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(Onze heures trois minutes)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission est réunie ce matin afin de procéder
à la vérification des engagements financiers du ministre
délégué à l'Administration et président du
Conseil du trésor pour les mois d'avril 1986 à août
1986.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: On ne m'a informé d'aucun
remplacement, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le secrétaire.
Vous avez tous reçu l'ordre du jour. Avant que l'ordre du jour soit
adopté, j'aimerais proposer un ajout, un point 2. 2. On me dit
qu'à ce sujet il y aurait eu des consultations de part et d'autre et
qu'il y aurait consentement pour examiner les engagements financiers de la
vice-première ministre. Dans ce cas, il n'y aurait que deux engagements
financiers. Il n'y aurait pas lieu de convoquer la ministre. Est-ce qu'on est
d'accord, de consentement, pour ajouter à l'ordre du jour le point 2. 2
qui se lirait comme suit: Vérification des engagements financiers des
organismes relevant de la vice-présidente du Conseil exécutif?
Est-ce qu'on est d'accord? Est-ce que les membres sont d'accord?
M. Polak: M. le Président, qui vient donner les
réponses? Est-ce Mme Bacon elle-même?
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne, je viens de dire qu'il y aurait eu consentement à ce que la
vice-première ministre ne soit pas présente. Vous n'êtes
pas sans savoir que l'article 21. 6 des règles de fonctionnement permet
que l'ordre du jour soit amendé. Il y a eu consentement de part et
d'autre et il y a eu discussions à la fois du côté
ministériel et du côté de l'Opposition.
M. Polak: Je ne suis au courant de rien. Je voudrais savoir comme
membre de cette commission qui va donner les réponses. J'imagine que ce
n'est pas le président du Conseil du trésor. Donc, tenez-moi au
courant comme membre de cette commission.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne, en vertu de l'article 20 des règles de fonctionnement, vous
n'êtes pas sans savoir que, "de sa propre initiative, une commission
peut, en séance de travail, déterminer les engagements financiers
dont elle désire approfondir l'étude en présence d'un
ministre lors d'une séance trimestrielle de vérification". Elle
peut le faire aussi autrement. Les engagements financiers peuvent être
considérés comme terminés; si elle décide de ne pas
approfondir l'étude d'engagements financiers, ils sont
considérés comme étant vérifiés. Or, dans le
présent cas, il y a eu consentement de part et d'autre. Je crois que
cela a été vérifié avec le bureau du leader et M.
le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Ce serait peut-être plus simple et plus rapide
de dire au député de Sainte-Anne qu'effectivement, puisque ce
sont des engagements financiers qui traînent depuis un certain temps et
qu'en ce qui concerne l'Opposition ils n'ont pas un impact majeur, tout cela
nous apparaît régulier. Effectivement, il y a eu consultation en
ce qui nous concerne puisque, pour l'Opposition, je suis également
critique en ce qui touche l'Office des ressources humaines et la Commission de
la fonction publique. On m'a demandé si j'étais d'accord pour ne
pas exiger la présence de la vice-première ministre pour
répondre à des questions que je n'ai pas à lui poser. La
réponse a été oui, comme je n'avais pas de question
à lui poser. On nous demande de l'inscrire à l'ordre du jour,
mais ce sera strictement un élément de procédure pour les
fins de la commission et il n'y aura pas de longue discussion là-dessus.
En ce qui nous concerne, on n'a pas besoin de la répondante.
Le Président (M. Lemieux): Je suis dans l'obligation de
faire amender l'ordre du jour pour y inclure ces engagements financiers de mai
1986 et de juillet 1986.
M. Polak: Parfaitl
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'ordre du jour
amendé, soit vérification des engagements financiers des
organismes relevant de la vice-présidente du Conseil exécutif,
est adopté?
M. Polak: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté.
Réponses déposées
Vous avez entre les mains la liste des réponses obtenues, et je
tiens à préciser que certaines questions ont été
posées aux différents ministres relativement aux derniers
engagements financiers. Je fais le dépôt de cette liste des
réponses obtenues.
Avril
Conseil du trésor
J'appelle l'engagement 1 d'avril 1986 du Conseil du trésor qui se
lit comme suit: "Contrat de services pour agir à titre de conseiller
spécial en relations de travail dans le cadre des activités
reliées à la ronde de négociations pour le renouvellement
des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic et les
organismes gouvernementaux, pour une période de six mois à
compter du 1er avril 1986. " Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'engagement 1 du président du Conseil du trésor? M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: M. le Président, d'abord, une première
question. J'aimerais savoir s'il s'agit bien de M. Benoit Lauzière, le
nouveau directeur du Devoir. Est-ce que c'est la même
personne?
M. Gobeil: Oui, M. le Président.
M. Gendron: Merci. Si c'est la même personne, à quel
moment le mandat de M. Lauzière s'est-il terminé au Conseil du
trésor?
M. Gobeil: Le ou vers le 2 juillet 1986, M. le
Président.
M. Gendron: Si le mandat s'est terminé vers le 2 juillet,
cela veut dire qu'il a été en service au Conseil du trésor
pendant les mois d'avril, mai et juin, donc trois mois?
M. Gobeil: Non, M. le Président. Il a été en
service au Conseil du trésor de septembre 1985 au 2 juillet 1986.
M. Gendran: Non, mais je parle par rapport à l'engagement
qu'on a à ratifier, aujourd'hui, puisqu'en avril, il y avait une
décision du Conseil du trésor pour un contrat
négocié pour agir à titre de conseiller spécial.
Pour la partie sur laquelle vous me répondez, M. le président du
Conseil du trésor, c'est sûr qu'on a eu à approuver un
autre engagement financier qu'on n'a pas ce matin. Mais, je veux savoir si
l'engagement qu'on a à approuver ce matin couvre bel et bien uniquement
la période du 1er avril au 30 juin.
M. Gobeil: Oui, M. le Président.
M. Gendron: Les honoraires de 72 000 $ étaient
prévus pour une période de six mois... Dans les faits, combien a
coûté le contrat avec M. Lauzière pour la période de
trois mois?
M. Gobeil: Les honoraires étaient prévus à
un tarif de 75 $ l'heure. On avait estimé - je dis bien estimé -
que, pour une période de six mois, les heures travaillées
totaliseraient 960 heures; 960 heures à 75 $, cela fait 72 000 $, ce qui
représente le montant des honoraires tel que nous le voyons dans
l'engagement que nous discutons aujourd'hui. Ces 75 $ l'heure étaient
une diminution par rapport au contrat précédent qui était
de 95 $ l'heure, plus d'autres frais estimés à 625 $ par semaine
pour 24 semaines, soit 15 000 $, pour un total de 87 000 $. Les dépenses
effectivement payées, comprenant les honoraires et autres frais, ont
été de 49 248, 96 $.
M. Gendron: Est-ce que le président du Conseil du
trésor pourrait nous expliquer un peu plus, sous la rubrique "autres
frais", quels frais le contrat prévoyait couvrir?
M. Gobeil: Ces frais sont dans le cadre de la directive 7-74 du
Conseil du trésor qui autorise à payer, sur production de
pièces justificatives, les frais de déplacement et les frais de
séjour des engagés contractuels du gouvernement.
M. Gendron: M. le président du Conseil du trésor,
pour un conseiller spécial en relations de travail, dans le cadre des
activités de négociation, quels sont les frais de
déplacement, puisque, essentiellement, il a à coordonner les
activités de secteurs et que l'activité se passe ici, à
Québec, avec les conseillers spéciaux du Conseil du
trésor?
M. Gobeil: Je dirais que l'activité se passe
essentiellement à Montréal, mais aussi à Québec.
Cela implique un déplacement de Québec à Montréal,
au minimum une fois par semaine, quelquefois plus d'une fois par semaine.
M. Gendron: Mis à part les déplacements et les
frais de séjour, dans la rubrique "autres frais", il n'y a pas d'autre
élément important?
M. Gobeil: Pas à ce que je sache, M. le
Président.
M. Gendron: En ce qui me concerne, je n'ai pas d'autre question
sur le premier engagement.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement 1 d'avril 1986
est vérifié? M. le député de Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Oui, M. le Président. Je veux que le
président du Conseil du trésor répète le montant
total. Quel est le montant exact?
M. Gobeil: 49 248, 96 $ qui ont été payés
pendant la période du 1er avril au 2 juillet 1986, incluant honoraires
et autres frais. On me dit que ce sont les dépenses totales.
M. Parent (Bertrand): Autrement dit, il s'agit de 49 248, 96 $
sur l'enveloppe qui était de 87 000 $.
