Journal des débats (Hansard) of the Committee on Labour and the Economy
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
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Thursday, October 10, 2019
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Vol. 45 N° 26
Clause-by-clause consideration of Bill 15, An Act respecting the Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures quarante minutes)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de
la Commission de l'économie et du travail ouverte. Je demande à toutes les
personnes, dans la salle, de bien vouloir fermer ou éteindre la sonnerie de
leurs appareils. La commission est réunie afin de procéder à l'étude détaillée
du projet de loi n° 15, Loi sur la Société de développement et de mise en
valeur du Parc olympique.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire
: Oui,
Mme la Présidente. M. Lamothe (Ungava) remplace Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré); Mme Chassé (Châteauguay) remplace
M. Lévesque (Chauveau); M. Benjamin (Viau) remplace Mme Sauvé
(Fabre); et M. Marissal (Rosemont) remplace M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve).
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Nous allons débuter par les remarques préliminaires. Mme la
ministre du Tourisme, vous disposez jusqu'à 20 minutes.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. D'abord et avant tout, présenter les collègues qui
m'entourent : ma conseillère politique précieuse, Mélanie Gravel; au
ministère du Tourisme du Québec, M. Alain Hudon, qui est juriste; notre
P.D.G. de la RIO, pour le moment, Michel Labrecque; M. Denis Privé,
secrétaire général et vice-président Affaires juridiques et corporatives à la
RIO. Merci, M. Privé d'être là; et Mme Coyle, qui est conseillère
stratégique à la RIO.
Chers collègues, merci.
La fille de Rosemont est très, très
heureuse de se présenter aujourd'hui pour l'étude détaillée article par article
de ce projet de loi n° 15. J'ai grandi dans Rosemont,
j'ai été élevée à l'ombre de ce magnifique géant. Je vais même commencer par
une confidence : j'ai eu mon premier «French kiss» dans le parc, dans le
parc Maisonneuve, et nous sommes toujours amis aujourd'hui, comme quoi qu'il y
a des bonnes relations qui se créent au Parc olympique. J'ai donc grandi à
l'ombre de ce géant-là, j'ai toujours aimé le Stade olympique bien avant qu'on
me confie cet exceptionnel rôle d'être ministre du Tourisme du Québec. C'est un
endroit où j'ai grandi, où j'ai appris sommairement à jouer au football, où
j'ai lié d'amitié avec des gens qui sont encore dans ma vie aujourd'hui, où
j'ai appris à faire du ski de fond, du patin à roues alignées, à descendre la
côte en patins sur la rue Sherbrooke, à joyeusement me casser la gueule, à
aller aux Olympiques en 1976; j'ai quand même vu Bruce Jenner, en juillet 1976,
un juillet caniculaire à Montréal, où ma mère, mon frère et moi avions à
l'époque décidé d'aller assister à la 21e Olympiade.
Alors, le parc, le stade, pour moi, ont
une valeur beaucoup plus large et beaucoup plus grande que le projet de loi
qu'on présente aujourd'hui article par article, je pense qu'il était temps
qu'on y arrive. Et tout en saluant aujourd'hui la présence, j'imagine,
spirituelle de Roger Taillibert,qui aujourd'hui, il y a une semaine,
nous quittait, le géant de l'architecture, et qui a marqué, évidemment, à
jamais non seulement le paysage de la métropole du Québec, mais le paysage du
Québec tout entier. C'est le symbole des symboles qu'il a légué au Québec et
aux Québécois. Donc, une pensée pour lui aujourd'hui alors qu'on amorce l'étude
détaillée du projet de loi, donc qui va justement s'assurer de la signature
architecturale, de s'assurer de la préservation, de s'assurer de la mise en
valeur de tout le travail qui avait été accompli par Roger Taillibert. Et Mme
la Présidente, Taillibert avait, très visiblement, une vision très, très
avant-gardiste, franchement très audacieuse dans les lignes qu'il a présentées
dans ce monument architectural qu'est le Stade olympique. Donc, plusieurs,
plusieurs années plus tard, je pense qu'il était temps... il y avait un travail
qui a été amorcé, il y a plusieurs années, par le Parti libéral du Québec donc
de redonner les lettres de noblesse au Parc olympique et c'est exactement ce
qu'on fait aujourd'hui avec le projet de loi n° 15.
Donc, 45 ans après sa création... là,
on ne reviendra pas sur tous les scandales qui ont eu lieu. Quelques-uns
d'entre nous se rappelleront des scandales entourant la construction du Stade
olympique, il y avait eu des mesures qui avaient été prises par le regretté
Robert Bourassa, qui aujourd'hui n'ont plus lieu d'exister, là, 45 après
la création de la RIO. Là, il est temps de passer à un autre appel. Donc, la
mission de la société d'État, comme vous le savez, a considérablement changé à
l'époque de la Régie des installations olympiques, on était un régisseur de
chantier, chantier qui est complété aujourd'hui, on est un développeur, un
développeur du Parc olympique. Donc, il est grandement...
Mme Proulx (Berthier) : ...à
un autre appel. Donc, la mission de la société d'État, comme vous le savez, a
considérablement changé. À l'époque de la Régie des installations olympiques,
on était un régisseur de chantier, chantier qui est complété. Aujourd'hui, on
est un développeur, un développeur du Parc olympique.
Donc, il est grandement temps, Mme la
Présidente, de faire passer la société d'État à l'ère du XXIe siècle, et on
souhaite donc lui confier la... des responsabilités, plusieurs responsabilités
qui vont bien au-delà de l'entretien et du maintien d'actifs de la Régie des
installations olympiques, comme on l'a mentionné. On va inclure la mise en
valeur, la préservation de ce vaste ensemble. C'est extrêmement important pour
le gouvernement du Québec d'inclure la mise en valeur et la préservation de
cette signature architecturale, qui est la signature des signatures de
l'industrie touristique, non seulement au Québec, mais à travers la planète
tout entière. Donc, dans la volonté de notre gouvernement de développer l'Est
de Montréal, on a et on souhaite, avec le projet de loi n° 15, que le Parc
olympique devienne la locomotive du développement économique, mais du... développement,
pardon, social tout aussi important pour notre gouvernement, dans l'Est de Montréal.
Donc, la nouvelle société, vous allez le
voir, elle va pouvoir lancer des initiatives, elle va pouvoir conclure des
partenariats qui vont être rentables, qui vont être durables sur un marché qui
est hautement concurrentiel. Donc, la société va pouvoir optimiser le rendement
de ses actifs. Donc, elle est... On le répète souvent, là, les Québécois, les Québécoises
sont en droit de s'attendre à des sociétés d'État qui sont performantes. Avec
le projet de loi n° 15, dont on va étudier les articles aujourd'hui, c'est
ce qu'on souhaite, que les Québécois puissent voir que cette société d'État-là
va optimiser ses rendements... les rendements à travers ses actifs immobiliers.
Bref, on veut que le Parc olympique puisse atteindre des sommets... de nouveaux
sommets au bénéfice de tous les Montréalais et de tous les Québécois.
On parle de développement. Je veux juste
rassurer tout le monde d'entrée de jeu, que le développement va toujours se
faire avec un énorme souci, de ma part, de la RIO, des gens du ministère et du
cabinet de maintenir la qualité de vie aux alentours du Parc olympique. La
qualité de vie des résidents des environs, c'est capital pour notre gouvernement.
On a toujours été un bon voisin, on a un très bon score, et, avec la nouvelle société,
on a bien l'intention de garder ce bon bulletin-là. On a pris des initiatives,
donc, à l'égard du bon voisinage. On aura très certainement l'occasion d'y
revenir un peu plus tard. Entre autres, une initiative de M. le
président-directeur général de ses bonnes pratiques qu'on a mises en place,
entre autres des consultations avec des citoyens lors de projets d'aménagement
ou de réaménagement de nos aires extérieures. Ils vont être consultés. Des
partenariats avec le milieu socioéconomique, des acteurs communautaires des
quartiers, des quartiers environnants parce que ça dépasse, M. le député de
Rosemont, votre circonscription. Donc, hâte d'entendre les collègues de tous
les partis — merci de votre présence — ce qu'ils auront à dire dans le cadre de
l'étude détaillée du projet de loi n° 15 qui s'amorce aujourd'hui.
C'est vrai qu'on est en droit de
s'attendre à un meilleur retour sur l'investissement, et c'est avec le projet
de loi de numéro... n° 15 qu'on va y arriver. Je
souhaite vraiment qu'on puisse faire avancer les travaux de cette commission
aujourd'hui en vue de l'adoption éventuelle de ce projet de loi qui est tourné
vers l'avenir, qui est tourné vers Montréal, mais qui est tourné, également,
vers l'Est de Montréal.
Je pense que M. Taillibert serait vraiment
heureux, aujourd'hui, de pouvoir secrètement être assis ici et voir ce qu'on va
faire avec le projet de loi n° 15, qu'on travaille activement, le
gouvernement du Québec, à redorer un peu le blason, là. On le sait, que le
stade, le parc a été malmené il y a quelques années. Je pense qu'il serait
heureux. Je pense qu'il serait heureux de voir les efforts qui sont consentis
par ce gouvernement-ci de faire en sorte qu'on redore, donc, le blason du Parc
olympique et de ce formidable stade. Les générations futures vont être
heureuses de voir qu'on va donner pleins pouvoirs à la RIO, à la société, pour
que tous les Québécois, tous les Montréalais puissent se réapproprier cet
exceptionnel territoire qu'est le Parc olympique et le Stade olympique. Merci,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Jeannotte) :
Merci, Mme la ministre. C'est bien. Alors, nous invitons maintenant le
porte-parole de l'opposition officielle en matière de tourisme et député de
Viau à faire ses remarques préliminaires. Vous avez un maximum de 20 minutes.
• (11 h 50) •
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, bonjour. Je salue les collègues qui sont présents autour de
la table. Donc, je salue aussi toutes les équipes, donc, à commencer par la
mienne, évidemment, qui nous accompagnent, donc, pour cette étude détaillée de
ce projet de loi, le projet de loi n° 15...
Une voix
: ...le député
de Viau à faire ses remarques préliminaires. Vous avez un maximum de
20 minutes.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Donc, bonjour. Je salue les collègues qui sont présents autour
de la table. Donc, je salue aussi toutes les équipes, donc, à commencer par la
mienne évidemment qui nous accompagne, donc, pour cette étude détaillée de ce
projet de loi, le projet de loi n° 15. Donc, je veux remercier aussi tout
le personnel de l'Assemblée nationale aussi, donc, qui, au quotidien, nous
accompagne à travers toutes les commissions.
Vous savez, pour... Mme la Présidente, je
crois, si j'ai... au risque de me tromper, c'est votre premier projet de loi.
Moi aussi c'est mon premier projet de loi en étude détaillée. Toutefois, depuis
la dernière année, j'ai eu quand même ce grand plaisir de participer à quelques
études détaillées à titre de membre de commission. Donc, je vais essayer de mettre
à profit, donc, ces quelques expériences acquises, donc, pour s'assurer que
cette étude détaillée se déroule convenablement et puis de la meilleure façon
que possible, donc, dans l'intérêt de ce projet, le projet autour de cette loi n° 15, le projet de loi n° 15 qui nous tient à coeur.
Permettez, Mme la Présidente, aussi que
mes premiers mots, mes premières pensées vont à l'architecte Roger Taillibert,
l'architecte des stades, donc, qui nous a quittés il n'y a pas si longtemps.
Donc, je parle du Stade olympique comme une oeuvre avant tout. C'est une
oeuvre, c'est de cela dont il s'agit. Un grand artiste, un grand architecte. Et
je crois qu'au fil des ans les ambitions portées par ce projet de loi nous
permettront, je crois, de pouvoir rendre une plus grande justice, un plus grand
hommage à cet architecte, à ce grand architecte, un amoureux du Québec, un
amoureux de Montréal aussi, donc, qui nous a laissés il n'y a pas si longtemps.
Ce projet de loi, Mme la Présidente...
Rappelons-le, historiquement, donc, depuis 1975, 1976, c'est une loi qui n'a
pas été revisitée. Donc, nous avons cette opportunité-là. C'est une
opportunité, et le mot n'est pas trop lourd, c'est une opportunité que nous
avons de pouvoir revisiter, de revisiter cette... la régie, ce projet de loi
autour de la Régie des installations olympiques, puisqu'au tout début c'est une
loi qui disait tout simplement... qui reliait la Régie des installations
olympiques avec la réalisation des Jeux olympiques, donc. Et maintenant... nous
sommes maintenant plusieurs années plus tard, des décennies plus tard, à un
stade où nous avons l'opportunité de faire les choses convenablement.
Nous avons eu aussi l'occasion, lors des
consultations, d'entendre... d'accueillir plusieurs mémoires, des gens qui sont
venus nous parler de leurs ambitions, de leurs rêves, de leurs projets, de leur
vision, donc, en lien avec ce projet de loi. Et ces visions-là l'ont été tantôt
dans le champ du développement économique, dans le champ du développement
touristique, dans le champ culturel, dans tout ce qui concerne aussi
l'héritage, la valeur patrimoniale aussi de la tour olympique et du Stade
olympique, et aussi tout ce qui concerne le milieu.
Et, pour ce qui s'agit du milieu, donc,
nous aurons à y revenir parce qu'il y a aussi des idées. Et nous compteront,
d'ailleurs, c'est mon intention, tout au long de cette étude détaillée, de
mettre à contribution ce sur quoi... plusieurs pistes qui ont été abordées lors
de ces consultations, donc, qui seront abordées, discutées. Et nous l'espérons,
dans la mesure du possible, apporter des amendements puisque l'objectif, dans
le cadre d'une étude détaillée, Mme la Présidente, c'est de bonifier, c'est
d'améliorer. Et, dans la mesure qu'il n'y a pas de projet de loi qui est
parfait, donc, nous pensons qu'ensemble nous allons pouvoir, au fil des
échanges, discuter des améliorations à apporter.
Il y a des champs importants qui ont été
abordés et qui sont abordés, d'ailleurs, dans le cadre de ce projet de loi, des
champs qui concernent la gouvernance. Et, au sujet de la gouvernance, nous
sommes par moments, dans ce projet de loi là... Nous faisons du droit nouveau
et nous... il faudra nous assurer que tout en frayant dans ce chantier-là du
droit nouveau, de faire les choses correctement et convenablement. Et ça, dans
l'intérêt avant tout, dans l'intérêt avant tout des contribuables et dans
l'intérêt avant tout des grandes priorités qui nous semblent importantes,
notamment en matière de reddition de comptes, en matière de transparence aussi.
Nous allons aussi aborder quelques
échanges pour nous assurer que les visions qui ont été portées, qui sont
portées par l'actuelle direction de la Régie des installations olympiques...
nous assurer aussi que les visions qui nous ont été présentées aussi par différents
acteurs économiques, entre autres, que ce que nous avons devant nous comme
projet de loi puisse concorder avec tout ça à travers, notamment, probablement
un ou deux amendements qui seront amenés ici autour de la table.
Donc, il faut nous assurer aussi, et ça,
c'est quelque chose de très important pour nous... Cet actif-là, c'est un
actif, ce n'est pas un passif pour les Québécois. Nous croyons que c'est un
actif pour les Québécoises et les Québécois. Et ce projet de loi, dans la
mesure que nous le travaillons convenablement, permettra de renforcer justement
cette vision pour faire un véritable actif pour l'ensemble des Québécoises et
des Québécois. Et, comme actif, cet actif-là, c'est un actif qui est dans un
milieu, dans un territoire. Il faudra nous assurer évidemment que ce projet de
loi là réponde aux attentes aussi du milieu...
M. Benjamin : ...nous le
travaillons convenablement, permettra de renforcer justement cette vision pour
faire un véritable actif pour l'ensemble des Québécoises et des Québécois et,
comme actif, cet actif-là, c'est un actif qui est dans un milieu, dans un territoire.
Il faudra nous assurer évidemment que ce projet de loi là réponde aux attentes
aussi du milieu. Et, quand on dit du milieu, je pense, entre autres, aux
citoyennes et aux citoyens de l'arrondissement de
Mercier—Hochelaga-Maisonneuve, je pense, entre autres, aux citoyennes, aux
citoyens de l'arrondissement que notre collègue représente aussi, je pense,
entre autres, à l'ensemble des Montréalaises et des Montréalais, donc... Et la
ministre a raison de dire tout le potentiel, de rappeler tout le potentiel que
cette installation a non seulement pour ces territoires que je viens d'évoquer,
mais particulièrement pour l'est de Montréal.
Je le rappelais, il y a quelques semaines,
lors de notre dernière rencontre à cette commission, le sentiment personnel que
j'ai à chaque fois que je passe aux abords du Stade olympique, donc, et que je
vois tous ces drapeaux, donc, alignés et qui viennent rappeler que le monde
avait été invité en 1976 à venir à Montréal, à venir participer à ces Jeux
olympiques, et le monde y était, le monde y était. Et aujourd'hui encore,
lorsqu'on longe, que ce soit la rue Sherbrooke ou le boulevard Pie-IX, donc
c'est pour nous ce rappel-là. Mais ce rappel ne peut pas être qu'un rappel
historique, ça doit être aussi un rappel à faire mieux. Et je crois
d'ailleurs... il y a des pistes qui nous ont été offertes, notamment, lors des
consultations particulières, donc pour répondre à cet appel à faire mieux. Et
nous allons, évidemment, aborder ces questions-là aussi tout au long de cette
étude détaillée.
Alors, voilà. Je nous souhaite une
excellente étude détaillée. Donc, merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Nous donnons maintenant la parole au deuxième groupe d'opposition, et
député de Rosemont à faire ses remarques préliminaires. Vous avez un maximum de
20 minutes.
M. Marissal : 20 minutes.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Maximum.
M. Marissal : Merci, Mme la
Présidente. C'est tellement rare que j'ai autant de temps, j'ai quasiment le
goût de les prendre, les 20 minutes, mais je ne vous ferai pas ça. Je ne
vous ferai pas ça. C'est drôle, parce que... Bien, d'abord, bonjour. Bonjour,
tout le monde. On commence l'étude détaillée d'un projet de loi qui, ma foi,
est, sans être totalement consensuel, n'est pas parfaitement polémique non
plus, on s'entend assez généralement sur les grands principes. Et j'ai eu des
signaux préliminaires de la ministre, qui a eu la gentillesse de me faire un
petit briefing de son projet de loi, ce qui est toujours un beau geste, mais ce
qui est aussi utile parce que ça nous permet de gagner beaucoup de temps. Puis,
après ça, il n'y a rien de mieux que de se parler puis de se comprendre, là,
pour se comprendre à la fin. Alors, j'ai aussi eu l'occasion récemment de
rencontrer la direction de la RIO, M. Labrecque, bonjour. J'ai... j'allais
dire, j'ai refait, ce n'est pas vrai, j'ai fait, pour la première fois de ma vie,
la visite complète de l'ensemble de la bête. J'ai eu l'occasion vraiment
d'aller dans le ventre de la bête, de visiter jusqu'au toit, d'ailleurs, du
troisième sous-sol jusqu'au toit, cet endroit assez unique, assez
extraordinaire que je connais bien, comme tout Québécois, comme tout
Montréalais, que je connais bien intimement parce que j'habite à côté. Puis,
comme je dis souvent à la blague, le stade n'est pas directement dans mon
comté, mais l'ombre du mat est dans mon comté. Puis je vais régulièrement
courir au parc Maisonneuve, je fréquente le stade de soccer à côté avec
l'Impact.
Pour la petite histoire, j'ai fait partie
d'un club de course à Montréal, Les Vainqueurs, pour ne pas les nommes, qui
avaient établi leur quartier d'hiver à l'intérieur du stade pendant quelque
temps, je ne sais pas si c'est toujours le cas puisque mon nouvel emploi ne me
permet plus de faire partie d'un club de course, mais c'était assez particulier
d'ailleurs, comme endroit, parce que pour trouver une boucle assez longue, il
fallait courir dans ce qu'on appelle les espaces communs, donc là où,
normalement, ils vendaient les hot dogs et la bière ou qu'ils vendent encore
les hot-dogs et la bière quand il y a des événements. Alors, ils avaient
réussi, de façon assez imaginative, à faire une boucle qui, finalement, faisait
1,2 kilomètre à l'intérieur. Alors, ça vous donne quand même une idée de
l'ampleur de ce bâtiment parce, pour arriver à courir 1,2 kilomètre à
l'intérieur, imaginez, la surface. Puis c'était assez particulier de courir là,
parce qu'étant donné toute l'histoire sportive du Stade olympique.
Rassurez-vous, je n'ai jamais battu de record du monde en courant là avec Les
Vainqueurs, mais c'était un endroit assez particulier, que j'aime bien, que
j'ai parfois aimé détester, comme beaucoup de Montréalais, comme beaucoup de
Québécois, pour toutes les histoires sur lesquelles... On ne reviendra pas
nécessairement... je sais que la ministre n'aime pas ça quand on va là-dessus.
• (12 heures) •
Puis c'est vrai qu'à la limite ce projet
de loi là m'aura, au moins, permis de comprendre qu'il est peut-être le temps
de tourner la page... en fait, pas peut-être, il est clairement le temps de
tourner la page. Puis, dans les auditions particulières, on a rencontré des
gens, notamment des jeunes qui sont vraiment allumés puis qui ont comme pris
cet endroit-là en affection puis qui font des choses avec cet endroit-là que,
moi...
12 h (version non révisée)
M. Marissal : ...projet de loi
là m'aura au moins permis de comprendre qu'il est peut-être le temps de tourner
la page, et pas... en fait, pas peut-être, il est clairement le temps de
tourner la page. Puis, dans les auditions particulières, on a rencontré des
gens, notamment des jeunes, qui sont vraiment allumés, puis qui ont comme pris
cet endroit-là en affection, puis qui font des choses avec cet endroit-là que,
moi, je... je vais trahir mon âge, là, mais qui ne m'auraient pas effleuré
l'esprit. Je ne suis peut-être pas de cette génération, puis le stade, à cause
de tout son passé, puis les Expos sont partis, puis bref, on l'avait un peu...
on l'avait pris en grippe, un peu.
