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(Dix heures vingt minutes)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La séance est ouverte. Le mandat de la commission du budget et de
l'administration est le suivant ce matin: il est de procéder à la
vérification des engagements financiers du ministre
délégué à l'Administration et président du
Conseil du trésor; par la suite, de procéder à la
même vérification au niveau du ministre des Finances pour les mois
de décembre 1985 à juin 1986. Est-ce qu'il y a des remplacements,
M. le secrétaire?
Le Secrétaire: On ne m'a signalé aucun
remplacement.
Organisation des travaux
Le Président (M. Lemieux): J'aimerais vous faire part de
la décision du comité directeur, à savoir que la
commission examine également les engagements pris par le ministre
délégué à l'Administration et présidentdu
Conseil du trésor pour les mois de juillet et août 1986. Est-ce
que les membres consentent à ajouter cela? Oui, M. le
député de Lévis.
M. Garon: Le ministre du Conseil du trésor et
délégué à l'Administration aussi?
Le Président (M. Lemieux): Le ministre
délégué à l'Administration et président du
Conseil du trésor. C'est son titre officiel, M. le député
de Lévis.
M. Garon: II a le titre et il n'a pas les
responsabilités?
Le Président (M. Lemieux): Relativement aux engagements
financiers des mois de juillet et août, c'est strictement relatif aux
engagements dont il a la responsabilité et identifiés comme tels
aux feuilles, aux engagements qui vous ont été distribués
pour le président du Conseil du trésor. Est-ce que les membres
consentent à ajouter les mois de juillet et août relativement aux
engagements financiers pris par le ministre délégué
à l'Administration et président du Conseil du trésor?
Est-ce qu'il y a consentement?
Des voix: Consentement.
Le Président (M. Lemieux): Consentement.
M. Garant On va aller jusqu'à l'heure parce qu'on commence
en retard. Le ministre des Finances va arriver. Est-ce qu'on va avoir le temps
de se rendre jusque-là?
Le Président (M. Lemieux): Ce qui est important, M. le
député de Lévis, c'est qu'on ait consentement. Si on a le
temps de se rendre jusque-là, tant mieux. Ce sont environ sept
engagements seulement pour l'ensemble. Cela va? Alors, il y a consentement. En
conséquence, l'ordre du jour sera modifié en ajoutant les mois de
juillet et août 1986 à chaque ministère.
M. Gobeil: J'aurais une question. Est-ce que le ministre
responsable doit aussi consentir?
Le Président (M. Lemieux): Je m'excuse.
M. Gobeil: Vous l'avez demandé aux membres de la
commission. Ils ont consenti, mais, à ma connaissance, vous n'avez pas
demandé au ministre responsable s'il consentait.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le ministre
responsable y consent, effectivement? M. le président du Conseil du
trésor, j'ai tenu pour acquis que, comme votre adjoint parlementaire,
avait donné son consentement, qu'implicitement vous donniez votre
consentement, et je m'en excuse. Est-ce que vous donnez votre consentement, M.
le président du Conseil du trésor?
M. Gobeil: Oui, même si l'avis... Je crois comprendre qu'en
vertu des règlements j'aurais dû être avisé quinze
jours d'avance de cet ajout, ce qui n'a pas été le cas.
Le Président (M. Lemieux): Effectivement, en vertu des
règles de fonctionnement.
M. Gobeil: Je consens à ce qu'on ajoute les mois de
juillet et août 1986.
M. Garon: Si cela traumatise le ministre, on peut reporter
juillet et août à une autre séance.
M. Gobeil: Je peux rassurer le député de
Lévis là-dessus, sa présence ne me traumatise
aucunement.
M. Garon: Non, mais vous dites que vous avez des réserves.
On sait qu'il y a quinze jours d'avis. Je pensais qu'il n'y avait pas de
débat là-dessus et que ces ententes avaient déjà
été- faites à l'extérieur de cette commission.
M. Gobeil: C'est M. le député de Lévis qui
fait le débat actuellement.
M. Garon: Je ne fais pas de débat, mais vous manifestez
des réserves alors qu'il est supposé y avoir entente.
Le Président (M. Lemieux): II y a entente, il y a
consentement. En conséquence, l'ordre du jour...
M. Gobeil: M. le Président, j'espère que le
député de Lévis...
Le Président (M. Lemieux): M. le président du Conseil du
trésor, s'il vous plaît!
M. Gobeil: En tant que ministre responsable de recevoir les
questions et de donner des éclaircissements... Je m'excuse. J'ai
demandé au président s'il devait me demander mon consentement, ce
à quoi te président a très bien répondu, et je l'en
remercie. Alors, je ne vois pas pourquoi le député de
Lévis intervient dans le débat.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor, M. le député de Lévis est
intervenu dans le débat parce que effectivement le comité
directeur s'est réuni et que le député de Lévis a
cru que, préalablement à la décision qui avait
été prise par le comité directeur, on vous avait
demandé votre consentement au préalable. Je pense que la remarque
du député de Lévis est aussi pertinente, M. le
président du Conseil du trésor. Comme il y a eu consentement de
part et d'autre, j'apprécierais grandement qu'on mette fin au
débat et que l'ordre du jour soit modifié en
conséquence.
L'horaire des travaux sera le suivant: l'ordre du jour sera
modifié au point 2.1, ministre délégué à
l'Administration et président du Conseil du trésor, en y ajoutant
les engagements financiers pour les mois de juillet et août eu
égard au consentement. Pour l'étude des engagements financiers du
ministre délégué à l'Administration et
président du Conseil du trésor, nous procéderons de la
façon suivante: décembre 1985, janvier 1986, février 1986,
mars 1986, avril 1986, mai 1986, juin 1986, juillet 1986 et août
1986.
Relativement à la procédure établie, j'aimerais
vous indiquer brièvement que le droit de parole, lors des engagements
financiers, en vertu des articles 209 et 30 des règles de
procédure est un droit de parole de 20 minutes. Il peut y avoir
dépôt de documents en vertu des articles 162 et 27 et,
relativement au temps de parole, la règle de la pertinence de l'article
211 trouve sa justification. Lors des débats sur les engagements
financiers, il faut qu'il y ait un lien avec l'engagement financier et que la
question posée par le député de l'Opposition
bénéficie du doute qui joue toujours en faveur du
député qui pose la question. Le ministre peut aussi prendre sous
toutes réserves certaines questions qui peuvent lui être
posées et donner la réponse plus tard, s'il ne l'a pas en sa
possession.
Conseil du trésor et Administration
Décembre 1985
J'appelle l'engagement financier pour le mois de décembre 1985.
À la lecture de l'engagement financier du mois de décembre 1985,
vous allez constater qu'il n'y a aucun engagement financier en ce qui concerne
le président du Conseil du trésor.
Janvier 1986
Nous passons à l'engagement financier de janvier 1986 et
j'appelle l'engagement financier 1. Est-ce qu'il y a un membre qui
désire intervenir relativement à l'engagement financier, 1 de
janvier 1986, qui concerne un contrat de services pour agir à titre de
secrétaire adjoint au Conseil du trésor pour une période
de six mois.
M. Garon: Pourquoi le ministre s'est-il senti obligé
d'aller chercher à l'extérieur de la fonction publique et de
procéder par contrat de services pour l'engagement du secrétaire
adjoint du Conseil du trésor, pour une période de six mois, qui
engage A4 790 $, plutôt que de prendre des gens qui sont
déjà fonctionnaires au trésor?
M. Gobeil: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gobeil: M. Jean-Marc Bard a été engagé
à partir du 6 janvier 1986, si ma mémoire est bonne, à
titre de secrétaire adjoint au Conseil du trésor, mais
principalement pour agir comme "sous-ministre" -entre guillemets - du ministre
délégué aux Services et Approvisionnements, à la
suite de la nomination par le premier ministre, le 12 décembre 1986, de
Gilles Rocheleau comme ministre délégué. En tant que tel,
le ministre
Rocheleau, pour une période qui va jusqu'à la formation
législative du ministère en juillet, était ministre
rattaché au Conseil du trésor et ministre
délégué à l'Administration. M. Bard, à
partir du mois de janvier et jusqu'à ce qu'il soit nommé
sous-ministre en titre à la suite de la formation du ministère
des Approvisionnements et Services, agissait dans le cadre juridique, comme
secrétaire adjoint du Conseil du trésor, mais avec la fonction
principale de sous-ministre du député de Hull et ministre
délégué aux Services et Approvisionnements.
M. Garon: Est-ce qu'il a été nommé
sous-ministre depuis cette date?
M. Gobeil: À ma connaissance, M. le Président,
oui.
M. Garon: À votre connaissance, a-t-il
été nommé ou n'a-t-il pas été
nommé?
M. Gobeil: Actuellement, il n'est plus secrétaire adjoint
au Conseil du trésor et son contrat comme secrétaire adjoint au
Conseil du trésor a pris fin le 15 juillet 1986.
M. Garon: Ensuite, est-ce qu'il a été nommé
sous-ministre aussitôt que le ministère a été
formé?
M. Gobeil: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gobeil: M. le Président, je suis ici pour
répondre aux questions en tant que ministre délégué
à l'Administration et président du Conseil du trésor. Ce
que je dis au député de Lévis, c'est que le contrat de M.
Bard s'est terminé le 15 juillet 1986 en tant que secrétaire
adjoint au Conseil du trésor.
M. Garon: Oui, mais il a été engagé pour
agir à titre de secrétaire adjoint et à titre de
sous-ministre. Vous êtes là aussi comme membre du gouvernement, je
vous pose une question d'information. Il a été engagé dans
cette perspective-là. Vous me dites que son contrat se terminait le 15
juillet avec vous et je vous demande s'il a été bel et bien
nommé sous-ministre.
M. Gobeil: Que je sache, M. le Président, M. Bard, est
actuellement sous-ministre au ministère des Approvisionnements et
Services. Je n'ai pas vu le contrat et je dis bien: que je sache parce qu'il
est là, en fonction, que je sache.
M. Garon: À quel salaire?
M. Gobeil: Écoutez, M. le Président, je ne suis pas
responsable du sous-ministre du ministère des Approvisionnements et
Services.
M. Garon: ...du salaire auquel il a été
engagé. Est-ce qu'il a des allocations?
M. Gobeil: Est-ce que je peux suggérer, M. le
Président, que le député de Lévis pose la question
au ministre des Approvisionnements et Services? (10 h 30)
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, vous êtes juriste vous-même et vous savez fort bien
que... J'ai dit tout à l'heure que la règle de la pertinence
s'appliquait et que le bénéfice ou le doute joue en votre faveur,
relativement à une question. C'est donc dire qu'il faut que je vous
permette d'avoir la réponse la plus plausible et la plus directe
possible, pour autant que l'on conserve ce lien de causalité qui doit
exister avec ce contrat. La nomination de M. Bard à titre de
sous-ministre aux Approvisionnements et Services, commission à laquelle
vous siégiez d'ailleurs lorsque le ministère s'est
créé, est a posteriori, M. le député, et je pense
que vous en êtes conscient d'ailleurs.
M. Garon: Très bien, je vais vous dire le but de ma
question. Les allocations de séjour et de logement, habituellement, sont
faites d'une façon temporaire. On ne nomme pas un sous-ministre à
Québec pour qu'il reste à Montréal et qu'on lui paye des
allocations de séjour à Québec ad vitam aeternam. C'est ce
que je veux savoir au fond, puisqu'on lui a payé des allocations de
séjour pendant six mois, alors qu'il a été engagé
dans une condition particulière, mais en vue d'être nommé
comme sous-ministre. L'engagement aurait pu se faire ailleurs aussi et sans
doute au Conseil exécutif, mais il a été fait au Conseil
du trésor. Alors, je prends acte qu'il a été fait au
Conseil du trésor. Ce que je voudrais savoir - et on peut
peut-être le savoir d'une autre façon, éventuellement -
c'est si M. Bard a été nommé sous-ministre par la suite et
si on a continué à lui payer des allocations de séjour et
de logement. C'est interrelié parce que ce n'est pas... Si vous voulez
qu'on fouille cela par ailleurs, on le fouillera par ailleurs, cela ne me fait
rien. Il y a aussi un Conseil exécutif. Cependant, la tradition, ce
n'est pas de garder des sous-ministres à fonctionner sur des allocations
de séjour et de logement. Cela peut se faire de façon
exceptionnelle, mais ce n'est pas la règle. C'est cela que je veux
savoir. Si le président du Conseil du trésor dit: Moi, je m'en
balance, on l'a engagé pour six mois et en attendant qu'il soit
nommé sous-ministre. Il a été sous-ministre et je ne sais
rien d'autre, parfaitl on ira voir ailleurs au Conseil exécutif.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor, la question est pertinente en ce qui concerne les
allocations de séjour et de logement.
M. Gobeil: D'accord. Pour la période se terminant le 15
juillet 1986, effectivement, M. Bard a eu une allocation de séjour et de
logement de même que les dépenses de fonction tel que
mentionné dans le contrat d'engagement. Le total des dépenses
correspond à l'autorisation d'engagement, c'est-à-dire qu'il ne
dépasse pas l'autorisation d'engagement, soit jusqu'au 15 juillet.
Depuis le 15 juillet, M. le Président, je ne peux pas répondre
à cette question étant donné que M. Bard, en tant que
sous-ministre, se rapporte au ministre des Approvisionnements et Services et
non plus au ministre délégué à l'Administration et
président du Conseil du trésor.
M. Garon: Est-ce que je peux avoir une copie du contrat
d'engagement et du curriculum de M. Bard?
M. Gobeil: C'est une nomination publique, que je sache. Je n'ai
avec moi ni l'un ni l'autre.
M. Garon: C'est-à-dire que le curriculum, normalement,
doit être public, pour un sous-ministre. On pourrait en avoir une copie
et aussi le contrat d'engagement.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, vous me permettrez, pour le bénéfice du
président du Conseil du trésor, de lui communiquer
peut-être certains articles eu égard aux questions qui peuvent lui
être posées et pour lesquelles il n'aurait pas la
réponse.
L'article 26 dit qu'un ministre dispose d'un délai de quinze
jours pour répondre aux demandes de renseignements formulées par
les membres de la commission lors de la vérification trimestrielle
d'engagements financiers.
Sa réponse doit parvenir au secrétaire de la commission
qui en transmet copie à tous les membres de la commission ainsi qu'aux
services de recherche des groupes parlementaires.
Toute demande formulée par un membre d'une commission peut donner
lieu à la production de documents, sauf si le ministre juge que ce
serait contraire à l'intérêt public.
Lors d'une séance trimestrielle de vérification
d'engagements financiers, un membre de la commission peut demander à un
ministre de lui fournir des renseignements additionnels ou des documents
supplémentaires sur un engagement financier vérifié lors
d'une séance de vérification antérieure.
Ce sont principalement les articles 26 et 27 qui s'appliquent dans le
présent cas. Relativement au dépôt de documents, vous avez
l'article 162 qui dit ceci:
Un document ne peut être déposé en commission
qu'avec la permission de son président.
Alors, M. le président du Conseil du trésor, relativement
à la demande du député de Lévis je n'ai pas entendu
ce que vous avez...
M. Gobeil: Ce que j'ai mentionné, M. le Président,
c'est que je n'avais pas avec moi ni le curriculum vitae ni le contrat
d'engagement de M. Bard.
M. Garon: Plutôt que de vous poser des questions, ce qui
peut prendre du temps, je vous demande le curriculum. Je demande que vous me
fassiez parvenir une copie du curriculum et une copie du contrat d'engagement
qui a été fait avec M. Bard pour cette période de six
mois. Cela m'évite de vous poser une série de questions, c'est
cela le but. J'imagine que M. Bard n'a pas honte de son curriculum. C'est pour
procéder plus rapidement que je fais cela.
Le Président (M. Lemieux): Ce que demande le député
de Lévis, M. le président du Conseil du trésor, je pense
que vous l'avez très bien compris, c'est d'obtenir deux documents, soit
l'engagement et le curriculum vitae de M. Jean-Marc Bard. C'est du droit du
député de faire cette demande et le secrétaire va noter la
question. Par contre, il appartient au président du Conseil du
trésor d'avoir à décider si effectivement il veut produire
les documents concernés.
M. Gobeil: Pour ce qui touche le curriculum vitae, c'est un
document qui a déjà été rendu public. Je ne vois
pas la pertinence de le rendre encore une fois public. Pour ce qui touche le
contrat d'engagement de M. Jean-Marc Bard, j'aimerais savoir du
député de Lévis s'il fait référence à
son contrat actuel en tant que sous-ministre, ou à son contrat à
titre de secrétaire-adjoint du Conseil du trésor.
M. Garon: Comme vous ne voulez pas répondre pour celui
devenu sous-ministre aux Approvisionnements et Services, je ne poserai pas de
question sur celui-là. Je poserai ces questions ailleurs. Je vous
demande pour la période qu'on couvre, le contrat
négocié...
M. Gobeil: II me fera plaisir de faire parvenir ce contrat
à la commission.
Le Président (M. Lemieux): La question est prise en note.
Le secrétaire de la commission va vous transmettre la question.
Cela va?
M. Gobeil: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Moi j'aimerais quand même avoir le curriculum
parce que... M. le Président, je vais vous dire pourquoi. Quand on dit:
"II est public", c'est une affaire. Tantôt, le ministre a refusé
de répondre au nom du Conseil exécutif. Il veut ignorer cette
partie, parfait. Après cela, il ne peut pas s'en prévaloir s'il
n'a pas voulu répondre en tant que membre du Conseil
exécutif.
Je lui demande, en tant que président du Conseil du
trésor, s'il a engagé M. Bard dans un contrat de service pour
agir à titre de secrétaire adjoint du Conseil du trésor
pour une période de six mois, je lui demande le curriculum qu'il avait
à ce moment lors de son engagement. Le curriculum, c'est dans ce cadre
que je le demande. Ce n'est pas dans le cadre où il a été
nommé sous-ministre. Vous ne voulez pas répondre à cette
question. Vous ne voulez pas répondre à cette partie.
M. Gobeil: Quand il a été nommé
secrétaire adjoint au Conseil du trésor, il y a un curriculum
vitae qui a été rendu public pour M. Bard. C'est un document
public auquel M. le député de Lévis peut faire
référence selon les canaux normaux.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, je demande au secrétaire de prendre note de cette question
afin qu'elle soit transmise au président du Conseil du trésor. Il
appartiendra au président du Conseil du trésor de décider
s'il veut produire le document ou non. La question est prise en note et elle va
être transmise au président du Conseil du trésor en vertu
de l'article que je vous ai mentionné tout à l'heure,
c'est-à-dire que toute demande formulée par un membre d'une
commission peut donner lieu à la production de documents sauf si le
ministre le juge contraire à l'intérêt public. Et il y a
l'article 26 qui dit que le ministre dispose d'un délai de quinze jours
pour répondre aux demandes de renseignements formulées par les
membres de la commission lors de la vérification trimestrielle
d'engagements financiers; il fait parvenir ses réponses au
secrétaire de la commission qui en transmet copie à tous les
membres.
M. Garon: Cela ne peut pas être contre
l'intérêt public de donner une copie de son curriculum.
M. Chagnon: II a déjà été rendu
public.
M. Garon: Pardon? Pas dans le cadre de cet engagement. Non, non,
pas dans le cadre de cet engagement.
M. Polak: M. le Président, peut-être pour
renseigner...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: ...le député de Lévis... On a
reçu une copie du curriculum vitae. Donc, si vous ne lisez pas votre
courrier, ne commencez pas à demander des documents une deuxième
fois.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne, s'il vous plaît!
M. Garon: Non, non, non. C'est dans le cadre de l'engagement
ici.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne, la question a été posée dans le cadre des
droits qu'a le député de Lévis. Le secrétaire en a
pris note et la question sera transmise au président du Conseil du
trésor qui décidera, qui aura à décider s'il veut
transmettre cette réponse au secrétaire de la commission. Il n'y
a pas d'obligation actuelle pour le président du Conseil du
trésor de déposer ce document. Je pense que je suis assez clair
à cet effet.
M. Chagnon: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis.
M. Chagnon: II me semble aussi que ce n'est pas tellement
sorcier. Le curriculum vitae a été remis à la presse et a
été remis à tous les députés lors de
l'engagement de M. Bard à titre de sous-ministre en titre du
ministère des Approvisionnements et Services. Vous prendrez le
curriculum vitae, vous bifferez la dernière job entre Conseil du
trésor du mois de janvier jusqu'au mois de juin, et là vous aurez
tout le restant du curriculum vitae.
M. Garon: Cela n'a pas d'importance. Le ministre responsable du
Conseil du trésor veut agir uniquement sur les choses qui le concernent.
C'est lui-même qui l'a dit au point de départ. La nomination comme
sous-ministre est de la responsabilité de l'Exécutif. Je lui
demande le curriculum sur lequel, lui, l'a engagé.
M. Chagnon: C'est le même moins la période de
l'engagement.
M. Garon: Non, je ne peux pas présumer de cela. Vous
n'avez pas à préjuger des questions que je pose. Je pose les
questions que je veux. Ce n'est pas à vous à moraliser mes
questions. Je comprends...
