Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Quinze heures sept minutes)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission du budget et de l'administration est réunie afin de
procéder à l'étude du projet de loi 130, Loi concernant
les dépenses effectuées et non comptabilisées au 31 mars
1986. Est-ce qu'il y a des remplacements, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Maltais
(Saguenay) remplace Mme Hovington (Matane). " C'est tout.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le secrétaire.
Lors de l'ajournement des travaux, nous en étions à
l'étape des déclarations d'ouverture. Est-ce que des membres
veulent intervenir avant que nous passions à l'étude de l'article
1? Comme il n'y a pas d'intervention ou de déclaration d'ouverture,
j'appelle l'article 1 du projet de loi 130, Loi concernant les dépenses
effectuées et non comptabilisées au 31 mars 1986, M. le ministre
des Finances.
M. Levesque: Je propose l'adoption des trois articles, en
commençant par l'article 1.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis relativement à l'article 1 du projet de loi 130.
Discussion générale
M. Garon: M. le Président, comme le ministre des Finances
n'était pas présent à la dernière séance
où nous avons commencé l'étude du projet de loi 130 et que
vous-même étiez remplacé par un président de
séance...
Le Président (M. Lemieux): Effectivement, M. le
député de Lévis.
M. Garon:... j'aimerais vous dire qu'on en était, dans nos
discussions, à parler, avant d'adopter l'article 1, de passer aux
annexes, puisqu'il serait un peu inconséquent d'adopter l'article 1 qui
comprend le montant global, alors que les particularités, ou les
modalités, ou les éléments des sommes contenues dans les 1
310 000 000 $ se retrouvent dans les différentes annexes.
Avant de passer aux annexes, nous en étions à demander des
explications générales, et on avait terminé
là-dessus, concernant l'avantage que se donnait le ministre des Finances
par cette loi. Comme il s'agit de pratiques nouvelles, le montant qui est en
roulement en fin d'exercice financier et au début du nouvel exercice,
j'avais demandé, de quel montant le ministre des Finances s'avantageait
au point de vue des opérations budgétaires par cette
opération où il reporte le montant du roulement sur la dette
nette du gouvernement. Â ce moment-là, on avait laissé
entendre que la somme serait d'un peu plus de 150 000 000 $.
Effets du changement des opérations
comptables
II y avait déjà eu une note - je ne me rappelle pas dans
quelle synthèse des opérations financières; je pense que
c'est dans celle du mois de septembre - où on disait clairement que les
changements dans les opérations comptables auraient pour effet
d'avantager le gouvernement de 150 000 000 $. J'aimerais avoir certaines
explications concernant toute cette opération.
Le Président (M. Lemieux): Dans un premier temps, M. le
député de Lévis, est-ce qu'il y a consentement pour qu'on
ne procède pas immédiatement à l'étude de l'article
1, mais que nous procédions d'abord par l'étude des annexes:
"dépenses effectuées et non comptabilisées au 31 mars 1986
à pourvoir en crédits par la présente loi"?
II n'y a pas d'objection? Il y a consentement. J'appelle l'annexe 1.
M. Garon: Non. On regardait un peu pour la...
Le Président (M. Lemieux): Dans l'ensemble.
M. Garon: On disait qu'avant d'adopter l'article 1 on irait aux
annexes.
Le Président (M. Lemieux): D'accord. 11 y consentement, M.
le député de Lévis, pour qu'avant d'adopter l'article 1
nous puissions passer aux annexes. M. le ministre des Finances va
répondre à la question globale, d'ordre général,
que vous lui avez posée.
M. Levesque: Est-ce qu'on est supposé adopter les annexes
ou non?
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Garon: C'est dans la "Synthèse des opérations
financières" du 30 septembre 1986 à la page 9...
M. Levesque: Dans le quatrième paragraphe de la page 9,
153 000 000 $.
M. Garon: C'est cela»
M. Levesque: Quant à des crédits
périmés. Donnez les explications des 153 000 000 $. Le
détail...
M. Rhéaume (Alain): Voulez-vous que je les donne?
M. Levesque: Oui.
M. Rhéaume: Alain Rhéaume, du ministère des
Finances.
M. Garon: Pardon?
Le Président (M. Lemieux): M. Alain Rhéaume.
M. Rhéaume: Alain Rhéaume, du ministère des
Finances. 3e vais parler au nom de M. Levesque.
Le Président (M. Lemieux): Vous pouvez parler, M.
Rhéaume.
M. Rhéaume: Merci. Les crédits 1986-1987
comportaient une provision de 190 000 000 $ pour payer les déficits et
les arrérages des commissions scolaires et des centres hospitaliers qui
étaient datés des années 1982-1983 et antérieures,
les vieux déficits et arrérages des commissions scolaires. On a
utilisé ces crédits pour faire les paiements relatifs à
ces déficits, lesquels paiements étaient composés de 12
000 000 $ d'intérêts et de 178 000 000 $ de capital. La loi 130,
si elle est adoptée, à l'annexe 1, permettra que les 178 000 000
$ de capital en question soient puisés dans les crédits qui
seront autorisés par la loi 130 plutôt que dans les crédits
de l'année 1986-1987, de sorte que cela générera des
crédits périmés de 178 000 000 $ sur ceux de
1986-1987.
Par contre, en vertu des nouvelles dispositions de la loi 129 sur les
nouveaux déficits des centres hospitaliers de l'année 1985-1986
et des deux années antérieures, c'est-à-dire ceux qui
n'étaient pas couverts sous l'ancien régime, il y a des
intérêts qui vont s'ajouter à ces déficits,
même s'ils ne sont pas payés dans l'année 1986-1987, et ces
intérêts, aux termes des modifications qui ont été
apportées à la Loi sur l'administration financière par la
loi 129, devront être portés aux dépenses de l'année
1986-1987. Ces intérêts valent 25 000 000 $.
Alors, il y a une épargne de 178 000 000 $ en crédits
périmés, qui est dégagée de la façon que je
vous ai expliquée, et une nouvelle dépense de 25 000 000 $ qui
n'aurait pas été mise là autrement selon les anciennes
règles. Cela laisse 153 000 000 $ de crédits
périmés nets.
M. Garon: Voulez-vous dire qu'au fond c'est parce qu'il y avait
des crédits pour payer les comptes, mais que, comme les comptes n'ont
pas été payés à temps, cela fait des crédits
périmés pour 178 000 000 $ ou s'il s'agit de crédit
périmés non afférents aux crédits pour lesquels
seront affectés les paiements de comptes d'hôpitaux
déficitaires?
M. Rhéaume: Si on remonte un peu l'histoire, ces
déficits et arrérages, quand le gouvernement les avait pris
à sa charge, il avait été convenu qu'ils seraient amortis,
donc remboursés sur cinq ans jusqu'à l'année
financière 1986-1987. Aux termes des dispositions qui prévalaient
avant qu'il y ait la modification apportée par la loi 129, les
crédits devaient être votés et paraître aux
dépenses au rythme des remboursements annuels. Le dernier remboursement
annuel prévu sur ces vieux arréraqes était de 178 000 000
$, en termes de capital, et il était prévu pour l'année
1986-1987.
Comme jamais, jusque là, il n'y avait eu de crédits qui
autorisaient le paiement, il fallait que les crédits 1986-1987
comprennent ces autorisations de paiement pour la partie des remboursements qui
devenaient échus en 1986-1987. C'est avec ces crédits qu'on a
payé les comptes au mois de juin dernier, pour la dernière
tranche des vieux arrérages et des vieux déficits.
À partir de là, une fois ce mouvement fait, si la loi 130
avait été adoptée avant de présenter les
crédits de 1986-1987, les paiements en question auraient
été pris plutôt sur les crédits autorisés en
vertu de la loi 130. Comme la loi n'était pas adoptée à ce
moment et qu'il fallait faire des paiements provisoirement, ils ont
été pris sur les crédits de 1986-1987. L'imputation de ces
paiements va être transférée aux crédits de la loi
130 lorsqu'elle sera adoptée, si elle l'est.
M. Garon: Mais, d'année en année, les sommes non
payées dans l'exercice financier où elles étaient
engagées par les institutions, disons les hôpitaux, étaient
payées de toute façon l'année suivante avec les
crédits nouveaux.
M. Rhéaume: Sous le régime qui prévalait
antérieurement, ce n'était pas nécessairement cela. Par
exemple, les hôpitaux pouvaient créer des déficits sur
plusieurs années. Jamais ils n'étaient portés aux livres
du gouvernement. Ils n'étaient
portés aux livres du gouvernement qu'au moment où le
gouvernement acceptait de les prendre à sa charge et les remboursait
effectivement; donc, au rythme des remboursements effectués et non
pas...
M. Garon: Parlez-vous d'engagement autorisés ou non
autorisés?
M. Rhéaume: Je parle des déficits de fonctionnement
des centres hospitaliers, ceux qui excédaient les crédits annuels
autorisés à l'époque.
M. Garon: Alors, c'étaient des sommes qui
excédaient. »
M. Rhéaume: Qui pouvaient se ramasser en dehors du
système pour deux, trois ou cinq ans.
M. Garon: Qui n'étaient pas autorisés par le
gouvernement.
M. Rhéaume: C'est ça.
M. Garon: II y a des institutions qui dépensaient plus que
ce qu'elles étaient autorisées à dépenser.
M. Rhéaume: C'est-à-dire qu'elles
dépensaient plus que ce que le gouvernement avait prévu dans ses
crédits pour les subventionner.
M. Garon: Vous nous avez dit, jeudi passé, que, concernant
les sommes d'argent, le même phénomène va se passer au
cours de l'année à venir.
M. Rhéaume: Ce que j'ai dit jeudi passé, c'est
que...
M. Garon: Pour à peu près le même montant
d'argent.
M. Rhéaume: Ce sera vrai dans le cas où des
déficits seront encourus. Au moment où l'on se parle, pour
l'année 1986-1987, en tout cas, on n'en voit pas poindre. Dans la mesure
où il y aurait des déficits, la différence de ce qui se
passera désormais avec ce qui se passait auparavant, c'est qu'au moment
où il y aura des déficits et que le gouvernement les prendra
à sa charge, ils seront immédiatement portés aux
dépenses plutôt que de l'être à mesure des
remboursements qui pourront prendre place sur deux, trois, cinq ou dix ans.
M. Garon: Est-ce que les institutions, dans le régime
qu'il y avait jusqu'à maintenant, pouvaient dépenser plus
qu'elles n'étaient autorisées à dépenser, plus que
les crédits qui avaient été votés par
l'Assemblée?
M. Rhéaume: Les institutions elles-mêmes?
M. Garon: Oui.
M. Rhéaume: C'est pour cela qu'il y avait des
déficits.
M. Garon: Oui, mais quand le gouvernement autorise une
institution à dépenser tel montant d'argent, est-ce qu'elle peut
dépenser plus que ce que le gouvernement l'a autorisée à
dépenser?
M. Rhéaume: Disons que, pour ce qui est de la politique
budgétaire des centres hospitaliers, peut-être que les questions
recevraient une meilleure réponse du ministère de la Santé
et des Services sociaux. Ce que je peux vous dire là-dessus, c'est qu'on
a des budgets qui sont donnés à des hôpitaux, sauf que la
porte est ouverte 24 heures par jour. Quand le monde se présente, ils ne
le retournent pas. Donc, c'est possible qu'un hôpital puisse soigner plus
de monde ou encourir plus de coûts que ce que les crédits
autorisés par l'Assemblée nationale avaient prévu. C'est
possible qu'il y ait des déficits. Il peut y en avoir pour diverses
raisons, dont celle de la clientèle que je viens de vous mentionner. Je
ne suis pas en mesure de...
M. Garon: Les hôpitaux sont obligés de respecter les
budgets qu'ils ont. Par exemple, dans mon comté, actuellement, la
ministre de la Santé et des Services sociaux dit: Vous n'aurez pas vos
autorisations d'investissement si vous n'êtes pas dans le cadre de votre
budget. Il y a un budget avec une autorisation de dépenses de tel
niveau. L'hôpital, comme n'importe quelle institution, est obligé
de respecter cette entente. Autrement...
M. Levesque: Je pense que le député de
Lévis fait référence-Le Président (M.
Lemieux): M. le ministre des Finances.
M. Levesque:... à la directive de Mme la ministre de la
Santé et des Services sociaux lorsqu'elle a dit, si je me rappelle bien,
qu'avant d'autoriser des dépenses de capital, d'immobilisations, il va
falloir qu'il demeure dans les équilibres prévus. C'est vrai.
Cela fait moins d'un an que cela s'est dit.
M. Garon: Cela veut dire que ce n'est pas le bar ouvert qu'on
vient d'indiquer. S'il y a une autorisation de dépenses dans un budget
qui est approuvé, l'institution a l'obligation de respecter le dossier.
Autrement, cela veut dire quoi d'approuver les
crédits pour des institutions hospitalières? Cela ne veut
rien dire, autrement.
M. Levesque: Oui, mais il ne faut pas oublier que ce n'est pas
comme un ministère. Un hôpital ou une université ont un
conseil d'administration, ils ont certaines responsabilités, ils ont une
certaine autonomie. Cela ne veut pas dire que le gouvernement s'engage à
payer tout ce qu'ils font, non plus.
M. Garon: Mais, qu'est-ce que cela veut dire?
M. Levesque: Ce qui arrive, c'est qu'il faut qu'ils justifient,
vis-à-vis du ministère du moins, leur état de
dépenses, de revenus, afin de bénéficier de subventions
gouvernementales. On sait que des hôpitaux dans des réseaux sont
demeurés avec des dettes, comme, d'ailleurs, les universités. De
temps à autre, le gouvernement dont vous faisiez partie a fait cela. Le
gouvernement dont j'ai fait et dont je fais partie n'est pas étranger
à cette pratique.
Pour répondre plus spécifiquement à votre
inquiétude, je pense que vous voulez dire: Est-ce qu'il y a une
responsabilité légale, juridique, de la part du gouvernement?
Est-ce que les hôpitaux peuvent dépasser ce qui est prévu
dans les budgets qui leur sont consacrés? Je pense que cette question
pourrait faire l'objet d'études, de questions et de réponses, et
de débats à un autre endroit, c'est-à-dire là
où se décident ces choses. Cela ne se décide pas chez
nous, cela se décide au ministère en question, au
ministère sectoriel.
M. Garon: Cela dépend.
M. Levesque: Comme le disait M. Rhéaume tout à
l'heure, c'est assez difficile, je pense bien, de dire à quelqu'un qui
arrive à l'hôpital: Quand le budget est fini, vous n'entrez plus;
on ferme la boutique. Je ne pense pas que ce soit possible. Mais, je n'aimerais
pas répondre à la place d'un collègue ou d'une
collègue dont les fonctions l'amèneraient à
répondre d'une façon beaucoup plus satisfaisante et moins
susceptible d'erreurs.
M. Garon: Cela veut dire qu'en vertu de la Loi sur
l'administration financière le contrôleur des finances ne peut pas
sortir des fonds en l'absence de crédits. Les crédits sont
votés par l'Assemblée nationale et sont le reflet des
autorisations budgétaires qui ont été accordées aux
institutions.
M. Levesque: C'est cela.
M. Garon: Si les institutions vont au-delà des
autorisations budgétaires, à ce moment quelle est l'obliqation de
payer du gouvernement? Cela veut dire quoi, la responsabilité
gouvernementale? Cela ne veut plus rien dire. L'imputation de paiement ne veut
plus rien dire. Qu'il y ait des crédits ou non, qu'il y ait des
autorisations budgétaires ou non, cela revient à la même
chose. 11 y a une Loi sur l'administration financière qui interdit au
contrôleur des finances de permettre des paiements dans ces
conditions.
M. Levesque: Ce qu'on me dit sur cela, M. le Président,
c'est que seulement le déficit relié à une
sous-budgétisation pourrait être juridiquement à la charge
du gouvernement, mais, encore là, j'aimerais que vous preniez mes
paroles avec les nuances que j'ai évoquées tout à l'heure.
Quant au reste de ce déficit, il demeure à la charge de
l'organisme qui, comme je le mentionnais tout à l'heure, conserve une
autonomie réelle bien que relative.
M. Garon: L'autonomie des commissions scolaires, des
universités et des hôpitaux, alors que c'est le gouvernement qui
paie en grande partie et que leurs sources de revenus autonomes sont
très limitées, cela ne veut pas dire grand-chose. Je suis
intéressé à le savoir. Je regarde, par exemple, dans mon
comté où il y a le plus haut taux d'accroissement du nombre
d'enfants par année. Il va y avoir une demande d'écoles
secondaires cette année. Autrement, en 1989, si l'école n'est pas
là les enfants ne pourront pas y entrer mais les enfants seront
là. Cela veut-il dire que, si le gouvernement ne leur donne rien, ils
peuvent la bâtir quand même, indépendamment des
autorisations gouvernementales? Cela veut dire quoi, cela? Pour bâtir une
école, une commission scolaire a besoin d'une autorisation
gouvernementale et l'université a besoin d'une autorisation
budgétaire et les hôpitaux aussi.
Là, je ne comprends pas trop. La Loi sur l'administration
financière ne dit pas que c'est une zone grise. C'est blanc ou c'est
noir, c'est oui ou c'est non, ce n'est pas peut-être bien. Les
dépassements sont-ils des initiatives locales, si on veut, des
initiatives des hôpitaux ou sont-ils autorisés par le
ministère?
M. Levesque: Je préférerais que les questions
soient posées au ministre responsable.
M. Garon: C'est vous qui donnez l'autorisation,
c'est-à-dire que c'est le ministère des Finances qui donne
l'autorisation de paiement. Ce n'est pas le ministère...
M. Levesque: Non, non.
M. Garon: C'est le ministère des
Finances parce qu'il y a des services de comptabilité dans chacun
des ministères. L'imputation de paiement doit être faite par les
représentants du contrôleur des finances au sein de chacun des
ministères.
M. Levesque: Je vais demander au contrôleur des finances de
répliquer, il est ici.
M. Paré (Pierre-André): Pourriez-vous me
répéter votre question?
Le Président (M. Lemieux): Pourriez-vous vous identifier
pour les fins d'enregistrement du Journal des débats?
M. Paré (Pierre-André): Pierre-André
Paré, contrôleur des finances. M. le Président, puis-je
demander que la question soit répétée?
Le Président (M. Lemieux): Oui. M. le député
de Lévis, s'il vous plaît, auriez-vous l'amabilité de
répéter la question pour le bien de l'ensemble de la
commission?
M. Garon: Je pensais qu'il avait compris parce que j'ai vu qu'il
avait envie de répondre.
Le Président (M. Lemieux): Ce sont les
députés de Limoilou et de Chauveau, M. le député de
Lévis, qui ont peut-être mal compris votre question.
M. Garon: C'est possible. Il faudrait leur passer des blocs.
M. Poulin: Non, mais il y a sûrement des choses qu'on veut
que tout le monde entende, M. le député de Lévis. (15 h
30)
M. Garon: M. le Président, je demandais au ministre des
Finances s'il est indifférent, pour le contrôleur des finances
que, pour le paiement effectué par le ministère de la
Santé et des Services sociaux, il y ait eu des autorisations
budgétaires ou non, des crédits ou non. Ce que j'ai compris,
c'est qu'il y a une Loi sur l'administration financière qui règle
toute l'administration gouvernementale. Celui qui autorise les paiements, c'est
le contrôleur des finances par ses agents qui sont dans chacun des
ministères. Ce ne sont pas des employés qui sont sous l'Ordre du
ministère sectoriel, ce sont des employés qui relèvent du
ministre des Finances et du contrôleur des finances, de la même
façon que les contentieux ne relèvent pas directement du ministre
sectoriel, mais du ministre de la Justice pour une bonne coordination. Je ne
critique pas cela, au contraire, je pense que c'est correct. Autrement, il
pourrait arriver que le ministère sectoriel dise: Moi, je paie
même si, au fond, je ne suis pas autorisé. Mais ce n'est pas le
ministère sectoriel qui paie au fond, c'est pris à même les
budgets du ministère sectoriel, selon les lois de l'administration
financière qui sont contrôlées par le contrôleur des
finances et ses agents dans chacun des ministères.
C'est le ministre des Finances qui est, si l'on veut, la pierre
angulaire de tout le système avec, évidemment, deux autres
ministères dont le ministère du Revenu qui va chercher des
revenus en fonction des discours sur le budget du ministre des Finances qui
dit: quels sont les revenus qu'on va aller chercher et aussi les
dépenses qu'on peut effectuer en fonction des crédits qui sont
présentés par le ministre responsable du Conseil du trésor
qui applique, après cela, les règles. Mais toute la
responsabilité reste au ministre des Finances.
Ce que je demande, c'est ceci: Est-ce que le ministère des
Finances... Bien là, je ne veux pas recommencer chaque fois.
Le Président (M. Lemieux): Non, cela va, M. le
député de Lévis.
M. Garon: Est-il indifférent que les crédits aient
été adoptés et que les autorisations budgétaires
aient été données pour faire l'imputation de paiements
lorsqu'on fait des paiements aux hôpitaux? Cela vaut pour n'importe
quelle institution, en réalité. Ou, si l'hôpital dit:
J'avais une autorisation, il y avait un certain montant, mais, que voulez-vous,
j'ai dépensé plus et payezl Dans le contrôle
budgétaire, est-ce que l'hôpital est assujetti aux mêmes
règles que les autres, c'est-à-dire qu'il doit y avoir des
crédits, une imputation budgétaire; autrement, s'il
dépense plus, il devrait trouver des fonds lui-même?
M. Paré (Pierre-André): Pierre-André
Paré, contrôleur des finances.
M. le Président, si, au contrôleur des finances, on veut
faire un paiement, on doit le faire s'il y a des crédits disponibles.
S'il n'y a pas de crédits disponibles, on ne peut pas le faire.
Deuxièmement, avant d'autoriser un crédit ou un paiement, on doit
s'assurer que les règles de paiement ont été
respectées, à savoir que les crédits étaient
disponibles et que les règles de paiement ont été
respectées.
Passé cette opération, la responsabilité de
déclencher le paiement, de faire approuver les règles, de
décider si on doit payer ou non, à l'intérieur des
règles toujours, cela demeure la responsabilité du
ministère sectoriel. Le contrôleur des finances est là pour
s'assurer que les règles de paiement, que les règles d'engagement
budgétaire sont respectées et que Ies paiements sont faits alors
qu'il y a des crédits. Passé cela, la responsabilité du
contrôleur des finances
n'est pas engagée.
Si demain matin, au contrôleur des finances, on décidait de
faire des paiements à des institutions pour lesquels il n'y a pas de
crédits, on pourrait blâmer, à ce moment, le
contrôleur des finances de faire des paiements pour lesquels il n'y a pas
de crédits de votés. C'est une des raisons pour lesquelles on a
une loi devant nous aujourd'hui. On ne peut pas payer si on n'a pas de
crédits.
M. Garon: Vous ne pouvez pas payer s'il n'y a pas de
crédits. Non seulement cela, mais avant de faire un paiement,
normalement... On dit ici, à l'article 13 de la Loi sur l'administration
financière: "Le contrôleur des finances doit tenir la
comptabilité du gouvernement; il doit aussi, conformément
à la présente loi, enregistrer les engagements financiers
imputables sur les crédits et voir à ce que ces engagements et
les paiements qui en découlent n'excèdent pas ces crédits
et leur soient conformes. "
Normalement, quand un ministère fait un paiement, une imputation
de crédits ou une certification de crédits selon les montants et
les règles, il va avoir un numéro qui est donné par le
représentant du contrôleur des finances dans le ministère.
Il y a toujours un numéro qui est donné. Le ministère ne
fait pas de chèques lui-même, il faut qu'il soit autorisé
par une imputation des sommes versées sur des crédits par
numéros. Il y a des numéros qui sont donnés.
Je n'ai jamais vu des ministères qui font des chèques sans
s'occuper... En tout cas, cela ne fonctionnait pas comme cela dans le
ministère où j'étais. Je serais étonné que
cela fonctionne différemment dans le ministère des Services
sociaux, que la ministre décide de payer même si les règles
ne sont pas suivies.
M. Paré (Pierre-André): Ce que je vous dis, c'est
qu'au contrôleur des finances on doit s'assurer que les règles
sont respectées avant de faire les paiements. Si elles ne sont pas
respectées, c'est évident qu'on ne fait pas le paiement. Les
règles auxquelles vous faites allusion sont les mêmes pour tous
les ministères. Il n'y a pas de règles différentes pour un
ministère par rapport à un autre.
M. Garon: Cela veut dire qu'il y a des crédits qui sont
alloués et qu'il y a des budgets - qui sont autorisés.
Normalement, j'imagine que les budgets autorisés par un ministère
ne peuvent pas dépasser les crédits alloués. L'ensemble
des crédits à une fin dans un programme - il peut y avoir des
virements par élément de programme - ne peut pas dépasser
l'ensemble des autorisations budgétaires négociées avec
chacun des hôpitaux, ne peut pas dépasser l'ensemble des
crédits qui ont été accordés.
M. Levesque: Un instant! Supposons que vous avez - cela me passe
à l'esprit présentement - prévu que vous aurez tant
d'assistés sociaux dans une année. Vous prévoyez des
crédits pour couvrir ces montants et il arrive, comme en 1981, une
récession où le nombre des bénéficiaires augmente
sensiblement...
M, Garon: Oui.
M. Levesque:... il y a un problème. Vous admettez qu'il y
a un problème. Il faut dépasser les crédits. On ne peut
pas arrêter...
M. Garon: Oui.
M. Levesque:... de le faire. C'est ordinairement par budget
supplémentaire...
M. Garon: C'est cela.
M. Levesque:... qu'on va chercher ces crédits-là.
En attendant, on peut procéder soit par recours au fonds de
suppléance et, si on n'est pas en session, on peut y aller par mandat
spécial. Il y a toutes sortes de façons prévues pour faire
face à une telle situation, mais on revient toujours à la
règle que, s'il n'y a pas de crédits, on ne paie pas.
M. Garon: C'est cela. Il faut quand même être
autorisé auparavant. Quand on sait qu'on va aller au fonds de
suppléance, on y va, mais Il faut y être autorisé avant par
le Conseil du trésor. Il faut demander l'autorisation d'aller au fonds
de suppléance.
M. Levesque: Oui.
M. Garon: Quand on va en crédits supplémentaires,
on n'y va pas nous-mêmes en disant ensuite: Ils ont dépassé
et ça leur prend tant de crédits supplémentaires. Il faut
aussi être autorisé pour ça.
M. Paré (Pierre-André): Comme le ministre vous l'a
mentionné, le contrôleur des finances ne paie pas s'il n'y a pas
de crédits. Les crédits peuvent venir, comme M. le ministre vient
de le mentionner, de différents endroits.
M. Garon: Donc, si des institutions dépassent
d'elles-mêmes, elles le font un peu à leurs risques et
périls.
