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(Dix heures seize minutes)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission du budget et de l'administration commence ses travaux.
Le mandat de cette commission est d'entendre les
intéressés et de procéder à l'étude
détaillée des trois projets de loi d'intérêt
privé suivants, et ce dans l'ordre indiqué: le projet de loi 209,
Loi sur Hôtel de Lido Inc., le projet de loi 243, Loi concernant
Ressources Chesbar Inc., et le projet de loi privé 244, Loi concernant
Les Explorations Muscocho Limitée.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Claveau
(Ungava) remplace Mme Blackburn (Chicoutimi) pour les projets de loi 243 et
244. M. Scowen (Notre-Dame-de-Grâce) remplace M. Séguin
(Montmorency) pour le projet de loi 209.
Organisation des travaux
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
secrétaire.
Voici quelques directives relativement à l'organisation des
travaux. Pour chaque projet de loi, le député proposeur prendra
d'abord la parole, puis nous entendrons les requérants du projet de loi
et, enfin, les membres de la commission qui désirent intervenir. Par la
suite, nous procéderons à l'étude article par article des
projets de loi.
Relativement à la participation du ministre, en vertu de
l'article 125, le ministre ou le député qui présente un
projet de loi est membre de plein droit de la commission qui
l'étudié. Dans le présent cas, M. Gérard D.
Levesque est membre de plein droit à titre de ministre et il y a eu
consentement de l'Opposition pour que le ministre délégué
à la Privatisation remplace M. Gérard D. Levesque et agisse
à titre de ministre responsable. Est-ce exact, M. le
député de Bertrand?
M. Parent (Bertrand): C'est exact.
Le Président (M. Lemieux): C'est exact.
Le député de Trois-Rivières, dans le cadre de la
présente commission, est donc membre de ta commission pour la
durée de l'étude du projet de loi 209, et le député
de
Notre-Dame-de-Grâce est membre de la commission pour la
durée de l'étude des projets de loi 243 et 244.
M. Scowen: M. le Président, avec votre permission, est-ce
que je peux proposer, à cause d'un certain problème d'horaire,
qu'on inverse l'ordre dans lequel les projets de loi seront
étudiés et commencer avec le projet de loi 243 suivi du projet de
loi 244 et, enfin, du projet de loi 209? J'ai obtenu l'accord de mon
collègue.
Le Président (M. Lemieux): L'ordre de la Chambre est
à l'effet de procéder à l'étude des projets de loi
209, 243 et 244. Mais est-ce qu'il y a consentement, sur proposition du
député de Notre-Dame-de-Grâce, pour inverser l'ordre
établi sous mandat de l'Assemblée?
M. Parent (Bertrand): Aucun problème, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Aucun problème.
Voulez-vous répéter, M. le député de
Notre-Dame-de-Grâce? Il s'agirait, en premier lieu, du projet...
M. Scowen: Je propose qu'on étudie d'abord le projet de
loi 243, suivi du projet de loi 244 et, enfin, du projet de loi 209.
Le Président (M. Lemieux): II y a consentement pour que
nous procédions dans l'ordre suivant: le projet de loi privé 243,
le projet de loi privé 244 et le projet de loi privé 209.
Relativement aux motions et amendements, seul un député
membre de la commission est habilité à proposer un amendement. Il
n'appartient pas au promoteur, au procureur ou à une personne
intéressée, non membre de la commission, de proposer
séance tenante un ou plusieurs amendements. Toutefois, puisque
l'adoption d'un projet privé affecte les droits de son promoteur,
celui-ci est habilité à soumettre à la commission les
amendements qu'il désire y voir apporter, le cas échéant.
Il ne peut donc pas proposer, mais il peut soumettre ces amendements.
Les membres de la commission doivent se prononcer pour ou contre les
articles du projet de loi et ses amendements, s'il y a lieu. Il n'appartient
pas aux membres de la commission de proposer le retrait d'un
article du projet de loi car le projet de loi d'intérêt
privé est la propriété de son promoteur. Celui-ci peut
toujours retirer ou abandonner ce projet de loi ou une partie de celui-ci.
Projet de loi 243
Sans plus tarder, nous allons entreprendre l'étude du projet de
loi 243, Loi concernant Ressources Chesbar Inc. Est-ce que le
député de Notre-Dame-de-Grâce, dans un premier temps,
pourrait nous présenter les gens qui l'accompagnent, et, dans un second
temps, nous présenter le projet de loi 243, Loi concernant Ressources
Chesbar Inc. ? M. le député de Notre-Dame-de-Grâce.
M. Scowen: Les deux projets de loi 243 et 244 concernent le
même groupe, les mêmes personnes. Il s'agit de deux personnes qui
sont avec nous aujourd'hui. M. Terrence Flanagan, qui est président de
Ressources Chesbar Inc. et également des Explorations Muscocho, et son
avocat, M. Robert Allen. En effet, le projet de loi vise à permettre -on
parle pour commencer de Chesbar - de continuer son existence en vertu de la
partie I-A de la Loi sur les compagnies plutôt qu'en vertu de la Loi sur
les compagnies minières. C'est un changement qu'on a fait ici assez
souvent dans le passé, que nous n'aurons pas besoin de faire à
l'avenir parce qu'il y a une loi-cadre qui s'en vient pour permettre que ce
changement soit fait automatiquement. C'est une question de formalité,
et je propose qu'on passe à l'étude article par article de ce
projet de loi.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Notre-Dame-de-Grâce. Est-ce que le
requérant désire intervenir et exposer les grandes lignes de son
projet de loi?
Discussion préliminaire
M. Flanagan (Terrence): II n'y a rien de particulier. C'est
simplement pour permettre à ces deux compagnies d'avoir la
flexibilité d'être régies par la Loi sur les compagnies,
selon la partie I-A.
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie. Maintenant,
j'appelle le préambule du projet de loi 243, Loi concernant Ressources
Chesbar Inc. Est-ce qu'il y a des interventions relativement au
préambule du projet de loi privé 243?
M. Parent (Bertrand): M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Oui. J'avais demandé la parole
immédiatement après. Est- ce qu'il y aurait possibilité au
moins de savoir des principaux requérants, avant d'entrer dans les
détails techniques et les différents points, parce que le projet
de loi, comme l'a dit le député de Notre-Dame-de-Grâce, est
beaucoup plus technique, si les activités à la
société Ressources Chesbar Inc. ont changé ou vont
changer?
M. Flanagan: II n'y a eu aucun changement. Simplement qu'en
pratique lorsqu'on est régi selon la Loi sur les compagnies
minières c'est exactement comme si on était régi sous
l'ancienne loi des compagnies, partie I. On n'a pas la flexibilité; par
exemple, on n'a pas un capital illimité. Chaque fois qu'on veut
augmenter le capital, on doit présenter des requêtes par lettres
patentes supplémentaires. On n'a pas la flexibilité quant au
nombre d'administrateurs qu'on désire élire chaque année.
On n'a pas la flexibilité de tenir des réunions strictement par
résolution, par exemple, d'avoir des décisions du conseil
d'administration strictement par forme de résolution. C'est vraiment
pour ces raisons, afin de permettre à la compagnie d'être
régie selon une loi beaucoup plus moderne.
M. Parent (Bertrand): Comme telles, les activités ne
changent absolument pas.
M. Flanagan: Les activités ne changent pas.
M. Parent (Bertrand): M. le Président, si vous me
permettez!