M. Gobeil: C'est cela.
M. Parent (Bertrand): Je vous remercie.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'engagement 1 d'avril 1986? Il n'y a pas d'autres
interventions. L'engagement 1 est vérifié et terminé.
CARRA
J'appelle l'engagement 4 d'avril 1986 qui se lit comme suit: "Contrat de
services pour agir à titre de directeur médical de la CARRA,
Commission administrative des régimes de retraite et d'assurances, pour
la période du 1er avril 1986 au 31 mars 1987. Montant de l'engagement:
70 000 $. " Est-ce qu'il y a des interventions sur l'engagement 4? Il n'y a
pas...
M. Gendron: Un instant!
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: J'ai un problème. Juste une seconde, s'il vous
plaît!
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
d'Abitibi-Ouest. Nous en sommes à avril 1986, l'engagement 4. Les
engagements 2 et 3 sont vérifiés.
M. Garon: Ce n'est pas le même ministère. C'est le
ministère des Finances.
Le Président (M. Lemieux): II s'agit du ministère
des Finances. Cela a déjà été
vérifié, M. le député de Lévis.
M. le député d'Abitibi-Ouest, est-ce que cela va sur
l'engagement 4 d'avril 1986? Oui, cela va.
M. Gendron: Qu'est-ce, essentiellement, que ce contrat "pour agir
à titre de directeur médical de la CARRA? D'abord, est-ce
nouveau?
M. Gobeil: Non, ce n'est nouveau ni dans le cas de M. Lauzier
ni... D'après les informations que j'ai ici, M. Lauzier avait un
prédécesseur qui était le Dr Irenée Lapierre. M.
Lauzier a été engagé une première fois le 15
janvier 1985 par le CT 154289 et cela couvrait la période du 10
décembre 1984 au 31 mars 1985. Le contrat de M. Lauzier a
été prolongé le 19 mars 1985 par le CT 155432. Nous avons
renouvelé par le CT dont nous faisons l'étude aujourd'hui,
c'est-à-dire le CT 160549 daté du 2 avril 1986, le contrat du Dr
Léonard Lauzier pour une année à compter du 1er avril
1986. (11 h 15)
M. Gendron: La responsabilité exacte du Dr Lauzier comme
directeur médical de la CARRA, c'est quoi précisément?
M. Gobeil: Que je sache, c'est principalement de vérifier
les expertises médicales et de voir à ce que tout soit en ordre
avant que la CARRA débourse des montants principalement pour les
assurances-maladie.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: M. Lapierre avait été là combien
d'années?
M. Gobeil: Je ne pourrais pas vous le dire, M. le
député de Lévis, étant donné que, selon
l'information que j'ai, le Dr Lapierre a été remplacé le
15 janvier 1985. Vous comprendrez que je peux difficilement répondre
à cette question.
M. Garon: Je veux savoir, au fond, si c'est une nomination qui se
fait d'année en année, mais qui dure pendant un grand nombre
d'années ou si c'est une nomination pour plusieurs années.
M. Gobeil: Ce n'est pas une nomination. C'est un contractuel qui
est engagé par la CARRA pour donner des services professionnels et je ne
saurais vous répondre antérieurement au 10 décembre
1984.
M. Garon: Vous comprendrez que cela peut m'intéresser
puisque le Dr Lapierre était l'ancien président de la
Fédération libérale du Québec.
M. Gobeil: On me dit que le Dr Lapierre, selon mes
renseignements, aurait été là jusqu'au 10 décembre
1984.
Une voix: II a été mis dehors par le PQ.
M. Garon: Quand avait-il été engagé?
M. Gobeil: Le Dr Lapierre? Je ne le sais pas. M. le
député de Lévis, je ne peux pas vous dire si cela remonte
à 1970 ou à 1960. Je n'ai pas tous ces renseignements. On
vérifie les engagements financiers du mois d'avril. Au mois d'avril, le
Dr Lauzier a été engagé pour une année au montant
de 70 000 $. Je m'excuse, mais je ne peux pas vous en dire plus.
M. Garon: Je veux savoir si le Dr Lapierre avait
été engagé dans les mêmes conditions. Est-ce que
c'est une nomination pour un an ou pour une période plus longue?
M. Gobeil: M. le député de Lévis, selon ce
que je sais, selon mes renseignements, les contrats de contractuels
donnés par le gouvernement, normalement, sont pour une année.
Sans avoir la réponse d'une façon formelle, je ne me trompe
probablement pas en disant qu'autant le Dr Lapierre que le Dr Lauzier
étaient engagés pour une année à la fois.
M. Gendron: Quelles ont été les modalités de
l'engagement du Dr Lauzier?
M. Gobeil: M. le député d'Abitibi-Ouest, je
m'excuse, mais je n'étais pas responsable de la CARRA le 10
décembre 1984. Alors, je peux difficilement répondre à
votre question.
M. Gendron: Un instant, M. le président du Conseil du
trésor. Ce n'est pas de cela dont je vous parle.
M. Gobeil: Vous me parlez de quoi?
M. Gendron: De toute façon, vous êtes responsable du
Conseil du trésor, vous êtes ministre délégué
à l'Administration et la Commission administrative des régimes de
retraite et d'assurances relève de vous. Quand on a offert un contrat de
services à titre de directeur médical, de la CARRA à M.
Lauzier pour la période du 1er avril 1986, vous étiez en poste.
La question que je vous pose, c'est: Quelles ont été les
modalités d'engagement de M. Léonard Lauzier?
M. Gobeil: Bien, c'est un contrat sur une base annuelle de 70 000
$, tel que vous le voyez dans l'engagement.
M. Gendron: Je ne parle pas du volume du contrat, je parle des
modalités d'embauche, d'engagement.
M. Gobeil: Apparemment, d'après ce qu'on me dit ici, il y
a eu trois offres de services qui ont été soumises. On a choisi
de renouveler le contrat du Dr Lauzier pour une année à partir
d'avril 1986.
M. Gendron: Et comment ont été sollicitées
les offres de services?
M. Gobeil: Par des appels d'offres. On a fait trois appels
d'offres. Je n'ai pas l'information, mais c'était probablement sur
invitation.
M. Gendron: Moi, en tout cas, M. le président de la
commission, j'aimerais que le président du Conseil du trésor
puisse nous donner une réponse adéquate: Est-ce que, oui ou non,
M. Léonard Lauzier a été recruté selon une formule
qui est généralement utilisée pour l'embauche de
consultants ou de conseillers? À ce que vous pouvez constater, je ne
pense pas que le président du Conseil du trésor ait donné
une réponse satisfaisante, à ce moment-ci, aux membres de
l'Opposition.
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous préciser, M.
le président du Conseil du trésor?
M. Gobeil: On a renouvelé le contrat d'un médecin
qui agit comme expert sur une base annuelle, permanente, à la CARRA,
lequel médecin a été engagé comme contractuel une
première fois le 10 décembre 1984 par le précédent
gouvernement. Alors, je me demande pourquoi on pose des questions aujourd'hui
sur tout cela.
M. Gendron: Vous comprendrez, M. le Président, qu'il est
important pour nous de vérifier si effectivement... Je sais ce que le
président du Conseil du trésor vient de nous dire.
M. Gobeil: On a renouvelé un contrat.
M, Gendron: Bien, justement, je veux savoir si le renouvellement du
contrat s'est fait de la même façon que l'engagement, la
première fois, du Dr Léonard Lauzier. Je pense que c'est la
responsabilité du président du Conseil du trésor de nous
donner l'information et je ne l'ai pas.
M. Gobeil: M. le Président, je prends avis de la demande
et je fournirai une réponse par écrit.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest, si je comprends bien, vous invoquez l'article 26 des
règles de fonctionnement afin d'avoir une réponse précise
du ministre. Pourriez-vous préciser votre question afin que M. le
secrétaire en prenne note et que le président du Conseil du
trésor puisse la faire parvenir au secrétaire de la commission
qui, lui, transmettra copie de cette réponse aux membres?
M. Gendron: La question précise, c'est: Est-ce que les
conditions d'embauche du Dr Léonard Lauzier ont été
effectivement faites sur la même base que son premier engagement? Puisque
le président du Conseil du trésor affirme qu'il s'agit d'un
renouvellement de mandat, la question précise que je pose est celle-ci:
Est-ce que les conditions d'embauche ont été sur les mêmes
bases que celles qui avaient permis sa première entrée à
la CARRA comme directeur médical?
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest, M. le secrétaire a pris note de votre question. M. le
député de Lévis, s'il vous plaît, à
l'engagement financier 4.
M. Garon: Je voudrais savoir si, lors de l'engagement et du
renouvellement du contrat du Dr Lauzier, dans chacun des cas, il y a eu un jury
de sélection et, s'il y a eu jury de sélection, j'aimerais savoir
qui le composait?
