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Agriculture et Colonisation (Onze heures et dix minutes de la
matinée)
M. DEMERS (président du comité des crédits):
Le député d'Abitibi-Ouest a une remarque très brève
à faire.
M. COURCY: M. le Président, c'est que je trouve ici une
déclaration du ministère de l'Agriculture donnant des sommes non
dépensées. J'avais été surpris d'abord et ce matin
j'ai fait le relevé. Je crois qu'il y a une erreur dans la
déclaration du ministre, en disant qu'en 65/66, il y avait un montant de
$14,753,000 qui n'avait pas été dépensé.
M. VINCENT: Sur un budget voté de $59 millions...
M. COURCY: Et, si je relève les comptes publics 65/66, je
trouve qu'il y a eu un montant... Je me demande où le ministre a pris
ses chiffres. Je relève les comptes publics 65/66 et, dans les comptes
publics 65/66, c'est marqué qu'il y a un montant de $246,807 de
dépensé en plus du budget, et le ministre nous avait
déclaré qu'il y avait, non dépensés,
$14,753,000.
M. VINCENT: Est-ce que je pourrais juste ajouter un mot? Pour le
budget se terminant le 31 mars 1966, d'après la comptabilité du
ministère de l'Agriculture et de la Colonisation, il y aurait eu, pour
l'année 65/66, des montants votés au total de $109,050,339.
M. COURCY: Voici les comptes publics, « crédits ou
prévisions » : crédits tel que modifiés:
$94,050,339.64; dépenses $91,634,927; comptes à recevoir,
$2,162,000; dépenses en plus, $246,807.20 qui apparaissent dans les
comptes publics 65/66.
M. VINCENT: Ces comptes est-ce qu'ils tiennent compte des bills
24, 25, 23, 22? Je parle de toutes les sommes votées pour l'année
65/66. Ce qui faisait un total de $109,000,000.
M. COURCY: Non. Pour l'information du ministre...
M. VINCENT: Il y a un montant de dépensé... M.
COURCY: ... il peut y avoir des lois...
M. VINCENT: Non, mais un montant dépensé de $91
millions...
M. COURCY: ... où un montant est mis à la
disposition, mais qui n'est pas seulement pour un an. Par exemple, les sommes
votées pour le crédit agricole. Vous pouvez demander $15 millions
et en prêter $10 millions. Il reste $5 millions sur la loi, mais la loi
est ouverte.
M. VINCENT: Oui, mais les $15 millions votés
statutairement n'apparaissent pas aux crédits votés.
M. COURCY: Non, c'est justement. C'est pourquoi ce qui est
voté...
M. VINCENT: Parce qu'en 65/66, vous avez eu, je crois, des
montants supplémentaires votés pour les pertes de
récoltes. Un budget total de $109 millions. Un peu plus que $109
millions.
M. COURCY: Oui, mais il n'est pas passé dans
l'année parce que, je pense bien que, ou l'Auditeur nous trompe ou il y
a quelque chose, mais je ne crois pas ça. Les comptes publics
65/66...
M. VINCENT: Non, mais je peux faire venir le rapport. Je vais
faire venir le rapport au complet.
M. COURCY: Le rapport est ici, les comptes publics sont
là.
M. VINCENT: Non, mais le rapport de la comptabilité.
M. COURCY: Il y a quelque chose là qui ne va pas. Les
comptes publics sont faits par l'auditeur de la province, ils donnent une
dépense en plus de $246,000, pendant que les chiffres du
ministère donneraient un autre montant.
M. VINCENT: Ah bon! il y aurait eu un autre montant de $94
millions de voté...
M. COURCY: Oui.
M. VINCENT: ... et là il y a eu un montant de $15 millions
d'ajouté par des lois.
M. COURCY: Par des lois?
M. VINCENT: Les lois 24, 23, 25, 22.
M. COURCY: La loi qui est votée n'est pas une loi
annuelle. Vous pouvez voter...
M. VINCENT: Non, non, mais les dépenses pour cette
année-là.
M. COURCY: ... vous pouvez voter une loi, par exemple $15
millions pour la colonisation, montant qui peut servir tant que les $15
millions ne sont pas épuisés. Mais quand on parle de budget,
c'est dans les comptes publics qu'ils apparaissent.
M. VINCENT: Ah bon! ce qui fait une différence, c'est que
le montant d'appropriation, le montant des crédits aux
prévisions, à la page 193, n'est pas inscrit, mais les
dépenses sont inscrites.
M. COURCY: Non, c'est inscrit. J'ai dit: Aux prévisions,
en bas de la page 193, $86 millions. Oui, parce que c'est une loi qui est
ouverte peut-être pour jusqu'à épuisement du montant qui
apparaît dans la loi. Le montant est inscrit dans la loi, et ce qui
compte, c'est la dépense de l'année, parce que la loi a
prévu un montant pris sur le fonds consolidé.
M. VINCENT: Ce qui fait un total de dépenses de
$91,634,927.28, en bas de la page 195. Comptes à recevoir: $2,662,219 et
là il y avait une dépense en moins de $246,807.20, mais les trois
lois en question...
M. COURCY: On ne peut pas compter les trois lois.
M. VINCENT: Oui, mais quand même, c'est une
dépense.
M. COURCY: Parce qu'elles n'apparaissent pas aux comptes
publics.
M. VINCENT: La dépense apparaît. M. COURCY: Oui,
c'est normal.
M. VINCENT: Et la loi a été votée, et le
montant vient s'ajouter ici au budget du ministère de l'Agriculture et
de la Colonisation.
M. COURCY: Alors pourquoi?...
M. VINCENT: Cette année nous avons un montant global de
$92 millions.
M. COURCY: Pourquoi, dans les années 65...
M. VINCENT: Regardez, les lois agricoles pour l'année
65/66, dans le livre vert de 1965, vous avez Loi visant les
améliorations des oignons de marchés: $100,000; Loi visant
l'amélioration des porcs de marché: $900,000; Loi pour
améliorer la qualité du lait de fabrication: $4 millions, et Loi
pour augmenter le revenu des producteurs de lait de fabrication: $10 millions,
ce qui ferait un total de $15 millions.
M. COURCY: Oui, mais ces sommes n'apparaissent pas dans les
comptes publics. Ce sont des lois ouvertes.
M. VINCENT: Non, parce que ce sont des lois qui ont
été votées pour faire une dépense d'argent.
M. COURCY: Pourquoi le ministre n'a-t-il pas pris les lois? Il a
pris les autres chiffres 64/65 dans les comptes publics et il arrive avec un
montant de $3,124,000 apparaissant aux comptes publics.
M. VINCENT: De dépassement
M. COURCY: En 1964, il a pris les comptes publics, en 1963 il
prend les comptes publics.
M. VINCENT: Il n'y en a pas eus. M. COURCY: En 65/66...
M. VINCENT: En 1964, $8,377,000 de dépassement.
M. COURCY: ... il ajoute des lois.
M. VINCENT: Et en 1964, il n'yen avait pas et en 1965, il n'y en
avait pas. Et cette année, nous allons avoir
l'assurance-récolte.
M. COURCY: Le ministre peut s'informer à son sous-ministre
de l'Agriculture. Il y a déjà eu des lois de colonisation, je
crois, pour une dépense de $15 millions, et dans l'année
où elles ont été votées, il a pu s'en
dépenser $1 million.
M. VINCENT: $16 millions.
M. COURCY: $16 millions, et ça peut durer un an, deux ans,
trois ans, quatre ans. Et à la Voirie, la même chose.
M. VINCENT: Oui, mais ce n'est pas la même chose, c'est une
dépense annuelle de...
M. COURCY: Oui, mais seulement pourquoi prendre les chiffres des
comptes publics? Ce sont les comptes publics qui le disent. Dans trois, quatre
ou cinq ans, pour faire des comparaisons et ajouter des lois aux comptes
publics pour essayer de faire des comparaisons.
M. VINCENT: De la façon dont nous procédons au
budget l'ancien ministre le sait, il a dirigé le ministère
pendant six ans c'est la même façon de procéder pour
les budgets. Vous avez les dépenses qui apparaissent ici, en bas, qui ne
sont pas budgétées au début de l'année mais qui
viennent. Ces dépenses viennent s'ajouter parce qu'il y a des lois
votées et des montants qui sont pris à même les fonds
consolidés de la province.
M. COURCY: Qui apparaissent dans les comptes publics de la
province. Et quand je dis les comptes publics, je dis: Nous avons
dépensé $246,807 en plus du budget qui a été
voté.
M. VINCENT: Oui, pourquoi? Parce qu'il y a eu des lois
votées par la suite qui ont ajouté les montants au budget du
ministère de l'Agriculture et de la Colonisation.
M. COURCY: Oui, ça c'est normal.
M. VINCENT: Et ces lois allaient chercher l'argent dans les fonds
consolidés de la province.
M. COURCY: Oui.
M. VINCENT: Elles ne sont pas inscrites dans les
prévisions budgétaires. C'est impossible de les inscrire. C'est
comme d'ailleurs cette année, on ne peut pas inscrire dans les
prévisions budgétaires du ministère de l'Agriculture et de
la Colonisation les sommes qui seront dépensées pour
l'assurance-récolte.
M. COURCY: Non.
M. VINCENT: Et à la fin de l'année
financière 67/68, s'il y a un montant de $500,000 ou de $300,000 ou de
$800,000 qui était dépensé pour
l'assurance-récolte, il apparaîtra aux dépenses du
ministère de l'Agriculture et de la Colonisation une dépense de
$800,000 ou de $500,000 ou d'un million suivant le cas.
M. COURCY: C'est ce que je dis.
M. VINCENT: Vous appelez ça une prévision
budgétaire...
M. COURCY: Le ministre dit la même chose que moi.
M. VINCENT: Quand même, une loi viendrait s'ajouter
à ceci. Mais si, par exemple, on enlevait toutes les dépenses qui
ont été fai- tes, c'est-à-dire les $8,510,000 qui
n'étaient pas au budget, plus les montants de $682,000, de $22,000 et de
$645,000. Il y avait un montant de $94,050 au budget. De ce montant, on a
dépensé en excédent $8,510,000 plus $682,000 plus $22,000
plus $645,000. Nous faisons le total de tout ceci. Il arrive que ces
montants-là n'avaient pas été budgétés mais
ils étaient couverts par des lois à même le fonds
consolidé de la province.
M. COURCY: C'est ça que je dis au ministre.
M. VINCENT: Et si nous ajoutons les lois du fonds
consolidé de la province qui couvre ces montants-là, les
estimations budgétaires du ministère de l'Agriculture et de la
Colonisation, nous arrivons avec un montant de $14,753,192 qui n'a pas
été utilisé.
M. COURCY: Alors si le ministre fait la même chose de 45,
48, 50, 52 il va arriver avec des millions; même en colonisation, un jour
il arrivera avec $13 millions ou $14 millions de plus pour la colonisation,
parce que c'était une loi ouverte.
M. VINCENT: Seulement depuis 1964 et 1966 que cela fonctionne de
cette façon. Avant, Us étaient inscrits.
M. COURCY: La loi ne peut pas être inscrite. Il y a eu une
loi spéciale de colonisation qui a été passée pour
$16 millions un jour et c'était une loi ouverte. Les dépenses
étaient inscrites comme aujourd'hui. Mais la loi n'était pas
inscrite dans les budgets. C'est impossible, parce que cela arrive
après, en Chambre.
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'il y aurait possibilité,
messieurs,...
M. COURCY: C'était une mise au point que je voulais faire,
M. le Président. Pour continuer sur ce que nous avions commencé
hier.
M. LE PRESIDENT: Vous étiez à parler du transfert
de l'école.
M. COURCY: J'aurais une question directe... UNE VOIX: Elle est
transférée.
M. BERNATCHEZ: S'il s'agit du transfert des
vétérinaires...
M. LE PRESIDENT: Le transfert est fait.
M. COURCY: Il y a une question directe du député de
St-Hyacinthe et une accusation formelle du député de
Lotbinière.
M. BERNATCHEZ: Pardon?
M. COURCY: ... à l'effet que selon le député
Bernatchez la fonction agronomique a été
dépréciée de 1960 à 1966 par le gouvernement
libéral, par le ministre de l'Agriculture.
M. LE PRESIDENT: Je crois que la question de M. Bernatchez a
été réglée. Vous y aviez répondu et
là vous en étiez au transfert de l'école lorsque nous nous
sommes quittés.
M. COURCY: M. le Président, je disais, hier soir, en vous
quittant, que nous avions un comité d'étude sur l'enseignement
agricole et économique qui a été formé le 13
octobre 1960. Et je crois bien que le député de St-Hyacinthe
n'apas besoin d'avoir les noms de tous les membres du comité. Il y avait
les représentants des cultivateurs, les représentants du
mouvement coopératif, les représentants du commerce privé,
les représentants de la corporation des agronomes, les
représentants de la faculté des sciences de l'Université
Laval et les représentants du service de l'enseignement agricole du
ministère de l'Agriculture.
La seule recommandation, pour l'information du député de
St-Hyacinthe, est que la faculté d'agronomie soit située sur le
campus de l'Université Laval à Québec. Cela, c'est la
recommandation du comité d'étude.
M. BOUSQUET: Est-ce que c'est une recommandation unanime?
M. COURCY: La recommandation n'est pas unanime mais majoritaire.
Et le ministre a immédiatement pris action et suivi les recommandations
du comité d'étude, de ces experts qui étaient allés
étudier, non seulement au Canada mais même aux Etats-Unis pour
connaître et être capables de se prononcer directement sur la
question.
M. BOUSQUET: Qui avait choisi les experts? Vous allez admettre
que...
M. COURCY: Les experts avaient été choisis par le
ministère de l'Agriculture de la province de Québec, en
collaboration avec les sous-ministres et le ministre de l'Agriculture; ils
furent nommés par un arrêté en conseil.
M. BOUSQUET: Je sais qu'il y a déjà plusieurs
années, Mackenzie King avait formé un comité
d'enquête sur l'affaire d'un drapeau canadien et il avait donné
des instructions précises au président d'en arriver au drapeau de
la marine et puis on avait proposé 200 drapeaux...
M. COURCY: M. le Président, c'est une insinuation de la
part du ministre...
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'il est ministre?
M. COURCY: De la part du député de
Saint-Hyacinthe... Non, mais il y aspire fortement.
M. VAILLANCOURT: Je crois que tout le monde aspire.
M. COURCY: ... à l'effet que le ministre aurait
influencé la décision, mais je puis dire que c'est
complètement faux, car le ministre a laissé au comité
l'entière liberté de travail et même lui a dit: Peu
importent vos recommandations, je veux savoir ce que vous en pensez
après avoir étudié la question à fond.
M. BOUSQUET: Je ne voudrais pas éterniser le débat
sur cette question, mais je vous avoue que les arguments mis de l'avant par les
dissidents m'impressionnent beaucoup plus que les arguments mis de l'avant par
le groupe majoritaire.
M. COURCY: Cela, c'est le droit du député.
M. LE PRESIDENT: Mais vous admettrez des deux côtés
que nous sommes en présence d'un état de faits et qu'il serait
problématique de prendre les immeubles qui sont là pour les
transporter à mi-chemin entre Saint-Hyacinthe et Québec pour
accommoder les deux parties.
M. COURCY: Et maintenant, M. le Président, cette
faculté d'agriculture sur le campus de l'Université Laval a
contribué énormément à relever le niveau
professionnel de nos agronomes. La faculté d'agriculture sur le campus
de l'Université Laval a permis à ces futurs professionnels
d'être en contact, régulièrement pendant leurs
études, avec les élèves des autres facultés, ce qui
contribue à les mettre sur un pied d'égalité au sortir de
leurs études. M. le Président, en même temps, pour
revaloriser la fonction agronomique dans la province de Québec, sur la
recommandation du comité d'étude sur l'enseignement qui proposait
la création d'écoles techniques agricoles qui n'existaient pas et
qui ont été fondées l'une à Saint-Hyacinthe et
l'autre à Sainte-Anne-de-la-Pocatière
afin de former des jeunes pour aider nos agronomes et les
dégager, comme le mentionnait hier le ministre, du travail administratif
ou du travail qui ne les regarde pas, par exemple, le transport des poulettes
aux fermières ou la surveillance des heures de travaux
mécanisés.
M. BOUSQUET: Je trouve que c'est une bonne chose la
création d'un institut de technologie à Saint-Hyacinthe, mais je
veux dire qu'on aurait dû faire à Saint-Hyacinthe un centre
d'enseignement agricole et paraagricole, je dirais, avec l'école de
médecine vétérinaire et l'école d'agronomie. Si on
tient compte de la proximité de l'Université de Montréal,
eh bien, je pense qu'on aurait pu, dans cet endroit le plus agricole, si on
peut dire, de la province, créer un centre de recherche unique au
monde.
M. COURCY: Maintenant, est-ce que le député de
Saint-Hyacinthe a étudié laquestion...
M. BOUSQUET: Oui.
M. COURCY: Il eût été
préférable que le député de Saint-Hyacinthe aille
faire ses représentations dans le temps au comité d'étude
qui a tenu des séances publiques.
M. BOUSQUET: Oui, mais je l'ai étudié après
coup, c'est malheureux. A ce moment-là, j'étais perdu dans
l'histoire de la Russie.
M. COURCY: Et je crois encore sincèrement que la
recommandation du comité était logique et, si c'était
à recommencer, comme ministre de l'Agriculture, malgré
l'opposition, je recommencerais de la même façon. M. le
Président...
M. LE PRESIDENT: Et ceci dit...
M. COURCY: Ceci dit, je termine en conseillant fortement au
ministre de l'Agriculture, pour aider à la revalorisation de la fonction
agronomique, d'avoir un programme d'entraînement continu pour les
agronomes vulgarisateurs.
M. VINCENT: Oui, oui, on a ça.
M. COURCY: Je lui suggère aussi d'avoir un programme de
« rafraîchissement » des connaissances agricoles pour que
ceux-ci continuent. Cela est commencé avant le 16 juin; mais je souhaite
que le ministre intensifie ces programmes de « rafraîchissement
» parce que tout le monde le sait, après 10, 15, 20 ans
d'études, on devient rouillé!
Alors, il faut que ces périodes de « rafraîchissement
» s'intensifient surtout durant la période d'hiver où nos
agronomes ont plus de liberté.
M. VINCENT: M. le Président, nous avons
présentement, nous venons de terminer un cours d'information pour une
trentaine d'agronomes sur des techniques modernes. On peut appeler ça du
recyclage parce qu'en agronomie ou en culture ou en agriculture, 11 faut
continuellement se tenir à jour. Ce cours vient de se terminer. Nous
avons l'Intention de continuer et d'amplifier cette formation que nous allons
donner à nos agronomes et, d'ailleurs, je crois que c'est très
important pour l'avenir de l'agriculture et l'avenir du ministère de
l'Agriculture de faire beaucoup dans ce domaine pour que tous nos
vulgarisateurs, que tous nos conseillers agricoles, tous nos professionnels
soient à la page en ce qui les concerne, pour jouer un rôle non
seulement d'agronome mais aussi d'agent de développement
communautaire.
M. COURCY: Est-ce que le ministre...
M. VINCENT: Parce qu'ils ont un rôle à jouer, un
rôle d'animation sociale à faire.
M. COURCY: Alors, le ministre a l'intention d'intensifier dans la
mesure du possible...
M. VINCENT: Ah, oui! le premier cours est terminé
récemment. Le premier cours de trente agronomes s'est terminé la
semaine dernière ou 11 y a quinze jours.
M. COURCY: Est-ce que le ministre peut me dire s'il a l'intention
de changer le système et de faire disparaître dans la province les
agronomes régionaux?
M. VINCENT: Faire disparaître les agronomes
régionaux? Est-ce que c'est possible de faire disparaître des
agronomes?
M. COURCY: Le poste.
M. VINCENT: Le poste. Nous sommes présentement comme je
l'ai dit hier, à refaire les structures, au niveau de toute la province,
au ministère et je crois que ce serait prématuré
présentement d'annoncer, parce que nous avons, MM. Bis sonnette, Audet,
Sylvestre et d'autres qui travaillent sur cette nouvelle structure du
ministère et je crois qu'il serait prématuré
présentement de faire quelque annonce que ce soit.
M. COURCY: Si je comprends bien, le ministère est encore
à rebâtir des organigrammes?
M. VINCENT: Non, on n'a pas à rebâtir, on est en
train de faire la synthèse des 59 organigrammes qui ont
été bâtis depuis, disons, trois ou quatre ans.
M. COURCY: Combien d'organigrammes, depuis dix mois, le
ministère a-t-il faits?
M. VINCENT: Aucun. Nous sommes à faire la synthèse
des 59.
M. COURCY: Alors, c'est encore la preuve, que ça ne bouge
pas.
M. VINCENT: Non, mais seulement j'aime autant prendre le temps
qu'il faut pour en sortir un au lieu d'en sortir 59.
M. COURCY: Alors, quand ce sera le temps, le ministre ne sera
plus là.
M. VINCENT: L'ancien ministre est parfaitement au courant qu'on
a...
M. COURCY: On a fusionné les deux ministères, on a
fait...
M. VINCENT: ... fait parvenir à la fonction
publique...
M. COURCY: ... des structures nouvelles...
M. VINCENT: ... une série d'organigrammes...
M. COURCY: ... et on a réorganisé le
ministère de l'Agriculture.
M. VINCENT: ... et la fonction publique se demande encore
où le ministère de l'Agriculture s'en va.
M. COURCY: Et pourtant la fonction publique était
représentée sur le comité qui travaillait en collaboration
avec le ministère de l'Agriculture...
M. VINCENT: Sur tous les comités?
M. COURCY: ... pour bâtir cet organigramme.
M. VINCENT: Lequel? Le cinquantième, le
quarante-neuvième?
M. COURCY: Alors, monsieur...
M. BERNATCHEZ: Ils ne pouvaient pas suivre, cela changeait trop
vite.
M. COURCY: ... le service civil qui siégeait avec les
mêmes représentants du ministère de l'Agriculture
d'aujourd'hui.
M. BOUSQUET: Il y a une différence entre le progrès
et la...
M. VINCENT: Non, ce que nous disons, c'est un organigramme. Je
crois bien qu'il faut être sérieux dans ce domaine, nous voulons
l'organigramme le plus simple possible, un organigramme réaliste, non
pas copié sur les autres ministères mais en fonction des besoins
des agriculteurs, des services que nous voulons leur rendre, en fonction de
l'administration et en fonction aussi des politiques du ministère. Nous
voulons dire que notre organigramme sera bâti sur ces trois plans
suivants: d'abord au point de vue administratif, deuxièmement au point
de vue des politiques et troisièmement au point de vue des services que
nous allons donner aux agriculteurs, à la classe agricole de la
province.
M. LE PRESIDENT: Autre chose aux traitements?
M. COURCY: Si j'ai bien compris, il n'est pas certain encore que
la fonction d'agronome régional demeure?
M. VINCENT: C'est justement un des points qui sera annoncé
avec la nouvelle structure du ministère et cela pourrait se faire d'ici
quelques semaines tout au plus.
M. COURCY: Est-ce que le ministère a l'intention de
multiplier dans les comtés les bureaux d'agronomes?
M. VINCENT: Multiplier dans les comtés les bureaux
d'agronomes, cela fait encore partie de cette structure nouvelle que nous
sommes à mettre au point.
M. COURCY: Est-ce que le ministre pense qu'il y a avantage
à multiplier les bureaux d'agronomes dans les comtés?
M. VINCENT: C'est justement là, M. le Président, un
des points très délicats quand nous sommes à refaire des
structures ou à construire des structures nouvelles dans un
ministère. Pourquoi faire toute sorte d'annonces avant me-
me d'en être arrivé à un point où nos
fonctionnaires s'entendent, où la direction du ministère
s'entend? Ce que nous avons l'intention de faire, c'est de décentraliser
l'administration, avoir une série de bureaux régionaux
àtravers la province où nous aurons des spécialistes; des
spécialistes en industrie animale, des spécialistes en culture,
des spécialistes dans d'autres productions. Est-ce que l'administration
de ces bureaux relèvera de l'agronome? Pas nécessairement en ce
qui concerne le travail administratif, mais nous aurons des coordonateurs qui
pourront faire la liaison entre les agronomes, les
médecins-vétérinaires, les ingénieurs, afin que
nous puissions avoir au ministère de l'Agriculture et de la Colonisation
plusieurs personnes de différentes disciplines qui travailleront
ensemble. Non pas travailler chacun dans leur domaine mais bien travailler
ensemble parce que c'est interdépendant que nous ayons un
médecin-vétérinaire, un ingénieur en hydraulique
agricole, un agronome. Il faut habituer ces gens-là, et d'ailleurs c'est
leur désir, à travailler ensemble pour la même cause dans
une même région. Et présentement, l'ancien ministre
l'avouera avec moi, il existe des cloisons qu'il faut faire disparaître
et ces cloisons, ce n'est pas seulement dans l'intérêt du
ministère qu'il faut les faire disparaître, mais c'est surtout
dans l'intérêt du cultivateur.
M. COURCY: Alors le ministre pense qu'il y a avantage à
centraliser les bureaux...
M. VINCENT: A décentraliser l'administration dans des
bureaux régionaux, mais tout en y laissant quand même des
spécialistes. Par exemple, nous avons un bureau régional dans un
endroit donné, il y aura des spécialistes qui n'habiteront pas
autour du bureau. Ils vont habiter à divers endroits dans le
comté ou dans la région mais ils devront se rapporter, ils seront
rattachés au bureau régional. Donc autant que possible en arriver
aux solutions ou encore au règlement de certains problèmes au
niveau du bureau régional, au lieu de tout envoyer ici à
Québec et retourner là-bas, afin d'éviter des retards.
M. COURCY: Cela veut dire qu'il n'y a rien de changé dans
les bureaux régionaux à l'exception de les compléter?
M. VINCENT: Présentement, il n'y a absolument rien de
changé mais il s'en vient des changements.
M. COURCY: Quels sont les changements?
M. VINCENT: C'est justement ce que nous annoncerons d'ici
quelques semaines. Parce que disons tout...
M. COURCY: Le ministre vient de déclarer qu'il y aura des
bureaux régionaux. Dans ces bureaux régionaux il y aura des
spécialistes, comme c'était prévu d'ailleurs, et ces
bureaux régionaux, on ne sait pas s'ils vont rester...
M. VINCENT: Comment?
M. COURCY: Le ministre annonce qu'il va falloir...
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Centraliser un groupe de personnes...
M. VINCENT: Non, non on ne centralisera pas un groupe de
personnes, on va centraliser l'administration mais on ne centralisera pas un
groupe de personnes. Je ne veux pas voir, dans un bureau régional, dix
ou douze spécialistes qui vont aller là pour faire du bureau. Ce
que nous voulons, c'est une centralisation administrative dans un bureau pour
que les gens attachés à ce bureau puissent travailler dans leur
milieu et répondre à ce bureau, être rattachés
à ce bureau au lieu d'être rattachés ici à
Québec. Mais les personnes ne seront pas centralisées au bureau,
les personnes vont travailler dans leur champ respectif, dans leur
région respective ou dans leur comté respectif, mais
répondront au bureau régional.
M. COURCY: Ces spécialistes, s'ils ne sont pas
rattachés à un bureau, comment le ministre va-t-il les organiser?
Va-t-il organiser leur travail avec des bureaux, à leur maison
privée?
M. VINCENT: Ils vont l'être rattachés au bureau,
mais pas physiquement dans le bureau, d'accord?
M. COURCY: Alors le ministre les rattache au bureau mais il dit
au bureau: Vous irez...
M. VINCENT: Quand ces bureaux seront rattachés à
Québec...
M. COURCY: Comme d'ailleurs c'est la même chose.
M. VINCENT: Mais pas sur la Grande-Allée.
M. COURCY: Cela a toujours été.
M. VINCENT: Si l'ancien ministre me posait la question, est-ce
que ces bureaux régionaux seront rattachés à
Québec? Oui. Mais ce n'est pas nécessaire que ces bureaux
régionaux-là ou ces quinze, dix-huit ou vingt bureaux
régionaux, soient sur la Grande-Allée à Québec. Il
peut y en avoir en Abitibi, mais ils sont rattachés à
Québec, à la direction du ministère de l'Agriculture. Mais
les décisions administratives qui devront être prises dans la
région du Nord-Ouest québécois ou dans la Gaspésie,
toutes les décisions qui pourraient être prises là, au lieu
de venir ici à Québec, retourner là-bas et causer des
retards, elles seront prises sur place.
M. VAILLANCOURT: Cela va être un peu comme sur le principe
de la Voirie, vous centralisez les districts.
M. COURCY: Alors, ça veut dire, d'après le
ministre, que chacun des comtés ou chacun des bureaux régionaux
pourra faire sa propre politique.
M. VINCENT: Non, les politiques seront décidées par
la direction du ministère.
M. COURCY: La politique se décide à Québec
et retourne dans les bureaux régionaux pour être mise en
application.
M. VINCENT: La politique sera centralisée à
Québec. Je vais reprendre: La politique du ministère sera
centralisée à Québec. L'administration sera
décentralisée dans les bureaux régionaux...
M. COURCY: Qu'est-ce que le ministre entend...
M. VINCENT: ... les services seront décentralisés
pour être donnés par l'entremise des bureaux régionaux.
M. COURCY: Qu'est-ce que le ministre entend par administration
décentralisée dans les bureaux?
M. VINCENT: Pour quelle raison? Prenez, par exemple, quand il
s'agit de vérification de factures d'engrais chimique, pour quelle
raison un officier d'administration, dans un bureau régional, ne
pourrait-il pas faire tout le travail de vérification?
M. COURCY: Personne ne nie ça.
M. VINCENT: Bon. Et quand tout est fait, tout est
vérifié dans un bureau régional, dans une région
donnée, ça vient ici, à la comptabilité à
Québec...
M. COURCY: Et là?
M. VINCENT: Au lieu que toutes les factures soient
vérifiées par les agronomes, revérifiées ici
à Québec, redonnées au comptable par la suite...
M. COURCY: Et vous croyez que là, quand les factures
arriveront à la comptabilité, elles ne seront pas
revérifiées.
M. VINCENT: C'est simplement un exemple.
M. COURCY: Il n'y aura pas de revérification.
M. VINCENT: Il va y avoir une vérification à la
comptabilité.
M. COURCY: Il n'y a rien de changé.
M. VINCENT: Il va y avoir une vérification à la
comptabilité, d'accord.
M. COURCY: Cela ne change rien, c'est ce qui se produit
actuellement.
M. VINCENT: Oui, ça va changer. On va enlever une
étape. Présentement, c'est l'agronome de comté qui doit
faire la vérification des factures.
M. COURCY: Ah! vous changez d'homme pour faire la
vérification.
M. VINCENT: Ce sera un officier d'administration.
M. COURCY: Ce n'est pas une décentralisation
administrative.
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: C'est prendre un commis pour faire le travail que
l'agronome fait et envoyer ça pour que ce soit vérifié et
revérifié Jusqu'à l'auditeur.
M. VINCENT: Au lieu que le commis soit
au bureau du comptable, au bureau de Québec, ici, il sera dans la
région donnée. Il fera autre chose, aussi, en même
temps.
M. COURCY: Mais, ce n'est pas ça que vous appelez une
décentralisation.
M. VINCENT: Bien, je donne seulement un exemple.
M. COURCY: C'est ce qui se passe actuellement.
M. VINCENT: C'est ce qui se passe actuellement? Non.
M. COURCY: Certainement.
M. VINCENT: C'est l'agronome qui est obligé de faire
toutes ces vérifications.
M. COURCY: Que ce soit un commis, ou une personne ou l'autre,
qu'est-ce que ça change au point de vue administratif?
M. VINCENT: Est-ce que l'ancien ministre est d'accord que ce doit
être l'agronome qui doit faire la vérification des factures?
M. COURCY: Non. Mais seulement, ça ne change rien dans
l'administration.
M. VINCENT: L'agronome qui est dans son bureau, qui fait le
travail d'un commis...
M. COURCY: Qu'est-ce que ça change, que ce soit fait par
Pierre ou par Jacques?
M. VINCENT: Cela change quelque chose. Imaginez l'agronome qui
est dans un bureau, qui est payé $10,000 par année, dont les
cultivateurs exigent la présence dans sa région, dans sa paroisse
ou sur sa ferme, que l'agronome est obligé de répondre: Voici,
j'ai toutes mes factures d'engrais chimique à vérifier, pendant
des jours, pendant des soirées, lorsque ce travail peut être fait
par un commis, dans le bureau.
M. COURCY: Oui, dans le même bureau, un commis; alors, que
ce soit fait par Pierre, ou par Jacques, ou par Jean, qu'est-ce que ça
change au point de vue de la décentralisation administrative? Rien. Cela
change d'hommes quifont le travail, comme actuellement on change d'homme.
M. VINCENT: Bien oui, mais ça décentralise
l'administration. Au lieu que toute cette vérifi- cation nouvelle se
fasse ici, à Québec, vous avez: l'engrais chimique, les travaux
mécanisés. Vous avez après ça les subventions de
toute sorte sur les taureaux, les vaches, les boeufs de boucherie.
M. COURCY: Vous faites juste changer d'homme et ça va
revenir ici, au ministère pour être revérifié par
l'officier en charge du ministère et retransmis à la
comptabilité qui le revérifie encore une fois. C'est ce qui se
produit et c'est ce qui va se produire en mettant d'autres hommes pour le
faire.
M. VINCENT: Dans un service du ministère, est-ce que les
factures sont vérifiées?
M. COURCY: Oui.
M. VINCENT: Non, le comptable les approuve.
M. COURCY: Le comptable les vérifie à son tour.
M. VINCENT: Par un de ses officiers? M. COURCY: Oui. Cela va se
faire encore?
M. VINCENT: Non. C'est son officier qui vérifie.
M. COURCY: Est-ce que ça va se faire encore?
M. VINCENT: Est-ce qu'il doit absolument le vérifier ici,
à Québec?
M. COURCY: Ah! demandez ça à la
comptabilité.
M. VINCENT: Non.
M. COURCY: La comptabilité, l'auditeur n'accepteront pas
de payer directement.
M. VINCENT: Non, non, d'accord. Il faut que ce soit
approuvé par le comptable.
M. COURCY: Et ils vont le faire approuver par le chef du service.
Et même...
M. VINCENT: Oui, oui. Seulement quand...
M. COURCY: ... le sous-ministre. Il n'y a rien de changé
dans ce domaine-là. Il y a juste le changement de personnel.
M. VINCENT: Si l'ancien ministre veut absolument que rien ne soit
changé, nous verrons les résultats.
M. LE PRESIDENT: Bon, je crois que nous serons plus en mesure de
juger lorsque la politique sera établie et en fonction. Bon.
M. COURCY: Nous verrons, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Nous verrons. L'an prochain nous en
reparlerons.
M. COURCY: L'an prochain ça va être encore la
même chose que les années passées.
M. LE PRESIDENT: Vous ne pouvez pas le dire, parce que c'est la
première année.
M. COURCY: Je puis le dire, parce que ça ne changera pas.
L'auditeur ne permettra pas, M. le Président, que les factures se paient
sur vérification dans un comté.
M. LE PRESIDENT: Dans mon rôle de neutralité,
j'aimerais que l'on parle de traitements.
M. COURCY: Quand la nouvelle convention collective va-t-elle
être signée avec les agronomes?
M. LE PRESIDENT: A quelle date l'échéance?
M. VINCENT: En 1968, vous aviez dit en mars 1968, je crois. Pas
nécessairement, c'est-à-dire, elle ne se signe pas
nécessairement en mars 1968.
M. VAILLANCOURT: Elle va se terminer?
M. VINCENT: Tout ce qui concerne convention collective, relations
de travail, c'est la direction générale des relations du travail
qui s'occupe de ça. C'est comme l'an passé, la convention
collective devait être signée au mois de mars 1966, par l'ancien
gouvernement, elle a été signée seulement au mois
d'août 1966, par le...
M. COURCY: Par le nouveau gouvernement.
M. VINCENT: ... par le nouveau gouvernement.
M. COURCY: En donnant une classe inférieure...
M. VINCENT: Cela fait que c'est très difficile...
M. COURCY: ... aux agronomes à comparer aux autres
professions.
M. VINCENT: Bien voyons.
M. VAILLANCOURT: Etait-ce une convention collective de deux
ans?
M. VINCENT: Deux ans. Oui.
M. COURCY: Maintenant, est-ce qu'il y a un représentant du
ministère de l'Agriculture qui siège au tribunal qui
étudie les conventions collectives?
M. VINCENT: La direction générale des relations du
travail communique avec le ministère de l'Agriculture, un conseiller
technique du ministère de l'Agriculture y siégera et un
employé du bureau du personnel.
M. COURCY: Il y a un employé du bureau du personnel qui
siège là.
M. VINCENT: C'était M. Ernest Dubé qui
siégeait là-dessus. C'est le même qui siégait quand
mon cher collègue était ministre de l'Agriculture.
M. COURCY: M. le Président, les traitements, pour ma part
c'est accepté.
M. LE PRESIDENT: C'est bon. Maintenant les salaires.
M. COURCY: Accepté.
M. LE PRESIDENT: Accepté. Maintenant, frais de voyage.
M. COURCY: Accepté.
M. LE PRESIDENT: Accepté.
M. COURCY: Frais de voyage, un instant. Est-ce que le ministre a
l'intention de donner dans les régions éloignées, une
augmentation sur le taux, par exemple, pour l'emploi de l'automobile
personnelle.
M. VINCENT: Cela, M. le Président, l'ancien ministre est
parfaitement au courant que ce n'est pas à la discrétion du
ministre de donner ou d'avoir l'intention de donner ou de recommander de
donner. Cela ne relève pas du
tout de la responsabilité du ministre de faire ces choses,
ça relève du conseil de la trésorerie et de la direction
générale du travail et des négociations collectives.
M. COURCY: Est-ce que le ministre aurait l'intention de faire une
recommandation en conséquence?
M. VINCENT: C'est encore la même chose.
Il y a eu des suggestions de faites. Nous faisons des suggestions...
M. COURCY: Il est...
M» VINCENT: ... mais nous ne faisons pas de recommandations.
M. COURCY: ... il est de l'autorité du ministre de faire
des recommandations...
M. VINCENT: Oui, nous faisons des suggestions.
M. COURCY: ... comme d'ailleurs l'ancien ministre avait fait.
M. VINCENT: Oui, vous avez fait des suggestions.
M. COURCY: Au conseil des ministres...
M. VINCENT: Vous n'avez pas fait de recommandations.
M. COURCY: ... pour qu'enfin ceux qui demeurent dans les
régions éloignées aient un traitement intéressant,
pour être capables d'en avoir.
M. VINCENT: C'est le même processus qu'au conseil de la
trésorerie, quand il est question de dépenses de « millage
» pour les automobiles, quand il est question pour la direction
générale des relations de travail de conventions collectives,
quand il est question au ministère des Finances, des plans de pension.
On demande toujours au ministère concerné, à tous les
ministères concernés de faire les suggestions appropriées
qui sont par la suite analysées soit par le conseil de la
trésorerie, par la direction des relations de travail ou encore par le
ministère des Finances en ce qui concerne les fonds de pension ou les
congés de maladie accumulés.
Mais la décision est globale pour l'ensemble des fonctionnaires
et non pas pour un ministère en particulier. Et c'est là,
d'ailleurs, le prin- cipe de politique salariale, principe aussi de la fonction
publique qui veut qu'un fonctionnaire, qu'il travaille dans un ministère
ou dans l'autre, reçoive partout les mêmes garanties.
M. COURCY: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Honoraires: $5,000.
M. COURCY: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Frais de bureau, $127,800.
M. COURCY: Alors, cela veut dire qu'il n'y a pas et qu'il n'y
aura pas de changement dans les bureaux. Ce sont les mêmes montants que
l'année dernière. Alors, il n'y aura pas de changement pour 67/68
dans les bureaux régionaux et dans les bureaux locaux de comté.
Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. VINCENT: $127,800. Un seul instant. L'an passé, il est
resté $15,000 en chiffres ronds à cet article. Maintenant, si les
frais de bureau sont diminués dans certains endroits pour être
augmentés à d'autres, ça c'est encore la même
chose.
M. LE PRESIDENT: Le député d'Abitibi-Ouest a dit:
Adopté. Matériaux, fournitures et approvisionnements: $20,000
$20,000.
M. COURCY: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Transport, subventions.
M. COURCY: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Bourses.
M. COURCY: Les bourses diminuent. Qu'est-ce que ça veut
dire?
M. LE PRESIDENT: Les bourses d'étude?
M. VINCENT: C'est son point de vue là-dedans. Tous nos
cours, notre nouvelle formule de cours de « rafraîchissement
» ou de recyclage ou de mise à jour ne sont pas inclus dans ce
budget. Nous travaillons avec ARDA: le dernier cours qui a été
donné pour les 30 agronomes, l'a été avec ARDA. Au lieu
d'envoyer nos agronomes faire des études à l'extérieur, on
donne les cours ici, à l'intérieur, ici.
M. LE PRESIDENT: Le député de Brome demande
à quel endroit les cours se donnent?
M. VINCENT: A l'Université Laval. Cela peut être
à MacDonald. Ils peuvent se donner à
Sainte-Anne-de-la-Pocatière, à Saint-Hyacinthe, il n'y a pas
d'endroit défini.
M. COURCY: Cela, c'est dans les subventions.
M. VINCENT: Non, pas là-dedans. Il me posait la question
sur les cours de « rafraîchissement ».
M. FRASER: Oui, ces subventions sont pour tous les cours?
M. VINCENT: Non, les subventions c'est...
M. VAILLANCOURT: A l'article « subventions », j'ai
une couple de questions à poser.
M. VINCENT: Oui, d'accord.
M. LE PRESIDENT: Pour les conseillers agricoles?
M. VINCENT: Avez-vous le détail des subventions?
M. VAILLANCOURT: M. le Président, est-ce que le ministre
pourrait me dire si la politique des subventions aux cercles de
fermières se continue?
M. VINCENT: Elle continue, oui.
M. VAILLANCOURT: M. le Président, est-ce que la politique
de subventions pour les concours de labour continue?
M. VINCENT: Les concours de labour? oui. M. le sous-ministre
m'informe que la politique concernant les concours de labour avait
été abolie, mais nous y sommes revenus.
M. VAILLANCOURT: Elle doit se continuer. M. VINCENT: Oui.
M. VAILLANCOURT: C'est parce qu'il y en a deux ou trois dans mon
comté qui me demandaient ça.
M. COURCY: Attendez un peu. Ce qui a été aboli, ce
n'est pas le concours de labour dont parle le député. Ce qui a
été aboli, ce sont les petits concours individuels. Il y a
toujours eu des montants d'argent pour des concours de labour dans les
comtés.
M. VINCENT: A caractère provincial ou à
caractère...
M. COURCY: Régional.
M. VINCENT: ... très régional, mais ce que le
député de Stanstead mentionne, ce sont des concours locaux de
labour dans la région de Stanstead...
M. VAILLANCOURT: Cela continue.
M. VINCENT: Bien, on veut continuer cet encouragement.
M. VAILLANCOURT: Même si ce sont des bagatelles, ça
les aide beaucoup.
M. COURCY: Un instant, je voudrais bien savoir ce que le ministre
entend par ces concours de labour dont parle le député.
M. VINCENT: Ce sont des concours de labour locaux
organisés par les cercles de laboureurs.
M. VAILLANCOURT: Le nom des organismes, c'est The Stanstead
Ploughing Association.
M. VINCENT: C'est ça, comme ça existe dans
Deux-Montagnes et dans différents coins de la province.
M. COURCY: Cela n'a jamais été
arrêté.
M. VAILLANCOURT: Cela a été arrêté et,
finalement, ils l'ont repris.
M. COURCY: Ce qui a été arrêt, c'était
les $10 l'acre pour trois acres.
M. VAILLANCOURT: Cela n'a jamais été
arrêté, mais on disait que c'était arrêté.
UNE VOIX: Parce que tous les ans...
M. VAILLANCOURT: J'ai reçu une lettre, moi, disant que ces
subventions ne continueraient plus.
M. VINCENT: C'est ça!
M. VAILLANCOURT: Finalement, j'ai demandé à
l'organisme en question de faire son rapport. Il l'a fait et il a obtenu sa
subvention.
M. VINCENT: C'est ça! On avait, disons, pris une
décision administrative à l'effet que pour les concours locaux de
labour, il n'y aurait plus de subventions du ministère de l'Agriculture
et de la Colonisation. Par la suite, cette décision a été
revisée l'an passé et cette année, nous avons l'intention
de continuer de leur octroyer un montant, pas tellement considérable, et
de continuer la tenue de ces concours locaux de labour.
M. VAILLANCOURT: C'est cette suggestion que je voulais faire, que
le ministère continue de subventionner les concours de labour. Je crois
que c'est une bonne politique. Cela aide ceux qui veulent faire valoir leurs
qualités de laboureurs et la seule manière de les aider, c'est de
continuer à les subventionner.
M. VINCENT: La suggestion est déjà prise en
considération.
M. LE PRESIDENT: Avez-vous autre chose, M. le
député de Stanstead?
M. VAILLANCOURT: J'ai dit ce que j'avais à dire.
M. LE PRESIDENT: Bon, c'est adopté dans ce cas-là.
Les bourses. Est-ce que ça a répondu à la question du
député d'Abitibi-Ouest?
M. VINCENT: Pour les bourses, nous allons avoir les
détails. Pour les bourses, $9,500 l'an passé, $5,000 cette
année. Ce sont des frais de scolarité que nous payons à
nos employés pour leur permettre d'aller faire des études d'une
semaine, quinze jours.
M. COURCY: Ah! j'aime mieux cette réponse-là.
M. VINCENT: Bon! Ce sont des frais de scolarité que nous
payons. Le montant est diminué ici de $9,500 à $5,000 parce que
nous avons des employés du ministère qui vont suivre des cours de
recyclage ou de « rafraîchissement » par l'entremise des
nouvelles politiques avec ARDA.
M. LE PRESIDENT: Cela va? Les frais de
déménagement.
M. COURCY: Il y a $50,000 comparés à $5,000. Cela
veut dire que le ministre al'inten-tion de faire beaucoup de
déménagements.
M. VINCENT: Non, mais ce sont les conven- tions collectives avec
les employés qui exigent qu'on paie les frais de
déménagement de tout employé...
M. COURCY: La politique était établie. Le
gouvernement payait.
M. VINCENT: Oui, mais ce n'était pas...
M. COURCY: Ce n'était pas dans une convention collective,
mais c'était dans les règlements du ministère.
UNE VOIX: Non, non.Voici c'est qu'à l'heure actuelle il
faut même payer un dédommagement sur la maison que
l'employé doit vendre...
M. BERNATCHEZ: Ce n'est pas pour déménager
l'école de médecine vétérinaire sur le campus de
Laval?
M. COURCY: Non, c'est pour déménager le
député de Lotbinière!
M. VINCENT: C'est une suite de la convention collective.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que ça va pour « frais de
déménagement » « Les autres dépenses?
M. COURCY: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Nous entrons dans la salubrité. Cela va
être bien.
M. BROWN: C'est une bonne suggestion.
M. LE PRESIDENT: C'est un bon sujet. Les traitements.
M. GOLDBLOOM: M. le Président, j'aurais une question
à poser au ministre. A plusieurs postes de son budget, il y a une
diminution du nombre d'employés cela a déjà
été signalé et une augmentation du montant
prévue pour les salaires. Et à ce poste-ci, il y a une diminution
de plus de 8% du personnel et une augmentation de plus de 14% dans le montant
prévu pour les salaires. Maintenant je note, à la page 9 du
rapport annuel du ministère, la phrase: «Sans tenir compte du
travail saisonnier d'un certain nombre d'étudiants ». Ma question
est celle-ci. Si dans la restructuration de ses cadres, le ministre
élimine un certain nombre d'étudiants qui auraient fait un
travail saisonnier, est-ce que c'est un problème qui a un bout qui
retrousse? Est-ce que c'est un problème, pour l'étudiant
qui veut faire un travail saisonnier dans le domaine de l'agriculture,
de trouver les possibilités de le faire? Parce que c'est clairement un
problème dans d'autres domaines pour les étudiants universitaires
de trouver du travail pour l'été qui leur permette
évidemment de poursuivre leurs études pendant le reste de
l'année.
M. VINCENT: D'abord quand le député a
mentionné la diminution des postes. Je tiens à
répéter que c'est encore seulement pour les effectifs admissibles
et non pas pour des postes qui étaient comblés. Ce sont des
effectifs admissibles, ce qui nous permet de combler des postes jusqu'à
concurrence de tel nombre.
Mais sur cette question de salubrité, à la suite de la
présentation du budget, à cause du nouveau système
d'inspection des viandes, nous avons obtenu, ce qui n'est pas inscrit
là, un crédit supplémentaire pour l'engagement de 40
nouveaux inspecteurs pour les viandes et de six nouveaux
médecins-vétérinaires de plus. Cela, c'est
réalisé; nous avons procédé à l'engagement
de ces 40 inspecteurs et de ces six médecins-vétérinaires.
Maintenant, le 21 septembre 1966, nous avions, comme effectif en fonction au
ministère, à ce poste-là, 179 personnes et nous avions
à ce moment-là un effectif permis de 230 personnes. C'est donc
dire qu'il existait encore un décalage. Quand on a vérifié
l'effectif, cela a été diminué à 211 et c'est par
la suite que nous avons été obligés de demander un
crédit supplémentaire.
Maintenant, en ce qui concerne les étudiants universitaires, en
ce qui nous concerne, c'est plutôt la faculté d'Agriculture,
l'école de médecine vétérinaire, nous engageons
plusieurs étudiants pour du travail saisonnier et on m'imforme que tous
les étudiants de l'école de médecine
vétérinaire, peut-être pas la première année,
mais que tous ceux qui voulaient travailler au ministère de
l'Agriculture et de la Colonisation, étudiants de l'école de
médecine vétérinaire, sans tri, sont acceptés pour
faire du travail saisonnier pour aider nos
médecins-vétérinaires. Il y en a qui sont à l'Expo,
qui sont payés par nous, nous en avons une dizaine à l'Expo qui
sont payés par le ministère de l'Agriculture et de la
Colonisation. Mais en ce qui concerne le ministère de l'Agriculture et
de la Colonisation, Je crois bien que c'a toujours été la
politique du ministère depuis plusieurs années, 15 ans, 20 ans de
toujours encourager très fortement l'engagement des étudiants,
soit de l'école de médecine vétérinaire ou de la
faculté d'agriculture pour faire du travail saisonnier au
ministère de l'Agriculture et de la Colonisation.
M. VAILLANCOURT: Est-ce qu'il les engageait à la
première année ou à la deuxième année de
leurs études?
M. VINCENT; Bien, on m'informe qu'on commence par la quatrième
année, troisième année, deuxième année,
première année, et que nous avons du travail à donner.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que vous les engagez tous ou seulement un
certain nombre?
M. VINCENT; On me dit que pour tous ceux qui veulent s'engager, nous
avons des postes.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que ça répond au
député de D'Arcy-McGee?
M. GOLDBLOOM: Oui.
M. LE PRESIDENT: Le traitement, est-ce que ça va?
M. BERNATCHEZ: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Les salaires?
M. COURCY: Adopté.
M. LE PRESIDENT; Lorsque les agronomes sont d'accord ici, ça va
bien. Frais de voyage?
M. COURCY: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Les honoraires?
M. COURCY: La même chose pour les honoraires. Il n'y a rien
de changé, ce sont les mêmes taux?
M.VINCENT: Est-ce que les taux sont changés? Cela, c'est
pour du travail à temps partiel.
M. COURCY: Il n'y a rien de changé, c'est la même
chose qu'autrefois. Adopté.
M. LE PRESIDENT: Frais de bureau, $2,000 - $2,000?
M. COURCY: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Matériaux?
M. COURCY: Adopté.
M. LE PRESIDENT; Subventions. Il y a une augmentation de $200,000.
M. VAILLANCOURT: Les inspecteurs dans les charcuteries, est-ce
que c'est dans...
M. VINCENT: Oui.
M. VAILLANCOURT: Est-ce qu'il va y avoir de nouveaux
inspecteurs?
M.VINCENT: Nous en avons engagé 40 nouveaux jusqu'ici et
six nouveaux médecins-vétérinaires.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que vous en avez de prévus pour
les charcuteries comme...
M. VINCENT: Partout où on nous demande de fournir le
service d'inspection pour la nouvelle catégorie d'abattoir ou nouvelle
inspection, qu'on appelle « Québec approuvé », nous
allons dispenser les services et nous aurons des inspecteurs. Partout où
l'on rencontre les normes du ministère.
M. FRASER: Les inspecteurs qu'on envoie à Montréal
sont tous payés par la ville de Montréal, est-ce que vous trouvez
cela juste?...
M. VINCENT: Il y a la ville de Montréal qui en a, le
gouvernement fédéral en a, et le gouvernement provincial en
a.
M. FRASER: Oui, oui mais les inspecteurs de la ville de
Montréal font l'inspection des fermes et du lait vendu tout autour sur
le marché. Ce n'est pas vendu uniquement à Montréal et je
ne doute pas que c'est injuste un peu pour les gens de Montréal de payer
pour l'inspection du lait qui est vendu aux villes avoisinantes ou dans les
campagnes même.
M. VINCENT: La ville de Montréal a son propre service de
santé.
M. FRASER: Oui, je sais, mais ce sont les gens de Montréal
qui paient pour ça.
M. VINCENT: Mais d'un autre côté, nous
échangons, parce que nous avons aussi des inspecteurs dans d'autres
domaines. Il y a un échange qui se fait pour les mêmes
règlements. Il y a même des inspecteurs fédéraux. Il
y a des viandes qui sont inspectées par nos inspecteurs à
l'extérieur de la ville de Montréal et qui sont consommées
dans la ville de Montréal. Il y a des échanges...
M. VAILLANCOURT: Federal Packing. M. LE PRESIDENT: Subventions,
adopté?
M. VINCENT: Disons que, chaque fois, la ville de Montréal
ou encore le ministère disent qu'ils en font plus qu'ils devraient en
faire, mais cela s'ajuste annuellement et graduellement.
M. COURCY: Combien d'abattoirs sont sous la surveillance de la
province?
M. VINCENT: Avec la nouvelle catégorie d'inspections?
M. COURCY: « Québec approuvé ».
M. VINCENT: A la fin du mois dernier, il y en avait 40 qui
avaient accepté les conditions du ministère, et environ 65
charcuteries pour la nouvelle inspection. Il ya d'autres plans...
M. COURCY: Combien y a-t-il d'abattoirs en tout dans la province,
de ces petits abattoirs privés actuellement?
M. VINCENT: Six cent et quelque chose...
M. FRASER: Est-ce qu'il y a des abattoirs qui ne sont pas
inspectés?
M. VINCENT: Ah oui! il y a le même service qui existait
autrefois. Le même service que nous avions continue.
M. FRASER: Plus les abattoirs inspectés.
M. COURCY: Il n'y a rien de changé dans ce
domaine-là?
M. VINCENT: Non, le même service que nous avions continue,
ce qui est changé c'est que nous avons ajouté un service
nouveau.
M. COURCY: A cause de l'Expo?
M. VINCENT: Pas seulement à cause de l'Expo, à
cause de la ville de Montréal, à cause de la ville de
Québec. Pour résumer, tous les services que nous avions pour les
petits abattoirs qui font la livraison des viandes dans les villes ou dans les
banlieues des grandes villes, bien, nous continuons le même service. Mais
le ministère a ajouté un service nouveau pour les villes qui
exigent l'inspection avant et après l'abattage. Ces abattoirs auraient
été obligés de s'en aller au fédéral et
avoir « Canada approved ». Là nous leur avons fourni un
service de « Québec approuvé », et c'est là
que nous avons été obligés d'engager des inspecteurs. Donc
le ministère a ajouté un service nouveau pour se conformer aux
exigences modernes.
M. COURCY: Quel montant le gouvernement charge-t-il à ces
abattoirs pour payer le service de « Québec approuvé
»?
M. VINCENT: On ne charge absolument rien. Les inspecteurs sont
là pour une période de quarante heures par semaine et, s'il y a
du temps supplémentaire à faire, bien le propriétaire de
l'abattoir doit payer le temps supplémentaire.
M. VAILLANCOURT: En dehors des heures de travail...
M. VINCENT: C'est ça.
M. VAILLANCOURT: ... de l'inspecteur?
M. VINCENT: Si l'inspecteur est obligé de travailler soit
60 heures ou 70 heures dans une semaine, le propriétaire sera
obligé de payer le supplémentaire.
M. COURCY: Est-ce que, dans ces abattoirs « Québec
approuvé »...
M. VINCENT: Ah! ici j'ai des renseignements, excusez.
M. COURCY: ... la classification du porc est faite pour
l'obtention de la prime?
M. VINCENT: Dans les abattoirs « Québec
approuvé »...
M. COURCY: Dans les abattoirs « Canada approved »,
vous avez des vétérinaires du gouvernement fédéral
qui font la classification et qui...
M. VINCENT: Classification des porcs pour la prime.
M. COURCY: ... donnent, si vous voulez, un certificat de classe
A, B, C. Est-ce que la même chose se produit dans les abattoirs de
« Québec approuvé »?
M. VINCENT: Ah! si vous avez un abattoir « Québec
approuvé », ils ont des normes à suivre ou encore une
quantité de porcs à tuer par semaine pour recevoir les services
du fédéral. Là il y a un processus ou une procédure
à suivre. Je pense que c'est plus que 60 porcs par semaine. Ils
communiquent avec les autorités fédérales et les
autorités fédérales vont faire la classification des porcs
sur place en vue de la prime.
