :Alors, on rentre dans les choses compliquées, M. le
Président. Article 2 : La présente loi entre en vigueur le (et indiquer
ici la date de la sanction de la présente loi).»
L'explication, c'est pas mal ce que
l'article dit.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député de Saint-Jérôme. Est-ce qu'il y a des interventions? Alors, s'il
n'y a pas d'intervention, nous allons passer au vote. Est-ce que l'article 2
est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Le moment est venu de passer à l'adoption du préambule. Mais, avant, je
demanderais au député de Saint-Jérôme d'en faire lecture, s'il vous plaît.
M. Chassin :Bien entendu, M. le Président. Donc, le projet de loi n° 202, privé, concernant la ville de Saint-Jérôme :
«Attendu que le conseil municipal de la
Ville de Saint-Jérôme souhaite désigner l'un de ses membres afin de présider
les séances du conseil et ainsi en assurer leur bon déroulement;
«Que le conseil municipal de la Ville de
Saint-Jérôme souhaite également désigner l'un de ses membres comme
vice-président afin de remplacer le président lorsque celui-ci est absent;
«Que ces désignations nécessitent une
modification au décret constitutif de la Ville de Saint-Jérôme;
«Le Parlement [...] décrète ce qui suit...»
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député. Est-ce que le préambule est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Nous sommes maintenant rendus à... du projet de loi. Est-ce que le titre du
projet de loi est adopté?
Des voix : ...
• (20 h 20) •
Le Président (M. Gagnon) : Adopté.
Je propose que la commission, également, adopte une motion d'ajustement des
références. Est-ce qu'elle est adoptée? Adopté.
Remarques finales
Le Président (M. Gagnon) : Nous
sommes maintenant rendus à l'étape des remarques finales. Je cède la parole à
la porte-parole de l'opposition officielle, la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Écoutez, M.
le Président, je pense que mes remarques précédentes ont fait foi de ce que...
de ma pensée, donc je n'ai rien à rajouter. Merci.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la députée. Je cède maintenant la parole à la ministre.
Mme Andrée Laforest
Mme Laforest : Oui.
Merci, M. le Président. Alors, M. le maire, c'est quand même un privilège, je
peux vous le dire, vous êtes très, très... Vous êtes au courant, d'avoir un
projet de loi d'intérêt privé, c'est quand même un privilège. Alors, vous avez
la chance d'avoir le député avec vous, qui est pour votre projet de loi
d'intérêt privé, le député de Saint-Jérôme, comme le député de Richelieu, qui a
eu également la possibilité d'adopter un projet de loi d'intérêt privé.
Écoutez, moi, je peux vous dire que ça
peut aider, le projet de loi qu'on adopte aujourd'hui. En même temps, moi, ce
que je veux dire, c'est que... ne soyez pas inquiets, parce que les maires, les
mairesses, vous avez la chance, quand même, vous avez l'opportunité d'inviter
quelqu'un de la direction régionale, parfois, pour assister à vos conseils
municipaux. Quand vous parlez de situations préoccupantes, on peut vous accompagner.
Maintenant, je comprends que vous avez
tout à fait le contrôle de votre municipalité. Chez vous, ça se passe quand
même bien. En plus, vous avez un des meilleurs députés, comme je le mentionnais.
Mais avec la Commission municipale, avec le projet de loi n° 49,
éthique et déontologie dans le milieu municipal, avec la loi qu'on a adoptée et
toutes les mesures qu'on a prises au niveau de l'intimidation, bien, moi, je
vous supporte beaucoup, beaucoup. Je sais que ça se <passe...
Mme Laforest :
...
l'intimidation, bien, moi, je vous supporte beaucoup, beaucoup. Je sais que ça
se >passe bien, chez vous.
En même temps, à la question de ma
collègue, à dire : Est-ce qu'on pourrait le faire un peu partout?, bien,
on n'est pas rendu là aujourd'hui parce qu'il y a plusieurs municipalités qui
ne veulent pas ou qui ne sont pas prêtes à faire ça. Donc, on va le laisser
comme ça, la possibilité de le faire par projet de loi d'intérêt privé, jusqu'à
présent.
Alors, voilà. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
Mme la ministre. Je cède, finalement, la parole au député de Saint-Jérôme.
M. Youri Chassin
M. Chassin :Merci, M. le Président. Alors, évidemment, je pense qu'on
a, comme le disait la collègue de Mille-Îles, un outil de démocratie. Je pense
que c'est, effectivement, tout à l'honneur du maire, qui, effectivement, pourra
répondre avec aplomb aux questions qui seront posées, mais c'est surtout qu'il
y a une expérience, effectivement, pour les conseillères et les conseillers
municipaux, derrière ça. Je pense que c'est très positif. Et, justement, on a
besoin de cette harmonie, cette collaboration au conseil municipal.
Et puis en terminant, alors, je... sans
répéter tout le monde, M. le Président, là, évidemment, la ministre, son
cabinet, le ministère, je tiens aussi à remercier le cabinet du leader et la
collègue de Mille-Îles, qui n'avait peut-être pas la même expérience de
Saint-Jérôme que de Carignan, mais qui avait l'expérience d'une présidence qui
n'est pas assumée par le maire, à Laval. Alors donc, merci énormément à tous et
à toutes, incluant mes collègues, là, de la banquette gouvernementale.
C'est une première expérience de projet de
loi d'intérêt privé pour moi, j'en suis encore tout ému.
Le Président (M. Gagnon) : Merci,
M. le député. À mon tour également de remercier tous les gens qui sont présents
ici, en commission, également l'équipe de M. le secrétaire. M. le maire, et
également à votre chef de division, merci d'avoir participé à la commission. Je
vous remercie de votre collaboration.
Sur ce, la commission ayant accompli son
mandat, ajourne ses travaux. Bonne soirée à tous.
(Fin de la séance à 20 h 23)