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Mme Montpetit : ...au niveau
aussi de certaines incohérences qu'on retrouve, je veux revenir à la question
de la liste des écoles avec des cas de COVID. Il y a eu pas mal de cafouillage
autour de ça. Je pense que c'est une information qui mérite d'être connue. Je
vous ai entendu répondre que les parents, dans les écoles, sont informés quand il
y a un cas. C'est effectivement une très bonne chose, mais je pense qu'il faut
aussi avoir un portrait plus complet pour voir s'il y a, des fois, une éclosion
dans plusieurs écoles, par exemple, d'un même quartier ou dans l'école qui
pourrait être à côté de celle que fréquente un enfant, pour s'assurer que les
parents aient vraiment un portrait exact de la situation, par exemple, dans
leur quartier.
Présentement, sur la liste du ministère, il
y a 223 écoles qui rapportent un cas, alors que, dans celle qui est
alimentée par Olivier Drouin, et qu'on sait qui est très exacte, il y a 330 écoles
avec un cas confirmé. C'est une grosse différence. J'aimerais ça que vous
puissiez nous expliquer comment vous soutenez cette différence.
Le Président (M. Simard) :
Merci.
M. Dubé : M. le Président, il
faudrait juste peut-être que la députée fasse attention à ses termes quand elle
parle d'incohérence, de cafouillage. Je pense que... J'aimerais préciser, entre
autres, que le ministère de l'Éducation fait tout son possible pour informer
les parents de la meilleure façon possible. On est dans une situation qui ne
s'est jamais vue. On a ouvert plus de 3 000 écoles au cours des
dernières semaines. Je pense que tout le monde fait son possible. Je voulais
juste clarifier quelques éléments de terminologie.
Bon, tout d'abord, ce qu'il faut
comprendre, c'est que nous avons, encore une fois, été très transparents avec
les gens, avec les parents en envoyant rapidement, par l'intermédiaire des
écoles, une lettre à tous les parents lorsqu'il y avait une classe ou un cas
dans les écoles. Ça, c'est la première source d'information qu'on s'était
assuré, parce que c'est ce qu'on avait entendu durant la préparation du plan
pour l'éducation, et ça, on commence à le faire. On l'a fait depuis le début,
depuis l'ouverture de la première classe, premièrement.
Deuxièmement, M. le Président, ce qui est
arrivé… Puis moi, je salue l'initiative de M. Drouin, parce que je pense qu'il
était important d'avoir des initiatives, des citoyens qui disent : Il y a
une préoccupation puis on veut avoir de l'information. Mais où ça nous a joué
un tour un peu, c'est qu'il y a une différence entre… je vais l'appeler la
liste de M. Drouin, qui l'a fait pour les très bonnes raisons, mais elle est
faite particulièrement à travers les lettres qui ont été envoyées auparavant.
L'enjeu, puis ça, c'est un des enjeux, ce
n'est pas le seul, c'est que, souvent, les lettres qui ont été envoyées aux
parents, il n'y a pas eu encore de confirmation de la part de la Santé
publique, soit sur une base régionale, qui avait effectivement un cas COVID
confirmé. Alors, on s'est rendu compte très rapidement qu'il pouvait y avoir… M.
le Président, je vais l'appeler la liste de M. Drouin, mais aussi une autre liste
qui, elle, nous, était basée sur des questionnaires qui étaient envoyés par les
écoles.
Alors, je pense qu'il y a une explication
logique, pour les différences qu'il y a en ce moment, que nous sommes en train
de réconcilier.
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le ministre. Mme la députée.
Mme Montpetit : Donc, ce que
le ministre… je veux juste être sûre de bien comprendre sa réponse, ce que vous
me <dites…
M. Dubé : ...
qui,
elle, nous, était basée sur des questionnaires qui étaient envoyés par les
écoles.
Alors, je pense qu'il y a une
explication logique, pour les différences qu'il y a en ce moment, que nous
sommes en train de réconcilier.
Le Président (M. Simard) :
Merci,
M. le ministre.
Mme la députée.
Mme Montpetit :
Donc,
ce que le ministre… je veux juste être sûre de bien comprendre sa réponse, ce
que vous me >dites, c'est que le chiffre présentement, qui est sur le
site du ministère, de 223 écoles avec un cas confirmé est un chiffre qui
est exact, et celui de 330 écoles, dans le fond, ne représente pas la
situation présentement.
M. Dubé : Ce que je réponds, M.
le Président, c'est qu'en ce moment on est en train d'essayer de fermer la
différence entre les deux. Est-ce que c'est celui qui est basé sur les lettres
qui ont été envoyées, où les cas n'ont pas toujours été confirmés pas la Santé
publique, alors qui est 300 quelques cas, ou est-ce que c'est <le
cas... >la liste que l'on a avec les fameux questionnaires qui ont été
envoyés? Puis malheureusement toutes les écoles ne nous ont pas envoyé leur
questionnaire complété, c'est ce qui fait qu'on a des différences, et avec la
liste de la Santé publique.