M. Chagnon: Admettez que c'est permis.
M. Garon: Tout simplement, ce que je dis: Le président du
Conseil du trésor a engagé quelqu'un, je demande son contrat
d'engagement et son curriculum vitae. Quant aux souscriptions au Parti
libéral, je vérifierai moi-même.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, s'il vous plaît! S'il vous plaît, M. le
député de Lévis. Jusqu'à maintenant, vous
êtes vraiment dans le cadre, dans la règle de la pertinence.
M. Gobeil: Ce n'est pas marqué dans le curriculum vitae.
La réponse que le député de Lévis vient de nous
dire qu'il veut avoir ce n'est pas marqué dans le curriculum vitae.
M. Garan: Si on ne l'a pas, je reviendrai sur cette question
è la prochaine séance sur les engagements.
Le Président (M. Lemieux): La question est posée,
elle a été prise en note et elle sera transmise au
président du Conseil du trésor, M. le député de
Lévis.
M. Garon: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'étude de l'engagement
1 de janvier 1986 est terminée, sous réserve des questions
posées par M. le député de Lévis au
président du Conseil du trésor, prises en note par le
secrétaire de la commission, qui seront transmises au président
du Conseil du trésor qui aura à décider s'il dépose
ou non ces documents et s'il les transmet au secrétaire de la commission
pour en faire prendre connaissance aux membres de cette commission.
J'appelle l'engagement.»
M. Chagnon: Est-ce qu'on les adopte, M. le Président?
Le Président (M. Lemieux): Pardon? M. Chagnon:
Est-ce qu'on les adopte?
Le Président (M. Lemieux): Non, on les vérifie. Il
s'agit de la vérification des engagements financiers.
M. Garon: ...
M. Chagnon: D'accord.
M. Garon: Les mois suivants.
Mars
Le Président (M. Lemieux): J'appelle les engagements
financiers de février 1986. En février 1986, nous n'avons aucun
engagement qui concerne le président du Conseil du trésor.
J'appelle donc les engagements financiers de mars 1986; l'engagement 1.
M. Garan: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Encore là, il s'agit d'un contrat de services
pour agir à titre de consultant au niveau des communications...
M. Gobeil: Effectivement.
M. Garon: ...dans le cadre des négociations pour les
secteurs public et parapublic pour une période de six mois et demi;
c'est 50 000 $. Un consultant è 50 000 $, cela veut dire que c'est sur
une base de près de 100 000 $ par année. Je voudrais savoir s'il
n'y avait pas des fonctionnaires au gouvernement qui étaient capables de
faire ce travail, parce que engager un consultant pour six mois et demi
à 50 000 $, si on fait le calcul, cela veut dire près de 100 000
$ par année, c'est la base des employés du gouvernement. Comme
vous avez dit que vous feriez beaucoup moins de communications que le
gouvernement antérieur, vous deviez avoir du personnel disponible pour
faire ce travail. Comment se fait-il que vous ayez senti le besoin de
dépenser 50 000 $ de plus pour six mois de communications dans ce
contrat négocié?
M. Gobeil: M. le Président, je dois dire au
député de Lévis que l'autorisation du Conseil du
trésor était effectivement pour 50 000 $, tel qu'il le voit. Le
contrat a été négocié entre les deux parties et
signé à 28 500 $ et aucun déboursé n'a
été effectué en 1985-1986, donc, ce sera
déboursé en 1986-1987 et le total du déboursé
effectué en 1986-1987 est de 26 655,69 $, en conformité avec les
règles et les barèmes, tels que déterminés et en
vigueur au gouvernement sur les tarifs des honoraires remboursables.
Je dois dire qu'à ma connaissance c'est la seule dépense,
à ce jour, qui a été effectuée par le
ministère concernant les négociations. À mon point de vue,
ces 27 000 $ se comparent très bien au montant de 684 182,83 $
payé à Dialogue-communications pendant l'exercice de 1982-1983
dans le cadre des négociations.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor, nous sommes
ici pour vérifier les engagements financiers de votre
ministère dans le cadre du présent mandat.
M. Garon: On n'a pas fini, on commence, c'est votre premier.
M. Chagnon: Si cela continue ainsi, ce ne sera pas joli.
Une voix: Ce sera comme cela partout.
M. Garon: Vous verrez, il y a un autre montant de 87 000 $ pour
six mois. Vous voulez dire que vous n'avez pas eu besoin des services de votre
consultant avant le 1er avril 1986.
M. Gobeil: Non, M. le Président, ce n'est pas ce que j'ai
dit. J'ai dit qu'il n'a pas été payé, la facture ne nous
est pas parvenue avant 1985-1986 et, effectivement, il y a eu un
chevauchement sur la période de 1985-1986, quelques jours avant la fin
de l'exercice de 1985-1986 et principalement après la fin de l'exercice
de 1985-1986.
M. Garon: Vous l'avez payé sur quelle base?
M. Gobeil: Sur la base d'une facturation
présentée...
M. Garon: Par jour, à l'heure?
M. Gobeil: ...à l'heure et en vertu des tarifs
gouvernementaux en vigueur au moment où le travail a été
effectué.
M. Garon: C'était quel tarif?
M. Gobeil: Cela dépend des personnes. Cela varie entre 60
$ pour un "senior" principal, 68 $ ou 70 $...
M. Garon: Non, celui que vous avez engagé?
M. Gobeil: Ah, il y a eu plus qu'une personne, c'est une firme,
Publitel. Je ferai remarquer au député de Lévis que
Publitel communications Inc. n'est pas un individu, mais une firme. Il y a eu
quelques personnes qui ont travaillé et les tarifs varient entre 16,45 $
et 68,70 $ l'heure. Et lorsque c'est un patron, on ajoute une certaine
majoration, cela peut aller jusqu'à 89,30 $. Je n'ai pas avec moi le
détail de la facture, mais je peux dire au député de
Lévis que le montant total déboursé et payé, le
montant final est, comme je l'ai mentionné tout à l'heure, de 26
655,69 $. (10 h 45)
M. Garon: Alors, pourquoi engager en dehors du gouvernement alors
que, comme vous avez annulé beaucoup de communications, dites-vous, dans
le cadre du gouvernement, vous deviez avoir des fonctionnaires qui n'avaient
rien à faire, puisqu'ils ne faisaient pas de communications? Ils
n'avaient sûrement pas tous été réaffectés.
Pourquoi engager des personnes à l'extérieur du gouvernement
alors que vous deviez avoir plusieurs fonctionnaires dans le domaine des
communications qui n'avaient rien à faire?
M. Gobeil: Je m'excuse, M. le Président, mais le
député de Lévis a été au gouvernement assez
longtemps pour savoir ces choses qu'il veut nous faire croire qu'il ignore
aujourd'hui. Il n'y avait pas, il n'y a toujours pas de service de
communications au Conseil du trésor. À ce moment-là, je
n'avais pas dans mon cabinet politique d'attaché de presse. Normalement,
j'aurais pu et j'aurais dû me servir d'un service de communications mais,
pour fins d'économie, ce service de communications au Conseil du
trésor a été aboli. Dans les circonstances, le montant qui
a été dépensé me semble plus que raisonnable si on
le compare à d'autres montants qui ont été
dépensés antérieurement.
M. Garon: Cela veut dire que, si vous abolissez votre service des
communications, les gens qui ont la permanence au gouvernement, c'est un
sophisme. Personne n'est congédié mais vous engagez des gens de
l'extérieur. C'est du gaspillage, au fond, puisque vous aviez
déjà le service. Vous n'utilisez pas le service que vous mettez
de côté et vous allez chercher du monde à
l'extérieur de la fonction publique.
M. Gobeil: M. le Président, je ne pense pas que j'aie de
leçon à recevoir du député de Lévis pour ce
qui concerne le gaspillage. Je fais mon travail comme je pense que je dois le
faire dans le cadre des responsabilités qui me sont attribuées.
Évidemment, le député de Lévis peut poser des
questions, peut laisser supposer bien des choses, mais je dois vous dire
qu'à mon point de vue cela ne constitue pas, loin de là, du
gaspillage. C'est une chose qui devait être faite et, dans le cadre de
mes fonctions, j'ai pris la responsabilité de le faire et je me sens
tout à fait à l'aise.
M. Garon: Qui faisait le genre de communications
antérieurement à votre ministère? Qui faisait le genre de
tâches que vous avez confiées à Publitel communications
Inc.?
M. Gobeil: C'est la firme engagée par le gouvernement
précédent qui s'appelle Dialogue-communications, selon les
renseignements que j'ai ici, et pour laquelle on a payé un montant de
684 000 $ en
1982-1983. Il y a d'autres firmes. Si vous voulez que je les mentionne
toutes, je peux le faire. Le total de la publicité a été
de 743 410 $. Comparez cela à ce jour à 26 600 $.
M. Garon: Non, non. Votre période est brève un peu.
On est rendu en mars 1986.
M. Gobeil: Mais, depuis ce temps, je peux assurer le
député de Lévis qu'à ma connaissance, nous n'avons
payé aucune firme de publicité et on est rendu au 1er octobre
1986, que je sache.
M. Garon: Ce que je vois, au fond, c'est que vous avez
remplacé une firme par une autre.
M. Gobeil: Pardon?
M. Garon: Vous avez remplacé une firme dans le domaine des
communications par une autre firme.
M. Gobeil: Non, cinq.
M. Garon: Et vous avez congédié votre service de
communications.
M. Gobeil: M. le Président, je ne comprends pas la
question du député de Lévis. Les cinq firmes qui avaient
été engagées par l'ancien gouvernement n'étaient
plus là...
M. Garon: M. le Président, on étudie l'engagement
financier du mois de mars 1986. S'il faut qu'on prenne trois heures, on va
prendre trois heures. Je pose des questions sur un engagement en particulier,
je ne pose pas des questions sur des engagements antérieurs. Ce n'est
pas à lui à poser des questions sur les engagements
antérieurs. Les engagements antérieurs ont déjà
été vérifiés.
Le Président (M. Lemieux): Effectivement, M. le
député de Lévis.
M. Garon: Alors, je pense que le ministre doit répondre
aux questions qu'on lui pose....
Une voix: M. le Président.
M. Garon: ...et ne pas susciter de débat sur des questions
antérieures qui ont déjà été
vérifiées.
M. Gobeil: C'est le député de Lévis...
Le Président (M. Lemieux): M. le président du Conseil du
trésor.
M. Gobeil: ...qui a soulevé la question. 11 a dit qu'on a
remplacé des firmes. Donc, en mentionnant qu'on a remplacé des
firmes, il faisait référence à des firmes qui
étaient là sous l'ancien gouvernement. J'ai dit que ces firmes
n'étaient plus là.
M. Garon: Mais la question que je pose essentiellement, c'est qui
faisait le travail?
M. Chagnon: J'aurais une question.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, vous allez m'excuser, je vais permettre au député
de Saint-Louis d'intervenir.
M. Garant Oui.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis.
M. Chagnon: M. le Président, le député de
Lévis a eu l'amabilité tout à l'heure de m'apprendre que
nous pouvions revenir sur des états financiers qui avaient
déjà été vérifiés. La liste des
engagements financiers...
M. Garon: Ce n'est pas le ministre qui vérifie.
M. Chagnon: Non, mais, moi, je pose la question: Comment peut-on
en vouloir à un ministre d'avoir épargné 700 000 $ par
rapport à des engagements financiers d'il y a trois ans quand,
aujourd'hui...
M. Garon: On verra les autres engagements. J'en ai un autre
d'avril 1986 de 87 000 $ pour six mois. Attendons.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis, s'il vous plaît! M. le député de Lévis
a raison lorsqu'il nous affirme qu'effectivement, ces engagements ont
été vérifiés. La remarque est très
pertinente. Par contre, j'aimerais faire remarquer au député de
Lévis que, si des exemples sont donnés relativement à des
engagements financiers déjà vérifiés, il est quand
même d'une certaine équité de permettre au président
du Conseil du trésor de faire certaines remarques. Alors, si on s'en
tient strictement aux engagements qu'on a à vérifier, je ne pense
pas qu'il y ait de problème. M. le député de Lévis,
vous pouvez continuer.
M. Garon: Le contrat de services pour agir à titre de
consultant pour la firme Publitel communications Inc. Ce contrat est de 50 000
$ et il y a 26 500 $ de dépensés jusqu'à maintenant pour
1985-1986; donc, le montant de 25 000 $ n'a pas été
touché. Il y a un engagement budgétaire, une imputation pour
1985-1986 de 25 000 $ qui
n'a pas été utilisée, d'après ce que vous me
dites. En 1985-1986, y a-t-il un montant qui a été
utilisé?
M. Gobeil: M. le Président, je vais revenir
éclairer le député de Lévis. Tout le monde sait
qu'il n'est pas trop fort en chiffres. Les 50 000 $, c'est un engagement, une
autorisation d'aller jusqu'à 50 000 $ par le Conseil du trésor.
Le contrat, comme je l'ai mentionné tout à l'heure - s'il m'avait
écouté, il aurait compris tout cela 28 500 $, et la facture
finale a été de 26 655,69 $ en 1986-1987 et aucun montant en
1985-1986.
M. Garon: Je vous demande s'il y a eu des montants de
versés sur l'imputation...
M. Gobeil: J'ai répondu à votre question.
M. Garon: Avant de dire que les autres ne comprennent pas, je
pense que je peux vous en montrer un peu dans ce domaine. J'ai quand même
été plusieurs années au Conseil du trésor. Je vous
demande, sur l'imputation budgétaire de 1985-1986, s'il y a eu de
l'argent de versé sur ces 25 000 $.
M. Gobeil: Non, M. le Président.
M. Garon: Alors, en 1986-1987, à ce jour, il y a un
engagement de 25 000 $. Vous dites avoir versé 26 500 $?
Le Président (M. Lemieux): 26 655,69 $.
M. Garon: Sur un engagement de 25 000 $?
M. Gobeil: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gobeil: L'engagement total est de 50 000 $. Nous avions le
droit, en vertu de l'autorisation, de dépenser jusqu'à 50 000 $.
L'imputation budgétaire se fait selon, évidemment, les
règles de temps d'attribution. Le fait qu'un montant de 26 655,69 $ a
été dépensé plutôt que 25 000 $, alors
qu'aucun montant n'a été dépensé en 1985-1986, ne
contrevient pas aux règles normales d'application.
M. Garon: Non, mais vous n'avez pas dépensé les 25
000 $ d'imputation en 1985-1986. Vou3 avez une imputation budgétaire en
1986-1987 de 25 000 $ et vous avez dépensé 26 500 $. C'est ce que
je vous demande. Je ne vous accuse de rien, je vous dis seulement cela.
M. Gobeil: Évidemment, M. le Président, c'est
très clair. Cela fait deux fois que je le mentionne au
député de Lévis.
M. Garon: Le contrat est terminé ou la firme est-elle
encore à l'emploi du ministère?
M. Gobeil: Le contrat est terminé, M. le
Président.
M. Garon: Alors, le travail que faisait cette firme
remplaçait-il le travail fait par des fonctionnaires
antérieurement ou par une autre firme?
M. Gobeil: Par d'autres firmes antérieurement.
M. Garon: Le Service des communications que vous avez
fermé au Conseil du trésor regroupait combien de personnes?
M. Polak: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Question de règlement.
Le Président (M. Lemieux): Question de
règlement.
M. Polak: J'invoque l'article de la pertinence. Nous sommes
è étudier l'engagement concernant Publitel et, si la règle
de pertinence doit s'appliquer au ministre, elle doit s'appliquer aussi au
député de Lévis. On commence à parler de qui on a
remplacé. Il faut tout de suite décider cela et, une fois pour
toutes, on doit s'en tenir à l'engagement et pas à autre
chose.
Mme Hovington: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui, Mme la
députée de Matane.
Mme Hovington: Je voudrais personnellement féliciter le
président du Conseil du trésor d'avoir quand même
économisé 700 000 $ sur la publicité lors des
négociations.
Le Président (M. Lemieux): Mme la députée de
Matane, j'ai émis une directive tout à l'heure. Il faudrait quand
même...
M. Garon: On verra cela à la fin des
négociations.
Le Président (M. Lemieux): Jusqu'à maintenant, le
député de Lévis s'est maintenu dans une certaine ligne de
conduite et je crois qu'il a respecté l'article 211, la
règle de la pertinence, sauf que j'ai émis le commentaire
suivant: Si on parle de firmes antérieures et si le député
de Lévis pose une question qui concerne les firmes antérieures,
il faut s'attendre que le président du Conseil du trésor puisse y
répondre de la même façon, de la même nature. Le
député de Lévis est en mesure de très bien saisir
cela. Mais, lorsque vous faites une référence du type de celle
que vous faites, Mme la députée de Matane, je considère
qu'elle n'est pas pertinente.
Relativement è la règle de la pertinence comme telle, je
vous l'ai déjà dit en commission, elle est difficile à
définir, mais dans les cas difficiles elle doit être
interprétée constamment au profit du député. Je me
dois aujourd'hui de l'interpréter... Je dois lui donner une
interprétation large, libérale, et ce, au profit du
député de Lévis. On est en train de vérifier les
engagements financiers. Alors, cela me semble tout à fait logique que
les questions puissent aller le plus loin possible. La règle de la
pertinence dans le cas de la vérification d'engagements financiers, tout
ce qui est important, c'est que l'on ait un lien, si petit soit-il, avec
l'engagement financier que l'on veut vérifier.
Alors, M. le député de Lévis, vous pouvez
continuer.
M. Garon: M. le ministre pourrait-il nous dire ce que la firme
Publitel communications Inc., a fait pour 26 000 $?
M. Gobeil: M. le Président, la firme a fait beaucoup de
travail de communications. C'est une firme de communications qui agit aussi en
tant que relationniste - si l'on peut s'exprimer ainsi - entre le
président du Conseil du trésor, responsable du dépôt
des offres et des négociations, et l'ensemble de la presse et a
conseillé le ministre responsable sur l'aspect communication.
M. Garon: Est-ce que vous voulez dire que cette firme jouait un
peu le rôle de votre attaché de presse, qu'elle remplaçait
votre attaché de presse?
M. Gobeil: Non, je ne pense pas. Je ne pense pas que ce soit
nécessairement le rôle de l'attaché de presse, dans des
circonstances comme le dépôt d'offres. Tout le monde sait que
c'est un sujet délicat, si je puis m'exprimer ainsi. Le
député de Lévis, je pense, est très bien
placé pour le savoir* Cela pourrait impliquer des engagements
gouvernementaux substantiels. Alors, je pense que c'est raisonnable d'avoir des
professionnels de la communication dans une telle circonstance.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, est-qu'on a terminé pour ce qui est de l'engagement 1 de
mars 1986 concernant Publitel communications Inc. ou si vous avez d'autres
questions?
M. Garon: Si la firme Publitel communications Inc. faisait des
communiqués pour le ministre et avait des relations avec la presse pour
le ministre, quel rôle jouait votre attaché de presse? Ce
n'était pas votre attaché de presse qui remplissait ces
fonctions?
M. Gobeil: M. le Président.
M. Garon: Vous avez étendu votre masse.
M. Gobeil: La firme Publitel a été engagée
par le secrétariat du Conseil du trésor et non par le
président du Conseil du trésor. Les gestionnaires du
secrétariat du Conseil du trésor ont conseillé, à
ce moment-là, le président du Conseil du trésor d'engager
une firme de communications pour le dépôt des offres, ce à
quoi j'ai souscrit et c'est ce qui e3t arrivé.
M. Garon: Les conseils que les gens vous donnent, cela ne
m'intéresse pas. Je ne suis pas ici pour étudier les conseils, je
suis ici pour étudier vos décisions.
M. Gobeil: On sait, M. le Président, que le
député de Lévis n'a écouté les conseils de
personne ou de peu de gens, de peu de personnes.
M. Garon: Ce n'est pas pertinent.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor, je pense que M. le député...' M. le
député de Lévis.
M. Garon: On n'est pas dans les fruits et légumes ici,
vous savez.
Le Président (M. Lemieux): M. le député,
s'il vous plaît!
Mme Hovington: On est dans les légumes.
Le Président (M. Lemieux): Mme la députée de
Matane, s'il vous plaît, ce n'est vraiment pas pertinent. M. le
député de Lévis.
M. Garon: Je pose une question très simple au ministre.
Est-ce que le ministre pourrait déposer le contrat qui a
été signé avec Publitel communications Inc.? Pour couper
au plus court, j'aimerais que le ministre nous verse une copie du contrat qui a
été signé avec Publitel communications Inc., de même
qu'une copie des factures qui ont été acheminées par
Publitel communications.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gobeil: M. le Président, je pense que la question est
similaire à la question précédente concernant le
dépôt de documents. Si j'ai bien compris, le secrétaire va
prendre note de cette demande.
Le Président (M. Lemieux): Pouvez-vous
répéter votre question, M. le député de
Lévis, s'il vous plaît?
M. Garant J'ai demandé le dépôt du contrat... Si je
comprends bien, il n'y a pas eu d'appel d'offres.
M. Gobeil: II n'y a pas eu d'appel d'offres, effectivement,
compte tenu des circonstances et compte tenu évidemment, M. le
Président, que...