Mais il y a du monde qui travaille autour.
Je pense à l'équipe de M. Labrecque, en qui j'ai vraiment confiance. Et c'est
particulier d'ailleurs qu'un président d'une société d'État soit tout du long
assis à côté de la ministre responsable, on ne voit pas ça souvent, et dans
d'autres cas je pense que ça pourrait même créer un certain malaise. Ce n'est
pas le cas ici maintenant, en ce qui me concerne en tout cas, parce que d'abord,
sachez que M. Labrecque, pour les gens qui ne le savent pas, a été nommé par un
gouvernement du Parti québécois, confirmé par un gouvernement libéral puis
reconduit par un gouvernement caquiste. Alors, on ne pourra pas nécessairement
ici parler d'une nomination partisane, ou en tout cas... peut-être
transpartisane, si une telle chose existe dans le monde politique.
Et je sais aussi, pour avoir longuement
discuté avec M. Labrecque et son équipe, qu'il est totalement dévoué à la
survie, la relance et la pérennité de ces lieux. J'ai eu aussi l'occasion très,
très récemment — et je laisserai M. Labrecque faire des annonces s'il
a des annonces à faire — mais j'ai eu récemment des appels de
courtoisie de la part de M. Labrecque. Je le dis en toute transparence, notamment
pour mes concitoyens aussi de Rosemont, qui ont eu des inquiétudes. Et je dois
dire en toute franchise que j'apprécie l'approche, le suivi et que je pense
que... je me répète, mais il n'y a rien comme de se parler pour se comprendre
puis être capable de se suivre, sachant qu'on a tous et toutes des priorités et
qu'on travaille tous et toutes pas pour le même employeur.
Moi, je l'ai dit en Chambre, je le
redis : Moi, je travaille, d'abord et avant tout, et seulement pour les
citoyens et les citoyennes de Rosemont. Mais si ça peut se faire en bonne
intelligence, dans le développement du Parc olympique, bien tout le monde va
être content, à commencer par les gens qui ont levé un petit drapeau rouge cet
été, en pensant qu'il y avait peut-être des activités au stade puis ça, il faut
être sensible à ça. Il faut être sensible à ça. On a parfois le réflexe premier
de dire : Bon, encore du «pas dans ma cour»; non, des fois c'est réel, des
fois, il y a des nuisances qui ne sont pas nécessaires, dont on peut vraiment
se passer. Je comprends que si vous achetez une maison à côté de l'aéroport
Trudeau puis vous vous plaignez du bruit des avions, peut-être qu'on va vous
dire : Tu aurais dû y penser avant. On ne va pas redéménager l'aéroport et
il est là. Mais est-il vraiment nécessaire au Parc olympique, qui essaie de se
redonner une nouvelle vocation, de se relancer, de faire certaines activités
musicales, notamment, qui dérangent vraiment beaucoup autour?
Feu mon ami Jean Lapierre avait cette
phrase extraordinaire, une des très, très nombreuses phrases qu'il avait,
c'était : «Dans la vie, le trouble est en option.» Alors, je pense que dans ce
cas-ci, on pourrait ne pas cocher l'option «trouble» et se donner toutes les
chances de réussir.
La ministre parlait de M. Taillibert tout
à l'heure. C'est drôle, parce que je parlais avec un ami journaliste du Devoir
récemment, justement au moment de la mort de M. Taillibert la semaine dernière,
puis il me disait : Tu sais, Vincent, jusqu'à très récemment encore,
chaque fois qu'il y avait une nouvelle qui concernait, de près ou de loin, le
stade, M. Taillibert appelait. Il appelait dans les salles de rédaction. Puis
j'ai vérifié avec une collègue de La Presse et, effectivement, il y a
pas mal de journalistes au Québec qui ont eu la grande, grande surprise, ces
dernières années, de décrocher le téléphone puis dire : Bonjour, c'est M.
Taillibert et c'était réellement M. Taillibert, ce n'était pas un coup de
téléphone. Il prenait son bébé à coeur jusqu'à la fin de sa vie. D'ailleurs, on
l'a vu, il a même donné des entrevues à Montréal, là, jusqu'à assez récemment,
juin, je crois.
Alors, c'est sûr que M. Taillibert y
tenait beaucoup et je vous invite vraiment, si la chose n'a pas été faite, de
revisiter ou de visiter cet endroit-là. Moi, je n'avais pas réalisé, par
exemple, les prouesses techniques qui sont derrière, ou dessus et en dedans,
partout, de cet immeuble, qui est, ma foi, est assez impressionnant, en termes
d'ingénierie de structure et M. Labrecque me disait d'ailleurs, quand j'avais
visité : Le Stade olympique est en bonne santé. Ce n'est pas le pont
Champlain , il ne va pas s'écrouler. Il est là, pour un grand, grand moment
encore, alors prenons-en soin. Puis d'ailleurs, j'ai remarquais cette semaine,
en courant dans le parc Maisonneuve, avec cette magnifique lumière d'automne,
il a tout été renettoyé, le stade. Le mât est maintenant occupé. Vraiment, j'ai
l'air téteux, là, mais c'est vraiment beau, c'est vraiment beau. Je pense que
maintenant, on peut passer à l'étape suivante et donner une vie, mais donner du
sens aussi à cet endroit-là.
En m'en venant ici tout à l'heure, c'est
drôle... puis je suis désolé de mon retard, mais on est «multitask»
quand on est juste 10 dans un caucus, puis couvrir tout, c'est presque une
discipline olympique. Alors, j'étais occupé ailleurs pour m'en venir ici, puis,
en plus, je me suis fait accrocher...
M. Marissal :
...maintenant, on peut passer à l'étape suivante et donner une vie, mais donner
du sens aussi à cet endroit-là.
En m'en venant ici tout à l'heure, c'est
drôle... puis je suis désolé de mon retard, mais on est «multitask»
quand on est juste 10 dans un caucus, puis couvrir tout, c'est presque une
discipline olympique. Alors, j'étais occupé ailleurs pour m'en venir ici puis
en plus je me suis fait accrocher là, en haut, par un citoyen de Rosemont, qui évidemment
m'a salué, puis ce qui m'a fait grand plaisir, et il me disait, d'ailleurs,
qu'il fait 40 kilomètres de vélo à peu près chaque semaine dans le parc
Maisonneuve puis que justement il savait que nous étions ici en train d'étudier
un projet de loi sur le Parc olympique.
Je pense que ça intéresse les gens, et
j'en prends à témoin l'éditorial de François Cardinal dans La Presse+ il
y a quelques jours à peine, je pense que c'était la fin de semaine dernière,
François Cardinal, qui écrivait un éditorial justement dans la foulée du décès
de M. Taillibert, mais... et qui posait une question qu'on pourra
éventuellement toucher ici. Je ne suis pas persuadé que ça s'implique... que ça
s'enchâsse dans un projet de loi, mais François Cardinal posait cette question,
à savoir s'il ne serait pas temps de nommer, de désigner le Stade olympique
comme immeuble, pardonnez-moi...
Une voix
:...
M. Marissal :
...patrimonial. Merci, Mme la ministre. La question se pose effectivement. Ça
serait peut-être une façon de lui redonner des lettres de noblesse. Puis le
stade, comme je l'ai dit, c'est une prouesse architecturale qui est là, et puis
on pourrait effectivement se poser la question.
Il faut voir aussi le nombre de réactions
que La Presse+ a reçues à l'éditorial de François Cardinal, énormément
de réactions. Plusieurs ont été publiées, pas toutes positives, il reste comme
un petit motton, là, avec le stade, là, puis... mais beaucoup de réactions
positives. Alors, ça, c'est encourageant à voir.
Je le disais, je le redis, le stade, il
gagne à être... pas connu, parce qu'on le connaît, mais à être redécouvert, et
il gagnera certainement de ce projet de loi, si tant est, et puis je pense bien
que ça va être le cas, qu'on arrive à s'entendre sur un certain nombre de
choses.
Le stade, il y a plusieurs atouts, Mme la
Présidente. D'abord, la signature. Moi, j'ai été quand même assez surpris de
savoir qu'il y avait encore autant de touristes qui visitent le Stade
olympique. Même cet été, il y a eu des problèmes, notamment, avec le
funiculaire, qui est vieux, qu'il va falloir changer aussi, c'est sûr. Mais cet
endroit attire encore énormément de monde, et puis c'est tant mieux. Il faudra
aussi le dire à nos concitoyens et concitoyennes qui y ont peut-être tourné le
dos un peu, malheureusement. Il y a de l'espace, ça, c'est un atout
extraordinaire, il y a de l'espace. À Montréal, il n'y a plus d'espace ou à peu
près plus. Bon, il y en a pas mal dans l'est, cela dit, puis de ça nous
parlerons aussi ici, mais il y a de l'espace à l'intérieur puis il y a de
l'espace à l'extérieur du stade. Alors, on peut faire quelque chose avec ça.
On essaie beaucoup d'éliminer l'auto solo
puis de limiter le nombre de véhicules qui circulent à Montréal, mais on est
réaliste, on ne va pas faire ça demain, puis tout le monde ne se mettra pas en
trottinette Lime demain matin, il va rester des véhicules. Le Stade olympique,
c'est le plus grand stationnement intérieur du Canada, 4 000 places.
Ça pourrait très bien, avec un peu d'imagination, des efforts puis des tarifs
abordables, servir d'espèce de hub — passez-moi l'expression en
anglais — d'espèce de point tournant pour des gens qui viennent, par
exemple, de l'Est et de l'Extrême-Est de faire un point de stationnement là, parce
qu'il y a du transport en commun, il y a les deux plus grandes stations de
métro à Montréal, soit Viau et Pie-IX, qui fonctionnent, ma foi, assez bien, et
il y aurait enfin le SRB aussi d'ici deux ou trois ans, qui va faire l'axe
Nord-Sud. Alors, il y a quelque chose là. D'ailleurs, clin d'oeil, je trouve ça
drôle de savoir que l'ancien P.D.G. de vélo... pardonnez-moi, Michel, j'oublie
le... de Vélo Québec est maintenant gestionnaire du plus grand stationnement
intérieur du Canada. C'est drôle, hein? La vie nous réserve parfois des drôles
de surprises. Et Mme la ministre l'a dit, puis je veux insister là-dessus, on
va parler du développement de l'est aussi. Et autour il y a des terrains.
Évidemment, il y a beaucoup de terrains contaminés. Moi, il y a déjà des gens à
Montréal qui m'ont dit, à la ville de Montréal : Tu sais, tous les
terrains sont contaminés à Montréal. Il y en a qui sont plus lourdement
contaminés. Mais il y a de l'argent sur la table pour ça, on souhaite qu'il y
en ait plus. Il y a un développement à faire autour de ça, il y a un pôle qui
existe déjà, puis il y a un développement à faire, assurément, dans l'est de
Montréal. C'est un secteur assez particulier et unique aussi, parce qu'il y a
beaucoup de bâtis autour, des quartiers vivants, des quartiers très, très
habités, comme Cité-Jardin, qui est un endroit assez unique à Montréal. Même
sur la rue Pie-IX, c'est très, très habité dans ce coin-là, et puis toutes les
rues Nord-Sud, qui vont vers l'est, donc jusqu'à Pie-IX, sont aussi des rues
très, très, très habitées, avec une mixité. Oui, il y a des maisons assez
cossues, mais il y a de l'appartement aussi sur Rachel. Il y a une mixité, là,
dans ce coin-là, et il y a évidemment un bassin de population qui habite
autour. Ça nous change un peu de certains stades que j'ai visités aux
États-Unis, moi qui suis amateur de football américain — je suis
désolé, mais je suis amateur de football américain...
M. Marissal : ...mais il y a de
l'appartement aussi sur Rachel, il y a une mixité, là, dans ce coin-là, et il y
a évidemment un bassin de population qui habite autour. Ça nous change un peu
de certains stades que j'ai visités aux États-Unis, moi qui suis amateur de
football américain — je suis désolé, mais je suis amateur de football
américain — et la plupart des stades aux États-Unis sont construits
dans le champ, sans transport en commun. Ça ne vit pas, il n'y a pas de vie.
Et, quand ils sont construits en ville, comme à Seattle, par exemple, ça change
tout, ça change tout parce que ça donne une vie à un quartier, ça amène
énormément de monde aussi.
• (12 h 10) •
Et ça, ça m'amène à dire qu'autour du
stade il va falloir faire du développement, oui, il va falloir penser à retenir
les gens dans le coin. Ce n'est pas un désert de restauration, mais pas loin.
Ce n'est pas un désert hôtelier, mais pas loin. Alors, on se ferait, je pense,
on se rendrait service de développer ce secteur-là.
Alors, je vais terminer sur ça en vous
disant qu'on est en accord, à QS, avec l'idée générale qu'il y a derrière le
projet de loi. J'ai eu l'occasion de discuter en privé et en public avec la
ministre de certaines demandes, préoccupations, par exemple quant à la
gouvernance. La ville de Montréal avait des demandes très particulières en ce
sens, dont on se fera le relai. J'ai cru sentir une certaine ouverture. Puis
franchement, je ne vois pas trop pourquoi on se fermerait à ça. On va devoir
créer avec la loi n° 15 un nouveau conseil
d'administration quand même assez nombreux, assez populeux. Donc, je pense
qu'on devrait nécessairement répondre à la demande de la ville d'avoir
quelqu'un, d'autant que la demande de la ville n'est pas très spécifique, c'est
une personne représentant.
Moi, je suis d'avis aussi, sans dévoiler
tout mon jeu tout de suite, qu'il pourrait même il y en avoir deux. Il pourrait
y avoir quelqu'un de la communauté, je pense en particulier
d'Hochelaga-Maisonneuve. Et là je me fais le porte-voix de mon collègue
d'Hochelaga-Maisonneuve qui, lui aussi, suit ça de près, même s'il n'est pas
ici.
J'ai parlé aussi des relations avec le
voisinage. Moi, j'ai beaucoup aimé l'idée qui nous a été soumise ici, en
consultations particulières, par Héritage Montréal, d'avoir une forme de table
de concertation, donc de suivi avec la population, avec le milieu, pour être
capable justement de se parler régulièrement, de faire le point régulièrement.
Et puis on va évidemment s'assurer que le développement autour de ce nouveau
Parc olympique soit le plus harmonieux possible.
Alors, j'arrête là-dessus, je n'ai pas
pris mes 20 minutes mais pas loin, hein? Voyez, il ne faut pas me laisser
parler...
Des voix
: ...
M. Marissal : Il ne faut pas
me laisser parler, moi, quand je parle, là, je n'arrête pas. Mais le sujet
m'intéresse, Mme la Présidente, puis tant mieux, vraiment tant mieux si on peut
s'entendre pour aller de l'avant avec ça. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres membres qui souhaitent faire des remarques
préliminaires? Alors, s'il n'y a pas d'autre membre, nous allons d'abord
demander s'il y a aussi des motions préliminaires. S'il n'y en a pas, nous
allons immédiatement commencer l'étude article par article.
M. Benjamin : Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Benjamin : À ce stade-ci,
donc, conformément à l'article 245 de notre règlement, je vais demander que ce
projet de loi soit étudié article par article, alinéa par alinéa, paragraphe
par paragraphe.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ce sera le cas. Hein? C'est bien le cas, Mme la ministre? Oui. Ce sera le cas.
M. Benjamin : Parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. C'est beau? Parfait.
Alors, je prends en considération que nous
commençons donc par l'article 1 du projet de loi. Mme la ministre,
pouvez-vous nous en faire la lecture?
Mme Proulx (Berthier) :
Article 1, texte du projet de loi, Loi sur la Société de développement et
de mise en valeur du Parc olympique : «Le Parlement du Québec décrète ce
qui suit : Chapitre I, Constitution. 1. Est instituée la Société de
développement et de mise en valeur du Parc olympique. La société peut être
désignée par "Parc olympique".»
On a vu des guillemets ici avec mes
doigts. Donc, premier alinéa de l'article 1 du projet de loi qui crée,
finalement, juridiquement, la Société de développement et de mise en valeur du
Parc olympique. Mais on peut le désigner donc par Parc olympique également,
c'est ça que je voulais préciser.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a des interventions? Alors, député de Viau, à vous la parole.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, en fait, mes questions, ça va être tout simplement des
questions d'éclaircissement, de précision. Donc, on comprend que c'est dans
tous les documents qu'il y aura cette désignation-là.
Mme Proulx (Berthier) : On
peut utiliser cette désignation-là. On n'engendrera pas des frais, là, pour
avoir des nouveaux tee-shirts, puis des nouveaux papiers à entête, puis des
nouveaux logos où ça va être écrit La Société de développement et de mise en
valeur du Québec. Si vous me passez l'expression, on roule déjà sous le nom de
Parc olympique, on va continuer à avoir donc Parc olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de Rosemont?
M. Marissal : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Non, je comprends que légalement ça va s'appeler la Société de
développement et de mise en...
Mme Proulx (Berthier) :
...l'expression, on roule déjà sous le nom de Parc olympique. On va continuer à
avoir donc Parc olympique.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député
de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Non, je comprends que, légalement, ça va s'appeler la Société
de développement et de mise en valeur du Parc olympique, mais que le petit nom
intime, ce sera Parc olympique parce que la société peut être désignée. Ça ne
fera pas un article de loi, ça. L'article de loi confirme le nom, Société de
développement et de mise en valeur du Parc olympique.
Mme Proulx (Berthier) : Mais
elle peut être désignée par Parc olympique...
M. Marissal : Y compris
dans...
Mme Proulx (Berthier) :...dans
nos conversations, là.
M. Marissal : Ou dans les
documents officiels du gouvernement?
Mme Proulx (Berthier) : Dans
des documents également? Dans des documents également.
M. Marissal : O.K.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 1 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Adopté. Parfait. Nous procédons maintenant à
l'article 2, si je ne me trompe pas. C'est bien ça?
Mme Proulx (Berthier) :
C'est bien ça, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Allons-y.
Mme Proulx (Berthier) :
Le point... Donc, l'article 2
«La Société est une personne morale,
mandataire de l'État;
«Les biens de la Société font partie du
domaine de l'État, mais l'exécution de ses obligations peut être poursuivie sur
ces biens;
«La Société n'engage qu'elle-même
lorsqu'elle agit en son nom.»
Donc, en gros, l'article 2 du projet
de loi va confirmer la qualification de la société comme mandataire de l'État.
Le deuxième alinéa, lui, prévoit que les biens possédés par la société d'État
font partie du domaine de l'État, mais il vient préciser que l'exécution de ses
obligations peut être poursuivie sur ces biens. Ainsi, les biens que le nouvel
organisme détient aux fins de la réalisation de sa mission pourront être donnés
en garantie dans l'exécution de ses obligations. Finalement, le troisième,
dernier alinéa de l'article prévoit que, lorsque la société agit en son propre
nom, elle n'engage évidemment qu'elle-même.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Y a-t-il des interventions? M. le député de
Viau.
M. Benjamin : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Donc, c'est sur l'exécution des... «l'exécution de ses
obligations peut être poursuivie sur ces biens». Et j'aimerais peut-être
entendre, là, Mme la ministre nous donner quelques explications à ce sujet.
Mme Proulx (Berthier) :
Oui. Mme la Présidente, je demanderais le consentement à ce qu'on puisse avoir
les explications juridiques de notre représentant légal.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Avons-nous le consentement?
M. Benjamin : Alors, le
consentement est consenti pour cette intervention.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, pour cette intervention. Alors, oui. Alors,
on vous demande de vous présenter et ensuite de commencer la réponse.
M. Hudon (Alain) : Merci,
Mme la Présidente. Alain Hudon, juriste aux affaires juridiques du ministère de
la Justice. Donc, à partir du moment où la société est qualifiée comme étant un
mandataire de l'État, elle agit pour et au nom de l'État. Donc, le deuxième
alinéa, ce qu'il vient faire, c'est qu'en principe, si jamais elle a besoin de
donner des biens en garantie ou elle est poursuivie puis que quelqu'un veut
saisir des biens, bien, l'exécution des obligations de la société va uniquement
pouvoir être exécutée sur les biens de la société. On ne pourrait pas prendre d'autres
biens de l'État pour exécuter ces obligations-là. Donc, le deuxième alinéa est
bien important parce qu'en étant mandataire de l'État, quelqu'un pourrait
dire : Moi, je veux saisir des biens de d'autres organisations, mais qui
feraient partie de l'État. Ici, on vient limiter la possibilité dans
l'éventualité très, très théorique où il y avait des obligations de la société
qui généreraient, mettons, une saisie, bien, que ça se fasse uniquement sur les
biens de la société. Donc, on vient limiter cet aspect-là, ici. Et c'est...
Habituellement, quand... Pas habituellement. Dans tous les cas où on crée des
sociétés mandataires de l'État, on ajoute cette précision-là pour, justement,
venir camper le terrain de jeu, si on veut, au niveau de l'exécution des obligations
en lien avec la société.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci beaucoup.
M. Benjamin : On parle,
ici, de l'ensemble des biens de la société. Est-ce que ça s'applique aussi aux
filiales de la société?
M. Hudon (Alain) : Ici,
ça ne s'applique qu'à l'ensemble des biens de la société et non pas aux
filiales.
M. Benjamin : Donc,
c'est-à-dire qu'advenant qu'il y ait une poursuite contre la société, donc,
c'est seulement les biens de la société, mais les biens des filiales ne seraient
pas inclus.
M. Hudon (Alain) : Mme la
Présidente, les biens de la filiale ne sont pas inclus et les filiales ne sont
pas considérées comme des mandataires de l'État. C'est uniquement la société,
Mme la Présidente, qui est précisée, ici, ou qualifiée en tant que mandataire
de l'État. Donc, on ne vise aucunement les filiales à l'article 2.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Y a-t-il d'autres interventions? Le Député de
Rosemont.
• (12 h 20) •
M. Marissal : Oui. Merci.
Je crois comprendre, donc, que ça, c'est un calque de ce qu'on trouve dans
toutes les lois constitutives de sociétés d'État. Bien, de... Oui, c'est ce que
je... Alors, pouvez-vous... Je veux poser la question à la ministre, mais
peut-être que M. Hudon voudra répondre. Est-ce que je pourrais avoir un
exemple assez proche de ce qu'on est en train...
