Journal des débats (Hansard) of the Committee on Public Finance
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Thursday, November 26, 2020
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Vol. 45 N° 102
Clause-by-clause consideration of Bill 66, An Act respecting the acceleration of certain infrastructure projects
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Intervenants par tranches d'heure
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Simard, Jean-François
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LeBel, Sonia
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Gaudreault, Sylvain
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Allaire, Simon
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Simard, Jean-François
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LeBel, Sonia
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Gaudreault, Sylvain
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Barrette, Gaétan
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Marissal, Vincent
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Foster, Émilie
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Asselin, Mario
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Chassin, Youri
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Reid, Claude
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Allaire, Simon
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Émond, Jean-Bernard
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Rizqy, Marwah
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Simard, Jean-François
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Gaudreault, Sylvain
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LeBel, Sonia
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Chassin, Youri
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Asselin, Mario
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Foster, Émilie
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Reid, Claude
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Allaire, Simon
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Émond, Jean-Bernard
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Barrette, Gaétan
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Rizqy, Marwah
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Gaudreault, Sylvain
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LeBel, Sonia
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Simard, Jean-François
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Marissal, Vincent
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Barrette, Gaétan
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Chassin, Youri
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Asselin, Mario
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Foster, Émilie
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Reid, Claude
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Allaire, Simon
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Émond, Jean-Bernard
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Rizqy, Marwah
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Simard, Jean-François
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LeBel, Sonia
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Marissal, Vincent
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Rizqy, Marwah
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Simard, Jean-François
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LeBel, Sonia
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Reid, Claude
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Allaire, Simon
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Émond, Jean-Bernard
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Barrette, Gaétan
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Rizqy, Marwah
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Marissal, Vincent
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Gaudreault, Sylvain
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Asselin, Mario
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Foster, Émilie
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Chassin, Youri
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LeBel, Sonia
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Gaudreault, Sylvain
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Simard, Jean-François
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Rizqy, Marwah
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Barrette, Gaétan
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12 h (version révisée)
(Douze heures huit minutes)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, à l'ordre, s'il vous plaît! Je constate que nous avons
quorum. Nous pouvons donc entreprendre nos travaux.
Comme vous le savez, la Commission des
finances publiques est à nouveau réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du
projet de loi n° 66, Loi concernant l'accélération de certains projets
d'infrastructure.
Alors, bienvenue à tous. Mme la
secrétaire, y a-t-il des remplacements ce matin?
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Alors, M. Thouin (Rousseau) est remplacé par M. Allaire
(Maskinongé); M. Fortin (Pontiac) est remplacé par Mme Rizqy
(Saint-Laurent); et M. Ouellet (René-Lévesque) est remplacé par
M. Gaudreault (Jonquière).
Le Président (M. Simard) :
Alors, bienvenue à tous et en particulier au député de Maskinongé, qui n'est
pas forcément un habitué, mais qu'on est heureux de retrouver.
Mme LeBel : ...
Le Président (M. Simard) :
Oui. C'est ça. Vous pourriez répéter, Mme la ministre? Vous n'étiez pas en ondes.
Mme LeBel : Oui. Bien, j'ai
dit : Comme il vient de la Mauricie, il est d'autant plus <bienvenu...
La Secrétaire
: …
M. Fortin
(Pontiac) est remplacé par Mme Rizqy (Saint-Laurent); et M. Ouellet
(René-Lévesque) est remplacé par M. Gaudreault (Jonquière).
Le Président (M. Simard) :
Alors, bienvenue à tous et en particulier au député de Maskinongé, qui n'est
pas forcément un habitué, mais qu'on est heureux de retrouver.
Mme LeBel : ...
Le Président (M. Simard) :
Oui. C'est ça. Vous pourriez répéter, Mme la ministre? Vous n'étiez pas en
ondes.
Mme LeBel : Oui. Bien,
j'ai dit : Comme il vient de la Mauricie, il est d'autant plus >bienvenu.
• (12 h 10) •
Le Président (M. Simard) :
Bon. Alors, au moment de suspendre nos travaux hier soir, nous en étions rendus
à l'étude de l'article 26 tel qu'amendé, et nous poursuivions, donc, nos
débats sur cet article. Vers la fin de la séance, le député de Jonquière
adressait une question à la ministre. Et peut-être, pour recadrer nos débats,
je recéderais la parole au député de Jonquière afin qu'il puisse peut-être
reformuler sa question.
M. Gaudreault : Oui, merci, M.
le Président. Ma question est en lien avec l'article 23, qui fait comme
introduire, au fond, les articles suivants, pour le processus, là. Et, dans le
26, on dit que «la déclaration doit attester les renseignements additionnels
suivants», bon, 1°, 2°, 3°, 4°, 5°. Dans le 3°, on dit : «Aucune activité
ne sera réalisée sur un ancien lieu d'élimination de
matières résiduelles», ce qui est conforme avec
les conditions de l'autorisation qui sont énoncées à 23.
Mais, dans 23, il y a aussi d'autres
conditions d'autorisation, comme des travaux de construction réalisés en
présence d'une espèce menacée ou vulnérable ou un prélèvement d'eau, mais, en
ce qui concerne les travaux de construction réalisés en présence d'une espèce
menacée ou vulnérable et le prélèvement d'eau, 26 ne dispose pas qu'on doit les
retrouver dans les renseignements additionnels. Et, moi, c'est là que je veux
savoir de que c'est.
Le Président (M. Simard) : Mme
la ministre.
Mme LeBel : Merci, M. le
Président. Merci de votre bienveillance, parce que c'était beaucoup pour
recadrer la ministre plutôt que de recadrer le débat. Donc, merci beaucoup.
Effectivement, là, je me souviens de
l'endroit où on s'est laissés hier, et mon collègue faisait la comparaison.
Parce que l'article 23, ce sont les cas où... Naturellement, on a
introduit 23.1, qui est une façon de, <je dirais... >je ne dirais
pas autoriser, mais d'orienter les différents dossiers vers les différents
chemins qui sont créés par le projet de loi n° 66,
dont le premier, le chemin de la déclaration de projet, disons-le comme ça.
Donc, pour emprunter le chemin de la déclaration de projet, il faut ne pas être
dans les situations suivantes. On s'entend, c'est par élimination. Donc, les projets
qui ne font pas partie du BAPE autrement peuvent prendre le chemin de la
déclaration de projet, sauf si, et ce sont les conditions de 23 que vous venez
d'énumérer.
Alors, effectivement, à l'intérieur de la
déclaration de projet, et des différents formulaires qu'on devra acheminer, et
renseignements qu'on devra acheminer auprès des ministères, il faut prendre
soin de préciser que l'on n'est pas dans une... C'est sûr qu'il y a 23.1, où on
va l'avoir préalablement <vérifié...
Mme LeBel : ...
ce
sont les conditions de 23 que vous venez d'énumérer.
Alors, effectivement, à l'intérieur de
la déclaration de projet, et des différents formulaires qu'on devra acheminer,
et renseignements qu'on devra acheminer auprès des ministères, il faut prendre
soin de préciser que l'on n'est pas dans une... C'est sûr qu'il y a 23.1, où on
va l'avoir préalablement >vérifié, mais comme... C'est important parce
que comme… Je pense que c'est l'article 24 qui vient le préciser, je
reviens en arrière, je suis désolée, où on dit qu'à défaut de respecter
les obligations de 25 à 26 on est présumés ne pas avoir eu l'autorisation de
procéder. Donc, ça enclenche tous les pouvoirs du ministre de l'Environnement,
toutes les sanctions et tous les avis de non-conformité ou ordonnances qui en
découlent. C'est important que cette déclaration de projet là contienne aussi
les éléments qui viennent affirmer, malgré 23.1, <qui viennent affirmer >que
je prends le chemin de la déclaration de projet parce que je ne suis pas dans
les situations où je suis empêché de le faire<, mais…>. Donc, c'est
vraiment pour recadrer la situation.
Donc, effectivement, dans
l'article 26 comme tel, il y a tout ce qui est par rapport aux milieux
humides, c'est-à-dire que je ne peux pas prendre le chemin de la déclaration de
projet <si je viens... >si mes travaux de construction sont dans
une intervention… qui sont réalisés dans des milieux humides et que je ne peux
pas prévoir ou accomplir la remise en état. On a déjà parlé de qu'est-ce qui
était la remise en état, là, mais la remise en état à l'intérieur d'un an.
Donc, je le disais qu'il y avait un... Le fait brut de pouvoir remettre en
état, c'est une chose, mais il y a aussi l'élément temporel d'un an... qui sont
les deux combinés. Si je peux remettre en état, mais ce n'est pas dans un an,
je ne peux pas prendre la déclaration de projet. Donc, je pense qu'on le
comprend bien.
Donc, ça, c'est couvert à
l'article 26, vous le voyez, effectivement, par l'alinéa 2°, je pense, et 5°,
quand on vient de... et on parle des mesures d'évitement, etc. Donc, <c'est
tous... >ce sont des mesures par rapport à la première notion.
Effectivement, on couvre également l'activité. «Aucune activité ne devra être
réalisée sur un ancien lieu d'élimination de matières résiduelles». C'est une
autre situation qui écarte la possibilité d'emprunter le chemin de la
déclaration de projet.
Puis je m'excuse, je prends peut-être plus
de temps, mais je pense que c'est très important, parce que c'est à la fois très
technique et très complexe, puis je veux que les gens comprennent bien un peu <quelle
est la... >ce qu'on crée, par le biais du projet de loi n° 66, au
bénéfice des 181 projets. Donc, c'est effectivement expressément prévu
dans l'article 26, <mais l'article 26, >et là je veux
être sûre de bien rendre, parce que, je le dis, c'est à la fois technique,
l'article 26 vient également faire référence à la déclaration visée au
paragraphe 7° du premier alinéa de l'article 41.
Donc, ce qu'il faut comprendre, c'est que
l'article 26 vient dire : La déclaration qui est prévue à
l'article 41 du Règlement sur l'encadrement d'activités en fonction de
leur impact sur leur environnement… Donc, quand je parle de l'article 41,
je parle de l'article dudit règlement. À l'article 41, paragraphe 7°,
il y a déjà un type de déclaration qui existe. Donc, on prend cette
déclaration-là, on l'amène dans le projet de loi n° 66, mais on y ajoute
les renseignements additionnels suivants. Donc, c'est à l'intérieur également
de cette déclaration-là qu'on retrouvera... Donc, si les éléments faisaient
déjà <partie...
Mme LeBel : …à
l'article 41,
paragraphe 7°, il y a déjà un type de déclaration qui existe. Donc, on
prend cette déclaration-là, on l'amène dans le projet de loi n° 66, mais
on y ajoute les renseignements additionnels suivants. Donc, c'est à l'intérieur
également de cette déclaration-là qu'on retrouvera... Donc, si les éléments
faisaient déjà >partie, que vous mentionnez, dans la déclaration 41...
paragraphe 7° de l'article 41, pardon, <ils sont... >il faut
comprendre qu'ils sont inclus dans 26, on ne les a pas énumérés à nouveau, on a
simplement énuméré les éléments qu'on ajoute à la déclaration du paragraphe 7°
de l'article 41. Oui, c'est ça.
Donc, <il y a beaucoup de choses
dans ce... >c'est le fameux REAFIE, pour ne pas le nommer, il y a
beaucoup de choses dans ces éléments-là, et les éléments par rapport aux
espèces, on parlait des espèces, là, hein, je pense, particulièrement dans
votre question, les espèces menacées ou vulnérables. Donc, elles devraient se
retrouver dans cette déclaration-là. Maintenant, on peut peut-être trouver
l'élément particulier, M. le Président.
M. Gaudreault : Il y avait
«les travaux, les constructions et toute autre intervention réalisée en
présence d'une espèce menacée ou vulnérable».
Mme LeBel : Oui, c'est ça, dans
un habitat particulier pouvant abriter une espèce menacée ou vulnérable au sens
de la loi. Donc, ça fait partie de là, ce serait dans le cadre de ça qu'on
vient remplir le critère de 23, de dire : <Je ne suis pas dans... >Il
y a quatre éléments, je ne suis pas dans un de ces quatre éléments-là.
M. Gaudreault : Même chose
avec le prélèvement d'eau.
Mme LeBel : Je pense que oui,
effectivement, vous avez tout à fait raison. D'ailleurs, c'est ce que je vous
avais dit un peu en terminant hier, la clé était dans l'article 41. Donc,
la clé, elle est là.
Et c'est important aussi de noter, puis je
veux mettre l'accent là-dessus, on va le voir peut-être un peu plus tard, là,
mais il y a des déclarations aussi à l'effet que les renseignements sont
véridiques, hein, et que les déclarations sont complètes. Et tout ça, c'est
très important, parce que, comme on passe de la déclaration de projet par
rapport à... en lieu et place d'une autorisation ministérielle, il faut que
l'engagement du promoteur soit très clair. Parce que, s'il ne le respecte pas,
il y a des conséquences très sévères qui en découlent. Donc, c'est simplement
pour mettre l'accent, M. le Président, sur le fait qu'en bon français on ne
lâche pas lousses les gens dans la nature. Malgré que c'est une déclaration de
projet, il y a un suivi serré qui est fait malgré tout.
M. Gaudreault : O.K. Ça veut
dire que les activités réalisées sur un ancien lieu d'élimination de matières
résiduelles, donc le paragraphe 3° du deuxième alinéa de l'article 26, il
n'est pas couvert dans le paragraphe 7° du premier alinéa de 41 du REAFIE.
Mme LeBel : Et voilà. Il est
rajouté parce qu'il ne se trouvait pas spécifiquement à l'article 41 du
REAFIE.
M. Gaudreault : Parfait.
Mme LeBel : Et, comme nous, on
en faisait une condition d'exclusion du chemin de la déclaration... C'est la
barrière qui tombe, là. Donc, comme nous, on en faisait, dans le cadre du
projet de loi, une condition d'exclusion, et qu'il ne faisait pas partie de
l'article 41, il fallait, par le biais de 26, le rajouter.
M. Gaudreault : O.K. Juste une
précision, parce que... Ce n'est vraiment pas un reproche à la ministre, là,
mais c'est parce qu'elle a dit : Je pense que la question des travaux en
présence d'espèces menacées ou vulnérables et le prélèvement d'eau est <aussi...
Mme LeBel :
le
rajouter.
M. Gaudreault : O.K. Juste
une précision, parce que... Ce n'est vraiment pas un reproche à la ministre,
là, mais c'est parce qu'elle a dit : Je pense que la question des travaux
en présence d'espèces menacées ou vulnérables et le prélèvement d'eau est >aussi
dans 41, paragraphe 7° du règlement. Est-ce qu'on peut juste le confirmer?
Mme LeBel : Bien, c'est une
mauvaise formulation, là. C'est là, et je peux même vous dire... je pense que c'est
dans le 41, paragraphe 5°, mais ça fait partie de la... Attends un petit peu,
je suis en train de le lire, là, parce que je l'ai sous les yeux. Peut-être me
donner deux secondes, je vais trouver dans quel paragraphe exactement…
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 12 h 19)
12 h 30 (version révisée)
(Reprise à 12 h 37)
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Mme la ministre, la
parole vous appartient.
Mme LeBel : Oui. Je vais
faire... Je vais revenir avec l'article 23 pour donner un autre élément de
réponse à mon collègue. Là, je m'excuse, il fallait faire quelques petites vérifications.
Effectivement, c'est par le biais de l'article 41 du règlement qu'on appelle le
REAFIE qu'on peut avoir certaines indications, par inférence sur le fait qu'on
n'est pas en milieu... on n'est pas en présence d'espèces vulnérables, entre
autres, je l'indiquais, les obligations dans les formulaires des déclarations. D'ailleurs,
c'est le cas, actuellement, là.
Donc, ce qu'on fait, c'est qu'on dit que
si vous êtes dans cette situation-là, comme c'est le cas actuellement, vous
devez obtenir une autorisation ministérielle. Ça, c'est l'état de la situation
au moment où on se parle, avant l'adoption du projet de loi n° 66.
Donc, pour cette situation-là, on ne permet pas de prendre le chemin de la déclaration
de projet qui est permis par 66. Donc, dans les formulaires actuels, quand on
doit fournir notre géolocalisation pour le projet, quand on doit faire
l'explication détaillée du projet et de ce qu'on entend faire, ce qui existe, actuellement,
nécessairement, ça nous révèle le fait qu'on est en présence d'une espèce
menacée ou vulnérable ou non. Parce que le Québec est cartographié pour ces
espèces-là, M. le Président, donc en fournissant la géolocalisation du projet
en question, naturellement, le ministère est à même de savoir si on est en
présence ou non d'un endroit où une espèce menacée existe, donc, mais c'est vraiment
par inférence.
Pour ce qui est de la question du plan
d'eau, du prélèvement, par contre, ça aussi, c'est à l'intérieur de la situation
actuelle et des déclarations qu'on va faire dans les formulaires qui existent
précédemment. On a par contre... Donc, c'est pour ça qu'on dit «le prélèvement
d'eau au sens des articles 31.74 et 31.75 de la Loi sur la qualité de
l'environnement». Donc, ce qu'il faut comprendre… présentement, ce n'est pas
tout prélèvement d'eau qui est interdit et ce n'est pas tout prélèvement
d'eau... et là je sais que je fais une sursimplification, là, mais tous les
chemins sont dans ça, ce n'est pas tous les prélèvements d'eau qui nécessitent,
au moment où on se parle, une autorisation ministérielle. Il y a une question
de volume, il y a une question de quantité, et ça, c'est prévu par les articles
31.75 et 31.74 de la Loi sur la qualité de l'environnement. Et, <dans...
Mme LeBel : ...je fais une
sursimplification, là, mais tous les chemins sont dans ça
, ce n'est pas
tous les prélèvements d'eau qui nécessitent, au moment où on se parle, une
autorisation ministérielle. Il y a une question de volume, il y a une question
de quantité, et ça, c'est prévu par les articles 31.75 et 31.74 de la Loi sur
la qualité de l'environnement. Et, >dans l'état actuel des choses,
encore une fois, dans la déclaration de projets, on doit indiquer s'il y a
prélèvement d'eau ou non. Et on doit indiquer, le cas échéant, s'il y a
prélèvement d'eau — donc c'est peut-être un peu plus clair que pour
l'espèce menacée, présentement — s'il y a prélèvement d'eau, quelles
sont les quantités. Et, nécessairement, si on est en deçà des quantités prescrites
dans la Loi sur la qualité de l'environnement, on n'a pas besoin d'autorisation
ministérielle, et si, à l'inverse, on est au-dessus des quantités prescrites
dans la Loi sur la qualité de l'environnement, on a besoin d'une autorisation
ministérielle. Et on en aura aussi besoin, d'une autorisation ministérielle, en
vertu de 66.