M. Garon: Quelles circonstances?
M. Gobeil: Vu que le dépôt des offres, de toute
façon, doit rester confidentiel jusqu'à la dernière
minute. Quand on a du respect pour les employés de l'État, je
pense que c'est une façon de le faire pour garder cela confidentiel et
pour que les négociations se déroulent dans la meilleure harmonie
possible.
Le Président (M. Lemieux}: M. le député de
Lévis, il est important que la question soit bien précisée
afin que le secrétaire puisse en prendre note et la transmette au
président du Conseil du trésor.
M. Garon: Je demande d'avoir une copie du contrat de services qui
a été signé entre le Conseil du trésor et la firme
Publitel communications Inc. de Montréal et une copie des factures qui
ont été acheminées par la firme et payées par le
Conseil du trésor.
M. Gobeil: M. le Président, est-ce que je pourrais poser
une question?
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gobeil: Sans vouloir y souscrire à ce stade-ci et
à la demande du député de Lévis concernant le
contrat - je pense que c'est une demande raisonnable - on m'informe qu'il n'est
pas de pratique courante qu'un ministre dépose des factures à la
suite d'une demande lors d'une commission comme celle de ce matin. (11
heures)
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor, lorsqu'on regarde l'article 27 des règles de
procédure, toute demande formulée par un membre d'une commission
- en l'occurrence M. Garon peut donner lieu à la production de documents
et non pas au dépôt de documents. Cela est vraiment une nuance.
Vous avez ici "peut donner suite". Le "peut" en droit, je vous invite à
regarder les règles d'interprétation du juge Pigeon, ce n'est pas
impératif. C'est facultatif. Alors, peut donner lieu à la
production de documents, et non pas au dépôt de documents.
La question du député de Lévis peut être
prise en note par le secrétaire qui va vous la transmettre. Vous aurez
la discrétion d'accepter ou de refuser cette production de documents et
non pas de déposer les documents devant la commission, ce qui
m'apparaît tout à fait différent en termes de sens, en
termes de portée, en termes de nature. Est-ce que vous avez
terminé, M. le député de Lévis, relativement
à l'engagement financier?
M. Garon: Au fond, je peux poser des questions au ministre. Il ne
veut pas répondre beaucoup. Il essaie de comparer avec des firmes
antérieures. Je lui demande qui est-ce qui a payé. Il ne veut pas
nous le dire. Je lui dis: Produisez-moi la facture. Je vais la regarder. J'ai
assez de renseignements en regardant la facture.
M. Gobeil: Je viens de lui dire qu'on a payé 26 655,69 $.
S'il n'écoute pas, ce n'est pas mon problème.
M. Garon: Non, non. J'ai demandé...
Le Président (M. Lemieux): M. le président du Conseil du
trésor, s'il vous plaîti
M. Garon: Ce n'est pas cela que j'ai demandé.
Le Président (M. Lemieux): Je vous demanderais de part et
d'autre d'avoir un peu de coopération, s'il vous plaît!
Principalement, peut-être, M. le président du Conseil du
trésor, s'il vous plaît! M. le député de
Lévis, est-ce que vous avez terminé l'engagement?
M. Garon: Moi, ma question est sur la nature des travaux.
Qu'est-ce qui a été payé? Qu'est-ce qu'ils ont fait pour
ce montant? Comment ils ont été payés, etc.? Je voulais
vérifier ce qui a été dépensé. Le
président du Conseil du trésor veut faire de la politique. Mot je
calcule que la meilleure façon de faire de la politique ici, c'est de ne
pas en faire. Je n'en ferai pas. C'est pourquoi je lui demande la copie du
contrat qui a été signé et les factures. Si cela me
renseigne assez, je ne reviendrai pas sur cet engagement. Si cela ne me
renseigne pas assez, je vais revenir sur cet engagement.
Ceux qui faisaient cela avant, comment ils faisaient cela, je m'en fous.
Je n'étais pas le critique en cette matière. Le Parti
libéral, s'il ne demandait pas de facturés, c'est son
problème. Ce n'est pas mon problème. Moi, j'en demande.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, en vertu de l'ordre du jour qui a été
adopté, je suis obligé d'ajourner et d'invoquer l'article 29,
c'est-à-dire qu'à la majorité des membres de chaque groupe
parlementaire, l'étude des engagements financiers dont la
vérification n'est pas terminée peut être reportée
à une séance subséquente. Alors, è la
majorité de chacun des groupes parlementaires. C'est donc double
majorité. Est-ce qu'il y a consentement pour que la présente
séance de vérification des engagements financiers du Conseil du
trésor soit reportée à une séance
subséquente? M. le député de Lévis, nous devons
attendre le ministre des Finances à 11 heures. Comme on a adopté
l'ordre du jour, je me dois de m'y tenir, M. le député de
Lévis, et le tout pourrait être reporté.
M. Garon: Est-ce que le ministre des Finances est
arrivé?
Le Président (M. Lemieux): II est arrivé, je viens
de le voir, M. le député de Lévis.
M. Garon: Ce que je voudrais - je veux le dire là et je le
dis publiquement - parce qu'on a cherché longtemps à avoir des
dates, c'est qu'on puisse trouver des dates. On est rendu qu'on n'a à
peu près aucun engagement... Pas à peu près, c'est la
première fois qu'on a des engagements financiers à cette
commission. On a beaucoup de difficulté à avoir des dates avec
les ministres. Ils ont tous des raisons. J'aimerais dire que je n'ai pas
l'intention de faire en sorte que les règlements ne soient pas
respectés. Je voudrais avoir des dates rapidement pour l'étude de
ces engagements financiers.
Le Président (M. Lemieux): J'aimerais ajouter...
M. Garon: Celui qui a été le plus collaborateur
jusqu'à maintenant, c'est le ministre des Finances. Je vais vous dire
que d'une façon générale, on a six ou sept
ministères à étudier et c'est la première fois
qu'on aura eu une séance pour étudier des engagements
financiers.
M. Gobeil: Je prends note de la remarque du député
de Lévis. À ma connaissance je n'ai jamais refusé aucune
date.
M. Garon: Je n'ai pas communiqué avec vous, mais avec le
président de la commission.
M. Gobeil: Je ne vous ai jamais refusé aucune date. Je
suis tout à fait disponible. Je suis encore disponible jusqu'à
minuit ce soir, même plus tard.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, j'ai pris bonne note de vos commentaires et c'est aussi mon
intention de faire en sorte que les règlements soient respectés,
et j'ajouterais de façon péremptoire. Soyez assuré de
cela, M. le député de Lévis. Le secrétaire de la
commission va communiquer avec le président du Conseil du trésor
afin que si la motion de report, en vertu de l'article 29, est acceptée,
on puisse fixer une date le plus tôt possible. Est-ce que la motion de
report est acceptée pour...
M. Polak: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): ...reporter les engagements
financiers à une séance subséquente?
M. Polak: ...je voudrais répondre parce que le
député de Lévis fait des insinuations. Il sait très
bien qu'on avait discuté de dates, et il ne faut pas qu'il commence
maintenant à accuser le président du Conseil du trésor
d'avoir refusé de venir ici. Il n'est aucunement question de cela du
tout. Je vais faire une autre remarque. On a passé deux engagements, ce
matin, même pas tout le deuxième. Je pense que vous pouvez aller
un peu plus vite, M. le député de Lévis, et
procéder...
Le Président CM. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne, M. le député de Lévis a un droit de parole de
20 minutes. II était dans son temps de parole. Il a le droit de prendre
20 minutes à chacun des engagements financiers. Là-dessus, je
vous invite à lire le règlement. Je croîs que c'est
l'article 209 et c'est chacun des engagements financiers.
M. Gobeil: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): M. le président du Conseil du
trésor.
M. Gobeil: ...est-ce que je peux...
M. Garon: Je voudrais juste rétablir les faits
là-dessus.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Lévis.
M. Garon: Ce n'est pas moi qui communique avec les ministres ou
avec leur bureau, c'est le président ou le secrétaire de la
commission. J'ai offert plusieurs dates. À la fin, je n'en ai plus
offert, j'ai dit: Que les ministres nous fassent part de leurs dates, on
choisira là-dedans. Il n'a pas été possible de fixer de
date.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, alors ce n'est ni le président du Conseil du
trésor, ni le député de Lévis. La présidence
a bien compris le sens des remarques du député de Lévis et
prend note de façon très péremptoire que la prochaine
fois, il n'y aura pas lieu de report des engagements financiers. Je crois que
le président du Conseil du trésor n'a vraiment, à cet
effet, aucune responsabilité et j'en accepte la responsabilité,
eu égard au règlement qui dit que le président organise
les travaux de la manière que le comité directeur lui indique.
C'est mon entière responsabilité, et j'en dégage
effectivement le président du Conseil du trésor.
M. Gobeil: M. le Président, est-ce que je peux
suggérer que, pour la prochaine séance, étant donné
que le député de Lévis, s'il veut continuer dans cette
veine, ce qui est son droit, vous l'avez mentionné, il a droit à
vingt minutes par engagement, à ce que j'ai cru comprendre...
Le Président (M. Lemieux): Pour chacun des engagements
financiers, en une ou plusieurs interventions.
M. Gobeil: Est-ce que je pourrais suggérer, à ce
moment-là, qu'il y ait une communication avec le député de
Lévis? S'il a l'intention de prendre les vingt minutes -je ne lui nie
pas ce droit - à ce moment-là, que l'on fixe les séances
en conséquence et, autant que possible, que les séances
commencent à l'heure.
Le Président (M. Lemieux): Le président en prend
bonne note, M. le président du Conseil du trésor.
M. Garon: Pour l'heure des séances, c'est le gouvernement
qui doit former le quorum. Si les députés ministériels
sont en retard, c'est une autre affaire. Je voudrais vous faire remarquer que,
parmi les députés de l'Opposition, la plupart qui doivent
être ici sont à d'autres commissions parlementaires.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne, s'il vous plaît! Est-ce que la motion de report à une
séance subséquente est adoptée? La motion de report est
adoptée. La présidence va faire en sorte de communiquer avec le
président du Conseil du trésor le plus tôt possible. Est-ce
qu'elle est adoptée?
M. Chagnon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. La motion de
report est adoptée. Nous suspendons quelques minutes pour les membres de
la commission.
(Suspension de la séance à 11 h 8)
(Reprise à 11 h 16)
Le Président {M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Finances Décembre 1985
La commission du budget et de l'administration reprend la séance
qui a été suspendue il y a quelques instants pour procéder
à la vérification des engagements financiers du ministre des
Finances, pour les mois de décembre 1985 à juin 1986. Par contre,
à la suggestion du comité directeur, je voudrais savoir si,
effectivement, la commission est consentante pour ajouter les mois de juillet
et août 1986 à notre étude de ce matin, pour le
ministère de Finances. Ce consentement doit s'effectuer en vertu des
articles 23 et 24 des règles de procédure concernant les
engagements financiers. Est-ce que les membres consentent à ajouter les
mois de juillet et août 1986 qui sont les engagements 2 et 3 au
ministère des Finances pour qu'ils soient vérifiés ce
matin? Est-ce que les membres consentent?
M. Polak: Si jamais on arrive là, pas de
problème.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le ministre
consent?
M. Levesque: Oui.
M. Garon: On ne se rendra pas là.
Le Président (M. Lemieux): Alors, il y a consentement.
J'appelle l'engagement financier 1 de décembre 1985.
M. Garon: Je n'ai pas de question sur l'engagement financier
1.
Janvier 1986
Le Président (M. Lemieux): L'étude de l'engagement
1 de décembre 1985 est terminée. J'appelle l'engagement financier
2 de janvier 1986 qui concerne un contrat de services pour assurer la poursuite
de la
coordination des travaux reliés à la mise en oeuvre du
plan directeur informatique du ministère, pour une période de
dix-sept semaines.
M. le député de Lévis.
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu des appels d'offres? Un contrat de
service pour agir à titre de conseiller auprès du ministre
délégué à la Privatisation: le fournisseur
Secor.
Une voix: Nous ne parlons pas de la même chose.
M. Garon: Pardon, excusez-moi.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, j'ai appelé l'engagement 2.
M. Garon: Je comprends.
Le Président (M. Lemieux): Cela va?
M. Garon: Pour le mois de janvier, dites-vous?
Le Président (M. Lemieux): Oui, j'ai appelé
l'engagement 2 de janvier.
M. Garon: Attendez un peu.
Le Président (M. Lemieux): J'aimerais peut-être
rappeler simplement aux membres de cette commission et au ministre des Finances
et au ministre délégué aux Finances que le droit de
parole, en vertu des articles 2Q9 et 30 des règles de procédure
est de 20 minutes en une ou plusieurs interventions pour chacun des membres en
ce qui concerne les engagements financiers. Il peut y avoir dépôt
de documents en vertu des articles 162 et 27 et la règle de la
pertinence s'applique. Ce sont les règles générales
relativement au fonctionnement de la commission, pour les engagements
financiers.
M. Levesque: M. le Président, c'est la même question
relativement à Atkinson, Tremblay et associés Inc. C'était
en 1984. On m'informe que le contrat avait été donné
à cette firme è la suite d'une demande de soumissions, mais il
s'agit là simplement d'une prolongation.
M. Garon: C'est une prolongation au même tarif fixé
lors de l'appel d'offres ou avec un tarif supplémentaire?
M. Levesque: On m'informe que la majoration a été
de 10 % entre 1984 et 1986. On trouve qu'il est normal d'avoir donné
cette majoration.
M. Garon: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 1 est
donc vérifié et terminé. J'appelle l'engagement financier
2 de février 1986.
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu des appels d'offres pour le contrat
d'achat de cinq micro-ordinateurs?
Le Président (M. Lemieux): Je m'excuse, il s'agit de l'engagement
financier 3 et non pas de l'engagement financier 2 de janvier 1986.
M. Garon: Là, je suis à 3.
Le Président (M. Lemieux): C'est cela, cela va.
M. Garon: Contrat pour l'achat de cinq micro-ordinateurs
JYL-700?
Le Président (M. Lemieux): Alors, contrat pour l'achat de
cinq micro-ordinateurs?
M. Levesque: Le contrat a été négocié
par le Service général des achats, comme on l'indique, dans le
but d'acquérir par le contrôleur des finances les
équipements informatiques requis pour la révision du
système informatisé de gestion budgétaire et comptable du
gouvernement. La révision a été autorisée par le
Conseil du trésor en 1984.
M. Garon: Sur un appel d'offres, à ce moment, pour ce
genre de fourniture?
M. Levesque: On m'informe encore, parce que cela a
précédé notre administration, qu'il s'agit d'une situation
où il y a deux fournisseurs qui sont capables de répondre
à cette demande. C'était négocié par le Service des
achats, mais on avait le choix entre deux, soit Philips ou JYL Logic Inc. Le
ministère a choisi JYL Logic Inc.
Je suis informé également que Comterm a acheté par
la suite JYL Logic Inc., et on verra plus tard que c'est Comterm qui a
été retenue. Mais, dans le fond, c'est la même compagnie,
JYL Logic Inc. est devenue une succursale ou a été achetée
par Comterm.
M. Garon: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 3 pour
janvier 1986 est terminé. J'appelle l'engagement financier 4 qui
concerne un contrat pour l'achat du logiciel "VM Center".
M. Garon: C'est un contrat d'achat
négocié aux États-Unis?
M. Levesque: C'est un contrat négocié encore par le
Service général des achats.
M. Garon: Est-ce le seul fournisseur de cet
équipement?
M. Levesque; Oui.
M. Garon: II n'y en aucun autre?
Montminy (André): C'est du langage de quatrième
génération. À ce moment, c'était la seule firme
capable, en Amérique, de nous fournir ce genre de logiciel.
D'ailleurs...
Le Président (M. Lemieux): Je m'excuse, voulez-vous vous
identifier s'il vous plaît? Et avec le consentement de la commission,
vous permettez, M. le ministre?
M. Levesque: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, avec le consentement du
ministre et de la commission.
M. Montminy: Je m'appelle André Montminy du
ministère des Finances. Étant donné que vous avez
regardé les engagements du Conseil du trésor, peut-être
pour mieux situer le plan directeur...
M. Garon: Ce n'est pas une référence.
M. Montminy: Non?
M. Garon: Non.
M. Montminy: J'en doute fort.
M. Garon: J'espère que ça va mieux aller avec
vous.
M. Montminy: À la suite d'un plan du directeur
informatique du ministère des Finances, préparé en
collaboration avec le Conseil du trésor, il a été
décidé de retenir une firme, à voir plus tard, la firme
BST pour fournir des services conseils en traitement de l'information, à
la fois pour le ministère des Finances et le Conseil du trésor.
L'ensemble des engagements que l'on retrouve au ministère des Finances
sont partagés à coût égal entre le ministère
des Finances et le Conseil du trésor. La différence avec
l'informatique de plusieurs ministères, c'est que les langages de
quatrième génération permettent à des
non-informaticiens d'utiliser les logiciels et de faire leur traitement
même, c'est-à-dire leur simulation et établir leur
paramètre et faire des hypothèses* Alors ici...
M. Garon: C'est un plan qui a été fait...
M. Montminy: En 1984...
M. Garon: À la suite d'appels d'offres.
M. Montminy: Atkinson & Associés nous a fait le plan
directeur...
M. Garon: C'est eux qui ont gagné le concours à ce
moment?
M. Montminy: Oui.
M. Garon: Je comprends.
M. Montminy: Après cela, on est allé en appels
d'offres pour les équipements, selon le CT qui a été
passé en 1984.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez terminé M. le
député de Lévis? Alors l'engagement 4 est terminé.
J'appelle l'engagement 5 au sujet d'un contrat pour la fourniture d'un service
d'information sur les cours boursiers transmis sur terminal pour une
période de deux ans pour un montant de 37 440 $. M. le
député de Lévis.
M. Garon: Vous avez besoin de cela pour le ministère des
Finances, je suppose, en fonction de vos emprunts, pour suivre le marché
des finances.
M. Levesque: En effet.
M. Garon: Pour suivre le marché des obligations? Que
comporte ce service d'information?
M. Levesque: Pardon?
M. Garon: Que comporte ce service d'information?
M. Levesque: Un abonnement au système Reuters, service
d'information vidéo particulier sur les cours boursiers transmis sur
terminal, fourni par Reuters Limited. C'est un abonnement à ce
système. Le contrat prend effet au moment de la signature, demeure en
vigueur pour une durée totale de 26 mois, les deux premiers mois
étant gratuits.
M. Garon: II vous fournit quoi? Quels cours boursiers?
M. Levesque: Le marché des obligations, États-Unis,
Canada, Québec.
M. Garon: C'est ce que je pensais.
M. Levesque: Hydro-Québec.
M. Garon: Il faut que je me prépare, si
je suis appelé un jour à être ministre des Finances;
je veux savoir ce que je vais trouver là comme information.
M. Levesque: Vous avez amplement le temps, M. Garon.
M. Garon: Je pense qu'il faut que je fasse un cours
accéléré.
M. Levesque: Vous apprenez vite.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement
financier...
M. Garon: C'est seulement les cours boursiers des obligations? Je
pensais qu'avec les REA qui fluctuent pas mal, vous étiez
intéressé aussi au cours des REA, mais ce sont seulement les
cours des obligations.
M. Levesque: Mais, il faut bien comprendre que la Commission des
valeurs mobilières s'occupe d'une façon plus particulière
du côté boursier; mais du côté de nos besoins aux
Finances, c'est plutôt du côté des obligations.
M. Garon: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 5 est
terminé. J'appelle l'engagement 6 qui concerne un contrat pour l'achat
d'une imprimante laser et d'une imprimante Daisy M45 pour un montant de 56
419,27 $.
M. Garon: Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'appels d'offres? Je vais
vous poser la même question, lorsqu'il n'y a pas d'appel d'offres, pour
la justification, sans vous soupçonner d'avoir mal fait.
Une voix: C'est le rôle de l'Opposition.
M. Levesque: Tout est négocié par le Service des
achats.
M. Garon: En vertu d'un contrat antérieur.
M. Levesque: C'est cela. Et la note que j'ai ici de l'inspecteur
des institutions financières, M. Jean-Marie Bouchard, est à
savoir que "l'augmentation appréciable du volume de l'émission
des documents corporatifs a obligé la direction des entreprises à
se doter d'imprimantes plus rapides pour satisfaire les besoins de la
clientèle. L'achat de cet équipement s'inscrivait d'ailleurs dans
une demande globale qui a été adressée au Conseil du
trésor. L'organisme a fait parvenir au Service des achats du
gouvernement une réquisition concernant ce type d'équipement.
Comme il s'agissait d'une augmentation de capacité sur un réseau
de terminaux AES déjà en opération, les
spécifications établies par l'organisme faisaient en sorte qu'un
seul fournisseur pouvait être considéré. Le Service des
achats du gouvernement a négocié les prix avec le fournisseur en
lice, la compagnie AES Data."