M. COURCY: Est-ce que le ministère paie la prime
provinciale sur la classification de ces inspecteurs dans les abattoirs «
Québec approuvé »?
M. VINCENT: Oui, oui, mais là c'est la classification des
porcs pour la prime de $3.
M. COURCY: Parce que si le gouvernement paie aujourd'hui, il ne
payait pas hier. Dans mon temps, il ne payait pas parce que «
Québec approuvé » n'existait pas.
M. VINCENT: Evidemment, « Québec approuvé
» n'existait pas, mais quand même...
M. COURCY: C'était fait, la loi était
passée, tout ça était fait...
M. VINCENT: ... le fédéral...
M. COURCY: ... il restait juste à l'appliquer avec du
personnel. Maintenant, on payait dans le temps « Canada approved
».
M. VINCENT: Pour ne pas passer la question de tout à
l'heure, quand on a parlé du nombre d'abattoirs de toute
catégorie dans la province en date du 5 avril 1967, nous avions, j'ai
donné tout à l'heure un chiffre de 600, mais en date du 5 avril
1967, nous avions 350 abattoirs de toute catégorie dans la province.
M. COURCY: Alors c'est dire qu'il en est disparu 500 dans
l'espace d'un an et demi, depuis mars 1966 au 5 avril 1967, il en est disparu
500...
M. VINCENT: Tout dépend de...
M. COURCY: ... parce que le nombre total s'élevait
à 830, le 1er mars 1965, et le ministre dit qu'au mois d'avril il en
reste 350.
M. VINCENT: D'après le rapport que j'ai ici, il y avait
350 abattoirs de toute catégorie dans la province et je me souviens
qu'en octobre, quand nous avons donné ce nouveau service, si je me
souviens bien, c'était aux environs de 400 abattoirs de toute
catégorie qu'il y avait dans la province. Là on m'informe qu'en
date du 5 avril il y avait 350 abattoirs ayant satisfait aux exigences du
ministère de l'Agriculture pour bénéficier de l'inspection
totale et permanente et ainsi du nouveau sceau: « Approuvé
Québec », avec fleur de lys, il y en avait trente, c'est en date
du 5 avril. Maintenant nous serions rendu à 40. Nombre de
charcuteries
ayant satisfait aux exigences du ministère provincial de
l'Agriculture et de la Colonisation pour bénéficier du nouveau
sceau: « Approuvé Québec », avec fleur de lys, il y
en avait, en date du 5 avril, environ 65.
M. COURCY: Qui avaient accepté?
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Trente, leur cas était réglé.
M. VINCENT: Oui, au 5 avril.
M. COURCY: Au 5 avril.
M. VINCENT: Là nous serions rendu à 40
aujourd'hui.
M. COURCY: 65 ont accepté et il en reste 35 qui ont
accepté mais qui ne sont pas encore « Québec
Approuvé », au 5 avril.
M. VINCENT: Non, non, voici vous avez les abattoirs, il y en
avait 30.
M. COURCY: « Québec Approuvé »?
M. VINCENT: « Québec Approuvé ». Et les
charcuteries, il y en avait 65.
M. COURCY: Ce ne sont pas des abattoirs.
M. VINCENT: Non, non, des charcuteries, il y a 65 charcuteries,
40 abattoirs. Là on m'informe que nous serions rendu à 40
abattoirs. Ce sont ceux qui veulent faire du commerce avec la ville de
Montréal et la ville de Québec. Les autres abattoirs sont
régis avec les mêmes exigences que nous avions dans le
passé. Prenons un petit abattoir, dans une région donnée,
qui fait un marché local il continue à recevoir les mêmes
services qu'autrefois.
M. COURCY: Alors au 5 avril, il reste 320 de ces petits abattoirs
qui ne sont pas encore « Québec Approuvé ».
M. VINCENT: Il en reste 350, le 5 avril.
M. COURCY: Non, non, 350 moins 30 « Québec
Approuvé », il en reste 320 qui ne sont pas encore «
Québec Approuvé ».
M. VINCENT: C'est cela, ils ne sont pas encore, mais ils le
seront.
M. COURCY: Sur le total... s'ils rencontrent les conditions.
M. VINCENT: Vous avez un petit abattoir qui peut tuer deux
têtes, trois têtes par semaine pour faire la livraison locale.
M. COURCY: Je suis énormément surpris de la
diminution du nombre dans l'espace d'un an...
M. VINCENT: Dans l'espace d'un an, vous... M. COURCY: Eh bien,
500.
M. VINCENT: Là vous avez le nombre, en 1965.
M. COURCY: 65/66.
M. VINCENT: Oui, pour l'année 65/66.
M. COURCY: Au 1er mars 1965.
M. VINCENT: En 1966, au mois d'octobre en 1966 il y en avait
environ 400 et là, au mois d'avril, nous en avons 350.
M. COURCY: Est-ce que le ministre croit que la fermeture de ces
abattoirs est une bonne chose?
M. VINCENT: Eh bien, ce n'est pas moi qui les ferme, ce n'est pas
moi qui les ouvre, ces petits abattoirs.
M. COURCY: Est-ce que le ministère en a fermé de
ces abattoirs?
M. VINCENT: Ceux qui ne rencontrent pas les exigences minimales
de salubrité, nous sommes dans l'obligation de les fermer.
M. COURCY: Alors le ministre les ferme, en disant que ce n'est
pas lui qui les ferme, le ministre en ferme...
M. VINCENT: A cause...
M. COURCY: ... parce qu'ils ne rencontrent pas les conditions de
salubrité, etc.
M. VINCENT: Et ceux, dans ces. petits abattoirs, ceux qui veulent
commercer soit avec Montréal ou Québec...
M. COURCY: Est-ce que le ministre peut me dire combien, en 65/66,
s'il veut, 66/67, de ces petits abattoirs furent fermés par
recommandation du ministère de l'Agriculture?
M. VINCENT: Je n'ai pas les chiffres ici.
Je pourrais quand même vous donner le renseignement, prendre le
renseignement et le donner...
M. COURCY: C'est parce que je me souviens que le
député de Compton avait fait une lutte très féroce,
lorsque que nous avons passé la loi de la salubrité des aliments
à propos de ces abattoirs et je pense qu'il est lui-même
propriétaire d'abattoir, il avait fait une lutte assez féroce
là-dessus, et il ajoutait que notre loi contribuerait à fermer
des abattoirs et que cela n'avait pas de bon sens, une loi semblable.
M. VINCENT: Non, en ce qui nous concerne, nous, au
ministère de l'Agriculture et de la Colonisation, nous ne fermons pas
d'abattoirs, à moins que ces abattoirs ne rencontrent pas les normes
minimales de salubrité et c'est notre rôle de le faire.
M. COURCY: Est-ce que le ministère...
M. VINCENT: Maintenant, si les abattoirs, pour se conformer,
parce qu'on sait que, depuis le 1er avril cela a été
retardé au 28 avril et la décision a été prise il y
a déjà un an, c'est-à-dire qu'elle a été
prise en 1966, au début de l'année - la ville de Montréal
et la ville de Québec exigeraient l'inspection ante et post mortem.
Là le ministère n'avait pas les services, n'avait pas le
mécanisme pour fournir cette inspection. Libre à une ville de
décider, d'exiger telle ou telle chose. Mais comme le ministère
n'avait pas de service, ces gens étaient obligés automatiquement
de fermer complètement ou encore de s'en aller au fédéral.
C'est là qu'en octobre dernier, nous avons pris la décision de
donner le service et c'est pour ça que, depuis ce temps-là, nous
en sommes rendus à 40 abattoirs qui vont recevoir les services du
ministère provincial de l'Agriculture.
M. COURCY: Est-ce que le ministre croit sincèrement que
dans la ville de Montréal, à La Sarre en Abitibi,
àQuébec, à Trois-Rivières, à
Ste-Anne-de-la-Pocatière, ou à St-Onésime-de-Kamouraska,
les règlements de salubrité des aliments doivent être les
mêmes?
M. VINCENT: Cela, c'est une question d'opinion qui doit
être décidée par les villes elles-mêmes, parce que la
ville a la liberté de faire ses règlements de salubrité.
Cen'estpas...
M. COURCY: Est-ce qu'il y a avantage à ça? M.
VINCENT: Pardon?
M. COURCY: Est-ce qu'il y a avantage à ce que chaque ville
ait la liberté de faire ses propres règlements?
M. VINCENT: Ce sont des lois qui permettent à une ville de
faire ses propres règlements de salubrité, c'est de l'autonomie
municipale.
M. COURCY: A un moment donné, le ministre dit...
M. VINCENT: Mais, nous, nous devons assurer quand même une
salubrité ou encore certains standards de sabubrité au niveau
provincial, par une inspection de la viande avant qu'elle soit consommée
dans les villes, Mais, si la ville exige une inspection plus complète,
libre à elle de le décider. Chaque ville est libre de le
faire.
M. COURCY: Je ne sais pas si c'est le député de
D'Arcy-McGee, qui tout à l'heure, en parlant de cette question, disait
par exemple: La ville de Montréal qui a une population de près de
deux millions...
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: ... doit certainement avoir des règlements plus
sévères pour la salubrité des aliments qu'une petite
campagne comme, par exemple, celle où j'ai été
élevé. Ils ne sont pas en face des mêmes
responsabilités.
M. VINCENT: Bien, avec le service d'inspection de la viande ou
encore avec la nouvelle réglementation concernant la salubrité ou
la qualité des produits et la loyauté des ventes, bien, la ville
de Montréal va être dans l'obligation d'ajuster ses normes qui
sont moins sévères encore que les nôtres. Mais ces nouveaux
règlements-là vont s'appliquer dans toute la province sur une
période de...
M. COURCY: Les normes de la ville de Montréal sont moins
sévères que les normes de la province?
M. VINCENT: En ce qui concerne la nouvelle réglementation
de la salubrité des aliments. Il y a des ajustements à faire.
D'après le sous-ministre, on m'informe...
M. COURCY: Parce que les normes actuelles de la ville de
Montréal qui va même faire l'inspection des fermes et qui est
très sévère, j'en suis assuré, dans cette
inspection,...
M. LE PRESIDENT: Dans l'inspection des produits laitiers.
M. COURCY: Des produits laitiers surtout.
M. VINCENT: Non, mais je parle des normes générales
où il y aurait des ajustements à faire.
M. COURCY: Et s'il fallait que les inspecteurs de la ville de
Montréal, avec les ordres qu'ils ont pour suivre leurs normes, entrent
en campagne, je pense bien qu'il y aurait une différence de normes.
M.VINCENT: D'accord.
M. COURCY: Il n'y en aurait probablement pas 50%, pas 90%.
M. VINCENT: Jusqu'à tout récemment, nous n'avions
pas de normes générales pour toute la province.
M. COURCY: Ah non! il y a des normes.
M. VINCENT: La salubrité, la qualité des
produits...
M. COURCY: Oui, vous aviez ça dans chacune des lois.
M. VINCENT: Oui, dans chacune des lois, mais des normes
générales pour toute la province...
M. COURCY: Ah oui! vous aviez ça, parce que vous ne pouvez
pas expédier du lait, par exemple, à une beurrerie ou à
une laiterie, s'il contient plus que tant de bactéries.
M. VINCENT: Oui, mais nous en expédions quand
même.
M. COURCY: C'est vrai, mais la loi était là, la loi
n'était peut-être pas respectée, mais elle existait.
M. VINCENT: Mais la Loi des aliments et drogues à Ottawa
existait depuis 1963, pas plus que 3 millions de bactéries, pas plus que
tant de sédiments, mais quand même, on avait un pourcentage
très considérable qui dépassait ces normes-là.
UNE VOIX: Cela dépasse par des millions, des fois.
M. VINCENT: Mais de façon graduelle, il faut en arriver
à ce que ces normes s'appliquent.
M. COURCY: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Nous avons abattu...
M. VAILLANCOURT: M. le Président...
M. LE PRESIDENT: Est-ce que vous êtes encore aux
subventions?
M. VINCENT: Oui.
M. LE PRESIDENT: Bon, comme ça, ce n'est pas
adopté.
M. VAILLANCOURT: En ce qui concerne les subventions sur les
« bulk tanks » et les chambres à lait...
M. VINCENT: Oui.
M. VAILLANCOURT: ... est-ce qu'une subvention peut être
accordée sur l'achat d'un « bulk tank » sans que la chambre
à lait soit conforme aux règlements de construction du
ministère de l'Agriculture et de la Colonisation?
M. VINCENT: Non.
M. LE PRESIDENT: M. le ministre, est-ce qu'il y aurait une
distinction pour le lait industriel et le lait qui est livré à la
fabrique?
M. VINCENT: A l'heure actuelle, il y a une subvention de
$500...
M. VAILLANCOURT: Sur les deux.
M. VINCENT: ... d'octroyée pour la construction d'une
laiterie de ferme, qui remplit ou qui rencontre les exigences du
ministère de l'Agriculture et de la Colonisation. En plus de ça,
il y a une subvention de $400 pour un bassin refroidisseur, que ce soit en vrac
ou que ce soit un bassin refroidisseur à bidons.
M. COURCY: Est-ce qu'il y a eu quelque chose de changé
dans cette politique-là?
M. VINCENT: Aucun changement dans cette politique. Si le
cultivateur profite des $500 pour la construction d'une laiterie de ferme, il
n'a pas droit au $400 pour l'achat d'un bassin refroidisseur. S'il veut
profiter des $400 pour l'achat d'un bassin refroidisseur, il faut que la
laiterie de ferme soit conforme aussi aux exigences du ministère de
l'Agriculture et de la
Colonisation. Maintenant tout producteur de lait qui livre une partie ou
la totalité de son lait pour consommation nature, n'a pas droit à
ces subventions de $500 ou de $400.
M. VAILLANCOURT: Ce que je veux dire, ce sont des cultivateurs
qui livrent leur lait dans une usine de transformation et non au lait nature.
Mais ce qui arrive assez souvent, c'est que plusieurs ont des chambres à
lait qu'ils ont depuis de nombreuses années, et puis ils décident
de s'acheter un « bulk tank » là...
M. VINCENT: C'est ça.
M. VAILLANCOURT: ... et leur chambre à lait n'est pas
conforme aux règlements de construction du ministère de
l'Agriculture, et la subvention leur est refusée.
M. VINCENT: C'est ça, parce que leur chambre à lait
n'est pas conforme aux règlements, soit qu'elle soit trop petite, ou
encore qu'elle manque d'aération, ou encore que les planchers ne soient
pas conformes aux exigences; mais, comme le dit le député
d'Abitibi-Ouest, ce sont les mêmes règlements, les mêmes
normes, qui sont acceptées aujourd'hui telles que définies dans
l'arrêté en conseil qui a été passé en 1965,
je crois. Il n'y a pas eu de changements là-dedans.
M. COURCY: Est-ce que le ministre a l'intention d'en faire du
changement? A cause de la différence du prix, entre le lait industriel
et le lait nature, nous avions exclu la classe des producteurs de lait nature.
Mais aujourd'hui, à cause de l'augmentation du prix du lait industriel,
qui s'approche de plus en plus du prix du lait nature, est-ce que le ministre a
considéré la possibilité d'amender cette politique pour
permettre aux producteurs de lait nature de profiter de ces subventions?
M. VINCENT: Ce sera une décision politique...
M. COURCY: Une décision politique?
M. VINCENT: Bien oui, une décision politique.
M. LE PRESIDENT: Une politique agricole.
M. VINCENT: Non, je ne parle pas... Excusez, je m'adresse
à un organisateur en chef d'un parti politique.
M. COURCY: Non, non.
M. VINCENT: C'est une décision de politique...
M. COURCY: Qui peut être faite par le ministère de
l'Agriculture et soumise au cabinet.
M. VINCENT: Oui. Et qui sera annoncée en temps et lieu,
s'il y a des changements.
M. COURCY: Encore, encore, encore...
M. VINCENT: Cela ne peut pas faire autrement, je ne peux pas
parler pour le cabinet.
M. COURCY: Non, non, mais le ministre peut me dire si c'est son
intention, oui ou non, de soumettre au cabinet?
M. VINCENT: Ah! bien là, si je parle d'intentions,
l'ancien ministre va dire : Encore des intentions.
M. COURCY: Mais, comment se fait-il que le ministre... Depuis le
mois de juillet, nous trouvons, dans les pages des journaux, partout, ses
intentions.
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Il en a des intentions.
M. VINCENT: Oui, mais est-ce que vous en trouvez une dans ce
domaine-là?
M. BERNATCHEZ: Il est bien intentionné.
M. COURCY: Non, c'est pour ça que je le lui demande.
M. VINCENT: Est-ce que vous en trouvez une dans ce
temps-là?
M. COURCY: Mais quand je lui pose des questions, il n'en a plus
d'intention.
M. VINCENT: Quand il s'agit de décisions...
M. COURCY: Mais il en a annoncées par exemple depuis six
mois, huit mois, énormément.
M. VINCENT: Quand il s'agit de décisions de politiques qui
relèvent du cabinet, bien, je peux me tromper, ça peut arriver
que je fasse une erreur. Mais, autant qu'il se peut, je vais essayer de me
conformer à la façon normale de procéder.
Ce n'est pas à un ministre à annoncer une décision
du cabinet avant que le cabinet ait pris
la décision. Alors dans l'administration du ministère, en
ce qui concerne des décisions administratives au ministère,
là, je puis les annoncer.
M. COURCY; Il y a une question. De $1,343,000 à $1,550,000?
M. VINCENT: Parce que nous prévoyons qu'il y aura plus de
demandes pour la construction de laiteries ou l'achat de réservoirs
refroidisseurs.
M. COURCY: Cela me prouve que le ministre n'a pas l'intention de
recommander pour les producteurs de lait nature parce que l'augmentation qu'il
y a là, j'aurais pu prévoir que c'était pour ça,
mais c'est parce qu'il prévoit une augmentation du nombre de
demandes.
M. VINCENT: C'est ça, et si une décision contraire
est prise...
M. COURCY: Est-ce que le ministre apris...
M. VINCENT: Si une politique contraire est prise, il y aura un
avertissement.
M. COURCY: Est-ce que le ministre a pris connaissance du rapport
d'enquête qui a été fait et qui a été
déposé au mois de mai, vers le 15 ou 20 mai 1966, au sujet des
subventions qui ont été payées aux cultivateurs du
comté de Lotbinière dans ce domaine de refroidisseurs à
lait ou de construction de laiteries de ferme?
M. VINCENT: Un rapport qui a été
déposé le 15 mai 1966.
M. COURCY: Qui est au ministère de l'Agriculture.
M. BERNATCHEZ: Je n'en ai pas eu connaissance, mais j'aimerais
ça l'avoir parce que j'ai entendu dire que...
M. COURCY: Alors, pour le député de
Lotbinière, c'est bien facile, il est adjoint parlementaire, et s'il
n'en a pas pris connaissance encore après dix mois, j'en suis
surpris!
M. BERNATCHEZ: Non, mais j'ai entendu dire qu'avant les
élections il y avait eu plusieurs inspections et que des promesses de
subventions avaient été faites et qu'après les
élections on a été obligé de refaire une nouvelle
inspection et que cela avait créé tout un brouhaha.
M. COURCY: Cependant pour l'information du comité,
après ce que vient de dire le député de Lotbinière,
à un moment donné, sur des rapports obtenus comme d'habitude,
suivant les méthodes régulières du ministère, nous
avons demandé une enquête dans ce cas-là, comme nous
procédions dans tous les autres cas où nous avions des
plaintes.
M. VINCENT: A qui était adressé le rapport?
M. COURCY: Le rapport était adressé au ministre de
l'Agriculture et le rapport est au ministère de l'Agriculture, j'en suis
assuré.
M. VINCENT; Le rapport a été adressé au ministre de
l'Agriculture, mais avant les élections ça?
M. COURCY: Oui, vers le 15 ou 20 mai à peu près que
le rapport a été déposé.
M. VINCENT; Disons que je n'ai pas eu le temps encore de lire tous les
rapports qui ont été adressés à l'ancien ministre
de l'Agriculture.
M. COURCY: Encore une fois, il n'a pas eu le temps, monsieur
étudie, M. le Président.
M. VINCENT: Mais non, on n'a pas eu le temps de l'étudier
encore.
M. COURCY: Est-ce que c'a été étudié
par votre adjoint parlementaire? Il doit avoir le temps, ça fait dix
mois qu'il voudrait le voir.
M. VINCENT: Je suis content que l'ancien ministre...
M. COURCY: Alors, pour votre information, M. le
député de Lotbinière, demandez à votre ministre ce
rapport pour pouvoir l'étudier enfin. Cela va éclaircir...
M. VINCENT: C'est là que l'ancien ministre, quand nous
nous sommes rencontrés vers le 20 juin, aurait dû me dire; J'ai un
rapport ici sur telle chose, un autre rapport. Je ne l'ai pas vu.
M. COURCY: Tout cela est au ministère. A un moment
donné, le ministre dit: Il n'y avait pas ça dans mon bureau. Je
pense bien.
M. VINCENT; Non, je ne l'ai pas dans mon bureau.
M. COURCY: Non, je ne l'avais pas dans mon bureau, M. le
ministre. Il passait dans mon bureau mais il retournait pour être
classé là où il devait être.
M. LE PRESIDENT; J'ai un rapport à vous faire. Il est midi et
trente et la Chambre ajourne en haut et c'est adopté les
subventions.
M. VINCENT: Non, mais juste ici avant que la Chambre ajourne sur
la question des abattoirs. Au 1er mars 1965, le nombre total des abattoirs dans
la province était de 831. Au 10 mars 1966, le nombre de
propriétaires d'abattoirs qui ont abandonné d'eux-mêmes,
parce que leur établissement n'était pas conforme aux normes
hygiéniques, était de 210.
M. COURCY: 210 qui ont été fermés parce
qu'ils ne rencontraient pas les normes.
M. VINCENT: C'est ça. Du 1er mars 1965 au 10 mars 1966,
210. Quel est le rythme de l'application des nouveaux règlements? Bien,
aujourd'hui, je n'ai pas les chiffres pour le donner, mais ça je peux le
donner; 350 au 5 janvier.
M. COURCY: 375 dans l'autre période. 7, adopté. 8,
adopté. 9, adopté.
M. LE PRESIDENT: Nous reprendrons à la « direction
générale » demain.
M. COURCY: Contribution du gouvernement du Canada, M. le
Président, adopté.
M. BERNATCHEZ: Article 4.
M. LE PRESIDENT: Nous repartirons à l'article 4 mardi.
M. COURCY: Cela va très bien.
M. GOLDBLOOM: J'avais une question à poser aux ministre
sur la salubrité. Est-ce que les laboratoires qui font les
épreuves de salubrité appartiennent entièrement au
ministère de l'Agriculture, ou est-ce que le ministère de
l'Agriculture fait appel au ministère de la Santé, aux
laboratoires du ministère de la Santé pour certaines
épreuves?
M. VINCENT: Il y a une collaboration qui existe entre le
ministère de la Santé et le ministère de l'Agriculture. Il
y a des laboratoires qui appartiennent aux Travaux publics, d'autres au
ministère de la Santé.
M. GOLDBLOOM: Mais dans le cas des laboratoires du
ministère de la Santé, est-ce que cela va toujours au goût
du ministre, depuis l'incendie du laboratoire...
M. VINCENT: Oui. Disons que nous envisageons une
possibilité de construire des laboratoires pour le ministère de
l'Agriculture et de la Colonisation. D'ailleurs, il y a tout un programme qui
doit être annoncé avec une législation à attendre.
Cela ne sera pas seulement des études mais des faits.
M. LE PRESIDENT: Messieurs, je vous souhaite une bonne fin de
semaine et nous nous reverrons mardi.
M. COURCY: J'ai hâte de voir les laboratoires.
UNE VOIX: Bien certain!
UNE VOIX: You have to got it!
(Séance du 23 mai 1967)
(Trois heures quarante de
l'après-midi)
M. DEMERS (président du comité des crédits):
Nous reprenons. Nous avions laissé vendredi midi, à la page 35,
et nous en étions à la direction générale de la
recherche et de l'enseignement, y compris subventions et bourses.
Premier article sur l'administration: traitements.
UNE VOIX: C'est la même chose que dans les autres
ministères.
M. LE PRESIDENT: $836,000 et $800,000.
M. VINCENT: C'est le même effectif admissible qui a
augmenté.
M. COURCY: Est-ce qu'il y a eu des membres du conseil qui ont
été changés?
M. VINCENT: Des membres, je ne crois pas. Pas des membres du
conseil, non.
M. COURCY: M. Forest est-il encore le président du conseil
des recherches?
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Est-ce qu'en général il y a du
changement dans ce service ou cette division du conseil des recherches?
M. VINCENT: Non.
M. COURCY: Aucun changement.
M. VINCENT: Du tout. A ma connaissance, non.
M. COURCY: Est-ce qu'il y a des politiques nouvelles ou des
projets nouveaux de recherche que le ministre veut mettre en application cette
année?
M. VINCENT: Oui, il y a des projets nouveaux de recherche.
M. COURCY: Ou est-ce la continuation des anciens projets?
M. VINCENT: Ce qu'on faisait chez nous, c'est
contrôlé par l'université. Nous, notre budget
contrôle les dépenses, mais ça s'en va à
l'université. Certaines recherches sont entreprises; on peut avoir la
liste ici. On a les projets. Voulez-vous les avoir?
M. COURCY: D'après ce que j'ai vu, il y aurait un seul
projet de recherche nouveau qui serait l'étude sur les bleuets.
M. VINCENT: Oui, mais ça, c'est en collaboration
avec...
M. COURCY: ARDA. Alors on en discutera sur ARDA.
M. VINCENT: D'accord. Ici vous avez, par exemple, une
série de projets.
M. FRASER: M. le ministre, je veux vous poser une question.
M. VINCENT: Oui.
M. FRASER: N'y a-t-il aucune recherche sur les atocas?
M. LE PRESIDENT: Les canneberges. M. VINCENT: Non, je n'en vois
pas ici.
M. FRASER: Parce qu'il y a des places ici, à Québec
et les alentours, où on peut arriver à un apport rentable.
M. LE PRESIDENT: Je crois qu'il doit y avoir un rapport au
ministère parce qu'il s'en est déjà fait des cultures ici.
Il y a quinze ans.
M. VINCENT: Dix-sept nouveaux; 88 anciens projets. Le nombre de
nouveaux projets de recherche.
M. COURCY: Ici vous avez, par exemple, en 67/68: nouvelles
demandes de subventions de recherche, $77,000, $72,000, $35,000, ce qui fait
$185,000 en chiffres ronds.
M. VINCENT: C'est ça!
M. COURCY: Est-ce que ces nouveaux projets sont
acceptés?
M. VINCENT: C'est-à-dire qu'ils sont au budget. Je pense
que j'aurai un peu plus de détails ici. Subventions de recherche
payables aux universités pour couvrir les frais de certains travaux de
recherche agricole, approuvés préalablement par le conseil des
recherches agricoles sur une base de projets individuels jugés chacun
à son mérite: 88 renouvellements de subventions pour un total de
$398,720 et 17 nouvelles demandes de subventions.
M. COURCY: Là, c'est la continuation des
travaux de recherche commencés depuis nombre d'années.
M. VINCENT: C'est ça! Il y a $77,145 pour les nouvelles
demandes; subventions spéciales à la faculté de
l'agriculture de l'Université Laval, pour les recherches
effectuées dans l'amélioration des méthodes de compilation
des fiches d'exploitation et des comptabilités agricoles.
Il y a là $5,000 supplémentaires.
M. COURCY: Alors sur la liste des nouvelles demandes de
subventions de recherche que vient de me fournir le ministre dans les 17
projets, il y a un montant de $77,000 plus $5,000, ce qui fait $82,000 sur le
montant de $185,000 de nouvelles demandes de subventions de recherche. Alors
cela veut dire qu'environ 45% auraient été acceptées.
M. VINCENT: Le montant total accepté comparativement...
Pour faire la rétrospective, en 65/66 nous avions un montant de $221,000
au budget pour la recherche. En 66/67 nous avions $300,000 et, cette
année, nous avons $390,000 toujours au budget pour la recherche. Ce qui
veut dire qu'il y a certains ajustements qui ont été faits et il
faut que ce soit réajusté, ça. Il y a certains projets
dont les chiffres ne sont pas réels.
M. COURCY: Alors, dans la liste que m'a fournie le ministre:
nouvelles demandes de subventions de recherche...
M. VINCENT: C'était la demande projetée, ça.
Après les ajustements on arrive à un total de $390,000.
M. COURCY: Oui, cela veut dire un total d'environ $82,000.
M. VINCENT: C'est ça!
M. COURCY: En chiffres ronds, cela veut dire un montant
demandé d'environ $185,000. D'après la liste que m'a fournie le
ministre.
M. VINCENT: La liste totale que nous avions, c'était
$480,800 et, après des ajustements, $397,000.
M. COURCY: Oui, justement, cela arrive à peu près
aux mêmes chiffres que je viens de mentionner.
Maintenant, au sujet des atocas, comme le mentionnait le
député, M. Fraser, est-ce qu'il n'y a pas eu à un moment
donné un travail de recherche au sujet des atocas par le Dr Lavoie? Dans
le Nord-Ouest québécois?
M. VINCENT: Il y a quelques années peut-être?
Peut-être il y a quelques années. -
M. COURCY: Je n'ai jamais vu le rapport. Est-ce que le rapport a
été déposé?
M. VINCENT: Je vais vérifier. Travail de recherche...
M. COURCY: Ces recherches devaient se faire, je crois, à
Senneterre, en Abitibi-Est. Si le ministre n'a pas d'objection, j'aimerais en
avoir une copie.
M. VINCENT: D'accord, M. le Président, simplement sur une
question de privilège, pour montrer l'efficacité du
ministère de l'Agriculture et de la Colonisation. L'honorable
député d'Abitibi-Ouest, la semaine dernière, mentionnait
une adresse où nous pouvions nous procurer de la margarine
colorée, et tout de suite, le lendemain matin, nous avons informé
la division des produits laitiers en donnant l'adresse et voici ce qu'on nous
répond: « Cher monsieur, tel que vous me l'avez demandé ce
matin, une inspection a été faite immédiatement
après votre appel au 285, rue Dolac, Québec. C'est une maison
d'appartements avec quatre ou cinq appartements loués et une cave.
Aucune margarine n'a été trouvée chez les locataires de
ces appartements. Quant à la cave, elle est utilisée pour loger
les divers articles qui appartiennent aux locataires. Veuillez me croire, Votre
bien dévoué. »
M. COURCY: Ce n'est pas dans la maison d'appartements. Le
numéro 285 est probablement une erreur. Ce n'est pas 265? Je n'ai plus
mon dossier maintenant.
M. VINCENT: Il faudrait faire la rue.
M. COURCY: Non, non, ce n'est pas dans une maison d'appartements,
c'est dans un entrepôt.
M. LE PRESIDENT: On peut regarder... M. COURCY: Je pense que s'il
avait été...
M. VINCENT: Non, mais c'est parce que nous avons pris...
M. COURCY: ... 5 ou 10 numéros à côté,
peut-être auraient-ils trouvé l'entrepôt? Je suis
allé vérifier moi-même.
M. LE PRESIDENT: Avez-vous la clef? M. COURCY: Demandez cela
à M. Lalande.
M. VINCENT: Nous allons vérifier les numéros de
chaque côté.
M. COURCY: Non, il n'y a rien de plus facile. Par le
numéro de téléphone que j'ai donné au ministre,
s'il veut revenir là-dessus, c'est simple comme de l'eau de roche. Il ne
faut pas être policier bien expert pour être capable
d'arrêter cela.
M. VINCENT: Non, mais ce ne sont pas des policiers que nous avons
envoyés là.
M. COURCY: Non, non mais nos inspecteurs. Cela suffit parce qu'il
y en a des bons.
M. LE PRESIDENT: Traitements, est-ce que ça allait
ça? Vous êtes passés à la recherche sans que nous
étudiions les traitements.
M. COURCY: Traitements, adopté.
M. LE PRESIDENT: Salaires, ça marche.
M. VINCENT: C'est le même montant.
M. LE PRESIDENT: Frais de voyage, même montant.
M. COURCY: Adopté.
M. VINCENT: Il y a une augmentation ici, matériaux,
fournitures et approvisionnement. Une augmentation de $20,000 qui est
due...
M. GOLDBLOOM: Il y a une diminution au sous-article de
l'information scientifique, par exemple.
M.VINCENT: Nous avons fait certains changements au point de vue
de l'organisation concernant l'information. Nous avons le service d'information
du ministère qui va diffuser plus d'informations venant de
différents services et de différentes sections de notre
ministère. Il y a une diminution très importante aussi dans
l'impression de la revue « Terres et Foyers». L'an passé,
nous avions au budget $92,500 et cette année le montant était
$70,000. C'est là que la diminution apparaît.
M. LE PRESIDENT: Bon, ça va là. Adopté
jusqu'à « allocations et bourses » puis « autres
dépenses ».
M. VINCENT: Les subventions...
M. LE PRESIDENT: Les subventions, oui?
M. VINCENT: Oui, mais nous avons passé l'article...
M. COURCY: Nous ne sommes pas rendus si loin.
M.VINCENT: Pardon.
M. COURCY: « Loyers, » adopté. «
Equipement et outillage » adopté. Maintenant, un instant, «
équipement et outillage. » Est-ce que l'équipement et
l'outillage de la ferme de recherche de Manicouagan sont compris dans cet
article ou si vous avez un article spécial?
M. VINCENT: « Stations de recherches » à
l'article 2. Bon, service, juste un instant. Dans l'équipement,
outillage, véhicules moteurs, ça, c'est le laboratoire de
Sainte-Foy. A l'Assomption, pour les machineries; à l'Assomption encore,
un camion d'une tonne et divers instruments aratoires, un pulvérisateur,
remorques d'acier, trois camions Fargo en échange de trois jeeps, pour
un total de $30,000 environ. C'est-à-dire pas tout à fait
$30,000.
M. COURCY: Est-ce que le ministère paie encore une
subvention au Conseil canadien des recherches?
M. VINCENT: Conseil des recherches agricoles...
M. COURCY: ... Ce sont toutes les provinces qui, à un
moment donné se sont réunies pour former le Conseil canadien des
recherches.
M. VINCENT: Ah oui! mais ça, c'estun montant, ce sont les
$7,500 dont nous avons discuté aux conférences
fédérales-provinciales. Cela, c'est la même chose, la
continuation...
M. COURCY: Alors, il n'y a rien de changé dans ce
domaine?
M. VINCENT: C'est que cela devait finir cette année ou
l'an passé je crois. Cela devait finir par la dernière
réunion fédérale-provinciale des ministres et
sous-ministres de l'Agriculture. On avait accepté de continuer encore
sur une période d'un an, si ma mémoire est fidèle... Il y
avait certains projets de recherche qui pouvaient être entrepris par le
conseil mais avec le mandat qu'ils avaient ce n'était pas assez long
pour
terminer le travail. Les sous-ministres et les ministres de
l'Agriculture, à la dernière conférence, en juillet,
avaient exigé un rapport puis une année additionnelle. Parce que
le mandat avait été donné pour cinq ans. La
cinquième année se terminait l'an passé. Nous avons une
extension d'un an, si ma mémoire est fidèle, car c'est en
juillet, l'an dernier.
M. BROWN: What is the amount given to MacDonald College?
M. VINCENT: MacDonald College is receiving all together
$91,000.
M. BROWN: And how many projects will there be experimented?
M. VINCENT: MacDonald College, vous avez ici... I don't know if
it is the good pronunciation in English « Glyco » proteins of sera
of farm animal in relation to age, conditions and disease. Maintenance,
performance and selection of economic traits of single Comb White Leghorn. A
few projects here which are researches for a total amount of $34,920, plus
$30,000 grants for research, plus, however I have got the details in here. The
grants for research, $30,000, and for stations $61,000, for a total amount of
$91,000, the same amount as last year.
M. BROWN: Do you give any grants to Sainte-Marie-d'Arbercorn,
Brome County?
M. VINCENT: This will belong to the Department of Education.
M. BROWN: Does Saint-Benoit-du-Lac receive any assistance in
their experiments?
M. VINCENT: I don't think so.
M. COURCY: Est-ce que le ministère paie encore certains
cultivateurs, producteurs de fraises pour reproduire des plants exempts de
virus?
M. VINCENT: On me dit que oui.
M. COURCY: Est-ce que les conditions ont changé ou si ce
sont encore les mêmes?
M. VINCENT: Non, les mêmes conditions.
M. COURCY: Combien de plants ont été produits?
Avez-vous une idée du nombre de plants qui ont été
produits l'an dernier, pour être vendus?
M. VINCENT: Je n'ai pas les chiffres en mémoire; je peux
vous faire parvenir les chiffres.
M. COURCY: Est-ce que le gouvernement a l'intention d'augmenter
le nombre de ces producteurs de plants exempts de virus?
M. VINCENT: D'augmenter le nombre... M. COURCY: De
producteurs.
M. VINCENT: Ce sont les producteurs qui, eux-mêmes,
décident de se conformer aux normes exigées par le
ministère. Il y a une ferme à l'Assomption, une ferme dans la
région de Trois-Rivières; il y en a une autre dans le bas du
fleuve, il y en a une ou deux dans la région de Saint-Hyacinthe...
M. FRASER: Je crois qu'il y en a une chez nous.
M. VINCENT: Je crois que oui.
M. COURCY: Il y en a beaucoup plus que cela. Il y a plus de cent
cinquante producteurs, actuellement, auxquels le gouvernement donne des
subventions pour produire des plants exempts de virus.
M. VINCENT: Non, non, cela ce ne sont pas des grandes fermes.
M. COURCY: Non, nous en avons à Deschambault...
M. VINCENT: Non, excusez. Ces grandes fermes-là, c'est
pour la production du premier plant; c'est revendu ensuite à d'autres,
à des fermes de multiplication.
M. COURCY: Maintenant, je crois, si ce n'est pas changé,
il y en a sept. Sept fermes pilotes premières, comme le ministre le
mentionne. Il y en a cent cinquante et plus qui font la multiplication. Alors,
il n'y a pas d'addition dans ce domaine. Maintenant, dans la cartographie des
sols qui relèvent...
M. VINCENT: L'inventaire canadien des fermes...
M. COURCY: ... l'inventaire canadien des terres relève
d'ARDA...
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Mais la cartographie des sols qui est faite à
Sainte-Anne-de-la-Pocatière...
M. VINCENT: Oui, c'est fait en travaillant... c'est
réparti avec ARDA.
M. COURCY: ... est-ce qu'ils font un produit, est-ce qu'ils sont
capables de fournir ou bien... Parce qu'on se plaint un peu partout, que les
pédologues font le travail de la classification des sols mais qu'on ne
réussit pas, à faire des rapports, à faire la
cartographie, à mettre sur carte les détails de ces analyses?
Est-ce que le personnel a été augmenté?
M. VINCENT: On a offert d'engager deux pédologues et ils
ont refusé l'emploi.
M. COURCY: Mais, si je me souviens bien, en juin 1966, ce qu'il y
avait de pire, c'étaient les cartographes, les dessinateurs, les gars
pour mettre sur plans des projets étudiés. Est-ce que vous avez
réussi à en trouver, de ces gars-là?
M. VINCENT: Il n'y a personne, il n'y a pas eu d'addition. Le
sous-ministre m'informe qu'il a justement demandé il y a quelque temps
à quoi étaient attribués les retards et de quelle
façon on pouvait les corriger. Le sous-ministre attend les
recommandations des responsables de la division et du service.
M. COURCY: Est-ce que le ministre aurait l'intention d'augmenter
le nombre de laboratoires qui font l'analyse des sols comme, par exemple,
Sainte-Anne-de-la-Pocatière...
M. VINCENT: Non, pas le laboratoire...
M. COURCY: ... qui analyse environ 8,000 à 10,000
échantillons de terre par année.
M. VINCENT: Lorsque nous l'aurons, comme je l'ai
déclaré à plusieurs occasions, nous aurons des
laboratoires régionaux qui feront l'analyse superficielle des sols,
l'analyse sommaire.
M. COURCY: Qu'entendez-vous par... son analyse sommaire?
M. VINCENT: Le PH du sol.
M. COURCY: Oui, mais n'importe quel agronome peut le faire dans
le champ, à mesure, tous les jours...
M. VINCENT: Oui, monsieur. C'est peut-être plus complet,
ça pourrait être plus complet.
M. COURCY: Alors, le ministère n'a pas l'intention
d'augmenter le nombre de ces laboratoires?
M. VINCENT: Des sols? M. COURCY: Des sols.
M. VINCENT: Spécifiquement pour les laboratoires des sols,
non.
M. COURCY: Le ministre n'a-t-il pas l'intention d'équiper
les laboratoires régionaux dont il parle pour donner le service de
l'analyse des sols?
M. VINCENT: Oui, un service, mais pas un service complet comme le
service que nous avons présentement au laboratoire de sols à
Sainte-Anne-de-la-Pocatière.
M. COURCY: Il va y avoir un service des sols?
M. VINCENT: Oui, il va y avoir un service très
superficiel.
M. COURCY: Mais quand le ministre parle de service superficiel,
l'analyse des sols, au point de vue de la chaux, est facile. Dans cinq secondes
n'importe qui peut la faire, ce n'est pas cela.
M. VINCENT: Bien, en autant qu'ils ont la machine pour le faire.
Mais tout de même, ils ne l'ont pas.
M. COURCY: Est-ce qu'une entente existe ou existera avec les
compagnies, par exemple Canada Packers, ou avec différentes compagnies
qui vendent des engrais chimiques pour faire les analyses des sols?
M. FRASER: N'importe quelle compagnie les fait.
M. VINCENT: Les compagnies font des analyses de sols, mais est-ce
qu'il y a une entente avec le ministère? Je ne crois pas. Il n'y a
jamais eu d'entente avec le ministère de l'Agriculture.
M. COURCY: Le ministère a-t-il l'intention de prendre
entente avec ces différentes compagnies?
M. VINCENT: Cela n'a pas été envisagé, mais
ça serait peut-être une bonne suggestion.
M. COURCY: Au lieu, par exemple, d'ouvrir de nouveaux
laboratoires?
M. VINCENT: A mon sens, il y aurait une suggestion valable
là, qu'il y ait une collaboration avec les différents
laboratoires qui appartiennent à des compagnies. Parce qu'en
définitive, que l'analyse des sols soit faite par CIL, Canada Packers,
International, ou une autre compagnie d'engrais chimiques, c'est la même
analyse du sol. On éviterait ainsi de faire double emploi.
M. COURCY: Alors, il n'y a rien de changé. Le
ministère paye encore. Par exemple, il envoie les boîtes et en
paye le retour, il n'y a rien de changé dans ce domaine pour l'analyse
des sols. Est-ce qu'une propagande est amorcée pour amener nos
cultivateurs à faire faire l'analyse des sols? Par exemple, dans le
domaine des engrais chimiques, on donne des subventions sur les engrais
chimiques. On donne des subventions à ces différentes formules
recommandées par le Conseil provincial des engrais chimiques.
Maintenant, y a-t-il une propagande de faite ou le ministre pense-t-il qu'il
devrait donner les subventions à la condition, par exemple, que les
analyses des sols aient été faites au préalable?
M. VINCENT: Dans cette propagande qui devra se faire ou qu'il est
nécessaire de faire en ce qui concerne l'analyse des sols avec toute la
nouvelle formule du service d'information du ministère où nous
aurons des listes de producteurs, il va se faire une campagne plus intensive
pour toucher certains producteurs, pour commencer, en ce qui concerne l'analyse
des sols et leur donner, soit dans des lettres, les facilités dont nous
disposons ou que nous mettons à leur disposition pour l'analyse des
sols. En même temps là je prends la suggestion du
député d'Abitibi-Ouest quand il mentionnait tout à l'heure
qu'il y avait d'autres laboratoires en plus de nos laboratoires je crois
bien qu'il serait très valable d'envisager cette possibilité de
voir quels sont les laboratoires qui peuvent fournir le service aux
cultivateurs ou aux producteurs afin d'éviter le double emploi. Alors,
il s'agirait de vérifier tout le système d'analyse de sols que
nous avons dans la province afin d'en tirer le meilleur parti possible sans
faire de dépenses extravagantes. Je pense que la suggestion du
député d'Abitibi-Ouese est excellente.
M. COURCY: Est-ce que le ministre peut me dire dans quels
comtés, en 67/68, le ministère a l'intention de diriger cette
classification des sols par des pédologues attachés au
ministère de l'A- griculture au laboratoire de
Sainte-Anne-de-la-Pocatière?
M. VINCENT: De mémoire, je ne le sais pas.
M. COURCY: L'an passé, en 66/67, quels sont les
comtés qui ont eu ces analyses faites par ces mêmes
pédologues?
M. VINCENT: Le Bas-Saint-Laurent, l'an passé. Est-ce que
le travail a été terminé? Est-ce que le travail va
être continué dans ce territoire, tout le territoire de la
région pilote? Non, mais si le ministère fait de 8,000 à
10,000 analyses de sols, il faudrait quand même faire l'inventaire des
analyses de sols qui sont faites par les compagnies. Vous avez des compagnies
d'engrais chimiques qui en font aussi, des analyses de sols. Il faudrait avoir
cet inventaire et savoir exactement ce qui se fait au point de vue analyses de
sols.
M. COURCY: Maintenant, le ministre ne peut-il pas dire
actuellement quels sont les comtés qui recevront la classification, qui
auront la visite des pédologues pour faire la classification des
sols?
M. VINCENT: Le travail doit se continuer dans la zone pilote.
Tant et aussi longtemps que ce ne sera pas terminé là, il faudra
nécessairement achever ce travail.
M. COURCY: Est-ce que la région du Lac-Saint-Jean est
terminée? Est-ce que la station de recherche... Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. On tourne la page. Direction
générale de la recherche et de l'enseignement. Nous en avons
discuté tantôt. Est-ce que vous avez d'autres questions à
poser là-dessus?
M. COURCY: Stations de recherches. M. le Président, c'est
pour ça que j'ai arrêté. Qui est en charge de la station de
recherches...?
M. LE PRESIDENT: Bon, comme ça, les allocations et bourses
et autres dépenses...
M. VINCENT: C'est passé, ça.
M. LE PRESIDENT: Stations de recherches, traitements.
M. COURCY: Deschambault. M. VINCENT: M. Bélanger.
M. COURCY: C'est M. Bélanger qui a remplacé...
M. VINCENT: M. Saint-Pierre.
M. COURCY: ... M. Saint-Pierre, qui a pris sa retraite.
M. VINCENT: M. Saint-Pierre a pris sa retraite. M.
Bélanger le remplace.
M. COURCY: Est-ce que M. Bélanger a un assistant?
M. VINCENT: Je ne pense pas qu'il ait d'assistant attitré.
Je ne pense pas qu'il ait un assistant comme tel. Il y a des assistants, mais
pas d'assistant-régisseur.
M. COURCY: Est-ce qu'il y a des projets nouveaux à la
station de Deschambault pour 67/68?
M. VINCENT: Oui, il y a eu...
M. COURCY: Pas en 66/67. En 67/68.
M. VINCENT: Pour 67/68, il y a la reconstruction des serres.
M. COURCY: Joliette.
M. VINCENT: Nous avons en 66/67 les achats de moutons
d'Angleterre qui sont rendus depuis le mois de février. C'est M.
Bernatchez qui s'était occupé de ce projet à Deschambault.
Eya quelque chose de neuf ici, à Deschambault, un centre
d'épreuves de croisement de pondeuses du Québec, pour permettre
l'établissement de lignées de pondeuses typiquement
québécoises pour lesquelles il existe actuellement un
marché de près de 5 millions d'oiseaux au Québec
même. Le nom a été changé. La station de recherche
agricole de Deschambault était connue sous le nom
deFerme-écoleprovincialedeDescham-bault. Elle est désormais
désignée sour l'appellation de Station de recherches agricoles
Deschambault, afin de mieux décrire son rôle. La station
relève directement du service de la recherche. Pour les
détails... Ils font du travail en collaboration avec la faculté
de l'agriculture de l'université Laval.
M. COURCY: Alors, en un mot, on peut dire...
M. VINCENT: Ce qu'il a de neuf cette année, c'est
l'élevage du mouton...
M. COURCY: Ah non!
M. VINCENT: C'est un nouveau programme...
M. COURCY: Il y a à peuprès de 130, 140...
M. VINCENT: Non, mais c'est le nouveau programme d'importation de
moutons d'Angleterre.
M. COURCY: Quelle race a été importée? M.
VINCENT: La race? Je ne l'ai pas.
M. COURCY: Ce qui existait c'était du Cheviot. Une race
Cheviot, c'est ça qui existait.
M. VINCENT: C'est ça.
M. COURCY: Est-ce qu'on a l'intention de faire des croisements ou
si on a l'intention de continuer le développement du pur-sang
Cheviot?
M. VINCENT: Voyez-vous, l'élevage et l'amélioration
des races de moutons font actuellement partie du programme de recherche pour
cette année, à preuve l'arrivée à la bergerie de 56
sujets de quatre races différentes provenant de l'Ecosse, ce qui donnera
à ce secteur de l'élevage encore plus d'ampleur. Vous avez 59
brebis de race Cheviot du nord. Mais ça, c'est ceux que nous
avions...
M. FRASER: Vous en avez importé une trentaine, l'automne
dernier ou pendant l'hiver, n'est-ce pas?
M. VINCENT: Nous avons importé quatre béliers et
quinze brebis de race Leicester, cinq béliers et seize brebis de race
Oxford; trois béliers et six brebis de race Suffolk et quatre
béliers et trois brebis de race Cheviot du nord.
M. COURCY: Est-ce que le ministère a l'intention de faire
des croisements ou de continuer des lignées pures? Parce que, dans le
Cheviot, il n'y a pas de croisement.
M. VINCENT: Cela va dépendre des recherches.
M. COURCY: C'est pour la multiplication et pour être vendu
aux éleveurs. Est-ce que l'on va surtout dans la recherche ou si l'on va
continuer dans la multiplication des sujets d'élevage?
M. VINCENT: Dans la recherche, en ce moment. Mais il est
possible, quand même, qu'il y ait des expériences sur le
croisement de sujets.
M. COURCY: Maintenant, à
Sainte-Anne-de-la-Pocatière les troupeaux qui appartenaient à la
ferme expérimentale fédérale ont-ils été
achetés par l'école technique?
M. VINCENT: Il y a des démarches en cours, mais il n'y a
rien de complété.
M. COURCY: Parce que ces démarches-là se faisaient
de mon temps. N'y a-t-il encore rien de réglé?
M. VINCENT: C'est une question d'évaluation.
M. FRASER: J'ai parlé à M. Lalande, le
sous-ministre, il y a quelques jours, la semaine dernière. Il y a un
homme à Huntingdon, M. Leslie Robertson, qui a fait importer des moutons
qui étaient supposés êtres purs, ces quatre ou cinq ans
passés. Il en est venu également de l'Ecosse, que le gouvernement
du Québec a achetés aussi, et il n'a jamais reçu de
moutons de race pure. Ils ont toujours des oreilles avec des taches jaunes et
des taches noires puis, c'est ça... Je veux savoir...
M. VINCENT: Ils sont sortis sans surveillance.
M. FRASER: Ce sont les mêmes gens, les employés qui
ont acheté pour le gouvernement du Québec.
M. VINCENT: Le sous-ministre m'informe qu'il a demandé
à M. Bissonnette de vérifier.
M. FRASER: Je veux savoir si les jeunes sont bons ou sont purs,
ou s'ils ont des taches jaunes aussi.
M. VINCENT: Il s'agira de vérifier.
M. BROWN: How is the health of these imported sheep?
M. VINCENT: We paid completely. On a payé
complètement l'achat, et, en plus, on a payé le voyage d'un
fonctionnaire et de deux types de l'extérieur pour aller sur place
procéder à l'achat.
M. BROWN: But of the ones that were imported, how many were in
good health?
M. VINCENT: Us ont tous passé par la période de
quarantaine. D'après les informations que j'ai obtenues en
février, quand ils sont arrivés sur la ferme, tout semblait
s'être très bien passé.
M. BROWN: No scabbies at all?
M. FRASER: How long were they in quarantine after they arrived in
Canada?
M. VINCENT: J'ai le renseignement ici. Je pense que c'est 40
jours.
M. FRASER: Le type chez nous m'a informé que pour lui, il
faut que les moutons aient 42 mois avant qu'ils puissent être
importés au Canada. Le gouvernement de Québec les a fait venir au
bout de trente mois. A cause de cette maladie-là, « scabbies
», il faut attendre 42 mois avant d'entrer au Canada, en vertu de la loi
fédérale.
M. VINCENT: Il faut qu'ils soient âgés de 42
mois.
M. FRASER: C'est supposé.
M. VINCENT: Mais l'an dernier, avec ces importations-là,
vu que ça venait au ministère de l'Agriculture et de la
Colonisation, ils ont fait une exception.
M. FRASER: Le gouvernement fédéral a fait une
exception.
M. VINCENT: C'est ça. Parce qu'il faut quand même se
limiter aux règlements du gouvernement fédéral. Là,
nous avons eu une exception.
M. FRASER: L'homme, chez nous, était fâché
parce qu'il a suivi les lois et le gouvernement a fait des exceptions. Il a eu
de mauvais animaux, pas pur-sang, et il avait payé un bon prix, il a
payé $4,500 ou $4,600 pour huit...
M. VINCENT: Oui, mais il y a une enquête qui se fait dans
ce cas-là.
M. COURCY: Maintenant la station de recherches,
Manicouagan...
M.VINCENT: Oui.
M. COURCY: Qui est en charge?
M. VINCENT: MM. Baribeau et Campagna.
M. COURCY: Encore les mêmes. Est-ce que les deux ont des
assistants qu'ils préparent à les remplacer un jour?
M. VINCENT: Combien ont-ils d'employés là-bas?
M. COURCY: On en avait trouvé un en 1965 pour assister M.
Campagna mais pour l'autre, nous n'en n'avions pas encore.
M. VINCENT: Nous en avons un nouveau d'engagé au mois
d'août l'an passé, pour assister M. Campagna, son nom...
M. COURCY: Bélanger?
M. VINCENT: Il était originaire des Gron-dines.
M. COURCY: Il se trouve à avoir deux assistants, ce sont
deux diplômés, des jeunes qui se dirigent vers la recherche.
Est-ce que le projet qui avait été accepté a
été continué l'hiver dernier en collaboration avec le
Nouveau-Brunswick et M. Baribeau?
M. VINCENT: Nous avons commencé en 1966 à faire des
épreuves en Floride.
M. COURCY: Oui.
M. VINCENT: En Floride, afin d'abréger une année de
travaux d'épreuves sanitaires pour la culture des pommes de terre.
M. COURCY: Alors, le gouvernement a continué...
M. VINCENT: C'est ça.
M. COURCY: ... dans ce domaine...
M. VINCENT: Commencé un projet.
M. COURCY: Il était réglé avant que je
parte.
M. VINCENT: C'est moi qui l'ai signé.
M. COURCY: Alors, vous avez fait quelque chose.
M. VINCENT: Je l'ai signé. D'accord, très bien,
nous avons trouvé que cela avait du sens.
M. COURCY: Est-ce que le ministre a l'intention de le signer
à nouveau et de continuer les...
M. VINCENT: Tout dépend des recommandations que je
recevrai du centre de Deschambault, de la station de Manicouagan.
M. COURCY: Maintenant, combien de variétés? Est-ce
qu'il y a eu... parce que ces stations de...
M. VINCENT: Non, mais est-ce que nous pourrions aller faire des
expériences l'hiver prochain pour aller voir de quelle façon les
résultats sont donnés?
M. COURCY: Certainement. Si le ministre m'invite et s'il veut
payer mes dépenses, je serais certainement intéressé,
n'importe quand, à aller voir la station où l'on fait cette
multiplication-là.
M. VINCENT: En Floride ou à Manicouagan?
M. COURCY: A Manicouagan. C'est parce qu'on gagne un an. Il est
très important, je pense, pour le ministère qui poursuit des
recherches, d'aller durant l'hiver, d'aller à l'automne, avec les jeunes
faire la multiplication de nos plants à nous dans ce territoire.
M. VINCENT: C'est pour cela que nous l'avons fait l'an
passé.
M. COURCY: Avec la collaboration du Nouveau-Brunswick?
M. VINCENT: C'est ça.
M. COURCY: Maintenant, est-ce que le ministère a
l'intention d'engager un homme directement et louer directement des terrains
pour la province de Québec?
M.VINCENT: Là-bas?
M. COURCY: Là-bas. Vous allez demeurer dans la même
politique en collaboration avec le Nouveau-Brunswick?
M.VINCENT: Oui.
M. COURCY: Et nous payons notre part aux gens qui travaillent
pour le compte du ministère de l'Agriculture du Nouveau-Brunswick?
M. VINCENT: C'est ça.
M. COURCY: Maintenant, est-ce que le ministre peut me dire...
M. VINCENT: Oui, ce sont nos fonctionnaires qui vont
là-bas.
M. COURCY: Non, non.
M. VINCENT: Oui, nous avons envoyé nos fonctionnaires
là-bas.
M. FRASER: En Floride?
M. VINCENT: Oui, trois fonctionnaires qui sont allés
là-bas.
M. COURCY: Tant mieux.
M. LE PRESIDENT: Bon, dans d'autres stations
expérimentales.
