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Etude du projet de loi no 71
(Vingt heures vingt minutes)
Le Président (M. Lacoste): A l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission permanente de l'éducation est réunie pour
étudier le projet de loi no 71, Loi modifiant de nouveau la Loi sur
l'instruction publique. Les membres de la commission pour la séance
d'aujourd'hui sont: M. Alfred (Papineau); M. Fallu (Terrebonne) qui remplace M.
Jolivet (Laviolette); M. Dussault (Châteauguay) qui remplace M. Lacoste
(Sainte-Anne); Mme Lavoie-Roux (L'Acadie), M. Le Moignan (Gaspé); M.
Desbiens (Dubuc) qui remplace M. Marquis (Matapédia); M. Morin
(Sauvé), M. Paquette (Rosemont). Les intervenants sont: M. Bisaillon
(Sainte-Marie), M. Chevrette (Joliette-Montcalm), M. de Bellefeuille
(Deux-Montagnes); M. Marquis (Matapédia) qui remplace M. Desbiens
(Dubuc); M. Gosselin (Sherbrooke), M. Goulet (Bellechasse); M. Picotte
(Maskinongé); M. Samson (Rouyn-Noranda).
M. Lalonde: M. le Président, M. Picotte
(Maskinongé) est remplacé par M. Rivest (Jean-Talon), à
moins qu'il ne soit déjà là.
Le Président (M. Lacoste): Non. Il n'est pas
là-dessus.
M. Lalonde: M. Rivest (Jean-Talon).
Le Président (M. Lacoste): M. Rivest (Jean-Talon). M.
Picotte (Maskinongé) remplacé par M. Rivest (Jean-Talon). M.
Samson (Rouyn-Noranda); M. Springate (Westmount).
Une Voix: ...
Le Président (M. Lacoste): Oui, c'est cela. Au moment de
notre ajournement, nous étions rendu à l'étude de
l'article 12.
M. Lalonde: Pas de problème, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): L'article 12 est-il
adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 12 est adopté.
Article 13. M. le ministre.
Consultation des comités de parents
M. Morin (Sauvé): L'article 13 est sans doute, M. le
Président, l'un des principaux de ce projet de loi puisque c'est
celui-ci qui détermine les objets au sujet desquels dorénavant il
y aura consultation obligatoire des comités de parents. Nous avons vu un
peu plus tôt, à l'article 51.1 les objets sur lesquels il devait y
avoir consultation des comités d'école. Bien sûr, il y a un
certain parallélisme entre la consultation des comités
d'école et celle des comités de parents. Néanmoins, il y a
également des différences parce que, on l'a vu, le comité
d'école est consulté, par exemple, obligatoirement, sur les
orientations propres à l'école, tandis que le comité de
parents, rattaché comme il l'est à la commission scolaire, sera
consulté sur les objectifs propres à chaque commission
scolaire.
De même, il sera consulté sur les critères et le
mode de répartition des élèves dans les écoles qui
est une question fort difficile à l'occasion, surtout lorsque les
commissions scolaires tentent de respecter certaines normes comme, par exemple,
les maximums d'élèves par classe. Ces comités de parents
devront également être consultés par la commission scolaire
au sujet des critères du choix des manuels scolaires, du matériel
didactique, du rythme d'implantation des nouveaux programmes d'étude,
etc. Nous avons l'intention d'ajouter, comme je l'ai fait connaître par
le feuillet d'amendements que j'ai fait distribuer je pense qu'il est
entre les mains de nos vis-à-vis déjà un
huitième point qui est la politique relative aux activités
visées dans l'article 255.1. L'article 255.1, nous le trouverons plus
tard sur notre chemin. Il porte sur les activités non incluses dans les
programmes d'étude. Nous pensons que les comités de parents
devraient également être consultés sur la politique, non
pas sur les activités elles-mêmes, mais sur la politique qui porte
sur ces activités non incluses dans les programmes d'étude.
Il s'agit, pour me résumer, d'une consultation désormais
obligatoire lorsque le comité de parents aura déterminé
les objets sur lesquels il désire être consulté parmi ceux
qui sont énumérés dans cet article 52.1. Voilà, M.
le Président.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'amendement du
ministre sera adopté, le huitième?
M. Lalonde: Oui, j'aurais simplement une question à poser
au ministre. Est-ce qu'il est convaincu que les dispositions du nouvel article
52.1 répondent aux souhaits ou aux demandes des parents, tels
qu'exprimés lors de sa consultation?
M. Morin (Sauvé): Oui. Les parents ne m'ont pas fait de
représentation sur cet article-là en particulier, M. le
Président. Ils m'avaient fait des recommandations sur l'article 51.1,
c'est-à-dire la consultation du comité d'école, mais nous
en avons tenu compte déjà.
M. Lalonde: M. le Président, je n'ai pas de remarques
particulières sauf d'appuyer cette initiative du gouvernement de donner
aux parents le choix des objets parmi lesquels ils désireront être
consultés. Je suppose qu'à l'expérience de l'application
de cet article, les comités de parents
exprimeront les priorités qui, au départ, contiendront
probablement à peu près toutes les propositions que l'on retrouve
mais, libre à eux, de déterminer quelles priorités ils
choisiront. Je suis prêt à adopter cet article.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Jean-Talon.
M. Rivest: Oui, M. le Président. Je ne voudrais pas
régler un cas particulier au moment de la commission mais à tout
le moins parce qu'on a communiqué cet après-midi avec moi
souligner l'article 13, le paragraphe 7, la politique de maintien ou de
fermeture définitive d'une école. Je sais que le ministre, il y a
à peu près un an, un an et demi, a annoncé sa politique
sur le maintien de la dernière école de quartier. Ici à
Québec, le ministre est sans doute au courant, pour parler d'un cas
spécifique, du problème de l'école Saint-Dominique dans le
comté de Jean-Talon qui traîne dans le décor depuis fort
longtemps. La Commission des écoles catholiques a pris une
décision définitive, avait établi un seuil à 225
élèves. J'ai ici un mémoire de l'Association des parents
de l'école Saint-Dominique selon lequel le seuil de 225
élèves qui était nécessaire au maintien de cette
école, vu qu'il y a eu certaines défections, des parents qui ont
accepté d'envoyer leurs enfants à l'école
Anne-Hébert qui est l'école proposée par la Commission des
écoles catholiques de Québec, évidemment, les parents sont
tombés un peu en deçà du seuil de 30 ou 40
élèves, seuil qui avait été établi par la
Commission des écoles catholiques de Québec.
Je ne veux pas plaider ici un cas particulier mais il y a toutes sortes
de raisons sur le plan de la définition du quartier. Evidemment, la
commission scolai re interprète à sa manière ce qu'est le
quartier; les parents ont d'autres prétentions sur la
délimitation exacte du quartier, défendant le point de vue de
maintenir l'école. Je dois vous dire probablement que le ministre
est déjà sensibilisé que ce problème est un
problème très sérieux pour le quartier de Montcalm qui est
tout près d'ici. Avec la commission scolaire, tout récemment, la
semaine dernière, un porte-parole du Comité d'école
Saint-Dominique, M. Stafford que vous connaissez, m'a fait parvenir une lettre
dans laquelle il me dit qu'à toutes fins utiles, les parents ont
épuisé tout recours utile face à la commission
scolaire.
Ils s'adessent à vous par mon intermédiaire, sans doute
qu'ils le feront directement au ministère de l'Education. Je ne veux pas
ici demander au ministre de se prononcer au lieu et place de la commission
scolaire, mais dans un cas comme celui-là, qu'est-ce que le
ministère peut faire? C'est bien beau de dire que le comité
d'école ici, le comité des parents va être consulté
sur le maintien ou la fermeture définitive d'une école, mais, en
pratique et je ne blâme pas la commission scolaire non plus que le
comité des parents dans la mesure où il y a quand même des
contraintes, des directives qui sont données mais le seuil, c'est
quand même assez aléatoire, les différences de bassin
d'enfants, de nombre d'enfants exigé. (20 h 30)
Dans d'autres cadres politiques, le gouvernement et même les
autorités municipales de Québec essaient justement de maintenir
une vie de quartier et de la favoriser dans un milieu urbain comme
Québec et je suis sûr que le ministre connaît bien d'autres
cas ailleurs en province. On nous présente cela à nous, les
députés, et je suis sûr qu'il y a des collègues qui
ont sans doute des cas analogues. Qu'est-ce qu'on peut faire
concrètement, qu'est-ce que le ministère de l'Education en tant
que tel peut faire pour essayer de trouver des solutions qui répondent
au voeu des parents? Je comprends qu'il y a des contraintes budgétaires
financières et des contraintes de gestion qui imposent ces situations,
mais, tout de même, je pense que c'est l'esprit de toute la
réforme qu'a entreprise le ministre depuis un an ou deux,
celle-là même que traduit le projet de loi no 71, que les parents
aient plus qu'un simple rôle de consultation.
Je pose simplement 13, paragraphe 6 ou 7 au ministre ce
cas. Sans doute que le ministère... En autant que le ministre me donne
les explications générales ou peut-être l'attitude du
ministère dans un tel cas et, deuxièmement, je lui demanderais,
par ses officiers, les officiers de son ministère, d'assurer un suivi
à cette demande auprès de M. Stafford qui est le porte-parole des
parents de l'école Saint-Dominique.
Le Président (M. Lacoste): M. le ministre.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, ce genre de
problème qui est attribuable pour une bonne part à la
dénatalité et aussi, il faut le dire, à l'existence dans
certains quartiers de très nombreuses écoles privées, met
toujours deux principes en opposition. Le premier principe, c'est celui de
l'autonomie des commissions scolaires. Les écoles leur appartiennent, ce
sont elles qui décident de les ouvrir, ce sont encore elles qui
décident de les fermer. Le ministère n'est pas
propriétaire d'écoles. Le ministère n'ouvre pas des
écoles et le ministère n'a pas à en fermer naturellement.
Nous sommes dans un système décentralisé et je pense que
je rejoindrai l'Opposition dans le désir qu'on peut avoir de respecter
cette autonomie. C'est un principe que le député de Jean-Talon
lui-même n'hésiterait pas à défendre fermement s'il
était nécessaire.
Le second principe, c'est celui de la consultation des parents que nous
voulons assurer mieux que par le passé par les deux articles 51.1 et
52.1 de ce projet de loi. Comment concilier l'autonomie de décision de
la commission scolaire et les intérêts des parents dans une
situation comme celle qu'il a décrite?
Tout d'abord, pour respecter le principe d'autonomie, le ministre doit
s'en remettre à la commission scolaire. C'est la raison pour laquelle il
a fait des politiques qui ne sont pas obligatoires pour les commissions
scolaires, mais qui leur fournissent des orientations. Ces deux politiques sont
applicables, la première aux villages, la seconde aux quartiers de la
ville puisque nous nous étions rendu compte que la politique applicable
à l'école de
village ne peut pas s'appliquer à la dernière école
de quartier.
Dans le cas de la ville, puisque c'est un cas urbain, en quelque sorte,
que soulève le député de Jean-Talon, nous avons
amené les commissions scolaires à diviser la ville en quartiers,
leur ville en quartiers, leur territoire, plutôt, en quartiers. Certaines
se sont prêtées très bien à l'exercice
proposé par cette politique; d'autres commissions scolaires ont
refusé obstinément de le faire, se proposant d'adopter leur
propre politique.
Je vais donner des exemples frappants de l'alternative. La CECM a
refusé de se plier à cette politique, elle tente de se
définir une politique qui soit la sienne, elle n'y réussit
guère et le résultat c'est que, chaque fois qu'elle veut fermer
des écoles, elle a énormément de difficultés. Au
contraire, la CECQ, qui vous intéresse, la Commission des écoles
catholiques de Québec, a joué le jeu et, avec le
ministère, mais en toute autonomie, tenant compte des obstacles
naturels, des pentes douces ou moins douces, des grands boulevards, des voies
ferrées, des parcs, elle a établi des quartiers naturels. Dans
chacun de ces quartiers, la politique l'incitait à déterminer
d'avance quelle serait la dernière école, de sorte que les
parents sachent d'avance que, s'il devait y avoir des fermetures à cause
de la dénatalité, néanmoins cette dernière
école désignée d'avance serait maintenue ouverte envers et
contre tout.
Cela a donné des résultats intéressants dans
plusieurs villes du Québec. Ici, à Québec, dans ce
quartier délimité par la CECQ, il se trouve que l'école
Saint-Dominique comporte un peu moins d'élèves que le minimum
requis pour avoir un principal. C'est ce qui explique le chiffre de 225 que
vous mentionniez tout à l'heure.
La CECQ aurait tendance, j'imagine, à regrouper les
élèves dans d'autres écoles et en particulier dans
l'école Anne-Hébert. Je ne sais pas s'il y a eu consultation des
parents, c'est peut-être la première question que le
député devrait poser aux intéressés. Je ne suis pas
au courant puisque le dossier vient de nous parvenir en même temps qu'il
arrivait...
M. Rivest: II y a eu effectivement, entre la commission scolaire
et le comité des parents, une série de rencontres, de rapports.
Le gros point est que les parents ont exprimé un avis contraire au titre
de la délimitation du quartier et de sa définition sociographique
ou de son développement futur. Il y a toute une série d'arguments
qui ont été présentés dès le mois de mars
à la commission scolaire.
M. Morin (Sauvé): Le mot "sociographique" est fort bien
choisi, c'est exactement ce dont il s'agit. On dirait
"sociogéographique" si on voulait décrire pleinement le
phénomène, mais voilà, c'est la commission scolaire qui
procède à cette délimitation; c'est la commission scolaire
qui désigne la dernière école. Je ne sais pas quelle est
la dernière école qu'elle a désignée dans le
quartier. C'est peut-être Anne-Hébert, justement. Cela ressort
exclusivement de la commission scolaire. Quand les parents, après la
consultation, ont épuisé tous les recours, ils peuvent toujours
en appeler au ministre, mais ils doivent savoir que le ministre ne donne pas
d'ordres aux commissions scolaires. Tout ce que le ministre peut faire
et dans le cas que vous m'avez présenté, je suis disposé
à le faire, on vient de me dire que le dossier m'est parvenu ces jours
derniers c'est que je puis m'en entretenir avec la commission scolaire
et examiner avec elle si la délimitation sociographique est la bonne, si
l'école choisie pour être la dernière est la bonne. Je puis
m'en-tretenir de la chose avec la commission, comme je l'ai fait dans d'autres
occasions, mais je ne puis pas contraindre la commission scolaire, la
Commission des écoles catholiques de Québec à changer
d'idée si elle a fait un choix qu'elle estime être correct et
définitif.
M. Grenier: M. le Président...
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Mégantic-Compton, auparavant...
M. Grenier: ... j'ai vécu le problème.
Le Président (M. Lacoste):... au début de nos
travaux, j'ai nommé le député de Gaspé comme membre
de la commission parlementaire de l'éducation. Je pense qu'on acceptera
de faire le changement et que le député de Gaspé soit
remplacé par le député de Mégantic-Compton. M. le
député de Mégantic-Compton et ensuite M. le
député de Papineau.
M. Grenier: II m'a été donné de vivre le
problème de l'école Saint-Dominique, à l'occasion de la
campagne de Jean-Talon, le printemps dernier, étant donné que
notre candidat, Grégoire Biron, était un de ceux qui
étaient joliment intéressés aux problèmes des
parents puisque son épouse est présidente du comité des
parents et qu'il a de ses enfants à l'une de ces écoles. Alors,
j'en ai longuement entendu parler et ce problème de l'école
Saint-Dominique, qui ne répondrait pas aux normes gouvernementales quant
au nombre d'enfants, rejoignait un problème qui a été
porté à l'attention du ministre dans une école de
paroisse, c'était celle de Chartierville, on s'en souvient.
Le Président (M. Lacoste): Je m'excuse auprès des
membres de la commission parlementaire, je ne voudrais pas...
M. Fallu: ...
Le Président (M. Lacoste): A l'ordre, M. le
député de Terrebonne!
M. Grenier: Je veux vous faire remarquer, M. le Président,
que depuis le début, cette commission a pris un peu l'allure de
l'étude des crédits. Pour ceux qui n'étaient pas ici au
début, c'est intéressant une commission comme celle-là,
mê-
me si c'est un projet de loi. On n'a peut-être pas trop de deux
fois par année, à l'occasion d'une adoption de projet de loi et
lors de l'étude des crédits, surtout à un ministère
aussi important que celui de l'Education. Cela pourrait aussi se
vérifier au ministère des Affaires sociales à l'occasion
de...
Des Voix: ...
M. Grenier: M. le Président, pourriez-vous faire votre
métier?
Le Président (M. Lacoste): Je vais justement rappeler, M.
le député de Mégantic-Compton, M. le député
de Jean-Talon ainsi que tous les autres députés, que nous sommes
maintenant à l'étude de l'article 13. M. le député
de Mégantic-Compton.
M. Grenier: A l'article 13, M. le Président, c'est
absolument ça qu'on a besoin de regarder ce soir et c'est ce qu'on vous
a soumis depuis quelque temps, ce sont les objectifs propres à la
commission scolaire, je pense qu'on ne peut pas être plus dans le ton
qu'on ne l'est là. Si on ne l'est pas à l'article 13, je me
demande quand on peut être dans le sujet. On demande des informations au
ministre et ça prend l'allure, bien sûr, d'informations qu'on
pourrait avoir à l'occasion de l'étude des crédits, mais
on le fait depuis le début de la commission et on a été
beaucoup plus large au tout début.
On aimerait connaître les politiques du ministre relativement
à ce problème. Il rejoint l'autre problème et il a
été mêlé de près à l'école de
Chartierville, de mon comté, qui est une école rurale; ce sont
deux problèmes absolument pareils, un dans un village où le
nombre d'élèves n'était pas suffisant et l'autre dans une
école de quartier dans une ville. C'est la même chose, le ministre
a répondu et, à l'école de Chartierville, dans mon
comté, on a même fait répondre et impliqué le
premier ministre, par un groupe de gens qui sont sympathisants envers le Parti
québécois et qui ont rencontré le chef du gouvernement;
ils l'ont impliqué dans le problème de Chartierville, comme
ça pourrait être le cas pour le problème de
Saint-Dominique.
Ce que j'aimerais savoir du ministre, en dehors des règles d'une
école de quartier ou d'une école de village, est-ce que la
commission scolaire pourrait se permettre, est-ce que vous autorisez la
commission scolaire et est-ce que la commission scolaire accepte, parfois sur
des budgets assez limités qui vont dépasser ce qui est permis, de
conserver, puisque dans plusieurs cas il sera peut-être possible que,
dans quatre ou cinq ans, on corresponde presque aux normes.
Est-ce que le ministre n'a pas objection à ce que les commissions
scolaires acceptent d'outrepasser leur budget pour permettre la survie d'une
école comme celle-là? Il me semble que c'est le rôle du
ministre que d'aviser les commissions scolaires à l'occasion. C'est le
rôle humain d'un ministre. Il n'est pas là seulement pour faire
appliquer des règles, un règlement qui dit que c'est telle chose.
On y voit un problème humain qui se pose à l'école
Saint-Dominique. Il s'en pose un à Chartierville, dans mon comté.
Il me semble que le ministre pourrait dire: Oui, je vais autoriser la
commission scolaire en acceptant que, localement ou régionalement, on
mette une addition au budget et qu'on permette la continuation d'une
école comme l'école Saint-Dominique. Le problème que le
député de Jean-Talon vient de vous soumettre, je vous l'ai soumis
à plusieurs reprises pour l'école de Chartierville. Je voudrais
savoir ce soir exactement ce que vous en pensez. Est-ce possible que vous
autorisiez une commission scolaire? Ne me répondez pas: Elles sont
libres et c'est la décentralisation. Vous venez de le dire il y a dix
minutes au député de Jean-Talon. Vous m'avez répondu
à quatre reprises pendant la session. Je veux savoir quelque chose de
neuf ce soir. Accepteriez-vous que les commissions scolaires puissent prendre
une partie de leur budget pour permettre de conserver une école qu'elles
jugent correcte et il y a des chances peut-être que, dans deux ou trois
ans, elle soit assez près des normes requises par le
ministère?
M. Morin (Sauvé): M. le Président... M. Rivest:
... et on pourra conclure. M. Morin (Sauvé): Oui,
d'accord.
M. Rivest: Je voudrais seulement ajouter comme
élément additionnel à la question du député
de Mégantic-Compton que les parents, évidemment, prennent
connaissance des politiques du ministère. Dans le mémoire qui
avait été soumis au mois de mars par les parents de
l'école Saint-Dominique, on se référait au plan d'action
de l'école québécoise du 20 février dans lequel on
voyait la déclaration de principe. Seulement comme élément
additionnel à la question posée par mon collègue, je
voudrais demander quelle aide le ministère, sur le plan du maintien de
la dernière école de quartier en milieu urbain et même de
l'école dont a parlé mon collègue, le ministère de
l'Education, face aux commissions scolaires, quelle aide concrète,
financière, technique ou autre, est-il en mesure de fournir aux
commissions scolaires qui représentent les parents, qui sont
élues par les parents et qui savent souvent ce n'est pas parce
que les commissions scolaires sont de mauvaise foi ou veulent
nécessairement se mettre dans une situation où elles ne peuvent
donner suite aux demandes légitimes à bien des égards des
parents que c'est une question de moyens. Dans quelle mesure le
ministère peut-il aider et, dans votre programme du maintien de la
dernière école de quartier, quelles mesures concrètes le
ministère de l'Education a-t-il données aux commissions
scolaires, par exemple, comme la Commission scolaire des écoles
catholiques de Québec, dont vous dites qu'elle a accepté de jouer
le jeu? Il faudrait peut-être qu'au niveau du ministère de
l'Education, on puisse j'imagine, je ne sais pas, je pose la question
leur permettre de jouer
le jeu jusqu'au bout, pas simplement délimiter les quartiers,
mais essayer de garder la véritable et dernière école de
quartier, cette école de quartier perçue par ceux-là qui
sont peut-être les premiers à la bien percevoir en dehors des
normes et de tout cela, c'est-à-dire les parents qui y vivent.
Le Président (M. Lacoste): M. le ministre. Je rappelle
quand même aux membres de la commission parlementaire je sais bien
que M. le ministre aurait pu répondre quand même aux membres de la
commission qu'à l'article 13, on dit que, chaque année,
avant le début de l'année scolaire, le comité de parents
doit déterminer parmi les objets suivants les sujets sur lesquels ils
doivent être consultés. On s'éloigne du sujet, mais je
pense que le ministre peut répondre. J'aimerais quand même qu'on
revienne à l'article 13. (20 h 45)
M. Morin (Sauvé): Ce sont des questions importantes, M. le
Président, et je n'ai pas d'objection à répondre. Je sais
à quel point le député de Mégantic-Compton s'est
soucié de l'école de Chartierville et il sait que la sympathie ne
manquait pas du côté du ministère de l'Education puisque
nous avons fait même intervenir notre direction régionale.
M. Grenier: C'est vrai.
M. Morin (Sauvé): Moi-même, j'ai
déclaré que, normalement, cette école pouvait rester
ouverte étant donné qu'il pouvait y avoir un afflux de jeunes au
cours des années qui viennent. Cependant, la décision appartient
toujours à la commission scolaire. La loi ne me donne aucun pouvoir pour
dicter à une commission scolaire son comportement dans une affaire comme
celle-là. Il y avait, dans le cas de Chartierville, des commissaires
qui, pour des raisons qui leur appartiennent, ne voulaient rien savoir du
maintien d'une école à Chartierville. Le député de
Mégantic-Compton connaît mieux les personnes que moi. Je n'ai pas
à nommer qui que ce soit ici ce soir. Il sait que certaines de ces
personnes pouvaient être, à l'occasion, assez coriaces et qu'il
n'y avait pas grand-chose à faire.
La question qu'il m'a posée, c'est: Est-ce que le ministre peut
faire quelque chose? Oui, il peut moralement intervenir, et c'est ce que j'ai
fait. Mais le ministre n'a pas toujours raison dans des cas comme
ceux-là. Il fait la pression morale, parce que rien ne lui interdit de
faire cette pression morale. Il l'a fait amplement dans le cas de
Chartierville. Mais, pour des raisons qui lui sont demeurées, par
moments, obscures, il n'a pas pu faire prévaloir son point de vue.
Alors, qui est responsable en définitive? C'est la commission scolaire.
Le ministre ne peut pas lui dicter son comportement. C'est là qu'on
retrouve vraiment le principe d'autonomie dont vous vous êtes fait,
à bien des reprises, des défenseurs et dans lequel moi aussi je
crois.
Est-ce que le ministre peut mettre des fonds à la disposition de
la commission scolaire? Il n'y a pas de doute. S'il le faisait une fois, il
faudrait qu'il le fasse des centaines de fois.
M. Rivest: Pour soutenir votre programme général,
n'y a-t-il pas de budget? C'est cela que je veux savoir.
M. Morin (Sauvé): Non, il n'y a pas de budget. M.
Rivest: Bah!
M. Morin (Sauvé): Non, les deux politiques sont
fondées sur l'idée que cela ne doit pas coûter plus cher.
Je ne veux pas entrer dans les détails de la politique des écoles
de village, mais cela marche, à l'heure actuelle, dans plusieurs coins
parce que les parents se sont donné la main pour arriver à rendre
habitable une école, à la chauffer et ainsi de suite. Alors, tout
dépend des priorités de la commission scolaire. Elle a ses
subventions. Elle a son impôt normalisé désormais
transféré remplacé par des subventions. Elle a sa surtaxe
jusqu'à 6% ou $0.25 les $100. Avec cet argent, elle peut faire ce
qu'elle veut. Il y a des commissions scolaires, M. le député de
Mégantic-Compton, qui mettent leur argent sur des priorités comme
celle-là. Il y en a d'autres qui, au contraire, sont plus technocrates:
II faut rentrer dans les normes, et rien à faire pour les en faire
bouger. Evidemment, cela dépend de qui s'est fait élire. Cela
dépend de la sensibilité humaine des gens qui font partie de la
commission scolaire. Il y a des commissions scolaires plus sensibles que
d'autres à ce genre de problème, j'en connais. J'en connais qui
ont maintenu des écoles. J'en connais d'autres qui, hélas, au
contraire, ont des attitudes fort technocratiques.
Le ministre de l'Education fait de son mieux pour amener tout le monde
à prendre des attitudes humaines, pas dans tous les cas, mais dans les
cas où il estime que cela vaut la peine d'intervenir, comme dans le cas
de Chartierville. S'il a affaire à une commission scolaire qui ne veut
rien entendre et qui considère que les interventions du ministre sont
malvenues par rapport à son autonomie, il n'y a pas grand-chose à
faire.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Papineau.
M. Alfred: Oui, M. le ministre.
Le Président (M. Lacoste): L'article 13.
M. Alfred: L'article 13 me pose des problèmes à
plusieurs égards. Il y a d'abord cette consultation des parents que je
crois indispensable.
Une Voix: Pas de problème là.
M. Alfred: Deuxièmement, il y a le paragraphe 7, la
politique de maintien de la dernière école. Je me pose la
question sérieusement. Lorsqu'il y a conflit grave entre
l'intransigeance des administrateurs scolaires et la volonté des parents
de garder
les enfants dans la dernière école, lequel de ces deux
principes doit prévaloir?
Est-ce l'intransigeance des administrateurs scolaires? Est-ce la
volonté collective des parents qui disent: Nous voulons que nos enfants
demeurent dans l'école? Il va plus loin. Je veux bien respecter
l'autonomie scolaire mais je ne vous cache rien. Si, en définitive, le
ministre ne prend pas ses responsabilités, c'est lui qui paie les pots
cassés, en dépit même de l'autonomie scolaire, qu'on le
dise clairement.
M. Morin (Sauvé): Ce sont les enfants qui paient les pots
cassés.
M. Alfred: Oui, les enfants paient les pots cassés, d'une
part. On les met dans les autobus, on les flanque dedans d'une part, et je me
pose la question: Entre les deux volontés collectives des parents qui
veulent maintenir leurs enfants dans une école donnée et
l'intransigeance des administrateurs scolaires pour des raisons techniques, qui
doit prévaloir?
M. Morin (Sauvé): M. le Président, il y a une
solution radicale: les élections scolaires.
Le Président (M. Lacoste): M. le député
de... M. Alfred: Non, je n'ai pas fini.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Papineau.
M. Alfred: Les élections scolaires arrivent tous les deux
ou trois ans. Si, par exemple, les élections scolaires ont eu lieu, la
politique gouvernementale vient après les élections scolaires.
Amon humble avis, la politique gouvernementale du ministre doit
prévaloir, si la politique gouvernementale du ministre est en
conformité avec la volonté collective des parents qui veulent que
leurs enfants aillent dans cette dernière école. Je vois cela
comme cela. J'aimerais qu'on creuse cette question et j'aimerais bien qu'on
aille très loin, que le ministre me donne la réponse parce que
les enfants sont les victimes et, ensuite, il y a une volonté
pédagogique ministérielle qui veut, bien sûr, favoriser le
maintien de l'enfant près de l'école et il y a une intransigeance
technocratique d'une commission scolaire qui veut éviter cela. Entre ces
deux, je... Si je devais choisir, je vous dis franchement que le choix de Jean
Alfred, député de Papineau, serait la volonté collective
des parents.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, lorsque le
ministre de l'Education est compétent, d'après la loi, pour
prendre une décision, sa décision doit prévaloir. Les
domaines sont nombreux où c'est effectivement le cas. Mais lorsque le
ministre de l'Education n'est pas compétent pour prendre une
décision, lorsque celle-ci est décentralisée de par la loi
et qu'elle est confiée à un organisme autonome, élu de
surcroît par la population, c'est la volonté de cet organisme
décentralisé qui doit prévaloir. C'est le principe
d'autonomie qui prévaut, aussi bien dans les affaires scolaires que dans
les affaires municipales, de sorte que, dans ce cas précis, je suis
obligé de revenir à ce que je disais au député de
Mégantic-Compton tout à l'heure. Le ministre peut intervenir,
mais la seule arme qu'il ait à sa disposition, c'est la persuasion
morale. Je prie le député de Papineau de croire que je ne me fais
pas faute de l'utiliser; seulement, quand une commission scolaire a pris une
décision, si elle a erré, les parents peuvent toujours le faire
savoir aux commissaires, à l'élection suivante et se donner des
commissaires plus sensibles aux besoins des gens.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Marguerite-Bourgeoys; ensuite, M. le député de Rosemont; ensuite,
Mme la députée de L'Acadie; ensuite, M. le député
de Jean-Talon, dans l'ordre.
M. Lalonde: Je veux seulement tendre une perche, tenter d'aider
le député de Papineau. Etant donné sa déclaration
qu'il favoriserait les parents versus les commissaires, peut-être qu'il
voudrait...
M. Alfred: Je ne dis pas cela, M. le député. M.
Lalonde: Enfin, c'est ce que j'ai compris.
M. Alfred: Je ne dis pas cela. J'invoque le règlement, M.
le Président.
M. Lalonde: Vous pourrez invoquer l'article 96 après. J'ai
compris qu'il favoriserait la décision des parents plutôt que
celle de la commission scolaire en ce qui concerne le fermeture ou le maintien
d'une école. Etant donné que la réponse du ministre c'est
que la loi est son maître et que sa compétence découle de
la loi, étant donné aussi que nous sommes en train justement de
faire la loi, est-ce que le député de Papineau voudrait faire un
amendement ici disant que ce sont les parents qui, au lieu d'être
consultés, ont le droit de décider de la politique de maintien et
de fermeture définitive d'une école?
M. Alfred: Article 96, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Papineau.
M. Alfred: Telle n'est pas ma prétention. Cependant, c'est
humblement, c'est en tant que pédagogue que je parle ici. Je ne parle
pas en tant que politicien, je parle en tant que pédagogue.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Rosemont.
M. Paquette: M. le Président, mes préoccupations
sont d'un autre ordre. Je pense qu'on a tous à coeur de donner aux
parents non seulement la possibilité d'être consultés, mais
égale-
ment les outils qui vont faire que cette consultation sera vraiment
efficace, que les parents pourront vraiment participer, je ne dirais pas
à armes égales, parce que cela va toujours être difficile,
mais avec les armes les plus égales possible à celles des
administrateurs de la commission scolaire qui sont des gens
généralement à temps plein et qui ont toutes les
informations en main.
A la page 57 de son plan d'action, le ministre nous annonçait
l'intention du ministère d'élaborer des programmes de formation
à l'intention des parents désireux d'améliorer leur
participation. J'aimerais savoir comment cet énoncé va trouver
application et s'il n'y aurait pas lieu de consulter le comité de
parents sur les mécanismes. Même si le ministère
élabore des programmes, j'imagine que les commissions scolaires vont
être libres de les adapter aux besoins de leurs comités
d'écoles. A ce moment, le comité de parents pourrait
peut-être être utilement consulté sur la question.
M. Morin (Sauvé): Est-ce que le député de
Rosemont pourrait transformer cette idée en une proposition un peu plus
précise?
M. Paquette: Je pense qu'on pourrait ajouter on a
ajouté un huitièmement un neuvièmement.
Le Président (M. Lacoste): Si vous voulez bien,
auparavant, pour les fins du journal des Débats, nous allons adopter le
huitièmement, parce que nous sommes toujours là. Il n'a pas
été adopté officiellement.
Mme Lavoie-Roux: Lequel?
Le Président (M. Lacoste): L'article 52.1 est
modifié en ajoutant le paragraphe suivant: 8e La politique
relative aux activités visées dans l'article 255.1. C'est
l'amendement présenté par M. le ministre. Nous pourrions revenir
à la suite de cela à l'article 13.
Mme Lavoie-Roux: Je ne l'ai pas vu.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, je suis
persuadé qu'on l'a adopté tout à l'heure.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce qu'il est
adopté?
M. Morin (Sauvé): Ce sont les activités qui se
situent à l'extérieur des programmes pédagogiques, des
programmes d'études. (21 heures)
M. Lalonde: Je pense bien qu'on ne peut pas être contre la
consultation des parents en ce qui concerne les activités qu'on retrouve
à l'article 35 en fait de ce projet de loi qui est le nouvel article
255.1.
Le Président (M. Lacoste): Adopté.
M. Lalonde: Je vais laisser mes collègues...
Mme Lavoie-Roux: C'est le huitièmement qui est
adopté, pas l'article?
Le Président (M. Lacoste): Le huitièmement.
M. Morin (Sauvé): Seulement le huitièmement.
Le Président (M. Lacoste): Adopté. M. Lalonde:
Adopté.
M. Grenier: C'est le huitièmement qu'on adopte, à
l'amendement.
Le Président (M. Lacoste): C'est le
huitièmement.
M. Morin (Sauvé): M. le député de Rosemont,
voudriez-vous dire les choses de façon précise de façon
que nous puissions en discuter.
M. Paquette: M. le Président, on pourrait ajouter un
neuvièmement qui se lirait comme suit, qui est la formulation exacte du
plan d'action d'ailleurs, on ajouterait un neuvième objet de
consultation.
Ajouter, 9°. Les programmes de formation à l'intention des
parents désireux d'améliorer leur participation. Je pense que
c'est sous-entendu que c'est dans la commission scolaire régionale, pas
nécessaire de l'indiquer.
M. Grenier: Je voudrais attirer l'attention du
député de Rosemont sur l'article 51.2 12, à e),
après, on dit: ... aussi la possibilité d'"étudier tout
objet sur lequel la commission scolaire le consulte ou doit le consulter et,
sur demande, d'émettre un avis?" Est-ce que vous ne considérez
pas que votre amendement pourrait être compris dans ce paragraphe?
M. Morin (Sauvé): Je pense que le député de
Mégantic-Compton a peut-être raison. Il y a une difficulté,
c'est que ces programmes de formation qui sont destinés aux parents ne
sont pas destinés à être permanents. Effectivement, en ce
moment, nous avons prévu des fonds qui vont être mis à la
disposition des parents pour lancer en quelque sorte l'opération conseil
d'orientation et aussi pour faciliter, pour favoriser la présence des
parents au sein des commissions scolaires. Vous le savez, depuis le mois de
juin, la loi prévoit que, à chaque commission scolaire, pourra
siéger un parent. Mais ces fonds ne seront peut-être pas
disponibles dans trois, quatre ans, peut-être. Il faut qu'il y ait une
certaine souplesse dans l'application de cette politique. Le gouvernement peut
décider, à un moment donné qu'il y a lieu d'aider les
parents à se former, mais constater quelques années plus tard que
cette formation est acquise. Il ne faudrait pas qu'on mette dans la loi un
élément qui laisserait entendre que ces programmes de formation
sont permanents et qu'il y a en quelque sorte une obligation de les mettre
à la
disposition des parents en toute circonstance et ad vitam aeternam.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Rosemont.
M. Paquette: M. le Président, je comprends la
préoccupation du ministre. Cependant, je soutiens que ces programmes de
formation seront nécessaires ad vitam aeternam, dans le sens qu'il y a
énormément de rotation. C'est normal aussi, dès que les
enfants quittent l'école, au maximum, les parents ont tendance à
se désintéresser. Je pense qu'il y a une rotation
nécessaire dans les comités d'école, et tout nouveau
parent qui arrive, qui désire s'impliquer dans la chose scolaire, a
besoin de formation. C'est une rotation qui va se poursuivre
indéfiniment, puisque, dès que les enfants quittent
l'école, les parents ont tendance à se faire remplacer par
d'autres, et c'est normal, ils perdent leur qualité de parents.
Je pense que c'est peut-être une question qui implique des fonds
et qui devrait être proposée par le ministre, s'il veut bien faire
sien cet amendement.
M. Lalonde: II peut bien prendre fait et cause pour son
collègue.
M. Paquette: Voilà.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, s'il y avait
moyen d'indiquer que ce n'est pas une contrainte, parce que, si c'est une
contrainte, cela entraîne des dépenses, et comme ce projet de loi
dans son ensemble n'entraîne pas de dépenses, on se trouverait
devant un amendement qui nous causerait des ennuis. S'il y avait moyen de dire
les choses de façon qu'il n'y ait pas là une contrainte
entraînant des dépenses...
M. Paquette: M. le Président, je ne sais pas quel sens
précis on peut donner au mot "programme"; on pourrait peut-être
remplacer le mot "programmes" par "activités de formation". A ce
moment-là, ce n'est pas nécessairement des cours, mais cela
implique que la commission scolaire met à la disposition des parents qui
veulent participer des moyens de formation qui ne sont pas
nécessairement coûteux; ce peut être un certain nombre de
documents ou de rencontres ou d'activités qui, lorsqu'ils seront mis sur
pied, pourront reservir.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Lalonde: M. le Président, est-ce qu'on pourrait
demander au député de relire son amendement étant
donné qu'on n'en a pas le texte actuellement?
M. Morin (Sauvé): Au point où on en est, ce serait
quelque chose comme ceci: Les activités de formation destinées
aux parents par la commis- sion scolaire ou la commission régionale.
