Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Vingt heures sept minutes)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission du budget et de l'administration reprend ses travaux. Nous
sommes réunis ce soir afin de poursuivre et de terminer l'étude
des crédits budgétaires des organismes relevant du ministre
délégué aux Services et Approvisionnements. M. le
secrétaire, y a-t-il des remplacements pour la présente
séance?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Houde
(Berthier) remplace M. Assad (Papineau), et M. Chevrette (Joliette) remplace M.
Garon (Lévis). Merci.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
secrétaire.
Relativement à l'organisation des travaux, je vous rappelle qu'il
nous reste deux heures sur l'enveloppe globale de quatre heures qui a
été allouée à l'étude des crédits du
ministre délégué aux Services et Approvisionnements.
Jeudi dernier, nous avons terminé l'étude du programme 3,
Protection civile, que vous trouverez à votre livre des crédits
à la page 23-3, et nous avons abordé l'étude du programme
2, Service des achats du gouvernement. Nous avions convenu de poursuivre
l'étude du programme relatif au Service des achats du gouvernement
durant une demi-heure avant d'amorcer l'étude des deux autres
programmes, soit le programme 1 relatif à la Société
immobilière du Québec, et le programme 4 relatif à la
Régie des installations olympiques.
Je suggère donc que nous procédions de la façon
suivante: une demi-heure pour le Service des achats du gouvernement,
c'est-à-dire jusqu'à environ 8 h 35; trois quarts d'heure pour la
Société immobilière du Québec; trois quarts d'heure
pour la Régie des installations olympiques. Si les membres des deux
groupes parlementaires sont d'accord, c'est le temps que nous accorderons
à chacun des éléments de programme. Ai-je l'assentiment
des membres pour procéder de cette façon, M. Chevrette? Ou si
vous préférez conserver votre demi-heure pour le Service des
achats du gouvernement, et, en ce qui a trait aux deux autres trois quarts
d'heure, les répartir de la façon dont il vous convient...
M. Chevrette: On fait revenir précisément les gens
du Service des achats. Donc je ne voudrais pas les passer les derniers. Ce
serait quasiment une insulte à ces messieurs.
Le Président (M. Lemieux): Alors, êtes-vous d'accord
pour procéder de cette façon?
M. Chevrette: Bien sûr, M. le Président. Quand vous
avez de l'allure, je vous le dis tout de suite.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Joliette. Je vous rappelle également l'entente
entre les leaders parlementaires sur la répartition du temps de parole
entre les groupes parlementaires, 90 % du temps à l'Opposition, 10 % aux
ministériels. Ainsi, nous...
M Polak: Plus ou moins.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne... Ainsi nous pourrions convenir de réserver une
période de temps à la fin de chacune des trois parties pour les
questions des ministériels. Cela vous va-t-il de cette
façon-là? Y a-t-il consentement, M. Chevrette... M. le
député de Joliette, pardon.
M. Chevrette: Certainement, M. le Président.
J'étais partie prenante à cette entente-là.
Le Président (M. Lemieux): À la fin de nos travaux,
donc vers 22 heures, nous procéderons à la mise aux voix des
programmes. J'appelle donc l'étude du programme 2, Service des achats du
gouvernement.
M. le député de Joliette, vous avez la parole.
Service des achats du gouvernement (suite)
M. Chevrette: Oui, M. le Président. J'aimerais tout
d'abord demander au ministre le chiffre global des transactions faites par le
bureau.
M. Rocheleau: Le chiffre global fait en ce qui a trait aux
achats?
M. Chevrette: Les achats.
M. Rocheleau: C'est environ 272 000 000 $, pour onze mois.
M. Chevrette: Pour onze mois?
M. Rocheleau: Si on tient compte du fait que le dernier mois
n'est pas encore entièrement compilé - il comprend
approximativement 50 000 000 $ d'achats - c'est environ 300 000 000 $ à
310 000 000 $.
M. Chevrette: Et le chiffre d'affaires total avec lequel Rosalie,
le bureau des achats... Tout cet appareillage joue avec combien d'argent
annuellement?
M. Rocheleau: C'est-à-dire que nous avons un budget
d'achats qui totalise environ 300 000 000 $ par année. Maintenant, nous
avons aussi un budget de fonctionnement qui comprend la gestion interne. Cette
année, en 1986-1987, on a des prévisions budgétaires de 8
056 000 $.
M. Chevrette: Mais vous n'avez pas reçu une commande de
ponction à ce niveau-là?
M. Rocheleau: Comparativement à l'an passé
où nous avions un budget total de 8 410 000 $, nous avons une diminution
à l'intérieur du budget de cette année de 4,4 %, ce qui
fait un budget de 8 056 000 $. Maintenant, pour la ponction, si vous voulez
interpréter cela comme étant une ponction, effectivement il y a
une coupure cette année ou il y a une diminution sur le budget de l'an
passé de l'ordre de 354 000 $. Cela comprend quelques postes en moins.
Je peux vous donner, si vous vouiez, la ventilation des postes en moins, pour
votre bénéfice. Cela comprenait dix postes en moins, dont six
permanents et quatre partiels. Trois des six postes permanents étaient
vacants et les trois autres sont des postes qui ont été
recyclés à la suite de la fermeture d'un entrepôt que nous
avions à Montréal.
M. Chevrette: Vous êtes un loueur également, M. le
ministre, par l'entremise de votre bureau de machinerie lourde, pour 21 000 000
$. Est-ce que vous allez maintenir cette procédure serrée qui
existe au niveau de la location de la machinerie lourde?
M. Rocheleau: En somme, c'est un répertoire de loueurs que
nous avons, et les différents ministères nous indiquent la
quantité et le genre d'équipement et aussi nous spécifient
les contrats et donnent leurs contrats eux-mêmes par l'entremise du
loueur ou du fichier si vous voulez.
M. Chevrette: Est-ce que vous avez l'intention de maintenir le
même système dans les prochaines années?
M. Rocheleau: Remarquez que nous sommes en train de faire une
analyse complète du fichier. S'il y a certaines modifications à
apporter, ce sera dans le but d'améliorer le système existant,
mais nous prévoyons utiliser la même formule.
M. Chevrette: Nous nous étions laissés, la semaine
dernière, sur ce point, à savoir que vous considériez que
le système d'achats comme tel, Rosalie, c'était bien en soi,
comme formule, mais qu'il restait des améliorations à apporter,
cependant. On a fait état des sondages qu'il y avait eu auprès
des soumissionnaires et même auprès des professionnels. 11 y avait
un degré de satisfaction quand même passablement important, je
pense, de plus de 65 %, si ma mémoire est fidèle; c'était
67 %, je le dis sous réserve.
M. le ministre, pourriez-vous nous dire si vous identifiez quelques
points sur lesquels vous pensez apporter des améliorations à ce
stade, même si vous avez confié à une firme, si j'ai bien
compris, le soin de vous définir des positions de rechange? Est-ce qu'il
y a des points qui vous ont été soulignés comme devant
être améliorés? (20 h 15)
M. Rocheleau: En somme, M. le Président, si on veut entrer
dans la mécanique, je vous avoue que j'aurais souhaité attendre
les recommandations de la firme. Mais on peut d'ores et déjà
identifier certains problèmes qui sont causés par la formule que
nous avons. On se rend compte, d'une part, que la réglementation est
très lourde; actuellement, elle comprend, pour le fonctionnement du
fichier central, quelque 400 pages de règlements, lesquels devront
sûrement être modifiés afin de les bonifier. D'autre part,
je me permettrais d'indiquer au député de Joliette, leader de
l'Opposition, que dans le fichier central, si on tient compte entre autres des
services de spécialistes, d'architectes, d'ingénieurs, ou de gens
qui sont inscrits dans cedit fichier central à titre de consultants,
nous remarquons présentement que dans certaines catégories, si le
fichier nous indique le nom... On doit fournir au ministère demandeur
une liste de cinq firmes de consultants en provenance du fichier afin
d'attribuer le contrat. Ce que nous trouvons peut-être un peu malheureux,
c'est que, parmi les cinq noms qui sont acheminés au ministère
qui doit faire une analyse complète et une expertise des
compétences dans le milieu qu'il recherche, les quatre qui,
malheureusement n'ont pas été choisis retournent dans le fichier
et retournent à la fin. Normalement, nous trouvons que ces
personnes qui ont été identifiées comme
étant aptes à être choisies, mais qui, malheureusement,
n'ont pas été choisies, en retournant à la fin du fichier,
il n'est pas nécessairement vrai qu'elles rassortiraient dans les
semaines ou les mois qui suivront compte tenu des travaux qui pourraient
être accordés, confiés dans une région
donnée. Je pense que dans le but d'apporter certaines modifications il
s'agit d'examiner ce problème tel que nous le constatons aujourd'hui,
pour revoir l'ensemble du brassage qui se fait à l'intérieur du
fichier afin que ces personnes ne soient pas pénalisées
indûment en retournant dans le fond du fichier. Elles courent le risque
de ne pas sortir dans un temps relativement court.
Aussi, M. le Président, on s'aperçoit que dans certaines
régions du Québec... On sait déjà que quand une
demande est faite au fichier central on doit effectivement sortir cinq firmes.
Dans l'hypothèse où une région donnée aurait moins
de cinq consultants dans un élément particulier, on doit aller
dans les régions périphériques. Il se peut que quelqu'un
d'une région périphérique soit choisi plutôt que
quelqu'un de la région. On veut tenter de trouver des mécanismes
afin de favoriser davantage les consultants d'une région donnée
pour faire des travaux dans cette région. Nous souhaitons pouvoir
apporter certaines modifications qui permettront justement d'éliminer ce
problème qui a été rapporté, à quelques
reprises, à plusieurs de nos services.
M. Chevrette: Est-ce que je pourrais demander - peut-être
pas nécessairement au ministre parce que cela peut être
considéré comme de la plomberie - comment vous contrôlez
l'inscription au fichier régional pour ceux qui ont un bureau, un
téléphone, pas de personnel et qui ont des gros bureaux en
ville?
M. Rocheleau: Encore là, je vous avoue que... En somme, il
est vrai, M. le député, que nous retrouvons dans certaines
régions des bureaux relativement importants, mais qui occupent
uniquement le local, un téléphone ou un numéro de
téléphone. On nous indique qu'il doit y avoir un employé
permanent et compétent. Je vous avoue que je remets cela en question
parce que c'est un des problèmes qui nous ont été
indiqués à plusieurs reprises. Entre autres, prenons les firmes
d'ingénieurs-conseils, d'architectes ou autres, avec des techniciens,
des dessinateurs et tout le personnel requis, on retrouvait dans certaines
régions uniquement une adresse et un numéro de
téléphone et cette firme était inscrite au fichier
correspondant dans l'une ou l'autre des catégories de sa
compétence.
M. Chevrette: Il y a deux ou trois petits points du genre, sur
lesquels même le parti de l'Opposition pourrait collaborer. Entre autres,
sur les montants. On sait, pour un édifice gouvernemental
où...
M. Polak: L'Opposition?
M. Chevrette: L'Opposition peut collaborer. Avons-nous le
droit?
M. Polak: ...tous les copains.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne!
M. Chevrette: Je vous ai déjà vu pendant neuf ans
ainsi. Vous ne devez pas être trop épaté de cela?
M. Polak: Non, non, du tout.
M. Chevrette: Bon parfait. Pourriez-vous nous laisser la paix,
s'il vous plaît? Je disais donc...
M. Polak: Continuez.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne! M. le député de Joliette.
M. Chevrette: Je disais donc que nous sommes prêts à
collaborer sur différents sujets, entre autres, par exemple, sur les
montants d'argent limites pour un contrat. On sait qu'un type de Mont-Laurier -
je vous donne un exemple à partir de deux régions
diamétralement opposées, les Laurentides et Lanaudière -
un type dans le comté de Berthier, à
Saint-Barthélémi, peut être chargé de projet -
j'ignore le titre - ou surveillant de chantier et venir de Mont-Laurier, ce qui
n'est absolument pas payant pour un petit petit chantier; souvent, c'est par
sous-contrat avec quelqu'un de la région qu'il exécute cette
responsabilité professionnelle qui lui a pourtant été
octroyée en vertu du système actuel... Je pense que cela peut se
réviser. À l'usage, on se rend compte qu'il y a des aberrations
du système. Dans ce sens-là, je suis convaincu que le
découpage même régional, dans certains cas pourrait
être remis en question. Ou, encore, la possibilité de permettre le
regroupement éventuel d'individus ou de professionnels sur un même
territoire quand arrive un chantier d'importance. Quand on est dans une petite
circonscription électorale semi-rurale, semi-urbaine, on ne peut pas
avoir des chantiers d'envergure annuellement. On peut en avoir à tous
les cinq, dix ou quinze ans. Nécessairement, quand on fait un appel
à l'échelon national, si on ne permet pas le regroupement de
bureaux locaux pour assumer une certaine concurrence, ce ne sont pas des gens
de la région qui ont le contrat,
mais nécessairement de l'extérieur. Ce n'est pas du
chauvinisme que de permettre, par une formule légale, une formule
administrative correcte, le regroupement possible d'individus et dans ce sens
je demanderais au ministre, quand il étudiera la révision
possible de certaines données, de tenir compte de ces deux ou trois
facteurs, parce que je suis convaincu que ça lui a été
rapporté. Les professionnels qu'on rencontre livrent leurs messages
à l'ensemble des hommes politiques. Je pense bien que ce doit être
le même message» Ce sont des objets sur lesquels les professionnels
ont attiré notre attention ces derniers temps et je pense que cela
vaudrait la peine qu'on les regarde positivement lorsque viendra le temps de
remettre en question un système qui, à mon avis, est passablement
correct dans son esprit, mais qui, à l'usage, peut nécessiter
certains ajustements, sans pour autant permettre de revenir à l'ancienne
mode d'attibution de contrats basée sur la couleur politique.
M. Rocheleau: J'aimerais rappeler au député de
Joliette les dernières minutes de la dernière séance que
noua avons tenue la semaine dernière. Les points qu'il soulève
sont tout à fait véridiques; ce sont des points qui nous ont
été rapportés. Entre autres, des firmes
d'ingénieurs-conseils de plus petite taille pourraient faire des travaux
majeurs avec l'aide de firmes plus spécialisées, soit en
consortium ou autres, et pourraient faire bénéficier de l'apport
régional. C'est ce que nous souhaitons. Du même coup, j'ai
souligné, la semaine dernière, que nous avions l'intention
d'inviter l'ensemble des organismes du gouvernement du Québec, qui,
actuellement, ne passent pas par le fichier central pour l'adjudication des
contrats et aussi inviter d'une façon volontaire les
municipalités qui pourraient avoir intérêt à
recourir au fichier central pour que nous puissions leur indiquer, dans leurs
régions respectives ou dans leurs municipalités, les
renseignements que nous détenons qui pourraient leur être utiles
pour ce qui est de l'octroi de contrats. Je pense que cela fait partie de
l'orientation que nous souhaiterions quant aux améliorations qui
pourraient être apportées au fichier central.