M. Garon: J'ai une question d'information, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: C'est une question qui m'importe, parce qu'on nous
répond souvent que c'est le Service des achats dans d'autres engagements
aussi, au ministère de l'Agriculture et des Pêcheries. Est-ce
qu'il y a un moment où on va pouvoir connaître les pratiques et
s'interroger sur les pratiques du Service des achats? Est-ce que ce sera quand
on va parler avec le ministre délégué à
l'Administration?
Le Président (M. Lemieux): Effectivement, vous avez
répondu.
M. Garon: C'est un contrat qui remonte à 1984. Ces
contrats sont renouvelés à...
Le Président (M. Lemieux): Mais j'aimerais vous faire
remarquer que ce n'est pas le ministre délégué à
l'Administration. Souvenez-vous du projet de loi que nous avons
étudié. Il s'agit de M. Rocheleau, le ministre responsable et
non...
M. Garon: Je sais, oui. D'accord.
Le Président (M. Lemieux): D'accord? Approvisionnements et
Services, M. le député de Lévis. Vous vous souvenez du
projet de loi?
M. Garon: Oui, oui, d'accord.
Le Président (M. Lemieux): Cela va. Oui, nous pourrons
faire cela.
M. Garon: Cela marche.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 6 est
vérifié. J'appelle l'engagement financier 7, de janvier 1986, qui
concerne le contrat pour la location-achat de deux lecteurs-reproducteurs
IMT-350 ou équivalent pour une période de 24 mois, 57 471,12 $.
(11 h 30)
M. Levesque: J'ai également, M. le Président, une
note - j'imagine que cela va être la même question - de M.
Jean-Marie Bouchard, inspecteur général des institutions
financières qui, relativement à ce contrat, fait Ies commentaires
suivants: "Comme dans le cas précédent, c'est à cause de
l'augmentation substantielle du volume
touchant l'émission des documents corporatifs que l'organisme a
dû faire l'acquisition de deux appareils lecteurs-reproducteurs de
microfilms. Le Conseil du trésor a recommandé la location-achat
de cet équipement plutôt que l'achat afin que l'organisme puisse
se départir de l'équipement requis advenant une augmentation du
volume de la clientèle moins considérable que prévue. "Les
modalités d'octroi du contrat. L'organisme a fait parvenir au Service
des achats les spécifications du matériel requis. Dix soumissions
furent demandées par le Service des achats et trois furent
reçues. Toutefois un seul fournisseur répondait aux
spécifications techniques de l'organisme au niveau de la lecture des
codes sur les microfilms permettant le repérage rapide des informations.
Le Service des achats a négocié avec la firme Kodak les prix du
contrat."
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, est-ce que l'engagement...
M. Garon: Je voulais demander ceci au sujet de ces appels sur
invitation: Pourquoi faire des appels sur invitation? Mais, comme ce n'est pas
le ministre qui va répondre, c'est le Service des achats...
Le Président (M. Lemieux): C'est le Service des
achats.
M. Garon: J'ai l'intention de fouiller cette question; les
soumissions sur invitation, je n'ai jamais été beaucoup partisan
de cela parce que cela est facile d'inviter des gens pour grossir le nombre ou
qui ne peuvent pas soumissionner. Alors, on fouillera cette question au Service
des achats.
M. Levesque: Même, je peux ajouter, si on me le
permet...
Le Président (M. Lemieux): Allez, M. le ministre...
Une voix: Vous avez de l'expérience.
M. Garon: Pardon?
Une voix: Vous avez de l'expérience.
M. Garon: Même quand on veut qu'ils soumissionnent... Je
suis un de ceux qui ont demandé comme ministre d'aller dans les journaux
parce que, lorsqu'on fait des appels sur invitation, il arrive très
souvent qu'il y ait très peu de soumissionnaires et je ne pense pas
qu'on ait le meilleur prix quand on fait des appels d'offres sur invitation
alors que, lorsqu'on va dans les journaux, on a un prix qui est souvent bien
plus bas.
M. Levesque: Sans vouloir entrer dans le fond, je voudrais
simplement souligner que, dans ce cas, il faut dire qu'il y a au moins dix
soumissions; alors...
M. Garon: Dix demandes, il y a seulement trois soumissions
reçues et il y en a deux non conformes, cela veut dire qu'au fond il y
en a seulement une.
M. Levesque: Oui, je comprends; je n'ai pas à
défendre à ce moment la procédure, sauf que je dois dire
qu'il y a dix soumissionnaires au moins qui ont été
invités.
Une voix: C'est un gros effort.
Une voix: C'est très spécifique, du microfilmage
avec les appareils.
M. Garon: Si vous regardez il y en a eu dix demandées,
trois reçues dont deux avec un appareil qui ne correspondait pas
à la demande. Cela veut dire que sur dix demandées il y en avait
seulement une, au fond; il y avait seulement une soumission. Je me demande
pourquoi dans ces cas on ne va pas en appel d'offres général dans
les journaux plutôt que sur invitation.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, juste...
M. Garon: Cela ne relève pas de votre ministère,
cela relève du Service des achats.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, j'aimerais apporter une précision qui m'apparaît
importante. M. Rocheleau est responsable de la procédure comme telle du
Service des achats. Il faut bien comprendre qu'on ne pourra pas revenir sur des
engagements financiers qu'on est en train de vérifier et qui ont
été terminés avec le ministre responsable de
l'Administration, M. Rocheleau. Vous pourrez effectivement poser des questions
à M. Rocheleau sur la procédure comme telle parce que M. le
ministre des Finances ici est responsable de l'engagement financier. On
s'entend, M. le le député de Lévis?
M. Garon: Oui, il est responsable de l'engagement financier, mais
il n'est pas responsable de la procédure.
Le Président (M. Lemieux): De la procédure.
M. Garon: Alors, qu'on aille sur invitation ou en appels d'offres
publics, cela n'est pas sa responsabilité.
Le Président (M. Lemieux): Non, c'est la
responsabilité de M. Rocheleau.
M. Garon: Du Service des achats.
Le Président (M. Lemieux): Mais nous ne pouvons pas
revenir sur l'engagement comme tel du ministre des Finances, par exemple
l'engagement 7, avec le ministre responsable de l'administration.
M. Garon: On pourra lui demander pourquoi ils ont
été sur invitation.
Le Président (M. Lemieux): Effectivement, sur cela cela
va. Je voudrais bien que ce soit clair.
M. Garon: Ce n'est pas sur l'engagement, mais sur
l'opportunité. Je ne pose pas de question.
Le Président (M. Lemieux): Vous comprendrez, M. le
député de Lévis, que je voulais bien que ce soit clair
lorsqu'on viendra avec M. Rocheleau.
M. Garon: Vous voulez dire sur l'opportunité; d'ailleurs,
le ministre a répondu sur l'opportunité avec la lettre de Me
Bouchard.
Le Président (M. Lemieux): C'est cela exactement puisqu'il
est le responsable. Est-ce que l'engagement 7 est terminé?
M. Garon: On se comprend bien.
Le Président (M. Lemieux): On se comprend bien, M. le
député de Lévis.
M. Garon: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 7 est
terminé, M. le député de Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, concernant l'engagement 7 je
vois que c'est écrit: Kodak Canada Inc., Verdun. Peut-être qu'on
devrait ajouter, comté de Sainte-Anne parce qu'à Verdun il y a le
comté de Verdun et le comté de Sainte-Anne.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne, s'il vous plaît!
M. Polak: ...de Sainte-Anne.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 7 de janvier 1986
est terminé. Nous avons terminé les engagements de janvier
1986.
M. Garon: On pourra demander au ministre responsable de la
procédure des achats s'il y a vu.
Février Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'engagement
1 de février 1986: Contrat pour l'acquisition et l'entretien, pour une
période de 36 mois, d'un contrôleur de
télécommunications IBM pour un montant, au niveau des Finances,
de 107 264,16 $.
M. Levesque: Peut-être pour informer la commission, j'ai
une note ici. Étant donné qu'il s'agit de sujets tellement
techniques ce serait peut-être bon que je vous fasse la lecture
très rapidement de ce qui arrive dans l'informatique au ministère
si vous êtes intéressés.
M. Garon: Bien oui.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre des
Finances.
M. Levesque: Le ministère des Finances...
M. Garon: Un jour il va falloir approfondir cela. Trop souvent on
dit que ce sont des questions techniques compliquées et cela laisse le
champ libre à ceux qui sont là. À un moment donné,
il faudra fouiller ce système informatique pour voir...
M. Levesque: Le ministère des Finances recourt de plus en
plus aux outils informatiques pour l'assister dans sa mission
stratégique à l'intérieur du gouvernement. Avant 1984, les
secteurs de la fiscalité et de la recherche économique
utilisaient les services de firmes extérieures telles que le Conference
Board, pour les banques de données, et ACSI, Analyse-Conseil
système informatique, pour le traitement des données. Les
coûts informatiques, excluant le SYGBEC du bureau du contrôleur,
étaient de l'ordre de 400 000 $.
En 1984, à la suite d'une étude d'orientation sur
l'informatique, nous avons réalisé notre plan directeur
informatique. Ce plan couvrait les secteurs des politiques fiscales, la
recherche économique, le financement et enfin les politiques et
opérations financières, ce dernier secteur venant d'être
établi. De plus, le Conseil du trésor préparait,
conjointement avec le ministère des Finances, son propre plan directeur,
étant donné le fort degré d'interrelations entre les deux
organismes.
Le dossier déposé au Conseil du trésor en novembre
1984 recommandait succinctement l'informatisation de ces secteurs par
l'acquisition d'un ordinateur et de logiciels de quatrième
génération utilisés en service-conseil, le groupe BST, et
l'achat, sur trois ans, d'un grand nombre d'équipements, terminaux,
écrans, imprimantes. Il faut rappeler ici que le ministère et le
Conseil du trésor sont copropriétaires de l'ordinateur
acheté.
L'acceptation par le Conseil du trésor
du plan directeur informatique du ministère des Finances inclut
des crédits supplémentaires pour le ministère de 430 000 $
en 1984-1985, de 2 290 000 $ en 1985-1986 et de 1 975 000 $ en 1986-1987. Dans
les faits, le ministère dit avoir réduit considérablement
ses projections en retardant les achats et également pour
répondre aux compressions demandées par le Conseil du
trésor. Ainsi, les dépenses en 1984-1985 n'ont pas
été de 430 000 $, mais de 264 000 $. En 1985-1986, elles n'ont
pas été de 2 290 000 $, mais de 1 580 000 $. En 1986-1987, alors
qu'on avait prévu dans le plan directeur débourser 1 975 000 $,
on prévoit une somme de 1 748 400 $.
Il me faut mentionner que, sur les crédits de 1 748 400 $ pour
l'exercice 1986-1987, un montant de 1 350 000 $ consiste en des coûts
récurrents des contrats signés lors des deux années
précédentes. Donc, même si on mettait la clé dans la
serrure, il faudrait payer ce montant.
De plus, il faut souligner que les coûts informatiques
reliés au Conference Board et à l'ACSI qui s'élevaient, en
1984-1985, à 608 000 $ sont estimés, en 1986-1987, à 229
000 $. Cette dernière somme représente un minimum, compte tenu
des banques de données que possèdent ces deux firmes et dont la
nécessité est primordiale pour les travaux des secteurs de
politique fiscale et de la recherche économique.
Les coûts informatiques du bureau du contrôleur des finances
sont reliés aux activités du SYGBEC, système de gestion
budgétaire et comptable, lequel couvre l'ensemble des activités
du ministère et du gouvernement. Ces coûts sont
représentés par trois composantes: les coûts de traitement
informatique, lesquels sont assumés par le Bureau central de
l'informatique, le BCI, les coûts des salaires, surtout consentis au
programme 3, élément 2, Direction des systèmes et
méthodes, et, enfin, les coûts reliés à l'impression
et au microfilmage des listes de sorties, soit les contrats avec les firmes
Logidec, 885 800 $ pour deux ans, et le système MICR, 149 900 $ pour
deux ans. La décision de faire faire ces listes de sorties informatiques
à l'extérieur du gouvernement a été prise par le
gouvernement en 1982. Les montants précédents font
référence aux contrats octroyés par le Service des achats
pour le renouvellement de ceux-ci.
Enfin, le système SYGBEC a été conçu dans
les années soixante-dix. Il est évident que nous lui avons
apporté un grand nombre de modifications, compte tenu des besoins
d'information financière et des changements apportés au plan
comptable du gouvernement. La réforme de SYGBEC a commencé
réellement en 1984 avec l'autorisation du Conseil du trésor.
Compte tenu de l'ampleur de ce système informatique et des nombreuses
décisions sur l'orientation à retenir et des sommes
éventuelles à débourser, cette réforme s'amorce
moins rapidement que prévu. Même si nous avions prévu des
crédits de 920 000 $ en 1985-1986, de 837 000 $ en 1986-1987, les
dépenses seront plutôt de l'ordre de 585 000 $ et de 654 000 $
respectivement, et ce, également pour tenir compte des compressions
demandées par le Conseil du trésor. Voilà! Cela ne peut
pas être plus complet, pour autant que je suis concerné.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, est-ce que la vérification de l'engagement 1 de
février 1986 est terminée?
M. Garon: Un contrôleur de
télécommunications, cela fait quoi au juste?
M. Levesque: Le contrôleur en
télécommunications?
M. Montminy: C'est un équipement qui est
installé...
M. Levesque: Excusez-moi, allez.
M. Montminy: ...chez le fournisseur de services, BST dans ce cas,
tout près de notre ordinateur et qui permet à l'ensemble des
terminaux du ministère des Finances et du Conseil du trésor -
environ 115 appareils -de communiquer. Il fait son propre "dispatch". Le terme
contrôleur est très significatif.
M. Garon: Cela marche.
Le Président (M. Lemieux): La vérification de
l'engagement 1, de février 1986, est terminée. J'appelle
l'engagement 2, février 1986: Contrat pour la location-achat de 21
terminaux, cinq imprimantes, une table traçante et un contrôleur
pour une période de 36 mois et un montant de 97 294,18 $.
M. Garon: Là encore...
M. Levesque: C'est ce qu'on a expliqué tout à
l'heure.
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement... M.
le député de Lévis.
M. Garon: Pourquoi prend-on de l'équipement IBM? Est-ce
que c'est parce que c'est produit ici? Est-ce qu'il y a une production de
certains de ces appareils au Québec?
M. Montminy: L'ordinateur qu'on a acheté
nécessitait pour l'adaptation ou la
compatibilité - je ne suis pas nécessairement un expert,
c'est un terme informatique - une compatibilité beaucoup plus grande
avec ce genre de contrôleur. Il y aurait peut-être eu
possibilité d'avoir d'autres genres d'équipements, mais le CT de
1984 adopté par le gouvernement autorisait le ministère des
Finances et le Conseil du trésor à se prévaloir d'IBM. II
y avait possiblement le contenu canadien aussi.
M. Garon: Cela marche.
Le Président (M. Lemieux): La vérification de
l'engagement 2 de février 1986 est terminée. J'appelle
l'engagement 3 de février 1986: Contrat pour l'impression et la
distribution des résultats des traitements ordinés du
ministère des Finances et de l'Office des ressources humaines, par le
procédé d'impression au laser, pour une période de deux
ans et un montant de 885 126 $.
M. Levesque: C'est ce qu'on a mentionné tout à
l'heure. Je pense que j'ai donné la réponse à l'avance. Le
contrat original date de 1983 dans ce cas. Il y a peut-être à
corriger... Je ne sais pas si vous avez ce texte.
M. Garon: Non, il y a eu une soumission publique ici.
M. Levesque: II y a eu une soumission publique.
M. Montminy: II y a eu une soumission publique en 1983.
M. Levesque: C'est cela.
M. Montminy: ...et, lors du renouvellement, des soumissions ont
été redemandées et le même fournisseur a
été retenu, compte tenu que sa soumission était la plus
basse.
M. Levesque: On pourrait peut-être corriger ici - je ne
sais pas si vous avez cette information - le montant de l'engagement pour les
Finances et l'Éducation.
Le Président (M. Lemieux): Oui, nous avons les deux, M. le
ministre, mais, comme...
M. Levesque: Au lieu de l'Éducation, c'est l'Office des
ressources humaines.
M. Garon: Est-ce que c'est le résultat des examens, les
bulletins?
M. Montminy: Cela ne concerne pas l'Éducation.
M. Garon: Ah! Ce n'est pas l'Éducation?
M. Montminy: C'est la correction que M. le ministre vient
d'apporter. C'est l'Office des ressources humaines.
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez, M. le
député de Lévis: Montant de l'engagement: Finances,
Éducation, le tout pour 1 562 348 $. Alors, on change Éducation
pour Office des ressources humaines, pour un montant de 677 222 $. C'est
cela?
M. Levesque: Oui. Il s'était glissé une erreur.
Le Président (M. Lemieux): Cela va?
M. Garon: Les résultats des traitements ordinés,
c'est quoi, les traitements ordinés? (11 h 45)
M. Montminy: Ce sont les listes informatiques produites par le
traitement de l'information budgétaire et comptable du bureau du
contrôleur des finances. Je présume que, pour l'Office des
ressources humaines, c'est le traitement de sa propre information. Je ne peux
pas parler pour l'Office des ressources humaines, mais tout le suivi de
l'évolution du budget, les engagements et tout cela, c'est fait par le
bureau du contrôleur et, en 1983, le gouvernement a décidé
de le faire faire à l'extérieur.
Je ne sais pas si vous vous souvenez de la position du ministre des
Communications d'alors qui a fait que la firme Logidec s'est
équipée à Québec d'une énorme imprimante au
laser. Le contrat lui a été octroyé. Alors, c'est
évident que, lors du renouvellement du contrat, la firme Logidec
était la mieux placée pour être la plus basse
soumissionnaire, ayant déjà l'équipement.
M. Garon: À l'interne, c'était fait?
M. Montminy: C'était fait à l'interne à la
fois par les imprimantes du Bureau central de l'informatique et certaines
imprimantes lourdes que l'on appelait et qui n'étaient pas du genre
imprimantes au laser. L'imprimante au laser coûte quelques millions. Je
pense que l'implantation était de l'ordre 10 000 000 $.
M. Garon: Le rendement? Y a-t-il un meilleur rendement?
M. Montminy: Drôlement. Par contre, il y a un
phénomène: c'est que plus on peut en faire plus on en
demande.
M. Garon: Oui. C'est comme l'ivrognerie.
M. Montminy: C'est plutôt comme les cigarettes, dans mon
cas.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement 3 est
terminé?
M. Garon: Voulez-vous dire que, dans notre cas, c'est
l'ivrognerie? Dans le cas des autres. D'accord.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 3 est
terminé. J'appelle l'engagement 4 de février 1986 qui est le
suivant: Contrat de services pour effectuer le microfilmage de données
informatisées par la technique de COM (computer output microfilm) pour
la production de microfilms ou microfiches, pour une période de deux
ans, au montant de 149 974,84 $.
M. Garon: Comment expliquez-vous qu'il y ait des soumissions
publiques et qu'il y ait un seul soumissionnaire? Est-ce parce que c'est
très spécialisé? Y en a-t-il d'autres qui font cela? Il me
semble que le microfilmage de données informatisées, il doit y
avoir plusieurs entreprises qui sont capables de faire cela. On dit: Par la
technique de COM (computer output microfilm). Combien de compagnies font cela
au Québec, d'après vous?
M. Montminy: Honnêtement, je ne le sais pas, sauf que si on
revient à l'engagement de l'inspecteur général il se fait
un peu de microfilms ou de microfiches avec la méthode Kodak. C'est un
petit modèle. Il faut le placer dans son contexte; ce contrat-là
fait partie du contrat avec Logidec. C'est encore un renouvellement sur le
même principe. Pourquoi utilise-t-on maintenant un sous-contractant pour
les microfiches? C'est pour diminuer les coûts du premier contrat avec
Logidec. Logidec sort des listes imprimées au laser informatiques. Cela
a un degré d'utilisation limité, tandis que la microfiche, on
peut elle-même la conserver. Vous connaissez le phénomène
du papier et de la microfiche. Alors, pour couper les coûts du premier
contrat, on est allé vers Les Systèmes MICR Ltée.
Déjà, en 1983, la compagnie MICR étant déjà
établie à Québec, il était plus facile pour elle de
soumissionner par appel d'offres public. Les autres ne se sont même pas
pointées.
M. Garon: Parce qu'elles savaient qu'elle avait les meilleurs
coûts?
M. Montminy: Parce qu'elles savaient qu'elles ne l'auraient
pas.
M. Garon: Pourquoi?
M. Montminy: Parce que, pour un contrat de deux ans au montant de
140 000 $, je ne pense pas qu'une entreprise veuille s'établir.
M. Garon: C'est vrai. D'accord.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 4 est
terminé. J'appelle l'engagement 5 de février 1986 qui concerne
une subvention à la Bourse de Montréal pour la réalisation
d'études et de travaux en vue de concrétiser la formation de
centres financiers internationaux à Montréal pour un montant " de
35 000 $.
M. Garon: Quel est le coût de l'étude?Est-ce une subvention à 100 % ou une subvention à...
Une voix: Pardon?
M. Garon: Quel est le coût de l'étude? C'est une
réalisation d'études et de travaux...
Le Président (M. Lemieux): C'est une subvention à
l'engagement financier S.
