Journal des débats (Hansard) of the Committee on Public Finance
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Tuesday, November 10, 2020
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Vol. 45 N° 97
Clause-by-clause consideration of Bill 66, An Act respecting the acceleration of certain infrastructure projects
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Intervenants par tranches d'heure
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Simard, Jean-François
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Barrette, Gaétan
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LeBel, Sonia
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Barrette, Gaétan
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Simard, Jean-François
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LeBel, Sonia
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Marissal, Vincent
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Marissal, Vincent
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Simard, Jean-François
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LeBel, Sonia
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Barrette, Gaétan
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Rizqy, Marwah
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Barrette, Gaétan
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LeBel, Sonia
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Simard, Jean-François
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Rizqy, Marwah
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Marissal, Vincent
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LeBel, Sonia
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Simard, Jean-François
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Simard, Jean-François
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Barrette, Gaétan
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Marissal, Vincent
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LeBel, Sonia
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Barrette, Gaétan
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Simard, Jean-François
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LeBel, Sonia
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Rizqy, Marwah
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Simard, Jean-François
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Rizqy, Marwah
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Barrette, Gaétan
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LeBel, Sonia
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LeBel, Sonia
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Barrette, Gaétan
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Simard, Jean-François
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Rizqy, Marwah
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Leitão, Carlos J.
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Thouin, Louis-Charles
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Asselin, Mario
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IsaBelle, Claire
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Émond, Jean-Bernard
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Foster, Émilie
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Picard, Marilyne
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Marissal, Vincent
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Gaudreault, Sylvain
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Simard, Jean-François
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LeBel, Sonia
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Barrette, Gaétan
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Simard, Jean-François
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LeBel, Sonia
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Barrette, Gaétan
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Rizqy, Marwah
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Simard, Jean-François
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LeBel, Sonia
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Rizqy, Marwah
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Barrette, Gaétan
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Gaudreault, Sylvain
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Marissal, Vincent
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LeBel, Sonia
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Marissal, Vincent
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Simard, Jean-François
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Rizqy, Marwah
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Barrette, Gaétan
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Gaudreault, Sylvain
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Simard, Jean-François
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Barrette, Gaétan
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LeBel, Sonia
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Marissal, Vincent
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Gaudreault, Sylvain
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Thouin, Louis-Charles
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Asselin, Mario
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IsaBelle, Claire
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Émond, Jean-Bernard
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Foster, Émilie
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Picard, Marilyne
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Leitão, Carlos J.
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Rizqy, Marwah
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Simard, Jean-François
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LeBel, Sonia
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Barrette, Gaétan
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Thouin, Louis-Charles
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Asselin, Mario
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IsaBelle, Claire
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Picard, Marilyne
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Foster, Émilie
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Émond, Jean-Bernard
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Leitão, Carlos J.
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Rizqy, Marwah
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Marissal, Vincent
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Gaudreault, Sylvain
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LeBel, Harold
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Barrette, Gaétan
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LeBel, Sonia
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Simard, Jean-François
10 h (version révisée)
(Dix heures vingt-huit minutes)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, heureux de vous accueillir à nouveau. Je vous souhaite
une bonne semaine. Comme vous le savez, la commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 66, Loi concernant
l'accélération de certains projets d'infrastructure.
Alors, je souligne que nos travaux se font
en simultané dans deux salles. Je salue tout particulièrement nos collègues que
je ne vois pas directement avec nous, mais que je vois par le biais du petit
écran.
Sur ce, Mme la secrétaire, bonjour.
Bienvenue parmi nous. Y a-t-il des remplacements ce matin?
La Secrétaire
: Oui.
Alors : M. Chassin (Saint-Jérôme) est remplacé par Mme IsaBelle
(Huntingdon); M. Reid (Beauharnois) est remplacé par Mme Picard
(Soulanges); M. Fortin (Pontiac) est remplacé par Mme Rizqy
(Saint-Laurent); et M. Ouellet (René-Lévesque) est remplacé par M. Gaudreault
(Jonquière).
Le Président (M. Simard) :
Merci. Donc, au moment d'ajourner nos travaux, nous en étions rendus à l'étude
détaillée article par article. Nous avions amorcé l'étude de l'article 1.
Et, à ce moment-là, la parole appartenait au député de La Pinière. Cher collègue,
à vous la parole.
M. Barrette : Merci, M. le
Président. Je souhaite pouvoir faire une courte intervention — regardez
comme je suis positif, une courte intervention, qui pourrait être longue, par
contre, ça va dépendre des circonstances — une courte intervention
sur les échanges que nous avons eus hors d'ondes. Parce que, comme vous le
dites souvent, avec justesse, ce n'est pas parce qu'on est suspendus qu'on ne
travaille pas. Alors, nous avons travaillé.
Et j'avais proposé, la semaine dernière,
puis on s'est quittés là-dessus, de déposer un amendement à la case départ, sur
l'article 1. Et là je pense que mon temps avait déjà commencé, là, il me
reste 16 minutes, hein, c'est ça? Bon. Alors, je comprends, je conclus de
nos derniers échanges, puis j'aimerais que la ministre le confirme, parce
qu'elle a dit à plusieurs reprises qu'elle ne souhaitait pas… elle n'avait pas
l'intention de modifier l'annexe I, je comprends qu'elle n'a toujours pas
l'intention et que, pour changer l'annexe I, il faudrait des circonstances
que je vais qualifier, minimalement, d'exceptionnelles. Donc, on s'en va vers
une annexe I inchangée, dans son esprit?
Le Président (M. Simard) : Mme
la ministre.
• (10 h 20) •
Mme LeBel : Bien, moi, M. le
Président, on a eu l'occasion de me permettre de m'exprimer à plusieurs
reprises sur cette question-là, dont la semaine passée. Donc, oui, ma position
demeure inchangée...
10 h 30 (version révisée)
M. Barrette : ...minimalement
d'exceptionnelles. Donc, on s'en va vers une annexe I inchangée, dans son
esprit?
Le Président (M. Simard) : Mme
la ministre.
Mme LeBel : Bien, moi, M. le
Président, on a eu l'occasion de me permettre de m'exprimer à plusieurs
reprises sur cette question-là, dont la semaine passée, donc, oui, ma position
demeure inchangée.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. M. le député.
M. Barrette : Je comprends
donc que ce que je viens de dire est conforme avec l'état d'esprit de la ministre,
il n'y aura pas de changement de l'annexe I.
Mme LeBel : J'ai exprimé ma
position la semaine passée en termes clairs. Donc, ma position demeure
inchangée par rapport à ce que j'ai dit la semaine passée, M. le Président. On
pourrait faire du «back-and-forth» comme ça toute la journée, mais, honnêtement,
ma position demeure inchangée.
M. Barrette : O.K. Alors, la
position qui a été exprimée, là, pour ceux qui nous suivent, est à l'effet
qu'il n'y aura pas de changement de l'annexe I, dans l'intention de la ministre.
Mme LeBel : ...relire mes
paroles, la position que j'ai exprimée, c'est celle qui est sortie de ma
bouche. Alors, elle demeure inchangée.
M. Barrette : Donc, il y a une
hésitation étonnante de reprononcer les mots qui ont été prononcés. C'est
correct. On a tous compris que...
Mme LeBel : ...
M. Barrette : Bien oui, mais,
regarde, <ça… >c'est très facile de dire dans le micro : J'ai
dit ça puis ça n'a pas changé, je n'ai pas l'intention de changer
l'annexe I, mais ça n'arrivera pas, n'est-ce pas?
Mme LeBel : De quoi? Qu'est-ce
qui n'arrivera pas?
M. Barrette : De le redire.
Mme LeBel : Bien, j'ai dit la
semaine passée qu'il n'y avait pas question d'ajouter quoi que soit à la liste.
Donc, ma position demeure inchangée.
M. Barrette : Très bien,
merci. Alors, on continue, M. le Président?
Le Président (M. Simard) :
Tout à fait, M. le député.
M. Barrette : Alors, on
revient à l'annexe I. Alors, ma position, là-dessus, M. le Président, puis
j'aimerais que la ministre nous explique sa position, pourquoi elle a... D'ailleurs,
je veux remercier la ministre d'avoir répondu à la demande que j'avais faite
sur le n° 61. La première section, là, du projet de
loi traite des pouvoirs de l'AMP, et j'avais demandé ça parce que je trouvais
que 61 n'était pas clair là-dessus. En fait, il n'y avait à peu près rien, là,
dans 61, à cet égard-là. J'avais souhaité, dans un amendement que j'avais
déposé, que 61... que le prochain projet de loi, là, <s'il y avait... >si
ça devait arriver, et ça arrive, donne à l'AMP les mêmes pouvoirs que ceux
conférés au BIG, là, au Bureau de l'inspecteur général de Montréal ou de Laval.
Et ici, à 1, on le fait en partie, mais on le fait limité aux 181 projets.
Pourquoi on ne le fait pas pour l'ensemble des projets qui sont dans les autres
zones de Montréal, où il y a un BIG, là? Pourquoi on limite ça à ces
181 projets-là?
Le Président (M. Simard) : …
Mme LeBel : Oui. Merci, M. le
Président. Brièvement, effectivement, c'est une position qui a été clairement
exprimée par mon collègue et qui a, je le dirais, une certaine valeur, à
laquelle j'ai beaucoup réfléchi, je ne vous le cacherai pas. Il fait partie de
mes intentions ministérielles — et on verra comment le processus se
fera, mais je peux parler de ce que j'aimerais faire et j'ai l'intention de
faire — après ça <on pourra voir… >de revoir la Loi sur
l'Autorité des marchés publics et de faire en sorte éventuellement
qu'effectivement ce type de pouvoir là puisse s'appliquer à plus large échelle.
Toutefois, je considère qu'il y a <d'autres...
Mme LeBel : …ce que
j'aimerais faire et j'ai l'intention de faire
— après ça on
pourra voir… de revoir la Loi sur l'
Autorité des marchés publics et de
faire en sorte éventuellement qu'effectivement ce type de pouvoir là puisse
s'appliquer à plus large échelle.
Toutefois, je considère qu'il y a >d'autres
aspects également qui doivent être discutés avec l'AMP, au niveau de leur loi
et de leurs pouvoirs. Je considère que cette réflexion-là, M. le Président,
doit également être arrimée avec la réflexion qu'on veut avoir sur la Loi sur
les contrats publics, entre autres, la révision, je vais le dire très
simplement — pour ne pas qualifier mes propos de simplistes — parce
que c'est beaucoup plus complexe que ce que je vais exprimer, mais, entre
autres, de revoir la règle du plus bas soumissionnaire.
On a entendu, en commission parlementaire,
M. le Président, beaucoup de commentaires superintéressants, je pense, entre
autres, du G15 et de plusieurs groupes environnementaux et non environnementaux,
également, sur le fait qu'il faut revoir ce qu'on met dans nos appels d'offres,
mais aussi la structure de la loi sur les contrats publics, pour penser
innovation, nouvelles technologies, développement durable, donc comment on peut<
aussi>, en accord avec les ententes qu'on a avec les États-Unis, entre
autres, l'Ontario et l'Europe, sur les accords de libération du marché,
s'assurer aussi qu'on peut injecter beaucoup plus d'achat local, sans
compromettre nos accords, naturellement, dans le respect de ces accords-là,
dans la loi sur les contrats publics. Donc, est-ce que ça se fait aussi dans
les appels d'offres? Est-ce qu'il faut modifier la loi pour ça? D'ajouter aussi
<une notion... >une meilleure notion de qualité, et un peu,
peut-être, moins d'accent ou moins de poids dans le calcul sur le prix. Donc,
il y a plusieurs options à voir.
Et moi, je considère que les deux doivent
être... les deux réflexions doivent se mener à... doivent s'arrimer. C'est-à-dire,
ce qu'on fera avec la loi sur les contrats publics, quant à moi, doit aussi se
faire dans la réflexion sur l'AMP, qu'est-ce qu'on pourra faire pour que l'AMP
puisse suivre adéquatement le bateau. Plusieurs autres demandes, que je ne
discuterai pas ici, sont aussi sur la table, en discussion avec le Secrétariat
du Conseil du trésor, sur ce que l'AMP aimerait faire aussi dans ses pouvoirs
de vérification, par rapport à la liste des entreprises autorisées, à titre
d'exemple. Donc, il y a plusieurs choses, autres que cette section-là, à faire.
Je pense <qu'il serait... >qu'il est approprié de continuer cette
réflexion-là.
Et c'est pourquoi qu'à très court terme,
compte tenu des commentaires qui avaient été soulevés dans la première mouture
du projet de loi n° 61 sur les enjeux et les craintes
que l'intégrité de nos marchés publics soit compromise compte tenu de
l'accélération de certains projets d'infrastructure, j'ai pris la décision…
naturellement, en discussion avec les équipes, mais j'ai pris la décision de
mettre déjà de l'avant, pour un nombre de projets limité, ces pouvoirs-là, qui,
à toutes fins pratiques, amènent l'AMP au niveau du BIG. Il y aura… il y a eu
quelques petites nuances qui ont été apportées, puis on pourra voir, au fil des
discussions, dans les différents articles, comment on pourra adresser — je
sais que c'est un anglicisme, là, mais c'est celui qui me vient en tête — adresser
les enjeux et les questions qui ont été soulevés, là, par rapport à peut-être
certaines ambiguïtés sur notre rédaction de certains articles, mais on va
pouvoir en discuter.
Donc, écoutez, je ne peux pas être <plus...
Mme LeBel : ...
qui
ont été apportées, puis on pourra voir, au fil des discussions, dans les
différents articles, comment on pourra adresser — je sais que c'est
un anglicisme, là, mais c'est celui qui me vient en tête — adresser
les enjeux et les questions qui ont été soulevés, là, par rapport à peut-être
certaines ambiguïtés sur notre rédaction de certains articles, mais on va
pouvoir en discuter.
Donc, écoutez, je ne peux pas être >plus
transparente que ça, je ne tournerai pas autour du pot plus longtemps. Pour
l'instant, je demeure convaincue que l'ensemble du projet de loi n° 66
doit demeurer un projet de loi temporaire et ciblé sur les projets de la liste
en annexe I, mais que cette possibilité-là de rendre, éventuellement, je dirais
plus à moyen terme qu'à long terme, mais à court terme... c'est parce que court
terme, en parlementaire, c'est relatif, mais disons <que... >le
plus rapidement possible, de poursuivre cette réflexion-là avec l'AMP. Puis ça
va lui permettre également d'exercer ces pouvoirs-là, puis elle pourra nous
voir s'il y a certains correctifs à faire. On a déjà quelques petits correctifs,
peut-être, à proposer, là, à première vue. Donc, c'est le sens de ma position,
M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député de Rosemont, souhaitiez-vous... M. le député de Jonquière,
intervenir à ce stade-ci, question d'équité? M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Je n'ai aucun
problème avec l'équité, au contraire, M. le Président, gênez-vous pas pour
donner la parole à mes collègues.
La question, l'angle que j'aborde ici,
n'est pas du tout en lien avec la réponse que j'ai eue. Je ne parle pas ici de
changer les pouvoirs de l'AMP, de changer la loi de l'AMP. Je comprends très
bien et je suis même en faveur de ce que la ministre veut faire en ce qui a
trait à la gestion contractuelle, on va dire, au sens global du terme, des
contrats, notamment en ce qui a trait à tout ce qui est processus
d'adjudication, paramètres à mettre dans le devis et ainsi de suite. Je suis non
seulement en faveur mais j'ai expérimenté ça à plusieurs reprises dans le passé,
et ce sont tous, les éléments que la ministre a notés, des éléments pertinents,
sans exception.
Sauf que, pour aller là, ça prend une
refonte d'un certain nombre de choses, notamment, puis j'insiste là-dessus,
parce que la ministre a traité de plusieurs éléments, les plus importants en
quantité, je dirais, étant les processus d'adjudication. Et ça, ça va demander
un changement en profondeur d'un certain nombre de lois, et ça, ça va prendre
un projet de loi complexe, et ça, ça va prendre du temps, et ça, il n'y a aucune
garantie que ça va se passer dans cette législation-ci. Il n'y a aucune,
aucune, aucune garantie que ça va se passer dans cette législature.
Je serais même pas mal prêt à parier que
ça va aller dans un prochain gouvernement, pour toutes sortes de raisons. La
première, c'est que ce n'est pas la première fois que ce sujet-là vient sur la
table. La deuxième, c'est que, par définition, ça prend du temps. Puis, en
fait, il y a une troisième raison, c'est qu'on est rendu loin dans le mandat,
et il y a d'autres dossiers qui vont prendre beaucoup de temps parlementaire, à
date.
Alors, moi, mon angle, là, il n'est pas en
opposition avec ce que la ministre veut faire dans le <futur...
M. Barrette : ...
la
première fois que ce sujet-là vient sur la table. La deuxième, c'est que, par
définition, ça prend du temps. Puis, en fait, il y a une troisième raison, c'est
qu'on est rendu loin dans le mandat, et il y a d'autres dossiers qui vont
prendre beaucoup de temps parlementaire, à date.
Alors, moi, mon angle, là, il n'est pas
en opposition avec ce que la ministre veut faire dans le >futur. Au
contraire, ce qu'elle devra faire, ce qu'elle souhaite faire, ça va être fait et
ça va venir après la situation actuelle. Alors, moi, ce que je souhaite, et c'est
ma surprise. <Pourquoi... >Même si, un jour, il va y avoir une
nouvelle situation législative de loi revue et ainsi de suite, pourquoi on ne
permet pas à l'AMP, aujourd'hui, malgré le fait que la loi va être révisée un
jour, d'oeuvrer sur tout le territoire des contrats — en dehors de Montréal
et Laval, parce qu'essentiellement, c'est eux autres qui ont un BIG? Pourquoi
on ne leur permet pas d'oeuvrer là?
Ils vont se retrouver dans une situation
imparfaite, évidemment. Évidemment, puisqu'on veut la changer. Si la ministre
nous dit, on veut la changer, c'est parce qu'elle trouve qu'il doit y avoir des
améliorations. O.K., on est d'accord, je suis d'accord avec ça. J'espère que ça
va être dans cette législation-ci. Ça va venir, probablement, à cette commission-ci,
M. le Président, je présume, puis je vais être très intéressé à participer à
ça, très intéressé, mais pourquoi, aujourd'hui, dans l'état actuel du droit
d'aujourd'hui, <pourquoi >on ne permet pas à l'AMP d'agir partout?
Ça n'enlève rien à l'intention et à l'utilité de ce que la ministre veut faire.
Rien, rien, rien, ça ne change rien. Qu'est-ce qui empêche l'AMP, aujourd'hui,
dans son imperfection actuelle en termes de lois et règlements, d'agir
ailleurs?
• (10 h 40) •
Mme LeBel : Peut-être que
j'aurais besoin d'une précision sur ce que mon collègue a comme intention, puis
je m'explique. Il y a deux choses, là. Il y a agir partout et il y a agir sur
tous les contrats sur lesquels elle a présentement juridiction en théorie, là. Je
m'explique. <On a ajouté des... >Dans le cadre du projet de loi n° 66, on ajoute certains pouvoirs à l'AMP, mais on
demeure, au moment où on se parle, dans le cadre de son giron d'origine,
c'est-à-dire les contrats provinciaux, disons-le comme ça, et gouvernementaux,
et, bon, des mandataires de l'État, également, et non pas municipaux.
Il <y a une raison très... il >y
a une raison pour ça, puis c'est la même raison qui a modifié le gouvernement
de mon collègue à ne pas, en 2018... ou à retirer, plutôt, en 2018, du projet
de loi d'origine, tout le secteur municipal de la portée ou de la juridiction,
si on veut, de l'AMP, à l'époque : parce qu'il y a un enjeu extrêmement
important d'autonomie municipale. Et je pense que c'est une conversation qui
devra avoir lieu avec les acteurs concernés.
Moi, j'annonce mes couleurs, je suis
partisane du fait que l'AMP devrait avoir autorité sur les contrats municipaux,
ça faisait partie d'ailleurs de la recommandation n° 1
de la commission Charbonneau, mais je comprends très bien qu'il y a une <question...
Mme LeBel : ...
Moi,
j'annonce mes couleurs, je suis partisane du fait que l'AMP devrait avoir
autorité sur les contrats municipaux, ça faisait partie d'ailleurs de la
recommandation
n°
1 de la commission
Charbonneau, mais je comprends très bien qu'il y a une >question
d'autonomie municipale qu'on doit prendre également au sérieux puis qu'il faut
discuter, peut-être, des façons de faire, des alternatives. Une des
alternatives, pour les municipalités, on l'a vu dans le cas de Montréal, c'est
d'avoir son propre bureau de l'inspecteur général et de garder sa pleine
autonomie.
Ceci étant dit, je pense que ça va prendre
une discussion beaucoup plus sérieuse et une consultation beaucoup plus
approfondie de tous les milieux si on veut élargir la portée juridictionnelle
de l'AMP. Et moi, je pense que c'est une discussion qu'on doit avoir, à moyen
terme, à tout le moins, mais ça faisait partie des commentaires préalables que
je disais quand je vous disais qu'il faut avoir une réflexion beaucoup plus
large sur réviser ce que l'Autorité des marchés publics pourra faire. Et peut-être
qu'à la fin de cette discussion-là on trouvera que c'est une autre solution qui
est la meilleure, et pas celle-là, mais l'idée, c'est de surveiller l'intégrité
de nos marchés.
Donc, à ce sujet-là, je ne peux pas, je ne
le ferai pas par le biais de l'article 66 parce que la conversation doit avoir
lieu. Et le projet de loi n° 66, de toute façon, ne
vient pas modifier la Loi sur l'Autorité des marchés publics, donc il faudrait,
de toute façon, venir modifier cette loi-là, dans un deuxième temps, et on
aurait à refaire ce qu'on vient de faire là. Donc, moi, je pense qu'il faut... parce
qu'il y a une portée limitée dans le temps, de toute manière, au projet de loi n° 66, alors je pense qu'il faut, avec tout respect, même
si on est, je pense, sur la même longueur d'onde, mon collègue de
La Pinière et moi, sur vers où on devrait se diriger et quelles sont les
questions, à tout le moins, qu'on devrait se poser sérieusement — on
verra quelles seront les réponses au bout du processus, mais je pense que ce
sont des questions qu'on doit se poser très sérieusement — je pense
qu'on doit le faire dans une autre étape que celle du projet de loi n° 66, et ce n'est pas dans la finalité et l'objectif du
projet de loi n° 66 d'avoir cette discussion-là de
façon coordonnée.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de La Pinière.
M. Barrette : La ministre, M.
le Président, présidente du Conseil du trésor, m'oppose l'argument du municipal-provincial
pour ce qui est de la portée des... Pourtant, le projet de loi n° 66
vient traiter de ça. Il vient traiter de ça, et on en a débattu en
consultations préliminaires, ça va-tu au municipal ou non? Là, je vais faire
l'exercice, je vais le pousser à son extrême, qui n'est pas la finalité que je
recherche, e le pousse à son extrême. 66, tel qu'il est, l'article 1 et
suivants, tels qu'ils le sont, l'AMP se retrouve avec des pouvoirs additionnels,
la ministre vient de nous le dire, O.K., qui sont appliqués à des projets de la
catégorie qu'elle décrit, qui sont les 181, mais leur qualité, c'est qu'ils
sont gouvernementaux. Alors, je dis simplement — là, je pousse
l'argument à son extrême — pourquoi ce qui est présenté actuellement
pour 66, pour sa portée, pour ce qu'il <circonscrit...
M. Barrette : ...
des
projets de la catégorie qu'elle décrit, qui sont les 181, mais leur qualité,
c'est qu'ils sont gouvernementaux. Alors, je dis simplement — là, je
pousse l'argument à son extrême — pourquoi ce qui est présenté
actuellement pour 66, pour sa portée, pour ce qu'il >circonscrit, pourquoi
ça, ce n'est pas, au moment où on se parle, applicable à tous les autres
projets qui ont les mêmes caractéristiques, les mêmes qualités? Il n'y en a
pas, de raison. J'aimerais entendre une raison. Moi, ce que je propose c'est <que…
>au moins ça, que 1 s'applique à tout ce qui est de la qualité des
caractéristiques des 181, et qui sont au Québec, et de façon permanente. Alors,
j'aimerais avoir une explication logique qui nous empêche de faire ça.
Je termine là-dessus, M. le Président, ça
n'a aucun rapport avec ce qu'on va refaire dans le futur, on va le refaire, on
est d'accord, aucun rapport. Aujourd'hui, dans l'état actuel du droit et la
portée qui est dans 66, pourquoi le limiter à 181 projets? Pourquoi ne pas
le faire pour tout le monde? Je ne vois pas de raison légale. Alors, qu'on
m'instruise, là, parce que je suis manifestement ignorant.
Mme LeBel : Je veux bien qu'on
se comprenne, M. le Président. Je ne peux pas remettre en doute le mérite des
mesures qui sont dans le projet de loi, ce sont des mesures que je propose, donc
c'est assez logique, hein? Oui, je sais, je vois le sourire satisfait du député
de La Pinière, mais je ne ferai pas, de toute façon, semblant que ce ne
sont pas des pouvoirs que je considère comme étant judicieux, je les propose.
Ils sont présentement, par contre, le pendant de mesures d'accélération et une
réponse à l'inquiétude des mesures d'accélération, accélération qui n'existe
pas pour les projets qui ne sont pas inclus dans l'annexe I. Ce qui ne
veut pas dire, toutefois, qu'éventuellement l'ajout de ces pouvoirs-là ne
serait pas effectivement judicieux pour l'ensemble des projets qui sont
présentement techniquement sous la juridiction, parce qu'effectivement ça ne
change pas la juridiction, ça change les pouvoirs à l'intérieur de cette
juridiction-là.
Donc, moi, <je pense que, de toute
façon... >je continue à penser que même si, éventuellement, à plus ou
moins moyen terme, on ramène ces mesures-là dans un projet de loi modifiant la
Loi sur l'Autorité des marchés publics, <je pense qu'>on doit le
faire quand on aura une conversation dans l'ensemble. Mais< moi>,
naturellement, pour moi, c'était impératif de le faire dans ces projets-là.
Quand je parle projets, c'est ceux de l'annexe I, parce que les enjeux qui
étaient soulevés, c'étaient… Il y a un risque à l'accélération, et je veux
répondre aux risques de l'accélération en ajoutant ces pouvoirs-là.
Maintenant, est-ce qu'il est judicieux de
le faire pour l'ensemble des projets qui ne sont pas accélérés éventuellement
dans la Loi sur l'Autorité des marchés publics? Je ne dis pas que je suis
fermée, je dis qu'on le fera dans un deuxième temps, dans une deuxième phase,
et on aura, j'en suis convaincue, avec mon collègue des discussions
intéressantes puis probablement plus courtes, parce qu'on serait peut-être
éventuellement sur la même longueur d'onde.
Le Président (M. Simard) :
Très <bien...
Mme LeBel : ...
l'ensemble
des projets qui ne sont pas accélérés éventuellement dans la Loi sur l'Autorité
des marchés publics? Je ne dis pas que je suis fermée, je dis qu'on le fera
dans un deuxième temps, dans une deuxième phase, et on aura, j'en suis
convaincue, avec mon collègue des discussions intéressantes puis probablement
plus courtes, parce qu'on serait peut-être éventuellement sur la même longueur
d'onde.
Le Président (M. Simard) :
Très >bien. D'autres commentaires sur l'article 1? Sans quoi, nous
allons... Oui?
M. Barrette : Vous demandiez
aux collègues, là?
Le Président (M. Simard) :
Oui, je regarde intensément les collègues.
M. Barrette : Alors, bien sûr,
j'ai d'autres commentaires, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie.
M. Barrette : Alors, on est en
train de cerner la chose, là. On a commencé par parler des éventuels pouvoirs.
On a tous compris que ça ne s'appliquait pas ici et que ce n'était pas ce que
je demandais. On est allés… après, on a opposé le municipal au provincial. Je
n'ai pas demandé ça de façon formelle. J'ai dit et je le redis, tout ce que je
vise est que les pouvoirs qui sont octroyés actuellement le soient pour les
mêmes types de projets, pas juste les 181, ce qui est logique, la ministre l'a
dit elle-même.
Et là la dernière réponse que j'ai... Vous
voyez qu'il y a un entonnoir, ici, là. On est partis du large, ça ne tient pas.
On est allés à moins large, ça tient moins encore. Et là on arrive, ah!
l'accélération. Là, on justifie les pouvoirs de l'AMP dans 66 par
l'accélération. Or, les pouvoirs que moi, j'avais demandés, M. le Président, et
qui m'ont été donnés en partie, là, dans l'article 1 et suivants, ce sont
les pouvoirs du BIG. Les pouvoirs du BIG et de l'AMP n'ont aucun lien avec un
processus accéléré. Ça ne veut pas dire que l'accélération ne le justifie pas
aujourd'hui, mais l'un n'est pas une obligation pour l'autre, l'un… Il n'y a
pas de relation de cause à effet. Sinon, et le BIG, et l'AMP n'agiraient
jamais, parce que le BIG n'agit pas parce qu'il y a de l'accélération, le BIG
agit parce qu'il existe. Alors, moi, ce que je souhaite, c'est justement ça.
• (10 h 50) •
C'est sûr que, parce qu'il y a
accélération, il y a lieu de faire attention, mais ce que le BIG fait, pour
prendre l'exemple du BIG, et ce que l'AMP devrait faire, c'est ce qui est dans
66, minimalement, et ça devrait se faire, normalement. Encore plus, évidemment,
s'il y a accélération, mais, normalement, ça devrait se faire.
Alors, aujourd'hui, ce que je propose,
essentiellement, c'est de faire en sorte que l'AMP ait au moins les pouvoirs
qui soient dans 66, mais non limités aux 181 projets, et de façon
permanente. Et, évidemment, par définition, étant pérennisés, ils seront
l'objet d'un éventuel projet de loi qui modernisera tout ce que la ministre a
mentionné précédemment. Puis on le souhaite. Alors, l'accélération, là, ça ne
tient pas. Alors, je n'ai toujours pas entendu de réponse qui explique
juridiquement pourquoi ça serait un problème, aujourd'hui, de donner les
pouvoirs de 66, mais à tous les projets de mêmes qualités et caractéristiques,
gouvernementaux, et ainsi de suite. À moins qu'il y ait un autre enjeu. Je ne
sais pas, moi, il y a-tu un enjeu <organisationnel...
M. Barrette : ...
entendu
de réponse qui explique juridiquement pourquoi ça serait un problème,
aujourd'hui, de donner les pouvoirs de 66, mais à tous les projets de mêmes
qualités et caractéristiques, gouvernementaux, et ainsi de suite. À moins qu'il
y ait un autre enjeu. Je ne sais pas, moi, il y a-tu un enjeu >organisationnel?
Mme LeBel : Écoutez, je ne
donnerai pas une réponse juridique, M. le Président, mais il y a plusieurs
aspects. Il y a l'aspect de l'opportunité. Moi, je dis qu'il faut y avoir cette
discussion-là à plus large échelle, y incluant la... j'allais dire
l'élargissement et la pérennité de ces pouvoirs-là. Et il y a plusieurs... Pour
l'instant, moi, je pense que ça excède la portée de ce projet de loi, il
faut... Moi, je ne suis pas encline à rendre ça permanent, au moment où on se
parle, bien que je ne ferme pas la porte, au contraire, à ce qu'on ait cette
discussion-là dans un autre forum, où, là, on parlera... Parce qu'il faut quand
même redéfinir la mission, il faut faire des modifications à la Loi sur l'AMP.
C'est beaucoup plus large que de le faire dans un projet de loi n° 66, où
on peut se permettre de le faire à petite échelle, pour un petit nombre de
projets d'infrastructure, pour toutes sortes de raisons, et pouvoir continuer
cette réflexion-là et s'assurer de l'efficacité des mécanismes qu'on a mis en
place également avant de les rendre pérennes. Puis je pense que, pour le bien
de l'AMP, et de concert avec l'AMP aussi, dans nos discussions, <je pense
que >c'est <la meilleure... >la façon la plus opportune
d'agir.
Ceci étant dit, j'aurai éventuellement un
amendement à proposer sur l'article 1, avant qu'on ferme ou qu'on vote,
mais je pourrai voir, dès que mes collègues seront prêts, sur d'autres
commentaires qui ont eu lieu.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. D'accord. Je cède maintenant la parole au député de Rosemont.
M. Marissal : Merci, M. le
Président. Bonjour, tout le monde, bon début de semaine. La ministre parle
depuis tout à l'heure d'un projet de loi à venir, je présume, en tout cas,
d'une réforme en profondeur de l'AMP. Juste pour être bien sûr, là, que je
comprenne, à ce que je sache, ce projet de loi n'est qu'un projet, pour le
moment, là, c'est un projet de projet de loi.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Merci, M. le député de Rosemont. Je cède la parole à Mme la
ministre.
Mme LeBel : En toute
transparence, je faisais une vérification sur autre chose, est-ce que vous
pouvez répéter votre question?
M. Marissal : Oui, oui.
Mme LeBel : Je ne prétendrai
pas l'avoir entendue alors que ce n'est pas le cas, là, donc.