M. COURCY: Est-ce que le ministre a l'intention de continuer le
développement de la station de multiplication cette fois? La station de
recherche chez M. Campagna, avec ses assistants, où l'on fait la
multiplication de variétés et l'essai de variétés?
Bon, disons que nous avons terminé dans ce cas-là. Mais la
station de multiplication sous la responsabilité de M. Baribeau, est-ce
que le ministre a l'intention d'y intensifier l'acrage des terres pour faire
cette multiplication-là de la deuxième génération,
de la troisième génération?
M. VINCENT: L'an dernier, nous avions une superficie en pommes de
terre en culture de 47 acres pour une production de 8,600 sacs de 75 livres.
Cette année, les projections sont les suivantes: de 70 à 80 acres
pour une production anticipée de 15,000 sacs. Il y a donc un
développement, peut-être pas du double, mais une augmentation
assez considérable.
M. COURCY: Mais, je crois que, l'an passé, en 1965, nous
avions déboisé et aménagé une centaine d'acres.
M. VINCENT: En 1965, nous avons défriché 140 acres
et nous avons 40 acres en culture en pommes de terre pour une production de
5,350 sacs. En 1966, nous avons défriché 70 acres et en 1967 nous
projetons de défricher encore 70 acres. La majeure partie de la
superficie cultivable est maintenant défrichée et il y a 480
acres cultivables en tout sur une superficie totale de 1,200 acres, il y a 600
acres de déboisées.
M. COURCY: Maintenant, le ministre a l'intention de continuer
à développer dans la mesure du possible la station de
multiplication de Manicouagan. Est-ce que c'est la même politique qui est
suivie dans la multiplication avec les producteurs de patates du
Bas-Saint-Laurent, pour la troisième génération?
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Est-ce que les pommes de terre qui proviennent de la
station de multiplication sont encore vendues...
M. VINCENT: Surtout livrées aux producteurs de
Bas-Saint-Laurent par l'intermédiaire de la coopérative. Ce sont
les producteurs de l'Ile Verte, l'Ile-des-Sables, Saint-Arsène et
Lac-Saint-Jean. Il y a neuf variétés: Montagne Verte, la Cobbler,
Kenebec, la Catadin, la Cherokee, Avon, Northland, Kesewick et Northgold, neuf
variétés.
M. COURCY: Est-ce que le ministre peut me dire si la publication
qui a été entreprise au sujet de la station de pommes de terre de
Manicouagan est complétée?
M. VINCENT: Je ne peux pas le dire.
M. COURCY: On avait commencé d'ailleurs. M. Baribeau avait
commencé la publication illustrée d'une publication. Maintenant,
est-ce que la station de recherche de Sainte-Martine relève encore du
ministère de l'Agriculture?
M. VINCENT: La ferme, oui. La ferme de Sainte-Martine...
M. COURCY: Qui est en charge de la ferme et non de
l'école? Encore M. Houde? Les recherches entreprises en collaboration
avec le collège Macdonald se continuent-elles à la ferme de
Sainte-Martine?
M. VINCENT: Des recherches sur quoi?
M. COURCY: C'étaient des recherches sur le blé
d'automne.
M. VINCENT: Ah, oui; le blé d'automne.
M. COURCY: Est-ce qu'il y a des expériences qui sont
faites sur le drainage des terrains? Ont-elles donné des
résultats?
M. VINCENT: On vient d'approuver...
M. COURCY: Le gouvernement a-t-il l'intention de continuer dans
ce domaine?
M. VINCENT: Non pas de continuer. On commence un nouveau projet,
des recherches sur le drainage souterrain, projet de $75,000 pour faire des
expériences de drains souterrains en plastique dans différentes
régions incluant Sainte-Anne-de-la-Pocatière, région de
Saint-Hyacinthe, Lac-Saint-Jean, je crois. Je donne la réponse de
mémoire...
M. COURCY: Oui, mais le ministre dit qu'il commence un nouveau
projet parce que nous avions des projets de drainage souterrain, je
crois...
M. VINCENT: Oui, les projets de drainage souterrain...
M. COURCY: ... que c'était en 1964/1965. Nous avions
drainé une bonne partie de la ferme.
M. VINCENT: Oui, les projets de drainage souterrain. C'est une
expérience que nous allons faire sur la ferme...
M. COURCY: Sur la ferme de Sainte-Martine...
M. VINCENT: Cela se continue sur la ferme, mais, là, nous
voulons faire le projet expérimental dans d'autres régions en
plus de Sainte-Anne-de-la-Pocatière comme Lac-Saint-Jean, Roberval, dans
ce coin-là, et Saint-Hyacinthe, dans différents endroits à
travers la province.
M. COURCY: Maintenant, est-ce que le ministre a l'intention de
maintenir les troupeaux laitiers dans chacune de ces stations de recherche?
M. VINCENT: Il est question de faire des changements à
Sainte-Martine.
M. COURCY: Par exemple, je mentionne Sainte-Martine,
Deschambault, Sainte-Anne-de-la-Pocatiêre, Saint-Hyacinthe.
M. VINCENT: A Sainte-Martine, il y a des changements de
projetés. Il a été question, d'ailleurs, l'ancien ministre
est au courant...
M. COURCY: C'est pour cela que je veux savoir s'il y a eu des
changements.
M. VINCENT: Il a été question d'enlever le troupeau
à Sainte-Martine pour l'envoyer à Saint-Hyacinthe et de faire de
Sainte-Martine un centre de recherche surtout en ce qui con- cerne les grains
de semence, de blé d'automne, maïs à grains et d'autres. Au
lieu de disséminer les troupeaux, les expériences sur des
troupeaux laitiers à certains endroits et dans d'autres...
M. COURCY: La ferme de Deschambault va continuer l'élevage
du Canadien?
M. VINCENT: Il n'y a pas de changement là-dessus.
M. COURCY: Sainte-Anne-de-la-Pocatière, l'élevage
du Ayrshire.
M. VINCENT: Sainte-Anne-de-la-Pocatière, vous avez
l'élevage du Ayrshire, à Saint-Hyacinthe aussi, ainsi qu'à
Sainte-Martine. Presque partout.
M. FRASER: Avez-vous aussi des Holstein?
M. VINCENT: On n'a pas de Holstein. On n'en a pas du tout,
à part la race Ayrshire et la race Canadienne à Deschambault.
M. COURCY: Est-ce qu'à la station de recherche de
Sainte-Anne-de-la-Pocatière, le gouvernement a l'intention de continuer
l'élevage d'animaux de boucherie qui avait été
commencé?
M. VINCENT: A Sainte-Anne-de-la-Pocatière, il se fait
l'élevage des animaux de boucherie?
M. COURCY: Nous en avions envoyé, à un moment
donné, des animaux de boucherie dans ce coin-là.
M. VINCENT: Je ne peux pas dire.
M. COURCY: Maintenant, il y a un berger qui est professeur...
M. VINCENT: Un berger?
M. COURCY: Un berger français qui est professeur à
Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Est-il encore en charge? Je veux dire,
est-il encore propagandiste dans le Bas-Saint-Laurent, pour ceux qui se
lançaient dans l'élevage du mouton?
M. VINCENT: Il remplit les mêmes fonctions à
Sainte-Anne-de-la-Pocatière, oui.
M. COURCY: Le ministère projette-t-il d'engager des
bergers, pour les régions qui veulent
se lancer dans l'élevage du mouton? Par exemple le Nord-Ouest
québécois, qui a commencé, la région du Bas
Saint-Laurent et certaines autres régions.
M. VINCENT: Il faudrait que celafasse partie d'un projet complet.
Maintenant, dans le Nord-Ouest québécois, combien avons-nous de
fermes qui sont amovibles présentement?
UNE VOIX: Des chiens-bergers? M. VINCENT: Non, des bergers.
M. COURCY: Les deux, le berger et son chien. Afin de pouvoir
organiser des troupeaux assez considérables.
M. VINCENT: Ici, si le besoin s'en fait sentir, on a...
M. COURCY: Est-ce que des démarches sont continuées
à l'effet d'engager des bergers qui viendront exploiter les terres
incultes ou les terres abandonnées qu'il y a dans plusieurs parties de
la province?
M. VINCENT: Le sous-ministre m'informe qu'il y avait deux
candidats qui avaient été pressentis pour venir ici dans la
province de Québec, et par la suite, à l'automne, ils ont
refusé parce qu'ils auraient voulu demeurer dans la
périphérie des grandes villes, des grands centres. Ils pensaient
venir à Montréal.
M. COURCY: Je suis au courant de ça. C'était de mon
temps. Mais depuis ce temps-là, y a-t-il eu d'autres démarches de
faites en conséquence ou si le projet que nous voulions mettre en marche
a été abandonné?
M. VINCENT: La demande tient toujours. Aussitôt que nous
serons capables d'avoir des bergers qui seront prêts à venir, en
autant que les besoins vont s'en faire sentir.
M. FRASER: Mais dans l'Ouest, ce sont des Basques de France qui
sont bergers.
M. VINCENT: Oui, oui.
M. FRASER: Plus ou moins dans l'Ouest et dans le Montana, aux
Etats-Unis.
M. COURCY: Alors, si je comprends bien, le projet a
été plutôt abandonné.
M. VINCENT: Non, le projet a été abandonné
faute de candidats, faute de combattants. On a cessé la guerre, faute de
combattants. Les deux bergers ont refusé l'emploi.
M. COURCY: Y a-t-il eu de la correspondance
d'échangée depuis un an à ce sujet pour essayer d'en avoir
d'autres?
M. VINCENT: Pas au niveau du sous-ministre.
M. COURCY: Ce que le ministre dit, j'en suis au courant.
C'était avant le 5 juin. Mais après, il n'y a pas eu d'autre
correspondance pour continuer à essayer d'obtenir des bergers pour ce
projet que nous avions d'employer les terres abandonnées du Nord-Ouest
québécois?
M. VINCENT: A ma connaissance, pas à mon niveau.
M. COURCY: Maintenant, est-ce qu'à Sainte-Martine on
continue des expériences sur le porc?
M. VINCENT: A Sainte-Martine, nous avions ici, d'après le
rapport annuel...
M. COURCY: Il y avait du Yorkshire.
M. VINCENT: Il y avait du Yorkshire. Dans le rapport annuel, on
gardait des verrats classés 3 X provenant de parents hautement
qualifiés dans l'enregistrement supérieur. Les expériences
continuent à Sainte-Martine.
M. COURCY: Le ministre est allé dans l'Ouest canadien. Il
a dû voir des élevages en laboratoire, sous des tentes, un peu
comme pour les poulets. Est-ce que ces recherches à l'école de
Sainte-Martine vont s'intensifier pour venir à avoir un laboratoire
complet pour faire l'élevage des porcs exempts, non pas de virus, mais
d'une autre maladie? M. le Président, vous qui êtes
vétérinaire, devez savoir cela.
M. VINCENT: Dans ce domaine, il se fait des recherches, non
seulement au niveau du ministère de l'Agriculture, mais, je crois, au
niveau de plusieurs compagnies, fabricantes de moulées. Il se fait des
recherches dans le sens que le député d'Abitibi-Ouest vient de
mentionner. Maintenant, où en sont rendues ces recherches? Franchement,
je ne peux pas donner des détails ou des précisions, mais je sais
que les recherches continuent. D'ailleurs, j'ai lu encore récemment un
article dans un journal agricole où l'on mentionnait justement ces
recherches.
Sainte-Martine, voici les cultures. C'est cela. Ce sont des recherches
dans les cultures.
M. COURCY: Non, non, dans l'industrie animale.
M. VINCENT: Non, non, mais ici...
M. COURCY: Je pense que cela va aller plus vite. Est-ce que le
ministre a l'intention d'innover en recherches dans le domaine de l'industrie
animale ou de continuer les projets commencés? Est-ce qu'il y a des
projets nouveaux dans l'industrie animale?
M. VINCENT: Nous avons, comme on l'a expliqué l'autre
jour, commencé un travail avec le Charolais. Nous allons aussi, en plus
du travail qui se fait dans nos stations de recherche avec les fermes-types ou
fermes-normes d'animaux à boucherie dans certaines régions, faire
des recherches sur place, chez des producteurs. Je pense bien que c'est
là une certaine innovation. On va prendre les recherches qui se font
dans nos stations et les appliquer de façon pratique sur des fermes de
cultivateurs.
M. COURCY: C'est surtout une comptabilité qu'on va
demander à ces producteurs, à ces cultivateurs de tenir, afin de
savoir...
M. VINCENT: L'aide technique...
M. COURCY: ... qu'elle est l'augmentation de poids, etc.
M. VINCENT; ... l'information technique dont ils ont besoin,
croisements, etc.
M. COURCY: On ne peut pas demander aux cultivateurs de faire des
recherches scientifiques. On peut leur demander de faire une
comptabilité, très bien.
M. VINCENT; Je n'ai pas de détails sur les recherches. Nous
avons, par exemple, des recherches qui se font...
M. COURCY: Non! Que le ministre me dise qu'il a l'intention de
continuer dans le domaine de la recherche en industrie animale, cela me
satisfait. S'il me dit: J'ai du nouveau dans tel et tel domaine, nous avons
l'intention de faire des croisements entre deux races...
M. VINCENT: ... parce que l'on augmente...
M. COURCY: Et d'ailleurs j'ai une autre question. Pour le plaisir
de la chose, je demanderai à M. Lalande, si l'expérience...
M. VINCENT: ... à l'université Laval on a
intensifié la recherche. Ce que nous voulons faire et ce qui est
très important de faire, vu que la recherche n'a pas de
frontières, nous voulons coordonner tout le travail de recherche au
ministère, à l'université Laval ou au collège
Macdonald pour en arriver à produire des résultats et non pas
doubler certaines recherches qui peuvent avoir été faites dans
d'autres régions, dans d'autres provinces. D'ailleurs, c'est là
un des rôles du service de la recherche du gouvernement
fédéral, d'essayer de faire de la coordination afin
d'éviter qu'un ministère s'embarque dans des recherches nouvelles
parce que des recherches ont déjà été faites ou il
pourrait compléter une recherche qui est déjà
commencée.
M. COURCY: Oui, c'est la continuation des recherches. Maintenant
est-ce que le ministère de l'Agriculture contribue encore aux recherches
à Oka avec le docteur Gratton sur les lignées de volailles ou si
le projet est arrêté?
M. VINCENT: Le projet des lignées de volailles se continue
à Oka, nous avons commencé un travail nouveau, à
Deschambault pour une lignée de volailles.
M. COURCY: Oui, il y a trois lignées de volailles Leghorn
qui existent à Deschambault depuis nombre d'années.
M. VINCENT: Le travail de recherche du Dr Gratton, d'après
le sous-ministre qui m'informe, a été terminé, serait
terminé.
M. COURCY: Maintenant, où en sont rendus les
démarches du ministère de l'Agriculture avec le gouvernement
fédéral dans l'établissement d'un laboratoire de recherche
sur le campus de l'université Laval?
M. VINCENT: Bien, des démarches... Nous avons tout un
rapport là-dessus. Le Dr Mercier était...
M. COURCY: Est-ce que nous pouvons espérer que le projet
sera réalisé assez tôt?
M. VINCENT: Il y a un projet de commencé en 1956, je
crois.
M. COURCY: Oui, mais il n'y arien. Est-ce que nous pouvons
espérer que ce projet sera réalisé?
M. VINCENT: Oui. D'ailleurs, les terrains sont achetés,
les plans sont à se faire et ce que l'on veut et c'est là-dessus
que nous avons demandé au Dr Mercier de pousser sur le
fédéral. Ce que l'on voudrait, c'est la réalisation du
projet le plus tôt possible. Cela fait dix ans que le
fédéral nous en parle, tout près de dix ans. Les terrains
sont achetés, les plans sont faits et on voudrait que le projet se
réalise à très brève échéance.
M. COURCY: Est-ce que le laboratoire de recherche de
Sainte-Anne-de-la-Pocatière sera déménagé sur le
campus universitaire avec le projet mis de l'avant par le
fédéral?
M. VINCENT: Je n'ai pas encore entendu parler de ça.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que ça va là?
M. COURCY: Adopté, M. le Président, sous-articles
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8.
M. LE PRESIDENT: A l'article 2, « Stations de recherches
».
M. COURCY: Oui.
M. LE PRESIDENT: Bon. Instituts de technologie agricole.
Traitements.
M. COURCY: Les traitements. Ce sont les professionnels, les
professeurs et tous ceux qui ont la direction de l'école?
M.VINCENT: C'est ça!
M. COURCY: Maintenant, encore là, les objectifs diminuent
de 10.
M. VINCENT: C'est-à-dire les objectifs... M. COURCY:
D'engagement.
M. VINCENT: L'effectif admissible était de 137 l'an
passé. C'est encore la même question. L'effectif admissible
était de 137 l'an passé. L'effectif admissible est cette
année de 127par-ce que nous avons considéré qu'en
septembre, lors de la préparation des estimations budgétaires,
nous avions... On va passer à un autre sous-article. Nous allons
chercher le document là-dessus.
M. COURCY: Est-ce que M. Grégoire a été
remplacé?
M. VINCENT: M. Grégoire est...
M. COURCY: Il est maintenant rendu à ARDA...
M. VINCENT: ...remplacé par M. Sasseville. M.
Grégoire est à l'ARDA présentement.
M. COURCY: Passons à un autre sous-article. Quelles sont
les projections du ministre sur l'avenir de l'Ecole technique de
Sainte-Anne-de-la-Pocatière?
M. VINCENT: Mes projections sur l'avenir de l'Institut de
technologie de Sainte-Anne-de-la-Pocatière?
M. COURCY: Et, en même temps, si vous voulez, nous pouvons
savoir quelles sont les projections du ministre de l'Agriculture sur l'avenir
de l'Ecole technique de Saint-Hyacinthe?
M. VINCENT: De Saint-Hyacinthe? De l'enseignement technologique.
L'enseignement technique, l'enseignement de technologie agricole. Comme le
député d'Abitibi-Ouest le sait, il y a un enseignement...
M. COURCY: Non, non. Je vais aller plus loin. Est-ce que quand
nous parlons de l'Ecole technique de Sainte-Anne-de-la-Pocatière? Est-ce
qu'il est dans la projection du ministère de transférer
l'enseignement technique au ministère de l'Education?
M. VINCENT: Si c'est l'intention du ministère de
transférer?
M. COURCY: Nous avons transféré l'enseignement
professionnel, à la demande de l'Union catholique des cultivateurs, des
fermières et tout le reste.
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Est-ce que le ministre de l'Agriculture a l'intention
d'appliquer ce même transfert des écoles techniques au
ministère de l'Education?
M. VINCENT: Ce problème n'est pas nouveau. Il y a un
transfert de juridiction en ce qui concerne les écoles moyennes
d'agriculture, il y a eu un comité d'étude qui a fait rapport
l'automne dernier. Nous avons demandé à la Com-
mission royale d'enquête sur l'agriculture de nous
présenter un rapport prioritaire sur cette question de juridiction,
à savoir si ses suggestions ou encore d'après les contacts qu'il
a eus, les rapports qu'il a reçus, si, dis-je, l'enseignement
professionnel agricole devait être sous la responsabilité,
c'est-à-dire, non seulement sous la responsabilité du
ministère de l'Agriculture et de la Colonisation, mais ce qu'il en
pensait, de cette coordination qui doit exister entre le ministère de
l'Education et le ministère de l'Agriculture. Et, à la suite de
ce rapport prioritaire, nous avons l'intention et d'ailleurs le premier
ministre l'a annoncé, le premier ministre a l'intention de rencontrer
les autorités du ministère de l'Agriculture et les
autorités du ministère de l'Education de discuter les
modalités de transfert ou de non-transfert, de discuter les
problèmes que cela soulève et, pour en arriver à une
décision non seulement en fonction du ministère de l'Agriculture
ou en fonction du ministère de l'Education, mais en fonction de l'avenir
de l'agriculteur en ce qui concerne l'enseignement professionnel agricole.
M. COURCY: Oui, je comprends ce côté-là. Il y
a une commission de formée qui étudie l'enseignement
professionnel agricole...
M. VINCENT: Non, je veux dire la commission. Il y a eu un
comité d'étude qui a fait rapport l'automne dernier.
M. COURCY: Oui, oui, il a fait rapport et, après la
présentation du rapport, les deux ministres de l'Education et de
l'Agriculture ont décidé de former un comité de liaison
pour aller encore en campagne, réétudier l'enseignement
professionnel.
M. VINCENT: Non, non, ce n'est pas cela. M. COURCY: C'est cela
qui a été annoncé.
M. VINCENT: C'est que le comité d'étude, qui avait
été formé selon le désir de l'ancien ministre, a
fait rapport, et, dans son rapport, il a demandé de nommer une mission
de l'enseignement professionnel agricole afin que celle-ci puisse aller
dialoguer avec les principaux intéressés sur les façons
d'organiser ou de réorganiser tout le système de l'enseignement
agricole. Cette mission est composée de représentants du
ministère de l'Education, de représentants du ministère de
l'Agriculture, de représentants de l'UCC et c'est ce que les deux
ministres ont accepté. Présentement le travail se fait suivant la
recommandation du comité d'étude sur l'enseignement professionnel
agricole.
M. COURCY: Maintenant, le rapport qui a été
déposé et où il y avait près de cent
recommandations du comité sur l'enseignement professionnel
agricole,...
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: ... a été déposé
auprès du ministre.
M. VINCENT: C'est ça.
M. COURCY: Il n'a pas été accepté?
M. VINCENT: Le rapport comme tel?
M. COURCY: Oui, les recommandations du rapport.
M. VINCENT: Non, non.
M. COURCY: ... n'ont pas été acceptées.
M. VINCENT: Il y a quelques recommandations qui ont
été acceptées.
M. COURCY: Et, c'est à partir de ce moment-là qu'il
y a eu un comité d'étude pour retourner encore dans les cellules
régionales afin d'étudier quoi? C'est cela que je ne comprends
pas.
M. VINCENT: Bien, c'est justement la recommandation de ce
comité d'étude qui demandait au ministère de l'Education
et au ministère de l'Agriculture, dès les premiers temps de notre
assermentation à peu près dans les premiers mois de
former cette mission, de retourner dans les centres locaux pour envisager avec
les cultivateurs ou discuter avec les cultivateurs l'enseignement professionnel
agricole et de voir la meilleure façon de dispenser cet enseignement
à la classe agricole.
M. COURCY: Parce que le premier comité qui a
été formé quand M. Jean-Paul Lettre était le
président,...
M. VINCENT: C'est ça, il a fait rapport...
M. COURCY: ... est allé siéger dans les
différentes écoles d'agriculture de la province, à environ
15 endroits différents, où, les cellules régionales qu'on
appelait: les anciens élè-
ves, l'UCC, les fermières, les agronomes, tous ceux qui
étaient intéressés en fin de compte à
l'enseignement agricole, ont soumis des mémoires à ce
comité. Ce comité a fait des recommandations...
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: ... et, les deux ministres décident,
conjointement...
M. VINCENT: ... d'accepter deux ou trois recommandations du
comité.
M. COURCY: ... et de former une mission d'enseignement
professionnel.
M. VINCENT: ... d'accepter les recommandations du comité
en ce qui concerne la mission de l'enseignement professionnel.
M. COURCY: ... afin d'étudier, avec les cultivateurs et
tous les intéressés, les actions concrètes à
entreprendre...
M. VINCENT: C'est ça.
M. COURCY: ... à la lumière des
recommandations...
M. VINCENT: C'était là une recommandation du
comité d'étude.
M. COURCY: Est-ce que le ministre peut me donner le nom des
membres de ce comité?
M. VINCENT: C'est présidé par M. Jean-Paul Lettre,
vous avez un représentant...
M. COURCY: Alors, c'est le même président qui
devient président de cette nouvelle commission de l'enseignement qu'on
appelle...
M. VINCENT: C'est une mission. M. COURCY: On a changé le
nom... M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: ... au lieu de comité d'étude sur
l'enseignement professionnel, on a dit une mission d'étude sur
l'enseignement professionnel et ce sont les mêmes hommes qui la
composent?
M. VINCENT: Non, ce ne sont pas les mêmes hommes, mais
c'est le même président, M. Jean-Paul Lettre.
M. COURCY: Le même président. M. VINCENT: M. le
Président...
M. COURCY: Est-ce que, dans la pensée du ministre, ce
n'est pas surtout une mission qui a été formée pour
retarder la mise en application de notre projet?
M. VINCENT: Il faudrait en quelque sorte demander au
comité d'étude qui avait été nommé par mon
prédécesseur si cette recommandation bien spécifique des
membres du comité était justement dans le but de retarder?
M. COURCY: L'ancien ministre n'est aucunement intervenu...
M. VINCENT: Moi non plus.
M. COURCY: ... dans les recommandations qu'a eu à faire le
comité d'étude qui a proposé une réforme
complète du système d'enseignement professionnel agricole...
M. VINCENT: C'est cela.
M. COURCY: ... maintenant, les recommandations, on demande
à une mission composée du même président de
retourner, de les discuter avec les mêmes hommes, avec les mêmes
femmes, avec les agronomes qui sont intéressés...
M. VINCENT: Pas les mêmes personnes, parce que si le
comité d'étude qui a étudié pendant trois ans a
fait cette recommandation-là, qui était une de ses
premières recommandations, et si cette recommandation a
été acceptée à la suggestion de ce comité,
c'est parce qu'eux prévoyaient ou prétendaient avec raison qu'il
fallait nécessairement procéder de cette façon pour
améliorer tout le système, toute la structure d'enseignement
agricole dans la province.
M. COURCY: Oui, mais il recommandait l'intégration de
l'enseignement agricole à l'éducation moderne dans les familles
québécoises, la démocratisation de ses cadres, etc. Il
recommandait l'intégration de l'enseignement agricole. Le comité
avait dit qu'il serait irrationnel de concevoir l'enseignement agricole comme
un enseignement à part. Au contraire, dit le comité,
l'enseignement doit s'insérer le plus efficacement possible dans les
structures générales du système d'éducation etc. Il
y avait 85 recommandations, je crois.
M. VINCENT: Et là, il recommandait la mission...
M. COURCY: Et, au lieu de suivre les recommandations, les deux
ministres ont décidé de former une mission en prenant le
même président et en disant: Allez réétudier encore
quelque temps. Cela fait deux ans que vous étudiez ces recommandations.
Allez réétudier encore un bout de temps et vous nous reviendrez
plus tard, quand? Je ne le sais pas, vous reviendrez pour nous faire d'autres
recommandations.
M. BOUSQUET: Les Instituts de technologie sont contre
l'intégration, à l'Institut de technologie, les
professeurs...
M. COURCY: L'Institut de technologie, c'est une autre chose dont
on parlera, c'est parce que le ministre m'a amené dans l'enseignement
professionnel et, pour ne pas oublier cette question, j'ai continué dans
ce domaine, nous étions dans l'enseignement technique et je suis bien
content de voir le député de Saint-Hyacinthe ici pendant que nous
allons en discuter. Maintenant, dans l'enseignement professionnel, d'abord, il
a été transféré au ministère de l'Education,
M. Jean-Paul Lettre relève-t-il du ministère de l'Education,
actuellement, ou du ministère de l'Agriculture?
M. VINCENT: Du ministère de l'Education.
M. COURCY: Maintenant, est-ce que les programmes de
l'enseignement professionnel sont faits par le ministère de l'Education
ou par le ministère de l'Agriculture, ou en collaboration?
M. VINCENT: Ils sont faits en collaboration avec les deux
ministères.
M. COURCY: Mais pourquoi cette mission pour l'enseignement
professionnel?
M. VINCENT: Pour situer exactement le point, c'est que le
comité avait été formé en juillet 1963 par le
ministre de l'Agriculture et de la Colonisation du temps, M. Alcide Cour-cy.
Son travail s'est échelonné sur une période de deux
ans...
M. COURCY: Ils ont déposé après...
M. VINCENT: ns ont fait rapport en 1966. Donc, effectivement,
cela a duré trois ans. Quand le rapport a été soumis, le
comité, formé en 1963, avait recommandé (les deux
ministres ont demandé au comité de réétudier)
qu'une mission de l'enseignement professionnel soit formée pour
rencontrer les représentants du milieu agricole dans toutes les
régions de la province afin d'étudier avec eux les actions
concrètes à la suite de ce rapport à entreprendre à
la lumière des recommandations de l'étude. Cela a
été la première recommandation du comité
d'étude.
Le comité d'étude a fait X suggestions, tout près
de cent suggestions. Mais le comité d'étude, quand il a
présenté le rapport, a demandé aux deux ministres
concernés: Parfait, ce sont nos suggestions, ce sont nos
recommandations. Mais nous voulons d'abord qu'une mission soit formée
pour que nous allions dans les milieux agricoles de toutes les régions
de la province afin d'étudier avec eux des actions concrètes
à entreprendre à la lumière des recommandations de
l'étude. Là, nous avons accepté, contrairement à ce
que l'ancien ministre affirme. Nous ne leur avons pas demandé de
réétudier, mais nous avons accepté la première
recommandation du rapport qui, d'après les membres du comité,
était la suite logique à donner à un tel rapport. Par la
suite, nous nous sommes entendus afin qu'un coordonnateur de l'enseignement
professionnel agricole soit nommé au ministère de l'Education
avec la tâche de coordonner au sein du ministère toutes les
initiatives en matière d'enseignement agricole et d'assurer l'impulsion
nécessaire à l'organisation et au développement rationnel
de cet enseignement dans les cadres, les structures générales
scolaires de la province.
Et c'est là que le travail de coordination a commencé
entre le ministère de l'Agriculture et le ministère de
l'Education pour préparer les programmes, les cours et ce travail de
coordination qui a eu à faire face à certaines difficultés
tant au point de vue syndical qu'au point de vue des relations entre le SPEQ,
les agronomes, la programmation du travail des agronomes dans leur domaine
respectif. Ils devaient par la suite donner des cours sous l'égide du
ministère de l'Education. C'est donc dire que c'est quelque chose de
neuf, c'est quelque chose qui ne s'était jamais fait, mais il faut en
arriver à des normes afin qu'à l'avenir ce soit plus facile que
l'an passé, que ça soit plus facile l'an prochain et que ce soit
encore plus facile dans deux ans et dans trois ans.
M. COURCY: Mais je pense bien que ce n'est pas le rôle de
la mission. Quel est le rôle de la mission?
M. VINCENT: Non, non, c'est le rôle de coordination entre
les ministères. C'est le deuxième point. Le premier rôle de
la mission, je le répète...
M. COURCY: Si le ministère de l'Education a un professeur,
il peut bien le prêter pour donner des cours à l'école
professionnelle quelque part dans la province. Cela ne regarde pas, je pense
bien, le rôle de la mission qui a été faite.
M. VINCENT: Non, c'est le rôle de la coordination qui doit
exister entre les deux ministères. Je répète, le
rôle de la mission qui a été formée, qui
était la première suggestion du comité d'étude,
c'était d'aller rencontrer les représentants du milieu agricole
dans toutes les régions de la province, afin d'étudier avec eux
les actions concrètes à entreprendre à la lumière
des recommandations de l'étude.
M. COURCY: Oui.
M. VINCENT: On a recommandé et, à la suite des
recommandations, s'il y a une décision prise en ce qui concerne les
actions concrètes, il faut savoir de quelle façon procéder
dans tous les milieux ou dans toutes les régions de la province.
M. COURCY: Le ministre, d'après les recommandations
c'est écrit dans le rapport c'est l'intégration au
ministère de l'Education, et je vais dire...
M. VINCENT: C'est une des recommandations.
M. COURCY: Je vais dire au ministre ce que je pense de la
mission. Il me dira si, oui ou non, j'ai raison.
M. VINCENT: D'accord.
M. COURCY: Je crois que la mission, son rôle, c'est
d'aller, en fin de compte, rencontrer les cultivateurs maintenant que
l'intégration semble être acquise au ministère de
l'Education. Deuxièmement, c'est d'aller rencontrer elle n'a plus
à discuter, cela, ça s'est fait pendant deux ans et demi, trois
ans, avec les mêmes maintenant, ce n'est pas surtout de travailler
à la programmation des cours.
M. VINCENT: Non, ce n'est pas du tout le rôle de la
mission.
M. COURCY: De travailler auprès des régionales.
M. VINCENT: C'est le rôle de la coordination entre les deux
ministères, c'est le rôle du coordonnateur de l'enseignement
professionnel agricole qui doit agir au niveau, c'est-à-dire entre les
deux ministères, pour la programmation et, ainsi de suite, mais ce n'est
pas le rôle de la mission.
M. COURCY: Non, la mission qui s'en va dans l'Abitibi, ce n'est
pas son rôle? Elle a à rencontrer les cultivateurs afin de savoir
quels cours les intéressent, de quelle école...
M. VINCENT: C'est ça. Quelle action conjointe doit
être prise...
M. COURCY: ... si, par exemple, le ministère décide
d'enseigner l'horticulture dans les écoles professionnelles. Je sais que
l'enseignement de l'horticulture dans le Nord-Ouest québécois,
c'est du temps perdu. On peut enseigner l'élevage. Moi, je crois que
cette mission, si elle joue un autre rôle que ça,
répète ce qu'elle a fait. Ce n'est pas ça. Elle doit jouer
un rôle, si vous voulez, celui d'aller dans les différentes
régions pour découvrir, par exemple, les besoins d'enseignement
dans telle région, ce qui peut-être va aller mal dans telle
région. Dans le Bas-Saint-Laurent, c'est autre chose.
M. VINCENT: Pour en faire des options dans toutes les
écoles?
M. COURCY: Pour en faire des options qu'on admettra, à un
moment donné, dans les écoles régionales.
M. VINCENT: Des options en industrie animale, des options
en...
M. COURCY: Est-ce que ce n'est pas surtout le rôle de la
mission?
M. VINCENT: Combien d'heures par année?
M. COURCY: C'est justement, la mission pourra décider en
accord avec le ministère de l'Education après, suivant les
recommandations et les différentes suggestions qu'elle aura recueillies
dans la province...
M. VINCENT: Dans le Nord-Ouest québécois, combien
avez-vous d'écoles régionales?
M. COURCY: Des écoles régionales, il y en a une par
comté actuellement. Cela fait quatre.
M. VINCENT: Une école régionale par comté.
Combien de commissions scolaires régionales?
M. COURCY: Quatre écoles régionales, quatre
commissions scolaires régionales.
M. VINCENT: Combien de jeunes cultivateurs ou de jeunes fils de
cultivateurs au niveau des dixième, onzième, douzième
années seraient prêts à prendre des options agricoles?
M. COURCY: Au mois de septembre, je pourrais le dire au ministre
parce que la première école régionale à être
construite et à être opérante elle le sera à La
Sarre en septembre, là où les commissaires d'écoles ont
accepté, sur ma recommandation, de mettre l'option agricole.
M. VINCENT: Et combien de jeunes... M. COURCY: On verra...
M. VINCENT: Non, non, d'après la projection de l'ancien
ministre qui est...
M. COURCY: Il va certainement y en avoir entre 20 et 25.
M. VINCENT: Entre 20 et 25...
M. COURCY: D'après ce que l'on m'a dit.
M. VINCENT: ... qui vont prendre l'option agricole en
septembre.
M. COURCY: Qui prendront l'option agricole en septembre, à
La Sarre.
M. VINCENT: A La Sarre.
M. COURCY: Est-ce que ce n'est pas le rôle de la mission
d'aller travailler avec ces commissions scolaires régionales afin de
leur faire accepter de donner l'option agricole, et, dans cette option
agricole, de déterminer quels seront les sujets à
l'étude?
M. BOUSQUET: Est-ce que c'est un moyen ou une fin? Est-ce que la
décision est prise ou non?
M. COURCYî L'intégration, la décision est prise.
Cela me surprend qu'on forme une mission.
M. BOUSQUET: C'est votre recommandation...
M. VINCENT: La décision n'est pas prise.
M. BOUSQUET: ... ce n'est pas nécessairement
accepté.
M. VINCENT: La décision n'est pas prise.
M. COURCY; L'enseignement, l'école professionnelle a
été transférée au ministère de
l'Education.
M. VINCENT: Oui, l'enseignement, les écoles
moyennes...
M. COURCY: Est-ce que le ministre a l'intention...
M. VINCENT: ... d'agriculture, c'est parce que nous en sommes
arrivés tout à l'heure aux écoles techniques, cela, c'est
quelque chose...
M. COURCY: On va régler l'enseignement
professionnel...
M. VINCENT: Oui, l'enseignement professionnel agricole. Les
écoles moyennes d'agriculture ont été
transférées au ministère de l'Education en 1963...
M. COURCY: Oui.
M. VINCENT: ... ou en 1964, avant même que le rapport du
comité d'étude soit présenté. C'est ça.
Donc, l'ancien gouvernement a demandé à un comité
d'étudier la question...
M. COURCY: Oui.
M. VINCENT: ... et il a transféré les écoles
avant que le rapport soit soumis.
M. COURCY: Ah non! avant que le rapport soit déposé
publiquement...
M. VINCENT: Avant que le rapport soit soumis.
M. COURCY: ... mais seulement, par exemple, après
consultation avec le comité qui a dit que c'était sa
recommandation... Le rapport a été soumis au mois de juillet
1966...
M. VINCENT: Oui. Le transfert a été fait quand?
M. COURCY: Le transfert a été fait, je crois, en
1965.
M. VINCENT: Donc, le transfert a été fait avant que
le rapport soit soumis.
M. COURCYî Après avoir été
étudié par le comité d'enseignement professionnel, l'Union
catholique des cultivateurs...
M. VINCENT: Pour quelle raison nous demandait-on de faire...
M. COURCY: ... les différents corps
intéressés à l'agriculture.
M. VINCENT: Mais si la décision était prise avant
que le comité d'étude fasse son rapport?...
M. COOURCY: Maintenant, il reste...
M. VINCENT: Pourquoi avons-nous demandé un
comité...
M. COURCY: ... à transférer l'enseignement
professionnel, non seulement les écoles professionnelles
agricoles...
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: ... il y a l'enseignement dans sa totalité.
M. VINCENT: Avec les instituts de technologie.
M. COURCY: ... avec les écoles régionales. Est-ce
que le ministre a l'intention, avec le ministre de l'Education, d'imposer, je
dis bien d'imposer...
M. VINCENT: Comme l'ancien ministre... M. COURCY: ... pour
l'enseignement... M. VINCENT: Non.
M. COURCY: ... d'imposer pour l'enseignement agricole dans la
province... D'ailleurs que le ministre fasse attention, parce qu'au
ministère de l'Education...
UNE VOIX: Soyez prudent, vous êtes averti.
M. COURCY: ... le député de Saint-Hyacinthe est au
courant, il y a un certain nombre d'heures qui doivent même se donner en
agriculture au cours élémentaire. C'est dans le programme. Alors,
il y a quelqu'un qui l'a imposé parce que cela ne se donne pas
pratiquement dans la province, mais seulement il est là. Est-ce que le
ministre a l'intention de demander au ministre de l'Education d'entrer dans le
programme de l'enseignement au régional...
M. VINCENT: Nécessairement, il faut
nécessairement...
M. COURCY: ... l'agriculture.
M. VINCENT: Il faut nécessairement que les notions
agricoles de base soient enseignées autant que possible à tous
les niveaux de l'enseignement primaire, secondaire...
M. COURCY: Secondaire. Alors, M. le Président, la mission,
ce n'est pas son rôle d'aller organiser avec les commissions scolaires
régionales cet enseignement, au secondaire, de l'agriculture dans la
province.
M. VINCENT: Oui, le rôle de la mission, je le
répète encore...
M. COURCY: Parce que si c'est ça...
M. VINCENT: ... le rôle de la mission, c'est d'aller
rencontrer les représentants du milieu agricole dans toutes les
régions de la province, afin d'étudier avec eux les actions
concrètes à entreprendre à la lumière des
recommandations d'étude.
M. COURCY: Alors, l'intégration au ministère de
l'Education est faite. Il reste maintenant à prendre les moyens de la
réaliser, c'est ça? Si c'est le rôle de la mission, je suis
satisfait.
M. VINCENT: ... et quand la commission fera son rapport ou
donnera...
M. COURCY: Quelle est l'idée d'arriver avec un autre
rapport et de réétudier ce qui a été
étudié pendant trois ans? C'est tout simplement une perte de
temps.
M. VINCENT: ... on donnera ses commentaires, là nous
serons en mesure de prendre les décisions qui s'imposent à la
lumière du travail de la commission et non pas précéder le
travail de la commission avec des décisions qui seraient...
M. COURCY: Non, le ministre ne peut pas, dans ce domaine, prendre
la décision, parce que cela ne relève pas de sa
compétence. L'enseignement au cours secondaire ne relève pas de
la compétence du ministre de l'Agriculture.
M. VINCENT: Non, mais le ministre de l'Agriculture a quand
même un rôle à jouer...
M. COURCY: Il ne peut pas prendre de décision ou donner
une option.
M. VINCENT: ... en fonction de l'avenir des cultivateurs à
travers la province...
M. COURCY: ... oui, et c'est son devoir...
M. VINCENT: C'est plus que mon devoir, c'est une obligation!
M. COURCY: ... d'essayer par tous les moyens auprès de son
collègue, le ministre de l'Education, et même auprès des
commissions scolaires, en collaboration avec son collègue, que cette
option agricole soit donnée au moins dans toutes les écoles
régionales rurales. Maintenant, M. le Président, en ce qui
concerne l'enseignement technique agricole, est-ce que le ministre croit que
cet enseignement doive relever de son ministère, ou être aussi
transféré au ministère de l'Education?
M. VINCENT: C'est une décision politique, et je ne crois
pas que ce soit mon rôle de l'annoncer au nom du gouvernement en ce
domaine.
M. COURCY: Mais, M. le Président, nous étudions un
budget de $92 millions, c'est vrai qu'il est diminué...
M. VINCENT: Mais nous n'étudions pas les décisions
du gouvernement.
M. COURCY: Est-ce que, dans le budget du ministre de
l'Agriculture, en ce qui regarde les instituts de technologie agricole,...
M. VINCENT: Nous avons encore à notre budget les
estimations budgétaires en ce qui concerne les instituts de technologie
agricole.
M. COURCY: Alors, le ministre veut que ces instituts
demeurent...
M. VINCENT: Tant et aussi longtemps qu'une décision
gouvernementale ne sera pas prise dans un sens ou dans l'autre, c'est toujours
sous ma responsabilité.
M. COURCY: Alors, le ministre ne sait pas encore si, au cours de
l'année, les instituts de technologie agricoles ne seront pas
transférés au ministère de l'Education?
M. VINCENT: C'est cela.
M. COURCY: Est-ce que le ministre de l'Agriculture acceptera
facilement le transfert des instituts techniques au ministère de
l'Education?
M. VINCENT: C'est une question hypothétique !
M. BOUSQUET: En pratique, qu'est-ce que cela changerait?
M. COURCY: Mais, le ministre, lui, que pense-t-il? Il doit avoir
une pensée. Il me remet toujours à demain et à
après-demain, puis à: Cela va venir, on y reviendra! Puis: Vous
allez voir, dans un mois, il va y avoir une déclaration!
M.VINCENT: Oui.
M. COURCY: Cela fait dix mois que le ministre en fait, des
déclarations! Et quand je lui pose des questions: Est-ce que le
ministre, après avoir fait telle déclaration, à
l'intention d'entrer en action? Il dit: Bien, nous verrons plus tard.
M. VINCENT: C'est cela, c'est une décision
gouvernementale.
M. BOUSQUET: Quelle est la pensée de l'ancien
ministre?
M. COURCY: Est-ce que le ministre accepte l'unification à
un seul institut de l'enseignement agricole pour le Québec? Cela rejoint
le député de Saint-Hyacinthe.
M. VINCENT: Est-ce que vous acceptez l'unification en un seul
institut de l'enseignement agricole...
M. COURCY: Ah! le ministre aurait eu tort dans ce
sens-là!
M. VINCENT: Autrement dit, ce que l'ancien ministre
désirerait, c'est que l'on ferme Sainte-Anne-de-la-Pocatière et
qu'on amène l'institut à Saint-Hyacinthe?
M. COURCY: Non, les deux écoles existaient, elles sont
encore là et elles fonctionnent.
M. VINCENT: Bon, elles fonctionnent encore.
M. COURCY: C'est le nouveau ministre qui a pris, depuis 16
juin,... Alors, le ministre n'a pas l'intention..,
M. VINCENT: Elles fonctionnent encore.
M. COURCY: ... d'aller vers la fusion, à un moment
donné, de ces deux instituts technologiques?
M.VINCENT: Non.
M. COURCY: Bon, alors Sainte-Anne-de-la-Pocatière peut
actuellement cesser de s'inquiéter, parce que le ministre...
M. VINCENT: Parce qu'ils ont été inquiets?
M. COURCY: Certainement, parce qu'il y a eu des requêtes,
le ministre a dû en avoir.
M. VINCENT: Mais alors, pour quelle raison?
M. COURCY: Il a dû en avoir, parce qu'on parlait de fusion
des deux écoles à Saint-Hyacinthe, et de faire disparaître
l'institut technologique de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, pour que le
tout soit ramené à Saint-Hyacinthe.
M. VINCENT: C'était sous l'ancien gouvernement?
M. COURCY: Non, c'était aux mois de juillet, août,
septembre, octobre et novembre 1966.
M. VINCENT: Ah! bon! UNE VOIX: Après
l'élection.
M. COURCY: Après l'élection. Parce qu'avant, tout
fonctionnait à merveille, il n'y avait pas de problème!
M. VINCENT; Ah! bon!
M. COURCY: Je suis content d'entendre le ministre déclarer
que Sainte-Anne-de-la-Pocatière gardera son institut technologique et
que Saint-Hyacinthe aussi gardera le sien! C'est cela?
M. VINCENT: Oui, tant et aussi longtemps qu'ils seront sous la
responsabilité du ministère de l'Agriculture, c'est ce que nous
avons l'intention de faire.
M. COURCY: Alors, le ministre se garde encore une porte! «
Tant et aussi longtemps que...
M. VINCENT; Bien, écoutez!...
M. LE PRESIDENT; Il ne faudrait pas blâmer...
M. COURCY: Alors, cela veut dire que le ministre
prévoit...
M. VINCENT: Je ne peux pas parler pour les autres!
M. COURCY: ... que les instituts technologiques de
Saint-Hyacinthe et de Sainte-Anne peuvent, à un moment donné,
être transférés au ministère de l'Education. Il
craint, en tout cas!...
M. VINCENT: Ils peuvent être
transférés...
M. COURCY: ... parce qu'il se garde des portes!
M. VINCENT: Cela est possible qu'ils soient
transférés! C'est une décision gouvernementale, ce n'est
pas une décision du ministre de l'Agriculture ou du ministre de
l'Education. C'est une décision gouvernementale...
M. COURCY: Bon, est-ce que le ministre croit...
M. VINCENT: ... qui sera prise, non pas avant comme
l'ancien ministre l'a fait il a nommé un comité
d'étude en 1963, pour étudier toute la question et faire rapport,
et un mois avant que le rapport soit soumis au gouvernement, l'ancien ministre
a tout transféré au ministère de l'Education, avant
même que le rapport soit soumis. Pour quelle raison revient-il sur la
question?
M. COURCY: Non. L'ancien ministre a transféré les
écoles d'agriculture professionnelles au ministère de
l'Education.
M. VINCENT: Mais, en 1963 ce n'était pas là le
rôle du comité d'étude d'étudier toute cette
question d'enseignement professionnel agricole dans la province.
M. COURCY: Et d'ailleurs, le comité donne raison au
ministre.
M. VINCENT: Est-ce que le comité d'étude a fait un
rapport prioritaire ou un rapport préliminaire à l'ancien
ministre?
M. COURCY: Ah oui! le président, je le rencontrais assez
souvent parce qu'il était un employé du ministère de
l'Agriculture.
M. VINCENT; Est-ce qu'il a fait un rapport par écrit à
l'ancien titulaire du ministère, recommandant le transfert?
M. COURCY: Bien, mon père faisait des affaires, mais sans
papier.
M. LE PRESIDENT; Ah, ah!
UNE VOIX: Ah oui! on s'est aperçu de ça!
M. COURCY: Et dès qu'il y avait une parole donnée,
c'était respecté. Aujourd'hui, je sais que ça prend des
papiers, et même encore là. Le nouveau gouvernement, il ne faut
toujours pas lui en demander trop, M. le Président.
M. VINCENT: Ah bon! Ah bon!
M. LE PRESIDENT: Est-ce qu'on pourrait passer à d'autres
papiers?
M. VINCENT: Cela va bien!
M. COURCY: Oui, l'institut. Le ministre a des craintes que ce
soit transféré au ministère de l'Education. Je voudrais
que ce soit clair.
M. VINCENT: Je n'ai pas parlé de ça!
M. COURCY: Le ministre, lui, qu'est-ce qu'il en pense? Lui? Pas
ses collègues. Lui. C'est lui qui est ministre de l'Agriculture. Ce
n'est pas moi. C'est lui qui est le ministre de l'Agriculture.
M. VINCENT: Oui, oui.
M. COURCY: Ce ne sont pas les dix je crois qu'il n'en
n'ont que dix ministres les dix ou onze qu'il y a là, ce ne sont
pas ceux-là. C'est le ministre. Il a deux adjoints. Est-ce qu'ils en ont
discuté? Qu'est-ce qu'ils en pensent, eux?
M. VINCENT: M. le Président...
M. LE PRESIDENT: Oui.
M. VINCENT: ... en ce qui me concerne...
M. COURCY: C'est ça que je veux savoir.
M. VINCENT; ... et en ce qui concerne l'enseignement professionnel
agricole dans la province de Québec, le point que je défends et
que je défendrai, que ce soit devant le cabinet, que ce soit devant la
population de la province, c'est que le ministre de l'Agriculture et de la
Colonisation, en tant que ministre de l'Agriculture et de la Colonisation, ne
doit pas penser en fonction de son ministère quand il s'agit de
l'enseignement professionnel agricole. Il doit penser en fonction de l'avenir
des cultivateurs ou des producteurs de la province de Québec. D'accord?
Et c'est à la lumière de tout ce qui pourra nous permettre de
voir ce qui va donner le meilleur résultat pour nos jeunes fils de
cultivateurs pour l'avenir, que nous allons prendre une décision...
M. COURCY: Alors le ministre n'accepte...
M.VINCENT: ... que nous allons prendre une décision, c'est
à la lumière de tout ceci. Un comité d'étude a
été formé en 1963 pour étudier toute la question.
Et on en a, Dieu le sait, des comités d'étude qui ont
étudié et des rapports que l'on a reçus. Le comité
d'étude a été formé en 1963 par l'ancien
gouvernement. Le comité d'étude a fait rapport en 1966, au mois
de juillet. Avant même que le comité d'étude ait fait
rapport, l'ancien ministre avait pris sur lui, à la suite de
conversations téléphoniques ou de rencontres amicales, de
transférer les écoles moyennes d'agriculture au ministère
de l'Education. Le comité d'étude a fait rapport. Une des
premières recommandations de ce rapport était de demander au
ministre de l'Agriculture et au ministre de l'Education de former une
mission...
M. COURCY: Oui, la deuxième intégrée au
ministère de l'Education.
M. VINCENT: ... de former une mission pour rencontrer les
représentants du milieu agricole, dans toutes les régions de la
province, afin d'étudier avec eux les actions concrètes à
entreprendre à la lumière des recommandations d'étude. Si
l'ancien ministre le savait, lui, moi, je ne savais pas quelles seraient les
recommandations du comité d'étude. Parce qu'il a
été déposé seulement au mois de juillet. Est-ce que
l'ancien ministre connaissait les recommandations du comité?
M. COURCY: Oui, oui.
M. VINCENT: Il les connaissait avant le dépôt
officiel au gouvernement?
M. COURCY: Non, non.
M. VINCENT: Mais vous dites oui!
M. COURCY: Oui, comme d'ailleurs actuellement le ministre...
M.VINCENT: Ah! l'ancien ministre connaissait les recommandations
du comité d'étude!
M. COURCY: Certainement. Il y a des rapports intérimaires.
Le ministre le sait. Il y a des contacts avec le comité. Le ministre le
sait.
M. VINCENT: J'ai posé la question tout à l'heure;
Est-ce que l'ancien ministre a reçu des rapports préliminaires ou
prioritaires?
M. COURCY: Certainement, et puis le ministre...
M. VINCENT: Il m'a dit tout à l'heure; Non, des appels
téléphoniques, des réunions amicales.
M. COURCY: Bien oui. Le ministre actuel sait bien qu'à un
moment donné il rencontre le président de la Commission royale de
l'enquête sur l'agriculture. Il doit discuter avec lui et voir ce qui se
passe. OÙ cela en est rendu. S'il est intéressé à
son affaire, cela ne peut pas faire autrement.
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Mais s'il ne le fait pas...
M. VINCENT: Mais je ne connais pas les recommandations de la
Commission royale d'enquête.
M. COURCY: Non, mais il doit...
M. VINCENT: Je ne dicterai pas non plus à la Commission
royale d'enquête des recommandations sur tel sujet en particulier.
M. COURCY: Non, mais il les voit. Le ministre voit les tendances
de la commission royale sur l'agriculture.
M. VINCENT: Ah! mais c'est très difficile de voir les
tendances.
M. COURCY: Et nous avons vu dans...
M. VINCENT; Mais les recommandations finales viendront au mois de
novembre.
M. COURCY: D'ailleurs, il n'y a toujours pas eu d'erreur, parce
que c'est une des recommandations; « Le comité de l'enseignement
doit s'insérer le plus efficacement possible dans les structures
générales du système de l'éducation. »
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Vous avez, à part ça: « En toute
logique...
M. VINCENT: Vous n'avez pas d'objection. Personne n'a d'objection
à ça. Mais là, ce rapport public, ce rapport du
comité a été publié au mois de juillet afin que
tout le monde puisse en prendre connaissance.
Il y a eu, comme l'ancien ministre le sait, des réactions de part
et d'autre, et c'est normal, dans tous les milieux. C'est là que la
mission est formée, suivant la recommandation du comité qui
prévoyait des réactions, qui prévoyait des approbations,
qui prévoyait aussi des ajustements. D'ailleurs M. Lettre a
déclaré qu'il y aurait une période de X mois, X
années avant que l'intégration complète se fasse au
système d'enseignement, dans la province de Québec. D'accord?
M. COURCY: Oui.
M. VINCENT: C'est là que la mission a demandé, ou
le comité d'étude a demandé, croyant que c'était
préférable - et je suis d'avis avec eux que c'est
préférable - qu'une mission soit formée. Afin d'aller dans
toutes les régions, à la suite des suggestions ou des
recommandations du rapport, étudier avec les principaux
intéressés et non pas imposer aux principaux
intéressés, la façon concrète ou les actions
concrètes qui doivent être posées. Cela est très
logique. C'est normal. Pas imposer, mais aller discuter avec eux.
M. COURCY: C'est ça que le gouvernement a fait quand il a
imposé les 2 % de taxe de vente provinciale.
M. VINCENT: Oui, parce que si, par exemple, on avait
imposé les 2% de taxe de vente provinciale, si l'ancien gouvernement ou
les gouvernements qui l'ont précédé, toujours les
gouvernements rouges, n'avaient pas imposé jusqu'à 6%, on serait
seulement à 2%!
M. COURCY: Et là, on est rendu à 8 %!
M. VINCENT: Bien oui, mais les autres 6%, par qui ont-ils
été imposés?
M. COURCY: Par les municipalités: 2%, 2% par le
gouvernement provincial, 2% par les conseils municipaux...
M. LE PRESIDENT: A l'ordre! Je crois que cela n'a rien à
voir...
M. COURCY: ... alors, là, c'a été une
généralisation et ensuite de ça, c'a été un
total.
M. LE PRESIDENT: A l'ordre! Je crois que ça n'a rien
à voir avec le budget de l'Agriculture de la province de
Québec.
M. COURCY: Est-ce que le gouvernement a l'intention d'agrandir la
ferme de recherche de Saint-Hyacinthe?
M. VINCENT: Pas pour le moment du moins.
M. FRASER: Vous n'avez pas l'intention de la fermer, non
plus?
M. VINCENT: De la fermer? Non, non.
M. COURCY: Alors, il n'y aura pas d'achat de terres pour
l'agrandissement de la ferme de Saint-Hyacinthe?
M. VINCENT: Il n'en est pas question présentement.
M. BOUSQUET: A qui appartient la ferme?
M. VINCENT: Au gouvernement.
M. BOUSQUET: Au gouvernement. Est-ce au ministère de
l'Agriculture?
M. VINCENT: Oui, la ferme appartient au ministère de
l'Agriculture. Il n'y a rien de prévu pour l'achat de terres.
M. COURCY: Est-ce que le ministre peut me donner une idée
du programme d'enseignement de Saint-Hyacinthe par rapport à
Sainte-Anne-de-la-Pocatière?
M. VINCENT: En technologie. M. COURCY: Oui.
M. VINCENT: Actuellement, ce sont les mêmes cours. Cela a
commencé en octobre, l'an passé. Les premiers cours ont
été donnés en octobre l'an dernier, à
Saint-Hyacinthe. Les cours sont à peu près les mêmes ou
semblables à ceux de Sainte-Anne-de-la-Pocatière.
M. COURCY: Est-ce que le ministre peut me dire s'il a l'intention
de spécialiser dans quelques branches, par exemple, Saint-Hyacinthe et
Sainte-Anne-de-la-Pocatière, ou leur laisser donner l'enseignement
général sur tous les plans? En industrie animale, en
horticulture, dans tous les domaines.