M. Garon: ...est-ce que la Bourse veut payer un peu ou si
on...?
M. Levesque: Je vais vous donner ici un peu l'historique de cela.
Cela a commencé un peu avant que l'on arrive. Cela avait
été annoncé par M. Duhaime.
M. Garon: C'était dans le budget de M. Duhaime?
Une voix: M. Parizeau.
M. Levesque: M. Parizeau en avait aussi parlé, je
pense.
M. Garon: Oui? Je ne m'en souviens pas.
M. Levesque: Au budget 1985-1986 c'est...
M. Garon: Ce sont les centres financiers internationaux.
M. Levesque: Je l'avais repris dans mon mini budget du mois de
décembre 1985.
M. Garon: Oui. Justement, on est supposé étudier le
projet de loi 78 le 14 octobre prochain.
M. Levesque: Alors, si on veut avoir un peu l'historique, dans un
de ses derniers discours sur le budget, M. Parizeau avait annoncé
l'intention d'accorder certaines exonérations fiscales pour des
activités financières internationales qui pourraient se faire au
Québec, particulièrement à
Montréal.
Cette intention est plutôt restée lettre morte jusqu'au
discours du budget prononcé par M. Duhaime le 23 avril 1985. M. Duhaime
avait alors annoncé formellement l'octroi des exemptions dont il s'agit.
Cette politique se situe en relation avec le désir des milieux
financiers de Montréal de prendre tous les moyens requis pour redonner
à cette ville le statut de centre financier important qu'elle a
déjà eu. Cette politique vise aussi à appuyer
concrètement les efforts déployés par la Bourse de
Montréal à cette fin,
Une fois la décision gouvernementale précisée, il
fallait examiner avec les spécialistes des questions financières
la façon dont se concrétiserait la formation de centres
financiers internationaux à Montréal, tout en effectuant une
opération de marketing en vue d'amener de telles activités
è Montréal. Le ministère des Finances n'a pas toute
l'expertise requise à cette fin. Il n'a surtout pas les ressources
disponibles pour effectuer de telles opérations. La Bourse de
Montréal, dont les intérêts se conjuguent très bien
avec ceux du gouvernement en l'occurrence, a accepté de réaliser
ce mandat à la demande du sous-ministre des Finances. Il a alors
été question d'un coût de l'ordre de 100 000 $ pour
l'année civile 1985. C'est toujours avant que nous soyons là,
alors je suis obligé d'utiliser un document pour me renseigner comme
pour renseigner la commission.
Ces démarches ont été faites verbalement et
approuvées de la même façon par les divers ministres des
Finances qui se sont succédé depuis. Alors, le sous-ministre
reçoit un compte de la Bourse de Montréal au montant de 35 000 $
pour l'année civile 1985.
M. Garon: Pour une étude qui vous coûte 100 000
$?
M. Levesque: C'est-à-dire qu'il en avait été
question à ce moment-là, je ne pense pas qu'il y avait eu un
engagement. Simplement...
M. Garon: Ce que je veux savoir c'est si vous payez à 100
% ou si la Bourse en assume une partie.
M. Levesque: Non, non, la Bourse avait dit que cela serait
peut-être de l'ordre de 100 000 $ pour faire tout le travail, mais
finalement on semble... J'espère que c'est le dernier compte, je ne suis
pas sûr, mais j'espère que c'est bien cela. Le compte de la Bourse
de Montréal...
M. Garon: II n'y a pas eu d'entente de signée?
M. Levesque: On y reviendra, si vous le voulez, dans un instant.
J'ai une autre information à donner à ce sujet. Alors, le
ministère des Finances a recommandé le paiement de ces 35 000 $.
Par la suite, peu après...
M. Garon: II doit y avoir une entente ou une lettre d'offre.
M. Levesque: Oui, mais le concept des centres financiers
internationaux a été lancé finalement lors de la
présentation du budget 1985-1986, comme je l'ai mentionné tout
à l'heure. Peu après une entente a été convenue
avec la Bourse de Montréal par laquelle celle-ci exécuterait un
travail de recherche concernant l'implantation des services financiers
internationaux. Une subvention lui a été accordée à
cet effet. C'est là que l'on arrive aux 35 000 $. Parallèlement
des fonctionnaires de la Direction des études fiscales et de la
Direction générale des marchés financiers travaillaient
à l'élaboration des politiques et règlements à
mettre en place sur ce projet.
En novembre dernier, le gouvernement décidait d'élargir le
nombre d'activités permises pour les CFI. De toute façon, on se
souviendra que c'est M. Bernard Landry qui avait parlé de cela à
ce moment-là. En décembre dernier, lors du mini-budget, nous
approuvions le principe des CFI et par la suite, évidemment, il y a la
législation qui s'est ensuivie, que vous étudiez sans doute
présentement et qui donne suite au minibudget du mois de décembre
1985.
Un document explicatif du projet a été produit au
ministère des Finances. Ce projet comprend la formation d'un Bureau des
établissements financiers internationaux à Montréal, que
l'on appelle le BEFI, chargé de faire la promotion de projets et d'aider
les institutions financières à s'enregistrer. Alors, j'ai
procédé à choisir certaines personnes, selon certains
critères, pour faire partie de ce bureau qui, cela a été
annoncé, est présidé par Jean de Grandpré et qui
regroupe des personnes comme le sous-ministre adjoint aux Finances
chargé du financement, le président de la Bourse de
Montréal. L'annonce n'a pas encore été faite
officiellement, mais j'informe la commission du genre de personnes que nous
avons été chercher. Ces personnes ont accepté, mais leur
nomination n'a pas été officiellement annoncée puisque le
BEFI n'a pas encore été légalement créé. Une
première rencontre non officielle du conseil d'administration en
puissance a eu lieu le 5 septembre - cela fait à peu près trois
semaines - en présence du sous-ministre des Finances. A cette occasion,
le ministère des Finances a présenté son document sur les
CFI et le conseil d'administration du BEFI a fait certaines recommandations sur
lesquelles nous
noua sommes penchés. Une nouvelle rencontre aura lieu d'ici deux
semaines avec le BEFI afin d'apporter les clarifications demandées. Par
la suite, le BEFI pourrait être officiellement créé. Le
concept des CFI pourrait alors aller de l'avant. On songe à la
création du CEFI en vertu de la troisième partie de la Loi sur
les compagnies.
M. Garon: Les BEFI et les CFI n'ont pas été parties
à cette subvention.
M. Levesque: Non. Tout cela n'est pas préparé. La
subvention...
M. Garon: Pour la subvention là, il y a eu un protocole,
il y a eu une lettre d'offre, il y a eu quelque chose? C'est un engagement.
Est-ce qu'il a été envoyé ou... Il n'y a pas eu encore
d'entente sur... Une étude?
M. Levesque: On m'informe qu'il y a des discussions qui ont eu
lieu avec l'ancien ministre des Finances et que, par la suite, le sous-ministre
a procédé à exécuter. C'est une entente à la
suite de ces pourparlers.
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu une entente signée?
M. Levesque: Non. On m'informe que non.
M. Garon: Est-ce que le chèque est envoyé?
M. Levesque: Oui.
M. Garon: II n'a pas été envoyé seul dans
une enveloppe. Il a dû être envoyé en disant quelque
chose.
M. Levesque: Ce que j'ai comme information, c'est qu'à la
suite des discussions qu'il y a eu entre le ministre du temps, le sous-ministre
et la Bourse de Montréal on avait dit qu'on pouvait discuter à
l'intérieur de 100 000 $ et qu'une fois que les travaux auraient
été terminés on aurait évalué cela à
35 000 $ et on aurait présenté un compte. La Bourse de
Montréal aurait présenté un compte de 35 000 $ qui aurait
été approuvé par le sous-ministre qui a recommandé
le paiement. C'est ce que j'ai devant moi.
M. Garon: Le sous-ministre faisait partie des deux
administrations. M. Normand est au courant de tout cela, je suppose.
M. Levesque: Je dois dire que je n'étais pas au courant du
tout de cet engagement. Je n'étais pas là.
M. Garon: Non, mais...
M. Levesque: Sauf que je comprends qu'à un moment
donné le ministère des Finances n'était pas
équipé pour quelque chose d'aussi nouveau, d'assez inédit
pour nous. Alors...
M. Garon: Le point que je veux savoir, au fond, c'est si
l'étude a été payée à 100 %, si c'est une
étude qui a coûté 35 000 $ et que le gouvernement a
payé 35 000 $ à la Bourse de Montréal, ou bien si c'est
une étude qui a coûté 100 000 $ et qu'on s'est entendu pour
que la contribution du gouvernement soit de 35 000 $. Habituellement, ils ont
des protocoles d'entente. Celui qui signe pour la réalisation de
l'étude dit habituellement ce qu'il va fournir et combien cela va
coûter.
M. Levesque: Cela a été présenté le
11 février 1986 au Conseil du trésor. Ce que je vois ici, je suis
obligé de prendre le document à sa face même: Attendu que,
lors du dernier discours sur le budget...
M. Garai: ...
M. Levesque: Oui. Il fallait bien que je paie les dettes des
anciens. C'est normal. On n'est pas pour laisser tomber cela comme cela.
M. Garon: Vous avez l'air bien détaché par rapport
au document. Si c'est calculé que ce n'était pas dû, vous
n'avez pas d'affaire à payer.
M. Levesque: On m'a informé que c'était dû,
alors il fallait que je paie.
M. Garon: On est plus dur avec les assistés sociaux.
M. Levesque: Attendu que le ministère des Finances n'a pas
toute l'expertise requise et surtout les ressources disponibles pour
réaliser certaines opérations, attendu que la Bourse de
Montréal a accepté de réaliser ce mandat pour un montant
estimé de 100 000 $... La facture a été plutôt
d'environ 35 000 $. Je pense que je ne suis pas pour m'opposer à cela si
mes prédécesseurs avaient fait une entente avec la Bourse de
Montréal pour faire des travaux à l'intérieur d'un budget
de 100 000 $ et que, finalement, on m'apporte un compte de 35 000 $. Je trouve
que je n'ai pas de raison de croire...
M. Garon: Vous vous êtes enquis sur le plan administratif
pour savoir si cela valait 35 000 $?
M. Levesque: Certainement. M. Garon: Qu'est-ce qu'ils...
M. Levesque: J'avais évidemment la recommandation du
sous-ministre pour payer les 35 000 $,
M. Garon: Oui, mais le sous-ministre, lui, a dû se poser
des questions. Ils ont fourni quoi au juste?
M. Levesque: Là, par exemple, c'étaient des travaux
qui ont été faits avant que je sois là. Vous comprenez
cela.
M. Garon: Je comprends cela.
M. Levesque: Est-ce qu'on a... On m'informe qu'ils ont
travaillé sur un projet de règlement pour préparer la
venue du BEF1. C'est cela qui a fait en sorte...
M. Garon: Quand ils ont fourni leur compte, ils n'ont pas dit: II
y a tant d'heures d'ouvrage, il y a...
M. Levesque: Évidemment, ce n'est pas un bureau-conseil,
la Bourse de Montréal.
M. Garon: Non, non. Je comprends. (12 heures)
M. Levesque: Ce n'est pas un consultant. Relevés
d'honoraires, 35 000 $. Pour le temps qu'ils y. ont consacré et les
ressources qu'ils y ont mises, ils ont évalué que ça
valait 35 000 $ et cela a été approuvé, apparemment, par
les instances ici. Quant à moi, je n'avais qu'à payer le
compte.
M. Garon: Pas nécessairement, si ça ne valait pas
cela.
M. Levesque: Pas nécessairement, mais j'avais toutes les
raisons.
M. Garon: Si cela ne valait pas 35 000 $.
Une voix: C'était une bonne cause.
Une voix: II faut comprendre que c'est une subvention.
M. Levesque: II s'agit d'une subvention, non pas d'un compte
d'honoraires.
M. Garon: Une subvention pour faire des études et des
travaux en vue de concrétiser la formation de centres financiers
internationaux à Montréal. Je comprends que lorsque ce sont des
financiers, souvent, on n'est pas assez exigeant; on est beaucoup plus exigeant
envers le pauvre monde. Avant de payer, vous avez dû vous demander:
Est-ce qu'on en a eu pour 35 000 $?
M. Levesque: On m'a assuré qu'on en a eu pour 35 000 $ et
plus. On m'a dit que c'était nécessaire, je suis obligé de
le prendre.
M. Garon: Cela pouvait être nécessaire et valoir 10
000 $.
M. Levesque: Je comprends, mais essayez d'évaluer la
valeur des règlements, la préparation, essayez de savoir sur
quels critères vous allez vous baser. Je suis obligé de le
prendre.
M. Garon: Ils n'ont pas dit ce qu'ils avaient fourni, tant de
personnes qui avaient travaillé tant d'heures? Il faut toujours signer
un protocole.
M. Levesque: On m'informe qu'ils auraient engagé pendant
cette période une personne à temps plein qui est encore là
pour s'occuper de ce dossier. Je peux bien aller fouiller, mais...
M. Garon: J'aimerais savoir ce qu'ils ont fourni au juste.
M. Levesque: Seulement avec une personne à temps plein,
toute suite, vous avez votre réponse, rien que là.
M. Garon: Voyez-vous, je suis surpris qu'on envoie 35 000 $.
Une voix: C'aurait pu être plus cher que ça.
M. Garon: Je ne le nie pas.
M. Levesque: On m'informe, d'ailleurs, que lorsque tout cela sera
rendu public, évidemment, le travail en question le sera
également.
M. Garon: Le travail qui a été fait par la
Bourse.
M. Levesque: Autrement dit, le travail qui a été
fait par la Bourse sera également produit. C'est ce qu'on me dit.
M. Garon: Maintenant, vous ne savez pas si vous allez payer des
sommes additionnelles? Est-ce que 35 000 $, cela règle la question?
M. Levesque: Je n'ai pris aucun engagement pour aller plus loin
que cela.
M. Garon: Le travail de la Bourse sera rendu public en même
temps que vos annonces lorsque la réglementation sera prête.
M. Levesque: Oui, parce que ce seront les règlements en
question qui seront publiés. Je ne dis pas qu'ils ne subiront pas
des
changements. À l'heure actuelle, le bureau est en train
d'examiner ce qui doit devenir officiel dans quelque temps.
M. Garon: Lorsque vous allez rendre cela public, vous direz que
ce sont des ententes prises antérieurement par les ministres des
Finances, que c'est le résultat de ce travail.
M. Levesque: J'ai toujours dit qu'il y a eu une continuité
dans ce dossier. Je ne pense pas que c'est un dossier qui appartient à
un plus que l'autre.
M. Fortier: Si ça avait été M. Garon
plutôt que M. Duhaime, peut-être qu'on n'en serait pas
là.
M. Garon: Je faisais toujours signer des protocoles d'entente; on
savait exactement ce qu'il y avait dedans.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que la réponse
est satisfaisante? Ça va?
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 5...
M. Garon: Je comprends ce que le ministre dit, qu'il y a eu des
travaux sur des règlements, qu'il y a une personne qui est
affectée à cela à la Bourse de Montréal et que le
travail sera rendu public lorsque la composition des membres qui ont
accepté de faire partie du bureau sera annoncée.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 5 de
février 1986 est vérifié. Nous passons maintenant au mois
de mars 1986 et j'appelle l'engagement 2 qui concerne le contrat de services
pour agir à titre de conseiller.
M. Levesque: Pour la procédure, si vous n'avez pas
d'objection, si vous vouliez terminer avec moi, cela me libérerait et M.
Fortier pourrait prendre la partie de la privatisation ensuite.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a
consentement?
M. Levesque: Je ne pense pas qu'il y ait tellement de choses
différentes.
M. Garon: Gui est responsable?
M. Levesque: C'est le ministre délégué
à la Privatisation qui s'est occupé de ces engagements.
M. Garon: Je ne sais pas. Parce que tantôt le
président du Conseil du trésor a fait la même chose pour le
ministre des Approvisionnements et Services concernant un contrat de services
pour l'engagement d'un conseiller auprès du ministre.
M. Levesque: Non, on peut rester tous les deux si vous
préférez, cela ne me dérange pas, sauf que cela m'aurait
accommodé.
M. Fortien On va donner les mêmes réponses.
M. Garon: Je ne veux pas niaiser. Je voudrais aller assez
rapidement. Si je peux finir avant, cela ne me fait rien. Je pense qu'on n'est
pas parti pour cela, mais...
M. Fortier: Cela peut être rapide. Moi, je suis prêt
à procéder.
M. Levesque: Si vous voulez le mettre en suspens, au cas
où on manquerait de temps, simplement pour passer les miennes et en
finir.
M. Garon: On a eu justement une question tout à l'heure
sur une chose comme cela. Cela m'intéresse beaucoup, cette question,
parce qu'on a posé la question au ministre responsable du Conseil du
trésor...
M. Levesque: D'accord, allons-y. M. le Président, il n'y a
pas de problème.
Mars
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous passons à
mars 1986. J'appelle l'engagement 2 qui concerne un contrat de services pour
agir à titre de conseiller auprès du ministre
délégué à la Privatisation pour une somme de 50 000
$.
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu des appels d'offres?
M. Fortier: Non, M. le Président. J'aimerais expliquer de
quelle façon nous avons procédé. Quand le premier ministre
m'a demandé de m'occuper, sous la gouverne du ministre des Finances, de
la privatisation, on m'a demandé en même temps si je
prévoyais que le personnel aux Finances devrait augmenter. J'aimerais
vous indiquer qu'il y avait, à la Direction des sociétés
d'État, neuf personnes au moment où le ministre des Finances et
moi-même sommes entrés en fonction et qu'il existe toujours
uniquement neuf personnes. Donc, nous n'avons pas 'augmenté le personnel
de la Direction des sociétés d'État. Nous avons cru qu'il
n'était pas nécessaire de le faire et que les gens qui
étaient là étaient compétents pour nous aider
à faire ce travail. Nous aurions pu - et c'est l'ouverture que le
sous-
ministre des Finances avait évoquée justifier une
augmentation de fonctionnaires mais nous avons cru, compte tenu du fait qu'il
s'agissait d'une remise en question qui pourrait durer deux ou trois ans et qui
était tout de même limitée dans le temps, qu'il
était préférable de ne pas augmenter le nombre de
fonctionnaires pour faire ce travail.
Une autre avenue possible était de procéder, comme cela
s'est fait à Ottawa, avec l'embauche de grosses firmes de consultants
financiers. Je sais qu'en particulier M. de Cotret, à Ottawa, a
engagé la firme Salomon Brothers, de New York, et que plusieurs
sociétés d'État ont retenu des firmes de consultants
financiers à grands frais. Lorsqu'on connaît les honoraires de ces
grosses boîtes américaines et canadiennes, on sait qu'on s'engage
dans des dépenses extrêmement importantes. Encore une fois, parce
que nous avions étudié le dossier avant d'arriver au pouvoir,
nous avons écarté ce genre de services qui auraient
été très onéreux pour le gouvernement. Finalement,
nous n'avons retenu, à toutes fins utiles, qu'une personne travaillant
pour SECOR. En fait, c'est l'un des dirigeants de cette firme, M. Marcel
Côté, qui a été choisi pour ses qualifications.
C'est un économiste qui a une grande expérience dans le domaine
de l'économie, du développement régional et de la
conception stratégique. Ce fut un choix de retenir les services de ce
consultant pour nous aider à étudier surtout l'impact
économique qui est toujours présent lorsqu'on parle de
privatisation. C'est la raison pour laquelle nous avons demandé et
obtenu l'autorisation du Conseil du trésor pour retenir les services de
M. Marcel Côté, l'un des dirigeants de SECOR.
M. Garon: Le contrat de services était sur quelle base? Au
jour, à l'heure? Pour quelle durée? C'est un engagement de 50 000
$.
M. Fortier: Je crois que c'est selon les barèmes du
Conseil du trésor. Il y a des formules qui tiennent compte de
l'importance du curriculum vitae, de l'expérience de la personne, etc.
Je peux vous préciser que c'est sur la base de 93,20 $ l'heure.
M. Garon: Sur une base de 93,20 $ l'heure. Pour quelle
durée?
M. Fortier: Ce CT que vous avez devant vous était
justement pour...
M. Garon: Nous, on ne l'a pas, le CT.
Le Président (M. Lemieux): Non, il ne l'a pas.
M. Garon: Si vous voulez nous en donner une copie...
M. Fortier: Le CT de 50 000 $ qui a été
approuvé était pour les mois de janvier, février, mars, je
crois; cela couvrait cette période des trois premiers mois de 1986.
M. Garon: Il y a quelque chose que je ne comprends pas.
C'était pour janvier, février, mars et vous avez eu
l'autorisation en mars 1986. Vous l'avez engagé sans autorisation?
M. Fortier: Non. De fait, nous avions formulé une demande
au Conseil du trésor. Il y avait le problème de la
dérogation et il y a eu des échanges...
M. Garon: Vous me dites... Ce n'est pas cela. Le montant de
l'engagement est inscrit au mois de mars 1986. Donc, si vous l'avez
engagé en janvier, vous n'étiez pas autorisé. Vous avez
demandé une dérogation parce que vous l'aviez engagé sans
autorisation.