M. Marissal : C'est bon. J'ai
essayé de parler lentement pour vous permettre de revenir à votre place, mais
je vais y aller maintenant plus rondement. Vous parliez, depuis tout à l'heure,
Mme la Présidente du Conseil du trésor, d'un projet de loi. Je présume que
c'est un projet de loi, en tout cas, d'une réforme importante de l'AMP qui
viendrait par ailleurs. De un, est-ce qu'il s'agit bel et bien d'un projet de
loi, et, de deux, pour le moment, c'est un projet de projet de loi?
Mme LeBel : Bien, pour le
moment, c'est une intention de revoir la Loi sur l'Autorité des marchés publics
et la Loi sur les contrats des organismes publics, qui sont deux lois. Donc,
l'aboutissement de ça risque fort vraisemblablement d'être un projet de loi,
parce que, si on doit faire des modifications de l'ordre de celles qui
pourraient être celles qui sont suggérées dans 66… Présentement, on ne touche
pas à la Loi sur l'Autorité des marchés publics, dans 66, parce qu'on crée un <régime...
Mme LeBel : …
des
organismes publics, qui sont deux lois. Donc, l'aboutissement de ça risque fort
vraisemblablement d'être un projet de loi, parce que, si on doit faire des
modifications de l'ordre de celles qui pourraient être celles qui sont
suggérées dans 66… Présentement, on ne touche pas à la Loi sur l'Autorité des
marchés publics, dans 66, parce qu'on crée un >régime particulier,
indépendant, qui est lié à une annexe. Donc, c'est pour ça qu'on n'a pas besoin
de toucher à la Loi sur l'Autorité des marchés publics, mais, éventuellement,
si on doit, disons, minimalement, je vais dire ça, puis peut-être plus, mais,
minimalement, rendre les pouvoirs qui sont suggérés ici à plus large échelle,
ça demande la modification de la Loi sur l'Autorité des marchés publics, donc,
conséquemment, un éventuel projet de loi, effectivement.
M. Marissal : L'AMP, c'est
sous quel ministère, ça? C'est vous, ça?
Mme LeBel : Oui, c'est à peu
près la section du projet de loi qui…
M. Marissal : C'est le Trésor
qui déposerait ça, donc.
Mme LeBel : Oui.
M. Marissal : Bon.
Mme LeBel : À moins qu'on ne
me dise autrement, mais non, c'est ma compréhension de mon…
M. Marissal : Puis vous avez
dit tout à l'heure que c'était la première recommandation de la commission
Charbonneau…
Mme LeBel : Bien, l'Autorité
des marchés publics.
M. Marissal : …que d'étendre
l'autorité des marchés…
Mme LeBel : Bien, ce n'est pas
comme ça que la recommandation est formulée, naturellement, parce que la recommandation
est venue avant la mise en place de l'Autorité des marchés publics. L'Autorité
des marchés publics est la recommandation n° 1 de la commission
Charbonneau, donc c'est sûr qu'elle a été mise, je dirais, partiellement en
place par le gouvernement précédent, en 2018. Si on la compare à la recommandation,
c'est ce que je veux dire, parce que la recommandation demandait, entre autres,
<d'autres… >certains aspects, dont le fait d'étendre, que l'AMP
puisse avoir un pouvoir de juridiction, là, sur les contrats municipaux.
Je n'étais pas là, moi, lorsqu'il y a eu
ces débats-là. J'ai fait partie un peu… je suis arrivée dans le giron politique
en cours de chemin, quand c'était… Je ne veux pas le nommer, là, mais dans les
derniers millages, l'étude du projet de loi a été assumée par quelqu'un d'autre.
Vers la fin, j'ai participé un peu en périphérie de ça, mais il y avait un
refus, disons-le, de <ne pas >l'appliquer au monde municipal. Bon,
il peut y avoir des bonnes et mauvaises raisons, là, pour ça, je ne les connais
pas, je pense que c'est une réflexion qu'on doit avoir de façon plus poussée. Par
contre, sur cet aspect-là, c'est-à-dire de… il y a eu des choix aussi à
l'époque, en 2018, de ne pas… les pouvoirs qui sont dans le projet de loi
n° 66, là, il y a eu des choix par le gouvernement précédent de ne pas les
inclure dans les pouvoirs de l'AMP. Donc, cette réflexion-là, je pense qu'elle
doit avoir lieu.
Maintenant, quel sera l'aboutissement de
la réflexion, c'est une chose, mais je pense qu'il faut se poser la question, pourquoi
pas<, pourquoi pas >au monde municipal? Pourquoi on le ferait?
Pourquoi on ne le ferait pas? La question de l'autonomie des municipalités me
vient plus rapidement en tête, comme facteur d'opposition dans la réflexion,
disons-le comme ça, et ce n'est pas négatif, quand je dis ça, mais, des fois,
c'est un contre-argument auquel il faut réfléchir. D'où le fait que plusieurs municipalités,
entre autres, Montréal et… c'est-u Sherbrooke l'autre? Mais, en tout cas, peu
importe, se sont dotées de <bureaux…
Mme LeBel : ...
me
vient plus rapidement en tête, comme facteur d'opposition dans la réflexion,
disons-le comme ça, et ce n'est pas négatif, quand je dis ça, mais, des fois,
c'est un contre-argument auquel il faut réfléchir. D'où le fait que plusieurs
municipalités, entre autres, Montréal et… c'est-u Sherbrooke l'autre? Mais, en
tout cas, peu importe, se sont dotées de >bureaux de l'inspecteur
général...
Une voix
: ...
Mme LeBel : Saint-Jérôme, je
m'excuse. C'est vrai, vous avez raison.
M. Marissal : Laval.
Mme LeBel : Laval aussi, hein?
Bon, c'est ce qui explique que... Parce que, dans la Loi sur l'AMP, d'ailleurs,
on dit que ce sont ces bureaux-là qui ont juridiction et ont... Et même, je
pense que c'est le BIG, particulièrement, qui est nommé dans l'AMP, parce que
les deux autres n'existaient pas au moment de l'adoption du BIG, si je ne me
trompe pas en termes de «timeline», là. Mais cette ouverture-là à la création
de bureaux d'inspecteur général, disons-le comme ça, au niveau municipal, existe,
donc, et ces gens-là peuvent cohabiter, ils sont venus le dire, hein, le BIG
est venu le dire. Ils cohabitent très bien avec l'AMP dans les endroits où ils
existent.
Donc, je pense que c'est une réflexion
sérieuse, là, c'est une question sérieuse, mais elle ne peut pas se faire sur
le projet de loi n° 66. Ce n'est pas les mêmes personnes qui vont être
consultées. On aura des consultations à faire avec d'autres types... Il y en a quelques-uns
qui vont être les mêmes acteurs, on se comprend, mais ce n'est pas le cas, là,
pour l'instant. Donc, je pense que cette réflexion-là doit avoir lieu. Je ne
ferme pas la porte, je ne le nie pas, je dis juste que ce n'est pas le bon
véhicule pour le faire.
M. Marissal : Bien, quant à
moi, la réflexion est passablement avancée, là-dessus, là. Charbonneau, ça
commence à dater un peu, là, je pense qu'on a fait pas mal le tour de la question.
Le fait <est> que des villes de moyenne importance comme Saint-Jérôme
créent leurs propres BIG ou leurs propres institutions de surveillance démontre
qu'effectivement il y a un besoin. Puis on ne peut pas s'attendre à ce que
Saint-Joachim-de-Shefford se crée un poste du genre, là. Je dis
Saint-Joachim-de-Shefford parce que c'est un nom magnifique, en banlieue de Granby
où j'ai grandi, mais Laurier-Station, là, par où je suis passé ce matin en m'en
venant ici, ils ne vont pas se créer non plus un poste comme ça.
Alors, je pense qu'on peut faire le
contre-argument que la réflexion, elle a été pas mal faite. Puis, s'il y a une personne
dans cette salle qui a dû faire cette réflexion-là plus que n'importe qui
d'autre, c'est bien vous, madame, parce que vous étiez là-dedans, là. Vous les
avez entendues, là, toutes les horreurs, là, les sous-traitants, puis les municipalités.
Puis il y a des anciens maires qui se sont retrouvés en prison, au Québec, ce n'est
pas rien, là, ce n'est pas une vue de l'esprit, la corruption puis la collusion,
au Québec, malheureusement.
• (11 heures) •
Puis j'attire à votre attention quelque chose
qu'on a entendu de la part du comité de suivi Charbonneau quand ils sont venus…
de la commission Charbonneau, je devrais dire, qui sont venus ici témoigner,
deux fois plutôt qu'une. Alors, je les cite : «Accroître le nombre de
projets accroît les facteurs de risque pour tous les projets, pas uniquement
les additionnels.» Donc, les additionnels sont évidemment les 181 de la fameuse
annexe I. Alors, ce n'est même pas une question, je vous soumets ça. Ces gens-là
qui ont fait profession de suivre les avancées à la suite des recommandations
du rapport Charbonneau nous disent qu'un projet de loi comme le n° 66
peut aussi...
11 h (version révisée)
M. Marissal : ...la fameuse
annexe I. Alors, <je... >ce n'est même pas une question, je vous
soumets ça. Ces gens-là, qui ont fait profession de suivre les avancées à la
suite des recommandations du rapport Charbonneau, nous disent qu'un projet de
loi comme le 66 peut aussi ouvrir un pan de nouveaux projets d'infrastructure
en les multipliant puis qu'on risque, dans les endroits où il n'y a pas de
lumière, de baisser la garde. C'est essentiellement ce que je comprends de la
mise en garde que nous ont fait les gens du comité de suivi du rapport
Charbonneau. Qu'évidemment, quand on veut accélérer les choses, la nature
humaine étant ce qu'elle est, malheureusement, il y a des gens qui risquent
d'en profiter. Puis on va évidemment porter beaucoup, beaucoup attention aux
181 projets qui sont dans l'annexe et qui seront couverts, mais pas nécessairement
les autres. Je pense que c'est ce que voulaient nous dire les deux témoins du
comité de suivi.
Le Président (M. Simard) : Mme
la ministre.
Mme LeBel : Oui, bien, écoutez,
c'est sûr que ma réflexion personnelle est... ma vision est quand même assez
bien campée, vous l'avez dit, j'ai eu l'occasion de baigner là-dedans plus
qu'abondamment, disons-le, donc... mais je pense que, malgré tout, il faut
permettre aux gens qui sont concernés d'être consultés adéquatement sur ces objectifs-là.
Et c'est simplement ce que je viens de dire. C'est que je ne pense pas que c'est
dans le cadre du projet de loi n° 66 qu'on a eu cette
consultation-là adéquate sur un sujet aussi important que la portée
juridictionnelle et l'étendue des pouvoirs de l'Autorité des marchés publics.
Je ne pense pas qu'on va rouvrir cette loi-là à tous les deux ans. Je pense
qu'il faut la faire, cette réflexion-là.
Mais l'AMP a quand même
juste deux ans d'existence, hein? Ce n'est pas très long. À ça, elle a eu peut-être
un an pour se mettre en place. Je n'ai pas les détails, mais disons qu'on peut
penser qu'elle a eu... Donc, elle a un an, peut-être, d'existence réelle, entre
guillemets. Donc, je pense qu'il faut lui donner une peu de temps, pas trop,
mais... pour se placer. Il y a beaucoup de choses en discussion entre le
Secrétariat du Conseil du trésor et l'AMP sur la vision de l'autorité
elle-même, sur ce qu'elle aurait besoin pour continuer dans plusieurs aspects
de son mandat, dont celui également de la vérification. N'oublions pas qu'il y
a l'aspect de la vérification de l'AMP pour le registre des entreprises
autorisées à contracter avec le gouvernement également, qui ne sont pas l'objet
du débat, ici, mais aussi, là-dessus, qui lui a été transféré il n'y a pas si
longtemps que ça, en 2019, je pense, en tout cas, dans un deuxième temps, par
rapport à sa mise en place. Donc, il y a aussi des aspects par rapport à ça <qui
auraient des... >qui commanderaient probablement des modifications à la
Loi sur l'Autorité des marchés publics.
Alors, tout ce que je dis, c'est
que c'est un débat à faire extrêmement important. Je dis juste que moi, je
considère que ce n'est pas dans le cadre très limité et restreint du projet de
loi n° 66 que nous devons le <faire...
Mme LeBel : ...qui
commanderaient probablement des modifications à la Loi sur l'Autorité
des marchés publics.
Alors, tout ce que je
dis, c'est que c'est un débat à faire extrêmement important. Je dis juste que
moi, je considère que ce n'est pas dans le cadre très limité et restreint du
projet de loi n° 66 que nous devons le >faire.
C'est tout ce que je dis.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Alors, M. le
Président, j'aimerais qu'on suspende pour que je puisse déposer un amendement
dans les instants qui suivent.
Le Président (M. Simard) : D'accord.
Alors, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 11 h 3)
(Reprise à 11 h 13)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, nous allons reprendre nos travaux. Au moment de
suspendre, le député de La Pinière nous annonçait son intention de déposer
un amendement. Alors, cher collègue, la parole vous appartient.
M. Barrette : Merci. Ce sera
très simple :
Article 1. L'article 1 du projet de loi
est modifié par l'ajout, après les mots «ces pouvoirs s'ajoutent», des mots «de
façon permanente».
Alors, je pense que ça ne...
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie.
M. Barrette : ...se passe
d'explication.
Le Président (M. Simard) :
Alors, quelqu'un souhaite intervenir à ce stade-ci? Mme la ministre?
Mme LeBel : Non. Je pense que
j'ai dit, dans les commentaires précédents, tout ce qui pouvait s'appliquer de
façon pertinente à cet amendement-là.
Le Président (M. Simard) :
D'accord. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Puisque nous
sommes dans un débat, ça veut dire que nous allons continuer à débattre.
J'imagine qu'il y a encore des choses pertinentes qui seront à débattre. C'est
ce que je pense. Alors, allons-y.
Alors, mon amendement, il est clair.
Alors, je souhaite que ce qui est prévu dans 66 pour l'AMP soit permanent. Bon.
Très bien. Le projet de loi, actuellement, la ministre l'a dit dans ses
commentaires, il est limité. Alors, on conclut que les pouvoirs de l'AMP sont
non seulement limités aux 181 projets, mais ces pouvoirs-là sont temporaires.
Est-ce que ma lecture, M. le Président, est adéquate?
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie, M. le député. Mme la ministre.
Mme LeBel : Écoutez, deux
commentaires. Ce que nous propose l'amendement de mon collègue, c'est que les
pouvoirs qui sont dans l'article... dans le projet de loi n° 66
s'ajoutent de <façon...
Le Président (M. Simard) :
...
Mme la ministre.
Mme LeBel :
Écoutez,
deux commentaires. Ce que nous propose l'amendement de mon collègue, c'est que
les pouvoirs qui sont dans l'article... dans le projet de loi
n°
66 s'ajoutent de >façon permanente. Mais
tous les pouvoirs du 66 sont pour les 181 projets. Donc, c'est comme si on
disait que, pour les 181 projets, ces pouvoirs-là sont permanents. Je veux
dire, je pense que ce n'est pas adéquat parce que, de toute façon, ils le sont
déjà pour l'existence des projets jusqu'à la fin des projets.
Et, si on parle... Et, si l'intention, qui
n'est pas reflétée par le libellé, à mon sens, est de rendre permanent dans le
sens qu'on ajoute dans la Loi sur l'Autorité des marchés publics de façon
permanente ces pouvoirs-là à l'étendue des projets, bien, ce n'est pas que je
veux fermer le débat, c'est qu'on l'a eu sur l'article 1, et j'ai exprimé
pourquoi je pensais qu'il n'était pas, à ce stade-ci, opportun d'aller vers ça
dans le cadre du projet de loi n° 66, même si je pense qu'éventuellement
ce serait opportun de faire un débat réel sur cette possibilité-là.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député.
M. Barrette : Je me réserve le
droit de faire un sous-amendement puisque la ministre, très gentiment, m'a bien
dit que la rédaction de mon amendement n'était pas appropriée. Alors, j'en
ferai un approprié, si nécessaire, mais je ne le ferai pas maintenant puis je
ne le ferai peut-être pas du tout.
Ceci dit, M. le Président, la ministre a
bien compris quelle était quand même la portée de mon amendement. Je vais lui
poser une question très simple : Est-ce qu'elle peut m'identifier, d'une
façon très, très, très formelle, quels sont les pouvoirs additionnels que l'AMP
a par 66?
Mme LeBel : Écoutez, je
vais... Oui, merci. Je tournais vers l'article 3, justement, qui décrit
ces pouvoirs-là. Parce que ce n'est pas l'article 1 qui le fait, là. Naturellement,
l'article 1, comme vous l'avez vu, est l'article qui met la table, si on
veut, au chapitre sur l'Autorité des marchés publics et qui dit que les
surveillances, là, ça va être pour les sous-contrats, entre autres, là. Donc, c'est
une portion de la réponse. L'article 3 nous donne l'autre portion de la réponse,
on pourra en débattre quand on se rendus à l'article 3, mais, entre
autres, des pouvoirs d'enquêter plutôt que de vérifier, et on a également des
pouvoirs de résilier et d'intervenir sur ces contrats-là qui n'existent pas
dans la loi actuelle, même pour les contrats sur lesquels l'AMP a autorité.
Maintenant, si on veut y aller de façon
plus précise, je passerais peut-être la parole à ma collègue Me Desbiens,
mais ce sont les grandes lignes. Mais l'article 3 est celui où on
commence, là, à voir vraiment les pouvoirs additionnels, article 3 et
suivants.
L'article 1 est plus pour établir la
portée de ces nouveaux pouvoirs, c'est-à-dire aux contrats et aux sous-contrats
qui y sont liés. Ça aussi, c'est une nouveauté, parce que, dans loi actuelle
sur l'Autorité des marchés publics, les sous-contrats ne sont pas visés par les
<pouvoirs...
Mme LeBel : …article
3
et suivants.
L'article 1 est plus pour établir
la portée de ces nouveaux pouvoirs, c'est-à-dire aux contrats et aux
sous-contrats qui y sont liés. Ça aussi, c'est une nouveauté, parce que, dans
loi actuelle sur l'Autorité des marchés publics, les sous-contrats ne sont pas
visés par les >pouvoirs dans la loi actuelle. Et c'est ça. Finalement,
c'est ça, mon argument. Je finis par tourner en rond, ça fait que je vais
m'arrêter.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il consentement afin que Me Desbiens s'adresse à nous? Il y a consentement?
M. Barrette : Consentement.
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens, pour les fins de nos travaux, auriez-vous l'amabilité d'abord de vous
représenter?
Mme Desbiens (Geneviève) :
Oui. Alors, Geneviève Desbiens. Je suis avocate au ministère de la Justice.
Donc, Mme Lebel a dit juste, à partir des articles 3, on a le pouvoir de veille
supplémentaire pour les sous-contrats publics.
À l'article 4, on a des pouvoirs de
demander des renseignements à d'autres, en plus des organismes publics, là, on
va pouvoir aller voir des contractants, des sous-contractants, des personnes,
des sociétés.
À 5 et suivants, là, on a le pouvoir
d'enquête qui est élargi, parce que, là, présentement, l'AMP confère un pouvoir
d'enquête au niveau de la gestion contractuelle et de l'enquête sur la
commission d'infraction et ne permet pas d'enquêtes sur l'adjudication ou
l'octroi des contrats. Donc, ça, ça va être en supplément.
À l'article 6, comme Mme la Présidente le
disait, on a les pouvoirs d'intervention, donc de prise de décision,
d'ordonnance, de résilier des contrats, et ainsi de suite. Alors, voilà. C'est,
en gros, ce qu'on ajoute aux pouvoirs de l'AMP.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Donc, on peut
dire que les pouvoirs qui sont actuellement ajoutés à l'AMP, ce ne sont pas des
pouvoirs d'exception.
Le Président (M. Simard) :
Alors, Mme la ministre, éventuellement, ou sinon Me Desbiens?
M. Barrette : Qui peut me répondre?
Mme LeBel : Bien, ce sont des
pouvoirs ajoutés. Maintenant, tout dépend de votre définition d'exception, ce
sont des pouvoirs ajoutés exceptionnellement dans le projet n° 66.
• (11 h 20) •
M. Barrette :
Bon. Mais, dans leur nature, M. le Président, ce sont des pouvoirs qui sont
appliqués à l'AMP, qui ne l'étaient pas précédemment, mais qui sont courants
pour d'autres organismes comme le BIG. Ce ne sont pas des pouvoirs
exceptionnels dans leur nature, ce ne sont que des pouvoirs appliqués à l'AMP
dans le cadre de 66, mais qui le sont ailleurs de façon régulière et
permanente.
Mme LeBel :
Bien, ce sont des pouvoirs qui, en 2018, ont été écartés par le gouvernement
précédent, alors que le Bureau de l'inspecteur général existait déjà, avait
déjà ces capacités-là. On a fait le choix, en 2018, dans la loi d'origine de
l'Autorité des marchés publics, de ne pas y inclure ces pouvoirs-là. Dans ce
sens-là, ce sont des pouvoirs différents ajoutés. Ils ne sont pas exceptionnels
dans le sens où ils existent pour le Bureau de l'inspecteur général, mais ils
n'étaient pas dans la mouture d'origine telle qu'adoptée en 2018. La raison, je
ne le sais pas, je ne la connais pas, pourquoi on n'est pas allés jusque-là en
2018, je n'y étais pas, dans le gouvernement <précédent…
Mme LeBel : ...sont
des pouvoirs différents ajoutés. Ils ne sont pas exceptionnels dans le
sens où ils existent pour le Bureau de l'inspecteur général, mais ils n'étaient
pas dans la mouture d'origine telle qu'adoptée en 2018. La raison, je ne le
sais pas, je ne la connais pas, pourquoi on n'est pas allés jusque-là en 2018,
je n'y étais pas, dans le gouvernement >précédent,
mais c'est juste un constat.
Donc, effectivement, ils sont différents. Et,
si vous parlez d'exceptionnels dans le sens qu'ils sont uniques, la réponse est
non. Ils existent pour le Bureau de l'inspecteur général, mais... Et on n'a jamais
dit le contraire non plus, là.
M. Barrette : M. le Président,
jamais que je ne voudrais prêter des intentions. J'ai dit que je ne prêterais
pas d'intention, alors je n'en prêterai pas aujourd'hui et je n'en prêterai pas
demain ni après-demain.
Il y a une situation, par contre, là. C'est
une loi... c'est un de mes deux collègues des autres oppositions qui a dit ça, à
un moment donné, c'est une loi spéciale. Mais cette loi-là spéciale, en
réalité, est-ce qu'on pourrait dire qu'elle vient, pour les 181 projets,
normaliser une situation?
Mme LeBel : La raison pour
laquelle il est devenu, à mon sens, nécessaire d'y aller, dans le projet de loi
n° 66, de l'ajout de ces pouvoirs-là qui n'étaient
pas existants, qui ne sont pas existants dans la Loi sur l'Autorité des marchés
publics et qui n'ont pas fait l'objet de débat jusqu'à présent, à part au
moment où on a déposé le projet de loi n° 61, c'est
parce qu'il y a, selon certaines discussions, certains commentaires, il y a, théoriquement,
un enjeu à accélérer des projets.
Donc, le chapitre sur l'AMP est peut-être,
je vous dirais, un chapitre qui est le chapitre du contrepoids aux autres
chapitres <de la loi... >du projet de loi n° 66.
Tous les autres chapitres, à titre... sauf exception, là, celui sur les
paiements accélérés, là, tous les autres chapitres... Donc, il y a six grandes
choses : il y a les quatre mesures d'accélération dans les quatre axes, je
ne les renommerai pas, on les connaît, les quatre axes qui comprennent
l'environnement, entre autres, et l'expropriation; il y a toute la question du
contrepoids à ces mesures d'accélération là pour s'assurer ou rassurer que ce
n'est pas parce qu'on accélère qu'on va mettre en péril l'intégrité des marchés
publics; et toute la question, qu'on débattra en temps et lieu, j'en suis certaine,
de la portée du projet pilote ou, à tout le moins, d'étendre à plus que... que
des projets de plus de 20 millions, là, à tous les projets, donc — qui
est l'objectif ultime — à tous les projets de l'annexe les mesures
permettant l'accélération des paiements et l'avenue sur le règlement des
différends. Il y a deux choses, le calendrier de paiements et le règlement des
différends. Donc, c'est trois secteurs, six grands chapitres.
Pour moi, l'AMP a plus un rôle... le
chapitre sur l'AMP a plus le rôle de jouer ce contrepoids-là. Donc... c'est ça.
J'ai de la misère avec les fins de mes commentaires, hein? Mon atterrissage
n'est <pas...
Mme LeBel : ...trois
secteurs,
six grands chapitres.
Pour moi, l'AMP a plus un rôle... le
chapitre sur l'AMP a plus le rôle de jouer ce contrepoids-là. Donc... c'est ça.
J'ai de la misère avec les fins de mes commentaires, hein? Mon atterrissage
n'est >pas fantastique, hein? Le «closing», je n'aurai pas un Oscar pour
ça, mais ce n'est pas grave.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de La Pinière, pour un redécollage après cet atterrissage.
M. Barrette : C'est parce que
c'est difficile d'atterrir parce qu'il n'y a pas d'argument contre le mien.
Puis je vais revenir là-dessus. L'AMP, on ne fera pas... On ne peut pas refaire
l'histoire. L'AMP a été créée avec ses fonctions, ses règles, et ainsi de
suite. Il y a un futur, qui va être la refonte de tout ça, on en a parlé, mais
ce qu'on amène comme pouvoirs, là, c'est, en quelque sorte, corriger une situation.
L'AMP devrait avoir ces pouvoirs-là.
La ministre, M. le Président, quand elle
nous dit que ce n'est pas un pouvoir d'exception, c'est vrai, là, je fais
exprès de poser ma question comme ça, ce n'est pas exceptionnel, c'est le pain
quotidien du BIG, c'est le pain. Quand on a fait le BIG, là, on a mis, dans la
loi, des pouvoirs de surveillance, d'adjudication, et patati, et patata. Je ne
dis pas ça pour diminuer la valeur de ces pouvoirs-là, au contraire. Et on ne
les a pas mis dans le BIG, ces pouvoirs-là, parce qu'il y avait une
accélération des projets, on les a mis parce que, dans ce merveilleux monde-là — là,
je le dis avec caricature — il y a lieu d'y avoir ça, de la
surveillance, vérification, et ainsi de suite. Et là on s'est dit :
Hum-hum, c'est gros, là, le 181, là... 66, 61, 181 projets, 202, mais là,
là, on ne peut pas passer à côté de ça.
Alors, l'exception, là, vient confirmer la
règle, la règle étant que l'AMP devrait avoir ces pouvoirs-là, point à la
ligne, de façon permanente, et pour 66 et en dehors de 66. Il n'y a pas
d'explication autre.
Alors, de passer par le futur, le passé,
ça n'enlève rien au fait qu'aujourd'hui l'AMP devrait avoir ces pouvoirs-là en
permanence pour tous les projets qui ont les mêmes caractéristiques de 161...
J'attends... 181, pardon. J'attends encore une raison autre. Est-ce qu'il y en
a une?
Mme LeBel : M. le Président,
il faut comprendre l'histoire, des fois, pour s'assurer de ne pas refaire les
mêmes erreurs dans le futur et de faire correctement. Il y a sûrement... Moi, si
c'est si évident aujourd'hui, je me demande pourquoi ce n'était pas si évident
en 2018 de mettre ces pouvoirs-là dans la loi d'origine de l'AMP, qui a été
faite par le gouvernement précédent, je le rappelle.
Maintenant, moi, je pense effectivement
que c'est très important, mais je pense que cette réflexion-là doit se faire en
dehors de la portée du projet de loi n° 66. Ce sont les mêmes
commentaires, M. le Président, non pas sur la pertinence, mais sur
l'opportunité de le faire en ce lieu, dans le projet de loi n° 66. Il y
aura sûrement des commentaires, quand on ira de l'avant et qu'on sera rendus,
je me projette dans le futur, à discuter de la Loi sur l'Autorité des marchés
publics, et la pertinence d'ajouter ces pouvoirs-là, et même d'élargir la
juridiction de l'AMP au municipal, il y aura <sûrement...
Mme LeBel : ...ce
lieu,
dans le projet de loi n° 66. Il y aura sûrement des commentaires, quand on
ira de l'avant et qu'on sera rendus, je me projette dans le futur, à discuter
de la Loi sur l'Autorité des marchés publics, et la pertinence d'ajouter ces
pouvoirs-là, et même d'élargir la juridiction de l'AMP au municipal, il y aura
>sûrement des gens qui vont venir dire pourquoi oui, pourquoi non. Moi,
j'ai mon opinion à moi, mais je pense que le processus est pertinent. Et on va
le faire, mais on va le faire dans le bon véhicule, quand on parlera de la Loi
sur l'Autorité des marchés publics. Et ça fait partie de mes objectifs ministériels.
Le Président (M. Simard) : Mme
la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Ah! je n'avais pas
demandé la parole.
Le Président (M. Simard) : Très
bien, excusez-moi. Comme votre collègue vous regardait, je pensais que... M. le
député de La Pinière.
M. Barrette : Non, je
regardais là-bas si les mains étaient levées.
Le Président (M. Simard) : Ah!
avec les plexiglas maintenant, on ne s'y retrouve plus.
M. Barrette : C'est plus
difficile. Alors, M. le Président, en quelque part, c'est difficile à suivre parce
que... Ce que moi, je propose essentiellement, c'est une espèce de
normalisation, amener l'AMP aujourd'hui dans le même fuseau horaire que les
autres organisations similaires, donc un point de départ égal pour toutes les organisations
pour, quand il y aura une refonte de la Loi sur les contrats des organismes
publics, et ainsi de suite, tout le monde parte de la même place.
Et je maintiens, parce que je n'ai pas eu
d'indication contraire, nous n'avons actuellement aucune certitude raisonnable
qu'un éventuel projet de loi portant sur la refonte de la LCOP, et de l'AMP, et
ainsi de suite, va être déposé dans cette législature-ci. Par contre, ça
m'apparaît évident à sa face même que d'amener l'AMP dans la même situation
juridique que le BIG, mettons, pour que... les gens qui nous suivent, qu'on le
fasse, je ne vois pas comment on peut conclure que ce n'est pas pertinent de
faire ça actuellement.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la ministre.
Mme LeBel : Écoutez, M. le
Président, ce n'est pas parce que je ne veux pas continuer à en discuter, mais
je l'ai dit à maintes reprises, je l'ai dit sur l'article 1, je le répète
sur l'amendement, je ne dis pas que ce n'est pas un objectif louable et un but
à atteindre, mais je considère, moi, que cette discussion-là a une portée
beaucoup plus large, qu'il faut discuter, quand on en discutera, de la
modification éventuelle ou de la pertinence de modifier la Loi sur l'Autorité
des marchés publics, on doit le faire dans son ensemble. Et je fais juste
réitérer le fait que, quant à moi, ce n'est pas opportun de le faire dans le
cadre du projet de loi n° 61.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, M. le député de Jonquière, éventuellement? Ça vous va, cher
collègue? M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Donc, ce que la
ministre dit, c'est qu'il ne serait pas opportun aujourd'hui pour l'AMP d'avoir
les pouvoirs de 66 pour aller, entre guillemets, investiguer une problématique
contractuelle à la ville, par exemple, je le dis, par exemple, de Shawinigan.
Ce ne serait pas opportun. Il faut qu'on m'explique ça.
• (11 h 30) •
Mme LeBel : Non, mais ce n'est
pas ça que je dis. Parce que ce que vous proposez, là... Là, vous me parlez
qu'un contrat municipal, et...
11 h 30 (version révisée)
M. Barrette : ...pour aller,
entre guillemets, investiguer une problématique contractuelle à la ville, par
exemple, je le dis, par exemple, de Shawinigan, ce ne serait pas opportun. Il
faut qu'on m'explique ça.
Mme LeBel : Non, mais ce n'est
pas ça que je dis, parce que ce que vous proposez... Là, vous me parlez qu'un
contrat municipal, et ce n'est pas ça que vous proposez dans votre amendement,
donc, premièrement. Deuxièmement, je l'ai dit que, pour le monde municipal, c'est
une autre discussion qui doit se faire avec le monde municipal, et on n'a pas
l'occasion de le faire, et on n'a pas donné l'occasion. Parce que le signal
qu'on a lancé au monde municipal, dans le projet de loi n° 66,
ce n'est pas qu'on allait, voyons, élargir la portée de l'Autorité des marchés
publics au monde municipal… Ce qui n'a pas été fait en 2018, et, encore une
fois, j'ignore les raisons, mais ce qui n'a pas été fait.
Donc, il y a deux choses, et celle du
monde municipal, c'est très clair qu'il faut qu'on fasse cette conversation-là
avec le monde municipal de façon sérieuse. Il y a ma vision, il y a leur
vision, on doit la comprendre, l'autonomie municipale en fait partie. Alors,
ça, c'est un autre aspect qui n'est pas visé par votre amendement, de toute
façon, M. le député.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de La Pinière.