M. VINCENT: Oui, d'ailleurs, il y a un travail qui se fait
présentement entre les deux instituts et les officiers du
ministère pour savoir ce que nous pourrions donner...
M. COURCY: Pour donner de l'efficacité à chacun de
leur domaine.
M. VINCENT: ... de cours de spécialisation à
Saint-Hyacinthe et ce que nous pourrions continuer à donner à
Sainte-Anne-de-la-Pocatière.
M. COURCY: Est-ce que la division de l'industrie laitière
à Saint-Hyacinthe va subsister? L'école est
intégrée à l'école technique maintenant, mais
seulement l'école de laiterie de Saint-Hyacinthe...
M. VINCENT: Oui, oui.
M. COURCY: Est-ce qu'il y a encore des bourses pour les
élèves qui fréquentent l'école de laiterie de
Saint-Hyacinthe, ou s'il y a quelque chose de changé dans ce
domaine?
M. VINCENT: Au point de vue des bourses, l'école de
laiterie de Saint-Hyacinthe...
M. COURCY: Etant donné que ça fonctionne maintenant
avec l'institut de technologie, est-ce que les mêmes bourses qui
étaient accordées aux fils de cultivateurs qui allaient à
l'école de laiterie de Saint-Hyacinthe sont maintenues?
M. VINCENT: Cette année, c'est la même formule que
l'an passé. Vous auriez ça dans bourses.
M. COURCY: Le sous-ministre me dit qu'il n'y a rien de
changé.
M. VINCENT: Non, il n'y a pas de changement, c'est le même
programme que l'an passé.
M. COURCY: Pour les élèves qui fréquentent
l'école d'agriculture et qui se dirigent en industrie
laitière...
UNE VOIX: Adopté.
M. COURCY: ... Il n'y a rien de changé. M. LE PRESIDENT:
D'autres questions? M. GOLDBLOOM: Numéro 6.
M. LE PRESIDENT: Matériaux, fournitures et
approvisionnements.
M. GOLDBLOOM: Je note, M. le Président, qu'il y a des
recherches qui se font à ces instituts de technologie agricoles, et l'on
vient de parler au poste budgétaire précédent des stations
de recherches» De quelle façon les recherches sont-elles
coordonnées entre les deux genres d'institutions?
M. VINCENT: Pour expliquer ceci, c'est qu'autrefois les deux
fermes étaient parties intégrantes. La ferme de Saint-Hyacinthe
était intégrée à l'institut, la ferme de
Sainte-Anne de la Pocatière était intégrée à
l'institut de Sainte-Anne de la Pocatière. Avec les changements qui vont
survenir au cours de l'année, les fermes seront sous la
responsabilité des stations de recherches au lieu d'être partie
intégrante de l'école de technologie. C'est là que nous
verrons à l'avenir, dans les prochains budgets, tout ce qui concerne la
recherche sous le titre « stations de recherches ». Pour tout ce
qui concerne l'enseignement, la technologie agricole, pas la recherche,
seulement l'enseignement. C'est ce qui explique ces deux articles
différents au budget.
M. GOLDBLOOM: Est-ce qu'on offre aux étudiants des
instituts la possibilité de participer aux recherches?
M. VINCENT: Oui.
M. GOLDBLOOM: Est-ce que ces étudiants vont faire des
stages aux stations de recherches?
M. VINCENT: Oui, parce que sur les fermes actuellement, et
même si les fermes relèvent des stations, c'est-à-dire de
la division de la recherche ou du service de la recherche, les étudiants
des instituts de technologie iront quand même sur les fermes ou dans ces
stations.
M. GOLDBLOOM: Alors, ce que je ne trouve pas dans le rapport
annuel du ministère, c'est une allusion très spécifique
à ce phénomène-là. A la page 70, sous le titre
« vulgarisation », il est dit: « La station de Deschambault a
reçu plusieurs groupes d'étudiants de l'université Laval
et d'autres instituts ». Il me semble que ça devrait être
plus que la vulgarisation.
M. VINCENT: Non, mais ce n'est pas la même chose. C'est
à quelle page? 70
M. GOLDBLOOM: 70, en haut de la page. M. VINCENT: La station de
Deschambault a reçu plusieurs groupes d'étudiants de
l'université Laval, de l'institut de technologie agricole et de la
Pocatière et de plusieurs écoles moyennes d'agriculture. Ces
étudiants sont venus constater sur place le travail à
exécuter dans les différentes disciplines et se renseigner sur
les techniques utilisées dans la station. Ce sont des visites à
l'extérieur, sur les fermes du ministère. Mais en plus de cela,
les instituts de technologie de Saint-Hyacinthe et de
Sainte-Anne-de-la-Pocatière ont leurpropre ferme tout près
où ils étudient, où ils font de la recherche
continuellement avec les spécialistes, sur place. Mais par intervalles
irréguliers, ils peuvent aller sur d'autres stations. Si nous avions des
étudiants en agronomie ici qui pourraient se rendre à la station
de recherches des Buissons au Saguenay, pour aller voir ce qui se fait au point
de vue des recherches dans la pomme de terre. C'est prévu au budget, ces
voyages, ces rencontres dans d'autres stations, en plus des deux fermes que
nous avons à Saint-Hyacinthe et
àSainte-Anne-de-la-Pocatière.
M. GOLDBLOOM: Maintenant, au sein du ministère, où
se situe la responsabilité pour les recherches agricoles qui se
font?
M. VINCENT: Nous avons passé cet article tout à
l'heure à la page 35. Nous avons une direction générale de
la recherche et de l'enseignement.
M. GOLDBLOOM: Ce que je veux savoir, c'est de quelle façon
le ministère procède pour établir des politiques agricoles
à même les résultats des recherches qui se sont faites sous
la direction du ministère.
M. VINCENT: Prenons un exemple. Ici il se fait des recherches sur
la pomme de terre, pour certaines variétés. Les résultats
de ces recherches sont communiqués d'abord à nos fonctionnaires
du ministère qui s'occupent par la suite de vulgarisation, qui peuvent
donner ces informations ou ces renseignements aux producteurs de pommes de
terre. En plus, les résultats de ces recherches sont publiés et
peuvent être donnés sur demande. Nous avons l'intention de les
donner, même si on ne le demande pas, à tous ceux qui font de la
production de pommes de terre.
Avec le nouveau service d'information, on leur fera parvenir les
résultats des études ou des recherches qui ont été
faites par le ministère de l'Agriculture et de la Colonisation.
Présentement, ce sont surtout nos fonctionnaires qui s'occupent de
vulgarisation. Ce sont ces der-
niers qui sont documentés sur les résultats de ces
recherches et qui, par la suite, font le travail entre les stations de
recherche, entre la direction de recherche et le producteur qui a besoin de ces
renseignements.
M. GOLDBLOOM: Est-ce que le ministère se documente sur les
résultats pratiques de la mise en application de ces...
M. VINCENT: Oui, sur place même. On vérifie
même sur place les expériences de certains producteurs, comme la
semence de pommes de terre Elite. Mais c'est certain que nos officiers vont
répéter ces expériences qui auront donné de bons
résultats, vont conseiller à des producteurs d'entreprendre sur
leurs propres fermes les expériences qui ont été faites
sur nos fermes, pour voir si les résultats et d'ailleurs pas
seulement pour voir mais pour constater si les résultats sont
aussi bons.
M. LE PRESIDENT: Cela répond à votre question?
M. GOLDBLOOM: Oui, merci.
M. COURCY: Services contractuels. Avec $2,800 on est rendu
à $100,000. Qu'est-ce que ça peut représenter dans le
budget?
M.VINCENT: $2,800.
M. LE PRESIDENT: Monté à $100,000.
M. VINCENT: Services contractuels. Il y avait $2,800 au budget
66/67 et présentement nous avons un budget de $100,000.
M. COURCY: Pour 67/68, il est mentionné $100,000.
M. VINCENT: Ah! c'est l'entretien de l'institut de technologie
à Saint-Hyacinthe. L'entretien.
M. COURCY: Oui, mais vous avez au sous-article 8: entretien et
réparations. Ce sont les services contractuels.
M. VINCENT: Oui, mais c'est donné à contrat.
M. COURCY: Non, non. Entretien et réparations, $107,000.
Vous avez après ça, à l'article 9, services
contractuels.
M. VINCENT: Juste un instant, je vais le donner en
détails.
M. COURCY: $100,000. M.VINCENT: $100,000.
M. COURCY: Entretien et réparation, je comprends
ça.
M. VINCENT: Bon, le ménage de l'institut, intérieur
et extérieur est compris dans l'équipement nécessaire
à contrat. C'est $100,000 prévus au budget.
M. COURCY: Alors dans « entretien et réparations,
» vous avez $107,000.
M. VINCENT: Oui, ça, c'est l'entretien.
M. COURCY: Aux salaires, vous avez $296,000. Les traitements, ce
sont les professionnels, les professeurs et tout le groupe de la direction, les
sténographes etc.
M. VINCENT: Oui, les chauffeurs... C'est un édifice de $14
millions.
M. COURCY: Dans l'institut?
M.VINCENT: Oui.
M. COURCY: Non.
M. VINCENT: Cela va coûter ça.
M. COURCY: Quel est le coût de l'institut?
M. VINCENT: Juste un instant. $9 millions.
M. COURCY: Je ne parle pas de tout.
M. VINCENT: Non, $9 millions, l'institut de Saint-Hyacinthe.
M. COURCY: Quand il sera complètement terminé.
M. VINCENT: Il reste encore $1,200,000. M. COURCY: Ils en ont
dépensé.
M. VINCENT: Pour l'équipement. Cela fait $10 millions.
M. COURCY: Si vous arrivez à $8 ou $9 millions, cela peut
bien coûter cher.
M. VINCENT: Non, à l'heure actuelle cela a
coûté $9 millions de déboursés. Cela peut se
chiffrer à $10 millions.
M. COURCY: Alors sous services contractuels, on me dit que c'est
pour...
M. VINCENT: Juste un instant, « entretien et
réparations », article 8, vous avez $107,000 comparativement
à $166,100. Cela consiste en...
M. COURCY: Oui, oui, « entretien et réparations
», ça c'est simple.
M. VINCENT: Maintenant à « entretien et
répérations », vous avez « modifications et
améliorations, fermes et instituts », toutes dépenses
recevables au compte de capital et d'opération. Dans les autres
dépenses vous avez: dépenses faisant appel à des services
extérieurs, instituts et fermes, aplanissement de terrains,
enregistrement et transfert d'animaux, classification et contrôle
laitier, droit de passage, vidanges et autres, déplacement des
étudiants, consommation d'eau, enlèvement de la neige sur les
chemins d'accès intérieurs, les endroits de stationnement, les
chemins de fermes, l'institut de médecine vétérinaire et
les centres d'insémination, location de machinerie de fermes et
industrielle pour l'entraînement des élèves...
M. COURCY: Là vous avez un article « location de
machinerie pour entraînement des élèves ».
Très bien, cela entre dans les services contractuels.
M. VINCENT: Vous avez aussi...
M. COURCY: Cela n'entre pas là. Si cela entre dans
l'entretien et réparations, qu'est-ce qui va dans les services
contractuels?
M. VINCENT: Les services contractuels, c'est le ménage
intérieur et extérieur de l'institut y compris le temps et
l'équipement nécessaire pour faire l'entretien, toute la gamme,
les gardiens de sécurité. C'est tout donné à
contrat par les travaux publics. C'étaient des demandes de soumissions
publiques, contrats par les travaux publics aussi. Nous payons. C 'est pour
cela que nous avons un montant de $100,000 pour couvrir cet article. L'an
passé il n'y avait pas de bâtisses, c'était fait par
l'entrepreneur. Cela a coûté $2,800 pour terminer l'année.
C'est-à-dire qu'il y avait un montant de $2,800 de prévu.
D'accord?
M. COURCY: Est-ce que, dans ces services contractuels, il ne
serait pas question par hasard de drainage souterrain pour les fermes?
M. VINCENT: Non, non pas là-dessus.
M. COURCY: Alors pour l'entretien de la bâtisse, si je
comprends bien, il y a $107,000 d'entretien et de réparations, il y a
$100,000 en services contractuels, et il y a $213,000 en salaires qui sont
versés aux employés à la semaine ou au mois. Cela fait
$400,000.
M. VINCENT: A moins que l'on ne prenne les employés de la
ferme, les employés du centre.
M. LE PRESIDENT: Alors c'est très bien. 1, 2, 3, 4, 5, 6,
7, 8, 9,10, adopté. Ecole de médecine vétérinaire,
traitements!
M. COURCY: Qui est directeur de l'école maintenant?
M. VINCENT: Le docteur Ephrem Jacques. M. COURCY: Est-ce que cela
fait longtemps?
M. VINCENT: Depuis le 1er janvier ou le début de
janvier.
M. COURCY: Il a remplacé?
M. VINCENT: Le docteur Dufresne.
M. COURCY: Est-ce que M. Dufresne a
démissionné?
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Le docteur Dufresne a été mis à
sa pension?
M. VINCENT: Non, non, il a démissionné, il est
professeur...
M. COURCY: Il a démissionné comme directeur de
l'école?
M. VINCENT: Oui, il a démissionné comme directeur
de l'école; il est professeur à l'école.
M. COURCY: Avez-vous pris les mêmes moyens que nous avions
pris en 1960 pour changer le directeur de l'école?
M.VINCENT: Pour changer le directeur?
M. COURCY: Eh bien, si le docteur Dufresne a été
remplacé par le docteur Jacques?
M. VINCENT: Pour changer de directeur? En 1960, vous aviez
changé de directeur?
M. COURCY: Oui, nous avions réuni les professeurs et nous
leur avions...
M. VINCENT: Nous autres, on n'a pas changé...
M. COURCY: Oui, c'était le docteur Dufresne.
M. VINCENT: Oui, mais en 1960, vous aviez changé de
directeur, nous autres...
M. COURCY: Nous avons demandé à la réunion
des professeurs de nous choisir celui qu'ils voulaient avoir comme leur
directeur et ils avaient choisi le docteur Dufresne.
M. VINCENT: Oui, mais pour le changer...
M. COURCY: Ils avaient choisi le docteur Dufresne pour leur
directeur, il n'y avait pas de secret.
M. VINCENT: Oui, pour le changer, là, c'était un
changement de directeur, parce que vous...
M. COURCY: Considéré sur le plan professionnel,
nous avons pensé que ces professionnels-là pourraient
choisir.
M. VINCENT: Oui, mais pour vous, cela n'avait pas
été un changement.
M. COURCY: Et le docteur Dufresne a donné sa
démission comme directeur de l'école?
M. VINCENT: Oui, oui. Il n'y a rien de secret là-dedans.
Ne vous inquiétez pas des choses du passé.
M. COURCY: Bien non, voyons, je suis très surpris.
M. VINCENT: On n'est pas en 1960, on est en 1967.
M. COURCY: C'est parce que les professeurs avaient voté
pour le docteur Dufresne contre le docteur Jacques, et, aujourd'hui, tout
à coup, le même démissionne et on lui nomme le docteur
Jacques. Est-ce que vous avez eu une réunion des professeurs?
M. VINCENT: Non, non pour changer de directeur. En 1960, ils
avaient changé de directeur.
M. COURCY: Vous avez nommé un nouveau directeur, vrai?
M. VINCENT: Oui, il n'y en avaitplus.
M» COURCY: Est-ce que vous avez pris les mêmes moyens?
M. VINCENT: Non, on n'a pas pris le vote, il y avait seulement un
candidat.
M. COURCY: Vous n'avez pas pris les mêmes moyens,
vous...
M. VINCENT: Tandis qu'en 1960 il y avait les mêmes
électeurs...
M. COURCY: ... avez nommé le docteur Jacques, il y avait
un seul candidat de l'Union Nationale.
M. VINCENT: ... il y avait un directeur, il y avait un candidat
pressenti et il y avait un directeur en 1960. Donc l'ancien gouvernement a pris
le vote sur le candidat pressenti...
M. COURCY: Vous avez nommé l'ancien candidat de l'Union
Nationale directeur de l'école d'agriculture. Est-ce cela? Est-ce le
même?
M. VINCENT: Directeur de l'école d'agriculture?
M. COURCY: Directeur de l'école de médecine
vétérinaire?
M. VINCENT: Celui qui a été candidat de l'Union
Nationale en 1958, il était directeur en 1960, il a été
dégommé en 1960...
M. COURCY: Pas le docteur Dufresne?
M. VINCENT: Le docteur Jacques, il était directeur en
1960.
M. COURCY: Il a été dégommé à
la demande des professeurs de se réunir et de choisir leur
directeur.
M. LE PRESIDENT: Qui avait demandé cela?
M. COURCY: Tous les professeurs se sont réunis directement
à mon bureau.
M. VINCENT: M. le Président, je ne peux pas voir...
M. LE PRESIDENT: Voyons, voyons.
M. COURCY: Vous êtes vétérinaire et vous
êtes président du comité. Combien de profes-
seurs y-a-t-il actuellement à l'école de médecine
vétérinaire?
M. VINCENT: Si ma mémoire est bonne, 26! Je pense que
c'est cela.
M. COURCY: Est-ce qu'il y a des postes vacants actuellement?
M. VINCENT: Oui, il y a cinq ou six postes vacants. Ce sont des
postes qui ont été comblés récemment.
M. COURCY: Est-ce que les postes sont comblés au moyen de
concours de la Commission de la fonction publique?
M. VINCENT: Pas là-dessus.
M. COURCY: Non?
M. VINCENT: Pas pour les professionnels!
M. COURCY: Je demande au ministre...
M. VINCENT: Non, pas pour les professionnels! C'est le
comité pédagogique de l'école qui choisit je ne
sais pas si c'était la même chose sous l'ancien gouvernement
mais c'est le comité pédagogique qui choisit...
M. COURCY: J'ai l'impression qu'il n'y a rien de changé
dans ce domaine-là aussi.
M. VINCENT: Bien, vous dites que le directeur a
changé!
M. COURCY: Oui, à cause d'une nomination politique, mais
cela ne fait rien.
M. VINCENT: Comment, une nomination politique? Comment une
nomination politique?
M. COURCY: Certainement! Qui peut dire que le Dr Jacques
n'était pas un ancien candidat de l'Union Nationale?
M. VINCENT: Oui, oui. M. COURCY: Bon, alors!
M. VINCENT: Est-ce que cela lui enlève des talents?
M. COURCY: Non. Mais seulement,...
M. VINCENT: Alors, est-ce que l'ancien ministre...
M. COURCY: ... la nomination est venue directement après
les élections. Le Dr Dufresne démissionne tout à coup,
comme cela, pour être remplacé par le Dr Jacques.
M. VINCENT: Pas tout à coup, il a été
nommé au mois de janvier 1967.
M. COURCY: Alors, il avait résisté pas mal
longtemps!
M. VINCENT: Nous n'avons pas fait de changement de directeur,
nous.
M. COURCY: Pas mal longtemps!
M. VINCENT: Nous n'avons pas fait de changement de directeur.
Mais est-ce que l'ancien ministre pourrait me dire si c'est un
péché d'avoir été candidat?
M. COURCY: Est-ce que le Dr Dufresne était si mauvais
candidat à la direction de l'école de médecine
vétérinaire?
M. VINCENT: Bien, je pourrais demander cela à l'ancien
ministre. Il l'a dégommé en 1960.
M. COURCY: Il l'a bâtie l'école, le Dr Dufresne!
M. VINCENT: Oui, mais... En parlant de candidat,...
M. COURCY: C'est l'oeuvre du Dr Dufresne.
M. VINCENT: En parlant de candidat, est-ce que cela veut dire que
je ne devrais pas faire confiance au président de la régie des
marchés, qui est un ancien député libéral? Est-ce
que cela voudrait dire que je ne devrais pas faire confiance au chef du
contentieux du ministère de l'Agriculture, qui est un ancien candidat
libéral?
M. COURCY: M. Gamache? M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Je n'ai jamais entendu parler de cela.
M. VINCENT: Ah! Non?
M. LE PRESIDENT: Vous n'étiez pas organisateur?
M. COURCY: M. Charles Gamache, celui qui a travaillé pour
l'organisation?
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Libéral, un jour?
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: C'est la première nouvelle que j'en ail
D'ailleurs, à ma connaissance, M. Gamache...
M. VINCENT: Même s'il a été candidat
libéral, je lui fais confiance.
M. COURCY: Oui? M. VINCENT: Oui. M. COURCY: Il ne
relève pas du ministre.
M. VINCENT: Oui, mais tout de même, je lui fais confiance.
M. Hallé, même si c'est un ancien député
libéral, je lui fais confiance quand même.
M. COURCY: Alors, ce sont de bonnes nominations?
M. VINCENT: Bien, oui, mais écoutez, ils ne sont pas
obligés de porter les péchés du parti libéral
même s'ils ont été candidats libéraux.
M. COURCY: Je remercie le ministre.
M. VINCENT: Alors, pourquoi ne pas leur faire la même
confiance?
M. BOUSQUET : Ils peuvent lui faire confiance!
M. COURCY: Non, je demande comment a été
nommé le Dr Jacques?
M. VINCENT: Il a été nommé directeur de
l'école de médecine vétérinaire.
M. COURCY: Et je demande qui remplace le Dr Dufresne? Est-ce que
c'est le même homme qui a été candidat?
M. VINCENT: Oui, le même homme qui a été
directeur de l'école...
M. COURCY: Il est allé plus loin que cela au sujet du Dr
Jacques!
M. VINCENT: Le même homme qui a été directeur
en 1960, et qui a été dégommé en 1960.
M. LE PRESIDENT: Article 1, adopté.
M. COURCY: Si on avait eu un vétérinaire, il aurait
peut-être ambitionné la fonction à un moment
donné.
M. LE PRESIDENT: Salaires, c'est à peu près
pareil.
M. VINCENT: Ce sont tous des employés.
M. COURCY: Adopté. Frais de voyages, adopté.
Honoraires, adopté. Matériel et articles de bureau,
adopté. Matériaux, fournitures et approvisionnement,
adopté. Entretien et réparation... Ecole de médecine
vétérinaire. Il y a des constructions assez importantes, de
plusieurs millions. Le ministère demande $20,000 pour l'entretien et les
réparations, pendant qu'à côté, vous demandez
$207,000 pour l'entretien et les réparations. Est-ce qu'il y a un autre
système qui n'apparaît pas?
M. VINCENT: Ce n'est pas la même chose, ce n'est pas le
même cubage non plus. Vous avez les 10 étables qui sont entretenus
par les employés...
M. COURCY: Vous avez la même chose dans l'autre, vous avez
$2 73,000.
M. VINCENT: ... ce n'est pas la même bâtisse. Disons
que pour l'école de la médecine vétérinaire, les
montants, les dépenses pour l'entretien et les réparations sont
à peu près les mêmes tous les ans, excepté s'il y a
quelque chose de spécial à ajouter. Mais, cette année,
l'entretien et les réparations...
M. COURCY: Est-ce que ce n'est pas plutôt que le service
contractuel est pour les instituts, l'école médecine
vétérinaire, le centre d'insémination artificielle et
qu'il a été mis à un article quelconque? Je donne un
exemple, l'entretien des cours durant l'hiver, entretien de la neige.
M. VINCENT: Oui...
M. COURCY: Si le ministre me disait...
M. VINCENT: Juste un instant, je disais tout à
l'heure...
M. COURCY: ... a été placé à
l'Institut de technologie...
M. VINCENT: ... pour revenir à ce que j'ai dit tout
à l'heure...
M. COURCY: ... c'est très bien.
M. VINCENT: J'ai mentionné tout à l'heure que, tout
l'entretien des cours, ça ferait partie...
M. COURCY: Oui, mais...
M. VINCENT: ... c'est le même montant...
M. COURCY: Oui, mais le ministre vient de me dire non.
M. VINCENT: Non, non. J'ai dit en détail tout à
l'heure à quoi servait tel montant d'argent pour l'entretien des cours
de la ferme, l'école de médecine vétérinaire, les
cours extérieures, intérieures. Il faudrait que je revienne
à ce que j'ai dit tout à l'heure.
Entretien et réparations, c'est l'entretien régulier de
l'école. Réparations de portes, châssis.
M. COURCY: Oui, ça, c'est « entretien et
réparations », ça, c'est clair. Que le ministre me dise que
les services contractuels qui sont à l'Institut de technologie agricole
vont couvrir l'entretien, par exemple, de la neige, de toutes les cours des
édifices qui appartiennent au gouvernement...
M. VINCENT: Je l'ai dit tout à l'heure.
M. COURCY: Qui appartiennent au ministère de
l'Agriculture, cela me satisfait.
M. VINCENT: Non, non, mais quand j'ai... M. COURCY: Mais si ce
n'est pas ça...
M. VINCENT: Le montant de $100,000, c'est un contrat donné
par le ministère des Travaux publics pour l'entretien, à tant le
pied cube, pour l'entretien exclusif de l'Institut de technologie. Maintenant
en ce qui concerne « entretien et réparations » pour
l'institut de technologie agricole, vous avez l'enlèvement de la neige
et, dans les autres dépenses...
M. COURCY: Un instant.
M. VINCENT: Dans les autres dépenses concernant l'Institut
de technologie, vous avez un montant de...
M. COURCY: $74,000.
M. VINCENT: ... $74,000. Ce montant de $74,000, on l'avait, plus
en détail tout à l'heure; on avait l'entretien des cours
extérieures et intérieures pour la ferme, l'institut, pour le
centre d'insémination. J'ai donné les chiffres tout à
l'heure.
Ici, à « entretien et réparations »,
maintenant, c'est « réparations » et c'est $20,000 pour
s'occuper de l'entretien ordinaire, et dans les « autres dépenses
», au sous-article 8, vous avez l'école de médecine
vétérinaire. Vous l'avez ici. Dans les autres dépenses
vous avez le téléphone et les frais de bureau, vous avez la
location d'autobus, de taxis et autres nécessaires au transport des
étudiants sur les fermes ou à quelques industries
spéciales. Vous avez les taxes de service et vous avez après
ça les transports...
M. COURCY: Oui, pour ça, c'est très bien. Il y a
juste un montant là qu'on ne peut pas découvrir: « services
contractuels ». Qu'est-ce que ça touche dans tout ça?
M. VINCENT: Cela touche à l'entretien de l'institut de
technologie sur une base contractuelle. Un contrat donné au cubage par
la ministère des Travaux publics pour l'entretien exclusif de l'Institut
de technologie agricole.
M. COURCY: Dans ce cas-là, qu'est-ce « entretien et
réparations »?
M. VINCENT: « Entretien et réparations » pour
un montant...
M. COURCY: Si l'autre couvre l'entretien vous dites; l'autre,
c'est « entretien et réparations ».
M. VINCENT: Laissons de côté, là, «
Services contractuels » $100,000, et on revient à l'entretien et
aux réparations pour un montant de $107,000 comparativement à
$166,100 l'an passé. Cela ça comprend; modifications,
améliorations, entretien et réparations aux locaux de la ferme ou
de l'institut principalement, mais pas obligatoirement par contrat.
M. COURCY: Alors, dans les deux cas, c'est de l'entretien et de
la réparation.
M. VINCENT: Mais seulement, dans l'institut de technologie...
M. COURCY: Une partie par contrat et une partie à la
journée. D'accord, adopté, adopté, adopté.
M. LE PRESIDENT: Très bien! A instituts de technologie, on
ajoute les fermes. « Contri-
bution du gouvernement du Canada ». Les remboursements. Est-ce que
ça va ça? Les statutaires...
M. COURCY: Oui, ce sont les remboursements sur la construction de
l'Ecole technique d'agriculture...
M. VINCENT; C'est ça.
M. COURCY: ... pour le solde qui est dû.
M. LE PRESIDENT: ARDA.
M. VINCENT: Non, cela va dans « immobilisation ».
Juste un instant, il ne faudrait quand même pas faire une erreur
là! « Contribution du gouvernement du Canada ».
l'enseignement professionnel.
M. COURCY: Est-ce que ce n'est pas un remboursement sur
l'entretien des...
M. VINCENT: Un instant, nous l'avons là. Et il y a un
remboursement sur l'entretien aussi. C'est ça qu'on cherche plus en
détail.
M. COURCY: Si c'est ça, très bien. Adopté.
M. LE PRESIDENT; ARDA, «Traitements ».
M. BROWN: Who are the chief officiers dealing with ARDA?
M. VINCENT: The director of ARDA is Mr. Bergevin.
M. COURCY: Je salue avec plaisir ARDA! M. VINCENT: Très
bien.
M. GOLDBLOOM: M. le Président, si je souhaite une chose
ardemment, c'est que ce poste budgétaire...
M. LE PRESIDENT; Le député de Brome a posé une
question. La réponse est M. Bergevin, le sous-ministre adjoint.
M. BROWN: How many are involved in... M. VINCENT: ARDA?
M. BRWON: ... yes, in this committee here-fore?
M. VINCENT: Combien avez-vous d'employés à
ARDA?
M. BROWN: In the office?
M. VINCENT: Ici, vous avez le nombre total d'employés
à l'ARDA avec un effectif admissible de 37. Nous en avons actuellement
30 à l'emploi d'ARDA et nous avons une demande à la fonction
publique pour cinq nouveaux conseillers techniques. Cinq professionnels qui
doivent entrer au service d'ARDA.
M. BROWN: But here, in the Government building, how many are
involved in?
M. VINCENT: Ils sont tous à l'édifice... M. BROWN:
Les 37.
M. VINCENT: Les 30 qui sont à l'emploi d'ARDA
présentement sont tous à l'édifice...
M. BROWN: Are there any specialists in this group, that have
special qualifications?
M. VINCENT: Oui, nous avons d'ailleurs, si vous avez les cinq
demandes que nous avons devant la fonction publique présentement, ce
sont cinq professionnels de différentes disciplines, des agronomes. Nous
avons demandé des ingénieurs, des sociologues, des
économistes, des agronomes, des géographes, des
ingénieurs, des urbanistes. Ce sont les demandes pour les cinq...
M. BROWN: But presently with the 30 that we have,...
M. VINCENT: Présentement, nous avons M. Bergevin, qui est
un économiste...
M. BROWN: Oui.
M. VINCENT: ... nous avons aussi le notaire Béland, nous
avons un avocat, deux agronomes, un géographe, un diplômé
en sciences commerciales. Nous avons une équipe qui se partage dans
différentes disciplines.
M. BROWN: Does the minister feel that his Department will
increasely participate in the other plans for the Province?
M. VINCENT: Certainement, parce que, cette année, nous
avons au budget un montant de $11,705,000 dans les dépenses ordinaires,
plus le montant de $8.4 millions qui fait un total de tout près de $20
millions comparativement à l'an passé, où nous avions $22
millions. Mais il s'est dépensé effectivement... Parce que
vous
avez à l'ARDA, beside the item 5, you have item 13, 3, which is
under ARDA too.
M. BROWN: Oh yes! Why should there be a decreasing budgetary
amount dealing with the salaries then?
M. VINCENT: Avec les salaires, c'est encore la même. It is
exactly the same situation with other items there. Last year, we had... L'an
passé, nous avions un effectif admissible pour ARDA de 42 personnes,
mais, effectivement, combien avez-vous... nous n'avons pas
dépassé 30 personnes l'an passé. Nous pouvions aller
jusqu'à 42 mais nous n'avons jamais dépassé 30. Cette
année, quand nous avons revisé ces chiffres pour les effectifs,
nous en sommes venus à la conclusion qu'avec un effectif admissible de
37, et avec les 30 employés que nous avions, plus les cinq que nous
sommes à engager présentement, c'est-à-dire 35, nous avons
encore deux postes vacants. Donc, les effectifs réels n'ont pas
diminué, les effectifs réels seront augmentés d'au moins
cinq personnes comparativement à l'an passé. En plus de cela,
nous avons d'autres personnes à d'autres ministères, nous avons
un projet touristique. Nous avons des personnes à d'autres
ministères qui travaillent avec les chargés de projets à
l'ARDA. La même chose dans le domaine agricole. Si vous avez un projet
agricole, vous avez un chargé de projet de l'ARDA qui va travailler avec
les responsables du ministère de l'Agriculture et de la Colonisation.
C'est la coordination qui se fait par ARDA. Et, en plus de cela, vous avez
certains projets comme ça été le cas dans le comté
de Brome. Nous avons engagé dans le comté de Brome une firme de
conseils pour faire un travail d'enquête sous la direction d'ARDA. Mais
vous aviez là trois ou quatre personnes, même cinq ou six qui ont
fait le travail.
M. BROWN: Generally speaking, if you have ARDA personnel in an
individual county, dealing with agriculture, who will have top priority in
policies in the county! The ARDA men or...
M. VINCENT: No, it is always the Department which is responsible
for the policy of his Department or the policy of agriculture if it is
agriculture.
M.BROWN: The agronome should be consulted in all these
matters.
M. VINCENT; Yes, they are working together.
M. BROWN: Because, in the past, they did not work together too
well in Brome county. As a matter of fact, the agronome Gustave Caron made some
statements that he thought that the personnel dealing with ARDA were Nazis and
Germans.
M. VINCENT: But we hope this will not happen again in the
future.
M. BROWN: Well, no, but at the same time this is my
preoccupation. I wondered about it.
M. VINCENT: Yes, that is true.
M.BROWN: Who will be the animator that is advertized in a notice
sent to the members of the Brome County Rural Development Association? Notice
of annual meeting.
M. VINCENT: C'est une décision qui doit être prise
par le conseil économique régional de Brome. This has to be
decided by the Council there.
M. BROWN: They will choose a man. M.VINCENT: Yes.
M. BROWN: But the Government will pay him.
M. VINCENT: Yes, well with a special subvention, with a special
grant.
M. BROWN: It would be a special grant going to the group
involved.
M.VINCENT: Yes.
M. BROWN: In the case of these associations and societies, such
as the one we have here, is there any study at all as to the number of farmers
that should be in the association?
M. VINCENT: Non. D'ailleurs c'est l'association elle-même
qui choisit ses directeurs ou ses membres ou qui fait le recrutement de ses
membres. Cela, c'est libre à l'association s'il y a plus de cultivateurs
ou moins de cultivateurs. Je ne crois pas qu'ARDA ait des
responsabilités dans ce domaine.
M. BROWN: Well, in the case of the animator, as I say, Peter
White, who was the executive secretary of the prime minister and also the
president of the association, in the case of
choosing an animator, a person to work there, does the Government have
anything to do dealing with the salary of that person who will take the place
of him?
M.VINCENT: Non.
M. BROWN: What legal responsibilities will they have in the case
of this person? If he is driving a car and smashes up something in his
capacity?
M. VINCENT: This is their problem.
M. BROWN: Entirely dealing with the society.
M. VINCENT: Yes. This is the problem of the group there. This is
the problem of the group like anyone else, a Co-op for example who is receiving
a special grant from the Government. We do not have anything to do with the
salaries.
M. BROWN: The inspectors for bulldozing throughout the Province,
would they be classified under ARDA or would they be classified under
Agriculture?
M. VINCENT: Agriculture.
M. BROWN: Yes. So they would be employed by the Government
inspector dealing with the bulldozing done on the ARDA program?
M. VINCENT: Yes, under all bulldozing there.
M. BROWN: Yes. What is the report of the minister dealing with
Mr. Golden of Dorchester county, who was an inspector in the service?
M.VINCENT: Golden.
M. BROWN: Yes, James Golden.
M. VINCENT: I don't know him.
M. BROWN: Of Frampton. Well, he was employed by the Department of
Agriculture.
M. VINCENT: M. Lalande, avez-vous un M. James Golden qui a
été employé...
M. BROWN: County of Dorchester, inspector for bulldozing
there.
M. VINCENT: Un homme en or, Golden? Est-ce qu'il veut
l'être? Does he want to be an inspector?
M. BROWN: No, he was an inspector. M. VINCENT: Oh! he was.
M. BROWN: As a matter of fact, he still might be.
M. VINCENT: I don't know him.
M. BROWN: Yes. Well, naturally, he would be in the Department's
files, I would hope.
M.VINCENT: Probably.
M. BROWN: Well, I wondered what the opinion of the Department was
regarding him.
M. VINCENT: I will check.
M. FRASER: M. le ministre, danslaparois-se de Saint- Anicet, dans
le comté de Huntingdon, il y a, sur des centaines et des centaines
d'arpents une terre basse qui peut être aménagée et
égouttée par la rivière La Guerre, le canal La Guerre qui
tombe dans la rivière Saint-Louis. Ce serait une très bonne chose
pour notre région, si cette terre était aménagée et
était égouttée parce qu'il y a moyen de planter des
centaines d'arpents de légumes.
M. VINCENT: Nous avons un grand projet qui a été
accepté en novembre ou en décembre dernier pour faire
l'étude du bassin hydrographique de la rivière Saint-Louis.
M. FRASER; Y compris la...
M. VINCENT: C'est ça. Avec ce projet, nous croyons qu'il
sera possible de récupérer plusieurs centaines de milliers
d'acres de terrain qui sont présentement impropres à la culture
ou qui pourraient le devenir. Le projet à l'étude pour le bassin
hydrographique de la rivière Saint-Louis, est de l'ordre de $100,000
pour la première tranche, mais la réalisation...
M. FRASER: Cela, c'est par l'Hydro-Québec, n'est-ce
pas?
M. VINCENT: Non, non, c'est ARDA.
M. FRASER: ARDA pour le nettoyage de la rivière
Saint-Louis.
M. VINCENT: Non, non, ce n'est pas le nettoyage. It is only the
study of this river there, and they will submit a plan...
M. FRASER; J'ai compris qu'il faut nettoyer la rivière
Saint-Louis avant de commencer dans la rivière La Guerre.
M. VINCENT: C'est justement, le travail d'étude qui se
fait présentement sur le bassin hydrographique va tout compléter,
c'est-à-dire, va inclure toutes les rivières qui peuvent assainir
ces terrains-là, ou ces terres-là, c'est un projet complet.
M. FRASER: Cela prendra deux ans pour nettoyer la rivière
Saint-Louis. Cela prendra deux ou trois ans pour nettoyer la rivière La
Guerre. Comme ça, il faudra cinq ans avant que ces terrains soient
égouttés. Cinq ans. C'est cinq ans, n'est-ce pas?
M. VINCENT: Mais il a fallu quand même en arriver à
joindre le travail ou encore le consentement de cinq, six ou sept
ministères, huit ministères en ce qui concerne ce projet
spécifique.
M. FRASER: Mon idée que si la rivière La Guerre
était nettoyée avant les embranchements, tous les
sédiments peuvent tomber dans le bassin de la rivière La Guerre,
le printemps prochain. Si vous nettoyez la rivière La Guerre en premier
et après les embranchements, tout sera rempli au printemps suivant.
M. VINCENT: Nous avons reçu des représentations et,
d'ailleurs, l'ancien gouvernement en avait reçues aussi, de plusieurs
groupes de producteurs qui demandaient justement des travaux partiels dans
cette région.
M. FRASER: Cela égoutte presque toute la paroisse de
Saint-Anicet.
M. VINCENT: C'est ça. Et là, c'est arrivé
à un point où il fallait nécessairement entreprendre une
étude complète de tout le bassin qui peut commander même
des barrages, des « dams » pour...
M. FRASER: C'est vers la rivière Saint-Louis.
M. VINCENT: Oui, c'est un projet d'envergure qui peut
coûter je ne sais combien. Il y a des barrages qui ont été
construits par le fédéral. L'Hydro-Québec a aussi une
responsabilité là-dedans, la régie des eaux a une
responsabilité, les Travaux publics, l'Agriculture, les Affaires
municipales. Il y a plusieurs ministères qui sont impliqués dans
ce projet-là et c'est pour ça que nous en sommes arrivés
à l'ARDA avec un projet global. Une étude se fait du bassin
hydrographique.
M. FRASER: J'espère que le « red tape » ne
prendra pas des années et des années pour rien.
M. VINCENT: Disons que le « red tape » vient de se
couper. C'est parti, le travail est commencé depuis trois mois et si,
par la suite, le projet est accepté par les ministères
concernés, il s'agira de procéder aux travaux de dragage...
M. FRASER: Parce que la rivière St-Louis était
remplie par le creusage fait dans le canal Beauharnois.
M. VINCENT: Oui, il y a eu un problème avec
l'Hydro-Québec...
M. FRASER: Ils ont employé ça pour un bassin...
M. LE PRESIDENT; Six heures, messieurs. UNE VOIX: Pas
déjà?
M. LE PRESIDENT: A huit heures. Oui, oui, déjà.
M. COURCY: En bonne compagnie, ça passe vite.
Reprise de la séance à 8 h 7 p.m.
M. DEMERS (président du comité des crédits):
A l'ordre, messieurs!
M. VINCENT: M. le Président, avant de commencer la
séance j'aimerais vous dire que j'ai obtenu des détails sur la
publicité concernant la ferme de Manicouagan, publicité qui
devait se faire. C'est présentement aux impressions. Les comtés
où les pédologues travaillent cet été, sont
Charlevoix, Québec-Montmorency, Chicoutimi, Arthabaska, Wolfe,
Mégantic, Frontenac, Saguenay, Duplessis, les paroisses de Guyenne et du
lac des Commissaires, Roberval. Ce sont les informations que nous avons
obtenues à la dernière heure.
M. COURCY: Est-ce que vous pourriez me dire quand cela va finir
pour la région du Lac-St-Jean?
M. VINCENT: Je pense que oui.
M. COURCY: Et la Côte-Nord, qu'est-ce qu'il va rester l'an
prochain? Le ministre sait-il combien de comtés il va rester à
classifier et à quel endroit?
M. VINCENT: Là je ne pourrais pas dire.
Il n'en restera pas beaucoup.
M. LE PRESIDENT: Nous étions dans ARDA.
M. COURCY: Bon, M. le Président, avant, moi aussi,
j'aurais une mise au point à faire. C'est que le ministre m'a
déclaré cet après-midi que la première des
recommandations du rapport du comité d'étude sur l'enseignement
professionnel agricole était de former un comité...
M. VINCENT: J'avais peut-être dit la première, mais
une des premières recommandations.
M. COURCY: ... maintenant dans tout le rapport, aucune
recommandation ne suggère de mission ou de formation de comité
d'étude. Sur les 79 recommandations il n'y en a aucune qui parle d'une
mission ou d'un comité d'étude pour continuer. Les
recommandations sont bien précises, de la première au
numéro 79, et la mission a été formée par les deux
ministres. Ils ont décidé d'eux-mêmes, sans aucune
recommandation du comité, de former cette dite mission et cela cet
après-midi. Je me demandais si cette mission, vous l'avez appelée
comme cela, avait été formée pour mettre de
côté le rapport du comité d'étude sur l'enseignement
professionnel agricole s'il le faut...
M. VINCENT: Non, non.
M. COURCY: ... eux qui font des recommandations bien
spécifiques dans tous les domaines de la première à la
dernière. Alors je vois, par exemple, comme je le mentionnais cet
après-midi, dans le rôle de la mission, si le rôle de la
mission était telle chose, parce qu'il y a une recommandation qui juge
la programmation, un comité pour la programmation des cours. Alors c'est
un peu pour attirer l'attention du ministre, parce que ce sont les deux
ministres qui ont décidé et non le comité qui a
suggéré cette décision...
M. VINCENT: Qui a suggéré! Eh bien! après la
publication du rapport, lors de la présentation, le comité a
rencontré les deux ministres concernés. Ils ont fait des
suggestions afin de donner suite le plus plus possible aux recommandations du
comité d'étude.
M. LE PRESIDENT: Les mises au point étant faites, nous
retournons à ARDA.
M. BROWN: Mr. President, I wonder what the average salary per man
of the thirty men in the Department would be.
M. VINCENT: Bien, si nous voulons faire la moyenne, vous avez ici
dans le budget, la moyenne donnerait approximativement $8,000.
M. BROWN: Now, in considering the projects for ARDA with the 30
men that we have working on the project...
M. VINCENT: Présentement, cinq personnes viendront
s'ajouter aussitôt que la fonction publique aura terminé
son...
M. BROWN: ... what percentage of their work will deal directly
with the farming problems?
M. VINCENT: Le pourcentage? Je ne pense pas que les
fonctionnaires...
M. BROWN: Twenty-five percent? Fifty percent? Ninety percent?
M. VINCENT: Il faudrait se baser sur les dépenses.
M. BROWN: No, the activity. The activity of the men involved
throughout the Province.
M. VINCENT: C'est très difficile à établir.
Tout dépend, dans un milieu rural, si vous faites entrer le
côté touristique, terres et forêts, agriculture, grands
bassins hydrographiques, vous avez aussi certains... Oui, du travail qui se
fait... Vous avez du travail qui se fait par le ministère de la Voirie
en milieu rural, vous avez du travail qui se fait par le ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, c'est en milieu rural; vous avez
du travail qui se fait aussi par le ministère de l'Industrie et du
Commerce en collaboration, avec ARDA, c'est en milieu rural; par le
ministère des Terres et Forêts, c'est en milieu rural; par le
ministère des Richesses naturelles, en milieu rural; par le
ministère de l'Agriculture et de la Colonisation, en milieu rural.
Maintenant, ce qui touche plus particulièrement le ministère de
l'Agriculture et de la Colonisation, bien, c'est le drainage, les travaux
mécanisés, les projets de bleuetières, vous avez aussi les
cours de rafraîchissement qui ont été donnés aux
agronomes. Vous avez en plus...
M. FRASER: Je crois qu'il serait intéressant pour ceux qui
lisent le journal des Débats de savoir un peu ce qu'est ARDA parce qu'il
y a beaucoup d'argent de dépensé. Qu'on explique comment ces
sommes sont dépensées. Ce serait intéressant pour tout le
monde.
M. LE PRESIDENT: Si vous voulez avoir une définition de
l'ARDA...
M. FRASER: Non, M. le ministre, juste un petit
résumé de ce que vous voulez faire.
M. VINCENT: D'accord. Il y a une série de
dépliants, de volumes. Nous avons trois dépliants que j'ai
moi-même fait parvenir à tous les députés...
M. FRASER: Oui, je sais.
M. VINCENT: ... concernant le travail accompli par ARDA,
l'utilisation des fonds. Ces dépliants sont à la disposition du
public. Peut-être que tout le monde ne les a pas vus. Je crois qu'il
serait important que nous puissions, par l'entremise de nos officiers, tant du
ministère de l'Agriculture que d'autres officiers, de diffuser davantage
dans le public ces dépliants publicitaires. Maintenant, le grand travail
se fait par ARDA. Disons qu'au cours des années dernières, ARDA
est arrivé ici dans la province de Québec en 1963, alors que le
travail a commencé réellement. On a commencé à
travailler sur des projets à caractère indi- viduel,
plutôt, pour faire démarrer toute l'affaire. Maintenant, on a
tendance de plus en plus, et d'ailleurs c'est la raison, c'est une obligation
et c'est la façon de procéder, d'en arriver à ce qu'ARDA
s'occupe des grands projets plutôt que des projets à
caractère individuel. Et je donne un exemple tout de suite. Vous avez de
grands projets d'étude et de construction, d'étude de bassins
hydrographiques, par la suite, creusage de cours d'eau, assainissement de sols
dans les grands bassins.
Vous avez ensuite des projets auxquels ARDA peut contribuer, vers le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, mais dans un
projet global d'aménagement, soit de terrains de camping ou de terrains,
améliorations de parcs provinciaux, mais un projet d'ensemble.
Donc, là aussi, vous avez aux Terres et Forêts, une
politique de reboisement qui peut se faire sur un plan global, dans une
région donnée. Au lieu d'arriver avec des secteurs ou des projets
à caractère individuel, vous avez, par exemple je peux
vous donner des exemples ici, nos projets sur lesquels ARDA travaille
présentement. Vous avez les programmes ARDA en ce qui concerne la
recherche. D'abord, il y a l'inventaire socio-économique,
enquête-participation et enquête pilote, ce programme sera
mené par les conseils économiques régionaux. Il y a
l'engagement de firmes et de conseils pour des études
particulières dans une région donnée, comme la côte
sud. Nous avons accepté de contribuer financièrement à
faire la synthèse de tout le travail qui s'est fait par le conseil
économique régional de la côte sud. La même chose
dans le Nord-Ouest québécois.
Vous avez un programme ARDA qui s'appliquera aux Terres et Forêts.
Dans ce grand projet, c'est l'amélioration du rendement forestier des
terres, qui consiste en reboisement, restauration, éducation aussi. Vous
avez de la recherche forestière. La recherche forestière, c'est
un programme sur une période de cinq ans, qui sera réalisé
par le ministère des Terres et Forêts. Vous avez aussi un autre
programme, qui consiste en reboisement des terres qui étaient la
propriété du ministère de l'Agriculture, qui sont
rétrocédées au ministère des Terres et
Forêts.
Vous avez aussi la contribution ARDA, financièrement à la
participation des populations locales à des réunions, à
des programmes organisés par les conseils économiques
régionaux. Vous avez aussi, dans les programmes ARDA, la formation de
spécialistes en animation sociale et en développement rural.
Justement, avec le Conseil d'orientation économique du
Québec, nous avons des stages
avec le personnel permanent des conseils économiques
régionaux, des stages, des cours de formation au centre, à
l'Institut Desjardins de Lévis. De plus, ARDA contribue ou contribuera
à des recherches concernant l'évaluation de programmes qui ont
été exécutés dans certaines régions. En ce
qui concerne le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche, ARDA veut aider le ministère à pour suivre sa
politique de développement des parcs provinciaux, comme je le disais
tout à l'heure, et des réserves de chasse et pêche,
augmenter la production des rivières à saumon, et protéger
cette espèce de façon plus efficace.
Cela, ce sont les grands programmes avec les ministères.
M. BROWN: Do you have any joint programs with the other provinces
from a view of mutual interest?
M. VINCENT: Présentement, non. A part les programmes de
recherches, peut-être, qui viennent sans accord signé avec une
autre province, programmes de recherches qui viennent se compléter. Il
n'y a pas de programme spécifique. Ce n'est pas une entente entre
l'Ontario et le Québec ou le Nouveau-Brunswick, Québec,
Ottawa.
M. BROWN: How much of the time of your officers is taken up in
consultations with the Federal and what part did the Federal play physically in
the program during the last year?
M. VINCENT: D'abord, c'est que les programmes sont
commencés à l'ARDA et dans le ministère concerné.
Ce sont les ministères et ARDA ou ARDA et les ministères qui
établissent d'abord le programme, qui les discutent, qui
préparent le projet et, par la suite, ce projet est accepté par
le gouvernement fédéral.
Maintenant, il y a des rencontres périodiques avec les
autorités fédérales. Tous les trois ou quatre mois, il y a
une rencontre officielle avec les autorités fédérales et,
par intervalles irréguliers par la suite, il y a des visites soit de nos
fonctionnaires à l'ARDA fédéral, soit des
représentants de l'ARDA fédéral qui viennent ici à
Québec rencontrer nos fonctionnaires pour discuter ou élaborer
l'entente, aussi voir dans quels cadres tel programme peut entrer.
M. BROWN: Do the Federal actually contribute brains and work to
the provincial field here at all? Do they participate in the work dealing with
ARDA within the Province of Quebec?
M. VINCENT: Non, le programme est directement mis de l'avant par
la province...
M. FRASER: Seulement la...
M. BROWN: For instance, in the Canada lamb breeding inventory,
does the Federal enter into here to do some of that inventory or is it entirely
done by the provincial authorities?
M. VINCENT: No, the Province is doing all the work, but they
established the standards together with the Federal Government. They
established the standards, but the Province is doing the work and the Federal
Government is on the...
M. FRASER: ARDA is uniform in all the Provinces apparently. Ce
sont les mêmes. C'est-à-dire uniforme dans toutes les
provinces?
M. VINCENT; Oui, il y a des normes d'établies pour l'ensemble du
territoire canadien.
M. BROWN: For instance during many of our campaigns, it has been
one of the favorite subjects of the Eastern farmers or the Quebec farmers to
wonder just how much study has been put into the transportation of grain for
the feed of cattle, beef cattle in the Province of Quebec between the western
provinces and here. It seems as if it would be quite a legitimate study and
could be a project directed to communicate between Provinces, because it would
be a good thing for the West to have a sale for their grain, and ready use of
it in the East, and it would be a fine thing on the part of the farmer here to
be able to purchase his grain at a little less of the cost, because the greater
part of the increase that we have achieved over the last six years with the
Liberal Government in milk, the benefit from it has gone into increased prices
in grain, that have not necessarily meant revenue to the Western farmer.
It seems to me that it would be a good project to consider or at least
bring up perhaps in future discussions of a complete study of the costs
involved in the grain that is going for the use of the animals in the Province
of Quebec from the Western Provinces, a complete study of the handling of that
grain and transportation of it. For instance, there are rumors and fairly well
founded rumors, that the grain is dried out at the Lake Head, so that a minimum
of moisture is in the grain when it is
loaded into a ship but when it gets to Montreal in the port here, well,
it has picked up an increased moisture content that our farmers are paying
for...
M. VINCENT: For how much? M. BROWN: Well, the footage...
M. VINCENT: They have a footage they have to respect.
M. BROWN: But, at the same time...
M. VINCENT: I don't know if it is exactly fifteen, or sixteen or
seventeen. What is the percentage?
M. BROWN: I don't think it is quite that high but...
M. VINCENT; I don't just remember the figures.
M. BROWN: But when you are handling a million tons of grain, it
means quite a lot to the farmer in the East.
M. VINCENT: Yes, but there is a percentage of moisture they have
to respect.
M. BROWN: Yes, oh yes!
M. VINCENT: This is the Federal law, regulations.
M. BROWN: Quite often, when the farmer buys his grain, while he
feels that there are a little too much shucks and waste matter in it, he
doesn't feel that he should have to pay for and it would be most interesting, I
think, to Eastern farmers and Western farmers both if a project of this type
could be brought into being and that there should be a strict bird dogging of
this handling of grain and of the prices around grain.
It seems to me it could be handled very very well though a combined ARDA
program as a study project. I don't think it had ever been done.
M. VINCENT: Yes, there had been a study of this grain situation
in the Federal Government and I don't remember if it is last year. The Royal
Commission on Agriculture made a study on the situation of grain because I
remember having signed... Mais la commission royale d'enquête a quand
même commencé l'an passé, ou au début de
l'année, une étude sur les grains, qu'on appelle
communément les grains de provende et ARDA a contribué
financièrement à cette étude par la commission royale
d'enquête. Le sous-ministre adjoint me fait remarquer, qu'il est
généralement admis qu'ARDA ne devrait pas participer
financièrement à une enquête de ce genre qui est trop
générale. Mais tout de même, l'an passé, cela a
été accepté et d'après les informations que j'ai
obtenues. Je crois que la commission royale d'enquête va faire dans son
rapport, en novembre prochain, des recommandations spécifiques en ce qui
concerne les grains de provende, lesquelles vont découler de son
étude.
M. BROWN: Would the study be more of a book study than a personal
inspection?
M. VINCENT: Well I don't know in what details they...
M. BROWN: We have a great many studies and they are usually
accomplished at a desk with a pile of books.
M. VINCENT: Well, do you see the standing in that item only is
around $100,000? Well, we must have done something.
M. BROWN: Well, when you have fellows looking at books, opening
them up and closing them again it costs you very very much, I have noticed
that.
M. VINCENT: May be the former Minister should have given you the
« surveillance » of this project.
M. BROWN: Well, it would not only be a member but I think the
farmers, it would be a very smart thing to individually follow that grain, foot
by foot, from the West to the East so that, at least we could clear up quite a
few fallacies perhaps, and it would be of a great interest to the farmer.
M. FRASER: I understand that the grain industry now is building
elevators at Seven Islands, for the transshipment of grain bound for Europe and
the countries in the European area.
M. VINCENT: Peut-être, oui.
M. FRASER: Yes, so the ore carriers that are travelling from
Cleveland and so on, can have a load both ways. So, if the elevator capacity,
say, at Montreal, will no longer be used by
the shipping lines, the Government should make use of them for storage
purposes for grain for local consumption.
M. VINCENT: Là, je ne suis pas au courant si les
élévateurs à grain sont construits à Sept
-Iles...
M. FRASER; Ils sont commencés.
M. VINCENT: Il est question aussi d'autres
élévateurs à Cacouna.
M. FRASER: Parce que le grain...
M. VINCENT: Oui, d'accord, et nous avons une étude qui se
complète à Rivière-du-Loup, pour tout le mouvement du
grain dans la province de Québec.
M. COURCY: Maintenant, M. le Président, nous sommes
actuellement à l'étude des projets spécifiques, des petits
projets d'envergure secondaire. Le ministre est au courant que depuis trois ans
un travail ardu est fait par des spécialistes renommés, des
économistes, des sociologues, des géographes, des
ingénieurs forestiers, des agronomes, toute une équipe d'hommes
qui ont travaillé pendant trois ans, au coût de $4 millions,
à bâtir un plan de planification dans le Bas-Saint-Laurent et les
Iles-de-la-Madeleine, après avoir procédé à cette
étude socio-économique pour tenter de relever le niveau
économique de cette région défavorisée.
Nous nous étions tracé des objectifs, et aujourd'hui, le
ministre le sait, on est inquiet dans le Bas-Saint-Laurent de l'inaction du
gouvernement face au développement régional du territoire
pilote.
M. VINCENT: Ah! oui, vous ne me dites pas.
M. COURCY: Depuis que le plan a été
déposé au mois de juillet, qu'a fait le gouvernement, sinon des
déclarations pieuses provenant du ministre de l'Agriculture et de la
Colonisation et des contradictions fort surprenantes de son sous-ministre, M.