J'ai aussi indiqué, M. le Président, la semaine
dernière - je veux le répéter - qu'il y a quelque temps,
quelques semaines, j'ai rencontré avec le directeur
général des achats, M. Carreau, le ministre des
Approvisionnements et Services du gouvernement fédéral à
Ottawa. Nous analysons actuellement la possibilité d'établir un
protocole d'entente afin de permettre au gouvernement fédéral
d'utiliser le fichier central du gouvernement du Québec quand il y a
lieu de demander des soumissions ou de faire appel à des consultants au
Québec, plus particulièrement afin de favoriser, encore une fois,
les régions.
On s'est aperçu qu'il y avait un travail très important
à faire de ce côté. J'ai déjà fait parvenir
à l'ensemble de mes collègues de l'Assemblée nationale les
guides qui tiennent compte du fichier central, en leur indiquant que je
souhaiterais que les chambres de commerce et les petites et moyennes industries
qui ne sont pas inscrites audit fichier central puissent l'être afin que,
s'il y a des contrats ou des demandes de soumissions qui sont accordées
dans certaines régions du Québec, on puisse faire appel au
Service des achats.
C'est un service accru que nous voulons donner. Nous voulons, en somme,
bonifier la réglementation actuelle, éliminer les pépins
qui se retrouvent davantage dans un équipement qui commande aujourd'hui
des modifications. Mais, je peux assurer le député de Joliette,
qui semble craindre que nous retournions à des formules qui remontent
à la Confédération canadienne, que le fichier central ne
sera pas aboli, mais qu'il a besoin d'améliorations. Nous allons penser
davantage à l'améliorer pour le rendre plus équitable et
éviter, peut-être, certains malentendus ou certaines critiques qui
se sont avérées, à plusieurs reprises, justifiables, pour
les avoir vérifiées nous-mêmes.
M Chevrette: Maintenant, pour ce qui est de la politique des achats du
gouvernement, on sait qu'on a toujours eu tendance, depuis quelques
années, à favoriser l'achat des produits québécois,
en privilégiant entre autres les moyens suivants: la restriction des
appels d'offres aux fabricants québécois et aux produits
québécois et, également, l'application d'une formule de
pondération lors de l'attribution des commandes.
Vous savez ou j'espère que vos statistiques ou les
nôtres... Je vais plutôt vous poser la question suivante: Est-ce
que nos statistiques seraient bonnes, à savoir que les produits
déclarés québécois par le Service des achats
s'établissaient è 76,5 % de tout l'ensemble des commandes qui ont
été données par le système? Est-ce que le ministre
a l'intention de maintenir cette tendance, ce qui nous a valu, à toutes
fins utiles, nous dit-on, l'avènement sur le marché de 99
nouveaux produits québécois?
M. Rocheleau: M. le Président, è l'intention du
député de Joliette, je tiens à dire que nous suivons
encore aujourd'hui la politique du ministère de l'Industrie et du
Commerce, laquelle favorise effectivement le contenu québécois.
Quand nous examinons une soumission, il y a des points additionnels qui sont
donnés, en tenant compte du pourcentage du contenu
québécois que l'on retrouve dans la fourniture de
matériaux ou de produits. Alors, cela tient compte d'un
certain pourcentage ou de certains points. Nous souhaitons encourager et
maintenir le fait que nos industries qui fabriquent des produits
québécois soient encouragées. Je pense que c'est une
façon de favoriser la création de nouveaux emplois. C'est aussi
une façon d'intéresser des investisseurs à. venir
implanter de nouvelles industries au Québec, tenant compte du fait
qu'ils se voient privilégiés, comme fournisseurs, ayant place,
affaires et produisant sur le territoire du Québec. (20 h 30)
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: M. le Président, est-ce que le plus grand
acheteur ou le plus grand utilisateur c'est toujours la Société
immobilière du Québec ou est-ce que ce sont les centres
hospitaliers?
M. Rocheleau: Pour ce qui est du fichier central, la
Société immobilière du Québec est un excellent
client et, même, je pourrais dire, notre meilleur client. Par contre,
parmi les ministères, nous retrouvons le ministère des Transports
et bien entendu, le Service des achats, qui tient compte de l'ensemble des
achats pour les différents ministères.
M. Chevrette: Est-ce que les conseils régionaux de
santé et de services sociaux font appel à vos services ou s'ils
procèdent directement par leur système sur le plan
régional?
M. Rocheleau: Pour ce qui est de la Corporation
d'hébergement du Québec, cela relève directement des
conseils d'administration. Alors, ils s'occupent eux-mêmes de leur
politique d'achats. En ce qui concerne les CRSSS, cela ne passe pas par le
fichier.
Par contre, j'indiquais il y a quelques instants que nous souhaiterions
éventuellement que l'ensemble des sociétés ou des
corporations qui relèvent du gouvernement du Québec utilisent
davantage les mécanismes que nous avons, dans le but de favoriser, dans
la plus grande équité possible, les achats sur le territoire
québécois. Remarquez qu'on peut le faire, parce que le fichier,
actuellement, est divisé par régions et regroupé aussi
pour l'ensemble du Québec. Alors, s'il y a des demandes qui sont faites
dans une région donnée, on peut facilement fournir aux
différentes sociétés, corporations ou régies les
indications ou les directives nécessaires pour qu'elles puissent
utiliser le fichier.
M. Chevrette: Comment situer le Bureau du contrôleur des
assurances dans tout votre système?
M. Rocheleau: Au Bureau du contrôleur des assurances, il y
a un directeur de service et trois personnes qui y sont affectées. Cela
relève maintenant du directeur général des achats. Cela
relevait antérieurement du ministre des Finances. C'est une
vérification, je pense... Peut-être que je peux laisser M. Careau
répondre, parce que c'est une partie infime du Service des achats. M.
Careau pourrait vous donner des informations là-dessus.
M. Careau (Jean-Claude): Leur rôle est plutôt celui
d'aviseur auprès de la clientèle, par exemple, de la
Société d'habitation du Québec, de la
Société immobilière du Québec également, qui
obtiennent des cautionnements. Ils s'assurent de faire le suivi. Ils voient
à ce que les assurances que doivent contracter les entreprises qui
travaillent pour ces organismes fournissent les assurances et les couvertures
requises. Ils s'assurent également qu'à l'échéance
les polices soient renouvelées, si nécessaire.
M. Chevrette: Est-ce que ce bureau pourrait être à
la disposition, par exemple, des centres hospitaliers, de l'AHQ, l'Association
des hôpitaux du Québec, ou encore de l'Union des
municipalités du Québec? Vous n'êtes pas sans savoir que,
actuellement, il y a un "galopage" dans les prix des assurances pour les
municipalités et les établissements - je dirais même -
publics, en général, je pense. C'est 400 %. Et je ne parle pas de
la responsabilité des corps médicaux: pour eux, c'est 450 % et
500 % d'augmentation en ce qui concerne les assurances. Est-ce que le Bureau du
contrôleur des assurances pourrait devenir un genre de soutien technique
à ces organismes? Je ne parle pas du secteur privé, tel que les
médecins organisés en associations, mais des corps publics comme
l'Association des hôpitaux du Québec, l'Union des
municipalités régionales de comté ou encore l'Union des
municipalités du Québec.
M. Rocheleau: Je dois indiquer ici, M. le Président,
qu'actuellement le contrôleur a un personnel très restreint,
à cause des occupations qu'on a, qui comprend à peu près
trois personnes. Dans le cas que nous indique le député de
Joliette, actuellement, je sais pertinemment que les municipalités
connaissent des problèmes assez particuliers avec le renouvellement de
leurs primes d'assurance qui, dans certains cas, ont des augmentations variant
de 50 % à 300 %. Je dois vous indiquer qu'au dernier congrès de
l'Union des municipalités du Québec qui s'est
déroulé la semaine dernière il y a eu une table de
discussions sur ce phénomène qui a été
soulevé. Les municipalités avaient et ont encore l'intention et
la possibilité de faire un examen plus approfondi de la
création
d'une mutuelle qui pourrait répondre à l'ensemble des
municipalités du Québec. Je n'ai pas eu d'autre indication. Je
sais par contre que le ministre des Affaires municipales, actuellement, est
très conscient du problème que les municipalités
connaissent avec le renouvellement dé leurs primes d'assurance. Je sais
aussi, d'autre part, que certaines municipalités, au cours des
années passées, avaient demandé au gouvernement la
possibilité de se créer un fonds de réserve afin de
compenser justement pour les augmentations de coûts au niveau des
assurances. Je ne suis pas personnellement allé plus loin. Nos services
pourraient difficilement répondre à cause du nombre assez
restreint et le mandat comme tel, chez nous, reviendrait beaucoup plus au
Surintendant des assurances qui pourrait fournir certaines indications, je
pense, à certains de nos ministères.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le ministre. M. le
député de Mille-Îles et M. le député de
Saint-Anne ont demandé la parole il y a environ quatre minutes.
M. Bélisle: M. le Président, la question s'adresse
au ministre et c'est relativement aux pages 16, 17, 18, 19 et 20 du cahier
produit aux présents membres de la commission, budget 1986-1987.
J'aimerais savoir, M. le ministre, comment on procède pour
établir la liste des projets de construction que la
Société immobilière du Québec finance à
chaque année, soit 1986-1987 et 1987-1988. Comment l'opération de
commande vous est-elle passée par les ministères? Est-ce que
votre ministère participe à ces décisions? Est-ce qu'il y
a consultation et évaluation des coûts bénéfices
d'un projet?
M. Rocheleau: J'aimerais peut-être, M. le Président,
indiquer au député de Mille-tles que cela relève davantage
de la Société immobilière du Québec.
M. Bélisle: Oui.
M. Rocheleau: Et j'aurai l'occasion, dans quelques minutes, de
vous présenter la direction de la Société
immobilière du Québec. Mais pour les quelques minutes qu'il nous
reste, il s'agirait de compléter certaines questions qui pourraient
toucher plus particulièrement le Service des achats.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne, relativement au Service des achats.
M. Polak: Juste une question, M. le ministre. Tout à
l'heure, l'Opposition a parlé d'une politique d'achats dans le secteur
des hôpitaux. Cela m'intéresse beaucoup.
J'aimerais savoir si vous êtes en train de préparer une
sorte de politique, par exemple, avec votre collègue du ministère
de la Santé. Je sais que l'on peut acheter des produits
québécois de manière plus économe si on
achète dans un réseau, soit le grand Montréal
métropolitain, par exemple, ou une grande région ou même
peut-être tout le Québec. Parce que, vous savez, on n'a rien
è cacher ici. J'ai écrit une lettre à Mme la ministre avec
une copie pour vous. J'ai un cas où je pense qu'une politique conjointe
d'achats de certains produits pour les hôpitaux pourraient être
bénéfiques pour la bourse publique, pour le gouvernement qui paie
ultérieurement le compte. Même si vous êtes d'accord avec
une telle politique, avez-vous prévu à un moment donné...
Je sais que vous êtes un ministre encore tout jeune, au point de vue du
ministère et au point de vue de l'âge.
M. Rocheleau: Merci.
M. Polak: Mais est-ce que vous prévoyez qu'à un
moment donné vous serez assez fort pour intervenir auprès d'un
autre ministère pour dire: Au point de vue de la politique d'achats,
cela, c'est mon mandat. Je vais intervenir là et c'est moi qui vais vous
suggérer amicalement de prendre des décisions qui vont être
bénéfiques pour tout le Québec.
M. Rocheleau: J'aimerais mentionner, M. le Président, au
député de Sainte-Anne que ce n'est pas une question de force,
c'est une question de rationalisation, d'efficacité et c'est une
question du meilleur coût possible. Les conseils d'administration des
différents hôpitaux du Québec s'occupent eux-mêmes
des achats et ne passent pas par le fichier central ou n'utilisent pas nos
services au niveau des achats. À la corporation d'hébergement, on
utilise habituellement le fichier central quand il y a lieu de contruire. Mais
pour ce qui est de la politique que nous souhaiterions, j'ai indiqué
plus tôt que des discussions seront entamées avec nos
collègues des différents ministères afin qu'on examine la
possibilité d'utiliser les services que nous avons dans le but d'obtenir
les meilleurs coûts possible et de faire en sorte que l'ensemble des
budgets, surtout en ce qui concerne les affaires sociales, on sait qu'elles
recoupent une partie très importante du budget du gouvernement du
Québec, alors ce serait un client très important qui pourrait
utiliser le fichier central à l'occasion des achats... Alors, nous
allons sûrement demander à nos collègues des
différents ministères, particulièrement ceux qui, de par
les différents conseils d'administration en régions n'utilisent
pas nos services, que les directives soient émises. Si on peut faciliter
la tâche, sans pour autant
intervenir directement dans l'autonomie propre d'un conseil
d'administration par rapport à son administration, il est bien
évident que si on parle d'efficacité, si on parle de
rationaliser, si on parle de trouver les meilleurs coûts possible pour
l'ensemble de nos services au Québec je pense qu'à ce
moment-là le Service des achats, par l'entremise du fichier central,
pourrait sûrement obtenir des coûts préférentiels
dans l'achat de certains produits en quantité supérieure.
M. Polak: Merci beaucoup, M. le Président... M. le
ministre.
Le Président (M. Lemieux): Merci M. le
député de Sainte-Anne. J'appelle... Oui, je m'excuse...
M. Chevrette: J'aurais une petite remarque...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Joliette. Vous aviez effectivement fait mention que vous aviez une brève
question.
M. Chevrette: M. le Président, on aurait bien d'autres
questions, mais je crois qu'avec l'étude qui est en marche nous aurons
l'occasion de nous reprendre. J'espère que les membres de la commission
seront éventuellement associés à l'élaboration de
ces nouveaux articles ou ces nouvelles directives. Personnellement, comme
membre de l'Opposition, j'apprécierais beaucoup avoir les
résultats de cette étude qui, je pense, vise à bonifier un
système, donc à le rendre le plus étanche possible. Il
nous fera plaisir de collaborer. J'aimerais cependant savoir -une
dernière question - quel est l'échéancier
approximatif.