Là, il faudrait trouver une façon d'indiquer que ce n'est pas une
obligation de la commission scolaire.
M. Lalonde: Si cela peut aider le ministre, il n'y a rien
là-dedans qui implique une obligation. Prenez l'article 52.1,
quatrième paragraphe: Le rythme d'implantation des nouveaux programmes
d'étude. Cela n'implique pas qu'il doive y avoir des nouveaux programmes
d'étude. S'il y en a, on doit consulter.
M. Morin (Sauvé): Oui, je pense que le
député de Marguerite-Bourgeoys a raison. Je pense qu'on pourrait
s'entendre sur le texte suivant. Je ne voudrais pas ajouter "les parents
désireux d'améliorer leur participation" parce que dans un texte
de loi on n'ajoute pas des considérations comme celle-là. Est-ce
que le député de Rosemont accepterait ce qui suit: 9° les
activités de formation destinées aux parents par la commission
scolaire ou la commission régionale?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): M. le ministre, voulez-vous me
présenter votre amendement, s'il vous plaît? L'amendement serait:
9° les activités de formation destinées aux parents par la
commission scolaire ou la commission régionale. Cela va? L'amendement
est-il adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'amendement est adopté.
L'article 13.
M. Rivest: Mme la députée de L'Acadie.
M. Morin (Sauvé): En ce qui nous concerne, il est
adopté.
Le Président (M. Lacoste): Excusez. Mme la
députée de L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: Je voudrais revenir d'une certaine façon
sur l'ensemble de l'article 13, mais d'une façon plus
particulière sur le septièmement de l'article 13. Je pense qu'il
est bon qu'on officialise que les parents soient consultés sur la
politique de maintien ou de fermeture définitive d'une école,
mais il ne faudra pas s'imaginer que ceci va avoir un effet miraculeux. On peut
dessiner une politique de maintien ou de fermeture définitive d'une
école et, quand on arrive dans la pratique, il y a quand même
beaucoup d'éléments qui diffèrent d'une école
à l'autre. Il y a des circonstances particulières qui font que
même avec une politique générale de maintien ou de
fermeture définitive d'une école, en fait, à moins d'avoir
affaire à une petite commission scolaire avec deux écoles, quand
on a affaire à une commission scolaire qui est un peu plus
considérable, il y a beaucoup de variables auxquelles on ne pensera pas
et qui vont survenir à l'occa-
sion. J'imagine que ceci veut dire... Je m'excuse. Cela, c'était
pour le comité de parents. Je n'avais pas relu ce qui concerne le
comité d'école. Pour le comité d'école, on va aussi
consulter quant à la... Non? Est-ce qu'on consulte pour la fermeture
d'écoles dans le cadre du comité d'école?
M. Lalonde: Non, seulement les parents.
Mme La voie-Roux: Seulement le comité de parents?
M. Lalonde: Oui. Mme Lavoie-Roux: Ah!
M. Morin (Sauvé): Le neuvièmement, au bas de la
page.
Mme Lavoie-Roux: Les mesures de sécurité pour les
élèves.
M. Morin (Sauvé): On a ajouté...
Mme Lavoie-Roux: Avez-vous ajouté quelque chose?
M. Morin (Sauvé): ... le paragraphe qui suit
neuvièmement.
Mme Lavoie-Roux: Lorsqu'il s'agit de la fermeture
définitive de l'école ou du statut de l'école au sens des
règlements du comité catholique ou protestant, le comité
d'école doit être consulté. D'accord. Je pensais qu'il
s'agissait du statut confessionnel, je ne l'avais pas lu attentivement. Il
reste que, même s'il y a une politiue générale de fermeture
d'écoles, dans la pratique cela reste toujours difficile.
Je voudrais aussi dire que le ministre fait beaucoup état de ces
deux politiques de fermeture d'école, soit la politique de fermeture
d'école de village et...
M. Morin (Sauvé): Pardon, de maintien de
l'école.
Mme Lavoie-Roux: Si vous voulez, de maintien de l'école de
village et de maintien de l'école en milieu urbain.
Dans le premier cas, il faut bien se rappeler que cette politique
dans le cas d'écoles de village que le ministre a
officialisée est strictement le résultat de ce qui avait
été obtenu lors de la dernière convention collective avec
les enseignants où on avait prévu un ratio particulier. Je pense
que jusqu'à 30 élèves on a droit à trois
professeurs ou que pour 29 élèves on a droit à deux
professeurs.
C'est strictement à partir de ça que la politique de
maintien de l'école de village a été... Qu'est-ce que vous
avez ajouté de plus à part ça, M. le ministre?
M. Morin (Sauvé): Vous confondez avec la politique
appelée SOPEQ...
Mme Lavoie-Roux: C'est ça!
M. Morin (Sauvé): ... avec la politique que j'ai
énoncée en faveur du maintien des écoles de village.
Mme Lavoie-Roux: Quelles autres ressources avez-vous
ajoutées, à part ce que SOPEQ prévoyait?
M. Morin (Sauvé): II ne s'agit pas de ressources, il
s'agit de méthodes pour maintenir ouvertes les écoles de
village.
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais quelles sont-elles les
méthodes?
M. Morin (Sauvé): Vous le savez, l'octroi, à toute
collectivité qui veut maintenir son école de village, d'un
montant égal au coût moyen pour un élève sur
l'ensemble du territoire de la commission scolaire, qui est versé aux
parents qui maintiennent l'école ouverte.
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais c'est pour payer vos professeurs.
M. Morin (Sauvé): Non, les professeurs sont payés
en vertu de la politique appelée SOPEQ. Il s'agit du maintien de
l'école elle-même, de son entretien.
Mme Lavoie-Roux: Vous versez pour chaque élève,
mais ça existe dans toutes les commissions scolaires, une norme pour
l'entretien, compte tenu du nombre d'élèves.
M. Morin (Sauvé): Oui, mais pas lorsqu'on s'apprête
à fermer une école.
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais vous payez la même norme que
pour l'entretien d'une école régulière.
M. Morin (Sauvé): Non, la moyenne... Mme Lavoie-Roux:
D'une école!
M. Morin (Sauvé): ... observable sur l'ensemble du
territoire de la commission scolaire. Cet argent...
Mme Lavoie-Roux: Si quelqu'un décide de laisser une
école ouverte, il faut quand même prévoir des
dépenses d'entretien pour ladite école.
M. Morin (Sauvé): C'est ça, justement; c'est de
cette façon que c'est payé.
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais il n'y a rien de très
particulier là-dessus.
M. Morin (Sauvé): Oui, sauf que ça peut...
Mme Lavoie-Roux: Le problème était vraiment celui
de pouvoir maintenir des professeurs à
l'intérieur d'une école, compte tenu de la
réduction presque minimale du nombre d'élèves.
M. Morin (Sauvé): II y a maldonne, ce n'était pas
ça le problème; le problème du nombre de professeurs
était réglé par la politique dite du SOPEQ. Ce qu'il
s'agissait de régler, c'était le problème de l'entretien
de l'école et c'est ça qu'on a réglé par notre
politique. Alors, ne confondons pas les deux.
M. Rivest: Est-ce qu'il y a quelque chose... La question
que...
Mme Lavoie-Roux: Je voudrais finir quand même.
M. Rivest: D'accord.
Mme Lavoie-Roux: Maintenant, pour l'école de ville, j'ai
entendu le ministre dire: II y a des commissions scolaires qui ont bien voulu
accepter notre politique, il y en a d'autres qui n'ont pas voulu le faire;
celles qui l'ont acceptée n'ont pas eu de problème, les autres
ont beaucoup de problèmes.
Je lui ferai remarquer, par exemple... Il a lui-même cité
la CECM où il y a eu une diminution de 100 000 élèves.
Est-ce qu'on réalise ce que ça veut dire, le nombre de
problèmes de fermeture d'écoles qu'ils ont eu avec une diminution
de 100 000 élèves? Je pense qu'ils mériteraient plus une
palme que des reproches de la part du ministre de l'Education.
Ceci étant dit...
M. Morin (Sauvé): Quels reproches, Mme le
député?
Mme Lavoie-Roux: C'est vous qui l'avez dit, "avec plus ou moins
de succès", c'est ce que vous avez dit.
M. Morin (Sauvé): Quand?
Mme Lavoie-Roux: Tout à l'heure, M. le ministre! Oui, vous
l'avez dit au sujet de la CECM qui n'a pas voulu se plier à votre
politique.
M. Morin (Sauvé): Ah, c'est une autre affaire! Je pourrais
vous en parler, si vous le désirez.
Mme Lavoie-Roux: Si vous voulez me parler de Sainte-Odile, on
peut en parler longtemps!
De toute façon, il reste que, pour la politique de maintien de
l'école en milieu urbain, le ministre a dit: Vous allez établir
des quartiers. Mais le problème demeure entier là où,
à l'intérieur d'un quartier, il y a plusieurs écoles
élémentaires. Pas quand il n'y a, à l'intérieur
d'une paroisse, qu'une école, mais quand vous retrouvez, à
l'intérieur d'une paroisse ou à l'intérieur d'un quartier
donné, deux, trois, quatre, cinq et jusqu'à six écoles
élémentaires, c'est là que le problème se
crée parce que l'école X dit: C'est l'école Y qui devrait
rester ouverte, alors que l'école Y dit: C'est l'école Z. Surtout
qu'on ne leur a donné aucune ressource supplémentaire. Or, on
sait fort bien que la diminution des élèves, ça
entraîne nécessairement une fermeture d'école.
Je trouve ça très beau de la part du ministre de
l'Education d'être vertueux et de dire aux parents: On va vous consulter.
Ils sont consultés jusqu'à maintenant. (21 h 15)
M. Morin (Sauvé): Qui vous dit que je suis vertueux?
M. Lalonde: C'est l'allure, le ton.
Mme Lavoie-Roux: Non, non. C'est l'allure que vous vous donnez.
Ce qu'il faut que les parents comprennent, c'est que c'est un manque de
ressources. Je suis prête à admettre qu'il y a des administrateurs
qui peuvent être plus rigides que d'autres. Je suis prête à
admettre cela. Mais d'essayer de faire croire que parce qu'on a des politiques
de consultation de fermeture d'école et qu'on a une politique de
maintien d'école qui ne prévoit aucune ressource
supplémentaire, les problèmes vont être résolus, je
pense que c'est jouer les parents et que c'est jouer la population. La preuve
en est, vous en avez un exemple dans le cas de Saint-Dominique. On a
parlé de Anne-Hébert, mais il y en avait une troisième en
cause dans ce problème-là. Je l'oublie parce que le
problème avait été soumis l'an dernier.
Ne demandez pas aux gens de faire des miracles quand vous ne les indexez
pas cinq ans d'affilée et qu'ils ont une indexation de 6% avec des
dépenses de 35%. Vous leur dites: Ce sont les commissions scolaires qui
décident si les écoles restent ouvertes ou fermées, alors
qu'on sait fort bien que leurs ressources financières ont
été extrêmement diminuées et que vous n'en ajoutez
pas, sauf pour dire: II faut garder l'école ouverte. Il faut garder
l'école de quartier ouverte. Tout le monde peut faire ce beau voeu pieu,
mais encore faut-il donner des ressources, M. le ministre. Quand vous n'en
donnez pas et que vous dites à tous vents: On a une école de
maintien dans les milieux urbains, je pense que c'est tromper la population
parce que, dans les faits, on arrive à des situations comme celle que
vient de nous décrire le député de Jean-Talon. D'ailleurs,
je lis dans une lettre signée par le président du comité
d'école il parle de la consultation qu'ils ont eue: "Nous
demeurons convaincus d'avoir utilisé les quelques trop rares recours
à notre disposition et nous nous interrogeons sur la capacité et
le jugement de la CECQ de passer outre à la consultation des parents".
Il semble bien qu'il y ait eu consultation. En définitive, le jugement
des commissaires a-t-il été bon ou mauvais? Je n'ai pas les
données pour tirer une conclusion, mais ils ont été
consultés, ces parents-là. Evidemment, à un moment
donné comme on sait fort bien que le ministère prétend
aussi beaucoup consulter et qu'en fin de compte, c'est lui qui prend la
décision, je pense que...
Une Voix: ...
Mme Lavoie-Roux: Non, pas dans ce domaine, mais dans d'autres. Ce
que je maintiens, c'est qu'il ne faut pas tenter de faire croire à la
population qu'avec la politique de maintien de l'école de quartier telle
qu'elle existe présentement, on pourra résoudre tous les
problèmes qui surgissent.
M. Morin (Sauvé): Nous n'avons jamais eu cette
prétention.
M. Rivest: Mais beaucoup d'autres.
Mme Lavoie-Roux: Quand je vois le ministre qui dit: Je peux
exercer une pression morale et qu'à un autre moment il nous dit: Je
respecte l'autonomie des commissions scolaires, j'ai de la difficulté
à concilier les deux. Le problème fondamental, M. le ministre
et je ne vous en fais pas reproche dépend des ressources
que le gouvernement a, cela dépend des ressources qu'a une commission
scolaire, mais ce contre quoi je m'élève, c'est je le
répète de crier à tout vent: Nous avons une
politique de maintien des dernières écoles de quartier, quand les
moyens concrets ne sont pas mis à la disposition des gouvernements
locaux pour avoir, justement, une politique de maintien de l'école qui
satisfasse le mieux possible l'ensemble de la population. Je trouve que c'est
important de rectifier ces choses.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, il y a maldonne.
On agit comme s'il s'agissait d'une politique de maintien de toutes les
écoles. C'est tout à fait inexact. C'est une politique qui a pour
but de planifier l'avenir de façon que tout le monde sache quelle est la
dernière école dans tel quartier, de façon que les gens
puissent planifier...
Mme Lavoie-Roux: Planifier... Les parents, M. le ministre...
M. Morin (Sauvé): Je m'excuse, Mme le député
mais vous avez certainement mal interprété cette politique. Elle
ne consiste pas à maintenir des écoles quand, vraiment, il n'y a
plus d'enfants pour les habiter. Elle consiste simplement à
prévoir d'avance quelle sera la dernière école dans un
quartier.
Mme Lavoie-Roux: Ah! D'accord.
M. Morin (Sauvé): Mais cela n'a jamais prétendu
être autre chose.
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais chaque fois que les parents viennent
protester parce qu'une école ferme et que les parents, à juste
titre... On est tous pareil. On aime mieux que nos enfants, surtout s'ils sont
jeunes, aillent à une école le plus près possible du
domicile.
M. Morin (Sauvé): C'est bien naturel.
Mme Lavoie-Roux: C'est bien naturel, mais il ne faudrait pas non
plus dire: La décision qui est prise n'est pas la bonne ou: On va faire
une pression morale ou autre. Une fois que vous dites vous-même que la
commission scolaire à déterminé quelle était la
dernière école de quartier, je vois mal que le ministre
intervienne après coup. Je pense qu'il vient de donner la réponse
aux parents de Saint-Dominique, j'en ai l'impression.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Jean-Talon.
M. Rivest: M. le Président, pour faire suite à ce
que ma collègue dit, je lis un paragraphe pour conclure et on passera
à autre chose, dans la mesure où je suis satisfait que le
ministère soit saisi du dossier de Saint-Dominique et qu'il y aura un
suivi. Regardez la façon dont les parents perçoivent cette
politique. Je m'étonne moi aussi qu'en milieu urbain il n'y ait pas de
mesures de soutien pour permettre aux autorités
décentralisées ou d'incitation ou qu'il n'y ait pas des
programmes parce que, sans cela, ça devient des énoncés de
politique qui ne peuvent pas avoir de suivi, car les autorités
décentralisées comme les commissions scolaires sont prises dans
leurs propres contraintes. Il y a souvent, face aux institutions
décentralisées, des politiques générales du
gouvernement où l'argent est disponible. Je me demande si,
éventuellement, en milieu urbain, vous ne pourriez pas penser à
ce genre de programmes pour donner un contenu et une signification
concrète. Si c'est une priorité, comme vous le dites, si c'est
une politique à laquelle vous tenez, il me semble qu'au niveau du
gouvernement du Québec et au niveau du ministère de l'Education
en particulier, il devrait y avoir un effort concret.
Pour vous montrer comment les parents perçoivent
l'énoncé de politique, je vous cite un seul paragraphe pour
conclure, qui provient du comité d'école de Saint-Dominique. Les
parents disent: "Nous sommes rassurés de constater que
l'énoncé de politique et le plan d'action de l'école
québécoise rendus publics le 20 février par le ministre de
l'Education, M. Jacques-Yvan Morin, reconnaissent aux parents le droit
d'être consultés obligatoirement sur un cas tel que la politique
de maintien ou de fermeture d'une école. Le document du ministre Morin
rappelle également que la participation collective des parents à
la vie scolaire vous voyez à quel niveau se situe le débat
s'inscrit dans un effort de démocratisation d'un enseignement
plus soucieux des besoins de chaque milieu et des attentes des parents."
S'il y a maldonne, comme vous dites, dans l'interprétation que ma
collègue, la députée de L'Acadie, donne à votre
politique du maintien de la dernière école de quartier, on voit
très bien que l'interprétation des parents prend le texte du
ministère de l'Education pour justement dire: De ce
côté-là, il y a peut-être de l'espoir, s'il n'y en a
plus du côté de la Commission des écoles catholiques de
Québec, en l'occurrence.
M. Morin (Sauvé): Oui, mais nous sommes devant deux
choses, M. le député: d'une part, la politique de maintien de la
dernière école de quar-
tier, qui a des limites, comme je l'ai reconnu il y a un instant et,
d'autre part, les politiques de consultation et de participation des parents,
qui sont définies dans le plan d'action. Ce sont deux choses distinctes.
Elles se rejoignent en ce sens que, dans le projet de loi, nous voulons
désormais que la commission scolaire consulte le comité de
parents sur la politique de maintien ou de fermeture.
M. Rivest: II y a une obligation...
M. Morin (Sauvé): Oui, parce qu'on pense que cela va
permettre d'améliorer ces politiques, mais cela ne pourra pas
empêcher que certaines fermetures aient lieu quand il n'y a plus
d'enfants. Seulement peut-être que, après consultation des
parents, on s'apercevra qu'on pourrait fermer ceci plutôt que cela ou
encore avoir des étapes dans la fermeture qui permettraient aux parents
de voir venir. Il y a donc toutes sortes de possibilités que la
consultation va rendre possibles.
M. Rivest: Je conclus simplement en disant que la consultation,
d'accord, a eu lieu dans le cas de Saint-Dominique. Là, on en fait une
obligation dans un texte de loi, fort bien. On l'ajoute, on lui donne une
consécration plus officielle, mais comme le ministre l'a admis
lui-même, les problèmes restent sur la table. C'est une
préoccupation. Si c'est une préoccupation du ministère
d'essayer d'enrayer ce genre de problème, quand il peut y avoir une
argumentation technique qui puisse soutenir les prétentions des parents,
en l'occurrence dans le cas de Saint-Dominique... Enfin, vous le verrez
ultérieurement au ministère de l'Education avec les porte-parole
du comité des parents.
En tout cas, j'émets simplement le voeu que le ministre, au
niveau du ministère de l'Education, si cette politique est vraiment une
chose à laquelle tient le ministre de l'Education je pense qu'il
y tient offre, face aux instances décentralisées, les
commissions scolaires, au niveau du ministère de l'Education, de les
aider à répondre à des demandes qui, en tout cas,
apparaissent hautement légitimes de la part des parents. C'est la seule
demande, en plus d'assurer le suivi du dossier de Saint-Dominique, que
j'adresse au ministre ce soir.
M. Morin (Sauvé): Naturellement...
Le Président (M. Lacoste): M. le ministre.
M. Morin (Sauvé): ... dans le cas de l'école
Saint-Dominique, qui est à trois pas d'ici, il serait facile pour le
ministre, ou à tout le moins le ministère, d'aller voir ce qui
peut être fait; mais, lorsqu'il s'agit de 3000 écoles
réparties sur tout le territoire québécois, il est
évident que ces décisions ne peuvent pas être
centralisées. C'est impossible de savoir ce qui se passe dans
l'arrière-pays.
M. Rivest: Je ne demande pas cela. Je demande des mesures de
soutien aux instances décentralisées pour leur permettre de
prendre leurs responsabilités et de répondre aux attentes des
parents. C'est ce que je demande.
M. Morin (Sauvé): Elles vont justement avoir à leur
disposition cette année une dizaine de millions de plus au titre de la
surtaxe. Peut-être que, selon leurs priorités, une partie pourra
aller au maintien des écoles.
M. Rivest: Là, on tombe dans un autre débat.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Papineau.
M. Alfred: Par exemple, le ministre a répondu à
l'argumentation de Mme la députée de L'Acadie lorsque celle-ci a
dit que le ministre voulait tromper la population. Je me suis rendu compte que
c'était Mme la députée qui n'avait pas compris
l'énoncé de politique. Cependant, je dois ajouter que dans la
politique de maintien de la dernière école, parfois, les
administrateurs scolaires n'arrivent pas à concilier la pédagogie
et l'administration et, parfois, la décision prise l'est malheureusement
au détriment de la pédagogie.
Mme Lavoie-Roux: Vous inventez toutes sortes de choses, vous!
C'est le temps que vous retourniez dans les écoles voir ce qui se
passe.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Papineau, c'est à vous la parole.
M. Alfred: Mme la députée de L'Acadie, je vais vous
dire franchement, ceux qui prennent des décisions privilégient
parfois la pure administration au détriment de la pédagogie, et
je maintiens ce que je dis. Si on arrivait à concilier les deux, je
crois qu'on arriverait, bien sûr, à avoir une école plus
viable et à créer une ambiance plus actualisante pour le
développement de nos jeunes. Là, vous parlez, Mme la
députée de L'Acadie, à quelqu'un qui a enseigné et
qui a aussi été plus ou moins un administrateur en tant que chef
de groupe.
Mme Lavoie-Roux: On va tous aller au ciel ensemble.
M. Alfred: Non, il y a ce numéro 5. J'aurais voulu aussi,
M. le ministre, parler du paragraphe 5. Le paragraphe 5 pose aussi beaucoup de
problèmes. Je ne sais pas si les problèmes ont été
soulevés par les membres de la commission mais j'admets que la politique
d'intégration, dans le milieu scolaire, des enfants éprouvant des
difficultés d'adaptation et d'apprentissage, c'est très beau en
théorie, cette politique, mais je vous assure que la pratique d'un telle
politique soulève beaucoup de difficultés, surtout pour des
professeurs qui ne sont pas prêts à accepter des jeunes qui ont
ces
difficultés et qui doivent aller, bien sûr, dans ces
écoles. Là encore, je vous parle en connaissance de cause ayant
rencontré des professeurs dans la classe desquels on envoyait un ou deux
élèves qui ont des difficultés d'apprentissage et qui
n'étaient pas prêts à recevoir ces enfants. Même si
les parents sont consultés et sont d'accord, il n'en demeure pas moins
vrai que cela soulève encore des difficultés majeures.
Mme Lavoie-Roux: Vous avez raison, c'est un problème.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 13 tel
qu'amendé... M. le député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Lalonde: J'écoutais religieusement les interventions.
Je me demandais si le paragraphe 7 devrait être modifié parce que,
là, on permet aux parents d'être consultés sur la politique
de maintien ou de fermeture définitive d'une école mais,
d'après les cas qui ont été portés à notre
attention, il semble que ce ne soit pas tellement la politique d'accord,
peut-être la politique d'abord mais aussi le maintien ou la
fermeture définitive d'une école particulière. Est-ce
qu'on devrait offrir, par la loi, aux comités de parents d'être
consultés non seulement sur l'énoncé de politique mais
aussi sur le cas particulier du maintien...
Mme Lavoie-Roux: C'est dit dans l'article 51.1.
M. Morin (Sauvé): Cela y est au bas de la page 8 et en
haut de la page 9.
Mme Lavoie-Roux: L'un est le comité de parents, l'autre
est le comité d'école.
M. Lalonde: Oui, au comité d'école mais pas au
comité de parents.
M. Morin (Sauvé): Le comité de parents, ce sont les
politiques générales de la commission.
Mme Lavoie-Roux: Finalement, ils viennent de partout. (21 h
30)
M. Lalonde: C'est vrai que dans un comité d'école
ils sont là déjà.
Mme Lavoie-Roux: Je suis d'accord avec les deux. C'est pour dire
que cela ne fera pas de miracles.
Le Président (M. Lacoste): Adopté? M. le
député de Rosemont.
M. Paquette: Je me demande pourquoi on ne parle pas de la
politique d'ouverture d'écoles aussi, parce que dans certains coins cela
peut se faire. Je comprends qu'on vit une période de
dénatalité qui implique surtout les fermetures, mais dans
certaines périodes, il y a des développements qui se font, des
déplacements de population. Je pense en particulier à la
région métropolitaine où il y a des déplacements de
population en banlieue.
Mme Lavoie-Roux: Je serais d'accord avec la suggestion.
M. Paquette: J'ajouterais "ouverture", M. le
Président.
Mme Lavoie-Roux: Moi je mettrais transformation aussi. Ouverture
et transformation. On va faire ça ensemble le député de
Rosemont et moi.
M. Paquette: Je ne sais pas si M. le ministre accepterait qu'on
indique "la politique de maintien, de fermeture, d'ouverture ou de
transformation."
M. Lalonde: Exactement.
M. Rivest: Surtout les fermetures...
M. Morin (Sauvé): M. le Président...
Mme Lavoie-Roux: La transformation aussi c'est important.
M. Paquette: Transformation des...
Mme Lavoie-Roux: Oui, ils sont utiles. Je me rappellerai
très bien certaines écoles qui ont été
transformées. Ils peuvent être consultés sur la
transformation d'une école tout autant que sur l'ouverture.
M. Paquette: II y a une différence entre une école
et les lieux physiques occupés par une école.
Mme Lavoie-Roux: Je pense qu'on peut mettre les deux sans
inconvénient.
M. Morin (Sauvé): Est-ce que le député
n'avait pas considéré que par le deuxième alinéa,
le deuxième paragraphe de cet article, qui soumet à la
consultation obligatoire les critères et le mode de répartition
des élèves dans les écoles, sa préoccupation
pourrait être réglée?
Mme Lavoie-Roux: M. le Président...
Le Président (M. Lacoste): Mme la
députée.
Mme Lavoie-Roux: ... J'aimerais porter à l'attention du
ministre des expériences qui ont été faites ailleurs, en
Ontario et je pense que c'est en Alberta, sur la politique de l'ouverture de
l'école, la conception de l'école, sans faire l'architecture
technique d'une école, le genre de services, le genre de ressources
qu'on voulait y trouver, mettant l'accent sur une chose plutôt que sur
l'autre. Il y a eu des expériences pas mal intéressantes qui ont
été faites à l'intérieur des quartiers nouveaux. Ce
sont des expériences pour des quartiers nou-
veaux. Pour la transformation, la même chose. Il ne s'agit pas,
évidemment, de déplacer un pupitre ou d'enlever un mur, mais il y
a eu des transformations majeures dans les écoles, dans les
rénovations d'écoles. Par exemple, décider si on
était pour en faire une école à aire ouverte, de la
rénover ou la garder traditionnelle. Je me souviens de problèmes
assez litigieux qui sont survenus à cette occasion. Ou on le laisse
comme cela ou on met les deux. On n'est pas pour faire une bataille
là-dessus.
M. Morin (Sauvé): Ce sont des choses qui se discutent dans
les commissions scolaires avec les parents lors des séances.
Mme Lavoie-Roux: Quant à cela... Je n'ai pas de...
M. Paquette: M. le Président, je ne veux pas allonger
indéfiniment la discussion. Si le ministre est d'accord, on pourrait
mettre la politique d'ouverture, de maintien ou de fermeture définitive
d'une école. S'il pense que c'est inclus dans le deuxièmement, je
vais laisser tomber.
M. Morin (Sauvé): Effectivement, c'est inclus dans le
deuxièmement, M. le député.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 13 tel
qu'amendé est adopté?
M. Morin (Sauvé): Adopté.
M. Lalonde: M. le Président, j'aurais une question de
règlement.
Le Président (M. Lacoste): Tel qu'amendé, l'article
14.
M. Lalonde: J'aurais une question de règlement à
soulever à ce stade-ci qui concerne l'organisation de nos travaux. On
m'a informé que les leaders se sont entendus pour que l'étude de
ce projet de loi se termine ce soir, quitte à aller au-delà de
minuit au besoin. J'aimerais informer les membres de cette commission de cette
entente de façon qu'on puisse partager quand même le temps sur les
questions qui pourraient nous intéresser davantage.
M. Morin (Sauvé): II reste plusieurs articles importants.
Le député de Marguerite-Bourgeoys a bien raison, M. le
Président.
Le Président (M. Lacoste): Article 14. Est-ce que
l'article 14 est adopté?
M. Lalonde: Quel est le changement? Je lis l'article 54. On a
simplement enlevé la définition de l'école
probablement?
M. Morin (Sauvé): Non, c'est la définition du mot
"parents", M. le Président.
M. Lalonde: Oui, c'est le père, la mère ou le
gardien.
M. Morin (Sauvé): Dans l'ancien article c'était le
père, la mère ou, à leur défaut, le gardien d'un
enfant inscrit à une école le 30 septembre
précédent.
M. Lalonde: On a enlevé cela.
M. Morin (Sauvé): Nous enlevons "le 30 septembre
précédent".
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Article 14. M. le
député de Mégantic-Compton.
M. Grenier: M. le Président, est-ce que le mot "gardien"
comprend le terme "tuteur " également qui est encore utilisé.
M. Morin (Sauvé): Oui, effectivement. M. Grenier:
D'accord.
Le Président (M. Lacoste): L'article 14 est adopté.
L'article 15?
M. Morin (Sauvé): Bien.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 15 est
adopté?
M. Morin (Sauvé): Je ne m'attends pas que ce soit...
M. Lalonde: On devrait passer quelques minutes...
M. Morin (Sauvé): Oui, quand même, parce que
l'article 15 s'étend sur deux pages complètes.
Le Président (M. Lacoste): Ah oui!
M. Morin (Sauvé): Je pense qu'il va y avoir lieu de le
prendre article par article.
Le Président (M. Lacoste): Paragraphe par paragraphe?
M. Lalonde: Oui.
M. Morin (Sauvé): Oui.
Conseil d'orientation
Le Président (M. Lacoste): L'article 15, paragraphe
54.1.
M. Morin (Sauvé): C'est le futur article 54.1, pour
être plus exact, qui dit que "la commission scolaire doit instituer pour
chaque école un organisme appelé "conseil d'orientation" à
la demande
du président du comité d'école nous aurons
un léger amendement à proposer à cette partie de l'article
d'un enseignant de l'école élu à ces fins et du
directeur ou du responsable de l'école. Le directeur ou le responsable
de l'école en est le président."
C'est donc le dispositif qui permet, si telle est la volonté du
milieu et de toutes ses composantes, d'établir un conseil d'orientation
de l'école. J'ai insisté longuement, lors de mon exposé de
seconde lecture, sur le caractère facultatif de l'instauration d'un tel
conseil d'orientation.
En effet, M. le Président, ce conseil d'orientation ne saurait
être instauré sans qu'un minimum de consensus existe dans
l'école, sans qu'un minimum d'esprit de collaboration ne se soit fait
jour. On ne peut pas imposer la collaboration, encore moins la participation.
Nous avons donc rendu ces dispositions facultatives, mais nous pensons que dans
bon nombre d'écoles, ces conseils d'orientation seront
créés assez tôt, puisqu'ils existent déjà
dans certains coins du Québec. Ailleurs, ce sera plus long, puisqu'il
faudra que les agents de l'éducation, comme on les appelle quelquefois,
les composantes de l'école, parents, enseignants, administrateurs, les
élèves eux-mêmes au second cycle du secondaire, s'habituent
à travailler les uns avec les autres en vue du bien-être de
l'école, en vue aussi de définir en commun le projet
éducatif dont nous avons établi l'existence au début de ce
projet de loi.
Voilà, en somme, et je vais vous indiquer dans un instant...
M. le Président, plutôt que du président du
comité d'école, ce serait une personne désignée par
le comité d'école. Donc l'article se lirait: "... à la
demande d'une personne désignée par le comité
d'école d'un enseignant de l'école élu à ces fins
et du directeur ou du responsable de l'école."
Mme Lavoie-Roux: Est-ce qu'on l'a dans nos papiers?
M. Morin (Sauvé): Non, c'est un...
Mme Lavoie-Roux: Vous manquez de papillons.
M. Morin (Sauvé): Non, c'est tout simplement que ce sont
des représentations qu'on m'a faites tout récemment de la
part...
Mme Lavoie-Roux: Et vous modifiez de quelle façon
là?
M. Morin (Sauvé): Au lieu du président du
comité d'école, c'est une personne désignée par le
comité d'école.
Mme Lavoie-Roux: D'accord.
M. Morin (Sauvé): Vous comprenez?
Mme Lavoie-Roux: D'accord, c'est parce que je n'avais pas
saisi.
Le Président (M. Lacoste): Donc au paragraphe 54.1,
à la troisième ligne, biffer les mots "du président" et
remplacer par "d'une personne désignée par le comité
d'école".
M. Morin (Sauvé): Voilà, c'est cela.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que c'est
adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, je ne sais pas
s'il y a d'autres interventions, mais s'il n'y en a pas, on pourrait
procéder à adopter 54.1.
Mme Lavoie-Roux: Moi, j'aurais une question.
Le Président (M. Lacoste): Oui, Mme la
députée de L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: Est-ce que le ministre peut nous dire s'il a
prévu des difficultés de coordination entre le travail ou les
responsabilités du comité d'école et celui du conseil
d'orientation? Je comprends que le conseil d'orientation, quant à sa
formation, émane en partie du comité d'école. Tout ce que
je veux signaler... Je ne veux pas en faire une longue discussion, je sais que
cela a été fait dans l'esprit d'encourager les parents à
participer à l'école, à définir le projet
éducatif, mais j'ai encore beaucoup de difficulté à
m'expliquer pourquoi ces responsabilités qu'on veut donner au
comité d'orientation, on n'aurait pas pu les donner au comité
d'école lui-même, quitte à nommer à
l'intérieur de ce comité d'école un genre
d'exécutif ou quelque chose du genre, si on ne voulait pas garder tout
le comité d'école. Je trouve qu'à certains égards
il y a double emploi, même si elles sont formulées quelque peu
différemment, des responsabilités du comité d'école
et des responsabilités du comité d'orientation.
L'autre point, à moins qu'il y ait une modification qui s'en
vienne ou un amendement, c'est la durée de ce comité
d'orientation et le nombre des rencontres prévues.
M. Lalonde: Deux fois par année, ce n'est pas...
M. Morin (Sauvé): Deux fois par année au moins.
Mme Lavoie-Roux: Deux fois par année. Je fais un
commentaire général...
M. Lalonde: Vous pourriez être un peu plus exigeants
peut-être?
Mme Lavoie-Roux: ... je ne prendrai pas trois heures pour
discuter de cela ce soir. Tout ce que je veux, c'est exprimer des
réserves sérieuses. On
verra probablement à l'expérience. Je crains fort qu'on
ait voulu donner plus de pouvoirs... ce ne sont pas des pouvoirs, qu'on ait
voulu donner plus de sujets de consultation obligatoires pour l'école.
On a soumis au comité de parents plus de sujets de consultation, j'en
suis, mais on arrive avec une autre structure qui, à mon point de vue,
va sur bien des points créer peut-être plus de litiges. J'aurais
peut-être préféré personnellement que les efforts de
participation des parents soient mis sur le comité d'école
plutôt qu'à travers cette nouvelle structure qu'on crée et
qui, d'ailleurs, demeure libre, qui va dépendre, au point de
départ, si j'interprète bien l'article 54.1, de la demande
conjointe du président du comité d'école, d'un enseignant
de l'école élu à ces fins et du directeur. Il faut que les
trois fassent la demande ensemble. On ne sait pas encore quel sera le sort
réservé au comité d'orientation par la CEQ ou par les
enseignants, mais je répète que tous les efforts de
participation, à mon point de vue, auraient dû être mis sur
l'amélioration du fonctionnement du comité d'école
plutôt que sur la création d'une structure supplémentaire.
C'est mon point de vue. Je sais que le ministre pense différemment, mais
je les inscris comme étant des réserves sérieuses qui
pourraient, je le souhaite, dans les écoles, donner de bons
résultats, mais, dans plusieurs autres, cela pourrait créer des
problèmes.
M. Morin (Sauvé): Je ne suis pas insensible aux propos du
député de L'Acadie, ce n'est pas la première fois,
d'ailleurs, que nous en parlons, mais je voudrais lui dire qu'il s'agit
effectivement d'un choix. Nous aurions pu renforcer le comité
d'école et, d'ailleurs, nous le faisons en ce sens qu'il doit être
consulté obligatoirement sur un certain nombre de sujets. Mais nous
avons pensé qu'il fallait, à la rencontre du comité
d'école, du conseil des enseignants, qu'on appelle quelquefois le
conseil d'école, et du principal ou responsable, un organe nouveau qui
placerait sur un pied de plus grande égalité que ce n'est le cas
au sein du comité d'école les divers intervenants.
Mme Lavoie-Roux: Est-ce qu'on n'aurait pas pu le faire à
l'intérieur du comité? En modifiant la composition du
comité?
M. Morin (Sauvé): Le comité d'école
appartient vraiment aux parents. Si le comité d'école avait eu la
prétention de remplir les fonctions que nous allons assigner au conseil
d'orientation, je pense que les autres partenaires ne l'auraient pas
accepté. Quand nous le leur avons demandé, de toute façon,
elles nous ont bien laissé comprendre qu'il fallait que cet endroit
où tout le monde se retrouverait soit une sorte de lieu appartenant
à tous et non pas prioritairement aux parents ou prioritairement aux
enseignants ou à la direction. C'est un lieu où on se retrouve un
peu sur un pied d'égalité, pas une égalité
strictement numérique, mais où chacun a l'impression que tous les
éléments composants de l'école sont présents. (21 h
45)
Je ne vais pas me mettre à faire des graphiques pour illustrer la
chose, mais je pourrais le faire si j'avais un tableau. Je suis sûr que
le député de L'Acadie peut concevoir par l'esprit.
M. Rivest: Qu'on lui apporte un tableau!
M. Lalonde: Qu'on aille chercher le chef du gouvernement!
Mme Lavoie-Roux: L'autre réticence, ou plutôt
inquiétude, compte tenu du nombre de rencontres prévues par
année, même si c'était quatre, compte tenu de la
durée du mandat des personnes qui siégeront au conseil
d'orientation, la responsabilité qui est de déterminer les
orientations propres à l'école, je comprends l'idée, mais
je ne suis pas sûre que ce soit très réaliste, parce que,
si le comité d'orientation change l'année suivante, est-ce que
les orientations de l'école pourront être modifiées
profondément?
