Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Dix heures dix minutes)
Le Président (M. Lachance): À l'ordre!
Je déclare ouverte la commission parlementaire du budget et de
l'administration qui a comme mandat de vérifier les engagements
financiers de la compétence de la commission du budget et de
l'administration pour les mois d'avril, mai et juin 1984, en présence du
président du Conseil du trésor, M. Michel Clair.
Je demanderais au secrétaire de la commission s'il y a des
remplacements qui lui ont été signifiés.
Le Secrétaire: Il n'y a aucun remplacement, M. le
Président.
Ordre du jour
Le Président (M. Lachance): Merci.
Je voudrais rappeler aux membres de la commission les ententes qui sont
intervenues au comité directeur. Pour ceux qui ne seraient pas familiers
avec cette nouvelle terminologie qui est prévue dans nos règles
de procédure, le comité directeur se compose du président
de la commission, du vice-président ainsi que du secrétaire. Il
serait dans l'ordre de faire entériner par une motion de la commission
les ententes qui ont été prises. Évidemment, cette motion
doit être acceptée par la majorité de chaque groupe
parlementaire représenté ici. L'entente était d'inviter M.
Michel Clair, président du Conseil du trésor, afin d'approfondir
en sa présence les engagements financiers de la compétence de la
commission pour les mois d'avril, mai et juin 1984; deuxièmement, de
préciser que la séance d'aujourd'hui serait d'une durée de
deux heures; finalement, on pourra...
Le Secrétaire: II faudra adopter l'ordre du jour.
Le Président (M. Lachance): ...adopter l'ordre du jour qui
apparaît sur la feuille qui vous a été
distribuée.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Cette motion est
adoptée.
Le temps de parole pour chacun des membres de la commission - je le
rappelle -est de 20 minutes pour chaque engagement financier qui est
appelé et il peut être utilisé en une ou plusieurs fois. Le
ministre n'est pas limité dans le temps, mais doit répondre
brièvement et se limiter au point qui est touché par la
question.
Réponses obtenues
À l'article 2 de notre ordre du jour, il y a dépôt
des réponses obtenues à la suite des questions posées lors
de la séance des engagements financiers du 12 juin 1984:
premièrement, la réponse du président du Conseil du
trésor concernant l'engagement financier no 1, de février 1984,
du Conseil du trésor - cela a été expédié
aux membres de la commission le 30 juillet; deuxièmement, la
réponse du ministre du Revenu concernant l'engagement financier no 4, de
février 1984, du ministère du Revenu; troisièmement, la
réponse du ministre des Finances concernant l'engagement financier no 2,
de janvier 1984, du ministère des Finances; quatrièmement, la
réponse du ministre délégué à
l'Administration concernant l'engagement financier no 3, de mars 1984, de la
Commission administrative du régime de retraite et, finalement, la
documentation relative au fonctionnement du fichier central des fournisseurs du
gouvernement. Je me demande si le dépôt des réponses
obtenues est correct et satisfaisant. M. le député de...
M. Polak: Sainte-Anne.
Le Président (M. Lachance): ...Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, personnellement, j'ai
reçu ces réponses; je n'ai pas de question. Je voudrais
simplement dire que le député de Vaudreuil-Soulanges, qui est le
vice-président de cette commission, a l'intention d'être ici. Il
est peut-être en retard à cause du brouillard, mais, quoi qu'il en
soit, on peut procéder avec nos travaux parce que notre temps ici est
très précieux. S'il a des questions à poser soit
concernant les réponses obtenues ou sur des engagements
approuvés, on pourrait lui réserver le droit de revenir sur le
sujet lorsqu'il arrivera. Pour le reste, je suis prêt à
procéder.
M. Laplante: II n'y a pas de problème. Le
Président (M. Lachance): D'accord.
M. le député de Bourassa.
M. Laplante: Il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Lachance): M. le ministre, est-ce que
cela vous convient?
M. Clair: Oui.
Le Président (M. Lachance): Merci. Dans l'ordre du jour,
au poste 3, les questions sur les engagements financiers déjà
vérifiés; au poste 4, l'étude des engagements financiers
du trimestre. On commencerait par l'étude de ceux d'avril 1984 pour
chacun des ministères sous la juridiction de la commission, pour passer
ensuite à ceux de mai et, finalement, ceux de juin. Cet ordre du jour
est-il adopté?
Des voix: Oui.
Engagements d'avril Finances
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle, en
ce qui concerne l'étude des engagements financiers du trimestre,
l'engagement financier no 1 d'avril 1984 du ministère des Finances.
M. Polak: Pour épargner du temps, au lieu de lire tous les
engagements, je suggère, si vous n'y avez pas d'objection... Par
exemple, j'ai seulement une question à poser à l'engagement 3 du
mois d'avril. Je peux vous dire que les engagements 1 et 2 sont adoptés.
On n'a pas besoin de lire tout le libellé. On peut les adopter tout de
suite et dire qu'on a une question à poser concernant l'engagement 3,
à moins qu'évidemment, certains de mes collègues aient une
question à poser concernant ceux qui précèdent
celui-là. La méthode de travail varie d'une commission à
une autre. J'essaie toujours de trouver le meilleur système. Si vous
n'avez pas d'objection, quant à moi, pour le mois d'avril, j'ai une
question au no 3.
M. Laplante: Je n'ai pas de question aux nos 1 et 2, monsieur. Au
no 3, vous pouvez procéder.
Le Président (M. Lachance): Très bien, M. le
député de Sainte-Anne et M. le député de Bourassa.
Cette suggestion sur la façon de procéder convient, semble-t-il,
aux membres de la commission.
M. Polak: Au no 3, M. le Président, il s'agit d'un contrat
négocié pour l'achat de 10 000 drapeaux du Québec, 120 cm
X 180 cm. Fournisseur: Cie Auvents des marchands Ltée. Montant de
l'engagement: 189 000 $.
Je voudrais savoir la raison pour laquelle on a procédé
par un contrat négocié. J'ai vu ces drapeaux et je pense qu'il y
a d'autres compagnies qui auraient peut-être été
très heureuses d'obtenir un tel contrat, au moins de faire une
soumission. Le but de cette commande de 10 000 drapeaux, je présume,
c'est pour la fête de la Saint-Jean-Baptiste. Je veux avoir des
éclaircissements là-dessus.
Le Président (M. Lachance): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Clair: M. le Président, en ce qui concerne l'objectif
d'acquérir 10 000 drapeaux, c'est que pour les différents
immeubles du gouvernement, il y a effectivement un stock de drapeaux qui
doivent être achetés régulièrement puisque le
gouvernement a le devoir non seulement moral, mais même légal,
sauf erreur, depuis plusieurs années, d'avoir un drapeau du
Québec sur les principaux édifices gouvernementaux et là
où il y a un service du gouvernement du Québec.
Par ailleurs, les informations que j'ai du Service général
des achats pour avoir négocié ce contrat, c'est qu'il semble
qu'il n'y ait eu qu'un seul soumissionnaire. Ces drapeaux ne sont actuellement
disponibles que d'un manufacturier du Québec; c'est une des conditions
posées au moment de la soumission. Il y a donc eu une négociation
avec le seul soumissionnaire et l'obtention d'un prix de 189 000 $ pour le
contrat.
M. Polak: M. le Président, le ministre a répondu
qu'il n'y avait qu'un seul soumissionnaire. Quel moyen a-t-on pris... Sans
doute, il y a d'autres compagnies au Québec qui sont capables de
manufacturer un tel drapeau. Ce n'est pas tellement compliqué. Je pense
que cela prend du tissu, des couleurs, le dessin et, ensuite, il ne semble pas
que ce soit...
M. Clair: Si vous voulez des réponses plus
précises, je pourrais les demander au directeur du Service
général des achats, mais, sauf erreur, il n'y a actuellement que
la Consolidated Textile qui imprime le drapeau du Québec de même
que le drapeau du Canada. Je sais ce renseignement pour une raison fort simple,
c'est que la Consolidated Textile imprime les drapeaux du Québec et du
Canada à Drummondville. Sauf erreur, de mémoire de
député, je vous dirais que, lors de ma dernière visite de
cette usine, la Consolidated Textile affirmait qu'elle était la seule
à imprimer le drapeau.
Le drapeau québécois et le drapeau canadien sont
imprimés sur de très larges tissus et, ensuite, ils sont
confectionnés. Cela se fait en deux étapes. Il y a d'abord
l'étape d'imprimer le tissu et, ensuite, celle de fabriquer le drapeau,
de le confectionner,
la couture, l'installation du cordon qu'on retrouve sur chaque drapeau.
Sur le plan technique, le drapeau du Canada et le drapeau du Québec, en
termes de confection, sont, à toutes fins utiles, identiques. Je ne
parle pas de la couleur; je pense que c'est connu. Sur le plan technique, ces
drapeaux sont confectionnés exactement de la même façon et
l'information que j'ai en main du directeur général des achats,
c'est que la compagnie Auvents des marchands Ltée serait le seul
manufacturier du Québec qui fait cela actuellement.
Si vous voulez en avoir le coeur net de manière plus
précise, ce que je pourrais demander au directeur du Service
général des achats, c'est à quand remonte la
dernière soumission. Je ne dis pas qu'il y a eu soumission sur cette
commande, mais je sais qu'il y a déjà eu des demandes de
soumissions. Ce contrat-ci a été négocié. On
pourrait demander au directeur général des achats à quand
remonte la dernière soumission et pourquoi il a négocié
avec ce fournisseur. Y a-t-il une seule ou plusieurs entreprises qui impriment
des drapeaux et qui les confectionnent? Qu'il y en ait plusieurs qui puissent
le faire, je suis convaincu de cela. De l'impression de tissus, il s'en fait
dans plusieurs usines. Cela peut paraître beaucoup, 10 000 drapeaux. Il
ne doit pas y avoir beaucoup d'usines qui sont intéressées
à s'équiper pour imprimer des drapeaux pour fournir à la
fois le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada. On pourrait
poser ces questions précises au directeur général des
achats et il pourrait nous fournir les réponses par écrit. C'est
un peu cela que vous voudriez savoir?