Lavigne, concernant le développement régional,
l'aménagement du territoire et la planification? Voici ce que rapporte
un journaliste du Devoir dans un article publié le 14 mars dernier. Il
est dit que M. Lavigne a déclaré qu'il ne croit pas à une
planification régionale qui ne serait pas faite à partir
d'objectifs nationaux canadiens.
M. VINCENT: Est-ce que l'ancien ministre partage ces
écrits?
M. COURCY: Le ministre me répondra. Il a
précisé sa pensée en laissant entendre qu'il faisait peu
confiance au plan de développement du BAEQ. Est-ce que cette
déclaration du sous-ministre, son homme de confiance, reflète la
pensée du ministre de l'Agriculture du gouvernement? Si tel est le cas,
les gens de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent ont raison d'être
inquiets du gouvernement actuel. M. le Président, depuis dix mois que le
plan du BAEQ a été déposé, qu'a fait le
gouvernement pour mettre ce plan en application? Suivant
l'échéancier qui avait été tracé par le
gouvernement précédent, en collaboration avec le conseil
d'orientation économique du Québec, de juin à octobre 1966
devaient s'opérer l'analyse du plan et l'étude des
priorités recommandées au gouvernement par le comité
d'étude d'aménagement régional du conseil d'orientation
économique. Pendant cette même période, devaient être
entrepris des projets d'envergure pouvant être mis rapidement au point
dans le cadre des responsabilités actuelles des ministères
provinciaux. D'octobre 1966 à janvier 1967, devait avoir lieu dans
chacun des ministères intéressés la discussion des
détails des programmes d'exécution ainsi que leurs
conséquences budgétaires. Au début de 1967, devait
être mise en place une structure de coordination, reliée au plan
pour tous les programmes départementaux de la région. Cette
structure devait dépendre du partage des tâches à effectuer
entre l'office régional de développement et les
ministères.
Nous sommes rendus au milieu de mai 1967, mais au début de
l'année devait être créé cet office régional
de développement que le territoire pilote attend avec impatience. Nous
sommes rendus à la mi-mai et rien n'apparaît encore à
l'horizon. Tout ce que nous pouvons lire actuellement, M. le Président,
dans les journaux: « Trois années de travail sont balayées
d'un coup ». « Les artisans de la planification ont essuyé
un douloureux échec à Cabano ». « Une issue
tragique...
M. VINCENT: Oui, où ça, à Cabano? Vous
n'avez pas lu les dernières nouvelles?
M. COURCY: Je dis qu'il est spécifié que les
artisans de la planification ont essuyé un douloureux échec
à Cabano. Le ministre répondra.
M. VINCENT: Est-ce que vous avez relu les dernières
nouvelles?
M. COURCY: Le ministre répondra, «...une issue
tragique ». « Le conseil territorial du Grand Portage, sera un
conseil économique ré-
gional autonome, c'est-à-dire qu'il ne formera pas une base pour
asseoir le grand conseil régional...
M. VINCENT: Ne faites donc pas d'affirmation dans ce
sens-là. Lisez donc les dernières nouvelles.
M. COURCY: « Le conseil territorial du Grand Portage...
M. VINCENT: Lisez donc les dernières nouvelles.
M. COURCY: ... « les recommandations du BAEQ sont gravement
comprises ».
M. VINCENT: Ah! bon.
M. COURCY: M. le Président, quel était
l'échéancier de l'ancien gouvernement? L'acceptation de l'action
proposée par l'étape précédente conduit aux
étapes de réalisations suivantes: en mars ou en avril 1966,
constitution d'un bureau d'étude en aménagement régional
au sein du Conseil d'orientation économique québécois.
M. VINCENT: En mars ou avril 1966? M. COURCY: En mars ou avril
1966.
M. VINCENT: Oui et c'a été consolidé au mois
de...
M. COURCY: C'est fait. En juin 1966, remise au gouvernement par
le BAEQ du plan général de développement économique
par le territoire pilote, celui-ci comportant des programmes concrets de
développement, accompagnés de prévisions d'investissements
et énumérant les instruments d'exécution
nécessaires à la réalisation des programmes. C'est
fait.
Mais depuis juin 1966, création d'un comité de liaison
rattaché aux conseils économiques régionaux devant servir
d'interlocuteurs pour la région envers le conseil d'orientation
économique et devant assumer les tâches des nécocia-tions
sociales.
M. VINCENT: Le mandat expire le 28 mai.
M. COURCY: Oui, c'est fait. De juin à octobre, analyse du
plan et étude des priorités à recommander au gouvernement
pour le comité du conseil suggéré plus haut, et
aidé par les spécialistes du bureau d'études en
aménage ment. Les recommandations du Conseil d'orientation
économique québécois à être
présentées en oc- tobre 1966 suggéreront un budget global
pour le programme d'action et les principales étapes à parcourir
ainsi que le partage des tâches à effectuer entre l'Office
régional de développement et les ministères. Pendant la
même période, lancement de quelques projets d'envergure qui
peuvent être mis au point rapidement dans le cadre des
responsabilités actuelles des ministères provinciaux.
D'octobre 1966 à janvier 1967, discussions dans chacun des
ministères intéressés du détail du programme
d'exécution ainsi que leurs conséquences budgétaires.
Qu'avons-nous eu, M. le Président, depuis ce temps-là? Des
annonces, des intentions pieuses du ministre de l'Agriculture. Des annonces de
projets de $6 millions, à un moment donné, lors de son passage
à Rivière-du-Loup.
M. VINCENT: Et puis, elles sont commencées à part
ça.
M. COURCY: Le gouvernement attend encore que ces étapes
s'éternisent dans de multiples comités.
M. VINCENT: C'est commencé.
M. COURCY: Nous insistons pour que le travail de la
première étape se termine au plus tôt.
M. VINCENT: C'est ça.
M. COURCY: C 'est pourquoi nous avons donné instructions
au conseil d'orientation économique de nous fournir une liste
complète des priorités pour le 10 décembre 1966 afin de
laisser au conseil des ministres le temps de prendre ses décisions en
vue du budget 67/68? Nous avons demandé au ministre de nous fournir
cette liste. Nous ne l'avons pas eue encore. Est-ce que, ce soir, le ministre
peut nous fournir la liste complète des priorités qui,
annoncée par le ministre, devait être déposée le 10
décembre 1966 pour exécution. Est-ce que le ministre a en main
cette liste? Est-ce que le ministre peut nous dire quels sont ces projets
spécifiques acceptés par le conseil d'orientation
économique, recommandés au conseil des ministres pour qu'il
prenne des décisions en vue du budget qu'il nous soumet en 67/68.
M. VINCENT: La liste des priorités dont il était
question, je l'ai dit une couple de fois en Chambre et je le
répète, étant pour le budget 67/68, mais au lieu...
M. COURCY: Ce qui apparaît ici.
M. VINCENT: ... le conseil d'orientation économique a fait
un travail encore plus considérable en présentant un programme ou
un projet pour les cinq prochaines années. Ce travail a
été fait en consultation avec les 21 ministères
concernés. La liste qu'on a demandé de déposer en Chambre,
la liste de ces projets est pratiquement prête ou même elle est
prête. Il manque encore quelques projets qui ne sont pas
réglés au complet, mais cette liste de projets doit faire l'objet
de négociations entre le gouvernement fédéral et le
gouvernement provincial avant d'annoncer cet ensemble de projets. Les membres
du comité, M. le Président, comprendront que lorsqu'il s'agit de
projets qui doivent faire l'objet de discussions entre les gouvernements; en
l'occurence le gouvernement fédéral, assumera ici un pourcentage
assez élevé du coût de réalisation de ces projets,
il faut nécessairement qu'avant d'annoncer publiquement ces projets que
les discussions, non seulement qui s'amorcent mais qui sont amorcées, en
arrivent à un point où une décision peut être
prise.
Cependant, en octobre dernier, pour montrer jusqu'à quel point
nous voulions la réalisation du plan BAEQ, c'est-à-dire, comme
objectif, relever le niveau de vie d'une population dans un territoire
donné, le gouvernement a pris sur lui d'annoncer pour $6 millions de
projets, lesquels projets sont en cours de réalisation
présentement.
Cette décision d'aller de l'avant avec ces projets totaux de $6
millions nous l'avions prise au conseil des ministres en octobre. Nous les
avions annoncés spécifiquement, ces projets. Ils sont dans notre
budget présentement, et ceci afin de démontrer à la
population que nous allions de l'avant, ceci a même causé certains
problèmes entre les autorités fédérales et les
autorités provinciales, parce que, prétendait-on, il faudrait que
les deux gouvernements s'entendent sur l'ensemble des réalisations,
avant d'annoncer des projets individuels. Malgré tout cela nous nous
sommes rencontrés mon collègue, mon ex-collègue du
fédéral, M. Sauvé, et moi-même ainsi que les hauts
fonctionnaires d'ARDA fédéral, les hauts fonctionnaires d'ARDA
provincial ainsi que les représentants du conseil d'orientation
économique et le sous-ministre des Affaires
fédérales-provinciales, et nous en sommes venus à une
entente concernant ces projets spécifiques annoncés pour $6
millions, l'échéancier que nous nous étions tracé
dans le gouvernement, que nous avons tâché par tous les moyens de
respecter.
Je dois rendre hommage ce soir aux fonctionnaires du Conseil
d'orientation économique aux fonctionnaires d'ARDA Québec, qui
réellement ont fait un travail très considérable dans
l'analyse de ces 1,800 pages de recommandations qui étaient le
résultat d'une étude qui a duré, comme le disait tout
à l'heure le député d'Abitibi-Ouest, trois ans et demi, et
a coûté $3 millions et demi. Les recommandations sont à la
porte du conseil des ministres, moins quelques projets spécifiques qui
doivent être encore complétés dans les ministères,
et je crois bien que nous serons en mesure avant très longtemps
d'entreprendre officiellement les négociations avec les autorités
fédérales, en ce qui concerne non seulement l'étude mais
la réalisation du plan BAEQ.
M. COURCY: Maintenant, si je me rapporte encore aux
déclarations faites et par le premier ministre et par le ministre de
l'Agriculture, c'est que le plan de cinq ans était prêt à
la fin de février. Il disait à ce moment-là former trois
sous-comités pour étudier plus spécifiquement les
implications économiques; qui fait partie de ces sous-comités qui
ont été formés?
M. VINCENT: Les fonctionnaires.
M. COURCY: Est-ce que le ministre les connaît? Est-ce qu'il
peut me les nommer? Et quel rôle auraient joué ces trois
sous-comités dans la préparation du plan BAEQ?
M. VINCENT: Il y avait environ une centaine de fonctionnaires qui
ont travaillé là-dessus, d'abord chacun des
ministères...
M. COURCY: Qui est en charge des sous-comités?
M. VINCENT: ... chacun des ministères travaillait à
des recommandations particulières du plan concernant tel
ministère...
M. COURCY: Ce n'est pas cela que l'on dit. On dit que l'on a
formé trois sous-comités pour étudier
spécifiquement le plan quinquennal?
M. VINCENT: Chacun des ministères travaillait aux
recommandations du plan du BAEQ, chacun des ministères présentait
à ces comités son programme pour les cinq prochaines
années et les comités, ces comités conjoints, prenaient
chaque recommandation de chacun des ministères et les inséraient
un à côté de l'autre pour en former un grand tout. Vous
aviez le
comité d'arbitrage, un comité conjoint de tous les
sous-ministre de chacun des ministères et aussi un comité des
structures.
M. COURCY: Alors, il n'y avait pas de comité
spécifique de formé?
M. VINCENT: Ce n'étaient pas des sous-comités
spécifiques. Le comité d'arbitrage, c'est un comité
spécifique, le comité conjoint pour l'étude du plan, c'est
un comité spécifique.
M. COURCY: Qui est en charge du comité d'arbitrage et
d'abord quelle était la fonction du comité d'arbitrage?
M. VINCENT: C'était sous la présidence ou sous la
direction du Conseil d'orientation économique, dont le directeur
général est M. Roland Parenteau.
M. COURCY: Oui, mais ce sont des sous-comités. Qui
était en charge du sous-comité d'arbitrage et quel était
le rôle du comité d'arbitrage?
M. VINCENT: M. Parenteau a présidé chacun des
sous-comités et après cela vous aviez aux comités
d'arbitrage des hauts fonctionnaires...
M. COURCY: Oui. Quel était le rôle du comité
d'arbitrage dans le plan qui a été préparé par le
BAEQ?
M. VINCENT: Chacun des ministères présentait au
Conseil d'orientation économique ses ou encore sa programmation sur les
recommandations du BAEQ. Il faisait son programme, il le soumettait au
comité et le comité conjoint des sous-ministres voyait à
faire les ajustements nécessaires pour qu'il n'y ait pas de
contradictions entre soit le ministère de l'Agriculture et de la
Colonisation et le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la
Pêche ou le ministère des Terres et Forêts; et ajuster
ça ensemble. Autrement dit de la planification horizontale.
M. COURCY: Alors, si je comprends bien le plan ou l'esquisse du
plan a été déposée à chacun des
ministères qui l'a étudiée en formant des
sous-comités.
M. VINCENT: Chaque ministère avait sa partie du plan.
M. COURCY: Nous avions comme recommandation que le
dépositaire du plan devait être le Conseil d'orientation
économique qui en faisait l'étude...
M. VINCENT: C'est ça!
M. COURCY: ... etqui établissait ses priorités.
M. VINCENT: C'est ça. Le Conseil d'orientation
économique était obligé de faire travailler ou consulter
le ministère de l'Agriculture en ce qui concerne les projets de
l'agriculture.
M. COURCY: Est-ce que c'était le ministère de
l'Agriculture ou celui des Terres et Forêts ou celui du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche, qui traçait son programme d'action ou si
c'était le Conseil d'orientation économique?
M. VINCENT: C'est le ministère qui traçait en
collaboration avec le Conseil d'orientation économique, d'abord
l'échelle de travail ensuite le ministère concerné disait
ce qu'il pensait des recommandations du plan, soumettait son travail au Conseil
d'orientation économique, son programme de cinq ans, et par la suite
c'était discuté au niveau du comité conjoint.
M. COURCY: De qui relevaient les spécialistes du BAEQ qui
ont été transférés au gouvernement?
M.VINCENT: S'ils ont été transférés
au Conseil d'orientation économique, ils relevaient de M. Roland
Parenteau.
M. COURCY: Ils ont été transférés au
Conseil d'orientation économique...
M. VINCENT: S'ils ont été transférés
à TARDA, s'ils ont été engagés, c'est-à-dire
ce ne sont pas tous des transferts, ce sont des engagements. S'ils ont
été engagés par le Conseil d'orientation économique
ils relevaient de M. Parenteau. Il y a deux aménagistes du BAEQ qui ont
été engagés par le Conseil d'orientation économique
du Québec.
UNE VOIX: ARDA, vous en avez combien?
M.VINCENT: Un a été engagé par ARDA. Une
couple ont été engagés par le ministère des
Affaires municipales. Il y en a deux à l'Agriculture. Non, non, ceux qui
ont participé à l'élaboration du plan du BAEQ quand le
mandat s'est terminé, ces gens-là étaient sur le
marché du travail et les ministères ou encore les organismes qui
avaient besoin des services de personnes qualifiées se sont
adressés à ces gens-là.
M. COURCY: Est-ce que le gouvernement, le ministère de
l'Agriculture ou le gouvernement a créé le comité de
liaison qui lui était recommandé pour déposer le plan?
M. VINCENT: Son mandat expire le 27 mai.
M. COURCY: Alors, s'il a créé le comité de
liaison, ce comité de liaison était rattaché au Conseil
d'orientation économique.
M.VINCENT: Non. Il était rattaché,
c'est-à-dire qu'il répondait à l'ARDA.
M. COURCY: Bien, il servait d'interlocuteur normal entre les
Conseils d'orientation économique régionaux...
M.VINCENT: Oui.
M. COURCY: ... de qui avaient relevé, si vous voulez, les
études socio-économiques et devaient tomber entre les mains du
comité de liaison, qui était l'interlocuteur entre le Conseil
d'orientation économique qui était le dépositaire du plan
et qui devait être la liaison entre les Conseils d'orientation
économique régionaux pour l'animation sociale.
M. VINCENT: En ce qui concerne l'étude du plan, il ne
faudrait pas oublier une chose, c'est qu'il n'y a pas de cloisons
étanches entre ARDA et le Conseil d'orientation économique. Ce
fut un travail de collaboration entre ARDA et le Conseil d'orientation
économique.
M. COURCY: Ce n'est pas moi qui fais la déclaration que le
comité de liaison en fonction du plan, il a pour mission de discuter les
grandes orientations. Il devra élaborer dans chacun des secteurs
étudiés dans le plan: pêcherie, agriculture, forêt et
autres, ce qui devra être réalisé suivant un ordre de
priorité dans les cinq prochaines années. Trois
sous-comités ont été formés. Ce n'est pas moi qui
le dis ça. Ce sont le premier ministre et le ministre de
l'Agriculture.
M. VINCENT: Ah oui! comité d'arbitrage, comité
conjoint...
M. COURCY: Quel est le rôle du comité
d'arbitrage!
M. VINCENT: Je vais le répéter pour...
M. COURCY: Non, le ministre ne l'a pas dit encore. Le rôle
du comité d'arbitrage.
M. VINCENT: Même tout à l'heure, je disais que le
comité de liaison terminait son mandat le 28 mai.
M. COURCY: Quel est le rôle du comité
d'arbitrage?
M. VINCENT: Il me demande s'il a été
formé.
M. COURCY: Oui, parce que d'après ce que le ministre
disait, c'était rendu que c'étaient les ministères, chacun
des ministères qui était dépositaire de l'esquisse du plan
dans chacun des domaines, pendant que c'était le conseil...
M. VINCENT: Bien non, le député... Tout à
l'heure vous m'avez demandé si le comité de liaison avait
été formé ou s'il avait été institué.
J'ai dit oui. A une question précédente, j'avais répondu
que le comité de liaison terminait son mandat le 28 mai. Pour que le
comité de liaison termine son mandat le 28 mai, il fallait qu'il ait
été formé, constitué.
M. COURCY: Mais, d'un autre côté, il y a des
sous-comités de formés. Quels sont-ils?
M. VINCENT: Je le répète pour la quatrième
fois; le comité d'arbitrage, le comité conjoint, le comité
des structures. Le comité conjoint était composé des
sous-ministres, des ministères qui devaient vous l'avez en note,
là prendre les recommandations ou encore une étude de
chacun des ministères en ce qui concerne leur domaine respectif, faire
insérer ces recommandations dans un tout afin que ça devienne un
plan d'ensemble, un plan global couvrant toutes les activités du
gouvernement.
M. COURCY: Alors, si je comprends bien, le comité conjoint
était composé de sous-ministres.
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Est-ce que ce n'est pas le même comité
que le comité permanent de l'aménagement des ressources qui
était formé depuis trois ans?
M. VINCENT: Non, parce que le comité permanent...
M. COURCY: Composé des sous-ministres
intéressés. Ce n'est pas le CPAR. Il a été
dissous.
M. VINCENT: L'ancien ministre est certainement au courant que le
CPAR n'est pas composé de tous les sous-ministres. D'accord?
M. COURCY: D'accord. Le comité doit être
composé des sous-ministres intéressés dans les
différents domaines de développement.
M. VINCENT: D'un certain nombre de sous-ministres qui font partie
du comité permanent des ressources, le CPAR, tandis que le comité
conjoint était composé de tous les sous-ministres.
M. COURCY: De tous les sous-ministres.
M. VINCENT: Oui, il a été formé
spécialement à cette fin, avec des réunions devant
permettre l'étude des recommandations de chacun des ministères
intégrés dans un...
M. COURCY: Est-ce que le CPAR a été dissous?
M. VINCENT: Non.
M. COURCY: Si le CPAR est composé de huit sous-ministres,
Agriculture, Terres et Forêts, par exemple, Tourisme, Chasse et
pêche, Industrie et Commerce et quelques autres, Richesses naturelles, et
il siège en même temps sur le comité de tous les
sous-ministres, quel est le rôle maintenant que joue ce comité
conjoint dont parle le ministre, dont tous les sous-ministres...
M. VINCENT: Il jouait un rôle... il a été
formé pour une fin bien spécifique, qui était de prendre
les recommandations de chacun des ministères en ce qui concerne leur
domaine respectif, d'insérer ça dans un tout pour en faire une
recommandation au conseil des ministres...
M. COURCY: Est-ce que M. Frégault, sous-ministre aux
Affaires culturelles, siège sur le sous-comité, le comité
conjoint?
M. VINCENT: Il était à chacune des réunions.
Maintenant est-ce qu'il a siégé à chacune des
réunions? Il arrive, comme l'ancien ministre est parfaitement au
courant, qu'un sous-ministre ne peut pas se rendre à toutes les
réunions. Il y délègue quelqu'un d'autre, mais, c'est le
sous-ministre qui...
M. COURCY: Est-ce que le secrétaire provincial
siège?
M. VINCENT; Le secrétaire? Ce sont les sous-ministres qui
siègent.
M. COURCY: Le sous-ministre, M. Doucet, sous-ministre des
Affaires municipales.
M. VINCENT: Aux Affaires municipales... le sous-ministre est
invité. Il peut venir siéger, il peut déléguer son
représentant.
M. COURCY: Combien de réunions a tenues ce comité
conjoint?
M. VINCENT: Six grandes réunions. Ah bon! six
réunions, une réunion cette semaine.
M. COURCY: Maintenant, le comité conjoint tire du plan, si
je comprends bien, des études faites par le BAEQ, des projets
spécifiques et recommande au ministre de l'Agriculture,
l'exécution de tels projets spécifiques.
M. VINCENT: Non, le comité conjoint ne tire pas du plan
des recommandations, il prend les recommandations des ministères, fait
la coordination pour en faire un tout. Il ne recommande pas au ministre de
l'Agriculture l'exécution de tels projets, mais recommandera au
gouvernement, qui doit prendre les décisions, l'exécution de
certains projets dans un ensemble, dans un tout global qui sera le plan
d'aménagement...
M. COURCY: Est-ce que le ministre se souvient d'une ou deux
recommandations précises que ce comité a faites au ministre de
l'Agriculture pour être soumises au conseil des ministres pour
exécution?
M. VINCENT: Je me souviens de deux recommandations...
M. COURCY: Est-ce que le ministre peut me les mentionner?
M. VINCENT: C'est bien possible, parce que les recommandations
doivent aller directement au gouvernement.
M. COURCY: Est-ce que le ministre peut m'en mentionner?
M. VINCENT: Oui, je pourrais en mentionner, seulement...
M. COURCY: Parce qu'il faudrait qu'on découvre un peu leur
travail à ces gars-là!
M. VINCENT: Ah! oui?
M. COURCY: Les recommandations ont été soumises au
cabinet?
M. VINCENT: ... seront soumises au cabinet.
M. COURCY: Alors, il n'y a encore aucune recommandation de
faite...
M. VINCENT: Oui, il y a des recommandations. Seulement, elles
n'ont pas été soumises au cabinet, et les autres seront soumises
au cabinet...
M. COURCY: Il y en a eu de soumises? Ont-elles été
acceptées par le cabinet?
M. VINCENT: La politique du gouvernement sera annoncée en
temps et lieu en ce qui concerne..,
M. COURCY: Mais, M. le Président, tout le monde se dit
cela, et dans le Bas-Saint-Laurent, les gens disent: On ne sait plus où
l'on va!
M. VINCENT: Non?
M. COURCY: Nous sommes dans la grande noirceur...
M. VINCENT: Non!
M. COURCY: ... ils nous annoncent des projets et rien ne se
passe...
M. VINCENT: Vous ne me dites pas!
M. COURCY: Les projets sont entrain d'être balayés
tout d'un coup, toutes les études dans le Bas-Saint-Laurent sont en
train d'être balayées, et le ministre dit qu'il ne peut pas
parler...
M. VINCENT: Qu'est-ce que l'ancien député...
M. COURCY: Mais quand il va à Rivière-du-Loup, par
exemple, là il fait des déclarations.
M. VINCENT: Oui?
M. COURCY: Moi, au contraire, en tant qu'ancien ministre de
l'Agriculture, j'ai fait preuve de foi dans le Bas-Saint-Laurent,...
M. VINCENT: Oui?
M. COURCY: ... en permettant et en innovant dans la province de
Québec et au Canada...
M. VINCENT: Oui?
M. COURCY: Oui, monsieur, une étude semblable dans une
région défavorisée. C'est le seul endroit au Canada
où cela s'est produit, et nous avons innové avec de jeunes
spécialistes qui n'avaient jamais travaillé dans ce
domaine» Nous leur avons fait confiance. Et ils ont fait un travail
merveilleux, travail qui a été déposé au Conseil
d'orientation économique...
M. VINCENT: C'est cela.
M. COURCY: ... travail que le ministre a actuellement le devoir
de mettre en application...
M. VINCENT: C'est cela.
M. COURCY: ... les recommandations, et le ministre dit: On verra
en temps et lieu. Cela fait un an que le ministre est là. Ils ont
crié l'an dernier, avant que les études ne soient
terminées, et il y eut les déclarations de son chef à
l'effet que cela prenait terriblement de temps.
Il n'avait aucune confiance dans ce plan-là, dans ce que ces
jeunes-là étaient à faire, et aujourd'hui, le
ministre..,
M. VINCENT: Et vous pensez qu'il y a plus de chances?
M. COURCY: Oui, il y a plus de chances,... Aujourd'hui, le
ministre dit: Eh bien! nous verrons, c'est soumis, ce n'est pas soumis, cela va
venir...
M. VINCENT: Voulez-vous prendre les déclarations?
M. COURCY: Et quand je lui demande quel est le rôle de tel
comité, le ministre semble embêté pour me dire quel
rôle joue ce comité.
M. VINCENT: Non, j'ai donné exactement le rôle ou
les fonctions de chacun des comités.
M. COURCY: Il n'y a rien de plus facile.
M. VINCENT: Seulement, c'est très difficile pour moi en
plus d'expliquer au député d'Abitibi-Ouest, de lui faire
comprendre. Je peux lui expliquer, mais lui faire comprendre, cela je ne m'y
engage pas! D'accord?
M. COURCY: D'accord, je tâcherai de comprendre. Personne
dans le Bas-Saint-Laurent ne comprend le gouvernement actuel.
M. VINCENT: Non?
M. COURCY: Non, personne dans le Bas-Saint-Laurent ne comprend le
gouvernement actuel. C'est bien dommage. C'est peut-être la même
catégorie que moi. J'ai été élevé dans ce
coin-là, mais personne ne vous comprend.
M. VINCENT: Non! Mais je ne savais pas cela!
M. COURCY: Personne ne comprend le gouvernement actuel!
M. VINCENT: Non, je ne dirais pas cela.
M. COURCY: Est-ce que le ministre peut m'expliquer ce qu'est son
plan de cinq ans déposé depuis la fin de février et qui a
été annoncé par son chef au sujet du développement
régional?
M. VINCENT: Il n'y a pas de plan de cinq ans de
déposé depuis la fin de février.
M. COURCY: Le chef l'a annoncé en dehors, le ministre
l'annonce en dehors, mais quand on lui pose des questions, M. le
Président, il n'y a plus moyen de rien savoir. Plus moyen! Alors, c'est
justement de cela dont les gens du Bas-Saint-Laurent se plaignent...
M. VINCENT: Ah bon!
M. COURCY: C'est qu'ils sont dans la grande noirceur actuellement
à cause du ministre actuel et du gouvernement qui ne bouge pas dans ce
domaine comme dans les autres.
M. VINCENT: C'est terrible!
M. COURCY: M. le Président, il y a un comité
d'arbitrage qui a été formé, a dit le ministre, et un
sous-comité d'arbitrage.
M. VINCENT: C'est cela.
M. COURCY: Qui le compose ce sous-comité d'arbitrage, le
ministre doit le savoir?
M. VINCENT: Pour répéter pour la deuxième,
peut-être la troisième fois, il y a sur le comité
d'arbitrage des personnes comme MM. Morin, Parizeau, Bergevin,
Bélanger...
M. COURCY: Bon, mais vous avez le comité...
M. VINCENT: ... Bolduc, Langlois...
M. COURCY: ... le sous-comité conjoint, qu'on appelle. Il
est composé des sous-ministres Morin, Parizeau, et les autres qu'il
mentionne.
M. VINCENT: De tous les ministères,,
M. COURCY: Alors, le sous-comité d'arbitrage est
composé à peu près des mêmes hommes?
M. VINCENT: C'est un comité...
M. COURCY: Tout à l'heure, nous allons en venir aux
structures, ce sera encore les mêmes. Alors, qui est en charge du
comité d'arbitrage?
M. VINCENT: Directeur du comité, président du
comité d'arbitrage, M. Roland Parenteau. Comme je l'ai dit tout à
l'heure, il a présidé aux trois.
M. COURCY: M. Roland Parenteau est président du
comité d'arbitrage, président du comité conjoint et
président du comité des structures?
M. VINCENT: C'est cela, et directeur du Conseil d'orientation
économique, qui était dépositaire du plan.
M. COURCY: Enfin, M. le Président, là, j'ai le
président de tous ces sous-comités. Maintenant,...
M. VINCENT: Vous les aviez tout à l'heure! M. COURCY:
Bien, c'est comme toujours,...!
M. VINCENT: Je ne m'engage pas à faire comprendre l'ancien
ministre.
M. COURCY: ... d'après les déclarations, M»
le Président, d'autres sous-comités devront faire la somme de ce
que les différents gouvernements ont pu dépenser, etc.
Sous-comité présidé par Claude Morin. Il y en a un autre
sous-comité, présidé par Claude Morin, ce n'est pas moi
qui l'invente, c'est son premier ministre qui nous dit cela.
Présidé par Claude Morin... Alors, est-ce que Me Claude Morin
fait partie d'un comité? Est-ce qu'il préside un comité et
quel est ce comité? Est-ce l'arbitrage? Est-ce un comité
conjoint? Est-ce que ce sont les structures? Si M. Parenteau préside
tout!
M. VINCENT: M. Parenteau est directeur général du
Conseil d'orientation économique, le grand responsable,...
M. COURCY: Il l'était, oui.
M. VINCENT: ... il est le grand responsable de l'étude du
plan qui a été déposé au Conseil d'orientation
économique. M. Parenteau était la personne qui voyait à
l'organisation physique des comités, comme le comité d'arbitrage,
le comité conjoint, le comité des structures. Sur le
comité d'arbitrage, il y avait là une question financière
et vous aviez là des hommes j'ai mentionné M. Morin tout
à l'heure, je me suis trompé, c'est M. Parizeau qui est le
conseiller économique du cabinet en ce qui concerne les dépenses
en ce qui concerne le comité conjoint tous les sous-ministres de
tous les ministères recevaient une invitation et participaient, soit
physiquement ou par leurs délégués, aux réunions du
comité conjoint. Au comité des structures, vous aviez là
encore, sous l'égide de Roland Parenteau, directeur
général du Conseil d'orientation économique de la province
de Québec, le grand responsable qui était M. Roch Bolduc de la
Commission de la fonction publique.
M. COURCY: Quel était le rôle du comité des
structures? Parce qu'on l'appelle comme ça dans les annonces qu'on fait
à l'extérieur?
M. VINCENT: Dans le comité des structures, nous en
arrivons à certaines conclusions où chacun des ministères
doit coordonner son travail dans un territoire donné et, en
l'occu-rence, il s'agit du territoire pilote. Et là, il nous fallait,
dans chacun des ministères, voir quels seraient les hommes qui devraient
devenir ces coordonnateurs. Par la suite, dans ce comité de structures,
lorsqu'il s'agira de la réalisation du plan, il nous faudra des hommes,
nous devrons travailler pour la réalisation de ce plan ou la
réalisation de ces projets et c'est là que le comité qui
était sous la grande responsabilité de M. Roland Parenteau mais
présidé ou dirigé par M. Roch Bolduc, que ce comité
fait des recommandations soit au ministère concerné mais,
globalement au gouvernement, pour en arriver à des structures
d'exécution et de là découlera une série d'autres
mesures prises par le gouvernement. Mais avant que ces mesures soient prises,
mises en place, je crois bien que ce n'est pas nécessaire d'en arriver
à faire des grandes déclarations. Il s'agit simplement
d'établir clairement quel est le travail que le Conseil d'orientation
économique a fait, quel est le travail qui reste à faire, quel
est le travail que nous avons l'intention de faire pour ne pas arriver à
ce qui s'est produit par exemple, au Nouveau-Brunswick où l'on a
élaboré un plan. On avait élaboré une série
de projets, et depuis déjà septembre 1966, on avait signé
une entente avec le gouvernement fédéral et je crois qu'il y a
seulement une personne pour la réalisation de tout ce plan au
Nouveau-Brunswick et l'on nous informe qu'il n'y a même pas un seul
projet de commencé. Même si une entente a été
signée au mois de septembre 1966, il n'y a pas un seul projet de
commencé.
En ce qui nous concerne, le plan du BAEQ a été
présenté au mois de juillet 1966 et, au mois d'octobre, nous
annoncions des projets pour un total de $6 millions. La plupart de ces projets
sont commencés, il y en a peut-être la moitié de
commencés, les budgets sont prévus. Avant même que
l'exécution globale commence ou que l'entente globale soit
signée, le travail est commencé et ça, c'est exactement la
façon, c'est une façon qui n'est pas la même que celle
suivie au Nouveau-Brunswick où le plan est là, personne pour
l'exécuter, pas un projet de commencé, et le plan a
été signé en 1966. Cela, c'est de l'action.
M. COURCY: M. le Président, pour rappeler, c'est de
l'action, oui. Tout à l'heure, le sous-comité conjoint, c'est un
travail de coordination du travail.
M. VINCENT: Le comité conjoint, pour la quatrième
ou cinquième fois...
M. COURCY: Non, non, mais c'est ce que le ministre m'a dit.
M. VINCENT: Je vais me répéter parce que c'est
difficile à faire comprendre.
M. COURCY: Que le ministre commence par comprendre.
M. VINCENT: C'est difficile à comprendre.
M. COURCY: Si le ministre est capable de l'expliquer, je pense
que tous les gens sont capables de comprendre...
M. LE PRESIDENT: Pour la compréhension, est-ce que vous
pouvez parler un seul à la fois?
M. COURCY: Alors on m'a dit que le sous-comité conjoint
fait un travail de coordination aux fins des ministères puisqu'on a
réuni tous les sous-ministres pour étudier les esquisses
du plan qui a été fourni par le BAEQ. Les comités
de structure, c'est de la coordination afin de choisir des hommes dans les
différents ministères.
M. VINCENT: Disons que, dans le langage populaire, l'un ce sont
des carottes et l'autre ce sont des patates et l'autre, des navets.
M. COURCY: Oui, et le ministre est dans les patates, ça
paraît. Parce qu'il n'est pas capable de nous expliquer ce qu'il entend
par son sous-comité. Ce sont des structures qu'il a mises en place,
alors il doit savoir quoi.
M. VINCENT: Le comité d'arbitrage est un comité
formé de certaines personnes dont j'ai nommé quelques noms tout
à l'heure, sous la haute direction de Roland Parenteau, mais qui
étudie l'aspect financier ou le coût, l'ordre de grandeur en
coût d'un projet ou des projets qui sont nés dans un tout par un
comité conjoint. Le comité conjoint place tous ces projets,
aligne tous ces projets pour en faire un tout. Par la suite il faut que
ça soit évalué du côté financier parce que
tout à l'heure nous allons discuter piastres et cents avec Ottawa. Cela
coûte $0.50, $1.00, $2.00. Il faut savoir exactement ce que ça va
coûter sur une période de cinq ans. Cela, c'est le travail du
comité d'arbitrage. Et après le travail du comité
d'arbitrage, il va falloir nécessairement le réaliser ce plan, le
réaliser ce programme, et là arrive le comité des
structures. Ce sont trois choses complètement différentes mais il
faut que ces trois aspects, qui font partie d'un tout à la fin, soient
coordonnés et toujours sous la responsabilité du Conseil
d'orientation économique de la province.
M. COURCY: Maintenant, est-ce que le ministre peut me dire s'il a
un projet qui a été...
M. VINCENT: Commencé?
M. COURCY: ... qui a été tiré du
comité conjoint dont le plan est prêt ou le plan a
été exécuté? C'est entendu si le comité
conjoint dit: Pour bâtir un village, ça prend une église,
un presbytère, un magasin, une maison, ça prend par exemple un
hangar à bois quelque part. Alors le ministre dit: Le comité
d'arbitrage va commencer par prendre la maison et là il fait un plan
d'architecte et dit: Cela ça coûte $25,000 supposons. Il prend
l'église et va lui faire un plan d'architecte et, après avoir
fait un plan avec les ingénieurs et l'architecte, 11 va dire: Cela
coûte $200,000. C'est ce que le ministre vient de dire. Maintenant y
a-t-il un projet qui a été mis en plan?
M. VINCENT: Il y en a pour $6 millions de projets, et même
il y a un projet qui a été commencé.
M., COURCY: Sur les $6 millions annoncés l'année
passée à Rivière-du-Loup par le ministre, il y en a un de
commencé.
M. VINCENT: Non, ce n'est pas ça. Je dis qu'il y en a pour
$6 millions de commencés, il y en a presque la moitié de
réalisés à ce jour.
M. COURCY: Quels sont ces projets réalisés?
M. VINCENT: Vous avez des projets de pêcherie...
M. COURCY: Des projets qui étalent commencés, il y
a deux ans, il y a trois ans et qui ont été continués.
M. VINCENT: Il y a des choses nouvelles, vous avez, par
exemple...
M. COURCY: Quelles sont les choses nouvelles sur les $6 millions
qui a été annoncés par le ministre?
M. VINCENT: Bien, je peux vous donner les détails.
Consolidation des scieries.
M. COURCY: Combien de scieries ont disparu jusqu'à
maintenant? On parle de consolidation de scieries, alors ça veut dire le
fusionnement de deux ou trois ou quatre scieries, alors combien de scieries
ont-elles été fermées pour être fusionnées
dans une?
M. VINCENT: Quelques petites de fermées.
M. COURCY: Quelques petites de fermées parce qu'il n'y
avait plus de bois.
M. VINCENT: Est-ce que les recommandations du plan du BAEQ
venaient simplement pour le plaisir de fermer les scieries?
M. COURCY: Non, ce n'est pas ça. Je veux voir ce que le
gouvernement a exécuté sur les projets qui ont été
donnés en priorité par le Conseil d'orientation
économique. Le ministre dit qu'il en a des paquets, mais on ne volt pas
les réalisations. Les pêcheries, c'était un projet qui
était entrepris il y a longtemps.
M. VINCENT: Non, non, c'est impossible. M. COURCY: Impossible,
ça c'est facile à
dire, il n'y a rien de plus simple. Quels sont ces projets nouveaux sur
les $6 millions annoncés par le ministre?
M. VINCENT: Vous avez, en ce qui concerne les pêcheries
à Newport, c'est tout neuf, l'équipage de terre... C'est
commencé à quelle date?
M. COURCY: Quand est-ce que c'est commencé?
M. VINCENT: C'est commencé, c'est en cours au
ministère de l'Agriculture.
M. COURCY: Alors, il n'est pas commencé.
M. VINCENT: C'est un projet qui viendra.
M. COURCY: Il n'est pas commencé? Quand le projet a-t-il
commencé d'abord?
M. VINCENT: Newport, l'usine est bâtie.
M. COURCY: Quand a-t-elle été bâtie?
M. VINCENT: En septembre, Newport.
M. COURCY: Quelle sorte d'usine? A poissons? Un entrepôt
frigorifique? Quel est le coût de cet entrepôt frigorifique?
M. VINCENT: Cela, c'est un projet du ministère de
l'Industrie,
M. COURCY: Ah! c'est un projet régulier du
ministère de l'Industrie et du Commerce. Ce n'est pas le projet du feu
qu'il y a eu dans ce coin-là?
UNE VOIX: Cabano?
M. COURCY: Non, non, pas Cabano. Cabano, c'est un vieux feu de
quinze ans.
M. VINCENT: Non, non.
M. COURCY: D'une usine qui a brûlé?
M. VINCENT: Non, il y a eu un autre feu, l'an passé.
M. COURCY: C'est une usine à Newport, un entrepôt
frigorifique, pour la conservation du poisson?
M. VINCENT: Oui, mais ça. Chacun des ministères
conduit le projet à ses fins. D'accord?
M. COURCY: Très bien. Maintenant, pour un montant de? Si
elle est construite, on doit savoir quel prix elle a coûté?
Environ, cela me satisfait.
M. VINCENT: Approximativement $500,000.
M. COURCY: Environ $500,000. Maintenant, est-ce que dans cet
entrepôt il y a l'espace...
M. VINCENT: Bien, voici..
M. COURCY: ... pour la conservation des fruits et
légumes?
M. VINCENT: M. le Président, je crois bien qu'en ce qui
concerne les projets spécifiques qui relèvent d'un
ministère, je me souviens que, quand le ministère de l'Industrie
et du Commerce a passé ses prévisions budgétaires, il a
été question de tout cet ensemble de projets qui relevait du
ministère de l'Industrie et du Commerce. Si vous voulez, je peux
demander au sous-ministre de l'Industrie et du Commerce de venir ici nous dire
exactement ce qui a été fait, son projet de pêcheries.
M. COURCY: Industrie et Commerce, subventions.
M. VINCENT: C'est perdu dans le grand total?
M. COURCY: Oui, parce qu'il n'y a pas d'article ARDA. Alors,
quels sont les autres projets que le ministre... en Agriculture, par
exemple?
M. VINCENT: Il y a ce qui était commencé, une
recommandation du plan BAEQ commencé sous mon
prédécesseur, la consolidation des usines laitières. Il y
avait la permiêre phase du projet qui avait été
commencée...
M. COURCY: L'achat de Mont-Joli.
M. VINCENT: Oui, cela avait été
commencé...
M. COURCY: Cela, c'est réglé.
M. VINCENT: Et nous, nous sommes arrivés avec la
deuxième phase. La première phase était une dépense
globale de $500,000, ça, c'est encore $600,000, la mise en place de deux
usines, qui fait un total de... Encore un $600,000 approximativement.
M. COURCY: Quelles usines ont été
modernisées?
M. VINCENT: C'est l'usine de Trois-Pistoles.
M. COURCY: Et l'autre?
M. VINCENT: De Mont-Joli. L'augmentation de... En prenant de la
machinerie qui était à Trois-Pistoles, transférée
à Mont-Joli et toute une machinerie nouvelle à Trois-Pistoles et,
après ça, c'est la troisième phase qui entre...
M. COURCY: L'achat total de l'usine de Mont-Joli est d'environ
$500,000. Cela, je suis au courant. Et Trois-Pistoles a été
modernisé pour un montant de??
M. VINCENT: Environ $600,000.
M» COURCY: Quels sont les autres projets en agriculture, dans les
neuf comtés de la région pilote? Projets qui sont
recommandés par le BAEQ?
M. VINCENT: Comme je l'ai annoncé, il y a la question des
fermes-normes, il y a aussi le projet de...
M. COURCY: Non, sur les $6 millions. M. VINCENT: Cela fait partie
du...
M. COURCY: Combien de fermes ont été
achetées, s'il y a des projets de fermes-normes qui ont
été achetées sur les $6 millions qui étaient
annoncés...
M. VINCENT: Est-ce qu'on annoncé qu'on avait l'intention
d'acheter des fermes pour organiser des fermes-normes?
M. COURCY: Non, le ministre annonce que $6 millions vont
être dépensés en projets spécifiques. J'ai dit:
Quels sont ces projets spécifiques? Il dit: L'usine Newport. La
modernisation de Trois-Pistoles, l'usine laitière.
M. VINCENT: Oui, en ce qui concerne...
M. COURCY: En ce qui concerne la région de Mont-Joli,
c'était fait.
M. VINCENT; ... vous avez aussi la forêt, il y a l'achat de la
grande Seigneurie qu'il y a sur la Côte-Nord, la consolidation des
scieries, un projet d'envergure sur une période de quatre ans.
Ensuite vous avez au ministère des Richesses naturelles,
l'engagement d'un géologue résident, le reclassement de la
main-d'oeuvre par le ministère du Travail, conjointement avec le
gouvernement fédéral.
Maintenant en ce qui concerne l'agriculture quand on a
spécifié, mentionné tout à l'heure les fermes-types
ou les fermes-normes, il n'est pas question, du moins pour le moment, et je ne
crois pas que ce soit l'intention du ministère, du ministre, d'acheter
les fermes pour en faire des centres de démonstration. Il y aura des
fermes marginales ou des terres marginales qui seront achetées. Mais les
fermes-normes seront des fermes qui appartiennent à des cultivateurs et
qui nous permettront, avec l'aide technique qu'on peut apporter, ainsi que
l'organisation physique au point de vue du crédit agricole, d'en arriver
à des fermes qui pourront devenir, dans le territoire pilote, un point
d'attraction pour ceux qui habitent autour de ces fermes-là. Pour qu'ils
puissent dire: Je suis en mesure de réaliser la même chose chez
nous et non pas que le cultivateur voisin ou le troisième voisin se dise
d'accord. Ils ont un très beau succès, mais cela appartient au
gouvernement et on dépense des milliers de dollars pour monter telle
ferme, pour que le producteur ou le cultivateur puisse dire; Je puis
réaliser la même chose chez nous avec l'aide technique qu'on peut
m'apporter, avec le crédit qu'on peut m'apporter pour une nouvelle
organisation de la ferme, avec une réorganisation des troupeaux.
M. COURCY: Est-ce que c'est le système des anciennes
fermes de démonstration que le ministre veut ressusciter?
M. VINCENT: Du tout, du tout.
M. COURCY: Ce que le ministre vient de dire, c'est l'exemple des
ancinnes fermes de démonstration.
M. VINCENT: Non, disons pas dans la même optique, parce que
les anciennes fermes de démonstration qui ont existé il y a
plusieurs années, je pense que je n'étais pas assez
âgé pour les voir fonctionner, mais les anciennes fermes de
démonstration étaient des lieux où le gouvernement faisait
des démonstrations tant sur le plan de la culture que sur le plan du
travail pour certains troupeaux, pour l'amélioration de certains
troupeaux. Mais les fermes-types que nous voulons installer là, ce sont
des fermes sur 40, 50, 60, 70, mais le même travail que nous allons faire
sur ces fermes-types, il faudrait être en mesure de l'offrir à
tous les autres cultivateurs dans le territoire pilote et même
à tous les autres cultivateurs de la province.
M. COURCY: Alors, si je comprends, le ministre dit que ces fermes
pilotes resteront la propriété des cultivateurs...
M. VINCENT: Certainement.
M. COURCY: .. et il leur fournira l'aide technique.
M. VINCENT: L'aide technique, crédit d'organisation.
M. COURCY: Les crédits qui existent actuellement:
crédits agricoles, crédits à l'organisation,
crédits à l'agrandissement, toutes les subventions...
M. VINCENT: Quand toutes les modalités seront
arrêtées, il est possible que nous nous servions de ces
fermes-types pour apporter certains correctifs aux lois déjà
existantes, si nous constatons que, dans une région donnée ou
dans des régions données, la loi du crédit agricole comme
on le sait, ne répond plus aux exigences modernes. Eh bien! on pourra
faire sur ces fermes-là...
M. COURCY: Est-ce que le ministre a l'intention de bâtir
ces fermes pilotes sur le plan de la Ferme Roy, ferme pilote qui a
été commencée en Abitibi-Ouest l'an dernier?
M. VINCENT: Non, nous n'avons pas l'intention de les bâtir,
nous avons l'intention de les faire bâtir par les cultivateurs...
M. COURCY: D'ailleurs comme la ferme Roy.
M. VINCENT: Oui, mais là la ferme Roy cela a
été un cas...
M. COURCY: Cela a été un prêt à long
terme...
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: ... dans une société familiale.
M. VINCENT: Pour une société familiale, cela a
été un prêt de $100,000 avec des subventions pour $18,000
environ...
M. COURCY: Des subventions régulières?
M. VINCENT: Non.
M. COURCY: ... à chacun, à chacun des
propriétaires associés.
M. VINCENT; Non, pas des subventions régulières.
M. COURCY: Des subventions auxquelles avaient droit chacun des
propriétaires associés?
M. VINCENT: Non, ils n'avaient pas droit à ces subventions
et c'est pour ça que nous avons fait l'expérience, là, sur
la ferme Roy vu que les propriétaires de la ferme de la corporation
familiale, ne pouvaient pas bénéficier des subventions pour
l'établissement de fils de cultivateurs, d'un remboursement
d'intérêt, parce que les subventions régulières ou
les lois régulières du ministère de l'Agriculture et de la
Colonisation ne nous le permettaient pas...
M. COURCY: Parce qu'elles sont formées d'une association
familiale?
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: On ne le permet que si elles sont individuelles.
M. VINCENT: Nous avons mis à la disposition de cette
corporation familiale, par une aide spéciale, un montant d'argent de
$100,000 plus $18,000 mais non pas dans le processus régulier des lois
ou encore des règlements du ministère de l'Agriculture et de la
Colonisation. C'est une expérience qui a été tentée
sur les fermes Roy. Est-ce que l'expérience va s'avérer
raisonnablement intéressante pour pouvoir la répéter
à 10, 15, ou 50 ou 100 ou 250 exemplaires à travers la province?
Bien, il reste à connaître les résultats obtenus ainsi.
M. COURCY: Maintenant, est-ce que le ministre a d'autres projets
à nous mentionner parce que cela représente environ $1
million» Il reste $10,000 à passer.
M. VINCENT: Vous avez ici...
M. COURCY: Et quand ces projets ont été
commencés, parce que là le ministre dit qu'il n'y a rien...
M. VINCENT: Pour fins touristiques, il y a l'achat de certains
terrains que nous ne pouvons pas mentionner publiquement
présentement.
M. COURCY: Les terrains sont achetés?
M. VINCENT: Non.
M. COURCY: Ah! Cela va venir aussi?
M. VINCENT: Non, non. Il y a des options. Mais seulement l'ancien
ministre sait pour quelle raison on ne dit pas à quel endroit
exactement.
M. COURCY: S'il y a des options, les gens le savent
certainement.
M. VINCENT: Oui, mais cela peut être pour
différentes choses.
M. COURCY: Parce que le ministre ne me fera pas croire qu'il
prend une option et que personne ne le sait. Alors, il y a des options pour
combien?
M. VINCENT: Des options au ministères du Tourisme:
$500,000.
M. COURCY: $500,000. Des options pour des terrains
touristiques?
M. VINCENT: Oui, c'est pour une fin touristique. Cela fait partie
d'un complexe touristique.
M. COURCY: $1,500,000. M. VINCENT: Non, $500,000.
M. COURCY: Non, non, je veux dire, je suis rendu à
$1,500,000 sur $6 millions.
M. VINCENT: Ah bien! attendez une minute, nous n'avons pas
compté nous autres. J'aime autant recompter.
M. COURCY: Oui.
M. VINCENT: J'aime mieux recompter.
M. COURCY: Voici, c'est pour ça que je l'indiquais
à mesure que le ministre...
M. VINCENT: ... on avait parlé de $500,000 à
Newport, on avait parlé de $600,000 pour consolidation d'usine
laitière, pour l'équipage de terre, c'était $150,000
environ.
M. COURCY: D'équipage de terre?
M. VINCENT: On a parlé de $500,000... Equipage de terre
pour les pêcheries.
M. COURCY: Est-ce que la dépense est faite?
M. VINCENT: En ce qui nous concerne, les fonds sont
autorisés.
M. COURCY: Bien oui! les fonds sont autorisés.
M. VINCENT: Bien oui, mais...
M. COURCY: Est-ce que la dépense est faite? Est-ce que les
$600,000 que le ministre devaient dépenser l'automne dernier ont
été dépensés?
M. VINCENT: Est-ce que l'ancien ministre procédait avant
que les fonds soient autorisés?
M. COURCY: Non. Oui, si...
M. VINCENT: Oui?
M. COURCY: Certainement.
M. VINCENT: Ah! C'était moins sévère dans ce
temps-là?
M. COURCY: Possible. M. VINCENT: Ah!
M. COURCY: Mais, seulement, tous les plans pouvaient se
préparer avant que la construction se fasse.
M. VINCENT: Ah! Et la construction se faisait avant
l'autorisation des fonds?
M. COURCY: Non, parce qu'on demandait la soumission à
partir de ce moment-là.
M. VINCENT: Oui?
M. COURCY: Certainement... tout le travail était fait.
Là je ne sais pas... je vois que,...
M. VINCENT: Non, non. Il faut que les fonds soient
autorisés avant de commencer le travail.
M. COURCY: ... Il dit: On étudie. Alors, est-ce que
l'Office de développement régional est formé d'abord?
M. VINCENT: L'Office de développement régional?
Non.
M. COURCY: Il n'est pas formé encore.
M. VINCENT: Non. Est-ce qu'il devait se former?
M. COURCY: Est-ce que le ministre peut me dire alors, comment il
va mettre en application le plan quinquennal qu'il annonce depuis six mois,
huit mois.
M. VINCENT: Ce plan va se mettre en application, mais seulement,
il est absolument nécessaire d'avoir l'Office régional de
développement pour le mettre en application.
M. COURCY: Alors le ministre va former... M. VINCENT: Est-ce que
l'ancien ministre...
M. COURCY: Est-ce qu'il va y avoir une législation...
M. VINCENT: Est-ce que l'ancien ministre avait accepté la
proposition de l'Office régional de développement?
M. COURCY: Oui, monsieur, c'était accepté. M.
VINCENT: D'accord.
M. COURCY: Est-ce que le ministre actuel va passer une
législation pour créer l'Office du développement
régional?
M. VINCENT: Les intentions du gouvernement, d'ailleurs
c'est...
M. COURCY: C'est « rempli » de bonnes intentions dans
les journaux depuis six mois.
M. VINCENT: Non, non, ce n'est pas « rempli », c'est
réel.
M. COURCY: Et on ne voit jamais rien apparaître. Alors il y
aura un Office du développement régional.
M. VINCENT: Ce n'est pas une convention, ça. Ce n'est pas
« arrangé, c'est réel ».
M. COURCY: Il y aura un Office de développement
régional. Quel en sera le rôle et à quel endroit?
M. VINCENT: L'Office de développement régional,
est-ce que cela a été annoncé?
M. COURCY: Non, mais l'Office...
M. VINCENT: Il n'est pas question d'un Office de
développement régional. La recommandation du plan du BAEQ...
M. COURCY: Comment d'abord le ministre de l'Agriculture
mettra-t-il en application le plan qui a été
préparé depuis trois ans par les experts pour la planification du
Bas-Saint-Laurent, pour son relèvement économique dans le domaine
de l'agriculture, chasse et pêche, richesses naturelles et richesses
humaines?
M. VINCENT: Bien les mettre en action.
M. COURCY: Quel est le plan du ministre pour les mettre en
action?
M. VINCENT: La réalisation?
M. COURCY: Certainement. Du plan.
M. VINCENT: Le plan pour mettre en application la
réalisation du plan.
M. COURCY: Quelles sont ces structures? Comment va-t-il
l'organiser? Est-ce qu'il va y avoir quatre régions administratives?
Est-ce qu'il va y en avoir trois? Est-ce qu'il va y en avoir une à
Cabano, à Rimouski, à Rivière-du-Loup...
M. VINCENT: Non, écoutez. L'ancien ministre se
mélange encore dans tout ça.
M. COURCY: Non, à Cabano, il y a un développement
régional.
M. VINCENT: Pour Cabano et Rimouski, ce sont des conseils...
M. COURCY: Des conseils d'orientation économique.
M. VINCENT: Ce sont des conseils territoriaux pour former le
grand conseil économique régional.
M. COURCY: Ce n'est pas du tout l'office régional du... Je
demande au ministre où sera situé le centre administratif...
M. VINCENT: Qui ne recommande rien au ministre, qui est un
organisme de consultation.
M. COURCY: Vous irez dire ça au Bas-Saint-Laurent, que
c'est votre recommandation.
M. VINCENT: C'est un organisme de consul-
tation dont font partie les conseils municipaux, les chambres de
commerce, l'UCC, qui sera l'interlocuteur entre le territoire pilote et le
gouvernement de la province de Québec. D'accord?
M. COURCY: Oui. Et le Conseil d'orientation économique?
Mais quel est l'organisme que le ministre a l'intention de mettre en place pour
l'exécution du plan?
M. VINCENT: Vous aurez des législations comme l'office du
plan, qui sont annoncées dans le discours du Trône. Si
j'annonçais tout de suite les grandes lignes de l'office du plan, je
verrais le député d'Abitibi-Ouest commencer à protester,
commencer à dire qu'en fin de compte, ce n'est pas l'endroit pour
annoncer les politiques du gouvernement et il le sait d'ailleurs.
M. COURCY: Mais, si le ministre n'annonce pas ici au
comité...
M. VINCENT: C'est annoncé dans le discours du Trône,
la création de l'office du plan.
M. COURCY: Alors, pourquoi se gêner pour le dire? Le
ministre... on s'imagine... on est rendu qu'on retient les déclarations
du ministre, parce qu'à un moment donné, on n'aaucunement
confiance.
M. VINCENT: Cela a été dit dans le discours du
Trône...
M. COURCY: Nous savons ce que le premier ministre actuel pense du
travail qui a été exécuté par les
spécialistes du BAEQ.
M. VINCENT: Ce qu'il en pense?
M. COURCY: Ce qu'il en pense. Il disait, à un moment
donné, vous en avez une industrie dans Matane, la BAEQ. C'est une
industrie de paperasse, de fabrication de faux programmes.