Je vais donner un exemple, c'est peut-être celui qui peut frapper
davantage l'imagination, c'est celui que l'on vit présentement ou,
enfin, le problème auquel on assiste présentement. Un
comité d'orientation pourrait déterminer, une année, que
l'école est confessionnelle c'est peut-être l'exemple le
plus exagéré que je puisse trouver l'année
suivante, on décide qu'on retourne...
M. Lalonde: ...
Mme Lavoie-Roux: Les orientations, ça pourrait
être...
M. Lalonde: II y a peut-être un amendement à
apporter là-dessus.
M. Paquette: Après la restructuration scolaire.
Mme Lavoie-Roux: Non, même pas après la
restructuration parce que, à ce moment-ci, il reste que c'est le
comité de parents qui en a décidé à
Notre-Dame-des-Neiges, ce sera peut-être...
M. Morin (Sauvé): Le comité d'école.
Mme Lavoie-Roux: Le comité d'école, pardon. Cela
pourrait être une fonction du conseil d'orientation, en tout cas, tel
qu'il est défini, d'une façon aussi large qu'il l'est, de
déterminer les orientations propres à l'école. Est-ce que
l'école va avoir un projet chrétien ou de telle ou telle
façon et, l'année suivante, selon la composition, ce sera
modifié? En tout cas, déterminer les orientations à chaque
année, il faut espérer qu'il y aura une continuité, mais
ce n'est pas nécessairement assuré.
Enfin, ce sont les réserves que je voulais exprimer.
M. Morin (Sauvé): Mais, M. le Président, comme vous
le savez, il appartient au comité catholique de déterminer le
statut confessionnel
d'une école. Il faut suivre une procédure pour obtenir un
résultat comme celui-là; on ne change pas comme ça du jour
au lendemain, le cas de Notre-Dame-des-Neiges en est une bonne illustration. De
sorte qu'il faut voir ce que ça peut apporter à l'école,
ce que nous tentons de faire.
Mme Lavoie-Roux: Je pense que oui, mais ce sont les
difficultés que nous devons prévoir.
M. Morin (Sauvé): Oui, mais je pense qu'il ne faut pas
exagérer non plus les difficultés, de sorte qu'on serait
paralysé et qu'on ne mettrait pas en marche des moyens
d'améliorer la qualité de la vie dans les écoles et la
qualité de la pédagogie.
A l'heure actuelle, il n'y a rien qui empêche un comité
d'école de prendre une initiative comme celle-là.
Mme Lavoie-Roux: ... aussi bien un que deux.
M. Morin (Sauvé): Oui, mais, écoutez, il faudrait
que le milieu porte des décisions comme celles-là; il n'y a pas
des écoles Notre-Dame-des-Neiges à l'infini, ça
répond à une situation sociologique bien particulière. Je
ne pense pas...
Mme Lavoie-Roux: Alors, vous n'écartez pas le fait que
ça pourrait avoir comme conséquence de modifier le statut
confessionnel?
M. Morin (Sauvé): C'est le cas, à l'heure actuelle,
pour les comités d'école, donc il n'y a pas de changement qui
intervienne.
M. le Président, peut-être peut-on procéder?
Le Président (M. Lacoste): L'article 54.1 est-il
adopté?
M. Lalonde: A l'article 54.1, j'aurais seulement une question.
Quelle...
M. Alfred: J'aurais une intervention, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Papineau.
M. Alfred: Je vais être très bref. M. le
Président, même si je suis prêt à adopter cet article
et tenter l'expérience, je dois vous dire cependant que je partage les
mêmes inquiétudes que Mme la députée de L'Acadie,
c'est-à-dire que...
Mme Lavoie-Roux: ... un petit peu près.
M. Alfred: Je me dis, parce que c'est très important...
Ici, on parle du conseil d'orientation et l'idée de continuité
amenée par Mme la députée a pour moi un sens profond. Je
pense que l'école a pour mission la continuité dans la
pédagogie. Etant donné qu'on ne sait pas si chaque année
il n'y aura pas de changement, je suis prêt à tenter
l'expérience.
Mme Lavoie-Roux: Vous ne voterez pas contre?
M. Alfred: Je voterai pour.
Mme Lavoie-Roux: Heureusement...
M. Alfred: Je vais tenter l'expérience. Cependant, je dois
vous dire que j'ai des inquiétudes aussi.
M. Rivest: Même si vous partagez le point de vue de la
députée de L'Acadie, vous devez rester solidaire avec votre
ministre.
M. Alfred: ... Solidarité, c'est-à-dire...
M. Rivest: II y a une discipline de parti à laquelle vous
devez vous astreindre.
Mme Lavoie-Roux: D'ailleurs, il s'y astreint toujours! La
journée où il ne le fera pas, on sonnera les cloches.
M. Lalonde: Ils ne sont pas tous astreints à cette
discipline parce que je n'ai pas vu certains députés au vote sur
le projet de loi no 88 hier soir! Il y avait des absences!
M. Paquette: M. le Président...
M. Rivest: Le député de Rosemont n'était pas
là, il était occupé! Un rendez-vous, quoi?
M. Paquette: Ici, j'aurais le goût d'être dissident
sur cet article parce que le conseil d'orientation m'apparaît un
organisme tout à fait essentiel à l'école, contrairement
au député de L'Acadie. Je regrette. Je comprends que dans une
phase d'implantation, on doive le rendre facultatif, mais j'aurais
préféré qu'il soit obligatoire.
Je pense que c'est un mécanisme essentiel si on veut donner de
l'autonomie à l'école, pas seulement aux commissions scolaires
mais aux écoles. On a augmenté les responsabilités du
directeur d'école ce qui est très bien mais si ce
directeur d'école ne peut être appuyé ou même
contrôlé par toutes les composantes de l'école,
c'est-à-dire les parents, les enseignants, les étudiants, je
pense qu'il va perdre nécessairement un certain rapport de force face
à la commission scolaire.
C'est un employé de la commission scolaire, malgré tous
les pouvoirs qu'on lui donne. Je pense qu'il doit aussi, si je comprends bien
le sens du plan d'action, être le représentant de l'école
auprès de la commission scolaire. S'il ne peut s'appuyer sur les
différentes composantes de l'école, je ne vois pas très
bien comment on pourra garantir à l'école le degré
d'autonomie dont elle a besoin pour assurer une qualité
pédagogique et également une adaptation au milieu.
D'autre part, le conseil d'orientation n'est pas simplement consultatif.
Il peut faire des règlements à l'article 54.6
concernant la conduite
des élèves et l'utilisation des locaux de l'école.
Et il y a un pouvoir général d'orientation de l'école.
En plus, je pense que c'est un principe important que de mettre en
contact les enseignants et les parents en particulier. Si on avait, de chaque
côté, un comité d'école et, de l'autre
côté, un conseil des enseignants, simplement consultatif on
pourrait toujours étendre les sujets de consultation il n'y
aurait pas cette cohésion dont l'école a besoin.
La seule question que je me pose, c'est, à l'article 54.1
c'est mineur sur le fait que le directeur ou le responsable de
l'école en soit le président. Je ne sais pas pourquoi on propose
cette chose. Par exemple, dans les conseils d'administration de
collèges, le directeur général si on peut faire une
certaine analogie n'est pas le président. Le directeur de
l'école, c'est en quelque sorte l'expert, c'est le permanent principal,
c'est lui qui possède les dossiers. Il serait peut-être utile
qu'une autre personne préside le comité d'école ou du
moins les réunions.
Je ne sais pas s'il ne serait pas utile, ici, de préciser qu'un
autre membre du conseil d'orientation soit le président.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, nous avons eu de
très longues discussions avec tous les agents d'éducation sur
cette question. La conclusion, je dois dire quasi unanime, c'est que le
directeur ou le responsable d'école doit être le président
de ce conseil pour une raison bien simple. Nous pourrions aboutir autrement
à une situation où un enseignant serait le président de ce
conseil d'orientation ou encore un parent qui pourrait peut-être avoir
l'impression qu'il se situe au-dessus du principal, du directeur
d'école. Cette perspective pourrait entraîner des
difficultés sans nombre qu'on imagine facilement. C'est la raison pour
laquelle, après nous être entretenus de la chose avec les parents,
avec les directeurs et avec d'autres encore, nous en sommes venus à la
conclusion que le principal doit être le capitaine de ce navire qu'est
l'école. J'irai même jusqu'à dire, pour que les choses
soient bien claires, que l'une des conditions de l'adhésion des
principaux à ce projet de loi...
Mme Lavoie-Roux: ...
M. Morin (Sauvé): ... c'est qu'il en soit ainsi.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Lalonde: M. le Président.
Mme Lavoie-Roux: J'ai pu voir facilement qu'il a dû y avoir
divergence d'opinions...
M. Lalonde: Vous aurez votre question plus tard.
M. Lavoie-Roux: ... dans le conseil législatif entre le
député de Papineau et le député de
Sauvé.
M. Lalonde: Vous aurez sûrement le temps d'y
réfléchir. M. le Président, je voudrais simplement
obéir à vos directives et m'en tenir à l'article 54.1. Je
veux simplement poser la question suivante au ministre. On ne retrouve pas la
réponse dans son plan d'action. En vertu de quels critères a-t-il
choisi les personnes, soit le président du comité d'école,
un enseignant de l'école élu à ces fins ou le directeur,
pour initier la création du conseil d'orientation?
M. Morin (Sauvé): Effectivement...
Le Président (M. Lacoste): M. le ministre.
M. Morin (Sauvé): ... cela ne se trouve pas dans le plan
d'action parce que cela a été l'objet de longues discussions au
comité mixte et au comité consultatif qui a été
constitué pour élaborer ce projet de loi. Nous nous sommes
demandé comment le projet éducatif serait mis en marche.
Après avoir consulté tout le monde, nous en sommes venus à
la conclusion qu'il fallait que ce soit une démarche concertée,
une demande concertée des principales composantes du milieu. C'est ce
qui explique cet article 54.1. Autrement dit, nous ne voulons pas que ce soit
les parents seuls qui puissent imposer un tel organe, un tel moyen de
fonctionnement aux autres agents d'éducation, ni les enseignants
agissant seuls, ni le directeur agissant seul, mais tous agissant de concert.
C'est l'explication.
M. Alfred: Une question, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Papineau.
M. Alfred: M. le ministre, le directeur n'est pas
nécessairement le plus ferré en pédagogie. Or, on parle de
conseil d'orientation. Pourquoi ipso facto le directeur, par exemple, qui est
nommé par un concours, etc., et qui administre... Je ne vois pas
pourquoi ipso facto, s'il n'est pas capable de déterminer
l'orientation... On peut être directeur d'une école et être
incapable de déterminer des orientations pédagogiques d'une
école. Si, par exemple, l'ensemble trouve qu'un professeur est plus apte
à déterminer les orientations pédagogiques en
consultation, je ne vois pas pourquoi et je serais prêt à ne pas
confier la direction de ce comité au directeur d'une façon ipso
facto.
Une Voix: Adopté.
M. Alfred: On peut l'adopter, cependant. Je vais l'adopter.
M. Morin (Sauvé): Oui, j'apprécierais beaucoup que
nous l'adoptions.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que le paragraphe 54.1
est adopté?
M. Lalonde: Adopté, M. le Président.
M. Morin (Sauvé): Adopté, M. le Président.
M. Paquette: Sur division.
Le Président (M. Lacoste): Adopté tel
qu'amendé sur division.
M. Lalonde: Sur division? La zizanie s'est installée dans
le camp ennemi.
Mme Lavoie-Roux: Qu'est-ce qui est adopté? M. Paquette:
Mais non, M. le Président. M. Rivest: ... de s'asseoir...
M. Lalonde: Parce qu'il n'a pas eu la chance de voter contre le
projet de loi no 88 hier. Il se reprend.
M. Paquette: M. le Président, je dirai au
député de Marguerite-Bourgeoys que j'ai défendu avec
chaleur ce projet de loi en deuxième lecture.
Mme Lavoie-Roux: Qu'est-ce qu'on vient d'adopter? 54.1?
Le Président (M. Lacoste): On vient d'adopter le
paragraphe 54.1.
Mme Lavoie-Roux: 54.1.
Le Président (M. Lacoste): Oui. M. le ministre.
M. Morin (Sauvé): Ceci nous amène, M. le
Président, à l'article 54.2 qui est vraiment l'un des plus
importants puisque c'est la composition du conseil d'orientation. On y retrouve
naturellement le directeur ou le responsable de l'école, trois parents
nommés par le comité d'école, deux membres du personnel
d'enseignement de l'école nommés par les enseignants et une
personne nommée par le personnel non enseignant de l'école parmi
les membres de ce personnel. (22 heures)
On y trouve également deux personnes nommées par le
conseil d'orientation, s'il le désire; c'est le papillon que je vous ai
fait distribuer auquel on devrait cependant ajouter, à la demande des
parents, "après consultation du comité d'école et des
enseignants de cette école."
M. Lalonde: Deux personnes supplémentaires?
M. Morin (Sauvé): Deux personnes supplémentaires
nommées par le conseil il y a une faute d'orthographe dans le
papillon d'orientation s'il le désire, après consultation
du comité d'école et des enseignants de cette école.
Enfin, 7°, vous le voyez: Un commissaire ou un parent supplémentaire
nommé par la commission scolaire, si elle le désire.
Mme Lavoie-Roux: Pourquoi un commissaire et non un parent et un
enseignant?
M. Morin (Sauvé): Un commissaire ou un parent
supplémentaire nommé par la commission scolaire, si elle le
désire. C'est à dessein que j'ai laissé de
côté le paragraphe 5°, parce que j'avoue que ce paragraphe me
cause quelques problèmes. On m'a fait des représentations pour
que ce ne soient pas deux élèves de l'école, mais un
élève plutôt. Là-dessus, j'aimerais avoir
l'assentiment des membres de cette commission avant de me déterminer.
Pour l'instant, je le laisse donc en l'état où il se trouve.
Le Président (M. Lacoste): Auparavant, est-ce que
l'amendement présenté par le ministre de l'Education est
adopté?
M. Lalonde: Un instant, M. le Président. J'aimerais quand
même, si c'est possible, ne pas adopter l'amendement tout de suite. On
voudrait avoir une vue d'ensemble parce que, là, j'avoue que,
malgré toute la bonne volonté et la sympathie authentique que
nous nourrissons à l'égard de cette initiative, les derniers
changements du ministre me remplissent d'inquiétude. Tout d'abord,
est-il possible, avant de considérer l'amendement du ministre, de poser
des questions sur les sous-paragraphes précédents? Au premier
paragraphe, il n'y a aucun problème. Trois parents nommés par le
comité d'école, il n'y a là non plus aucun
problème, de fonctionnement au moins.
M. Grenier: Au sujet du deuxième paragraphe, je
demanderais...
M. Lalonde: Ce sont trois grands-parents que vous voulez?
M. Grenier: Non. Pourquoi ne seraient-ils pas nommés par
l'assemblée générale des parents? Est-ce qu'il y avait une
raison particulière à cela?
Mme Lavoie-Roux: Mais eux ont été élus, je
pense. Le comité d'école a été élu
par...
M. Grenier: Je comprends, par l'ensemble des parents, bien
sûr. Mais, est-ce qu'on ne pourrait pas revenir à l'ensemble des
parents pour nommer ces trois personnes?
M. Lalonde: Sur consultation des marguilliers
peut-être!
Le Président (M. Lacoste): Pour le bon fonctionnement de
la commission, M. le député de Marguerite-Bourgeoys, on pourrait
peut-être prendre les articles 1,2,3...
M. Lalonde: C'est ce qu'on fait là.
Le Président (M. Lacoste):... en commençant par
l'article 1?
M. Lalonde: L'article 1 est adopté.
Le Président (M. Lacoste): Le paragraphe 1 est
adopté. Le paragraphe 2.
M. Grenier: Est-ce que le ministre peut répondre et me
dire s'il y aurait lieu, par exemple...
M. Morin (Sauvé): Je pense que le député de
L'Acadie a apporté la réponse en fait. Il s'agit d'éviter
les problèmes considérables de convocation d'une assemblée
générale des parents. Le risque serait de paralyser le
fonctionnement de la chose. C'est pourquoi nous faisons appel au comité
d'école qui est élu par l'assemblée générale
des parents. C'est donc pour éviter la paralysie, pour éviter que
les choses ne puissent vraiment se mettre en route. De plus, le comité
d'école est une institution tellement bien assise, règle
générale.
M. Lalonde: Le paragraphe 2 est adopté.
Le Président (M. Lacoste): Le paragraphe 2 est
adopté?
M. Lalonde: Le paragraphe 2 est adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Lacoste): Le paragraphe 3.
Mme Lavoie-Roux: Non. Je l'examine au mérite.
M. Lalonde: II va falloir faire l'équilibre à un
moment donné. Pourquoi trois parents et deux membres du personnel
enseignant?
Mme Lavoie-Roux: On les examine d'ailleurs au mérite.
Le Président (M. Lacoste): Le paragraphe 2 est
adopté. Le paragraphe 3?
M. Morin (Sauvé): M. le Président, les paragraphes
3 et 4 doivent être lus ensemble, c'est-à-dire que c'est le
personnel de l'école, deux enseignants et un PNE.
Mme Lavoie-Roux: D'accord.
M. Lalonde: Est-ce que le ministre prévoit des
difficultés de fonctionnement en ce qui concerne la nomination? Qu'elle
se fasse par un comité d'école, c'est relativement facile
à prévoir, mais la nomination par les enseignants, j'aurais
plutôt pensé à une élection.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, nous voulons
nous en remettre aux enseignants dans chaque école. Là où
le conseil d'orientation ou un organisme équivalent a pu
s'établir déjà dans certains coins du Québec, le
personnel enseignant choisit lui-même les méthodes par lesquelles
il délègue quelques-uns de ses membres à ce conseil
d'orientation ou à ce comité parce que le nom varie d'une
école à l'autre.
M. Lalonde: C'est très bien, cette grande
flexibilité, mais s'il y avait un conflit entre certains enseignants
à l'égard d'autres enseignants, à savoir qui devrait
être nommé et comment, à ce moment, le défaut de
déterminer les règles dans la loi peut nous amener à des
situations de chaos, d'incertitude.
M. Morin (Sauvé): Le député
suggère-t-il que nous disions: Deux membres du personnel enseignant de
l'école élus par les enseignants de cette école? C'est
cela que le député me suggère?
M. Lalonde: II me semble que ce serait plus réaliste parce
que le personnel enseignant n'est pas un organisme qui peut nommer, qui a des
règles de fonctionnement pour faire des nominations. A ce moment, je
pense qu'on doit se rejeter sur le concept très général
d'élections.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, nous acceptons
la suggestion du député de Marguerite-Bourgeoys.
Le Président (M. Lacoste): A la première ligne,
remplacer le mot "nommée" par le mot "élue", c'est bien cela?
M. Morin (Sauvé): De même dans le
quatrièmement à la première ligne.
Le Président (M. Lacoste): Donc, le paragraphe 3 est
adopté tel qu'amendé. Quatrièmement. Juste un instant, on
est rendu au quatrièmement.
M. Morin (Sauvé): Dans le quatrièmement,
naturellement, la même logique...
Le Président (M. Lacoste): Une personne nommée par
le personnel non enseignant, une personne élue. D'accord. Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Lalonde: Oui, adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté. Toujours
quatrièmement. M. le député de Châteauguay, au
quatrièmement.
M. Dussault: Je ne voudrais pas non plus passer avant mon
collègue de Papineau.
Mme Lavoie-Roux: On fait motion pour le député de
Papineau à cinquièmement.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Châteauguay, quatrièmement.
M. Dussault: Sur le point 3, je voudrais poser une question au
ministre. Oui, c'est cela, il est adopté; c'est parce que je ne pouvais
pas. Cela a été un peu vite. Je voudrais savoir, de la part du
ministre, si dans une école on décidait de mettre en place le
conseil d'orientation pédagogique et que les enseignants refusaient
d'élire des représentants à ce conseil...
M. Lalonde: ... mijotait.
M. Dussault: Une possibilité.
M. Lalonde: Oui. J'en ai conclu qu'il n'y a pas de conseil
d'orientation possible.
M. Morin (Sauvé): II n'y a pas de conseil
d'orientation.
M. Dussault: D'accord, merci.
M. Lalonde: Parce qu'on dit qu'il est composé.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que quatrièmement
est adopté tel qu'amendé?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté tel
qu'amendé.
M. Grenier: Atroisièmement, est-ce qu'on a changé
"nommés" pour "élus" également?
Le Président (M. Lacoste): Oui. M. Lalonde:
Avant-hier!
Le Président (M. Lacoste): Quatrièmement est
adopté tel qu'amendé. Cinquièmement.
M. Alfred: M. le Président...
Le Président (M. Lacoste): Un instant.
M. Alfred: Pour le cinquièmement, je ne verrais pas qu'on
puisse changer "deux élèves" par "un élève". Je
vois une jeune fille de quatorze ans et un jeune homme de quatorze ans parmi ce
monde, ce jeune homme ou cette jeune fille se retrouverait dans une situation
bien inconfortable au niveau psychologique.
Mme Lavoie-Roux: Vous n'avez pas confiance à nos jeunes,
vous?
M. Alfred: Je verrais deux dans une école, d'après
moi. Ils se sentiraient plus forts dans...
Mme Lavoie-Roux: Le dérèglement
psycho-affectif.
M. Rivest: C'est ce que le ministre d'Etat...
M. Alfred: Je pense que ce serait quand même inconfortable
pour une jeune fille ou un jeune homme de quatorze ans de se retrouver parmi
toute cette foule de personnes. Deux se sentiraient beaucoup plus solidaires
pour militer, pour défendre leurs droits d'étudiants à
l'intérieur de l'école.
M. Lalonde: Autrement, ils seraient impressionnés sinon
traumatisés.
M. Alfred: On est quand même capable d'orienter mieux
à deux qu'à un.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, est-ce que le ministre
de l'Education pourrait nous dire quelles sont les représentations qui
lui ont été faites? Il y en a qui m'ont été faites
et je dois avouer que j'ai oublié le ratio alors peut-être que le
ministre le sait lui.
M. Morin (Sauvé): Non, tout simplement on disait qu'il
suffisait d'un élève pour représenter ses camarades et que
cela suffisait tout simplement. On ne m'a pas fait de longues
démonstrations, mais d'aucuns estimaient que deux c'était
trop.
J'aimerais bien savoir l'opinion de tous les membres
là-dessus.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Châteauguay.
M. Dussault: M. le ministre, pour vous donner un
éclairage, je garderais dans le projet de loi l'idée de deux
élèves. Cela aurait sûrement l'avantage de permettre
d'avoir un étudiant et une étudiante, parce que dans un conseil
d'orientation il s'agit d'avoir le point de vue de...
M. Lalonde: On pourrait mettre un couple.
M. Dussault: Vous avez raison, M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Lalonde: Parce qu'on dit deux élèves.
M. Dussault: Cela aurait cet avantage.
Le Président (M. Lacoste): La parole est au
député de Châteauguay.
M. Dussault: C'était mon point de vue. M. Lalonde:
Je m'excuse.
Une Voix: ... et son conjoint.
M. Lalonde: C'est pour des raisons qui se situent au-delà
des questions sexuelles, M. le Président. Je pense que quand même
deux élèves permettraient une meilleure représentation,
parce que l'élève de quatorze ans je rejoins les
représentations du député de Papineau peut
être facilement récupéré, pour employer un terme
gentil, par le milieu de travail dans lequel il va se trouver relativement
étranger au point de vue du fonctionnement. Il me semble qu'à
deux c'est plus facile de bien représenter...
Mme Lavoie-Roux: M. le Président...
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie. Après le député de Rosemont.
M. Lalonde: On a dit que c'est un peu comme le
député de Rosemont dans un parti bourgeois. Il serait
récupéré.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: Le chiffre deux ne m'inquiète pas. Deux
élèves, je trouve que c'est normal surtout dans une école
de 1500 ou de 1000 élèves.
M. Alfred: De 1500 élèves?
Mme Lavoie-Roux: II en reste peu... Je me pose une question.
Quant au conseil d'administration des collèges les membres doivent
statuer sur tel et tel point, on a prévu des dispositions selon
lesquelles certains membres ne votent pas ou, enfin, il y a certains points
où ils pourraient être un peu en conflit
d'intérêts.
La seule question qui m'inquiète c'est que dans le
premièrement relatif au conseil d'orientation, là où on
fait des règlements, on fait des règlements "relatifs à la
conduite des élèves de l'école, sous réserve du
paragraphe 6° j'oublie lequel il est de l'article 189". Je me
demande, à ce moment, si ce point particulier ne pourrait pas devenir un
objet assez litigieux entre certaines valeurs des parents et certaines valeurs
de jeunes qui sont quand même encore des mineurs. Je ne sais pas si on
l'a examiné ce problème ou si c'est seulement dans mon
imagination que cela pourrait créer des problèmes.
Le Président (M. Lacoste): M. le ministre.
M. Morin (Sauvé): Je m'excuse, j'ai manqué une
partie de votre intervention.
Mme Lavoie-Roux: A l'égard de l'obligation ou de la
responsabilité qui est faite au conseil d'orientation de faire des
règlements relatifs à la conduite des élèves de
l'école, vous avez ici deux élèves de l'école qui
vont participer à ces décisions. Est-ce que ceci peut mener
à une situation conflictuelle avec les parents qui sont quand
même...
M. Morin (Sauvé): Je ne vois pas de possibilité de
conflit d'intérêts en tout cas. Quant au conflit avec les
parents... (22 h 15)
Mme Lavoie-Roux: Oui.
M. Morin (Sauvé): J'imagine que toutes les familles
connaissent ces tensions à l'occasion. Je n'aurais pas la
prétention, par ce projet de loi, d'abolir toute la vie socio-affective
d'une famille.
M. Rivest: Non, pas encore.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Rosemont.
M. Paquette: Je pense également qu'il faudrait deux
élèves sur le conseil, d'abord justement parce que le conseil a
le pouvoir de faire des règlements relatifs à la conduite des
élèves de l'école. Il pourrait être embêtant
qu'un seul élève donne son opinion qui pourrait justement
être guidée par des considérations personnelles. Je pense
que l'éventail d'opinions serait mieux représenté par deux
élèves. De toute façon, les élèves...
Mme Lavoie-Roux: Les deux élèves vont s'entendre
là-dessus.
M. Paquette: ... sont deux parmi douze. Je pense qu'il n'y a pas
de problème. Deuxièmement, dans les polyvalentes en particulier,
on pourrait assurer et ce serait au choix de chaque école, bien
sûr dans certaines écoles un élève du secteur
général et un élève du secteur professionnel. Je
pense que cela pourrait être utile.
M. Morin (Sauvé): Le député de Rosemont a
tout à fait raison d'attirer notre attention là-dessus.
M. Paquette: Troisièmement, ici, on a une école,
c'est le cas de le dire, à la participation pour les
élèves. L'expérience que les élèves
pourraient acquérir sur ce conseil d'orientation leur serait utile par
la suite dans la vie, en société, et cela pourra les inciter
à prendre une part plus active aux différentes activités
lorsqu'ils seront rendus à l'âge adulte. A ce moment-là, si
on peut offrir cette possibilité à deux élèves
plutôt qu'un, tant mieux. Plutôt que de les nommer, encore
là, j'indiquerais deux élèves élus par les
élèves. Là aussi. Cela mettrait de l'animation dans
l'école.
M. Morin (Sauvé): M. le député, comment
rédigeriez-vous cela?
M. Paquette: "Elus par les élèves qui
reçoivent cet enseignement".
M. Morin (Sauvé): Oui.
M. Paquette: C'est qu'on n'a pas un secteur professionnel dans
toutes les écoles, alors ils se débrouilleront dépendant
de l'école.
Mme Lavoie-Roux: L'ensemble des élèves de
l'école doivent...
M. Grenier: Qu'ils soient capables de les élire.
Mme Lavoie-Roux: Pas seulement ceux du second cycle?
M. Paquette: Non, tous.
Mme Lavoie-Roux: Tous. Mais là... Je pense que tous les
élèves doivent pouvoir voter.
M. Alfred: II y aura des mises en candidature très
intéressantes.
Le Président (M. Lacoste): Bon, l'amendement du
député de Rosemont serait...
M. Paquette: Elus par les élèves de l'école
ou par les élèves du second cycle seulement?
M. Morin (Sauvé): On peut dire "élus par les
élèves...
Mme Lavoie-Roux: De l'école.
M. Morin (Sauvé): ... de l'école".
Mme Lavoie-Roux: Parce que les décisions du comité
vont toucher tous les élèves de l'école.
M. Grenier: M. le Président...
Le Président (M. Lacoste): Un instant! Remplacer le mot
"nommés" par le mot "élus" par les élèves de cette
école.
M. Morin (Sauvé): De l'école.
Le Président (M. Lacoste): De l'école. Un instant.
Le paragraphe cinquième va se lire comme suit: "Deux
élèves de l'école recevant l'enseignement du second cycle
du niveau secondaire élus par les élèves de
l'école;"
Mme Lavoie-Roux: Ah! Seigneur! Il est 22 h 15!
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté.
M. Morin (Sauvé): Je pense, M. le Président, que
devant l'unanimité je dois me rendre à l'évidence, il vaut
mieux deux qu'un.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Mégantic-Compton sur l'amendement.
M. Grenier: Non, je m'excuse, pas sur l'amendement. L'amendement
était pour inscrire "élus", n'est-ce pas?
Le Président (M. Lacoste): "Elus" et "de
l'école".
M. Grenier: Cela va. J'ai quelque chose à dire sur
l'article 5.
Le Président (M. Lacoste): D'accord. M. Desbiens:
Sur l'amendement.
Le Président (M. Lacoste): Sur l'amendement, d'accord, M.
le député de Dubuc.
M. Desbiens: Sur le dernier amendement, "élus par les
élèves de l'école", je ne sais pas si on a bien
pensé qu'au premier cycle, on a des élèves qui peuvent
avoir aussi peu que 10 ans ou 11 ans.
Mme Lavoie-Roux: Disons 12 ans, au premier cycle.
M. Alfred: De toute façon, il y aura élection.
M. Desbiens: En tout cas, c'est une chose qui me...
Mme Lavoie-Roux: Ecoutez, les règlements de l'école
vont toucher tout le monde, je ne vois pas pourquoi ils seraient exclus du vote
des élèves.
M. Desbiens: En tout cas, je voulais soumettre cet aspect. Je
n'irai pas jusqu'à voter contre l'amendement. Quant au reste, le
député de Rosemont m'a récupéré
complètement.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'amendement est adopté.
Est-ce que le paragraphe cinquième est adopté?
M. Morin (Sauvé): Volontiers, M. le Président.
M. Grenier: Au paragraphe 5...
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Mégantic-Compton.
M. Grenier: Le ministre a déjà répondu, sur
d'autres comités, qu'il aurait voulu avoir un chiffre impair et
là on se dirige vers un chiffre pair qui sera douze, si tous les gens
acceptent. Si on prend tous ces paragraphes, on peut se ramasser avec une
dizaine de parents contre, avec deux élèves; ça pourrait
aller jusque-là. Si on voulait jouer sur ça, on pourrait
peut-être proposer trois pour que ça fasse treize.
M. Lalonde: On pourrait empêcher les enseignants d'avoir
des enfants!
Une Voix: C'est treize.
M. Grenier: C'est treize? Pourtant avec les amendements que j'ai
ici, j'arrive à douze.
M. Morin (Sauvé): Vous oubliez peut-être le
directeur ou le responsable de l'école.
M. Grenier: Vous en avez treize avec vos papillons
proposés?
M. Lalonde: J'en vois douze moi.
M. Le Moignan: J'en compte douze moi aussi.
M. Lalonde: Le directeur, trois parents, ça fait quatre;
deux membres du personnel, ça fait six; le PNE, ça fait sept;
deux élèves, ça fait neuf, (le sixième); il faut en
ajouter deux, ça fait onze, plus le représentant de la commission
scolaire...
Une Voix: C'est changé par un amendement-papillon.
M. Morin (Sauvé): De toute façon, ça ne me
paraît pas être un problème.
M. Lalonde: ...
M. Grenier: Oui, mais ils en ont perdu, ils avaient un M.
Bellemare eux aussi!
M. Lalonde: Oui, il s'est fait crucifier.
M. Grenier: Ils ont connu leur "belle mort" eux aussi.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que le paragraphe
cinquième est adopté?
M. Dussault: M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Châteauguay, sur le cinquièmement.
M. Dussault: C'est une suggestion. Si on croit que le nombre a
une certaine importance, peut-être y aurait-il lieu étant
donné qu'il y a des nominations facultatives à ce conseil
au paragraphe 6 d'écrire "un parent et/ou un enseignant", ce qui fait
que le conseil pourrait décider d'ajouter la personne qu'il
voudrait?
Une Voix: ...
M. Dussault: Ah, il y a un amendement qui va suivre?
M. Alfred: Oui, deux personnes supplémentaires.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, je vais
proposer... Je m'excuse, je pensais qu'on l'avait adopté.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que le paragraphe
cinquième est adopté?
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté. Paragraphe
6.
M. Morin (Sauvé): Au sixième, je vais proposer une
modification qui se lirait comme ceci: "Deux personnes supplémentaires
nommées par le conseil d'orientation, s'il le désire,
après consultation du comité d'école et des enseignants de
cette école."
Il s'agit d'aller chercher peut-être à l'extérieur
de l'école des personnes-ressources qui pourraient aider les agents de
l'école à mieux définir leurs projets éducatifs,
qui pourraient apporter aussi la dimension externe de l'école. En
d'autres termes, il s'agirait de personnes cooptées.
Mme Lavoie-Roux: Ce n'était plus bon pour les
collèges, mais c'est devenu bon pour les écoles.
M. Alfred: ...
Mme Lavoie-Roux: J'ai voulu leur faire mettre un...
M. Morin (Sauvé): Oui, mais, M. le Président, la
différence tient simplement au fait... Je tiens à dire ça
pour le député de L'Acadie. C'est que, dans le cas des
collèges, après avoir consulté tout le monde, on s'est
rendu compte que la très grande majorité ne tenait pas à
la cooptation, tandis que...
Mme Lavoie-Roux: II faudrait revoir nos données, M. le
ministre.
M. Morin (Sauvé): Je ne voudrais pas rouvrir le dossier,
remarquez. Tandis qu'ici plusieurs groupes nous ont demandé la
cooptation.
Mme Lavoie-Roux: II y a des conseils d'administration qui ont
demandé de la conserver aussi.
M. Rivest: Vous consultez, c'est épouvantable!
Mme Lavoie-Roux: Vous écoutez ceux que vous voulez, c'est
connu!
Des Voix
: ...
M. Lalonde: M. le Président, à l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Alfred: Est-ce qu'on ne pourrait pas dire, M. le
ministre...
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Papineau.
M. Alfred: ... "deux spécialistes en science de
l'éducation" au lieu de dire "deux personnes nommées"?
M. Paquette: ...
Mme Lavoie-Roux: Absolument pas!
M. Lalonde: On est contre.
M. Alfred: "Deux socio-économiques", vous êtes
pour?
M. Rivest: Rejeté.
Mme Lavoie-Roux: Pas plus, ils décideront ce qu'il y a de
mieux pour eux.
M. Lalonde: "Deux personnes".
M. Paquette: Du moment que ce sont des personnes!
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'amendement du
ministre qui se lit comme suit: "Deux personnes supplémentaires
nommées par le con-
seil d'orientation, s'il le désire, après consultation du
comité d'école et des enseignants de cette école" est
adopté?
M. Lalonde: C'est simplement une question de forme, c'est
l'emploi du mot "supplémentaire", pourquoi ces personnes seraient-elles
plus supplémentaires que les autres?
M. Morin (Sauvé): Vous avez raison, on peut tout à
fait supprimer le mot "supplémentaires", sans difficulté.
Le Président (M. Lacoste): "Deux personnes nommées
par le conseil d'orientation, etc.". Est-ce que l'amendement est
adopté.
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté. Est-ce
que...
Mme Lavoie-Roux: M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie, au paragraphe 6°.
Mme Lavoie-Roux: Deux personnes... Je
réfléchis...
M. Lalonde: Le fonctionnement, M. le Président,
étant donné que le conseil d'orientation n'existe que si tous ses
membres sont nommés, on a posé la question, à savoir, si
les enseignants refusent, il n'y a pas de conseil d'orientation. Comment le
conseil d'orientation peut-il nommer des personnes alors que l'existence de ces
personnes comme membres du conseil est nécessaire pour l'existence
même du conseil?
M. Morin (Sauvé): M. le Président, il est
évident que des choses vont se régler chronologiquement. D'abord,
il va y avoir une demande par les intéressés selon l'article
54.1. Ensuite, on va procéder à l'élection selon les
paragraphes nos 3, 4 et 5. Ensuite, si le conseil le désire, une fois
toutes ces personnes en place, on pourra nommer deux personnes, nous allions
dire supplémentaires, nous avons supprimé le mot, deux personnes
après consultation du comité d'école et des enseignants de
cette école.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que le paragraphe
sixièmement est adopté?
Mme Lavoie-Roux: M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie.
Mme Lavoîe-Roux: Je trouve que cela fait beaucoup de monde
sur le comité d'orientation. Avant d'habituer treize personnes à
fonctionner ensemble, à développer quand même un projet
commun, si on veut, avec le nombre de réunions qui sont
prévues... Là où il y a eu quelques expériences de
faites dans des écoles, on les appelait je ne sais pas si
c'étaient des comités de gestion, peu importent les noms, j'ai
oublié, ou peut-être gestion participative, c'est fort à la
mode. Non, mais sérieusement, ces gens étaient appelés, en
fait, simplement pour apprendre à travailler ensemble, à se
réunir une fois par semaine. Il me semble que treize personnes, c'est le
chiffre auquel vous êtes arrivés? c'est douze, bon. Là, je
le dis pour le ministre, je trouve que le sixième paragraphe, je
comprends l'esprit du ministre de dire qu'il y aura peut-être une
personne particulière qui pourrait rendre service ou qui pourrait aider
à définir le projet ou à réaliser le projet, mais
vous arrivez avec douze personnes et je trouve cela beaucoup de monde pour...
Quelle est la composition du comité d'école? Il y a combien de
membres sur le comité d'école?
M. Morin (Sauvé): Sur le comité d'école,
c'est variable selon le nombre de...
Mme Lavoie-Roux: Pardon?
M. Morin (Sauvé): Je crois que cela va de 5 à 19
personnes selon la...
Mme Lavoie-Roux: Oui mais je ne connais pas beaucoup de
comité d'école qui ont 19 parents.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, je ne pense pas
que le nombre de personnes qu'il y a sur le comité d'école puisse
avoir une influence sur ce dont nous discutons.