• (12 h 40) •
Donc, <c'est beaucoup plus... >je
vais concéder ce point à mon collègue de Jonquière, c'est beaucoup plus clair
en vertu de la Loi sur la qualité de l'environnement, concernant les
prélèvements d'eau. Donc, encore une fois, à l'instar des autres éléments,
comme on y fait référence dans l'article 23 et qu'on y fait référence à
d'autres articles, il faut considérer que tout ça est amené dans le projet de
loi n° 66, mais je suis prête à stipuler et à
constater que c'est beaucoup plus subtil, disons-le. C'est le cas, là, par
exemple, je veux rassurer les gens au Québec, quand c'est avec une espèce
menacée, c'est interdit, mais ce n'est pas dit textuellement, disons-le comme
ça.
Le Président (M. Simard) : Et,
conséquemment, il y aurait peut-être idée d'un amendement qui pourrait être
amené?
M. Gaudreault : Oui,
conséquemment, moi, je propose qu'on le dise textuellement, pour ce qui est des
espèces menacées ou vulnérables, alors je déposerais l'amendement suivant :
À l'article 26, insérer, après le
paragraphe 2° du premier alinéa de l'article 26 du projet de loi tel
qu'amendé, le paragraphe suivant :
«2.2... 2.1, pardon... O.K., «2.1°... ça
fait drôle, en tout cas…
«2.1° l'évaluation de la présence, réelle
ou potentielle, d'une espèce menacée ou vulnérable a été effectuée;».
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, cet amendement est déjà sur Greffier depuis quelques minutes,
depuis le retour de la pause. Souhaitez-vous que nous puissions débattre immédiatement,
Mme la ministre?
Mme LeBel : Moi, je n'ai pas
de problème à ce qu'on le fasse immédiatement si mes collègues sont prêts.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Est-ce que, M. le député de Jonquière, vous souhaitiez peut-être
ajouter à l'argumentaire?
M. Gaudreault : Bien non. Moi,
je pense que l'argumentaire, tel que présenté par la ministre, est très bon. Ça
répond exactement à la question que j'avais. Je comprends aussi, pour la
question du prélèvement d'eau, que la mécanique est différente, de sorte que,
d'emblée, qu'il y ait prélèvement ou pas, à cause de la Loi sur la qualité de
l'environnement, il se disqualifie ou pas, tu sais. Tandis qu'en ajoutant la
question de nommer ou de l'évaluation de la présence réelle ou potentielle
d'une espèce menacée ou vulnérable, bien là, la mécanique est beaucoup moins
claire.
Donc, un peu comme je le disais tout à
l'heure à micro fermé à la ministre : Trop fort, casse pas, et j'aime <mieux...
M. Gaudreault : ...qu'en
ajoutant la question de nommer ou de l'évaluation de la présence réelle ou
potentielle d'une espèce menacée ou vulnérable, bien là, la mécanique est
beaucoup moins claire.
Donc, un peu comme je le disais tout à
l'heure à micro fermé à la ministre : Trop fort, casse pas, et j'aime >mieux
avoir une garantie de plus. Alors, moi, c'est pour ça que je serais favorable à
cet amendement.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Mme la ministre.
Mme LeBel : Bien, je n'aurai
rien à ajouter à part le fait que je l'accueille favorablement, également. On
pourrait passer au vote.
Le Président (M. Simard) : D'accord.
M. le député de La Pinière?
M. Barrette : Ça va.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Rosemont, ça va? Alors, nous...
M. Marissal : Bien, je suis
désolé, je dois aller voter de l'autre côté.
Le Président (M. Simard) : Il
y a un appel au vote?
M. Marissal : Bien, dans
quelques minutes, apparemment.
Une voix : Bien là, on peut
voter pareil.
Le Président (M. Simard) : On
a le temps de voter. Alors, Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
: Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
M. Allaire : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc accepté.
Et nous allons suspendre temporairement
puisqu'il y a un appel au vote.
(Suspension de la séance à 12 h 43)
>
(Reprise à 12 h 51)
Le Président (M. Simard) :
Nous sommes de retour en onde et, effectivement, nous allons poursuivre nos
travaux. Donc, nous venions de voter l'amendement proposé par le député de Jonquière
et nous sommes en mesure, puisqu'il a été adopté, de revenir sur l'article 26
tel qu'amendé. Y aurait-il d'autres remarques? M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui, sur
un autre sujet, le délai de 10 jours, à la deuxième ligne, là,
«l'article 26 du projet de loi prévoit qu'une déclaration du projet doit
être transmise au ministre responsable de l'environnement au moins
10 jours avant le début des activités». Alors, est-ce que ça permet, ce
10 jours avant le début des activités, de faire les vérifications nécessaires,
là, pour s'assurer de la conformité de tous les renseignements qui sont
demandés, de respecter les déclarations, comme la déclaration visée au paragraphe 7°
du premier alinéa de l'article 41 du REAFIE? Alors, moi, 10 jours, ça
m'apparaît serré pour permettre de faire tous les travaux et les vérifications nécessaires.
Mme LeBel : Oui, merci…
Je m'excuse, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Il n'y a pas de quoi.
Mme LeBel : Oui, absolument.
Écoutez, je vous dirais qu'on est dans l'exercice de recevabilité de la déclaration.
Donc, pour faire les vérifications nécessaires, bien, la réponse est oui, le
10 jours est suffisant, mais je vous dirais qu'il est d'autant plus
suffisant maintenant que vous avez introduit l'amendement à 23.1, où <il
y aura une... >on aura quand même fait un travail préalable avant
d'autoriser le chemin de la déclaration de projet. Donc, je considère,
bon, pour fins de l'exercice, qu'il était suffisant avant, mais je vous dirais
qu'il est d'autant plus suffisant maintenant que vous avez introduit 23.1.
L'effet combiné des deux va donner nécessairement un peu plus de temps, quand
même, là, donc, et <on aura fait… >on aura fait un premier
exercice de l'évaluation.
M. Gaudreault : O.K. En
tout cas, on verra à l'usage. Je ne veux pas amener d'amendement à ce stade-ci
pour revoir le 10 jours, sauf que j'ai un doute raisonnable, on va dire,
sur la durée, sur le délai qui est mis. Et je pense que c'est une justification
de plus pour dire — je sais que mon collègue de La Pinière l'a
mentionné souvent — il faut doter le ministère de l'Environnement de
ressources supplémentaires. Il faut doter le ministère de l'Environnement de
ressources supplémentaires. Je pense que la présidente du Conseil du trésor va
entendre ça aussi, dans son rôle de présidente du Conseil du trésor, quand elle
va recevoir, là, un peu comme… tu sais, là, recevoir les ministres qui viennent
défiler devant elle pour demander les crédits de chaque <ministère...
M. Gaudreault : ...
du
trésor va entendre ça aussi, dans son rôle de présidente du Conseil du trésor,
quand elle va recevoir, là, un peu comme… tu sais, là, recevoir les ministres
qui viennent défiler devant elle pour demander les crédits de chaque >ministère.
Alors, elle pourra être bien sensibilisée qu'effectivement ça prend plus de ressources
au ministère de l'Environnement pour faire le travail qu'on leur demande dans
un délai serré de 10 jours. Alors, c'est l'élément sur lequel je voulais
insister davantage.
Le Président (M. Simard) :
Merci. D'autres remarques sur l'article 26? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, j'avais la
même première remarque quant aux 10 jours, qui me paraissent extrêmement
courts. Puis c'est vrai qu'on a fait la démonstration, et d'autres l'ont faite
aussi, là, au fil des mois et des années, que le ministère de l'Environnement,
en particulier, est sous pourvu en personnel. Ça a été dit, je pense que même
le gouvernement le reconnaît. C'est vrai dans d'autres ministères aussi, où il
y a besoin de techniciens, d'ingénieurs, je pense à Transports, par exemple. Je
suis un peu hors champ, là, mais on m'a même laissé entendre que, par exemple,
pour les expropriations, il manque d'avocats, de notaires et de bras pour faire
ça, dans la machine de l'État.
Alors, c'est malheureusement une situation
qui s'est détériorée dans tout l'appareil de l'État au cours des dernières
années, là, c'est un fait assez connu. La Vérificatrice générale pourrait faire
tout le reste de son mandat juste là-dessus, et son successeur ou sa
successeure pourrait continuer juste là-dessus, puis on aurait des rapports,
malheureusement, si rien n'est fait, qui arrivent à la même conclusion.
Mais moi, j'avais une question, peut-être,
préalable, avant de dire au moins 10 jours, là, «l'organisme public visé à
l'article 24 de la présente loi doit transmettre au ministre responsable de
l'Environnement, au moins 10 jours avant le début des activités».
Pouvez-vous, Mme la Présidente du Conseil du trésor, définir «début des
activités»?
Mme LeBel : ...M. le
Président. Encore une fois, je veux toujours m'assurer, là, que la réponse,
elle est adéquate et exacte.
Le Président (M. Simard) : C'est
très bien, prenez le temps requis, madame.
Mme LeBel : Oui, effectivement,
on définit, à l'article 12, quel est le début d'application des mesures, donc
le début des activités. Après ça, je pense que ce seront les activités qui sont
les travaux qui devront être menés sur le terrain, parce que c'est l'autorisation
pour débuter les travaux. Donc, on parlera des travaux effectifs.
Donc, il y a l'article 12 qui nous donne
le début de l'application des mesures, je parlais du fameux compte à rebours,
là, mais<... et,> par la suite, naturellement, le début des
activités, ce sont les travaux. Là, on est en matière d'environnement, donc les
travaux qui pourraient potentiellement... ils en ont ou ils n'en ont pas, là,
mais pourraient potentiellement affecter l'environnement. Donc, on parle
vraiment des activités sur le terrain.
M. Marissal : O.K. Donc, on
est au stade, là, de la pépine, là, ou, en tout cas, la première pelletée de
terre, là, la proverbiale première pelletée de terre. On commence pour vrai,
là.
Mme LeBel : À titre
d'illustration.
M. Marissal : Donc, le projet
est pas <mal...
Mme LeBel : ...potentiellement
affecter l'environnement. Donc, on parle vraiment des activités sur le terrain.
M. Marissal : O.K. Donc, on
est au stade, là, de la pépine, là, ou, en tout cas, la première pelletée de
terre, là, la proverbiale première pelletée de terre. On commence pour vrai,
là.
Mme LeBel : À titre
d'illustration.
M. Marissal : Donc, le
projet est pas >mal avancé.
Mme LeBel : Non, bien, le
projet dans le sens de la conception, mais dans le sens du terrain… Sur le
terrain — et c'est ce qu'on veut accélérer, c'est le projet sur le
terrain — donc les travaux effectifs, comme on l'entend dans le sens
commun, là, c'est sûr que le projet est avancé, je veux dire, on a tout fait ce
qu'on avait à faire, on a obtenu... Bon, mais oui, c'est ça, effectivement, on
peut commencer les travaux.
M. Marissal : Oui. Mon point
est que la conception, c'est quand même un élément hyperimportant, en amont,
là, avant la fameuse pelletée de terre dont je parlais. Puis je fais référence
ici au témoignage… je pense que c'était la présidente de l'UMQ, la mairesse de
Sainte-Julie, de mémoire, qui était venue nous parler d'un projet d'usine de
biométhanisation dans sa ville, puis elle trouvait ça bien épouvantable que ça
avait pris, je pense, deux ans et demi, du jour un au jour
dernier — ça fait biblique un peu, mon affaire, le jour dernier,
là — mais au dernier jour de... Et moi, je lui disais, bien, pour une
usine de biométhanisation, deux ans, de a à z, ça ne me paraît pas
déraisonnable, là. Il ne s'agit pas de construire un kiosque de musique dans un
parc, là, c'est quand même une usine de biométhanisation, il n'y en a pas tant
que ça au Québec, c'est assez nouveau. C'est pour ça que je dis que la
conception n'est pas un détail dans l'évolution d'un projet.
Mme LeBel : ...
M. Marissal : Bien sûr.
Mme LeBel : L'usine en
question ne serait pas... ne bénéficierait pas de la déclaration de projet dans
le cas de figure que vous mentionnez.
M. Marissal : Je comprends. Je
comprends.
Mme LeBel : Non, mais c'est
important de le préciser, là, elle aurait besoin de prendre le chemin qu'elle
doit prendre, là.
M. Marissal : J'avais une
autre question quant au commentaire que vous formulez sur l'article 26.
Est-ce que j'y vais, M. le Président<, ou...>
Le Président (M. Simard) :
Bien oui, il nous reste quelques secondes.
Mme LeBel : Posez-la, j'aurai
l'occasion d'y réfléchir, là.
Le Président (M. Simard) : La
parole sera à vous au retour, de toute façon, mais on a encore quelques
instants.
M. Marissal : Bien, s'il reste
quelques secondes, je vous souhaite un excellent lunch, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Bon.
M. Marissal : Parce que j'ai
quand même... je me lance sur quelque chose d'un peu plus long. <Tant
qu'à...>
Le Président (M. Simard) :
Très bien. On comprend très, très bien ça, et c'est sans doute mieux ainsi. Merci
de nous le proposer.
Alors, nous allons suspendre. Nous sommes
de retour au rouge à 15 heures. À bientôt.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
15 h (version révisée)
(Reprise à 15 h 6)
Le Président (M. Simard) :
Bien, chers collègues, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux, ayant
constaté le quorum. Donc, nous sommes à l'article 26 tel qu'amendé. À ce
stade-ci, y aurait-il d'autres commentaires? Oui, M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Un dernier commentaire.
Le
Président (M. Simard) : Je vous en prie.
M.
Gaudreault : Bien, un <dernier...
Le Président (M. Simard) :
...nous sommes
en mesure de reprendre nos travaux, a
yant constaté
le quorum. Donc, nous sommes à l'article 26 tel qu'amendé. À ce stade-ci,
y aurait-il d'autres commentaires? Oui, M. le député de Jonquière.
M.
Gaudreault : Un dernier commentaire.
Le
Président (M. Simard) : Je vous en prie.
M. Gaudreault : Bien, un
>dernier commentaire... Bien, un dernier, on verra, là. Sur les
10 jours, là, on en a parlé quand même un petit peu avant la suspension, on
a le temps de faire quoi, dans les 10 jours, là, comme vérification?
Mme LeBel : Bien, on doit
comprendre ici qu'on n'est pas dans le processus de l'autorisation ministérielle,
donc on n'a pas à faire de vérification particulière à l'intérieur des
10 jours. On doit juste s'assurer que la déclaration a bien été reçue dans
le temps imparti. Et, par la suite, le ministère va faire l'accompagnement et
va, au fur et à mesure,<… et> vérifier. Parce qu'il n'y a
pas d'autorisation à obtenir, il faut le comprendre, là. On est dans le chemin,
je le dis comme ça, de la déclaration de projet, et le ministère va faire ses
vérifications au fur et à mesure de l'avancement des travaux, comme il se doit.
Peut-être que... On ne souhaite pas, on ne
le souhaite pas, mais l'article 24 est là pour palier au fait qu'il y
aurait un manque dans tout ça et faire en sorte de faire retomber, si on veut,
la personne, le promoteur en situation de procéder sans autorisation. Et les
conséquences, donc, soit d'ordonner de corriger, soit d'ordonner de... et
toutes les conséquences qui s'attachent au fait de procéder sans autorisation
ou même de contrevenir à une autorisation…
Parce qu'il faut bien comprendre que, même
dans l'état actuel des choses, quand on donne une autorisation ministérielle,
elle est assujettie de conditions à respecter. Donc, je n'appellerais pas ça
une ordonnance, à ce moment-ci, parce que <ce n'est pas... >c'est
peut-être plus technique, mais ce n'est pas de la nature d'une ordonnance, mais
l'autorisation ministérielle est assujettie de conditions qui peuvent varier en
fonction de la nature du projet. Et ces conditions-là aussi, on doit s'assurer,
au fur et à mesure, qu'elles sont respectées, parce qu'on peut encourir les
conséquences, les sanctions... Donc, dans le 10 jours comme tels, le
ministre prend acte, si on veut.
Et, par la suite, bien, on va s'assurer
que tout est bien conforme. Entre autres, la condition de... Prenons, tenons pour
acquis, à titre d'exemple, qu'il y aurait, M. le Président, <une...
voyons, >une atteinte, on dit «temporaire», là, mais ce n'est pas le
cas, là, vous comprenez ce que je veux dire, une atteinte temporaire au milieu
humide avec une garantie de remettre en état dans la fin de l'année, là, je
veux juste reprendre. Ce ne sont pas les termes employés, ce ne sont pas les
termes de la Loi sur la qualité de l'environnement, mais on se comprend. Mais,
à ce moment-là, c'est sûr que le ministère va faire en sorte de vérifier que c'est
bien fait, à la fin des travaux, que c'est fait comme c'est prescrit dans la
déclaration, donc.
Le suivi se fera au fur et à mesure, avec
les conséquences dont on a discuté à l'article 24 et l'article 22, je
pense, qui venaient faire en sorte de s'assurer que tous les pouvoirs du
ministre de l'Environnement étaient bien applicables à cette déclaration de
projet là qui est créée par le projet de loi n° 66.
M. Gaudreault : C'est bon.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres remarques sur l'article 26 tel qu'amendé?
Alors, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Oui, <pour...
Mme LeBel : ...
applicables
à cette déclaration de projet là qui est créée par le projet de loi n° 66.
M. Gaudreault : C'est bon.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres remarques sur l'article 26 tel qu'amendé?
Alors, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Oui, >pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
M. Allaire : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
: Mme Rizqy
(Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
• (15 h 40) •
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 26 tel qu'amendé est donc adopté. Nous passons à l'article 27.
Mme la ministre.
Mme LeBel : Merci, M. le
Président. Article 27 : «Lorsqu'il transmet une déclaration de projet
en vertu de l'article 26 — l'article que nous venons d'adopter — l'organisme
public en transmet également une copie à la municipalité sur le territoire de
laquelle les activités découlant du projet d'infrastructure doivent être
réalisées.»
Commentaire. L'article 27 du projet
de loi prévoit que la déclaration de projet est aussi transmise à la municipalité
dont le territoire est concerné par la réalisation du projet. S'il y a plus
d'une municipalité concernée, la déclaration de projet est transmise à chacune
d'elles.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Jonquière.
M. Gaudreault : On parle de
transmettre une copie à la municipalité. Qu'en est-il des communautés
autochtones?
Mme LeBel : Écoutez, nous, on
parle ici de la municipalité sur le territoire de laquelle… les activités y
découlant. Donc, vous comprenez qu'il y a... s'il y a un... On parlera du pont,
si on peut parler du pont Mercier, à titre d'exemple, qui est clairement sur un
territoire identifié et avéré, bien, ça va se faire, mais je pense que, dans
les autres, il n'y a aucun des autres 181 projets dont c'est le cas. On
parle d'avéré, naturellement, on parle d'avéré.
Donc, écoutez, on pourrait faire une
vérification. Je n'ai pas d'objection, là. L'idée, c'est qu'on ait une
information qui soit transmise. Il n'y a pas d'équivalent dans la loi sur...
dans le règlement encadrant les activités en fonction de leur impact, donc
c'est le REAFIE. Il y en a dans la loi, mais tout ce qu'on veut, nous, que ce
soit public. Donc, je n'ai pas... On pourra faire une vérification, mais vous
comprendrez que je ne veux pas entrer, moi, dans le débat de savoir c'est le
territoire de qui, là, donc.