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Dans les faits, la flexibilité
additionnelle que vous demandez sur la partie I-A de la Loi sur les compagnies
va vous permettre en particulier de faire quel genre de changements? Est-ce que
c'est au chapitre du conseil d'administration ou beaucoup plus en ce qui
concerne le capital-actions de l'entreprise?
M. Flanagan: Le problème pratique qu'on a c'est
effectivement au point de vue du capital-actions. Chaque fois qu'on veut
l'augmenter on est obligé de passer par lettres patentes
supplémentaires, plus également la possibilité de ne pas
forcément tenir chaque fois de véritables réunions du
conseil d'administration, mais d'adopter des résolutions et de les faire
signer par tous les administrateurs. Ce sont vraiment tes deux problèmes
clés qu'on rencontre constamment.
Puis, si on parle d'émission publique, par exemple, de ces
sociétés à un certain moment, cela cause un
problème à chaque fois d'être obligé de recalculer,
de retourner pour avoir des lettres patentes. Car dès
qu'on fait une requête par lettres patentes
supplémentaires, vous savez qu'on est obligé de retourner aux
actionnaires, d'avoir une assemblée spéciale des actionnaires.
Cela occasionne des frais énormes.
Finalement, le législateur a prévu qu'une compagnie
régie sous la partie I de la vieille loi des compagnies peut
automatiquement passer sous la nouvelle loi des compagnies; mais, pour une
raison que j'ignore, le législateur a oublié de prévoir la
possibilité de passer de la Loi sur les compagnies minières
à la partie I-A de la Loi sur les compagnies. On a attendu pendant
presque deux ans, chaque fois en espérant qu'il y aurait un projet de
loi qui corrigerait cette lacune. Cela ne s'est pas produit, alors on a
décidé de procéder par un projet de loi privé.
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie. M. le
député de Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Deux autres petites questions avant qu'on
puisse procéder, du moins en ce qui me concerne.
Le Président (M. Lemieux): Remarques préliminaires,
M. le député de Bertrand. J'ai très bien compris le sens
de votre intervention. Vous pouvez continuer.
M. Parent (Bertrand): Merci. Les activités de la compagnie
comme telles n'ont pas changé. Les certificats de conformité qui
sont émis de façon régulière lors des
renouvellements de chartre, je pense que c'est à tous les cinq ans,
est-ce qu'ils sont en bonne et due forme en ce qui concerne la compagnie?
M. Flanagan: Je m'excuse, les certificats...
M. Parent (Bertrand): Les certificats de continuité, de
conformité, qui sont émis de façon régulière
lors des renouvellements de charte - je crois que c'est à tous les cinq
ans - sont-ils en bonne et due forme en ce qui a trait à la
compagnie?
M. Allan (Robert): Je m'excuse, les certificats?
M. Parent (Bertrand): Les certificats de continuité et de
conformité. Il y en a un qui a été émis en 1981. Je
voudrais savoir si les certificats de conformité, de par la charte de la
compagnie, ont été émis régulièrement par le
ministère des Consommateurs, Coopératives et Institutions
financières.
M. Allan: Je m'excuse, quand vous parlez de certificats de
conformité, je ne vous suis pas exactement.
M. Parent (Bertrand): J'ai les pièces ici qui mentionnent
qu'en 1980-1981 il y a eu des modifications pour être capable de
continuer, et on a émis en 1981 le certificat de conformité.
M. Allan: Si vous parlez des lettres patentes '
supplémentaires qui ont été émises à
Ressources Chesbar Inc., à un certain moment, qui sembleraient indiquer
finalement, à la face même du document, que Ressources Chesbar
Inc. est régie par la partie I, je crois que, du point de vue juridique,
cela n'a aucune véritable validité parce qu'il n'est pas possible
de passer simplement de cette façon de la Loi sur les compagnies
minières à la partie I. Théoriquement, si l'on se fie
à cela, on pourrait simplement faire une continuité usuelle pour
les compagnies régies par la partie I et la partie I-A, mais ce document
n'a pas été vraiment adopté correctement. C'est pour cette
raison que je ne donne aucune validité juridique et qu'on procède
par projet de loi privé.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est
terminé, M. le député de Bertrand?
M. Parent (Bertrand): Peut-être qu'on pourra
m'éclairer davantage. Je comprends plus ou moins que vous me disiez que
ce certificat de conformité émis en 1981 soit plus ou moins
correct. Pourquoi l'a-t-on émis?
M. Allan: Ce n'est pas un certificat de continuité mais
des lettres patentes supplémentaires.
M. Parent (Bertrand): Des lettes patentes supplémentaires
qui ont été émises, oui.
M. AUan: C'était avant, évidemment, que M. Flanagan
et son groupe soient intéressés à Ressources Chesbar Inc.
Il semble qu'ils ont procédé simplement en adoptant un
règlement qui prévoirait la continuité de la compagnie
selon la loi minière, à la partie I. Quand on m'a demandé
de donner un avis sur cela, cela m'a semblé une
irrégularité; cela a été adopté de
façon irrégulière. Je ne pourrais pas donner un avis que
la compagnie régisse la partie I. Je maintiens que la compagnie est
régie selon la Loi sur les mines.
M. Parent (Bertrand): D'accord. Une dernière question, en
ce qui me concerne, M. le Président. Est-ce qu'il y a eu
récemment des changements en ce qui concerne les actionnaires de
l'entreprise ou si l'on peut reculer au cours des quatre ou cinq
dernières années et qu'il n'y a pas eu de modifications en ce qui
concerne les principaux
actionnaires?
M. Allan: Dans Ressources Chesbar Inc., il y a eu effectivement
un grand changement depuis près de deux ans et, plus
particulièrement, depuis l'automne, alors que le groupe
représenté par M. Flanagan a essentiellement repris cette
compagnie qui était dans une situation un peu difficile. Peut-être
que M. Flanagan pourrait vous le dire.
M. Flanagan: Depuis le mois d'août passé, un groupe
dont je fais partie a pris la direction de cette compagnie. Anciennement, la
compagnie était dirigée par le groupe Camflo, mais c'était
une compagnie qui n'était pas active du tout, qui n'avait aucune
activité, qui ne faisait aucune exploration. La compagnie
détenait certaines propriétés, mais ne faisait pas de
travail. La direction de la compagnie a changé depuis l'année
passée. Nous avons, en effet, réactivé la compagnie. Nous
avons fait repartir les activités d'exploration de la compagnie dans la
région de Chibougamau et aussi en Ontario.
On a voulu régulariser tous les aspects juridiques de la
compagnie. Notre avocat, Me Allan, nous a avisés que, d'après
lui, la méthode employée pour transférer les
règlements de la compagnie dans la nouvelle loi n'était pas en
bonne et due forme. Nous avons voulu, par conséquent, que tout soit
régularisé. La compagnie est maintenant dirigée par un
groupe d'individus qui est intéressé à promouvoir
l'exploration et le développement minier par cette compagnie.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que cela vous suffit, M.
le député de Bertrand?
M. Parent (Bertrand): À la suite de vos commentaires, si
je comprends bien, lorsque vous avez fait cette transaction l'année
passée, en août 1985, d'après les informations que nous
avons, la compagnie, comme telle, n'était pas active. Donc,
c'était une compagnie en inaction. Vous l'avez achetée. Vous vous
êtes portés acquéreurs de 70 % des actions et vous l'avez
réactivée. Aujourd'hui, par projet de loi privé, vous
voulez vous assurer de la légalité des prochaines
activités. Est-ce que c'est le portrait exact? (10 h 30)
M. Allan: Que la compagnie soit régie par la partie I-A,
qui est la loi des compagnies modernes, ce qui n'est pas possible
présentement autrement que par projet de loi privé, ce qui sera
peut-être possible prochainement s'il y a un projet de loi
d'adopté qui prévoit que cela se fasse automatiquement, comme il
est possible pour les compagnies régies sous la partie 1 de l'ancienne
loi de passer automatiquement à la partie I-A sans être
obligées de passer par un projet de loi privé.