M. Rocheleau: Nous souhaiterions, M. le Président, avoir
toutes les indications et les rapports des études que nous avons
déjà commandées et que nous commanderons sûrement
pour l'automne 1986. Nous serions alors en mesure d'apporter certaines
indications, certaines orientations ou certaines modifications. Mais je prends
bonne note de l'offre que nous fait l'Opposition de collaborer avec le
gouvernement dans le but d'améliorer, de bonifier et de rendre plus
efficace la gestion gouvernementale. Je pense que c'est important. J'ose
souhaiter, quand nous aurons à soumettre à une commission
ultérieure l'étude de la loi créant le ministère
des Services et Approvisionnements, que nous aurons le concours de l'Opposition
dans le but de nous apporter certaines informations ou certaines indications
à la suite du court séjour qu'elle a fait au pouvoir,
c'est-à-dire de 1976 à aujourd'hui. Ces gens pourront
sûrement nous indiquer des choses qu'ils ne pouvaient pas faire ou ne
pouvaient peut-être pas faire à cause de l'usure du gouvernement,
savoir tenter d'apporter du nouveau dans une fin de mandat. Mais je pense qu'un
nouveau gouvernement pourra tenter d'apporter certains correctifs. J'ose
souhaiter - je le répète encore - que l'Opposition pourra nous
apporter sûrement des indications qui permettront de bonifier davantage
nos intentions. (20 h 45)
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie, M. le
ministre. J'appelle le programme 1, Exécution des obligations des
ministères et organismes envers la Société
immobilière du Québec.
Exécution des obligations des
ministères et organismes envers
la Société immobilière du
Québec
M. Chevrette: Je voudrais remercier les fonctionnaires qui se
sont déplacés è deux reprises, à cause des
circonstances. Nous nous en excusons, messieurs, et nous vous remercions.
M. Rocheleau: Merci à M. Careau et à son
équipe.
Le Président (M. Lemieux): Au nom des groupes
parlementaires, nous vous remercions de votre collaboration. J'appelle la
Société immobilière du Québec et, M. le ministre,
auriez-vous l'amabilité de nous présenter les fonctionnaires qui
vous accompagnent?
Société immobilière du
Québec
M. Rocheleau: Merci, M. le Président. J'aimerais profiter
de l'occasion pour vous présenter le président-directeur
général, M. Jean-Yves Gagnon, ainsi que M. Guy Vachon, qui est le
vice-président, Construction. M. Denis Forcier, qui est
vice-président...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'ils peuvent se lever,
s'il vous plaît, M. le ministre?
M. Rocheleau: Certainement. M. Denis Forcier, qui est le
vice-président, Administration financière. M. Gilles Baribeau,
directeur des finances. M. Éric Martin, vice-président,
Exploitation des immeubles. Cela nous ferait plaisir d'entamer un dialogue avec
nos collègues de la commission.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Joliette, est-ce que vous aimeriez intervenir?
M. Chevrette: Je voudrais, dans une première question,
demander à M. le ministre de nous situer tout le parc immobilier -
combien cela représente en millions? Combien cela
représente d'édifices - pour nous donner une chance de nous faire
un portrait.
M. Rocheleau: Si vous entrez dans des chiffres relativement
importants, quand on parie du parc immobilier, ce qui appartient au
gouvernement, c'est-à-dire à la Société
immobilière du Québec, je demanderai à M. Gagnon de vous
donner les détails.
M. Gagnon (Jean-Yves): En termes de parc immobilier - je vais
vous donner cela de façon approximative parce qu'il y a des chiffres qui
apparaissent dans le rapport annuel de la société que vous avez
dans le dossier - nous sommes propriétaires d'à peu près
5Q0 immeubles, pour une superficie d'environ 1 000 000 de mètres
carrés. C'est ce dont on est propriétaire. On a aussi des baux,
des locations dans à peu près 1000 autres immeubles pour un peu
plus de 1 000 000 de mètres carrés. Au total, la
société gère environ 2 200 000 mètres
carrés. La propriété et la location, c'est presque 50-50.
La valeur de ces immeubles à l'évaluation municipale est
d'environ 1 000 000 000 $.
M. Chevrette: Voici ma première question au ministre. Le
ministre se rappellera sans doute les longues discussions qu'on a eues sur la
politique de location du ministère, en particulier lorsqu'on a
adopté la loi constituant la SIQ. On se disait, à ce moment, que
le ministère des Services et des Approvisionnements avait beaucoup
d'espaces libres. Au moment où on se parle, j'aimerais savoir quelles
sont les disponibilités en mètres carrés - on parlait en
pieds carrés, à l'époque - d'espace?
M. Rocheleau: Nous avons 2 112 493 mètres carrés et
le pourcentage des espaces vacants est d'environ 2,5 %. L'espace vraiment
disponible pour fins d'une nouvelle occupation est particulièrement
réduit puisqu'il ne représente que 0,4 % de l'espace total du
parc.
M. Chevrette: Je comprends bien, par cette réponse, que
vous me donnez des chiffres globaux pour le Québec.
J'apprécierais savoir quels sont les espaces à la ville de
Québec même.
M. Rocheleau: Tantôt, j'expliquais que nous avions un
pourcentage, quand cela touche tout le Québec, de 2,5 % d'espaces
vacants, mais dont certains sont déjà retenus pour certains
ministères, ce qui représente un taux de vacance réel de
0,4 %. On peut vous donner certains exemples parce que nous sommes en train de
faire une analyse complète du parc immobilier de Québec et de
celui de Montréal. Le pourcentage le plus important se retrouve à
Québec, ensuite à Montréal et, le reste, dans les
différentes régions du Québec.
Voici les principaux cas qu'on pourrait vous rapporter à
Québec: nous avons 3000 mètres carrés au 310 Langelier;
nous avons, au 1601 Hamel, 1450 mètres carrés. Si nous tenons
compte d'espaces libres à Rimouski, soit 1200 mètres
carrés, cela nous fait un total d'environ 6000 mètres
carrés.
M. Chevrette: Est-ce que le ministre pourrait me faire parvenir -
je comprends que ce sont peut-être des questions qui demandent des
calculs - dans les jours ou les semaines qui suivront cette commission, le
nombre de pieds ou de mètres carrés disponibles dans la
région de Québec ainsi que dans la région de
Montréal, par région? Cela a souvent fait l'objet de discussions.
On sait qu'on peut parler de location, alors qu'il y a des
disponibilités et que c'est, purement et simplement, les caprices - il
faut se le dire - d'un ministre ou d'une direction qui ne veut pas
déménager de bâtisse. On a connu cela, je pense bien que
personne n'y échappe, là où y a de "l'hommerie". Donc,
j'aimerais bien savoir, parce que cela a une incidence, qu'on le veuille ou
pas, ce qui en est des disponibilités par rapport aux projets qui
suivent par la suite. II peut y avoir d'excellents projets de rachat
d'édifices par le gouvernement, mais il faut tenir compte du parc
immobilier, des possibilités de location par la suite. Comme
parlementaire, j'apprécierais avoir le portrait exact, si c'est possible
- c'est public de toute façon - mais je ne voudrais pas insister si vous
ne l'avez pas en détail ce soir. Si vous me dites: Je vais vous le faire
parvenir dans une semaine, cela m'agrée.
M. Rocheleau: II y a une certaine indication que je pourrais
donner, M. le Président. J'ai demandé à M. Gagnon,
dernièrement, de m'indiquer la totalité des pieds ou des
mètres carrés vacants à Québec et à
Montréal. Je pourrais vous indiquer, par contre, qu'ici à
Québec actuellement le taux de vacance est très bas, même
bas au point de ne pas avoir le choix pour certains de nos ministères
qui prennent de l'ampleur. Cela nous crée certains problèmes
particuliers. Je voudrais aussi indiquer que, pour l'ensemble des entrepreneurs
immobiliers à Québec, cela crée un problème
particulier, puisque le taux de vacance dans l'entreprise privée est
relativement bas aussi. Ce serait, je pense, bénéfique pour
l'ensemble de nos investisseurs, de nos. traitants si nous pouvions indiquer,
à plus ou moins brève échéance, les besoins de la
Société immobilière du Québec pour l'ensemble des
besoins que font parvenir les différents ministères à la
société. Je serai en mesure,
sûrement... On a déjà soumis un mémoire au
trésor qui nous permettra d'indiquer, assez fidèlement, ce que
nous avons comme disponibilités et ce que nous anticipons comme besoins
au cours des prochains mois et des prochaines années.
M. Chevrette: II y a eu des mouvements différents, selon
les années, à l'intérieur d'un même gouvernement. Il
y a eu des ministres qui ont eu tendance à favoriser la construction
gérée par l'État. Il y en a d'autres qui ont eu tendance
à favoriser plutôt le système de location d'espaces, pour
l'État. Actuellement, quelle est votre appréciation, comme
ministre?
M. Rocheleau: Je vous indique, M. le Président, qu'il y a
plusieurs facteurs à considérer, je pense. Cela dépend de
nos besoins, cela dépend des disponibilités et cela dépend
des coûts de construction de 1986-1987 comparativement à des
bâtisses qui pourraient exister, représentant des coûts
inférieurs et pouvant nous satisfaire convenablement. Je pense que la
Société immobilière du Québec est là,
justement, pour faire l'étude, l'analyse et les recommandations afin de
satisfaire l'ensemble des demandeurs auprès de notre service.
M. Chevrette: On sait que le ministère de la Justice a
favorisé la construction de postes de police, par exemple. Pendant des
années, on voyait des postes de police qui étaient construits par
le gouvernement, par les Travaux publics. Ce ne sont peut-être pas tous
les ministères qui favorisaient cette politique. Est-ce qu'il y a encore
cette tendance? Par exemple, est-ce que la Justice demande à la
Société immobilière de continuer le programme de
construction de postes de police? Ce n'est peut-être pas
nécessairement le ministre comme tel qui a à gérer
l'ensemble d'un ministère, mais est-ce qu'il y a des ministères
qui ont des orientations précises quant au type de fonctionnement?
M. Racheleau: M. le Président, on nous indique que,
dernièrement, on a tenté justement dans les régions, pour
ce qui est des postes de police, si on prend cet exemple, de faire construire
davantage par l'entreprise privée de plus petits postes à de
meilleurs coûts. Cela suit aussi la planification en ce qui concerne les
besoins. On se rend compte actuellement, compte tenu des politiques de certains
ministères, qu'on parle de fermer certains endroits. Cela fait partie de
l'ensemble de la planification que nous allons devoir établir en
concertation avec les différents ministères pour ce qui est des
besoins. Cela nous permet d'établir une planification pour nos besoins
à court et à moyen termes. Cela permet aussi à la
Société immobilière de faire sa planification, sur le plan
des travaux, dans les différentes régions du Québec.
M. Chevrette: M. le ministre, il y a des politiques qui
s'élaborent. Un changement de gouvernement, d'abord, peut apporter des
changements de politiques. Je vous donne un exemple concret de ce que je veux
dire: Le Solliciteur général, présentement, est à
procéder à la fermeture de prisons. C'est son choix; c'est un
choix politique. Qu'on soit d'accord ou non, là n'est pas la question.
Le fait qu'il y ait des fermetures d'espaces au moment où il y a une
réorientation possible de la Société immobilière,
je voudrais savoir si c'est un facteur qui est pris en compte, par exemple,
lors de l'élaboration d'une politique, soit de location ou de
construction, de la part du gouvernement.
M. Rocheleau: II est bien évident que, si on tient compte
de certaines orientations - par exemple, le Solliciteur général
nous indiquait dernièrement qu'il y avait une possibilité de
fermer certaines prisons ou même de réaménager l'ouverture
de postes de police, dans les régions, sur le plan des heures - cela
nous concerne pour ce qui est de la planification que nous avons à
faire. Pour le moment, on n'a pas fait d'analyses ni d'études pouvant
nous indiquer ce que nous devrons faire avec certaines des bâtisses qui
pourraient être désaffectées. Vu la désuétude
de certaines, est-ce qu'elles seront démolies? Est-ce qu'on va tout
simplement vendre le terrain? Est-ce qu'on va avoir d'autres demandes qui vont
nous permettre de réaménager l'édifice pour d'autres
usages? Pour le moment, on n'a pas d'indication ferme de ce côté.
On aura sûrement à répondre trè3 prochainement,
à indiquer ou à faire certaines analyses, certaines études
qui nous permettront d'être plus clairs sur ce sujet. (21 heures)
M. Chevrette: Est-ce que vous avez des études
démontrant que la politique de location pour 1 000 000 de mètres
- plus je ne sais combien de centaines de milliers -par rapport à 1 000
000 de mètres carrés construits... Est-ce que vous avez des
études comparatives pour nous dire: II est plus avantageux dans telle
région du Québec, par exemple, de procéder à des
locations? Il peut y avoir des différences régionales assez
importantes pour dire que dans telle région une politique de location
est préférable, que dans telle autre région une politique
de construction est préférable. Est-ce que vous avez ce genre
d'étude?
M. Rocheleau: Je pense que c'est un des rôles que joue
actuellement la Société immobilière du Québec,
savoir de faire une analyse complète, dans une région
donnée, de
l'offre et de la demande, de vérifier les taux de location. Si la
demande est très forte et qu'il n'y a pratiquement pas d'offre, les
coûts peuvent être supérieurs et la société
peut décider de construire plutôt que de louer, selon les
coûts du marché et les coûts de construction dans les
différentes régions. Actuellement, M. le Président, quand
une demande se fait ou quand on a à combler une demande pour un
ministère, la Société immobilière du Québec
fait une analyse complète du marché en régions et par la
suite fait les recommandations nécessaires, è savoir s'il est
préférable de louer ou s'il est préférable de
construire, et élabore les échéanciers selon aussi les
besoins et l'urgence des besoins.
M. Chevrette: Quant à la Société des
alcools, je tiens pour acquis qu'elle relève de vous, n'est-ce pas? Je
donnais un exemple concret pour expliquer la politique de location par rapport
à la politique de construction. Il est possible présentement
à Québec, pour la Société des alcools, d'avoir des
locations à moins cher que dans certaines petites villes, parce que
c'est dans les centres-villes. La question des terrains et des bâtisses
dans certaines petites villes peut être un quasi monopole. C'est pour
cela que je posais cette question: Est-ce qu'il y a eu des expériences
au niveau de la Société immobilière qui démontrent
que, dans certaines villes du Québec, je ne sais pas, cela peut
être l'Estrie, Trois-Rivières... Est-ce qu'il y a des villes ou
des endroits spécifiques où il y a une politique plus avantageuse
que l'autre, ou si vous y allez à la pièce chaque fois qu'il y a
une construction, et là vous faites l'analyse de cette construction?