M. Paré (Pierre-André): Jusqu'à un certain
point. Encore là, c'est difficile de répondre. Les institutions
peuvent dépasser pour des raisons qui sont complètement hors de
leur contrôle. On en a parlé tout à l'heure. Imaginons, par
exemple, une institution qui a fait un budget en début
d'année, qui a prévu des revenus pour un montant Y et qui,
à la fin de l'année, n'a pas vendu pour ce montant Y, mais pour
un montant Z inférieur. Le budget qui a été prévu
par cette institution ne modifie pas la règle du montant qui pouvait
être payé pour la subvention, mais cela fait un déficit qui
n'est pas nécessairement dû à quelque chose, sauf que cette
institution avait prévu de vendre des services d'une telle façon,
soit pour dea chambres, soit pour d'autres raisons, et cela ne s'est pas
concrétisé. Cela s'est terminé par un déficit.
C'est une des façons d'arriver à un déficit. Il y en a
peut-être sept, huit ou neuf façons. Probablement que les
personnes qui sont dans le domaine de la santé sont beaucoup plus en
mesure que nous ou que moi, en tout cas, de vous expliquer les raisons
réelles de chacun des déficits ou les raisons globales de tous
les déficits.
M. Garon: Comme le ministère des Finances et le Conseil du
trésor négocient avec chacun des ministères, je n'ai
jamais vu le ministère des Finances ou le Conseil du trésor faire
un aveu d'humilité comme celui que vous êtes en train de nous
faire. J'ai négocié pendant neuf ans avec le ministère des
Finances et je n'ai jamais entendu le représentant dudit
ministère dire: Au ministère de l'Agriculture, vous connaissez
cela bien mieux que nous, on doit s'en rapporter à vous. Je n'ai jamais
vu ça. J'ai toujours vu des gens qui reconnaissaient leurs talents par
rapport à tous les ministères. Je suis un peu
étonné de voir...
M. Levesque: II est nouveau au Finances.
M. Garon: Oui, il venait d'un ministère sectoriel.
M. Levesque: Moi aussi.
M. Garon: Je n'ai jamais vu ce genre d'humilité du
ministère des Finances. De toute façon, on aura l'occasion de
voir, dans les annexes, ces sommes-là.
Budget accru pour éviter les paiements
reportés
J'aimerais revenir sur un sujet que nous avons traité un peu
jeudi dernier. À ce moment-là, on avait dit: Quelles sont les
sommes qui, normalement, vont rouler d'année en année? Par
exemple, pour l'an prochain, quelles sont les sommes qui vont rouler? On a
parlé de 1 310 000 000 $. Quelles sont les sommes qu'on s'attend
à voir rouler d'année en année? Dans le fond, la loi 129
qu'on vient d'adopter a pour effet de légaliser une pratique existante.
On donne un caractère légal à une pratique existante. Cela
veut dire que les roulements vont continuer. Comme les paiements
autorisés pourront se faire quatre mois après la fin de
l'exercice financier plutôt qu'un mois, il y en a un beaucoup plus grand
nombre, normalement, la plupart des paiements pourront être
réalisés dans le cadre de l'exercice financier où ils ont
été engagés ou liquidés.
M. Levesque: On m'assure, M. le Président, que, lorsque ce
projet de loi deviendra loi, et sera adopté par l'Assemblée, il
n'y aura plus ou infiniment moins de ces roulements. J'ai donné des
chiffres, récemment, à la commission sur la façon dont
cela s'est déroulé depuis quelques années. On se
rappellera que, depuis 1978-1979 et 1979-1980, depuis ces
années-là, les variations étaient de 528 000 000 $, 446
000 000 $, 95 000 000 $, moins 114 000 000 $, moins 579 000 000 $, plus 426 000
000 $. La dernière année, c'était plus 199 000 000 $. Mais
il n'y aura pas une accumulation comme ça parce que, chaque
année, avec les quatre mois qui vont permettre d'imputer des
dépenses aux crédits d'une façon beaucoup plus exhaustive
- au lieu de le faire dans un mois, on a quatre mois pour trouver ces
choses-là - ils ne seront pas repoussés à l'année
suivante s'il y a des crédits disponibles et cela ne s'accumulera pas
d'année en année. Je n'ai pas fait l'expérience; je pense
bien qu'il va falloir attendre d'en faire l'expérience avant d'arriver
à une conclusion. On me dit, chez ceux qui préparent ces
choses-là au ministère, qu'on ne vivra plus ces
dépassements de la façon qu'on les a vécus, justement,
pour ces raisons: cela ne sera pas reporté à l'année
suivante, mais comptabilisé dans l'année où les
dépenses sont effectuées à même des crédits
qui sont là ou à même les comptes à payer. Donc, il
ne devrait pas y avoir de ces choses-là pour une somme substantielle.
C'est ce qu'on me dit. On verra à l'expérience.
M. Garon: Est-ce que cela veut dire que, dans les crédits
de cette année qui vont paraître mercredi, il y a une somme de
crédits accrue qui est prévue pour qu'on puisse faire les
paiements dans l'année financière 1987-1988, étant
donné que vous aurez trois mois de plus pour faire les chèques et
attendre les factures et les comptes?
M. Levesque: On devrait arriver à une situation, en
1987-1988, où nous avons suffisamment de crédits pour faire face
aux obligations parce que tout le reste aura été payé ou
envoyé à la dette nette du Québec. Autrement dit, on
commence à neuf. En commençant à neuf, on devrait
être capable d'arriver avec les crédits que l'on a. S'il arrivait
que certaines dépenses,
particulièrement dans les réseaux, se manifestaient
après l'année financière 1987-1988, il faudra les
comptabiliser en 1987-1988 et j'espère qu'il y aura des crédits
suffisants pour le faire; sinon, ce sera un compte à payer. Il sera
effectivement payé Tannée suivante. Là, on verra s'il y a
suffisamment de crédits. (15 h 45)
M. Garon: Ce n'est pas cela que j'ai demandé. J'ai
demandé si le ministre des Finances...
M. Levesque: Vous avez demandé si j'avais augmenté
les crédits.
M. Garon:... va augmenter les crédits qu'il va
présenter pour l'année 1987-1988 pour avoir tous les
crédits qu'il faut pour payer dans l'année 1987-1988,
étant donné qu'il va avoir trois mois de plus pour payer des
factures ou des services liquidés.
M. Levesque: Même s'il y a trois mois de plus, on ne peut
pas arriver à... Dans ce cas, Il faudrait que vous me disiez que tel
hôpital va défoncer ou telle université. Je ne le sais pas
d'avance. On ne peut pas prévoir cela. Ce que je dis, c'est qu'on
devrait avoir suffisamment de crédits pour faire face à la
situation.
M. Garon: Ce 'n'est pas ce que j'ai demandé.
M. Levesque: Vous verrez parce que les crédits vont
être déposés d'ici à la fin de mars. On est rendu au
23 mars.
M. Garon: C'est parce que, en deuxième lecture, vous avez
laissé entendre que la neige était pelletée dans
l'année suivante.
M. Levesque: Oui, mais on a ramassé le tas de neige et on
le paie.
M. Garon: Je comprends.
M. Levesque: Elle va fondre dans la dette nette.
M. Garon: Vous avez porté des accusations.
M. Levesque: Ah! Moi, porter des accusations?
M. Garon: Oui, oui.
M. Levesque: Bien, voyons!
M. Garon: Vous avez dit que c'était du pelletage de neige,
étant donné que le ministre des Finances actuel a dit qu'il ne
voulait plus pelleter, j'imagine que, s'il a non seulement un mois pour payer
les factures, mais trois mois de plus et s'il y avait du pelletage, pour qu'il
n'y ait pas de pelletage, il va falloir que les crédits soient accrus
pour payer les factures dans l'exercice financier dans lequel il va se
trouver.
J'aimerais savoir de quel montant il a dû accroître son
budget pour prévoir qu'il ne pelletera pas et qu'ayant quatre mois pour
payer après la fin de l'exercice financier il y aura des crédits
suffisants pour faire les paiements dans l'exercice financier où les
sommes, les engagements ou encore les services auront été
liquidés, sans avoir à pelleter dans l'année suivante.
Est-ce assez clair?
M. Levesque: On m'informe que, lorsqu'on a préparé
les crédits au Conseil du trésor, on a procédé en
tenant compte des nouvelles conventions comptables. Les chiffres que vous
verrez dans les crédits seraient de nature à répondre
à votre question.
M. Garon: La question que je pose n'est pas afin de savoir les
crédits avant le temps.
M. Levesque: Bien, presque.
M. Garon: Non, non, non. On veut nous faire adopter un projet de
loi de 1 310 000 000 $. Ce que je demande, au fond, c'est: Quelles sommes
additionnelles faut-il prévoir dans les budgets de l'année pour
qu'il n'y ait pas de pelletage dans l'année suivante, au cours du
prochain exercice?
M. Levesque: On pourrait dire 100 000 000 000 $ et on serait
sûr, n'est-ce pas, mais on ne fera pas cela.
M. Garon: Vous ne me direz pas que, dans tout cela, vous y allez
au pif?
M. Levesque: Non, sauf que, comme je l'ai mentionné, le
Conseil du trésor, en préparant le détail des
prévisions budgétaires, m'informe qu'il a tenu compte du fait que
ces conventions comptables allaient prendre effet normalement, le 1er
avril.
M. Garon: Combien a-t-il mis de plus?
M. Levesque: Je ne peux pas vous dire cela. On va être
obligé d'attendre le dépôt des crédits.
M. Garon: Mais, vous voulez nous faire voter cela avant le
dépôt des crédits, Vous voulez nous faire voter dans la
noirceur.
M. Levesque: Cela n'a pas de rapport, car il s'agit simplement de
payer le passé.
M. Garon: Bien oui.
M. Levesque: Payer le passé. Cela n'est pas pour l'avenir,
ici. On a réglé l'avenir avec la loi 129. On est rendu à
la loi 130. On veut régler ce qui reste.
M. Garon: Le passé. Mais, je veux savoir, pour que le
passé ne se répète pas dans l'avenir, quelles sommes
additionnelles vous devez prévoir pour ne plus avoir à...
M. Levesque: Le pelletage est terminé. On prend des
mesures pour qu'à l'avenir chaque année vive selon ses
crédits. S'il y avait des dépassements de dépenses, comme
cela peut encore arriver... Je ne dis pas que cela n'arrivera pas, cela peut
arriver.
M. Garon: Vous ne courez pas de risque.
M. Levesque: On ne court pas de risque, certain, parce que je
n'ai pas encore vu ce nouveau système à l'oeuvre. Je ne suis pas
pour lui donner toutes les qualités du monde.
M. Garon: Vous commencez à penser comme moi.
M. Levesque: On commence à être prudent, comme je
l'ai toujours été.
M. Garon: À votre discours de deuxième lecture,
vous ne l'avez pas été beaucoup. Vous avez été
plutôt emporté.
M. Levesque: Peut-être que le troisième va
être plus serein.
M. Garon: Surtout dans votre réplique.
M. Levesque: Je vais être plus serein en troisième
lecture.
M. Poulin: Dans la vôtre... M. Garon: Pardon?
M. Poulin: J'ai dit: Dans votre réplique, vous avez
été modéré.
M. Garon: Je suis toujours modéré. Là je
n'ai pas beaucoup de réponse.
M. Levesque: Je vous dis...
M. Garon: Voulez-vous dire que cela va être indiqué
clairement, lors du dépôt des crédits de mercredi
prochain?
M. Levesque: Non, non, non. Pas du tout. C'est incorporé
dans les crédits.
M. Garon: Là, ça veut dire que ce n'est pas
trouvable.
M. Levesque: La façon de le trouver, c'est: Y a-t-il
suffisamment de crédits à chaque ministère, à
chaque élément de programme? J'espère que oui. Vous savez
qu'il n'y a pas une année - même en dehors de ces conventions -
où on arrive exactement. Le ministre le sait. Cela est impossible
à prévoir.
M. Garon: Maintenant, vous disiez...
M. Levesque: On veut arriver le plus près possible des
prévisions.
M. Garon: Vous avez dit tantôt qu'un hôpital qui
avait des besoins pour lesquels il n'y avait pas de crédits, où
les malades étaient plus nombreux, l'urgence plus pleine, devrait
remplir ses obligations quitte à ce que plus tard le gouvernement paie.
Est-ce que je vous ai bien compris quand vous avez dit que cela devrait se
passer comme cela?
M. Levesque: Non. J'ai dit que, s'il y avait une
sous-budgétisation reconnue par le gouvernement, le gouvernement va
s'occuper de faire face à cela.
M. Garon: II peut juste la reconnaître après
coup.
M. Levesque: Oui, mais il y a un conseil d'administration qui est
là. Ce n'est pas le gouvernement qui fait la gestion des
hôpitaux.
M. Garon: Non, mais il y a des hôpitaux qui sont plus
préoccupés d'entrer dans le cadre de leur budget que d'autres.
Pour un hôpital, prendre ses responsabilités, c'est assurer les
services aux malades, quitte à ce que plus tard il y ait un
déficit en fin d'année. Alors, on dira au gouvernement
après: Que voulez-vous, on a rempli nos obligations comme hôpital?
On ne pouvait pas mettre le monde dehors. On ne pouvait pas le laisser dans les
corridors pendant une semaine, dix jours. Là, on s'est occupé
d'avoir un bon service hospitalier. Maintenant, cela a coûté plus
cher que ce que vous aviez autorisé. On vous présente la facture.
Est-ce que les hôpitaux devraient faire cela ou essayer de rester dans le
cadre de leurs budgets? Est-ce qu'ils pourraient se fier sur le fait que le
ministère des Finances va dire, à un moment donné: Bon, on
va régler les déficits une autre fois?
M. Levesque: C'est entendu que, dans une situation idéale,
il faudrait que tout le monde tombe exactement dans les budgets prévus.
Mais si vous voulez connaître la politique des ministères
vis-à-vis des réseaux, je reviens encore à ce conseil que
je puis
vous donner, c'est de profiter des crédits de ces
ministères pour interroger les titulaires, les ministres responsables
sur la façon dont ils réagissent à des situations comme
celle que vous décrivez.
M. Garon: Tantôt, quand on va parler des comptes des
hôpitaux, on va parler de régler des situations passées. Il
faut savoir sur quoi on vote. Il faut voir quels sont les hôpitaux qui
ont eu des déficits et ceux qui n'en ont pas eu.
M. Levesque: II me semble que le député de
Lévis devrait être heureux qu'on s'occupe de nettoyer toutes ces
années passées, tous les déficits qu'il y a là, qui
ont été reconnus par le gouvernement dont il faisait partie.
M. Garon: Je ne sens rien.
M. Levesque:... qui ont été examinés par le
Vérificateur général. Le Vérificateur
général est passé sur tous ces programmes qui se montent
à quelque 1 300 000 000 $. Il y a eu une vérification pour ces
choses-là. Ce ne sont pas des montants qui ont été
inventés de toute pièce. Ces montants qui ont été
examinés quant à leur pertinence, quant à leur
véracité, etc., par le Vérificateur général.
Le contrôleur est passé, le Vérificateur
général est passé, etc. La seule chose qui arrivait, c'est
que ce n'était pas comptabilisé pour l'exercice financier
où cela se passait. Cela se pelletait d'une année à
l'autre. C'est ce qu'il faut arrêter,, Ce n'est pas plus grave que
cela.
M. Garon: Non, mais vous avez présenté cela dans
votre réplique de deuxième lecture comme une culpabilité.
Des gens étaient coupables, de la culpabilité, etc.
M. Levesque: II est bien rancunier, le député de
Lévis!
M. Garon: Je ne suis pas rancunier, mais vous avez dit à
un moment donné...
M. Levesque: II est susceptible, d'abord, s'il n'est pas
rancunier.
M. Garon: Ce que j'aimerais savoir, c'est ceux qui
dépassent et ceux qui ne dépassent pas. Si vous avez la liste des
hôpitaux qui dépassent et ceux qui ne dépassent pas, le
public a te droit de savoir cela. C'est lui qui paie, il a le droit de savoir
ceux qui dépassent et ceux qui ne dépassent pas.
M. Levesque: Mais moi, je vous dis que le forum où on
pourra avoir tous ces renseignements, c'est le forum, par exemple, pour les
hôpitaux, des crédits du ministère de la Santé et
des Services sociaux.
M. Garon: Les crédits, ce sera une autre affaire.
M. Levesque: C'est là que vous pouvez avoir tous ces
renseignements.
M. Garon: Non, non, pour le budget...
M. Levesque: Bien non. On ne peut pas...
M. Garon: Vous l'avez dit tantôt, les crédits, ce
sera pour l'avenir. Les crédits qui seront présentés
mercredi prochain, c'est pour l'année prochaine. Ce qu'on vote,
aujourd'hui...
M. Levesque: Mais le député, même s'il n'a
pas été longtemps dans l'Opposition, a suffisamment
d'expérience pour savoir que, lors de l'étude des crédits,
on en profite régulièrement pour poser des questions sur
l'année antérieure.
M. Garon: Oui, mais vous ne pouvez pas nous reprocher, M. le
Président, de vouloir savoir ce qu'on vote. Le ministre va nous demander
de voter tantôt des sommes d'argent considérables pour les
universités, pour les commissions scolaires, pour les hôpitaux
pour le passé, pas pour l'avenir.
On étudie le projet de loi 130 actuellement qui vote ces montants
d'argent: 1 310 000 000 $, ce ne sont pas des "pinottes". On ne peut pas nous
demander de voter cela sur le pilote automatique sans poser de questions, sans
savoir de quoi il s'agit, sans savoir ceux qui dépassent ou ne
dépassent pas. Cela ne serait pas normal. Vous avez choisi de ne pas
être accompagné. On n'en a pas fait une obligation pour ne pas
mobiliser 28 ministères. On sait que le ministre des Finances est
capable de répondre à cela, lui aussi. De toute façon, je
ne m'attarderai pas sur l'article 1 parce que je pense bien qu'on va faire
l'analyse annexe par annexe.
M. le Président, je serais prêt à passer à
l'annexe.
Étude détaillée
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'annexe 1.
"Dépenses effectuées et non comptabilisées au 31 mars 1986
à pourvoir en crédits par la présente loi. "
M, le député de Lévis, relativement à
l'annexe 1, programme 1, Affaires culturelles.
M. Garon: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): À quel article
faites-vous référence, M. le député de
Lévis?
Organisation des travaux
M. Garon: J'aimerais qu'on puisse procéder
ministère par ministère. On ne peut pas procéder à
l'annexe au complet.
M. Levesque: Je dois dire au député de
Lévis, M. le Président, qu'il passe ministère par
ministère s'il le veut, mais je n'ai pas ici les réponses depuis
1978 à tout cela. Ce qui est arrivé...
M. Garon: On ne posera pas de questions depuis 1978 sur tout
cela. Je lui ai dit jeudi dernier que je lui poserais des questions sur les
hôpitaux et les universités depuis 1970, parce que, dans cela, il
y a eu...
M. Levesque: Oui, je vais demander à mes collègues
s'ils peuvent trouver cela, mais ce sont des vieilles affaires qui datent de
quinze ans.
M. Garon: Tout cela est connu. Tout le monde sait qu'il n'y a pas
de compilation à faire, c'est déjà tout fait.
M. Levesque: Peut-être, peut-être.
M. Garon: C'est connu. C'est simplement pour le fait que...
M. Levesque: J'ai dit au député de Lévis
jeudi dernier que cela me ferait plaisir de transmettre sa demande aux
ministres sectoriels. Je suis bien prêt à le faire.
M. Garon: Écoutez, la ministre sectorielle de la
Santé, elle a des papiers sur son bureau depuis 13 mois et elle n'est
capable de se décider sur à peu près rien. J'ai encore
été à une réunion sur la maison des jeunes, samedi,
dans la région de Québec, et les gens attendent encore des
réponses. Là, on adopte une loi, mais, avant d'adopter une loi,
il faut avoir les renseignements. Il ne faut pas s'en remettre à une
ministre sectorielle qui va remettre cela aux calendes grecques. Dans le cadre
de cette loi, on a le droit de savoir sur quoi on vote. Ce n'est pas des
montants abstraits, ce sont des montants...
M. Levesque: Ce sont des montants qui se sont accumulés au
cours de ces années. C'est tout.
M. Garon: Cela ne fait rien.
M. Levesque: Prenons, par exemple, les Affaires culturelles que
vous avez devant vous à l'élément 1. Vous avez les
programmes Politique, gestion interne et soutien, 51 200 $;
Développement culturel, 20 400 $; Institutions nationales, 127 200 $;
Soutien et promotion des arts, lettres, musées et industries culturelles
4000 $; Organismes-conseils et sociétés d'État, 400 $,
Charte de la langue française, 435 500 $. Je m'imagine, sans avoir
été voir, que ces sommes sont les dernières qui ont
dépassé en 1985-1986. Mais elles ont été
poussées par le pelletage de 1984-1985. Celles de 1984-1985 ont
été poussées. Alors, cela fait plusieurs années. Je
m'imagine que, lorsque vous allez arriver aux Affaires culturelles, ces
sommes...
M. Garon: Non. (16 heures)
M. Levesque:... ne sont pas celles qui ont causé le
dépassement. Ce sont les effets du pelletage. Quand même vous
arriveriez à 51 200 $, cela va peut-être être quelque chose
de très... Il n'y a aucun dépassement dans ce montant, mais,
comme on a imputé au début de l'année des sommes qui
auraient dû être payées dans l'année
précédente, cela pousse sur les sommes que vous voyez ici, qui,
elles, ne sont peut-être pas les responsables de cela. C'est
peut-être en 1977, en 1980 ou en 1981, je ne sais pas en quelle
année cela a poussé. Chaque année, ils ont payé au
début de l'année, ils ont payé les dépassements de
l'année précédente. À un moment donné,
à force de pousser, il est arrivé qu'en 1985-1986... Ces sommes
en question ne sont peut-être pas celles que l'on paie là et ne
sont probablement pas celles qui ont commencé la poussée.
Avez-vous des détails là-dessus?
M. Garon: M. le Président, je voudrais vous demander si on
pourrait procéder ministère par ministère pour avancer
dans l'annexe.
M. Levesque: Ce qui arrive, comme le contrôleur me dit,
c'est difficile...
M. Garon: Ils nous ont dit cela jeudi.
M. Levesque: Vous l'avez entendu, mais c'est peut-être bon
que vous écoutiez, parce que, moi, j'apprends les mêmes choses que
vous.
M. Garon: Nous, jeudi... Vous vous devriez l'avoir appris avant
pour faire un projet de loi de même. Jeudi, nous avons eu des
explications là-dessus.
M. Levesque: Bon! Que voulez-vous, cela pousse!
M. Garon: Cela pousse, cela pousse...
M. Levesque: Cela poussait depuis une décennie. Alors, il
faut que cela arrive au
bout de l'année... Vous vous êtes poussés.
M. Garon: Aux Affaires culturelles, 658 000 $, cela ne fait pas
une décennie que cela pousse, j'en suis certain. Il y a des secteurs
où cela a poussé depuis plusieurs années, mais pas les
petits montants.
M. le Président, je voudrais qu'on procède
ministère par ministère parce que c'est l'équivalent d'un
paragraphe différent. Dans un article de loi, il y a plusieurs secteurs
qui sont complètement différents et qui sont
représentés par ministère. J'aimerais qu'on étudie,
l'annexe 1 en prenant, 1) les Affaires culturelles, 2) les Affaires
municipales, 3) l'Agriculture, parce qu'autrement cela n'aurait pas de bon sens
d'étudier toute l'annexe comme si c'était un seul paragraphe.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a consentement
pour que... Un instant, s'il vous plaît! J'aimerais en discuter un peu
avec le secrétaire parce qu'on ne parle pas d'annexe dans l'article 245,
on parle d'article. J'aurais une question à lui poser.
M. Garon: L'annexe fait partie de l'article.
Le Président (M. Lemieux): L'annexe fait partie de
l'article, mais l'annexe n'est pas un article.
M. Garon: Attendez un peu.
Le Président (M. Lemieux): Lisez l'article 245 et vous
allez voir.
M. Garon: On s'y réfère dans l'article. Le
Président (M. Lemieux): Non.
M. Levesque: Est-ce que M. le député de
Lévis veut passer le reste de ses jours ici? Il y a 31...
Le Président (M. Lemieux): II y a 24...
M. Garon: Les annexes font partie intégrante de l'article
1 puisqu'on dit: "... tel que déterminé aux annexes 1 et 2...
"
M. Levesque: Il y a 31 ministères ou têtes de
chapitre...
M. Garon: C'est 1 310 000 000 $
M. Levesque:... dans lesquels il se trouve à peu
près une dizaine de programmes, plus ou moins. D'après ce que je
peux voir rapidement, cela fait à peu près 300
éléments. Le député va dire: Bon, on va... Bien
voyons!
M. Garon: C'est 1 310 000 000 $. M. Levesque: Je
comprends...
M. Garon: Et vous dites que c'est problématique.
M. Levesque:... mais voulez-vous passer plus de temps sur le 1
310 000 000 $ que vous avez vous-mêmes dépensé de votre
temps, que sur les 30 ou 35 000 000 000 $ qu'on va avoir à discuter pour
l'année qui vient?
M. Garon: Non, je n'ai pas dit cela.
M. Levesque: Non, mais c'est cela que vous faites.
M. Garon: Cela dépend si le ministre veut mettre la table
ou non, c'est 1 000 000 000 $.
M. Levesque: Si vous voulez absolument qu'on fasse une
clôture sur ce projet de loi, cela va être fait.
M. Garon: Non, non,
M. Levesque: Vous n'avez qu'à le dire, on va le faire, et
ce ne sera pas long cette histoire.
M. Garon: Je pense bien qu'on a le droit de savoir. Vous avez dit
que c'était 1 310 000 000 $, que c'était problématique,
que c'étaient des pelletages, etc.
M. Levesque: On l'a point par point.
M. Garon: On a le droit de poser un certain nombre de questions
sur ces points. C'est quand même 1 310 000 000 $. Vous voulez vous
comporter avec 1 310 000 000 $ comme s'il s'agissait d'une "pinotte". Ce n'est
pas une "pinotte", 1 310 000 000 $, c'est de l'argent. J'ai l'impression que
les députés ministériels ne sont pas assez blasés
pour penser que 1 310 000 000 $, c'est rien. Moi, cela fait dix ans que je suis
dans le gouvernement et je considère encore que 1 000 000 000 $, c'est
beaucoup d'argent.
M. Levesque: Pourquoi ne vous êtes-vous pas
intéressé, vous aviez... Le député de Lévis
a été au gouvernement exactement pendant neuf ans. Il a eu le
temps en masse de regarder les détails de cela. Il aurait pu les avoir
n'importe quand dans son gouvernement, année par année. Chaque
peiletage, il aurait pu les examiner. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait? Là,
il vient quinze ou seize mois après qu'il a quitté le
gouvernement, il est
assis dans l'Opposition et il dit: Dis-nous donc ce qu'on a
pelleté en 1979. Voyons donc!
M. Garon: Non, non, je n'ai pas dit cela.
M. Levesque: Bien, c'est cela que vous posez comme question;
c'est tout le résultat...
M. Garon: M. le Président...
M. Levesque:... des dépassements année après
année.