M. Polak: C'est un peu cela, mais je veux seulement poser une
question additionnelle. J'aimerais aussi en même temps obtenir certains
renseignements. Qui sont les principaux administrateurs de la compagnie Auvents
des marchands Ltée? J'aurais un commentaire à faire après
avoir obtenu la réponse du ministre. Une commande de 189 000 $, pour
beaucoup de manufactures de textiles, c'est une grosse commande. Je suis
presque certain que d'autres compagnies sont capables de faire cela. C'est
évident. Nous croyons beaucoup...
M. Clair: Si vous le permettez, M. le Président, j'insiste
pour dire au député que je suis également convaincu que
plusieurs usines pourraient imprimer des drapeaux et que plusieurs usines
pourraient les confectionner. De l'impression de tissus, il s'en fait. Chez
nous, à Drummondville, il y a au moins trois usines qui font de
l'impression de tissus. Dans la petite spécialité drapeaux, y en
a-t-il plusieurs qui sont intéressées à s'équiper
pour le faire? C'est une autre question. C'est la même chose pour la
confection. Je pense que c'est plus la question de savoir s'il y en a un ou
plusieurs qui, actuellement, en impriment et en confectionnent, parce que c'est
à ce moment-là qu'on saurait s'il y a lieu de demander des
soumissions...
M. Polak: Je voulais seulement...
M. Clair: ...avec la contrainte, bien sûr - je pense que le
député en conviendra avec moi - que c'est normal qu'en ce qui
concerne le drapeau du Québec, on exige qu'il soit imprimé et
confectionné au Québec et non pas à Taiwan.
M. Polak: Non, certainement au Québec. C'est parce que,
lorsqu'il y a dérogation au système de soumissions publiques, on
voudrait bien établir qu'il faut que ce soit pour des raisons
très spéciales, extraordinaires. Si c'est le seul manufacturier,
c'est la réponse, mais je voudrais vérifier et savoir que c'est
vraiment le seul manufacturier. Autrement, s'il y en a d'autres qui peuvent
manufacturer cela, on doit, la prochaine fois, leur donner la chance de
soumissionner au cas où nous obtiendrions un meilleur prix. C'est tout
concernant cet engagement.
Le Président (M. Lachance): Des informations
additionnelles seront transmises par le ministre aux membres de la commission.
C'est bien ce qui va se produire, M. le ministre?
M. Clair: Oui. Si vous le permettez, je voudrais attirer votre
attention sur l'engagement 4. Je voudrais simplement souligner que,
normalement, il aurait dû être inscrit aux engagements du
ministère des Transports. C'est probablement une erreur technique qui
fait qu'il apparaît au Service général des achats, parce
que ce n'est pas pour...
Une voix: Ce n'est pas pour le Conseil du trésor.
M. Clair: ...le Conseil du trésor qu'on achète du
calcium. C'est sûr que le Service général des achats le
fait, mais il ne le fait pas pour le Conseil du trésor mais pour le
ministère des Transports. Normalement, sur le plan technique, en termes
de présentation, cela aurait dû paraître aux engagements du
ministère des Transports, puisque c'est pris à même les
budgets du ministère des Transports.
Le Président (M. Lachance): Y a-t-il des commentaires?
M. Clair: II n'y a rien de dramatique.
Une voix: C'est une façon de penser aux Transports.
M. Clair: Peut-être.
M. Laplante: Pouvez-vous quand même nous répondre si
nous avons des questions là-dessus?
M. Clair: On peut essayer. Je vous dis que le ministre des
Transports serait certainement plus apte que moi à le faire.
Le Président (M. Lachance): Nous allons revenir, si vous
le permettez, à l'engagement no 2. Je considère l'engagement no 1
comme étant terminé, n'ayant pas fait l'objet de question.
L'engagement no 2, on s'est entendu tantôt qu'on pourrait revenir en
arrière. M. le député de Vaudreuil-Soulanges aurait une
question là-dessus.
M. Clair: Quel engagement?
Le Président (M. Lachance): L'engagement no 2.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): L'engagement no 2, Finances,
l'abonnement au Conference Board du Canada. J'essaie de me rappeler si on
n'avait pas déjà obtenu une liste sur demande du nombre
d'abonnements auxquels le gouvernement a souscrit afin de se doter d'une
banque...
M. Clair: Cela avait été demandé et nous
avions répondu. La question avait été posée lors du
dernier engagement et on a répondu par écrit.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II me semblait. Je fonctionnais
de mémoire.
Le Président (M. Lachance): L'engagement no 2 est
vérifié. L'engagement no 3, on en a parlé tantôt; le
ministre fournira aux membres de la commission des informations additionnelles.
L'engagement no 4, pas de problème.
M. Laplante: Au point de vue de l'environnement, n'y avait-il pas
une diminution d'achat de ces matériaux remplacés par le sel? On
en a acheté autant cette année que l'autre année, de
mémoire.
M. Clair: Je n'ai pas le renseignement ici. En tout cas, je peux
vous assurer que non pas seulement d'un point de vue environnemental, mais d'un
point de vue de gestion des stocks, des inventaires, à l'époque
où j'étais ministre des Transports, j'avais fait faire une
évaluation, chaque année, dans les "igloos", comme on les
appelle, du ministère des Transports, de la quantité de sel qui
passe l'été là en attendant l'hiver. Sur un strict plan
budgétaire, on n'a pas avantage à immobiliser pour des dizaines
de millions de dollars de sel dans les "igloos". 11 y avait un travail de fait
pour s'assurer qu'on maintenait les inventaires uniquement à ce dont on
avait réellement besoin. Je sais que plusieurs municipalités
utilisent maintenant un mélange de sable et de calcium. Au point de vue
environnemental, il y a des avantages, mais aussi des inconvénients,
puisque, souvent, l'utilisation de sable finit par emprunter les égouts
pluviaux. Il y a un risque d'ensablement et, quand il faut retravailler les
égouts pluviaux parce qu'ils sont ensablés, en termes d'impact
sur l'environnement, au moins l'environnement visuel, cela crée des
inconvénients. Je ne pourrais pas répondre de manière
spécifique si, pour des fins environnementales, il y a eu diminution de
l'utilisation du calcium sur les routes au Québec. Je ne le pense
pas.
La raison pour laquelle il s'agit ici d'un contrat négocié
avec ce fournisseur, c'est que ce produit n'est disponible que d'un seul
fournisseur avec qui le ministère des Transports et le Service
général des achats ont négocié.
M. Laplante: Vérifié.
Le Président (M. Lachance): L'engagement no 4 est
vérifié. L'engagement no 5. D'accord? Vérifié.
Revenu
Les engagements concernant le ministère du Revenu, pour le mois
d'avril 1984. Engagement no 6. Pas de problème.
M. Polak: Ma prochaine question concerne l'engagement no 9.
Le Président (M. Lachance): D'accord.
M. Polak: À moins qu'il y en ait d'autres avant.
Le Président (M. Lachance): L'engagement no 6 est
vérifié. L'engagement no 7? Vérifié. L'engagement
no 8.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges); J'ai une question.
Le Président (M. Lachance): Oui, M. le
député de Vaudreuil-Soulanges.
NI. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Notamment, à la
lumière de fuite récente de documents du ministère du
Revenu, il me semble approprié de savoir quelles étaient les
mesures de sécurité à l'endroit des microfilms par
opposition aux lettres, documents, mémos internes - "internes", le
terme est faible en l'occurrence. Quel genre de dispositif de
sécurité existe-t-il au ministère à votre
connaissance, M. le ministre, pour protéger la confidentialité?
(10 h 30)
M. Clair: Je pense qu'il serait préférable que,
lors d'une prochaine séance de cette commission ou d'une autre
commission, vous interrogiez le ministre du Revenu parce que je sais qu'en ce
qui concerne toute la question du microfilmage, vous remontez à cinq
ans, aujourd'hui. En passant, le premier ministre m'appelait alors pour
m'envoyer au Revenu. Même si j'ai été ministre du Revenu,
je ne pourrais pas honnêtement vous décrire les mesures de
sécurité. Je sais qu'il en existe et qu'il y a toute une
procédure à respecter, mais je ne pourrais pas l'expliciter.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je ne veux pas que vous vous y
engagiez. On me fait remarquer que ce n'est pas à l'étude des
engagements financiers qu'on devrait parler de toutes ces choses, en
l'occurrence, mais, si vous aviez été au courant, cela aurait
évité une séance subséquente avec le ministre du
Revenu.
M. Clair: Vous fouillez un peu trop loin dans mes souvenirs.
J'aurais peur de m'engager.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
D'accord. Il y a beaucoup d'engagements, sauf que, dans les soumissions
demandées, pour respecter notre mandat ici, souvent vous indiquez
l'écart qui peut exister entre deux soumissions, la plus chère et
la moins chère. Enfin, il me semble que cela serait souhaitable,
même si vous ne donnez pas la liste de tout ce monde-là. On a
l'impression qu'en l'occurrence, ce soumissionnaire a été choisi
à cause du prix.
M. Clair: II n'y a eu qu'un seul soumissionnaire, d'après
ce qu'on m'indique, qui ait été conforme.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Vous en aviez demandé
cinq.
M. Clair: C'est cela. Cinq soumissions ont été
demandées. C'étaient des soumissions sur invitation. Cinq firmes
ont été invitées à soumissionner. Je peux vous
donner les noms. Il y a eu Albacor-reproduction Inc. - cela vient du fichier
central des fournisseurs du gouvernement - de Montréal, qui n'a pas
répondu; les Services de microfilms du Québec OMFS Ltée,
de Sainte-Foy, qui n'a pas répondu; Reproductions-photos MP Ltée,
de Montréal, qui n'a pas répondu et Artech Enr., de Chicoutimi
qui a répondu, mais qui n'a pas soumissionné. La seule firme qui
a répondu et soumissionné et qui a eu la soumission, c'est
effectivement les Centres Computrex Ltée, de Québec.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On comprend qu'il y a un gros
volume de microfilmage au gouvernement, au ministère du Revenu.