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gobeil: J'aimerais que le secrétaire prenne avis de la
question. Nous vérifierons et nous répondrons par écrit.
J'imagine que la question du député de Lévis fait suite
à celle du député d'Abitibi-Ouest. Nous verrons aussi
comment l'engagement en 1984 s'est fait.
Le Président (M. Lemieux): La question est prise en note,
M. le député de Lévis. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? M. le député de Lévis, sur l'engagement
financier 4.
M. Garon: J'aimerais avoir, également, une copie du
contrat du Or Lapierre - du contrat initial et des renouvellements - de
même que de celui du Dr Lauzier. Je vous dis pourquoi je veux voir cela.
C'est pour voir comment s'établit la durée. Pour un
médecin, laisser son cabinet médical pour un contrat d'un an,
cela m'apparaît...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis...
M. Garon:... à première vue, curieux. Alors,
j'aimerais savoir quelles sont les garanties et les conditions d'engagement que
l'on fait à quelqu'un qui accepte un contrat comme directeur
médical, surtout si c'est sur une base d'un an, pour comparer la
façon dont cela s'est fait dans le cas du Dr Lapierre et la façon
dont cela s'est fait dans le cas du Dr Lauzier.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, vous n'êtes pas sans savoir que le mandat de notre
commission est de vérifier l'engagement financier 4 qui concerne M.
Lauzier et pas une autre personne que M. Lauzier.
M. Garon: C'est pour comparer l'engagement du Dr Lauzier avec
l'engagement du Dr Lapierre.
Le Président (M. Lemieux): Même là, M. le
député de Lévis, M. le ministre n'a pas l'obligation de
vous fournir l'engagement financier autre que celui qui concerne M.
Lauzier.
M. Garon: En vertu de notre règlement, on peut aller en
arrière aussi loin qu'on le veut pour vérifier les
engagements.
Le Président (M. Lemieux): Pour vérifier les
engagements financiers.
M. Garon: C'est cela. Dans ce cas, en vertu du règlement,
on aurait même le droit de retourner voir l'engagement du Dr Lapierre.
Qu'il y ait élections ou pas, il y a une continuation de
l'administration. L'administration, elle, continue. Il n'y a pas de coupure
dans l'administration parce qu'il y a un changement de gouvernement.
Ce que je veux faire, au fond, c'est simplement comparer deux
engagements, deux contrats et deux modalités d'engagement et deux
durées dans le temps avec la possibilité de renouvellement.
Le Président (M. Lemieux): Ce que je veux vous dire, M. le
député de Lévis, effectivement, lorsque vous dites qu'on
peut revenir sur d'autres engagements financiers, c'est vrai que le
règlement le permet. Mais, ce matin, devant nous, l'engagement financier
qui a été appelé est l'engagement financier 4 et on doit
s'en tenir à cet engagement financier au moment où je vous parle.
M. le député, à moins qu'on ne revienne
antérieurement sur un engagement financier autre que l'engagement
financier 4 d'avril 1986, on ne peut exiger la production de document autre que
celui qui concerne le présent engagement.
M. Garon: En vertu de quel règlement, M. le
Président?
Le Président (M. Lemieux): En vertu de l'article 28 des
règles de fonctionnement, sauf si M. le président du Conseil du
trésor n'y voit pas d'objection. L'article 28 dit ceci: "Lors d'une
séance trimestrielle de vérification d'engagements financiers, un
membre de la commission peut demander à un ministre de lui fournir des
renseignements additionnels ou des documents supplémentaires sur un
engagement financier vérifié lors d'une séance de
vérification
antérieure",
M. Garon: Ce n'est pas cela que je fais. Ce que je demande, c'est
pour comparer les contrats. Ce que je vérifie, ce n'est pas l'engagement
antérieur, c'est l'engagement 4. Mais, pour le faire, je veux comparer
cela avec le contrat de la personne qui a été
remplacée.
Le Président (M. Lemieux): J'en suis conscient, mais ce
que je veux que vous sachiez, c'est qu'on ne l'a pas fait lors d'une
séance de vérification d'engagements financiers
antérieure.
M. Garon: Oui, mais il y en a d'autres qui l'ont fait. Ce n'est
pas nécessaire que ce soit nous autres.
Le Président (M. Lemieux): Nous, on ne l'a pas fait.
M. Garon: Mais cela ne fait rien même si ce n'est pas nous.
Nous, on continue. Il y a eu des commissions parlementaires
antérieurement.
Le Président (M. Lemieux): Non, on ne peut pas. On ne peut
pas, M. le député de Lévis.
M. Garon: Bien, voyons! M. Polak: Quel article?
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Garon: D'accord, je vais demander au...
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas, M. le
député de Lévis, parce que je voudrais faire une
obstruction quelconque. Non, non. Mais, je vous dis que c'est...
M. Garon: Non, non. Vous êtes tatillon pour rien, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): À moins que M. le
président du Conseil du trésor n'ait pas d'objection.
M. Gobeil: M. le Président, je voudrais juste comprendre
un petit peu.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Gobeil: J'ai entendu la demande du député de
Lévis et j'ai entendu vos commentaires, M. le Président. La
dernière fois qu'on est venu ici, soit le 1er octobre 1986, le
député de Lévis, dans le cadre de la vérification
des engagements financiers, m'a interrogé et, à la page CBA-1236
des
Débats, M. le député de Lévis a bien
mentionné, s'adressant à moi: "Ce n'est pas à lui de poser
des questions sur les engagements antérieurs, les engagements
antérieurs ont déjà été
vérifiés. " La dernière fois, il m'a posé des
questions sur l'engagement d'une firme de publicité. J'ai voulu lui
mettre en parallèle ce qui avait été fait avant et il m'a
dit, du ton bourru qu'on lui connaît: Non, non, on n'a pas le droit de
faire cela. Aujourd'hui, le député de Lévis veut
absolument faire une comparaison avec un contrat antérieur.
Je veux lui rappeler aussi que le Dr Lauzier, ce n'est pas
l'administration actuelle qui l'a engagé. On a renouvelé le
contrat d'une personne qu'ils ont choisie comme médecin. J'ose
espérer que c'*est un très bon médecin. Il a
été choisi par l'administration et le gouvernement
antérieurs. Alors, je ne vous comprends plus. Il est difficile à
suivre, le député de Lévis. J'espère que, lui, i!
se comprend, parce que moi, je ne le comprends pas. J'espère que les
membres de la commission le comprennent aussi.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: M. le président du Conseil du trésor n'a
pas encore compris comment fonctionne l'administration, peut-être qu'il
réussira dans un mandat. Mais, je peux vous dire une chose...
M. Gobeil: Cela fait neuf ans que vous êtes là et
vous n'avez pas encore compris.
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît! M. le
député de Lévis, vous avez la parole.
M. Garon: Je dis tout simplement que, sur le plan administratif,
il y a des engagements qui se font. Il se sent toujours accusé comme
s'il était au banc. Il doit faire bien des actes dans une journée
pour se sentir toujours accusé comme cela. Mais, je ne l'accuse pas; je
vois tout simplement qu'il y a eu un contrat d'engagement qui a dû se
faire sur le plan administratif et, sur le plan administratif - car ici ce
qu'on vise, ce n'est pas uniquement les décisions politiques, mais les
décisions administratives - je veux simplement vérifier comment
s'est fait, comment se fait un tel type d'engagement. Et, pour ce faire, je
dois faire une comparaison avec le contrat précédent. Il n'y a
rien d'anormal dans cela. Je veux voir si la procédure a changé,
si la durée du contrat a changé, si les conditions des contrats
ont changé et, pour cela, il faut que je puisse comparer avec ce qui
existait antérieurement, avant l'engagement du Dr Lauzier. Je demande,
tout simplement, une réponse au sujet d'un certain nombre de questions
que
j'ai posées tout à l'heure concernant le Dr Lauzier.
Le Président (M. Lemieux): Votre question est pertinente,
M. le député de Lévis, mais c'est au ministre et
président du Conseil du trésor de décider de
répondre ou de ne pas répondre. Le règlement actuellement
fait en sorte que je suis lié par l'engagement financier 4. Alors, M. le
président du Conseil du trésor, relativement à la question
du député de Lévis.
M. Garon; Le but, c'est de faire de la vérification, M. le
Président. Ce n'est pas d'être tatillon et d'être
légaliste. C'est souvent pourquoi les gens souhaitent que ce ne soient
pas des avocats qui dirigent les travaux, justement pour qu'ils ne deviennent
pas légalistes. Ce qu'on veut exactement, c'est vérifier un
engagement.