M. Fortier: Il faut comprendre, M. Garon, que...
M. Garon: Je n'essaie pas de comprendre. Je vous demande les
faits.
M. Fortier: Les faits, M. Garon, sont en ce sens que nous avons
formulé notre demande beaucoup plus tût. Le Conseil du
trésor a demandé des éclaircissements à bien des
égards, nous les avons fournis. Nous, il fallait procéder puisque
nous avions un programme important. Cela a été fait au vu et au
su du Conseil du trésor et finalement, cela a été
approuvé en mars.
M. Garon: Votre signature est de quelle date?
M. Fortier: Ma signature est du mois de février.
M. Garon: Vous avez envoyé le CT en février?
M. Fortier: Il y avait eu d'autres... M. Garon: Quelle date en
février?
M. Fortier: La date ici c'est du 20 février, je crois.
M. Garon: Le 20 février, mais ils travaillaient depuis le
mois de janvier.
M. Fortier: Il y avait eu des demandes faites avant cela. C'est
finalement...
M. Garon: Nous, on ne sait pas cela. Tout ce qu'on a c'est un
engagement du mois de mars. Vous dites que vous avez
envoyé votre document le 20 février et il est passé
au mois de mars. La personne a été engagée en janvier,
sans autorisation.
M. Fortier: M. le Président,
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre.
M. Fortier: On a obtenu la dérogation nécessaire.
La situation était celle...
M. Garon: Je comprends cela, mais vous avez mis le Conseil du
trésor devant le fait accompli.
M. Fortier: Non, pas nécessairement. Enfin, il faut
comprendre que quand un nouveau gouvernement arrive... Mon expérience
était assez limitée en ce qui avait trait aux demandes
d'autorisation de ce genre. Étant donné que j'avais un mandat
très spécifique qui me commandait de procéder très
rapidement, j'ai demandé à mes sous-ministres, au sous-ministre
Normand, dès le mois de décembre, de faire tout le
nécessaire pour obtenir les autorisations voulues. De fait, il y a eu
des demandes. Le Conseil du trésor a évoqué la
dérogation qui était nécessaire. Nous avons fourni des
justifications nécessaires à cet effet. À la suite de ces
négociations, nous avons convenu, de part et d'autres, de
présenter le CT, les informations nécessaires au mois de
février, et à ce moment nous avions l'assurance que les
honoraires, les honoraires horaires, et les montants en jeu étaient
satisfaisants pour le Conseil du trésor.
J'ai pris bonne note, au mois de février, du fait que le Conseil
du trésor - et M. Gobeil nous a rappelé à plusieurs
reprises que lui il n'était pas pour être aussi condescendant et
nous permettre d'approuver des CT comme ceux-là. Le délai qu'on a
mis, je l'imputerais non pas, M. le Président, à de la mauvaise
volonté mais peut-être à une certaine inexpérience
de ma part dans des dossiers comme ceux-là et surtout à la
vitesse à laquelle nous voulions procéder.
Ici, on me donne une note additionnelle pour vous dire qu'il s'agissait
d'une mission particulière, que j'avais demandé certains budgets
pour procéder et que les budgets nécessaires m'ont
été alloués seulement en janvier. Donc, c'était
notre empressement à vouloir aller de l'avant, la
nécessité pour nous de vouloir formuler des politiques au Conseil
des ministres. De fait nous avons formulé des politiques qui ont
été approuvées dès le 4 février au Conseil
des ministres. Nous avions besoin de cette aide pour nous permettre de
procéder le plus rapidement possible.
Tout ceci étant dit, je dois vous dire que les honoraires en jeu,
comme je l'indiquais tout à l'heure, sont bien en deçà des
montants qu'aurait pu nous coûter une augmentation dea fonctionnaires ou
l'embauche d'un consultant international du genre de Salomon Brothers. Somme
toute, l'opération de privatisation se fait à l'intérieur
d'un budget extrêmement restreint. Et, je le répète, sans
aucune augmentation de personnel de la fonction publique.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que cela va, M. le
député de Lévis, pour l'engagement 2?
M. Garon: La dérogation du Conseil du trésor porte
sur quoi spécifiquement? Dan3 le bas de votre CT il y a un petit
carré...
M. Fortier: De ratifier l'octroi de ce contrat de services
professionnels en dérogation à la directive 478 concernant les
contrats de services reliés à l'administration et à la
recherche.
M. Garon: Elle porte sur le fait... Vous n'êtes pas
allé en appel d'offres non plus.
M. Fortien On n'est pas allé en appel d'offres. Il ne s'agissait
pas d'engager une boîte... (12 h 15)
M. Garon: Vous avez engagé avant de faire une demande,
sans faire d'appel d'offres parce que les engagements aussi sont
réglementés au gouvernement, on n'engage pas comme cela qui on
veut pour, par la suite, faire un tour au Conseil du trésor, surtout
qu'on tient souvent rigueur quand il n'y a pas d'appel d'offres... Là,
il n'y a pas eu d'appel d'offres. Vous avez dit: Moi, c'est Côté
que j'engage, je ne veux rien savoir du reste de la province.
Deuxièmement, vous le faites en janvier et vous le faites autoriser
seulement en mars. Normalement le Conseil du trésor juge certaines
affaires d'urgence et on dit si l'on veut. Je trouve cela un peu fort qu'on
engage de cette façon et qu'après cela on dises: II n'y a pas de
problème pour vendre Quebecair, nous, on connaît cela.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, s'il vous plaît!
M. Levesque: Pour être bien juste il faudrait comprendre
que le gouvernement est arrivé au pouvoir en décembre et que
voici un ministre qui a été nommé à une fonction
qui n'existait pas auparavant: il est en même temps aux Finances et nous,
aux Finances, nous n'avons pas jugé à propos d'augmenter le
personnel, alors il faut toujours bien qu'il puisse agir. Ne lui demandez pas
de rester trois mois à attendre les résultats avant de commencer
à bouger.
M. Garon: II n'a pas besoin d'augmenter
le personnel. Il y avait des personnes spécialisées dans
les sociétés d'Etat aux Finances.
M. Levesque: Oui. Ces gens, évidemment, étaient
déjà occupés à leur travail vis-à-vis des
organismes d'État. Cela n'a pas diminué le travail.
M. Garon: Un instant, là! M. le ministre des Finances, on
a eu des questions à ce jour à poser au ministre
délégué à la Privatisation. Chaque fois, les gens
qui l'accompagnaient, c'étaient des fonctionnaires. On n'a pas vu M.
Câté, pour autant que je sache, une seule fois.
M. Levesque: Ce que je veux dire...
M. Garon: Alors, il semble que ce sont des fonctionnaires qui
travaillent avec lui.
M. Levesque: Oui. Ils avaient déjà une charge de
travail considérable à cause, justement, de leurs
responsabilités vis-à-vis des sociétés
d'État aux Finances. Et, en plus de cela, voici un ministre qui arrive
avec un mandat spécial très bien identifié et on voudrait
qu'il passe trois mois... Je pense que ce serait contre l'efficacité,
absolument, d'attendre tout ce temps. Il fallait qu'il procède et c'est
pour cela que ce cela a été ratifié, d'ailleurs, par la
suite par le Conseil du trésor et ensuite... Il faut bien comprendre que
cela n'est pas arrivé tout d'un coup. Si la demande est datée de
février il avait été question chez nous
régulièrement et en discussion avec d'autres instances de savoir
comment on allait régler ce cas pour essayer de l'aider à avoir
du personnel. Cela a été la formule qui a coûté le
moins cher à l'État.
M. Garon: Je trouve que le ministre des Finances parle beaucoup
pour quelqu'un qui ne voulait pas être là pour parler de cette
question!
M. Fortien Une chance qu'il est resté!
M. Garon: Connaissant le sous-ministre des Finances, M. Normand,
il est plus vite que cela. J'ai eu affaire à lui déjà
comme ministre et j'ai trouvé que c'était un des fonctionnaires
les plus rapides qu'il y avait au gouvernement.
M. Levesque: II est très efficace, en effet. Mais vous
comprendrez une chose...
M. Garon: Je vais vous demander si je peux avoir une copie du
CT.
Le Président (M. Lemieux): Relativement au
dépôt du document, j'aimerais quand même informer...
M. Garon: Voulez-vous que je fasse ma demande au complet?
Le Président (M. Lemieux): Oui, d'accord.
M. Garon: Une copie du CT, une copie du contrat d'engagement.
Quand je dis CT, c'est le CT, avec la petite note en bas et revenu du Conseil
du trésor avec les dérogations inscrites. J'aimerais aussi avoir
les copies des factures produites par SECOR ou par Marcel
Côté.
M. Levesque: Là, on est aux engagements.
Le Président (M. Lemieux): Alors, relativement aux...
M. Levesque: On n'est pas aux crédits, on est aux
engagements.
M. Garon: Je comprends cela, mais...
M. Levesque: M. le Président, je dis que les demandes...
Je m'imagine que mon collègue n'a pas d'objection non plus, on n'a rien
à cacher, mais l'idée, c'est que, si l'on va jusqu'aux factures,
je pense qu'on est rendus beaucoup plus loin.
Le Président (M. Lemieux): Permettez-moi de vous faire
part...
M. Levesque: Oui.
Le Président (M. Lemieux): ...M. le ministre des
Finances.
M. Garon: On est dans l'irrégulier, là. Je vous
ferai remarquer que le monsieur a été engagé en janvier
sans autorisation. L'autorisation est arrivée en mars, je ne sais pas
encore à quelle date en mars, sur une demande qui a été
faite le 20 février. J'aimerais avoir les dates des factures, les
factures qui ont été fournies et ce qu'on réclamait dans
les factures. Il s'agit d'un contrat qui n'existait pas.
M. Levesque: Je comprends, mais je voudrais simplement vous poser
une question: Est-ce que le député de Lévis est en train
de nous dire que le contrat avait été signé le 1er janvier
et que la permission du Conseil du trésor a été
donnée seulement en mars? C'est cela qu'il est en train de nous
dire?
M. Garon: Non, je ne dis rien.
M. Levesque: Si vous ne dites rien, on ne répondra
rien.
M. Garon: Je demande une copie du CT
en vertu du règlement, M. le Président.
M. Levesque: II faut bien comprendre que le contrat...
M. Garon: Écoutez, M. le Président, je demande une
copie du CT en vertu du règlement, une copie du contrat d'engagement de
SECOR ou de Marcel Côté et des copies des factures fournies et
payées.
Le Président (M. Lemieux): Lorsque le député de
Lévis invoque le règlement, permettez-moi, M. le ministre
délégué et M. le ministre des Finances, de vous citer les
articles pertinents. Il s'agit de l'article 27 des règles de
fonctionnement qui dit: "Toute demande formulée par un membre d'une
commission peut donner lieu à la production de documents - et non pas au
dépôt de documents, ce qui est différent; le "peut" n'est
pas impératif, il et facultatif - sauf si le ministre juge que cela
serait contraire à l'intérêt public." Il n'y a pas
d'obligation comme telle de la part du ministre d'avoir à déposer
un document en vertu de l'article 27 des règles de fonctionnement. Si le
ministre décide de déposer ce document, l'article 26 des
règles de fonctionnement nous dit ceci: "Un ministre dispose d'un
délai de quinze jours pour répondre aux demandes de
renseignements formulées par les membres de la commission lors de la
vérification trimestrielle d'engagements financiers. "Il fait parvenir
ses réponses au secrétaire de la commission qui en transmet copie
à tous les membres de la commission ainsi qu'aux services de recherche
des groupes parlementaires."
M. le secrétaire va prendre note de la question du
député de Lévis, va la transmettre au ministre
délégué à la Privatisation et celui-ci jugera, s'il
y a lieu, en vertu de l'article 27 des règles de fonctionnement, non pas
de déposer le document, mais de produire les documents
demandés.
M. Polak: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne. Oui.
M. Levesque: J'aimerais ajouter une chose; je pense que c'est
important pour l'information du député parce qu'il n'a pas les
documents et c'est peut-être pour cela qu'il arrive à des
conclusions... Je veux simplement le rassurer à cet effet. C'est que le
contrat en question est signé après les approbations dûment
reçues du Conseil du trésor, de sorte que ce qui aurait pu
arriver, c'est que le type aurait travaillé pour rien. C'est cela, le
risque qu'on prenait. Mais le fait est qu'aucun contrat n'a été
signé, à ma connaissance...
M. Fortier: Non, il n'y a rien eu.
M. Levesque: ...avant que le Conseil du trésor n'ait
approuvé la démarche.
M. Garon: Je comprends, mais M. Côté a
commencé à travailler; on nous a décrit M.
Côté comme quelqu'un qui n'était pas un "peewee". Il veut
vendre Quebecair à de grandes sociétés. On engage ce qu'on
appelle un grand expert qui ne prend même pas la peine de vérifier
sur son propre contrat s'il est autorisé à être
engagé. Sachant que le gouvernement fonctionne d'une certaine
façon, j'imagine.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis...
M. Levesque: II s'agissait à ce moment d'une urgence et je
pourrais vous donner des exemples où vous avez procédé
très rapidement.
M. Garon: Je suis là pour vérifier les engagements
financiers; je fais mon travail.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Lévis. Le secrétaire a pris...
M. Garon: En voyant les documents, j'évaluerai.
M. Fortier: J'aimerais simplement dire ceci.
M. Garon: II est possible que je n'aie pas d'autres questions,
après cela.
M. Fortier: Non, non. Je trouve que le député pose
des questions de bonne foi, mais j'aimerais tout simplement lui rappeler ce que
le ministre des Finances lui disait tout à l'heure: On me nomme -
l'assermentation a eu lieu le 12 décembre - et là on me dit: M.
Fortier, vous êtes responsable d'étudier des
sociétés d'État. Je me retourne vers les
sociétés d'État et on me dit: Nous avons neuf personnes et
déjà elles sont toutes occupées, elles travaillent. Il
faut bien comprendre que la Direction des sociétés d'État
n'était pas créée pour la privatisation, mais pour suivre
les besoins financiers des sociétés d'État. D'ailleurs, le
sous-ministre responsable de cette direction a bien d'autres fonctions en plus
de celle-là. Il est responsable de la gestion de l'encaisse et des
emprunts, responsable de la Direction générale des politiques et
des opérations financières; donc, il y avait une structure en
place de gens compétents, mais qui étaient déjà
occupés à faire autre chose.
J'arrive le 16 décembre et le premier ministre me demande
d'assumer une
responsabilité et je dis: Écoutez, j'ai certains besoins.
Je me tourne vers M. Normand: Avez-vous des hauts fonctionnaires qui seraient
disponibles? De quelle façon allez-nous nous structurer? Et, bien
sûr, j'ai été obligé de procéder parce que je
voulais formuler des politiques et cela a été fait en toute bonne
foi. Je crois que les coûts en jeu sont très minimes.
Je vous disais tout à l'heure que j'ai parlé avec M. de
Cotret, le ministre qui était responsable de la Privatisation à
Ottawa, et je peux vous dire que, pour les honoraires de Salomon Brothers, on
ne parle pas de milliers de dollars. Si vous aviez eu une facture de Salomon
Brothers pour la même période de temps, vous auriez parlé
de 300 000 $ et 400 000 $. Donc, nous avons géré sur une base qui
respectait les contraintes budgétaires du gouvernement; on voulait
donner l'exemple et procéder sur la base qui nous permettait d'agir
rapidement, mais en même temps d'obtenir les conseils qui nous
étaient utiles. De fait, M. Séguin et M. Côté font
la paire et nous permettent de diriger tout ce programme de privatisation.
M. Garon: Cela est de la spéculation. Vous savez que payer
300 000 $ plus cher si on avait vendu Quebecair 5 000 000 $ de plus, cela
aurait valu les 300 000 $. Tout cela ne veut rien dire, au fond; c'est de la
spéculation. Tout ce que je veux, c'est étudier ce contrat. Vous
dites que vous avez été nommé le 12 décembre, mais,
entre le 12 décembre et le 20 février, il y a quand même
au-dessus de deux mois.
M. Fortier: M. le député de Lévis, je prends
votre demande en considération et j'aviserai le président.
Le Président (M. Lemieux): Le secrétaire de la
commission.
M. Fortier: Le secrétaire.
M. Garon: M. le Président, je demande tout cela pour aller
plus rapidement.
Le Président (M. Lemieux): Nous considérons que
l'engagement...
M. Garon: Si les papiers sont fournis, on dit: D'accord, on ne
reviendra pas là-dessus, autrement, on peut revenir autant qu'on
veut.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis. M. le député de Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, je voudrais avoir une directive
de votre part. Avez-vous décidé qu'une demande pour des factures
pourrait être considérée? C'est parce que je pense que vous
êtes en train de créer un précédent. On n'a jamais
permis une demande pour les factures. Si on commence avec des factures, on peut
demander des feuilles de temps, est-ce que quelqu'un a travaillé tant
d'heures? Où est la limite?
Le Président (M. Lemieux): Je ne crois pas...
M. Polak: Je pense, M. le Président, qu'il ne faut pas
laisser au ministre la décision de refuser plus tard de produire un
document. Je pense que c'est votre obligation d'indiquer: Est-ce qu'une telle
demande est légale, oui ou non? Pour moi, c'est illégal. Pour
moi, ce que le député a le droit de demander, c'est le contrat,
c'est le curriculum vitae d'une personne et jamais autre chose que cela. Si
vous enregistrez cela comme une demande et que vous laissez la solution au
ministre, j'aimerais avoir une directive là-dessus.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne, à cet effet, premièrement, je n'ai jamais dit qu'une
facture constituait un document. Deuxièmement, je n'ai pas à
interpréter le droit, j'ai à l'appliquer. Puisque vous êtes
avocat, "lex dura sed scripta", la loi est écrite et je suis là
pour l'appliquer. Je suis là aussi pour appliquer ce règlement
ici. Il appartient au ministre, en vertu de l'article 27 des règles de
fonctionnement, d'avoir à déterminer si une facture constitue un
document qui pourrait être produit.
En ce qui concerne la présidence, je n'ai émis aucune
directive, ni donné une opinion à savoir qu'une facture
constituait un document dans le cadre de l'article 27. J'ai dit que le
député de Lévis a le droit de poser cette question au
ministre, il a le droit de demander la production de documents. La question va
être prise en note par le secrétaire et transmise au ministre. Le
"peut" dans l'article 27 n'est pas impératif, mais il est facultatif. Il
appartiendra au ministre de décider s'il veut produire à la fois
le CT, le contrat d'engagement et les factures.
M. le député de Lévis.
M. Garon: M. le Président, je vous ferai remarquer que
l'article 27, il faut le lire au complet. "Toute demande formulée par un
membre d'une commission peut donner lieu à la production de documents,
sauf si le ministre juge que cela 3erait contraire à
l'intérêt public." Si le ministre considère que le document
est contraire à l'intérêt public, il peut dire non.
L'article ne donne pas tant de latitude que cela. À moins qu'on ne dise
que les factures de M. Côté sont contraires à
l'intérêt public, je ne vois pas comment le ministre
pourrait...
Deuxièmement, aux engagements financiers, est-ce qu'on peut
demander seulement s'il y a des engagements et ne pas s'occuper si l'argent a
été versé ou s'il n'a pas été versé,
s'il a été dépensé ou s'il n'a pas
été dépensé, comment il a été
dépensé par rapport à l'engagement financier? Je pense que
l'étude des engagements financiers comporte tout cela. Autrement, cela
ne veut rien dire.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, vous savez que la notion d'intérêt public, c'est une
notion extrêmement large. Cela appartient quand même au ministre,
il a cette discrétion.
M. Garant Le ministre, par la suite, est jugé en fonction
de sa réponse.
Le Président (M. Lemieux): Effectivement, M. le
député de Lévis. Est-ce que nous considérons...
M. Garon: Vous savez que tous les engagements sont publics.
Le Président (M. Lemieux): ...que l'engagement 2 de mars
1986 est vérifié sous réserve des questions qui seront
adressées au ministre délégué à la
Privatisation par le secrétaire à la suite des demandes du
député de Lévis? M. le député de
Lévis, nous considérons que l'engagement 2 de mars 1986 est
vérifié sous réserve des questions. D'accord!
M. Garon: J'ai posé des questions et c'est justement, pour
vérifier l'engagement.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'engagement 3 de
mars 1986: "Renouvellement du contrat de services pour le développement
et l'implantation du nouveau système de micro-informatique et de
bureautique à la Commission des valeurs mobilières du
Québec, pour une période de six mois. Montant de l'engagement: 80
000 $."
M. Garon: II y a eu un appel d'offres antérieurement, au
point de départ?
M. Levesque: Je m'imagine que c'est ce qui est arrivé au
point de départ il y a quelques années.
M. Garon: II s'agit du renouvellement du contrat pour six
mois.
M. Levesque: La Commission des valeurs mobilières aimerait
avoir son propre service d'informatique, mais cela n'a pas encore
été approuvé que la commission puisse l'avoir. En
attendant, on prolonge le contrat de services existant.
M. Garon: D'accord. Est-ce aux mêmes conditions ou à
des prix additionnels? Est-ce qu'il y a une augmentation ou si c'est le
même prix?