M. Clair: En ce qui concerne les microfilms, après un
certain nombre d'années, je ne me souviens plus...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II me semble que c'est dix ans.
Il y a une loi là-dessus, n'est-ce pas?
M. Clair: Oui, il y a une loi sur les microfilms.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II y a une loi.
M. Clair: J'aurais besoin de relire ma loi là-dessus. Mais
ce qui, à l'époque, m'avait surpris, c'était la raison
pour laquelle on ne faisait pas davantage appel aux microfilms, compte tenu que
cela coûtait si peu cher et que, sur le plan des entrepôts, je peux
vous assurer qu'il y a du stock à entreposer au ministère du
Revenu. Je me souviens, en termes d'orientation que, dès cette
époque, je trouvais que les coûts d'entreposage et de conservation
des documents eux-mêmes par rapport au microfilmage, les microfilms
comportaient des avantages considérables, puisque les coûts
d'entreposage étaient diminués... Même si ce n'est pas
nécessaire de chauffer des entrepôts pour conserver du papier, des
coûts importants sont associés à cela. Le ministère
a 3 600 000 avis de cotisation TP-1 sur microfilms pour un montant de 48 000 $.
Ce n'est pas long manger 48 000 $ dans des entrepôts pour conserver du
papier.
Le Président (M. Lachance):
L'engagement 8 est vérifié. L'engagement 9, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: II s'agit d'un contrat pour l'impression de 2 000 000
de livrets de formules PR-71, notes de repas. Le plus bas soumissionnaire: NCR
Canada Ltée, Sainte-Foy. Montant de l'engagement: 316 034,60 $. Je
voudrais savoir ce qu'est cette formule PR-71. Est-ce le petit livret?
M. Clair: Ce sont les petites factures fournies aux
établissements dans les restaurants et les hôtels. Ce sont les
notes de repas, selon l'expression courante.
M. Polak: Maintenant, en imprimant cette formule, a-t-on pris en
considération ce qui peut arriver avec le bill 43 au point de vue des
pourboires? Y a-t-il un colonne
sur la formule qui tient compte du pourboire? J'imagine qu'il doit y
avoir un certain contrôle à savoir le montant du pourboire, s'il a
été donné ou pas.
M. Clair: Je n'ai pas lu la dernière note. Ce n'est pas un
document secret. C'est un document fourni gratuitement à tous les
établissements qui veulent y avoir recours aux fins de la facturation
dans la restauration et l'hôtellerie; c'est la petite facture
régulière qu'on voit dans les restaurants qui s'en servent.
Maintenant, pour dire... (Panne de son)
M. Polak: ...des frais d'imprimerie. Je voudrais seulement avoir
un peu de détails là-dessus.
M. Clair: H faudrait poser la question au ministre du Revenu.
Encore là, ce n'est pas une discussion à avoir aux engagements
financiers. Ce que je peux vous dire cependant c'est que 2 000 000 de formules,
de notes de repas, ce n'est sûrement pas un approvisionnement de dix ans
que le ministère a. Généralement, ces choses sont
achetées annuellement. La date de la signature du sous-ministre remonte
au 16 février 1984. Cela vient dans les engagements financiers d'avril.
J'ai l'impression qu'il doit déjà y en avoir une bonne partie
d'utilisée de ces notes de repas.
M. Polak: On ne parle pas de 2 000 000 de formules, on parle de
livrets. Dans chaque livret, il se trouve probablement une centaine de
formules...
Une voix: ...50. M. Polak: 50.
M. Laplante: Prendre un café, cela coûte 0,50 $ et
l'inscrire là-dessus...
M. Polak: Avez-vous compris la question?
M. Clair: Oui, mais comme je vous dis, il faudrait... La
réponse qu'on peut vous donner, c'est qu'on ne débattra pas de la
pertinence ou pas d'avoir un espace réservé pour indiquer le
pourboire. Il ne m'appartient pas de décider de cette question avec
vous. On peut demander au ministère pour une durée de combien de
temps est fait l'approvisionnement de 2 000 000?
M. Polak: M. le Président...
M. Clair: Vous aurez une réponse...
M. Polak: ...je voudrais tout de même que le ministre ne
soit pas trop étroit dans son interprétation sur les questions
qu'on peut poser et de quelle manière les poser. Il est vrai - je suis
prêt à le dire - que j'ai demandé combien de temps peuvent
durer 2 000 000 de livrets. À -t-on pris en considération, en
imprimant ces livrets, le fait qu'il y a une loi devant l'Assemblée? La
réponse sera peut-être: Pas de problème! 2 000 000 de
livrets ne durent qu'un mois. Si la réponse est que 2 000 000 peuvent
durer un an ou six mois, peut-être que les livrets peuvent devenir
inutilisables à un moment donné.
M. Clair: Je peux d'ores et déjà risquer la
réponse d'une manière assez certaine, à savoir si cela a
été pris en considération; la réponse est
probablement non parce que, comme je vous l'indique, la date de la signature du
sous-ministre pour le CT a été le 16 février 1984. Je ne
pense pas que toute la question des pourboires était aussi vivante
qu'elle l'a été dans les mois qui ont suivi. Quant à
l'imprimeur qui part la machine pour 2 000 000 de livrets, il ne l'arrête
pas à toutes les cinq minutes pour appeler le ministère du Revenu
pour savoir si on désire ajouter une ligne ou pas. Je suis convaincu que
la réponse est non. À ce moment-là, cela n'a pas
été pris en considération. Il s'agit maintenant...
M. Polak: En tout cas, j'aimerais mieux avoir la vraie
réponse.
M. Clair: C'est pour cela que je vous indique, quant à
moi, qu'il me semble que le renseignement le plus intéressant que vous
puissiez avoir est de connaître la période -combien de mois ou
d'années - qui est visée par cet approvisionnement. Pour combien
de temps cet approvisionnement sera-t-il bon au ministère du Revenu?
M. Polak: Deuxièmement, si c'est pour une période
assez longue, y a-t-il une possibilité que les livrets deviennent
inutilisables un moment donné?
M. Clair: Je ne le pense pas.
M. Polak: Posez donc la question et on aura la réponse.
Cela réglera tout.
M. Clair: Pardon?
M. Polak: Si vous posez la question, on aura la réponse.
Cela réglera tout.
M. Clair: D'accord.
Le Président (M. Lachance): Merci. Les engagements
financiers du ministère des Finances pour le mois d'avril 1984 sont
vérifiés. Les organismes relevant du délégué
à l'Administration et président du Conseil du trésor sont
vérifiés sous réserve
d'information additionnelle pour l'engagement no 3. Finalement, pour le
ministère du Revenu, ils sont également vérifiés
pour le mois d'avril 1984 sous réserve d'une question et d'une
réponse à l'engagement no 9.
L'ensemble des engagements financiers pour le mois d'avril 1984 sont
vérifiés avec les réserves...
M. Clair: Je voudrais simplement ajouter un renseignement pour le
député de Sainte-Anne. Cette note de repas n'est pas obligatoire.
Les établissements peuvent eux-mêmes utiliser une autre formule.
C'est le gouvernement qui est obligé d'émettre gratuitement ces
notes de service types à la disposition des établissements, mais
un établissement n'est pas obligé d'utiliser cette note de
service, cette note de repas.
M. Laplante: II est obligé, par exemple, s'il en fait
imprimer lui-même, de les faire approuver par vous auparavant.
M. Clair: Oui.
M. Laplante: D'accord.
Le Président (M. Lachance): Merci pour cette
précision.
Engagements financiers pour le mois de mai 1984.
Engagements de mai Conseil du trésor
L'engagement no 1 relevant du Conseil du trésor.
M. Polak: J'ai une question là-dessus.
Le Président (M. Lachance): Oui, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: "Contrat négocié, contrat de services
pour agir à titre de conseiller au projet de révision du
régime de négociation dans les secteurs public et parapublic,
pour la période du 1er mai 1984 au 30 avril 1987. Fournisseur: M.
Jean-François Munn, avocat. Montant de l'engagement: 284 280 $."
Je voudrais savoir la raison pour laquelle on a engagé ce
monsieur pour trois ans. Il s'agit d'un projet de révision. Est-ce qu'on
va donner naissance à un projet de révision en 1987 ou
n'aurait-on pas dû plutôt dire: Voici, on vous engage - je ne sais
pas -pour un an, parce qu'il y aura déjà beaucoup d'action
à venir dans les quelques mois...
M. Clair: Je sais que cet engagement financier a suscité
un certain nombre de questions. Je voudrais d'abord vous dire qui est M.
Jean-François Munn. M. Jean-François Munn a été
coordonnateur des négociations pour la centrale syndicale CSN, lors de
la dernière négociation. Il a une très longue
expérience de la négociation dans les domaines public et
parapublic. Le gouvernement , a décidé de retenir ses services
pour le conseiller quant à une réforme du régime de
négociation, mais également quant à la mise en oeuvre de
cette réforme du régime de négociation et, finalement,
également, de conseiller le gouvernement dans les négociations
à proprement parler au niveau de l'ensemble des négociations dans
les secteurs public et parapublic.
