(Onze
heures vingt-cinq minutes)
Le Président
(M. Schneeberger) : Alors, bon matin à tous. Alors, je... Je vois
que le quorum est là. Alors, je déclare la Commission de l'aménagement du
territoire ouverte.
Nous
sommes réunis ce matin afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi
n° 39, Loi modifiant diverses... sur la fiscalité municipale et
diverses dispositions législatives.
M. le secrétaire,
est-ce que nous avons des remplaçants?
Le
Secrétaire : Oui, M. le Président. M. Ciccone (Marquette) est
remplacé par Mme Caron (La Pinière) et M. Fontecilla
(Laurier-Dorion) est remplacé par M. Grandmont (Taschereau).
Étude détaillée (suite)
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
beaucoup. Alors, hier, Mme la ministre avait lu l'article de loi, 16.1, et
aussi son amendement. Alors, je pense que, ce matin, elle va poursuivre avec
les explications au niveau... article par article au niveau de
l'article 16.1 et de son amendement.
Mme
Laforest : Oui, alors, au niveau de l'explication ici, avec l'article,
on vient permettre à un conseil d'agglomération de financer des dépenses
d'agglomération au moyen de redevances dans le cadre d'ententes avec les
municipalités liées où elles s'appliqueront. Donc, les municipalités seraient
chargées de la perception des redevances puisqu'elles sont responsables de la
délivrance des permis et des certificats au paiement de ces redevances. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Voilà.
Alors, est-ce qu'il y a des questions? Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : ...
Le Président (M.
Schneeberger) : Micro, s'il vous plaît. Voilà.
Mme Dufour : Merci. Merci, M. le Président. Dans le fond, le...
c'était une des recommandations, la recommandation du... l'Union des
municipalités du Québec : «9. Permettre la mise en place de redevances de
développement dans un contexte d'agglomération». Donc, on répond à cette... à
cette demande, ce que je comprends.
Juste
un élément, juste... Là, on a, bon, la... Comment on va s'assurer qu'il n'y ait
pas comme... sur... pour... sur, comment
dire... qu'un même bâtiment soit taxé par plusieurs groupes, là? Juste... juste
pour m'assurer, là. L'agglomération...
Mme
Laforest : Bien, ici, on parle des redevances dans le cadre d'ententes
avec les municipalités liées. Donc, il y a une obligation de faire l'entente
avec les municipalités, puis c'est comme ça que ça va s'appliquer suite à
l'entente que l'agglo a avec les villes. Donc, ça va être déterminé dans
l'entente entre les deux.
Mme Dufour : Suite
à l'entente, OK.
Le Président (M. Schneeberger) :
Ça va? Est-ce que, députée de La Pinière, vous avez une question? Oui,
allez-y.
Mme Caron : Merci,
M. le Président. Alors, puisqu'il y a une... puisqu'il y a une entente, c'est
une entente de perception, finalement, entre...
Mme
Laforest : De redevances.
Mme Caron : Oui, de perception de redevances. Alors, est-ce
que la... je dirais, la ville centre ou l'agglomération a préséance sur
la municipalité liée, par exemple? Si la municipalité liée ne veut pas être
partie à l'entente, est-ce qu'elle a son mot à dire ou est-ce que la ville
centre va lui imposer?
Mme
Laforest : Bien automatiquement, s'il n'y a pas d'entente entre les
deux, il n'y a pas de perception. C'est impossible.
Mme Caron : OK.
Et est-ce que la municipalité liée et la ville centre peuvent imposer toutes
les deux une redevance sur la même infrastructure ou sur le même projet?
Mme
Laforest : Non.
Mme Caron : Non?
Mme
Laforest : Non.
Mme Caron : Il
n'y aura pas double taxation pour la même chose?
Mme
Laforest : Il n'y a pas double taxation.
Mme Caron : OK.
Merci.
Le Président (M.
Schneeberger) : Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Micro. J'ai trouvé. Juste le préciser pour ma
collègue aussi. «Les dispositions...» C'est écrit, là :«Les dispositions
de ce règlement — et
là je saute une partie — qui
entrent en conflit avec celles d'un règlement d'une municipalité liée qui
traite du même objet, n'ont pas d'effet à l'égard du territoire où un tel
règlement d'une municipalité liée est en vigueur.» Donc, ça répond à...
je pense, à nos deux questions. Je cherchais... je cherchais c'était où.
Le Président (M.
Schneeberger) : Ça va? Député de Taschereau, vous avez une question?
M.
Grandmont : Oui, merci. Bon, peut-être qu'on en avait discuté, là,
préalablement hier, mais juste revenir. En fait, là, c'est... on a déjà parlé,
là, des pouvoirs que les agglomérations peuvent avoir. En quoi on vient ajouter
ou modifier les droits qui sont déjà autorisés aux agglomérations?
Le Président (M.
Schneeberger) : Mme la ministre.
Mme
Laforest : Voulez-vous répéter votre question?
M.
Grandmont : Bien, en fait, on dit qu'un conseil d'agglomération peut,
par règlement, assujettir un droit d'opposition
prévu, exiger une contribution visée à l'un des paragraphes, etc. Donc, les
agglomérations avaient déjà un pouvoir
de taxation ou on leur donne tout simplement un nouveau droit qui n'existait
pas? Mais, dans ma compréhension, ils avaient déjà ce pouvoir-là.
Mme Laforest :
Non, c'est à l'inverse. Là, les
agglos n'avaient pas le pouvoir. Là, on vient donner le pouvoir.
M.
Grandmont : OK Parfait.
Mme
Laforest : Puis ils doivent créer une entente s'ils veulent avoir une
perception.
M.
Grandmont : Parfait. Je pensais qu'il y avait des dépenses
d'agglomération, mais c'étaient plus des ententes, en fait, ce n'était pas au
niveau des... des taxations, en fait. Je comprends.
• (11 h 30) •
Mme
Laforest : Oui, on est toujours ici dans les redevances de
développement aussi.
M.
Grandmont : Parfait. Excellent. Merci beaucoup.
Le Président (M.
Schneeberger) : Ça va? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui,
merci. Petite question. Je lis que la municipalité «peut établir un tarif
d'honoraires pour la délivrance des permis et des certificats relatifs aux
interventions assujetties à cette contribution». Là, on est dans les redevances de développement ou... ou de
transport. Est-ce que ça peut devenir concomitant aux autres tarifs qui
existent, par exemple, pour les permis de construction? Là, j'ai
souvenir à un projet qui avait une... un permis de construction qui coûtait 278 000 $. Ça, c'était pour
la construction. Est-ce que, là, ça veut dire que ça s'ajouterait à ce qu'on a
déjà comme terme de construction, et puis comment on s'assure, là, de
respecter le principe qui était mentionné par M. Savoie, hier, de... que
ça... dans le fond, que ça doit couvrir juste ce que ça coûte à la
municipalité, ce service-là?
Mme Laforest :
Bien, c'est certain que ça pourrait. Ça pourrait arriver également, mais
ils vont le charger à l'agglo. Puis après ça, il va y avoir l'entente qui sera
signée entre les parties. Mais ça pourrait, oui, à votre réponse, directement, là, oui, ça se pourrait parce que,
déjà, il y a des... des perceptions de redevances qui étaient depuis la loi de
2016, mais là on vient de le permettre par entente avec l'agglo et les municipalités.
Donc, ça se pourrait.
Mme Dufour : Je parlais des... des
tarifs d'honoraires pour les permis, c'est... Je ne parlais pas de la redevance
elle-même, là. Parce que ça peut monter quand
même substantiellement, là, les... les montants pour les permis de
construction, là.
Une voix : ...ce
n'est pas couvert.
Mme Laforest : Oui.
Oui. Bien, en fait, ça, ça va découler de l'entente entre les deux, parce que
les tarifs aussi seront, si je peux dire, considérés dans le projet.
Mme Dufour : Ce n'est pas ça
que je comprends. Donc, c'est juste pour comprendre, la municipalité qui est
perceptrice pour l'ensemble des... des villes liées, qui va... qui sont... des
villes de l'entente, je veux dire, va établir les tarifs d'honoraires en
fonction de ce que ça lui coûte et elle peut aussi, puis ça, c'est vraiment
pour juste délivrer le... c'est juste pour
la contribution, par exemple, pour la redevance de développement, mais, en
plus, il pourrait y avoir des frais pour les permis de construction qui
sont des tarifs séparés, là. C'est comme deux...
Mme Laforest : ...en même temps, la municipalité pourrait l'exiger à l'agglo. Si la municipalité le
demande... l'exige à l'agglo, à ce moment-là, bien, l'agglomération...
Mme Dufour : Je ne comprends
pas le...
Mme Laforest : ...pourrait être
assujettie à ça. C'est ce qui...
Mme Dufour : Excusez-moi, c'est
parce qu'on... Il n'y a pas question d'agglo là-dedans. C'est ça j'essaie de comprendre, là. On parle d'une municipalité qui
est prestatrice, peut établir un tarif d'honoraires, après quoi elle va la
demander à l'agglo. Je ne comprends pas.
Le Président (M. Schneeberger) : Est-ce
que nous avons la permission pour que M. Savoie puisse prendre la parole?
Mme Dufour : Oui, consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
consentement. Allez-y.
M. Savoie
(Jocelyn) : Jocelyn Savoie, sous-ministre adjoint... voyons,
Impacts climatiques, Fiscalité, Finances, Infrastructures.
Dans le fond, l'idée, c'est que le tarif qui est
fixé pour la demande de permis corresponde à ce que... au service qui est offert, là, pour avoir le droit de
faire une construction. La redevance qui est perçue est pour défrayer les coûts d'une infrastructure qui va découler du fait
qu'on construit un secteur donné, puis la municipalité peut exiger un honoraire à l'agglomération pour pouvoir percevoir
cette redevance-là, là, les coûts d'administration du fait de percevoir
une redevance.
Mme Dufour : OK,
OK. Ça fait que ça risque d'être des frais quand même, somme toute, bas,
là, pour ça, là. Ça ne sera pas substantiel comme les coûts de
construction. Je comprends. Merci.
Le
Président (M. Schneeberger) :
Peut-être juste mentionner, je
vous écoute, normalement, on s'était entendus pour qu'on aille par article, là,
étant donné qu'il y a trois articles dans l'article 16.1, mais là on parle
à peu près des trois. Ça fait que je le mentionne.
Mme Dufour : ...M. le
Président.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
c'est ça, mais, en tout cas, pour la lecture au début, puis après ça, au niveau des commentaires, comme on a fait pour le
38 et le 39 aussi. Mais là, regarde, si vous voulez y aller comme ça, moi,
c'est... ce n'est pas moi qui va m'interposer, hein?
Mme Laforest : C'est très bien parce
que la question relevait de l'article 99.1.2...
Le Président (M. Schneeberger) : OK.
Mme Laforest : ...sur la redevance à
l'obligation d'obtenir un tel... un permis, en fait. Mais c'est très...
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va? Députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci,
M. le Président. Dans le cas d'une infrastructure, c'est une infrastructure
d'agglomération, c'est-à-dire qui
relève de l'agglomération, qui pourrait faire l'objet d'une telle entente. La
question, c'est si... puisque c'est considéré dans l'agglomération, on
considère que toutes les villes en bénéficient. Alors, est-ce qu'à ce moment-là
ça prend une entente avec chacune des villes
liées pour... pour aller prélever cette redevance ou bien si une ville liée
peut... Alors là, il pourrait avoir
un... une situation, par exemple, où deux villes liées sur trois acceptent de
signer l'entente et puis... mais...
Mme Laforest :
C'est ça, la troisième n'aura pas... ne sera pas dans l'entente.
Mme Caron : OK.
Mme
Laforest : Mais, si la
municipalité ne veut pas, c'est... c'est un choix de municipalité, là. Ça va...
l'article va vraiment avec les villes liées avec l'agglo.
Mme Caron : D'accord.
Alors, je comprends qu'elle peut... la ville liée qui ne veut pas être partie à
l'entente ne va pas faire la perception.
Mme
Laforest : Ne sera pas liée.
Mme Caron : Mais
puisque c'est une... ce serait à propos d'une infrastructure, admettons, de
compétence d'agglomération, est-ce qu'il arrive... est-ce qu'il n'y a pas une
impasse à ce moment-là? Parce que pourquoi une ville liée qui n'accepterait pas pour une... une infrastructure
d'agglomération, ses citoyens en bénéficieraient quand même, puis elle,
elle ne voudrait pas... perception.
Mme
Laforest : Mais c'est le choix de la municipalité, donc elle n'aura
pas la redevance.
Mme Caron : Elle
n'aura pas la... parce que, la... Est-ce que...
Mme
Laforest : Elle n'aura pas droit à la redevance parce qu'elle a décidé
de se retirer.
Mme Caron : Alors, est-ce que je comprends, dans ce cas-là,
que l'infrastructure d'agglomération, la redevance, va être redistribuée
aux villes liées?
Mme
Laforest : Allez-y.
Le Président (M.