Alors, ce que je répondrais, M. le député,
c'est que nous travaillons très fort au cours des prochains jours à réconcilier
ces deux listes pour savoir... Puis probablement que la vérité est entre
les deux, mais on a besoin encore de quelques jours pour y arriver.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la députée.
Mme Montpetit : Je suis un peu
surprise de la réponse que fait le ministre, qui explique la différence par le
fait que la liste de M. Drouin contiendrait des écoles pour lesquelles les
cas n'ont pas été confirmés parce qu'il se base sur les lettres qui sont
envoyées par les écoles et qui sont toutes des lettres qui sont des cas
confirmés de COVID. Donc, les écoles écrivent : Un résultat positif à un
test de COVID-19 a été déclaré dans notre école. Et c'est là-dessus qu'il se
base. Donc, il a 330 écoles avec un cas confirmé. Donc, est-ce que le ministre
est en train de me dire que les lettres qui sont envoyées par les écoles ne
sont pas exactes?
M. Dubé : Alors, M. le
Président, je vais continuer de répondre. J'ai dit que c'était une des raisons
où il y avait des différences entre la liste… et, encore une fois, je le salue,
de l'initiative de M. Drouin, mais de ce qui est complété par le ministère
de l'Éducation. Je veux expliquer que souvent, lorsqu'un parent communique...
qui pense avoir un enfant qui est, par exemple, contagieux, et que là l'école
décide d'envoyer une lettre, la Santé publique n'a pas toujours eu le temps de
confirmer, de faire le dépistage nécessaire et de confirmer l'information.
Alors, ce n'est pas parce qu'un groupe ou l'autre
essaie d'envoyer de la mauvaise information, c'est qu'on a dit qu'on voulait
être agile, puis, lorsque l'information est connue de l'école, on aime mieux
être plus prudent puis informer les parents qu'on a eu cette information-là.
Et, quand je dis «qu'on a eu», que l'école, que le ministère de l'Éducation a
eu.
Alors, nous, ce qu'on essaie de faire maintenant,
M. le Président, c'est de réconcilier ces deux listes là le plus rapidement
possible.
Le Président (M. Simard) :
Merci.
Mme Montpetit : Puis on aura
l'occasion d'y revenir, mais je veux juste informer le ministre, là, pour qu'on
soit bien clairs, que la liste qui est mise à jour, elle est mise à jour par
Olivier Drouin, sur la base de lettres qui sont émises par les écoles sur des
cas qui sont confirmés. Donc, il y a 330 écoles dans lesquelles il y
aurait des cas confirmés. La liste du ministère est à <223...
Mme Montpetit : ...Puis on
aura l'occasion d'y revenir, mais je veux juste informer le ministre, là, pour
qu'on soit bien clairs, que la liste qui est mise à jour, elle est mise à jour
par Olivier Drouin, sur la base de lettres qui sont émises par les écoles sur
des cas qui sont confirmés. Donc, il y a 330 écoles dans lesquelles il y
aurait des cas confirmés. La liste du ministère est à >223. Donc, vous
aurez à rendre des réponses là-dessus, sur la raison pour laquelle il y a
encore des enjeux sur la justesse des données.
M. Dubé : ...M. le Président, parce
que vous revenez là-dessus, Mme la députée, puis je vais expliquer au président
clairement que j'ai dit que ce n'était pas la seule raison. On a bien expliqué
qu'on avait 3 000 écoles dans les deux premières semaines à qui
on demandait de remplir un questionnaire tous les jours. On a regardé, au cours
des derniers jours, comment on pouvait faciliter la réponse des écoles pour
s'assurer qu'ils avaient le temps de faire ces réponses-là, et je pense que ça
va être aussi un élément de réconciliation qu'on va faire dans les prochains
jours.
Le Président (M. Simard) :
Merci.
Mme Montpetit : Je vous
remercie. Il ne me reste pas beaucoup de temps, mais je voudrais vraiment
revenir sur le document qui a été publié par le Dr Déry sur Twitter, sur
le code d'alerte de couleur orange, vert, jaune, qui a été publié par le
gouvernement mardi dernier. Malheureusement, on est très restreints dans le
temps pour l'exercice qu'on fait, mais je pense que le ministre aura l'occasion
de s'expliquer au courant de la journée. Honnêtement, moi, je veux vous donner
mon opinion là-dessus. Je trouve ça inacceptable, mais absolument inacceptable
que des documents de la sorte sortent sur des médias sociaux, alors que ça fait
une semaine qu'on demande de la transparence au gouvernement, qu'on demande de
les obtenir.