M. Rocheleau: M. le Président, je l'ai indiqué il y
a quelques semaines, la Société immobilière du
Québec peut, de par les analyses récentes, démontrer qu'il
est peut-être préférable, dans l'ensemble des cas, de louer
que de construire, elle-même des édifices. Encore là, c'est
l'analyse factuelle qui nous permet de considérer, selon le nombre de
pied3 carrés ou de mètres carrés nécessaires, selon
aussi l'utilisation ou le service qui est commandé, les besoins... Dans
certains cas, il est préférable que la Société
immobilière du Québec construise elle-même selon la
structure, la bâtisse ou l'utilisation.
M. Chevrette: Est-ce que la Société
immobilière bâtit en fonction des prévisions de dix, quinze
ou vingt ans d'avance?
M. Rocheleau: Quinze ans, ce serait peut-être un peu long
dans le temps; mais, dans notre politique, cela dépend des besoins des
différentes ministères. Les ministères, selon leurs
activités, font connaître leurs besoins à la
Société immobilière du Québec et, à
l'intérieur de son programme annuel, elle fait approuver par le Conseil
du trésor les engagements qu'elle entend prendre au cours de
l'année ou au cours des années subséquentes à
l'intérieur d'un plan triennal ou quinquennal.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Montmorency, s'il vous plaît. Est-ce que vous avez terminé, M. le
ministre?
M. Rocheleau: Oui.
M. Séguin: Je voudrais vous demander, M. le ministre, je
ne connais pas tellement le fonctionnement de la SIQ, je n'ai vu
apparaître dans les documents aucun chapitre sur les assurances,
l'assurance des bâtiments, etc. Pourriez-vous m'expliquer grosso modo si
les bâtiments sont assurés ou non? Quelle est la politique?
M. Rocheleau: En somme, M. le député de
Montmorency, surtout dans le contexte actuel, c'est une question
intéressante. Actuellement, c'est de l'auto-assurance. On ne
détient pas de portefeuille d'assurance qui couvre la totalité
des immeubles ou des bâtisses appartenant à la
Société immobilière du Québec. C'est qu'à
l'intérieur du parc, on s'auto-assure et on couvre l'entière
responsabilité. C'est là la politique du gouvernement.
M. Séguin: Cela veut-il dire qu'en cas de perte
d'immeuble, incendie ou quelque chose du genre, évidemment, il n'y aura
pas d'indemnité payée, puisque ce n'est pas assuré?
M. Rocheleau: C'est exactement cela. M. Séguin:
Cela devient une perte...
M. Rocheleau: Dans l'hypothèse où un édifice
appartenant à la Société immobilière du
Québec était détruit par un incendie, c'est une perte
sèche à ce moment-là. 11 n'y a aucun recouvrement
possible. Mais par contre, si on devait assurer pour près d'un milliard
par année, la totalité des primes qui ne sont pas payées
autosuffisent pour les dommages qui pourraient être encourus par la perte
en dommages de certaines de nos propriétés.
M. Séguin: Cela veut peut-être insinuer aussi qu'il
n'y a pas beaucoup de dommages, de pertes par incendie, je présume.
M. Rocheleau: Remarquez que nous avons, je ne dirais pas la
chance de notre côté, mais un système d'entretien de nos
bâtisses et des mesures préventives qui font en sorte
d'éliminer certains problèmes
particuliers qui pourraient survenir. Je pense à l'entretien des
bâtisses, à la réparation et à la prévention.
Cela fait en sorte que nos réclamations sont diminuées d'autant,
c'est-à-dire nos propres réclamations vis-à-vis de notre
propre...
M. Séguin: Et concernant
l'assurance-responsabilité...
Le Président (M. Lemieux): Je m'excuse, M. le
député de Montmorency. C'est parce que j'aimerais vous souligner
aussi qu'il y a d'autres intervenants. Vous pouvez continuer.
M. Séguin: Je conclus là-dessus.
M. Rocheleau: L'assurance-responsabilité est la
même. La même chose s'applique. S'il arrivait une demande
quelconque, un incident quelconque, c'est la Société
immobilière qui a à analyser la demande et qui fait les
recommandations qui s'imposent dans ces cas-là.
M. Séguin: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Limoilou.
M. Després: M. le ministre, vous êtes responsable
des contrats d'entretien dans les édifices du gouvernement. J'aimerais
savoir si ces contrats sont donnés pour une période fixe.
M. Rocheleau: En somme, les contrats qui sont octroyés,
soit pour l'entretien ou autre, sont octroyés à la suite des
soumissions demandées et ce sont des contrats qui portent habituellement
sur une durée d'une année.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre, pouvez-vous me
dire si l'ensemble de ces contrats sont donnés par soumission?
M. Rocheleau: Oui.
Le Président (M. Lemieux): De zéro à 10 000
$, de 10 000 $ à 25 000 $, de 25 000 $ à 75 000 $ et 75 000 $ et
plus, sont-ils donnés par soumission'?
M. Rocheleau: Bien, il faut peut-être faire des
distinctions...
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît.
M. Rocheleau: Je demanderais peut-être à M. Gagnon
de...
En somme, M. le Président, pour tous les genres de contrats qui
sont octroyés, la Société immobilière du
Québec passe par le fichier. Si ce sont de petits contrats, on fournit
un nom. Si ce sont des contrats supérieurs à x milliers de
dollars, c'est sous forme de soumission.
Le Président (M. Lemieux): Vous dites, M. le ministre, que
l'on fournit un nom. Préalablement à cela, j'aimerais revenir sur
cet aspect-là. Pouvez-vous me dire si ces gens-là travaillent au
taux du décret? M. le ministre.
M. Rocheleau: Si ce sont des contrats, M. le Président,
qui touchent la construction, ils sont assujettis au décret. Si ce sont
des contrats d'entretien...
Le Président (M. Lemieux): D'entretien.
M. Rocheleau: En somme, si c'est entretien de bâtisses,
lavage...
Le Président (M. Lemieux]: Effectivement.
M. Rocheleau: ...nettoyage et autres, cela est sous forme de
soumission.
Le Président (M. Lemieux): C'est sous forme de soumission.
Est-ce que, M. le ministre, on vous...
M. Rocheleau: M. le Président, pour votre information, il
y a un décret qui détermine les taux, et les soumissionnaires
sont assujettis au décret.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que, M. le ministre, on
vous a déjà informé que des compagnies soumissionnaires,
relativement à des contrats d'entretien, fonctionnaient par des
compagnies de location où on payait, à un taux moindre que celui
fixé par le décret, des personnes, je dis bien,
handicapées, pour pouvoir travailler sur des contrats d'entretien? De
plus, j'aimerais vous faire remarquer que ces mêmes compagnies
s'adressaient au gouvernement pour obtenir des subventions gouvernementales
pour pouvoir intégrer des personnes handicapées, ou à
moyens physiques restreints, sur le marché du travail? Est-ce qu'on a
déjà informé la Société immobilière
du Québec de ces choses-là?
M. Rocheleau: Dans certains cas, il y a des firmes qui sont
subventionnées par, je pense, l'Office des personnes handicapées.
Pour des considérations humanitaires, on a considéré et
même on a reporté certains de ces contrats qui avaient
été adjugés antérieurement à cause du fait
que cela représentait des cas tout à fait particuliers, sans pour
autant, je vous avoue, nuire à l'entreprise privée qui pourrait
offrir un service similaire, mais le fait que des
personnes, ou, dans certains cas, plusieurs personnes handicapées
soient retenues, le gouvernement se devait de tenir compte de cet aspect, le
fait qu'il subventionnait déjà une partie de ces coûts.
Le Président (M. Lemieux): J'irai peut-être plus
loin. Si la compagnie A obtient un appel d'offres du complexe G, si la
même compagnie A décide d'incorporer une compagnie de location
qui, elle, engage ces personnes pour les faire travailler au complexe G... Ma
question est la suivante: Est-ce que vous trouvez normal que ces gens soient
employés par une compagnie qui les fait travailler à un taux
inférieur à celui du décret, alors qu'elle touche, lors
d'appel d'offres, ce taux-là?
M. Rocheleau: On m'indique que l'on paie le taux du
décret.
Le Président (M. Lemieux): Vous payez le taux du
décret à la compagnie A, effectivement?
M. Rocheleau: Ce sont les indications que je peux vous
transmettre ici, en tenant compte des indications que l'on me rapporte. Ce
sont, normalement, les taux du décret qui sont défrayés.
Par contre, je dois vous dire qu'une partie du taux du décret est
possiblement, dans certains cas, subventionnée par l'Office des
personnes handicapées. Ce qui pourrait, dans certains de ces cas,
privilégier l'entreprise qui pourrait subventionner à des
coûts moindres, le fait qu'elle reçoive une partie de la
subvention ou des coûts. Pour défrayer le coût du
décret, les firmes reçoivent une partie de la subvention de
l'Office des personnes handicapées. Dans ces cas, je vous avoue que nous
avons sûrement à faire des choix. Ces firmes soumissionnent, mais
pour qu'elles obtiennent une soumission il faut, premièrement, que leur
soumission soit la plus basse.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre, je ne remets
pas cela en question.
M. Rocheleau: Maintenant, si elle est plus basse, c'est
possiblement parce qu'elles reçoivent une partie des coûts...
Le Président (M. Lemieux): Effectivement.
M. Rocheleau: ...de l'Office des personnes
handicapées.
Le Président (M. Lemieux): Ce que je trouve un peu
aberrant, et vous me comprendrez, c'est que le gouvernement subventionne une
entreprise qui est déjà payée par le gouvernement. Dans
une certaine mesure, on voit des gens - c'est une expérience de bureau
de comté que je vous rappelle - qui, d'une certaine façon, sont
exploités - le terme n'est pas trop lourd -relativement à
certaines compagnies d'entretien qui font affaires avec le gouvernement. C'est
ce que je trouve injuste. M. le député de Chaveau.
M. Rocheleau: Mais simplement...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le ministre.
M. Rocheleau: Un commentaire que j'aimerais apporter pour le
bénéfice de cette commission. Si vous nous rapportiez certains
abus particuliers, nous pourrions sûrement les analyser. Je vous avoue
que, si plus d'entreprises dans ce domaine retenaient les services de personnes
handicapées qui fournissent un effort tout à fait particulier
même s'ils sont handicapés, il faut quand même en tenir
compte. Parce que, personnellement, je préfère voir une personne
handicapée pouvoir fournir un effort personnel que de recevoir 100 % de
ses besoins de l'État. Si elle peut contribuer, même si elle est
handicapée, si elle peut fournir un effort personnel, c'est
peut-être encore un coût qui est moindre à supporter par
l'État. (21 h 15)
Le Président (M. Lemieux): Une dernière question,
vous avez dit tout à l'heure: On en réfère une. Qui la
réfère? J'ai parlé tout à l'heure relativement
à des appels d'offres de compagnies et on m'a fait état de
certains pourcentages. On a dit: On en réfère une lorsque le taux
est un taux moindre. Qui la réfère?
M. Rocheleau: C'est le fichier central qui réfère
la firme ou les personnes concernées.
Le Président (M. Lemieux): Et cette firme est
référée de quelle façon? Est-ce qu'il y a un choix
qui est demandé à l'ordinateur?
M. Rocheleau: Selon les travaux qui doivent être faits,
selon la demande qui est faite par la Société immobilière
du Québec, le fichier central fournit de 0 $ à tant de dollars le
nom ou les personnes qui sont requises.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le ministre. M. le
député de Chauveau.
M. Rocheleau: C'est sur le fichier et cela fait partie de
l'inventaire complet que nous faisons au niveau de l'analyse des politiques du
fichier central.
Le Président (M. Lemieux): M. le
député de Chauveau.
M. Poulîn: Juste une question. Le député de
Joliette, tantôt, a parlé de la Société des alcools.
Est-ce qu'à la Société des alcools la location vous
appartient?
M. Rocheleau: Non, la Société des alcools ne fait
pas affaires du tout avec la Société immobilière du
Québec.
M. Poulin: Une deuxième question, un peu dans le
même style que les appels d'offres. On se rend compte souvent, en tout
cas dans mon comté, que les déménageurs, entre autres...
On va retrouver une firme qui a acheté ou qui achète le permis
d'une compagnie qui est vendue et qui soumissionne souvent par le biais de
trois compagnies parce qu'elle a plusieurs permis de transport. Est-ce qu'on a
un contrôle sur cela? Est-ce qu'on est capable de trouver... C'est encore
un contrôle de soumissions.
M. Rocheleau: Oui, encore là, j'aimerais vous indiquer que
cela fait partie de l'analyse que nous faisons actuellement des firmes qui sont
inscrites au fichier central et où on pourrait voir les mêmes
propriétaires ou actionnaires qui détiennent plus d'un permis et
qui font affaires sous différents raisons sociales. Encore là,
une firme ou une entreprise peut avoir différentes raisons sociales.
M. Poulin: On peut avoir des résultats de l'étude
dans trois mois, six mois.
M. Rocheleau: Nous attendons sûrement d'ici à la fin
de l'été, possiblement pour le mois d'août ou le mois de
septembre, une analyse assez complète de la réglementation qui
existe actuellement au fichier central. Je faisais allusion plus tôt, M.
le Président, au fait que la réglementation est très
lourde, très complexe et que nous voulons l'examiner dans le but de la
rendre beaucoup plus équitable pour l'ensemble des fournisseurs de
services.
M. Poulin: Merci.
Le Président (M. Lemieux): Mme la députée de
Matane.
Mme Hovington: Je ne sais si cela a été
mentionné avant, j'ai dû m'absenter tout à l'heure, cela
serait pour une information: Quand vous procédez par location de pieds
carrés en régions, est-ce que vous procédez aussi par
soumissions publiques au prix du pied carré?
M. Rocheleau: En somme, selon les besoins des différents
ministères, la Société immobilière du
Québec, quant au nombre de pieds ou de mètres carrés
requis, fait une demande dans les journaux officiellement pour indiquer le
nombre de pieds carrés, le prix. Cela comprend en somme l'ensemble des
spécifications.
Mme Hovington: Quand les bureaux sont situés à un
deuxième étage, par exemple, est-ce que vous obligez ces
propriétaires d'immeubles à avoir un accès pour
handicapés?