M. Marissal : ...de ce qu'on
trouve dans toutes les lois constitutives de sociétés d'État? Bien, de... Oui.
C'est ce que j'allais...
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
M. Marissal : Pouvez-vous, je
vais poser la question à la ministre, mais peut-être que M. Hudon voudra
répondre, est-ce que je pourrais avoir un exemple d'un... assez proche de ce
qu'on est en train de vouloir créer ici, où on a le même type de libellé?
M. Hudon (Alain) : Alors, Mme
la Présidente, comme exemple, ça serait une société commerciale qui gère des
biens immobiliers. Je donnerais l'exemple de la Société québécoise des
infrastructures, donc, dans son libellé, dans sa loi constitutive, même, à la
rigueur, la Société du Plan Nord. On pourrait en dresser une quarantaine, là,
que c'est vraiment exactement le même «wording» qui est utilisé, excusez-moi
l'anglicisme, c'est le même libellé qui est utilisé. C'est complètement
standard. On ne crée rien de nouveau ici là, on fait uniquement appliquer la
tendance actuelle quand on crée des nouvelles sociétés, notamment à vocation
commerciale. Ce sont les libellés qu'on utilise dans cet égard-là.
M. Marissal : O.K. C'est bon
pour moi, merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
S'il n'y a pas d'autres interventions,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 2 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait.
Nous allons donc maintenant à l'article 3.
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Article 3 :
«La Société a son siège sur le territoire
de la Ville de Montréal. Un avis de la situation ou du déplacement du siège est
publié à la Gazette officielledu Québec.»
Disposition équivalente à celle contenue
dans la loi des régies des installations olympiques. Donc, on reste dans le
même esprit. Publication dans la Gazette officielle du Québec, d'un avis
précisant le lieu du siège de la société ou son déplacement ailleurs sur le
territoire de la ville de Montréal est conforme à la pratique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des...
Mme Proulx (Berthier) : On
serait étonnés qu'il y ait un déménagement du siège social de la société de
développement et de mise en valeur du...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Y a-t-il des interventions?
S'il n'y a pas d'intervention, nous allons
procéder à la mise aux voix. Alors, est-ce que l'article 3...
M. Marissal : Mme la
Présidente...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oupelaï. Excusez-moi.
M. Marissal : Non, non. C'est
bon, c'est bon.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
M. le député.
M. Marissal : Je me demande,
ça, est-ce que c'est aussi un genre de calque qu'on retrouverait dans une autre
société d'État qui a pignon sur rue? Bien, ça peut être pas nécessairement à
Montréal, là, Québec, Trois-Rivières, Shawinigan, peu importe, là?
M. Hudon (Alain) : Alors, la
réponse est positive, Mme la Présidente.
M. Marissal : Et, dans ce
cas-ci, je crois comprendre qu'on utilise «ville de Montréal», qu'on comprend
que l'arrondissement de Mercier—Hochelaga-Maisonneuve est... on ne le précise
pas.
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
c'est la ville de Montréal. On ne va pas par arrondissement. Donc, c'est la
ville de Montréal, l'adresse étant 4141 avenue Pierre-De Coubertin, à Montréal,
et non pas dans l'arrondissement Mercier—Hochelaga-Maisonneuve. Son adresse
légale, c'est le 4141 Pierre-De Coubertin, à Montréal.
M. Marissal : Ma question
n'est pas totalement géographique, là. C'est qu'il y a une question
d'application des règlements, hein, qui touche le Parc olympique. Je ne suis
peut-être pas au bon article, là, mais je préfère le dire maintenant, quitte à
me répéter plus tard, quand ça sera le temps, mais il y a une question qui
s'est... qui a été soulevée récemment quant à l'application, par exemple, du
règlement sur le bruit. Puis, vous le savez, par... Montréal, c'est une ville
magnifique, mais dont l'administration est parfois un peu kafkaïenne, et il y a
les arrondissements qui font certaines choses, il y a la ville centre qui fait
certaines choses. Des fois, l'un pense que l'autre le fait, puis l'autre pense
la même chose. Rarement, les deux le font. Des fois, les deux se renvoient la
balle. Ça arrive dans plein, plein de secteurs, là, ça... ce n'est pas exclusif
au bruit au Stade olympique. Montréal a des particularités quant à sa gestion
et sa gouvernance. Et dans ce cas-ci... je l'expose tout de suite puis on verra
où est-ce que ça va après... dans ce cas-ci, on a pensé pendant un moment qu'en
termes de décibels, par exemple, donc, de nuisance par le bruit, c'était le
règlement, puisque c'est appliqué par les arrondissements... À Montréal, le
bruit, c'est les arrondissements et les nuisances, donc, on pensait que c'était
Mercier—Hochelaga-Maisonneuve. Hochelaga-Maisonneuve m'a confirmé de façon
formelle que ce n'est pas Hochelaga-Maisonneuve, Mercier—Hochelaga-Maisonneuve,
que, dans ce cas-ci, ça serait plutôt le règlement de la ville centre. Alors,
les mots sont importants, là, où est-ce qu'on situe le Parc olympique peut
avoir une influence sur quel règlement s'applique.
Mme Proulx (Berthier) : M. le
député de Rosemont, je comprends votre question. Ceci dit, le libellé ne
changera pas parce que le siège social demeure au 4141 rue Pierre-De Coubertin,
à Montréal. Je sous-entends ce à quoi vous faites référence. Dans votre allocution
d'ouverture, d'ailleurs...
M. Marissal : ...avoir une
influence sur quel règlement s'applique.
Mme Proulx (Berthier) : ...je
comprends votre question. Ceci dit, le libellé ne changera pas parce que le
siège social demeure au 4141 rue Pierre-De Coubertin, à Montréal. Je
sous-entends ce à quoi vous faites référence. Dans votre allocution
d'ouverture, d'ailleurs, vous l'avez signifié. Vous avez eu des conversations
avec M. Labrecque, vous en avec eu avec moi. Plus tard, on pourra en parler
dans l'étude détaillée, mais vous savez que vous avez la pleine collaboration
de M. Labrecque, de moi-même en ce qui a trait à la nuisance que certains citoyens
de Montréal, de certains arrondissements ont pu vivre au cours du printemps
dernier.
Ceci dit, le siège social va demeurer à Montréal.
Puis là je pense que vous faites... ce n'est pas un aparté, là, que vous
faites, mais on va pouvoir en discuter plus tard dans d'autres articles sur des
inquiétudes que vous pourriez avoir quant à l'application d'un règlement qui
relève de la ville centre et des nuisances sonores qui sont faites à partir de
la régie.
M. Marissal : Bien, appelons
ça une frappe préventive...
Mme Proulx (Berthier) : Je
vous remercie.
M. Marissal : ...sympathique.
Mme Proulx (Berthier) : O.K.
Je vous remercie.
M. Marissal : Au pire, je
n'aurai pas à le répéter plus tard dans le projet de loi...
Mme Proulx (Berthier) : On
vous laissera le temps.
M. Marissal : ...mais que ça
soit dit. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Au moment opportun peut-être. Alors, est-ce que... S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 3 est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Nous poursuivons, Mme la ministre, avec l'article 4.
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Merci, Mme la Présidente. Donc, chapitre II, Mission et pouvoirs. Article
4 : «La société a pour mission :
«1° développer, gérer, promouvoir,
exploiter le Parc olympique afin notamment de permettre la tenue d'événements
sportifs, culturels et communautaires, des expositions ainsi que d'activités
récréatives et — évidemment — touristiques;
«2° mettre en valeur le patrimoine et
l'héritage olympiques.
«Aux fins de la présente loi, le Parc
olympique comprend le Stade olympique, la Tour de Montréal, l'Esplanade ainsi
que tout autre immeuble appartenant à la société et situé à l'intérieur de la
zone géographique délimitée par la rue Sherbrooke, l'avenue Pierre-De
Coubertin, et le boulevard Pie-IX et la rue Viau.»
Donc, le chapitre II du projet de la
loi, donc, précise la mission, on en a déjà été informés, là, préalablement, de
la société ainsi que ses pouvoirs, et les pouvoirs que celle-ci va pouvoir
exercer pour la réaliser.
L'article 4, c'est l'une des plus
importantes, vous le comprenez, dispositions du projet de loi, dans la mesure
où, à la lumière de ce dont vous avez témoigné, les deux députés présents...
actualiser, donc, la mission prévue dans la loi sur les régies... installations
olympiques. Vous avez tous dit qu'il était temps de moderniser cette loi-là.
Donc, la mission établit que la loi
constitutive de la Régie des installations olympiques ne correspond plus aux
activités principales exercées par cet organisme. On se rappelle, là, qu'il
devait exécuter des travaux en 1974, 1975, 1976, et que là, donc, on souhaite
avoir une société qui est plus commerciale, qui est commerciale.
Donc, la mission de la société, deux
volets, un volet axé sur le développement qui est davantage de nature
commerciale, comme je viens de le dire. L'autre volet extrêmement important
pour le gouvernement du Québec, c'est la mise en valeur des actifs qui proviennent,
donc, de l'aventure olympique. On est quand même une des rares villes au monde
de pouvoir avoir sur le coeur le logo des Jeux olympiques tatoué sur le coeur.
Donc, la mission de la société : améliorer la capacité d'utilisation des
installations olympiques.
Le deuxième alinéa de l'article 4 précise
la portée de l'expression, donc, Parc olympique. Quand on parle de Parc
olympique, là, on vient de le déterminer par la zone géographique à laquelle je
faisais référence, Sherbrooke, Pierre-De Coubertin, Pie-IX et Viau, donc dans
cet immense quadrilatère là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Y a-t-il des interventions? On peut commencer paragraphe
par paragraphe si vous voulez. 4.1°. Alors, y a-t-il des interventions sur le
4.1° ou le premier paragraphe?
M. Benjamin : ...c'est ce que
nous avions demandé, Mme la Présidente, donc, et c'est ce que nous allons
faire, donc, c'est-à-dire, donc, de décortiquer l'article, donc paragraphe par paragraphe,
alinéa par alinéa.
Donc, au niveau du premier paragraphe,
donc, «la société a pour mission de développer, de gérer, de promouvoir et
d'exploiter le Parc olympique afin notamment de permettre la tenue
d'événements», et il y a une nomenclature des événements. Alors, ma première
question pour Mme la ministre : Est-ce qu'il y a d'autres types
d'événements qui n'auraient pas été prévus, qui pourraient s'ajouter à cette
liste qui est devant nous, en dehors des événements sportifs? Est-ce que la
ministre nous dit, nous confirme qu'il n'y aura que des événements sportifs,
culturels et communautaires, expositions, activités récréatives et
touristiques? Est-ce qu'il va... Est-ce qu'il pourrait y avoir d'autres types
d'activités?
• (12 h 30) •
Mme Proulx (Berthier) :
...infiniment surprise, M. le député de Viau...
12 h 30 (version non révisée)
M. Benjamin : ...à cette liste
qui est devant nous, en dehors des événements sportifs? Est-ce que la ministre
nous dit, nous confirme qu'il n'y aura que des événements sportifs, culturels
et communautaires, expositions, activités récréatives et touristiques? Est-ce
qu'il va... Est-ce qu'il pourrait y avoir d'autres types d'activités?
Mme Proulx (Berthier) : Je
suis infiniment surprise, M. le député de Viau, c'est ce vers quoi la société
commerciale souhaite se tourner. Donc, des événements sportifs, je veux dire,
le Stade olympique, ça va de soi de continuer de développer des événements
sportifs. Culturels, ce qu'on fait avec un énorme succès, d'ailleurs, depuis de
nombreuses années, ne serait-ce que la soirée avec Kent Nagano, qui est
toujours un événement exceptionnel. Communautaires, le nombre d'enfants, de
jeunes de différentes écoles aux alentours et en dehors du périmètre du Parc
olympique, qui vont découvrir ce qu'est le Parc olympique. Des espaces
gratuits, Michel, qui sont offerts également pour le communautaire, ça demeure
dans ce qu'on appelle... je vais être anglicisée comme M. le député de
Rosemont, la «core business», ça demeure, ça aussi dans la «core business» de
la société. Des expositions, oui, bien sûr. Des expositions, on souhaite en
avoir là-bas. Des activités récréatives touristiques. Je ne sais pas si vous
avez eu l'occasion de voir ce week-end le superbe papier dans le New York
Times sur les activités de rouli-roulant, la vieille en moi dit le
rouli-roulant, les jeunes disent du «skateboard». Sur le planchodrome, je vous
invite à aller le voir parce que c'est exceptionnel de voir des jeunes de 16,
17, 18, 20, 21 ans venir s'installer, là. Ils sont grimpés partout, là,
sur l'esplanade à venir participer à ces activités-là. Donc, on va demeurer
dans ces activités-là, mais peut-être que vous, M. le député de Viau, vous avez
d'autres propositions à faire en termes de développement commercial.
M. Benjamin : Écoutez, je
pense qu'à ce stade-ci, donc, je dois reconnaître les efforts qui ont été
réalisés au cours des dernières années, notamment par la direction de la Régie
des installations olympiques en termes d'ouverture sur la communauté par
rapport à beaucoup d'activités communautaires. Cependant, l'essence de ma
question vient au fait... Par rapport à l'esprit de cette installation, de ce
bâtiment, quelle est... Et ma question pour vous, Mme la ministre, est-ce que
vous avez une idée actuellement de la proportion... quelle est la proportion
d'activités sportives tenues actuellement, réalisées, au Stade olympique,
actuellement?
Mme Proulx (Berthier) : Depuis
combien d'années, de mois?
M. Benjamin : On va se dire
depuis les trois dernières années, question de nous donner une belle
proportion.
Mme Proulx (Berthier) : Mme la
Présidente...
M. Benjamin : Est-ce qu'on a
une idée du pourcentage d'activités sportives réalisées par rapport à
l'ensemble des activités de la Régie des installations olympiques?
Mme Proulx (Berthier) : Est-ce
qu'il est possible de donner la parole au... M. le P.D.G.?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'on donne l'autorisation de faire intervenir M. Labrecque?
M. Benjamin : Pour cette
intervention, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, allez-y, M. Labrecque, présentez-vous avant, s'il vous plaît.
M. Labrecque (Michel) : Oui,
Michel Labrecque, président directeur général du Parc olympique. Très simplement,
si on prend le centre sportif, c'est 100 % des activités, hein? Dans les
piscines, on a... parce que la composante sous la tour du centre sportif,
100 % des activités. Au stade, sur une... 150 journées d'occupation, le
montage, démontage, vous avez probablement le tiers qui est relié à des
événements sportifs de type monster truck, baseball, entraînement pour le
football des Alouettes. Si je prends la plage des horaires, à l'extérieur, on
a, sur les esplanades, je vous dirais, moitié-moitié, moitié culturelles,
moitié sportives. Le planchodrome. Nous avons des rochers d'escalade, de
«bouldering», en anglais, donc d'escalade de varappe de base. On a un festival
de sports extrêmes qui s'appelle Jackalope, donc c'est des sports de type
planches à roulettes, marche sur filin, acrobaties. Donc, c'est des sports
nouveaux, émergents, certains vont être aux Olympiques de 2020. Donc, je vous
décortique, là, mais au centre sportif, c'est essentiellement 100 % et
sportifs, dans le centre sportif.
M. Benjamin : Pour la
question... Merci pour la précision, M. Labrecque. Je comprends que vous
avez effectivement décortiqué, c'est-à-dire, les différentes installations et
organisations qui sont à l'intérieur. Mais si la Régie des installations
olympiques avait à présenter un rapport, un bilan sur ces activités, par
exemple, qu'est-ce que le Régie des installations olympiques dirait en termes
de proportion d'activités sportives actuellement, toutes les activités
sportives réunies? Est-ce que c'est du 30 %, 40 %, 60 % de
toutes les activités de la Régie des installations... Oui.
M. Labrecque (Michel) : De
toutes les activités qui a au stade, de l'ensemble des activités qui a au
stade, centre sportif, esplanade, et à l'intérieur, je vous dirais qu'on est
entre 40 % et 50 % de l'ensemble des activités. L'autre... il y a
tout ce qui... dans la tour, les 220 000 à 200 000, 250 000
visiteurs dans la tour, c'est 100 % touristique, vous comprendrez, ce
n'est pas sportif dans ce cas-là. Ça fait que, si j'avais à décortiquer... Mais
je pourrais le préciser. Là, je vous donne ça, là, les éléments essentiels,
mais je... nous pourrions vous le décortiquer. Mais, à vue de nez, là, entre le
centre sportif, les esplanades...
M. Labrecque (Michel) : ...la
tour, les 220 000 à 200 000, 250 000 visiteurs dans la tour,
c'est 100 % touristique, vous comprendrez, ce n'est pas sportif dans ce
cas-là. Ça fait que, si j'avais à décortiquer... Mais je pourrais le préciser.
Là, je vous donne ça, là, les éléments essentiels, mais je... nous pourrions
vous le décortiquer. Mais, à vue de nez, là, entre le centre sportif, les
esplanades, l'intérieur du stade, les aires extérieures, on est à peu près
autour de 40 % à 50 % du volume événementiel.
M. Benjamin : En ce qui
concerne... Merci pour les précisions. En ce qui concerne la vision de
développement portée actuellement par la Régie des installations olympiques, si
vous permettez, Mme la Présidente, aussi Mme la ministre, de venir profiter
donc de cette... de l'analyse de ce paragraphe, donc, pour poser la question à
M. Labrecque : Dans la vision de développement actuellement de la Régie
des installations olympiques, est-ce qu'il y a une plus grande part qui est
accordée au culturel, au récréatif, au communautaire? Quand? Comment?
Pouvez-vous nous parler de cette vision-là?
M. Labrecque (Michel) : Je
vais vous répondre directement et... Directement, ce que je... Je vais vous
l'écrire. Indirectement, la ministre, Mme Proulx, nous a demandé, bien évidemment,
qu'à la suite de l'adoption, s'il y a adoption de ce projet de loi là, nous lui
présentions un plan de développement. C'est bien évident qu'elle était... il y
avait une conséquence. La ministre nous a dit : M. Labrecque, bien évidemment,
si nous modifions la loi, vous nous présenterez à la suite, compte tenu des
règles adoptées par les parlementaires, un plan de développement stratégique
suivi d'un plan d'affaires. Donc, c'est des demandes de la ministre qui
suivront.
Mais, de façon générale, je vous dirais
que la polyvalence demeure, hein, c'est un amphithéâtre extrêmement polyvalent.
Avec le ministère de la Justice, par exemple, quand on indique «notamment» en
début d'alinéa, c'est pour montrer que ça reste large. Quand on met
«communautaire», nous n'avons pas voulu écrire, par exemple, «religieux», bien
que des événements comme la béatification du frère André, des... Non, non, mais
c'est vrai que nous avons reçu ça au Parc olympique, donc ça fait... Donc, de
vous... Non, mais c'est vrai. On a reçu le pape, on a reçu donc toute l'église
du mouvement... des églises qui viennent célébrer des baptêmes dans la piscine.
Ça fait que c'est très, très, très large, les activités qu'ils ont. Donc, je
vous dirais que, spécifiquement, nonobstant le plan stratégique que la ministre
nous a demandé de lui présenter suite à la loi adoptée par les parlementaires,
c'est une vision très large, très polyvalente, pas forcément avec des dosages.
Il y a des années où ça va être très sportif, des années où ça peut être très
culturel, parce que les promoteurs vont vouloir faire des spectacles dans
nos... Comme l'année où on a eu One Direction. — est-ce que vous êtes
familier avec ces... Vous avez... Oui — ou AC/DC, bien là, on a un
amphithéâtre qui est occupé par un promoteur avec des grands spectacles. Donc,
ça va varier. Mais nous sommes tributaires de l'adoption par les parlementaires
pour présenter à la demande de la ministre un plan stratégique.
M. Benjamin : Merci. Vous
comprendrez, Mme la Présidente, qu'à la lumière de la dernière réponse de M.
Labrecque, sur justement le mot «communautaire», voilà un mot que je trouve
que, par moments... qui peut dire des choses, et plusieurs... toutes sortes de
choses. Donc... Alors, je comprends que l'évocation même dans cet article d'«événements
communautaires», c'est-à-dire, c'est vraiment communautaire. Moi, à première
vue, quand j'ai vu le mot «communautaire», je pensais que c'était en lien avec
des organismes communautaires et je pensais surtout à la communauté de
proximité.
Mme Proulx (Berthier) :
...c'est ça. C'est tout ça, en fait, c'est les deux, un ne va pas sans l'autre,
et ça va beaucoup plus largement que ça. Vous qui connaissez bien le grand
périmètre de ce qu'on désigne comme étant Parc olympique, ça doit faire... Mon
Dieu, j'ai 53 ans. Ça doit faire au moins 50 ans qu'il y a des jardins
communautaires auxquels vous avez accès tout juste à l'est de la rue
Pie IX par la rue Rosemont. C'en est, ça aussi, dans le large Parc
olympique, un volet communautaire où les gens du quartier, d'en dehors du
quartier peuvent venir jardiner, avoir un petit potager chez eux.
L'exploitation communautaire va demeurer. Je l'ai dit tantôt, ça demeure dans
le «core business» de la société, de la RIO, et ça va continuer d'être là.
M. Benjamin : Parfait. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Bien. Merci. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur le paragraphe 1°?
Alors, député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Merci, Mme
la Présidente. À la fin du premier paragraphe, «ainsi que d'activités
récréatives et touristiques», j'aimerais ça, avoir plus de détails sur
«touristiques» en particulier.
• (12 h 40) •
Mme Proulx (Berthier) : Des
activités touristiques. Vous, vous avez eu le Grand Tour, M. le député de
Viau... Rosemont, pardon, excusez-moi. Les activités touristiques, c'est
évidemment l'utilisation de la tour. J'y suis allée encore récemment. C'est
plus de 260 000 personnes qui s'amènent au Parc olympique qui vont
emprunter le funiculaire pour, sincèrement, là, avoir une des plus belles vues
non seulement du centre-ville de Montréal...