Et là je veux juste bien comprendre. Ma
question, elle va être très, très simple. Je sais que le ministre n'a pas
beaucoup de temps pour y répondre, mais je pense que la réponse sera simple,
là. Je comprends qu'il a dit que c'était un document de travail. La Fédération
des médecins spécialistes s'est fait présenter ce document-là avant-hier. Donc,
est-ce que c'est… à me dire qu'un document officiel, ou ce n'est pas un
document officiel, on ne le sait plus, a été présenté aux médecins spécialistes
de la province, alors que ce n'est pas un document officiel? Ça, j'aimerais ça
que vous me le clarifiez. Et qu'est-ce qui a changé dans ce plan-là s'il n'est
plus exact?
Le Président (M. Simard) :
Merci.
M. Dubé : Alors, M. le
Président, si la députée de Maurice-Richard réfère au
document que nous avons présenté au public, il y a environ une dizaine de
jours, sur le niveau d'alerte, moi, je salue son intérêt pour ce document-là,
parce que je pense que les gens ont beaucoup apprécié qu'on présente clairement
quel était le niveau d'alerte entre les différentes zones, document qu'on a
vraiment besoin de se servir ces temps-ci avec la situation.
Bon, maintenant, il y a un document de
travail qui avait été discuté à l'interne, comme n'importe quel document de travail,
qui avait certains détails d'information. Mais, je le répète, ce que j'ai dit
ce matin, cette information-là était discutée au mois d'août entre la Santé
publique et les différents intervenants du ministère. Les discussions ont
avancé, ça fait plus d'un mois qu'on travaillait sur ce plan-là, ce que j'avais
expliqué. Donc, je pense qu'il est tout à fait normal… Qu'il ait coulé, ça, <c'est…
>aucun problème avec ça, mais on va continuer d'être très transparents
avec les gens sur les zones d'alerte qu'on utilise.
Le Président (M. Simard) : Mme
la députée.
Mme Montpetit : Je vous
demanderais il me reste combien de temps, Monsieur...
Le Président (M. Simard) :
30 secondes.
Mme Montpetit : 30 secondes.
Bien, je vous demanderais, bien respectueusement, M. le ministre, de la même
façon que pour les scénarios de projection, je vous demanderais de déposer le
nouveau document de votre tableau. Parce que le pire élément qui <nous…
M. Dubé : ...avec ça, mais
on va continuer d'être très transparents avec les gens sur les zones d'alerte
qu'on utilise.
Le Président (M. Simard) :
Mme
la députée.
Mme Montpetit :
Je
vous demanderais il me reste combien de temps, Monsieur...
Le Président (M. Simard) :
30 secondes.
Mme Montpetit :
30 secondes. Bien, je vous demanderais, bien respectueusement, M. le
ministre, de la même façon que pour les scénarios de projection, je vous
demanderais de déposer le nouveau document de votre tableau. Parce que le pire
élément qui >nous guette, dans cette pandémie, c'est d'avoir de l'information...
je ne dirai pas erronée, mais pas à jour ou confuse qui est en train de
circuler, et là c'est le cas. Ce tableau-là est en train de circuler. Je pense
que votre responsabilité, comme ministre, ce serait de déposer le tableau à
jour. Merci.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous.
M. Dubé : Je rappellerais, M.
le Président...
Le Président (M. Simard) : En
conclusion.
M. Dubé : Je rappellerais à la
députée que le document officiel, c'est celui qu'on a présenté la semaine
dernière.
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le ministre. Je cède maintenant la parole à la députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré—Île-d'Orléans.
• (12 h 40) •
Mme Foster : Merci, M. le
Président. Salutations à tous mes collègues de la partie gouvernementale et des
oppositions ainsi que tout le personnel qui nous accompagne. On est réunis ici
ce matin pour parler santé.
Vous savez que les derniers mois, depuis
mars, ça a été très mouvementé et ça a été très mouvementé pour tout le monde.
Ça a demandé des adaptations à l'ensemble de la société. Je pense que,
psychologiquement, ça nous a tous mis à rude épreuve, tout le monde, je pense,
chacun et chacune dans nos sphères d'activité, dans nos vies personnelle et
professionnelle.
C'est une situation qui est exceptionnelle
à laquelle nous sommes confrontés. C'est loin d'être terminé, mais, chose
certaine, je suis très fière du travail qu'on fait comme gouvernement. On a su
s'adapter très rapidement aux défis qui se sont présentés à nous et à la
société québécoise.
Depuis le début de la crise, comme
gouvernement, on fait ce qu'on attend de nous, on fait ce que les Québécoises
et les Québécois attendent de nous : on gouverne. On prend des décisions
dans des contextes qui évoluent rapidement, et même la science évolue elle-même
rapidement, au fur et à mesure des connaissances qu'on acquiert sur le virus.
C'est une situation inédite à laquelle le monde est confronté, il faut se
souvenir, depuis 100 ans, là, depuis la grippe espagnole.