M. Barrette : Je pense, M. le
Président, que vous ne m'avez pas entendu prononcer le mot «municipal». Vous
m'avez entendu parler... prononcer le mot «Shawinigan». Alors, puisque la
ministre m'a prêté l'intention de parler du municipal, ce n'est pas le cas, je
vais reformuler ma question. Donc, elle considère qu'il ne serait pas opportun,
pour l'AMENDEMENT PROPOSÉ, de disposer de ces pouvoirs-là pour la
reconstruction du palais de justice de Saint-Glinglin.
Mme LeBel : Bon, bien là, on
vient de changer de scénario. Le premier scénario était sur un contrat d'une
ville. Là, maintenant, peu importe…
M. Barrette : Non...
Le Président (M. Simard) : La
parole est à Mme la ministre. Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui, mais, de
toute façon, M. le Président, peu importent les scénarios, je réitère que cette
conversation-là sur la pérennité de ces pouvoirs-là et le fait de les enchâsser
dans la Loi sur l'Autorité des marchés publics devra se faire dans un deuxième
temps, parce que la conversation est beaucoup plus large que ce qui est proposé
dans le projet de loi n° 66, bien qu'elle puisse
vraisemblablement partir de là, éventuellement.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député.
M. Barrette : La largeur de la
conversation est dans l'esprit de la présidente du Conseil du trésor, puisque,
moi, ce dont je parle est limité à l'actuel. Je ne parle pas de la pertinence
de revoir la LCOP, les contrats, et ainsi de suite, qui va faire l'objet, un
jour, d'un projet de loi. Je parle d'aujourd'hui.
Alors, comment peut-il être non pertinent
de faire ce que je propose, sachant que, potentiellement, c'est peut-être à la
fin du mandat suivant qu'un éventuel gouvernement va revoir ça, la LCOP? Là, on
parle d'hypothèse. Moi, j'ai dit : Est-ce qu'il est pertinent, dans
l'intervalle, que l'AMP ait ces pouvoirs-là, ceux d'aujourd'hui, là, les
courants, pour la portée des projets <que la ministre souhaite les
limiter... > à laquelle la ministre souhaite les limiter? Il me semble
que la réponse, <c'est oui...
M. Barrette : ...
LCOP?
Là, on parle d'hypothèse. Moi, j'ai dit :
Est-ce qu'il est
pertinent, dans l'intervalle, que l'AMP ait ces pouvoirs-là, ceux d'
aujourd'hui,
là, les courants, pour la portée des projets que la
ministre souhaite
les limiter... à laquelle la
ministre souhaite les limiter? Il me
semble que la réponse, >c'est oui. Comment est-ce que ça peut être non?
Le Président (M. Simard) : Mme
la ministre.
Mme LeBel : Écoutez, M. le
Président, moi, je considère que j'ai répondu, là, à tout ça. Donc, ma position
est assez claire.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Merci beaucoup. Ça
va être la première fois que je vais pouvoir m'exprimer dans ce projet de loi.
J'ai deux petites questions, juste pour bien comprendre. Les nouveaux pouvoirs
additionnels qui sont accordés pour l'AMP, ce sera uniquement pour les fins du
projet de loi, c'est-à-dire pour l'annexe, les travaux qui sont dans l'annexe,
c'est bien ça?
Mme LeBel : Oui.
Mme Rizqy : O.K. Si jamais,
d'aventure, il y a un contrat qui doit se faire mais qui a d'autres
conséquences... Parce que, des fois, on a un projet, mais, tout de suite à côté…
Vous savez, en rénovation, on a toujours : Tant qu'à faire. Et ça, c'est
vrai autant pour un particulier, que pour une entreprise, que pour le
gouvernement, un «tant qu'à faire», puis on en profite pour, par exemple,
ajouter une annexe ou faire un autre projet qui est adjacent, parce que le
terrain est là, puis les outils sont là, la grue est déjà là.
Alors, peut-être que ce projet qui est
juste à côté, sur le même territoire, le même terrain n'est pas dans l'annexe.
Et moi, je me mets à la position de l'AMP, c'est qu'au fond ils vont se limiter
pour uniquement ce qui est à l'annexe, alors que, la porte à côté, on va leur
dire de ne pas regarder.
Mme LeBel : Bien, ils ont le
droit de regarder, mais pas de la même façon puis avec les mêmes...
Mme Rizqy : Pas avec les mêmes
outils?
Mme LeBel : Avec les mêmes
outils, oui. Je cherchais les... J'allais dire «conséquence», mais ce n'est pas
une conséquence, là. Les mêmes outils, vous avez raison, <c'est... >mais,
si, par contre, d'aventure, la portée d'un projet qui est nommé, donc… Parce
que les projets ne sont pas gelés dans le temps, mais la portée d'un projet,
qui est nommé à l'annexe, est modifiée, bien, le pouvoir suit, là, je veux
dire.
Mais je comprends que vous parlez d'un
autre projet différent. Je veux juste être sûre qu'on se comprenne.
Effectivement, un projet différent, non mentionné à l'annexe, qu'il soit à côté
ou à 10 kilomètres de distance, là, un projet non mentionné à l'annexe, au
moment où on se parle, l'AMP bénéficie, à ce moment-là, de ses pouvoirs
d'origine, tels qu'adoptés en 2018.
Mme Rizqy : Parce que c'est
quand même arrivé, là, à quelques reprises, d'avoir des «tant qu'à faire», puis
qu'on en profite. Parce que, justement, oui, on bâtit une école puis on dit :
Ah! bien, ça nous prendrait, tant qu'à faire, pas plus loin, disons, une maison
des aînés, un CHSLD, ou peu importe, et qui ne sera pas nécessairement dans
l'annexe.
Alors, moi, je me mets à la place de
l'AMP. C'est que, si je veux enquêter correctement, puis que c'est le même
groupe de personnes, au même endroit, à la même municipalité, puis je veux
m'assurer que tout est beau puis que tout est fait comme il faut, dans les
règles de l'art, il faudrait que j'aie les mêmes outils. Et je vois
difficilement pourquoi on ne pourrait pas légalement aller de l'avant dès
maintenant, puis de s'assurer que les règles qu'on ajoute, les outils qu'on
ajoute… Pourquoi on ne pourrait pas le faire dès maintenant? Parce qu'on a
l'opportunité. Je n'ai pas d'autre projet de loi devant moi, là, j'ai votre <parole...
Mme Rizqy : …
les
mêmes outils. Et je vois difficilement pourquoi on ne pourrait pas légalement
aller de l'avant dès maintenant, puis de s'assurer que les règles qu'on ajoute,
les outils qu'on ajoute… Pourquoi on ne pourrait pas le faire dès maintenant?
Parce qu'on a l'opportunité. Je n'ai pas d'autre projet de loi devant moi, là,
j'ai votre >parole. Vous savez que je vous aime beaucoup, ais, ceci
étant dit, c'est qu'on travaille avec une lo, puis, si on est capables, dès maintenant,
de la modifier, faisons-le.
Mme LeBel : Tout ce que je
peux rajouter à ce que vous venez de dire, c'est que c'est exact. Des «tant
qu'à y être», il n'y en a pas beaucoup avec le PQI puis les contrats gouvernementaux,
ça prend un processus plus… mais vous le savez comme moi. Mais ce que je veux
dire, c'est qu'effectivement vous avez raison, s'il n'est pas nommé à l'annexe,
le projet d'infrastructure ne pourra pas… <ne sera pas… >l'AMP
n'aura pas ce lot de pouvoirs là, qui est celui mentionné au 66, mais on a fait
la nomenclature des différents… vous avez raison. Ceci étant dit, bien, je vous
répondrai la même chose que je viens de répondre à votre collègue, moi, je
pense qu'on va le faire, mais on va le faire dans un deuxième temps, là.
Mme Rizqy : Mais légalement
qu'est-ce qui nous empêcherait de le faire?
Mme LeBel : Mais c'est pour ça
que j'ai pris la peine de dire que ce n'est pas une réponse juridique, c'est
une réponse d'opportunité et de façon de faire. Moi, je considère que… bien, de
toute façon, moi, je pense, présentement, puis il faudrait le faire d'une façon
plus… que c'est hors de la portée du projet de loi. Ça, c'est mon opinion, mais
je n'ai pas de «ruling» là-dessus.
Mme Rizqy : O.K. Bien, je vais
donner un exemple…
Mme LeBel : Mais disons que ça
pourrait être un obstacle. Mais, disons que cet obstacle-là n'existe pas, juste
pour fins de discussion, je pense qu'il existe, c'est hors de la portée du projet
de loi. Moi, je ne modifie pas la Loi sur l'Autorité des marchés publics si je
pense que ça nécessiterait une modification à la Loi sur l'Autorité des marchés
publics.
Mais ceci étant… pour atteindre l'objectif
que vous demandez… O.K., donc je ne vais pas aller sur l'amendement de votre
collègue, mais je vais plutôt aller sur l'objectif, parce que je considère
qu'il n'atteint pas cet objectif. J'aurais pu dire oui, mais ce n'est pas le
cas, là, on ne le fera pas. Mais moi, je considère que la discussion doit se
faire dans son ensemble, et ça, ça fait partie d'un ensemble.
C'est un peu comme de rénover une maison
par secteur, des fois, il faut voir le projet globalement avant de la rénover
au complet. Moi, je pense que ces projets-là… ces pouvoirs-là vont être
probablement, au coeur de la discussion, très pertinents, mais je pense qu'il
faut le faire dans son ensemble. Il faut voir avec la Loi sur l'Autorité des
marchés publics. Et, malgré que vous ne voyez pas le lien, moi, je le vois, il
faut le faire avec la réflexion en concomitance avec la réflexion sur la Loi sur
les contrats publics également. Pour moi, là, c'est une réflexion globale qui doit
se faire dans un ensemble, puis c'est pour ça que je vous dis que je ne vois
pas… Moi, je ne trouve pas opportun de le faire dans ce projet-là.
Mme Rizqy :
Moi, comment je le vois, opportun, c'est que, dans le p.l. n° 61, il y a
quand même des groupes importants qui sont venus nous le dire, que ça nous
prenait des pare-feux, des vrais pare-feux pour s'assurer que, justement… On
injecte des milliards de dollars, l'intention est vraiment louable, mais il
faut s'assurer d'avoir des contrôles de sécurité, puis que l'argent va
exactement où est-ce qu'on veut qu'elle aille vraiment, dans les
infrastructures, et non pas, par la suite, vivre un autre scandale. Puis on le
sait, vous, ça ne vous intéresse pas, mais pas du tout, puis je vous connais
assez bien pour dire : Oui, je vais vous prêter des intentions, Mme la
ministre.
Et pourquoi je
vous en parle? C'est parce que je sais que, <des fois…
Mme Rizqy : ...exactement où
est-ce qu'on veut qu'elle aille vraiment, dans les infrastructures, et non pas,
par la suite, vivre un autre scandale. Puis on le sait, vous, ça ne vous
intéresse pas, mais pas du tout, puis je vous connais assez bien pour
dire : Oui, je vais vous prêter des intentions, Mme la ministre.
Et pourquoi je vous en parle? C'est
parce que je sais que, >des fois, on a un projet de loi puis on veut
rester dans notre carré de jeu du projet de loi. Puis, ça, je comprends
parfaitement. Puis souvent vous allez avoir... tous les gens vont dire :
Oui, mais c'est ça, l'objet du projet de loi, c'est ça, l'objet. Je le sais
que, des fois, c'est ça, l'objet du projet de loi, mais, des fois, il faut
juste ouvrir une petite affaire pour dire : Bien, finalement, on est allés
un peu plus loin, l'occasion était présente. Et là on a le projet de loi qui
nous permet légalement, vraiment de façon juridique, oui, d'avoir une
modification à l'AMP qu'on peut saisir.
• (11 h 40) •
Et, d'autre part, je vous ajouterais,
là... je vais vous faire un comparable. Moi, le projet de loi n° 40,
là, en éducation, c'était sur la gouvernance. Nulle part, jamais, là, jamais il
n'a été question d'exproprier les municipalités sans compensation, jamais dans
ce projet de loi. On l'a eu à 0 h 15, pas 23 h 59, 0 h 15,
l'amendement, puis on l'a appris, là, sur la plancher du salon bleu. Et
c'était... Personne n'a été consulté, ça n'a pas empêché votre collègue de le
faire, puis on a fait : O.K., ça, c'était champ gauche, puis champ gauche,
champ gauche.
Ça, ici, où est-ce qu'on parle en ce
moment, ce n'est pas du tout champ gauche, parce qu'on a quand même eu
différents organismes, dont notamment le Barreau du Québec qui nous a parlé,
justement, de l'AMP puis des pouvoirs. Je ne comprends pas pourquoi il y a
quelque chose qui... Moi, je le sais, le pire, c'est que je le sais que
vous-même, vous y croyez qu'il faut avoir des vrais mécanismes de protection.
Ça, je le sais. Alors, je me suis dit : Bon, allons un peu plus loin, tout
le monde va être heureux, puis on va pouvoir sauver la discussion. Peut-être qu'avant-midi
on pourrait régler ça, je serais tellement contente.
Mme LeBel : Bien, disons, je
vais répondre de cette façon-là. Le projet de loi n° 61,
ce qui a été soulevé par les différents groupes à l'époque... puis, <il y
avait... >en plus, il y avait l'article 50, ne l'oubliez pas, là,
qui permettait, à tout le moins en apparence, à sa lecture prima facie,<…
permettait> de modifier par règlement la Loi sur les contrats publics.
Ça soulevait beaucoup d'enjeux sur une possibilité d'atteindre l'intégrité des
marchés publics. Bon, l'article 50 n'existe plus, je veux rassurer les
gens.Et, malgré que l'article 50 n'existe plus, bon, dans le projet de loi
n° 66, il n'y a rien qui vient, même dans le projet
de loi n° 66, modifier la Loi sur les contrats
publics. Donc, on a complètement... on a tassé non pas... on n'a pas juste
tassé le fait de le faire, mais même la possibilité de le faire par règlement.
Et ça, c'est un enjeu qui avait été soulevé à l'époque au niveau de l'intégrité
des marchés publics.
L'accélération des projets de loi, le fait
qu'on accélère par le biais de ce projet de loi un bassin de projets
d'infrastructure, je vais le dire comme ça, soulevait aussi des enjeux. Qui dit
accélération, dit risque, bon, dit risque. Bon, un risque n'est pas
nécessairement quelque chose qui va se matérialiser, mais c'est... Donc, on
essaie de pallier au risque... le risque zéro n'existe jamais, mais il faut
tendre vers le risque zéro. Alors, c'est un enjeu, <il y a... >donc
ça faisait partie des conversations.
On l'a... Et le fait aussi... l'autre
aspect qui mettait à risque, si on veut, et qui soulevait des préoccupations, c'est
le fait qu'on avait, à l'époque dans le projet de loi n° 61, un mécanisme
pour venir <modifier...
Mme LeBel : ...
vers
le risque zéro. Alors, c'est un enjeu, il y a... donc ça faisait partie des
conversations.
On l'a... Et le fait aussi... l'autre
aspect qui mettait à risque, si on veut, et qui soulevait des préoccupations,
c'est le fait qu'on avait, à l'époque dans le projet de loi n° 61, un
mécanisme pour venir >modifier l'annexe par la suite, après l'adoption
du projet de loi, mécanisme qui n'existe plus dans le projet de loi n° 66.
Donc, on n'a pas ce mécanisme-là. Parce qu'on se disait : Bien, c'est bien
beau, vous accélérez des projets, mais on ne sait même pas lesquels. On sait
lesquels, mais il y en aura peut-être d'autres que vous allez décider
d'accélérer, puis on ne le sait pas, on n'a pas le regard dessus. Alors, on a
éliminé la possibilité de modifier la liste par une mécanique.
On a enlevé l'article 50 qui
permettait de changer par... Ça, <c'est… >je vais appeler ça les
aspects intégrité sur lesquels on a agi, entre autres ceux-là. Il y avait un
aspect environnemental pour la liste aussi, mais il y avait un aspect
intégrité. Donc, pour l'argument, également, d'intégrité, on a enlevé l'article 50,
puis il y avait 50.2 également, là, qui était d'une nature connexe mais pour le
monde municipal. Donc, ça, on n'a plus cette possibilité-là. Ce qui est sur
la... Comme on dit en bon français : «What you see is
what you get». Donc, ce qui est sur la table, c'est ce qu'on se propose
de faire, et, suite à une adoption éventuelle du projet, c'est ce qui va être
fait, point.
Je veux juste... je m'excuse, je ne vous
pas vous, mais... Et là vous m'avez fait perdre le fil, mais...
Mme Rizqy : Ce qui est sur la
table.
Mme LeBel : Non, non, mais ce
n'est pas un reproche.
Mme Rizqy : Le pire, c'est que
j'aurais dû le savoir parce que je suis exactement comme vous. Puis, moi aussi,
quand je pars sur mon fil, pareil, même combat. Désolée.
Mme LeBel : Le hamster a
débarqué de la roue, là. On va... Bon, où est-ce que je m'en allais avec mes
skis? Bon, ça fait que... peut-être que votre prochaine question va me faire…
Non, mais je m'excuse, j'ai vraiment décroché, là.
Mme Rizqy : Non, mais c'est correct,
puis j'aurais dû... Désolée, mais j'ai exactement, exactement la même façon que
vous. Moi, dès que quelqu'un me parle, c'est fini, j'oublie mon fil conducteur,
mais, en fait… Puis là, maintenant, j'ai oublié le mien, ce n'est pas des
farces. Mais attendez, dans le fond... Mais, au fond, au fond, qu'est-ce qu'on
a sur la table, «what you see is what you get», c'est comme que vous venez
juste de dire. Moi, je l'ai vu, l'effort entre le p.l. n° 61...
Bien, allez-y.
Mme LeBel : O.K., je sais où
je m'en allais. O.K. Je m'excuse. Effectivement, et ce que j'allais vous dire,
c'est que la réflexion sur l'Autorité des marchés publics, O.K., avant même que
moi, j'arrive au Trésor, comme discussion, même avec mon collègue, mon
prédécesseur, elle existait, la réflexion que je vous mentionne, d'ajouter des
pouvoirs. Dans le fond, là, ce que j'ai demandé de faire, moi, c'est de
devancer ce petit secteur-là rapidement pour 181 projets, parce que je me
disais : C'est une réponse à tous ces enjeux-là d'accélération. Donc, c'est
une autre réponse : <enlever... >fermer la liste dans le sens
qu'elle ne peut pas être modifiée par la suite, par un mécanisme, après
l'adoption; par rapport à la notion d'intégrité : enlever l'article 50
puis 50.2, 50.1, peu importe, ces articles-là, et de répondre rapidement.
Mais je pense quand même que, même si j'ai
pris ce petit morceau-là, puis je l'ai devancé... Parce qu'il ne faut pas
oublier que l'AMP est venue dire, en crédits, puis elle était même venue le
dire au projet de loi n° 61, où ça, ça n'existait
pas, cette possibilité-là, qu'elle considérait qu'elle avait les pouvoirs
nécessaires pour faire son travail. Donc, je ne veux pas que les gens pensent
que… Présentement, l'AMP n'est pas dégarnie comme elle l'est. Il y a eu un
projet de loi en 2017... 2018, elle a quand même... Et elle explore,
d'ailleurs, et ils <l'ont...
Mme LeBel : ... devancé...
Parce qu'il ne faut pas oublier que l'AMP est venue dire, en crédits, puis elle
était même venue le dire au projet de loi
n° 61,
où ça, ça n'existait pas, cette possibilité-là, qu'elle considérait qu'elle
avait les pouvoirs nécessaires pour faire son travail. Donc, je ne veux pas que
les gens pensent que… Présentement, l'AMP n'est pas dégarnie comme elle l'est.
Il y a eu un projet de loi en 2017... 2018, elle a quand même... Et elle
explore, d'ailleurs, et ils >l'ont dit : On est… On explore la portée
de nos pouvoirs et, à chaque jour, on se rend compte qu'on peut faire plus que
ce qu'on pensait au début, avec ce qui nous a été donné en 2018. Mais, cette
réflexion-là, je continue de considérer qu'elle doit avoir lieu dans son ensemble,
dans un deuxième temps, pas après le projet... Elle est commencée, mais elle
doit se poursuivre en parallèle du projet de loi n° 66.
Merci de m'avoir permis de conclure, pour
une fois.
Mme Rizqy : Bien, moi...
Mme LeBel : J'ai conclu, je
veux dire. Pas me permettre, pas vous permettre <que je conclusse, pour
une... >que je conclue, pour une fois.
Mme Rizqy : Bien là, pour une
fois, ce n'est pas attribuable à moi, là, hein?
Mme LeBel : Non, pas du tout.
Non, non, je dis : Ce n'est pas attribuable à vous, à moi-même.
Mme Rizqy : D'accord. Moi, je
ne veux pas faire un long débat là-dessus, mais je vais vous laisser quand même
réfléchir, Mme la ministre, parce que je crois sincèrement que vous avez fait
des efforts, comme, on est partis de quelque chose qui n'était pas très, très
bon, disons-le ainsi. Puis là on avance, mais là j'ai l'impression qu'on est
comme à une verge de la ligne des buts. Et là vous êtes tous prêts, là, à faire
un «touchdown», mais je pense sincèrement qu'on pourrait aller un peu plus loin
là-dessus. Oui, parce que vous avez raison de dire qu'ils ont des pouvoirs, et
que, là, on va leur donner des pouvoirs supplémentaires, et qu'ils vont être en
Cadillac de luxe, mais, pour 181 projets, ils vont être en Cadillac de
luxe puis ils vont rouler en...
Mme LeBel : Ils ne sont pas à
pied, par exemple.
Mme Rizqy : Non, ils ne sont
pas du tout à pied.
Mme LeBel : Il ne faut pas
dire qu'ils sont à pied.
Mme Rizqy : Non, non, non, je ne
dirais jamais qu'ils sont à pied. Ils sont en auto. Je ne sais pas dans quel
type d'auto, là, puis je n'ose pas trop qualifier parce que je ne suis pas
vraiment une experte d'auto, c'est ça, le pire. Alors, disons que moi, j'aimerais
ça que tout le monde ait la Cadillac de luxe à l'AMP, puis, en plus, c'est
qu'on l'a vu qu'avec le BIG ça fonctionne bien. Puis je suis contente de voir
aussi «contrats liés», là. C'est ce que... de toute évidence, on était rendus
là.
Alors, je vais m'arrêter ici, en espérant
que peut-être< que>, cette nuit, la ministre va réfléchir à tous,
tous les arguments, elle va rêver au p.l. n° 66 puis
elle va dire : Ah! bien, finalement, oui, on devrait peut-être aller
encore une petite affaire plus loin, et là tout le monde serait heureux.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres interventions sur l'amendement déposé par le député
de La Pinière? Cher collègue, à vous la parole.
M. Barrette : Donc, n'en
déplaise à la présidente du Conseil du trésor, on n'a toujours pas eu de raison
formelle, précise pour ne pas aller de l'avant avec mon amendement. Question
très simple, la ministre nous parle souvent d'opportunités. Me Desbiens a parlé
d'opportunités, je pense, aussi, alors : Est-ce que je peux comprendre,
là, que les 181 projets, c'était une opportunité ponctuelle de donner des
pouvoirs à l'AMP?
Le Président (M. Simard) : Mme
la ministre.
Mme LeBel : Bien, pour les
raisons que j'ai évoquées à la question de votre collègue, là.
M. Barrette : C'est oui ou
c'est non?
Mme LeBel : Bien, moi... on a
jugé qu'il était judicieux de le faire, dans le projet de loi n° 66, pour
un nombre de projets limité <pour faire...
Mme LeBel : ...
de
votre collègue, là.
M. Barrette : C'est oui ou
c'est non?
Mme LeBel : Bien, moi... on
a jugé qu'il était judicieux de le faire, dans le projet de loi n° 66,
pour un nombre de projets limité >pour faire un contrepoids au fait qu'on
accélérait, entre autres, les projets de loi. Et c'était l'enjeu qui avait été
soulevé par beaucoup d'intervenants sur le projet de loi n° 61, l'effet
d'accélération pouvait augmenter les risques, il y a toujours des risques, je
l'ai dit, là, mais il pouvait être de nature, théoriquement, à augmenter les
risques. Donc, pour être capable de faire ce contrepoids aux mesures
d'accélération qui ne bénéficient qu'aux projets de l'annexe I j'ai jugé
qu'il était judicieux de le faire à ce stade-ci, mais pour ces projets-là
d'infrastructure.
M. Barrette : Donc, il y avait
une opportunité qui, dans les circonstances actuelles, est un synonyme,
justement, de circonstances pour lesquelles il était judicieux de lui donner
ces pouvoirs-là. Très bien. Est-ce que les circonstances régulières du BIG,
sans accélération… c'est judicieux, dans ces circonstances-là, dans cette
opportunité-là, de leur donner ces pouvoirs-là?
Mme LeBel : C'est certainement
judicieux d'y réfléchir très sérieusement.
M. Barrette : En tout cas, la
réflexion, elle a été faite puisqu'ils les ont, les pouvoirs. Ça fait que
l'opportunité, la circonstance qui est évoquée pour donner les pouvoirs à
l'AMP, c'est l'accélération. Mais la normalité, entre maintenant et la refonte
de la loi un jour, ça, ce n'est pas judicieux, ce n'est pas une bonne
opportunité, il n'y a pas de raison de le faire?
• (11 h 50) •
Mme LeBel : Pas dans le cadre
du projet de loi n° 66.
M. Barrette : Dans 66, est-ce
qu'on touche à l'AMP? Oui. Alors, qu'on ne vienne pas me dire que 66, parce que
c'est juste 181 projets, ça nous empêche de toucher à l'AMP pour la
normalité du quotidien. Si on y touche par la raison des 181 projets, ça
veut dire qu'on peut y toucher n'importe quand. Et, dans une loi, on peut faire
ce qu'on veut. J'ai bien aimé l'exemple de ma collègue quand elle a parlé de la
loi n° 40, hein, on était au salon bleu dans un bâillon, puis bang! bang!
arrive l'expropriation. Bien, ça, c'est la même, même, même affaire.
Puis, en plus, c'est à propos, c'est à
propos. Ce que je propose, moi, c'est simple, simple, simple. Il y a une
circonstance qui nous amène à le faire, et on va le faire dans le cas de l'AMP,
pas pour tous les autres articles, pas pour l'environnement, pas pour ci puis
pour ça, mais pour l'AMP, là. On considère qu'on va normaliser, en date
d'aujourd'hui, dans nos circonstances courantes, les pouvoirs de l'AMP, qu'on
va rendre permanents sachant qu'un jour il va y avoir un projet de loi, mais,
pour les autres, là, à moins que ça soit un laboratoire, comme je l'ai toujours
dit, ça va être limité dans le temps. Alors, si on le fait pour
181 projets, en quoi c'est non judicieux, impertinent, en dehors du <projet
de loi...
M. Barrette : ...
qu'on
va rendre permanents sachant qu'un jour il va y avoir un projet de loi, mais,
pour les autres, là, à moins que ça soit un laboratoire, comme je l'ai toujours
dit, ça va être limité dans le temps. Alors, si on le fait pour
181 projets, en quoi c'est non judicieux, impertinent, en dehors du >projet
de loi de normaliser l'AMP? Il doit bien y avoir une autre raison.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la ministre.
Mme LeBel : Écoutez, n'en
déplaise à mon collègue, j'ai donné tous les arguments que moi, je considère
pertinents. Je les ai donnés. Alors, il peut considérer qu'il y a des raisons,
il peut considérer qu'il n'y en a pas, moi, j'ai dit ce que j'avais à dire sur
ce sujet-là, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien, merci. Éventuellement, M. le député de Rosemont, souhaitiez-vous
intervenir à ce stade-ci?
M. Marissal : Oui, je peux
bien.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie.
M. Marissal : J'ai cité, tout
à l'heure, un très bref passage des gens du comité de suivi de la commission
Charbonneau. Je l'avais fait moi-même dans un atterrissage douteux, sans poser
de questions, mais là je vais la poser, la question. Ce qu'ils nous disent, ces
gens-là, essentiellement, puis c'est quelque chose qui a été dit, là, puis je
pense que c'est quelque chose de connu, là, qu'en matière de contrats publics
le danger croît avec l'usage, comme on disait dans le temps de la cigarette,
là, que le danger croît avec le nombre de projets qu'on fait. Parce qu'il y a
plus de monde, il y a plus d'argent. Là, on le fait dans un contexte d'urgence,
de relance, il y a pas mal de fric sur la table. Donc, évidemment, on pourrait être
tentés de baisser la garde.
Ça, c'est mon interprétation de ce que
nous disent les gens du comité. Est-ce que vous êtes d'accord avec cette
affirmation du comité de suivi, que le nombre de projets, accroître le nombre
de projets, accroît les risques?
Mme LeBel : Ça fait partie des
risques et ça fait partie du fait pour lequel on donne à l'AMP, dans le cadre
du projet de loi n° 66, ces pouvoirs accrus pour ces projets-là, parce que
c'est le lot de projets qu'on accélère, donc qui vont donc se faire plus rapidement,
on l'espère, que leur normalité, disons-le. Parce que je l'ai dit dès le
départ, ce n'est pas des projets bloqués, ce sont des projets qui ont présentement
un chemin, chacun a un chemin différent, la normalité étant différente pour
chacun des projets, on s'entend, mais qui vont se voir offrir quatre opportunités
d'accélération, quatre opportunités d'accélération dans le domaine de l'expropriation,
domaine de l'État, urbanisme et environnement, qui, ces opportunités-là, ne
seront pas nécessairement jouées toutes les quatre par l'ensemble des projets.
J'aime bien illustrer le fait que je leur
fournis quatre cartes, quatre cartes qui sont des chemins d'accélération. Et,
si cette carte-là est pertinente pour un <projet de loi... pas de
loi, pardon, >projet d'infrastructure x, bien, il aura l'opportunité, d'ailleurs,
naturellement, s'il est nommé à l'annexe, là, s'il fait partie des 181, il aura
l'opportunité de jouer cette carte-là. Et peut-être que ce projet, quand il
arrivera à l'expropriation, bien, <qu'elle va...
Mme LeBel : ...cette
carte-là est pertinente pour un
projet de loi... pas de loi, pardon,
projet d'
infrastructure x, bien, il aura l'
opportunité, d'
ailleurs,
naturellement, s'il est nommé à l'annexe, là, s'il fait partie des 181,
il aura l'
opportunité de jouer cette carte-là. Et
peut-être que
ce projet, quand il arrivera à l'
expropriation, bien, >qu'elle va
se régler correctement, l'expropriation, de façon consensuelle, puis il n'aura
pas à jouer la carte, là. Mais, et c'est vrai pour les trois autres domaines,
ce qui fait en sorte que ces projets-là vont être nécessairement devancés dans
leur mise en chantier par rapport à la date d'origine, si on veut.
Donc, <une... donc d'où... >c'est
un peu le pendant de l'accélération dont je parlais tantôt, effectivement, là,
donc. Parce qu'on accélère des projets, donc, on va se retrouver à avoir des
projets qui étaient peut-être plus répartis dans le temps. Ces 181 projets
là vont être moins répartis dans le temps ou sur une moins longue période de
temps. Bien, je pense qu'il était opportun, dans ce contexte-là particulier,
d'aller plus rapidement de l'avant sur ces pouvoirs-là qu'on ne l'aurait fait
pour le reste.
Ceci étant dit, c'est important de
préciser que, l'AMP l'a dit à plusieurs reprises, pour les projets qui sont
dans leur cours normal des choses, bien, elle détient présentement des pouvoirs
nécessaires pour exercer son travail. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne sera pas
adéquat, dans un deuxième temps, comme je le dis depuis tantôt, d'augmenter
également... non pas augmenter ses pouvoirs, mais augmenter sa portée
juridictionnelle, de l'AMP, donc. Et là je fais référence à une éventuelle
réflexion sur l'application de l'AMP au monde municipal, qui est, quant à moi,
très pertinente à avoir. Donc, c'est ça.
M. Marissal : Je ne suis pas
sûr que j'ai eu une réponse à ma question. C'est éclairant, cela dit, là, le
débat qu'on a ici, mais la question est de savoir si vous êtes d'accord avec la
position ou l'avertissement que nous fait le comité de suivi. Le comité de suivi
ne parlait pas de l'accélération des projets. Je suis d'accord avec vous, là,
que, si on accélère, là, pour des raisons x ou y, on est peut-être mieux de se
donner plus de balises puis plus d'outils, là. Parce qu'on accélère puis on
envoie le message à tout le monde qu'il faut que ça se fasse vite puis que...
O.K., je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il y a dans le projet de loi, là,
mais l'idée qu'il faut qu'on se donne plus d'outils pour surveiller, ça, je
suis d'accord, parce qu'il s'agit de fonds publics. Mais le comité de suivi ne
parlait pas d'accélération, il parlait de l'accroissement, de l'augmentation du
nombre de projets. C'est ça, ma question, précisément.
Mme LeBel : Bien, <en
théorie... >d'augmenter le nombre de projets est en théorie un risque,
mais ici ce sont des projets qui étaient déjà existants, là. Donc, on
n'augmente pas le nombre de projets, ce sont des projets déjà existants, il
faut le comprendre, des projets qui avaient déjà cours, qui ont différents
niveaux d'avancement, je le conçois, mais qui sont déjà existants. Donc, on n'a
pas <augmenté...
