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(Quinze heures quarante-neuf minutes)
Le Président (M. Richard): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission du budget et de l'administration reprend ses
travaux. La raison des travaux, la commission est réunie pour
étudier le projet de loi 120. Est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Non, M. le Président, il n'y a aucun
remplacement pour la séance.
Le Président (M. Richard): Cela va. Magnifique! L'article
54 qu'on avait suspendu... Est-ce que nous reprenons, en fait, l'étude
de l'article 54, puisqu'il avait été suspendu? Sinon, nous allons
être à l'article 55 et, si nous sommes à l'article 55, cela
va être M. Séguin qui va compléter son droit de parole
qu'il avait commencé. M. Séguin.
M. Séguin: Je propose qu'on procède à
l'adoption de l'article 54, M. le Président.
Le Président (M. Richard): M. Séguin propose que
nous passions à l'adoption de l'article 54. Il y avait concordance avec
l'article 50, je crois. M. le député de Lévis, l'article
54 avait été discuté auparavant et avait été
suspendu. On avait opté, à la dernière séance, pour
commencer l'article 55, sauf que, puisqu'il avait été suspendu,
est-ce qu'on maintient cette suspension-là ou est-ce qu'on y
revient?
Motion proposant que la commission ajourne ses
travaux
M. Garon: Je voudrais proposer, M. le Président, en vertu
de l'article 165, une motion d'ajournement - un membre peut proposer que la
commission ajourne ses travaux - parce qu'on ne peut pas être à
deux places en même temps. Actuellement, il y a le débat qu'a
appelé le leader du gouvernement sur les projets de loi 129 et 130 qui
concernent le ministère des Finances et qui sont deux projets de loi sur
l'administration financière.
Le projet de loi 129 concerne l'administration financière et le
projet de loi 130, qui va venir par après, est sur les dépenses
non comptabilisées. Essentiellement, c'est un débat auquel je
dois participer à l'Assemblée nationale, de même que
d'autres membres. Je ne peux pas mener deux ou trois débats en
même temps.
Le Président (M. Richard): Je m'excuse, M. le
député de Lévis. Voici ce que je dois faire. Je vais
d'abord faire lecture de l'article 165, et vous allez comprendre que chacun
pourra faire une intervention de dix minutes pour apporter des commentaires de
part et d'autre.
L'article 165. "Un membre peut proposer que la commission ajourne ses
travaux. "Cette motion est mise aux voix sans amendement et elle ne peut
être faite qu'une fois au cours d'une séance, sauf par le
président ou un ministre membre de la commission. Elle ne peut
être débattue, sauf qu'un représentant de chaque groupe
parlementaire peut prononcer un discours de dix minutes chacun. "
M. Garon: Il y a un parrain et il a la parole en premier,
normalement.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Lévis, vous avez dix minutes pour exposer le sens de votre motion.
M. Garon: M. le Président, je peux vous dire que ce n'est
pas par mauvaise volonté puisque j'ai avisé le président
de la commission du budget et de l'administration dès l'ajournement de
la session au mois de décembre 1986 pour lui dire que je pensais que ce
serait une bonne idée que l'on puisse étudier à loisir le
projet de loi 120 sur les dispositions fiscales, qui est devant nous
aujourd'hui. Le projet de loi 120 comporte quand même 65 paqes de texte
qui ne sont pas des petits textes de Tintin ni de Spirou. Vous ne lisez pas une
page à la minute quand vous lisez cela. Ce sont 65 pages de texte
très dense sur le plan des ministères du Revenu et des Finances.
J'avais proposé qu'on étudie cela au cours des mois de janvier,
de février et de mars, soit avant l'ouverture de cette session-ci. Je ne
me blâme pas, parce que ce n'est pas l'Oppposition qui dirige les
travaux, mais je pense qu'il n'est pas correct d'appeler le même jour les
projets de loi 129 et 130 qui concernent les Finances en même temps que
le projet de loi 120, en commission parlementaire, qui est aussi un projet de
loi qui concerne les Finances et le ministère du Revenu puisque,
là-dedans, tout vise la concordance entre les Finances et le Revenu.
Ceci fait en sorte que l'on doit être à deux places en
même temps. C'est pourquoi je pense qu'il serait correct de faire
l'ajournement des travaux. Je comprends que le ministre du Revenu vient de nous
dire qu'il sera occupé la semaine prochaine à entendre en
commission parlementaire des gens qui vont venir le rencontrer. Sauf que la
semaine suivante... Il n'y a pas péril en la demeure au point de vue des
articles, d'autant plus qu'on a vu jusqu'à maintenant qu'ils ne sont pas
facilement amendables. Ce sont tous des textes rétroactifs. Comme
Opposition, on n'a à peu près aucune chance d'amender ces
articles. Comme le leader du gouvernement a sûrement une bonne main sur
son caucus et sur les députés ministériels de cette
commission... Je pense bien qu'ils n'ont pas l'intention de proposer
eux-mêmes des amendements alors qu'on a vu que l'interprétation du
président, jusqu'à maintenant, nous révèle qu'il
est à peu près impossible de changer les articles de ce projet de
loi.
Il y a aussi le fait que les articles que nous avons suspendus, soit les
articles 50 à 70, pour revenir à la fin... Nous sommes
actuellement rendus à l'article 54 et nous avons suspendu ces articles
pour revenir par après. J'avais demandé à la
dernière réunion de la commission de revenir à l'article
14, qui a été adopté très rapidement par les
membres de la commission. Je comprends que cela prend l'autorisation de la
commission mais il s'agit d'un article déclaratoire et un tel article,
sur le plan juridique, a des effets importants. Je pense qu'il est
nécessaire que la commission puisse adopter les articles en connaissance
de cause. Depuis cette date, nous avons été saisis du fait qu'il
y avait des gens touchés par cet article 14 et le présent
article, qu'on dit déclaratoire, peut avoir des effets par rapport
à des contribuables puisqu'on vient interpréter
rétroactivement les textes de loi qui ont déjà
été adoptés.
Alors, il ne s'agit pas de projets de loi mineurs alors que nous sommes
en train d'étudier à l'Assemblée nationale les projets de
loi 129 et 130 qui modifient l'administration gouvernementale de façon
magistrale, très importante. On ne peut pas faire travailler les deux
organismes en même temps alors que des gens doivent être à
l'Assemblée nationale et à la commission parlementaire en
même temps. Je pense que le menu législatif n'est pas tel
actuellement que... J'entendais ce matin le ministre du Revenu, comme leader du
gouvernement, qui disait que le menu législatif était
plutôt diététique, que personne ne ferait d'indigestion,
qu'il considérait que ce n'était pas pire que ce soit comme cela.
Comme il y a au moins deux ou trois projets de loi qui ont une plus grande
importance - je pense au projet de loi 120 qui a une très grande
importance ainsi qu'aux projets de loi 129 et 130 qui sont des modifications
majeures dans l'administration financière du gouvernement -on ne peut
pas escamoter ces débats et essayer de jouer un tour à
l'Opposition en faisant siéger les deux en même temps, soit
l'Assemblée nationale et la commission, au détriment, à
mon avis, de l'intérêt public. Je pense que les gens de
l'Opposition doivent avoir toute la latitude pour faire leurs
représentations, pour faire l'analyse et l'étude de ces projets
de toi, article par article, même paragraphe par paragraphe -on l'a fait
jusqu'à maintenant - parce que ce sont des projets de loi complexes qui
ont des implications importantes et que ce ne serait pas vraiment faire notre
devoir de parlementaire que d'escamoter ces choses. En n'ayant pas le don
d'ubiquité, n'étant pas un passe-muraille non plus - vous
comprenez, M. le Président, que dans mon cas ce serait plus difficile
que dans votre cas...
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Garon:... je pense que cela serait trop difficile de faire les
travaux à deux ou trois endroits en même temps et que le
débat qui se fait ici, qui devrait se faire sur le projet de loi 120,
est très important. Ce n'est pas un projet de loi mineur. Le
débat sur les projets de loi 129 et 130 à l'Assemblée
nationale, avant de venir en commission parlementaire, est majeur. De toute
façon, ces projets de loi pourront être étudiés en
séquence, l'un après l'autre, parce qu'ils vont venir devant la
même commission, de toute façon, tant dans le cas des projets de
loi 129 et 130 que dans le cas du projet de loi 120.
Le Président (M. Richard): Merci, M. le
député de Lévis. M. le ministre.
M. Gratton: M. le Président, sans vouloir être
désagréable pour l'Opposition et notamment pour le
député de Lévis, je devrai demander aux membres de la
commission de voter contre cette motion d'ajournement de nos travaux.
On a déjà passé une douzaine d'heures à
l'étude détaillée de ce projet de lol 120 qui, on le sait,
est le projet de loi qui donne suite au dernier discours sur le budget, qui a
été prononcé le 1er mai 1986. On sait que -les indications
sont claires à ce sujet - le ministre des Finances prononcera un autre
discours sur le budget probablement au début d'avril. Je pense que le
député de Lévis serait le premier à dénoncer
une situation où le discours sur le budget pour l'année
financière qui s'en vient et qui débutera le 1er avril pourrait
être prononcé sans que nous ayons adopté le texte de loi
qui donne suite au discours sur le budget pour l'année
précédente.
Le député de Lévis soulignait lui-même
tantôt que ce qui se passe à l'Assemblée nationale
présentement, c'est qu'on procède à l'étude et
à l'adoption du principe de deux projets de loi qui relèvent du
ministre des Finances, et ceux-ci devront nécessairement être
déférés pour étude détaillée à
cette même commission du budget et de l'administration. Le
député de Lévis sait également que la portée
des projets de loi 129 et 130 exige que ceux-ci soient adoptés avant le
31 mars puisqu'il s'agit de méthodes comptables qui pourront affecter
les équilibres financiers à la fin de l'exercice financier qui se
termine le 31 mars. Donc, il faudra procéder avec toute la
célérité possible pour en arriver à faire adopter
ces deux projets de loi 129 et 130 avant le 31 mars. (16 heures)
On fait valoir, M. le Président, que le projet de loi 120 est
important. C'est un fait, c'est un projet de loi qui est extrêmement
important mais je voulais faire valoir auprès des membres de la
commission que lorsqu'on procède à l'étude
détaillée d'un projet de loi qui donne suite au discours du
budget, ce n'est pas l'occasion de refaire le débat sur le discours du
budget. Le discours du budget, on le sait, donne à l'Assemblée
nationale une occasion prioritaire de faire un débat. On sait que les
règles de pratique de l'Assemblée prévoient qu'un discours
du budget doit être suivi immédiatement, de façon
prioritaire, par un débat qui dure 25 heures, 15 heures à
l'Assemblée nationale, 10 heures en commission parlementaire. Je dois
constater, M. le Président, avec mes collègues de la commission,
que très souvent les débats que l'Opposition fait autour des
articles... Ce n'est pas un reproche que je lui fais, mais je souligne que les
débats qu'on a fait dans plusieurs cas, sur plusieurs articles, portent
sur l'opportunité des décisions prises par le ministre des
Finances dans son discours du budget. Or, nous ne sommes pas ici pour juger de
l'opportunité du discours du budget du 1er mai dernier, nous sommes ici
strictement pour vérifier si le projet de loi qui constitue la
traduction législative de ce discours du budget est bien conforme au
budget.
M. le Président, on a tenté d'accommoder les
députés de l'Opposition dans toute la mesure du possible.
Jusqu'à maintenant, je le disais tantôt, on a passé une
douzaine d'heures... À chaque fois, on a fait, à la demande de
l'Opposition, dans plusieurs cas, des arrangements de façon à
pouvoir accommoder le député de Lévis, notamment.
J'indiquais tantôt en aparté - je le dis pour que cela
fasse partie du Journal des débats - que je devrai
moi-même, à compter de demain, procéder et assister
à une consultation générale. Demain, jeudi, de même
que mardi, mercredi et jeudi de la semaine prochaine, consultation
générale qui porte sur le projet de loi 104, la création
du Conseil permanent de la jeunesse. C'est donc dire qu'on ne pourrait revenir
ici en commission pour terminer le projet de loi 120, son étude
détaillée, avant la troisième semaine. Il y a d'autres
étapes. Après l'étude détaillée, il y a la
prise en considération du rapport, il y a l'adoption du projet de loi
lui-même, ce qui nous mènerait possiblement après le
prochain discours du budget, si celui-ci devait se situer dans les deux
prochaines semaines d'avril.
Je dirai en terminant, que, tout en voulant accommoder l'ensemble des
députés de l'Opposition, l'indication que j'ai du chef de
l'Opposition, qui désigne des membres de son aile parlementaire comme
porte-parole dans divers dossiers, est que c'est le député de
Jonquière qui est le porte-parole de son parti, de sa formation
politique en matière de Revenu. Donc, M. le Président, je me suis
assuré que le député de Jonquière était
disponible pour procéder à l'étude détaillée
aujourd'hui. Je comprends l'intérêt que porte le
député de Lévis pour les questions qui sont
soulevées ici mais on sait qu'il s'intéresse
énormément aux questions agricoles également et qu'il
s'intéresse, à titre de porte-parole de sa formation politique,
aux questions d'administration financière, à toutes les questions
qui relèvent du ministre des Finances. Sans avoir le don
d'ubiquité, le moins qu'on puisse dire, c'est que le
député de Lévis a un intérêt pour plusieurs
sujets. Il ne voudrait sûrement pas qu'on paralyse l'Assemblée
nationale strictement pour pouvoir l'accommoder, lui, à titre de
député de Lévis. Je suis très malheureux de devoir
me priver des lumières du député de Lévis et, si
celui considère qu'il ne peut continuer avec nous l'étude
détaillée du projet de loi 120... Mais je lui ferai remarquer
qu'on m'a indiqué au bureau du leader de l'Opposition, qu'il y a encore
six intervenants sur le projet de loi 129 qui est présentement en
discussion à l'Assemblée nationale, six intervenants du
côté... Les indications qu'on m'a données, c'est qu'il y en
avait six du côté de l'Opposition et deux du côté du
gouvernement. Donc, comme le député de Lévis a
déjà prononcé son discours sur le principe du projet de
loi 129, il pourrait continuer avec nous l'étude détaillée
du projet de loi 120. C'est ce que je souhaite, M. le Président, que
nous fassions pour toutes les raisons que j'ai évoquées et, si
tel est le voeu du député de Lévis, on pourrait
procéder par appel nominal mais, quant à moi, M. le
Président, la motion d'ajournement ne saurait être adoptée
par le groupe ministériel.
Le Président (M. Richard): J'ai l'impression que votre
motion ne passera pas,
M, le député de Lévis. Je n'ai pas d'autre choix
que de demander l'appel nominal.
M. Polak: Si le député de Lévis insiste, on
fait un vote nominal.
M. Garon: Oui, un vote nominal.
Le Secrétaire: M. Gratton (Gatineau)?
M. Gratton: Contre, M. le Président.
Le Secrétaire: M. Séguin (Montmorency)?
M. Séguin: Contre.
Le Secrétaire: M. Després (Limoilou)?
M. Després: Contre.
Le Secrétaire: M. Bélisle (Mille-Îles)?
M. Bélisle: Contre.
Le Secrétaire: M. Polak (Sainte-Anne)?
M. Polak: Contre.
Le Secrétaire: M. Brouillette (Champlain)?
M. Brouillette: Contre.
Le Secrétaire: M. Gobé (Lafontaine)?
M, Gobé: Contre.
Le Secrétaire: M. Poulin (Chauveau)?
M. Poulin: Contre.
Le Secrétaire: M. Garon (Lévis)?
M. Garon: Pour.
Le Secrétaire: M. Dufour (Jonquière)?
M« Dufour: Pour.
Le Secrétaire: M. Parent (Bertrand)?
M. Parent (Bertrand): Pour.
Le Secrétaire: Pour: 3
Contre: 8
Le Président (M. Richard): Donc la motion est
rejetée. Nous appelons l'article 54. Est-ce qu'il y a des interventions
sur l'article 54?
M. Dufour: On aimerait peut-être avoir quelques
explications concernant cet article.
Le Président (M. Richard): M. le ministre.
Corporations admissibles (suite)
M. Séguin: Oui, je voudrais brièvement simplement
rappeler que cet article avait été suspendu à la demande
des membres de l'Opposition qui sièqent à la commission pour le
motif que le même énoncé des institutions apparaissait
à l'article 54 comme il apparaissait à l'article 50 pour lequel
ils avaient demandé également la suspension. Mais, depuis,
l'article 50 a été adopté sur division. Et, comme ici
c'est de pure concordance, je proposerais évidemment le même vote,
M. le Président.
Le Président (M. Richard): De toute façon les
commentaires avaient été apportés de part et d'autre
à ce moment-là, si j'ai bien compris.