À travers toute cette crise, les
oppositions aussi, bien sûr, font leur travail. Ils critiquent le travail du
gouvernement, remettent en question nos décisions. C'est correct. Ça fait
partie, en démocratie, du rôle des oppositions. Cependant, quand j'entends «le
manque de transparence», moi, j'ai un peu de misère. Je ne suis pas d'accord.
Je pense que, depuis le début de la crise,
notre gouvernement a vraiment été transparent, a fait des mises à jour chaque
jour, a fait des points de presse chaque jour, qui sont très écoutés,
d'ailleurs, par la population. Et, si l'opposition demande une commission
d'enquête sur ce qui n'a pas fonctionné dans les CHSLD, bien, il faudrait
remonter dans les 15, 20, 25 dernières années, parce que je pense qu'il y
a eu des coupures, des restructurations qui ont contribué, malheureusement, à
mener également là où on est, je pense. Je pense qu'il faudrait examiner ce
rôle-là aussi si commission il y avait.
M. le Président, tout récemment, le
ministre de la Santé a déposé un plan d'action pour une deuxième vague, qui
contient plusieurs axes qui détaillent nos objectifs, nos actions, parce qu'on
est un gouvernement qui est près des gens, qui est en action, qui est prêt pour
une deuxième vague. Donc, j'aimerais aujourd'hui profiter du temps qui nous est
alloué pour que le ministre puisse nous exposer davantage quel est le plan pour
la deuxième vague, et quelles sont ces mesures qui ont été annoncées, et les
objectifs qui sont poursuivis.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le ministre.
M. Dubé : Très bien. <Alors...
Mme Foster : ...
qui
est prêt pour une deuxième vague. Donc, j'aimerais aujourd'hui profiter du
temps qui nous est alloué pour que le ministre puisse nous exposer davantage
quel est le plan pour la deuxième vague, et quelles sont ces mesures qui ont
été annoncées, et les objectifs qui sont poursuivis.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le ministre.
M. Dubé : Très bien.>
Alors, je voudrais... Merci beaucoup, Mme la députée. Et j'aimerais peut-être
représenter aux Québécois… Là, on me donne une copie ici du plan d'action qui a
été déposé quand même déjà il y a plus de trois semaines, qui a été fait non
seulement en collaboration avec tous les gens du ministère… la plupart des
sous-ministres associés sont ici, qui ont collaboré à ce document-là. Et on a
passé beaucoup de temps, vous l'avez bien expliqué, à travailler sur neuf axes
d'intervention. Puis on a résumé... Et d'ailleurs, pour les gens qui seraient
intéressés d'aller le consulter, on a publié un document, un napperon qu'on
appelle chez nous, là, mais un napperon qui permet de résumer quels sont nos
axes d'intervention pour être capables de voir comment on peut suivre
maintenant l'évolution si évolution de la deuxième vague pouvait s'avérer
importante.
Alors, puis je les répète, les axes, pour
que les gens sachent sur quoi on travaille en ce moment, et on travaille depuis
d'ailleurs plusieurs mois. Les milieux de vie pour les aînés, les gens ne
seront pas surpris que c'est, pour nous, un des grands axes d'intervention,
plus particulièrement les clientèles vulnérables, qui est deuxième axe.
La main-d'oeuvre. On sait qu'on a eu des
enjeux importants, notamment, avec les préposés aux bénéficiaires. On sait
maintenant qu'il y a eu une intervention majeure, il y a 7 000 préposés
aux bénéficiaires qui ont commencé à travailler hier. Alors donc, ça, le
troisième enjeu, c'était la main-d'oeuvre, on continue de travailler. Il y
avait les enjeux de mobilité de main-d'oeuvre... lequel on a discuté avec nos
P.D.G. comment trouver des solutions pour ça, ce qui est en train d'arriver.
Le dépistage. J'ai répété, le dépistage,
on n'est pas rendus exactement où on voulait mais on a déjà avancé beaucoup.
Les gens le savent. On avait une moyenne de 12 000 tests il y a
quelques mois seulement et maintenant on est rendus à plus de 20 000 tests
par jour. On pourrait aller plus vite, on veut essayer d'améliorer aussi la
façon dont on répond à ces tests-là le plus rapidement possible. Je l'ai
expliqué, puis on va travailler très fort dans les prochains jours.
Le cinquième élément, c'est la prévention
et la gestion des éclosions. Ça, ce que ça veut dire, c'est comment on a appris
de la première vague, un virus qui est... j'aillais dire qui est virulent, mais
qui est vraiment sournois. Comment on protège autant les patients dans les
CHSLD, dans les RPA. En fait, dans tout le réseau, comment on protège non
seulement nos patients, mais notre personnel du réseau de la santé en
respectant des règles sanitaires très strictes, qui n'étaient peut-être pas au
bon niveau, particulièrement dans les CHSLD. On avait vraiment des techniques
de prévention d'éclosion dans des milieux de soins, mais on ne l'avait pas
autant dans les milieux de vie, donc les CHSLD, les RPA. On a fait énormément
de <discussions...