Schneeberger) : M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : En fait, supposons que
trois municipalités, deux signent, ils vont relever... ils vont payer...
voyons, ils vont prélever la redevance pour payer le montant.
Mme Caron :
Oui.
M. Savoie (Jocelyn) : La troisième qui ne veut pas faire la redevance, bien, elle va devoir
la payer sa quote-part, là. Il n'y a pas de...
Mme Caron : Bon,
c'est ça, c'est ça que je voulais savoir.
M. Savoie
(Jocelyn) : C'est juste qu'elle se prive du fait de pouvoir utiliser
la redevance.
Mme Caron : OK. Donc, de toute façon, elle sera obligée de
participer, si ce n'est pas d'être partie à l'entente pour la
perception, ce sera de payer... que sa quote-part inclura ça, alors que les
autres seront traitées différemment.
M. Savoie
(Jocelyn) : Oui.
Le Président (M.
Schneeberger) : Oui. Mme la ministre, ça va?
Mme
Laforest : Oui. Très bien.
Le Président (M.
Schneeberger) : OK.
Mme
Laforest : OK Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : D'autres
questions? Ça va comme ça? Alors, s'il n'y a pas d'autre question, nous allons
mettre l'amendement de l'article 16 aux voix. Est-ce que l'amendement de
l'article 16 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Alors, 16... Oui, 16.1, excusez-moi, 16.1. Parfait. Une chance que le
secrétaire est là pour me reprendre, hein? C'est parfait. Alors. 16.2. Mme la
ministre.
Mme
Laforest : L'article 16.2 : Insérer, après
l'article 16.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
16.2. L'article 115 de cette loi est
modifié par l'insertion, dans le premier alinéa et après «85», de «, 99.1.1».
Alors,
cet amendement porterait une modification de concordance avec l'ajout du
pouvoir des conseils d'agglomération de prélever les redevances de
développement et de transport. Plus précisément, la modification ajouterait une référence à l'article 99.1.1 à
l'énumération des décisions du conseil d'agglomération qui sont assujetties
à un droit d'opposition des municipalités liées.
Alors,
ici, M. le Président, nous, on veut prévoir un droit d'opposition, évidemment,
pour une municipalité qui ne... qui fait partie de l'agglo, mais qui ne veut
pas faire partie de l'imposition de la redevance de développement, comme on vient d'expliquer à la députée de La Pinière. Donc, la municipalité qui ne veut pas payer sa quote-part, bien, ne
peut pas faire partie de la redevance de développement. Une municipalité a
30 jours pour signifier son opposition à toutes les autres
municipalités.
Le Président (M.
Schneeberger) : Ça va?
Mme
Laforest : Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Est-ce qu'il y a des questions? Non. Alors, s'il n'y a pas de question, est-ce
que l'amendement de l'article 6.2 est adopté?
Mme
Laforest : 16.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté.
Mme
Laforest : 16.2.
Le Président (M.
Schneeberger) : 16.2, oui? Qu'est-ce que j'ai dit?
Mme
Laforest : 6.2.
Le Président (M.
Schneeberger) : 6, ah! excusez-moi. Alors, 6.2. Alors, 16.3.
Mme
Laforest : Insérer, après l'article 16.2 du projet de loi tel
qu'amendé, le suivant :
16.3.
L'article 118.10 de cette loi est modifié par l'insertion, après «69,», de
«99.1.1,».
Cet
amendement apporte une modification de concordance avec l'ajout du pouvoir des
conseils d'agglomération de prélever
des redevances de développement et de transport. Plus précisément, la
modification ajouterait une référence à
l'article 99.1.1 à l'énumération des décisions du Conseil d'agglomération
qui sont assujetties à un droit d'opposition des municipalités liées,
telle qu'adaptée pour l'agglomération de Longueuil.
Ici,
on vient prévoir un droit d'opposition pour une municipalité qui fait partie de
l'agglomération de Longueuil dans le
cas d'un règlement visant à imposer une redevance de développement, une
redevance de transport. Merci, M. le Président.
Mme
Laforest : Est-ce qu'il y a des questions? D'autres questions? Oui,
député de Taschereau.
M. Grandmont :
Oui, bien, juste... Oui, merci.
Juste pour comprendre en quoi on a besoin d'avoir une particularité, là, pour l'agglomération de Longueuil. C'est parce qu'on se posait la
question, on avait jasé, là, de certaines particularités de d'autres
agglomérations aussi, là. Je pense que c'était hier. Peut-être juste nous faire
un petit résumé, là, de...
Mme
Laforest : En fait, chaque agglomération a ses règlements, ses lois,
donc il va falloir y aller...
• (11 h 40) •
M.
Grandmont : Faire chacune de ces...
Mme
Laforest : Oui.
M.
Grandmont : OK.
Le Président (M.
Schneeberger) : Ça va?
Mme
Laforest : Oui.
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, est-ce que l'amendement de l'article 16.3
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : 16.4. Mme la ministre.
Mme
Laforest : Insérer, après l'article 16.3 du projet de loi tel
qu'amendé, le suivant :
16.4.
L'article 118.12 de cette loi est modifié par l'insertion, après «69,», de
«99.1.1,».
Ici, on vient faire
la même réglementation, M. le Président, mais pour l'agglomération de Québec.
Le Président (M.
Schneeberger) : Merci beaucoup. Est-ce que nous avons des questions?
Mme
Laforest : On va les faire, on va tout faire les agglos.
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, est-ce que 16.4 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. 16.5.
Mme
Laforest : Insérer, après l'article 16.4 du projet de loi tel
qu'amendé, le suivant :
16.5.
L'article 118.39 de cette loi est modifié par l'insertion, après «69,», de
«99.1.1,».»
Alors, ici, c'est
l'amendement, qu'on prévoie un droit d'opposition pour une municipalité qui
fait partie des agglomérations de Mont-Laurier, de La Tuque, des
Îles-de-la-Madeleine, Sainte-Agathe-des-Monts, Mont-Tremblant et Rivière-Rouge,
et de Sainte-Marguerite-de-l'Estérel.
Le Président (M.
Schneeberger) : Ce n'était pas le... je n'ai pas la bonne chose.
Mme Dufour : ...autres
que Longueuil, Québec et Montréal.
Mme
Laforest : OK. Mais je les ai nommées.
Mme Dufour : OK.
Mme Laforest :
J'aurais dû dire autres que
Longueuil... Montréal, Québec et Montréal... et autres que Québec, Montréal et Longueuil, sont les municipalités que
j'ai... j'ai mentionnées, les agglomérations que j'ai mentionnées tantôt,
comme Mont-Laurier.
Le Président (M.
Schneeberger) : OK. Ça va? C'est bon.
Une voix : ...
Mme Laforest :
Mont-Laurier, La Tuque, Les
Îles-de-la-Madeleine, Sainte-Agathe-des-Monts, Mont-Tremblant... de
Rivière-Rouge et de Sainte-Marguerite–Esterel.
Le Président (M.
Schneeberger) : Ça va? Est-ce que c'est clair pour tout le monde?
Mme
Laforest : Elles ont 30 jours également pour signifier leur
opposition.
Le Président (M.
Schneeberger) : Ça va? Est-ce que nous avons des questions? Alors, pas
de questions. Est-ce que l'article 16.5 est adopté?
Mme
Laforest : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté.
Mme Laforest :
Alors ici, on vient faire...
Insérer, après l'article 16.5 du projet de loi tel qu'amendé, le
suivant :
16.6.
L'article 118.95 de cette loi est modifié par l'insertion après «69,», de
«99.1.1,».
Cet
amendement apporte une modification de concordance avec l'ajout des pouvoirs
des conseils d'agglomération de prélever des redevances de développement et de
transport. Plus précisément, la modification ajouterait une référence à
l'article 99.1.1 à l'énumération des décisions du conseil d'agglomération
qui sont assujetties au... tel qu'adapté pour l'agglomération de Montréal.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce qu'il y a des questions sur l'article 16.6? Ça va. Alors, est-ce que
l'article 16.6 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. Alors, nous en sommes à l'article 5.1.
Mme
Laforest : L'article 5.1, article 500.6 de la Loi sur les
cités et villes.
Insérer, après
l'article 5 du projet de loi, le suivant :
5.1.
L'article 500.6 de cette loi est modifié :
1°
par le remplacement, dans le troisième alinéa, de «du premier alinéa de
l'article 145.21 de cette loi et qu'elle sert à financer une dépense visée à ce paragraphe» par «ou 3° du premier
alinéa de l'article 145.21 de cette loi et qu'elle sert à financer
une dépense visée au paragraphe concerné»;
2° par l'ajout à la
fin de l'alinéa suivant :
«Dans le cas où le
régime de réglementation concerne le transport collectif, la municipalité peut
exercer le pouvoir prévu à la première phrase du premier alinéa même si le
régime ne relève pas de l'une de ses compétences.»
Alors, ici, cet
amendement propose d'ajouter un nouvel article au projet de loi afin de
modifier l'article 500.6 de la Loi sur les cités et villes, lequel porte
sur le pouvoir général d'une municipalité de prélever des redevances réglementaires afin de contribuer au financement
d'un régime de réglementation relevant de l'une de ses compétences.
L'amendement
apporterait deux modifications : la première qui vise à apporter une
modification de concordance avec
l'ajout des redevances de transport à l'article 145.21 de LAU; la deuxième
vise à accorder le pouvoir de prélever une redevance destinée à financer le
transport collectif, et ce, même si ce domaine ne relève pas de la compétence
de la municipalité. Ça pourrait notamment
s'appliquer dans le cas où une municipalité régionale de comté a pris
compétence à l'égard du transport collectif ou dans le cas d'une municipalité
liée à cette... à une agglomération. Donc, ça permettrait également de
confirmer qu'une municipalité qui exerce des compétences partagées dans ce
domaine peut exiger une telle redevance, notamment lorsque, sur son territoire,
un autre organisme organise ou donne un service de transport collectif.
Ici, on vient
permettre aux municipalités de prélever une redevance de transport, on vient
offrir un outil supplémentaire aux municipalités pour assurer le financement
adéquat au transport collectif. Donc, ici, là, c'est important de l'ajouter parce que, lorsqu'une société de transport est
présente sur un territoire, celle-ci a compétence en matière de
transport en commun et non la municipalité.
Donc, on dit bien
ici : La société de transport a compétence en matière de transport en
commun et non la municipalité. Donc, la
disposition vise à permettre à une municipalité de prélever une redevance de
transport, même si la société de transport présente sur son
territoire... qui a compétence en matière de transport. Merci, M. le Président.
Le Président (M.
Schneeberger) : Merci. Alors, est-ce qu'il y a des questions? Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Je vous avoue que je ne suis pas tout à fait
certaine 100 % de ce qui est visé, là, parce qu'on est dans une
disposition qui touche les redevances réglementaires, donc liées au règlement.
Là, on parlait des redevances de transport précédemment.
Là, on vient
dire : «Dans le cas où le régime de réglementation concerne le transport
collectif, la municipalité peut exercer le
pouvoir prévu à la première phrase — donc,
du premier alinéa — même
si le régime ne relève pas d'une de ses compétences.»
J'ai compris, avec
les explications de la ministre, que c'est dans le cas où le transport
collectif ne relève pas de sa compétence, donc ça relèverait d'une autre... tu
sais, par exemple, une société de transport comme la STM. Mais j'essaie de comprendre pourquoi on est dans
l'article sur les réglementations, les redevances réglementaires qui...
alors qu'on a déjà parlé des redevances de transport. Pourquoi il y avait une
nécessité d'amener ça ici aussi?
Mme
Laforest : Ici, on vient permettre aux municipalités de percevoir une
redevance sur le transport, parce que, comme c'est bien expliqué, la
municipalité n'a pas la compétence en transport, c'est la société de transport.
Mais là on vient permettre aux municipalités, quand même de percevoir avec
l'article 5.1.
Mme Dufour : Donc,
juste pour bien comprendre, les autres articles qu'on a adoptés précédemment,
là, de 16.1 à 16.6, ne seraient pas valides si on n'avait pas fait cette
modification-là ici. Est-ce que c'est bien ça?
Mme
Laforest : Oui, tout à fait.
Mme Dufour : OK.
Parfait. Il y a un élément, comme je disais, on est dans... Je ne crois pas
qu'ailleurs on parle de redevances réglementaires dans le projet de loi, nulle
part ailleurs, de mémoire. Il y a eu quelques éléments, là... quelques mémoires
qui en ont parlé, et l'Union des municipalités du Québec a mentionné que
c'était quand même fastidieux. Oui, c'est vrai qu'il y a un nouveau pouvoir qui
a été donné aux municipalités depuis quelques années, mais ce n'est pas
évident, le processus pour la perception est quand même assez lourd. Il y a
quand même les coûts de mise en oeuvre. Ils disaient qu'ils étaient quand même
assez élevés. Mais ce qu'ils ont soulevé qui était le plus problématique, c'était le risque juridique et, dans leurs
recommandations, il y a différents éléments, mais ils nous parlent de
«mettre en place une vigie des règlements adoptés en vertu du pouvoir de
redevances, de développement du pouvoir général de taxation et du pouvoir
général de redevances réglementaires, et publiciser les meilleures pratiques pour en favoriser leur utilisation.»