M. Séguin: Oui, amplement.
M. Dufour: On va prendre le même vote, cela va aller. Sur
division.
Le Président (M. Richard): L'article 54 est donc
adopté sur division. J'appelle l'article 55.
M. Séguin: Oui, M. le Président. C'est assez simple
comme modification en ce qui concerne le premier paragraphe. La plupart des
articles suivants, jusqu'à l'article 70, on a déjà eu
l'occasion de les voir lorsqu'on a vu, de l'article 70 à l'article 90,
les pénalités. Ici on fait le raisonnement inverse: on regarde
cas par cas la constitution de nouvelles mesures, dont des
pénalités ont voulu en sanctionner l'infraction,
pénalités qu'on a étudiées. Ici, c'est exactement
la même chose. Par exemple, on voit, à l'alinéa b, ce qui
arrive lorsqu'il y a un exercice financier modifié et quel est le
dernier exercice financier dont il faut tenir compte. Au paragraphe c, c'est
dans le cas de la fusion.
M. Dufour: Quand on parle de 365 jours, en fait c'est une
année civile?
M. Séguin: Non, c'est 365 jours précédant...
L'année civile, c'est du 1er janvier au 31 décembre. Ici, c'est
simplement compter 365 jours. L'exercice financier peut commencer le 1er mars
et aller sur douze mois. 365 jours, c'est 365 jours.
M. Dufour: S'il y avait une année bissextile entre-temps,
qu'est-ce que vous feriez?
M. Séguin: Cela ne changerait rien. Juste compter 365
jours...
M. Dufour: Cela ne ferait pas un an.
M. Séguin: Cela n'a pas d'importance. La loi dit: on va
prendre l'état financier qui existait au moins à la date qui est
antérieure de 365 jours à la date du prospectus. On prend la date
de prospectus, on regarde 365 jours et c'est cette date qui est retenue. Qu'on
soit dans une année bissextile ou trissextile, cela ne change rien.
M. Dufour: Pour aucune considération cela ne peut
présenter un problème?
M. Séguin: Retenir 365 jours, c'est délai
subjectif. On aurait pu dire 180 jours ou 400 jours.
Le Président (M. Richard): Oui, M. le
député.
M. Parent (Bertrand): Oui, j'aimerais savoir ceci dans le cas du
deuxièmement de l'article 55. La compréhension que j'en ai, les
prospectus définitifs pour l'obtention des visas qui étaient en
marche au 1er mai 1986, puisque cela s'appliquera à ceux après le
1er mai 1986... Le délai de 20 jours s'applique à ceux qui
étaient en train de procéder, si l'on veut, et qui se trouvent
à entrer dans l'exception. Est-ce que les 20 jours s'appliquent à
ces gens?
Il y en a eu beaucoup en 1986. On dit, à 2: "Le présent
article s'applique à l'égard d'une émission publique
d'actions dont le visa du prospectif définif ou la dispense de
prospectus a été accordée après le 1er mai 1986,
sauf lorsque les travaux entourant la préparation du prospectus ou de la
demande de dispense de prospectus étaient suffisamment avancés
à cette date et qu'une demande d'approbation avait été
formulée en ce sens auprès du ministère du Revenu dans les
20 jours qui suivent cette date et qu'une approbation à cet effet a
été obtenue. "
J'essaie de comprendre si l'application des 20 jours se faisait
après le 1er mai 1986 ou après la date de la demande.
M. Séguin: Quand on lit la phrase comme telle, on se rend
compte qu'elle dit que ce sont les 20 jours qui suivent cette date du 1er mai
1986. Il faut que la demande ait été adressée au ministre
au cours de ces trois semaines, 20 jours à toutes fins utiles, qui ont
suivi le 1er mai 1986.
Comme la demande n'est faite qu'à la phase finale d'un dossier,
elle concerne uniquement des dossiers très avancés pour lesquels
il ne manquait que l'approbation finale du ministre pour l'émission REA.
C'est simplement une règle de transition pour ne pas pénaliser
les dossiers en cours qui étaient, à toutes fins utiles,
terminés, mais où il ne manquait que quelques
formalités.
Remarquez que le ministre des Finances aurait pu en décider
autrement et dire: À minuit ce soir, telle date... Comme le ministre des
Finances.. peut le faire en matière fiscale, parfois il introduit une
règle de transition simplement pour permettre une meilleure transition
et, parfois, non. Dans ce cas-ci, dans le budget, il a permis un
assouplissement pour ne pas pénaliser des sociétés qui, en
toute léqitimité, se qualifiaient pour l'émission REA.
Mais, en appliquant rigoureusement le nouvel article, elles n'auraient pas
été attestées, même si elles avaient franchi toutes
les autres opérations depuis peut-être deux mois.
M. Parent (Bertrand): On s'entend que, lorsqu'on parle de 20
jours, c'est entre le 1er et le 21 mai 1986. Il ne s'agit pas de jours
ouvrables ou quoi que ce soit. C'est bel et bien 20 jours.
M. Séguin: C'est 20 jours qui suivent le 1er mai 1986.
M. Parent (Bertrand): De calendrier. M. Séguin:
Effectivement.
M. Parent (Bertrand): Rétroactivement, plusieurs
entreprises étaient en voie d'obtenir un prospectus REA. Combien
d'entreprises cela pourrait-il toucher?
M. Séguin: Des entreprises qui auraient pu être
touchées ici? Je ne pourrais pas dire un nombre comme tel, mais je ne
pense pas qu'on parle d'un grand nombre de cas.
Les responsables de ce service au ministère me disent qu'on les
compte en termes d'unités. Il s'agit de quelques-unes, de quelques cas
qui, à ce moment-là, pouvaient être
pénalisés.
M. Parent (Bertrand): Une autre question, M. le Président,
si vous le permettez. Concernant le paragraphe a où on parle des
nouvelles corporations qui sont dans leur premier exercice financier et
où le prospectus pourrait être remplacé par une
référence à leurs états financiers au début
de leur premier exercice financier, est-ce qu'on pourrait me citer un exemple?
Je ne comprends pas le sens du paragraphe.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Montmorency. (16 h 15)
M. Séguin: Oui. Toute la question de l'émission
d'actions au REA est reliée à diverses normes. On a vu
antérieurement, lors de l'étude des articles du projet de loi,
qu'on devait avoir des normes très précises pour définir
l'avoir de la compagnie, son actif et son passif. Un des éléments
qu'on retient ici pour compléter le tableau des
normes, c'est que, d'une part, on peut discuter ce qu'est l'actif pour
savoir si elle se qualifie au REA, ce qu'est le passif admissible, mais il faut
aussi parler de l'exercice financier. Il y a des règles comptables qui
font que des sociétés vont présenter des exercices
financiers pour la période donnée et celle-ci est très
importante parce qu'un exercice financier peut ne rien vouloir dire,
dépendamment de la période. Est-ce que c'est une période
complète d'une année? Est-ce que c'est une année qui
chevauche deux années d'opération parce qu'il y a eu fusion,
modification, réorganisation? Tout cela est très important parce
que d'autres règles font que des états financiers peuvent cumuler
les postes apparaissant aux états financiers de différentes
sociétés fusionnées, par exemple. Alors ici, quand on dit:
"doit être remplacée par une référence à ses
états financiers au début de son premier exercice financier",
cela veut dire que, pour savoir si l'action est admissible au REA, on va
analyser les normes d'après l'état financier qui existait ou
qu'on peut concevoir, non pas au moment du dépôt du prospectus,
mais, comme on dit au paragraphe a: "doit être remplacée par une
référence à ses états financiers au début de
son premier exercice financier", dans le cas indiqué à a. Dans le
cas indiqué à b, c'est à une autre date quand il y a eu
des modifications; dans le cas de c, c'est lors de fusions. Autrement dit, au
lieu de se baser sur le dernier état financier que la compagnie peut
présenter, nous allons en prendre un autre parce qu'on veut avoir une
période de vision plus large sur l'état financier. On ne veut pas
se contenter du dernier. On veut aller plus loin en arrière pour
vraiment examiner si elle répond aux critères. C'est une mesure
de protection, c'est une mesure qui peut apparaître restrictive pour
certaines sociétés, mais on pense que c'est mieux pour
protéger l'application de la loi et ne rendre admissibles à
l'émission publique que les sociétés qui, d'après
nous, répondent vraiment aux normes.
M. Parent (Bertrand): Si je comprends bien, pour terminer sur ce
point, on parle des nouvelles sociétés qui en sont à leur
premier exercice financier. Généralement, les
sociétés qui vont à la Bourse et au régime
d'épargne-actions, ce sont des sociétés, même si
c'est une nouvelle entité à la suite d'une fusion, j'imagine
qu'on fait référence... Ce que je veux savoir dans le fond, M. le
député, c'est si on fait référence à ce
moment-là aux différentes entreprises qui faisaient partie de
différentes entités avant la fusion, par exemple, ou si on fait
référence... Mais comment peut-on faire référence
à des états financiers antérieurs au premier exercice?
M. Séguin: Ce qu'on dit tout simplement à a...
M. Parent (Bertrand): Oui.
M. Séguin:... c'est que la référence
à ces états financiers ne seront pas les exercices financiers en
fin d'année, mais ceux au début d'année. C'est cela qu'on
dit. On sait qu'une nouvelle entreprise doit faire des états financiers
au début et elle doit aussi en faire un lorsqu'elle...
M. Parent (Bertrand): On parle des pro forma à ce
moment-là.
M. Séguin: C'est ce qu'on peut appeler un pro forma, mais
en vertu de la loi, pour les sociétés publiques, ce n'est pas un
pro forma, c'est un exercice financier de début d'opération.
M. Parent (Bertrand): D'accord.
M. Séguin: D'ailleurs, je vous indique à ce sujet
qu'il n'y a pas de changement à 965. 11. 4 par rapport à l'ancien
article. Le changement n'est pas là. C'est fidèle à
l'ancien article qui dit qu'une nouvelle société... On ne
réfère pas à l'état financier de fin d'exercice
qu'elle présentait normalement, mais au début. Ce qu'on change
ici, c'est la référence au paragraphe c qui est un cas qui
n'était pas prévu dans l'ancienne réglementation et qui
parle de fusion. Là, on indique à quel moment un exercice
financier va être retenu dans le cas de fusion, qui est la période
de 365 jours.
M. Parent (Bertrand): D'accord. Cela va pour moi.
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'on considère
que l'article 55 serait adopté?
M. Dufour: J'aurais peut-être à invoquer le
règlement.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Il faut se rappeler qu'à la dernière
séance, la semaine dernière, il y avait eu une proposition d'un
membre du gouvernement pour ajourner l'assemblée parce que le ministre
n'était pas présent. Il me semble qu'avec le débat qu'on
vient de faire tout à l'heure je peux faire certains rapprochements. Le
ministre n'y est pas non plus au moment où on se parle. Sans être
désagréable, si on voulait se rendre compte qu'il n'est pas
là.
M. Séguin: Je peux donner un commentaire.
M. Dufour: On vient de refuser la journée en disant que
quelqu'un ne peut pas être à deux places en même temps, mais
il n'y est pas.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Montmorency.
M. Séguin: Oui, M. le Président, je pense que, de
consentement, les membres de la commission ont accepté que je puisse
fournir des commentaires et, sur cette foi, je pense qu'il n'y a pas lieu de
s'interroger si le ministre doit être présent ou non.
En ce qui concerne un amendement, au prochain article, on en aura un. Je
peux le déposer si les membres sont d'accord. Sinon, on attendra que le
ministre soit de retour.
M. Dufour: Je pense que c'est clair -et on se l'est fait
répéter à satiété - c'est le ministre qui
introduit les amendements et les propose, c'est le seul...
Le Président (M. Richard): D'ailleurs, l'article 192 est
très précis à ce niveau.
M. Séguin: II n'y en a pas sur l'article 55.
M. Dufour: Je comprends, mais il y a une question de principe. Je
pense que le débat s'est fait assez grandement à la
dernière séance de jeudi dernier. On a été
obligés d'ajourner parce que... Et ce n'était pas la proposition
de l'Opposition, c'était la proposition du gouvernement, à
l'effet que le ministre est seul habilité à proposer des
amendements ou des changements à la loi. Â ce moment-là, je
pense qu'il faut être logique aussi par rapport à la discussion
qu'on vient d'avoir, parce qu'il y a eu une demande d'ajournement...
Le Président (M. Richard): M. le député de
Montmorency.
M. Séguin: Si vous le permettez, M. le Président,
juste pour rectifier une petite chose. Il n'a pas été dit que
seul le ministre du Revenu pouvait présenter un amendement, tous les
membres de la commission peuvent déposer un amendement. Ce que l'on dit,
c'est que le ministre qui veut introduire un amendement à la loi doit
être présent pour le faire. C'est le cas, M. le Président,
et, à l'article 55, il n'y a pas d'amendement, alors je proposerais
l'adoption.
Le Président (M. Richard): Seulement pour clarifier. Si on
se reporte à l'article 192, cela devient une question
hypothétique parce qu'à l'article 55 ce n'est pas le cas
actuellement, sauf qu'on sait qu'il y a des papillons qui existent, des
amendements pour certains articles futurs. À l'article 55, comme M. le
député de Montmorency le mentionne, il n'y a pas de
problème technique en tant que tel, sauf que l'article 192 est
très clair: Seul un ministre peut présenter une motion visant
1° l'engagement de fonds publics, 2° l'imposition d'une charge... Je
vais vous faire grâce de 3° et 4°. En fait, cela veut dire qu'un
amendement, le ministre doit être là pour le proposer.
Évidemment, c'est le moment opportun, lorsqu'il y a lieu de
présenter un amendement.
M. Dufour: C'est cela, mais en principe, M. le Président,
je veux juste rappeler que l'Opposition peut proposer un amendement qui
pourrait être acceptable, mais seul le ministre peut accepter cet
amendement s'il touche les conditions qui sont énumérées
à l'article...
Le Président (M. Richard): Vous avez tout à fait
raison.
M. Dufour: Mon intervention était en ce sens et c'est en
ce sens que le débat a été fait à la
dernière séance.
Le Président (M. Richard): Merci, M. le
député de Jonquière. Considérons-nous que l'article
55 est adopté?
M. Dufour: C'est adopté.
Le Président (M. Richard): Adopté?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Richard): J'appelle donc l'article 56 et
nous avons un amendement à l'article 56.
M. Séguin: Puis-je proposer ceci, M. le
Président?
Le Président (M. Richard): Oui, M. le député
de Montmorency.
M. Séguin: Étant donné que l'article 56 ne
fait un amendement qu'à l'article 965. 11. 8 qui vient plus tard
à l'étude, je sugqérerais que peut-être on puisse
faire l'examen des articles et, quand on arrivera à. 8, le ministre
pourra peut-être déposer l'amendement?
M. Dufour: Ce qui voudrait dire que 965. 11. 5 serait
adopté différemment?
M. Séguin: Non, c'est juste l'étude. L'amendement
ne touche que. 8.
M. Dufour: Oui, mais on traiterait de 965. 11. 5 et, après
cela, on entreprendrait 965. 11. 6 et 965. 11. 7...
M. Séguin: C'est cela.
M. Dufour:... et, quand on arriverait à 965. 11. 8, il y
aurait votre amendement?
M. Séguin: C'est cela.
M. Dufour: Parce qu'on devrait les traiter... Ce sont des
articles qui couvrent plus d'une page de la loi.
Le Président (M. Richard): Je comprends qu'il y a
consentement pour étudier l'article séparément, selon 11.
5 et 11. 6 de... Cela va? C'est donc l'article 56 à 11. 5 que j'appelle,
s'il vous plaît. M. le député de Montmorency.
M. Séguin: C'est un nouvel article, M. le
Président. C'est celui qui donne les qualifications que doit avoir une
corporation pour émettre au public des actions au régime
RÉA. Par exemple, a, b, c et d sont les quatre paragraphes les plus
connus en termes de définitions ou de critères que doit respecter
une compagnie: siège social au Québec, des actions ordinaires de
son capital-actions comportant droit de vote qui sont émises... c, la
presque totalité de ses biens consistent en des actions du
capital-actions d'une ou plusieurs filiales ou en des prêts ou avances
consentis à de telles filiales et, à d, finalement, qu'une de ces
filiales réponde aux exigences des paragraphes a, c, d et e de l'article
965. 10 que nous avons déjà adopté» Voilà, M.
le Président.
