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(Dix heures vingt-deux minutes)
Le Président (M. Després): À l'ordre, s'il
vous plaît!
Chers membres de la commission du budget et de l'administration, je
déclare la séance maintenant ouverte. Je vous rappellerai le
mandat de la commission. La commission est réunie, ce matin, afin de
procéder à la vérification des engagements financiers du
ministre délégué aux Finances et à la
Privatisation, puis à ceux du ministère du Revenu pour les mois
de janvier à juillet 1987.
Je demanderais au secrétaire de la commission d'annoncer les
remplacements, s'il y a remplacements.
Le Secrétaire: M. le Président, il n'y a aucun
remplacement pour la séance.
Le Président (M. Després): Merci, M. le
secrétaire.
Je fais référence à l'ordre du jour reçu par
les membres. J'aimerais qu'on adopte cet ordre du jour. Est-ce que vous avez
tous reçu une copie de l'ordre du jour?
Est-ce que l'ordre du jour est adopté? Les membres de
l'Opposition, oui? D'accord. L'ordre du jour est adopté.
Engagements du ministre délégué
aux Finances et à la Privatisation
Vérification des engagements financiers, ministre
délégué aux Finances et à la Privatisation.
J'appelle l'étude des engagements financiers du ministre
délégué aux Finances et à la Privatisation.
M. le député de Lévis.
Acheminement des engagements à la
commission
M. Garon: À la suite de l'affaire Latulippe, comme on peut
l'appeler, si l'on veut, où on a indiqué qu'il y avait des
engagements financiers du ministère du Solliciteur général
qui n'avaient pas été acheminés vers la commission
parlementaire chargée de l'étude desdits engagements, j'aimerais
demander si le ministre délégué à l'Administration
a vérifié à son ministère si tous les engagements
financiers qui doivent être vérifiés par la commission
parlementaire du budget et de l'administration ont été
acheminés ou s'il ne l'a pas vérifié. C'est pour le
même genre de cas où des contrats n'auraient pas été
acheminés pour vérification par la commission parlementaire du
budget et de l'administration. Est-ce que vous avez fait une
vérification à ce sujet?
Le Président (M. Després): M. le ministre.
M. Fortier: Vous avez un complément de
réponse...
Une voix: Un complément de réponse. M.
Fortier:... à donner là-dessus?
Le Président (M. Després): M. le
député de Lévis, on m'a informé que le Conseil du
trésor procède présentement à une étude en
ce qui concerne les engagements financiers de tous les ministères. On
nous a informés qu'aussitôt que le Conseil du trésor aurait
vérifié les engagements financiers, pas seulement du Solliciteur
général, mais de tous les ministères, on
déposerait, devant chacune des commissions parlementaires, ces
engagements financiers qui n'auraient pas été
contrôlés et vérifiés par ces dernières et
cela dès...
M. Garon: Oui.
Une voix:... le mois de septembre.
M. Garon: Je trouve que cela laisse planer des doutes sur
l'administration des autres ministères où il n'y a rien qui a
été trouvé. Dans le cas du ministre
délégué à l'Administration, le point en question
est le suivant. Comme son ministère a été
créé de toutes pièces depuis... formellement, je ne peux
dire la date, mais c'est depuis les élection de 1985. Donc, la
vérification n'est pas très longue à faire puisqu'il y a
très peu d'engagements financiers de son ministère qui sont vus
devant notre commission parlementaire. Alors, j'ai demandé si le
ministre s'est inquiété ou non. Il a dit: Je ne m'occupe pas de
cela. Il s'est occupé de cela et il a fait vérifier dans son cas
à lui. Je ne parle pas pour les autres.
M. Fortier: Cela me fait plaisir de fournir une réponse
à la question, M. le Président. D'une part, je préciserai,
si le député n'a pas saisi l'astuce, que je n'ai pas de
ministère comme tel. Je suis ministre délégué aux
Finances et c'est donc une
délégation des responsabilités qui sont normalement
assumées par le ministre des Finances.
Je n'ai pas eu le genre de problèmes qui peuvent être
créés, semble-t-il - c'est sujet à enquête - lors de
la création d'un nouveau ministère. Donc, toute l'administration
courante, en ce qui me concerne, en ce qui concerne mes responsabilités
du côté de la privatisation comme telle, à ce
moment-là, je relève du ministère des Finances pour
l'administration courante. Bien sûr, en ce qui concerne les autres
responsabilités quant aux institutions financières, l'inspecteur
général et la Commission des valeurs mobilières existent
depuis fort longtemps et ceci est acheminé, comme cela est fait depuis
très longtemps.
Donc, il n'y a pas eu de brisure dans les procédures et le fait
que j'aie été nommé n'a pas changé la façon
de fonctionner du ministère des Finances comme tel. Je n'ai pas de
fonctionnaire attitré, mais j'utilise les fonctionnaires du
ministère des Finances et c'est pour cela que j'ai avec moi ici M.
Montminy, qui relève du ministère des Finances. Toute la partie
administrative relève du ministère des Finances. Mais je peux en
donner l'assurance, le député de Lévis a raison. Dans les
fonctions que j'occupe, je n'ai pas engagé de nombreux crédits
financiers et, à ma connaissance, tous et chacun des crédits
financiers qui avaient été engagés ont été
acheminés ici.
M. Garon: Vous avez demandé au sous-ministre...
M. Fortier: Une enquête est en cours où le Conseil
du trésor - et ceci se fait... On nous avait avisé et c'est
l'information que le président vient de donner - s'assure que
lui-même et tous les ministères fassent une vérification.
Étant au courant de cette décision, c'est la procédure qui
est suivie présentement.
M. Garon: Vous n'avez pas, vous-même, vérifié
auprès du sous-ministre des Finances pour les lois qui relèvent
de votre administration. Vous administrez un certain nombre de lois. Par
exemple, vous avez la Loi sur les assurances ou certaines lois dont
l'administration vous a été déléguée par
décret du gouvernement, j'imagine.
M. Fortier: Non, mais je pense que le député
connaît la procédure. Lorsqu'on engage des dépenses
publiques, on procède par CT et tous ces CT ont été
discutés ici. J'en ai tellement peu que c'est bien évident - je
pense que la dernière fois on en avait sept ou huit - qu'il est assez
facile de vérifier de mémoire. Comme vous voyez, cette fois-ci il
y en a trois, qui n'originent pas nécessairement de moi, mais que j'ai
autorisés en ce qui concerne la Commission des valeurs
mobilières. Cela ne prend pas une enquête très
poussée pour vérifier lesquels sont passés par mes
services. Je pense bien que je ne me suis jamais pété les
bretelles sur le fait que mes responsabilités administratives
étaient les plus importantes. Je pense que, sur le plan de mon action au
sujet des institutions financières, on y reviendra le mois prochain car
on aura à débattre - et cela me fait plaisir que le
député de Lévis ait conservé ses
responsabilités dans le secteur des institutions financières - on
aura à discuter ensemble de dossiers très importants, de
nouvelles politiques qui seront mises de l'avant.
Dans le secteur des institutions financières, de toute
évidence, mes responsabilités sont beaucoup plus dans la
formulation de nouvelles politiques que dans l'administration. C'est la raison
pour laquelle on retrouve très peu d'engagements financiers. Je peux le
lui dire, parce que j'en ai fait la dernière fois et cette fois-ci et je
me suis assuré que tous les CT qui étaient passés par moi
avaient été approuvés et acheminés ici et cela a
été fait. D'ailleurs, M. Montminy, du ministère des
Finances, s'en assure et je pense que, si un ministère connaît les
procédures, c'est bien le ministère des Finances. Le
ministère des Finances s'est toujours assuré que cela se fasse
selon les normes du Conseil du trésor. Même s'il y a une
révision par le Conseil du trésor, je peux donner l'assurance au
député de Lévis que le ministère des Finances va
sortir blanc comme neige.
M. Garon: Ce n'est pas cela que je vous demande, vous ne me
répondez pas. Je vous demande: Vous, en tant que ministre, qui avez la
charge... Dans votre mandat de ministre, on a déterminé par la
suite quelles lois relevaient de vous par rapport à d'autres qui
continuent de relever du ministre des Finances.
M. Fortier: Alors, les lois...
M. Garon: Autrement, vous n'administrez rien.
M. Fortier:... qui relèvent...
M. Garon: Comme vous venez devant nous en ce qui concerne un
certain nombre de domaines, donc c'est vous qui assumez la
responsabilité. Tout ce que je demande, en fonction des
responsabilités qui vous ont été
déléguées par le Conseil des ministres, c'est si vous avez
vérifié auprès du plus haut fonctionnaire du
ministère des Finances, qui relève de vous pour cette partie, si
tous les CT ou tous les engagements financiers, qui doivent venir devant cette
commission, sont
inscrits. C'est tout ce que je vous demande. M. Fortier: Je
comprends la question.
M. Garon: Je ne présume pas que vous ne l'avez pas fait ou
qu'ils ne l'ont pas fait, je suis sous l'impression que tout le monde l'a
fait.
M. Fortier: Je comprends la question: Quelles sont mes
responsabilités administratives et est-ce que le travail a
été fait pour s'assurer que tous les engagements financiers sont
inscrits?
M. Garon: C'est cela.
M. Fortier: Alors, le plan administratif tel quel, en ce qui
concerne l'aspect privatisation, je n'ai pas la responsabilité de
l'administration du ministère des Finances comme tel.
M. Garon: Non, non.
M. Fortier: D'accord. Cela est clair, cela veut dire que la
question que vous posez en relation avec le bon fonctionnement du
ministère des Finances comme tel, cela ne relève pas de moi;
j'utilise du personnel du ministère des Finances, mais cela
relève du ministre des Finances.
M. Garon: Je vous donne un exemple, un cas...
M. Fortier: Par ailleurs, les responsabilités formelles
que j'ai dans l'administration des lois sont dans le secteur des institutions
financières. Comme vous le savez, dans ce secteur, il n'y a pas de
ministère comme tel, mais il y a deux corps constitués qui sont
autonomes ou quasi autonomes, c'est l'Inspecteur général des
institutions financières et la Commission des valeurs mobilières
du Québec. Les seuls engagements dont je réponds ici sont soit
des engagements de l'inspecteur général, soit de ceux de la
Commission des valeurs mobilières ou soit des engagements lorsque j'ai
engagé des consultants pour m'aider. On en a discuté il y a trois
ou cinq mois; c'était relié à l'engagement de
professionnels pour m'aider dans ma fonction comme ministre
délégué à la Privatisation. Alors, j'ai
répondu, je pense, à une partie de la question, qui était:
Quelles sont les responsabilités formelles, sur le plan administratif?
J'ai dit au député qu'en relation avec ces fonctions qui m'ont
été déléguées, je peux lui donner
l'assurance que tous les engagements financiers ont été
acheminés ici.
M. Garon: Vous l'avez demandé à vos
fonctionnaires.
M. Fortier: Bien oui. Chaque fois, je le fais. Chaque fois que
vous me demandez de venir ici, je prends la peine de m'asseoir. Je me souviens
que, formellement, la dernière fois que je suis venu ici, je me suis
assis avec M. Montminy pour m'assurer qu'on avait acheminé tout ce qui
avait été engagé? La dernière fois, cela avait
été fait. Cette fois-ci, il y en a deux ou trois et il n'y en a
pas eu d'autres. Il n'y a pas un gros problème, il faut bien..
M. Garon: Non, non. Je ne m'occupe pas de tous les
ministères...
M. Fortier: Non, non. Cela me fait plaisir que vous posiez la
question.
M. Garon: Je m'occupe de vous en particulier!
M. Fortier: II n'y a pas de problème.
M. Garon: Pardon.
M. Fortier: On joue cartes ouvertes.
M. Garon: Parce que j'étais un peu surpris quand on a dit
que cela pouvait avoir eu lieu dans d'autres ministères. J'ai même
été estomaqué parce que, habituellement, c'est fait
automatiquement; tous les engagements financiers sont envoyés devant les
commissions parlementaires. Quand est arrivé l'affaire du Solliciteur
général, on a dit qu'il y a une vingtaine de contrats dont les
engagements financiers n'ont pas été vérifiés par
la commission parlementaire en question. On a laissé entendre que cela
pouvait se produire ailleurs, j'en ai été surpris. Normalement,
de façon automatique, les fonctionnaires acheminent les engagements
financiers devant les commissions parlementaires de qui relève
l'étude de ces engagements, selon les différents
ministères. Donc, pour tous les ministères dont je suis
responsable, je vais le demander à chacun. Je vais dire: Avez-vous
vérifié cela?
M. Fortier: Comme le député le sait, dans le cas du
Solliciteur général, cela remonte à 1984, alors je ne sais
pas quelle lacune s'est insérée dans l'administration de ce
ministère. C'est pour cela que je pense bien que ce n'est pas une
question de parti... De votre temps, il y a eu, semble-t-il, certains
problèmes et semble-t-il qu'il y en a eu récemment. Alors,
l'enquête qui est faite par le Conseil du trésor va
déterminer quelle lacune administrative s'est implantée dans ce
ministère en particulier. Mais, je lui dis qu'en autant que je suis
concerné, tous les engagements financiers que j'avais signés se
sont retrouvés ici. Si, par malheur, il y en avait un, ce serait... En
tout cas, je n'en connais pas.
Le Président (M. Després): II y a M. te
député de Bertrand qui voulait la parole.
M. Parent (Bertrand): C'était dans la même
foulée. À l'article 2. 1. 1, M. le Président, on a les
réponses obtenues à nos questions.
Le Président (M. Després}: Je n'ai pas encore
appelé M. le député de Bertrand. J'étais
effectivement rendu à cette étape. Si on s'est entendu sur la
procédure.
M. Parent (Bertrand): Moi, c'est concernant 2. 1. 1. Je suis
prêt à intervenir.
Le Président (M. Després): Je l'appelle, M. le
député de Bertrand et je vous laisse la parole. Nous
étions rendus aux réponses qui avaient été obtenues
aux questions prises en note lors de la séance du 17 février.
Est-ce qu'il y a des questions? M. le député de Bertrand.