Le Président (M. Lemieux): J'essaie d'éviter
d'être légaliste, M. le député de
Lévis...
M. Garon: Bien oui, mais simplement...
Le Président (M. Lemieux):... et de faire en sorte que le
contrôle parlementaire...
M. Garon: D'autant plus, comme l'a dit le président du
Conseil du trésor, que cela s'est fait avant lui. Sauf que c'est
à lui de répondre aujourd'hui: il est président du Conseil
du trésor et il doit répondre aux questions qui concernent le
Conseil du trésor pour les périodes que nous étudions.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gobeil: M. le Président, j'ai entendu le
député de Lévis. Il me fera plaisir de répondre aux
membres de cette commission sur les questions pertinentes se rapportant aux
engagements financiers pour la période pendant laquelle j'ai
été président du Conseil du trésor.
Le Président (M. Lemieux): À compter du 12
décembre 1985. (11 h 30)
M. Gobeil: Exactement, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: M. le Président, c'est pour cela, je pense,
que, si le président du Conseil du trésor donne suite à la
demande qui a été formulée de nous donner l'information
concernant les modalités, la forme de l'engagement concernant le Dr
Lauzier et son mandat, nous serons possible- ment en mesure de faire les
vérifications et les comparaisons avec les autres engagements financiers
que, de toute façon, nous avons dans nos dossiers. Si vous nous donnez
l'information demandée concernant l'engagement du Dr Lauzier et si la
façon de l'engager...
M. Gobeil: Excusez-moi, M. le député
d'Abitibi-Ouest.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gobeil: Ce n'est pas le président du Conseil du
trésor actuel qui a engagé le Dr Lauzier puisque c'était
le 10 décembre 1984. Pourquoi voulez-vous que je vérifie si vous
avez bien fait votre travail quand vous étiez là? Si c'est cela,
je vais le faire, mais je ne pense pas que ce soit mon devoir de le faire.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Moi, bien calmement, car je suis bien de bonne
humeur, je voulais accommoder le président du Conseil du trésor
en allant le plus expéditivement possible, mais, si vous voulez vous
amuser, on va s'amuser à deux. M. le président du Conseil du
trésor, ce que nous avons devant nous - il me semble que vous pourriez
voir cela - c'est l'engagement 4, d'avril 1986, contracté par
l'administration courante, dont vous êtes responsable,
c'est-à-dire dont vous avez la responsabilité
ministérielle. En avril 1986, comme président du Conseil du
trésor, vous avez autorisé un contrat de services. Je veux savoir
selon quelles modalités s'est effectué ce contrat de services. Je
pense que c'est mon droit de l'exiger et que c'est conforme au
règlement. C'est cela, vérifier les engagements financiers qui
vous concernent. C'est cela que je vous ai demandé. Vous m'avez
répondu: Je n'ai pas la réponse. Je réitère
simplement ma demande que vous preniez l'obligation de nous fournir, ces
renseignements, à nous membres de l'Opposition, pour qu'on puisse faire
notre travail comme du monde.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
d'Abitibi-Ouest votre question a été prise en note par le
secrétaire. Effectivement, selon l'article 27, "toute demande
formulée par un membre d'une commission peut donner lieu à la
production de documents, sauf si le minsitre juge que cela serait contraire
à l'intérêt public. " La question a été prise
en note. Est-ce que l'engagement financier 4 est vérifié, sous
réserve de la question posée par le député
d'Abitibi-Ouest au président du Conseil du trésor?
M. Garon: Et des questions que j'ai également
posées.
Le Président (M. Lemieux): Je m'excuse, sous
réserve des questions du député de Lévis qui ont
été prises en note par le secrétaire de la commission.
Est-ce que l'engagement est vérifié? M. le député
de Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, question de règlement.
Il y a tout de même une distinction entre les questions des deux
députés de l'Opposition. Je suis d'accord avec le
député d'Abitibi-Ouest. J'étudie des engagements
financiers depuis des années et il a certainement le droit de demander
de produire le contrat qui couvre l'engagement 4. Cela a toujours
été la coutume, il n'y a jamais eu de problème. Mais ce
que le député de Lévis a demandé, sait de retourner
en arrière pour comparer cela avec ce qui était fait auparavant,
cela n'a jamais été le cas dans aucune commission, ni
aujourd'hui, ni auparavant. C'était juste pour vous expliquer comment
cela fonctionnait.
Le Président (M. Lemieux): J'ai statué dans ce
sens, M. le député de Sainte-Anne. M. le député de
Lévis me faisait remarquer qu'il ne faudrait quand même pas
être trop légaliste. Sans être légaliste, j'ai quand
même un règlement à appliquer; ce n'est pas moi qui ai
écrit les règles de procédure. La question du
député de Lévis a été prise en note par te
secrétaire. II appartiendra au ministre, selon la discrétion qui
' lui est donnée par l'article 27, de juger si oui ou non il devra
produire ce document. M. le député de Lévis.
M. Garon: Je demanderai au président du Conseil du
trésor de nous dire en quoi le contrat de services du Dr Lauzier
représente des modifications par rapport au contrat de services de son
prédécesseur.
Le Président (M. Lemieux): Pouvez-vous prendre cela en
note, M. le secrétaire? M. le président du Conseil du
trésor, êtes-vous en mesure de répondre au
député de Lévis?
M. Gobeil: M. le Président, le député de
Lévis peut adresser sa demande au secrétaire de la
commission.
Le Président (M. Lemieux): La question est prise en note,
M. le président du Conseil du trésor. Est-ce que l'engagement A,
sous réserve des questions posées par le député
d'Abitibi-Ouest et par le député de Lévis, est
vérifié? L'engagement 4 est vérifié.
J'appelle donc l'engagement 5 d'avril 1986 qui se lit comme suit:
"Contrat pour l'achat d'un contrôleur 6274 avec équipements
périphériques pour les besoins de la Commission administrative
des régimes de retraite et d'assurances (CARRA). Montant de
l'engagement: 38 797, 57 $. " M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Ce contrat d'achat était-il sur invitation ou
par soumissions publiques?
M. Gobeil: M. le Président, la demande a été
acheminée au Service des achats du gouvernement et un bon de commande
SAG 686806 a été émis par le Service des achats du
gouvernement.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 5 d'avril 1986 est
vérifié. Les engagements financiers du mois d'avril 1986 sont
donc vérifiés et terminés.
J'appelle l'engagement 1 du moi3 de mai 1986 qui se lit comme suit:
"Renouvellement du contrat de services pour agir à titre d'agent de
négociations et de porte-parole gouvernemental dans le cadre du
renouvellement de la convention collective du Syndicat de professionnels...
M. Parent (Bertrand): Les engagements 6 et 7 ne relèvent
pas du ministre délégué à l'Administration?
Le Président (M. Lemieux): Un instant,
M. le député de Bertrand.
M. Parent (Bertrand): On a vérifié les engagements
4 et 5.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 6 concerne les
Finances et l'enga-gement 7 concerne la vice-présidente du Conseil
exécutif.
Une voix: Avril.
Le Président (M. Lemieux): Vous voulez dire d'avril?
M. Parent (Bertrand): Avril 1986.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Parent (Bertrand): L'engagement 6.
Le Président (M. Lemieux): C'est M. Rocheleau, le Service
de3sachats du gouvernement. Vous l'avez. C'est le Service de3 achats du
gouvernement, M. le député de Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Cela va, M. le Président.
Conseil du trésor
Mai Le Président (M. Lemieux): Alors,
j'appelle l'engagement 1 de mai 1986. Je vous disais qu'il s'agissait du
"Renouvellement du contrat de services pour agir à titre d'agent de
négociations et de porte-parole gouvernemental dans le cadre du
renouvellement de la convention collective du Syndicat de professionnelles et
professionnels du gouvernement du Québec, pour une période de 52
semaines. Montant de l'engagement: 84 240 $. " Est-ce qu'il y a des
interventions? M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: La seule chose que je voudrais savoir, c'est si cet
engagement respecte la politique d'embauche en matière de tarification
horaire pour les professionnels.
M. Gobeil: Oui, M. le Président.
M. Gendron: Cela signifie, dans le cas de M. Guy Wells, un tarif
horaire de combien?
M. Gobeil: Un tarif horaire de 95 $. C'est le même montant
qu'avant le renouvellement.
M. Gendron: Est-ce que le président du Conseil du
trésor pourrait être un peu plus volubile, pas sur les montants,
mais sur la signification précise qu'il a donnée au contrat de M.
Wells concernant sa responsabilité de porte-parole gouvernemental?
