Journal des débats (Hansard) of the Committee on Public Finance
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Tuesday, December 8, 2020
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Vol. 45 N° 109
Clause-by-clause consideration of Bill 66, An Act respecting the acceleration of certain infrastructure projects
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Intervenants par tranches d'heure
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Simard, Jean-François
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Bélanger, Gilles
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Gaudreault, Sylvain
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LeBel, Sonia
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Marissal, Vincent
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Barrette, Gaétan
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Barrette, Gaétan
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LeBel, Sonia
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Simard, Jean-François
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Gaudreault, Sylvain
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Marissal, Vincent
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Chassin, Youri
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Bélanger, Gilles
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Asselin, Mario
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Foster, Émilie
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Émond, Jean-Bernard
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Jacques, François
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Rizqy, Marwah
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Simard, Jean-François
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Marissal, Vincent
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Barrette, Gaétan
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LeBel, Sonia
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Chassin, Youri
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Bélanger, Gilles
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Asselin, Mario
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Foster, Émilie
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Jacques, François
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Émond, Jean-Bernard
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Rizqy, Marwah
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Gaudreault, Sylvain
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Gaudreault, Sylvain
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Simard, Jean-François
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LeBel, Sonia
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Chassin, Youri
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Bélanger, Gilles
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Asselin, Mario
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Foster, Émilie
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Jacques, François
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Émond, Jean-Bernard
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Barrette, Gaétan
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Rizqy, Marwah
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Marissal, Vincent
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Simard, Jean-François
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Gaudreault, Sylvain
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LeBel, Sonia
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Barrette, Gaétan
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Marissal, Vincent
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Bélanger, Gilles
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Simard, Jean-François
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Gaudreault, Sylvain
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LeBel, Sonia
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Bélanger, Gilles
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Asselin, Mario
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Foster, Émilie
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Jacques, François
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Émond, Jean-Bernard
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Barrette, Gaétan
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Marissal, Vincent
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Chassin, Youri
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Simard, Jean-François
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Marissal, Vincent
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Barrette, Gaétan
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Gaudreault, Sylvain
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Rizqy, Marwah
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LeBel, Sonia
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Simard, Jean-François
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Barrette, Gaétan
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LeBel, Sonia
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Rizqy, Marwah
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Simard, Jean-François
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Barrette, Gaétan
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LeBel, Sonia
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Chassin, Youri
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Bélanger, Gilles
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Asselin, Mario
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Foster, Émilie
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Jacques, François
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Émond, Jean-Bernard
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Marissal, Vincent
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Gaudreault, Sylvain
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Simard, Jean-François
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Barrette, Gaétan
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LeBel, Sonia
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Chassin, Youri
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Bélanger, Gilles
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Asselin, Mario
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Foster, Émilie
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Jacques, François
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Émond, Jean-Bernard
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Marissal, Vincent
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Gaudreault, Sylvain
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LeBel, Sonia
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Simard, Jean-François
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Barrette, Gaétan
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Marissal, Vincent
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Chassin, Youri
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Bélanger, Gilles
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Asselin, Mario
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Foster, Émilie
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Jacques, François
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Émond, Jean-Bernard
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Gaudreault, Sylvain
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Simard, Jean-François
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LeBel, Sonia
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Chassin, Youri
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Bélanger, Gilles
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Asselin, Mario
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Foster, Émilie
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Jacques, François
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Émond, Jean-Bernard
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Barrette, Gaétan
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Marissal, Vincent
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Gaudreault, Sylvain
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Gaudreault, Sylvain
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LeBel, Sonia
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Simard, Jean-François
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Chassin, Youri
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Bélanger, Gilles
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Asselin, Mario
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Foster, Émilie
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Jacques, François
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Barrette, Gaétan
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Marissal, Vincent
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LeBel, Sonia
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Simard, Jean-François
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Barrette, Gaétan
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Chassin, Youri
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Bélanger, Gilles
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Asselin, Mario
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Foster, Émilie
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Jacques, François
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Marissal, Vincent
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Gaudreault, Sylvain
10 h (version révisée)
(Dix heures neuf minutes)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, à l'ordre, s'il vous plaît! Je constate que nous avons
quorum.
Conséquemment, nous pouvons entreprendre
les travaux de notre commission, qui est réunie, aujourd'hui, afin de délibérer
sur le projet de loi n° 66, Loi concernant l'accélération de certains
projets d'infrastructure.
Mme la secrétaire, bonjour.
La Secrétaire
:
Bonjour.
Le Président (M. Simard) : Y
a-t-il des remplacements ce matin?
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Alors, M. Reid (Beauharnois) est remplacé par M. Bélanger
(Orford); M. Thouin (Rousseau) est remplacé par M. Jacques (Mégantic);
M. Fortin (Pontiac) est remplacé par Mme Rizqy (Saint-Laurent); et M. Ouellet
(René-Lévesque) est remplacé par M. Gaudreault (Jonquière).
• (10 h 10) •
Le Président (M. Simard) : Se
peut-il que le député d'Orford nous fasse l'honneur de sa présence pour la
première fois en cette commission? Bien, cher collègue, soyez le bienvenu, on
est heureux de vous avoir.
M. Bélanger : Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Puis
on espère vous garder avec nous longtemps.
M. Bélanger : Juste pour aujourd'hui.
Le Président (M. Simard) : Au
moment de suspendre nos travaux, hier soir, nous avions donc, je récapitule brièvement,
voté l'article 52, <et nous avions… >il y avait eu consentement
afin de réouvrir l'étude de l'article 54, et nous avions à peine
recommencé les débats sur 54. Alors, je ne sais trop qui, à ce stade-ci,
souhaiterait reprendre la balle au bond. M. le député de La Pinière, ça
vous va? M. le député de Jonquière, je sais que vous arrivez, je vous souhaite
bonjour. Souhaitiez-vous, éventuellement, intervenir au sujet de l'article 54?
M. Gaudreault : Non.
Le Président (M. Simard) :
Aurais-je eu vent, éventuellement, d'un amendement potentiel?
M. Gaudreault : Est-ce qu'on
peut suspendre deux secondes, s'il vous plaît?
Le Président (M. Simard) : On
va suspendre deux secondes.
(Suspension de la séance à 10 h 11)
>
(Reprise à 10 h 13)
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Chers collègues, alors nous pouvons reprendre nos travaux.
Mme LeBel : ...
Le Président (M. Simard) :
D'accord. Cher collègue de Jonquière, souhaitiez-vous peut-être nous indiquer
quelque chose?
M. Gaudreault : Ça va
pour l'instant, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Ça vous va. Mme la ministre, à vous la parole.
Mme LeBel : Oui. Bien,
écoutez, sur l'article 54, on l'a amendé, naturellement, pour lui ajouter
l'annexe I. Le seul déclencheur, là, c'est le début du processus
d'autorisation pour les organismes qui sont non gouvernementaux. Donc, ici,
pour illustrer, ça va toucher, à titre d'exemple, les écoles et les maisons des
aînés, donc, dans ce processus-là, parce qu'on va parler des centres de
services et des CIUSSS, entre autres, qui sont visés par cette
catégorie-là, et non pas le processus au niveau de la modification du schéma
d'aménagement qu'on a vu à l'article 53, l'article précédent, donc.
Mais l'article 54, en soi, c'est la
porte d'entrée par la transmission par l'organisme public, donc le centre de
services, à titre d'exemple, ou le CIUSSS, d'un avis de projet à la
municipalité locale, avec une information à la MRC et à la communauté
métropolitaine, le cas échéant, s'ils sont touchés, pour recueillir les
autorisations municipales nécessaires, là, pour procéder au projet.
L'article 54, en soi, là, c'est l'envoi de l'avis qui enclenche le
processus, mais je pense que, dans l'état actuel des choses, il y a un avis
également qui existe, hein, pour enclencher le... Oui?
Une voix : …
Mme LeBel : Il y a un avis de
projet qui existe déjà, oui, mais nous, on... Donc, il faut commencer par une
porte d'entrée, là, pour la modification.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il d'autres commentaires sur l'article 54 amendé? M.
le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Bien, je
veux juste rappeler, quand même, que les organisations qui sont venues nous
rencontrer en auditions publiques, que ce soit, par exemple, le Centre
québécois du droit de l'environnement, l'Ordre des urbanistes, Vivre en ville,
nous disaient soit de ne pas adopter, carrément, l'article, ou soit d'être extrêmement
prudents, ou de le réviser, de l'amender. Par exemple, l'Ordre des urbanistes
nous dit : «Au bout du compte, les mesures d'accélération proposées dans
le cadre du projet de loi n° 66 en matière d'aménagement et d'urbanisme
portent atteinte aux principes <fondamentaux...
M. Gaudreault : ...
l'article,
ou soit d'être extrêmement prudents, ou de le réviser, de l'amender. Par
exemple, l'Ordre des urbanistes nous dit : «Au bout du compte, les mesures
d'accélération proposées dans le cadre du projet de loi n° 66 en matière
d'aménagement et d'urbanisme portent atteinte aux principes >fondamentaux
de la loi actuelle en faisant fi des outils de planification et d'urbanisme,
des processus consultatifs et du rôle des élus dans l'examen de la conformité.»
Ensuite, le CQDE nous dit : «Par la mise à mal du principe de
subsidiarité, le non-respect des outils de planification, le projet de loi
n° 66 pourra, une fois de plus, nuire à la protection de l'environnement.»
Alors, je ne sais pas si la ministre peut
nous dire ce qu'elle a à répondre de ces critiques de la part des
organisations. J'imagine qu'elle a eu l'occasion de les analyser un peu après
les auditions publiques.
Mme LeBel : Bien, on a pris...
(Interruption)
Le Président (M. Simard) :
Excusez-moi.
Mme LeBel : On en a pris
connaissance. <On est fort... >On pourra en discuter au fur et à
mesure du processus, naturellement, parce que, là, on est vraiment dans
l'élément déclencheur. On est fort conscients que c'est un processus d'ordre
exceptionnel, qui est fait pour les projets à l'annexe. Naturellement, de façon
non exhaustive, mais je pourrais dire : Assez précisément, que ça va
concerner les maisons des aînés, en grande partie, et les écoles. Pour ce qui
est des centres hospitaliers, c'est la SQI, donc c'est un organisme
gouvernemental? Je ne veux pas me tromper. Et les projets routiers, bien, c'est
le ministère des Transports. Donc, on est dans la procédure précédente, au
schéma d'aménagement, dont on parlait.
Donc, on est très, très conscients qu'il s'agit
d'un processus exceptionnel. On est très conscients qu'il va falloir y aller
avec prudence dans l'application de ce processus exceptionnel là. On a toujours,
comme préoccupation et objectif, de favoriser l'entente. Naturellement, comme
vous allez le voir au fil de nos discussions, ce processus-là vient
s'enclencher ou entre en action, si je peux le dire comme ça, où on abat la
carte de l'accélération. Parce qu'on a toujours le loisir de ne pas l'utiliser,
hein? Même en matière... En matière d'environnement, naturellement, s'il n'y a
pas d'enjeux environnementaux, on ne l'utilisera pas, mais en matière... Je
vais prendre l'exemple de l'expropriation, qui ressemble un peu... c'est un
parallèle un peu boiteux, mais vous allez comprendre. En matière d'expropriation,
si on arrive à s'entendre avec le propriétaire, qu'il n'a pas d'objection à
déménager puis que la somme lui convient, on s'entend que le fait de lui
retirer le droit de contester en vertu des articles de la Loi sur
l'expropriation n'a pas d'impact, là, parce qu'on a réussi à s'entendre.
Donc, c'est la même chose ici. Si on est
capables de s'entendre avec la municipalité, qu'il n'y a pas d'enjeu par
rapport à sa réglementation municipale et qu'elle est prête à faire la
modification… On lui donne quand même un délai plus court pour le faire, mais
on s'entend que, dans tous les cas de figure, c'est la voie de passage qu'on va
privilégier.
Par contre, pour s'assurer, justement, qu'on
a la mesure d'accélération possible, on prévoit une façon de fonctionner en cas
d'obstacle, je vais le dire comme ça, ou d'écueil. Et on est très, très
conscients, et je le dis à voix haute, qu'on vient jouer dans des <platebandes...
Mme LeBel : …
c'est la
voie de passage qu'on va privilégier.
Par contre, pour s'assurer, justement,
qu'on a la mesure d'accélération possible, on prévoit une façon de fonctionner
en cas d'obstacle, je vais le dire comme ça, ou d'écueil. Et on est très, très
conscients, et je le dis à voix haute, qu'on vient jouer dans des >platebandes
fort délicates. C'est pour ça qu'on le fait sur un projet ciblé pour un objectif
de relance économique, qui, dans son ensemble, a quand même reçu l'aval des municipalités
qui vont être les personnes visées par cette mesure d'accélération là.
Donc, oui, on en a tenu compte, dans le
sens qu'on en est conscients, mais procéder à la modification qu'ils demandent,
c'est-à-dire retirer la section, à toutes fins pratiques, vient rendre caduc l'objectif
d'accélérer parce qu'on n'aura plus ce processus-là. Donc, pour cette
raison-là, on maintient le processus, mais on pourra, par contre, au fur et à
mesure, l'expliquer et réitérer notre volonté, à chaque étape, de préférer s'entendre
plutôt que de procéder à l'aide de cette carte d'accélération.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. La ville
de Montréal nous disait : «Le projet de loi ne précise pas la
documentation qu'un organisme public devra fournir afin que les municipalités
puissent compléter l'étude du projet d'infrastructure.» Alors, est-ce que ça,
c'est prévu qu'on le prévoie?
Mme LeBel : Bien oui, dans
l'information qui doit être fournie à la municipalité ou à la ville de
Montréal, le cas échéant, il doit y avoir l'information nécessaire pour être
capable de prendre position, là. Donc, ça va prendre, on le dit d'ailleurs dans
l'article 54 : «une description détaillée des interventions projetées
sur le territoire». Bon, naturellement, ces interventions détaillées là doivent
permettre à la municipalité de prendre position. Et, s'il n'y a pas assez
d'information, bien, elle pourra faire une demande, puis on va fournir des
informations supplémentaires.
Mais, pour nous, c'est clair, net et
précis que ce n'est pas juste un avis de : Hé! «by the way», je veux faire
un projet chez vous, là, il faut quand même l'expliquer un peu. Parce <qu'il
faut… >qu'à l'instar du schéma d'aménagement dans l'article précédent il
faut être capable, pour la municipalité, de juger si c'est conforme à sa
réglementation ou non. Donc, elle doit avoir les détails nécessaires pour
prendre cette décision-là ou cette position-là. Donc, je tiens à les rassurer,
l'information sera contenue, et elle est comprise dans les mots «description
détaillée». Et, comme c'est variable pour chaque projet, bien, on ne peut pas
en faire une liste exhaustive, mais la description détaillée, je pense que ça
parle d'elle-même, là.
• (10 h 20) •
M. Gaudreault :O.K.
Le Président (M. Simard) :D'autres commentaires sur 54
tel qu'amendé? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, merci.
L'article 54, là, c'est de la tarte aux pommes, ça ne dit pas grand-chose.
Je pense, c'est plus 56, là, qui commence à être…
Mme LeBel : L'article 54,
c'est l'élément déclencheur, c'est l'envoi de l'avis, là.
M. Marissal : Oui, mais
«l'organisme public dont le projet d'infrastructure requiert l'autorisation
d'une municipalité locale doit notifier celle-ci», bien, on imagine bien que,
oui, là, ce serait assez bizarre de la part du ministère de l'Éducation de dire :
On va construire une école ici puis ne pas le dire à Saint-Joachim-de-Shefford,
<mettons, là…
Mme LeBel : ...
c'est
l'envoi de l'avis, là.
M. Marissal : Oui, mais
«l'organisme public dont le projet d'infrastructure requiert l'autorisation
d'une municipalité locale doit notifier celle-ci», bien, on imagine bien que,
oui, là, ce serait assez bizarre de la part du ministère de l'Éducation de dire :
On va construire une école ici puis ne pas le dire à Saint-Joachim-de-Shefford,
>mettons, là.
Mme LeBel : Ça se fait déjà
d'ailleurs. C'est simplement qu'il fallait...
M. Marissal : Bien, c'est
ça, mais pourquoi le mettre, à ce moment-là, si c'est l'évidence? Puis je pense
que… parce que ça amène le reste, ça amène 55...
Mme LeBel : C'est parce
qu'à partir de l'avis il y a des délais qui commencent à se compter.
M. Marissal : C'est ça.
Mme LeBel : Donc, il faut
un point de départ des délais, même si ça va de soi, vous avez raison, qu'on
avise, mais l'envoi d'un avis formel, <pour... >qui est enchâssé
dans le cadre du processus, est important pour compter, pour partir le
compteur, là.
M. Marissal : Mais c'est
parce que vous dites vous-même, Mme la ministre, que, là, vous vous engagez sur
une question fort délicate. Ce sont vos mots, vous avez dit que c'est une
question fort délicate.
Mme LeBel : Oui, tout à
fait.
M. Marissal : Mais que c'est
fait dans un but d'accélération de projet. Mais <vous nous dites>,
juste avant cette citation-là, vous nous dites : C'est précisément ou, en
tout cas, davantage pour les projets d'écoles et de maisons des aînés.
Mme LeBel : Oui, oui,
parce que c'est pour les organismes qui sont considérés, <comme… >dans
la définition, comme des organismes non gouvernementaux. On a fait la
différence, quand on a parlé de l'article 53, on a parlé du gouvernement,
des ministères, des ministres et des organismes gouvernementaux. Exemple, la
SQI, qui est un organisme gouvernemental, elle n'entre pas dans ce
processus-là, elle est dans celui de l'article 53.
Donc là, on est dans les organismes non
gouvernementaux. Et<, pour les fins du projet de loi…> il y en a
une liste, là, plus exhaustive, mais, pour les fins du projet de loi, c'est nos
maisons des aînés puis nos écoles, parce que ce sont des centres de services
qui sont les maîtres d'oeuvre et les CIUSSS qui sont les maîtres d'oeuvre, et
ce ne sont pas considérés par la loi comme des organismes gouvernementaux.
Donc, c'est pour ça.
M. Marissal : Je
comprends bien, mais, cela dit, ce n'est pas la première fois que je dis ça,
là, des maisons des aînés, là, vous en avez annoncé, là, une flopée, là, puis
il y en a un paquet, là, que c'est déjà parti, puis on n'avait pas besoin de
ces articles-là de la loi. Puis je n'ai pas compté il y a combien de maisons
des aînés, dans l'annexe I, puis je n'ai pas compté le nombre d'écoles.
Peut-être que le député de La Pinière les a comptées.
Mme LeBel : ...
M. Marissal : Oui, c'est
ça, c'est le gardien du compte. Il y en a combien, là-dedans, de maisons des
aînés et d'écoles, qui auront besoin, donc, de cette carte-là?
Mme LeBel : Je ne suis
pas en mesure de vous le dire, mais, de toute façon, même si elles sont
annoncées, il doit y avoir les autorisations de zonage nécessaires, les
autorisations, donc, pas... même, et elles vont avoir... Et souvent ça demande,
potentiellement, même quand les municipalités sont en accord, des ajustements à
la réglementation municipale.
Vous allez voir, au fil des articles, on a
deux possibilités, donc les ajustements quand la municipalité est en accord et
la façon de faire quand la municipalité n'est pas en accord <ou bien
qu'elle n'est pas... >ou bien que la réglementation relève d'un autre
organisme. Mais, même dans le cas où la municipalité dit : Aïe! je suis
contente, ça va bien, puis je vais tout faire ce qu'il faut faire, on a quand
même prévu une réduction de délai. Parce que, là, présentement, la municipalité…
puis on va le voir encore, je vous le dis, au fil des articles. Parce que, vous
avez raison, ce n'est pas 54 qui fait <tout ça, là...
Mme LeBel : ...quand la
municipalité n'est pas en accord ou bien qu'elle n'est pas... ou bien que la
réglementation relève d'un autre organisme. Mais, même dans le cas où la
municipalité dit : A
ïe! je suis contente, ça va bien, puis je vais
tout faire ce qu'il faut faire, on a quand même prévu une réduction de délai.
Parce que, là, présentement, la municipalité… puis on va le voir encore, je
vous le dis, au fil des articles. Parce que, vous avez raison, ce n'est pas 54
qui fait >tout ça, là. 54 marque le temps, marque le départ du processus
officiellement. La municipalité a quand même des délais de nombre de séances à
faire, etc., puis ça peut se traduire en plusieurs mois, même pour une municipalité
qui est dans la foulée de la collaboration et de l'accord, disons-le comme ça. Ça
fait qu'on vient réduire les délais au code pour lui permettre d'agir plus
rapidement. Donc, on le fait également, là.
Donc, dans tous les cas de figure, on va
au moins bénéficier, potentiellement, du délai où la municipalité collabore, je
vais le dire comme ça, où elle est en accord pour la modification. Et, dans une
proportion que… nous l'espérons, beaucoup, beaucoup plus marginale, on aura le
processus b, où la municipalité dit : Bien moi, non. Ce qui serait fort
étonnant compte tenu que la réception, présentement, des maisons des aînés et
des écoles est positive, mais ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas y avoir des
écueils. Donc, on est plutôt dans un potentiel d'utilisation, mais ils ont tous
le potentiel d'utiliser, minimalement, la carte d'accélération pour obtenir la
modification, j'allais dire : De concert, et on sauve quand même plusieurs
mois, même avec celle-là, là, ce qui...
M. Marissal : Vous ne pouvez pas
me dire dans quels cas, dans quels projets?
Mme LeBel : Précisément, non.
Non, parce qu'il y a des endroits... parce que ces discussions sont encore en
cours sur les règlements de zonage, mais, si la municipalité collabore, comme
je vous dis, même dans le cas où la municipalité collabore, on sauve quand même
quelques mois dans le processus avec ce qu'on a mis en place. Donc, elles ont
toutes le potentiel de sauver un à deux mois, minimalement, peut-être plus si
on est dans l'autre processus.
Et un à deux mois, sur une construction de
maison des aînés, c'est peut-être moins d'impact sur une route, mais ça a plus
d'impact sur une maison des aînés, parce qu'on va les additionner aussi avec
l'environnement, dans certains cas, là. Donc, il faut dire qu'il y a plusieurs
petits mois, mais, quand on est sur quelque chose qui est projeté sur un
horizon plus court qu'une route, disons-le comme ça...
M. Marissal : Mais,
considérant que, dans le cas des écoles, ce n'est pas la pelletée de terre, là,
c'est tout le chemin avant de se rendre à la pelletée de terre qui cause
problème, et des années, et des années, et des années, là… Croyez-moi, j'ai
quelques cas de circonscription assez classiques, là. Vous avez raison de dire
que les écoles sont généralement assez bien accueillies par les communautés. Le
problème, c'est la façon dont le ministère de l'Éducation les dispatche à
travers le Québec, mais ça, c'est un autre dossier dont nous pourrions parler.
Mme LeBel : Bien, ça, c'est
autre chose, c'est un autre dossier.
M. Marissal : Mais on peut
bien accélérer, si on ne construit pas les écoles où est-ce qu'il y en a
besoin, notamment à Montréal, «just saying», en latin, pour qu'on...
Mme LeBel : Votre commentaire
est noté.
M. Marissal : La loi... On
nous a dit, il y a des témoins qui nous ont dit... Le député de Jonquière
citait, tout à l'heure, le Centre québécois du droit en environnement, c'est
vrai. Les urbanistes nous disaient qu'il y a déjà des exceptions dans la loi de
l'aménagement au Québec qui <permettraient...
M. Marissal : ...la loi...
On
nous a dit, il y a des témoins qui nous ont dit... Le député de Jonquière
citait, tout à l'heure, le Centre québécois du droit en environnement, c'est
vrai. Les urbanistes nous disaient qu'il y a déjà des exceptions dans la loi de
l'aménagement au Québec qui >permettraient, selon ces groupes témoins,
de ne pas recourir à des mesures exceptionnelles comme celles qui sont
contenues dans le projet de loi n° 66.
Avez-vous étudié, effectivement... je suis
sûr que oui, là, mais avez-vous considéré ces exceptions, dans la loi, qui
permettent d'accélérer déjà? Parce qu'il y a déjà des exceptions permises.
Mme LeBel : Oui, tout ça a été
considéré, c'est sûr, parce que, si on avait pu obtenir des... tel que le
prétend l'Ordre des urbanistes, si, effectivement, on avait pu avoir des effets
d'accélération aussi pertinents, on n'aurait pas fait ces modifications. Mais
je vous dis que, même dans le cas où, là... Puis là, il faut le dire, hein, <les
projets sont... >les projets dont on parle, là, sont déjà connus. La
localisation, bon, il y a peut-être, des fois, dans quelques projets, un choix
entre deux terrains ciblés, mais <ce n'est pas… >on n'est pas dans
le vague total, là. Il y a peut-être encore des choses, dépendamment de l'état
d'avancement du projet… qui va nous faire décider, des fois, entre deux
emplacements, mais, même dans le cas où la municipalité collabore, je vous dis
qu'à l'intérieur de la loi actuelle il y a des mécanismes qui fait en sorte qu'il
y a beaucoup de temps, ça prend plusieurs séances du conseil municipal, etc.
Je ne suis pas l'experte, encore là, en
urbanisme. J'essaie de bien comprendre pour vous véhiculer… mais, oui, on l'a
étudié puis on a... Puis c'est pour ça que, je vous dis, <qu'on est... >moi,
en tout cas, je suis, et nous, on est très conscients que c'est extrêmement
délicat, on le sait. On est convaincus que ça va être très marginal, les cas où
on va l'utiliser, je parle, le plan b, pas le a, le a étant dans la
concertation. Mais, même dans ce cas-là, on gagne plusieurs mois, et pas avec
les mesures que l'Ordre des urbanistes nous disait, là.
Il y a moyen de trouver de l'efficacité de
temps partout. On parlait du bureau de projet — on va le nommer comme ça — en
matière environnementale et d'équipes dédiées. Oui, il y a des gains de temps,
et, oui, c'est des pratiques à mettre en place, je pense, pour le futur, dans
le quotidien de nos tractations en environnement ou en urbanisme, de faire en
sorte que. Et ça, c'est quelque chose qu'il faut regarder de façon plus
globale.