M. Garon: On ne va pas recommencer les débats qu'on a
faits jeudi avec le ministre délégué aux Finances. Le
ministre a choisi de ne pas être présent jeudi, mais le ministre
délégué aux Finances était là et on a
parlé de cette question, le pelletage, le fonctionnement, les parties
qui étaient transportées. Là, on n'est plus rendu
là, on a parlé du fonctionnement de l'ensemble. Là, on est
rendu dans les détails du 1 310 000 000 $.
M. Levesque: On est toujours sur l'article 1.
Le Président (M. Lemieux): Oui. L'une des premières
questions que j'aurais à poser aux parlementaires: Y a-t-il consentement
de procéder programme par programme?
Des voix: Non.
Le Président (M. Lemieux): II n'y a pas de consentement?
Comme il n'y a pas de consentement...
M. Garon: Paragraphe par paragraphe.
Le Président (M. Lemieux): Paragraphe par paragraphe, il
n'y a pas de consentement. Y a-t-il consentement programme par programme?
Programme 1, Affaires culturelles, programme 2, Affaires municipales. Il n'y a
pas de consentement, bon.
M. Levesque: Ce n'est pas... Il n'y a pas de consentement pour
cela, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. te député de
Lévis, ce que je veux vous faire comprendre et là, je l'ai lu et
relu. Si je lis l'article 1 du projet de loi 130: "Les dépenses
effectuées et non comptabilisées au 31 mars 1986, au montant de 1
310 314 900 $ tel que déterminé aux annexes 1 et 2, augmentent la
dette nette du gouvernement, telle que définie aux comptes publics
préparés en vertu de la Loi sur l'administration
financière... " Les annexes 1 et 2, M. le député de
Lévis, ne sont pas des articles, ce sont des annexes aux articles 1 et
2. Si je lis le règlement, à l'article 245, on dit: "Le temps de
parole de vingt minutes dont disposent les membres de la commission vaut pour
chaque article, alinéa ou paragraphe d'un projet de loi... " Je suis
donc dans l'obligation de considérer que le temps de parole relativement
à l'article 1, y inclus les annexes, est de vingt minutes, et non pas de
vingt minutes par élément de programme, puisqu'il ne s'agit pas
d'alinéa ou de paragraphe. En ce sens-là, M. le
député de Lévis, comme il s'agit d'actifs ou de sommes
d'argent représentant 1 200 000 000 $, je vais suspendre la
séance, M. le ministre des Finances, environ deux minutes, parce que
c'est quand même une décision importante que me demande le
député de Lévis. Comme l'article 245 ne prévoit pas
l'annexe, je dis au député de Lévis que son temps de
parole ne se rapporte qu'à l'article 1 et, à mon avis, il est de
vingt minutes. Mais, comme il s'agit d'une somme importante de 1 200 000 000 $,
j'aimerais suspendre la séance deux minutes pour procéder
à une vérification, mais pas plus de deux minutes, M. le ministre
des Finances.
M. Garon: J'aimerais vous faire une représentation avant
que vous ne fassiez l'intermission. Au fond, que veut dire... L'annexe 1 et
l'annexe 2 font partie de l'article 1. J'ai demandé l'avis avant qu'on
étudie cela et on m'a dit que l'annexe 1 et l'annexe 2 font partie de
l'article 1. À ce moment-là, au lieu d'écrire article 1,
paragraphe 1, si on veut, Affaires culturelles, paragraphe 2, Affaires
municipales, paragraphe 3, Aqriculture, Pêcheries et Alimentation...
Une voix: Non, non...
M. Garon: Oui, oui. Écoutez, c'est même
numéroté, comme les paragraphes.
Une voix: Le total...
M. Garon: C'est même numéroté. Il s'agit, par
exemple, de l'annexe 1 et de l'annexe 2, et, dans le cadre de l'annexe 1, c'est
numéroté comme dans des paragraphes, alors qu'on a... J'ai
demandé des opinions avant la commission parlementaire, on m'a dit que
c'est comme cela qu'il fallait interpréter cela.
Le Président (M. Lemieux): Je comprends très bien
le sens de votre intervention et le sens de l'intervention du ministre des
Finances.
M. Garon: Attendez un peu.
Le Président (M. Lemieux); Oui.
M. Garon: Et, quand on dit, à l'article 245, que le temps
de parole de vingt minutes dont disposent les membres vaut pour chaque article,
alinéa ou paragraphe...
Le Président (M. Lemieux): Oui,
M. Garon:... c'est-à-dire qu'il y a vingt minutes par
article.
Le Président (M. Lemieux): II y a vingt minutes par
article,
M. Garon: Par alinéa.
Le Président (M. Lemieux): Par alinéa ou paragraphe
d'un projet de loi relativement à un article du projet de loi. Dans ce
cas-ci, on ne parle pas d'articles, on parle d'annexés du projet de loi.
 mon avis, M. le député de Lévis....
Écoutez, je ne veux par rendre ma décision. J'ai compris le sens
de votre intervention et le sens de l'intervention de M. le ministre des
Finances, et j'aimerais avoir deux minutes, M. le député de
Lévis, eu égard a l'importance du montant et eu égard
à l'importance de la décision pour cogiter, M. le
député de Lévis, s'il vous plaît!
M. Garon: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): Je suspends les travaux environ
deux minutes.
M. Garon: Même si c'était vingt minutes par
ministère, cela ne fait pas un temps énorme.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis...
M. Garon: M. le Président, il s'agit quand même
de...
M. Levesque: On n'est pas à l'étude des
crédits, M. le Président, c'est cela qu'il ne comprend pas. On ne
demande pas, M. le Président...
M. Garon: M. le Président, j'avais la parole.
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît, M. le
ministre des Finances!
M. Levesque: Voyons donc! Prenez-la la parole si vous voulez.
M. Garon: Cela ne me fait rien que le ministre des Finances parle
après...
M. Levesque: Prenez-la, la parole!
M. Garon: J'ai demandé la parole, je l'ai...
M. Levesque: Gardez-la et arrangez-vous avec!
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît, M. le
ministre des Finances! M. le député de Lévis.
M. Garon: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): Je vais permettre une
intervention du ministre des Finances.
M. Garon:... je suis prêt à siéger le temps
qu'il faut pour étudier des crédits raisonnablement. Je ne me
sens pas trop fatigué pour siéger. Je suis en état de
siéger le temps qu'il faut parce qu'il s'agit de 1 510 000 000 $.
J'aimerais vous dire ceci: Vingt minutes par ministère parce que,
actuellement, je suis le seul porte-parole de l'Opposition dans ces
matières... Vingt minutes par ministère, quand il s'agit, par
exemple, des affaires sociales...
M. Polak:...
Le Président (M. Lemieux): S'il vous platt, M. le
député de Sainte-Anne!
M. Garon:... quand on parle de sommes de 500 000 000 $, cela
serait trop, cela n'aurait pas de bon sens. Si on n'interprète pas cela
comme des paragraphes, ou des sous-paragraphes, ou des alinéas, ou des
paragraphes des alinéas, comme dans un article, sauf que c'est mis en
annexes plutôt que d'être le corps du projet de loi... Si le truc,
c'est de foutre tout cela en annexe pour enlever le droit de parole à
l'Opposition, à ce moment, cela veut dire que cela n'a plus de sens.
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît!
M. Polak: Je parle depuis une semaine...
Le Président (M. Lemieux): Je ne crois pas, M. le
député de Lévis...
Une voix: Frustration profonde du député de
Lévis.
M. Polak: Gaspiller de l'argent du gouvernement pour venir ici de
Montréal.
M. Garon: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Votre décision est très importante parce
que, si vous dites que l'article 1 va s'interpréter par ses annexes
comme un seul article, sans paragraphe, sans alinéa, rien, cela veut
dire qu'on a une discussion de vingt minutes pour adopter 1 310 000 000 $.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, si je n'étais pas conscient de l'importance de ces
décisions, je n'aurais pas à suspendre la séance. J'ai
fait une réflexion à voix haute sans rendre de décision.
Maintenant, j'accorde la parole au ministre des Finances avant de suspendre la
séance pendant environ deux minutes. M. le ministre des Finances.
M. Levesque: Merci, M. le Président. Je fais remarquer que
le projet de loi 130 n'a pour but que de régulariser une situation qui
dure depuis X années. Lorsque je dis X années, je veux dire au
moins neuf ans. Il s'agit simplement de faire en sorte que l'on puisse
régler cette situation afin de pouvoir, dans l'avenir, comptabiliser les
sommes dans l'année, dans l'exercice financier d'où proviennent
ces dépenses. C'est tout!
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre des
Finances...
M. Levesque: La question n'est pas de recommencer, par exemple,
les crédits de 1979 à 1986. L'exercice vise plutôt à
régulariser une situation. Dans le projet de loi 129, nous avons pris
des dispositions pour l'avenir, il s'agit simplement de régulariser ces
dépenses pour le passé. Ce n'est pas, comme on le fait lors de
l'étude des crédits, de voir à ce que tel ou tel
ministère puisse dépenser tel ou tel crédit. Il s'agit de
choses du passé qui ont été vérifiées
à tous les niveaux; c'est simplement qu'elles ont été
placées dans un endroit qui, franchement, n'était pas
idéal. On le retrouvait en note dans les états financiers, mais
ce n'est pas, il me semble - je le soumets respectueusement - le moment de
revenir à 1979 pour dire: Est-ce qu'il y a eu un dépassement?
C'est ce qu'il faudrait faire, dans le fond. Il faudrait recommencer
ministère par ministère, tous les ans, depuis 1979, pour voir si,
réellement, il y a eu un dépassement. S'il y a eu un
dépassement, est-ce que ce montant a été repoussé
à l'année suivante, point par point, programme par programme,
élément par élément? Voyez-vous ce que cela
voudrait dire? Ce n'est pas là le but de l'exercice actuel.
Je vous ferai remarquer, M. le Président, que vous n'avez
même pas le choix. Les annexes n'ont jamais été
considérées, dans notre règlement du moins, comme faisant
l'objet d'un débat séparé paragraphe par paragraphe et
toutes ces histoires. Ce sont les articles. C'est justement pour étudier
le projet de loi article par article que nous sommes ici. Il y a un paragraphe
à l'article 1, chaque membre de la commission a droit à vingt
minutes par article ou paragraphe, et c'est ce qui se passe. Son temps est
déjà terminé, M. le Président, je le soutiens.
Le Président (M. Lemieux): Vous avez terminé, M. le
ministre?
M. Levesque: Oui.
Le Président (M. Lemieux): M. te député de
Mille-Îles, vous vouliez intervenir?
M. Bélisle: C'est simplement pour ajouter à ce que
le ministre des Finances a dit. Il y a eu une vérification, c'est exact,
chaque année. Je suis fortement étonné de voir que le
député de Lévis ne soit pas satisfait de détails
qu'il n'a jamais eus au cours des dernières années et qui lui
sont donnés par courtoisie, et peut-être par souci de ne rien
cacher, en aucune façon. Quand je regarde les comptes publics du
gouvernement du Québec pour 1984-1985, du gouvernement dont il faisait
partie, bien entendu, du cabinet des ministres et que je vois...
Le Président (M. Lemieux): Sur la question de
règlement, M. le député de Mille-Îles.
M. Bélisle: Quand je vois: marchandises livrées et
services vendus pour 24 441 000 $, je comprends très mal la question du
député de Lévis, qui ose nous demander aujourd'hui de lui
préciser ce qui a déjà été
vérifié dans le passé et où il pouvait très
facilement poser des questions.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Mille-Îles. Dernière intervention, M. le
député de Lévis.
M. Garon: M. le Président...
M. Levesque: C'est de l'obstruction systématique.
M. Garon: Non, non, je veux que les affaires soient très
claires. Il peut y avoir trois cas, M. le Président. Des cas où
les sommes à payer ont été pelletées dans
l'année suivante parce qu'il n'y avait pas de crédits. Cela veut
dire qu'ils n'ont jamais été étudiés. S'il n'y
avait pas de crédits dans l'année en cours, ils n'ont jamais
été étudiés. Ces questions n'ont jamais
été étudiées puisque, comme le dit le ministre des
Finances, il s'agit de sommes qui ont été pelletées et qui
auraient été pelletées, normalement, dans le budget de
1987-1988.
Comme le ministre fait une loi spéciale pour les enlever du
système, elles n'auront pas été étudiées en
1986-1987 et ne le seront pas non plus en 1987-1988 parce qu'elles seront
sorties du système sans y avoir été comme crédits
et sans l'être pour l'année prochaine. Donc, il n'y aura aucune
possibilité de les étudier. Elles n'ont jamais été
étudiées dans le passé et ne le seront jamais dans
l'avenir si elles ne le sont pas à l'occasion de ce projet de loi.
Deuxièmement, s'il s'agit d'arrérages, à plus forte
raison de ce que vient de dire le ministre. S'il ne s'agit pas de pelletage
dans l'année suivante, mais qu'il s'agit de résidus de 1979,
1980, 1981 ou 1982 qu'on n'a pas pelletés dans l'année suivante,
c'est parce qu'il s'agit de cas exceptionnels qu'on n'a même pas pu
pelleter. Il faudra que le ministre donne des explications là-dessus
parce que cela veut dire que cela n'a pas été
étudié dans le passé, qu'il n'y a jamais eu de
crédits et qu'on n'a jamais trouvé de justification pour les
pelleter dans l'année suivante, à l'occasion de crédits
nouveaux d'années postérieures. Il s'agit de 1 310 000 000 $ et
la seule fois qu'ils auront été en discussion, c'est à
l'occasion de cette commission parlementaire, puisqu'ils n'ont pas
été en discussion dans le passé, qu'ils ne pourront pas
l'être à l'avenir et qu'ils le sont actuellement.
Cette question est fondamentale, M. le Président. C'est
exactement comme si on étudiait des montants additionnels de 1 310 000
000 $ d'un nouveau budget, dont on ne peut pas faire l'étude en vingt
minutes seulement, alors qu'il s'agit, pour tous les cas, de situations
exceptionnelles, a dit le ministre des Finances. J'aimerais que vous relisiez
son discours de réplique en deuxième lecture. Vous verrez
à quel point...
M. Bélisle: Question de règlement. M. Garon:... il
a porté...
M. Bélisle: M. le Président, tout le discours du
député de Lévis ne touche absolument pas à la
question que vous avez à décider.
M. Garon: Mais oui!
M. Bélisle: Absolument pas! Que ce soit 1000 $, 1 000 000
$, 2 000 000 %, 500 000 000 $ ou 1 300 000 000 $, cela n'a rien à voir
avec la question de principe dont vous avez à décider.
M. Garon: Mais oui!
M. Bélisle: Si vous avez pris la décision de vous
retirer pour deux minutes, M. le Président, je pense que tout ce que le
député de Lévis dit est absolument superflu.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Mille-Îles. Je vous permets de conclure
rapidement, M. le député de Lévis.
M. Garon: Essentiellement, ce que je veux dire, M. le
Président, c'est que l'étude de cette annexe équivaut
à une étude de crédits parce qu'il n'y a jamais eu et
qu'il n'y aura jamais d'occasion de les étudier. On est dans le cadre
d'une étude de crédits où on peut établir d'autres
règles, si on veut, sauf qu'on ne peut pas adopter cela comme si
c'était un seul article. Cela n'a pas de bon sens.
Le Président (M. Lemieux): Cela va, M. le
député de Lévis. Je vous remercie. Je suspends les travaux
pour deux ou trois minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 19)
(Reprise à 17 h 16)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Sur la question de règlement soulevée par le
député de Lévis relativement à l'article 245 des
règles de procédure, après avoir relu le chapitre en
entier, les articles de loi, la doctrine et la jurisprudence, et
considérant les grands principes de droit suivants, premièrement,
l'article 181 de notre règlement qui dit que, sauf
incompatibilité, les dispositions de la Loi d'interprétation
s'appliquent au règlement; considérant l'article 41 de la Loi
d'interprétation qui dit qu'un texte de loi doit recevoir une
interprétation qui est large, libérale, et qui assure
l'accomplissement de son objet; considérant aussi le titre et l'ensemble
comme tel du chapitre relativement à l'étude
détaillée en commission; considérant les axiomes de droit
qui nous disent que, pour fixer le vrai sens d'une loi, il faut en
considérer attentivement toutes les parties car il est contre le droit
de répondre ou de juger sur une loi dont on ne connaît qu'un
fragment et qu'on n'a pas méditée toute entière. Ainsi,
les dispositions particulières d'une loi - et c'est ce qui est important
-doivent être interprétées conformément à
l'esprit général de toute la loi.
Après avoir vérifié dans Geoffrion en ce qui
concerne les études article par article, il est dit ceci: "En
comité plénîer, les différentes parties d'un bill
public sont examinées dans l'ordre suivant: les articles
imprimés; les articles imprimés qui ont été
différés; les articles nouveaux; les annexes imprimées,
mais seulement s'il y a lieu de les amender; les annexes nouvelles; le
préambule... " En référence à la note 6 de
Geoffrion, il nous est dit ceci: "Les annexes sont examinées comme les
articles, mais
seulement s'il y a lieu de Ies amender. "
Si on reprend Beauchesne, à la page 240, bill
d'intérêt public, il nous est dit ceci: "En règle
générale, l'examen des annexes d'un bill suit celui des articles
nouveaux, et on les étudie comme on le fait pour les articles. L'examen
des annexes terminé, on peut en proposer de nouvelles. Si une annexe est
rejetée, on ne peut en présenter une autre pour la remplacer
qu'après que l'examen des annexes qui restent est terminé. "
Considérant l'ensemble de la doctrine et de la jurisprudence;
considérant qu'effectivement à Ottawa l'expérience de la
Chambre des communes nous dit qu'il n'y a pas de temps de parole au niveau des
articles; considérant que May reprend aussi les dispositions de
Beauchesne; considérant que l'article 245 nous dit: "Le temps de parole
de vingt minutes dont disposent les membres de la commission vaut pour chaque
article, alinéa ou paragraphe d'un projet de loi, chaque amendement ou
sous-amendement ou chaque article qu'on propose de modifier ou d'ajouter dans
une loi existante. Ce temps de parole peut être utilisé en une ou
plusieurs interventions... "; considérant que l'annexe comme telle se
rattache à la chose principale, je suis dans l'obligation de conclure,
dans le cadre du respect du contrôle parlementaire, que, dans le
présent cas, soit l'étude du projet de loi suivant, l'article 1
comprend un temps de parole de vingt minutes et que chaque annexe comprend un
temps de parole de vingt minutes, y inclus - je m'explique - les vingt minutes
par annexe, et que, je ne dirais pas que chaque programme, que chaque
paragraphe comme tel - parce que les Affaires culturelles constituent un
paragraphe - mais que chaque programme intitulé, 1, 2, 3, 4, constitue
un paragraphe de l'annexe 1 et qu'il y aura un droit de parole de vingt
minutes. Alors que chaque paragraphe... Vous savez, lorsqu'on voit Affaires
culturelles et Affaires municipales, ceci constitue un paragraphe de l'annexe
1. En conséquence, sur chacun de ces paragraphes, considérant la
doctrine, la jurisprudence et la tradition, le député de
Lévis aurait un droit de parole de vingt minutes.
M. Garon: Je vous remercie, M. le Président, de votre
décision. C'est ce que j'anticipais lorsque, lors du discours de
deuxième lecture, j'avais dit qu'on étudierait le projet point
par point. Je suis prêt à procéder sans abuser de mon droit
de parole.
Est-ce qu'on passe à l'annexe 1?
Annexe 1
Le Président (M. Lemieux): J'appelle l'annexe
1, M. le député de Lévis. Premier paragraphe, Affaires
culturelles.
Affaires culturelles
M. Garon: Est-ce que je pourrais demander au ministre, dans le
programme 01, Politique, gestion interne et soutien, 51 200 $, de quoi il
s'agit?
M. Levesque: II s'agit de politique, gestion interne et soutien.
C'est de cela qu'il s'agit.
M. Garon: Non, non, mais le montant de 51 200 $ doit être
affecté à quelle année? S'agit-il du pelletage de
l'année précédente dans l'année suivante,
c'est-à-dire d'un dépassement qui aurait dû être
pelleté dans l'année suivante ou d'un arrérage qui est
reporté sur d'autres années?
M. Levesque: À ce moment, il faudrait retourner en
1978.
M. Garon: Non, non. Le montant de 51 200 $ doit être
affecté à des services liquidés de gestion interne et de
soutien. Ce sont des services liquidés, au fond.
M. Levesque: Oui, mais ils sont là parce qu'ils ont
été poussés par d'autres crédits qui ont
dépassé l'année précédente, puis
l'année précédente et tout le temps de votre
administration.
M. Garon: Oui. Sauf que, pour pouvoir le mettre dans le projet de
loi, il faut qu'il s'agisse de services liquidés. Pour qu'ils soient
liquidés, c'est parce qu'ils sont... Quand on dit "liquidés",
cela veut dire précis. C'est telle facture.
J'entendais le contrôleur des finances qui disait qu'il faudrait
apporter les factures. Je ne vous demande pas d'apporter les factures, mais il
s'agit de factures précises. Alors, qu'est-ce qu'on va payer avec ces 51
200 $?
M. Paré (Pierre-André): Pierre-André
Paré, Dans chacun des cas, si on prend l'exemple du programme 01, vous
avez trois chiffres qui composent le montant de 51 200 $. Un premier chiffre de
15 900 $, qui s'appelle marchandises livrées et services rendus. Dan3 ce
chiffre, il y a 4900 $ qui sont dus à une augmentation de convention
collective pour trois mois, pour les occasionnels, janvier, février et
mars, et qui équivaut à 3, 5 % du total de la masse salariale des
occasionnels qui restaient à couvrir dans cette période.
M. Garon: Pour quelle année?
M. Paré (Pierre-André): Pour 1985-1986 parce que
cela commençait le 1er janvier 1986. Il y a un CT du Conseil du
trésor pour tous les cas. Aux Affaires culturelles, par
exemple, il y en a pour 68 800 $.
Ou côté des services rendus payés, il faut
comprendre que, lorsque le 30 avril est passé, nous, au contrôle
des finances, on n'a plus d'argent pour payer, c'est-à-dire qu'on n'a
plus de crédits pour payer. Alors, il y en a pour 11 000 $. Si vous me
demandez le détail des factures, je ne l'ai pas.
M. Garon: Est-ce parce que vous n'aviez pas de crédits ou
parce que les factures sont entrées après le 30 avril?
M. Paré (Pierre-André): Les factures sont
entrées après le 30 avril. Il y en a qui étaient
entrées avant le 30 avril et qui ont été payées
après le 30 avril, mais, dans ce cas précis, il y en a qui
étaient entrées avant le 30 avril pour lesquelles il n'y avait
pas de crédits pour 11 000 $.
M. Garon: Ce ne sont pas les 11 000 $ qui étaient sans
crédits.
M. Paré (Pierre-André): Non, non, non. Si vous
prenez le montant des Affaires culturelles, au programme 01, il y en a pour 19
795 600 $. Il y a 11 000 $ qui manquaient. L'année
précédente, il y avait pour 19 125 500 $. Si on faisait le
relevé -on l'a fait dans quelques cas - il y avait pour 11 000 $ de
factures encore. Ce sont ces 11 000 $ qui se transportent d'une année
à l'autre tout le temps. Â chacune des années, il reste
quelques factures à la fin de l'année qu'on ne peut pas payer
parce qu'il n'y a pas de crédits, ou les factures...
M. Garon: Là, il n'y avait pas de crédits
périmés du tout dans ce programme.
M. Paré (Pierre-André): Aux Affaires culturelles,
dans les crédits périmés...
M. Garon: Non, non. Dans le programme 01.
M. Paré (Pierre-André): Je ne le sais pas. Je ne
l'ai pas.
M. Garon: Comme vous pouvez faire des virages
d'élément à élément, si vous n'avez pas de
crédits à payer dans le programme 01, c'est parce que vous n'avez
pas de crédits périmés.
M. Paré (Pierre-André): On n'a pas fait l'exercice
de savoir s'il y avait des crédits périmés, programme par
programme.
M. Garon: Vous ne pouvez pas affirmer qu'il n'y a pas de
crédits, à ce moment là, si vous n'avez pas
regardé.
M. Paré (Pierre-André): S'il est ici, il n'y avait
pas de crédits. Donc, il n'y a pas de crédits. Il peut y avoir...
Non.
M. Levesque: S'ils sont apparus après 30 jours, le 31e
jour, non?
M. Garon: C'est correct. Je comprends cela. Si cela paraît
après 30 jours, il ne peut pas payer, en vertu de la Loi sur
l'administration financière.
M. Paré (Pierre-André): Ce que je veux vous
dire...
M. Garon: Je veux faire une distinction: il a des crédits
ou il n'y a pas de crédits.
M. Paré (Pierre-André): M. le Président, je
voudrais donner une explication qui est un peu technique. À partir du 30
avril, qu'il y ait ou non des crédits qui restent, ils sont
automatiquement biffés, actuellement, en vertu de la Loi sur
l'administration financière. Le premier paragraphe de l'article 38 nous
dit - je vous le rappelle - le premier paragraphe de l'article 58, si je me
souviens bien: "Tout solde d'un crédit non entièrement
dépensé à la fin d'une année financière est
périmé et doit être biffé... " L'ancien paragraphe
disait: Toutefois, pendant 30 jours qui suivent la fin de l'année. Si
ces 30 jours sont passés, les crédits sont automatiquement
biffés ou périmés.
M. Garon: Sauf qu'il y a un autre article qui vous dit que, dans
un programme, vous pouvez, d'élément de programme à
élément de programme, faire des virements. Dans un programme, il
peut y avoir plusieurs éléments. Il peut arriver que, pour un
élément de programme 11 ne vous reste pas de crédits et
que, dans un autre élément de programme, il vous en reste. Donc,
vous pouvez virer les fonds de l'élément de programme où
il reste encore de l'argent dans l'élément du même
programme où il manque de l'argent. À ce moment, vous avez des
crédits. Les crédits se regardent toujours par rapport à
un programme. Tous les virements sont possibles à l'intérieur
d'un programme.
M. Paré (Pierre-André): M. le Président, le
virement entre programmes n'est permis que par la loi parce que les programmes
sont votés par l'Assemblée nationale. En ce qui concerne les
autres virements, l'article 40 nous dit que les dépenses et autres
déboursés imputables sur chaque crédit voté ou
inclus dans les prévisions budgétaires soumises à
l'Assemblée nationale doivent être limités suivant la
division de ce crédit apparaissant aux prévisions
budgétaires. Toutefois, le Conseil du trésor peut modifier cette
division et en faire une subdivision. On a donc le droit de transporter des
crédits d'un élément à un autre s'il reste des
crédits dans un élé-
ment à l'intérieur d'un programme. On a aussi le droit de
modifier entre les supercatégories.
Il peut arriver qu'il reste 10 000 $ dans le programme 05, par exemple,
à la supercatégorie traitement, et qu'on ait besoin de payer 10
000 $ à la supercatégorie fonctionnement. Cela prend une autre
approbation du Conseil du trésor. Quand on arrive au 31 mars et qu'on
demande au Conseil du trésor, le 5 ou le 6 avril, d'adopter un CT -
c'est le jargon qu'on utilise - pour transporter des programmes, des
crédits d'un élément à un autre, c'est impossible,
Tannée est terminée pour le Conseil du trésor.