Est-ce que c'est quelque chose qui est déjà en voie de se faire? Puis il y a d'autres recommandations aussi, là, que je ne suis
pas tout à fait d'accord avec eux, mais, bref, il y a des éléments là-dessus
qui semblent être problématiques. Est-ce qu'on regarde ça, là, vu qu'on n'en
parle pas ailleurs dans le projet de loi jusqu'ici?
Mme Laforest : Oui. Votre question
est excellente parce que même... Ça fait quand même des mois qu'on prépare une
vigie pour votre demande, en fait, pour que ce soit vraiment bien, bien
contrôlé.
Mme Dufour : Puis
pour ceux et celles... pour les municipalités qui sont en poursuite
présentement, bien, parce qu'elles ont souhaité y aller, comment on les
accompagne là-dedans?
Mme Laforest : Là, je n'ai pas la
réponse, ça prendrait un juriste.
Le Président (M. Schneeberger) : OK.
Alors, Me Nadeau-Labrecque.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Merci,
M. le Président. Alors...
Le Président (M. Schneeberger) : ...
M. Nadeau-Labrecque (François) : Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Schneeberger) : ...la
parole. Consentement?
Mme Dufour : Oui.
M. Nadeau-Labrecque (François) : François
Labrecque, avocat au ministère de la Justice.
C'est certain
que les régimes de redevances réglementaires, ce sont des régimes qui peuvent
être, effectivement, complexes à mettre en place. C'est une institution, si on
veut, qui a été validée par la Cour suprême dans le cadre de plusieurs
décisions, plusieurs arrêts qui ont été rendus, là, au fil des ans, et ça
comporte certains... certains critères. Et les articles 500.6 et
suivants de la Loi sur les cités et villes et l'équivalent au Code municipal, à
1000.6 et suivants, reproduisent l'essence de ces critères-là qui ont été
reconnus par la Cour suprême.
Donc, les municipalités, en appliquant ces
critères-là, vont pouvoir mettre en place des redevances de nature réglementaire tout en s'assurant de bien... de
bien le faire, de façon sérieuse, d'éventuels guides pourraient... pourraient
venir préciser comment le faire, là.
• (11 h 50) •
Mme Dufour : Juste pour
comprendre...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre... Mille-Îles.
Mme Dufour : ...vous avez dit un
éventuel guide?
Le Président (M. Schneeberger) : ...Mille-Îles.
Mme Dufour : Je n'ai pas... Est-ce
que vous avez dit un éventuel guide?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Oui.
Bien, c'est parce qu'il pourrait avoir des précisions qui pourraient être
apportées, là.
Mme Dufour : OK. Donc, il n'y a pas
de guide présentement, c'est ça?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Il
y a eu... il y a eu un guide qui a été produit, il me semble, par la FQM ou
l'UMQ, que je ne me rappelle plus.
Mme Dufour : OK, ça fait qu'on va...
la compagnie parce que, là, c'est ça, celles qui sont en poursuite, ce n'est
pas... ce n'est pas nécessairement les villes les... dotées des plus grands
budgets pour se défendre. Ça complète, M. le Président, pour moi.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Alors, ça va comme ça? Député de Taschereau, ça va? Pas de problème. Alors,
s'il n'y a pas d'autre question, est-ce que l'amendement qui introduit
l'article 5.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
9.1.
Mme Laforest : 9.1.
L'article 9.1... est-ce que je dois le lire, M. le Président? Parce que
c'est la même, même chose, mais pour le Code municipal.
Le Président (M. Schneeberger) : Bien
oui, étant donné que c'est un sous-amendement... un amendement, il faut le
lire.
Mme Laforest : OK.
L'article 9.1. Article 1000.6 du Code municipal du Québec.
Insérer, après l'article 9 du projet de
loi, le suivant :
9.1.
L'article 1000.6 de ce code est modifié :
1° par le remplacement,
dans le troisième alinéa, de «de permis de construction ou de lotissement ou de
certificat d'autorisation ou d'occupation et qu'elle sert à financer une
dépense visée au paragraphe 2° du premier alinéa de l'article 145.21 de
cette loi» par «visé au paragraphe 2° ou 3° du premier alinéa de
l'article 145.21 de cette loi et qu'elle sert à financer une dépense visée
au paragraphe concerné»;
2° par l'ajout, à la
fin, de l'alinéa suivant :
«Dans le cas où le
régime de réglementation visé au premier alinéa concerne le transport
collectif, la municipalité peut exercer le pouvoir prévu à la première phrase
de cet alinéa même si le régime ne relève pas de l'une de ses compétences.»
Ici,
alors c'est un amendement qui apporte à l'article 1000.6 du Code municipal
une modification équivalente à celle proposée dans la Loi sur les cités
et villes.
Le Président (M.
Schneeberger) : Parfait.
Mme
Laforest : Merci.
Le Président (M.
Schneeberger) : Merci beaucoup pour les explications. Est-ce que nous
avons des questions? Ça va? Alors, à ce moment-là, est-ce que l'amendement qui
introduit l'article 9.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. 9... Article 54.
Mme
Laforest : D'accord. L'article... Non. Attendez, M. le Président
Le Président (M.
Schneeberger) : Non, non, non, c'est moi.
Mme
Laforest : 5.2.
Le Président (M.
Schneeberger) : C'est 5.2. Excusez.
Mme Laforest :
Article 5.2. Article 500.7 de la Loi sur les cités et villes.
Insérer, après
l'article 5.1 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
5.2.
L'article 500.7 de cette loi est modifié par l'insertion, à la fin du
paragraphe 2° du premier alinéa, de «ainsi que le territoire où elle
s'applique.»
Alors, ici, cet
amendement propose d'ajouter un nouvel article au projet de loi afin de
modifier l'article 500.7 de la Loi sur les cités et villes, lequel indique
le contenu de règlements... du règlement pris pour exiger une redevance
réglementaire.
Donc, la modification
apporte une précision à l'obligation d'indiquer qu'il est exigé une redevance
afin de prévoir que le règlement doit également indiquer le territoire où la
redevance sera perçue.
Le Président (M.
Schneeberger) : Merci. Est-ce qu'il y a des questions? Députée de
Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui.
Merci. Donc, on comprend, par cet ajout, que ce pourrait être une redevance qui
serait à l'extérieur du territoire de la municipalité, là.
Mme
Laforest : En fait, c'est pour ajouter... Excusez. Allez-y,
Me Nadeau-Labrecque.
Le Président (M.
Schneeberger) : Me Nadeau-Labrecque.
M.
Nadeau-Labrecque (François) : Merci. Ce n'est pas une redevance à
l'extérieur du territoire, c'est qu'une municipalité pourrait cibler des
territoires dans...
Mme Dufour : À
l'intérieur d'une municipalité.
M.
Nadeau-Labrecque (François) : Des secteurs, excusez, dans son
territoire.
Mme Dufour : OK.
Parfait. Merci.
Le Président (M.
Schneeberger) : Ça va? Alors, à ce moment-là, pas d'autre question?
Alors, est-ce que l'amendement qui introduit l'article 5.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
9.2.
Mme Laforest : L'article 9.2.
Article 1000.7 du Code municipal du Québec.
Insérer, après l'article 9.1 du projet de
loi tel qu'amendé, le suivant :
9.2. L'article 1000.7 de ce code est
modifié par l'insertion, à la fin du paragraphe 2° du premier alinéa, de «ainsi
que le territoire où elle s'applique.»
Alors, ici, on vient ajouter la même
disposition, la même obligation d'indiquer le territoire où elle s'applique,
mais pour le Code municipal. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Schneeberger) : Merci beaucoup. Est-ce que nous avons des
questions sur 9.2? Alors, est-ce que l'amendement qui introduit
l'article 9.2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Et là nous en sommes au 54. Voilà.
Mme
Laforest : L'article 54 : Jusqu'à la date de
l'entrée en vigueur du premier règlement... On a un amendement, M. le
Président, je vous... je vous avise tout de suite.
54. Jusqu'à la date de l'entrée en vigueur du
premier règlement...
Est-ce que, M. le secrétaire, vous envoyez tout
de suite l'amendement à mes collègues?
Le Secrétaire : ...
Mme Laforest : Ah! OK. Mon Dieu!
vous êtes vite.
Le
Président (M. Schneeberger) : Vous l'aviez déjà reçu. Est-ce que les oppositions
l'avaient reçu auparavant? Oui. Parfait.
Mme Laforest : Bon. Ah! bien, ça
fait bien, ça.
L'article 54 :
Jusqu'à la date de l'entrée en vigueur du premier règlement pris en vertu des
paragraphes 1° et 2° du premier alinéa de l'article 226.2 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme (chapitre A-19.1), édicté par
l'article 2 de la présente loi, aucune contribution visée au
paragraphe 2° du premier alinéa de l'article 145.21 de la LAU, Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, ne peut être exigée à l'égard d'un office
d'habitation ni à l'égard d'un logement visé à l'un des paragraphes
suivants :
1° un logement à loyer modique ou modeste;
2° un
logement qui fait l'objet d'un accord d'exploitation, notamment en
tant que logement abordable, conclu avec la Société d'habitation du Québec,
une municipalité, le gouvernement, l'un de ses ministres ou organismes ou la
Société canadienne d'hypothèques et de logement;
3° un
logement qui fait l'objet d'un accord d'exploitation conclu avec une personne
autre que celles mentionnées au paragraphe 2° et dont le loyer est
déterminé selon les critères prévus par un programme mis en oeuvre en vertu de
la Loi sur la Société d'habitation du Québec (Chapitre S-8).
Donc,
l'article 54 empêche le prélèvement de toute redevance de développement à
l'égard des logements sociaux jusqu'à l'entrée en vigueur du premier
règlement ministériel pris en vertu des paragraphes 1° et 2° du premier alinéa
de l'article 226.2 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
Donc, ici, M. le Président, l'amendement, comme
tel, se lirait ici :
Dans l'article 54 du projet de loi :
1° remplacer «visée au paragraphe 2°» par «visée
au paragraphe 2° ou 3°»;
2° supprimer «à l'égard d'un office d'habitation
ni»;
3° ajouter, à la fin, l'alinéa suivant :
«Jusqu'à la
date de l'entrée en vigueur du premier règlement pris en vertu du paragraphe 7°
du premier alinéa de l'article 500.2 de la Loi sur les cités et
villes (chapitre C-19) ou de l'article 1000.2 du Code municipal du
Québec (chapitre C-27.1), aucune redevance exigée en vertu de
l'article 500.6 de cette loi ou de l'article 1000.6 de ce code et destinée au financement du transport collectif ne
peut être exigée à l'égard d'un office d'habitation ni à l'égard d'une personne
en raison du fait qu'elle est le propriétaire ou l'occupant du logement visé à
l'un des paragraphes du premier alinéa.»
Ici donc, M. le Président, cet amendement à
l'article 54 est proposé en concordance avec l'ajout du pouvoir de
prélever des redevances de transport à la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme
et à l'élargissement du pouvoir de prélever
des redevances réglementaires pour le financement du transport collectif.
Essentiellement, l'amendement vient interdire le prélèvement de
redevances pour les logements sociaux. Et la mention des offices d'habitation
serait retirée du premier alinéa puisque ces organismes sont déjà exemptés en
vertu du troisième alinéa de l'article 145.21 de la LAU, alors qu'ils ne sont pas en vertu de l'article 500.2 de
la Loi sur les cités et villes ou l'article 1000.2 du Code
municipal du Québec.
Alors, M. le Président, on vient exempter les
logements sociaux abordables du paiement d'une redevance de développement ou
d'une redevance de transport. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Schneeberger) : Merci beaucoup pour les explications. Mme la
députée... bien, les deux ont levé... on va commencer par la députée de
La Pinière.
Mme
Caron : Merci, M. le Président. Juste une question. Alors,
je comprends que c'est pour, bien, évidemment, qu'il n'y ait pas de redevance pour les logements sociaux. Dans les
commentaires, on dit : Jusqu'à l'entrée en vigueur du premier
règlement ministériel. Quand ce premier règlement ministériel entrerait-il en
vigueur?
Mme Laforest : C'est quelle date,
maître?
Une voix : Mai, juin.
Le Président (M. Schneeberger) : Maître...
Mme Laforest : Allez-y.
Une voix : On vise en juin.
Mme Laforest : En juin.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Je n'ai pas la date
exacte. On vise en juin. C'est...
Mme Caron : En juin 2024?
Mme Laforest : Oui. Disons que c'est
l'équipe ici qui...
Mme Caron : Et... Et est-ce que ça
veut dire qu'après juin, au moment de l'entrée en vigueur, les logements
sociaux seraient assujettis à cette redevance-là?
Mme Laforest : Allez-y.