Qu'est-ce que le président du Conseil du trésor entend
véritablement comme justification contractuelle de M. Wells à
titre de porte-parole gouvernemental dans le cadre du renouvellement de cette
convention collective?
M. Gobeil: M. Guy Wells est agent de négociations et
porte-parole gouvernemental pour le renouvellement de la convention collective
de travail des professionnels.
M. Gendron: Oui, cela, c'est une lecture de ce que je suis
capable de lire. Je vous demande ce que vous entendez exactement par
"porte-parole gouvernemental dans le cadre du renouvellement de la
convention".
M. Gobeil: Je ne suis pas un avocat, mais, a ce que je sache,
normalement, un porte-parole représente le gouvernement, parle et agit
au nom du gouvernement. C'est ce qu'il fait dans ce cas. D'ailleurs, c'est un
renouvellement de contrat, c'est-à-dire qu'il a fait la même chose
depuis le 1er avril 1986 que ce qu'il faisait avant le 1er avril 1986.
M. Gendron: Cela signifie qu'administrativement il continue
à faire le lien entre le président du Conseil du trésor et
les différentes tables de négociations, spécifiquement
celle du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement.
M. Gobeil: Exactement, M. le Président.
M. Gendron: Je n'ai pas d'autre question.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 1 de mai 1986 est
donc vérifié. M. le député de Lévis.
M. Garon: Qui M. Wells a-t-il remplacé dans les
négociations?
M. Gobeil: Pardon? Je n'ai pas entendu la question.
M. Garon: Qui M. Wells a-t-il remplacé dans les
négociations?
M. Gobeil: Je peux difficilement vous le dire, parce que M. Wells
s'est remplacé, si je peux m'exprimer ainsi, car il était
là avant le 1er avril.
M. Garon: Depuis combien de temps est-il là?
M. Gobeil: Écoutez. Je ne pense pas que je doive revoir
tous les dossiers de l'ancienne administration du gouvernement pour
répondre aux questions du député de Lévis. Je suis
responsable des engagements. C'est un engagement du mois de mai 1986 et je
réponds aux questions qui concernent mai 1986.
M. Garon: Oui, mais je vous demande si M. Wells...
M. Gobeil: Est-ce qu'il était là depuis 1980 ou
depuis 1970 ou 1965? M. le Président, vous comprendrez que je n'ai pas
fait cette recherche.
M. Garon: Mais les gens autour de vous sont censés le
savoir. L'administration ne commence pas avec vous.
Une voix: II a été nommé par l'ancien
gouvernement.
M. Garon: Je commence à comprendre pourquoi Provigo ne
voulait pas vous garder.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, s'il vous plaît!
M. Gobeil: M. le Président, on va faire la recherche pour
savoir si c'est en 1950, 1960, 1970 ou 1980. Je ne le sais pas, je ne pourrais
pas vous le dire.
Le Président (M. Lemieux): M. le
secrétaire, voulez-vous prendre note de la question du
député de Lévis relativement à l'engagement 1 de
mai 1986?
Est-ce que l'engagement 1 de mai 1986, sous réserve des questions
posées par le député de Lévis, est
vérifié? Vérifié et terminé.
J'appelle donc l'engagement 2 de mai 1986 qui se lit comme suit:
"Renouvellement du contrat de services pour agir à titre d'agent de
négociations et de porte-parole gouvernemental dans le cadre du
renouvellement des conventions collectives du Syndicat des fonctionnaires
provinciaux du Québec Inc., pour une période de 52 semaines. "
Montant de l'engagement: 84 240 $. Y a-t-il dea interventions sur l'engagement
2 de mai 1986? M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui. Même si, ici, l'engagement nous laisse
voir que Me Drouin continue d'être le porte-parole dans le cadre du
renouvellement des conventions collectives du Syndicat des fonctionnaires
provinciaux du Québec et probablement qu'il est également au taux
horaire de 95 $ l'heure, je voudrais savoir si, dans le cas de Me Drouin, il a
d'autres engagements pour des syndicats autres que celui que nous avons ici ce
matin. Autrement dit, est-ce qu'il agit comme négociateur patronal
à d'autres tables que celle du Syndicat des fonctionnaires provinciaux
du Québec?
M. Gobeil: Pas que je sache, M. le Président, du moins pas
par mandat du Conseil du trésor. Je dois dire que M. Drouin agit aussi
comme conseiller spécial du président du Conseil du trésor
pour ce qui touche les substituts du Procureur général ou les
procureurs de la couronne mais ceci est en vertu du même contrat qui le
lie actuellement, c'est-à-dire sous la même autorisation globale
de dépense pour le moment.
M. Gendron: Donc, M. Drouin ne bénéficie pas d'une
rémunération autre que celle de l'engagement que nous avons ici,
selon ce que vous nous dites.
M. Gobeil: Pas pour ce qui touche le ministère du Conseil
du trésor ou le ministre délégué à
l'Administration. Pour les autres, je ne saurais vous répondre.
M. Gendron: C'est d'ailleurs ce que je veux savoir
précisément. Je pense qu'on doit prendre votre réponse
comme satisfaisante, en ce qui me concerne en tout cas. Pour ce qui est de la
responsabilité du président du Conseil du trésor, vous me
dites ce matin que Me Drouin a un seul engagement, celui de mai 1986 que nous
avons à apprécier, pour une rémunération de 84 240
$.
M. Gobeil: Cest cela, M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Merci.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le président
du Conseil du trésor. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'engagement 2 de mai 1986? M. le député de Lévis.
M. Garon: J'aimerais savoir quel est le montant qui a
été versé à M. Drouin jusqu'à
maintenant.
M. Gobeil: Le montant qui a été versé entre
le 1er avril 1986 et le 31 octobre 1986 pour M. Drouin est de 6127, 50 $. Je
dis bien "versé".
M. Garon: Entre le 1er avril et...
M. Gobeil: Entre le 1er avril et le- 31 octobre 1986.
M. Garon: Versé, mais est-ce qu'il y a eu des comptes pour
plus que cela?
M. Gobeil: Que je sache, M. le Président, non.
M. Garon: Je m'excuse de revenir en arrière mais dans le
cas de M. Wells, pour la même période, quel a été le
montant?
M. Gobeil: Pour la même période, entre le 1er avril
1986 et le 31 octobre 1986, le montant déboursé pour M. Wells
était de 59 926, 01 $.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M, Gendron: Sur l'engagement de M. Drouin, est-ce que le
président du Conseil du trésor peut nous donner une
appréciation du temps et des heures consacrés à la
négociation des fonctionnaires provinciaux du Québec par M.
Drouin, puisque ces gens-là ont accepté de travailler à
des taux horaires et que les montants qui sont ici sont des montants maximums,
que s'il n'y a eu que 6127 $ versés dans le cas de M. Richard Drouin...
Il a touché, selon ce que vous nous indiquez, à peine - si on
regarde cela en gros - même pas un dixième de la
rémunération prévue. Est-ce à dire qu'il n'y a
presque pas d'heures de négociations qui ont été requises
par votre consultant ou votre agent de négociation pour ce qui est du
Syndicat des fonctionnaires provinciaux du Québec?
M. Gobeil: Je pense que la question est assez simple. Le
député d'Abitibi-Ouest sait aussi que normalement on paie les
contractuels sur présentation de factures. Je
peux présumer que dans le cas de M. Drouin il n'avait pas
nécessairement présenté toutes ses factures le 31 octobre
1986. (11 h 45)
M. Gendron: Est-ce que le président du Conseil du
trésor fait un lien entre le temps consacré et le montant
demandé par le contractuel, en l'occurrence M. Drouin?
M. Gobeil: Pour les 6127 $? M. Gendron: Oui.
M. Gobeil: Non, pas du tout. Pour moi, cela n'a aucune
signification. Cela nous indique simplement qu'il est à
l'intérieur du montant total autorisé de 84 240 $ et que le
montant déboursé au 31 octobre était seulement de 6127 $.
Cela ne présume pas qu'il y avait seulement pour 6127 $ de temps, si je
puis m'exprimer ainsi, de dépensé dans le cadre de cet
engagement.
M. Gendron: Est-ce que le président du Conseil du
trésor pourrait nous indiquer à quelle période il y a eu
un versement de 6127 $, vous dites, sur présentation de factures? Pour
quelle période ce montant couvre-il des factures? Pour le tout
début de son engagement ou la fin de son engagement?
M. Gobeil: M. le Président, je n'ai pas la réponse
sous la main pour le moment. On va faire quelques recherches et voir si nous
pouvons donner cette réponse. On va revenir un peu plus tard, M. le
Président. C'est possible qu'on l'ait dans les documents ici.
Le Président (M. Lemieux): Vous pourrez revenir si vous
avez effectivement cette réponse.