Le Président (M. Richard): Oui, M, le député
de Jonquière.
M. Dufour: Cela pourrait couvrir une banque?
M. Séguin: À l'article 11. 5, on dit: "Une
corporation qui fait une émission publique. " Et on donne les
critères pour qu'elle y soit admissible. Par exemple, une corporation
canadienne qui a son siège social ou sa principale place d'affaires au
Québec. Donc toute corporation qui ne serait pas restreinte par sa loi
constituante de la faire peut le faire. À ce qu'on sache les banques
peuvent le faire. D'ailleurs, depuis plusieurs années plusieurs banques
ayant leur siège social au Québec ont émis des actions au
REA.
M. Dufour: Mais vous savez la discussion qu'on a tenue quant au
fait que la banque pouvait aussi acheter une filiale qui n'avait pas
nécessairement le même but ou la même fonction. On avait
émis certaines objections. Est-ce que cela donnait un pouvoir plus grand
à une banque? Il pouvait y avoir plusieurs façons d'administrer
l'argent et cela ne répondait pas nécessairement au but des
régimes d'épargne-actions, tels que libellés au
départ. Cela permet encore, par cet article, de continuer cette
prévision. Pourquoi fait-on rapport "après le 5 juillet 1973".
Pourquoi commence-t-on à cette date plutôt qu'à une autre?
C'est juste une reconduction des articles qui existaient
précédemment?
M. Séguin: Oui, c'est parce que la réglementation
des actions cotées en bourse s'est faite à ce moment-là,
dans le cas qui nous intéresse, le 5 juillet 1973. C'est la date de
référence qu'on retient. Parce que les actions quotées en
bourse au Québec après le 5 juillet 1973...
M. Dufour: Le 5 juillet fait référence à une
date arbitraire?
M. Séguin: Non. En effet, c'est une réglementation
qui avait été apportée aux valeurs mobilières en
1973. Ici on fait référence aux actions cotées en bourse
au Québec après le 5 juillet 1973 pour tenir compte de la
nouvelle réglementation qui est entrée en vigueur à ce
moment-là.
M. Dufour: II y aurait pu en avoir de cotées avant le 5
juillet 1973.
M. Séguin: II y en avait sûrement, puiqu'on sait que
la bourse existe depuis avant 1973.
M. Dufour: Dans le temps il devait y avoir...
M. Séguin: Mais il n'y avait pas de
REA en 1973.
M. Dufour: Non. Mais cela n'a pas commencé non plus le 5
juillet 1973.
M. Séguin: Non. Ils ont d'ailleurs commencé
après 1976.
M. Dufour: Je comprends l'explication mais cela ne m'explique pas
pourquoi c'est le 5 juillet 1973 plutôt qu'avant. C'est arbitraire.
M. Séguin: C'est la réglementation qui a
modifié la Loi sur les valeurs mobilières du Québec. Les
définitions, les concepts et les critères pour les actions
cotées en bourse ont été modifiés cette
année-là.
M. Dufour: Quand on fait allusion à: "ont
été placées conformément à une autorisation
accordée par la Régie de l'électricité et du gaz
avant le 22 juin 1979", est-ce qu'il y a une explication?
M. Séguin: Sur quoi exactement? Sur la date ou sur le fait
que...
M. Dufour: "... après la même date, ont
été placés conformément à une autorisation
accordée par la Régie... ". Ces phrases couvrent quoi?
M. Séguin: Le paragraphe b, ce qu'il dit, ce sont les
actions ordinaires. C'est son capital-actions. Si on saute le milieu du
paragraphe on dit: "ont fait ou font, après cette date" et là
allez à votre question: "ont été placées
conformément à une autorisation accordée par la
Régie de l'électricité et du ga2 avant le 22 juin 1979. "
Donc ce sont des actions qui ont été placées. Et pourquoi
le 22 juin 1979...
M. Dufour: C'était quel genre d'actions? On veut
certainement se référer au gaz naturel? (16 h 30)
M. Séguin: Les services d'utilité publique étaient
sous la protection de lois particulières. On sait d'ailleurs, et on le
mentionne ici, que la Régie de l'électricité et du gaz a
une loi constituante. C'est à partir du 22 juin 1979 que les
sociétés qui voulaient exploiter l'électricité
devaient se conformer, comme le gaz, d'ailleurs, à cette loi. La date de
référence est donnée à cause de cette
réglementation.
M. Dufour: Est-ce qu'en citant le 22 juin 1979 cela fait aussi
référence au 5 juillet 1973? Est-ce lié ensemble ou est-ce
que ce sont vraiment deux cas différents?
M. Séguin: Non, c'est différent. Je pense qu'il
faut lire: Après le 5 juillet 1979, comme étant les actions
cotées en bourse au Québec.
M. Dufour: "... avant le 22 juin 1979. "
M. Séguin: Ce qui concerne la période avant le 22 juin
1979, c'est la partie de la phrase qui se lit: "... ont été
placées conformément à une autorisation accordée
par la Régie de l'électricité et du gaz avant le 22 juin
1979. " Donc, c'est l'autorisation qui a été accordée
avant le 22 juin.
M. Parent (Bertrand): M. le Président, dans le cas du
paragraphe c, l'utilisation du terme "la presque totalité de ses biens
consiste", j'ai un peu l'impression que cela peut porter à confusion
lorsqu'on dit qu'une corporation sera admissible lorsque et là on dit:
"la presque totalité de ses biens... " Concernant la "presque
totalité de ses biens", est-ce qu'on s'entend sur la majorité?
C'est, à mon avis, un mot difficile à interpréter pour
savoir si une corporation est admissible. Est-il d'us et coutume d'utiliser un
langage semblable, lorsqu'on parle de la presque totalité?
M. Séguin: Quand on dit "presque totalité", on
aimerait écrire "totalité", mais c'est pour ne pas être
trop absolu et faire disparaître certaines émissions qui
pourraient être admissibles strictement parce que peut-être 2 % ou
3 % des actions ne seraient pas visées, étant détenues par
certaines personnes, etc. Quand on dit "presque totalité", le mot le
dit, c'est très loin de la majorité. La majorité, c'est la
moitié plus une. La presque totalité, c'est le tout, moins
quelques unités.
M. Parent (Bertrand): Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu, donc,
d'utiliser l'expression "la totalité des biens, sauf exception" et on se
référerait aux cas d'exception. Quand on parle de la presque
totalité, vous conviendrez avec moi que cela pourrait être 1 % ou
2 % qui pourraient varier concernant la totalité des biens, si c'est
à 98 % ou à 99 %.
M. Séguin: Remarquez qu'on ne parle pas de la presque
totalité des actions qui font l'objet d'une émission REA.
M. Parent (Bertrand): Non, non.
M. Séguin: On dit que la presque totalité de ses
biens...
M. Parent (Bertrand):... des biens...
M. Séguin:... consiste en des actions du capital-actions
de l'une ou de plusieurs filiales contrôlées. On sait qu'entre une
compagnie mère et une compagnie filiale... Normalement, une filiale
entièrement contrôlée, c'est la totalité des
actions, mais elle est contrôlée à partir du moment
où il y a 50 % plus une unité, aussi. Quand on regarde le
critère, on dit que la presque totalité, c'est 90 %, 95 % ou 98
%. Il arrive que, dans certains cas, une partie des biens détenus en
actions, peut-être 1 %, 2 % ou 3 %...
M. Parent (Bertrand): Je le comprends.
M. Séguin:... soit détenue autrement, sans enlever
l'admissibilité. Mais il ne semble pas que le ministère
éprouve des difficultés avec cette notion.
M. Parent (Bertrand): D'accord.
M. Séguin: Elle est vue dans la globalité.
M. Parent (Bertrand): Cela ne me semble pas clair, mais si on
dit...
M. Séguin: Si on avait dit "majorité" ou...
M. Parent (Bertrand): La très grande
majorité, il me semble...
M. Séguin:... ou une très grande majorité,
cela aurait peut-être été un peu plus confus.
M. Parent (Bertrand): La presque totalité, cela porte
à confusion. On me dit qu'il n'y a pas de problème et qu'on peut
fonctionner avec cela. On s'entend.
Le Président (M. Richard): Est-ce encore trop confus pour
qu'on adopte l'article?
M. Parent (Bertrand): S'il n'y a pas de problème, il n'y
en a pas.
M. Dufour: Quand vous dites - cela va revenir tout à
l'heure; je suis aussi bien de poser la question tout de suite et je ne la
poserai pas tout à l'heure - "que la presque totalité de ses
biens consiste en des actions du capital-actions d'une ou de plusieurs filiales
contrôlées par elle ou en des prêts ou avances consentis
à de telles filiales", cela signifie-t-il que cela pourrait être
seulement par des prêts? Là, vous faites allusion à des
billets. Il n'y a pas d'actions, si vous me parlez de prêt. Une
corporation pourrait prêter de l'argent à une filiale qui ne
serait pas couverte par des actions et vous accepteriez que cela soit
considéré comme du capital-actions.
M. Séguin: Non. Ce que l'on dit dans l'article 965. 11. 5,
c'est que ce n'est pas l'émission qui doit se qualifier, c'est la
corporation. On dit qu'une corporation qui fait une émission publique
est une corporation admissible. On ne juge pas la qualité des actions
qui vont être émises. On veut juste voir si la corporation est
admissible. On donne quatre paragraphes avec quatre situations
différentes. Au paragraphe c, on dit que la corporation pourra le faire
-c'est-à-dire émettre au REA - si la presque totalité de
ses biens - ses biens, ce sont des immeubles, des meubles, des actions, et,
là, on soulève le cas d'actions - consiste en des actions de
capital-actions de l'une ou plusieurs filiales contrôlés par elles
- c'est un cas - ou si la majorité de ses biens est constituée de
prêts ou d'avances consentis à de telles filiales et
contrôlés par elle, évidemment. Dans les deux cas, si c'est
la situation, elle est admissible au REA. C'est absolument légitime
comme situation, entre une compagnie mère et une compagnie filiale
contrôlée, d'avoir une majorité du capital-actions de la
filiale ou une majorité de prêts ou d'avances à une
filiale. Il n'y a rien qui interdit de le faire, même pas la Loi sur les
compagnies.
Le Président (M. Richard): Est-ce que nous pouvons
considérer que la première partie de l'article 56, 965. 11. 5,
est adoptée?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Richard): C'est donc adopté.
J'appelle donc la partie 965. 11. 6 de l'article 56. M. le député
de Montmorency.
M. Séguin: M. le Président, on introduit
également, dans le même sens que l'article précédent
que nous venons d'étudier, à l'article 965. 11. 6, certains
critères qui visent particulièrement les compagnies de
portefeuille, c'est-à-dire des holdings financiers qui peuvent
détenir des actions de filiales et dont, à toutes fins utiles,
l'existence ou l'activité principale consiste à détenir
des actions d'une autre société ou d'autres
sociétés. C'est ce qu'on appelle une société de
portefeuille. On donne les critères permettant aux
sociétés de portefeuille d'émettre au REA, mais dans les
conditions auxquelles elles vont satisfaire aux paragraphes a, b et c.
M. Dufour: À l'article c: "elle atteste au ministre, en la
forme prescrite, qu'elle s'engage à ce que sa filiale visée au
paragraphe b réponde aux exigences des paragraphes a à e de
l'article 965. 11. 1 tout au long des 24mois qui suivent cette date. " Quels
sont les moyens de contrôle par rapport à cela?
M. Séguin: Comme je l'ai mentionné tantôt, on
a eu l'occasion de faire un peu l'étude inverse. On a commencé
par étudier les pénalités en cas d'infraction et
maintenant on étudie la situation qui donne lieu à la
pénalité. On avait vu que, bien sûr, dans certains cas le
ministre peut disqualifier l'émission, ou il peut appliquer une
pénalité, tout simplement. Évidemment, il peut
vérifier aussi, contrecarrer ou faire stopper une émission s'il
se rend compte que cette exigence n'est pas respectée.
M. Dufour: Si je comprends bien, l'émission serait faite
parce qu'on répond aux exigences des paragraphes a à e. On
pourrait devenir non conforme un peu plus tard. C'est au long des 24 mois;
c'est tout le temps, de façon continue.
M. Séguin: C'est cela.
M. Dufour: Pour celui qui achète une action, y a-t-il une
protection dans ce cas?
M. Séguin: Remarquez que les actions...
M. Dufour: S'il devenait disqualifié, par rapport à
cela.
M. Séguin:... continuent d'être en
circulation, même après l'émission,
premièrement. Donc, des correctifs peuvent être apportés,
mais c'est beaucoup par la pénalité que la sanction de cette
infraction - si je puis dire - va être faite.
M. Dufour: La personne qui détient cette action ne
pourrait-elle pas être punie?
M. Séguin: L'actionnaire acquéreur ou le...
M. Dufour: L'acquéreur.
M. Séguin:... bénéficiaire du
régime...
M. Dufour: C'est cela, le bénéficiaire du
régime.
M. Séguin:... avec cette déduction, n'est pas
affecté du tout, d'aucune façon.
M. Dufour: Est-ce qu'il y a un suivi particulier par rapport
à cela par les fonctionnaires du ministère? Comment peuvent-ils
s'assurer d'un suivi?
M. Séguin: Cela fait partie des opérations
quotidiennes de vérification du ministère.
M. Dufour: Est-ce la Commission des valeurs mobilières qui
surveille? ' M. Séguin: Non. Dans l'application de l'article 965.
11. 6, comme dans la plupart des autres situations qu'on a vues et qu'on va
voir, c'est toujours le ministère du Revenu qui, puisque cela
relève de la Loi sur les impôts du Québec, en est le
contrôleur ultime et le superviseur et il doit s'assurer que la loi est
respectée comme telle. Donc, c'est le ministre du Revenu avec, bien
sûr, l'ensemble des fonctionnaires du ministère. Ce n'est pas lui
personnellement qui voit tous les dossiers, mais vous comprendrez que, par
l'expression "le ministre", on parle du ministère du Revenu dans
l'ensemble.
M. Dufour: Oui, d'accord.
M. Séguin: Des équipes de travail
spécialisées, par secteurs, examinent les émissions REA,
les suivent et s'assurent que les sociétés respectent les
exigences qui leur sont imposées.
M. Dufour: Est-ce arrivé que des cas n'aient pas
été respectés?
M. Séguin: Je puis vous dire qu'à ma connaissance
le ministère a rarement eu à intervenir. Les
sociétés sont prudentes et elles ont l'obligation à
l'heure actuelle, à toutes fins utiles, de soumettre au ministre leurs
projets d'émission REA. Les difficultés, s'il y en a, sont
discutées à ce niveau, de sorte qu'il s'est très rarement
produit -peut-être n'est-ce jamais arrivé - à la suite
d'une émission, que le ministère décèle des
anomalies telles qu'il soit obligé de forcer la société
à rectifier ou d'imposer des pénalités.
M. Dufour: Admettons qu'une compagnie canadienne soit vendue
à des intérêts autres, plus qu'à 50 %,
continuerait-elle à se qualifier? Je pense à une corporation,
entre autres, mais je ne sais pas. Si une corporation était vendue
à des intérêts autres que canadiens, est-ce qu'elle se
disqualifierait à ce moment-là?
M. Séguin: On n'est pas dans le cas de l'article 965. 11.
6 quand vous parlez d'une société qui vendrait ses actions. Donc,
elle vendrait son contrôle à des étrangers?
M. Dufour: II faut comprendre. On dit: "... elle s'engage
à ce que sa filiale visée au paragraphe b réponde aux
exigences des paragraphes a à e de l'article 965. 11. 1 tout au long des
24 mois qui suivent cette date. " Autrement dit, elle pourrait se qualifier au
moment de l'émission et, au cours des 24 mois qui suivent, est-ce
qu'elle pourrait se disqualifier? Si elle doit s'engager dans la forme
prescrite pour que sa filiale soit correcte, cela veut dire qu'elle pourrait
devenir non correcte. Sans cela, je ne vois absolument rien dans cet article
qui ajoute quelque chose.
Qu'arriverait-il si elle se disqualifiait? Il n'est pas illégal
de se disqualifier. Ce n'est pas un acte criminel. C'est seulement une question
de transaction financière. La compagnie encourrait à ce
moment-là des pénalités, mais, indirectement,
l'actionnaire subirait aussi une pénalité.