Mme LeBel : ...
en
théorie un risque, mais ici ce sont des projets qui étaient déjà existants, là.
Donc, on n'augmente pas le nombre de projets, ce sont des projets déjà
existants, il faut le comprendre, des projets qui avaient déjà cours, qui ont
différents niveaux d'avancement, je le conçois, mais qui sont déjà existants.
Donc, on n'a pas >augmenté le nombre de projets, ce qu'on a fait, c'est
qu'on a accéléré ces projets-là. Donc, il y a peut-être les deux enjeux. Moi,
je fais plus référence à l'accélération, parce qu'on n'est pas venus inventer
des projets qui n'existaient pas, là, on est allés dans les projets déjà
existants, et on a accéléré 181 ou, en tout cas, potentiellement accéléré
181 projets.
M. Marissal : Je vais juste
compléter pour ce matin, là, <avec... >je vais reprendre où a
arrêté, tout à l'heure, ma collègue de Saint-Laurent quant à
l'interconnectivité des projets. Il y a des projets <là-dessus... >là-dedans,
là, dans la liste, qui sont assez simples, là, puis qui sont circonscrits, là.
Tu sais, construire une maison des aînées dans un endroit x, ça se fait, là, il
y a un début puis une fin des travaux. Bon, il y aura peut-être une route qui
sera construite pour aller à la maison des aînées, là, mais, tu sais, rénover
un CHSLD à Montréal, il n'y a pas tant d'interconnectivité avec d'autres
projets.
Mais je prends, par exemple, là, projet 163 :
«Projet structurant de transport collectif électrique pour relier l'est, le
nord-est, le sud-ouest de Montréal au centre-ville». Ça, c'est un projet, mais
c'est un projet immense, en passant, là, puis j'ai très, très hâte de le voir
se réaliser, celui-là, là, autrement que dans une annexe, mais ça ne tient pas
dans le vide, là. Ce n'est pas un projet théorique, là, un projet comme
celui-là, structurant, de transport, ça va s'interconnecter sur plein
d'infrastructures publiques. Pensez juste au SRB qu'on est en train de
construire, en partie dans mon comté, qui descend tout Pie-IX. À un moment
donné, on va l'allonger vers Notre-Dame. Je veux dire, ce n'est pas la ville
des Jetson, là, on ne va pas se promener en soucoupe volante, là. Il y a des
interconnectivités, là, tu sais, dans un projet comme celui-là, ça n'arrête
pas, là, mais les autres projets ne seront pas touchés, ne sont pas couverts
par les pouvoirs spéciaux de l'AMP. Vous avez compris ma référence aux Jetson,
là?
Mme LeBel : Oui, oui.
M. Marissal : Vous êtes plus
jeune que moi, mais, tout de même, on a peut-être les mêmes classiques.
Mme LeBel : J'ai compris votre
référence aux Jetson. Bien, c'est effectivement un enjeu qui a été soulevé
comme étant dans les consultations, là. Vous avez raison, c'est une question
qu'il faut examiner. Moi, je pense que tous les projets principaux sont
couverts, mais, vous avez raison, c'est quelque chose qui a été soulevé dans
les consultations. C'est ce qu'on appellerait peut-être — c'est mes termes
à moi, là, ce n'est peut-être pas ceux de la consultation — des projets
connexes, là, dans le sens... Et là je ne parle pas nécessairement d'un projet
différent, tel que faisait référence ma collègue d'en face, mais d'un projet
qui découle, là, peut-être, mais ça a été soulevé. Je pense, c'est tout.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, compte tenu de l'heure, chers collègues, nous allons
suspendre nos travaux, et on se retrouve tout de suite après les affaires
courantes. À plus tard.
(Suspension de la séance à 12 heures)
12 h (version révisée)
Mme LeBel : ...qui découle, là,
peut-être, mais ça a été soulevé. Je pense que c'est tout.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, compte tenu de l'heure, chers collègues, nous allons suspendre nos
travaux, et on se retrouve tout de suite après les affaires courantes. À plus
tard.
(Suspension de la séance à 12 heures)
15 h (version révisée)
(Reprise à 15 h 25)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, à l'ordre, s'il vous plaît! Je constate que nous avons
quorum. Nous pouvons donc reprendre nos travaux. Au moment de suspendre cet
avant-midi, la parole appartenait au député de La Pinière, qui avait
déposé un sous-amendement dans le cadre... un amendement, pardon, parce qu'on
parlait à l'instant de sous-amendement, donc un amendement dans le cadre de
l'article 1.
Oh! Vincent. Ça ne va pas bien. Je
m'excuse, Vincent. Tu es tellement loin... M. le député de Rosemont.
M. Barrette : On peut-u
suspendre une minute?
Le Président (M. Simard) :
Alors, êtes-vous prêt, M. le député de Rosemont?
M. Marissal : J'avais essentiellement
à terminer mon point, M. le Président, mais, juste pour qu'on se remette dans
le bain puis m'assurer que j'aie bien compris la réponse de la présidente du
Conseil du trésor, il s'agissait pour moi de parler notamment de la mise en
garde que nous avait servie le comité de suivi des recommandations de la commission
Charbonneau, à savoir qu'une accélération ou une augmentation soudaine du
nombre de projets d'infrastructures publiques accroît le danger de malversation,
en tout cas, qu'il faut certainement s'attendre à ce qu'il y ait des tentatives
en ce sens et que, donc, ça nous prend des mesures supplémentaires de
surveillance.
Je crois que, théoriquement, la ministre
m'a répondu qu'elle était d'accord avec l'assertion du comité de suivi des recommandations
dans la commission Charbonneau. Sans en faire un lien direct, là, je ne
voudrais pas lui mettre des paroles dans la bouche, là, mais je crois que, théoriquement,
elle a répondu qu'effectivement il y avait un accroissement du risque, je ne
crois pas pervertir ses paroles en disant ça, et que, malgré tout, selon elle,
le projet de loi n° 66 n'est pas le bon véhicule pour adresser cette
issue, comme diraient nos amis <anglophones...
M. Marissal : …
effectivement
il y avait un accroissement du risque, je ne crois pas pervertir ses
paroles en disant ça, et que, malgré tout, selon elle, le projet de loi
n° 66 n'est pas le bon véhicule pour adresser cette issue, comme diraient
nos amis >anglophones, donc pour traiter de ce problème qui pourrait se
produire. Je pense que je vais m'arrêter là et que j'avais compris la réponse
de la ministre en ce sens.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Mme la ministre, un commentaire?
Mme LeBel : Non.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. M. le député de Rosemont, souhaitiez-vous revenir?
M. Marissal : Non, merci.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de La Pinière, souhaitiez-vous intervenir à ce stade-ci?
M. Barrette : Bien sûr.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup.
M. Barrette : Et d'autres fois
aussi, M. le Président, sans doute. Alors, M. le Président, on demeure encore
dans une situation qui est quelque peu un dilemme. Ce matin, j'avais terminé…
pas terminé, mais j'étais rendu dans le débat sur le fait qu'aujourd'hui... Puis
là j'essaie de défaire les arguments de la ministre, je pense que, M. le
Président, vous l'avez compris. Je le fais dans le cadre d'un débat, là. Je ne
le fais pas pour avoir le dernier mot, quoique d'aucuns pourraient dire oui,
c'est ça. On est dans un débat, là, alors, à un moment donné, il faut trouver
une issue à la chose.
La ministre nous dit, à plusieurs
reprises, qu'il y a une opportunité, elle nous dit qu'on ne touche pas à la
loi. O.K. On ne touche pas à la loi. Il n'en reste pas moins, puis c'est la
question que je pose à la ministre, il n'en reste pas moins que les éléments de
pouvoir additionnels que Me Desbiens a résumés tout à l'heure, ce sont des
pouvoirs qui sont de la nature de la loi de l'AMP qui vont être exercés de
façon limitée temporellement, là, dans ce projet de loi là, mais ce sont des
éléments qui sont d'une nature légale dans le cadre de l'AMP. Est-ce que ma
lecture est raisonnable pour la ministre?
Le Président (M. Simard) : Mme
la ministre.
Mme LeBel : M. le Président,
sur la question des pouvoirs ajoutés dans le projet de loi n° 66, sur la
question de rendre immédiatement ces pouvoirs-là permanents pour l'AMP, je
pense que j'ai répondu ce que j'avais à y répondre. Je comprends les arguments
de mon collègue, mais, moi, j'ai fait valoir ma position puis je n'ai plus rien
à rajouter sur…
Le Président (M. Simard) :
Merci. Très bien.
• (15 h 30) •
M. Barrette : O.K. Ça, c'est
toujours le moment désagréable, M. le Président, dans le cadre de l'étude d'un
projet de loi, c'est quand il y a une fermeture. Là, on est dans une fermeture.
Alors, je répète : Tous les éléments qui ont été évoqués, les arguments
par la ministre, là, sont soit sur le passé, soit sur le futur. Ce qui nous
intéresse aujourd'hui, là... on est ici aujourd'hui pour le contemporain. Le
contemporain, c'est quoi? Le contemporain, c'est le projet de loi n° 66,
des pouvoirs additionnels, 181 projets, et, de notre côté, on souhaite que ces
pouvoirs-là soient exerçables…
15 h 30 (version révisée)
M. Barrette : ...aujourd'hui,
là... on est ici aujourd'hui pour le contemporain. Le contemporain, c'est quoi?
Le contemporain, c'est le projet de loi n° 66, des
pouvoirs additionnels, 181 projets, et, de notre côté, on souhaite que ces
pouvoirs-là soient exerçables, hein, possible de les exercer ailleurs, tout
simplement, ailleurs, sur les autres projets qui ne sont pas dans les 181, tout
simplement. Ce qui se résume à une mise à niveau, ce n'est rien d'autre que ça,
une mise à niveau de l'AMP en date d'aujourd'hui par rapport à ces pouvoirs
qu'elle aurait dû avoir. Peut-être qu'au début on ne les a pas donnés parce que
l'AMP naissait, mais là l'AMP marche, là. Il court, même. Alors, pourquoi ne
pas lui donner les outils?
Le Président (M. Simard) : Merci.
Mme la ministre.
Mme LeBel : Merci, M. le
Président. Je ne considère pas qu'il s'agît d'une fermeture, M. le Président.
On en a débattu, de ce point-là, sur cet amendement-là depuis plusieurs
minutes, je dirais même en termes d'heures. On l'a fait sur le cadre de
l'article 1, l'opportunité de rendre les pouvoirs offerts à l'AMP, dans le
projet de loi n° 66, de les rendre permanents à plus
grande échelle. On l'a fait dans le cadre de l'amendement de mon collègue. Et
je respecte tout à fait son point de vue et j'ai eu l'occasion, à moult
reprises, de développer sur ma position.
Alors, ce n'est pas une fermeture, M. le
Président. C'est juste que, pour moi, à mon niveau à moi, le débat est clos,
dans ce sens que j'ai fait valoir tout ce que j'avais à faire valoir. Mon
collègue peut penser que les arguments ne sont pas suffisants, mon collègue
peut argumenter que, pour lui, il ne s'agit pas d'une réponse satisfaisante et
adéquate, mais c'est la réponse que j'ai à offrir à ce stade-ci, M. le
Président, et je n'ai pas d'autre commentaire sur cet amendement.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Y aurait-il d'autres interventions? M. le député.
M. Barrette : M. le Président,
j'aimerais juste une réponse sur le sujet, pas sur le futur, pas sur le passé,
sur le sujet : Qu'est-ce qui fait en sorte que... Quel problème serait
soulevé si on allait de l'avant avec ma proposition?
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la ministre.
Mme LeBel : J'ai répondu à
cette question-là, M. le Président. Elle a pris plusieurs formes différentes,
mais c'est essentiellement la même question. Et je réitère ce que j'ai dit ce
matin. Alors, je pense qu'à ce stade-ci on devra faire l'analyse de cette
opportunité-là dans un cadre plus large que le projet de loi n° 66.
Alors, pour moi, c'est la position que je maintiens.
M. Barrette : Avec respect, M.
le Président, je n'ai pas eu de réponse. Quand la ministre me dit : J'ai
répondu sur ça, non, il n'y en a pas eu.
Je la répète encore une fois :
Qu'est-ce qui poserait problème si on allait de l'avant avec l'amendement? Quel
problème serait généré?
Le Président (M. Simard) : Mme
la ministre.
Mme LeBel : Je n'ai pas
d'autre commentaire, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Barrette : Donc, il y a des
bénéfices dans le cadre de la loi n° 66, mais il n'y
aurait aucun bénéfice de sortir des 181 projets, n'est-ce pas?
Mme LeBel : La seule réponse
que j'ai donnée à ce niveau-là, M. le Président, et je la réitère, c'est que,
pour moi, la question de faire en sorte d'enchâsser les pouvoirs qui
apparaissent au projet de loi n° 66 dans la Loi sur
l'Autorité des marchés publics, parce que c'est l'exercice qu'on va devoir
faire et qui devrait être <fait...
M. Barrette : ...projets,
n'est-ce
pas?
Mme LeBel : La seule
réponse que j'ai donnée à ce niveau-là, M. le Président, et je la réitère,
c'est que, pour moi, la question de faire en sorte d'enchâsser les pouvoirs qui
apparaissent au projet de loi
n° 66 dans la
Loi sur l'Autorité des marchés publics, parce que c'est l'exercice qu'on va
devoir faire et qui devrait être >fait, doit se faire dans une réflexion
plus globale et plus large. Donc, je réitère qu'elle se fera, cette
discussion-là, mais dans le cadre d'un projet de loi qui viendra modifier la
Loi sur l'Autorité des marchés publics, éventuellement, et non pas dans le cadre
du projet de loi n° 66.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député.
M. Barrette : Et la ministre
l'a dit à plusieurs reprises, la future loi va beaucoup plus loin que
l'enchâssement des pouvoirs actuels qu'on enchâsse dans une loi n° 66
pour une période finie de temps et pour un nombre limité de projets. Alors, on
peut très bien enchâsser ça là et faire la réforme plus tard.
Alors, encore une fois, pourquoi ne
faisons-nous pas bénéficier la société de cet enchâssement-là maintenant,
quitte à, dans le futur, refaire la loi, tout simplement?
Le Président (M. Simard) : Mme
la ministre.
Mme LeBel : Je n'ai rien à
ajouter, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Bien.
M. Barrette : Donc, on n'a pas
de réponse, on n'en a pas. Et, M. le Président, là, je peux quand même citer un
paquet d'éditorialistes qui ont dit qu'ils le voyaient, eux aussi, cet
avantage-là. Alors, la société civile le voit et nous, ici, parlementaires...
ou, du moins, du côté de la banquette ministérielle, on ne le voit pas. C'est
quand même pas pire.
M. le Président, est-ce que la ministre
peut nous dire, si elle a la connaissance de la chose, le nombre d'employés
qu'il y a à l'AMP?
Mme LeBel : Oh! le nombre
exact... J'ai le chiffre quelque part. Je ne l'ai pas sous la main, mais il me
semble que ce n'est pas...
Des voix : ...
Mme LeBel : On va vérifier. Mais
il existe, ce chiffre-là, mais je ne l'ai pas sous la main, là.
M. Barrette : J'imagine qu'il
existe. Est-ce qu'il est... Puisqu'il y a des employés, il doit exister. Alors,
est-ce qu'il est possible qu'actuellement, là, que le frein à cette
décision-là, là, la résistance ou la réticence, plutôt, qu'a la ministre à
aller de l'avant avec ma proposition, ce soit une question de ressources?
Mme LeBel : L'Autorité des
marchés publics a dernièrement dit qu'elle avait les ressources nécessaires.
Bon, il y a des discussions pour améliorer son sort en ce sens-là, si je peux
le dire. Il y a aussi d'autres discussions avec l'Autorité des marchés publics
sur d'autres pouvoirs, je l'ai dit. Donc, c'est toute une réflexion qui doit se
faire en même temps, et je pense qu'il faut le faire à un moment où on va
parler de ça, et non pas dans le projet de loi n° 66.
Des
voix : ...
Mme LeBel : Je peux vous
donner la réponse, si vous la voulez. Oui?
M. Barrette : Oui.
Mme LeBel : Alors, dans le
rapport 2019‑2020, 102.
M. Barrette : Très bien. Alors,
M. le Président, une question qui est simple, là, qui vient à la suite :
Pour les 181 projets, dans le cadre de 66, est-ce que ça nécessite de
l'embauche?
Mme LeBel : Moi, avec les
discussions qu'on a eues avec l'Autorité des marchés publics, c'est qu'ils
avaient les effectifs nécessaires pour faire <le...
M. Barrette : ...alors,
M.
le Président, une question qui est simple, là, qui vient à la suite : Pour
les 181 projets, dans le cadre de 66, est-ce que ça nécessite de l'embauche?
Mme LeBel : Moi, avec les
discussions qu'on a eues avec l'Autorité des marchés publics, c'est qu'ils
avaient les effectifs nécessaires pour faire >le travail. Maintenant, on
est toujours, avec tous les organismes de l'État, les ministères, les groupes, toujours
en discussion pour des... d'avoir ce qu'on appelle les ETC, de l'embauche
supplémentaire. Donc, c'est une discussion comme continue, mais, à ce stade-ci,
au moment du dépôt du projet de loi — et je pense qu'ils l'ont dit,
si je ne me trompe pas, en consultation, mais je ne veux pas leur mettre des
mots dans la bouche, là — ils considèrent qu'ils ont tout ce qu'il
faut pour faire le travail.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Juste pour
renchérir, j'écoute votre échange, c'est vrai que, dans le rapport, on
mentionne qu'il y a 102 employés au total à l'AMP, mais, de ce nombre, il n'y
en a que 21 qui sont affectés, selon les chiffres de l'AMP, qui sont affectés à
la direction des enquêtes. Alors...
Mme LeBel : C'est possible,
là. J'ai donné le nombre total. Je sais que c'est beaucoup moins. C'est sûr que
ça se décline dans plusieurs... Tu sais, il y a le service de vérification, le
service des enquêtes, donc c'est possible que ça soit entre 20 et 30 peut-être,
peut-être 21, s'il est écrit 21. Je n'ai pas le rapport sous les yeux, là.
Mme Rizqy : C'est marqué 21,
et je fais... je n'induirai quand même pas la présidente du Conseil du trésor
en erreur avec des chiffres, mais je crois que, pour faire écho à mon collègue...
c'est que la prétention, c'est que ça donne l'impression — je
dis «ça donne l'impression» — qu'on ne va pas aussi loin, comme
si, par exemple, on n'avait pas les ressources nécessaires pour se rendre aussi
loin. Est-ce que c'est ça?
Mme LeBel : Non. Et je... Mon
souvenir se raffine sur la réponse de l'AMP. Si je ne me trompe pas, ils ont
bien mentionné... M. Trudel a mentionné qu'ils peuvent travailler, dans
l'exercice de leur pouvoir d'enquête, avec d'autres agences sur le terrain, en
collaboration. Donc, ils peuvent faire des partenariats, ils ont ce qu'il faut
pour le faire. Mais la réponse dont je me... la réponse qu'il a donnée en
consultation, c'est qu'il considérait qu'il avait ce qu'il lui fallait.
Maintenant, est-ce qu'il va faire des
partenariats? Est-ce qu'il va aller vers d'autres agences qui peuvent lui
fournir des services? Peut-être. Mais il a dit, là, qu'il avait ce qu'il lui
fallait <pour faire... >pour assumer ces nouveaux pouvoirs dans le
cadre du projet de loi n° 66. Je ne pense pas qu'on lui ait posé la
question de façon plus large, par contre, mais, dans le cadre du projet de loi
n° 66, il a les moyens nécessaires pour assumer ces nouvelles
responsabilités.
Mme Rizqy : O.K. Moi, j'ai un
petit doute puis je vais l'exprimer. C'est qu'au niveau des chiffres, si le
BIG, qui s'occupe de Montréal, a 13 enquêteurs puis l'AMP, qui doit
s'occuper pour l'ensemble des travaux du Québec, en a 21, moi, rapidement, là,
je vois qu'il y a un déséquilibre des forces, qu'il n'y aura pas assez. Et là
on va venir avec, évidemment, un projet qui va accélérer plusieurs travaux et, depuis
tantôt... Puis l'argument de mon collègue, là, il est valable, de dire :
Tant qu'à donner une Cadillac de luxe pour seulement l'annexe des travaux,
allons plus loin puis offrons cette Cadillac de luxe pour l'ensemble des
projets d'infrastructure du Québec à l'AMP. Moi, je comprends que...
Tu sais, personne n'est contre la vertu,
là. Vous, je sais, là, vous êtes une personne très <équilibrée...
Mme Rizqy : ...argument de
mon collègue, là, il est valable, de dire : Tant qu'à donner une Cadillac
de luxe pour seulement l'annexe des travaux, allons plus loin puis offrons
cette Cadillac de luxe pour l'ensemble des projets d'infrastructure du Québec à
l'AMP. Moi, je comprends que...
Tu sais, personne n'est contre la vertu,
là. Vous, je sais, là, vous êtes une personne très >équilibrée puis vous
n'êtes pas contre la vertu. Alors, c'est sûr que, là, ça donne la perception
qu'on ne va pas aussi loin parce qu'au fond on n'a pas les ressources pour
aller aussi loin.
• (15 h 40) •
Mme LeBel : Ce n'est pas le
cas. J'ai donné mes arguments pourquoi je pensais que ça ne devait pas se faire
dans le cadre du projet de loi n° 66. J'ai expliqué
pourquoi on a trouvé opportun de le faire pour le projet de loi n° 66,
malgré que la réflexion et l'intention d'aller de l'avant avec une
modernisation... c'est drôle de dire «modernisation» après deux ans, là, mais,
je dirais, une mise à niveau, disons-le, de la Loi sur l'Autorité des marchés
publics, après deux ans, était déjà entamée avant l'arrivée d'un projet de loi n° 61, n° 66. Donc, ce n'est pas
une question d'effectifs. Il y a des choses qui doivent se faire dans l'ordre,
et, pour moi, je pense qu'on doit le faire dans un deuxième temps.
Maintenant, l'AMP a, selon nous, les
moyens nécessaires pour appliquer... pour exercer ces nouveaux pouvoirs qu'on
lui a conférés ou qu'on lui conférera, naturellement, lorsque ce sera adopté,
là, je veux dire, qu'on propose, donc, dans le projet de loi n° 66,
mais, je veux dire, elle a aussi la collaboration du Conseil du trésor, le cas
échéant, si elle a besoin d'avoir... pour ce projet-là. Mais moi, dans les
discussions qu'on a pour l'instant, ça va très bien à ce niveau-là, là.
Mme Rizqy : Oui, à l'heure
actuelle, mais il n'y a pas encore l'annexe adoptée avec la mise en chantier de
plusieurs projets d'infrastructure qui vont être accélérés, là. Et c'est pour
ça...
Mme LeBel : ...aussi, avec
l'adoption de l'annexe, là. Et l'AMP nous dit qu'elle a ce qu'il lui faut.
Maintenant, s'il lui en manque, on va travailler avec elle dans le cadre du
projet de loi n° 66. Je ne dirai pas quoi, combien,
je ne sais pas, les discussions vont être en cours, mais elle nous a assurés
qu'elle avait les moyens pour travailler correctement, même avec l'ajout des
nouveaux pouvoirs qui sont reliés aux projets de l'annexe I.
Mme Rizqy : O.K. Parce que,
moi, quand je regarde les chiffres qui sont sur leur propre site Web, si on
part avec la prémisse qu'avant même l'adoption du projet de loi puis la mise en
chantier de plusieurs projets d'infrastructure ils ont une bonne équipe, une
vingtaine, là, 21, pour être précise, qui est à peine le double de 13 du BIG au
niveau des enquêtes, et que, là, je viens de leur ajouter des projets à coûts
de milliards — puis on sait, là, c'est un projet de loi, là, avec...
je dirais plutôt une annexe, là, avec plusieurs, plusieurs projets — de
deux choses l'une : Si on ne va pas aussi loin, est-ce qu'on manque de
ressources — puis là je ne veux vraiment pas... puis je vais faire
super attention, soit de ressources, c'est soit ça — ou qu'il n'y ait
pas la volonté politique d'aller un peu plus loin?
Parce que, tantôt vous l'avez dit, avant
même le projet de loi n° 61, n° 66,
on avait déjà entamé la réflexion. On l'a entamée, la réflexion. <Il y
a...
Mme Rizqy : ...si
on
ne va pas aussi loin, est-ce qu'on manque de ressources — puis là je
ne veux vraiment pas... puis je vais faire super attention, soit de ressources,
c'est soit ça — ou qu'il n'y ait pas la volonté politique d'aller un
peu plus loin?
Parce que, tantôt vous l'avez dit, avant
même le projet de loi
n°
61,
n°
66, on avait déjà entamé la réflexion. On l'a
entamée, la réflexion. >Il y a eu un projet de loi, il y a eu l'AMP, et
on a vu aussi les résultats avec le BIG. Le BIG, là, moi, je trouve que c'est
un bel exemple parce que c'est concret. On voit qu'il y a eu des contrats,
rapidement, qu'ils ont été capables de pointer. On a vu qu'il y avait même des
cas concrets, là, division, subdivision de contrats à la cent près juste pour
passer en dessous des règles, puis là le BIG est intervenu pour dire :
Non, non, non, là, n'essayez pas de nous avoir là-dedans. Ça, là, on va
l'inspecter. Ça, on pense qu'il pourrait y avoir collusion. On en a, des
résultats concrets.
Aujourd'hui, je ne vois pas pourquoi on
n'irait pas de l'avant parce qu'on n'a aucun argument valable, juridiquement,
de ne pas aller de l'avant puis on n'a pas non plus d'argument factuel de ne
pas aller de l'avant. Parce que, factuellement, le BIG nous démontre qu'on doit
aller plus loin. Et je ne pense pas qu'on pourrait entendre un argument valable
des municipalités qui viendraient nous dire : Non, non, non! Ajoutez-nous
pas des inspecteurs, là.
Dans le passé, là, on en a... Malheureusement,
ça arrive, des fois, des gens qui ne respectent pas les règles du jeu, puis il
faut les pincer parce qu'on le doit aux concitoyens qui travaillent très, très
fort pour gagner leur pain, puis qui paient leurs impôts, et qui, eux,
s'attendent que chaque dollar, chaque dollar soit vraiment bien investi aux
bons endroits et ne soit pas détourné par des gens malhonnêtes dans leurs
poches à eux. Et c'est à eux, là, que moi, je réfléchis en ce moment. Puis je
suis convaincue que je prêche la bonne personne parce que je sais qu'elle y
croit. Alors, c'est pour ça que je me dis : Je ne peux pas ne pas prêcher
la bonne personne parce que je sais qu'elle y croit.
Alors, je me dis : On peut juste
aller un peu plus loin puis on va sauver un temps fou. Puis je suis convaincue
qu'après ça la ministre va être contente, puis le député de La Pinière...
les deux vont être contents, puis peut-être même qu'ils vont faire un
tchin-tchin à distance.
Des voix : ...
Mme Rizqy : Bien, une fille
essaie, là. Alors...
Mme LeBel : Tout pour un
tchin-tchin. Non, mais, écoutez, ce qui est important... Il y a deux choses,
là. Non, ce n'est pas l'enjeu des effectifs qui me fait vous répondre ce que je
vous réponds depuis ce matin, première chose. Deuxième chose, pour le projet de loi n° 66, nécessairement, on a regardé avec l'AMP
l'impact sur son quotidien, si on veut, je vais le dire de cette façon-là,
d'une organisation qui est en train encore de se mettre sur place, on va le
dire. Elle est quand même très avancée, elle est opérationnelle, mais elle n'a
pas tant de temps d'existence que ça. Rappelons-nous, pour une organisation
d'une telle importance, deux ans d'existence, c'est quand même très jeune, là.
Donc, elle a ça. Donc, oui, pour le projet de loi n° 66, l'AMP a assez
d'effectifs. Comme toute organisation gouvernementale, il y a des discussions
pour en ajouter aussi. Je veux dire, elle n'est pas différente des autres.
Plus, c'est toujours mieux. Mais maintenant, est-ce qu'elle a ce que ça lui
prend <pour faire ses... >pour exercer ses pouvoirs ? La
réponse est oui.
Il y a, je vous l'ai
mentionné tantôt puis je pense <que...
Mme LeBel : …le
projet
de loi n° 66,
l'AMP a assez d'effectifs. Comme toute
organisation gouvernementale, il y a des discussions pour en ajouter aussi. Je
veux dire, elle n'est pas différente des autres. Plus, c'est toujours mieux.
Mais maintenant, est-ce qu'elle a ce que ça lui prend pour faire ses... pour
exercer ses pouvoirs ? La réponse est oui.
Il y a, je vous l'ai
mentionné tantôt puis je pense >que M.
Trudel l'a mentionné en consultation, il y a, pour l'AMP — ça se fait
déjà, le BIG peut le faire — la possibilité de s'adjoindre sur le
terrain d'autres partenaires, une espèce de «task force», si vous voulez, qui
n'est pas officielle, mais qui existe, avec la RBQ, la RQ, etc. Donc, ce sont
des possibilités de confier des mandats déjà à des observateurs déjà sur le
terrain, qui pourraient être confiés par l'AMP. Donc, ce n'est pas
nécessairement des effectifs permanents que ça lui prend, elle peut le faire,
j'allais dire, au fur et à mesure des besoins. Donc, elle a ces
possibilités-là, un peu comme le BEI a ces possibilités-là, de s'agrandir, si
on veut, au fur des besoins. Donc, c'est bien différent d'avoir des effectifs
permanents, qui est sa base, celle qu'on mentionnait, 102, là, déclinée comme
elle est déclinée dans le rapport.
Maintenant, c'est ça qui est l'état de
situation pour le projet de loi n° 66, nonobstant qu'il soit adopté ou
non. S'il est adopté, naturellement, on s'est assuré qu'il pouvait être
opérationnalisé, parce que, vous avez tout à fait raison, c'est beau d'adopter
des principes puis des pouvoirs, encore faut-il qu'on soit capables ou que la
personne chargée de les appliquer soit capable de le faire en fait, dans les
faits. Donc, pour le projet de loi n° 66, au niveau de cette
discussion-là, nous sommes rassurés. Et l'AMP nous a dit qu'elle pouvait même,
donc, je vous le disais tantôt, s'adjoindre des collaborateurs. Donc, elle le
fera, c'est son indépendance, elle le fera avec qui elle pense que c'est
pertinent de le faire.
Pour la suite des événements, j'ai déjà
répondu, ce n'est une question d'effectifs parce que cette notion-là de
s'adjoindre des collaborateurs pourrait demeurer la même également pour le
futur. Donc, il y a plusieurs façons où on peut décliner ça dans
l'opérationnalisation. Mais, pour moi, cette conversation-là, on va l'avoir,
mais on va l'avoir en dehors du projet de loi n° 66, parce que ça demande
de modifier la Loi sur l'Autorité des marchés publics, de l'ouvrir, cette
loi-là. Et, pour moi, la discussion est beaucoup plus large. Même si mon
collègue de La Pinière dit que c'est moindre et inclus, pour moi, je ne
peux pas… je ne veux pas commencer un petit bout qui est fait puis, après ça,
faire un autre petit bout, je veux tout faire quand on le fera.
Mais, pour le bien du projet de loi
n° 66 puis parce qu'il y avait des enjeux de soulevés en matière
d'accélération — bien, je pointe par là parce qu'on en a parlé
tantôt, je le sais, ça a l'air… bien oui, je pointe — parce qu'il y
a des enjeux de soulevés en matière d'accélération puis peut-être de faire en
sorte d'avoir une augmentation momentanée, dans le temps, du nombre de projets
par le fait de l'accélération, je peux le dire comme ça, il y avait un enjeu,
là, de soulevé, donc, on a voulu y répondre le plus rapidement possible, et
c'est pour ça qu'on le fait pour un nombre de projets déterminés, déterminés,
qui sont les projets de la liste, là. Et c'est la seule chose. On peut être en
désaccord, mais je pense que j'ai répondu, là.
Mme Rizqy : Oui, vous avez
répondu, puis je vais vous donner un autre exemple. Disons que, dans le projet,
vous avez une école qui va être construite dans un nouveau terrain. <L'école…
Mme LeBel : ...les projets
de la liste, là. Et c'est la seule chose. On peut être en désaccord, mais
je
pense que
j'ai répondu, là.
Mme Rizqy : Oui, vous avez
répondu, puis je vais vous donner un autre exemple. Disons que, dans le projet,
vous avez une école qui va être construite dans un nouveau terrain. >L'école
n'existe pas, donc elle doit être construite. Ça nous prend un terrain. On va
dire que ma bouteille d'eau va servir aux fins de l'exemple.
Mme LeBel : ...
Mme Rizqy : Ça, c'est l'école,
remplie d'eau, eau potable vérifiée, puis il n'y a pas de plomb dans l'eau en
plus. Alors, ça, c'est mon école. Bien, l'école arrive sur ce nouveau terrain. Nécessairement,
ça va me prendre une desserte, ça va me prendre une route, ça va me prendre des
aqueducs. L'école, là... Moi, mon projet, c'est l'école, mais le reste, ça va
être la municipalité qui va s'assurer, avec la route, l'aqueduc, que tout soit
bien branché et connecté avec mon école.