Je voudrais vous indiquer qu'en fait le contrat de M. Munn n'est pas
d'un montant total de 284 000 $, mais plutôt de 254 000 $. Cet
écart s'explique par le fait que les frais de voyage et de séjour
avaient été calculés sur une base plus
élevée alors qu'ils ont été négociés
à un montant inférieur à celui que laisse entendre
l'engagement tel qu'il apparaît dans vos documents. Donc, c'est un total
de 254 000 $ et non pas de 284 000 $, pour une durée de trois ans. (10 h
45)
En ce qui concerne les honoraires annuels de M. Munn, ce dernier est
rémunéré sur la base de 40 heures de travail par semaine
à raison d'un tarif qui équivaudrait à 30 $ l'heure. Je
vous souligne simplement que si nous avions plutôt retenu les services
d'un avocat négociateur sur une base horaire, la base horaire reconnue
par le Conseil du trésor et qui est payée par le ministère
de la Justice lorsqu'on a recours à des avocats de pratique
privée... Par exemple, un avocat de pratique privée, entre
zéro et cinq ans, on le paie 50 $ l'heure, entre cinq et dix ans, 70 $
l'heure; dix ans et plus, 100 $ l'heure. Le tarif des négociateurs qui
travaillent pour le gouvernement ou pour des grandes entreprises est
généralement entre 70 $ et 90 $ l'heure. M. Munn a une
expérience de onze années d'inscription au barreau, ce qui veut
dire qu'il a paru au gouvernement plus avantageux de retenir ses services par
un contrat d'une durée de trois ans plutôt que de retenir ses
services sur une base horaire, ce qui donne comme honoraires annuels, 67 500 $
en 1984-1985. Cela se compare à un cadre administrateur classe 2,
à 64 000 $. Le reste du montant, ce sont des frais de
déplacement, des frais de voyage et de séjour qui lui sont
octroyés. C'est donc dire que le montant de 284 000 $ est facilement
dégonflable, si vous me permettez l'expression, en ce sens que, d'une
part, il y a une erreur, ce n'est pas 284 000 $, mais 254 000 $ pour trois ans.
Ce montant comprend à la fois son traitement et des frais d'assignation,
de voyage, de déplacement et de séjour. Il nous a semblé,
quant à nous - j'en suis convaincu - que c'était une bonne
affaire pour le
gouvernement de retenir ses services pour une période de trois
ans, une période suffisamment longue, car c'est un avocat très
expérimenté dans le domaine de la négociation dans les
secteurs public et parapublic plutôt que de le payer à l'heure,
comme on le fait parfois, afin que le gouvernement puisse
bénéficier de son expérience non seulement dans la
réforme du régime de négociation, mais,
éventuellement, pour sa mise en oeuvre.
Le Président (M. Lachance): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Je me demande où M. Munn se trouve depuis le 1er
mai 1984. Est-il installé dans un édifice appartenant à
votre ministère ou à un ministère du gouvernement?
À -t-il le droit de pratiquer ailleurs? Peut-il travailler pour un autre
client? Est-il exclusivement engagé par le gouvernement provincial?
M. Clair: Dans le hiérarchie de la fonction publique
où il se trouve, il relève du Conseil du trésor et il agit
en quelque sorte comme conseiller spécial du secrétaire adjoint
aux relations du travail et aux politiques du personnel, M. Michel Crête,
qui est secrétaire adjoint au Conseil du trésor. Il travaille
donc avec celui-ci. Effectivement, il travaille au Conseil du trésor,
qui est chargé de la coordination des négociations pour
l'ensemble du gouvernement et il ne travaille que pour le Conseil du
trésor.
M. Polak: À l'engagement, le contrat de services
stipule-t-il qu'il n'a pas le droit de travailler ou d'offrir ses services
à d'autres clients, soit comme conseiller ou à une autre
fonction?
M. Clair: À ma connaissance, le contrat ne comporte pas de
clause d'exclusivité de services, mais indique que ses services sont
requis 40 heures par semaine, sans horaire fixe. À ma connaissance, M.
Munn ne travaille pour aucun autre client présentement.
M. Polak: Après un an, en 1985, si le gouvernement
décidait de remercier M. Munn de ses services, que tout allait bien, que
le travail était terminé, en ce qui concerne la révision
du régime de négociation, deux ans avant, qu'est-ce qui
arriverait? M. Munn aurait-il le droit de dire: Je m'en vais, mais payez-moi le
montant de 254 000 $, parce que, après tout, j'avais un contrat de trois
ans avec vous?
M. Clair: Il y avait une clause dans le contrat indiquant que les
deux parties peuvent mettre un terme au contrat sur un avis de deux mois.
M. Polak: Sur un avis de deux mois? M. Clair: Deux
mois.
M. Polak: Combien faut-il lui payer en indemnité dans un
cas semblable?
M. Clair: II n'y a pas d'indemnité, c'est pour les
services rendus, point.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Lachance): M. le député de
Bourassa.
M. Laplante: Dans les engagements financiers, pourquoi donne-t-on
un montant global comme cela? Pourquoi ne pas séparer le salaire des
dépenses? Ensuite, on voit cela dans les manchettes. C'est injuste pour
ce bonhomme de dire qu'il reçoit 100 000 $ par année. Ces
chiffres ont été pris là-dedans, ce sont des chiffres
publics. Je pense qu'il serait plus juste pour les gens qu'on engage-Une
voix: ...les manchettes ...de 64 000 $...
M. Laplante: ...qu'on embauche de donner leur salaire réel
et ensuite les dépenses concernées dans les engagements
financiers.
M. Clair: C'est une demande qui nous est venue d'autres
commissions et, en termes de présentation, nous nous efforcerons de
donner plus de renseignements. Je pense que vous avez tout à fait
raison. Effectivement, parfois cela peut faire des manchettes bien inutiles et
surtout donner l'impression au public que quelqu'un va profiter d'une
plate-bande incroyable de revenus alors que, dans les faits, je peux vous dire
que M. Munn travaille plus de 40 heures par semaine, depuis que je suis au
Conseil du trésor. Effectivement, à ma connaissance, il n'a
jamais travaillé pour aucun autre client. En termes de
présentation de l'engagement financier cependant, je pense qu'il est
normal que les membres de la commission soient informés de l'engagement
total du gouvernement à l'égard d'une personne, que le ministre
responsable vienne répondre aux questions. Vous avez raison, cela
mériterait d'être ventilé pour des fins de
présentation. Parfois, on fait les manchettes avant même d'avoir
les explications.
Le Président (M. Lachance): Merci, M. le ministre.
M. Polak: J'aurais une question additionnelle.
Le Président (M. Lachance): Oui, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: Quand on parle de frais de déplacement, de
séjour, comment peut-on prévoir cela? Je présume qu'on met
une certaine somme à part pour couvrir cela, mais on doit
présenter des pièces justificatives, je suppose, des billets
d'avion, des frais d'hôtellerie, etc. Comment cela fonctionne-t-il?
M. Clair: C'est calculé sur une base de 243 $ maximum par
semaine.
M. Polak: Est-ce une somme qu'on lui donne, qu'il voyage ou qu'il
ne voyage pas?
M. Clair: Je pense que sa résidence personnelle est
à Montréal, sauf erreur. C'est un peu sur la base d'un
fonctionnaire qui est affecté temporairement ou d'un attaché
politique, par exemple, qui est détaché temporairement de son
port d'attache et qui est déplacé à Québec. Il y a
une directive au Conseil du trésor qui prévoit un maximum
d'allocation forfaitaire, en quelque sorte, pour défrayer son
affectation à Québec quant au séjour, aux
déplacements, au déménagement, etc., s'il y a lieu.
Après, c'est à la personne de prendre la décision à
savoir si elle dépense plus ou moins que le montant forfaitaire qui lui
est alloué. C'est un peu la même base que pour les
députés, sauf erreur.
M. Polak: Oui, mais quand on parle d'un fonctionnaire sur une
base temporaire, on lui rembourse un montant forfaitaire de 250 $ par semaine.
Une période de trois ans, j'ai un peu de difficulté à
considérer cela comme étant une base temporaire. Je pense qu'on
pourrait dire à M. Munn: Voulez-vous faire économiser de l'argent
au gouvernement? Déménagez donc à Québec. Vous
resterez avec nous pendant trois ans. En tout cas, je vous pose la
question.
M. Clair: Vous pensez qu'avec un contrat qui peut être
résilié sur un avis de deux mois, cela est possible?
M. Polak: Non, mais il ne faut pas dire non plus que ce pauvre
monsieur gagne seulement 64 000 $ par année. Là, il reçoit
64 000 $ par année, mais il faut ajouter un autre montant de 10 000 $,
12 000 $, 15 000 $ pour ses frais de voyage, qu'il débourse cette somme
ou non. C'est un montant forfaitaire. S'il reste à Québec, il
fait un voyage par semaine, il prend l'autobus pour retourner à
Montréal, cela lui coûte une trentaine de dollars et il gagne un
montant de 200 $ pour cette semaine-là.
M. Clair: Je ne dis pas, M. le député, qu'il s'agit
là d'un salaire de famine. Je n'ai jamais prétendu cela. Mais en
ce qui concerne les négociations dans des grandes entreprises, je sais,
lorsque vient le temps d'entreprendre une négociation, que ce soit chez
Alcan, chez Bell Canada ou chez n'importe quelle grande entreprise - le
député de Vaudreuil-Soulanges pourrait certainement en
témoigner - qu'on ne retient pas les services des moins bonnes personnes
qu'on puisse trouver sur le marché et qu'on ne mesquine pas sur la
qualité des personnes à aller chercher. Pourquoi? Essentiellement
parce que les enjeux sont énormes. On ne parle pas ici de la
négociation d'un contrat de 500 000 brocheuses pour le Service
général des achats. On parle de la négociation avec les
syndicats de la moitié du budget de l'État. Je pense qu'on a non
seulement la responsabilité mais le devoir, comme gouvernement, de
tenter de retenir les services des gens les plus compétents et au
meilleur coût possible en essayant de concilier les deux objectifs. Je
pense que c'est normal que le gouvernement, comme n'importe quel grand
employeur, surtout quand il s'agit de mettre en oeuvre une réforme d'un
régime de négociation, aille chercher des gens compétents
pour le conseiller. Agir autrement m'apparaîtrait relever de l'apprenti
sorcier et je pense que c'est normal que le gouvernement essaie de retenir les
services de gens expérimentés. Avec l'expérience et les
années de pratique, immanquablement les honoraires à payer pour
retenir les services de gens compétents sont élevés.