M. Séguin: La disqualification peut avoir un
caractère d'évasion fiscale et pourrait, à ce
moment-là, faire l'objet de poursuites au criminel ou de poursuites en
vertu de la Loi sur les poursuites sommaires, ce qui est du caractère
pénal. Le contrôle que le ministre a ici, c'est plus par
l'application d'une pénalité ou par une intervention du ministre
auprès de la société éventuellement pour rectifier
l'émission, si c'est possible.
Toute la Loi sur les impôts repose aussi, pour l'ensemble des
contribuables, sur l'autocotisation. Qu'est-ce qui nous dit qu'actuellement,
sur les 4 000 000 de contribuables qui doivent remplir leur rapport,
quelques-uns ne sont pas tout à fait conformes? C'est la même
chose ici. On espère qu'on ne verra pas, au cours des prochaines
années, plusieurs sociétés passer à
côté des exigences que leur demande la loi. Jusqu'à
maintenant - on me l'a confirmé,
d'ailleurs, avec plus de précisions - il n'y a pas eu de cas
où le ministère a été obligé directement de
disqualifier une société comme telle. Cela ne s'est pas produit.
(16 h 45)
M. Dufour: Je vous écoutais. Êtes-vous en train de
suggérer une opération des boubous macoutes pour l'impôt
sur le revenu? Ha! Ha! Ha! Il me semblait qu'on s'en allait un peu vers cela.
C'est évident que, où il y a des sommes aussi importantes, cela
demande un suivi plus direct et plus rapide, car cela touche beaucoup de gens
en même temps. Je dis que, si la compagnie est privée de ou
condamnée parce qu'elle ne respecte pas cela, indirectement,
l'actionnaire peut être pénalisé aussi. Si la compagnie
accuse certaines pertes ou certains coûts plus élevés par
rapport à des actions des administrateurs ou de l'administration,
indirectement ou directement, le...
M. Séguin: Vous avez remarqué qu'il y a d'autres
organismes comme la Commission des valeurs mobilières aussi qui ont une
responsabilité de surveiller et de s'assurer que démission
publique satisfait aux critères dans le cadre de la protection de
l'intérêt public.
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'on considère
que la partie 965. 11, 6 de l'article 56 est adoptée?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Richard): Adopté. J'appelle donc
la partie 965. 11. 7 de l'article 56. M. le député de
Montmorency.
M. Séguin: Ici, M. le Président, à 965. 11.
7, c'est une continuité de 965. 11. 6 simplement pour s'assurer que la
filiale, comme on l'a prescrit à 965. 11. 6 doit, pendant toute la
durée des 24 mois, satisfaire aux exigences qui sont prévues.
Ici, on vise particulièrement le cas de la compagnie mère qui est
à capital de risque. Donc, on répète la même
exigence qu'à 965. 11. 6 qui était pour les compagnies de
portefeuille, mais ici c'est particulièrement pour les compagnies
à capital de risque.
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'on est d'accord avec
cela, messieurs?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Richard): C'est donc adopté.
J'appelle donc la partie 965. 11. 8 de l'article 56. Nous avons un amendement.
M. le député de Montmorency, est-ce que vous avez une copie pour
les membres de la commission, s'il vous plaît?
M. Séguin: Oui, il a déjà été
distribué dans le cahier d'amendements. C'est le dernier. C'est
l'amendement 5. L'amendement 5 ou 7.
M. Dufour: On va l'avoir. Cela va.
M. Parent (Bertrand): M. le Président, peut-être
avant d'embarquer...
Le Président (M. Richard): Oui, M. le député
de Bertrand.
M. Parent (Bertrand):... dans cet article, je voudrais juste une
explication sur le dernier qu'on vient de finir, la partie 965. 11. 7. Dans la
dernière ligne, lorsqu'on fait référence à 965. 11.
1 et qu'on parle des exigences qui apparaissaient aux paragraphes de a à
e, on excluait f à ce moment-là. Pour quelle raison? Dans la
partie 965. 11. 1, on avait jusqu'à f et f était une attestation
au ministre. Je ne sais pas si vous comprenez bien le sens de ma question, mais
on fait référence à...
M. Séguin: Oui. C'est que nous n'avons pas reproduit la
partie 965. 11. 1 dans le projet de loi. Alors, quand on dit ici,
à la fin de l'alinéa: "faire en sorte que cette filiale
réponde aux exigences des paragraphes a à e de l'article 965. 11.
l"...
M. Parent (Bertrand): Je fais référence à
l'article 965. 11. 1 que j'ai et qui se retrouvait en référence
au projet de loi 2. Vous comprenez? Là, on allait jusqu'à f en
termes de description, si on veut.
M. Séguin: Oui, d'accord.
M. Parent (Bertrand): Là, on fait sauter le f et on dit:
C'est de a à e. Je veux seulement savoir la raison pour laquelle...
À moins que le f n'existerait plus. Il me semble important.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Montmorency.
M. Séguin: Oui, c'est parce que le paragraphe f faisait
référence à l'obligation de produire une attestation au
ministre dans laquelle la filiale est garante d'observer l'ensemble des
exigences de la compagnie mère, à toutes fins utiles, pour une
période de 24 mois. Dans le cas ici, c'est un peu différent parce
qu'en satisfaisant aux prescriptions elle n'a pas à l'attester puisque
l'ensemble de la corporation est admissible en satisfaisant aux trois ou quatre
exigences et elle n'a pas à produire l'attestation pour sa filiale.
Le Président (M. Richard): Est-ce que cela répond
à votre question, M. le député de Bertrand?
M. Parent (Bertrand): Cela va, M. le Président,
Le Président (M. Richard): Merci. Nous revenons à
Particle 56, à la partie 965. 11. 8, à laquelle il y a un
amendement dont vous avez copie, messieurs. Est-ce qu'il y a des questions sur
l'amendement? M. le député de Montmorency, avez-vous des
commentaires? J'espère que vous ne me le ferez pas lire.
M. Séguin: M. le Président, l'amendement
remplace...
M. Dufour:...
M. Séguin: C'est cela. Alors, c'est un amendement
d'écriture. On remplace un mot par un autre plus précis, en tout
cas, que l'on pense plus précis.
M. Dufour: Dans le discours...
Le Président (M. Richard): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour:... sur le budget, où peut-on aller rattacher ce
bout-là?
M. Séguin: À l'amendement, on n'a pas besoin
de...
M. Dufour: Vous remplacez tout le paragraphe, non pas juste deux
mots.
M. Séguin: Pour justifier l'amendement on n'a pas besoin
d'une déclaration budgétaire puisque, dans le libellé qui
était suggéré dans le projet de loi, on remplace le mot
"équivalent" par le mot "non inférieur". Le principe de l'article
demeure fidèle à l'énoncé budgétaire. On ne
fait que préciser l'expression française "équivalent" par
une autre qui nous semble beaucoup plus juste, qui est: "non
inférieur".
M. Dufour: "Équivalent", cela veut dire que c'est une
valeur à peu près égale et, "non inférieur", qui
n'est pas moindre. Que voulez-vous protéger par rapport à cela?
Il doit y avoir une raison.
M. Séquin "Équivalent" veut dire "qui doit
être égal". Cela ne peut être ni plus ni moins. L'expression
"non inférieur" veut dire que cela peut être égal. "Non
inférieur" donc, cela peut être égal ou plus. Alors, c'est
plus large. Dans ce sens, le mot équivalent n'était pas
approprié.
M. Dufour: Vous auriez pu arriver à la même chose en
écrivant "un montant équivalent ou supérieur".
M. Séguin: On pourrait aussi avoir beaucoup d'autres
phraséologies.
M. Dufour: "Non inférieur", au point de vue du
français, ce n'est pas... "Équivalent ou plus
élevé" cela aurait été un aussi bon
français, en tout cas. Dans une loi technique comme celle-là,
"équivalent ou supérieur", cela aurait été
certainement plus favorable. Je n'ai pas de question.
Le Président (M. Richard): Est-ce que nous sommes
d'accord? C'est donc adopté tel qu'amendé, en ce qui a trait
à la partie... Est-ce que l'amendement est adopté tel que
présenté à la partie 965. 11. 8 de l'article 56?
M. Dufour: C'est "non inférieur", on va l'adopter.
Le Président (M. Richard): C'est donc adopté.
Est-ce que l'article est adopté tel qu'amendé? Je présume
qu'il l'est.
M. Séguin: II restait...
M. Dufour: II y avait aussi 965. 11. 9.
M. Séguin:... 965. 11. 9 et 965. 11. 10, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Messieurs, puisqu'on a
mentionné que l'on procédait pièce par pièce...
M. Dufour: Pièce par pièce, c'est cela.
Le Président (M. Richard):... on va revenir à
l'amendement à 965. 11. 9. D'accord? Donc, l'article 965. 11. 8 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle donc la partie 965. 11. 9 de
l'article 56. Nous avons un amendement. Est-ce qu'il y a des commentaires sur
l'amendement?
M. Dufour: Je pense qu'on pourrait avoir des explications
aussi.
M. Séguin: M. le Président, c'est la même
chose. On remplace "équivalent" par "non inférieur". C'est la
même chose au deuxième alinéa. C'est la seule correction
apportée par l'amendement à l'article du projet de loi.
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'il y a des
interventions sur l'amendement qui est apporté à 965. 11. 9?
M. Dufour: Le libellé n'est pas tout à fait le
même. On dit: "n'est pas inférieur", on ne parle plus
d'équivalence. On dit seulement "n'est pas inférieur".
Le Président (M. Richard): Est-ce que l'on croit que
l'amendement est adopté?
M. Dufour: Attendez un peul II ne faut pas faire d'excès
de vitesse.
Une voix:...
Des voix: Hal Hal Ha!
M. Dufour: C'est pour les petits. Vous ne faisiez pas votre job.
Ce n'est pas de ma faute. Dans le troisième alinéa, il y a:
'Toutefois, le premier alinéa ne s'applique pas à une
opération, transaction ou série d'opérations ou de
transactions à l'égard d'une action... " Cela veut-il dire que
vous voulez protéger juste une action ou est-ce l'opération comme
telle que vous voyez là-dedans?
M. Séguin: Le singulier comprend le pluriel.
M. Dufour: Oui, mais quand on dit une action, on parle d'une
part.
M. Séguin: À quelle ligne exactement
êtes-vous? Tout ce que fait l'article 965. 11. 9, c'est établir
une présomption à la discrétion du ministre, s'il croit
raisonnablement qu'une opération quelconque, une transaction, une
série d'opérations ou de transactions, équivaut au rachat
d'une action d'une catégorie de son capital-actions qui a fait l'objet
d'une stipulation selon laquelle elle pouvait faire l'objet d'un régime
d'épargne-actions. Alors, si le ministre, dans sa discrétion, se
rend compte qu'une série d'opérations qui n'a pas le nom d'achat
ou de rachat ou qui n'est pas censée être permise, à toutes
fins utiles, permet le rachat, il pourra conclure qu'il s'agit effectivement de
l'opération et, à ce moment-là, intervenir.
M. Parent (Bertrand): Y a-t-il eu des cas semblables où le
ministre a eu à intervenir?
M. Séguin: Écoutez, ce sont des règles en
vigueur depuis le 1er mai 1986. On ne croit pas, jusqu'à
présent... Je dis qu'on ne croit pas, mais il n'y a pas eu
jusqu'à présent de cas où le ministre soit intervenu pour
établir qu'il s'agissait de l'achat ou d'un rachat, à toutes fins
utiles, prohibé par la réglementation sur le REA.
M. Dufour: J'essaie de comprendre parce qu'on parle d'action et
des actions. À l'article 965. 11. 9 on dit: "... ne comprend pas une
corporation dont les actions ont fait ou font l'objet d'une opération...
" Les actions sont les parts, on se comprend bien? Ou est-ce que ce sont les
mouvements qui se font à travers... ? Ce sont les parts du
marché? D'accord?
M. Séguin: Ce sont les valeurs mobilières, les
actions du capital-actions en circulation de la société.
M. Dufour: D'accord. Je reviens avec le troisième
alinéa: "Toutefois, le premier alinéa ne s'applique pas à
une opération, transaction ou série d'opérations ou de
transactions à l'égard d'une action dans la mesure où une
telle opération... " "À l'égard d'une action", est-ce
encore une part ou non?
M. Séguin: C'est toujours une part. Ce n'est pas une
action en justice, là.
M. Dufour: Non, mais cela aurait pu être une... Oui, cela
pourrait être une action...
M. Séguin: Le mot "action". *.
M. Dufour: Cela devient encore une part.
M. Séguin: Le mot "action" dans la Loi sur les
impôts a toujours le sens de valeurs mobilières et quand on parle
d'action au singulier, ici, on sous-entend... Du moment qu'on frappe une
action, ce sont toutes les autres qui vont être frappées.
M. Dufour: Cela veut dire plusieurs. Mais le fait que ce soit
écrit comme cela, pour un profane qui dissèque cela.
M. Séguin: Non. C'est l'action du capital-actions de la
société. Est-ce que cela se peut?
M. Dufour: Quand on parle de satisfaire aux exigences d'une loi
ou à la réglementation d'un secteur d'activités, qu'est-ce
que cela veut dire? Toujours la même chose? Est-ce que j'ai eu la
réponse? (17 heures)
M. Séguin: Oui. C'était d'ailleurs une des raisons
ou des explications données à l'article 50. Pourquoi y a-t-il
certaines exceptions? C'est que la Loi sur les impôts fait face aussi
à d'autres prescriptions stipulées par d'autres lois qui, dans
certains cas, peuvent permettre des choses, par exemple, l'achat ou le rachat
des actions, et je vous avais donné quelques exemples à ce
moment-là lorsqu'on parlait des pénalités sur les
mêmes situations. Par exemple, si un actionnaire étranger devient
acquéreur d'un nombre d'actions relativement important ou qui
excède le seuil autorisé par la loi constituante de cette
société en particulier, la société doit racheter
ces actions. Évidemment, pour ne pas entrer en contradiction avec
d'autres lois qui obligent la société à faire cet achat ou
cette transaction, on dit: Dans les cas où c'est permis en vertu de ces
lois, on va le permettre, évidemment.
M. Dufour: Est-ce que c'est conforme à
l'énoncé du budget? M. Séguin: Oui.
M. Dufour: Est-ce qu'il y a un endroit particulier où on a
affaire à cela?
M. Séguin: Oui. Vous pourrez retrouver cela dans la
déclaration ministérielle du 29 mai 1986, page 4. Vous avez
également le discours sur le budget du 1er mai 1986, à la page
19, qui vise les cas de rachat ou d'achat par une société
d'actions qui ont pu faire l'objet...
M. Dufour: Est-ce que c'est l'annexe ou le budget?
M. Séguin: Pardon?
M. Dufour: Est-ce que c'est dans le discours sur le budget ou
dans l'annexe? À la page 19, c'est "Allocation de disponibilité,
les gouvernements locaux, les autres mesures, carburants et cigarettes. " Cela
ne ressemble pas à cela.
M. Séguin: C'est dans l'annexe, M. le
député. Ce n'est pas dans le discours, mais dans l'annexe, page
19. L'intitulé dans la marge, c'est "Achats et rachats
pénalisés". Au deuxième alinéa, on dit que "toute
corporation ayant procédé à une émission d'actions
dans le cadre du REA et qui, après le jour du discours sur le budget,
achètera ou rachètera, directement ou indirectement, des actions
ayant fait l'objet... " Vous avez l'explication ici.
M. Dufour: Si je comprends bien, on ne soustrait pas la
corporation à son droit d'être... Si je comprends bien cet
article, on dit: Si ces actions sont faites, cela ne sera plus admissible au
REA. C'est cela qu'on dit?
M. Séguin: C'est-à-dire qu'on dit que c'est la
corporation...
M. Dufour: On dit: "Des actions ayant fait l'objet d'une
stipulation à l'effet qu'elles pouvaient faire l'objet d'un
régime d'épargne-actions, ne pourra plus être une
corporation admissible aux fins du REA. " On a l'impression que l'on ajoute au
lieu de soustraire. Elle continue d'être admissible au régime
d'épargne-actions. Si je lis, à la page 19, au deuxième
alinéa...
M. Séguin: Cela me semble assez clair, M. le
député de Jonquière, quand on lit: "Aux fins du
présent titre, une corporation admissible ne comprend pas une
corporation dont les actions... " Si la corporation a des séries de
transactions qui sont stipulées être un achat ou un rachat
d'actions qui, par ailleurs, est prohibé, elle ne sera pas admissible et
elle ne pourra pas avoir recours au REA.