M. Garon: Je comprends.
M. Paré (Pierre-André): On ne peut pas
transférer des crédits d'un élément à un
autre quand le 31 mars est passé.
M. Garon: Je comprends cela. Il peut aussi y avoir des gels qui
ont été faits en cours d'année. (17 h 30)
M. Paré (Pierre-André): En ce qui concerne les
gels, lorsque des gels ont été signifiés au
contrôleur des finances, selon l'article 46, le contrôleur est tenu
d'en tenir compte comme si c'était une suspension de crédit. Il
n'a pas le droit d'utiliser le crédit. Si cela n'a pas été
signifié en vertu de l'article 46, si c'est une entente de bon voisinage
ou encore qu'on demande aux différents ministères de bien vouloir
ne pas utiliser des crédits ou des gels, il n'y a rien qui empêche
le contrôleur d'inscrire des comptes à recevoir sur des gels
demandés de bonne volonté.
M. Garon: Sauf que tout cela est parti dans le décor.
Quand il gèle un montant, c'est un montant par programme. Tout cela est
parti dans le décor à un moment donné, les imputations,
les engagements et tout cela. Le ministère peut bloquer les montants
pour faire respecter le gel, sauf que l'identification n'est pas aussi
précise dans ses moindres détails. C'est un montant global qui
est gelé et qui doit être précisé.
M. Paré (Pierre-André): Tout cela dépend des
instructions qui sont données par le Conseil du trésor. Au fait,
je ne voudrais pas répondre à la place du Conseil du
trésor non plus. Vous allez peut-être...
M. Garon: Le point important, ce n'est pas d'entrer dans ces
détails. Ce que je veux dire, tout simplement, c'est que lorsque vous
dites qu'il y a eu un dépassement dans un programme, je pense que,
techniquement, on ne peut pas le dire s'il y a des crédits
périmés, parce que c'est simplement sur le plan technique que les
virements n'ont pas été faits à temps ou des choses comme
cela, sauf qu'on est dans le cadre des crédits globaux par programme.
Alors, il y a des crédits qui sont périmés et les demandes
de virement n'ont pas été faites parce qu'on est en fin
d'année. Ce n'est pas parce que les crédits ont été
dépassés. C'est parce que, sur le plan technique, les virements
qu'il était possible de faire n'ont pas été
effectués parce que, comme vous le dites, on ne fait plus de virements
au 31 mars.
M. Paré (Pierre-André): En fait, ce que je peux
vous dire, c'est que tout ce qui est inscrit comme comptes à payer,
là, c'est dû soit à des crédits
périmés ou au fait qu'on a reçu la facture trop tard pour
pouvoir l'inscrire. Vous parlez du programme 01...
M. Garon: Donc, si j'ai bien écouté ce que vous
avez dit, cela veut dire que pour toutes ces choses, ces dépenses ont
été faites sur des crédits. Si c'est dans le cadre des
crédits périmés ou de factures arrivées en retard,
si j'interprète correctement ce que vous avez dit, cela veut dire que
tous les engagements ont été faits sur des crédits
existants. Soit qu'ils ont été périmés parce que
les virements n'ont pas été faits, soit que la facture est
arrivée en retard.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: D'accord. Bien là, cela veut dire...
M. Paré (Pierre-André): Ce qu'on a fait, c'est
qu'on a examiné, ministère par ministère, facture par
facture, une par une, toutes les factures qui allaient jusqu'à 200 $. On
a examiné toutes les factures qui étaient de 200 $ et plus,
ministère par ministère.
M. Garon: Vous voyez. Tout le travail est fait.
M. Paré (Pierre-André): On les a fait
vérifier par le Vérificateur général.
M. Garon: Je suis content que vous me disiez cela. Donc, cela
veut dire que tout le travail est fait. Ce que je vais vous demander
maintenant, c'est du travail qui est déjà tout fait. Je ne vais
pas vous demander du travail additionnel.
M. Paré (Pierre-André): On est arrivé
à un chiffre qui nous a été remis par les
ministères.
M. Garon: D'accord.
M. Paré (Pierre-André): Si vous prenez le programme
01 et que vous posez la question, au programme 01, M. le Président,
Politique, gestion interne... il y a un montant de 51 200 $ d'inscrit,
et il y a eu 420 000 $ de périmés parce que cela a
dépassé le 30 avril.
M. Garon: C'est 420 000 $...
M. Paré (Pierre-André): C'est 420 000 $ de
périmés.
M. Garon:... de périmés alors que vous demandez 51
200 $. Vous n'aviez pas de problème de crédits, au fond.
M. Paré (Pierre-André): On a un problème de
paiement parce qu'en vertu de la loi, je ne peux pas.
M. Garon: Oui, oui, d'accord. Sauf que vous avez
périmé 420 000 $ et vous demandez aujourd'hui 51 200 $. Donc,
c'est seulement à cause du fait technique de la loi qui bloque les
opérations en fin d'année que vous n'avez pu payer à
même vos crédits. Mais, en fait, vous aviez les
crédits.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: D'accord.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Polak: C'est ce qu'on a dit la semaine dernière.
M. Garon: Pardon? Non, non.
M. Polak: On dit exactement la même affaire depuis quatre
jours.
M. Garon: Je suis prêt à passer au deuxième
programme. Je ne veux pas taponner là-dessus. C'est cela que je veux
savoir.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le deuxième
paragraphe, Affaires municipales.
M. Garon: Non, non. Le programme 02, c'est développement
culturel.
Le Président (M. Lemieux): Pardon, c'est le programme 02.
Programme 02.
M. Paré (Pierre-André): Excusez-moi, M. le
Président, est-ce que vous y allez programme par programme?
Le Président (M. Lemieux): Programme 02, dans le cadre du
paragraphe 1, Affaires culturelles. M. le député de Lévis
a 20 minutes par paragraphe.
M. Garon: Je n'en aurai pas pour 20 minutes si vous me donnez ces
renseignements en partant, même sans que je vous les demande. C'est cela
que je veux savoir.
M. Paré (Pierre-André): Au programme 02, vous devez
avoir 20 400 $ de crédits à voter.
M. Garon: Oui.
M. Paré (Pierre-André): II y a eu de
périmés 2 380 000 $ pour les raisons que j'ai
mentionnées.
M. Garon: À quoi servent les 20 400 $? Pour payer quoi?
Des factures arrivées en retard?
M. Paré (Pierre-André): C'est toujours la
même chose.
M. Garon: Cela ne fait rien. Je ne peux pas assumer cela.
Dites-le-moi. Est-ce qu'il s'agit de 20 400 $ de factures qui sont
arrivées après le 30 avril?
M. Paré (Pierre-André): C'est cela. M. Garon:
Parfait. Programme 03.
M. Paré (Pierre-André): Au programme 03, c'est 545
000 $ de périmés et on demande 127 200 $.
M. Garon: S'agit-il de factures encore arrivées en retard
pour un montant de 127 200 $?
M. Paré (Pierre-André): Dans cela, il y a une somme
de 36 900 $ qui est due à la convention collective.
M. Garon: Pour 1985-1986.
M. Paré (Pierre-André): Pour 1985-1986.
M. Levesque: C'est rétroactif au 1er janvier 1986.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela. Il y a une
somme de 22 000 $ qui est due à une location-achat, c'est-à-dire
qu'il doit y avoir eu location d'un ordinateur. C'est pour trois ans.
M. Garon: Payé d'avance.
M. Paré (Pierre-André): Payé d'avance.
M. Garon: Ce sont des factures payées d'avance.
M. Paré (Pierre-André): Payées d'avance.
M. Garon: Cela aussi, ça rentre dans cela.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: D'accord. Le reste, ce sont des factures
arrivées en retard?
M. Paré (Pierre-André): C'est cela. M. Garon:
D'accord, programme 04.
M, Paré (Pierre-André): Au programme 04 on a 4000
$. Dans cela, il y a 2600 $ pour les conventions.
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu des crédits
périmés?
M. Paré (Pierre-André): Oui, il y en a eu un
peu.
M. Garon: Pour combien?
M. Paré (Pierre-André): 53 000 $.
M. Garon: Là, vous avez demandé 4000 $.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela. M. Garon:
Les 4000 $, c'est pourquoi?
M. Paré (Pierre-André): Dans ces 4000 $, il y a
2600 $ pour les conventions collectives et 1400 $ pour des factures
après le 30 avril.
M. Garon: D'accord. Programme 05. Là, vous demandez 400 $.
Est-ce qu'il y a eu des crédits périmés dans le programme
05?
M. Paré (Pierre-André): 2000 $. M. Garon:
2000 $.
M. Paré (Pierre-André): Et 400 $ de factures
après le 30 avril.
M. Garon: Parfait! Programme 06. Là, vous demandez, pour
la Charte de la langue française, 435 500 $. Est-ce qu'il y a eu des
crédits périmés?
M. Paré (Pierre-André): II y a eu 846 000 $ de
crédits périmés. C'est pour payer 13 300 $ d'ajustements
de conventions collectives, et 397 000 $ ce sont des locations-achats, comme je
l'ai expliqué tout à l'heure...
M. Garon: Des factures payées d'avance pour des choses qui
servent pour longtemps.
M. Paré (Pierre-André): Oui. Il y a 25 000 $ de
factures en retard.
M. Garon: Des factures arrivées en retard?
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: Alors, vous demandez, au total, 638 700 $. Si on
décortique cela, vous avez combien de crédits
périmés?
M. Paré (Pierre-André): 4 000 000 $.
M. Garon: 4 000 000 $. Les 638 700 $ se décortiquent
comment globalement?
M. Paré (Pierre-André): Les 638 700 $ se
décortiquent en 108 000 $ pour des factures qu'on a reçues
après le 30 avril, 68 800 $ pour des conventions collectives et 461 900
$ pour des locations-achats d'ordinateurs.
M. Garon: Des factures payées d'avance...
M. Paré (Pierre-André): Des factures payées
d'avance.
M. Garon:... pour des choses qui vont servir pendant plus d'une
année financière.
M. Paré (Pierre-André): Cela va servir pendant plus
d'une année financière.
M. Garon: Cela marche.
Affaires municipales
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 2,
Affaires municipales.
M. Garon: Programme 01.
M. Paré (Pierre-André): Affaires municipales.
M. Garon: Au programme 01, Aménagement du territoire
municipal, est-ce qu'il y a des crédits périmés?
M. Paré (Pierre-André): Au programme 01... Attendez
un peu, je vais faire la vérification comme il faut, voir si on est au
même programme: Aménagement du territoire municipal. Il y a 7500
$, est-ce cela? Alors, on avait 11 532 000 $ de périmés.
M. Garon: 11 000 000 $?
M. Paré (Pierre-André): 11 532 000 $ de
périmés.
M. Garon: Là, vous avez besoin de 7500 $ pour payer.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela. Il y a 1400 $
pour des factures reçues après le 30 avril et 6100 $ pour la
convention collective, ce qui donne 7500 $.
M. Garon: Il n'y a pas grand-chose qui est attributable à
l'ancien gouvernement dans cela. Programme 02.
M. Levesque: Tout est attribuable à l'ancien gouvernement
parce que cela poussait depuis sept ans, huit ans, neuf ans et dix ans.
M. Garon: Cela ne pousse pas fort. 11 000 000 $ de crédits
périmés et il demande 7500 $. Vous demandez 7500 $.
M. Bélisle: Les crédits pour 1985-1936 ce n'est pas
le gouvernement du Parti québécois.
M. Garon: 1986, c'est à cause des conventions qui
rétroagissent au 1er janvier 1986; c'est la nouvelle convention.
M. Bélisle: Oh! la la! N'essayez pas de faire des
déductions que vous n'êtes pas capable de faire.
M. Garon: Non, la convention collective...
M. Levesque: Les crédits étaient
périmés.
M. Garon: Non, le 1er mai janvier 1986, c'est la convention que
vous aviez signée. Je ne vous blâme pas de l'avoir signée,
pas du tout. Sauf que c'est du rétroactif pour cela. Alors, 7500 $.
Programme 02. Est-ce qu'il y a des crédits périmés au
programme Aide et surveillance administratives et financières, pour
lequel vous demandez 3000 $ d'autorisation de paiement?
M. Paré (Pierre-André): 2 953 000 $ de
périmés. Il y a 3000 $ de demandés et c'est pour les
conventions collectives.
M. Garon: Les conventions collectives au 1er janvier 1986.
M. Paré (Pierre-André): Oui, pour les occasionnels.
C'est toujours la même...
M. Garon: On continue. Programme 03.
M. Paré (Pierre-André): Le programme 03...
M. Garon: Évaluation foncière, programme pour
lequel vous demandez 7900 $.
M. Paré (Pierre-André): II y a 2000 $ de factures
toujours pour les mêmes raisons.
M. Garon: II y a combien de périmés?
M. Paré (Pierre-André): II y a 2 322 000 $ de
périmés, 2000 $ de factures et 5900 $ pour les conventions
collectives.
M. Garon: 2000 $ de factures après le 30 avril.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: Programme 04, Administration générale,
pour lequel vous demandez l'autorisation de payer 46 100 $.
M. Paré (Pierre-André): À l'intérieur
de cela, il y a 7400 $ pour les conventions collectives, 35 000 $ pour des
locations de machinerie, baux et achats qu'on paie à l'avance et 3200 $
pour des factures.
M. Garon: Combien de crédits périmés? M.
Paré (Pierre-André): 643 000 î.
M. Garon: 643 000 $ pour payer les 46 100 $.
Programme 05, Relations avec les municipalités, pour lequel vous
demandez une autorisation de payer 1500 $. Combien sont périmés,
d'abord?
M. Paré (Pierre-André): II y a 415 000 $ de
périmés et on demande 1500 $ d'ajustements de conventions
collectives.
M. Garon: D'accord. Toujours au 1er janvier 1986?
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: Programme 08, Sécurité-incendie, pour
lequel vous demandez l'autorisation de payer 1200 $.
M. Paré (Pierre-André): 208 000 $ de crédits
périmés et c'est pour payer 1200 $ de conventions collectives au
1er janvier.
M. Garon: Pour 1200 $? M. Paré (Pierre-André):
C'est cela. M. Garon: Au 1er janvier 1986? M. Paré
(Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: Programme 09, Société d'habitation du
Québec, pour lequel vous demandez d'être. autorisés
à payer 184 300 $.
M. Paré (Pierre-André): Oui. Dans cela, il y a un
montant de 141 400 $ pour des choses pour trois ans, deux ans, des baux...
M. Garon: Combien y avait-il de crédits
périmés?
M. Paré (Pierre-André): Pour les 184 000 $?
M. Garon: Oui.
M. Paré (Pierre-André): 28 869 000 $.
M. Garon: 28 869 000 $...
M. Paré (Pierre-André): Oui.
M. Garon:... de crédits périmés...
M. Paré (Pierre-André): Oui.
M. Garon:... pour Tannée budgétaire 1985-1986.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela. 184 300 $ de
dépassements qui n'ont pas de crédits pour pouvoir...
M. Garon: Combien?
M. Paré (Pierre-André): 184 300 $, le chiffre que
vous avez dans votre livre.
M. Garon: Comment cela se décortique-t-il?
M. Paré (Pierre-André): 21 600 $ pour des
factures...
M. Garon: Non arrivées avant le 30 avril.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela. 21 300 $ pour
des conventions collectives et 141 400 $ pour des biens achetés à
terme.
M. Garon: C'est-à-dire des factures payées
d'avance.
M. Paré (Pierre-André): Oui. Pour les 141 000 $, on
ne peut pas vous mentionner quand cela a commencé. On a pris les
factures qui restaient à payer.
M. Garon: C'est bien.
M. Paré (Pierre-André): Cela pouvait faire deux ans
que c'était commandé, trois ans, quatre ans. C'est ce que l'on a
pris, comme dans le...
M. Garon: Je sais que vous ne pouvez pas faire autrement.
M. Paré (Pierre-André): Si on prenait, par
exemple...
M. Garon: D'ailleurs, c'est prévu comme cela dans la Loi
sur l'administration financière. Il y a un petit bout de phrase qui
dit... une phrase bidon pour inclure les factures payées d'avance.
M. Paré (Pierre-André): Concernant les 21 600 $
aussi, M. le Président, ce que je veux expliquer, c'est que si on avait
fait l'exercice au 31 mars 1985 - malheureusement, on ne l'a pas fait - on
aurait probablement retrouvé des factures de 20 000 $ ou 21 000 $. Si on
l'avait fait en 1984, on en aurait retrouvé de 20 000 $... Ce qui fait
qu'en 1975, ou en 1976, ou en 1977, ou en 1978, il y avait, bon an, mal an, des
factures de 20 000 $ qui se déplaçaient d'année en
année, sauf que cette année, si on prend les factures de
1984-1985 qui ont été payées en 1985-1986 qui
étaient de 20 000 $, plus les 21 600 $ de 1985-1986 à reporter
sur l'autre année... C'est pour cela qu'il faut faire l'ajustement.
M. Garon: Vous ne pouvez pas dire cela, au fond, parce que vous
allez faire la même chose l'an prochain, mais, à ce
moment-là, vous allez avoir quatre mois pour payer alors que vous
n'aviez qu'un mois. C'est qu'au fond la loi 129 vient donner un cadre juridique
à une opération qui n'en avait pas. C'est tout.
M. Paré (Pierre-André): C'est-à-dire
que...
M. Garon: Au fond, vous allez continuer à faire la
même chose pour les années à venir, sauf que vous allez
avoir quatre mois. Quand la facture sera entrée, par exemple, le 15 mai,
vous allez pouvoir la payer dans l'année financière où
l'engagement aura été fait, si vous avez l'argent. Et on Voit que
dans tous ces cas, vous auriez eu l'argent, parce que vous aviez des
crédits périmés; donc, vous aviez assez d'argent pour
payer. Mais vous ne pouviez pas le faire, étant donné que la
facture était entrée après le 30 avril. C'est bien, sauf
que la loi 129 vient donner un cadre juridique à une opération
qui n'en avait pas. Ce n'est pas quelque chose pour écrire chez-nous et
se mordre le front avec les dents d'en haut!
Au programme 10, Conciliation entre locataires et propriétaires,
vous demandez des crédits de 10 600 $. Y a-t-il des crédits
périmés là aussi?
M. Paré (Pierre-André): 1 209 000 $ de
crédits périmés. Sur les 10 600 $, il y a 3000 $ de
factures et il y a 7600 % pour les conventions collectives.
M. Garon: Vous demandez au total, pour le ministère des
Affaires municipales, 262 100 $. Pourriez-vous me dire quel est le montant des
crédits périmés pour l'année 1985-1986 aux Affaires
municipales?
M. Paré (Pierre-André): 48 151 000 $. M. Garon:
Là, vous avez besoin de
262 100 $? Pouvez-vous nous décortiquer les trois
éléments que vous avez mentionnés dans chacun des
programmes?
M. Paré (Pierre-André): Pour les factures, 31 200
$, pour la convention collective, 54 000 $, et pour les biens achetés
à terme, 176 900 $.
M. Garon: Les factures entrées après le 30 avril.
La convention collective, c'est la rétroactivité au 1er janvier
1986.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: Cela va. Ce sont des factures payées d'avance.
Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation.
Agriculture, Pêcheries et Alimentation
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 3t
Agriculture, Pêcheries et Alimentation. M. le député de
Lévis.
M. Garon: Vous voyez que cela va bien. Programme 01,
Planification, recherche et enseignement. Combien y a-t-il eu de crédits
périmés au programme 01?
M. Paré (Pierre-André): 1 338 000 $.
M. Garon: Là, vous demandez des autorisations de payer
pour 100 400 $.
M. Paré (Pierre-André): Dont 19 100 $ pour les
conventions collectives.
M. Garon: Au 1er janvier 1986.
M. Paré (Pierre-André): Au 1er janvier 1986. 1300 $
pour des biens achetés à terme et 80 000 $ de factures.
M. Garon: Arrivées après le 30 avril 1986.
Programme 02, Financement agricole, vous demandez 14 600 $. Est-ce qu'il y a eu
des crédits périmés?
M. Paré (Pierre-André): 18 155 000 $.
M. Garon: Le taux d'intérêt était plus bas
que prévu, c'est pour cela qu'il y a eu des crédits
périmés. Vous demandez 14 600 $. Pour des crédits
agricoles, c'est toujours cela. Quand il y a trop d'argent, c'est que le taux
d'intérêt était plus bas que prévu et, quand ils
n'en ont pas assez et qu'il faut aller en budget supplémentaire, c'est
parce qu'ils ont été plus élevés que prévu.
Vous demandez 14 600 $.
M. Paré (Pierre-André): On demande 4000 $ pour des
factures, 9000 $ pour des conventions collectives et 1600 $ pour des biens
achetés à terme.
M. Garon: Programme 03, Aide à la production agricole,
vous demandez 29 000 $ d'autorisation de paiement.
M. Paré (Pierre-André): II y a 1 824 000 $ de
crédits périmés.
M. Garon: Sur un budget de combien? (17 h 45)
M. Paré (Pierre-André): Le programme 03 à
l'Agriculture - je m'excuse, je ne le sais pas par coeur - pour 1986-1987, 101
277 100 $.
M. Garon: C'est cela. Les 29 000 $ se décortiquent
comment?
M. Paré (Pierre-André): Les 29 000 $ se
décortiquent en ]6 000 $ de factures et 13 000 $ pour les conventions
collectives.
M, Garon: 13 000 $ pour. les conventions collectives
signées par le gouvernement libéral, rétroactifs au 1er
janvier 1986. Vous avez dit 16 000 $ de factures arrivées après
le 30 avril 1986.
Programme 04, Assurances agricoles, où vous demandez 1 781 800 $.
Y a-t-il des crédits périmés?
M. Paré (Pierre-André): 14 000 $.
M. Garon: 14 000 $.
M. Paré (Pierre-André): Oui, mais il en manque.
M. Garon: Il en manque. C'est la première fois qu'il en
manque en agriculture. Est-ce qu'on peut savoir pourquoi il en manque? Pour les
assurances agricoles, c'est bien difficile de prévoir la
température.
M. Paré (Pierre-André): Il en manquait parce qu'il
y a 6200 $ pour les conventions collectives, 325 000 $ parce qu'il y a un
programme en agriculture qui consiste à rembourser les commissions aux
vendeurs.
M. Garon: Oui.
M. Paré (Pierre-André): 325 000 $ manquaient
là.
M. Garon: Pourquoi?
M. Paré (Pierre-André): C'est une facture qui a
été payée après, mais qui a été
analysée différemment. Celles qui sont plus élevées
que 50 000 $ ont toutes été examinées à part. Il y
avait trois factures qui totalisaient 325 000 $.
M. Garon: Pour des paiements de...
M. Paré (Pierre-André): Pour des paiements
effectués après le 30 avril.
M. Garon: Ils étaient arrivés après le 30
avril.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela. Mais c'est
difficile de connaître combien d'argent est dû aux vendeurs en
vertu des commissions qui ont été remboursées...
M. Garon: Avant ou après.
M. Paré (Pierre-André):... avant ou
après.
M. Garon: C'est la facture.
M. Paré (Pierre-André): C'est ça. Les 172
000 $ sont en partie pour ça aussi. Il y a 397 000 $ qui sont des
factures, dont 325 000 $ simplement pour des commissions aux vendeurs.
M. Garon: Aux vendeurs d'assurance.
M- Paré (Pierre-André): Aux vendeurs d'assurance.
Il y a 1 242 100 $ afin de pourvoir le fonds d'assurance-stabilisation du
revenu agricole.
M. Garon: Lorsqu'il y a eu plus de ventes que prévu.
M. Paré (Pierre-André): Lorsqu'un assuré met
1 $, le gouvernement met 2 $.
M. Garon: C'est ça.
M. Paré (Pierre-André): Les régimes ne
commencent pas tous en même temps. Il faut combler les fonds comme c'est
prévu.
M. Garon: Cela veut dire qu'ils ont eu plus
d'assurés...
M. Paré (Pierre-André): Ils ont eu plus
d'assurés que ce qui était prévu.
M. Garon:... qu'ils ne le pensaient. Le gouvernement paie deux
tiers et l'assuré un tiers.
M. Paré (Pierre-André): C'est ça.
M. Garon: Normalement, c'est le genre d'opération qui va
en crédits supplémentaires. Est-ce qu'il s'agit de sommes pour
des assurances vendues... Savez-vous quel genre de programme d'assurance?
M. Paré (Pierre-André): Oui.
M. Garon: Lesquels?
M. Paré (Pierre-André): Attendez un peu!
M. Garon: Vendues à quelle époque?
M. Paré (Pierre-André): Je n'ai pas les dates de
début de programme, ni les dates de fin de programme pour chacun
malheureusement.
M. Garon: Mais si vous donnez les productions, on va le
savoir.
M. Paré (Pierre-André): II y en a pour le porc, le
porcelet, l'agneau, les pommes de terre, le maïs-grain, les
céréales.
M. Garon: Pour le maïs-grain, le programme va au mois de
novembre, je pense.
M. Paré (Pierre-André): C'est le 30 avril que j'ai
ici.
M. Garon: D'accord, c'est au 30 avril mais le programme dure un
an. Il est renouvelable chaque année. La vente se fait dans le cours de
l'année et je pense que la réponse finale se donne à
l'automne, au mois de novembre. Ce n'est pas ça''
M. Paré (Pierre-André): Je ne peux pas vous donner
de détails.
M. Garon: Est-ce qu'on peut le laisser en suspens pour qu'on
puisse avoir les détails concernant les assurances agricoles pour chacun
des programmes? Il s'agit de quelle période de vente et de quel montant?
S'il s'agissait d'assurance, combien a été payé par le
cultivateur et combien par le gouvernement?
M. Paré (Pierre-André): Pour les producteurs de
porcelets, c'est du 1er juillet 1985 au 30 juin 1986; les producteurs de pommes
de terre, c'est du 15 août 1985 au 31 mai 1986; les producteurs de
betterave sucrière du 1er octobre 1985 au 30 avril 1986; le
maïs-grain, du 1er octobre 1985 au 30 septembre 1986 et les
céréales du 1er août 1985 au 31 juillet 1986.
M. Garon: Cela aurait pu tout aussi bien aller en budget
supplémentaire puisqu'il s'agit d'une opération qui ne se
terminait pas au 31 mars 1986 ou est-ce parce que c'est en cours de vente et
que vous avez besoin d'argent additionnel? Normalement, on va chercher l'argent
additionnel dans ces cas-là sous forme de budget
supplémentaire.
M. Paré (Pierre-André): Lorsqu'il s'agit de penser
si oui ou non il doit y avoir un budget supplémentaire, j'aimerais mieux
que le ministre réponde, s'il vous plaît!
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre des
Finances.
M. Levesque: Vas-y donc.
Le Président (M. Lemieux): Sur le budget
supplémentaire.