M. Gaudreault : Bien, je suis
moins dans le territoire précis, là, parce que je ne le sais pas non plus, moi,
sur les 181, sauf le pont Mercier, là, où c'est une évidence, puis on se l'est
fait dire par le chef Montour, quand il est venu ici témoigner, mais je veux
juste qu'on soit sûrs, quant à nos obligations avec les nations autochtones,
les Premières Nations, qu'on est corrects dans la diffusion de l'information.
Il y a toujours un paquet de mesures qu'on s'est fait reprocher. Je dis «on»,
là, mais le gouvernement, en auditions publiques, s'est fait reprocher, par les
représentants autochtones, de ne pas avoir suffisamment, voire même pas du tout,
consulté en amont. Alors là, moi, je ne voudrais pas qu'on empire la situation.
Je veux <qu'on...
M. Gaudreault : ...
mais
le gouvernement, en auditions publiques, s'est fait reprocher, par les
représentants autochtones, de ne pas avoir suffisamment, voire même pas du
tout, consulté en amont. Alors là, moi, je ne voudrais pas qu'on empire la
situation. Je veux >qu'on soit vraiment corrects au niveau des obligations
à la fois constitutionnelles, et tout, et tout. Donc là, est-ce que la
formulation est bien faite pour nous assurer qu'on couvre les droits des Premières
Nations?
Mme LeBel : Dans cette
optique-là, je vous assure qu'on ne vient pas nuire à la situation actuelle.
Donc, c'est exactement le même libellé, qui est prévu à l'article 23 sur
la Loi sur la qualité de l'environnement, qui prévoit ce type de mécanisme. C'est
le même libellé, donc. Et naturellement on revient toujours à l'obligation constitutionnelle
de consulter les communautés autochtones, qui n'est pas écartée, quant à moi,
par le projet de loi n° 66. On va probablement pouvoir discuter
d'introduire une mesure plus tard, mais peut-être, pour le préciser, je l'ai
dit de vive voix, le projet de loi n° 66 ne vient pas porter atteinte aux
droits avérés actuels. Donc, ça, je veux rassurer tout le monde.
Maintenant, dans la Loi sur la qualité de
l'environnement, c'est le même libellé, mais je ne veux pas non plus que le projet
de loi n° 66 vienne introduire des obligations qui
n'existent pas déjà ailleurs, je veux que ça soit très clair. C'est un sujet
qui est extrêmement délicat, on se doit de respecter, M. le Président, les communautés
autochtones. Il y a présentement des discussions de nation à nation. Nous
sommes ouverts dans ces discussions-là, mais je ne veux pas, moi, par le biais
du projet de loi n° 66, introduire quoi que ce soit, mais je ne veux pas,
à l'inverse, non plus atteindre quoi que ce soit.
M. Gaudreault : Je
comprends. C'est quel article dans le LQE?
Mme LeBel : 23, oui, le
dernier alinéa. <C'est... >On reprend le même libellé qui dit :
«Lorsqu'il transmet sa demande d'autorisation au ministre, le demandeur doit également
transmettre une copie de celle-ci à la municipalité sur les territoires de
laquelle le projet visé par sa demande sera réalisé». Donc, c'est, je serais portée
à dire, «copier-coller», là, mais...
M. Gaudreault : O.K., mais
il n'y a pas des dispositions dans la LQE, il n'y a pas des dispositions
spécifiques pour les communautés autochtones?
Mme LeBel : Non. Bien,
pas de cette nature-là, là. Je ne vous dirais pas que...
M. Gaudreault : Bien, il
y a des dispositions applicables à la région de la Baie-James et du Nord québécois,
mais on n'est pas là-dedans.
Mme LeBel : Oui, mais là il
y a des ententes particulières.
M. Gaudreault : C'est ça.
Mme LeBel : Vous le savez, il
y a eu des... donc...
M. Gaudreault : O.K. Mais
là on n'est pas en consultation, on est en information a posteriori, parce que
c'est «de transmettre une copie à la municipalité».
Mme LeBel : Oui. On n'est
pas dans une consultation, on est dans un processus d'information. C'est tout.
Et ça, on parle de la déclaration à 26, là.
M. Gaudreault : Oui, oui.
Mme LeBel : Donc,
habituellement, les obligations de consultation vont s'être fait beaucoup plus
tôt dans le processus, dont l'obligation constitutionnelle de consulter les
communautés autochtones, lorsqu'elles s'appliquent, naturellement, là. Donc, ça
va avoir été fait beaucoup plus dans le processus, là.
M. Gaudreault : En fait,
moi, mon seul <objectif...
Mme LeBel : …
habituellement,
les obligations de consultation vont s'être fait beaucoup plus tôt dans le
processus, dont l'obligation constitutionnelle de consulter les communautés
autochtones, lorsqu'elles s'appliquent, naturellement, là. Donc, ça va avoir
été fait beaucoup plus dans le processus, là.
M. Gaudreault : En
fait, moi, mon seul >objectif, M. le Président, c'est de m'assurer que
la déclaration de projet, en vertu de l'article 26, soit transmise aux
communautés autochtones concernées. Je ne le sais pas, il y en a combien, dans
les 181. On le sait qu'il y a certainement le pont Mercier, mais, tu sais,
quand on va refaire la 117, là, est-ce que ça se peut qu'il y ait des
communautés autochtones touchées le long du parcours de la 117? Ce n'est pas impossible.
Ce n'est pas impossible aussi qu'il y en ait d'autres, là. Si on regarde... Le
CHSLD Parphilia-Ferland, ça m'étonnerait, mais...
Mme LeBel : Maison des aînés
non plus, d'après moi. Écoutez, je peux peut-être répondre...
M. Gaudreault : Tu sais, le
réseau... Le 134, là, réfection et reconstruction du réseau ferroviaire de
Gaspésie entre Port-Daniel—Gascons et Gaspé, il y a des communautés
autochtones, c'est Listuguj... Non, peut-être pas dans celle-là, mais... Non,
je ne veux pas commencer à faire le tour des 181, là, mais la question se pose,
là.
Mme LeBel : J'aurais peut-être
une réponse, M. le Président. À l'article 32.1, que nous allons voir
tantôt, on dit aussi que la déclaration, cette déclaration de projet là, doit
être rendue publique sur le site Internet du ministère. Donc, elle sera
éventuellement accessible à tous, mais je ne veux pas avoir l'air... Je veux
être très prudente de ne pas introduire d'obligation qui n'existe pas par le
biais du projet de loi n° 66. Ce n'est pas son
objectif. Je ne dis pas qu'il n'y a pas des discussions, ou des réflexions, <ou
des... >mais ce n'est pas l'objet. Et on est vraiment dans le même axe
que ce que la Loi sur la qualité de l'environnement fait, ni plus ni moins.
M. Gaudreault : Je comprends
très bien que la ministre ne veuille pas commencer à jouer dans la LQE sur un
enjeu aussi important que celui-là, par, «by the way», un autre projet de loi,
qui est le n° 66, puis se mettre un doigt dans
l'engrenage, ce qui n'est pas le débat à ce moment-ci. Je comprends ça, mais
moi, je veux m'assurer que les communautés autochtones concernées recevront
copie de la déclaration de projet.
Mme LeBel : Bien, écoutez, de
l'introduire dans le projet de loi n° 66, c'est
mettre le pied dans l'engrenage. Je vous dis que c'est différent de la
consultation, l'obligation constitutionnelle de consulter les communautés
autochtones concernées par le projet x, y. Elles seront consultées et, quand
elles le seront, elles le seront bien avant la déclaration de projet.
Mais il faut faire attention, là, on est
dans un terrain, vous le savez autant que moi, <dans un terrain >extrêmement
sensible. J'ai beaucoup de respect pour les communautés autochtones. Mon
collègue du Secrétariat aux affaires autochtones travaille en étroite
collaboration avec ces communautés. Il y a des discussions, et les communautés
y auront accès, à <tout le...
Mme LeBel : ...
on est dans un terrain, vous le savez autant que moi, dans un terrain
extrêmement sensible. J'ai beaucoup de respect pour les communautés
autochtones. Mon collègue du Secrétariat aux affaires autochtones travaille en
étroite collaboration avec ces communautés. Il y a des discussions, et les
communautés y auront accès, à >tout le moins par le biais de la
publication, mais c'est parce que... Je veux dire, je veux que vous compreniez
que ce n'est pas une objection philosophique, mais c'est un sujet trop délicat,
et je ne peux pas l'introduire dans le projet de loi n° 66, et de créer un
précédent, à ce stade-ci, avant que des discussions <plus… >aient
eu lieu dans un autre forum à cet effet.
Mais, au niveau de l'obligation de consulter,
je pense, qui est l'obligation la plus importante, l'obligation constitutionnelle,
je vous ai dit qu'elle serait respectée, donc. Et je pense que, si je ne me
trompe pas, il y aura un amendement plus tard, qui a été discuté soit avec vous
ou votre collègue, sur une possibilité de préciser, on pourra le faire dans une
séquence, parce que, dans les sections où on est, ce sera plus tard, mais une
possibilité de préciser que le projet de loi n° 66… Et là je voulais le
dire dans mes mots, mais on pourra retravailler un amendement éventuel… ne
vient pas ni ajouter mais ni soustraire des droits, quelque chose comme dans ce
genre-là.
M. Gaudreault : O.K.
Mme LeBel : Donc, il
devrait avoir un effet neutre sur les droits actuels, disons que c'est
l'objectif.
M. Gaudreault : Ça va
pour l'instant, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, cher collègue. D'autres remarques sur l'article 27? Alors,
nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Maskinongé)?
M. Allaire : Pour.
La Secrétaire
:
M. Émond (Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault :
Abstention.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 27 est donc adopté. Mme la ministre.
• (15 h 50) •
Mme LeBel : Oui.
Article 28 : «Les articles 14 et 42 à 44 du Règlement sur
l'encadrement d'activités en fonction de leur impact sur l'environnement
s'appliquent à une déclaration de projet, avec les adaptations nécessaires.
«Toutefois, pour l'application de
l'article 44 de ce règlement, la transmission d'une nouvelle déclaration
de projet doit se faire au plus tard le (indiquer ici la date qui suit de cinq
ans celle de la sanction de la présente loi). Après cette date, une demande
pour obtenir une autorisation en application des articles 22 ou 30 de la
Loi sur la qualité de l'environnement doit être transmise.»
Commentaire. L'article 28 du projet
de loi rend applicables à un organisme public visé par le projet de loi
plusieurs obligations prévues par le Règlement sur l'encadrement d'activités en
fonction de leur impact sur l'environnement… applicables aux personnes et aux
municipalités admissibles à une déclaration de conformité en vertu de ce
règlement. La déclaration de conformité, c'est un peu le pendant de la
déclaration de projet. Ces obligations concernent le caractère public des
renseignements transmis et les exceptions prévues à cet effet :
l'obligation d'aviser le MELCC en cas de changement quant à un renseignement ou
un document transmis, l'obligation de déclarer une activité, lorsqu'une
activité initialement déclarée par un organisme public est <poursuivie
par une...
Mme LeBel : ...
c'est
un peu le pendant de la déclaration de projet. Ces obligations concernent le
caractère public des renseignements transmis et les exceptions prévues à cet
effet : l'obligation d'aviser le MELCC en cas de changement quant à un
renseignement ou un document transmis, l'obligation de déclarer une activité,
lorsqu'une activité initialement déclarée par un organisme public est >poursuivie
par une autre personne, et l'obligation de débuter l'activité déclarée dans les
deux ans de la transmission de la déclaration.
Cet article prévoit également que le
non-respect de l'obligation de débuter l'activité dans les deux ans de la
transmission de la déclaration entraîne automatiquement l'obligation de
déposer, selon le cas, une nouvelle déclaration de projet ou une demande
d'autorisation au MELCC avant de débuter ladite activité. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous. Des remarques? M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Cinq ans. Cinq
ans, je trouve ça long. Là, c'est drôle, il y a une forme de paradoxe qui s'installe
parce que la ministre veut accélérer, puis, moi, je trouve qu'elle n'accélère
pas assez. Il y a une forme de paradoxe qui s'installe. Moi, je trouve, cinq
ans, c'est trop long, parce que, je veux dire, c'est comme une durée de vie du projet
de loi, alors on accélère ou on n'accélère pas, là, tu sais. Puis moi,
j'accélérerais à deux ans, tac! On déterminerait tout de suite, au point de
départ, la date de péremption. C'est comme quand on va acheter une pinte de
lait, c'est inscrit «best before», bon, bien, moi, je voudrais un «best before»
projet de loi n° 66 avant cinq ans.
Et je propose... Puis là, je vous le dis,
là, <il y a un projet... >à moins que la ministre me
dise... me convainque de d'autres choses, il y a un projet d'amendement, qui
risque de partir de là jusqu'au secrétariat, là, qui va être de deux ans.
Le Président (M. Simard) :
Souhaitez-vous que nous suspendions tout de suite ou vous voulez qu'on débatte?
M. Gaudreault : Non. Bien,
avant de suspendre, je veux entendre un peu la ministre.
Le Président (M. Simard) : O.K.,
très bien. D'accord.
Mme LeBel : Oui, peut-être
avant qu'on appuie sur le bouton, je pourrais peut-être me permettre de vous
répondre. C'est le cinq ans de l'article 12, ce cinq ans-là, <ce n'est
pas… >le cinq ans, ce n'est pas une date de péremption. Voici comment je
peux vous l'expliquer. <On a... >Vous vous souviendrez qu'à
l'article 12 on a adopté le fait que les mesures peuvent être utilisées
dans les cinq ans. On a également, à l'article 12, les déclencheurs du
compte à rebours, j'allais dire, ou qui arrêtent le compte à rebours en matière
d'environnement. Je ne le lirai pas, là, mais il y a un déclencheur pour
chacune des sections concernées : environnement, expropriation, domaine de
l'État et urbanisme.
En matière d'environnement, quand l'action…
j'allais dire le déclencheur, mais ce n'est pas le déclencheur, c'est l'arrêt,
si on veut, quand l'activité posée, décrite à 12, est enclenchée, le cinq ans
s'arrête. C'est le même cinq ans. Ce que ça dit ici, là, c'est que, si on n'a
pas activé l'article 12, je vais le dire comme ça, après cinq ans, on
tombe dans le régime normal. Le chemin de la déclaration de projet ne
s'applique plus. Mais <c'est...
Mme LeBel : ...posée,
décrite à 12, est enclenchée, le cinq ans s'arrête. C'est le même cinq ans. Ce
que ça dit ici, là, c'est que, si on n'a pas activé l'article 12, je vais
le dire comme ça, après cinq ans, on tombe dans le régime normal. Le chemin de
la déclaration de projet ne s'applique plus. Mais >c'est juste une
concordance avec l'article 12, là, qui est déjà adopté à cinq ans, mais il
fallait le prévoir. Donc, ce que ça dit, c'est que, si vous n'avez pas
bénéficié de la mesure dans les cinq ans, bien, je m'excuse, ce n'est pas écrit
de même, «too bad», elle n'est plus disponible pour vous. Et c'est une
concordance avec l'article 12.
Maintenant, à l'intérieur de ce cinq ans-là,
par le biais du REAFIE, parce que c'est dans le… Oui, le REAFIE. Ce qu'on dit,
c'est que, si vous avez fait une première déclaration de projet et que les
travaux ne sont pas terminés dans les deux ans, vous devez faire une autre
déclaration de projet, mais à condition que vous soyez à l'intérieur des cinq
ans. Mais le cinq ans qui est là, avec beaucoup de respect, c'est parce que
c'est la concordance avec l'article 12 déjà adopté. Et c'est un peu ce qui
vient confirmer qu'après cinq ans, bien, «too bad», vous avez perdu la carte d'accélération,
je vais le dire comme ça, et ça indique que vous devez obtenir l'autorisation,
donc l'autorisation ministérielle applicable en vertu de 22 et 30, mais 22 et
30, ce n'est pas les nôtres ici, là, c'est ceux de... Ce n'est pas les 22 et 30
du projet de loi. C'est un peu... moi-même, des fois, je me mêle, parce qu'on
est dans des articles qui ont les mêmes numéros, là, alors qu'on parle de deux
choses. Bien, vous devez retomber dans le régime régulier de l'autorisation
ministérielle parce que vous avez perdu le bénéfice de la mesure d'accélération.
M. Gaudreault : O.K. Bien, je
me suis peut-être mal exprimé, mais ce que je veux dire, c'est qu'elle est...
Le délai de cinq ans est plus long que ce qui est prévu dans le REAFIE.
Mme LeBel : Non, c'est un
délai.
M. Gaudreault : Bien, dans l'article 44
du Règlement sur l'encadrement d'activités en fonction de leur impact sur l'environnement,
on dit : «Toute activité faisant l'objet d'une déclaration de conformité
doit débuter au plus tard deux ans suivant la transmission de cette déclaration.»
Mme LeBel : Oui, mais ce que
vous devez comprendre, c'est que, dans le REAFIE, là, il n'y a pas de délai de
cinq ans qui dit : Si tu ne fais pas tes travaux dans le cinq ans, tu n'as
pas le droit d'utiliser le REAFIE. Le REAFIE est disponible pour... À partir du
moment où il va être en vigueur, là, il est disponible tout le temps, lui, le
REAFIE. Par contre, le projet de loi n° 66, lui, il
n'est pas disponible tout le temps.
Donc, ce qu'on dit, c'est que la déclaration
de projet, le chemin de la déclaration de projet, <vous avez le droit
de... >à partir de l'adoption du projet de loi, naturellement, là, vous
aurez le droit à cette... je vais l'appeler la carte d'accélération. Vous avez
le... Elle est dans votre poche. Elle a une expiration, cette carte d'accélération
là, l'expiration est cinq ans, donc «best before» cinq ans. Mais ça, c'est la
carte de la déclaration de projet, ça n'a rien à voir avec le REAFIE. Ce qu'on
vient ramener du REAFIE, c'est que, dans le REAFIE, ça ne s'appelle pas «déclaration
de projet», ça s'appelle...
M. Gaudreault : Conformité.
Mme LeBel : Ça s'appelle «déclaration
de conformité», mais je vous dirais que c'est similaire, là, comme processus. Ça
dit : Votre déclaration de conformité, quand vous nous la <faites...
Mme LeBel : ...la
déclaration
de projet, ça n'a rien à voir avec le REAFIE. Ce qu'on vient ramener du REAFIE,
c'est que, dans le REAFIE, ça ne s'appelle pas «
déclaration de projet»,
ça s'appelle...
M. Gaudreault : Conformité.
Mme LeBel : Ça s'appelle «
déclaration
de conformité», mais je vous dirais que c'est similaire, là, comme processus.
Ça
dit : Votre
déclaration de conformité, quand vous nous la >faites…
si, après deux ans, vous n'avez pas commencé les travaux, vous terminez...
M. Gaudreault : Vous la
refaites.
Mme LeBel : Vous devez, après
deux ans, la refaire. Et on vient appliquer la même chose à notre déclaration
de projet, mais il faut que ça soit à l'intérieur des cinq ans.
M. Gaudreault : Attention, là.
Donc, on refait la... à l'intérieur du cinq ans. On a cinq ans pour la refaire
une autre fois au bout de deux ans. Je ne sais pas si je me fais bien
comprendre.