La société PREMAR
M. Parent (Bertrand): Oui. Il y a une question concernant
l'engagement 12. On se souviendra que l'engagement 12 était un contrat
à la compagnie PREMAR, qu'on avait soulevé, le 17 février
dernier. La firme PREMAR avait reçu un premier contrat de 30 000 $ plus
un contrat additionnel de 35 000 $. Donc, une enveloppe globale de 65 000 $
pour deux contrats qui avaient été octroyés par votre
ministère pour des études, sans appel d'offres. Les CT du Conseil
du trésor sont passés par après. Vous nous aviez
donné l'explication, à ce moment-là, M. le ministre, que
c'était quelque chose où vous aviez dû agir rapidement
concernant des études sur Madelipêche.
J'ai relevé les gallées du 17 février 1987 avec
toutes les explications aux pages 1730 et suivantes. Cependant, depuis ce temps
on a su, dans l'affaire qu'on appelle communément aujourd'hui "l'affaire
Latulippe", le 4 juillet dernier, que la fameuse firme PREMAR avait fait
l'objet de contrats de 73 000 $ dans un autre ministère qui, comme tel
ne vous regarde pas. Il s'agit de la même firme. Ma question est de
savoir... Vous nous disiez à ce moment-là, en février, que
vous ne connaissiez pas particulièrement M. Préfontaine qui
agissait à titre de personne ressource dans cela.
Nous sommes un peu soucieux de savoir pourquoi le ministre a
procédé à l'engagement et à la retenue de cette
firme, sans appel d'offres. Aujourd'hui, sans vouloir mettre les choses
ensemble, on a lieu de se poser des questions, ici à l'Opposition, au
sujet de cette firme PREMAR, qui a définitivement des liens très
particuliers avec l'un de vos collègues ministres et qui s'est vu
accorder par vous, par votre ministère devrais-je dire, deux contrats,
l'un de 30 000 $ et l'autre de 35 000 $, soit 65 000 $ et
entériné par la suite, comme vous l'avez bien expliqué,
par des CT. J'aimerais avoir des explications concernant PREMAR. Je pense qu'il
faudrait faire toute la lumière concernant cette même firme et qui
concerne deux ministres différents.
Le Président (M. Després): M. le ministre
délégué aux Finances et à la Privatisation.
M. Fortier: M. le Président, cela me fait plaisir de
donner tes précisions que demande le député. D'une part,
comme le député vient de le dire, il le sait très bien, un
ministère agit et il ne sait pas nécessairement ce qui se fait
dans un autre ministère. Je peux avouer très candidement ici que
je ne savais pas qu'un autre ministère avait accordé des contrats
à PREMAR. Donc, cela s'est fait en parallèle, pour autant que je
sois concerné. De fait, le dossier Madelipêche s'est très
bien déroulé. Ce fut l'un des dossiers où les gens des
Îles-de-la-Madeleine en particulier ont été très
satisfaits, qui nous a permis de - le travail de PREMAR ou le prêt de M.
Préfontaine, comme je l'avais indiqué - colliger un ensemble de
données qui avaient été publiées et
déposées en Chambre et expliquées aux gens des
Îles-de-la-Madeleine. Cela nous avait permis d'expliquer la dynamique des
problèmes qui avaient existé dans Madelipêche.
Je crois que ceci a été utile pour faire comprendre aux
syndicats, aux employés et aux gens des Îles-de-la-Madeleine les
motifs qui nous avaient amenés à faire la privatisation. Je dois
dire que la personne qui m'avait conseillé à ce moment-là
- je le dis très franchement, j'engage ma responsabilité
ministérielle en le disant et ma réputation comme
député, je n'ai eu aucune recommandation qui m'est venue d'un
autre ministère - c'était le sous-ministre adjoint qui s'occupait
des sociétés d'État, M. Claude Séguin qui a
quitté maintenant. Il est dans le secteur privé aujourd'hui. M.
Séguin savait que M. Préfontaine avait fait des études
pour Pêches et Océans en particulier. Ce qu'on recherchait
c'était une personne-ressource qui avait oeuvré dans l'Est du
Québec et qui avait fait des études dans ce secteur. Quand M.
Séguin m'a dit que M. Préfontaine avait fait des études
pour Pêches et Océans Canada dans l'Est du Canada, dans l'Est du
Québec ou autour des îles et au Nouveau-Brunswick, à ce
moment-là, j'ai cru que la recommandation qui m'était faite par
le sous-ministre était une très bonne recommandation. En effet,
dans les faits, il s'est révélé que l'étude a
été très bien faite et qu'elle nous a permis d'expliquer
à la
population et à nous-mêmes les problèmes qui
existaient dans cette entreprise. Je le dis bien candidement: Je n'étais
pas au courant du fait qu'un autre ministère avait engagé la
firme PREMAR. La recommandation ne m'est pas venue de quelque personne que ce
soit à l'extérieur de notre ministère.
M. Parent (Bertrand): M. le Président, je remercie le
ministre de cette réponse qu'il me donne. Il conviendra avec moi que
c'est assez curieux cette situation qui se passe à peu près en
même temps, c'est-à-dire au cours de la même année.
Je prends la parole du ministre sur le type de recommandation. Mais c'est
là qu'on voit le danger de donner des mandats pour lesquels, d'une part,
on n'a pas fait appel à des soumissions publiques et, d'autre part, on
apprend par la suite qu'il y a des liens très serrés entre
différents collègues.
Si le ministre me dit que la recommandation est venue du sous-ministre
adjoint, espérons que cela s'est fait dans les règles et que vous
étiez complètement à l'écart. Il reste que c'est la
même firme... et je n'en ai pas du tout concernant la compétence
de PREMAR, je ne les connais pas; d'autant plus que vous dites que le rapport
qu'elle vous a produit vous a permis d'aller de l'avant avec le dossier
Madelipêche et que vous en êtes satisfait. Il ne s'agit pas du tout
de mettre en cause, et je tiens à le préciser, la firme comme
telle, la question de sa crédibilité, la question de son travail,
mais il s'agit beaucoup plus de voir comment a abouti cette firme à
votre bureau, pour une décision à votre ministère.
C'était là ma préoccupation, à cause du lien qu'il
y avait et ce qui s'est passé dans un autre ministère.
Probablement que vous n'étiez pas au courant, mais nous avions soumis
à ce moment-là les appréhensions que nous avions.
vis-à-vis de cette firme et de ces personnes et les associations avec
des liens politiques. Encore là, votre décision d'aller de
l'avant avec cette firme et à deux reprises: l'une pour 30 000 $ et
l'autre pour 35 000 $, c'est-à-dire la prolongation de ce mandat sans
approbation au préalable et sans demande de soumissions, je pense, rend
le ministre et le ministère très vulnérables à
cause de ce qui se passe. Quant à moi, je le trouve déplorable,
mais... Je ne voudrais pas aller plus loin sauf que je me devais quand
même de l'éclaircir.
Le Président (M. Després): Merci, M... M. Fortier:
Simplement une précision.
Le Président (M. Després): Oui, M. le ministre.
M. Fortier: Le député a raison quand il parle d'une
prolongation - la deuxième fois - mais elle avait été
approuvée en temps opportun. Par ailleurs, ce que le
député a dit, soit que nous n'avions pas été en
soumissions, c'est tout à fait vrai, on l'avait expliqué ici.
Pour nous - je ne vais pas revenir sur les explications - il s'agissait non pas
d'engager un consultant qui faisait un rapport, mais d'engager une
personne-ressource qui travaillait avec notre personnel et avec celui du
ministère des Pêcheries et qui colligeait les renseignements.
Comme on voulait procéder à la privatisation au début de
l'hiver, en temps pour la saison de la pêche, j'avais expliqué, je
pense, la dernière fois, qu'il s'agissait pour nous de rencontrer
certains délais et c'est la procédure qu'on avait suivie à
ce moment-là.
M. Parent (Bertrand): Merci.
Le Président (M. Després): Merci, M. le ministre.
Je demanderais aux membres s'ils désirent des renseignements
supplémentaires sur un autre engagement vérifié au dernier
trimestre.
Engagements de février
Aucune question? J'appelle maintenant l'étude des engagements
financiers pour chaque mois, c'est-à-dire du mois de janvier au mois de
juillet. Au mois de janvier, aucun engagement à vérifier; donc,
nous passerons à l'engagement 9 du mois de février 1987.
L'engagement 9 se lit comme suit: "Contrat de services pour l'utilisation d'une
banque de données à des fins de surveillance et d'enquête
sur les transactions boursières pour une période de trois ans
à compter du 1er avril 1987. " Montant de l'engagement: 30 000 $. Est-ce
que cet engagement...
M. Fortier: L'engagement est de 30 000 $.
M. Garon: Au total, pour les trois ans? (10 h 45)
M. Fortier: J'ai l'impression que c'est au total. Je pourrai
obtenir l'information. De toute façon, je crois que c'est pour le total.
Comme je crois qu'il avait été expliqué lorsque le
président de la Commission des valeurs mobilières était
venu devant la commission ici, la Bourse de Montréal a
développé des programmes assez sophistiqués pour permettre
de détecter ceux qui pourraient abuser, lorsqu'ils font des achats avec
des informations priviligiées, entre autres, et de suivre à la
trace les achats qu'ils font.
De toute évidence, le programme informatique qui existait
à la Commission des valeurs mobilières était
périmé depuis plusieurs années. On verra plus loin qu'il y
a eu achat d'un ordinateur. Mais, ici, il s'agissait d'un engagement pour
permettre
d'être branché au programme de la Bourse de
Montréal.
Je crois que ça va dans le sens des voeux de la commission
voulant que la Commission des valeurs mobilières utilise davantage les
ressources de la Bourse de Montréal ainsi que les programmes, les
ordinateurs, si possible, et l'information qui est disponible là.
Alors, il s'agit tout simplement d'un montant qui permet à la
Commission des valeurs mobilières de se brancher sur les ordinateurs de
la Bourse de Montréal et d'utiliser l'information en pitonnant en
partant des bureaux de ceux qui travaillent au bureau de la Commission des
valeurs mobilières.
D'ailleurs, comme vous le savez, c'est dans le même
édifice. La Bourse, c'est au deuxième ou au troisième
étage et la commission se trouve au douzième ou au
quinzième étage de la tour de la Bourse. Alors, il s'agit d'une
entente qui va dans le sens d'une bonne efficacité pour faire la
surveillance des cours boursiers et de ceux qui pourraient abuser de leur
information.
Mars
Le Président (M. Després): L'engagement financier 9
du mois de février est vérifié. J'appelle maintenant
l'engagement 13 du mois de mars 1987 qui consiste en un renouvellement du
contrat pour la fourniture de services informatiques à la Commission des
valeurs mobilières du Québec pour une période de six mois.
Montant de l'engagement, 90 000 $. Y a-t-il des questions.
M. Garon: Est-ce que le renouvellement s'est fait sur le
même barème que le contrat original?
M. Fortier: Oui, c'est exactement cela, M. le Président,
Nous avions discuté la dernière fois d'un renouvellement de
contrat de la même façon. Comme les discussions avec le Conseil du
trésor tardaient, il a fallu, à différentes reprises
depuis deux ans, renouveler ce contrat avec Datasult.
Alors, il s'agit d'un pis-aller. Il s'agit de renouveler un contrat avec
Datasult qui ne donne pas le meilleur service à la Commission des
valeurs mobilières. Mais la seule façon de régler la chose
était de permettre à la Commission des valeurs mobilières
de faire un investissement important et pour lequel j'avais fait une
recommandation.
J'ai défendu avec M. le président de la Commission des
valeurs mobilières la nécessité de se moderniser et je
crois que la commission avait exprimé des voeux dans le même sens.
Ici, il s'agit d'un renouvellement en attendant que le nouveau système
informatique soit branché et fonctionne à la
Commission des valeurs mobilières.
Le Président (M. Després): M. le
député de Lévis.
M. Garon: Le contrat était accordé la
première fois en quelle année?
M. Fortier: Je vais prendre la question en
délibéré. Je crois que cela remonte à plusieurs
années, M. le Président.
M. Garon: Sur une base annuelle, il était de combien, au
point de départ? Vous ne le savez pas?
M. Fortier: Je n'ai pas apporté le contrat original
puisque le député semble l'avoir devant lui!
M. Parent (Bertrand): Les informations que j'ai, c'est que le
contrat initial était en mai 1982 et le dernier renouvellement avait
été pour six mois pour 95 000 $. Il se terminait à la fin
de...
M. Fortier: Alors, je pense qu'il n'y a pas matière
à... C'est réellement une continuité en attendant de
s'organiser pour avoir un service informatique qui soit digne des besoins de la
commission.
Le Président (M. Després): Aucune information
supplémentaire à fournir, M. le député de Bertrand,
dans ce...
M. Parent (Bertrand): Cela va.
Le Président (M. Després): Cela va. Donc,
l'engagement 13 est vérifié.
Juillet
J'appelle maintenant l'engagement 1 du mais de juillet 1987. "Contrat
pour l'achat d'un mini-ordinateur IBM S 38 avec équipement
périphérique et logiciel pour les besoins de la Commission des
valeurs mobilières du Québec. " Fournisseur IBM Canada, montant
de l'engagement, 410 048, 10 $. Est-ce qu'il y a des questions. M. le
député de Lévis.
M. Garon: Pourquoi, si on parle de contrat négocié,
n'y a-t-il pas eu d'appel d'offres dans ce cas-là?
M. Fortier: C'est ce qui a provoqué un certain retard,
puisque le Service des achats a exigé au départ que la commission
procède par appel d'offres. La difficulté était qu'on
voulait se brancher sur l'ordinateur de la Bourse, qui est un ordinateur d'IBM
Canada. Pour que cela soit compatible - je ne suis pas expert dans le domaine -
il fallait absolument négocier avec IBM Canada, sinon, on aurait pu se
retrouver avec des équipe-
ments qui n'auraient pas été compatibles. C'est la raison
pour laquelle, finalement, le Conseil du trésor a autorisé la
négociation du contrat. Dans les faits, il s'agissait, pour la
Commission des valeurs mobilières, d'avoir un type d'ordinateur tout
à fait compatible avec le type d'ordinateur qui se trouve à la
Bourse de Montréal, si on veut qu'à l'avenir, l'on fasse ce que
la commission du budget et de l'administration a recommandé, à
savoir que le développement des programmes se fasse peut-être
davantage à la Bourse, mais que la commission puisse y avoir
accès en ayant un ordinateur compatible avec celui de la Bourse.