M. Levesque: M. Rhéaume. Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Rhéaume: M. le" Président, les chiffres qui sont
mentionnés là correspondent aux cotisations versées par
les participants en date du 31 mars 1986. La part du gouvernement qui doit
"matcher" deux tiers, un tiers dans le cas des cotisations des employés
et qui figure aux comptes à payer non inscrits est celle qui correspond
aux cotisations effectivement versées ou engagées par les
participants au régime à cette date. Cela aurait pu venir en
budget supplémentaire au cours de l'année 1985-1986 si on avait
su avant la fin de l'année 1985-1986 que ces sommes-là
dépasseraient. Le problème, c'est qu'une fois le 31 mars
passé, il ne peut pas y avoir de budget supplémentaire
rétroactif à l'année précédente. C'est pour
cela qu'on demande maintenant les crédits requis pour compenser cela, ce
qui est l'équivalent d'avoir eu un budget supplémentaire en
1985-1986 si on avait su qu'il allait en manquer.
M. Garon: Est-ce que le ministère des Finances a
l'intention de changer sa pratique comptable aux fins des assurances agricoles
ou s'il va continuer à fonctionner sous forme de budget
supplémentaire ou sous forme de paiement dans les quatre mois qui
suivent la fin de l'année financière au 31 mars?
M. Rhéaume: Cela devrait continuer de la même
façon, c'est-à-dire que, dans la mesure où les sommes
pourront être prévues, il y aurait des crédits
supplémentaires. Par la suite, s'il reste des crédits disponibles
pour les montants qui seront rendus explicites dans les quatre mois qui
suivront la fin de l'année, ils seront imputés sur les
crédits. S'il arrivait qu'il n'y ait plus de crédits disponibles,
ce sera la même procédure que cette année,
c'est-à-dire que la dépense sera inscrite à l'année
à laquelle elle appartient, mais qu'on utilisera les premiers
crédits disponibles l'année suivante pour l'imputer.
M. Garon: Alors, vous considérez que ce qui s'est fait
dans le cadre de l'année 1985-1986, au point de vue des assurances
agricoles était parfaitement régulier.
M. Levesque: Sauf que cela va être amélioré
maintenant parce que, comme on l'a dit X fois, ce sera imputé à
l'année où cela a lieu et que, s'il n'y a pas suffisamment de
crédits...
M. Garon: C'est cela -qui était fait.
M. Levesque:... cela va aller à l'année suivante,
mais cela sera comptabilisé dans-. l'année où cela a eu
lieu.
M. Garon: Mais ce que votre fonctionnaire...
M. Levesque: Et cela n'irait pas en "footnote" dans un total X de
1 300 000 000 $, où on était rendu, dans les états
financiers.
M. Garon: Votre fonctionnaire vient de nous dire qu'au fond la
pratique sera inchangée.
M. Levesque: C'est-à-dire que, si on peut aller en
crédits supplémentaires, on va y aller.
M. Garon: Oui, oui, quand c'est à l'automne. Il nous a
dit; Quand cela arrive au 31 mars, ce n'est plus le temps.
M. Levesque: Si on ne le sait pas encore.
M. Garon: Je comprends. J'ai très bien compris son
explication. Il a dit: Au fond, cela arrivait à une période de
l'année où on ne pouvait plus faire des crédits
supplémentaires. On voyait des années qui allaient, disons, du
1er novembre au 31 octobre ou de telle date à telle date. Au 30 mars, au
mois de mars, c'était dans le roulement général.
C'était à peu près à la mi-année aux fins de
la vente d'assurances. C'est ce que j'ai compris. Il a dit que cela ne changera
pas par rapport à ces programmes. Sans doute que les programmes qui vont
avoir ces ajustements dans les années à venir vont être les
mêmes régimes d'assurance à cause de l'année
d'assurance qui n'est pas l'année de calendrier ou qui n'est pas
l'année financière du gouvernement.
M. Rhéaume: Je voudrais préciser, M. le
Président, que la différence entre ce qui se produira sous le
régime qu'on vient d'adopter par rapport à ce qui se produisait
avant, c'est que la dépense sera inscrite à l'année dans
laquelle elle est encourue. Dans le passé, ce qu'on faisait c'est que la
dépense était inscrite sur l'année suivante,
l'année à laquelle on imputait les crédits.
Désormais, elle va être inscrite sur l'année d'avant, mais
payée à même les crédits de l'année suivante.
Pour le reste, cela demeure inchangé.
M. Garon: Uniquement parce que la facture arrivait après
le 30 avril.
M. Rhéaume: C'est-à-dire parce que la facture
arrivera en dehors du délai de quatre mois ou parce que, arrivant dans
le délai de quatre mois, les crédits seraient insuffisants pour
la couvrir, comme on l'a expliqué avant,
M. Garon: D'accord. M. Rhéaume: D'accord.
M. Garon: Cela va. Programme 05: Commercialisation des produits
agro-alimentaires. Vous demandez une autorisation de paiement de 91 500 $.
M. Polak: M. le Président, pour le programme 04, le
précédent, est-ce que la participation active par un ministre
sectoriel à l'administration de son ministère aurait pu
éviter ce problème? Disons qu'un ministre- ne s'occupe pas
tellement de son secteur parce qu'il a d'autres choses à faire. Ce qui
m'a frappé, c'est que dans la période que vous avez citée
tout à l'heure, c'était justement, par hasard, le
député de Lévis qui était ministre de l'Agriculture
et il était en train de parcourir la province pour la chefferie. Je
pense que c'était la période qui était couverte. J'ai
pensé: Est-il possible qu'avec une administration plus attentive, qui
aurait fait sa "job", on aurait pu éviter cela? Je demande cela au
fonctionnaire.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre des
Finances.
M. Levesque: C'est possible, mais je ne suis pas à
même de le confirmer ou de l'infirmer. Mais que ce soit possible,
absolument.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le ministre des
Finances.
M. Garon: M. le Président, pour clarifier la question, car
je ne voudrais pas que cela reste en suspens, je voudrais demander au
fonctionnaire... Qu'on laisse le programme en suspens et qu'on nous dise la
partie attribuable avant le 13 décembre 1985 et la partie attribuable
après le 13 décembre 1985, puisqu'il y a eu changement de
gouvernement entre les deux, et qu'il y a des fortes chances que tout le
montant qui est là soit dû à des ventes postérieures
au 13 décembre 1985.
Le Président (M. Lemieux): M. Rhéaume, sur le temps
du ministre des Finances. Est-ce que vous permettez M. le ministre? Oui, M.
Rhéaume.
M. Rhéaume: Je pense que c'est une information qu'il ne
serait pas possible de rendre explicite de la manière que vous le
souhaitez. C'est que les crédits sont là pour une année et
le volume de cotisations ou de ventes est là pour l'année. Les
dernières cotisations rentrées ne sont pas plus imposantes sur
les crédits de l'année que les premières. Dans le fond,
vous avez un volume de ventes qui, pour l'année, a dépassé
le volume de crédits disponibles.
M. Garon: D'accord.
M. Rhéaume: Cela peut être les 50 premières
ventes ou les 50 dernières ou encore celles du milieu. Ce n'est pas
vraiment possible de faire la distinction d'une période comme vous
souhaiteriez avoir. Nous autres, en tout cas, on ne peut pas le faire.
M. Levesque: Dans les chiffres que nous avons devant nous, c'est
clair qu'ils arrivent là parce qu'ils sont ordinairement poussés
par un pelletage du début de l'année. Peut-être pas
là. Je ne le sais pas.
M. Garon: Pas ici. Ce n'est pas possible ici.
M. Levesque: Mais, comme vient de le dire M. Rhéaume,
même si c'était seulement à l'intérieur d'un seul
exercice financier, il y en a trop. Au début, au milieu ou à la
fin? Il y en a trop. Il n'y a pas assez de crédits.
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu un budget supplémentaire?
Normalement, il y a des budgets supplémentaires. Il n'y a pas eu de
budget supplémentaire, cette année-là.
M. Levesque: On va vérifier.
M. Garon: Vous avez parlé de quatre ou cinq programmes:
porc, porcelet, pommes de terre, agneau...
Une voix: Maïs-grain.
M. Garon: Maïs-grain. Cinq programmes. Est-ce qu'on pourrait
avoir par écrit - vous avez le temps entre 6 et 8, de passer la commande
à quelqu'un - de quelle date à quelle date va l'année
d'assurance pour chacun, quel était le montant prévu pour le
régime d'assurance, la cotisation prévue, c'est-à-dire
que, si c'est 30 $, c'est 10 $ par l'agriculteur et 20 $ par le gouvernement,
le montant qu'a effectivement coûté le programme dans
l'année et la partie attribuable avant le 31 mars 1986? Si c'est un
programme d'assurance qui dure, par exemple, du 1er novembre 1985 au 31 octobre
1986...
Une voix: Fini.
M. Garon:... quelle partie...
Le Président (M. Lemieux): M. le député
de Lévis, nous devons suspendre jusqu'à 20 heures ce
soir.
M. Garon: Merci.(Suspension de la séance
à 18 h 1 )
(Reprise à 20 h 19)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission du budget et de l'administration reprend ses travaux afin
de procéder à l'étude détaillée du projet de
loi 130, Loi concernant les dépenses effectuées et non
comptabilisées au 31 mars 1986.
Nous en étions à l'annexe 1, paragraphe 3, programme 04.
M. le député de Lévis.
M. Garon: Essentiellement, j'avais fait une demande, avant de
suspendre à 18 heures, au point de vue de la production de
données par rapport aux cinq régimes d'assurances agricoles. Si
on est prêt à nous fournir les chiffres demain matin, par exemple,
on pourrait suspendre cet élément et continuer.
M. Paré (Pierre-André): Pierre-André
Paré. Ce serait préférable parce qu'on va être
obligé de travailler avec les gens de l'assurance-stabilisation. Ce
qu'on a entre les mains n'est pas suffisant pour donner les réponses aux
questions que vous avez posées.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a
consentement?
M. Garon: Mais ce n'est pas très compliqué.
M. Paré (Pierre-André): De toute façon, si
on ne peut pas vous les remettre demain matin, est-ce qu'on pourra vous les
faire parvenir par la suite?
M. Garon: On en reparlera demain matin.
M. Paré (Pierre-André): Je peux regarder demain
matin.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a consentement
pour suspendre à l'annexe 1, paragraphe 3, le programme 04?
Une voix: Est-ce une question?
Le Président (M. Lemieux): C'est une question. Est-ce
qu'il y a consentement?
Est-ce qu'il y a consentement, M. le ministre?
M. Levesque: Cela ne fait pas de différence.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Lemieux): Dois-je dire, M. le ministre:
Qui ne dit mot consent?
M. Levesque: Vous pouvez dire ce que vous voulez, M. le
Président. C'est vous qui présidez.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le ministre. Alors,
il y a suspension du programme 04, paragraphe 3 de l'annexe 1. M. le
député de Lévis.
M. Garon: Au programme 05: Commercialisation des produits
agro-alimentaires, où il y a une demande de 91 500 $ d'autorisation de
paiement, est-ce qu'on peut nous dire l'état des crédits
périmés dans ce programme? Pour quelle fin ces crédits
sont-ils nécessaires?
M. Paré (Pierre-André): C'est 2 400 000 $ de
crédita périmés et un montant de 15 500 $ pour des
conventions collectives, des ajustements pour les occasionnels, et 76 000 $
pour des factures après le 30 avril, ce qui donne 91 500 $.
M. Garon: Je n'ai pas compris. Vous avez parlé tellement
vite. Je n'ai rien compris.
M. Paré (Pierre-André): Excusez-moi. On est au
programme 05: Commercialisation des produits agro-alimentaires. C'est 2 400 000
$ de crédits périmés. On demande de voter 91 500 $, soit
15 500 $ pour les conventions collectives et 76 000 $ pour des factures
après le 30 avril.
M. Garon: D'accord. Au programme 06, il s'agit des marchés
agricoles du Québec où vous demandez 13 700 $ d'autorisation de
paiement. Pourriez-vous nous donner les mêmes renseignements?
M. Paré (Pierre-André): 36 000 $ de crédits
périmés et pour payer les 13 700 $, ce sont des factures de 13
000 $ et de 700 $ pour les ajustements de conventions collectives.
M. Garon: Pour le programme 07, Gestion du territoire agricole,
où vous demandez 17 200 $ d'autorisation de paiement, pourriez-vous nous
donner les mêmes renseignements?
M. Paré (Pierre-André): 766 000 $ pour
les crédits périmés, 17 000 $ pour les conventions
collectives.
M. Garon: 17 000 $ pour les conventions collectives?
M. Paré (Pierre-André): Seulement. M. Garon: Et les
200 $?
M. Paré (Pierre-André): Crédits
périmés. Non, excusez-moi. Les 200 $, ce sont pour des biens
achetés à terme.
M. Garon: Des factures payées à l'avance.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: Programme 08: Gestion interne et soutien. Vous demandez
90 600 $ d'autorisation de paiement. Pourriez-vous noua donner les mêmes
renseignements?
M. Paré (Pierre-André): 265 000 $ de crédits
périmés, 6 800 $ pour les conventions collectives, 26 800 $ pour
des biens achetés à terme, 57 000 $ pour des factures
après le 30 avril.
M. Garon: Merci. Programme 09: Régie des grains. Vous
demandez une autorisation de paiement de 600 $.
M. Paré (Pierre-André): 198 000 $ de crédits
périmés, 600 $ pour les conventions collectives.
M. Garon: Pour le programme 10,
Développement des pêches maritimes, où vous demandez
41 800 $ d'autorisation de paiement, pourriez-vous nous donner les mêmes
renseignements?
M. Paré (Pierre-André): 4 400 000 $ pour les
crédits périmés. On demande 10 800 $ pour les conventions
collectives et 31 000 $ pour les factures.
M. Garon: Au total, vous demandez une autorisation de paiement au
ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation de
2 181 200 $. Pourriez-vous nous dire quel est le total des crédits
périmés et la répartition des autorisations de
paiement?
M. Paré (Pierre-André): 29 467 000 de
crédits périmés et on demande 2 181 200 $ répartis
de la façon suivante: 1 242 100 $ pour les assurances agricoles, 29 100
$ pour des biens achetés à l'avance, 98 700 $ pour des
conventions collectives et la différence est pour des factures
payées à l'avance, dont 325 000 $ étaient des paiements
pour des commissions aux agents d'assurances.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le programme...
M. Garon: Non pas le programme...
Le Président (M. Lemieux): Je m'excuse, M. le
député de Lévis. J'appelle le paragraphe 4,
Assemblée nationale.
Assemblée nationale
M. Garon: Au programme 02, Services législatifs, vous
demandez une autorisation de paiement pour 200 $. Pourriez-vous nous donner les
crédits périmés et les fins pour lesquelles vous demandez
cet argent?
M. Paré (Pierre-André): M. le Président,
pour les trois cas, il s'agit de 12 800 $ au total pour le paiement des
conventions collectives. Il n'y a pas d'autres montants réclamés.
Il y avait 1 543 000 $ de crédits périmés, au total,
à l'Assemblée nationale.
M. Garon: Vous dites 12 800 $ pour l'Assemblée nationale,
aux programmes 2, 3 et 4.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: 12 800 $, il s'agit entièrement de la
rétroactivité pour les conventions collectives au 1er janvier
1986?
M. Paré (Pierre-André): Uniquement.
M. Garon: Les crédits périmés étaient
de combien?
M. Paré (Pierre-André): De 1 543 000 $.
M. Garon: D'accord, je vous remercie. Le paragraphe 5, M. le
Président.
Commerce extérieur et Développement technologique
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 5,
Commerce extérieur et Développement technologique.
M. Garon: Au programme 01, Développement des relations
économiques et commerciales avec l'extérieur, il s'agit du
même montant. C'est le seul programme du Commerce extérieur et du
Développement technologique, au montant de 520 900 $. Pourriez-vous nous
dire quels sont les crédits périmés et les fins pour
lesquelles vous demandez cet argent?
M. Paré (Pierre-André): M. le Président, il
y a 4 672 000 $ de crédits périmés. On demande un montant
de 520 900 $ qui se divise de la façon suivante: 5000 $ pour les
conventions collectives, 66 900 $ et 449 000 $ pour des factures
payées d'avance. Dans le montant de 449 000 $, il y a beaucoup de
remboursements de frais de voyage* Ce sont des demandes qui entrent en retard
à cause des voyages à l'extérieur.
M. Garon: Vous avez dit cela rapidement. C'est 66 000 $ et 400.
»
M. Paré (Pierre-André): 66 900 $ plus 449 000
$.
M. Garon: Est-ce que c'est pour les mêmes fins?
M. Paré (Pierre-André): Oui. Ce sont les factures
après le 30 avril.
M. Garon: Lesquelles?
M. Paré (Pierre-André): 449 000 $ et 66 900 $. Je
vais vous donner un total -neuf et six. quinze - 515 900 $ pour les factures
après le 30 avril.
M. Garon: Je ne comprends plus.
M. Paré (Pierre-André): 5000 $ pour les ajustements
de conventions collectives.
M. Garon: D'accord.
M. Paré (Pierre-André): 66 900 $, c'est une facture
après le 30 avril reliée surtout au Service des achats.
M. Garon: D'accord.
M. Paré (Pierre-André): 449 000 $, ce sont des
factures après le 30 avril. Ce montant est surtout centré sur des
remboursements de comptes de dépenses en retard, après le 30
avril. Cela prend un peu plus de temps à produire les comptes de
dépenses pour les relations extérieures.
M. Garon: Quand les gens sont en voyage.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
Communautés culturelles et Immigration
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 6,
Communautés culturelles et Immigration.
M. Garon: Au programme 01. Communautés culturelles et
Immigration, vous demandez 74 600 $.
M. Paré (Pierre-André): II y avait 1 440 000 $ de
crédits périmés. On demande 46 600 $ pour l'ajustement de
conventions collectives et 28 000 $ pour des factures en retard, pour un total
de 74 600 $. Au programme 02, il y a 124 000 $...
M. Garon: Le programme 02, c'est le Conseil des
communautés culturelles et de l'immigration.
M. Paré (Pierre-André): C'est bien cela, M. le
Président. Il y a 124 000 $ de crédits périmés. On
demande 1400 $ pour les ajustements de conventions collectives.
M. Garon: Le total du ministère, c'est 76 000 $
demandés en autorisation de paiement.
M. Paré (Pierre-André): Pour des crédits
périmés de 1 564 000 $.
M. Garon: Oui.
M. Paré (Pierre-André): Dont 48 000 $? une demande
de 76 000 $ au total, répartis comme suit: 48 000 $ pour les conventions
collectives et 28 000 $ pour les factures.
M. Garon: Merci.
Communications
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 7,
Communications.
M. Garon: Au programme 01, Gestion interne et soutien, vous
demandez 61 700 $ d'autorisation de paiement.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela. Il y a 794 000
$ de crédits périmés, et la demande de 61 700 $ se
répartit comme suit: 5800 $ pour les conventions collectives et 55 900 $
pour des factures.
M. Garon: Arrivées après le 30 avril. M. Paré
(Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: Au programme 02, Information et publications
gouvernementales, vous demandez des autorisations de paiement pour 77 300
$.
M. Paré (Pierre-André): C'est exact. 11 y avait 3
052 000 $ de crédits périmés, et la demande de 77 300 $ se
divise comme suit: 1000 $ pour des biens achetés à terme
payés d'avance, 26 500 $ pour les conventions collectives et 49 800 $
pour les factures.
M. Garon: Arrivées en retard, après le 30
avril.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: Au programme 03, Bureau
central de l'informatique, vous demandez des autorisations de paiement
pour 498 500 $. C'est pour des réparations chez Chinic?
M. Paré (Pierre-André): II y avait 495 000 $ de
crédits périmés...
M. Garon: II en manquait un petit peu.
M. Paré (Pierre-André): II en manquait un petit
peu. Dans ce qu'on demande, 498 500 $, il y a 142 900 $ qui sont dus à
des biens achetés à terme. Il faut comprendre qu'on est au
ministère des Communications, au secteur des
télécommunications et au Bureau central de l'informatique,
où il y a des machines informatiques, des ordinateurs, etc. Il y a 9600
$ pour les conventions collectives, 346 000 $ de factures qui étaient en
retard, surtout pour des honoraires professionnels, en grande
majorité.
M. Garon: 346 000 $ de...
M. Paré (Pierre-André): De factures qui sont
arrivées après le 30 avril, surtout pour des honoraires
professionnels. (20 h 30)
M. Garon: II y avait 142 000 $ de factures payées
d'avance, c'est cela?
M. Paré (Pierre-André): 346 000 $ de factures
payées d'avance.
M. Garon: Des factures arrivées en retard.
M. Paré (Pierre-André): En retard, c'est cela.
M. Garon: Payées d'avance, vous avez...
M. Paré (Pierre-André): 142 900 $
d'équipement payé d'avance.
M. Garon: D'équipement payé d'avance, 142 900
$?
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: Les conventions collectives, vous avez dit?
M. Paré (Pierre-André): 9600 $.
M. Garon: 9600 $. Et 346 000 $ de factures arrivées
après le 30 avril.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: Au programme 04,
Télécommunications gouvernementales, vous demandez des
autorisations de paiement pour 103 800 $.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela. Il y avait 1
018 000 $ de crédits périmés. La demande est de 103 800 $
divisés de la façon suivante: biens achetés à
terme, 7800 $; conventions collectives, 6000 $; factures arrivées en
retard, 90 000 $.
M. Garon: Programme 05, Politiques et développement des
communications. Vous demandez des autorisations de paiement pour 43 600 $.
M. Paré (Pierre-André): II y a 239 000 $ de
crédits périmés; une demande de 43 600 $ répartis
comme suit: 27 000 $ pour des biens achetés à terme; 5600 $ pour
des conventions collectives et 11 000 $ pour des factures reçues en
retard.
M. Garon: Programme 06, Régie des services publics. Vous
demandez une autorisation de paiement de 600 $.
M. Paré (Pierre-André): II y a 501 000 $ de
crédits périmés et les 600 $ sont uniquement dus aux
conventions collectives.
M. Garon: Rétroactivité au 1er janvier 1986...
M. Paré (Pierre-André): C'est cela, monsieur.
Excusez, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): On a compris, monsieur.
M. Garon: Programme 07, Commission d'accès à
l'information. Vous demandez une autorisation de paiement de 2900 $.
M. Paré (Pierre-André): C'est essentiellement
dû aux conventions collectives. Il y avait 1 282 000 $ de crédits
périmés.
M. Garon: Au total, pour le ministère des Communications,
vous demandez des autorisations de paiement pour 788 400 $. Pourriez-vous nous
donner le total des différents articles?
M. Paré (Pierre-André): II y avait 7 380 000 $ de
crédits périmés. On demande 788 000 $ qui se
répartissent comme suit: 178 000 $ pour des biens achetés
à terme; 57 000 $ pour des ajustements de conventions collectives et 552
700 $ pour des factures reçues après le 30 avril.
M. Garon: Le paragraphe 8, Conseil exécutif.
Conseil exécutif
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 8,
Conseil exécutif.
M. Garon: Le programme 02, Services de soutien auprès du
premier ministre et du Conseil exécutif. Vous demandez des autorisations
de paiement de 238 300 $.
M. Paré (Pierre-André): II y avait 497 000 $ de
crédits périmés. On demande 238 300 $ répartis de
la façon suivante: biens achetés, 96 400 $; ajustements aux
conventions collectives, 31 900 $; factures en retard, 110 000 $.
M. Garon: Programme 03, Promotion des droits des femmes, 20 900
$.
M. Paré (Pierre-André): II y a 583 000 $ de
crédits périmés. On en demande 20 900 $ répartis
comme suit: 16 100 $ pour des biens achetés à terme, 2800 $ pour
des conventions collectives et 2000 $ pour des factures en retard.
M. Garon: Au programme 04, Affaires intergouvernementales
canadiennes, vous demandez des crédits de 39 900 $.
M. Paré (Pierre-André): 280 000 $ de crédits
périmés, et on demande 39 900 $ répartis comme suit: biens
achetés à terme, 27 100 $, conventions collectives, 2800 $, et
factures en retard, 10 700 $.
M. Garon: Dans les 299 100 $ demandés par le Conseil
exécutif, pourriez-vous nous donner les différents totaux?
M. Paré (Pierre-André): II y a 1 375 000 $ de
crédits périmés. Il y a une demande de 299 100 $ qui se
répartit de la façon suivante: 139 600 $ pour des biens
achetés à terme, 37 500 $ pour des ajustements de conventions
collectives et 122 000 $ pour des factures après le 30 avril.
Conseil du trésor
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 9,
Conseil du trésor.
M. Garon: Conseil du trésor, programme 01, Gestion
budgétaire et politiques administratives, où des autorisations de
crédits sont demandées totalisant 337 900 $.
M. Paré (Pierre-André): II y a 2 350 000 $ de
crédits périmés.
M. Garon: Pardon?
M. Paré (Pierre-André): 2 350 000 $ de
crédits périmés, et la demande de 337 900 $ se
répartit de la façon suivante: 293 800 $ pour des biens
achetés à terme, 6100 $ pour des ajustements de conventions
collectives et 38 000 $ pour des factures en retard.
M. Garon: Paragraphe 10, Éducation. Éducation
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 10,
Éducation.
M. Garon: Programme 01, Administration. Vous demandez des
autorisations de paiement pour 793 900 $.
M. Paré (Pierre-André): À ce programme, on
retrouve 1 710 000 $ de crédits périmés et on demande 793
900 $ qui se répartissent de la façon suivante: 635 800 $ pour
des biens achetés à terme, 46 400 $ pour des conventions
collectives et 111 700 $ pour des factures en retard.
M. Garon: Au programme 02, Conseil supérieur de
l'éducation, vous demandez des autorisations de paiement pour 9800
$.
M. Paré (Pierre-André): II y a 43 000 î de
crédits périmés. On demande 9800 $ répartis de la
façon suivante: biens achetés à terme, 8700 $, et 1100 $
de factures après le 30 avril.
M. Garon: Programme 03, Enseignement privé. Vous demandez
des autorisations de paiement de 314 500 $.
M. Paré (Pierre-André): II y a 361 000 $ de
crédits périmés et on demande 314 500 $ en
subventions» On commence la partie des subventions.
M. Garon: Je ne comprends pas. Combien avez-vous de
crédits périmés, dites-vous?
M. Paré (Pierre-André): 361 000 $ de crédits
périmés.
M. Garon: Et vous demandez 314 500 $ pour des fins de
subventions. Comment cela fonctionne-t-il?
M. Paré (Pierre-André): C'est à peu
près toujours le même raisonnement.
M. Garon: Les subventions, vous les donnez à même
vos crédits?
Le Président (M. Lemieux): M.
Rhéaume, oui.
M. Garon: Je ne comprends pas trop. Vous n'aviez pas
l'argent.
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît.