Puis dire que peut-être, peut-être, et je
dis bien peut-être, que les nouveaux outils de l'AMP vont s'appliquer... Oui, évidemment,
sur le contrat de mon école, pour la construction puis pour les contrats liés à
la construction, donc on peut penser à la ventilation, parce qu'aujourd'hui, c'est
le thème dans les écoles, la ventilation, par exemple, à mes points d'eau
sécuritaires, à la peinture, tout ça, c'est des contrats liés à la construction
de l'école. De croire que le contrat qui va être donné par les municipalités
pour faire la route est lié, sous-jacent, on ouvre une porte à une
interprétation. Est-ce que c'est, oui ou non, connexe? Est-ce que, oui ou non,
ça rentre dans les nouveaux outils de l'AMP ou pas?
Moi, je n'aime pas vraiment les zones
grises. Il y en a qui aime ça, là, mais moi, j'aime ça quand c'est bien clair.
Puis j'ai envie de leur dire : Oui, oui, ça rentre dans votre contrat, ça
rentre dans le contrat principal, puis vous devez faire l'inspection puis le
vérifier parce que la route va me coûter des sous, le trottoir va me coûter des
sous, l'aqueduc va me coûter des sous. Puis ça, c'est les Québécois qui paient
ça avec leurs impôts. Puis la moindre des choses, c'est de s'assurer, là, que
ces contrats-là ont été donnés en bonne et due forme, pas avec des subdivisions
de contrats, pas avec de la collusion, pas avec de la corruption.
• (15 h 50) •
Et ça, là, je suis convaincue, là, mais à
200 %, pas à 100 %, 200 %, que je prêche la bonne personne. Puis
la bonne personne, c'est vous. Puis je suis certaine qu'on est capables de
s'entendre, de trouver, là, un terrain d'entente quelque part pour s'assurer
que, quand qu'on dit «connexe», là...
Si on doit faire un autre amendement, j'en
suis. Vous voyez, là, moi, j'ai bien de la flexibilité des amendements. Si vous
voulez qu'on les rédige ensemble, je n'ai pas de problème, mais assurons-nous
que non seulement le contrat qui est dans l'annexe est visé par les nouveaux
pouvoirs, mais tout autre contrat sous-jacent connexe. S'il faut donner des
exemples, j'en suis. Puis je pense...
Savez-vous quoi, là? Si vous voulez qu'on
fasse un compromis, là... Je ne veux pas mettre les mots dans la bouche de mon
collègue de La Pinière, mais c'est parce qu'on y croit pour de vrai qu'on
est capables d'aller un peu plus loin là-dedans.
Alors, je vais arrêter de prêcher la bonne
parole parce que je sais que vous êtes convaincue. Là, je mets ça dans votre
cour à vous, pas dans la cour de récréation, là, dans la cour d'école, je mets
ça dans votre cour à vous pour qu'on trouve une voie de passage pour s'assurer,
avec mon exemple, comment qu'on peut s'assurer que <les...
Mme Rizqy : ...qu'on est
capables
d'aller un peu plus loin là-dedans.
Alors, je vais arrêter de prêcher la
bonne parole parce que je sais que vous êtes convaincue. Là, je mets ça dans
votre cour à vous, pas dans la cour de récréation, là, dans la cour d'école, je
mets ça dans votre cour à vous pour qu'on trouve une voie de passage pour
s'assurer, avec mon exemple, comment qu'on peut s'assurer que >les
autres contrats, qui sont inévitables, inévitables, ça, pour mon école... parce
que, vous savez, j'adore l'école. Puis j'aurais pu parler des maisons des aînés,
je pourrais vous parler de plein d'autres affaires, mais je vais me concentrer
sur ce que je connais mieux, là, les écoles.
Mme LeBel : Bien, ça, c'est un
autre sujet. Puis c'est intéressant, c'est exactement l'angle que le député de Rosemont
a abordé avant la pause de ce matin.
Mme Rizqy : ...
Mme LeBel : Bien, vous êtes en
superconnexion, parce qu'effectivement c'est autre chose. Et je me permettrai
de dire que c'est différent de votre exemple précédent, qui demandait de dire :
Bien, tout à coup qu'on a, dans le même village, une école qui est assujettie au
projet de loi n° 66 puis que, plus tard, on construit autre chose qui n'est
pas assujetti. C'est deux choses différentes.
Mais là on est dans un autre cas de
figure, celui des contrats intimement liés, disons-le comme ça, c'est-à-dire
que... Je vais reprendre, puis vous me direz si je me trompe ou non. Prenons
l'école, puisqu'on est sur l'école, et qu'elle se construit dans un autre
quartier, puis que l'aqueduc ne se rend pas. Il faut de l'eau à l'école, bon.
Là, on ne parle pas d'un «tant qu'à y être», c'est-à-dire, bien, ça me tente de
refaire mon trottoir, en passant, même si le trottoir existe déjà, on est
plutôt...
Une voix
: ...
Mme LeBel : Oui, mais il faut
que la nécessité de le faire découle du projet principal, disons-le. Ça, ça a
été un enjeu qui a été soulevé. Puis je pourrais vous dire qu'on est
peut-être... on est ouverts à faire en sorte que ce soit bien circonscrit dans
le projet. Mais c'est très différent que de rendre permanent à tous les projets
du Québec. Mais de circonscrire — on trouvera le terme approprié, on
peut suspendre — mais de circonscrire au projet qui...
Mme Rizqy : Intimement lié.
Mme LeBel : Bien, ce n'est
peut-être pas le bon terme juridique, mais vous comprenez.
Mme Rizqy : On en trouvera un.
Donc, on aurait...
Mme LeBel : Là-dessus, puis c'est
ce que j'ai dit, d'ailleurs, je pense, au député de Rosemont, que, ça, c'était
un commentaire intéressant.
Mme Rizqy : Donc, on est en
train de connecter notre interconnectivité.
Mme LeBel :
Intergouvernementalité, non?
Mme Rizqy : Non, pas encore.
On y est presque.
Mme Rizqy : Désolée, M. le
Président. On se comprend très bien.
Mme LeBel : Non, mais là, vous
comprenez, on est dans un autre cas de figure que de rendre les pouvoirs de
l'AMP permanents à l'ensemble, comme on discute, qui est l'objet de
l'amendement, d'ailleurs. Mais ça... il faut fermer, d'ailleurs, cet
amendement-là avant d'en discuter d'un autre, mais, ça, c'est un autre sujet,
sur lequel je pense qu'on est capables de trouver une voie de passage. Parce
qu'il y eu des commentaires qui ont été soulevés, je ne me souviens plus par quels
groupes, ce n'est pas grave lesquels, mais qui étaient très pertinents sur le
fait que peut-être — je me demande même si ce n'est pas la
Vérificatrice générale, pour être sûre — mais à l'effet qu'il y a
des... tu sais, on trouvera le terme, mais «découlant directement», «relevant
directement», mais qui pourraient ne pas être dans le projet principal, mais
qui sont nécessaires, disons, qui sont nécessaires à la tenu du projet
principal.
Mme Rizqy : Je vais donner un
autre exemple, toujours dans les écoles, si vous permettez. Toutes les écoles
ont un gymnase, généralement, mais certaines nouvelles écoles ont décidé
d'avoir, oui, leur école, mais, au lieu d'avoir un gymnase, ils ont un centre
sportif qui sert non seulement à l'école, mais qui sert aussi à la population. <Donc...
Mme LeBel : ...à la tenue du
projet principal.
Mme Rizqy :
Je vais
donner un autre exemple, toujours dans les écoles, si vous permettez. Toutes
les écoles ont un gymnase, généralement, mais certaines nouvelles écoles ont
décidé d'avoir, oui, leur école, mais, au lieu d'avoir un gymnase, ils ont un
centre sportif qui sert non seulement à l'école, mais qui sert aussi à la
population. >Donc, là-dessus, il y a des fonds qui partent, oui, du
centre de services scolaires, en partenariat avec la ville. Moi, personnellement,
Mme la Présidente, je vais considérer ça intimement lié parce que le gymnase,
là, oui, il est fait avec la ville, mais il sert, d'abord et avant tout, aux
élèves de cette école. Parce que, sinon, eux, dans les murs de cette école, il
n'y aura pas de gymnase. Et c'est pour ça...
Et, si vous me permettez, je demanderais
une courte suspension pour m'entretenir.
Mme LeBel : Mais on pourra
trouver, parce qu'effectivement votre collègue l'a soulevé beaucoup, hein? Je
pense que c'est l'Hôpital de Verdun que vous avez donné comme exemple puis tout
le...
M. Barrette : L'hôpital de Vaudreuil.
Mme LeBel : Vaudreuil,
excusez-moi, excusez-moi.
M. Barrette : C'est correct.
Mme LeBel : Ça commence par un
«V». J'ai eu ça au scrabble en fin de semaine.
Mme Rizqy : Vous auriez pu
dire l'hôpital Barrette puis ça aurait été correct.
Mme LeBel : Mais c'est ça! Mais,
effectivement, ça fait partie... Puis ça a été des questions qui ont été posées
par votre collègue beaucoup en commission parlementaire, et donc soulevées.
Mais, ça, là-dessus... Mais on est ailleurs que l'amendement, c'est ça que je
veux dire.
Mme Rizqy : ...m'accorder une
petite minute de suspension?
Le Président (M. Simard) :
Très volontiers.
Mme Rizqy : Merci.
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 55)
16 h (version révisée)
(Reprise à 16 h 21)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Et, à
ce stade-ci, je cède la parole à la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Merci beaucoup, M.
le Président. Donc, lorsqu'on était hors micro, j'ai eu l'occasion de
m'entretenir avec la présidente du Conseil du trésor, et elle comprend ce que
j'avance, et elle va revenir plus tard avec un amendement pour répondre à
certaines de mes préoccupations.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, nous allons poursuivre les discussions sur l'amendement déposé par
le député de La Pinière. Y aurait-il d'autres interventions à ce stade-ci?
M. Barrette : Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie, cher collègue.
M. Barrette : Alors, je
reprends où moi, j'étais rendu. Permettez-moi de repartir mon chronomètre. Bon,
la ministre nous a dit, il y a quelques instants, là, que l'AMP était une organisation
encore en train de se mettre en place. Est-ce qu'elle peut nous dire ce qu'elle
veut dire par là?
Mme LeBel : J'ai bien dit que,
bon, elle avait quand même deux ans d'existence, qu'elle était... qu'elle a eu d'ailleurs
une nouvelle responsabilité, ce n'est pas un pouvoir, mais une nouvelle responsabilité,
il y a un an, une responsabilité qui existait, qui était attribuée à l'UPAC, à
l'époque, qui est la responsabilité de toutes les vérifications, là, pour le
registre des entreprises autorisées. Donc, c'est ce que j'ai dit.
Peut-être, pour répondre à une des questions
de mon collègue, de tantôt… Et moi, je disais qu'il y avait... qu'on devait
faire l'enchâssement, je vais le dire comme ça, des pouvoirs du projet de loi n° 66 dans la Loi sur l'Autorité des marchés publics. Donc,
c'est un peu l'essence de l'amendement de mon collègue, et ce que je lui
disais, c'est que, pour moi, ça ne se fait pas à ce stade-ci, dans le cadre du
projet de loi n° 66.
Bon, outre le fait que je
pense... et je vais le réitérer, là, outre le fait que je suis convaincue qu'on
doit avoir cette discussion-là de façon plus large parce qu'il y a beaucoup de
choses <qu'on peut... >sur lesquelles on peut réfléchir par
rapport à la modification et l'ouverture de la Loi sur l'Autorité des marchés
publics, bien qu'il puisse apparaître simple, d'un claquement de doigts ou d'un
mot, d'un amendement qui dit «rendre permanents les pouvoirs», d'enchâsser ces
pouvoirs-là, c'est beaucoup plus compliqué de le faire dans la structure de la
loi de l'AMP actuelle.
Ceci n'est pas un reproche,
je m'explique, ceci n'est pas un reproche, mais le fait est que l'AMP, la loi
de l'AMP, en 2018, elle a été conçue, bâtie, sa structure, en fonction de pouvoirs
de vérification et non pas de pouvoirs d'enquête. Toute la structure de la Loi
sur l'AMP est conçue et pensée de cette manière. Ceci n'est pas de dire :
Vous ne l'avez pas fait, vous auriez dû le faire, c'est de vous dire que, quand
on a pris la décision de cadrer l'AMP telle qu'elle existe aujourd'hui avec la
loi de 2018, M. le Président, et de la cadrer avec des pouvoirs d'enquête, la
mission de l'AMP est telle, les fonctions de l'AMP et les pouvoirs en découlant
sont dans cette philosophie-là, dans cette optique-là.
Donc, de repenser la mission
de l'AMP pour lui donner une mission similaire à celle du <BIGV...
Mme LeBel : ...
et de la cadrer avec des pouvoirs d'enquête, la mission de l'AMP est
telle, les fonctions de l'AMP et les pouvoirs en découlant sont dans cette
philosophie-là, dans cette optique-là.
Donc, de repenser la
mission de l'AMP pour lui donner une mission similaire à celle du >BIG, comme vous l'avez mentionné, cher collègue de La Pinière,
c'est un objectif valable. Ceci étant dit, ça prend plus qu'un article dans un projet
de loi parallèle puis de dire, aïe!, «by the way», tout ça va être permanent
pour tous les projets du Québec.
Je ne l'ai peut-être pas exprimé avec
autant de détails, mais il faut comprendre qu'il y a un impact sur le mécanisme
de plainte tel qu'il est structuré dans la loi, il y a des amendements de
concordance qu'il faut faire dans d'autres lois, il y a des... Les mécanismes
de vérification, présentement, qui sont inclus, les plaintes sont attribuées à
ça, et non pas à des enquêtes. Il y a des implications sur l'octroi des
pouvoirs d'enquête à l'égard du régime d'intégrité. Toute la liste des entreprises
désignées est pensée en version d'une vérification. Il y a des risques
d'incompatibilité, de chevauchement avec des fonctions d'autres organismes.
Ce que je dis, là, c'est que ça prend,
même si les objectifs et les pouvoirs... même si ça peut paraître une bonne
idée de le faire, à ce stade-ci, ça prend des mécanismes plus larges, il faut
revoir la structure de la loi de l'AMP, parce qu'il y a des... Ce pavé-là qu'on
pourrait lancer dans la mare, de façon probablement opportune, peut avoir des
répercussions sur d'autres lois. Donc, il faut la faire, cette réflexion-là,
correctement, voir ce qu'il faut ajuster dans les autres lois, dans la loi sur
les contrats publics, avec l'UPAC, avec le mécanisme même de plainte à
l'intérieur de la loi sur l'AMP, qui est en fonction d'un pouvoir de
vérification et non pas en fonction d'un pouvoir d'enquête. Donc, elle est là,
la réponse la plus complète possible. Et peut-être qu'elle peut ne pas vous
satisfaire, mais c'est la réponse que je vous donne.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres interventions, à ce stade-ci, sur l'amendement?
M. Barrette : Oui, bien sûr, M.
le Président.
Le Président (M. Simard) :
Cher collègue.
M. Barrette : Et pourtant
l'AMP actuellement, dans son rapport annuel, fait tout ça. Elle fait des vérifications,
elle communique des renseignements, elle traite des plaintes, elle fait des enquêtes.
Elle fait ça. Alors, pourquoi ça serait si un fardeau de plus?
Mme LeBel : Si elle le fait déjà
dans sa loi, pourquoi je l'ajoute dans le projet de loi n° 66?
Elle ne fait pas tout ça déjà. Et toute la structure de la loi a été pensée, la
loi de 2018, en fonction de l'objectif que je vous ai dit, où elle fait majoritairement
des vérifications. Elle a quelques pouvoirs d'enquête restreints sur quelques
enjeux, mais elle fait majoritairement des vérifications. Donc, tout ça, là,
c'est une architecture dans une loi qu'on doit effectivement revoir, mais, si
on veut changer la mission de l'AMP pour l'ensemble de l'oeuvre, bien, il faut
revoir la structure de la loi, puis vous le savez comme moi, vous en avez fait
beaucoup plus que <moi...
Mme LeBel : ...
des
vérifications.
Donc, tout ça, là, c'est une
architecture dans une loi qu'on doit effectivement revoir, mais, si on veut
changer la mission de l'AMP pour l'ensemble de l'oeuvre, bien, il faut revoir
la structure de la loi, puis vous le savez comme moi, vous en avez fait
beaucoup plus que >moi, d'ailleurs, votre expérience est plus vaste en projets
de loi puis en expérience parlementaire. Tous les articles, quand on vient
changer une loi... Là, ici, là, on fait un petit minirégime à côté pour un
nombre restreint de projets d'infrastructure. Quand on veut changer, je l'ai
fait dernièrement, là, <j'ai fait... >quand j'étais en Justice,
j'ai inclus dans... voyons, le Code de procédure pénale — mon Dieu! c'est
un mot pourtant que je devrais connaître — le Code de procédure
pénale d'autres mécanismes, d'autres pouvoirs qui étaient, entre autres, les
mandats, les pouvoirs d'entrée, les mandats d'entrée, des pouvoirs de
perquisition qui se retrouvent au Code criminel. Et malgré que ça peut paraître
simple de dire, bien, je prends les pouvoirs du Code criminel, je les enchâsse
dans le Code de procédure pénale, il y avait des ajustements de concordance
parce qu'il y a des répercussions dans d'autres lois.
Donc, cet exercice-là, on doit le faire,
puis on doit le faire correctement, et on va le faire dans le cadre de notre
réflexion beaucoup plus globale de la nouvelle mission ou de la mission de
l'AMP telle que nous la concevons.
Le Président (M. Simard) : M.
le député.
M. Barrette : C'est vrai que c'est
difficile, parce que ce que je ne peux que conclure, après cette lancée-là, c'est
que ce qui est dans 66 est fondamentalement problématique.
Mme LeBel : Non, ce n'est pas
ce que vous pouvez conclure.
M. Barrette : Bien, si c'est problématique — parce
que je veux le mettre de façon universelle, entre guillemets — bien,
pourquoi ce n'est pas problématique à 181 projets?
Mme LeBel : C'est problématique
à partir du moment où on veut l'inclure dans la loi actuelle. Donc, il faut
rouvrir la loi et, si on le fait, il faut voir tous les mécanismes de la loi.
Ce n'est pas problématique, parce qu'on le crée dans un petit giron à côté, mais
on va le faire dans le mécanisme de la loi puis on va en profiter pour revoir
la loi au grand complet. Et c'est ça qui est notre intention.
Le Président (M. Simard) : M.
le député.
M. Barrette : Alors, je suis
étonné parce que, dans une conversation hors d'ondes, on m'a dit que c'était
énorme ce que l'on faisait, actuellement, c'était gros, «big». Pas «big» dans
le sens du BIG, mais «big» dans le sens «c'est gros». Alors, dans ce qui est
gros, ce qu'on fait, il n'y a pas de problème, puis, si on le faisait de façon
universelle, entre guillemets, là, ça serait un problème. J'ai un problème avec
ça, moi, là, là.
Mme LeBel : Ce n'est pas tout
à fait la tenue de la conversation hors d'ondes. Là, si on est pour ramener les
conversations qu'on a hors d'ondes de façon publique, on va toutes les faire
devant les caméras, parce que ce n'est pas tout à fait comme ça que ça a été
dit puis ce n'était pas tout à fait dans ce cadre-là.
• (16 h 30) •
Mais ce que je viens de vous dire, c'est
que… Vous m'avez demandé à plusieurs reprises le pourquoi. Moi, je vous ai dit
que ce n'était pas opportun de le faire dans le projet de loi n° 66, qu'il
fallait le faire dans le cadre de la révision globale de la loi. Je n'avais
peut-être pas explicité toutes les répercussions. Je vous en donne quelques
exemples, il y a des articles de concordance, il y a d'autres répercussions sur
d'autres lois. On va faire cette analyse-là comme on fait...
16 h 30 (version révisée)
Mme LeBel : ...vous dire, c'est
que vous m'avez demandé à plusieurs reprises le pourquoi. Moi, je vous ai dit
que ce n'était pas opportun de le faire dans le projet de loi n° 66, qu'il
fallait le faire dans le cadre de la révision globale de la loi. Je n'avais peut-être
pas explicité toutes les répercussions, je vous en donne quelques exemples. Il
y a des articles de concordance, il y a d'autres répercussions sur d'autres
lois.
On va faire cette analyse-là, comme on
fait cette analyse-là puis comme vous l'avez faite dans le passé, à chaque fois
qu'on vient ouvrir une loi pour la modifier, parce que la loi d'origine, elle
est pensée en fonction de cohabiter avec d'autres lois, cohabiter avec d'autres
régimes, elle est pensée en fonction d'une architecture particulière, parce
qu'on a un objectif, quand on met en place une loi, surtout une première loi
comme celle de l'Autorité des marchés publics.
Alors, cette réflexion-là va être faite
dans l'objectif d'enchâsser les pouvoirs dont on parle dans le projet de loi
n° 66 dans la Loi sur l'Autorité des marchés publics, mais ce n'est pas le
projet de loi n° 66 qui peut nous permettre de faire adéquatement cet
enchâssement-là, disons-le.
M. Barrette : M. le Président,
je veux juste rappeler à la ministre que je ne l'ai pas citée. J'ai dit «il a
été dit», je n'ai pas dit «la ministre a dit».
Maintenant, que ça soit grosse et gros, ça
ne doit pas être... Est-ce que la ministre considère que son projet de loi, par
le nombre de projets, est un petit projet?
Mme LeBel : Bien, comment vous
évaluez un petit projet? C'est un projet d'importance, alors, pour moi, c'est
un bon projet, c'est un gros projet dans ce sens-là. Si on parle du nombre
d'articles, c'est autre chose, là. Je ne commencerai pas à qualifier, est-ce
qu'il est gros, il n'est pas gros, c'est un projet important. Moi, je continue
à penser que c'est un projet important pour la relance de l'économie du Québec
puis, s'il n'était pas important pour moi, je ne porterais pas ce projet de loi
là. Donc, il est important, disons-le.
M. Barrette : Bon, alors, M.
le Président, ce que je comprends, là... pas comprends, ce que je constate, c'est
que, et là je prends les propos de la ministre, là, on peut se permettre, dans
les faits, là, de mettre en place pendant cinq ans des mesures qui touchent
l'AMP puis qui ont plein de répercussions, et ça, ce n'est pas grave, mais ça
serait grave si on les rendait permanentes pendant la même période. C'est ça
qui est amusant, M. le Président.
Ici, on a un projet de loi, là, qui va
durer cinq ans. C'est ça qui est écrit, aux dernières nouvelles, à moins que ça
change pendant nos débats. Il dure cinq ans. On change ce que je propose, une
chose bien simple, là, on applique la même affaire à tous les projets qui ont
ces caractéristiques-là. Ça, c'est un problème, parce que, là, il faudrait
changer la loi, mais, M. le Président, est-ce à dire qu'on s'attend à ce que,
d'ici cinq ans, la refonte de l'AMP ne sera pas faite? Est-ce que c'est ça que
ça veut dire?
Mme LeBel :
<J'ai tout
fait... >J'ai tout dit ce que j'avais à dire sur la proposition d'amendement
de mon collègue, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
D'accord. M. le député.
M. Barrette : C'est parce que,
là, on vient de frapper quelque chose, là. Si c'est vraiment important, là, cette
refonte-là de l'AMP, avec tout ce qui en découle, parce qu'on l'a dit, là, puis
je vais me citer, là, dans ma conversation précédente, là, ça va toucher bien
des choses, l'adjudication, la ministre en a parlé, tout ça, c'est gros, ça, puis
ça va être le fun, c'est clair que ça va être un beau projet de loi. <Alors...
M. Barrette : …là de
l'AMP,
avec tout ce qui en découle, parce qu'on l'a dit, là, puis je vais me citer,
là, dans ma conversation précédente, là, ça va toucher bien des choses,
l'adjudication, la ministre en a parlé, tout ça, c'est gros, ça, puis ça va
être le fun, c'est clair que ça va être un beau projet de loi. >
Alors, si on n'est pas capable de faire ce
que je suggère dans mon amendement parce que c'est trop gros puis il y a trop
de ramifications… Mais, dans 66, il y a les mêmes ramifications qu'on va mettre
en place, là, pour les cinq prochaines années. Ça, ce n'est pas un problème. Ce
n'est pas un problème. Moi, M. le Président, ça m'étonne, là, parce que je
pense que, pour le gouvernement, dans ses projets, c'est probablement — permettez-moi
l'anglicisme, M. le Président — la plus grosse batch de projets qu'il
va y avoir dans les prochaines années pour des raisons budgétaires. Est-ce que Mme
la Présidente du Conseil du trésor peut nous dire qu'il y a d'autres batchs
comme ça qui s'en viennent?
Mme LeBel : Moi, je débats du projet
de loi n° 66, M. le Président. Je pense qu'on a fait le tour de la
question. La demande de mon collègue, elle est claire. Ma position, je l'ai
exprimée clairement. Donc, pour moi, sur cette proposition-là, je n'ai plus
rien à ajouter, M. le Président.
M. Barrette : Et je n'ai
toujours pas eu de réponse à une question simple : Quel est le fardeau
additionnel que ça impose à l'AMP? Là, j'ai entendu la possibilité de fardeau
administratif, mais l'AMP, si on fait ça, là, elle a-tu un fardeau additionnel,
oui ou non?
Mme LeBel : Bien, ce n'est pas
la même question, parce que votre question varie, mais, moi, je ne vous parle
pas du fardeau additionnel à l'AMP, je vous parle de la difficulté d'enchâsser
ces pouvoirs-là. Donc, j'ai donné la réponse, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il d'autres interventions sur l'amendement proposé par le
député de La Pinière? Conséquemment, nous allons procéder à la mise aux
voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
:
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Contre.
La Secrétaire
:
M. Thouin (Rousseau)?
M. Thouin : Contre.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Contre.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
Mme IsaBelle : Contre.
La Secrétaire
:
M. Émond (Richelieu)?
M. Émond : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Contre.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc rejeté. Nous reprenons nos discussions sur
l'article 1. Je cède la parole à Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui. Bien là, on
est sur le... Peut-être qu'on pourrait suspendre pour aller sur les discussions
qu'on a eues, là, qui...
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à <16 h 36)R
Mme LeBel : ...
Bien
là, on est sur le... Peut-être qu'on pourrait suspendre pour aller sur les
discussions qu'on a eues, là, qui...
Le Président (M. Simard) :
Très
bien. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à >
16 h 36)
>
(Reprise à 16 h 45)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux.
À ce stade-ci, je souhaite céder la parole
au député de La Pinière, qui entend, je crois, nous déposer un amendement.
M. Barrette : Oui, monsieur,
vous entendez bien. Alors, voici, M. le Président, donc, l'amendement se lirait
ainsi. Article 1 :
L'article 1 du projet de loi est modifié
par l'insertion, après les mots «à l'annexe I» des mots «ainsi que ceux du Plan
québécois des infrastructures».
Alors, ça ne demande pas vraiment d'explication
additionnelle.
Le Président (M. Simard) :
Quoique, encore, sait-on jamais? La parole vous appartient.
M. Barrette : Bien, M. le
Président, c'est vrai que tout le monde peut ne pas être au courant du Plan
québécois des infrastructures, alors je les informe que c'est la liste de
projets qui appartiennent au gouvernement et qui sont le résultat de choix du
Trésor et des autres ministères, annuellement, pour une période de 10 ans.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la Présidente du Conseil du trésor.
Mme LeBel : Écoutez, pour moi,
M. le Président, c'est, <dans l'essentiel... >essentiellement une
variation sur un même thème. Effectivement, mon collègue l'a bien dit, le Plan
québécois des infrastructures, ce qu'on appelle souvent le PQI, dans notre
langage, c'est essentiellement tous les projets d'infrastructure, que ce soit
en maintien d'actifs ou en nouveaux projets, que ce soit pour les écoles, et,
bon, tous les différents ministères, pour l'ensemble du Québec pour les 10
prochaines années. Donc, c'est essentiellement faire ce que mon collègue
voulait faire par l'amendement précédent, donc je vais verser tous mes commentaires
précédents sur cet amendement et je n'aurai pas rien d'autre à ajouter, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Vous voyez, je
me serais attendu à d'autres choses, M. le Président, et je vais vous dire
pourquoi. Parce que j'ai fait un grand pas dans la direction de la ministre,
qui m'a reproché gentiment… qui a fait la remarque à l'effet que mon amendement
précédent, essentiellement, ratissait trop large. Elle a même dit, à un moment
donné, O.K., attention!, là, la démarche que je faisais s'en allait même vers
le municipal, et puis le municipal, ce n'était pas inclus là-dedans, et que
c'était beaucoup, c'était beaucoup, c'était beaucoup. Alors là, là, je propose
un amendement qui est beaucoup plus limité, hein? L'amendement précédent que
j'ai déposé aurait pu être interprété — et je souhaite que ça le soit
un jour — que l'AMP puisse avoir un pouvoir d'enquête, et de
surveillance, et ainsi de suite dans tous les projets, municipaux et
provinciaux sur le territoire du Québec, en dehors de Montréal, et de Laval, et
de Saint-Jérôme, où il y a un BIG. La ministre nous a dit, oui, mais attention!,
là, ça, c'est des projets particuliers, ce sont des projets gouvernementaux, ce
n'est pas le municipal. Bon, O.K., correct.
Alors, essentiellement, j'ai pris la
ministre au mot et composé un amendement qui limite la portée de la chose. Là,
on passe de 181 projets au PQI. Le PQI, là, c'est un plan de projets, une
liste de projets sur <10 ans...
M. Barrette : ...j'ai pris
la ministre au mot et composé un amendement qui limite la portée de la chose.
Là, on passe de 181 projets au PQI. Le PQI, là, c'est un plan de projets,
une liste de projets sur >10 ans, O.K.? Et je le répète, là, je
pense qu'il est raisonnable, de notre côté, de penser que d'ici cinq ans — d'ici
cinq ans, pas cinq mois, ce serait exagéré — d'ici cinq ans, il y
aura eu une refonte de la Loi sur l'AMP.
Alors là, moi, la proposition que je fais,
là, elle est beaucoup plus, un, étroite, hein, elle est beaucoup moins large,
et, en plus, M. le Président, elle est exactement dans le cadre qui intéresse
la ministre, à savoir les projets gouvernementaux. À moins qu'elle me dise que
le PQI n'est pas gouvernemental, mais je ne pense pas qu'elle va me dire ça.
Alors, je suis ouvert à tous les autres commentaires, là, j'ai fait les miens.
Mme LeBel : Rapidement, M. le
Président, le Plan québécois des infrastructures, c'est un plan sur
10 ans, mais qui est sur 10 ans à chaque année. Donc, c'est un plan
qui, à chaque année qui passe, est étalé sur les 10 prochaines années.
Donc, ce n'est pas un plan qui se termine au bout de 10 ans. C'est un
plan... Et, à toutes fins pratiques, c'est l'essentiel… on pourrait voir
quelques exceptions, là, mais c'est l'essentiel de l'ensemble des projets
gouvernementaux qui vont se faire dans les prochaines années, sur 10 ans.
Et, l'année prochaine, c'est l'autre 10 ans, puis l'année d'ensuite, c'est
l'autre 10 ans. Donc, on est dans le 2020‑2030. L'année prochaine, on est
dans le 2021‑2031. Après ça, on va être dans le 2022‑2032. Donc, c'est
l'essentiel de tous les projets gouvernementaux.
• (16 h 50) •
Pour moi, faire ça revient à faire
indirectement ce que je vous dis tantôt qu'on ne pouvait pas faire directement,
c'est-à-dire d'enchâsser de façon permanente — pour les projets
gouvernementaux, parce que la discussion, on ne l'a pas eue pour le municipal — puis
j'ai expliqué que, pour moi, c'étaient deux choses puis qu'il faut avoir une
autre réflexion aussi au municipal, pertinente à avoir, mais qu'il faut avoir.
Ça revient à faire ce que mon collègue demandait sur l'amendement précédent,
écrit dans d'autres mots. Alors, pour moi, les enjeux sont les mêmes, les
conséquences sont les mêmes, les limitations sont les mêmes, les commentaires
sont les mêmes, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député.
M. Barrette : Mais non. Mais
non, parce que ce qui est proposé par l'amendement, c'est, essentiellement, non
pas changer la Loi sur l'AMP mais augmenter le nombre de projets à la liste en
traitant des projets qui sont au PQI, sauf qu'ils ne sont pas nommés parce
qu'on ne peut pas prévoir d'un PQI à l'autre. Comme la ministre a dit, là, on
est dans un 2020‑2030, l'année prochaine, 2021‑2031, mais il y a fort à parier
qu'il n'y aura pas beaucoup de projets dans le 2021-2031. On va le savoir
jeudi. Jeudi, on va avoir un éclairage beaucoup plus précis sur la situation
budgétaire du Québec<, alors…>
Et, évidemment, les 181 projets qui
sont là aujourd'hui, disons que je ne prêterai <pas...