M. Levesque: Attendez que je regarde. S'il y avait une
augmentation, normalement ce serait une indexation. C'est cela qu'on avait
fait. Comme M. Montminy n'est pas responsable de la Commission des valeurs
mobilières, c'est difficile de le lui demander. (12 h 30)
M. Fortier: L'information sur le prolongement de six mois?
Simplement, je peux dire que, sous l'ancien gouvernement la Commission des
valeurs mobilières avait demandé de modifier substantiellement
l'informatique dont font usage les membres de la commission. En particulier,
ils fonctionnent présentement avec un système quelque peu
démodé et ils ne sont même pas branchés sur
l'ordinateur de la Bourse de Montréal. À la suite de la
délégation que m'a faite le ministre des Finances, je vais
présenter prochainement un CT pour remédier à cette
situation. Ici, étant donné qu'il y avait un délai et que
le contrat existant était périmé, ce que la Commission des
valeurs mobilières a demandé, c'est, justement, de prolonger le
contrat existant de six mois pour permettre au gouvernement de donner suite
à la demande qu'elle avait faite.
M. Garon: Au même prix ou à un prix plus
élevé?
M. Fortier: Je pense que c'était aux mêmes
conditions.
M. Garon: Comme renseignement, j'aimerais demander si le
contrat...
M. Fortier: Oui, c'est au même prix.
M. Garon: C'est au même prix, très bien. On
continue.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 3 de mars 1986 est
vérifié. J'appelle l'engagement 4 de mars 1986:
"Supplément pour porter à 60 000 $ le coût des honoraires
pour effectuer certains travaux de traitement de textes requis dans un
délai court et en dehors des heures régulières de
travail", pour un montant de 30 000 $.
M. Garon: Antérieurement, c'était 30 000 $ et vous
l'avez augmenté à 60 000 $; est-ce cela?
M. Montminy: C'est-à-dire que le CT original mentionnait
30 000 $ sur une hypothèse des années antérieures. On a
demandé un prolongement du pouvoir de dépenser.
M. Garon: Oui, je comprends cela. Au même prix?
M. Montminy: Oui, les firmes qui sont visées sont:
Francine Saint-Pierre Inc. et Quantum. C'est du personnel d'appoint pour faire
nos opérations. L'expérience existe depuis 1983.
M. Garon: Alors, le contrat est porté à 60 000 $,
mais aux mêmes conditions?
M. Montminy: Exactement. Avril
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 4 est
vérifié. J'appelle l'engagement 2 du mois d'avril 1986 qui se lit
comme suit: "Contrat pour l'impression en versions française et anglaise
de 12 000 volumes "Discours sur le budget", 8000 volumes "Renseignements
supplémentaires" et 5000 pochettes et présentation, pour un
coût de 47 054,24 $.
M. Garon: Voyez-vous, quand je parle des appels d'offres, j'en
profite pour faire une remarque.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le
Président.
M. Garon: Vous avez le cas ici: Soumissions demandées: 12,
soumissions reçues: 3. Regardez l'écart dans les prix. Le plus
bas soumissionnaire, 47 000 $; le deuxième, 92 000 $ et le
troisième, 189 000 $. Je n'ai jamais été un partisan des
appels d'offres sur invitation parce que c'est trop facile d'avoir des affaires
comme celle-là. Est-ce qu'on a la vérité des prix à
ce moment? Si on n'avait pas eu le gars à 47 000 $, on serait
tombé directement à 92 000 $. Je dois vous dire qu'à la
commission, en termes d'orientation, je ne suis pas un partisan du tout des
soumissions sur invitation parce que c'est trop facile d'avoir des soumissions
qui ne reflètent pas les vrais prix.
M. Montminy: Si on remarque, ce contrat sur invitation a
été homologué, d'accord, par le Service
général des achats, mais c'est spécifiquement pour faire
le discours sur le budget. Pour le discours sur le budget, on ne peut pas se
permettre d'y aller par une invitation fermée et trouver un imprimeur
qui demeure è Montréal. Les délais d'impression sont
tellement courts qu'il faut avoir des fournisseurs ou des imprimeurs qui sont
dans le territoire immédiat de Québec.
M. Garon: Très bien, pourquoi pas tous?
M. Montminy: Pourquoi pas tous? Vous avez douze soumissions
demandées et trois reçues. Pourquoi y en a-t-il seulement trois?
C'est d'usage normal. On ne peut bloquer un imprimeur six mois à
l'avance en lui disant que, pendant huit jours ou quatre jours... C'est
à peu près cela, quatre jours.
M. Garon: Entre vous et moi, on le sait. Le discours sur le
budget, c'est su longtemps d'avance.
M. Montminy: Les dates exactes?
M. Garon: On sait que c'est le 1er mai.
M. Montminy: Non, non ce ne sont pas les crédits. On ne
parle pas des crédits, c'est le discours sur le budget; les
crédits, c'est réglementé.
M. Garon: Oui, mais quand a-t-on su que ce serait le 1er mai, le
discours sur le budget? On l'a su plusieurs semaines d'avance, la date du
discours sur le budget.
M. Levesque: À peu près deux semaines.
M. Montminy: Deux semaines.
M. Garon: Habituellement, on sait pas mal la période.
M. Levesque: Moi-même, j'ai attendu jusqu'à la
dernière minute parce que je n'étais pas sûr de la
date.
M. Fortier: Les gens travaillent jour et nuit, à la
dernière minute, pour la traduction et tout cela.
M. Levesque: On travaille très fort; le travail est
intense, les fins de semaine, les soirs, les nuits.
M. Fortier: Cela peut expliquer la différence de prix.
M. Levesque: C'est incroyable. Il faut l'avoir vécu pour
savoir ce que c'est.
M. Montminy: D'autre part, il faut comprendre que les soumissions
reçues ne sont pas plus nombreuses pour une simple raison: lorsqu'on
arrive avec nos documents, on tasse tout le monde. Vous comprenez que le
deuxième soumissionnaire, l'Éclaireur, l'aurait pris, pour autant
qu'il aurait pu laisser les "jobs" déjà acceptées de
fourniture d'impression pour de3 firmes, des magasins ou je ne sais pas quoi.
Il faut un imprimeur d'une certaine envergure pour être capable de faire
en parallèle ses "jobs" déjà acceptées et la
nôtre.
M. Levesque: Et sans compter qu'il y a tous les services de
sécurité qui entrent à l'imprimerie.
M. Garon: Qui a fait l'impression l'an dernier?
M. Montminy: Vous l'avez là, c'est l'Imprimerie
Provinciale.
M. Garon: L'an dernier, c'était le môme?
M. Montminy: L'année dernière? Vous parlez de
1985?
M. Garon: Oui. Ou de décembre.
M. Montminy: Je pense que c'est l'Imprimerie Provinciale et
l'année précédente, c'était Laflamme-Charrier et
Dugal auparavant, ils changent de nom. On a des contingences qu'on signale au
Service des achats lorsqu'il négocie les prix, c'est le grand territoire
de Québec, compte tenu des délais d'impression que Ton a et de la
surveillance des documents.
M. Garon: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 2 d'avril 1986 est
vérifié. J'appelle l'engagement 3 d'avril 1986:
"Supplément pour porter è 32 578,50 $ le coût des travaux
de photocomposition et de montage des documents "Les finances publiques du
Québec" et de sa version anglaise "Quebec's Public Finances" pour un
montant de 22 578,50 $.
M. Garon: Y a-t-il eu un appel d'offres? Parce qu'il s'agit d'un
supplément au contrat initial. C'est un document qui a été
publié en mars.
M. Levesque: À la suite de l'appel d'offres, la firme
Compelec Inc., est le plus bas soumissionnaire.
M. Garon: Oui, je comprends. Le plus bas soumissionnaire qui se
charge d'imprimer un volume. Pourquoi y a-t-il un supplément?
M. Levesque: C'est que...
M. Garon: II soumissionne et, après cela, il facture 22
578 $ de plus.
M. Levesque: ...cela a été plus volumineux que
prévu. Vous vous rappelez L'état des finances publiques,
c'était un document que j'avais décidé de présenter
pour renseigner...
M. Garon: La soumission...
M. Levesque: ...le public sur l'état des finances. Je
pense qu'il était important que le public québécois soit
bien renseigné là-dessus. On avait prévu un document dans
le temps...
M. Garon: Mais là...
M. Levesque: Non, mais laissez-moi terminer.
M. Garon: Oui.
M. Levesque: ...de 60 pages. Lorsque les travaux ont
été terminés, on avait un document de 104 pages.
M. Garon: Oui.
M. Levesque: Le délai accordé pour produire le
document a été très court, il a fallu procéder
rapidement à un appel d'offres...
M. Garon: Oui.
M. Levesque: ...et on a eu besoin de temps supplémentaire
également.
M. Garon: Oui. Je vais poser une simple question. On
étudie les engagements depuis le mois de décembre, c'est un
document publié en mars et là, vous demandez un
supplément, mais la soumission de base, je ne l'ai pas vue
jusqu'à maintenant. On étudie depuis décembre et on n'a
pas eu de soumission pour cela.
M. Montminy: À l'intérieur des règles, on
n'a pas à déposer. La soumission qui a été
reçue était pour environ 10 000 $. C'est le genre d'engagement
qui ne va pas aux engagements financiers, si vous voulez.
M. Garon: Comment cela? C'est un engagement de 10 000 $ et il y a
un supplément de 22 000 $.
M. Montminy: Pourquoi est-ce qu'on est rendu à la
commission de l'administration? C'est parce qu'on...
Le Président (M. Lemieux): L'article 17, M. le
député de Lévis dit ceci: "Chaque commission permanente
procède trimestriellement à la vérification de tous les
engagements financiers de 25 000 $ et plus qui relèvent de sa
compétence et qui ont au cours du trimestre précédent
été autorisés par le Conseil du trésor." C'est
l'article 17.
M. Garon: Oui, mais ce n'est pas possible, ce n'est pas cela que
je dis. C'est un document qui a été publié en mars; on
étudie les engagements depuis le mois de décembre et là,
on a un supplément pour des
travaux où on n'a pas vu... La demande n'a pas pu être
faite avant décembre parce que personne ne savait que ce document serait
publié en mars. C'est une demande pour un supplément. Ce que j'ai
demandé, c'est s'il y a eu un appel d'offres là-dedans.
M. Montminy: Nous sommes aux engagements financiers d'avril.
M. Garon: Oui.
M. Montminy: Ce qui avait été demandé au
ministère, c'est selon l'hypothèse où le document serait
de l'ordre de 60 pages et fait en temps régulier. On a demandé
des prix. Compelec a été retenue pour environ 10 000 $.
M. Garon: Oui.
M. Montminy: Cela ne s'est pas du tout passé comme cela.
Le document est monté à 104 pages.
Le Président (M. Lemieux): Je m'excuse. M. le
député de Chauveau, s'il vous plaît! Parce que M. le
député de Lévis me fait la remarque. S'il vous
plaît, pourriez-vous... Alors je m'excuse. Vous pouvez continuer.
M. Garon: Non, mais c'est parce qu'on voudrait...
Le Président (M. Lemieux): Oui, effectivement. Vous avez
raison, M. le député de Lévis. Alors, s'il vous
plaît, M. le député de Chauveau. Vous pouvez continuer.
M. Montminy: Alors, le document montait à 104 pages. Les
délais impartis pour faire la composition - c'est la composition avant
l'impression - ont été tellement comprimés que la firme
Compelec a été obligée de travailler de nuit et en fin de
semaine. Alors, les coûts ont augmenté drôlement. Nous
avions un scénario d'un document de 60 pages avec bien du temps pour le
préparer. Vous avez vu le document sur les finances publiques?
M. Garon: Ce n'est pas un discours sur le budget. Il n'a pas la
même urgence.
M. Montminy: Non, mais écoutez. Il faut regarder aussi son
contenu relativement à la composition. Il y a énormément
d'histogrammes et de...
M. Garon: Mais est-ce qu'on pensait sérieusement faire ce
document pour 10 000 $?
M. Montminy: Bien...
M. Garon: Et on arrive avec un supplément de 32 578 $ et
il n'y a pas eu d'appels d'offres.
M. Levesque: Cela veut dire que l'estimation qui avait
été faite n'était pas réaliste. C'est ce que cela
veut dire. Lorsque j'ai parlé de faire ce document sur l'état des
finances publiques, ceux qui m'ont écouté ont
évalué que c'était environ 60 pages puis... Bon. Mais
quand c'est arrivé...
M. Garon: On a dit c'est Compelec qui va faire cela. On n'a pas
besoin d'appel...
M. Levesque: Ah, cela, je ne connais pas Compelec puis...
M. Montminy: Non. Nous sommes allés sur invitation.
M. Garon: C'est écrit: "pour porter..."
M. Montminy: Bien, écoutez. C'e3t que l'engagement de 10
000 $, on ne l'a pas aux engagements financiers.
M. Garon: Oui, d'accord.
M. Montminy: On a négocié. Compelec a
été retenue pour 10 000 $. Mais quand le travail a
été commencé, il n'était plus question qu'on aille
sur invitation. Le travail était commencé.
M. Garon: Oui.
M. Montminy: Alors, on le monte à 30 000 $. C'est pour
cela qu'il est ici devant vous aujourd'hui. C'est un supplément.
M. Garon: C'est une drôle erreur d'évaluation. Au
lieu de 10 000 $, cela va coûter 42 578 $.
M. Montminy: Non. Cela a coûté 30 000 $.
Une voix: 32 000 $. M. Montminy: 32 000 $.
M. Garon: Ah! Oui. Vous le portez à 32 000 $. Au lieu de
coûter 10 000 $, cela coûte 32 578 $. Si les Finances
n'évaluent pas mieux que cela, ce sont ceux qui sont supposés
évaluer les autres, les Finances!
M. Fortier: Le trou financier était gros à
expliquer.
M. Levesque: Mais plus l'état des finances publiques est
devenu, évidemment, pire que ce qu'on avait prévu, plus longtemps
cela a pris pour l'écrire, faire les tableaux et tout cela.
M. Garon: Oui, mais c'est justement. Vous aviez le sens de
l'économie. Vous n'aviez pas besoin de faire travailler les gens. Il n'y
avait pas d'urgence dans ce document. Ce n'est pas un discours sur le budget.
Où est l'urgence dans la publication du document?
M. Levesque: Je dois vous dire que c'était...
M. Garon: Une semaine de plus.
M. Levesque: ...assez difficile, la préparation de cela.
C'était presque un discours sur le budget.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement 3
d'avril 1986 est vérifié?
M. Garon: Attendez un peu.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Lévis.
M. Fortier: On est très parcimonieux.
M. Garon: Je ne trouve pas que c'est parcimonieux, quand cela
devait coûter 10 000 $ et que cela coûte 32 000 $. Si vous aviez
des employés comme cela, vous ne les garderiez pas longtemps, vous,
s'ils vous disaient que cela va coûter 10 000 $ et que cela vous
coûterait 32 000 $. Si chaque fois que vous fonctionnez c'était
comme cela, vous diriez que cela ne va pas.
J'aimerais savoir quel était le devis initial. J'aimerais avoir
une copie du devis initial parce que, si on a eu un engagement de 10 000 $, il
y a eu un devis pour 10 000 $, n'est-ce pas? J'aimerais avoir le devis initial
pour l'engagement de 10 000 $ et toutes les ententes qui ont été
faites avec Compelec Inc., au moment où l'engagement était de 10
000 $.
Le Président (M. Lemieux}: Alors, M. le secrétaire,
vous prenez note des questions du député de Lévis pour les
transmettre au ministre des Finances et, conformément à ce que
j'ai dit tout à l'heure, selon les articles 26 et 27, le ministre des
Finances jugera s'il produit les documents à la commission.
M. Garon: Attendez un peu.
Le Président (M. Lemieux}: Oui, M. le député
de Lévis.
M. Garon: Quelle est la date de l'entente sur 10 000 $? À
quelle date? Il y a eu une entente de 10 000 $. On a réservé la
firme. Je voudrais savoir à quelle date. (12 h 45)
M. Levesque: On pourra regarder cela.
M. Garon: Je veux savoir à quelle date on a
réservé la firme, quel a été le devis initial,
avoir une copie du devis initial et de l'entente au montant de 10 000 $.
J'aimerais savoir ce que couvre, en fonction d'une entente additionnelle,
l'excédent de 22 578 $ par rapport au devis initial.
M. Levesque: On a le détail de tout cela, pour arriver
à 32 578 $, le nombre de personnes, le nombre d'heures, tout le temps
supplémentaire, tout est inscrit. Lorsque la demande a été
faite, qui a été estimée à 10 000 $, on n'avait pas
du tout le même devis, comme vous le mentionniez, on n'avait pas la
même conception.
M. Garon: Justement, je veux voir...
M. Levesque: Finalement, lorsqu'on se met à travailler
là-dedans, lorsqu'on a à faire des tableaux, on finit par avoir
besoin de temps supplémentaire, etc., lorsque le volume augmente du
double, environ, simplement en quantité...
M. Garon: Cela a coûté le triple.
M. Levesque: Je veux dire le document qui était de 50
à 60 pages est rendu à 104 pages, ce n'est pas la même
chose.
M. Garon: Cela passe de 60 à 104 pages, mais le prix passe
de 10 000 $ à 32 000 $.
M. Levesque: Oui et il y a le temps supplémentaire.
M. Garon: C'est le triple et quart.
M. Levesque: De toute façon, soyez assuré que le
tout a été fait avec la plus grande rigueur. La seule chose,
c'est que l'évaluation des besoins, au début, n'était pas
conforme à ce qui par la suite s'est avéré
nécessaire.
M. Garon: Oui, mais quand cela coûte trois fois et quart
plus cher.
M. Levesque: Si on parlait de millions, mais on est dans des
sommes relativement modestes, lorsqu'on parle d'un document comme celui que
vous avez utilisé tellement souvent vous-même, "Les finances
publiques du Québec". Vous vous êtes plu à en lire certains
passages et à en omettre d'autres, tout cela fait que vous avez
été fort intéressé par ce document. D'ailleurs, la
population également.
M. Garon: Très intéressé. J'ai pu voir que
la CSST coûtait 2,05 $ les 100 $ de salaire au Québec et 2,67 $ en
Ontario.
M. Levesque: C'est cela.
M. Garon: Alors que M. Ryan disait encore à la radio, il y
a quelques jours, que cela coûtait 20 % plus cher au Québec, ce
qui est faux.
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre! M. le
député de Lévis, s'il vous plaît.
M. Garon: II n'a pas lu le document.
Le Président (M. Lemieux): Relativement à
l'engagement 3 d'avril 1986, M. le secrétaire a pris note de vos
questions, il va les transmettre au ministre des Finances. Est-ce que nous
considérons que l'engagement 3 d'avril 1986 est vérifié
sous réserve des questions du député de Lévis
adressées au ministre des Finances?
M. Garon: Je veux être bien clair. La question que je pose
c'est sur le devis initial de l'entente de 10 000 $...
Le Président (M. Lemieux): Vous aviez quatre
questions.
M. Garon: ...qui n'avait pas à venir à la
commission, mais où il y a eu quand même une imputation de 10 000
$ qui a dû être signée par quelqu'un. Deuxièmement,
quelle est la date et le contenu de l'entente avec la firme Compelec Inc. sur
le 10 000 $; ensuite quelle est l'entente pour le supplément pour porter
le montant total à 32 578 $?
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 3 d'avril 1986 est
vérifié sous réserve des questions du député
de Lévis qui seront adressées au ministre des Finances par le
secrétaire de la commission. J'appelle l'engagement 4 de mai 1986 qui se
lit comme suit...
M. Levesque: Ah, mon Dieu! Mai
Le Président (M. Lemieux): "Contrat de services pour agir
à titre de coordonnateur des travaux du comité conjoint sur la
privatisation de Madelipêche."
M. Levesque: On est mieux de le retenir, celui-là, M. le
Président; sinon, on ne finira sûrement pas les mois de juillet et
août.
M. Garon: Ah! Des voix: Ha! Ha!
M. Garon: "Contrat de services pour agir à titre de
coordonnateur des travaux."
Qui est Premar Inc.? Est-ce qu'il y a eu un appel d'offres?
M. Fortier: Non, il n'y a pas eu d'appels d'offres. M. le
Président, dans ce cas-ci.
M. Garon: Vous n'aimez pas les appels d'offres.
M. Fortier: II faut savoir de quelle façon nous
travaillons et c'est expliqué dans le document qui a été
publié au mois de février. Nous procédons sur la base du
cas par cas et nous nous servons des informations qui sont disponibles soit au
ministère des Finances ou soit au ministère de l'Agriculture, de3
Pêcheries et de l'Alimentation dans ce cas-ci.
La personne dont nous avions besoin, c'était une personne qui
agissait comme coordonnateur et animateur de l'étude. C'est M.
Édouard Préfontaine. Je pourrais vous faire parvenir son
curriculum vitae si vous le demandez. C'est une personne très
qualifiée dont nous sommes extrêmement satisfaits. La façon
dont nous voulons procéder, ce n'est pas de donner des contrats de
consultation, ce n'est justement pas cela.