Le Président (M. Schneeberger) : Me
Savoie.
M. Savoie
(Jocelyn) : Lors de la discussion d'hier sur le pouvoir
réglementaire qui va être confié à la ministre, l'article 2, on avait évoqué le fait qu'on va justement venir
prévoir dans les règlements qu'il va être exempté. C'est juste que, d'ici à ce
que le règlement soit en vigueur, on voulait être certain qu'il soit exempté
puis qu'il ne tombe pas dans un trou. Donc...
Mme
Caron : D'accord. Donc, c'est dans... c'est dans la longue
discussion qu'on a eue sur le point un où on disait : Une
personne...
M. Savoie (Jocelyn) : Exact.
Mme Caron : ...toute personne peut
être...
Mme Laforest : Oui. Tout à fait.
Mme
Caron : Et on se demandait qu'est-ce que ça veut dire, si
c'était uniquement pour les logements sociaux. Donc, c'est ce qu'on
vient confirmer ici.
Mme Laforest : Oui.
Mme Caron : Merci. Ça répond à ma
question.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors...
est à Mme la députée de Mille-Îles.
• (12 heures) •
Mme
Dufour : Oui, merci. Bien, j'avais déjà parlé du fait que,
lorsqu'on inclut l'option qu'un accord d'exploitation conclu avec
seulement la SCHL, la Société canadienne d'hypothèques et de logement, il
pouvait y avoir des cas où on était loin d'être dans du logement social ou
abordable, et je parlais d'un cas que j'avais vu, mais... mais il y en a... il y en a eu plusieurs, en fait, au Canada et au
Québec, qui ont été signés avec la SCHL où il y avait un objectif de créer
du locatif tout simplement. Et, dans le cas que je vous parlais, en 2021, ça
répondait aux critères de la SCHL pour le programme,
on était à des loyers de 3 000 $ pour des trois et demi et de...
1 300 $ pour une chambre à coucher. Donc, ce n'est pas ce que j'appellerais à être abordable.
Et là on est en 2021, là, ça fait qu'on s'entend qu'il y a eu de l'inflation depuis,
forte, même si c'est en 2022 qu'il y a les plus fortes inflations.
Donc... donc, comment on peut justifier de
venir, dans le fond, dans des cas comme ça, ne pas appliquer la redevance de...
les redevances des villes, là, de développement ou... ou de transport pour...
Tu sais, on n'est vraiment pas dans l'objectif, là, parce qu'on dit... Dans l'explication, là, on
nous dit que c'est pour... on parle, là, pour vraiment éviter que le logement social paie pour ça, mais,
à 3 000 $ par mois pour un trois et demie, on n'est pas du tout dans
le logement social et abordable.
Donc,
j'ai une inquiétude ici. Je ne sais pas comment on peut le corriger, mais je
vous invite vraiment à le regarder, parce
que la SCHL n'a pas les mêmes objectifs que la SHQ. Moi, si on était avec la
SHQ, je serais beaucoup plus rassurée que si on ouvrait à la SCHL, qui,
avec le gouvernement canadien, peut aller beaucoup plus large, et on le voit,
ils ont beaucoup de programmes pour simplement favoriser le développement de
logements locatifs sans égard au montant, finalement, que...
Mme
Laforest : Oui, vous avez raison, puis c'est important aussi de
soulever cette possibilité-là. Sauf qu'au point 3°,
c'est bien expliqué, «un logement qui fait l'objet d'un accord d'exploitation»,
donc il va avoir l'obligation d'avoir l'accord d'exploitation, mais,
quand on continue, quand on lit l'article au complet, «conclu avec une personne
autre que celles mentionnées au paragraphe 2° et dont le loyer est
déterminé selon les critères prévus», donc, évidemment, c'est bien expliqué ici, là, que ce... excusez, ce sera déterminé selon
les critères qui sont prévus dans le programme de la Société
d'habitation du Québec. Donc, à l'avance, dans l'entente de... dans l'accord
d'exploitation, les critères seront prévus. Donc, à ce moment-ci, il pourrait
être... Allez-y, Me Nadeau...
Le Président (M.
Schneeberger) :
Me Nadeau-Labrecque.
M. Nadeau-Labrecque
(François) : Merci, M. le Président. En fait, je ne connais pas, là,
l'exemple qui est mentionné par la députée, mais a priori, avec ce que
j'entends, je ne suis pas certain qu'il serait visé... en fait, je suis loin d'être certain qu'il serait visé par les
exclusions qu'on a ici, parce que justement, l'important, c'est qu'on ait un
accord d'exploitation. Cet accord-là
vise essentiellement à maintenir un loyer bas. Donc, je ne crois pas, là, que
l'exemple, là, s'applique. Merci.
Le Président (M.
Schneeberger) : Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Je ne sais pas si on peut... si on peut baisser,
M. le Président, jusqu'à... où on voit l'amendement modifié.
Le Président (M.
Schneeberger) : Le... Oui, le lever — oui, parfait — au
niveau des commentaires, à...
Mme Dufour : En
bas, plus bas que ça, plus bas que les commentaires.
Le Président (M.
Schneeberger) : ...en gras.
Mme Dufour : Et
voilà.
Le Président (M.
Schneeberger) : Voilà.
Mme Dufour : Merci.
On dit bien, et là ce n'est pas juste pour répondre à la ministre, là, que
c'est «un logement visé à l'un des paragraphes suivants». Donc, la troisième
n'est pas une condition unique, là, ça peut être un logement à loyer modique ou modeste, ou un logement qu'il y a un accord
d'exploitation avec la SCHL, ou un logement qui a des... qui répond aux
critères, là, de la SCHL, donc c'est trois éléments.
Et moi, l'élément qui
me préoccupe, c'est le 2° ici, le dernier où la... où on parle... «ou la
Société canadienne d'hypothèque et de logement». Ici, il y a eu... c'étaient
des accords qui ont été faits où il fallait que les promoteurs aient une
portion qui soit maintenue abordable. Mais, dans leurs critères, de la SCHL,
pour être abordable, il fallait que ça soit
30 % des revenus moyens de la région visée. Dans le cas de Laval, on était
à 88 000 $, je crois, et donc, là, ça faisait en sorte qu'à
2 225 $ pour un quatre et demie on était dans du abordable, selon les
critères de la SCHL. Donc...
Donc, moi, je vous
invite à le valider, là, pour être sûr que ce programme-là, là, qui est le
programme qu'ils appelaient l'Initiative Finance... l'initiative Financement de
la construction de logements locatifs, iFCLL, qui a signé avec plusieurs
promoteurs, être sûr qu'ils ne sont pas... qu'ils seraient exclus d'un objectif
comme ça.
Le Président (M.
Schneeberger) : Ah! c'est bon?
Mme
Laforest : Bien, en fait...
Le Président (M.
Schneeberger) : Mme la ministre.
Mme
Laforest : Oui. C'est important, mais, tu sais, c'est quand même bien
de quoi qu'on parle parce qu'en fait tout sera déterminé dans l'accord
d'exploitation et par règlement aussi, donc on va vraiment faire attention.
Puis l'exemple quand même, c'est... Il y a eu quelques exemples comme ça, là,
mais l'article, vraiment, vise le logement abordable, puis les critères
seront... seront bien déterminés, mais il faut être prudent quand même. Puis je
comprends qu'il y a eu peut-être exclusion dans le passé, puis, si je ne me
trompe pas... en tout cas, c'est un autre genre de financement puis c'est un
autre programme, là, mais je comprends votre...
Mme
Dufour : C'est pour ça que je vous invite à être...
Mme
Laforest : Oui.
Mme Dufour : ...parce
que, là, c'est très, très large. Le point 2°, il est très, très large,
puis, comme je vous dis, les objectifs de la
SCHL ne sont pas toujours les mêmes que la SHQ. Et moi, en tout cas, de ce que
je lis, je vous invite à la regarder parce qu'il y aurait un risque ici.
Le Président (M.
Schneeberger) : Merci. Alors, nous allons maintenant du côté du député
de Taschereau.
M. Grandmont :
Oui. Merci beaucoup, M. le
Président. Bien, j'abonde dans le même sens que ma collègue de Mille-Îles.
Effectivement, là, il y a... elle soulève un point qui est très intéressant.
Moi,
il y a peut-être trois points, on va essayer de faire ça rapide, là, sur
cet... cet article-là et puis son amendement, évidemment, là. Mais, quand on parle, là, des accords d'exploitation
conclus avec une personne autre que celles mentionnées au paragraphe 2° et dont le loyer est
déterminé selon les critères prévus... voilà. Non, pardon, excusez-moi, le
deuxième... deuxième paragraphe, là, sur des logements abordables
conclus avec la Société d'habitation, etc., ou la SCHL. Il y a aussi évidemment... Mme la ministre est bien au
courant, là, qu'il y a des... il y a un programme de supplément au loyer au
Québec. Est-ce que c'est... Comment ça peut être traité à l'intérieur de ça?
Parce que j'imagine un logement qui serait sur une zone dans laquelle on va... on va exiger une redevance de
développement. Le propriétaire, donc, doit payer cette redevance-là. Il y a un
frais que, j'imagine bien, il ne va pas assumer directement de ses poches. Il
va vouloir le refiler à ses locataires, là, qui vont en assumer une
part. Est-ce que le Supplément au loyer est ajusté en conséquence? Bref, est-ce
que ça se parle, finalement, entre ce mécanisme-là, là, qui va aller
chercher... bon, il y a des bonnes raisons d'aller
chercher des redevances de développement, pour du transport collectif
notamment, mais, d'un autre côté, s'assurer que le locataire ou le ménage locataire qui bénéficie d'un supplément au
loyer ne soit pas pénalisé par ça, par ailleurs, alors qu'on est dans un... dans le même... dans le même genre de
logique? En fait, là, c'est... ce n'est pas du logement subventionné
comme on l'entend, tel qu'il est écrit, mais quand même.
Mme
Laforest : Oui, mais ici, là, «ne peut être exigée à l'égard d'un
office d'habitation», c'est... et «ni à l'égard
d'un logement visé à l'un des paragraphes suivants : 1° un loyer
modique ou modeste», donc, les offices d'habitation sont responsables
des PSL. Donc, évidemment, on les protège avec l'article 1.
M. Grandmont :
Donc... Puis ce serait quoi, le
mécanisme? Est-ce que le Supplément au loyer serait ajusté en conséquence
ou si ça serait... le loyer serait juste... le propriétaire...
Mme
Laforest : Non, il n'y a pas de redevance. C'est pour ça qu'on
l'ajoute, il n'y en a pas.
M.
Grandmont : Il n'y aurait pas de redevance tout simplement sur ce
logement-là.
Mme
Laforest : Oui.
M.
Grandmont : C'est-à-dire que le propriétaire d'un bloc, dans le fond,
serait imposé... pas imposé, mais serait tenu de payer une redevance sur les
neuf blocs sur 10...
Mme
Laforest : Les neuf, oui.
M.
Grandmont : ...qui ne bénéficient pas d'un supplément au loyer.
Mme
Laforest : Oui. C'est pour ça qu'on vient l'ajouter ici.
M. Grandmont :
Puis donc il y aura un suivi
aussi qui sera fait éventuellement, parce que, si le ménage quitte, évidemment,
avec son supplément au loyer, pour déménager ailleurs, bien là, en fait, le
propriétaire se retrouve à payer le 10... le 100 %, dans le fond.
Mme
Laforest : Oui. Tout à fait.
M. Grandmont :
OK, parfait. C'est intéressant et
logique. Donc, c'est à la SCHL de faire ce travail-là de suivi?
Mme
Laforest : À la Société d'habitation du Québec.
M. Grandmont :
Bien, pas à la... excusez-moi,
c'est «habitation», habitation du Québec. Je me suis trompé de palier
solide.
Mme
Laforest : Pas de problème.
M. Grandmont : Merci
de me remettre à l'ordre, Mme la ministre.
L'autre chose... Il y avait deux choses,
là, sur l'UTILE, là, qui nous avait soulevé deux points, là. D'abord, elle
disait :
«Le projet de loi n° 39 doit prévoir
d'encadrer par règlement les modalités de prélèvement de ces contributions que
peuvent demander les municipalités en vertu de l'article 145.21 de la Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme. Des dispositions transitoires sont prévues, à
l'article 54 du projet de loi, pour exempter les logements à but non
lucratif et abordables de ces frais tant qu'un règlement n'aura pas été adopté
en vertu de ce nouveau pouvoir ministériel.
«L'UTILE recommande d'intégrer telles quelles
ces dispositions transitoires au règlement que la ministre pourrait adopter en
vertu du nouvel article 226.2 de la LAU pour rendre cette exemption
temporaire permanente.»
C'est un peu, dans le fond, ce qu'on avait
discuté hier, dans le fond, on a des mesures transitoires, je me souviens qu'on avait eu la discussion avec M...
avec Me Nadeau-Labrecque, puis après ça, par règlement, on va venir
juste... Donc, on répond bien à la demande de l'UTILE à travers ça?