Mme Proulx (Berthier) : ...de
la tour, j'y suis allée encore récemment, c'est plus de 260 000 personnes
qui s'amènent au Parc olympique, qui vont emprunter le funiculaire pour,
sincèrement, là, avoir une des plus belles vues non seulement du centre-ville
de Montréal, du Mont-Royal, mais de toute la Rive-Sud, où on arrive même,
parfois, par un ciel dégagé, aller voir Bromont puis Orford. Donc, ces
activités-là... et c'est vraiment des touristes internationaux, on parle, sur
ce chiffre-là, à peu près 70 % de tourismes internationaux qui choisissent
de venir grimper dans la fameuse tour la plus inclinée au monde de Taillibert.
Le touristique, c'est là aussi.
Il y a des touristes également qui peuvent
s'amener dans le cadre d'un festival qui est tenu là, d'un concert de l'OSM. La
vocation n'est pas uniquement de monter et de descendre dans la tour, il y a
d'autres activités qui seront conjointes entre récréatives et touristiques.
Donc, vous êtes un touriste qui s'amène à Montréal de l'international ou
d'ailleurs au Québec, vous décidez de passer une semaine à Montréal et vous
décidez, dans votre planification, de joindre l'utile à l'agréable, vous
grimpez dans la tour et, le soir, vous assistez, par exemple, à un concert de
l'OSM avec Kent Nagano. Clairement, comme ministre du Tourisme du Québec, je
veux augmenter l'offre touristique au Stade olympique, c'est le plus grand
symbole touristique que tout le monde... La semaine dernière, quand
l'architecte est décédé, on a tous été d'accord pour dire que c'est la plus
grande signature touristique de la métropole du Québec qui est Montréal. On va
vouloir continuer à développer ça, un peu d'amour à mettre dans la tour, un peu
d'amour à mettre dans notre funiculaire, mais c'est dans... certainement, c'est
le symbole touristique de la métropole. On va vouloir continuer à développer un
peu là-dedans.
Ce vers quoi on ira, bien, on va attendre
de voir si ce projet de loi va être là, adopté. Et évidemment dans ce que
Michel va devoir me présenter comme plan de développement, il y aura très
certainement, je le souhaite, Michel, du développement évidemment touristique
dans ce que Michel... dans ce que M. Labrecque, pardon, présentera au
ministère.
M. Marissal : Très bien. Ma
précision, elle touche le bâti ou le bâtissable, parce que là vous parlez de ce
qui existe déjà, est-ce qu'il est, dans les plans, ou est-ce qu'il pourrait,
éventuellement, être dans les plans que de construire de nouvelles structures
ou de nouvelles infrastructures touristiques, par exemple, d'hébergement ou un
nouveau pavillon? Il reste de l'espace.
Mme Proulx (Berthier) : Non,
je comprends... Merci, M. le député de Rosemont. On doit s'occuper de ce qu'on
a présentement. On veut rentabiliser, maximiser les retombées économiques d'un
superbe building, dont on évalue entre 3,6 et 4 milliards de dollars. On
va donner de l'amour, on va s'en occuper. On souhaite, avec ce projet de loi
là, permettre de plus grandes retombées économiques pour la ville, en tenant
plus d'événements culturels, communautaires, sportifs, touristiques,
récréatifs. Dans mon radar à très, très, très court terme, Mme la Présidente,
non, je n'irai pas de nouvelle structure, non.
M. Marissal : Ça répond pour
cette partie-ci. Par ailleurs, le mandat que l'on veut donner par le projet de
loi n° 15 à la nouvelle société est quand même assez large. Mon collègue
de Viau le disait, là, tu sais, prenez juste, par exemple, les mots
«communautaires» ou «culturel», «sportifs», ça bouge, là, ça change, là. Il y a
des nouveaux sports, s'il y a eu des tentatives qui ont été faites, certaines
malheureuses, d'autres extraordinaires, dans le milieu culturel de spectacle,
par exemple. Ma question est à savoir : Est-ce qu'il existe des balises,
que je vais qualifier d'éthiques, des balises éthiques quant à la location, par
exemple, des équipements du Parc olympique? Je m'explique, là. Par exemple, là,
est-ce que... si le NRA Canada décidait de faire son mégacongrès au Stade
olympique, je ne porte pas de jugement, là, mais c'est ça qui m'est venu en
tête en premier, ou si La Meute décidait d'utiliser les lieux ou même certaines
sectes religieuses, dont les pratiques auraient été décriées ailleurs, est-ce
qu'il existe, dans ce paragraphe court en mot, mais extrêmement large en
intention, est-ce qu'il existe des balises éthiques?
Mme Proulx (Berthier) : Vos
exemples sont, à tout le moins, divertissants, Mme la Présidente, j'apprécie ça
de vous, hein cher confrère. En beau français, «come on», le gouvernement du
Québec...
M. Marissal : ...mais extrêmement
large en intention. Est-ce qu'il existe des balises éthiques?
Mme Proulx (Berthier) :
Vos exemples sont à tout le moins divertissants, Mme la Présidente. J'apprécie
ça de vous, cher confrère. En bon français, «come on».
Le gouvernement du Québec... Je
m'opposerais fermement, Mme la Présidente, si un événement de la NRA souhaitait
se tenir à la RIO. Je ne veux pas prêter des intentions à M. le président-directeur
général, mais je crois qu'il s'y opposerait aussi. Il n'y a jamais eu de demandes
faites en ce sens-là depuis que la Régie des installations olympiques tient des
événements sportifs, culturels, communautaires, d'expositions, d'activités
récréatives et touristiques. Les gens qui nous choisissent à la RIO savent ce
dans quoi on est bons, on est très bons. Alors, c'est de la régie interne.
Mais sincèrement, là, de tels événements
ne se produiront pas dans la Société de développement et de mise en valeur du
Parc olympique. On a des...
M. Marissal : En tout
respect, Mme la ministre, il n'y a rien qui dit que vous allez être encore
ministre du Tourisme dans 10 ans, là. On est en train de voter une loi,
pas des intentions.
J'ai posé la question à savoir s'il y a
des balises éthiques parce que c'est le cas dans certains lieux où on décide de
ne pas prêter ou louer. Puis je vous rappelle qu'il y a des cégeps, notamment,
qui ont eu des troubles en louant des... à du monde, je ne reviendrai pas sur
ces controverses-là, là, mais ce n'est pas complètement farfelu. Peut-être
divertissant, mais je ne crois pas être farfelu ici.
Une voix
: ...
M. Marissal : Des groupes
écolos pourraient, par exemple, dire que le «monster truck», là, ça fait un peu
XXe siècle, là. C'est bruyant, c'est polluant, c'est... Bon, après ça,
c'est des choix, hein, c'est des choix.
Ma question ici n'est pas d'argumenter sur
la morale, c'est de savoir si ça se met dans un projet de loi. Votre réponse
est que ça n'arrivera pas. Il y a bien des affaires qu'on ne veut pas qui
arrivent puis qui arrivent, hein? Et les lois, moi, j'avais compris qu'on les
votait pour éviter l'arbitraire.
Mme Proulx (Berthier) :
Pour vous reciter : «Le trouble est en option.» Et on n'en veut pas, de
trouble.
On a un code d'éthique qui existe dans les
diverses sociétés d'État, et la société sera sous les mêmes règles d'éthique,
et M. le juriste pourra peut-être les préciser, que chacune des sociétés d'État
du gouvernement du Québec. Elle ne s'en libérera pas, de son code d'éthique,
tout comme les autres sociétés, que ce soit la SQDC, la Société des alcools du
Québec... de se désengager ou de ne pas respecter de quelque façon que ce soit
le code d'éthique.
Je ne voulais pas vous offenser en disant
que vous étiez divertissant. Si jamais je vous ai offensé, je souhaite d'abord
et avant tout vous présenter mes excuses, mais...
Votre réflexion n'est pas complètement
inappropriée, mais il y a des codes d'éthique qui existent dans les diverses
sociétés, et la Régie des installations olympiques ne peut pas s'en soustraire.
Voulez-vous rajouter quelque chose, M. le juriste?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Nous... Avons-nous le consentement? Mais il l'a puisqu'on est toujours sur
le même paragraphe. Vous pouvez y aller, M. Labrecque.
M. Labrecque (Michel) :
Vous savez, je suis fiduciaire d'un bien public. Je... On travaille
probablement avec une trentaine de lois, donc des chartes, des lois que le
gouvernement du Québec a adoptées en toutes matières. On travaille avec des
règlements... ayant été conseillers municipaux à l'exécutif, donc des lois
d'arrondissement, des règlements d'arrondissement. Donc, on travaille avec ça
quotidiennement.
Je considère que le gouvernement du Québec
me confie un mandat de gestionnaire public. Les parlementaires... et la
ministre est responsable, bien évidemment. Et je regarde, sur 43 ans
d'activités, 100 millions de visiteurs, il y a eu peu d'erreurs de
jugement en termes événementiels. Il y en a, on retourne... mais il y en a peu.
Et les fondamentaux de la société, le conseil d'administration est très
vigilant par rapport à ça.
• (12 h 50) •
Une fois ça dit, je pense que ce n'est ni
aux parlementaires ni à la ministre de s'occuper de la programmation, vous
voyez, dans le détail, hein, au sens général. C'est au mandataire d'État de le
faire. Et vous donniez un exemple, là, d'événement polluant ou moins au goût du
jour. On n'a pas une position non plus de censeurs avec des promoteurs. Il y a
des citoyens, des citoyennes qui aiment ces activités-là. Et, si je vous disais
les commentaires qu'on a, ça va...
M. Labrecque (Michel) : ...au
sens général. C'est au mandataire d'État de le faire. Et vous donnez un
exemple, là, d'événement polluant, au moins, au goût du jour. On n'a pas une
position non plus de censeurs avec des promoteurs. Il y a des citoyens et des citoyennes
qui aiment ces activités-là. Et si je vous disais les commentaires qu'on a, ça
va... ça peut être très large pour chacun des événements.
Donc, c'est dans ce cadre-là qu'on
travaille quotidiennement quand on choisit des événements. Donc, des promoteurs
crédibles, financièrement solides, qui ont des événements de qualité pour des
clientèles à l'intérieur des paramètres généraux des lois que les
parlementaires ont adoptées et au Canada, et au Québec, et à Montréal. C'est
dans ce sens-là qu'on travaille toujours.
M. Marissal : Toujours sur le
premier paragraphe de... En passant, Mme la ministre, je veux vous rassurer,
vous ne m'avez pas offensé. Un de mes pires défauts, c'est certainement d'être
susceptible, là. Ma femme et mes enfants vous le diraient. Mais 18 mois en
politique, c'est fou ce que ça peut changer un caractère. Je n'aurai pas besoin
ni ne réclame vos excuses, Mme la ministre.
J'ai une autre question, et je ne sais pas
si je peux la poser maintenant parce que c'est ni le paragraphe 1° ni le
paragraphe 2°, mais le paragraphe qui se lit comme ça, en dessous du paragraphe
2°, «Aux fins de la présente loi»... Puis là je ne vous le lirai pas au
complet, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On va attendre de toucher le paragraphe 2°, si vous voulez.
Mme Proulx (Berthier) : On est
toujours dans le 1°.
M. Marissal : Il est lié au
paragraphe 2°, selon vous?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, bien, c'est parce que là, on est sur le...
Mme Proulx (Berthier) : Nous
sommes toujours dans le 1°.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, on est sur le 1°. Nous restons sur le 1° parce que je crois que le député
de Viau a une autre intervention sur le paragraphe 1°.
M. Marissal : D'accord. Bien,
oui, allons-y. Mais j'aurais un amendement à proposer pour...
Mme Proulx (Berthier) : ...le
paragraphe 1°?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Le dernier paragraphe...
M. Marissal : Pour le...
l'alinéa 1°, on dit?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ou l'alinéa, le paragraphe...
Mme Proulx (Berthier) :
L'alinéa 1°?
M. Marissal : Alinéa, oui,
oui. Paragraphe 1°.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pour le 1° ou le 2°?
M. Marissal : Pour le 1°. On
n'a pas...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pour le 1°? Alors, je vous invite tout de suite à l'écrire, puis on va
entendre, pendant ce temps-là, le député de Viau?
M. Benjamin : On va suspendre,
le temps qu'il dépose son... oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous aimez mieux qu'on attende, oui?
M. Marissal : Il est écrit, il
est écrit. Ah oui, une minute.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! d'accord. Alors, vous nous l'avez acheminé?
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 52)
(Reprise à 12 h 56)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Nous allons reprendre. Mme la ministre, à vous la parole.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Nous allons refuser l'amendement proposé...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attendez! Attendez! Attendez! Voulez-vous juste... avant... excusez-nous.
Excusez-moi.
Mme Proulx (Berthier) : Alors,
expliquez-moi la séquence.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors... excusez-moi. Alors, nous avons reçu l'amendement. Nous allons...
et c'est moi qui s'est trompée, nous allons plutôt laisser le député de
Rosemont expliquer l'amendement. Excusez-moi, c'est moi qui s'est trompée.
Député, de le lire et de l'expliquer par la suite, oui.
M. Marissal : Oui. Bien, je
vais vous le lire d'abord pour que tout le monde sache de quoi il est question
ici. Donc, je propose, Mme la Présidente, d'ajouter les mots suivants, à la fin
du premier paragraphe, «le tout dans le respect des communautés avoisinantes et
de la vocation du Parc olympique». Je suis désolé, dans la précipitation, il y
avait un «de», là, «et de la vocation... pour que ce soit plus français, «et de
la vocation du Parc olympique». Bien, je n'aurai pas besoin de faire...
d'épiloguer très longtemps sur le sens de l'amendement, mais je pense que ça va
de soi. Considérant les projets, qui sont ambitieux puis qui sont louables,
mais considérant aussi ce qu'on a pu vivre cet été, considérant ce qu'on voit
ailleurs, où il y a des productions de spectacles, par exemple, je pense au par
Jean-Drapeau, que ça traverse le fleuve jusqu'à Saint-Lambert, il y a des
enjeux de voisinage.
Quand on a un gros voisin comme le stade,
c'est normal puis c'est correct, puis je pense que c'est correct aussi de le
reconnaître et de s'arranger pour que ça se passe normalement, le plus
normalement possible, il y a là quelque chose, me semble-t-il, de... qui tient
de... ce dont on parle beaucoup, ces temps-ci, l'acceptabilité sociale, ce
n'est pas juste bon pour les pipelines, là, c'est bon aussi pour... Il y a déjà
pas mal de bruit puis de mouvement en ville, hein? Je ne sais pas si vous êtes
allée dans ce coin-là, récemment, Mme la Présidente, là, mais en plus, avec les
travaux qui... je pense qu'on n'a pas besoin d'en rajouter sur le dos du
voisinage, là. Donc, l'amendement va en ce sens. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, excusez-moi, Mme la ministre. Maintenant, oui, avez-vous une
intervention?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Oui, c'est vrai que le mot «acceptabilité sociale» est à la
mode, donc je reviens pour refuser la demande d'amendement pour diverses
raisons. D'abord et avant tout, revenons sur le bon voisinage. Les enjeux liés
au bon voisinage, c'est encadré par d'autres lois, d'autres règlements. Je
pense que les arrondissements font bien leur travail. Je sais que vous avez
partagé avec M. le P.D.G. et avec moi-même un événement, auquel vous
faites référence, plus tôt cette année, dont vous avez été le porte-voix qui a
dérangé un certain nombre de citoyens. Vous savez qu'on a répondu, hein, on a
répondu clairement à ça, l'événement n'aura plus lieu au Parc olympique. Si
jamais vous n'étiez pas au courant, je vous l'annonce ici, il n'y en aura plus,
là.
Maintenant, dans le libellé de votre
amendement, «le tout dans le respect des communautés avoisinantes et de la
vocation du Parc olympique», impossible de mesurer le respect. Il est
impossible, à travers l'amendement du paragraphe 1° de l'article 4, de
pouvoir donner un descriptif de ce qu'est le respect, c'est bien que trop
subjectif. Il y en a pour qui le respect va être une chose, et pour...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre, je dois vous couper, on va suspendre les travaux, compte tenu
de l'heure. Il est déjà 13 heures. Alors, écoutez...
(Suspension de la séance à 13 heures)
13 h (version non révisée)
Mme Proulx (Berthier) : ...l'amendement
du paragraphe 1 de l'article 4, de pouvoir donner un descriptif de ce qu'est le
respect, c'est bien trop subjectif. Il y en a pour qui le respect va être une
chose, et pour...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre, je dois vous couper. On va suspendre les travaux compte tenu
de l'heure. Il est déjà 13 heures.
Alors, écoutez, on va suspendre les
travaux et on va reprendre à 15 heures. Et on va continuer la discussion sur l'amendement
déposé. Ça va?
(Suspension de la séance à 13 h)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 3)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, bonjour, tout le monde. Alors, la Commission de l'économie et du travail
reprend ses travaux. Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien
vouloir éteindre leurs appareils électroniques. Je vous rappelle que la commission
est réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 15, Loi
sur la Société de développement et la mise en valeur du Parc olympique. Avant
la suspension de nos travaux, nous avions débuté l'étude d'un amendement, de M.
le député de Rosemont, au premier paragraphe du premier alinéa de
l'article 4. Et la parole, elle était à Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Bon, dans la séquence, on va essayer de reprendre ça un peu
du début, si vous le permettez. Donc, votre proposition, lorsque vous
marquez : «le tout dans le respect des communautés avoisinantes et de la
vocation du parc», la discussion qu'on avait à ce moment-là, c'est que le mot
«respect» est extrêmement subjectif.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Alors, député de Viau.
M. Benjamin : Merci, merci, Mme
la Présidente. Donc, écoutez, je pense que je salue le dépôt de cet amendement,
que je pense que... qui n'est pas, à mon sens, un jugement porté sur le travail
qui a été fait ou qui est fait actuellement par l'actuelle administration, qui
n'est pas non plus un jugement a posteriori sur ce qui devra être le
comportement de cette nouvelle société, s'il advenait que le projet de loi soit
adopté. C'est tout simplement... il faut se rappeler, rappelons-nous, Mme la
Présidente, que ça fait plus de 40 ans que le projet... la Loi sur Régie
des installations olympiques n'a pas été remaniée, donc, d'où une opportunité
pour nous de faire les choses, mais pas seulement de les faire, mais de bien
les faire. Et...
M. Benjamin : ...simplement, il
faut se rappeler, rappelons-nous, Mme la Présidente, que ça fait plus de 40
ans, ça fait plus de 40 ans que le... la Loi sur la Régie des installations
olympiques n'a pas été remaniée. Donc, d'où une opportunité, pour nous, de
faire les choses, mais pas seulement de les faire, mais de bien les faire. Et
je crois que nos avons été, tous autour de... presque tous autour de cette
table, à être témoins des représentations qui ont été faites sur cet enjeu-là,
l'enjeu que de s'assurer qu'une installation comme celle-ci, qui est unique au Québec,
unique au Québec, qu'une installation comme celle-ci puisse bien cohabiter avec
les axes, son milieu, avec sa communauté, et je crois que c'est tout à fait
opportun, donc, de voir apparaître, justement, et dans cette stratégie
d'innover, d'innovation, que, dans le projet de loi, donc, ce qui pourrait être
intéressant, c'est de voir que oui, dans le mandat, on dit que de réaliser, en
fait, la tenue d'évènements sportifs, culturels et communautaires ainsi que des
activités récréatives et touristiques, mais le tout dans le respect des
communautés avoisinantes et la... et de la vocation du Parc olympique. Je pense
que ce qui est intéressant, c'est que ça ne dénature en rien la mission du...
de la Régie des installations olympiques, mais, au contraire, ça vient donner
une posture, je crois, très intéressante en termes d'acceptabilité sociale
comme objectif à poursuivre dans l'ensemble des activités que pourront
organiser ou tenir... qui pourront se tenir à... au... sur le site du Parc
olympique. Et donc je pense que c'est un amendement... À la lumière de
l'intervention de Mme la ministre, j'ai compris qu'elle était mal à l'aise avec
le mot «respect», est-ce que je comprends qu'elle est prête à apporter un sous-amendement
pour bonifier, pour renforcer l'amendement du collègue de Rosemont?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : ...mal
à l'aise avec le mot «respect». Tout ce que je dis, c'est que c'est subjectif.
On va prendre un exemple, moi, qui me vient en tête, parce qu'on parle, donc,
de... dans le respect des communautés... avoisinantes, pardon, et la vocation
du Parc olympique, prenons un évènement sportif, prenons un match
Canadiens-Nordiques qui serait tenu dans le Stade olympique. On installe une
glace, M. Labrecque, on fait une grande réunion Montréal-Nordiques,
Québec-Nordiques, un beau match télédiffusé. Évidemment, au Québec, on a des
partisans des Nordiques, partisans du Canadien. Et là, il y a un match
incroyable qui est là. Ça crie, ça applaudit, les gens sont heureux, ils
démontrent leur affection pour le match auquel ils sont invités, ça crie fort,
ça applaudit. Alors, on peut voir et on peut penser qu'une certaine partie de
la population pourrait être dérangée par ce bruit-là, mais on est dans des
évènements où on démontre une émotion. On est comme ça, les Québécois, on est
démonstratifs. Nadia Comaneci, le but gagnant de l'équipe canadienne dans les
Jeux olympiques à Vancouver, on était tous debout à crier, tu sais? Je veux
dire, il y a quand même un élément... Et ce n'est irrespectueux. On est
passionnés par ce qu'on voit, on est pris dans la démonstration qui nous est
faite. Ça fait partie de ça. On va voir des concerts, on applaudit, on est...
Ça fait que c'est l'exemple que je voulais donner à la lumière du projet
d'amendement qui a été déposé par, Mme la Présidente, M. le député de Rosemont.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Député de
Rosemont.