Mme LeBel : Oui, c'est parce
que ta carte... excuse, la carte, pas «ta» dans le sens de la vôtre.
M. Gaudreault : Dans le sens
de me tutoyer, oui.
Mme LeBel : Mais dans le sens
du «on», là, le «on» pas verbal.
M. Gaudreault : Je ne le
prends pas perso.
Mme LeBel : Donc, c'est parce
que la carte d'accélération, la carte d'accélération, M. le Président, parce
que c'est toujours à vous que je m'adresse, la carte d'accélération, elle est
disponible pendant cinq ans. Mais il serait possible, à titre d'exemple, on ne
le souhaite pas, que vous ayez fait votre déclaration de projet puis que, pour
une raison x, y, z, vous n'ayez pas réussi à le faire dans les deux ans. Bien,
on vous dit : Elle n'est plus bonne, votre déclaration de projet, vous
devez la refaire deux ans plus tard, à condition d'être toujours dans les cinq
ans. Parce que ça ne devient pas cinq, puis sept ans, puis... Comprenez-vous?
Donc, votre carte d'accélération est bonne cinq ans. Si vous ne l'avez pas
arrêtée en ayant fait l'activité de l'article 12, bien, on donne quand
même une date d'expiration à la déclaration de projet, parce qu'il est possible
que vous fassiez votre déclaration de projet puis que, finalement, vous ne le
commenciez pas, le projet. Ce n'est pas ce qu'on souhaite, mais c'est ça qui
est prévu aussi dans le REAFIE. C'est possible que vous fassiez votre
déclaration de conformité, puis qu'il se passe quelque chose, puis que, deux
ans, puis, bon, et vous devez la refaire. Elle n'est pas bonne pour tout le
temps. Donc, ce n'est pas le même délai. On ne peut pas amender...
M. Gaudreault : Il y a un
délai dans un délai.
Mme LeBel : Voilà, mais le
délai dans le délai, là, c'est celui qui te... mais là, si, à la fois... Je
vais prendre un exemple. Si vous avez fait, disons-le comme ça, votre première
déclaration de projet un an avant la fin des cinq ans, puis que vous laissez
deux ans, puis que ça n'a pas fini, bien, vous êtes en dehors du cinq ans, puis
là vous allez tomber dans le régime du 22 à 30, puis vous n'aurez pas le droit
de la renouveler, disons-le. Donc, il y a... Et c'est une façon aussi de
circonscrire, là, mais le cinq ans <qui... le cinq ans >de
l'article 28, c'est le cinq ans de l'article 12, et le deux ans est
introduit par la référence au REAFIE qu'on y fait.
M. Gaudreault : O.K. Donc, si
je reformule dans mes mots, là, on a une déclaration de projet qui est créé par
66.
Mme LeBel : Oui. Oui.
M. Gaudreault : Qui ressemble,
à toutes fins pratiques, à la déclaration de conformité qui est prévue par le
régime général et par le REAFIE.
Mme LeBel : Oui.
• (15 h 30) •
M. Gaudreault : Le régime
général et le REAFIE...
15 h 30 (version révisée)
M. Gaudreault : ...de
projet qui est créée par 66.
Mme LeBel : Oui... oui.
M. Gaudreault : Qui
ressemble, à toutes fins pratiques, à la déclaration de conformité qui est
prévue par le régime général et par le REAFIE.
Mme LeBel : Oui.
M. Gaudreault : Le régime
général et le REAFIE prévoient que cette déclaration de conformité <doit
être... >doit débuter au plus tard deux ans suivant la transmission de
cette déclaration.
Mme LeBel : Oui.
Mme LeBel : O.K. Le
projet, finalement, doit débuter deux ans plus tard.
Mme LeBel : C'est la même
chose pour la déclaration de projet.
M. Gaudreault : Donc, si on
retombe dans le projet de loi n° 66, vous dites : La déclaration de
projet doit aussi se conformer aux deux ans dans un cadre temporel de cinq ans.
Ça veut dire que, dans le cinq ans, elle peut être renouvelée deux fois?
Mme LeBel : Bien, on ne
l'espère pas.
M. Gaudreault : On ne
l'espère pas, mais, admettons, il y a un projet qui ne se fait... Il y a une déclaration
de projet. Il ne se fait pas. Là, on arrive aux deux ans. Il refait... Il
redépose, en vertu du REAFIE, article 44, sa déclaration de projet, qui
ressemble à déclaration de conformité. On repart le compteur. Ça veut dire...
là il reste un trois ans... bien, un autre deux ans, il y a une année...
Mme LeBel : Bien, c'est
pour débuter le projet, là. Une fois qu'ils ont débuté, ils peuvent le finir,
là. On s'entend, là. Mais c'est pour débuter.
C'est parce que c'est pour éviter... <c'était
pour éviter... >c'était pour éviter aussi qu'on... <Je prends... >Disons
qu'on prend le cadre temporel du cinq ans, parce que c'est celui qui est le
premier cadre temporel à respecter, on s'entend, parce que, si on ne le
respecte pas, on n'a pas le bénéfice de la déclaration de projet, donc on n'en
parle plus. Le premier cadre temporel, c'est celui de cinq ans.
Disons qu'après l'adoption du projet de
loi, ce qui est... la déclaration de projet est déposée un an après l'adoption
du projet de loi, donc, et que les travaux... j'espère que ça ne sera pas le
cas parce que ce n'est pas l'objectif, mais il faut prévoir des circonstances potentielles
où c'est possible de le faire, les travaux, on leur dit : Bien là, quand
tu nous fais une déclaration de projet... Parce qu'il n'y a pas d'autorisation ministérielle.
Il faut comprendre, là. Donc, c'est pour... Et c'est la même philosophie que
dans le REAFIE pour la déclaration de conformité, c'est pour s'assurer, à un
moment donné, que les renseignements, aussi, demeurent d'actualité, là, dans ce
qu'on nous a transmis.
Donc, quand on nous dit : O.K., transmettez-moi
une déclaration — moi étant le ministère de l'Environnement, naturellement — transmettez-nous
une déclaration de projet, mais comme... si les travaux ne débutent pas dans
les deux ans, ce qui n'est pas l'idéal parce que ce n'est pas ça, l'objectif,
là, bien, dans deux ans, votre déclaration de projet, on va la considérer comme
non transmise, et vous allez devoir recommencer parce que... Au moins
l'actualiser, avoir le bénéfice de la remettre à jour.
C'est la même chose, la déclaration de
conformité. Mais, si tout ça fait en sorte que le cinq ans s'expire, c'est
terminé. Vous n'avez plus le droit d'en faire une autre puis vous avez perdu le
bénéfice de la mesure d'accélération, qui est la déclaration de projet, et vous
retombez au régime régulier de 22 ou <30...
Mme LeBel : …c'est
la
même chose, la déclaration de conformité. Mais, si tout ça fait en sorte que le
cinq ans s'expire, c'est terminé. Vous n'avez plus le droit d'en faire une
autre puis vous avez perdu le bénéfice de la mesure d'accélération, qui est la
déclaration de projet, et vous retombez au régime régulier de 22 ou >30.
On aurait pu ne pas introduire la notion
de deux ans, là. À l'article 12, on disait : Vous avez cinq ans pour
utiliser la mesure, puis on aurait pu dire : Faites votre déclaration de
projet au jour 1, puis vous commencez votre activité quatre ans plus tard. Mais
nous, on veut juste, au moins, s'assurer que, quand on a de l'information au ministère
de l'Environnement, bien, minimalement, au moment de débuter, ils sont le plus
proche possible et le plus d'actualité ou actualisés possible avec le moment du
début des travaux. Parce qu'idéalement elle serait transmise 10 jours
avant le début des travaux. Donc, ce deux ans-là devrait trouver rarement
application.
M. Gaudreault : Je comprends
ce que la ministre dit, mais je trouve que l'article 26… 28, pardon, ne
dit pas ça. C'est ça, mon problème. Moi, je veux m'assurer, là, O.K., de la
part de la ministre, que le deux ans, en vertu du 40... de l'article 44 du
REAFIE, que le deux ans demeure.
Mme LeBel : Bien oui, mais c'est
parce que…
M. Gaudreault : Il demeure,
mais il doit s'exercer dans le cadre temporel du 66, qui est cinq ans. Il s'exerce
un premier… dans les deux premières années. Puis, après ça, woup!, on repart le
compteur, toujours dans le cadre temporel du cinq ans. Puis je trouve que ça ne
dit pas ça.
Mme LeBel : Bien, on le fait
en faisant référence à l'article 44 pour justement…
Dans le fond, là, ce qu'on vient faire… Le
REAFIE, on n'y touche pas, là, O.K.? Le deux ans, la transmission de la
déclaration de conformité est là. Ce qu'on fait, c'est qu'on vient y faire
référence, puis on dit : Bien, ça va être la même affaire pour la
déclaration de projet, là.
M. Gaudreault : Oui, mais
pourquoi on dit, dans le 28 : «Toutefois, pour l'application de
l'article 44 de ce règlement, la transmission d'une nouvelle déclaration
de projet doit se faire au plus tard le… cinq ans»?
Mme LeBel : Bien, c'est à
cause que, dans le REAFIE, il n'y a pas ce cinq ans-là. Donc, tout ce qu'on
vient de dire, c'est : c'est pareil comme 44, c'est-à-dire que ce qui est
avec la déclaration de conformité, on va l'appliquer à la déclaration de
projet, c'est-à-dire qu'elle expire, entre guillemets, là, on va le dire comme
ça, au bout de deux, mais on y ajoute la contrainte temporelle du projet de loi
n° 66 qui est de cinq ans. Donc, on est plus sévères avec la déclaration
de projet qu'avec la déclaration de conformité. Mais ce cinq ans-là, cette
notion-là temporelle n'existe pas dans le REAFIE, là. Il n'y a personne qui a
dit, dans le REAFIE : À partir de l'adoption du REAFIE, vous avez cinq ans
pour utiliser le REAFIE, là. Pas du tout.
M. Gaudreault : Et 12 n'est
pas suffisant?
Mme LeBel : Non, non, non,
parce que… Bien oui, bien, 12 serait suffisant si on ne veut pas faire deux ans
pour la déclaration de projet. 12 vient… Tu sais, je veux dire, on pourrait...
bien, pas abandonner 28, mais, si on n'a pas 28, la déclaration de projet
pourrait théoriquement être faite au jour 1 du cinq ans puis ne jamais être
renouvelée. Donc, nous...
M. Gaudreault : Puis c'est ça
que je ne veux pas, moi.
Mme LeBel : Bien, c'est ça
qu'on ne fait pas ou c'est ce qu'on... On fait ce que vous voulez, finalement.
M. Gaudreault : Oui, oui, oui.
J'ai déjà entendu <ça…
Mme LeBel : ...tu sais, je
veux dire, on pourrait... bien, pas abandonner 28, mais, si on n'a pas 28, la
déclaration de projet pourrait théoriquement être faite au jour 1 du cinq ans
puis ne jamais être renouvelée. Donc, nous...
M. Gaudreault : Puis c'est
ça que je ne veux pas, moi.
Mme LeBel : Bien, c'est ça
qu'on ne fait pas ou c'est ce qu'on... On fait ce que vous voulez, finalement.
M. Gaudreault : Oui, oui,
oui. J'ai déjà entendu >ça.
Mme LeBel : Ce que vous
souhaitez être l'état de situation est bien celui que vous souhaitez. Disons-le
comme ça.
M. Gaudreault : Oui, oui, oui.
Ça va aller pour l'instant, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Donc, nous sommes toujours à l'article 28. Y aurait-il d'autres
commentaires? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Merci, M.
le Président. Il y a combien de projets dans la liste qui sont déjà en route,
prêts à commencer, genre, le lendemain de l'adoption de ça?
Mme LeBel : Oh mon Dieu! Le
lendemain, je serais fort étonnée, là, ils sont tous à des niveaux différents.
Je ne connais pas leur état de situation, mais, si ça devient applicable, c'est
parce qu'ils n'ont pas eu d'autorisation encore puis ils ne sont pas encore
rendus à la portion environnement de leur autorisation, là, je vais le dire
comme ça, là. Donc, écoutez, il faudrait voir les... Je ne connais pas, moi,
tous les projets, vous comprenez, tout l'état d'avancement de tous les projets
de la liste, là, mais...
M. Marissal : Je pose la
question à l'envers : Il y en a combien, là-dedans, à première vue, là,
qui auraient besoin, là, des deux ans, là, puis qui auraient besoin, là, de...
autrement dit, qui ne sont pas prêts là, là, puis qui pourraient bénéficier?
Mme LeBel : Bien, on n'avait
pas dit moins de 100 l'autre fois? Je me souviens du chiffre. Écoutez, il y en
a deux, à tout le moins, qui ne bénéficieront pas de ça, c'est la 117 puis la
30. Il y en a... Là-dedans, je vous ai dit qu'il y en avait à peu près, je
pense, la moitié qui avait peut-être des enjeux potentiels environnementaux.
Très certainement tous les projets de loi... pas les projets... les projets
routiers, il y en a environ une cinquantaine, 55, je pense, de projets routiers
en tout et partout. C'est peut-être 54, c'est peut-être 60, mais il me semble
que c'est une cinquantaine. Après ça, il y a des dossiers où les terrains ne
sont pas sélectionnés encore dans des écoles ou dans des choses comme ça, donc
ça va dépendre du terrain qui sera éventuellement sélectionné. Mais je vous
dirais qu'on est... Je vais vous donner le même ordre de grandeur, là.
Et il y a tous les dossiers qui auront
besoin d'un BAPE, de façon naturelle, auraient eu besoin d'un BAPE, donc, ne
passent pas par le chemin de la déclaration de projet. Dans les projets
routiers, je ne suis pas une experte, là, alors ne prenez pas... mais j'imagine
que, s'il y a des projets qui sont susceptibles d'avoir besoin d'un BAPE, c'est
plus ceux-là, en règle générale, dépendamment de la nature du projet. Donc, ça
ne serait pas... ils ne seraient pas... ils pourraient ne pas bénéficier de la
déclaration de projet. Mais je n'ai pas la déclination. Comment dirait mon
précédent collègue, je n'ai pas la granularité de cette information.
M. Marissal : O.K. Bien,
prenons l'exemple de la ligne bleue. Il n'y a pas de BAPE, là, il ne devrait
pas, en tout cas, à moins qu'on découvre un marécage en dessous des Galeries
d'Anjou, là, mais ça <m'étonnerait...
Mme LeBel : ...de
cette
information.
M. Marissal : O.K. Bien,
prenons l'exemple de la ligne bleue. Il n'y a pas de BAPE, là, il ne devrait
pas, en tout cas, à moins qu'on découvre un marécage en dessous des Galeries
d'AnjouV, là, mais ça >m'étonnerait.
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) :
Attendez, M. le député.
Mme LeBel : Oui, je vais
faire une vérification pour voir si... Parce que je sais que, la ligne bleue,
on y a prévu un régime spécial dans le projet de loi en matière
d'expropriation.
• (15 h 40) •
M. Marissal : C'est ça.
Mme LeBel : Mais moi, je
n'ai pas... moi, vraiment moi, et ce n'est pas une réponse qui est complète, je
n'ai pas, à ma connaissance, d'indication sur des enjeux environnementaux, mais
ça ne veut pas dire qu'il n'y en aurait pas, là. Je ne veux pas qu'on... Mais
je n'ai pas la fine connaissance des projets, M. le député de Rosemont. On
pourrait... On pourrait en discuter, mais je vais toujours vous faire la même
réponse, je n'ai pas la fine connaissance des projets dans le sens de votre
question.
M. Marissal : Puis vous
voulez le vérifier ou vous dites : On le vérifiera éventuellement?
Mme LeBel : Non. Ce que
je voulais vérifier, c'est : Est-ce que toutes les mesures d'accélération
s'appliquent à la ligne bleue ou que c'est simplement une mesure pour
l'expropriation?
Une voix
: ...
Mme LeBel : Il y a un
BAPE.
M. Marissal : Il y a un
BAPE pour la ligne bleue.
Mme LeBel : Est-ce qu'il
a eu lieu ou est-ce qu'il n'est pas... Non? Mais elle qualifie pour un BAPE
dans sa nature, je vais le dire comme ça. C'est bon?
M. Marissal : O.K. Parce
que...
Mme LeBel : Bien, je ne
sais pas où ça en est rendu, là, honnêtement, dans ce processus-là. Et on ne
l'exclut pas du BAPE dans le projet de loi.
M. Marissal : O.K. Parce
que, moi, ma compréhension, c'était, par exemple, la ligne bleue, qui est quand
même un gros, gros morceau, là, qui est un gros projet, puis qui est
politiquement chargé en plus parce que ça fait longtemps qu'on en parle, là. En
fait, ça bloquait... ça bloquait sur une question d'expropriation. Puis il y a
même un des témoins, je pense, qui est venu nous dire, essentiellement, qu'il y
avait deux dossiers d'expropriation.
Donc, l'accélération sur la question des
expropriations lève le frein au projet de la ligne bleue, puis, à ce moment-là,
ça a un sens. On peut être d'accord ou non sur le fait de supprimer des droits
dans un cas d'expropriation, là, mais mettons qu'on ne fait pas ce débat-là. À
partir du moment où on lève le frein de l'expropriation parce qu'il y a des
gens qui se battent en cour, on peut repartir la machine puis creuser, là. C'est
ce que je comprends. Dans ce sens-là...
Mme LeBel : C'est la
dernière portion de votre phrase que je n'ai pas entendue.
M. Marissal : On peut
repartir la machine, puis recommencer à creuser, puis éventuellement se rendre
à Anjou. Dans ce sens-là, l'accélération a un sens. L'accélération produite par
un projet de loi comme celui-ci, ça a un sens parce qu'il y a quelque chose qui
bloque.
Là, dans les autres cas... puis on revient
tout le temps à la même affaire, là, c'est qu'en fait je ne suis pas convaincu,
en fait, je suis sûr qu'on n'a pas besoin de ce projet de loi là. Puis, tu
sais, on entend les discussions comme celle qu'on vient d'avoir avec le député
de Jonquière, puis «what's the point», en bon français, en bon latin? J'essaie <de...
M. Marissal : ...même
affaire,
là, c'est qu'en fait je ne suis pas convaincu, en fait, je suis sûr qu'on n'a
pas besoin de ce projet de loi là. Puis, tu sais, on entend les discussions
comme celle qu'on vient d'avoir avec le député de Jonquière, puis «what's the
point», en bon français, en bon latin? J'essaie >de comprendre pourquoi,
si vous n'êtes même pas capable de dire : O.K., mais il y en a combien qui
vont partir là, il y en a combien qui bloquent à cause de telle chose, combien exactement
vont passer go et réclamer 200 $, combien vont avoir un... Tu sais, c'est
pour ça que c'est un peu, depuis le début, surréaliste, cette affaire-là. C'est
surréaliste.
Le Président (M. Simard) : Mme
la ministre.
Mme LeBel : Non, je...
Le Président (M. Simard) : Je
crois comprendre que le député de La Pinière souhaitait intervenir.