M. Polak: M. le Président, je ne voudrais pas faire tout
un débat avec le président du Conseil du trésor
là-dessus. Je veux simplement ajouter que quelqu'un de la population qui
veut savoir combien coûtent les services de ce monsieur - c'est ce que
nous sommes en train d'étudier - au point de vue de ses frais de
déplacement, il y a aussi un montant forfaitaire, une somme
additionnelle. Il y a beaucoup de compagnies qui paient non seulement un
salaire. Le président de General Motors ne travaille pas pour son
salaire, il travaille pour les à-côtés, l'option d'acheter
des actions, etc., c'est ce qui rend le travail intéressant. Je ne
critique pas le total qu'il reçoit, mais je veux simplement dire: Il
nous coûte, pour les trois ans, y inclus les frais de déplacement,
presque 300 000 $.
M. Clair: Je peux poser une question au député?
Est-ce que le député aimerait que dans son salaire, dans la
façon de présenter son salaire, j'inclue le montant que
coûtent son bureau de comté, celui de son appartement à
Québec, de ses allocations de déplacement et que je dise: Le
député de Sainte-Anne, savez-vous ce qui l'intéresse? Ce
n'est pas son salaire, au contraire, il ne fait pas d'argent avec son salaire,
ce qui l'intéresse c'est son appartement à Québec
parce qu'il fait de l'argent avec cela -même si je sais que ce
n'est pas vrai - ce sont ses frais de déplacement entre Montréal
et Québec, même si je sais que ce n'est pas vrai que vous ne
faites pas de l'argent avec cela. Aimeriez-vous qu'on présente cela au
public de cette manière?
M. Polak: M. le Président, il y a une grande
différence entre un député et... Pour mes frais de
déplacement, j'ai des pièces justificatives. Si cela coûte
100 $, le gouvernement me rembourse 100 $. Le gouvernement ne me donne pas un
montant forfaitaire de 250 $ pour voyager, que je voyage ou non. Comprenons
bien cela. Si aujourd'hui nous sommes ici, j'ai cru comprendre qu'on a
augmenté...
M. Clair: Absolument inexact.
M. Polak: ... nos allocations de 50 $ à 100 $, parfait,
mais je suis tout de même ici.
M. Clair: Absolument inexact, M. le Président. Je suis
député au même titre que le député de
Sainte-Anne. Donc, je sais très bien que pour mon allocation à
Québec, pour ma présence à Québec comme
député, j'ai droit à un remboursement de loyer d'un
maximum de 650 $. On a 243 $ par semaine dans ce cas-ci incluant des frais de
déplacement sur pièces justificatives. Je pense qu'on ne peut pas
dire qu'on inclut dans le salaire du député ses frais de
séjour à Québec, ce n'est pas correct de présenter
cela comme cela.
M. Polak: Je ne le présente pas comme cela. Tout ce que je
dis, c'est que M. Munn, peut-être à juste titre, peut faire de
l'argent sur ce point parce qu'il s'agit d'un montant forfaitaire. Nous, on ne
peut pas. Montrez-moi un point dans le budget où je peux faire de
l'argent à moins que je sois un menteur ou un voleur. Mes frais de
voyage, je les présente, c'est ce que j'ai payé, on me les
rembourse. Il n'y a pas un cent à faire. Si je fais un cent avec, je
suis un voleur. Donc, il n'y a pas un autre point non plus parce que pour mes
frais d'hôtel, on me rembourse sur présentation de ma facture et
je ne suis pas censé faire un cent avec cela. Si de mes amis vont dans
un hôtel sous mon nom, je suis automatiquement un voleur de
l'État. Donc, cela est bien clair parce que l'enveloppe ne
prévoit pas cela d'aucune manière. Tandis qu'ici il y a tout de
même un montant fixe de base. Donc, c'est une tout autre méthode
de travailler. Je ne veux pas revenir sur quelques cents, je ne dis pas qu'il
se fait 200 $ par semaine avec cela, mais je dis: Ne comparons pas les deux
cas.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'engagement
financier 1 est vérifié?
Des voix: Oui. (11 heures)
Le Président (M. Lachance): D'accord. J'appelle
l'engagement 2. Est-ce qu'il y a des questions là-dessus? Les
engagements financiers du Conseil du trésor du mois de mai 1984 sont
vérifiés.
Administration
Les organismes relevant du ministre délégué
à l'Administration. À l'engagement 3, y a-t-il des questions?
M. Polak: J'aurais une question à l'engagement 4, à
moins que mon collègue...
Une voix: À l'engagement 4, on y va.
Le Président (M. Lachance): M. le député de
Sainte-Anne, engagement 4.
M. Polak: "Contrat pour l'achat de 1400 chaises empilables sans
bras pour les besoins des ministères et organismes du gouvernement. Seul
soumissionnaire: Les Industries Rouillard Inc., Beauport, comté de
Montmorency. Montant de l'engagement: 90 846 $."
Je voudrais simplement savoir de quelle manière on
détermine que, soudainement, on a besoin de 1400 chaises. Est-ce qu'on
attend qu'il y ait un besoin ou si on achète 1400 chaises pour un
période d'un an ou deux ans? Comment procède-t-on?
M. Clair: C'est le regroupement de l'ensemble des
réquisitions des ministères qui amène le Service
général des achats à procéder à
l'acquisition d'un nombre déterminé de chaises. Ce n'est pas un
chiffre sorti du chapeau comme ça; on connaît les besoins de
l'ensemble des ministères et on adresse une réquisition au
Service général des achats qui procède à
l'achat.
M. Laplante: On a abandonné beaucoup d'espace au point de
vue de la location, je ne me souviens pas du nombre de pieds. Cela voudrait-il
dire que les gens qui déménagent dans de nouveaux locaux plus
restreints n'ont pas apporté leurs chaises?
M. Clair: Même s'il y a eu une diminution de l'espace
occupé, il y a quand même encore, grosso modo, 60 000 personnes
qui travaillent pour le gouvernement. Il y a une usure normale du mobilier du
gouvernement, on l'a vu ici-même, l'Assemblée nationale a
procédé au recouvrement de ses chaises au cours des
récents mois; c'est un peu la même chose en ce qui concerne le
secteur public dans son ensemble.
Cependant, en ce qui concerne l'ensemble de la gestion du mobilier du
gouvernement, je dois dire au député que, maintenant, ce sont les
ministères qui vont défrayer le coût de leur mobilier.
Chaque ministère a donc intérêt à réduire les
coûts de son mobilier, puisque c'est son budget qui les supporte, non
plus un budget au ministère des Travaux publics dont certains ne se
préoccupent pas beaucoup. J'ai eu l'occasion d'en discuter avec M.
Careau, cela a eu comme effet que de plus en plus de ministères,
maintenant, sont intéressés, pour des raisons évidentes,
à savoir quels sont les ministères qui pourraient avoir du
mobilier disponible lorsque vient le moment d'un réaménagement.
Je ne me souviens malheureusement pas des deux gros exemples que M. Careau
m'avait donnés lors d'une récente rencontre, mais je sais que,
dans deux cas au moins, un ministère donné a changé son
fusil d'épaule; plutôt que d'acquérir des meubles neufs, il
est allé voir le directeur des achats du gouvernement et a
demandé de lui trouver du mobilier disponible quelque part dans un autre
ministère. Effectivement, M. Careau était fier d'avoir
réussi, dans deux cas importants, à refiler du vieux mobilier qui
était entreposé quelque part et de le mettre à la
disposition des ministères demandeurs.
Je peux vous assurer qu'en procédant comme on le fait maintenant,
ça crée une pression réelle, véritable sur tous les
ministères pour réduire les coûts d'achat de mobilier. Des
chaises empilables, c'est quelque chose qui est très courant dans
l'ensemble de l'appareil gouvernemental. J'imagine que le temps était
venu de procéder à une acquisition importante après avoir
fait le tour des réquisitions de tous les ministères. Si les
membres de la commission, en passant, étaient intéressés
un de ces jours à rencontrer le directeur général des
achats pour se faire expliquer comment le Service des achats procède,
cela me fera plaisir de vous donner l'occasion de le rencontrer.
Le Président (M. Lachance): L'engagement no 4 est
vérifié. Engagement no 5, l'Office des ressources humaines. Cela
va? L'engagement no 5 est vérifié. Engagement no 6. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: "Contrat pour l'achat de 3250 fauteuils et chaises pour
les besoins des ministères et organismes du gouvernement." Ensuite, on
donne le nom du plus bas soumissionnaire. Montant de l'engagement: 374 234 $.
Là, je vois qu'on améliore un peu la catégorie. On passe
maintenant des chaises empilables aux fauteuils et chaises. Vu l'exposé
du ministre tout à l'heure, a-t-on bien vérifié si on
avait besoin de ces 3250 fauteuils et chaises neufs et a-t-on pris en
considération qu'il y avait encore apparemment dans des magasins de
différents ministères des chaises et des fauteuils? Je me
souviens très bien de la discussion qu'on a eue ici, à la
commission des engagements financiers avec le député de Roberval
qui nous a expliqué, il y a seulement sept ou huit mois, qu'il y avait
un changement à son bureau. À un moment donné, il a obtenu
un ameublement complètement neuf. Il n'en voulait pas du tout. Il
disait: Moi, je veux... Il y a une chaise que j'ai vue dans l'entrepôt.
Et, apparemment, ce n'était pas permis. Donc, là, on avait de
drôles de situations, à savoir qu'il y a des chaises ou des
fauteuils qui étaient entreposés quelque part et dont on ne se
servait pas. Entre-temps, parce que ce monsieur ou ce député est
devenu adjoint parlementaire... D'ailleurs, le député de
Vaudreuil-Soulanges, comme vice-président de la commission aura sans
doute bientôt une meilleure chaise que le député de
Sainte-Anne. Donc, d'où vient cette chaise? Moi, je dis: On va la
chercher dans la cave. Je n'ai rien contre le député de
Vaudreuil-Soulanges, mais...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je suis d'accord.
M. Polak: ...si on prend votre explication, M. le ministre,
dois-je comprendre que peut-être, après notre discussion ici
à la commission des engagements financiers il y a cinq ou six mois, on a
pris votre suggestion de dire: On va tenir chaque ministère responsable
et il n'y aura plus d'achats en masse? C'est cela?