C'est pour cette raison que le Conseil du trésor a
autorisé la négociation et qu'on en est arrivé à
cette décision.
Le Président (M. Després): M. le
député de Bertrand.
M. Parent (Bertrand): Oui. Le 17 février dernier, à
la suite de questions que je posais au ministre délégué,
il nous mentionnait qu'il était dans ses intentions d'appuyer cette
demande de la Commission des valeurs mobilières. Il s'agissait, en fait,
d'une demande qui allait beaucoup plus dans les valeurs de 1 000 000 $. Entre
cette affirmation qui avait été faite par vous-même le 17
février dernier, je me demande ce qui s'est passé exactement.
Est-ce qu'il y a eu des modifications? Parce qu'on était toujours en
discussion pour un ordinateur IBM 38 - moi non plus, je ne suis pas un expert
là-dedans. Dans le contrat qui a été
négocié, est-ce qu'on a laissé tomber des choses? On parle
maintenant d'un montant d'engagement de 410 000 $. Vous mentionniez que "la
demande qui nous a été faite par la Commission des valeurs
mobilières était de l'ordre de 1 000 000 $. C'est une question de
budget. Tout le monde s'entend pour dire que ces dépenses devront
être faites. " C'était l'orientation que cela prenait pour le
montant de 1 000 000 $.
Entre la demande originale et ce qui a été
négocié et accordé dans ledit contrat, à
l'engagement 1 du mois de juillet 1987, est-ce qu'il y a eu des modifications?
Si oui, quelles sont-elles? Parce que les sommes ne semblent plus être
les mêmes.
M. Fortier: J'ai reçu cet engagement financier hier, comme
plusieurs d'entre vous, je pense. J'ai effectivement constaté cette
diminution du budget. Cela me réjouit, mais je n'ai pas l'explication
que demande le député. Il me fera plaisir de faire parvenir la
réponse par écrit au secrétaire de la commission, le plus
tôt possible.
Le Président (M. Després): Le secrétaire de
la commission parlementaire peut prendre en note qu'en ce qui concerne
l'engagement 1, des informations supplémentaires seront fournies.
M. Fortier: Dès la semaine prochaine, j'enverrai
l'information.
Le Président (M. Després): Pour bien s'entendre, M.
le député de Bertrand, est-ce que vous pourriez
répéter la question d'information?
M. Fortier: Mais j'ai bien compris la question, M. le
Président. C'est que j'avais parlé d'un montant de 1 000 000 $
pour l'engagement original et que le montant de l'engagement actuel est de 410
000 $. La demande du député va dans le sens de savoir si
l'équipement a changé ou, si c'est le même
équipement, quel est le type d'équipement qui n'a pas
été acheté ou pour quelle raison l'engagement financier
est-il moindre que ce qui avait été évoqué au
début par la Commission des valeurs mobilières du
Québec.
M. Garon: Est-ce parce qu'ils n'ont pas rempli tous leurs
besoins?
M. Fortier: C'est cela.
M. Garon: Est-ce une première phase?
M. Fortier: II peut arriver que ce soient des équipements
périphériques qui n'aient pas été achetés ou
que !a compagnie IBM ait été gentille et ait proposé un
prix beaucoup moins élevé. J'aurai l'information et je vous la
ferai parvenir.
M. Garon: II serait peut-être bon de recommencer avec cet
engagement, la prochaine fois qu'on se réunira.
M. Fortier: Oui. Je vais faire parvenir l'information et on
pourra quand même en discuter la prochaine fois. C'est parce que j'ai
reçu l'engagement seulement hier et je n'ai pas eu le temps de faire la
correction.
M. Garon: D'accord.
M. Parent (Bertrand): Je trouve cela important dans le sens que
s'il y a eu des modifications, il faudrait savoir de quel ordre elles sont.
D'autant plus que dans l'engagement financier du 13 mars 1987, avec votre
permission M. le Président, qu'on a approuvé il y a quelques
minutes, le mandat était accordé à la firme Datasult, en
attendant la venue du IBM 38. Est-ce qu'on a précisé tantôt
la période et qu'on a reconduit le contrat de Datasult pour six mois?
Cela va jusqu'à quand? Je me demande si on ne se ramassera pas encore
avec une période où il y aura...
M. Fortier: II se pourrait fort bien. Je vais vérifier
cela en même temps. De toute façon, c'est un problème
technique. Au moment où le nouvel ordinateur sera installé, on
arrêtera d'utiliser Datasult. C'est une question de livraison et
d'installation. On n'a aucun contrôle là-dessus. Si IBM prenait un
certain temps à livrer son ordinateur, on serait peut-être
obligé de reconduire le contrat de Datasult pendant deux autres mois.
Alors, le député comprendra qu'il s'agit là d'une question
de gestion, de livraison.
M. Parent (Bertrand): Je comprends très bien les
explications du ministre, mais ma préoccupation est que les gens de la
Commission des valeurs mobilières s'assurent qu'on n'accorde pas pendant
encore quatre ou cinq mois des contrats avec Datasult, alors que le IBM
pourrait être disponible. Il faudrait s'assurer qu'il n'y ait pas de
chevauchement parce que, au prix que cela coûte, cela "minote" vite dans
ce domaine. On parle de 15 000 $ par mois.
M. Fortier: Le député comprendra qu'il doit y avoir
une continuité. Je pense qu'on est tous d'accord qu'il fallait faire le
changement. Comme le député de Lévis l'a
suggéré, on pourra reprendre la discussion la prochaine fois,
mais, entretemps, je vais transmettre l'information au secrétaire.
Le Président (M. Després): Donc, M. le
secrétaire a bien pris en note la question soulevée par le
député de Bertrand et le député de Lévis et
M. le ministre s'est engagé à nous fournir l'information pour
vérifier définitivement cet engagement financier lors de la
prochaine séance.
Est-ce qu'il y a d'autres questions en ce qui concerne la
vérification des engagements financiers du ministre
délégué aux Finances et à la Privatisation?
La vérification des engagements financiers relevant du ministre
délégué aux Finances et à la Privatisation pour les
mois de janvier à juillet 1987 est terminée.
Nous allons suspendre nos travaux pour quelques minutes en attendant,
d'ici à 11 heures, le début de la vérification des
engagements financiers du ministre du Revenu.
(Suspension de la séance à 10 h 58)
(Reprise à 11 h 11)
Engagements du ministère du Revenu
Le Président (M. Després): Nous allons commencer
les travaux en ce qui concerne la vérification des engagements
financiers du ministère du Revenu.
J'aimerais, ce matin, en tant que président de la commission,
souhaiter la bienvenue au nouveau ministre du Revenu du Québec M. Yves
Séguin mais qui n'est pas, je crois, à sa première
expérience, en ce qui concerne les engagements financiers.
J'aimerais tout d'abord indiquer que les réponses ont
été obtenues aux questions prises en note lors de la
séance du 12 février dernier. J'aimerais demander aux membres de
la commission s'ils ont des questions en ce qui concerne ces informations
obtenues.
M. Gendron: M. le Président, si vous permettez.
Le Président (M. Després): Oui, M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Avant toute chose je pense qu'il convient de
souhaiter la plus cordiale bienvenue et offrir mes félicitations
sincères au nouveau ministre du Revenu, M. Yves Séguin,
député de Montmorency. Je vais lui souhaiter, pour ne pas qu'il
rompe la tradition, vu son nouvel accès au saint des saints, que son
règne au ministère du Revenu soit le plus court possible. Et ce
n'est pas contre le député de Montmorency. On sait tous que c'est
un lieu de formation pour atteindre des niveaux plus élevés selon
la vieille tradition parlementaire. Alors je vais souhaiter au
député de Montmorency qu'il ait un court règne au
ministère du Revenu parce qu'il est capable de beaucoup de choses.
Alors, je voudrais, par rapport à ce que vous venez d'indiquer,
compte tenu que mes responsabilités comme critique en matière du
Revenu sont aussi récentes, dire que je n'ai pas reçu et je n'ai
pas pu regarder les informations que nous avons obtenues à la suite de
la dernière séance.
Le Président (M. Després): On m'indique, M. le
député d'Abitibi-Ouest, que comme membre de la commission
même si vous n'êtes pas le critique officiel en matière du
Revenu, que vous avez reçu tout de même ce document.
M. Gendron: Probablement, mais je vais vous dire que, compte
tenu... Vous savez un peu comment on fonctionne. N'étant pas critique,
l'intérêt était plus porté sur les choses qui me
concernaient. Je n'ai pas d'objection à dire... Est-ce qu'on pourrait
convenir qu'on laisse cela en suspens et que cela va probablement être
juste une ratification à la prochaine séance? Je ne crois pas
qu'il y ait des révélations qui risquent de couler le
gouvernement dans les prochains mois, alors on va attendre. On va laisser cela
en suspens - ce que je suggérerais - et à la prochaine
séance, je vais dire: Cela va, c'est pertinent les informations que vous
avez transmises
correspondent à ce que nous attendions.
Le Président (M. Després): Comme je n'ai pas
perçu d'objection d'aucun côté, nous remettons, M. le
secrétaire, à la prochaine séance de la
vérification des engagements financiers, l'approbation de l'information
demandée lors de la séance du 12 février dernier.
M. Séguin: M. le Président.
Le Président (M. Després}: Oui, M. le ministre du
Revenu.
M. Séguin: Avant d'entamer l'étude, j'aimerais, moi
aussi, vous exprimer un grand désir de collaborer très
étroitement avec tous les membres de la commission. J'ai eu l'occasion
de participer à l'ensemble des travaux de la commission du budget et de
l'administration depuis un an et demi et je sais jusqu'à quel point les
membres de la commission, à l'occasion, ont de la difficulté et,
même, je dirais des frustrations, parfois, relativement à de
l'information ou à des dossiers ou à des méthodes de
travail qui rendent très difficile la démarche la plus
intelligente dans les travaux de la commission. Ce que je peux assurer à
tous les membres de la commission, c'est ma grande disponibilité et
toute ma collaboration pour faire en sorte que les travaux soient les plus
adéquats possible compte tenu des circonstances. Je n'hésiterai
pas à suggérer des façons qui pourraient permettre aux
membres d'avoir une information plus facile et plus compréhensible,
compte tenu que ce qui provient généralement du ministère
du Revenu est assez complexe et technique. Et, j'aimerais vous indiquer
qu'à cet effet je suggère de rencontrer le député
d'Abitibi-Ouest à titre de critique du ministère du Revenu pour
entrevoir avec lui des façons pour mieux aménager nos travaux en
termes d'information aux députés. Je l'avais déjà
moi-même indiqué dans nos travaux de la commission et j'ai une
suggestion à lui faire relativement à notre prochain projet de
loi 12 qui s'en vient bientôt et qui est une brique, si vous me permettez
l'expression, assez volumineuse sur l'harmonie fiscale avec le gouvernement
fédéral par suite du dernier budget.
Ce que je propose à ce moment-là, c'est un document de
travail que l'on pourrait fournir au député avant la
séance, pour lui donner un ensemble du contexte, pour lui permettre de
mieux comprendre les mesures, avec une rencontre préliminaire par
exemple avec le critique financier ou quelques collaborateurs qu'il aura
informés. Là, s'il y avait des choses sur lesquelles on ne voyait
pas de problème, on pourrait les mettre de côté. Les points
sur lesquels, à ce moment-là, le critique du Revenu ou le
représentant officiel de l'Opposition verrait qu'il y aurait
intérêt à s'attarder en commission, on pourra essayer de
voir ensemble les éléments sur lesquels on devrait s'attarder, de
sorte que sur l'ensemble des projets de loi qui ont souvent 200 ou 300
articles, on pourrait porter notre attention là-dessus et je
m'efforcerai d'amener l'information relativement aux points
soulevés.
C'est une suggestion que je fais - et on pourra en discuter - dans le
but de permettre aux membres une participation active et pour la meilleure
compréhension possible des travaux que l'on fait ici en commission
parlementaire. C'est un premier geste que je voulais souligner et d'autres
aussi dont on pourra discuter dans le seul but de rendre notre travail, dans
l'intérêt du public et des citoyens et citoyennes que l'on
représente, le plus parfait possible.
M. Gendron: On reconnaît là la fraîcheur et la
candeur d'un nouveau ministre, mais en plus doublées... Parce que j'ai
quand même eu l'occasion de travailler à quelques reprises avec le
député de Montmorency à cette même commission, c'est
une offre de collaboration que l'on ne peut refuser et cela me fait plaisir de
l'agréer. On prendra les dispositions pour faciliter le travail parce
que, quand même, on ne peut pas avoir tous la formation, la
spécialité dans ces matières de fiscalité ou
autres. Comme souvent il s'agit de dossiers assez techniques, il me fera
plaisir de regarder les possibilités d'aménager des temps de
travail pour simplifier l'analyse et l'étude de ce dossier-là.
Effectivement, j'en ai vaguement entendu parler. On pourrait peut-être
l'approfondir un peu plus et essayer de regarder cela pour que les
parlementaires puissent jouer un rôle le plus positif possible.
Le Président (M. Després): Je vous remercie, M. le
ministre et M. le député d'Abitibi-Ouest et je vous assure, au
nom des membres de la commission, que cette collaboration est la bienvenue en
vue du déroulement des travaux de la commission.
Janvier
J'appelle maintenant l'engagement financier 7 du mois de janvier 1987
qui consiste en un contrat pour l'achat et l'entretien, pour une période
de 24 mois, d'une imprimante au laser IBM 3800001 présentement en
location au ministère. Montant de l'engagement: 453 696, 35 $. Y a-t-il
des questions?
M. Gendron: Sur cet engagement il faut d'abord constater que la
somme est quand même assez impartante et j'aimerais savoir pourquoi le
ministère du Revenu n'a pas
privilégié la formule habituelle de soumissions publiques.
Je sais qu'on est dans le domaine de l'informatique. Je sais qu'on en verra
plusieurs autres dans ce secteur-là et souvent, pour des raisons
peut-être assez faciles, on nous donne l'argument de la
compatibilité des systèmes. J'aimerais avoir l'assurance que ce
ne sera pas constamment cela que l'on va me répéter pour se
soustraire à ce qui est familier en termes de gestion publique pour des
contrats d'envergure d'aller en soumissions publiques.