M. VINCENT: Il faudrait quand même que l'ancien ministre
soit...
M. COURCY: Cela, ce sont les déclarations du premier
ministre actuel. Pendant que nous bâtissions un plan, le premier ministre
d'aujourd'hui, l'ancien chef de l'Opposition, se prononçait sur ce qu'il
pensait du travail que nous étions en train de bâtir. Nous avons
raison d'être inquiets parce que, s'il pense encore la même
chose...
M. VINCENT: Il faut que l'ancien ministre lise les
dernières nouvelles. Comme, tout à l'heure, il parlait du
congrès de Cabano, que ça avait été un
fiasco...
M. COURCY: Alors, les dernières nouvelles, je veux les
avoir.
M. VINCENT: ... il y a eu d'autres choses depuis ce
temps-là. Oui, mais seulement...
M. COURCY: Où sera localisée la région
administrative, la région pilote du Bas-Saint-Laurent dans le
développement du plan, c'est une nouvelle que le ministre peut nous
donner.
M. VINCENT: Oui. Est-ce que ce sera à
Rivière-du-Loup, Rimouski? Est-ce que l'ancien ministre...
M. COURCY: Est-ce que le ministre est capable de prendre une
décision à un moment donné? S'il ne l'a pas prise encore
à la fin de mai, je ne sais pas où l'on va aller en 1967, en 1968
dans le développement du Bas-Saint-Laurent. Le ministre n'a pas encore
son idée faite sur la région administrative, sur la localisation
de la région administrative de la région pilote.
M. GAGNON: Cela ne relève pas du ministre, ça
relève du conseil des ministres.
M. VINCENT: Oui, mais il faudrait qu'on le répète
pour la dixième fois.
M. COURCY: De qui relève la mise en application du
plan?
M. VINCENT: Non, ça ne relève pas du ministre de
l'agriculture, la mise en application du plan. Cela relève du
gouvernement,
M. COURCY: Le ministère de l'Agriculture, le gouvernement,
c'est normal. Est-ce le ministre qui est responsable d'ARDA?
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Alors, si c'est le ministre de l'Agriculture qui est
responsable d'ARDA, et c'est le ministre de l'Agriculture qui est
responsable...
M. VINCENT: Je suis responsable du plan...
M. COURCY: ... qui était responsable de la mise en marche
des études socio-économiques.
M. VINCENT: Qui est responsable des études du plan
présentement.
M. COURCY: Les rapports ont été
déposés au ministre de l'Agriculture.
M. VINCENT: Au Conseil d'orientation économique.
M. COURCY: Non, le Conseil de l'orientation économique,
pour l'information du ministre de l'Agriculture, député de
Nicolet, est...
M. VINCENT: Le dépositaire du plan...
M. COURCY: ... est devenu après, le dépositaire du
plan...
M. VINCENT: Il va faire ses recommandations au gouvernement et le
gouvernement prendra les décisions qui s'imposent. Enfin le gouvernement
prendra les décisions qui s'imposent D'ailleurs, il en a prises. Ce ne
seront pas seulement des voeux pieux comme on était habitué d'en
voir avec Sidbec et compagnie depuis trois ou quatre ans, pas seulement des
voeux pieux, mais le gouvernement a pris des décisions. En octobre, $6
millions de projets qui font partie du budget de cette année...
M. COURCY: Investis?
M. VINCENT: Nous en sommes au 23 mai 1967...
M. COURCY: Ah! bon, le ministre avoue sa déclaration du
mois d'octobre où il investissait les $6 millions. Ils apparaissent dans
le budget de cette année pour être dépensés en
67/68.
M. VINCENT: Les projets apparaissent au budget de cette
année, la réalisation a été commencée
dès l'an passé, nous sommes au 23 mai...
M. COURCY: Comment le ministre a-t-il fait pour accomplir les
réalisations de l'an passé, si cela paraît au budget de
cette année? Ils ne sont pas encore votés.
M. VINCENT: Nous avons commencé l'an dernier avec l'autre
budget. Nous continuons cette année avec les montants d'argent qui ont
été visés au budget, nous en sommes au 23 mai 1967. Le
nouveau budget est en vigueur depuis le 1er avril 1967, cela veut dire depuis
31 jours plus 23. Il reste encore juin, juillet, août, septembre,
octobre, novembre, décembre, janvier, février, mars 1968.
M. COURCY: Alors, le ministre me dit que la mise en application
du plan ne relèvera pas du ministre de l'Agriculture, que cela va
relever du Conseil d'orientation économique?
M. VINCENT: Cela relèvera du conseil des ministres, soit
par l'office du plan...
M. COURCY: Mais qui en sera responsable? M. VINCENT: Qui sera
responsable de quoi?
M. COURCY: Si cela ne relève pas du ministre de
l'Agriculture, le ministre dit que cela relève du conseil des ministres.
Le conseil des ministres comprend dix ou onze ministres et dix ou douze
ministres d'Etat. Mais qui sera responsable...
M. GAGNON: L'office du plan...
M. COURCY: .. devant les Chambres...
M. GAGNON: L'office du plan.
M. VINCENT: Devant les Chambres, la personne qui sera
désignée pour être responsable de l'exécution du
plan.
M. COURCY: Alors, dans ce cas-là, disons que le
gouvernement a l'intention...
M. VINCENT: La décision du gouvernement a
été prise en octobre dernier...
M. COURCY: Laquelle?
M. VINCENT: Il y aura un grand coordonnateur responsable de
l'application du plan dans le territoire pilote, responsable directement au
conseil des ministres.
M. COURCY: Le coordonnateur devra être un ministre, s'il
veut venir défendre ses crédits.
M. VINCENT: Oui, d'accord.
M. COURCY: Est-ce que, dans ce cas-là, le gouvernement a
l'intention d'établir comme promis un ministère de la
Planification?
M. VINCENT: L'office du plan, tel que nous l'avons annoncé
dans le discours du Trône et j'espère que l'ancien ministre
a lu le discours du Trône, il aurait pu au moins s'inspirer...
M. COURCY: Alors, que le ministre réponde! Il est question
d'une chambre agricole aussi, dans le discours du Trône,...
M. VINCENT: Oui.
M. LE PRESIDENT: Nous n'en avons pas!
M. COURCY: ... et puis, une chambre agricole, cela existe depuis
1938...
M. VINCENT: En 1867, il y en avait une ici!
M. LE PRESIDENT: Nous avons passé deux heures sur la
chambre agricole!
M. COURCY: Alors, est-ce que le gouvernement a l'intention
d'établir un ministère de la Planification?
M. VINCENT: Un office du plan, tel qu'annoncé dans le
discours du Trône, et en plus de cela,...
M. COURCY: Qui sera responsable...
M. VINCENT: - si l'ancien ministre a lu les journaux, le premier
ministre a annoncé encore récemment au retour de son voyage en
France qu'il y aura des échanges entre nos fonctionnaires ici, les
fonctionnaires français. Et d'ailleurs, nous avons des fonctionnaires de
l'ARDA qui reviennent, des professionnels,...
M. COURCY: Que nous avons envoyés étudier...
M. VINCENT: ... qui sont allés... M. COURCY: Et qui
reviennent!
M. VINCENT: Ils reviennent, ils sont allés constater sur
place de quelle façon on procédait à l'aménagement
du territoire. Et encore là, pour ne pas arriver, nous, dans le
Québec, à la même situation qui prévaut
présentement au Nouveau-Brunswick, alors qu'on a établi un beau
programme d'action, signé au mois d'octobre l'an passé...
M., COURCY: Oui, mais là, on ne regarde pas les crédits du
Nouveau-Brunswick, ce sont...
M. VINCENT: ... et il n'y a absolument rien de
commencé!
M. COURCY: ... les crédits du ministère de
l'Agriculture du Québec.
M. VINCENT: A titre d'exemple...
M. COURCY: Alors, le ministre dit qu'il attend le retour des
spécialistes que nous avons envoyés, il y a deux ans, pour
étudier en Europe?
M. VINCENT: Je n'attends pas le retour des spécialistes
d'il y a deux ans. Les spécialistes y sont allés la semaine
dernière et il y a quinze jours. Et il y aura par la suite des
échanges entre le gouvernement français et le gouvernement de la
province de Québec pour justement faire ce travail, non seulement de
consultation, mais ce travail qui a été fait en France dans
certaines régions, dans certains territoires, pour voir de quelle
façon on a réussi ces expériences, appliquer ce qui est
possible d'appliquer chez nous. Je répète qu'il y aura la
création d'un office du plan, tel qu'annoncé dans le discours du
Trône.
M. COURCY: Les Français sont-ils arrivés? Alors,
c'est un échange, on va aller chercher des Français là-bas
pour venir nous dire comment mettre le plan en application?
M. VINCENT: Pas des bergers, des Français!
M. COURCY: Non, comment mettre le plan en application? Puis on
prend nos gars, on va les envoyer en France pour savoir comment ils ont
appliqué leur plan, c'est cela? C'est cela que le ministre vient de
dire! Nous allons faire des échanges avec la France.
Alors si les gars s'en viennent ici commencer à étudier,
comment mettre le plan en application? Ils ont besoin d'agir vite si on ne veut
pas attendre en 69/70, avant qu'il y ait quelque chose qui se fasse, dans ce
domaine.
M. VINCENT: Non, mais le gouvernement est changé depuis le
5 juin.
M. COURCY: Cela paraît. Parce que les
échéanciers sont retardés énormément...
M. VINCENT; Bien oui... De combien de temps l'échéancier
est-il retardé?
M. COURCY: Il y a toujours bien huit mois. M. VINCENT: Huit
mois?
M. COURCY: Le ministre dit; On fait venir des gars de France pour
faire des échanges, pour venir étudier la mise en
application...
M. VINCENT; Non, non il ne faudrait quand même pas
interpréter...
M. COURCY: Qu'est-ce qu'ils vont venir faire ici les
Français?
M. VINCENT: Tous les autres membres du comité ont
compris.
M. COURCY: Cela ne fait rien, il faut que je comprenne. Qu'est-ce
qu'ils vont venir faire vos Français?
M. VINCENT: Je ne vous garantis pas que je vais vous le faire
comprendre. Je peux vous l'expliquer à nouveau.
M. COURCY: Que le ministre essaye!
M. VINCENT: Les échanges qui vont se faire entre les
spécialistes français et aussi les spécialistes ici dans
le province de Québec, c'est en vue justement de voir de quelle
façon certaines expériences ont été faites dans
d'autres pays, voir que de quelle façon cela peut s'appliquer chez nous.
Et d'ailleurs vous avez des fonctionnaires, vous avez 14 personnes, pas
seulement des fonctionnaires, mais il y a 14 personnes qui sont revenues,
dimanche ou samedi... Vous avez deux personnes de Montréal pour le
ministère de l'Education, nous avons le Conseil d'orientation
économique et ARDA-Québec, un groupe qui est allé en
France dans la région de Bordeaux, pas à la prison de Bordeaux,
il faudrait bien s'expliquer, dans la région de Bordeaux, pour voir les
réalisations qui ont été faites, voir les structures
d'exécution...
M. COURCY: Combien de personnes d'ARDA-Québec sont
allés là?
M. VINCENT: Une personne d'ARDA-Québec.
M. COURCY: Une personne d'ARDA-Qué-bec. Elle est
allée pour quinze jours faire un tour, voir ce qui se passe. Il en est
allé à tous les ans, depuis trois ans ou quatre ans, qui ont
visité un peu partout différents projets d'aménagement,
aux Etats-Unis et ailleurs.
M. VINCENT: Non, mais eux sont allés pour les structures
d'exécution.
M. COURCY: Oui, mais il y en avait un. De Québec-ARDA, il
y en avait un.
M. VINCENT: Vous aviez M. Poulin, du Conseil d'orientation
économique, vous aviez le notaire Béland,
d'ARDA-Québec,...
M. COURCY: Béland, oui.
M. VINCENT: Vous avez un nommé Lash, de la ville de
Montréal.
M. COURCY: Est-ce que tous ceux qui sont revenus vont être
engagés par ARDA-Québec?
M. VINCENT: Bien, il y a Poulin, Béland...
M. COURCY: Poulin est au Conseil d'orientation économique
et Béland est à ARDA. Est-ce que les employés du
ministère de l'Education qui ont été envoyés faire
le voyage ont été engagés par Québec-ARDA pour
mettre en application...
M. VINCENT: Non, ces gens travaillent pour le gouvernement
provincial. Il se fait plus de collaboration entre les ministères ou les
différents organismes du gouvernement. Disons que nous en sommes rendus
au point où il faut faire la coordination horizontale entre les
ministères, entre les organismes.
M. COURCY: Maintenant, quelle sera l'autorité de l'office
du plan. Là, nous n'avons pas le personnel...
M. VINCENT: En temps et lieu, quand la législation sera
discutée en Chambre, vous aurez tous les détails concernant
l'office du plan.
M. COURCY: Quelle sera l'autorité des conseils
régionaux?
M. VINCENT: Des conseils économiques régionaux?
Quelle autorité?
M. COURCY: Est-ce qu'ils seront consultatifs ou s'ils auront une
autorité réelle?
M. VINCENT: Certainement qu'ils seront consultatifs, les conseils
économiques régionaux ou le grand conseil économique
régional sera l'interlocuteur entre la région pilote et le
gouvernement. Et nous n'avons pas l'intention de leur dicter une ligne
d'autorité, une ligne de pensée,...
M. COURCY: Qu'est-ce que le ministre veut dire par là?
M. VINCENT: Bien, vous demandez quelle sera
l'autorité.
M. COURCY: Alors, il y aura un interlocuteur, mais d'après
ce que le ministre vient de dire, les Conseils d'orientation économique
du Bas Saint-Laurent...
M. VINCENT: Des Conseils d'orientation économique
régionaux...
M. COURCY: ... régionaux du Bas Saint-Laurent.
M. VINCENT: ... sont formés des quatre conseils
territoriaux qui seront les interlocuteurs du territoire pilote.
M. COURCY: Est-ce qu'ils seront consultatifs ou s'ils auront une
responsabilité à jouer directement?
M. VINCENT: Ce sont les interlocuteurs qui pourront consulter le
gouvernement, c'est-à-dire qui pourront aviser le gouvernement. Le
gouvernement pourra les consulter en ce qui concerne l'exécution du
plan.
M. COURCY: Ils n'auront aucune autorité sur
l'exécution.
M. VINCENT: Non, ce n'est pas le mandat qu'ils se donnent. Le
conseil économique régional ne se donne pas le mandat
d'exécuter.
M. COURCY: Alors il y aura un office du plan qui aura le mandat
d'exécuter au nom du gouvernement.
M. VINCENT: Qui pourra avoir le mandat d'exécuter au nom
du gouvernement. Est-ce qu'il l'aura? Cela, c'est une législation qui
sera présentée à l'Assemblée législative, et
à cette occasion, il y aura tous les détails concernant les
structures de l'office du plan, de la façon dont l'office du plan
opérera.
M. COURCY: Le ministre sait que ça presse
énormément parce que cet office du plan devait être
formé au plus tard en janvier 1967. Est-ce que le ministre peut nous
dire que d'ici un mois, au moins, cet office du plan sera formé par une
loi?
M. VINCENT: Le gouvernement propose et l'Opposition dispose.
M. COURCY: Qu'est-ce que cela veut dire en
réalité?
M. VINCENT: Bien, ça veut dire ça.
M. COURCY: Cela veut dire que le ministre ne le sait pas.
M. VINCENT: Bien d'ici un mois...
M. COURCY: Il ne sait pas le rôle que jouera l'office du
plan. Est-ce que le ministre ne sait pas, en fin de compte, s'il y aura une loi
qui sera passée à un moment donné? Il nous dit que c'est
dans le discours du Trône, mais ça, ça ne veut pas dire
grand-chose. Troisièmement, quand on demande quel sera le rôle, il
dit: Je ne le sais pas.
M. VINCENT: L'ancien ministre me demande...
M. COURCY: Quel sera le rôle des commissions des conseils
d'orientation économique? Il dit: Je ne le sais pas. Je lui demande:
Est-ce consultatif ou administratif? Il ne le sait pas. Bien, M. le
Président,...
M. VINCENT: Maintenant, je comprends pour quelle raison cela a
été si difficile pour le ministère de l'Agriculture de
fonctionner pendant six ans.
M. COURCY: J'ai raison d'être inquiet, et les gens du
Bas-Saint-Laurent ont raison d'être inquiets. Maintenant, le ministre
peut-il me dire où sera située la région administrative ou
les régions administratives?
M. VINCENT: La région administrative? Est-ce qu'on peut
situer une région administrative?
M. COURCY: Cela ne me surprend pas que le ministre soit incapable
de prendre une décision.
M. VINCENT: Est-ce qu'on peut situer une région
administrative? On peut décider d'un centre administratif dans une
région, et non pas une région administrative.
M. COURCY: Est-ce que le ministre peut nous dire s'il a
l'intention de recommander une région, un centre administratif tel que
Rimouski ou s'il a l'intention d'en recommander quatre?
M. VINCENT: Le gouvernement devra se prononcer sur un centre
administratif dans la région du territoire pilote.
M. COURCY: Alors il y aura un centre administratif.
M. VINCENT: Il pourra y avoir, en ce qui concerne certains
ministères, des sous-centres pour pouvoir desservir la population. Il y
aura un centre névralgique où les décisions seront
prises.
M. COURCY: Est-ce que le ministre peut me dire l'endroit
où sera situé ce centre?
M. VINCENT: Le gouvernement prendra une décision sur le
centre administratif qui sera situé dans la région du territoire
pilote.
M. COURCY: Mais quand le gouvernement a-t-il l'intention d'en
prendre des décisions; et non seulement annoncer les décisions
qui viendront?
M. VINCENT: Si vous vous souvenez, l'ancien gouvernement avait
bloqué là-dessus.
M. COURCY: L'ancien gouvernement avait pris ses
responsabilités. Depuis le 5 juin, il a été
renversé.
M. VINCENT: Quand le chef de l'Opposition est allé
à Rivière-du-Loup accompagné par le député
d'Abitibi-Ouest, quand le député d'Abitibi-Ouest a
mentionné: Si nous prenons le pouvoir, nos amis les premiers. Vous vous
rappelez cela avait mêlé la population.
M. COURCY: C'est bien loin ça de l'office du
développement. Que le ministre soit donc sérieux! On parle d'un
centre administratif, il est rendu dans toute sorte de domaines. Que le
ministre reste donc sur la ligne! Il me fait penser à l'ancien
Duplessis.
M. VINCENT: L'ancien, est-ce qu'il y en a un nouveau?
M. COURCY: M. le Président, il y aura une région
administrative dont le centre sera...
M. VINCENT: Non, il n'y aura pas de région
administrative.
M. COURCY: La région du Bas-Saint-Laurent aura un centre
administratif quelque part.
M. VINCENT: Oui, il y aura un centre administratif dans la
région du Bas-Saint-Laurent.
M. COURCY: Mais le ministre ne peut pas déterminer ce soir
où sera situé ce centre?
M. VINCENT: Je pourrais le déterminer pour mon
ministère, mais pas pour les autres ministères.
M. COURCY: Non, non.
M. VINCENT: Cela, c'est une décision globale
gouvernementale.
M. COURCY: Non, le ministre est mêlé. On parle de
l'office du plan et le ministre dit: Pour mon ministère, je peux le
déterminer. Il y a des bureaux d'agronomes dans tous les
comtés.
M. VINCENT: En ce qui concerne le ministère de
l'Agriculture, c'est ma responsabilité. L'office du plan, en ce qui
concerne la législation, elle est annoncée, elle sera
présentée, elle sera discutée en Chambre.
M. COURCY: Le ministre m'a répondu l'autre jour lorsque
nous parlions de ce domaine.
M. VINCENT: L'ancien ministre me demande si je peux garantir que
dans un mois d'ici l'office du plan sera mis sur pied? C'est une
décision qui a été prise par le gouvernement. La
législation sera votée par l'Assemblée législative.
Est-ce que l'ancien ministre croit que je puis annoncer que dans un mois
l'Assemblée législative aura voté la loi de l'office du
plan? Est-ce que l'ancien ministre peut me dire qu'il va voter pour l'office du
plan?
M. COURCY: On verra de quoi a été faite la loi.
M. VINCENT: C'est la même question: Est-ce que ça
sera terminé dans un mois?
M. COURCY: Je ne suis pas au cabinet, M. le Président.
Quand j'étais au cabinet, je savais ce qui se passait, certainement et
j'assistais à toutes les séances et je puis dire au ministre que
je savais que telle loi venait à la session et, quand je
l'annonçais, je l'annonçais sur les crédits et non en
dehors de la Chambre.
M. VINCENT: C'est la même chose, l'office du plan va venir
au cours de la présente législature, mais l'ancien ministre me
demande si je puis affirmer que cela sera passé dans un mois.
M. COURCY: Alors, au cours de la présente
législature.
M. VINCENT: Même si nous consultons le budget...
M. COURCY: Maintenant, je crains énormément que si
cela retarde d'un mois, deux mois, trois mois, à ce moment-là, eh
bien, c'est un an de retard qu'on fait subir à tout ce groupe du
Bas-St-Laurent, à des centaines de milliers de personnes qui ont
travaillé sur l'éla-
boration du plan, et le ministre le sait aujourd'hui, à
l'animation sociale où tous les gens ont été
consultés.
M. VINCENT: Combien de cent mille?
M. COURCY: Une centaine de mille dans les neuf comtés.
M. VINCENT: Quelle est la population totale du territoire
pilote?
M. COURCY: Bien, je pourrais le dire au ministre demain.
M. VINCENT: A peu près, vu que l'ancien ministre a
travaillé durant trois ans et demi là-dessus, il doit le savoir
par coeur.
M. COURCY: Pas par coeur, parce que c'est la même chose que
le ministre. Si je fais une déclaration, demain il va arriver disant: Le
ministre s'est trompé de 50,000 de 10,000 ou de 3,000.
M. VINCENT: Non, non à 50,000 près.
M. COURCY: Je le dirai demain au ministre, c'est facile, j'ai
seulement à relever le recensement. Alors il y a des milliers de
personnes qui ont travaillé à l'élaboration du plan, qui
attendent les résultats, qui attendent la mise en application, nous
sommes rendus en mai 1967 et le ministre dit: Cela va venir encore à la
session.
M. VINCENT: Le travail a commencé il y a dix ans.
M. COURCY: Plus le ministre va retarder...
M. VINCENT: Le travail a été commencé il y a
dix ans par les deux conseils régionaux qui sont là.
M. COURCY: Non, par un conseil.
M. VINCENT: Par le conseil économique du Bas-St-Laurent il
y a dix ans, l'autre conseil est venu s'ajouter à cela en 1961.
M. COURCY: Comme d'ailleurs tous les conseils économiques
des régions font du travail depuis le commencement sur différents
projets, des recommandations du gouvernement, cela c'est normal. Ce n'est pas
un plan, ce sont des projets spécifiques...
M. VINCENT: C'est cela.
M. COURCY: ... dans le Bas-St-Laurent. Mais cela a
été la base, cela a été le départ de ce
conseil d'orientation économique avec qui on a fusionné. On a
formé de toutes pièces le conseil des Iles-de-la-Madeleine et du
Bas-St-Laurent. On les a fusionné pour arriver avec le BAEQ. Tous ces
gens-là ont travaillé, tous ces gens-là ont passé
des veillées, j'ai vu, j'ai assisté à des séances
d'étude avec des gens où les cultivateurs étaient
réunis, où les commerçants et les industriels
étaient réunis pour discuter en fin de compte et donner tous
leurs désirs. Et aujourd'hui, de mois en mois, on retarde la mise en
application du plan et je dis au ministre que s'il retarde encore un mois ou
deux, il retarde d'un an la mise en application du plan. Parce que ce n'est pas
tout de passer la loi, lorsque la loi sera passée, il faudra former et
engager le personnel nécessaire et là encore, il faudra des mois
et des mois parce que les Français...
M. VINCENT: C'est tout cela qui se prépare
présentement, c'est tout cela que nous sommes à mettre à
pied d'oeuvre présentement pour ne pas en arriver à
l'expérience que subit présentement le Nouveau-Brunswick, avec la
signature d'une entente en octobre 1966, avec un projet de $100 millions.
M. COURCY: N'est-ce pas le ministre lui-même qui a
annoncé, il y a déjà plusieurs mois, qu'il était en
train de signer une entente avec Ottawa pour le montant d'environ $80 et
quelques millions pour le développement du Bas-St-Laurent?
M. VINCENT: Au chronomètre, ce n'était pas
haut.
M. COURCY: Est-ce que ce n'est pas le ministre qui a
déclaré être en train de le signer pour un montant de X
quelconque, qu'il était en train de signer cela? Il y a
déjà plusieurs mois que le ministre a déclaré cela.
Maintenant il nous dit: Non, nous ne sommes pas prêts, nous ne voulons
pas répéter les erreurs...
M. VINCENT: Je vais vous donner exactement le texte.
M. COURCY: Non, je n'ai pas le texte du ministre, j'ai ce qui est
rapporté dans les journaux, parce que le ministre ne donne pas ses
textes.
M. VINCENT: Je peux vous les envoyer.
M. COURCY: Je n'en ai pas,çafera mon affaire parce que
j'en ai eu d'un journaliste; main-
tenant quels moyens prendra le ministre? 11 dit: L'office du plan,
l'organisme qu'il mettra en place c'est cela. Il va nommer un
interlocuteur.
M. VINCENT: Un interlocuteur?
M. COURCY: C'est cela qu'il nous adit tantôt.
M. VINCENT: C'est nouveau, non je n'ai pas parlé de
cela.
M. COURCY: Un interlocuteur entre les régions et le
Conseil d'orientation économique.
M. VINCENT: Le ministre n'a pas l'intention de nommer un
interlocuteur mais les quatre conseils territoriaux je le
répète pour la cinquième fois ont une
réunion dimanche prochain à Chandler, en Gaspésie,
où ils vont former un grand conseil économique régional,
non pas nommé par le ministre je ne sais pas si c'étaient
les habitudes de l'ancien ministre de nommer, mais nous, nous laissons la
population libre de faire son choix ils vont nommer un conseil
économique régional, un bureau de direction, qui va devenir
l'interlocuteur duterritoire pilote pour le gouvernement.
M. COURCY: Bon. Quels sont les projets, dans le budget 67/68, que
nous dépose le ministre? Quels sont les projets, qu'a l'intention de
mettre en marche le ministère de l'Agriculture pour $10,584,000?
M. VINCENT: D'abord, en ce qui concerne le plan, c'est une
entente spéciale.
M. COURCY: D'abord le ministre sait que c'est le temps de le
développer. Il y a des études qui sont faites, c'est prêt.
Il y a certainement des projets spécifiques de recommandés.
M. VINCENT: Maintenant, ces projets, auxquels refère le
député d'Abitibi-Ouest, ces projets, en ce qui concerne le plan
lui-même, sont sujets à une entente spéciale avec les
autorités fédérales pour pouvoir profiter du fonds
spécial de $300 millions, créé par le gouvernement
fédéral. C'est ce qu'on appelle communément FDER, Fonds de
développement économique rural. C'est assujetti à une
entente spéciale et des fonctionnaires y travaillent tant aux niveaux
provincial que fédéral pour en arriver à une entente.
Maintenant, les montants que nous avons au budget de l'ARDA, totalisant
$11,705,000 plus un montant de $8.4 millions, il y en a $8.5 millions pour la
réalisation d'une partie des projets recommandés par le BAEQ
d'ici à ce qu'on signe l'entente spéciale. Dans les autres cas,
vous avez la dépense pour ce montant de $11,705,000, il y a traitements,
salaires, frais de voyage, matériel, articles de bureau. Quatre projets
d'aménagement rural et de développement agricole comme nous
l'avons expliqué l'autre jour. Il s'agit des projets de drainage, cela
implique le ministère de l'Agriculture et de la Colonisation, le
ministère des Richesses naturelles, le ministère des Terres et
Forêts, le ministère de l'Industrie et du Commerce, le
ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, ARDA... Dans
l'immobilisation, il y a des montants d'argent de prévus pour...
M. COURCY: Alors, dans les projets agricoles du Bas-St-Laurent,
les $8 millions, c'est la continuation des projets commencés, tels le
drainage, l'amélioration des fermes.
M. VINCENT: Dans immobilisation, vous avez: ministère des
Richesses naturelles, ministère des Terres et Forêts,
ministère de l'Industrie et du Commerce, ministère du Tourisme,
de la Chasse et de la Pêche, ministère de la Voirie et ARDA.
M. COURCY: Est-ce que le ministère du Tourisme, de la
Chasse et de la Pêche qui apparaît et puisque le ministre le
mentionne, il apparaît à son budget, dans l'immobilisation...
M. VINCENT: Non, non, c'est-à-dire que c'est en dehors du
budget, mais c'est une division, comme j'ai l'habitude de faire.
M. COURCY: Dans ce qui apparaît ici, le ministre mentionne
des projets touristiques.
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Est-ce que le projet des monts Chics-Chocs, Albert et
Logan, sont considérés dans ça? Où un projet avait
été préparé à 100% par le gouvernement
fédéral.
M. VINCENT: Cela peut faire partie du grand programme. C'est
possible que cela fasse partie du grand programme complet de...
M. COURCY: Alors, les gens du Bas-Saint-Laurent, de la
Gaspésie peuvent espérer que les monts Chics-Chocs seront
développés...
M. VINCENT: Cela fait partie d'une recommandation.
M. COURCY: ... il y a des possibilités que les monts
Chic-Chocs soient développés.
M. VINCENT: Voici, c'est un projet du ministère du
Tourisme, Chasse et pêche.
M. COURCY: Oui, avec ARDA.
M. VINCENT: C'est un projet du ministère avec contribution
de l'ARDA, travail conjoint avec ARDA, à l'intérieur du plan du
BAEQ.
M. COURCY: Est-ce que le ministère de l'Agriculture a
d'autres projets que le drainage et l'amélioration des fermes, dans le
Bas-Saint-Laurent, avec contribution de l'ARDA?
M. VINCENT: Dans le Bas-Saint-Laurent, consolidation des usines
laitières, vous avez; drainage, travaux mécanisés, achat
de terres marginales. Il y a aussi le projet concernant les fermes-normes,
l'amélioration foncière des fermes, programme complet, vous avez
l'étude du programme de l'amélioration foncière des fermes
pour pouvoir faire l'étude bénéfice-coût, vous avez
l'assainissement et l'aménagement des cours d'eau, vous avez
l'encouragement au drainage souterrain, vous avez l'agrandissement et la
consolidation des fermes. Cela, c'est le programme agricole.
M. COURCY: Un instant s'il vous plaît, qu'est-ce que le
ministre entend par agrandissement et consolidation des fermes?
M. VINCENT; C'est le projet qui était...
M. COURCY: De $2,000?
M. VINCENT: ... de $50 l'acre...
M. COURCY: ... jusqu'à concurrence de 120 acres, qui
existe depuis un an, un an et demi. La continuation de ce qui existe.
M. VINCENT: Le projet qui avait été
commencé...
M. COURCY: En avril 1966.
M. VINCENT: Le 1er avril 1966 pour se terminer le 31 mars 1967.
Si l'ancien ministre se souvient, c'est un projet d'un an.
M. COURCY: Et qui ne peut plus s'arrêter.
M. VINCENT: Qui ne peut plus s'arrêter et qui avait
été signé pour un an et que nous avons renouvelé
pour un an...
M. COURCY: ... parce que c'était une bonne politique que
nous avions établie et que le ministre fait bien de continuer.
M. VINCENT: On l'a fait à base expérimentale pour
voir jusqu'où cela peut nous conduire.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que cela s'applique dans toute la
province?
M. VINCENT: Oui, cela s'applique dans toute la province.
M. COURCY: Pour l'information du public, puisque c'est
enregistré, et pour l'information des autres députés,
est-ce que le ministre peut dire quelle est cette politique des $50 l'acre qui
s'applique dans toute la province, parce que beaucoup de cultivateurs ne sont
pas au courant actuellement? Est-ce que le ministre pourrait donner
l'explication pour le bénéfice des cultivateurs et surtout pour
les députés qui sont ici présents et des autres qui liront
les Débats?
M. VAILLANCOURT: Il y a le rachat des terres, $6,000 ça
c'est une autre politique?
M. VINCENT: C'est une autre politique à part. Cette
politique de $50 l'acre, si vous avez un cultivateur qui possède une
terre en culture de 80 à 120 acres, il peut profiter de cette mesure
d'assistance conjointe entre le ministère de l'Agriculture et ARDA, pour
jusqu'à concurrence de $50 l'acre, c'est-à-dire la
différence entre son étendue réelle en culture
aujourd'hui, entre son étendue réelle et le total de 120
acres.
Par exemple, si le cultivateur a 95 acres en culture, il agrandit
saferme, avec une ferme additionnelle de 60 acres, il profite de $50 l'acre,
à partir de 95 acres jusqu'à 120, ce qui veut dire 25 acres
à $50: $1,250 qu'on va lui verser pour fin d'amélioration
foncière de sa terre. Que ce soient en travaux de drainage, travaux
mécanisés...
M. VAILLANCOURT: Cela, c'est seulement pour de la terre
faite?
M. VINCENT: Culture et aussi... M. VAILLANCOURT: De la
terre...
M. VINCENT: Oui, tout ce qui est terrain en culture. Mais il ne
faut pas faire d'erreurs, c'est que c'est toujours compté sur le nombre
d'acres et non pas le nombre d'arpents.
M. FRASER: Disons qu'un gars a acheté
l'été
dernier sans faire de demande, est-ce qu'il ne peut pas faire sa demande
maintenant?
M. VINCENT: S'il a acheté l'été dernier?
Bien, il faut qu'il fasse sa demande d'abord au crédit agricole, qu'il
fasse par l'Office du crédit agricole une demande d'emprunt, à
l'occasion de l'inspection des lieux par un conseiller de l'Office du
crédit agricole...
M. FRASER: Au moment où il a acheté la ferme? Je
pense à un cas particulier: il avait cent acres, cent arpents, et il en
a acheté 50 à côté de lui, et je ne sais pas comment
ça s'est fait, il n'a pas profité de cette aide.
M. VINCENT: La meilleure chose pour lui, ce serait de rencontrer
son agronome le plus tôt possible; voir quelles sont les
possibilités de profiter de cette aide spéciale, et si l'achat a
été effectué après le premier avril 1966, il est
possible qu'il puisse bénéficier de subventions spéciales
de $50 l'acre. Mais, c'est impossible si le contrat a été
passé avant le premier avril 1966. Même, on a des cas où
les contrats ont été passés chez le notaire le 26
mars.
M. FRASER: Même s'il avait l'argent dans sa poche pour
payer le terrain, s'il a emprunté personnellement quelque chose, il ne
peut profiter de l'aide du gouvernement.
M. VINCENT: Là, c'est un détail administratif et je
ne pourrais pas répondre. S'il a l'argent pour payer le terrain, il faut
nécessairement qu'il y ait l'inspection des lieux par l'Office du
crédit agricole et là, on va constater s'il a... Tout
dépend de l'organisation financière... C'est l'agronome du
comté qui doit constater... Alors, qu'il voit l'agronome de
comté. D'ailleurs, il va se faire une publicité là-dessus
avec les moyens d'information que nous avons.
M. BROWN: What are the major projects you have in Eastern
Townships at this time?
M. VINCENT: Nous avons des assainissements des sols,
drainages,..
M. BROWN: No, but a major project of the...
M. VINCENT: Oui, projet spécifique pour les Cantons de
l'Est...
M. VAILLANCOURT: Suite à l'étude qui a
été faite, je suppose.
M. COURCY: Non, bien là, le ministre dit que ARDA va
contribuer à l'assainissement des sols, aux travaux
d'amélioration de fermes, dans les Cantons de l'Est?
M. VINCENT: Assainissement. Le drainage, l'assainissement des
sols: partout à travers la province, comme d'ailleurs c'était le
cas l'an passé et il y a deux ans.
M. COURCY: Le drainage?
M. VINCENT: C'est ce que j'ai dit.
M. COURCY: Pas dans la loi de l'amélioration des
fermes?
M. VINCENT: La loi de l'amélioration des fermes
s'appliquait aux régions pilotes seulement. Cela peut s'appliquer dans
toute la province, en autant que c'est dans un plan d'ensemble. En autant qu'il
y a une étude de prix bénéfice, ça peut s'appliquer
à travers toute la province. Non, jusqu'à présent,
ça n'a pas été appliqué.
M. LE PRESIDENT: Il est dix heures.
M. PICARD: Est-ce qu'il y a des cas particuliers où l'on
paie moins de $50 l'acre?
M. VINCENT: Non. C'est $50 l'acre.
UNE VOIX: Ils soustraient $50...
M. PICARD (Dorchester); C'est $50 l'acre.
M. VINCENT: Là où cela ne formerait pas un total de
$2,000, c'est parce que la différence entre l'étendue de terre
cultivée possédée par le cultivateur présentement
est le maximum admissible de 120, qui est 25 ou 30 acres, cela fait $1,250 ou
$1,500.
M. PICARD (Dorchester): Quel que soit le terrain, pourvu qu'il
soit cultivable.
M. VINCENT: C'est cela.
M. VAILLANCOURT; Mais quelqu'un qui a plus de 120 acres ne peut
bénéficier de cela?
M. VINCENT: Non, s'il a plus de 120 acres, il ne peut pas
bénéficier de la mesure spéciale.
M. GAGNON: Quand cette entente a-t-elle été
signée?
M. VINCENT; Bien, c'est une mesure d'assistance qui a été
signée le printemps passé.
M. GAGNON: Elle n'était pas tellement connue, en tout cas,
elle n'a été connue qu'au moment où elle a
été signée, d'après ce que rapporte le
député à ma droite. Elle n'était à peu
près pas connue, parce qu'il y a des cultivateurs...
M. VINCENT: Mais il y a plusieurs mesures d'assistance, je
remarque, par exemple, que depuis quelque temps, j'ai commencé dans les
journaux locaux chez moi une chronique hebdomadaire sur les mesures
d'assistance du ministère, tel le forage des puits, les travaux
mécanisés, le drainage, la loi de la consolidation ou de la
mesure d'assistance concernant la consolidation des fermes, et je remarque que
plusieurs cultivateurs m'écrivent par la suite pour me demander s'il
pourraient profiter de l'aide concernant le forage des puits. Ils ont
foré un puits il y a six mois ou un an, et ils ne savaient pas que cela
existait.
Alors, c'est une lacune qu'il faut corriger au ministère de
l'Agriculture et de la Colonisation, nous devons informer la population rurale
des mesures ou de l'aide technique, de l'aide financière que nous
pouvons leur procurer par les différentes mesures d'assistance que nous
avons. Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle tout le service
d'information du ministère de l'Agriculture est
réorganisé, et, avec cette réorganisation, nous serons en
mesure de répondre plus adéquatement par les journaux locaux, les
hebdomadaires et même les quotidiens, par des communiqués de
presse à chaque fois qu'il y aura quelque chose de neuf, et nous allons
demander la collaboration des journalistes, c'est très important.
Souvent, les journalistes écrivent pour la consommation urbaine,
oublient quelquefois la consommation locale rurale, et même les
problèmes de l'agriculture intéressent aussi les gens des villes,
parce qu'en définitive, les gens des villes mangent les produits qui
viennent de la ferme du Québec.
M. GAGNON: Ils mangent les campagnes!
M. VINCENT: Ils mangent les campagnes, pas
nécessairement!
M. FRASER: Est-ce que nous allons ajourner?
M. VINCENT: Est-ce terminé en haut?
M. LE PRESIDENT: A trois heures, demain après-midi.
(Séance du 24 mai 1967)
(Trois heures cinquante de
l'après-midi)
M. DEMERS (président du comité des crédits):
Messieurs les membres du comité, nous étions hier soir, lorsque
nous nous sommes quittés à traiter d'ARDA, et je crois qu'il a
été sensiblement question du BAEQ et des choses qui s'y
rapportent. Et lorsque nous avons cessé nos délibérations,
c'était le député d'Abitibi-Ouest qui avait la parole, et
nous la lui repassons avec l'espoir qu'il pourra régler son affaire dans
un avenir assez prochain.
M. COURCY: M. le Président, je demanderais au ministre
combien de nouveaux projets d'ARDA ont été mis en
exécution dans le domaine des bleuetières sur le budget 66/67, et
quelles sont ses intentions pour 67/68?
M. VINCENT: Les nouveaux projets d'ARDA qui ont été
mis en exécution dans le domaine de l'industrie du bleuet? Vous avez un
nouveau projet qui est la recherche, que j'ai déposé d'ailleurs
en Chambre, excusez non en 66/67, rien de nouveau. Il avait été
convenu à ce moment-là, d'après un rapport du
comité, qu'on arrêtait le développement des nouvelles
bleuetières pour consolider les bleuetières existantes et pour
établir un programme concernant la recherche et aussi la
commercialisation des bleuets de récolte.
M. COURCY: Oui, mais un entrepôt a été
construit en 66/67 au Lac-Saint-Jean.
M. VINCENT: Oui, mais seulement le nouveau projet qui a
été mis en oeuvre en 66/67...
M. COURCY: L'entrepôt?
M. VINCENT: ... qui avait été accepté en
principe par l'ancien gouvernement.
M. COURCY: Quel a été le coût de
l'entrepôt?
M. VINCENT: Le coût de l'entrepôt? Cela peut
être environ $900,000. Il reste encore un montant de $12 7,000 à
dépenser pour terminer complètement la construction.
M. COURCY: Quelle quantité de bleuets a été
congelée?
M. VINCENT: L'an passé? 150,000 livres.
M. COURCY: Sur des prévisions de combien?
M. VINCENT: La prévision était de 500,000 livres.
L'entrepôt qui devait être terminé le 15 a été
terminé le 26. Il y a eu aussi une question d'eau. Il n'y a pas eu assez
d'eau pour faire marcher les machines. Puis il est arrivé de la
gelée hâtive, et dans le montant de $127,000 qui est
considéré comme dépense cette année, il est
question qu'il y ait $35,000 de dépenses pour l'approvisionnement d'eau
qui a manqué l'an passé, plus une machine, le système de
chauffage et un entrepôt à terminer.
M. COURCY: Il reste à le terminer. C'est le même
projet, il reste à le terminer.
M. VINCENT: Oui, oui.
M. COURCY: Il reste à terminer pour un montant de
$127,000.
M. VINCENT: C'est ça.
M. COURCY: Maintenant la production du bleuet au Lac-Saint-Jean.
Si j'ai bien compris, le ministre vient de me dire que ce fut un fiasco...
M. VINCENT: Non.
M. COURCY: ... en 1966.
M. VINCENT: Pas la production du bleuet qui fut un fiasco. Voici,
il y avait la production ou la récolte des bleuets sauvages, ce fut
normal; mais dans les bleuetières aménagées, la
prévision était de 10 millions de livres au Lac-Saint-Jean, et
effectivement la récolte fut de 6 millions. Ce qui est arrivé,
c'est que, dans les bleuetières aménagées, il y a eu des
difficultés en ce qui concerne le brûlage, la
dépollinisation, aussi le brise-vent, tout... Pardon?
M. FRASER: Vous avez commencé là parce que
ça prend beaucoup d'eau pour les bleuets.
M. VINCENT: Dans cette région, oui. La
dépollinisation d'abord fut la principale difficulté et...
M. COURCY: C'est parce que j'ai ici une production-record de
bleuets et on dit que...
M. VINCENT: Mais c'est...
M. COURCY: ... les prévisions d'ARDA ont été
dépassées par 1,350,000 livres. La production prévue par
TARDA organisme sous la tutelle du ministère de l'Agriculture et
de la
Colonisation est de 9,400,000 livres de bleuets en date du 26
juillet 1966...
M. VINCENT: Dans toute la province.
M. COURCY: ... dans le Lac-Saint-Jean. Pourtant on peut affirmer
en substance, que c'était la première année que les
bleuetières étaient en opération. Et on dit
là-dessus qu'il y a 19 bleuetières qui sont maintenant
aménagées ou en voie d'aménagement sur le plan
régional.
M. VINCENT: Le gros de la récolte a été pris
dans des endroits non aménagés, non pas dans les
bleutières nouvellement aménagées. Comme je l'ai
mentionné tout à l'heure, la récolte est venue en grande
partie des bleuetières non aménagées; dans les
bleuetières nouvellement aménagées, à cause de
facteurs techniques que nous devons corriger, cela n'a pas donné le
rendement ou le résultat qu'on espérait obtenir.
M. COURCY: Parce qu'on donne des chiffres et c'est le
député Gauthier, le député de Roberval, qui cite
les chiffres de l'an dernier pour le Lac-Saint-Jean-Chicoutimi ces
chiffres montrent une augmentation multipliée par cinq...
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: ... sur la récolte 1966 à comparer
à 1965...
M. VINCENT: Sur la récolte totale.
M. COURCY: ... au Lac-Saint-Jean-Chicoutimi.
M. VINCENT: Dans les récoltes totales, dans les
bleutières aménagées, dans les bleuetières
naturelles.
M. COURCY: Oui, oui. M. VINCENT: Naturelles. M. COURCY:
Oui et...
M. VINCENT: On n'a pas obtenu le succès anticipé ou
envisagé dans les bleuetières aménagées.
M. COURCY: Il cite aussi que la récolte prévue dans
les bleuetières aménagées a dépassé de
1,350,000 livres la production prévue par l'ARDA, organisme sous la
tutelle du ministère de l'Agriculture et de la Colonisation.
M. VINCENT: Non, à moins que.,. A quelle date,
ça?
M. COURCY: C'est à Chambord. Il a été
donné par le député de Roberval dans le Soleil, page 31, 5
avril, 5 ou 8 avril. Le député de Roberval doit le savoir.
M. VINCENT: Quelle année?
M. GAUTHIER (Roberval): Les chiffres que vous citez...
M. VINCENT: Quelle année?
M. GAUTHIER (Roberval): ... sont tirés d'un rapport qui a
été publié par le centre de l'Industrie et du
Commerce.
M. VINCENT: Mais il y eu des corrections apportées
à ces chiffres par la suite. Des prévisions qui avaient
été formulées par le ministère de l'Industrie et du
Commerce, la récolte envisagée, au début, était de
10 millions, au total. A un certain moment, les prévisions ont descendu
à trois millions et par la suite cela a été
rajusté. Il y a tellement de facteurs techniques ou de
température.
D'après les informations que l'on me fournit présentement,
dans les bleuetières aménagées, il y a eu 2,000,000 de
livres qui ont été récoltées dont 150,000 livres
ont été transformées à la nouvelle usine de
Saint-Bruno.
M. COURCY: Alors le programme que le ministère de
l'Agriculture avait tracé pour 1966, où l'on devait
aménager 14 bleuetières, en plus de ce qui existait, les 19 du
Lac-Saint-Jean, n'a pas été mis en application?
M. VINCENT: Le ministère de l'Agriculture avait
tracé un programme pour aménager une série de nouvelle
bleuetières, je n'ai pas le nombre exact, mais,...
M. COURCY: 14.
M. VINCENT: ... à la suite de certains rapports qui sont
venus des officiers en charge de ce projet, les autorités du
ministère avaient accepté de différer pour un certain
temps l'aménagement de nouvelles bleuetières et c'est là
que j'ai pris la direction du ministère.
M. COURCY: Est-ce que les bleuetières qui étaient
en projet d'aménagement, en 1966, seront aménagées en
1967?
M. VINCENT: Tout dépendra des rapports qui viendront des
officiers responsables de l'aménagement des bleuetières, de la
commercialisation et aussi de la mise en marché du bleuet.
M. COURCY: Est-ce que le ministre croit qu'il y a des
possibilités de production quasi illimitée dans Québec
pour le commerce avec les Etats-Unis?
M. VINCENT: Possibilités de production, oui.
M. COURCY: Pour commercer avec les Etats-Unis?
M. VINCENT: Pour le mettre sur le marché par la suite, le
transformer, le mettre en marché, la mise en marché, c'est cela
qu'il faut regarder.
M. COURCY: Le ministre a-t-il lu un rapport de M. Belzile qui, un
jour, était en charge de l'aménagement des bleuetières et
de la commercialisation des bleuets après un voyage fait aux Etats-Unis
où il dit qu'il y a de la place en autant que le bleuet est d'une bonne
qualité?
M. VINCENT: Moi, j'ai pris connaissance du rapport. Je pense que
je l'ai même ici. Et c'est de là, je crois, que la décision
de l'ancien gouvernement avait été de voir à la mise en
marché avant d'aménager de nouvelles bleuetières.
M. COURCY: Est-ce que le ministre, ayant pris connaissance de
tous les rapports sur la commercialisation du bleuet, est d'avis que nous
devons intensifier l'aménagement de bleuetières?
M. VINCENT: Oui, mais à la suite du travail qui se fait
présentement qui a été décidé par ARDA tout
récemment, parce que si toutes les bleuetières avaient
été aménagées tel que défini, il aurait
fallu aller chercher 25% du marché américain, si naturellement
les bleuetières avaient donné le résultat escompté.
Il aurait fallu tout de suite être certain d'au moins 25% de la
consommation américaine.
M. COURCY: Mais face à ces circonstances où les
prévisions des officiers d'ARDA se sont avérées fausses en
réalité...
M. VINCENT: ... non...
M. COURCY: ... puisqu'on a récolté de nos
bleuetières aménagées un montant de...
M. VINCENT: Dans le Lac-Saint-Jean, deux millions.
M. COURCY: Deux millions et dans le Nord-Ouest
québécois?
M. VINCENT: Dans le Nord-ouest québécois, la
production totale, de mémoire, a été d'environ quatre
millions, bleuetières aménagées et bleuetières
sauvages.
M. COURCY: Non, non, les bleuetières
aménagées parce que les bleuetières sauvages, il n'y a pas
d'officier qui est allé faire des études sur les
bleuetières sauvages. Alors, ça fait à peu près
trois millions, trois millions et demi, alors qu'il n'était prévu
que dix millions pour le Lac-Saint-Jean, cela veut dire une diminution, il y a
eu une production de 1/5 de ce qui avait été prévue.
Alors, face à cela...
M. VINCENT: C'est-à-dire, voici il y avait une
possibilité...
M. GAUTHIER (Roberval): ... est-ce que ce tableau-ci a
été corrigé?
M. COURCY: C'est ce que j'ai cru comprendre moi aussi.
M. GAUTHIER (Roberval): Non, non, mais c'est que les chiffres que
j'ai cités sont tirés du rapport publié par le
ministère de l'Industrie et du Commerce et les prévisions sont
tirées d'un rapport d'ARDA-Québec que j'ai ici devant moi.
M. COURCY: C'est ce que le ministre a dit. Je citais les chiffres
du député de Roberval. Le ministre m'a dit que ce rapport avait
été corrigé par la suite.
M. GAUTHIER (Roberval): Peut-être dans les projections,
mais dans ce rapport-là il n'y a pas eu de correction.
UNE VOIX: C'est exact, ça?
M. GAUTHIER (Roberval): C'est ce qu'on donne pour 1966 en bas,
alors... 10 millions de livres.
M. VINCENT: Lac-Saint-Jean-Chicoutimi, 10 millions de livres,
cela s'est fait... deux millions de livres dans les bleuetières
aménagées et huit millions dans les bleuetières non
aménagées. Cela pour la production, parfait. Mais les
prévisions ou les projections ont été corrigées
surtout en ce qui concerne les bleuetières aménagées.
M. GAUTHIER (Roberval): Les projections sont ici. Les
prévisions sont là. Elles vont être contenues dans le
rapport d'ARDA-Québec Cela a été corrigé. Parce que
les informations que je vous ai données sont tirées de ces
chiffres-là, de ces tableaux-là.
M. VINCENT: C'est ça. C'est-à-dire que ce sont des
prévisions, ce sont des projections et, cette année, les chiffres
de production n'ont pas rencontré les projections à cause de
certains facteurs.
M. COURCY: Et malgré tout, la production de cette
année s'est multipliée par cinq, parce qu'en 1966...
M. VINCENT: La production totale...
M. COURCY: ... la production totale d'après les chiffres
du ministère de l'Industrie et du Commerce, c'était un peu plus
de 2 millions dans le Lac-Saint-Jean-Chicoutimi, et les chiffres du
ministère de l'Industrie et du Commerce pour 1966 sont de 10 millions et
quelques cent mille livres pour 1966, suivant ce que le député a
cité et pris ses chiffres dans le rapport du ministère de
l'Industrie et du Commerce.
M. VINCENT: Voyez-vous, la productionto-tale dans la province en
millions de livres, vous aviez en 1945, 21 millions; en 1951 parce que
je n'ai pas de chiffres pour 1950 non disponibles pour 1950 mais
en 1951 cela a été de 17 millions, tout près de 18
millions; en 1955, 17 millions. Et vous voyez entre 1955 et 1959, 17 millions,
en 1956 c'est tombé à 4,800,000; 1957, 3 millions; 1958,
6,900,000; 1959, 10,400,000; 1960, 6 millions; 1961, 2,700,000; 1962,
3,400,000; 1963, 8,500,000...
M. COURCY: Ce sont des chiffres qu'a cités le
député de Roberval.
M. VINCENT: Pour 1964, 8,700,000; 1965, 3 millions. Et là
c'est revenu à 16,500,000.
M. COURCY: Oui, en 1966, pour la province. M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Alors, il y a eu une augmentation de production
multipliée par cinq, sur 1965.
M. VINCENT: Mais pas à cause, comme je le disais tout
à l'heure, des nouvelles bleuetières aménagées,
à cause de facteurs naturels. Mais dans les bleuetières
aménagées, nous n'avons pas obtenu le résultat
escompté, à cause de certains problèmes d'ordre technique,
tel le brûlage,...
M. COURCY: Maintenant, face à tout ça, face
à l'expérience passée, face maintenant à un
entrepôt et à une usine de congélation qui ont
été organisés...
M. VINCENT: Il reste à terminer l'organisation.
M. COURCY: ... face à la propagande qui a
été faite sur les bleuets du Québec, aux Etats-Unis ou
dans les autres provinces, est-ce que le ministre a l'intention de pousser de
l'avant le programme d'aménagement que nous avions pour 1966 et qui a
été arrêté à un moment donné?
M. VINCENT: Le programme en place, d'après les projections
que nous avons ici, dans le programme que nous avons présentement,
où les bleuetières qui sont aménagées, plus les
bleuetières ordinaires; en 1966, nous avions une projection de
production totale pour la province, de 10 millions de livres. C'était la
projection totale pour la province en 1966.
M. COURCY: Ce n'est pas plutôt pour le
Lac-Saint-Jean-Chicoutimi?
M. VINCENT: Non, région du Lac-Saint-Jean et région
de l'Abitibi. Dans la région du Lac-Saint-Jean, la projection
était de 9,400,000 pour les bleuetières aménagées,
en 1966. Cela, c'est la projection des bleuetières
aménagées, la projection sur la récolte possible dans les
bleuetières aménagées qui sont terminées et, si
tous les facteurs techniques sont corrigés, cette projection pour le
Lac-Saint-Jean est de 9,400,000 livres pour 1966.
Mais ce fut inférieur à cela par plusieurs millions de
livres, à cause justement de ce que j'ai mentionné tout à
l'heure; en 1967 on montait, d'après les projections, à 11.8
millions. Par exemple, en Abitibi, c'était un demi-million en 1966; 0.9
million en 1967; 1.4 million en 1968 pour monter à 1.8 dans les
bleuetières déjà existantes. Donc nous en arrivons
àlapro-jection pour 1971, pour le total de la province, dans les
bleuetières déjà en place, de 19.5 millions de livres. Si
vous ajoutez à cela les bleuetières sauvages, vous montez
à un chiffre- record qui dépasserait le chiffre-record de la pro-
duction dans la province en 1945, qui était de 20 millions. C'est
là qu'il faut voir absolument la commercialisation parce que, si nous
considérons qu'en 1965 nous avons consommé ou vendu ou mis sur le
marché seulement trois millions de livres de bleuets comparativement
à ces projections de 20 millions plus les productions dans les
bleuetières sauvages, c'est là qu'il faut aller chercher au moins
25 pour cent du marché américain, ce qui est assez difficile,
parce qu'il se fait aussi de l'aménagement dans ce coin-là.
M. COURCY: Est-ce que les programmes de 1966 pour l'Abitibi, les
syndicats de producteurs de Champneuf, Beaucanton, Val-Saint-Gilles,
Sainte-Rose, Duparquet, LaSarre, Languedoc, peuvent espérer que
l'aménagement de ces bleuetières se fera en 1967?
M. VINCENT: Il est impossible de dire définitivement
aujourd'hui si, oui ou non, l'aménagement sera complété;
il faut consolider ceux qui existent déjà avant d'en commencer
d'autres.
M. COURCY: Alors il n'y en aura pas d'autres en 1967 qui seront
aménagées, ni dans le Lac-Saint-Jean ni dans l'Abitibi?
M. VINCENT: Ceux à qui il y a des contrats de
donnés vont continuer.
M. COURCY: Les bleuetières qui ont été
commencées il y a deux ans seront complétées.
M. VINCENT: D'après les prévisions, c'est que cette
année on ne commencerait pas d'établissement de nouvelles
bleuetières.
M. COURCY: Bon, c'est ce que je veux savoir, ni dans le
Lac-Saint-Jean, ni dans l'Abitibi?
M. VINCENT: Non.
M. COURCY: Alors, le programme de 1966 ne peut fonctionner, ni le
programme que nous avions tracé pour 1967, alors l'aménagement
des bleuetières pour le moment est complètement
arrêté excepté le fait de terminer ce qui avait
été commencé...