Est-ce que vous avez terminé, M. le député
d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, relativement à l'engagement 2.
M. Garon: M. le Président, je vois une contradiction entre
ce que m'a répondu le président du Conseil du trésor et ce
qu'il vient de répondre au député d'Abitibi-Ouest. Je lui
avais demandé si le montant de 6127 $ était le montant total,
s'il y avait des factures en retard et d'autres engagements qui n'avaient pas
été facturés, et il m'a dit non. Il a dit le contraire au
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gobeil: M, le Président, je m'excuse. J'imagine que la
question du député d'Abitibi-Ouest était plus claire que
celle du député de Lévis. Si je l'ai induit en erreur, je
m'en excuse. J'ai dit que le déboursé - je pense bien que c'est
le mot que j'ai utilisé - du 1er avril 1986 au 31 octobre 1986 a
été, dans le cas de M. Drouin, de 6127, 50 $. Le
déboursé, dans le cas de M. Guy Wells, pour la même
période, était de 59 926, 01 $. Nous avons ici une facture qui
est datée - c'est un autre document que j'ai ici - du 30 juin pour 6127,
50 $. Selon les renseignements que j'ai, il semble qu'il n'y en ait pas eu
depuis ce temps-là. Dans le cas de M. Wells, si on veut simplement faire
un parallèle, il y a des factures à partir du mois d'avril
jusqu'au... J'en vois une datée du 2 septembre; les dernières
sont datées du 28 octobre. C'est pour un montant à peu
près égal. Il y a une différence de 200 $. C'est une
question d'une journée.
M. Gendron: Selon l'information que vous avez, vous nous dites,
M. le président du Conseil du trésor, que le coordonnateur des
négociations avec le Syndicat des fonctionnaires provinciaux du
Québec, M. Drouin, n'aurait pas produit de factures depuis le
début de juin.
M. Gobeil: La fin de juin. D'après ce que je peux voir
ici, il y a une facture qui semble - je n'ai pas la facture comme telle en main
- datée du 30 juin 1986.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Entre le 30 juin et le 30 octobre, vous dites qu'il n'y
a pas eu de temps fait par M. Drouin, qui n'est pas facturé.
M. Gobeil: M. le Président, est-ce que le
député de Lévis...
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gobeil: Est-ce que c'est de la mauvaise volonté de sa
part, M. le Président? Pouvez-vous le lui demander, s'il vous
plaît?
M. Garon: Je vous ai demandé tout à l'heure, et
vous m'avez répondu qu'il y avait...
M. Gobeil: Est-ce que le député d'Abitibi-Ouest
pourrait parler à son collègue?
M. Garon:... que tout le temps fait avait été
facturé au 31 octobre. Là, vous nous dites...
M. Gobeil: Je comprends qu'ils ne se parlent peut-être pas,
mais...
M. Garon: Je vous demande, et c'est à même...
M. Gobeil: Cela fait trois fois que je réponds à la
question, M. le Président...
M. Garon: Non, parce que...
M. Gobeil:... et je pense que le député de
Lévis est assez intelligent pour comprendre. J'ai dit que le
déboursé - je viens de donner la réponse au
député d'Abitibi-Ouest - au 30 juin était de 6127 $. Cela
ne veut pas dire qu'il n'a pas travaillé depuis le 30 juin et M. le
député de Lévis sait fort bien qu'il a travaillé
depuis le 30 juin.
M. Garon: Je ne le sais pas.
M. Gobeil: M. le Président, est-ce qu'il est possible de
demander au député de Lévis d'arrêter de poser des
questions stupides?
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît, M. le
président du Conseil du trésor! Je pense que je n'ai pas...
Une voix:....
Le Président (M. Lemieux): Je m'excuse, M. le
président du Conseil du trésor.
M. Gobeil: Je veux bien garder mon calme.
Le Président (M. Lemieux): J'aimerais quand même
vous rappeler l'article 30 du règlement. Je pense que ce n'est pas
à moi, comme président de cette commission, de dicter au
député de Lévis ou de lui dire quel type de questions il a
à vous poser. En vertu de l'article 30, il dispose d'un droit de parole
de 20 minutes sur chacun des engagements financiers et l'expérience du
député de Lévis est suffisante, M. le président du
Conseil du trésor, pour qu'il soit en mesure de faire lui-même son
choix de questions,
M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Est-ce à dire que le président du
Conseil du trésor, par son attitude ce matin, indiquerait que les
négociations ne vont pas aussi bien qu'il le laisse croire?
M. Gobeil: Les négociations vont très bien, M. le
député, M. le Président.
M. Gendron: Alors, retrouvez donc votre calme si cela va
bien.
M. Gobeil: M. le Président, je ne veux pas faire un plat
de tout cela, mais je pense que le député d'Abitibi-Ouest
comprend. Il pose des questions et je suis ici pour répondre aux
questions d'une façon intelligente, et je veux continuer de cette
façon. Je ne pense pas que la dernière question du
député de Lévis méritait une réponse
intelligente.
Le Président (M. Lemieux): C'est votre jugement, M. le
président du Conseil du trésor. M. le député de
Lévis, s'il vous plaît.
M. Garon: M. le Président, ce pourquoi j'insiste, c'est
parce que j'ai posé la question au président du Conseil du
trésor et il a répondu oui, quand je lui ai demandé tout
à l'heure s'il y avait d'autre temps qui n'avait pas été
facturé ou si les factures produites ne couvraient pas tout le temps qui
avait été fait entre le 1er avril et le 31 octobre, dans le cas
de M. Drouin. Il ma répondu oui à cela tout à l'heure. Il
a dit le contraire au député d'Abitibi-Ouest. Or, je lui
redemande si, entre le 1er avril et le 31 octobre, le montant de 6127 $ couvre
tout le temps fait par Me Richard Drouin ou s'il y a d'autres factures à
venir durant cette période pour du temps fait qui n'a pas encore
été facturé et qui n'a pas encore été
payé.
M. Gobeil: M. le Président, j'ai déjà
répondu à cette question. J'invite le député de
Lévis à lire les débats, qui sont publics.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement
financier...
M. Garon: Je regrette mais...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon:.. Je ministre est obligé de répondre
à cette question. C'est une question qui porte directement
là-dessus. Il a fait des réponses contradictoires. J'ai
posé la question de façon très précise et je
demande une réponse au président du Conseil du trésor
là-dessus, parce que cela concerne exactement l'engagement financier et
c'est sur l'argent qui a été versé dans le cadre de cet
engagement financier.
Le Président (M. Lemieux): La question a été
prise en note, M. le député de Lévis, par le
secrétaire de la commission et sera adressée au président
du Conseil du trésor.
Donc, est-ce que l'engagement financier 2 de mai 1986 est
terminé?
M. Gendron: Terminé.
Le Président (M. Lemieux): Terminé. J'appelle donc
l'engagement 3 de mai 1986
qui se lit comme suit: "Renouvellement du contrat de services pour agir
à titre d'agent de négociations et de porte-parole gouvernemental
dans le cadre du renouvellement de la convention collective du Syndicat des
professeurs de l'État du Québec, pour une période de 52
semaines. " Montant de l'engagement: 67 600 $. M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: J'aimerais savoir si tout le monde remarque que nous
avons affaire, à l'engagement 3, à un engagement de même
nature que les deux précédents. Il n'agit pas sur le même
groupe, mais le libellé de l'engagement est de même nature. Il
s'agit d'un renouvellement de contrat de services pour agir à titre
d'agent de négociations -dans le cas présent d'agente - et
également de porte-parole gouvernemental pour un groupe
spécifique et, en l'occurrence, il s'agit des professeurs de
l'État du Québec. La période d'embauche est exactement la
même pour Me Lucille Dubé que pour Me Drouin et Me Guy Wells.
La question précise que je pose, comment se fait-il que, pour un
mandat de même nature, couvrant la même période, la
rémunération accordée à Me Lucille Oubé est
différente? Est-ce que c'est parce que c'est une femme?
M. Gobeil: Non, M. le Président. C'est en vertu des
règles et des tarifs gouvernementaux. Le député
d'Abitibi-Ouest m'a posé une question précédemment, si
c'était en vertu des tarifs gouvernementaux. Pour Me Dubé, qui
est payée 75 $ l'heure, c'est le cas.
M. Gendron: Excusez-moi. Je connais la politique du Conseil du
trésor sur les tarifs. Il me semble qu'à la question que je pose
il n'est pas question de se référer à la tarification. Il
s'agit de se référer à ce que j'appellerais un mandat et
à une durée du mandat. Si le mandat est le même et la
durée est la même, cela signifie qu'on accorde un certain taux
horaire pour ces personnes. La question précise que je pose, c'est: Dans
le présent cas, pourquoi le taux horaire à Me Lucille Dubé
est-il différent de celui accordé à Me Drouin et à
Me Guy Wells?