Spécifiquement, pour ce qui est de l'engagement 7, la seule
question que j'ai c'est: Pourquoi pas la formule traditionnelle d'un appel
d'offres public?
M. Séguin: Oui. Si vous me le permettez, M. le
Président, je laisserai le sous-ministre, M. Angers, donner
l'explication, mais je donnerai une indication à titre
général, parce qu'il est vrai que l'ensemble des engagements
concerne beaucoup l'informatique. C'est la grande activité
évidemment du ministère du Revenu. C'est même plusieurs
millions et peut-être même plusieurs dizaines de millions de
dollars par année. Pas à chaque année. Il y a des fois
qu'il y a des programmes de renouvellement du matériel informatique, de
logiciels, etc. Je pense que le député d'Abitibi-Ouest le
comprend très bien.
Il y a un autre aspect aussi. On verra que des contrats à long
terme, sur cinq ou huit ans, qui sont renouvelés chaque année. On
voit revenir les engagements quelquefois dans l'année parce que cela
fait partie d'un contrat global sur cinq ou sept ans pour la location.
Je peux assurer le député d'Abitibi-Ouest que chaque
contrat fait l'objet, par une équipe du ministère, d'une analyse
économique, à savoir s'il est plus rentable d'acheter ou de
louer. Le Service des achats supervise également la transaction, si l'on
veut, au point de vue économique. Nous sommes satisfaits que, dans tous
les cas, à moins qu'on ne puisse nous prouver le contraire, bien
sûr, c'est la décision la plus rationnelle et économique,
compte tenu des délais qu'il faut aussi rencontrer.
Quant à l'engagement 7, si vous le permettez, je laisserais M.
Angers donner l'explication technique.
M. Angers (Bernard): II s'agit en fait de l'exercice de l'option
d'achat qui existait dans un contrat en cours depuis quelques années au
ministère. Ce dernier en est arrivé au point où il avait
le choix d'exercer son option d'achat et il s'en est prévalu. Donc, ce
n'est pas un nouveau contrat, mais simplement l'exercice de l'option d'achat
d'un contrat existant depuis quelques années.
M. Gendron: Cela devient très clair.
Vous dites que le moment est opportun pour prendre la décision
d'exercer ce qui était prévu au contrat, c'est-à-dire
l'achat. Par exemple, dans ce genre de contrats, lorsque vous avez
préalablement convenu avec IBM Canada de mettre une disposition
contractuelle permettant d'acheter le système, à ce
moment-là, y a-t-il eu un appel d'offres.
M. Angers: Je ne puis répondre quant à l'origine de
ce contrat qui est antérieur, selon ce que je peux comprendre, à
notre arrivée à nous tous ici. Je peux vous assurer d'une chose:
cela s'est fait dans le cadre du Service des achats, du ministère des
Communications et du Conseil du trésor en matière informatique.
De là à vous dire si, il y a deux ans, il y a eu de grands
processus, je ne suis pas en mesure de vous le dire car je n'étais pas
là.
Le Président (M. Després): M. le
député de Bertrand.
M. Parent (Bertrand): De l'explication que M. le sous-ministre
nous donne, si je comprends bien, vous passez à l'option d'achat du
même équipement que vous aviez. L'équipement datait de
combien d'années.
M. Angers-D'il y a au moins deux ans, en 1985.
M. Parent (Bertrand): Les imprimantes au laser sont relativement
récentes. Cela remonte à 1985.
M. Angers: 1985, me dit-on en arrière.
M. Parent (Bertrand): Combien payait-on par année pour le
contrat de location qu'on avait?
M. Angers: Le directeur du budget, M. Trinh, pourra vous
répondre.
M. Trinh (Hieu-Duc): Dans l'engagement des crédits que
vous avez ici, vous avez le coût d'achat qui est de 90 000 $. Cela, c'est
si on n'exerce pas l'option d'achat. L'option d'achat nous donne environ 246
000 $. Mais cela nous permet d'avoir un avantage de 246 000 $. Si on n'avait
pas cette option, on aurait payé environ 330 000 $.
M. Parent (Bertrand): Pour bien comprendre, on avait un contrat
depuis deux ans. La dernière année, combien a-t-on payé en
location? Après deux ans de possession de l'équipement, je
comprend qu'il n'est pas désuet, mais on paie encore 453 000 $. Ma
question est de savoir déjà...
M. Trinh: Non, vous avez le coût
d'entretien. Le coût d'achat est seulement de 90 000 $.
Là-dessus, vous avez l'entretien pendant deux ans. Le coût
d'entretien, c'est pour le reste du montent, c'est 360 000 $.
M. Parent (Bertrand): Ah bon! Le coût d'achat est seulement
de 90 000 $.
M. Trinh: 89 800 $.
M. Parent (Bertrand): C'est l'entretien, le contrat de service de
24 mois, qui coûte quelque 360 000 $. Est-ce exact"?
M. Trinh: C'est exact.
M. Parent (Bertrand): Pourquoi l'imputation budgétaire? On
impute 122 000 $ cette année et on parle de 331 000 $ sur les
années suivantes. Sur combien de temps ce contrat va-t-il
s'établir?
M. Trinh: Vous avez là le coût d'achat de 90 000 $,
comme j'ai dit tout à l'heure; ensuite, vous avez trois mois de
coût d'entretien et vous avez douze autres mais et neuf autres mois pour
les années ultérieures.
M. Parent (Bertrand): D'accord. Alors au complet ce sera 24 mois.
C'est exact?
Le Président (M. Després): Alors, M. le
député d'Abitibi-Ouest l'engagement 7 est maintenant
vérifié. Nous passons maintenant à l'engagement 8,
toujours du mois de janvier: Contrat pour la fourniture d'un service de
renseignements concernant certains contribuables aux fins de faciliter
l'application des lois fiscales pour une période de trois ans. Le
montant de l'engagement 60 000 $. Est-ce qu'il y a des questions?
M. Gendron: Oui, sur l'engagement 8, il s'agit de ce qu'on
appelle communément les renseignements personnels et il faut se rappeler
toute la sortie qu'avait faite le Vérificateur général -
et on a eu l'occasion, pas plus tard qu'hier, de vérifier ces choses -
au sujet de l'insécurité qui existait en ce qui a trait aux
renseignements vis-à-vis de certains contribuables. Le
Vérificateur général a précisément
mentionné le ministère du Revenu comme ministère qui
éprouvait de très sérieuses lacunes quant à la
sécurité des données concernant le fichier des personnes,
allant jusqu'à prétendre qu'il serait possible de changer les
données contenues dans les dossiers confidentiels. Il serait possible
aussi, dit-il de détruire les fichiers et même, dans certains cas,
d'ajouter aux dossiers des transactions. C'était la prétention du
Vérificateur général dans son rapport à la suite de
la conférence de presse. J'ai cela ici là: La
confidentialité des renseignements informatisés mal
protégée. Le Vérificateur général met
Québec en garde et en particulier au ministère du Revenu.
Comme cet engagement concerne un contrat de fourniture pour des
renseignements en ce qui a trait aux contribuables, il me semble qu'avant de le
ratifier, il faudrait s'assurer - et c'est la question que je pose au ministre
du Revenu - de quel type de contrôle s'est doté le
ministère du Revenu pour pallier les problèmes de
sécurité ou de confidentialité soulevés par le
Vérificateur général. En rapport avec cet engagement bien
précis - c'est parce que je veux juste compléter ma question -
est-ce qu'on pourrait savoir en quoi consistera le contrat de la firme
Acrofax.
Le Président (M. Després): M. le ministre.
M. Séguin: Oui, en fait sur la première partie de
la question, il s'agit d'un service qui donne accès, au ministère
du Revenu, à l'adresse d'un contribuable. Il n'y a pas d'échange
d'information entre le ministère du Revenu et la Société
Acrofax. Le ministère du Revenu a simplement accès à
l'identification de l'adresse d'un contribuable dont nous n'avons aucun moyen
de retracer l'adresse. Le ministère du Revenu a en moyenne, par
année, entre 40 000 et 50 000 contribuables délinquants, si vous
voulez, sur le paiement des impôts qu'on ne peut plus retracer.
On a fait une série de tentatives et là on n'arrive pas
à les retracer, de sorte que Acrofax ne fournit au ministère que
l'adresse d'un contribuable qu'eux retrouvent dans leurs recherches. Il n'y a
aucun échange d'informations autre que le nom du contribuable, son
numéro d'assurance sociale et sa date de naissance comme
éléments d'identification. Pour éviter que des gens
n'aient deux noms pareils, alors on met le numéro d'assurance sociale et
la date de naissance comme références et c'est tout ce qui est
transmis à Acrofax qui, elle, à l'intérieur de ses banques
de données ou d'autres recherches... C'est une firme
spécialisée dans la recherche d'adresses. Elle ne fait pas de
perception ni aucun travail pour le ministère, elle ne fait
qu'identifier l'adresse actuelle d'un contribuable.
Le ministère, au début de l'année 1985, a eu, je
dirais, la prudence et même la sagesse de demander à la Commission
d'accès à l'information et protection des droits des
contribuables un avis. Il y a eu des discussions et un contrat est intervenu,
très sévère, sur l'utilisation même des quelques
renseignements fournis par le ministère du Revenu. La compagnie Acrofax
n'a pas le droit d'utiliser autrement le peu d'information qu'elle a pu obtenir
et doit
même détruire le fichier qu'elle a obtenu ou l'information
qu'elle a obtenue dès qu'elle l'a transmis au ministère, (il h
30)
L'engagement qu'on voit ici n'est qu'une enveloppe globale pour un
montant maximal de 60 000 $. Ce qu'il faut comprendre, c'est que le
ministère paie Acrofax pour chacune des informations qui ont
été transmises. Mais s'il n'y a pas d'information transmise, on
ne paie pas. Cette année, on m'indique qu'il y en a eu relativement peu
et on ne voit pas beaucoup de crainte qu'il y ait quelque divulgation, puisque
Acrofax n'a accès à strictement rien et ne vient pas au
ministère, n'a accès à aucun dossier.
M. Gendron: Si vous me permettez, M. le ministre, je pense que
vous êtes très franc en disant... Vous m'expliquez ce que va faire
Acrofax et vous dites qu'Acrofax ne règle en rien et ne touche en rien
les aspects de l'interrogation soulevée par le Vérificateur
générai concernant la confidentialité et la
sécurité des informations. Pour cette partie, j'en conviens, vous
m'expliquez qu'Acrofax ne s'occupe pas de cela. Mais sur le problème de
fond, puisque cet engagement parle d'aller quérir des informations sur
les contribuables, ce qu'on appelle communément des renseignements
personnels, j'avais posé une première question: Qu'est-ce que le
ministre du Revenu peut nous dire qu'il a implanté comme type de
contrôle pour que le ministère du Revenu pallie ou corrige les
sérieux problèmes soulevés au niveau de la
sécurité par les propos du Vérificateur
général? Dans l'administration publique, lorsque le
Vérificateur général parle, on est obligé de tenir
compte de ses avertissements et de ses propos. Il prétendait que l'un
des ministères ayant le plus de difficulté par rapport à
cette sécurité des informations concernant les contribuables,
c'était le ministère du Revenu. La question que je vous pose, M.
le ministre, c'est: Est-ce qu'il y a des dispositions spécifiques qui
ont été prises au ministère du Revenu pour s'assurer que
les éléments d'inquiétude soulevés par le
Vérificateur général sont corrigés?
M. Séguin: Je pourrais indiquer tout de suite que de tout
temps, le ministère du Revenu a toujours eu une préoccupation
extrêmement sévère concernant la confidentialité. Le
personnel a accès de façon restreinte aux dossiers; les personnes
doivent être identifiées, codées. Le public en
général n'a accès que sur carte de visite
contrôlée. Le personnel qui travaille dans la section informatique
fait l'objet de vérifications. Les dossiers qui sont sur les tables de
travail sont identifiés pour s'assurer que chaque dossier ne circule pas
inutilement.
Dans le cas présent, il n'y a aucun échange de
renseignements. C'est plutôt le ministère qui a accès
à la banque de données d'Acrofax et non pas l'inverse. Cependant,
pour pouvoir répondre à la question du député, je
pourrais lui donner l'information tout de suite ou lui suggérer
d'attendre un contrat qu'on verra tantôt avec la compagnie SECUR du
Mouvement des caisses populaires Desjardins, et peut-être qu'à ce
moment-la, la réponse qu'on donnera répondra davantage à
sa préoccupation qui est la sécurité de l'information ou
des bobines informatiques au ministère pour s'assurer que les personnes
non autorisées n'y ont pas accès. Dans le cas qui nous occupe,
Acrofax n'a accès d'aucune façon à l'information que nous
détenons. C'est nous qui payons pour avoir accès, par une
espèce de terminal, à sa banque de données pour qu'elle
nous donne l'adresse d'un contribuable afin qu'on puisse lui envoyer notre
compte. Si cela vous agrée, M. le député d'Abitibi-Ouest,
peut-être que tantôt, lorsque nous verrons l'engagement de SECUR,
je pourrai y répondre plus amplement. À moins que vous ne
préfériez qu'on le fasse tout de suite, je n'ai pas
d'objection.
M. Gendron: Nous, on pense que c'est plutôt PLANETE que
SECUR.
Une voix: L'engagement 17.
M. Gendron: C'est l'engagement 17, mais on verra cela
tantôt.
Je conclus là-dessus. Vous nous dites: On s'est toujours
occupé de sécurité au ministère du Revenu. C'est
évident, sauf que c'est en s'en occupant depuis toujours que le
Vérificateur général a fait le constat que je vous
relatais tantôt. Ce sera ma dernière question. Quand le
Vérificateur général dit: C'est très
sérieux, on relève les mêmes lacunes d'année en
année, on peut changer les données, on peut changer
l'admissibilité à certains programmes, on peut changer les
critères, on peut détruire les fichiers et on peut ajouter des
transactions. Cela représente des risques graves - c'est le
Vérificateur général qui parle - pour déboucher
éventuellement sur des incidents majeurs du genre de ce qui s'est
passé en Ontario, etc. La question que je pose - et c'est par le biais
de l'engagement qui est là que je profite de l'occasion pour poser cette
question, parce que vous m'avez très bien répondu, au sujet
d'Acrofax, en disant que cette compagnie ne s'occupait pas de cela... Acrofax
nous donne des noms, des numéros d'assurance sociale, des adresses.