M. Barrette : Un commentaire qui
va vous surprendre. À titre indicatif, pour le collègue de Rosemont, sur le
terrain de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, lorsqu'il a été construit, ils ont
trouvé une rivière souterraine, qui vient du nord. Puis, au nord, la ligne
bleue passe là. Je ne sais pas si on fait un BAPE pour les rivières
souterraines. Je n'ai pas besoin d'avoir la réponse à la question, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) :
Je vous remercie.
Mme LeBel : Non, M. le
Président, moi, je vous dis que <le BAPE... >la ligne bleue est un
type de projet qui est assujetti au BAPE. Maintenant, la ligne bleue, et j'ai
eu la confirmation, c'est la question que je me posais tantôt, c'était... la
ligne bleue va pouvoir bénéficier de la procédure de BAPE, on va le dire, ciblée,
là, ici. Donc, la ligne... Et comme je le dis depuis le début, la ligne bleue
est un bon exemple, il y a des projets qui auront...
Et la ligne bleue, par contre, a son expropriation
particulière parce que son état d'avancement est différent, là, on s'entend. On
pourra discuter de cette mesure particulière, mais c'est un fait, c'est factuel,
elle n'est pas dans le même état d'avancement au niveau des expropriations. La
ligne bleue est un bel exemple de projet qui va bénéficier de deux cartes d'accélération.
Une voix : ...
Mme LeBel : Oui, absolument.
M. Marissal : Bien, c'est
ça, mon point. C'est que, dans ce cas-là, c'est très clair. C'est très clair.
Puis je ne sais pas quel BAPE on veut faire autour de la ligne bleue, là. Bon,
peut-être qu'on va en faire un, là.
Mme LeBel : Donc, le
projet de loi est utile pour la ligne bleue.
M. Marissal : Je ne le
vois pas dans ma géographie de Montréal, là, mais peut-être la rivière
souterraine. Peut-être. Je ne le sais pas, je ne vois pas beaucoup de faune, et
de flore, et d'écosystème naturel dans ce coin-là, mais, bon, mettons. Mais ça
se comprend. C'est ce que je veux dire. C'est que ça se comprend, l'accélération
par mesure exceptionnelle, ce qu'on a fait pour le REM, d'ailleurs. Et, encore
là, qu'on soit d'accord ou non avec la façon dont ça a été fait, c'est pour ça
qu'on a accéléré les...
Mais, pour les autres, vous me dites, les
terrains ne sont même pas choisis. Pour certains des projets, vous... Bien, c'est
ce que vous avez dit, Mme la ministre. Vous m'avez dit... Vous avez dit, pas à
moi, là, mais vous avez dit, tantôt, il y a des projets où le terrain n'est
même pas choisi.
Mme LeBel : Il y a des
projets où le terrain n'est pas encore acheté, effectivement, mais qu'à
l'intérieur des terrains... et je n'ai pas l'information sur lequel en
particulier, il y a des terrains qui ont des enjeux, là, dans les sélections environnementales.
Mais il faut comprendre, là, ce n'est pas tous <les...
Mme LeBel : ...
il y a
des projets où le terrain n'est pas encore acheté, effectivement, mais qu'à
l'intérieur des terrains... et je n'ai pas l'information sur lequel en
particulier, il y a des terrains qui ont des enjeux, là, dans les sélections
environnementales. Mais il faut comprendre, là, ce n'est pas tous >les
projets qui vont bénéficier des quatre cartes. Moi, ce que j'ai demandé, c'est
qu'on s'assure que tous les projets pouvaient bénéficier d'au moins une des
cartes d'accélération. C'est peut-être en matière d'urbanisme et d'aménagement
du territoire que va être le bénéfice d'un projet, et il n'y aura aucun
bénéfice en environnement, en expropriation ou en domaine de l'État. Il faut le
comprendre. C'est peut-être juste en expropriation, et il n'y aura aucun
bénéfice dans les autres.
Habituellement, il y a des projets, comme les
projets routiers, où on est capables de dire qu'il y a au moins deux cartes qui
nous viennent en évidence parce que c'est souvent les projets qui sont
assujettis au BAPE et des projets qui nécessitent des expropriations. Ça, c'est
les plus évidents, là. Mais il faut comprendre que ce projet de loi là est pour
accélérer, il a une utilité, mais ce n'est pas le même impact sur les 181. Ils
ne sont pas équivalents, là, dans les nombres de mesures, mais ils vont au
moins, tous, bénéficier d'une mesure, et c'est ça qui est important.
Tu sais, j'aurais pu faire quatre projets
de loi différents avec les quatre mesures puis en mettant à chaque projet sa
liste particulière, mais on a fourni un outil d'accélération. Dans cet outil
d'accélération là, il y a quatre volets, et chaque projet aura donc, le cas
échéant, si ça s'applique, aura donc l'opportunité d'utiliser une des quatre
cartes, ou les quatre, ou deux, ou trois, à l'intérieur de cinq ans. Et, s'il
n'en a pas besoin, bien, il ne l'utilisera pas, une carte, naturellement, pas
du projet de loi.
M. Marissal : Bon, tant que
vous n'appelez pas ça une carte bijou, c'est correct. De ça nous avons déjà
parlé ce matin, dans un autre forum, ici. Mais j'ai de la misère à croire, puis
je ne mets pas votre parole en doute, là, ce n'est pas ça que je fais, là, mais
j'ai de la misère à croire qu'avec les moyens dont dispose l'État vous n'avez
pas une liste plus complète de quels… puis là on revient à un des premiers
articles, dont on a beaucoup débattu, là, notamment avec le collègue de La Pinière,
à savoir lesquels bénéficieront de quelles cartes. J'ai bien de la misère à
croire ça. Sur un temps, là, une fourchette de temps de cinq ans, on peut en
partir, des projets, en cinq ans, on peut lancer énormément de projets dans
cinq ans. Puis là vous dites : Bien là, on ne sait pas exactement lesquels
sont prêts à partir, on ne sait pas lesquels vont bénéficier de telles cartes,
puis il y a quatre cartes…
Mme LeBel : Que je ne connais
pas, je ne sais pas.
M. Marissal : On dirait un jeu
de société : on a des cartes, on a des projets.
Mme LeBel : C'est différent.
M. Marissal : C'est pour ça… d'où
l'aspect un peu surréaliste dont je vous parlais tout à l'heure. Puis moi, je ne
haïs pas ça, quand je fais quelque chose pour comprendre ce que je fais, là. Puis
je dois vous dire que, franchement, celui-là, il est.. Hou! c'est un défi,
c'est un défi intellectuel depuis le jour 1.
Puis, pour la petite histoire, pour
compléter le commentaire de mon <collègue…
M. Marissal :
...parlais
tout à l'heure. Puis moi, je ne haïs pas ça, quand je fais
quelque
chose pour comprendre ce que je fais, là. Puis je dois vous dire que,
franchement, celui-là, il est.. Hou! c'est un défi, c'est un défi intellectuel
depuis le jour 1.
Puis, pour la petite histoire, pour
compléter le
commentaire de mon >collègue de La Pinière
quant à la rivière souterraine en dessous de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont,
moi, pour connaître bien cet hôpital puisque c'est dans ma circonscription, je
vous dirais même qu'il y a des rivières intérieures à l'Hôpital
Maisonneuve-Rosemont tellement il y a des trous dans le mur et dans le plafond.
Au huitième et au neuvième étage, ils ont installé des gouttières, mais les
gouttières sont intérieures. Ça, je n'avais jamais vu ça.
C'est tout à fait vrai, madame, c'est tout
à fait vrai. Je vous sensibilise, si vous ne l'êtes pas déjà. D'ailleurs, en
votre qualité présidente du Conseil du trésor...
Une voix
: Il faudrait l'ajouter
dans les 181.
M. Marissal : ...il faudrait vraiment
s'occuper de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont un jour, là. Puis je pense que ça
commence à presser. Alors, voilà. Il fallait que je fasse mon pitch.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, M. le député de La Pinière.
Mme LeBel : C'est noté.
M. Barrette : Je peux même en
rajouter. Les gouttières en question changent de place d'année en année.
Le Président (M. Simard) :
Oui, mais on va essayer de revenir, si vous voulez, à...
M. Barrette : C'est parce que
j'en ai eu une devant ma salle d'angiographie pendant cinq ans. C'est parce que,
la gouttière, il faut qu'elle arrive à quelque part, hein? C'est assez amusant,
elle part du milieu de l'aile puis elle sort par une fenêtre...
Le Président (M. Simard) :
Oui. Alors, on va revenir, oui, merci.
• (15 h 50) •
M. Barrette : Bon, ceci étant
dit, M. le Président, la présidente du Conseil du trésor m'a abasourdi, il y a quelques
instants, lorsqu'elle a dit, d'une façon très assumée et très formelle, que
chacun des projets ici allait bénéficier d'au moins une carte, là, pour
employer son expression. Je vais lui donner un exemple, là. Moi, évidemment,
comme j'ai certains contacts dans le secteur, j'ai trouvé une seule maison des
aînés qui pourrait, pourrait avoir un enjeu d'une des cartes, là.
Moi, je vais vous dire une affaire, là, je
renchéris sur le commentaire que le collègue de Rosemont a fait, là, écoutez, M.
le Président, là, si on est le moindrement informés puis qu'on regarde ça, puis
qu'on fait trois, quatre téléphones, là, à part quelques autoroutes, là — puis
j'inclus là-dedans la ligne bleue, qui est une autoroute souterraine, mais en
transport en commun — ce n'est pas ça, là. C'est un commentaire, là.
Ce n'est vraiment pas ça. Puis, si c'était ça, on serait capables de l'affirmer
aujourd'hui, parce que, dans chacun des ministères concernés, il y a des
fonctionnaires qui savent ça, parce que les projets, pour la quasi-totalité,
ont quand même... étaient déjà sur le PQI, là. Des travaux... Des analyses
préliminaires avaient été faites, au moins conceptuelles, là. Les gens savent
ça, là. Je comprends qu'il y a eu des nouveaux projets, mais aujourd'hui on
devrait savoir lesquels ont un enjeu.
Mais... évidemment, on ne le saura pas,
là, mais d'affirmer, en même temps, que tous les projets vont bénéficier d'au
moins une carte, là j'aimerais en avoir la démonstration.
Mme LeBel : Bien, M. le
Président, toutes les maisons des aînés vont avoir à obtenir des autorisations
en vertu de la loi sur l'urbanisme, l'aménagement du territoire. Donc, toutes
les maisons des aînés pourront bénéficier de la carte d'accélération parce
qu'elles sont faites par les CISSS. Ce ne sont pas des mandataires de l'État. Donc,
elles auront la <procédure...
M. Barrette : ...là
j'aimerais en avoir la démonstration.
Mme LeBel : Bien, M. le
Président, toutes les maisons des aînés vont avoir à obtenir des autorisations
en vertu de la loi sur l'urbanisme, l'aménagement du territoire. Donc, toutes
les maisons des aînés pourront bénéficier de la carte d'accélération parce
qu'elles sont faites par les CISSS. Ce ne sont pas des mandataires de l'État.
Donc, elles auront la >procédure d'accélération qu'on étudiera plus
tard. Donc, peut-être pas en environnement, peut-être pas en expropriation,
mais très potentiellement en matière d'urbanisme, parce que ce ne sont pas
faits par les mandataires de l'État.
Alors, c'est sûr que, si tout le monde
s'entend puis tout le monde va bien, on n'a pas besoin de la carte
d'accélération, mais elle est là, cette carte-là, et on a une procédure qu'on
pourra étudier. Donc, on leur fournit cette carte d'accélération, et ils en
bénéficieront.
M. Barrette : M. le Président,
là, je vais quand même répliquer à ça, là. Ces infrastructures-là sont, en
partant, souhaitées par les municipalités, la plupart du temps, là, c'est bien
rare que ça ne l'est pas, et que déjà ils ont fait leur choix. C'est-à-dire, à
partir du moment où ils ont parlé de maisons des aînés, là, puis je prends cet
exemple-là parce qu'elle l'a pris aussi, M. le Président, bien, tout le monde
s'est garroché sur la carte de la ville, municipalité, et ainsi de suite. Les
gens ne sont pas restés assis : Ah! c'est-u beau, ce projet-là. Je vais
faire un petit peu de méditation transcendantale pendant un an avant de
commencer à réfléchir. Bien non. À partir du moment où on a parlé de ça, tout
le monde, tout le monde partout s'est dit : Bon, O.K., on la met où? Parce
qu'on nous en annonce une. Parfait. Ce travail-là est fait. Les terrains sont
tous choisis. Les enjeux, il n'y en a pas, sauf potentiellement un, je le
répète, puis c'est tout. Puis c'est la même affaire avec les écoles. J'ai déjà
fait une remarque sur les écoles. Les écoles... Bon.
Puis, pour ce qui est de la ligne bleue,
là, s'il n'y avait pas la gare à la fin, là, il n'y aurait aucun enjeu jusqu'à
l'avant-dernière station. Puis ça, ce serait... Puis là on n'est pas capables
d'avoir cette information-là, puis je trouve ça malheureux. Je trouve ça
malheureux.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la ministre.
Mme LeBel : M. le Président,
ce n'est pas une question d'acceptation du projet ou non. D'ailleurs,
Mme Roy, la présidente de l'UMQ, est venue témoignée puis qu'elle était
d'accord avec les mesures d'accélération en urbanisme parce qu'ils ont
eux-mêmes des contraintes en vertu de leur façon de mener les modifications à
leurs réglementations. Et on va gagner du temps, nécessairement. Ça n'a pas
nécessairement rapport avec l'acceptation ou non, il y a du temps qui va être
gagné. D'ailleurs, Mme Roy, la présidente de l'UMQ, est venue souligner ce
processus en disant qu'elle acceptait parce qu'effectivement, eux-mêmes, des
fois, en vertu de la réglementation, avaient des contraintes de tenir des
assemblées, etc., là, des délais que je ne connais pas par coeur.
Mais ce que je vous dis, c'est que
peut-être que mon collègue a cette opinion que ce ne sera pas nécessaire, j'ai
l'opinion contraire. Mais, minimalement, en matière d'aménagement du territoire
et d'urbanisme, ce sera une carte qu'ils pourront utiliser.
M. Barrette : M. le Président,
je ne conteste pas le fait qu'elle va pouvoir utiliser des cartes, ce n'est pas
ça que je dis, là. Ce que je dis, puis je vais le répéter, c'est que, quand la
ministre nous dit que chacun des projets va en bénéficier, j'aimerais en avoir
la démonstration. Puis je ne l'ai pas puis je ne pense pas l'avoir.
Et, pour revenir au témoignage de
Mme Roy, Mme Roy est venue nous parler pendant 45 minutes de temps de
son bonheur de pouvoir donner de l'ouvrage, hein? Puis elle nous a parlé presque
pendant 45 minutes de temps du fait que, les expropriations, ça lui
coûtait cher. Alors, ça, on a bien compris, là, que, <quand...
M. Barrette : …
témoignage
de Mme Roy, Mme Roy est venue nous parler pendant 45 minutes de temps
de son bonheur de pouvoir donner de l'ouvrage, hein? Puis elle nous a parlé
presque pendant 45 minutes de temps du fait que, les expropriations, ça
lui coûtait cher. Alors, ça, on a bien compris, là, que, >quand l'argent
arrive, ça fait plaisir. Puis on les comprend, que ça leur fasse plaisir, puis
on les comprend, que leur enjeu est, d'abord et avant tout, celui du coût de
l'expropriation et des contestations qui les ont précédées.
Mais je n'ai pas entendu, moi, là, là, un
grand, grand, grand discours sur ces éléments-là, sauf, évidemment, quand on
tombe dans la voirie. Ça, c'est une autre affaire. La voirie, on s'entend, là,
que là il y a des bénéfices pour certains projets mais pas tous, mais
certainement pas pour tous ces projets. Puis, si tous les projets, c'est si clair
que ça, bien, qu'on nous en fasse la démonstration. On va être très heureux de
la voir.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres commentaires sur l'article 28? Je sais que le
député de Jonquière nous avait avisés de son intention potentielle de déposer
un amendement. Je ne sais pas si cela tient toujours.
M. Gaudreault : Non. Je tire
sur la plug.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Très bien. Alors, d'autres remarques sur 28? Mme la secrétaire,
veuillez procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Oui. Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
M. Allaire : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
: Mme Rizqy
(Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 28 est donc adopté.
Nous passons à l'article 29. Mme la
ministre.
Mme LeBel : Oui. Merci, M. le
Président. Article 29 :
«L'organisme public concerné par la
déclaration de projet doit transmettre au ministre responsable de
l'environnement, au plus tard 60 jours après la fin des activités, à
l'aide du formulaire prévu à cet effet, une attestation de conformité signée
par un professionnel.
«Une telle attestation doit confirmer que
les activités qui découlent du projet d'infrastructure ont été réalisées
conformément aux exigences prévues à la présente section et à toute norme,
condition, restriction et interdiction applicables en vertu de la Loi sur la
qualité de l'environnement ou l'un de ses règlements ou prescrite par une
autorisation délivrée au terme d'une procédure d'évaluation et d'examen des
impacts.»
L'article 29 du projet de loi prévoit
l'obligation de transmettre au MELCC une attestation de fin de travaux au plus
tard 60 jours après qu'ils soient terminés. Il prévoit également le
contenu de l'attestation exigée et l'obligation qu'elle soit signée par un
professionnel. De cette manière, un professionnel pourra certifier au MELCC que
l'ensemble des obligations environnementales applicables ont été respectées. Si
tel n'est pas le cas, des mesures de contrôle pourront alors être octroyées.
Le Président (M. Simard) :
Des commentaires? D'accord. Nous allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Oui. Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
<
Mme Foster...
Mme LeBel : ...octroyées.
Le Président (M. Simard) :
Des
commentaires?
D'accord. Nous allons procéder à la
mise
aux voix.
La Secrétaire
: Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: >Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
M. Allaire : Pour.
La Secrétaire
: M.
Émond (Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M.
Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
: Mme
Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
: M.
Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 29 est donc adopté.
Nous passons à l'article 30.
Mme LeBel : Merci, M. le
Président. Article 30 :
«Lorsque des travaux de remise en état de
milieux humides et hydriques sont effectués, l'organisme public concerné par la
déclaration de projet doit transmettre au ministre responsable de
l'Environnement :
«1° dès que les travaux de remise en état
sont terminés, un avis à cet effet incluant une brève description des travaux
effectués;
«2° un an suivant la fin des travaux de
remise en état, un rapport de suivi par un professionnel ou toute autre personne
mentionnée au paragraphe 1 de l'article 46.0.3 de la Loi sur la qualité de
l'environnement contenant notamment un état de situation sur l'efficacité des
mesures mises en oeuvre et, le cas échéant, une description des mesures
correctives prises pour améliorer la situation.»