M. Marissal : Merci, Mme la
Présidente. Alors, on reprend où on avait laissé tout à l'heure. En tout
respect, pour l'exemple qui vient d'être donné, ce n'est pas exactement ce que
j'avais en tête. De un, à supposer que les Nordiques reviennent, à supposer
qu'ils jouent au Stade, je supposerais qu'ils joueraient en dedans. Il y a eu
pas mal de monde, déjà, dans le stade. Faire des gros shows, ça ne dérangeait
pas les voisins, quand c'est en dedans. Mais je ne suis pas sûr que l'exemple
est tout à fait probant. Puis, un match Canadiens-Nordiques, oui, c'est émotif,
mais ce n'est pas controversé, là. Bien, à moins que les Nordiques gagnent, sur
un but d'Alain Côté là, ce n'est pas super controversé.
• (15 h 10) •
Mais on peut penser à d'autres évènements
à l'extérieur, j'entends, évidemment, qui pourraient faire plus de bruit, ou
même qui amèneraient le... de ce que j'ai amené tout à l'heure, là, l'idée de
balise éthique, là, qui pourrait créer une agitation dans la population parce
qu'on juge qu'on ne devrait pas tenir tel ou tel évènement. Vous savez, le
respect, c'est vrai que ça ne se mesure pas, hein? Il n'y a pas de
respectomètre, mais il y a le gros bon sens...
M. Marissal : ...qui amènerait,
là, ce que j'ai appelé tout à l'heure, l'idée de balise éthique, là, qui
pourrait créer une agitation dans la population, parce qu'on juge qu'on ne
devrait pas tenir tel ou tel... Vous savez, le respect, c'est vrai que ça ne se
mesure pas, hein? Il n'y a pas de respectomètre. Mais il y a le gros bon sens.
Puis mon amendement, il était dans cet état d'esprit de gros bon sens pour
envoyer le message à la communauté. Puis moi, oui, c'est vrai que je suis de Rosemont,
mais je pense aussi aux gens d'Hochelaga, qui aussi pourraient être embêtés par
certains événements ou à certains moments. Et je ne voyais pas le mot «respect»
ici comme une contrainte qui ne permet pas de faire ce que p.l. n° 15
veut faire. C'était plus une... je ne sais pas si la bonne foi peut se
légiférer, je ne pense pas, mais, justement, vu que la bonne foi ne se légifère
pas, on est peut-être mieux de l'indiquer, dans un projet de loi, qu'on tiendra
compte, dans nos décisions — bien, pas les miennes, là, dans les
décisions des gens du Parc olympique — de cet élément-là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Des...
Mme Proulx (Berthier) : Vous
savez, partout, hein, sur le territoire de Montréal, ailleurs au Québec aussi,
il y a des municipalités qui ont pris des mesures en matière de bruit. La RIO
ne fait pas exception à ces mesures qui sont mises en place par la ville de
Montréal.
Ce sur quoi je voulais revenir, puis on
est... on a eu une interruption. Je sais aussi que vous faites référence à un
événement qui a été vécu et tenu l'été dernier, presque dans votre cour à vous.
Moi, j'ai pleinement confiance que la RIO, toute la direction de la RIO a bien
entendu les citoyens, a bien entendu ce que vous aviez à partager, et ça ne se
reproduira pas. On est un bon citoyen corporatif, la RIO est un vraiment bon
citoyen corporatif, proche des Québécois, proches des Montréalais, proche,
encore plus, de Mercier, Hochelaga-Maisonneuve et Rosemont. Et on est, donc, à
la RIO, soumis aux mêmes normes et nous les respectons, ces normes-là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. C'est un plaisir de commencer avec vous à ma première participation
à ce projet de loi, que je trouve très intéressant, premièrement en tant que
Montréalais, mais en tant qu'une personne qui aime beaucoup le parc et la RIO.
Je comprends le sens de l'amendement et je
pense à tous... on a tout intérêt à l'ajouter, surtout quand on parle de la
mission. Si on revient à la base, la mission d'un organisme, ça nous donne des
orientations très claires. Et j'entends les propos de Mme la ministre, oui,
mais la mission d'un organisme, elle est là pour rester. Et, vu la situation et
l'emplacement du parc ou les installations, c'est des voisins à vie, c'est...
je dirais, c'est une vie pas pour une année ou deux, là. Il vit dans un milieu
où la population qui est proche au parc, le respect, les communautés
avoisinantes, ça va de soi. Donc, pour moi, le fait d'ajouter «le tout dans le
respect des communautés», au contraire, ça va envoyer un message très clair aux
communautés avoisinantes du parc que le parc, si elle tient à coeur, oui, le
développement économique, oui, la promotion des ses installations, oui,
l'accueil pour des manifestations d'ordre international... mais tout en
respectant les communautés avoisinantes. Et ça, j'en suis sûr et certain. On se
donne en ça, comme mission, vu l'emplacement du parc, vu l'emplacement des
installations, l'écoute de la population. Et ça, on peut le décliner par la
suite, j'en suis sûr et certain, à l'intérieur de l'organisation. Ça pourrait
être par des «focus groups» avec les communautés avoisinantes, les appliquer
davantage, surtout quand on va savoir qu'il va y avoir des manifestations qui
risquent un peu d'avoir un impact au niveau de la circulation au niveau local.
Mais je seconde mon collègue, le député de Rosemont, c'est un ajout fort pertinent.
On ne peut pas avoir une mission du Parc olympique, surtout là où il est
maintenant, sans respecter les communautés avoisinantes. Moi, je pense que ça a
tout son sens que la mission qu'on veut se donner aujourd'hui et qu'on veut
donner au Parc olympique doit tenir compte, forcément, de la relation qu'on
veut...
M. Derraji : ...du Parc
olympique, surtout là où il est maintenant, sans respecter les communautés
avoisinantes. Moi, je pense que ça a tout son sens que la mission qu'on veut se
donner aujourd'hui et qu'on veut donner au Parc olympique doit tenir compte
forcément de la relation qu'on veut développer avec des gens avec qui on est là
à vie. Ce n'est pas des populations... une population qu'on va déplacer. On est
limités, Mme la Présidente. Ils sont là, ils sont à côté du parc. Au contraire,
on veut leur implication. Et le message qu'on va envoyer, parce que c'est une
mission du parc, c'est un message qui est très positif.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...alors la parole est au député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Je reviens encore à ces quelques exemples que le collègue de
Rosemont, au moment où il allait déposer son amendement, a proposés et puis je
trouve que ces exemples-là sont très parlants, je crois. Et comme je l'ai dit
encore, nos interventions n'ont nullement pour objectif de questionner les
compétences, absolument pas, de la direction actuelle. Nous pensons que la
direction actuelle fait un excellent travail, et d'ailleurs, à quelques
reprises, j'ai eu l'occasion de saluer le travail effectué par la direction.
Quelques questions d'éclaircissement, si
vous permettez, Mme la Présidente. J'aimerais peut-être demander à Mme la
ministre, donc : Qu'est-ce qu'il y a actuellement à la Régie des
installations olympiques quand vient... Est-ce qu'il y a un guide, ou une
procédure, ou une politique au niveau... quand il s'agit des choix éthiques par
rapport à quels types d'événements qui peuvent... qui peut se tenir au Stade
olympique?
Mme Proulx (Berthier) :
Chacune des sociétés d'État... ont des codes d'éthique sous lesquels elles sont
régies. La RIO ne fait pas exception à ces codes d'éthique auxquels ils doivent
absolument se soumettre. Donc, dans le comité de gouvernance et d'éthique... Le
comité de gouvernance et d'éthique a notamment pour fonction, élaborer des
règles de gouvernance et de code d'éthique pour la conduite des affaires de la
société.
On est sérieux, là, dans les sociétés
d'État. Ce sont des sociétés qui sont sérieuses. On n'est pas sur le
fligne-flagne, là. Ce sont des gens qui sont sérieux. Le code d'éthique et de
conduite des affaires des sociétés d'État, c'est pris au sérieux par l'ensemble
de la population civile, et on est en droit de s'attendre à ça. Et c'est
inscrit. Il y a des codes d'éthique qui sont élaborés, qui sont applicables,
entre autres, aux membres du conseil d'administration, aux dirigeants nommés
par la société, aux employés. C'est très sérieux, là.
M. Benjamin : Ma question, Mme
la Présidente, je pense, je vais la préciser pour madame...
Mme Proulx (Berthier) : Non,
on... C'est parce que là, je trouve qu'on ressort beaucoup, là, du...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Non, attendez, là.
Mme Proulx (Berthier) : On
n'est plus en lien avec l'article, là. Je suis en train de vous décliner ce à
quoi les sociétés d'État doivent se soumettre en termes de gouvernance et
d'éthique, pour être assez chouette avec vous. Mais je pense qu'on...
sincèrement, on s'éloigne un petit peu de l'amendement qui a été proposé par M.
le député de Viau.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, écoutez, peut-être...
M. Benjamin : J'ai besoin de
faire une précision parce que ce n'était pas ça, ma question. Ma question, je
vais la reprendre encore pour Mme la ministre. Je voulais savoir...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mais attendez, là.
M. Marissal : Est-ce que je
peux faire un point d'ordre, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui.
M. Marissal : En tout respect,
c'est à vous à diriger le trafic ici, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Tout à fait, là, effectivement.
M. Marissal : Et vous le
faites généralement très bien.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Alors, vous allez me donner le temps, et je... Il y avait une main qui a
été levée ici avant vous, monsieur, d'accord? Alors, vous allez attendre. Oui?
Mme Jeannotte : Je vous
remercie beaucoup, Mme la Présidente. Vous savez, j'ai eu l'occasion de
travailler pendant plus de 17 ans en développement économique régional, local.
J'en ai vu, des sociétés d'État, des états financiers, des organismes, etc. En
tout respect... Et puis je suis parfaitement consciente que mes collègues le
font dans la bonne foi, là. Là n'est pas mes propos. Et que... ils soulèvent
des bonnes questions. Par contre, en tout respect, en ce qui a trait au
chapitre de la mission et des pouvoirs, je m'excuse, mais ça n'a pas rapport,
tu sais. Ce n'est pas... Puis, encore là, je ne veux pas offenser personne,
mais c'est parce que ce n'est pas là qu'on pourrait ajouter le respect.
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attendez.
Mme Jeannotte : C'est parce
que la mission du parc, ce n'est pas...
Une voix
: ...
Mme Jeannotte : Ce n'est pas
la pertinence, là. Je ne veux pas invoquer la pertinence du tout. Mais ce que
je... ce n'est pas ça que je veux dire. Parce qu'il soulève des bonnes
questions. Mais ce que je veux dire, c'est qu'à mon humble avis le tout dans le
respect des communautés avoisinantes, ce n'est pas la mission, là. La mission,
il ne faut perdre l'esprit de la loi, puis c'est dans ce contexte-là que
j'abonde dans le même sens que notre ministre, là, puis que, dans le fond, ça
ne peut pas aller là, à mon humble avis.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, écoutez, merci pour votre intervention. Nous allons terminer par votre
dernière question, et ensuite on passera aux voix sur l'amendement.
Des voix
: ...
• (15 h 20) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Si je peux... Non, on ne peut pas faire ça non plus? Bon.
(Consultation)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Alors, allez-y avec... C'est que la pertinence, ça peut être interprété
vraiment large. C'est ça qui est le problème, là. Alors, allez-y, donc, si vous
avez une autre question...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...pour l'amendement si je peux.
Une voix
: Bien, non...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Non, on ne peut pas faire ça non plus?
Une voix
: Non.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : O.K. Mais... O.K. Alors, allez-y avec... C'est
que la pertinence, ça peut être interprété vraiment large. C'est ça qui est le problème,
là. Alors, allez-y, donc, si vous avez une autre question.
M. Benjamin : Je vais...
Je vais repréciser ma question telle que je crois l'avoir posée à Mme la
ministre.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Tant qu'il y a des temps de parole, ils peuvent
intervenir. C'est ce qu'on disait tantôt, là, je veux dire. Si vous voulez
soulever la non-pertinence, bien, il faudra que quelqu'un le soulève. Mais en
ce moment...
M. Derraji : Je l'ai
soulevé, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non-pertinence pour...
M. Derraji : Bien...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : L'amendement actuel?
Des voix
: ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Bon, on va y aller.
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, je pense que oui. Oui, oui, on y va, juste pour...
(Suspension de la séance à 15 h 21)
15 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 15 h 42)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ça va? Donc, nous allons reprendre. Nous en étions à l'amendement, paragraphe 1
de l'article 4. La dernière intervention, elle a été par la députée de Labelle.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. En fait, au moment de débuter, j'en étais à repréciser ma question,
si besoin était... était de préciser cette question pour Mme la ministre, en
fait. En lien avec les choix... en fait, les choix éthiques, je très bien que
tous les organismes, les organisations du gouvernement du Québec ont leur code
d'éthique. Ça, on le sait très bien, mais c'est par rapport aux choix éthiques.
Par exemple, et je me réfère encore à la première intervention du collègue
député de Rosemont, lorsqu'il donnait en exemple la NRA ou encore La Meute. Et
ce choix-là, par exemple, de dire non à La Meute ou... éventuellement, là, cas
hypothétique, à La Meute ou à la NRA, est-ce que c'est un choix qui est guidé en
fonction d'un document qui existe ou, du moins, est-ce que c'est un choix de
gestion, tout simplement?
Mme Proulx (Berthier) : Mme la
Présidente, je vais demander l'autorisation aux membres de la commission de
donner la parole à M. le directeur général.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Avons-nous l'autorisation? Parfait, merci.
M. Labrecque (Michel) : Le
député de Rosemont indiquait le gros bon sens, là. Dans le cas des exemples que
vous donniez, ça dépasse le gros bon sens. Je pense qu'il n'y a aucun
gestionnaire public qui serait dans des situations comme celles-là, qui
accorderait une location, hein? Ça tombe sur le sens. On n'a pas besoin d'un bottin
téléphonique de règles, là.
Il y a une quinzaine de règlements qui
suivent la mission à la loi gouvernance des sociétés publiques : l'obligation
de redditions de comptes; le rapport annuel; le plan stratégique, qui dit clairement
ce qu'on peut faire et ce qu'on va faire; le code d'éthique des employés, qui
s'applique aussi aux fournisseurs; l'équipe de direction de ça. Par exemple,
dans les exemples que vous donnez, on va poser, habituellement, les questions
suivantes : Est-ce que c'est un organisme privé ou sans but lucratif, qui
a pignon sur rue, au sens de plus d'une année d'existence? Est-ce qu'il y a de
comptes bancaires crédibles? Est-ce qu'il est en lien... Donc, est-qu'il payé
tout ce qu'il devait payer à l'État, par le biais du ministère du Revenu?
Est-ce que ses administrateurs, administratrices, par exemple, auraient des
dossiers au plumitif? Est-ce que l'événement qu'ils veulent réaliser est à
l'intérieur de la mission que nous avons, générale? Est-ce que...
Donc, c'est ces questions-là qui sont
abordées. Elles sont présentées au conseil d'administration, conseil
d'administration de 11 personnes, qui viennent de toutes provenances avec
compétences. Il y a des dossiers qui sont amenés au comité d'éthique et
gouvernance, dans certains cas, où on pose ces questions-là, avec des gens qui
sont éthiciens, donc qui ont les formations en éthique, et il y a des
événements qui ne se rendent même pas là. Il y a des événements pour lequel...
on dit non. Mais, si vous prenez 43 ans d'événements — et je vais
essayer...
M. Labrecque (Michel) : ... il
y a des dossiers qui sont amenés au comité d'éthique et gouvernance, dans
certains cas, où on pose ces questions-là, avec des gens qui sont éthiciens,
donc qui ont les formations en éthique, et il y a des événements qui ne se
rendent même pas là. Il y a des événements pour lequel... ont dit : Non
mais, si vous prenez 43 ans d'événements... et je vais essayer
d'abréger, là, il y a des événements qui... pour lequel ce que
j'appellerais la perception de respect... bien, quand on parle du Black &
Blue à l'époque... hein, si vous prenez 43 ans d'événements, il y a des
gens qui trouveraient que c'est irrespectueux pour toutes sortes de raisons. Il
y a des gens qui se sont opposés récemment à un événement fait par l'Union des
producteurs agricoles sur la ferme en ville, parce qu'il y a des gens,
présentement, qui ont des préoccupations par rapport... donc au spécisme, au
véganisme, tout ça. Mais vous comprendrez que quand on aborde la question de
l'Union des producteurs agricoles, d'un événement qui met en lien le
cultivateur, l'agriculteur puis la population, on considère que ça fait partie
de notre mission.
Ça fait que donc c'est tout cet
encadrement-là, mais par-delà tout ça, je dirais que c'est ce qu'on appelle les
grandes notions de morale éthique et de gros... de bon sens quand on gère un
type d'établissement comme ça, très polymorphe comme événements. Est-ce que
c'est écrit virgule par de virgule? Non, mais le corpus réglementaire et
législatif est suffisant pour donner des lignes à nos comités du conseil, puis
quand on a des gens qui ont des expériences en éthique, éthiciens ou qui ont
fait ce travail-là, bien, on a leurs lumières lors de décisions qui
nécessiteraient un éclairage plus large.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Alors, député
de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Écoutez, je vais vous lire une mission, je pense que ça va nous
éclairer tous pour avancer. La mission : Exploiter tout le potentiel... la
mission que je veux vous lire, juste pour préciser, c'est celle du Parc
olympique. Donc, la mission du Parc olympique : Exploiter tout le
potentiel du Parc olympique en complémentarité avec ses partenaires et la
communauté environnante, en assurant la protection et la mise en valeur du
patrimoine architectural.
Alors, moi, quand je lis cette mission du
Parc olympique, je pense que ça répond à l'amendement de mon collègue le député
de Rosemont et c'est pertinent, l'ajout, en tout respect, parce que déjà elle
était là, dans la mission du Parc olympique. Pourquoi l'enlever? Donc,
j'aimerais bien que Mme la ministre me réponde et, si vous voulez, on peut le
déposer... je ne sais pas si on peut l'imprimer, mais pour le bénéfice de tout
le monde, on peut imprimer cette page, c'est la page du Parc olympique, la
mission du Parc olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. La mission demeure la même. Ce n'est pas la loi, c'est une
mission. Ce n'est pas dans la loi, c'est une mission. Ce n'est pas dans la loi,
là. Ce que vous avez, M. le député de...
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Un instant, s'il vous plaît. On va laisser la ministre donner son explication,
s'il vous plaît.
Mme Proulx (Berthier) : Vous
faites référence à quoi, là, M. le député de Nelligan? La page de bienvenue du
Parc olympique... parce que là on fait... où on référence au projet de loi ici?
M. Derraji : Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Monsieur...
M. Derraji : Je peux... Juste
pour le bénéfice de l'ensemble, je sais très bien faire la différence entre
mission et vision, sans me vanter, mais je suis certifié au niveau du Collège
des administrateurs de sociétés. Comme plusieurs d'entre vous, je sais faire la
différence entre la mission et la vision, entre un projet de loi, entre... Là,
je suis allé sur le site du Parc olympique, O.K., je suis sur le site du Parc
olympique. La mission du Parc olympique, je l'ai devant moi. Aujourd'hui, on a
un projet de loi où on veut... la Loi sur la Société de développement et de
mise en valeur du Parc olympique. On est en train d'élaborer la mission et
pouvoir de cette société de développement et de mise en valeur du Parc
olympique.
Je fais un peu l'historique de ma
présentation. Le collègue le député de Rosemont nous a proposé un amendement et
on était coincé sur le mot «respect des communautés avoisinantes... Je veux
bien le lire, là, si quelqu'un peut me donner juste l'amendement? Oui, «le tout
dans le respect des communautés avoisinantes et de la vocation du Parc
olympique». Mme la ministre nous a répondu que le mot «respect des communautés
avoisinantes» n'est pas quantitatif, etc. Je suis allé sur le site du Parc
olympique. Le Parc olympique, dans sa mission — donc c'est la mission
du parc, on l'applique, elle le dit très bien — exploite tout le
potentiel du Parc olympique en complémentarité avec ses partenaires et la
communauté environnante, en assurant la protection et la vise en valeur du
patrimoine architectural.
• (15 h 50) •
Quand on me dit que ce n'est pas la même
chose... Mme la Présidente, le deuxième point de la mission, il parle de mettre
en valeur le patrimoine et l'héritage olympique. C'est exactement ce qu'il y
a...
M. Derraji : ...complémentarité
avec ses partenaires et la communauté environnante en assurant la protection et
la mise en valeur du patrimoine architectural. Quand on me dit que ce n'est pas
la même chose, Mme la Présidente, le deuxième point de la mission, il parle de
mettre en valeur le patrimoine et l'héritage olympique. C'est exactement ce
qu'il y a dans la mission actuelle du Parc olympique. Ce que je disais à Mme la
ministre : Pourquoi on a enlevé la phrase avec «ses partenaires de la
communauté environnante»? Et c'est pour cela l'amendement de mon collègue le
député de Rosemont a toute sa logique d'être là, et donc qu'on l'accepte. C'est
ça, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, merci. Alors, je donne la parole à Mme la ministre. Est-ce que vous
voulez un temps pour discuter, Mme la ministre, entre vous? Vous voulez qu'on
suspende quelques instants? C'est pour vous...
Une voix
: Oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui? Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 51)
(Reprise à 15 h 54)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Merci. Nous sommes en ondes. Alors, nous donnons la parole à la
ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Alors, à la lumière de ce que vous exposez, M. le député de
Nelligan, je vous propose de déposer une motion que... pas une motion, voyons,
excusez-moi, un amendement. Je suis désolée... un
sous-amendement — je vais y arriver — ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...effectivement.
Mme Proulx (Berthier) : ...qui
va stipuler à la lettre ce qui est inscrit à propos de la mission du Parc
olympique telle que rédigée à l'époque par M. Heurtel.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors là, est-ce que vous y allez avec un sous-amendement
ou on retire cet amendement et on y va avec un autre amendement? Comme
l'amendement a été déposé par le député de Rosemont, je lui demande qu'est-ce
que... Est-ce qu'on peut retirer votre amendement puis on irait avec un nouvel
amendement ou vous aimez mieux qu'on y aille avec le nouvel amendement et
ensuite on va suspendre votre amendement si vous voulez?