La personne dont nous avions besoin, dans chaque cas et dans ce cas en
particulier, c'est une personne qui agit comme animateur, coordonnateur, qui va
chercher l'information disponible au ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation et ailleurs. Dans ce cas-ci, je crois que
la personne a commencé après que nous ayons obtenu l'autorisation
du Conseil du trésor. Cela a été pour faire ce travail sur
une base horaire.
Le Président (M. Lemieux): J'ai bien compris, M. le
ministre délégué à la Privatisation, que,
effectivement, vous alliez produire à la commission le CV.
M. Fortier: Le curriculum vitae.
Le Président (M. Lemieux): C'est bien cela. D'accord, cela
va.
M. Garon: Donc, il n'y a pas eu d'appels d'offres. C'est M.
Edouard Préfontaine qui a été engagé et vous allez
me fournir le curriculum vitae.
M. Fortien C'est cela.
M. Garon: J'aimerais savoir à quelle date M.
Préfontaine a commencé ses travaux dans ce cadre, "pour agir
à titre de coordonnateur des travaux du comité conjoint sur la
privatisation de Madelipêche".
M. Fortin: Je ne sais pas si je l'ai ici. Je vais
vérifier.
Le Président (M. Lemieux): Cela pourrait être
transmis avec le CV?
M. Fortier: C'est cela. Le CT a été accepté
le 6 mai et il a commencé les travaux le 20 mai. Nous avions appris un
peu, qu'il fallait faire approuver les CT avant de commencer les travaux.
M. Garon: Vous avez l'air content de trouver que ces notes
arrivent de même*
M. Portiers Non, je me souviens fort bien que dans ce cas il n'y avait
pas extrême urgence et, dans l'autre cas, il s'agissait d'une urgence. Il
s'agissait de nous organiser. Le rôle de M. Côté est
coordonnateur général, mais ici il s'agissait d'une étude
particulière.
M. Garon: Quelle est l'expérience de M. Préfontaine
dans le secteur des pêches? J'ai été plusieurs
années dans ce domaine et je n'ai jamais entendu parler de lui.
M. Fortier: Malheureusement, je n'ai pas le CT ici. Je crois que,
lorsque vous allez lire son curriculum vitae que je vais vous faire parvenir
justement, c'est une personne qui avait...
M. Garon: Vous devez le connaître un peu? Vous dites que
vous l'avez choisi pour sa compétence.
M. Portiers On l'a choisi parce qu'il connaissait le sujet et qu'il
avait fait des études pour Pêches et Océans Canada, en
particulier, et qu'il avait fait des études semblables dans le domaine
des pêches particulièrement.
M. Garon: Mais dans quoi dans le domaine des pêches?
Pêches et Océans Canada ne travaille pas beaucoup dans l'industrie
des pêches, c'est de responsabilité provinciale. Il a
travaillé dans quoi, M. Préfontaine? S'il a fait des analyses sur
la mutation des carapaces de homards ce n'est pas bien utile pour la
privatisation de Madelipêche.
M. Fortier: Je prends note de votre question. Je pense que le
député de Lévis pose une très bonne question et je
vais m'organiser pour le satisfaire.
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous en prendre
note?
M. Garon: Vous dites que vous l'avez choisi vous-même et
vous n'êtes pas capable de dire un mot sur lui.
M. Fortier: Enfin! M. le Président, il faut savoir de
quelle façon nous travaillons dans les dossiers comme celui-ci. Dans ce
cas, je crois que ce sont des hauts fonctionnaires du ministère des
Finances qui nous ont fait cette recommandation. Ils connaissaient ce
consultant et nous ont dit qu'il avait toutes les qualifications. J'ai
rencontré M. Préfontaine et j'ai lu son curriculum vitae. De la
façon qu'on procède, j'ai obtenu des confirmations de personnes
externes et qui, de fait, ont confirmé la recommandation qui m'avait
été faite par le sous-ministre Séguin.
M. Garon: Par le sous-ministre Séguin? M. Fortien C'est
cela.
M. Garon: J'espère qu'il connaît mieux le poisson
qu'il connaît le sucre. Vous n'avez pas besoin de consultant quand vous
avez Séguin, il connaît tout.
M. Fortien Vous avez partiellement raison, mais on aime bien s'assurer
que l'information qui nous vient des Finances soit complétée par
l'information du ministère de tutelle en particulier.
M. Garon: II prétend que l'avenir du sucre, c'est dans la
canne. M. le député Boulerice est allé en
république Dominicaine et il s'est informé du salaire d'un
travailleur dans la canne à sucre. C'est 0,25 $ par jour du lever du
soleil au coucher du soleil. Il dit que c'est là dedans qu'est
l'avenir.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, est-ce que l'engagement 4 de mai 1986 est
vérifié?
M. Garon: On va en reparler, du sucre. J'aimerais avoir la copie
du CT, s'il vous plaît, avec l'acceptation du Conseil du trésor et
le contrat d'engagement de M. Édouard Préfontaine, en même
temps que son curriculum vitae.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est
vérifié sous réserve des questions du député
de Lévis adressées au ministre délégué
à la Privatisation qui seront transmises par le secrétaire de la
commission. J'appelle l'engagement 5 de mai 1986 qui est le suivant...
M. Garon: Attendez une seconde!
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Lévis.
M. Garon: Est-ce que M. Préfontaine travaille encore
actuellement?
M. Fortier: Je crois que le mandat pour lequel il a
été engagé est à peu près terminé.
Sous preuve de vérification, je crois
que le mandat est à peu près terminé.
M. Garon: Est-ce qu'il travaille seul? "Coordonnateur des travaux
du comité conjoint", c'est quoi le comité conjoint?
M. Fortier: De la façon dont nous fonctionnons, M. le
Président, nous avons établi le système tandem,
c'est-à-dire que, dans chacun des dossiers, le ministère des
Finances convient avec le ministère de tutelle, donc les deux ministres
concernés conviennent de travailler ensemble, conjointement. C'est ce
qu'on appelle le comité conjoint. De fait, comme vous le savez, une
grande partie des études et des travaux se font par les hauts
fonctionnaires. Avant de commencer les travaux, la procédure qui a
été adoptée par le Conseil des ministres exige que les
deux ministres aillent au Comité ministériel permanent du
développement économique pour justifier de commencer les
études sur un sujet en particulier; c'est ce que nous avons fait.
À la suite de l'approbation du CMPDE, nous avons fait la recommandation
d'engager M. Préfontaine. Je l'ai indiqué tout à l'heure.
Nous nous éloignons de la procédure de donner des contrats
d'étude à des consultants externes. Ce n'est pas notre
façon de travailler; ce que nous voulons, c'est un animateur, un
coordonnateur qui fait que cette...
M. Garon: C'est la même chose.
M. Fortien Non ce n'est pas la même chose. Le monsieur ne s'en va
pas chez lui dans son bureau pour faire un rapport; ce n'est pas cela que l'on
veut; ce que l'on veut, dans le fond, c'est qu'il implique les hauts
fonctionnaires du ministère des Pêches, qu'il implique les
fonctionnaires du ministère des Finances, qu'il rencontre la direction
de Madelipêche. Dans le fond, le travail qu'il nous produit, cela peut
être ses constatations, mais l'information lui vient... C'est
plutôt comme s'il présidait un comité d'étude et
c'est l'animateur qui fait qu'ils nous permettent d'aboutir à certaines
constatations, à certaines recommandations. Son rôle est
plutôt d'animer un comité d'étude qui implique des hauts
fonctionnaires des Finances et des Pêches et des dirigeants de
Madelipêche.
M. Garant Quelle est la profession de M. Préfontaine?
M. Fortien Je crois qu'il est économiste.
M. Garon: Bien, "je crois"!
M. Fortier: Non, non, il est économiste. Je vais vous
envoyer le CV. Je prends bonne note de votre question. La prochaine fois, je
serai préparé. C'est la première fois que j'ai à
répondre aux questions, alors, je serais plus prêt. Mon
collègue ici a beaucoup d'expérience à ce sujet. Non, je
crois que ce sont des questions pertinentes et...
M. Garon: D'accord.
M. Fortier: ...je vais donner toutes les explications
voulues.
Le Président (M. Lemieux): Nous prenons note de la
question posée par le député de Lévis, M. le
ministre délégué à la Privatisation; elle vous sera
adressée par le secrétaire de la commission.
M. Fortier: J'essaierai d'avoir le curriculum vitae qui va donner
de la substance.
M. Garon: Dans le mandat... Le Président (M. Lemieux):
Oui.
M. Garon: ...de M. Préfontaine, avez-vous demandé
d'étudier le rapport de la commission Marceau?
M. Fortier: Je crois qu'il a dû...
M. Garon: Vous savez qu'il y a des poursuites judiciaires
importantes dans ce dossier et j'aimerais savoir si vous avez
demandé...
M. Fortier: Je ne crois pas que c'était dans son mandat
directement d'étudier ce rapport en particulier, mais il a dû en
tenir compte dans le courant de ses études avec le ministère des
Pêches. Son mandat n'a pas été spécifiquement
d'étudier...
M. Garon: Non, non, mais je pense qu'on peut difficilement
étudier Madelipêche sans lire le rapport Marceau.
M. Fortier: Non, non, c'est convenu; mais votre question
était: Le mandat était-il d'étudier le rapport
Marceau?
M. Garon: II y a eu une commission d'enquête sur
Madelipêche, épaisse comme cela.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 4 est
vérifié sous réserve des questions qui seront
adressées par le secrétaire de la commission au ministre
délégué à la Privatisation. J'appelle l'engagement
5 de mai 1986.
M. Garon: Je voudrais faire préciser son contrat
d'engagement...
Le Président (M. Lemieux): Oui. M. Garon: ...et son
mandat.
Le Président (M. Lemieux): Son contrat d'engagement et son
mandat.
M. Garon: Et le mandat qu'il a eu.
Le Président (M. Lemieux): C'est bien, M. le
député de Lévis. Le secrétaire prend note de vos
remarques immédiatement. J'appelle donc l'engagement 5 qui se lit comme
suit: "Paiements à diverses institutions financières
représentant le remboursement par anticipation du solde en principal sur
le financement des arrérages de subventions et des déficits
accumulés des réseaux de l'éducation, de la santé
et des services sociaux", pour un montant de 178 726 653 $.
M. Garon: J'ai l'impression qu'on est aussi bien d'arrêter
ici, il est 13 heures.
M. Levesque: Si on pouvait finir le mois de mai.
Le Président (M. Lemieux): II reste cinq minutes, M. le
député de Lévis. Si on pouvait finir le mois de mai, il
reste cinq minutes.
M. Levesque: D'abord, ici, M. le Président, je vais dire
tout de suite au député qu'il s'agit simplement d'un changement.
Nous avons décidé de rembourser les emprunts faits à la
suite des arrérages des commissions scolaires, également dans le
réseau des affaires sociales, de la santé, des emprunts qui
avaient été contractés antérieurement. En faisant
un paiement anticipé et en refinançant ces sommes, nous pouvions
faire une économie, vu que les taux d'intérêt avaient
diminué. Nous avons ainsi économisé 700 000 $ en
réduction des intérêts payables.
M. Garon: On a deux photocopies qui suivent l'engagement et qui
sont presque illisibles.
M. Levesque: C'est quoi, cela? (13 heures)
M. Garon: À la suite de cet engagement, il y a deux pages,
des photocopies, qui sont tellement illisibles qu'il est impossible de savoir
de quoi il s'agit.
M. Levesque: Montrez-moi donc cela.
Le Président (M. Lemieux): Moi aussi, j'ai les mêmes
photocopies, effectivement.
M. Garon: 11 n'y a rien à comprendre. Je n'ai pas de
soupçons particuliers.
M. Montminy: C'est la ventilation des arrérages, soit dans
le réseau des commissions scolaires ou dans le réseau de la
santé et des établissements. Ce sont les conventions de
crédit avec les dates d'échéance. Il y avait un montant
de...
M. Levesque: II y avait deux montants...
M. Montminy: II y avait deux montants.
M. Levesque: ...qu'on avait décidé de rembourser:
en septembre 1986, 116 000 000 $ et, en mars 1987, 62 000 000 $. On sait qu'il
y a eu les financements des arrérages des commissions scolaires pour
1979-1980 et antérieurs. Il y a eu des déficits accumulés
au 31 mars 1982 dans le réseau de la santé et des services
sociaux - on se rappellera cela - et on avait financé cela, dans le
temps, par un emprunt de 178 000 000 $. Cet emprunt a été
effectué à des taux d'intérêt supérieurs
à ceux que l'on peut effectuer aujourd'hui.
M. Garon: Avec une possibilité de rembourser avant
terme.
M. Levesque: C'est cela. Alors, on en a profité puisqu'on
avait un avantage. Cela nous a donné 700 000 $ de réduction des
intérêts. On sait que le service de la dette est quelque chose de
très onéreux aujourd'hui. Le député de Lévis
doit le savoir. Il n'a qu'à faire référence au volume
L'état des finances publiques publié en mars 1986 et il verra
qu'on ne peut pas continuer à supporter des taux d'intérêt
aussi élevés et un service de la dette qui dépasse les 3
000 000 000 $, sans faire des efforts continuels pour diminuer ce fardeau. Je
crois que c'est une excellente initiative qui a été prise: un
refinancement qui n'enlève pas la dette originale mais qui fait que
cette partie de la dette va être assumée par le gouvernement
à un taux d'intérêt inférieur étant
donné la diminution des taux d'intérêt depuis le moment
où cet emprunt avait été effectué par l'ancien
gouvernement. Nous L'avons refinancé au cours de la présente
année en remboursant par anticipation et en remplaçant cela par
des emprunts qui...
M. Garon: Des emprunts à un nouveau taux.
M. Levesque: Oui. Exactement. Ce qui nous donne une
économie de 700 000 $ par année.
M. Garon: Parce que les intérêts sont plus bas. Mais
la dette initiale avait été contractée en quelle
année? En 1982?
M. Levesque: Commissions scolaires
financées à terme, année scolaire 1979-1980 et
antérieures...
M. Garon: Je voudrais savoir quand l'emprunt initial a
été fait et à partir de quand le remboursement par
anticipation était possible. Est-ce qu'il y avait un délai?
Parfois un contrat dit qu'on peut faire le remboursement par anticipation
à partir de la troisième ou de la quatrième
année.
M. Montminy: II faudrait voir les conventions de près.
M. Garon: Je pense qu'on n'aura pas le temps de faire cela
aujourd'hui.
M. Levesque: Non, eh bien, vous n'aurez pas le temps, non plus,
de le faire un autre jour parce que ce sont des choses qu'on peut vous donner,
si vous voulez des réponses à vos questions, si le
secrétaire nous le fait venir.
M. Garon: Oui, mais il faut dire qu'on ne savait pas de quoi il
s'agissait complètement, les pages explicatives était tellement
illisibles.
Le Président (M. Lemieux): M. le secrétaire peut
obtenir du Conseil du trésor des pages beaucoup plus claires. Est-ce que
c'est possible, M. le secrétaire, d'avoir cela du Conseil du
trésor? Alors, on peut vous les fournir, M. le député de
Lévis, du Conseil du trésor.
M. Garon: Je voudrais avoir les deux réponses aux
questions que j'ai posées.
Le Président (M. Lemieux): Alors, pouvez-vous
répéter ces deux questions, s'il vous plaît?
M. Garon: L'engagement initial a été fait en quelle
année? On parle "du remboursement par anticipation du solde en
principal". L'emprunt du principal a été fait en quelle
année? Et les remboursements par anticipation étaient possibles
à partir de quand?
Le Président (M. Lemieux): M. le secrétaire, vous
avez pris note des deux questions du député de Lévis
relativement à l'engagement 5 de mai 1986.
M. Levesque: Ce sont toutes des conventions de prêts.
Alors, vous les avez, mais apparemment elles sont illisibles.
M. Garon: Je ne sais pas ce qui est écrit là.
Le Président (M. Lemieux): Oui. On va faire en
sorte...
M. Garon: Je ne peux même pas vous dire ce qui est
écrit là. C'est tellement illisible que je peux voir seulement le
nom de deux ou trois banques et c'est tout.
Le Président (M. Lemieux): Alors, il s'agit d'obtenir
seulement la copie du prêt. Nous allons demander au Conseil du
trésor de vous fournir cela, M. le député de Lévis.
M. le secrétaire va s'en occuper. L'engagement 5 de mai 1986 est
vérifié. Est-ce qu'il y a consentement pour terminer les
engagements de mai 1986? Il resterait seulement l'engagement 6.
M. Garon: On ne sait pas si l'engagement 5 est
vérifié. On va voir les papiers. Il l'est si cela ne nous
amène pas à poser d'autres questions pour avoir les
renseignements.
Le Président (M. Lemieux): C'est-à-dire sous
réserve. II est toujours vérifié sous réserve des
questions qui nous ont été posées. Est-ce qu'il y a
consentement, M. le ministre, pour terminer?
M. Levesque: Oui, d'accord.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis?
M. Levesque: II ne reste qu'un élément.
Le Président (M. Lemieux): Oui, en mai, effectivement, il
ne reste qu'un engagement, le sixième, qui est le "paiement au
Conference Board du Canada représentant la cotisation annuelle du
gouvernement du Québec pour l'année financière
1986-1987".
M. Levesque: II s'agit d'un abonnement...
M. Garon: L'an dernier, en 1985-1986, c'était combien?
Une voix: 75 000 $. M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 6 de mai 1986 est
vérifié. En vertu de l'article 29 du règlement, je suis
obligé de faire une motion de report. "À la majorité des
membres de chaque groupe parlementaire, l'étude des engagements
financiers dont la vérification n'est pas terminée peut
être reportée à une séance subséquente."
Est-ce que la motion est adoptée, à savoir de faire en sorte que
les engagements financiers soient reportés?
M. Garon: S'il y a consentement de la part du ministre des
Finances pour le faire lors d'une séance pas trop lointaine, on
pourrait régler cela.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est passible, M.
le ministre des Finances?
Il en reste un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf et
dix.
M. Garon: D'autant plus que c'est un ministre qui répond
plus.
M. Levesque: Je n'ai pas d'objection, sauf qu'il va falloir
concilier...
M. Garon: À un moment qui vous convient.
M. Levesque: ...notre emploi du temps de part et d'autre.
Le Président (M. Lemieux): M. le secrétaire que
vous connaissez un peu, M. le ministre des Finances...
M. Levesque: Oui.
Le Président (M. Lemieux): ...M. Major va vous
appeler.
M. Levesque: Vous avez un excellent secrétaire, en
passant.
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie.
M. Levesque: Très efficace.
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie, M. le
ministre des Finances. On va déroger à la règle qui veut
que vous soyez prévenus quinze jours à l'avance. Je ne pense pas
qu'il y ait de problème là-dessus. Avant d'ajourner, je voudrais
rappeler...
M. Levesque: La même commission doit se réunir le 7
octobre. Si on avait le temps, on pourrait le faire lors de cette
séance. Cela dépend.
Le Président (M. Lemieux): On pourra regarder cela pour le
7 octobre, M. le député de Lévis?
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Lemieux): D'après M. Montminy, il
y en a pour cinq minutes.
M. Montminy: Oui, il y a cinq engagements qui sont du même
ordre.
M. Garon: Voyez-vous, le 7 octobre, entre 10 heures et midi.
Le Président (M. Lemieux): Entre 12 heures et 12 h 15.
M. Garon: Si on disait entre 10 heures et 13 heures et si l'on
commençait par cela?
Le Président (M. Lemieux): Les membres sont
déjà convoqués, M. le député de
Lévis.
M. Garon: C'est encore plus simple. Justement, comme les gens
doivent déjà venir entre 10 heures et 12 heures, ils n'ont
qu'à venir entre 10 heures et 13 heures.
M. Levesque: Supposons que l'on reste à midi, il me semble
que le député de Lévis m'avait laissé entendre
qu'il n'en avait peut-être pas pour deux heures dans la synthèse
des opérations financières du 30 juin, étant donné
que c'est le premier trimestre qui correspond presque... On pourrait
peut-être le faire, mais si on ne peut pas, on dépassera un peu.
Personne ne va dire un mot.
Le Président (M. Lemieux): On pourra le faire après
l'étude de la politique budgétaire. On pourrait facilement...
M. Levesque: Si on a le temps. Si on n'a pas le temps, on
remettra cela à plus tard.
Le Président (M. Lemieux): ...faire les engagements
financiers.
M. Garon: D'accord, après.
Le Président (M. Lemieux): Cela va. M. le
secrétaire, voulez-vous prendre en note qu'après l'étude
de la politique budgétaire on va procéder à la
vérification des engagements financiers de juin 1986, juillet 1986 et
août 1986? Avant d'ajourner, j'aimerais rappeler que la commission doit
encore examiner les engagements des ministères du Revenu, des
Approvisionnements et Services et des organismes relevant de la
vice-première ministre, avant d'avoir accompli son mandat d'étude
trimestrielle. Je remercie les membres de la commission d'être
présents. Je vous remercie, M. le ministre, ainsi que votre personnel.
Nous ajournons sine die.
(Fin de la séance à 13 h 9)