M. Rocheleau: Encore là, c'est selon le ministère
qui fait la demande. Je vais vous donner une indication; si c'était le
ministère des Communications qui souhaitait retenir des espaces dans une
municipalité quelconque, et qu'elle ait à desservir une
clientèle assez importante, à ce moment-là, on doit tenir
compte des normes qui sont exigées et des conditions d'accès. On
tient compte aussi des normes pour l'accès des personnes
handicapées.
Mme Hovington: Quand vous donnez des contrats d'entretien, est-ce
que cela ne complique pas les choses que ce soit un deuxième ou un
troisième étage, si vous prévoyez donner des stipulations
pour handicapés ou...
M. Rocheleau: Non, il n'y a pas...
Mme Hovington: Je pense à un cas en particulier, c'est
pour cela...
M. Chagnon: C'est bien beau de les engager mais s'ils ne peuvent
pas travailler...
Mme Hovington: S'ils ne peuvent pas travailler...
M. Rocheleau: Au niveau des contrats d'entretien qui se donnent
par la suite, cela ne présente pas de problèmes particuliers.
Mme Hovington: Cela n'a pas été mentionné,
en tout cas, s'il y en a...
M. Rocheleau: Non, on ne semble pas avoir eu d'indication. Si
vous en avez, si vous relevez des problèmes particuliers, vous pouvez
nous les indiquer et cela nous fera sûrement plaisir de les transmettre
à la Société immobilière du Québec qui
pourra y apporter une attention particulière.
Mme Hovington: Merci.
Le Président (M. Lemieux): Merci, Mme la
députée de Matane.
M. le député de Joliette. Il m'avait demandé de lui
garder cinq minutes, je lui ai dit tout à l'heure que j'étais
d'accord et les groupes parlementaires étaient d'accord. Maintenant, il
semble qu'il ait permis... M.
le député de Saint-Louis, il ne faudrait pas qu'il y ait
d'additionnelle, et M. le député de Champlain aussi.
D'accord.
Une voix: II me semble que...
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. le
député de Saint-Louis. Après, M. le député
de Champlain, sans qu'il y ait d'additionnelle.
Une voix: Sans préambule.
Le Président (M. Lemieux): Vous permettez, M. le
député de Joliette?
M. Chagnon: Et pour le profit du député de
Joliette, je serai bref et sans préambule.
M. Chevrette: J'aimerais que vous posiez votre question, M. le
député, pour votre propre profit, parce que je suis capable de
poser les miennes.
M. Chagnon: Première question: Budget d'immobilisations.
Il y a une diminution de 924 000 $ par rapport au budget de 1985-1986. Or, dans
le budget d'immobilisations, cette diminution de 1,6 % du budget est due
à quoi? J'essaie de remarquer dans vos immobilisations à venir,
c'est...
M. Rocheleau: Selon l'ordre des besoins dans la planification,
encore là, cela dépend de ce que le Conseil du trésor va
approuver comme enveloppe globale et, à ce moment-là, il peut y
avoir une légère différence.
M. Chagnon: Est-ce qu'il y a...
M. Rocheleau: Cette année, il y a eu...
M. Chagnon: Y a-t-il un projet précis sur lequel il y a
une coupure de faite par rapport au projet que vous indiquez au plan de
développement des projets en cours?
M. Rocheleau: Il faut dire que cette année le Conseil du
trésor a coupé de...
Une voix: Compressé.
M. Rocheleau: 20 000 000 $ - compressé, si vous
préférez - de l'enveloppe budgétaire en immobilisations
que nous avions soumise. Nous devons effectivement réévaluer,
à l'intérieur de l'année, les projets qui vont
démarrer, ceux qui démarrent plus rapidement, et d'autres qui
peuvent être repoussés de quelques mois.
M. Chagnon: En budget d'opération, M. le
Président...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Champlain, s'il vous plaît. Merci,
M. le député de Saint-Louis. M. le député de
Champlain.
M. Brouillette: C'est pour le ministre. Peut-être
renchérir...
Le Président (M. Lemieux): Je m'excuse, M. le
député de Champlain. Je m'excuse, M. le député de
Joliette.
M. Brouillette: M. le Président, ce serait juste un
renseignement au ministre. J'ai oeuvré dans l'entretien ménager
avant d'être élu. Dans l'entretien ménager, le
problème qui se pose présentement pour ce qui est des
handicapés, c'est que les compagnies privées qui soumissionnent
sont désavantagées avec l'Office des personnes
handicapées. Ce sont toujours les mêmes ateliers qui viennent
contre l'entreprise privée. C'est là qu'est le problème
présentement. Il se situe dans l'entretien ménager, soit le
décret de Québec ou le décret de Montréal.
M. Rocheleau: Vous avez raison. Vous avez raison, si on tient
compte de l'Office des personnes handicapées qui subventionne en partie
une entreprise qui retient les services de personnes handicapées.
À ce moment-là, il est vrai qu'il est possible que cette
entreprise soumissionne à des prix inférieurs à
l'entreprise privée qui n'emploierait pas de personnes
handicapées et qui ne recevrait pas de subventions. Mais comme je
l'expliquais tantôt, si nous voulons tenter, dans certains cas, de
privilégier les personnes handicapées, ou si certaines
entreprises souhaitaient retenir des personnes handicapées à
l'intérieur de leur personnel elles pourraient sûrement, elles
aussi, faire une demande à l'Office de3 personnes handicapées
pour défrayer une partie du coût d'un employé qui serait
à leur service.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Champlain. M. le député de Joliette a
permis sur son temps... M. le député de Limoilou, quinze
secondes.
M. Després: On a parlé, tout à l'heure, des
contrats d'entretien dans les édifices gouvernementaux. On a
parlé des contrats de 0 à 10 000 $, de 10 000 $ à 25 000
$. J'aimerais savoir la durée de ces contrats. Est-ce qu'il y a des
critères qui font qu'un contrat dure six mois ou un an?
M. Rocheleau: Habituellement, si c'est de l'entretien
ménager, ce sont des contrats d'un an.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Juste une question: En ce qui
concerne la Société immobilière du Québec,
vu que Ceux qui sont en charge de la société sont tout de
même des gens qui ont des renseignements de nature confidentielle et des
dossiers où il s'agit souvent, de grosses sommes d'argent, est-ce qu'il
y a une règle d'éthique interne très stricte qui existe
pour éviter, de toutes les manières possibles, les conflits
d'intérêts? On sait tous que, dans les grands magasins, les
acheteurs reçoivent toujours à Noël des petits cadeaux: une
télévision, un panier de fruits, etc. Je peux comprendre qu'une
bouteille ici et là, ce n'est pas grave, mais quand ça commence
à devenir plus sérieux, je voudrais savoir -pour mot, c'est un
domaine où il faut être très très strict, où
il faut redoubler de vigilance - quelles sont les règles du jeu qui
doivent être, selon moi, plus strictes que n'importe où.
M. Rocheleau: Je voudrais vous indiquer que la totalité
des demandes qui sont faites à la Société
immobilière du Québec concernant les contrats octroyés
doivent passer par le fichier central. D'une part, si le contrat est
octroyé à une firme ou à une autre.» Vous parliez
tantôt d'une bouteille ici et d'une bouteille là, pour les bons
services rendus. Je ne sais pas. Il y a des gens qui, durant la période
des fêtes, veulent fraterniser avec un plus grand nombre de personnes.
Par contre, je dois vous indiquer qu'il y a des normes établies
là-dessus, qui touchent les membres de l'Assemblée nationale et
qui touchent aussi les employés de l'État, et ils sont assujettis
aux mêmes règles que nous. Si, pour une raison ou pour une autre,
il y avait des indications contraires qui nous étaient
rapportées, je me permettrais sûrement de les indiquer au
président qui, lui, verrait à apporter des correctifs le plus
rapidement possible.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le ministre. M. le
député de Joliette.
M. Chevrette: Je voudrais faire une petite nuance par rapport aux
propos... C'est peut-être à cause de l'interprétation qu'en
a faite le ministre relativement aux handicapés, tantôt, qui
deviennent, avec les subventions, une concurrence déloyale
vis-à-vis d'autres entreprises. Pour situer le débat
peut-être plus haut que la simple notion de handicapés, il y a des
groupes qui réussissent à aller chercher des subventions de
l'État, ce qui leur permet d'être très concurrentiels et
ils ne sont pas nécessairement des handicapés. Comme le ministre
l'a dit, pour ma part, j'aime bien mieux voir un handicapé à
l'ouvrage et on devrait peut-être avoir plus de lois qui, à un
pourcentage X pour les compagnies, rendent obligatoire l'embauche de
handicapés, mais, là où le bât blesse, c'est que des
subventions venant de l'État viennent concurrencer l'entreprise qui,
elle, n'est plus en mesure de présenter des prix comparables. Ce ne sont
pas nécessairement des handicapés, cela peut être d'autres
groupes sociaux qui, à l'aide de programmes gouvernementaux, par le
biais, par exemple, du communautaire, entre autres... Et c'est par
après, c'est souvent un an et demi ou deux ans après, que cela
est su. Au niveau des déclarations comme telles, c'est peut-être
là qu'on peut y aller au sujet des contrats eux-mêmes; on pourrait
corriger la situation, dès la parution des soumissions, en exigeant de
connaître toutes les déclarations pour qu'il n'y ait aucun revenu
d'État direct ou indirect, sinon... Ce n'est pas attaquer des groupes de
la société, c'est purement et simplement rendre tout le monde sur
un pied d'égalité vis-à-vis de la possibilité de
coter sur les contrats gouvernementaux.
Est-ce que le ministre ou M. Gagnon pourrait nous dire le nombre de
contrats qui viennent à échéance pour la durée...
Vous nous avez dit que la durée était d'un an; n'y a-t-il pas des
contrats de deux et trois ans dans cela?
Le Président (M. Lemieux): À titre d'exemple, le
complexe G?
M. Chevrette: Oui.
M. Rocheleau: Habituellement, les contrats sont octroyés
pour une période d'une année. Si les travaux ont
été accomplis à la satisfaction de la
Société immobilière du Québec, dans certains cas,
on peut renouveler pour une période n'excédant pas deux ans.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est prévu?
(21 h 30)
M. Rocheleau: C'est déjà prévu lors de la
demande de soumissions. Maintenant, si pour une raison ou pour une autre il y a
de l'insatisfaction, à la fin de l'année on procède
à la demande de nouvelles soumissions. Si les contrats ont
été menés à bonne fin, à la satisfaction de
la 5ociété Immobilière du Québec à la suite
de l'inspection et de recommandations, c'est inscrit dans le contrat que cela
peut être renouvelé pour un maximum de deux ans.
Mais je voudrais simplement revenir à un sujet qui semble assez
épineux, M. le Président. Vous avez raison, quand vous parlez de
deux entreprises dont l'une bénéficie de subventions de l'Office
des personnes handicapées. Si l'autre devait soumissionner en tenant
compte du fait qu'elle n'obtiendrait peut-être pas de subvention ou de
contrat, à ce moment-là, on doit considérer le fait que
plusieurs personnes qui bénéficient actuellement du travail et
qui seraient autrement des assistés
sociaux à la charge de l'État à 100 % sont
privilégiées par l'octroi de certains de ces contrats. Je
comprends par contre que cela peut créer chez ces entreprises qui
à concurrencer dans un marché quand même restreint... Mais
il y a l'aspect humanitaire, je pense, qui est pris en considération
dans certains cas. Je sais pertinemment que nous avons dernièrement
renouvelé un contrat pour une période additionnelle d'une
année, tenant compte du fait que le pourcentage de personnes
handicapées retenu par cette entreprise... Si son contrat n'était
pas reconduit, elle aurait peut-être mis à la porte un nombre
quand même assez important de personnes pour lesquelles l'État a
une certaine préoccupation, si ce n'est pas directement, certainement
indirectement. Je pense qu'on doit peut-être tenter d'établir un
équilibre pour que l'ensemble des firmes soit retenu d'une façon
équitable.
M. Chevrette: Est-ce que le ministre peut nous dire si les
directions régionales de la SIQ ont une certaine autonomie et une
certaine discrétion?
M. Rocheleau: Au niveau du réaménagement de bureau
ou d'aménagement, les régions ou les directions régionales
peuvent octroyer des contrats jusqu'à concurrence de 35 000 $ sans
nécessairement passer par le central.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre, il a
été demandé tout à l'heure à M. Gagnon si
effectivement il était possible de produire la liste - je pense c'est
à la suite d'une question du député de Joliette -des
contrats d'entretien ménager venant à échéance.
Est-ce qu'il est possible pour la Société immobilière de
la produire?
M. Rocheleau: Je pense qu'on n'a pas objection à cela, M.
le Président. De toute façon, si on a des contrats qui viennent
à échéance et si des demandes sont faites, habituellement,
elles sont faites par l'entremise du fichier central ou elles sont faites par
des journaux et soumissions publiques. On n'a pas d'objection à la
fournir, s'il y a des contrats qui viennent à échéance,
pour le bénéfice de nos collègues qui souhaiteraient
peut-être indiquer à des firmes en régions de suivre
l'évolution des demandes et de même inscrire leur demande au
fichier central. C'est un peu ce que j'ai fait, M. le Président, la
semaine passée en indiquant à tous mes collègues de faire
inscrire en régions les firmes qui souhaiteraient faire affaires, par le
biais du fichier central, pour des services de la sorte.
Le Président (M. Lemieux): Effectivement, M. le
ministre.
M. Chevrette: Compte tenu de l'heure, M. le Président, je
vais arrêter en remerciant M. Gagnon et ses acolytes qui se sont
déplacés et en disant qu'on aura l'occasion de reprendre lorsque
les propositions de changement arriveront ou les modifications...
M. Polak: II y a une question, M. le député de
Berthier...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Berthier.
M. Houde: Merci, M. le Président, merci, M. le ministre.
Lorsqu'une demande de soumission est faite pour l'entretien, si on prend comme
exemple le poste de police, l'extérieur et l'intérieur, cela
prend de l'équipement. Est-ce que vous en tenez compte lorsque vient le
temps d'adjuger le contrat? D'égal à égal, est-ce que la
personne qui était déjà là, si elle fait bien le
travail, pourra l'avoir comparativement à l'autre qui est une nouvelle
figure dans le portrait?