M. Barrette : ...
On
va le savoir jeudi. Jeudi, on va avoir un éclairage beaucoup plus précis sur la
situation budgétaire du Québec, alors…
Et, évidemment, les 181 projets
qui sont là aujourd'hui, disons que je ne prêterai >pas d'intention à la
présidente du Conseil du trésor, mais je pense que, là-dedans, <on a fait
un... >on a avancé des projets, là, je pense qu'on a fait ça parce qu'il
y en enjeu budgétaire. L'enjeu budgétaire fait en sorte qu'on avance pour des
raisons que... ce serait quasiment méchant de dire «électoralistes», je ne le
dirai pas, mais on fait une manoeuvre qui pourrait se suivre par une autre
manoeuvre qui est le plus petit PQI. Alors, mais là je ne peux pas présumer du
futur, tout comme je ne peux pas présumer que la loi va être refondue d'ici
cinq ans, de l'AMP, j'entends. Mais, ceci étant dit, M. le Président, dans les
faits, ce que je fais, là, essentiellement, là, tout ce que je fais, c'est de
l'appliquer à une liste plus longue, inconnue, mais qui origine de la même
source. Où est le problème?
Mme LeBel : Je n'ai pas
d'autre commentaire, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Barrette : Je suis déçu,
évidemment, parce que, là, il y a une opportunité qui est, encore une fois, à
ne pas rater. M. Dutrisac, dans Le Devoir, là, il a fait un
éditorial là-dessus. Il n'est pas le seul à avoir dit : Oui, c'est vrai,
l'AMP, là, on devrait faire en sorte que ça ait un territoire d'application
plus grand que les 181 projets. Je pense que le public en général est en
faveur de ça. Je pense que le public s'attend que le législateur saisisse
toutes les opportunités pour assurer la saine gestion des contrats publics. C'est
ça qu'on propose, là. Puis je pense que le public qui entend la présidente du
Conseil du trésor nous expliquer pourquoi c'est important de revoir la loi,
bien, ils s'attendent à ce que ça se fasse vite, mais ni le public, ni moi, ni
personne de notre côté n'avons quelque indication que ce soit que, dans les
cartons, actuellement, on s'en va vers ça. On n'en a aucune. Bon, si on n'en a
aucune, sachant que ce qui est, du moins, exprimé par la ministre, dans les
cartons de la ministre pour la refonte de la Loi sur l'AMP, c'est un gros,
gros, gros travail qui va prendre beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps.
Alors, il m'apparaît absolument, mais
absolument logique d'arriver et de dire, bien, voici, on va faire le minimum,
ou plutôt le maximum que l'on peut faire, en termes de pouvoirs, maintenant,
sachant qu'il y aura une refonte, qui va être une bonne refonte, j'en suis
convaincu, mais qui n'arrivera pas tout de suite. Alors là, aux arguments
contraires qu'a exprimés la ministre précédemment, bien, on ne s'en va pas dans
toutes les directions, on limite la chose, dans le même esprit <que ce
que 66... >dans lequel 66 a été écrit, et <là...
M. Barrette : ...
mais
qui n'arrivera pas tout de suite. Alors là, aux arguments contraires qu'a
exprimés la ministre précédemment, bien, on ne s'en va pas dans toutes les
directions, on limite la chose, dans le même esprit que ce que 66... dans
lequel 66 a été écrit, et >là il ne semble pas y avoir d'ouverture.
Est-ce que maintenant, après cet exposé-ci, la ministre sent jaillir chez elle
une ouverture?
Mme LeBel : Je n'ai pas de
commentaire à ce stade, M. le Président.
M. Barrette : Ça veut-u dire
qu'il n'y a pas d'ouverture?
Mme LeBel : Ça veut dire pas
de commentaire.
M. Barrette : Ça veut dire pas
de commentaire. Je suis déçu, M. le Président, vraiment. O.K., écoutez, je
pense que les choses ont été dites et j'ai dit ce que j'avais à dire là-dessus,
M. le Président, je n'ai pas d'autre commentaire.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il d'autres interventions que l'un d'entre vous souhaite
formuler sur l'amendement déposé par le député de La Pinière? Sans quoi nous
allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
:
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Contre.
La Secrétaire
:
M. Thouin (Rousseau)?
M. Thouin : Contre.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Contre.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
Mme IsaBelle : Contre.
La Secrétaire
:
M. Émond (Richelieu)?
M. Émond : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Contre.
La Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Contre.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc rejeté. Et nous revenons à l'étude de
l'article 1. Mme la ministre.
Mme LeBel : Bien, peut-être
qu'on peut suspendre quelques minutes,<. Je veux juste voir, >parce
qu'on avait discuté d'un amendement potentiel sur un autre sujet, je veux juste
voir où on en est sur cette ligne-là, M. le Président, si vous le permettez.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 16 h 56)
17 h (version révisée)
(Reprise à 17 h 12)
Le Président (M. Simard) :
Bref, chers collègues, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux, et, au
moment de suspendre, la présidente du Conseil du trésor nous annonçait son
intention de déposer un amendement. Madame, la parole vous appartient.
Mme LeBel : Oui. Merci, M. le
Président. Alors, cet amendement découle, je dois le dire et rendre à César ce
qui appartient à César, découle de beaucoup de lignes de questions et de
commentaires que mon collègue le député de La Pinière a eu, pendant les
consultations, sur la nécessité de s'assurer que tous les contrats des projets
de construction à l'annexe soient bien couverts. Et ça fait suite également aux
commentaires de ma collègue la députée de Saint-Laurent et du député de
Rosemont également dans... au courant de la journée. Alors, je vais, sans plus
attendre, le lire, et on pourra en discuter.
Donc, amendement à l'article 1 : Remplacer,
à l'article 1 du projet de loi — ouvrez la parenthèse — «de
surveillance à l'égard des contrats publics et des sous-contrats publics qui y
sont liés, dans la mesure où ces contrats et ces sous-contrats découlent des
projets d'infrastructure mentionnés à l'annexe I» par «en vue de surveiller
l'ensemble des contrats publics qui découlent des projets d'infrastructure
mentionnés à l'annexe I ou d'autres projets d'infrastructure routière,
d'aqueduc ou d'égout qui sont nécessaires afin de desservir les projets
d'infrastructure mentionnés à cette annexe ainsi que les sous-contrats publics
qui sont liés à ces contrats publics».
Donc, cet amendement permet d'étendre la
surveillance de l'Autorité des marchés publics, accrue par le projet de loi,
aux projets connexes qui sont la conséquence directe des projets d'infrastructure
mentionnés à l'annexe I, donc, et je reviens à l'exemple que mon collègue avait
donné pour l'hôpital de Vaudreuil, là, si on a besoin de déplacer une bretelle
d'accès routière ou qu'on a besoin <de ramener... >de mettre à
niveau des infrastructures d'aqueduc pour pouvoir desservir le projet
principal, M. le Président. Alors, c'est l'amendement.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Y aurait-il des commentaires? M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Oui, M. le
Président, j'en ai quelques-uns. Ah! bien là il faut que je retourne... 20
minutes? O.K. Alors, M. le Président, sur l'amendement... Excusez-moi, j'ai
fait une fausse manoeuvre, il est disparu. Laissez-moi une seconde. Là, là, je vous
fais de la pratique illégale du droit, probablement zélée, là, mais c'est
vraiment pour être sûr. Dans l'article original 1, alors on parle ici de...
dans le texte normal, là, on dit «des pouvoirs de surveillance». Alors,
est-ce que, sur le plan légal, il y a un enjeu de passer de pouvoirs «de
surveillance» à pouvoirs «en vue de surveiller»?
Mme LeBel : À mon sens, non.
M. Barrette : Bien, moi, il me
semble que oui, mais peut-être que j'ai <tort...
M. Barrette : ... de
surveillance».
Alors, est-ce que, sur le plan légal, il y a un enjeu de
passer de pouvoirs «de surveillance» à pouvoirs «en vue de surveiller»?
Mme LeBel : À mon sens,
non.
M. Barrette : Bien, moi, il
me semble que oui, mais peut-être que j'ai >tort. Un pouvoir de
surveillance ou un pouvoir en vue de surveiller... C'est une question que je
pose, là.
Mme LeBel : Bien non. On parle
de la même chose. L'idée, c'est d'étendre, là, aux projets connexes. Mais, pour
nous, le libellé ne change pas la nature première pour la...
M. Barrette : Il n'y a pas
de...
Mme LeBel : Pour nous, le
libellé fait en sorte que, maintenant, ce n'est pas l'annexe I, c'est les
projets intimement liés, là, ou qui découlent... qui sont la conséquence
directe des projets de l'annexe I. Et les exemples qui avaient été cités en consultation
sont majoritairement des exemples d'infrastructures routières, d'aqueduc ou
d'égout. Donc, cette nuance-là ne vient pas, dans la rédaction, ne vient pas
changer la portée dans ce sens-là, l'impact, disons-le, là.
M. Barrette : Oui. Non, c'est
juste une déformation professionnelle, là, de ma part, pas juridique. Mais c'est
que, pour moi, des pouvoirs en vue de surveiller, c'est comme si c'étaient des
pouvoirs qui vont faire autre chose que de la surveillance. Et là, bien, peut-être
que, là, on va s'en servir pour surveiller.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la Présidente du Conseil du trésor.
Mme LeBel : Bien, écoutez, la
réponse est non. Juridiquement, c'est la même chose. Dans la loi, même, sur l'Autorité
des marchés publics, c'est marqué comme ça, là, «en vue de surveiller». Mais,
tu sais, je veux dire, qu'on ait écrit, tu sais, «des pouvoirs de surveillance
à l'égard de projets publics ou d'autres projets d'infrastructures routières»
ou «en vue de surveiller», c'est la même finalité, là. On ne vient pas
amoindrir, là. Au contraire, ce qu'on vient dire, c'est que les projets que...
Pour fins de discussion, je vais
mentionner les projets qui sont la conséquence... projets directs qui sont la
conséquence... les projets connexes, pardon, qui sont la conséquence directe
soient également... donc, la portée soit également étendue à ceux-là, et ça, ça
fait partie des exemples qui avaient été donnés, d'ailleurs soulevés, en
premier lieu, par vous en consultation et par plusieurs groupes, de dire, à
titre d'exemple, si — je vais prendre une école — une école
a besoin que le système d'égout et d'aqueduc, parce qu'il y a de l'eau qui se
rend à l'école, il y a des toilettes à l'école, donc, que le système d'égout et
d'aqueduc de l'endroit où la municipalité... où l'école est implantée soit
adapté, compte tenu de l'arrivée de l'école ou d'une maison des aînés, à titre
d'exemple, bien, ce qui découle directement de ça, et pas ce qu'on fait parce
que ça nous tente de le faire, mais ce qui est nécessaire à la tenue du projet
principal, deviendra également surveillé par l'AMP, là, tel qu'on en a discuté
en consultation puis tel qu'il a été soulevé, là.
M. Barrette : Bon, M. le
Président, je...
Des voix : ...
M. Barrette : O.K., j'arrête
parce que, là, il faut qu'ils jasent, là.
Le Président (M. Simard) :
Alors, on va suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 17 h 18)
<
M. Barrette : ...
M.
le Président,
je...
Des voix : ...
M. Barrette : O.K.,
j'arrête parce que, là, il faut qu'ils jasent, là.
Le Président (M. Simard) :
Alors, on va suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à
17 h 18)>
(Reprise à 17 h 22)
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous reprenons. Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui, effectivement,
M. le Président, sur... Bon, j'ai perdu mon amendement de tantôt. Je vais vous
demander de me donner... Merci. Alors, on me donne à l'instant.... Donc, effectivement,
nous, on est convaincus que la nuance... il n'y a pas de différence entre «en
vue de surveiller» ou «pouvoirs de surveillance à l'égard de», mais on peut
regarder pour un libellé, là, qui pourrait rassurer le député de La Pinière
sur le fait que la portée est la même, même si les mots étant différents.
Mais, pour l'instant, je n'ai pas l'amendement
à déposer, mais on pourra le faire éventuellement. On peut continuer sur le
reste de la discussion, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Merci. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Oui, merci, M.
le Président. Alors, ce n'est pas une critique, c'est un point de
compréhension. Alors, à chaque fois, dans nos échanges, qu'on a parlé de
contrats publics, il y a toujours eu un commentaire à l'effet que les contrats
publics dont on parle sont des contrats gouvernementaux, alors que, là, évidemment,
dans les faits...
Je vais faire un pas en arrière. Dans sa
rédaction initiale, les contrats publics étaient des contrats gouvernementaux
par opposition aux contrats municipaux. Oui?
Mme LeBel : Excusez. Non, mais,
dans sa rédaction initiale, dans sa...
M. Barrette : Initiale, le «public»
voulait dire «gouvernementaux».
Mme LeBel : Oui, bien, les
contrats publics veulent dire ça, oui, si on se fie à la loi sur les contrats
publics, là.
M. Barrette : Bon, alors que,
là, on fait un ajout qui parle encore de contrats publics et on souhaite que ça
s'adresse aux projets qui sont énumérés par la suite. Ça fait que, là, il y a
une contradiction dans les termes?
Mme LeBel : Excusez-moi. Je veux
juste vérifier la notion de gouvernement.
M. Barrette : C'est correct.
Des voix : ...
Mme LeBel : Donc, on souhaite
que les contrats connexes, comme on parlait d'égouts, d'infrastructures, de projets
routiers, soient visés par <ça...
M. Barrette : ...une
contradiction dans les termes?
Mme LeBel : Excusez-moi. Je
veux juste vérifier la notion de
gouvernement.
M. Barrette : C'est
correct.
Des voix : ...
Mme LeBel : Donc, on
souhaite que les contrats connexes, comme on parlait d'égouts, d'infrastructures,
de projets routiers, soient visés par >ça. C'est pour ça qu'on dit
«d'autres projets d'infrastructure». On ne mentionne pas...
M. Barrette : Ça ne marche pas,
M. le Président, ça ne marche pas.
Mme LeBel : Oui, on dit
«d'autres projets».
M. Barrette : Parce que, dans
la rédaction initiale, ça se lisait : «Le présent chapitre vise à conférer
à l'AMP des fonctions et des pouvoirs de surveillance à l'égard des contrats
publics et sous-contrats publics qui y sont liés.» Et on a tous compris, puis
ça a été dit à plusieurs à plusieurs reprises, que le «publics», dans cette
phrase-là initiale, était les contrats gouvernementaux par opposition aux municipaux.
Là, on raie toute cette phrase-là puis, là,
on parle «en vue de surveiller l'ensemble des contrats publics qui découlent
des projets d'infrastructure mentionnés à l'annexe I». Alors, les contrats
publics qui découlent des contrats publics de l'annexe I, nous, on veut
que ce soient les contrats incluant municipaux qui soient couverts.
Or, dans la rédaction initiale, le
«publics» voulait dire : tout sauf le municipal... gouvernemental. Ça fait
que, là, on vient, comme, changer le sens, puis le lecteur ne peut pas le
savoir, de ça, là.
Mme LeBel : ...suspendre un
peu, M. le Président. C'est plus difficile de se parler avec ça. Ça fait que je
vais juste aller vérifier une petite notion avant d'y répondre, une impression
que j'ai, là, mais avant de répondre à ce commentaire.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 17 h 26)
17 h 30 (version révisée)
(Reprise à 17 h 34)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, nous reprenons. Mme la ministre, la parole vous
appartient.
Mme LeBel : Merci. On
était à la notion de «contrat public». Donc, je veux juste reprendre, là, et
recadrer. On avait parlé de projets d'infrastructure gouvernementaux desquels
découlent des contrats publics. Nécessairement, les contrats publics qui
découlent des projets d'infrastructure gouvernementaux sont des contrats
publics gouvernementaux.
En vertu de la loi sur les contrats
publics, mon collègue a raison, les contrats publics sont des contrats publics gouvernementaux.
Par contre, en vertu de la loi sur l'AMP, les contrats publics comprennent
aussi des contrats municipaux. Et, à l'article 2, on y fait référence
quand on dit que : «Les définitions des expressions "contrat public",
"organisme public" et "organisme municipal" respectivement
prévues aux paragraphes 1° à 3° du premier alinéa de l'article 20 de la
Loi sur l'Autorité des marchés publics s'appliquent au présent chapitre.»,
donc.
Puis, si on va voir la Loi sur l'Autorité
des marchés publics, ça comprend les contrats d'assurance, d'approvisionnement
ou un contrat pour l'exécution de travaux ou pour la fourniture de services
qu'un organisme municipal peut conclure. Donc, ça inclut les procédures...
voyons, les infrastructures routières, pardon, l'aqueduc ou l'égout, qui sont
des... qui pourraient être faites par une municipalité, qui découlent,
naturellement, principalement, là, dans le cadre de l'amendement…
principalement les projets principaux.
Donc, à l'article 2 du projet de loi
n° 66, on vient s'assurer que cette définition-là inclue, le cas
échéant, les contrats publics municipaux. Donc, dans les cas des contrats qui
en découlent directement, parce qu'on fait référence à la définition de la loi
sur l'AMP, qui est plus inclusive, si je peux dire, dans sa notion de «contrats
publics», que celle qui se retrouve à la loi sur les contrats publics.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Juste une
petite seconde, M. le Président, là.
<(Consultation)
>
(Consultation)
M. Barrette : C'est parce qu'en
prenant l'explication que la ministre nous a donnée à l'instant on n'a pas
besoin d'écrire un amendement.
Mme LeBel : Bien, c'est un
peu... Bien, ça dépend. Non, mais je vais m'expliquer. Ça dépend. Quand moi,
j'étais dans la présentation du projet de loi n° 66,
et lors des discussions qu'il y a eu en consultations, vous vous souviendrez
que j'ai dit... D'ailleurs, c'est une ligne de questions que vous avez soulevée
à plusieurs reprises, à bon droit, à savoir si on va parler des projets qui
découlent directement du projet principal, disons-le comme ça, exemple, une
infrastructure routière, ou d'égout, ou d'aqueduc… qui sont nécessaires au
projet principal, on s'entend, là, pas parce que ça nous tente d'améliorer la
route, si c'est nécessaire de le faire. Donc, j'étais, moi, dans l'impression
qu'on couvrait ces situations-là.
Plusieurs ont soulevé la possibilité que
ce n'était pas le cas. Alors, pour s'assurer qu'on n'en échappe pas et que c'est
bien le cas, je pense que, dans ce sens-là, l'amendement est nécessaire. Par
contre, vous faisiez une référence à la définition de «contrat public». Donc,
effectivement, pour s'assurer que les... Donc, les contrats publics qui sont
mentionnés dans le projet de loi n° 66, la définition
de référence est celle qui se retrouve à l'AMP, et cette définition de
référence là inclut les contrats municipaux, mais encore faut-il qu'il y en
ait, là. Mais, dans ce cas-là, la définition de référence inclut les contrats municipaux.
Donc, je pense qu'il est nécessaire de le
préciser, compte tenu que vous, comme plusieurs groupes en consultations, la
députée de Saint-Laurent et le député de Rosemont ont également soulevé
l'importance que ces projets connexes soient assujettis à la surveillance, là,
je vais prendre d'autres termes que ceux qui sont dans l'article, je pense que
c'est pertinent. Je pense pertinents, d'ailleurs, ces commentaires-là que vous
avez eus tout le long des consultations, tellement pertinents qu'ils m'ont
inspiré cet amendement.
M. Barrette : Je n'en peux
plus.
Mme LeBel : Je sais. N'en… plus.
Non, mais ça fait du sens. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise?
M. Barrette : Oui. M. le
Président...
Mme Rizqy : M. le Président,
si ça ne vous dérange pas, je vais y aller. O.K.
Le Président (M. Simard) :
Volontiers, chère collègue.
Mme Rizqy : Je pense qu'on
pourrait peut-être faire preuve d'une petite affaire... un niveau
supplémentaire de clarté. Je vais vous lire une proposition d'amendement, sans
le déposer, juste pour savoir votre intérêt. Donc, je reprendrais le libellé,
au fond, initial : «Le présent <chapitre...
Mme Rizqy : ...
vous
dérange pas, je vais y aller. O.K.
Le Président (M. Simard) :
Volontiers, chère collègue.
Mme Rizqy : Je pense qu'on
pourrait peut-être faire preuve d'une petite affaire... un niveau
supplémentaire de clarté. Je vais vous lire une proposition d'amendement, sans
le déposer, juste pour savoir votre intérêt. Donc, je reprendrais le libellé,
au fond, initial : «Le présent >chapitre...
Mme LeBel : L'article de base?
• (17 h 40) •
Mme Rizqy : Oui. «Le chapitre
vise à conférer à l'Autorité des marchés publics des fonctions et des pouvoirs
de surveillance à l'égard des contrats publics et des sous-contrats publics qui
y sont liés...». Donc, ça, cette première phrase ne change pas. Là,
j'ajouterais : «, y compris ceux pour des travaux connexes sous la responsabilité
de municipalités,». Donc, au fond, il y aurait juste un ajout pour englober, au
fond, une volonté...
Mme LeBel : Bien, la raison
pour laquelle je ne veux pas dire : Sous la responsabilité des municipalités,
ça se peut qu'un projet connexe routier soit sous la responsabilité de quelqu'un
d'autre, là. Je veux juste m'assurer qu'on vient aussi couvrir les connexes qui
pourraient être gouvernementaux. Donc, ce qu'on dit, c'est que les projets
connexes, qu'ils soient gouvernementaux ou municipaux, parce qu'on fait
référence à la définition de l'AMP, vont entrer dans cet espace surveillé, disons-le
comme ça.
Mme Rizqy : Bien là, c'est
pour ça que le «y compris» ne ferme pas la porte, ça fait juste ajouter, ça
aurait pu être un «notamment», là, mais là j'ai «y compris». Cela, donc, ça ne
ferme pas du tout la porte, c'est encore très large. C'est juste que ça va
venir nuancer ce qu'on a dit ce matin par rapport aux contrats publics qui
visaient le gouvernement et non pas le municipal. Là, maintenant, on vient vraiment
mettre ça noir sur blanc, c'est clair, c'est autant les contrats qui sont
donnés par le gouvernement du Québec que par un contrat qui est sous la responsabilité
du municipal.
Mme LeBel : Oui, dans la
mesure où on ne dit pas : Y compris les contrats connexes municipaux. On
pourrait dire : Y compris les contrats connexes, qu'ils soient gouvernementaux
ou municipaux, dans ce sens-là.
Mme Rizqy : …
Mme LeBel : Vous comprenez ce
que... Parce que j'avais l'impression qu'on refermait.
Mme Rizqy : Non, non, mais
c'est bon. Non, attendez, attendez…
Mme LeBel : Mais on peut peut-être
suspendre, parce que je ne voudrais pas qu'on débatte...
Mme Rizqy : Oui, O.K., parfait.
Voulez-vous qu'on suspende, le temps, juste, qu'on le modifie?
Mme LeBel : J'aimerais
qu'on... peut-être que, si on a quelque chose à proposer, qu'on le fasse, mais
je comprends ce que vous voulez dire en termes de clarté. Moi, je pense que
c'est le même objectif.
Mme Rizqy : Non, mais j'adore
votre phrase que vous venez de dire, c'est parfait, là, le «gouvernementaux et
municipaux», là, c'est, comme, tout est là.
Mme LeBel : Le mot «connexe»,
qui est moins... Il faudrait peut-être reprendre la phrase qu'on avait prise,
là, qui découle directement, là.
Mme Rizqy : O.K. Parfait. Puis
on pourrait le mettre. D'accord.
Mme LeBel : Mais on peut peut-être
suspendre pour proposer quelque chose.
Mme Rizqy : On pourrait peut-être
suspendre, juste pour... Oui, on va trouver, <on... >M. le Président,
ça paraît, là, on avance.
Mme LeBel : Et ça va peut-être
répondre aux premières préoccupations du premier libellé de mon collègue.
Mme Rizqy : Oui.
Mme LeBel : De votre collègue
ou de notre collègue, d'ailleurs.
Mme Rizqy : Le nôtre.
Mme LeBel : Le nôtre, le
nôtre. On peut le partager.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Donc, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 17 h 41)
>
(Reprise à 17 h 57)
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, chers collègues, durant notre suspension, nous avons poursuivi nos
discussions, et un consensus a émergé à l'effet que la présidente du Conseil du
trésor allait retirer l'amendement qu'elle avait initialement déposé. Mais,
pour ce faire, cela nous prendrait consentement.
Mme Rizqy : Consentement.
Le Président (M. Simard) : Je
comprends qu'il y a consentement.
M. Barrette : Ah! consentir au
retrait?
Le Président (M. Simard) :
Oui. Il y a consentement, M. le député de La Pinière?
M. Barrette : Consentement.
Le Président (M. Simard) :
Consentement. Conséquemment, puisqu'il y a consentement afin de retirer
l'amendement, Mme la ministre, souhaitez-vous maintenant nous déposer un nouvel
amendement?
Mme LeBel : Oui, absolument,
M. le Président. Suite aux discussions avec mes collègues d'en face sur les
préoccupations qu'on avait quant à la précision, on vous propose de déposer
l'amendement suivant :
Insérer, à l'article 1 du projet de
loi, après, mentionnés à l'annexe I, et d'autres… Bon. Ça, ça ne marche pas.
Insérer, à l'article 1 du projet de
loi, après, «mentionnés à l'annexe I», «et d'autres projets d'infrastructure
routière, d'aqueduc ou d'égout, qui sont nécessaires afin de desservir les
projets d'infrastructure mentionnés à cette annexe, qu'ils soient conclus par
un organisme public ou par un organisme municipal».
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, y aurait-il un premier commentaire que le député ou que la
ministre souhaite formuler?
M. Barrette : Je pensais que
ça allait venir avec des explications. Normalement, ça vient avec des
explications.
Mme LeBel : Bien, ce sont les mêmes
explications que tout à l'heure, mais on a juste perfectionné le libellé. Donc,
les explications, c'est pour étendre le pouvoir de surveillance de l'Autorité
des marchés publics, accru par le projet de loi, aux projets connexes qui sont
la conséquence directe des projets d'infrastructure mentionnés à l'annexe I.
Et ça vient répondre à la préoccupation
que vous avez soulevée sur la définition de contrat public, qui semblait, bien
qu'on fasse référence à la Loi sur l'Autorité des marchés publics,<…
qui semblait >ne pas s'appliquer aux contrats publics municipaux. Alors,
on est simplement venus le préciser, le clarifier, disons-le.
M. Barrette : M. le Président,
j'aurais quelques remarques plus exhaustives à faire. Alors, pour vous
paraphraser, est-ce que, compte tenu de l'heure…
Le Président (M. Simard) :
Vous lisez dans mes pensées, cher collègue, je l'apprécie beaucoup.
Alors, effectivement, compte tenu de
l'heure, nous allons suspendre nos travaux, et on se retrouve à la salle
Marois — n'oubliez pas, on change d'endroit — à la salle Marois, à
19 h 30. À plus tard.
(Suspension de la séance à 18 heures)
19 h 30 (version révisée)
(Reprise à 19 h 36)
Le Président (M. Simard) : Collègues,
bonsoir. Bon retour. Je constate que nous avons quorum. Nous pouvons reprendre
nos travaux.
Avant d'aller plus loin et de ne
l'oublier, j'aimerais faire le dépôt d'un mémoire reçu de la part de la
FTQ-Construction. Donc, cela sera sur le site de la commission.
Puisque nous avons changé de salle, nous
nous retrouvons dans la salle Marois, cela change un peu les dispositions
réglementaires. Mme la secrétaire, souhaitez-vous nous annoncer quelque chose
eu égard au droit de vote par procuration?
La Secrétaire
: Oui,
tout à fait. Alors, M. Barrette (La Pinière) dispose d'un droit par
procuration... droit de vote, pardon, par procuration au nom de
Mme Melançon (Verdun).
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Au moment de suspendre nos travaux, cet après-midi, la ministre et
présidente du Conseil du trésor avait déposé un amendement au sujet de l'article 1,
en collégialité, à ce que je crois comprendre, avec la députée de
Saint-Laurent, qui avait dû nous quitter pour faire un débat de fin de séance
au bleu, donc quelques instants avant la fin de nos débats.
Alors, Mme la ministre, la parole vous appartient.
Mme LeBel : Bien, M. le
Président, je pense que j'ai dit ce que j'avais à dire au dépôt de l'amendement,
ça répond à une préoccupation de clarification. Donc, au lieu de s'évertuer à
recorriger l'amendement d'origine, on a retiré l'amendement pour déposer
celui-là, mais il a le même objectif que l'amendement que j'ai déposé tantôt,
c'est-à-dire d'assujettir les contrats qui découlent directement des projets, donc,
des projets connexes, là, qui sont la conséquence directe des projets
d'infrastructure mentionnés à l'annexe I.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : ...fin séance,
mais je ne pensais qu'à vous.
Le Président (M. Simard) :
Parlez-vous de la présidence ou de la commission?
Mme Rizqy : Bien, toute la
commission, là, pas juste à vous, M. le Président.
Des voix
: Ha, ha, ha!
Une voix
: ...
Mme Rizqy : C'était risqué.
Oui, c'était risqué, mais tout ça étant dit, merci de me faire rire, mais, oui,
effectivement, j'avais des préoccupations, puis je tiens à remercier la
ministre mais aussi Me Desbiens pour sa collaboration, d'avoir trouvé un
terrain d'entente pour la façon d'écrire l'amendement. Il me convient, alors
merci beaucoup.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, madame. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Je pensais que
ma collègue allait continuer sur le... Ça va pour l'amendement?
Mme Rizqy : …
M. Barrette : Ça va très bien.
Question d'intendance, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie, M. le député.
M. Barrette : Je ne peux pas
faire autrement que d'en parler.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie.
M. Barrette : Ici, à côté, là,
il y a quelqu'un qui l'a arrachée accidentellement, puisque… Il y a une prise
pour un microphone. Ce serait bien, pour les prochaines séances, si on pouvait
réparer le micro qui est là, s'il vous <plaît...
M. Barrette : …
Question
d'intendance, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Je vous en prie, M. le député.
M. Barrette : Je ne peux
pas faire autrement que d'en parler.
Le Président (M. Simard) :
Je vous en prie.
M. Barrette : Ici, à côté,
là, il y a quelqu'un qui l'a arraché accidentellement puisque… Il y a une prise
pour un microphone. Ce serait bien, pour les prochaines séances, si on pouvait
réparer le micro qui est là, s'il vous >plaît.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup, M. le député de La Pinière.
• (19 h 40) •
M. Barrette : Elle est là, la
prise. Quelqu'un l'a arrachée par erreur.
Le Président (M. Simard) :
Nous allons faire diligence.
M. Barrette : Non, mais c'est
parce que…
Des voix : …
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Oui, effectivement, il y aura…
Des voix
: …
M. Barrette : Là, j'étais dans
l'intendance, alors je reviens dans l'amendement. Ce n'est pas une critique,
c'est une question : Sommes-nous assez exhaustifs dans l'énumération ou
l'énumération devrait être plus générale? Alors là, on a nommé des circonstances
de projets qui pourraient découler d'un contrat initial, là, on est correct,
là, je n'ai pas de critique à faire là-dessus, mais il pourrait y avoir des
projets d'infrastructure… En fait, c'est la phraséologie, là, qui est un petit
peu… Regardez, alors : «dans la mesure où ces contrats et ces
sous-contrats découlent des projets d'infrastructure mentionnés à
l'annexe I et d'autres projets d'infrastructure…», j'imagine que le «et
d'autres projets d'infrastructure», là, ce sont des projets qui découlent du projet
de l'annexe I?
Mme LeBel : Oui parce qu'il
faut continuer de lire la phrase, «…qui sont nécessaires afin de desservir les
projets mentionnés à cette annexe», étant l'annexe I. Donc, ce sont les
projets qui découlent des projets d'infrastructure à l'annexe I et ce sont
les fameux projets connexes dont on parle tantôt, mais qui sont absolument
nécessaires pour la mise en place du projet principal, disons-le comme ça.
M. Barrette : Je ne veux pas
gosser pour gosser, là, mais quand on lit la phrase, là, c'est «dans la mesure
où ces contrats et sous-contrats découlent». Ça, c'est clair, ça doit découler
du projet qui est dans l'annexe I. Mais, quand on dit «et d'autres
projets», quand on dit des projets <qui découlent… oui, oui, >«qui
découlent des projets d'infrastructure mentionnés à l'annexe I et d'autres
projets», bien, c'est comme si c'étaient d'autres projets d'infrastructure qui
ne sont pas à l'annexe I, ils découlent.
Mme LeBel : Non, parce qu'il
faut lire le reste de la phrase.
M. Barrette : Bien non, non,
mais je la lis, la phrase, là, je la lis très bien. De la manière que c'est
écrit, là, c'est comme s'il y aurait d'autres projets, notamment
d'infrastructures routières, d'aqueduc et d'égout qui sont nécessaires. Mais la
première partie de la phrase, là, elle a l'air… ça fait bizarre, il y a comme
une contradiction dans la phrase.
Mme LeBel :
<Ce sont… >Les
pouvoirs de surveillance de l'AMP sont à l'égard des contrats et sous-contrats
publics qui sont liés aux projets d'infrastructure de l'annexe I et qui
sont aussi liés aux projets d'infrastructures routières, aqueduc ou d'égout qui
sont nécessaires. Donc, il faut lire la phrase dans son entièreté, on ne peut
pas la scinder, «qui sont nécessaires afin de desservir les projets <d'infrastructure…
Mme LeBel : ...