Mme Lavoie-Roux: Non mais tout ce que je veux dire c'est que
c'est beaucoup de monde pour faire fonctionner votre comité
d'orientation, douze personnes et je pense que cela risque plus de le paralyser
que de le faire fonctionner.
M. Morin (Sauvé): Ecoutez, Mme le député de
L'Acadie, si vous voulez qu'on en discute, faites une proposition, je ne sais
pas, vous semblez...
Mme Lavoie-Roux: Bon, écoutez, enlevez le sixième
paragraphe.
M. Morin (Sauvé): Qu'est-ce que les députés
en pensent. J'avoue que je ne suis pas insensible à cet argument.
Mme Lavoie-Roux: On va au moins en sauver un là, cela en
fera onze.
Le Président (M. Lacoste): Juste un instant de
consultation.
Mme Lavoie-Roux: Si on disait une personne supplémentaire
nommée par le conseil, je comprends que cela en fait juste une de moins
mais, au moins, c'est...
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Papineau.
M. Alfred: J'avais levé la main avant. (22 h 30)
M. Rivest: C'est de même qu'ils les appellent.
Une Voix:... légèrement, oui. Elle veut lever la
main. Tu as tout le temps la main levée.
Mme Lavoie-Roux: Je ne veux pas vous créer des
problèmes, vous savez. Vous allez en avoir assez comme cela.
Une Voix: On va t'attacher la main.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Papineau.
M. Alfred: C'est-à-dire que moi... Ce que j'aillais dire,
M. le Président...
Une Voix: On a de la lumière.
M. Alfred: ... c'est que j'ai un petit peu de connaissances comme
conseiller de groupe et cela me permet d'accepter l'argumentation de Mme la
députée de L'Acadie: tout ce monde-là qui ne se
connaît pas, mais qui se rencontre... Deuxièmement, ils doivent se
rencontrer, avant d'arriver à un fonctionnement normal, pour arriver
à déterminer des choses. Personnellement, je serais prêt
à appuyer le deuxième...
Mme Lavoie-Roux: ... vous en ajouterez deux et...
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Dubuc.
M. Desbiens: M. le Président, à la suite de
l'intervention du député de Marguerite-Bourgeoys tantôt, le
conseil d'orientation comprend, au départ, neuf personnes, c'est tout.
Les deux personnes supplémentaires ne peuvent pas être
nommées avant que le conseil d'orientation existe à neuf
personnes.
M. Lalonde: C'est ce que je pensais, mais on nous dit qu'il y a
eu un décret ministériel à l'effet de retard.
M. Desbiens: C'est marqué "s'il le désire". C'est
aussi marqué "si elle le désire" au paragraphe 7. J'imagine que
c'est neuf personnes, qui sont au départ, qui forment le conseil
d'orientation.
M. Morin (Sauvé): M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): M. le ministre.
M. Morin (Sauvé): Après avoir entendu quelques
interventions, je serais quand même prêt à me rendre aux
arguments du député de L'Acadie et à laisser tomber le
sixième paragraphe.
M. Lalonde: Bravo! Une Voix: Bravo!
M. Lalonde: Ils pourraient toujours s'adjoindre des experts.
Mme Lavoie-Roux: II n'y a rien qui les empêche de faire
appel à quelqu'un d'autre.
M. Lalonde: Oui.
Le Président (M. Lacoste): L'amendement...
M. Lalonde: Un déblocage historique.
Le Président (M. Lacoste): ... le biffer. Biffer le
sixième paragraphe.
Une Voix: Nous avons le ministre...
Le Président (M. Lacoste): Le fait de biffer le
sixième paragraphe est adopté?
M. Morin (Sauvé): C'est cela.
Le Président (M. Lacoste): Adopté.
M. Lalonde: Adopté.
M. Morin (Sauvé): Pour le paragraphe 7, M. le
Président, qui deviendrait le paragraphe 6, j'avais proposé une
modification sur un papillon qui était la suivante: "Un commissaire ou
un parent supplémentaire nommé par la commission scolaire si elle
le désire." L'idée, c'est d'établir une charnière
voilà qui va faire plaisir au député de
L'Acadie...
Mme Lavoie-Roux: ... passé hier dans votre grande
envolée au nouveau conseil des collèges.
M. Lalonde: ... charnière.
Mme Lavoie-Roux: Aviez-vous le goût de rire au moins?
M. Morin (Sauvé): Je regardais le député de
L'Acadie qui était présent.
M. Rivest: Impassible.
M. Morin (Sauvé): Tout à fait impassible, comme
elle sait l'être à l'occasion. Je pensais qu'il fallait
effectivement qu'il y ait une charnière ou une penture entre le
conseil...
Mme Lavoie-Roux: ... charnière, en fait. M. Grenier:
Une serrure.
M. Lalonde: Revenons à l'atmosphère, s'il vous
plaît!
M. Morin (Sauvé): Je pensais qu'il serait utile qu'il y
ait une charnière entre la commission scolaire et le conseil
d'orientation tout comme
nous en avons créé une en faisant en sorte qu'il y ait un
parent, un représentant du comité d'école ou de parents,
selon le cas, à la commission scolaire ou à la commission
scolaire régionale. C'est le pendant de cette présence des
parents à la commission scolaire. Nous pensons que ce sera utile parce
que cela permettra à un commissaire de suivre ce qui se passe dans les
écoles et d'en tenir compte, évidemment, lorsque la commission
scolaire toute entière voudra élaborer son propre projet
éducatif.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Lalonde: M. le Président, je suis parfaitement d'accord
avec l'idée générale, mais je ne suis pas sûr
d'être d'accord avec la proposition. Je voudrais poser une question au
ministre. Il a tout d'abord proposé, dans son projet de loi, un
représentant de la commission scolaire nommé par celle-ci, si
elle le désire. Tout à coup, il a changé d'idée et
il a dit: Ce ne sera pas nécessairement un représentant de la
commission scolaire; ce sera un commissaire...
M. Morin (Sauvé): Oui.
M. Lalonde: ... ou un parent.
M. Morin (Sauvé): Oui.
M. Lalonde: Pourquoi avoir fait ce changement? Il n'a pas
expliqué la raison.
M. Morin (Sauvé): Ecoutez! Je vais être tout
net.
Mme Lavoie-Roux: Propre, propre, propre.
M. Morin (Sauvé): Je vais vous dire le plus nettement et
proprement possible que nous voulons éviter que la commission scolaire
succombe à la tentation trop facile d'envoyer un cadre.
M. Lalonde: Le secrétaire général.
M. Morin (Sauvé): Peut-être pas le secrétaire
général, mais...
M. Paquette: Le supérieur immédiat...
M. Morin (Sauvé): ... peut-être quelqu'un qui
prétendrait venir faire la loi, la pluie et le beau temps au conseil
d'orientation. Nous avons pensé que, l'idée étant qu'il y
ait une charnière avec le conseil des commissaires, il fallait que ce
soit, soit un commissaire, soit encore un parent qu'elle
déléguerait, si elle le désire.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que le nouveau
paragraphe 6 est adopté?
M. Lalonde: Adopté.
M. Morin (Sauvé): Adopté. Merci, M. le
Président.
Mme Lavoie-Roux: Sur division, M. le Président.
M. Alfred: Comment cela? M. Lalonde: Quoi!
Mme Lavoie-Roux: Je peux bien être dissidente.
M. Paquette: Vous êtes en désaccord avec votre
parti.
M. Lalonde: Elle peut l'être.
Le Président (M. Lacoste): Adopté sur division.
M. Lalonde: Adopté, M. le Président.
M. Morin (Sauvé): Merci, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): L'amendement est
adopté.
M. Morin (Sauvé): Je tiens à faire observer que,
grâce aux interventions qui ont eu lieu au sujet de cet article 54.2,
nous sommes revenus à l'orthodoxie du plan d'action qui prévoyait
dix et non douze personnes au conseil d'orientation.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 54.2 est
adopté?
Mme Lavoie-Roux: Vous ne pouvez pas dire que ce n'est pas une
collaboration honnête et désintéressée qu'on vous
offre.
M. Morin (Sauvé): C'est tout à fait exact. Je vous
permets de me citer.
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 54.2 est
adopté. L'article 54.3.
M. Morin (Sauvé): II s'agit d'un article qui
prévoit les dates de nomination des membres du conseil d'orientation. Il
faut que ce soit fait avant le 1er juillet de chaque année à
l'exception des personnes qui sont visées dans le quinto du premier
alinéa de l'article 54.2, qui doivent être nommées entre le
15 et le 30 septembre suivants. Il s'agit des élèves, bien
sûr, qui ne peuvent pas être nommés avant le 1er
juillet.
M. Alfred: M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): Un instant!
M. Morin (Sauvé): Voilà, M. le Président, ce
n'est pas très compliqué comme explication, comme vous pouvez le
voir.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Papineau.
M. Alfred: C'est "élus" ou "nommés" là.
M. Morin (Sauvé): Oui, le mot "nommés", dans
l'avant-dernière ligne, devrait être effectivement "élus",
et dans la deuxième de même.
M. Lalonde: Pas nécessairement, parce qu'il y en a qui
sont nommés; les trois parents sont nommés.
M. Morin (Sauvé): Alors, élus ou nommés.
Le Président (M. Lacoste): Quel est l'autre endroit
où vous mettez "élus"?
M. Lalonde: A la deuxième ligne.
Le Président (M. Lacoste): Cela fait "élus ou
nommés".
M. Lalonde: Et à la quatrième ligne.
Le Président (M. Lacoste): D'accord, cela va. Donc,
à la deuxième ligne, "élus ou nommés", et, à
la quatrième ligne, biffer le mot "nommés" pour
"élus".
M. Lalonde: Exact.
Le Président (M. Lacoste): Adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté.
M. Lalonde: J'aurais seulement une question, M. le
Président. Est-ce que le ministre est satisfait que la procédure
de nomination va quand même permettre au conseil de fonctionner
même si tous ses membres ne sont pas soit élus ou nommés?
Par exemple, les membres du conseil d'orientation doivent être
élus ou nommés avant le 1er juillet de chaque année. Je
suppose qu'il y aura une réunion après le 1er juillet et avant
l'élection des élèves. Est-ce qu'il est satisfait? Cela ne
créera pas de difficultés?
M. Morin (Sauvé): Oui, M. le Président. Je ne pense
pas qu'il y ait des difficultés, parce que le conseil d'orientation, une
fois créé, va avoir une existence propre.
M. Lalonde: Mais on a posé la question... Je pense que
c'est le député de Châteauguay, tout à l'heure, qui
a émis l'hypothèse que des enseignants d'une école ne
veulent pas élire de repré- sentants. Ce n'est pas un souhait que
je fais, au contraire, sauf que ce n'est pas une impossibilité non plus,
quand on connaît l'attitude de la CEQ, entre autres, pour ne nommer
qu'elle, relativement à ce projet. A ce moment-là, est-ce que le
défaut, par les enseignants, d'élire ou le refus d'élire
des membres aurait pour conséquence l'absence ou l'inexistence du
conseil? C'est ce qu'on a supposé tout à l'heure.
M. Morin (Sauvé): Ce serait seulement au départ que
cela pourrait poser un problème, parce qu'une fois que le conseil
d'orientation existe dans une école, il acquiert une existence propre et
les personnes sont nommées pour une année de sorte que même
les élèves demeurent en poste jusqu'à l'élection
suivante.
M. Lalonde: Oui, mais ce n'est pas tout à fait la question
que j'ai posée. Je m'excuse, mais je voudrais répéter. Le
défaut des enseignants d'élire deux membres du personnel
enseignant et des PNE d'élire leur représentant aurait-il pour
conséquence de boycotter non seulement le fonctionnement, mais
l'existence même du conseil? Si on veut le faire, il faut le faire comme
il le faut.
M. Alfred: C'est dans la même direction.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Papineau, sur la même question.
M. Alfred: La question du député de
Marguerite-Bourgeoys est pertinente et supposer qu'il y ait une école,
par exemple, où le syndicat refuse toute participation au comité
d'école, à la direction de l'école, cela peut arriver.
Mme Lavoie-Roux: C'est cela...
M. Alfred: Nous parlons sérieusement, Mme la
députée, cela peut arriver. Une école où, par
exemple...
M. Lalonde: Ce n'est pas très sérieux.
M. Dussault: C'est surprenant venant de vous, madame.
Mme Lavoie-Roux: De fait, j'ai réagi à vos
propos.
M. Lalonde: M. le Président, voulez-vous maintenir
l'ordre, s'il vous plaît?
Le Président (M. Lacoste): M. le ministre, à vous
la parole.
M. Morin (Sauvé): Merci, M. le Président. Non, une
fois constitué en vertu de l'article 54.1, le conseil d'orientation a
une existence propre, il peut donc continuer de fonctionner par la suite, tant
qu'il n'est pas aboli. Si, par hasard, des membres importants n'étaient
pas élus, il est évident que ce conseil d'orientation ne pourrait
guère être effi-
cace; à la limite, il ne pourrait pas fonctionner. Mais nous
savons bien que, de toute façon, le fonctionnement d'un tel organe dans
une école suppose un certain degré d'entente entre les diverses
composantes de l'école, un certain consensus. C'est donc un organe qui,
de toute façon, sera vulnérable; bien sûr, si quelques
agents actifs dans l'école refusent de participer, il est évident
que ce conseil d'orientation deviendra vite bancal et ne sera pas efficace,
mais il continuera d'exister juridiquement.
M. Lalonde: Je pense, M. le Président...
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Lalonde: M. le Président, je pense que la
réponse est tout à fait acceptable. La commission scolaire
institue le conseil d'orientation à la demande des trois principaux, en
fait, des deux principaux agents, soit enseignants et parents, et aussi avec le
concours du directeur. Apartir de là, on ne fait que le constituer,
qu'en nommer les personnes. D'accord, cela va.
Le Président (M. Lacoste): Le paragraphe 54.3te
qu'amendé est-il adopté?
Des Voix: Adopté.
M. Lalonde: A 54.4, M. le Président...
Le Président (M. Lacoste): A 54.4.
M. Lalonde: J'ai une proposition à faire. C'est pour les
vacances. Il me semble que c'est lourd comme façon de combler les
vacances. Est-ce qu'on ne pourrait pas demander au conseil d'orientation de
combler lui-même les vacances qui pourraient...
Mme Lavoie-Roux: En faisant des accords. M. Rivest: Vous
sacrifiez la démocratie. M. Lalonde: S'il reste deux mois.
M. Morin (Sauvé): Tout de même, je pense qu'il faut
retourner aux commettants.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 54.4est
adopté?
Mme Lavoie-Roux: La prochaine fois il nous consultera.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 54.4 est
adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté. L'article
54.5.
M. Morin (Sauvé): A l'article 54.5, M. le
Président...
Le Président (M. Lacoste): M. le ministre. M. Lalonde:
Je vais vous souhaiter...
M. Morin (Sauvé): ... s'énonce comme suit:
"Conformément aux politiques et règlements de la commission
scolaire, le conseil d'orientation a pour fonctions: premièrement, de
déterminer les orientations propres à l'école et d'en
faire rapport; secundo, de participer à l'élaboration du projet
éducatif de l'école, d'en suivre la réalisation, de
procéder à son évaluation et d'en faire rapport; tertio,
de favoriser l'information, les échanges et la coordination entre tous
les agents concernés par l'école". (22 h 45)
Vous aurez reconnu là, M. le Président, les
énoncés du plan d'action du livre vert et vous aurez reconnu sans
doute plusieurs des échanges qui ont eu lieu pendant la consultation sur
ledit livre vert.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 54.5 est
adopté?
M. Lalonde: M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Lalonde: J'ai une question à poser, ou deux. Tout
d'abord, le mot "politiques", on en a discuté à l'article 32.4,
est-ce qu'on pourrait me rappeler quelle avait été la conclusion
de nos délibérations? Est-ce qu'on avait conservé le mot
"politiques"?
M. Morin (Sauvé): Oui, M. le Président, si ma
mémoire est bonne, nous l'avions conservé après un
échange prolongé.
M. Lalonde: Deuxième question, est-ce que le ministre
croit que l'article 54.5, paragraphe 1, tel que libellé, permettra au
conseil d'orientation de déterminer le statut confessionnel de
l'école, de remettre en cause le caractère confessionnel de
l'école?
M. Morin (Sauvé): M. le Président, il est bien dit
au début de l'article: "Conformément aux politiques et
règlements de la commission scolaire". C'est là une limite
importante à la détermination des orientations propres de
l'école.
La réponse nuancée qu'il conviendrait donc de faire au
député de Marguerite-Bourgeoys, serait que les orientations
doivent s'inscrire à l'intérieur des politiques et
règlements de la commission scolaire.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Jean-Talon.
M. Rivest: Est-ce que le ministre pourrait très
concrètement nous donner quelques exemples des orientations dont il
s'agit. Parce que là, c'est un peu une définition à la
Larousse, le conseil d'orientation détermine les orientations. Je sais
que dans le plan d'action, mais qu'est-ce qu'il entrevoit? Quelques exemples,
simplement. Les énumérer simplement.
M. Morin (Sauvé): Dans le plan d'action, une certaine
marge de manoeuvre est concédée à la commission scolaire
et à l'école, une marge de deux heures par semaine, au niveau
primaire, par exemple, pour que celle-ci se donne, puisse exercer un choix
entre diverses activités scolaires ou parascolaires. Par exemple, dans
telle école, veut-on mettre l'accent sur davantage de français,
grâce à cette marge de manoeuvre de deux heures? Veut-on au
contraire faire de l'éducation physique ou des arts plastiques?
Mme Lavoie-Roux: La marge de manoeuvre est à
l'élémentaire, elle n'est pas au secondaire.
M. Morin (Sauvé): Je parlais du primaire
effectivement.
Mme Lavoie-Roux: Excusez-moi.
M. Morin (Sauvé): J'ai bien spécifié qu'il
s'agit du primaire.
Mme Lavoie-Roux: D'accord.
M. Morin (Sauvé): Mais on me demande des exemples, alors
je...
Mme Lavoie-Roux: Apportez-en au secondaire.
M. Morin (Sauvé): Ensuite, il y a la question de la
conduite des élèves tant dans l'école primaire que dans
l'école secondaire. Il peut y avoir des orientations sur la conduite des
élèves, sur les principes qui doivent gouverner cette
conduite.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 54.5 est
adopté?
M. Rivest: Ce n'est pas moi qui le dit, M. le ministre.
M. Paquette: M. le Président...
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Rosemont.
M. Paquette: ... que signifie "d'en faire rapport"? Est-ce que
cela veut dire aux commettants?
M. Morin (Sauvé): Oui, cela veut dire notamment aux
commettants, mais cela a été laissé...
M. Paquette: C'est dans un but d'information?
M. Morin (Sauvé): C'est dans un but d'information.
M. Paquette: C'est vraiment eux qui déterminent...
M. Morin (Sauvé): D'en faire rapport aux commettants, d'en
faire rapport à qui de droit.
M. Paquette: D'accord.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 54.5 est
adopté?
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté. Article
54.6.
M. Morin (Sauvé): A l'article 54.6, nous sommes un peu
plus spécifiques.
M. Rivest: L'article 54.5 est adopté, quant à moi,
en trouvant que les orientations dont il s'agit risquent d'être assez
marginales, et que le conseil d'orientation... enfin peu importantes en regard
de la définition de l'école. Surtout au secondaire, je pense que
le ministre ne nous a donné à peu près aucun exemple de
quelles orientations il pouvait s'agir, sauf des règlements de
conduite.
M. Alfred: Quand on parle de l'école, il s'agit de la
formation intégrale.
Le Président (M. Lacoste): Article 54.6. M. Rivest:
En effet!
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, sur l'article 54.5,
"premièrement, de déterminer les orientations propres à
l'école, d'en faire rapport; deuxièmement, de participer à
l'élaboration du projet éducatif de l'école, d'en suivre
la réalisation, de procéder à son évaluation et
d'en faire rapport." Est-ce que ça n'est pas là, en fait, dans le
deuxièmement, la tâche principale du conseil d'orientation? Je me
demande même si le premièrement n'est pas un peu redondant.
M. Lalonde: C'est un peu trop redondant.
M. Morin (Sauvé): Le projet éducatif, tel que nous
l'avons défini, c'est tout de même très exigeant. Toutes
les écoles, tous les conseils d'orientation ne sont peut-être pas
prêts à se donner au départ un projet éducatif,
c'est-à-dire des objectifs, un plan d'action, de sorte que nous avons
voulu établir une gradation dans la prise de responsabilités du
conseil d'orientation. Si celui-ci n'est pas prêt à
élaborer un projet éducatif, il pourra du moins déterminer
les orientations propres de l'école. Il y a là une sorte de
préliminaires. Nous avons voulu qu'il y ait des nuances et la
possibilité de graduer la participation de tous les intervenants.
Mme Lavoie-Roux: C'est bien beau, M. le Président!
M. Lalonde: II y a des beaux mots là-dedans, M. le
Président!
Le Président (M. Lacoste): Article 54.6.
M. Morin (Sauvé): Vécu et expérimenté
déjà par les enseignants.
Oui, il y a du vécu aussi. Nous n'avons pas inventé tout
cela, nous l'avons pris dans des commissions scolaires comme Morilac qui ont
fait des expériences de ce genre et qui en ont fait rapport.
M. Lalonde: D'accord. Ce n'est pas avec malice qu'on exprime ces
réserves, mais il reste que le projet de loi d'ailleurs, on a
soulevé la question lors de la définition d'un projet
éducatif ne réussit pas à saisir, à ramasser
cette réalité et à la livrer dans un libellé
articulé et rigoureux. C'est un peu la source de nos
appréhensions, tout en souhaitant bonne chance!
M. Morin (Sauvé): Merci, M. le Président. Je
présume que...
Le Président (M. Lacoste): L'article 54.5 est
adopté.
Article 54.6.
M. Morin (Sauvé): Alors, avec l'article 54.6, nous
arrivons à des fonctions plus précises. On nous a demandé
d'ailleurs de les définir, justement parce qu'on voulait savoir quelle
serait la compétence exacte du conseil d'orientation. Je me permets de
le lire rapidement, il y a également un papillon. "1. de faire des
règlements relatifs à la conduite des élèves de
l'école, sous réserve du paragraphe 6 de l'article 189;"
on verra, plus loin, de quoi il s'agit ; "2. de faire des
règlements pour l'utilisation des locaux de l'école, sous
réserve des paragraphes premier et quatrième de l'article 213 et
du paragraphe c) du troisième alinéa de l'article 504; "3. de
faire des recommandations à la commission scolaire sur l'implantation
des nouveaux programmes d'étude;" j'allais vous donner ça
comme exemple également tout à l'heure ; "4. de faire des
recommandations, à la demande de la commission scolaire, en vue de
prévenir les différends qui peuvent s'élever au sein de
l'école; "5. de faire des recommandations, à la demande de la
commission scolaire, sur les critères de renvoi des élèves
de l'école;"
II faut se référer au projet de loi no 77 portant sur les
services de garde à l'enfance. Puisqu'on y a adopté un
sixièmement qui nous est destiné, il faudra l'insérer
ici.
Le Président (M. Lacoste): Dans la loi de...
M. Morin (Sauvé): Oui, dans l'autre loi et il
s'insérera normalement ici.
M. Rivest: On peut donner notre opinion à nous.
M. Morin (Sauvé): Oui, bien sûr. "6. de faire des
recommandations à la commission scolaire sur l'instauration des services
de garde aux élèves du niveau de la maternelle et du primaire; et
enfin "7. c'est mon papillon de faire des règlements pour
sa régie interne."
Voilà, M. le Président, je pense que je ne ferai pas de
long exposé sur les motifs qui sous-tendent cet article, le plan
d'action contenait toutes les explications nécessaires et je
répondrai aux questions, s'il y en a.
M. Lalonde: M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): Auparavant, si vous le
permettez, M. le député de Marguerite-Bourgeoys, nous avons un
sixièmement et un septièmement. Etes-vous d'accord pour les
adopter?
M. Lalonde: Cela va pour les deux, M. le Président.
Mme Lavoie-Roux: Non, au sixièmement, j'ai des remarques
à faire.
M. Lalonde: II a déjà été
adopté par une autre commission parlementaire, c'est la ioi, on ne fait
que l'écrire, il a été adopté.
Mme Lavoie-Roux: On peut quand même mettre le ministre en
réserve.
M. Grenier: On a le droit à son opinion.
M. Lalonde: Mettre le ministre en garde ou en réserve?
M. Rivest: Oui, mais on ne peut pas accepter la tutelle d'une
autre commission parlementaire, il y a quand même un principe.
M. Paquette: C'est difficile de vous priver de votre droit de
parole!
Mme Lavoie-Roux: Est-ce que vous nous bâillonnez?
Le Président (M. Lacoste): Le sixièmement, Mme la
députée de L'Acadie, est de faire des recommandations à la
commission scolaire sur l'installation des services de garde aux
élèves de la maternelle et du primaire et un septièmement,
de faire des règlements pour sa régie interne.
Mme Lavoie-Roux: Je veux simplement faire une remarque sur le
sixièmement.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie sur l'amendement, dix minutes.
Mme Lavoie-Roux: J'en ai fait à l'autre commission. Je
fais la coordination entre les deux ministères.
M. Morin (Sauvé): La charnière...
Mme Lavoie-Roux: Je dois dire que ceci est... dans la loi, il n'y
a rien à y faire. Mais j'avise le ministre de l'Education que ce
sixièmement va être une autre source de frustration pour le
Conseil d'orientation, parce que les sommes prévues jusqu'à
maintenant pour les services de garde ne touchent que l'équipement et ne
touchent pas les frais de garde proprement dits, c'est-à-dire les
salaires payés aux personnes qui ont la responsabilité de garder
les enfants. Alors, vous allez avoir un conseil d'orientation ou même un
comité d'école qui va faire des recommandations quant à la
garde, mais il n'y aura pas d'argent disponible. Cela va être un peu
comme la fermeture, l'ouverture et le maintien d'une école, alors qu'il
n'y a pas non plus d'argent disponible à la commission. Alors, tout le
monde peut faire bien des recommandations et des bons voeux, mais il faut
également des ressources. C'est tout ce que j'avais à dire, M. le
Président.
M. Lalonde: M. le Président, le ministre nous a dit qu'il
allait répondre à nos questions, tout en déclarant qu'il
n'avait pas de grandes déclarations à faire et je le
comprends.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Lalonde: Lorsqu'on a appuyé le ministre dans la
création du conseil d'orientation, nous étions comblés
d'espoir. Mais si on examine attentivement l'article 54c, 6e, on trouve qu'on
donne bien peu à faire au conseil d'orientation. Tout d'abord, le
conseil d'orientation est chargé de faire des règlements relatifs
à la conduite des élèves. Cela semble très
important et très sérieux, mais c'est sous réserve du
paragraphe 6 de l'article 189, donc sous réserve des règlements
qui sont eux-mêmes édictés par...
M. Morin (Sauvé): La commission scolaire.
M. Lalonde: ... la commission scolaire, et qu'on retrouve
à l'article 19 du présent projet de loi. Alors, la marge est
très mince. Deuxièmement, de faire des règlements pour
l'utilisation des locaux de l'école, sous réserve encore des
paragraphes 1 et 4 de l'article 213 et du paragraphe 6 du troisième
alinéa de l'article 504. Donc, on introduit le conseil d'orientation
dans un corridor très étroit. Je crains fort qu'on ait
créé beaucoup d'illusions qui vont être source de
frustration. Lorsqu'on poursuit la lecture de l'article 54.6 on tombe dans le
domaine des recommandations...
Une Voix: Des voeux.
M. Lalonde: ... et peut-être des voeux, des voeux pieux.
Surtout qu'à l'article 54.6, quatrièmement, ce n'est qu'à
la demande de la commission. On restreint même le pouvoir de
recommandation. Si la commission ne lui demande pas son avis, le conseil
d'orientation n'a absolument rien à faire.
A l'article 54.6, cinquièmement, on dit: "de faire des
recommandations à la demande de la commission scolaire, sur les
critères de renvoi". La commission n'a qu'à ne pas le lui
demander et le conseil n'a absolument rien à faire. C'est très
mince.
Une Voix: ...
M. Lalonde: Naturellement, tout le reste, déterminer les
orientations... On peut faire de beaux discours et de très
agréables lectures, y compris participer à l'élaboration
du projet éducatif, etc., etc.
M. Morin (Sauvé): C'est cela qui est fondamental. Le reste
est accessoire.
M. Lalonde: En ce qui concerne ce que le ministre appelle
accessoire, c'est plus qu'accessoire. En fait, c'est presque illusoire.
M. Rivest: Oui. Cela devenait très précis,
tantôt, quand vous avez présenté l'article 54.6.
M. Lalonde: Quand on est dans les
généralités, on est très
généreux.
M. Rivest: Là, cela devient accessoire.
M. Lalonde: M. le Président, quand on est dans les
généralités, on est très généreux,
mais quand on vient pour préciser à l'article 54.6, on devient
tout à fait avare.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Marguerite-Bourgeoys ainsi que M. le ministre, il semble y avoir une certaine
difficulté ici. Tantôt, vous aviez annoncé à
l'article 54.6, un paragraphe 6 qui a été adopté à
une autre commission parlementaire.
M. Lalonde: Des règlements pour sa régie interne.
Non, c'est le septième.
Le Président (M. Lacoste): D'accord, le paragraphe 6.
M. Lalonde: On n'a pas à adopter cela, M. le
Président. Il est déjà adopté.
Le Président (M. Lacoste): On n'a pas à l'adopter.
C'est cela, il est déjà adopté. Donc, ce n'est pas un
amendement. En fait, c'était simplement pour lire votre amendement comme
étant un septième paragraphe. (23 heures)
M. Lalonde: Voilà!
Le Président (M. Lacoste): D'accord.
M. Lalonde: Et voilà que généreusement, M.
le Président, le ministre donne tous les pouvoirs au conseil
d'orientation pour faire des règlements. Pourquoi? Pour sa régie
interne.
M. Rivest: C'est vrai.
Le Président (M. Lacoste): Le septièmement est-il
adopté?
M. Lalonde: Oui. Sûrement.
Le Président (M. Lacoste): Le septièmement est
adopté.
M. Lalonde: Avec enthousiasme, M. le Président.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, nous pouvons
procéder à la discussion sur les autres paragraphes.
M. Dussault: M. le Président...
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Châteauguay à l'article 54.6.
M. Dussault: Quand même, pour la clarté, pour
être bien sûr qu'il n'y a aucun morceau qui va échapper au
casse-tête, étant donné qu'on a fait un amendement à
un article d'un projet de loi qui n'existait pas encore à ce
moment-là, n'y aurait-il pas lieu d'écrire ici "6°" et
indiquer: insérer ici l'article untel de la loi unetelle?
M. Lalonde: M. le Président, vous êtes
professionnel. Je vous laisse régler le problème. Je n'ai aucune
idée comment le jargon...
M. Dussault: II me semble qu'au minimum, il devrait y avoir une
indication de ce genre-là.
Le Président (M. Lacoste): Un instant! Une Voix: On
modifie une autre loi.
M. Morin (Sauvé): Ce qu'il y a à trancher, M. le
Président...
Le Président (M. Lacoste): Je n'ai pas à voir ce
qui se passe à d'autres commissions parlementaires. Je préside la
commission parlementaire de l'éducation. C'est un septièmement.
Cela a été adopté. Ce sont probablement les
légistes qui vont faire l'adaptation voulue au présent projet de
loi.
M. Dussault: Où en est rendu l'autre? Le rapport a-t-il
été fait à l'Assemblée nationale? La
troisième lecture a-t-elle été faite aussi?
Mme Lavoie-Roux: Non, le rapport n'a pas été
fait.
M. Rivest: Oui. Le rapport.
Mme Lavoie-Roux: Le projet de loi 77?
M. Morin (Sauvé): Le rapport est prêt, je pense,
mais je ne crois pas qu'il ait été déposé devant
l'Assemblée nationale.
M. Dussault: Si cela n'a pas fait l'objet d'un rapport, si ce
n'est pas encore adopté en troisième lecture, il me
paraît...
Mme Lavoie-Roux: Si on veut.
M. Dussault: ... encore plus important de mettre ici l'indication
"insérer ici l'article et le projet de loi concerné." Si cela
avait été voté en troisième lecture, je
comprendrais parfaitement qu'on l'ignore.
M. Morin (Sauvé): Oh oui! Pourquoi pas, M. le
Président?
Une Voix: Autrement dit, par charnière.
Le Président (M. Lacoste): C'est cela. Insérer ici
un septièmement.
M. Rivest: Inscrire dans la foulée du projet de loi.
Le Président (M. Lacoste): De faire des règlements
pour sa régie interne.
M. Lalonde: Justement, dans le sillage de l'intervention du
député de Châteauguay, M. le Président, et pour
conclure celle que j'avais modestement entreprise, je voudrais insister sur le
dernier paragraphe parce que pour bonne mesure, M. le Président, au cas
où le conseil d'administration se serait épivardé un peu
trop dans des règlements qui n'auraient pas été conformes
aux règlements déjà existants de la commission scolaire en
ce qui concerne les deux premiers paragraphes, ces propres règlements
n'entrent en vigueur que sur l'approbation des commissaires d'écoles.
Parfait, M. le Président. C'est excellent, sauf qu'il me semble qu'on a
créé beaucoup d'illusions de pouvoir au conseil
d'orientation.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, au contraire, ce
n'est pas une question de pouvoir et nous n'avons jamais voulu créer une
illusion de pouvoir. L'essentiel, c'est le projet éducatif. Le reste, ce
sont des possibilités qui sont ouvertes également au conseil
d'orientation, mais ce n'est pas essentiel. C'est le projet éducatif qui
est l'essentiel.
M. Lalonde: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): L'article 54.6 est-il
adopté? Sur division?
M. Lalonde: Sur division du député de Rosemont,
apparemment.
Le Président (M. Lacoste): Adopté sur division.
M. Rivest: II reprend du poil de la bête, article par
article.
Le Président (M. Lacoste): Article 54.7.
M. Morin (Sauvé): L'article 54.7, M. le Président,
dit que le conseil d'orientation doit se réunir au moins deux fois par
année. J'avoue que c'est une disposition qui ne me paraît
peut-être pas essentielle. Nous l'avons mise là pour qu'il y ait
un minimum, mais...
M. Alfred: Deux fois par année, c'est un petit peu
minimum. Je dirais une fois par mois.
Mme Lavoie-Roux: Oh! non. Voyons! M. Rivest: Comme vous y
allez!
Mme Lavoie-Roux: De toute façon, ils ne seront pas
là au mois de juin, juillet et août.
M. Rivest: Ils seront...
M. Alfred: Au moins durant...
Mme Lavoie-Roux: Ils décideront ce qu'ils veulent
faire.
Le Président (M. Lacoste): L'article 54.7 est-il
adopté?
M. Rivest: Adopté, M. le Président. Mme
Lavoie-Roux: Adopté.
M. Paquette: On pourrait peut-être le laisser tomber, M. le
Président. C'est comme dire: Le conseil d'orientation doit se
réunir.
Mme Lavoie-Roux: Je le laisserais tel quel. C'est sans
conséquence, ce qui existe. Au moins, on saura ce qui s'est passé
les deux fois.
Le Président (M. Lacoste): Adopté? Mme
Lavoie-Roux: Pour être pratique.
Le Président (M. Lacoste): Adopté. Article
54.8.
M. Morin (Sauvé): Le conseil d'orientation prépare
son budget annuel. Il le soumet à la commission scolaire pour
approbation et il voit à son administration. A la fin de chaque
année scolaire, il rend compte de son administration à la
commission scolaire.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, j'ai des questions.
M. Lalonde: Posez-les. Vous avez des ques- tions, Mme la
députée de L'Acadie? Ils sont très dissipés.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, j'aimerais...
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: ... demander au ministre, par votre
intermédiaire, quels sont les budgets prévus pour le
fonctionnement des comités d'orientation.
Une Voix: Conseils.
Mme Lavoie-Roux: Pardon?
Une Voix: On dit "conseils d'orientation".
Mme Lavoie-Roux: Le conseil d'orientation prépare son
budget annuel, mais...
M. Paquette: II le soumet à la commission scolaire pour
approbation.
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais quelles sont les sommes mises à
la disposition des commissions scolaires? M. le Président, je vais
essayer d'être claire. Le conseil d'orientation prépare son budget
annuel. Il le soumet à la commission scolaire pour approbation. Quelles
sont les sommes mises à la disposition des commissions scolaires pour
répondre aux demandes des budgets qui leur seront soumis par les
conseils d'orientation? Il me semble que c'est clair.
M. Morin (Sauvé): Evidemment, dans les règles
budgétaires, il y aura sans doute des prévisions pour le
financement de ces conseils d'orientation. C'est cependant chaque commission
scolaire qui sera appelée à donner le budget au conseil
d'orientation et celui-ci devra rendre compte de son administration chaque
année. Nous avons, à l'heure actuelle, des montants prévus
dans la revue de programmes destinés à aider les premières
expériences de conseils d'orientation, mais normalement, l'argent
viendra chaque année dans la revue de programmes... Pardon! Dans les
règles budgétaires.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: Le ministre pourrait-il nous dire, M. le
Président, l'ordre de grandeur qu'il prévoit pour le
fonctionnement du conseil d'orientation et quel type de dépenses
prévoit-on pour ce conseil d'orientation?
M. Morin (Sauvé): Dans certaines commissions scolaires
dont le territoire est étendu ou certaines écoles qui couvrent un
territoire important, il pourrait y avoir quelques frais de déplacement
pour les membres du conseil d'orientation. Il
n'y aura pas beaucoup d'autres frais que ceux-là. Cependant, il
serait bon qu'ils aient tout de même un budget minimal pour pouvoir, par
exemple, organiser dans l'école des activités. Au-delà de
cela, je ne vois pas le genre de dépenses... Il ne s'agit pas de
dépenses considérables.
M. Lalonde: Dans la charnière de la question de Mme la
députée de L'Acadie, j'attire l'attention du ministre sur un
document qui s'appelle "l'Enoncé de politique et plan d'action,
écoles québécoises".
Mme Lavoie-Roux: Quelle couleur?
M. Lalonde: Orange, je pense. A la page 41, le ministre, dans un
style d'action, un style quasiment martial, décrit les décisions
du ministère, les moyens d'action en ce qui concerne, justement, le
projet éducatif de l'école qui est, d'après ce qu'il dit
et d'après la loi, le principal objet du conseil d'orientation.
Au cinquième paragraphe, il décrète que le
ministère établira dans les directions régionales un
programme de soutien pour le développement de projets éducatifs
et la création de conseils d'orientation. Est-ce que ce sont seulement
des frais de déplacement, votre programme de soutien?