Le Président (M. Lemieux): II y a des obligations
importantes), je vais en parler. Est-ce que vous avez terminé, M. le
député de Bertrand? Alors, M. le ministre
délégué à la Privatisation. Vous savez qu'en ce qui
concerne les remarques préliminaires, en vertu de l'article 209, chaque
député qui veut intervenir a droit à 20 minutes.
M. Fortier: M. le Président, je ne suis pas ici en tant
que ministre délégué à la Privatisation; je ne
voudrais pas engager un débat avec le député de Parent. Je
suis ici comme ministre délégué aux Finances.
Le Président (M. Lemieux): Je comprends, je m'excuse.
M. Fortier: Je voudrais rassurer le député de
Bertrand. Cela n'a rien à voir avec la question soulevée de
régulariser l'existence de la compagnie. Le projet de loi est devant
nous tout juste pour demander à l'Assemblée nationale de
permettre à ta compagnie incorporée de continuer son existence en
vertu de la partie IA de la Loi sur les compagnies. Il faut savoir - et le
député de Notre-Darne-de-Grâce a participé à
de nombreuses commissions parlementaires depuis cinq ans, - qu'il y a eu de
très nombreuses demandes. De fait, il s'agit d'une anomalie de la loi
adoptée en 1980 qui ne permettait pas ce genre de chose.
Année après année, cette commission parlementaire a
été appelée à faire des modifications comme celles
devant nous et je peux vous dire en particulier que l'an dernier... J'ai devant
moi le projet de loi 257, Loi concernant Morgan Hydrocarbures Inc. (Libre de
responsabilité personnelle) présenté le 8 mai 1985 et
sanctionné le 20 juin 1985, qui était exactement au même
effet. Il y a eu de très nombreuses demandes. Je me souviens que le
député de Notre-Dame-de-Grâce, alors qu'il était
dans l'Opposition, avait demandé au gouvernement de modifier la Loi sur
les compagnies, puisque, de fait, il s'agit d'une anomalie qui fait perdre
énormément de temps... Vous parlerez à votre tour, M. le
député de Lévis.
Le Président (M. Lemieux): M. le...
M. Fortier: J'ai fait adopter par...
M. Garon: Vous ne faites pas du droit...
M. Fortier:... le Conseil des ministres un projet de loi que je
déposerai à l'Assemblée nationale très
prochainement et qui fera en sorte qu'une fois la Loi sur les compagnies
modifiée, toute compagnie pourra, si elle le désire, continuer
son existence en vertu de la partie IA de la Loi
sur les compagnies.
Donc, M. le Président, il ne faudrait pas voir quelque chose
d'extraordinaire dans la demande qu'on a faite. Chaque fois qu'il y a eu des
demandes semblables depuis 1980, cela a été approuvé par
la commission et par le Parlement. On a devant nous une demande tout a fait
normale qui a été approuvée à de très
nombreuses reprises. On ne devrait voir là rien d'extraordinaire,
puisque prochainement je proposerai un projet de loi - la commission aura
l'occasion d'en débattre - qui permettra et qui évitera à
l'avenir que chaque fois qu'une compagnie veut faire en sorte que son existence
se perpétue en fonction de la partie I-A cela se fasse automatiquement,
sans que l'on soit obligé de prendre le temps de la commission.
Donc, je voudrais rassurer les membres de la commission sur le fait
qu'il s'agit d'une opération qui s'est faite à de très
nombreuses reprises dans le passé et qui permettra à la compagnie
qui a fait la demande aujourd'hui, que ce soit Chesbar ou Muscacho, d'avoir
accès à cette partie de la Loi sur les compagnies qui permet
d'exploiter d'une façon plus moderne et avec une plus grande
liberté d'action. En conséquence, je crois que c'est dans le
meilleur intérêt de tout le monde.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le ministre
délégué aux Finances. M. le député d'Ungava
a demandé la parole, M. le député de Bertrand, et avant
vous, M. le député de Lévis.
M. Claveau: Est-ce à moi, M. le Président?
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Merci, M. le Président. J'ai une couple de
petites questions à vous poser. En réponse aux questions du
député de Bertrand, vous avez dit que ce qui justifiait votre
demande, c'était, entre autres, le problème du conseil
d'administration qui devait se réunir pour toutes sortes de choses et la
capacité d'aller chercher des nouveaux fonds pour la compagnie,
c'est-à-dire une question de financement. Ce n'est pas ce que je vois
dans les attendus. L"'attendu que" qui sous-tend la pertinence du projet de loi
243 mentionne qu'il est opportun d'élargir le champ d'exploitation de la
compagnie. Cela présuppose que vous avez l'intention d'entrer dans
d'autres domaines que dans l'exploration minière. Est-ce que j'ai
raison?
M. Allan: Écoutez, tout est possible. Les activités
d'une compagnie minière sont strictement limitées aux
opérations minières. Si, demain matin, on voulait avoir une
compagnie de transport qui transporterait le minerai au moulin ou quelque chose
comme cela, théoriquement, on ne pourrait pas te faire, on serait
obligé de passer par une autre compagnie. Sous la partie I-A, il y a
évidemment un pouvoir plus étendu. Mais ce sont pour des buts
précis, c'est pour être régi selon une loi plus moderne,
celle que l'Assemblée nationale a adoptée qui est la partie I-A
de la Loi sur les compagnies.
M. Flanagan: Est-ce que je peux dire quelque chose
là-dessus? Tout ce que je peux dire, c'est que, pour le moment, le
conseil d'administration de Ressources Chesbar Inc. n'a pas l'intention
d'entrer dans d'autres champs d'activité que les activités
minières et l'exploration et, si l'exploration réussit, dans des
activités de développement et d'exploitation minière,
parce que c'est notre champ d'expertise. Moi, j'ai toujours été
dans l'industrie minière et mes associés aussi. On n'a nullement
l'intention, dans le moment, d'entrer dans d'autres champs d'activité.
Comme Me Allan l'a dit, tout est possible dans l'avenir mais, dans le moment,
on n'envisage aucun changement de champ d'activité. Tout ce que le fait
d'être régi par la nouvelle loi peut faire pour nous, c'est de
faciliter nos activités dans le secteur minier et, en grande partie,
dans la région de Chibougamau que je connais très bien.
M. Claveau: Merci, M. le Président. Une deuxième
question afin de mieux nous situer par rapport à la commission et au
projet de loi: Est-ce que vous pourriez nous brosser un tableau rapide des
activités actuelles de Ressources Chesbar Inc. ?
M. Flanagan: Ce qu'on fait actuellement?
M. Claveau: C'est cela.
M. Flanagan: Nous faisons des travaux sur trois
propriétés dans la région de Chibougamau, des travaux de
géophysique et de forage et la compagnie Chesbar fait aussi des travaux
sur une propriété au nord de Sudbury, en Ontario. Ce sont toutes
des propriétés aurifères ou des projets qui sont
axés sur la découverte des gisements d'or. Ce sont les
principales activités de la compagnie qui sont financées en
grande partie par des actions accréditives.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous avez
terminé, M. le député d'Ungava?