M. Rhéaume: Cela revient à ce qu'on a dit: selon
les pourcentages de coûts qui sont
encourus par les institutions d'enseignement, que ce soient commissions
scolaires, collèges, universités, comme on le verra plus tard, ou
les institutions privées, comme c'est le cas présentement,
où on inscrivait aux crédits selon le rythme des paiements de
subventions qu'on fait à ces institutions, qui étaient, par
exemple, pour une année scolaire, 70 % de l'année courante, 15 %
de l'année précédente et 15 % de la seconde année
précédente. En replaçant cela sur la base de 70 %-30 % au
lieu de 70 %-15 %-15 %, on se trouve à remplacer à ce
moment-là 15 % de la seconde année précédente par
un équivalent de 15 % de l'année qui précède
immédiatement l'année courante, de sorte que les budgets de ces
institutions s'en allaient en croissant, les subventions ou le coût des
années scolaires s'en allaient en croissant d'une année à
l'autre. Quand on replace les données sur la base de 70 %-30 % au lieu
de 70 %-15 %-15 %, même si cela fait dans chaque cas 100 %, les 15 %
qu'on doit prendre maintenant sont un peu plus élevés que les 15
% de la seconde année précédente qu'on prenait auparavant.
C'est pour cela que dans le cas des institutions privées, il manquait
314 000 $.
M. Garon: Bien, ils manquaient et ils ne manquaient pas. Il y
avait des crédits périmés pour plus de 314 000 $.
M. Rhéaume: C'est vrai qu'il...
M. Garon: Les subventions ont dû être
autorisées. Est-ce que les factures sont arrivées après le
30 avril?
M. Levesque: Après.
M. Rhéaume: C'est-à-dire que la façon dont
ces...
M. Garon: C'est parce qu'on a dit: "subventions. " Cela ne veut
rien dire, "subventions. "
M. Rhéaume: C'est cela. Mais ce n'est pas une question de
factures, c'est une question de coût d'année scolaire. On replace
les coûts des années scolaires dans les années
financières du gouvernement selon le rythme qui colle le plus à
la réalité, c'est-à-dire 70 %-30 %. Comme on n'avait pas
fait cela au 31 mars 1986, le morceau qu'on doit ajouter est un peu plus
important ou volumineux que celui qu'on avait auparavant pour les 15 % de la
seconde année précédente.
M. Garon: Mais vous aviez les crédits.
M. Rhéaume: On avait les crédits. Les
crédits étaient là et disponibles, mais la politique
n'était pas changée à ce moment- là. La politique
n'est changée que par la loi 129 et le projet de loi 130 maintenant.
Même s'il y avait des crédits disponibles, les données
étaient calculées sur la base de l'ancienne politique
budgétaire. Comme la comptabilité ne reflétait que la
politique budgétaire de versement à ce moment-là, c'est
pour cela qu'il en manquait.
M. Garon: Oui, mais est-ce que vous avez eu des comptes à
temps pour ces 314 500 $?
M. Rhéaume: C'est-à-dire que les...
M. Garon: Si vous aviez l'argent et les comptes, pourquoi
n'avez-vous pas payé?
M. Levesque: Ils fonctionnaient sur l'ancienne formule.
M. Rhéaume: La formule prévoyait que c'était
payé au rythme de 70 %-15 %-15 %. Tant que cette formule n'était
pas changée dans la comptabilité, et ça, la modification
comptable, c'est 129 qui l'a, en quelque sorte, entérinée...
M. Garon: La formule venait d'où?
M. Rhéaume: La formule de 70 %-15 %-15 %? Cela date du
budget 1979-1980.
M. Garon: Cela vient d'où?
M. Rhéaume: C'est une formule de financement qui a
été acceptée par le gouvernement du moment qui
déterminait...
M. Garon: Elle apparaissait où?
M. Rhéaume: Dans le discours sur le budget et dans le
livre des crédits. En 1979-1980. Avant cette année-là, on
était sur la base de 70 %-30 %. En 1979-1960, on est passé sur
une base de 70 %-15 %-15 %, qui a permis "d'économiser" - entre
guillemets -15 % pour un an à ce moment. C'est-à-dire que le
budget a changé de marche, il est descendu pour un an. C'est d'ailleurs
une des raisons pour lesquelles cette année-là il s'est
ajouté une couple de cent millions dans les comptes à payer non
inscrits. C'est dans le discours sur le budget de 1979-1980 à la page 26
exactement où on disait que la baisse des crédits de 1979-1980
à l'enseignement primaire et secondaire s'explique par une diminution
des sommes affectées au rattrapage des années scolaires
antérieures et par le report aux crédits 1980-1981 d'un solde de
15 % du coût de l'année scolaire 1978-1979.
Ce report permettra au ministère de l'Éducation de
disposer des délais administratifs requis pour verser le solde des
subventions, etc. Ce report a pour effet de
répartir sur trois exercices gouvernementaux dans les proportions
de 70 % -15 % -15 % le financement d'une année scolaire plutôt que
sur deux exercices en raison de 70 %-30 %. Donc, en 1979-1980, il y a eu un
changement. De 70 % -30 % à 70 % -15 %-15 %. Au 31 mars 1986, on
retourne cela de bord. On dit: Ce sera 70 % -30 %.
M. Garon: Vous revenez à 70 % -30 %.
M. Rhéaume: Au rythme auquel les services
d'éducation sont dispensés. On revient à 70 % -30 %. Quand
on a fait cela, on s'est rendu compte que dans le cas, par exemple, des
institutions d'enseignement, il manquait 314 000 $. Vous verrez au programme
suivant que c'était plus élevé dans le cas des commissions
scolaires pour le primaire et le secondaire publics.
M. Garon: Ces 314 500 $ correspondent à quoi? Â 15
%?
M. Rhéaume: Non, ça correspond à ce qui
manquait pour refléter... En fait, si vous avez 70 % -15 % -15 % et que
vous remplacez cela par 70 % -30 %, il y a 15 % d'il y a deux ans qui sont
remplacés par les 15 % de l'année qui vient de se terminer. La
croissance d'une année à l'autre des budgets fait en sorte que
les 15 %, ceux qu'on remet dedans â la place de ceux qu'on enlève,
sont plus gros. "All in", il manquait 314 000 $, dans ce cas-là.
M. Garon: D'accord. Programme 04, enseignement primaire. En
réalité, vous aviez l'argent sous forme de crédits
périmés de quelque 360 000 $?
M. Rhéaume: C'est exact qu'il y avait des crédits
périmés de 360 000 $.
M. Garon: D'accord. Donc, "ail in", vous avez de l'argent encore
en surplus. "All in» et "all out".
M. Paré (Pierre-André): C'est cela aussi.
M. Garon: Alors, au programme 04, Enseignement primaire et
secondaire public, vous demandez des autorisations de paiement pour 593 139 300
$. C'est la grosse bouchée.
M. Paré (Pierre-André): II y avait 30... M. Garon:
Des crédits périmés.
M. Paré (Pierre-André): Il y avait 30 639 000 $ de
crédits périmés.
Une voix: Et voila!
M. Paré (Pierre-André): II en manquait 562 000
$.
M. Garon: Oui.
M. Paré (Pierre-André): Je vous dirais que c'est
simplement pour les mêmes raisons qu'il vient d'expliquer pour l'autre
cas. (20 h 45)
M. Rhéaume: Ce que j'ai expliqué à
l'égard des institutions privées, il y a deux minutes, c'est
exactement le même cas, sauf que dans le cas des commissions scolaires,
cela donne 593 000 000 $.
Une voix: Aie! Aie! Aie!
M. Garon: Sur le budget total d'un an pour l'enseignement
primaire et secondaire public, c'est quoi?
M. Paré (Pierre-André): Le coût du
système est de 3 499 200 000 $.
M. Rhéaume: Donc, sur 4 000 000 000 $.
Une voix: Ce n'est pas beaucoup.
M. Garon: Alors, l'an prochain, sur vos 70 %-30 % combien vont
rapporter les 30 %?
M. Rhéaume: En présumant que les 593 000 000 $
auront été autorisés par la loi 130, les crédits de
1987-1988 sont faits sur la base de 70 % de l'année 1987-1988 et 30 % de
l'année 1986-1987. Donc, normalement, il n'y a plus de report
après cela. Après avoir remis le compteur à 0...
Une voix: Avec la balance.
M. Rhéaume:... avec 130, on repart avec 70 %-30 % tout le
temps. Donc, les crédits devraient être suffisants pour couvrir 70
% du coût de l'année scolaire 1987-1988 et 30 % du coût de
l'année scolaire 1986-1987.
Une voix: C'est bon, n'est-ce pas? Une voix: C'est
excellent! Excellent!
M. Garon: C'est la même affaire sauf que c'est un roulement
qui est fait différemment, mais il est fait quand même.
Une voix: Aie! Un roulement fait différemment.
M. Polak: La différence entre un bon administrateur et
celui qui s'en fout.
M. Garon: C'est la même affaire, sauf...
Une voix: Ce n'est pas la même affaire.
M, Garon:... qu'il était payé à même
les crédits et là, le roulement est envoyé dans la
dette.
Une voix: II est...
M. Garon: M. le Président, si je comprends bien...
Le Président (M. Lemieux): Oui, vous avez bien
compris.
M. Garon:... le roulement qui était payé
d'année en année est maintenant reporté dans la dette
consolidée du Québec plutôt qu'assumé d'année
en année sous forme de 15 %. On décide de ne pas l'assumer et de
s'avantager en réalité, quelque peu, puisqu'on va reporter les 15
% qui étaient payés à même les crédits
annuels dans la dette consolidée du Québec.
Une voix: C'est-à-dire, M. le Président, que...
M. Garon: Où vont être envoyés les 593 139
300 $?
M. Rhéaume: Les 593 139 300 $ vont être
envoyés à la dette nette du gouvernement comme...
M. Garon: Bon.
M. Rhéaume:... partie des 1 310 000 000 %,
C'est-à-dire que...
M. Garon: Alors qu'autrefois ils étaient payés
à même les crédits de l'année suivante ou de
l'année subséquente.
Une voix: C'est cela.
M. Levesque: Ils n'ont jamais été...
Une voix: C'est cela.
M. Garon: Donc, ils étaient payés... C'est un fond
de roulement...
Des voix: Qui n'ont jamais été payés.
M. Levesque: Ils ont été refoulés
continuellement.
M. Rhéaume: Dans le cadre d'un roulement d'année en
année, il y avait toujours une queue du genre de celle-là qui
dépassait à la fin d'une année et qui était
reportée l'année suivante.
M. Garon: Le paiement de...
Une voix: J'aime votre expression.
M. Garon: Les 4 000 000 000 $ de crédits, vous dites, pour
l'enseignement privé primaire et secondaire? 15 % de 4 000 000 000 $,
c'est 600 000 000 $.
Une voix: C'est 560 000 000 $.
M. Garon: Et les 15 % qui sont reportés, cela fait...
M. Rhéaume: Cela fait 500 000 000 $, cela fait à
peu près 524 000 000 $.
M. Garon: Qui vont être envoyés dans la dette
consolidée du Québec...
M. Rhéaume: C'est cela, de manière à...
M. Garon: Cela veut dire que cela libère une marge. Cela
était payé chaque année comme un montant qui roulait, un
roulement. Cela veut dire que c'est envoyé dans la dette. Le
gouvernement s'avantage d'un certain montant, maintenant, par rapport aux
années antérieures.
M. Rhéaume: Disons qu'on ne peut pas vraiment dire cela du
fait qu'il doit désormais assumer ses 30 % de l'autre année
scolaire, de sorte que l'année qui va finir, l'année que le
gouvernement va fermer, il va sauver quelque chose.
M. Garon: C'est une convention comptable. Assumer 30 %
immédiatement ou 15 %-15 %, cela fait aussi 30 %.
M. Rhéaume: C'est cela, exactement.
M. Garon: 30 % de 4 000 000 000 $ et 15 % deux fois de 4 000 000
000 $, cela fait-il une grosse différence?
M. Rhéaume: La différence entre les deux
représentait à peu près 90 000 000 $ en 1985-1986 par
rapport à l'année précédente.
M. Levesque: II faut retourner a 1978-1979 pour comprendre
pourquoi cela a été fait. C'est là qu'on voit
pourquoi.
Une voix; La passe à Parizeau! N'est-ce pas comme cela
qu'on l'appelle?
M. Garon: On pourrait parler des fonds de retraite qui
n'étaient pas financés.
M. Levesque: On peut parler de toutes sortes de choses.
M. Garon: C'était 1 000 000 000 $ par année.
M. Levesque: Si on s'en tenait au projet de loi?
M. Garon: Les fonds de retraite, on en reparlera
tantôt..
Une voix:... le budget, le discours sur le budget.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, s'il vous plaît! Nous sommes au programme...
M. Garon: Onze. Non, le total.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle...
M. Paré (Pierre-André): Au total, il y a
pour...
M. Garon: 594 257 500 $.
M. Paré (Pierre-André): II y a 594 257 500 $. Il y
avait des crédits périmés pour 32 753 000 $, ce qui nous
laisse... On demande de voter 594 257 000 $ divisés de la façon
suivante: 593 453 800 $ pour des subventions de fonctionnement, 644 500 $ pour
des biens achetés à terme, 46 400 $ pour des ajustements de
conventions collectives et 112 800 $ pour des factures après le 30
avril, pour un total de 594 257 500 $.
M. Garon: Les subventions dont vous parlez, il s'agit de
subventions aux commissions scolaires primaires et secondaires?
M. Paré (Pierre-André): Oui, et institutions
privées, dans ce cas, programme 03...
M. Garon: II s'agit entièrement de commissions scolaires
primaires, secondaires et d'institutions privées, et les 15 % qui
étaient reportés en fonction de conventions comptables
établies en 1979?
M. Paré (Pierre-André): Oui, cela a commencé
en 1979.
M. Garon: Au lieu d'être réparti 70 %-30 %,
c'était réparti 70 %-15 %-15 %?
M. Paré (Pierre-André): Cela s'établissait
aux environs, si ma mémoire est fidèle, j'ai regardé les
chiffres... Cela est parti aux alentours de 285 000 $ en 1979-1980 et le fait
qu'il y avait 15 % de l'année précédente et que le
coût du système augmentait, les 15 % de l'augmentation du
coût du système ont fait passer ce chiffre à ce que l'on
voit aujourd'hui.
M. Garon: Cela va.
Le Président (M. Lemieux): Un instant, M. le
député de Lévis. M. le député de Mille-Iles
a demandé...
M. Bélisle: Non...
Le Président (M. Lemieux): Non, ça va?
M. Bélisle: J'avais une question pour savoir comment il se
fait qu'on puisse, dans une année précise, en l'espace de trois
mois, couper 32 000 000 $ alors que cela a augmenté de 40 000 000 $ par
année? Mais je pense que ma question est hors d'ordre, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle...
M. Polak: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Sainte-Anne...
M. Polak: J'ai une question sur le programme 04, à 10,
Éducation. J'aimerais savoir de nos fonctionnaires... Nous touchons
à un montant qui est presque le tiers du total. Cela me choque,
savez-vous. Je me demande s'il y a une raison particulière. Tout
à l'heure, on en a parlé. Avant 18 heures, j'ai posé la
question suivante: À l'Agriculture, le fait que le ministre
n'était pas là, il ne s'occupait pas de son affaire, parcourant
la province, est-ce que cela pourrait faire qu'il y a eu cette erreur de. 1 000
000 $? On parle de 593 000 000 %. Oublions l'Aqriculture parce que j'ai une
réponse du ministre me disant: Fort possible ou peu... En tout cas, je
ne veux pas faire une chicane avec cela.
Une voix: Probable.
M. Polak: Probable ou non, M. le député de
Lévis... Je voudrais savoir, au programme 04, Éducation, ce que
vous, comme fonctionnaires... Est-ce qu'il s'agit vraiment ici... À un
moment donné, je me dis que cela ne peut pas être une petite
erreur de calcul ou quelque chose de mal prévu. Quelle est la raison
derrière cela'' Est-ce que c'est un manque total d'administration
prudente ou quoi? D'où vient ce montant? Tout de même, c'est un
montant énorme.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre des Finances,
est-ce que vous voulez prendre la parole?
M. Levesque: Je pense que la réponse se retrouve, si l'on
veut retourner en arrière, dans le discours sur le budget de 1979-1980.
Je vous inviterais à voir comment on a fait le changement de 70 %-30 %
et on revient maintenant avec cela. En ce temps, cela
faisait probablement l'affaire du ministre des Finances.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le ministre des
Finances. M. le député de Lafontaine.
M. Garon: Cela ressemble un peu aux conventions comptables
d'Hydro.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lafontaine.
M. Gobé: Pour aller dans le même sens que mon
collègue de Sainte-Anne, est-ce qu'on peut attribuer cette chose aux
hauts fonctionnaires de la fonction publique ou alors au ministre de
l'époque qui ne voyait pas à son affaire? D'où cela est-il
venu? Y avait-il des fonctionnaires qui dormaient ou des politiciens qui les
empêchaient de tirer la sonnette d'alarme? C'est quoi, la "joke"? Pardon!
Qu'est-ce que c'était?
M. Levesque: C'est toujours la même réponse. Il y a
eu une décision gouvernementale - en quelle année? - en 1979-1980
qui a fait en sorte qu'il s'est trouvé 15 % qui ont traîné
et qu'on règle présentement.
M. Gobé: Excusez-moi, M. le Président. Ce montant,
étant donné qu'il a été camouflé et
reporté d'année en année, un peu sous la couverture
à chaque fois, comment se fait-il qu'on ne l'ait pas réglé
avant?
M. Levesque: On ne peut pas dire que c'est caché...
M. Gobé: Excusez ma méconnaissance des...
M. Levesque:... parce que c'est dans le discours sur le budget de
1979-1980. C'est une décision gouvernementale et elle a eu les
conséquences que l'on sait. Elle n'a pas été
cachée, cela a été public.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Mille-Îles.
M. Bélisle: Si le député de Lévis me
le permet, je voudrais lui poser une question.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Mille-Îles.
M. Bélisle: Je voudrais savoir si, lors du
dépôt du discours sur le budget, vous vous êtes
opposé à la règle de fonctionnement de l'ancien ministre
des Finances, Jacques Parizeau, concernant les 70 %-15 %-15 %. Est-ce que c'est
un oui ou si c'est un non, M. le député de Lévis?
J'aimerais que vous me citiez le passage du Journal des débats
où vous vous êtes opposé à une telle
façon de faire.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: M. le Président, je répondrai simplement
que ce n'était pas aux ministres gouvernementaux de s'y opposer, mais
à l'Opposition. Le gouvernement a adopté des conventions
comptables. Au lieu de payer sous la forme de 70 %-30 %, il a payé sous
la forme de 70 %-15 %-15 %, sans doute pour mieux s'ajuster à
l'informatique.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Garon: Je dirai au député de
Mille-Îles...
Une voix: Ne laissez pas passer celle-là.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Garon: Attendez un peu.
Une voix: M. le député de Lévis, vous...
M. Garon: M. le Président! Non, je n'ai pas
terminé.
M. Levesque: Je demeure très respectueux et assez
silencieux depuis cet après-midi, mais celle-là ne passera
pas.
M. Garon: Je n'ai rien dit, M. le Président. Ce que je
suggère au député de Mille-Îles, si l'Opposition
trouve cela tellement épouvantable des pratiques comptables de cette
forme, c'est de voir s'il y a eu des objections de la part de l'Opposition en
1979. Cela a été dit ouvertement au budget. Je n'ai pas
remarqué que vous avez relevé que vos collègues... Je
pense qu'à ce moment-là vous étiez critique en
matière de finances. Ce n'était pas vous?
Une voix: Je ne me rappelle pas. M. Garon: Ou M.
Johnson...
M. Levesque: Ce n'était pas M. Johnson non plus.
M. Garon: M. Scowen?
M. Levesque: En 1979, ce n'était pas M. Raynauld?
M. Garon: C'était peut-être M. Raynauld.
M. Levesque: C'était M. Raynauld.
M. Garon: En tout cas, il s'aqirait de voir si l'Opposition de
l'époque avait trouvé que ce n'était pas correct. II
s'agit de conventions comptables. Plusieurs sont modifiées pour tenir
compte de la réalité du temps. Il s'agira de voir si
l'Opposition, à cette époque, qui a lu le discours sur le budget
comme tout le monde, s'y est opposée ou si ce sont simplement les
députés d'aujourd'hui qui veulent faire les gorges chaudes. Je
leur conseillerais plutôt de regarder les conventions comptables
d'Hydro-Québec qui font actuellement l'objet de gorges chaudes par tous
les critiques publics en matière financière, et notamment de
votre ami M. Alain Dubuc, du journal La Presse, qui a fait des commentaires sur
les nouvelles pratiques comptables d'Hydro-Québec.
Je ne me souviens d'aucune façon que le changement des pratiques
comptables au point de vue de l'enseignement privé et secondaire, en
1979, ait fait l'objet de quelque critique que ce soit, lors du discours sur le
budget de l'année 1979-1980.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre des
Finances.
M. Levesque: On pourra...
M. Garon: Non plus que par le Vérificateur
général.
M. Levesque: Le député de Lévis ne se
souvient pas, les autres non plus, alors on pourra peut-être
vérifier.
M. Garon: Je ne me souviens pas d'en avoir entendu, mais, comme
c'était le rôle des libéraux, à ce moment-là,
d'en entendre, il ne semble pas qu'ils en aient entendu non plus.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Mille-Îles.
M. Garon: Je veux dire simplement que...
M. Bélisle: II est obligé de consulter!
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, avez-vous terminé?
M. Garon: On n'est pas, semble-t-il, actuellement en
présence de dépassements, comme on pourra en parler tantôt
dans le domaine de la santé. Il s'agit tout simplement de pratiques
comptables différentes qui ont été adoptées en 1979
au vu et au su de tout le public et de l'Opposition et qui ont fait l'objet,
semble-t-il, d'un consensus général.
M. Levesque: On me permettra cependant de dire, M. le
Président, qu'en 1979-1980 c'est assez intéressant de noter que
les comptes à payer non inscrits ont augmenté de 528 000 000
$.
Une voix: Et Voilà!
Une voix: Nous venons de trouver le pot aux roses!
M. Garon: Et puis? M. Levesque: Et voilà!
Une voix: La main dans le saci Quinze pour cent; faites votre
calcul.
M. Bélisle: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Mille-Iles, vous avez la parole.
M. Bélisle: D'après ce que j'ai entendu du
député de Lévis, ce dernier vient d'établir
très clairement, M. le Président...
M, Garon:...
M. Bélisle: Est-ce que j'ai la parole?
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, M. le député de Mille-Îles.
M. Bélisle: II vient d'établir très
clairement qu'il a concouru et qu'il ne s'est opposé d'aucune
façon à la prise de position du gouvernement de l'époque,
notamment du ministre des Finances, de changer la règle de 70 %-15 %-15
%. Je lui dirais tout simplement qu'il ne s'agissait pas de rendre conforme
à une règle d'informatique, mais, comme un collègue de
l'Assemblée nationale le dit souvent et couramment devant nous, il
s'agissait tout simplement de continuer à suivre le pilote
automatique.
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie. M. le
député de Gobé, dernière intervention sur le
programme 04.
M. Gobé: De Lafontaine, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): De Lafontaine, pardon!
M. Gobé: M. le Président, lorsque le
député de Lévis nous dit qu'il ne se rappelle pas avoir
entendu des critiques, cela ne m'étonne pas puisque, quelques minutes
avant, il ne se rappelait même pas le nom du critique officiel de
l'Opposition. Comment voulez-vous qu'il se rappelle les critiques, s'il y en a
eu?
Le Président (M. Lemieux): Le
programme...
M. Gobé: Cela veut dire une chose, c'est qu'il
n'était peut-être pas là durant ce temps-là, il
vaquait à d'autres occupations.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Lafontaine. J'appelle le paragraphe 11, Énergie
et Ressources. M. le député de Lévis. (21 heures)
M. Garon: M. le Président, il faut se rappeler le critique
des Finances du temps, qui ne brillait pas par son...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis, s'il vous plaît! Cela va devenir une...
M. Garon: Je vous ferai remarquer que le ministre des Finances
actuel ne se le rappelle pas non plus. C'était son collègue.
Le Président (M. Lemieux): Je m'excuse.
M. le ministre des Finances.
M. Levesque: Je me le rappelle très bien: un excellent
critique et il est encore reconnu comme un économiste...
Une voix: De haut calibre. M. Levesque: De haut calibre,
en effet.
Énergie et Ressources
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 11,
Énergie et Ressources. M. le député de Lévis.
M. Garon: Au programme 01: Connaissance de la forêt, vous
demandez des autorisations de crédits pour 7800 $.
M. Paré (Pierre-André): On a des crédits
périmés de 281 000 $. On demande 7800 $, soit 6000 $ pour les
conventions collectives et 1800 $ pour des factures.
M. Garon: D'accord. Programme 02: Amélioration de la
forêt, vous demandez des autorisations de paiement de 92 300 $.
M. Paré (Pierre-André): On a des crédits
périmés pour 9 900 000 $. Les 92 300 $ se répartissent de
la façon suivante: 63 800 $ pour les conventions collectives et 28 500 $
pour les factures.
Est-ce que je pourrais continuer à donner les chiffres, M. le
Président?
Le Président (M. Lemieux): Vous n'avez pas d'objection, M.
le député de Lévis?
M. Garon: D'accord.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. Paré.
M. Paré (Pierre-André): Au programme 3 on demande
266 500 $...
M. Garon: Pour la protection de la forêt.
M. Paré (Pierre-André):... pour la protection de la
forêt. Il y a 1 783 000 $ de crédits périmés. Les
266 500 $ demandés se divisent en 15 600 $ pour la convention collective
et en 250 900 $ de factures non payées.
M. Garon: Non, non, produites en retard, après le 30
avril.
M. Paré (Pierre-André): Et produites en retard.
Au programme 04: Utilisation de la forêt, 10 500 $ sont
demandés. Il y avait des crédits périmés pour 1 300
000 $ et la demande de 10 500 $ se divise comme suit: 5900 $ pour les
conventions collectives et 4600 $ pour des factures reçues après
le 30 avril.
Au programme 05: Gestion interne et soutien, une demande de 57 400 $. Il
y a 500 000 $ de crédits périmés. La demande de 57 400 $
se divise comme suit: 20 600 $ pour les conventions collectives et 36 800 $
pour les factures.
Le programme 06: Financement forestier, une demande de 300 $. II y a 55
000 $ de crédits périmés. Les 300 $ se divisent de la
façon suivante: 100 $ pour les conventions collectives et 200 $ pour des
factures.
M. Garon: Payées en retard.
M. Paré (Pierre-André): Payées en
retard.
M. Garon: C'est-à-dire que les factures sont
arrivées en retard, après le 30 avril,
M. Paré (Pierre-André): Programme 07:
Développement de l'industrie forestière, une demande de 13 300 $;
des crédits périmés pour 1 874 000 $. La demande de 13 300
$ se divise comme suit: 1400 $ pour les conventions collectives et 11 900 $
pour des factures reçues aprè3 le 30 avril.
Au programme 08: Connaissance -géographique du territoire, 5300 $
sont demandés; 355 000 $ en crédits périmés. Les
5300 $ se divisent de la façon suivante: 4500 $ pour les conventions
collectives et 800 $ pour des factures.
