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(Onze heures sept minutes)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre s'il vous
plaît! La commission du budget et de l'administration est réunie
ce matin afin de procéder à la vérification des
engagements financiers - merci, M. le député de Saint-Louis - du
ministre délégué à l'Administration et
président du Conseil du trésor et, cet après-midi, du
ministre du Revenu pour les mois de septembre à décembre 1986. M.
le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: M. le Président, il n'y a aucun
remplacement.
Le Président (M. Lemieux): L'ensemble des membres de cette
commission a reçu l'ordre du jour. Est-ce que l'ordre du jour est
adopté?
Des voix: Adopté.
Réponses déposées
Le Président (M. Lemieux): J'aimerais déposer une
liste des réponses obtenues aux questions prises en note lors de la
vérification des engagements financiers de décembre 1985 à
août 1986. Je pense que chacun des membres a une copie de ce document et
des questions et réponses qui ont été demandées
lors de la vérification de ces engagements financiers de décembre
1985 à août 1986. M. le secrétaire, voulez-vous en noter le
dépôt officiel? Est-ce que le dépôt est
accepté?
Des voix: Adopté.
Conseil du trésor Septembre
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Maintenant,
j'appelle la vérification des engagements financiers du ministre
délégué à l'Administration et président du
Conseil du trésor. Il s'agit de l'engagement financier de septembre
1986: "Conseil du trésor. Contrat négocié: Contrat pour
l'achat d'un logiciel de marque IBM dont l'usage sera partagé entre le
Conseil du trésor et le ministère des Finances. " Est-ce qu'il y
a des interventions relativement à l'engagement 1 du Conseil du
trésor?
M. Gendron: Je ne sais pas, M. le Président. Règle
générale, le président du Conseil du trésor donne
quelques explications s'il croit opportun d'en donner. Si on s'en tient
à cette formule, on va attendre les explications et on verra. S'il n'y a
pas d'explications, j'aurais des questions.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez des questions, M. le
député d'Abitibi-Ouest? M. le président du Conseil du
trésor.
M. Gobeil: Le premier engagement concerne un contrat pour l'achat
d'un logiciel de marque IBM pour le Conseil du trésor et le
ministère des Finances. Le montant d'engagement initial était
estimé à $ 75 000 et devait être partagé à
parts égales par le Conseil du trésor et le ministère des
Finances. Le but de cette acquisition était de pouvoir supporter sur le
système logiciel AS ou "Application System" jusqu'à 60 usagers
à la fois. M. le Président, effectivement, on a acquis ce support
de logiciel, mais le coût en a été de zéro, parce
que IBM a changé sa politique et a décidé de ne plus
produire la version 60, version qui faisait l'objet de cet engagement. IBM a
permis à des propriétaires de la version 30 -version de 30
usagers que nous avions déjà -d'obtenir sans frais la version 60
de ce logiciel étant donné qu'il ne serait plus supporté.
Finalement, cela nous permet d'améliorer notre productivité. On a
obtenu ce logiciel sans coût et tant mieux!
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Donc, est-ce à dire qu'il n'y aura pas
d'imputation budgétaire? Contrairement à ce qui est
mentionné, il n'y aura pas...
M. Gobeil: C'est-à-dîre qu'il y avait effectivement
une demande d'engagement, mais subséquemment, IBM nous a offert cela. Le
secrétaire du Conseil du trésor a retiré sa demande et on
s'est prévalu de l'offre d'IBM, économisant ainsi $ 75 000.
M. Gendron: S'il n'y a pas d'imputation budgétaire, est-ce
que le président du Conseil du trésor pourrait dire aux membres
de cette commission pourquoi il n'y a pas eu d'appel d'offres, pourquoi c'est
un contrat négocié?
M. Gobeil: Je ne comprends pas, ce n'est pas un contrat
négocié dans le sens qu'il n'y a pas de coût.
M. Gendron: Non, mais, un instant!
M. Gobeil: C'était le seul logiciel qui était
utilisable sur le système qu'on avait. D'abord, on avait
déjà du logiciel, mais c'était du logiciel à 30
usagers et on voulait augmenter la capacité à 60 usagers. On ne
pouvait pas changer, aller en appel d'offres en dehors de la compagnie IBM,
parce que le système de 30 usagers était de la compagnie IBM et
on ne faisait que le remplacer par un système de 60 usagers. On devait
aller automatiquement chez IBM parce que c'était le seul logiciel
compatible avec ce qu'on voulait faire. Maintenant, il n'y a pas eu de
coût à cela, comme je l'ai expliqué tout à
l'heure.
M. Gendron: Cela va. Si je pose la question, c'est que je pense
qu'elle est toujours pertinente. La résultante, aujourd'hui, nous permet
de constater qu'il n'y a pas de coût pour le Conseil du trésor et
le ministère des Finances, mais quand le président du Conseil du
trésor a décidé de demander une autorisation dans la
perspective d'avoir un accord pour effectuer cette dépense imputable
moitié-moitié au Conseil du trésor et au ministère
des Finances, là, vous donnez l'explication que d'après vos
renseignements ou votre décision, seul IBM pouvait offrir la
compatibilité avec le système qui existait. Donc, vous avez ce
que j'appelle négocié un contrat; c'est un contrat
négocié et non un contrat sur appel d'offres.
Le résultat, la résultante aujourd'hui nous permet de
conclure que la dépense ne s'effectuera pas parce que, avec IBM, vous
vous êtes arrangés pour qu'ils répondent à la
demande de passer de 30 à 60 je ne sais pas quoi - cela n'est pas
important, sur le plan technique - à ce moment-là, vous avez
procédé par négociation avec IBM plutôt que de faire
une ouverture à d'autres qui, effectivement, auraient pu, dans le monde
de l'informatique, produire ce logiciel. Vous dites que la raison est qu'il n'y
avait pas de compatibilité avec le système qui existait.
M. Gobeil: M. le Président, j'aurais seulement une
remarque. Le secrétariat du Conseil du trésor ne négocie
pas directement avec les compagnies, que ce soit IBM ou d'autres. Dans ce
cas-ci comme dans d'autres cas, on avait une autorisation d'acquérir ce
logiciel pour une valeur maximale de 75 000 $ par la voie du Service des achats
gouvernemental. Est-ce que le résultat aurait été de 75
000 $ si on avait été obligé de le payer? Je ne peux pas
vous l'assurer, il y aurait eu des négociations faites par le
Service des achats, qui est l'organisme négociateur dans ces
cas-ci comme dans d'autres cas, pour l'acquisition de biens et de services
gouvernementaux.
M. Gendron: Je sais cela, sauf qu'il ne faut pas dévier de
ce qu'on vous demande. Je sais que c'est le Service des achats qui fait cela,
la question est: Quand le Service des achats le fait, normalement - on n'a
qu'à regarder d'autres engagements financiers - il y a toujours un
certain nombre de soumissionnaires, un certain nombre de compagnies qui ont
été intéressées par la commande, comme on
l'appelle. Dans le présent cas, il n'y a pas eu de soumission; on y est
allé par ce qu'on appelle des contrats négociés sur
invitation. C'est cela, l'expression.
La question que je pose est: Pourquoi, dans ce cas, le Service des
achats a-t-il décidé de procéder sur invitation
plutôt que par appel d'offres traditionnel?
M. Gobeil: Pour deux raisons: la première, c'est que le
même logiciel était déjà utilisé et que les
usagers se sentaient à l'aise avec lui à cause de sa
facilité d'utilisation, principalement pour les non-informaticiens et
pour la variété des fonctions disponibles, ce logiciel permettant
de produire des rapports, des statistiques, des graphiques, des textes, etc.;
il y a aussi l'autre élément: c'était le seul logiciel
compatible.
M. Gendron: D'accord, mais est-ce que le président du
Conseil du trésor - on va le voir à l'autre élément
- pourrait répondre à une double question? Règle
générale, le gouvernement fait beaucoup plus de la location de
logiciels ou d'équipement de cette nature alors que, dans cet
engagement, c'était un achat qui, là, heureusement, ne se traduit
pas par une imputation budgétaire réelle. Est-ce que le
gouvernement aurait changé de politique? Pourquoi, dans un cas,
décider d'acheter alors que tout de suite, à l'engagement que
l'on verra tantôt, sa décision a été de louer?
M. Gobeil: II reste une chose, cela dépend
évidemment des cas. Pour ce qui touche le secrétariat du Conseil
du trésor et le Conseil des ministres pour le système
informatique, une décision globale a été prise par
l'ancien gouvernement, le 13 novembre 1984, par laquelle on avait
décidé de faire de l'acquisition d'équipement et de
services informatiques. Cette décision a été prise en
1984, le 13 novembre, et que je sache, on ne l'a pas remise en cause. (11 h
15)
II peut arriver aussi qu'à l'occasion - et on le verra un peu
plus tard - certaines parties d'un équipement d'information soient
louées plutôt qu'achetées, et je n'ai pas
nécessairement ici aujourd'hui exactement les
éléments de distinction entre les deux. J'oserais dire que c'est
probablement une question de coût total, coût global et aussi une
question d'interprétation ou d'estimation de la vie utile ou de la vie
utile en fonction des besoins, plus qu'autre chose. Si on sait qu'on va se
servir d'une pièce d'équipement pendant de nombreuses
années, il est probablement plus avantageux de l'acheter. Dans d'autres
cas où cela peut être pour une période de temps, il faut
faire le calcul de coût-bénéfice pour savoir s'il ne vaut
pas mieux la louer.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'engagement 1 du Conseil du trésor? Il n'y a pas
d'autres interventions. L'engagement 1 du Conseil du trésor est donc
terminé. J'appelle l'engagement 2 de septembre 1986 du Conseil du
trésor. Renouvellement du contrat pour la location du logiciel IBM
5668-899, pour une période de 36 mois, à compter du 1er septembre
1986, pour l'usage conjoint du Conseil du trésor et du ministère
des Finances. Montant de l'engagement: 33 804 $. M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gobeil: Ici, on a effectivement, par rapport à l'autre
engagement qu'on a vu précédemment, un contrat de renouvellement
de la location de logiciel pour une période de 36 mois, un montant de 33
804 $, réparti aussi également entre le Conseil du trésor
et le ministère des Finances. Pourquoi renouveler ce contrat? D'abord
parce que le fonctionnement de ce logiciel satisfait les besoins. Pourquoi
louer plutôt qu'acheter? Dans ce cas, c'est que le coût d'achat de
ce logiciel est très élevé et ce genre de logiciel devient
périmé rapidement à cause de l'affluence de nouveaux
produits. Il est plus facile, dans ce cas, d'annuler un contrat de location que
d'essayer de vendre un tel logiciel.
M. Gendron: Dans le présent cas, le coût
d'acquisition serait de combien?
M. Gobeil: Je n'ai malheureusement pas l'information. Je peux
vous la fournir par écrit si vous le voulez, mais je ne l'ai pas ici en
note.
Le Président (M. Lemieux): Êtes-vous
intéressé à l'avoir, M. le député
d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Oui. Pourquoi prétendez-vous que le coût
d'acquisition est très élevé si vous n'avez pas le
prix?
M. Gobeil: C'est la note que j'ai. Je fais confiance aux
gestionnaires.
M. Gendron: Dans ce cas, cela serait très
élevé.
M. Gobeil: C'est ce qu'on me dît ici par une note: Son
coût d'acquisition est trèsélevé.
M. Gendron: Oui, j'aimerais...
Le Président (M. Lemieux): Veuillez préciser la
question, pour que le secrétaire puisse en prendre note.
M. Gendron:... connaître la décision du gouvernement
pour le présent engagement...
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 2.
M. Gendron:... dans la perspective où la décision
serait de se porter acquéreur pour qu'on puisse faire,
éventuellement, une évaluation entre le coût d'achat et la
location sur une période de temps, parce qu'il y a un jugement qui est
porté par le président du Conseil du trésor, qui doit
être vrai, que ce type de logiciel devient rapidement
périmé, à cause de l'évolution comme il le dit. On
arrive à quelque chose qui n'est pas toujours "up to date" -
permettez-moi l'expresssion. Pour éviter cela, il préfère
la location et, la deuxième raison qu'il donne, c'est que le coût
d'acquisition est très élevé; donc, si on veut comparer le
coût de location mensuel réparti sur trois ans et le coût
d'acquisition, il faut l'avoir.
Le Président M. Lemieux): M. le secrétaire,
voulez-vous prendre note de la question du député d'Abitibi-Ouest
et faire parvenir la question au président du Conseil du trésor.
M. le président du Conseil du trésor.
M. Gobeil: Je pense que le député d'Abitibi-Ouest
l'a mentionné. Il y a deux éléments: il y a le coût
très élevé et il y a aussi le fait que ce genre de
logiciel devient périmé rapidement. Il faut faire une combinaison
des deux pour porter un jugement.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Si je comprends bien, M. le
Président, la location est une location stricte et non pas une
location-option d'achat, étant donné que c'est du logiciel. Il
n'y a pas d'option d'achat au bout des 36 mois?
M. Gobeil: Oue je sache, non; pas selon l'information que j'ai
ici: c'est une location stricte, dans la forme qu'on la connaît, sans
option d'achat. D'ailleurs, à ma connaissance,
il est plutôt rare qu'on ait des options d'achat sur des
logiciels. On va l'avoir plutôt sur l'équipement.
M. Gendron: L'autre question, c'est la note qui est mise en bas.
Est-ce que cette note s'applique à ce contrat, qui se répartit
également entre le Conseil du trésor et le ministère des
Finances ou est-ce que cette note s'appliquait à l'engagement 1?
M. Gobeil: On l'a déjà à l'engagement 1.
C'est écrit: Imputation budgétaire, Conseil du trésor, 37
500 $ et Finances, 37 500 $, l'addition des deux donnant le total de
l'engagement de 75 000 $. Donc, l'engagement 1 se suffit à
lui-même. Là, on a l'engagement 2, où c'est réparti
à parts égales entre le Conseil du trésor et le
ministère des Finances. On aurait pu l'inscrire comme à
l'engagement 1, divisé par deux et obtenir la même chose; cela
revient au même.
M. Parent (Bertrand): D'accord. Je me demandais pourquoi la
présentation était différente.
M. Gobeil: II n'y a pas de raison spécifique.
M. Parent (Bertrand): C'est réparti entre les deux
ministères.
M. Chagnon: II faut noter qu'à l'engagement 1,
l'imputation budgétaire, c'est zéro, et aux Finances et au
Conseil du trésor.
M. Parent (Bertrand): Cela va, M. le Président, pour ma
part.
Le Président (M. Gobé): L'engagement e8t-ii
adopté?
M. Parent (Bertrand): Adopté.
Mme Blackburn: S'il vous plaîtl
Le Président (M. Gobé): Je m'excuse.
Mme Blackburn: Je me demandais si ce type de logiciel trouve ses
applications dans d'autres secteurs qu'au Conseil du trésor et au
ministère des Finances. Ne s'agit-il pas de logiciels très
spécialisés qui, somme toute, ne peuvent pas trouver
d'application dans d'autres secteurs d'activité? Si oui, pourquoi la
compagnie voit-elle plus d'avantages à le louer plutôt qu'à
le vendre?
M. Gobeil: Vous voulez dire, pourquoi la compagnie...
Mme Blackburn: IBM.
M. Gobeil: II faut connaître aussi la politique d'IBM qui
offre... J'oserais dire que, dans l'ensemble, IBM loue plus de choses qu'elle
n'en vend, et c'est très courant chez IBM de faire de la location. Cela
fait partie de sa politique normale de mise en marché. Pour la
première partie de votre question, est-ce que cela s'applique à
d'autres ministères? Je n'ai pas la description technique ici. J'ose
croire que, si oui, on a pris les moyens nécessaires dans la gestion
gouvernementale, chez les fonctionnaires, pour que cela soit fait, mais je n'ai
pas la description technique et je ne pourrais pas vous le dire.
M. Chagnon: II faut dire qu'il y a un intérêt pour
la compagnie de louer à coût moindre que de vendre, parce que si
le coût d'achat devenait important, il ne faut pas oublier
évidemment que le loqiciel sert dans la machine IBM en bout de piste. Il
faut que le "hardware" soit compatible avec le "software". En faisant en sorte
que le prix de location soit plus bas que le prix d'achat, la compagnie se
trouve à encourager la vente de ses produits par le fait même.
M. Gobeil: M. le Président, on m'avise qu'il y aurait
d'autres ministères qui utiliseraient ce même logiciel pour des
travaux scientifiques, mais je n'ai pas le détail précis.
Mme Blackburn: M. le Président, cela veut donc dire qu'au
total...
Le Président (M. Lemieux): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn:... si on était capable d'additionner le
coût de location des différents ministères qui utilisent le
même logiciel, on arriverait peut-être à la conclusion qu'il
est plus rentable de l'acheter que de le louer. C'était là ma
question. Est-ce que cela relève du président du Conseil du
trésor de répondre à cette question?
M. Gobeil: Je pense que non. Je pense que le ministère des
Communications, qui a une section planification, devrait répondre
à cette question. Personnellement, pour autant que cela me concerne dans
le cadre de mes fonctions, je favorise une utilisation maximale de ce genre
d'équipement, que ce soit par location... Dans le cadre de mes fonctions
au Conseil du trésor, je mentionne souvent cela.
Le Président (M. Lemieux); M. le député de
Saint-Louis.
M. Chagnon: Est-ce que la question de la députée de
Chicoutimi vise à savoir si, par exemple, un autre ministère que
les
Finances et le Conseil du trésor se servait du même
logiciel, il aurait à le louer lui aussi?
Mme Blackburn: C'est ce que j'entends.
M. Chagnon: À ce moment-là, l'autre question serait
de savoir si, une fois qu'il est loué par quelqu'un, il pourrait servir
à d'autres organismes à l'intérieur du gouvernement.
Le Président (M. Lemieux): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: M. le Président, si j'ai bien compris, si
un autre ministère veut utiliser le même logiciel, qui est
loué pour les fins du ministère des Finances et du Conseil du
trésor, il doit également en faire la location.