M. Dufour: C'est le même principe: les banques demeurent
toujours privilégiées dans tout ce cheminement.
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'on considère
que l'amendement à l'article 965. 11. 9 est adopté?
M. Parent (Bertrand): J'ai bien compris, M. le Président,
que, si on faisait appel au secteur privé ou à la
réglementation d'un secteur d'activités, c'était
strictement pour respecter les banques.
M. Séguin: Non, pas juste les banques. J'avais aussi
donné l'exemple des firmes de courtage de valeurs mobilières qui
ont recours au REA et dont les actions détenues par des
non-résidents ne doivent pas dépasser un certain pourcentage.
M. Parent (Bertrand): Oui.
M. Séguin: Elles sont obligées en vertu de leur loi
constituante de racheter ce qui pourrait devenir inadmissible selon ce
critère. Donc, si on dit que, si elles procèdent à un
achat ou à un rachat d'actions, elles deviennent disqualifiées,
on va les pénaliser. Alors, on dit: Dans les secteurs où il y a
une réglementation ou une loi...
M. Parent (Bertrand): On va respecter la
réglementation.
M. Séguin: ... qui permet l'achat ou le rachat, on n'ira
pas les disqualifier, car ces sociétés seront prises entre
l'arbre et l'écorce.
M. Parent (Bertrand): Je voudrais savoir si certains secteurs
d'activités, les institutions... Quels pourraient être les autres
secteurs d'activités? Je n'en vois pas d'autres.
M. Séguin: II y a peut-être le secteur des
communications au Québec, par exemple. Tout est relié à la
mainmise étranqère sur un certain pourcentage des actions. Dans
le fond, c'est à peu près la seule situation où la loi
constituante crée ce genre d'obligation. C'est contre la mainmise ou "la
perte de contrôle au profit de certains actionnaires dont on ne veut pas
qu'ils le détiennent. II n'y a pas vraiment d'autres situations que
celle-là qui est visée.
Le Président (M. Richard): Est-ce que l'amendement est
considéré comme adopté?
M. Parent (Bertrand): Ce secteur
d'activités peut-il toucher le secteur des mines?
M. Séguin: Le secteur des mines?
M. Parent (Bertrand): Oui. Pas particulièrement?
M. Séguin: Non.
M. Dufour: II pourrait toucher le secteur du papier.
M. Séguin: Je ne le penserais pas. À ma
connaissance, rien dans les lois constituantes d'une mine ou d'une
société exportatrice de papier ne l'obligerait, dans certains
cas, à procéder à l'achat ou au rachat. De toute
façon, je puis vous assurer d'une chose: Si le ministère du
Revenu le constate, il va vérifier la réglementation et la loi.
Dans un premier temps, en pratique, si le ministère du Revenu constate
l'achat ou le rachat, il va peut-être vouloir intervenir. Il reviendra
à la société d'alléguer, évidemment, qu'elle
est obligée de le faire en vertu de tel règlement ou de telle loi
et on peut le vérifier. On ne présume pas qu'une telle
société a une réglementation qui lui permette de faire un
rachat d'actions. La présomption est dans le premier alinéa qui
concerne l'interdiction en général de l'achat et du rachat, sauf
que, pour ne pas pénaliser certaines sociétés, si elles
démontrent qu'elles y sont contraintes par règlement ou par loi,
on va le permettre, car c'est la loi constituante de cette
société qui l'y oblige, dans des buts visant aussi
l'intérêt public.
Le Président (M. Richard): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Parent (Bertrand): Sur division?
M. Dufour: Sur division.
M. Séguin: II restait l'article 965. 11. 10.
Le Président (M. Richard): Oui, c'est seulement la partie
965. 11. 9.
M. Séguin: Ah! D'accord.
Le Président (M. Richard): Nous y allons par fraction.
Est-ce que, dans un premier temps, l'amendement est adopté?
M. Dufour: Sur division.
Le Président (M. Richard): Sur division? À ce
moment-là, la partie 965. 11. 9 est-elle adoptée telle
qu'amendée? Je présume que c'est aussi sur division.
M. Dufour: C'est exact.
Le Président (M. Richard): J'appelle, toujours à
l'article 56, la partie 965. 11. 10.
M. Séguin: M. le Président, on fait simplement
définir ce qu'est le coût rajusté moyen d'une action aux
fins du libellé qu'on a vu tantôt à l'article 965. 11.
9.
Le Président (M, Richard): Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Dufour: Pourquoi parle-t-on du 7 mai 1986? On dit qu'il a
été accordé après le 1er mai. "Le présent
article, lorsqu'il édicte les articles 965. 11. 8 à 965. 11. 10
de la Loi sur les impôts, s'applique à compter du 7 mai 1986.
"
M. Parent (Bertrand): On n'est plus dans l'article 965. 11.
10.
M. Dufour: Oui, c'est toujours le même article.
M. Parent (Bertrand): Non, on est à l'article 56. 2.
M. Séguin: C'est la déclaration
ministérielle du 29 mai 1986 qui a dit qu'il devait y avoir trois jours
ouvrables suivant le 1er mai 1986 pour l'application. Le décompte du 1er
mai plus trois jours ouvrables donne le 7 mai 1986. Si vous me permettez de
rappeler les dates, le 1er mai était un jeudi, donc le 7 mai donne le
mercredi. Pour donner trois jours ouvrables, on donne le vendredi, 2 mai, le
lundi, 5 mai et le mardi, 6 mai.
Le Président (M. Richard): On est d'accord avec cela?
M. Parent (Bertrand): Juste un point technique. Vu qu'on les
adoptait par paragraphe, il faudrait adopter l'article 965. 11. 10 et, ensuite,
l'autre, 56. 2 et 3, c'est différent. Ce n'est pas une continuité
au plan technique. On l'a tout adopté par paragraphes. On avait
l'article 56. 1 tout à l'heure. On se doit d'adopter l'article 965. 11.
10 et, ensuite, on revient à l'article 56. 2 et 56. 3.
Le Président (M. Richard): Vous avez tout à fait
raison, M. le député de Bertrand, je vous en félicite.
M. Parent (Bertrand): Ce n'est pas une grosse trouvaille, c'est
parce que c'est technique.
M. Dufour: II suivait. En tout cas, il est
éveillé.
Le Président (M. Richard): Je maintiens mes
félicitations. Est-ce que nous sommes
d'accord que dans la partie 1 de l'article 56, le paragraphe 965. 11. 10
est adopté''
M. Dufour: Adopté.
M. Parent (Bertrand): Adopté.
Le Président (M. Richard): C'est donc adopté.
Maintenant, la partie 2 de l'article 56 et la partie 3 sont aussi
adoptées?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Richard): C'est donc adopté.
Est-ce que l'ensemble de l'article 56, globalement, la partie 1, la partie 2 et
la partie 3, est adopté, tel qu'amendé?
Des voix: Sur division.
Le Président (M. Richard): Sur division. L'article 56 est
donc adopté sur division dans son ensemble, tel qu'amendé.
J'appelle l'article 57.
Corporations en voie de développement
M. Séguin: M. le Président, on est dans les
corporations en voie de développement, à l'article 965. 13 et
à l'expression aux "initiés", on ajoute "des personnes qui leur
sont liées". L'article demeure inchangé, sauf pour "les personnes
liées". On a déjà vu entièrement le principe de cet
article lors de l'étude qu'on faisait du bloc des articles 70 et
suivants qui introduisaient les pénalités à l'encontre de
ces situations.
M. Dufour: Quand on parle de personnes liées,
jusqu'à quel degré peut-on identifier que quelqu'un est
lié?
M. Séguin: C'est en vertu de la Loi sur les impôts.
Il y a une définition. Évidemment, dans certains cas, cela peut
aller jusqu'au 4e degré des générations, mari, femme,
enfants, tous les liens familiaux.
M. Dufour: Cela pourrait même inclure cousin?
M. Séguin: Cela inclut également les liens par le
sang, par le mariage et par l'adoption.
M. Parent (Bertrand): Quelle est la modification de l'article c
par rapport à l'ancien? Je ne l'ai pas sous la main.
M. Séguin: C'est ce que j'indiquais tout à l'heure;
c'est identique, sauf l'expression, à la fin de l'article "ou des
personnes qui leur sont liées".
M. Parent (Bertrand): D'accord.
Le Président (M. Richard): Est-ce que l'article...
M. Dufour: Est-ce qu'il pourrait y avoir des exceptions,
nonobstant l'article qui est libellé?
M. Séguin: Vous voulez dire des exceptions sur les
personnes visées?
M. Dufour: À cette règle.
M. Séguin: Déjà, en considérant les
initiés au sens de la Loi sur les valeurs mobilières qui est
assez large dans son interprétation, en ajoutant les personnes
liées en vertu de la Loi sur les impôts du Québec qui est
très large et qui comprend aussi les sociétés morales, je
pense que cela couvre un éventail très considérable de
personnes.
M. Dufour: Je comprends. C'est toujours pour leur donner
accès au Régime d'épargne-actions, si on suit bien le
dossier. "Des douze mois précédents". Supposons qu'une
entreprise, qui comprendrait cinq personnes qui seraient parentes, voudrait
devenir une corporation au sens plus large; cela veut dire qu'elle est
obligée de fonctionner pendant douze mois avant qu'elle puisse avoir
accès à ces sources. (17 h 15)
M. Séguin: Exactement comme on peut le lire, elle doit,
tout au long des douze mois précédant l'émission, avoir au
moins cinq employés à plein temps qui n'étaient ni des
initiés et, maintenant, ni des personnes liées pour être
capable d'avoir le qualificatif de corporation en voie de développement.
C'est ce que l'on dit.
M. Dufour: Cela a toujours existé et il n'y a pas eu de
plainte par rapport à cela?Cela me semble onéreux
comme exigences. Cela pourrait être une entreprise familiale qui
décide de grossir, qui n'ait que cinq employés mais qui veuille
prendre de l'expansion. Là vous exigez que, pendant douze mois, elle
fasse son purgatoire. S'il n'y a pas de problème...
M. Séguin: C'est une émission publique
d'actions...
M. Dufour: Oui.
M. Séguin: Une corporation admissible qui fait une
émission publique d'actions...
M. Dufour: Oui.
M. Séguin:... est une corporation en voie de
développement. Alors, une corporation qui fait une émission
publique, ce n'est pas une petite corporation. Elle fait quand même une
offre au public de ses
actions et tout ce qu'on lui demande, c'est d'avoir au moins cinq
employés à temps plein. De toute façon, c'est une norme
qui a déjà été introduite depuis plusieurs
années et...
M. Dufour: Cela n'a jamais causé de problème?
M. Séguin: Non.
Le Président (M. Richard): Est-ce que cela va pour
l'article 57? M. le député de Bertrand, vous avez une
interrogation?
M. Parent (Bertrand): L'article 57. 2 comme tel, c'est
intégralement ce qu'on retrouvait à l'article 55. 2 et il va se
répéter dans d'autres articles; c'est le texte intégral
pour couvrir cet aspect sans... C'est exact?
M. Séguin: Oui.
M. Parent (Bertrand): D'accord. Je n'ai pas de
problème.
Le Président (M. Richard): On tient pour acquis que
Particle 57 est adopté? L'article 57 est adopté. J'appelle donc
l'article 58.
M. Séguin: M. le Président, ici on donne les
qualificatifs que doit avoir une corporation en voie de développement
comme on l'a fait pour une corporation qui veut lancer une
émission d'actions au Régime d'épargne-actions du
Québec. On donne les critères qui ressemblent beaucoup aux
articles précédents qu'on a vus comme qualifications
d'admissibilité.
Le Président (M. Richard): Y a-t-il des commentaires,
messieurs? Remarquez qu'il n'est pas obligatoire d'en avoir.
M. Séguin: Des commentaires?
Le Président (M. Richard): Des commentaires. C'est de
l'humour.
M. Séguin: Quelquefois il est vite... M. Dufour: De
l'humour noir.
M. Parent (Bertrand): Qu'est-ce que cela amène comme
précision par rapport à l'ancien 965. 16? La date de
référence de l'ancien 965. 16 disait, de toute façon: "Une
corporation qui fait une émission publique après le 15 novembre
1983... " Effectivement, après le 1er mai 1986, on est toujours, par
conséquent, après le 15 novembre 1983. On fait une concordance au
niveau des dates mais cela n'ajoute absolument rien puisque dans l'original du
965. 16 de la Loi sur les impôts on faisait référence, de
toute façon, à après le 15 novembre 1983...
M, Séguin: C'est un nouvel article ici, 965. 16. 0. 1 est nouveau
et donne les critères pour que la compagnie soit reconnue en voie de
développement.
M. Parent (Bertrand): Ces critères existaient, M. le
député, exactement, intégralement. Ils existaient dans le
965. 16 actuel.
M. Séguin: Les critères sont plus larges ici parce
qu'on vise ici une corporation qui a des filiales. Si vous regardez, les
critères ne sont certainement pas identiques entre l'ancien
libellé de l'article et le nouveau. Par exemple, au paragraphe c, dans
le cas de fusion.
M. Parent (Bertrand): Le paragraphe c est plus large...
Le Président (M. Richard): L'article 58 est donc
adopté.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Richard): L'article 58, c'est cela?
J'appelle donc l'article 59. M. le député de Montmorency.
M. Séguin: M. le Président, on répète
ici le critère de cinq employés, tel qu'on l'a vu tantôt
dans le cas de fusion; le cas de fusion est identique à ce qu'il
existait à l'article 965. 16. 1 antérieurement, mais ici on
ajoute un nouveau paragraphe b pour préciser le critère des cinq
employés.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Vous êtes déjà rendu
à l'article 59?
Le Président (M. Richard): L'article 59? Je m'excuse,
est-ce que vous y alliez par phases comme tout à l'heure?
M. Parent (Bertrand): Non, non, c'est parce que je n'ai pas
compris que l'article 58 avait été adopté.
M. Séguin: Moi, je pensais qu'on était à
l'article 59.
Le Président (M. Richard): Voulez-vous y revenir?
M. Parent (Bertrand): Si vous me le permettez, M. le
Président, oui rapidement. À l'article 58. 2, pourquoi on n'a pas
répété l'élargissement qu'on avait
répété aux articles 55. 2 et 57. 2, c'est-à-dire
avec la notion du 20 jours? Autrement dit, ceux dont
les prospectus sont en voie de, cela s'applique-t-il dans ce cas? Parce
qu'à l'article 57...
M. Séguin: Cela n'existait pas avant, donc il n'y avait
pas de droit acquis qui pouvait être modifié, donc on partait
à neuf le 1er mai. D'ailleurs les 20 jours c'est assez exceptionnel,
parce que la règle c'est que toutes les mesures qui sont adoptées
dans le budget du 1er mai 1986, la plupart ou presque toutes sont relatives au
1er mai. Il y a quelques cas comme ceux-là où on donnait un
délai, parce qu'on connaissait des dossiers qui étaient à
l'étude actuellement, qui auraient été évidemment
pénalisés à ce moment, mais dans le cas ici on savait
qu'il n'y avait pas de difficulté.
Le Président (M. Richard): Cela va, M. le
député de Bertrand? Alors j'appelle à nouveau l'article
59. S'il vous plaît, M. le député de Montmorency.
M. Séguin: Alors j'ai donné les explications, M. le
Président, à moins qu'on veuille que je les répète,
mais si cela va...
M. Parent (Bertrand): M. le député, est-ce que vous
pourriez nous donner cela en résumé, l'explication de l'article
59?
M. Polak: Mais pour moi c'est plutôt un article de
concordance.
M. Parent (Bertrand): Touché. J'applaudis.
M. Dufour: C'est du Gérard D. tout craché. C'est le
secret de la pérennité en politique.
Le Président (M. Richard): Je vous remercie M. Polak
pour...
M. Parent (Bertrand): M. le député, on peut vous
libérer, seulement à mettre la cassette.
Le Président (M. Richard): Je vous remercie, M. le
député de Sainte-Anne, de vos commentaires additionnels.
M. Parent (Bertrand): Vous apportez beaucoup
d'éclaircissements.
M. Polak: Ne m'enlevez pas toutes les responsabilités que
j'ai.
M. Parent (Bertrand): Je ne le voudrais pas.
M. Séguin: Là on fait la mention de cinq
employés.
M. Parent (Bertrand): Adopté.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Est-ce qu'il pourrait s'écouler plus d'un an
entre la date de la fusion et la date du visa du prospectus?