à
l'égard des contrats et sous-contrats publics qui sont liés aux projets
d'infrastructure de l'annexe I et qui sont aussi liés aux projets
d'infrastructures routières, aqueduc ou d'égout qui sont nécessaires. Donc, il
faut lire la phrase dans son entièreté, on ne peut pas la scinder, «qui sont
nécessaires afin de desservir les projets >d'infrastructure mentionnés à
cette annexe...», toujours l'annexe I.
Donc, c'est nécessairement... donc,
finalement, ce sont les contrats et sous-contrats des projets principaux, des
projets primaires, je vais le dire comme ça, qui sont les 181 projets et
les projets qui sont nécessaires, qui découlent et qui sont nécessaires à
l'implantation, ou à la mise en oeuvre, ou à la finalité des projets
principaux. Donc, on l'a dit tantôt, on parle de projets routiers, d'aqueducs,
exemple, la fameuse école qui aurait besoin d'avoir de l'eau, hein, on
s'entend, aller-retour. Bien, si la municipalité en question doit mettre à
niveau son réseau d'aqueducs pour l'école, sinon l'école n'est pas
fonctionnelle, bien, les contrats qui vont en découler vont être sous le giron
de l'AMP.
M. Barrette : O.K., je vais recommencer
parce que je ne l'ai même pas lu au complet. Suivez-moi, M. le Président. Mme
la ministre.
Mme LeBel : ...
M. Barrette : Non, c'est juste
parce que c'est de la syntaxe, là. De la sémantique, là, pas de la syntaxe,
mais de la sémantique. «Dans la mesure où ces contrats et ces sous-contrats
découlent...». Alors là, le verbe, là, qui est un opérateur ici, là, c'est
«découle». Alors, ça découle de quoi? Ça découle des projets d'infrastructure
mentionnés à l'annexe I. Et là c'est un «et», après, et ça découle des autres
projets nécessaires à ce qui est... à ce qu'on fasse… dans 1. Ça fait qu'en
réalité ce que ça dit, là, c'est que ça découle de l'annexe I et ça
découle des projets nécessaires à faire à l'annexe I. Ça fait que c'est un
troisième niveau. Il y a l'annexe I, il y a le nécessaire et il y a ce qui
découle du nécessaire.
Mme LeBel : Bien non.
M. Barrette : Bien oui.
Mme LeBel : ...projets
d'infrastructure nécessaires. De ces projets-là, il y a des contrats qui en
découlent.
M. Barrette : Il ne faut pas
se fâcher.
Mme LeBel : Non, non, je ne
suis pas fâchée, je dis, de ces projets-là, il y a des contrats qui en
découlent. Il y a des contrats qui découlent des projets principaux, projets
d'infrastructure principaux, l'école, à titre d'exemple, et il y a le projet
d'infrastructure qui est nécessaire pour desservir le projet d'infrastructure
principal, à titre d'exemple, un aqueduc, disons-le comme ça, et il y a des
contrats qui découlent de ce projet d'aqueduc là, un, deux, des sous-contrats,
ça va dépendre, je ne sais pas, je ne suis pas une experte en mise en place
d'aqueducs.
Alors, ce que ça dit, c'est ça, ça dit que
<les contrats qui découlent... >les contrats et sous-contrats qui
découlent à la fois des projets principaux et des projets nécessaires à la mise
en place des projets principaux, tous ces contrats-là sont assujettis au
pouvoir de surveillance de l'AMP. Mais, si vous avez un libellé plus
sémantiquement exact à nous proposer, allez-y, mais c'est le libellé qu'on a
proposé pour remplir cette fin-là, et l'objectif étant celui-là, moi, je n'ai
pas de problème. Mais, à ce moment-là, proposez-nous un autre libellé, ça va
nous faire plaisir de l'étudier, mais c'est ça que ça dit, là.
M. Barrette : Moi, c'est une
question de clarté, là, tout simplement. Moi, je <trouve...
Mme LeBel : ...
un
libellé plus sémantiquement exact à nous proposer, allez-y, mais c'est le
libellé qu'on a proposé pour remplir cette fin-là, et l'objectif étant celui-là,
moi, je n'ai pas de problème. Mais, à ce moment-là, proposez-nous un autre
libellé, ça va nous faire plaisir de l'étudier, mais c'est ça que ça dit, là.
M. Barrette : Moi, c'est
une question de clarté, là, tout simplement. Moi, je >trouve qu'il y a quelque
chose qui n'est pas parfaitement clair. Je peux avoir un esprit tordu, mais,
pour ce qui est l'énumération, je n'aurais pas fait une énumération, moi, j'aurais
été très général. Parce que, là-dedans, bien, il n'y a pas, par exemple, l'électricité,
l'Internet, le ci, le ça, on peut imaginer toutes sortes de choses, là. Là, on
nomme les choses, ce n'est pas un «notamment», ce n'est même pas un «notamment»,
là, on les nomme.
Mme LeBel : Non, mais l'électricité
qui va être faite dans l'école principale est dans le projet d'infrastructure
principal.
M. Barrette : Je comprends. Je
comprends.
Mme LeBel : On parlait des infrastructures.
Ce qui avait été mentionné en consultations puis ce qui a été abondamment
discuté, c'est, exemple, une route qui doit être... une bretelle d'autoroute ou
une route, peu importe, là, je ne connais pas, les aqueducs et les égouts.
Alors, c'est la finalité puis je pense que c'est... dans la façon dont c'est
écrit, quant à moi, c'est suffisamment clair.
Le Président (M. Simard) : Je
cède la parole au député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Alors, est-ce
que vous me voyez? Est-ce que...
Le Président (M. Simard) : En
tout cas, on vous entend bien.
M. Gaudreault : C'est vraiment
la définition de «backbencher». J'ai l'impression que je fais juste reculer,
moi, depuis que je suis élu député.
Je vais vous amener sur autre chose, toujours
dans l'amendement, là. Moi, c'est les trois sujets potentiels, là, les infrastructures
routières, aqueduc ou égout. Je trouve que c'est très, très limitatif. Quand on
fait un projet d'infrastructure qui est dans la liste des 181 projets, il peut
arriver d'autres choses que juste avoir besoin d'un bout de route, d'un aqueduc
ou d'un égout. Alors là, je ne sais pas si on ne pourrait pas trouver un terme plutôt
général et englobant comme «les projets d'infrastructure accessoires tels que
routières, aqueduc et égout», mais… Disons, les poteaux d'Hydro-Québec, là, c'est
des infrastructures, ça, qui sont nécessaires, qui découlent d'un projet d'infrastructure
mentionné à l'annexe I. Est-ce que l'AMP n'aurait pas de contrôle là-dessus?
Autre exemple, quand on va aborder l'enjeu
des milieux humides, plus loin, s'il faut, dans le principe d'éviter,
minimiser, compenser... Les contrats pour compenser des milieux humides qui
découlent de la construction d'un hôpital, disons, ou d'une maison des aînés,
ou, peu importe, bien, le contrat qui va être accordé à l'entreprise qui va
compenser le milieu humide ailleurs, est-ce qu'il devrait être sous l'Autorité
des marchés publics, du pouvoir de surveillance? Alors, moi, je trouve que c'est
un peu vieillot de penser que les seuls projets d'infrastructure accessoires à
un projet d'infrastructure mentionné à l'annexe <I...
M. Gaudreault : ...ailleurs,
est-ce qu'il devrait être sous l'Autorité des marchés publics, du
pouvoir de surveillance? Alors, moi, je trouve que c'est un peu vieillot de
penser que les seuls projets d'infrastructure accessoires à un projet
d'infrastructure mentionné à l'annexe >I ne sont que routiers, aqueduc
ou égout. Alors, moi, je pense qu'un poteau de téléphone, une infrastructure de
fibre optique, une infrastructure, justement, de compensation de milieux
humides, puis on peut en trouver d'autres, là... Je trouve que c'est limitatif.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la Présidente du Conseil du trésor.
Mme LeBel : Bien, moi, je
pense que ce que vous venez de nommer fait partie du projet d'infrastructure
principal. À un moment donné, le projet d'infrastructure principal, là, il a
une finalité, il faut mettre en place quelque chose qui fonctionne.
Maintenant, ce qui a été mentionné en commission
parlementaire, c'est vraiment les routes, les systèmes d'aqueduc et les égouts,
qui sont du monde municipal et sous la responsabilité souvent des
municipalités. Et c'est ceux-là, là, qui étaient visés par une espèce de possibilité
d'angle mort, disons-le comme ça, donc c'est pour cette raison-là <qu'on
en a... >qu'on cible ces projets-là.
C'est parce qu'à un moment donné ce sont
les... Les projets d'infrastructure, là, il y a plusieurs types de contrats qui
découlent de ça pour mettre en place ces projets d'infrastructure là. Ceux qui
risquaient d'échapper, si on veut, ce sont vraiment les projets de routes,
d'aqueduc et d'égout, qui sont faits, la majorité du temps, pour ne pas dire
l'entièreté du temps, par les municipalités. Donc, c'est pour cette raison-là
qu'on s'assure que ces projets-là sont inclus. Et c'est le type de projet, là,
je veux dire.
Le Président (M. Simard) :
Merci.
M. Gaudreault : Oui, mais
d'acheminer de l'électricité, c'est toujours bien aussi essentiel au projet que
de brancher l'aqueduc ou l'égout<, alors...>
Mme LeBel : La compensation
du milieu humide, à titre d'exemple, là, ça, ça fait partie du projet
principal. Ça, ça fait partie de la finalité du projet principal. En tout cas, je
ne pense pas présentement qu'on ait implanté une école, une maison des aînés
dans un endroit où les poteaux d'Hydro-Québec ne sont pas déjà rendus, là, la
fibre optique, ça, c'est une autre affaire, c'est une autre histoire, mais que
les poteaux d'Hydro-Québec ne sont pas déjà rendus.
• (19 h 50) •
Par contre, il se pourrait que, compte
tenu de la nouvelle école ou de la nouvelle maison des aînés, pour donner juste
deux exemples, la capacité de l'aqueduc dans cet endroit-là n'est pas
suffisante pour la ville, mais là, je veux dire, à moins que vous me trouviez
un endroit où l'électricité n'est pas incluse là-dedans, là… Pour l'instant, là,
je ne pense pas.
Maintenant, la compensation, pour nous, c'est
clair que ça découle du... pas que ça découle, ça fait partie du projet
principal. Je veux dire, c'est minimiser... éviter, minimiser, compenser — je
vais finir par l'avoir — éviter, minimiser, compenser, ça fait partie
du projet principal. L'entrepreneur doit compenser. Il va peut-être donner un
sous-contrat pour le faire, mais les sous-contrats, maintenant, sont également
visés.
Alors, pour nous, là, c'est vraiment la
portée de ce qu'on peut étendre à des <contrats...
Mme LeBel : ...éviter,
minimiser, compenser
— je vais finir par
l'avoir — éviter, minimiser, compenser, ça fait partie du projet
principal. L'entrepreneur doit compenser. Il va peut-être donner un
sous-contrat pour le faire, mais les sous-contrats, maintenant, sont également
visés.
Alors, pour nous, là, c'est vraiment la
portée de ce qu'on peut étendre à des >contrats qui ne sont pas
directement liés, si on veut, ou qui découlent, là, qui ne sont pas centraux
dans le projet principal, mais les cas de figure, là, qui ont été soulevés puis
les cas de figure potentiels, c'est élargir peut-être une route, c'est
l'aqueduc et l'égout, là, souvent l'eau. La capacité d'un aqueduc ou d'un égout,
parce qu'on ajoute une école ou on ajoute une maison des aînés dans un secteur
x, là, ou un hôpital, ou quoi que ce soit, là, mais surtout une école ou une
maison des aînés, là, parce que c'est eux qui vont devenir des nouvelles... en
général, là.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Gaudreault : Moi, j'ai peur
qu'on en échappe, parce qu'il y a quand même des lieux ou des endroits où il
faut... Je veux dire, on peut dire que, dans une municipalité au Québec, oui,
l'électricité est rendue partout, là, mais il y a des endroits où il faut
ajouter des poteaux, là, pour amener de l'électricité, ou les infrastructures
de fibre optique, ou les infrastructures téléphoniques dans un endroit. Comme,
de la même manière, il faut élargir la capacité de l'aqueduc ou la capacité
d'égout, par exemple. Pour moi, ça fait partie aussi des autres types de
projets d'infrastructures accessoires à une infrastructure principale.
Je veux dire, de la même manière, si la
ministre me dit, ah! mais, voyons donc, l'électricité, il y en a partout, oui,
mais de l'aqueduc, puis des égouts, puis des routes, il y en a partout, là, on
ne fera pas... Tu sais, si on fait une maison des aînés dans le milieu d'un
champ où il n'y a pas de route, bien, ça veut dire que, dans le même milieu de
champ, il n'y aura pas plus de poteau d'Hydro-Québec ou d'électricité. Puis, en
passant, il peut y avoir aussi des sociétés électriques qui sont municipales.
Il en reste, au Québec, là.
Donc, moi, je trouve ça limitatif, là,
avec «routiers, aqueduc et égout». Est-ce que ça comprend... est-ce qu'il y a
des endroits, par exemple, où il va y avoir des systèmes autonomes de fosses
septiques? À ce moment-là, ça ne comprend pas les égouts. Ce n'est pas
impossible non plus. Il faudrait faire le tour de la liste, là, mais, moi, j'ai
peur d'en échapper. Je me demande si on ne serait pas mieux de dire «d'autres
projets accessoires», «d'autres projets d'infrastructure accessoires qui sont
nécessaires afin de desservir les projets d'infrastructure mentionnés». À ce
moment-là, c'est beaucoup plus large.
Mme LeBel : Mais, si on a
un projet de fosse septique autoportant, je vais le dire comme ça, là, <bien...
M. Gaudreault : ...
Je
me demande si on ne serait pas mieux de dire «d'autres projets accessoires»,
«d'autres projets d'infrastructure accessoires qui sont nécessaires afin de
desservir les projets d'infrastructure mentionnés». À ce moment-là, c'est
beaucoup plus large.
Mme LeBel : Mais, si
on a un projet de fosse septique autoportant, je vais le dire comme ça, là,
>bien, il est dans le projet, là, dans le projet principal, donc, parce
qu'il n'est pas fait par la municipalité puis il va être fait par le
contracteur principal. Un poteau d'Hydro-Québec — je pense que l'électricité
est partout où on veut implanter, là, des projets, parce que ces projets-là
sont quand même déjà, là, en majorité, connus sur le territoire — bien,
un poteau, ce n'est pas un chantier de construction avec la même ampleur qu'un
chantier où on creuse puis on fait un système d'égout. Ça fait que je pense que
la capacité de surveillance actuelle d'Hydro-Québec, qui installe un poteau ou
deux d'Hydro-Québec pour amener le fil, on n'est pas dans le même champ
d'action pour la surveillance.
Moi, je pense qu'on vient couvrir, élargir
suffisamment pour être sûrs de ramasser ceux qui sont réellement connexes mais
qui ne font pas partie du projet principal. Moi, je suis convaincue qu'un
projet comme vous le mentionnez... je n'en vois pas, là, où on a mis une maison
des aînés avec une fosse septique, là, mais, pour moi, c'est autoportant, dans
le sens où c'est dans le projet principal.
Donc, je suis convaincue, moi, que ça fait
le travail, là, dans le sens des consultations puis de ce qu'on avait soulevé
comme, disons, zones incertaines potentielles, là. Parce que c'était surtout le
fait que c'étaient des projets municipaux qui devenaient potentiellement
problématiques ou, en tout cas, avec un enjeu. Et là, pour trois catégories,
qui sont les catégories principales qu'on va retrouver pour soutenir nos
projets d'infrastructure principaux, je pense qu'on est dans la bonne...
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Je cède la parole au député de Rosemont.
M. Marissal : Merci, M. le
Président. J'ai les mêmes préoccupations qui viennent d'être soulevées par mes
collègues, et ça m'avait frappé aussi tout à l'heure. Je pense que le problème,
il est d'ordre vocabularistique. C'est un peu comme quand on reçoit un prix ou
quand on veut remercier quelqu'un, on nomme tout le monde ou personne, sinon,
on risque d'en oublier. Puis là le libellé, il est restrictif, on parle
d'infrastructures routières, d'aqueduc, d'égout, mais, comme mes collègues
l'ont dit, puis je suis du même avis, ça peut être plus large que ça. Il peut y
avoir des questions d'environnement, il peut y avoir des questions de
paysagement. Il peut y avoir un ramassage de gravats, par exemple.
Puis en plus, là, on se limite à des
travaux, comme tels, mais il peut y avoir des services requis aussi, des
services professionnels qui arriveraient par après, refaire le cadastre avec
des arpenteurs, avoir besoin d'un notaire ou d'une avocate. C'est des choses
qui arrivent, parfois, parce que, quand on fait des travaux, parfois, on a des
surprises, là. Ça arrive à la maison, ça arrive certainement avec des travaux
d'infrastructures publiques.
Je pense qu'on aurait intérêt à réécrire
ça pour que ce soit plus <simple...
M. Marissal : …
d'un
notaire ou d'une avocate. C'est des choses qui arrivent, parfois, parce que,
quand on fait des travaux, parfois, on a des surprises, là. Ça arrive à la
maison, ça arrive certainement avec des travaux d'infrastructures publiques.
Je pense qu'on aurait intérêt à réécrire
ça pour que ce soit plus >simple. Moi, je dirais, tout simplement,
«d'autres travaux ou services nécessaires afin de desservir les projets d'infrastructure».
Autrement, on se limite à quelque chose qui ne couvre pas tout, là. Merci.
Le Président (M. Simard) : Mme
la Présidente.
Mme LeBel : Écoutez, on peut… Moi,
je pense que, dans le libellé actuel, on couvre tout ce qu'il y a à couvrir qui
est un projet qui découle, qui est connexe, dans le sens immédiatement connexe,
là, et je considère que le libellé actuel fait le travail, là, honnêtement.
Encore une fois, je ne sais pas, je ne vais pas m'obstiner pour m'obstiner avec
vous, là, on l'a regardé, on l'a travaillé, et je pense qu'il répond à la
préoccupation.
Les principaux enjeux, c'est ces trois
enjeux-là qui ont été soulevés en consultations. Et, tu sais, les poteaux
d'Hydro-Québec sont gérés par Hydro-Québec, comme je le disais tantôt. Les
autres, ce qui pourrait… les surprises, dans un projet principal
d'infrastructure, font partie du projet principal d'infrastructure. Ce qui n'en
faisait pas partie parce qu'il n'est pas sous la gouverne du donneur d'ouvrage
principal, c'est les aqueducs, les égouts et les infrastructures routières,
parce qu'elles tombent, à ce moment-là, dans le giron municipal, mais tout le
reste, là, ça tombe sous l'égide du donneur d'ouvrage principal. Donc, <ça
découle… >c'est un contrat ou un sous-contrat qui découle du projet
d'infrastructure à l'annexe I, j'en suis convaincue.
Maintenant, ce qui était moins clair,
c'est parce que les autres projets, les trois catégories qu'on vient de
mentionner, c'est des catégories municipales, entre guillemets. Donc, c'était
ça. Moi, j'étais convaincue, dans les discussions ,au départ, on en a parlé en
consultations, que même la façon… la proposition de base dans le projet de loi
n° 66 permettait de le faire. Mais, pour fins de clarification… Parce
qu'effectivement on change, j'allais dire de donneur d'ouvrage, là, on n'est
plus dans le donneur d'ouvrage du projet principal, qui est soit le MTQ soit la
SQI, <soit… >bon, vous connaissez les catégories comme moi, bien
là, peut-être qu'on aurait pu avoir une ambiguïté pour ces trois catégories-là,
mais toutes les autres catégories potentielles que vous nommez, pour moi,
tombent dans le projet principal et sous l'égide du donneur d'ouvrage parce que
c'est nécessaire au projet principal.
Et donc, moi, je pense que le libellé fait
le travail, et c'est le deuxième qu'on fait dans ce sens-là, on l'a
retravaillé. Donc, à mon sens, il couvre ces options-là.
• (20 heures) •
M. Marissal : Ce pour quoi je
suggérais d'y aller avec quelque chose de beaucoup plus général et d'englobant…
en utilisant moins de mots, on vise plus large, curieusement, mais surtout on
ferme la porte à…
20 h (version révisée)
Mme LeBel : ...ces options-là.
M. Marissal : Ce pour quoi je
suggérais d'y aller avec quelque chose de beaucoup plus général et d'englobant
tout en utilisant moins de mots. On vise plus large, curieusement, mais surtout
on ferme la porte à une énumération qu'on aurait oubliée, qu'on n'aurait pas
vue, qu'on n'aurait pas sentie. Parce que, si on dit «d'autres travaux ou
services», on peut bien mettre «services professionnels nécessaires», il me
semble qu'à ce moment-là le parapluie couvre davantage sans qu'on risque
d'oublier quelque chose là-dedans. Il me semble que c'est une amélioration qui
ne change pas du tout, en fait... surtout pas, qu'on ne s'obstine pas, là, Mme
la ministre.
Mme LeBel : ...
M. Marissal : Bien, je pense
qu'on arrive au même résultat. En tout cas, je ne dénature certainement pas
votre... Après ça, on peut parler de vocabulaire, là, puis de choix de mots,
soit, là, mais je ne pense pas que je dénature votre esprit, l'esprit de ce que
vous avez amené dans votre amendement.
Mme LeBel : Écoutez, moi, je
considère que l'amendement, et les mots utilisés, et la façon de le libeller
atteint la finalité qu'on semble tous souhaiter. <Et... >Bon, maintenant,
si vous pensez pouvoir me faire une suggestion, on peut prendre quelques
minutes pour la considérer, mais moi, je considère que l'amendement remplit la
finalité que l'on discute. Et on a pris la peine de discuter de cet amendement-là
également, là, donc... Puis, encore une fois, là, je pense qu'on vise le même
but, mais je pense que l'objectif qu'on souhaite atteindre, on l'atteint, là,
avec ce libellé-là. Donc, je ne peux pas dire plus que ça, là.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Je pense que ça
vaut peut-être la peine de relire l'amendement : «Le présent chapitre vise
à conférer à l'Autorité des marchés publics des fonctions et des pouvoirs de surveillance
à l'égard des contrats publics et des sous-contrats publics qui y sont liés.»
Là, ici, je vais prendre une pause, M. le
Président, là. «Sous-contrats publics qui y sont liés», par souci, là, de
clarté, on ajoute, un peu plus loin «qu'ils soient publics ou d'organisme
municipal». C'est juste par souci de clarté qu'on l'ajoute. «Sous-contrats
publics qui y sont liés dans la mesure où ces contrats ou ces sous-contrats
découlent des projets d'infrastructure mentionnés dans l'annexe I et autres
projets d'infrastructure routière, d'aqueduc ou d'égout», moi, je trouve ça
assez clair, personnellement, que ça englobe assez large, là, puis... comme on
est dans un projet de loi d'infrastructures.
Là, maintenant, si on veut trouver une
voie de passage avec qu'est-ce que le député de Rosemont dit, est-ce que vous
voulez qu'on ajoute — puis là je m'adresse davantage au député de Rosemont — «notamment»
d'autres projets d'infrastructure routière, d'aqueduc ou d'égout qui sont nécessaires?
Est-ce que ce serait assez?
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Rosemont, peut-être?
M. Marissal : C'est une voie.
C'est certainement une voie. Maintenant, rappelez-moi la procédure. Si,
d'aventure, on allait vers là, il faut sous-amender l'amendement, c'est ça?
Le Président (M. Simard) : C'est
une possibilité ou retirer l'actuel <amendement...
Le Président (M. Simard) :
...M. le député de
Rosemont, peut-être?
M. Marissal : C'est une
voie. C'est certainement une voie. Maintenant, rappelez-moi la procédure. Si,
d'aventure, on allait vers là, il faut sous-amender l'amendement, c'est ça?
Le Président (M. Simard) :
C'est une possibilité ou retirer l'actuel >amendement et en reproposer
un nouveau.
M. Marissal : L'amendement
ne...
Le Président (M. Simard) :
En vertu de l'article 195, on peut faire ça.
M. Marissal : Pardon,
excusez-moi. L'amendement doit être retiré par la personne qui l'a déposé?
Le Président (M. Simard) :
Tout à fait, en vertu du 195, c'est bien ça.
M. Marissal : Je ne suis
pas convaincu que c'est là que la présidente du Conseil du trésor veut aller, <mais...
>tu sais? Puis, non, je ne veux pas non plus faire de la prose pour
faire de la prose, là. S'il y a moyen de trouver une voie de passage puis de
s'entendre sur quelque chose qui couvre bien tous les angles, allons-y.
Autrement, je pense qu'on a dit ce qu'on avait à dire là-dessus. Je ne connais
pas les intentions de la présidente du Conseil du trésor pour la suite, là.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Est-ce que le
«notamment» ferait en sorte qu'on serait capables d'englober plus large sans se
limiter et que, si jamais, dans l'avenir, il y a quelque chose qu'on a pas
réfléchi ou qu'on n'a pas pensé ce soir... L'article pourrait se lire de façon
plus large, là.
Le Président (M. Simard) :
Alors, je propose que nous puissions suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 20 h 4)
(Reprise à 20 h 5)
Le Président (M. Simard) :
Non. À l'ordre, s'il vous plaît, là!
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) : Non,
là, on est... Très bien. 5369 Le Président (M.
Simard) :Alors, M. le député, ça y est, on a repris.
M. Barrette : Alors, je
suis quand même surpris, comme je le disais hors d'onde. Ayant commencé mon
intervention là-dessus, on ne s'est pas parlé, les collègues des deux autres
oppositions, mais on est trois groupes, là, et, avec ma collègue, on est
quatre, là, à voir ça. Il doit bien y avoir un enjeu.
Et, ici, l'objectif, ce n'est pas de faire
du temps, là. On aide... On veut améliorer le projet de loi, on veut aider la
ministre et on veut, dans la finalité de nos interventions, fermer les portes.
Alors, ça m'apparaît assez clair que, si
on avait un libellé qui se résumait à «et d'autres projets et services qui sont
nécessaires afin de desservir les projets d'infrastructure mentionnés à cette
annexe», et, en plus, on dit, puis ça me semble opérateur, là, opérant, «qu'ils
soient conclus par un organisme public ou un organisme municipal», ça couvre
pas mal tout.
Maintenant, M. le Président, je vais faire
un commentaire additionnel. Je l'ai parti, ce débat-là, en consultations
publiques, puis j'ai toujours pris l'exemple de Vaudreuil, je vais le reprendre
encore. Alors, quand Hydro-Québec va amener ses poteaux, là, si eux autres, ils
décident de les mettre dans le sol, ils sont dans le sol. La ville va faire ça.
Ça ne sera pas Hydro-Québec. Ils vont venir à la fin mettre le fil. S'ils
décident de mettre de la fibre <optique...
M. Barrette : …je l'ai
parti,
ce débat-là, en consultations publiques, puis j'ai toujours pris
l'exemple de Vaudreuil, je vais le reprendre encore. Alors, quand Hydro-Québec
va amener ses poteaux, là, si eux autres, ils décident de les mettre dans le
sol, ils sont dans le sol. La ville va faire ça. Ça ne sera pas Hydro-Québec.
Ils vont venir à la fin mettre le fil. S'ils décident de mettre de la fibre
>optique plutôt qu'autre chose, bien, ce n'est pas sûr que c'est Hydro-Québec
qui va faire ça.
Mais, quand ils vont décontaminer le
terrain, là... parce que, contrairement à ce qu'a dit la ministre des Affaires
municipales et de l'Habitation, là, qui n'est probablement pas au courant, là,
mais dépendamment où le bâtiment va se mettre sur le terrain exproprié de Vaudreuil,
c'est un terrain contaminé, en général, la décontamination se fait avant le
contrat. Et là, souvent, c'est le municipal.
Puis on sait qu'il y a des terres
contaminées ou des déchets, et des ceci, puis des cela, dans l'histoire récente
du Québec, qui se sont retrouvés à la mauvaise place. Bon, je ne dis pas que ça
va arriver, mais, si on est pour faire une loi, là, faisons une loi qui couvre
toutes les choses, incluant celles auxquelles on n'a pas pensé. Et écrivons-le
de cette façon-là, ça donne le pouvoir à l'AMP de faire exactement ce que la
ministre veut : aller dans les contrats et dans les contrats qui en
découlent, quand ils sont sous la responsabilité d'organismes publics ou
municipaux.
Là, on parle, on fait du temps qui, à mon
sens, n'est pas nécessaire. On pourrait simplifier la phrase pour ne pas avoir
une liste exhaustive, mais qui ramène ça sur le terrain de tous ceux qui sont
des donneurs d'ouvrage autour du projet. C'est ça qu'il fait, là. Si on enlève
l'énumération, l'amendement, il est bien correct. Il faut juste enlever
l'énumération ou, du moins, l'écrire d'une telle façon qu'elle n'est pas
fermée. Là, elle est fermée. Alors, réécrivons-là ouverte. Je peux l'écrire, l'amendement.
C'est facile, je vous le dis verbalement, là : «Autres projets
d'infrastructure et services» ou «services — si vous
préférez — qui sont nécessaires», ta, ta, ta. C'est tout. Et là on a
tout couvert.
Comme, là, là, moi, je vous parle de la
décontamination puis je peux vous garantir qu'il n'y a pas une personne dans la
salle qui a pensé à ça pour ce projet-là parce que vous ne pouvez pas le
savoir. Puis c'est normal, ce n'est pas un reproche, ce n'est pas une critique.
C'est juste que je donne un exemple patent de quelque chose auquel on n'a pas
pensé. Puis c'est juste normal, il y a 181 projets.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Bien, le
député de La Pinière soulève un cas tout à fait... un exemple, plutôt, tout à
fait important avec la décontamination. Moi, j'ai bataillé, là, de façon épique
sur les enjeux de décontamination de terres qui se sont retrouvées dans un
champ à Sainte-Sophie ou qui se sont retrouvées versées illégalement en
Ontario, dans des champs de culture, etc. C'est majeur. S'il y a une place où
l'AMP doit bien mettre son nez, c'est sur la décontamination des sols, M. le
Président. S'il y a une place où l'AMP doit surveiller, c'est sur les sols.
Alors, moi, je serais à l'aise avec un amendement
qui dit… et plus que le «notamment», là, que la suggestion <du…
M. Gaudreault :
...majeur.
S'il y a une place où l'AMP doit bien mettre son nez, c'est
sur la décontamination des sols, M. le Président. S'il y a une place où l'AMP
doit surveiller, c'est sur les sols.
Alors, moi, je serais à l'aise avec un
amendement
qui dit… et plus que le «notamment», là, que la suggestion >du «notamment»,
un amendement qui dit «et d'autres projets d'infrastructure ou de services qui
sont nécessaires afin de desservir des projets d'infrastructure mentionnés à
l'annexe I».
Alors, «d'infrastructure et de services»,
pour moi, c'est assez complet parce que, quand on parle de la fibre optique, c'est
du service, quand on parle d'Hydro-Québec, c'est du service. Quand on parle de
décontaminer, c'est à la fois du service puis un peu de l'infrastructure, puis
ça inclut aussi les routes, les aqueducs et l'égout. D'autant plus que, là, on
n'arrête pas d'en parler depuis tantôt, là. Donc, s'il y a quelqu'un qui n'est
pas sûr, il va lire le Journal des débats puis il va bien voir qu'on
visait ça.
• (20 h 10) •
Alors, moi, je pourrais me rallier à quelque
chose, là, qui dirait «et d'autres projets d'infrastructure et de services qui
sont nécessaires». Donc, moi, je serais assez favorable à ça. Ou, si jamais on
y va avec un «notamment», pour moi, le «notamment», il faut qu'il aille après «infrastructure»
et pas avant, «et d'autres projets d'infrastructure notamment routière,
d'aqueduc ou d'égout qui sont nécessaires afin de desservir des projets», parce
que c'est les infrastructures qu'on veut cibler et non pas d'autres types de
choses.
Mais, je trouve, la formule proposée par
le député de La Pinière est la meilleure en espèce, là, donc «d'autres
projets d'infrastructure et de services qui sont nécessaires».
Le Président (M. Simard) :
Y aurait-il d'autres interventions avant que nous ne suspendions? Très bien.
Alors, cette fois-ci, c'est vrai, on suspend.
(Suspension de la séance à 20 h 11)
20 h 30 (version révisée)
(Reprise à 20 h 37)
Le Président (M. Simard) :
Bien, chers collègues, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Oui, M.
le député de La Pinière.
M. Barrette : Ça ne vous tente
pas de rester suspendu 30 secondes de plus?
Le Président (M. Simard) : ...problème
technique, je présume.
M. Barrette : Non, mais on a
un problème global.
Le Président (M. Simard) :
Vous avez un problème global. C'est encore pire que technique, hein?
Alors, nous allons suspendre globalement.
(Suspension de la séance à 20 h 37)
(Reprise à 20 h 38)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, j'aimerais globalement vous exprimer ma pensée...
Mme LeBel : À la demande
générale.
Le Président (M. Simard) : …à
la demande générale.
Mme LeBel : À la demande
générale, M. le Président, je vais retirer l'amendement précédent pour en
introduire un autre. C'est plus simple et peut-être probablement plus... que
d'amender l'amendement.