M. Morin (Sauvé): Sûrement pas, mais le
député de L'Acadie m'a posé deux questions et j'ai
répondu de façon distincte aux deux questions. La première
question était: Quelle sorte de fonds sont mis à la disposition
des conseils d'orientation? J'ai indiqué que, dans la revue de
programmes, nous avions des montants qui sont destinés justement
à mettre en oeuvre ce qui est indiqué au paragraphe 5. Elle m'a
ensuite demandé quel genre de dépenses un conseil d'orientation
pourrait-il avoir. Je lui ai indiqué qu'il y aurait des activités
dans l'école et peut-être des frais de déplacement.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Papineau.
M. Alfred: Par l'intermédiaire du président,
j'aimerais poser une question au ministre de l'Education.
Une Voix: Allez-y.
M. Alfred: Bon! Je prends un exemple existentiel: la polyvalente
de Gatineau. Si le conseil d'orientation décide de faire une
réunion de trois jours pour réfléchir et préparer
ses projets éducatifs et va à Montebello pour trouver un endroit
propice pour réfléchir, pour faire cela, pour préparer ses
projets éducatifs, qui va payer?
Une Voix: ...
M. Alfred: Ils vont y réfléchir. Ils ont le
droit.
M. Fallu: II y a un mois, à Rouyn, se tenait un
congrès de trois jours...
M. Alfred: Vous n'êtes pas encore ministre, M. le
député.
M. Fallu: Plus de 700 intervenants... M. Lalonde: On met
en doute votre... Le Président (M. Lacoste): A l'ordre!
M. Fallu: On met en doute surtout mon autorité sur le
député.
Il y avait donc, dans un congrès, plus de 700 intervenants et
c'était subventionné par le ministère.
Le Président (M. Lacoste): Nous sommes en discussion hors
de cette commission. M. le député de Terrebonne, je demanderais
aux membres de la commission parlementaire de s'adresser au
président.
Mme Lavoie-Roux: Je m'adresse toujours à vous, M. le
Président.
Le Président (M. Lacoste): C'est vrai, Mme la
députée de L'Acadie. Vous vous adressez toujours à moi ou
presque.
Mme Lavoie-Roux: Je vous défie de relever les...
M. Lalonde: Tout le monde le fait. Faites-le donc!
Le Président (M. Lacoste): C'est cela. Mme la
députée de L'Acadie.
M. Alfred: Ah non! On n'a pas répondu à ma
question.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie, à vous la parole.
M. Alfred: On n'a pas répondu à ma question.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Papineau, s'il vous plaît!
M. Alfred: Elle a accepté.
Le Président (M. Lacoste): Elle n'a pas accepté. La
parole est maintenant à Mme la députée de L'Acadie. Mme la
députée.
Mme Lavoie-Roux: Je ne voudrais pas brimer le
député de Papineau, M. le ministre.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Papineau.
M. Alfred: Ma question fut déjà posée. Je ne
sais pas si le ministre a entendu.
M. Morin (Sauvé): Non. Dans le brouhaha, je ne l'entendis
point.
Mme Lavoie-Roux: Demande de droit de parole.
M. Rivest: M. le Président, puis-je la résumer pour
le ministre?
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Jean-Talon, j'ai...
M. Rivest: il s'agissait d'un conseil d'orientation de Gatineau
qui décidait d'aller réfléchir sur les orientations de
l'école au Seigniory Club de Montebello. Qui paie?
M. Morin (Sauvé): II faudrait regarder, à ce
moment-là, l'article 54.9 qui suit immédiatement et qui dit que
les règles de financement parce que le mot "fonctionnement" sera
retiré par papillon du conseil d'orientation sont
déterminées par la commission scolaire. Je pourrai cependant, si
telle est la volonté de la commission, proposer ceci, pour
répondre à certaines questions qui ont été
soulevées tout à l'heure en me disant: Est-ce qu'on est sûr
que le conseil d'orientation aura vraiment les moyens à sa disposition?
Nous pourrions faire comme nous le faisons pour les comités
d'école et de parents et prévoir, par exemple, que tout conseil
d'orientation dispose d'un budget selon les dispositions d'un règlement
édicté à cette fin par le gouvernement. C'est ce que nous
avons fait pour les comités d'école et cela fonctionne
très bien.
M. Lalonde: Est-ce l'intention du ministre de proposer un
règlement au gouvernement dans ce but?
M. Morin (Sauvé): Oui, si la commission pense que nos
dispositions ne constituent pas une garantie suffisante pour le financement des
conseils d'orientation, je suis tout à fait disposé à
proposer cet amendement à l'article 54.9, mais avec votre permission, M.
le Président, j'aimerais d'abord adopter l'article 54.8.
Le Président (M. Lacoste): L'article 54.8 est-il
adopté?
Mme Lavoie-Roux: Non, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie, à l'article 54.8. (23 h 15)
Mme Lavoie-Roux: Je pense à ce moment-ci que, si le
ministre procède comme il vient de le dire, ce sera quand même une
certaine garantie que des sommes seront prévues. Je suis d'accord avec
cette formule. Ma question plus précise est la suivante. J'ai entendu le
ministre dire tout à l'heure: On pourrait, dans le cas d'une commission
scolaire où les gens sont éloignés... J'imagine que cela
pourrait arriver dans le cas d'une polyva- lente située dans une
région semi-urbaine. Je veux mettre le ministre en garde. Il doit
être heureux d'avoir mon appui là-dessus. Il faut être
très prudent sur cette question de frais de déplacement et je
pense que même là, évidemment, cela pourrait revenir aux
commissions scolaires de définir à l'intérieur de quelles
normes ou de quelles distances ces frais sont payés aux
représentants du conseil d'orientation. Est-ce l'intention du ministre,
parce qu'il y a déjà eu des démarches faites dans ce
sens... Je ne sais pas s'il y en a eu d'officiellement faites auprès du
ministre, mais il y a une tendance à ce que les parents qui
siègent aux comités d'école et possiblement aux conseils
d'orientation demandent certains jetons de présence ou une certaine
rétribution. Le ministre a-t-il une idée là-dessus? Est-ce
son intention de maintenir ce qui existe ou peut-être d'aller vers...
M. Morin (Sauvé): M. le Président, il
n'était pas dans l'intention du gouvernement de prévoir une
rétribution quelconque. Il s'agit d'ailleurs d'encadrer un
phénomène qui devrait être le plus spontané possible
dans l'école, c'est-à-dire le regroupement des principaux agents
d'éducation. Si cela devient une bureaucratie, je crois que cela risque
de ne pas aller très loin. C'est la raison pour laquelle le budget
annuel ne sera pas considérable. Il s'agit tout au plus de lui permettre
avec des moyens corrects, mais non pas abondants, de créer cet esprit
qui va rendre le projet éducatif possible dans l'école.
Mme Lavoie-Roux: Mon autre question viendra avec l'amendement du
ministre.
M. Morin (Sauvé): Bon!
Le Président (M. Lacoste): L'article 54.8 est-il
adopté?
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 54.8 est
adopté. Article 54.9.
M. Morin (Sauvé): A l'article 54.9, je proposerais ceci,
M. le Président, pour simplifier. Nous enlèverions dans la
première ligne "de fonctionnement et" pour la simple raison que nous
avons donné au conseil d'orientation lui-même l'adoption de ses
règles de régie interne et nous enlèverions dans la
seconde ligne l'expression "la commission scolaire" que nous remplacerions par
"règlement du gouvernement". Le texte se lirait désormais comme
ceci: "Les règles de financement du conseil d'orientation sont
déterminées par règlement du gouvernement". De la sorte,
nous serions sûrs que les conseils d'orientation recevraient un minimum
d'encouragement financier.
M. Lalonde: M. le Président, je ne suis pas d'accord avec
cela. Ce qu'on a demandé au minis-
tre, c'est quelles étaient les mesures de soutien telles que
promises par son programme d'action, mais là, tout ce qu'on fait, c'est
de mettre les gros sabots du gouvernement dans l'autonomie de la commission
scolaire. Il s'agit maintenant dans la loi de mettre en place des structures
qui vont permettre aux commissions scolaires et à tous les agents de
fonctionner. Mais là, tout de suite, le ministère et le
gouvernement s'impliquent dans les règles de financement du conseil
d'orientation. Qu'il donne aux commissions scolaires les moyens de fonctionner
et que les commissions scolaires déterminent elles-mêmes les
règles de financement des conseils d'orientation. Sans cela, les
conseils d'orientation vont dépendre directement du
ministère.
Le Président (M. Lacoste): M. le ministre.
M. Morin (Sauvé): Je ne pense pas qu'il y ait la moindre
dépendance à l'égard du ministère, pas plus qu'il
n'y a de dépendance à l'égard du ministère de la
part des comités d'école qui sont financés de cette
façon.
Mme Lavoie-Roux: Mais dans le cas des comités...
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: Je m'excuse. Je ne vous ai pas demandé le
droit de parole.
Le Président (M. Lacoste): Ensuite, le
député de Rosemont.
Mme Lavoie-Roux: Dans le cas des comités d'école
à moins que ceci n'ait été modifié
c'était une norme qui était prévue où on accordait
en tout cas, dans le temps $0.25 par tête
d'élève. Est-ce encore la même norme?
M. Morin (Sauvé): Je pense, effectivement, que c'est
encore la même norme.
Mme Lavoie-Roux: Ah! mon Dieu. Une Voix: Malgré
l'inflation.
Mme Lavoie-Roux: Ce qui est arrivé, c'est qu'il y a des
commissions scolaires qui ont dépassé de beaucoup cette norme,
qui ont pris l'initiative de la dépasser selon les priorités
qu'elles établissaient à l'intérieur de leur budget
général.
M. Morin (Sauvé): Les montants sont intégrés
dans l'enveloppe et le règlement reste là et il nous assure qu'il
y aura un financement minimum.
Mme Lavoie-Roux: Vous parlez de règles, est-ce qu'il ne
serait pas plus simple de dire qu'une norme sera prévue?
M. Morin (Sauvé): Cela revient au même, Mme le
député, exactement au même, parce que le règlement
du gouvernement va être une norme.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Rosemont.
M. Paquette: M. le Président, simplement pour dire que je
suis en désaccord avec l'intervention du député de
Marguerite-Bourgeoys. Je pense que c'est un excellent amendement qui affirme
l'intention du gouvernement d'appuyer concrètement l'instauration des
conseils d'orientation. Je pense que le gouvernement a ce droit, il a
même ce devoir. Par cette loi, nous allons faire en sorte que, dès
que les agents concernés dans l'école sont d'accord pour mettre
un conseil d'orientation sur pied, ce conseil d'orientation va se mettre sur
pied. On pourrait bien dire que c'est de l'ingérence dans les affaires
des commissions scolaires.
Je pense que, comme on veut décentraliser vers les commissions
scolaires, on a le droit de dire qu'on veut également une certaine
décentralisation vers l'école. S'il n'y a pas de règle de
financement établie, ça ne se fera pas. Je pense que cet
amendement est extrêmement important et extrêmement utile.
Le Président (M. Lacoste): Le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Lalonde: Le ministre peut-il nous informer si le comité
mixte a accepté le libellé actuel de l'article 54.9 et ne
serait-il pas...
M. Morin (Sauvé): Effectivement, M. le Président,
mais c'est l'Opposition, tout à l'heure, qui m'a fait observer qu'il n'y
avait aucune espèce de garantie pour le conseil d'orientation. J'en
conviens et je me rends compte, à l'étude, à l'analyse,
qu'effectivement on risque, avec l'article 54.9, tel qu'il est
rédigé en ce moment, de remettre les conseils d'orientation
entièrement entre les mains des commissions scolaires, par le biais du
financement.
Je pense donc que, grâce à l'Opposition, nous avons pu
améliorer cet article.
M. Lalonde: II y a maldonne, M. le Président. Ce qu'on
avait demandé au ministre, c'est de nous indiquer quels étaient
les programmes de soutien qu'il avait promis dans son document, "Enoncé
de politique".
M. Morin (Sauvé): II y a maldonne, en effet. Ce qui est
dans le document porte sur l'encouragement et le soutien aux projets
éducatifs, à partir des directions régionales; c'est une
tout autre affaire.
M. Lalonde: Non, lisez bien le paragraphe 5. "Non seulement pour
le développement de projets éducatifs, mais pour la
création de conseils d'orientation."
M. Morin (Sauvé): C'est exact.
M. Lalonde: Nous avons demandé au ministre quelles
étaient les mesures d'encouragement ou de soutien, mais non pas d'aller
mettre ses deux sabots dans les commissions scolaires et à la place des
commissions scolaires, on ne l'a jamais demandé.
M. Morin (Sauvé): Allons donc!
M. Lalonde: On ne l'a jamais demandé.
M. Morin (Sauvé): Allons donc!
M. Lalonde: II reste peu d'autonomie à la commission
scolaire, qui est l'organisme qui institue justement le conseil d'orientation;
il faut quand même lui faire un peu confiance. S'il y a une
décision de la commission scolaire d'instituer un conseil d'orientation
à la demande du président du comité d'école, d'un
enseignant de l'école élu à ces fins et du directeur ou
responsable de l'école, il faut quand même présumer que la
commission scolaire va prendre les dispositions nécessaires pour assurer
le financement du conseil d'orientation.
M. Morin (Sauvé): C'est ce que je pensais, mais le
député de L'Acadie m'a fait réfléchir et je suis
prêt maintenant...
M. Lalonde: C'est dangereux de vous faire
réfléchir. Si le comité mixte s'est mis d'accord sur ce
texte, je pense qu'on devrait le conserver.
Mme Lavoie-Roux: C'est extraordinaire comme vous m'écoutez
bien ici et que vous ne m'écoutiez pas cet après-midi.
M. Paquette: Je pense que j'ai la parole, M. le
Président.
Le Président (M. Lacoste): La parole est au
député de Rosemont.
M. Paquette: M. le Président, ce que vient de dire le
député de Marguerite-Bourgeoys n'est pas exact. La commission
scolaire, à l'article 54.1, doit instituer pour chaque école un
organisme; elle n'a pas le choix. Si, dans une commission scolaire, il s'adonne
qu'il y a des gens qui ne veulent pas favoriser l'autonomie de l'école,
ils pourraient constituer un conseil d'orientation et ne pas lui donner les
moyens. Je pense qu'on a besoin d'un règlement de cette sorte, au niveau
du financement. D'autre part, je m'interroge sur la logique du
député de Marguerite-Bourgeoys, qui m'a presque convaincu,
tantôt, qu'à l'article 54.6 on soumettait trop le pouvoir de
recommandation du conseil d'orientation à la demande de la commission
scolaire.
Il disait, en quelque sorte: Le conseil d'orientation n'a pas assez
d'autonomie. Je ne comprends pas la logique du député de
Marguerite-
Bourgeoys. Et, là, il vient nous dire qu'on devrait, au niveau du
financement, laisser les conseils d'orientation à la merci des
commissions scolaires.
D'autre part, je ne pense pas que, par cet article, le ministère
s'ingère indûment dans les affaires des commissions scolaires.
Cela vise essentiellement à leur donner de l'argent, à
subventionner le conseil d'orientation.
M. Lalonde: C'est le nerf de la guerre, voyons. Vous le savez
très bien.
M. Paquette: Oui. Mais si on veut qu'il y ait des conseils
d'orientation et, encore une fois, la commission scolaire doit en
instituer quand les agents concernés dans l'école le veulent
je pense que la logique veut qu'on lui fasse également
l'obligation de financer. Mais, si on lui fait l'obligation de financer et que
le ministère ne s'engage à rien, elle pourrait se trouver dans
l'incapacité de le faire. Ici, on aura au moins un règlement du
gouvernement qui va déterminer les transferts de fonds, qui va permettre
de donner des moyens financiers au conseil d'orientation.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Lalonde: Une simple parenthèse. Je ne veux pas en faire
une formalité. J'ai été mal cité, sinon mal
compris. Je n'ai jamais reproché au gouvernement de soumettre le conseil
d'orientation à l'autorité de la commission scolaire en ce qui
concerne l'article 54.6. J'ai simplement constaté qu'on a fait un grand
plat du conseil d'orientation, mais qu'en fait on lui donne des pouvoirs
très limités, sinon inexistants.
Mais pour ce qui a trait à son financement, je pense que le
gouvernement se conduit avec les commissions scolaires, comme certains
gouvernements qui ont des pouvoirs de dépenser et qui interviennent dans
les pouvoirs d'autres niveaux de gouvernement.
Ce n'est pas plus acceptable de la part du gouvernement à
l'égard des commissions scolaires que cela l'est du gouvernement
fédéral qui, avec son pouvoir de dépenser, a envahi
certaines compétences des provinces. Que le gouvernement respecte donc
le gouvernement local qu'est la commission scolaire. Qu'il respecte ce niveau
de gouvernement. On verra. Ils sont élus. Ils pourront, à
même les structures qui sont mises en place par la loi, s'acquitter de
leur tâche ou être remplacés. C'est tout.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Rosemont.
M. Paquette: M. le Président, je pense qu'on a encore
là cette comparaison fallacieuse qui revient chaque fois. Je ne veux pas
entrer dans les détails, mais il y a une sacrée différence
entre un régime fédéral et un régime unitaire. Dans
ses sphères de compétence, l'éducation en est une, la
province de Québec, actuellement, est dans un régime
unitaire. Nous ne sommes pas dans une fédération de gouvernements
régionaux. Cela veut dire que les commissions scolaires ont des pouvoirs
délégués par la loi, par des lois qu'on fait ici. Je pense
que l'orientation qui est prise actuellement, c'est d'augmenter l'autonomie de
gestion des commissions scolaires, de réduire les normes, et aussi de
faire en sorte que cette décentralisation se rende au niveau de
l'école. Je dois dire que le député de
Marguerite-Bourgeoys avait l'air d'aller dans cette direction quand il
déplorait qu'à l'article 54,6 on réduise trop les
possibilités d'action du conseil d'orientation. Il nous disait, à
l'article 54,6: On réduit trop les possibilités d'action du
conseil d'orientation. Et là, à l'article 54,9, il dit: On aurait
dû donner plus de possibilités d'action au conseil d'orientation,
mais peut-être pas lui donner les moyens financiers de les exercer. C'est
complètement contradictoire.
M. Lalonde: Vous déformez mes paroles. Il y a une limite.
J'ai dit: Laissons l'initiative aux commissions scolaires si on veut qu'elles
demeurent des gouvernements locaux autonomes, dans une certaine mesure. Il en
reste peu. Oui, des gouvernements locaux élus démocratiquement
par la population, pour une mission bien particulière qui est
l'éducation.
Si on veut les éliminer complètement, qu'on le fasse, mais
qu'on le fasse ouvertement et qu'on les remplace par des bureaux
régionaux si c'est cela qu'on veut.
Le Président (M. Lacoste): Mme la député de
L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, quand j'ai
soulevé ce problème, cela a été pour demander si on
donnera aux commissions scolaires les moyens de pouvoir accepter le budget qui
sera préparé annuellement par le conseil d'orientation. Ceci
devrait être frais à la mémoire du ministre. Vous avez le
projet de loi no 57, dans lequel le ministre doit établir annuellement
et soumettre à l'approbation du Conseil du trésor des
règles budgétaires pour déterminer le montant des
dépenses admissibles aux subventions à verser aux commissions
scolaires, aux commissions régionales, au conseil scolaire de
l'île de Montréal, etc. (23 h 30)
Evidemment, c'était pour m'assurer que, dans ces règles
budgétaires que le ministre va déterminer chaque année ou
enfin va recommander au Conseil du trésor, on prévoira que les
commissions scolaires devront assumer des dépenses à
l'égard des conseils d'orientation. Je pense que c'est dans la
détermination des règles budgétaires pour les
dépenses admissibles qu'il faudra que le gouvernement pense qu'il a une
obligation supplémentaire qui sera faite aux commissions scolaires pour
répondre aux demandes des comités d'orientation. C'est dans ce
sens-là. Maintenant, si on veut lui donner toutes sortes de sens, c'est
vraiment comme on voudra, mais c'était le sens de ma question, je pense,
quand j'ai posé la question au début. On faisait une obligation
aux commissions scolaires. Je devais m'assurer qu'on donnait les ressources
nécessaires aux commissions scolaires.
M. Paquette: C'est l'objectif de cet article.
M. Lalonde: Non, votre objectif d'amendement, c'est de prendre la
place des commissions scolaires, ce n'est pas de donner des ressources aux
commissions scolaires.
M. Paquette: Pas du tout, il y a l'article 54.8 qui est
très clair.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que... M. le
député de Terrebonne.
M. Fallu: Oui, un tout petit mot.
Le Président (M. Lacoste): Sur l'amendement.
M. Fallu: Oui, à propos de l'amendement. Il y a deux
façons pour le gouvernement de susciter la création des conseils
d'orientation. L'une, c'est de fournir des ressources au niveau régional
pour les bureaux régionaux pour que, par le biais d'études, de
documents, de lieux, de forums, etc., on puisse informer les gens, susciter la
créativité d'un milieu. C'est le premier moyen.
Le deuxième moyen, c'est qu'au moment où le gouvernement,
qui a l'autorité, qui délègue ses pouvoirs et dit aux
commissions scolaires: Atelles et telles conditions, vous devez faire telle
chose, au même moment, conséquemment, il dit dans un article un
peu plus bas: Pour autant que ce pouvoir sera exercé localement, nous
vous donnerons les moyens de l'exercer, c'est-à-dire que par des
règles budgétaires nous vous transférerons de l'argent,
des fonds pour pouvoir céer des conseils d'orientation et vous n'aurez
pas à prendre ces fonds dans les 6% des inadmissibles.
Si le député de Marguerite-Bourgeoys veut qu'on raye
l'article 54.9, c'est très simple, les commissions scolaires auront
l'obligation, dans certaines conditions, de créer des conseils
d'orientation et elles les financeront à même leur impôt
inadmissible, c'est-à-dire à même une taxe foncière.
C'est le choix devant lequel on se trouve ce soir. Le gouvernement a fait son
choix puisqu'il impose une obligation très stricte à la
commission scolaire. Par voie de conséquence, il fournit
également un moyen de financement, ce qu'on appelle du financement
déterminé par règlement du gouvernement, et on sait que,
grâce à l'Opposition, ces règles budgétaires seront
revues annuellement après consultation des commissions scolaires.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que la motion
d'amendement du ministre de l'Education...
M. Lalonde: Sur division, M. le Président. Un instant!
Une Voix: ... délicat.
Le Président (M. Lacoste): Elle se lit comme suit: "Les
règles de...".
M. Paquette: II y a dissension là.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie, j'aimerais que vous me remettiez l'amendement.
Mme Lavoie-Roux: On n'en a pas nous autres. Si vous nous en
donniez, on pourrait l'amender, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): Elle se lit comme suit: "Les
règles de financement du conseil d'orientation sont
déterminées par règlement du gouvernement." Est-ce que cet
amendement est adopté?
Mme Lavoie-Roux: Non. Une Voix: Adopté. Mme
Lavoie-Roux: Non.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, pourriez-vous suspendre
pour quelques minutes?
Le Président (M. Lacoste): Y a-t-il consentement pour
suspendre les travaux pour cinq minutes?
Mme Lavoie-Roux: Si c'est fini avant, deux minutes.
Le Président (M. Lacoste): La commission suspend ses
travaux pour deux minutes.
Suspension à 23 h 35
Reprise à 23 h 40
Le Président (M. Lacoste): Au moment de la suspension, la
parole était à la députée de L'aca-die, sur la
motion d'amendement du ministre.
Mme la députée de L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je me demande je
ne peux pas faire un amendement sur l'amendement du ministre, quoi que
ça ne change pas l'esprit de la chose si le ministre accepterait
de le modifier ou de le remplacer par l'amendement suivant: "Les règles
budgétaires annuelles, au sens de l'article 324.15.1 de la loi 57,
doivent prévoir une norme de financement pour le conseil d'orientation."
C'est dans la loi 57, à l'article 324, que vous prévoyez les
normes budgétaires annuelles.
M. Morin (Sauvé): Est-ce que le député
pourrait nous expliquer pourquoi il fait un si long détour pour arriver
au même résultat?
Mme Lavoie-Roux: Quand vous dites: "Les règles de
financement du conseil d'orientation sont déterminées par
règlement du gouvernement", à ce moment-là, je trouve que
c'est très large; vous pouvez faire toutes sortes de règlements.
Je suis prête à admettre qu'on exagère, mais vous pouvez
vous mettre à déterminer qu'il y en aura tant pout telle ou telle
sorte d'activité du conseil, tandis que là, c'est une norme
générale, dans le même sens que ce que vous donnez comme
norme générale pour les comités d'école.
M. Morin (Sauvé): Comment est-ce que ça se
lirait?
Mme Lavoie-Roux: Comme ceci: Les règles budgétaires
annuelles, au sens de l'article 324.15.1 de la loi 57, doivent prévoir
une norme de financement pour le conseil d'orientation.
M. Morin (Sauvé): Ce serait au sens de l'article 15.1.
M. Lalonde: 15.1 de cette loi.
Mme Lavoie-Roux: Je l'ai ici. Si vous ne l'avez pas, je vais vous
la passer.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie, est-ce que vous l'avez écrit au complet?
M. Lalonde: On n'est pas obligé de dire de la loi, 15.1,
c'est bien de la Loi sur l'instruction publique.
M. Morin (Sauvé): 15.1 et ensuite?
Mme Lavoie-Roux: "Au sens de l'article 324.15.1 de la loi,
doivent prévoir... Je n'ai pas d'objection à l'améliorer.
La norme de financement des conseils d'orientation est déterminée
par l'article 15.1 de la loi 57.
M. Morin (Sauvé): J'ai une proposition à faire qui
pourrait réconcilier tout le monde et elle va dans le sens de ce que
suggère à l'instant le député de Terrebonne. Cela
se lirait comme ceci, M. le Président: "Les règles de financement
du conseil d'orientation sont déterminées aux règles
budgétaires annuelles visées à l'article 15.1."
Le Président (M. Lacoste): Aux règles du
budget...
Des Voix: Budgétaires.
Le Président (M. Lacoste): ... budgétaires.
M. Morin (Sauvé): C'est exactement la même chose,
mais on l'inverse et on le rend plus simple.
Plutôt que de commencer par les règles budgétaires
annuelles, on se réfère au financement du conseil
d'orientation.
Le Président (M. Lacoste): Un instant.
M. Morin (Sauvé): Je vais le relire. "Les règles de
financement du conseil d'orientation ça reste tel que là,
nous avons enlevé les mots "de fonctionnement et" sont
déterminées aux règles budgétaires annuelles
visées à l'article 15.1."
Des Voix: Adopté. Une Voix: Sur division.
Le Président (M. Lacoste): Adopté sur division.
Est-ce que l'article 54.9 est adopté?
M. Morin (Sauvé): Oui, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): Adopté tel
qu'amendé. Article 54.10? (23 h 45)
M. Morin (Sauvé): II s'agit d'un article qui permet une
certaine souplesse dans l'organisation du conseil d'orientation. Ce que nous
avons prévu jusqu'ici, à vrai dire, pourrait constituer la
règle générale, mais pourrait aussi n'être qu'une
indication, de sorte que, à la demande des personnes visées
à l'article 54.1 les personnes que nous avions
énumérées tout à l'heure la commission
scolaire peut déterminer une composition différente du conseil
d'orientation et même modifier les fonctions prévues par l'article
54.6. C'est à la demande des intéressés. Cela pourrait
être une composition différente, plus étendue ou moins
étendue et, de même, les fonctions pourraient être plus ou
moins étendues.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Lalonde: M. le Président, on a passé de longues
minutes à, très patiemment, déterminer la composition du
conseil d'orientation.
M. Morin (Sauvé): La composition idéale.
M. Lalonde: Je regrette, mais on ne nous a pas dit la composition
idéale, à ce moment-là, mais la composition du conseil
d'orientation. On a pu en mesurer l'équilibre, en peser les
éléments, et voilà qu'une commission scolaire pourrait,
à la demande des intéressés naturellement on est
quand même lié par l'article 54.1 faire un conseil
d'orientation où les étudiants seraient absents. Je suis en
faveur de la flexibilité, mais il me semble que c'est assez
périlleux. Apeu près toutes sortes d'organismes pourraient se
prévaloir de cet article pour faire à peu près n'importe
quoi, y compris inventer des fonctions qui ne sont même pas dans la loi.
Toutes sortes de fonctions, dit l'article 54.10.
M. Morin (Sauvé): II y a là des arguments qui sont
importants. Peut-être que cet article n'est pas nécessaire. Est-ce
que c'est ce que vous soutenez, monsieur?
M. Lalonde: Je pose la question. Est-ce que c'est ce que le
ministre veut?
M. Morin (Sauvé): Nous avons donné les articles
54.1, 54.2 et suivants à titre indicatif et nous avons lieu de croire
que, dans la majorité des cas, on s'en tiendra à ce qui est
indiqué là. Mais il se pourrait que certains milieux ne veuillent
pas fonctionner dans ces schémas. Pour plus de souplesse, nous avons
prévu qu'ils pourraient s'entendre avec la commission scolaire pour
changer les fonctions et la composition. Mais je n'en ferai pas une guerre
à finir.
M. Lalonde: On va appuyer le ministre dans cet espoir.
Mme Lavoie-Roux: On est d'accord.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Rosemont.
M. Paquette: M. le Président, moi aussi, j'ai la
même réaction que le député de Marguerite-Bourgeoys.
Je pense qu'il ne faudrait pas permettre aux parents, aux enseignants et au
directeur de l'école d'exclure les étudiants. C'est la
composition. D'autre part, quant aux fonctions, je me rallierais facilement au
fait de biffer cet article. Cependant, je me demande s'il n'y aurait pas lieu
d'adopter une approche qui dirait: Les fonctions qu'on vient de définir
aux articles 54.5, 54.6 etc., c'est un plancher. Et si les intervenants
voulaient jouer un rôle plus grand que ce qui est prévu par la
loi, ils pourraient le demander à la commission scolaire et celle-ci
pourrait l'autoriser. Celle-ci, autrement dit, pourrait ajouter des fonctions
au conseil d'orientation.
Je pense qu'on doit admettre que le conseil d'orientation, bien qu'il
ait un rôle important dans l'élaboration du projet
éducatif, n'a pas énormément de pouvoirs, surtout quand on
les compare aux pouvoirs du conseil d'administration d'une école
privée. Je comprends que ce n'est pas la même situation; ce sont
des écoles dépendant d'une commission scolaire. Mais on pourrait,
par exemple, laisser tomber la question de la composition et ajouter des
fonctions à celles prévues.
M. Morin (Sauvé): Je pense que le député de
Rosemont a peut-être une suggestion intéressante. Si je comprends
bien, tant pour la composition que pour les fonctions, il considérerait
qu'il s'agit là d'un minimum et qu'à la demande...
M. Paquette: Pas pour la composition, M. le ministre; simplement
pour les fonctions. Mais peut-être.
M. Morin (Sauvé): Vous avez mentionné, je pense, ou
était-ce le député de Marguerite-Bour-
geoys, qu'il y aurait la possibilité de voir supprimer, par
exemple, les élèves. C'est vous qui avez mentionné cela ou
est-ce le député de Marguerite-Bourgeoys?
M. Lalonde: C'est votre dévoué...
M. Paquette: C'est lui.
M. Morin (Sauvé): II y a là de quoi
réfléchir.
Mme Lavoie-Roux: Ecoutez, il est minuit moins dix.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, si le
député de Rosemont veut me faire une suggestion...
Mme Lavoie-Roux: Ecoutez, il est minuit moins dix.
M. Morin (Sauvé):... qui indiquerait qu'il s'agit
là d'un minimum et qu'on peut en ajouter.
M. Paquette: Voici, M. le Président, ce sera très
bref.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Rosemont.
Mme Lavoie-Roux: On va recommencer encore avec vingt
personnes.
M. Rivest: Vingt personnes autour de la table.
M. Paquette: Comme amendement, ce sera très bref. Quant
à la composition, je pense qu'on a dit tantôt qu'il y avait
suffisamment de gens au conseil d'orientation. On ne voudrait pas, non plus,
perdre certains des groupes qui y sont représentés. Je ne pense
pas qu'on devrait permettre de modifier la composition. Je bifferais des mots.
Cela se lirait comme suit: "La commission scolaire peut ajouter des fonctions
à celles prévues à l'article 54.6." Cela toucherait
uniquement les fonctions.
M. Morin (Sauvé): Nonobstant l'article 54.6...
Le Président (M. Lacoste): Je demanderais au
député de Rosemont de me rédiger l'amendement.
M. Paquette: M. le Président, ce serait de biffer les mots
à partir du mot "déterminer" jusqu'au mot "et" inclusivement dans
la dernière ligne et de remplacer le mot "modifier" par le mot
"ajouter".
Une Voix: Vous enlevez l'article 54.2.
M. Paquette: Ajouter des fonctions à celles prévues
à l'article 54.6.
Mme Lavoie-Roux: II y a un amendement qu'on avait fait qui est
comme cela.
M. Grenier: M. le Président, avant d'aller plus
loin...
Le Président (M. Lacoste): Seulement un instant, M. le
député de Rosemont.
M. Lalonde: Je pense que le député...
M. Grenier: M. le Président, j'ai demandé la
parole.
Le Président (M. Lacoste): Seulement un instant pour bien
me comprendre...
Mme Lavoie-Roux: Ne vous inquiétez pas, M. le
Président.
Le Président (M. Lacoste): ... sinon on aura des
difficultés tantôt. L'article 54.10 se lirait comme suit, si on se
fie à la logique du député de Rosemont selon son
amendement: "Nonobstant les articles 54.2 et 54.6, à la demande des
personnes visées dans l'article 54.1, la commission scolaire peut
modifier les fonctions prévues par l'article 54.6." Est-ce bien cela, M.
le député de Rosemont?
M. Paquette: "Ajouter des fonctions à celles
prévues à l'article". Il faudrait garder le mot "modifier", je
crois.
Une Voix: Cela va pour l'amendement? M. Paquette: II yen a un ici.
M. Lalonde: Vous voyez que les grands esprits se rejoignent.
M. Grenier: M. le Président, si vous me permettez, sur cet
amendement-là...
Le Président (M. Lacoste): Je veux seulement regarder
l'amendement, bien recevoir l'amendement auparavant.
M. Lalonde: II n'est pas très rigoureux dans sa
formulation...
Mme Lavoie-Roux: C'est le nôtre, celui-là. M.
Lalonde: ... comme d'habitude.
M. Morin (Sauvé): "... peut modifier les fonctions
prévues".
Oui, c'est l'amendement suggéré par l'Opposition, je
pense.
M. Lalonde: Ce n'est pas suggéré par l'Opposition,
c'est par le député de Rosemont.
M. Morin (Sauvé): Cela ne vient pas de vous, cette
suggestion?
M. Lalonde: On a aidé le député de Rosemont
à le formuler.
M. Paquette: C'est parce qu'ils n'osaient pas le sortir.
M. Morin (Sauvé): Ah bon! Cela pourrait se lire comme
ceci, si je m'en tiens à cette proposition...
Mme Lavoie-Roux: On va les distribuer, on en a plusieurs
copies.
M. Rivest: II y a toujours notre ami, le député de
Mégantic-Compton, qui veut parler là-dessus.
M. Grenier: Cela aurait été beaucoup plus simple
que la modification que vous apportez là. Pourquoi
honnêtement...
M. Morin (Sauvé): Je l'accepte tel quel. Je vous avoue que
je le trouve bien tel quel. "Nonobstant l'article 54.6, à la demande des
personnes visées dans l'article 54.1, la commission scolaire peut
modifier les fonctions prévues par l'article 54.6."
Mme Lavoie-Roux: C'est un très bel amendement, n'est-ce
pas?
M. Morin (Sauvé): Un très bel amendement. Une
Voix: C'est très bien.
Le Président (M. Lacoste): "Nonobstant l'article 54.6..."
Est-ce bien cela, l'amendement présenté par le
député de Rosemont?
Mme Lavoie-Roux: On peut s'y opposer.
M. Grenier: En fait, on permet, à ce moment-là, de
faire passablement d'autres choses. C'est à peu près cela qu'on
voulait faire avec l'article 54.10 original.
Le Président (M. Lacoste): "Nonobstant l'article 54.6,
à la demande des personnes visées à l'article 54.1, la
commission scolaire peut modifier les fonctions prévues par l'article
54.6." Est-ce que la motion d'amendement du député de Rosemont
est adoptée?
M. Grenier: C'est cet article-là que la commission
scolaire ne trouvait pas fatigant.
M. Morin (Sauvé): En exprimant toute notre reconnaissance
à l'Opposition pour nous avoir donné ce texte qui témoigne
d'une réflexion approfondie sur la question.
M. Lalonde: On en a beaucoup d'autres, si vous nous promettez de
les accepter.
Le Président (M. Lacoste): Adopté. M. Morin
(Sauvé): Bien. M. Rivest: Cela aide.
Mme Lavoie-Roux: On dirait que le ministre aime mieux
l'étude du projet de loi no 71 que celle du projet de loi no 57.
M. Lalonde: Adopté sur division. M. Rivest:
Adopté sur division. M. Morin (Sauvé): Sur
division?
M. Lalonde: II y avait une petite division entre les deux.
Une Voix: Vous n'avez pas le droit de vote.
Le Président (M. Lacoste): L'article 15 est adopté
sur division, tel qu'amendé.
Mme Lavoie-Roux: Ah! Je n'ai pas le droit de vote. J'ai
voté tout le temps. Je m'excuse.
M. Rivest: Entaché d'illégalité.
Gestion des commissions scolaires
Le Président (M. Lacoste): Article 16. M. le ministre.
Est-ce que l'article 16 est adopté.
M. Lalonde: Adopté. Article 185...
Le Président (M. Lacoste): Article 16. Adopté.
Est-ce que l'article 17 est adopté?
M. Rivest: Adopté, M. le Président. Mme
Lavoie-Roux: Une minute.
M. Lalonde: Ah oui! on enlève l'approbation du ministre.
Adopté à deux mains.
Mme Lavoie-Roux: Ah oui! C'est la grande autonomie de
gestion.
M. Lalonde: C'est la grande opération de
décentralisation.
Mme Lavoie-Roux: Décentralisation. Seigneur!
M. Lalonde: Trompettes, sonnez, M. le Président.
Mme Lavoie-Roux: Oui, oui.
M. Morin (Sauvé): M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 17 est
adopté?
M. Morin (Sauvé): On vient d'expliquer en quoi il
consiste.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, désormais les
commissions scolaires ont l'autonomie de gestion.
M. Morin (Sauvé): Jusqu'ici, selon l'article 185, le
conseil des commissaires pouvait, par règlement, déléguer
certains de ses droits, pouvoirs et obligations au comité
exécutif; ces règlements devaient être soumis à
l'approbation du ministre et n'entraient en vigueur qu'à compter du jour
de cette approbation. M. le Président, le ministre estime qu'il n'a plus
besoin de contrôler de la sorte les commissions scolaires.