M. Séguin: Excusez-moi, pourriez-vous me situer à
quelle ligne vous êtes?
M. Dufour: Nous sommes à l'article 59, paragraphe b.
M. Séguin: Oui.
M. Dufour: On dit dans les deux dernières lignes: "la
période qui s'étend de la date de la fusion à la date du
visa du prospectus définitif ou de la dispense de prospectus. " Est-ce
qu'il pourrait y avoir plus d'un an entre la date de la fusion et la date du
visa du prospectus? On parle toujours, dans les articles, de douze mois; si par
hasard cela prenait plus de douze mois, là vous reculez à la date
de la fusion.
M. Séguin: Je comprends votre question, mais ce sont deux
situations différentes qu'on vise. Dans la première, on visait
365 jours pour considérer quel exercice financier on retenait aux fins
des normes; ici, on dit que la norme des cinq employés doit exister tout
au long de la période entre la fusion et le prospectus; même si
cela durait un an et demi ou deux ans, c'est comme cela. On aurait pu dire 365
jours, mais dans le cas présent c'est qu'on veut s'assurer que cette
norme... La corporation en voie de développement est particulière
et différente de l'autre et son principal qualificatif, c'est d'avoir
justement cinq employés à plein temps comme un strict minimum. Et
comme on l'exige d'ailleurs, les cinq employés, pour une autre mesure,
pour les corporations de placement ou des corporations non admissibles, on
retient ici le critère pour toute la période.
M. Dufour: Oui, mais il y a eu fusion. Des employés ont
été engagés après, donc ils pourraient être
cinq. Ce ne sont pas des initiés, ils ne sont pas nécessairement
liés. Â partir de la fusion à la date du visa, cela veut
dire qu'il y aura émission d'obligations.
M. Séguin: Oui.
M. Dufour: Pourquoi exigez-vous que ce soit à partir de la
fusion jusqu'à la date du visa du prospectus? Il pourrait y avoir une
fusion. Il pourrait y avoir après cela un certain temps où ce ne
serait pas une corporation admissible au REA. Au bout de trois mois qu'ils ont
fusionné ils engagent du monde...
M. Séguin: Remarquez qu'on n'introduit rien de neuf. C'est
ce que disait l'ancien article 965. 16. 1. On ne le modifie pas.
M. Dufour: Non, mais je pense que c'est le moment de poser des
questions quand on étudie des lois.
M. Séguin: Cela serait le ministre des Finances qui
pourrait dire dans sa sagesse...
M. Dufour: C'est juste ou ce n'est pas juste.
M. Séguin:... s'il raccourcit ou s'il enlève cela
comme critère. Mais la notion de corporation en voie de
développement, quand l'ex-ministre des Finances l'avait proposé,
exigeait cinq employés à plein temps, toute la période. On
ne l'a pas changé.
M Dufour: Non, mais répondez-nous donc comme d'habitude:
Faites donc des représentations au ministre des Finances. Cela va
être plus facile.
M. Séguin: Pourquoi pas? Faites-en.
M Dufour: Ce que je demande c'est est-ce que c'est bien ou
non?
M. Séguin: La question est: Pourquoi exiger cela?
Il, Dufour: C'est cela.
M. Séguin: C'est parce qu'une corporation en voie de
développement c'est une corporation qui est habituellement plus petite
que les corporations normales au REA. C'est pour cela qu'on introduit ce
chapitre, pour permettre un recours au financement public vers des plus petites
sociétés que les grandes sociétés. On s'est
donné un minimum. On s'est dit: Moins de cinq employés, ce n'est
quasiment plus une entreprise. On a fixé un barème en se disant:
Cela prend au moins cinq employés. Une corporation qui n'a pas cinq
employés n'est plus une corporation en voie de développement.
Donc, pour aller à l'émission publique il faut qu'elle soit une
corporation en voie de développement tout le temps. Pour être tout
le temps une corporation en voie de développement il faut qu'elle ait
tout le temps cinq employés.
M. Dufour: Cela pourrait être deux petites entreprises qui
n'ont pas cinq employés, qui ne sont pas des initiés qui
fusionnent.
M. Séguin: On demande qu'ils aient cinq employés
entre la fusion et le prospectus.
M. Dufour: Au bout d'un mois, deux mois ils engagent et ils
deviennent cinq employés et plus. Ils ne sont pas des initiés, ni
liés à la corporation.
M. Séguin: Ils ont droit à plus de cinq
employés. C'est un minimum.
M. Dufour: D'accord. Il y aurait cinq employés et plus.
Pourquoi parle-t-on de date de fusion? La compagnie pourrait être en voie
de développement.
M. Séguin: L'article 965. 16. 1 traite du cas de fusion.
On dit: Dans le cas de fusion, le critère des cinq employés doit
exister à partir de la fusion. Si, dans deux sociétés,
l'une avait deux employés et l'autre en avait trois, il faut constater
les cinq employés à partir de la fusion, qui est la date qui
donne naissance à la nouvelle société qui est issue de la
fusion jusqu'à la demande de prospectus.
M. Dufour: Deux entreprises de deux employés chacune qui
fusionnent...
M. Séguin: Cela fait quatre.
M. Dufour: Ils fusionnent, ils tombent à quatre.
M. Séguin: Deux plus deux quatre, cela fait quatre
personnes. Deux fois deux quatre.
M. Dufour: Pas vingt-deux. Ils sont quatre. Que doivent-ils faire
pour devenir admissibles à une émission?
M. Séguin: Engager un autre employé.
M. Dufour: En fusionnant ils n'étaient que quatre. Vous
dites: À la date de la fusion.
M. Séguin: Oui.
M. Dufour: Ils ne sont que quatre. Ils ne seront jamais
admissibles.
M. Séguin: Cela veut dire qu'à la date de la fusion
ils ne sont pas une corporation en voie de développement. C'est tout.
Cela veut que s'ils veulent aller au financement public ils devront se plier
à ces exigences, engager un autre employé pour être
cinq.
M. Dufour: Cela veut dire qu'au moment où ils fusionnent
il faut qu'ils y pensent. Ils faut qu'ils engagent un employé tout de
suite.
M. Séguin: Oui.
M. Dufour: Eh bien!
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'on
considère que l'article 59 est adopté, messieurs?
Des voix: Adapté.
Le Président CM. Richard): L'article 59 est adopté.
J'appelle l'article 60.
M. Séguin: Oui. Très rapidement, M. le
Président, l'article 60 modifie simplement la référence
à l'article 965. 19. 2 de concordance. Je demande l'adoption. Le
député de Sainte-Anne avait totalement raison de dire que c'est
dans un cas pur de concordance.
M. Polak: Je vais le redire.
M. Dufour: On devrait vous demander de poser des questions.
Le Président (M. Richard): Le 24 avril 1985. Pourquoi
fait-on entrer en vigueur le 24 avril cet article, et non pas le 1er mai? (17 h
30)
M. Séguin: On fait une correction. La
référence à 965. 6. 5 qu'on retrouve à la
sixième ligne de l'article tel qu'il apparaissait dans l'ancien... Cela
avait été introduit lors du budget du 24 avril 1985 et
c'était une erreur. Il n'aurait pas fallu lire 965. 6. 3 mais
plutôt 965. 6. 5. C'est une correction purement d'écriture..
Le Président (M. Richard): On est d'accord, messieurs?
C'est donc adopté. J'appelle l'article 61.
M. Séguin: M. le Président, l'article 61 est
exactement la même chose. On remplace la référence à
965. 6. 3 par 965. 6. 5.
M. Parent (Bertrand): Une autre erreur qui s'était
glissée?
M. Séguin: Même chose.
M. Parent (Bertrand): Cela a-t-il pu causer des préjudices
ou des problèmes quelconques? Non? Pas du tout?
M. Séguin: On fait juste en profiter pour...
M Parent (Bertrand): Nettoyer.
M. Séguin:... corriger cela, mais il n'y a pas eu de
cas.
Le Président (M. Richard): On considère l'article
61 comme... non pas comme une erreur, mais comme étant
adopté?
M. Séguin: Adopté.
Le Président (M. Richard): Adopté.
J'appelle donc l'article 62. M. le député de
Montmorency.
M. Séguin: Une autre correction très
littéraire, dans le vrai sens du mot. On remplace l'ancien mot
"achetée" dans 965. 26 par l'expression "acquise à prix d'argent"
pour faire apparaître que l'acquisition doit se faire pour une valeur
pécuniaire, alors qu'anciennement le mot "achetée" sous-entendait
un prix d'acquisition qui pouvait être fait par argent et par autres
biens.
M. Dufour: "Le courtier ou la fédération... "
Qu'est-ce que regroupe la fédération? "Le courtier ou la
fédération doit s'assurer que toute action... " Quand vous parlez
de fédération, quelle est la définition de
fédération?
M. Parent (Bertrand): Consortium de courtiers ou...
M. Séguin: Remarquez que cela existait à 965. 26
antérieurement et je pense que cela doit faire allusion à...
M. Parent (Bertrand): À consortium de courtiers, j'ai
l'impression.
M. Séguin: Au début de l'article, on dit: "Le
courtier ou la fédération... " C'est une fédération
en vertu de la Loi sur les coopératives comme peut l'être, par
exemple, la Fédération des caisses populaires, etc. La
définition est plus longue mais, ici, on a juste le mot
abrégé, "fédération". Alors, quand on
réfère aux autres articles de la loi, la définition de
"fédération" est celle-là.
M. Dufour: Cela veut dire qu'un jour, si on ouvre le
marché de courtage à d'autres que les courtiers comme tels, les
fédérations comme telles, est-ce que ce serait couvert par
rapport à cela?
M. Séguin: Bien sûr.
M. Dufour: On parle du décloisonnement, par exemple.
M. Séguin: On parle ici d'une chose très
précise qui est le prix d'acquisition et on vise le courtier ou la
fédération qui est émetteur ou intermédiaire
à l'émission des actions "au régime
d'épargne-actions.
M. Dufour: Vous couvrez le courtier et la
fédération, mais il pourrait y avoir des émissions
d'obligations où il n'y aurait pas de courtier?
M. Séguin: Dans l'état actuel des choses, je ne
crois pas.
M. Dufour: Par exemple, une compagnie
qui émet des parts à des employés est-elle
obligée de passer par un courtier?
M. Séguin: II faudrait examiner l'étude du courtage
immobilier et la Loi sur les valeurs mobilières qui peuvent
interférer là-dedans. À l'article 965. 26, c'est
simplement une obligation de s'assurer que le détenteur ou
l'acquéreur de l'action paie le prix. Auparavant, on disait qu'il
fallait que le courtier ou la fédération s'assure que
l'acquéreur avait acheté l'action. On dit: II doit avoir
payé un prix en argent. C'est tout ce qu'on fait. D'ailleurs, aux fins
fiscales, l'émetteur ou l'intermédiaire doit confirmer. Le seul
élément de contrôle que le ministère du Revenu a,
c'est de s'assurer que le contribuable a procédé à
l'acquisition dans le délai voulu. Comme on le sait, à
l'épargne-actions, le délai pour souscrire est le 31
décembre. Donc, il faut que le 31 décembre les transactions
soient terminées. C'est le vendeur ou la personne attitrée qui
peut émettre ou vendre les actions qui va attester qu'elle a vendu avant
le 31 ou au plus tard le 31 décembre.
M. Dufour: Vous ajoutez "qui a été acquise à
prix d'argent". Auparavant, cette expression n'y était pas.
M. Séguin: Non.
M. Dufour; Pourquoi cette nécessité d'être
aussi précis dans cet article quand dans d'autres articles on constate
qu'il y a un certain flou? Vous dites la plupart ou la majorité de.
Là, vous insistez. Il me semble que vous auriez pu dire comme ailleurs.
Quand on dit que c'est acquis dans le cadre d'une émission publique, on
pense toujours que c'est à prix d'argent, nous, en tout cas. Pour un
non-initié...
M. Séguin: C'est ce qu'on pensait assez clair dans
l'ancien article 965. 26, mais on s'est rendu compte que certaines transactions
donnaient lieu à du troc ou à du marchandage qui n'était
pas pour de l'argent. Des gens ont émis des actions et se les sont fait
payer par des services ou par des biens. On précise à nouveau le
terme: les actions du REA doivent être achetées avec de l'argent.
Alors, "acquise à prix d'argent", je pense que c'est assez clair. C'est
cela que l'on fait.
M. Dufour: Je comprends. C'est presque de la
répétition, de la redondance.
M. Séguin: Oui, dans un sens. On pensait que le mot
"acheter"...
Juridiquement, le mot "acheter", ce n'est pas juste de l'argent.
M Parent (Bertrand): À 62. 2, c'est la même question
que tantôt. Je ne comprends vraiment pas pourquoi on ne met pas
l'élargissement qu'on mettait à l'article 59, par exemple, avec
les exceptions pour les prospectus en marche, les 20 jours...
M. Séguin: Ici, c'est clair. On ne peut pas imaginer de
situations qui chevaucheraient le 1er mai et où on voudrait laisser se
faire une transaction qui ne soit pas à prix d'argent, Quand on a fait
l'annonce du 1er mai, même s'il a pu exister des cas où des gens
pouvaient être en train d'acquérir des actions qui
n'étaient pas à prix d'argent, on comprendra qu'il n'est pas de
l'intérêt du ministère du Revenu de le permettre. Cela nous
semble être un détournement du principe de la loi. Dans ces cas,
on dit: On applique la loi avec rigueur. C'est à partir du 1er mai.
Toutes les nouvelles acquisitions, après le 1er mai, devront être
à prix d'argent ferme.
M. Parent (Bertrand): Cela va.
Le Président (M. Richard): Cela va pour l'article 62?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Richard): C'est donc adopté.
J'appelle l'article 63.
Sociétés de placements dans l'entreprise
québécoise
M. Séguin: M. le Président, à l'article 63,
on commence le chapitre sur les SPEQ; je pense que c'est important que les
membres de cette commission s'en rendent compte. À l'article 63, on
modifie l'article 965. 29 en introduisant un nouveau paragraphe b. 1 pour
définir l'expression "engagement financier"; c'est celui d'un
actionnaire lorsqu'il investit dans une SPEQ. C'est aux fins éventuelles
de calculer la déduction à laquelle il aura droit.
Le Président (M. Richard): Je m'excuse. Dois-je
comprendre, M. le député de Montmorency, que nous y allons
pièce par pièce à l'intérieur de l'article?
M. Séguin: Non, non.
Le Président (M. Richard): C'est l'ensemble de l'article
qui traite de cela.
M. Séguin: Je propose l'adoption de l'article 63. J'ai
résumé les modalités de la correction.
Le Président (M. Richard): D'accord. Est-ce qu'il y a des
commentaires, messieurs?
M. Parent (Bertrand): L'article 965. 31. 2
auquel on réfère...
M. Dufour: II est plus loin.
M. Parent (Bertrand): On le retrouve plus loin.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Bertrand.
M Parent (Bertrand): C'est quand même curieux, M. le
Président, que Particle 63 fasse allusion à des articles
ultérieurs qu'on devra... On donne des définitions et on doit
adopter "engagement financier" qu'on décrit plus loin dans les articles
qui suivent.
M. Séguin: D'ailleurs, à la suggestion des membres
de l'Opposition qui siègent à la commission, on a d'abord
étudié les articles qui traitent des pénalités
avant de regarder les articles qui traitent des infractions.
M. Parent (Bertrand): Y aurait-il moyen... J'ai de la
misère à comprendre.
Le Président (M. Richard): Membres de la commission, s'il
vous plaît! M. le député de Sainte-Anne, pour des fins de
concordance, on demanderait seulement de... S'il vous plaît!
M. Dufour: C'est tellement clair.
M. Séguin: II ne faut pas s'étonner de cela, car la
Loi sur les impôts étant ce qu'elle est, dans un projet de loi,
bien sûr, on chevauche toutes sortes de chapitres, etc. Il est normal
que, lorsqu'on arrive au chapitre des SPEQ, les définitions soient au
début. L'article 63 qu'on étudie introduit certaines
définitions, tel "engagement financier", et il réfère
à l'article 965. 31. 2 qui définit l'engagement financier, on le
verra tantôt, qui est le capital versé, à toutes fins
utiles, de l'actionnaire plus l'attribution des surplus divisés au
prorata de sa participation. C'est tout.
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'on considère
que l'article 63 est adopté?
M. Dufour: L'article 965. 31. 2 n'a pas encore été
adopté.