M. Claveau: Pour le moment, oui.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Je voudrais juste
répondre aux propos du ministre délégué
à la Privatisation qui voulait rassurer les membres de la commission
tantôt en disant que c'est une simple formalité. Je comprends
très bien qu'il s'agisse, dans ces cas-là, de régulariser
des situations. On n'a pas l'intention, M. le ministre, d'engager de longs
débats sur ce détail technique, veuillez me croire, sauf...
M. Fortier: Ce n'est pas une régularisation.
M. Parent (Bertrand): Ce n'est pas une régularisation sauf
que cela permet à l'entreprise d'être capable de passer sous la
partie 1-A et de lui donner plus de liberté ou de flexibilité. Ma
seule préoccupation - je ne suis pas un expert en la matière -
c'est de m'assurer et d'assurer les membres de la commission que tout se fait
selon les règles normales, surtout lorsqu'il y a des changements
importants au cours de l'année ou de la période qui
précède la période où le projet de loi privé
nous est présenté. On sait que, dans ce cas-là, il y a eu
un changement. United Sisco Mine, en août 1985, a transféré
près de 70 % du contrôle aux personnes présentes ici, soit
entre autres à M. Flanagan. On a acheté cette entreprise dont les
états Financiers vérifiés en bonne et due forme par Peat
Marwick nous montrent une certaine valeur aux livres. Étant donné
que l'entreprise était latente et inopérante, à toutes
fins utiles, et qu'on décide aujourd'hui d'en faire l'acquisition - ou
d'en faire l'acquisition l'année dernière - et d'exploiter
maintenant des gisements d'or et d'autres métaux précieux, je
veux m'assurer que nous ne cautionnons pas quelque chose qui pourrait
être, entre guillemets, dans l'irrégularité. Je ne dis pas
que cela l'est, mais je voudrais être assuré que les nouveaux
propriétaires qui veulent aller sur cette loi-là... Quand on aura
approuvé cette chose-là, cela effacera un petit peu le
passé et cela donnera le feu vert par rapport à ce qui va se
passer.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre
délégué aux Finances.
M. Fortier: Je crois qu'on ne nous demande pas de sanctionner le
passé. On ne nous demande pas d'approuver le changement d'actionnaires
de l'an dernier. Cela n'a rien à voir avec le projet de loi. Les
actionnaires passés et présents avaient les
responsabilités et ont encore les responsabilités que la loi leur
conférait. C'est très simple et je voudrais rassurer le
député, il n'y a pas anguille sous roche. Il n'y a absolument
rien. Tout le monde sait - le député le sait fort bien - que les
actions accréditives ont permis un développement
considérable en Ungava et en Abitibi. Il y a de plus en plus de gens,
heureusement, qui s'intéressent à ces développements
miniers et qui animent le développement économique par la
prospection minière, par les actions accréditives. Les nouveaux
propriétaires ont examiné la loi et j'imagine que leurs
conseillers juridiques ont examiné l'état de la loi qui les
réglementait et ont fait une recommandation aux propriétaires.
J'imagine que c'est la raison pour laquelle on se retrouve ici aujourd'hui,
nous demandant tout simplement s'il est possible, par une loi spéciale,
de faire en sorte d'être régi, à l'avenir, par la partie
I-A de la Loi sur les compagnies qui permet d'avoir une meilleure gestion, une
gestion plus facile, plus de pouvoirs, une plus grande autonomie?
Je peux assurer que, depuis cinq ans, cela s'est fait à de
très nombreuses reprises et le député de
Notre-Dame-de-Grâce pourra en témoigner. Je me souviens que le
député de Notre-Dame-de-Grâce, à plusieurs reprises,
a demandé au gouvernement du temps: Pour quelles raisons doit-on, chaque
fois que quelqu'un vient ici, dire oui? À ma connaissance, on n'a jamais
dit non et c'est la raison pour laquelle j'indiquais que je déposerais
à l'Assemblée nationale un projet de loi qui permettrait ce genre
de chose sans que, chaque fois qu'une compagnie veut passer à la partie
I-A, cela se fasse ici en commission parlementaire. Il n'y a pas anguille sous
roche. C'est simplement une plus grande flexibilité et je crois que cela
va permettre un meilleur développement économique pour la
région de l'Abitibi, pour la région de l'Ungava. L'inspecteur
général des institutions financières qui est
présent pourra témoigner si vous voulez l'entendre. Je peux vous
assurer de la régularité de ce que nous sommes en train de faire
et des propos que je tiens présentement eu égard à la
période où je n'étais pas ministre responsable des
institutions financières. Il n'y a pas anguille sous roche. C'est tout
à fait anodin, je crois, ce projet de loi qui est devant nous
présentement.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Un dernier commentaire. Les propos du
ministre me rassurent, sauf qu'il n'est pas dans les us et coutumes et courant,
M. le ministre, qu'une entreprise vienne nous voir à la veille de faire
une émission d'actions publique pour 3 000 000 $ et d'aller devant la
Commission des valeurs mobilières du Québec.
M. Allan: On l'a retirée. Je m'excuse. Si vous me le
permettez.
M. Parent (Bertrand): Vous l'avez retirée. L'information
que j'avais, c'est que vous vous dirigiez vers une émission d'actions
publique de 3 000 000 $. Est-ce exact?
M. Allan: Cette émission-là a été
retirée.
M. Parent (Bertrand): Je voulais simplement m'en assurer avant.
Qu'une entreprise devienne publique, même si cela n'a rien à voir
avec nos préoccupations, à mon avis, c'est un virage important,
et vous en conviendrez, par rapport aux présentes activités de la
compagnie, au moment où on se parle, et celles qu'elle aura. Vous nous
avez dit: On veut faire appel à du nouveau capital. Je le
conçois, c'est tout à fait normal pour une compagnie qui veut
prendre de l'expansion surtout dans ce domaine. L'information que j'avais -
c'est signé par M. Flanagan - dit essentiellement que vous avez
déposé ou que vous étiez sur le point d'aller devant la
Commission des valeurs mobilières du Québec, en avril 1986, pour
une émission de 3 000 000 $. Je voulais juste m'assurer que tout
était correct. Je pense qu'on a une certaine forme de
responsabilité. Je n'y vois pas là des bibittes pour rien. (10
h 45)
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie, M. le
député de Bertrand. M. le ministre, voulez-vous ajouter quelque
chose concernant les remarques préliminaires ou j'appelle le
préambule du projet de loi 243.
M. Fortier; Je crois que tout a été dit. Je veux
simplement ajouter qu'il est tout à fait normal que, lorsque cela vient
en commission parlementaire, les membres de la commission jouent leur
rôle. Je ne blâme pas le député de Bertrand de poser
des questions. Je voulais simplement l'assurer que nous donnons notre appui
pour les raisons que j'ai indiquées et qu'il n'y a absolument rien
d'autre que ce qui a été dit. Je peux l'assurer de cela.
Le Président (M. Lemieux): M. le député d'Un
gava, vous voulez intervenir?
M. Claveau: Oui. Puisque le ministre délégué
aux institutions financières nous invite à le faire... Aux
finances, pardon.
Le Président (M. Lemieux): C'est l'Inspecteur
général des institutions financières. Il n'existe plus de
ministre des institutions financières, M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: J'ai dû mal comprendre les propos du ministre
tout à l'heure.
M. Fortier: Vous avez raison. Je suis ministre
délégué aux Finances, mais je m'occupe des institutions
financières.