Mais, dans le cadre du projet de loi
n° 66, pour accélérer, pour la relance économique, pour une mise en
chantier plus rapide de projets d'infrastructure sélectionnés pour faire des
gains de temps significatifs, nous sommes convaincus que ce sont les mesures qu'on
doit mettre en place, sinon les gains de temps ne sont pas significatifs.
Le Président (M. Simard) : À
ce stade-ci, il y a deux autres intervenants qui souhaitent se manifester, le
député de La Pinière et le député de Jonquière.
• (10 h 30) •
M. Barrette : Oui. Et j'écoute
les échanges qui sont font actuellement, M. le Président, puis ça m'amène à
m'interroger, puis peut-être qu'en interrogeant la ministre j'aurai une
réponse, là. Je prends la municipalité… puis je vais tout de suite dire
l'angle dans lequel... ce que je vise, là. Un petit peu plus loin, il y a une
reddition de comptes, il y a une section là-dessus. Alors, moi, je suis sûr que
ça va faire un bel article, à un moment donné, puis ça serait d'un intérêt
législatif et parlementaire certainement évident si on pouvait faire le
registre des situations où on...
10 h 30 (version révisée)
M. Barrette : ...ce que je
vise, là, un petit peu plus loin, il y a une reddition de comptes. Il y a une
section là-dessus. Alors, moi, je suis sûr que ça va faire un bel article, à un
moment donné. Puis ça serait d'un intérêt législatif et parlementaire
certainement évident si on pouvait faire le registre des situations où on a
utilisé une mesure d'accélération.
Alors, je prends cette section-ci comme
exemple. La ville qui va changer son zonage pour mettre une maison des aînés — parce
que c'est l'exemple qui est toujours pris — la ville qui fait ça, là,
est-ce qu'elle va avoir été considérée comme ayant utilisé une des mesures
d'accélération?
Mme LeBel : Je vais répondre,
puis vous me direz si ça répond à votre question, là.
M. Barrette : Ça se peut qu'il
y ait eu du bruit autour qui…
Mme LeBel : Oui, oui. Parce
que j'essayais de vérifier…
M. Barrette : Je vais la
répéter, le bruit étant… Ce n'est pas péjoratif, là…
Mme LeBel : Mais j'essayais de
vérifier quelque chose pour m'assurer, parce qu'il y a une reddition de comptes
par projet, puis je voulais m'assurer de ça avant de vous répondre. Et
naturellement chaque projet devra dire s'il a utilisé une mesure et laquelle,
là, dans la reddition de comptes.
M. Barrette : Ça va être
écrit, ça? Très bien.
Mme LeBel : Mais ça veut dire la
reddition de comptes.
M. Barrette : Maintenant, dans
le cas du zonage, là, pour prendre cet exemple-là, là, ça va être quoi, la
mesure d'accélération qui va être utilisée?
Mme LeBel : Bien, ça va
dépendre laquelle. Ça peut être soit celle… Ça peut être soit… bien, soit celle
du schéma d'aménagement, s'il y a eu besoin d'avoir… si c'est non conforme au
schéma d'aménagement et si on revient dans celle-ci.
M. Barrette : Bien, si je
prends l'exemple, M. le Président, du <changement de... du >schéma
d'aménagement. Là, on a un article qui dit qu'on l'impose. Maintenant, la ville
qui va l'avoir fait spontanément…
Mme LeBel : Bien, il n'y aura
pas de mesure.
M. Barrette : Il n'y aura pas
de mesure.
Mme LeBel : Bien non, parce
qu'elle va l'avoir fait… Il y a deux cas de figure, que ça soit…
Là, on est dans le... Le schéma
d'aménagement, c'est 53.
M. Barrette : Je sais.
Mme LeBel : Je sais que vous
savez, mais c'est pour vous permettre d'aller plus loin. Et là on est dans le
règlement de zonage, disons-le comme ça. On est au niveau municipal.
Naturellement, <comme dans la… >comme maintenant, actuellement, si
c'est conforme au schéma d'aménagement, on n'a pas de modification à faire. Donc,
la mesure d'accélération qui dit, à 53, qu'on va procéder sans la modification,
elle va être considérée non utilisée, on s'entend, parce qu'il n'y aura pas de…
bon.
C'est la même chose ici. Ici, il y a trois
cas de figure, disons-le, dans lesquels on va entrer, là, dans l'embranchement
du chemin. Le premier cas de figure, c'est : Le projet est conforme à la
réglementation. Bien, ça termine là, comme aujourd'hui. Et ça, naturellement,
ce projet-là n'aura pas été réputé avoir utilisé une mesure d'accélération
parce qu'il n'en a pas eu besoin. Et là, après ça, les deux autres cas de
figure, c'est : Le projet n'est pas conforme, mais la municipalité
collabore, je vais le dire comme ça. Et là il y a des mesures d'accélération
pour que ça se fasse quand même plus rapidement. Le projet n'est pas conforme,
la municipalité ne collabore pas. Ça a l'air péjoratif, mais il peut y avoir
plusieurs raisons pour ne pas que ça se fasse. Mais je vais le simplifier. La
municipalité ne fait pas les modifications, disons-le, n'enclenche pas les
modifications ou la réglementation n'est pas sous son contrôle. Elle peut être
au niveau de la MRC, des fois. Donc, il y a un processus pour accélérer dans ce
cas-là aussi. Dans ces deux cas-là, ça serait réputé avoir utilisé une mesure d'accélération.
M. Barrette : Dans les deux
cas? <O.K.…
Mme LeBel : ...fait
pas
les modifications, disons-le, n'enclenche pas les modifications ou la
réglementation n'est pas sous son contrôle. Elle peut être au niveau de la MRC,
des fois. Donc, il y a un processus pour accélérer dans ce cas-là aussi. Dans
ces deux cas-là, ça serait réputé avoir utilisé une mesure d'accélération.
M. Barrette : Dans les deux
cas? >O.K.
Mme LeBel : Oui. Est-ce que ça
répond, oui?
M. Barrette : Oui, ça répond
puis ça m'étonne un peu. Oui, O.K., ça ne m'étonne pas tant que ça, finalement.
Mme LeBel : O.K., c'est ça...
M. Barrette : O.K. C'est
correct.
Mme LeBel : J'étais perplexe
sur votre étonnement. J'attendais la suite.
M. Barrette : Non, non, non.
J'avais vu un quatrième cas de figure mais, dans le fond, qui n'existe pas.
Donc, à chaque fois qu'il y a une mesure d'accélération, ça va être colligé en
quelque part.
Mme LeBel : Bien, il y a une
reddition de comptes que les projets devront faire. Donc, ça devrait...
M. Barrette : Bien... Non,
mais on le verra, là. On le verra.
Mme LeBel : Oui, on le verra.
Mais il y a une section Reddition de comptes, là, effectivement.
M. Barrette : Mais je ne suis
pas sûr que c'est exactement ça que ça veut dire, la reddition de comptes, là.
Mme LeBel : Mais on va
vérifier, là.
M. Barrette : Mais on verra à
ce moment-là, parce que je peux vous dire à l'avance que je souhaite qu'il y
ait un bilan d'utilisation qui soit fait, là.
Mme LeBel : Discutons-en à la
section appropriée. Je vous le suggère.
M. Barrette : O.K. Donc, dans
le cas du schéma d'aménagement, là, la ville que vous dites qui collabore, qui
change d'elle-même son schéma...
Mme LeBel : Sa réglementation
de zonage. C'est plate...
M. Barrette : ...sa — je
m'excuse, je me suis mal exprimé — son règlement de zonage va être
réputée collaborer, donc ne pas utiliser la...
Mme LeBel : Non. Je reprends.
Et puis je veux... Quand je reprends pour le schéma, c'est parce que... pas
parce que je veux être tatillonne, mais c'est parce que c'est vraiment deux...
M. Barrette : Non, non, je le
sais, <c'est... >c'est correct.
Mme LeBel : ...deux choses
particulières.
M. Barrette : Oui, c'est deux
choses différentes.
Mme LeBel : Il y a trois cas
de figure. Si c'est conforme, on oublie ça.
M. Barrette : Conforme, on
oublie ça.
Mme LeBel : O.K., on s'entend.
Par la suite, c'est : Ce n'est pas conforme, mais... Moi, je suis la
municipalité, là. Ce n'est pas conforme, mais tout va bien, puis j'enclenche la
modification. Il y a quand même une mesure d'accélération qui est là parce que,
dans les délais... puis on pourra rentrer dans les détails, là, puis je vais
être capable, probablement que, des fois, je vais peut-être vous demander
d'aller préciser, mais il y a des délais, là, de rigueur présentement, qui fait
qu'une municipalité, même quand elle le veut, pour changer son règlement de
zonage pour pouvoir permettre l'avènement du projet, ça prend quand même
plusieurs mois, là, je pourrais vous dire.
M. Barrette : O.K., je
comprends.
Mme LeBel : Et il y a une
mesure d'accélération qui est là. Et il y l'autre, où elle n'enclenche pas la
modification.
M. Barrette : C'est correct,
je comprends.
Mme LeBel : Parfait.
M. Barrette : Donc, je
reviendrai, à la reddition de comptes, sur la collection de ces données-là.
O.K.
Mme LeBel : Dans la section,
oui.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Oui. Donc, ce
que je comprends, c'est qu'il va y avoir trois procédures distinctes pour
construire des écoles, pour construire «des» écoles.
Mme LeBel : Bien, je vais vous
laisser continuer parce que je ne suis pas sûre de comprendre pourquoi trois,
là, mais...
M. Gaudreault : Oui, c'est ça.
Pour les écoles de l'annexe I du projet de loi n° 66,
il y a ce qu'on est en train de discuter. Il y a ensuite les procédures, on va
dire, ordinaires ou normales faites par les écoles qui sont prévues dans les
plans des centres de services scolaires.
Mme LeBel : Qui ne sont pas
sur la liste.
M. Gaudreault : Qui ne sont
pas sur la liste. Mais, en février dernier, le premier ministre et le <ministre...
M. Gaudreault : …
il y
a ensuite les procédures, on va dire, ordinaires ou normales faites par les
écoles qui sont prévues dans les plans des
centres de services
scolaires.
Mme LeBel : Qui ne sont pas
sur la liste.
M. Gaudreault : Qui ne sont
pas sur la liste. Mais, en février dernier, le premier ministre et le >ministre
de l'Éducation ont annoncé aussi des écoles dont la SQI serait gestionnaire de
projet.
Mme LeBel : Écoles
secondaires?
M. Gaudreault : Oui. Bien, je
ne sais pas si c'est juste des secondaires. Je sais qu'il y a des secondaires.
Donc, ça veut dire qu'il va y avoir trois types de procédure pour construire
des écoles au Québec. Je veux dire, moi, si j'étais une municipalité, là, puis
que j'avais des projets d'école, je trouverais ça assez complexe et
j'essaierais de comprendre pourquoi il y a des écoles qui ont un «fast track» en
vertu du projet de loi n° 66 et de l'annexe I puis qu'il y a d'autres
écoles qui ont été annoncées en grande pompe par le premier ministre puis le
ministre de l'Éducation qui, elles, sont soumises à la SQI. Donc, c'est assez
étonnant.
Donc, moi, j'aimerais ça, savoir ça va
être quoi, la procédure pour les mandataires de l'État comme la SQI.
Mme LeBel : Oui, mais... vous
avez raison, là, mais, quand je vous parle de la SQI pour mandataire de l'État,
je pense que c'est pour faire des hôpitaux, là. Je ne veux pas tout mélanger,
là, mais, bref, peu importe, là, ça ne crée pas deux processus, là. La SQI, là,
va être quand même assujettie, pas à celui du p.l. n° 66
parce qu'elle n'est pas là-dedans, mais à celui du normal, là, comme si c'était
un centre de services, là. Ça ne changera pas. Je veux... Et on ne crée pas
trois processus. Il y en a deux, là, qui sont créés, ceux sur la liste puis
ceux pas sur la liste, disons-le comme ça.
M. Gaudreault : O.K. Ça veut
dire que la SQI et son projet d'écoles…
Mme LeBel : On doit… Oui,
parce que la SQI est gestionnaire du projet. Ce n'est pas le donneur d'ouvrage.
Et on doit considérer le statut du donneur d'ouvrage qui va demeurer le centre
de services, là. Mais la SQI va rentrer là pour superviser ça puis aider les
centres de services à faire ça de façon plus diligente et efficace, disons-le
comme ça. Mais elle est gestionnaire de projets, elle n'est pas donneur
d'ouvrage. Donc, on continue à considérer que c'est le centre de services pour
les fins de l'application de la loi. Donc, ça ne changera pas le… on ne crée
pas une troisième voie.
M. Gaudreault : …mandataire de
l'État, la SQI.
Mme LeBel : Oui, mais elle n'est
pas donneur d'ouvrage. On regarde… Il faut regarder la qualité juridique du
donneur d'ouvrage, et, dans ce cas-là, elle n'est pas donneur d'ouvrage, elle
est gestionnaire du projet. Je sais que ça a l'air de couper les cheveux en
quatre, là, mais je peux vous… bien, je vous dis ici que la SQI pour le cas
dont vous parlez va devoir quand même, parce que c'est le centre de services,
passer par le processus, non pas du p.l. 66, là…
M. Gaudreault : Exact.
Mme LeBel : …mais le
processus… Parce que, là, dans le fond, il y a deux processus : p.l. n° 66, pas p.l. n° 66. Puis la
SQI va tomber dans le pas p.l. n° 66, mais comme
non-mandataire de l'État parce qu'elle n'est pas donneur d'ouvrage, elle est
gestionnaire du projet.
M. Gaudreault : O.K. C'est
important de le préciser, là. Oui.
Mme LeBel : Oui. Et les
mandataires de l'État, là, pour ce que je vous disais, quand on <parle…
Mme LeBel : ...
parce que,
là, dans le fond, il y a deux processus : p.l.
n°
66,
pas p.l.
n°
66. Puis la SQI va tomber
dans le pas p.l.
n°
66, mais comme
non-mandataire de l'État parce qu'elle n'est pas donneur d'ouvrage, elle est
gestionnaire du projet.
M. Gaudreault : O.K. C'est
important de le préciser, là. Oui.
Mme LeBel : Oui. Et les
mandataires de l'État, là, pour ce que je vous disais, quand on >parle
de bâtiments gouvernementaux, là, vraiment gouvernementaux, là. On a des améliorations
qui sont faites ici à certains édifices. Les palais de justice — je
devrais le savoir — les palais de justice, c'est la SQI qui est propriétaire
de... Donc, <si c'était... >s'il y avait un palais de justice, à
titre d'exemple, dans la liste, je ne pense pas que ce soit le cas, mais à
moins qu'il y en ait un, mais peu importe, donnez-moi le doute, mais mettons
qu'il y avait un palais de justice dans la liste des 181, lui, il rentre dans
le 53 parce que, là, dans ce cas-là, elle est propriétaire des bâtiments, là,
au sens...
M. Gaudreault : Ça veut dire
que, pour les projets qui ont été annoncés par le premier ministre et le
ministre de l'Éducation, il y a...
Mme LeBel : C'est plus
administratif.
M. Gaudreault : C'est plus
administratif parce qu'on considère que le donneur d'ouvrage, c'est le centre
de services puis c'est lui qui est considéré comme le...
Mme LeBel : Oui, puis il
demeure le... Oui, effectivement.
M. Gaudreault : Même si, dans
le fond, le gestionnaire, c'est la SQI.
Mme LeBel : Oui. Mais, dans le
fond, on vient dire aux centres de services <qu'on va leur... >que
la SQI va venir les... je vais être très délicate dans mes propos, là, mais
gérer le projet avec eux pour qu'on soit sûrs que ce soit fait de façon plus
efficiente, compte tenu de l'ampleur de tout ça, là.
M. Gaudreault : Est-ce qu'on
peut confirmer que...
Mme LeBel : Ah! 174, oui.
M. Gaudreault : Est-ce qu'on
peut confirmer que, dans l'annexe I, il n'y a pas d'école secondaire de la
SQI, pour être sûr, là?
Mme LeBel : Je vais vérifier,
mais, juste pour vous dire, je disais : Je ne suis pas sûre qu'il y avait
un palais de justice, mais 174, là, c'est l'agrandissement et rénovation de Rouyn-Noranda.
Donc, s'il y avait un enjeu de schéma d'aménagement dans ce cas-là, c'est l'article 53
qui s'applique. Il y en a deux?
Une voix
: 177.
• (10 h 40) •
Mme LeBel : O.K. Mais c'est
pour ça que j'ai été comme... Il me semble que... Mon souvenir était flou
là-dessus.
M. Gaudreault : O.K. Mais pour
les écoles?
Mme LeBel : Secondaires?
M. Gaudreault : Oui, les
écoles secondaires qui sont dans le plan qui a été annoncé par le ministre de
l'Éducation et le premier ministre.
Mme LeBel : On me dit que je
peux confirmer qu'il n'y a pas d'école secondaire dans... sur l'annexe.
M. Gaudreault : O.K.
Mme LeBel : Avec la SQI, là.
M. Gaudreault : Avec la SQI.
Mme LeBel : Avec la SQI.
M. Gaudreault : C'est ça, ma
question.
Mme LeBel : Oui, oui. La
question, c'est : Est-ce qu'il y a des écoles secondaires dans l'annexe,
SQI? La réponse est non selon mes informations.
Le Président (M. Simard) :
D'autres considérations? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Rapidement, par
rapport à ce que vous disiez, là, il y a quelques minutes, avec le collègue de
La Pinière, là, on en a discuté, de ça, de reddition de comptes, à un
moment donné, on a parlé de grille de suivi, tout ça, là, vous dites qu'il va y
en avoir.
Mme LeBel : ...reddition de
comptes, puis on pourra vérifier qu'est-ce qu'elle contient puis quelles sont
vos préoccupations, mais on pourra le faire à la section Reddition de comptes.
Mais il va y avoir, à tout le moins, des déclarations de... pas comme ça qu'on
les appelait, là, mais les projets devront faire une reddition de comptes.
Donc, on pourra voir ce qu'elle contient, là, par la suite.
M. Marissal : O.K. Donc, d'ici
à vendredi après-midi, on va se parler de ça ici.
Mme LeBel : Oui, à la vitesse
où vous voulez travailler, je vais être prête à vous suivre.
M. Marissal : Très bien. Non,
c'est important, parce qu'on en a discuté, de ça, en amont, là...
Mme LeBel : Oui, oui, tout à
fait.
M. Marissal : ...puis ça <revient...
Mme LeBel : ...les
projets
devront faire une reddition de comptes. Donc, on pourra voir ce qu'elle
contient, là, par la suite.
M. Marissal : O.K. Donc,
d'ici à vendredi après-midi, on va se parler de ça ici.
Mme LeBel : Oui, à la
vitesse où vous voulez travailler, je vais être prête à vous suivre.
M. Marissal : Très bien.
Non, c'est important, parce qu'on en a discuté, de ça, en amont, là...
Mme LeBel : Oui, oui, tout
à fait.
M. Marissal : ...puis ça
>revient périodiquement, là.
Mme LeBel : J'ai bon espoir qu'on
puisse passer à travers cette section-là puis en parler.
M. Marissal : C'est un projet
de loi boomerang, hein? Il y a beaucoup de choses qui reviennent constamment,
là, dans ce projet de loi là. Ça, on en a beaucoup discuté, puis je voulais
juste être sûr que j'aie bien compris ce dont vous parliez, là, ou ce que
vous...
Mme LeBel : Je pense que c'est
même dans les articles... Tout de suite après la section urbanisme, si je ne me
trompe pas, là, on arrive dans la reddition de comptes. Mais on va...
M. Marissal : Très bien. Bien,
on traversera le pont quand on sera à la rivière.
Mme LeBel : Je pense qu'on va
avoir le temps pour en parler.
Le Président (M. Simard) :
D'autres interventions sur 54? Alors, nous sommes prêts à procéder à la mise
aux voix sur l'article 54 tel qu'amendé. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Émond (Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Contre.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 54, tel qu'amendé, est adopté. Nous passons à l'article
55.
Mme LeBel : Merci, M. le
Président. Article 55 : «Dans les 15 jours suivant la réception de l'avis
de projet, la municipalité locale délivre à l'organisme public toute
autorisation nécessaire à la réalisation du projet ou lui transmet un avis
indiquant que le projet n'est pas conforme à la réglementation d'urbanisme
applicable sur le territoire. L'avis doit préciser quelle réglementation fait
obstacle à cette délivrance.»
L'article 55 du projet de loi fixe à 15
jours le délai à l'intérieur duquel une municipalité doit délivrer les
autorisations nécessaires à la réalisation d'un projet qui est conforme à la
réglementation d'urbanisme ou, dans le cas contraire, transmettre un avis
indiquant les éléments de non-conformité.
Alors, pour fin d'explication peut-être
supplémentaire, c'est le premier embranchement auquel je faisais référence.
Donc, ici, on va dire : Bien, elle est conforme, donc je délivre le
permis. Ou elle est non conforme, donc il y a deux actions possibles : Je
modifie ma réglementation, moi, municipalité, ou je décide, pour une multitude
de raisons, que je ne modifie pas, ou je ne fais rien, ou je ne veux pas. Donc,
c'est le premier embranchement. Donc, il faut savoir, dans les 15 jours, quelle
route on prend. C'est à peu près ça que ça dit, l'article 55.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Des commentaires? M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : 15 jours
m'apparaît irréaliste. Et ce n'est pas que moi qui le dis, en fait, je le dis
parce qu'il y en a qui sont venus nous le dire, notamment l'Ordre des
urbanistes du Québec : «Les délais mentionnés sont irréalistes quand il
s'agit de revoir une réglementation», parce qu'il ne s'agit pas d'accorder un
permis de construction pour construire une remise, là. «Des municipalités
choisiront sans doute de ne pas perdre de temps à réaliser le travail», ils
vont plutôt dire : Bien, <regarde...
M. Gaudreault : …les
délais
mentionnés sont irréalistes quand il s'agit de revoir une réglementation»,
parce qu'il ne s'agit pas d'accorder un permis de construction pour construire
une remise, là. «Des municipalités choisiront sans doute de ne pas perdre de
temps à réaliser le travail», ils vont plutôt dire : Bien, >regarde,
on va tout de suite dire oui, là. Donc, «le gouvernement peut leur imposer la
décision au final en publiant ses propres documents ou, au contraire, les
municipalités pourraient choisir de délaisser d'autres dossiers pour se consacrer
en urgence à celui-ci, ce qui aurait des effets négatifs», par ailleurs.
Donc, l'Ordre des urbanistes nous dit, au
final, comme les municipalités ne peuvent pas s'opposer à la volonté du
gouvernement, il apparaît superfétatoire ou vain de faire un délai de cette
nature. Donc, soit qu'on met un délai qui est réaliste ou soit qu'on n'en met
pas rendu là.
La ville de Montréal, qui n'est quand même
pas… ce n'est quand même pas banal, nous dit que, «dans le contexte
montréalais, le délai maximal de 15 jours pour l'étude d'un ou de plusieurs
projets d'envergure nous apparaît déraisonnable et peu adapté à la réalité
montréalaise».
Vivre en ville est également de l'avis...
Bien, depuis le début qu'ils nous disent de ne pas adopter les articles 53 à
61.
La Coalition pour une gestion exemplaire
du patrimoine immobilier : «Augmenter le délai de 15 jours prévu à
l'article 55 pour permettre à une municipalité de délivrer à l'organisme public
n'est pas conforme à la réglementation d'urbanisme applicable sur son
territoire.»
Donc, il y a beaucoup, beaucoup de
critiques sur ce délai de 15 jours qui nous apparaît déraisonnable.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la Présidente du Conseil du trésor.
Mme LeBel : Oui. Première
chose, je pense, pour recadrer, ce délai de 15 jours là n'est pas pour procéder
à la modification de la réglementation, c'est pour regarder le projet puis dire
si c'est conforme ou non, on s'entend, là, que… et émettre le permis. On est
dans la première analyse, qui est de base. Après ça, par la suite, il y a un
délai supplémentaire qui est accordé pour procéder à la modification, le cas
échéant. Donc, il faut quand même recadrer. Ici, on n'est pas sur… Le 15 jours,
ce n'est pas de regarder, de modifier puis de livrer, là, c'est de regarder et
d'aviser. Donc, si c'est conforme ou si ce n'est pas conforme, en général, une
municipalité est à même de regarder… Elle connaît très bien sa réglementation.
Il faut dire aussi que les projets sont
déjà annoncés, identifiés, les municipalités concernées. Il faut comprendre
qu'on est déjà en train de regarder tout ça, là. Donc, ce n'est pas comme si
elles étaient dans le noir total par rapport avec ce qu'on s'en vient. Puis je
pense qu'on est capables de regarder et de dire conforme, non conforme, là. C'est
la première décision. Naturellement, si c'est conforme, bien, tu émets le
permis, là, il n'y a pas de problème. Si c'est non conforme, là on rentre dans
le... on continue dans le processus, et il y a des délais supplémentaires qui
s'ajoutent, qui sont effectivement des délais très serrés, mais des délais qui,
à notre sens, sont des délais qui sont possibles de... voyons, de respecter, et
c'est faisable dans ces délais-là, peut-être pas si c'était pour toute la vie
dans tous les projets de toutes les municipalités tout le temps, mais c'est
pour… Tu sais, il n'y a pas de municipalité, là, à mon avis, à moins que je ne
me trompe, qui va être impactée deux fois, <là…
Mme LeBel : …sont
des
délais qui sont possibles de... voyons, de respecter, et c'est faisable dans
ces délais-là, peut-être pas si c'était pour toute la vie dans tous les projets
de toutes les municipalités tout le temps, mais c'est pour… Tu sais, il n'y a
pas de municipalité, là, à mon avis, à moins que je ne me trompe, qui va être
impactée deux fois, >là. C'est-à-dire, je ne sais pas s'il y en a une
qui a à la fois une école puis une maison des aînés où ça pourrait s'appliquer,
je ne suis pas sûre, mais, de toute façon, on parle de projets ciblés, déjà
connus, identifiés aux municipalités. Elles le savent, elles savent le
potentiel des terrains s'ils ne sont pas encore sélectionnés de façon
officielle.