Parfait! C'est réglé. Mais sur ce que je viens de soulever, parce
que je trouve que c'est relié, concernant la confidentialité et
la sécurité des renseignements personnels, est-ce que,
à
la suite des remarques passablement dures du Vérificateur
générai à propos du manque de protection des
données, toujours quant au système informatique dont on discute -
je sais que vos administrateurs sont plus en mesure de répondre que
vous, étant donné que ce sont de nouvelles responsabilités
pour vous - est-ce que vous pouvez sécuriser les parlementaires en
disant: Oui, des dispositions ont été prises pour raffermir et il
y aura probablement, à un moment donné, une évaluation du
plan de contrôle. Car ce n'est pas tout d'avoir des mesures
spécifiques, à un moment donné, il doit y avoir une
évaluation du plan de contrôle global concernant l'aspect le plus
ouvert ou qui prête le plus à la critique.
M. Séguin: Je vous dis tout de suite que, depuis 1984, ce
qu'on a appelé le programme de refonte des systèmes informatiques
au ministère du Revenu a eu comme préoccupation majeure l'aspect
sécurité, confidentialité et circulation restreinte de
l'information afin que d'autres ministères ou d'autres personnes non
autorisés officiellement ne puissent avoir accès librement,
simplement par le numéro d'assurance sociale ou le nom d'un
contribuable, à toutes sortes de dossiers ou d'informations. Lorsque
s'est produit l'incident que l'on connaît au ministère du Revenu
fédéral, bien sûr, chez nous, on s'est posé la
question: Comment est-ce possible et est-ce qu'il y a des lacunes dans notre
système?
Effectivement, depuis plusieurs années, on a toutes sortes de
systèmes de codage où des employés qui veulent avoir
accès doivent utiliser un code. C'est un système de plus en plus
sophistiqué. Il y a eu des mesures concrètes cette année
où, par exemple, sur le plan informatique, des contrats ont
été donnés à des firmes d'experts pour
réévaluer notre système de sécurité.
D'ailleurs, on en voit un ou deux dans nos engagements, ce matin, qui visent
à réévaluer et à recommander au ministère,
à l'intérieur de la réforme des systèmes
informatiques que nous sommes maintenant en train de faire au ministère
depuis deux ans, deux ans et demi, un système le plus sécuritaire
possible, même s'il ne sera jamais parfait, pour pallier tout ce qu'on
peut imaginer et pour avoir le système le plus étanche possible,
pour ne pas que ces événements se produisent, mais en permettant
assez de flexibilité pour que l'information circule sans trop de
problèmes administratifs. Cette année, je pense qu'on devrait
arriver à reformuler, à rebâtir l'architecture informatique
de sorte qu'il y a des secteurs qui deviendront beaucoup plus étanches
qu'avant dans les opérations informatiques.
M. Gendron: L'accusation - je termine là-dessus -
d'accès pour des employés non autorisés... Le
Vérificateur général prétendait qu'il y a plusieurs
employés non autorisés du ministère du Revenu qui ont
accès à des données confidentielles, et il ajoutait,
toujours sur l'aspect sécurité du système, que dans
certains cas, étant donné que les mots de passe étaient
facilement définissables et qu'il n'y avait pas assez de roulement sur
la vérification ou de "turn over" des mots de passe - ils viraient trop
longtemps - cela demeurait facilement identifiable, et comme ils
n'étaient pas modifiés assez souvent, c'est de là que
venaient un peu les trous concernant la sécurité de la
confidentialité. Est-ce qu'il y a eu des dispositions prises à
cet effet pour les changer plus souvent et s'assurer que seules les personnes
autorisées ont accès aux dossiers dits confidentiels?
M. Séguin: Effectivement, un des deux engagements que le
ministère a appliqués au point de vue contrat consiste à
mettre sur pied un nouveau système de sécurité
informatique par codage ou d'autres techniques modernes pour s'assurer,
justement, que l'on puisse, nous aussi, vérifier qui utilise
l'information par un code. Il peut arriver qu'un individu obtienne une
information qui lui permette de connaître le code. Alors, on serait en
mesure d'identifier l'utilisateur et de savoir s'il est autorisé ou non.
Cela pourrait nous permettre de restreindre encore davantage les utilisations
non souhaitées dans le système.
Un mot de la fin là-dessus, on a l'intention de rencontrer le
Vérificateur général pour lui soumettre notre plan de
correction. On ne veut pas demeurer insensible aux reproches qu'il a faits et
on pense qu'ils sont, en partie, grandement justifiés, comme d'autres
remarques qu'il avait faites, d'ailleurs, sur des choses qu'il avait
constatées au ministère du Revenu. Cela touche beaucoup au
système informatique. Le Vérificateur général avait
soulevé certaines réserves sur le système informatique et
on s'est empressé de réagir, à ce moment-là, en
formant un comité de supervision de l'implantation du système
informatique et de révision constante. À tous les mois, on
révise constamment la refonte pour qu'elle ne prenne pas une ampleur
démesurée, pour s'assurer que chaque étape est bien
ancrée.
Jusqu'à maintenant, on a donné certaines indications au
Vérificateur général et on a l'intention, sur cette
question que vous soulevez, de le rencontrer pour lui montrer notre plan de
correction et s'assurer qu'il serait satisfait et qu'il ne verrait pas à
l'avenir les mêmes anomalies peut-être se
répéter.
Le Président (M. Oesprés): Très bien, M. le
ministre. Donc, nous reportons
effectivement, après entente, la vérification de
l'engagement numéro 8 ou les... Adopté?
Vérifié?
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M- Després): D'accord. L'engagement
numéro 8 est vérifié. J'appelle maintenant l'engagement
numéro 9 du mois de janvier.
M. Gendron: L'engagement 9 est clair. Il n'y a pas de
problème. Mon seul étonnement, c'est comment se fait-il que ce
n'est pas le ministère qui fait cela? Comment se fait-il que le
ministère du Revenu n'ait pas l'effectif ou les moyens, parce qu'il me
semble que c'est simple. Avec toute l'information que je reçois au
bureau, je me pense parfois capable de faire cela. Alors, un contrat pour la
fourniture de services de renseignements sur l'ensemble des transactions sur
les biens immobiliers faites au Québec, la Chambre d'immeuble fait cela,
le Board of Trade de Montréal ou je ne sais quoi. Il me semble qu'on a
cela sous la main naturellement. Et là, un contrat de services de 45 000
$ à une firme. Question simple, comment se fait-il que le
ministère du Revenu ne fasse pas cela?
M. Séguin: Voici. Bien sûr qu'on a un rôle
d'évaluation parce que, avec l'accumulation des années, le
ministère garde en banque des évaluations que les
évaluateurs font sur des propriétés aux fins de taxation
éventuelle. Le problème c'est qu'il y a beaucoup de transactions
annuellement sur des propriétés. C'est difficile pour te
ministère d'avoir une équipe spécialisée qui ne
ferait que consulter les bureaux d'enregistrement pour s'assurer de garder une
évaluation à jour, tant parce que les rôles
d'évaluation sont modifiés que parce que les transactions et le
marché changent constamment.
Il y a une seule firme qui a sur pied un système
spécialisé dans l'évaluation foncière au
Québec, c'est Thella Market, assez connue dans certains milieux qui
utilisent... Par exempte, les milieux juridiques font référence
à des évaluateurs spécialisés aux fins de
procès, etc. Ils ont un fichier très précis, très
complet, avec tout l'historique des transactions, etc. Cela nous oblige
à le faire à la main. On croit que le coût annuel de ce
service pour l'ensemble des dossiers qu'on a en consultation sur les valeurs
aux fins du calcul de gains en capital nous apparaît une économie
plus intéressante que de former toute une équipe à temps
plein de recherchistes qui consulteraient les bureaux d'enregistrement et qui
devraient même aller sur place évaluer les
propriétés. On en fait beaucoup, par exemple. Mais cela est un
support qu'on estime essentiel aux opérations.
M. Gendron: Mais je croyais qu'il aurait pu y avoir une formule
d'enregistrement naturel des transactions pour faire une évaluation avec
ces données. Ce n'est pas comme cela que cela se passe.
M. Séguin: Non. Parce que le ministère ne tient pas
pour acquis que le montant déclaré au contrat est
nécessairement une valeur, surtout quand les gens transigent non
à distance, etc. Donc, on a un processus avec une équipe
d'évaluateurs qui réévaluent la propriété
aux fins de gains en capital et taxation. D'ailleurs, on m'indique que, cette
année, l'engagement réel a été beaucoup moindre.
C'est une enveloppe mais on paie au fur et à mesure des besoins et cette
année cela n'a pas dépassé 25 000 $ engagés dans la
consultation.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Oesprés): Engagement 9
vérifié. Je vais maintenant à l'engagement 10, contrat de
services pour la production des modèles relationnels existant entre les
différentes variables du système d'impôt des particuliers,
TP-1. Montant de l'engagement, 29 500 $.
M. Gendron: Je n'ai aucune question, M. le Président, si
ce n'est que si le ministre avait l'amabilité de me dire en deux phrases
ce que sont les "modèles relationnels" existants parce que je ne
comprends pas cela. J'aime bien savoir de quoi je parle.
M. Séguin: C'est dans le système informatique.
Alors, c'est la conciliation des informations que peut avoir, par exemple, la
direction de la vérification avec la direction de la législation.
Par exemple, les enquêtes spéciales font des travaux qui
relèvent de la vérification. Ils sont impliqués dans le
processus des oppositions à l'occasion. Tout le traitement informatique
des informations qui sont en banque dans des équipes de travail doivent,
presque quotidiennement et tout le temps, être en constante relation.
Alors, dans la refonte des systèmes il faut revoir ce qu'ils appellent
dans leur langage toute l'architecture informatique pour toutes les relations
entre les terminaux, les équipes et les banques, parce que les
directions sont séparées au ministère du Revenu. Il y a la
vérification, les opérations, la législation, etc. (11 h
45)
M. Gendron: D'accord.
Février Le Président (M. Després): Maintenant,
l'engagement 11 du mois de février 1987. Contrat pour l'achat et
l'entretien, pour une période de treize mois, de trois systèmes
de saisie de données ENTREX NIXDORF 480 avec équipements
périphériques. Montant de l'engagement 297 850 $. Y a-t-il des
questions?
M. Gendron: S'agit-il encore là de l'exercice d'un droit
d'achat prévu au contrat?
M. Séguin: En fait, c'est un achat et l'entretien d'un
système de saisie pour augmenter ce qu'on appelle les frappes - j'ai le
détail ici - à 219 000 frappes, etc. C'est un achat d'un
équipement.
M. Gendron: Je suis d'accord, M. le ministre, mais rappelez-vous
le premier engagement qu'on a fait, pour ne pas poser la même question.
Si on n'est pas allé en appel de soumissions publiques, est-ce que c'est
parce qu'on a, comme dans le premier qu'on a regardé, exercé un
droit prévu au contrat d'acquisition à la suite d'un certain
nombre de mois de location? Là vous faites l'achat et l'entretien, mais
c'est un contrat d'achat et d'entretien. Il n'y a pas d'appel d'offres public.
La question que je pose est: est-ce que c'est de même nature que l'autre
et qu'il y avait un droit d'exercice? Là, je ne parle pas sur le quoi
faire. Quand je parle de nature, ce n'est pas sur le quoi faire. C'est sur la
forme.
M. Séguin: En fait, c'est le Service des achats qui a fait
la négociation directement. Nous, on n'a fait que la demande de notre
besoin. Eux se sont occupés de faire l'achat. C'est le seul distributeur
connu, au Québec, de ce genre d'équipement. C'est un
équipement essentiel comme complément au système
informatique.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Després): D'accord, M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Després): L'engagement 11 est
vérifié.
J'appelle l'engagement 12 du mois de février. Contrat pour la
location et l'entretien de la version 3 du logiciel ACF-VTAM (5665-289), pour
une période de douze mois. Montant de l'engagement, 43 645 $. Y a-t-il
des questions? Engagement 12 vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 13. Contrat pour l'impression de 3 000
000 de formulaires TPD-1 et V dont 2 600 000 en version française et 400
000 en version anglaise. Montant de l'engagement: 63 601, 50 $. Y a-t-il des
questions, M. le député d'Abittbi-Ouest?
M. Gendron: Sur les formulaires, je n'ai pas tellement de
questions. À 13 et 14, c'est pas mal la même chose. Il y aura une
variante tantôt dans mes questions. Cependant, je dois profiter de
l'engagement sur les formulaires pour traiter du problème plus global
qui concerne les nombreux retards du ministère du Revenu à
retourner les impôts dus aux contribuables québécois. Je
veux juste vous signaler que, tout comme vous, j'ai lu les journaux, j'ai lu
les déclarations récemment faites. On disait, entre autres, le 28
juillet: 300 000 Québécois attendent leur remboursement
d'impôt. Si ce n'est pas cela, vous me contredirez. On disait cela le 28
juillet dans une dépêche de La Presse, de M. André
Pépin.
On disait un peu plus tard - oui, "je vais revenir... Ce matin, parce
que je ne voulais pas juste me contenter d'articles de journaux, j'ai fait le
tour de certains de mes collègues. J'ai moi-même, comme
député, plus de plaintes que n'importe quelle année. Cela
fait quand même onze ans. La députée de Chicoutimi, ce
matin, juste parce que ça ne me dérange pas de la citer, avait
quinze plaintes enregistrées de contribuables qui, dans leur lettre,
disaient: Comment se fait-il que mon remboursement d'impôt n'est pas
encore arrivé? Tatati, tatata. L'autre année je l'ai eu avant,
ainsi de suite. Une chose qui est certaine, après des
vérifications qu'on a faites, il faut se rappeler qu'en 1985, le
ministère du Revenu québécois réussissait enfin
à battre le fédéral en matière de traitement des
rapports d'impôt.