M. Claveau: C'est parce que vous vous êtes annoncé
comme ministre responsable des institutions financières.
M. Fortier: Oui.
M. Polak: Son étoile est vraiment ascendante!.
M. Claveau: Puisque le ministre que tout le monde connaît
nous invite à le faire, j'aimerais que l'Inspecteur
général des institutions financières nous fasse part de
ses avis concernant le projet de loi.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a consentement?
M. le ministre, il y a consentement? Alors, oui. M. l'Inspecteur
général des institutions financières, avec le consentement
de cette commission, sur le temps du ministre et sous votre propre
autorité.
M. Bouchard (Jean-Marte): Tel qu'il a été dit, le
projet de loi qui est devant vous a pour but simplement le transfert de la
partie I à la partie I-A pour une raison qui s'explique très
bien. C'est qu'en 1980, lorsque la Loi sur les compagnies a été
modifiée pour ajouter la partie I-A, qui donne un cadre beaucoup plus
moderne de fonctionnement des compagnies dans la province de Québec, il
était prévu que le transfert d'une compagnie régie par la
partie I pouvait se transformer en partie I-A par simple requête et
l'émission de statuts.
Or, la Loi sur les compagnies minières, qui est une loi
très vieille, ne prévoit pas que les compagnies minières
soient régies par la première partie de la Loi sur les
compagnies, mais dit que la partie I s'applique à la Loi sur les
compagnies minières. C'est cela qui cause un problème.
À cause du fait que la rédaction de la partie I-A, qui
avait été faite en 1981, parlait de "régissait", les
compagnies minières, on ne peut pas dire qu'elles sont régies par
la partie I, mais que, par inférence, la partie 1 s'applique. Pour
régler ces problèmes techniques que nous avons depuis cinq, six
ans, où les compagnies qui sont dans la même situation,
c'est-à-dire qui ne sont pas directement régies par la partie I
et auxquelles la partie I s'applique, ne peuvent pas bénéficier
du transfert possible de la partie I à la partie I-A...
M. Fortier: CQFD.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous êtes
satisfait, M. le député d'Ungava?
M. Claveau: Oui, cela me satisfait. Je remercie M. l'inspecteur
général. J'aimerais avoir la confirmation par les
représentants de la compagnie Ressources Chesbar Inc., que les
résolutions du Conseil d'administration concernant cette modification
sont bel et bien faites et que vous allez avoir la confirmation du Conseil
d'administration là-dessus? M. Allan: Absolument.
Étude détaillée
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que cela vous satisfait?
Est-ce qu'il y a d'autres personnes qui désirent intervenir concernant
les remarques préliminaires? Il n'y a personne d'autre qui désire
intervenir.
J'appelle le préambule du projet de loi 243, Loi concernant
Ressources Chesbar Inc. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'ensemble du
préambule du projet de loi 243, Loi concernant Ressources Chesbar inc. ?
Est-ce que le préambule du projet de loi privé 243 est
adopté? M. le député de Sainte-Anne.
M. Polak: J'ai une question. Au quatrième paragraphe,
"Qu'il est opportun d'élargir le champ d'exploitation"... toutes les
autres compagnies minières qui existent et fonctionnent simplement en
vertu de la Loi sur les compagnies minières, comment se fait-il qu'elles
fonctionnent - il n'y a pas de problème - et que vous, vous êtes
obligés de venir ici demander des changements? Qu'est-ce qu'il y a de
spécial dans votre situation?
M. Allan: Je pense qu'il y a plusieurs compagnies minières
qui attendent justement ce projet de loi que le ministre
délégué aux Finances vient de soulever pour justement
passer sous la partie I-A de la Loi sur les compagnies. Je sais que nous,
surtout dans le cas de Muscocho, cela fait deux ans qu'on retarde parce qu'on
ne voulait pas faire tout l'exercice de venir devant vous si cela allait se
passer. On prévoyait depuis un bon moment que ce projet de loi allait
être présenté. C'est toute la flexibilité de la
nouvelle partie de la Loi sur les compagnies. Cela permet un plus grand champ
d'action, parce que tout est possible, un capital-actions illimité au
lieu de lettres patentes supplémentaires chaque fois qu'on veut
augmenter le capital, avec ce que je vous ai dit tout à l'heure:
assemblées d'actionnaires et tout le reste. C'est simplement une loi
plus moderne. Il y a plusieurs compagnies minières qui continuent a
fonctionner sous la Loi sur les compagnies minières, dans le vieux
cadre. Il y a évidemment beaucoup de compagnies minières qui,
aujourd'hui, ne s'incorporent plus sous la Loi sur les compagnies
minières, mais qui s'incorporent directement sous la partie I-A. C'est
parce que, finalement, ce sont de vieilles compagnies qui étaient
régies par cette loi et qui sont prises dans ce carcan.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que cela va, M. te
député de Sainte-Anne?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que le préambule
du projet de loi 243 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le préambule du projet
de loi 243 est adopté. J'appelle l'article 1 du projet de loi
privé 243. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'article 1? Il n'y a
aucune intervention sur l'article 1. Est-ce que l'article 1 du projet de loi
243 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 1 du projet de loi
243 est adopté. J'appelle l'article 2. Est-ce que l'article 2 du projet
de loi 243 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que le
titre du projet de loi privé 243, Loi concernant Ressources Chesbar Inc.
est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le titre du projet de loi 243
est adopté. Est-ce que le projet de loi privé 243, Loi concernant
Ressources Chesbar Inc., est adopté dans son ensemble?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le projet de loi 243, Loi
concernant Ressources Chesbar Inc., est adopté dans son ensemble.
Projet de loi 244
J'appelle maintenant le projet de loi privé 244, Loi concernant
Les Explorations Muscocho Limitée. Est-ce qu'il y a des remarques
préliminaires relativement au projet de loi privé 244? M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Merci, M. le Président. J'aimerais avoir des
éclaircissements sur les liens qui unissent Muscocho et Ressources
Chesbar Inc., ou toute autre compagnie minière dans le même
domaine.
M. Allan: M. Flanagan est président tant de Ressources
Chesbar Inc. que des Explorations Muscocho Limitée. Peut-être que
vous voulez en dire davantage?
M. Flanagan: Les Explorations Muscocho Limitée est une
compagnie qui est beaucoup
plus établie que les Ressources Chesbar Inc. Comme vous le savez
sans doute, les Explorations Muscocho Limitée exploitent actuellement
deux mines, une usine de concentration dans la région de Montauban,
à peu près à 60 milles d'ici, une mine d'or qui
opère depuis trois ans et demi. Muscocho fait aussi des explorations un
peu partout au Québec et aussi en Ontario et ailleurs. C'est une
compagnie très active.
Le lien direct entre les deux compagnies, c'est que les Explorations
Muscocho possèdent des actions de Ressources Chesbar. Elles ont
financé et fourni des fonds de roulement à Chesbar pour des
actions de Chesbar et ont aussi financé quelques-unes des
activités d'exploration de Chesbar pour des actions accréditives
de Chesbar. C'est une connexion directe. La connexion indirecte, comme Me Allan
l'a dit, c'est que je suis président des deux compagnies. M. John
McAdam, mon associé à Chibougamau depuis 31 ans, est
vice-président des deux compagnies. Les deux compagnies sont
dirigées par le même bureau. Le personnel est
transféré de temps à autre entre les deux compagnies, mais
Muscocho est une compagnie beaucoup plus ancienne que Chesbar. Il y a un lien
de gérance, aussi une certaine connexion dans le fait que Muscocho
possède des actions de Chesbar. Donc, Muscocho fait partie maintenant du
groupe contrôle, si on peut dire, de Chesbar. Il y a aussi d'autres
actionnaires importants de Chesbar. Ce n'est pas uniquement une filiale de
Muscocho, mais c'est dirigé par à peu près la même
direction. Les officiers sont à peu près les mêmes.