M. Marissal :
Bien, auquel cas il faudrait d'abord que je retire mon amendement.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : On peut le suspendre temporairement, le temps qu'on vote
l'autre amendement.
M. Marissal :
Qu'on le débatte.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Puis qu'on en... Oui, oui, qu'on le vote et que... Oui,
oui, je voulais dire voter jusqu'à tant que... Après ça, vous pourrez retirer
le vôtre, mais on va en discuter...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...et ensuite on va suspendre votre amendement, si vous voulez.
M. Marissal : Bien, auquel
cas, il faudrait d'abord que je retire mon amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On peut suspendre temporairement, le temps qu'on vote l'autre amendement.
M. Marissal : Qu'on le
débatte.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, oui, qu'on le vote, oui, oui, je voulais dire voter jusqu'à tant que...
après ça, vous pourrez retirer le vôtre, mais on va discuter avant puis ensuite
on va... c'est-à-dire qu'on ira en deux étapes, c'est-à-dire on peut suspendre
votre amendement. On va demander à la ministre de nous apporter son amendement,
elle va l'expliquer, vous allez en discuter, on va le voter et, dans quel cas,
vous déciderez si vous revenez avec votre maintenant ou vous le retirez, mais
là on le suspendrait.
M. Marissal : C'est bon. Ça
va.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous êtes à l'aise avec ça?
M. Marissal : Ça me va. Oui,
madame, oui.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
En fait, vous vous protégez, on peut le dire comme ça. C'est beau.
M. Marissal : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons suspendre quelques instants, le temps que la ministre nous
donne son amendement.
(Suspension de la séance à 15 h 56)
(Reprise à 15 h 59)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien. Alors, au nouvel amendement, nous allons donc demander à la
ministre de le lire et, s'il y a lieu, de l'expliquer. Vous avez reçu les
feuilles? Oui, c'est écrit à la main.
Mme Proulx (Berthier) : C'est
bon pour tout le monde? Tout le monde est prêt? Alors l'article 4. Le
paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 4 du projet de loi est modifié par
l'ajout, à la fin, de «, en complémentarité avec ses partenaires et la
communauté environnante».
• (16 heures) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci...
16 h (version non révisée)
Mme Proulx (Berthier) :
...du premier alinéa de l'article 4 du projet de loi est modifié par
l'ajout, à la fin, de, on ouvre les guillemets, «en complémentarité avec ses partenaires
et la communauté environnante».
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce qu'il y a des interventions? S'il
n'y a pas d'intervention... Oui. Alors...
M. Marissal : Il y a une
intervention en forme de point d'ordre, d'abord, là. Je suis relativement
nouveau dans ce genre d'exercice. Nous sommes quelques-uns et quelques-unes
dans cette situation, ici, d'ailleurs. Et ça paraît. En tout cas, ça paraît
pour moi. Mais je veux juste m'assurer d'une chose, c'est qu'on va débattre de
l'amendement de la ministre. Le mien reviendra pour vote avant celui de la
ministre.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est-à-dire qu'à la lumière de ce qu'on viendra
de voter, après avoir discuté de son amendement...
M. Marissal : Je pourrai le
retirer ou...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Votre amendement, il a été suspendu. On va... On
va revenir... C'est ça, on va revenir à votre amendement avec le consentement,
parce qu'il a été suspendu. Et là on pourra en discuter. Et ça sera à vous de
dire si vous le retirez ou vous voulez qu'on en discute.
M. Marissal : D'accord.
Alors, discutons donc du... de... le sous-amendement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : De l'amendement actuel déposé par la ministre.
M. Marissal : Bravo! On
va y arriver. On va y arriver.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Le vôtre, il est suspendu pour le moment.
M. Marissal : On va y
arriver.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est beau?
M. Marissal : Je vous
remercie pour les petites roues. Ça me permet de continuer à rouler. Donc, moi,
je peux vivre avec l'amendement tel que déposé par la ministre. Ça me semble
viser à peu près à 99,9 % ce que visais moi-même par mon propre
amendement. Je pense que ça ne lie pas les mains du Parc olympique, et ça tend
la main à la communauté. Je pense qu'il y a, là, un accommodement raisonnable,
si je puis dire. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député
de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme
la Présidente. Je remercie la ministre pour le dépôt de cet amendement. Dans la
même logique que mon collègue le député de Rosemont, le but, c'est que ça nous
tient à coeur, le parc, j'en suis sûr et certain aussi, les gens qui sont à la
tête de la RIO. Et on sait très bien la place qu'il occupe au sein des
communautés. Donc, au-delà de la mission qu'on va inscrire dans la loi, j'en
suis sûr et certain que, dans la planification, la mise en place future de
cette mission que vous faites déjà, parce qu'elle était déjà là dans la mission
du parc, ce n'est pas quelque chose qui est nouveau pour le parc, que ça va
être pris en considération, donc, le respect des communautés avoisinantes.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Député... Pardon, est-ce que le ministre
aurait... Je vais laisser la parole à la ministre d'abord. Merci.
Mme Proulx (Berthier) :
Je voulais vous remercier, M. le député de Nelligan d'avoir souligné cette
disparité-là. Je pense qu'avec l'amendement qu'on propose, c'est satisfaisant
pour beaucoup de gens. Vous avez raison que ça ne lie pas les mains de
personne. Par contre, je veux juste vous rassurer que jamais, en aucun cas, la
Régie des installations olympiques fait du «bullying» avec ses voisins puis
qu'elle agit en matamore. Elle a toujours, toujours, toujours eu un grand,
grand souci du bon voisinage, du communautaire et d'excellentes relations avec
ses voisins. Ça a toujours été. Et ça va continuer. Mais je voulais vous
remercier d'avoir soulevé ce point de discorde là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Voilà un amendement, je crois, qui confirme déjà ce que la Régie
des installations olympiques fait déjà, je crois. Mais cependant c'est assez
important à ce stade-ci, et je l'ai rappelé, Mme la Présidente, ça fait plus de
40 ans que cette loi n'a pas été revisitée. Et nous sommes probablement...
Nous ne savons pas pour combien de temps ce projet de loi là nous sommes en
train de la revisiter. Et il y a peut-être fort à parier qu'après cette
mouture, il se pourrait fort bien que plusieurs d'entre nous ne soyons pas là,
donc, pour revisiter ce projet de loi là si on doit s'en tenir à une marge, à
une périodicité de 40 ans, si on doit s'en tenir à cela. Donc... Mais je
crois qu'aujourd'hui, donc, j'apprécie l'ouverture de la ministre, donc,
d'avoir vu en l'amendement du collègue de Nelligan, donc, un bon signe, donc,
pour saluer ce que, déjà, la Régie des installations olympiques fait. Donc,
merci au collègue de Rosemont, aussi, donc, pour avoir amené ce débat-là. C'est
un des... C'est un enjeu important. Plusieurs groupes sont venus nous le dire.
Et je crois qu'aujourd'hui envoie un signe dans le cadre de ce projet de loi là
que c'est inclus dans la loi que la Régie des installations olympiques, la
future entité, travaillera en complémentarité avec ses partenaires et la
communauté environnante. C'est très rassurant. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres...
M. Benjamin : ...Plusieurs
groupes sont venus nous le dire. Et je crois qu'aujourd'hui envoyer un signe,
dans le cadre de ce projet de loi là, que c'est inclus dans la loi que la Régie
des installations olympiques, la future entité travaillera en complémentarité
avec ses partenaires et la communauté environnante, c'est très rassurant. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement
du paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 4. Alors, est-ce que...
La Secrétaire
: ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Avant, on votait lui. Moi, dans ma tête...
Est-ce que vous, vous... Dans ma tête, on votait lui. Toi, tu veux qu'on
rediscute du sien avant qu'on vote lui? Est-ce que vous auriez voulu qu'on discute
de votre amendement avant qu'on vote celui-là?
M. Marissal : Non, je
voulais juste savoir de quelle façon vous en disposez selon le règlement. On le
rappelle et je le retire? Puisqu'il existe...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est ça. Alors, on va... Oui. On a déjà fait,
là, dans d'autres commissions... c'est-à-dire, on vote cet amendement-là et
ensuite on revient à votre amendement, qui a été suspendu, et on en discute.
Soit que vous dites : On veut en discuter, ou vous le retirez, votre
amendement.
M. Marissal : Je le
retirerai de toute façon, là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Bon. Bien, c'est bon. Alors, écoutez, on va
voter celui-ci, là. Puisqu'on vient d'en discuter, c'est celui-ci qu'on va
voter. Alors, je reprends.
Est-ce que l'amendement du paragraphe 1°
du premier alinéa, article 4, est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Adopté? Parfait. Maintenant, je reviens à
l'amendement proposé par le député de Rosemont. Est-ce que vous voulez en
discuter ou le retirer?
M. Marissal : Bien, je
vais faire les deux. Je vais, avec votre permission, prendre juste deux petites
minutes pour boucler la boucle, et ensuite nous le retirerons puisqu'on on
s'est entendus sur quelque chose, je pense, qui est tout à fait honorable,
acceptable et fonctionnel.
Il y a comme un éléphant dans la pièce
depuis tout à l'heure, qu'on ne nomme pas, là, quand je dis qu'il y a eu des
problèmes avec du bruit, notamment, puis je pense qu'il va falloir qu'on
finisse par crever l'abcès puis dire qu'il s'agit d'un festival de musique, là,
qui portait le nom d'Oasis, musique techno, qui a fait des problèmes dans le
quartier parce que ça joue sur les basses fréquences assez violemment. Je n'ai
rien contre ce type de musique là, mais, quand il y a des habitations à 20, 30,
même 100 mètres... Moi, j'habite à trois kilomètres du stade puis je
l'entendais. Je l'entendais. Rien pour m'empêcher de dormir, là, ni pour faire
brasser les tasses dans les armoires, mais je... ça faisait boum boum. Ça
faisait boum boum.
Alors, ce festival, je comprends que la
RIO, en bonne conscience de son voisinage et en bonne intelligence, ne tient
pas à poursuivre cette expérience. Et j'en suis très content, j'en suis très
heureux. Tous les gens autour de la table ou presque sont députés, savent que
ce genre d'événement crée beaucoup de mécontentement dans la population. Il y a
eu une vague de mécontentement dans Rosemont, ça va de soi, c'est évident, et
je comprends ces gens-là.
Ce pour quoi je tenais à ce que nous
parlions... Respect n'était peut-être pas le bon mot à mettre dans un projet de
loi, puis on ne l'a pas mis. C'est bon. Je comprends que c'était peut-être un
peu contraignant puis qu'après ça on peut avoir des années de débat sémantique
sur que veut dire le mot «respect», puis jouer du Aretha Franklin à n'en plus
finir, je veux bien, c'est une bonne toune, d'ailleurs. Mais on ne l'a pas mis.
Mais ce pour quoi j'y tenais, Mme la
Présidente, c'est qu'on a pu régler Oasis beaucoup plus facilement parce qu'il
y avait dans le décor le projet de loi n° 15, parce que nous parlions du
Stade olympique. Oasis, eût-il... s'eût-il produit dans deux ans, ça n'aurait
pas été pareil parce que là il y aurait eu une nouvelle loi, qui n'était pas
nécessairement... qui n'aurait pas nécessairement tenu compte, noir sur blanc,
des bonnes relations de bon voisinage.
Mais je pense qu'on a pu discuter, même
dans l'urgence, de façon intelligente, là, et posée, mais on a pu discuter
d'Oasis parce qu'il y avait le p.l. n° 15, parce
qu'on a tous et toutes ici intérêt à relancer le Stade olympique. Donc, ce
n'est pas... Ce n'est pas méchant, là, ce n'est pas mauvais que d'avoir mis ça
dans le projet de loi.
Et je sais que M. Labrecque, son
équipe ne se lève pas la nuit pour se demander : Comment je vais pouvoir
emmerder le voisinage demain matin? Je le sais qu'ils ne font pas ça. Mais
M. Labrecque a admis lui-même que des fois on fait des essais puis,
nécessairement, parfois, on fait des erreurs. On en fait tous, là, c'est dans
la nature des choses.
Je suis beaucoup plus rassuré avec cet
amendement-là. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y en a d'autres qui voudraient
intervenir? Sinon, est-ce que vous... Vous retirez votre amendement?
M. Marissal : Oui, je
retire l'amendement...
• (16 h 10) •
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Alors, nous continuons maintenant avec...
M. Marissal : ...la nature des
choses, je suis beaucoup plus rassuré avec cet amendement-là. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y en a d'autres qui voudraient intervenir? Sinon, est-ce que vous
retirez votre amendement?
M. Marissal : Oui, je retire
l'amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, nous continuons maintenant avec le paragraphe 2 de
l'alinéa 1.
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! bien, on a voté le paragraphe 1. Est-ce qu'il y en avait qui avaient
encore des interventions sur le paragraphe 1?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Là, on est rendu au deuxième paragraphe de l'alinéa 1. Ça va? Est-ce qu'il
y a des commentaires? Alors, le député de Viau.
M. Benjamin : Mme la
Présidente, à ce stade-ci, donc, j'annonce tout de suite que je vais déposer un
amendement, donc, au paragraphe 2. Est-ce que vous voulez qu'on suspende,
que je le fasse parvenir?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Si vous avez un amendement, nous allons suspendre quelques instants. Oui.
(Suspension de la séance à 16 h 11)
(Reprise à 16 h 17)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous reprenons. Nous allons reprendre. Parfait. Alors, nous allons
donner la parole au député de Viau pour qu'il puisse lire l'amendement proposé
ainsi que l'expliquer.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Alors, l'amendement qui vient d'être déposé se lit comme
suit :
L'article 4 du projet de loi est modifié par l'ajout, au deuxième paragraphe du premier alinéa,
après les mots «le patrimoine», des mots «l'architecture».
Donc, si éventuellement
adopté, donc, le nouvel... le premier alinéa se lirait alors comme suit :
«de mettre en valeur le
patrimoine, l'architecture et l'héritage olympiques.»
Alors en termes
d'explication, Mme la Présidente, j'aurais tendance à vous dire que cet
amendement, j'ai le goût de l'appeler «l'amendement Taillibert», cet
amendement. Et la ministre et moi, nous avions convenu tantôt... et nous avons
encore salué la mémoire de ce grand architecte. Et chacune de ses
interventions... Le collègue de Rosemont a rappelé ses multiples interventions.
Chacune de ses interventions, ça a toujours été sur l'architecture : non
seulement la beauté, mais l'importance de préserver, de mettre en valeur
l'architecture du Stade olympique.
Vous savez, Mme la
Présidente, le mot «patrimoine», c'est un mot qui définit plusieurs choses, et
le patrimoine n'est pas qu'architectural, et d'où pour nous l'importance de
cette architecture de clairement signifier, après le mot «patrimoine»,
l'architecture, d'autant plus, Mme la Présidente, qu'il y a des groupes qui
sont venus nous le rappeler, l'importance de mettre en valeur l'architecture,
et le mot était clair, l'architecture du Stade olympique. Donc, voilà un
amendement qui, j'espère, trouvera écho, donc, du côté de la partie
gouvernementale.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme Proulx
(Berthier) : Merci, Mme la Présidente. En fait, par définition, le
patrimoine inclut l'architecture, et la raison pour laquelle on a choisi le mot
«patrimoine», c'est qu'il est beaucoup plus large et non restreint à
l'architecture. Alors, à la lumière de tout ça...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Vous avez d'autres commentaires ?
Mme Proulx
(Berthier) : Non.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement
proposé ? Député...
Des voix
:
...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : J'espère que ça n'a pas enregistré. Alors, on suspend les
travaux, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à
16 h 20)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...j'espère que ce n'était pas enregistré.
On suspend les travaux, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 16 h 20)
17 h (version non révisée)
(Reprise à 17 h 11)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons poursuivre... nous avons terminé... C'est-à-dire que nous...
quand nous avons terminé, la ministre expliquait ou... avait le droit de
parole. C'est à elle, son droit de parole. Je m'excuse, madame.
Mme Proulx (Berthier) : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Une question sur l'amendement...
Mme Proulx (Berthier) : Oui. Je
pense que j'avais complété, moi, mon...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...
Mme Proulx (Berthier) :
Excusez, madame. Je pense que j'avais terminé mon laïus en disant que le
patrimoine incluait, de façon beaucoup plus large, l'architecture et qu'on souhaitait
avoir le mot «patrimoine», parce qu'il était beaucoup plus large et sa
référence en était beaucoup plus grande. Donc, on n'a pas attendu la mort de
Taillibert pour mettre de l'avant l'importance de l'architecture du stade. Et
d'ailleurs on va en parler un peu plus tard, là, quand on fera l'étude d'autres
articles qui sont là. Mais, d'entrée de jeu, là, je veux qu'on reste inclusifs
et donc... oui, voilà.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Le député de Viau.
M. Benjamin : Merci beaucoup,
Mme la Présidente. Donc, en espérant qu'on pourra aller jusqu'à la fin de nos
travaux aujourd'hui. Donc, écoutez, j'ai bien entendu l'argumentaire de Mme la
ministre, mais je tiens tout de suite à préciser à Mme la ministre que c'est à
bon escient que... j'aurais pu amener un amendement qui aurait pu dire
«patrimoine architectural». Ce n'est pas de ça qu'il est question. J'ai tenu à
faire une nomenclature, à parler de patrimoine, d'architecture et d'héritage olympique.
Donc, ce n'est pas pareil. Donc, ce n'est pas un amendement autour du
patrimoine architectural, parce que, justement, je crois et je sais que le
patrimoine est très large. Mais cependant, cependant je crois qu'il faille tout
de suite, dans ce projet de loi là, dans l'énoncé de mission, parler de
l'architecture comme étant un élément intéressant, important à mettre en
valeur. Évidemment, quand on parle du patrimoine, on pourra parler, évidemment,
du patrimoine sportif de cet immeuble, on pourra parler d'autres types de
patrimoine que le Stade olympique renferme. Mais cependant je pense qu'il est
important, à ce stade-ci, et donc la précision, elle est importante, je ne
parle pas de patrimoine architectural, je parle de patrimoine, je parle,
virgule, de l'architecture et de l'héritage olympique. C'est ce qu'est venu
nous rappeler, d'ailleurs, Héritage Montréal, donc lors des consultations
particulières qu'il y a eues sur ce projet-là. Et évidemment, donc, par
exemple, pas plus loin, Mme la Présidente, qu'à l'article 6, vous voyez...
Donc, l'article 6, le projet de loi parle de patrimoine architectural.
Donc, vous voyez? Donc... Alors, je ne crois qu'il n'y a pas de... je pense que
c'est une opportunité, d'autant plus, lors de l'intervention en début de séance,
c'est de... Mme la ministre, elle a fortement mis l'accent, notamment dans ce
segment où elle rendait hommage à l'architecte Roger Taillibert, elle a
fortement mis l'accent sur l'architecture particulière du Stade olympique. Et
je crois que c'est le moment pour nous que... par-delà cette déclaration, de le
signifier dans le projet de loi, de rappeler qu'il sera important que nous
allons mettre en valeur le patrimoine, l'architecture et l'héritage olympique.
Et c'est... Et les projets de loi, Mme la Présidente... Et c'est une phrase que
j'ai apprise ici, ici même, au sein de l'Assemblée nationale : Le
législateur ne parle pas pour ne rien dire. Nous qui sommes les législateurs
aujourd'hui, donc c'est l'occasion qui est offerte à tous, à Mme la ministre en
premier...
M. Benjamin : ...et l'héritage
olympique. Les projets de loi, Mme la Présidente... et c'est une phrase que
j'ai apprise ici, ici même, au sein de l'Assemblée nationale, le législateur ne
parle pas pour rien dire. Nous qui sommes les législateurs aujourd'hui, donc
c'est l'occasion qui est offerte à nous tous, à Mme la ministre en premier, de
dire que l'architecture du Stade olympique a, pour elle, une importance particulière,
a, pour nous, une importance particulière et qu'il faille mettre en valeur
cette architecture. Parce qu'évidemment la ministre a raison lorsqu'elle dit
que le mot «patrimoine», c'est un mot qui peut renfermer beaucoup de
définitions, on est d'accord avec elle, puisqu'on peut parler de patrimoine
matériel, patrimoine immatériel, patrimoine immobilier. Mais au-delà du
patrimoine, on veut, on aimerait qu'elle mette l'accent, donc d'où la virgule,
sur l'architecture, l'architecture donc du Stade olympique.
Donc, alors je pense que c'est un
amendement qui a tout son sens, qui a toute sa pertinence, donc... et
j'aimerais demander à la ministre, donc si elle est prête à regarder,
considérant l'intervention qu'elle a faite tout à l'heure sur toute l'importance
de l'architecture que cet amendement-là puisse être recevable à son sens.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Moi,
tout ce que je tiens à préciser, c'est que dans notre nomenclature de l'élément
2, de mettre en valeur le patrimoine et l'héritage olympique, le patrimoine a
été bafoué ces dernières années au Québec, et le patrimoine est quelque chose
de beaucoup plus large que l'architecture elle-même du Stade olympique, elle
inclut la valeur architecturale. Et, comme vous l'avez mentionné, à l'article
6, on pourra décliner tout ça, mais le patrimoine, il est important de garder
«patrimoine et héritage olympique» parce que le patrimoine va beaucoup plus
largement que ça. Le patrimoine va aller, par exemple, à la place
Nadia-Comaneci que M. Labrecque a instaurée il y a quelques années. C'est à
l'extérieur du stade, ça fait partie du patrimoine et de l'héritage olympique,
parce que des gens aussi peuvent être patrimoniaux, si on peut me passer l'expression.
On peut aussi... les bancs à l'intérieur — je sais que M. le député
de Rosemont, vous êtes allé aux Olympiques comme moi — les bancs, ça
a une valeur patrimoniale, en plus d'avoir une signature de l'héritage
olympique.