M. Gobeil: M. le Président, d'abord il faut comprendre la
façon dont cela fonctionne. Un logiciel est assigné à un
ordinateur. Au ministère des Finances et au Secrétariat du
Conseil du trésor, il y a un seul ordinateur pour les deux. Donc, cet
ordinateur, qui est au service de ces deux ministères, doit avoir ses
propres loqiciels et, soit par location ou par achat, avoir un logiciel ou des
logiciels propres à cet ordinateur. Le ministère de
l'Éducation, qui a aussi ses propres ordinateurs, peut avoir le
même logiciel, mais doit aussi louer le logiciel, qui est le même
en fait. C'est la même chose pour le BCI, le Bureau central de
l'informatique, qui peut avoir le même logiciel.
Le Président (M. Lemieux): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: M. le Président, j'ai très bien
compris l'explication. S'il s'agit du même logiciel - vraisemblablement
on dit que c'est le même logiciel et, évidemment, il va sur les
mêmes équipements - est-ce qu'on peut savoir, est-ce qu'on peut
adresser la question aux communications à savoir si, effectivement, il y
a des contrats de location qui se font dans d'autres ministères et s'il
n'y aurait pas des économies d'échelle si, effectivement, on
achetait ce type de logiciel plutôt que de le louer. Ce sont des
questions qui devraient intéresser le président du Conseil du
trésor.
Le Président (M. Lemieux): Mme la député de
Chicoutimi, d'après l'article 211 du règlement, ce n'est pas
pertinent à l'engagement financier visé actuellement.
M. Gobeil: M. le Président, si vous me le permettez.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gobeil: Une brève réponse. Il est de la
responsabilité du Service des achats gouvernementaux de faire ce genre
de "pooling" - si vous me permettez l'expression - et j'assume qu'il le
fait.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis.
M. Chagnon: II y a un aspect de la question de Mme la
députée de Chicoutimi qui ne doit pas être oublié.
C'est qu'ici, en prenant l'hypothèse qu'elle évoque,
l'intérêt d'acheter n'est quand même pas là, à
moins que vous décidiez d'acheter pour copier votre logiciel pour
l'intégrer dans deux, trois ou quatre ordinateurs. Je suis certain que
la députée de Chicoutimi serait en désaccord avec cette
façon de procéder, parce qu'elle irait à l'encontre, entre
autres, du principe de droit d'auteur sur les logiciels.
Mme Blackburn:... propriétaire. Une voix: On peut
l'acheter.
Mme Blackburn: Vous pouvez l'acheter le logiciel. Vous en devenez
propriétaire et vous en faites ce que vous voulez.
Une voix: Si vous achetez un Ioqiciel, mais si vous avez trois ou
quatre machines, cela va vous en prendre trois ou quatre.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lafontaine.
M. Gobé: Si on loue le logiciel, cela peut être un
empêchement à faire une duplication. Dans le cas d'un achat,
peut-être pas, mais le prix à l'achat à ce moment-là
est beaucoup plus considérable que dans le cas de la location.
Mme Blackburn: Oui.
Une voix: Si vous avez quatre ordinateurs, il faudra bien que
vous ayez les logiciels pour faire fonctionner les quatre en même
temps.
M. Gobé: J'ai été antérieurement dans
le domaine de l'informatique et lorsqu'on passait un logiciel en location, on
faisait bien attention pour qu'il ne soit pas recopié ni utilisé
à d'autres fins que la demande pour laquelle nous l'avions, même
s'il y avait plusieurs appareils ou plusieurs ordinateurs. Par contre, si les
gens voulaient l'acquérir, on leur vendait le gros prix.
Le Président (M. Lemieux): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Je connais assez bien les règles touchant
les logiciels, sauf que je dis qu'il est évident que lorsque vous louez,
vous n'avez pas le droit de faire des copies. Lorsque vous vous portez
acquéreur d'un logiciel - et il s'agit là d'un logiciel
très spécialisé, qu'on ne peut utiliser nulle part
ailleurs au Québec, parce que c'est conçu pour gérer les
activités d'un ministère -généralement ce genre de
logiciel est assez spécialisé.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gobeil: Excusez-moi, mais je ne crois pas que ce logiciel soit
spécifique au gouvernement du Québec. C'est un logiciel qui est
disponible à tous les clients d'IBM et ce n'est pas quelque chose qu'IBM
a bâti pour le gouvernement du Québec.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a d'autres
questions sur l'engagement 2 de septembre 1986 du président du Conseil
du trésor? Il n'y a pas d'autres questions. L'engagement 2 de septembre
1986 est donc terminé. L'ensemble des engagements financiers pour
septembre 1986, pour le président du Conseil du trésor et
ministre délégué à l'Administration, sont donc
terminés.
Octobre
J'appelle l'engagement no 9 d'octobre 1986, contrat
négocié qui se lit comme suit: Contrat pour l'achat de seize
écrans IBM, quatre imprimantes IBM 3852, contôleur IBM 3174 et six
concentrateurs de terminaux IBM 3299. Montant de l'engagement: 51 546, 60 $. M.
le président du Conseil du trésor.
M. Gobeil: M. le Président, cet engagement découle
du CT 153620 du 13 novembre 1984, par lequel on autorisait le Conseil du
trésor et le ministère des Finances à acheter de
l'équipement IBM en invoquant, que seule la firme IBM offrait des
contrôleurs de terminaux capables de supporter l'utilisation de
micro-ordinateurs. Le CT du 13 novembre 1984 était, ni plus ni moins,
une commande ouverte pour compléter le réseau d'information,
à partir du moment où on a décidé d'informatiser
sous cette forme le Conseil du trésor et on a ici un engagement de 51
546, 60 $ qui est en continuation de cela pour l'achat d'écrans,
d'imprimantes, de contrôleurs et de concentrateurs»
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a des questions
relativement à l'engagement du 9 octobre 1986? M. le
député d'Abitibi-Ouest, (11 h 30)
M. Gendron: Oui. La question que je veux poser est la même.
Nous sommes maintenant en 1987 et non en 1984. Cela fait curieux que tous les
engagements que nous allons regarder aujourd'hui soient toujours en
continuité - c'est ce qu'on semble vouloir avoir comme approche - trois
ans après, et il n'y a jamais d'appel d'offres véritable, au sens
de la politique d'achat que le gouvernement est censé suivre. Ici, il
s'agit de seize écrans IBM. Pour l'instant, je m'en tiendrais uniquement
aux écrans. On reviendra sur les contrôleurs de terminaux. Je me
rappelle vaguement - parce qu'on ne peut pas se rappeler de tout - qu'en
novembre 1984, une importante décision était prise. Pour un
contrat de 51 000 $ pour l'achat d'écrans, il est un peu surprenant que
le gouvernement ait décidé... Qu'il l'ait décidé,
c'est de ses affaires, mais il est important de le faire ressortir ici. Si le
gouvernement a décidé de prendre la décision qu'à
peu près tout ce qui sera de l'informatique, en termes d'engagements
futurs, sera en continuité de ce qui s'est fait, on va en discuter. On
pense que...
M. Gobeil: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gobeil: M. le député d'Abitibi-Ouest, ce n'est
pas cela du tout que j'ai dit. C'est un système. C'est le système
qui a été autorisé le 13 novembre 1984 et que je ne
discute pas. Je pense qu'à ce moment-là, on a
décidé que seule la firme IBM pouvait offrir des
équipements pour remplir des besoins. C'est parfait. On ne part pas en
cour. On complète le début de ce qui a été fait.
Cela s'est fait par étapes. Je comprends que c'est trois ans plus tard,
mais ce n'était pas complété. Je ne discute pas cela. Je
trouve cela tout à fait normal,
À ce moment, on a pris une décision d'aller avec IBM en
dérogation. Je ne discute même pas cela. C'est bien correct,
probablement. Â partir du moment où on croyait que seul IBM
pouvait offrir des équipements et que c'était normal qu'on aille
en dérogation, on est allé en dérogation. Mais deux ans et
demi ou trois ans après, on ne pourra pas recommencer pour ce
système spécifique, et non pas pour l'ensemble des
équipements d'informatique du gouvernement. Pour ce système, il
faut continuer dans la même veine. On ne peut pas acheter un moteur de
Ford pour aller sur une Chevrolet. Là, on a de l'équipement IBM,
on continue avec l'équipement IBM selon des prix négociés.
On croit que les prix négociés avec IBM sont, d'après nos
informations, généralement inférieurs aux prix
publiés. Cela se fait par négociation.
J'ai eu moi-même l'occasion, à un moment donné, d'en
voir directement, des
rabais par rapport aux prix publiés. C'est tout à fait
normal qu'on continue, pour ce cas d'un équipement global informatique,
qui comprend beaucoup de composantes, soit ordinateurs, écrans,
imprimantes, concentrateurs, logiciels c'est tout à fait normal qu'on
aille avec la compagnie IBM et qu'on continue une décision prise
antérieurement, qui était justifiée, j'en suis
convaincu.
M. Gendron: Je suis conscient...
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vous craignez les monopoles, M.
le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Non. Je veux avoir des réponses aux questions
et pas de discours. Je suis conscient qu'on n'est pas dans des moteurs de Ford
ou tout cela. Ce que je sais c'est qu'on est dans les écrans cathodiques
et les imprimantes. Ce que je veux dire, sans être spécialiste de
cela, il n'y a pas qu'IBM qui fait cela. La question que je pose au
président du Conseil du trésor aujourd'hui - parce que c'est
aujourd'hui qu'on doit apprécier l'engagement - c'est: Est-ce que, comme
président du Conseil du trésor, vous avez pris la
décision, pour cet engagement-là, de ne pas aller en appel
d'offres parce que vous croyez que cela s'inscrit en continuité par
rapport à l'ancien contrat?
M. Gobeil: Oui, M. le Président...
M. Gendron: C'est pour ces raisons que vous n'êtes pas
allés en appel d'offres.
M. Gobeil: Oui. Je dois dire aussi qu'en 1984, il n'y avait pas
seulement IBM qui faisait de cet équipement. La décision,
à ce moment, a été d'aller chez IBM en dérogation.
On est, si je peux m'exprimer ainsi, obligé de suivre ce qui
découle de cette décision, que je ne discute pas. À mon
point de vue, c'est bien correct, parce qu'on est satisfait de
l'équipement.
M. Gendron: Est-ce que le président du Conseil du
trésor pourrait fournir aux membres de la commission la
dérogation du Conseil du trésor pour cet engagement
financier?
M. Gobeil: C'est le CT-153620. Cela découle du CT-153620
du 13 novembre 1984, qui dit que le Conseil du trésor autorise son
secrétariat à déroger au CT-147573 et à
acquérir, de la firme IBM, son réseau de
télécommunications, soit terminaux, imprimantes
légères et contrôleurs d'écrans.
On dit: Son réseau. C'est en 1984 qu'on a pris la décision
d'acquérir son réseau, soit terminaux, imprimantes. On marque
écrans, imprimantes et contrôleurs d'écrans. On continue
cela. C'est parce que c'est correct. Si ce n'était pas correct, on
aurait, j'imagine, vu la possibilité de le changer... Mais comme cela
satisfait les besoins, à un coût qui est acceptable, compte tenu
des besoins qu'on a, je n'ai pas de question là-dessus.
M. Gendron: Est-ce que le président du Conseil... Moi j'ai
des questions là-dessus. Vous n'avez pas de réponse. Est-ce que
le président du Conseil du trésor...
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Est-ce que le président du Conseil du
trésor peut nous indiquer si effectivement, comme il s'agit
d'équipement en continuité par rapport à une
décision de 1984, entre-temps, puisque nous sommes en 1987, le Conseil
du trésor aurait demandé à la Direction
générale du Service des achats de faire une rapide
évaluation pour savoir si effectivement, en 1987, c'est toujours IBM
-puisqu'on a procédé sur invitation - qui présente les
meilleures garanties quant au coût, à la qualité du
système, au fait que c'est peut-être avec IBM qu'on a le plus de
sécurité, que ces équipements soient périmés
le moins vite possible? Autrement dit, a-t-il des données plus
fraîches que celles de 1984, puisque c'est un domaine qui est en
constante évolution? Est-ce qu'il peut nous confirmer qu'il a
exiqé du Service des achats d'autres éléments pour
être capable de continuer, non pas à répondre uniquement
sur la base de décisions antérieures d'il y a trois ans, qu'on
prendrait encore des décisions aujourd'hui sans se donner la peine de
critiquer, dans le sens positif du terme, l'évaluation qui est
requise?
Le montant n'est pas important, strictement, pour l'engagement qu'on
discute, mais ce qui m'apparaît en filigrane - et cela peut être
dangereux - c'est l'inscription traditionnelle dan3 cette logique de
continuité. En 1984, une décision a été prise, qui
était justifiée, à ce moment-là, parce qu'on
était en 1984, et en 1987, étant donné qu'on est dans un
domaine fort changeant, où les changements sont nombreux, il me semble
que le nouveau gestionnaire, les nouveaux dirigeants du gouvernement du
Québec devraient nous donner des garanties additionnelles qu'ils sont
toujours capables de faire la preuve qu'avec IBM, nous sommes toujours dans le
respect de la plus grande sauvegarde des intérêts des finances
publiques.
Le Président (M. Lemieux): M. le
président du Conseil du trésor.
M. Gobeil: M, le Président, je voudrais que le
député d'Abitibi-Ouest considère une chose. À
partir du moment où un plan directeur a été
discuté, évalué, analysé pour en arriver à
une décision du 13 novembre 1984, et que l'engagement qu'on voit
aujourd'hui est une suite à cela, il était même
prévu à ce moment-là qu'en 1985-1986, en fonction de ce
plan directeur pour l'achat d'équipements, on dépenserait 1 153
100 $ et qu'en 1986-1987, l'exercice dans lequel nous sommes, on
dépenserait 1 163 400 $. Cela fait partie d'un plan directeur.
Est-ce que chaque fois qu'on a une petite pièce
d'équipement à acheter 51 000 $ par rapport à 2 200 000 $,
c'est mineur - on va remettre en cause tout le principe du plan directeur? Je
ne comprends pas la question du député d'Abitibi-Ouest dans ce
domaine.
M. Gendron: Un instant, M. le député de
Saint-Louis, parce qu'il répond à ma question.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest, effectivement.
M. Gendron: Je déplore toujours l'attitude du
président du Conseil du trésor qui réagit comme s'il
voyait toujours des attaques dans nos questions. Ma question est simple. Il me
dit que c'est un plan directeur; je le sais, c'est nous qui l'avons
adopté. Mais un instant, il y avait un pian directeur dans
l'implantation ou la pénétration des microordinateurs au niveau
de l'éducation primaire et secondaire. Vous l'avez arrêté
complètement. C'est vos affaires!
M. Chagnon: Heureusement!
M. Gendron: On a un adjoint qui ajoute "heureusement". II
l'expliquera, c'est son affaire. Cela signifie qu'un plan directeur, de temps
en temps, ça s'arrête. Même si on peut arrêter un plan
directeur, il vient de me confirmer que j'ai raison de soulever cette
inquiétude. Il y avait un plan directeur important dans le niveau de
pénétration.
Une voix:...
M. Gendron: Je ne parle pas de Girafe, ce n'est pas cela. Girafe,
cela n'a rien à voir. L'achat de micro-ordinateurs pour les
écoles du primaire et du secondaire, parce qu'on pense que c'est
important que les jeunes s'initient à l'informatique, et pour des
raisons budgétaires, vous avez décidé d'arrêter
cela. C'est votre décision et vous l'expliquerez à un autre
moment.
À la question que je pose, il me répond qu'il y a un plan
directeur qui a été conçu en 1984, et on est obligé
de continuer parce que le plan directeur exigeait que ce soit ce type
d'équipement. Je dis: Écoutez, je sais qu'il y a un plan
directeur. Je ne parle pas spécifiquement de cet engagement, je ne pense
pas faire une évaluation à n'en plus finir avec une firme. Je dis
seulement, comme nouveau gestionnaire de l'État, est-ce que, à un
moment donné, vous avez été préoccupé
d'indiquer au Service des achats que ce serait peut-être important
d'avoir une évaluation sommaire en 1987 sur la continuité de
certaines décisions prises en 1984 sur de tels types
d'équipement, compte tenu de deux facteurs importants qu'on ne peut pas
négliger: l'évolution, tes chanqements rapides dans ce secteur?
Tant mieux si aujourd'hui IBM représente toujours pour l'État la
meilleure sécurité du système, le meilleur coût et
ainsi de suite. C'est tout ce que je veux savoir.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis.
M. Chagnon: La question du député d'Abitibi-Ouest
est une excellente question à poser au président du Conseil du
trésor, mais pas aux engagements financiers, aux crédits. On doit
étudier aujourd'hui des engagements financiers. Ce point-là, on
l'a dit tout a l'heure, découle du quatrième point d'une
résolution adoptée par le Conseil du trésor, alors que le
député d'Abitibi: Ouest était probablement
présent. Je présume que dans les discussions préalables
à cette orientation et à cette décision, le
député d'Abitibi-Ouest a dû entendre dire qu'IBM
était la compagnie qui offrait les meilleurs services et la meilleure
garantie. Pour faire quoi? Établir le réseau de
télécommunications entre les différents ministères,
et à travers le Québec. En deux mots, le gouvernement s'est
figé dans le ciment à ce moment-là quant à l'achat
d'équipement non seulement à partir du 13 novembre 1984, mais
dans l'avenir et dans un avenir relativement lointain. Aujourd'hui, on ne peut
pas se mettre à acheter du Apple, même si on le donnait, parce que
ce ne serait pas compatible avec le reste.
M. Gendron: Bien, écoutez, quand on achète des
écrans cathodiques, on peut acheter des Apple. M. le Président,
tout son propos est fait sur la pertinence ou pas. Pouvez-vous rendre un
jugement? C'est vous qui êtes président.
M. Chagnon: On parle de six concentrateurs de terminaux, de
quatre imprimantes et de seize écrans IBM.
Le Président (M. Lemieux): Relativement à la
pertinence...
M. Chagnon: Ce n'est pas compatible avec IBM, si on va vers une
autre compagnie.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis, relativement à la pertinence de la question du
député d'Abitibi-Ouest, elle est très pertinente; elle est
dans le cadre de l'engagement financier et j'accepte la question. Pour mot,
cela me paraît évident que cette question est pertinente.