M. Rocheleau: Comme je l'ai expliqué tantôt, M. le
Président, si c'est une soumission d'une durée d'un an, le
contrat peut être renouvelé si on a été satisfait
des travaux qui ont été accomplis. Si ce n'est pas le cas, ou si
on doit retourner en soumissions, à ce moment, on retient le plus bas
soumissionnaire. Il se peut que la compagnie qui a servi antérieurement
arrive avec un prix plus élevé et, s'il y a une compagnie qui
fait une offre à un prix moindre, on doit retenir le plus bas
soumissionnaire.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: Je voudrais compléter la question de M. le
député de Berthier. Est-ce qu'il y a la discrétion de
dire, par exemple; Un appel d'offres n'a aucun sens. H y en a, dans certaines
municipalités... Le député de Berthier ne fait
peut-être pas allusion au cas qu'on a déjà connu il y a six
ou sept ans. Je me souviens que, pour couper le cou à quelqu'un à
qui on en veut à mort, s'ils sont deux à répondre à
l'appel d'offres dans une municipalité, pour être certain que
l'autre va perdre le contrat une fois pour toutes, quand même il perdrait
3000 $ une année... Existe-t-il un seuil où vous savez que, pour
un individu, ça n'a aucun sens qu'il puisse soumissionner à ce
prix-là? Je l'ai vu faire une fois et je savais que... Vous savez, dans
certaines municipalités, les gens se battraient pendant 20 ans devant
les tribunaux pour 6 pouces de terrain, donc, faire perdre une "job" à
un gars pour un an, ça ne les dérange pas trop.
M. Rocheleau: Encore là, c'est la libre entreprise. Si les
soumissions sont demandées et si les soumissionnaires se conforment
à la totalité des normes demandées, à ce moment
là, des bons de garantie sont également déposés et,
si les travaux ne sont pas faits avec satisfaction, le bon de garantie est
là pour satisfaire la Société immobilière du
Québec qui peut avoir recours à de nouvelles soumissions.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a consentement
pour une dernière question, là-dessus, par le
député de Saint-Louis? Est-ce qu'il y a consentement, M. le
député de Joliette?
M. Chevrette: Je suis condescendant et j'espère qu'on me
rendra la pareille un jour.
Le Président (M. Lemieux): Mais brièvement, M. le
député de Saint-Louis, et évitez les additionnelles. M. le
député de Saint-Louis.
M. Chagnon: M. le ministre, il y a un transfert des agents de la
paix, chez le vice-président de l'exploitation, de 51 personnes.
Où sont-elles transférées?
M. Rocheleau: Les 51 personnes sont transférées au
ministère de la Justice.
M. Chagnon: Est-ce qu'il y avait des employés
occasionnels?
M. Rocheleau: Non, je ne crois pas. M. Chagnon:
C'étaient des permanents?
M. Rocheleau: C'étaient des employés permanents qui
ont été transférés au ministère de la
Justice.
M. Chagnon: Vous avez 40 employés en moins pour
l'année 1986-1987 et vous n'avez aucun occasionnel en moins.
Pourquoi?
Le Président (M. Lemieux): Vous allez avoir votre
réponse, M. le député de Saint-Louis. M. le ministre va
s'exprimer.
M. Rocheleau: L'explication, c'est simplement qu'au Conseil du
trésor ils ont coupé les 40 postes qui ont été
transférés au ministère de la Justice. Il y a aussi 40
postes additionnels qui ont été coupés à 50 %, je
pense. Il y a 40 postes permanents qui sont coupés au complet.
M. Chevrette: Je ne veux pas argumenter sur le fait qu'il y a des
parties de comptes que vous envoyez à certains ministères cette
année. C'est parti en juin seulement. Je ne veux pas poser de questions
sur l'ensemble des locations que vous faites aux ministères qui vous
paient. Il faudra annualiser et, l'an prochain, on le demandera d'une
façon plus spécifique. Vous auriez pu le faire, mais, à ce
stade-ci, je le comprends.
M. Rocheleau: II faut dire que la perception des loyers dans les
différents ministères a commencé au mois d'octobre 1984.
C'est actualisé présentement dans les états financiers de
la Société immobilière du Québec.
M. Chevrette: Tant mieux! C'est qu'en réponse à une
question la semaine dernière -ce n'est peut-être pas à
vous, mais à un autre ministère, c'est peut-être parce
qu'on venait de faire appel à la SIQ - j'ai été surpris de
voir qu'il y avait seulement une partie de l'année dans le budget. C'est
peut-être purement et simplement une coïncidence. D'accord.
M. Rocheleau: Non, c'est l'année complète.
Régie des installations olympiques
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le ministre.
J'appelle le programme 4, Régie des installations olympiques et je
remercie les fonctionnaires de la SIQ de leur collaboration.
M. le ministre, au niveau de la Régie des installations
olympiques, je vous demande, si possible, de nous présenter les gens qui
vous accompagnent. Nous sommes à la page 23-5, du livre des
crédits 1986-1987.
M. Rocheleau: Merci, M. le Président. J'aimerais vous
présenter M. Jean Deschamps, qui est le président-directeur
général de la Régie des installations olympiques.
Le Président (M. Lemieux): M. Deschamps, bonjour.
M. Rocheleau: M. Deschamps est accompagné de M.
Jean-Pierre Payette, vice-président aux finances et à
l'administration, de M. Serge Talbot, vice-président à la
construction, et de M. Bruno Gagné, analyste financier.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: M. le Président, je connais un peu plus ce
dossier pour en avoir été ministre tuteur pendant une couple
d'années. Il me fait plaisir de revoir des figures avec lesquelles j'ai
déjà travaillé et avec lesquelles j'ai eu à prendre
de grandes décisions. Également durant ce temps, on a eu à
traverser des phases assez critiques
devant les tribunaux où on avait, au moment où je suis
arrivé, des poursuites pour quelque chose comme 200 000 000 $.
Il serait peut-être bon d'entendre le président ou le
ministre nous dire où on en est rendu maintenant quant aux poursuites,
car je sais qu'il y a eu un vent de règlements, je crois, à
l'avantage de la RIO, du gouvernement et des citoyens du Québec, la
majorité hors cour, sauf quelques-uns qui se sont soldés par des
sentences devant les tribunaux. Mais, dans l'ensemble, je crois que le
gouvernement, les citoyens du Québec et la régie comme telle se
sont fort bien tirés d'affaire.
Également, il y a eu énormément d'efforts - le
ministre lui-même le soulignait dans son exposé au début de
l'étude des crédits - de rentabilisation maximale des
édifices. On sait que rentabiliser un stade, ce n'est pas facile. Je
pense que personne ne s'illusionnera sur la garantie de profits à court
terme. Mais pour maximiser les chances d'éviter les pertes et les
déficits, je pense qu'il y a eu un effort assez extraordinaire par des
contrats à long terme* Mais, j'aimerais entendre également le
ministre et le président quant aux perspectives d'avenir dans cette
direction, quant aux projets envisagés. Est-ce qu'il y a des lueurs
d'espoir de maximiser davantage l'utilisation du stade? Dans un premier temps,
j'aimerais vous entendre là-dessus avant d'aller dans le détail
de deux ou trois secteurs particuliers.
Aussi, un dernier point avant de vous passer la parole. Le gouvernement
a sans doute - quel qu'il soit - fait un excellent coup en rapatriant les
organismes du loisir. Les gens disent: Oui, mais vous vous payez un loyer. Il
n'en demeure pas moins que, si le gouvernement paie un loyer à une
société d'État et s'il a, par le fait même,
l'occasion de maximiser les chances de rentabilité ou, tout au moins,
d'égaliser les dépenses par rapport aux revenus, c'est une bonne
chose pour le gouvernement. Je pense que nous sommes dans la bonne voie et dans
la bonne direction avec ce dossier.
M. Rocheleau: II est bien évident, M. le Président,
que je voudrais sûrement que M. Deschamps puisse aborder le
problème des poursuites que nous avons eues. Il pourrait sûrement
apporter des détails particuliers, car il a fallu beaucoup de temps
è la régie pour résoudre certains de ces problèmes.
Par contre, les indications que nous avons données lors de l'ouverture
des crédits étaient de rentabiliser le plus rapidement possible,
de maximiser l'utilisation du Stade olympique et des équipements dont
nous disposons.
Il est bien évident qu'avec le parachèvement du toit cela
nous permettra, à compter de 1987, d'utiliser le Stade olympique douze
mois par année. À ce moment, le déficit
opérationnel actuellement engagé pour combler les revenus et les
dépenses, qui est d'environ 4 000 000 $, devrait au cours des prochaines
années, je l'espère et je le souhaite, car c'est dans cette
direction que nous travaillons, être éliminé en
totalité. (21 h 45)
Je vous avoue aussi que cela dépend beaucoup de la
clientèle qui utilise le Stade olympique et cela dépend beaucoup
de nos locataires. Je cite comme exemple, entre autres, les Expos qui sont
notre principal locataire. J'espère que, cette année, nous
pourrons inviter toute la population du Québec, du Canada et des
États-Unis à venir participer, au moins une journée dans
l'année, à venir rencontrer le président et son
équipe sur place, et à bénéficier de la pratique
d'un sport particulier. C'est cela. Plus il y aura d'utilisateurs, plus on
pourra penser à rentabiliser à court terme. J'ose souhaiter, M.
le Président, qu'avec le parachèvement du mât et nous
pourrons prévoir, au cours de la saison hivernale, des expositions ou
toutes sortes de locations qui pourraient nous permettre l'utilisation du stade
sur douze mois, alors qu'actuellement il est utilisé du mois d'avril au
mois de novembre. On a quand même quelques mois pour lesquels les
dépenses continuent et les revenus n'entrent pas. J'aimerais
peut-être demander à M. Deschamps de nous indiquer la façon
dont on s'attend de régler certains problèmes particuliers en ce
qui concerne des poursuites que nous avons eues et aussi de nous indiquer s'il
y a des projets particuliers qui sont envisagés. M. Deschamps.
M. Deschamps (Jean): Nous avons, en date du 31 octobre 1985,
à la fin du dernier exercice financier, inscrit à notre rapport
une somme de 5 126 000 $ comme une réserve qui correspond un peu
à l'expérience que nous avons eue au cours des quatre ou cinq
dernières années pour régler des poursuites qui totalisent
34 000 000 $. C'est, pour une proportion de 90 %, le solde des poursuites
engagées depuis dix ans contre la régie. Ce qui est
présentement 34 000 000 $ provenait d'une somme, l'an dernier, de 64 000
000 $. Nous avons donc réglé au cours de l'année 1985 une
des poursuites les plus importantes vis-à-vis d'un des constructeurs du
stade, la firme Désourdy, pour un règlement très
avantageux, une réclamation de 32 000 000 $ qui, finalement, s'est
réglée pour 8 000 000 $, intérêts compris. Il ne
reste plus que de petites affaires mineures, alors qu'il y a deux ou trois ans
nous en étions à quelques centaines de millions de dollars.
M. Chevrette: Quant au projet d'avoir une équipe
américaine de football qui a été
lancé la semaine dernière ou il y a une quinzaine de
jours, est-ce que la régie est au courant des pourparlers qui se font
entre les autorités de Montréal et la ligue nationale ou
américaine de football?
M. Rocheleau: M. le Président, j'ai apporté mon
concours, il y a quelques semaines, au président, M. Deschamps. On sait
que le maire de Montréal, M. Drapeau, chérit cette
possibilité d'avoir un club dans la Ligue nationale de football depuis
1963. Plus particulièrement depuis l'avènement du Stade olympique
en 1976, les demandes se sont poursuivies et je pense que cela présente
aujourd'hui un aspect assez particulier avec le parachèvement du Stade
olympique à compter de 1987, d'autant plus que la Ligue canadienne de
football, par l'entremise des anciens Concordes et des nouveaux Alouettes, a un
contrat jusqu'en 1987, je pense, pour présenter le football au Stade
olympique. S'il n'y avait pas de reconduction ou de négociation de ce
contrat, rien n'empêche, sûrement, la Régie des
installations olympiques de tenter d'apporter toute sa collaboration à
la ville de Montréal dans le but d'intéresser la Ligue nationale
de football à venir participer ici, au Québec. Cela nous
permettrait sûrement d'avoir une foule beaucoup plus importante aux
parties de football.
Maintenant, M. le Président, à moins que M. Deschamps
n'ait eu des informations dans les derniers jours - je sais que les pourparlers
se font toujours, que des négociations se continuent avec les principaux
intéressés - pour autant que je suis concerné, je vous
avoue qu'a priori il s'agit de rentabiliser le Stade olympique, de faire en
sorte d'apporter le meilleur loisir ou le meilleur sport possible, tout en
apportant nos contributions à nos clients actuels, mais sans
éliminer pour autant des clients potentiels pour l'avenir.
M. Chevrette: Sans divulguer une programmation qui pourrait
être surprise et qui ferait partie d'une stratégie de
communication ou de marketing, est-ce que la régie a d'autres projets,
mis à part les contrats fermes dûment signés ou
légalement signés actuellement? Est-ce que la régie a une
programmation à annoncer éventuellement, même avant - je le
dis bien - le fameux toit rétractable, qui pourrait rentabiliser
davantage, le stade à très court terme?
M. Deschamps: À ce moment-ci, répondre à
cette question n'est aucunement gênant pour nous parce que nous nous
appliquons pour l'année en cours è maximiser les efforts de notre
clientèle présente. C'est déjà l'an prochain qu'en
principe le toit sera rétractable et installé en mouvement. Notre
stratégie pour l'instant, c'est d'axer tous nos efforts de promotion
pour grossir le flot de touristes vers Montréal et, plus
particulièrement, vers le parc olympique où nous aurons un stade
couvert et un mât qui, avec son toit rétractable, sera susceptible
d'attirer une clientèle de touristes extrêmement curieuse de voir
comment cela va se passer.
M. Chevrette: Je vois le trafic sur Sherbrooke. Cela va
être effrayant.
M. Deschamps: Et cela ne coûtera absolument rien aux gens,
parce qu'ils pourront aller sur la rue Sherbrooke une fois par jour: le toit
s'ouvrira vers 11 heures et se refermera, ou vice versa, vers 13 heures...
M. Biais: Même s'il mouille?
M. Deschamps: Ce sera comme le changement de la garde, le
carillon de la place municipale de Munich.
M. Chevrette: Est-ce que la cédule des travaux est
complètement respectée? Est-ce que mars ou avril 1987 correspond
toujours aux possibilités?
M. Deschamps: C'est mai 1987 et tout va bon train
présentement. Il y a un secteur, le secteur technique où les
problèmes les plus difficiles se posaient. Or tout va très bien.