M. Dubé : …
qui
n'étaient peut-être pas au bon niveau, particulièrement dans les CHSLD. On
avait vraiment des techniques de prévention d'éclosion dans des milieux de
soins, mais on ne l'avait pas autant dans les milieux de vie, donc les CHSLD,
les RPA. On a fait énormément de >discussions là-dessus pour arriver à
un plan d'action très précis. Il y a même un plan spécifique de PCI qui a été
déposé par le sous-ministre associé, M. Desharnais.
Sixième élément, toute la question de
l'offre clinique, c'est-à-dire comment on travaille au niveau des chirurgies,
d'imagerie pour être capables d'être plus efficaces, ça, pour moi, c'est
excessivement important. Bon.
L'approvisionnement, pourquoi qu'on rentre
l'approvisionnement? C'est toute la question, Mme la députée, des EPI, des
équipements de protection individuelle. On sait qu'au début de la pandémie il y
a eu des enjeux non seulement des fois… le personnel disait qu'il manquait
d'EPI dans certains sites. Est-ce que c'était souvent un enjeu de distribution?
Qu'est-ce qui était disponible au niveau d'un établissement? Un établissement,
c'est habituellement un CISSS, mais entre l'établissement et les installations,
c'est-à-dire le CHSLD lui-même. Alors donc, on a…
Le Président (M. Simard) : En
conclusion.
M. Dubé : Et le dernier
élément, c'est la gouvernance, et je pense que, là-dessus, on a travaillé avec
le rapport de Mme Savoie sur la gouvernance à Montréal, qui avait été un enjeu.
Donc, je pense, les gens peuvent voir qu'on a un plan très précis.
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le ministre. Merci beaucoup. Je cède maintenant la parole au député
de Jean-Lesage. Cher collègue, vous disposez d'une période de
4 min 30 s. Et d'ailleurs, bienvenue, on ne vous reçoit pas
assez souvent à notre commission.
M. Zanetti : Merci beaucoup,
M. le Président, pour votre accueil chaleureux. Merci. Je remercie aussi le
ministre de la Santé de se rendre disponible pour répondre à nos questions, ça
ne doit pas être facile en temps de pandémie. Et je vais vous donner une pause
de COVID-19 pour vous parler d'un autre sujet, parce que, de toute façon, on
aura l'occasion d'en reparler cet après-midi, plus tard, un sujet dont je ne
sais pas à quel point vous êtes au courant, je sais qu'il y a des gens de votre
cabinet qui sont au courant, mais vous avez beaucoup de choses à faire ces
temps-ci. Et moi, je veux vraiment prendre ce temps-là pour vous sensibiliser
sur un enjeu ultrafacile à régler, qui va faire l'unanimité. Alors, ça ne court
pas les rues ces temps-ci, ces enjeux-là, et je vous invite à le saisir.
Il y a 850 femmes, au Québec, qui se
sont fait installer, dans les dernières années, une bandelette d'incontinence
urinaire. C'est un dispositif médical utilisé pour contrer l'incontinence à
l'effort. Cette bandelette-là, c'est efficace pour certaines femmes, mais, pour
10 % d'entre elles, ça ruine complètement leur vie. Elles ont, ensuite de
ça, des douleurs pelviennes, une perte de fonctionnalité des membres
inférieurs, érosion de la paroi vaginale, perforation de l'urètre et des
douleurs qui durent toute la vie et qui ne partent pas. Il n'y a pas une
journée qui se passe sans qu'elles n'aient pas ces douleurs-là. C'est un
calvaire.
Et puis ces bandelettes-là, qui ont été
conçues, là, par des pharmaceutiques, elles ont été conçues <par… >pour
être installées, mais pas pour être désinstallées. Et, au Québec, à l'heure
actuelle, il n'y a aucun urologue qui est capable <d'enlever…
M. Zanetti : ...
une
journée qui se passe sans qu'elles n'aient pas ces douleurs-là. C'est un
calvaire.
Et puis ces bandelettes-là, qui ont été
conçues, là, par des pharmaceutiques, elles ont été conçues par… pour être
installées, mais pas pour être désinstallées. Et, au Québec, à l'heure
actuelle, il n'y a aucun urologue qui est capable >d'enlever complètement
ces bandelettes-là sans créer des douleurs et des préjudices extrêmement
importants aux femmes, sans couper les muscles à l'intérieur. Je ne vous
donnerai pas les muscles parce que ça dépasse mes compétences, mais il faut
savoir que cette bandelette-là, elle s'incruste dans les muscles et dans la
chair, puis, quand on la retire, ça fait des séquelles qui sont permanentes. Et
il n'y a pas un urologue qui est capable de l'enlever au Québec.