M. Chagnon: Je n'ai pas demandé de refuser la question, je
vous ai dit simplement...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis, vous avez fait état du fait que cette question aurait
dû être posée à l'étude des crédits.
Moi, je vous dis que la question du député d'Abitibi-Ouest est
des plus pertinentes relativement à l'engagement financier 9 d'octobre
1986, puisqu'elle se situe dans le cadre général de cet
engagement.
M. Chagnon: Vous comprendrez, M. le Président, que le
grand risque du député d'Abitibi-Ouest est d'avoir une
réponse au moment de l'étude des crédits.
Le Président (M. Lemieux): Je ne suis pas responsable des
réponses qui peuvent être données par le
député de Saint-Louis ou le président du Conseil du
trésor, mais je me dois de juger la question pertinente.
M. Gendron: M. le président du Conseil du trésor,
vous me dites qu'il n'y a pas eu d'autres évaluations?
M. Gobeil: Je m'excuse, mais on m'informe que, même s'il y
a eu une décision de dérogation du 13 novembre 1984 et même
si cela faisait partie d'un plan directeur d'une activité informatique
globale du secrétariat en ce qui nous concerne -cette partie nous
concerne - au moment de l'achat de composantes de ce plan directeur, on
vérifie toujours d'abord si le produit est le meilleur par rapport au
système et si les prix sont généralement compatibles avec
ce qu'on pourrait avoir ailleurs. Une note que j'ai ici m'indique que ces prix
sont très inférieurs à ceux des autres firmes, pour les
produits requis dans ce cas-ci.
À la suite de cela, on m'informe aussi - on verra cela,
j'imagine, au prochain engagement - qu'on a contacté, pour des
imprimantes, une autre compagnie qu'IBM dans ce même plan directeur.
M. Gendron: Donc, vous confirmez que vous avez des renseignements
et que, par rapport à la question que je posais, je suis toujours
pertinent. Probablement que vous êtes conscient que ce qenre de
réponse, qui est satisfaisante pour nous, confirme qu'on avait pris la
bonne décision en 1984.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gobeil: Je n'en suis pas sûr parce que la
dernière partie de ma réponse confirme qu'on a été
obligé d'aller ailleurs. Mais j'imagine, j'ose croire qu'en 1984,
c'était une bonne décision. Si le député
d'Abitibi-Ouest veut m'entendre le dire: On est satisfait actuellement du
système informatique du secrétariat du Conseil du
trésor.
M. Gendron: C'est ce que je voulais entendre.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions relativement à l'engagement 9 du Conseil du trésor?
II n'y a pas d'autres interventions. L'engagement 9 du Conseil du trésor
est donc terminé. Les engagements pour le mois d'octobre 1986 du Conseil
du trésor sont terminés.
Administration Octobre
J'appelle maintenant les engagements d'organismes relevant du ministre
délégué à l'Administration, l'engagement 13
d'octobre 1986. Contrat négocié pour l'achat de onze
micro-ordinateurs JYL-700, 640-K avec deux lecteurs de disquettes, moniteurs
monochromes et cartes MGA pour les besoins de la CARRA. Montant de
l'engagement? 32 912, 55 $. M. le président du Conseil du
trésor.
M. Gobeil: On a ici l'achat d'équipement qui sert à
l'informatisation de l'assurance-salaire à la CARRA. C'est une compagnie
qui s'appelle Comterm, dans ce cas, qui est différente de la compagnie
IBM qu'on a vue tout à l'heure. Ces équipements s'ajoutent
à ceux déjà en place à la CARRA; il y a
déjà de l'équipement Comterm. Ce sont des
micro-ordinateurs - cela me fait plaisir de le mentionner - qui sont
fabriqués au Québec. Le tout est conforme à une
décision antérieure, la décision 50-0208 du Comité
pour l'acquisition d'équipement de bureautique. On n'a pas la date de
cette décision. Cela fait partie des besoins de la CARRA, dans le cadre
du travail qu'elle doit accomplir.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: M. le président du Conseil
du trésor, vous allez cacher cette information à IBM?
M. Gobeil: J'espère que non.
M. Gendron: Qu'est-ce qui s'est passé? Ce n'est pas un
appel d'offres? (11 h 45)
M. Gobeil: C'est une continuation de l'équipement qui est
déjà en place. L'analyse des besoins qui a été
faite a justifié que cela devait être, dans ce cas, dans le cadre
du réseau d'informatisation. Il était préférable
que ce soient des Comterm plutôt que toute autre compagnie, incluant
IBM.
M. Gendron: Pas d'autre question.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lafontaine.
M. Gobé; Je fais remarquer que Comterm est une entreprise qui
fait affaire au Québec et qui est la seule qui fabrique ce genre
d'équipement actuellement et aussi qu'elle équipe beaucoup de
ministères ou d'organismes gouvernementaux et que ses produits sont,
dans certains domaines, supérieurs quelquefois à ceux d'IBM.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Lafontaine. L'engagement...
Une voix: C'est une opinion personnelle. M. Gobé: C'est
pourquoi j'ai dit cela.
Une voix: J'espère que cette opinion n'engage pas le
gouvernement.
Le Président (M. Lemieux): À la suite de la
remarque du président du Conseil du trésor, il n'y a pas d'autre
intervention sur l'engagement 13 d'octobre 1986, organisme relevant du ministre
délégué à l'Administration. Les engagements
d'organismes relevant du ministre délégué à
l'Administration pour octobre 1986 sont terminés.
Novembre
J'appelle l'engagement 9 de novembre 1986, organisme relevant du
ministre délégué à l'Administration CARRA. Contrat
négocié. Contrat pour la location/achat de 25 écrans et 10
imprimantes pour une période de 3 ans. Montant de l'engagement: 101 704,
50 $. M. le président du Conseil du trésor, l'engagement 9 de
novembre 1986.
M. Gobeil: L'engagement 9 à la CARRA est pour de
l'équipement, comme vous l'avez mentionné: des écrans et
des imprimantes. Il s'agit d'un complément de matériel au
matériel déjà existant, qu'on a
préféré louer pour une période de 36 mois
après négociation avec le fabricant québécois
Comterm. Ces équipements remplacent les équipements
désuets qui, comme je l'ai expliqué, sont en complément de
ceux. déjà installés.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest, vous avez des questions?
M. Gendron: Oui. Ma première question c'est: Pourquoi,
dans le présent cas, avez-vous privilégié la formule de
location/achat plutôt que location tout court?
M. Gobeil: Généralement il est
préférable d'avoir une formule de location/achat. Normalement,
dans tout le système, lorsque c'est disponible et pour des
équipements qu'on croit durer... La seule raison pour laquelle on n'a
pas acheté alors qu'on aurait dû acheter ces équipements,
c'est qu'il y avait un besoin urgent et qu'il n'y avait pas de fonds
disponibles dans les crédits budgétaires; on a donc choisi la
formule de location/achat par laquelle on deviendra propriétaire un
jour, selon les décisions subséquentes, à un coût
qui est acceptable. Je n'ai pas la différence entre le coût et la
location/achat.
M. Gendron: Deuxième question. Vous remarquerez, membres
de cette commission, que c'est un contrat de location/achat pour 3 ans. Il n'y
a pas beaucoup d'équilibre dans l'imputation budgétaire pour un
contrat de 3 ans. Est-ce que le président du Conseil du trésor
pourrait nous expliquer, avant que je fasse un commentaire, pourquoi on ne
retrouve pas un équilibre plus exact par rapport au fractionnement de 3
ans pour un contrat de 101 000 $, qui normalement devrait égaler, pour
l'année en cours, le tiers à peu près et pour les deux
années subséquentes, les deux tiers? Est-ce que c'est parce
que...
M. Gobeil: M. te Président, vous allez me permettre de
faire remarquer au député d'Abitibi-Ouest que l'engagement est de
novembre 1986. Cela implique tout de suite que l'achat ou la location/achat se
fait après novembre 1986 et, comme l'excercice se termine le 31 mars, il
y a 4 mois pour l'exercice 1986-1987, pour un coût de 17 544, 50 $, 12
mois pour l'exercice 1987-1988 et l'exercice 1988-1989, pour un montant de 31
560 $ pour chacune des années et, évidemment, 8 mois pour
l'année 1989-1990, pour un coût de 21 040 $, soit un coût
total de 101 704, 50 $, incluant la taxe fédérale et la taxe
provinciale.
M. Gendron: Voilà une bonne explication. Donc l'imputation
est également
répartie, information que nous n'avions pas au moment où
j'ai posé la question. C'est sûr qu'à partir du moment
où on me donne une information additionnelle... De toute façon,
cela laisse voir que la question était pertinente parce que quand ils ne
veulent pas qu'on pose la question, ils nous donnent l'information avant, quand
on reçoit les engagements financiers.
M. Gobeil: M. le Président, je m'excuse mais je ferais
remarquer au député d'Abitibi-Ouest, qui est un ancien membre du
Conseil du trésor, que généralement, les invitations dans
ce genre de documents, incluant aussi les documents de présentation au
Conseil du trésor, on impute l'année en cours pour un montant et
les années subséquentes, à moins qu'il y ait une seule
autre année, à ce moment-là, normalement, qu'on
spécifie. Généralement, c'est la politique normale. Si on
doit changer les règles, je suis prêt à prendre les
suggestions du député d'Abitibi-Ouest.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis.
M. Chagnon: C'est même surprenant de voir, avec
l'expérience qu'il a, le député d'Abitibi-Ouest poser la
question.
M. Gendron: Mais non, je voulais avoir l'information. Je l'ai. Je
pensais que le président du Conseil du trésor voulait...
M. Gobeil: Voulait cacher cela.
M. Gendron: Non, pas cacher, mais indiquait qu'il était
encore en situation difficile d'équilibre et qu'effectivement, en
prenant...
M. Gobeil: M. le Président.
M. Gendron:... moins de financement sur l'exercice 1986-1987,
cela lui donnait un peu plus de crédits pour équilibrer, ce qui
ne doit pas être une mince tâche d'ici la fin de l'année,
compte tenu des décisions que ce gouvernement-là prend.
M. Gobeil: M. le Président, je voudrais rassurer le
député d'Abitibi-Ouest. Il soulève le point que les
équilibres vont très bien...
M. Gendron: Cela va bien.
M. Gobeil:... et que cela va très bien, M. le
Président. Sous la directive de bons gestionnaires et de bons...
Une voix: Meilleurs.
M. Gobeil:... administrateurs élus, qui ont la
compétence voulue pour faire la gestion des finances publiques, cela va
très bien.
M. Gendron: Si c'est comme les négociations, je vais
être obligé de dire que j'ai hâte de voir la fin des
équilibres...
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Gendron:... parce que cela allait très bien.
Le Président (M. Lemieux): Ce sont les engagements, M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Cela allait très bien, mais comme par hasard,
il y a toujours quelques groupes qui ne sont pas réglés.
Le Président (M. Lemieux): Ce sont des engagements, M. le
député d'Abitibi-Ouest. Vous en êtes bien conscient?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gobeil: Est-ce que je peux me permettre de sortir, moi aussi,
des engagements...
Le Président (M. Lemieux): Alors, sortez donc!
M. Gobeil:... et de mentionner au député
d'Abitibi-Ouest...
Le Président (M. Lemieux): Brièvement.
M. Gobeil:... que sur environ 300 000 employés
syndiqués, Il y en a au-delà de 280 000 qui sont, à toutes
fins utiles, réglés?
M, Gendron: Oui, il en reste seulement 100 000.
M. Gobeil: Non, il en seulement juste 20 000. Je m'excuse, il en
reste moins de 20 000.
M. Gendron: C'est une bonne performance.
Le Président (M. Lemieux): Maintenant que nous sommes
à égalité, M, le président du Conseil du
trésor et M. le député d'Abitibi-Ouest, est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'engagement 9?
M. Gendron: Pas pour moi.
Le Président (M. Lemieux): II n'y a pas d'autres
interventions sur l'engagement 9 de novembre 1986.
M, Chagnon: Je pense que le député d'Abitibi-Ouest
a appris à se fier à l'optimisme...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis, s'il vous plaît!
M. Chagnon:... du président du Conseil du
trésor.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis.
M. Chagnon: Me nommez-vous? Me nommez-vous?
Des voix: Ha! Ha!
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 9 est donc
terminé pour novembre 1986. L'ensemble des engagements du ministre
délégué à l'Administration et président du
Conseil du trésor, pour novembre 1986» sont terminés.
Décembre
J'appelle donc l'engagement 6 de décembre 1986, contrat
négocié, contrat de services pour agir à titre de
directeur "général" de la CARRA, pour la période du 1er
avril 1987 au 31 mars 1988. Le montant de l'engagement, 72 000 $. Ici, on
m'indique que j'ai oublié d'y indiquer "directeur médical de la
CARRA".
M. Gobeil: Je m'excuse, M. le Président. Vous avez
mentionné "directeur général".
Le Président (M. Lemieux): Ah bon! Alors,
"médical".
M. Gobeil: Alors, il faudrait bien spécifier "directeur
médical", parce que le directeur général ne serait
probablement pas fier de vous, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez raison, M. le
président du Conseil du trésor. Il s'agit du directeur
médical.
M. Gendron: Nous, on se fie davantage à ce qui est
écrit qu'à ce qui est dit autour de la table.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: C'était écrit "directeur
médical".
M. Gobeil: Cela me fait plaisir...
Le Président (M. Lemieux): C'était bien
écrit "directeur médical".
M. Gobeil: M. le Président, Il me fait plaisir d'entendre
cela du député d'Abitibi-Ouest et je me demande pourquoi il a
posé la question tout à l'heure sur les imputations des
années. '
M. Gendron: C'est parce que, après que vous avez
parlé, cela devient écrit. Normalement, après que vous
avez parlé, cela devient écrit.
Des voix: Oh!
Une voix: Elle est bonne.
M. Gendron: Elle est bonne, certain.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor, relativement à l'engagement 6 de
décembre 1986.
M. Gobeil: M. le Président, c'est un contrat de services
pour le Dr Léonard Lauzier, qui agit à titre de directeur
médical, de la CARRA. C'est un renouvellement. Le Dr Lauzier est
actuellement directeur médical de la CARRA. Nous avons renouvelé
son contrat en décembre, à partir du 1er avril 1987, à un
taux horaire de 39, 12 $, ce qui représente une augmentation de 3, 5 %
sur le taux horaire de 37, 80 $ de l'année précédente. Il
est estimé que le Dr Lauzier travaillera 35 heures par semaine.
L'engagement total est limité à 72 000 $.
M. Gendron: Au-delà de l'engagement financier - je vais
revenir tantôt sur l'engagement - comme président du Conseil du
trésor, vous devez quand même être en mesure d'expliquer un
peu plus aux membres de cette commission la pertinence, pour la CARRA, de
disposer d'un professionnel à temps plein pour des expertises dans le
domaine, que le Dr Lauzier va rendre sur une base annuelle. Est-ce que le
président du Conseil du trésor pourrait nous fournir quelques
données, le nombre de dossiers pour lesquels le Dr Lauzier a dû
faire des expertises médicales? À prime abord, je pose la
question. Je n'ai pas d'idée, mais je doute que cela requiert les
services à temps plein d'un directeur médical à la CARRA.
Comme je n'en suis pas sûr, j'aimerais que vous nous donniez des
informations parce que avant de parler de l'imputation budgétaire, on
doit de temps en temps se poser des questions, à savoir: Est-ce que ce
poste est requis ou pas? Après, on discute de ce que cela coûte
pour l'engager. J'aimerais savoir, à propos de la pertinence... Quelle
sorte d'information le président du Conseil du trésor a-t-il eue
de la CARRA sur la pertinence de l'engagement?
M. Gobeil: M. le Président, je remercie le
député d'Abitibi-Ouest de poser la
question. J'ai effectivement posé la question et, étant
comme lui très conscient des coûts - c'est bien connu - j'ai
demandé pourquoi avoir un directeur médical à la CARRA. Je
n'ai pas ici le nombre de dossiers, mais je pourrais le lui fournir s'il y
tient, mais je voudrais quand même donner un peu une description des
fonctions qu'un médecin, qui est le Dr Lauzier dans ce cas-ci, et comme
je l'ai mentionné tout à l'heure, c'est un renouvellement de
contrat... Depuis plusieurs années, on a un médecin à la
CARRA. Pourquoi? Étant donné qu'on se doit d'offrir des services
de qualité à la clientèle, on mentionne qu'on doit
toujours avoir un médecin là pour communiquer avec ses
confrères médecins des décisions concernant des
expertises, pour demander des renseignements médicaux, pour
représenter la CARRA lors d'arbitrage dans des cas litigieux qui
touchent le plan médical, pour la formation du personnel aussi, parce
que les employés ont à évaluer des dossiers sur le plan
médical, en ce sens qu'il y a des termes médicaux
là-dedans, et pour effectuer une vérification de certains
dossiers particuliers qui sont plus litigieux.
En fait, sa tâche consiste à évaluer
médicalement les certificats médicaux complexes et litigieux
fournis par d'autres médecins, à interpréter des rapports
de laboratoire, d'électrocardiogramme et d'encéphalogramme,
à l'étude de la correspondance médicale concernant les
diagnostics... Est-ce que je peux continuer, M. le Président? M. le
député d'Abitibi-Ouest, il y en a quelques autres, dont la
communication téléphonique avec les médecins pour obtenir
des renseignements additionnels, à l'évaluation des
périodes de congé en rapport avec les diagnostics, à
fournir des renseignements au médecin concernant le rôle de la
CARRA. Il intervient aussi dans la demande d'expertise et dans le choix de
médecine. Il représente la CARRA au tribunal d'arbitrage dans les
cas de griefs. Il communique avec les confrères...
M. Gendron:...
M. Gobeil: Tout cela fait que - et j'ai posé la question
aux dirigeants de la CARRA - je suis convaincu, comme eux, qu'il faut un
médecin à la CARRA pour ces cas que je viens
d'énumérer et d'autres, j'en suis sûr. Maintenant de
là à savoir combien de dossiers il touche spécifiquement,
je ne sais pas si les statistiques existent. Je prends note de la question, si
cela existe, on fournira la réponse; sinon...