M. Clair: Oui. C'est vrai pour le mobilier massif, si je peux
employer l'expression, mais il y a quand même une normalisation. Deux
approches sont possibles en matière de gestion des meubles au
gouvernement. L'une est de dire: Non seulement chaque ministère va
défrayer le coût - ce qui est maintenant le cas - de ses achats de
mobilier, mais en plus chaque ministère choisira à peu
près les meubles qu'il lui semble intéressant d'acquérir.
Là, de passer à cette deuxième étape, cela
signifierait qu'il n'y aurait plus de normalisation quant aux acquisitions et,
à ce moment-là, cela voudrait dire qu'effectivement on se
retrouverait dans un ministère avec un type de bureau et un type de
chaise et, dans un autre ministère, un autre type de bureau et un autre
type de chaise et que les deux ne soient pas compatibles entre eux.
Il y a donc une normalisation qui a été faite il y a
plusieurs années, d'ailleurs, mais je me suis toujours demandé si
la couleur des chaises était dans la norme, parce que, comme par hasard,
quand je suis arrivé en 1976, comme tous les autres
députés, quelle ne fut pas notre surprise de constater que
toutes les chaises au gouvernement, sauf celles de l'Assemblée
nationale, étaient rouges. Vous avez déjà constaté
cela. Je n'ai jamais pris soin d'aller vérifier si la norme imposait
également la couleur, mais le type de chaises et de bureaux à
acquérir est normalisé. C'est chaque ministère qui en
défraie le coût. Il me semble qu'il y a des avantages à
cela parce que cela permet au mobilier d'être réutilisable dans
l'ensemble du gouvernement et de ne pas se faire répondre par un
ministère: Vous nous avez envoyé 32 bureaux et 32 chaises qui ne
vont pas ensemble. La chaise est trop haute. Les genoux ne peuvent pas entrer
en dessous du bureau. Je pense que cela n'aurait pas de bon sens d'agir ainsi.
On maintient donc un approvisionnement régulier de petits
équipements dans le mobilier pour satisfaire aux demandes des
ministères. Dans ce cas, cet achat est prévu pour six mois
d'activité du fonds renouvelable du Service général des
achats en matière de chaises et de fauteuils. Je peux assurer le
député que l'objectif qu'il poursuit, soit de réduire les
coûts d'acquisition de mobilier, est respecté. On a modifié
la structure de la responsabilité financière en envoyant cela
dans chaque ministère pour que justement chaque ministère soit
sensibilisé à ce que coûte le mobilier en le prenant
à même son budget.
Le Président (M. Lachance): Très bien. L'engagement
6 est vérifié.
M. Polak: J'ai une autre question sur l'engagement 6. On parle du
plus bas soumissionnaire Les Industries Rouillard Inc. pour un montant 350 264
$. Avec qui a-t-on comparé ce prix en parlant des autres
soumissionnaires? Quant aux quatre autres soumissionnaires, Les Produits
Ducharme Ltée peut se comparer avec l'article 1 où Bouty Inc. a
obtenu le contrat pour 23 970 $. Les Industries Rouillard Inc. est-elle seule
soumissionnaire ou s'il y a d'autres soumissionnaires pour ces articles 2, 3 et
4?
M. Clair: Voulez-vous répéter votre question? Je ne
suis pas sûr de l'avoir comprise.
M. Polak: Quand on voit le...
M. Clair: Oui. Trois soumissions ont été
reçues.
M. Polak: Elle n'y est pas.
M. Clair: Trois soumissions ont été
reçues.
M. Polak: Oui. Soumissions reçues: 3. On dit: "Autre
soumissionnaire: Produits Ducharme Ltée pour un montant de 39 847,50
$."
M. Clair: Soumission partielle seulement.
M. Polak: Cela est pour l'article 1, je présume. Qui sont
les autres soumissionnaires qui ont présenté un prix sur les
articles 2, 3 et 4, pour lesquels Les Industries Rouillard Inc. ont obtenu le
contrat?
M. Clair: II y en a seulement trois: Bouty Inc. Les Industries
Rouillard Inc. et Produits Ducharme Ltée sont les seules qui ont
soumissionné. Artopex, qui n'a pas soumissionné, était la
quatrième. C'est tout, il n'y a pas d'autres compagnies qui ont
soumissionné.
M. Polak: À toutes fins utiles, il y a deux parties dans
ce contrat: une petite partie de 23 000 $ pour Bouty Inc., mais la grosse
partie, c'est 350 000 $ pour Les Industries Rouillard Inc. Sur la grosse
partie, le seul soumissionnaire était Les Industries Rouillard Inc.
M. Clair: C'est cela. La commande était divisée en
quatre blocs. Bouty Inc. a soumissionné seulement pour le premier bloc
à 162,19 $...
M. Polak: Soit 8% de la commande.
M. Clair: ...la chaise ou le fauteuil. Elle n'a pas
soumissionné pour les trois autres blocs. Dans le cas de Les Industries
Rouillard Inc, elle a soumissionné sur les quatre blocs, mais elle
n'était pas le plus bas soumissionnaire sur le premier bloc, ce qui fait
que Bouty Inc. a eu le premier bloc et Les Industries Rouillards a eu les trois
autres. Produits Ducharme Ltée avait soumissionné sur le...
M. Polak: ...premier bloc. M. Clair: ...troisième
bloc.
M. Polak: Le troisième, ah! D'accord, c'est correct.
J'aimerais connaître le nom des principaux actionnaires de Les industries
Rouillard Inc. ou directeurs de la compagnie.
M. Clair: Oui.
Le Président (M. Lachance): L'engagement 6 est
vérifié sous réserve des informations additionnelles qui
seront fournies par le ministre.
L'engagement 7 maintenant.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est la même chose,
c'est vérifié. Que sont les écrans acoustiques s'il vous
plaît? Des séparateurs?
M. Clair: Ce sont des écrans pour
diviser.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ah bon!
M. Clair: Dans les grands bureaux...
Le Président (M. Lachance): Très bien. L'engagement
7 est vérifié.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui.
Le Président (M. Lachance): Les engagements pour le mois
de mai 1984 pour les organismes relevant du ministre
délégué à l'Administration sont
vérifiés.
Maintenant, le ministère du Revenu, engagement 8.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui. Le Président (M.
Lachance): Cela va? M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non.
Le Président (M. Lachance): Non, d'accord. La parole est
à vous M. le député.
Revenu
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le ministre pourrait-il nous
expliquer l'objectif que poursuit le ministère du Revenu à se
renseigner sur les transactions de biens immobiliers? Je présume que
cela va au-delà des ventes de résidences unifamiliales. Je
l'espère bien parce que autrement...
M. Clair: ...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...toutes sortes d'associations
de courtiers ont ces renseignements - il y a évidemment des gros
morceaux - qui sont au point de vue de la Loi sur les immeubles. Cela peut
être de la machinerie, des choses comme cela. Cela peut être des
problèmes de taxe de vente ou quoi que ce soit. Est-ce que le ministre
peut nous expliquer ce qui en est? (11 h 15)
M. Clair: J'ai une longue explication à vous fournir. Dans
l'application des différentes lois fiscales, le ministère du
Revenu exige de ses évaluateurs qu'ils établissent à une
date déterminée la juste valeur marchande d'un immeuble
désigné. La justesse de l'évaluation dépend de la
qualité et de la quantité des données disponibles sur les
transactions immobilières. Pour établir la valeur marchande d'un
immeuble, l'évaluateur utilise certaines approches qui lui serviront de
paramètres, dont la technique du coût de remplacement, la
technique du revenu et celle de la parité. Dans chacun de ces cas il
doit faire référence au marché immobilier.
Ainsi, par l'étude du marché immobilier, il peut
établir le coût de remplacement, les dépréciations
physiques fonctionnelles et économiques affectant une
propriété, la valeur locative au pied carré de plancher,
le taux de capitalisation du revenu net, le prix unitaire au pied carré
ou au pied cube d'une bâtisse.
Maintenant, l'agence - je ne sais pas si on dit Télé ou
Téla Market?
Une voix: Teela Market.
M. Clair: Teela Market, elle, relève depuis nombre
d'années les ventes d'immeubles dans tout le Québec. Ce
relevé de ventes, antérieurement fourni sur une fiche
dactylographiée de telle dimension, nous parviendra sur une microfiche
pour l'année 1984. Les informations contenues sur chaque microfiche sont
les suivantes: L'adresse de la propriété vendue, la description
légale, le nom et l'adresse de l'acheteur et du vendeur, le
numéro d'enregistrement, la date de vente, le prix payé. La
compagnie constitue dans les faits une banque de données permanentes des
transactions immobilières effectuées au Québec.
Au cours des années le ministère du Revenu s'est
doté d'une banque de données permanentes évaluée
à 1 500 000 transactions immobilières.
Une voix: Combien?
M. Clair: 1 500 000. C'est par ses achats auprès de
l'agence Teela Market Surveys que le ministère a réussi à
se munir de cette source de renseignements essentielle au travail
d'évaluation des propriétés. Il est bien sûr que
l'estimateur du ministère puise pour chaque évaluation dans la
banque de données afin de sélectionner les
propriétés comparables à celles qu'il doit
évaluer.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
J'essaie seulement de voir quelle est la fréquence des cas
où le ministère est obligé de fixer une juste valeur
marchande pour un immeuble. Il y a les histoires de successions
évidemment, les dons entre vifs mais le nombre de dossiers - comme le
ministre des Finances l'a d'ailleurs indiqué en Chambre par voie de
dépôt de documents - en matière, par exemple, de droits
successoraux, je qualifierais cela d'"insignifiant" au Québec tous les
ans. Ce sont plusieurs centaines de cas qui éventuellement sont
réglés. On parle de cela et non de dizaines de milliers. C'est ce
qui me vient à l'esprit parce que, par ailleurs, dans toutes les autres
occasions où un immeuble serait transféré, il y a toujours
le problème de gain de capitaux lorsque c'est entre vifs.