Mme Lavoie-Roux: Dans les faits, il ne les a jamais
contrôlées, mais au moins, ça formalise un état de
fait, c'est d'accord. On est bien d'accord.
M. Rivest: C'est un triomphe.
M. Fallu: Cela exprime l'esprit du gouvernement.
M. Lalonde: Adopté, l'article 17, M. le
Président.
Mme Lavoie-Roux: Bien oui.
Le Président (M. Lacoste): L'article 17 est
adopté.
M. Lalonde: L'article 18 est adopté aussi, M. le
Président.
Le Président (M. Lacoste): Article 18. Adopté.
M. Lalonde: C'est la même chose.
Pouvoirs des commissions scolaires
Le Président (M. Lacoste): Article 19.
M. Morin (Sauvé): Une autre pièce maîtresse
de cette loi, M. le Président.
Mme Lavoie-Roux: Décentralisatrice.
M. Morin (Sauvé): L'article 19 résulte du
travail...
M. Lalonde: Vous avez un amendement.
M. Morin (Sauvé):... du comité mixte
Québec-commissions scolaires, créé à la suite de la
grande conférence Québec-commissions scolaires du mois de janvier
1979.
M. Rivest: Vous y étiez?
M. Morin (Sauvé): Effectivement, j'y étais et nous
avons convenu...
Mme Lavoie-Roux: C'est la seule fois où il y fut.
M. Morin (Sauvé): Oh! ce n'est pas la seule fois où
j'ai rencontré les commissions scolaires.
Mme Lavoie-Roux: Non, on espère bien.
M. Rivest: Elles ont dû être contentes. M.
Lalonde: Vous êtes bien bon.
M. Rivest: Vous condescendez à l'encontrer les commissions
scolaires.
M. Morin (Sauvé): J'accepte les remerciements du
député de Marguerite-Bourgeoys et ils me touchent beaucoup.
M. Lalonde: Comme disait le député, honneur et
gloire à vous.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 19 est
adopté?
Une Voix: Adopté.
M. Morin (Sauvé): Adopté, M. le
Président.
M. Lalonde: M. le Président, je pense que le ministre a un
amendement.
M. Morin (Sauvé): J'ai effectivement quelques petits
papillons. Premièrement...
M. Lalonde: Un petit tas.
M. Morin (Sauvé): ... par le remplacement du premier
paragraphe par le suivant: à l'article 189, on se souviendra que
l'article 189 énumère les pouvoirs des commissions scolaires et
qu'à l'heure actuelle nous sommes en présence de 17 pouvoirs ou
responsabilités. Désormais, leur nombre sera infiniment plus
considérable et au lieu de, dans la première ligne,
troisièmement ou tertio, nous écrivons: du paragraphe premier,
primo. Donc, ça se lira désormais comme suit: "L'article 189 de
ladite loi est modifié par le remplacement du paragraphe primo par le
suivant: primo, d'engager, pour enseigner dans les écoles sous leur
contrôle, des enseignants ayant les qualités requises par la
loi."
Mme Lavoie-Roux: C'est toujours ce qu'elles ont fait.
M. Rivest: C'est fait dans un esprit de
décentralisation.
M. Morin (Sauvé): Un instant, nous avons laissé
tomber, "mais ils ne peuvent engager, comme instituteur ou institutrice, le
conjoint d'un membre de la commission scolaire."
M. Rivest: Oh, Mme Payette y a vu. M. Lalonde: ... les
mariages.
M. Morin (Sauvé): Nous avons pensé que
c'était là une disposition désuète qui
entraînait un ou deux cas vraiment pénibles et qu'il n'y avait pas
lieu de maintenir cette exception. Nous la supprimons.
M. Lalonde: 1967-1969.
M. Morin (Sauvé): Je continue l'amendement, M. le
Président, Secundo, il faudrait faire les changements nécessaires
à la numérotation des paragraphes 1 à 6, primo à
sixto.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'amendement du
ministre est adopté?
M. Lalonde: Oui, M. le Président, je voudrais quand
même souligner que dans le texte actuel, on parle d'instituteur et
d'institutrice. Là, on ne parle que d'enseignants. Je sais qu'on veut
remplacer le mot instituteur par celui d'enseignant, mais on ne parle plus
d'enseignant. Est-ce que Mme la ministre de la condition féminine a fait
des remarques là-dessus?
Mme Lavoie-Roux: Cela lui a échappé. (Minuit)
M. Morin (Sauvé): Non, mais nous pensons que le terme
"enseignant" embrasse le terme "enseignante".
Mme Lavoie-Roux: Je ne suis pas d'accord.
M. Lalonde: Alors, quand vous dites, dans vos grands discours,
Québécois et Québécoises...
Mme Lavoie-Roux: Vous nous parlez toujours des
Québécois et des Québécoises, des hommes et des
femmes.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'amendement du
ministre est adopté?
Mme Lavoie-Roux: Non, je fais un sous-amendement pour inclure "et
enseignante".
Le Président (M. Lacoste): Un instant.
M. Lalonde: A l'article 53 du projet de loi 71, M. le
Président, on dit: Partout où, dans la Loi sur l'instruction
publique, se rencontre le mot "instituteur", il est remplacé par le mot
"enseignant". Le ministre manque de cohérence parce qu'il remplace non
seulement le mot "instituteur" dans son amendement à l'article 19, mais
aussi le mot "institutrice". Il est tout à fait incohérent avec
lui-même, alors que dans le paragraphe 53, c'est seulement le mot
"instituteur" qui est remplacé par le mot "enseignant".
D'ailleurs on aurait vu, si on avait accepté l'article 53, par
l'application de cet amendement, des textes qui se seraient lus comme ceci:
D'engager des enseignants et des institutrices.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, j'accepte la
modification proposée par le député de L'Acadie.
M. Grenier: II y a eu une directive émise j'ai pris
cela dans le journal par l'Office de la langue française qui
disait: Mme la députée, Mme la ministre et Mme la
Présidente. Vous avez vu cela. Pourquoi pas Mme l'enseignante? Cela a
bien fait l'objet d'un article important.
Mme Lavoie-Roux: Cela va être Mme l'enseignante.
M. Morin (Sauvé): Alors, il faudra que je dise de vous que
vous êtes un personne?
M. Grenier: Non pas le mot personne, mais les titres qui
étaient donnés. Et pour les titres, c'était la
députée, la ministre, l'enseignant.
Une Voix: La députée de L'Acadie. Cela fait deux la
dans une même phrase.
Mme Lavoie-Roux: II y en a qui vont se mêler.
M. Morin (Sauvé): Et le député de Jean-Talon
est un personne.
Le Président (M. Lacoste): M. le ministre.
M. Lalonde: Revenons à nos enseignants.
Le Président (M. Lacoste): A l'ordre! Si je comprends bien
les membres de la commission, premièrement, c'est d'engager, pour
enseigner dans les écoles sous leur contrôle, des enseignants et
des enseignantes. L'amendement est-il adopté?
Mme Lavoie-Roux: Non, elle n'a pas fait son boulot, Mme
Payette.
Le Président (M. Lacoste): Adopté. Est-ce que
l'article 19 est adopté?
M. Lalonde: Un instant, M. le Président. Est-ce que le
ministre pourrait nous donner que de très brèves explications sur
le troisième paragraphe, par exemple?
M. Morin (Sauvé): Oui. Au troisième paragraphe,
nous avons tenu, à la demande des commissions scolaires, à
spécifier que la commission scolaire a le pouvoir" de prendre les
mesures nécessaires pour que les cours et les services éducatifs
du niveau de la maternelle à celui de la cinquième secondaire
inclusivement, adoptés ou reconnus par les écoles publiques,
catholiques, protestantes ou autres, selon le cas, soient dispensés
à tous les enfants domiciliés dans le territoire soumis à
leur compétence s'ils sont désireux de s'y inscrire, en
conformité des dispositions de la Charte de la langue française.
A cette fin, les commissaires ou les syndics d'école doivent organiser
ces cours et services éducatifs dans leurs écoles ou se
prévaloir des articles 423 à 447 ou 450."
M. Lalonde: Le changement est assez mineur. Je pense que c'est
simplement un réaménagement du langage qu'il y avait ici.
M. Morin (Sauvé): Le député de
Marguerite-Bourgeoys a raison. Il s'agit d'une réadaptation de ce qui
est déjà dit au paragraphe 3.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 19
amendé est adopté?
M. Lalonde: Est-ce qu'on adopte chaque paragraphe, M. le
Président?
Le Président (M. Lacoste): Oui. On y va par
paragraphe.
M. Rivest: C'est pour ne pas qu'il y en ait qui soient
tentés d'y revenir.
Le Président (M. Lacoste): Le troisième
paragraphe.
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Le troisième paragraphe
est adopté.
M. Morin (Sauvé): Maintenant, à l'article 19,
deuxième paragraphe, nous remplaçons les paragraphes 6 et 7 par
les suivants. Je m'excuse, mais là, ne faudrait-il pas faire les
changements nécessaires et est-ce que l'article 6 ne deviendrait pas
l'article 7?
Une Voix: Non.
M. Lalonde: Non, on a remplacé l'article 1, on ne l'a pas
ajouté.
M. Morin (Sauvé): Bon, d'accord. Le sixième
pouvoir, c'est de faire des règlements pour la régie de leurs
écoles.
M. Lalonde: En fait, ce qu'on a enlevé, c'est de les
communiquer par écrit aux enseignants.
M. Morin (Sauvé): C'est cela. Septièmement,
d'assurer le développement et le fonctionnement d'écoles sur leur
territoire. C'était autrefois de fixer l'époque où
l'examen public annuel devait avoir lieu et d'y assister...
M. Lalonde: Ce n'est sûrement pas cela qu'on a...
Une Voix: Comme commissaire d'école.
M. Morin (Sauvé): Oui.
M. Rivest: Ou la décentralisation.
M. Lalonde: Pourquoi a-t-on remplacé le septième
actuel par ce nouveau?
M. Morin (Sauvé): Parce que...
M. Lalonde: On ne parle pas du tout de la même chose.
M. Morin (Sauvé): Non, justement, mais c'était
l'occasion, au septième paragraphe existant qui était devenu
désuet, de lui substituer un nouveau paragraphe définissant une
nouvelle compétence infiniment plus importante...
M. Rivest: C'est la décentralisation en marche.
M. Morin (Sauvé): Voilà.
M. Rivest: C'est ce que j'avais compris.
M. Fallu: Toutefois, on aimerait rappeler que, même s'il
n'y a plus de commissaire pour assister aux examens, tout député
est quand même un visiteur officiel de l'école.
M. Lalonde: Ah oui! M. Rivest: On l'a conservé?
M. Morin (Sauvé): Oui. M. Lalonde: Oui.
M. Morin (Sauvé): C'est très important, un visiteur
ou une visiteuse.
Mme Lavoie-Roux: Ah! il y a un amendement.
Le Président (M. Lacoste): Pour les fins du journal des
Débats, je m'excuse auprès des députés,
j'étais en train d'oublier cela, y a-t-il consentement pour
dépasser minuit?
M. Morin (Sauvé): Ah oui! M. le Président. Nous
achevons.
M. Lalonde: Pourrait-on tenter de s'acheminer vers une conclusion
quand même pas à 4 heures du matin?
M. Morin (Sauvé): Nous sommes tout à fait
consentants à aller plus rapidement. D'ailleurs, après cet
article-ci, M. le Président, je pense que les autres ont moins
d'importance.
M. Lalonde: On a un problème.
M. Morin (Sauvé): Celui-ci est important, parce qu'il
énumère les pouvoirs des commissions scolaires et que celles-ci
ont beaucoup insisté pour que nous apportions ces modifications à
la Loi de l'instruction publique.
Le Président (M. Lacoste): Je vois qu'il y a un
consentement pour poursuivre nos travaux au-delà de minuit
jusqu'à...
M. Lalonde: Disons jusqu'à 1 heure, ensuite on verra.
Mme Lavoie-Roux: Oui, pas plus que 1 heure.
Le Président (M. Lacoste): Un consentement pour poursuivre
nos travaux jusqu'à 1 heure.
M. Morin (Sauvé): Bien.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que le
deuxièmement est adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Le deuxièmement est
adopté. Le troisièmement.
M. Morin (Sauvé): Nous suggérons de remplacer le
paragraphe 9 par le suivant: Neuvièmement, d'assurer la gestion des
ressources humaines de la commission scolaire au lieu de l'ancien paragraphe
qui permettait de nommer deux ou un plus grand nombre d'entre eux,
c'est-à-dire les commissaires, pour visiter chacune des écoles
sous leur contrôle.
M. Lalonde: Cela va.
M. Morin (Sauvé): C'est tout à fait nouveau.
Le Président (M. Lacoste): Le troisièmement est-il
adopté? Le troisièmement est adopté. Le
quatrièmement.
M. Morin (Sauvé): Le quatrièmement, nous
remplacerions le paragraphe 11 par le suivant: "De faire préparer chaque
année un rapport statistique d'après les formules je pense
que cela doit être les formulaires reçues à cet
effet et de le transmettre au ministre à la date fixée par ce
dernier.
M. Rivest: Tel que corrigé.
Mme Lavoie-Roux: C'est rendu au 31 septembre, de toute
façon.
M. Morin (Sauvé): Tel que corrigé, c'est
"formulaires".
M. Rivest: "Formulaires". Tel que corrigé, M. le
Président.
Le Président (M. Lacoste): Oui, tel que corrigé. Le
quatrièmement est-il adopté?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté.
M. Morin (Sauvé): Le cinquièmement touche le
paragraphe 14 du projet de loi.
Mme Lavoie-Roux: D'accord.
Une Voix: D'accord.
M. Morin (Sauvé): Tout le monde est d'accord.
M. Lalonde: D'accord, adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté.
M. Rivest: "Formulaires".
M. Morin (Sauvé): Oui, il y aurait toujours le mot
"formulaires".
Le Président (M. Lacoste): Le sixièmement.
M. Lalonde:A l'article 14 vous avez changé le mot
"formules" par le mot "formulaires", n'est-ce pas?
M. Morin (Sauvé): Oui, l'article 14 est
modifié.
M. Lalonde: Est-ce que ce sont les formulaires fournis ou
reçus encore là?
M. Fallu: "Fournis".
M.Lalonde: Ce n'est pas heureux.
M. Morin (Sauvé): Enfin!
Le Président (M. Lacoste): En fait, au
cinquièmement, il y a un amendement à la deuxième ligne
pour biffer le mot "formules" et le remplacer par le mot "formulaires".
M. Lalonde: Et fournis au masculin.
M. Morin (Sauvé): C'est cela dans les deux cas.
Le Président (M. Lacoste): Le mot "fournis" est au
masculin.
M. Lalonde: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): Adopté, tel
qu'amendé.
M. Morin (Sauvé): Apartir de maintenant, M. le
Président, ce sont toutes des additions à la loi existante,
puisqu'elle ne comporte que 17 paragraphes. Le dix-huitièmement, c'est
d'assurer l'application des régimes pédagogiques et des
programmes d'étude, d'adapter les contenus facultatifs de ces programmes
d'étude et de les enrichir selon leurs besoins et priorités.
M. Lalonde: Adopté.
Mme Lavoie-Roux: D'accord.
Le Président (M. Lacoste): Le sixièmement est-il
adopté? Adopté.
M. Morin (Sauvé): Non, M. le Président, si vous
dites: Sixièmement, adopté, vous incluez tout ce qui suit,
jusqu'à l'article 20.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce qu'on y va par...
M. Morin (Sauvé): Je le veux bien, remarquez.
M. Rivest: Ce n'est pas nécessaire que le ministre nous
les lise.
M. Lalonde: Je n'ai pas de problème jusqu'à la fin
de cet article 6.
M. Morin (Sauvé): Alors, adoptons...
Le Président (M. Lacoste): Adoptons sixièmement, au
complet. Adopté.
M. Morin (Sauvé): Maintenant, il conviendrait d'adopter
l'article 19 tel qu'amendé.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 19 tel
qu'amendé est adopté?
M. Morin (Sauvé): Oui.
Le Président (M. Lacoste): Adopté tel
qu'amendé. Article 20.
Rapport des activités de la commission
scolaire
Mme Lavoie-Roux: Un instant, s'il vous plaît. Le paragraphe
24 dit: "De produire... a) un bilan des activités de la commission
scolaire pour l'année scolaire". Cela veut dire quoi exactement? Je peux
imaginer ce que ça voudrait dire, c'est une nouvelle disposition, mais
quelle obligation cela crée-t-il pour la commission scolaire? Vous allez
me répondre: De préparer un bilan, mais ça peut être
très grave, ça peut...
M. Morin (Sauvé): II s'agit d'un rapport, Mme le
député, et ce rapport porte sur les activités de la
commission scolaire, le rapport du vérificateur.
M. Rivest: Cela le dit.
M. Morin (Sauvé): C'est cela et le rapport sur le
développement des activités éducatives. C'est tout
simplement parce que le ministre veut, grâce à ce rapport, se
faire une idée de ce qui se passe sur le plan des activités
pédagogiques et des opérations financières...
M. Rivest: C'est de la décentralisation encore.
M. Morin (Sauvé): Oui, bien sûr, parce qu'à
la décentralisation correspond un rapport. Décentralisation,
nécessairement, veut dire qu'il y a reddition de comptes à la
fin. Il y a moins de contrôle a priori, comme auparavant il fallait venir
chercher à Québec, constamment, des autorisations. Il y aura
désormais moins d'autorisations, mais à charge de revanche,
à la fin de l'année, il faut que le ministre sache ce qui s'est
passé dans le réseau.
M. Rivest: J'adopte ça d'emblée. Et vous?
Allons-nous nous diviser encore?
M. Lalonde: Nous déchirer. Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 19 est adopté
tel qu'amendé, avec toute la numérotation.
M. Lalonde: L'article 20 est adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Lacoste): Article 20. Mme la
députée de L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: Non, je voudrais seulement souligner que c'est
une responsabilité que la commission scolaire avait. Maintenant, on la
remet au niveau de l'école.
M. Morin (Sauvé): Non, non.
Mme Lavoie-Roux: Les fonctions du directeur adjoint
étaient déterminées par la commission scolaire.
M. Lalonde: Cela l'est encore, sauf que maintenant, c'est avec la
participation du directeur.
M. Morin (Sauvé): Cela l'est encore. M. Rivest:
Avec la participation... Mme Lavoie-Roux: Ah bon, d'accord. M.
Rivest: Adopté, M. le Président.
M. Lalonde: Adopté, rapidement, M. le
Président.
Le Président (M. Lacoste): Article 20. Adopté.
Article 21.
M. Lalonde: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): Article 21. Adopté.
Article 22.
M. Morin (Sauvé): L'article 22 est l'article 194 de la Loi
sur l'instruction publique, modifié...
Mme Lavoie-Roux: C'est le "candy" qui va créer un paquet
de problèmes.
M. Morin (Sauvé): Plaît-il?
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 22 est
adopté?
Mme Lavoie-Roux: Votre article 22.
M. Lalonde: C'est le "candy" que le ministre nous avait
annoncé dans son discours de deuxième lecture.
M. Morin (Sauvé): Voici comment se lit le nouvel article
194. Vous l'avez lu?
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 22 est
adopté?
M. Lalonde: Adopté sur division. Mme Lavoie-Roux: Sur
division.
Le Président (M. Lacoste): L'article 22 est adopté
sur division.
M. Morin (Sauvé):A l'article 23...
Le Président (M. Lacoste): Article 23.
M. Morin (Sauvé): ... nous remplaçons le
deuxième alinéa de l'article 197 par le suivant: "Ces livres
restent la propriété de la commission scolaire. Les commissaires
et les syndics d'écoles peuvent adopter des règlements concernant
le choix, l'utilisation, le contrôle et la conservation des ouvrages,
manuels, livres de classe et du matériel didactique. Chaque enfant doit
en prendre un soin raisonnable et les rendre à la fin de l'année
scolaire, à défaut de quoi la commission scolaire peut en
réclamer le coût." L'ancien article est rendu plus précis
quant aux pouvoirs de la commission scolaire.
M. Lalonde: Vous parlez seulement de la conservation.
M. Morin (Sauvé): Oui, désormais, il s'agit de
règlements concernant le choix, l'utilisation des manuels.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Rosemont.
M. Paquette: Les règlements concernant l'utilisation,
est-ce que ça veut dire leur utilisation en tant qu'outils
pédagogiques, c'est-à-dire que la commission pourrait faire un
règlement en disant à ses enseignants: Vous allez tourner la page
telle semaine et telle autre semaine, ce n'est pas ça? Ce n'est
sûrement pas ça.
M. Morin (Sauvé): Non, ce n'est sûrement pas de
ça dont il s'agit.
M. Paquette: Qu'est-ce qu'on veut dire ici?
(0 h 15)
M. Morin (Sauvé): II s'agit tout simplement de la
façon dont on doit utiliser physiquement un ouvrage, de façon
à ne pas le détériorer.
M. Paquette: Très bien.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: Je n'ai pas le coeur, à cette heure-ci,
de faire un amendement. Le ministre considérerait-il la
possibilité d'inclure, dans les manuels scolaires, les cahiers
d'exercice reliés aux manuels scolaires?
M. Morin (Sauvé): Je croyais que ouvrages, manuels, livres
de classe et matériel didactique, surtout matériel didactique,
incluent tout cela.
M. Lalonde: C'est très large.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 23 est
adopté?
M. Rivest: Adopté, M. le Président. Le
Président (M. Lacoste): Adopté.
M. Dussault: ... la propriété. Normalement, on les
fait payer, ces cahiers d'exercice.
Mme Lavoie-Roux: Oui, les cahiers d'exercice...
M. Morin (Sauvé): Les cahiers d'exercice sont la
propriété de l'enfant.
M. Lalonde: C'est cela, oui.
Mme Lavoie-Roux: Et cela coûte très cher aux
enfants. C'est rendu qu'il y a plus de cahiers d'exercice qu'il y a de manuels.
Mais, enfin, passons.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 23 est
adopté?
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté. Article 24.
M. Morin (Sauvé): C'est l'article 213 de la loi qui est
modifié.
M. Lalonde: Ce sont les biens meubles.
Mme Lavoie-Roux: Je ferais un amendement au quatrièmement:
"De tenir en bon état les biens meubles et immeubles appartenant
à leur corporation et d'en déterminer l'utilisation, et que le
ministère de l'Education prévoie les sommes nécessaires
à cette fin."
M. Morin (Sauvé): La signification, la portée
exacte d'un amendement comme celui-là est presque impossible à
déterminer. Cela fait partie des fonds généraux des
commissions scolaires.
Mme Lavoie-Roux: Je suis d'accord avec vous, c'est pour cela que
je n'en fais pas un amendement formel. Comme on prend la peine de le
répéter, on sait fort bien qu'elles ne sont plus capables, dans
les conditions actuelles, de tenir en bon état des biens meubles et
immeubles et que les immeubles scolaires se détériorent
présentement, faute de ressources convenables.
Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): L'article 24 est adopté.
Article 25.
M. Morin (Sauvé): L'article 25 abroge l'article 214.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 25 est
adopté? M. le député de Marguerite-Bourgeoys, sur
l'article 25.
M. Rivest: Ma collègue est restée à
l'article 24.
M. Lalonde: C'est un article désuet, l'article 214.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, moi, je suis toujours
à l'article 24.
Le Président (M. Lacoste): J'ai l'article 24 comme
étant adopté.
Mme Lavoie-Roux: Ecoutez, si vous allez trop vite...
Le Président (M. Lacoste): Qu'est-ce qu'il y a qui ne va
pas dans l'article 24?
M. Dussault: Votre collègue qui n'a pas le droit de vote a
dit "adopté". Alors...
M. Grenier: C'est le temps de Noël, ouvrez-vous.
Mme Lavoie-Roux: Je voulais simplement faire remarquer que
l'article 5 était déjà contenu dans le projet de loi 71
qui a créé le Conseil scolaire de l'île. D'accord pour
l'article 25.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 25 est
adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 25 est adopté.
Article 26.
Conventions pour des fins scolaires ou
communautaires
M. Morin (Sauvé): L'article 26 remplace l'article 215 par
le suivant: "Les commissaires, les syndics peuvent conclure,
conformément à la loi, des conventions pour des fins scolaires ou
communautaires avec toute personne, institution ou corporation."
M. Lalonde: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): L'article 26 est adopté.
Article 27. Est-ce que l'article 27 est adopté?
M. Morin (Sauvé): L'article 27 modifie l'article...
M. Lalonde: Excusez-moi, M. le Président. Mme le
député de L'Acadie voudrait qu'on aille un peu plus lentement en
ce qui concerne le rempla- cement de l'article 215. Ce qu'on enlève, en
fait, c'est l'autorisation du ministre.
M. Morin (Sauvé): Oui, et on ajoute aussi les fins
communautaires.
M. Lalonde: On ajoute les fins communautaires.
M. Morin (Sauvé): Ce qui n'est pas négligeable.
M. Lalonde: D'accord. Cela va très bien. C'est dans la
grande charnière de la décentralisation.
M. Morin (Sauvé): La décentralisation en
marche.
M. Lalonde: C'est extraordinaire.
Mme Lavoie-Roux: Cela va pour l'article 26.
Le Président (M. Lacoste): Article 27.
M. Lalonde:A l'article 27, est-ce que le ministre pourrait me
dire si, "sous réserve de l'article 255.2", cela ne devrait pas
être plutôt "de l'article 255.1"? J'ai essayé de faire la
concordance avec l'article 255.2 et j'ai eu beaucoup de difficultés.
M. Morin (Sauvé): L'article 255.1 se trouve à la
page suivante, M. le Président. Ce n'est pas l'article 255.1 de
l'ancienne loi. D'ailleurs, je pense que cet article n'existait pas dans
l'ancienne loi. Il s'agit de l'article qui se trouve à la page 16, sous
l'article 35.
M. Lalonde: Justement, c'est parce qu'à l'article 35 on
crée deux nouveaux articles, 255.1 et 255.2, mais je crois encore qu'il
est possible que ce soit une erreur ici et qu'on ait voulu dire 255.1 au lieu
de 255.2.
M. Morin (Sauvé): Oui, je crois que vous avez raison. Le
député de Marguerite-Bourgeoys, une fois de plus, a raison. Ce
n'est pas coutume.
M. Lalonde: On ne les compte plus.
Le Président (M. Lacoste): C'est l'article 255...
M. Morin (Sauvé): II est souvent d'accord avec nous,
d'ailleurs.
M. Lalonde: Trop.
M. Rivest: Cela aide à avoir raison dans une commission
parlementaire.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Marguerite-Bourgeoys, quelle est la modification?
M. Lalonde: C'est de corriger le "2" par le "1".
Le Président (M. Lacoste): Le "255.2" par le "255.1".
D'accord. C'est adopté?
M. Morin (Sauvé): Oui, en ce qui nous concerne, il est
adopté, M. le Président.
M. Rivest: L'article 27 n'est pas adopté, n'est-ce
pas?
Le Président (M. Lacoste): Non, c'est la petite
modification.
M. Rivest: On est rendu à l'article 27.
Mme Lavoie-Roux: Là, on arrive à l'article 27.
M. Lalonde: Si le ministre me permet, seulement une seconde,
l'article 234 crée ou confirme le caractère universel de la
gratuité scolaire.
M. Morin (Sauvé): C'est cela, pour les fins proprement
éducatives et pour les programmes d'étude.
M. Lalonde: Oui.
Le Président (M. Lacoste): L'article 27 est-il
adopté avec le petit amendement?
Une Voix: Adopté.
M. Morin (Sauvé): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Lacoste): Adopté. L'article
28.
Recensement des enfants
M. Morin (Sauvé): L'article 28 n'a d'autre effet que de
modifier le titre d'une section de la loi qui devient la section 29: Des
devoirs des commissaires et des syndics relativement au recensement des
enfants.
M. Lalonde: On enlève le mot "annuel". M. Morin
(Sauvé): Oui. M. Lalonde: Cela va.
Le Président (M. Lacoste): L'article 28 est adopté.
L'article 29.
M. Morin (Sauvé): L'article 29 nous amène au
recensement. Il modifie l'article 250 de la loi existante. Il est
rédigé comme suit: "La commission scolaire doit, à la
demande du ministre, faire le recensement des enfants de seize ans et moins
domiciliés dans la municipalité scolaire ou une partie de
celle-ci." Ensuite vient une énumération des renseignements que
doit contenir le recensement pour chacun des enfants.
L'énumération est de huit points, après quoi il y a un
paragraphe qui ajoute la précision suivante: "A défaut par la
commission scolaire de faire tel recensement lorsqu'elle en est requise, le
ministre peut le faire préparer aux frais de la municipalité
scolaire."
La grande différence, c'est que, jusqu'ici, le recensement
était obligatoire et il était fait annuellement par la commission
scolaire, par le secrétaire-trésorier, plus
précisément. Désormais, c'est seulement à la
demande du ministre que la commission scolaire devra procéder à
ce recensement.
M. Lalonde: Quelques précisions sur les informations
ici.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Lalonde: Jusqu'à maintenant, on n'exigeait même
pas le nom et le prénom de l'enfant, mais ceux des parents.
M. Rivest: On pourrait peut-être aussi à titre de
suggestion ajouter une neuvième rubrique. On pourrait peut-être
demander aussi s'ils ne fréquentent pas l'école
illégalement.
M. Lalonde: Le ministre serait très heureux d'avoir un
recensement de cette nature.
M. Rivest: Parce que le ministre nous donne des chiffres sur les
illégaux qui sont dans les commissions scolaires, qui sont dans les
écoles, qui varient...
Mme Lavoie-Roux: Au pifomètre. M. Rivest: ... selon
le jour.
M. Morin (Sauvé): Non, je ne pense pas avoir...
M. Rivest: Donnez-nous donc votre chiffre ce soir.
M. Morin (Sauvé): Je prends avis de la question, M. le
Président.
M. Fallu: Le ministre de l'Agriculture connaît davantage le
nombre de vaches qu'il y a au Québec.
M. Rivest: Qui? Le ministre de l'Agriculture?
M. Paquette: M. le Président, ils sont perdus un peu.
Mme Lavoie-Roux: II ne sait pas combien de veaux vont
naître cette nuit.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Mégantic-Compton.
M. Grenier: Au quatrième paragraphe, on parle de tuteur
et, antérieurement, on a parlé de gardien qui avait à peu
près le même rôle. Pourquoi n'utilisons-nous pas le
même terme?
M. Morin (Sauvé): On pourrait mettre "son gardien ou
tuteur, s'il en a un".
M. Grenier: C'est parce que tout à l'heure on a dit que le
mot "gardien" voulait également dire "tuteur". On change
l'expression.
Mme Lavoie-Roux: Dans le projet de garderies, on utilise les mots
"le représentant de l'autorité parentale".
M. Morin (Sauvé): Nous sommes prêts à
accepter la proposition du député de Mégantic-Compton et
à mettre "gardien".
Le Président (M. Lacoste): Le mot "gardien" au lieu du mot
"tuteur ", c'est bien cela?
M. Morin (Sauvé): C'est cela, dans le
quatrièmement.
Le Président (M. Lacoste): Dans le quatrièmement,
mettre le mot "gardien" au lieu du mot "tuteur". Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Lalonde: Mais si c'est une gardienne?
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'amendement au 4e
est adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté. Est-ce que
l'article 29 est adopté?
M. Lalonde: Adopté.
M. Morin (Sauvé): Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 29 est adopté,
tel qu'amendé. L'article 30.
M. Lalonde: Adopté.
M. Morin (Sauvé): Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 30 est adopté.
L'article 31.
M. Morin (Sauvé): L'article 31 modifie l'article 252 de la
loi existante et se lirait désormais comme suit: "Les commissaires et
les syndics d'écoles peuvent charger toute personne de faire le
recensement des enfants de la municipalité scolaire ou d'une partie de
celle-ci et pourvoir à sa rémunération." Ce n'est pas
tellement différent, sauf qu'il y avait un second paragraphe qui
comportait un serment. Le serment n'étant plus jugé
nécessaire pour l'accomplissement de ces fonctions, nous avons cru bon
de laisser tomber ce second paragraphe.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 31 est
adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 31, adopté.
L'article 32.
M. Morin (Sauvé): II modifie l'article 253 de la
Loi sur l'instruction publique, en le remplaçant par le suivant:
"La commission scolaire dispose de 90 jours pour faire ce recensement et en
transmettre les résultats au ministre. Cependant, le ministre peut
prolonger ce délai." Bien entendu, tout cela est sujet à
l'article 250 que nous avons adopté tout à l'heure.
C'est-à-dire que c'est seulement à la demande du ministre que ce
recensement est effectué.
M. Lalonde: Cela va. Il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Châteauguay.
M. Dussault: M. le Président, M. le ministre nous disait,
relativement à l'article 252: On modifie ladite loi par le remplacement
du premier alinéa. Si on remplace le premier alinéa, le
deuxième est toujours là. C'est le deuxième qui parlait de
serment, et vous nous dites qu'on fait disparaître ce serment.
Une Voix: Non, j'ai dit que cela remplace tout l'article.
Une Voix: Ah! il faut leur dire.
M. Lalonde: Non, on dit: L'article 252 est remplacé par le
suivant. Ce sont tous les alinéas...
M. Dussault: J'en étais à l'article 31 du projet de
loi.
Une Voix: L'article 252, le premier alinéa...
M. Lalonde: Donc, le serment demeure, M. le ministre.
M. Dussault: II demeurerait, tel que c'est dit, en tout cas.
M. Lalonde: Est-ce que vous pouvez affirmer avec autant de
solennité qu'on n'en a plus besoin ou qu'on en a besoin maintenant?
M. Morin (Sauvé): Non, je ne vois pas l'utilité de
conserver ce paragraphe.
M. Dussault: Ce serait donc que l'article 252 est remplacé
par l'article...
M. Morin (Sauvé): ... c'est tout l'article, M. le
Président. Il faut revenir à l'article 31. Le
député a raison.
Le Président (M. Lacoste): ... l'article 31.
M. Lalonde: Alors, on dit: L'article 252 de ladite loi est
remplacé par le suivant.
Le Président (M. Lacoste): L'article 252 de ladite loi est
remplacé...
M. Morin (Sauvé): ... par le suivant.
M. Lalonde: On est à l'article 33 maintenant.
M. Morin (Sauvé): C'est cela.
A l'article 33, nous modifions l'article 254.
Le Président (M. Lacoste): M. le ministre, juste un
instant. L'amendement est adopté. Est-ce que l'article 31, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 31, tel
qu'amendé, est adopté. Est-ce que l'article 32 est
adopté?
M. Lalonde: II a été adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Lacoste): L'article 32 est adopté.
L'article 33.
M. Morin (Sauvé): Je venais de l'aborder en disant que
l'article 254 serait remplacé par le suivant: "Tout chef de famille,
tuteur, curateur ou gardien qui refuse de donner à la personne
chargée de faire le recensement par la commission scolaire les
renseignements visés à l'article 250 ou qui fait une fausse
déclaration est passible d'une amende de pas moins de cinq ni de plus de
vingt-cinq dollars". Vous voyez que les montants n'ont pas été
indexés par rapport au passé.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: Je pense que c'était la même
préoccupation qu'on avait en ce qui regarde "tout chef de famille".
Quand il y en a deux, qu'est-ce qu'on fait?
Une Voix: Quoi?
Mme Lavoie-Roux: "Tout chef de famille", cela implique qui?
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Rosemont.
M. Paquette: Je me demande si c'est défini, compte tenu
des amendements... Je n'ai pas suivi cette commission.
Mme Lavoie-Roux: Les amendements ne sont pas encore faits.
M. Paquette: Ah bon. Alors, ce sera réglé à
ce moment-là.
M. Morin (Sauvé): Bien oui, c'est cela.
M. Lalonde: Je pense qu'on ne peut pas prévoir cela.
Mme Lavoie-Roux: On rouvrira la loi à ce moment.
M. Paquette: Pourquoi est-ce qu'on ne dit pas "tout parent" au
lieu de "tout chef de famille" pour que ce soit l'un ou l'autre? (0 h 30)
M. Lalonde: Non, ce n'est pas cela. Il faut quand même
restreindre la responsabilité, s'il est passible d'une amende. Si on est
tous des parents, à ce moment, on pourrait faire condamner tous les
oncles et les tantes.
M. Paquette: Dans le sens de père et mère.
M. Morin (Sauvé): Je pense que l'expression "tout chef de
famille" a un sens technique. Le jour où nous la modifierons dans le
Code civil, il faudra venir modifier cette loi également. D'ailleurs, le
comité de législation fera sans doute faire un relevé de
toutes les expressions de ce genre dans toutes les lois.
M. Rivest: Est-ce que cela se produit ces poursuites?
M. Morin (Sauvé): De temps à autre. M. Rivest:
Très bien.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 33 est
adopté? M. le député de Rosemont.
M. Paquette: Tout à l'heure, on a remplacé dans un
autre article "tuteur" par "gardien". Ici, les deux termes apparaissent. Est-ce
que cela veut dire que les deux termes auraient une signification
différente? Sinon, on pourrait biffer "tuteur".
M. Morin (Sauvé): C'est exact, le tuteur est toujours
gardien, mais je ne suis pas sûr que le gardien soit toujours tuteur.
Mme Lavoie-Roux: Si je garde un enfant après
l'école, je suis sa gardienne.
M. Lalonde: C'est plus que cela. Devant la loi, si un jugement de
garde des enfants a été rendu...
Etant donné qu'on crée une infraction, je pense qu'on doit
être précis. Je le laisserais tel quel quitte à le modifier
lorsque le ministre nous proposera une refonte complète de la Loi sur
l'instruction publique.
M. Paquette: M. le Président, je suis d'accord avec cela,
mais je me demande si on a bien fait, à l'article 250, de
remplacer...
M. Morin (Sauvé): II faut revenir à l'article
250.4.
M. Lalonde: Pauvre député de
Mégantic-Compton.
M. Morin (Sauvé): II faut accepter votre amendement, mais
pas nécessairement supprimer le
mot "tuteur". Cela pourrait être le nom et le prénom de son
tuteur gardien.
M. Grenier: II faudra qu'on révise antérieurement
dans un autre article.
Mme Lavoie-Roux: Un enfant qui est majeur... Maintenant, les
enfants handicapés, cela va jusqu'à 21 ans dans la loi.
M. Fallu: De 16 ans et moins.
Mme Lavoie-Roux: Mais est-ce que la loi no 9 n'oblige pas les
commissions scolaires de s'occuper des enfants handicapés jusqu'à
21 ans? Alors c'est relié à la fréquentation scolaire
obligatoire à ce moment-ci, d'accord.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce qu'il y a consentement
pour ouvrir à nouveau l'article 29? Consentement.
Mme Lavoie-Roux: Tous les consentements que vous voudrez.