M. Gendron: C'est plus ce volet-là. M. le président
du Conseil du trésor vient de nous informer un peu plus des
responsabilités du Dr Lauzier à titre de directeur médical
de la CARRA. Il faut constater que lui-même ne fait pas d'expertise de
cas. Cela signifie donc que chaque fois que la CARRA exige des expertises de
cas, elles sont faites par d'autres. Il y a donc des coûts additionnels
beaucoup plus importants que ceux qu'on voit là, et c'est important que
les gens soient conscients que ce n'est pas parce qu'on a engagé un
directeur médical à 72 000 $ qu'il n'y a pas des coûts
beaucoup plus importants sur le plan des expertises médicales. Oui,
c'est sûr, je pense que la CARRA a sûrement une évaluation
non pas de la charte de fonctions ou de responsabilités du Dr Lauzier,
mais du nombre de cas où il a eu à agir comme transmetteur
d'informations, du nombre de cas d'arbitrage auxquels on a fait
référence pour que le Dr Lauzier aille siéger comme
spécialiste. Je n'ai rien contre le Dr Lauzier, mais il n'est pas un
spécialiste de ces questions. C'est un directeur médical, il est
médecin lui-même, probablement un généraliste...
Est-ce qu'on peut avoir l'information?
M. Gobeil: Écoutez, M. le Président, je
n'étais pas là au moment de son engagement.
M. Gendron: Mais vous avez sûrement cela dans vos
données. Vous avez le droit de les regarder.
M. Gobeil: Je n'ai pas cela ici.
M. Chagnon: Le problème est que le Dr Lauzier ne
fonctionne pas à l'acte, mais à un taux horaire. Quand il s'agit
d'interpréter des rapports de laboratoire,
d'électrocardio-grammes et d'encéphalogrammes, je pense que c'est
le plus compétant à la CARRA pour le faire. De un. De deux,
combien il en a fait? Cela peut toujours se trouver, mais cela devient un peu
ardu et compliqué.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gobeil: II y a une information que je peux donner au
député d'Abitibi-Ouest. C'est qu'à la CARRA, pour ce qui
touche l'invalidité, la CARRA doit traiter normalement 27 000 nouveaux
cas par année.
M. Gendron: Voilà.
M. Gobeil: Et 50 000 cas de prolongation d'invalidité par
rapport à la validité estimée initialement.
Évidemment, le Dr Lauzier ne peut pas faire tout cela. L'estimation
préliminaire que j'aurais est qu'il pourrait toucher entre 10 % et 15 %
de ce nombre de dossiers, ce qui ferait, sur un total de 75 000, plus ou moins
7500 à 10 000 dossiers. Maintenant, je vous donne
cette information sous toute réserve, c'est l'indication que j'ai
à ce stade-ci. Mais on va voir si on peut fournir cela. Pour ce qui est
de la formation du Dr Lauzier, je ne la connais pas. 3e peux demander... (12
heures)
Une voix: Il est médecin.
M. Gobeil: Il est médecin... M. Gendron: Je m'en
doute.
M. Gobeil: On m'informe que c'est un chirurgien qui a 35
années de pratique. Dans quelle spécialité de chirurgie,
je ne le sais pas.
M. Chagnon: Son père avait une boucherie.
Le Président (M. Lemieux): Mme la députée de
Chicoutimi. Je m'excuse, M. le député d'Abitibi-Ouest, vous
pouvez compléter. Je croyais que vous aviez terminé.
M. Gendron: Non. Je n'ai pas fini. Je veux tout simplement
signaler qu'en ce qui me concerne, à partir du moment où le
président du Conseil du trésor nous transmet une information
sérieuse, à la suite de questions qu'on pose ici - parce que
c'est important que l'Opposition ait des informations pertinentes - je n'ai
jamais mis en doute la nécessité qu'il y ait un directeur
médical qui supervise tout ce que j'appelle la relation médicale
des dossiers à la CARRA. Je connais encore un peu ce secteur. Je sais
qu'il y a de nombreux cas où le jugement définitif d'attribuer
tel et tel montant, eu égard à une rente ou à une
retraite, est toujours relié à un jugement d'invalidité,
d'incapacité ou autre, et c'est important que les échanges soient
faits entre pairs qui peuvent facilement s'échanger une information
pertinente.
M. Chagnon: C'est important que l'Opposition comprenne et ait de
bonnes réponses, il serait important que le parti ministériel
puisse avoir les bonnes questions.
M. Gendron: Je vais continuer parce que là, c'est
complètement inopportun. Je vais continuer ce que je voulais dire. Je
pense quand même que le président du Conseil du trésor,
puisqu'il doit porter les engagements financiers de ces personnes, puisse nous
fournir une évaluation non pas du nombre d'actes qu'il a posés
comme dans des cas de pneumologie, ou d'encéphalogrammes, etc., parce
que là cela ne fait pas sérieux. Mais est-ce que, sur une base
annuelle, il a un travail davantage professionnel par rapport à sa
fonction plutôt qu'un poste administratif? N'importe qui qui a un peu de
responsabilité aurait dû comprendre que c'est cela que je voulais
savoir. Si on avait une évaluation plus serrée, on aurait pu se
rendre compte qu'il y a peut-être 15 % de sa responsabilité qui
tourne autour de liens médicaux ou de questions médicales et que
pour 85 %, c'est un poste à caractère administratif.
Si tel était le cas - c'est important que le président du
Conseil du trésor ait cela et nous aussi, comme membres de la
commission; cela va faire un travail sérieux - là on pourrait
déduire que ce serait mieux d'avoir un consultant médical
à la CARRA et qu'on n'a pas besoin d'un directeur à temps plein
pour faire ce genre de lien, parce qu'un consultant médical pourrait le
faire sporadiquement. C'est cela que je voudrais savoir.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gendron: Je termine en posant la question précise.
M. Gobeil: Oui.
M. Gendron: Est-ce qu'on pourrait nous donner une information sur
une espèce de partage de son temps sur une base annuelle où il
est dans le traitement administratif de dossiers comme directeur médical
ou comme personne qui doit faire ce qu'on appelle des analyses d'expertises
d'autres professionnels de la médecine qui ont à en faire?
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor.
M. Gobeil: Je pensais que j'avais répondu à cette
question en donnant la description des tâches du directeur médical
de la CARRA. Je vais répéter qu'à mon point de vue, le
travail du directeur médical est principalement un travail
administratif, mais dans un domaine très spécialisé, le
domaine médical, qui exige une compétence médicale et une
grande partie de ee travail, on l'a vu par la description de tâche,
concerne les relations avec d'autres médecins qui, eux, ont fait un
travail d'expertise directement sur les patients ou les réclamants par
rapport à la CARRA. Je pense que la crédibilité du
directeur médical, à ce moment, doit être très
grande pour être en mesure, à un moment donné, de discuter
et de protéger les intérêts des individus invalides, oui,
mais aussi de l'agent payeur qui est la CARRA pour le gouvernement.
Le Dr Lauzier, - j'ai son curriculum vitae ici - est un médecin
spécialisé qui, d'ailleurs, a déjà travaillé
dans la région de la députée de Chicoutimi; il a
été chef du service de chirurgie à l'Hôtel-Dieu
de
Dolbeau, de 1955 à 1984, et je n'ai aucun doute sur la
compétence du Dr Lauzier après avoir lu ce point de son
curriculum vitae.
Le Président (M. Lemieux); M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Moi, ma dernière question était: Je
voudrais bien que le président du Conseil du trésor comprenne
qu'il y a une différence entre la responsabilité d'une personne
avec sa fonction et le partage de son temps. Même si on me
répète ce qu'est le travail d'un député, si je pose
la question: Combien de temps passez-vous à Québec par rapport
à votre comté? Il y a une différence. N'importe qui
comprend cela. La question que je posais au Conseil du trésor est la
suivante: Est-ce que, oui ou non -c'est une question et non un commentaire
-vous êtes en mesure de nous fournir une évaluation du temps du Dr
Lauzier, en tant que directeur médical, eu égard à ses
responsabilités administratives comparées à ses
responsabilités de directeur médical?
M. Gobeil: C'est facile. Le directeur médical, M. Lauzier,
passe 35 heures par semaine dans des fonctions administratives qui
requièrent une compétence médicale. Etant donné
qu'il ne fait pas lui même les expertises, sa fonction est administrative
à 100 %, mais requiert, par contre - comme je vous l'ai
déjà expliqué et comme je ie redis - des
compétences médicales.
M. Gendron: Et vous prétendez que, effectivement, c'est un
poste qui doit demeurer "temps plein" parce qu'il est occupé à
temps plein?
M. Gobeil: M. le Président, les informations que j'ai me
laissent croire que oui, c'est un poste à temps plein. Sauf qu'il est
possible que cela puisse être une autre personne qu'un médecin.
Cela pourrait être un analyste médical. Il me fait plaisir
d'annoncer au député d'Abitibi-Ouest que ceci est actuellement en
révision. On se pose la question. On est en train de revoir cette
situation. Par contre, si, à un moment donné - et je l'ai
mentionné précédemment - il y a une question de
crédibilité vis-à-vis des autres médecins, on
prendra une décision. Maintenant, il me semble, personnellement, qu'un
montant maximum de $ 72 000, pour le nombre de dossiers qu'il y a à
traiter à la CARRA et pour les montants impliqués, parce qu'il y
a des montants en invalidité que les employeurs doivent payer, est
raisonnable.
M. Gendron: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest, alors comme... Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: C'est un prolongement de la question de mon
collègue d'Abitibi-Ouest. Le titre qu'on lui donne est un titre de
directeur, donc un titre d'administrateur. Les fonctions que vous avez
identifiées sont beaucoup plus proches de celles d'un spécialiste
ou d'un analyste. J'avais la même réaction que lui. Est-ce qu'il
s'agit effectivement de fonctions administratives ou davantage de fonctions
d'analyste ou de spécialiste médical? En passant, je vous dirais
que le nom se prononce "Lauzier" et non "Lauzière".
M. Gobeil: J'avais commencé à le prononcer
"Lauzier", mais le député d'Abitibi-Ouest m'a induit en erreur en
le prononçant "Lauzière".
Il faut dire que c'est un contractuel, parce que, en vertu du
règlement, c'est un contrat de services. Les médecins,
généralement, aiment avoir des titres - je ne les blâme
pas. Mais si ça fatigue les membres de l'Opposition qu'il s'appelle
directeur, on peut peut-être voir la possibilité de changer de
titre. Mais cela me semble représenter une crédibilité
d'appeler cela un "directeur médical" par rapport à la CARRA, qui
est une commission, dans ce cas-ci, pour l'invalidité.
M. Chagnon: Mais la CARRA n'est pas un hôpital.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'engagement 6? Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: En réponse au député de
Saint-Louis. Effectivement, si ce n'est pas un hôpital, pourquoi y a-t-il
un directeur médical?
Le Président (M. Lemieux): Pour clore la discussion...
M. Chagnon:... parce que c'est une commission de régime de
retraite et des assurances.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis, s'il vous plaît. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'engagement financier 6?
M. Gobeil: Je pourrais répondre à la
députée de Chicoutimi que ce n'est pas parce qu'il y a des
avocats qu'ils sont obligés d'être en cour tous les jours.
Mme Blackburn: Je ne vois pas le rapport.
Le Président (M. Lemieux): M. le président du
Conseil du trésor. L'engagement 6 de décembre 1986 est
terminé. L'étude de l'ensemble des engagements financiers du
ministre délégué à l'Administration et
président du Conseil du trésor pour septembre 1986, octobre 1986,
novembre 1986 et décembre 1986 sont terminés.
J'aimerais vous rappeler que nous allons suspendre pour reprendre les
engagements financiers du ministre du Revenu pour les mois de septembre
à décembre 1986, à compter de quatorze heures. Nous allons
donc suspendre jusqu'à quatorze heures cet après-midi.
(Suspension de la séance à 12 h 9)
(Reprise à 14 h 10)
Le Président (M. Lemieux): Â l'ordre, s'il vous
plaîtl
La commission du budget et de l'administration poursuit ses travaux sur
la vérification des engagements financiers. Nous appellerons maintenant
les engagements financiers du ministre du Revenu.
Revenu Septembre
J'appelle l'engagement financier 21 du ministère du Revenu,
septembre 1986. Contrat pour la location, achat et entretien de deux
contrôleurs Comterm pour une période de 36 mois. Le montant de
l'engagement est de 47 823, 75 $. M. le ministre du Revenu, est-ce que vous
avez des commentaires relativement à l'engagement 21?
M. Gratton: C'est un commentaire d'ordre général,
M. le Président. On verra que dans la quasi-totalité des
engagements qu'on discutera cet après-midi, il s'agit de ce genre de
contrat, soit pour achat ou location d'équipement d'informatique ou
l'impression des formulaires qui seront nécessaires pour les rapports
d'impôt pour l'exercice financier 1986-1987.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a des
interventions relativement à l'engagement 21 de septembre 1986 du
ministère du Revenu? M. le député de Jonquière.
M. Dufour: En fait, il y a une question qu'on pourrait poser.
Est-ce qu'il y a une politique établie concernant soit des achats
négociés ou des achats par soumissions? Il me semble que ce sont
toujours des renouvellements. C'étaient des contrats, là on en
voit, pour la location, l'achat. Est-ce qu'on est pris avec un
équipement et c'est toujours le même phénomène qui
se produit.
M. Gratton: Dans certains cas, cela varie, évidemment. Par
exemple, quand on achète un logiciel, très souvent, il est
disponible seulement d'un fournisseur. Évidemment, à ce
moment-là, on ne procède pas par appel d'offres. Si on pense
à l'impression des formulaires, par exemple, on verra, quand on y
arrivera, que dans chacun des cas, au Service qénéral des achats,
effectivement, on procède par appel d'offres et on retient la plus basse
soumission. Je ne pense pas qu'il y ait d'exception dans les mois qui nous
préoccupent.
A l'occasion, par exemple dans le cas qui nous préoccupe, on
s'aperçoit que la firme Northern Telecom n'a pas de contrôleur
compatible avec les microordinateurs du ministère, ce qui fait qu'on a
dû aller vers la firme Comterm pour obtenir ces deux
contrôleurs.
M. Dufour: Cela va.
M. Gratton: C'est une firme québécoise,
évidemment, comme vous le savez.
Le Président (M. Lemieux): Cela va? Est-ce qu'il y a des
interventions sur l'engagement 21? L'engaqement financier 21 de septembre 1986
est donc vérifié, J'appelle l'engagement 22 de septembre 1986 du
ministère du Revenu: Contrat pour l'achat d'une inséreuse Bell
& Howell et pièces complémentaires. Le montant de
l'engagement; 60 510, 26 $. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'engagement
22?
M. Gratton: Voici un cas d'espèce. Il s'agit de remplacer
une inséreuse qui ne répondait plus aux besoins, Cette
dernière était constamment brisée, ce qui occasionnait de
nombreux retards et des réparations coûteuses. Or, on a
décidé de la remplacer pour ces raisons. On s'est rendu compte
qu'il y avait deux fournisseurs possibles, Bell & Howell et Pitney Bowes.
Dans le cas de Bell & Howell, le fonctionnement de leur équipement
est plus simple, l'entraînement du personnel pour l'utilisation de
l'inséreuse est trois fois plus rapide que dans le cas de Pitney Bowes.
On a donc formulé des devis en conséquence, et c'est ainsi qu'on
a procédé à l'achat. Le Service général des
achats a examiné les exigences du ministère, et on a conclu qu'on
devait procéder à l'achat de matériel de Bell &
Howell.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 22 de
septembre 1986 est donc vérifié. J'appelle l'engagement financier
23: Contrat pour la location, achat et
entretien d'un contrôleur 6274-41 A, pour une période de 36
mois. Montant de l'engagement: 26 869, 59 $. ? Y a-t-il des interventions sur
l'engagement 23?
M. Gratton: Le fabricant du contrôleur est l'unique source
d'approvisionnement.
Le Président (M. Lemieux): II n'y a pas d'intervention sur
l'engagement 23? L'engagement financier est donc vérifié,
J'appelle l'engagement 24: Contrat pour l'achat et l'entretien, pour une
période de 24 mois, de deux logiciels de marque IBM. Montant de
l'engagement: 33 872 $.
M. Gratton: Voilà un cas où il s'agit d'un logiciel
où le seul concepteur est IBM. Donc, si on a besoin de ce logiciel, il
faut l'acheter d'IBM.
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Je fais une analogie avec ce que j'ai eu l'occasion
de faire à cette même commission cet avant-midi, aux engagements
du Conseil du trésor. Je ne porte pas de jugement, mais je pose la
question. Le président du Conseil du trésor me disait qu'il est
plutôt de pratique courante de louer...
M. Gratton: Ici...
M. Gendron: Ici, on parle de l'achat.
M. Gratton: Considérant qu'une location de 18 mois
équivaut au prix d'achat et que la vie utile des logiciels
excédera de beaucoup cette période de 18 mois, il a
été recommandé de procéder à l'achat
plutôt qu'à la location.
M. Gendron: Cela n'aurait pas nécessité ma
question, si j'avais eu l'information.
M. Gratton: Je m'excuse, j'aurais dû la donner avant, mais
je ne l'avais pas vue moi-même.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 24 est
vérifié. J'appelle l'engagement financier 25î
Renouvellement du contrat pour la location et l'entretien de deux
contrôleurs 8404, douze tourne-disques 8350 et trois tourne-disques 8650
pour des périodes variant de un à neuf mois. Le montant de
l'engagement est 39 780, 60 $. Y a-t-il des interventions sur l'engagement
financier 25?
M. Gratton: II s'agit du renouvellement d'un contrat de location;
l'équipement était déjà en place.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 25 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 26 de septembre 1986, qui se lit
comme suit: "Contrat pour l'impression de 2 400 000 brochures
Déclaration de revenus 1986, formulaire abrégé TP-1
abrégé, dont 2 150 000 copies en version française et 250
000 copies en version anglaise. Montant de l'engagement: 411 360 $. " Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'engagement financier 26?