M. Allan: On pourrait parler de compagnie affiliée.
M. Flanagan: Affiliée plutôt que subsidiaire.
M. Allan: C'est cela.
M. Flanagan: Des compagnies affiliées et
associées.
M. Claveau: D'accord, merci. J'ai une question beaucoup plus
pratique. Est-ce que Les Explorations Muscocho Limitée continuent
toujours leurs activités d'explorations sur les propriétés
qu'ils ont dans le secteur de Chibougamau?
M. Flanagan: Oui, en effet nous avons l'intention
d'accélérer nos activités dans la région de
Chibougamau. Pour cette année, l'année 1986, notre
préoccupation a été la découverte d'autres
réserves de minerai dans la région de Montauban pour assurer la
vie à long terme de l'exploitation là-bas. Nous avons très
bien réussi et nous avons beaucoup plus de réserves en vue
actuellement, dans. la région de Montauban, que ce que nous avions quand
nous avons commencé l'exploitation de la mine en 1983. Étant
donné la réussite de nos efforts dans cette région,
Muscocho possède plusieurs propriétés de valeur dans la
région de Chibougamau. Nou3 avons l'intention d'accélérer
le rythme de nos activités d'exploration dans la région de
Chibougamau même et aussi au nord de Chibougamau, comme, par exemple,
dans la région du lac Frotet et même plus au nord. Nous
envisageons beaucoup plus d'activités d'explorations dans le district
d'Ungava par Les Explorations Muscocho Limitée que ce qui s'est fait
récemment.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Merci, M. le Président. Est-ce que ces
nouvelles activités que vous envisagez dans le secteur de Chibougamau et
du lac Obatogamau - je suppose que c'est toujours dans le même secteur -
sont liées aux actions accréditives, à la
continuité de la possibilité d'accessibilité aux actions
accréditives? Est-ce que cela peut être lié aussi à
la nécessité pour Les Explorations Muscocho Limitée de
s'inscrire et d'émettre des obligations?
M. Allan: Je me permets... Muscocho est inscrite à la
Bourse de Montréal.
M. Claveau: D'émettre de nouvelles obligations, c'est ce
que voulais dire. Je me suis trompé, émettre de nouvelles
actions.
M. Allan: On a le même problème qu'avec Les
Ressources Chesbar, si on veut augmenter le capital-actions de Muscocho. Si on
voulait faire une émission de 10 000 000 de nouvelles actions, on serait
obligés -étant régis par la Loi sur les compagnies
minières - d'obtenir des lettres patentes supplémentaires et de
procéder comme cela, tandis que sous la partie I-A c'est un capital
illimité, on n'est pas obligé de revenir, on a un capital
autorisé illimité.
M. Claveau: Pour préciser un peu plus ma question, est-ce
que le projet de loi qu'on a actuellement sous les yeux est directement
lié aux besoins de la compagnie d'aller se chercher plus de capital pour
de nouveaux travaux d'exploration?
M. Allan: C'est une considération, mais ce n'est pas cela
directement. Ce que nous voulons, c'est la flexibilité d'être
régis selon une loi moderne qui est la Loi sur les compagnies, partie
I-A.
M. Claveau: Je vous remercie, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député d'Ungava. M. le député de Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Je veux juste un éclaircissement par
rapport aux propos qui sont mentionnés dans votre rapport annuel.
À titre indicatif, il est mentionné l'acquisition par la
compagnie de 300 000 actions du restant des intérêts de SOQUEM.
Quel a été le lien par rapport à ces 300 000 actions?
M. Allan: II y avait pour le projet de Montauban ce qu'on appelle
en anglais un "joint venture", un. projet conjoint entre SOQUEM et Les
Explorations Muscocho Limitée. Les Explorations Muscocho Limitée
ont graduellement racheté les intérêts de SOQUEM et,
finalement, pour les intérêts qu'il restait de SOQUEM, il y a eu
une transaction en vertu de laquelle SOQUEM a laissé aller ses
intérêts contre des actions des Explorations Muscocho
Limitée. Alors, SOQUEM est un actionnaire des Explorations Muscocho
Limitée.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre.
M. Fortien Si je comprends bien, c'est une privatisation qui a eu
lieu l'an dernier?
Des voix: Ha! Ha!
M. Allan: Accélérée.
M. Parent (Bertrand): Voulez-vous qu'on parle de
privatisation?
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Bertrand et M. le ministre délégué aux Finances, s'il vous
plaît!
M. Parent (Bertrand): C'est le ministre qui a ouvert la porte, M.
le Président.
M. Claveau: Au contraire, on vient de dire que SOQUEM a
essayé de prendre des actions dans Les Explorations Muscocho
Limitée. (11 heures)
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Ungava. J'appelle le préambule du projet de loi privé 244, Loi
concernant les Explorations Muscocho Limitée. Est-ce que le
préambule est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le préambule du projet
de loi privé 244 est adopté. J'appelle l'article 1 du projet de
loi privé 244. Est-ce que l'article 1 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 1 du projet de loi
privé 244 est adopté. J'appelle l'article 2 du projet de loi
privé 244. Est-ce que l'article 2 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 2 du projet de loi
privé 244 est adopté. J'appelle le titre du projet de loi
privé 244, qui se lit comme suit: Loi concernant les Explorations
Muscocho Limitée. Est-ce que le titre du projet de loi privé 244
est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'ensemble du projet
de loi privé 244, Loi concernant les Explorations Muscocho
Limitée est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'ensemble du projet de loi 244
est adopté. J'appelle le projet de loi privé 209, Loi sur
Hôtel de Lido Inc. Dans le présent cas, je tiens à vous
remercier, M. le procureur, de votre collaboration.
M. Allan: Si vous le permettez, j'aimerais également, au
nom de M. Flanagan et en mon nom personnel, vous remercier tous de vos
interventions.
M, Fortier: Continuez votre activité
économique.
Projet de loi 209
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le projet de loi
privé 209, Loi sur Hôtel de Lido Inc. Pour les fins de
l'étude de ce projet de loi, le député de
Trois-Rivières est membre de la commission, puisque la motion d'envoi de
l'Assemblée nationale l'indiquait. En conséquence, est-ce que, M.
le député de Trois-Rivières, vous pourriez nous exposer
les grandes lignes, les objectifs du projet de loi?
M. Philibert: M. le Président, je suis accompagné
de...
Le Président (M. Lemieux): Et présenter ceux qui
vous accompagnent?
M. Philibert:... Me Robert Labbé, qui est l'avocat de
Hôtel de Lido Inc., qui désire reprendre ses activités.
L'hôtel de Lido a été constitué en compagnie par des
lettres patentes émises le 19 juin 1979, en vertu de la première
partie de la Loi sur les compagnies du Québec, statuts refondus, 1941,
chapitre 276. Cette compagnie a été dissoute le 6 octobre 1973,
en vertu de la Loi des renseignements sur les compagnies,
statuts refondus, 1964, chapitre 273, tel que modifié par le
chapitre 76 des lois de 1971.
