(Quinze heures vingt et une
minutes)
La
Présidente (Mme D'Amours) : Bonjour, tout le monde. Ayant constaté le quorum,
je déclare la séance de la Commission de l'économie et du travail
ouverte.
La commission est réunie afin de poursuivre
l'étude détaillée du projet de loi n° 17, Loi modifiant diverses
dispositions principalement aux fins d'allègement du fardeau réglementaire et
administratif.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La
Secrétaire : Oui, Mme la Présidente. Mme Boivin Roy (Anjou—Louis-Riel) est remplacée par M. Gagnon
(Jonquière).
Mémoire déposé
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Avant de poursuivre l'étude détaillée, je dépose un mémoire reçu depuis la fin
des auditions, soit celui de l'Association pour la santé publique du Québec.
Étude détaillée (suite)
Lors de
l'ajournement de nos travaux le 4 octobre dernier, les articles 33,
56 et 202 étaient suspendus. Selon l'ordre séquentiel des articles, nous
serions à reprendre l'étude de l'article 33. M. le ministre, la parole est
à vous.
M.
Skeete : Merci, Mme la Présidente. Avant d'entamer
l'article 33, avec la permission des collègues, j'aimerais réouvrir
l'article 32 pour y apposer un amendement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce que j'ai le consentement?
Mme Cadet : On a hésité, Mme la
Présidente, mais on consent.
La Présidente (Mme D'Amours) : Vous
consentez?
Une voix : ...
La
Présidente (Mme D'Amours) : On m'informe, M. le ministre, de ce que vous avez
déposé sur... au secrétariat. C'est que c'est un nouvel article, 32.1.
M. Skeete : Exact.
La
Présidente (Mme D'Amours) : Donc, on n'a pas à ouvrir... C'est moi, là, qui
est peut-être allée trop vite, là,
mais on n'a pas à ouvrir le 32, mais on a à déposer un 32.1. Est-ce que j'ai le
consentement pour un nouvel article 32.1 déposé par le ministre?
Mme Cadet : Toujours, Mme la Présidente.
Je consens.
Des voix : ...
La
Présidente (Mme D'Amours) : Merci. Alors, M. le ministre, si vous voulez bien
nous en faire la lecture, s'il vous plaît.
M. Skeete : Oui, Mme la Présidente.
Puis merci aux collègues pour la collaboration.
Insérer, après l'article 32 du projet de
loi, le suivant :
32.1. L'article 24.2 de cette loi est
modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
«Le titulaire d'un permis de producteur
artisanal de bière ne peut être titulaire d'un permis de production artisanale
l'autorisant à fabriquer des alcools ou des spiritueux à partir de grains [et]
de céréales.»
Le présent amendement modifie
l'article 24.2 de la Loi sur la Société des alcools du Québec afin de
prévoir l'introduction... pardon, l'interdiction
pour un titulaire d'un permis de production artisanale de bière d'être également
titulaire d'un permis de production
artisanale de boissons alcooliques l'autorisant à fabriquer des alcools ou des
spiritueux à partir de grains de céréales. En effet, sauf
exception, l'exécution de toutes les opérations de transformation de matières
premières d'un producteur est une condition pour l'obtention d'un permis de
production artisanale d'alcool et de spiritueux
à partir de grains de céréales, contrairement à celui d'un permis artisanal de
bière. L'amendement permet donc de préserver ce principe et évite que le
titulaire d'un double permis puisse utiliser le grain malté acheté dans le
cadre de sa production artisanale de bière
pour la fabrication des alcools et des spiritueux artisanaux en vertu de son
permis de production artisanale.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Commentaires? Oui, Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Merci,
Mme la Présidente. Donc... Ah! bien, merci de projeter l'amendement à l'écran.
Donc, je pense que vous l'avez évoqué, M. le
ministre, donc, dans vos notes, dans vos commentaires, donc, ici, l'objectif,
là, c'est vraiment, donc, de pouvoir distinguer, donc, les matières
premières, là, parce que c'est pour ça qu'on ne... On distingue, donc, le permis de producteur artisanal de bière. Donc, on ne
l'autorise pas à être titulaire de permis de production artisanale
l'autorisant à fabriquer des alcools ou des spiritueux seulement à partir de
grains de céréales et non pas de lactosérum ou, donc, d'autres... de pommes de
terre, mettons, vraiment juste de grains de céréales ici.
M. Skeete : Oui,
en effet, puis c'est surtout parce que la façon de fonctionner pour les permis
de bière, c'est que, souvent, les matières premières
viennent de l'extérieur du Québec et ne sont pas le produit de la personne.
Donc, on vient éviter qu'un
croisement des matières premières... Parce que l'objectif, encore une fois,
pour le permis artisanal, c'est toujours d'avoir du grain à la bouteille,
localement produit par le producteur agricole.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Mme la députée.
Mme Cadet : M. le ministre, vu qu'on n'a pas sous les yeux les
commentaires... Donc, vous avez mentionné le maltage...
M. Skeete : Oui.
Ici, on disait... Je vais le relire : «L'amendement permet donc de
préserver le principe et évite que le
titulaire d'un double permis puisse utiliser le grain malté acheté dans le
cadre de sa production artisanale de bière pour la fabrication de ses alcools
et spiritueux artisanaux en vertu de son permis artisanal.» C'est ça, l'enjeu.
Mme Cadet : O.K.
C'est assez clair.
La Présidente (Mme D'Amours) : C'est
clair? D'autres commentaires? Est-ce que l'article 32.1... l'amendement
de l'article 32.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
D'Amours) : M. le ministre, l'article 33.
M. Skeete : Oui,
Mme la Présidente. L'article 25 de cette loi est modifié :
1°
par l'insertion, dans le paragraphe 1° du deuxième alinéa et après «Société»,
de «, qu'à un transporteur public»;
2° par l'ajout, à la
fin du troisième alinéa, de la phrase suivante :
«Il
peut également vendre les boissons alcooliques qu'il fabrique, dans une pièce
ou sur une terrasse où un permis délivré en vertu de la Loi sur les
permis d'alcool (chapitre P-9.1) l'autorise à vendre des boissons alcooliques
pour consommation sur place.»
L'article 33 du
projet de loi modifie l'article 25 de la Loi sur la Société des alcools du
Québec, qui encadre le permis de brasseur.
Premièrement, il
apporte une modification de concordance avec l'article 20 du projet de
loi, qui introduit un nouveau régime d'exception pour les transporteurs
publics. Comme ce dernier ne serait plus titulaire d'un permis délivré par la régie, une modification est
nécessaire pour permettre à un titulaire de permis de brasseur de vendre la
bière et les boissons alcooliques
composées de bière et d'autres substances non alcoolisées qu'il fabrique à un
transporteur public.
Deuxièmement,
il prévoit l'ajout de la possibilité pour un brasseur de vendre les boissons
alcooliques qu'il fabrique dans un bar ou un restaurant qu'il exploite
sur les lieux de fabrication. Ces modifications ainsi que celles proposées aux articles 6, 16, 21, 55, 72, 70, 73 et 74
du projet de loi permettront que les contenants des boissons alcooliques
produites par certains fabricants — producteur
artisanal de boissons alcooliques, producteur artisanal de bière et brasseur — n'aient
plus à être marqués lorsqu'ils sont vendus dans un bar ou un restaurant
exploité sur les lieux de fabrication.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Vous avez un amendement, M. le ministre? Oui, Mme la
députée.
Mme Cadet : Mme la Présidente, nous avons un amendement que
nous aimerions déposer. Donc, il est déjà sur le Greffier.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Si vous voulez bien nous en faire la lecture, s'il vous
plaît.
Mme Cadet : Oui,
bien sûr. Donc, article 33, donc, article 25 de la Loi sur la Société
des alcools du Québec : L'article 25, tel que proposé par
l'article 33 de ce projet de loi, est modifié par l'insertion du
paragraphe suivant :
1.1° par l'insertion,
au troisième alinéa, après le mot «fabrication», des mots «et les marchés
publics».
La Présidente (Mme
D'Amours) : Merci. Commentaires?
Mme Cadet : En fait, ici, Mme la Présidente, donc, on a
entendu, à l'occasion des consultations particulières, des groupes, je pense
ici particulièrement à l'Association des microbrasseries du Québec, qui nous
ont parlé d'une certaine forme d'iniquité en ce qui a trait, donc, à la
possibilité, pour d'autres producteurs artisanaux... Donc, on pense aux producteurs artisanaux de vin, cidre et autres
alcools à base de fruits, qui jouissent déjà d'une directive d'interprétation
qui prolonge le lieu de fabrication et leur permet de vendre leurs produits
dans les marchés publics.
On
a longuement parlé, à l'occasion des consultations particulières, de la
question du développement économique régional
et du fait que, pour bien des petits producteurs, la vente, donc, au sein des
marchés publics consistait un peu, donc, une prolongation, parfois, donc, d'un parcours champêtre, était un outil
de découverte, de découvrabilité, je dirais même, donc, de certains produits locaux. Et on voit ici,
donc, une possibilité d'étendre cette... ce qui est déjà permis, donc, pour
certains producteurs artisanaux aux titulaires de permis de brasseur ici, pour
qu'ils puissent vendre, donc, oui, donc, sur les lieux de leur fabrication, comme on l'indique déjà, donc, dans le
texte proposé, dans le texte de loi actuel, mais qu'ils puissent le
faire aussi, donc, dans les marchés publics.
Donc, puisqu'on est
déjà dans une perspective, avec le texte proposé à l'article 25 ici,
d'élargissement des lieux de vente pour
consommation... bon, pour consommation sur place, avec ce qui est indiqué ici,
on trouve qu'il serait judicieux de
répondre à la proposition de l'Association des microbrasseries du Québec, de
profiter, donc, de ce même esprit puis de permettre, donc, la vente dans
les marchés publics.
• (15 h 30) •
La Présidente (Mme
D'Amours) : Merci. Commentaires, M. le ministre?
M. Skeete : Merci, Mme la Présidente. Je reçois l'intention de
la collègue avec intérêt. Par contre, il ne faut pas oublier que les marchés publics, c'est des
lieux... avant tout des lieux pour les agriculteurs et les gens qui exploitent
la terre. Puis, quand on vient un peu dénaturer ça, c'est comme insérer
une compétition déloyale.
Je
vais vous donner un exemple. J'ai bien entendu, par exemple, l'AMBQ dire qu'ils
voulaient extensionner dans les marchés publics. Puis, si vous vous
souvenez, lors de mon intervention, j'ai évoqué qu'en fait l'AMBQ est un
producteur industriel de bière. La majorité des membres le sont. Et, bien, si
on permet ça, on permet aussi aux grands brasseurs
de venir dans les marchés publics. Ça
fait que vous voyez que, rapidement,
on se retrouve avec Molson puis Labatt, bien, qui vont venir dans nos
marchés publics.
Or,
ce n'est pas ça, l'intention des marchés publics. Les marchés publics, ça
existe pour mettre en valeur les produits du terroir localement. Et l'inquiétude que j'ai... Même si je partage le
désir d'avoir des plateformes ouvertes pour nos différents... bien, producteurs artisanaux, je ne crois pas que c'est la
façon de faire... ou, du moins, ce n'est pas la façon de faire, d'une manière précipitée. Ça requiert une
analyse fine pour être certains qu'on va chercher les bonnes personnes, pour être sûrs qu'ils ont ces plateformes-là.