Alors, il y a des femmes qui sont allées
au Québec pour tenter de se faire enlever ça, et puis là elles ont des douleurs
encore. Alors là, l'urologue leur dit des fois : Bien, on l'a enlevée au
complet, il n'en reste plus, la douleur est dans votre tête. Et ça, ce n'est
pas vrai. Ce n'est pas vrai. Il y a des urologues qui mentent à ces femmes-là. Pourquoi
on le sait? Parce qu'après ça ces femmes-là, elles vont voir un spécialiste aux
États-Unis qui, lui, réussit à l'enlever au complet, la bandelette qui était
supposément disparue, puis, dans les jours qui suivent, ces femmes-là, bien,
elles n'ont tout à coup plus de douleurs, puis là elles réalisent que ce
n'était pas dans leur tête.
Et, en ce moment, il y a comme un
problème. Cette affaire-là a fait l'enjeu <d'un reportage... >de
deux reportages à Enquête, et il y a même eu un rapport du Collège
des médecins, publié le 16 juin dernier, qui a donné raison à ces
femmes-là et qui a émis 17 recommandations. Et, parmi ces
17 recommandations là, il y en a deux, là, <qu'il faudrait... >qu'il
est extrêmement urgent d'appliquer.
Premièrement, d'autoriser le remboursement
par la RAMQ des frais médicaux encourus par les patientes qui se sont rendues à
l'extérieur du Québec afin d'obtenir une chirurgie de retrait total de même que
pour les patientes qui subiront cette intervention d'ici à ce que les centres
d'expertise soient pleinement fonctionnels.
Et la deuxième chose, c'est d'imposer dès
maintenant un moratoire sur la pose des bandelettes les plus problématiques,
celles qui sont de type TOT et TVTO.
• (12 h 50) •
Alors, ça, c'est deux choses qui
peuvent se faire extrêmement rapidement et qui est essentiel. Je sais qu'en ce
moment ce dossier-là a été référé à la RAMQ, mais ce que ça fait, c'est que ça
patiente pour rien. Et là il y a des femmes qui souffrent énormément. Il y en a
90 parmi ces 850 qui sont allées se faire opérer puis qui ont des bons
résultats. Elles ne savent pas si elles vont être capables de se faire rembourser.
Il y en a qui voudraient y aller, mais elles n'ont même pas les moyens
d'avancer ces sommes-là parce que c'est plusieurs dizaines de milliers de
dollars.
Et, moi, ce que je vous demande
aujourd'hui, M. le ministre, c'est vraiment d'appliquer ces recommandations-là.
Alors, ma question serait : Est-ce que vous pourriez reprendre le dossier
en main, vous-même, personnellement, et appliquer, d'une part, ce moratoire et
rassurer les femmes qui sont concernées là-dessus, pour qu'elles puissent se
faire opérer…
Le Président (M. Simard) :
Bien, il faudrait laisser le temps au ministre de pouvoir répondre. M. le
ministre, il vous reste à peine 10 secondes.
M. Dubé : Oh! O.K. Alors,
bien, écoutez, je connais bien le dossier. Parce qu'il y a deux enjeux :
il y a les opérations qui ont été effectuées avant le 16 juin puis après
le 16 juin. On a un devoir de respecter...
Le Président (M. Simard) :
...M. le ministre...
M. Dubé : Ah bon!
Le Président (M. Simard) :
...mais le temps qui vous est <imparti est...
Le Président (M. Simard) :
...reste à peine 10 secondes.
M. Dubé : Oh!
O.K.
Alors, moi, écoutez, je connais bien le dossier. P
arce qu'il y a deux
enjeux :
il y a les opérations qui ont été effectuées avant le 16
juin puis après le 16 juin. On a un devoir de respecter...
Le Président (M. Simard) :
...
M. le ministre…
M. Dubé : Ah bon!
Le Président (M. Simard) :
…mais le temps qui vous est >imparti est révolu.
M. Dubé : ...que nous sommes
sur le dossier et très au courant de...
Le Président (M. Simard) : D'accord.
M. Dubé : ...d'une solution
qu'on va essayer de trouver dans les prochaines semaines.
Le Président (M. Simard) : Le
message est bien entendu. Merci. Je cède maintenant la parole au député des Îles-de-la-Madeleine
pour une période de 4 min 9 s.
M. Arseneau : Merci beaucoup, M.
le Président. Alors, je vais y aller sans plus de préambule avec certaines préoccupations.
Revenir sur le code d'alerte régional. En fait, lorsqu'il a été publié il y a
environ une semaine, bien, il y avait des grandes zones de flou, et, malheureusement,
malgré toutes les questions qu'on a pu poser depuis une semaine, elles demeurent.