M. Clair: ...que je pensais surtout.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, je comprends. Mais il y a
une valeur du marché qui est établie. M. À vend à
Mme B un immeuble situé à tel coin de rue pour tel montant. Son
coût au point de vue comptable est facilement vérifiable, à
charge de démontrer la juste valeur marchande lors de l'entrée en
vigueur des dispositions sur l'impôt sur les gains en capital en
décembre 1971. Cela commence à faire treize ans de cela et il y a
de moins en moins de cas de contribuables qui, par la force de
l'écoulement du temps, sont encore propriétaires d'immeubles qui
ont plus de treize ans. Il y en a beaucoup, mais il y en a de moins en moins
par la force des choses. Je vais vous dire franchement que cela ne
m'apparaît pas un exercice si évidemment utile que cela à
sa face même. Je comprends que d'une part le montant de 45 000 $ n'est
pas exagéré. C'est une goutte d'eau dans l'océan, mais les
gouttes d'eau ont tendance à s'accumuler lorsqu'on les envoie toutes
à la même place, en l'occurrence dans les dépenses
publiques. J'essayais de voir quel genre de rendement cet investissement peut
procurer au ministère essentiellement. S'il se sert de ce fichier de 1
500 000 fiches qu'il faut mettre à jour, qu'il faut conserver, qu'il
faut entreposer, qu'il faut manipuler et cela en plus des 45 000 $ pour le
constituer sur une base annuelle, 45 000 $ par année simplement pour
constituer le fichier. Je ne vois pas l'utilité à sa face
même d'encourir toutes ces dépenses, dont 45 000 $ m'apparaissent
être une fraction, pour les quelques cas de transmission d'immeubles lors
d'un décès pour l'établissement des droits successoraux.
Étant donné qu'il y a tellement peu de cas, c'est...
M. Clair: Les indications que je peux vous donner c'est que le
ministère s'en sert pour l'application de la Loi sur les impôts
concernant l'imposition des gains en capital, les droits successoraux, les
dispositions des biens immobiliers par des non-résidents, de même
que pour l'application de la Loi concernant les droits sur les transferts de
terrains.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Il y a une loi
là-dessus?
M. Clair: II y a une loi, oui. J'imagine que la principale
utilisation, c'est surtout pour essayer de détecter des gains de
capital. C'est sûr également qu'avec l'écoulement du temps
par rapport à 1971, il y a moins de cas, mais je pense que 45 000 $ par
rapport à l'utilité que peut avoir l'instrument pour le
ministère du Revenu, ce n'est pas un gros investissement pour tenir
à jour une banque de données. Les résultats, en termes de
revenus qui peuvent provenir de l'utilisation de cet instrument, sont
sûrement largement supérieurs aux 45 000 $ investis.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On pourra affirmer cela quand
on aura la réponse à une question que je vais poser. Je ne pense
pas que ce soit trop compliqué, dans la mesure où
Revenu-Québec est relativement beaucoup mécanisé. Combien
le ministère traite-t-il de cas où il doit évaluer un gain
de capital, où il y a une cotisation d'émise à
l'égard d'une déclaration de revenu où le contribuable
fait état d'un gain de capital ou d'une perte de capital, excluant
évidemment les valeurs mobilières et tout cela? On parle
d'immeubles carrément. Je me demandais si on pouvait avoir cette
réponse du ministère du Revenu.
M. Clair: On va tenter de l'obtenir. Le Président (M.
Lachance): Très bien.
M. Johson (Vaudreuil-Soulanges): S'il répond qu'il y en a
8 par année, on en reparlera.
M. Clair: S'il y en a 8000 par année, on en parlera.
Le Président (M. Lachance): Y a-t-il des questions sur
l'engagement no 8? L'engagement no 8 est donc vérifié sous
réserve d'une réponse ultérieure. À l'engagement no
9, y a-t-il des questions? Cela va pour l'engagement? Oui?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II est question d'un
consultant...
M. Clair: Un instant, j'avais fermé...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...au no 9, un conseiller
extérieur, manifestement, qui sera directeur d'une direction au
ministère du Revenu. C'est bien cela? Qui relève du
ministère du Revenu si j'en crois les en-têtes. Comment se fait-il
qu'on ne soit pas allé à l'interne carrément pour cela ou
alors comment se fait-il que ce ne soit pas un contrat de consultation, je ne
sais trop? Je sais que cela arrive à l'occasion. Il y a toujours une
explication qu'on recherche.
M. Clair: II semble que la conclusion à laquelle les
autorités du ministère de Revenu en sont venues, c'est qu'il n'y
avait pas, à l'intérieur du gouvernement, un tel expert et qu'on
a voulu aller le chercher à l'extérieur plutôt que de
procéder à un recrutement permanent, d'aller chercher un
conseiller senior, en quelque sorte, pour agir à titre de coordonnateur
en matière de conception administrative pour les systèmes
informatiques et administratifs.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II va y en avoir un permanent
un jour, j'imagine.
M. Clair: Maintenant...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II n'aura pas le temps d'en
avoir un au gouvernement...
M. Clair: C'est pour une durée de huit mois. Les
procédures de recrutement sont assez longues et j'imagine que le
ministère du Revenu qui, comme vous le savez, est en train de revoir
l'ensemble de ses systèmes informatisés, a
préféré avoir recours rapidement à un expert
extérieur pour se donner le temps par la suite de recruter quelqu'un de
permanent, parce qu'on indique bien que c'est pour agir à titre de
directeur intérimaire.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, je comprends. On demande
à M. X d'agir comme directeur d'un service qu'on met sur pied, je
présume. Est-ce que c'est un nouveau service?
M. Clair: Non, je pense que c'est un service qui existait
déjà.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Qui existait
déjà. Il y avait un directeur.
M. Clair: J'imagine qu'il y en a déjà eu un.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Permanent?
M. Clair: II faudrait demander le renseignement au
ministère du Revenu. Je ne peux pas vous donner l'information.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Qu'on nous indique depuis quand
la direction existe, quel était le statut du prédécesseur
de la maison de conseillers qui agit comme directeur intérimaire.
M. Clair: Et pourquoi au ministère on a recours à
une firme extérieure plutôt qu'à quelqu'un de
l'intérieur.
Le Président (M. Lachance): C'est noté.
L'engagement...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, simplement avant que vous
affirmiez que l'engagement est vérifié sous réserve des
questions, il m'apparaît étrange qu'on fasse mettre quelque chose
sur pied par un conseiller de l'extérieur qui va livrer un
bébé que quelqu'un à l'intérieur n'aura jamais vu
et va être pris pour gérer quelque chose qu'il n'a pas
conçu lui-même. Cela m'apparaît...
M. Clair: À la direction, j'imagine qu'il n'y a pas qu'un
directeur et qu'il n'y a pas qu'une seule personne...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Une seule personne qui ait cela
en tête, non, je comprends cela.
M. Clair: J'imagine qu'il doit y avoir une équipe autour
du directeur. Que la fonction de direction, cependant, soit assumée
pendant une période de huit mois par un expert de l'extérieur,
cela peut, j'imagine, contribuer à orienter la direction et, par la
suite, ce sera relativement aisé pour quelqu'un d'entrer et de venir
assumer la permanence.
Le Président (M. Lachance): L'engagement 9 est
vérifié. L'ensemble des engagements pour le ministère du
Revenu pour le mois de mai 1984 est vérifié. La liste des
engagements financiers pour le mois de mai 1984 quant à la commission du
budget et de l'administration est vérifiée, sous réserve,
évidemment, des réponses à fournir
ultérieurement.
Engagements de juin Administration
Nous en sommes donc aux engagements du mois de juin 1984. D'abord, les
engagements d'organismes relevant du ministre délégué
à l'Administration: l'engagement no 1. Est-ce qu'il y a des
questions?
M. Laplante: Cela représente combien de cloisonnettes.
Une voix: Cela représente 160 000.
M. Laplante: Non, non, c'est 160 000 $, mais...
M. Clair: Ce sont 1200 cloisonnettes ou écrans
acoustiques.
M. Laplante: S'il y en a 1200, on en a acheté 3200 pour
500 000 $ et 1200 pour 160 000 $ de réparations... Je ne sais pas; il me
semble que...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Très bonne question!
M. Clair: Quel est le sens de la question?
M. Laplante: Le sens de la question, c'est qu'on en a
acheté 3200 au mois de mai au montant de 500 000 $ et on en
répare 1200 pour 160 000 $.
M. Clair: Oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On en achète à
160 $ et cela coûte 100 $ pour les réparer. C'était l'objet
de la question, je pense, du député.
M. Laplante: Oui...
M. Polak: C'est la relance économique.
M. Clair: Sauf erreur... Peut-être que vous ne savez pas ce
que sont Les établissements du gentilhomme Inc: c'est un organisme
à but non lucratif subventionné par le ministère de la
Justice, un atelier qui a pour objectif la réinsertion sociale du
détenu et de l'ex-détenu par le travail.
M. Laplante: C'est une bonne oeuvre qu'on fait tout en
étant utile.
M. Clair: C'est cela.
M. Laplante: Je suis bien d'accord avec cela.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): À n'importe quel prix,
le député va être d'accord.
M. Laplante: Non, non. C'est un peu meilleur marché, mais
je voulais savoir pourquoi la différence? C'est qu'on atteint un autre
but en même temps, un but social.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Attendez un peu; c'est un tout autre débat.
M. Laplante: Non, pour en arriver à un meilleur prix quand
même que pour l'achat d'équipement neuf.
M. Clair: Cela coûte moins cher.
M. Laplante: Cela coûte moins cher un peu, mais il y a une
différence...
M. Clair: Cela coûte moins cher et cela permet de
répondre à d'autres besoins sociaux.
Le Président (M. Lachance): Cela va pour l'engagement no
1? Engagement no 2. Vous me permettrez, M. le ministre, de vous poser deux
questions: Est-ce que vous auriez la date de la signature du contrat?
Deuxièmement, quels sont les délais de livraison?
M. Laplante: Qui a eu ce contrat? Dans quel comté? Le
président est vigilant. (11 h 30)
M. Clair: M. le Président, je n'ai pas le renseignement.
On va l'obtenir.