M. VINCENT: C'est cela.
M. COURCY: Est-ce que le ministre a l'intention de construire une
usine de transformation dans le Nord-Ouest québécois, avec
ARDA,
comme il y en a eu une construite dans le Lac-Saint-Jean? Vous n'avez
rien en projet?
M. VINCENT: On m'informe qu'il n'y a pas eu d'étude de
faite sur cette possibilité de construction d'une usine en Abitibi, de
plus nous avons décidé de faire l'expérience avec l'usine
de Saint-Bruno avant de voir s'il y avait possibilité de prendre ce
service dans d'autres régions, mais présentement il n'y a rien
d'envisagé dans ce sens-là.
M. COURCY: Bon, c'est clair. Il n'y a rien en 1967 qui va se
faire dans l'aménagement de bleuetiêres ou dans la
construction...
M. VINCENT: Dans l'aménagement, oui, on va terminer le
travail d'aménagement des bleuetières déjà
existantes et consolider ces bleuetières, ce qui veut dire que cela peut
doubler la production. Nous avons fait un pas de l'avant, maintenant il faut
consolider ce que nous avons, mettre sur pied des bleuetières qui vont
devenir intéressantes à exploiter et, par la suite, envisager le
programme. D'ailleurs l'ancien ministre le sait, les programmes
d'aménagement avaient été arrêtés.
M. COURCY: Il n'y a eu aucun contrat de signé après
le 16 juin.
M. VINCENT: Non, nous avons respecté la décision de
l'ancien ministre.
M. COURCY: L'ancien ministre avait des contrats de signés
avant. Il avait signé des contrats...
M. VINCENT: Nous n'avons pas annulé de contrats et nous
n'en avons pas signé un.
M. COURCY: Est-ce que le ministre peut me montrer il est
ministre aujourd'hui, il a tous les dossiers la décision de
l'ancien ministre? Il y avait des recommandations de certains officiers
contredisant d'autres officiers qui avaient fait à peu près les
mêmes, des recommandations complètement différentes.
Alors il appartenait justement au ministre de prendre une
décision entre ses officiers des deux côtés. Il y avait M.
Belzile qui recommandait l'aménagement de bleuetières, parce
qu'il n'y avait pas de problème dans la commercialisation du bleuet,
pendant que quelques autres ont dit dans un rapport, qui est très simple
d'ailleurs, que pour le moment, ils recommanderaient au cabinet de
suspendre.
M. VINCENT: Le conseil des ministres, sur la proposition de
l'honorable minitre de l'Agriculture, a décidé de différer
pour le moment l'aménagement de nouvelles bleuetières.
M. COURCY: C'était une suggestion du comité de la
commercialisation.
M. VINCENT: Il s'agit pour le moment de différer
l'aménagement de nouvelles bleuetières, tant et aussi longtemps
que la consolidation n'aura pas été terminée.
M. COURCY: Maintenant, quels moyens le ministre entend-il prendre
pour régler le problème de la Fédération des
producteurs de bleuets du Nord-Ouest québécois? Ayant suivi les
directives de ses officiers dans la commercialisation du bleuet, elle est aux
prises avec un problème financier qui les amènera tantôt
à la faillite, si le ministère ne les aide pas.
M. VINCENT: Voici une situation très particulière
dans ce coin de la province, dans le Nord-Ouest québécois. La
fédération des producteurs ou cueilleurs de bleuets s'est
formée, les producteurs ont commercialisé environ un
dixième de la production du bleuet dans la région, puis, en
décembre ou en janvier, on a fait appel au ministère de
l'Agriculture et de la Colonisation pour une aide financière, pour venir
en aide financièrement à la fédération qui
s'était, en quelque sorte, embarquée sur un projet dont elle
n'avait pas prévu l'issue.
Même sans vouloir créer de précédent
et d'ailleurs nous avons informé la fédération des
producteurs de bleuets ou des cueilleurs de bleuets vient l'heure
où quand même, après de nombreux échanges de
correspondance, rencontres avec les représentants de la
fédération, représentants de l'UCC, nous avons consenti
à leur verser une subvention spéciale de $20,000 afin de les
aider financièrement à régler ce problème qui a
existé l'an dernier. D'ailleurs ce problème a existé
à la suite des décisions prises non pas par celui qui
préside maintenant le ministère de l'Agriculture et de la
Colonisation, mais à la suite de décisions prises par l'ancien
ministre de l'Agriculture.
Vous dites que mes officiers ont mal conseillé, parce que...
M. COURCY: Je me souviens qu'en 1965 nous avions demandé
à la Coopérative fédérée d'agir comme agent.
Est-ce que la même formule a été suivie?
M. VINCENT: Et en 1966, à qui aviez-vous demandé
d'agir comme agent? Qui a signé les contrats?
M. COURCY: La suggestion, pour ma part, comme le ministre de
l'Agriculture..,
Ah! c'est après moi.
Que le ministre retrouve encore ses papiers après le 5
juin...
M. VINCENT: Les contrats étaient signés concernant
les bleuetières aménagées, les ententes avec les
producteurs, les cueilleurs de bleuets...
M. COURCY: Oui, oui, les contrats... M. VINCENT: ... les contrats
signés...
M. COURCY: ... à soumission publique pour demander
l'aménagement de bleuetières.
M. VINCENT: Non, non, pour la production, c'est-à-dire, la
fédération des ceuilleurs de bleuets.
M. COURCY: En ce qui regarde la commercialisation de bleuets,
l'ancien ministre de l'Agriculture a toujours recommandé de faire
affaire avec une compagnie responsable, en particulier une coopérative
qui s'appelait la Coopérative fédérée de
Québec. En 1965, cela a été suivi et puis-je demander au
ministre de l'Agriculture actuel, s'il croit ou s'il a entendu parler que les
cultivateurs étaient satisfaits ou non, du système que nous
avions créé en 1965?
M. VINCENT: En 1965?
M. COURCY: Et d'ailleurs, avec la Coopérative
fédérée, nous avions tenté une
expérience...
M.VINCENT: En 1965, on m'informe...
M. COURCY: ... sur une quantité de bleuets, une
expérience...
M. VINCENT: On m'informe qu'en 1965, de façon
générale dans le Nord-Ouest québécois, il n'y a pas
eu de travail défait entre la Coopérative
fédérée et les producteurs de bleuets. Cela a
été fait au Lac Saint-Jean.
M. COURCY: Oui.
M.VINCENT: En 1965, en 1966, la même chose dans le
Nord-Ouest québécois, c'est l'expérience qui a
été faite dans le Lac St-Jean.
M. COURCY: Qui a organisé la commercialisation du bleuet
dans le Nord-Ouest québécois, en 1965?
M. VINCENT: Ce sont les producteurs eux-mêmes.
M. COURCY: Ce sont les producteurs eux-mêmes, et pourtant
ce n'est pas ce qu'ils disent.
M. VINCENT: Ce sont les producteurs eux-mêmes. Ils
étaient libres.
M. COURCY: Ce n'est pas ce qu'ils disent. Les producteurs disent
que ce sont les officiers du ministère de l'Agriculture et ils les
mentionnent. Le ministre doit avoir cette copie de lettre.
M. VINCENT: Il y a des officiers du ministère de
l'Agriculture qui sont des techniciens, qui sont des aides qui, dans tous les
autres domaines, conseillent, aident ou peuvent être consultés en
ce qui concerne soit la mise en marché, soit la commercialisation, soit
encore l'élevage même. Pas l'élevage du bleuet, ça
ne s'élève pas.
M. COURCY: C'est l'Union catholique des cultivateurs ici
c'est le secrétaire de la Fédération des producteurs de
bleuets du Nord-Ouest qui dit que tous les détails du programme
furent conçus par le ministère; le financement, les contacts avec
les fournisseurs, avec l'usine de congélation, avec le transport, etc.,
furent réalisés également par le ministère. Que
répond le ministre à ça?
M. VINCENT: Pas par le ministère.
M. COURCY: Alors le ministre répond que c'est faux.
M. VINCENT: Cela n'a pas été fait par le
ministère. Du moins si cela a été fait par le
ministère, cela a été fait avant moi. Mais en ce qui me
concerne, cela n'a pas été fait par le ministère.
M. COURCY: Alors le ministre va répondre à cette
déclaration de la Fédération des producteurs de bleuets en
date du 2 mai 1967 que c'est faux. Malgré les réserves des
directeurs à donner leur approbation à ce projet. Ils auraient
préféré vendre à l'état frais chaque fois et
payer comptant. Ils furent fermement sollicités d'accepter en leur
disant que le risque était pratiquement nul et que, par contre, les
profits seraient supérieurs. Devant cet encouragement
du ministère, les dirigeants, une fois de plus, y allèrent
de leur bonne volonté et surtout parce qu'il leur était difficile
à ce moment de refuser de faire confiance à ce programme
élaboré par le ministère.
A un certain moment, l'exécutif décida de demander au
ministère de diminuer les commandes, etc., et encore là,
disent-ils, les officiers du ministère dirent que si on ne commandait
pas maintenant, il ne serait plus possible d'en avoir d'autres si besoin il y
avait au cours de la cueillette, etc. Alors on prétend arriver avec un
déficit de $53,000 environ pour avoir suivi les directives de
commercialisation des officiers du ministère. Et cette
commercialisation-là, le ministre le sait, se fait dans le mois
d'août, dans le mois de septembre. Alors le ministre offre $20,000 sur un
montant de $53,000 et les fédérations du syndicat des producteurs
de bleuets, le ministre le sait, n'ont pas le sou. Ils sont en face d'une
faillite. S'il y a faillite dans la fédération des producteurs de
bleuets, je me demande où va aller tout à l'heure cette culture,
qui, à mon point de vue, doit progresser dans la province.
M. VINCENT: Le problème qui s'est posé, pour s'en
remettre à un point exact, c'est que le ministère de
l'Agriculture et de la Colonisation a engagé de quelle
façon, je ne le sais pas un technicien pour s'occuper d'aider la
commercialisation, d'aider les producteurs de bleuets. Quand j'ai
été nommé ministre de l'Agriculture le 16 juin 1966, le
technicien ou le responsable était en fonction, engagé par
l'ancien ministre. Il était en fonction et travaillait
déjà dans le territoire concerné, et en plus dans le
Lac-Saint-Jean. Maintenant, c'est un technicien qui avait été
placé là je crois bien qu'il est difficile pour moi
d'interpréter les intentions de l'ancien ministre mais je crois
bien que l'ancien ministre veut absolument que je parle pour lui, que l'ancien
ministre...
M. COURCY: Que le ministre parle pour lui.
M. VINCENT: Non, non, je vous demandais de répondre...
M. COURCY: Pendant que l'ancien ministre était là,
M. le Président, les producteurs ont été payés pour
les bleuets à un prix allant jusqu'à $0.34 la livre.
M. VINCENT: Ah! oui, c'est bien payé ça pour des
bleuets. Il me demande d'interpréter le travail des techniciens ou des
officiers du ministère qui ont été engagés par lui,
qui ont été dirigés par lui pour faire tel travail
spécifique. D'ailleurs j'ai dit que l'ancien ministre a engagé,
le ministère a engagé sous l'autorité de l'ancien
ministre, un technicien ou un homme spécialisé dans la
production, la mise en marché du bleuet. On l'a assigné à
cette fonction et, au 16 juin 1966, cette personne travaillait au
Lac-Saint-Jean, en Abitibi sur cette question particulière. Est-ce que
l'ancien ministre adonné des directives à ce technicien pour que
celui-ci dirige la commercialisation? Je ne le crois pas.
M. COURCY: C'est de valeur, mais je ne le crois pas, M. le
Président. Le ministre est responsable de ses employés.
M. VINCENT: Je ne le crois pas.
M. COURCY: Quand j'ai pris des responsabilités le 5
juillet 1960, j'ai pris les responsabilités du gouvernement du
ministère de l'Agriculture qui était là. Il y en avait qui
avaient été engagés du temps de Taschereau, du temps de
Godbout, du temps de Duplessis, mais j'ai pris mes responsabilités comme
ministre de l'Agriculture.
Je n'ai pas essayé d'envoyer mon administration de 1960, 1961 et
1962 sur les anciens employés engagés par MM. Taschereau,
Duplessis ou Godbout! J'ai pris mes responsabilités. Le ministre ne les
prend pas. Le ministre veut donner ses responsabilités à l'ancien
ministre de l'Agriculture de qui, depuis le 16 juin, ne relève pas le
ministère de l'Agriculture.
Que le ministre ait le courage de prendre ses responsabilités et
qu'il dise: Si mes officiers ont fait quelque chose qui n'est pas bien, je vais
prendre les moyens, en pensant aux responsabilités que j'ai, moi, comme
ministre de l'Agriculture, je suis responsable de mes employés et je
vais prendre les moyens de corriger la situation. Et je demande au ministre
s'il a l'intention de régler le problème des membres de la
Fédération des producteurs de bleuets du Nord-Ouest
québécois. Le ministre dit: Je fais une offre de $20,000. Avec
une offre de $20,000, la fédération répond: C'est
impossible, c'est une faillite qui nous attend. Est-ce que le ministre veut
reconsidérer... Il l'a déjà reconsidérée, je
puis lui dire ça, il ne le sait pas. Il a déjà
reconsidéré une décision de son ministère à
l'endroit de la fédération, pendant que lui, au mois de janvier
ou de février 1967, où l'un de ses sous-ministres a écrit:
Cela ne sert à rien, prenez votre
pilule, c'était votre responsabilité. Et
déjà la lettre est de M. Lavigne et
déjà, étant revenu à la charge...
M. VINCENT: Le ministre n'a jamais écrit: « Prenez
votre pilule ».
M. COURCY: Il a dit: C'est votre responsabilité,
arrangez-vous! Le ministère n'entre pas là-dedans. Et aujourd'hui
le ministre a changé d'idée, puisqu'il envoie une autre lettre:
Je suis prêt à accepter $20,000. Est-ce que le ministre est
prêt encore à changer d'idée pour régler la
situation?
M. VINCENT: Je vais répéter ce que j'ai dit tout
à l'heure: Nous avons vu qu'il y avait là un problème. Et
ce problème, en ce qui nous concernait, nous avions des officiers au
ministère de l'Agriculture et de la Colonisation qui avaient
été engagés par le ministère pour aider ou pour
conseiller dans l'aménagement des bleuetières, la production, la
mise en marché. Et là, l'ancien ministre me demande si nous
avions dirigé le travail, si le ministère était
responsable de tout ça. J'ai dit: En ce qui me concerne, comme ministre,
nous n'avons jamais obligé qui que ce soit à faire tel ou tel
travail. Maintenant, je ne sais pas si, avant le 16 juin, l'ancien ministre
avait obligé les producteurs à se conformer aux conseils ou
encore aux directives ou encore aux informations données par les
officiers du ministère. Ce n'est pas mon problème, avant le 16
juin.
Après le 16 juin, en ce qui nous concerne, c'est que les
mêmes techniciens étaient là, ils travaillaient à
donner des conseils, ils ont donné des conseils et la
fédération est arrivée avec un problème financier.
Ce problème financier consiste, non seulement à la
commercialisation des bleuets, mais à l'achat de machinerie, à
l'achat de sacs en polythene, l'achat de boîtes pour une valeur assez
considérable: $26,000 ou $27,000, si je me souviens bien. Et la
fédération a utilisé un dixième de ces sacs, de ces
boîtes. Présentement les sacs et les boîtes en polythene
sont en entrepôt, à un endroit quelconque dans la province, et
après avoir refusé son aide, la direction du ministère ou
les services concernés avaient décidé de refuser toute
aide financière, après avoir considéré le pour et
le contre.
Là, nous sommes revenus. A la suite des demandes
répétées, de rencontres, nous avons
considéré qu'il serait préférable d'apporter sans
créer de précédent une aide financière
spéciale de $20,000, à la Fédération des
producteurs de bleuets du Nord-Ouest québécois. Et cette aide
spéciale a été offerte, un chèque a
été envoyé à la fédération et je sais
qu'on m'a écrit à nouveau tout récemment pour nous dire
qu'on n'acceptait pas l'aide qu'on leur offrait. Pour quelle raison ne
l'accepte-t-on pas? On a mentionné une série de raisons qui sont
devant les fonctionnaires. Ceux-ci regardent le dossier, regardent les raisons
invoquées et ensuite, vous aurez un rapport.
M. COURCY: Bon, alors le ministre n'a pas pris une
décision finale. Il est à réétudier cette question
pour tenter d'aider cette fédération de producteurs de
bleuets.
M. VINCENT: En ce qui concerne le budget 66/67, la
décision finale a été prise, nous avons consenti une
subvention spéciale de $20,000, nous avons fait parvenir le
chèque.
M. COURCY: Le budget 66/67 n'existe plus.
M. VINCENT: Nous avons fait 67/68. Nous avons fait parvenir le
chèque à la fédération concernée. Celle-ci
nous a répondu en date du 2 mai, qu'elle n'acceptait pas l'aide
financière, pour telle et telle raison invoquée dans sa
lettre.
M. COURCY: Le ministre a-t-il...
M. VINCENT: Nous avons transmis cette lettre, ces informations ou
ces détails aux fonctionnaires concernés afin que ceux-ci
puissent regarder les raisons invoquées avant de répondre
à la lettre d'abord.
M. COURCY: Le ministre a trouvé curieuse tantôt
l'expression que j'ai employée mais je vais lui dire l'expression
employée par son sous-ministre, M. Benoît Lavigne. «
J'espère tout de même que la présente vous permettra de
tirer au mieux votre épingle du jeu, messieurs. » Cela va?
M. VINCENT: Oui, oui, mais pas avaler votre pilule.
M. COURCY: Cela arrive pas mal au même.
M. VINCENT: Il y a une différence.
M. COURCY: Cela arrive pas mal au même.
M. VINCENT: Il y a une différence.
M. COURCY: Alors, M. le Président...
M. GAUTHIER (Roberval): Est-ce que l'ancien ministre n'admettra
pas en toute honnêteté que le gouvernement se doit d'être
prudent, alors que $4 millions des deniers publics ont été
investis dans l'aménagement de bleuetiêres pour la construction
d'une usine à Saint-Bruno? Il avoua lui-même tout à l'heure
que les opinions de ses officiers en ce qui concerne la possibilité pour
la commercialisation sont différentes. Je pense que le gouvernement dans
les circonstances, se doit d'être prudent, de prendre les moyens pour
assurer l'écoulement de la production, la commercialisation, et pour ces
raisons, je pense qu'on peut facilement accepter de la part du ministre une
réponse à l'effet que ses officiers sont à étudier
avant de suggérer une solution.
M. COURCY: En réponse au député de Roberval.
J'ai ici ARDA, ce n'est pas écrit par moi ça ARDA, rapport
abrégé 1-A numéro 5, rapport de l'ARDA à
l'industrie du bleuet. Une des phrases...
M. VINCENT: Quelle année?
M. COURCY: En 1966.
M. VINCENT: Oui, faite par le fédéral?
M. COURCY: 1966.
M. VINCENT: Oui, faite par le fédéral?
M. COURCY: Ottawa.
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Résumé des rapports de recherches et de
propositions de projets soumis à l'administration fédérale
de l'ARDA, par les conseillers techniques et par les administrateurs
provinciaux de l'ARDA.
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Par le ministre de l'Agriculture actuel.
M. VINCENT: En quelle année, ça? M. COURCY: En
1966. M. VINCENT: En quelle année? M. COURCY: Juin 1966.
M. VINCENT: Oui, soumis par moi en juin 1966.
M. COURCY: Par le ministre de l'Agriculture...
M. VINCENT: Actuel en 1966?
M. COURCY: ... qui est en charge de l'ARDA.
M. VINCENT: En juin 1966?
M. COURCY: Ecoutez bien ce qu'il dit: « En raison de
l'excellence de leur qualité...
M. VINCENT: Cela, c'est en juin 1966 et qui a été
soumis par moi.
M. COURCY: ... les bleuets du Canada trouvent facilement
accès au marché des Etats-Unis ».
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: Alors ça, c'était le rapport qui a
été fourni par les différents ministres
responsables...
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: ... de l'application de la loi ARDA...
M. VINCENT: C'est ça.
M. COURCY: ... dans chacune des provinces.
M. VINCENT: C'est ça.
M. COURCY: Et c'est soumis par les officiers...
M. COURCY: C'est ça.
M. COURCY: ... les officiers de chacun des ministères
responsables.
M. VINCENT: Déposé en juin 1966... M. COURCY: Et on
continue.
M. VINCENT: C'est moi qui suis responsable? Je n'ai prêter
serment que le 16 juin.
M. COURCY: ARDA, le ministère, c'est le ministre de
l'Agriculture qui fait rapport. C'est lui qui est responsable, voyons.
M. VINCENT: C'est ça.
M. COURCY: Que ça soit le ministre d'aujourd'hui ou le
ministre d'hier...
M. VINCENT: Ah bon! d'accord.
M. COURCY: ... les rapports faits au ministre, oui, oui, les
rapports faits au ministre...
M. VINCENT: Oui, oui, d'accord.
M. COURCY: Tantôt il l'a dit. Je me fie à un
rapport. Il y en a deux qui se contredisent mais s'il y en a un qui dit: Ne
bougez pas, c'est l'officiel celui-là, cela, c'est le plus bel exemple
d'un ministère qui ne veut pas aller de l'avant.
M. GAUTHIER (Roberval): Continuez.
M. COURCY: Ici on dit: « Les bleuets du Canada trouvent
facilement accès au marché des Etats-Unis! Cela n'a pas
été inventé. Il y a eu des expériences de faites,
il y a eu des recherches de faites et on dit, c'est à la suite de
recherches d'ailleurs c'est écrit justement ici «
à la suite de recherches et des propositions de projets soumis à
l'administration ». Alors on dit que facilement, on est capable d'en
vendre autant qu'on veut et d'ailleurs il y a un rapport au ministère de
l'Agriculture du Québec qui le dit. A condition que les bleuets soient
de bonne qualité.
Alors, environ 90% de la récolte provient des régions du
Lac-Saint-Jean et du Saguenay et de l'Abitibi-Témiscamingue. Dans cette
province, la production du bleuet, qui a atteint un sommet de 21 millions de
livres en 1945, est tombée à 8 millions et demi. Si, en 1945, la
province de Québec pouvait commercialiser 21 millions de livres de
bleuets, comment se fait-il qu'en 1967, nous ne serions capables de
commercialiser qu'une dizaine de millions? La consommation a augmenté,
la production est tombée de plus de la moitié, et là, nous
sommes en face, dit-on, d'un problème de commercialisation. Il y a
quelque chose qui ne va pas là-dedans. C'est clair. Alors, il suffit de
l'organiser, la commercialisation...
M. VINCENT: Le rapport a été soumis en juin 1967.
Ce rapport a été soumis en juin 1966 et l'ancien ministre est
parfaitement au courant qu'il a été approché par ses
fonctionnaires lui disant que ARDA-Ottawa refusait la participation
financière à tout ce programme d'aménagement de
bleuetières. Il y avait, en suspens, un montant de $500,000 et, à
la suite des suggestions de ces fonctionnaires, qui sont les mêmes
aujourd'hui, nous avons présenté au même mois de juin 1966
un projet au ministre, lui demandant de différer l'aménagement de
nouvelles bleuetières à cause, justement, de ces problèmes
soulevés, pas seulement par Québec mais par aussi les
autorités fédérales. Et quand j'ai pris la direction du
ministère le 16 juin, il y avait un montant de gelé de $500,000
à cause justement de ce problème que l'ancien ministre mentionne.
Ce n'est pas encore payé parce qu'il faut mettre sur pied un programme
de réorganisation des bleuetières déjà existantes
avant d'entreprendre du travail dans de nouvelles bleuetières, de la
recherche, et aussi, en ce qui concerne la mise en marché.
M. COURCY: Est-ce que le ministre dit qu'en juin 1966, ARDA au
fédéral refusait de contribuer à l'aménagement de
bleuetières dans la province de Québec?
M. VINCENT: ARDA au fédéral avertissait le
ministère de l'Agriculture et de la Colonisation qu'il mettait fin
à son aide financière tant et aussi longtemps que...
M. COURCY: Est-ce que le ministre peut déposer cet avis du
gouvernement fédéral dans lequel il mettait fin... Parce que,
dans leur rapport ici, au lieu de mettre fin, il vante le projet de la province
de Québec en disant: « Sans l'appui de l'ARDA, cela n'aurait pas
été possible ».
M. VINCENT: Ce rapport-là a été
déposé en juin...
M. COURCY: ... ils n'arrivent pas à tirer leur subsistance
du sol....
M. VINCENT: Ce rapport-là a été
déposé... M. COURCY: Ottawa 1966.
M. VINCENT: Le rapport a été déposé
en juin 1966 mais préparé de cinq à six mois à
l'avance.
M. COURCY: Voyons donc!
M. VINCENT; Il était sur mon bureau en juin 1966.
M. COURCY: Il était sur son bureau?
M. VINCENT; Mais oui, nous l'avons ici à l'ARDA.
M. COURCY: Le ministre disait pourtant que
sur son bureau il n'y avait rien quand il est arrivé. Il y avait
ce rapport-là?
M. VINCENT: Oui, il y avait d'autres choses aussi.
M. COURCY: C'est la première fois... On a toujours entendu
dire; Oh non! Il n'y avait rien dans le bureau du ministre. Est-ce que le
ministre a pris connaissance de cela? Ah non! il n'y avait rien dans son
bureau... En voici un rapport. Je suis bien content de l'apprendre...
M.VINCENT: Il y avait des rapports.
M. COURCY: Juin 1966, ARDA-Ottawa vante le programme de
bleuetières de la province de Québec...
M. VINCENT: Le rapport... de juin 1966.
M. COURCY: ... le développement et l'aménagement de
bleuetières auxquels il contribuait. Le ministre lui,dit: Ottawa ne
contribuerait plus à l'aménagement de bleuetières.
M. VINCENT: Vous voyez, l'ancien ministre a pris la
décision de...
M. COURCY: De rien, de rien. Demain, je
téléphonerai au ministre des Terres et Forêts, M.
Sauvé, pour lui rapporter la déclaration du ministre à
l'effet qu'ARDA-Ottawa se refuse à contribuer à 50% dans
l'aménagement de bleuetières. Et moi, je dis, que tant et aussi
longtemps que j'ai été ministre de l'Agriculture, nous n'avions
pas eu de problème avec le gouvernement fédéral; nous
avions sa contribution dans l'aménagement des bleuetières de la
province de Québec.
M. VINCENT; Non, il n'y en avait plus. Cela fait juste commencer.
M. COURCY: Seulement commencer. Tout a été
arrêté depuis ce temps-là. M. le Président, il y
avait 20 bleuetières en aménagement, et, depuis ce
temps-là, il n'y en a plus du tout, exception faite de finir ce qui
avait été commencé, les quelques projets qui
n'étaient pas complétés.
Alors le gouvernement fédéral est d'avis que c'est une
bonne chose de développer les bleuetières, parce qu'il y a
Terre-Neuve et d'autres provinces qui ont des projets aussi
d'aménagement de bleuetières.
M. BOUSQUET: S'il dit: Je me souviens des propositions qu'il m'a
faites, simplement des propositions qu'il m'a faites...
M. VINCENT: Après mon arrivée comme ministre de
l'Agriculture et de la Colonisation au Québec, de retour de la
conférence des ministres de l'Agriculture et de la Colonisation et des
sous-ministres de l'Agriculture, concernant ce problème des bleuets,
j'ai reçu un rapport à la suite d'une demande que j'ai faite
à l'ARDA-Québec, un texte préparé par M. Bergevin,
sous-ministre adjoint, et M. Donat Grégoire, agronome, en date du 26
juillet 1966, à la suite de ces pourparlers avec Ottawa que le programme
d'aménagement des bleuetières du MAC soit considérablement
ralenti sinon totalement arrêté... de donner suite...
M. COURCY: Ecrit par?
M. VINCENT: Le sous-ministre adjoint pour l'ARDA et Donat
Grégoire, agronome.
M. COURCY: Régi par les deux officiers du ministère
de l'Agriculture de la province de Québec.
M. VINCENT: A la suite de pourparlers avec le gouvernement
fédéral, ARDA fédéral, qui à ce
moment-là nous a averti parce qu'on a averti comme
l'ancien ministre le sait, que le programme devait être fait de
façon rationnelle, que le programme d'aménagement des
bleuetières du MAC soit considérablement ralenti sinon totalement
arrêté...
M. COURCY: Cela, c'est un rapport, M. le ministre, qui provient
des officiers du ministère de l'Agriculture du Québec.
M. VINCENT: Puis?
M. COURCY: Mais le ministre a déclaré que
c'était Ottawa qui avait averti le ministère de l'Agriculture
qu'il ne contribuait plus à l'aménagement de
bleuetières.
M. VINCENT: C'est là que j'ai demandé un rapport
à ARDA-Québec, pour savoir où j'en étais.
M. COURCY: Alors lisez donc le rapport.
M. VINCENT: Eventuellement qu'un montant initial de quelque
$50,000 soit autorisé pour les travaux de recherche qui s'imposent, pour
l'entretien des bleuetières, le maintien de la productivité pour
entreprendre un programme
conjoint de recherche avec le gouvernement fédéral.
M. COURCY: Pardon? Maintien avec le gouvernement
fédéral? Mais le gouvernement fédéral ne voulait
plus, selon le ministre.
M. VINCENT: Il y a un programme conjoint de recherche avec le
gouvernement fédéral.
M. COURCY: Oui.
M. VINCENT: « Que le ministère de l'Agriculture et
de la Colonisation soit autorisé à même les fonds ARDA de
retenir les services de techniciens qualifiés pour le travail
d'animation auprès des syndicats producteurs. Maintenant, que
l'administration ARDA soit autorisée dès maintenant à
engager une somme n'exédant pas $20,000 pour retenir les services de
techniciens, comme je l'ai dit, d'une firme de conseil dont le mandant
porterait sur les points suivants: la nature et l'ampleur des investissements
supplémentaires requis, le type d'usine le plus recommandable et la
capacité d'entreposage frigorifique nécessaire, la localisation
des installations requises et ainsi de suite.
Cinquièmement que le MAC, le ministère de l'Agriculture et
de la Colonisation, préférablement en collaboration avec le
ministère de l'Industrie et du Commerce, donne priorité aux
questions suivantes: Premièrement, trouver un mode acceptable de
location et d'opération de l'usine de transformation et des
modalités pour le financement des investissements supplémentaires
requis. Etudier directement avec la Fédération des producteurs de
bleuets les divers modes de commercialisation du bleuet. Etudier la
possibilité d'intéresser le secteur privé à
investir au niveau de la transformation évitant ainsi au gouvernement
des mises de fonds sbustantielles, de travailler étroitement avec
l'administration ARD A-Québec pour orienter les travaux de la firme de
consultants dont l'engagement est précédemment recommandé.
»
M. COURCY: Oui.
M. VINCENT: C'est donc dire, M. le Président, qu'en date
du 26 juillet 1966, nous avions des bleuetières en voie d'organisation,
des bleuetières qui étaient en voie d'aménagement et,
à cette date, à la suite de ces démarches, on
commençait à faire le travail concernant la commercialisation,
concernant les possibilités d'intéresser soit le secteur
privé au niveau de la transformation et aussi on consentait à
faire de longues recherches...
M. COURCY: Cela, c'étaient les recommandations.
M. VINCENT: Oui, mais après que les bleuetières
étaient installées. C'est à cette place...
M. COURCY: Les recommandations des officiers du ministère
de l'Agriculture du Québec et non les lettres du gouvernement
fédéral disant que nous ne contribuons plus à
l'aménagement de bleuetières. S'il y a encore des
bleuetières qui se construisent, moi, je dis que le gouvernement
fédéral va continuer à payer.
Les projets sont décidés par Québec et en plus de
cela, l'emploi de terres incultes pour d'autres fins, c'est un plan qui entre
directement dans la législation à ARDA, c'est une loi. Alors le
gouvernement fédéral, j'en suis assuré, est prêt. Si
le Québec n'avance pas dans ce domaine, c'est parce que le ministre de
l'Agriculture a décidé...
M. VINCENT: Bien voyons...
M. COURCY: ... a décidé de ne pas en
aménager d'autres pour le moment.
M. VINCENT: C'est cela, pour le moment, d'accord,... Il y a
d'autres choses à voir. Maintenant que c'est aménagé,
comme l'usine est construite, il faut voir à la faire opérer.
Avant même que l'usine soit construite, on ne savait pas de quelle
façon la faire opérer, on s'est dépêché de
faire construire l'usine sans passer en soumissions, on l'a fait
construire...
M. COURCY: Est-ce que le ministre est contre l'idée
de...
M. VINCENT: Il me semble que l'ancien ministre demande ou voit
à tout projet avant de construire l'usine.
M. COURCY: Le ministre aurait voulu que l'on construise l'usine
avant de construire les bleutières?
M.VINCENT: Non.
M. COURCY: Parce qu'il y a une possibilité de
commercialisation sans usine, le ministre sait cela.
M. VINCENT: Oui. Parfaitement.
M. COURCY: Alors il y a une possibilité de
commercialisation à l'état frais avant et, l'année
d'avant, nous avons tenté l'expérience...
M. VINCENT: Et il est arrivé ce qui est arrivé
cette année, l'usine a transformé 150,000 livres de bleuets sur
un total, dans la région, de 10 millions de livres.
M. COURCY: Oui, nous avons commencé l'expérience
avec Québec.
M. VINCENT: Et l'usine a coûté $450,000.
M. COURCY: ... et par la suite nous avons construit une usine de
congélation et d'entreposage du bleuet et, si c'était à
recommencer, je dis au ministre: Je recommencerais, et si c'était
à recommencer, je recommencerais non seulement au Lac-Saint-Jean, mais
en même temps dans l'Abitibi avant d'avoir d'autres
bleuetières...
M. VINCENT: Une autre usine en Abitibi. M. COURCY: Oui.
M. VINCENT: Est-ce que l'ancien ministre pourrait me dire...
M. COURCY: Et j'aurais même suggéré
d'utiliser les entrepôts déjà existants.
M. VINCENT: Est-ce que l'ancien ministre peut me dire si, avant
de recommander la construction d'une autre usine (s'il devenait encore ministre
de l'Agriculture) il pourrait voir s'il y aurait de l'eau, au moins, avant?
M. COURCY: De l'eau?
M. VINCENT: De l'eau pour fournir l'usine. Là, on a une
usine de construite, il n'y a même pas d'eau.
M. COURCY: Il n'y a pas d'eau? Alors ce sont tous ceux qui ont
recommandé le projet, tous ceux qui ont recommandé le projet
à cet endroit qui n'ont pas prévu si l'eau y était. Alors
le ministre dit finalement que ceux qui ont recommandé le projet...
M. VINCENT: C'est justement, avant d'en construire d'autres, il
faut voir de quelle façon...
M. COURCY: Le prix avait été fait...
M. VINCENT: ... pour dépenser $170,000, avoir de
l'eau...
M. COURCY: Je ne comprends pas cela. Les ingénieurs qui
ont travaillé sur ce projet n'ont pas vu à leur affaire et ont
construit l'usine à un endroit recommandé par les cultivateurs
producteurs du Lac-Saint-Jean, Roberval du district là-bas, n'ont
aucunement vu à leur affaire...
M. GAUTHIER (Roberval): Cela s'est fait... M. COURCY: ... et nous
avons d'autres...
M. GAUTHIER (Roberval): ... avec les élections...
M. COURCY: Il n'en était pas question du tout et l'ancien
ministre de l'Agriculture n'est intervenu ni de près ni de loin dans le
choix du site de la construction de l'usine, ni de près ni de loin.
M. GAUTHIER: (Roberval): Est-ce que vous pouvez me dire si vous
donnez le contrat sans soumission?
M. COURCY: Oui, je peux dire de la même façon que ni
de près, ni de loin le ministre de l'Agriculture n'est intervenu dans le
contrat à donner sans soumissions ou négocier ou autrement. Le
ministre de l'Agriculture n'est même pas au courant à qui a
été donné le contrat. L'important, c'était que le
ministre de l'Agriculture sache que cela se construise et, pour l'information
du député, cela fait dix mois que le ministre de l'Agriculture
est à son poste et il ne le sait pas qu'il doit appartenir, encore, au
ministère des Travaux publics de construire des édifices
financés par le gouvernement. Cela, c'est pour votre information,
messieurs.
Est-ce que le ministre a dans son programme de 67/68 un projet
d'exploration pour le territoire de la baie James et du Nord-Ouest
québécois?
M. VINCENT: Non, dans le programme ARDA non.
M. COURCY: D'ailleurs...
M. VINCENT: Il y a la construction de routes qui a
été demandée.
M. COURCY: Construction de routes. M. VINCENT: Il n'y a pas de
projet.
M. COURCY: Aucun projet pour aider la construction de routes de
Villebois vers la Baie James?
M. VINCENT: Non, c'est le ministère du Tourisme.
M. COURCY: Non, non, ARDA.
M. VINCENT: Non, non, ARDA, on n'a rien...
M. COURCY: ARDA...
M. VINCENT: Ah oui! ah oui! Ce n'est pas ARDA qui construit les
routes s'il y a une demande au ministère de la Voirie...
M. COURCY: Ah non! ah non! ARDA peut construire des routes.
M. VINCENT: Voyons!
M. COURCY: Certainement, que le ministre étudie la
loi.
M. VINCENT: C'est le ministère de la Voirie qui fait des
études dans des régions données et si le ministère
de la Voirie...
M. COURCY: Bon, alors...
M. VINCENT: ... décide de participer à un projet et
veut avoir la participation d'ARDA, c'est le ministère de la Voirie
conjointement avec ARDA.
M. COURCY: La demande a été faite à ARDA. M.
VINCENT: Oui.
M. COURCY: Au ministre de l'Agriculture. Est-ce que le ministre
de l'Agriculture a transmis la demande au ministère de la Voirie?
M. VINCENT: La demande en question est au ministère de la
Voirie. Elle a aussi été transmise au ministère des Terres
et Forêts et au ministère de la Voirie. ARDA a aussi une demande
dans ce sens...
M. COURCY: Bon.
M. VINCENT: ... et ce n'est pas ARDA qui va faire la
construction. Si les ministères de la Voirie et des Terres et
Forêts, les sous-ministres concernés, décident au
comité du CPAR d'accepter un projet du genre, ARDA pourrait financer la
construction de la route mais non pas de construire la route.
M. COURCY: Le ministre de l'Agriculture peut-il me dire si le
comité permanent de l'aménagement des ressources a reçu
l'approbation du ministère de la Voirie?
M. VINCENT: Non.
M. COURCY: Alors, depuis six mois environ cette demande est au
ministère de la Voirie et aucune réponse n'a été
donnée.
M. VINCENT: Il y a trois mois environ, la demande a
été formulée au ministère des Terres et
Forêts...
M. COURCY: ... mettez-en, je suis dedans, je paie de ma poche, je
le sais.
M. VINCENT: Dans la route?
M. COURCY: Dans ce chemin-là, oui.
M. VINCENT: La demande...
M. COURCY: Actuellement, ce chemin est une
nécessité au point de vue touristique, au point de vue du milieu
minier et forestier.
M. VINCENT: Il y a du nouveau là.
M. COURCY: Oui, on a commencé l'automne dernier...
M. VINCENT: Je suis allé en 1958 dans ce
coin-là...
M. COURCY: ... et ce sont les citoyens de l'Abitibi-Ouest qui
paient de leur poche pour ouvrir le chemin.
M. VINCENT: Dans la salle, quand j'étais là, un
type m'a dit qu'il demandait ça depuis quarante ans.
M. COURCY: Quarante ans, l'Abitibi n'était pas
ouverte.
M. VINCENT: Bien depuis que c'est ouvert. Eh bien, j'ai dit que
si on avait fait un mille par année, on aurait terminé.
M. COURCY: On aurait quarante milles. Non, il y a 120 milles.
M. VINCENT: Bon, mais en tout cas.
M. COURCY: Un mille par année, ça c'est la vitesse
de l'Union Nationale...
M. VINCENT: Au moins...
M. COURCY: ... nous autres nous faisions...
M. VINCENT: Au moins...
M. COURCY: ... 15 milles gravelés par année, M. le
Président.
M. VINCENT: Au moins six ans, zéro.
M. COURCY: Non, au contraire. Après six ans, 15 milles par
année.
M. VINCENT: Vous avez dû en... M. COURCY: 15 milles par
année. M. VINCENT: Vous avez dû en faire... M. COURCY: Il
n'y a rien.
M. VINCENT: Sur 277 milles de chemin de terre.
M. COURCY: Rien n'a jamais été demandé au
point de vue des chemins de pénétration...
M. VINCENT: Je parle de colonisation.
M. LE PRESIDENT: Laissons tout ceci pour amorcer le budget de
l'Agriculture.
M. COURCY: Dans le même domaine, il a été
annoncé à un moment donné dans le Northern Minerals
Exploration Program de M. Laing, le 6 septembre 1966: 40% des frais
d'exploration dans les Territoires du Nord-Ouest du Canada sont
défrayés par le gouvernement fédéral. Une somme de
$100 millions est consacrée par ce même gouvernement à la
construction de routes d'accès dans ces territoires. Alors si $100
millions par le fédéral...
M. VINCENT: Mais cela relève du ministère des
Terres et Forêts.
M. COURCY: Quand on parle d'ARDA, c'est Terres et Forêts,
c'est le ministre qui en est responsable.
M. VINCENT: Comme ça, d'accord, mais les chemins
d'accès en forêt, cela relève du ministère des
Terres et Forêts.
M. COURCY: Et c'est ARDA qui fait le travail d'exploration, qui a
engagé des firmes pour faire des études.
M. VINCENT: En ce qui concerne le projet de route LaSarre-baie
James le projet a été reçu, il y a eu un accusé de
réception...
M. COURCY: En date?
M. VINCENT: Je n'ai pas les dates ici. Le projet a
été reçu, il y a eu un accusé de réception
transmis au comité des projets. Le ministère des Richesses
naturelles a donné sa réponse, le ministère des Terres et
Forêts a donné sa réponse, le ministère de la Voirie
a donné sa réponse et là c'est arrivé à
ARDA. Il doit y avoir un chargé de projets pour étudier, regarder
les réponses des ministères concernés. Après, cela
s'en va vers le CPAR.
M. COURCY: M. le Président, un autre projet d'ARDA a
été entrepris dans le Nord-Ouest québécois dans la
construction d'un abattoir. Les terrains avaient été
achetés et l'architecte avait été nommé.
L'ingénieur avait été nommé pour la
préparation des plans. A un certain moment, la ville de Rouyn a fait des
représentations pour offrir un nouveau terrain. Un jour j'apprends que
le ministre de l'Agriculture a annulé le projet. Est-ce que le ministre
de 1'Agriculture a l'intention d'étudier de nouveau la
possibilité de donner des sommes pour la construction dudit
abattoir.
M. VINCENT: Pour faire l'historique de ce projet disons
qu'au moment de mon arrivée au ministère, le projet était
dans une impasse. L'ancien ministre devrait le souligner.
M. COURCY: La ville de Rouyn et le ministère.
M. VINCENT: En effet la ville de Rouyn venait de refuser le
permis de construction et le terrain où devait se construire l'abattoir
était encore entre les mains de la Coopérative
fédérée du Québec qui s'en est portée
acquéreur pour le compte du gouvernement. Un montant de $25,000 avait
été prévu pour retenir les services d'un architecte pour
la préparation de plans et devis de l'abattoir, mais devant le refus de
permis par la ville de Rouyn, nous n'avons pas donné suite à ce
projet. La ville de Rouyn...
M. COURCY: Le passé, je le sais. M. VINCENT: D'accord.
M. COURCY: Maintenant, à un moment donné, le
ministre a annulé le projet.
M. VINCENT: Non, non, le projet n'est pas annulé.
M. COURCY: Le projet a été abandonné
d'après le rapport que le ministre a donné en Chambre. Les
architectes ont été avisés...
M. VINCENT: Non, non. Les architectes ne pouvaient pas
travailler, car le terrain qui nous avait été fourni par la
ville...
M. COURCY: Est-ce que le ministre veut dire que les architectes
sont encore en fonction?
M. VINCENT: Non, non.
M. COURCY: Les architectes ont été
avisés.
M. VINCENT: Oui, parce qu'on n'avait plus de terrain.
M. COURCY: Les ingénieurs ont été avertis
que le projet était abandonné?
M. VINCENT: Oui, sur ce terrain-là. Il n'y avait plus de
terrain.
M. COURCY: La réponse du ministre en Chambre dit: Le
projet... Je repose la question: Pourquoi l'engagement des architectes et des
ingénieurs a-t-il été révoqué? Le ministre
me répond: Parce que le projet a été abandonné.
M. VINCENT: Le projet initial sur le terrain de la ville de Rouyn
a été abandonné parce que nous n'avions plus le
terrain.
M. COURCY: Non, non, on l'a, le terrain.
M. VINCENT: Non, on n'aplus le terrain. Le terrain appartient
encore à la Coopérative fédérée, mais la
Coopérative fédérée est en pourparlers avec la
ville de Rouyn pour revendre ce terrain, parce qu'il y a eu un
référendum, et d'après les informations que j'ai
obtenues...
M. COURCY: Cela, c'est le passé.
M. VINCENT: Oui, mais tout de même. C'est le
passé...
M. COURCY: Est-ce qu'on peut s'attendre qu'en 1967 le
problème...
M. VINCENT: Pendant six ans, c'est la seule chose que l'ancien
gouvernement a résolue; acheter un terrain, voter un montant de $25,000
pour les architectes pendant six ans, et arriver avec un refus de la ville de
Rouyn de consentir la construction de l'abattoir. C'est pendant six ans.
M. COURCY: Est-ce que le ministre, M. le Président, a
vendu son terrain? C'est la seule chose que le gouvernement a faite pendant six
ans. Vous allez me permettre de lui répondre.
Pendant six ans là M. Bergevin, je pense bien que vous ne
pourrez pas partir parce que j'en ai pour deux jours...
M. BERGEVIN: D'accord.
M. COURCY: ... pour donner au ministre de l'Agriculture ce que le
gouvernement libéral a fait pendant six ans. C'est lui qui me pose la
question, M. le Président.
M. VINCENT: Non, non, je parle sur ce projet-là.
M. COURCY: Sur ce projet-là. Le ministre de l'Agriculture
dit qu'il ne s'est rien fait pendant six ans à l'exception de
régler ce problème du terrain.
M. VINCENT: Sur le projet de l'abattoir, la construction de
l'abattoir.
M. COURCY: Le projet était décidé, le CT
était réglé.
M. VINCENT: Où devait être l'abattoir?
M. COURCY: L'abattoir devait être à Rouyn,
l'architecte avait été nommé, l'ingénieur avait
été nommé, tout ça est annulé.
M. VINCENT: Oui, est-ce que l'abattoir a été
construit?
M. COURCY: L'abattoir n'est pas construit. Non, il y a eu un
changement de gouvernement.
M. VINCENT: Non, non.
M. COURCY: Il y a eu un changement du gouvernement le 16
juin.
M. VINCENT: Oui, d'accord.
M. COURCY: Le gouvernement actuel a annulé l'abattoir.
M. VINCENT: Quel abattoir?
M. COURCY: L'abattoir qui devait être construit à
Rouyn.
M. VINCENT: Où, sur quel terrain?
M. COURCY: Qu'importe. Il devait être construit à
Rouyn soit dans le parc industriel, soit sur un autre terrain.
M. VINCENT: Un terrain avait été acheté ici
en date du 16 juin. Le projet était dans une impasse.
M. COURCY: Où est rendu le projet d'abattoir?
M. VINCENT: Le projet qui était sur papier était
dans une impasse. La ville de Rouyn venait de refuser le permis de
construction, et le terrain où devait se construire l'abattoir est
encore entre les mains de la Coopérative fédérée du
Québec qui s'en est portée acquéreur pour le compte du
gouvernement.
Un montant de $25,000 avait été prévu pour retenir
les services d'un architecte pour la préparation des devis de
l'abattoir. Mais, devant le refus de permis de la ville de Rouyn c'est
la ville qui doit donner un permis nous n'avons pu donner suite à
ce projet. C'est en date du 16 juin.
M. COURCY: Bon. Le gouvernement libéral a
été deux mois et demi au pouvoir en 1966. C'est cela? Du 16 juin
1966 jusqu'à maintenant, qu'est-ce que le gouvernement actuel a fait
pour la construction de l'abattoir du Nord-Ouest québécois?
M. VINCENT: Il a fait autant sinon plus que l'ancien gouvernement
qui n'a rien fait pendant six ans, et jusqu'à présent, il n'y a
encore rien de concret pour dix mois...
M. COURCY: Le gouvernement...
M. VINCENT: ... donc, il y a encore une bonne période de
temps à parcourir.
M. COURCY: Alors, l'argent qui avait été
voté au budget 66/67?
M. VINCENT: Nous n'avons pas réussi encore pendant dix
mois à régler le problème qui a été
posé...
M. COURCY: Est-ce que le ministre a correspondu avec la ville de
Rouyn?
M. VINCENT: Oui.
M. COURCY: ... c'est la ville de Rouyn qui a le
problème.
M. VINCENT: Oui, de la Coopérative
fédérée, j'ai encore une lettre qui m'est parvenue ce
matin concernant...
M. COURCY: Où en sont ces démarches?
M. VINCENT: Il faut nécessairement que la
Coopérative fédérée revende le terrain à la
ville de Rouyn, et que la ville de Rouyn paie la Coopérative
fédérée pour la somme d'argent qui a été
avancée pour l'achat du terrain.
M. COURCY: Ah! c'est le gouvernement qui a avancé l'argent
à la Coopérative fédérée. Ce n'est pas un
problème!
M. VINCENT: La ville de Rouyn devait nous faire parvenir un ordre
pour un autre terrain, ce qu'elle a effectivement fait l'automne dernier, mais
à cause de l'hiver, il était impossible de faire tous les
sondages sur le nouveau terrain, qui était mis à notre
disposition par la ville de Rouyn. Les fonctionnaires du ministère se
sont rendus sur place. Il y a un groupe de fonctionnaires, dont M. Sylvestre,
qui a travaillé dans la région. Une couple d'autres travaillent
sur un projet afin de savoir s'il y a lieu de construire un abattoir. Lorsque
le projet sera prêt, là, il sera annoncé. Or, nous avons
différents projets à envisager présentement. L'ancien
ministre est au courant, il y a différents projets à envisager:
projet d'un terrain offert par la ville. Lorsqu'une décision sera prise,
l'annonce en sera faite et l'abattoir sera commencé.
M. COURCY: Y a-t-il un montant d'argent prévu au budget
67/68 pour la construction d'un abattoir dans le Nord-Ouest
québécois?
M. VINCENT: Oui. Dans les fonds d'ARDA, il y a un montant
réservé spécialement pour fin de construction d'un
abattoir ou dépenses relatives à l'abattoir.
M. COURCY: Quel est le montant réservé pour la
construction de l'abattoir dans le Nord-Ouest québécois?
M. VINCENT: Bien, cela fait partie d'un montant global de...
M. COURCY: Non, le montant, cela ne peut pas être global,
tout de même!
M. VINCENT: Il n'y a pas un montant spécifique. C'est dans
les projets. Il faut savoir exactement quel sera le projet avant de voir le
montant, mais il y a un montant de prévu. Construction d'abattoir et
aménagement de terrain; il y
aurait un montant de $500,000 qui est à la disposition...
M. COURCY: En 67/68? M. VINCENT: Oui, 67/68.
M. COURCY: Bon, $500,000. Maintenant, est-ce que les architectes
sont nommés?
M. VINCENT: Non.
M. COURCY: Il n'y a pas d'architectes nommés. Est-ce qu'il
y a des ingénieurs nommés?
M. VINCENT: Non plus, parce que les fonctionnaires du
ministère sont justement à préparer les normes pour un
projet...
M. COURCY: Les ingénieurs... M. VINCENT: ... et par la
suite...
M. COURCY: ... pas les ingénieurs, mais les officiers du
ministère...
M. VINCENT: Les officiers du ministère.
M. COURCY: ... et M. Sylvestre, qui est agronome, sont en train
de préparer les normes. Et le ministre me dit qu'il n'y a pas
d'architectes, pas d'ingénieurs nommés. Ceux qui avaient
été nommés se sont vu révoqués. C'est
cela?
M. VINCENT: Mais oui, parce qu'il n'y avait pas de projet.
M. COURCY: Bon, pendant que le ministre prétend...
M. VINCENT: Nous n'avions pas de travail à leur
donner.
M. COURCY: ... qu'il n'y a pas d'architectes ni
d'ingénieurs nommés. Le député de Rouyn-Noranda
déclare, lui, qu'un abattoir sera construit dans le parc industriel.
M. VINCENT: Il tient à ce qu'un abattoir soit construit
dans la région de Rouyn, et je l'en félicite...
M. COURCY: Et, écoutez bien...
M. VINCENT: Oui? D'ailleurs, il a soumis un projet...
M. COURCY: ... le député de Rouyn-Noranda dit:
Bien, cela fait vingt ans qu'on soumet des projets pour un abattoir!
M. VINCENT: Oui, je sais!
M. COURCY: Ce n'est pas le député de Rouyn-Noranda
qui innove dans ce domaine-là!
M. VINCENT: Oui, cela fait vingt ans qu'on en soumet, et l'ancien
gouvernement, pendant six ans, n'a rien fait.
M. COURCY: Le ministre me déclare de son siège
qu'il n'y a pas d'architecte, qu'il n'y a pas d'ingénieur de
nommé, et qu'il n'y a rien de fait de plus, que M. Sylvestre, qui est
déjà allé dans le Nord-Ouest québécois comme
agronome au ministère de l'Agriculture, est en train d'étudier
des problèmes. Cela fait vingt ans qu'il en fait des problèmes.
Pendant le même temps, le député de Rouyn-Noranda
déclare que l'abattoir sera construit dans le parc industriel.
M. VINCENT: Pas pour étudier les projets,
considérer chacun des projets quisont soumis...
M. COURCY: Considère chacun des projets...
M. VINCENT: ... qui sont soumis, afin de voir lequel des
projets...
M. COURCY: Quelle différence le ministre fait-il entre
étudier chacun des projets ou entre considérer chacun des
projets?
M. VINCENT: Considérer chacun des projets pour en arriver
à un projet qui va...
M. COURCY: Il n'y a pas une grande différence.
M. VINCENT: ... qui va entrer dans la perspective du territoire
du Nord-Ouest québécois,
M. COURCY: Le ministre vient de le déclarer: Il n'y a pas
d'architecte de nommé, en plus de la déclaration que l'abatoir
sera construit dans le parc industriel. Le député de
Rouyn-Noranda déclare: M. Gilles Vincent, ingénieur-conseil et
spécialiste dans les abattoirs, a étudié le projet de
l'abattoir du Nord-Ouest québécois qui sera réalisé
sur une période de dix ans au coût de $1,500,000. Le
député de Rouyn-Noranda, d'après ce que je vois, en sait
plus que le ministre. Au début, on consacrera une somme de
$300,000...
M. VINCENT: De quel projet? Lequel? Est-ce que c'est le projet du
ministère?
M. COURCY: ...Oui,un projet qui est soumis au ministère,
qui est étudié par un M. Gilles Vincent... Au début, on
consacrait une somme...
M. VINCENT: ... sans être payé par le
ministère seulement.
M. COURCY: Ce n'est pas ce que sa lettre d'avis lui dit. Sa
lettre d'avis lui dit: « Monsieur, si vous avez fait des dépenses,
envoyez-nous votre compte et nous vous paierons. » Vrai ou faux?
M. VINCENT: Il faudrait que je vérifie.
M. COURCY: Au début, on consacrera $300,000. Ecoutez bien,
c'est l'architecte Marcel Monette, de Val-d'Or, qui prépare les plans.
Cela, c'est le député de Rouyn-Noranda qui le déclare.
C'est l'architecte Marcel Monette, de Val-d'Or, qui prépare les plans
avec l'aide de Jean Côté, ingénieur-conseil de Rouyn. Le
ministre dit qu'il n'y a personne de nommé. Il me le
répète, il n'y a aucun ingénieur, aucun architecte
d'engagés en 67/68, pendant que le député de
Rouyn-Noranda, lui, connaît plus le ministère de l'Agriculture
peut-être que le ministre, et déclare, lui, le
député de Rouyn-Noranda, que l'architecte nommé est M.
Marcel Monette, de Val-d'Or, qui prépare les plans avec l'aide de Jean
Côté, ingénieur-conseil de Rouyn.
M. VINCENT: Qui voit à la préparation des plans et
à la conception des bâtisses?
M. COURCY: Les plans de la bâtisse seront prêts cet
automne.
M. VINCENT: Est-ce que c'est le ministère de l'Agriculture
qui prévoit les plans de construction pour les bâtisses des
Travaux publics?
M. COURCY: Dans le temps, le ministre de l'Agriculture
recommandait par CT l'acceptation, et quand le CT était accepté
par le conseil de la trésorerie, le ministre de l'Agriculture savait que
son projet marchait aux Travaux publics parce qu'il le suivait. Il s'occupait
de son affaire. Aujourd'hui, il y a des architectes de nommés, il y a un
ingénieur de nommé, le ministre dit qu'il n'y en a pas. Alors je
me demande, moi, comment ça va au ministère de l'Agriculture, si
le ministre de l'Agriculture suit son affaire ou bien si c'est le
député de Rouyn-Noranda qui actuellement dirige le
ministère.