Donc, <on a… >il y a quand
même une conversation continue avec les municipalités, là, je veux le
mentionner. Mais, ceci étant dit, c'est tout simplement pour vérifier la
conformité.
Le Président (M. Simard) :
D'autres commentaires sur 55? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, c'est vrai
que les projets sont déjà annoncés, là, ça fait un moment, là, ça fait depuis
le mois de juin, là, le projet de loi n° 61 puis, après ça, 66. Je
comprends qu'il y a eu quelques changements cosmétiques, là, dans la liste, là,
mais… Donc, vous devez le savoir, les projets qui nécessiteraient cette
exemption-là? Les municipalités doivent le savoir? Je veux dire, <ça
s'applique... >c'est toujours la même question, là : Ça
s'applique à combien de projets, ça?
Mme LeBel : Bien, je l'ai redit…
comme je l'ai dit tantôt, il y a des projets qui sont… sûrement qu'au moment où
on se parle étaient même encore plus… sont encore plus avancés dans la
détermination qu'au moment du dépôt de la liste, là, il y a déjà quelques
semaines de ça, parce que cette… on n'a pas… tu sais, on n'attend pas après le projet
n° 66 pour être sur le chemin régulier, on s'entend? On continue à
procéder.
Je n'ai pas le nombre exact parce qu'il y
a sûrement, depuis ce temps-là, des projets qui se sont avérés conformes, donc qui
n'auront pas besoin de la carte d'accélération. Il y en a d'autres que c'est
non conforme, mais on est prêts à enclencher le processus. Donc, je n'ai pas le
nombre exact, mais ça vise des maisons des aînés puis des écoles. C'est
vraiment ça que ça vise, ce processus-là, là.
• (10 h 50) •
M. Marissal : Parce qu'on
présume que, dans le cas du ministère de la Santé ou du ministère de
l'Éducation, ils ne feraient pas exprès d'aller construire quelque chose
quelque part où ce n'est pas conforme, là. Alors, pourquoi est-ce qu'on a
besoin d'un article comme ça? C'est l'évidence, là. C'est une vérité de La
Palice, là, qu'on va respecter les lois en place.
Mme LeBel : Bien, c'est parce
que, même à l'intérieur des municipalités…
M. Marissal : Autrement, cet
article-là, il sert à quelque chose. J'essaie à savoir exactement où, et
combien de fois il va servir, et pourquoi.
Mme LeBel : Mais vous devez
comprendre que, même, des fois, à l'intérieur d'une municipalité qui veut une
école ou qui veut une maison des aînés, les choix de terrains ne sont pas
toujours faciles à trouver. Dans le cas d'une maison des aînés, tu ne peux pas
la mettre non plus à l'autre bout du centre-ville où les aînés n'auront pas l'accès
à des services, ou quoi que ce soit. Tu sais, il y a des choses… Les écoles,
c'est pareil.
Donc, des fois, le choix des terrains sont
limités, et même, dans les terrains disponibles, même avec la collaboration des
municipalités, ça peut demander une modification, plus ou moins, à un règlement
de zonage. Donc, ils ont tous un potentiel de l'utiliser. Puis, s'ils ne
l'utilisent pas, bien, il n'y a pas de problème, puis ce n'est pas grave. Ça
veut dire qu'on va être allés au plus vite. Ça veut dire qu'on va être allés à :
C'est correct, tu n'en as pas besoin. Mais, si on en a besoin, puis il y a
beaucoup <de...
Mme LeBel : ...
modification,
plus ou moins,
à un règlement de zonage. Donc, ils ont tous un
potentiel de l'utiliser. Puis, s'ils ne l'utilisent pas, bien, il n'y a pas de
problème, puis ce n'est pas grave. Ça veut dire qu'on va être allés au plus
vite. Ça veut dire qu'on va être allés à : C'est correct, tu n'en as pas
besoin. Mais, si on en a besoin... puis il y a beaucoup >de ces cas de
figure là où c'est un potentiel d'utilisation parce que, dans les cas de
règlements de zonage, même quand ça va bien, on va être capables de quand même
sauver un mois ou deux par le biais de cette mesure-là et un mois ou deux pour
une école puis une maison des aînés, c'est significatif.
M. Marissal : Ah! oui, de
là à by-passer des règlements d'urbanisme, je trouve ça un peu exagéré, là. Puis
vous l'avez dit vous-même, là, on s'est engagés sur un terrain délicat.
Mme LeBel : Oui, surtout
pour les règlements de zonage.
M. Marissal : C'est pour
ça que ça serait le fun de savoir ça touche quoi, exactement, plutôt que s'en
tenir à des discussions théoriques. Parce que moi, je me mets à la place, là,
d'un maire ou d'une mairesse, là, qui a un ou deux projets annoncés déjà, là.
Tout le monde l'a vu, là. Tu sais, la population l'a vu et les médias locaux
l'ont vu. Souvent, c'est des projets qui sont espérés et attendus. Ça ne veut
pas dire qu'il faut les construire n'importe où, là. Cette mairesse va se
mettre dans le chemin d'une maison des aînés en 15 jours en disant :
Non, tu ne peux pas construire ça là parce que... C'est une sacrée pression, là.
Mme LeBel : Mais ce n'est pas
ça que ça dit, là. Puis il faut comprendre que... Moi, depuis tantôt, je vous
parle de zonage, mais, je vais faire un pas en arrière, il y a l'urbanisme
aussi. Puis ça peut être... ce n'est pas nécessairement l'emplacement, c'est la
hauteur du bâtiment. Des fois... je prends, moi, une municipalité que je
connais qui dit : Bien, dans tel secteur, tu ne peux pas avoir de bâtiment
à plus que deux étages, à titre d'exemple, bien, ou un étage. Ça peut être la
couleur du revêtement, le choix du revêtement. Il y a des règlements
d'urbanisme qui vont aussi loin que ça. Et des fois, pour des questions x, y,
z, on est d'accord que le revêtement ou la hauteur déroge à la norme habituelle
parce qu'il s'agit peut-être d'une école ou d'une maison des aînés, et tout le
monde comprend. Mais, même si elle est d'accord, la municipalité, elle a des
délais à respecter, et là on vient lui compresser ses délais.
Donc, <même... >ce n'est pas
juste de dire non, là. Ce n'est pas de dire non, c'est de dire : Tu es
conforme ou tu n'es pas conforme. Quand tu es conforme, il n'y a pas de
problème, tu as le nombre de... Mettons, on oublie le zonage pour l'instant. Mettons
que c'est le nombre... le revêtement, la hauteur du bâtiment, la superficie occupée
du terrain, donc l'emplacement qui pourrait mener à un enjeu de zonage,
disons-le comme ça. Mais, une fois que, ça, c'est réglé, il y a aussi la
superficie occupée, comme je vous disais, la hauteur du bâtiment, le revêtement
extérieur, etc. C'est un monde fascinant, d'ailleurs, le monde de l'urbanisme
et du zonage.
Donc, le premier 15 jours, là, c'est
de dire : Tu rentres dans mon cadre ou tu ne rentres pas dans mon cadre.
Après ça, si ça dit : Bien, tu as trop d'étages pour ce que je dis,
mettons, là, ou tu n'as pas le <revêtement... tu n'as pas le >revêtement
qui est prévu par mon règlement d'urbanisme, bien, ça ne veut pas dire qu'il y
a une objection, là, ça veut juste dire que, là, il faut que la municipalité
s'enclenche dans un processus pour modifier leur règlement d'urbanisme à ce
moment-là. Bien, même ça, il y a des délais. Et on les compresse, ces
délais-là. On vient le faire, là. Ce n'est pas une question de oui. Ce n'est
pas toujours une <question...
Mme LeBel : …qui est prévu par
mon règlement d'urbanisme, bien, ça ne veut pas dire qu'il y a une objection,
là, ça veut juste dire que, là, il faut que la municipalité s'enclenche dans un
processus pour modifier leur règlement d'urbanisme à ce moment-là. Bien, même
ça, il y a des délais. Et on les compresse, ces délais-là. On vient le faire,
là. Ce n'est pas une question de oui. Ce n'est pas toujours une >question
de : On est en opposition ou en confrontation. C'est une question de
délais prévus par les mécanismes actuels de la loi, et on vient agir sur les
mécanismes actuels de la loi. C'est ce qu'on vient faire.
M. Marissal : Oui. Je
comprends, là, mettons qu'un architecte bien flyé, là, qui propose de
construire une école vert fluo avec des pois jaunes, je comprends que, là,
probablement qu'il y a quelqu'un qui va dire : Ça ne fittera pas dans le
paysage.
Mais, si on est, mettons, borderline sur
un marais, sur une terre humide, sur…
Mme LeBel : C'est
l'Environnement qui va nous parler, pas eux autres.
M. Marissal : O.K. Puis, si on
est borderline sur la hauteur de l'édifice, puisque vous avez parlé de ça… Et
moi, je ne les connais pas toutes, là, tous les détails, c'est-à-dire, là, de
la Loi sur l'urbanisme. Ça doit être effectivement assez fascinant. Mais
d'ailleurs c'est déjà assez complet, là, alors je ne suis pas sûr qu'on devrait
aller jouer là-dedans parce qu'il y a une pression politique. Les maires, les
mairesses, là, comme nous tous et toutes, ici, là, sont élus aux quatre ans,
puis, quand ils ne livrent pas, là, c'est compliqué, c'est plus compliqué. Tu
veux livrer ton école puis ta maison des aînés. Ça fait que, là, il y a déjà
assez de politique là-dedans, là. Là, je trouve qu'on en rajoute une petite
couche.
Mme LeBel : Mais on leur
donne, justement, l'occasion de livrer parce qu'on les aide à compresser les
délais dans le cas où ils sont d'accord puis qu'ils veulent changer. Mettons
qu'on… Parce que borderline dans un règlement, c'est que tu es dedans ou tu
n'es pas dedans, là. Ça fait que, si tu n'es pas dedans, tu peux être pas
dedans par peu, on peut s'entendre, mais, à ce moment-là, ça demande une
modification quand même.
Donc, on leur donne le moyen de livrer
même quand elles sont en accord pour le faire et on sauve, à ce moment-là,
autour de deux mois, disons-le comme ça, là. Et ça, deux mois, je le dis,
c'est significatif sur ce type de projet là.
M. Marissal : Bien, c'est
parce qu'on… juste finir là-dessus, puis je suis un peu à côté, là, mais c'est
parce qu'on parle beaucoup, beaucoup des délais, des délais, des délais. On en
a parlé, de ça, là, au tout début de l'étude article par article et même dans
les consultations particulières sur n° 66. Il y a
déjà une pénurie de main-d'oeuvre dans le milieu de la construction, là. Vous
le savez, là, vous êtes députée de région, là.
Mme LeBel : Et on y travaille.
M. Marissal : Puis à Montréal,
c'est encore pire, là, essayer de se trouver quelqu'un pour faire quoi que ce
soit dans une maison ou dans un… c'est extrêmement compliqué. Ça fait qu'on
peut by-passer certains règlements d'urbanisme pour aller plus vite, mais, à la
fin, je ne suis pas sûr que c'est ça, exactement, l'objectif, là.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. D'autres commentaires? M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Je ne peux pas
m'empêcher de le faire, M. le Président. On parle d'un projet de loi qui va
améliorer, qui va raccourcir un certain délai de deux mois, puis ça, c'était
significatif. Imaginez si le projet de loi avait été présenté comme celui-ci au
mois de mai. Parce qu'il y a eu un projet de loi abusif qui a été déposé... on
est, quoi, là, sept mois plus tard? Je ne peux pas ne pas soulever l'ironie du <commentaire...
M. Barrette : ...raccourcir
un
certain délai de deux mois, puis ça, c'était significatif. Imaginez si le
projet de loi avait été présenté comme celui-ci au mois de mai. Parce qu'il y a
eu un projet de loi abusif qui a été déposé... on est, quoi, là, sept mois plus
tard? Je ne peux pas ne pas soulever l'ironie du >commentaire, qui
n'appartient pas au geste de la ministre mais bien au gouvernement qu'elle
représente.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres interventions sur 55? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Émond (Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
:
Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Contre.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Contre.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 55 est donc adopté. Conséquemment, nous passons à
l'article 56.
Mme LeBel : Merci, M. le
Président. Article 56 :
«Les dispositions de la section V du
chapitre IV du titre I de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme ne s'appliquent
pas à l'adoption et à l'entrée en vigueur d'un règlement visant exclusivement à
permettre la délivrance de toute autorisation nécessaire à la réalisation d'un
projet d'infrastructure.»
Commentaire. L'article 56 du projet de loi
propose de permettre à une municipalité d'adopter un règlement visant à rendre
le projet conforme à la réglementation d'urbanisme tout en écartant la
procédure prescrite par la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme. Le règlement
doit se limiter aux éléments nécessaires pour rendre le projet conforme à la
réglementation.
Le Président (M. Simard) : Merci.
M. le député Jonquière.
M. Gaudreault : J'aurais juste
le goût de dire la même chose que j'ai déjà dit précédemment sur les articles à
partir de 53. Moi, je trouve que c'est de la soustraction de... bien, comme on
le dit dans le titre de la sous-section : «Soustraction à la l'application
de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme». Alors, on se soustrait à
l'application de la LAU, on comprime les délais. Je veux dire, je pourrais dire
ça à chacun des articles, là, puis je vais continuer de le dire.
Moi, je pense que... Je veux dire, c'est
un article plus technique, là, l'article 56, mais, je veux dire, il vient
rendre plus concret, il vient asseoir ce qu'on est en train de faire. Je ne
vois pas d'autre chose que je peux dire que ça, puis je suis contre.
Le Président (M. Simard) :
D'accord. D'autres remarques?
M. Barrette : ...M. le
Président, on pourrait le qualifier du 52 de l'urbanisme.
Des voix : ...
M. Barrette : On peut
qualifier cet article-là de l'équivalent du 52 mais en urbanisme.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. D'autres considérations? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : ...m'inscrire
là-dedans aussi. Je pense qu'on pourrait faire copier-coller de la dernière
discussion que je viens d'avoir avec la ministre, puis ça ferait la job pour ce
que je pense de ça. Merci.
• (11 heures) •
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous. D'autres...
11 h (version révisée)
Le Président (M. Simard) : …très
bien. D'autres considérations? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, juste pour
m'inscrire là-dedans aussi, je pense qu'on pourrait faire copier-coller de la
dernière discussion que je viens d'avoir avec la ministre, puis ça ferait la
job, pour ce que je pense de ça. Merci.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous. D'autres commentaires sur l'article 56? M. le député de La Pinière,
oui?
M. Barrette : 52 avait une
limitation et s'adressait à deux projets. Là, 56 est fort, parce que c'est tout
l'urbanisme. C'est ça que ça dit, là, tout ce qui est l'urbanisme, bien, on
passe à côté, tu sais. Je vois la ministre qui…
Mme LeBel : Ce que ça dit, 56, c'est
pour mettre en place le processus où la municipalité veut changer son règlement
d'urbanisme. Donc, ça élimine des étapes auxquelles elle doit procéder, entre autres,
125 à 127 de la LAU, 128 à 133, pour pouvoir par la suite remettre en place un
nouveau délai pour qu'elle puisse modifier plus rapidement. Donc, ça n'écarte
pas toute la loi sur l'urbanisme puis ce n'est pas de la nature de 52, mais pas
du tout. Ce que ça vient dire, c'est qu'avant d'établir le processus dans 66,
il faut commencer par écarter le processus existant, le processus existant pour
la modification de son règlement de zonage ou d'urbanisme. Donc, ça vient
écarter certaines étapes procédurales, pour venir, par la suite, en rétablir
dans les autres articles, compresser les délais. C'est ça que ça dit, 56.
Pour l'embranchement numéro un dont je
vous parlais, celui où la municipalité fait la modification, bien là, c'est là
qu'on sauve les quelques mois dont je vous parlais.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres remarques? M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Je vais prendre
la réponse de la ministre par l'inverse. Est-ce qu'elle peut m'indiquer
qu'est-ce qu'il reste d'applicable dans l'urbanisme, là, dans la loi de
l'urbanisme?
Mme LeBel : Bien, tout sauf 125
à 127 puis 128 à 133. Je ne connais pas le nombre d'articles total, là, mais ce
qu'on vient faire, c'est vraiment les procédures qui sont dans le cheminement
de la modification du règlement, là. On est vraiment dans la section que la municipalité
doit suivre pour faire la modification à son règlement d'urbanisme ou de zonage.
Que ce soit pour la rendre conforme à un projet ou parce qu'elle veut modifier
sa réglementation en temps normal par une résolution ou une décision de la
municipalité, il y a des étapes procédurales.
Donc, on est en train de dire, ces
étapes procédurales là ne tiennent pas pour 66, puis on va en créer une autre,
façon de faire, qui est plus rapide. Il va rester des conseils municipaux, là.
La décision demeure par le conseil municipal, mais c'est vraiment des étapes
procédurales, ici, qu'on écarte, là, la mécanique de modification.
Le Président (M. Simard) : Ça
va? Alors, Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette :
<Abstention…
La Secrétaire
: …Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger :
Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond :
Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : >Abstention.
La Secrétaire
: Mme
Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Contre.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Contre.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 56 est adopté. Nous en sommes à l'article 57.
Mme LeBel : Oui. Article 57,
M. le Président :
«Un règlement visé à l'article 56 n'a
pas à être précédé d'un avis de motion et d'un projet de règlement. Il entre en
vigueur le jour de son adoption.
«La municipalité locale publie un avis
public de l'adoption du règlement le plus tôt possible.»
L'article 57 du projet de loi permet
de déroger à la procédure normale entourant l'adoption d'un règlement de sorte
qu'il puisse être adopté en une seule séance du conseil municipal sans avis de
motion ni de projet et entrer en vigueur immédiatement.
Une fois le règlement en vigueur, la
municipalité doit publier un avis public de son adoption. C'est la suite de 56.
On pourra en discuter.
Le Président (M. Simard) :
D'accord. Alors, à ce stade-ci, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 11 h 4)
>(Reprise à 11 h 8)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, nous sommes en ondes et nous pourrions reprendre nos
délibérations. Mme la ministre, à vous la parole.
Mme LeBel : Oui. Alors, l'article
57, je pense que j'ai fait le tour, moi, de mon point de vue. C'est la suite de
56, là, pour permettre à la municipalité de compresser les délais dans le cadre
de la modification de sa réglementation. Là, on est toujours dans
l'embranchement où la municipalité, là, procède.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il des commentaires sur l'article 57? Pas de commentaire. Très
bien. Oui, M. le député de Jonquière?
M. Gaudreault : Bien, même
chose. Je veux dire, 56, 57, c'est plus de la poutine technique, mais je suis
contre la <poutine…
Le Président (M. Simard) : …des
commentaires sur
l'article 57? Pas de
commentaire. Très
bien. Oui,
M. le député de
Jonquière?
M. Gaudreault : Bien, m
ême
chose. Je veux dire, 56, 57, c'est plus de la poutine technique, mais je suis
contre la >poutine.
M. Barrette : …
Le Président (M. Simard) :
Pardon. M. le député de La Pinière avait un commentaire sur…
M. Barrette : …s'il est vraiment
contre la poutine.
M. Gaudreault : Cette poutine,
cette poutine.
M. Barrette : Administrative?
M. Gaudreault : Cette poutine administrative,
c'est ça, exact.
Mme LeBel : Arrêtez. J'ai faim.
• (11 h 10) •
Le Président (M. Simard) :
D'autres commentaires culinaires? Sans quoi nous serions prêts à procéder à la
mise aux voix sur l'article 57.
La Secrétaire
: Oui. Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
: Mme
Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Contre.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Contre.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 57 est donc adopté. L'article 58. Mme la ministre.
Mme LeBel : Merci, M. le
Président. Article 58.
«Une copie certifiée conforme du
règlement et de la résolution par laquelle il a été adopté est transmise à la
municipalité régionale de comté dont le territoire comprend celui de la
municipalité locale.»
Donc, l'article 58 du projet de loi
oblige une municipalité locale à transmettre à la municipalité régionale de
comté — la MRC — une copie du règlement visant à rendre un
projet conforme à sa réglementation d'urbanisme. Donc, on transmet
l'information une fois que c'est fait.
Le Président (M. Simard) :
Bien. Y aurait-il des remarques ou des commentaires sur l'article 58? Sans quoi
nous allons passer à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette :
Abstention.
La Secrétaire
: Mme
Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Contre.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Contre.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 58 est adopté. Nous passons à l'article 59.
Mme LeBel : L'article 59, M.
le Président :
«Lorsqu'une municipalité locale n'a pas
délivré une autorisation nécessaire à la réalisation d'un projet dans les 35
jours suivant la transmission d'un avis de projet ou qu'elle a avisé
l'organisme public que la réglementation qui fait obstacle à cette délivrance
ne relève pas d'elle, l'organisme public peut lui notifier une déclaration
publique de projet.
«Cette déclaration doit indiquer le
lieu, la date envisagée du début des travaux, une description sommaire du
projet et, lorsqu'il a reçu un avis en vertu de l'article 55, les motifs pour
lesquels le projet n'est pas conforme à la
réglementation d'urbanisme.»
L'article 59 du projet de loi permet à
un organisme public de notifier à une municipalité locale une déclaration
publique de projet si 35 jours se sont écoulés depuis l'avis de projet et que
la municipalité n'a pas délivré les autorisations nécessaires à la réalisation
du projet.
La déclaration doit contenir une
description sommaire du projet, y compris son emplacement et indiquer la date
envisagée du début des travaux. Par ailleurs, dans la mesure où l'organisme
public s'est vu notifier un avis indiquant que <son…
Mme LeBel : ...à une
municipalité locale une déclaration publique de projet si 35 jours se sont
écoulés depuis l'avis de projet et que la municipalité n'a pas délivré les
autorisations nécessaires à la réalisation du projet.
La déclaration doit contenir une
description sommaire du projet, y compris son emplacement et indiquer la date
envisagée du début des travaux. Par ailleurs, dans la mesure où l'organisme
public s'est vu notifier un avis indiquant que >son projet n'était pas
conforme à la réglementation. La déclaration doit également indiquer les motifs
de non-conformité qui y ont été soulevés.
Donc, on entre dans le deuxième
embranchement, c'est-à-dire celui dans lequel la municipalité n'aurait pas procédé
à la modification. Donc, là, on est dans ce que j'appelais tantôt, l'option b,
là, donc c'est la porte d'entrée de l'option b.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Donc, ça, c'est
le cas de figure «tu boques, j'avance».
Mme LeBel : Je ne reprendrai
pas vos propos, mais c'est la finalité.
M. Barrette : C'est l'esprit
de la chose. C'est correct.
Mme LeBel : Ça peut se dire,
oui.
M. Barrette : J'ai compris.
Mme LeBel : C'est celle-là.
Mais ce n'est pas nécessairement «tu boques», là, parce que... Non, mais je
tiens à notifier, parce que la municipalité peut dire : Ce n'est pas de
mon ressort, c'est du ressort de la MRC, là.
M. Barrette : Mettons.
Mme LeBel : Mais, disons, c'est
soit : Je ne veux pas et/ou je ne peux pas.
Le Président (M. Simard) :
Bien. Alors, on n'en est pas à un florilège près. M. le député de Jonquière.
Mme LeBel : Non, non.
M. Gaudreault : Ça veut dire
que... J'aimerais ça qu'on fasse le calcul. Dans les délais qui sont prévus en
vertu de 66, en vertu de ces articles, de 53 à 61, le délai le plus court, là,
tu sais. Parce que, moi, je compte, tantôt, ce qu'on a adopté à l'article 55,
donc là, la municipalité a 15 jours pour délivrer l'autorisation, après ça, on
arrive à 59... Bien, en fait, non, parce que, là, à 59 ça ne s'additionne pas,
parce que c'est l'autre chemin, c'est l'autre voie de sortie. Ça veut dire que,
si on prend ce premier délai de 35 jours puis là on y ajoute, à l'article
61, le 10 jours, donc, si la municipalité ne veut pas, là, je m'excuse un petit
peu de l'expression, là, mais, dans 45 jours, elle se fait enfoncer un projet
dans la gorge.
Mme LeBel : Je vais le redire
autrement. Il y a trois délais, finalement. Il y a trois catégories de délai.
M. Gaudreault : Avant de se le
faire enfoncer dans la gorge.
Mme LeBel : Non. Il y a trois
catégories de délai. Je veux juste les dire à voix haute parce qu'on n'a jamais
eu l'occasion de les dire. Le premier délai, c'est ça va bien, je fais un
permis, 15 jours. C'est le premier délai de 15 jours, hein? Parce que c'est le
délai de «je donne un permis ou je dis que ça ne marche pas». Donc, premier
délai, c'est conforme, je te donne le permis, 15 jours, on commence. Ça, c'est
le premier délai. Deuxième délai, ce n'est pas conforme, mais je modifie, 35
jours. Troisième délai, ce n'est pas conforme, je ne modifie pas, 45 jours.
M. Gaudreault : Donc, c'est ça,
c'est 45 jours pour se faire enfoncer un projet dans la gorge.
Mme LeBel : Moi, je vais me
limiter à ça dans mon commentaire.
M. Gaudreault : C'est ça, bien,
en tout cas, moi, c'est comme ça que je le <comprends et...
Mme LeBel : ...
mais
je modifie, 35 jours. Troisième délai, ce n'est pas conforme, je ne modifie
pas, 45 jours.
M. Gaudreault : Donc, c'est
ça, c'est 45 jours pour se faire enfoncer un projet dans la gorge.
Mme LeBel : Moi, je vais me
limiter à ça dans mon commentaire.
M. Gaudreault : C'est ça, bien, en tout cas,
moi, c'est comme ça que je le >comprends, et c'est pour ça aussi que je
suis contre. Ça va être ça pour l'instant.
Le Président (M. Simard) : Merci.
M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Je le
comprends pas mal de la même façon aussi que le collègue de Jonquière, là.