Donc, je suis... Je reçois avec curiosité l'intervention de la collègue. Par
contre, je ne sais pas si on ne dénature pas davantage le permis.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Mme la députée.
Mme Cadet : Merci,
Mme la Présidente. Je vous entends, M. le ministre, puis je pense que la
préoccupation, donc, elle est légitime, parce que je pense qu'ici il n'y a
personne, autour de cette table, qui souhaite une concurrence déloyale. Et puis
on comprend très bien l'objectif des marchés publics, et, bien, l'AMBQ
elle-même, là, comprend très bien cet
objectif-là. Je me souviens de cet échange où, de leur côté, donc, ils
reconnaissaient, donc, l'importance de... bon, d'une part, donc, que, donc, les... du fait que les circuits
courts, donc, prennent une place grandissante dans la politique bioalimentaire du Québec, mais qu'également le...
On est vraiment là, donc, pour mettre en valeur, donc, les produits du
terroir. Donc, dans les circonstances, l'environnement réglementaire, donc,
nous limite.
Ceci
dit, est-ce que vous auriez, donc, une ouverture pour les producteurs
artisanaux de bière, dans ce cas-là, puisque ça ne peut pas l'être... ce
que vous nous dites pour les brasseurs?
M. Skeete : L'enjeu,
c'est que... qu'on me confirme, c'est qu'ils ne sont pas des producteurs
agricoles. C'est que, souvent, c'est des
entrepreneurs, mais ils ne sont pas agriculteurs. Ça n'existe tout simplement
pas, ce modèle-là. Donc, c'est pour
ça. Je reçois avec curiosité puis intérêt, mais je ne vois pas comment qu'on
pourrait le faire sans se retrouver avec les géants à la même place,
même si l'intention, elle est noble, tu sais.
L'idée, c'est de
favoriser le développement économique régional des gens qui sont bien implantés
dans nos régions, qui, par la suite,
pourront enrichir la collectivité en offrant leurs produits à des gens sur le
terroir. J'y suis. La conséquence, c'est qu'on va se retrouver avec des
grands dans ces forums-là ou, du moins, le potentiel que ces grands-là aillent à ces forums-là. Puis on ne
pourrait pas bloquer ça parce que ce serait d'interférer sur un droit, parce
qu'ils ont le même permis.
Alors,
je cherche des manières à faire valoir, justement, les produits du terroir.
Est-ce que les marchés publics, c'est la façon de faire? Est-ce qu'il y
a d'autres moyens? On y réfléchit.
Mme Cadet : Merci.
Donc, je vous entends. Donc, je pense qu'on est à la même place au niveau de
l'objectif, donc, de promotion et de
valorisation des produits locaux. Je le vois aussi, donc, dans la... en
utilisant, donc, l'angle inverse, donc,
du consommateur, donc, qui a accès, donc, à l'occasion de ces marchés publics
là, donc, aux produits des producteurs artisanaux
de vin, de cidre, des autres alcools à base de fruits. Puis je comprends, donc,
que vous dites que, dans ces cas-là, donc,
on n'est plus, donc, dans une production qui est considérée comme agricole, ce
qui est plus difficile au niveau de la production brassicole, mais, pour le
consommateur, donc, il fait face quand même, donc, à différents, donc, produits
qui sont, donc, selon lui, donc, des
produits locaux, donc, des produits qui sont quand même, donc, dans cette
valorisation de production locale. Et les produits des microbrasseries,
donc, s'inscrivent quand même dans cette perspective. Donc, puisque, de votre côté, ce que... Bien, en fait,
je vous laisserais peut-être commenter sur cet angle-là avant de poursuivre,
oui.
M. Skeete : Je
vais donner un exemple, peut-être, qui va illustrer un peu l'hésitation que
j'ai. Mettons, les microbrasseurs, ceux qui sont venus nous demander pour cette
mesure-là, ils sont à la fois des petits, mais ils sont à la fois des grands.
Ils sont des petits quand on les compare à des grands brasseurs. Donc, si on
rouvre les marchés publics pour eux,
rapidement, les marchés publics seraient bombardés de publicités. Et le pouvoir
d'achat de ces gens-là... Mais, de
l'autre côté, ils sont des géants comparativement à nos agriculteurs. Je pense
à des gens qui font des produits, 500 bouteilles par saison, là,
puis, eux autres, c'est le seul vecteur où est-ce qu'ils peuvent vraiment faire
découvrir leurs produits sans, justement,
faire affaire avec des P, des fois des ME, qui viennent vraiment avoir une
force de frappe. Alors, je ne suis pas sûr qu'on va aimer le monde qu'on
va créer si on fait ça.
Mais, encore une
fois, très, très intéressé par l'idée d'avoir des vecteurs où qu'on peut faire
découvrir ces produits-là, mais comment qu'on le fait de manière responsable?
Et comment qu'on fait aussi pour protéger la spécificité
qui est les marchés publics et le lien étroit qu'ils doivent et qu'ils ont à
avoir avec les agriculteurs? Mais, encore une fois, je reçois avec intérêt curieux de ce que... l'intention. Je
partage cette même intention-là. La question est dans le comment. Et,
comme je l'ai dit à plusieurs reprises, on tire un fil et on défait le
chandail, là.
Mme Cadet : Donc,
merci, Mme la Présidente. Donc, puisque nous partageons le même intérêt et la
même curiosité, donc, bien, vous l'avez dit,
M. le ministre, donc, vous travaillez déjà, donc, à la prochaine mouture
d'allègements réglementaires, puisque c'est un sujet qui vous passionne,
vous l'avez répété à maintes reprises. Donc, est-ce que, pour la prochaine version du projet de loi sur
l'allègement réglementaire, donc, c'est un sujet que vous vous engagez, donc, à
explorer? Parce que vous avez quand même
cette curiosité-là puis vous comprenez qu'il y a un besoin qui a été exprimé,
un besoin qui est légitime. Il y a une
perspective dans laquelle, donc, tout le monde s'entend. Donc, peut-être que,
sur la forme, étant donné, donc, les
aménagements actuels, l'amendement qui est proposé ouvrirait, donc, certaines
brèches, là, que... dont personne ne veut autour de la table. Donc,
est-ce que vous vous engagez, donc, à revoir cet élément-là ou à y réfléchir
pour la prochaine mouture du projet de loi?
M. Skeete : Je
l'ai dit à maintes reprises ici, effectivement, c'est ma passion, l'allègement
réglementaire. Ce n'est pas très sexy, mais
c'est important que... J'ai un intérêt global pour la question. J'ai aussi dit
à maintes reprises que la loi sur l'alcool et la façon qu'on vend et
qu'on distribue l'alcool au Québec date d'une loi qui gagnerait à être modernisée. La solution, est-ce qu'elle est de
venir piger puis de défaire le fil à différentes façons ou de refaire la loi? Je
ne le sais pas, c'est quoi, la solution
ultime, mais c'est sûr que toutes les avenues d'allègement réglementaire
m'intéressent.
On est déjà à
compiler une liste de beaux dossiers qu'on veut... de chantiers, plutôt, qu'on
veut aborder. Je ne sais pas, ultimement, je
ne peux pas garantir que celle-là va se retrouver dans la liste, mais je pense
que mon intérêt est manifeste puis je
pense qu'on va essayer de toujours bouger l'aiguille pour essayer de faire en
sorte que nos agriculteurs, nos artisans et même nos industriels
puissent avoir un environnement d'exploitation responsable, digne de l'art
qu'ils créent à tous les jours.
Mme Cadet : Merci
beaucoup. Ce sera tout, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur
l'amendement? Je vais le mettre aux voix. Est-ce que l'amendement de
l'article 33 est adopté?
Des voix : ...
La Présidente (Mme
D'Amours) : Rejeté. Nous revenons à l'article 33. M. le ministre.
M. Skeete : Je
suis après me demander si je l'ai lu, le 33.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Oui, vous l'avez lu, mais vous avez un amendement.
M. Skeete : Oui. Donc, je veux... Oui, c'est ça, j'ai un
amendement. Je ne voulais pas proposer l'amendement, parce que j'ai fait
cette erreur-là, puis vous m'avez repris, Mme la Présidente. Je ne voulais pas
répéter l'erreur.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Suivez, M. le ministre, suivez.
M. Skeete : Ouch! Bon.
La Présidente (Mme
D'Amours) : On taquine ceux qu'on aime.
M.
Skeete : Dans ce cas-là, je me sens très aimé.
L'article 33 : Ajouter, à la fin de l'article 33 du projet de
loi, le paragraphe suivant :
3° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Le titulaire d'un permis de brasseur ne peut
être titulaire d'un permis de production artisanale l'autorisant à fabriquer
des alcools ou des spiritueux à partir de grains de céréales.»
Cet amendement à l'article 33 du projet de
loi vise à modifier l'article 25 de la Loi sur la Société des alcools du Québec afin de prévoir l'interdiction pour un
titulaire d'un permis de brasseur d'être également titulaire d'un permis
de production artisanale de boissons
alcooliques l'autorisant à fabriquer des alcools ou des spiritueux à partir de
grains de céréales. En effet, sauf exception, l'exécution de toutes les
opérations de transformation de la matière première d'un producteur est une condition pour l'obtention d'un permis de
production artisanale d'alcools et de spiritueux à partir de grains de céréales, contrairement à celui d'un
permis de brasseur. L'amendement permet donc de préserver ce principe et évite
que le titulaire d'un double permis puisse utiliser les grains maltés achetés
dans le cadre de sa production de bière pour la fabrication de ses
alcools et spiritueux artisanaux en vertu de son permis de production
artisanale.
• (15 h 40) •
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires?
Mme Cadet : Non, ça va. Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Ça
va? Donc, l'amendement à l'article 33 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Nous revenons à l'article 33 tel qu'amendé. Est-ce qu'il y a des
commentaires? Oui, Mme la députée.
Mme
Cadet : Oui. Merci, Mme la Présidente. Donc, je regardais,
donc, le texte proposé de l'article 25. Donc, d'une part, donc, pour ce qui est, donc, d'un
transporteur public, donc, je comprends, donc, qu'on a la concordance de
ce qui s'est fait ailleurs, alors même que
j'étais absente, et puis que la nomenclature «transporteur public» n'est pas
dans le sens de l'État mais bien,
donc, dans le sens de... de transporteur privé qui utilise... donc, à des fins
d'utilisation du public en tant que tel. Donc, c'est la nomenclature qui
est visée ici.
M.
Skeete : Oui. Pas obligée de mentionner que vous êtes
absente, chère collègue. Nos règles ne vous obligent pas à le dire.
Mme Cadet : Parfait. Avec plaisir.
Merci, M. le ministre.
M. Skeete : Bien là, en effet, on
est dans les transporteurs. Ici, on vient régler un problème où est-ce qu'on
avait les, mettons, Air Canada de ce monde. Avec les chartes fédérales, ils
devaient déclarer, et ça ne marchait pas. Donc, on vient faire la différence
entre un transporteur récréotouristique — pensons à ce qu'on voit sur
le fleuve, là — puis
d'autres joueurs qui sont plus de charte fédérale, qui font un transport
international.