Le Président (M. Lachance): Serait-il possible
également...
M. Clair: La date d'ouverture des soumissions, c'est le 7 mai
1984. À quelle date a été signé le contrat
proprement dit? Je n'ai pas le renseignement et je n'ai pas non plus la date de
livraison. Le seul renseignement que j'ai est: Livraison tel que
demandé.
Le Président (M. Lachance): D'accord. Auriez-vous
l'adresse des deux autres soumissionnaires, Ébénisterie Alfredo
et Pro-Meubles Inc.?
M. Clair: Ébénisterie Alfredo, c'est Laval,
Québec et Pro-Meubles Inc, c'est Granby.
Le Président (M. Lachance): Merci. Avez-vous d'autres
questions à l'engagement 2?
M. Clair: Non.
Le Président (M. Lachance): L'engagement 2 est
vérifié, sous réserve de la réponse à
fournir. Donc, les engagements des organismes relevant du ministre
délégué à l'Administration sont
vérifiés pour le mois de juin 1984.
Revenu
Maintenant, les engagements pour le ministère du Revenu pour le
mois de juin 1984. Engagement 3?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lachance): Oui, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: "Renouvellement du contrat de services pour l'entretien
des divers équipements informatiques, pour une période de 36
mois. Fournisseur: Northern Telecom Ltée. Montant de l'engagement: 303
448 02 $."
Quand on a un renouvellement de contrat, de quelle manière se
protège-t-on pour que les conditions de renouvellement soient
acceptables et suivent certaines normes au point de vue du prix, etc.?
M. Clair: Le directeur général des achats et ses
services négocient avec la firme en question, et si celle-ci propose des
prix qui n'ont pas d'allure, il y a toujours une possibilité d'aller
ailleurs, pour autant qu'on puisse y obtenir les services. Maintenant, dans ce
cas-ci, l'augmentation prévue est de 6% sur le budget 1985-1986 et de 6%
sur le budget 1986-1987. Cela ne me semble pas être des augmentations
exagérées.
M. Polak: Je me rappelle qu'on a souvent eu des discussions avec
votre prédécesseur concernant les équipements
informatiques. Souvent, on a un seul fournisseur, une compagnie qui installe un
certain modèle, par exemple, IBM. Donc, on ne peut même pas aller
en dehors. On est un peu forcé de faire affaires avec cette compagnie.
Ce qui devient encore plus important, c'est que peut-être que dans le
contrat initial d'achat, sachant qu'on est presque obligé de faire
affaires avec cette compagnie, pour se protéger à l'avenir il
faudrait se dire: Concernant les contrats de services, il faut avoir certaines
normes pour se protéger, pour qu'il ne puisse pas dire: Je vais payer le
double pour les frais de services... Je suis d'accord avec les 6%, cela semble
très raisonnable. Je voudrais savoir...
M. Clair: En matière informatique, si un jour, par pure
hypothèse, IBM commençait à exagérer avec le
gouvernement, elle jouerait une très grosse carte, parce que si nous
avons intérêt à continuer à faire affaires avec IBM,
IBM a intérêt à conserver le gouvernement du Québec
comme client. Si, demain matin, pour une raison comme celle que vous soulevez,
à savoir exagération dans les prix, le gouvernement
décidait de dire: Je retourne complètement en appel d'offres et
cela ne me fait rien de repartir maintenant avec un autre fournisseur,
quelqu'un trouverait que la partie est grosse. Il y a donc un poids très
lourd sur les deux parties pour convenir de choses raisonnables.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que cela va pour
l'engagement 3? Il est vérifié. Engagement 4, j'imagine qu'il y
aura certainement des questions.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Bien non, pas
nécessairement, vous présumez, M. le Président. Sauf qu'en
l'occurrence, il y en a.
Le Président (M. Lachance): M. le député de
Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Cela me frappe toujours dans
des contrats de services où il y a un comité de sélection
qui est en cause et où des maisons qui ont des réputations quant
au genre - je ne parle pas de qualité - de travail qu'elles font. Elles
sont identiques, elles doivent être équipées pour faire des
sondages.
On parle d'un contrat de services pour la réalisation d'une
recherche auprès de propriétaires, de gérants
d'établissements, d'hôtels, etc., et auprès des
clientèles sur la question des pourboires au Québec. Le ministre
vient de parler de cette enquête qui est en cours. On a les chiffres
devant nous, et c'est IQOP qui a offert de faire le travail pour 60 000 $.
SORECOM et SECOR ont répondu à la demande de soumission pour 55
200 $ et 56 000 $ respectivement. On voit donc que c'est le plus cher des trois
qui a été retenu. Évidemment, c'est sûr que le
ministre est bardé de notes, de procès-verbaux et de tout ce que
vous voulez pour nous expliquer pourquoi c'est le plus cher qui a
été retenu cette fois-ci.
M. Clair: Je ne suis bardé de rien, simplement d'une
explication qui représente la vérité vraie. C'est
très simple. Lorsqu'il y a un comité de sélection pour
choisir une firme comme ça et qu'il y a une grille de pointage qui ne
porte pas seulement sur le montant, mais sur les services qui seront offerts
par les firmes, il arrive dans certains cas, selon la pondération dans
la grille de pointage pour tel ou tel élément de l'offre de
services, que le plus bas soumissionnaire ne soit pas celui qui obtient le plus
haut pointage au niveau du comité de sélection.
On a voulu, par transparence, mettre sur pied un fichier des
fournisseurs, avoir des soumissions sur invitation et, dans des cas comme
ceux-là, avoir un jury de sélection avec une grille de pointage
et je pense que, sauf raison majeure et exceptionnelle, on doit respecter le
jugement du comité de sélection. Ici, c'est le simple
déroulement mécanique du jury qui a donné cela comme
résultat. On pourrait sûrement obtenir du ministère du
Revenu non pas le pointage firme par firme, mais la grille de pointage, pour
que vous puissiez vous-même critiquer cette grille si vous le jugez
à propos.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Est-ce qu'il y avait quelqu'un
du ministère des Communications au comité de
sélection?
M. Clair: Je n'ai pas le renseignement, je vais le demander.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Si vous aviez le nom et la
provenance des membres du comité, s'il vous plaît.
M. Clair: Les noms et l'origine des membres du jury. C'est
cela?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui.
Le Président (M. Lachance): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: J'ai quelques questions sur cet engagement. Quand on
parle du comité de sélection, ce comité n'est-il pas
formé de gens qui oeuvrent dans les ministères en question?
Étant donné qu'il s'agit du ministère du Revenu, est-ce
qu'on choisit des gens au ministère du Revenu ou si ce sont des gens
d'autres ministères qui font partie d'un tel comité?
M. Clair: Le sous-ministre a la latitude d'aller à
l'extérieur s'il le désire, mais encore une fois je ne pourrais
pas vous répondre, malheureusement. Vous voyez que je ne m'étais
pas bardé, comme le disait le député de
Vaudreuil-Soulanges, je n'ai pas le renseignement, mais on peut l'obtenir du
ministère, à savoir qui siégeait au comité de
sélection et d'où ils venaient.
M. Polak: On parle d'une certaine recherche. J'aimerais savoir
quand la commande a été donnée à ce fournisseur,
quand le résultat a été remis au ministère.
Troisièmement, est-ce qu'on peut prendre connaissance de ce rapport
étant donné que c'est un sujet d'actualité? Cela reviendra
devant l'Assemblée nationale et, au moins, on pourra parler en
connaissance de cause si on voit quelques statistiques très
intéressantes.
M. Clair: Je poserai ces questions au ministère du Revenu,
je n'ai pas la réponse.
M. Polak: II s'agit d'une recherche qui sera utile non seulement
au gouvernement, ce sont des renseignements qui seront utiles à tout le
monde, surtout quand on va discuter, plus tard, du nouveau projet de loi. Il y
a un projet de loi devant l'Assemblée nationale et on en discutera. Ce
sera bénéfique pour tout le monde d'avoir certaines
données en main.
M. Clair: Quant à la décision de rendre disponibles
ou pas les résultats du sondage, cette décision ne m'appartient
pas mais, quant aux autres questions que vous m'avez posées, on va les
transmettre au ministère du Revenu et tâcher d'obtenir une
réponse.
M. Polak: Je parle plutôt de la recherche, de
l'étude. Étant donné que cela a été
payé par la population, cette dernière, et non seulement le
gouvernement, doit avoir le bénéfice de s'en servir pour
certaines choses. Je pense vraiment qu'il s'agit ici d'un cas exceptionnel vu
qu'il s'agit d'une liste de gens discutés. On est là pour se
servir de tous les éléments que cette étude peut
révéler.
M. Clair: Ce serait au ministre du Revenu à prendre la
décision.
M. Polak: Est-ce que vous allez lui poser la question?
M. Clair: Oui.
M. Polak: On se sert de vous comme intermédiaire.
M. Clair: On va poser des questions...
M. Polak: Parfait:
M. Clair: ...par le secrétariat.
Le Président (M. Lachance): Très bien. L'engagement
no 4 est vérifié sous réserve d'informations
additionnelles à transmettre aux membres de la commission.
L'engagement no 5. Y a-t-il des remarques ou des questions? L'engagement
no 5 est vérifié.
L'engagement no 6, le dernier. Cela va? L'engagement no 6 est
vérifié.
Donc, les engagements relevant du ministère du Revenu pour juin
1984 sont vérifiés sous réserve, toujours, des
informations à transmettre. Les engagements financiers du mois de juin
1984... Cela va? Donc, ils sont vérifiés? Les engagements
financiers, sous la juridiction de la commission du budget et de
l'administration pour le trimestre, sont vérifiés, toujours sous
réserve des informations à être communiquées
ultérieurement.
Je remercie les membres de la commission qui sont présents et je
remercie aussi le ministre d'avoir répondu aux questions. Donc, la
commission du budget et de l'administration ayant rempli son mandat, ses
travaux sont ajournés sine die.
(Fin de la séance à 11 h 43)