M. Rivest: Franchement madame, vous exagérez.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'amendement
présenté par le ministre au quatrièmement qui se lirait
comme suit: Les nom et prénoms de son tuteur ou gardien s'il en a un,
est adopté? C'est bien cela, M. le ministre?
M. Morin (Sauvé): Oui, c'est bien cela.
Le Président (M. Lacoste): Cet amendement est
adopté?
M. Grenier: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'amendement est adopté.
L'article est donc adopté tel qu'amendé.
M. Lalonde: Les enfants aussi.
Le Président (M. Lacoste): Nous revenons à
l'article 33.
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 33 est adopté.
L'article 34.
Inspection médicale des élèves
M. Morin (Sauvé): C'est l'article 255.
Mme Lavoie-Roux: C'est la grande décentralisation.
Imaginez-vous que ce n'est plus le ministre qui inspecte les enfants.
M. Paquette: Cela avait été fait sous les
libéraux cela aussi?
Mme Lavoie-Roux: Cela doit dater d'environ 1800.
M. Paquette: Cela doit être...
M. Morin (Sauvé): "Les commissaires et les syndics
d'écoles sont autorisés à pourvoir à l'inspection
médicale de leurs élèves et à effectuer les
dépenses occasionnées par cette inspection."
M. Rivest: La loi no 50?
M. Morin (Sauvé): C'était, autrefois, sous la
direction du ministre. Mais notre effort de décentralisation fait en
sorte que désormais, les commissaires jouiront de toute l'autonomie
nécessaire pour y procéder par eux-mêmes.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, j'aimerais quand
même poser une question au ministre. Les frais encourus pour les
dépenses médicales relèvent maintenant du ministère
des Affaires sociales, n'est-ce pas? Est-ce que ce n'est pas tout
décentralisé vers... Tous les services médicaux sont
maintenant intégrés. Je me demande s'il y a encore des frais
à encourir.
M. Morin (Sauvé): Oui, c'est encore la commission scolaire
qui peut pourvoir à l'inspection médicale des
élèves. Elle peut très bien choisir tel régime
d'inspection plutôt que tel autre, cela va se faire naturellement avec
l'aide des services médicaux.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, le ministre veut
moderniser sa loi...
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie, ensuite le député de Marguerite-Bourgeoys.
Mme Lavoie-Roux: II veut moderniser sa loi et il me semble que
vous avez assez de bons conseillers, ils auraient pu rafraîchir
l'inspection médicale, trouver un autre terme...
M. Lalonde: L'inspection médicale, cela a l'air un peu
barbare.
M. Rivest: Cela a l'air des enzymes.
M. Lalonde: L'inspection médicale, c'est comme les
animaux.
Mme Lavoie-Roux: Les inspections médicales...
M. Lalonde: Je ne sais pas, les examens médicaux.
M. Morin (Sauvé): Ce serait effectivement l'examen, M. le
Président.
Le Président (M. Lacoste): Dans l'article 34, remplacez le
mot "inspection" par le mot "examen".
M. Morin (Sauvé): Les rédacteurs avaient
gardé l'ancienne rédaction.
M. Lalonde: Les dépenses occasionnées par cet
examen.
Le Président (M. Lacoste): Par cet examen, d'accord. Je
vais relire l'article: "Les commissaires et les syndics d'écoles sont
autorisés à pourvoir à l'examen médical de leurs
élèves et à effectuer les dépenses
occasionnées par cet examen." Est-ce que l'amendement est
adopté?
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 34 est
adopté?
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 34 est adopté
tel qu'amendé. L'article 35.
M. Morin (Sauvé): L'article 35 ne fait que modifier un
titre, M. le Président, je pense que nous pouvons l'adopter sans coup
férir.
M. Lalonde: Oui, l'article 35.
Mme Lavoie-Roux: II faudrait que le ministre nous donne des
explications.
M. Grenier: II y a des choses là. C'est plein de
pétards.
Mme Lavoie-Roux: J'allais proposer de toute façon de
l'abolir, M. le Président.
M. Lalonde: Abolir le ministre?
M. Grenier: Cela va venir. C'est la population qui va s'en
charger.
M. Rivest: Mon Dieu, si vous saviez.
M. Morin (Sauvé): On me signale que dans le titre qui
précède l'article 255, il faudrait également remplacer
"inspection médicale" par "examen médical".
Mme Lavoie-Roux: Bien oui, nous étions d'accord
là-dessus. Le titre, d'accord.
M. Rivest: D'accord.
M. Lalonde: On vous confie cela.
M. Morin (Sauvé): Et on laisse tomber "et des
écoles" parce que l'examen médical des écoles, c'est
bizarre. Donc, ce sera désormais "l'examen médical des
élèves".
M. Lalonde: On faisait l'inspection médicale des
écoles.
Mme Lavoie-Roux: Non, c'étaient les conditions
hygiéniques dans les écoles, je pense.
M. Grenier: On a quelques écoles à Chartier-ville
qui se sentent malades, elles auraient besoin d'une inspection.
Mme Lavoie-Roux: M. le ministre a... d'accord.
M. Grenier: Madame propose de l'abolir, mais j'aurais une
suggestion à faire qui serait peut-être pour la maintenir.
Mme Lavoie-Roux: Avant de faire mon amendement, M. le
Président, je ne veux quand même pas déranger le
président dans sa lecture...
Le Président (M. Lacoste): Un instant, je suis en train
de...
Mme Lavoie-Roux: D'accord, on suspend.
Le Président (M. Lacoste): Dans un titre qui n'existait
pas dans la loi actuelle de...
M. Morin (Sauvé): L'article 30, M. le Président,
existe dans la loi actuelle.
Le Président (M. Lacoste): D'accord, le titre de l'article
30 est modifié de la façon suivante: "Des devoirs des
commissaires et des syndics relativement à l'examen médical des
élèves et des écoles".
M. Morin (Sauvé): Non, l'examen médical des
élèves, point.
Le Président (M. Lacoste): Des élèves.
M. Rivest: Parce que les écoles, M. le
Président...
Le Président (M. Lacoste): D'accord, donc...
M. Lalonde: C'est parce qu'il y en a qui sont à l'article
de la mort.
M. Rivest: L'école Saint-Dominique?
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que cet amendement est
adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Donc, l'article 34 est
adopté tel qu'amendé.
M. Morin (Sauvé): Oui, l'article 35 ajoute un nouveau
titre portant le numéro 31 et un nouvel article portant le numéro
255.1.
M. Rivest: Justement, il n'y en aura plus de nouvel article.
Activités non incluses dans les programmes
scolaires
M. Morin (Sauvé): Et l'objet de cette addition c'est
d'autoriser les commissaires, les syndics d'écoles à exiger des
bénéficiaires le paiement des sommes requises pour financer
diverses activités non incluses dans les programmes d'étude mais
qui, néanmoins, favorisent la réalisation des objectifs propres
à la commission scolaire ou à l'école.
Il faut qu'il soit bien clair que cet article n'a pas pour objet d'aller
à l'encontre du principe de la gratuité que nous avons
énoncé plus tôt à l'article 234. Toutes les
activités proprement pédagogiques qui sont liées aux
programmes d'études sont gratuites. Mais il arrive que les commissions
scolaires, les écoles organisent des classes de neige, par exemple, ou
des sorties et qu'il y ait certains frais qui soient liés à ces
activités. C'est la pratique existante de faire payer les frais de ces
activités aux parents.
Nous voulons simplement régulariser la situation. Mais même
sans l'article, je pense que les commissions scolaires pourraient très
bien continuer d'agir comme elles agissent à l'heure actuelle.
Cependant, c'est elles qui ont insisté pour qu'on le précise,
mais je n'y tiens pas plus que cela. Si Mme le député de L'Acadie
veut proposer que nous laissions tomber cet article, je n'ai pas
d'objection.
M. Lalonde: C'est proposé.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, c'est à regret
que je vais devoir m'opposer au désir des commissions scolaires et
demander l'abolition de cet article pour la bonne et simple raison, comme le
ministre l'a dit, que dans les faits cela se fait déjà. Si on
devait introduire quelque chose dans la loi, il faudrait mettre un frein
à ces pratiques et non pas les élargir. Je pense que je peux
parler de l'expérience que j'ai vécue avec pertinence où
il n'y a plus de limites dans ce qui se dépense à
l'intérieur des écoles. Déjà, dans les budgets des
commissions scolaires peut-être que le sous-ministre pourrait me
rafraîchir la mémoire là-dessus il y a des normes
budgétaires prévues pour le matériel didactique et pour
les activités parascolaires. Je ne sais pas si c'est dans les normes,
mais je sais que nous, nous en accordions, en tout cas, dans les
écoles.
M. Morin (Sauvé): Pour certaines activités
parascolaires.
Mme Lavoie-Roux: Oui. Je ne sais pas quelle était la
norme, mais disons que c'était $3 par enfant à
l'élémentaire et $5 au secondaire. C'était une enveloppe
qui était répartie dans les écoles pour leurs
activités. J'ai vu trop d'abus se commettre pour penser qu'on puisse
élargir cela. Quand le ministre dit: Pour la réalisation des
objectifs propres à la commission scolaire ou à l'école,
il prend bien soin d'indiquer non inclus dans les programmes d'études.
Mais on s'oriente de plus en plus vers des programmes où il est souvent
difficile de faire la démarcation entre le programme d'études et
ce qui s'y rattache directement. Prenons, par exemple, un programme de
français où on peut décider que font partie du programme
de français des activités dramatiques qui, elles, vont exiger des
dépenses supplémentaires. Ce n'est pas toujours simple de faire
la différence entre les deux. Peut-être qu'on pourrait le faire
dans des commissions scolaires plus homogènes, quoique je ne connaisse
pas de milieux qui soient absolument homogènes au point de vue des
ressources financières. Je trouve qu'on ouvre une porte. Peut-être
que les parents ne se plaindront pas, particulièrement ceux qui sont les
plus démunis, parce que, déjà, c'est difficile pour eux
d'essayer de faire comme les autres. Qu'est-ce que vous voulez? C'est la nature
humaine. Et à plus forte raison, les enfants. Je crains que cela ne
devienne un élément de discrimination.
M. Lalonde: Est-ce qu'on pourrait écouter Mme la
députée qui a des propos très pertinents à
suggérer?
Mme Lavoie-Roux: Je pense que je suis pertinente.
L'éloquence laisse peut-être à désirer à 0 h
45, mais, pour moi, c'est une conviction profonde. J'aimerais citer mon
collègue de Marguerite-Bourgeoys qui m'a dit l'autre jour: La
démocratisation scolaire et l'accessibilité véritable
à l'éducation, cela se conquiert tous les jours.
M. Lalonde: Cela peut se perdre.
Mme Lavoie-Roux: Cela peut se perdre aussi.
M. Lalonde: Comme le pouvoir.
Mme Lavoie-Roux: Je trouvais que c'était fort bien dit. (0
h 45)
M. Morin (Sauvé): Le député de L'Acadie
soulève des problèmes réels. On me signale des cas
où les parents sont obligés d'acheter un équipement de ski
de pied en cap parce que les enfants font des sorties. Cela peut finir par
être coûteux. Il y a des milieux qui peuvent peut-être se le
payer plus facilement que d'autres. Je prends bonne note des observations du
député de L'Acadie. Je vais me pencher sur ce problème. Je
suis très heureux qu'elle me l'ait signalé! On m'en avait
déjà parlé, mais je me rends compte, à l'occasion
de cet article, qu'il y a là un problème qui mérite
d'être creusé. Je me demande même si je n'irai pas demander
l'avis du Conseil supérieur de l'éducation sur ces pratiques.
Mme Lavoie-Roux: Voyez-vous, M. le Président, je donnais,
l'autre jour, un exemple et il n'y
avait aucune exagération. Je suis convaincue, aujourd'hui, que
c'est probablement augmenté. Je me référais à une
expérience qui remonte déjà à quatre ou cinq ans
quand on a réalisé qu'en début d'année ce qui
était requis de l'élève pour son matériel, etc.,
cela pouvait varier de $10 dans une école évidemment il y
en avait beaucoup à la CECM à $60 dans l'autre.
Finalement, ce qu'on avait prévu, à ce moment, c'est que
ceci soit déterminé (par exemple, le choix des cahiers
d'exercice, etc.) par les comités d'école. On leur a donné
des responsabilités directes pour qu'ils décident si on voulait
aller à l'infini. Chaque enseignant, chaque principal a ses caprices.
Simplement dans le choix des crayons de couleur, par exemple il faut des
crayons de couleur à l'enfant il faut que ce soit telle marque,
ordinairement la marque qui coûte le plus cher. Je ne veux
dénigrer personne, on le fait tous, mais je pense que notre
responsabilité sociale, c'est d'éviter le plus possible des
écarts ou de la discrimination.
M. Morin (Sauvé): Je suis prêt à laisser
tomber cet article, mais je vais avoir besoin de la collaboration de la
commission parce que nous nous sommes référés à cet
article 255.1 à trois reprises déjà dans les articles
antérieurs.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Mégantic-Compton.
M. Grenier: M. le Président, je serais entièrement
d'accord avec la proposition de la députée de L'Acadie. Je pense,
par exemple, à des enfants qui ont des cours de piano. Cela pourrait
bien être des classes de neige, si vous voulez, mais c'est moins
fréquent; un cours de piano, c'est plus régulier, c'est tous les
jours. Est-ce qu'il restera à la commission scolaire, même si
l'article est inexistant c'est peut-être pour cela qu'on veut
l'avoir la possibilité d'aller chercher chez les parents de
l'argent?
Mme Lavoie-Roux: C'est dans les programmes d'études.
M. Grenier: Non, il y a des programmes d'études, mais mes
enfants ont ce problème. Pour mes enfants, on paie de l'extra pour les
cours de piano. Ce qui m'inquiète là-dedans, ce n'est pas le fait
de payer ou de ne pas payer, mais si on n'a pas l'article c'est
peut-être cela le problème des commissions scolaires est-ce
qu'elles pourront quand même aller percevoir ces sommes chez les parents
qui ne seront pas protégés par la loi?
M. Morin (Sauvé): C'est une pratique courante.
M. Grenier: C'est peut-être une pratique illégale et
on veut la faire justifier par cela. C'est peut-être bon que vous
consultiez là-bas avant de...
M. Morin (Sauvé): Je veux bien me pencher sur le
problème, comme me l'a suggéré le député de
L'Acadie. Le problème, comme elle l'a indiqué, ce serait
peut-être justement de mettre un frein à ce genre de
dépenses, surtout dans certains milieux. C'est le problème qui
vous préoccupe aussi, si j'ai bien compris. Si tel est vraiment votre
problème, vous devriez être d'accord avec le député
de L'Acadie.
M. Grenier: II faut comprendre. Je suis d'accord à
condition que les commissions scolaires ne disent pas demain matin: Etant
donné qu'on n'est pas protégé par la loi et qu'on ne peut
pas aller chercher de l'argent, les cours de piano, c'est fini. On ne peut plus
les faire payer par les parents parce qu'on craint qu'on nous revienne
dessus.
M. Morin (Sauvé): Elles l'ont fait jusqu'à
présent sans difficultés.
M. Lalonde: Ce n'est pas cela le problème. M. le
Président, ce que Mme la députée de L'Acadie a en vue, ce
sont surtout les activités collectives, en classe. Même, comme le
ministre le disait tantôt, il y a peut-être certains milieux qui
peuvent se le permettre. Mais, à l'intérieur de la même
école, vous avez des enfants qui viennent de milieux différents
et certains parents n'ont simplement pas les moyens, dans leur budget
ordinaire, de pourvoir à ces extra qui viennent les uns après les
autres et qui mettent à la gêne les enfants et les parents
aussi.
Mme Lavoie-Roux: Les parents aussi. C'est ordinairement ceux qui
ont de l'argent qui vont protester et ceux qui n'en ont pas vont essayer de
faire comme les autres.
Le Président (M. Lacoste): M. le ministre.
M. Morin (Sauvé): C'est la raison pour laquelle nous
avions prévu la consultation des comités d'école et des
comités de parents sur ce genre d'activités pour qu'ils soient
appelés à se prononcer.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: Même à l'intérieur de cela,
M. le Président je pense que c'est une précaution qui
était bonne, celle que nous avions utilisée vis-à-vis des
cahiers d'exercice quand on a demandé aux parents de décider
il reste que souvent je ne veux pas parler d'une façon
absolue les comités d'école recrutent leurs membres,
même dans un milieu qui n'est pas très à l'aise, parmi ceux
qui ont le plus de ressources.
M. Grenier: Cela exige des déplacements, etc. Mme
Lavoie-Roux: Oui.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Châteauguay.
M. Dussault: M. le Président, je ne pense pas que l'on
puisse penser couvrir les cahiers dont parle Mme la députée de
L'Acadie par l'expression "les activités".
Mme Lavoie-Roux: Ce n'est pas cela que je dis.
M. Grenier: Ce n'est pas cela, l'exemple.
M. Dussault: D'accord. Deuxième chose, M. le
Président, je suis d'accord avec Mme la députée de
L'Acadie, cependant, qu'il faille trouver un frein aux activités. Il
faut, quand même, faire bien attention, parce qu'en général
les activités autres que celles qui sont carrément prévues
dans les orientations pédagogiques strictes de l'école sont
souvent des activités qui rendent l'école agréable
à l'enfant et qui font aimer l'école à beaucoup d'enfants
qui ne l'aimeraient pas autrement. Cela crée des motivations très
grandes chez l'enfant. J'ai été un enseignant. J'ai vu cela
très souvent. Cela fait, des fois, toute la différence entre la
réussite chez un enfant et l'insuccès.
Si on veut créer un encadrement, il faudrait peut-être
penser aux activités acceptées ou soumises au conseil
d'orientation ou, à défaut de ce conseil d'orientation, au
comité d'école. C'est dans ce sens qu'on doit
véritablement faire une réflexion. On peut peut-être aussi
songer à des activités facultatives. Il faudrait peut-être,
là aussi, un encadrement qui pourrait faire l'objet de la
réflexion du ministre. Si on songe à faire disparaître cet
article 255.1 du projet de loi actuel, le ministre demandait où il
faudrait faire des corrections; bien, on avait voté l'article 27 qui
parle de l'article 234, les mots "sous réserve de l'article 255.1."
Alors, il faudrait enlever cette référence.
M. Morin (Sauvé): Oui. J'allais demander la
coopération de la commission parlementaire. Si nous enlevons l'article
255.1 et le titre no 31, il faut également revenir en arrière
à l'article...
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Rosemont.
M. Paquette: Je suis parfaitement d'accord avec l'approche. Il y
a effectivement ici une pratique qui s'installe et qui risque de mettre en
danger le principe de la gratuité scolaire. Si les enfants ont besoin
d'activités, ou on les fournit à tout le monde ou on ne force
personne à y participer. Le seul problème que je me pose, c'est
qu'on m'avait rapporté un fait qui m'avais surpris, mais peut-être
qu'il est sans fondement. Des parents avaient décidé, dans une
école où il n'y avait pas de cafétéria, qu'ils
allaient, en se cotisant, s'arranger pour qu'il y ait un service de repas le
midi. La commission scolaire leur a dit que c'était impossible. Je me
demande en vertu de quoi. Il me semble que, dans ces cas, on devrait permettre
ce genre de choses.
M. Grenier: M. le Président, à écouter la
discussion qui est tout à fait correcte, il me semble que c'est enlever
la liberté de choix des parents. Bien sûr, je partage
partiellement le point de vue de retirer cet article, mais, d'un autre
côté, dans une école, comme le disait le
député, il y a pas mal d'enfants qui sont de meilleurs
élèves parce qu'ils ont une activité parascolaire. Je ne
pense pas que c'est faire de la discrimination entre des étudiants que
de laisser la liberté à la commission scolaire de percevoir des
sommes d'argent qui vont servir soit au piano, au hockey ou à autre
chose dans une école. Si cela devait être cela, il se peut que les
commissions scolaires disent: Apartir de maintenant, si on n'est pas
protégées, on ne prend plus de chance. Je ne suis pas sûr.
Si on l'a demandé, c'est pour des raisons.
M. Rivest: L'exemple que donnait le député de
Rosemont au sujet d'une cafétéria, ce ne serait pas une
activité au sens de l'article 255. C'est plutôt ce dont ont
parlé les députés de Mégantic-Compton et de
L'Acadie.
M. Morin (Sauvé): Ce sont des activités
individuelles.
M. Rivest: C'est cela.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Lalonde: Je ne sais pas si cela pourrait régler tous
les problèmes. Ce qui choque un peu dans le libellé de l'article,
c'est le pouvoir d'exiger des bénéficiaires. Est-ce que cela
couvrirait la situation de remplacer le mot "exiger" par "recevoir", sans
créer un pouvoir de cotisation littéralement?
M. Morin (Sauvé): Si elles peuvent recevoir, il est bien
clair que, si les parents refusent, il n'y a pas de sanction.
M. Lalonde: II n'y a pas de sanction, mais c'est justement pour
rejoindre peut-être la suggestion du député de
Châteauguay, à savoir qu'il ne s'agirait que d'activités
facultatives. Il reste que je préférerais me rallier à la
députée de L'Acadie et l'enlever, quitte à ce que le
ministère, avec le Conseil supérieur de l'éducation
possiblement, se penche sur la question et en fasse un examen réellement
exhaustif.
M. Morin (Sauvé): Oui. J'aime mieux cela que de
légiférer à la hâte sur un problème
complexe.
Le Président (M. Lacoste): Votre amendement, M. le
ministre, serait de biffer le titre 31...
Mme Lavoie-Roux: C'est le mien, mon amendement.
M. Morin (Sauvé): C'est l'amendement de Mme le
député de L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: J'avais dit abolir, mais on peut le biffer.
Le Président (M. Lacoste): Titre 31: "Des pouvoirs des
commissaires et des syndics relativement..."
M. Morin (Sauvé): C'est biffer l'article 35.
Le Président (M. Lacoste): Non, il y a autre chose.
Mme Lavoie-Roux: Article 255.1.
Le Président (M. Lacoste): C'est l'article 255.1.
M. Lalonde: Et le titre 31.
M. Dussault: A ce moment, est-ce qu'on enlève le
titre?
M. Morin (Sauvé): Oui.
Le Président (M. Lacoste): L'article 255.2, vous en avez
besoin. D'accord? L'amendement du député de L'Acadie vise
à biffer le titre 31 "Des pouvoirs des commissaires et des syndics
relativement au financement de certaines activités"; à biffer
l'article 255.1: "Les commissaires et les syndics d'écoles peuvent
exiger des bénéficiaires le paiement des sommes requises pour
financer les activités non incluses dans les programmes d'études,
mais favorisant la réalisation des objectifs propres à la
commission scolaire ou à l'école". Biffez tout cela. Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Lalonde: Adopté sur division.
Le Président (M. Lacoste): Adopté sur division.
M. Morin (Sauvé): Merci. En conséquence, M. le
Président, nous revenons brièvement en arrière, à
l'article... Il faut d'abord faire la concordance avant d'aller plus loin.
Le Président (M. Lacoste): Bon, vous revenez en
arrière, à l'article...
M. Morin (Sauvé): A l'article 51.1 que nous avions
adopté...
M. Lalonde: Amendé aussi, d'ailleurs, je pense.
M. Morin (Sauvé): ... et modifié, oui.
Le Président (M. Lacoste): Article 51.1, un instant.
M. Morin (Sauvé): A l'article 11.
Le Président (M. Lacoste): D'accord.
M. Morin (Sauvé): Nous avions ajouté un
dixièmement qui se lisait comme ceci: "Le choix des activités
visées dans l'article 255.1". Il faut donc, désormais, dire: "Le
choix des activités non comprises dans les programmes
d'études".
M. Lalonde: Exactement, parfait, d'accord.
M. Dussault: On dirait quoi, M. le ministre? Pourriez-vous
répéter, s'il vous plaît?
M. Rivest: Non comprises dans les programmes d'études.
M. Morin (Sauvé): "Le choix des activités non
comprises dans les programmes d'études."
M. Dussault: Bon, d'accord. M. Morin (Sauvé):
Ensuite...
Le Président (M. Lacoste): Juste un instant. Vous ne
l'avez pas par écrit, par exemple? Donc, rouvrir l'article 11, de
consentement, et modifier le dixièmement qui se lirait maintenant comme
ceci: "Le choix des activités visées à l'article..."
M. Morin (Sauvé): Non. "Le choix des activités non
comprises dans les programmes d'études."
Le Président (M. Lacoste): D'accord, je relis: "Le choix
des activités non comprises dans les programmes d'études."
M. Morin (Sauvé): Parfait.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que cet amendement est
adopté?
M. Lalonde: Adopté.
M. Morin (Sauvé): A l'article 13 maintenant...
Le Président (M. Lacoste): L'article 11 est donc
adopté. L'article 13?
M. Morin (Sauvé): ... qui modifie l'article 52.1, nous
avions ajouté un huitièmement qui se lisait comme ceci: "La
politique relative aux activités visées dans l'article 255.1".
Désormais, huitièmement se lira comme ceci: "La politique
relative aux activités non comprises dans les programmes
d'études". Je vais vous laisser noter cela, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): L'amendement est
adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté.
M. Morin (Sauvé): Ensuite, nous sautons à l'article
27, page 15. Nous avons modifié tout à
l'heure l'article 234; il faut désormais supprimer l'expression
"sous réserve de l'article 255.1" à l'article 27. Vous supprimez
"sous réserve de l'article 255.1", de sorte que l'article commence
à "les commissaires".
Le Président (M. Lacoste): D'accord. Rouvrir l'article 27
et supprimer "sous réserve de l'article 255.1". D'accord,
adopté?
M. Morin (Sauvé): Adopté. (1 heure)
M. Lalonde: Revenons à...
M. Rivest: Je vous signale, M. le Président, revenant
à l'article 35, que le titre est 31.
M. Morin (Sauvé): Le titre 32 devient 31. M. Lalonde:
Et l'article 255.2 devient 255.1.
Le Président (M. Lacoste): L'article 255.2 devient
255.1.
Mme Lavoie-Roux: Et on est d'accord avec l'article 255.2 devenu
255.1.
M. Rivest: Je suis en faveur. Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Lacoste): Les amendements sont
adoptés et l'article 35 est adopté tel qu'amendé.
L'article 36?
M. Lalonde: Franchement, on faiblit! M. Rivest: On devient
complaisants!
M. Morin (Sauvé): Est-ce que c'est adopté, M. le
Président? Je vais revenir en arrière pour une petite question de
vocabulaire à l'article 27. On vous fait courir.
Le Président (M. Lacoste): A l'article 27.
M. Morin (Sauvé): A l'article 27, le mot "juridiction",
à la troisième ligne, remplacé par compétence.
Le Président (M. Lacoste): On ouvre de nouveau à
l'article 27 pour remplacer le mot "juridiction" par "compétence".
Adopté. L'article 27 est adopté tel qu'amendé. Nous
revenons à l'article 36.
M. Morin (Sauvé): L'article 36 qui modifie l'article 259.
C'est le fameux contrôleur d'absences de la municipalité qui se
trouve, en quelque sorte, aboli. Nous le remplaçons par l'article
suivant: "La commission scolaire peut, à la demande écrite du
père, de la mère, du tuteur ou du gardien d'un enfant, dispenser
ce dernier de l'obligation de fréquenter l'école pour une ou
plusieurs périodes n'excédant pas en tout six semaines par
année scolaire, lorsque les services de cet enfant sont requis pour les
travaux de la ferme ou pour des travaux urgents et nécessaires à
la maison ou pour le soutien de cet enfant ou de ses parents."
C'est le même principe, mais le contrôleur d'absences est
remplacé par la commission scolaire.
Le Président (M. Lacoste): Adopté? Des Voix:
Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 36 est adopté.
L'article 37?
M. Morin (Sauvé): C'est l'article 262 modifié
légèrement pour tenir compte du fait que le contrôleur
d'absences disparaît de nos moeurs.
Mme Lavoie-Roux: Mais qu'advient-il de ceux qui sont en place, M.
le Président?
M. Lalonde: Ils sont absents.
M. Morin (Sauvé): J'imagine que la commission scolaire va
devoir utiliser leurs services puisqu'elle doit prendre les mesures
nécessaires.
Une Voix: Dans un rayon de 50 kilomètres à vol
d'oiseau.
M. Rivest: Vous abolissez allègrement nos
institutions.
Mme Lavoie-Roux: Moi, ce n'est pas là-dessus, mais sur la
sécurité d'emploi de ces personnes.
M. Morin (Sauvé): Ils l'ont. Il n'y a pas de
problème, à ce qu'on me dit.
Mme Lavoie-Roux: A ce qu'on vous dit. Vous êtes bien
sûr, M. le ministre?
M. Morin (Sauvé): On m'a dit qu'il n'y avait pas de
problème.
Une Voix: Si ce sont des communicateurs, ils vont leur trouver
une place au gouvernement.
Le Président (M. Lacoste): L'article 37 est adopté.
L'article 38?
Mme Lavoie-Roux: D'une façon générale, ce ne
sont pas des communicateurs. Il vous faut un autre consentement, M. le
Président. Il est 1 h du matin.
Le Président (M. Lacoste): II est 1 heure. Est-ce qu'il y
a consentement pour poursuivre jusqu'à 1 h 15?
M. Morin (Sauvé): Nous comptons sur vous pour la cadence
accélérée, M. le Président.
M. Lalonde: L'article 38 adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 38, adopté.
L'article 39?
M. Lalonde: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): L'article 39, adopté.
L'article 40?
M. Morin (Sauvé): Le député de L'Acadie est
emportée comme un fétu de paille.
Mme Lavoie-Roux: Ils appellent cela des images!
M. Morin (Sauvé): J'ai la métaphore facile, ce
soir!
M. Lalonde: Article 40, adopté.
Le Président (M. Lacoste):A l'ordre! L'article 40 est
adopté. L'article 41 ?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 41, adopté.
L'article 42.
M. Lalonde: Adopté.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je refuse d'être
emportée comme cela.
Le Président (M. Lacoste): L'article 42 est adopté.
L'article 43.
Mme Lavoie-Roux: Une minute, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie me dit: Une minute.
M. Grenier: L'article est abrogé.
Mme Lavoie-Roux: On avait un amendement... Je sais que cela vous
ferait plaisir, mais vous allez être obligés de m'endurer.
Une Voix: Elle a perdu l'amendement dans la tornade.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): Vous étiez à
l'article 42.
Indication des absences
Mme Lavoie-Roux: Est-ce qu'il ne serait pas
préférable... Au lieu de faire une proposition formelle, je vais
poser sous forme de question si le ministre est d'accord. "L'enseignant doit
indiquer au directeur ou au responsable de l'école les nom et
prénom d'un élève qui est absent de l'école."
Ne serait-il pas préférable de dire: "d'un
élève qui est absent de son cours" qu'absent de l'école?
C'est très général, particulièrement au
secondaire.
M. Grenier: Un enseignant peut constater qu'il n'est pas à
son cours, mais qu'il n'est pas non plus dans l'école.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, d'abord,
à l'école primaire, cela irait.
Mme Lavoie-Roux: Mais ce n'est pas là qu'est le
problème d'absentéisme.
M. Morin (Sauvé): D'accord, le problème de
l'absentéisme se produit surtout au niveau secondaire, mais il se peut
que l'élève ne soit pas en classe parce qu'il est chez le
conseiller pédagogique, chez l'orthopédagogue ou encore qu'il
soit appelé par la direction. C'est pourquoi nous avions dit "dans
l'école".
Mme Lavoie-Roux: Mais qui va s'en assurer? S'il ne se
présente pas à son cours de mathématiques, cela ne veut
pas nécessairement dire qu'il n'est pas dans l'école. Alors, le
professeur de mathématiques dit: II n'est pas là.
M. Lalonde: Vous faites le tour de l'école.
Mme Lavoie-Roux: Alors, il est absent au cours de physique.
Enfin, je ne veux pas faire une montagne avec cela. Si vraiment il y a une
autre...
A l'école ou à son cours, peut-être selon les
niveaux. Je ne le sais pas, mais...
Une Voix: Son devoir.
Mme Lavoie-Roux: II n'y a personne, finalement, qui est
responsable. Si personne... L'école... Le professeur de
mathématiques dit: II est au cours de physique...
M. Grenier: M. le Président, le mot "école" est
correct dans le sens que le professeur peut bien être dans un cours, mais
ce même professeur a aussi des heures de garde et il constate que
l'enfant n'est pas dans l'école, il faut qu'il couvre tout à ce
moment. C'est bien clair, on sait que l'école comprend le cours, mais le
cours ne pourrait pas comprendre l'école.
M. Morin (Sauvé): Le député de
Mégantic-Compton a raison.
M. Grenier: L'école comprend plus.
M. Morin (Sauvé): Si on dit "de l'école", nous
rencontrons la pratique existante. Je ne pense pas qu'il y ait de
problème.
M. Grenier: Adopté. Cela va.
Mme Lavoie-Roux: Une minute. Vous venez d'enlever... Ce
n'était pas cette fonction que les
contrôleurs remplissaient, de toute façon. C'était
dans les cas d'absence prolongée. Mais je pense que le...
M. Morin (Sauvé): On peut régler la question. Si on
enlevait "de l'école" tout simplement.
Mme Lavoie-Roux: D'accord.
Le Président (M. Lacoste): M. le ministre, vous faites un
amendement pour biffer à la deuxième ligne et à la
troisième ligne les mots "de l'école".
M. Morin (Sauvé): C'est cela.
Le Président (M. Lacoste): C'est bien cela. Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Lalonde: Vous êtes sûr qu'en l'absence de ces
mots, on ne pourra pas interpréter cet article en fonction du concept de
l'absence du Code civil?
M. Morin (Sauvé): Je pense qu'il faut juger d'après
le contexte, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article est adopté tel qu'amendé.
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté tel
qu'amendé. Article 43.
Mme Lavoie-Roux: On est rendu à l'article 44?
M. Lalonde:A l'article 43, un instant, pas si vite!
M. Morin (Sauvé): Mme le député de L'Acadie
prends le mors aux dents!
M. Rivest: Avec tout ce qu'il lui est arrivé ce
soir...
Mme Lavoie-Roux: Je ne sais pas si je vais me retrouver comme
identité à la fin de la soirée!
Le Président (M. Lacoste): L'article 43 est-il
adopté?
M. Lalonde: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): L'article 43 est adopté.
Article 44.
M. Morin (Sauvé): L'article 44 nous dit que l'article 293
de la loi, déjà modifié par l'article 335 du chapitre
il faudra ici se référer à la loi 57 est de
nouveau modifié: "1° par l'addition, à la fin du paragraphe
1, du sous-paragraphe suivant: "c) quand les commissaires adoptent un
règlement en vertu des articles 178, 185, 187 et 192. "
M. Lalonde: M. le Président, lorsqu'un commissaire modifie
ou abroge... Si le ministre pouvait m'accorder une attention
sérieuse!
Lorsque les commissaires abrogent ou modifient un tel règlement,
est-ce qu'on ne pourrait pas les soumettre aussi aux mêmes conditions
qu'à l'article 293?
M. Morin (Sauvé): Pourriez-vous répéter
votre question? J'étais absorbé dans les blagues
alphabétiques du député de Jean-Talon!
M. Lalonde: Votre petit c nous propose d'ajouter les mots
suivants: "quand les commissaires adoptent un règlement en vertu des
articles 178, 185, 187 et 192". Ne serait-il pas aussi désirable de
couvrir la situation de la modification ou de l'abrogation d'un tel
règlement?
M. Morin (Sauvé): L'article 293, comme vous le savez,
prévoit que la commission scolaire doit publier, dans les quinze jours
qui suivent leur adoption, les résolutions adoptées dans certains
cas. Nous pensons que lorsque les commissaires adoptent un règlement en
vertu des articles que vous avez énumérés, il doit y
avoir, dans les quinze jours qui suivent leur adoption, publication.
M. Lalonde: Oui, je suis parfaitement d'accord, mais lorsqu'on
modifie une telle résolution, un règlement en fait, c'est aussi
important de faire connaître les modifications et quand on l'abroge
aussi.
M. Morin (Sauvé): Oui, alors qu'est-ce que vous
proposez?
M. Lalonde: D'ajouter les mots "modifient" ou "abrogent", de
sorte que l'article se lirait...
M. Morin (Sauvé): Oui...
M. Lalonde: ... "quand les commissaires adoptent, modifient ou
abrogent un règlement en vertu des articles..."
M. Morin (Sauvé): Oui, c'est concédé.
Le Président (M. Lacoste): Alors, M. le
député de Marguerite-Bourgeoys, j'aimerais...
M. Lalonde: ... proposer...
Le Président (M. Lacoste): Non, j'aimerais, à cette
heure-ci, que vous m'écriviez...
M. Lalonde: II est là.
Mme Lavoie-Roux: Je vous ferai remarquer que ce n'est pas
improvisé, M. le Président.
M. Lalonde: C'est à la suite d'une longue étude
exaustive!
Le Président (M. Lacoste): "c) quand les commissaires
adoptent, modifient ou abrogent un règlement en vertu des articles 178,
185, 187 ou 192."
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'amendement est
adopté.
M. Morin (Sauvé): Oui, alors nous pouvons aborder le
deuxième alinéa qui remplace le paragraphe 2 de l'article 293 par
le suivant: "2. Toute résolution adoptée en vertu des
sous-paragraphes a) et c) du paragraphe 1 n'entre en vigueur que quinze jours
après la publication de l'avis visé dans le paragraphe 1."
Il s'agit simplement de faire la concordance avec ce que nous venons
d'adopter, c'est-à-dire l'addition du paragraphe c), c'est une simple
concordance.
M. Lalonde: Mais, M. le Président, actuellement on
retrouve cette disposition dans l'article 293, paragraphe 2, mais elle
s'applique aussi au paragraphe b). La proposition du ministre c'est de
l'enlever en ce qui concerne le paragraphe b) qui, en fait, couvre les
cotisations spéciales pour l'achat de l'emplacement, pour la
construction, l'agrandissement la réparation, l'entretien d'une maison
d'école. S'agit-il d'un article désuet? A-ton encore l'intention
de le publier? (1 h 15)
M. Morin (Sauvé): Le paragraphe b) est abrogé par
le projet de loi no 57.
M. Lalonde: Je me rappelle l'avoir vu cet après-midi en le
relisant. Mais à ce moment, pourquoi pas le numéroter b)?
M. Morin (Sauvé): Effectivement, il faudrait le
renuméroter b) parce qu'on ne peut pas laisser un trou dans la loi.
L'article 293, paragraphe 1 b), a été abrogé par le
projet de loi no 57. Le paragraphe c) que nous avons adopté tout
à l'heure devient b). Il n'y a que le petit a) qui ne bouge pas!
Le Président (M. Lacoste): En fait, c'est
remplacé...
Mme Lavoie-Roux: A moins qu'il ne soit déplacé ou
nettoyé!