Mais, cela n'a pas duré longtemps parce que dès 1986, la
situation s'est inversée et les contribuables québécois
sont de plus en plus nombreux à subir les conséquences
financières des retards administratifs. En tout cas, si je ne parle que
de mon cas, encore une fois, je veux dire, j'aurais bien aimé voir mon
rapport... De toute façon, je vais avoir juste un retour d'impôt,
mais c'est un autre problème. On est pris pour en avoir deux. Comme bien
d'autres contribuables, j'ai reçu celui du fédéral parce
que maintenant qu'on a droit à certains avantages auxquels on n'avait
pas droit quand on était ministre, M. le ministre, vous allez apprendre
cela, je suis venu à bout de sauver un peu d'impôt contrairement
aux années antérieures. Alors, j'ai droit à un petit
retour d'impôt compte tenu des excellentes mesures que l'ancien
gouvernement a mises en place pour certains contribuables.
En conséquence, j'ai eu mon retour d'impôt du
fédéral beaucoup plus tôt que celui du provincial qui est
entré récemment et avec des complications encore! Mais,
très concrètement, quand je lis un engagement, ce n'est pas le
problème des formulaires. On est en train de regarder les engagements
du
Revenu du mois de février. Normalement, si les formulaires ont
été imprimés en février on ne doit pas être
trop en retard parce que, normalement, ils ont jusqu'au 31 avril ou jusqu'au 30
avril pour produire leur déclaration.
Je ne veux pas être plus long. Je profite de l'engagement sur les
formulaires pour dire: M. le ministre, pourriez-vous nous donner l'heure juste
et, autant que possible, essayer de tenir compte du point de vue de... J'aime
mieux plutôt qu'un article de journal vérifier directement chez
les contribuables. Mais si ce matin, au bureau de Chicoutimi de Mme la
députée elle me dit qu'elle a des plaintes de quinze citoyens qui
ont demandé ce qui se passe et qui s'adressent au député
en disant que cela n'a pas de bon sens. Il me semble que rendu au milieu
d'août... Le dernier chiffre que le ministère a sorti
récemment il me semble que c'était 200 000...
Le Président (M. Després): M. le ministre.
M. Séguin: Je voudrais indiquer au député
d'Abitibi-Ouest que l'engagement ici n'est pas sur les formulaires
d'impôt des particuliers, mais la TPD-1 qui est le formulaire de retenu
d'impôt à la source que les gens remplissent en début
d'année. Je comprends, je vais répondre à la question,
mais je veux juste indiquer que ce n'est pas tout à fait la même
chose.
Sur la question des remboursements, c'est sûr que c'est toujours
un point sensible pour un ministère du Revenu, que ce soit le
fédéral ou le provincial, même dans d'autres pays. Je
lisais récemment qu'en Italie que les retards peuvent causer des
émeutes au ministère du Revenu italien tellement les
réactions sont violentes etc.
M. Gendron: Vous ne visez pas ça?
M. Séguin: Je pense que c'est une préoccupation
constante pour tous les ministres qui se sont succédé au
Québec. Je pense qu'ils ont toujours eu une grande préoccupation
d'arriver vers le mois de juin ou juillet, dans les délais, je remarque
cependant que le nombre de contribuables a augmenté
considérablement. Cette année, c'est la première fois que
le ministère a à traiter 4 000 000 de formulaires de rapports
d'impôt des individus. C'est quand même un volume
considérable, ce qui amène que, sur le plan informatique, le
traitement est de plus en plus complexe. D'autant plus que la fiscalité
ne s'est pas tout à fait allégée, de sorte que le travail
au ministère du Revenu devient depuis plusieurs années
considérable. De là la difficulté de rentrer dans les
délais. D'autant plus que pendant ce temps le système
informatique a vieilli. La moyenne d'âge du système informatique
actuellement au ministère est de 8, 9 ou 10 ans.
Donc, sur le plan performance, rapidité, etc., on a des
problèmes. On a fait de gros efforts cette année, compte tenu de
tout cela, pour essayer d'arriver quand même dans des délais
raisonnables. Je remarquais la semaine passée que le ministère du
Revenu fédéral publiait un communiqué qui disait qu'il
avait remboursé à peu près 95 % des contribuables qui
attendaient un remboursement. Je peux vous indiquer qu'à la date de
vendredi dernier, nous avions remboursé la totalité à peu
près, presque la totalité, plus ou moins quelques dizaines encore
qui peuvent traîner dans le système, si vous voulez, la presque
totalité, sinon 100 % de toutes les demandes de remboursement que nous
avons.
Là-dessus, on n'est pas satisfait. L'idéal serait que dans
les trente jours, 45 jours ou 60 jours de la production d'un formulaire, le
contribuable reçoive son remboursement.
Pour la première fois au ministère du Revenu, on va
former, en collaboration avec le bureau du sous-ministre, un "task force" pour
l'année prochaine, avec les équipes de l'informatique et les
équipes de suivi sur l'ensemble des opérations du
ministère, un groupe qui va s'occuper de mettre en marche
immédiatement un programme pour que l'année prochaine on soit
beaucoup plus agressif dans les délais qu'on se fixe, parce que comme
vous, je souhaiterais qu'un délai de 30 à 45 jours à
partir du moment où l'on reçoit la demande de remboursement
puisse être respecté.
J'espère qu'avec cela on pourra rester au maximum à
l'intérieur des 45 jours, ce qui me semble très raisonnable comme
délai.
M. Gendron: Je vais en ajouter trois ou quatre là-dessus
et on va finir. D'abord, je comprends vos explications, c'est-à-dire que
j'entends vos explications. Au niveau de la compréhension, j'ai de la
difficulté à concilier certaines choses, entre autres lorsque le
Vérificateur général disait: on a constaté, au
Revenu, "une diminution constante du nombre de déclarations faisant
l'objet d'un examen visuel", à la page 55 de son rapport. Si le
Vérificateur général dit "ils regardent de moins en moins
cela", il prétendait cela... Le Vérificateur
général disait, je le répète "au cours des
années, une diminution constante du nombre de déclarations
faisant l'objet d'un examen visuel", par déduction logique, en tout cas
pour un profane, on doit conclure que s'il n'y a plus d'examen des
déclarations, il ne devrait plus y avoir beaucoup de temps de
traitement, puisqu'on passe beaucoup moins de temps à regarder, en
termes de vérification, la déclaration d'impôt du
contribuable qui faisait, dans le passé, l'objet
d'un examen visuel.
Je ne dis pas que vous n'en faites pas, on dit qu'il s'en fait de moins
en moins. S'il s'en fait de moins en moins, le fait d'augmenter le nombre, cela
ne devrait pas être aussi "incidentel" que vous le soulignez. Mais, quoi
qu'il en soit, au-delà des explications, j'ai deux questions
précises: Est-ce que le ministère du Revenu est en mesure
d'indiquer combien cela coûte au Québec, au Trésor public,
le fait que, cette année, il y a eu quand même passablement de
retard dans le versement? Il y a des intérêts qui sont
versés sur le retard du remboursement.
M. Séguin: D'après...
M. Gendron: Après deux mois, il me semble que le
ministère du Revenu paie un intérêt quelconque. En
conséquence, il y a des coûts. Là, je relie cela. Est-ce
qu'il n'aurait pas été plus sage d'envisager, plutôt que de
couper dans les occasionnels au ministère du Revenu, de mettre un petit
peu plus de monde dans le traitement et l'État aurait
épargné des fonds publics en traitant plus rapidement et en
payant moins d'intérêts?
M. Séguin: Ce n'est pas tout à fait quantifiable
exactement de cette façon. Le ministère, depuis quelques
années, si on regarde à quel moment il a rencontré 90 % ou
95 % des remboursements, c'est toujours à peu près à la
même date, c'est-à-dire entre la fin juillet et le 15 août.
C'est à peu près le moment où l'ensemble des
remboursements ont été faits. Cela ne change pas.
Il peut arriver que, à un moment donné, le volume, vers
les mois de juin et juillet, soit plus élevé une année
comparé à une autre. Mais, si on regarde l'ensemble des
années, on ne peut pas suivre une rationnelle. Il y a des années,
parce qu'il y a eu plus de budget ou plus de complexité introduite dans
la loi, cela a occasionné certains retards. Cela se justifie
peut-être par quelques semaines de plus dans le traitement. Mais, il n'y
a pas de raison majeure qui explique, parce qu'il n'y a pas d'écart
majeur... On regarde l'année passée, l'année
antérieure et l'année précédente, le
ministère a toujours éprouvé quelques difficultés
à faire plus vite que la fin de juillet et le mois d'août. Cette
année, comme je vous l'indiquais tantôt, nos remboursements, il y
a un mois, étaient réalisés à 90 %. Cela veut dire
que, vers la mi-juillet, déjà 90 % des contribuables
étaient réglés. Il en restait 10 %. Au moment où je
vous parle, il n'en reste pas, à toutes fins utiles, qui n'ont pas
été remboursés. Donc, sous l'aspect de faire les
remboursements, cela a été fait.
Vous savez qu'en vertu des règlements, il n'y a pas paiement
d'intérêts pendant une certaine période qui suit le 30
avril; c'est le 1er juillet. C'est une mesure qui avait été
introduite, je pense, en 1983 ou 1984. Donc, au ministère, bien
sûr, on a ce délai à rencontrer pour ne pas retarder
indûment et devoir supporter des intérêts. Jusqu'à
présent, effectivement, le 1er juillet, au-dessus de 80 % ou 85 % des
remboursements étaient faits et, comme je vous l'indiquais tantôt,
au moment où l'on se parle, c'est terminé et nous sommes à
peine à la mi-août.
M. Gendron: Je ne détesterais pas, cependant, M. le
ministre - je suis pas mal sûr que vous allez collaborer... Trois choses:
Si l'on pouvait - je sais que ce n'est pas relié directement à
l'engagement qu'on discute - avoir l'information sur ce que vous me dites pour
une période de 7 ou 8 ans. Vous dites que, normalement, tes pourcentages
sont arrivés à peu près toujours à la même
date; vers la fin de juillet, on était de 85 % - 87 %, c'est un exemple.
Pourriez-vous me faire un relevé de 5 ou 6 ans sur le moment où
le plus gros des montants ont été remboursés, sur le
nombre de dossiers qui ont traîné jusqu'au moment où on
arrive à presque 100 %, selon ce que vous venez dire... (12 heures)
M. Séguin: Plus ou moins, peut-être...
M. Gendron: D'accord.
M. Séguin: Sur 4 000 000...
M. Gendron: Et également essayer de nous donner une
évaluation. Je sais que la loi vous permet deux mois,
c'est-à-dire les mois de mai et de juin au complet, c'est avant le 1er
juillet. Il n'y a pas d'intérêt dû aux contribuables.
À partir du 1er juillet, je ne sais pas, si, arrivé au milieu de
juillet il y a 85 %, il y a quand même un 15 %. Je veux savoir ce que
représentent ces 15 % pour un mois et demi d'intérêts que
l'État doit payer aux contribuables sur 4 ou 5 ans pour me donner un
chiffre de grandeur.
Un dernier commentaire aussi en ce qui me concerne. Vous aviez - le
"vous" est collectif - Revenu Québec avait pris l'engagement qu'il
verserait, jusqu'au 15 août, 80 000 000 $. Est-ce que les 80 000 000 $
sont versés?
M. Séguin: Oui.
M. Gendron: Oui. Actuellement, vous êtes convaincu que
lorsque vous avez dit: D'ici le 15 août on prévoit verser 80 000
000 $ aux contribuables du Québec, cela a été fait?
M. Séguin: Oui. Je vais demander à M. Angers, le
sous-ministre de compléter la
réponse.
M. Angers: J'ai l'air à vouloir dire quelques mots sur
cela. Le ministre a couvert pas mal l'ensemble du portrait. Il y a plus de
déclarations et le ministre avait déjà indiqué,
à l'époque, que le rapport de cette année donnait suite
à un certain nombre de changements qui dataient de 1985. I! y avait
quatorze modifications. Cela a donné lieu à un effort
spécial au ministère pour se mettre à jour et pour
respecter les échéances traditionnelles,
II y a une coutume, au ministère, qu'à la fin d'août
l'opération est complétée. C'est cela l'histoire de3
remboursements qu'il m'a été donné de voir. On a obtenu
quelques employés additionnels et quelques terminaux additionnels.
Compte tenu de l'ajout de certains bénéfices et de certaines
exemptions, cela devenait un peu plus complexe pour le traitement. Il y a eu
évidemment un nombre de rejets plus grand, comme c'était
estimé à l'époque, mais globalement la démarche,
comme l'indiquait le ministre, par rapport à l'an dernier, au moment
où l'on se parle, on a traité et on a cotisé 40 000
citoyens ou contribuables de plus que l'an dernier. Il reste 50 000
déclarations à traiter. Cela se fait cette semaine. Demain soir
on devrait en avoir 35 000 de traitées. Au début de la semaine,
15 000 autres, ce qui veut dire que l'opération va avoir
été réalisée conformément à la
tradition.
Cela a été un peu mieux que l'an dernier. On est un peu en
avance pour les raisons invoquées par le ministre, soit qu'il y a plus
de contribuables aussi. C'est une performance qui se compare avantageusement
aux expériences antérieures. Comme disait aussi M. Séguin,
c'est clair que les gens qui attendent des remboursements sont aux aguets.
Généralement, ce sont des remboursements qui peuvent être
intéressants, c'est vrai. On met tout en branle et on va essayer de voir
de nouveau cette année, à l'aide du groupe de travail auquel il a
été fait référence, si on ne peut pas
améliorer encore plus la performance, mais elle est analogue aux
performances antérieures.
M. Gendron: C'est pour cela que je souhaiterais avoir le tableau.
Là, vous portez le jugement. C'est probablement exact mais pour
être capable de l'apprécier, j'aimerais cela avoir le tableau sur
une période de cinq ou six ans.
M. Séguin: M. le Président, on fera parvenir
l'information dès que disponible à l'attention du
député d'Abitibi-Ouest.
Le Président (M. Després):... au secrétaire
de la commission qui s'occupera de distribuer cette information à tous
les membres de !a commission.
Donc, l'engagement 13 est maintenant vérifié.