Puis, encore une fois, la question, malheureusement, est répétitive, là. Si on
prend la peine d'écrire ça dans un projet de loi, c'est que... Ce n'est pas de
la fiction, un projet de loi, là. On n'écrit pas ça en se disant, ah! bien, peut-être
que ça va arriver puis... tu sais, on ne parle pas pour ne rien dire,
apparemment, ici, là, en tout cas, on n'écrit pas pour ne rien dire.
J'essaie de voir dans quel cas puis
quelle espèce de... dans quelle situation on se retrouve si on est obligé
d'utiliser ça. O.K., on sauve deux mois pour construire une école, là, mais,
bonjour, l'ambiance. On passe un projet à une municipalité alors que c'est
contre son règlement d'urbanisme, puis comme elle n'a pas répondu, parce
qu'elle ne peut pas ou elle ne veut pas, bien, ça va se faire pareil.
Mme LeBel : C'est le
processus qui est mis sur la table, que j'ai qualifié, d'ailleurs, de délicat
au départ. Et, dans le premier cas, quand on sauve deux mois, là, c'est dans le
cas du 35 jours, là, le cas où elle est... Donc, on va prendre 35 jours au
lieu de prendre autour de trois mois, disons, là, trois ou quatre mois pour le
faire, dans le processus qu'on a écarté par le biais de l'article 55, là, quand
je vous disais qu'on... les étapes procédurales. Dans l'autre cas, c'est plus
que deux mois, là, ça peut prendre jusqu'à une année avant que les choses se
fassent puis que... Bon, donc on est à 45 jours, effectivement, mais, je
veux dire, le processus, il est ce qu'il est, là, je veux dire, il ne cache
pas, il est ce qu'il est. C'est ce que ça dit, effectivement.
Si, pour une multitude de raisons, la
municipalité ne s'engage pas dans le processus de modification, que ce n'est
pas exécuté dans les 35 jours, d'où… Je parlais du premier processus qui
était 35 jours, là, 35 jours du dépôt de l'avis, parce qu'il faut
toujours remonter au dépôt de l'avis original. Quand je disais, tantôt, que
l'article 54 était la porte d'entrée du déclencheur des délais, c'est parce
qu'on revient toujours à la date du dépôt de l'avis pour calculer le délai de
15 et de 35. Bien là, elle a... on a... l'organisme va déposer ce qu'on appelle
une déclaration publique de projet, ce n'est pas la même déclaration qu'en
environnement, là, c'est autre chose, va faire une déclaration publique de
projet qui va comporter, à toutes fins pratiques, les mêmes informations
qu'elle a déjà reçues dans l'avis, là, ce n'est pas nouveau, c'est juste que,
là, ça devient public. Et là ça dit, bien, voici, on a tel projet, on n'est pas
conforme sur tel aspect, mais on commence dans 10 jours. Ça ne peut pas
être plus clair que ça.
M. Marissal : Ah non, c'est un
article bulldozer, là, ça, on s'entend là-dessus, mais d'où mon problème avec
cet article-là. C'est que, <là...
Mme LeBel : …bien, voici, on a tel
projet, on n'est pas conforme sur tel aspect, mais on commence dans
10 jours. Ça ne peut pas être plus clair que ça.
M. Marissal : Ah non, c'est
un article bulldozer, là, ça, on s'entend là-dessus, mais d'où mon problème
avec cet article-là. C'est que, >là…
Mme LeBel : Ce qu'il faut
comprendre… dans la majorité des cas, là, la municipalité veut, là, c'est parce
que ça va être plus… Là où ça va être plus fréquent, je pense, là, c'est plus
le cas où la réglementation qui fait obstacle, donc, relève d'un autre
organisme, et là on retombe à la MRC, probablement, dans un cas, puis la municipalité,
elle dit, bien, je veux bien, là, mais, moi, je n'ai pas la capacité de changer,
donc. Mais cette MRC là, il ne faut pas oublier qu'elle a été avisée, elle
aussi, au départ, là, par l'avis, la notification, là, ce n'est pas comme si on
arrivait par surprise, là. Mais c'est cela, il est ce qu'il est.
M. Marissal : Bien, tu sais,
je ne vous ferai pas le coup, là, des questions «hot seat», répondez par oui ou
par non, là, mais mon point est que, si c'est écrit textuellement dans un projet
de loi, c'est parce qu'on risque de s'en servir.
Mme LeBel : Il y a un
potentiel. On ne le souhaite pas. C'est clair qu'on ne le souhaite pas, mais il
y a un potentiel, effectivement.
M. Marissal : Très bien.
Merci.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques sur l'article 59? Nous allons procéder à la mise aux voix. Mme
la secrétaire.
La Secrétaire
: Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
: Mme
Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Contre.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Contre.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 59 est adopté. Mme la ministre, pour l'article 60.
• (11 h 20) •
Mme LeBel : Merci, M. le
Président. Article 60 :
«La municipalité locale publie sans
délai la déclaration publique de projet par tout moyen qu'elle juge approprié.»
Donc, l'article 60 du projet de loi
obligerait la municipalité à rendre publique, sans retard après sa réception,
la déclaration publique de projet. La méthode de publication est laissée à la
discrétion de la municipalité. Donc, c'est ce qu'on vient de dire, tantôt, là,
dès qu'on a dépassé le 35 jours, on émet la déclaration de projet qui est
publique. Et la municipalité a aussi l'obligation de la publier avec des
informations qu'elle contient, là, tel que stipulé à 59. C'est le paragraphe 2
de 59 qui donnait le contenu de la déclaration en question.
Le Président (M. Simard) :
Des commentaires sur l'article 60? M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Non, c'est
beau, moi, c'était… Excusez, j'étais rendu à un autre article. Ça va.
Le Président (M. Simard) :
D'autres commentaires sur l'article 60? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. <Barrette…
Le Président (M. Simard) :
...
la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger :
Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin :
Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond :
Pour.
La Secrétaire
: M. >Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Contre.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 60 est adopté. Mme la ministre, pour l'article 61.
Mme LeBel : Oui :
«À compter du 10e jour
suivant la notification de la déclaration publique de projet, le projet
d'infrastructure est réputé avoir obtenu toutes les autorisations municipales
requises et être conforme à la réglementation d'urbanisme en vigueur sur le
territoire.»
Donc, l'article 61 du projet de
loi prévoit qu'après une période de 10 jours suivant la notification de la
déclaration publique du projet par l'organisme à la municipalité, le projet est
réputé conforme à la réglementation d'urbanisme et avoir obtenu les
autorisations normalement requises pour la réalisation d'un tel projet. Donc, c'est
à compter de cette date, l'organisme peut amorcer les travaux. C'est le 10
jours dont on parlait tantôt.
Et je veux juste dire que, quand
je vous disais, tantôt, on ne le souhaite pas, là, il faut comprendre, là, que
ce qui enclenche le 10 jours, là, c'est l'envoi par l'organisme public de
la déclaration de projet. Entre le 35 puis le 10 jours, là, on ne veut pas
que ça s'éternise, mais il y a toujours des espaces pour continuer à discuter.
Je sais que ça ne vous satisfera pas, ma réponse, entièrement, mais, encore là,
on ne souhaite pas utiliser ce mécanisme-là, mais ça donne un levier si on voit
que ça ne fonctionne pas. Et, à partir du moment où la déclaration prévue à 59
est publiée à 60, bien là, c'est le délai de 10 jours de 61 qui
s'enclenche, comme on l'a mentionné tantôt, là.
M. Gaudreault : M. le
Président, on a beaucoup parlé des schémas d'aménagement, on a beaucoup parlé,
dans ce projet de loi, jusqu'à maintenant, de la protection de l'environnement,
des milieux humides, etc., mais on a peu, voire pas, parlé de la protection du
patrimoine. Puis là j'essaie de le glisser à travers l'article 61, parce
qu'on parle de la réglementation de l'urbanisme, là… la réglementation
d'urbanisme, c'est-à-dire, mais moi, j'aimerais savoir, de la part de la
ministre, est-ce que les projets qui vont être visés dans l'annexe I vont
faire l'objet d'une étude d'impact patrimonial, entre autres, par le ministère
de la Culture et/ou la municipalité?
Parce qu'on sait qu'il y a une maison des
aînés qui est prévue, dans le coin de Sainte-Foy, sur le site d'une église
patrimoniale, qui est Saint-Louis-de-France, une église d'architecture unique,
moderniste, qui est... on sait que le patrimoine moderne est un patrimoine mal
aimé, mais <qui...
M. Gaudreault : ...
qu'il
y a une maison des aînés qui est prévue, dans le coin de Sainte-Foy, sur le
site d'une église patrimoniale, qui est Saint-Louis-de-France, une église
d'architecture unique, moderniste, qui est... on sait que le patrimoine moderne
est un patrimoine mal aimé, mais >qui représente néanmoins un passage
important de notre histoire collective. Moi, j'aimerais savoir s'il y a une
manière de tenir compte du patrimoine dans les analyses qui seront faites dans
le cadre des projets de loi... des projets, c'est-à-dire, d'infrastructure à
l'annexe I.
Mme LeBel : Oui. À l'instar
des autorisations environnementales, là, où on discutait, là, dans le schéma
d'aménagement, que ce n'est pas le schéma d'aménagement qui décide des normes
environnementales, il doit en tenir compte dans sa mise en place, mais ce n'est
pas... la loi, là, que vous mentionnez va continuer à s'appliquer, là. Donc, on
ne l'a pas écartée, là, pour la protection du patrimoine, et puis… Je ne sais
pas comment elle s'appelle, cette loi-là, je haïs ça, quand je lance des titres,
de même, parce que ce n'est pas les titres exacts. Mais la mécanique actuelle
pour s'assurer que les endroits concernés sont protégés, le cas échéant, là,
quand ça s'applique, là, continue d'être appliquée, là, ça n'a pas été écarté,
par aucun mécanisme du projet de loi n° 66, là.
M. Gaudreault : Oui, mais dans
le...
Mme LeBel : C'est la Loi sur
le patrimoine culturel — mon Dieu qu'il y en a! — et ça
continue de s'appliquer.
M. Gaudreault : Oui. Mais,
dans le contexte de l'accélération, <est-ce qu'on... >je veux
dire, avec les délais qu'on met, là, de 10 jours, après ça, woup! un 45
jours, si jamais il n'y a rien qui bouge dans le 10 jours, est-ce qu'on
n'est pas en train de tourner <les... de faire >les coins ronds,
là, en ce qui concerne le patrimoine? Puis, en passant, pour l'église que je
mentionnais tout à l'heure, là, c'est le numéro de projet 7, construction d'une
maison des aînés, secteur Sainte-Foy.
Mme LeBel : O.K. Là, je ne sais
pas qu'est-ce qui s'applique dans ce cas-là ou non, là, on se comprend, mais,
ça, ça se fait à une étape antérieure, là, tout ça, cette considération-là,
c'est au moment de l'élaboration du projet, là. Donc, quand on en arrive aux
modifications qu'on vient de mentionner, le projet, il est élaboré, là, on le
sait. Donc, la Loi sur le patrimoine culturel, je le répète, continue de
s'appliquer, les discussions continuent sur ça, mais on est à l'étape de
l'élaboration du projet, tout comme, quand on en est rendu à ça, les questions
environnementales sont aussi réglées, par rapport aux milieux humides,
hydriques puis tout ça, puis la protection est faite. Donc, la loi sur le
patrimoine continue de s'appliquer, entre autres, l'article 48, là, qui dit qu'on
ne peut pas, sans l'autorisation du ministre, altérer, restaurer, réparer,
modifier ou démolir une partie d'un bien patrimonial classé.
Maintenant, je ne m'avancerai pas pour
dire si l'église fait partie de cette catégorie-là de bien patrimonial classé,
là, ma collègue, d'ailleurs, a déposé un projet de loi pour revoir tout ça,
parce qu'il semble que c'est plus complexe qu'on le pense ou qu'on le conçoit,
quand on en parle comme ça, mais, je veux juste vous rassurer, la loi continue
de s'appliquer. Donc, si elle est applicable, elle va s'appliquer. Maintenant,
je ne connais pas l'état du bâtiment en question, je ne m'avancerais pas non
plus pour le qualifier, moi-même, là.
M. Gaudreault : Oui, <mais...
Mme LeBel : …revoir
tout ça, parce qu'il semble que c'est plus complexe qu'on le pense ou qu'on le
conçoit, quand on en parle comme ça, mais je veux juste vous rassurer, la loi
continue de s'appliquer. Donc, si elle est applicable, elle va s'appliquer.
Maintenant, je ne connais pas l'état du bâtiment en question, je ne
m'avancerais pas non plus pour le qualifier, moi-même, là.
M. Gaudreault : Oui, >mais
est-ce qu'il n'y aurait pas lieu d'être un peu plus prudent, justement,
considérant qu'il y a un projet de loi qui est à l'étude, qui est le projet de
loi n° 69? Là, on pousse la machine au max pour 181 projets. Il y en a
quelques-uns, quand même, là-dedans, qui touchent le patrimoine, il y a le
projet n° 7, là, dont je parlais, la construction de
maisons des aînés, secteur Sainte-Foy, mais il y a aussi le projet, puis là je
cherche le numéro, là, mais c'est pour l'Hôpital Royal Vic, qui a quand même un
enjeu de patrimoine, également.
Alors, est-ce qu'on ne serait pas mieux
d'exiger, quand même, dans les délais qui nous sont impartis en vertu des
articles qu'on vient d'adopter ou qu'on discute, une étude d'impact
patrimoniale sur les bâtiments qui sont touchés? Parce qu'un bâtiment peut être
patrimonial sans être un bâtiment classé en vertu de la Loi sur le patrimoine
culturel, mais il a quand même une valeur patrimoniale. Puis on le sait, là, il
y en a plein, de ces bâtiments-là, qui ont été rasés, ou qui ont été malmenés,
ou qui ont été démolis sans tenir compte de leur patrimoine. Ça serait de
valeur qu'on se retrouve avec 181 projets d'infrastructure, dont
quelques-uns, voire plusieurs, <sont… >font fi, là, de la
protection d'un patrimoine qui est important mais qui n'est pas nécessairement
classé au sens de la Loi sur le patrimoine.
Mme LeBel : Bien que je respecte
et même que je partage votre objectif de protéger beaucoup de nos immeubles — puis
là, je ne rentre pas dans la définition de classé, pas classé, parce que c'est
trop complexe — ce n'est pas à travers le projet de loi n° 66
que je vais commencer à classer les catégories. La loi s'applique, elle va
s'appliquer, elle demeure applicable. Et la loi, présentement, par le projet de
loi de ma collègue, je sais qu'on est en train de la revoir, mais on ne le fera
pas à travers le projet de loi n° 66. Le débat se fera sur le 69, mais,
dans le cadre du 66, on n'écarte pas l'application de la loi. 66 ou non,
c'est la même chose présentement, là, 66 ne change rien par rapport à l'état de
situation actuel sur la mise en place d'un projet qui pourrait toucher un type
de bâtiment tel que vous le décrivez, et je ne viendrai pas, dans le cadre de
66, mettre mes gros sabots dans le domaine culturel, là, surtout que c'est en
train de se faire, présentement. Je pense, c'est 69 que vous avez nommé, c'est
ça? Dans 69.
• (11 h 30) •
M. Gaudreault : Oui, mais moi,
j'aurais le goût de dire, parce qu'il y a 69, on est peut-être mieux, justement,
de se prémunir.
M. le Président, en fait, on peut régler
le sort de 61, mais moi, je vous avise que j'aurai un amendement à proposer
pour 61.1. Alors, on va régler 61, là, puis… Parce que l'amendement que je
veux…
11 h 30 (version révisée)
M. Gaudreault : ...on est peut-être
mieux, justement, de se prémunir.
M. le Président, en fait, on peut régler
le sort de 61, mais moi, je vous avise que j'aurai un amendement à proposer
pour 61.1. Alors, on va régler 61, là, puis... Parce que l'amendement que je
veux faire ne vient pas modifier 61, il vient ajouter.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il d'autres commentaires sur l'article 61 comme tel? Sans quoi,
nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Alors, Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: Mme Rizqy
(Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Contre.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Contre.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 61 est adopté.
Et, compte tenu des propos tout récents du
député de Jonquière, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 11 h 31)
>
(Reprise à 11 h 47)
Le Président (M. Simard) : Très
bien, chers collègues, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Au
moment de suspendre, la parole appartenait au député de Jonquière qui nous
avait annoncé son intention de déposer un amendement.
M. Gaudreault : Oui. Alors, je
dépose l'amendement suivant à l'article 61.1 : Insérer, après
l'article 61, le suivant :
«Section V.I. Étude d'impact patrimonial.»
«Les projets mentionnés à l'annexe I
peuvent également faire l'objet d'une étude d'impact patrimonial par la
ministre responsable de la Culture et des Communications, à la fois pour les
bâtiments touchés et le tissu urbain immédiat.
«Les projets nos 7 et 120 de l'annexe I doivent
faire l'objet de l'étude prévue au premier alinéa.»
On peut soit suspendre tout de suite ou je
plaide…
Mme LeBel : …
M. Gaudreault : Pardon?
Mme LeBel : J'ai peut-être un
argument intérimaire, là, avant que vous…
M. Gaudreault : Allez-y.
Le Président (M. Simard) :
Oui, alors, Mme la Présidente.
Mme LeBel : Bien, moi, écoutez,
M. le Président, je ne veux pas soulever pour soulever, mais je pense que c'est
impératif sur la recevabilité, là. Ici, on vient d'introduire une nouvelle
section, d'ailleurs, on l'appelle la section V.I, on parle d'étude d'impact patrimonial.
C'est très différent de l'amendement de mon collègue de La Pinière, hier,
où on était… À tout le moins, au moins, on parlait du projet de loi n° 117
puis de l'exclusion… du projet de route 117. Ici, là, on parle d'un impact
matrimonial, il n'y a même pas de section patrimoniale ou d'accélération, dans
le projet de loi, on est… Et, même, c'est une mesure de décélération, à la
rigueur, parce que ça va occasionner des délais supplémentaires. On a dit que
la loi s'appliquait, la Loi sur le patrimoine culturel s'applique. Moi, ici, je
<suis…
Mme LeBel : ...
projet
de route 117. Ici, là, on parle d'un impact matrimonial, il n'y a même pas
de section patrimoniale ou d'accélération, dans le projet de loi, on est… Et,
même, c'est une mesure de décélération, à la rigueur, parce que ça va
occasionner des délais supplémentaires. On a dit que la loi s'appliquait, la
Loi sur le patrimoine culturel s'applique. Moi, ici, je >suis convaincue
qu'on est complètement en dehors de la portée du projet de loi, de la nature,
de la finalité, et, même, ça pourrait impliquer une certaine décélération.
Donc, moi, je soulève la recevabilité, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. M. le député de Jonquière, sur la recevabilité de l'amendement.
M. Gaudreault : Ouf!
Mme LeBel : Miroir.
M. Gaudreault : C'est une
charge à fond de train. Bien, écoutez, moi, si la ministre a un autre endroit à
me suggérer pour le glisser, je n'ai pas de problème avec ça, mais c'est parce
qu'avant de tomber dans la reddition de comptes je voulais l'insérer ici.
Mme LeBel : ...
M. Gaudreault : Pardon?
Mme LeBel : J'aurais une
suggestion, le projet de loi n° 69.
• (11 h 50) •
M. Gaudreault : Oui, bien, le
projet de loi n° 69, il est présentement à l'étude. Alors là, moi, je suis
sur le projet de loi n° 66. Écoutez, M. le Président, je pense, c'est tout
à fait recevable. Parce que c'est un projet de loi qui vise à accélérer
181 infrastructures qui sont prévues à l'annexe I en matière
d'environnement, en matière d'aménagement du territoire. Et nous sommes en
plein là-dedans, là, je veux dire, il y a des bâtiments, <qui... >entre
autres le 7 et le 120, là, dans la liste que je vous ai... dans
l'annexe I, <qui sont directement touchés… >oui, c'est ça, le
120, l'Hôpital Royal Victoria, qui sont directement touchés par le patrimoine.
Parce que ce sont soit, en ce qui concerne le numéro 7,
l'église Saint-Louis-de-France, carrément un bâtiment patrimonial, ou il y a
des sections patrimoniales dans l'Hôpital Royal Vic, et <c'est... >moi,
je pense, c'est la meilleure façon de le glisser.
Dans le projet de loi n° 66, on parle
d'accélération. Et je vous ferai remarquer, M. le Président, que, dans
l'amendement que je propose, pour ce qui est du premier alinéa, donc ça veut
dire 179 projets de l'annexe I, «peuvent également faire l'objet
d'une étude d'impact». Et je pense que cette question d'étude d'impact
patrimonial n'est pas pour ralentir, mais va faire, justement, en sorte qu'on
va gagner du temps, parce qu'on va savoir de quoi on parle, on va savoir en
quoi les bâtiments ont une valeur patrimoniale ou pas. Plusieurs d'entre eux ne
touchent pas du tout le patrimoine.
Donc, moi, je ne vois pas ça comme une
décélération, mais, au contraire, comme un élément de plus qu'on ajoute au
projet de loi n° 66, qui touche des bâtiments, que ce soit sur le plan
environnemental ou sur le plan de l'aménagement du territoire. Et, quand on
parle d'aménagement du territoire en particulier, il faut tenir compte du
patrimoine. Donc, moi, je dis que c'est effectivement recevable.
Le Président (M. Simard) :
D'accord. À ce stade-ci, deux collègues souhaitent intervenir, soit le député
de La Pinière et le député de Rosemont. Alors, je ne sais trop lequel des
deux <souhaiterait...
M. Gaudreault : …
l'aménagement
du territoire. Et, quand on parle d'aménagement du territoire en particulier,
il faut tenir compte du patrimoine. Donc, moi, je dis que c'est effectivement
recevable.
Le Président (M. Simard) :
D'accord. À ce stade-ci, deux collègues souhaitent intervenir, soit le député
de La Pinière et le député de Rosemont. Alors, je ne sais trop lequel des
deux >souhaiterait commencer. M. le député.
M. Barrette : Bon, très
rapidement, je suis convaincu que c'est recevable. Personnellement, M. le
Président, je ne veux pas plaider, <ce n'est pas… >ça ne
m'appartient pas, là. On a le droit d'améliorer le projet de loi, là. On
pourrait qualifier cet amendement-là d'un BAPE patrimonial. Je soupçonne même,
M. le Président, qu'il serait suivi, à la suite, par un amendement, une
nouvelle section pour l'extraire de ce BAPE patrimonial là, mais ça, c'est une
opinion.
Le Président (M. Simard) :
Merci.
M. Barrette : Mais je
comprends l'intérêt, là…
Le Président (M. Simard) : Là,
on est vraiment sur la recevabilité, M. le député. Oui.
M. Barrette : Oui, mais,
justement, sur la recevabilité, moi, je vois mal comment on peut ne pas le
déclarer recevable.
Le Président (M. Simard) :
D'accord. Merci. M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, rapidement
aussi, là, j'ai l'impression, je pense, sincèrement, que notre nonchalance
collective notoire en matière de protection du patrimoine, j'ai failli
dire : Environnement, de protection du patrimoine, c'est quand même
documenté, là. Il y a des cas malheureux et répétés. Je pense que cette
nonchalance plaide pour la recevabilité de cet amendement.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Mme la Présidente du Conseil du trésor.
Mme LeBel : Bien, un dernier
élément, le fait qu'un domaine particulier mérite qu'on s'y attarde et qu'on le
réforme ne rend pas un amendement recevable par le biais d'un projet de loi
dont ce n'est pas l'objet ni la finalité. De deux choses l'une, ou cette étude
d'impact patrimonial là existe déjà par le biais de l'application actuelle de
la loi, loi qui s'applique aux 181 projets et qui n'est nullement écartée
par le biais du projet de loi n° 66, ou ça n'existe pas, et là je viens
créer un mécanisme à l'intérieur de la Loi sur le patrimoine culturel, ce qui n'est
pas l'objet du projet de loi n° 66.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres commentaires sur la recevabilité de cet amendement?
À moins qu'une solution sommeille en vous que vous aimeriez me partager, qu'on
puisse suspendre, éventuellement, mais sinon, si je suspends, ce sera pour
procéder, bien sûr, à l'évaluation de cette recevabilité. D'autres
commentaires?
M. Gaudreault : La meilleure
solution, ce serait de l'adopter.
Mme LeBel : …
Le Président (M. Simard) :
D'accord. Alors, je vois que nous devrons suspendre pour évaluer la
recevabilité de cet amendement introduisant un nouvel article. Je regarde
l'heure qu'il est et je m'interroge à voix haute, vous partageant un peu cette
réflexion, compte tenu du fait que nous devrions suspendre dans un peu plus de
cinq minutes, et qu'à l'évidence peut-être que ça me prendrait à peu près le
même temps, peut-être un peu plus, pour rendre ma décision.
M. Gaudreault : Bien, j'ai une
suggestion, moi, pour occuper les cinq minutes, parce que c'était, justement à
ce moment-là aussi, que je voulais faire un petit aparté pour déposer un
document qui m'a été transmis hier, M. le <Président…
Le Président (M. Simard) :
...
peut-être que ça me prendrait à peu près le même temps, peut-être un
peu plus, pour rendre ma décision.
M. Gaudreault : Bien, j'ai
une suggestion, moi, pour occuper les cinq minutes, parce que c'était,
justement à ce moment-là aussi, que je voulais faire un petit aparté pour
déposer un document qui m'a été transmis hier, M. le >Président. Je
cherchais le bon moment, là. Alors, vu qu'on termine un chapitre puis on en
commence un autre sur la reddition de comptes, alors est-ce que je peux le
faire là, là?
Le Président (M. Simard) :
Oui, vous pourriez le transmettre au secrétariat.
M. Gaudreault : Ça va
régler. Comme ça, tout le monde, en dînant, va pouvoir regarder ça.
Le Président (M. Simard) :
Oui, oui, oui, on pourra le regarder attentivement pour voir dans quelle mesure
on peut faire un suivi.
M. Gaudreault : O.K.
Alors, je voudrais vous déposer les réponses que j'ai obtenues du BAPE sur les questions
qu'on a posées. Parce que nous, on a fait notre travail, on a déposé des questions
au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement. Le président du Bureau
d'audiences publiques sur l'environnement, M. Philippe Bourke, nous a
répondu, et il a mis en annexe une lettre qu'il a envoyée au sous-ministre
Marc Croteau du ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les
changements climatiques.