Et là, ce qui rajoute à la confusion, c'est qu'il y a une version explicative
sur le code initial qui a été présentée dont on ne sait pas si elle est la
version finale, si elle est officielle.
Alors, je sais que la question vous a été
posée de différentes façons, mais je ne sais pas comment la clarifier pour
avoir une réponse aussi claire que possible. Le document qui a été déposé la
semaine dernière, ce n'est pas un document final, il y avait certains exemples
qui étaient donnés sur ce qui pourrait arriver lorsqu'on passe <d'une
couleur... >d'un code de couleur à un autre. Est-ce que les explications
complémentaires, pour le bien de la population, qui souhaite savoir ce que
signifie ce code de couleur là... Si on veut responsabiliser la population, il
faut quand même les informer des conséquences d'un comportement qui ne serait
pas conforme aux consignes qui sont données.
Alors, est-ce que ce document-là
complémentaire, il est en votre possession? Est-ce qu'il est sur Twitter aujourd'hui?
Est-ce qu'il nous sera remis bientôt?
Le Président (M. Simard) :
Merci.
M. Dubé : Bon. Je vais répéter
puis mettre... Merci de reposer la question, parce que ça va me donner peut-être
le temps de compléter ce que j'ai voulu dire tout à l'heure. Le document
officiel, il y en a un, puis c'est celui qu'on a déposé la semaine dernière, M.
le député. Ça, c'est très clair. Je peux vous dire qu'on a eu des discussions
importantes au cours du dernier mois, puis d'ailleurs le document qui est
circulé, qui est loin d'être un document officiel, c'est un document de
travail, de discussion qui donnait certains critères. Puis je veux le rappeler
aux gens, parce que vous l'avez bien dit, on a expliqué clairement la semaine
dernière qu'il y avait trois types de critères qui étaient importants,
puis je vais les répéter.
La nature, la photo de l'épidémiologie en
date x, ça, c'est combien de cas il y a par jour, quel est le facteur Rt,
tous ces indicateurs-là à l'intérieur de ce premier critère là.
Deux, le deuxième critère, c'est des
critères : À quelle vitesse avance la pandémie? Là, on est plus de façon à
trouver, par exemple, qu'est-ce qui se passe, combien... le nombre d'éclosions,
la taille des éclosions. Puis, si vous remarquez, hier au point de presse, et j'ai
fait la même chose la semaine dernière, j'ai expliqué comment le nombre
d'éclosions avait évolué depuis deux semaines, on passait de quelques
éclosions par jour à plusieurs éclosions. Donc, ça, c'est le deuxième critère.
Et le troisième critère, c'est : Quel
est <l'état...
M. Dubé : ...
la
taille des éclosions. Puis, si vous remarquez, hier au point de presse, et j'ai
fait la même chose la semaine dernière, j'ai expliqué comment le nombre
d'éclosions avait évolué depuis deux semaines, on passait de quelques
éclosions par jour à plusieurs éclosions. Donc, ça, c'est le deuxième critère.
Et le troisième critère, c'est :
Quel est >l'état du réseau de la santé dans ces régions-là? <Alors...
>Et ça, on le voit, par exemple, à Québec, je l'ai expliqué, on voit déjà
qu'il y a une pression énorme sur le système de santé à Québec. Lorsqu'il y a
plus de cas, il y a plus de gens qu'on doit dépister, ça l'a un impact sur le
réseau de santé, les infirmières, etc.
Alors, je pense qu'on a été très clairs
lorsqu'on a publié le document dont vous parlez, le niveau d'alerte qu'on a
appelé, que les critères étaient très connus, et les gens le savent. Maintenant,
notre devoir, c'est de continuer à leur montrer comment évolue la pandémie au
cours des prochains jours.
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le ministre. M. le député.
M. Arseneau : Oui. Écoutez, mais,
justement, si on parle de la capacité du réseau… Je vous donne l'exemple de ma circonscription,
les Îles-de-la-Madeleine. Le réseau local de santé, il est à 225 kilomètres
des côtes du Québec continental et il doit être vu comme étant un réseau
autonome, évidemment. Et on a posé la question immédiatement, la semaine
dernière, à savoir si on pouvait avoir une précision davantage régionale
lorsqu'il est question d'appliquer les codes de couleurs. Est-ce que vous êtes
prêt à le faire dans l'ensemble du Québec, de moduler en fonction de la réalité
territoriale?
Le Président (M. Simard) : En
conclusion, M. le ministre.
M. Dubé : ...le député, parce
qu'on manque de temps, là, j'ai dit, lorsqu'on passerait du code vert au code
jaune, qu'on aurait une idée de sous-régions, parce que c'est lorsqu'il va y
avoir des mesures spécifiques, quand on va passer à l'orange, qu'on pourra
avoir des sous-régions.