M. Gratton: À ce sujet, autant pour cet engagement que
pour tous les autres qui ont trait à l'impression de formulaires, on
pourrait remettre aux membres de la commission que cela intéresse, les
formulaires en question. Ils verront que dans le cas, par -exemple, de la
déclaration de revenus, ce sont des formulaires très simples que
nous tentons toujours de simplifier un peu plus chaque année.
M. Dufour: Est-ce un engagement? Je pourrais peut-être
poser des questions. J'en prends note. On pourra examiner cela un peu plus
à fond. Vous avez 2 400 000 brochures dont 2 150 000 en version
française; La Presse du 5 février nous annonçait
que plusieurs caisses populaires n'avaient que des déclarations en
anglais.
M. Gratton: Oui, cette situation a duré à peine 48
minutes... 48 heures.
M. Dufour: Vous êtes trop efficace, à 48
minutes!
M. Gratton: D'ailleurs, c'était la situation inverse l'an
dernier. Pendant un peu plus longtemps, malheureusement, les formulaires
français n'étaient pas disponibles. Seuls les formulaires anglais
avaient été disponibles pendant un certain nombre de jours. Dans
ce cas-ci, cela avait trait uniquement à la distribution. Les
formulaires autant français qu'anglais sont entreposés à
différents endroits à Montréal; par exemple, au bureau
même du ministère et dans d'autres entrepôts qui sont
localisés ailleurs. Sur le circuit de distribution des formulaires, ce
n'était pas nécessairement le même camion qui faisait la
livraison des deux formulaires, ce qui a fait qu'il y a eu un décalage,
puisque le circuit de distribution n'était pas - le même pour les
deux formulaires. Il y a eu un décalage et, dans certaines caisses
populaires, il s'est produit que...
Cela prouve bien la vigilance de LaPresse ou d'un
individu qui en a alerté LaPresse. On a tout de suite pu
remédier à cette situation qui, comme je l'ai dit, a
été rectifiée dès le lendemain. Toutes les mesures
ont été prises pour que l'an prochain, cela ne se reproduise
plus, ce qui
coûtera possiblement plus cher à l'État pour que les
deux soient disponibles en même temps. Mais on accepte le principe qu'il
n'y a pas de raison pour que les formulaires ne soient pas disponibles dans les
deux langues en même temps.
On me souligne que pour le reste du Québec, le problème ne
s'est pas posé; c'est strictement pour certains secteurs de
Montréal que cela s'est posé, et pas dans toutes les caisses
populaires dans ces secteurs non plus.
M. Dufour: On parle de soumissions reçues, il y en a sept,
mais on n'en a que trois ou quatre.
M. Gratton: Je peux vous donner les autres.
M. Dufour: C'est plutôt par principe que je pose la
question. Vous décidez d'en donner seulement trois ou quatre parce que
vous considérez que c'est suffisant?
M. Gratton: Vous voulez dire...
M. Dufour: Parce que vous avez reçu sept soumissions;
j'imagine que les autres étaient plus élevées.
Le Président (M. Lemieux): Le député
d'Abitibi-Ouest doit être au courant, c'est une convention qui existe au
Conseil du trésor.
M. Gobeil: Ah bon!
M. Gendron: Oui, il vient de le dire: c'est une convention du
temps et personne n'avait demandé... On arrivait, je me rappelle
certaines occasions, à des listes jusqu'à 17, 18. Pour
éviter toujours - excusez l'expression - d'engraisser une paperasse
inutile, si les membres de la commission, par exemple, pour cet article, pour
des raisons qui leur sont propres, disent: On veut avoir l'ensemble des
soumissionnaires. Le secrétaire de la commission fournit cette
information. On ne voyait pas la pertinence, dans tous les cas, de donner
l'ensemble des soumissions comme information d'une façon automatique
à tout le monde. Si on le souhaite, c'est plus par convenance.
L'autre aspect, à moins que je ne me trompe, on tenait toujours
ce qu'on appelle un rangement des trois, quatre qu'on mettait dans l'ordre.
Ici, je vois 415, 414, 441; c'est un peu une information qui devient inutile.
On ne comprend pas pourquoi ce n'est pas ordonné. On dit: Cela signifie
que toutes celles qu'on aurait continué auraient été
à des montants supérieurs. Je ne sais pas si je me fais
comprendre.
M. Gobeil: Est-ce que...
M. Gendron: Si on regarde l'exemple qui est là, on dit: le
premier soumissionnaire, Ronalds: 415 000 $. Imprimerie L'ÉcIaireur: 414
000 $. Métropole Litho: 441 000 $. On s'attendait que ce soit plus bas
ou plus haut. On aurait dû lire 414 000 % d'abord, 415 000 $, 441 000 $,
pour comprendre la logique de présentation. On déduit que, si on
n'a pas le reste, c'est parce qu'on aurait monté peut-être
à 480 000 $, 500 000 $, et ainsi de suite.
M. Gobeil: Non. Je pense que c'est une erreur de frappe, tout
simplement.
Le Président (M. Lemieux): Parce que les autres sont
correctes.
M. Gobeil: Tous les autres sont par ordre de grandeur.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M. Gendron: La deuxième serait la première.
M. Gratton: Non, la première et la deuxième sont
par ordre de grandeur. C'est la troisième qui aurait dû
être...
M. Dufour: Être la deuxième. M. Gratton:...
la deuxième.
M. Dufour: Quand on parle de formulaires, on se rend compte aussi
que les formulaires Logirente, cela fait deux ou trois fois qu'ils sont
décalés dans te temps. Au moins une couple de fois. Est-ce que
c'est parce que les formules n'étaient pas prêtes ou parce qu'il y
a eu des décisions administratives différentes?
M. Gratton: Pour ce qui est de l'impression des formulaires, il
n'y a pas eu de problème. On a simplement reporté, par exemple,
la date à laquelle les gens pouvaient le faire parvenir.
M. Dufour: C'est quoi la nécessité d'allonger le
délai?
M. Gratton: Donner la chance à plus de gens de demeurer
admissibles au programme.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 26 est
donc vérifié. Il n'y a pas d'autres interventions? J'appelle
l'engagement financier 27: Contrat pour l'impression de 4 000 000 de
formulaires TPD-87, "Relevé de compte opérations. Montant de
l'engagement: 51 186, 40 $. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'engagement
financier 27?
M. Gratton:Cela va?
Octobre
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 27 est
vérifié. L'ensemble des engagements du ministère du Revenu
pour septembre 1986 sont vérifiés. J'appelle l'engagement
financier 14 du ministère du Revenu, le mois d'octobre 1986, qui se lit
comme suit: Contrat pour l'achat de onze micro-ordinateurs Philips, 3103
JYL-700, avec disques rigides, logiciels et autres périphériques.
Montant de l'engagement: 48 259, 75 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Dufour: C'est pas mal technique. À moins que le
ministre n'ait des choses à nous donner.
M. Gratton: Non. Il s'agit de microordinateurs qui, si je ne
m'abuse, servent... On a de la documentation, si vous voulez vous en acheter
un.
M. Dufour: Cela remplace de temps en temps des désuets. Si
vous aviez des remplacements là-dedans, est-ce que vous le
marqueriez?
M. Gratton: On m'indique qu'on n'en est pas encore rendu à
remplacer de ces micro-ordinateurs. On comble les besoins du programme de
bureautique qu'on s'est donné.
Le Président (M. Lemieux): J'aurais peut-être une
question, M. le ministre. Je remarque que c'est un contrat
négocié. Il n'y a pas eu de soumission publique?
M. Gratton: Non, parce que c'est une négociation directe
auprès du fabricant qui est l'unique source d'approvisionnement de ce
bien spécifique.
Le Président (M. Lemieux): II n'y a pas d'autres
interventions sur l'engagement financier 14. L'engagement financier est donc
vérifié. J'appelle l'engagement financier 15. Contrat pour
l'achat de quatre lecteurs-imprimeurs Kodak, Starvue Il pour microfilms.
Montant de l'engagement: 68 819 $.
M. Dufour: Encore là, ce sont des achats
négociés tout le temps.
M. Gratton: Dans ce cas-ci, ces appareils doivent être
intégrés à ceux actuellement en place. C'est ce qui fait
qu'on doit procéder avec la firme Kodak.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 15 est
donc vérifié.
J'appelle l'engagement financier 16:
Contrat pour l'achat de dix rnicro-ordinateurs Philips PC 3100, 649K,
avec équipements périphériques et logiciels. Montant de
l'engagement: 27 182, 30 $.
M. Gratton: II s'agit de microordinateurs pour le traitement de
textes.
M. Dufour: Ce n'est pas la même capacité. Ce n'est
pas comme tout à l'heure, en haut, à l'engagement 14.
M. Gratton: Non, c'est un autre type. Là, c'est le PC
3100; l'autre était le 3103 JYL-700.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 16
d'octobre 1986 est vérifié.
J'appelle l'engagement financier 17: Contrat pour l'achat de treize
disques riqides internes de 20 MO pour être installés sur des
micro-ordinateurs Philips. Montant de l'engagement: 25 697, 95 $. Est-ce que
l'engagement est vérifié et terminé? Est-ce qu'il y a des
interventions sur l'engagement 17?
M. Dufour: Non.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 17 est
vérifié.
J'appelle l'engagement 18: Contrat pour la location/achat de deux
véhicules de livraison "Mail Mobile", modèle 9 100 k, pour une
période de 60 mois. Montant de l'engagement: 124 696 $. Est-ce qu'il y a
des interventions sur l'engagement financier 18?
M. Dufour: Je pense bien que vous allez nous donner des
explications.
M. Gratton: Oui. Il s'agit d'une espèce de robot qui fait
la distribution du courrier. C'est de cela que cela a l'air; évidemment,
ce ne sera pas au Journal des débats. Ce sont des unités
mobiles qui suivent un tracé prédéterminé sur le
plancher au ministère et qui font la distribution du courrier.
L'équipement s'arrête et repart de façon automatique.
Une voix: C'est un messager.
M. Gratton: C'est un messager robotisé qui est
loué, et c'est une reconduction du contrat. D'ailleurs, les conditions
sont identiques à celles de la commande du 11 juin 1986, et cela a
été négocié au même prix. C'est
intéressant. J'inviterais le député de Jonquière
à venir voir cela.
M. Dufour: Cela fait deux fois que vous m'invitez à aller
au ministère. Je vais finir par être obligé d'y aller.
M. Gratton: II s'agit d'accepter. M. Dufour: Jamais deux
sans trois.
Une voix: Et cela n'a pas mal aux genoux.
Une voix:...
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Gratton: Comme le sous-ministre me le fait remarquer, cela n'a
jamais mal aux genoux, ces messagers.
M. Dufour: Avez-vous l'intention de transmettre cette technologie
à d'autres ministères ou si c'est parce que vous avez des besoins
beaucoup plus grands chez vous?
Une voix: On n'a pas d'instinct missionnaire.
M. Gratton: Comme le dit le sous-ministre, on n'est pas des
missionnaires de ce côté-là, mais j'imagine que cela doit
exister également dans d'autres ministères.
Une voix: Cela fait notre bonheur, en tout cas.
M. Gendrons Je comprends, mais je ne détesterais pas que
le ministère du Revenu, puisque c'est là qu'on prend connaissance
de cela, nous indique un peu plus d'éléments de
problématique. Combien de personnes cela a-t-il remplacé?
Deuxièmement, comment se fait-il, puisque c'est de l'équipement
quand même assez permanent, robotisé en plus, qu'on n'envisage pas
l'acquisition plutôt que la location/achat? Bien, je pense que c'est
cela.
Une voix: II y a une option d'achat.
M. Gendron: D'accord, il y a une option d'achat là-dessus.
Pourquoi ne pas carrément regarder l'acquisition, parce qu'un
équipement permanent comme celui-là, surtout s'il n'a pas mal aux
genoux, comme vous dites, et s'il n'a jamais de problème de
santé...
Une voix:... des nouveautés.
M. Gendron:... cela devrait durer? C'est un équipement qui
devrait durer. J'aimerais que le ministre puisse nous donner un peu plus
d'éléments, pas tellement sur la machine comme sur le contexte
dans lequel le ministre du Revenu en est venu à cette décision de
dire: Nous allons substituer ce type d'appareil à une distribution
humaine. Il y a peut-être là des postes en jeu. J'aimerais savoir
ce que cela représente. Combien de personnes remplacez-vous? Pourquoi ne
pas envisager carrément l'acquisition puisque c'est de
l'équipement permanent, stable, définitif?(14 h
30)
M. Gratton: Quant à l'utilisation de ces appareils, on
pourrait regarder ce qui a justifié, il y a environ deux ans, la
location de ces équipements. Pour ce qui est de l'achat, l'option
d'achat, d'abord il y a un coût d'installation qui s'élève
à 2220 $. Le coût de location par mois est de deux fois 850 $,
c'est-à-dire 850 $ par unité. Le coût d'entretien pour la
première année est de 1350 $ et le coût d'acquisition au
61e mois, c'est-à-dire après cinq ans, sera d'environ 3750 $, ou
la moitié parce qu'il s'agit de deux. Après qu'on aura fait
l'expérience pendant cinq ans, on pourra vraiment déterminer si
cela répond toujours aux besoins, si les services rendus sont conformes
à nos expectatives et on procédera sûrement à
l'achat, à ce moment. On exercera notre option d'achat.
M. Gendron: Par rapport à la référence au
personnel, c'est quoi? Ce sont quatre postes de sauvés?
M. Gratton: Je pense qu'on pourrait fournir l'information
après vérification. Comme il s'agit d'une décision qui a
été prise il y a déjà deux ans, on pourra relever
le dossier et en informer le député.
M. Gendron: Oui. Comme membre de la commission, je serais
intéressé à ce que le secrétaire de la commission
puisse prendre carrément la commande, la question précise, pour
qu'on soit capable de faire une évaluation rapide - là on a une
idée un peu des coûts répartis sur une base quinquennale -
du nombre de postes occasionnels ou permanents qui auraient été
éliminés à la suite de l'utilisation du robot distributeur
de courrier.
M. Gratton: Cela m'intéresse autant que le
député d'Abitibi-Ouest de connaître ces
éléments, M. le Président. Donc, on va les fournir.
Le Président (M. Lemieux): M. le secrétaire,
voulez-vous prendre en note la question du député
d'Abitibi-Ouest? L'engagement 18 d'octobre 1986 est donc vérifié
sous réserve de la question du député d'Abitibi-Ouest.
J'appelle l'engagement financier 19: Contrat pour l'achat de onze
micro-ordinateurs Philips, PC-3102/3 avec équipements
périphériques et logiciels. Montant de l'engagement: 43 497, 14
$. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Dufour: II y en a un troisième. Concernant les
micro-ordinateurs, cela fait la troisième fois. Des coups de onze, des
coups de dix. Vous arrivez avec une disparité. Il
n'y en a pas un qui est pareil. Ils ne font pas la même fonction
ni l'un ni l'autre.
M. Gratton: Effectivement, les besoins des utilisateurs ne sont
pas les mêmes, selon les dossiers qu'on traite.
M. Dufour: Vous n'avez pas intérêt à
uniformiser à ce moment?
M. Gratton: C'est qu'à l'occasion tous ces ordinateurs
sont compatibles l'un avec l'autre, mais les utilisations auxquelles ils se
prêtent peuvent être différentes. Par exemple, cela peut
être le traitement des rapports d'impôt des particuliers. Cela peut
être le traitement de la perception des taxes, le traitement des dossiers
des mandataires. Donc, cela ne nécessite pas le même genre
d'équipement.
M. Gendron: Je vais reqarder la page, juste pour un mois. Bon, on
a toujours des contrats négociés et c'est toujours le
système d'informatique Philips Ltée., je n'ai pas d'objection.
Quatre fois. On l'a trois fois pour les micro-ordinateurs et on l'a
également pour les disques rigides. J'aimerais avoir un peu plus de
détails sur cette firme pour deux raisons précises. Si jamais
mensuellement on développe autant de demandes probablement
nécessaires et constamment par contrat négocié, donc, sur
invitation plutôt qu'appel d'offres on développe rapidement, si le
besoin est important, une espèce de relation très très
privilégiée avec la même firme, moi je n'ai pas
d'objection. Cela peut être fatigant pour les autres, surtout dans le
rnicro-ordinateur. On n'est vraiment pas dans quelque chose
d'ultra-spécialisé, surtout pas si c'est pour du traitement ad
hoc. De temps en temps, c'est le rapport d'impôt de compagnies. De temps
en temps, c'est... Aujourd'hui, ce sont quand même des
éléments assez universellement fournissables. Des
micro-ordinateurs tout court. Je ne parle pas du système
sophistiqué ou d'adaptation. C'est quoi, la logique de dire qu'on y va
strictement sur la base de contrat invitation et là, jusqu'à
maintenant, en tout cas dans cette page-là, quatre fois c'est la firme
d'informatique Philips.
Le Président (M. Lemieux): C'est le système
d'informatique Philips Ltée.
M. Gendron: D'autres sont-ils capables de faire cela? Est-ce que
vous avez regardé cela? Est-ce que le Service des achats a
évalué cela?
M. Gratton: Premièrement, quant au nombre, dans chacun des
cas qu'on a vus jusqu'à maintenant, les acquisitions des
micro-ordinateurs étaient conformes au plan directeur de 1986-1987.
Donc, ce n'est pas au besoin. C'est un plan de deux ans qui est approuvé
par le Conseil du trésor. On parle d'achats qui s'inscrivent dans ce
plan.
Pourquoi Philips? D'abord, il faut préciser qu'il s'agit d'un
fabricant québécois. C'est probablement le premier
critère. À partir du moment où on s'engage à
acheter d'une firme, il y a l'élément de la compatibilité
qui entre en ligne de compte. Je ne sais pas si on est maintenant en mesure de
fournir l'information, à savoir quels seraient les autres fournisseurs
auxquels on pourrait faire appel.
M. Croteau (Bertrand): Les fournisseurs québécois,
il y a seulement Comterm ou Philips.
M. Gratton: Est-ce qu'il y a une compatibilité entre les
deux?
M. Croteau: Sur certains aspects, oui.
Le Président (M. Lemieux): Pourriez-vous vous identifier
pour le Journal des débats, s'il vous plaît?