Alors, je voudrais déposer les deux
documents, soit la réponse qu'il nous a faite et la lettre qu'il avait
adressée, le 16 octobre, au sous-ministre de l'Environnement, qui était
très, très, très critique à l'égard du projet de loi n° 66 et <de
la... et >ce qu'il amenait comme amendements à la procédure d'évaluation
des impacts environnementaux. Alors, je la dépose, séance tenante, ici même.
Le Président (M. Simard) :
Il s'agit de les transférer, séance tenante, au Greffier, et nous pourrons
évaluer, donc, les procédures afin d'officialiser ou pas le dépôt. Il faut d'abord,
minimalement, passer au travers le document.
M. Gaudreault : Ça va
être recevable, vous allez voir.
Mme LeBel : …ça faisait
suite à la proposition qui avait été faite suite à une motion qui n'a malheureusement
pas été adoptée.
Le Président (M. Simard) :
Oui.
M. Gaudreault : Exact. C'est
en plein ça.
Le Président (M. Simard) :
C'est ça. Bon, je ne veux pas entrer dans la technique, mais, avant
d'officialiser le dépôt, on se doit de le transférer au secrétariat.
Mme LeBel : Non, mais je
voulais juste que ça soit sur l'enregistrement, la suite, pour que les gens puissent
faire le lien avec ce qui s'est passé au début de nos travaux.
Le Président (M. Simard) :
Oui. On a un minimum de validations, là, à faire avant de transmettre le dépôt.
M. Gaudreault : Si la
motion préliminaire avait été acceptée, on ne l'aurait pas appris hier matin, à
8 h 30, quand tous les articles sur l'évaluation environnementale avaient
été adoptés.
Le Président (M. Simard) :
Je comprends ça.
M. Gaudreault : Alors,
j'ajoute cette parenthèse à la parenthèse de la ministre.
Mme LeBel : Oui. Il ne
faut pas vivre dans le passé.
Le Président (M. Simard) :
Alors, vos parenthèses sont bien formulées.
M. Gaudreault : C'est
pour ça que je parle de patrimoine.
Le Président (M. Simard) : Et
refermées. Ceci étant dit, par acquit de conscience, je m'adresse à vous
là-dessus une dernière fois : Y aurait-il d'autres commentaires sur,
comment dire, la recevabilité de...
Mme LeBel : Sur la
recevabilité, non, mais je vais me permettre un écart, compte tenu que, de
toute façon, il reste quelques minutes puis que vous allez devoir décider de
votre... délibérer pendant la pause.
Le Président (M. Simard) :
Oui.
Mme LeBel : Je pense que
c'est clair que, même s'il était jugé recevable, je considère que ce n'est pas
un article qui doit s'y trouver.
Le Président (M. Simard) : On
n'est pas rendus là.
Mme LeBel : Donc, si ça
peut...
Le Président (M. Simard) :
Mais on n'est pas rendus là.
Mme LeBel : Non, je le
sais, mais c'est pour alimenter la réflexion de mon collègue.
Le Président (M. Simard) :
D'accord.
M. Gaudreault :
Voulez-vous qu'on en dispose tout de suite de l'amendement? Ça réglerait la
question.
Mme LeBel : Non, on est
sur la recevabilité.
Le Président (M. Simard) :
En disposer comment?
M. Gaudreault : O.K.
Bien, c'est beau.
Mme LeBel : On ne peut
pas en disposer.
Le Président (M. Simard) :
C'est-à-dire que non, d'abord, on doit traiter de la recevabilité avant de
pouvoir faire quelque démarche subséquente.
Alors, ceci étant dit, on va suspendre nos
travaux et on se retrouve après les affaires courantes. Alors, merci à nouveau
pour votre précieuse collaboration.
(Suspension de la séance à 11 h 57)
Le Président (M. Simard) : …la
recevabilité avant de pouvoir faire quelque démarche subséquente.
Alors, ceci étant dit, on va suspendre nos
travaux et on se retrouve après les affaires courantes. Alors, merci à nouveau
pour votre précieuse collaboration.
(Suspension de la séance à 11 h 57)
15 h 30 (version révisée)
(Reprise à 15 h 50)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, bienvenue à tous. Je constate que nous avons quorum,
nous sommes en mesure de reprendre nos travaux.
Alors, au moment de suspendre, le député
de Jonquière nous avait déposé un amendement au regard duquel la ministre
avait, comment dire, soulevé des questions quant à sa recevabilité. Et un
plaidoyer s'était manifesté de part et d'autre, et donc nous avions suspendu,
le temps de pouvoir rendre une décision éclairée, décision que j'aimerais maintenant
vous partager.
Alors, comme vous le savez, afin de
statuer sur la recevabilité d'un amendement, la présidence doit tenir compte de
l'ensemble des critères prévus par le règlement de l'Assemblée nationale et de
la jurisprudence qui en découle. Les règles de base au regard d'un amendement
sont notamment codifiées aux articles 197 et 244 du règlement. Ceux-ci
prévoient que les amendements doivent se rapporter à l'objet du projet de loi
et être conformes à son esprit et à la fin qu'il vise. De plus, un amendement
ne doit pas introduire un nouveau principe.
Or, qu'en est-il du présent amendement? L'amendement
du député de Jonquière vise la réalisation d'une étude d'impact patrimonial par
la <ministre...
Le Président (M. Simard) :
...du
projet de loi et être conformes à son esprit et à la fin qu'il
vise. De plus, un
amendement ne doit pas introduire un nouveau principe.
Or, qu'en est-il du présent
amendement?
L'amendement du
député de
Jonquière vise la réalisation
d'une étude d'impact patrimonial par la >ministre de la Culture et des
Communications pour les projets mentionnés à l'annexe I. Le projet de loi vise,
quant à lui, à accélérer la réalisation de projets d'infrastructures en
instaurant certaines mesures d'accélération qui touchent, entre autres, des
éléments environnementaux et municipaux.
Il est vrai que les études d'impact dont
traite le projet de loi actuel concernent l'environnement. À première vue,
l'ajout d'études d'impact patrimonial dans le projet de loi peut, a priori,
sembler apporter un nouveau principe ou dépasser la portée du projet de loi. En
effet, comme le projet de loi contient déjà la notion d'étude d'impact, en
ajouter une nouvelle catégorie pourrait s'apparenter à l'ajout d'une modalité.
Toutefois, toutefois, à ce stade-ci, je ne suis pas capable d'apprécier si cela
ne serait en effet qu'une simple modalité. Un doute raisonnable subsiste dans
mon esprit.
De plus, dans la mesure où certains des
projets touchés par le projet de loi auraient une dimension patrimoniale, la
notion d'étude d'impact patrimonial ne serait pas complètement étrangère au projet
de loi. J'ajoute qu'à mes yeux il n'est pas non plus certain que l'ajout
proposé contrevienne au principe du projet de loi d'accélérer certains projets
d'infrastructure. Pourquoi? Parce que la présidence n'est pas en mesure de
conclure qu'une étude d'impact patrimonial occasionnerait nécessairement un
ralentissement dans le déroulement des projets.
Devant ce doute, parce qu'un doute
subsiste, la présidence doit chercher à favoriser le débat, plutôt qu'à le
restreindre, comme le veut, du reste, la tradition parlementaire. Conséquemment,
j'estime donc que le doute doit jouer en faveur du motionnaire et je déclare l'amendement
recevable.
Alors, M. le député de Jonquière, la
parole vous appartient. Veuillez poursuivre, je vous prie, et, soit dit en
passant, j'ouvre une parenthèse, je remercie, bien sûr, le secrétariat de son accompagnement
ce midi. Vous nous avez fait travailler fort. M. le député de Jonquière, à vous
la parole.
M. Gaudreault : C'est la
première fois qu'on m'appelle «motionnaire»<, alors... >
Le Président (M. Simard) : Écoutez,
c'est un compliment, là.
M. Gaudreault : C'est un beau
titre.
Le Président (M. Simard) : C'est
un compliment.
M. Gaudreault : Oui, oui, c'est
ça, «motionnaire». Je mettrai ça dans mon LinkedIn.
Le Président (M. Simard) : Et
ça rime avec Jonquière, «motionnaire».
M. Gaudreault : Je ne sais pas
si la ministre va vouloir aller jusqu'en Cour d'appel là-dessus, mais...
Mme LeBel : On m'a dit qu'il
n'y avait pas d'appel possible.
M. Gaudreault : Ah bon.
Mme LeBel : Mais je partage le
doute.
M. Gaudreault : Alors, la
guillotine est tombée. Écoutez, en fait, je pense que la plaidoirie sur le fond
s'est faite de facto en plaidant sur la recevabilité, alors… sauf peut-être un
élément que je voulais absolument dire et qui <relève...
M. Gaudreault : ...en fait,
je pense que la plaidoirie sur le fond s'est faite de facto en plaidant sur la
recevabilité, alors… sauf peut-être un élément que je voulais absolument dire
et qui >relève d'un mémoire qui nous a été transmis par la Coalition
pour une gestion exemplaire du patrimoine immobilier, donc c'est le mémoire
045M, <à la page... >en bas de la page 4, qui nous dit : «L'église
Saint-Louis-de-France n'est d'ailleurs pas le seul bâtiment patrimonial à être
touché par le projet de loi n° 66. Ce dernier prévoit également un projet
de l'Université McGill sur une partie du site de l'Hôpital Royal Victoria. Or,
le Mont-Royal s'est vu attribuer en 2005 le statut de site patrimonial déclaré
par le gouvernement du Québec. Bien que nous reconnaissons l'intérêt d'une
requalification de ce joyau patrimonial majeur par l'université, nous nous
opposons, pour ce faire, à la cession d'une partie de la propriété et des
terrains. La fragmentation en vue de la réalisation de ce projet
d'infrastructure crée un précédent qui pourrait porter atteinte à la
préservation de l'ensemble du site, qui, pour les membres de la coalition, doit
demeurer dans le domaine public. Notre coalition s'interroge sur la
privatisation à la pièce que ce projet risque d'engendrer sur d'autres
parcelles du Mont-Royal. Ce genre d'impact à long terme est difficile à prendre
en compte dans un contexte d'accélération généralisée des procédures. Le site
de l'Hôpital Royal Victoria doit être au coeur d'un projet de consolidation des
espaces verts, un défi auquel la Communauté métropolitaine de Montréal a choisi
de s'atteler.»
Donc, ici, ça touche le volet de mon amendement
qui parle de l'ensemble urbain immédiat. Donc, ce n'est pas que le bâtiment, c'est
aussi l'ensemble du site. Et donc c'est pour ça, M. le Président, que je tiens
à ce qu'on fasse des études patrimoniales. Voilà.
Alors, il y a aussi un bout, là, qui est
souligné, à la page 5 de ce mémoire, je vous rappelle, la Coalition pour une
gestion exemplaire du patrimoine immobilier, qui nous dit, à la fin de la page
5 : «C'est pourquoi nous nous questionnons au sujet des allègements relatifs
à cette loi prévus à la section V du projet de loi n° 66. En limitant le
temps octroyé aux municipalités pour évaluer les impacts des projets et leur
conformité avec leur plan d'urbanisme, le projet de loi n° 66 risque de
provoquer des décisions irréversibles où la dimension patrimoniale n'est pas
prise en considération. Le délai de 15 jours suivant la réception de
l'avis du projet nous apparaît trop court pour permettre aux municipalités
d'envisager à la fois l'ensemble des répercussions du projet sur le territoire,
ainsi que la conformité de ce dernier avec le plan d'urbanisme et toute la
réglementation mise en place.»
Donc, c'est dans cet esprit-là que j'ai
fait cet amendement, M. le Président, donc de respecter le patrimoine, mais
surtout d'être à l'écoute de la Coalition pour une gestion exemplaire du
patrimoine immobilier. Et je pense que, outre les <projets...
M. Gaudreault : …Donc, c'est
dans cet esprit-là que j'ai fait cet
amendement,
M. le Président,
donc de respecter le patrimoine, mais surtout d'être à l'écoute de la Coalition
pour une gestion exemplaire du patrimoine immobilier. Et
je pense que,
outre les >projets qui touchent l'église Saint-Louis-de-France et Royal
Vic, ce n'est pas un amendement qui est très contraignant, parce qu'on parle de
«peut faire», donc c'est une possibilité, de faire une étude d'impact
patrimonial. Alors, voilà, j'arrête ici.
Le Président (M. Simard) :
Bien. D'autres commentaires? Mme la ministre, peut-être? M. le député de La
Pinière?
M. Barrette : Non.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Conséquemment… Oui, M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien non, je
suis d'accord avec le collègue de Jonquière que ce n'est pas supercontraignant,
d'autant que je suis persuadé que le ministère de la Culture et des
Communications a déjà un registre. Ça ne veut pas dire qu'on prend
nécessairement soin de notre bâti et du tissu urbain environnant, mais on a un
inventaire, là, puis on peut imaginer qu'avant de rénover un vieux CHSLD qui a
une devanture patrimoniale… j'ose croire qu'on ferait ce genre d'étude avant,
là. Ça va de soi, sinon, c'est le syndrome Réno-Dépôt, là, on met tout à terre
puis on recommence, là, ça n'a pas de sens.
L'exemple que donne le collègue de Jonquière
est pertinent, parce que Royal Vic, là, c'est à flanc de montagne, du côté de
des Pins, puis cette montagne, petite montagne, le Mont-Royal… ça fait des
années, des décennies que le Mont-Royal est dans l'oeil des promoteurs. Puis je
l'ai déjà dit ici, là, ou dans une autre commission, puis je vais le redire, si
ce n'était de l'implication d'élus municipaux et d'un groupe bénévole qui
s'appelle Les Amis de la montagne, là, il y a des tours à condos qui auraient
poussé tout le long, là, le Mont-Royal aurait l'air du coronavirus, là, bon, il
y aurait plein de pointes sur la montagne.
Alors, ce n'est pas mauvais, de préserver
notre patrimoine bâti, là. On n'en a pas tant que ça, en passant, là, au
Québec, là. Ce n'est pas l'Italie, ici, ce n'est pas Venise, ce n'est pas
Paris. Si d'aventure, on se mettait à dire, à McGill, dans ce cas-ci, par
exemple, bien, regarde, fais donc ce que tu veux avec ça, arrange ça à ton goût,
puis, après ça, on morcelle une partie de la montagne, du Mont-Royal, on va
hachurer la montagne aussi, là. Alors, je trouve que c'est totalement
raisonnable.
Puis, honnêtement, là, si d'aventure ça
devait retarder un projet d'un mois, là, je ne verserai pas l'ombre d'une larme
pour ça si c'est pour préserver quelque chose qui a été bâti puis qu'on veut
garder, là. Je veux dire, des projets, au Québec, là, qui retardent, là, il y
en a quelques-uns, et pas toujours pour les bonnes raisons. Ça, ça serait une
bonne raison, puis ça ne veut même pas dire qu'on retarderait. Merci.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres remarques sur l'amendement proposé par le député de
Jonquière? Sans quoi nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
:
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Contre.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour… Contre.
Le Président (M. Simard) :
Avez-vous bien dit pour ou contre, cher collègue?
• (16 heures) •
M. Bélanger : J'ai dit contre…
16 h (version révisée)
Le Président (M. Simard) : …de Jonquière.
Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
: Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Contre.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour… contre.
Le Président (M. Simard) :
Avez-vous bien dit pour ou contre, cher collègue?
M. Bélanger : Contre.
Le Président (M. Simard) :
Contre. Tout à fait. Alors, le vote contre sera enregistré. M. le député de Vanier?
M. Asselin : Contre.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Contre.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Contre.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Contre.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc rejeté. Et donc, nous revenons, en fait,
nous continuons, nous sommes rendus à l'article 62. Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui. Alors, nous
entrons, M. le Président, dans le chapitre Reddition de comptes. Donc,
article 62 : «Le
rapport prévu à l'article 79 de la Loi sur l'Autorité des marchés publics
doit en outre contenir les renseignements sur les activités de surveillance
effectuées par l'Autorité des marchés publics en vertu du chapitre I.»
L'article 62 du projet de loi prévoit
que l'Autorité des marchés publics doit inclure les renseignements sur les activités
de surveillance, qu'elle effectue en vertu du chapitre I, au rapport sur les
activités et sur sa gouvernance, qu'elle produit annuellement au président du
Conseil du trésor.
Donc, on doit comprendre que l'autorité
fait déjà rapport sur ses activités. On lui ajoute des activités dans le
chapitre I. Donc, on lui demande d'ajouter lesdites activités dans son rapport.
Je dirais que c'est une concordance par rapport au rapport que l'Autorité des
marchés publics fait habituellement.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il des remarques, des interventions à cet égard? M. le député de
La Pinière.
M. Barrette : Oui. Alors, M.
le Président, on a, comme la ministre vient de nous le rappeler, <on
entre... >nous entrons... Bon, j'ai été... je n'aurais pas dû prendre de
pause. Vous, vous avez travaillé, moi, manifestement pas, compte tenu de mes
balbutiements. Alors, M. le Président, nous entrons donc dans la section Reddition
de comptes. Il y a un, deux, trois, quatre articles de reddition de comptes.
Il y a un thème sur lequel je veux
m'adresser, puis là je vais demander à la ministre, évidemment, d'abord,
comment elle voudrait le faire, si elle accepterait le faire. J'ai un commentaire
à faire, pour chacun des articles, qui est le même. Je pourrais le mettre au
début, je peux le mettre à chaque fois, je peux le mettre différent, c'est la
date de déclenchement du compteur. Alors, on pourrait s'obstiner sur
trimestriellement, semestriellement, annuellement. Je constate que, dans les
articles en question, c'est en général semestriellement, c'est ce que je vois.
Il n'y a pas de notion de temps dans le 62, dans...
Mme LeBel : Non, il n'y a pas
de notion de temps, celui-là.
M. Barrette : Non, je le sais,
mais, dans 63, il y a une notion de temps, dans 64, il y a une notion de temps,
puis, de mémoire, dans 65 aussi. Alors, moi, je ne vois pas pourquoi il n'y en
aurait pas, de notion de temps, pour l'AMP.
Mme LeBel : Bien, c'est parce
que c'est dans son rapport annuel qui est prévu à l'article 79 de sa loi.
On lui dit juste qu'elle <va... elle >a de nouveaux pouvoirs. On
va lui demander de rajouter des nouvelles indications dans son rapport, mais c'est
comme si on s'inscrit dans son cours normal de ses affaires, là, l'AMP.
M. Barrette : O.K. Donc, je
comprends que la ministre voudrait que j'aborde <ça...
M. Barrette : ...
l'AMP.
Mme LeBel : Bien, c'est
parce que c'est dans son rapport annuel qui est prévu à l'article 79 de sa
loi. On lui dit juste qu'elle va... elle a de nouveaux pouvoirs. On va lui
demander de rajouter des nouvelles indications dans son rapport, mais c'est
comme si on s'inscrit dans son cours normal de ses affaires, là, l'AMP.
M. Barrette : O.K. Donc, je
comprends que la ministre voudrait que j'aborde >ça à partir de 63.
Mme LeBel : Oui, parce que ça
va être plus pertinent par rapport à...
M. Barrette : Parce que moi,
je souhaite que le compteur soit l'abrogation de la loi... pas l'abrogation,
mais la...
Mme LeBel : O.K., mais ça va
avoir un impact sur 63 et suivants, et pas sur 62.
M. Barrette : O.K. Je
réfléchis, là, pendant quelques instants, M. le Président, s'il y a une utilité
pour l'AMP de faire un rapport semestriel. Peut-être que non, parce que ça fait
beaucoup pour l'AMP, alors. Bon, O.K. Alors, je vais attendre à 63 pour ça.
Maintenant, pour ce qui est de 62, là, on
doit avoir un chapitre spécifique, là, c'est clair, c'est suffisamment clair
pour 62 qu'il doit y avoir...
Mme LeBel : ...tout ce qui
était prévu dans le projet de loi n° 66, là...
M. Barrette : Non, ce n'est pas
ça, ma question. Ma question, c'est que ça doit être clair que, dans le rapport
annuel de l'AMP, ils ont un onglet, un chapitre, un item, là, je ne sais pas
quel terme utiliser, pour la reddition de comptes de 66.
Mme LeBel : Bien, c'est la reddition
de comptes par rapport à ses nouveaux pouvoirs qui découlent de 66. Oui, effectivement,
elle va... Oui, parce que ça va être ses nouveaux pouvoirs. <Elle va
faire... >Je ne sais pas si elle va dire : Chapitre I de 66, là,
mais les pouvoirs qui découlent du chapitre I de 66 vont être clairement
identifiés, la reddition de comptes par rapport à ça.
M. Barrette : O.K. Donc,
l'éventuel amendement, dont nous allons discuter, va être inclus là-dedans. O.K.
Mme LeBel : Il va être inclus parce
qu'il réfère au chapitre I. Je m'en suis assurée.
M. Barrette : Très bien. Bien,
c'est une question légitime.
Mme LeBel : Tout à fait. J'ai
eu la même, alors c'est pour ça qu'elle est légitime.
M. Barrette : Je ne pensais
pas prendre la ministre en défaut, M. le Président, mais je me devais de poser
la question. Et c'est tout.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il d'autres interventions? M. le député de Rosemont?
M. Marissal : Ça va.
Le Président (M. Simard) : Ça
va. Conséquemment, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Émond (Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 62 est donc adopté. Nous passons donc à l'article 63.
Souhaitez-vous que nous suspendions momentanément?
Mme LeBel : Non, je faisais
juste réexpliquer à mon collègue, parce que, là, on a parlé de la notion de
temps.
Le Président (M. Simard) :
Oui.
Mme LeBel : 63 et 64 parlent
du contenu de la reddition de comptes, et 65 règle la notion de temps, ça fait qu'on
pourra faire ces remarques-là à 65, si vous le permettez, on le dit bien à 65.
Pour l'article 63 et 64, ça dit quand est-ce, alors que le 63, ça dit
quoi, et le 65, ça dit quand. Donc, on peut peut-être aller à 63, compte tenu
qu'il faut que je le dépose, oui.
Le Président (M. Simard) : Très
bien présenté.
Mme LeBel : Oui, on essaie. On
est dans des concepts, alors c'est toujours mieux d'être clair.
Article 63. Est-ce qu'ils l'ont reçu?
Une voix
: Non.
Mme LeBel : Non, O.K., c'est
vrai : «Le <ministre...
Mme LeBel : ...p
our
l'article 63 et 64, ça dit quand est-ce, alors que le 63, ça dit quoi, et
le 65, ça dit quand. Donc, on peut peut-être aller à 63, compte tenu qu'il faut
que je le dépose, oui.
Le Président (M. Simard) :
Très bien présenté.
Mme LeBel : Oui, on essaie.
On est dans des concepts, alors c'est toujours mieux d'être clair.
Article 63. Est-ce qu'ils l'ont reçu?
Une voix
: Non.
Mme LeBel : Non, O.K.,
c'est vrai : «Le >ministre responsable d'un projet d'infrastructure
mentionné à l'annexe I doit préparer semestriellement, selon les modalités
déterminées par le Conseil du trésor, une reddition de comptes présentant
l'état d'avancement du projet.
«Lorsqu'un ministre est responsable de
plus d'un projet, il peut produire une même reddition de comptes les
concernant.
«Le ministre responsable transmet chaque
reddition de comptes semestrielle au président du Conseil du trésor pour qu'il
la publie sur le site Internet du secrétariat du Conseil du trésor.»
<J'ai un
amendement à
proposer. >Je vais prendre le... J'ai un amendement à proposer, on va
vous l'envoyer immédiatement. Il est prêt. J'aimerais bien continuer, mais on
doit suspendre, paraît-il.
Le Président (M. Simard) : Oui.
Mme LeBel : Je suis comme sur
une lancée, là, je suis prête, là.
Le Président (M. Simard) :
Non, mais vous lisez dans mes pensées.
En effet, on va suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 16 h 7)
>
(Reprise à 16 h 19)
Le Président (M. Simard) :
Bien, chers collègues, donc, à ce stade-ci, la parole appartient à la ministre,
qui souhaitait donc traiter d'un amendement.
Mme LeBel : Oui. Merci, M. le
Président. Alors, amendement pour l'article 63 : Remplacer le troisième
alinéa de l'article…
1° Remplacer, dans le premier alinéa,
«l'état d'avancement du projet» par «les mesures d'accélération dont le projet
a bénéficié et son état d'avancement»;
2° Remplacer le troisième alinéa par le
suivant :
«Les redditions de comptes semestrielles
sont publiées par le président du Conseil du trésor sur le site — ce
n'est pas ça…
Une voix : …
Mme LeBel : Bien oui. «<Sur
le site Internet par le Conseil du trésor... >Sur le site Internet du
Secrétariat du Conseil du trésor. Le ministre responsable d'un projet autre que
le président du Conseil du trésor doit lui transmettre chacune de ses
redditions de comptes aux fins de cette publication.»
• (16 h 20) •
Bon. Naturellement, cet amendement vise à
clarifier le premier alinéa et l'objet du troisième alinéa de l'article 63
du projet de loi. Donc, en gros, c'est suite aux commentaires ou aux
discussions qu'on a eues, avec mon collègue ce matin, sur l'utilisation de
chacun des projets d'infrastructure d'une mesure d'accélération. Ce n'était pas
clairement mentionné. C'était l'objectif de l'article 63, entre autres,
mais ce n'était pas clairement mentionné. Donc, pour être certain que, dans la reddition
de comptes, l'utilisation d'une mesure d'accélération, là, va être mentionnée,
donc, en disant «l'état d'avancement du projet»… et mentionner «les mesures d'accélération
dont le projet a bénéficié». Donc, ça va être important. Et, entre autres, bon,
il y avait une espèce de coquille dans l'article qui disait que le président du
Conseil du trésor devait se transmettre lui-même, à elle-même, les dossiers
pour les publier. Je pense qu'on peut éliminer une étape, je devrais être, si
c'est encore moi, ou mon successeur devrait être en possession de ces
informations, ne devrait pas avoir à se les transmettre. Donc, c'était pour
corriger cet état de fait.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires?