Le Président (M. Lacoste): C'est le sous-paragraphe c) qui
est remplacé par b).
M. Morin (Sauvé): C'est cela. Dans le paragraphe 2 qui
suit, au lieu de a) et c), cela devient a) et b).
Le Président (M. Lacoste): Dans le paragraphe 2, remplacer
c) par b). Adopté? Est-ce que l'article 44 est adopté tel
qu'amendé? L'article 44 est adopté? L'article 44 est
adopté. L'article 45?
M. Morin (Sauvé): Tel que modifié. L'article 45
modifie l'article 431 en ajoutant les paragraphes 9 et 10, après le
paragraphe 8, ce sont donc des textes nouveaux. Je ne vais pas les lire; les
membres de la commission les ont sous les yeux.
Mme Lavoie-Roux: J'espère que tout le monde était
d'accord? Honnêtement, moi...
M. Morin (Sauvé): A la dernière ligne de l'a rticle
45, il faut changer "aux paragraphes 1 à 8" par "aux paragraphes 2
à 8".
Le Président (M. Lacoste): A la dernière ligne de
l'article 45, le dernier paragraphe, vous remplacez "de 1 à 8" par "2
à 8". Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 45 est
adopté? L'article 45 est adopté tel qu'amendé. L'article
46?
M. Morin (Sauvé): Nous supprimons le second alinéa
de l'article 450.
M. Lalonde: C'est une autre autorisation du ministre.
M. Morin (Sauvé): C'est une autorisation pur mettre fin
à une entente et la résolution...
Le Président (M. Lacoste): Est-ce qu'il y a consentement
pour poursuivre nos travaux jusqu'à 1 h 30.
M. Morin (Sauvé): La fin est en vue.
Mme Lavoie-Roux: II y a encore un article problème.
M. Lalonde: On en enlèvera.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 47 est
adopté?
M. Morin (Sauvé): Oui, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): Adopté. L'article 47 est
adopté.
M. Morin (Sauvé): Comme on va jusqu'à 21 ans, le
mot "enfant" n'est peut-être pas le mieux choisi. Dans le titre, à
la dernière ligne, nous suggérons de mettre "certaines
personnes".
Le Président (M. Lacoste): A l'article 47, remplacer,
à la quatrième ligne du paragraphe, le mot "enfant" par
"certaines personnes". Est-ce que l'amendement est adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté.
Instruction de certains enfants
Le Président (M. Lacoste): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 47 tel qu'amendé est adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 47 tel
qu'amendé est adopté. L'article 48?
M. Morin (Sauvé): L'article 48, c'est presque toute la
page 19 et là aussi, dès la première ligne dans le titre,
il faudra changer "certains enfants" par "certaines personnes". Je propose que
nous procédions, comme nous l'avons fait jusqu'ici, article par article,
M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): D'accord, remplacer "enfants"
par "personnes" au paragraphe 480, est-ce que c'est adopté?
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté.
M. Morin (Sauvé): On ne remplace pas "enfants" dans 480,
il s'agit bien d'enfants cette fois, les personnes plus âgées
viendront plus loin.
Le Président (M. Lacoste): D'accord, pour le titre, le mot
"enfants" est remplacé par "personnes", c'est adopté et il n'y a
pas d'autres amendements?
M. Lalonde: Non.
Le Président (M. Lacoste): D'accord.
M. Lalonde: Alors, l'article 480?
Le Président (M. Lacoste): Article 480 adopté.
M. Lalonde: Mme la députée de L'Acadie, auriez-vous
des remarques? Non, adopté.
Le Président (M. Lacoste): Article 480 adopté,
article 481 ?
M. Morin (Sauvé): A l'article 481, "le gouvernement peut,
par règlement, déterminer la nature des services éducatifs
spéciaux visés dans l'article 480 que nous venons
d'adopter et la façon de les dispenser. Un tel règlement
entre en vigueur à la date de sa publication dans la Gazette officielle
du Québec ou à toute date ultérieure qui y est
indiquée." M. le Président, vous avez dû remarquer que dans
ce projet de loi nous n'abusons pas du pouvoir réglementaire et de la
législation déléguée mais, cette fois, il est
important d'y avoir recours parce que ces services éducatifs
spéciaux sont très variés, très complexes et on ne
peut pas envisager de les décrire dans une loi. Il faut absolument avoir
recours à un règlement pour ce faire.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que le paragraphe 400,
Mme la députée de L'Acadie?
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je voudrais faire un
amendement à l'article 481, que soient biffés, au premier
alinéa, les mots "et la façon de les dispenser". Je me rends aux
arguments du ministre quand il dit qu'il serait difficile de déterminer
la nature des services éducatifs spéciaux ou
l'énumération de ces services spéciaux, alors je veux bien
qu'il procède par règlement parce que plusieurs catégories
d'enfants sont désignées par ceci. Quant à la façon
de les dispenser, je pense que cela devrait relever des services
pédagogiques d'une commission scolaire.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie, à votre amendement...
Mme Lavoie-Roux: Je pourrais parler plus longtemps mais je vais
me contenter de cela, je pense...
Le Président (M. Lacoste): Votre amendement serait de
biffer dans l'article 480 "et la façon de les dispenser", c'est bien
cela? Tout biffer cela.
Mme Lavoie-Roux: Non, on laisserait dans l'article 480 "des
services éducatifs spéciaux visés dans l'article 480".
point et biffer "et la façon de les dispenser".
M. Morin (Sauvé): M. le Président, de toute
façon "la façon de les dispenser" doit faire l'objet, comme vous
le pensez bien, de guide, de directive de sorte que nous n'avons pas
d'objection à accepter l'amendement du député de
L'Acadie.
Le Président (M. Lacoste): Donc, au paragraphe 481,
l'amendement de la députée de L'Acadie à l'effet de
biffer, à la deuxième ligne et à la troisième
ligne, "et la façon de les dispenser"...
M. Lalonde: ... c'est adopté.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que c'est adopté?
Est-ce que le paragraphe 481 est adopté?
Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Le paragraphe 481 est
adopté tel qu'amendé. Paragraphe 482?
Mme Lavoie-Roux: Paragraphe 482, d'accord.
Le Président (M. Lacoste): Le paragraphe 482
adopté.
Mme Lavoie-Roux: D'accord pour le paragraphe 483.
M. Lalonde: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): Article 483, adopté.
Article 484.
Mme Lavoie-Roux: "Une commission scolaire ou une commission
régionale peut pourvoir à l'organisation de cours d'études
à des personnes autres que celles visées à l'article 33".
Je ne connais pas l'article 33... Ah, les adultes.
M. Lalonde: Autres que les enfants. Mme Lavoie-Roux: Ah
bon! parfait.
M. Lalonde: C'est-à-dire, à l'article 480, c'est
une obligation et, à l'article 484, c'est un pouvoir.
Mme Lavoie-Roux: Non, je veux intervenir sur l'article 484.
M. Lalonde: Je le sais.
Mme Lavoie-Roux: II y a eu des représentations de faites,
et j'espère avoir l'appui du député de Rosemont
là-dessus.
M. Lalonde: Et le mien?
Mme Lavoie-Roux: Sans aucun doute de mes collègues et de
celui de Mégantic-Compton.
Une Voix: Pourquoi pas nous autres?
M. Paquette: Elle ne peut pas compter sur vous?
Mme Lavoie-Roux: Mais, si je pouvais compter sur le ministre, je
serais assurée de votre appui.
M. Lalonde: Ne commencez pas les insultes.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, c'est simplement un
conseil que je veux donner au ministre. Ce n'est même pas un amendement.
Vous voyez comme c'est modeste. A cette fin, l'engagement d'un enseignant peut
être fait nonobstant l'article 200 pour moins d'une année
scolaire. On sait que, à moins que le ministre ne m'informe autrement,
un des points litigieux qui restent à négocier avec les
enseignants, c'est ce qui touche les enseignants qui travaillent à
l'éducation des adultes. A ce moment, il m'apparaît qu'on vient
formaliser dans une loi un objet qui est encore objet de litige. A moins que
ceci ne soit réglé et ne soit plus objet de litige, je n'aurais
ps d'objection. C'est simplement une précaution que je conseille au
ministre. Il en fera bien ce qu'il en voudra. M. le Président, vous
êtes d'accord avec moi? Il me semblait aussi.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, c'est la
règle existante.
Mme Lavoie-Roux: Mais est-ce que ce n'est pas en
négociation présentement?
M. Morin (Sauvé): C'est la règle juridique
existante, donc la négociation ne peut pas aller à l'encontre
d'un texte de loi.
Mme Lavoie-Roux: Si toutes les négociations... C'est juste
pour vous, M. le ministre. Ce n'est pas moi qui va avoir les pépins.
M. Morin (Sauvé): II n'y a pas de pépins. Une
Voix: Adopté.
Mme Lavoie-Roux: Mais si la négociation modifiait ces
règles-là?
M. Morin (Sauvé): Un instant, s'il vous plaît.
Mme Lavoie-Roux: Cela veut dire que c'est fixé...
M. Dussault: Les précautions que vous voulez existent
déjà dans la loi, et la négociation ne va pas changer les
"provisions" qui existent déjà dans la loi.
M. Rivest: "Provisions", c'est un anglicisme.
Une Voix: Les dispositions.
M. Morin (Sauvé): La seule conclusion, c'est qu'on
enlève l'autorisation du ministre. Encore là, c'est la
décentralisation en marche, pour parler aussi éloquemment que le
député de Jean-Talon.
Mme Lavoie-Roux: Vous l'aimez beaucoup, celle-là. Il va
nous la servir dans son discours de troisième lecture.
M. Morin (Sauvé): Je pense que je pourrais arriver
à la placer plusieurs fois.
Mme Lavoie-Roux: II prépare bien sa réplique.
M. Morin (Sauvé): Je n'ai pas dit placer le
député, mais placer l'expression qu'il m'a
suggérée.
Mme Lavoie-Roux: On va vous...
M. Morin (Sauvé): M. le Président, comme c'est la
règle existante, je ne vois pas vraiment de raison de m'en
éloigner. C'est l'article 486 actuel. Donc, nous ne changeons pas les
règles du jeu.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: J'accepte le raisonnement du ministre. Mais,
encore une fois, on sait qu'il existe des problèmes au niveau de
l'éducation des adultes et que c'est vrai que ceci est dans la loi et
qu'on peut choisir de le laisser là. Mais il me semble que cela fige pas
mal un des problèmes importants de l'éducation des adultes,
à savoir que c'est beaucoup du personnel sans sécurité
d'emploi, rotatif, etc.
Une Voix: Ce n'est pas ici qu'on va régler cela. (1 h
30)
Mme Lavoie-Roux: Non, ce n'est pas ici qu'on va régler
ça, mais...
M. Rivest: Le point est fait!
Mme Lavoie-Roux: C'est ça. Comme mon collègue de
Jean-Talon le dit, ce fut exprimé, maintenant...
Le Président (M. Lacoste): Le paragraphe 484 est-il
adopté?
Des Voix: Sur division.
Le Président (M. Lacoste): Adopté sur division.
L'article 48 est-il adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 48 est adopté
tel qu'amendé. Article 49.
Exceptions à l'application de la loi
M. Morin (Sauvé): II s'agit de l'article 543 de cette loi,
c'est une question de concordance, si ma mémoire est bonne. On remplace
l'article existant, mais, bien sûr, un certain nombre de numéros
d'articles sont modifiés; je laisse les députés
établir la comparaison.
M. Lalonde: En fait, c'est que les articles suivants ne font plus
partie des exceptions visées par l'application des dispositions de la
loi aux commissions scolaires, c'est-à-dire le paragraphe
cinquième du premier alinéa de l'article 213...
M. Morin (Sauvé): C'est cela.
M. Lalonde: ... de l'article 214, de l'article 236 et une partie
de l'article 293.
M. Morin (Sauvé): Voilà, on ne peut être plus
précis!
M. Lalonde: Maintenant, est-ce que le ministre peut nous dire ce
que contiennent ces articles?
M. Morin (Sauvé): Bien, M. le Président, devant une
requête aussi pressante...
M. Paquette: Est-ce qu'on pourrait avoir le consentement pour
prolonger d'une heure, M. le Président?
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Nous sommes rendus à 1 h
30 exactement.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je voudrais vous faire
remarquer que nous sommes rendus au jour de la question!
M. Paquette: Oui, et, si vous voulez l'avoir, il faudrait finir
l'étude du projet de loi.
Une Voix: C'est un grand jour!
M. Rivest: Nous, on n'a pas besoin de la question, on a la
réponse!
M. Morin (Sauvé): Et demain, vous allez subir la
question!
M. Paquette: Vous avez la mauvaise réponse à part
ça!
M. Lalonde: C'est comme le supplice de la question, n'est-ce
pas?
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Marguerite-Bourgeoys, il y a toujours consentement pour poursuivre nos
travaux?
M. Lalonde: On verra, oui, allez-y.
M. Rivest: On vous laisse la question pour le moment.
M. Lalonde: L'article 49 est adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Lacoste): Article 49, adopté.
Article 50.
Location d'immeubles
M. Lalonde: Au lieu d'avoir seulement le pouvoir de prendre
à bail, on donne le pouvoir de donner à bail.
M. Morin (Sauvé): C'est cela.
Le Président (M. Lacoste): L'article 50 est-il
adopté?
Des Voix: Adopté.
Une Voix: Cela va?
Mme Lavoie-Roux: Oui, ça doit.
M. Morin (Sauvé): A moins que le député de
L'Acadie veuille qu'on s'en tienne au statu quo.
M. Lalonde: On ne pourra plus louer.
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais est-ce que ça va aussi pour les
commissions scolaires de l'Ile de-Montréal ou si elles sont soumises au
Conseil scolaire de l'île?
M. Morin (Sauvé): M. le Président, je vais
vérifier ce détail. Oui, il s'agit bien d'un pouvoir qui est
accordé à toute commission scolaire.
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais jusqu'à maintenant je
n'ai pas l'article de référence vous
disiez que c'était seulement prendre à bail et là
vous avez ajouté...
M. Morin (Sauvé): "... prendre ou donner à
bail".
Mme Lavoie-Roux: Pour prendre à bail les commissions
scolaires de l'île de Montréal devaient obtenir l'autorisation du
Conseil scolaire de l'île; dans le fond, pour donner à bail, il
leur faudrait également le consentement du Conseil scolaire de
l'île et je dois vous faire remarquer que cette disposition... Les
commissions scolaires de l'île de Montréal elles aussi veulent
défendre leur autonomie à l'égard du conseil, qui, dans le
fond, est un autre niveau. Alors que les commissions scolaires en province
pourront prendre à bail sans autre intervenant, les commissions
scolaires de Montréal, elles, devront avoir l'autorisation du Conseil
scolaire de l'île. Alors, on leur impose une obligation
supplémentaire par rapport aux commissions scolaires du reste de la
province.
M. Morin (Sauvé): Oui, mais la réalité,
c'est que le Conseil scolaire de l'île l'interprétait
déjà de cette façon et que les commissions
scolaires...
Mme Lavoie-Roux: Dans la loi 71, ils avaient voulu la mettre et
les commissions scolaires l'avaient refusée.
M. Morin (Sauvé): Cette fois, elles ne la refusent
pas.
Mme Lavoie-Roux: Vous êtes bien sûr de cela?
M. Morin (Sauvé): C'est ce qu'on m'apprend, oui, que les
commissions...
Mme Lavoie-Roux: Vous avez consulté les commissions
scolaires ou vous avez consulté le Conseil scolaire de l'île?
M. Morin (Sauvé): On a consulté la
Fédération des commissions scolaires. C'est la
Fédération...
Mme Lavoie-Roux: Cela ne touche pas la Fédération
des commissions scolaires, parce qu'il y a seulement les commissions scolaires
du Conseil de l'île qui sont soumises aux desiderata d'une instance
supérieure.
M. Morin (Sauvé): Nous avons consulté la
fédération et je pense qu'il faut s'en tenir à cela.
M. Fallu:... C'est un autre article pour abolir le Conseil...
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 50 est
adopté?
Mme Lavoie-Roux: En somme, je suis dissidente, M. le
Président.
Le Président (M. Lacoste): L'article 50 est
adopté.
M. Lalonde: Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): L'article 50 est adopté
sur division.
M. Lalonde: M. le Président, nous sommes solidaires.
Le Président (M. Lacoste): L'article 51.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je voudrais faire
remarquer au ministre que quand il parle de la décentralisation en
marche...
M. Lalonde: Ce n'est pas au galop encore. Il faut être
réaliste.
Mme Lavoie-Roux:... il faudrait faire attention de ne pas retirer
à des commissions scolaires des choses qu'elles ont déjà,
et c'est ce qu'on fait présentement dans ce cas, puisqu'elles pouvaient
donner à bail. Là, on leur impose le contrôle du Conseil
scolaire de l'île.
M. Morin (Sauvé): Oui, mais cela a été
débattu et la fédération est d'accord, de sorte que nous
pensons qu'il faut adopter cet article tel quel. Cela a été fait,
d'ailleurs.
Mme Lavoie-Roux: Oui. En tout cas, je ferais remarquer que vous
pourrez parler moins de décentralisation en marche. C'est un petit pas,
un très petit pas; un petit pas en avant, deux petits pas en
arrière et c'est une chose importante.
M. Morin (Sauvé): Mais c'est au profit du conseil scolaire
et non pas du ministère de l'Education.
Mme Lavoie-Roux: Mais il reste que c'est une...
M. Morin (Sauvé): C'est encore de la
décentralisation.
Mme Lavoie-Roux: D'ailleurs, j'ai toujours eu bien des
réticences sur le Conseil scolaire de l'île, si cela vous
intéresse de le savoir. Je pense qu'on traite différemment les
commissions scolaires de l'île à l'égard de leur autonomie
des autres commissions scolaires de la province. Cela m'étonne que le
ministre qui veut aller vers la décentralisation en marche
s'enfarge.
M. Lalonde: C'est bien... Une Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 50 est adopté
sur division. L'article 51, M. le ministre.
Conventions ou ententes
M. Morin (Sauvé): L'article 51 modifie l'ancien article
548. Il en allège considérablement le texte puisque,
désormais, nous dirons: "Chaque
commission scolaire doit transmettre au conseil toute convention ou
entente qu'elle se propose de conclure en vertu des articles 215 ou 450."
M. Lalonde: On fait disparaître le ministre.
M. Morin (Sauvé): Nous faisons disparaître les
références aux articles 178, 185, 187 et 192 dont nous avons
traité plus haut.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 51 est
adopté?
M. Lalonde: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): L'article 51, adopté. M.
le ministre, vous avez un amendement au nouvel article.
Engagement d'enseignants
M. Morin (Sauvé): A l'article 52, plutôt que de dire
que la formule 11 de ladite loi est abrogée, l'article 52 se lirait
comme suit: "L'article...
M. Lalonde: L'article 742?
M. Morin (Sauvé): C'est un nouveau 52 qui se lirait comme
ceci: "L'article 742 de ladite loi édictée par l'article premier
du chapitre 78 des lois de 1978 est modifié par la suppression du
premier alinéa." Bien sûr, si on supprime le premier
alinéa, il faudra faire les changements nécessaires à la
numérotation des articles 52 à 55 du projet de loi.
M. Lalonde: Etant donné que c'est un amendement qui vient
de nous être distribué et que je n'ai pas la
référence qu'on y mentionne, à savoir l'article 1 du
chapitre 78 des lois de 1978, est-ce qu'il pourrait nous dire de quoi il
s'agit?
M. Morin (Sauvé): Nous nous référons au
projet de loi no 2 qui avait été adopté le 8 juin 1978
modifiant la Loi de l'instruction publique. L'article 742 se lisait comme suit:
"II est du devoir de la commission scolaire d'engager des enseignants
dûment qualifiés pour enseigner sous sa juridiction." On aurait
dû dire "sous sa compétence".
Le paragraphe 1 de l'article 203 ne s'applique pas. Il faut
spécifier que cet article se trouve sous un titre qui indique que cela
s'applique à la commission scolaire Kativik. Ce n'est donc pas un
article d'application générale. Dans la commission scolaire
Kativik, cet article faisait problème. Nous le modifions en supprimant
le premier alinéa.
M. Lalonde: Est-ce que le ministre se réfère au
problème des trois villages dissidents à propos desquels je
préparais une question au ministre pour ces jours-ci?
M. Morin (Sauvé): Je ne pense pas qu'il s'agisse de
répondre à un problème qui existe uniquement dans les
trois villages dissidents. Il s'agit simplement de leur permettre d'engager des
enseignants qui n'ont pas encore atteint toutes les qualifications
requises.
M. Lalonde: Cela va.
M. Morin (Sauvé): Le nouvel article 52.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que le nouvel article 52
est adopté?
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 52 qui est maintenant
devenu l'article 53. C'est cela?
M. Lalonde: Non, c'est un formulaire que nous abrogeons.
M. Morin (Sauvé): C'est cela. Si on peut se reporter aux
annexes de la loi, c'est le formulaire no 11. C'est la notification à un
régisseur de sa nomination.
M. Lalonde: Nous n'avons plus besoin de ce formulaire.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 52
maintenant devenu 53 est adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté. L'article
54.
M. Lalonde: Pour l'article 54, M. le Président, je
proposerais une petite modification pour qu'il soit cohérent. On
pourrait remplacer, partout dans la Loi sur l'instruction publique, les mots
"instituteurs et institutrices" par les mots "enseignants et enseignantes".
M. Morin (Sauvé): Mais il y a un problème. Il
faudrait dire, je crois, "instituteurs ou institutrices" parce que si nous
mettons "instituteurs et institutrices", la modification ne sera faite que
lorsque les deux mots apparaissent ensemble. Notre intention, c'est de modifier
le mot "instituteur" ou le mot "institutrice" ou les deux, selon le cas.
M. Lalonde: Le plus facile, M. le Président, c'est
d'ajouter, après le premier alinéa du nouvel article 54, la
même phrase partout où, dans la Loi sur l'instruction publique, on
rencontre le mot "institutrice" et le remplacer par le mot "enseignante".
M. Morin (Sauvé): On pourrait simplement dire, pour faire
une seule phrase, après un point virgule: de même, le mot
"institutrice" est remplacé par le mot "enseignante".
M. Lalonde: Est remplacé par le mot "enseignante".
Le Président (M. Lacoste): Répétez donc
cela.
M. Morin (Sauvé): A la fin du premier paragraphe, il y a
un point virgule; "de même, le mot "institutrice" est remplacé par
le mot "enseignante".
Le Président (M. Lacoste): Je vais relire le paragraphe.
Partout où, dans la Loi de l'instruction publique, se rencontre le mot
"instituteur", il est remplacé par le mot "enseignant"; de même,
le mot "institutrice" est remplacé par le mot "enseignante". C'est bien
cela?
M. Morin (Sauvé): Voilà.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Des Voix: Adopté. (1 h 45)
Le Président (M. Lacoste): L'amendement est adopté.
Est-ce que...
M. Morin (Sauvé): Alors, le second paragraphe c'est pour,
en réalité, simplifier; il s'agit de remplacer le mot
"élémentaire" par le mot "primaire". Donc, école primaire,
cours primaire, enseignement primaire, niveau primaire...
M. Lalonde: Cela va, le deuxième alinéa
adopté, donc le nouvel article 54 est adopté.
Le Président (M. Lacoste): En fait, il faut remplacer
partout le mot "élémentaire" par le mot "primaire".
M. Morin (Sauvé): C'est cela.
Le Président (M. Lacoste): C'est cela.
M. Lalonde: C'est élémentaire?
Le Président (M. Lacoste): C'est
élémentaire.
M. Lalonde: Ce n'est pas primaire.
Le Président (M. Lacoste): Remplacer partout le mot
"élémentaire" par le mot "primaire". Est-ce que l'article 54 est
adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): L'article 54 est adopté
tel qu'amendé.
M. Rivest: Article 55 adopté.
Mme Lavoie-Roux: Non.
M. Morin (Sauvé): Le nouvel article 54.
Le Président (M. Lacoste): C'est l'article 54 qu'on vient
d'adopter, M. le Président?
Le Président (M. Lacoste): Maintenant l'article 54 est
devenu l'article 55.
M. Morin (Sauvé): La présente loi, M. le
Président, à l'exception de l'article 54, il faudrait bien
spécifier, ne s'applique pas à la Commission scolaire crie ni
à la Commission scolaire Kativik ni au comité naskapi. En
d'autres termes, nous respectons le statut particulier de ces commissions
scolaires et du comité. Cependant, à la demande de ces
commissions, le gouvernement pourrait rendre applicables, avec les ajustements
nécessaires, les dispositions de la loi que nous venons d'adopter.
Le Président (M. Lacoste): Juste un instant, M. le
ministre, messieurs les députés, je vais juste suspendre pour
quelques instants.
Suspension à 1 h 47
Reprise à 1 h 50
Le Président (M. Lacoste): A l'ordre messieurs.
M. le ministre, nous étions rendus à l'article 54 devenu
article 55.
M. Morin (Sauvé): Oui, et on me signale une coquille
à la première ligne, il ne s'agit pas seulement de l'article 54
mais il faudrait que le texte se lise comme suit: "A l'exception des articles
52 et 54".
Le Président (M. Lacoste): A la première ligne de
l'article 54 devenu article 55, remplacer "de l'article 53" par "des articles
52 et 53".
M. Morin (Sauvé): ... et 54.
Le Président (M. Lacoste): "et 54".
Mme Lavoie-Roux: Est-ce qu'il y en a d'autres qui travaillent
à part nous?
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Lalonde: Oui, mais on a enlevé l'exigence des
enseignants.
Mme Lavoie-Roux: Est-ce qu'il y en a d'autres qui travaillent
à part nous?
M. Lalonde: Encore une fois vous avez gagné.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Lalonde: Adopté.
Mme Lavoie-Roux: Et on a travaillé rapidement.
Le Président (M. Lacoste): L'article 54 devenu article 55
est adopté. L'article 55 devenu 56?
M. Lalonde: Un instant, M. le Président.
Mme Lavoie-Roux: On a droit à vingt minutes chacun! M. le
Président.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie, à l'article 55 devenu 56.
M. Morin (Sauvé): Mme le député a pris son
ton de circonstance.
M. Lalonde: C'est le mot "vigueur" qu'elle aime, elle a
changé le mot "vigueur".
Mme Lavoie-Roux: Cet après-midi, j'assistais à une
commission parlementaire.
M. Rivest: C'est très original.
Mme Lavoie-Roux: Oui, pour moi, c'est très original.
Peut-être qu'il vaudrait mieux que je ne fasse pas
référence à cette commission parlementaire mais, à
cette commission parlementaire, un des ministres qui étaient
présents en fait il n'y en avait qu'un qui était
présent l'autre était absent.
M. Grenier: Allons! Il est 2 heures du matin, faites des phrases
courtes.
Mme Lavoie-Roux: Vous ne pouvez pas dire qu'on a retardé
ce soir, M. le député de Mégantic-Compton.
M. Grenier: Non, non...
M. Rivest: ...
M. Paquette: ... de commission parlementaire.
Le Président (M. Lacoste): L'article 56 sera-t-il
adopté?
Mme Lavoie-Roux: Non, non!
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: Le ministre présent avait admis que si,
lors d'une discussion sur un article antérieur, un député
avait été absent et voulait faire valoir un point, il lui
permettait de revenir sur cet article. Je voudrais implorer la même
indulgence de la part du ministre qui est présent ce soir à cette
commission parlementaire. Pour faire une histoire longue très courte, M.
le Président, c'est à l'article 8.
M. Dussault: M. le Président, avant de se rendre à
l'article 8, je ne pense pas qu'on doive admettre que c'est à partir du
fait qu'elle était absente qu'on lui donne la permission de revenir.
Mme Lavoie-Roux: Par consentement.
M. Dussault: C'est par consentement qu'on le fait; il ne faudrait
pas que cela fasse jurisprudence.
M. Lalonde: Mettez donc un contrôleur des absences.
M. Rivest: Elle était dans l'école, mais elle
n'était pas au cours.
Mme Lavoie-Roux: J'étais dans l'école!
Le Président (M. Lacoste): Est-ce qu'il y a consentement,
au départ, pour ouvrir l'article 8?
M. Lalonde: Consentement.
Mme Lavoie-Roux: Si vous me laissez parler, cela va aller vite,
M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie, à l'article 8.
Mme Lavoie-Roux: On m'a fait des représentations qui ont
également été faites à certains
députés du côté ministériel à savoir
que le nombre de commissaires prévu par l'article 8, nombre qui peut
varier de 9 à 19, selon le tableau suivant, crée des
problèmes certains pour le fonctionnement de l'exécutif quand on
le limite à 9 plutôt que de fixer ce nombre à 11. Quand
vous avez neuf commissaires, vous formez un comité exécutif de
trois personnes, mais si un membre de l'exécutif est absent, vous ne
fonctionnez plus qu'à deux personnes. Si, par hasard je l'ai vu,
je ne vous nommerai pas la commission scolaire, mais j'en ai entendu parler
le président est celui qui est présent avec l'autre, il
est aussi bien de fonctionner tout seul parce qu'il pourra toujours avoir sa
voix prépondérante.
Ma suggestion, M. le Président, serait qu'on remplace le chiffre
9 par le chiffre 11.
Le Président (M. Lacoste): M. le ministre.
M. Morin (Sauvé): M. le Président, nous avons
effectivement eu des représentations de la part de certaines commissions
scolaires, mais le coût de cela restait à évaluer, et ce
n'est peut-être pas le moment. Nous allons revoir de fond en comble la
Loi sur l'instruction publique, et nous avons dit aux commissions scolaires que
c'est à ce moment-là que nous examinerions toute
l'économie de la loi et toute l'économie des quartiers scolaires
de même que le nombre de quartiers qui devrait être inscrit. Amon
avis, ce n'est pas le moment d'ouvrir une question comme celle-là.
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais...
M. Morin (Sauvé): Si nous devons porter de 9 à 11,
de 2001 à 3000, il faudra augmenter également, et ainsi de suite.
Cela requiert une étude soignée.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je m'étonne qu'au
moment où on parle de chiffres on a apparemment produit un
tableau on n'ait pas prévu des modifications et qu'on attende
encore
pour, éventuellement, en apporter. Cela ne me semble quand
même pas normal qu'un comité exécutif de trois personnes
puisse siéger, que, s'il manque un membre, il en demeure deux alors que
le président est là et a sa voix prépondérante. Je
pense qu'au point de vue de la démocratie, c'est un peu souffrant.
M. Morin (Sauvé): Je reconnais qu'il y a là un
problème, je vais en prendre note. Quand nous allons procéder
à la révision de la Loi sur l'instruction publique...
Mme Lavoie-Roux: Cela peut prendre... vous ne serez
peut-être plus là, M. le ministre.
M. Morin (Sauvé): Mais si, j'ai bien l'intention d'y
procéder le plus rapidement possible, et ce n'est pas impossible que
l'automne prochain, nous soyons déjà devant une
révision...
Mme Lavoie-Roux: Si cela va aussi vite que la révision du
Code civil...
M. Lalonde: Ou de l'enseignement privé. M. Rivest: Ou la
question du référendum.
M. Morin (Sauvé): Ce sont des projets de loi qui s'en
viennent.
Mme Lavoie-Roux: Non, mais sérieusement, est-ce que vous
trouvez que ça peut impliquer des coûts aussi formidables? Parce
que je ne voudrais pas vous faire faire de dépense.
M. Morin (Sauvé): Cela veut dire sans doute une
soixantaine de commissaires au bas mot.
Mme Lavoie-Roux: Oui, mais combien gagnent les commissaires? Dans
ces petites commissions ils gagnent quoi? $1500?
M. Morin (Sauvé): Vous nous demandez de faire une
modification sans que vraiment on en ait étudié toutes les
conséquences, aussi bien financières qu'administratives.
Mme Lavoie-Roux: Est-ce que le ministre accepterait de
réexaminer ce point sans attendre la révision de la Loi sur
l'instruction publique, parce que, même avec toute la bonne
volonté du ministre, je trouve que ça...
M. Morin (Sauvé): Je veux bien réexaminer. M.
Paquette: M. le Président.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Rosemont.
M. Paquette: Je comprends qu'il est impossible de former un
exécutif de cinq personnes quand il y a neuf commissaires, parce que le
conseil se trouverait à se réunir à toutes fins
utiles.
Cela nous amène au raisonnement suivant: Pourquoi faire un
exécutif quand il y a un conseil de neuf personnes? Est-ce que les
commmissaires sont obligés par la loi de faire fonctionner un
exécutif quand ils sont seulement neuf? Cela fait une structure de
plus.
Mme Lavoie-Roux: C'est pour les affaires courantes.
M. Rivest: Réunir neuf personnes pour expédier des
affaires courantes alors que cinq personnes...
M. Paquette: Oui, mais là on dit que trois ce n'est pas
assez, alors il faut les réunir à cinq et à cinq, c'est
pratiquement réunir le conseil.
M. Fallu: Autrement, s'il y avait un exécutif de cinq, on
pourrait en réunir que trois tandis qu'avec un conseil de neuf et un
exécutif de trois, il faut qu'il y en ait au moins deux.
Mme Lavoie-Roux: A deux heures du matin, je ne veux pas retarder,
tout ce que je demande au ministre c'est d'examiner cela avant sa
révision générale de la Loi sur l'instruction
publique.
M. Morin (Sauvé): II n'est pas impossible qu'il y ait des
révisions tout à fait partielles, notamment pour ce qui est du
fonds de retraite des commissaires et des questions comme celle-là. Je
ne prends pas d'engagement, mais je vais examiner la possibilité de le
faire.
Mme Lavoie-Roux: Avant qu'on adopte l'article 56, j'avais
adressé une demande...
Le Président (M. Lacoste): Comme on a réouvert
l'article 8, est-ce qu'on adopte l'article...
M. Rivest: Nous le refermons!
Le Président (M. Lacoste): Adopté tel
qu'amendé.
M. Lalonde: On le ferme à neuf!
Le Président (M. Lacoste): Nous revenons...
Mme Lavoie-Roux: Non, j'ai une autre question, j'avais
adressé une demande au ministre.
Le Président (M. Lacoste): Vous avez une question à
56?
Mme Lavoie-Roux: Oui, c'est avant de clore 56. J'avais
adressé une demande au ministre de l'Education touchant une directive au
sujet de l'enseignement de la langue seconde. Je lui ai même remis copie
de la directive qui avait été envoyée et qui semblait
je ne veux rien affirmer en contradiction et qui, en fait,
était en contradiction avec les affirmations
répétées à l'étude des crédits et, il
y a quelques jours, ici.
J'aimerais que le ministre de l'Education m'apporte une réponse.
Cela fait quand même cinq jours. Vous savez, votre ministre s'est
compromis deux fois!
M. Lalonde: On est pris en faute! M. Rivest: Les doigts
dans la...
M. Morin (Sauvé): Nous n'avons pas eu le rapport que j'ai
demandé. Aussitôt que j'ai eu la demande du député
de L'Acadie, j'ai mis les choses en marche, mais nous n'avons pas reçu
le rapport.
M. Lalonde: C'est la faute des fonctionnaires!
Mme Lavoie-Roux: Vous n'avez qu'à examiner la directive,
je vous l'ai remise, je veux savoir votre position, vous n'avez pas besoin de
faire venir un rapport d'experts pour ça.
M. Morin (Sauvé): Mais si, nous voulons savoir ce qu'il en
est exactement.
M. Lalonde: Allez-vous consulter le Conseil supérieur de
l'éducation?
M. Rivest: Encore la consultation!
Mme Lavoie-Roux: En tout cas, M. le Président, je
tiens...
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 56 sera
adopté?
M. Morin: Adopté.
Mme Lavoie-Roux: Non, je veux protester contre le fait que le
ministre ne me donne pas de réponse.
M. Paquette: M. le Président, ce n'est pas ... qui va s'en
occuper.
Des Voix: Non.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que l'article 56 sera
adopté?
Des Voix: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté. Auparavant, M.
le ministre, il y aurait maintenant lieu de faire une motion pour
renuméroter tous les articles selon les amendements.
M. Morin (Sauvé): Volontiers, M. le Président.
Mme Lavoie-Roux: Tout ce que vous voudrez, M. le
Président.
M. Morin (Sauvé): La commission parlementaire vous confie
le renumérotage.
M. Lalonde: Adopté, on vous adopte.
Le Président (M. Lacoste): Adopté.
Mme Lavoie-Roux: II faut que ce soit adopté avant trois
heures.
Le Président (M. Lacoste): Est-ce que le projet de loi no
71, Loi modifiant de nouveau la Loi sur l'instruction publique, sera
adopté tel qu'amendé?
M. Lalonde: Adopté.
Le Président (M. Lacoste): Adopté tel
qu'amendé.
M. Morin (Sauvé): Adopté. M. le Président,
je ne veux pas prendre beaucoup plus de temps à une heure pareille, sauf
pour remercier tous les membres de cette commission qui ont apporté, je
pense, des modifications intéressantes, à plusieurs reprises, au
projet de loi. Comme vous avez pu le noter, les débats se sont
déroulés dans une ambiance infiniment plus intéressante et
sympathique... (21 heures)
Mme Lavoie-Roux: Votre attitude était fort
différente.
M. Morin (Sauvé): ... que celle dont nous avons
été les témoins dans d'autres commissions parlementaires
il n'y a pas si longtemps.
Mme Lavoie-Roux: ...
M. Morin (Sauvé): Je remercie donc tous les membres, y
compris nos vis-à-vis qui ont fait un excellent travail, je pense.
Mme Lavoie-Roux: Nos vis-à-vis.
Le Président (M. Lacoste): M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Lalonde: M. le Président, étant donné que
l'heure n'est pas assez tardive...
Une Voix: Des phrases courtes.
M. Lalonde: ... le ministre a fait une déclaration en
conclusion de cette commission. Je dois vous dire que le ministre doit avoir
deux personnalités: une pour le projet de loi 57 et une pour le projet
de loi 71. On ne l'a pas reconnu.
M. Morin (Sauvé): Dr. Jekyll and Mr. Hyde.
M. Lalonde: On pourra conclure, lors de l'étude en
troisième lecture de ce projet de loi, j'espère, bientôt,
de tout le travail qui a été fait ici.
Le Président (M. Lacoste): Mme la députée de
L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: C'est une directive, M. le Président.
Avez-vous prévu où sera servi le réveillon?
Le Président (M. Lacoste): Je prends en
délibéré votre directive, Mme la députée de
L'Acadie.
M. Fallu: Est-ce qu'on pourrait avoir quelques commentaires de la
part de l'Union Nationale, M. le Président? Je solliciterais cela d'une
façon pressante.
M. Grenier: J'aimerais vous laisser savoir que je souhaite
à chacun une merveilleuse fin de nuit.
Le Président (M. Lacoste): La commission parlementaire de
l'éducation ajourne ses travaux sine die.
Fin de la séance à 2 h 2