M. Croteau: 8ertrand Croteau, sous-ministre adjoint à la
planification.
Le Président (M. Lemieux): Allez-y!
M. Croteau: II y a d'abord une présélection pour
les firmes québécoises. Parmi les firmes
québécoises, il y avait trois produits possibles: Comterm,
Philips et Oginove, je pense, qui est une autre firme. Dès qu'on est
engagé avec un des manufacturiers, la compatibilité devient
très importante et on est presque lié à ce manufacturier
pour un certain nombre d'applications, comme celle que l'on voit ici. Il y
aurait possibilité, dans des applications différentes,
d'intervenir auprès d'autres manufacturiers, mais il y a toujours des
problèmes de transfert d'appareils si on va vers des manufacturiers
différents. Est-ce que c'était le sens de la question?
M. Gendron: Oui. Ce n'est pas contre vous, ce n'est contre
personne, je ne connais pas ça plus qu'il ne faut, sauf que
j'étais ministre de l'Education et j'ai eu à fouiller un peu
là-dedans, le plan de développement au niveau des
micro-ordinateurs, tout cela. On nous sert toujours l'argument de la
compatibilité ou de l'incompatibilité, et je trouve que c'est un
peu trop vite, surtout lorsqu'il s'agit d'achat de petits appareils
micro-ordinateurs. Quand on achète onze micro-ordinateurs pour 48 000 $,
on n'est pas dans du "hardware" très sophistiqué, complexe. J'ai
toujours pensé que ta compatibilité, ce sont les instruments
connexes, une série d'instruments connexes à la petite
boîte centrale du rnicro-ordinateur.
En règle générale, quand on achète des
rnicro-ordinateurs, c'est beaucoup plus dans la capacité d'utiliser des
disquettes variées, produites parfois par IBM, ou des logiciels, et
ainsi de suite. Là, il faut s'interroger. Si on ajoute quelque chose
qui, chaque fois, ne convient pas, à la condition que cela ne vienne pas
de celui qui a fourni l'appareil, je trouve qu'on crée un monopole qui
n'a pas de bon sens. C'est pour cela que j'aurais voulu être
informé...
M. Croteau: Je pourrais peut-être ajouter que dans le
contexte du ministère du Revenu, ces postes de travail ne sont pas des
postes autonomes. Ce n'est pas un individu qui travaille avec son appareil de
façon dégagée, il est relié à l'ordinateur
central. La majorité des fonctions font qu'il est obligé d'aller
chercher de l'information dans I'ordinateur central par rapport à
d'autres fonctions dans d'autres milieux. Dans ce sens, on est obligé
d'avoir une compatibilité, il faut utiliser le même langage de
transmission. C'est un peu particulier au ministère du Revenu. Ce sont
de grands fichiers qui sont toujours traités ou manipulés par ces
appareils.
Si les fonctions sont autonomes, vous avez entièrement raison,
les fonctions autonomes peuvent être traitées aussi bien sur un
appareil que sur un autre. Mais l'environnement du ministère du Revenu
est particulier en ce sens que...
M. Gendron: M. le Président, je conclus là-dessus,
en ce qui me concerne. Je pense que, dans sa seconde intervention, M. Croteau
donne plus d'éléments dont on doit tenir compte. Cependant, je
voudrais attirer l'attention du ministre du Revenu...
Le Président (M. Lemieux): M. le député
d'Abitibi-Ouest n'a pas terminé, M. le député de
Lafontaine.
M. Gendron: Je voudrais attirer votre attention sur ce que je
vais dire, M. le ministre du Revenu. J'apprécie la seconde intervention
de M. Croteau qui, effectivement, m'apparaît pertinente. Le danger, c'est
que, si, comme ministre du Revenu, vous ne prenez pas certaines dispositions
pour élargir la notion de compatibilité, à très
court terme, vous vous conditionnez à ce qu'il n'y ait qu'un seul
fournisseur éventuel. Cela ne me paratt pas équitable. Pour un
mois, ce n'est pas grave, mais s'il n'y a pas de souci de votre part, comme
ministre, d'élargir l'assiette au niveau de la compatibilité, il
y a danger que, dans six mois ou un an, comme par hasard - et ce ne sera pas
vous comme tel qui en serez responsable - on retrouve presque toujours la
même firme pour le motif qu'on vient d'évoquer. Comme tel, je n'en
fais pas un drame, mais je ne crois pas que ce soit correct, sur le plan de
l'équité, sans porter de jugement de malversation. Comme
ministre, vous devez avoir un souci d'équilibre, d'un plus grand
équilibre. S'il n'y a pas de dispositions qui sont prises pour, de temps
en temps, revoir la possibilité de ne pas rapidement être toujours
assommé, si vous me permettez l'expression, par la notion de
compatibilité, il se trouve que les engagements financiers deviennent
systématiques et automatiques. Comme par hasard c'est toujours le
même fournisseur. Je ne trouve pas, en termes d'équité
publique, quant aux fonds publics, que c'est quelque chose à quoi on
doit être insensible; il faut demeurer sensible à cela.
M. Gratton: Oui, je suis tout à fait d'accord avec le
député d'Abitibi-Ouest. D'ailleurs, cette préoccupation
doit être partagée par le Service des achats, de faire en sorte
qu'on ne limite pas indûment les possibilités quant aux
fournisseurs de ces équipements, évidemment, c'est toujours sujet
à la politique d'achat du gouvernement qui est de privilégier les
achats au Québec. J'en suis fort conscient et je pense qu'il n'est pas
inutile qu'on se le rappelle à l'occasion.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lafontaine.
M. Gobé: Merci, M. le Président. Excusez-moi, je ne
me rappelle pas votre nom.
M. Gratton: M. Croteau.
M. Gobé: Quel est le type d'ordinateur central que vous
mentionniez il y a quelques minutes? Vous disiez qu'il y avait un ordinateur
central avec des périphériques.
M. Croteau: C'est du type IBM.
M. Gobé: De type IBM, ce qui veut dire que, lorsque vous
demandez des soumissions, vous précisez que tout
périphérique doit être compatible avec IBM.
M. Croteau: Dans ces fonctions.
M. Gobé: Alors, ce peut aussi bien être Philips que
Comterm, qu'IBM ou qu'un autre...
M. Croteau: Absolument.
M. Gobé: Je ne vois pas la raison de s'en tenir à
une firme en particulier.
M. Croteau: C'est la politique d'achat du gouvernement qui
suggère qu'on fasse appel aux firmes québécoises d'abord.
Il y a
trois firmes québécoises, comme je le disais tout à
l'heure: Comterm, Micom Philips et Oginove qui sont des produits
accrédités, si on veut. Si ces firmes nous offrent un produit
compatible, les autres ne peuvent pas concurrencer. Par exemple, cela exclut
IBM.
M. Gobé: Ma question sera la suivante: Pourquoi ne pas
demander des soumissions entre Comterm, Oginove et Philips si les trois sont
québécoises et compatibles avec l'ordinateur central?
M. Croteau: Les trois ne sont pas rigoureusement compatibles dans
un environnement donné. Souvent, il y a des liens par les logiciels.
Dans l'environnement du ministère du Revenu, tous les appareils n'ont
pas le même niveau de compatibilité. Le Service des achats fait un
équilibre entre les firmes québécoises; par exemple, il
peut privilégier un fournisseur à l'Éducation et. un autre
au Revenu. Dans ce cas, c'est Philips qui est privilégiée au
Revenu. L'équilibre se fait au Service des achats qui peut, dans
d'autres environnements, privilégier Comterm et Oginove, par
exemple.
M. Gobé: Merci, M. Croteau.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 19 est
donc terminé, j'appelle l'engagement financier 20 d'octobre 1986 du
ministère du Revenu. Contrat pour l'impression de 700 000 brochures
Guide du relevé réparties en cinq lots. Montant de l'engagement:
35 189, 45 $.
M. Dufour: Quand on dit "réparties en cinq lots", est-ce
cinq montants de 35 000 $ que ça va coûter ou si c'est pour les
cinq lots au complet?
M. Gratton: Je m'excuse?
M. Dufour: Les 700 000 brochures.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 20.
M. Dufour: Est-ce un montant global?
M. Gratton: 35 189 $.
M. Dufour: C'est l'ensemble?
M. Gratton: Oui.
M. Dufour: Pourquoi sentez-vous le besoin de dire
"réparties en cinq lots"?
Une voix: Ce n'est pas la même chose tout à fait. Il
y en a de 40 pages, de 16 pages, de 24 pages, en anglais, en
français.
M. Dufour: Ce n'est pas en cinq commandes?
M. Gratton: Par exemple, il y a 275 000 brochures
françaises et anglaises de 40 pages, le relevé 1; le
relevé 2, c'est 15 000 brochures françaises et anglaises de 16
pages; le relevé 3, c'est 10 000 brochures françaises et
anglaises de 24 pages; le relevé 4, 270 000 brochures françaises
et anglaises de 16 pages; le relevé 7, 25 000 brochures
françaises et anglaises de 16 pages. Ces relevés sont autant de
formulaires différents.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 20
d'octobre 1986 est terminé, j'appelle l'engagement financier 21. Contrat
pour l'impression de 2 300 000 formulaires Relevé 4
supplémentaire, genre continu, quatre parties. Montant de l'engagement:
31 437, 78 $. Y a-t-il de3 interventions?
M. Gratton: Ce sont des formulaires utilisés par les
locateurs du Québec pour indiquer à leurs locataires le montant
d'impôt foncier attribuable à leur logement. (14 h 45)
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 21 est
terminé.
J'appelle l'engagement financier 22 d'octobre 1986, contrat pour
l'impression de 1 000 000 de formulaires TP-1 SC dont 900 000 exemplaires en
version française et 100 000 en version anglaise. Montant de
l'engagement: 49 442, 40 $. Est-ce qu'il y a des interventions? L'engagement
financier 22 est donc terminé.
J'appelle l'engagement financier 23 qui se lit comme suit: Contrat pour
l'impression de 385 000 enveloppes réparties en quatre lots
différents (format 15" X 9 1/2"). Montant de l'engagement: 32 359, 21 $.
Est-ce qu'il y a des interventions? L'engagement financier 23 est donc
terminé.
J'appelle l'engagement financier 24 d'octobre 1986, ministère du
Revenu, contrat pour l'impression de 11 100 000 formulaires Relevé 1
supplémentaire en continu quatre parties. Montant de l'engagement: 149
059, 68 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Je suis étonné par le nombre.
J'aimerais avoir quelques explications.
M. Gratton: II s'agit de formulaires qui sont utilisés par
quelque 250 000 employeurs pour inscrire les revenus et les retenues à
la source de leurs employés qui doivent être inclus dans leur
rapport d'impôt.
M. Gendron: Je comprends, mais...
M. Gratton: Dans certains cas, on peut
avoir besoin de quatre ou cinq relevés différents pour un
employé.
Une voix: Un gars vient pour une semaine ou un mois et cela
correspond, en gros, à...
M. Gratton: Les occasionnels...
M. Gendron: C'est cela, sur cette base-là. Vous nous
donnez l'explication... On est juste 6 000 000.
M. Gratton: Oui.
M. Gendron: On ne doit pas tous travailler, avoir cinq ou six
emplois différents, et on ne peut pas être employé
permanent et occasionnel. J'ai de la difficulté à comprendre
qu'il y en a 11 000 000, même s'il y a de la perte. C'est de la formule,
ça, 11 100 000,
M. Gratton: II y a 250 000 employeurs qui, eux-mêmes, ne
peuvent pas identifier d'avance, très précisément, le
nombre de formulaires, le nombre d'employés, le nombre d'occasionnels,
donc le nombre de formulaires qu'on doit leur expédier.
Évidemment, on ne les fait pas parvenir sur commande. C'est
distribué en bloc au début de l'année parce que ces
formulaires doivent être remplis, d'abord, au début de
l'année fiscale et, ensuite, au fur et à mesure que les gens
quittent l'emploi ou y accèdent. C'est ce qui fait qu'effectivement le
nombre est très élevé.
M. Gendron: Avez-vous des informations pour les années
antérieures?
Une voix: Oui, on a eu le réflexe que vous avez. On s'est
posé...
Le Président (M. Lemieux): M. Angers, pour les fins du
Journal des débats...
M. Angers (Bernard): Je m'excuse.
Le Président (M. Lemieux):... vous vous identifiez et
parlez dans le micro.
M. Angers: On s'est posé exactement...
M. Gratton: M. Bernard Angers, sous-ministre.
M. Angers: On s'est posé la même question sur le
volume qui nous est apparu assez fracassant. Tout d'abord, cela correspond aux
pratiques antérieures, c'est-à-dire que c'est l'histoire du
Revenu qui a fait...
M. Gendron: Donc, cela offre beaucoup de
sécurité.
M. Angers: Mais non, c'est déjà quand même
assez important, parce que...
M. Gendron: Je comparais. Cela offre beaucoup de
sécurité.
M. Angers... on a eu des questions sur les 11 000 000. Cela nous a
inquiétés. Deuxièmement, on a constaté que pour
chaque personne qui vient dans une usine ou dans une entreprise et pour qui
l'employeur doit émettre un relevé, il faut un exemplaire de tel
relevé, ce qui fait que c'est autour de quatre ou cinq relevés,
globalement, pour un employé, même si c'est un emploi de soir ou
occasionnel. Par exemple, pour la Main-d'Oeuvre, c'est de l'ordre de 2 500 000,
plus un stock de réserve, parce que, s'il fallait que le
ministère du Revenu n'ait plus de formulaires...
M. Gendron: Je comprends.
M. Angers:... je pense bien qu'on serait pointé du
doigt.
M. Gendron: Avec raison* Pour imprévoyance.
M. Angers: Mais c'est une bonne question, 11 000 000.
M. Dufour: Les soumissions que vous demandez pour, les
formulaires, pourriez-vous nous en donner une copie de chacune?
M. Gratton: Oui, vous devriez la retrouver...
M. Dufour: Elle est là-dedans aussi? Une voix: Oui.
M. Dufour: Parce qu'elle n'a pas l'air dispendieuse. Cela
représente 0, 01 $.
M. Gratton: D'ailleurs, quand on regarde le prix...
Une voix: 0, 0125 $ le formulaire. M. Dufour: 0, 0125 $. M.
Gratton: Laquelle?
M. Angers: C'est le Relevé 1. les revenus d'emploi, T4,
TPI, c'est ce qui nous est remis.
Une voix: C'est ce que vous recevez chaque année pour nos
différents...
M. Dufour: II y a plus d'une formule dans une? C'est une copie 1?
Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engage-
ment financier 24 est terminé. J'appelle l'engagement financier
25: Contrat pour l'impression de 4 300 000 formulaires, Relevé 2 et
Relevé 3, genre continu, quatre parties. Montant de l'engagement: 63
307, 20 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Gratton: Les formulaires sont utilisés par les
contribuables pour déclarer les revenus de leurs rentes - c'est le
relevé 2 - et de placements, Relevé 3, de leurs
bénéficiaires qui doivent les inclure dans leurs
déclarations de revenus.
M. Dufour; La concurrence est serrée parce qu'il n'y a pas
grand différence.
M. Gratton: C'est un domaine où c'est la formule avec
un...
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 25 est
donc terminé. J'appelle l'engagement financier 26: Contrat pour
l'impression de 365 000 brochures, Guide de retenues à la source et
contributions d'employeur dont 325 000 exemplaires en version française
et 40 000 en version anglaise. Montant de l'engagement: 96 542, 50 $. Est-ce
qu'il y a des interventions?
M. Dufour: C'est à peu près toujours 10 % en
version anglaise par rapport à la version française? Vous
êtes obligés de le donner juste en deux langues, j'imagine.
Une voix: On n'a pas d'italien encore...
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 26 est
terminé. J'appelle l'engagement 27 d'octobre 1986...
M. Gratton: Engagement 10.
Le Président (M. Lemieux): Engagement 27. Les engagements
du mois d'octobre 1986 pour le ministère du Revenu. Il y a l'engagement
27 qui n'apparaît pas sur ma feuille, effectivement. Alors, l'engagement
27 d'octobre 1986: Contrat pour l'achat de 12 025 kilogrammes de
mélanges colorant-traceur servant de marqueur...
M. Dufour: Vous allez nous donner les informations.
Le Président (M. Lemieux):... dans les combustibles
pétroliers. Montant de l'engagement: 66 666, 60 $. Il nous en manquait
un? Est-ce qu'il y a des interventions sur l'engagement financier 27?
M. Gratton: II s'agit de colorant qui sert à colorer le
mazout destiné à des fins autres que les moteurs propulsifs. Les
compagnies pétrolières colorèrent, à compter du 1er
juillet 1973, plus de 6 000 000 000 de litres dans un réseau de 82
centres de coloration. Près d'une trentaine d'inspecteurs assuraient le
contrôle et le suivi de cette loi. Cette coloration produisit une
augmentation de 25 % des recettes de la taxe sur le carburant diesel. On parle
de 1973. En 1986, les compagnies pétrolières ont coloré
environ 3 000 000 000 de litres de mazout dans un réseau de 56 centres
de coloration. L'utilisation de l'électricité et d'autres sources
d'énergie expliquent la forte diminution des centres de coloration. Elle
peut s'expliquer par la diminution du volume et par la fermeture de certaines
compagnies. Le ministère du Revenu du Québec verse 0, 022 $ les
1000 Iitres aux corporations alors que l'Ontario verse aux mêmes
compagnies pour assumer les coûts de la coloration 0, 16 $ les 1000
litres, soit sept fois plus.
M. Dufour: Autrement dit, c'est pour essayer de détecter
ceux qui font un peu l'usage illégal du combustible qui peut servir
à des automobiles comme le diesel.
M. Gratton: Pour différencier le mazout du diesel.
M. Dufour: On avait eu une bonne discussion au mois de
décembre par rapport à ce colorant pour ceux qui faisaient le
transport des Etats-Unis vers l'Ontario, vers le Québec. Avez-vous eu
des nouvelles de cela?