Donc, à la lumière de cela, nous
souhaitons garder, mettre en valeur le patrimoine et l'héritage olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, député de... on
laisse... Alors, député de Viau, vous pouvez continuer.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Encore une autre précision que je vais faire pour Mme la ministre,
je n'ai pas demandé à enlever le mot «patrimoine», donc j'aurais compris
l'argument de Mme la ministre, si j'avais enlevé, demandé qu'on enlève le mot
«patrimoine» pour substituer le mot «patrimoine» par le mot «architecture, tel
n'est pas le cas. Ce que je demande à Mme la ministre, au contraire, c'est
d'accentuer, c'est d'accentuer l'importance justement de cette protection
patrimoniale, c'est-à-dire de garder, oui, le patrimoine, parce que le
patrimoine, nous convenons, et je viens de le rappeler, Mme la Présidente, que,
lorsqu'on parle de patrimoine, c'est très large et c'est très... ça peut
inclure beaucoup de choses. Mais au-delà de toutes ces choses donc... et qui
peuvent faire partie du patrimoine du Stade olympique, nous croyons et nous
pensons qu'aujourd'hui donc qu'il faille parler nommément dans le...
(Interruption)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
O.K. Alors, nous allons continuer. Député de Viau, vous pouvez continuer.
• (17 h 20) •
M. Benjamin : D'accord. Merci,
Mme la Présidente. Donc, alors, nous, je disais donc, Mme la Présidente, que ce
que nous demandons à Mme la ministre, ce n'est pas de remplacer le mot
«patrimoine». L'argumentaire que j'ai entendu tout à l'heure, c'est comme si on
aurait demandé d'enlever le mot «patrimoine», non, pas du tout. Ce qu'on
demande, c'est garder le mot «patrimoine» et ensuite, tout de suite après,
conformément d'ailleurs, conformément, Mme la Présidente, à tout
l'argumentaire, lors de l'ouverture de la séance, donc presque même une
plaidoirie pour l'affection qu'on devrait avoir pour le Stade olympique,
l'architecture, l'architecture, et ça... et je revois encore les représentants
d'Héritage Montréal qui nous en ont parlé, l'héritage olympique, c'est quelque
chose de très important, on pourra y revenir, c'est quelque chose de très
spécifique, de très particulier. Ça aussi, nous pensons qu'il y a des actions à
poser pour cette nouvelle société afin de préserver, afin de mettre en valeur
cet héritage olympique. Il y a des actions...
M. Benjamin : ...et je revois
encore les représentants d'Héritage Montréal, qui nous en ont parlé. L'héritage
olympique, c'est quelque chose de très important — on pourra y
revenir — c'est quelque chose de très spécifique, de très
particulier. Ça aussi, nous pensons qu'il y a des actions à poser pour cette
nouvelle société afin de préserver, afin de mettre en valeur cet héritage olympique.
Il y a des actions spécifiques qu'on doit poser pour le mettre en valeur.
Mais l'architecture, c'est quelque chose
d'important, et parce que justement... Puisque j'ai entendu la ministre dire
qu'au cours des dernières années le mot «patrimoine» a été bafoué, probablement,
sûrement, je ne sais pas, mais ce que nous voulons, justement, pour éviter
justement qu'on ait à bafouer l'architecture, c'est que ce mot, «architecture»,
puisse se retrouver dans le projet de loi au niveau de la stratégie de mise en
valeur, à côté du mot «patrimoine». Donc, parler du patrimoine, c'est bien,
c'est très bien, mais il faut nécessairement, Mme la Présidente, parler de la
mise en valeur de l'architecture aussi du Stade olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de... Alors, député de
Nelligan.
M. Derraji : Oui. Bon, merci,
Mme la Présidente. Avant de venir en commission, j'ai fait mes devoirs. J'ai lu
et je veux vous partager ce que j'ai lu par rapport à l'amendement. J'ai lu
l'excellente intervention de Mme la ministre lors de son discours sur
l'adoption du principe du projet de loi n° 15. Ça a
été le 19 septembre dernier. La ministre disait, en cette Assemblée :
«Pour Montréal, pour tout le Québec, cette icône, au pays comme
partout dans le monde, M. le Président, c'est sans contredit notre Parc
olympique, avec son vaste stade et son emblématique tour penchée, d'ailleurs la
plus haute au monde. Notre Parc olympique, parce que c'est à tous les
Québécois, j'ai pu moi-même le constater à travers mes voyages, c'est sans
contredit la carte postale du Québec à l'international. C'est le bâtiment des
bâtiments, au Québec, que les touristes reconnaissent aux quatre coins du globe — et
là je vous dis, à 1 000 %, c'est l'endroit où je ramène mes visiteurs
quand ils viennent parce que c'est très beau — et que
tous associent, évidemment, à la métropole et au Québec de partout à travers le
monde. Lorsqu'on diffuse les superbes images du Grand Prix de formule 1 du
Canada, incontestablement il y aura des images du Stade olympique de Montréal
et de sa tour.»
«Si on peut faire une
analogie, c'est un peu le Big Ben du Québec, c'est un peu notre tour Eiffel à
nous. Donc, auprès de notre gouvernement, on a pensé qu'il était que nécessaire
de voir et de revoir le rôle de la Régie des installations olympiques pour lui
donner ces responsabilités qui vont bien au-delà de l'entretien — ça,
c'est qui est très bien, donc au-delà de l'entretien — du
maintien d'actifs et surtout de mettre et d'inclure la mise en valeur et la
préservation de cet immense ensemble architectural qui est unique et qui
contribue, évidemment, au rayonnement à l'international de Montréal et du
Québec.»
Moi, quand je lis ce
paragraphe... Et, j'en suis sûr et certain, Mme la ministre est une femme de
communication. Elle sait très bien le point-virgule, la virgule et les mots,
leur signification. Dans l'amendement, avant de parler de l'architecture, il y
a une virgule. Donc, je vais juste la relire, c'est de mettre en valeur le
patrimoine — nous sommes tous d'accord, virgule — l'architecture... Si aujourd'hui vous avez cité la tour Eiffel
dans votre exemple, c'est parce qu'au-delà du patrimoine il y a l'architecture
de la tour Eiffel aussi qui est très importante pour n'importe quel visiteur au
monde, et c'est pour cela que c'est impressionnant. Donc, je recommence. Mettre
en valeur le patrimoine — virgule — l'architecture et
l'héritage olympique.
Moi, je pense, avec cet amendement, Mme la
Présidente, on remplit l'ensemble de ce qu'on souhaiterait, vous et aussi mon
collègue député de Viau par rapport à son ajout, que, oui, le patrimoine, c'est
important, mais ce qui m'intéresse, moi, c'est aussi l'architecture qui est
unique. Vous l'avez très bien dit, Mme la ministre, dans votre discours sur
l'adoption du principe. C'est unique, cette architecture. Donc, dans le souci
de préserver et que ça reste dans la loi, et j'en suis sûr et certain que ça va
rester pendant longtemps... La dernière fois, c'est quoi, c'est 40 ans qu'on
n'a pas ouvert... plus de 40 ans. Je vous salue de l'ouvrir.
Moi, je pense que, Mme la Présidente,
l'ajout «, l'architecture» a tout son sens dans cet amendement, et j'espère que
Mme la ministre va nous éclairer du pourquoi de... si elle n'est jamais... si
elle n'est pas d'accord ou si elle est d'accord avec l'ajout de cet amendement.
La Présidente (Mme Jeannotte) :
Mme la ministre, avez-vous...
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
juste un... Merci, M. le député de Nelligan. Je veux juste vous dire que là on
est dans le général et plus tard, dans l'étude de chacun des articles, on va
aller en spécificité, et ce à quoi vous faites référence sera répondu.
Je veux juste apporter une précision sur
ce qu'est la portée des mots mais surtout du mot...
Mme Proulx (Berthier) :
...député de Nelligan, je veux juste vous dire que, là, on est dans le général
et, plus tard, dans l'étude de chacun des articles, on va aller en spécificité,
et ce à quoi vous faites référence sera répondu.
Je veux juste apporter une précision sur
ce qu'est la portée des mots, mais surtout du mot «patrimoine». Donc,
patrimoine constitue des personnes, des personnages historiques décédés, des
lieux, des événements historiques, des documents, des immeubles, des objets,
des sites patrimoniaux, des paysages, des paysages culturels patrimoniaux et de
patrimoines immatériels. Alors, la raison pour laquelle... merci Siri , raison
pour laquelle l'élément numéro 2, quand on dit de mettre en valeur le
patrimoine et l'héritage olympique, d'aller pour le moment avec le mot
«patrimoine» est beaucoup plus large et on aura l'occasion, dans les articles
subséquents, M. le député de Nelligan, d'avoir davantage de précisions. Je pense
que vous allez être heureux plus tard, dans les prochains articles, de voir
comment ça se déclinera.
La Présidente (Mme Jeannotte) :
Alors, M. le député de Nelligan.
M. Derraji : Mme la Présidente,
je vais être toujours heureux. Et j'appelle Mme la ministre à son sens
d'ouverture, comme elle a exprimé depuis tout à l'heure que, si on le mentionne
dans le 1er article, surtout au niveau de l'omission, on donne le ton par
rapport aux prochains articles. Et je tiens, encore une fois, à rappeler que,
si les installations du Parc olympique sont importantes pour l'ensemble des
Québécois, c'est parce qu'au-delà du patrimoine, Mme la Présidente, c'est aussi
l'aspect, l'architecture de l'ensemble des installations. Donc, encore une
fois, je comprends très bien ce que Mme la ministre vient de nous expliquer,
mais je pense que c'est pertinent qu'on essaie tous, à ce stade, au niveau de
la mission, d'avoir un peu d'ouverture de la part de la ministre et de mettre
l'accent sur l'architecture.
Mme Proulx (Berthier) : Alors,
pourquoi, M. le député, est-ce que l'architecture serait plus importante que le
reste? C'est la raison pour laquelle on a utilisé le mot «patrimoine».
«Patrimoine» est beaucoup plus large qu'«architecture». C'est notre souci
d'inclure le flambeau, les drapeaux, le paysage, bien sûr, l'architecture, la
place Nadia-Comaneci. La raison pour laquelle on choisi «patrimoine» et
«héritage olympique», c'est pour se donner et se permettre de ne pas se
restreindre. C'est ça, notre volonté.
La Présidente (Mme Jeannotte) :
...ministre. M. le député de Rosemont avait levé la main.
M. Derraji : Oui. Je ne veux
pas faire un débat philosophique, Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Jeannotte) :
M. le député de Rosemont avait levé la main, je m'excuse.
M. Marissal : On peut laisser
terminer le député de Nelligan sur sa lancée, là. Je vous...
La Présidente (Mme Jeannotte) :
D'accord... M. le député de Nelligan.
Une voix
: ...
M. Derraji : Pardon?
Une voix
: J'ai
dit : Toute une lancée.
La Présidente (Mme Jeannotte) :
Allez-y, M. le député de Nelligan, s'il vous plaît.
M. Benjamin : Excusez, Mme la
Présidente, question d'ordre. Écoutez, ce que j'aimerais... Vous êtes la présidente,
il y a le député de Nelligan qui a la parole. Moi, je trouve ça inacceptable, c'est-à-dire
d'entendre des collègues. Donc, je vous demande...
La Présidente (Mme Jeannotte) :
J'en prends bonne note.
M. Benjamin : D'accord, parfait.
La Présidente (Mme Jeannotte) :
Je vous remercie.
M. Benjamin : Merci.
La Présidente (Mme Jeannotte) :
J'aimerais qu'on laisse parler le député de Nelligan, merci.
M. Derraji : En tout cas,
j'espère que la bonne lancée est positive. Moi, je le prends positivement, je
ne le prends pas négativement parce que moi, je trouve que c'est important ce
que nous sommes en train de faire.
Je ne vais pas faire un philosophique, Mme
la Présidente, mais je vais dire «architecture», c'est l'art de concevoir et de
construire les édifices. C'est disposition à caractère architectural, la sobre
architecture d'une église. Donc, on peut aller faire un débat et démontrer que
l'architecture et le patrimoine... on peut, si vous voulez, Mme la ministre, on
peut en faire, mais l'architecture, c'est l'art de concevoir et de construire
des édifices. Nous sommes face à un monument, oui, du patrimoine, mais cette
portion-là, je vous ai dit que la virgule est très importante dans la citation.
C'est de mettre en valeur le patrimoine, virgule l'architecture et l'héritage
olympique, parce que c'est tout un ensemble, ce n'est pas uniquement le
patrimoine. L'architecture de l'ensemble des installations est quelque chose
d'unique en Amérique du Nord, quelque chose d'unique. Vous l'avez, vous-même,
exposé lors de votre discours d'ouverture. C'est unique, l'architecture. Ne pas
la mettre, ça veut dire que vous prenez juste deux choses : l'héritage
olympique, et on le sait, c'est 1976, le patrimoine, on le sait, mais
l'architecture, c'est aussi très important, c'est très, très, très important,
et je viens de vous citer la définition de l'architecture, c'est l'art de
concevoir et de construire. La personne que vous avez cité qui était derrière
ce monument, il a mis du temps, c'est une oeuvre. Il a mis le temps, c'est de
l'art, pour construire et concevoir cet édifice.
• (17 h 30) •
Donc, moi, je pense, Mme la Présidente,
que le fait d'ajouter l'«architecture», et, encore une fois, ça n'enlève rien
au mot le «patrimoine» que vous avez mis dans le projet de loi, dans...
17 h 30 (version non révisée)
M. Derraji : ...pour
construire et concevoir cet édifice. Donc, moi, je pense, Mme la Présidente,
que le fait d'ajouter l'architecture, et, encore une fois, ça n'enlève rien au
mot «le patrimoine» que vous avez mis dans le projet de loi dans l'alinéa 1, Mme
la Présidente, c'est un complément, et c'est un complément, Mme la Présidente,
qui est en concordance avec ce que la ministre a dit lors de son discours, je
l'ai dit tout à l'heure : cet immense ensemble architectural... ça, c'est
vos mots, Mme la ministre... de cet immense ensemble architectural qui est
unique et qui contribue évidemment au rayonnement à l'international de Montréal
et du Québec. Donc, Mme la Présidente, Mme la ministre, lors de son discours, a
avoué que cet ensemble architectural donne et contribue au rayonnement de la
métropole. Donc, je lui pose la question, je lui demande de l'ouverture par
rapport à cet amendement qui, à mon sens, logique de parler de l'architecture,
qui est unique, de ce complexe. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Député de Rosemont.
M. Marissal : Peut-être que si
on tient, tout le monde, la table bien, bien, fort, l'esprit de Roger
Taillibert va venir nous éclairer, mais j'ai l'impression, sans faire parler
les morts, que M. Taillibert n'aurait pas été contre l'esprit de cet amendement.
Je ne suis pas Roger Taillibert, de toute évidence, mais je suis assez d'accord
avec l'amendement amené par mon collègue de Viau qui spécifie, justement,
l'aspect architectural de la chose.
Mais, avant ça, je pense qu'il faut qu'on
fasse un peu de grammaire. Je suis désolé, je ne veux pas jouer à Pépère-la-virgule , comme dirait Pierre Foglia, mais je pense
qu'il y a une erreur dans la formulation de l'article tel qu'il est là et, en
tout respect pour mes collègues de l'opposition officielle, je pense qu'il y a
une erreur dans la formulation de l'amendement parce qu'en ce moment, dans
l'alinéa tel qu'il est, le paragraphe, le deuxième paragraphe, de mettre en
valeur le patrimoine et l'héritage olympiques avec un «s», c'est donc qu'on
parle du patrimoine et de l'héritage qui sont olympiques. D'autant que ces deux
mots-là signifient pas mal la même chose. En soi, là, si on retourne à la
racine des deux mots, ils disent à peu près la même chose. Donc, ici,
«patrimoine» et «héritage» nous ramènent aux Jeux olympiques, à l'esprit
olympique qu'il y a derrière le stade. Bon, de un, le stade, ça n'est pas que
ça. Ce n'est pas que ça, ça n'a pas été que ça. Et si on prend l'amendement,
qu'on écrit : Patrimoine, virgule, architecture, l'architecture, et
l'héritage olympique, je ne sais pas c'est quoi l'architecture olympique, mais
il faudrait vraisemblablement ne pas l'associer au mot «olympique». Je ne sais
pas si je suis clair.
Si on veut vraiment donner l'importance à
l'architecture de la chose... Puis ce n'est pas banal, là, parce que le stade,
il est là, mais il va subir des modifications, le stade, dans le temps. Il
subira des modifications dans le temps, le stade. Il va falloir changer le
toit, par exemple. Il serait probablement souhaitable d'avoir une assurance que
nous respecterons. Tu sais, je ne suis pas fou, je sais bien qu'on ne fera pas
un toit de bardeaux, là, ce n'est pas ça que je suis en train de dire, là, mais
cette architecture-là, elle est typique, hein, elle est typique, puis il y a eu
des erreurs de faites dans le passé, en particulier avec la toile du stade, du
toit... la toile du toit du stade...
Une voix
: La toiture.
M. Marissal : La toiture,
c'est ça, merci. Donc, moi, je ne vois pas de contre-indication à rajouter le
terme «architecture», d'autant que c'est vraiment ça qui fait la signature
de...
«Architecture», ça ramène aussi à la façon
dont il a été construit, qui est assez particulière. Et si, d'aventure, le
stade devait un jour obtenir le statut de monument historique, en tout respect
pour Nadia Comaneci, ce n'est pas grâce à Nadia Comaneci, c'est grâce à
l'architecture de ce truc-là, qui en fait un objet unique dans le monde, et
certainement unique à Montréal. Ça, ça va de soi. Alors, je... Quitte à
reformuler, parce que je crois qu'il y a un problème de concordance, ici, entre
«patrimoine», «héritage» et «olympiques», je ne vois pas trop pourquoi on se
priverait de préserver, justement, de se préserver une provision pour
l'héritage, l'architecture et le patrimoine. D'autant que la ministre, tout à
l'heure, a bel et bien dit que le patrimoine, le...
M. Marissal : ...et
olympique, je ne vois pas trop pourquoi on se priverait de préserver, justement,
de se préserver une provision pour l'héritage, l'architecture et le patrimoine.
D'autant que la ministre, tout à l'heure, a bel et bien dit que le
patrimoine... le patrimoine, ce sont ses mots, là, le patrimoine a été bafoué
au Québec. Je pense qu'on peut dire ça sans trop se tromper, là, on en a des
exemples encore ces jours-ci, là, il y a beaucoup trop de pépines qui se
promènent dans les monuments historiques au Québec, là. Ça commence même à être
un problème, là. Mais si, justement, le patrimoine a été bafoué, on parle
d'architecture aussi. En fait, on parle surtout d'architecture. Alors, je ne
vois pas de contrindication à l'ajuster.
Puis si je peux, Mme la Présidente,
j'ai... j'avais quelques petits points de question ou d'ordre, appelez ça comme
vous voulez, là. De un, la ministre, tout à l'heure, a semblé lire une
définition de patrimoine. Elle n'en a pas donné la source. Est-il possible
d'avoir ce document, de déposer ce document, puisqu'il servira de référence à
nos discussions ici? Et le président de la RIO, M. Labrecque, tout à
l'heure a lu rapidement une liste de questions, je crois, qui sont posées aux
partenaires ou aux sous-contractants de la RIO. Est-il possible d'avoir cette
liste, de même que le code d'éthique de la RIO dont le président a lu quelques
extraits tout à l'heure?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Ça va? Mme la ministre, est-ce que vous
voulez répondre?
Mme Proulx (Berthier) :
Oui. Deux petites choses au collègue de Viau. C'est aussi grâce à Nadia
Comaneci qu'il serait nommé. C'est aussi...
M. Marissal : Rosemont.
Mme Proulx (Berthier) :
Rosemont. Je vous ai appelé quoi?
M. Marissal : Viau.
Mme Proulx (Berthier) :
Viau? Je suis désolée. C'est aussi grâce à Nadia Comaneci s'il devait, un jour,
être nommé. Et c'est aussi... Vous avez fait référence que ce ne serait pas à
cause de Nadia, mais c'est aussi elle. Et c'est surtout l'histoire de
100 ans de patrimoine olympique à Montréal. Saviez-vous que c'est
100 ans d'histoire olympique à Montréal? Quatre candidatures, 1928, 1956,
1972 et 1976. Alors, quand on parle de patrimoine, là, c'est bien au-delà de
Bruce Jenner, de Lasse Virén, et 1976. C'est 1928 avec une vision... Je
souhaite encore des centaines et des centaines d'années. Alors, je suis
confortable avec le mot «patrimoine et héritage olympique». Je répète.
Patrimoine englobe beaucoup plus largement qu'uniquement l'aspect
architectural.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Alors, la parole est au député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Vous savez, plus j'entends Mme la ministre, plus je suis
convaincu de la pertinence de cet amendement, Mme la Présidente. Ce que nous a
présenté comme élément d'argument Mme la ministre réfère directement à
l'héritage olympique. Et je ne pense pas que, dans le cadre de l'amendement qui
a présenté ici, qu'on demande d'enlever l'héritage olympique. Je veux remercier
le collègue de Rosemont pour ses commentaires en lien à l'amendement, très
pertinents. Très pertinents. Merci, collègue. Et vous voyez, Mme la Présidente,
à l'article 6 dans ce projet de loi, on parle de patrimoine architectural.
Mme Proulx (Berthier) :
...quand même. S'il vous plaît, là, on est à l'article 4. Je demanderais,
s'il vous plaît, aux membres de la commission de respecter l'ordre des
articles.
M. Benjamin : Mme la
Présidente. Mme la Présidente...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : O.K. Alors...
M. Benjamin : ...vous
savez, j'ai la parole. Donc, moi... Point d'ordre.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait.
M. Benjamin : Je
n'aimerais pas que la ministre me coupe.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, Mme la ministre, vous devez me
demander la parole avant de...
Mme Proulx (Berthier) :
...Mme la Présidente, M. le député de Viau.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Oui.
• (17 h 40) •
M. Benjamin : Alors, Mme
la Présidente, donc, ce que je disais, je suis toujours sur le même point, mon
amendement, et je donne des exemples pour demander une certaine cohérence dans
ce projet de loi là. Il faudrait bien que tous les articles soient cohérents.