M. Gobeil: M. le Président, je pensais que j'avais
répondu à la question. Parce que, en vertu des règles, des
directives, les tarifs horaires des avocats ne sont pas tous les mêmes.
Alors, Me Drouin et Me Wells se qualifient pour un tarif horaire de 95 $
l'heure et Me Dubé se qualifie pour un tarif de 75 $ l'heure. Vous savez
comme moi que c'est fondé sur l'expérience. Je n'ai pas son
curriculum vitae avec moi. Je ne pourrais pas vous dire exactement pourquoi 75
$ plutôt que 95 $, mais je peux vous dire que c'est selon les
règles. D'autant plus que dans le cas de Me Dubé on
prévoit deux jours par semaine, huit heures par jour pendant 52 semaines
à 75 $ l'heure, ce qui fait 62 400 $, plus des frais de
déplacement estimés à 100 $ par semaine pour 5200 $, donc
un total de 67 600 $ tel que nous le voyons là.
M. Gendron: Est-ce que le président du Conseil du
trésor peut nous dire, même si je sais qu'il s'agit d'un
renouvellement de mandat, que Me Lucille Dubé était
également une consultante pour les négociations à la
dernière négociation? Est-ce que le président du Conseil
du trésor pourrait prendre information là-dessus et nous donner
cette information? Ce matin, comme explication, il fait référence
- pour justifier une rémunération inférieure - au fait
qu'elle aurait moins d'expérience que les deux autres intervenants. En
conséquence, je pense qu'il est important pour nous d'être en
mesure de vérifier si c'est exact. La réponse qu'il nous donne
est basée sur une expérience moindre qui justifie un salaire
moindre.
M. Gobeil: Je peux peut-être satisfaire le
député d'Abitibi-Ouest en lui disant que Mme Dubé a
été engagée en septembre 1985, par l'ancien gouvernement,
au tarif de 75 $ l'heure, ce qui, à ce qu'on me dit, est conforme aux
directives du Conseil du trésor.
M. Gendron: Cela me va.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a d'autres
questions sur l'engagement financier 3? II n'y a pas d'autre question? M. le
député de Lévis, s'il vous plaît.
M. Garon; Voulez-vous nous indiquer le montant qui a
été versé à Mme Dubé entre le 1er avril et
le 31 octobre 1986?
M. Gobeil: Merci, M. le député de Lévis, de
votre question. Je pense qu'elle est très bien posée. Le montant
versé - tel que le mot est utilisé - est de 18 383, 69 $.
Excusez-moi, M. le Président, on me donne un autre chiffre ici. Je
m'excuse, je vous ai induit en erreur parce que dans le montant que je vous ai
donné il y a un montant du 24 octobre qui n'est pas inclus. Il y a un
montant supplémentaire de 18 992, 66 $. Le montant versé -
correction - est de 37 376, 35 $. Lorsque je vous ai donné 18 000 $
avant, les autres 18 000 $ n'étaient pas inclus.
M. Gendron: Elle travaillait rapidement. M. Gobeil: Elle
travaillait rapidement. Une voix: C'est une femme.
M. Garon: II est plus important de vérifier les chiffres
que d'être sarcastique.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, l'engagement...
M. Garon: En l'espace de cinq minutes le montant a
doublé.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis. L'engagement 3.
M. Gobeil: La question était très bien
posée, M. le député de Lévis.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 3 de mai 1986 est
donc vérifié. L'ensemble des engagements de mai 1986 du
président du Conseil du trésor est vérifié et
terminé.
Août
J'appelle l'engagement 1 d'août 1986 qui se lit comme suit. Ou
mois d'août 1986. "Contrat de services pour agir à titre de
conseiller spécial en relations de travail dans le cadre des
activités reliées à la ronde de négociations pour
le renouvellement des conventions collectives dans les secteurs public,
parapublic et les organismes gouvernementaux, pour une période de cinq
mois. " Montant de l'engagement: 95 800 $. Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'engagement financier 1?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: La première question, c'est comment se fait-il
que la rémunération de M. Atkinson soit différente de
celle des autres pour un mandat identique?
M. Gobeil: La rémunération de M. Atkinson est de 90
$ l'heure, ce qui est de 5 $ inférieur à la
rémunération de M. Drouin et de M. Wells, mais 15 $
supérieure à la rémunération de Me Dubé.
Ceci est encore en vertu des règles du gouvernement. On prévoyait
920 heures à 90 $ l'heure pour un total de 82 800 $, plus un autre
montant de 13 000 $ relatif au mandat, pour un total de 95 800 $, ceci pour une
période de cinq mois.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Est-ce exact ou non, c'est ce que je veux savoir, que
Me Atkinson aurait un mandat particulier de coordination? Ma question
précise, est-ce que oui ou non Me Atkinson a un mandat de coordination
comme porte-parole aux négociations?
M. Gobeil: Ce n'est pas exact. Le coordonnateur des
négociations est M. Michel Crête qui est le secrétaire
général adjoint au Conseil du trésor. M. Atkinson agit
comme conseiller de M. Crête, du président du Conseil du
trésor et des négociateurs. Ce n'est peut-être pas
nécessairement spécifique.
M. Gendron: Le mandat de M. Atkinson est exactement le même
que celui de M. Drouin, de M. Wells et de Mme Dubé?
M. Gobeil: Non, M. le Président. Le mandat de M. Atkinson
est sensiblement et probablement le même que celui de M. Benoît
Lauzière que nous avons vu et, en fait, il est le remplaçant de
M. Benoît Lauzière.
M. Gendron: À quel moment précis a-t-il
été engagé? (12 heures)
M. Gobeil: Son contrat a été signé le 28
août 1986. Maintenant, est-ce que cela couvrait une période
antérieure?
Le Président (M. Lemieux): 3e m'excuse, M. le
député d'Abitibi-Ouest. Comme il est midi, est-ce que je pourrais
avoir le consentement pour poursuivre puisqu'il ne reste qu'un engagement
financier et que le mandat de l'Assemblée prévoyait de 10 heures
à midi? Est-ce qu'il y aurait consentement?
Des voix: Oui, consentement.
Le Président (M. Lemieux): II y a consentement de part et
d'autre. Merci.
M. Gobeil: Excusez, est-ce que je dois répondre à
une question?
M. Gendron: Oui, j'ai l'impression qu'on vous a coupé.
Le Président (M. Lemieux): Je m'excuse, c'est parce que je me
devais de souligner que le mandat se terminait à midi. Il me fallait le
consentement pour continuer. Vous pouvez répondre, M. le
président.
M. Gobeil: Je m'excuse si je n'ai pas répondu, M. le
député d'Abitibi-Ouest, mais est-ce que vous pouvez reposer votre
question?
M. Gendron: Ma question... C'est parce que je ne suis pas
sûr si j'ai entendu votre réponse. Ma question portait sur le
moment précis où Me Atkinson a été
engagé.
M. Gobeil: M. le Président, les services professionnels du
contractant, M. Atkinson,
seront requis pour la période du 26 août 1986 au 31 janvier
1987.
M. Gendron: Pour ce qui est du président du Conseil du
trésor, est-ce que M. Atkinson a également reçu d'autres
mandats ou si le seul mandat qu'il a c'est celui qu'on a à
vérifier ce matin?
M. Gobeil: M. le Président, on pourrait prendre cela de
deux façons. Étant donné que le président du
Conseil du trésor est le coordonnateur, si je peux m'exprimer ainsi, de
toutes les négociations, il pourrait théoriquement être
appelé à agir comme conseiller pour toutes les
négociations des secteurs public et parapublic.
M. Gendron: Oui, mais, je parle de rémunération.
À la connaissance du président du Conseil du trésor,
est-ce que, pour Me Atkinson, il y a une autre rémunération?
M. Gobeil: C'est la seule rémunération qu'il y a,
en ce qui touche le Conseil du trésor, pour M. Atkinson.
M. Gendron: Je n'ai pas d'autres questions.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Quel a été le montant versé depuis
le 26 août jusqu'à ce jour à M. Atkinson?
M. Gobeil: M. le Président, je n'ai pas cette information.
Étant donné qu'il a été engagé le 26
août et qu'on est aux engagements d'août, je ne pourrais pas vous
répondre. Peut-être qu'on pourra y revenir la prochaine fois qu'on
vérifiera des engagements financiers. Je peux essayer de trouver la
réponse si c'est important pour le député de
Lévis.