Le Président (M. Simard) : …
Mme LeBel : Consentement, oui,
surtout que c'est à la demande générale, dirais-je. Donc, voici le nouvel amendement
proposé, tel que discuté en suspension :
Insérer, à l'article 1 du projet de
loi et après «à l'égard des contrats publics», «, qu'ils soient conclus par un
organisme public ou par un organisme municipal,» et après «mentionnés à
l'annexe I», «ou d'autres projets d'infrastructure, tels que des projets
d'infrastructure routière, d'aqueduc ou d'égout, qui sont nécessaires afin de
desservir les projets d'infrastructure mentionnés à cette annexe».
Donc, on a refait un petit peu la
structure de la phrase, mais l'ajout principal sont les mots «tels que» avant
«que des projets d'infrastructure routière», là. Et donc la finalité demeure
celle qui a été discutée dans les amendements précédents, M. le Président.
Alors, je ne répéterai pas mes commentaires, parce qu'on parle <plus...
Mme LeBel : ...les projets d'infrastructure
mentionnés à cette annexe».
Donc, on a refait
un petit peu
la structure de la phrase, mais l'ajout principal sont les mots «tels que»
avant «que des projets d'infrastructure routière», là. Et donc la finalité
demeure celle qui a été discutée dans les
amendements
précédents,
M. le Président. Alors, je ne répéterai pas mes
commentaires,
parce
qu'on parle >plus de structure et de sémantique ici.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Des interventions? M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Je n'en ai pas.
C'est pour vous faire plaisir...
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la députée de Saint-Laurent? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Tel quel, là, on
va l'accepter.
Le Président (M. Simard) :
Très bien, merci. M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui, on
réussit à dire quatre fois le mot «infrastructure» dans la même phrase, là,
mais c'est correct, là. <Le «tel que», le «tel... >En fait, le
«tel que» correspond au souci que j'ai soulevé, là, que ce soit autre chose que
des égouts, de l'aqueduc puis des routes.
• (20 h 40) •
Mme LeBel : Si vous me
permettez, M. le Président, juste avant, parce qu'il semblerait, là, qu'on
aurait dû mettre une virgule avant le «qu'ils» puis après le «municipal», là,
pour que, quand on va l'insérer dans l'article principal… Je sais que vous
l'aviez pensé, M. le député de La Pinière, probablement, mais avant le
«qu'ils» et après le «municipal». Donc, la meilleure façon, c'est de refaire et
de retirer, parce que je ne veux pas amender un amendement, là.
Le Président (M. Simard) : On
peut l'interpréter comme étant une coquille, là, puisqu'il s'agit d'une
virgule, là. C'est ce que je comprends de la plupart des collègues.
Mme LeBel : Oui, moi, je
pense. Est-ce que ça vous convient?
Le Président (M. Simard) :
Donc, il n'y aura pas de retrait.
Mme LeBel : Donc, dans la
deuxième parenthèse, là, celle qui comprend les mots «qu'ils soient conclus par
un organisme public ou par un organisme municipal», un avant le «qu'ils» puis
un après le «municipal», virgule, virgule, coquille corrigée.
M. Barrette : Hein? On aurait
pu ne pas consentir à ça, mais on a consenti.
Le Président (M. Simard) :
Nous en sommes touchés, M. le député. Alors...
Mme LeBel : ...
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît, Mme la secrétaire, est-ce que cela vous convient? Vous vous
reconnaissez dans les virgules, à l'endroit approprié? Formidable.
Y aurait-il d'autres interventions sur cet
amendement? Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux voix du nouvel
amendement déposé par Mme la ministre. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. Alors,
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour, pour.
La Secrétaire
: M. Thouin
(Rousseau)?
M. Thouin : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
Mme IsaBelle : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
: Mme Rizqy
(Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement est donc...
La Secrétaire
: Et
monsieur... Excusez-moi.
Le Président (M. Simard) : Oh!
Pardon. Oui, oui, le vote par procuration.
La Secrétaire
:
M. Barrette pour Mme Melançon (Verdun)?
M. Barrette : Pour.
Le Président (M. Simard) :
Oui, désolé. Donc, cet amendement est adopté. Et nous retournons donc à
l'article 1 tel qu'amendé. Y aurait-il des commentaires à ce <stade-ci...
Le Président (M. Simard) :
...l
'amendement est donc...
La Secrétaire
: Et
monsieur... Excusez-moi.
Le Président (M. Simard) :
Oh! Pardon. Oui, oui, le vote par procuration.
La Secrétaire
:
M. Barrette pour Mme Melançon (Verdun)?
M. Barrette : Pour.
Le Président (M. Simard) :
Oui, désolé. Donc, cet amendement est adopté. Et nous retournons donc à
l'article 1 tel qu'amendé. Y aurait-il des commentaires à ce >stade-ci?
Sans quoi, nous pourrions procéder à la mise aux voix de l'article 1. M.
le député de La Pinière.
M. Barrette : Je pense que c'est
correct, là, je ne veux pas faire une longue intervention, mais je vais
demander une faveur à la présidente du Conseil du trésor, M. le Président. J'ai
des questions à 2, hein? S'il advenait qu'il y ait des contradictions entre 1
et 2, le 1 étant adopté, j'imagine que la présidente du Conseil du trésor
acceptera de réouvrir 1. Non, mais c'est parce que j'ai déjà été dans un projet
de loi où la réponse à cette question-là a été non. Ça fait que?
Mme LeBel : ...ça va dépendre
de la contradiction, là.
M. Barrette : Non, non, je
sais, <je ne veux pas... >je ne demande pas une ouverture
inconditionnelle, je demande juste une ouverture conditionnelle.
Mme LeBel : Bien,
conditionnelle, à considérer, là. Donc, je ne peux pas... j'ai de la misère à
me prononcer sur une hypothèse, mais il pourrait y avoir un cas de figure où c'est
possible, là.
M. Barrette : Très bien. C'est
déjà ça.
Le Président (M. Simard) : De
toute manière, cela prendrait bien sûr le consentement.
Mme LeBel : Oui.
M. Barrette : Je le sais.
Mme LeBel : Ni oui ni non,
bien au contraire.
M. Barrette : Oui, mais c'est
ça.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, nous procédons à la mise aux voix de l'article 1. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Alors, Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Thouin
(Rousseau)?
M. Thouin : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
Mme IsaBelle : Pour.
La Secrétaire
: Mme Picard
(Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
: M. Leitão
(Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Abstention.
La Secrétaire
: Mme Rizqy
(Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière) pour Mme Melançon (Verdun)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 1 tel qu'amendé est donc adopté. Nous pouvons maintenant
passer à l'article 2. Mme la Présidente du Conseil du trésor.
Mme LeBel : Article 2, M. le
Président : «Les dispositions du présent chapitre s'appliquent aux
contrats publics et aux sous...
Le Président (M. Simard) : Je
m'excuse de vous interrompre, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 20 h 44)
>
(Reprise à 20 h 52)
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous reprenons nos travaux. Mme la Présidente du Conseil du trésor.
Mme LeBel : Oui. Alors, article 2 :
«Les dispositions du présent chapitre s'appliquent aux contrats publics et
sous-contrats<... et aux sous-contrats — pardon — >publics
qui découlent des projets d'infrastructure mentionnés à l'annexe I.
«Les définitions des expressions «contrat
public», «organisme public» et «organisme municipal» respectivement prévues aux
paragraphes 1° à 3° du premier alinéa de l'article 20 de la Loi sur
l'Autorité des marchés publics s'appliquent au présent chapitre.
«Aux fins du présent chapitre, on entend
par «sous-contrat public» un sous-contrat public rattaché directement ou
indirectement à un contrat public.»
Commentaire. Le premier alinéa de l'article 2
du projet de loi prévoit que les dispositions du chapitre premier du projet de
loi s'appliquent aux sous-contrats publics qui découlent des projets
d'infrastructure mentionnés à l'annexe I. Également, cet article prévoit
aux définitions des expressions «contrat public», «organisme public» et
«organisme municipal» prévues à la Loi sur l'Autorité des marchés publics... Il
prévoit enfin que l'expression «sous-contrat public» vise un sous-contrat
public rattaché directement ou indirectement à un contrat public.
Compte tenu <de ce qu'on a... >des
amendements qui ont été faits à l'article 1, M. le Président, j'aurai
immédiatement un amendement à proposer à l'article 2, pour l'arrimer.
Donc, article 2 :
Insérer, dans le premier alinéa de l'article 2
du projet de loi et après «contrats publics», «, qu'ils soient conclus par un
organisme public ou un organisme municipal,» et, après «mentionnés à l'annexe
I», «ou d'autres projets d'infrastructure, tels que des projets
d'infrastructure routière, d'aqueduc ou d'égout, qui sont nécessaires afin de
desservir les projets d'infrastructure mentionnés à cette annexe».
Fin de ma proposition, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup. Y aurait-il des commentaires?
M. Barrette : Bien, peut-être
que ça sera, à ce moment-là, le début de la <suspension, là...
Mme LeBel : ...d'autres
projets d'infrastructure, tels que des projets d'infrastructure routière,
d'aqueduc ou d'égout, qui sont nécessaires afin de desservir les projets
d'infrastructure mentionnés à cette annexe».
Fin de ma proposition,
M. le
Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup. Y aurait-il des commentaires?
M. Barrette : Bien,
peut-être
que ça sera, à ce moment-là, le début de la >suspension, là, parce que
j'aimerais bien avoir le résultat final de la chose, là.
Mme LeBel : Oui, je pense qu'on
en a joint un, mais on pourra… Effectivement, vous pourrez en prendre
connaissance.
M. Barrette : …
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 20 h 54)
21 h (version révisée)
(Reprise à 21 h 5)
Le Président (M. Simard) :
Bien. L'amendement de l'article 2 ayant été reçu sur Greffier, nous allons
donc entamer le débat sur cet amendement. Mme la ministre, à vous la parole.
Mme LeBel : Bien oui, merci,
M. le Président. J'ai fait quand même part un peu de mes commentaires, là, brièvement,
à la lecture de l'amendement sur l'article 2. L'objectif est de… je vais
dire, c'est de la concordance, finalement, avec l'article 1, ce qu'on a
fait précédemment sur les amendements de l'article 1, pour faire un effet
miroir dans cet article-là. Donc, ça, c'est sur les amendements comme tels, M.
le Président, je n'ai pas grand-chose d'autre à dire, là, ils ont été discutés
dans l'article 1. Et la pertinence de ça, c'est vraiment de s'assurer que l'article 2,
qui est à la suite, là... Et l'article 1 ne se lisait pas comme ça au
début. Donc, maintenant, on fait une concordance, si je peux le dire de cette
façon-là.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y <aurait-il...
Mme LeBel : ...ça, c'est sur
les
amendements comme tels,
M. le Président, je n'ai pas
grand-chose d'autre à dire, là, ils ont été discutés dans l'
article 1.
Et la pertinence de ça, c'est
vraiment de s'assurer que
l'article 2,
qui est à la suite, là... Et
l'article 1 ne se lisait pas comme ça
au début. Donc,
maintenant, on fait une
concordance, si je peux
le dire de cette façon-là.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y >aurait-il des commentaires qu'un membre souhaite
formuler sur l'amendement de l'article 2? M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Alors, c'est une
question, ce n'est pas un débat, là, c'est vraiment une question, même pas
d'interprétation, c'est une question d'éducation légale continue. Là, on voit
dans l'article 2 qu'on fait référence à l'article 20 de l'AMP, qui,
lui, fait référence à la LCOP, n'est-ce pas?
Mme LeBel :
...l'article 20, là, mais je pense qu'il fait référence à des définitions,
là, parce que l'idée, c'est d'intégrer les définitions.
M. Barrette : Oui, exactement.
J'ai compris.
Mme LeBel : Parfait.
M. Barrette : Maintenant, la
chose pour laquelle je me pose une question, là, je comprends que, quand le
projet de loi actuel, l'article 2 fait référence à l'article 20,
l'article 20, dans l'article 2, fait référence spécifiquement aux
paragraphes 1° à 3° du premier alinéa de l'article 20. Alors, quand on va
voir l'article 20, on voit quels sont les contrats publics, de 1° à 3°. Ce
n'est pas une critique, là, c'est...
Mme LeBel : Non, non, non,
mais je vous suis, oui.
M. Barrette : Maintenant, dans
l'article 20, quand on descend un peu plus bas, là, au cinquième
paragraphe, là, et qu'on dit : «Malgré le paragraphe 1° du premier
alinéa — qui, lui, est inclus dans l'article 2 — pour
l'application des dispositions du chapitre IV, on entend par "contrat
public"». Là, je ne veux pas rentrer dans le détail des trois paragraphes
qui sont là, y a-t-il un enjeu? Là, ma question est très ouverte, je n'ai même
pas gossé dessus.
Mme LeBel : ...nous, on fait
référence délibérément aux paragraphes 1° à 3° du premier alinéa parce que c'est
ces définitions-là qu'on veut inclure dans le projet de loi n° 66 pour
faire un arrimage. Peut-être que madame... excusez-moi, Me Desbiens,
Me Desbiens pourrait peut-être... On est plus dans le technique, là, de
s'arrimer avec des...
M. Barrette : Oui, M. le
Président, je sais que je suis très technique, là, puis je ne veux pas passer
20 minutes là-dessus. Mais le législateur avait choisi... Là, s'il vous
plaît, ne me répondez pas : C'était vous autres, là, je n'étais pas là,
moi, là. Bon. Le législateur ainsi que les oppositions, qui, elles, étaient là,
je ne sais pas s'ils ont voté pour ou non, mais ils ont choisi, dans 20, de
mettre un paquet d'éléments. Et, dans 20, il y a un article, qui est plus bas,
qui est celui pour lequel je pose la question, qui vient moduler, on va dire,
les paragraphes 1°, 2°, 3°.
Je comprends que, là, vous avez choisi de
faire un lien spécifique, pour des raisons de définition, de 1°, 2°, 3° de 20
de l'AMP pour 2 de 66, mais le 20, il a été fait en prévoyant une circonstance
particulière, pour, justement, <l'article 1... >le paragraphe
1°.
Alors, moi, je pose simplement une
question qui est purement technique, là : Est-ce qu'on rate quelque chose,
là? Parce que, quand on regarde «malgré le paragraphe 1°», 1° qu'on veut
inclure dans 66, là, bien là, on parle de d'autres types de contrats, on parle
de contrats <d'assurance...
M. Barrette : …
pour,
justement, l'article 1... le paragraphe 1°.
Alors, moi, je pose simplement une
question qui est purement technique, là : Est-ce qu'on rate quelque chose,
là? Parce que, quand on regarde «malgré le paragraphe 1°», 1° qu'on veut
inclure dans 66, là, bien là, on parle de d'autres types de contrats, on parle
de contrats >d'assurance, d'approvisionnement, de services, on a parlé
de services tantôt, de fourniture de services. Là, vous allez me dire qu'une
société d'économie mixte, bon, probablement que ça n'arrivera pas souvent, là,
mais mon point, là : Quand on regardait ça, là, on regarde ça, est-ce
qu'il y a des cas de figure, qu'on nommait involontairement, pour lesquels on
devrait s'adresser aujourd'hui? On peut prendre une pause, là, là.
• (21 h 10) •
Mme LeBel : Avec votre
consentement, je vais permettre peut-être à Me Desbiens de répondre, tant qu'à
lui demander puis de la véhiculer.
M. Barrette : Et je veux juste
renchérir.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie.
M. Barrette : Pour que ce soit
dit, là, je n'ai pas réfléchi à tous les cas de figure, là. Je ne suis pas dans
la terre contaminée, là. Je pose la question parce que je l'ai regardé, je n'ai
pas la connaissance que vous avez. Alors, est-ce qu'il y a là un enjeu qu'il y
aurait lieu de regarder? Peut-être que c'est un oubli, puis peut-être que ça ne
sert à rien, puis peut-être qu'on prendrait une pause, puis vous allez me
revenir en disant : Il n'y a rien là. Bon.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, Me Desbiens, nous vous écoutons.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Merci. Alors, non, il n'y a pas d'enjeu. Quand on lit ce qui suit le paragraphe
5°, là, de l'article 20, on dit «malgré le paragraphe 1°», mais, quand on
continue la lecture, on dit «pour l'application des dispositions du chapitre IV
de la Loi sur l'Autorité des marchés publics», et ça, c'est le chapitre qui est
relatif aux plaintes. Donc, c'est vraiment pour moduler l'application de ce
chapitre-là qui est dans la LAMP qu'on a cet extrait de l'article 20. Et
là on parle des seuils, on parle de différentes choses. Donc, pour nous, pour
l'ajout de nos nouveaux pouvoirs dans le projet de loi qui est à l'étude, ça ne
change absolument rien. La définition s'applique comme si c'était la LAMP.
Donc, il n'y a pas d'enjeu.
M. Barrette : O.K. Mais, M. le
Président, je vais quand même préciser ma pensée. Je suis allé, effectivement,
voir c'était quoi, IV, mais, dans les pouvoirs qu'on donne, là, additionnels, à
l'AMP, dans ce dossier-là, là, il va y avoir des plaintes, là. Alors, on ne
peut pas dire que, parce que ça traite de la section IV, qui est une
section de plaintes, ça ne s'applique pas à 66. On donne les pouvoirs à 66, qui
vont aller, à quelque part, gratter ce bout-là, là, de l'AMP, là. M. le
Président. Me Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Oui, tout à fait, tout à fait, vous avez raison, sauf que les pouvoirs qui sont
relatifs aux plaintes, les pouvoirs de vérification que l'AMP a relativement
aux plaintes, ils sont déjà enchâssés dans la LAMP. Donc, c'est des pouvoirs
actuels qui n'ont pas besoin d'être ajoutés dans le projet de loi n° 66. Nous, ce qu'on ajoute, c'est des pouvoirs d'enquête,
c'est la veille qui est accrue, c'est la possibilité de demander des
renseignements à d'autres personnes que des organismes publics. Donc, ces
pouvoirs-là, qui sont relatifs aux plaintes, <on ne leur... >on ne
les touche pas.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Barrette : ...je termine,
non?
Le Président (M. Simard) :
Très rapidement, s'il vous plaît. On va devoir suspendre, on a un autre petit
problème technique. Je m'excuse.
M. Barrette : Bien,
suspendons. On reviendra, là, dans ce cas-là.
Le Président (M. Simard) : Ce
ne sera pas long. Je m'excuse.
<(Suspension de la séance à
21 h 12)
Mme Desbiens (Geneviève) :
...
que des organismes publics. Donc, ces pouvoirs-là, qui sont relatifs
aux plaintes, on ne leur... on ne les touche pas.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Barrette : ...je
termine, non?
Le Président (M. Simard) :
Très rapidement, s'il vous plaît. On va devoir suspendre, on a un autre petit
problème technique. Je m'excuse.
M. Barrette : Bien,
suspendons. On reviendra, là, dans ce cas-là.
Le Président (M. Simard) :
Ce ne sera pas long. Je m'excuse.
>
(Suspension de la séance à 21 h 12)
(Reprise à 21 h 15)
Le Président (M. Simard) : Oui,
M. le député de La Pinière, à vous la <parole...
(Reprise à 21 h 15)
Le Président (M. Simard) :
Oui,
M. le député de
La Pinière, à vous la >parole.
M. Barrette : La question
que je me posais, ce qui était essentiellement une vérification, était de
savoir, ce qui est traité après le paragraphe 5° dans l'article 20,
si, ça, ça venait impacter la portée des contrats publics. Dit différemment, ma
question était de savoir si 5° était dans 1°, donc si 5° était gigogne de 1°, et
il semble que la réponse soit oui.
Le Président (M. Simard) :
Me Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) :
En fait, je vais nuancer. 5°, c'est ce qui suit 5°.
M. Barrette : Oui, oui...
Mme Desbiens (Geneviève) :
O.K. C'est beau.
M. Barrette : On
s'entend, M. le Président. J'accepte la précision. C'est vrai, je l'ai mal dit,
mais c'est gigogne quand c'est bien dit.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Exactement.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il d'autres commentaires sur l'amendement déposé par la présidente
du Conseil du trésor? M. le député de Jonquière? Très bien. M. le député de
Rosemont non plus? Mme la secrétaire, veuillez procéder, je vous prie.
La Secrétaire
: Oui.
Alors, Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Thouin
(Rousseau)?
M. Thouin : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
Mme IsaBelle : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Émond (Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière) pour Mme Melançon (Verdun)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement est donc adopté. Nous pouvons reprendre nos débats sur
l'article 2 tel qu'amendé. Mme la Présidente du Conseil du trésor.
Mme LeBel : Alors, j'ai
eu l'occasion de le dire un peu sur le dépôt, c'est pour inclure, donc, les
définitions, là, qui se retrouvent à la Loi sur l'Autorité des marchés publics.
On en a discuté un peu aussi dans le cadre de l'amendement. Donc, à moins qu'il
y ait des questions, moi, pour ma part, c'est le tour des commentaires que je
fais sur cet article.
Le Président (M. Simard) :
Merci. D'autres commentaires? M. le député de La Pinière.
M. Barrette : ...je vais
aller à 21, là. Je dois avouer, M. le Président, quand j'ai pris connaissance,
évidemment, pas là, là, en me préparant, quand j'ai pris connaissance de 21,
compte tenu des commentaires que la ministre nous a faits à plusieurs
reprises...
Une voix
: ...
M. Barrette : Ah! Bien,
l'article 21, c'est parce que l'article 3 fait référence à 21 de l'AMP.
Et 21 de l'AMP, de façon intéressante, examine les processus d'adjudication, et
ainsi de suite. Ça va loin, là, 21, là.
Des voix : …
M. Barrette : On peut
partager? Ça m'intéresse, là, pour de vrai. Non? O.K. Alors là, on <constate...
M. Barrette : …
de
l'AMP, de façon intéressante, examine les processus d'adjudication, et ainsi de
suite. Ça va loin, là, 21, là.
Des voix : …
M. Barrette : On peut
partager? Ça m'intéresse, là, pour de vrai. Non? O.K. Alors là, on >constate,
là, que, dans 21, on n'a retenu que 5°. Pourquoi?
Mme LeBel : Là, M. le
Président, on est à l'article 2, mais mon collègue fait référence à
l'article 3. Donc, on pourra discuter de l'article 3 quand on y sera
rendus.
M. Barrette : On n'est pas
rendus à 3?
Mme LeBel : Non, on a adopté
l'amendement sur 2, cher collègue.
M. Barrette : Ah! C'est vrai.
Excusez-moi.
Mme LeBel : Simplement. C'est
pour ça que je... c'est la raison pour laquelle on ne suivait pas votre propos.
M. Barrette : C'est la preuve
que je ne veux tellement pas faire juste du temps pour faire de l'obstruction,
j'étais rendu déjà à 3.
M. LeBel : Le point
d'interrogation que vous voyiez dans nos visages était celui-là.
M. Barrette : Je comprends.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres commentaires sur l'article 2 tel qu'amendé? Je veux
prendre le temps de voir si mes collègues de derrière ont des commentaires à
formuler. Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Excusez, oui.
Pour.
La Secrétaire
: M.
Thouin (Rousseau)?
M. Thouin : Pour.
La Secrétaire
: M.
Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
Mme IsaBelle : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Picard (Soulanges)?
Mme Picard : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M.
Émond (Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M.
Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: M.
Leitão (Robert-Baldwin)?
M. Leitão : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: M.
Barrette (La Pinière) pour Mme Melançon (Verdun)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: M.
Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 2 tel qu'amendé est adopté. Mme la ministre, nous
passons maintenant à l'article 3.
• (21 h 20) •
Mme LeBel : Oui. Absolument, M.
le Président. Alors, article 3 :
«Les fonctions de veille attribuées à l'Autorité
des marchés publics conformément au paragraphe 5° du premier alinéa de
l'article 21 de la Loi sur l'Autorité des marchés publics portent également
sur les sous-contrats publics;
Le paragraphe 7° du premier alinéa de
l'article 31 de cette loi s'applique dans le cadre de la veille des
sous-contrats publics avec les adaptations nécessaires.»
Commentaire. L'article 3 du projet de
loi prévoit que l'Autorité des marchés publics effectue une veille des
sous-contrats publics en complément de sa veille des contrats effectués conformément
au paragraphe 5° du premier alinéa de l'article 21 de l'AMP. Ce paragraphe
5° mentionne que cette veille est effectuée aux fins, notamment, d'analyser l'évolution
des marchés et d'identifier les situations problématiques affectant la
concurrence.
Cet article permet aussi à l'autorité, par
le renvoi au paragraphe 7° du premier alinéa de l'article 31 de l'AMP, de
recueillir, de compiler et d'analyser des renseignements relatifs aux
sous-contrats publics et de diffuser les constatations qui en découlent auprès
des organismes publics.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires sur l'article 3? M. le député de
La Pinière.
M. Barrette : ...j'ai déjà
posé la question, je ne vais pas la répéter, à moins que la ministre souhaite
que je répète.
Mme LeBel : Oui, parce
qu'honnêtement...
M. Barrette : O.K., c'est
correct.
Mme LeBel : ...plus dans la
confusion par rapport à l'article 2, puis je n'ai pas suivi votre propos.
M. Barrette : Bien, en fait, c'est
moi qui vous ai <confondue...
Mme LeBel : ... des
organismes
publics.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires sur l'article 3? M. le député de
La Pinière.
M. Barrette : ...j'ai déjà
posé la question, je ne vais pas la répéter, à moins que la ministre souhaite
que je répète.
Mme LeBel : Oui, parce
qu'honnêtement...
M. Barrette : O.K., c'est
correct.
Mme LeBel : ...plus dans la
confusion par rapport à l'article 2, puis je n'ai pas suivi votre propos.
M. Barrette : Bien, en
fait, c'est moi qui vous ai >confondue involontairement, là, mais je
comprends. Alors là, d'ailleurs, quand la ministre a lu son article 3, M.
le Président, elle a insisté sur une chose, sur laquelle je n'avais pas
accroché, puis je vais vous dire pourquoi. Quand la ministre a dit... elle a
parlé des sous-contrats publics, elle a insisté comme si c'était seulement sur
les sous-contrats publics, mais là ici c'est également, là, on s'entend là.
Bon.
Alors là, il y a un choix qui a été fait,
là. Et, quand on va voir l'article 21 de la loi sur l'AMP, il y a un
paquet d'affaires. Bon. Il y en a quatre avant le 5°, puis les quatre avant le 5°
sont bien, bien intéressants, puis en plus ils vont dans le sens de ce que la ministre
veut faire dans le futur. Là, il aurait pu y avoir un coup de pratique, là,
pour les 181 projets. Pourquoi on en a pris juste 5°, pas les autres?
Alors, je vais les dire, M. le Président,
là : 1°, là, c'est «examiner le processus d'adjudication et d'attribution
des contrats publics; 2° : «examiner l'exécution d'un contrat public»; 3° :
«veiller au maintien d'une cohérence dans l'examen des processus d'adjudication
et d'attribution des contrats»; 4° : «examiner la gestion contractuelle», et
ainsi de suite. Il me semble que ça, c'est en plein ce qu'on veut, mais là on a
choisi de garder 5°, et 5°, là, je vais le lire, ce que c'est, là, c'est :
«effectuer une veille des contrats publics aux fins notamment d'analyser
l'évolution des marchés et les pratiques contractuelles des organismes publics
et d'identifier les situations problématiques affectant la concurrence».
Moi, je regarde 1° à 4°, là, puis, 1° à 4°,
là, on est dans la patente, et, 5°, on est à 35 000 pieds
dans les aires puis probablement 35 000 kilomètres.
Alors, pourquoi on a choisi de ne pas avoir plus de dents pour cette
surveillance-là? On a pris l'élément, là, le cinquième, il y en a deux autres,
là, les deux autres, là, c'est encore plus léger. Pourquoi on a choisi autant
de légèreté dans le pouvoir de surveillance de l'AMP? Puis peut-être que je me
trompe dans mon interprétation, là, peut-être, mais, quand je lis ça, je suis
obligé de constater qu'il y a un choix qui a été fait. Il aurait été... Surtout
compte tenu des commentaires que j'ai faits précédemment, je me serais attendu
que 1°, 2°, 3°, 4° soient là avec 5°.
Mme LeBel : Éventuellement,
vous allez voir, dans les articles subséquents du projet de loi n° 66,
qu'on va adresser la question de 1°, 2°, 3°, 4° du projet de loi n° 21...
de l'article 21, pardon, de l'Autorité des marchés publics. <À l'article...
>Là, on est à l'article 3, à l'article 4, on fait référence.
Donc, c'est parce que c'est des pouvoirs différents<, à une..>. Là,
on est dans la fonction de veille des contrats publics, on y ajoute la notion
de sous-contrats publics. Donc, on vient prendre l'article 21,
paragraphe 5°, la notion de veille est sur les contrats publics, on dit :
Bien, cette notion de veille là va aussi être sur les sous-contrats publics.
L'article 1 et 2, si je ne me trompe
pas, qu'on traite un peu plus tard, est une... <on vient... >au
lieu d'être dans l'examen d'un processus d'adjudication, on va y ajouter... on
va dire que ça va être une enquête à la <place...
Mme LeBel : ...sous-contrats
publics. Donc, on vient prendre l'article 21, paragraphe 5
°,
la notion de veille est sur les contrats publics, on dit : Bien, cette
notion de veille là va aussi être sur les sous-contrats publics.
L'article 1 et 2, si je ne me
trompe pas, qu'on traite un peu plus tard, est une... on vient... au lieu
d'être dans l'examen d'un processus d'adjudication, on va y ajouter... on va
dire que
ça va être une enquête à la >place. Donc, on vient les
prendre, on vient les prendre et on vient les travailler dans les articles
subséquents. Donc, on n'a pas abandonné, c'est parce qu'on ne le fait pas dans
le cadre de l'article 3.
M. Barrette : Moi, je dirais à
ça, M. le Président, puis j'annonce donc, là aussi, mes couleurs, je l'ai vu
qu'après on allait traiter de ça, mais on va les travailler, pour employer
l'expression qui vient d'être utilisée, les travailler. Ça m'apparaît, en
partant, moins fort que de dire à l'AMP : Vous allez examiner les
processus d'adjudication, puis vous allez examiner l'exécution d'un contrat,
puis vous allez... et ainsi de suite.
Mme LeBel : On va peut-être
juste suspendre...
M. Barrette : Bien sûr.
Mme LeBel : Parce que je veux
vous le véhiculer correctement, là.
M. Barrette : C'est correct.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 21 h 25)
>
(Reprise à 21 h 28)
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous en sommes à l'article 3. Mme la ministre, pour un complément
de réponse.
Mme LeBel : Oui. Bien, je
vais tenter un commencement de complément de réponse, qu'on pourra peut-être
compléter à la prochaine séance puis que Me Desbiens pourra peut-être
compléter. Ce qu'il est important de comprendre, c'est qu'à l'article 21
ce sont les fonctions générales de l'AMP qui se déclinent. <22 et
suivants... >Je suis dans la Loi sur l'Autorité des marchés publics, 22
et suivants, ce sont les pouvoirs.
Maintenant, ce qu'on disait tantôt par
rapport à l'article 3, c'est qu'on vient ajouter à la fonction de veille déjà
comprise dans la loi sur... Donc, ce n'est pas un pouvoir supplémentaire ou
accru. Ce qu'on vient dire, c'est que cette fonction de veille là s'applique également
aux sous-contrats publics, ce qui n'est pas le cas dans la loi d'origine.
Maintenant, pour les articles suivants, à
titre d'exemple, 1 et 2, le pouvoir de 1 et 2 demeure, mais là c'est un pouvoir
accru. On vient dire que, pour les 181 projets, il va y avoir également un
pouvoir d'enquête et pas simplement un pouvoir d'examen du processus
d'adjudication, qui existe toujours, mais il va y avoir aussi un pouvoir d'enquête.
Et là, dans le reste de la structure de
66, on continue à adresser ceux qui sont pertinents et de venir les... pas les
ajuster, dans le sens, <les... mais... dans le sens, >s'il y a un
pouvoir à ajouter ou le sous-contrat à inclure, on le fait, mais ça se fait,
dans le projet de loi n° 66, au fur et à mesure. Et on est obligés d'y
aller comme ça parce que la structure de la loi sur l'AMP, la loi d'origine,
nous oblige à le faire comme ça. Mais on pourra continuer à la prochaine
pour... Oui, c'est pas mal ça.
M. Barrette : M. le
Président, est-ce que je vous paraphrase encore?
Mme LeBel : Bien, il est
et 30.
Le Président (M. Simard) :
Bien, en fait, c'est le temps de paraphraser à travers une phrase que vous
connaissez bien.
Je dois ajourner sine die. Est-ce assez
bien paraphrasé pour vous? Alors, à très bientôt, j'espère.
(Fin de la séance à 21 h 30)
21 h 30 (version révisée)
M. Barrette : ...paraphrase
encore?
Mme LeBel : Bien, il est
et 30.
Le Président (M. Simard) :
Bien, en fait, c'est le temps de paraphraser à travers une phrase que vous
connaissez bien.
Je dois ajourner sine die. Est-ce assez
bien paraphrasé pour vous? Alors, à très bientôt, j'espère.
(Fin de la séance à 21 h 30)