M. Séguin: Non, il s'en vient après.
M. Dufour: On pourrait le mettre sous réserve.
M. Séguin: Pourquoi?
M. Dufour: Parce qu'on va l'étudier en détail tout
à l'heure. (17 h 45)
M. Séguin: Je vous propose bien respectueusement
qu'à l'article 63, à b. l, on dit simplement que la
définition d'"engagement financier" fait allusion à l'article
965. 31. 2. Donc, on peut adopter l'article 63 qui dit: reférez donc la
définition d'engagement financier à l'article suivant, nous
pouvons adopter cela et tantôt on verra l'autre article.
M. Dufour: "... tel que déterminé en vertu de
l'article 965. 31. 2". C'est relié.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, juste pour éclairer le
député de Jonquière, c'est qu'on peut toujours bonifier
cela quand on va discuter l'article 965. 31. 2, si besoin est de bonifier.
N'est-ce pas, M. le député?
Le Président (M. Richard): L'article 63 est donc
adopté. J'appelle maintenant l'article 64 qui va sûrement
être fort intéressant, en quatre parties. M. le
député de Montmorency.
M. Séguin: M. le Président, il y aurait un
amendement à l'article 965. 31. 2.
M. Dufour: C'est pour cela que vous ne vouliez pas... Je disais
que c'était sous réserve de, j'avais raison.
Le Président (M. Richard): Est-ce que cela vous tente
d'étudier séparément ou globalement les parties de
l'article 64?
M. Séguin: Cela ne change rien, l'amendement.
M. Dufour: C'est seulement quand c'est vous autres que cela
change quelque chose.
Le Président (M. Richard): Non, mais on a le choix. C'est
certain que c'est plus rapide globalement.
M. Séguin: Oui, je le propose, M. le Président.
M. Dufour:... en morceaux.
M. Séguin: Pour nous, il n'y a pas de problème,
tout est clair.
Le Président (M. Richard): Alors, est-ce qu'on y va
globalement, messieurs? Est-ce qu'il y a un consensus?
M. Séguin: Très bonne idée.
M. Dufour: On va peut-être avoir l'explication et on...
Le Président (M. Richard): Vous avez
toute la surface de l'article 64. D'accord.
M. Séguin: Alors, à l'article 64, c'est très
simple, on ne fait qu'un ajustement...
Une voix:...
M. Séguin: C'est que l'article 965. 30, M. le
Président, demeure identique, sauf que, lorsqu'on parle de
participation, on ajoute le mot "rajustée" étant donné que
la participation rajustée se calcule maintenant d'un façon un peu
différente; donc, on ajoute le mot "rajustée". Alors, à
l'article 965. 30, c'est la seule correction. À l'article 965. 31, c'est
la même chose, au mot "participation" on ajoute "rajustée", pour
la même raison.
 l'article 965. 31. 1, on définit l'engagement financier,
excusez, la participation rajustée; l'engagement financier sera
défini un peu plus loin. Pour la participation rajustée, telle
que définie, on donne deux cas, ou même trois cas. Dans un cas,
c'est 125 % et, dans les autres cas, c'est 100 %.
J'attire également votre attention à l'article 965. 31. 2,
où on a un amendement. Au lieu de dire "montant"; on doit lire
"l'ensemble des montants", c'est tout ce qu'on change par l'amendement au
libellé que vous avez déjà devant vous dans le projet de
loi. Donc, l'amendement est tout à fait pour la forme. A l'article 965.
31. 2, ce qu'on fait, c'est qu'on définit les mots "engagement
financier", qui en pratique signifient quoi? C'est le capital versé,
plus les prêts, plus le prorata des surplus attribuables à
l'actionnaire. C'est cela qui forme son engagement financier dans la SPEQ.
Voilà, M. le Président. Je demande l'adoption de l'amendement et
l'adoption de l'article globalement.
M. Dufour: Est-ce que cela est de nature à avantager la
personne qui achète des actions, si on parle du montant acheté au
cours des cinq dernières années? Cela veut dire que si elle ne
l'a pas utilisé elle pourrait le reporter.
M. Séguin: De quoi parlez-vous? Vous parlez de...
M. Dufour: "La partie inutilisée d'une déduction
relative à une participation rajustée dans un placement
admissible... " En fait, il y a un placement...
M. Séguin: Excusez-moi, je ne sais pas si vous pourriez me
situer dans quel article nous sommes?
M. Dufour: C'est l'article 64. C'est tellement clair.
M. Séguin: Quelle ligne? Déformation
professionnelle.
M. Parent (Bertrand): Vous l'avez pris globalement.
M. Dufour: C'est cela. Article 965. 30. M. Séguin: La
question est précise. M. Parent (Bertrand): On va revenir.
M. Séguin: L'exposé est global mais la question est
précise.
M. Dufour: Â L'article 965. 30, on dit: "... qui
représentent sa participation rajustée dans un placement
admissible... " Quand on parle de la "participation rajustée" au cours
de chacune des cinq années d'imposition précédentes, on
essaie d'aller chercher quoi? Qu'est-ce que vous essayez de favoriser?
M. Séguin: On définit la participation
rajustée dans une SPEQ qui est un peu... La participation dans une SPEQ
c'est, comme actionnaire dans une SPEQ, si on essaie d'évaluer, le
coût d'acquisition des actions, d'autres biens qui peuvent lui avoir
été attribués et la distribution des surplus. C'est ce qui
détermine la part de l'individu dans une SPEQ. On appelle cela une
participation rajustée dans ce cas. Évidemment, au cours des
années la distribution des surplus fait augmenter la part qu'on a dans
une société, comme la distribution de dividendes, comme d'autres
choses. Tout ce qu'on dit c'est qu'on calcule cela au moins... Si cela fait
cinq ans qu'il participe à la SPEQ, on va le faire sur la période
de cinq ans, mais pas nécessairement plus. Les cinq dernières
années sont suffisantes pour le calculer. De toute façon, selon
les méthodes comptables, chaque année le coût de la
participation aux états financiers est déterminé. Aux fins
fiscales la correction est un peu différente. On prend à peu
près les mêmes critères, mais l'ajustement n'est pas tout
à fait identique, c'est pour cela qu'on l'appelle "participation
rajustée". Comme je vous l'ai indiqué tout à l'heure,
c'est identique à l'ancien article 965. 30, sauf la petite correction
sur le mot "rajustée" qui est nouveau.
M. Dufour: II n'y a pas de changement au point de vue du
pourcentage?
M. Séguin: Cela dépend de quel article.
M. Dufour: On parle de pourcentage, 125 %, 100 % du montant, 100
% de l'engagement.
M. Séguin: II y a une innovation qui a été
faite. C'est pour les plans d'intéressement des employés. Dans le
cas d'une SPEQ, évidemment le montant est majoré de 25 %.
Dans le cas des autres corporations on parle de 100 %. Ce n'est pas
nouveau.
M. Parent (Bertrand): Pouvez-vous m'expliquer, dans l'article
965. 31. 1, la différence entre b et c? Dans un cas il s'agit d'une
participation rajustée admissible dans une société
après le 1er mai 1986; 100 % du montant de sa participation. Toujours
dans l'article 965. 31. 1, paragraphe c, vous parlez du fameux placement
admissible, mais celui-là effectué avant le 2 mai. Je vois une
contradiction entre b et c.
M. Séguin: Là non plus il n'y a pas de
contradiction; cela revient à dire que le placement effectué
avant le 2 mai 1986, c'est 100 % qui est retenu comme définition de la
participation. Dans le cas après le 1er mai, c'est la même chose,
sauf que cela ne doit pas excéder 100 %. Après le 1er mai, on
introduit une nouvelle notion. C'est 100 % mais...
M. Parent (Bertrand): Sans excéder 100 % du montant de
l'engagement.
M. Séguin: Le calcul de la participation fait que
l'engagement retenu aux fins fiscales peut être différent de ce
que la personne a apparemment contribué à la SPEQ. C'est la
différence entre b et c. Dans le fond, les deux veulent dire la
même chose, c'est qu'en principe...
M. Parent (Bertrand): Les deux veulent dire la même
chose.
M. Séguin: En principe c'est 100 %, sauf quand on dit: ne
doit pas excéder 100 %. Après le 1er mai, elle peut, dans
certains cas, être différent. Si cela n'avait pas
été de cela, on aurait juste eu besoin du paragraphe c. C'est 100
%; le seul cas où c'est 125 %, c'est quand il y a un programme
d'intéressement des employés. Et, cela, on l'a vu, c'était
une mesure du budget pour encourager les employés à
détenir des actions. Dans leur cas, la déduction est
majorée de 25 %.
Le Président (M. Richard): Est-ce que cela va,
messieurs?
M. Parent (Bertrand): Cela va pour cela.
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'on tient pour acquis
que l'article 64...
M. Parent (Bertrand): On avait la modification, je voudrais juste
voir comment cela s'insère...
Le Président (M. Richard): L'amendement, en fait?
M. Parent (Bertrand): Oui.
Le Président (M. Richard): Dans un premier temps,
l'amendement est-il adopté?
M. Dufour: C'est l'ensemble des montants
déterminés. C'est pour s'assurer qu'il n'y a pas
d'évaluation ou de sous-évaluation de l'action comme telle?
M. Séguin: Non, c'est que les nouvelles définitions
de participation visent à s'assurer que la déduction va
être égale à l'engagement financier réel de
l'individu, et non pas apparent. Il y a des engagements qui peuvent
apparaître sous forme de billets qui, finalement, ne sont jamais
payés ou sous d'autres formes. On veut juste s'assurer que la
déduction est égale au risque financier assumé,
finalement, et c'est là la nouvelle définition de participation,
comme de coûts rajustés. C'est ce que l'on cherche à
faire.
M. Parent (Bertrand): Cela exclut les billets ou les engagements
futurs, à venir; sans cela quelqu'un pourrait jouer avec des engagements
à venir et ne pas les réaliser par la suite.
M. Séguin: II pourrait investir 10 000 $, ne pas les payer
maintenant mais déduire les 10 000 $, etc., etc., toutes sortes de
choses comme cela.
Le Président (M. Richard): L'amendement est-il
adopté?
M Parent (Bertrand): Pas de problème.
Le Président (M Richard): L'article 64, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Parent (Bertrand): Cela fait longtemps, oui.
Le Président (M. Richard): Je vous félicite.
J'appelle donc l'article... Pardon?
M. Dufour: C'est deux pages, cela.
Le Président (M. Richard): Je vous félicite,
surtout que c'est un long article.
M. Parent (Bertrand): On compte cela à la page.
M. Dufour: C'est du "stock".
Le Président (M. Richard): L'article 65, sauf qu'il
est...
M Séguin: M. le Président... Excusez-moi, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Oui, M. le député
de Montmorency.
M. Séguin: Les prochains articles, jusqu'à 70, sont
extrêmement courts, extrêmement simples et "cléricaux". Avec
votre autorisation et celle des membres de la commission, si on pouvait
prolonger de dix minutes, je pense qu'on pourrait peut-être les voir et
les terminer, au lieu de revenir...
Le Président (M. Richard): Les membres de
l'Opposition...
M. Polak: Quant à nous, il n'y a pas de problème,
M. le Président. »
M. Dufour: Pour nous, il y a un problème. On a un
engagement à 6 heures, immédiatement.
Une voix: Nous aussi, on a...
M. Dufour: Nous avons de la préparation à faire
pour ce soir.
Le Président (M. Richard): Si je comprends bien, il n'y a
pas de consentement?
M. Dufour: Non.
Le Président (M. Richard): Je vous souhaite bon
appétit. Nous suspendons jusqu'à 20 heures ce soir.
(Suspension de la séance à 17 h 59)
(Reprise à 20 h 15)
Le Président (M. Richard): Messieurs, si vous le
permettez, on va continuer nos travaux. On en est maintenant à l'article
65. J'appelle donc l'article 65. Est-ce que vous avez des commentaires, M. le
député?
M. Séguin: On ajoute simplement le mot "rajustée"
au mot "participation", "participation rajustée", M. le
Président.
M. Gratton: II n'y a vraiment rien là. M. Séguin:
C'est très simple. Une voix: II n'y a rien là!
Le Président (M. Richard): S'il n'y a rien là,
c'est donc que tout te monde est d'accord. C'est donc adopté.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Richard): Adopté, puisqu'il n'y a
rien là. J'appelle donc l'article 66.
M. Séguin: M. le Président, on ajoute la même
chose. Au mot "participation" on ajoute le mot "rajustée" pour que cela
se lise "participation rajustée", toujours dans le chapitre des
SPEQ.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Bertrand.
M. Parent (Bertrand): M. le député, quelle
modification avez-vous dit qu'il y avait sur... Enregistré?
M. Séguin: Le mot "rajustée"... M. Parent
(Bertrand): Oui.
M. Séguin:... s'ajoute au mot "participation" pour que
cela se lise "participation rajustée".
M. Dufour: Tantôt, c'était pour un particulier et,
maintenant, c'est pour une corporation. C'est cela, la différence entre
les deux articles?
M. Séguin: C'est cela. Ce sont deux articles
identiques.
M. Parent (Bertrand): II n'y a pas de problème.
Le Président (M. Richard): Est-ce que c'est
adopté?
M. Dufour: S'il y avait un montant qui excéderait 20 %,
que feriez-vous? C'est pour protéger la corporation, cela: "un montant
qui n'excède pas le total de 20 % de l'ensemble des montants
représentant la participation rajustée".
M. Séguin: À l'article 965. 33, on parle du
crédit d'impôt, à toutes fins utiles. C'est la
déduction qu'elle peut réclamer de son impôt à
payer, le montant qui est déterminé. Le montant n'excède
pas le total de 20 % de l'ensemble des montants représentant la
participation rajustée.
Le Président (M. Richard): Est-ce que c'est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Richard): L'article 66 est donc
adopté.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Richard): L'article 67 est
appelé.
Régimes d'investissement
coopératif
M. Séguin: M. le Président, on introduit un nouveau
paragraphe au paragraphe b. Une première nouvelle définition de
"coopérative
admissible" est ajoutée à l'article 965. 35. On la
définit en référence au Régime d'investissement
coopératif. La deuxième modification consiste en un nouveau
paragraphe b. 1 qui est le Régime d'investissement coopératif. Au
paragraphe c, on ajoute c. 1. Une société admissible, c'est celle
qui est membre d'une coopérative agricole et qui produit auprès
de cette dernière, dans les 60 jours de la fin d'un exercice financier
au cours duquel elle a acquis un titre admissible et au plus tard le 31 janvier
de l'année qui suit celle au cours de laquelle se termine cet exercice
financier, une déclaration écrite faisant état de la part
de chacun de ses membres. Autrement dit, on veut permettre à une
société ce qu'on permettait à un individu comme avantage
fiscal.
M. Dufour: À l'article cl, on dit: qui produit
auprès de cette dernière dans les 60 jours de la fin d'un
exercice financier; c'est dans la Loi sur les coopératives. Est-ce que
c'est juste un ajustement ou une adaptation de ce qui existe
déjà, ou si c'est une obligation supplémentaire?
M. Séguin: Ici, c'est: dans les 60 jours de la fin d'un
exercice financier doit produire... Ce n'est pas un exercice financier qu'elle
doit produire. Dans les 60 jours de la fin d'un exercice financier au cours
duquel elle a acquis un titre admissible, etc., elle doit produire une
déclaration écrite faisant état de la part de chacun de
ses membres. Quand la Loi sur les impôts accepte de faire un partage
d'une déduction entre les membres d'une société,
habituellement, c'est fait au prorata, autrement dit, à parts
égales entre les membres de la société ou selon une
déclaration produite. Ici, on demande que la société fasse
une déclaration. La présomption est que, s'il n'y en a pas ou
s'il n'y a pas d'autres indications, cela va se faire à parts
égales.
M. Dufour: Actuellement, est-ce qu'il y a des groupes qui
jouissent de cet avantage? Est-ce que vous êtes au courant s'il y en
a?
M. Séguin: S'il y a des coopératives
d'investissement qui sont formées en société?
M. Dufour: Pas nécessairement des coopératives
d'investissement, mais des coopératives qui font appel à
l'investissement.
M. Séguin: Oui, oui. M. Dufour: D'accord.
M. Séguin: Oui, M. le Président, il y en a eu. On
n'a pas de chiffres très précis, mais il y en a. Ce n'est pas ce
qui est le plus populaire comparé au REA, mais il y en a eu un certain
nombre, peut-être cinq ou dix, quelque chose comme cela.
M. Dufour: On peut penser que cela débute aussi. C'est la
première année que c'est en fonction. Il serait surprenant que
tous les gens se soient garrochés là-dessus.