M. Séguin: L'élément 14 c'est du même
ordre.
M. Gendron: II y a juste une question. Je trouve étonnant
que celui qui a obtenu le contrat à l'élément 13 n'ait pas
été invité à soumissionner à
l'élément 14. Alors, c'est quoi le principe? Est-ce pour mieux
partager le gâteau entre les amis? Comment cela marche-t-il? Regardez,
à l'élément 14, il y a un contrat sur invitation qu'on
appelle. Celui qui a obtenu le contrat à l'élément 13 pour
l'impression - il s'agit d'impression, il ne s'agit pas de fabrication du
contenu des formulaires. Alors, on regarde les soumissionnaires: Polyforme
Québec Inc., n'est pas dans la liste des invités pour
l'élément 14.
M. Séguin: Oui, mais il n'a pas fait de soumission.
M. Gendron: La question que je pose c'est: Pourquoi a-t-il
été écarté?
M. Séguin: Oui, pour répondre à la question,
les renseignements que j'ai c'est qu'il y a eu un ensemble de soumissions
reçues. C'est fait par le Service des achats et l'ensemble des
soumissions reçues... Six soumissions ont été
reçues: Formules mécanographiques Paragon, formules d'affaires
Drummond, Formules d'affaires ABF, Formules d'affaires Lancaster, Formules
d'affaires modernes, plus celle qui a eu le contrat, qui est Formules
d'affaires Étoile. C'est la plus basse qui a été
jugée la plus acceptable au montant de 39 710 $. Pourquoi Polyforme
n'est-elle pas dans les soumissions? Je ne le sais pas.
M. Gendron: C'est cela. Vous me répondez correctement,
mats pas à ma question. Cela veut dire, me semble-t-tl, ce qu'an a comme
information, il est clair que Polyforme n'a pas été
invitée. La question, c'est: pourquoi celui qui venait d'avoir un
contrat pour l'impression de formulaires... On demande la même chose
à l'engagement 14, on dit: Veux-tu m'imprimer des formulaires, mais on
n'invite pas celui à qui on vient de donner le contrat antérieur.
Ma question est pourquoi? Il n'est plus dans votre comté? Quelle est
l'idée?
M. Séguin: Non, non, M. le député
d'Abitibi-Ouest, je peux vous rassurer là-dessus. Je ne connais
absolument pas la... Vous le savez comme mot, vous avez été
ministre assez longtemps pour savoir que le Service des achats a un jury,
procède par
soumissions et à l'examen de chacune des soumissions avec un
pointage et des recommandations qui sont faites. Je ne participe d'aucune
façon à l'étude de ces soumissions qui est faite par les
fonctionnaires responsables.
M. Gendron: Sur la façon de faire, M. le ministre, je le
sais, mais si vous pouviez prendre l'information auprès du Service
général des achats, je voudrais savoir dans le cas précis
de l'engagement 14, pourquoi il n'a pas permis à la firme qui a eu
l'engagement 13 d'être invitée? Si cela avait été un
contrat négocié, je n'aurais pas posé la question, mais ce
sont des soumissions sur invitation. Alors il l'a pour l'autre, mais il n'est
pas invité pour celui qui suit, pourquoi?
M. Séguin: Pas de problème. M. Gendron: Cela
va.
Le Président (M. Després): J'aimerais attirer votre
attention - je m'excuse M. le ministre - en vous mentionnant que, en ce qui
concerne l'engagement 14 qu'on est en train de vérifier, le nombre de
soumissions reçues est de six, alors que vous avez dans le détail
des autres soumissionnaires, trois soumissionnaires. C'est une entente... On me
mentionne qu'il y a une entente entre l'Assemblée nationale et le
Conseil du trésor, qu'on ne mentionne jamais plus de trois autres
soumissionnaires dans les engagements financiers. Donc, il pourrait être
possible...
M. Gendron: Non parce que le ministre a nommé les
autres... Le ministre, à la question que je lui ai posée, m'en a
aligné six. Il nous a dit les six qu'on a reçus, mais parmi ces
six, on a bien compris que celui de l'engagement 13, qui est Polyforme
Québec, n'était pas dans les six reçus.
Le Président (M. Després): C'est signe, M. le
député d'Abitibi-Ouest, que vous étiez très
attentif, vous.
M. Gendron: Merci.
M. Séguin: Ce que je peux indiquer, M. le
Président, à ce moment-ci, c'est qu'il y a eu treize appels qui
ont été faits, mais seulement six ont répondu. Il se peut
que Polyforme - on va le vérifier - ait été appelé,
mais ait préféré ne pas souscrire sa soumission pour
toutes sortes de raisons.
M. Gendron: Oui, il se peut qu'elle ait été
appelée et non élue, parce qu'il y a beaucoup d'appelés et
peu d'élus.
M. Séguin: J'espère que, autant le
député d'Abitibi-Ouest me demandait à savoir si c'est
parce que j'avais peut-être des amis à qui octroyer le contrat,
lui non plus, à l'inverse, n'a pas de relations
privilégiées avec Polyforme.
M. Gendron: Non, je n'ai pas de relations
privilégiées avec Polyforme.
Le Président (M. Després): Donc, nous avons pris en
note, M. le ministre, M. le député d'Abitibi-Ouest, ta question
et l'information demandées et elles seront transmises au
secrétaire de la commission qui s'occupera de distribuer cette
information.
Mars
J'appelle maintenant les engagements du mois de mars 1987, l'engagement
15. Contrat pour la fourniture de services professionnels en architecture
sectorielle (fonction commune et coordonnateur du développement dans le
cadre de la réalisation du programme CESAR). Le montant total de
l'engagement: 172 491 $ Y a-t-il des questions, M. le député
d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Juste une minute parce que j'ai perdu mon mars. Ce ne
sera pas long. C'est tout simplement si le ministre pouvait nous indiquer d'une
façon assez succincte quel est exactement le projet CESAR.
M. Séguin: C'est ce qu'on appelait déjà le
projet de réfonte de l'informatique au ministère du Revenu qui a
été enclenché au début de 1983 et institué
en 1984 et qui continue dans le but de renouveler le système
informatique du ministère, tant dans son matériel que dans ses
opérations, pour améliorer la performance, etc.
Donc, ici, c'est un engagement pour retenir les services d'experts pour
coordonner le développement du projet. C'est en fait des
contrôleurs pour s'assurer que chaque élément du projet de
réforme, qui est considérable, ne donne pas lieu à des
confusions dans le système et que chaque engagement financier
prévu à la refonte soit le plus adéquat possible en
matériel informatique, en logique informatique et tout ce que vous
voulez, pour éviter des dédoublements.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Després): Cela va. L'engagement 15
est vérifié. Engagement 16. Contrat de service pour effectuer
l'analyse organique de la partie II de la version DECOR 86. Montant de
l'engagement, 64 000 $. Est-ce qu'il y a des questions?
M. Gendron: Rapidement, c'est quoi la version DECOR 86?
M. Séguin: C'est un système informatique. C'est le
logiciel de traitement des déclarations d'impôt des corporations.
Alors, annuellement, il faut le remettre à jour, compte tenu des
changements, etc. et le rebrancher, si vous voulez, dans le système
informatique pour le traitement habituel. C'est annuel au ministère de
remettre à jour les logiciels comme ceux-là.
M. Gendron; Cela va.
Le Président (M. Després): L'engagement 17. Contrat
de service pour la réalisation d'une étude sur
l'évaluation du système de sécurité logique.
Montant de l'engagement, 47 040 $. Est-ce qu'il y a des questions, M. le
député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: À ma connaissance, c'est un peu à
ça qu'a fait référence le ministre, tantôt et, ici,
c'est plus... Nous voulions savoir si on a également donné
à la firme Planète le mandat de proposer un système de
sécurité et de contrôle ou si ce sont uniquement les
contrats qu'il y a là qu'on peut voir. Je ne sais pas si vous comprenez
très clairement. Il n'est pas tout de faire juste l'évaluation du
système de sécurité logique du ministère. Est-ce
qu'il y a également, dans son contrat, l'obligation de proposer un plan
de sécurité ou de contrôle adéquat pour l'ensemble
du système?
M. Séguin: II y a trois interventions qui vont se combiner
ensemble sur la question de la sécurité. Premièrement, il
y a déjà une équipe à la Direction des
opérations du ministère qui est une direction importante qui
gère toutes les opérations informatiques et toutes les
opérations des activités normales du ministère en termes
de prises des données, traitements des données, etc.
Il y a déjà une équipe qui s'occupe de la
sécurité et qui voit à compléter et parfaire les
modalités de sécurité. Il y a une autre intervention qui
est en train de s'organiser à l'intérieur de la refonte
informatique. Il y a une autre équipe qui voit à moderniser tout
le système informatique et à prévoir un nouveau circuit de
confidentialité, sécurité, etc. parce que les
systèmes vont changer, les ordinateurs ne seront plus les mêmes,
la logique informatique ne sera plus la même.
Donc, dans les opérations annuelles, on a une équipe qui
s'occupe de cela. Dans la refonte, on en a une deuxième qui est en train
de prévoir un plan et l'engagement, ici, est un complément
à ce plan pour évaluer immédiatement, à
l'intérieur de la refonte, notre système informatique et
suggérer des mesures immédiates, concrètes qu'on pourrait
adopter dans notre plan actuel pour avoir les mesures de sécurité
les plus étanches possible.
J'attire votre attention sur le contrat suivant qui touche un peu
à cela indirectement, encore sur la confidentialité des
données. Il y a un engagement qui a été donné
où on voit qu'il y a encore une préoccupation de s'assurer que
l'information, les dossiers demeurent à une circulation restreinte et
contrôlée.
M. Gendron: Est-ce qu'on pourrait avoir, pour l'engagement 17, le
montant de... Parce qu'il y avait un autre soumissionnaire, G. T. Informatique
Laturaze et Chabot Ltée. J'aimerais avoir le montant, si vous
l'avez.
M. Séguin: Je ne l'ai pas sous la main, à moins que
le sous-ministre ne puisse nous donner l'information.
M. Angers: II y a eu cinq soumissions de demandées; il y
en a deux qui ont été reçues.
M. Gendron: On a ces informations. Je veux savoir le montant de
l'autre soumissionnaire. (12 h 15)
M. Angers: Le montant est inférieur mais la firme en
question ne s'est pas qualifiée.
M. Gendrons II était de combien, même s'il était
inférieur?
M. Angers: II était de 27 000 $.
M. Gendrons D'accord. G. T. Informatique Laturaze et Chabot
Limitée ont soumissionné à 27 000 $.
M. Angers: C'est cela. A 27 000 $ et le comité
d'évaluation a noté des faiblesses qui ont fait qu'ils ne se sont
pas qualifiés sur la marge. Autrement dit, ils n'étaient pas dans
le mille.
M. Gendron: Est-ce qu'on pourrait avoir la note
attribuée?
M. Angers: La note était 47.
M. Gendron: Une dernière question là-dessus. Je ne
détesterais pas, M. le ministre, pour ce qui est de cet engagement, que
vous nous fournissiez le nom des personnes formant le comité de
sélection et la date de leur nomination.
M. Séguin: Parmi les personnes qui faisaient partie du
comité, il y avait M. Gilles Girard, M. Jean Lepage, M. Alain
Rhéaume et M. Pierre-Paul Blais, qui est secrétaire du
ministère.
M. Gendron: M. le ministre, puisque vous avez donné les
fonctions de M. Blais,
peut-on avoir les fonctions des autres personnes?
M. Séguin: M. le sous-ministre, pourriez-vous les
indiquer?
M. Angers: Oui. D'abord, le 10 février 1987, M. Lepage
était à la Direction des systèmes informatiques; M.
Rhéaume aussi. M. Gilles Girard est directeur de la Direction de
l'informatique au ministère. Le jury a siégé le 10
février 1987.
M. Gendron: II y a des gens qui sont permanents sur les jurys;
d'autres sont nommés sporadiquement. Est-ce que vous avez les dates de
nomination de ces gens sur ce jury?
M. Angers: C'est-à-dire qu'on nomme les membres du jury
à chaque fois. Il y a des rotations et ils sont nommés quelques
jours avant la réunion du jury.
M. Gendron: Ce n'est donc pas un comité permanent de
sélection que vous avez au ministère.
M. Angers: Non. On essaie de faire la rotation pour éviter
des problèmes d'habitude. Je pense que vous comprenez cela.
M. Gendron: Comme tel, ces gens ont été
nommés probablement quelques semaines avant mais pour les fins de ce
jury.
M. Angers: Pour les fins de ce jury, c'est cela. Exactement.
M. Gendron: Puisque le jury a siégé te 10
février, avez-vous dit?
M. Angers: C'est cela. Je n'ai pas leur acte de nomination mais
j'ai le rapport du jury.
M. Gendron: D'accord,
Le Président (M. Després): Cela va, l'engagement 17
est maintenant vérifié.
Engagement 18. Contrat de services pour effectuer la version annuelle
1987 du système "Revenus-ménages" et la mécanisation de
confidentialité des données dans le système "Suivi des
dossiers en opposition". Montant de l'engagement: 47 250 $, plus les frais de
voyage.
M. Gendron: Cela va pour autant qu'on nous indique, si c'est
possible, le montant de la soumission du soumissionnaire non retenu.
M. Angers: Un montant de 44 450 $. M. Gendron: Merci. Cela
va.
Le Président (M. Després): Engagement
vérifié.
Engagement 19. Contrat de services pour participer à
l'organisation et à l'implantation des mécanismes
d'assurance-qualité et certifier, sur demande, les produits de
développement livrés par les équipes de travail. Montant
de l'engagement: 36 500 $. Des questions?
M. Gendron: Oui. Quelle est l'implantation de mécanismes
d'assurance-qualité? C'est plus une question de compréhension. Je
voudrais savoir ce que signifie cet engagement?
Le Président (M. Després): Voulez-vous vous
identifier, monsieur?
M. Croteau (Bertrand): Oui. Bertrand Croteau, directeur
général de la planification et de la budgétisation. Il
s'agit d'imposer des normes standard qui vont être utilisées par
des techniciens pour s'assurer que les produits livrés répondent
à un nombre suffisant de critères. C'est l'établissement
de cette procédure de normes d'appréciation de la qualité
qui fait qu'on pourrait accepter ou rejeter un produit qui nous est
livré par une firme 'extérieure, par exemple.