L'article 30... Commentaire, M. le
Président. L'article 30 du projet de loi prévoit l'obligation de transmettre
deux informations cruciales pour la remise en état des milieux humides et
hydriques. La première concerne un avis pour indiquer à quel moment les travaux
se sont terminés, accompagné d'une description de ce qui a été effectué comme
travaux à cet égard. La seconde concerne un rapport de suivi émanant d'un professionnel
pour s'assurer que les travaux de remise en état ont été bien effectués et
qu'ils permettent au milieu concerné de retrouver l'ensemble des fonctions
écologiques qui lui sont associées.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des commentaires? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : On entend quoi
ou qui par «professionnel»?
Mme LeBel : ...la description
de l'article 22, je crois, 22 de notre loi. Vous savez, on a introduit plusieurs
définitions? Donc, c'est à l'article 22 qu'on y fait référence, là. Mais on pourrait
aller retrouver, si vous permettez, le terme «professionnel» comme tel, si vous
nous donnez...
Le Président (M. Simard) :
...suspendre quelques instants.
Mme LeBel : ...donc.
Le Président (M. Simard) :
Nous suspendons.
(Suspension de la séance à 15 h 59)
16 h (version révisée)
(Reprise à 16 h 7)
Le Président (M. Simard) :
Nous sommes de retour en ondes. Mme la ministre, la parole vous appartient.
Mme LeBel : Oui. Merci, M. le
Président. Alors, <dans... >pour répondre de façon très complète,
dans l'article 22, que nous avons adopté précédemment, on venait
introduire les définitions prévues aux articles 3 et 4 du Règlement sur
l'encadrement des activités en fonction de leur impact sur l'environnement et
d'autres… et à l'article 4 du Règlement sur les activités dans des milieux
humides, hydriques et sensibles.
La définition particulière de «professionnel»,
que l'on aborde <à l'article 30... merci, >à l'article 30,
se trouve dans l'article 3 du Règlement sur l'encadrement des activités en
fonction de leur impact sur l'environnement, ce qu'on appelle le REAFIE, par
son petit nom, depuis le début de nos travaux ou presque. Et c'est cette
définition de «professionnel» là qui s'applique, un professionnel au sens de l'article 1
du Code des professions. Donc, on fait référence à un autre... des fois, c'est
un jeu de... il faut se promener d'une loi à l'autre : «Est assimilée à un
professionnel toute personne autorisée par un ordre professionnel à exercer une
activité exercée par un professionnel appartenant à cet ordre», donc, c'est vraiment
un professionnel au sens du Code des professions, c'est-à-dire membre d'un
ordre professionnel.
Naturellement, ça va prendre le
professionnel pertinent, là. Je suis un membre d'un ordre professionnel, mais
je ne pense pas que je suis le professionnel visé, là, en tant qu'avocate, là<,
mais...>
M. Marissal : ...je ne pense
pas qu'une diététiste pourrait allait nous assurer que les lieux humides ont
été remis en bon état. Quoique les diététistes sont des professionnels
extraordinairement importants pour d'autres causes.
Mme LeBel : Ce qui n'a rien à
voir.
M. Marissal : Mais pourquoi ne
pas l'indiquer, alors? Parce que «professionnel», là… il y a 45 ordres
professionnels, sur 53 professions, au Québec.
Mme LeBel : Bien, <parce
qu'>on ne l'indique pas dans le REAFIE parce que ça s'entend du membre
d'un ordre professionnel, et nous, on n'a pas joué dans les définitions, là. On
l'a dit à l'article 22, cette définition-là a été débattue. J'imagine que,
lors des consultations et des débats sur ces règlements ou ces lois-là, on a probablement
expliqué pourquoi c'était de cette façon-là qu'on le faisait, mais nous, là,
dans le projet de loi n° 66, on ne vient pas créer de définition, on
s'arrime aux définitions déjà existantes.
M. Marissal : O.K.
Mme LeBel : Et, dans la LQE, c'est
le même professionnel. Donc, j'imagine qu'au moment de l'adoption de la Loi sur
la qualité de l'environnement on a débattu de la définition de «professionnel»
et il a dû y avoir des bonnes raisons pour ne pas énumérer la liste de
professionnels concernés, là, mais je ne les connais pas, <malheureusement...
Mme LeBel : ...
Et,
dans la LQE, c'est le même professionnel. Donc, j'imagine qu'au moment de
l'adoption de la Loi sur la qualité de l'environnement on a débattu de la
définition de «professionnel» et il a dû y avoir des bonnes raisons pour ne pas
énumérer la liste de professionnels concernés, là, mais je ne les connais pas,
>malheureusement. On pourrait aller relire les débats ce soir, vous et
moi, et on aura l'éclairage pour la prochaine séance.
M. Marissal : J'ai la
prétention d'avoir un petit peu plus de vie que ça, néanmoins, en dehors de...
Mme LeBel : J'aimerais vous
rassurer, moi aussi.
• (16 h 10) •
M. Marissal : Même si on ne
peut plus rien faire en raison du confinement et de la pandémie, mais,
néanmoins. Blague à part, il y a quelque chose qui me titille, chicote dans le
deuxième... je ne sais jamais si c'est alinéa ou paragraphe. C'est alinéa, je
pense? Le deuxième, 2°, en tout cas.
Mme LeBel : Qui commence par
le chiffre 2°?
M. Marissal : Voilà.
Mme LeBel : Paragraphe.
M. Marissal : Ça, c'est le paragraphe,
O.K. «Un an suivant la fin des travaux de remise en état, un rapport de suivi
par un professionnel ou toute autre personne mentionnée au paragraphe 1° — bien
oui, c'était le paragraphe — de l'article... de la Loi sur la qualité
de l'environnement, contenant notamment un état de situation sur l'efficacité
des mesures mises en oeuvre et, le cas échéant, une description des mesures
correctives prises pour améliorer la situation.» Ça, c'est-u obligation qui est
faite à l'organisme public de rendre ça un an plus tard?
Mme LeBel : Oui.
M. Marissal : O.K.
Mme LeBel : Un an après la fin
des travaux de remise en état.
M. Marissal : O.K. Pourquoi on
ne demande pas que ce soit fait par un professionnel mandaté par un organisme
indépendant ou par le ministère de l'Environnement? Parce que, si on commande
des travaux, là, un organisme commande des travaux, là, puis il dit : Va
me faire une étude un an après, là, puis tu me diras si c'est correct ou non, il
n'y a pas beaucoup... l'indépendance du professionnel ou de la professionnelle,
je veux bien, mais il n'y a pas deux bras de distance, là, il y a un demi-bras
de distance.
Mme LeBel : Là, je vais être
obligé de m'insurger, mais pas contre vous, mais contre le principe. Un
professionnel est membre d'un ordre professionnel, il a un code de déontologie,
et, quand il signe une attestation quelconque, il est lié par son code de
déontologie, et donc elle se doit d'être exacte. Si le professionnel en
question... et je vais... si le professionnel en question dit que les mesures
qui ont été prises pour l'état de situation sont efficaces, là, et mises en
oeuvre, bien, je m'excuse, on doit... on est dans tout le système du Code des
professions, de la déontologie, de la parole d'un professionnel. Là, je pense
qu'on entre dans quelque chose de plus vaste et de délicat, là, mais un
professionnel... Dans la Loi sur la qualité de l'environnement, c'est la même
chose, là, le professionnel du Code des professions, il emporte avec lui son
code de déontologie dans ses actions et, dans son code de déontologie, il se
doit d'agir de façon conforme à ses principes, à sa loi. Et s'il atteste
quelque chose, il est susceptible d'une poursuite <au...
Mme LeBel : ...il emporte
avec lui son code de déontologie dans ses actions et, dans son code de
déontologie, il se doit d'agir de façon conforme à ses principes, à sa loi. Et
s'il atteste quelque chose, il est susceptible d'une poursuite >au
syndic, il est susceptible de perdre son permis d'exercice. Je veux dire, là,
on est dans toute... Je pense que la garantie, elle est suffisante pour
attester de la probité du professionnel qui signe un document, là. Peut-être
que c'est parce que j'en suis une depuis plusieurs années, là, mais...
M. Marissal : Oui, puis je
suis d'accord que l'immense majorité des professionnels sont professionnels,
là, et rigoureux, rigoureuses et intègres, mais ça s'est déjà vu, des...
Mme LeBel : Bien, écoutez, il
existe, pour ça, les syndics et les ordres professionnels pour réguler, là, je
veux dire, mais on doit <partir et tenir... >partir du principe — et
moi, je pense que c'est la très vaste majorité, là — on doit partir
du principe que le professionnel répond aussi à un code de déontologie, là. Et
c'est ça qui est important ici, ce sera... on aura l'attestation d'un
professionnel, là, et non pas la simple attestation du ministère concerné.
Donc, je pense que c'est ça qui est important, là.
M. Marissal : Oui, bien sûr,
d'autant que le ministère concerné n'a pas l'expertise pour le dire.
Mme LeBel : Non, mais c'est...
M. Marissal : Mais c'est
néanmoins le ministère qui est responsable.
Mme LeBel : Oui, mais on ne
parle pas ici d'un expert. La nuance est très différente entre attesté par un
expert... Je ne dis pas que les experts n'ont pas cette probité, ce n'est pas
ça que je dis, mais la garantie dont vous nous parlez, elle vient du professionnel
qui est membre d'un ordre professionnel. Les experts ont aussi, je suis sûre,
le souci d'être des professionnels, au sens large, et non pas dans le sens du
code de déontologie, dans leur expertise. Mais c'est parce que l'expert,
souvent, c'est de la nature du conseil. Le professionnel, ici, fait une
attestation, ce qui est bien différent, et là on est dans le professionnel qui
est membre d'un ordre professionnel. Je suis d'accord avec vous que le
ministère n'a pas tout... bien, pas tout le monde dans un ministère a
l'expertise requise, là, mais on aurait pu dire «faire appel à un expert». <Un
expert peut être un... >Un professionnel peut être un expert, mais un
expert n'est pas nécessairement un professionnel, disons-le comme ça.
M. Marissal : Je comprends. Je
comprends, mais on n'a pas ici le fameux principe, là, dont... Les anglophones
appellent ça le bras de distance, là.
Des voix : …
M. Marissal : Je n'ai pas fait
de blague, il n'y a pas de punch, ici. Mais, bon, c'est un choix, tu sais. Il y
a une expression qui me brûle les lèvres, je ne la dirai pas parce que j'aurais
l'air de casser du sucre sur le dos des ordres professionnels, mais on a vu ça,
des ordres professionnels qui se sont retrouvés dans le trouble, là. Je pense
aux ingénieurs, là, qui s'en relèvent à peine, puis vous le savez, puis vous
étiez à un bon endroit pour observer la dégradation de cet ordre professionnel,
qui a dû prendre des lourdes mesures. Puis la nature <humaine...
M. Marissal : ...
des
ordres professionnels, mais on a vu ça, des ordres professionnels qui se sont
retrouvés dans le trouble, là. Je pense aux ingénieurs, là, qui s'en relèvent à
peine, puis vous le savez, puis vous étiez à un bon endroit pour observer la
dégradation de cet ordre professionnel, qui a dû prendre des lourdes mesures.
Puis la nature >humaine étant ce qu'elle est, parfois, tu sais, on
commande des travaux, on assèche un marais puis on dit à quelqu'un, un an plus
tard : Va me faire une étude. C'est mettre beaucoup, beaucoup de poids sur
les épaules de ce ou de cette professionnelle.
Je ne doute pas que, dans 97 % des
cas, ça va être fait correctement, là, mais je ne le sais pas. Puis il me
semble que, si on est sérieux avec l'environnement, c'est précisément la job du
ministère de l'Environnement, mais là je présume qu'on boucle la boucle puis
qu'on va nous dire qu'on n'a pas le staff pour faire ça au ministère de
l'Environnement.
Mme LeBel : Le ministère va
faire également son travail, mais il demande minimalement que la première
attestation soit faite par un professionnel. Et ce bras de distance là, c'est
les codes de déontologie qui le mettent, là. Un professionnel se doit toujours
d'agir, d'abord et avant tout, en fonction de son code de déontologie. Un
professionnel ne peut pas accepter un mandat qui va en contravention de son
ordre de déontologie. Un professionnel ne peut signer quelque chose, même si
son client lui demande de le signer, s'il n'est pas convaincu en vertu de son
code de déontologie et de sa profession que ce qu'il signe est attesté, là, et
conforme. Donc, le premier capitaine, le premier commandant d'un professionnel,
c'est son ordre professionnel.
M. Marissal : O.K.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres commentaires? Oui, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Moi… pas m'empêcher
de ne pas donner mon opinion là-dessus.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie, madame.
• (16 h 20) •
Mme Rizqy : 100 %
d'accord avec vous que l'ordre professionnel a la responsabilité de protection
du public. Malheureusement, c'est arrivé trop souvent qu'on dirait que cette
mission première est devenue secondaire puis que, malheureusement, c'est après
coup qu'on se rend compte qu'il y a eu des mégas dérapages.
Alors, quand le député de Rosemont dit :
O.K., mais qu'est-ce qu'on fait, est-ce qu'on devrait avoir une expertise
interne?, moi, j'ai juste envie de dire oui, et de vous sourire, et de dire, Mme
la Présidente du Conseil du trésor, connaissant, comment dire, votre passion
là-dedans puis votre sens du devoir, il me semble qu'on a une belle ouverture.
Et vous aussi, vous souriez.
Mme LeBel : Je vais vous
laisser interpréter. Non, mais, écoutez, c'est sûr qu'on a besoin... mais là on
parle d'experts, on a besoin d'être en mesure de faire notre travail. Ça, c'est
la base de tout. Maintenant, on y travaille, on y travaille en parallèle de ce
qui se fait, mais, je veux dire, écoutez, c'est bien différent de
l'attestation, ici, de ce qu'on parle, là, on s'entend, là.
Maintenant, ici, on parle de l'attestation
qui va être donnée par le donneur d'ouvrage, donc la personne qui doit... Et ça
prend quelqu'un, au bout de la ligne, ça prend quelqu'un pour constater, on
s'entend. Donc, c'est le professionnel qui, quant à nous, est le meilleur
choix. C'est le choix, d'ailleurs, qui est déjà fait <dans la...
Mme LeBel : ...
bien
différent de l'attestation, ici, de ce qu'on parle, là, on s'entend, là.
Maintenant, ici, on parle de l'attestation qui va
être donnée par le donneur d'ouvrage, donc la personne qui doit... Et ça prend
quelqu'un, au bout de la ligne, ça prend quelqu'un pour constater, on s'entend.
Donc, c'est le professionnel qui, quant à nous, est le meilleur choix. C'est le
choix, d'ailleurs, qui est déjà fait >dans la Loi sur la qualité de
l'environnement.
Maintenant, on pourrait parler du système
professionnel dans son ensemble, et je suis sûre que vous et moi, on aurait une
très belle conversation, mais, comme il n'est plus sous ma responsabilité, malheureusement,
je vais m'abstenir de tout commentaire et laisser ma collègue qui a pris la
relève faire ce qu'elle a à faire dans ce sens.
Mme Rizqy : Alors, un jour,
nous aurons peut-être l'occasion de refaire le monde.
Mme LeBel : Peut-être.
Mme Rizqy : Parfait.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Nous sommes toujours sur l'article 30. Y aurait-il d'autres commentaires?
Sans quoi nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Alors, Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Est-ce qu'on peut
suspendre avant la mise aux voix? C'est drôle, hein, ce que je viens de vous
dire, hein?
M. Marissal : Oui, en effet.
Mme LeBel : Oui, je sais que c'est
drôle, mais c'est pour une bonne raison.
Mme Rizqy : J'ai-tu eu un
effet sur vous…
Mme LeBel : Non. Oui. Je ne
sais pas quoi répondre.
Le Président (M. Simard) : Écoutez,
normalement, lorsqu'on commence une mise aux voix, on commence, mais, ceci
étant dit, avec consentement, ce que… je voyais plusieurs collègues opiner du
bonnet, là, puis je voudrais m'en assurer complètement, incluant mon collègue
de Jonquière. Ça va, il y a consentement?
Alors, on va suspendre quelques instants
et on commencera en bonne et due forme le vote.
(Suspension de la séance à 16 h 19)
>
(Reprise à 16 h 30)
Le Président (M. Simard) : Très
bien, chers collègues. À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre nos
travaux. Donc, au moment de suspendre, il y avait consentement afin de reporter
notre vote. Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui. Je sais que c'est
inhabituel, M. le Président, mais j'aurais un amendement à proposer. Et, au fur
et à mesure de la conversation avec mes collègues, vous m'avez un peu...
16 h 30 (version révisée)
Le Président (M. Simard) :
...nos travaux. Donc, au moment de suspendre, il y avait consentement afin de
reporter notre vote. Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui. Je sais que c'est
inhabituel, M. le Président, mais j'aurais un amendement à proposer. Et, au fur
et à mesure de la conversation avec mes collègues, vous m'avez un peu surprise
en appelant le vote, et une idée germait, donc je voulais juste m'assurer de
pouvoir la débattre avec eux et m'assurer que ça répondait à quelque chose que
je sentais peut-être, dans nos discussions, comme étant une préoccupation.
Donc, on a profité de la pause...
Le Président (M. Simard) : Ça
fait partie de la beauté du travail parlementaire.
Mme LeBel : Oui, effectivement.
Et, comme l'objectif est de bonifier ce projet de loi là, je pense que je peux
me permettre, là, avec le consentement de mes collègues, de déposer un amendement.
Le Président (M. Simard) : Qui
est déjà sur Greffier.
Mme LeBel : Oui. Et voilà, et
de ne pas procéder au vote sur mon propre article, finalement. Donc, article 30 :
À l'article 30 du projet de loi :
1°supprimer, dans le paragraphe 2°, «par
un professionnel ou toute autre personne mentionnée au paragraphe 1° de
l'article 46.03.3 de la Loi sur la qualité de l'environnement»;
2° ajouter, à la fin, l'alinéa suivant :
Les documents transmis au ministre en
vertu du premier alinéa doivent être signés par un professionnel ou toute autre
personne mentionnée au paragraphe 1 de l'article 46.0.3 de la Loi sur la
qualité de l'environnement.
Donc, cet amendement, M. le Président,
vise à prévoir que l'exigence de signature des documents par un professionnel,
telle que mentionnée à l'alinéa qu'on ajoute, s'applique à tous les documents
mentionnés à cet article, et non pas seulement au rapport de suivi. <Il y
a, >je l'ai mentionné tantôt dans le dépôt de l'article 30, il y a deux
choses, il y a le premier avis, pour indiquer à quel moment les travaux se sont
terminés, et le deuxième rapport de suivi, qui émane d'un professionnel. Avec
cet amendement, on s'assure que même le premier avis est signé par un
professionnel, donc on élève les exigences même pour le premier avis, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il des commentaires sur cet amendement? Nous allons
procéder à la mise aux voix sur l'amendement apporté à l'article 30. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
17847 Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M.
Asselin (Vanier-Les Rivières)?
17905 M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
17861 Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
M. Allaire : Pour.
La Secrétaire
: M.
Émond (Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M.
Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: M.
Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement est donc adopté, et nous revenons à l'article 30 tel
qu'amendé. Y aurait-il des commentaires? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
17847 Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M.
Asselin (Vanier-Les Rivières)?
17905 M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
17861 Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
M. Allaire : Pour.
La Secrétaire
: M.
Émond (Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M.
Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
: Mme
Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
: M.
Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
<...
La Secrétaire
: ...
Mme
Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
17861 Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M.
Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
M. Allaire : Pour.
La Secrétaire
: M.
Émond (Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M.
Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
: Mme
Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
: M.
Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M.
Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
>Abstention. L'article 30, tel qu'amendé, est donc adopté. Nous
passons à l'article 31.
Mme LeBel : Merci, M. le
Président.
«31. Quiconque transmet un renseignement
ou un document au ministre responsable de l'environnement en vertu de la
présente sous-section doit aussi le transmettre au ministre responsable de la
faune.»
L'article 31 du projet de loi précise
que tous les renseignements transmis au MELCC en remplacement de la demande
d'autorisation normalement exigée doivent également être transmis au ministre
responsable de la faune. Ce ministre est généralement impliqué dans l'analyse
des demandes d'autorisation pour les aspects fauniques qui en découlent. Comme
cette analyse n'aura pas lieu, la transmission des différents renseignements et
documents exigés en remplacement lui permettra de mettre en oeuvre ces moyens
de contrôle en cas de problème, mais surtout d'accompagner l'organisme public
concerné tout au long des travaux pour minimiser les impacts possibles sur la
faune.
Les renseignements et les documents qu'il
pourra recevoir sont les suivants : La déclaration de projet, un avis de tout
changement apporté à l'un des renseignements compris dans la déclaration de
projet, les renseignements transmis par celui qui poursuit une activité
découlant d'un projet ayant fait l'objet d'une déclaration de projet,
l'attestation de fin de travaux, l'avis concernant la fin des travaux et la
remise en état d'un milieu humide ou hydrique de leur description... et leur
description, pardon, ainsi que le suivi... le rapport de suivi, pardon, des
travaux de remise en état d'un milieu humide ou hydrique.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des commentaires sur l'article 31? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Reid
(Beauharnois)?
M.
Reid
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
M. Allaire : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
: Mme Rizqy
(Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 31 est donc adopté. Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui. Merci, M. le
Président. Article 32 :
«L'organisme public concerné par la
déclaration de projet doit conserver, pour la durée du projet d'infrastructure
et au moins cinq ans après sa fin, les renseignements suivants :
«1° la nature, la quantité, la
concentration et la localisation de tous les contaminants rejetés dans
l'environnement;
«2° les mesures prises pour éviter ou
limiter les rejets de contaminants ou pour atténuer leurs effets;
«3° la quantité de matières résiduelles
produites, y compris les matières dangereuses résiduelles et les renseignements
portant sur leur gestion;
«4° les mesures prises pour minimiser les
impacts sur les milieux humides et hydriques, incluant celles concernant la
remise en état;
«5° la caractérisation des sols contaminés
qui ont été excavés et les renseignements portant sur leur gestion.
«Ces renseignements doivent être fournis
au ministre responsable de l'environnement ou au ministre responsable de la
faune dans les 20 jours suivant leur demande.»
Commentaire, M. le Président.
L'article 32 du projet de loi prévoit les renseignements que <l'organisme...
Mme LeBel : ...des sols
contaminés qui ont été excavés et les renseignements portant sur leur gestion.
«Ces renseignements doivent être
fournis au ministre responsable de l'environnement ou au ministre responsable
de la faune dans les 20 jours suivant leur demande.»
Commentaire,
M. le Président.
L'article 32 du
projet de loi prévoit les
renseignements que
>l'organisme public concerné doit conserver pendant la réalisation des
travaux et cinq ans après qu'ils soient terminés. Ces renseignements
permettront au MELCC d'accompagner l'organisme tout au long de la réalisation
du projet puisqu'il pourra exiger leur production pour s'assurer que les
travaux sont réalisés conformément aux obligations environnementales
applicables.
L'organisme public sera tenu de les
fournir au MELCC dans les 20 jours de sa demande. Il en est de même pour
le MFPP... voyons, MFFP, merci, qui veillera, de son côté, à ce que les
obligations environnementales en matière faunique soient bien respectées. On
accroche sur les choses les plus simples, hein? Merci.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des commentaires? Oui, M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Je
voudrais savoir si ces renseignements… quand on parle, au dernier alinéa, là,
«les renseignements doivent être fournis au ministre responsable de
l'environnement et au responsable de la faune dans les 20 jours suivant leur
demande», s'il ne faudrait pas les rendre disponibles sur le registre public,
le registre environnemental public, en vertu de l'article 118.5 de la LQE.
Mme LeBel : J'ai fait
référence à un article qui n'est pas encore déposé, un amendement. Peut-être qu'on
peut suspendre, et je vais parler avec mon collègue, on aura peut-être quelque
chose à lui suggérer.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, suspendons.
(Suspension de la séance à 16 h 38)
>
(Reprise à 16 h 58)
Le Président (M. Simard) :
Bien, alors nous allons reprendre nos travaux. Mme la ministre, nous sommes toujours
sur l'article 32.
Mme LeBel : Oui. Alors,
la préoccupation... Merci, M. le Président. Pardonnez-moi, j'ai repris un peu
abruptement. La préoccupation de mon collègue de Jonquière était de rendre
publics lesdits renseignements. On a discuté pendant la pause et on aura
potentiellement un amendement à suggérer après, à la suite de
l'article 32. Donc, peut-être qu'on pourra et qu'il pourrait... selon les discussions
qu'on a eues, je ne sais pas si mon collègue pourrait répondre à ces préoccupations.
Naturellement, on pourra rediscuter dudit amendement
et de son contenu avec précision au moment du dépôt, mais, pour la préoccupation
générale de rendre les informations publiques, on a quelque chose à proposer
pour y répondre. Ça fait que je pense que ça peut répondre, sur 32, et on peut
continuer sur 32.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
Mme LeBel : Je ne veux
pas, par contre, vous mettre des mots dans la bouche.
M. Gaudreault : Bien, en
tout cas, on va attendre de voir l'amendement, formellement. Je pense que ça va
répondre certainement en partie à mes préoccupations dans le contexte d'un projet
de loi exceptionnel, mais j'aurai certainement une chemise ou deux à déchirer quand
même, à ce moment-là, puis on verra, mais <je comprends les arguments
futurs… >je comprendrai les arguments futurs de la ministre.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres commentaires sur l'article 32? Nous allons
donc procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Alors,
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Reid (Beauharnois)?
M.
Reid
:
Pour.
La Secrétaire
:
M. Allaire (Maskinongé)?
M. Allaire : Pour.
La Secrétaire
:
M. Émond (Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette :
Abstention.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault :
Abstention.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 32 est adopté. Mme la ministre.
• (17 heures) •
Mme LeBel : Alors, <l'article
dont... >l'amendement dont nous venons de discuter pour répondre à la préoccupation
de rendre les renseignements publics est le suivant :
32.1. Insérer, après l'article 32 du
projet de loi, le suivant :
«32.1. Les renseignements et les documents
visés aux articles 26, 29, 30 et 32 seront publiés sur le site Internet du
ministère dirigé par le ministre responsable du projet, qui doit en rendre
compte conformément à l'article 63. L'organisme...
17 h (version révisée)
Mme LeBel : …quelle sera la
position, mais je pense que de le faire dans l'autre sens, après ça, si on
s'entend sur 34, 33 va suivre, tant qu'à moi, là, mais va devenir plus évident,
disons-le. Donc, je ne sais pas si j'ai le consentement, M. le Président.
M. Gaudreault : Bien, on peut
suspendre pour étudier 34. Moi, je n'ai pas de problème avec ça, mais la
question de fond va demeurer. Je veux dire, il va falloir qu'on débatte de la
question de fond parce que, si la ministre arrive, avec 33 et 34, avec une
nouvelle procédure pour ne pas que 46.0.3 de la LQE s'applique entièrement,
c'est qu'il y a des choses qui ne sont pas pareilles, sinon on le laisserait
tel quel.
Alors, on peut bien discuter de 34, mais
il va falloir qu'on discute de la question de fond, que la députée de Saint-Laurent
a très, très bien soulevée, sur les différences entre le principe qui assoit
qu'il faut éviter et faire la démonstration qu'il n'y a pas d'autre lieu
possible. Moi, j'avais la même lecture que la députée de Saint-Laurent, que
l'article 34 ne disait pas ça, là. Alors, c'est pour ça qu'on peut bien
commencer 34, là, moi, je n'ai pas de problème avec ça, là, mais ça va nous
permettre de faire la discussion de fond.
Le Président (M. Simard) :
Alors, je comprends donc — je résume dans mes mots, si je me trompe,
vous me le direz — qu'il y a consentement afin de suspendre l'étude
de l'article 33, d'aller tout de suite à 34, jusqu'au vote, ce après quoi
nous reviendrons à 33.
Mme Rizqy :
…contre-proposition.
Le Président (M. Simard) :
Oui, je vous en prie, madame.
Mme Rizqy : Si ça ne vous
dérange pas, est-ce que vous voulez qu'on… est-ce que tout ça… Les milieux … ah
non, parce que je pense qu'il y a plusieurs articles, hein, sur les milieux
humides?
Mme LeBel : Oui, oui, mais 34
et 33 sont intimement reliés, là. Le reste peut se faire par la suite, mais,
effectivement, pour débattre du fond, 34, il vaudrait mieux être sur 34, là.
Mme Rizqy : O.K. D'accord.
Non, c'est juste que le député de Rosemont devait faire une intervention, puis
je sais qu'il veut absolument, lui aussi, donc j'aurais dit…
Mme LeBel : Mais je pense
qu'on va…
Mme Rizqy : Non, non, on aura
le temps, c'est ça. D'accord.
Le Président (M. Simard) :
Bref, je comprends qu'il y a consentement afin de suspendre l'étude de 33,
d'aller à 34, de voter sur 34 et de revenir à 33. Très bien. Alors, voilà, <nous
reprenons l'étude… >nous poursuivons par l'étude de l'article 34.
Mme LeBel : Merci.
«34. L'organisme public qui n'a pas à
soumettre une étude de caractérisation conformément à l'article 33 de la
présente loi doit fournir, avec sa demande d'autorisation, une caractérisation
de repérage émanant d'un professionnel ou de toute autre personne mentionnée au
paragraphe 1° de l'article 46.0.3 de la Loi sur la qualité de
l'environnement, contenant les renseignements et les documents suivants :
«1° une analyse par photo-interprétation
des milieux humides et hydriques dans lesquels les travaux doivent être
effectués, laquelle doit s'appuyer sur l'une ou plusieurs des données les plus
récentes suivantes :
a) une cartographie existante des
milieux visés;
b) des images satellites des
milieux visés;
c) des photographies ou des <vidéos…
Mme LeBel : …
humides
et hydriques dans lesquels les travaux doivent être effectués, laquelle doit
s'appuyer sur l'une ou plusieurs des données les plus récentes suivantes :
a) une cartographie
existante des milieux visés;
b) des images satellites
des milieux visés;
c) des photographies ou des >vidéos
aériennes des milieux visés;
d) un modèle numérique d'élévation
des milieux visés;
e) des données climatiques,
physiochimiques et hydrométriques si les milieux visés concernent
spécifiquement un milieu <humide… >hydrique<, pardon>;
«2° une description des fonctions
écologiques des milieux qui seront affectés par le projet d'infrastructure en
se référant aux différentes fonctions énumérées au deuxième alinéa de
l'article 13.1 de la Loi affirmant le caractère collectif des ressources
en eau et favorisant une meilleure gouvernance de l'eau et des milieux
associés, y compris la connectivité de ces milieux avec d'autres milieux
humides et hydriques ou d'autres milieux naturels;
«3° une description des orientations et
des affectations en matière d'aménagement du territoire applicables aux milieux
visés de même que des usages existants à proximité;
«4° un rapport d'une visite de repérage
qui consigne le numéro des lots visités, la date et l'heure de la visite, le
parcours réalisé, lequel doit être indiqué sur des photographies aériennes du
secteur, ainsi que la localisation des photos prises pour documenter les
observations relatives à la nature des sols, à la végétation, aux conditions
hydrologiques et aux perturbations identifiées lors de cette inspection
visuelle;
«5° les renseignements et les documents
visés à l'article 315 du Règlement sur l'encadrement d'activités en
fonction de leur impact sur l'environnement;
«6° les raisons pour lesquelles des
travaux sont nécessaires dans les milieux visés, en se fondant notamment sur :
a) une description des contraintes
liées à la conception du projet;
b) le cas échéant, une description
des contraintes de zonage et d'utilisation du sol associées aux sites
alternatifs potentiels à l'échelle de la municipalité;
c) dans le cas de l'agrandissement
d'une installation existante, une description des activités liées au projet
justifiant le besoin de proximité de cette installation;
d) une description de la nature du projet démontrant
qu'il n'est pas possible de le réaliser ailleurs que dans des milieux humides
et hydriques;
«7° le cas échéant, une description des
scénarios alternatifs étudiés.
«Le défaut de transmettre les
renseignements et les documents prévus au premier alinéa rend la demande
d'autorisation irrecevable pour analyse par le ministre responsable de
l'Environnement.»
Commentaire. L'article 34 du projet
de loi prévoit les renseignements et les documents à produire au soutien d'une
demande d'autorisation concernant une activité visée au paragraphe 1° de
l'article 23 du projet de loi, c'est-à-dire celle nécessitant des travaux,
des constructions et toute autre intervention réalisée dans des milieux humides
et hydriques lorsque le projet ne prévoit pas la remise en état, dans l'année
suivant la fin des travaux, des milieux affectés de façon à retrouver les
caractéristiques initiales de ces milieux ou celles s'en rapprochant.
Le paragraphe 1 requiert une analyse
par <photo-interprétation…
Mme LeBel : ...des
constructions et toute autre intervention réalisée dans des milieux humides et
hydriques lorsque le projet ne prévoit pas la remise en état, dans l'année
suivant la fin des travaux, des milieux affectés de façon à retrouver les
caractéristiques initiales de ces milieux ou celles s'en rapprochant.
Le paragraphe 1 requiert une
analyse par >photo-interprétation effectuée par un professionnel. Une
telle analyse se base sur des données existantes et se fait à distance sans qu'une
caractérisation du terrain soit requise. Les plus récentes technologies, telles
les images satellites et les captations vidéo effectuées par des drones, nous
permettent aujourd'hui de faire des constatations visuelles très réalistes.
Le paragraphe 2° requiert une description
des fonctions écologiques des milieux visés. Il s'agit d'un élément qui fait
partie intégrante de l'étude de caractérisation normalement exigée. Il se
retrouve au sous-paragraphe d du paragraphe 1 de l'article 46.0.3 de
la Loi sur la qualité de l'environnement.
Le paragraphe 3° requiert une description
des orientations et des affectations en matière d'aménagement du territoire
applicables aux milieux visés de même que les usages existant à proximité. Il s'agit
d'un élément qui fait partie intégrante de l'étude de caractérisation normalement exigée. Il se retrouve au paragraphe e du paragraphe 1° de
l'article 46.0.3 de la Loi sur la qualité de l'environnement.
Le paragraphe 4° requiert un
rapport de visite de repérage exigé pour valider l'analyse par photo-interprétation
effectuée. Les balises entourant une telle visite de repérage sont précisées à
l'article 35 du projet de loi.
Le paragraphe 5° requiert
les renseignements et les documents visés à l'article 315 du Règlement sur
l'encadrement d'activités en fonction de leur impact sur l'environnement. Il s'agit
aussi d'un élément qui fait partie intégrante de l'étude de caractérisation
normalement exigée. Il se retrouve au paragraphe f du paragraphe 1° de
l'article 46.0.3 de la Loi sur la qualité de l'environnement.
Le paragraphe 6° requiert divers
renseignements en remplacement de la démonstration exigée relativement au fait
qu'il n'y a pas d'espace disponible ailleurs sur le territoire compris dans la
MRC concernée ou sur la nature du projet. Paragraphe 2° du premier alinéa de
l'article 46.0.3 de la LQE. Ces renseignements permettront notamment
d'obtenir les données factuelles sur les contraintes applicables.
Le paragraphe 7° requiert enfin une
description de scénarios alternatifs effectuée pour vérifier que l'atteinte au
milieu visé pouvait difficilement être évitée. Le deuxième alinéa de
l'article 34 prévoit que le défaut de transmettre ces renseignements rende
la demande irrecevable pour que le MELCC puisse l'analyser.
Le Président (M. Simard) :
Est-ce qu'il y a consentement afin de relire les commentaires?
Des voix
: Ha, ha, ha!
M. Gaudreault : Avec l'article,
M. le Président.
Mme LeBel : Mais <on
pourrait... >Je ne sais pas <si on peut… >si on veut
suspendre pour faire quelques lectures<, mais...>
M. Gaudreault : Pour
respirer?
Mme LeBel : Oui.
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous allons suspendre un peu. Nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 17 h 36)
Le Président (M. Simard) :
...
Alors, nous allons suspendre un peu. Nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à
17 h 36)R
>
(Reprise à 17 h 37)
Le Président (M. Simard) :
Bien. Nous reprenons nos travaux, et je cède la parole au député de La Pinière.
M. Barrette : C'est
probablement, M. le Président, un des articles les plus complexes du projet de
loi. Alors, je vais y aller par... au lieu... je sais que j'ai demandé à ce
qu'on y aille article par... c'est-à-dire paragraphe par paragraphe, mais là je
vais faire l'inverse. Est-ce que la ministre pourrait m'expliquer, là,
clairement et précisément, où est l'accélération en appliquant 34?
Mme LeBel : Oui. La portion
d'accélération, là, elle est dans le fait que… et je vais commencer par vous
répondre, puis, après ça, je pourrai vérifier si ma réponse peut être plus
complète, là, mais elle est dans le fait que, dans l'étude de la
caractérisation, présentement, il y a des prélèvements qui sont exigés à des
intervalles, entre autres. Entre autres, c'est une des portions de réponse.
Ici, on va procéder par d'autres types
d'analyses, qui sont par les technologies que je décris au deuxième alinéa, paragraphe
1°, donc une analyse par photo-interprétation, etc., qui vient se faire en lieu
et place de la caractérisation telle qu'elle est prévue à 46.0.3, qui a, de par
sa nature, une contrainte temporelle, ne serait-ce que les prélèvements qui
sont pris à deux moments différents, je pense, à intervalle... je ne me
souviens plus des intervalles, là, mais à des moments différents.
Donc, cette façon, c'est une façon plus… moi,
je vous dirais que c'est une façon plus moderne de le faire, là, mais ça, c'est
mon opinion, là, c'est une façon plus technologique de faire cette
caractérisation-là. Donc, il y a une portion de la réponse dans ça. Voilà.
M. Barrette : Est-ce que la
ministre souhaite avoir un moment pour ajouter d'autres éléments ou c'est l'élément?
Mme LeBel : Bien, je pense que
c'est l'élément, là. J'ai demandé qu'on vérifie s'il y a d'autres éléments,
mais on peut...
M. Barrette : Très bien.
Mme LeBel : S'il y en a un
autre, élément qui vient, je vous le soulignerai.
M. Barrette : Très bien. Je le
comprends bien, et ça va directement dans le sens de mon intervention, là.