Mme
Cadet : Parfait. Merci. Et, en ce qui a trait à la
deuxième proposition de... pas d'amendement, mais le... dans le texte proposé, donc, la deuxième partie du
texte proposé ici, j'avais une question. Ici, on dit qu'il peut également vendre
des boissons alcooliques, donc, «qu'il fabrique, dans une pièce ou sur une terrasse
où un permis délivré en vertu de la Loi sur les permis d'alcool l'autorise à
vendre des boissons alcooliques pour consommation sur place». Donc, on comprend ici qu'on se limite... Donc, on
parle, donc, un restaurant, bar, lieu de villégiature, donc, toute autre
pièce ou terrasse, mais dont... mais qui
sont... mais dont le permis, en fait, le permis d'alcool... le titulaire du
permis d'alcool, donc, est le même que celui qui est titulaire du permis
de brasseur.
M. Skeete : Bien, l'idée ici, c'est
de permettre, en fait, d'alléger la tâche, pour des gens qui vont produire localement, d'être obligés de faire du marquage.
Donc, on vient leur dire : Si c'est pour consommation sur place, ce n'est
plus nécessaire. C'est ça, la nuance qu'on tente de faire, et l'allègement est
ainsi désiré.
Mme Cadet : Parfait. Et on précise
ici... Quelle est la différence... En fait, souvent... On dit toujours,
donc : Le législateur ne parle pas pour ne rien dire. Et, dans le même
alinéa, on dit, donc : Toutefois, donc, «il peut vendre, sur les lieux de leur fabrication, les boissons
alcooliques qu'il fabrique, pour consommation sur place à l'endroit indiqué
au permis ou pour consommation dans un autre
endroit». «Consommation dans un autre endroit», à quoi on fait référence
dans le texte initial?
M.
Skeete : Donnez-moi une seconde. Pour les fins de cet
article-là, on parle d'un lieu qui est adjacent, parce que, si on précise trop
«sur place», bien là, quelqu'un pourrait interpréter que, bien là, ta shop, de
l'autre bord, qui n'est pas connectée à la bâtisse, ça ne passe pas. On
essaie de donner un peu de flexibilité, là, pour le lieu en question.
Mme
Cadet : O.K. Parfait. Merci. Donc, sinon, sur place,
adjacent, et donc là on vient le rajouter, donc, une pièce, une
terrasse, donc, un restaurant, un bar, donc, qui est aussi...
M. Skeete : Qui, manifestement, fait
partie de la même... le même établissement.
Mme
Cadet : Parfait. Donc, on l'élargit parce que
«consommation dans un autre endroit», donc, était... à la fois, donc, permettait une flexibilité en parlant d'un
lieu adjacent mais était trop restreint pour permettre l'exemple... les cas d'espèce,
là, qui sont visés ici par l'amendement.
M.
Skeete : Juste pour donner une idée, la vente d'alcool, au
Québec, est prohibée, sauf. Alors, si on ne vient pas préciser
exactement qu'est-ce qui est permis, ce n'est pas permis. Ça fait que c'est
pour ça qu'on est toujours dans l'explication d'exactement qu'est-ce qui est un
lieu.
Mme Cadet : Parfait. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce que l'article 33, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme D'Amours) : Merci. Nous en serions rendus, maintenant, à
l'article 56, mais, M. le ministre, je crois, vous avez quelque
chose à me dire.
M.
Skeete : Bien oui, vous lisez dans mes pensées, Mme la
Présidente. J'aimerais introduire un amendement, 35.1.
La Présidente (Mme D'Amours) : Donc,
c'est un nouvel amendement, 35.1. J'ai le consentement?
Des voix : ...
La Présidente (Mme D'Amours) :
Consentement.
M. Skeete : Avec votre permission...
La Présidente (Mme D'Amours) : Allez-y,
M. le ministre.
M. Skeete : Insérer, après
l'article 33 du projet de loi, le suivant : 35.1... Excusez-moi.
La Présidente (Mme D'Amours) : ...au
lieu de 33.
M. Skeete : 35. Ah! c'est beau,
c'est beau.
La Présidente (Mme D'Amours) : On va
le corriger.
M.
Skeete : C'est correct. Je vais le relire, puis ça va être
dans les faits. Insérer, après l'article 35 du projet de loi, le
suivant :
35.1. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 26, du suivant :
«26.0.1. Pour
l'application du cinquième alinéa de l'article 26, les produits vendus sur
les lieux de [la] fabrication pour consommation dans un autre endroit sont
réputés avoir été achetés de la Société lorsque les conditions suivantes
sont remplies :
«1° ils ont été préalablement approuvés par la
Société;
«2° ils sont vendus à un prix non inférieur au
prix de vente au détail établi par la Société;
«3° une
déclaration trimestrielle a été produite à la Société, sur le formulaire
qu'elle détermine après consultation du ministre de l'Économie [...] de
l'Innovation et de la Régie;
«4° la
majoration déterminée par la Société a été payée.
«La déclaration prévue au paragraphe 3° doit
inclure notamment le numéro du permis du titulaire ainsi que le numéro obtenu
de la Société, la marque, la description, le format, la quantité et le prix du
produit vendu.
«Le titulaire
du permis de distillateur doit, sur demande, transmettre cette déclaration à la
Régie. Il doit de plus conserver les pièces justificatives de ces ventes
et, sur demande, les transmettre à la Régie.»
Cet article
crée une présomption selon laquelle des produits sont réputés être rachetés à
la SAQ par le titulaire d'un permis de distillateur. Il prévoit à cet
effet les conditions rendant la présomption applicable.
Cet article prévoit aussi le contenu de la
déclaration à être remplie par le titulaire de permis de distillateur et mentionne que ce dernier doit être... doit la
transmettre à la RACJ à sa demande. Il prévoit en outre que le titulaire du
permis de distillateur doit conserver les pièces justificatives de ses
ventes et les transmettre à la RACJ à sa demande.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme la députée.
Mme Cadet : Merci,
Mme la Présidente. Bien, d'abord, donc, pourquoi est-ce qu'on introduit cette
présomption?
M. Skeete : En fait, on vient aider le ministère des Finances,
qui, actuellement, constate que certaines personnes déclarent des montants de zéro, de vente sur les
lieux de production, mais on veut être sûrs que c'est zéro. Donc, on vient
leur demander de nous déclarer... si c'est
zéro, c'est zéro, ou de mettre le montant ultime. C'est une mesure qui permet
au ministère des Finances d'aller chercher toutes les sommes qui sont dues.
Comme
j'ai souvent dit dans mes interventions, avec tout allègement vient la
responsabilité d'être exemplaire. C'est une méthode de s'assurer de
l'exemplarité de tout le monde dans ce dossier-là.
Mme Cadet : O.K.
Je comprends. Donc, essentiellement, donc, quand on dit, donc, que les produits
sont réputés avoir été achetés de la société, donc, c'est ce qui va amener la
production... la production d'une déclaration, puisqu'essentiellement, donc, ils ont été achetés de la société. Donc,
ça demande, donc, une preuve de la transaction en tant que telle.
M. Skeete : Ça
fait que, là, en ce moment, on vend à la SAQ. Puis là c'est sûr qu'il y a une
trace, parce que la SAQ est capable
d'appliquer sa majoration. Donc, on a vendu à la SAQ. Pour certaines personnes
qui sont exemptées, on vient dire : Vous n'êtes plus obligés de faire ça.
Bien là, on vient leur dire : Si vous ne le faites pas, il va être réputé
vendu à la SAQ, mais vous devez déclarer ce que vous avez vendu. C'est un peu
le principe que j'avais évoqué au tout début
de nos consultations, c'est de dire... J'ai un principe de dire : On veut
favoriser l'accès au marché, mais, d'un autre côté, il faut aussi être
exigeant par rapport aux déclarations. On vient introduire cette notion-là.
Mme Cadet : Dans les conditions,
donc, les conditions qui doivent être remplies pour que la présomption puisse
s'appliquer, donc, «préalablement approuvés par la Société», donc, comment le
processus d'approbation, là... comment est-ce que ça se...
M. Skeete : Bien,
ce qu'on vient dire ici, c'est qu'après consultation avec eux et le ministère
de l'Économie, de l'Innovation et de
l'Énergie on va arriver avec un formulaire, qu'on pense, qui n'est pas trop
onéreux mais qui règle aussi la
problématique de la déclaration, pour être sûrs que tout le monde paie son dû
et que l'environnement se comporte comme
il devrait. Puis nous, on va être consultés, justement, avec le souci qu'on a
sur l'allègement réglementaire aussi.
Mme Cadet : Bien, je vous vois sourire. Parce que, dans le
fond, quand vous avez parlé, donc, de... essentiellement, donc, d'une obligation, donc, supplémentaire, donc,
pas trop onéreuse, on se comprend, donc, en quoi, donc, cet amendement-là, donc, l'introduction, donc, de cet
article supplémentaire est une manifestation d'allègement réglementaire?
M. Skeete : Parce
que c'est dans le principe où est-ce qu'on responsabilise les gens. C'est que,
si, d'un bord, on veut dire : On vous
fait confiance, exploitez comme il faut vos opérations, puis on vous donne la
présomption de bonne foi, on doit
aussi avoir les contrôles, l'autre côté, pour s'assurer que tout se passe bien.
C'est un contrôle. Donc, oui, on vient alléger un domaine, on vient
rajouter des nouveaux produits, mais, d'un autre côté, il faut se donner les
moyens pour assurer un suivi de ces nouveaux... ces nouveaux privilèges là et
les privilèges qui existaient déjà.
• (15 h 50) •
Mme Cadet : Pourquoi
la déclaration est trimestrielle?
M. Skeete : Parce que mensuelle, c'est plus onéreux. Et
annuelle, ça ne nous aide pas, parce que, si jamais il y a des retards, souvent, ça peut... ça pourrait
causer un préjudice envers les entreprises. Je vous donne un exemple. Si on
va dans 12 mois puis on constate un écart, bien là, la personne nous doit
12 mois d'écart, puis on a permis à une situation
de se détériorer pendant 12 mois. Mensuellement, on en avait parlé ici, on
essaie... Il y a eu un autre article où est-ce qu'on est allés dans le
trimestriel. C'est un juste milieu.
Mme Cadet : Donc,
on est relativement aussi dans une perspective de concordance en mettant de
l'avant une déclaration trimestrielle sur tout... pour les motifs énoncés.
M. Skeete : C'est allègement et responsabilité. C'est... On
vous donne accès à des nouveaux marchés, des nouveaux produits, mais, en même temps, on se doit de
s'assurer que... le gouvernement, qu'on protège aussi cette majoration-là et
le rôle de la Société des alcools du Québec aussi.
Mme Cadet : Là,
vous dites, donc, pas trop onéreux. Donc, je vois, donc, à l'alinéa suivant,
donc, les éléments qui doivent être compris à la déclaration. Donc, je vous le
concède, donc, ça semble, donc, relativement simple.
Donc, est-ce que, donc, les éléments qui sont là, donc, sont à la fois
suffisants, bien, pour... bon, pour le ministère, donc, pour le
gouvernement et permettent, là, au titulaire, là, de pouvoir remplir son
obligation de façon simple?
M. Skeete : En fait, c'est seulement applicable s'il y a une
vérification. Puis c'est de l'information de base qui deviendrait utile
pour le ministère des Finances, pour aller chercher son dû.
Mme
Cadet : O.K. Je vois... Oui. Là, je vois, en fait, au
dernier alinéa, donc, «sur demande». Donc, on est vraiment, donc,
dans...