M. le Président, j'ai pris des déclarations du ministre,
les contradictions avec le député de Rouyn-Noranda et nous
essaierons un jour d'avoir des éclaircissements auprès du
ministère des Travaux publics parce qu'il n'y a pas moyen de savoir, en
fin de compte, au ministère de l'Agriculture, lequel dit vrai, le
député de Rouyn-Noranda ou le ministre. Déclarations
complètement opposées l'une de l'autre.
M. TESSIER: M. le Président, en attendant qu'on ait le
résultat, est-ce que je pourrais poser une question au ministre?
D'abord, j'ai reçu cet après-midi, du ministre de l'Agriculture,
une réponse à des questions inscrites au feuilleton en date du 28
février. Cela a pris trois mois, mais mieux vaut tard que jamais.
M. VINCENT: Ecoutez, il y a toujours un point qu'il faut
soulever. Le ministère de l'Agriculture et de la Colonisation a
reçu 72 questions inscrites à l'ordre du jour et il nous en reste
encore quatre auxquelles il faut répondre sur 72. Cela veut dire que
nous avons répondu à 68 questions. La question qui a
été posée par le député de Rimouski concerne
plusieurs ministères. Il comprendra que c'était absolument
impossible de répondre...
M. GAUTHIER (Roberval): Les questions qui touchaient la
loi...
M. VINCENT: ... à une question qui concernait plusieurs
ministères, qui était incluse dans les budgets des
ministères. Les ministères devaient discuter de leur budget,
c'est ce qu'ils ont fait et, lorsqu'il a été possible pour nous
de divulguer ou de rendre publics les budgets des ministères
concernés, ça m'a fait plaisir de déposer la
réponse à la question du député de Rimouski, et je
suis convaincu que le député de Rimouski n'a pas pensé un
seul instant vouloir faire des reproches au ministère de l'Agriculture
de ne pas avoir répondu assez tôt à cette question.
M. TESSIER: Alors, M. le Président, une des
réponses mentionne: préparation des plans directeurs des trois
principales stations touristiques. Est-ce qu'il y aurait moyen de savoir
quelles sont ces stations touristiques?
M. VINCENT: Cela, c'est un projet du ministère du
Tourisme, de la Chasse et de la Pêche qui a été
présenté à l'ARDA-Québec. L'ARDA-Québec
contribue à la réalisation de ce projet et, en ce qui concerne
les annonces touchant une station touristique ou une autre station, l'entente
que nous avons entre ARDA-Québec, le ministère de l'Agriculture
et les autres ministères, ce sont les ministères concernés
qui annoncent eux-mêmes où, à quel endroit et dans
quel ordre de grandeur telle station touristique est concernée.
En ce qui concerne le montant global, nous partageons, nous avons le programme,
mais nous voulons laisser à chacun des ministères le soin de
faire sa propre annonce.
M. TESSIER: Oui, bien alors, le ministre refuse de
désigner les trois endroits en question.
M. VINCENT: Non, ce n'est pas qu'on refuse de les
désigner, ce n'est pas notre domaine. Nous avons le programme chez nous,
nous participons au financement du programme, mais c'est le ministère
concerné qui va faire le travail, qui va faire les annonces
nécessaires, en ce qui concerne ces trois stations touristiques. Et si
le ministère du Tourisme de la Chasse et de la Pêche annonce les
endroits, c'est à lui à les annoncer et non pas à l'ARDA
de faire les annonces pour le ministère.
M. TESSIER: A tout événement, sans les mentionner,
est-ce que les études qui ont été faites sur ces trois
endroits sont complétées?
M. VINCENT: Oui, elles sont complétées.
M. TESSIER: Si les rapports sont complétés, est-ce
qu'il y a moyen d'avoir ces rapports?
M. VINCENT: Il n'est pas possible de soumettre les rapports tant
et aussi longtemps que l'annonce n'est pas faite officiellement comme station
touristique à tel endroit.
M. TESSIER: Est-ce que le ministre a une idée du moment
où une annonce pourra être faite par le ministère
concerné? Il doit tout de même y avoir une relation entre...
M. VINCENT: Non, nous avons accepté le projet du
ministère, nous le finançons, maintenant, c'est au
ministère concerné de voir à la réalisation de son
projet, qui est accepté par ARDA.
M. TESSIER: Je comprends qu'un de ces trois projets-là
concerne le projet de Baie Trois-Pistoles, celui qui m'intéresse, disons
plus particulièrement.
M. VINCENT: Vous voyez qu'on ne vous oublie pas.
M. TESSIER: ... et étant donné qu'il est en bonne
partie dans mon comté...
M. VAILLANCOURT: M. le Président,...
M. TESSIER: Est-ce que le rapport, en ce qui concerne ce
projet-là, va être produit dans un avenir assez
rapproché?
M. VINCENT: Il est probablement produit au ministère
concerné. On m'informe que le rapport concernant le Bic, ce n'est pas
terminé.
M. TESSIER: Il n'était pas terminé et ma question
était: A quelle date, croyez-vous, que vous aurez le projet, le rapport
entre les mains?
M. VINCENT: Je pense qu'il y aune réponse à une
question posée par lettre par le député de Rimouski. Nous
lui avions donné pas mal en détail l'échéancier en
ce qui concerne ce projet particulier.
M. TESSIER: Oui, mais disons que, depuis ce temps-là, je
me demande si cette lettre ne remonte pas à une couple de mois au moins,
est-ce qu'il y a eu de nouveaux développements? Est-ce qu'on peut
s'attendre que le rapport va être...
M. VINCENT: Oui, le projet, dans son ensemble, est
accepté. Il reste une question de détails.
M. TESSIER: Oui, mais je parle des rapports. Est-ce que vous vous
attendez à avoir ce rapport-là?
M. LE PRESIDENT: Le député de Stanstead a une
question. Est-ce que vous avez fini?
M. TESSIER: Non, non.
M. VINCENT: Vous avez posé combien de questions? Le
rapport peut être soumis d'ici trois ou quatre mois.
M. TESSIER: Trois ou quatre mois? Pas avant ça.
Maintenant, une autre réponse à une de mes questions était
qu'il y a de l'aide à l'établissement de fermes modèles
privées...
M. VINCENT: Cela concerne le ministère de...
M. TESSIER: ...pour un montant de $550,000. Cela dépend
directement du ministère de l'Agriculture.
M. VINCENT: Oui, oui, il y a un montant au budget de plus de
$500,000 en vue de l'établissement de fermes.
M. TESSIER: Est-ce que l'étude est en cours sur l'endroit
où ces fermes doivent être situées?
M. VINCENT: Non, non, il n'y aura pas d'endroit. Nous
allons...
M. LE PRESIDENT: M. le ministre, je vous ferai remarquer que ces
réponses-là ont été données hier. Nous avons
passé une heure là-dessus.
M. VINCENT: Quand même, je vais répondre. C'est que
pour les fermes, nous n'avons pas d'endroit précis où les fermes
seront situées parce que ce seront des fermes privées avec
lesquelles le ministère de l'Agriculture et de la Colonisation va
travailler. Nous n'achèterons pas de fermes pour faire des fermes
modèles. Ce seront des fermes existantes....
M. TESSIER: Une dernière question. Le ministre a
répondu à la question suivante; Du 24 octobre 1966 jusqu'à
ce jour, le gouvernement a-t-il accepté de réaliser d'autres
projets préconisés par le Bureau d'aménagement de l'est du
Québec? Réponse; Non.
M. VINCENT: C'est vrai.
M. TESSIER: Alors, il n'y a eu aucun autre projet depuis le 23
octobre, projet recommandé par le plan d'aménagement, qui a
été accepté?
M. VINCENT: Non.
M. TESSIER: Ils sont toujours à l'étude?
M. VINCENT: Non. Ils sont tous ici, mais seulement, comme je l'ai
dit hier, ces projets doivent faire partie d'un accord
fédéral-provincial pour le financement.
M. TESSIER: Pour la réalisation. Bon. Mais ma question, il
me semble, était assez claire. Je demandais: Est-ce que le gouvernement
du Québec, à l'endroit du gouvernement fédéral, a
accepté les projets préconisés par le plan
d'aménagement depuis le 23 octobre 1966?
M. VINCENT: Non. Dans tout le plan global du territoire pilote,
aucun projet particulier n'est accepté individuellement. Ce sera
accepté globalement. Cela va faire partie de la discussion, au sujet du
financement, avec les autorités fédérales. Et c'est toute
cette série de projets que nous avons.
M. LE PRESIDENT: Le député de Stanstead a une
question.
M. VINCENT: Et il y en a plusieurs qui sont déjà
acceptés par le ministère. Il reste...
M. TESSIER: Il y en a qui sont acceptés par le
ministère.
M.VAILLANCOURT: M. le Président, dans le discours du
Trône, on annonçait la fondation d'un office de planification au
niveau de la région pilote, et que les 21 ministères
concernés nommeront un coordinateur régional. Ceux-ci formeront
la conférence administrative régionale que présidera le
coordonnateur délégué par l'office du plan. Est-ce que le
ministre pourrait me dire quelles seront les normes exigées pour le
coordonnateur qui sera délégué par l'office du plan?
M. VINCENT: Le coordonnateur des ministères?
M. VAILLANCOURT: Le coordonnateur des coordonnateurs des
ministères, et qui va agir comme président.
M. VINCENT: Si les ministères nomment des coordonnateurs,
il me semble que c'est le cas chacun des ministères
nommera le coordonnateur pour le territoire qu'il a, suivant, les normes que ce
ministère juge à propos, et discutées avec la fonction
publique.
M. VAILLANCOURT: Mais l'office du plan va nommer un coordonnateur
aussi. Quelles seront les normes de cette fonction.
M. VINCENT: Pour l'office du plan nommer un coordonnateur?
L'office du plan n'est pas encore créé. Vous parlez probablement
du coordonnateur que nous avions annoncé au mois d'octobre dernier
à Rivière-du-Loup. Ce coordonnateur sera nommé par le
gouvernement, pour s'occuper de l'exécution du plan et ce coordonnateur
sera, par la suite, intégré à l'office du plan.
M. VAILLANCOURT: Bien, il va y avoir un coordonnateur par
ministère, nommé par chacun des ministères, et puis
l'office du plan...
M. VINCENT: Oui.
M.VAILLANCOURT: ...va nommer un coordonnateur qui va
présider les 21 coordonnateurs nommés par chacun des
ministères. Quelles seront les normes exigées pour ce
coordonnateur?
M. VINCENT: La fonction publique... L'office du plan n'est pas
encore formé. Lorsque l'office du plan nommera un coordonnateur, c'est
libre à l'office du plan; mais le gouvernement va nommer un
coordonnateur pour s'occuper de
l'exécution du plan. Le conseil des ministres va nommer un
coordonnateur, qui sera intégré, par la suite, à l'office
du plan, où, en même temps, tout dépendra de la
législation. Mais quelles seront les normes exigées pour ce
coordonnateur? Ce seront certainement des normes d'envergure.
M. VAILLANCOURT: Mais est-ce que les normes vont être
établies par le ministère de l'Agriculture ou la fonction
publique?
M. VINCENT: Les normes?
M. VAILLANCOURT: Les normes.
M. VINCENT: Non. C'est le coordonnateur du ministère de
l'Agriculture, d'accord. C'est notre responsabilité. Le coordonnateur ou
le « coordinateur », au niveau du gouvernement. Il s'agira de
trouver une personne qualifiée, une personne capable de faire le travail
et il s'agira d'établir des normes qui seront acceptées par la
fonction publique.
M. VAILLANCOURT: Quant au coordonnateur qui va être
nommé par le gouvernement, les normes ne sont pas encore
établies, déterminées?
M. VINCENT; Oui, dans notre esprit, c'est pas mal
déterminé. Il s'agit de trouver le candidat qui va
répondre aux normes.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que le ministre peut nous les donner, les
normes?
M. VINCENT: Bien, la grandeur, il faut quand même...
M. COURCY: Il y a quelque chose qui ne va pas.
M. VINCENT: Il faut quand même une personne d'envergure,
une personne capable de répondre pour l'exécution d'un plan
complet dans un territoire donné. C'est comme si le député
me demandait quelles sont les normes exigées pour nommer un
sous-ministre, quelles sont les normes exigées pour nommer un directeur
général dans un ministère, bien...
M. VAILLANCOURT: Est-ce que ce coordonnateur va être
nommé par la fonction publique ou bien par le gouvernement?
M. VINCENT: Par le gouvernement.
M. VAILLANCOURT: Par le gouvernement. Cela va être tout
simplement une nomination faite par le lieutenant-gouverneur en conseil?
M. VINCENT: Oui, mais tout en suivant les listes
d'éligibilité de la fonction publique comme c'est le cas pour les
sous-ministres.
M. COURCY: Le ministre ne m'a pas dit que son coordonnateur
était un homme qui serait nommé par les conseils régionaux
du Bas-Saint-Laurent?
M. VINCENT: Bien non.
M. COURCY: Il n'a qu'à relire ce qu'il a dit hier. Il a
dit: Je ne sais pas, ce seraient les gars du Bas-Saint-Laurent qui nommeraient
le coordonnateur. Très bien. Maintenant est-ce que le ministre peut me
dire quel est le montant donné pour les recherches à
l'université Laval?
M. VINCENT: Juste un instant, je l'ai ici: $325,000 sur une
période de cinq ans.
M. COURCY: Est-ce que le ministre a l'intention d'avoir, par
exemple, une station expérimentale?
M. VINCENT: C'est dans le programme prévu d'avoir une
station expérimentale qui appartiendrait...
M. COURCY: Est-ce que le ministre peut me dire à quel
endroit il a l'intention d'établir cette station
expérimentale?
M. VINCENT: L'endroit n'est pas encore décidé. Le
programme vient tout juste de sortir et, dans la projection du programme, il
est question seulement de l'établissement. Pour l'endroit exact, le
terrain exact, non.
M. COURCY: Il n'y a pas d'endroit déterminé
encore?
M. VINCENT: Non, c'est-à-dire le site exact, non.
M. COURCY: Mais on pense que le montant a été
donné par contrat au Dr Lavoie...
M. VINCENT: Là ce qui va arriver, c'est que le groupe de
travail va soumettre quelque endroit acceptable pour construire cette station
expérimentale et, par la suite, la décision sera prise.
M. COURCY: Alors encore une fois, pour l'Information du ministre
les journaux vont lui apprendre que la station expérimentale sera
établie à Saint-Jean-de-Labrecque au Lac-Saint-Jean.
M. VINCENT: Oui, ils sont informés, c'est possible, c'est
peut-être une possibilité.
M. COURCY: Cela a été dit par le Dr Lavoie qui est
en charge des recherches...
M. VINCENT: Oui, oui, mais est-ce...
M. COURCY: ... pour le contrat que le ministère lui a
donné.
M. VINCENT: Oui, mais est-ce qu'il a une responsabilité
administrative au ministère?
M. COURCY: Oui, mais c'est lui qui l'annonce et le ministre ne
veut pas le dire. Il dit qu'il ne le sait pas pendant que les autres à
l'extérieur nous l'annoncent partout dans les journaux.
M. VINCENT: Rien n'est décidé en ce qui concerne le
site.
M. COURCY: Alors je l'annonce au ministre.
M. VINCENT: Bien oui, je sais il y a deux ou trois sites qui sont
suggérés, mais...
M. COURCY: ... on apprend cela par l'extérieur, on nous
annonce les sites comme d'ailleurs tantôt avec le député de
Rimouski. On ne le sait pas, on apprendra cela par les journaux. Le dernier des
inspecteurs du fond du rang le sait, lui.
M. LE PRESIDENT: Bon avez-vous d'autres questions, M. Bergeron?
Le député de Brome a une question à poser.
M. BROWN: Pas une, trois. M. LE PRESIDENT: Trois!
M. BROWN: The Mr. Norman we were speaking of yesterday that the
minister would have the information on, inspector for bulldozing in Dorchester
county...
M. LE PRESIDENT: About bulldozing? We talked about this last
week.
M. BROWN: Dealing with projects in the
Eastern Townships under ARDA, how many do we have? Outside
bulldozer?
M. VAILLANCOURT: Est-ce que l'article 5 est adopté?
M. BROWN: Non, non.
M. VINCENT: Nous n'avons pas ici de projets spécifiques en
ce qui concerne les Cantons de l'Est. Nous avons des projets globaux pour toute
la province, tels le drainage, les travaux mécanisés, la
consolidation des fermes. Mais de projets spécifiques pour les Cantons
de l'Est, je ne les ai pas ici à la main. Je sais qu'il y a un projet
à St-Armand-Est, pour une pépinière.
M. BROWN: Where would these be?
M. VINCENT: Le projet concernant la pépinière,
c'est Saint-Armand-Est...
M. BROWN: Oh yes!
M. VINCENT: ... dans le comté de Missisquoi.
M. BROWN: Are there any other projects at all in the Eastern
Townships?
M. VINCENT: Il y a un projet d'animation sociale tel que vous
l'aviez, tel que nous en avions discuté ensemble, dans Brome.
M. BROWN: What is the budget for the project in Brome?
M. VINCENT: Ce projet spécifique est devant le
comité permanent des ressources, présentement, devant le CPAR, et
aussitôt que la recommandation d'acceptation par le CPAR viendra passer
au conseil de la trésorerie...
M. BROWN: Now, there was a question by the Brome County Rural
Development Association as a suggestion submitted to the ARDA Committee or
whoever is in charge of ARDA, that there should be a publicity outlet to inform
people in the county and so on. It was suggested that a local weekly paper, by
the name of the Eastern Townships Advertiser, should become the property of the
Government or should be subsidized by the Government to alert the people in
Brome County. Is there anything dealing with this you have in mind?
M. VINCENT: Je pense que si nous avions un projet comme
celui-là, nous aurions plusieurs hebdomadaires qui paraîtraient au
gouvernement.
M. BROWN: I didn't say it was my project...
M. VINCENT: No, no, no, maybe but I didn't see that.
M. BROWN: It was one of the subjects that was brought in a brief
about six months ago.
M. VINCENT: Peut-être, mais cela n'a pas été
étudié ou encore envisagé par le ministère.
M. BROWN: Well, now the animator that they are considering
appointing in Brome, which will be an appointment bv the society, according to
what said the minister last night.
M. VINCENT: ... last night?
M. BROWN: What qualifications? What would be his minimum
qualifications?
M. VINCENT: Le choix des animateurs est fait par le conseil de
développement de la région de Brome, qui consulte le Conseil
d'orientation économique du Québec, qui discute des normes ou
encore discute des qualifications de chacun des candidats, avant d'accepter
l'engagement d'un tel candidat.
M. BROWN: Is there any ceiling or floor on the salary that might
be given to this person?
M. VINCENT: Oui, on essaie autant que possible de respecter les
normes établies par la fonction publique, de façon
générale, mais, quelquefois, nous engageons des professeurs
d'université pour une période donnée. C'est moins
considérable qu'un an et là, il y a différentes
considérations qui sont...
M. BROWN: The only consideration that I was little worried about,
we did have a conflict between the group, between our agronomists in the county
and the groups who were there, and I feel it would not be wise at all and to
have somebody in the county who would receive a greater salary than the
agronomes for this type of work.
M. VINCENT: Si le travail est un travail permanent, même si
l'employé était un employé permanent du gouvernement, nous
devrions respecter les normes établies par la fonction publique. Mais ce
qui arrive dans ces cas-là, c'est que l'employé travaille pour le
Conseil d'orientation économique, travaille pour le Conseil
économique de développement de la région de Brome à
temps partiel ou pour une période très courte.
Il est possible alors que ça dépasse souvent les salaires
pour un employé permanent. D'ailleurs, il faut toujours
considérer aussi que le conseil régional de développement
a son autonomie parce que nous procédons par voie de subventions. Nous
sommes là, en définitive, pour éviter les
exagérations, si exagérations il y avait. Mais quand même,
the point there raisedby the members is well taken, because it might be a
conflict in an area if a person is paid more than another working for the
Government.
M. BROWN: In the case of the conflict before, the agronome was
not invited to meetings of this association and did the survey, in some cases.
And it seems though that if there is anything dealing with farmers, it
certainly should come under the head of the agronome for there should be a
close cooperation and consultation with him. And also with the forestry expert
of the Government in the first place, because right away you are defeating your
own purpose. Il you do not watch this very carefully.
M. VINCENT: You see, the project we have in mind and we have in
ARDA is especially designed to help this cooperation which shall exist between
all the groups especially in organizing that big group so that they have
somebody from every part for every Department or every community to be into
this program.
M. BROWN: This is why I asked the question yesterday. How many
farmers are in the organization?
M. VINCENT: This is up to the council there.
M. BROWN: The minister just said that they want to be very
careful that they had somebody from all over the area.
M. VINCENT: This is a project of the council there.
M. BROWN: This is a project but it might be wise to mention in
passing to be sure they have farmers included in it, not that the farmers would
be excluded from it.
M. VINCENT: Le conseil régional a décidé,
probablement à cause des problèmes qu'a soulevés le
député de Brome, de réorganiser son conseil
régional du territoire, et en vue de cette réorganisation, nous
avons accepté de leur donner une subvention. Quand le conseil
procède à une réorganisation, ce qui
généralement arrive et ce que nous souhaitons, ce qui arrive
généra-
lement et ce qui arrive toujours, le conseil s'abouche avec le Conseil
d'orientation économique du Québec pour avoir certaines
directives et aussi pour que le Conseil d'orientation économique du
Québec puisse leur donner les voies pour l'organisation nouvelle de leur
conseil.
M. BROWN: But as of now, there is no specific budget submitted on
the project?
M. VINCENT: Il y a une prévision dans le budget d'un
montant de X, il y a une prévision dans le budget d'ARDA de plusieurs
milliers de dollars qui pourront être donnés à votre
région en autant que le programme qu'on va nous soumettre va rencontrer
les normes.
M. BROWN: But the amount requires more consideration by your
officers?
M. VINCENT: Non! Le montant est là disponible. Il s'agit
simplement de recevoir le programme, qu'il soit approuvé par le CPAR et
recommandé par le conseil d'orientation...
M. BROWN: What is the amount involved, in rough figures?
M. VINCENT: Oh! ça peut être $15,000... M. BROWN:
$15,000?
M. VINCENT: Cela peut être plus, cela peut être
moins.
M. BROWN: Will this project or series of projects in the area
include the Frelighsburg project? The paper of August the 4th has Frelighsburg
ARDA project for a large part been forgotten?
M. VINCENT: Voici, c'est un projet de Saint-Armand-Est, qui date
déjà de deux ou trois ans. C'est un projet comportant un parc
touristique, un lac artificiel, une pépinière et un genre de
complexe touristique. Le projet de la pépinière a
été accepté, mais il fallait nécessairement que
nous... Parce que quand les régions avaient été
désignées, une entente avait été signée en
1965 je pense que l'ancien ministre s'en souvient et nous avions
réservé notre décision concernant la région de
Frelighsburg ou Saint-Armand-Est, pour que cela fasse partie de
négociations, au cas où un projet agricole serait mis sur pied.
Mais comme la pépinière a été mise sur pied, nous
sommes retournés à Ottawa, c'est-à-dire que j'ai
écrit au ministre fédéral des Terres et Forêts, afin
de pouvoir reconsidérer cette décision que nous avions
différée en 1965. Alors, si le ministère
fédéral reconsidère cette décision qui avait
été différée, nous pourrons envisager ce projet qui
est en suspens depuis deux ou trois ans. C'est là où nous en
sommes avec cette question.
M. BROWN; Who would be the instituting society, would it be the society
we have mentioned or BCRDA? Or would it be a different society from this region
of the county of Mis-sisquoi?
M. VINCENT: Pour le projet de pépinière,
c'était le Syndicat coopératif de Frelighsburg, et pour le projet
touristique, c'est la ville de Frelighsburg.
M. BROWN: Well, would this be discussed by the animator of the
group which is only ten miles away, would it be part of this group that you are
intending to have the animator from or would this be a different group?
M. VINCENT: Non, c'est complètement différent,
c'est complètement à part.
M. BROWN: Well now, what is the boundary between one group and
the other? How is this laid out; so there will not be any encroachment and
overlapping of groups?
M. VINCENT: C'est justement ce que nous avons mentionné
hier. C'est qu'autrefois, ARDA, pour commencer les travaux dans la province de
Québec, envisageait le financement ou l'aide à apporter à
des projets particuliers dans un territoire donné. Mais, avec la venue
des conseils régionaux de développement, ARDA ou les
ministères envisagent de faire du travail ou encore d'aider
financièrement ou d'en arriver à des projets globaux dans un
territoire donné. Donc, c'est la raison pour laquelle il y a encore
certains projets particuliers qui ont été commencés, qui
seront terminés, s'il s'avère nécessaire qu'ils le soient,
et qui n'entrent pas nécessairement dans un tout global, dans une
région donnée, mais, à l'avenir, et depuis janvier 1967,
automatiquement, les conseils économiques régionaux sont
consultés, il y a discussion avec eux, pour voir si ces
projets-là entrent dans leur plan d'ensemble.
M. BROWN: But possibly, one of the thirty might overlap the other
projects.
M. VINCENT; Non, il y aura quand même des centres de
décision ou des groupes de pression
qui habitent dans une région donnée, qui vont promouvoir
un projet, mais, pour que le projet soit accepté par AEDA, il faudra
quand même qu'il s'insère dans un tout, dans un plan d'ensemble
global pour une région, et non pas arriver avec toute sorte de projets
qui ne s'insèrent pas du tout dans ce grand plan pour une région
donnée.
M. BROWN: What would be the amount of budget for the Frelighsburg
project in the Saint-Armand, ouest ou est?
M. VINCENT: Nous avons le montant pour la
périphérie. Cela fait partie des montants totaux sans avoir une
définition particulière pour tel projet, un montant d'argent
spécifique.
M. BROWN: $50,000?
M. VINCENT: La demande initiale était d'un projet de...
Nous pouvons nous baser seulement sur la demande. C'est un projet d'à
peu près $50,000, $45,000. Il y avait une partie en subvention, une
partie en prêt remboursable. C'est la demande que nous avons
reçue.
M. BROWN: Oh, yes! but there is no provision for a maximum or
minimum?
M. VINCENT: Specifically for this, no.
M. BROWN: They can grow out to $100,000.
M. VINCENT: Well, they can grow up there if they want, but they
have to submit their proposals.
M. BROWN: But, you have no definit sum here for this
particular...
M. VINCENT: No, because the project they submit to the
Department, to ARDA, is around $45,000, 1 think.
M. BROWN: Sir, roughly speaking, you have two projects in the
Eastern Townships: one for around $50,000...
M. VINCENT: Two specific projects, but we have other projects
which are the same in the whole province...
M. BROWN: In the future...
M. VINCENT: Non, non, like: drainage...
M. BROWN: I would like to find out about that too. There is also
going to be « drainage » in Abitibi and in the North-West. There is
also going to be « drainage » in Gaspé.
M. VINCENT: And consolidation de fermes.
M. BROWN: They should be similar, anyway. But, roughly
speaking...
M. VINCENT: There is another project in Magog too.
M. BROWN: Oh!
M. VAILLANCOURT: Est-ce que le ministre pourrait me dire
où elle est rendue la demande de Magog?
M. VINCENT: Il y a une demande de Magog, un projet conjoint entre
le ministère des Ressources naturelles...
M. VAILLANCOURT: Cela, c'est l'équipement?
M. VINCENT: Cela, c'est le marais de Magog.
M. VAILLANCOURT: Le marais de Magog.
M. VINCENT: C'est cela, les Richesses naturelles. Il y a la
Régie des eaux qui entre là-dedans, l'Agriculture. C'est ce qui
arrive. Sur certains projets d'envergure comme le député de
Huntingdon mentionnait hier soir, la rivière Saint-Louis, vous avez
trois, quatre, cinq ou six ministères intéressés. Et cela,
c'en est un où la régie des eaux doit donner son approbation, le
ministère des Richesses naturelles, le ministère de
l'Agriculture, et très souvent même, cela peut affecter la
Voirie.
M. VAILLANCOURT: Et la demande qui est faite à Magog,
c'est un marais qui est assez grand, c'est la sortie de Magog en allant vers
Waterloo ou Granby. Il y a un marais de chaque côté de la route.
La demande est pour savoir s'il y a possibilité d'avoir de l'aide pour
l'égouttement de ce marais.
M. VINCENT: La demande que nous avons reçue était
de faire une recherche en vue de la préparation d'un plan pour pouvoir
utiliser...
M. VAILLANCOURT: ... ce terrain-là. M. VINCENT: ... ce
marais, ce terrain.
M. LE PRESIDENT: Le député de Huntingdon aurait une
question à poser.
M. FRASER: M. le ministre, le projet de la rivière La
Guerre permettrait d'égoutter un terrain de 15,000 acres. Est-ce qu'il y
a moyen de planter quelques acres...
M. VINCENT: De faire seulement une partie du projet?
M. FRASER: Non, de planter une acre pilote de bleuets, pour
montrer aux gens qui sont cultivateurs là comment cela se fait, et si
c'est rentable ou non, pour leur donner un exemple. Je voudrais savoir s'il est
possible de faire cela, parce qu'il y a déjà beaucoup de fermes
qui en ont planté ailleurs, mais les gens là-bas ne savent pas si
c'est rentable ou non. Est-ce que la culture des bleuets est rentable dans le
nord?
M. VINCENT: Oui, mais de coin-là...
M. FRASER: Je voulais parler de tant de millions de livres de
bleuets, mais est-ce rentable ou non?
M. VINCENT: Bien, dans ces régions-là, disons que
le Lac-Saint-Jean est le coin de la culture du bleuet...
M. FRASER: Oui, cela pousse dans ces terrains-là où
vous avez égoutté avec...
M. VINCENT: Oui, mais si le terrain est égoutté et
s'il peut servir par la suite à la culture maraîchère, il
serait probablement plus intéressant dans les régions de
Montréal.
M. FRASER: Plus intéressant que les bleuets, mais
même si le type a assez de terrain et qu'il n'est pas capable de le
travailler en entier pour les légumes, il pourrait peut-être se
servir d'une acre pour les bleuets?
M. VINCENT: Oui, mais tout dépendra de l'étude
entreprise du bassin hydrographique, s'il est possible d'assainir ces
bassins-là, les rendre productifs au point de vue de la culture par la
suite. Je ne pense pas qu'il y ait de problèmes en ce qui concerne ces
terrains-là.
M. FRASER: Vous avez expliqué au député de
Brome qui était supposé prendre charge de la demande d'ARDA, mais
est-ce que c'est l'agronome plus que les autres qui est supposé
commencer l'affaire et puis mettre cela en marche?
M. VINCENT: Non, ce sont généralement les groupes
organisés. Cela peut être une mu- nicipalité mais de plus
en plus on en vient à ce que ce soient des conseils régionaux qui
pilotent...
M. FRASER: Mais est-ce qu'il y a chez nous un conseil technique
régional?
M. VINCENT: No, I don't think so.
M. FRASER: Mais s'il n'y en a pas, il n'y a personne pour en
prendre charge..
M. VINCENT: Il peut y avoir le conseil de comté, il peut y
avoir les conseils municipaux...
M. FRASER: Le conseil de comté n'est pas
intéressé. Il y a deux paroisses dans ce projet et c'est bien
intéressant pour la région, cela. C'est pourquoi je veux...
M. VINCENT: Oui, mais quand même, le projet est en route,
l'étude est commencé depuis décembre ou janvier, la
préparation de l'étude a été faite en
décembre...
M. FRASER: Analyse des sols et puis tout est compris dans
cela.
M. VINCENT: On étudie tout le bassin hydrographique, pour
le drainage, il faut drainer les sols avant de commencer l'analyse des
sols.
M. FRASER: Disons que les sols sont déjà
drainés. Est-ce qu'il y a moyen pour le moment d'aménager une
vingtaine, une trentaine, une quarantaine d'acres pour chaque cultivateur?
M.VINCENT: Non, cela ne sera pas...
M. FRASER: Oter les arbres, mettre cela prêt pour
planter...
M. VINCENT: Si les cultivateurs veulent le faire par la suite,
ils profiteront de la mesure d'assistance que nous avons déjà
à l'heure actuelle pour faire ce travail.
M. FRASER: Mais est-ce qu'il y a assez d'argent, est-ce qu'on
peut profiter d'ARDA pour nettoyer une cinquantaine d'acres, préparer
tout cela pour planter? Parce que le cultivateur n'a pas assez d'argent pour
nettoyer tout un terrain. Cela coûte $1,000, $2,000.
M. VINCENT: Avant d'en arriver là, il faudrait quand
même terminer l'étude du bassin hydrographique, procéder au
drainage, à l'as-
sainissement des sols. La première étape que nous avons
à franchir était d'accepter ce projet d'étude pour une
somme d'environ $115,000, par la suite le rapport sera soumis et là, si
la décision est prise de procéder au creusage d'une
rivière et aussi au creusage de barrages...
M. FRASER: Il faut le faire parce que...
M. VINCENT: C'est la raison pour laquelle le projet
d'étude est entrepris et on...
M. FRASER: Si les cultivateurs se réunissent un soir,
est-ce qu'il y a moyen que quelqu'un du ministère vienne faire un
discours pour expliquer ce qu'on veut faire et puis...
M. VINCENT: Cela peut se faire mais présentement ce projet
est en voie de réalisation et tant et aussi longtemps que le rapport ne
sera pas déposé, la construction ne pourra pas commencer. Par la
suite, aussitôt que le rapport sera déposé, il s'agira de
récupérer ces 15,000 acres de terrain qui seront productives.
M. LE PRESIDENT: Le député de Brome.
M. BROWN: We got to a point of where $65,000 are in specific
projets. How much more money? What budget is allocated to the Eastern Townships
on bulldozing or any other type of activity by ARDA, in this immediat area?
M. VINCENT: Tout dépendra des travaux qui seront
effectués dans les Cantons de l'Est par les travaux
mécanisés ou le drainage...
M. BROWN: How much for the bulldozing? How much has been
allocated for the Eastern Townships?
M. VINCENT: Je n'ai pas les chiffres ici.
M. BROWN: Because, generally speaking, the Eastern Townships are
the third largest tax-producing area of the Province of Quebec, and they feel
that sometimes the cow is milked but they only get the skim milk, the cream
goes elsewhere! So, the people are fairly interested to know that the money
that goes out, in part, might come back...
M. VINCENT: En ce qui concerne les...
M. BROWN: ... third largest producing area for taxes in the
Province of Quebec.
M. VINCENT: En ce qui concerne les travaux
mécanisés, tout dépend des demandes ou des travaux qui
sont effectués dans cette région-là. Mais,
généralement, je pense que, dans la région des Cantons de
l'Est, dans Brome, Mis-sisquoi, dans les autres comtés, ça
répond assez bien, les demandes. C'est-à-dire le ministère
répond assez bien aux demandes qui sont formulées en ce qui
concerne les travaux mécanisés et même les travaux de
drainage. Parce que, dans le passé; on constate, en ce qui concerne le
drainage, dans la région numéro trois, si je ne me trompe
Drummondville, la région numéro trois, pour les demandes de
drainage et d'exécution des projets, c'est à peu près sur
une période de réalisation de trois ou quatre ans. C'est une des
régions qui va le mieux dans la province.
M. BROWN: For instance, in Brome, during the last six years, the
amount given to the bulldozing necessary for the county has varied between
seven and nine thousand dollars. Pardon me, seven and nine thousand hours. For
instance, with this program which you are considering, can we expect a ten per
cent lift in hours so we would say 11,000?
M. VINCENT: If there is a demand for.
M. BROWN: And this will be through Compton, Richmond, Megantic,
Brome, Missisquoi, Shefford and Stanstead?
M. VINCENT: Oui, parce qu'il y a eu une augmentation en ce qui
concerne les heures de travaux mécanisés. Graduellement, au cours
des années, l'augmentation s'est accentuée.
M. BROWN: But we will say they don't necessarily need these
hours, would the county, in some way, receive credit on the overall program of
ARDA, more for the county because it is not receiving an amount...
M. VINCENT: C'est un programme général, ce sont des
heures de travaux mécanisés, s'ils utilisent les travaux
mécanisés, cela aurait pu être nécessaire. La
même chose pour le... You won't have compensation.
M. LE PRESIDENT: Le député de Dorchester a une
remarque.
M. PICARD: A plusieurs reprises, j'ai essayé de faire une
suggestion, l'occasion ne m'est pas venue. C'est au sujet de lots de location.
Je suis convaincu qu'un type qui est sur un bien de location où l'eau
qui passe, s'il était propriétaire, il serait bien plus
encouragé
et en sécurité. Parce qu'après avoir payé
des taxes municipales et scolaires pendant dix ans, vingt ans et même
davantage, je souhaiterais que cedit lot lui appartienne. Car, vous savez, ils
ont peur de se les faire enlever d'une élection à l'autre. Ils
chambardent leurs lots. Je souhaiterais que, ces gens-là, quelle que
soit la superficie de terrain qui serait cultivée, elle leur appartienne
parce qu'ils chambardent leurs lots d'un coup à l'autre si vous
voulez.
M. VINCENT: J'ai eu l'occasion de rencontrer plusieurs
députés tant d'un côté de la Chambre que de l'autre,
en ce qui concerne ce problème des lots de colonisation et, en octobre
ou novembre dernier, après ces rencontres, c'est le même
problème dans ma région que dans la région de l'Abitibi,
du Lac-Saint-Jean et un peu partout, où il y a des lots de colonisation.
Nous avons demandé à un ingénieur des Terres et
Forêts, à un ingénieur de l'Agriculture, de nous
préparer un travail sur cette question des lots de colonisation dans la
province. Le rapport a été soumis il y a à peine quinze
jours. Ce rapport sera regardé par le ministre et le sous-ministre et la
direction du ministère. Il est question de rétrocéder une
quantité assez considérable de lots au ministère des
Terres et Forêts, de façon plus intensive, et pour le
ministère des Terres et Forêts, ce sont 4,000, 5,000 ou 6,000 lots
qui lui seront rétrocédés, et là, je crois qu'il
sera possible d'envisager un programme avec ARDA pour le reboisement de ces
lots. Ils seront reboisables.
En ce qui concerne les autres lots de colonisation, je crois bien que
c'est une question qui a fait l'objet de plaintes, de plusieurs colons, de
plusieurs cultivateurs et je crois que le moment serait venu de voir s'il n'y
aurait pas possibilité de pouvoir concéder des lots à des
cultivateurs, des colons, des producteurs qui ont travaillé sur ces lots
pendant vingt ans, trente ans, quarante ans et qui, aujourd'hui, pourraient se
servir de ces lots, payer leurs taxes sur ces lots et enlever les frais
d'administration au ministère de l'Agriculture et de la
Colonisation.
C est tout ce projet d'ensemble que nous avons demandé à
nos ingénieurs, nos fonctionnaires, de regarder, sur une base de chacun
des comtés, pour voir quels seraient les lots qui pourraient être
rétrocédés au ministère des Terres et Forêts
et quels seraient les autres lots qui pourraient devenir des lots d'appoint
pour le cultivateur.
Quels seraient les autres lots qui, à cause de l'Office du
crédit agricole, pourraient représenter une augmentation dans la
valeur productive de la ferme que le cultivateur possède. Il y a
d'autres lots qui sont complètement enclavés, et du fait qu'ils
sont enclavés, il va falloir nécessairement les vendre aux
cultivateurs qui les exploitent depuis déjà 10 ou 15 ans. Mais
là où nous en sommes rendus, nous tentons une expérience,
présentement, dans le comté de Portneuf. J'attends un rapport
très bientôt du comté de Portneuf. Cela va se faire dans
différents comtés de la province, et je crois que c'est le moment
de voir à trouver une solution globale pour tout ce problème.
M. PICARD (Dorchester): Est-ce qu'on pourrait continuer à
donner des subventions à ces colons jusqu'à X nombre d'acres, tel
quel?
M. VINCENT; Bien tout dépendra du programme qui sera
envisagé. Si le lot appartient aux colons et aux cultivateurs.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que ça répond à la
question du député?
M. COURCY: Moi, ce que j'en pense, c'est facile. Je pense qu'il
n'y a aucun problème pour les cultivateurs, si la politique du
ministère a pas été changée. Il n'y a aucun
problème...
M. VINCENT; Non, non, ceux qui ont...
M. COURCY: ... le problème des lots non patentés
existe chez celui qui a obtenu un lot il y a vingt-cinq, trente ans et qui est
rendu à Québec. Puis là, il veut faire patenter son
lot.
M. VINCENT; II existe aussi un problème...
M. PICARD (Dorchester); Il y en a qui sont résidants...
M. VINCENT: Oui, oui, il existe un problème...
M. COURCY: Il y en a qui sont résidants, par exemple, mais
ne cultivent aucunement leur lot. C'est juste une résidence dont ils ont
besoin, une maison. Mais ils veulent avoir la patente de leur lot.
M. VINCENT: Il y a un problème, ici, où le
producteur, le cultivateur qui a un lot d'appoint, par suite de location, n'a
pas rempli...
M. COURCY: ... les conditions.
M. VINCENT: ... les conditions, c'est la loi.
M. COURCY: Mais le ministre dit; les cultivateurs.
M. VINCENT: Oui, oui, les cultivateurs, ça peut devenir un
lot d'appoint. D'ailleurs, nous en passons, par arrêté en conseil
ou par recommandation de l'Office du crédit agricole. Mais avant
d'attendre tout cela, est-ce qu'il n'y aurait pas possibilité
d'envisager, sur une base de comté donné ou de région
donnée, une rétrocession massive aux Terres et Forêts de
certains lots?
M. COURCY: ... qui ne sont pas occupés.
M. VINCENT: Oui, oui, une rétrocession massive aux Terres
et Forêts...
UNE VOIX; ... Qui appartiennent à la Colonisation.
M. VINCENT; ... pour que d'autres lots qui sont complètement
incultes, que ça soit un programme de reboisement, et que d'autres lots
qui sont enclavés dans des coins donnés, on puisse les donner ou
les vendre à des producteurs qui pourraient s'en servir comme
agrandissement de fermes, dans certains cas, ou que cela devienne des lots
d'appoint.
M. COURCY: Mais il y a moyen actuellement de faire ça.
M. VINCENT: Oui, et on le fait de façon... M. COURCY: On
le fait à un cultivateur.
M. VINCENT: On le fait de façon très lente. On n'a
jamais envisagé le problème sous son aspect global et nous sommes
pris d'ailleurs, l'ancien ministre étant dans la même
situation à faire approuver semaine après semaine un
arrêté en conseil pour un lot, la semaine suivante, un
arrêté en conseil pour trois lots. Il faudrait l'envisager de
façon globale dans une région donnée ou dans un
comté donné, dans un territoire donné.
M. PICARD (Dorchester): Mais si le cultivateur était
propriétaire, cela serait bien plus encourageant pour cultiver sa terre,
parce qu'il a peur de se la faire enlever d'une année à
l'autre.
M. COURCY: S'il est cultivateur, j'ai l'impression qu'il n'a pas
de problème. S'il est cultivateur résidant et qu'il cultive sa
terre ou son lot, il n'a pas de problème, mais c'est là. S'il
demeure sur un lot et travaille, par exemple à Québec ou à
Montréal, ou n'importe où, et ne fait de son lot qu'une
résidence et qu'il a des lots d'appoint, à ce moment-là,
il y a un problème et il y en a d'autres qui n'ont même pas de
résidence. Ils sont déménagés depuis cinq ans,
depuis dix ans, et ils demandent des billets de location, parce qu'il y a
encore un peu de bois là-dessus.
Il y a des marchands, dans vos villages, qui ont des lots de
colonisation, qui sont sous billet à location et ils veulent avoir une
patente. C'est entendu, il y a du bois là-dessus, ils vont couper
ça. Mais le ministère de la Colonisation ne peut donner à
un commerçant de bois une patente, mais il peut donner la patente
à un cultivateur. D'ailleurs pour ça, il n'y a pas de pro-
blème depuis un certain temps. Cela avait été pas mal
réglé.
M. VINCENT: Oui, mais il reste encore...
M. COURCY: Sur demande de l'Office du crédit agricole, pas
de problème. Il reste encore des cas qui sont sur la clôture ou
à côté de la clôture. Cela a toujours
été un problème pour les ministres.
M. VINCENT: C'est pour ça qu'il faudrait arriver avec un
plan global dans une région donnée, et je pense que pour tous les
députés et tous les ministres, l'ancien ministre et le ministre
actuel, il y a possibilité d'envisager une solution globale pour en
arriver..»
M. LE PRESIDENT: Messieurs, il est 6 heures. Est-ce qu'on aurait
encore des questions substantielles à poser ou bien est-ce qu'on
pourrait adopter le reste du budget?
M. COURCY: Article 5. Je pense bien que, s'il n'y a pas d'autres
questions, on va l'adopter.
M. LE PRESIDENT: Bien, ARDA est réglé. Article
6.
M. VINCENT: Excusez, M. le Président. J'aimerais
simplement poser une question au député d'Abitibi-Ouest. Est-ce
que l'article 5...
M. COURCY: Avec immobilisation. M. VINCENT: Avec
immobilisation.
M. COURCY: Article 13. Pour ma part, je n'ai aucune objection
à l'adopter. Régie des marchés agricoles: pour le moment,
non, je n'ai aucune objection à l'adopter.
M. VINCENT: A la régie des marchés agricoles, il y
a eu quelques petits changements.
M. COURCY: Des changements, il y a eu M. Préjean qui est
rendu...
M. VINCENT: Il y a eu la nomination de Marcel Dubuc.
Préjean qui a été nommé membre. D'accord?
M. LE PRESIDENT: D'accord. L'office du crédit, il n'y a
rien de changé.
M. FRASER: C'est le gouvernement qui établit les prix pour
les produits agricoles. Ce n'est pas juste qu'une loi soit passée pour
limiter le prix des produits. Même à Montréal le prix est
fixé par une loi.
M. VINCENT: Selon l'ordonnance de la régie des
marchés.
M. FRASER: Oui et si un laitier à Montréal a vendu
le lait meilleur marché que le prix, il va en cour avec un
procès. J'espère que le gouvernement poussera sur les syndicats
pour les aider à être assez forts pour établir les prix
eux-mêmes.
M. VINCENT: Parfait. D'accord, M. le Président, pour
l'article 6.
M. LE PRESIDENT: Article 6, ça marche.
M. VINCENT: Avez-vous une question à poser pour l'Office
du crédit agricole? Il n'y a pas de changement.
M. COURCY: Il n'y a pas de changement. M. VINCENT: Il n'y a aucun
changement.
M. COURCY: ... c'est la même chose. A la régie, ce
sont les mêmes plans conjoints d'arbitrage.
M. VINCENT: C'est ça.
M. VAILLANCOURT: Article 7, page 29 Commission royale
d'enquête sur l'agriculture.
M. VINCENT: Commission royale d'enquête sur l'agriculture?
Je vais juste donner les détails que nous avons obtenus. S'il y
aplusieurs questions sur la Commission royale d'enquête sur
l'agriculture, je vais la passer tout de suite. Pas tellement de questions sur
la Commission royale d'enquête sur l'agriculture. Je vais soumettre des
rapports prioritaires.
M. COURCY: Est-ce que le ministre n'ac- cepterait pas
plutôt de passer l'Office du crédit agricole pour éliminer
les officiers?
M. VINCENT: Oui, d'accord.
M. COURCY: Eliminer les officiers afin qu'ils ne soient pas dans
l'obligation de revenir.
M. VINCENT: Je pensais que nous l'avions accepté, l'Office
du crédit agricole.
M. COURCY: Est-ce que vous avez des questions à poser?
M. VAILLANCOURT: J'en ai une question à poser. Est-ce que
le ministre pourrait me dire s'il doit déposer bientôt les
nouveaux règlements de la loi de l'habitation familiale?
M. VINCENT: Les nouveaux règlements pour l'habitation
familiale sont arrivés à mon bureau vendredi après-midi et
seront soumis au conseil des ministres cette semaine.
M. VAILLANCOURT: Cela veut dire que vous les accepterez
bientôt et les rendrez publics.
M. VINCENT: Oui, c'est ça. Ils seront rendus publics
immédiatement après. Je les ai eus vendredi en sortant du conseil
des ministres. A cinq heures et trente j'avais les règlements sur mon
bureau. Cela n'a pas pu être passé vendredi. D'ailleurs, il
fallait que je les revérifie et ils devraient être soumis au
conseil des ministres cette semaine.
M. VAILLANCOURT: Est-ce qu'il y a une augmentation?
M. VINCENT: Il y a des suggestions qui se sont faites au conseil
des ministres mais, comme je l'ai laissé entendre en Chambre, il y a
certains changements, de la façon dont je l'ai laissé entendre en
Chambre et suivant les suggestions de plusieurs députés...
M. VAILLANCOURT: Alors ça va passer au conseil des
ministres cette semaine.
M. VINCENT: Cela devrait passer au conseil des ministres.
M. VAILLANCOURT: Le ministre va rendre ça public le plus
tôt possible.
M. VINCENT: Oui. D'ailleurs je vais en envoyer une copie à
chacun des députés pour qu'ils puissent être parfaitement
au courant.
M. VAILLANCOURT: C'est la seule question que j'avais à
poser sur cet article.
M. VINCENT: Avez-vous d'autres choses.
M. COURCY: Sur l'Office du crédit agricole, je n'ai pas de
questions, M» le Président. Alors si mes collègues n'ont
pas de questions, je suis prêt à adopter...
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. COURCY: ... l'article 10 dans son ensemble, et nous
reviendrons la prochaine fois sur le...
M. VINCENT: Que nous reste-t-il?
M. COURCY: Les articles 7, 8 et 9, 11 et 12.
M. LE PRESIDENT: L'article 7.
M. VINCENT: Alors, commission royale d'enquête.
M. LE PRESIDENT: Indemnités aux accidentés.
M. VINCENT: Indemnités aux accidentés. On peut bien
annuler cela tout de suite. C'est simplement statutaire.
M. COURCY: On reprendra à l'article 8 la prochaine
lois.
M. VAILLANCOURT: Est-ce que l'article 8 est adopté?
M. VINCENT: On peut le laisser en suspens. L'article 8, c'est une
formule statutaire pour les accidentés.
M. COURCY: Mais il ne faut pas mêler l'affaire. Cela va
aller aussi vite...
M. VINCENT: D'accord.
M. COURCY: La prochaine fois que... Cela peut aller, ce soir.
Alors, moi, je suggère, si vous n'avez pas d'objection, M. le
Président...
M. LE PRESIDENT: Je n'ai aucune objection.
M. COURCY: ...qu'on adopte: Régie des marchés,
l'Office du crédit agricole, et qu'on arrête là, pour ce
soir.
M. LE PRESIDENT: Bon, et nous reviendrons demain, à trois
heures.
DES VOIX: Adopté!
(Séance du 25 mai 1967)
(Trois heures ving-cinq de
l'après-midi)
M. DEMERS (président du comité des crédits):
Messieurs, nous commençons. Nous en étions aux subventions
fédérales, je crois.
M. COURCY: Article 7.
M. LE PRESIDENT: Article 7. Commission royale d'enquête sur
l'agriculture.
M. COURCY: Si j'ai bien compris une déclaration du
ministre de l'Agriculture, une extension a été donnée
à la Commission royale d'enquête sur l'agriculture pour
présenter son rapport.
M. VINCENT: Oui, pour qu'elle termine son mandat et qu'elle
soumette son rapport à la fin d'octobre.
M. COURCY: Est-ce que la Commission royale d'enquête sur
l'agriculture siège encore publiquement?
M. VINCENT: Non, aucune séance publique sur la
rédaction du rapport.
M. COURCY: Adopté.
M. LE PRESIDENT: C'est bon. Indemnités aux
accidentés ou à leurs dépendants.
M. COURCY: N'y a-t-il rien de changé dans la
réglementation?
M.VINCENT: Non.
M. COURCY: Au sujet des indemnités? C'est la même
que...
M. VINCENT: L'augmentation des taux, c'est ça qui...
M. COURCY: Oui, à cause des conventions collectives.
M. LE PRESIDENT: ... qui nécessite une augmentation de
$30,000. Y a-t-il autre chose?
M. VAILLANCOURT: Non, je n'ai rien à dire.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Cela va. Diverses dépenses
et imprévus: $25,000 $25,000.
M. VINCENT: C'est le même montant qu'habituellement.
M. LE PRESIDENT: Adopté.
UNE VOIX: Quels sont les imprévus du ministre?
M. LE PRESIDENT: En dépit des imprévisions.
Subventions aux sociétés d'agriculture.
M. VINCENT: C'est le même montant.
M. COURCY: On en a discuté beaucoup l'autre jour.
M. VAILLANCOURT: J'avais l'impression que ça pouvait
passer.
M. COURCY: Maintenant, c'est la même chose. Les
sociétés vont continuer à subsister.
M. VINCENT: C'est ça.
M. COURCY: Et ce sont les mêmes subventions versées
aux sociétés? Adopté, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Nous avions adopté l'article relatif
à l'Office du crédit agricole au complet, hier.
M. COURCY: Oui, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Article 10. Administration.
M. VINCENT: C'est l'Office du crédit agricole.
M. LE PRESIDENT: Oui. Loi de l'amélioration des fermes.
Adopté.
M. COURCY: Pour l'amélioration des fermes, il n'y a rien
de changé non plus?
M. VINCENT: Non.
M. COURCY: Prêts des banques et des caisses populaires et
autres maisons de prêts acceptées par un arrêté en
conseil.
M. VINCENT: C'est ça.
M. LE PRESIDENT: Nous passons à l'article 13.
M. COURCY: Adopté.
M. VAILLANCOURT: Les règlements ne sont pas sortis
encore?
M. COURCY: Oui.
M. VINCENT: Oui. Cela, c'est la Loi de l'amélioration des
fermes et non pas les règlements de l'habitation familiale.
M. VAILLANCOURT: Non, mais les règlements de la loi de
l'habitation des fermes?
M. VINCENT: L'habitation familiale, non.
M. VAILLANCOURT: Vous disiez... La Loi de l'habitation familiale,
c'est voté ça?
M. VINCENT: La loi a été votée, mais les
règlements ne sont arrivés à mon bureau que vendredi
dernier.
M. VAILLANCOURT: Ils ne sont pas passés au conseil des
ministres aujourd'hui?
M. VINCENT: Non, pas encore. M.VAILLANCOURT: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Dépenses en immobilisations.
M. COURCY: Cela a été adopté hier, je crois.
Article 13. Loi du prêt agricole; ça, c'est le prêt
canadien?
M. VINCENT: Oui, c'est ça.
M. COURCY: Où le gouvernement paye la différence
d'intérêt jusqu'à $15,000.
M. VINCENT: C'est ça.
M. COURCY: Il n'y a rien de changé?
M.VINCENT: Non.
M. LE PRESIDENT: Pas d'augmentation.
M. COURCY: C'est normal. Adopté.
M. LE PRESIDENT: Adopté. C'est normal. On adopte tout ce
qui est normal. Alors 2, S-2.
M. COURCY: Adopté.
M. LE PRESIDENT: Subventions pour faciliter la construction de
nouveaux logements.
M. VINCENT: Cela, c'est ce que nous avons discuté.
M. COURCY: Je crois que le ministre vient de répondre au
député de Stanstead que les règlements qui pouvaient
probablement être adoptés aujourd'hui, ne le sont pas.
M. VINCENT: Ils ne sont pas adoptés, non.
M. LE PRESIDENT: Garantie payable par le gouvernement. Je conclus
que S 3 a été adopté.
M. COURCY: Oui.
M. VINCENT: Même chose.
M. LE PRESIDENT: $100,000.
M. COURCY: Loi de l'amélioration des fermes. Garantie
payable par le gouvernement.
M. LE PRESIDENT: M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. COURCY: En cas de perte. C'est ça. M. VINCENT: C'est
ça. $100,000.
M. COURCY: Qu'est-ce que le ministre entend par « garanties
payables par le gouvernement pour l'amélioration des fermes »?
M. VINCENT: Il y a un montant assez...
M. COURCY: Est-ce que ce serait pour couvrir les pertes, par
exemple, de quelqu'un qui emprunterait d'une caisse ou d'une banque et qui ne
ferait pas ses remboursements?
M. VINCENT: Cela existait l'an passé, ça. M.
COURCY: Si c'est ça, adopté. M. VINCENT: C'est
ça!
M. COURCY: Est-ce que c'est ça?
M. VINCENT: C'est ça: les garanties payables par le
gouvernement.
M. LE PRESIDENT: Adopté. Poste budgétaire 13.
M. COURCY: Il a été adopté hier, je crois,
M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Oui. Qu'est-ce qu'il nous reste?
M. VAILLANCOURT: C'est terminé. M. VINCENT: C'est
tout.
M. COURCY: Alors, il nous reste, M. le Président, à
constater...
M. LE PRESIDENT: Il me reste, en conclusion, à vous
remercier tous et chacun d'avoir adopté, en les fouillant
sérieusement, les crédits du ministère de l'Agriculture et
je vous remercie de votre collaboration. J'espère que j'ai pu, le plus
objectivement possible, vous donner satisfaction. Ceci dit, j'ajourne.
M. COURCY: Alors, M. le Président, je vous remercie de vos
bonnes paroles à notre endroit. Vous avez constaté que nous avons
essayé d'étudier les budgets du ministère de l'Agriculture
d'une façon objective et je suis assuré que les autres
ministères qui suivront en feront autant.
M. LE PRESIDENT: Est-ce que vous avez un mot à dire?
M. VINCENT: Non, merci, M. le Président.
M. LE PRESIDENT: Bien! Tout le monde étant
remercié...