M. Gratton: Le problème, c'est qu'aux États-Unis on
ne colore pas. Donc, le mazout qui est importé - c'est ce qu'on a
expliqué à l'Assemblée nationale - les transporteurs vont
déclarer qu'il s'agit de mazout à des fins d'huile à
chauffage, par exemple. On sait que le taux de la taxe sur l'huile à
chauffage est de beaucoup inférieur à celui qu'on retrouve sur le
carburant, le diesel. Donc, ils trouvent un avantage marqué s'ils
peuvent le revendre comme du carburant en ne faisant pas la remise de ces*
sommes.
M. Dufour: On avait dit à ce moment-là qu'une
enquête avait été commandée par le
fédéral, je pense...
M. Gratton: L'enquête est en cours.
M. Dufour: Il n'y a pas de développement?
M. Gratton: II y a des développements, effectivement. Des
avis de cotisations ont été émis à la suite de
constatations qu'on a pu faire. À titre d'exemple, pendant les trois
mois d'octobre, novembre et décembre, on a émis pour 6 000 000 $
d'avis de cotisations qui sont le résultat direct de
l'opération.
M. Dufour: Cela empêche les États-Unis de le
colorer.
M. Gratton: Non, l'opération carburant.
M. Dufour: Qui empêche de colorer aux
États-Unis?
M. Gratton: Ce n'est pas prévu...
M. Dufour: Ce n'est pas la même loi, ce n'est pas la
même taxe? C'est taxé ou pas taxé?
M. Gratton: Non, ce n'est sûrement pas la même
taxe.
M. Dufour: Est-ce qu'ils ont une taxe sur le chauffage et sur le
diesel aussi?
M. Gratton: Je sais que, dans la loi américaine, il n'y a
pas de provision de coloration.
M. Dufour: À l'exception que, s'ils en emploient comme
carburant et comme combustible, les Américains, d'habitude, on ne leur
montrera pas trop de choses, ils doivent être capables... C'est dans ce
but la coloration. En fait, on n'aurait pas besoin de colorer si c'était
juste utile pour le carburant, ce serait la même chose. C'est le fait
qu'on est obligé de changer parce que cela entre sur du combustible,
cela entre sur du carburant. Aux États-Unis, est-ce qu'ils emploient les
deux?
M. Garon: C'est un peu comme la devinette quand on était
jeune: Pourquoi les éléphants sont-ils gris? Pour ne pas qu'on
les mélange avec les framboises.
M. Dufour: Les éléphants roses.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 27 est
vérifié. Les engagements financiers du ministère du Revenu
pour octobre 1986, de 14 à 27 inclusivement sont vérifiés.
J'appelle l'engagement 10 du ministère du Revenu...
M. Dufour: Avant de continuer, combien avez-vous d'inspecteurs
là-dessus?
M. Gratton: II y a une quarantaine de personnes
affectées...
M. Dufour: Une quarantaine?
M, Gratton: Oui, dont 19 inspecteurs et 21
vérificateurs.
M. Dufour: Vous en avez dans toutes les régions du
Québec?
M. Gratton: Évidemment, ils sont mobiles, et c'est surtout
aux frontières qu'on fait les échanges.
Novembre
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'engagement 10 de
novembre 1986 du ministère du Revenu: Contrat pour l'achat d'un appareil
d'encaissement modèle S-3950. Montant de l'engagement: 36 869, 25 $.
Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Gratton: On exerce l'option d'achat.
M. Garon: Novembre, vous êtes rendu en novembre?
M. Dufour: C'est une caisse enregistreuse ou quoi?
Le Président (M. Lemieux): Novembre 1986, engagement 10,
M. le député de Lévis.
M. Gratton: C'est un appareil pour encaisser les chèques.
C'est un appareil qu'on a en location depuis le 14 février 1983 et on
exerce l'option d'achat.
M. Garon: Que voulez-vous dire, un appareil pour encaisser les
chèques?
M. Gratton: Un appareil qui oblitère, qui encaisse le
chèque et qui le diriqe... Cela sépare vers la banque de
façon qu'on puisse le déposer...
M. Dufour: C'est une tamponneuse.
M. Gratton: C'est plus qu'une tamponneuse. C'est une tamponneuse
en même temps qu'une trieuse. Encore là, vous auriez avantage
à venir voir comment cela fonctionne.
M. Garon: On va se prévaloir de votre invitation, à
un moment donné.
M. Gratton: Certaines journées, par exemple, on encaisse
80 000 000 $. Inutile de vous dire que cela fait plusieurs chèques.
Le Président (M. Lemieux): On va passer nos
journées là, M. le ministre du Revenu.
M. Gratton: C'est à conseiller,
M. Garon: On va y aller une journée où va entrer le
rapport d'impôt du député de Vanier, pour voir comment ils
font cela.
M. Dufour: C'est avant d'être député que
c'est important de voir...
M. Gratton: Évidemment, le député de
Lévis sait que, dans le cas des rapports
d'impôt des députés, c'est traité de
façon très spéciale.
M. Garon: Je ne sais pas.
Le Président (M. Lemieux): Confidentielle.
M. Garon: Ah oui? Je ne savais pas cela.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 10 de novembre
1986 est vérifié. J'appelle l'engagement 11: Contrat pour l'achat
de 28 675 kilogrammes de colorant-traceur servant de marqueur dans les
combustibles destinés principalement au . chauffage. Montant de
l'engagement: 158 974, 20 $.
M. Gratton: C'est l'engagement qu'on a retrouvé
tantôt à 27, c'est le même. (15 heures)
M. Garon: C'est quasiment aussi cher que le gaz!
M. Dufour: C'est à peu près le même prix,
d'après ce que je vois.
M. Gratton: Non, c'est le même engagement. Il n'y a pas eu
deux achats.
M. Dufour: Bien non! Ce n'est pas le même achat, M. le *
ministre: 12 025 kilogrammes et, là, c'est 28 675 kilogrammes.
M. Gratton: Non.
Le Président (M. Lemieux): Cela semble être deux
choses différentes, M. le ministre.
M. Dufour: C'est différent, il y en a un pour 66 666, 60
$.
M. Gratton: Je dois avouer, M. le Président, que je n'en
ai qu'un.
Le Président (M. Lemieux): Vous retrouvez l'autre à
octobre 1986, l'engagement financier 27.
M. Gratton: Je ne l'ai pas, celui-là.
Le Président (M. Lemieux): Vous ne l'avez pas?
M. Gratton: Les gens du ministère ne l'ont pas non
plus.
Le Président (M. Lemieux): II y a sûrement eu une
erreur dans la confection des listes.
M. Dufour: Celui dont j'ai parlé tout à l'heure,
c'est octobre.
M. Gratton: C'est le même engagement, quant à nous,
mais on va vous le faire parvenir et vous pourrez constater que c'est
exactement le même engagement.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 11 est
donc terminé, j'appelle l'engagement financier 12: Contrat pour
l'impression de 3 000 000 de formulaires TPD-1 et V dont 2 600 000 exemplaires
en version française et 400 000 en version anglaise. Montant de
l'engagement: 65 203, 80 $, Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Garon: À 15 %, je le prendrais bien. C'est 400 000
sur...
Le Président (M. Lemieux): C'est environ la proportion, M.
le député de Lévis, entre 10 % et 15 %.
M. Garon: 13 %?
Le Président (M. Lemieux): Dans ce cas-ci, il s'agit de 13
%; tout à l'heure, il s'agissait d'environ 12 %. L'engagement financier
12 est donc terminé, j'appelle l'engagement financier 13 du mois de
novembre 1986 du ministère du Revenu: Contrat pour l'impression de 150
000 brochures TPD-112 et V supplément au revenu de travail 1987 dont 125
000 exemplaires en version française et 25 000 exemplaires en version
anglaise. Montant de l'engagement: 25 755 $. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Dufour: Quand vous faites des appels d'offres pour des
quantités semblables de brochures, est-ce que vous en avez pour un
certain temps? C'est annuel ou aux six mois?
M. Gratton: C'est annuel. Dans la plupart des cas, c'est annuel
parce que cela change en fonction des discours sur le budget et des lois qu'on
adopte.
M. Garon: Ensuite, la réponse à ta question, c'est
oui, ils en ont pour un certain temps.
M. Gratton: Affirmation gratuitel Pour un an!
M. Dufour: Est-ce qu'il y a eu des retards? On s'était
parlé avant les fêtes.
M. Gratton: Non, contrairement à l'an dernier, il n'y a
pas eu de retard cette année, mais de l'efficacité.
Le Président (M. Lemieux): L'engage-
ment 13 est donc terminé. L'ensemble des engagements du
ministère du Revenu pour le mois de novembre 1986, comprenant les
engagements 10 à 13 inclusivement, sont donc terminés.
Décembre
J'appelle l'engagement 7 du mois de décembre 1986 du
ministère du Revenu: Contrat de services pour la réalisation d'un
projet de définition associé aux mécanismes de
contrôle des systèmes permettant au ministère d'avoir une
idée précise des mécanismes de vérification, de
sécurité et de contrôle de la production qui seront
intégrés à tous les nouveaux systèmes
développés dans le cadre de la refonte CESAR. Montant de
l'engagement: 394 500 $. Y a-t-il des interventions sur l'engagement 7?
M. Dufour: II faudrait demander au ministre qu'il nous explique
l'opération CESAR. Il pourrait peut-être nous parler de la femme
de César aussi!
M. Gratton: Quant à moi, il n'y a plus d'opération
CESAR depuis que je suis au ministère, cela s'appelle la refonte des
systèmes administratifs. L'acronyme CESAR avait été
utilisé sous l'ancien gouvernement. C'est le nom qu'on avait choisi pour
désigner le projet de refonte des systèmes administratifs. C'est
un programme qui a été autorisé par le Conseil du
trésor, il y a déjà plus de deux ans, et qui vise à
permettre au ministère de procéder à une refonte
complète de tous les systèmes administratifs et informatiques du
ministère.
On sait que depuis longtemps nos systèmes accusaient une certaine
désuétude. Il s'agit d'un programme d'investissements
extrêmement important, qui est justifié par les rentrées,
les revenus que nous anticipons qui seront générés. Pour
l'année fiscale 1986-1987, les crédits consentis par le Conseil
du trésor étaient de l'ordre de 10 000 000 $, 9 600 000 $. Ce
sont les premiers contrats, d'ailleurs, qui ont été
octroyés dans le cadre de la refonte et on va en retrouver un certain
nombre dans les engagements qui suivent. C'est le démarrage du projet de
refonte.
M. Dufour: Comment en êtes-vous venus à toute
l'étude du changement proposé dont on est informés? Est-ce
une étude que vous aviez donnée à une firme
indépendante? Cela a-t-il été fait par les services
internes?
M. Gratton: Dans un premier temps, le Conseil du trésor
avait demandé, et ce sous l'ancien gouvernement - on parle d'il y a
trois ou quatre ans - au ministère du Revenu, plutôt que de
procéder à la pièce en rénovant ou en
améliorant les programmes individuellement, de procéder è
l'élaboration d'un projet d'ensemble. Cela a fait l'objet de nombreuses
discussions et négociations - je vois le député
d'Abitibi-Ouest hocher la tête pendant de nombreux mois. Cela a
débouché sur le projet de refonte qui, comme je le disais
tantôt, avait été baptisé CESAR et qui s'appelle
maintenant tout simplement la refonte des systèmes. Le tout a
été mis en branle, dans un premier temps, au ministère. Ce
sont les gens du ministère qui, de concert avec des conseillers dont les
services avaient été retenus, ont élaboré le projet
de refonte et, une fois ce projet élaboré et accepté par
le Conseil du trésor, des crédits de l'ordre de 9 600 000 $ ont
été accordés au ministère par le Conseil du
trésor pour l'exercice financier en cours. C'est ainsi qu'on a
procédé par appel d'offres public auprès des
différents fournisseurs de ces services et qu'on retrouve dans les
engagements financiers que nous étudions aujourd'hui l'octroi de
contrats à des firmes spécialisées pour procéder
à la mise en place de cette refonte.
M. Dufour: Ce que vous nous dites, c'est que cela a
été entrepris sous l'autre gouvernement.
M. Gratton: Oui.
M. Dufour: Est-ce que c'est cela? Le gouvernement
précédent?
M. Gratton: En 1982.
M. Dufour: Les buts recherchés, à part la
rapidité, la modernisation de l'action, j'imagine qu'une grille a
été démontrée quelque part.
M. Gratton: Essentiellement, l'objectif visé, c'est de
permettre au ministère de remplir son mandat qui est de percevoir les
impôts et les montants qui sont dus au gouvernement. Par exemple, 4 000
000 de déclarations de revenus d'individus sont produites chaque
année au Québec et le système actuel ne permet pas de les
traiter avec toute la rigueur voulue et aussi efficacement que nous pourrons le
faire au moment où la refonte aura été
complétée. Cela permettra non seulement d'agir plus efficacement
è moindre coût pour traiter les déclarations de revenus,
mais également de déceler, de façon plus efficace,
l'évasion fiscale, de faire en sorte que les cotisations soient
émises plus rapidement et que les gens ne se plaignent plus. Par
exemple, le député a sûrement eu des cas dans son
comté de gens qui viennent se plaindre qu'on les a cotisés pour
des années d'imposition qui datent de deux ou trois ans ou qu'on les a
cotisés plus d'une fois pour la même année
d'imposition. C'est ce genre de choses que nos systèmes actuels
ne nous permettent pas de faire de façon convenable ou, en tout cas, de
façon aussi efficace qu'on pourra le faire quand on aura terminé
la refonte. Évidemment, cela se traduit par des revenus additionnels
extrêmement importants qui sont de loin justifiés par les
investissements qui sont requis par le projet de refonte.
M. Dufour: Au point de vue de la confidentialité, il n'y a
pas d'augmentation de la confidentialité, si je me fie aux propos qui
ont été tenus au mois de décembre.
M. Gratton: C'est un autre élément, c'est un autre
aspect de la chose. On reproche même au ministère du Revenu
d'être pointilleux à l'occasion sur la confidentialité,
mais cela fait partie de certains projets à l'intérieur de la
refonte que d'assurer encore plus pleinement la confidentialité des
données.
M. Dufour: Est-ce que cela nous amènera à envoyer
des impôts qui seront perçus avant la date ou, pour les gens qui
ont envoyé leur cotisation avant le 1er avril, de recevoir leur
chèque plus rapidement?
M. Gratton: Assez curieusement, cela pourrait surprendre certains
députés d'apprendre qu'il pourrait s'avérer que, dans
certaines situations, on ne puisse pas être en mesure de rembourser
autant de contribuables qu'on le voudrait pour la simple raison que les
déclarations de revenus n'ont pas été produites assez
rapidement. On sait que les gens ont jusqu'au 30 avril pour produire leur
déclaration de revenus. Dans la très grande majorité des
cas, les gens attendent' à la dernière minute. Evidemment, ceux
qui savent qu'ils ont droit à un remboursement ont tendance à le
faire plus rapidement. Je peux donner l'assurance au député de
Jonquière que cette année on a l'impression que, comme toujours,
les premiers arrivés seront les premiers servis. Il y a de fortes
chances qu'on puisse rembourser toutes les déclarations de revenus qui
ont été produites avec les délais, avant le 1er avril, et
les gens pourront recevoir un remboursement avant le 1er avril.
M. Dufour: Cela contredit Un peu ce qui était
marqué sur le journal.
M. Gratton: Tout cela, évidemment, sous réserve des
décisions du ministère des Finances.
M. Dufour: C'est parce que dans le journal ce n'est pas ce qu'on
disait.
M. Gratton: Je m'excuse?
M. Dufour: Ce n'est pas ce qui était écrit dans le
journal. Je ne sais pas si cela a été dit.
M. Gratton: II y a eu méprise. À un moment
donné, on a interprété une réponse que j'avais
donnée à une question. On me demandait de prendre l'engagement
que le ministère des Finances ne ferait pas les évaluations qu'on
a toujours faites à la fin de la période du mois de mars à
des fins d'équilibre budgétaire. II ne m'appartient pas de
prendre ces engagements. C'est une décision qui appartient au ministre
des Finances. Certains ont interprété cela comme voulant dire
qu'il n'y aurait pas de remboursement d'impôt avant le 1er avril, ce qui
est tout à fait faux.
M. Dufour: D'accord. Dans le même engagement, M. le
ministre, on parle d'un comité choisi par un comité de
sélection.
M. Gratton: Oui.
M. Dufour: C'est quoi ou c'est qui ce comité?
M. Gratton: Ce sont des fonctionnaires du ministère qui,
avec la présence d'un membre du Service des achats, font
l'évaluation à partir d'une grille d'évaluation objective.
Dans un premier temps, ils font une première évaluation qui
permet à certains soumissionnaires de se qualifier pour la
deuxième phase. Il y a un système de points, toujours de
façon objective, qui est accordé. On procède ensuite,
parmi ceux qui satisfont au nombre de points minimum exigés, au choix du
plus bas soumissionnaire. Il peut arriver, à l'occasion, qu'un
soumissionnaire puisse fournir un prix inférieur à celui
éventuellement reconnu, mais parce qu'il ne satisfait pas aux
critères sur le plan de l'évaluation objective.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a des gens de
l'extérieur à ce comité de sélection?
M. Gratton: Au Service des achats.
Le Président (M. Lemieux): Du Service des achats. Mais de
l'entreprise privée?
M. Gratton: Pardon?
Une voix: Une autre personne d'une autre entreprise.
M. Gratton: Dans un cas en particulier, il y avait un
représentant de la RAMQ.
M. Dufour: Ce qui est difficile à comprendre
là-dedans, c'est que pour un appel d'offres qui a autant d'aspects
à
surveiller, on en vienne à des coûts fixes. En tout cas,
l'expérience que j'ai par rapport à des firmes, c'est que temps
fait, temps payé. Là, cela semble à prix fixes.
M. Gratton: Parce que les devis sont très
spécifiques, mais ne peuvent cerner chacun des éléments
dans le détail. Il ne s'agit pas, par exemple, de demander une
soumission pour livrer X nombre d'appareils selon un horaire de livraison. Il
s'agit plutôt d'évaluer un résultat, de fournir un prix
pour obtenir tel résultat. C'est ce qui fait qu'on doive procéder
par une grille d'évaluation qui, comme je le répète, est
aussi objective que faire se peut. Je peux assurer le député que
tout cela est fait à l'insu du ministre du Revenu et je suis aussi
surpris que le député de Jonquière de constater qui sont
les gens qui obtiennent ces commandes. C'est comme cela que je veux que ce
soit.