M. Garon:... ou arrivées en retard?
M. Paré (Pierre-André): Toujours des
factures après le 30 avril. M. Garon: Bien.
M. Paré (Pierre-André): Programme 09: Gestion des
terres publiques, 9200 $ sont demandés; 350 000 $ de crédits
périmés. Les 9200 $ demandés se divisent comme suit: 7700
$ pour les conventions collectives et 1500 $ pour des factures reçues
après le 30 avril.
Le programme 10: Exploration géologique et minérale, 40
700 $ sont demandés; 1 377 000 $ de crédits
périmés. Les 40 700 $ demandés se divisent en 3200 $ pour
les ajustements de conventions collectives et 37 500 $ pour des factures
reçues après le 30 avril.
Le programme 11: Industrie minérale et administration
minière, 8300 $ sont demandés; 2 800 000 $ de crédits
périmés. Les 8300 $ se divisent comme suit: 5200 $ pour les
conventions collectives et 3100 $ pour des factures reçues après
le 30 avril.
Programme 12: Recherche minérale, analyses et essais, 19 300 $
sont demandés; 499 000 $ de crédits périmés; 5900 $
pour les conventions collectives, 13 400 $ pour les factures après le 30
avril, pour un total de 19 300 $ demandés.
M. Garon:...
M. Paré (Pierre-André): 19 300 $.
Programme 13: Régie de l'électricité et du gaz, 19
900 $ demandés, 210 000 $ de crédits périmés. Les
19 900 $ demandés se divisent comme suit: 1000 $ pour les conventions
collectives et 18 900 $ pour des factures après le 30 avril.
Programme 14, 880 000 $ demandés, 2 021 000 $ de crédits
périmés. Les 880 000 $ se divisent de la façon suivante:
7400 $ pour les ajustements de conventions collectives, 14 100 $ pour des
factures et 858 000 $ qu'on doit payer à divers organismes. C'est pour
Hydro-Québec, une diminution de tarification d'Hydro-Québec.
Les industries Erco...
M. Garon: C'est quoi, ça?
M. Rhéaume: C'est dans le cadre d'un programme de rabais
tarifaire qui est consenti par Hydro-Québec auquel concourt le
gouvernement en compensant la perte encourue par Hydro-Québec dans ce
cas-là.
M. Garon: Une subvention versée par le gouvernement ou par
Hydro-Québec et compensée par le gouvernement.
M. Rhéaume: C'est cela. C'était pour le rabais
consenti pour l'électricité vendue jusqu'au 31 mars 1986.
M. Garon: À qui? À plusieurs entreprises?
M. Rhéaume: A une seule. 3e pense que M. Paré
avait...
Une voix: Erco.
M. Rhéaume: Erco Ltée.
M. Garon: C'est quoi, ça?
M. Rhéaume: Je ne sais pas ce que cela fait.
Une voix: Cela doit faire de... M. Rhéaume: Erco.
M. Paré (Pierre-André): Les industries Erco
Ltée, à son usine de Varennes.
M. Garon: Pardon?
M. Paré (Pierre-André): À Varennes.
M. Garon: Depuis quelle année?
M. Paré (Pierre-André): Tout ce que j'ai comme
détail, je sais que c'est pour les Industries Erco, à
Varennes.
M. Garon: En vertu d'une entente ou d'un protocole d'entente qui
date de quelle année?
M. Rhéaume: Je ne peux pas vous le dire. Je ne le sais
pas. La seule chose qu'on peut vous assurer, et c'est la raison pour laquelle
le montant a été inscrit aux comptes à payer non inscrits
du 31 mars 1986, c'est qu'il y a une facture entrée après la date
normale...
M. Garon: Après le 30 avril.
M. Rhéaume: Après le 30 avril, et qui portait sur
des rabais consentis jusqu'au 31 mars 1986. C'est pour cela qu'elle a
été mise dans cette année-là. En quelle
année cela a-t-il commencé? Je ne peux pas vous le dire.
M. Garon: Dans le fond, si on additionne les factures non
payées...
M. Rhéaume: Cela ferait partie des factures
arrivées en retard.
M. Paré (Pierre-André): Des factures
arrivées en retard, sauf que c'est un gros montant.
M. Garon: Si on divise les 880 000 $ comme d'habitude, comme on
l'a fait jusqu'à maintenant, qu'est-ce que cela fait?
Une voix: Pardon?
M. Garon: Les 880 000 $ sont divisés en
rétroactivité de salaires, en factures payées d'avance et
en factures non produites au 30 avril. Qu'est-ce que cela fait?
M. Paré (Pierre-André): Cela donne 872 600 $ de
factures reçues d'avance et 7400 $ pour les ajustements de...
M. Garon: Reçues en retard...
M. Paré (Pierre-André): Oui, j'ai inclus les 858
000 $.
M. Garon: C'est reçu en retard. M. Paré
(Pierre-André): Oui.
M. Garon: Pouvez-vous nous les classer comme d'habitude?
M. Paré (Pierre-André): 7400 $ en ajustements de
conventions collectives et 872 600 $ pour des factures reçues
après le 30 avril.
M. Garon: Pour le total du ministère, 1 430 000 $. Vous
demandez des autorisations de paiements pour 1 430 800 $.
M. Paré (Pierre-André): Oui, et il y avait 23 408
000 $ de crédits périmés. Le montant de 1 430 800 $ se
divise de la façon suivante: 148 300 $ pour les conventions collectives
et 1 282 100 $ pour les factures reçues après le 30 avril.
M. Garon: D'accord. Le paragraphe 12.
Enseignement supérieur et Science
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 12,
Enseignement supérieur et Science.
M. Garon: Programme 01, Administration, vous demandez des
autorisations de paiement pour 210 000 $.
M. Paré (Pierre-André): Au programme
Administration, il y a des crédits périmés pour 718 000 $
et la demande de 210 000 $ se divise de la façon suivante: 35 000 $ pour
des biens achetés à terme...
Une voix:...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lafontaine, s'il vous plaît!
M. Paré (Pierre-André):... 24 000 $ pour la
convention collective...
Une voix:...
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît!
M. Paré (Pierre-André):... et 151 000 $ pour des
factures reçues après le 30 avril.
Une voix:...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Saint-Louis, s'il vous plaîtl Je m'excuse. M. Paré, vous pouvez
continuer, s'il vous plaît!
M. Paré (Pierre-André): M. le Président,
est-ce que vous désirez que je reprenne?
Le Président (M. Lemieux): Non, non. M. Garon: J'ai
compris.
Le Président (M. Lemieux): Ou partiellement.
M. Paré (Pierre-André): Alors, la demande au
programme 01, Administration, est de 210 000 $. Pour ce programme, il y a 718
000 $ de crédits périmés. La demande de 210 000 $ se
divise de la façon suivante: 35 000 $ pour des biens achetés
à terme, 24 000 $ pour la convention collective et 151 000 $ pour des
factures après le 30 avril.
Le programme 02, Consultation. Il y a une demande de 54 100 $. À
ce programme, il y a 216 000 $ de crédits périmés. Les 54
000 $ se divisent de la façon suivante: 11 400 $ de biens achetés
à terme, 4800 $ pour les conventions collectives et 37 900 $ pour des
factures après le 30 avril.
Le programme 04, Science et technologie. Demande de 50 000 $. Il y avait
13 313 000 $ de crédits périmés. Les 50 000 $ sont dus
à une facture en retard, après le 30 avril.
Le programme 05, Enseignement collégial.
M. Garon: Les périmés sont à combien, vous
avez dit?
M. Paré (Pierre-André): Les périmés
étaient de 13 313 000 $.
M. Garon: Au programme 04?
M. Paré (Pierre-André): Au programme 04.
M. Garon: Bon. Programme 05.
M. Paré (Pierre-André): Au programme 05,
Enseignement collégial. La demande est de 15 614 900 $. Les
crédits périmés sont de 22 960 000 $. La demande de 15 614
000 $ est essentiellement pour le même but qu'on a expliqué tout
à l'heure au
ministère précédent concernant les subventions.
M. Garon: C'est-à-dire que vous avez 22 000 000 $ de
crédits périmés au programme 05.
M. Paré (Pierre-André): II y a 22 000 000 $ de
crédits périmés au programme 05.
M. Garon: Et vous avez 15 000 000 $ de crédits
périmés au programme 04.
M. Paré (Pierre-André): Un montant de 13 000 000 $
de crédits périmés au programme 04.
M. Garon: Bon. Là, vous arrivez au programme Enseignement
collégial et vous demandez des autorisations de paiement pour 15 614 900
$. Est-ce que c'est encore le système 70 %-15 %-15 %?
M. Paré (Pierre-André): Non, au cégep, ce
n'est pas 75 %-15 %-15 %. C'est 68 %-32 %..
M. Rhéaume: Au cégep, c'est 68 %-32 % parce que
l'année financière des collèges, au lieu de commencer le
1er juin, commence le 1er mai.
M. Garon: Est-ce que cela demeurait 68 %-32 %?
M. Rhéaume: C'est cela.
M. Garon: Donc, il n'y a pas... Est-ce que les règles vont
être changées par les projets de loi 129 et 130 ou si cela va
rester 68 %-32 %.
M. Rhéaume: Cela va rester 68 %-32 %.
M. Garon: Cela va. Il ne s'agit pas de paiements en retard ou
rien de tout cela. C'est tout simplement parce que la règle dans
l'exercice financier est 68 %-32 %. Mais les factures entrent après le
30 avril. C'est pour cela?
M. Paré (Pierre-André): C'est cela. C'est parce
qu'il y a des ajustements qui sont faits...
M. Garon: Après le 30 avril.
M. Paré (Pierre-André):... après le 30
avril.
M. Garon: Alors, il faut que vous payiez 15 614 900 $ même
si vous aviez des crédits périmés de 22 000 000 $ dans ce
programme.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: Si les factures étaient entrées à
temps, vous auriez pu les payer à même les crédits de 22
000 000 $.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Levesque: Mais attendez le programme Enseignement
universitaire avant d'arriver à des conclusions.
M. Garon: Non, non. Ne me menacez pas! Je ne demande que des
explications.
Programme 06, Enseignement universitaire.
M. Paré (Pierre-André): On demande 67 005 000 $. Je
répète, 67 005 000 $. Il y a 11 319 000 $ de crédits
périmés. On demande 55 000 000 $ à voter. Mais les 67 000
000 $ qu'on demande sont répartis en 428 000 $ - ce sont des factures
après le 30 avril - et il y a les 66 577 000 $, ce sont les
subventions.
M. Rhéaume: Dans ce cas, le rythme des paiements
auparavant était de 75 %-25 % et maintenant c'est 81, 2 %-18, 8 % ou 81,
8 %-18, 2 %. Je ne m'en souviens pas exactement.
M. Garon: Depuis quand?
M. Rhéaume: Avec la nouvelle règle.
M. Garon: Je ne comprends pas trop.
M. Rhéaume: Selon l'ancienne règle, on inscrivait
75 %-25 %. Tantôt, on disait que pour les commissions scolaires
c'était 70 %-15 %-15 %.
M. Garon: Oui. 78 %-25 % avant? M. Rhéaume: 75 %-25 %.
M. Garon: 75 %-25 %.
M. Rhéaume: Quand on regarde le rythme auquel...
M. Garon: Et vous avez changé cela à partir de
cette année?
M. Rhéaume: À partir de l'année 1985-1986
avec la loi 130.
M. Garon: Oui.
M. Levesque: 82 %-18 %.
M. Rhéaume: À peu près 82 %-18 %.
M. Garon: Parce que l'année universitaire finit plus
tôt.
(21 h 15)
M. Rhéaume: C'est parce que l'année universitaire
ne finit pas à la même date et parce que le rythme selon lequel
s'encourent les dépenses par les universités ne marche pas pareil
l'hiver et l'été, etc. À la suite de l'étude qui a
été faite, il s'encourt 81, 8 % du coût d'une année
universitaire dans une année financière du gouvernement et 18, 2
% l'année suivante. On a redressé cela selon les taux
réels selon lesquels...
M. Garon: Cela a dû varier au cours des années selon
le changement dans le nombre d'étudiants d'été, le nombre
d'étudiants d'hiver. Ces taux ont dû être modifiés un
peu.
M. Rhéaume: C'est-à-dire que la règle qu'on
avait jusqu'à maintenant était toujours la même de 75 %-25
%. Là, on a regardé pour voir si elle s'appliquait toujours en
1985-1986, au moment où on l'a faite, avec les dernières
années, cela donne 82 %-l8 %.
M. Garon: Cela veut dire que la différence entre les
crédits périmés et le montant d'autorisations de paiement
de 67 000 000 $ que vous demandez, les crédits périmés
étant de 11 319 000 $, correspond à des dépassements de
budgets par les universités?
M. Rhéaume: Non. Ce ne sont que les budgets
autorisés dont on parle. Les universités sont des
établissements autonomes. Quand elles encourent des déficits,
c'est à leur charge.
M. Garon: Vous voulez dire que les universités n'ont pas
de dépassements.
M. Rhéaume: Ce n'est pas cela que j'ai dit. J'ai dit que
les dépassements qui sont faits par les universités sont à
leur charge.
M. Garon: Le gouvernement n'a pas assumé...
M. Rhéaume: Pas au moment où on se parle.
M. Garon: Non? M. Rhéaume: Non.
M. Garon: La dernière année où le
gouvernement a assumé les dépassements universitaires,
c'était quand?
M. Rhéaume: Je suis là depuis 1980, ce n'est pas
arrivé depuis ce temps.
M. Garon: Ce n'est pas arrivé. M. Rhéaume:
Non.
M. Garon: Alors, actuellement, les dépassements
universitaires sont de quel ordre, d'après vos estimations?
M. Rhéaume: Je n'ai pas d'estimations là-dessus. Je
ne pourrais pas vous dire qu'il n'y en a pas. Je sais qu'il y en a, mais je
n'ai pas d'idée sur les montants, à ce moment-ci.
M. Garon: Cela veut dire au fond que tout marche correctement
dans les universités, vous voulez dire...
M. Rhéaume: Je ne prétendrais pas... M. Garon:
M. le ministre des Finances?
M. Levesque: Ce serait une bonne chose de poser la question.
Demandez à votre collègue, Mme Blackburn, qui s'occupe...
Le Président (M. Lemieux): Mme la députée de
Chicoutimi.
M. Garon: Je pose la question sous une forme interrogative.
M. Levesque: Demandez à Mme la députée de
Chicoutimi de poser la question. Les renseignements seront à cette
table, sans doute.
M. Garon: Donc, actuellement, il n'y a aucun paiement. Tout cela
marche selon les règles normales en assumant une partie dans l'exercice
financier, une autre, c'est la partie estimée dans l'exercice qui suit
à partir du 1er avril, et le gouvernement n'assume pas de
dépassements universitaires pour les années passées, au
moment où on se parle, non plus que par le projet de loi 130 jusqu'au 31
mars 1986. Si cela se fait, cela se fera...
M. Rhéaume: Dans les budgets à venir.
M. Garon:... dans les budgets à venir comme mercredi
prochain pour 1987-1988 ou les autres qui viendront pour les années
futures. C'est bien compris, M. le ministre des Finances?
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre des
Finances.
M. Levesque: Est-ce que le député de
Lévis me demande s'il y a des fonds additionnels pour aider aux
déficits des universités? C'est ça?
M. Garon: Non. Je demande tout simplement...
M. Levesque: Je ne peux pas lui répondre au moment
où on se parle parce
que ce serait une question qui pourrait se poser
éventuellement.
M. Garon: Hypothétique. Oui. Pas aujourd'hui.
M. Levesque: Pas aujourd'hui, au moment où on se parle,
comme l'a dit M. Rhéaume. C'est-à-dire que vous comprenez que les
universités sont autonomes. Elles ont des conseils d'administration.
Elles prennent leurs propres décisions.
M. Garon: Cela marche. M. Levesque: Bon. Voilà.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 13.
M. Garon: Est-ce qu'on peut faire le détail pour les 82
943 400 $ qui sont demandés en autorisations de paiement pour
Enseignement supérieur et Science?
M. Paré (Pierre-André): Les 82 943 400 $ se
divisent comme suit: 82 191 900 $ pour des subventions, 55 100 $ pour des biens
achetés à terme, 29 500 $ pour des ajustements de conventions
collectives et 666 900 $ pour des factures après le 30 avril.
M. Garon: Votre montant de 80 000 000 $ est dû à des
pourcentages selon des barèmes différents pour l'enseignement
collégial et l'enseignement universitaire et cela allait avec la partie
dans l'autre exercice financier.
M. Paré (Pierre-André): C'est exact.
M. Garon: C'est-à-dire qu'il a été payé
après le 1er avril...
M. Paré (Pierre-André): Cela a été
payé après le 30 avril, c'est cela. C'est dû après
le 30 avril. Après le 1er avril, excusez-moi.
M. Garon: Au 31 mars 1986. M. Levesque: Après le
1er avril.
M. Garon: Après le 1er avril pour des dépenses
effectuées et non comptabilisées au 31 mars 1986.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: Quels étaient les crédits
périmés de l'Enseignement supérieur et de la Science pour
cette année-là?
M. Paré (Pierre-André): C'était 49 093 000
$.
M. Garon: Je vous remercie. Paragraphe 13, M. le
Président.
Environnement
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 13,
Environnement.
M. Paré (Pierre-André): Programme...
M. Garon: Si vous voulez y aller avec la même formule, cela
va aller plus rapidement.
Le Président (M. Lemieux): Le même modus
operandi.
M. Paré (Pierre-André): Programme 01,
Planification, recherche et prévention. C'est 22 000 $ demandés,
427 000 $ de crédits périmés. Les 22 000 $ demandés
se répartissent comme suit: 5700 $ pour les conventions collectives et
16 300 $ pour des factures après le 30 avril. Le programme 02, Gestion
du milieu aquatique: demandés: 19 981 800 $, périmés: 3
944 000 %. La demande se divise comme suit: 23 700 $ pour les conventions
collectives, 35 600 $ pour des factures après le 30 avril et 19 922 500
$ pour payer des intérêts qui étaient dus sur des dettes -
peux-tu continuer, s'il vous plaît? - de la Société
québécoise de...
M. Levesque: C'est l'assainissement des eaux.
M. Rhéaume: C'est l'intérêt sur les emprunts
de la SQAE, intérêt couru jusqu'au 31 mars 1986 pour des
comptes...
M. Garon:... sur les comptes.
M. Rhéaume:... dont les factures n'ont pas
été inscrites sur les crédits de l'année
1985-1986.
M. Garon: Pourquoi? Parce qu'elles sont entrées
après le 30 avril?
M. Rhéaume: C'est cela.
M. Garon: Je suppose que c'était parce que le programme
était un bar ouvert où on allait au...
M. Rhéaume: Remarquez que compte tenu du volume de
crédits périmés qu'il y a là, même si cela
était entré avant le 30 avril, cela aurait arrêté au
bout de 3 900 000 $. Il y avait 3 900 000 $ de crédits
périmés. Le reste aurait été inscrit en
dépassement.
M. Garon: Oui, c'est cela que je veux dire. C'est parce que
c'était un bar ouvert.
M. Rhéaume: C'est-à-dire que la politique
budgétaire à l'égard de ces comptes, c'est de les payer
effectivement. Dans la mesure où il y a des emprunts et des engagements
de la SQAE, le gouvernement doit subventionner.
M. Garon: Comment se fait-il qu'il y avait des montants plus
élevés que les crédits qui ont été
périmés?
M. Rhéaume: Vous pouvez comparer cela un peu au programme
de l'assurance agricole où on prévoit une population ou un volume
de travaux, dans ce cas-là...
M. Garon: Cela a été plus vite que
prévu.
M. Rhéaume:... et où les travaux se
réalisent plus ou moins rapidement et où la SQAE doit assumer sa
part plus ou moins rapidement, emprunter l'argent plus ou moins vite. Dans ce
cas-là, c'est arrivé qu'elle en avait emprunté plus qu'il
avait été prévu dans la totalité des crédits
autorisés.
M. Garon: Si on calcule le tout, sur 19 981 800 $, combien
d'argent pour des factures après le 30 avril sur ce total?
M. Rhéaume: Cela va faire 19 000 000 $... Attendez un peu.
Cela va faire 19 958 100 $...
M. Garon: Et 20...
M. Rhéaume:... et 23 700 $ pour des ajustements de
conventions collectives.
M. Garon: D'accord. Programme 03.
M. Levesque: On sait que cela a été un peu plus
vite que prévu avant les élections. Bravo! Cela y allait. Je me
rappelle.
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre des Finances,
vous pouvez continuer.
M. Garon: Cela peut compenser pour l'année 1986, où
cela ne marche pas du tout.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Garon: En 1986, actuellement, les rivières...
M. Levesque: Cela va très bien.
M. Garon: Cela ne marche pas.
Une voix: Cela va très bien.
M. Levesque: Cela va très bien.
M. Garon: Arrêtez-moi cela. Il y a eu un moratoire et il ne
s'est rien fait pendant un an.
Une voix: Bien, voyons donc...
Le Président (M. Lemieux): Le bar est fermé. Nous
sommes au programme 03 du paragraphe 13.
M. Garon: La gestion des milieux atmosphérique et
terrestre.
M. Paré (Pierre-André): C'est cela. M. Garon:
62 800 $ demandés.
M. Levesque: 634 000 $ de crédits périmés.
La demande de 62 800 $ se divise comme suit: 8400 $ pour les ajustements de
conventions collectives et 54 400 $ pour les factures après le 30 avril
1986.
Le programme 04, Gestion interne et soutien: 17 400 $ demandés,
287 000 $ de crédits périmés. Les 17 400 $ se divisent
comme suit: 3800 $ pour les ajustements de conventions collectives et 13 600 $
pour des factures après le 30 avril.
Le programme 05: Organismes-conseils... Est-ce que cela va?
M. Garon: Oui.
M. Paré (Pierre-André):... 4500 $ demandés,
297 000 $ de crédits périmés. Les 4500 $ demandés
se divisent en 900 $ pour les conventions collectives et 3600 $ pour les
factures après le 30 avril.
M. Garon: Â l'Environnement, le montant total
demandé est de 20 088 500 $...
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: Les crédits périmés totaux...
M. Paré (Pierre-André): Les crédits
périmés totaux sont de 5 589 000 $. Les ajustements de
conventions collectives représentent une demande de 42 500 $ et la
différence c'est des factures après le 30 avril.
M. Garon: Le paragraphe 14... Finances
Le Président (M. Lemieux): Le paragraphe 14, M. le
député de Lévis, Finances.
M. Paré (Pierre-André): Aux Finances, le programme
1, Étude des politiques économiques et fiscales: 44 100 $
demandés, 26 000 $ de crédits périmés. Les 44 100 $
demandés représentent 42 900 $ de biens
achetés à terme et 1200 $ pour des ajustements de
conventions collectives.
Le programme 02: Gestion de la trésorerie et de la dette
publique, 61 500 $; crédits périmés, 786 000 $. La demande
de 61 500 $ se divise comme suit: 51 500 $ pour des biens achetés
à terme, 2000 $ pour les ajustements de conventions collectives et 8000
$ pour des factures après le 30 avril.
Le programme 03: Comptabilité gouvernementale, 32 800 $
demandés, 194 000 $ de crédits périmés. La demande
de 32 800 $ se divise en 26 800 $ pour les biens achetés, 6000 $ pour
les ajustements de conventions collectives.
Le programme 05: Gestion interne et soutien, 521 900 $ demandés,
171 000 $ de crédits périmés. Les 521 900 $ se divisent
comme suit: 517 200 $ pour des biens achetés à terme, 2700 $ pour
conventions collectives et 2000 $ de factures après le 30 avril.
M. Garon: Pardon, j'ai manqué cela un peu. Vous avez dit
117 000 $ de crédits périmés?
M. Paré (Pierre-André): 171 000 $ de crédits
périmés.
M. Garon: 171 000 $ de crédits périmés. Une
demande de paiement de 521 900 $?
M. Paré (Pierre-André): Se divisant comme suit:
biens achetés à terme, 517 200 $...
M. Garon: 517 200 $ pour des biens achetés à terme,
des factures payés à l'avance?
M. Levesque: Ce sont des ordinateurs.
M. Paré (Pierre-André): C'est de
l'informatique.
M. Levesque: C'est de l'informatique tout au long ici, dans tout
le ministère.
M. Paré (Pierre-André): II y a des machines de
traitement de textes, des...
M. Levesque: C'est cela.
M. Paré (Pierre-André): 2700 $ pour l'ajustement
des conventions collectives et 2000 $ pour des factures après le 30
avril.
Le programme 06: Inspecteur général des institutions
financières, 156 700 $ demandés, 1 132 000 $ de crédits
périmés. Les 156 700 $ se divisent comme suit: 147 100 $ de biens
achetés à terme, 6600 % pour des ajustements de conventions
collectives et 3000 $ pour des factures après le 30 avril.
Le programme 07: Contrôle, surveillance et développement du
commerce des valeurs mobilières! 9600 $ demandés, 212 000 $ de
crédits périmés. Les 9600 $ demandés se divisent en
i600 $ pour les conventions collectives et en 8000 $ pour des factures
après le 30 avril. (21 h 30)
Le programme 08: Statistiques, prévisions
socio-économiques et recherches d'ensemble, 42 200 $ demandés, 93
000 $ de crédits périmés. Les 42 200 $ demandés se
divisent comme suit: 35 700 $ pour des biens achetés à terme,
2500 $ pour des ajustements de conventions collectives et 4000 $ pour des
factures payées à l'avance.
Pour le ministère des Finances, c'est une demande de 868 800 $ et
un total de 2 614 000 $ de crédits périmés. La demande de
868 800 $ se divise de la façon suivante: 821 200 $ pour des biens
achetés à terme, 22 600 $ pour de3 conventions collectives et 25
000 $ pour des factures après le 30 avril.
M. Garon: Bon. On est rendu au paragraphe 15.
Industrie et Commerce
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 15,
Industrie et Commerce. M. le député de Lévis.
M. Garon: Au programme 01: Soutien technique et professionnel au
développement et à la croissance des secteurs manufacturiers,
commerciaux et coopératifs, il y a des demandes de paiement pour 79 900
$.
M. Paré (Pierre-André): Pour ce programme, il y a 1
954 000 $ de crédits périmés. La demande de 79 900 î
se divise comme suit: 39 000 $ pour des biens achetés à terme, 11
900 $ pour des ajustements de conventions collectives et 29 000 $ pour des
factures après le 30 avril.
Le proqramme 02: Soutien financier au développement et à
la croissance des secteurs manufacturiers, commerciaux et coopératifs;
286 200 $ sont demandés et il y a 15 369 000 $ de crédits
périmés. Le montant de 286 200 $ se divise de la façon
suivante; 11 300 $ pour des ajustements de conventions collectives et 274 900 $
pour des factures après le 30 avril.