M. Skeete : ...vérifications,
des audits qui peuvent être faits. Dans le fond, la situation qu'on tente de
corriger avec ça actuellement, comme je vous ai dit d'entrée de jeu,
c'est qu'en ce moment il y a des personnes qui déclarent zéro ou, du fait, qui
ne font pas de déclaration parce qu'ils ne sont pas obligés de le faire. Mais
est-ce que c'est parce qu'il y a eu zéro
vente ou... Y a-tu un enjeu? Donc, ici, on vient demander une déclaration, puis
que la personne nous dise... pour qu'ils nous confirment que c'est
effectivement zéro. Alors, on est dans un autre monde.
Mme Cadet : Et
là, donc, le dernier... le dernier paragraphe indique : Le titulaire du
permis de distillateur «doit de plus
conserver les pièces justificatives de ces ventes et, sur demande, les
transmettre à la Régie». Combien de temps il doit les conserver?
Des voix :
...
M. Skeete : En
vertu de la Loi sur l'administration fiscale, c'est sept ans. Merci beaucoup,
Me Desbiens.
Mme Cadet : C'est
sept ans. Donc, il n'y a pas d'ambiguïté ici. Merci.
M. Skeete : Puis, juste un petit rappel, là, ça, c'est
concordant aussi avec l'article 32, où est-ce qu'on dit la même
chose pour les producteurs de vin.
Mme Cadet : C'est
bon. Merci beaucoup.
M. Skeete : Merci.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Merci. D'autres interventions? Donc, je mets aux voix.
Est-ce que l'amendement introduisant le nouvel article est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Nous serions maintenant à l'article 56. Est-ce que vous avez eu le temps
de voir les amendements qui ont été déposés?
Mme Cadet : ...à
déposer, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Ça fait qu'on peut continuer. Il n'y a pas... Vous ne
demandez pas...
Mme Cadet :
Oui.
La
Présidente (Mme D'Amours) :
Parfait. Ça fait que, M. le ministre, si vous voulez bien nous faire la lecture
de l'article 56, s'il vous plaît.
M. Skeete : Oui.
Il faudrait juste que je la trouve, Mme la Présidente. Ce ne sera pas long.
Des voix :
...
M.
Skeete : ...les alcools et
les spiritueux artisanaux fabriqués à partir de certaines matières premières,
dont le texte figure au présent article, est édicté.
«Règlement sur les
alcools et les spiritueux artisanaux fabriqués à partir de certaines matières
premières
«Section I
«Application
«1.
Le présent règlement s'applique au titulaire de permis de production artisanale
de boissons alcooliques qui fabrique des alcools ou des spiritueux à
partir de grains de céréales, de pommes de terre ou de lactosérum.»
II, Matières
premières, transformation et fabrication :
«2.
Le titulaire qui fabrique des alcools ou des spiritueux à partir de grains de
céréales ou de pommes de terre doit cultiver la matière première à son
établissement.
«3.
Le cheptel laitier du titulaire qui fabrique des alcools ou des spiritueux à
partir de lactosérum doit être situé à son établissement.
«Le lactosérum utilisé pour la fabrication d'alcool
ou de spiritueux doit être issu de la transformation fromagère et la
fromagerie du titulaire doit être située à son établissement.
«4. Le titulaire doit
effectuer la totalité des opérations de transformation de la matière première,
incluant les opérations de maltage de grains
de céréales, le cas échéant, ainsi que la totalité des opérations de
fabrication et [l'embouteillage] des boissons alcooliques à son
établissement.
«Section III
«Vente
«5. La quantité des
alcools et des spiritueux fabriqués à partir de grains de céréales, de pommes
de terre ou de lactosérum [...] peut être
vendue annuellement sur les lieux de fabrication, pour consommation dans un
autre endroit, est limitée à 400 hectolitres.»
L'article 56 du projet de loi propose le
Règlement sur les alcools et spiritueux artisanaux fabriqués à partir de
certaines matières premières.
L'article 1 de ce règlement prévoit que le
titulaire de permis de production artisanale de boissons alcooliques qui
fabrique des alcools ou des spiritueux à partir de grains de céréales, de
pommes de terre ou de lactosérum est visé par le règlement.
Les
articles 2 à 5 de ce règlement prévoient que les céréales et les pommes de
terre doivent être cultivées par le titulaire de permis à son établissement,
que le lactosérum utilisé doit être issu de la transformation fromagère, et que
la fromagerie doit être située à l'établissement du titulaire, et que le
titulaire doit effectuer la totalité des opérations de transformation de la... de matières premières, ce qui inclut les
opérations de maltage de grains de céréales, le cas échéant, ainsi que
la totalité des opérations de fabrication et d'embouteillage des boissons
alcooliques à son établissement.
Enfin, l'article 6 de ce règlement prévoit
que la limite de vente annuelle sur les lieux de fabrication pour emporter des alcools et des spiritueux fabriqués à
partir de grains de céréales et de pommes de terre ou de lactosérum est fixée
à 400 hectolitres.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires? Oui, Mme la députée.
Mme
Cadet : Oui, Mme la Présidente. Donc, j'aimerais déposer
un amendement à l'article 56. Il se trouve sur le Greffier.
La Présidente (Mme D'Amours) : Alors,
pouvez-vous nous en faire la lecture, s'il vous plaît?
Mme
Cadet : Oui. Donc, article 56, articles 4 et 5
du Règlement sur les alcools et les spiritueux artisanaux fabriqués à partir de
certaines matières premières : L'article 56 du projet de loi, proposant
l'édiction du Règlement sur les alcools et les spiritueux artisanaux
fabriqués à partir de certaines matières premières, est modifié par :
1° le remplacement, à l'article 4, du
mot «incluant» par «excluant»;
2° l'insertion, à la fin de l'article 5,
après les mots «400 hectolitres», des mots «d'alcool pur».
Donc, Mme la
Présidente, donc, pour le... la première partie de l'amendement, donc, je
relirais, donc, le quatrième paragraphe
de l'article 56 du projet de loi, donc, dans le texte proposé. Donc, le
paragraphe 4, donc, se lirait, donc, comme suit : «Le titulaire doit
effectuer la totalité des opérations de transformation de la matière première,
excluant les opérations de maltage des grains de céréales, le cas
échéant, ainsi que la totalité des opérations de fabrication et d'embouteillage
des boissons alcooliques à son établissement.»
Relativement
simple ici. Donc, c'était une demande qu'on a entendue de la part de l'UPA et
de Spiritueux Québec, donc, d'exclure les opérations de maltage des grains
de céréales.
Et, à l'article 5, donc : «La quantité
des alcools et des spiritueux fabriqués à partir [des] grains de céréales, de pommes de terre ou de lactosérum qui peut être
vendue annuellement sur les lieux de fabrication, pour consommation dans un autre endroit — donc,
la quantité, donc, de ces alcools-là, donc, fabriqués à partir de ces matières
qui pourrait être vendue
annuellement, donc — est
limitée — donc,
ce serait limité, selon le règlement — à
400 hectolitres d'alcool pur.»
Et ici, donc,
l'UPA n'avait pas fait une demande formelle à cet égard dans son mémoire, mais,
quand l'organisation, donc, ils nous ont présenté par visioconférence,
donc, leurs différentes propositions et leurs préoccupations à l'égard du projet de loi, ce qui nous a été nommé ici,
c'est dire : Bien, si on ne précise pas le type d'alcool, donc, sinon, que...
donc, d'alcool pur, donc, on se ramasserait quand même avec des volumes
relativement distincts.
Donc, il y a une volonté, de la part de
l'organisation, d'uniformité au niveau de la production, de la quantité des
différents alcools et spiritueux produits à partir des matières premières qui
sont visées par le projet de règlement, et
c'est pour cette raison, donc, relativement simple, donc, qu'on nous précise
«d'alcool pur». Ici, donc, c'est une question d'équitabilité pour tout
le monde, donc, d'avoir une unité de mesure assez simple. Donc, c'est la raison
pour laquelle on propose cet amendement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.
Commentaires sur l'amendement? M. le ministre.
• (16 heures) •
M.
Skeete : Oui. Je veux juste
être sûr que je comprends la collègue. Quand vous dites : Le remplacement,
dans l'article, du mot «incluant» par «excluant», ce que vous tentez de faire,
c'est de permettre en sous-traitance le maltage.
Mme Cadet : Oui. Exactement, oui.
M.
Skeete : Parfait. Puis, dans l'article 2, votre
intention est de dire qu'une personne pourrait produire 400 hectolitres
d'alcool pur en termes de volume, le volume, alcool pur.
Mme Cadet : En termes de volume,
oui.
M.
Skeete : Donc, théoriquement, si je suis votre argument ou
votre intention, ce serait... on pourrait avoir une bouteille de
100 % alcool à 750 millilitres.
Mme
Cadet : ...répéter, là?
M. Skeete : On
aurait une bouteille d'alcool pur à 750 millilitres puis on serait limité
à 400 hectolitres de ça.
Mme Cadet : Bien,
l'objectif, c'est d'avoir une unité de mesure assez simple, là. Donc, c'est
pour ça qu'on mentionne, donc, d'alcool pur... (panne de son) ...se ramasser
avec la même unité de mesure.
M. Skeete : C'est... Bien, moi, je veux juste être sûr, là,
parce que, si, mettons, on est d'accord avec vous, on arrive à
400 hectolitres d'alcool pur. Ça fait que c'est du 100 % qu'on pourrait
vendre...
Mme Cadet : Oui.
Maximum, oui, ou l'équivalent, là.
M. Skeete : ...théoriquement, qu'on pourrait vendre dans des
bouteilles. Ça fait que, là, j'aurais 700... 53 000 bouteilles
à 750 millilitres d'alcool pur que je pourrais vendre si je fais de la
production. C'est-tu ça que vous tentez de permettre ou c'est...
Des voix : ...
La Présidente (Mme
D'Amours) : Je vais suspendre les travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à
16 h 02)
(Reprise à 16 h 04)
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
reprenons nos travaux. Nous étions dans un échange très intéressant, mais
là je ne me souviens plus qui avait la parole. Est-ce que c'est vous, Mme la
députée, ou le ministre?
Mme Cadet : Bien,
je peux reprendre, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Oui, allez-y.
Mme Cadet : Bien,
tout simplement, bien, je pense qu'on a eu l'occasion de répondre un peu, donc,
à la question du ministre, donc, qu'il a
posée, donc, un peu avant la suspension. Donc, on réitère ici, donc,
l'objectif, c'est vraiment d'avoir, donc, une unité de mesure stable
et... enfin, n'ayant pas que le... que la mesure ne soit pas, donc, le volume
du produit mais vraiment, donc, le volume d'alcool qui se retrouve à
l'intérieur du produit. Voilà.
M. Skeete : J'ai apprécié les explications de la collègue hors
ondes. Dans le fond, si on arrivait à ce calcul-là, on viendrait
dénaturer notre intention de 400 hectolitres. On serait, pratico-pratique,
à... pas 53 000 bouteilles, mais on
serait à plus de 150 000 bouteilles. Ce n'est pas l'intention du
gouvernement d'aller aussi loin. Encore une fois, dans la logique de
dire que notre intention, c'est de permettre à des artisans agriculteurs à
produire différents produits, je pense que, dans cette logique-là, on est plus
en lien avec la production industrielle.