M. Gaudreault : Bien, un
commentaire général sur lequel je ne demande pas de modification à
l'amendement, là, mais, tu sais, quand on dit «publiées sur le site Internet»,
là, on peut-u avoir un picot, un picot accélération, tu sais? Parce que, des
fois, sur les sites... Je le sais, là, <c'est... >je suis trivial,
là, mais, sur les sites Internet du gouvernement, là, c'est tellement
compliqué, des fois, là. Puis les citoyens, là, ont de la <misère...
M. Gaudreault : …
le
site Internet», là, on peut-u avoir un picot, un picot accélération, tu sais?
Parce que, des fois, sur les sites... Je le sais, là, c'est... je suis trivial,
là, mais, sur les sites Internet du gouvernement, là, c'est tellement
compliqué, des fois, là. Puis les citoyens, là, ont de la >misère à s'y
retrouver, puis il faut aller dans le plan du site puis faire une recherche
avec des guillemets. Puis juste avoir un picot qui dit : Reddition de comptes,
accélération des infrastructures, que ce serait donc simple. Je suis sûr que le
ministre délégué au Numérique est capable de faire ça.
Mme LeBel : Bien oui, puis je
vais m'engager moi-même parce que c'est sur le site du Conseil du trésor par la
présidente du Conseil du trésor. On va tenter de trouver une formulation qui
est, j'allais dire : Conviviale. Je cherchais le terme.
M. Gaudreault : À côté de la
biographie de la présidente du Conseil du trésor, là, que tout le monde
fréquente, là, avoir un picot pour accélération?
Mme LeBel : Oui, c'est ça. Je
pourrais moi-même tenir un tableau dans mes mains sur une photo.
M. Gaudreault : Oui, un picot,
c'est ça.
Mme LeBel : Mais je comprends
votre objectif. Les renseignements vont être là. On va s'assurer qu'ils soient facilement
accessibles, disons-le de cette façon-là.
M. Gaudreault : Je ne ferai
pas un sous-amendement picot, là, mais je pense qu'on se comprend.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques sur l'amendement?
M. Barrette : Bon, là, M. le Président,
là, <je veux juste qu'on revienne sur… >l'amendement est
satisfaisant, mais je veux juste qu'on revienne sur la discussion qu'on a eue
précédemment, sur le 65, là.
Mme LeBel : …
M. Barrette : Je le sais. Je
ne veux pas qu'on discute de 65, là, ce n'est pas ça, là. En fait, je voudrais…
En fait, ce n'est pas vrai, c'est un demi-mensonge, ce que je viens de faire
là. Dans le fond, je le voudrais, mais je veux m'assurer que le lien est… il
n'y a pas de manière de dire que le «semestriellement» de 63 aura une
signification différente dans le temps que le «semestriellement» de 65.
Mme LeBel : Non. Non, parce
que le 65 met les dates.
M. Barrette : …O.K.
Mme LeBel : O.K., mais, non, je
pense, il ne devrait pas… non, non, pas du tout, là. Je clarifie votre préoccupation.
Non.
M. Barrette : J'éteins votre préoccupation.
O.K., c'est correct, je suis éteint.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, présenté
comme ça, l'amendement de la présidente du Conseil du trésor est certainement
valable, louable, là. C'est un gain, comme dirait son collègue aux Finances. Je
ne pense pas qu'on aura trop de transparence, là, à moins qu'on tombe dans des
mesures tatillonnes puis qu'on s'enfarge dans les fleurs du tapis, mais ce n'est
pas le cas ici, puis, ça, on en a discuté dès le début.
Moi, j'aurais souhaité voir autre chose
que je n'amènerai pas tout de suite et qui a été amené par des groupes qui ont
témoigné ici, nommément le G15, dont on s'est beaucoup trop peu inspiré, d'ailleurs,
dans l'étude du projet de loi et, certainement, dans la rédaction du projet de
loi, la rédaction après coup, la correction, je devrais dire.
Alors, je ne sais pas, M. le Président,
pour gagner du temps, <est-ce que nous… >voit-on cet amendement,
je présente le mien après, ou est-ce que nous conférons <privément…
M. Marissal : ...l'étude du
projet
de loi et,
certainement, dans la rédaction du
projet de loi, la
rédaction après coup, la correction, je devrais dire.
Alors,
je ne sais pas,
M.
le Président, pour gagner du temps,
est-ce que nous… voit-on cet
amendement,
je présente le mien après, ou
est-ce que nous conférons >privément?
Le Président (M. Simard) : En
fait, techniquement, il est plus sage de voter un amendement à la fois.
M. Marissal : Très bien.
Alors, allons-y comme ça.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il donc d'autres commentaires sur le présent amendement? Nous
allons donc procéder à la mise aux voix sur l'amendement déposé par la ministre
et nous poursuivrons par la suite.
La Secrétaire
: Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc accepté. Et je recède d'emblée la parole...
Oui, je vous en prie, madame.
Mme LeBel : Peut-être une
petite précision sur le commentaire de mon collègue de Rosemont. Vos préoccupations,
en matière environnementale, sur la nécessité d'une reddition de comptes, c'est
64, si vous... où on pourra le faire. Ce n'est pas parce que je ne veux pas...
M. Marissal : On passe
tellement de temps ensemble, M. le Président, que la présidente du Conseil du
trésor lit dans mes pensées, ça me...
Mme LeBel : Oui, c'est pour ça
que je n'ai pas répondu sur l'amendement de 63, mais...
M. Marissal : C'est bon,
allons-y.
Mme LeBel : ...à 64, on pourra
continuer la conversation.
M. Marissal : J'aurai le
loisir d'intervenir si...
Mme LeBel : Voilà. Vous n'êtes
pas muselé, mais juste momentanément.
M. Marissal : Au nom de
l'efficacité, je vais accepter d'être muselé temporairement, momentanément.
Mme LeBel : Momentanément.
Le Président (M. Simard) :
Donc, conséquemment, il n'y a pas de dépôt additionnel d'amendement sur 63 que
vous souhaitez ajouter, M. le député de Rosemont?
M. Marissal : Non, merci, c'est
bon.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il d'autres commentaires sur 63 tel qu'amendé? Sans quoi,
nous serions prêts à procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Oui. Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 63 tel qu'amendé est donc accepté, adopté. Et nous
passons à l'article 64. Et je salue, au passage, la vice-présidente de l'Assemblée
nationale, qui nous fait l'honneur de sa présence.
Mme LeBel : Merci, M. le
Président. Bonjour, Mme la vice-présidente. Donc, article 64 : «Le
ministre responsable de l'environnement doit préparer, semestriellement, une
reddition de comptes sur les projets d'infrastructure mentionnés à l'annexe I
comprenant les renseignements et les documents suivants :
«1° la liste des projets réalisés dans des
milieux humides et hydriques ayant bénéficié d'une mesure d'accélération;
«2° l'estimation des superficies des
milieux humides et hydriques dans lesquels ces projets sont réalisés;
«3° la liste des projets ayant bénéficié
des mesures d'accélération relatives à la procédure d'évaluation et d'examen
des impacts sur l'environnement ayant <fait...
Mme LeBel : …la liste des
projets réalisés dans des milieux humides et hydriques ayant bénéficié d'une
mesure d'accélération;
«2° l'estimation des superficies des milieux
humides et hydriques dans lesquels ces projets sont réalisés;
«3° la liste des projets ayant
bénéficié des mesures d'accélération relatives à la procédure d'évaluation et
d'examen des impacts sur l'environnement ayant >fait l'objet d'une
décision subséquente.
«Le ministre publie chaque reddition de
comptes semestrielle sur le site Internet de son ministère.»
Donc, l'article 64 du projet de loi
oblige le MELCC à rendre compte, chaque semestre sur le site Internet de son
ministère, de la liste des projets d'infrastructure mentionnés à l'annexe I du
projet de loi, qui bénéficient d'une mesure d'accélération et qui sont réalisés
dans des milieux humides et hydriques, en présentant une estimation des
superficies des milieux humides et hydriques dans lesquels ces projets sont
réalisés.
Le ministre doit, de même, rendre compte
de la liste des projets ayant fait l'objet d'une procédure d'évaluation et
d'examen des impacts sur l'environnement et d'une décision subséquente, donc
pour avoir un suivi, là, sur les impacts des mesures environnementales
mentionnés au projet de loi, finalement.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui, en toute transparence,
parce que l'amendement pourrait venir, puis on ne fera pas exprès, là, d'étirer
le temps, là, les éléments de reddition de comptes, dans l'article 64,
sont certainement louables, puis je ne suis pas d'accord sur la façon d'y
arriver, là, mais une fois que c'est fait, oui, ça va nous prendre,
minimalement, cette reddition de comptes là. Ça, c'est clair.
Ce dont nous parlaient les gens du G15, et
en termes de reddition de comptes, c'était aussi l'évaluation des effets
économiques des processus d'accélération, dont les effets économiques sociaux
et environnementaux et sur les emplois pour le Québec. On est évidemment, là,
dans le grand, grand chapitre du développement durable. Là, on est vraiment,
très précisément, avec l'article 64, sur les lieux humides et hydriques. C'est
une bonne chose. La portée de ce que j'ai en tête et ce qu'on nous a présenté
est beaucoup plus large. Je ne suis pas persuadé qu'on pourrait le mettre
ailleurs. Pouvez-vous me donner une minute, M. le Président?
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 16 h 29)
16 h 30 (version révisée)
(Reprise à 16 h37)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, avant de poursuivre, <avant de poursuivre, >simplement
pour vous signifier que j'ai autorisé le dépôt des deux lettres du BAPE
soumises plus tôt par le député de Jonquière. Voilà. Ça se retrouve sur le site
Greffier, dans la section Documents.
M. le député de Rosemont, à ce stade-ci,
souhaitiez-vous intervenir?
M. Marissal : Oui,
simplement pour dire, M. le Président, qu'après discussion hors d'ondes je ne
déposerai pas maintenant d'amendement, et il est possible que nous puissions
cheminer autrement. Alors, on peut poursuivre avec 64, tel quel, en ce qui me
concerne.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Ce n'est
pas là-dessus, mais j'allais poser une question sur ce que vous avez dit
précédemment à propos du dépôt des fameuses lettres, là.
Le Président (M. Simard) :
Oui.
M. Barrette : C'est une
question d'intendance, je vais dire.
Le Président (M. Simard) :
Hum-hum.
M. Barrette : J'ai été
surpris de constater que la lettre est apparue, puis ce n'est pas un reproche
que je fais au collègue de Jonquière, que la lettre est apparue ce matin ou
hier matin. Hier matin ou ce matin?
M. Gaudreault : Hier
matin.
M. Barrette : Hier matin.
Comment ça se fait qu'on n'a pas tous eu ça, puisque ça semble être une lettre,
que le député de Jonquière m'a dit, qui était la réponse à la question qui
avait été posée? Comment ça se fait que, nous, les autres parlementaires,
n'avons pas eu une copie de ça? Ce n'est pas un reproche, ni au collègue de
Jonquière… mais j'ai été étonné, j'ai même pensé qu'il y avait un stratagème
que je n'avais pas compris.
Le Président (M. Simard) :
Bien oui, bien, en fait, il n'y a pas de stratagème, dans la mesure où, comme
ces documents n'ont pas été transmis préalablement au secrétariat, je ne peux
pas vous transmettre quelque chose que je n'ai pas. Alors, moi, je vous les ai
transmis dès que je les ai reçus via le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Je peux
expliquer comment ça a été fait.
Le Président (M. Simard) :
Je vous en prie, M. le député de Jonquière.
M. Barrette : Bien, c'est
de la curiosité, là.
M. Gaudreault : Bien, bien
simplement, là, on se souvient que, quand on avait fait une motion préliminaire
pour entendre le BAPE, ça avait été refusé par le gouvernement, mais le
gouvernement avait dit : Vous pouvez envoyer… on avait convenu qu'on
pouvait envoyer nos questions au BAPE. Bon, alors, moi, c'est ce que j'ai fait,
avec mon collègue à la recherche, on a écrit des questions au BAPE, ça fait que
c'est pour ça qu'il m'a répondu à moi. Mais j'ai reçu <mes...
M. Gaudreault : …
ça avait
été refusé par le gouvernement, mais le gouvernement avait dit : Vous
pouvez envoyer… on avait convenu qu'on pouvait envoyer nos questions au BAPE.
Bon, alors, moi, c'est ce que j'ai fait, avec mon collègue à la recherche, on a
écrit des questions au BAPE, ça
fait que c'est pour ça qu'il m'a répondu
à moi. Mais j'ai reçu >mes réponses à mes questions au BAPE hier matin,
à 8 h 30, puis je les ai déposées tout à l'heure. Alors, moi, c'était
les réponses à mes questions à moi, maintenant, je ne sais pas si ça impliquait
un mécanisme, que les réponses de chacun…
Le Président (M. Simard) :
Soient acheminées à tout le monde.
M. Gaudreault : Oui. Moi, je
l'ai acheminé de bonne foi, mais ce que je veux dire, c'est que je ne sais pas
si, dans ce qu'on avait convenu lorsqu'on a battu la motion préliminaire, <si
>ça signifiait que toutes les réponses devaient être <toutes >publiques.
C'est ça que je ne sais pas, là. Moi, je l'ai traitée comme une lettre qui
m'est acheminée comme député, puis je l'ai déposée ce matin. Alors, moi, c'est
tout ce que je peux dire.
• (16 h 40) •
Le Président (M.
Simard) : Et nous n'étions pas en copie conforme, du reste, hein,
donc, c'est ça. Mme la députée de Saint-Laurent.
M. Barrette : Si vous me…
Mme Rizqy : Tu me laisses-tu
aller? Je t'ai donné du chocolat, en plus. Bien, merci. Puis je trouve ça très
bien, d'ailleurs, que le député de Jonquière s'est prévalu d'écrire les
questions directement au BAPE. Maintenant, est-ce que c'est possible pour nous
de se renseigner à savoir s'il y a eu d'autres élus qui ont aussi écrit des
questions au BAPE, puis, si oui, de pouvoir les déposer?
Le Président (M. Simard) : …que
le secrétariat pourrait très facilement redistribuer l'ensemble des réponses
reçues.
Mme LeBel : Bien, nous, de
notre côté, on n'a pas formulé de question supplémentaire au BAPE. Le député de
Jonquière en a fait, je ne sais pas si le député de Rosemont en a fait ou si
vous en avez fait, mais nous, l'entente, c'était que vous pouviez envoyer vos
questions au BAPE. On avait discuté que ça pouvait peut-être passer par le
secrétariat, mais on avait conclu que ce n'était pas idéal. Donc, <il a
eu… il a fait… >moi, je comprends qu'il a transmis ses questions, il a
eu ses réponses et il nous les a déposées. Nous, on n'en a pas fait, de
démarche, de notre côté.
M. Barrette : M. le Président,
ce n'est pas, évidemment… c'est peut-être même pour clarifier des procédures
pour le futur, là, puis je m'explique. La question qu'avait posée le collègue
de Jonquière était une excellente question, comme toujours, comme il était un
excellent ministre, évidemment —moi aussi, tant qu'à faire.
Des voix
: …
M. Barrette : Bien, quoi? Alors,
M. le Président, mais, par analogie, juste pour le fonctionnement du… je ne
sais pas si on doit dire du secrétariat ou de la commission, quand on a des
gens qui viennent ici en consultations publiques et qu'un député dit à
l'organisation qui se présente devant nous : Pourriez-vous nous envoyer
telle documentation?, j'ai toujours considéré implicite — manifestement,
ce n'est peut-être pas explicite — implicite qu'à cette question-là,
l'organisation peut répondre favorablement ou non si elle est en mesure de
fournir la documentation évoquée, et que ça s'en venait à la commission, et
c'était déposé sur Greffier, et là tout le monde y avait accès. Là, moi, j'ai, <par…
M. Barrette : ...implicite
qu'à cette question-là, l'organisation peut répondre favorablement ou non si
elle est en mesure de fournir la documentation évoquée, et que ça s'en venait à
la commission, et c'était déposé sur Greffier, et là tout le monde y avait
accès. Là, moi, j'ai, >par analogie, pensé la même affaire, mais là je
constate que j'ai soit, par analogie, conclu à la mauvaise chose soit il y a
une imprécision dans notre mode de fonctionnement.
Parce que moi, respectueusement, M. le
Président, il me semble que, quand il y a un échange comme ça, surtout qu'on
était tous d'accord, je pense, avec la question, que ça devrait peut-être
automatiquement aller à Greffier. Surtout qu'on était dans un débat, là, qu'on
était dans la période où on déposait des motions préliminaires, et ainsi de
suite. Et, encore une fois, M. le Président, ce n'est pas du tout pour
critiquer la situation qu'a vécu favorablement le député de Jonquière, mais
bien le bénéfice pour tout le monde, parce que je pense que le collègue de
Jonquière, si on lui avait demandé, il nous l'aurait donné.
Et d'autant plus que ce qui m'a surpris
beaucoup, dans l'échange qu'on a vu dans le journal, c'est qu'en plus le... si
j'ai bien compris la réponse de M. Bourque, c'est qu'il a joint à ça une
lettre, lui, qu'il avait envoyée. Si j'ai bien compris, c'est ça, hein?
M. Gaudreault : Au
sous-ministre de l'Environnement…
M. Barrette : Au sous-ministre
de l'Environnement. Et ça...
M. Gaudreault : …déposé.
M. Barrette : Non, non, c'est
déposé maintenant, mais ce n'était pas déposé hier soir, mettons. Alors là, on
a été presque lésés. Mais là je le dis sans aucune critique, M. le Président, mais
ne croyez-vous pas que, dans le futur, ça devrait être établi que, lorsqu'il y
a des échanges comme ça, ça s'en va dans le Greffier, tout simplement?
Le Président (M. Simard) :
Alors, il y a là matière à réflexion, assurément. Toutefois, comme nous sommes
vraiment dans l'étude détaillée du projet de loi n° 66 et que votre
questionnement dépasse l'objet du projet de loi mais concerne, comment dire, un
enjeu propre au fonctionnement de notre commission et, j'oserais même ajouter,
de l'ensemble des commissions, je pense que, lors d'une prochaine séance de
travail, parce que vous savez que notre commission a des séances de travail
régulières, auxquelles vous êtes toujours présent de manière très, très, très
sérieuse, alors nous pourrons aborder ce point plus en détail.
M. Barrette : Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : C'est
moi qui vous remercie.
M. Barrette : Donc, encore une
fois, n'y voyez aucune critique.
Le Président (M. Simard) :
Bien, pas du tout, c'est très constructif. Alors, peut-être, on referme la
parenthèse là-dessus pour poursuivre nos débats, mais avant, le député de...
Une voix
: ...
Le Président (M. Simard) :
Non. M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Avez-vous fermé
la parenthèse?
Le Président (M. Simard) :
Bien, idéalement, oui, mais, en politique, une parenthèse est rarement fermée,
c'est ce que l'expérience m'apprend. Mais veuillez poursuivre, oui.
M. Marissal : Je ne voudrais
pas me placer en position irrespectueuse par rapport à la présidence, mais je
voulais juste dire que peut-être que la morale de l'histoire, là-dedans, puis
elle est double, c'est, de un... Et moi, j'en prends une, part du blâme, je
l'ai dit là, de dresser des listes complètes de témoins et ne pas présumer que
les autres le feront ou que ce sera fait, mais il est clair maintenant que nous
avions raison de dire que le BAPE aurait dû être là, et nous aurions pu <corriger...
M. Marissal : …mais je
voulais juste dire que p
eut-être que la morale de l'histoire, là-dedans,
puis elle est double, c'est, de un... Et moi, j'en prends une, part du blâme,
je l'ai dit là, de dresser des listes complètes de témoins et ne pas présumer
que les autres le feront ou que ce sera fait, mais il est clair maintenant que
nous avions raison de dire que le BAPE aurait dû être là, et nous aurions pu >corriger
cette situation, donc notre oubli, en acceptant la motion préliminaire. Que ce
soit dit quand même.
Et la deuxième morale de l'histoire, c'est
qu'on pourrait s'inspirer de ce que fait la CAP, donc, la Commission de
l'administration publique, dont mon collègue de Jonquière est vice-président,
qui confère, et qui collabore, et qui travaille justement en collégialité,
parce que, moi aussi, j'étais resté sous l'impression que ça allait passer par
le même canal et revenir par le même tuyau commun. Voilà.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Bien, merci pour ces précieux commentaires qui nous enrichissent.
Alors, sur l'article 64, y aurait-il des commentaires que vous souhaitez
ajouter? M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Alors, je
comprends que le collègue de Rosemont va aborder le sujet qu'il voulait aborder
plus tard, c'est ça?
M. Marissal : En fait, il se
pourrait plutôt que ça vienne de l'autre côté de la table et que nous puissions
cheminer. Je ne parlerai pas pour la présidente du Conseil du trésor.
Mme LeBel : Si elle s'avère
pertinente, elle sera pertinente à un autre article.
M. Marissal : Oui, mais ce
n'est pas sur 64.
Mme LeBel : C'est ça.
M. Barrette : Alors là, M. le
Président, sur 64, 64 est un article de reddition de comptes, et, quand on lit
64… c'est important, là, reddition de comptes, et 64 s'adresse spécifiquement
au ministre de l'Environnement, il ne s'adresse pas aux autres ministères, <il
s'adresse… >à moins que j'aie mal compris.
Mme LeBel : Bien, c'est «le ministre
responsable de l'environnement».
M. Barrette : O.K. Alors, les
trois éléments qui sont identifiés, sur lesquels il y a une reddition de
comptes, pourquoi juste ces trois éléments-là de la part du ministre de
l'Environnement?
Mme LeBel : Le premier article
63 lui demande, le ministre responsable… On a fait le ministre responsable des
projets d'infrastructure, mais ici, bien, c'est parce que ce sont les éléments par
rapport à l'impact du projet de loi n° 66, c'est une reddition de comptes
qui est en lien avec le projet de loi n° 66. Dans la Loi sur la qualité de
l'environnement, il y a d'autres redditions de comptes déjà prévues pour, je
dirais… j'allais dire son «day-to-day» business, disons-le comme ça, mais là on
est vraiment sur le projet de loi n° 66. Donc, on fait la liste des items
qui le concernent dans la section, là, et c'est par rapport aux principales
mesures d'accélération du projet de loi n° 66. On ne vient pas inventer
une reddition de comptes, on vient ajouter celle qui découle des mesures
d'accélération.
M. Barrette : M. le Président,
si la ministre… Je prends au mot la ministre, M. le Président, qui nous dit
qu'il y a des redditions de comptes à être faites dans le cadre de la Loi sur
la qualité de <l'environnement…
Mme LeBel : …
qui
découle des mesures d'accélération.
M. Barrette : M. le
Président, si la ministre… Je prends au mot la ministre, M. le Président, qui
nous dit qu'il y a des redditions de comptes à être faites dans le cadre de la
Loi sur la qualité de >l'environnement, mais, malgré qu'il y ait déjà ça
dans la LQE, on vient, dans 66, mettre l'emphase, par 64, sur trois éléments
spécifiques qui sont déjà dans la LQE, n'est-ce pas?
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la ministre.
Mme LeBel : …corriger, j'ai
dit la LQE, mais c'est la Loi sur le ministère de l'Environnement, là, qui
parle de la reddition de comptes, là, des fois, bon… Mais ici, c'est parce
qu'on instaure dans le projet de loi n° 66 des mesures d'accélération. <Ça
ne fait pas partie… >présentement, ces mesures d'accélération là ne font
pas partie de la reddition de comptes que le ministre doit faire en fonction de
la loi actuelle. Donc, on voulait prévoir, et ça a été demandé, d'ailleurs, une
reddition de comptes particulière sur les mesures d'accélération en
environnement, là.
C'est beaucoup… On s'entend que la
question environnementale est très sensible aussi, on l'a vu lors de nos
discussions. Donc, je pense que, de ce qui va avoir été de facto… parce qu'on
va le savoir après, de facto, réalisé dans des milieux humides et qui ont
également bénéficié d'une mesure d'accélération, on va avoir le nombre,
l'estimation des superficies des milieux humides dans lesquels les projets se
sont réalisés, de facto. Donc, c'est à la suite de toutes les études d'impact
qu'on va faire, ou de caractérisation, là, plutôt. Donc, je pense que c'est de
mise, là, comme reddition de comptes. Je vais vous avouer que je ne suis pas
trop certaine de suivre le train dans lequel vous semblez vouloir m'amener.
M. Barrette : Un train qui
avance lentement vers sa destination.
Mme LeBel : Oui, que je ne
vois pas venir.
• (16 h 50) •
M. Barrette : Ce n'est pas
grave, le paysage est quand même agréable pour le moment. Alors, M. le
Président, je me questionne, là. On regarde 64. 64 s'adresse spécifiquement au
ministre de l'Environnement. La ministre nous a dit, il y a quelques instants,
que c'était une reddition de comptes sur les mesures d'accélération. Pourtant,
les trois paragraphes qui traitent des éléments que doit contenir la
reddition de comptes, le premier élément, c'est une énumération, le deuxième
élément, c'est une énumération d'une estimation, et le troisième élément, oui,
ça traite spécifiquement des mesures d'accélération. Pourquoi juste ces trois
éléments-là?
Mme LeBel : Le premier élément
aussi traite d'une mesure d'accélération, et la liste des projets réalisés dans
les milieux… et ayant bénéficié d'une accélération… Ce sont les mesures
d'accélération principales, là, donc ça nous indique, parce que… Ce sont les
mesures d'accélération principales, là.
M. Barrette : O.K., mais, M.
le Président, on est dans la reddition de comptes, puis, sur la question de
l'environnement, il y a d'autres éléments de la reddition de comptes, il me
semble, qui devraient être rapportés. D'autant plus que l'accélération que l'on
fait est perçue par bien du monde comme étant des évaluations des procédures
qui <sont…
M. Barrette : ...
d'autres
éléments de la reddition de comptes, il me semble, qui devraient être
rapportés. D'autant plus que l'accélération que l'on fait est perçue par bien
du monde comme étant des évaluations des procédures qui >sont, en
quantité, en qualité et en portée, inférieures à ce qu'on fait normalement.