Les administrateurs aujourd'hui, le comité de construction et la
régie se sont rendus sur les lieux faire la visite de l'atelier
où l'on procède à la couture de la toile. C'est vraiment
extraordinaire, cela va trè3 bien. Du côté de la
fabrication du mât, puisqu'il est fabriqué à Rimouski,
transporté à Montréal et hissé - il s'agit d'un
mât qui est construit en acier - cela va bien. Il y a quelques jours de
retard concernant la soudure des pièces. Prions le ciel pour que la
grève de la construction ne nous paralyse pas trop longtemps.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Terrebonne.
M. Blais: Oui, M. le ministre, j'aurais une question à
vous poser. On sait que sur l'échiquier historique il y a de ces
cocasseries qui arrivent dans la vie et nous aurions beaucoup d'anecdotes
à raconter plus tard sur le Stade olympique, du côté
historique. Cependant, sachant pertinemment les coûts exorbitants de
cette construction -lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, fin 1976
début 1977, nous aurions bien aimé couper ce milliard, mais
c'était impossible -sachant que le mât coûtera environ 125
000 000 $ ou 126 000 000 $, j'aimerais savoir, vu que l'histoire ramène
le même parti qui l'a fait pour boucher le trou, si,
pour ce que j'appelle comme construction, du côté
coût, un échec - c'est tout de même curieux historiquement
que le même parti ait à faire échec et "mât" avec la
même construction - cette fois que le coût de 126 000 000 $ sera
respecté.
M. Rocheleau: Premièrement, j'aimerais indiquer au
député de Terrebonne que la construction du stade a
été amorcée par la ville de Montréal et qu'en 1975,
je crois, c'est le gouvernement du Québec qui a dû prendre la
relève à cause de problèmes assez particuliers. Le fait ou
le hasard veut que ce que l'on a continué en 1975 comme travaux, c'est
nous qui allons le terminer.
Le contrat actuellement octroyé à la firme Lavalin est un
contrat clé en main. On doit nous livrer la marchandise pour le montant
qui a été approuvé par le gouvernement et par le Conseil
du trésor. Ce contrat doit se terminer, comme M. Deschamps l'expliquait,
en mai 1987 et comportera un coût de 117 000 000 $ pour le
parachèvement du toit.
M. Biais: En fait, vous croyez que les coûts
prévus... C'est l'ensemble des Québécois qui
s'intéresse au stade. La première fois, c'était
censé coûter 325 000 000 $ et on s'est rendu à trois fois
plus. Les gens Pavaient une fois, mais est-ce que vous croyez que les gens
seraient disponibles à l'avaler une autre fois? Je croirais que non et
j'aimerais bien avoir une certitude que vous pensez que les coûts seront
vraiment respectés.
M. Rocheleau: M. le député de Terrebonne,
j'aimerais vous indiquer que le dernier contrat qui a été
octroyé l'a été par le gouvernement qui nous a
précédés pour un montant total n'excédant pas 117
000 000 $ pour le parachèvement. C'est un contrat qui aurait
été côtroyé sans soumission et c'est clé en
main. Alors, j'espère que les négociations qui ont eu lieu dans
le temps vont permettre que ces coûts soient respectés et que nous
n'ayons pas à subir de mauvaises nouvelles. Si nous avions à
subir des mauvaises nouvelles, M. le député de Terrebonne, nous
ferions appel aux bons offices de l'Opposition qui a été celle
qui a signé le contrat.
M. Blais: Le deuxième.
M. Rocheleau: Le deuxième.
Le Président (M. Lemieux): Je m'excuse, M. le ministre. M.
le député de Terrebonne, nous avons le mandat de la Chambre de
siéger jusqu'à 22 heures. Nous avons commencé à 20
h 10, et les cinq dernières minutes, en vertu de l'entente, devraient
aller aux députés ministériels. Est- ce qu'il y a
consentement pour poursuivre jusqu'à 22 h 10?
Des voix: Consentement.
Le Président (M. Lemieux): Consentement. Il y a
consentement pour poursuivre jusqu'à 22 h 10. M. le député
de Terrebonne, si vous avez une autre question, vous pouvez continuer. M. le
député de Joliette, l'ordre des interventions, c'est le
député de Terrebonne, le député de Lafontaine, le
député de Saint-Louis et le député de Chauveau mais
nous avons une entente entre les deux groupes parlementaires de 10 % pour
l'Opposition; la parole appartient toujours au député de
Terrebonne, s'il a une autre question.
M. le député de Joliette.
M. Chevrette: J'aurais deux questions.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Joliette.
M. Chevrette: Je voudrais savoir si cette année il y a des
projets de rénovation ou d'amélioration à
l'intérieur du stade. Je regarde, la compression budgétaire est
de l'ordre d'environ 130 000 $, à moins que je ne lise mal les
crédits budgétaires. Premièrement, la compression est due
à quoi, dans le cas de la régie? Deuxièmement, est-ce que
vous avez des projets d'amélioration à l'intérieur des
équipements olympiques? Troisièmement... Je finirai
après.
M. Rocheleau: II faut dire ici qu'il y a des compressions de
certains postes. Il y a 4 % d'effectifs en moins, M. le Président, pour
un total d'environ 325 000 $. Maintenant, il y a quelques projets qui ont
été octroyés dernièrement, entre autres, pour
l'installation de certains services au niveau 200, je pense, parce qu'avec le
parachèvement du toit, avec la possibilité d'exposants, cela va
commander des services de restauration au rez-de-chaussée et aussi des
aménagements de cabinets d'aisance et autres. (22 heures)
Je peux vous citer, M. le Président, certains travaux qui ont
été entrepris dernièrement. Il y a eu le remplacement de
câbles d'aluminium de haute tension et de joints d'expansion aux gradins
du stade; il y a eu les joints d'expansion à la dalle des terrasses
à Pie-IX; certains systèmes mécaniques désuets,
système tour d'eau ouest, serpentin de3 chauffe-eau et
imperméabilisation du stationnement, le P-2 je crois, pour un montant
total de 402 000 $. C'est pour compléter, entre autres aussi, des
projets entrepris en 1984-1985 pour de3 montants de l'ordre de 158 000 $, ce
qui totalise 560 000 $,
montant pris à même les dépenses de la
construction.
M. Chevrette: Est-ce que le ministre peut me dire... Il y a eu
une rumeur - pas une rumeur, cela émanait du Conseil du trésor il
y a environ deux ans - une demande d'étude concernant la
possibilité de vendre le Village olympique et de le soustraire de la
Régie des installations olympiques pour l'offrir à l'entreprise
privée, alors qu'on sait pertinemment que le Village olympique qui a 932
ou 937 baux de location, ou quelque chose du genre, est l'une des parties les
plus rentables de la Régie des installations olympiques et, advenant une
dissociation du Village olympique de la régie, c'est bien évident
que les déficits qu'on retrouve actuellement ne seraient nullement
comparables; ils pourraient sans doute doubler, sinon tripler.
Personnellement, j'étais l'un de ceux qui ne voulaient pas
à l'époque... Est-ce que le ministre considère qu'on doit
laisser le village comme faisant partie intégrante de la RIO?
M. Rocheleau: II faut comprendre ici, M. le Président,
qu'actuellement le Village olympique ne comporte aucune dette
d'immobilisations. C'est à l'intérieur du Stade olympique, c'est
à l'intérieur de... Il pourrait y avoir des possibilités
d'analyse quant à la possibilité d'envisager de se
départir du parc olympique. Certaines hypothèses pourraient
être analysées dans le sens que le Stade olympique, une fois sa
dette payée - je pense que c'est pour 1993, M. le Président -il
se pourrait que le gouvernement du Québec veuille négocier avec
la ville de Montréal; une possibilité pourrait s'ouvrir
là.
Si c'était le cas, il faudrait probablement disséquer le
projet en deux, c'est-à-dire le parc olympique et le Stade olympique, et
nous pourrions en somme souhaiter privatiser la partie du parc olympique. Mais
ce sont des hypothèses que nous souhaiterions possiblement analyser au
cours des prochains mois, de la prochaine année. En somme, si des
recommandations devaient se faire de ce côté, elles seront faites,
M. le Président, à la suite d'analyses et d'études que la
régie fera, de concert avec nos services, avec l'aide du ministre
délégué à la Privatisation qui pourrait, à
un moment donné, au cours de 3on mandat, en faire l'examen. Pour le
moment, nous n'envisageons aucune avenue à court terme.
M. Chevrette: M. le ministre, je suis heureux de constater qu'il
n'y en a pas, pour les motifs suivants. Je me permets à ce moment-ci un
commentaire, car je considère, pour y avoir quand même
réfléchi longuement et avoir eu en main l'ensemble du dossier
pendant deux ans, que ce serait faire un cadeau de Grec à la ville de
Montréal que de lui transmettre exclusivement le stade. Je ne vois pas
comment une ville comme Montréal, qui hériterait des
installations en 1991 ou en 1992, pourrait rentabiliser un tel complexe si on
lui enlève la partie la plus rentable.
Je suis convaincu que la ville de Montréal serait
extrêmement perdante. Et je ne suis pas certain que l'ensemble de ces
équipements sportifs ne deviendrait pas un fardeau fiscal trop lourd
pour elle. Je pense qu'il ne faut pas regarder exclusivement en fonction de six
mois ou d'un an. Je pense que la loi, qui est de portée publique et
d'intérêt général, a fait en sorte qu'on crée
une régie qui comporte un complexe, y compris le village. C'est un
ensemble qu'on remet à la ville à l'échéance. Si ma
mémoire est fidèle, dans le cas du Village olympique, cela
mène à beaucoup plus loin que 1993, c'est en l'an 2000 quelque
chose, 2035 ou 2037, que la dette serait épongée. Est-ce que cela
se peut? Je me trompe peut-être quant aux dates. On me pardonnera pour
les quelques années. Ce n'est pas la même fin en ce qui regarde la
remise comme telle.
Je pense que c'est d'étendre un projet de loi
d'intérêt public qui a créé cela. Il faudrait quand
même que le Parlement ait une discussion parce qu'il y a un corps public
et il y a quand même quasiment le tiers des citoyens du Québec qui
hériteront d'un complexe. Mais on pourrait hériter d'un cadeau de
Grec si on ne leur remet pas un ensemble qui pourrait à toutes fins
utiles... Cela ne sera plus la taxe olympique lorsqu'il faudra aménager
peut-être un mât nouveau sur ce toit, mais ce sera la ville de
Montréal et les citoyens de Montréal. Il faudra penser à
la réfection constante que nécessite un tel complexe. Il faut
savoir que la billetterie dépend souvent de la qualité du jeu
qu'il y a dedans. Il y a toute une série de facteurs qui font en sorte
qu'un complexe d'une telle envergure ne crée pas nécessairement,
à mon sens à moi en tout cas, un cadeau bien alléchant
pour la ville de Montréal, contrairement à ce qu'on peut
penser.
Je ne voudrais pas passer pour le grand défenseur de
Montréal mais je pense qu'il y a une situation de fait autour de cela.
Cela fera partie de notre histoire, de nos erreurs, de nos bévues et de
nos bons coups peut-être aussi, éventuellement, si on le
rentabilise au maximum, à court terme.
J'aimerais, avant qu'on passe à des actions qui pourraient
remettre en question d'une façon fondamentale, parce que c'est une loi
d'intérêt public, que le Parlement comme tel soit mis au courant
de cela plutôt que de penser exclusivement à de3 analyses pour
aller chercher peut-être à très court terme, 1 000 000 $, 2
000 000 $,
3 000 000 $, 4 000 000 $, 20 000 000 $, 30 000 000 $ ou même 100
000 000 $ qui, à court terme, pourraient dépanner un gouvernement
sans penser au trou béant qu'on pourrait faire dans d'autres comptes,
dans cinq ou dix ans.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Joliette, je vous remercie. J'ai grandement apprécié votre
collaboration, mais nous avons quatre programmes à adopter et le part!
ministériel a aussi à poser certaines questions. M. le ministre,
vous pouvez répondre.
M. Chevrette: Je suis prêt à y consentir pour ne pas
créer de problème dans l'adoption. Je sais que vous êtes
obligé de le faire légalement. Qu'ils posent leurs questions, il
n'y a pas de problème. J'aurai peut-être une minute à la
fin pour des commentaires.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre, commentez,
oui.
M. Rocheleau: J'aimerais peut-être juste commenter les
derniers propos de mon collègue, le député de Joliette, en
ce sens qu'actuellement le parc olympique sur lequel sont bâtis ces
logements, le terrain est la propriété de la ville de
Montréal. C'est une servitude qui se termine en l'an 2034.
M. Chevrette: Je n'étais pas loin.
M. Rocheleau: II est bien évident qu'avant de faire toute
transaction possible... Tel que le prévoit la loi, actuellement, une
fois la dette éteinte, normalement, cela retournerait en bloc à
la ville de Montréal.
Maintenant, il y a toutes sortes de possibilités qu'il faut quand
même analyser et regarder. Sûrement que la ville de Montréal
sera impliquée dans tous les gestes que le gouvernement posera parce que
le Stade olympique, ce n'est pas simplement Montréal. Je pense que c'est
le reflet de l'ensemble du Québec et le Québec a
été drôlement impliqué au cours des dernières
années et les citoyens de Montréal aussi. Mais les citoyens de
l'ensemble du Québec ont été très impliqués
dans le Stade olympique.
Je veux assurer mon collègue qu'il n'y a pas de geste qui
pourrait être posé en vitesse. Cela fait partie des analyses et
des examens qui, je pense, doivent être faits. Les recommandations par la
suite suivront.
Je suis convaincu, M. le Président, que le gouvernement,
l'ensemble de la députation de l'Assemblée nationale comme telle
en serait sûrement saisi s'il y avait des modifications importantes
à apporter premièrement à la loi, si on devait
disséquer le projet. A ce moment-là, on se devrait, je pense,
à mains de faire erreur, de venir devant l'Assemblée
nationale.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le ministre. Une
dernière question, M. le député de Lafontaine.
M. Gobé: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): J'allais dire une
avant-dernière question, puisque le député de Saint-Louis
m'a demandé la parole tout à l'heure de même que M. le
député de Chauveau. S'il vous plaît, brièvement, M.
le député de Lafontaine.
M. Gobé: Ma question s'adressera peut-être plus
particulièrement à M. Deschamps, le président de la RIO.