Mme Laforest : Oui, tout à fait.
M. Grandmont : Parfait. Merci.
L'UTILE recommandait aussi une autre chose qu'on trouve intéressante, c'est dans leur mémoire aussi, on pourra peut-être
me souffler à l'oreille, là, à quelle page ça se trouvait, que «ces exemptions
de frais de développement puissent être comptabilisées à titre de contributions
municipales dans le cadre des programmes de
financement de la Société d'habitation du Québec. Cette solution permettrait de
faciliter le développement de projets
à but non lucratif tout en évitant de créer davantage de pression sur les
finances municipales». Je reviendrais peut-être...
Mme Laforest : ...
M. Grandmont : C'était à la
page 3. Oui, OK. J'aimerais ça vous entendre là-dessus.
Mme Laforest : Oui, c'est déjà
prévu. Puis présentement la SHQ est en train de réviser avec UTILE pour cette
demande-là. Donc, il y a... il y a déjà du travail en cours pour répondre
positivement à leur demande.
M. Grandmont : Donc, on aurait, dans
le fond... Bien, expliquez-moi un peu comment ça va s'opérer.
Mme
Laforest : Bien là, c'est un calcul qui est en train de se
faire avec UTILE et la SHQ, là, je ne peux pas vous...
M.
Grandmont :
Ah! OK, OK. Mais donc... Mais, sur le principe, là, pas sur le
concret, peut-être plus M. Savoie, je ne sais pas.
Mme Laforest : Ça va aller dans leur
programme, j'imagine. Ça va être selon les critères du programme.
M. Grandmont : Donc, la municipalité
pourrait... la contribution serait considérée comme une participation? Vous
pouvez me l'expliquer rapidement, je pense, ça aiderait, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
M. Savoie.
M. Savoie (Jocelyn) : Dans le fond,
là, c'est qu'en ce moment, quand il y a une exigence qui est faite dans un
programme, qu'une municipalité contribue, il y a des critères qui sont
déterminés pour calculer ce qui est considéré
comme une contribution ou pas. La demande d'UTILE... à faire une... vise à
faire une modification du programme de la SHQ. La SHQ est en train de
faire cet examen-là.
Mme Laforest : C'est dit en d'autres
mots, mais c'est la même chose que j'ai dite.
M.
Grandmont : Merci beaucoup. Des fois, il faut se le faire dire
deux fois, hein? Ça arrive des fois un vendredi après beaucoup
d'heures de commission.
• (12 h 10) •
Mme Laforest : Bien, en fait, vos
trois questions, c'est : oui, oui, oui, c'est bien.
M. Grandmont : Parfait. Bien oui. Je
suis content. Merci beaucoup.
Le
Président (M. Schneeberger) : ...à vos questions? Parfait. Pas d'autres
questions? Alors, à ce moment-là, est-ce que l'amendement qui... de
l'article 54 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Parfait. Article 11.
Mme Laforest : L'article 11,
pour les mutations immobilières...
Le Président (M. Schneeberger) : ...un
amendement, excusez-moi, qui est ici...
Mme Laforest : Pardon?
Le Président (M. Schneeberger) : C'était...
Il y avait un amendement sur l'article 54. Alors là, on a adopté
l'amendement. Là, je dois adopter l'article 54 tel qu'amendé. Adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Parfait. Alors, l'article 11.
Mme Laforest : L'article 11 :
L'article 11 de la Loi concernant les droits sur les mutations
immobilières (chapitre D-15.1) est modifié par le remplacement du deuxième
alinéa par les suivants :
«Toutefois, une municipalité peut...» Est-ce que
vous l'avez, là?
Des voix : ...
Mme Laforest : Vous l'avez? OK. Non,
mais là je m'en assure, là.
«Toutefois, une municipalité peut, par
règlement, prévoir les modalités selon lesquelles un droit de mutation peut être payé en plusieurs versements, y compris celles
relatives à l'application d'un taux d'intérêt sur les versements postérieurs au premier. Dans ce cas, chaque partie
du droit de mutation devient exigible à la date à laquelle elle est due.
«Malgré le deuxième alinéa, le solde du droit de
mutation devient exigible si l'immeuble fait l'objet d'un nouveau transfert.
«Le compte doit informer le débiteur des règles
qui lui sont applicables selon le présent article.»
Alors,
l'article 11 du projet de loi modifierait l'article 11 de la loi
concernant les droits de mutation immobilière afin de permettre à une municipalité locale d'adopter un règlement pour
le paiement du droit de mutation en plusieurs versements. Dans un tel cas, la municipalité pourrait prévoir
l'application d'un taux d'intérêt sur les versements postérieurs au
premier.
Enfin, le solde du droit de mutation deviendrait
entièrement exigible si l'immeuble fait l'objet d'un nouveau transfert.
Alors, ici,
on vient permettre aux municipalités d'étaler le paiement du droit de mutation
immobilière. On vient alléger le fardeau financier des acheteurs. Très
bel article.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Député de Taschereau.
M. Grandmont : Oui, merci. Oui,
évidemment, on veut aider les citoyens et citoyennes. C'est une mesure d'accès à la propriété qui peut être intéressante,
effectivement. Ça a été demandé aussi par plusieurs groupes qu'on a entendus
en audition. Moi, comme consommateur avisé, je me méfie toujours des offres
avec des taux d'intérêt parce que ça aussi,
ça peut être une... c'est un peu une attrape, hein? Ce n'est pas... ce n'est
pas avec des taux d'intérêt qu'on s'enrichit, généralement, là.
Je veux juste comprendre. Je comprends que, pour
une municipalité, l'idée de mettre des taux d'intérêt sur... La possibilité,
parce qu'on offre la possibilité, ce n'est pas nécessairement... Donc, il y a
cette possibilité-là qui est offerte aux
municipalités. Est-ce qu'on... Est-ce qu'il y a des mécanismes, qui sont
peut-être ailleurs que dans l'article, présentement... est-ce qu'il y a
des mécanismes qui viennent encadrer les taux d'intérêt maximums qui peuvent
être imposés sur ce mécanisme-là puis qui seraient peut-être justifiés, là, qui
seraient peut-être encadrés, mais justifiés par le fait que, bien évidemment, étaler les paiements, ça vient aussi avec
une procédure, une bureaucratie, aussi, qui a un coût pour la
municipalité? Donc, est-ce que c'est encadré, en fait, à quelque part, dans des
lois au Québec?
Mme Laforest : Oui, tout est bien
encadré au niveau de la taxe de mutation, c'est sûr que ça existe depuis
toujours. Là, qu'est-ce qu'on... pourquoi on permet, en fait, une possibilité
d'ajouter des intérêts? Parce que, s'il y a des
municipalités qui le demandent ou qui l'étalent sur 10 ans, on comprend
que ça peut être très long ou... Ça dépend... au choix de la municipalité. Mais
il y a déjà des mécanismes, là, pour la taxe de bienvenue... la taxe de
mutation.
M. Grandmont : La
taxe de... Bien, pour la taxe de mutation. Bien là, ça, c'est nouveau, en fait,
ce qu'on vient donner pour la taxe de mutation.
Mme
Laforest : Bien, on dit juste... Ce n'est pas nouveau, là,
c'est très, très bien encadré dans la loi. Maintenant, ce qu'on dit, c'est que,
là, on... les municipalités qui veulent... qu'elles... qui veulent vont pouvoir
l'étaler sur plusieurs années, ou sur quelques mois, ou... à leur choix.
M. Grandmont : Est-ce qu'on a...
Puis est-ce que c'est à l'article 12 qu'on vient prescrire, en fait,
la durée? Non, je... peut-être que je me
mélange, là. Et, concrètement, là, une municipalité pourrait charger, maximum,
quel taux d'intérêt,
puis sur quelle durée qu'on peut... Dans le fond, ma question est la suivante,
là : Quel est le taux maximum qu'une municipalité peut imposer,
puis quelle est la durée d'étalement totale?
Mme Laforest : C'est la municipalité
qui va le fixer.
M. Grandmont : Elle a le libre choix
de fixer sur la durée qu'elle veut et le taux d'intérêt qu'elle veut?
Mme Laforest : Oui. Oui.
M. Grandmont : Donc, il n'y a pas
d'encadrement?
Mme Laforest : Bien, ce sera encadré
par règlement avec la municipalité.
M. Grandmont : Oui, par règlement,
mais il n'y a pas de loi à laquelle un règlement doit référer.
Mme Laforest : Ah! non, parce que,
là, c'est nouveau, nouveau, là. Est-ce que je réponds à votre question?
M.
Grandmont : Bien, oui, mais, en même temps, ce n'est pas à ma
satisfaction, parce qu'il me semble qu'on devrait encadrer le taux
d'intérêt maximum qu'une municipalité peut imposer puis la durée dans laquelle
cet étalement-là peut s'effectuer.
Mme Laforest : Il y a un article sur
la disposition, Me Veilleux?
Le Président (M. Schneeberger) : ...une
réponse...
Mme Laforest : Attendez, on...
Des voix : ...
Mme Laforest : Avez-vous entendu?
Le Président (M. Schneeberger) : Non,
on n'a pas entendu. S'il vous plaît, on... madame...
Mme Laforest : En fait, le citoyen
peut payer immédiatement, comme c'est le cas présentement, ou accepter d'avoir des intérêts, ou la municipalité,
peut-être qu'elle ne mettra pas d'intérêt non plus, là, dans son... dans ses
possibilités.
M.
Grandmont : Oui, ça, je... C'est ce que l'article dit, c'est
ce que je comprends. Maintenant, moi, ma question, c'est... Évidemment, la
personne peut payer l'entièreté de la taxe de bienvenue... c'est quoi, son nom,
là, droit... droit de mutation,
immédiatement, ou sinon elle peut bénéficier d'un régime que la ville se
doterait par réglementation. Mais là, après
ça, qui fixe la durée de l'étalement, puis quel taux d'intérêt? Ça aussi, c'est
la municipalité qui le fixe. Mais il n'y a pas d'encadrement qui est
fixé par un règlement ou par une loi du ministère.
Mme Laforest : Mais il n'y a pas un
taux d'intérêt qui est prévu selon la taxe foncière à 5 %?
Une voix : ...
Mme Laforest : OK, le règlement va
le déterminer. OK, OK.
Le
Président (M. Schneeberger) : Mais je veux juste peut-être le dire clairement,
parce que, pour les auditeurs, on ne comprend pas quand les micros sont fermés.
Alors, si vous pouvez le... juste répéter, Mme la ministre, pour Me Veilleux, c'est ça? Alors, vous... juste
vous présenter. Consentement pour que Me Veilleux puisse prendre la
parole? Parfait. Alors, Me Veilleux, allez-y avec votre titre.
M.
Veilleux (Jean-Pierre) : Merci, M. le Président. Donc, Jean-Pierre
Veilleux, notaire et légiste au ministère de la Justice.
Eh bien, dans le cadre de la Loi sur les cités
et villes, il y a effectivement une disposition qui prévoit un taux d'intérêt
de base à 5 %. Ceci dit, dans le cadre des droits de mutation, la
disposition est relativement large, en ce sens que ça donne beaucoup de
flexibilité aux municipalités. Il ne faut pas oublier que la... le citoyen,
c'est une nouvelle possibilité qui est
octroyée aux municipalités, aux citoyens des municipalités qui l'utiliseront.
Et les premiers acheteurs pourront
toujours, à leur choix, choisir d'étaler suivant la réglementation municipale
ou payer directement comme ils le font actuellement, donc...
M.
Grandmont : Donc... Effectivement, on comprend, là. Merci
beaucoup, Me Veilleux, pour les explications. Donc, évidemment, ça, on comprenait que c'était
quelque chose de nouveau puis c'était quelque chose qui était demandé. Évidemment, les gens peuvent payer leurs droits de
mutation en entier d'un seul coup. Maintenant... Là, ce que vous me dites,
c'est que le taux peut être étalé, qu'il existe un taux de base qui est de
5 %. Le taux de base, ça veut dire...
Une voix : ...
M. Grandmont : Pardon? Mais le taux
de base de 5 % peut être applicable à ça, à l'étalement pour...
M.
Veilleux (Jean-Pierre) : La municipalité pourrait très bien déterminer que
c'est 5 % à partir du... à partir du second paiement... versement,
effectivement.
M. Grandmont : OK, mais donc il n'y
a rien pour l'instant qui encadre le pourcentage...
M. Veilleux (Jean-Pierre) : C'est
ça, dans le règlement de la municipalité.
M. Grandmont : OK, ça... Donc, c'est
ça. Donc, la municipalité peut se voter par règlement des taux de 5 %,
10 %, 15 %, 20 %. C'est possible. Puis l'étalement des paiements
pourrait se faire sur un an, deux ans, trois ans, 10 ans,
20 ans.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Si la
municipalité veut encourager l'utilisation de la mesure, bien évidemment, les
taux d'intérêt doivent être... doivent... doivent inciter également à utiliser
la mesure. Donc, il y aura une certaine détermination par eux, là.