Mme Cadet : Je
comprends, M. le ministre, au niveau, donc, du volume en tant que tel de
bouteilles, donc, que ce n'est pas
l'intention, mais comment est-ce qu'on arrive, donc, à avoir, donc, une unité
de mesure, donc, assez stable au
niveau du... de la... du produit d'alcool qui se retrouve à l'intérieur de
celles-ci? Donc, si ce n'est pas d'avoir, donc, 400 hectolitres,
donc, d'alcool pur, d'alcool absolu, donc, cette unité de mesure là, donc,
est-ce qu'il y a possibilité, donc, d'avoir
une unité assez simple mais de baisser le nombre d'hectolitres pour que ça
représente le nombre de bouteilles que vous avez en tête, pour que ça
demeure artisanal?
M. Skeete : Je pense, à moins de me tromper, comprendre la
question de la collègue puis... Ça fait que, dans le fond, si je
comprends bien, votre inquiétude, c'est qu'un producteur qui va produire,
mettons, 20 %, puis il va produire 400 hectolitres de volume, donc, mettons,
53 000 bouteilles, lui, il est pénalisé, versus la personne qui
produit du 40 %, puis il produit les mêmes
53 000 bouteilles.
Ça, c'est un argument
qui milite en faveur de, un, un principe qui dit que moi, le consommateur, je
cherche le maximum d'alcool dans ma... pour
mon «hit» quand je prends un verre. Je ne suis pas sûr que c'est ça,
l'intention des gens qui achètent de l'alcool.
Puis, deux, un
producteur artisanal ne se fie jamais à son taux d'alcool comme l'élément de
différenciation. C'est toujours en lien avec le goût. Ça fait que mon produit
goûte bon à 15 %, il goûte bon à 20 %. C'est rarement... À moins
d'être dans la business de créer des produits forts, c'est rarement un enjeu de
dire : Bien, moi, je suis à 40 % d'alcool
parce que je veux être là, parce que j'aime le 40 %, par principe, comme
fin en soi. Ça fait que je dirais que les artisans ne sont pas dans
cette logique-là.
Mme Cadet : Merci pour les
explications, M. le ministre. Je pense que l'argumentaire était moins en
fonction du consommateur, là, je
pense que je vous entends, du côté, donc, de... La personne, donc, qui choisit
son produit, au final, donc, ne le fait pas nécessairement, donc, dans une perspective de
pourcentage, mais je... En fait, on le voyait plus, donc, du... En fait, je le
voyais plus, donc, sous l'angle, donc, du producteur ainsi que de ses coûts.
Donc, bien, est-ce que vous pouvez, donc, nous... en fait, confirmer,
donc, qu'un producteur qui... donc, dépendamment, donc, du certain, donc,
pourcentage à l'intérieur, donc, de son produit, le coût va être... de
production sera plus élevé pour lui?
M. Skeete :
Bien, c'est un choix d'affaires. Tu sais, si je suis... Si je produis
des... Si je produis quelque chose à 40 %, c'est clair que ça prend plus
de matière première que 20 %. Puis là c'est-tu... C'est à moi de décider. J'ai-tu la terre pour ça? J'ai-tu le goût de
produire autant? Est-ce que je préfère avoir la moitié du stock, mais à plus de
pourcentage, selon le goût que je veux avoir? Mais, pour moi, c'est un
aspect de différenciation du marché. Ce n'est pas à nous, je pense, de venir
dire, préciser le montant.
Nous, on est plus
dans... On veut dire : Produisez jusqu'à 53 000 bouteilles, du
grain à la bouteille, puis allez-y fort,
puis amusez-vous avec ça, puis que le meilleur gagne. Mais de rentrer dans le
taux d'alcool, ça sous-entend un marché qui n'est pas équilibré. Bien,
je ne suis pas sûr que je suis dans cette logique-là. Je pense que ça devient
une décision d'affaires qui est basée sur ce que la personne produit, basée sur
ce que la personne pense qu'elle est capable de produire en termes de goût
et... et c'est quoi, sa spécificité à elle. Ça fait que je...
Mme Cadet :
...créer des distorsions, justement, tu sais, dans les choix d'affaires.
M. Skeete : En fait, je pense que ça
crée des distorsions si on va jusqu'à la... dans le pur, parce que, là, on
vient créer indirectement un incitatif à produire très élevé pour maximiser la
production. Puis, quand je pense, notamment, à la patate, ce n'est pas ça qu'on veut. Nous, ce qu'on veut avec la
patate, c'est qu'on veut que les artisans, les producteurs agricoles demeurent des producteurs agricoles. On
ne veut pas créer un incitatif à la hausse pour la grande production
d'alcools forts.
La Présidente (Mme
D'Amours) : D'autres commentaires?
• (16 h 10) •
Mme Cadet : Je vous... je vous
entends, je vous entends. Je pense qu'il y a... donc, qu'il y a certains
éléments, donc, raisonnables dans vos
explications, M. le ministre, là, mais, au niveau, donc, de la question sur la
distorsion, donc, je ne suis pas certaine. En revanche, donc, je ne suis pas
certaine de bien vous suivre sur cet aspect-là, ce que vous dites. Ça créerait, à l'inverse, donc, des distorsions puis
une course au taux d'alcool, là, mais... Mais, au contraire, tu sais, je pense que
le... c'est plutôt, donc, l'effet inverse qui se produirait. Vous, c'est...
M. Skeete :
Bien, prenons l'intention. L'intention, ici, c'est de permettre à nos
agriculteurs de produire des produits
d'alcool avec trois nouvelles matières. Puis le but, ici, c'est de
permettre un essor ou la valorisation de leurs produits qu'ils sont capables de
créer chez eux. C'est ça, l'intention. Quand on rentre dans l'alcool pur, bien
là, on vient créer, justement, une distorsion, parce qu'on crée un
incitatif à la hausse de ne pas viser le goût ou la différenciation régionale,
le produit du terroir, mais de maximiser l'alcool pour le vendre, peut-être
pour être dilué avec autre chose ou de faire d'autres produits. Puis,
notamment, avec la patate, c'est un enjeu qui est très important, parce qu'avec
la patate c'est très facile de faire de
l'alcool neutre. Donc, on vient créer un incitatif de dire : Bien,
regarde, vas-y fort puis vends-le à d'autres. Puis ce n'est pas ça, le
but.
Le but, c'est de
permettre à un agriculteur de faire un produit du terroir. Je pense, notamment,
à... les fermes laitières qui veulent créer
des produits spiritueux à base de lactosérum. C'est niche, niche, niche. Puis
eux autres, ils vont être en compétition avec des gens qui font de l'alcool
pur. Pourquoi? L'intention, c'est de faire valoir l'agriculteur qui a le
goût d'avoir ou de faire goûter sa spécificité sur sa ferme, ses produits.
Mme Cadet : ...préciser ici, parce que ce n'est pas tant de
les mettre en compétition avec ceux qui font d'alcool pur, parce qu'encore une fois, ici, là, c'est...
C'est vraiment, donc, d'avoir un baromètre. C'est vraiment d'avoir un étalon de mesure stable dans une perspective de... non
pas, donc, de choix pour le consommateur, mais de coût pour le producteur.
Donc, je le vois... En fait, j'ai de la
difficulté à saisir, tu sais, votre argumentaire, tu sais, quand vous dites que
ça les met en compétition, donc, avec celui qui produit de l'alcool pur.
M. Skeete : Je
vais donner un exemple, dans l'intention, là, du gouvernement, là, si on parle
du circuit récréotouristique. Moi, là, dans
ma tête, là, c'est beau, là. On est dans les montagnes, là, puis on se promène
en vélo, là. Puis on découvre une microdistillerie puis on dit : Aïe! on
va aller encourager ces gens-là. Ces gens-là, là, ne sont pas dans le : Aïe! si ce n'est pas du 40 %,
moi, je n'achète pas, là, tu sais. Ils sont dans : Je veux goûter à ce
produit-là qui a été fait par la personne que je vois devant moi, puis
c'est cool de voir un agriculteur faire valoir son produit.
Le
taux d'alcool, il n'y a personne qui pense à ça, parce que c'est secondaire au
but premier qui est l'agrotourisme, l'agrotourisme. Puis le goût de l'alcool,
c'est dans... c'est un facteur de goût. Ce n'est pas un élément de concurrence.
Il n'y a personne qui va dire : Bien, moi, je suis désavantagé parce que
je produis 53 000 bouteilles à 20 %, mais mon compétiteur X,
lui, produit, puis il a du 30 %, puis moi, je suis désavantagé par
ce 10 % là. Je peux vendre mon produit au même prix. Mon goût va être différent de l'autre. Puis c'est une façon de...
Mais l'alcool, dans cette catégorie de produits là, c'est surtout en
lien direct avec le goût. Ça n'a rien à voir avec le «hit» d'alcool qu'on
consomme. Ça fait que c'est plutôt...
Mme
Cadet : Non. Ça, je saisissais, parce que ça n'a jamais été dans cette
perspective-là. Oui.
M.
Skeete : C'est surtout moi
qui ne comprends pas. C'est moi qui ne comprends pas, en revanche, l'argumentaire
de créer un environnement stable. Je
comprends... je comprends comment un... avoir... Si tout le monde peut produire
100 % hectolitres d'alcool pur, je comprends que c'est équitable.
Je comprends ce que vous me dites. Mais je ne comprends pas à quel point une
personne qui produit du 20 % versus du 30 %... en quoi ces deux
produits-là sont désavantagés à cause de ça. C'est ça que je ne comprends pas.
Mme Cadet : Je vous entends.
Peut-être, qu'est-ce qui... En fait, ce qui, moi, pourrait m'aider ici, ce que
vous avez nommé comme... à de multiples reprises, donc, le
53 000 bouteilles, là, ce qu'on... qui n'est pas le texte qu'on
retrouve ici... Donc, c'est ce qui est anticipé. Donc, pour vous, donc, de le
voir dans la perspective de la production de bouteilles et non pas du coût au
niveau, donc, des matières premières, donc, pour la production d'alcool...
Bien, un, pourquoi le chiffre de 53 000? Donc, pourquoi ce taux maximum?
M. Skeete : ...40 hectolitres
divisé par 750 millilitres. On est là.
Mme Cadet : Oui, oui. Non, j'ai
compris la mathématique ici. Mais pourquoi c'est le... Parce que, comme vous le
mettez en termes de nombre de bouteilles, si on le ramène sur le plancher des
vaches littéralement pour saisir qu'est-ce que ça va vouloir dire pour chacune
des productions, donc, pourquoi ce chiffre-là, donc, c'est celui qui est maximal? Donc, c'est dans une perspective que ça
reste artisanal. Ça, on le comprend. Mais est-ce que c'est parce que
c'est la production qui est anticipée avec la venue de ce règlement-là?
M. Skeete : Non.
Mme Cadet : Pas du tout?
M. Skeete : Non. C'est... Encore une
fois, c'est un nombre qui nous permet de dire : Le permis demeure artisanal. Je vais vous donner un exemple avec la
patate. Très facile de faire de l'alcool. Très facile de faire, d'une manière
non dispendieuse, de l'alcool. Ça fait
qu'une ferme à patates pourrait générer énormément de quantités d'alcool.
Est-ce que c'est souhaitable qu'une
ferme artisanale d'un agriculteur produise des gros volumes, des milliers
d'hectolitres d'alcool dans son créneau artisan? Non, ce n'est pas
souhaitable.
Ce qu'on
souhaite, par exemple, c'est de permettre à un agriculteur qui a... qui fait
pousser des patates de pouvoir se distinguer en offrant, entre autres, ses
patates, mais des produits dérivés de ses patates. C'est ça, la différence entre
un agriculteur artisan puis la production industrielle. Ça fait que la limite,
elle est importante pour ça.