Le Président (M. Lemieux): On peut prendre note de la
question, M. le député de Lévis.
M. Gobeil: On me dit qu'il n'y a eu qu'une seule facture de
produite, au 31 octobre 1986, pour 2915, 15 $. Le montant versé
était de 2915, 15 $.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: S'agit-il du même M. Atkinson qui a
déjà été sous-ministre adjoint au ministère
de la Justice?
M. Gobeil: Personnellement, je ne saurais répondre
à la question parce que je n'ai pas de document relatif à cela,
ni son contrat. Mais on me dit que oui. J'ai ici son curriculum- vitae qui dit
qu'il a été secrétaire du ministère de la Justice
de 1977 à 1979, conseiller juridique à l'Office des professions
du Québec de 1975 à 1977 et directeur général
associé en droit administratif et affaires civiles et pénales
pendant la même période de 1977 à 1979.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest, relativement à l'engagement financier 1.
M. Gendron: Non, je voulais tout simplement signaler aux membres
de cette commission que cela nous paraissait quand même beaucoup d'heures
de consacrées. Si on regarde le début de l'engagement de Me
Atkinson, c'est le 28 août 1986 jusqu'au 31 janvier 1987. Si on divise
cela sur une période de cinq mois au tarif indiqué qui est de 90
$ l'heure, cela signifie que cela ferait à peu près au-dessus de
200 heures par semaine. Je voulais juste faire remarquer aux membres de cette
commission que c'est beaucoup d'heures. Excusez, je voulais dire par mois.
M. Gobeil: M. le Président, si le député
d'Abitibi-Ouest me permet, je dois dire que je ne connaissais pas M. Atkinson
avant à peu près la fin du mois d'août, lors de son
engagement. On m'a référé M. Atkinson. Principalement, la
personne qui me l'a référé le plus a été M.
Michel Crête, qui est le secrétaire adjoint, comme coordinateur.
Je dois dire que j'ai eu l'occasion depuis le mois d'août ou le
début de septembre, de travailler intensément avec M. Crête
et M. Atkinson. Effectivement, ces deux personnes mettent beaucoup d'heures
dans les négociations. Je n'ai pas calculé, vous me
permettrez...
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abîtibi-Ouest.
M. Gendron: Je veux juste ajouter que, au tarif de 90 $ l'heure,
c'est sûr qu'on peut mettre beaucoup d'heures et c'est assez
rémunérateur.
Une voix: C'est moins cher...
M. Gendron: Je voudrais souligner que d'aucune façon je ne
porte un jugement sur le travail que fait M. Atkinson. Je voulais juste
souligner aux membres de la commission que normalement on devrait s'attendre
à de meilleurs résultats dans les négociations si les
coordonnateurs mettent autant de travail et autant d'heures.
Une voix: Ce n'est pas fini.
Le Président (M. Lemieux): M. le
président du Conseil du trésor.
M. Gobeil: M. le Président, je regrette que le
député d'Abitibi-Ouest m'ait ouvert la porte. Je n'aurais pas
aimé apporter cela maï3, vu qu'il semble mettre en doute
vis-à-vis des membres de la commission les heures et les
résultats, je vais faire la même chose en lui disant qu'il y avait
un négociateur en 1982 qui était aussi payé pendant
certaines périodes 100 $ l'heure, que cela a coûté... Je
pourrais peut-être donner les chiffres si cela intéresse les
membres de la commission et on a vu les résultats de 1982!
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest, s'il vous plaît.
M. Gendron: M. le Président, si le président du
Conseil du trésor avait regardé un peu les dossiers
antérieurs, il aurait appris des choses, il aurait appris que dans la
dernière négociation - ce qui n'existe pas à celle-ci - il
y avait un coordonnateur qui répondait de l'ensemble des tables de
négociation. Ce n'est pas pour rien que je lui ai posé la
question à chacun des engagements. Actuellement il n'y a personne qui
chapeaute, sur le plan administratif, l'ensemble des négociations.
Effectivement je pense que dans cette présente négociation c'est
une certaine carence par rapport à la dernière, puisque lorsqu'on
a affaire à un interlocuteur...
M. Polak: On a un ministre compétent.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest,
M. Gendron:... on n'en a pas.
Le Président (M. Lemieux): Comme la porte a
été ouverte de part et d'autre j'ai permis au président du
Conseil du trésor de répondre, mais nous en revenons à
l'engagement financier 1 d'août 1986.
M. Gobeil: M. le Président, est-ce que je peux
répondre à la dernière remarque qu'il n'y a personne qui
chapeaute?
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor, relativement à l'engagement financier 1 du
mois d'août 1986, est-ce qu'il est adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié et
terminé? M. le député de Lévis.
M. Garon: Même chez Provigo il y a un président qui
coordonne les vice-présidents et même il les change au besoin!
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, s'il vous plaît!
M. Garon: C'est pour cela qu'il est bon de savoir s'il y a un
coordonnateur dans cela.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, nous sommes à l'engagement financier 1. Est-ce qu'il est
vérifié et terminé? Vérifié et
terminé. M. le député de Sainte-Anne.
M. Polak: Je voudrais juste ajouter une remarque. Cette fois on a
un ministre compétent.
Le Président (M. Lemieux): Écoutez, je vous
remercie, M. le député de Sainte-Anne. Les engagements financiers
relevant du président du Conseil du trésor et du ministre
délégué à l'Administration sont donc
vérifiés et terminés pour les mois d'avril 1986 à
août 1986 inclusivement. Je vous remercie, M. le président du
Conseil du trésor, ainsi que les fonctionnaires qui vous accompagnent,
de votre collaboration. M. le député de Sainte-Anne, ce n'est pas
terminé.
M. Polak: Ah bon!
Organismes relevant de la vice-première ministre
Le Président (M. Lemieux): Je suspens environ 30 secondes.
J'appelle les engagements financiers relevant de la vice-présidente du
Conseil exécutif. Il s'agit de l'engagement 7 de mai 1986 et de
l'engagement 2 de juillet 1986. Est-ce que les engagements sont
vérifiés, adoptés et terminés?
M. Gendron: En ce qui me concerne, ils sont
vérifiés et adoptés.
Le Président (M. Lemieux): Et terminés. Oui,
monsieur?
M. Gendron: Un instant, mon collègue....
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier du 7 mai
1986 se lit comme suit...
M. Garon: Vous n'avez pas besoin de le lire.
Le Président (M. Lemieux): Cela va-t-il?
M. Garon: Attendez un peu!
Le Président (M. Lemieux): Mai et juillet. Il s'agit de
deux contrats, les engage-
merits financiers suivants: 7 mai 1986 et 2 juillet 1986.
M. Garon:...
Le Président (M. Lemieux): Non, non, cela va, M. le
député de Lévis? Juillet, c'est l'engagement financier 2.
Ils sont vérifiés et terminés. Les engagements financiers
de la vice-présidente du Conseil exécutif - de décembre
1985 à avril 1986 il n'y avait aucun engagement - de mai 1986 à
août 1986 inclusivement sont donc vérifiés et
terminés. Je remercie les membres de leur collaboration. M. le
député de Bertrand.
M. Parent (Bertrand): J'ai juste une petite question à
poser en terminant, si les membres de la commission me permettent 30 secondes.
Lorsqu'on est passé aux engagements 1 et 2, concernant les
réponses obtenues j'avais une question à poser et finalement on
est passé rapidement. C'est juste pour rappeler - j'aimerais que le
secrétaire puisse en prendre note - que lors de l'étude de
l'engagement 2 de mars 1986 il y avait eu des questions de posées par
mon collègue le député de Lévis et nous avons
obtenu deux réponses sur trois concernant cet engagement financier qui
concernait le mandat spécial à la firme SECOR Inc. La
troisième question posée concernait des copies de factures
produites et ces dernières n'ont pas été fournies encore.
J'aimerais beaucoup qu'on puisse les obtenir et qu'il y ait un rappel dans ce
sens.
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. le secrétaire
en prend note: qu'il y ait un rappel en ce sens que la production des documents
soit faite à la commission. Vous n'êtes pas sans savoir -
j'aimerais ajouter ceci, M. le député de Bertrand - que l'article
27 n'oblige pas un ministre à déposer un document si c'est
contraire à l'intérêt public. Il ne m'appartient pas, comme
président de commission, de déterminer ce qu'est
l'intérêt public. Cela va?
Ayant rempli son mandat de vérifier les engagements financiers du
ministre délégué à l'Administration et
président du Conseil du trésor et de la vice-première
ministre, membre du Conseil exécutif, la commission ajourne ses travaux
sine die. Merci.
(Fin de la séance à 12 h 11)