Alors, je vais donner un exemple, M. le
Président, d'où et de quoi a l'air la gare, à la fin du trajet, où le train va
entrer. N'y aurait-il pas lieu, compte tenu du fait que… dans le merveilleux
monde des milieux humides et hydriques, qu'il y ait une reddition de comptes
spécifique sur la remise à niveau, par exemple, de tous les éléments
quantitatifs, là, compensés, ta, ta, ta? Il n'y aurait pas lieu d'avoir cette
reddition de comptes là aussi?
Mme LeBel : C'est déjà
fait, ça, en vertu des différentes lois. Parce qu'on a bien précisé dans le
projet de loi que le principe du zéro perte nette, de tout ce qui va avec
éviter, minimiser, compenser… Et il existe déjà à travers plusieurs lois, dont
la Loi sur le ministère de l'Environnement, la LQE, entre autres, la Loi
affirmant le caractère collectif des ressources en eau. Il y a déjà différentes
redditions de comptes. Donc, à partir du moment où il y a un milieu humide qui
est impacté, disons-le, la reddition de comptes existe. Donc, ça vient
s'ajouter, là. Ce n'est pas la seule et unique reddition de comptes, ça vient
s'ajouter à ça, mais ce qui n'est pas prévu, dans les lois actuelles, c'est
l'impact des mesures d'accélération ou qu'est-ce qui aura bénéficié des mesures
d'accélération. Mais ce que vous dites, là, <ça va déjà faire... >ça
fait déjà partie d'une reddition de comptes, là.
M. Barrette : Si ça fait
déjà partie de la reddition de comptes — là, M. le Président, là,
vous voyez certainement chez moi mon expression d'étonnement — si c'est
déjà là, là, bien, pourquoi qu'on a besoin de le mettre dans 64? Si c'est juste
pour mettre la liste comme on a demandé, là, des mesures d'accélération par
projet, bon, «big deal», mais là, il me semble que ça me semble vouloir aller
plus loin. Et, quand je propose d'aller encore plus loin, on me dit : C'est
déjà là, dans les lois.
Mme LeBel : Oui, mais non.
Ce qui n'est pas dans les lois actuelles… C'est parce qu'on ne va pas
réintroduire, dans le projet de loi n° 66, toutes les
redditions de comptes qui existent dans les lois actuelles. Elles existent,
elles s'appliquent. Dans le projet de loi n° 66, ce qui est plus sensible,
on en a discuté, la preuve, c'est la nature de nos
discussions, ce sont les mesures d'accélération, puis, à
chaque fois, c'est vraiment relié aux milieux hydriques et humides — j'ai inversé quelques syllabes, là, mais vous m'avez comprise.
Donc, c'était important.
C'était important, puis d'ailleurs ça fait suite à des commentaires sur le p.
l. n° 61 d'injecter une reddition de comptes plus précise par rapport à
ça. C'est plus sensible, donc on vient demander d'avoir des infos
supplémentaires qui sont intimement reliées aux mesures d'accélération, mais on
n'écarte pas du revers de la main toutes les autres redditions de comptes, on lui
en ajoute une couche supplémentaire par le biais du p. l. n° 66.
Donc, on n'est pas obligés de refaire la nomenclature de toutes les redditions
de <comptes...
Mme LeBel : ...
donc on vient demander d'avoir des infos supplémentaires qui
sont intimement reliées aux mesures d'accélération, mais on n'écarte pas du
revers de la main toutes les autres redditions de comptes, on lui en ajoute une
couche supplémentaire par le biais du p. l.
n° 66.
Donc, on n'est pas obligés de refaire la nomenclature de toutes les redditions
de >comptes, là, elles existent encore et elles s'appliquent encore, on
ne les a pas écartées, là.
M. Barrette : M. le Président,
je comprends ce que la ministre me dit.
Mme LeBel : Je pense que j'ai
pas mal rentré dans la gare, je trouve, là, non?
M. Barrette : Non, pas vraiment.
On est encore dans le paysage qui change, comme tout train qui avance. Nous ne
sommes pas dans les Prairies, et, même dans les Prairies, tout change en
fonction de l'heure du jour, le soleil, l'éclairage, les nuages.
Alors, M. le Président, je vais les passer
un par un, pour comprendre, là, vraiment, quelles redditions de comptes il y a
là, là. Alors, je vais prendre le premier paragraphe, je vais le lire : «La
liste des projets réalisés dans des milieux humides et hydriques ayant
bénéficié d'une mesure d'accélération.» Bon, ça dit une seule chose, c'est une
liste. Je la souhaitais, je la souhaite toujours. C'est une liste, on s'entend
là-dessus?
Mme LeBel : ...liste.
M. Barrette : Non, mais ça
dit... Non, mais c'est parce que c'est correct, il y a une reddition de comptes,
on a identifié... Le ministre de l'Environnement va nous dire ce que les autres
ministres ont dit. Parce qu'à 63, là, tous les ministres qui sont responsables
d'un projet d'infrastructure vont identifier les projets qui ont bénéficié
d'une... Donc, lui, il va faire le fameux registre qu'on veut, là, il va le
mettre dans un registre. Que c'est qu'il fait de différent, le ministre de
l'Environnement?
Mme LeBel : Il va mettre
l'accent sur l'impact sur les milieux humides, là. À 63, le ministre
responsable d'un projet d'infrastructure va préparer une reddition de comptes,
O.K., qui va présenter l'état d'avancement du projet. Ça, c'était bien
différent. On y a ajouté la twist, tantôt, par l'amendement, <de faire...
>de dire quelles mesures d'accélération, mais il va être probablement
plus général en disant, j'ai bénéficié d'une mesure d'accélération en
environnement. Peut-être qu'on a quatre mesures. Il pourra peut-être dire la
déclaration de projet, il pourrait peut-être dire le BAPE ciblé ou il pourrait
peut-être dire, s'il parle de la 117 , j'ai contourné le BAPE, je n'ai pas
eu le BAPE par l'article 52. Et c'est ça qu'il va dire.
Là, ici, ce qu'on demande pour s'assurer…
compte tenu que c'est beaucoup plus sensible en matière environnementale, et,
particulièrement, la sensibilité, elle est encore plus élevée en matière de
milieux hydriques et humides, on s'assure que le ministre de l'Environnement...
Parce qu'on a bien dit que le ministère de l'Environnement garderait un oeil
sur tout ça, donc, pour s'assurer qu'il garde un oeil sur tout ça, en plus, il
devra faire une reddition de comptes sur la liste des projets réalisés dans des
milieux humides et hydriques ayant bénéficié d'une mesure d'accélération.
M. Barrette : J'espère, M. le
Président, qu'il va garder les deux yeux là-dessus, là.
Mme LeBel : Absolument.
M. Barrette : Mais là la
ministre, M. le Président, vient de nous dire une affaire qui m'intrigue. Moi,
je comprenais de 63 que le ministre responsable d'un projet d'infrastructure
allait nous donner la mesure <d'accélération...
M. Barrette : …
J'espère,
M. le Président, qu'il va garder les deux yeux là-dessus, là.
Mme LeBel : Absolument.
M. Barrette : Mais là la
ministre, M. le Président, vient de nous dire une affaire qui m'intrigue. Moi,
je comprenais de 63 que le ministre responsable d'un projet d'infrastructure
allait nous donner la mesure >d'accélération par projet, pas nous dire,
voici, moi, ministre des Transports, j'ai utilisé les mesures suivantes sans
égard au projet.
Mme LeBel : Bien, vous êtes
intrigué à tort, parce que vous avez mal compris. Par projet, mais, par projet,
là, il va peut-être nous dire, bon, j'ai utilisé la mesure d'accélération en
expropriation, article 17, mettons. Il va peut-être dire, j'ai utilisé
l'article 22 du projet de loi… bien, c'est plutôt 23, mais, en tout cas,
la mesure d'accélération sur la déclaration de projet. Mais on veut être sûr. Le
ministre, lui, de l'Environnement, il va aller un cran plus profond en disant,
il y avait-u un impact sur un milieu hydrique et humide? Et on va s'assurer
qu'on l'a.
Moi, je pense que, dans ce cas-là, ça se
peut qu'on l'ait dans le premier, mais on va s'assurer qu'on l'a parce que ce
n'est pas ça … 63 dit, par projet, <par projet, >quelle mesure a
été utilisée, d'accélération, à la fin de ça. Parce qu'il y en a qui ont des
cartes potentielles, ça se peut qu'ils ne les utilisent pas. On va savoir
quelles sont les cartes qui ont été effectivement utilisées.
M. Barrette : Est-ce que, M.
le Président, la ministre pourrait me répéter ses deux dernières phrases? Parce
que, là, ça n'a l'air de rien, mais j'ai pensé à autre chose pendant qu'elle
parlait.
Mme LeBel : Non, mais, en
urbanisme, je l'ai dit tantôt… présentement, il y a des potentiels d'utiliser
en matière d'urbanisme. Et, si jamais on s'entend, c'est-à-dire qu'<il
n'y a pas… >on réalise qu'il n'y a pas d'impact sur le règlement, on ne
l'utilisera pas, la carte d'accélération en urbanisme, mais on va savoir quel
projet a utilisé quelle carte, à la fin.
M. Barrette : M. le Président,
me permettriez-vous de suspendre quelques instants?
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 16 h 59)
17 h (version révisée)
(Reprise à 17 h 3)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, nous sommes de retour en ondes. Au moment de suspendre,
nos travaux portaient sur l'article 64. Y aurait-il d'autres interventions
à cet égard? M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Alors, je
reviens, je reprends où j'étais précédemment. <La ministre… >Je
suis étonné que la ministre nous dise qu'à 64, au premier paragraphe du premier
alinéa,<… que >ce soit une information supérieure, en termes de
qualité, en termes qualitatifs, j'insiste, M. le Président, que l'information
dont dispose déjà, à 63, le ministre responsable de l'Infrastructure.
Mme LeBel : …l'entièreté de l'article 64,
pas juste le premier paragraphe.
M. Barrette : Oui, mais là, M.
le Président, je comprends, là, mais moi, je vais les passer un par un, là.
Alors, au premier paragraphe de 64, on parle uniquement, là, d'énumération des
projets réalisés dans les milieux humides et hydriques. Cette information-là,
il la détient obligatoirement, le ministre éventuel qui est à 63. Prenons le
ministre des Transports, là, quand il va faire un projet qui touche un milieu
humide, il ne peut pas le faire, ce projet-là, s'il n'a pas cette
information-là. On l'a vu, dans les démarches précédentes, quand il va faire
son repérage, prendre sa marche, regarder la photo satellite, c'est pour voir
si c'est humide ou pas humide.
Alors, le ministre qui est responsable de
l'Environnement, lui, là, là, c'est parce qu'on lui fait quelque chose de plus
précis, de plus qualitativement détaillé. Là, ce que je vois à 64, au premier
paragraphe, après le premier alinéa, c'est essentiellement une compilation de
ce que <63… >tous les 63 auront fait. Parce que, dans le 63, c'est
le ministre responsable, bien, il y a plusieurs ministres, il va y avoir le
ministre de l'Éducation, le ministre de la Santé, la ministre de l'Enseignement
supérieur, il n'y a pas de ministre responsable de la SQI. Tout ce beau monde
là vont faire exactement ce qui est écrit à 64, premier paragraphe. Ça n'ajoute
rien en termes de reddition de comptes.
Mme LeBel : Avez-vous une suggestion
à faire? Parce que moi, je considère que c'était approprié que l'article 64
demande au ministre de l'Environnement de faire une reddition de comptes sur
ses mesures d'accélération parce qu'elles sont plus sensibles. On parle d'environnement,
mais, si vous avez une proposition à faire pour étayer, on va la regarder, là,
je veux dire.
M. Barrette : J'en aurai une,
mais je vais aller un pas plus loin. La Vérificatrice générale, M. le Président,
elle est venue, devant nous, nous dire un certain nombre de choses. Et elle
nous a dit précisément, précisément, je ne le citerai pas, mais je peux,
si vous le souhaitez, là, qu'elle ne voyait rien, dans la reddition de
comptes, qui traitait de la qualité de ce qui était fait. Elle mettait en cause
la qualité et la précision de la reddition de comptes, elle nous a dit ça. Quand
je regarde 64, pour ce qui est de la responsabilité du ministre de
l'Environnement, c'est ça que je lis, je lis comme la Vérificatrice générale. Si,
à 64, premier paragraphe, c'est la même <chose à…
M. Barrette : ...
la
qualité et la précision de la reddition de comptes, elle nous a dit ça. Quand
je regarde 64, pour ce qui est de la responsabilité du ministre de
l'Environnement, c'est ça que je lis, je lis comme la Vérificatrice générale.
Si, à 64, premier paragraphe, c'est la même >chose à 2° puis à 3°, on
n'a qu'à remettre sur une autre feuille de papier les mêmes éléments que les
autres font, elle est où, la reddition de comptes de la qualité de l'exercice?
La reddition de comptes, là… Quand moi, je demande qu'on puisse avoir, essentiellement,
un registre de toutes les mesures qui ont été utilisées, et ainsi de suite, évidemment,
implicitement, ça signifie qu'on va regarder si les choses ont été faites
correctement, en ayant cette espèce de dictionnaire, de lexique des mesures qui
ont été utilisées dans chacun des projets.
Mais là, dans la reddition de comptes d'un
ministre dans le cadre d'un projet de loi dit d'accélération pour lequel, puis
là je vais être poli, on module, hein, je ne le qualifie même pas... Moduler,
par exemple, peut aller dans les deux sens, ça peut être mieux, ça peut être
moins bon. Je n'ai vu personne... En tout cas, si quelqu'un ici, autour de
cette table, a entendu un seul organisme, d'un bord ou de l'autre, qui nous dit
qu'on fait mieux en analyse environnementale maintenant que normalement, je
souhaite qu'on me le dise.
Alors, la Vérificatrice générale, quand
elle nous dit qu'elle ne voit rien qui fait une reddition de comptes en termes
de qualité des évaluations environnementales, c'est vrai, elle a raison. Et, si
la reddition de comptes en matière environnementale, c'est 64, là, c'est parce
qu'il n'y a pas grand-chose, là. Et je viens de faire la démonstration que,
pour le premier paragraphe, c'est la collection ou la rédaction, dans un autre
document de ce qui a été présenté par chacun des ministres responsables, qui
ont tous, par définition, on l'a vu clairement aux différents articles, là,
auxquels je ne reviendrai pas, à faire ça. Alors, où est <la qualité… >l'évaluation
de la qualité de ce qui a été fait?
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires supplémentaires? Peut-être, Mme la députée
de Saint-Laurent, vous m'aviez fait un petit signe tout à l'heure,
souhaitez-vous tout de suite intervenir ou après la réponse de la ministre?
Mme Rizqy : Oui, si c'est
possible ou...
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie, madame.
Mme Rizqy : D'accord. Alors,
moi, je regarde les commentaires, suite au mémoire de la Vérificatrice générale
du Québec, de la section III, Reddition de comptes. Tantôt, Mme la présidente
du Conseil du trésor, vous avez fait référence à une autre reddition de comptes
en vertu de d'autres lois. Pouvez-vous nous éclairer, à savoir, en vertu des
autres lois, la reddition de comptes, elle est due à quelle période?
Mme LeBel : Elle est semestrielle,
je pense, mais là je ne veux pas m'avancer, là...
Une voix
: ...
Mme LeBel : C'est annuel, généralement,
ça dépend des types de reddition de comptes, mais on pourra vérifier, là,
mais...
Mme Rizqy : Parce que ma
compréhension, c'est que c'était annuel et que ce n'était pas pour tout, tout.
Mme LeBel : Oui, c'est ça.
L'exception, c'est semestriel.
Mme Rizqy : C'est ça.
Mme LeBel : ...mais la
compréhension, c'est annuel. Il y a plusieurs lois, là, la LQE, la Loi sur le ministère
de <l'EnvironnementV...
Mme LeBel : …elle est
semestrielle,
je pense, mais là je ne veux pas m'avancer, là...
Une voix
: ...
Mme LeBel : C'est annuel,
généralement,
ça dépend des types de
reddition de comptes, mais on pourra vérifier,
là, mais...
Mme Rizqy :
Parce
que ma compréhension, c'est que c'était annuel et que ce n'était pas pour tout,
tout.
Mme LeBel : Oui,
c'est
ça. L'exception, c'est semestriel.
Mme Rizqy :
C'est ça.
Mme LeBel : ...mais la
compréhension, c'est annuel.
Il y a
plusieurs lois, là, la LQE,
la Loi sur le
ministère de >l'Environnement, la Loi affirmant le
caractère collectif des ressources en eau. À travers ces lois-là, il y a
différentes redditions de comptes. Sur le niveau de précision et de détail par
rapport aux milieux, bien, dans la Loi affirmant le caractère collectif des
ressources en eau, on a une reddition de comptes assez précise, donc, qui est
incluse, naturellement, par le biais de ces lois-là, mais je n'ai pas la... On
va me donner l'information dès qu'elle va rentrer, là.
Mme Rizqy : Si je peux me
permettre, pour répondre aux préoccupations qui ont été soulevées dans le
mémoire de la Vérificatrice générale du Québec, est-ce qu'on pourrait arrimer
cette reddition de comptes en vertu des autres lois puis l'ajouter ici? Comme
ça, ça serait semestriel puis ça répondrait, je crois, aux préoccupations qui
sont soulevées par la vérificatrice.
• (17 h 10) •
Mme LeBel : Bien, je ne veux
pas vous obstiner, mais la préoccupation de la vérificatrice, c'est le fait
qu'on commençait les premières redditions de comptes, dans le projet n° 66, dans un an, là, au mois de novembre.
Mme Rizqy : Oui, novembre
2021, entre autres.
Mme LeBel : C'est l'article 75,
puis je peux vous annoncer d'entrée de jeu qu'on va...
Mme Rizqy : Devancer?
Mme LeBel : On va enlever cet
article-là. Donc, on ne commencera pas en novembre, on va commencer au mois de
mai, là, le prochain mois de mai qui est dans quatre ou cinq mois, là, bien,
dans cinq mois, parce qu'on est en décembre, là, ça ne va pas...
Mme Rizqy : O.K. Si vous me
permettez...
Mme LeBel : Mais on ne peut
pas arrimer les redditions de comptes d'autres lois, là, parce qu'elles sont
déjà prévues dans d'autres lois, les mécanismes sont en place.
Mme Rizqy : Si vous me
permettez, parce qu'effectivement la vérificatrice<… dis-je bien,>
parle, entre autres choses, en tout dernier, là, à la fin, elle dit : «À
cet égard, la première reddition de comptes semestrielle risque d'être faite au
mois de novembre 2021, ce qui me semble passablement éloigné.» Fin de la
citation. Ça, c'était sa dernière préoccupation qu'elle soulevait, là, dans son
mémoire, mais, avant cela, elle parle de : «La reddition de comptes doit
être fiable, pertinente et faite en temps opportun. Au chapitre de la
fiabilité, je n'ai vu aucune mesure permettant de répondre à mes
préoccupations.» Et là, ce n'est pas moi qui parle, c'est vraiment... je cite
la vérificatrice : «Nous avons observé plusieurs lacunes à ce sujet au fil
des ans, notamment d'un...» Puis là elle parle, je ne vais pas tout lire parce
que c'est quand même plusieurs pages.
Et, grosso modo, si je me permets de
résumer le propos de la vérificatrice, c'est qu'au fond, là, ce n'est pas juste
faire une reddition de comptes, c'est vraiment la qualité de l'information dans
la reddition de comptes. Et moi, quand vous me dites qu'il y a d'autres lois,
je suis tellement d'accord avec vous, ça, je ne m'obstine même pas, très
d'accord, et j'essaie de voir comment on pourrait peut-être arrimer tout ça,
puis là je vois que vous me dites : J'ai une réponse.
Mme LeBel : Bien, j'ai peut-être
une réponse. Bon. Dans la loi sur la qualité de l'eau, là, je veux juste être
sûre, là, il y a une reddition de comptes, à 17.1, la loi sur l'eau, qui est en
continu. Il y en a une autre, différente, qui est aux 10 ans. Je ne sais
pas c'est laquelle, mais j'imagine que, si elle est aux 10 ans, c'est parce
qu'elle est plus macro que l'autre, mais il y en a une en continu. Dans notre projet
de loi, là, n° 66, ce qui est prévu à 26, à 29, à 30
puis à 32, bien, c'est des redditions de comptes en continu. Celle-là, à 64,
elle est semestrielle, parce qu'elle est... C'est-u semestrielle?
Une voix : Oui.
Mme LeBel : Oui, <je…>
pour être sûre de ne pas dire la mauvaise chose, parce qu'il y en a tellement,
de redditions de comptes. Donc, en général, les redditions de comptes en <matière...
Mme LeBel : ...dans notre
projet
de loi, là,
n° 66, ce qui est prévu à 26, à
29, à 30 puis à 32, bien, c'est des
redditions de comptes en continu.
Celle-là, à 64, elle est semestrielle,
parce qu'elle est... C'est-u
semestrielle?
Une voix : Oui.
Mme LeBel : Oui, je… pour
être sûre de ne pas dire la mauvaise chose,
parce qu'il y en a
tellement,
de
redditions de comptes. Donc,
en général, les
redditions
de comptes en >matière d'environnement sont en continu, là. Au fur et à
mesure qu'il y a des autorisations ministérielles, qu'il y a des BAPE, puis
qu'après ça on revient après avec un décret ministériel, c'est en continu.
Donc, là où elle faisait référence, si je
me souviens bien... Là, je ne parlerai pas du contenu, je vais parler de la
question de temps. C'est que nous, à l'article 75, on disait que les
premières redditions de comptes vont être publiées, au plus tard, le
30 novembre 2021. Ça, je vous l'annonce à l'avance, scoop, là, je
vais vous demander de le retirer. Donc, on va avoir soit du continu, à partir
de l'adoption du projet de loi, quand le continu s'applique, ou aux trois mois,
mais en commençant, peut-être, au mois de mai, parce qu'on va donner quand même
un premier... La première étape, c'est en cinq mois, là, pour quand même mettre
le projet de loi… commencer puis commencer à préparer. Mais, après ça, ça va
être à intervalle régulier. Donc, on va devancer, là, grandement, comme la VG
le demandait, la première reddition de comptes.
Mme Rizqy : Je peux y aller?
Mme LeBel : J'essaie de
retenir tout ça.
Mme Rizqy : Non, non, mais c'est
bon. Ça, j'ai compris, c'est juste que j'essaie de faire suite, quand même, aux
mémoires qu'on a reçus. Je siège aussi, avec mes collègues de Rosemont et de Jonquière,
à la CAP et j'ai beaucoup moins d'expérience que le député de Jonquière, mais, quand
même en très peu de temps, j'ai remarqué une chose. Puis aussi moins
d'expérience que le député de Rosemont, parce que, dans son ancienne vie, quand
il était journaliste, pour lui, le vrai jour de Noël, c'était quand il y avait
des rapports de la VGQ, c'était à ce moment-là qu'il avait plein de questions
puis qu'il pouvait écrire plein d'articles. Je vois son sourire qui me confirme
mes dires.
Mais il y a une affaire que j'ai remarquée,
depuis le peu de temps que j'y suis maintenant, en politique, c'est que
l'endroit où est-ce qu'il y a le plus souvent de problèmes, c'est lorsqu'il y a
du gré à gré. Et ça, la Vérificatrice générale du Québec en parle souvent. Et,
dans son rapport, encore dans la reddition de comptes, elle mentionne la chose
suivante : «Étant donné le risque afférent à toute acquisition importante
faite de gré à gré en vertu de l'article 15 du projet de loi, chacun
devrait faire l'objet d'une reddition de comptes spécifique. Un dépôt
périodique de reddition de comptes à l'Assemblée nationale serait aussi
souhaitable.» Ça, est-ce qu'on y a répondu quelque part dans le projet de loi?
Mme LeBel : ...expropriation.
Je veux juste être sûre de vous suivre. Parce que, là, le seul gré à gré, dans
tout le projet de loi n° 66, c'est quand on a une... Puis c'est normal que
ce soit un gré à gré, parce qu'on ne fait pas un appel d'offres de dire :
Qui est prêt à laisser aller sa maison? C'est le trajet, hein, c'est le trajet
de la route qui le décide. Ça fait que, même si le voisin est prêt, s'il n'est
pas sur le trajet de la route, on va... Je ne veux pas minimiser l'impact sur
les personnes, mais on comprend que le gré à gré est normal, parce qu'il y a
une maison, un commerce, un endroit. Donc, je veux dire, c'est déjà prévu dans
la Loi sur l'expropriation, là, tout ça. Ça fait que je...
Mme Rizqy : Cet enjeu qui a
été soulevé, est-ce qu'on y a répondu de façon plus spécifique dans le projet
de loi?
Mme LeBel : Bien, je pense qu'<il
n'y avait pas de... >honnêtement il n'y avait pas de matière à y
répondre parce que, dans la Loi sur l'expropriation, la mécanique prévue...
Mme Rizqy : ...que ce soit une
reddition de comptes, à l'Assemblée nationale, <périodique...
Mme Rizqy : …cet
enjeu
qui a été soulevé, est-ce qu'on y a répondu de façon plus spécifique dans le
projet de loi?
Mme LeBel : Bien, je pense
qu'il n'y avait pas de... honnêtement il n'y avait pas de matière à y répondre
parce que, dans la Loi sur l'expropriation, la mécanique prévue...
Mme Rizqy : ...que ce soit
une reddition de comptes, à l'Assemblée nationale, >périodique.
Mme LeBel : Bien, on y va dans
76, plus tard, là, peut-être qu'on pourra voir là, mais…
Mme Rizqy : O.K. Donc, je vais
me garder une petite note, 76.
Mme LeBel : Oui, mais, ceci
étant dit, ça serait les seuls endroits, parce qu'on vient de rentrer dans la
mécanique de la reddition de comptes, là, ça fait que gré à gré, la seule
notion de gré à gré que je peux voir dans 66, c'est par rapport à de
l'expropriation. Puis, quand c'est de gré à gré, habituellement, c'est parce
que ça va bien, ça fait qu'il y a une entente…
Mme Rizqy : Ça dépend. Je vous
dirais que, généralement…
Mme LeBel : J'ai bien dit
«habituellement».