Mme
Cadet : Donc, quel est le niveau de production médian que
vous anticipez avec la venue de ce règlement-là?
M.
Skeete : Nos données internes nous indiquent que la
majorité des joueurs, dans ce créneau-là, vont être entre 4 000 et
15 000 bouteilles maximum.
Mme
Cadet : O.K. Je comprends. Donc, on est vraiment, donc, à
un niveau maximal, maximal, puis on ne s'attend pas à se rendre là, là.
M.
Skeete : Oui, oui. On a plafonné. On a plafonné pour dire
qu'il y avait un plafond, pour déterminer une ligne claire entre un
industriel puis un artisanal.
Puis, n'oubliez pas, il y a des privilèges
associés au permis artisanal. Un de ces avantages-là, c'est de dire qu'on ne paie pas la majoration. Donc, pour être
responsable envers le ministère des Finances et la Société des alcools du Québec, qui, elle, perçoit une majoration, il ne faut pas
faire une concurrence déloyale à eux. On s'est dit : D'un bord, on va favoriser ces artisans-là, les agriculteurs,
mais en limitant aussi, pour être sûrs que... Vu la facilité de créer des
quantités élevées, on veut s'assurer que ça demeure artisanal.
Mme Cadet : Merci.
La
Présidente (Mme D'Amours) : Merci. Donc, nous revenons... C'est l'amendement
de la députée. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : ...
La Présidente (Mme D'Amours) :
Rejeté. Nous revenons à l'article 56. M. le ministre.
M.
Skeete : Oui. Ce ne sera pas long, Mme la Présidente.
Voilà. Le règlement sur les... Ah! je l'ai déjà lu. C'est beau. Je suis
dans l'amendement. C'est beau. C'est beau, Mme la Présidente. Je vois votre
regard.
La Présidente (Mme D'Amours) : Je
n'ai rien dit encore.
M. Skeete : Donc,
proposer l'amendement, comme on a dit. Je veux remplacer, dans l'article 1
du Règlement sur les alcools et les
spiritueux artisanaux fabriqués à partir de certaines matières premières,
proposé par l'article 56 du projet de loi, «de permis» par «d'un
permis».
Cet
amendement vise à harmoniser le vocabulaire utilisé dans l'article 1 avec
celui du corpus législatif concernant les boissons alcooliques.
La Présidente (Mme D'Amours) : Donc,
pour ceux qui nous suivent, nous étions à l'article 56. Vous l'aviez lu. Maintenant, vous avez un amendement, premier
règlement, article 56. Donc, je suis prête à entendre les commentaires
sur l'amendement.
Mme Cadet : Oui,
Mme la Présidente. Donc, «le présent règlement s'applique au titulaire d'un
permis de production artisanale», est-ce
qu'ici c'est parce que, dans le fond... c'est parce qu'on peut juste en avoir
un seul, permis? J'essaie de comprendre l'amendement.
M. Skeete : C'est
juste un article de concordance avec le vocabulaire utilisé dans
l'article 1.
Mme Cadet : Ah!
O.K. D'accord. O.K. Parfait. Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
commentaires? Est-ce que l'amendement de l'article 56, premier règlement,
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre, on poursuit avec l'article 56, deuxième règlement, comme
amendement.
M. Skeete : Merci,
Mme la Présidente. Remplacer, dans l'article 2 du règlement sur l'alcool
et les spiritueux artisanaux fabriqués à partir de certaines matières
premières, proposé par l'article 56 du projet de loi tel qu'amendé, «la
matière première à son établissement» par «, à son établissement, le minimum
requis d'hectares de céréales ou de pomme de terre prévu aux conditions fixées
par la Régie des alcools, des courses et des jeux lors de la délivrance du
permis en vertu de l'article 30 de la Loi sur la Société des alcools du
Québec (chapitre S-13)».
Cet amendement vise à
préciser que le titulaire qui fabrique des alcools ou des spiritueux à partir
de grains de céréales ou de pommes de terre
doit cultiver à son établissement le minimum requis d'hectares de céréales ou
de pommes de terre, tel que prévu aux conditions fixées par la régie lors de la
délivrance du permis, bien que l'amendement proposé à l'article 2
permette que le cheptel des titulaires puisse être exploité à un autre endroit
que son établissement.
• (16 h 20) •
La Présidente (Mme
D'Amours) : Merci. Commentaires? Oui, Mme la députée.
Mme Cadet : Oui,
oui. Merci, Mme la Présidente, et merci de votre patience un peu, alors que je
prends connaissance de cet article-là qui, à
mon souvenir, n'était pas tout à fait déposé lorsque nous avons commencé plus
tôt.
Donc, le premier
élément ici, donc, qu'on amende, on enlève «la matière première à son
établissement» par «, à son établissement,
le minimum requis d'hectares de céréales ou de pomme de terre prévu aux
conditions fixées par la Régie des alcools [...] lors de la délivrance
du permis en vertu de l'article 30 de la Loi sur la Société des alcools».
Peut-être vous laisser développer là-dessus... bien, je vais vous laisser
développer, M. le ministre.
M. Skeete : Avec
la permission de la collègue, je vais laisser Me Desbiens expliquer le
processus.
Mme Cadet :
Oui, allez-y.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Est-ce que j'ai le consentement pour qu'on...
Des voix :
Consentement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Bon, Me Desbiens, veuillez nous dire votre
titre et répondre à la question.
Mme Desbiens
(Geneviève) : Bonjour. Merci, Mme la Présidente. Alors, Geneviève
Desbiens, avocate au ministère de la Justice.
Je
vais tenter une réponse, mais mes collègues de la régie, si vous le souhaitez,
avec votre consentement, pourront peut-être compléter. Alors, dans les
conditions de permis, quand la RACJ délivre un permis, il y a des conditions de
permis qui viennent avec, puis, dans ces
conditions-là, ils vont déterminer un nombre d'hectares minimal pour les grains
de céréales et pour la pomme de terre. Ça
fait que c'est pour ça qu'ici on n'a pas le cheptel laitier, là. Ce n'est pas
une plantation. Donc, voilà, ça va être dans les conditions de permis. À
chaque délivrance de permis, il y a des conditions qui sont spécifiques selon
le permis. Ça fait que ça va être dans les conditions de permis que ça va être
déterminé.
Mme Cadet : Et donc on est, dans une
certaine mesure, dans une concordance avec ce qu'on voit ailleurs.
Mme Desbiens (Geneviève) : Oui,
tout à fait. Il y a déjà des conditions de permis avec des hectares, je pense, pour
le vin et peut-être d'autres végétaux, là. Mais, c'est ça, c'est juste pour
s'assurer qu'on boucle la boucle avec les conditions de permis.
Mme Cadet :
D'accord.
M. Skeete : Juste
pour clarifier, Mme la Présidente, la RACJ émet des critères tels dans tous les
produits et dans tous les permis qu'elle délivre. C'est juste parce qu'on
rajoute trois nouveaux qu'on doit le préciser encore.
Mme Cadet : Je
comprends. O.K. Merci.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Merci. Est-ce que l'article 56, 2, règlement,
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Nous serions à l'amendement à l'article 56,
3, règlement.
M. Skeete : Merci.
Remplacer l'article 3 du Règlement sur les alcools et les spiritueux
artisanaux fabriqués à partir de certaines matières premières, proposé par
l'article 56 du projet de loi tel qu'amendé, par le suivant :
«3.
Le titulaire qui fabrique des alcools ou des spiritueux à partir de lactosérum
doit être propriétaire [du] cheptel laitier. Il doit de plus exploiter, à son
établissement, une production fromagère. Le cheptel laitier et l'établissement
du titulaire doivent être situés dans la même municipalité locale ou dans une
municipalité locale limitrophe.
«Dans
la production de ses alcools et spiritueux, le titulaire doit utiliser [le]
lactosérum issu de [la] production fromagère composée d'un minimum de
50 % de lait provenant de son cheptel et d'un [minimum] de 50 % de
lait produit au Québec provenant d'autres cheptels, [cumulés] annuellement.»
Ce remplacement
apporte trois modifications à l'article 3. D'abord, l'amendement
prévoit que le titulaire doit être propriétaire de son cheptel laitier. L'amendement
prévoit ensuite que le cheptel laitier et l'établissement du titulaire doivent être situés dans la municipalité
locale ou dans une municipalité locale limitrophe. Enfin, l'amendement
prévoit la possibilité d'utiliser, pour la production fromagère servant à
obtenir le lactosérum, du lait en provenance de d'autres cheptels au Québec
pour un maximum de 50 %.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Merci. Commentaires sur l'amendement du ministre?
Mme Cadet : Je vous dirais, Mme la Présidente, peut-être dans
une perspective de concordance, mais je pense que c'est ce qui s'en vient au
prochain amendement, c'est qu'ici, donc, ce qu'on permet ici, au niveau de la
production, donc, à partir de lactosérum, donc, on va le permettre aussi
pour d'autres types de production, dans ce que vous allez déposer après, M. le
ministre.
M. Skeete : Je
ne suis pas sûr de comprendre.
Mme Cadet : Entre
autres, le 50 %, là.
M. Skeete : Le
50 % s'applique seulement aux produits laitiers. Très difficile de créer
de l'alcool avec du lactosérum. C'est... Les
agriculteurs qui auraient le nombre de vaches suffisant, c'est peu. Donc, on
veut leur donner une chance de
cumuler leur production à eux avec quelqu'un d'autre. Ce n'est pas le cas pour
les autres produits, notamment les céréales et les patates, qui... c'est
plus facile de faire de l'alcool.
Mme Cadet : O.K.
D'accord. Je comprends bien.
La Présidente (Mme
D'Amours) : D'autres commentaires?
Mme Cadet : ...une question technique ici, M. le ministre.
Donc là, vous avez... Donc là, c'est très compliqué, compliqué sur le plan technique, la production
d'alcool à partir du lactosérum. Donc, j'imagine que la production, donc,
elle se fait toujours dans une production fromagère. Donc, c'est la technique.
M. Skeete : C'est ça. Ça fait qu'on prend le lait, on fait du
fromage. Le résidu du fromage, c'est avec ça qu'on fait l'alcool. Ça
fait qu'imaginez la quantité que ça prend pour faire un litre d'alcool après.
On est dans ça, là.
Mme Cadet :
O.K. Donc, c'est le seul moyen
technique. Donc, c'est pour ça qu'on précise, ici, «production fromagère».
M. Skeete : Oui.
C'est un dérivé. Oui.
Mme Cadet : O.K. C'est parce que c'est un dérivé. Et la règle du
50-50, donc, elle était déterminée... Je comprends ici qu'on a voulu offrir une plus grande latitude,
donc, ça semble raisonnable, mais peut-être juste vous entendre, donc,
sur le minimum de 50 % de son propre cheptel et d'un maximum de 50 %
provenant d'autres cheptels.
M. Skeete : Encore
dans la logique de dire que c'est un permis artisanal avec le principe du grain
à la bouteille, on veut toujours que ce
soient les producteurs locaux, donc, un minimum de 50 %. C'est le minimum.
Puis après ça, considérant la
difficulté de produire le dérivé de lactosérum, on s'est dit qu'il fallait au
moins leur permettre la balance.