Au programme 03: Soutien aux sociétés et organismes
d'État; 26 700 $ sont demandés et il y a 2 280 000 $ de
crédits périmés. Le montant de 26 700 $ se divise de la
façon suivante: 600 $ pour les biens achetés à terme, 1000
$ pour l'ajustement des conventions collectives et 25 100 $ pour des factures
après le 30 avril 1986.
Au total, pour le ministère de l'Industrie et du Commerce, c'est
392 800 $
demandés et un total de 19 603 000 $ de crédits
périmés. Le montant de 392 800 $ se divise de la façon
suivante: 39 600 $ pour des biens achetés à terme, 24 200 $ pour
l'ajustement des conventions collectives et 329 000 $ pour des factures
après le 30 avril.
M. Garon: Cela va bien. Le paragraphe 16.
M. Paré (Pierre-André): La Justice.
M. Garon: Le paragraphe 16.
M. Polak: Excusez-moi, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Polak: Juste une question. Le paragraphe 15, Industrie et
Commerce, quand je le compare avec l'Agriculture, est-ce que je peux tirer la
conclusion que le ministre de l'Industrie et du Commerce menait beaucoup mieux
son ministère que le ministre de l'Agriculture du temps?
M. Levesque: C'est possible, encore une fois, mais je ne peux ni
le confirmer ni l'infirmer.
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie, M. le
ministre des Finances. J'appelle le paragraphe 16, Justice.
Justice
M. Paré (Pierre-André): À la Justice, cela
commence avec le programme 02: Soutien administratif à l'activité
judiciaire; 668 600 $ sont demandés et il y a 1 305 000 $ de
crédits périmés. Le montant de 668 600 $ demandé se
divise de la façon suivante: 197 700 $ de biens achetés à
terme, 66 400 $ d'ajustements de conventions collectives et 404 500 $ de
factures payées à l'avance.
Le programme 03: Protection des droits et libertés de la
personne; 83 400 $ sont demandés et il y a 767 000 $ de crédits
périmés. Le montant de 83 400 $ se divise de la façon
suivante: 43 400 $ pour les biens achetés à terme, 11 800 $ pour
les conventions collectives et 28 200 $ pour des factures après le 30
avril
Le programme 05: Administration; 564 300 $ sont demandés et il y
a 3 325 000 $ de crédits périmés. La demande de 564 300 $
se divise de la façon suivante: 149 400 $ pour des biens achetés
à terme, 12 700 $ pour des ajustements de conventions collectives et 402
200 $ pour des factures après le 30 avril.
Le programme 06: Enregistrement officiel; 6700 $ sont demandés et
il y a 299 000 $ de crédits périmés. Le montant de 6700 $
demandé se divise comme suit: 5400 $ pour les conventions collectives et
1300 $ pour des factures après le 30 avril.
Le programme 07: Protection du consommateur; 104 700 $ sont
demandés et il y a 91 000 $ de crédits périmés. Le
montant de 104 700 $ demandé se divise comme suit: 43 800 $ pour des
biens achetés à terme, 5800 $ pour des conventions collectives et
55 100 $ pour des factures après le 30 avril.
Le programme 08: Services juridiques du gouvernement; 86 800 $...
M. Garon: C'est 86 000 $ demandés.
M. Paré (Pierre-André):... 86 000 $ sont
demandés et il y a 471 000 $ de crédits périmés.
Les 86 000 $ demandés se divisent de la façon suivante: 54 300 $
pour les biens achetés, 9600 $ pour les ajustements de convention
collective et 22 100 $ pour des factures après le 30 avril.
Le programme 09: Affaires législatives; 62 000 $ demandés,
729 000 $ de crédits périmés. Les 62 000 $ demandés
se divisent comme suit: 51 000 $ pour des biens achetés à terme,
5900 $ pour la convention collective, 4800 $ pour des factures après le
30 avril.
Programme 10: Affaires criminelles et pénales; 19 100 $
demandés, 587 000 $ de crédits périmés. Les 19 100
$ demandés se divisent comme suit: 6900 $ pour les conventions
collectives et 12 200 $ pour les factures après le 30 avril.
Au total, 1 594 000 $ sont demandés, 7 500 000 $ de
crédits ont été périmés. Le 1 594 800 $
demandé se divise de la façon suivante: 539 900 $ pour des biens
achetés à terme, 124 500 $ pour les conventions collectives et -
vous me permettrez de faire une petite addition, de mémoire - 830 400 $
pour les factures reçues après le 30 avril.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 17,
Loisir, Chasse et Pêche.
Loisir, Chasse et Pêche
M. Paré (Pierre-André): Au programme 3: Plein air,
parcs et réserves, 2 444 900 $ demandés et 5 893 000 $ de
crédits périmés. La demande de 2 444 900 $ se divise comme
suit: 5100 $ pour des biens achetés à l'avance, 31 400 $ pour les
conventions collectives, 87 000 $ pour des factures après le 30 avril et
2 321 400 $ pour les expropriations.
M. Garon: Pourquoi les expropriations? Parce que les comptes sont
entrés après le 30 avril?
M. Paré (Pierre-André): On a une explication sur
les expropriations qui est
bonne autant là qu'elle le sera pour le ministère des
Transports.
M. Gobé:...
Le Président (M. Lemieux); S'il vous plaît, M. le
député de Lafontaine!
M. Gobé: M. le Président, il y a certains
éclaircissements que mon collègue...
Une voix: Que j'essayais d'éclaircir, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): M. Rhéaume, du
ministère des Finances.
M. Garon: J'aimerais mieux que vous l'éclairiez que vous
l'éclaircissiez.
M. Bélisle: Je comprends que le député de
Lévis a besoin de plus d'éclaircissements que le
député de Lafontaine.
M. Gobé: II a besoin de lumières, parce qu'il n'est
pas lumineux.
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît, M. le
député de Lafontaine! M. Rhéaume.
M. Rhéaume: Voici. Dans le cas des expropriations, la
modification à la politique de comptabilisation est nouvelle et fait
que, jusqu'à maintenant, on inscrivait aux dépenses à
mesure que les crédits étaient votés pour faire les
paiements des expropriations, alors que, désormais, on inscrira les
dépenses à mesure qu'il sera reconnu au gouvernement le droit de
prendre possession du bien exproprié, selon sa valeur. Auparavant, vous
pouviez avoir une expropriation où le gouvernement pouvait prendre
possession du bien, du terrain, etc., pour un prix donné, et, comme il
ne le payait que dans l'année suivante ou deux ans plus tard, la
dépense n'était inscrite qu'au moment du paiement.
Désormais, dès le moment où il sera reconnu que le
gouvernement peut prendre possession du bien, la dépense sera inscrite
et le crédit devra être là au cours de cette année,
et il pourra être payé l'année suivante ou l'année
d'après. Mais, au 31 mars de chaque année, la situation des
dépenses devra refléter toutes les expropriations dont le
gouvernement sera autorisé à prendre possession. Dans le cas du
31 mars 1986 qui nous intéresse, au ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche, il y en avait pour 2 300 000 $.
M. Garon: 2 000 000 $?
M. Rhéaume: 2 321 400 $.
M. Garon: C'étaient des expropriations faites?
M. Rhéaume: Faites, mais non payées, non
réglées.
M. Garon: Non réglées...
M. Rhéaume: En date du 31 mars.
M. Garon: II n'y en avait pas pour plus de 2 321 000 $ à
régler.
M. Rhéaume: C'est cela. C'est-à-dire qu'il y avait
plus d'expropriations que cela, mais les autres étaient payées ou
les crédits étaient là pour le faire.
M. Garon: Cela veut dire que les finances avaient
été drôlement assainies sous le gouvernement du Parti
québécois. Je me souviens qu'en 1976, juste dans Charlevoix, il y
en avait pour une fortune. Des gens avaient été expropriés
plusieurs années auparavant...
M. Levesque: Un instant! Ce n'est pas le ministère des
Transports, c'est le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche. Ne vous trompez pas.
M. Polak: N'allez pas trop vite...
M. Levesque: On va arriver aux Transports tout à l'heure,
on regardera cela.
M. Garon: II s'agissait d'expropriations qui avaient
été liquidées, si vous voulez. À quelle date?
M. Rhéaume: Pour lesquelles le gouvernement était
autorisé à prendre possession du bien, pour lesquelles le prix
était fixé au 31 mars 1986.
M. Garon: Vous avez des crédits périmés pour
au-dessus de 2 000 000 $. Comment se fait-il que vous n'ayez pas pris cela
à même vos crédits périmés?
M. Rhéaume: L'explication que je peux donner
là-dessus, c'est que le décompte en a été
effectué après le 30 avril.
M. Garon: Je ne veux pas de spéculation. C'est ça
ou ce n'est pas ça?
M. Levesque: Le système était comme ça
avant.
M. Garon: Non, non. Il y avait les crédits... Vous avez eu
les comptes après le 30 avril, mais jusqu'à quand?
M. Levesque: J'ai fait le budget le 1er mai 1986, n'oubliez pas
ça.
M. Garon: Oui.
M. Levesque: Cette somme-là n'était pas encore
payable.
M. Garon: Les 2 321 000 $ sont payables quand? S'ils sont
inscrits là...
M. Levesque: Dans le temps, comme le disait M. Rhéaume, on
ne faisait l'inscription que lorsque le moment était venu de les
payer.
M. Garon: Mais c'est ça que je demande. Si le moment est
venu de les payer et s'il y a des crédits périmés pour
au-delà de cette somme-là sous le programme 03, Plein air, parcs
et réserves, comment se fait-il que cela se retrouve dans une demande
d'autorisation de paiement dans le projet de loi 130, alors qu'on avait les
crédits dans le budget?
M. Rhéaume: Dans l'ancien système, celui qu'on
avait jusqu'à maintenant, la dépense n'était inscrite
qu'au moment où on payait. S'il était prévu de payer
après le 1er avril 1986, on n'inscrivait la dépense
qu'après le 1er avril 1986. Dans ce cas-là, ce serait dans
l'année financière 1986-1987, par exemple. Compte tenu qu'on a
modifié la règle comptable pour mettre les dépenses du
gouvernement sur une base courue de façon plus extensive, dès que
le gouvernement est autorisé à prendre possession du bien,
même s'il ne le paie que dans l'année suivante, on inscrit la
dépense pour le montant requis.
M. Garon: Les 2 321 000 $ sous forme d'expropriations dans le
programme 03 couvrent quelle période précisément?
M. Rhéaume: Cela couvre les expropriations dont le
gouvernement était autorisé à prendre possession jusqu'au
31 mars 1986. Cependant, ces données ont été
montées après le 30 avril 1986. Si elles l'avaient
été avant le 30 avril, on aurait pu utiliser les crédits
périmés.
M. Garon: Donc, ce sont des montants qui étaient à
liquider après le 30 avril 1986?
M. Rhéaume: Liquider dans le sens de payer, oui.
M. Garon: Très bien, merci.
M. Paré (Pierre-André): Le programme 05...
M. Garon: Si on fait le décompte des 2 444 900 $ sous nos
rubriques habituelles, pour des factures après le 30 avril, cela fait
quel montant?
M. Paré (Pierre-André): 2 531 900 $.
M. Garon: Non, vous arrivez plus haut que le montant
demandé, là. Le montant demandé est de 2 444 900 $.
M. Paré (Pierre-André): C'est 2 321 000 $.
Excusez-moi. Plus 87 $, cela fait 2 408 400 $.
M. Garon: Et le reste?
M. Paré (Pierre-André): Le reste c'est... Les 2 444
900 $ se diviseraient de la façon suivante: 5100 $ pour les biens
achetés à terme, 31 400 $ pour les conventions collectives et 2
408 400 $ pour des factures après le 30 avril.
M. Garon: Cela va.
M. Paré (Pierre-André): Le programme 05, Gestion
interne et soutien; 138 300 $ demandés; 1 046 000 $ de crédits
périmés. Les 138 300 $ se divisent de la façon suivante:
70 300 $ en biens achetés à terme, 33 600 $ pour les conventions
collectives et 34 000 $ pour des factures après le 30 avril.
Le programme 06, Régie de la sécurité dans les
sports; 22 300 $ et 483 000 $ de crédits périmés. Les 22
300 $ se divisent comme suit: 1300 $ pour les conventions collectives et 21 000
$ pour des factures après le 30 avril.
Gestion des ressources fauniques.
M. Garon: Programme 07.
M. Paré (Pierre-André):... programme 07...
M. Garon: Gestion des ressources fauniques.
M. Paré (Pierre-André):... 139 400 $, aucun
crédit périmé. Les 139 400 $ se divisent de la
façon suivante: 7400 $ pour des biens achetés à terme, 27
800 $ pour de3 conventions collectives et 104 000 $ pour des factures
après le 30 avril.
Au total, au ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche, il y a 2 744 900 $ de demandés - il y avait 7 422 000 $ de
crédits périmés - dont 83 400 $ pour des biens
achetés à terme, 94 100 $ pour des ajustements de conventions
collectives et 2 567 400 $ pour des factures après le 30 avril.
M. Garon: Pour un total de 2 744 900 $. (21 h 45)
M. Paré (Pierre-André): C'est cela.
M. Garon: Paragraphe...
Main-d'Oeuvre et Sécurité du
revenu
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 18. M.
le ministre des Finances, est-ce qu'il y a un amendement au paragraphe 18?
Une voix: On l'avait déposé.
Le Président (M. Lemieux): Vous l'aviez
déposé.
M. Levesque: On l'avait déposé, M. le
Présidente Je pense que mon collègue, le ministre
délégué au Finances, l'avait déposé.
M. Garon: Oui. Main-d'Oeuvre et Sécurité...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement...
M. Levesque: Est-ce qu'il avait formellement fait une motion
à cet effet?
Le Président (M. Lemieux): Non. C'est la raison pour
laquelle...
M. Levesque: Je fais la motion, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Garon: Pardon?
Une voix: Quant à nous, oui.
M. Levesque: II s'agit de prendre le programme 06 et de
l'incorporer au programme 01.
Le Président (M. Lemieux): C'est cela. Est-ce que
l'amendement est adopté, M. le député?
M. Garon: C'est présenté par le ministre?
M. Levesque: Je l'ai fait. Je l'ai présenté.
Le Président (M. Lemieux): D'accord. L'amendement est
adopté.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 18, M.
le député de Lévis, du projet de loi 130.
M. Garon: Je ne l'ai pas devant moi. M. Levesque: Le
programme 01 amendé. M. Paré (Pierre-André): Le
programme 01 amendé. La demande est maintenant de 729 600 $...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Le programme 01, Direction et gestion.
M. Paré (Pierre-André): Programme 01, Direction et
gestion, demande de 729 600 $. Montant demandé amendé.
M. Garon: Oui.
M. Paré (Pierre-André): Crédits
périmés, 5 565 000 $. La demande de 729 600 $ se divise comme
suit: 185 600 $ pour des biens achetés à terme, 273 000 $ pour
les conventions collectives et 271 000 $ pour des factures après le 30
avril.
Le programme 02: Administration déléguée de
programmes en sécurité du revenu; montant demandé, 65 000
$, et crédits périmés, 875 000 $. La demande de 65 000 $,
c'est essentiellement pour des factures après le 30 avril.
Le programme 03: Direction et gestion de la Commission des affaires
sociales; 7700 $...
M. Garon: Demandés.
M. Paré (Pierre-André):... demandés: 3900 $
pour des biens achetés à terme et 3800 $ pour des ajustements aux
conventions collectives. Il y avait à ce programme 335 000 $ de
crédits périmés.
Au programme 07, Assistance...
M. Garon: 06.
M. Levesque: Non. Le programme 06 est parti.
M. Paré (Pierre-André): Le programme 06 est
disparu.
M. Garon: D'accord.
M. Paré (Pierre-André): Le programme 07,
Assistance-maladie; demandés, 8 113 900 $; aucun crédit
périmé. La demande de 8 113 900 $ est pour...
M. Garon: Huit millions. M. Levesque: Huit millions.
M. Paré (Pierre-André): 8 113 900 $, c'est
pour...
Une voix: M. Rhéaume.
M. Rhéaume: II s'agit des factures des pharmaciens
relatives à l'assistance-maladie
pour des services*..
M. Garon: Arrivées après le 30 avril.
M. Rhéaume:... pour des services donnés avant le 31
mars, mais pour lesquels la facturation est arrivée après le 30
avril.
M. Garon: Pour tout le montant? M. Rhéaume: Pour
tout le montant.
M. Paré (Pierre-André): On se retrouve, pour le
ministère, avec une demande totale de 8 916 200 $ et des crédits
périmés de 6 700 000 $. La demande se répartit comme suit:
8 449 900 $ de factures après le 30 avril et 276 800 $ pour les
conventions collectives, ainsi que 189 500 $ pour des biens achetés
à terme.
Office de planification et de développement du
Québec
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 19,
Office de planification et de développement du Québec.
M. Paré (Pierre-André): Le programme 01:
Administration et consultation; 25 900 $ demandés 394 000 $ le
crédits périmés. Les 25 900 $ se divisent ainsi: 21 000 $
pour les biens achetés à terme, 3900 $ pour les conventions
collectives et 1000 $ pour les factures après le 30 avril.
Le programme 02: Développement régional; 18 000 $ sont
demandés et les crédits périmés dont de 1 130 000
$. La demande de 18 000 $ est essentiellement pour les conventions
collectives.
Au total, pour l'Office de planification et de développement du
Québec, la demande est de 43 900 $ et les crédits
périmés sont de 1 524 000 $. La demande de 43 900 $ se divise en
21 000 $ pour les biens achetés à terme, 21 900 $ pour les
conventions collectives et 1000 $ pour des factures après le 30
avril.
Organisme relevant du ministre
délégué à l'Administration
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 20,
Organisme relevant du ministre délégué à
l'Administration.
M. Paré (Pierre-André): Le programme 01: Commission
administrative des régimes de retraite et d'assurances; une demande de
454 100 $ qui se divise de la façon suivante: biens achetés
d'avance à terme, 12 100 $, 5800 $ pour des ajustements de conventions
collectives et 465 200 $ pour des factures payées après le 30
avril.
M. Levesque: 465 000 $
M. Garon: C'est-à-dire reçues après le 30
avril.
M. Paré (Pierre-André): Reçues après
le 30 avril...
Une voix: C'est 436 200 $.
M. Paré (Pierre-André): 436 200 $, excusez.
D'accord.
Je répète, 454 100 $: factures après le 30 avril,
436 200 $, ajustements de conventions collectives, 5800 $, biens achetés
à terme, 12 100 $. Le total, c'est la même chose.
M. Bélisle: Les crédits périmés sont
de combien?
M. Paré (Pierre-André): 589 000 $.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 21.
Organismes relevant de la ministre déléguée à la
Condition féminine.
Organismes relevant de la ministre
déléguée à la Condition féminine
M. Paré (Pierre-André): Au programme 01: Conseil du
statut de la femme. Demandés, 7800 $; crédits
périmés, 151 000 $. Les 7800 $ se divisent de la façon
suivante: 4800 $ pour les conventions collectives et 3000 $ pour les factures
après le 30 avril.
Le programme 02: Office des services de garde à l'enfance.
Demandés, 21 500 $; crédits périmés 2 333 000 $.
Les 21 500 $ se divisent de la façon suivante: 17 200 $ en biens
achetés à terme, 4300 $ pour les conventions collectives. Le
total des organismes relevant de la ministre déléguée
à la Condition féminine donne une demande de 29 300 $ et des
crédits périmés de 2 484 000 $. La demande de 29 300 $ se
divise de la façon suivante: 17 200 $ pour des biens achetés
à terme, 9100 $ pour des ajustements de conventions collectives et 3000
$ pour des factures après le 30 avril.
Organismes relevant de la vice-présidente du
Conseil exécutif
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 22,
Organismes relevant de la vice-présidente du Conseil
exécutif.
M. Paré (Pierre-André): Le programme 01, Commission
de la fonction publique; 300 $ demandés, 401 000 $ de crédits
périmés. Les 300 $ demandés sont essentiellement pour les
ajustements des conventions collectives.
Le programme 02, Office des ressources humaines; 107 600 $
demandés, 2 222 000 $ de crédits périmés. Les 107
600 $ demandés
se divisent de la façon suivante: 59 700 $ pour des biens
achetés à terme; 8200 $ pour des ajustements de conventions
collectives et 39 700 $ pour des factures après le 30 avril. Le
programme 03: Contributions du gouvernement à titre d'employeur, 5 769
000 $ demandés, 2 702 000 $ de crédits périmés? les
5 769 000 $ représentent une facture reçue après le 30
avril. C'est un calcul avec la CSST qui est fait parce que les factures sont
révisées et ajustées.
M. Garon: Les factures de qui?
M. Paré (Pierre-André): De la CSST.
Ministère par ministère, ils envoient les factures. Ce sont des
révisions qui se font, des tarifications.
M. Garon: C'est arrivé après le 30 avril...
M. Paré (Pierre-André): C'est ça.
M. Garon:... pour l'année finissant le 31 mars.
M. Paré (Pierre-André): C'est ça.
M. Garon: Les contributions du gouvernement à titre
d'employeur.
M. Paré (Pierre-André): C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 23.
Organismes relevant...
M. Garon: Le total.
M. Paré (Pierre-André): Le total.
M. Garon: Attendez un peu.
Le Président (M. Lemieux): Pardon, M. le
député de Lévis.
M. Paré (Pierre-André): Pour les organismes
relevant de la vice-présidente du Conseil exécutif, il y a une
demande de 5 876 900 $. Il y a des crédits périmés pour 5
325 000 $. La demande de 5 876 900 $ se divise comme suit: 8500 $ pour les
ajustements de conventions collectives, 59 700 $ pour des biens achetés
à terme; et la différence pour des factures après le 30
avril.
Organismes relevant du ministre
délégué aux Services et Approvisionnements
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 23:
Organismes relevant du ministre délégué aux Services et
Approvisionnements.
M. Paré (Pierre-André): Programme 02: Service des
achats du gouvernement; demande de 1800 $, crédits périmés
de 532 000 $. Les 1800 $, ce sont essentiellement des ajustements de
conventions collectives.
Programme 03; Protection civile; 6200 $ demandés, crédits
périmés de 267 000 $. La demande de 6200 $, c'est essentiellement
pour des ajustements de conventions collectives. Au total, une demande de 8000
$ et des crédits périmés de 799 000 $. La demande de 8000
$ est essentiellement pour les conventions collectives.
Personnes désignées par
l'Assemblée nationale
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe '24:
Personnes désignées par l'Assemblée nationale.
M. Paré (Pierre-André): Le programme 01: Protecteur
du citoyen; 2400 $, crédits périmés de 9000 $. Les 2400 $
sont pour les ajustements de conventions collectives.
Vérificateur général: 80 700 $ demandés, 186
000 $ de crédits périmés. Les 80 700 $
demandés...
M. Garon: Au programme 02.
M. Paré (Pierre-André):... sont pour 80 300 $ pour
des biens achetés à terme, et 400 $ pour les conventions
collectives. Au total, pour les personnes désignées par
l'Assemblée nationale, une demande de 83 100 $, des crédits
périmés de 195 000 $. La demande de 83 100 $ se divise de la
façon suivante: 80 300 $ en biens achetés à terme, 2800 $
pour les ajustements de conventions collectives.
Relations internationales
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 25,
Relations internationales.
M. Paré (Pierre-André): Aux relations
internationales, le programme 01, Affaires internationales: 3 289 300 $. C'est
664 000 $ de crédits périmés. Les 3 289 300 $ se divisent
de la façon suivante: 2 287 100 $ pour des biens achetés à
terme, 5200 $ pour l'ajustement des conventions collectives et 997 000 $ pour
des factures après le 30 avril.
M. Garon: Comment se fait-il qu'il y ait autant de biens et de
factures payés à l'avance?
M. Paré (Pierre-André): C'est la maison de New
York.
M. Garon: C'est la maison de New York.
M. Paré (Pierre-André): Oui.
Le programme 03, Gestion interne et soutient 8200 $ demandés, 321
000 $ de périmés. Les 8200 $ se divisent en 3200 $ pour les
conventions collectives et 5000 $ pour les factures après le 30
avril.
Au total, une demande de 3 297 500 $ qui se divisent en biens
achetés à terme, 2 287 100 $, ajustement de conventions
collectives, 8400 $, et pour les factures après le 30 avril, 1 002 000
$. Crédits périmés pour les Relations internationales, un
montant de 985 000 $.
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 26,
Revenu.
M. Garon: J'ai mal compris. Les crédits
périmés étaient de combien?
M. Paré (Pierre-André): C'était de 985 000
$.
Le Président (M. Lemieux): C'était 985 000 $, M. le
député de Lévis.
M. Garon: Pour les Relations internationales? Le
Président (M. Lemieux): Au paragraphe 25, Relations internationales.
J'appelle le paragraphe 26, Revenu. Oui?
M. Bélisle: Pour la maison de New York, est-ce que j'ai
bien compris? Vous avez dit combien?
M. Garon: Ce n'est pas la maison, c'est un bureau.
M. Bélisle: Un bureau, je sais. C'est une maison du
Québec.
M. Paré (Pierre-André): C'est une maison qui a
été achetée par le gouvernement à New York. Cela a
coûté 2 287 000 $.
Revenu
Le Président (M. Lemieux): J'appelle le paragraphe 26,
Revenu. M. Paré.
M. Paré (Pierre-André): Le programme 26,
Revenu.
M. Garon: Paragraphe 26.
Le Président (M. Lemieux): Le paragraphe 26, je
m'excuse.
M. Garon: Programme 01, Administration fiscale.
Le Président (M. Lemieux): C'est cela. Merci, M. le
député de Lévis.
M. Paré (Pierre-André): Programme 01,
Administration fiscale. Demandés, 1 365 300 $; périmés, 5
077 000 $. La demande de 1 365 300 $ se divise de la façon suivante: 1
038 300 $ pour des biens achetés...
M. Garon: Achetés à terme.
M. Paré (Pierre-André): A terme. 140 000 $ à
termes, 140 400 $ pour des ajustements de conventions collectives et 186 600 $
pour des factures après le 30 avril.
M. Garon: Qu'est-ce qui a été acheté
à terme? Ce sont des ordinateurs ou des...
M. Paré (Pierre-André): C'est un ordinateur.
Le programme 04, Contrôle des jeux de hasard et des courses: 4200
$ demandés, 206 000 $ périmés. Les 4200 $ se divisent en
2200 $ pour les conventions collectives et 2000 $ pour des factures
après le 30 avril.
Au total, le ministère du Revenu demande 1 369 500 $. Il y a des
crédits périmés de 5 283 000 $. Le 1 369 500 $ se divise
de la façon suivante: 1 038 300 $ pour des biens achetés à
terme, 142 600 $ pour des ajustements de conventions collectives et la
différence, soit 188 600 $, pour des factures après le 30
avril.
Le Président (M. Lemieux): Nous ajournons jusqu'à
demain matin, 10 heures, pour reprendre l'étude du projet de loi 130,
Loi concernant les dépenses effectuées et non
comptabilisées au 31 mars 1986. Nous allons reprendre demain, à
10 heures, au paragraphe 27, Santé et Services sociaux, programme
01.
(Fin de la séance à 22 heures)