L'édifice de l'hôtel de Lido a été
incendié le 26 janvier 1972. Les actionnaires de la compagnie ont fait
démolir les débris de l'incendie et ne se sont pas
préoccupés de voir à ce que la compagnie puisse continuer
à fonctionner, mais ils ont continué à vaquer à
l'administration comme si la compagnie fonctionnait.
Au mois de décembre 1984, la compagnie a vendu à la ville
de Trois-Rivières qui, pour améliorer le quartier et faire des
espaces verts, est devenue propriétaire du terrain. Mais, au moment de
la signature du contrat ou peu après, on a constaté que les
titres n'étaient pas clairs et qu'il fallait donc que la compagnie
reprenne son existence pour que les titres soient tout à fait
clairs.
Le projet de loi a donc pour objet de clarifier les titres, de sorte que
la ville de Trois-Rivières devienne propriétaire à part
entière du terrain.
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie, M. le
député de Trois-Rivières. M. le requérant,
voulez-vous ajouter d'autres précisions?
M. Labbé: M. le Président, je pense que les
informations que M. le député de Trois-Rivières a
données sont précises. Son exposé, à mon avis, n'a
pas besoin d'autres commentaires. S'il y a des questions...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Bertrand et, ensuite, M. le député de Mille-Îles. M. le
député de Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Merci, M. le Président. Lorsqu'on
prend connaissance du premier paragraphe de l'attendu, on dit que la compagnie
a été constituée par lettres patentes le 19 juin 1959.
D'après les documents soumis, les lettres patentes n'ont pas
été émises à Hôtel de Lido Inc., mais bel et
bien à Hôtel Canado Limitée. Est-ce que, techniquement,
cela ne change pas un peu le texte de référence? C'est parce que
les lettres patentes de 1959 sont bel et bien faites originalement à
Hôtel Canado Limitée. Je voudrais seulement qu'on s'assure...
Le Président (M. Lemieux): M. le requérant.
M. Labbé: Merci, M. le Président. En date du 19
juin 1959, la compagnie a pris naissance, sauf qu'en date du 29 octobre 1959,
par voie de lettres patentes supplémentaires, on a changé le nom
de la compagnie; ensuite, par voie de lettres patentes supplémentaires
en date du 2 mars 1962, nous avons changé le nom de la compagnie.
Le Président (M. Lemieux): Cela va, M. le
député de Bertrand? M. le député de Mille-Iles.
M. Bélisle: Merci, M. le Président. La seule chose
que je veux savoir, M. le procureur, c'est qu'on a eu un projet de loi
exactement semblable au printemps dernier, qui était le projet de loi
sur Les Placements Normand, le 29 mai 1986. Vous souvenez-vous du projet de
loi? M. Laurent Dupras est venu devant nous.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Bertrand était présent.
M. Bélisle: On avait une situation semblable. À ce
moment-là je m'étais élevé contre la position
gouvernementale d'encaisser des sommes par les remises des rapports
d'impôt, alors que l'on ne voulait pas réaccorder ou accorder
rétroactivement l'existence légale à une compagnie qui
avait cessé d'exister. Je comprenais très mal que le gouvernement
puisse porter deux chapeaux tellement différents en deux occasions.
J'ai regardé l'ensemble de votre documentation. J'ai
vérifié les états financiers en regardant l'impôt
à payer au cours des années. Il y a eu des pertes au cours des
années 1976, 1977, 1978 et 1979; il y a eu des impôts à
payer en 1980, 1981, 1982, 1983 et 1984. Ma seule question, qui vous rendrait
conforme exactement à un projet de loi privé que l'on a
approuvé le 29 mai 1986 devant cette même commission, c'est de
savoir si, oui ou non, dans les années où il y a eu impôts
à payer, vous avez payé vos impôts au trésor du
Québec, au ministère du Revenu.
M. Labbé: Oui, en effet, M. le Président. Les
rapports annuels ont été faits et les impôts ont
été payés conformément à la loi. Ce qui
démontre d'ailleurs que les actionnaires de cette compagnie croyaient
toujours en l'existence de la compagnie, n'ayant pas lu les avis dans la
Gazette officielle et n'ayant pas été instruits sur la Loi des
renseignements sur les compagnies.
M. Bélisle: Je crois comprendre que vous avez fait cette
vérification personnellement...
M. Labbé: Oui.
M. Bélisle:... dans les rapports d'impôt que vous
avez eu l'occasion de consulter.
M. Labbé: Oui, M. le Président.
M. Bélisle: Alors, M. le Président, quant à
moi c'est une jurisprudence, si on peut appeler cela jurisprudence,
créée par la commission il y a déjà quelque temps
et qui
devrait normalement se répéter pour Ies mêmes motifs
et les mêmes raisons, c'est-à-dire que l'État ne peut pas,
d'une part, encaisser des revenus fiscaux et nier l'existence d'une
entité juridique, parce qu'il faudrait remettre à une
entité juridique dont on ne reconnaît pas l'existence les sommes
perçues par voie de paiement de l'indu.
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie, M. le
député de Mille-Îles, et, à cet effet, je ne sais
pas si vous vous souvenez, mais, en date de cette journée du 29 mai
1986, des remarques avaient aussi été adressées dans le
cadre de votre intervention au ministre du Revenu.
M. Fortier: Exact.
Le Président (M. Lemieux): D'ailleurs, j'ai des notes ici
au procè3-verbal lors de l'étude de ce projet de loi
privé. C'est-à-dire, non pas au procès-verbal, ce sont des
notes personnelles, je m'excuse. M. le député de Bertrand.
M. Parent (Bertrand): M. le Président, je veux seulement
dire que je suis tout à fait d'accord avec les propos du
député de Mille-Îles, parce que c'est un peu un non-sens,
et on l'avait déploré à ce moment-là, que cette
entreprise qui a dûment payé ses impôts se voie
obligée aujourd'hui de venir demander que l'on puisse... Ou bien on vous
remet tout ce que vous avez payé ou bien on est capable de
régulariser la situation.
Je trouve quand même déplorable, comme je l'avais
souligné en mai dernier, de telles situations. J'espère que le
ministre qui est présentement responsable ou porte-parole ce matin
pourra passer encore une fois l'information, mais il va falloir qu'au
ministère du Revenu on trouve une façon d'accorder nos violons,
comme on dit. Je ne sais pas quelle serait la façon ou la
procédure qui permettrait que finalement on soit capable d'éviter
des situations semblables, parce que je trouve qu'au gouvernement - et cela
vaut pour n'importe quel gouvernement qui a précédé - il y
a comme un trou quelque part. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre, je m'excuse. M.
le député de Mille-Îles a demandé la parole. M. le
député de Mille-Îles, est-ce que vous consentez à ce
que le M. le ministre... M. le député de Mille-Îles.
M. Fortier: Non, non, vas-y.
M. Bélisle: C'est simplement pour expliquer les notes ou
les opinions qui ont été émises à ce
moment-là. On avait tout simplement suggéré que, à
chaque rapport d'impôt produit par une corporation, par voie de
vérification, par ordinateur, M. le ministre, on puisse envoyer des avis
automatiques aux corporations dont l'existence juridique est terminée
à cause de la non-production de rapports ou autrement. C'est un avis que
l'État devrait normalement faire... On appelle cela un automatique au
football. Cela devrait être un automatique en termes administratifs.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre
délégué aux Finances.
M. Fortier: Justement, il y a un projet de loi assez important
qui va être déposé au cours du mois de décembre,
c'est la Loi sur le registre, qui va clarifier beaucoup de ces choses.