Mme Cadet : Parfait. Puis on est
dans une perspective de proximité. Donc, quand vous dites : «Le cheptel laitier et l'établissement du titulaire doivent
être situés dans la même municipalité locale ou dans une municipalité locale
limitrophe», donc, le maximum de 50 % provenant d'autres cheptels, donc,
qui est à l'intérieur, donc, d'une municipalité à proximité...
M. Skeete : En fait, ce qui est
écrit, c'est que leurs produits laitiers doivent être québécois. Puis c'est
juste le cheptel... Parce que, n'oubliez
pas, il y a des normes très sévères par rapport à la production de lait
québécoise, là. Il y a des quotas, puis tout ça. Ça fait que c'est réglementé
différemment. Donc, on ne peut pas venir dire : Il faut absolument que ça vienne de la même ville, là. On peut dire
que c'est un produit québécois, mais on ne peut pas dire que ça vient de
la même ville.
Mme Cadet : Merci beaucoup.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
serions à l'amendement... article, 56, 4, règlement, s'il vous plaît.
M. Skeete : Remplacer
l'article 4 du Règlement sur les alcools et les spiritueux artisanaux
fabriqués à partir de certaines matières premières, proposé par
l'article 56 du projet de loi tel qu'amendé, par le suivant :
«4. Le titulaire qui fabrique des alcools ou des
spiritueux à partir de grains de céréales peut faire exécuter au Québec, pour
son compte, les opérations de maltage par une personne qui possède l'équipement
et les compétences nécessaires à la condition que soit mis en place et maintenu
un système de traçabilité de sa matière première cultivée jusqu'à la réception
[de son] malt à son établissement.»
Cet amendement permet le sous-traitage des
opérations de maltage.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires?
Mme Cadet : Bien, ça s'en allait,
donc, un peu dans la même direction de ce que nous proposions dans notre
amendement, Mme la Présidente. Donc, on est contents.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.
Merci.
M. Skeete : Nous sommes à l'écoute,
collègue.
La Présidente (Mme D'Amours) : Est-ce
que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Prochain
amendement, article 56, 5, règlement.
M.
Skeete : L'article 5 du Règlement sur les alcools et spiritueux
artisanaux fabriqués à partir de certaines matières premières, proposé
par l'article 56 du projet de loi tel qu'amendé :
1° remplacer «La quantité», «vendue» et
«limitée» par, respectivement, «Le volume», «vendu» et «limité»;
2° ajouter, à la fin, de... la phrase
suivante :
«Il est
toutefois limité à 250 hectolitres lorsque le titulaire fait exécuter,
pour son compte, les opérations de maltage conformément à
l'article 4.»
Cet
amendement précise que la limite de vente annuelle doit être en volume et non
en alcool absolu, alcool pur, et précise aussi que la limite est de
250 hectolitres lorsque le titulaire fait exécuter, pour son compte, les
opérations de maltage.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires?
Mme Cadet : Bien, d'une part, je
pense que, pour la question du volume, on a eu la conversation précédente lors
du dépôt de notre amendement. Donc, on ne reviendra pas sur cet élément-là, Mme
la Présidente.
Maintenant,
donc... Donc, puisqu'il s'agit de volume, donc, juste pour qu'on s'arrime...
Parce que, plus tôt, avec 400 hectolitres, on parlait de
53 000 bouteilles. Donc, ici, donc, à 250 hectolitres, donc,
quel est le...
M. Skeete : 33 000.
Mme Cadet : On
est à 33 000 de... O.K. Donc, à peu près, donc, à
33 000 bouteilles ici. Donc, «lorsque le titulaire fait exécuter, pour son compte», donc, qu'est-ce que vous...
d'abord, donc, «pour son compte», donc, de préciser ici qu'est-ce que
vous voulez dire par «son compte».
M. Skeete : Dans le fond, le procédé
de maltage est très complexe. De pouvoir le faire nous-mêmes, c'est très
difficile. Donc, on vient permettre une forme de sous-traitance pour ce
procédé-là qui est très spécialisé. Juste pour vous donner un exemple de
l'emploi, même les grands brasseurs ne font pas leur propre maltage. Ils font
ça en sous-traitance. Donc, c'est sûr que ça aurait été onéreux pour un
agriculteur de le faire lui-même.
Donc, dans le but de permettre ces nouvelles
matières, on vient permettre cette exception-là à la règle de sous-traitance et on vient indiquer qu'ils peuvent
sous-traiter jusqu'à 250 hectolitres de valeur de maltage par un tiers.
Donc, ce que vous devez comprendre, c'est... Un, on permet le sous-traitage...
la sous-traitance pour le maltage. Par contre, si on va dans cette
direction-là, il est limité à 250 hectolitres pour la production. Mais, si
vous vous souvenez, nos estimations étaient à 4 000 à
15 000 bouteilles, la moyenne, selon ce qu'on nous a rapporté. Donc,
on pense qu'on est encore en moyen d'aider les entreprises, nos
agriculteurs à produire.
• (16 h 30) •
Mme Cadet : Donc, bien en deçà...
M. Skeete : C'est ça.
Mme
Cadet : Donc, au niveau, donc, des attentes, là, étant
donné la conversation qu'on a eue tantôt lors du dépôt de notre amendement, donc, on est bien en... Les
attentes, au niveau du marché, sont bien en deçà de la limite qui est mise
de l'avant ici. Donc, pourquoi la limite de 250 hectolitres, alors?
M. Skeete : Parce que la
conversation qu'on a eue... Puis ça a été une conversation importante, parce
qu'on était à déterminer c'est quoi, la
différence entre un permis industriel puis un permis artisanal. Puis, dès qu'on
parle de la notion de sous-traitance, on rouvre la porte à : Bien,
c'est-tu vraiment le principe du grain à la bouteille? Puis ces discussions-là
qui ont eu lieu ont apporté des réflexions importantes, à savoir : Est-ce
qu'on peut être artisan mais faire de la
sous-traitance? Nous, pour nous, d'introduire ces nouvelles matières là était
important, et, vu la spécificité du maltage, on a décidé
qu'effectivement ça pourrait demeurer de l'artisan. Par contre, dans le but de
rester fidèles au principe du grain à la bouteille, on a limité à
250 hectolitres la production ultime si on fait le choix de faire de la
sous-traitance.
Mme Cadet : Donc, je comprends le
pourquoi, donc, de mettre une limite inférieure ici, donc, dans le contexte de
la sous-traitance, parce qu'il nous faut un plafond. Ce que vos explications ne
m'ont pas encore permis de tout à fait
saisir, c'est pourquoi, donc, ce chiffre-là. Donc, pourquoi est-ce qu'on en
arrive à cet élément-ci pour dire : Voici où est-ce qu'on tranche
pour dire qu'on est encore dans la production artisanale, dans...
M. Skeete : Bonne question. Le
250 hectolitres est un chiffre qui nous semblait raisonnable compte tenu
des discussions qu'on a eues avec différents
acteurs dans le secteur. Ils ont dit, respectivement, 4 000, 5 000,
10 000. Puis on pensait que ça... C'est un... Ça nous donne un
coussin pour la croissance sans dénaturer le permis artisanal.
Mme Cadet : Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : C'est
bon? Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme D'Amours) : Maintenant, nous revenons à l'article 56 tel
qu'amendé. Est-ce qu'il y a des commentaires?
Mme Cadet : 56 dans son ensemble,
non...
La Présidente (Mme D'Amours) : Tel
qu'amendé.
Mme Cadet : ...tel qu'amendé, non, ça
va, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Ça
va? Est-ce que l'article 56, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
serions rendus à l'article 202. M. le ministre.
M.
Skeete : Mme la Présidente, j'aimerais introduire un
amendement à l'article... bien, en fait, un nouvel article, désolé, au
93.1.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Parfait. Est-ce que vous pouvez nous en faire la lecture,
M. le ministre?
M.
Skeete : Je peux absolument vous faire la lecture, Mme la
Présidente. 93.1. Insérer, après l'article 93 du projet de loi, le
suivant :
93.1. Le
titulaire d'un permis de distillateur délivré en vertu de la Loi sur la Société
des alcools du Québec qui, au plus tard le (indiquer la date qui suit de deux
ans celle de l'entrée en vigueur de l'article 56 de la présente loi), demande
la révocation de son permis afin d'obtenir un permis de production artisanale
l'autorisant à fabriquer des alcools et des spiritueux
à partir de grains de céréales, de pommes de terre ou de lactosérum, peut
vendre les alcools et les spiritueux en inventaire qu'il a fabriqués. Les règles applicables au permis d'origine
s'appliquent à la vente de ces alcools et spiritueux.
Le présent amendement vise à prévoir les règles
applicables à la vente d'alcools et spiritueux d'un titulaire de permis de
production artisanale autorisant la fabrication des alcools et des spiritueux à
partir de grains de céréales, de pommes de
terre, de lactosérum... détient en inventaire, mais qui ont été fabriqués alors
que ce dernier détenait un permis de distillateur.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur l'amendement du nouvel article 93.1?
Mme
Cadet : Oui, Mme la Présidente. Donc, je le lis avec
attention. J'essaie de comprendre les cas de figure où ça s'applique. En
fait, qu'est-ce qui a mené à l'insertion de cet amendement-là?
M.
Skeete : Dans le fond, on prévoit que certains vont faire
le choix de transformer en... producteur industriel vers artisanal. Ces
personnes-là, en vertu du permis, sont obligées d'appliquer la majoration et de
produire avec des majorations en lien avec
leurs obligations. Ici, on vient créer un tampon qui va leur permettre de
partir d'un permis industriel vers un
permis artisanal. Par contre, ils vont être soumis aux conditions industrielles
pendant cette transition-là. Donc, les stocks
vont être considérés comme de la production industrielle le temps qu'ils se
convertissent à l'artisanal, puis on vient préciser cette intention-là.
Mme Cadet : D'accord. Puis ça, c'est
une demande du milieu.
M.
Skeete : Ce n'est pas une demande. C'est juste pour
s'assurer qu'on ne crée pas un avantage indu. Une personne qui a produit de
manière industrielle pourrait, le lendemain, avec son stock industriel, vendre
à la majoration. On vient balancer ce... Dans le fond, ce qui a été
produit avec un permis industriel doit être vendu avec les conditions
industrielles. Ce qui est produit avec un principe artisanal doit être vendu
avec un principe artisanal.
Mme Cadet : Puis, en ce moment...
Parce que, là, je comprends, donc... Donc, on insère ce nouvel article. Peut-être juste me préciser, donc, en ce moment,
comment ça fonctionne, donc, quand un titulaire d'un permis de distillateur,
donc, veut voir son permis être révoqué.
M. Skeete : Bien, ce n'est pas
révoqué. C'est qu'un distillateur industriel va faire le choix, pour toutes
sortes de raisons qui lui appartiennent, de
devenir un artisan, parce qu'avant il n'avait pas cette capacité-là avec les
céréales ou les patates. Il y en a qui vont dire : Bien, moi, je suis un
agriculteur, j'ai le goût de transformer mon permis et de profiter de ces avantages-là qui viennent avec ça, par
contre, j'ai du stock industriel. Ça fait qu'on vient juste dire : Les
conditions de l'industriel suivent les produits qui ont été produits de
cette manière.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
commentaires, Mme la députée? Ça va? Donc, est-ce que... S'il n'y a pas d'autre
intervention, l'amendement introduisant le nouvel article est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
allons à l'article 202. M. le ministre.
M.