M. Dufour: Aucun doute quant à la façon dont la
firme est choisie. Je trouve curieux qu'on arrive à fixer un montant
final. À ce moment, ce ne sont pas des contrats ouverts. Est-ce qu'il
pourrait arriver que dans cette démarche il y ait des coûts
supplémentaires imputés par la firme?
M. Angers Ce qui peut arriver, c'est que, si le ministère
manifestait des exigences en cours de route ou s'il était de sa faute
vraiment qu'il n'ait pas fourni le matériel à la firme en
question, il y ait un ajustement de prix. Mais l'idée, c'est vraiment
d'essayer de cerner le coût de la démarche au départ.
M. Gratton; D'avance.
M. Angers: Ce serait tous azimuts.
M. Dufour: Le danger quand il y a des... On peut avoir des
ajustements. Les autres ne le savent pas au moment où cela se fait. (15
h 15)
M. Angers: Ah non! Par rapport au devis, si, en cours
d'exécution, le ministère, par sa propre turpitude, par exemple,
ne fournissait pas les renseignements prévus, cela occasionnerait un
délai, comme n'importe quel contrat de construction, un ajustement en
fin de compte, de...
M. Gratton: Le contrat ne lie pas seulement le fournisseur, il
lie également le ministère de fournir les informations et autres
considérations.
M. Dufour: Est-ce qu'il y a un temps déterminé pour
la durée du contrat?
M. Angers: Oui. On les suit par le biais de nos comités
utilisateurs.
M. Dufour: Vous me dites oui, mais c'est un contrat pour un an,
deux ans, trois ans?
M. Gratton: C'est pour l'année... M. Angers: C'est
variable.
M. Dufour: Comme dans le cas de CGI, je demande le temps...
M. Angers: On a un échéancier pour chacun des
projets. Il y a des fois où on dépasse un peu,
évidemment.
M. Gratton: Si cela peut intéresser le
député de Jonquière, on peut lui faire parvenir le
calendrier de chacun des contrats.
M. Dufour: O. k. Je n'ai pas de question. Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous prendre note de la
demande du député de Jonquière? L'engagement 7 de
décembre 1986 est donc vérifié. J'appelle l'engagement 8
de décembre 1986 qui se lit comme suit: Contrat de services pour la
fourniture de huit spécialistes en modélisation conceptuelle de
données et en conception de banques de données pour
réaliser les activités d'administration des données
requises par le développement des nouveaux systèmes, dans le
cadre du projet CESAR. Montant de l'engagement: 588 800 $. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Dufour: C'est toujours la même question, la durée
du contrat.
M. Gratton: Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engaqe-ment 8 est
vérifié. J'appelle l'engagement 9 de décembre 1986. M. le
député de Lévis, je m'excuse.
M. Garon: Huit spécialistes pour 588 000 $, cela fait 75
000 $ le spécialiste. Ils doivent être spécialisés
correct! Vous ne trouvez pas ça un peu cher, 75 000 $, pour un...
Une voix:... mieux payé qu'un député.
M. Garon: Un député, ce n'est pas un
spécialiste, c'est un généraliste.
M. Gratton: II s'agit de la période du 4 août 1986
au 31 décembre 1987.
M. Angers: Le calendrier qui les lie par contrat, dans ce cas,
c'est un peu moins d'un
an.
M. Garon: Lequel? L'engagement 8?
M. Angers: C'est GSA, Grenier, Saint-Pierre et
Associés.
M. Dufour: Grenier, Saint-Pierre et Associés.
M. Garon: C'est pour un an et demi.
M. Angers: Un an, ça peut être seize mois.
M. Garon: On peut dire à peu près 55 000 $.
M. Gratton: De toute façon, il s'agissait du ptus bas
soumissionnaire parmi ceux qui se sont qualifiés.
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 8 est
vérifié...
M. Garon: Est-ce qu'il y a moyen de savoir quel genre de
spécialistes? Vous avez dû faire un devis.
M. Gratton: C'est-à-dire que ce sont des appels d'offres
publics. Donc, n'importe qui peut être autorisé à fournir
une soumission. Évidemment, le ministère se réserve
l'évaluation des capacités des compagnies.
M. Angers: On a les noms pour les périodes
correspondantes.
M. Garon: Celui que vous avez choisi, ce n'est pas écrit
que c'est le plus bas soumissionnaire, c'est écrit: fournisseur choisi
par un comité de sélection.
M. Gratton: C'est la procédure que j'ai décrite
tout à l'heure. Il y a deux volets à l'évaluation, c'est
le plus bas soumissionnaire qui se qualifie pour la deuxième phase.
M. Garon: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Cela va? L'engagement 8 est
vérifié. J'appelle l'engagement 9 du ministère du Revenu,
décembre 1986: Contrat de services pour la réalisation d'un
système d'information et d'aide à la gestion (Définition
des éléments et des instruments de mesure), dans le cadre de la
réalisation du projet CESAR. Montant de l'engagement: 199 850 $.
M. Gratton: C'est toujours la même réponse.
M. Dufour:... tout cela, qui les absorbe? M. Gratton:
C'est le ministère.
M. Dufour: C'est le ministère. Du fait que vous ayez
plusieurs soumissionnaires, ce n'est pas de nature à compliquer la
tâche?
M. Gratton: Effectivement, il y a un comité spécial
- presque une direction générale - qui s'occupe à temps
plein de la refonte des systèmes. C'est extrêmement important
parce que les échéanciers sont très serrés et un
retard de six mois peut représenter des pertes de revenus ou de recettes
extrêmement importantes. Donc, on est bien conscient de la
nécessité de respecter l'échéancier.
M. Dufour: II faut que cela soit parallèle à des
choses qui se font, avec le fonctionnement courant.
M. Gratton: Effectivement, il y a une coordination très
importante à faire entre les travaux de chacun.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 9 est donc
terminé.
M. Gratton: Le volume ou l'importance du projet est telle qu'on
ne saurait imaginer qu'une seule firme puisse y procéder. On pourrait,
par exemple, dans l'optique de ce que disait le député de
Jonquière, imaginer que, s'il y avait une seule firme, cela pourrait
être plus efficace. Je n'en connais pas une au Québec qui aurait
pu assumer une aussi lourde tâche à elle seule. Il y a eu trois
firmes strictement pour l'établissement du plan directeur.
M. Dufour: Vous me dites qu'il n'y en a pas une qui aurait pu
tout prendre, mais il y en a qui ont soumissionné jusqu'à
maintenant à toutes les propositions.
M. Gratton: C'est évident.
M. Dufour: Elles ont soumissionné à l'engagement 7,
à l'engagement 8 et à l'engagement 9.
M. Gratton: Si vous prenez l'engagement 10, il s'agit de
comptabilité. On voit que ce sont quatre firmes qui se
spécialisent dans ce domaine. On n'a pas retrouvé CGI, par
exemple, ou...
M. Dufour: Mais je revois CGI ailleurs.
M. Gratton: Oui?
M. Dufour: Si elles avaient tout pris,
elles en auraient eu pour plus d'un million. Pas mal!
Une voix: Elles postulent mais, à un moment donné,
si elles en ont trop, elles vont arrêter.
M. Gratton: Mais le ministère a la discrétion de
juger des capacités. Cela fait partie de l'évaluation qu'on en
fait.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 9 est
terminé, j'appelle l'engagement 10: Contrat de services pour la
réalisation du plan comptable dans le cadre du projet CESAR. Montant de
l'engagement: 205 700 $.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 10 est
terminé, j'appelle l'engagement 11 de décembre 1986: Contrat de
services pour la réalisation d'un système de
paramétrisation permettant au ministère d'avoir une idée
précise des mécanismes de paramétrisation qui seront
intégrés à tous les nouveaux systèmes
développés dans le cadre de la refonte CESAR. Montant de
l'engagement: 232 615 $.
M. Dufour: C'est quoi? Est-ce une affaire pour que les gens
soient plus au courant de ce qui se passe, si j'essaie de lire et de
comprendre? C'est pour donner des cours, ça?
M. Angers; II veut savoir ce qu'est la paramétrisation.
Nous avons été l'objet nous-mêmes d'une session
d'enseignement et de formation.
M. Gratton: Moi, je pourrais vous le dire, mais je vais laisser
le sous-ministre vous répondre.
M. Dufour: C'est pour informer, hein? J'ai l'impression que c'est
de la formation.
M. Gratton: Non, c'est pour déterminer les
paramètres. Allez-y.
Des voix: Hal Ha! Ha!
M. Dufour: Le ministre est content de lui passer le micro! Ha!
Ha! Ha!
M. Angers: La question est très bonne. Comme je le disais,
nous avons été l'objet, nous-mêmes, d'une session de
formation. Ce qui se passe, en pratique, c'est qu'il y a différents
systèmes administratifs au ministère du Revenu dans lesquels les
mêmes sujets peuvent se retrouver. Par exemple, le calcul du taux
d'intérêt. Cela fluctue périodiquement. Un
paramètre, c'est l'identification des matières qui se retrouvent
dans plus d'un système administratif et qu'on peut gérer
centralement. Par exemple, si le taux d'intérêt monte à 12
%, de 11 % à 12 %, on fait changer tous les taux d'intérêt
dans tous les systèmes. Ce qui fait qu'on doit avoir à peu
près 150 éléments de cette nature.
Les délais avant d'appliquer la pénalité. Supposons
que le législateur décide de changer cela, plutôt que de
reprendre un système à la fois, on va identifier centralement les
éléments qui se retrouvent dans plus d'un projet ou plus d'un
système et on va les changer.
M. Dufour: Autrement dit, c'est une espèce de cahier des
charges qui vous permettrait...
M. Angers: C'est cela, ils ont pour mission d'identifier les
paramètres, eux, d'abord. La notion même d'un paramètre est
que cela doit exister dans plus d'un système pour qu'on puisse
surveiller cela centralement. C'est l'algèbre qui est rendue dans nos
vies quotidiennes.
M, Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 10 est
terminé, j'appelle l'engagement... Je m'excuse, est-ce que
c'était 1J?
M. Dufour: C'était 11.
Le Président (M. Lemieux): C'était 11. L'engagement
11 est donc terminé.
J'appelle l'engagement 12 de décembre 1986 qui se lit comme suit:
Contrat de services pour la réalisation du traitement des relevés
03 (intérêts), dans le cadre du projet CESAR. Montant de
l'engagement: 141 733 $. Est-ce que cela va pour l'engagement 12?
M. Dufour: Les relevés 03, avec vos paramètres de
tout à l'heure, cela ne vous aide-t-il pas?
M. Angers: Ce sont les relevés d'intérêts
tandis que les autres, ce sont les taux d'intérêt exigés
dans les différents systèmes administratifs. Les relevés
03 sont des relevés portant sur les intérêts.
M. Dufour: Je pose la question ici; j'aurais pu la poser
ailleurs. Des propositions reçues, vous en avez eu quatre. Vous avez
demandé deux soumissions. Comment expliquez-vous cela? À
l'engagement 12, c'est écrit: Propositions reçues: 4; soumissions
demandées: 2; soumissions reçues: 2.
M. Angers: C'est une première étape.
M. Gratton: C'est une première étape où les
gens doivent se qualifier. Dans ce cas-ci, il y a quatre...
M. Dufour: D'accord. Il y a quatre personnes, quatre groupes qui
vous ont fait des propositions. Vous l'avez demandé même aux
quatre et il y en a seulement deux qui...
M. Angers: II y en a deux qui ont...
M. Dufour: Ou vous avez choisi de le demander à deux
seulement.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 12 est donc
terminé.
J'appelle l'engagement 13 qui se lit comme suit: Contrat pour la
location et l'entretien d'une unité de traitement (modèle VS65) -
il ne s'agit pas des skis, monsieur -pour une période de 43 mois.
Montant de l'engagement: 100 411, 81 $.
M. Dufour: Vous allez avoir des Chinois dans votre affaire, Wang
Canada.
Le Président (M. Lemieux): "Young" Canada Ltée.
M. Dufour: Wang.
Le Président (M. Lemieux): "Wong", "Young", "Wang".
Une voix: C'est une firme japonaise.
M. Dufour: Wang.
Une voix: C'est une firme japonaise.
M. Dufour: C'est une firme japonaise. Ah boni Ce n'est pas
chinois, ça. Pourquoi 43 mois? D'habitude, on loue quatre ans, trois ans
et demi, deux ans. Est-ce que c'est pour être compatible avec...
M. Croteau: Ici, c'est un équipement qui est à la
régie des lotos et...
M. Dufour: Loto-Québec?
M. Croteau: Non. La régie des courses.
M. Gratton: La Régie des loteries et courses.
M. Croteau: La Régie des loteries et courses. Elle avait
déjà un appareil de ce type qu'elle a remplacé pour un
plus puissant. Pour ce qui est des 43 mois, je n'ai pas la réponse au
contrat.
M. Dufour: La régie des courses...
M. Gratton: La Régie des loteries et courses.
M. Dufour: Vous avez une machine spécialement pour cela au
ministère du Revenu?
M. Croteau: C'est-à-dire que l'administration de la
régie est décentralisée; elle est à
Montréal. Elle n'est pas au ministère.
M. Dufour: Eux autres ont besoin de cela. Cela va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 13 est donc
terminé.
J'appelle l'engagement 14: Contrat pour la location/achat et l'entretien
de deux systèmes d'encaissement S3911, pour une période de 36
mots. Montant de l'engagement: 318 072 $.
M. Dufour: Là, on revient à l'encaissement des
chèques. Est-ce que c'est la même chose?
M. Croteau: C'est à Montréal.
M. Dufour: C'est à Montréal. Donc, le
ministère du Revenu fonctionne avec deux bureaux.
M. Gratton: Oui. On encaisse là où on reçoit
les chèques.
M. Dufour: Ah bon! Vous n'encaissez certainement pas les
chèques de mon comté à Trois-Rivières.
M. Gratton: Non. On encaisse à Montréal et à
Québec.
M. Dufour: Montréal et Québec. Comment divisez-vous
la province en ce qui concerne le revenu? C'est quoi la région de
Montréal?
M. Croteau: Cela comprend l'Outaouais.
Des voix: Ha! Hal Ha!
M. Dufour: C'est Montréal-Outaouais.
M. Gratton: À l'ouest...
M. Croteau: Sherbrooke.
M. Gratton: La division, la savez-vous?
M. Croteau: C'est-à-dire 60-40. Comme résultat,
cela donne 60 % pour Montréal et 40 % pour le reste en termes de
rendement. Montréal, cela couvre les régions de l'Outaouais et de
l'Abitibi.
M. Dufour: Ce serait plus facile de me dire ce que Québec
couvre. Québec couvre la Gaspésie...
M. Croteau: C'est l'Est du Québec.
M. Dufour: L'Abitibi, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la
Côte-Nord.
M. Croteau: Trois-Rivières.
M. Dufour: Québec et Trois-Rivières.
M. Gratton: II faut dire que, si le député de
Jonquière décidait d'envoyer sa déclaration du revenu
à Montréal, ce serait son choix. Il n'y a d'obligation qui est
faite à personne de transiger...
M. Dufour: Vous ne retournez pas au lieu d'origine?
Une voix: Les députés, on retournerait cela dans le
traitement spécial.
M. Gratton: Dans le cas d'un député,
évidemment, il y a un traitement spécial qui entre en ligne de
compte. Mais un individu qui ne serait pas député... Je pourrais
même vous dire qu'il y a des contribuables du Québec qui font
affaire avec le bureau de Toronto du ministère du Revenu puisqu'on a un
bureau à Toronto. Ils considèrent que c'est plus avantageux pour
eux.
M. Dufour: Ce n'est pas la même politique que celle qui est
appliquée au fédéral, d'après ce que je vois. Le
fédéral est à Shawinigan, à Jonquière.
M. Gratton: Je n'en sais rien. C'est peut-être plus
décentralisé, oui.
M. Dufour: C'est peut-être plus centralisé parce
qu'ils n'ont pas le droit de sortir. Le groupe de l'Est du Québec, c'est
Jonquière, et une autre partie, c'est Shawinigan. Donc, ils vont
démêler...
M. Gratton: Au point de vue du traitement?
M. Dufour: Oui, les traitements vont être faits à
l'endroit où ils sont supposés l'être.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que je pourrais avoir
votre consentement pour terminer? Il nous reste Juste trois engagements
financiers. On devait terminer à 15 h 30. Cela va?
M. Gratton: À la condition que je ne manque pas mon
avion.
Le Président (M. Lemieux): Oui. L'engagement 14 est
terminé. J'appelle l'engagement 15: Contrat pour l'impression de 600 000
formulaires TPX-9C, genre continu, quatre parties. Montant de l'engage- ment:
26 003, 04 $. L'engagement 15 est terminé. J'appelle l'engagement 16:
Contrat pour l'impression de 2 150 000 formulaires Crédit de taxes.
Montant de l'engagement: 59 340 $.
M. Dufour: Rapidement, le crédit de taxes, ce sont des
gens qui ont des crédits supplémentaires?
M. Gratton: Des contribuables qui désirent profiter du
nouveau- crédit de taxes à la consommation qui est nouveau pour
l'année d'imposition 1986.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Les engagements financiers pour
le mots de décembre 1986, de 7 à 16 inclusivement, sont
terminés et vérifiés. L'ensemble des engagements
financiers pour le ministère du Revenu pour les mois de septembre,
octobre, novembre et décembre 1986 sont terminés.
J'aimerais simplement vous rappeler, avant d'ajourner, que la commission
doit encore examiner les engagements financiers du ministère des
Approvisionnements et Services, du ministre délégué aux
Finances et à la Privatisation, et du ministre des Finances avant
d'avoir accompli son mandat d'étude trimestrielle.
Je vous remercie de votre collaboration de part et d'autre, de
même que les fonctionnaires qui vous accompagnent, M. le ministre.
J'ajourne sine die pour que vous puissiez prendre votre avion le plus
rapidement possible.
M. Gratton: Merci, M. le Président.
(Fin de la séance à 15 h 32)