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le ministre. Je cède maintenant la parole à la députée de Soulanges.
Vous disposez de 6 min 45 s.
Mme Picard : Merci, M. le
Président. Tout d'abord, bonjour à tous. Ça me fait plaisir d'être ici avec
vous aujourd'hui, M. le Président, M. le ministre, chers collègues de
l'opposition et chers collègues de la banquette gouvernementale.
J'ai rarement l'occasion d'être à la
Commission des finances publiques, mais c'est une belle opportunité pour moi
d'être ici pour les crédits budgétaires Santé étant donné que je suis
l'adjointe parlementaire du ministre de la Santé.
Sur ce, M. le Président, je vais entrer
dans le vif du sujet, car je souhaite interpeller directement le ministre à
propos d'un dossier qui me tient beaucoup à coeur, c'est celui des soins à
domicile et ainsi que la situation engendrée par la COVID-19 sur les personnes
vulnérables ou en situation de handicap comme ma fille.
Pour vous témoigner rapidement de
situations au début de la pandémie, avant la pandémie, un enfant comme ma fille
qui a un lourd handicap... En fait, lorsqu'elle va à l'école, c'est sûr qu'elle
a une panoplie de stimulations. Donc, l'enseignante chante, elle fait de la
physio, de l'ergo. Elle a vraiment, vraiment beaucoup de stimulation à l'école.
Donc, quand elle arrive à la maison le soir, elle est fatiguée et elle fait des
superbelles nuits parce qu'elle a été stimulée toute la journée.
Donc, lorsque la pandémie est arrivée,
c'est sûr que son... elle a été toute déréglée, là, au niveau des stimulations
de jour, et puis, moi, en faisant du télétravail, c'est sûr que je n'avais pas
toujours le temps de <faire de la...
Mme Picard : …
elle
arrive à la maison le soir, elle est fatiguée et elle fait des superbelles
nuits parce qu'elle a été stimulée toute la journée.
Donc, lorsque la pandémie est arrivée,
c'est sûr que son... elle a été toute déréglée, là, au niveau des stimulations
de jour, et puis, moi, en faisant du télétravail, c'est sûr que je n'avais pas
toujours le temps de >faire de la stimulation, des chants et de la
physio. Donc, ça faisait un télétravail un peu périlleux, et toute la famille a
été chamboulée.
M. le ministre a quand même gardé certains
services accessibles, je suis, je crois, l'une de parmi plusieurs familles qui
ont fait un peu une pause de certains services à domicile étant donné qu'on
avait peur un peu… la propagation, là, on avait peur que les gens entrent à
domicile. Je sais aussi que, lorsqu'on a déconfiné graduellement, on a fait
beaucoup de pression… en fait, on a beaucoup regardé à l'intérieur du
gouvernement, à savoir comment on peut remettre les camps spécialisés
rapidement pour permettre un répit aux familles, et puis différents ministères
et la Direction de la santé publique a été superouvert d'esprit pour remettre
ça sur pied rapidement.
On le sait que le réseau était très
fragile depuis des années, en fonction de l'inaction des libéraux et des coupes
des précédents gouvernements. Donc, il y a un travail vraiment très colossal
qui a été fait au niveau du réseau, des partenaires, du ministère dans ce
dossier. Les familles avaient des grands défis à relever, surtout ceux qui ont
plusieurs enfants, dont un qui vit avec un handicap. C'était très exténuant,
tant physiquement que psychologiquement. Donc, c'est sûr que ça a été à un
niveau beaucoup plus élevé à cause de la pandémie.
Étant consciente qu'on est à une époque
charnière au niveau de la COVID-19 et puis qu'on arrive peut-être à une
nouvelle étape, j'aimerais savoir… s'il est possible de savoir si… c'est quoi,
les actions qui ont été entreprises avant l'éclosion pour aider les familles
qui vivent avec un enfant qui ont un handicap ou qui offre… et qui ont recours
à des soins à domicile.
M. Dubé : Bon, écoutez, c'est
une question qui est très large, puis je connais personnellement votre intérêt
pour les soins à domicile et pour tous les types de patients, parce que je sais
que vous avez un intérêt pour ça, puis je vais essayer de résumer ça pour les
gens qui nous écoutent aujourd'hui. Parce que, pour moi, et tous les gens ici,
du ministère, le savent, la solution… une des solutions importantes pour
améliorer l'ensemble des soins à nos patients, c'est d'augmenter les soins à
domicile.
• (13 heures) •
Parce qu'on sait, premièrement, que les
gens veulent être servis chez eux, ils veulent rester à la maison le plus
longtemps possible, peu importe qu'ils aient un handicap ou non ou peu importe
leur âge, les gens préfèrent rester à la maison. Alors, c'est pour ça… puis je
vous dirais qu'on a mis des sommes très importantes, plus de 280 millions
depuis que nous sommes au gouvernement…