Skeete : Les dispositions de la présente loi entrent en
vigueur le (indiquer la date de la sanction de la présente loi), à
l'exception :
1° des dispositions de l'article 13, dans
la mesure où elles concernent la suppression du paragraphe 14° de la Loi sur
les permis d'alcool (chapitre P-9.1), et de l'article 63, qui entrent en
vigueur le (indiquer ici la date qui suit d'un an celle de la sanction de la
présente loi);
2° des dispositions de l'article 32, qui
entrent en vigueur le 1er décembre 2023;
3° des dispositions de l'article 130, qui
entrent en vigueur le 1er janvier (indiquer ici l'année qui suit celle de
la sanction de la présente loi);
4° des
dispositions des articles 96 à 117 et 167 à 200, qui entrent en vigueur à
la date ou aux dates déterminées par le gouvernement.
L'article 202
du projet de loi prévoit à quel moment les dispositions entrent en vigueur.
Pour la majorité d'entre elles, ce sera à la date de la sanction.
Le
paragraphe 1° de cet article prévoit que, pour les articles 13 et 63
du projet de loi, l'entrée en vigueur qui suit d'un an celle de la
sanction de la loi découle du fait que le permis de bar exploité dans un moyen
de transport public qui
fait du transport à des fins de loisir ou de divertissement est converti en
permis accessoire. Les titulaires d'un permis de bar auront donc un an
pour se conformer aux obligations émanant du permis accessoire.
Le
paragraphe 2° de l'article 202 du projet de loi prévoit que
l'article 32 doit entrer en vigueur le 1er décembre 2023 pour
respecter la période de transition découlant de l'entente intervenue avec
l'Australie concernant la vente des vins artisanaux en épicerie.
Le paragraphe 3° prévoit que les
articles 167 à 200 entrent en vigueur à la date ou les deux dates
déterminées par le gouvernement pour
permettre aux responsables de l'application de ces dispositions de procéder au
préalable à des ajustements au sein des processus administratifs
concernés, aux systèmes informatiques et divers formulaires utilisés.
• (16 h 40) •
Enfin, l'article... pardon, le
paragraphe 4° prévoit que les dispositions des articles 96 à 117 du
projet de loi... concernent le domaine de la
construction et qui modifient la loi sur les bâtiments et la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme entreront en vigueur à la date ou aux dates
déterminées par le gouvernement pour permettre une concertation entre les municipalités et la régie en vue de convenir
des modalités de leur collaboration sur la surveillance des normes. L'entrée
en vigueur par le décret permettra également à la régie d'élaborer un contenu
réglementaire qui tient compte des particularités de chacun. Certains articles
de la Loi sur le bâtiment qui sont modifiés par le projet de loi, s'ils entrent
en vigueur immédiatement, pourraient créer un
déséquilibre au niveau des normes de construction et de la sécurité
applicables.
Mme la Présidente, avant de continuer, j'aurais
un amendement que j'aimerais insérer à l'article 202.
La Présidente (Mme D'Amours) : Pouvez-vous
nous en faire la lecture, s'il vous plaît?
M.
Skeete : Je peux certainement. Insérer, après le
paragraphe 3° de l'article 202 du projet de loi, le paragraphe
suivant :
3.1° des
dispositions de l'article 162 à 165, qui entrent en vigueur le (indiquer
ici la date qui suit de 30 jours celle de la sanction de la
présente loi).
Cet amendement à l'article 202 du projet de
loi permet aux articles 162 à 165, qui réduisent de 15 à sept jours le délai de la rétroactivité de
l'opposabilité aux tiers de certains droits inscrits au RDPRM, d'entrer en
vigueur le 30e jour qui suit la
date de la sanction de la loi. Cela permettra d'informer la clientèle et les
ordres professionnels de cette réduction du délai de rétroactivité de
30 jours avant son entrée en vigueur.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'amendement?
Mme
Cadet : Oui. Bien, Mme la Présidente, moi, je me souviens
très bien des conversations que nous avions eues avec les représentants du ministère, là, pour ce qui est des amendements au Code civil qui
concernent le RDPRM. Donc, ici, dans
le fond, avant l'amendement, donc, quel était le délai de sanction qui
s'appliquait aux articles 162 à 165?
M. Skeete : À la sanction.
Mme Cadet : C'était à la date de
sanction directement. O.K. D'accord.
M. Skeete : C'est ça. On donne un 30 jours.
Mme
Cadet : Oui. Donc, on leur accorde un 30 jours, comme
on dit, donc, pour permettre d'informer, qui est, d'ailleurs, une des questions
qu'on a posées, afin de nous assurer que les parties soient bien au courant.
Voilà. Parfait. Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme D'Amours) : Nous revenons à l'article 202 tel qu'amendé.
Est-ce qu'il y a des commentaires? S'il n'y a pas de commentaire, est-ce
que l'article 202, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme D'Amours) : Nous passons maintenant à l'étude des intitulés du
projet de loi. Les intitulés des chapitres et des sections sont-ils
adoptés?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Maintenant,
à l'étude du titre du projet de loi. Le titre du projet de loi est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme D'Amours) : Je propose que la commission recommande la
renumérotation du projet de loi amendé. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Je propose que la commission adopte une motion
d'ajustement des références. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
Remarques finales
La Présidente (Mme D'Amours) : Maintenant,
je suis prête à entendre les remarques finales. Et je cède la parole à
Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Madwa-Nika Cadet
Mme Cadet : Merci,
Mme la Présidente. Bien, tout d'abord, dire que ça a été très agréable d'être
avec vous, donc, quoiqu'à l'occasion partiellement, mais ça a été très
agréable, dans l'ensemble, de me retrouver ici, donc, dans cette commission,
afin, donc, de parler, donc, d'allègement réglementaire. On aura découvert que
c'est un sujet qui passionne le ministre. Mais, plus sérieusement, donc, c'est
un sujet qui est excessivement important, donc, pour les différents groupes
qu'on a eu l'occasion d'entendre en commission parlementaire, en consultations
particulières.
L'allègement
réglementaire, ça semble banal, mais je retiens l'une des... bien, en fait,
l'une des personnes, donc, ayant émis une
intervention nous parlant, donc, de virgules. Donc, parfois, donc, ces petites
virgules qui semblent ne pas faire une énorme différence sont celles qui
structurent le travail de bien des microentreprises, des gens qui sont
passionnés de leur milieu. On a entendu plusieurs intervenants, bien,
notamment, donc, dans le cadre, donc, des articles
que nous, on a adoptés, donc, aujourd'hui, qui sont dans la production, donc,
de boissons alcooliques et qui font vivre et rayonner le terroir, nos
régions.
Évidemment, vous avez
vu, Mme la Présidente, qu'au cours de cette étude détaillée, donc, on a proposé
quelques amendements, donc, certains dont
l'esprit ont été repris par le ministre, et on lui en remercie, d'autres qu'on
aurait aimé, donc, voir cheminer un peu
plus. On a eu l'occasion beaucoup, donc, de parler de marquage, de timbrage,
mais, dans l'ensemble, c'est un projet de loi qui est important sur le plan
économique, et on est satisfaits du travail qui s'est fait ici, en
commission parlementaire. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Merci. Je cède maintenant la parole à M. le ministre.
M. Christopher Skeete
M. Skeete : Merci,
Mme la Présidente. À mon tour de dire merci aux oppositions, qui ont contribué
à ce projet de loi là. Je le dis en toute sincérité, tant le député de Marguerite-Bourgeoys
que la députée de Bourassa-Sauvé ont fait part d'une ouverture et d'une
collaboration exemplaires.
Vous
savez, Mme la Présidente, on vit dans une ère où est-ce que les citoyens ont de
moins en moins confiance dans l'institution politique que nous représentons.
Et, s'ils pouvaient voir, la majorité du temps, quand on travaille comme ça, le bien que ça ferait à cette
confiance-là... Donc, j'applaudis les oppositions, qui ont travaillé d'une
manière vraiment exemplaire pour améliorer ce projet de loi là puis qui
nous ont challengés sur certains enjeux et nous ont forcés à être mieux. Donc,
voilà un exemple d'une belle démocratie à l'oeuvre. Puis je félicite tant le
personnel de l'opposition puis... que les élus. Vraiment, c'était agréable,
effectivement, de travailler avec vous.
Je prendrais un
moment aussi pour remercier mes collègues, le collègue de Nicolet-Bécancour,
qui était ici avec nous depuis le tout
début, Dubuc. J'ai vu le collègue de Jonquière et aussi mon ami, ici, de la
région de l'Abitibi, qui nous fait rayonner, là, puis qui travaille très fort
pour son monde. Bien, vraiment, là, merci, collègues, de m'avoir
accompagné et d'avoir intervenu pour m'appuyer dans ce projet de loi là.
Puis on a eu la
chance de voir plusieurs ministères aussi découler ici pour nous dire comment
avancer ce projet de loi là, mais aussi
expliquer le projet de loi. C'était un omnibus qui était lourd, qui touchait
plusieurs ministères. Donc, merci à tous ces gens-là qui ont fait le chemin,
des fois de Montréal, des fois de Québec, pour venir nous appuyer puis
nous épauler dans nos travaux.
J'aimerais
remercier Mme la présidente, qui, aux moments opportuns, m'a repris, quand elle
le devait, et aussi qui a assuré le bon fonctionnement de nos travaux — c'est
toujours un plaisir, Mme la Présidente — puis
finalement, bien, le secrétariat et
le personnel qui nous entoure, que ce soit la fonction publique, j'ai ici M.
Masse qui nous accompagne, merci beaucoup, et j'ai aussi mon directeur
de cabinet, Me Desbiens, qui a su, de manière très spontanée, répondre aux questions lorsque je lui pitchais la balle. Ça
ne paraissait pas, là, mais elle devait être sur la coche, parce que c'est elle qui était responsable de tous ces articles de
loi là. Puis, je dois vous dire, elle a su répondre aux questions pièges que
j'ai tenté de lui mettre, puis ça n'a jamais paru.
Merci à tout le monde
qui nous a aidés, tant les personnes au support audio, qui permettent,
justement, aux citoyens de nous écouter à tous les jours pour qu'ils voient le
travail qu'on fait puis... Bien, en tout cas, si ça pourrait toujours être
comme ça, je pense que ce serait bien. Puis au plaisir de revoir tout le monde.
La Présidente (Mme
D'Amours) : Merci. À mon tour de vous remercier, tous et chacun ici
présents, mes collègues, tous les
fonctionnaires aussi qui sont venus nous visiter pour répondre aux questions
auxquelles les collègues avaient besoin. Merci aux oppositions et merci,
M. le ministre. Merci aux collègues de la partie gouvernementale. Toujours un
plaisir de travailler avec vous. C'est mon deuxième projet de loi où les
articles avançaient tellement vite qu'il fallait suivre avec une très grande
attention, là, où est-ce qu'on était rendus, mais je pense que tout le monde
l'a fait avec une intention et un professionnalisme hors pair. Merci beaucoup à
la... aux pages, aux pages qui nous ont accompagnés tout au long de l'exercice
et qui nous rendent la vie facile avec des petits cafés comme... Moi, j'appelle
ça des petits bonheurs dans la tasse. Merci
aussi à l'équipe du secrétariat, parce que, sans eux, nos travaux ne se seraient
pas aussi bien tenus. Donc, sur ce, je vous remercie de votre collaboration.
Et la commission, ayant accompli ses travaux,
ajourne ses travaux sine die. Merci beaucoup.
(Fin de la séance à 16 h 49)