Et je m'en réfère notamment à l'article 6 de ce projet de loi là, où l'on
parle de patrimoine architectural. Or, si je me fie à l'argument de M. le
ministre, elle vient de nous dire que parler d'architecture, c'est restreindre.
Or, quand on parle de patrimoine architectural, c'est très clair, c'est très
restreint. Architectural, c'est un adjectif qualificatif du mot patrimoine
quand on parle de patrimoine architectural. Or, ce que nous disons, et c'est là
le coeur de notre argumentation, Mme la Présidente, ce que nous disons à Mme la
ministre, c'est bien de parler de patrimoine...
M. Benjamin :
...architectural serait un adjectif qualificatif du mot «patrimoine», quand on
parle de patrimoine architectural.
Or, ce que nous disons, et c'est là, le
coeur de notre argumentation, Mme la Présidente, ce que nous disons à Mme la
ministre, c'est bien, de parler de patrimoine, c'est bien, de parler d'héritage
olympique, mais c'est encore mieux de spécifier et de dire aussi que
l'architecture unique de ce stade, l'architecture unique de ce stade mérite
qu'à l'article 4... qu'on en fasse mention.
Vous savez, quand on parle de l'héritage
olympique, de la mémoire des Jeux olympiques... Vous savez, beaucoup de gens,
des gens qui étaient là, qui ont participé aux Jeux olympiques, parlent de
Nadia Comaneci. Mais il y a d'autres aussi, dépendamment de qui... Si on était
amateur de boxe, on parlerait sûrement de Sugar Ray Leonard. Si on était
amateur d'escrime, on parlerait de quelqu'un d'autre. Mais s'il y a quelque
chose, Mme la Présidente, dont on est sûrs, personne ne peut pas parler d'autre
chose, quand vient le temps de parler de l'architecture, de l'architecture
unique de ce stade. Et nous, nous pensons que le collègue de Rosemont, je le
répète encore, a raison lorsqu'il... Il y a une parentalité, Mme la Présidente,
entre patrimoine et héritage. D'ailleurs, j'invite Mme la ministre à déposer la
définition qu'elle nous a présentée tout à l'heure. Il y a une parentalité
entre patrimoine et héritage, Mme la Présidente. Mais spécifier l'architecture,
donc, ça vaut la peine quand on veut faire un projet de loi où l'on présente le
caractère unique du Stade olympique. Et l'unicité de ce stade, mon collègue, le
député de Nelligan vient de l'évoquer, Mme la ministre l'a elle-même évoquée...
l'architecture, l'ensemble architectural. On la cite. Elle parle de l'«ensemble
architectural. Donc... Alors, ce que... par quoi nous convions Mme la ministre,
c'est un enjeu de cohérence
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il d'autres interventions? Si... Ministre...
M. Derraji : Pas encore.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ministre! Député de Nelligan.
M. Derraji : Pas encore.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non. Député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Bien, j'ai une question à Mme la ministre, si vous permettez. Quand
elle a évoqué la Tour Eiffel dans son discours d'ouverture et quand elle parle
du Parc olympique, c'est quoi l'élément qui va en premier, est-ce que c'est
l'architecture ou le patrimoine?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Sincèrement, là, je fais preuve d'ouverture, je vous écoute et tout, là, mais
je pense vraiment qu'on tourne littéralement en rond. Ça fait plusieurs fois
que je vous dis que, dans la définition de «patrimoine» est incluse
l'architecture. Si on ajoute «architecture», implicitement, ça veut dire que
l'architecture n'est pas comprise dans la définition de «patrimoine».
Article 1 : Loi sur le patrimoine culturel, troisième paragraphe,
définit le patrimoine. Ce que je vous dis, là, c'est qu'on a tous raison ici,
là, mais on fait de la petite sémantique de vendredi après-midi, à
17 h 43, puis sincèrement on dit tous la même chose, on dit tous la
même chose. Ce que je vous dis, c'est que, dans «patrimoine», ce que je vous
dis...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre, je vais vous rappeler...
Mme Proulx (Berthier) : Je
retire mes paroles. Je m'excuse, je ne voulais pas vous insulter.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, je vous invite à la prudence. Je sais qu'il...
Des voix
: ...
Mme Proulx (Berthier) :
Excusez-moi, là. Bon, quand même, on peut avoir un peu d'humeur, là.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Non, mais, écoutez, on peut...
Une voix
: Non, mais
quand même...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je demande le silence, s'il vous plaît! Je demande le silence. Écoutez, je
sais... c'est vrai, il est 17 h 45. Je vous invite à la prudence. On
va y aller tranquillement, s'il vous plaît. Je demande... la ministre, je lui
laisse le temps de répondre à votre question.
Mme Proulx (Berthier) : Je ne
voulais pas vous offenser, monsieur le collègue de Viau, ni de Nelligan, pas
plus que Rosemont, d'ailleurs. Ce que je tente de vous dire depuis le début de
cette intervention-là, c'est que, dans la définition de patrimoine se retrouve
l'architecture. Et, à l'article 1 de la Loi sur le patrimoine culturel, le
troisième paragraphe, ça définit le patrimoine. On le définit clairement. On le
décline. Tout ce qui se retrouve... J'en ai fait la nomenclature un peu plus
tôt, tout ce qui se retrouve dans le patrimoine, on en a fait la nomenclature.
L'architecture se retrouve là-dedans. Alors, plus tard, dans d'autres articles,
on va venir le préciser puis on aura la chance d'avoir des beaux échanges, puis
des beaux débats, puis des belles conversations, puis ça va être bien le fun.
Mais, pour le moment, gardons ça large, parce que je ne veux pas rien exclure.
Le patrimoine, c'est trop riche, c'est trop précieux, je ne veux pas rien
exclure. C'est ça, la volonté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. La parole est au député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Je veux juste faire un petit rappel que, si nous sommes là, c'est
pour bonifier le projet de loi...
Mme Proulx (Berthier) : ...rien
exclure. Le patrimoine, c'est trop riche, c'est trop précieux, je ne veux pas
rien exclure. C'est ça, la volonté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. La parole est au député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Je veux juste faire un petit rappel que si nous sommes là, c'est
pour bonifier le projet de loi, et je vais vous donner la preuve, la preuve que
si on n'a pas mis le premier amendement, on va oublier une très, très bonne
définition de la mission de la Loi sur la Société de développement et de mise
en valeur du Parc olympique, et je pense même, Mme la ministre l'a reconnu,
c'est elle-même qui a déposé l'amendement.
Sur la question... sur l'amendement
proposé, ce n'est pas de la petite sémantique, Mme la Présidente, en tout
respect à Mme la ministre. J'adore échanger avec elle, échanger avec elle par
rapport à ça. Je vais lui poser une question très simple : Quand elle voit
la tour Eiffel ou les installations du Parc olympique, est-ce qu'elle voit le
patrimoine ou elle voit l'architecture? Au-delà de la sémantique.
Mme Proulx (Berthier) : Je
vois le patrimoine.
M. Derraji : O.K. Bien, vous
avez le droit... Mme la Présidente, elle a le droit de voir le patrimoine. Et
si on pose la question à n'importe quel visiteur, soyons un peu logiques, c'est
l'architecture. Donc, elle peut penser que c'est le patrimoine, mais ce qu'on
voit, ce qu'on voit... probablement, on peut l'interpréter, c'est du
patrimoine. Mais ce que je vois dans les monuments, peu importe où ils sont,
c'est l'architecture. Et si Mme la ministre, Mme la Présidente, propose qu'on
va le voir un peu plus tard, bien, raison de plus de le mettre dans la mission
de l'organisme. La mission de l'organisme, c'est en premier lieu de mettre en
valeur le patrimoine, mais aussi l'architecture des installations.
Moi, je veux m'assurer que ce legs ou ces
installations, on va veiller à protéger, à toujours mettre en valeur, oui ce
patrimoine, mais mettre en valeur aussi l'architecture. Ce qu'on a, là, c'est
l'architecture. Ce legs qu'on a, que Montréal a, c'est l'architecture de ces
installations, c'est ça qui nous différencie des autres installations, c'est ce
caractère unique. C'est pour cela que l'amendement, Mme la Présidente, il est
dans le sens même de la mission des installations du Parc olympique.
Donc, oui, Mme la Présidente, la ministre
nous demande un peu d'ouverture et d'attendre les prochains articles, mais
aussi je lui demande un peu d'ouverture. Je lui demande un peu d'ouverture, et
c'est important de le mettre au début de ce chapitre, parce que nous sommes en
train de parler de la mission des installations.
S'il y a un endroit, Mme la Présidente, où
c'est important de focusser, c'est au niveau de la mission, et un peu plus tard
on va se rendre aux autres articles, on aura l'occasion d'échanger avec Mme la
ministre. Mais pour moi, c'est très important : un, en tant que Québécois,
en tant que Montréalais, de mettre en valeur le patrimoine, c'est très important,
mais l'architecture de ces installations, ainsi que l'héritage que nous avons
tous eu, grâce à ces installations. Donc, Mme la Présidente, je pense que c'est
important, que c'est nécessaire, et ce n'est pas de la petite sémantique, au
contraire, c'est le fond même de ce projet de loi.
Ce projet de loi vise à doter la Société
de développement et de mise en valeur du Parc olympique d'un projet de loi et
je pense que, dans l'article 1, surtout au niveau de la mission et le
pouvoir du Parc olympique, de mettre l'emphase sur le patrimoine, comme l'a dit
Mme la ministre, mais aussi l'architecture et l'héritage. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre...
Une voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous auriez aimé une pause? Oui? On va... Non? O.K. Alors, écoute...
Pas de pause? On va laisser...
Mme Proulx (Berthier) : Je
vais demander l'autorisation, moi, de cette commission de permettre à
M. le juriste de s'exprimer, si c'est possible.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce qu'on accepte que le juriste, M. Hudon, se prononce? Il
n'y a pas de consentement? D'accord. Alors, nous avons le député d'Ungava qui
désire intervenir.
M. Lamothe : Je serai bref.
C'est juste en complément de ce que le député de Nelligan a dit tantôt,
concernant si on voit la tour Eiffel puis le Parc olympique, la ministre a
répondu que c'était le patrimoine. Puis le député de Nelligan a répliqué, en
disant : La logique serait que ce serait l'architecture. Bien, ce que je
veux complémenter là-dessus : on n'a pas tous la même logique, c'est votre
logique à vous. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement? Alors, nous avons le
député de Viau.
• (17 h 50) •
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Mme la Présidente, je reviens à cette demande formulée par le
député de Rosemont, qui avait demandé à Mme la ministre de déposer la
définition qu'elle nous a présentée tout à l'heure du patrimoine. Je ne sais
pas si ça a été fait, Mme la ministre...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...d'interventions sur l'amendement? Alors, nous avons le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Mme la Présidente, je reviens à cette demande formulée par le
député de Rosemont, qui avait demandé à Mme la ministre de déposer la
définition qu'elle nous a présentée tout à l'heure du patrimoine. Je ne sais
pas si ça a été fait, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : ...
M. Benjamin : La définition du
mot «patrimoine». Elle donnait lecture à une définition du patrimoine...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors...
M. Benjamin : ...il y a une
demande qui a été faite, à savoir... il faut la déposer.
Mme Proulx (Berthier) : L'article
1 de la Loi sur le patrimoine culturel, troisième paragraphe, définit ce qu'est
le patrimoine, donc...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous voulez qu'elle répète? Pouvez-vous le répéter, Mme la ministre,
s'il vous plaît?
Mme Proulx (Berthier) : Alors,
le patrimoine culturel est constitué de personnages historiques décédés, de
lieux, d'événements historiques, de documents, d'immeubles, d'objets et de
sites patrimoniaux, de paysages culturels patrimoniaux et de patrimoine
immatériel.
M. Benjamin : Merci beaucoup.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que ça vous convient? C'est bien.
M. Benjamin : Merci beaucoup.
Donc, comme moi, vous avez saisi que la définition que Mme la ministre nous a
présentée, c'est la définition du patrimoine culturel. Donc, on pourrait
opposer à cette définition du patrimoine culturel une autre définition peut-être
plus large, le patrimoine tout simplement.
Mme Proulx (Berthier) : C'est
le nom de la loi, monsieur.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord.
M. Benjamin : Je me fie à la
lecture que Mme la ministre nous a donnée. Voilà.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, écoutez, je vais le répéter, quand vous voulez parler, vous devez
demander à la présidence, s'il vous plaît, le droit de parole. Merci.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente, pour le rappel. Et, à la lumière de cette définition, Mme la
Présidente, on aurait pu dire, puisque ce que nous dit l'argument majeur de Mme
la ministre, c'est qu'elle veut rester large. Alors, à ce moment-là, si j'y
vais par l'absurde, un raisonnement par l'absurde, Mme la Présidente, enlevons
«héritage olympique» puisque, quand on parle du patrimoine, puisque le
patrimoine englobe tout, incluant «héritage olympique, donc enlevons «héritage
olympique». Je raisonne par l'absurde, Mme la Présidente, on s'entend. Puisque,
moi, ce que je souhaite, dans le cadre de cet amendement, c'est que, oui, qu'on
puisse parler de patrimoine, mais qu'on puisse parler, rappeler qu'au coeur de
ce projet de loi aussi l'élément architectural est important et, en même temps,
parler aussi de l'héritage olympique.
Et, parlant de l'héritage olympique, Mme
la Présidente, je vais lire, si vous permettez, un extrait du mémoire présenté
par l'INSQ, qui nous dit ceci, et je cite, Mme la Présidente, que «l'INSQ
accueille avec beaucoup d'enthousiasme l'inclusion, à l'article 4, de la mise
en valeur du patrimoine et de l'héritage olympique dans la mission qui sera
confiée à la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique. Pour
qu'il ait un impact significatif, un héritage se doit de demeurer vivant afin
de durer dans le temps. Il doit être ancré dans le passé pour le présent puisse
le faire évoluer et envisageant l'avenir».
Pour les personnes qui nous regardent
actuellement, qui nous écoutent, rappelons que l'INSQ, c'est un organisme qui a
son siège social au Stade olympique et qui travaille, qui évolue dans le milieu
sportif. Donc, pour eux, c'est important. Et je suis comme eux, je suis très
content de voir que dans le projet de loi on parle de l'importance de
l'héritage olympique.
Cependant, il y a d'autres groupes, Mme la
Présidente, qui sont venus aborder la question pas seulement de l'héritage
olympique mais de particulièrement l'architecture du Stade olympique comme étant
quelque chose d'unique. Or, le patrimoine, c'est un mot qui englobe tout, je
veux bien, mais, dans ce projet de loi, on retrouve «héritage olympique». Or,
il va de soi puisque, si je me fie à la définition du patrimoine de Mme la
ministre, c'est que, quand on parle patrimoine, on dit tout. Or, on a tenu à ce
que le mot... avec raison, d'ailleurs, à ce que le mot «héritage olympique»
apparaisse.
Alors, moi, je veux comprendre. Je veux
chercher à comprendre pourquoi, lorsque, comme ministre, vous tenez des
discours, vous parlez du caractère unique de l'ensemble architectural du Stade
olympique et que vous refusez que justement... que cet élément-là apparaisse
dans le projet de loi comme étant un élément important à côté du patrimoine.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Si... Oui, alors, député de
Rosemont, à vous la parole.
M. Marissal : Merci, Mme la
Présidente. Là, je sais qu'on est jeudi en fin de journée, puis tout le monde
est un peu fatigué, puis ça se comprend, mais il me semble que pour du monde
qui était supposé s'entendre, on est mal parti.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mettons.
M. Marissal : Puis, moi, j'ai
entendu des commentaires ici, là, que je n'ai pas beaucoup appréciés. On n'est
pas ici pour faire du «rubber-stamp», Mme la Présidente, on est là pour
débattre, puis on est devant un projet de loi puis on va le faire correctement.
Nous faire dire qu'on tourne en rond, alors que ça fait quoi, deux heures qu'on
débat de ce projet de loi, d'un actif qui fait quoi, 6 milliards de
dollars...
M. Marissal : ...beaucoup
appréciés. On n'est pas ici pour faire du «rubbber stamp», Mme la Présidente,
on est là pour débattre, puis on est devant un projet de loi, puis on va le
faire correctement. Mais nous faire qu'on tourne en rond, alors que ça fait
quoi, deux heures qu'on débat de ce projet de loi, d'un actif qui fait quoi, 6 milliards
de dollars...
Mme Proulx (Berthier) : 3,6 à
4.
M. Marissal : Réglons pour 4.
Il me semble qu'on ne s'enfarge pas dans les fleurs du tapis ici, il me semble
qu'on fait notre job. Puis vous allez trouver le temps long, Mme la ministre,
si déjà vous trouvez qu'on tourne en rond, alors qu'on apporte des idées, peut-être,
qui sont trop sémantiques à votre goût, là, mais les mots sont importants,
surtout dans une loi. C'est écrit, ça reste; ça reste. Et je vous soumets, Mme
la Présidente, que ça fait deux fois — on n'a même pas passé
l'article 4 — ça fait deux fois que la ministre est obligée de
s'excuser. Il me semble qu'elle pourrait s'éviter ça puis nous éviter ça. Il y
a une façon de jouer cette game-là sans nous rendre «adversariaux» les uns des
autres et en considérant l'ouverture de tous et toutes, ce qu'on a fait d'ailleurs
dans le premier paragraphe avec un amendement qui faisait l'affaire de tout le
monde, la preuve qu'on est capables de le faire. Moi, je veux juste dire à la
ministre que les fleurs ne poussent pas plus vite quand on tire dessus. Ça
n'arrivera pas ici non plus.
Alors, si je reviens à l'amendement déposé
par mes collègues de l'opposition officielle, je vous resoumets... Parce que je
pense que tantôt, à cause de la fatigue que j'ai évoquée tout à l'heure, mon
propos n'était peut-être pas des plus limpides. Ça m'arrive. Si je prends le
libellé tel quel du deuxième paragraphe, «de mettre en valeur le patrimoine et
l'héritage olympiques», puis qu'on met un «s» à «olympiques», on se coupe, on
se restreint à l'héritage, à l'histoire, au patrimoine ou à l'héritage
olympique. Or, quand vous marchez sur Pierre-De Coubertin, en face du
stade, là, la RIO a installé toute une série de grands panneaux avec plein
d'événements historiques qui se sont passés au stade. Diane Dufresne, là, c'est
une sacrée athlète de la scène, mais elle n'a pas fait les Olympiques, elle n'a
rien à voir avec l'olympisme. Les Expos, qui ont joué là pendant des années...
Ce n'est pas un sport olympique, là, c'est... À l'époque, ce n'était pas un
sport olympique, puis les Expos n'ont pas fait les Olympiques non plus, pas
plus que Pink Floyd, par exemple. Alors, c'est plus que ça, c'est... Je pense
que c'est plus que juste l'aspect olympique.
C'est pour ça que, désolé si ça ennuie
certains de mes collègues, mais je répète, les mots ici... Moi, j'ai gagné ma
vie pendant 30 ans en écrivant, là, et je sais d'expérience douloureuse que,
quand on écrit des choses qui sont fausses ou mal foutues, on vit longtemps
avec. Et moi, je n'ai jamais écrit de lois, j'écrivais juste des chroniques. Ça
fait qu'imaginez dans une loi. C'est pour ça que je pense que ce n'est pas
mauvais. D'ailleurs, le gouvernement du Québec lui-même fait une nuance, le
gouvernement du Québec lui-même tient un registre du patrimoine architectural,
et ensuite le gouvernement fait toujours une différence. Un patrimoine...
«Patrimoine», oui, c'est très large, mais justement c'est trop large. Le
gouvernement va parler de patrimoine bâti, de patrimoine culturel; on parle
aussi beaucoup du patrimoine religieux, qui touche évidemment en particulier
les églises en décrépitude qu'on essaie de sauver ou de transformer.
Alors, sur ce, on va finir par le voter,
l'amendement, ou l'amender. Mais je relance la discussion sur le fond,
c'est-à-dire que : Est-ce que nous ne devrions pas ajouter l'aspect
purement architectural de cette chose, qui n'est pas nécessairement inclus dans
le patrimoine au sens le plus large du terme?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Est-ce que... Je laisse la parole à la ministre. Je veux juste souligner
qu'il vous reste à peine 50 secondes.
Mme Proulx (Berthier) : O.K.
Pour la notion du «s» sur «olympiques», on pourrait en discuter, mais je pense
que vous n'avez pas une mauvaise piste là-dessus.
Maintenant, si on met
«architectural» — vous venez d'en faire la nomenclature,
là — il va falloir mettre toutes les autres, ça fait que «bâti»,
«espaces verts»... Il va falloir avoir toutes, toutes, toutes... Oui, oui! On
n'aura pas le choix, parce que je ne veux pas, M. le député, je ne veux pas
oublier des éléments, hein, des éléments patrimoniaux. Si j'en nomme un, par
conséquent, j'aurai le devoir de nommer tous ceux qui se retrouvent donc dans
ce qu'on va appeler, là, le pôle, le quadrilatère du Parc olympique. Je suis-tu
claire ou je ne suis pas...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
De toute façon, le temps...
Mme Proulx (Berthier) : Donc,
si je nomme «architectural», il va falloir que je mette toutes les autres
structures que nous considérons et que nous croyons être patrimoniales.
• (18 heures) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, étant donné le...
18 h (version non révisée)
Mme Proulx (Berthier) : ...tous
ceux qui se retrouvent, donc, dans ce qu'on va appeler, là, le pôle, le
quadrilatère du Parc olympique. Je suis-t-u claire ou je ne suis pas...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
De toute façon, le temps...
Mme Proulx (Berthier) : Donc,
si je nomme «architectural», il va falloir que je mette toutes les autres
autres structures que nous considérons et que nous croyons être patrimoniales.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, étant donné le temps, nous suspendons... nous ajournons, pardon, nous
ajournons nos travaux. Je vais vous souhaiter, à tout le monde, de bonnes
vacances pour la semaine prochaine, quand même.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, mais quand même, de bonnes vacances pour la semaine prochaine.
(Fin de la séance à 18 heures)