M. Séguin: Cela a commencé avant le 1er mai. Cela
existait en 1985.
M. Dufour: Oui, mais cela ne fait pas tellement...
M. Séguin: Cela fait quand même à peine deux
ans.
M. Dufour: Avant de mettre cela en marche et que cela
fonctionne...
M. Parent (Bertrand): Selon la notion de société
admissible, on s'adresse, par cette nouvelle insertion, aux coopératives
aqricoles seulement.
M. Séguin: La coopérative agricole est
déjà une entité définie. Parmi ses membres, il y
aura cette société. Il y aura des individus, mais aussi, comme
membre, cette société. Par cet article, on se demande si l'on va
attribuer aux membres de cette société qui est membre de la
coopérative les avantages fiscaux que l'on accorde normalement à
un particulier qui est, par exemple, membre d'une coopérative. Je ne
sais pas si vous saisissez.
M. Dufour: C'est le même principe qu'un organisme qui a une
filiale.
M. Séguin: C'est le même principe qu'une
coopérative qui a des membres qui sont habituellement des individus,
mais, dans ce cas-ci, l'un ou plusieurs des membres est une
société. Les membres à l'intérieur de cette
société vont se partager l'avantage fiscal.
M. Dufour: Un exemple, une coopérative agricole qui aurait
un abattoir qui pourrait...
M. Séguin: Oui aurait comme membre...
M. Dufour: II pourrait y avoir des filiales dans la
coopérative, non?
M. Séguin: Non.
M. Dufour: Non? Ou si vous l'orqanisez en gros?
M. Séguin: Ce n'est pas la même chose. Parmi les
membres de cette coopérative, il y aura des individus, mais il pourra
aussi y
avoir des sociétés d'individus, deux, trois ou quatre
personnes regroupées à l'intérieur d'une
société qui, elle, détient la part dans la
coopérative. Cela ressemble un peu, si vous voulez, par analogie, aux
filiales qui détiennent des actions dans une autre compagnie ou la
compagnie mère qui détient des actions de la filiale.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Richard): L'article 67 est adopté.
J'appelle l'article 68.
M. Polak: Pas trop vite. Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Dufour: Voyez-vous quand on... Ha! Ha! Ha!
M. Polak: Ce n'est pas fin de dire cela. Si on approche de lafin... Nous sommes encore dans les SPEQ.
M. Dufour: On en prend bonne note.
M. Parent (Bertrand): M. le Président, je suggère
qu'on passe la parole au député de Sainte-Anne.
M. Séguin: Ah! C'est un petit velimeux! M. Polak:
Oui.
M. Parent (Bertrand): M. le ministre, M. le député
de Sainte-Anne a des commentaires.
M. Polak: Oui, je suis prêt.
Une voix: Oui, il a deux amendements.
M. Polak: M. le Président, l'article 68 est vraiment de la
concordance. Nous sommes encore dans les SPEQ.
M. Séguin: On est pas rendu à l'article 68.
M. Polak: Et l'Opposition est encore avec nous.
M. Dufour: II n'est pas encore appelé.
M. Parent (Bertrand): On est encore à l'article 67.
Des voix: Ha! Ha!
Le Président (M. Richard): J'appelle donc l'article
68.
M. Séguin: Est-ce qu'on a adopté l'article 67?
M. Polak: Cela va vite en maudit!
M. Séguin: L'article 68 ajoute à l'ancien article
qui existait déjà, l'article 965. 36, une nouvelle expression qui
se lit ainsi, à la quatrième ligne, après "et autres frais
inhérents à l'acquisition": "encourus par lui ou par une
société admissible". Le reste est conforme à l'ancien
libellé.
M. Dufour: Quelle est la raison d'aller, pour 1985, à 150
%? Est-ce seulement pour dire que c'était ce qui était admis?
Vous ne changez rien en faisant cela? Vous dites que c'était
légal dans le temps.
M. Séguin: Vous voulez dire pour...
M. Dufour: On dit: "... encourus par lui ou par une
société admissible, par 150 % dans le cas d'un titre admissible
acquis en 1985... " Donc, c'est seulement de la concordance.
M. Séguin: L'ancien article contient ces dates. La loi a
été modifiée. Par exemple, c'était 150 % en 1985
et, au 1er janvier 1986, c'était 100 %. C'étaient les anciennes
dispositions et on ne corrige pas cela, on ne fait que corriger l'expression
pour ajouter "encourus par lui ou par une société admissible"
puisque, à l'article antérieur, on a accepté, comme membre
d'une coopérative d'investissement, une société. Alors,
ici, on ajuste notre article 965. 36 pour refléter par concordance
l'article précédent.
M. Parent (Bertrand): Qu'arrive-t-il aux titres qui ont
été achetés entre le 1er janvier 1986 et le 30 avril?
M. Séguin: De quelle année?
M. Parent (Bertrand): 1986. On dit, à 2, que ceci entre en
vigueur à compter du 2 mai, mais les titres acquis dans le premier
trimestre de 1986 sont-ils touchés par cela?
M. Séguin: Oui, ils sont touchés, sauf que
la...
M. Parent (Bertrand): On parle, à l'article...
M. Séguin: La seule différence que l'on fait, c'est
qu'on élargît maintenant... On va permettre dorénavant
à une société d'être membre d'une coopérative
d'investissement ou agricole. Cela veut dire qu'à partir du 2 mai
1986...
M. Parent (Bertrand): Oui.
M. Séguin:... parce que c'était consécutif
au budget du 1er mai, pourra devenir membre d'une coopérative, une
société. Avant, elle ne le pouvait pas. On n'acceptait pas
la notion que pouvait être membre d'une coopérative
d'investissement une société, avant le 2 mai 1986.
M. Parent (Bertrand): Lorsqu'on fait référence,
dans le cas des titres admissibles à l'article...
M. Séguin: C'est le montant de la déduction.
M. Parent (Bertrand): On réfère strictement aux 100
%, aux 150 %? D'accord.
M. Séguin: Exactement.
M. Parent (Bertrand): Cela va.
Le Président (M. Richard): Donc, l'article 68 est
adopté. J'appelle l'article...
M. Polak: Non. Excusez-moi, M. le Président. On est
à. 36, M. le Président.
Le Président (M. Richard): 965. 36.
M. Polak: C'est cela. Juste une question. Quand on dit ici les
mots: "acquis en 1985" et "acquis après 1985", j'imagine que cela veut
dire du 1er janvier 1985 au 31 décembre 1985... ?
M. Séguin: Toute l'année.
M. Polak: Toute l'année. On dît, à 2: "Le
présent article a effet depuis le 2 mai 1986... " Pourquoi le 2 mai
1986? Tout à l'heure, on parlait de période de grâce de 3
jours, qui commençait le jeudi et finissait... Excusez-moi, M. le
ministre, avez-vous l'air déçu que je pose une question?
M, Gratton: Pas du tout, M. le Président, au
contraire.
M. Dufour: Vous êtes en retard sur l'Opposition.
M. Gratton: Je suis tout oreilles. M. Polak: Donc, M. le
Président... Une voix: Une question intelligente...
M. Polak:... je remarque avec plaisir que le ministre est
très intéressé par mes observations et questions. J'ai
donc demandé... On a dit: "depuis le 2 mai 1986". Je sais que cet
après-midi - M. le ministre a raison - on a déjà
reçu une explication, mais je l'ai oublié vraiment. Y a-t-il
moyen de répéter cela, M. le député?
Une voix:... Journal des débats.
M. Séguin: Avec plaisir.
M. Polak: Une réponse pas trop longue... On est ici
jusqu'à 10 heures, il n'y a pas de problème...
M. Séguin: Je peux essayer d'expliquer ce que vous voulez!
Ce que j'ai expliqué, c'est que la référence aux dates de
1985 pour des titres acquis avant 1985, déductibles, si vous voulez,
à 150 %, et, après 1985, à 100 %, cela ne change pas.
C'est dans la loi. Ce que l'on fait comme changement ici - et c'est pour cela
que le deuxième alinéa fait référence à la
date du 2 mai - le budget était le 1er mai et le ministre
annonçait qu'à compter de minuit, le soir du 1er mai...
M. Polak: D'accord. C'est correct.
M. Séguin: On retient la date du 2 mai, à toutes
fins utiles. Cela ne touche pas le pourcentage visé de 150 % ou de 100
%. Ce qui est en vigueur à compter du 2 mai 1986, c'est l'extension de
la notion de ce qu'est un membre d'une coopérative d'investissement.
À partir du 2 mai, peuvent être membre d'une coopérative,
aux fins de cet article, les individus et aussi les sociétés.
Cela est nouveau.
M. Polak: Vous Êtes bien gentil, merci.
M. Séguin: Merci.
Le Président (M, Richard): Considère-t-on l'article
68 comme adopté?
M. Parent (Bertrand): Puis-je faire remarquer au
député de Sainte-Anne que c'est une bonne question que j'avais
posée il y a cinq minutes?
M. Polak: Excusez-moi, mais on a tellement de travail à
faire ici.
M. Parent (Bertrand): Votre collègue a eu la gentillesse
de répéter.
Une voix: La vieillesse, la vieillesse...
M. Polak: La vieillesse... ? Alzheimer... M. Parent
(Bertrand): II est régulier.
M. Dufour: C'est une bonne cassette.
M. Parent (Bertrand): J'ai surveillé, il est
régulier...
Le Président (M. Richard): Messieurs... Je vois vraiment
qu'il y a un consensus. L'article 68 est donc adopté. J'appelle
l'article 69, sûrement l'un des articles les plus sensuels. Si vous
voulez... M. le député.
(20 h 30)
M. Séguin: M. le Président, l'article 69 permet aux
sociétés... C'est un peu dans la continuité de ce qu'on a
vu antérieurement par rapport aux coopératives d'investissement
quant à la notion de société. C'est qu'un particulier qui
sera membre d'une société, laquelle société sera
détentrice de titres d'une coopérative agricole, pourra
bénéficier de la déduction. La seule différence
qu'il y a avec l'article précédent, c'est que cela est une
coopérative agricole alors qu'antérieurement cela était
une coopérative d'investissement. C'est le même principe de la
déduction qui va être reportée à chacun des membres
de la société au prorata de leur part indivise dans la
société. Alors, je demande l'adoption, M. le
Président.
Le Président (M. Richard): Est-ce qu'on est d'accord avec
l'article...
M. Parent (Bertrand): L'expression à l'article 965. 37. 1,
M. le député, à la dernière ligne: "jusqu'à
concurrence de sa part", c'est dans le sens de sa participation?
M. Séguin: Effectivement.
M. Parent (Bertrand): Ce n'est pas sa part "actions", on se
comprend?
M. Séguin: Non, il faudrait faire une précision,
c'est sa part dans les profits.
M. Parent (Bertrand): Oui.
M. Séguin: Et ce n'est pas ici sa participation dans la
société, c'est sa part dans les profits, donc...
M. Parent (Bertrand): Sa portion de...
M. Séguin: En fonction du contrat de société
qui unit, si vous voulez, les membres de la société.
M. Dufour: Mais, pour des lois qui sont supposés
être claires, c'est complexe. On dit: sa. part, cela pourrait être
une part... Normalement, dans les groupes coopératifs, un membre, un
vote. Mais là vous faites référence à une action
financière, sa participation financière, ce n'est pas tellement
clair comme c'est écrit.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, j'ai peut-être une
suggestion positive. Au lieu de dire "sa part" - parce que je suis d'accord
avec l'Opposition, cela peut créer une confusion -est-ce qu'on ne
devrait pas dire sa quote-part? Je ne sais pas, on pourrait demander cela aux
experts.
Une voix: II faudrait référer cela à
l'Office de la langue française.
M. Polak: Non, non.
M. Séguin: Si vous me permettez, si on veut clarifier le
mot "part", je ne suis pas sûr que de changer "part" pour "quote-part",
dans les profits, cela va être plus clair. Part dans les profits ou
quote-part dans les profits... La loi retient habituellement, en ce qui
concerne le chapitre des sociétés, dans tout le régime de
taxation, tant au fédéral qu'au Québec, le mot "part", qui
est consacré dans la coutume.
M. Polak: Je retire ma suggestion, M. le Président.
Merci.
Le Président (M. Richard): Merci de la retirer, merci de
votre participation. Maintenant, est-ce que l'article 69 est adopté?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Richard): C'est donc adopté.
Maintenant, on va à l'article 104, puisque l'article 70... Je m'excuse,
j'appelle l'article 70. Par contre, les articles 71 à 103 sont
adoptés et, après cela, on va se rendre à l'article 104.
Donc, j'appelle l'article 70.
M. Séguin: Oui, très simplement, M. le
Président, l'article 70 oblige un particulier qui se prévaut de
la déduction qui est consacrée aux quelques articles que nous
venons de voir à remplir une déclaration, un formulaire, en vertu
de l'article 1000, et de le transmettre au ministère, formulaire qui
fera état de. l'investissement dans la coopérative, avec d'autres
renseignements pour permettre au ministère de se rendre compte de la
déduction et des autres renseignements aux fins du calcul de la
déduction.
Le Président (M. Richard): Des questions, M. le
député?
M. Dufour: Attendez un peu. Cela va.
Le Président (M. Richard): Bon, c'est donc adopté.
Maintenant nous nous reportons l'article 104, puisque les articles 71 à
103 ont déjà été adoptés. J'appelle
l'article 104.
M. Séguin: M. le Président, je pense qu'à la
lecture de l'article... À moins qu'il y ait des questions, c'est le
dernier article qui donne la date à laquelle l'ensemble du projet de loi
est en vigueur. Ici on parle particulièrement des règlements qui
ne pourront pas avoir une rétroactivité antérieure au 2
mai 1986.
M. Dufour: C'est concernant la taxe sur l'essence?
M. Séguin: II y a différents éléments
qui sont visés. Vous avez la taxe sur les carburants, la
réduction de taxe dans des régions...
M. Dufour: Sur le tabac, à part cela.
M. Séguin:... particulières, le remboursement de la
taxe pour un transporteur en commun, un indien ou une bande d'indiens,
conformément aux articles 10. 1 et 10. 2 de la loi. Ce qu'on dit, c'est
que les règlements qui suivront, qui pourront être discutés
et adoptés le seront avec un effet rétroactif, mais non
antérieur au 2 mai 1986 parce qu'en principe la loi est en vigueur
à partir du 2 mai 1986.
M. Parent (Bertrand): Dans le cas des transporteurs en commun, de
quelle taxe s'agit-il?
M. Séguin: Dans les articles 70 à 80 à peu
près, et même antérieurement à cela, on a vu que des
transporteurs en commun peuvent demander un remboursement de la taxe sur le
carburant qu'ils ont payée. C'est là que la réglementation
qui pourrait être adoptée pour mettre en application cette
procédure pourra rétroagir jusqu'au 2 mai 1986, mais pas
antérieurement au 2 mai 1986.
M. Dufour: Quand vous dites un Indien ou une bande d'Indiens,
cela veut dire qu'il y a des taxes qui ne s'appliquent pas
spécifiquement à quelqu'un qui a le statut d'Indien...
M. Séguin: Effectivement.
M. Dufour:... ou une bande d'Indiens...
M. Séguin: En vertu de la législation qui concerne
les Indiens vivant sur des réserves indiennes, des bandes d'Indiens, il
y a certaines dispositions qui font qu'ils peuvent être exemptés
de certaines taxes, dont la taxe de vente.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Richard): L'article 104 est
adopté. J'appelle l'article 105.
M. Dufour: II n'y en a pas. Bien oui, "La présente loi est
en vigueur le... ". Il faudrait accepter le titre, la renumérotation,
etc.
Une voix: Oui, excusez-moi.
Le Président (M. Richard): Est-ce que l'article 105 est
adopté, même si c'est, en tout cas... Est-ce que l'article 105 est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Richard): L'article 105 est
adopté. Est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Richard): Adopté. Est-ce que
l'ensemble du projet de loi, Loi modifiant diverses dispositions
législatives d'ordre fiscal, tel qu'amendé, est
adopté?
Une voix: Non, M. le Président.
Le Président (M. Richard): Tel qu'amendé?
M. Dufour: Est-ce qu'il a dit oui? Attendez un peu. Sur
division.
Le Président (M. Richard): Adopté sur division.
L'étude du projet de loi est donc terminée. Je remercie les
membres de cette commission d'avoir siégé. J'ajourne les travaux
sine die.
(Fin de la séance à 20 h 38)