Mme Laforest : Mais les citoyens
auront la présentation. Ce sera... Pardon?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : ...
M. Grandmont : Votre micro était
fermé.
Mme Laforest : Ah!
Le Président (M. Schneeberger) : C'est
pour ça que c'est important de donner la parole. Parce que le régisseur, il
faut qu'il suive, lui.
Mme Laforest : Oui. Bien, en fait,
ce sera toujours présenté devant les citoyens et accepté devant les citoyens également, là. Ça fait que ce n'est pas
quelque chose que la municipalité... Vous dites 20 %. Je ne pense pas que
le conseil municipal irait à 20 % pour une taxe de mutation devant... sur
présentation devant les citoyens, là.
M.
Grandmont : Bien, à la limite... peut-être, à la limite,
peut-être que oui, c'est-à-dire que le droit de mutation, il va se payer quand une personne déménage, donc
arrive potentiellement dans une ville ou dans un village, ça pourrait
constituer une source de revenus importante. Je ne sais pas, moi, je trouve
que... personnellement, là, je... je trouve étrange qu'il n'y ait rien pour
encadrer ce genre de mesure là. Je comprends, là, que c'est à la municipalité,
qu'on leur met ça, puis qu'après ça il y a
un jeu de négociation, entre guillemets, là, avec leurs citoyens. Mais, en même
temps, ça peut se faire aussi entre citoyens qui n'auront pas à payer
cette taxe-là, par ailleurs, parce que c'est ceux qui vont arriver après qui
vont être assujettis pour la plupart du temps.
Ça fait qu'en tout cas je trouve... je trouve
particulier, là, qu'on n'ait pas un mécanisme pour encadrer un peu ce régime-là, là. Bien que, comme je le disais
tantôt, je salue le fait qu'on se l'offre, qu'on la donne, cette
possibilité-là. C'est une bonne
mesure, mais je m'inquiète cependant du manque d'encadrement en ce qui concerne
le niveau de taxation... les taux
d'intérêt, pardon, et la durée d'étalement aussi. Et je me demande s'il n'y
aurait pas eu lieu de mettre en place des mécanismes pour encadrer tout
ça.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui,
M. Savoie.
• (12 h 20) •
M. Savoie (Jocelyn) : Ce qu'on a
pris comme modèle, on a pris celui qui s'applique aux taxes foncières, puis, quand il y a... Donc, dans les taxes
foncières, ils prennent 5 %, autour de ça, grosso modo. Donc, la pratique
va juste s'appliquer à l'autre, là. Ils ne vont pas... on n'anticipe pas
qu'ils vont adopter des taux très différents.
Le
Président (M. Schneeberger) : Mme la députée de Mille-Îles. Oh! excusez-moi.
Bon, la députée de La Pinière.
Mme Caron : Merci, M. le Président.
Je regarde ça d'un point de vue citoyen. Il y a des municipalités qui permettent l'étalement de l'impôt foncier
ordinaire, disons. C'est le cas de la mienne. Alors, on peut payer l'impôt
foncier en quatre versements. Si on paie chaque versement dans la
date limite, on n'a pas d'intérêt à payer. Par contre, si on est en retard pour un paiement, un versement, bien
là, c'est sûr qu'on paie de l'intérêt, et il y a une... il y a quand même
le 5 %, là, dont il... qui a été mentionné qui peut s'appliquer.
Ici, je comprends qu'on veut donner plus de
flexibilité aux villes, puis c'est demandé par les villes, et c'est parfait, parce que le citoyen, au lieu de payer... je prends
un montant arbitraire, au lieu de devoir payer 6 000 $ de droits de mutation dans les premières semaines où
il prend la... il fait l'acquisition de la propriété, pourrait l'étaler,
pourrait pouvoir le payer en
quatre versements, par exemple. Mais pourquoi, si la municipalité se dote
d'un règlement permettant d'étaler le paiement des droits de mutation sur
quatre... disons, sur quatre versements, pourquoi, si chaque paiement,
chaque versement est fait dans les temps, il devrait payer de l'intérêt
là-dessus? Je comprends qu'on veut donner de la flexibilité aux municipalités,
mais il me semble que, du point de vue citoyen, on n'aide pas le citoyen, là,
si on lui permet de l'étaler, mais automatiquement on lui donne de... on lui
fait payer l'intérêt, puis d'autant plus que ce n'est pas indiqué, qu'on peut l'étaler sur la première année, disons,
d'acquisition, on a dit que ça pouvait être sur deux ans, trois ans,
quatre ans, cinq ans, 10 ans. Le citoyen, il va en payer, de
l'intérêt, là.
Mme Laforest : Bien non. Sinon, il
va payer ses taxes de bienvenue tout de suite, là.
Mme Caron : Bien, il ne peut
peut-être pas.
Mme Laforest : S'il fait le choix
de...
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : S'il fait le choix de
s'acheter une résidence, il sait qu'il a une taxe de mutation à payer. Donc, s'il ne veut pas payer... risquer de payer
de l'intérêt... Puis c'est sûr... Comme là, vous dites : Dans ma
municipalité, c'est quatre paiements, mais il y a certaines
municipalités que c'est différent aussi. Donc, c'est pour ça qu'on ne peut pas dire : Ce sera comme ça à la grandeur du
Québec, les municipalités auront le loisir de décider le nombre de versements, le
nombre d'années ou... Mais c'est certain que, si une municipalité... tu sais,
il y a un... l'intérêt est considérable, les gens
vont payer immédiatement la taxe de bienvenue, la taxe de mutation en achetant
la maison. Mais déjà c'est bien, là, parce qu'on offre la possibilité
aux citoyens ou aux municipalités d'étaler la taxe de mutation. C'est vraiment
très positif, là. Puis, étant donné que
c'est accepté devant les citoyens, il n'y a pas une municipalité qui va avoir
un taux d'intérêt à 20 %, là, c'est impossible, là.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de La Pinière.
Mme Caron : Merci. Alors, je vous
l'accorde. Mais, si c'est une mesure... on veut aider à l'accès à la propriété, puis ça devient un... bien, un
non-choix, le mot est peut-être fort, là, mais
on est obligés... on se dit : Bien là, je suis pas mal mieux de payer tout au complet, parce que sinon je vais
payer de l'intérêt dessus, bien, elle est où... il est où, l'avantage
pour le citoyen, là? Je ne le vois pas.
Mme Laforest : Bien, en fait, c'est
au choix de la municipalité. Si la municipalité veut aider, la municipalité va
se faire un programme, un régime pour aider les acheteurs, puis, si une
municipalité ne veut pas, il n'y aura pas de régime pour les acheteurs de
maison, c'est tout. C'est vraiment au choix.
Le Président (M. Schneeberger) : Députée
de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci, M. le Président.
Je voudrais juste renchérir sur l'enjeu, peut-être, qui a été soulevé, là,
concernant les taux d'intérêt. La réalité sur le terrain, ce n'est pas du
tout... on n'est pas dans les 5 %. En tout cas, dans certaines villes, là,
on n'est vraiment pas là, et je donne un exemple où on a une pénalité pour
retard de 5 % plus un taux d'intérêt annuel de 8,5 %, et ça, c'était
dans les périodes où le taux d'intérêt de la Banque du Canada était à 0,5 %, là. On est rendus
aujourd'hui... Tu sais, à cette époque-là, il y avait quand même... puis il y
avait eu... c'était à la ville de Laval, il y avait eu
des débats pour... comme quoi la... il y avait un certain profit, entre
guillemets, que la ville se faisait sur les citoyens avec ces taux d'intérêt là
fort élevés, considérant que la ville elle-même empruntait à des taux de
2 % à 3 %, maximum. Donc, moi, je le soulève, il peut y avoir un
enjeu à ce niveau-là, effectivement, quand
il n'y a pas de balises. En tout cas, je m'interroge s'il ne devrait pas y
avoir un maximum, à un moment donné, d'établi dans la loi, là. Mais je
ne viendrai pas le proposer ici.
Ce que je voudrais savoir, c'est... Là, on
permet... on va permettre le paiement... l'étalement du paiement des droits de mutation. Mais il y a aussi des
municipalités qui souhaiteraient pouvoir exempter, c'est-à-dire... ou rembourser
les droits de mutation. Est-ce que... Est-ce
que ça, c'est permis dans la loi ou c'est seulement... Tu sais, est-ce que
c'est permis ailleurs, en fait?
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la ministre.
Mme
Laforest : Non. Non, on est dans l'étalement des paiements.
Puis honnêtement, disons qu'avec les unions c'était... Les unions n'étaient vraiment pas ouvertes à cette
disposition-là. Donc, les unions ont dit : On va commencer par
l'étalement puis après...
Mme Dufour : Peut-être juste
préciser ma pensée, là, je dis qu'il y a certaines municipalités qui
souhaitaient pouvoir exempter les droits de mutation pour certains quartiers,
par exemple, où ils veulent revitaliser le secteur et donc
favoriser qu'il y ait des gens. Donc, c'était... ce n'est pas la proposition du
Parti libéral du Québec qui disait qu'on devrait abolir les droits de mutation
sur l'ensemble des propriétés, là, on n'est pas là du tout, là, je parle
vraiment juste de certains cas, comme les premiers acheteurs, et ça, c'était
une demande des municipalités.
Mme
Laforest : Est-ce qu'on peut suspendre, M. le Président?
Le Président (M.
Schneeberger) : Oui, oui, oui, il n'y a pas de problème, si vous
voulez suspendre, on va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à
12 h 26)
(Reprise à 12 h 37)
Le
Président (M. Schneeberger) :
Alors, nous reprenons les
travaux. Alors, je vais laisser la parole à Mme la ministre, suite aux
discussions.
Mme
Laforest : Non, il n'y a pas de commentaire, M. le Président. On est
encore à la possibilité que les municipalités étalent le paiement des droits de
mutation immobilière. Puis l'encadrement est déjà bien fait pour les taxes de mutation, les taxes de bienvenue dans les
municipalités. Donc, chaque municipalité, à elle de décider si elle le
permet ou non. Merci
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Député de... bien, je vais y aller avec Taschereau, député de Taschereau.
M. Grandmont :
Oui. Parfait, merci. Bien,
j'avais deux questions, essentiellement, là, juste pour bien comprendre, là,
l'implication de cet article-là. On est toujours sur le 11, si ma mémoire est
bonne? On est toujours sur le 11?
Le Président (M.
Schneeberger) : Oui, le 11.
M.
Grandmont : C'est ça, parfait. On dit que c'est les municipalités...
puis là, c'est peut-être par manque de connaissances
à ce niveau là, mais, à Montréal, est-ce que c'est les arrondissements qui
perçoivent ces taxes-là où c'est la ville centre? Parce que, si c'est
les arrondissements, il faudrait nécessairement l'indiquer, là, dans l'article,
là, mais j'imagine que c'est la ville centre.
Mme
Laforest : Excusez. Si ce sont les villes ou les arrondissements? Ce
sont les villes.
M. Grandmont :
Oui, à Montréal.
Mme
Laforest : Ce sont les villes.
M.
Grandmont : Donc, à Montréal, c'est la ville centre qui perçoit...
Une voix :
Chaque municipalité.
M. Grandmont : Chaque municipalité, effectivement. OK, on me confirme à l'arrière.
C'est bon. Donc, ce n'est pas les arrondissements à Montréal qui
perçoivent cette taxe... ce droit de mutation là. Donc, on n'a pas besoin de
l'inscrire aussi. Parfait.
Autre question, encore
une fois, c'est juste pour m'assurer, là, qu'on n'échappe rien, si on a la
possibilité d'étaler dans le temps les droits de mutation, qu'est-ce qui se
passe s'il y a vente de la maison avant la fin du terme de remboursement des
droits de mutation?
Mme
Laforest : Le troisième... à l'article, là, c'est... attendez.
Des voix :
...
Mme
Laforest : «Malgré le deuxième alinéa, le solde du droit de mutation
devient exigible si l'immeuble fait l'objet d'un nouveau transfert».
M. Grandmont :
Ah! il était déjà dedans.
Mme
Laforest : C'est déjà dedans.
M.
Grandmont : Ah! parfait. Mon erreur. Parfait, merci.
• (12 h 40) •
Le Président (M.
Schneeberger) : D'autres questions? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci,
M. le Président. La Fédération québécoise des municipalités a soulevé une
crainte quant à... lorsqu'il y a une
faillite. Ils disaient que, selon leur compréhension, une créance sur les
taxes... en fait, différentes taxations, là, qu'on a regardé, par
exemple la taxe sur les logements vacants, ils disaient que ce n'était pas
assimilé, selon leur... la jurisprudence applicable à une créance garantie au
sens de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité. Et lorsqu'il nous parle de l'étalement du paiement des droits sur la
mutation immobilière, bien, ils nous disent qu'ils ont la crainte que ce soit
aussi le cas, et donc ce qu'ils voudraient... Donc, c'est ça, il est
souhaité... ils disent qu'il est souhaité que ces paiements puissent faire partie
des créances garanties. Et là je les comprends parce que, là, si c'est étalé dans
le temps pour une municipalité, le risque qu'il y ait une créance est bien plus
grand que s'il est versé dès le moment, là, ou
avant même... au moment d'entrer dans la ville, donc d'arriver dans... à la
ville ou dans la ville. Donc, bref, je voudrais savoir si on a regardé
cet élément-là des créances garanties pour ces taxes-là.