Présentement, il est vrai qu'il est difficile de vérifier si une
société est toujours existante. La Loi sur le registre qui, en
fait, va être un guichet unique à l'Inspecteur des institutions
financières va faire en sorte que toute l'information soit
centralisée, soit même disponible sur ordinateur. Dans les bureaux
d'avocats, on pourra avoir accès à cette information très
rapidement. En plus, il va y avoir des mécanismes qui vont faire que
l'Inspecteur des institutions financières va être non seulement au
courant, mais va publier des avis de dissolution. Autrement dit, il va y avoir
un meilleur contrôle qui va éviter ce genre de situation. J'ose
espérer que le projet de loi va être déposé au cours
du mois de décembre et qu'on pourra l'étudier au printemps,
puisqu'il s'agit d'une amélioration administrative importante qui va
toucher non seulement les compagnies comme telles mais d'autres associations
qui font appel au public ou d'autres organismes qui ont des relations avec le
public.
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie, M. le
ministre. M. le député de Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Oui, une autre question. Si je regarde plus
particulièrement le libellé du projet de loi 209, on demande
essentiellement au ministre des Finances de reprendre l'existence comme telle,
de remettre en vigueur la charte de Hôtel de Lido Inc., sauf qu'à
ma connaissance elle fonctionne actuellement sous la partie I de la Loi sur les
compagnies. Est-ce exact?
M. Labbé: Oui, M. le Président.
M. Parent (Bertrand): Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu que vous
puissiez continuer sous la partie IA de la Loi sur les compagnies?
M. Labbé: M. le Président, j'ai anticipé la
question lors du dernier projet de loi
privé. Je pourrais tout simplement vous dire ceci: Vu que l'actif
le plus important de cette compagnie était le fonds de terre qui a
été transféré par acte de vente à la ville
de Trois-Rivières et vu que, tel que le démontrent les
états financiers, les actifs demeurant dans le fonds de commerce ne sont
pas importants, je ne pense pas que la compagnie poursuive son existence. Je ne
veux pas prédire l'avenir, mais je ne vois pas, pour l'instant, à
titre de procureur de la compagnie, pour quelle raison l'existence
continuerait, à part le fait d'avoir reconstitué la compagnie aux
fins de donner un titre clair à la ville de Trois-Rivières. Donc,
nous ne voyons pas la nécessité de demander ce changement.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Je comprends, de la part du procureur de la
compagnie, que c'est pour régulariser la situation avec la ville de
Trois-Rivières dans la transaction, sauf que la compagnie comme telle,
Hôtel de Lido Inc., dans sa forme juridique va demeurer légalement
opérante, si on veut...
M. Labbé: Oui.
M. Parent (Bertrand): Je trouverais dommage - ce sont vos clients
qui le savent que vous ayez à revenir devant la commission,
éventuellement, pour faire des amendements pour demander un autre projet
de loi privé pour vous inclure ensuite sous la section IA. Ma
préoccupation, surtout qu'on vient de voir un dossier dans lequel il y a
des entreprises qui sont aux prises avec une loi dite désuète...
Dans votre cas, vous êtes sous la partie I. Je veux juste le souligner,
c'est un choix, sauf que, pendant qu'on a les mains dedans... Je ne sais pas ce
que le ministre en pense, mais c'est peut-être beaucoup plus une
décision de la part de la compagnie. Vous réactivez la compagnie
dans le cadre de la partie I de la Loi sur les compagnies et non pas de la
partie IA. Je veux seulement que vous en soyez pleinement conscient. Je ne
voudrais pas qu'on ait à légiférer...
Une voix:...
M. Parent (Bertrand):... après.
Le Président (M. Lemieux): M. le procureur, vous avez compris le
sens des interventions du député de Bertrand?
M. Labbé: M. le Président, je ne peux que
réitérer le fait que nous n'avons abordé ce processus que
- je pourrais le dire catégoriquement - pour offrir un titre clair a la
ville de Trois-Rivières. Nous n'avons pas vu de raison de
procéder plus loin que cela.
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie, M. le
requérant. Cela va, M. le député de Bertrand?
M. Parent (Bertrand): Cela va.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le préambule
du projet de loi privé 209, Loi sur Hôtel de Lido Inc. Est-ce que
le préambule du projet de loi privé 20? est adopté?
M. le député de Sainte-Anne.
M. Polak: Juste une question. Je note que la compagnie a
été dissoute en 1973. Il y a donc treize ans. Est-ce que
quelqu'un de la compagnie est ici, à part l'avocat?
M. Labbé: Non.
M. Polak: II y a tout de même des obligations de la part de
la compagnie aussi. Ce n'est pas toujours au gouvernement de courir
après tout le monde. Elle sait ou devrait savoir qu'il y a une
obligation d'envoyer ses rapports. Il y a un comptable qui prépare les
états financiers. Comment se fait-il que pendant treize ans la compagnie
est en activité...
M. Fortier: Elle a payé ses taxes.
M. Polak: Elle a peut-être même payé ses
taxes, comme le dit le ministre, sauf qu'elle ne s'est pas occupée de
ses rapports. Pour quelle raison?
M. Labbé: Je pourrais simplement dire que M. Georges
Demontigny, qui est décédé au mois d'août 1982,
détenait 98 % des actions. C'était lui qui menait effectivement
les opérations de la compagnie. Étant
décédé, sa fille... On aurait pu faire venir Mme Annette
Demontigny, mais elle n'était pas au courant des activités au
jour le jour de la compagnie à l'époque.
M. Fortier:...
Le Président (M. Lemieux): Cela va, M. le
député de Sainte-Anne? Est-ce que le préambule du projet
de loi privé 209 est adopté?
M. Fortier: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté, M. le
député de Bertrand?
M. Parent (Bertrand): Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le préambule du projet
de loi privé 209 est adopté. J'appelle l'article 1 du projet de
loi privé 209. Est-ce que l'article 1 est adopté?
M. Philibert: Ce n'est pas moi qui ai enterré le
problème!
M. Parent (Bertrand): De là votre présence!
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 1 du
projet de loi privé 209 est adopté?
M. Parent (Bertrand): Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 1 du projet de loi
privé 209 est adopté. J'appelle l'article 2 du projet de loi
privé 209. Est-ce que l'article 2 est adopté?
M. Parent (Bertrand): Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 2 est adopté.
J'appelle l'article 3 du projet de loi privé 209. Est-ce que l'article 3
est adopté?
M. Parent (Bertrand): Adopté. M. Fortier:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 3 est adopté.
J'appelle le titre du projet de loi privé 209, Loi sur Hôtel de
Lido Inc. Est-ce que le titre est adopté?
M. Parent (Bertrand): Adopté. M. Fortier:
Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Le titre est adopté.
Est-ce que l'ensemble du projet de lot privé 209, Loi sur Hôtel de
Lido Inc. est adopté?
M. Fortier: Adopté.
M. Parent (Bertrand): Adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'ensemble du projet de loi
privé 209, Loi sur Hôtel de Lido Inc., est adopté. Je vous
remercie, M. le requérant. Je remercie les membres de cette commission,
ainsi que M. le ministre et l'Inspecteur général des institutions
financières pour leur participation.
La commission ayant accompli son mandat, soit l'étude des projets
de loi privés 209, 243 et 244 dans l'ordre suivant: 243, 244 et 209,
elle ajourne ses travaux sine die. Merci.
M. Labbé: J'aimerais remercier les membres de la
commission ainsi que le député de Trois-Rivières.
(Fin de la séance à 11 h 18)