Est-ce que la ministre peut nous détailler les types de prélèvements, ce qui
est prélevé, ce qui est recherché lorsqu'elle fait référence au fait que la
procédure existante est accélérée parce qu'on enlève les prélèvements? Ou, en
fait, est-ce qu'elle considère que c'est accéléré parce qu'on enlève les
prélèvements, ou parce qu'il y a moins de prélèvements, ou les deux?
Mme LeBel : Non. Je considère
que c'est accéléré parce <que...
M. Barrette : …
au
fait que la procédure existante est accélérée parce qu'on enlève les
prélèvements? Ou, en fait, est-ce qu'elle considère que c'est accéléré parce qu'on
enlève les prélèvements, ou parce qu'il y a moins de prélèvements, ou les deux?
Mme LeBel : Non. Je
considère que c'est accéléré parce >que l'objectif de caractérisation
qui est maintenu est obtenu différemment que par l'obtention de prélèvements,
entre autres.
M. Barrette : Parfait. Bien,
je reviendrai sur le «entre autres», donc, entre autres.
Mme LeBel : Entre autres, dans
l'accélération
M. Barrette : Oui. Alors, pour
ce qui est des prélèvements, M. le Président, la ministre fait référence à
quels prélèvements, spécifiquement?
Mme LeBel : C'est ce que j'étais
en train de chercher pendant que je vous réponds, ça fait que peut-être qu'on
pourra suspendre, puis je trouverai spécifiquement les prélèvements.
M. Barrette : Oui, M. le
Président, j'apprécierais, parce que c'est très important dans l'argumentaire
que je vais développer.
Le Président (M. Simard) : D'accord.
Nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 17 h 40)
>
(Reprise à 17 h 44)
Le Président (M. Simard) :
Donc, nous reprenons nos travaux. Le député de La Pinière avait soulevé une
question. Mme la ministre, à vous la parole.
Mme LeBel : O.K. Ce que je
répondais au député de La Pinière, et je vais compléter par la suite ma réponse,
suite à sa question… Les objectifs rencontrés par une étude de caractérisation
seront également rencontrés par la procédure établie en vertu de 34.1. Donc, on
parlait de la cartographie, des images satellites, etc., là, on l'énumère à
34.1.
Une étude de caractérisation, c'est celle
qui est prévue à 46.0.3, donc c'est à ça qu'on vient substituer 34.1 a), b),
c), d), e). Une étude de caractérisation des milieux visés, là, qui est signée
par un professionnel au sens de l'article 1 du Code des professions,
implique — ce n'est pas écrit dans la loi, mais c'est ça que ça
implique — des visites sur le terrain à différents moments, des
prélèvements, si nécessaire, également, à différents moments, et ça peut,
dépendamment des saisons, prendre plus ou moins de temps.
Ce qu'on vient faire ici, c'est préciser
de quelle façon, donner une voie technologique et plus moderne de remplir les
mêmes <objectifs, les…
Mme LeBel : …
des
visites sur le terrain à différents moments, des prélèvements, si nécessaire,
également, à différents moments, et ça peut, dépendamment des saisons, prendre
plus ou moins de temps.
Ce qu'on vient faire ici, c'est
préciser de quelle façon, donner une voie technologique et plus moderne de
remplir les mêmes >objectifs.
Les renseignements qui sont obtenus par le
biais d'une étude de caractérisation, on peut les obtenir également par cette
procédure plus moderne et technologique et on est moins… en tout cas, moins, je
dirais, beaucoup moins tributaire des saisons et du fait qu'il doit y avoir des
visites sur le terrain à des moments différents. Naturellement, il y a des
moments où on peut comprendre qu'au Québec, dans l'année, on va avoir moins de
contraintes de temps qu'à d'autres. Quand l'hiver est dans le milieu de tout
ça, les délais sont beaucoup plus grands, mais on vient… Un, il faut comprendre
qu'on atteint les mêmes objectifs pour l'obtention des renseignements, donc ce
sont les mêmes renseignements qui vont pouvoir être, après analyse… pour
pouvoir découler de la cartographie, des images satellites, des photographies
ou des vidéos, de modèles numériques, etc., que celle qui est faite par l'étude
de caractérisation plus traditionnelle, disons-le comme ça.
Donc, quand je vous parlais des
prélèvements, ce n'est pas dans la loi que c'est écrit, mais c'est dans la
notion d'étude de caractérisation et c'est dans la façon dont elle est
appliquée par les professionnels qui sont visés par l'article, présentement. C'est
la façon traditionnelle, disons-le.
M. Barrette : Bon. Je suis
satisfait de la réponse, et je vais expliquer pourquoi ça ne fait pas ce que la
ministre dit, puis je le dis avec le plus grand des respects. La ministre vient
de nous dire que le premier paragraphe de 34 vient faire ce que 46.0.3 fait. Le
premier paragraphe de 34 n'est pas une caractérisation, c'est une description.
Une caractérisation, ce n'est pas ça. Une
description, là… Oui, on peut décrire morphologiquement en deux ou trois
dimensions, par des moyens technologiques, ce que sont, où sont les lieux
visés, là, puis là je vais les prendre un par un. Le premier paragraphe, a, b,
c, d, e, «une cartographie existante des milieux», là, c'est deux dimensions, c'est
Google Maps, là, puis c'est tout. Ça ne caractérise pas le milieu, ça décrit
morphologiquement le milieu. Une image satellite, c'est la même affaire, «des
photographies ou des vidéos aériennes», même affaire, «un modèle numérique
d'élévation des milieux visés», seule différence, trois dimensions, «des
données climatiques, physicochimiques et hydrométriques des milieux visés
concernant spécifiquement un milieu hydrique», essentiellement, ce sont des
données d'archives ou des relevés annuels. Au ministère de l'Environnement, on
a ça. Je donne un exemple, là, on a l'élévation du niveau des eaux, des fleuves
et des lacs, là, c'est répertorié, ça, on a ça, là, puis on a ça <par…
M. Barrette : ...concernant
spécifiquement un milieu hydrique», essentiellement, ce sont des données
d'archives ou des relevés annuels. Au ministère de l'Environnement, on a ça. Je
donne un exemple, là, on a l'élévation du niveau des eaux, des fleuves et des
lacs, là, c'est répertorié, ça, on a ça, là, puis on a ça >par un
certain nombre de données. C'est des balises qu'on a sur le territoire, ce
genre de choses là. Bon, alors le premier paragraphe, en aucune façon, ne fait
46.0.3. Les prélèvements dont on parle, évidemment, ce sont des prélèvements
qui font ce dont on parle.
Bon, et là j'attire l'attention de la ministre
justement à 46.0.3. L'élément environnemental le plus moteur, et ça, ce n'est
pas exclusif des autres éléments de 46.0.3, mais l'élément le plus moteur, c'est
d. Alors, je vais le lire, là : «Une description des fonctions écologiques
des milieux qui sont affectés par le projet en se référant aux différentes
fonctions énumérées au deuxième alinéa de 13.1 de la loi…», et ainsi de suite.
Bon, les fonctions écologiques, pour pouvoir les déterminer, bien, il doit y
avoir des sols caractérisés. Et les sols caractérisés, bien, en français, là,
il faut faire des carottes, il faut faire des prélèvements — des
carottes n'étant pas une culture de carottes — il faut prendre des
carottes, il faut regarder qu'est-ce qu'il y a dans le sol, ça descend, <au
niveau... >pas à la limite, mais ça descend au niveau microscopique. Il
faut identifier ce qui vit là, et sachant — parce que ça prend un
expert qui a une expertise biologique — sachant l'interaction que les
différentes espèces animales, et végétales, et autres qui existent là… bien, c'est
comme ça qu'on caractérise le sol. Et là on ajoute ça, évidemment, à la photo
aérienne, le territoire, tout ce qui coule sur ce terrain-là, s'il y a un
ruisseau qui passe là, et ainsi de suite.
• (17 h 50) •
Alors, en français, là, pour que tout le
monde comprenne, là, bien, c'est comme ça qu'on détermine l'importance de la
grenouille. Ce n'est pas la grenouille en soi qui est un enjeu, quoique, pour
certains, la grenouille est l'image environnementale du cerf de Longueuil, là,
puis on voit aujourd'hui à quel point il y a des décisions raisonnées qui
doivent se prendre puis qui deviennent déraisonnables quand ça passe dans
l'opinion publique, mais ça, c'est une autre affaire. Mais, ici, on est dans
une situation d'évaluation environnementale.
Alors, 34.1, là, le paragraphe a, b, c, d <ne
fait pas... >ça ne fait pas 46.0.3. Alors, c'est sûr que, quand on fait
ça, là, c'est vrai que ça accélère. C'est vrai. Parce que je suis d'accord avec
la ministre, M. le Président, si elle nous dit que ça accélère, parce que la
vraie caractérisation, qui demande des prélèvements à différents moments dans
l'année <et...
M. Barrette : …que, quand on
fait ça, là, c'est vrai que ça accélère. C'est vrai. Parce que je suis d'accord
avec la ministre, M. le Président, si elle nous dit que ça accélère, parce que
la vraie caractérisation, qui demande des prélèvements à différents moments
dans l'année >et… que ce bout-là du projet, malheureusement, il est
annoncé au mois de septembre, et puis là on tombe dans la période de gel, et
là, bien, les prélèvements étagés, ils seraient faits, on est obligés de les
déplacer au printemps parce qu'il y a le gel. C'est sûr que, si on enlève ça,
on vient d'accélérer les choses, mais on vient aussi et surtout de tourner les
coins ronds sur le plan environnemental, là. C'est ça, la réalité, là.
Alors, je l'ai dit il y a quelques
instants, M. le Président, je suis satisfait de la réponse de la ministre. Elle
m'a expliqué ce que je voulais argumenter puis elle me donne les éléments qui
sont nécessaires pour avoir… pour faire la démonstration que je viens de faire
que ça ne fait pas ce que ça dit. Alors, dans les faits, là, on ne peut pas
dire qu'on va avoir, à la fin de l'application de 34, la même qualité d'analyse
environnementale que ce que l'on a ou aurait en appliquant les règles et les
usages actuellement courants en matière environnementale.
Mme LeBel : Merci, M. le
Président. Alors, je vais compléter la réponse parce que 34.1 a), b), c), d),
e) doit aussi se lire avec le paragraphe 4 dans 34.4. À 34.4, on dit qu'il
y aura également une visite de repérage. Donc, 34.1 va permettre d'avoir
beaucoup de renseignements préliminaires qui vont faire en sorte qu'une seule
visite des lieux pourra être maintenant utile. Ce rapport de visite de
repérage, c'est à 35 qu'on précise les éléments. Donc, il va y avoir une visite
du milieu.
Maintenant, même aujourd'hui, on peut,
dans une caractérisation standard, utiliser des photos pour valider certaines
infos. Maintenant, on évite d'y aller à plusieurs reprises, avec les photos
satellites, la cartographie, etc., on cible. Il va y avoir une visite de
repérage. À 34, on parle d'un rapport, d'une visite de repérage qui consigne
plusieurs renseignements, mais il faut le lire avec 35 parce que la visite de
repérage pour laquelle un rapport visé au paragraphe 4° du premier alinéa
de 34 doit être transmis doit permettre…
Et on a des objectifs, à cette visite de
repérage là, qui sont prévus à l'article 35, donc, de délimiter tous les milieux
humides et hydriques visés par les travaux envisagés, d'identifier les types de
milieux, de décrire la végétation présente dans les milieux, de décrire les
caractéristiques du sol hydromorphe, dont la profondeur du dépôt, dans ce cas
d'un sol organique. Dans le cas où il y a une présence d'un milieu hydrique, on
doit décrire les caractéristiques hydrologiques, hydrauliques et
hydromorphologiques des milieux visés. D'évaluer où se situe la ligne des
hautes eaux pour chacun des milieux visés, d'effectuer un relevé technique — parce
que tout ça, c'est pour voir si on est dans un milieu humide et hydrique, entre
autres, là — d'effectuer un relevé technique des principales
caractéristiques des milieux <visés…
Mme LeBel : ...présence d'un
milieu hydrique, on doit décrire les caractéristiques hydrologiques,
hydrauliques et hydromorphologiques des milieux visés. D'évaluer où se situe la
ligne des hautes eaux pour chacun des milieux visés, d'effectuer un relevé
technique
— parce que tout ça, c'est pour voir si on est dans
un milieu humide et hydrique, entre autres, là
— d'effectuer
un relevé technique des principales caractéristiques des milieux >visés,
d'évaluer la présence... Donc, il y a d'autres critères qui vont venir au fur
et à mesure, mais 34 est un des éléments, effectivement, qui vient substituer à
l'étude de caractérisation de 46.0.3.
Vous pouvez avoir l'opinion que ça ne
remplit pas les mêmes fonctions. Moi, je suis convaincue qu'on peut remplir les
mêmes fonctions avec la procédure que l'on met en place, donc, et je demeure
encore convaincue qu'on accélère un processus mais qu'on n'atteint pas les
normes environnementales et qu'on continue, malgré cette accélération, de bien
protéger l'environnement, ce qui va toujours demeurer un objectif.
Le Président (M. Simard) :
M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Non, M. le
Président. Et je vais prendre un argument que la ministre va comprendre. Elle
vient d'un milieu où la chose la plus importante — c'est-à-dire en
droit — c'est le sens des mots. Alors, je vais reprendre chacun de
ses arguments et, évidemment, faire la démonstration que les mots qui sont
écrits là ne disent pas «caractérisation des sols».
Alors, la ministre a fait référence à 34.4,
«un rapport d'une visite de repérage qui consigne le numéro des lots visités,
la date et l'heure de la visite, le parcours réalisé, lequel doit être indiqué
sur les photographies aériennes du secteur afin que la localisation des photos
prises pour documenter les observations — observations — relatives
à la nature des sols, à la végétation…», et ainsi de suite. Ce n'est pas une
caractérisation des sols, ça, c'est de l'observation à la suite d'un repérage.
En français, là, pour que tout le monde comprenne, on marche dans le bois puis
on note ce qu'on a vu. Ce n'est pas une caractérisation des sols. Et, s'il faut
le lire avec 35, parfait, lisons-le avec 35. Je ne le relirai pas parce que je
n'aurai pas le temps, M. le Président, mais, à 35, on est encore dans
l'observation, on n'est pas dans la caractérisation des sols qui vient avec des
prélèvements.
Alors, je suis d'accord avec la ministre
que ça accélère, mais la ministre ne peut pas utiliser les arguments qu'elle a
utilisés lorsque les mots ne traitent pas de ce que 46.0.3 traite, la
description des fonctions écologique des milieux qui sont affectés, et ainsi de
suite. On est, là, dans la biologie, on est dans la fonction. Et, en biologie,
par définition, on est dans les interactions.
Alors, 34, tel qu'il est écrit, dans le
sens pur des mots qui sont écrits, bien, ça fait quelque chose de plus
superficiel. Et, <si...
M. Barrette : ...
la
fonction. Et, en biologie, par définition, on est dans les interactions.
Alors, 34, tel qu'il est écrit, dans le
sens pur des mots qui sont écrits, bien, ça fait quelque chose de plus
superficiel. Et, >si on voulait dire que c'était de la caractérisation
des sols, bien, dans 34, ça aurait été «caractérisation des sols», mais non, on
repère, on se promène en drone, on prend une marche, on note et on est content.
Je ne dis pas que c'est mauvais, M. le Président, là, je ne dis pas que ce qui
est écrit dans 34 et dans 35 est inutile. Je ne dis pas ça, je dis que c'est
nécessaire, même, mais c'est absolument, en matière environnementale,
incomplet.
Et ce qui est accéléré, c'est en enlevant
le plus lourd. Entre guillemets, lourd, on s'entend, là, sur le principe, là,
ce n'est pas une question de poids. On enlève ce qui est le plus lourd parce
que le plus lourd, lui, il est majeur dans la caractérisation et dans la
décision de prendre une décision sur un projet. On l'enlève. Oui, ça accélère,
mais à quel prix? Le prix est, en ce qui me concerne, de tourner les coins
ronds, M. le Président. Là, je vous vois me regarder, là.
Mme Rizqy : Ah! c'est parce
que j'aimerais ça faire un parallèle.
Le Président (M. Simard) : C'est
parce qu'à ce stade-ci deux collègues avaient signifié leur intention de
prendre la parole, le député de Jonquière et la députée de Saint-Laurent.
Alors, madame.
Mme Rizqy : Moi, j'allais
juste faire un parallèle pour synthétiser, là, tout ce qui est dit. 46.03, là,
est beaucoup plus costaud, puis je vous donne un exemple, là, patent. Là, mon
collègue vous a parlé de la fonction écologique, qui est très bien mentionnée à
46.03, mais, si on repart encore avec l'article 34, tel que vous proposez,
là, de comment qu'on baisse les critères, on parle, dans l'article 34,
d'un professionnel, alors qu'à 46.03, on parle d'un professionnel tel que
décrit par un code des professions. Tu sais, ça descend les critères. C'est des
mots, là. Je ne comprends pas.
Mme LeBel : ...je veux juste… pas
vous corriger, mais, à 22, là, la définition de «professionnel», c'est celle du
Code des professions.
Mme Rizqy : Ah! «d'un
professionnel ou de toute autre personne mentionnée à l'article 46.03.»
Mme LeBel : Oui, qui est le
biologiste, parce que, dans l'article 22, ce n'est pas... mais le
professionnel dont on fait référence, je veux juste qu'on soit...
Mme Rizqy : Oui, c'est le même
professionnel auquel vous faites référence à l'article 22?
Mme LeBel :
Oui, et c'est celui où on fait référence au règlement puis ça fait référence au
Code des professions. Je veux juste que...
Mme Rizqy : Parfait.
Mme LeBel : Au moins celui-là,
là, je suis capable...
Mme Rizqy : Au moins celui-là.
Mme LeBel : Et, pour le reste,
je pourrai répondre peut-être plus tard, mais c'est parce que le temps file, là<,
mais...>
Mme Rizqy : Bien, peut-être
que... Parce que, je sais, il reste 30 secondes, là, peut-être que c'est
le temps de réfléchir, puis on va avoir toute la fin de semaine, est-ce qu'on
devrait revenir à 46.03, tout simplement, pour préserver les milieux humides?
Puis, durant la fin de semaine, est-ce que c'est possible d'avoir aussi la
cartographie de l'état des lieux des milieux humides? Parce que peut-être qu'on
est en train, là, de faire quelque chose qu'on ne devrait vraiment pas.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, chers collègues...
Des voix
: ...
• (17 h 30) •
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, sur ce, à nouveau, merci pour votre précieuse
collaboration.
Compte tenu de l'heure, nous allons
ajourner nos travaux, et on se retrouve ensemble mardi le 1er décembre à
10 heures. Notre commission entreprendra...
18 h (version révisée)
Le Président (M. Simard) :
…alors, chers collègues, sur ce, à nouveau, merci pour votre précieuse
collaboration.
Compte tenu de l'heure, nous allons
ajourner nos travaux et on se retrouve ensemble mardi le 1er décembre, à 10 heures.
Notre commission entreprendra un nouveau mandat. À nouveau, merci.
(Fin de la séance à 18 heures)