Le Président (M. Schneeberger) : M. Savoie.
M. Savoie
(Jocelyn) : Les taxes foncières sont des taxes prioritaires.
Le droit de mutation va avoir le même statut. Il n'y a pas de notion de créance garantie, ce n'est pas le même statut.
Puis ce n'est pas donné aux taxes en ce moment.
Mme
Dufour : OK. Mais... OK, eux, ils... Mais, par rapport aux
autres pouvoirs de taxation qu'on a parlés, la taxe sur les logements vacants
par exemple, est-ce que ça fait partie de ce qu'on considère des taxes
foncières qui sont prioritaires?
M. Savoie (Jocelyn) : Ça fait partie
des taxes, oui.
Mme
Dufour : Donc, ça répond à leur question. Parce qu'eux
autres disaient que, selon la jurisprudence actuelle, il n'y avait pas cette impression-là. Est-ce que
le ministère va produire... pourrait produire quelque chose pour rassurer
les unions là-dessus?
M. Savoie
(Jocelyn) : On pourra l'examiner puis voir comment les
rassurer. Mais notre interprétation est à l'effet que c'est prioritaire.
Mme Dufour : Excellent.
Le
Président (M. Schneeberger) : Ça va? Alors, d'autres questions? Ça va comme ça.
Alors, à ce moment-là, est-ce que l'article 11 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 12.
Mme Laforest : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 13.1, du suivant :
«13.2. Malgré les articles 13 et 13.1, la
créance résultant du droit de mutation payé en plusieurs versements, sauf la partie de cette créance qui est impayée
par suite d'une déclaration frauduleuse ou équivalente à fraude, se prescrit,
pour la partie du droit qui est exigible à chaque versement, par trois ans à
compter de la date de son exigibilité.»
L'article 12 du projet de loi introduit,
dans la Loi concernant les droits de mutation, un nouvel article 13.2 qui prévoit que la créance résultant du droit de
mutation payé en plusieurs versements se prescrit, pour chaque versement, par
trois ans à compter de la date de son exigibilité.
Donc, ici, on vient arrimer les délais de
perception des droits de mutation immobilière des municipalités.
Le Président (M. Schneeberger) : Merci.
Merci, Mme la ministre. Alors, est-ce qu'il y a des commentaires ou questions
sur l'article 12? Oui.
Mme
Dufour : Est-ce qu'on peut avoir une explication un petit
peu plus détaillée de qu'est-ce qu'on voulait... on veut dire exactement
par «se prescrit, par trois ans»?
Mme Laforest : Oui, on va laisser
Me Nadeau-Labrecque... C'est une question de... Ah! Me Veilleux.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui...
Ah! non, Me Veilleux.
Mme Laforest : OK. C'est une
question de fraude, alors on va avoir la réponse ici.
Le Président (M. Schneeberger) : Me Veilleux,
allez-y.
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Merci,
M. le Président. En fait, le trois ans ici, c'est le délai de prescription pour
la municipalité pour aller prendre ses
recours en recouvrement, tout simplement. Donc, dans le cas d'étalement de
droit de mutation, elle... (panne de son)... de chaque versement. Donc,
c'est le délai légal usuel pour poursuivre en justice.
Mme Dufour : Est-ce
que la municipalité peut... Tu sais, dans le cas du non-paiement de taxe
foncière, il y a... il peut y avoir un... j'essaie de me rappeler le
nom, là, mais, tu sais, la propriété se ramasse à l'encan, là, pour...
M. Veilleux
(Jean-Pierre) : La vente pour défaut de paiement de taxes?
Mme Dufour : Pardon?
M. Veilleux
(Jean-Pierre) : La vente pour défaut de paiement de taxes.
Mme Dufour :
Voilà. Est-ce que les taxes... les droits de mutation impayés, c'est le même
statut?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Les
droits de mutation impayés sont payables dans le cadre d'une vente pour défaut
de paiement de taxes, effectivement. Donc, si la municipalité procède en ce
sens, donc, elle va pouvoir se faire rembourser les droits de mutation.
Mme Dufour : OK,
parfait. Mais mon questionnement était plutôt : Est-ce que... Parce que la
vente pour non-paiement de taxes, c'est justement quand les taxes ne sont pas
payées, la municipalité peut mettre à l'encan la propriété pour retrouver son
dû. Est-ce qu'elle peut... elle pourrait le faire pour les droits de mutation
impayés?
M. Veilleux (Jean-Pierre) : Le
droit de mutation est considéré au même titre que les autres taxes foncières
pour les fins de la vente pour défaut de paiement de taxes. Donc, elle
pourrait le faire.
Mme Dufour : OK, ça fait que, dans le fond, pour les taxes
municipales, il y a aussi une prescription de trois ans?
M. Veilleux
(Jean-Pierre) : Bien, la prescription... Oui, la vente pour défaut de
paiement de taxes, c'est une procédure en soi
un peu particulière, mais la prescription, c'est vraiment pour les recours
devant les tribunaux. Généralement, les municipalités n'iront pas
nécessairement jusqu'à poursuivre pour un recouvrement de taxes parce que, justement, ils ont cet outil-là. Donc, le
trois ans demeure un peu facultatif, en fait, dans le sens que la municipalité
peut très bien procéder à la vente. Puis d'ailleurs, la vente, ça pourrait se
faire dans l'espace d'un an, là, donc on ne se rendrait pas au trois ans. Mais
il demeure quand même que la municipalité peut soit prendre des recours devant
les tribunaux, soit faire une vente pour défaut de paiement de taxes. Elle a le
choix.
Mme Dufour : OK,
ça fait que ça risque d'être aussi facultatif dans ce cas-ci, le trois ans,
parce qu'elle pourrait utiliser l'autre moyen.
M. Veilleux
(Jean-Pierre) : C'est ça.
Mme Dufour : OK, parce que les droits de mutation, des fois,
sont quand même assez élevés, là, donc ça peut représenter des sommes
équivalentes quasiment à la taxation. Merci.
Le Président (M.
Schneeberger) : Ça va? Oui, alors, s'il n'y a pas d'autre question,
nous allons procéder à l'adoption de l'article 12. Est-ce que
l'article 12 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Schneeberger) : Adopté. Article 13.
Mme Laforest :
L'article 13 :
L'article 16 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «dans le délai prescrit à l'article 11 peut se
pourvoir conformément à ce titre pour recouvrer tout montant payé en
surplus du montant auquel il peut être légalement tenu. Le cessionnaire doit
exercer ce recours dans les 90 jours de l'expiration du délai prévu à
l'article 11» par «ou, s'il se prévaut d'une option de paiement en
plusieurs versements, le premier versement
dans le délai prescrit en vertu de l'article 11 peut se pourvoir
conformément à ce titre pour contester le
montant indiqué au compte. Le cessionnaire doit exercer ce recours dans les
90 jours de l'expiration du délai prescrit pour ce paiement ou ce
premier versement».
Donc, ici, on modifie
la loi... l'article 16 de la loi qui concerne les droits de mutation pour
prévoir le droit de mutation qui est payé en plusieurs versements ou tout
recours de contestation du montant du droit de mutation inscrit au compte transmis par la municipalité qui doit
être exercé dans les 90 jours de l'expiration du délai prescrit pour le
premier versement. Donc, s'il y a un
retard, c'est une procédure pour prévoir le 90 jours d'expiration, quand
on l'a dépassé... la question du premier versement.
Donc, aujourd'hui, ce
délai... à compter de l'expiration du délai octroyé par la loi pour le paiement
complet du droit de mutation, soit le
31e jour suivant l'envoi du compte pour la municipalité. Cette situation
demeure inchangée lorsque le contribuable paie son droit de mutation en
un seul versement.
Donc,
ici, on vient permettre à l'acheteur ayant payé le droit de mutation
immobilière en plusieurs versements de réclamer le remboursement d'un
trop-perçu et d'exercer un recours dans les mêmes délais qu'un acheteur ayant acquitté
ses droits en un seul versement. Voilà.
Le
Président (M. Schneeberger) : Merci beaucoup pour les explications. Est-ce que
nous avons des questions sur l'article 13? Aucune question, alors
nous allons procéder au vote. Est-ce que l'article 13 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Article 14.
Mme
Laforest : L'article 14 : L'article 17.1 de
cette loi est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de
«taux visé à» par «taux applicable en vertu de».
L'article 14 du projet de loi apporterait à
l'article 17.1 la loi... de la loi une concordance concernant les droits sur les mutations immobilières. Cette modification
de concordance est liée à l'article 11 de cette loi, telle que modifiée
par l'article 11 du projet de loi.
Ici, on vient
prévoir le taux d'intérêt applicable aux acquéreurs d'une exploitation lorsque
l'étalement des droits est fait pour les mutations immobilières.
Le
Président (M. Schneeberger) : Merci. Alors, est-ce que vous avez des questions
sur l'article 14, qui est une concordance? Députée de La Pinière.
Mme
Caron : Oui, c'est simplement dans... cet article-là
s'applique simplement dans le contexte d'une exploitation agricole,
est-ce que c'est ça?
Mme Laforest : Oui.
Mme Caron : OK.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va?
Mme Caron : Oui, merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Parfait.
Alors, est-ce que l'article 14 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Mme Laforest : 46.
L'article 21.18 de la Loi sur le ministère des Affaires municipales, des
Régions et de l'Occupation du territoire (chapitre M-22.1) est modifié par
le remplacement du troisième alinéa par le suivant :
«Ce fonds
peut être...» Voyons, excusez : «Ce fonds peut également être affecté au
financement de toute autre mesure relative :
«1° au développement ou au rayonnement des
régions;
«2° à la coopération intermunicipale;
«3° à une
matière qui est de compétence municipale, dans une perspective de développement
ou de vitalisation des régions.»
Ici, l'article 46 du projet de loi modifie
l'article 21.18 de la Loi sur le ministère des Affaires municipales, des
Régions et de l'Occupation du territoire afin d'ajouter aux objets du Fonds
régions et ruralité le financement de toute mesure
relative à une matière qui est de compétence municipale, dans une perspective
de développement ou de vitalisation des régions.
Alors, ici, on
vient répondre à une demande d'agilité accrue aux besoins évolutifs du développement
des communautés et des territoires,
notamment en matière d'habitation. Ici, on a eu plusieurs cas, la dernière
année, M. le Président, mes collègues sont sûrement au courant que les
MRC avaient demandé aussi des pouvoirs en habitation, s'il y avait la
possibilité de se faire un programme en habitation pour vitaliser leur
territoire. Donc, les municipalités peuvent le faire déjà dans le FRR. Donc là,
on vient seulement ajouter la possibilité des MRC, qu'on ajoute dans le
programme FRR. Merci, M. le Président. On a eu l'exemple également en
Gaspésie dernièrement.
• (12 h 50) •
Le Président (M. Schneeberger) : Merci
pour les explications. Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Oui. Merci, M. le
Président. En fait, je vous avoue qu'en lisant la partie qu'on enlève, moi, je l'aurais comme vue plus large et j'ai comme... je
trouve que ce qu'on est venu définir était déjà inclus. Tu sais, on parlait
de toute autre mesure de développement ou rayonnement des régions ou de
coopération intermunicipale. Je ne vois pas pourquoi ça excluait le logement.
J'essaie de comprendre. Tu sais, on dirait quasiment que c'est, pour moi, des
synonymes qu'on est en train de faire, mais j'essaie de comprendre il est où
le... la modification majeure.
Mme Laforest : Non. OK, bien, en
fait, on vient ajouter l'habitation. Vous me posez la question : Pourquoi
on est... en fait, il y a des ajustements?
Mme Dufour : Je
ne vois pas «habitation», là, dans les mots.
Mme Laforest : Bien, en fait, les
deux lignes que... à la fin de l'article de loi ont été reprises dans le n° 1 et le n° 2. Donc, quand on parle des mesures de développement, on le voit ici, ou
de rayonnement, c'est repris à l'article 1, au développement ou au
rayonnement des régions, puis également la coopération municipale, vous la
retrouvez, il a été juste placé plus haut, à la coopération municipale...
intermunicipale.
Mme Dufour : Je m'excuse, là, mais
je n'ai pas l'impression d'avoir une réponse à ma question, là. Je dis exactement ça, que ce qui est... que ce qu'on
ajoute, je le lis déjà dans ce qu'on biffe. Donc, en quoi l'article précédent,
la façon qu'il était rédigé, ne répondait pas et ne pouvait pas répondre au...
ne pouvait pas permettre d'investir, dans le fond, ce fonds-là en logement? Parce qu'on dit :
«Toute autre mesure [de] développement ou [de rayonnement des régions», «développement».