M. Gendron: Merci. Cela va.
Le Président (M. Després): Engagement 19
vérifié. Engagement 20. Renouvellement du contrat pour la
location de trois chaînes d'impression IBM (pour les imprimantes 3211)
pour une période de douze mois. Montant de l'engagement: 46 613, 40
$.
M. Gendron: En ce qui me concerne, je n'ai pas de questions
à poser sur les engagements 20, 21 et 22.
Le Président (M. Després): On peut donc les
considérer comme étant vérifiés?
M. Gendron: Pour ma part, en tout cas, oui.
Le Président (M. Després): Donc, les engagements
20, 21 et 22 sont vérifiés. Cela va.
Il nous reste maintenant, l'engagement 23 du mois de mars 1987:
Engagement 23: Contrat pour l'impression de 64 500 brochures "Québec",
trois versions différentes; français, anglais et allemand.
Montant de l'engagement: 58 165 $. Des questions?
M. Gendron: Je n'en ai qu'une. J'ai de la difficulté
à comprendre la raison de la version allemande. Je ne pensais pas que la
troisième langue la plus importante au Québec était
l'allemand. Est-ce pour des
raisons de qualité de la race? Est-ce pour le parler de la
langue? Je ne comprends pas.
M. Séguin: Pourriez-vous donner l'information, M. Angers.
M. le sous-ministre, s'il vous plaît!
M. Angers: C'est une erreur, c'est un engagement qui n'est pas du
ressort du ministère du Revenu. II semblerait que cela relève du
ministère du Tourisme.
M. Gendron: C'était évident qu'il y avait quelque
chose pour le Revenu qui...
Le Président (M. Després): Après
vérification on pourra toujours revenir sur cet engagement si jamais il
dépendait effectivement du Revenu à la prochaine séance
des engagements financiers.
Avril
Passons maintenant aux engagements financiers du mois d'avril.
Engagement 19: Soumissions sur invitation.
M. Gendron: Je n'ai rien en avril.
Le Président (M. Després): Cela va? M. Gendron:
Pour moi cela va.
Le Président (M. Després): Parfait. L'engagement 19
est vérifié. Est-ce que l'engagement 20 est vérifié
aussi? Cela va.
Mai
Passons maintenant aux engagements financiers du mois de mai. Engagement
6: Contrat pour l'achat d'un contrôleur local. Montant de l'engagement:
17 400, 76 $. Est-ce vérifié?
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Després): Excusez-moi.
L'engagement 7: Contrat pour l'achat de six logiciels de marque Sterling: 41
000 $. Est-il vérifié?
M. Gendron; Un instant. Je m'excuse, ce n'est pas grave, M. le ministre
et M. le Président, je pensais que l'engagement 6 était
uniquement 17 000 $ et que tout ce que l'on a à la page où c'est
mentionné 6 est un engagement où, par omission, on ne l'avait pas
numéroté. Alors, il me semble...
Le Président (M. Després): L'engagement comprend
trois contrats, au fond.
M. Gendron; D'accord. Je m'excuse, ce n'est pas grave, on vient de
régler le problème, alors si l'engagement comprend trois
contrats, j'ai une question.
Le Président (M. Després): Le mois de mai 1987.
M. Gendron: L'engagement 6 cela va parce qu'on le prend
globalement. Cela va. Je n'ai pas de question à poser sur l'engagement
6.
Le Président (M. Després): Cela va. L'engagement 6
du mois de mai ]987 est vérifié. Nous passons maintenant à
l'engagement 7: Contrat pour l'achat de six logiciels de marque Sterling: 41
000 $.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Després): Cela va?
M. Gendron: Nous ici c'est qu'on a un contrat pour l'achat d'un
comptoir local et à l'engagement 7, on parle d'un contrat pour l'achat
de six logiciels de marque Sterling. Alors pourquoi ici ce sont des logiciels
de marque Sterling plutôt que des logiciels IBM? Autrement dit, pourquoi
ne pas avoir négocié avec IBM pour ce genre d'appareils?
M. Séguin: Si vous me le permettez, M. le
Président, je vais demander a M. Croteau, sous-ministre adjoint
responsable, de donner des indications.
M. Croteau: II s'agit de softwares très
spécialisés qui sont développés par des firmes
américaines habituellement et qui ont des fonctions très
spécifiques. Ici, ce dont on parle, ce sont des logiciels pour optimiser
l'utilisation de disques magnétiques. Alors, habituellement, dans ce
genre de fonction très spécialisée il n'existe que
quelques compagnies qui offrent un service équivalent. On ne peut pas
retrouver chez IBM un software qui nous donnerait ces fonctions. C'est
très spécialisé.
M. Gendron: Cela va. Si vous me le permettez, avant de conclure,
parce que je relis à l'engagement 8 et là tout de suite c'est la
même chose, c'est la location de divers logiciels et cette fois-là
de marque IBM.
M. Croteau: C'est cela. IBM fournit les logiciels pour un certain
nombre de fonctions. Les fonctions les plus communes qui sont reliées au
moniteur d'ordinateur etc., mais il n'a pas une gamme de produits qui
satisfassent tous les besoins, par exempte ce besoin d'avoir une meilleure
utilisation des disques. IBM n'a pas développé le logiciel qui
pouvait nous permettre de l'acquérir chez eux et on l'a pris chez
Sterling. A un autre moment, il peut y avoir deux ou trois fournisseurs et dans
bien des cas il est
arrivé qu'il était préférable d'aller chez
des fournisseurs autres que chez IBM parce qu'IBM est aussi assez dispendieux
habituellement.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Després): Peut-on
considérer que les engagements 7 et 8 sont maintenant
vérifiés?
M. Gendron: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Després): Cela va. Passons
à l'engagement 9: Contrat de services pour effectuer le microfilmage des
avis de cotisation 86 selon le procédé COM. Engagement: 62 784
$.
M. Gendron: Est-ce que le ministre peut nous indiquer...
Le Président (M. Després): M. le ministre,
engagement 9.
M. Séguin: Du mois de mai?
Le Président (M. Després): Oui, du mois de mai.
M. Gendron: Oui, à l'engagement...
Le Président (M. Després): En ce qui concerne le
contrat de services pour effectuer le microfilmage des avis de cotisation 86
selon le procédé COM au montant de 62 784 $.
M. Gendron: Je voudrais juste savoir si le ministre peut nous
indiquer combien il y a eu d'avis de cotisation pour l'année
d'imposition 1986.
M. Séguin: Tout près de 3 800 000. Je peux vous
donner le chiffre exact, 3 910 497 au 31 décembre 1986.
M. Gendron: Merci, cela va.
Le Président (M. Després): Cette intervention nous
permet de compléter la vérification de l'engagement 9.
L'engagement 10: Contrat pour la fourniture des services d'entretien de
105 micro-ordinateurs et de leurs éléments connexes pour une
période d'un an.
M. Gendron: Cela va pour l'engagement 10.
Le Président (M. Després): D'accord.
Vérifié.
Nous passons à l'engagement 11. Est-ce que cela va, M. le
député d'Abitibi-Ouest, pour l'engagement 11?
M. Gendron: À l'engagement 11, je veux savoir si c'est la
première fois que le ministère du Revenu fait affaire avec
l'extérieur pour effectuer sa revue de presse.
M. Séguin: Non. Cela fait plusieurs années que le
ministère du Revenu engage une firme pour la livraison quotidienne de
l'ensemble des coupures de presse qui intéressent le domaine de la
fiscalité, le domaine des finances ou le domaine du revenu, pour
diffuser cette information à l'intérieur du ministère, je
ne dirais pas à tous les employés, mais à l'ensemble des
cadres du ministère, aux directeurs de services, etc. C'est une
information interne. La plupart des ministères ont ce genre de service.
Je dois vous dire qu'on a analysé la possibilité de constituer
une équipe, soit à l'intérieur des communications ou dans
un autre service au ministère pour faire ce travail. On s'est rendu
compte qu'annuellement il faudrait à tout le moins avoir un
employé permanent pour faire ce travail. On a réalisé que
c'était peut-être moins cher d'avoir un contrat. Sur trois ans,
à 70 000 $, le coût annuel devenait plus facile à
absorber.
Le Président (M. Després): Est-ce que cela va?
M. Gendron: Pas tout de suite. Si le ministre me garantit que je
serai sur sa liste d'envoi comme critique de l'Opposition, je vais donner mon
accord à l'engagement.
M. Séguin: II nous fera plaisir de faire parvenir à
notre collègue...
M. Gendron: Je serais plus informé...
M. Séguin:... et même à tous les
collègues, M. le Président...
M. Gendron:... je ferais un meilleur travail et cela me
permettrait de porter un jugement qualitatif sur la bonne décision du
ministre du Revenu concernant cet engagement.
M. Séguin: M. le Président, on fera parvenir...
Le Président (M. Després): Excusez-moi, M. le
ministre. Vous pourriez peut-être en transmettre une copie au
secrétaire qui pourra s'occuper de l'envoyer aussi à...
M. Séguin: Je suis prêt à faire mieux, M. le
Président. Je suis prêt à faire parvenir le nombre de
copies nécessaire pour tous les membres de la commission afin qu'ils
puissent avoir accès à ce genre d'information qui peut les
intéresser.
M. Gendron: Personnellement et bien amicalement, ce n'est pas une
boutade, mais, de tradition, il est normal que le critique d'un
ministère ait un peu plus d'information. Et bien amicalement, sans
brimer personne autour de la table, je suis convaincu qu'il n'y a pas un
chrétien membre de la commission, autre que le critique, qui va se
mettre cela sous la dent. On en a déjà assez. Il me semble que
cela devient un coût inutile d'aller embourber le secrétariat des
commissions qui va redistribuer cela aux membres de la commission pour l'avoir
six mois plus tard. Je pense que s'il y a une revus au ministère du
Revenu qui fournit des... J'ai trouvé intéressant qu'on dise que
c'est de l'information qui circule d'une façon un peu plus large, qui
est colligée dans une revue de presse et qui traite des problèmes
concernant le ministère du Revenu. Que le critique en soit
informé et puisse y avoir accès, cela m'apparaît
légitime et cela correspond à nos traditions parlementaires. Mais
plus, je ne suis pas pour cela.
Le Président (M. Després): Cela va, M. le
député d'Abitibi-Ouest, je suis d'accord avec vous en termes de
coût. M. le ministre, nous allons vous envoyer la copie...
M. Gendron: II ne faut pas faire du papier pour du papier.
Le Président (M. Després): D'accord. Nous en sommes
maintenant à l'engagement 12 du mois de mai: Contrat pour la fourniture
d'un service de transport et d'entreposage des rubans magnétiques et
autres documents pour une période d'un an. Montant de l'engagement 60
000 $. Est-ce que cela va, M. le député?
M. Gendron: C'est plus une question d'information, mais avec un
peu d'étonnement également. Je comprends mal que les rubans
magnétiques et autres documents soient transportés. Que je sache,
au ministère du Revenu, compte tenu de l'aspect sécurité -
et là, je connais SECUR, je sais ce que c'est - il y a des dispositifs
de sécurité. Quelle est l'idée de transporter ces
informations? Pourquoi doit-on transporter et entreposer ailleurs qu'au
ministère du Revenu les renseignements les plus pertinents qui sont
traités au ministère du Revenu et qui exigent une très
haute confidentialité et une grande sécurité?
M. Séguin: C'est une mesure de sécurité
essentielle et cela existe, cette préoccupation a toujours
été présente au ministère depuis nombre
d'années. C'est que s'il y avait une catastrophe ou un
événement qui faisait que le local où seraient entretenues
ces bandes de données uniques et qui contiennent des heures et des
heures de travail fait par l'ensemble des employés sur des rapports
d'impôt, des cotisations, des contribuables etc., s'il fallait que cela
se perde, soit par le feu ou de toute autre façon, !e ministère
n'aurait plus de données. On le fait entreposer dans des voûtes
à sécurité maximale par des compagnies
spécialisées où personne n'a accès. Ce sont des
voûtes pratiquement scellées et réservées à
l'usage exclusif du ministère. Si jamais le besoin se faisait sentir, on
est sûr de toujours avoir, dans ces voûtes, le matériel
requis. À moins que le ministère décide de construire
lui-même sa propre voûte, mais là, on peut imaginer les
complications techniques, physiques des locaux etc. Ce n'est pas
approprié de le faire.
On me dit que depuis dix, quinze ans, le ministère a toujours
insisté pour faire transporter à l'extérieur ces
données essentielles, pour cette raison.
M. Gendron: Cela me va.
Le Président (M. Després): Terminé pour mai.
Donc, les engagements 12 et 13 sont vérifiés M. le
député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Oui.
Juin
Le Président (M Després): Nous pouvons maintenant
passer aux engagements financiers du mois de juin 1987 avec l'engagement
13.
M. Gendron; Le mois de juin, je trouvais que c'était un
mois correct. Je suis d'accord.
Le Président (M. Després): Donc, les engagements
13, 14 et 15 sont maintenant vérifiés.
M. Gendron: Oui.
Juillet
Le Président (M. Després): J'appelle maintenant
l'engagement du mois de juillet 1987 en ce qui concerne l'engagement 2. Est-il
vérifié M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Je parlais au nom d'une recherchiste, elle me dit
qu'on n'a pas reçu l'engagement de juillet. Il était
distribué hier en commission. C'est celui-là? Cela va?
Si c'est le document qu'on a reçu hier en commission, je l'ai vu,
je me rappelle. En ce qui me concerne, il n'y a pas de problème. Cela
va.
Le Président (M. Després): Donc, on
considère que l'engagement 2 est vérifié. La
vérification des engagements financiers
relevant du ministre du Revenu pour les mois de janvier à juillet
1987 sont vérifiés et maintenant terminés.
Noua pouvons maintenant suspendre, ajourner sine die nos travaux.
Je voua remercie de votre participation aujourd'hui à cette
commission parlementaire pour les engagements financiers en ce qui concerne le
ministre délégué aux Finances et à la Privatisation
et le ministre du Revenu. Merci!
(Fin de la séance à 12 h 35)