En ce qui concerne le vélodrome, je lis dans vos états financiers
ou dans votre rapport présenté au ministre qu'il y a beaucoup de
belles choses, c'est même un peu littéraire et lyrique. On voit
des lignes extérieures qui esquissent un immense cadre de cycliste,
entre autres. C'est un vélodrome dont on parle. Un vélodrome,
c'est un endroit où on peut faire de la bicyclette et du cyclisme. Il y
a huit lignes qui parlent de vélo. J'ai rencontré
dernièrement des gens qui font du cyclisme, non pas pour se promener
mais des gens de la Fédération cycliste du Québec; ils se
plaignent et ils m'ont fait de3 représentations en ce sens qu'il
était pour eux impossible ou difficile de faire subir aux jeunes
athlètes québécois un entraînement rationnel et
suffisamment développé pour que nous ayons des athlètes
qui figurent honorablement dans les compétitions internationales et plus
particulièrement en préparation des Olympiques. Je regardais un
peu plus loin dans votre rubrique et je voyais qu'il y avait 250 jours
d'activité sportive.
Ma première question est la suivante. Est-ce 250 jours
d'activité de cyclisme et, si c'est le cas, est-ce que ce sont des gens
qui vont se promener le matin, pour faire un peu de jogging ou est-ce que c'est
pour les fédérations sportives qui s'entraînent
sérieusement? C'est ma première question. Après il y a une
sous-question.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre.
M. Rocheleau: M. le Président, je pense que M. le
député avait adressé sa question è M. Deschamps. Je
demanderais à M. Deschamps d'y répondre.
Le Président (M. Lemieux): Vous savez qu'en commission
parlementaire le ministre... Si vous l'autorisez, M. le ministre, vous savez
qu'il répond sur votre droit de parole et en son nom. Vous l'autorisez,
cela va, M. Deschamps. Je m'excuse mais c'est la
tradition, c'est le règlement.
M. Deschamps: M. le Président, le vélodrome est un
des équipements sportifs chez nou3 qui, à l'instar de tous les
autres vélodromes dans le monde, est le moins rentable. Quand nous avons
dix cyclistes qui un dimanche matin - je ne dirais pas monopolisent le
vélodrome mais - l'utilisent, c'est le maximum. Les cyclistes y viennent
lorsqu'il n'y a pas d'autre activité. Notre première
préoccupation, c'est la rentabilité des installations. Nous
cherchons comme à Paris, comme à Stuttgart et comme à
Munich à rentabiliser les installations. Les amateurs de cyclisme
intérieur y viennent et y trouvent leur occasion mais ils veulent
toujours en avoir davantage, n'est-ce pas? C'est le dilemme entre les deux.
M. Gobé: Excusez moi, monsieur...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lafontaine, brièvement s'il vous plaît.
M. Gobé: Mais ma question n'était pas à
l'endroit des amateurs. Il s'agit de la fédération
québécoise des sports cyclistes qui se plaint de ne pouvoir faire
suivre des programmes d'entraînement à des sportifs. On ne parle
pas de gens qui vont se promener le dimanche matin. Je ne pense pas qu'on soit
dans la même direction. Peut-être en continuant un peu. Vous
êtes sans doute au courant que M. Jelinek de Sport Canada avait
proposé d'installer un centre d'entraînement national au
vélodrome. On me dit qu'il n'y a pas eu de réponse entre M.
Brassard et M. Jelinek, êtes-vous au courant de cette affaire? Est-ce que
vous pouvez dire pourquoi il n'y a pas eu de réponse et si le dossier a
été soumis à votre juridiction?
M. Deschamps: Écoutez, ce n'est pas monté
jusqu'à moi jusqu'à présent.
M. Gobé: Vous me dites qu'avec M. Brassard il n'y a pas eu
de communication? Cela m'intéresse beaucoup.
M. Chevrette: La question devrait plutôt être
posée è l'ancien ministre du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche qu'au ministre délégué aux Services et
Approvisionnements. Le Canada avait l'intention d'instaurer des centres
d'entraînement sportif. La politique de l'excellence du Québec...
Il y a des centres - je vais vous sortir le nom - de haute performance sportive
comme il y en a un à l'Université de Sherbrooke. À
Montréal, il y avait quatre sites possibles. C'est fort possible que ce
ne soit pas allé aux oreilles de M. Deschamps puisqu'il y avait le
centre Paul-Robillard, il y avait possiblement les installations olympiques, il
y avait l'Université de Montréal, mais il y avait aussi
l'Université du Québec à Montréal qui
désirait l'avoir. Quand M. Jelinek dit qu'il n'y a pas de
réponse, c'est précisément parce que les discussions
entre... On pensait peut-être à un complexe intégré
avec tout cela. Il y avait des plateaux possibles dans le mât en ce qui
concerne la RIO qui auraient pu faire l'objet d'un type d'activité,
l'Université de Montréal à un autre type d'activité
et l'Université du Québec à un autre type
d'activité, plutôt que de centraliser à un seul endroit.
C'est ce qui fait que tout ce beau monde n'a pas réussi à
dégager un consensus.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Joliette. S'il vous plaît brièvement,
monsieur, on a déjà prolongé de cinq minutes et deux de
vos collègues n'ont pas encore posé leur question. Je n'ai pas
une garantie qu'elles seront courtes.
M. Gobé: Une dernière question. Si vous me le
permettez, M. le Président. (22 h 15)
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît, M. le
député de Lafontaine.
M. Gobé: Est-il vrai, M. le Président, que la
période allouée aux cyclistes soit passée de quatre mois
à sept semaines dernièrement? J'ai reçu un mémoire
de gens qui, sachant qu'on passait devant la commission, ont tenu à me
faire...
M. Rocheleauî Je peux vous indiquer si on parle toujours du
vélo, que le vélo sera utilisé par la
Fédération cycliste du Québec du 1er au 31 juillet 1986.
Maintenant, pour les autres indications qui touchent ou relèvent
davantage du ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, je pourrai
lui demander de nous indiquer s'il y a des communications qui ont
été suivies, à la suite du changement de gouvernement.
Mais, pour le moment, je n'ai pas d'indication autre à vous
donner.
M. Gobé: Est-ce qu'on peut compter sur votre collaboration
pour donner des infrastructures d'entraînement à ces gens?
M. Rocheleauî Si c'est dans le domaine du possible, remarquez que
nous aimerions en faire une analyse. Cela me ferait plaisir que M. Deschamps
puisse avoir les communications du ministère ou du ministre du Loisir,
de la Chasse et de la Pêche. À ce moment, s'il y a des demandes
qui sont faites, on sera en mesure de les analyser.
M. Gobé: Merci, M. le ministre.
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie, M. le
ministre. De consentement, M. le député de Saint-Louis,
brièvement, s'il vous plaît.
M. Chagnon: Ce n'est pas ma soirée! M. le
Président, ma question s'adresserait, si le ministre le permet, au
président de la RIO. On a dit tout à l'heure que, dans un an, le
toit serait installé sur le stade. Est-ce qu'il y a à l'heure
actuelle des locations de prévues pour novembre 1987 jusqu'à,
disons, avril ou mai 1988? Est-ce qu'on a déjà commencé
à procéder à ces locations?
On sait qu'on aura le toit pour la fin de l'automne 1987, toute la
partie hivernale 1987-1988, la première saison de la RIO avec un Stade
olympique muni d'un toit rétractable. Combien a-t-on de jours de
loués à ce moment?
M. Deschamps: Nous n'avons voulu signer aucun contrat. Nous
sommes à un stade de prospection à ce moment, parce que tant que
le toit ne sera pas installé, on ne peut pas se commettre pour un
événement. Tout peut arriver. Une grève dans la
construction nous retarde d'un an.
M. Chagnon: Pardon?
M. Deschamps: Une grève dans la construction peut nous
retarder d'un an.
M. Chagnon: Pourquoi?
M. Deschamps: Parce qu'on ne travaille pas quand il y a du
sport.
M. Chagnon: Je veux bien le croire, mais on n'aura pas de
grève de la construction qui va durer un an.
M. Deschamps: Non, une grève d'un mois pourrait nous
retarder d'un an.
M. Chevrette: On pourrait peut-être expliquer au
député de Saint-Louis...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Joliette.
M. Chevrette: ...qu'une grève, après la saison de
baseball, par exemple, au moment où on peut travailler le plus
allègrement sur le chantier, si elle tombe là, cela peut
retarder, parce que, durant une "game" de baseball, je ne vois pas les plaques
d'acier au-dessus...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis a très bien compris, M. le député de Joliette.
M. le député de Chauveau, la dernière question, de
consentement. Oui, M. le ministre.
M. Rocheleau: Là-dessus, je comprends très bien
qu'actuellement on a des négociations qui touchent plus
particulièrement le domaine de la construction et, effectivement, il
pourrait y avoir des problèmes particuliers. Je vous avoue très
personnellement que je ne souhaiterais pas répéter ce qui nous
est arrivé au tout début de la construction.
Si nous avions, à cause de circonstances incontrôlables,
à reporter l'ouverture ou le parachèvement du toit d'un an, ce
serait à cause de conditions absolument incontrôlables. Mais je
tiens à préciser une chose: It ne faudrait pas que cela serve de
branle-bas pour retarder indûment ou pour tenir compte...
Pour nous, toute la question de la construction doit se régler
entre les parties. Personnellement, j'espère que cela se règle le
plus rapidement possible et que cela ne nous crée pas de contraintes
particulières. Mais, si cela avait à nous en créer, je
vous avoue candidement, M. le Président, que je ne poserais pas de
gestes particuliers pour régler un problème sur le dos, encore
une fois, du Stade olympique.
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie, M. le
député de Hull. La dernière question, maintenant, au
député de Chauveau, avant de procéder à la mise aux
voix des programmes. M. le député de Chauveau.
M. Poulin: Je trouve triste que le député de
Terrebonne soit parti, parce qu'on aurait pu dire qu'à partir de cette
année le stade verra la vie en rose! À partir du moment où
le toit sera mis en place - parce qu'on sait qu'il y a une froideur
extrême dans le Stade olympique même si l'été
approche; je dis cela pour avoir été au baseball
dernièrement. Tu vas à l'extérieur, tu as chaud; tu entres
et tu as froid. Quel moyen va-t-on prendre pour que cela soit chaud en hiver?
Ce n'est pas le toit qui va changer le fait que c'est froid à
l'intérieur parce qu'avec le ciment et l'humidité... Est-ce que
des moyens seront pris pour que le stade soit chauffé? Enfin, je ne sais
pas de quelle façon...
M. Rocheleau: Oui, il est prévu dans toute la
mécanique que, selon la saison, il y aura du chauffage pour que la
température soit maintenue à un degré acceptable.
M. Poulin: J'ai hâte. J'ai cette crainte, parce que je suis
allé au baseball dernièrement et...
M. Rocheleau: Mais on voudrait vous assurer...
M. Poulin: II n'y a sûrement pas besoin d'air
climatisé, en tout cas.
M. Rocheleau: En somme, M. le député, le
parachèvement complet du toit du stade n'est pas terminé. On
subit les inconvénients, de la température. À cause d'une
saison qui est quand même assez hâtive pour les spectateurs qui
participent aux parties de balle, pour autant, je les invite à venir en
grand nombre parce qu'on dit que quand il y a beaucoup de monde on se
réchauffe ensemble. Si on venait à bout de remplir le stade, il y
aurait une chaleur intense.
M. Poulin: On fera un congrès des libéraux.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le ministre. Tel que
convenu au début, vous avez la dernière minute...
M. Chevrette: M. le Président, je voudrais remercier les
gens de la régie qu'on a fait veiller un petit peu. Ils doivent
retourner à Montréal. Je voudrais leur souhaiter bonne chance. Je
pense que l'opération qui est en train de se réaliser, en tout
cas je l'espère, contribuera à diminuer davantage les coûts
d'opération et attirera le tourisme. Au plan économique, je pense
que cela pourrait être un apport. Il faut profiter au maximum, je pense,
des correctifs qu'on apporte pour essayer de corriger la situation. En aidant
Montréal sur les plans économique et touristique, je pense que
cela peut devenir une attraction mondiale, à mon point de vue. En
particulier, si on pense au funiculaire ou, quand il n'y aura pas trop de vent
pour voir ce grand papillon ou ce grand parapluie s'ouvrir, je pense que ce
sera quelque chose d'unique au monde. J'ose espérer que pour
l'économie montréalaise en particulier ce sera quelque chose de
valable. On en a besoin, même si on est en train de connaître une
reprise économique, plus lente qu'on la souhaiterait quand
même.
Je voudrais remercier les gens de la régie pour s'être
présentés. Sans doute, aurons-nous la chance de vous interroger
davantage l'an prochain, lorsque vous reviendrez, puisqu'on sera à la
veille d'ouvrir ce parapluie. Je voudrais vous dire que cela a
été agréable de travailler avec vous pendant deux ans. Je
veux souhaiter à l'ensemble des employés la meilleure des chances
dans les tâches que vous avez à remplir. Je pense qu'on s'est bien
accommodés et j'ose espérer que vous vous accommoderez aussi bien
avec le nouveau ministre.
Adoption des crédits
Le Président (M. Lemieux): Nous vous remercions, M. le
député de Joliette. Nous allons maintenant procéder
à l'adoption des programmes. Est-ce que le programme 1, Exécution
des obligations des ministères et organismes envers la
Société immobilière du Québec, est
adopté?
M. Chevrette: Adopté, sous réserve que j'obtienne
par écrit les informations que j'ai demandées.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que le
programme 2, Service des achats du gouvernement, est adopté?
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le programme 3,
Protection civile, est adopté?
M. Chevrette: Adopté, en demandant au ministre de faire
diligence en ce qui a trait aux cas dans mon comté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le programme 4,
Régie des installations olympiques, est adopté?
M. Chevrette: Adopté, en souhaitant que le "clé en
main" réussisse à merveille.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'ensemble des
crédits des organismes relevant du ministre délégué
aux Services et Approvisionnements, pour l'année financière
1986-1987, sont adoptés?
M. Chevrette: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Je vous
remercie. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Rocheleau: Merci, M. le Président. Je voudrais
simplement remercier les membres de cette commission et ceux qui y ont
assisté, M. Deschamps, et nos invités pour ce soir qui
accompagnent M. Deschamps de même que ceux qui ont
précédé. Je tiens à offrir ma collaboration
à tous mes collègues de l'Assemblée nationale, dans le but
d'atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie, M. le
ministre. Je remercie aussi les fonctionnaires de leur collaboration. J'ajourne
maintenant les travaux sine die, la commission ayant accompli son mandat.
(Fin de la séance à 22 h 25)