Et là on rajoute... on le biffe pour rajouter «développement ou [...]
rayonnement des régions». J'ai l'impression qu'on parle de la même chose, là.
Mme Laforest : ...Me Cartwell,
maintenant. Cantwell.
Le Président (M. Schneeberger) : Oui.
Mme Laforest : Je vais laisser...
c'est juste au niveau de la formulation.
Le Président (M. Schneeberger) : Consentement
pour que Me Cantwell peut prendre la parole?
Mme Dufour : Consentement.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
consentement. Voulez-vous juste vous présenter avec votre titre.
M. Cantwell (Philip) : Oui. Merci,
M. le Président. Philip Cantwell, avocat au ministère de la Justice.
Ici, avec
l'article 46, on apporte un élargissement aux objets, aux objets du Fonds
régions et ruralité. On parle actuellement dans la loi de développement
ou de rayonnement des régions. On a toujours interprété ça à la lumière des
dispositions de la Loi sur les compétences municipales, qui donne aux MRC une
compétence générale en matière de
développement... de développement local et régional. Parce qu'il faut lire les
deux ensemble. Ce fonds-là est destiné... était destiné à l'origine à
financer les mesures, mesures que les MRC pouvaient accomplir dans l'exercice
de ces pouvoirs-là. Et on a toujours vu ça de façon... sous un angle plus
économique, là, que c'étaient des pouvoirs en matière
de développement économique qui étaient larges, mais qui n'englobaient pas
nécessairement tout, il faut lui donner... il faut leur donner un sens, là, il faut circonscrire, là. Et on pense
que ce serait pertinent, là, de le préciser pour être sûr que ça englobe
l'ensemble des compétences des municipalités, y compris la compétence en
habitation qu'on propose de conférer dans des amendements qui sont à
venir.
Le Président (M. Schneeberger) :
Députée de Mille-Îles.
Mme
Dufour : Oui. Donc, vous me dites que le logement va être
précisé ou l'habitation va être précisée plus loin, c'est ça? Parce
qu'ici c'est... on semble vraiment être dans les synonymes, là.
M. Cantwell (Philip) : ...
Mme Dufour : Plus loin, OK, parfait.
Bien, bien, ça m'explique pourquoi. Excellent. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Mme
la députée de La Pinière.
Mme Caron : Oui. Bien, en fait,
juste à cet effet-là, le n° 3, où on dit : «À
une matière qui est de compétence municipale,
dans une perspective de développement ou de vitalisation des régions», est-ce
que la vitalisation comprend le logement ou c'est...
Mme Laforest : Bien, c'est sûr, pour
vitaliser une région, il faut habiter dans une... dans un logement ou une maison. Donc, il faut... à la base, c'est un
besoin nécessaire, donc ça passe par l'habitation pour revitaliser une région.
Mme Caron : Parfait. Merci.
Le Président (M. Schneeberger) : Député
de Taschereau.
M.
Grandmont : Oui, merci. Bien, ce fonds-là, là, donc Fonds
régions et ruralité, c'est un fonds qui est... donc, qui est géré par le
ministère.
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : C'est
un fonds qui représente combien?
Mme Laforest : 1,3 milliard au
Québec.
M. Grandmont : 1,3 milliard par
année?
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : Évidemment. Est-ce
qu'on arrive à l'écouler à chaque année? On le vide?
Mme
Laforest : C'est un fonds qui est très, très populaire.
Anciennement, ça s'appelait le FARR, le fonds d'appui au rayonnement
régional. C'était un programme... nous, on l'a... on a fait une conversion et,
maintenant, c'est un véritable fonds. C'est très populaire.
M. Grandmont : Très populaire. Donc,
on arrive à... on débourse combien par année environ?
Mme Laforest : Ah!
bien là, ça dépend. Il y a des sous-volets, là. Par exemple, la coopération
intermunicipale, on a eu 300 projets, mais là je ne sais pas à
combien ça peut... mais on pourra vous donner toutes les informations.
M. Grandmont : Bien, OK, oui, je
serais intéressé, effectivement. Puis, au regard de... Ah! peut-être que vous
me l'avez envoyé avec un petit code QR déjà aussi, peut-être, j'irai voir.
Mme Laforest : Oui.
M. Grandmont : Ah! voilà!
Excellent.
Mme Laforest : Oui. C'est bon,
hein?
M. Grandmont : C'est ça, j'y
repense. Bravo! Mais cela dit, est-ce que la modification qu'on fait ici, qui
est d'ajouter essentiellement le troisième paragraphe, là : «À une matière
qui est de compétence municipale, dans une perspective de développement ou de
vitalisation des régions.», parce que les deux premiers paragraphes étaient
déjà compris dans l'ancien libellé, est-ce
que cette modification-là, là, l'ajout d'un troisième paragraphe va faire... va
devoir impliquer des modifications au Fonds régions et ruralité?
Mme Laforest : Bien, c'est pour
ça qu'on le met ici.
M. Grandmont : Donc, vous allez
apporter des modifications au fonds après.
Mme Laforest : Oui. Ça va comme
être une concordance dans le programme.
M. Grandmont : Puis il y aura
davantage de possibilités offertes aux municipalités à travers ce fonds-là.
Mme Laforest : Oui, oui. Ça,
d'ailleurs, c'est la première demande de la FQM. Quand ils sont venus nous
rencontrer, là, c'était vraiment important.
M. Grandmont : Parfait.
Le Président (M. Schneeberger) : Ça
va comme ça?
M. Grandmont : Parfait. Merci
beaucoup.
Le
Président (M. Schneeberger) :
Est-ce qu'il y a d'autres
questions? Alors, est-ce que l'article 46 est adopté?
Mme Laforest : L'article...
Adopté. L'article 47.
Le Président (M. Schneeberger) : L'article 47.
Mme Laforest : L'article 21.23.1
de cette loi est modifié :
1° par le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de «, un membre de ce comité» par «ou
administratif, un membre de l'un de ces comités»;
2° par l'ajout, à la fin, des alinéas
suivants :
«L'organisme ou la municipalité peut également
sous-déléguer, par entente, la gestion d'une partie du fonds à une municipalité locale dont le territoire est
compris dans le sien. Toute entente de sous-délégation doit être transmise
au ministre.
«La
municipalité locale peut, le cas échéant, charger de cette gestion son comité
exécutif, un membre de ce comité ou son directeur général.»
Ici,
l'article 47 du projet de loi modifie la Loi sur le ministère des Affaires
municipales des Régions et le l'Occupation du territoire pour préciser la
possibilité pour une MRC de charger son comité administratif de la gestion d'une partie du Fonds régions et ruralité
et de permettre que cette gestion soit déléguée à une municipalité locale qui
pourrait en confier la responsabilité à son comité exécutif.
Alors,
ici, on vient répondre à une demande de... et, comme je le mentionnais, de la
FQM, avoir plus d'agilité accrue pour les besoins évolutifs du
développement des communautés en habitation, par exemple. On vient confier à
l'organisation la plus appropriée la gestion des sommes du FRR dans un souci
d'efficacité.
Un exemple très
rapide, très simple, s'il y a des besoins en habitation dans une municipalité,
sur le territoire de la MRC, donc, on va
trouver la personne ou, si je peux dire, l'organisation la mieux appropriée
pour s'occuper d'un projet qui est
nécessaire en habitation sur le territoire. Alors, voilà. Merci. Puis ça se
fait déjà avec le FRR, mais là, ici, on vient l'ajouter parce qu'on va
avoir des demandes de vitalisation en habitation.
Le Président
(M. Schneeberger) : Ça va? Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Merci. On vient préciser
que l'organisme peut... attendez, «sous-déléguer, [...], la gestion d'une
partie du fonds à une municipalité locale dont le territoire est compris dans
le sien». Est-ce que les sommes, elles, doivent être absolument 100 % distribuées seulement dans le territoire qui
est le sien? Est-ce qu'il pourrait y avoir un projet qui est porteur,
mais juste à côté du territoire?
Mme Laforest :
Oui. Si c'est sur le territoire de la MRC, ça peut être...
Mme Dufour : Si c'est à l'extérieur du
territoire, mais que c'est porteur quand même pour la MRC, est-ce qu'ils peuvent
le soutenir?
Mme Laforest : Bien, si c'est avec les
MRC, il y a une entente avec les préfets, préfètes, puis c'est la même chose
que les choix de projets avec le comité FRR.
Mme Dufour :
Comme entre deux MRC, par exemple...
Mme Laforest :
Ils peuvent, oui.
Mme Dufour :
...ils pourraient soutenir avec le FRR.
Mme Laforest :
Oui.
Mme Dufour :
OK.
Le Président (M. Schneeberger) :
Ça va comme ça? D'autres questions? Non? Alors, est-ce que
l'article 47 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Adopté.
Je ne sais pas si l'article 9.4 est très long parce qu'il reste une
minute.
Mme Laforest : L'article 9.4,
l'article 4 de la Loi sur les compétences municipales. Insérer, avant
l'article 10 du projet de loi, le suivant...
Une voix : ...
Mme Dufour :
Ah! là.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui.
Mme Laforest :
C'est facile, par exemple, on a juste le mot «habitation».
Le Président
(M. Schneeberger) : OK.
Mme Laforest :
C'est le plus facile à date.
Le Président
(M. Schneeberger) : Allez-y.
Mme Laforest : L'article 9.4 :
L'article 4 de la Loi sur les compétences municipales
(chapitre C-47.1) est modifié par l'insertion, après le paragraphe
8° du premier alinéa, du paragraphe suivant :
«9°
l'habitation.»
Alors, ici, on vient
donner la possibilité aux municipalités d'exercer une compétence générale en
habitation, comme on a discuté auparavant.
Le Président
(M. Schneeberger) : Oui. Alors, est-ce qu'il y a des questions au
niveau de l'amendement qui introduit l'article 9.4? Non, ça va. Alors, si
je n'ai pas de question...
Une voix :
...
Le Président (M.
Schneeberger) : Oui. Pardon?
Une voix :
...
Le Président (M.
Schneeberger) : Bien, on...
• (13 heures) •
Mme Laforest :
Bien, ici, c'est juste ajouter le mot «habitation». On pourrait dire OK
puis...
Une voix : ...
Mme Laforest :
On est... Ah! Pardon. Vous n'avez pas le droit de parole? Pourquoi?
Une voix : ...
Mme Laforest :
Ah! désolée.
Le Président
(M. Schneeberger) : Avez-vous des questions sur le 9.4? Ça va?
Mme Dufour : Bien, c'est parce que je
ne vois toujours pas comment il se lirait, puis on le cherche dans notre fil.
Ça fait que je m'excuse, c'est juste qu'on n'était pas capable de prendre...
Mme Laforest :
Bien, c'est dans toute la liste. On ajoute le mot «habitation» au neuvième
paragraphe, c'est juste ça, au niveau des possibilités de projets.
Le Président (M.
Schneeberger) :
Députée de La Pinière.
Mme Caron : Oui. Juste... Donc, on ajoute le mot «l'habitation»,
mais ça ne change rien, là, avec le paragraphe suivant où il est
question de service de garde à l'enfance, là?
Mme
Laforest : C'est dans... On l'insère dans la même possibilité, dans la
même... dans le même pouvoir.
Le Président (M.
Schneeberger) : Ça va?
Mme Caron :
Oui.
Le Président (M.
Schneeberger) : Alors, si nous n'avons pas d'autre question, est-ce
que l'amendement qui introduit l'article 9.4... Oh! Députée de Mille-Îles.
Mme Dufour : Je
m'excuse. Les municipalités avaient déjà une compétence en matière
d'habitation.
Mme
Laforest : Oui.
Mme Dufour : Là,
c'est quoi qu'on vient rajouter?
Mme Laforest :
On vient juste... Parce que,
quand... Les pouvoirs en habitation, quand une municipalité avait le
pouvoir, la MRC ne pouvait pas avoir le pouvoir. Là, on vient...
Mme Dufour : Là,
c'est au niveau de la MRC, là.
Mme
Laforest : MRC ou municipalité.
Mme Dufour : OK.
Bon, c'est pour ça que je voulais comprendre...
Mme
Laforest : Très bonne question.
Mme Dufour : ...c'est quoi qu'on
venait faire, parce qu'il me semble qu'ils l'avaient déjà, le pouvoir. OK.
Le Président (M.
Schneeberger) : Ça va?
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
est-ce que l'amendement qui introduit l'article 9.4 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Schneeberger) : Alors,
merci beaucoup.
Alors, c'est ainsi que la commission,
aujourd'hui, se termine, et la commission ajourne ses travaux...
Une voix : ...
Le Président (M. Schneeberger) : On
ajourne, oui, ajourne ses travaux sine die.
Une voix : ...
Le
Président (M. Schneeberger) : Ah! OK. Alors... (panne de son) ...ajourne ses
travaux au mardi 5 décembre, 10 heures.
(Fin de la séance à 13 h 02)