Mme Rizqy : Oui, c'est ça, la
règle. D'accord. Bien, moi, je vous dirai, là, que j'ai toujours la petite
affaire…
Mme LeBel : Et je me demande
si ce n'est pas… Et là je me lance, c'est peut-être <en… >une
critique plus générale, en vertu… elle a été quand même plus large, aussi, que
le projet de loi n° 66. Il y a des choses qu'on ne peut pas… plusieurs
groupes, aussi, ont amené des enjeux extrêmement intéressants et importants,
mais qui ne sont pas nécessairement de la portée du projet de loi n° 66.
Je me demande si elle ne parlait pas de la gestion du Fonds vert aussi.
Mme Rizqy : Aussi, elle en a
parlé.
Mme LeBel : Mais ce n'est pas
nous qui vont régler ça dans le projet de loi n° 66. Je vais tout de suite
le dire, si ça ne vous dérange pas.
Mme Rizqy : Non, ça ne me
dérange pas, puis j'ai bien compris où est-ce que vous vous en allez avec votre
train, mais, entretemps, si on revient à l'article, c'est que, moi, je regarde,
et, quand je lis l'article 64, ce qui va être déposé en reddition de
comptes, je n'ai pas l'impression qu'on a parfaitement répondu à la
préoccupation soulevée dans le rapport de la Vérificatrice générale. C'est pour
ça que j'essaie de voir comment on peut, peut-être, arrimer avec les autres
lois.
Mme LeBel : Mais, si elle
parle de… Là, j'ai le texte, parce que, des fois, c'est plus facile, je
m'excuse, je suis un peu visuelle, donc. Bon : «l'information devrait
inclure le budget initial», na, na, na. Ça, ça va, mais «de plus, étant donné
le risque afférent à toute acquisition importante faite gré à gré en vertu de
l'article 15», le problème, c'est qu'il y en a une… c'est la Loi sur
l'expropriation qui le détermine, là. Ce n'est pas une mesure d'accélération,
ça, le gré à gré. On n'en fait pas, notre mesure d'accélération est, justement…
Nous, quand on n'arrive pas à s'entendre de gré à gré, c'est parce que, là, il
va y avoir, probablement, une contestation en cour, puis ça va… Là, tout
déboule, on s'entend, là. Mais, avec beaucoup de respect pour la VG, Vérificatrice
générale, je ne suis pas sûre que c'est applicable au niveau du projet de loi
n° 66.
Mme Rizqy : Il faut lire,
avant, en haut, là, donc le paragraphe 3°, Reddition de comptes, parce que
ça, <c'est… >je crois, c'est le quatrième paragraphe, que vous
citez, mais : «Au chapitre de la fiabilité, je n'ai vu aucune mesure
permettant de répondre à mes préoccupations. Nous avons observé plusieurs
lacunes à ce sujet au fil des ans.» Et évidemment la Vérificatrice a une large
expérience. Là, elle nomme des exemples : «Notamment dans le réseau de la
santé et des services sociaux, le Fonds vert en est aussi un bel exemple,
puisque malgré l'ampleur des sommes qui y sont investies, nous avons constaté
dans le passé de grands problèmes liés à la <qualité de l'information
disponible> — et c'est vraiment là que j'attire votre attention — qualité
de l'information disponible. Je réitère donc l'importance de mettre en place
les mécanismes nécessaires afin d'assurer la qualité de l'information dont on
doit rendre compte.»
Et là c'est là que je fais la parallèle,
directement, avec <l'article…
Mme Rizqy : ...en est aussi
un bel exemple, puisque malgré l'ampleur des sommes qui y sont investies, nous avons
constaté dans le passé de grands problèmes liés à la qualité de l'information
disponible
— et c'est vraiment là que j'attire votre attention
— qualité de l'information disponible. Je réitère donc l'importance de
mettre en place les mécanismes nécessaires afin d'assurer la qualité de
l'information dont on doit rendre compte.»
Et là c'est là que je fais la
parallèle, directement, avec >l'article 64 de reddition de comptes.
J'essaie de voir avec un, et deux, et trois, les paragraphes, l'article 64.
Parce que, juste à voir la liste de projets dans les milieux humides et
hydriques, au fond, ce n'est même pas une reddition de comptes, ça devient, au
fond, un état des lieux. Ça va nous dire, de façon semestrielle : À tel
endroit, et tel endroit, et tel autre endroit, voici les milieux humides qui
ont été touchés et les milieux hydriques qui ont été touchés. Ce n'est pas une reddition
de comptes, au sens noble du terme, où est-ce que, par exemple, dans une reddition
de comptes, on est capables de dire : Voici les impacts, voici aussi les
conséquences, voici aussi les mesures de mitigation qui ont été proposées et <dont...
>auxquelles nous souhaitons que vous allez pouvoir dire : Nous
avons donné suite.
Voici l'essence de mon propos. Et je dois
admettre, bien humblement, c'est aussi mon interprétation du mémoire de la VGQ.
Et malheureusement, M. le Président, j'étais dans une autre commission, donc je
n'ai pas pu assister lorsqu'elle était présente, mais j'imagine que mes
collègues, qui étaient tous présents, ont probablement pu assister et poser des
questions à cet effet, mais c'est mon interprétation. Donc, je ne vais pas non
plus prêter des intentions à la VGQ, mais avec égards.
• (17 h 20) •
Mme LeBel : Bien, écoutez,
moi, je le voyais comme un commentaire tout à fait général, parce qu'elle
parlait... Tu sais, parce qu'elle nomme des choses comme le plan vert... le Fonds
vert, etc. Donc, elle est allée dans la notion de reddition de comptes,
qu'est-ce qu'une reddition de comptes doit être, et elle nous demande que cette
reddition de comptes là ramène ces critères-là, mais je ne l'ai pas vu comme un
commentaire spécifique sur un jugement de valeur sur celle qui est là, mais
plutôt de dire : Voici ce qu'une reddition de comptes devrait faire.
Maintenant, encore une fois, je le répète,
puis c'est pour des fins plus pédagogiques que de vous répondre à vous, il ne
faut pas oublier qu'il y a toute une mécanique de reddition de comptes qui
existe déjà en matière environnementale, et elle s'applique. Ici, on est venus
rajouter des informations supplémentaires, qualifions-les comme on veut, pour
s'assurer que là, on y va plus spécifique par rapport aux principales mesures
d'accélération et principalement par rapport à l'impact par rapport à ce qu'on
a fait dans les milieux humides.
Mais l'impact sur les milieux humides, là,
la loi sur la qualité de l'eau, ou l'eau… ou, en tout cas, ça commence par loi
puis ça finit par eau, là. La loi sur l'eau, je vais le dire comme ça, elle
vient déjà nous demander de faire ça, ce qui établit le principe de zéro perte
nette ou les principes de minimiser, éviter... non, éviter, minimiser,
compenser, qu'on a bien dit qu'il fallait respecter, vient déjà nous demander
ces informations-là.
Mme Rizqy : La différence
assez importante, le temps, et c'est pour ça que la VGQ commence en disant que
ça prend une information fiable, pertinente et en temps opportun.
Mme LeBel : Et puis c'est pour
ça que l'article 75 va disparaître.
Mme Rizqy : Attendez, la
loi que vous appelez la loi sur l'eau a effectivement une reddition de comptes
qui peut être soit annuelle ou sur 10 ans. Alors, non...
Mme LeBel : Non, il y en
a, de la continue. Il y en a en continu.
Mme Rizqy : O.K.
Mme LeBel : Au fur et à
mesure qu'il y a un impact, ou une autorisation ministérielle, ou qu'il y a...
bon, peu importent, là, les mécanismes, c'est en <continu...
Mme LeBel : ...
va
disparaître.
Mme Rizqy : Attendez,
la loi que vous appelez la loi sur l'eau a effectivement une reddition de
comptes qui peut être soit annuelle ou sur 10 ans. Alors, non...
Mme LeBel : Non, il y
en a, de la continue. Il y en a en continu.
Mme Rizqy : O.K.
Mme LeBel : Au fur et
à mesure qu'il y a un impact, ou une autorisation ministérielle, ou qu'il y
a... bon, peu importent, là, les mécanismes, c'est en >continu, et il y
en a, aussi, une à 17.2, qui est sur 10 ans, mais là je ne suis pas allée
la lire.
Mme Rizqy : Moi non plus.
Mme LeBel : Mais elle
doit être plus macro, celle-là. Mais il y en a une en continu, là, <quand...
>au fur et à mesure que le ministre de l'Environnement donne des
autorisations ou qu'il constate des choses dans les milieux humides, puis que,
là, on dit : Ici, on a évité, «fine». Ici, on a juste minimisé. Ici, wo!
tu n'as pas minimisé, il faut que tu compenses. Tout ça, c'est en continu, là.
Donc, c'est en continu. Ça ne peut pas être plus en continu qu'en continu. Je
ne sais plus quoi vous dire.
Mme Rizqy : Non, mais je
comprends. Moi, écoutez, je voulais vous le signaler.
Mme LeBel : Oui.
Mme Rizqy : C'est fait de
mon côté. Puis je pensais que ça pourrait être opportun, parce qu'il n'y a pas
juste l'eau, il y a d'autres lois environnementales, que, si on était capables
d'arrimer... Puis peut-être qu'on pourrait mettre un amendement, je ne le sais
pas, je vous le… puis je réfléchis vraiment à haute voix, Mme la Présidente du
Conseil du trésor.
Parce qu'en même temps c'est que je
n'étais malheureusement pas présente pour entendre le propos de la
Vérificatrice générale, mais je comprends qu'elle met trois critères. Puis, <dans
son... >en lisant son mémoire… mais c'est comme si les trois critères
n'étaient pas rencontrés. Parce qu'elle disait : «Au chapitre de la
fiabilité, je n'ai aucune mesure qui me permet de répondre à mes
préoccupations.» Par la suite, en matière de temps opportun, évidemment, ça,
vous répondez maintenant en me disant que ça va être annulé, l'article 75.
Mais, d'autre part, lorsqu'elle parle de qualité de l'information, elle nous
donne un indice, elle dit : À tout le moins, voici ce qui devrait être
inclus. Alors, je ne sais pas. Oui, allez-y.
Mme LeBel : Mais,
peut-être vous rassurer, puis là c'est peut-être moi qui ai oublié de vous le
dire puis je l'ai tenu pour acquis, l'article 32.1, que je vous ai nommé
tantôt, là, qui fait en sorte que nous, on va avoir aussi une reddition de
comptes en continu, n'était pas là quand elle est venue témoigner.
Mme Rizqy : Bon,
d'accord.
Mme LeBel : Donc, ça
vient probablement y répondre en partie. Je m'excuse, je l'ai pris pour acquis
dans ma conversation avec vous, là.
Mme Rizqy : Puis c'est
moi qui s'excuse, parce qu'au fond <je suis là... >moi, je suis là
à 50 % du temps, hein?
Mme LeBel : Mais il n'était
pas là. Donc, je ne prêterai pas des intentions à la VG, mais c'était une
tentative d'y répondre, à tout le moins.
Mme Rizqy : D'accord.
Parfait. Merci.
Mme LeBel : Disons-le
comme ça.
Mme Rizqy : Très clair.
Mme LeBel : Merci à ceux
qui m'ont rappelé cette feuille-là, parce que, des fois, j'oublie.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. D'autres remarques sur 64? M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Oui. Donc,
je prends le relais sur les commentaires de la Vérificatrice générale. Alors, je
pense que ma collègue a bien illustré un certain nombre de choses. Alors, je
reviens sur la liste qui est inscrite ici, mais, avant de revenir sur la liste,
M. le Président, je vais quand même citer un passage de l'allocution de la Vérificatrice
générale, alors, <je... >au texte : «En ce qui concerne les milieux
humides, le projet de loi prévoit qu'il ne sera pas toujours requis de vérifier
au préalable s'il est possible d'éviter tout impact sur ceux-ci. Ainsi, la
séquence privilégiée dans la Loi sur la qualité de l'environnement, soit
éviter, réduire et compenser, ne sera pas entièrement respectée. Cela est
d'autant plus préoccupant que les projets pourront être exclus de l'application
de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, ce qui a été conçu de façon à
permettre aux <municipalités...
M. Barrette : …la séquence
privilégiée dans la Loi sur la qualité de l'environnement, soit éviter, réduire
et compenser, ne sera pas entièrement respectée. Cela est d'autant plus
préoccupant que les projets pourront être exclus de l'application de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, ce qui a été conçu de façon à permettre aux >municipalités
de protéger les milieux humides et hydriques d'importance.»
Alors, elle fait des remarques similaires,
par la suite, sur les milieux contaminés et leur réhabilitation. La Vérificatrice
générale nous fait un commentaire sur le fait que, quand vient le temps
d'évaluer la pertinence et la précision de la reddition de comptes, elle, dans
sa lecture, à la lecture même du projet de loi, c'est imprécis. Moi, quand je
regarde 64, ce n'est même pas précis dans les énumérations. Le premier paragraphe,
là, c'est une liste de projets. C'est correct, là, ça, c'est prédit, c'est une
liste, ça ne vient ajouter rien de plus à ce qui est prévu, pour le ministre
responsable, à 63. Le deuxième paragraphe, le deuxième paragraphe, c'est une
estimation des superficies des milieux humides et hydriques dans lesquels les
projets sont réalisés. Ce n'est même pas une vérification que ce qui a été
estimé n'a pas été dépassé. Il n'y a même pas ça. Il n'y a même pas ça.
Là, la ministre a répondu à ma collègue,
dans le dernier échange, que c'était une évaluation en continu. Oui, mais, en
continu, on n'aura jamais, même, à être précis par rapport au point de départ, puisqu'on
va rester constamment dans la question des superficies, dans une estimation
qui, par ailleurs, aura été faite par le ministre responsable auparavant. Et,
là aussi, il n'y a pas grand-chose de plus en termes qualitatifs.
Et troisièmement on parle ici de «liste de
projets ayant bénéficié de mesures d'accélération relatives à la procédure
d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement, ayant fait l'objet
d'une décision subséquente». Là aussi, c'est une énumération. Il n'y a pas, il
n'y a pas d'évaluation de ces impacts-là. La ministre va me dire : Oui,
mais c'est déjà prévu dans d'autres lois. Je reste sur mon appétit. Alors,
est-ce qu'il n'y aurait pas lieu d'être plus précis là-dessus en termes de
reddition de comptes?
Le ministre de l'Environnement,
clairement, là, à 64, là, il fournit une liste puis il n'est pas dans
l'obligation, dans le cadre de 66, il n'est pas dans l'obligation, dans le
cadre de 66, de donner une appréciation qualitative de ce qui a été fait. Là,
la ministre va me dire : C'est dans d'autres lois. Bien, si la reddition
de comptes à 64, c'est juste d'établir des listes, bien, qu'on le dise : C'est
juste ça que ça fait. Puis on n'a même pas l'obligation de ramener, dans 66 ou
64, de 66, la conclusion qualitative de ce qui a été fait <dans…
M. Barrette : ...l
à,
la ministre va me dire : C'est dans d'autres lois. Bien, si la reddition
de comptes à 64, c'est juste d'établir des listes, bien, qu'on le dise :
C'est juste ça que ça fait. Puis on n'a même pas l'obligation de ramener, dans
66 ou 64, de 66, la conclusion qualitative de ce qui a été fait >dans d'autres
lois qui sont sous la responsabilité du ministre de l'Environnement.
Mme LeBel : Je n'ai pas d'autre
chose à ajouter, M. le Président, que c'est complémentaire à ce qu'il y a dans
d'autres lois. Maintenant, voilà. Si mon collègue a une proposition de
précision à faire, qu'il le fasse. Sinon, moi, je n'ai pas d'autre commentaire
à faire puis je serais même prête à passer au vote.
Le Président (M. Simard) :
D'accord.
M. Barrette : Moi, je suis
prêt à passer à un amendement. Alors, je vais vous demander de suspendre, M. le
Président, pour que je puisse compléter la rédaction dudit amendement.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 17 h 28)
17 h 30 (version révisée)
(Reprise à 17 h 45)
Le Président (M. Simard) :
Bien, chers collègues, à ce stade-ci, nous pouvons reprendre nos délibérations.
Au moment de suspendre, la parole appartenait au député de La Pinière.
M. Barrette : Merci, M. le
Président.
Des voix
: …
Le Président (M. Simard) : À
l'ordre, s'il vous plaît! À l'ordre, hein, parce que je ne sais pas si vous
l'avez remarqué, mais on a repris nos travaux. Merci beaucoup. Alors, M. le
député de La Pinière, la parole vous appartient.
M. Barrette : Alors, je fais
la lecture de l'amendement, qui est assez évident, là, qui ne nécessitera évidemment
aucun commentaire.
L'article 64 du projet de loi est modifié
par l'ajout, après le deuxième paragraphe, du suivant :
«2.1° la description des travaux de
réhabilitation réalisés, de même que les échéances, le coût et les superficies
visées par ces travaux de réhabilitation.»
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
M. Barrette : Je trouvais que
ça manquait.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des commentaires? Éventuellement, peut-être, Mme la Présidente.
Mme LeBel : Pas pour l'instant.
Pas parce que je n'en ai pas, mais on va faire une petite vérification, là. Mais
on va voir, je ne suis ni pour ni contre, bien au contraire, j'attends un avis
de mes experts.
Le Président (M. Simard) : D'accord.
Souhaitiez-vous peut-être ajouter à l'argumentaire, M. le député?
M. Barrette : On peut
suspendre l'amendement puis aller au suivant si elle le souhaite.
Le Président (M. Simard) :
Alors, on va suspendre quelques instants.
M. Barrette : Non, non, on
peut suspendre l'amendement, si elle le souhaite, et aller à 65.
Le Président (M. Simard) :
Mais je comprenais de la ministre qu'elle souhaitait suspendre pour réfléchir
un peu à l'amendement comme tel.
Mme LeBel : Oui et non, c'est-à-dire
que ce n'est pas moi qui est en train d'y réfléchir, donc on peut peut-être
aller à 65 si on veut progresser.
Le Président (M. Simard) :
Bon. Y aurait-il consentement afin de suspendre l'amendement du député de La Pinière,
afin d'entreprendre l'étude de l'article 65 et de revenir subséquemment à l'amendement?
Ça vous va? Consentement?
M. Barrette : Absolument.
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous allons entreprendre l'étude de l'article 65. Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui :
«65. Une reddition de comptes semestrielle
visée à l'article 63 ou à l'article 64 est publiée au plus tard le 31 mai et le
30 novembre de chaque année, jusqu'à ce que les projets d'infrastructure soient
terminés.»
L'article 64 du projet de loi prévoit que
la première reddition de comptes semestrielle visée à l'article 63 ou 64 doit
être publiée au plus tard le 30 novembre 2021 et que, pour chacun des articles…
les autres redditions de comptes. Mais ce n'est plus exact, là, dans le projet
de loi, je me rends compte que le commentaire, c'est parce qu'il doit être lu
en conjoncture, ou enfin, avec l'article 75, qui disait que la première
reddition de comptes serait au 30 novembre 2021, mais cet article 75 là, je
l'annonce déjà, j'aurais une proposition d'amendement pour le retirer. Donc, la
première reddition de comptes se fera le 31 mai 2021.
M. Barrette :
<À la
condition que… >Bien, à la condition que le projet de loi soit
sanctionné six mois avant le 31 mai.
Mme LeBel : Non. Non, non, il
n'y a pas cette condition-là, là. Je ne le vois pas dans l'article, en tout
cas.
M. Barrette : Bien, c'est
parce que, qui l'emporte, M. le Président, en droit, le semestriellement ou le
31 mai?
Mme LeBel : Le 31 mai, parce
que c'est prévu ici.
M. Barrette : Oui, mais c'est
une reddition de comptes semestrielle, alors qui l'emporte? Si on adopte le projet
de loi, par exemple, là — ça n'arrivera pas, là — mais le
20 février, le premier semestre va être, à ce moment-là, au 30 novembre.
Mme LeBel : Mais la boucle, là…
C'est le 31 mai qui l'emporte, la première reddition de comptes va commencer le
31 mai. Avant, avec l'article 75, on était au 30 novembre 2021, mais là on
ramène ça en mai. Mais c'est à peu près le plus <proche…
M. Barrette : ...le premier
semestre va être,
à ce moment-là, au 30 novembre.
Mme LeBel : Mais la boucle,
là… C'est le 31 mai qui l'emporte, la première
reddition de comptes va
commencer le 31 mai. Avant, avec
l'article 75, on était au 30 novembre
2021, mais là on ramène ça en mai. Mais c'est
à peu près le plus >proche
qu'on peut aller.
M. Barrette : O.K. C'est
correct. Donc, c'est dit dans le micro, le 31 mai l'emporte sur le
caractère semestriel de la reddition de comptes.
Mme LeBel : La première date
sera le 31 mai, oui.
M. Barrette : Très bien. Ça
va.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Toutefois, Mme la ministre, ai-je bien entendu, vous souhaitiez peut-être
déposer un amendement sur 65?
Mme LeBel : Oui, mais on est
rendus à... Ça va être à l'article 75. On peut peut-être...
Le Président (M. Simard) : À
75? D'accord. Pas 65.
Mme LeBel : Oui, oui, mais c'est
qu'ils fonctionnent ensemble, donc je l'ai mentionné tout de suite pour les
fins de l'argumentaire.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Formidable! Merci de la précision. D'autres commentaires, M. le
député de Jonquière ou encore collègue de Rosemont? Alors, nous allons procéder
à la mise aux voix sur l'article 65.
La Secrétaire
:
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Émond (Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 65 est donc adopté. Maintenant, à ce stade-ci, Mme la
ministre, souhaitiez-vous que nous revenions à 64 ou qu'on poursuive à 66?
Mme LeBel : Non, non, ça va
nous donner le temps, à mon équipe, de continuer à creuser. Il y a des petites
choses à regarder, là.
• (17 h 50) •
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
Mme LeBel : Donc, on peut
aller à 66. Je vais lire l'article d'origine et je vais laisser mon collègue
suspendre.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
Mme LeBel : On annonce nos
couleurs à l'avance. Donc, article 66 :
«Le Projet pilote visant à faciliter le
paiement aux entreprises parties à des contrats publics de travaux de
construction ainsi qu'aux sous-contrats publics qui y sont liés s'applique à
tout contrat public de travaux de construction et aux sous-contrats publics qui
y sont liés, dans la mesure où ces contrats ou ces sous-contrats découlent d'un
projet d'infrastructure de moins de 20 millions de dollars mentionné à
l'annexe I, à moins que le mode de réalisation du contrat ou du sous-contrat ne
permette pas l'application d'un calendrier mensuel de paiement — on
l'avait mentionné.
«Malgré le sixième alinéa de l'article
24.3 de la Loi sur les contrats des organismes publics, les conditions et les modalités
prévues à ce projet pilote sont applicables à un contrat ou à un sous-contrat
visé au premier alinéa jusqu'à ce que le projet duquel il découle se termine,
pourvu que ce contrat ait été conclu au plus tard le (indiquer ici la date qui
suit de cinq ans celle de la sanction de la présente loi).»
Donc, naturellement, la mesure doit être
utilisée dans les cinq ans, comme toute autre mesure. Donc, le premier alinéa
de l'article 66 du projet de loi rend applicable l'arrêté 2018-01 du
3 juillet 2018 aux contrats publics et aux sous-contrats publics qui
découlent des projets d'infrastructure, en vue notamment de faciliter le
paiement aux entreprises parties à ces contrats.
Le deuxième alinéa de cet article permet
que cet arrêté s'applique, non pas pendant trois ans, comme le prévoit le
sixième alinéa de l'article 24.3 de la Loi sur les contrats des organismes
publics, mais bien pendant toute la durée d'un contrat ou du sous-contrat, dans
la mesure où celui-ci a été conclu au plus tard à la date qui <suit...
Mme LeBel : …
notamment
de faciliter le paiement aux entreprises parties à ces contrats.
Le deuxième alinéa de cet article
permet que cet arrêté s'applique, non pas pendant trois ans, comme le prévoit
le sixième alinéa de l'article 24.3 de la Loi sur les contrats des organismes
publics, mais bien pendant toute la durée d'un contrat ou du sous-contrat, dans
la mesure où celui-ci a été conclu au plus tard à la date qui >suit de
cinq ans la date de la sanction de la loi.
Le Président (M. Simard) : Et
souhaitez-vous, à ce stade-ci, amener un amendement?
Mme LeBel : Bien, je pense que
mon collègue avait quelque chose à proposer, en termes d'amendement.
Le Président (M. Simard) :
Oui.
M. Barrette : Alors, M. le Président,
comme depuis le début… rappelez-vous qu'au début de l'étude détaillée, j'avais
annoncé mes couleurs, et je vais aller aussi loin que de dire que, dans ce projet
de loi là, je pense que la notion, le concept ou l'élément qui a fait le plus
l'unanimité est la limitation à 20 millions pour l'application de cette
mesure-là. Alors, quand je dis ça a fait le plus l'unanimité, c'est que tout le
monde veut enlever la barrière du 20 millions.
Alors, M. le Président, tel que je l'avais
annoncé précédemment, je vais vous demander de suspendre un instant pour
déposer un amendement, et je le dis tout de suite, qui va enlever la limite du
20 millions.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 17 h 52)
>
(Reprise à 17 h 55)
Le Président (M. Simard) :
Bien, chers collègues, à l'ordre, s'il vous plaît! Donc, au moment de
suspendre, le député de La Pinière évoquait la possibilité de déposer un
amendement. Cher collègue.
M. Barrette : Qui est donc
déposé et dont je fais la lecture. À l'article 66 du projet de loi :
1° supprimer, dans le premier alinéa, «de
moins de 20 millions de dollars»;
2° ajouter, à la fin, l'alinéa suivant :
«Les contrats publics visés au premier
alinéa sont ceux octroyés par un organisme public visé à l'article 4 de la
Loi sur les contrats des organismes publics (chapitre C-65.1).»
Alors, M. le Président, vous comprenez
donc que le premier alinéa enlève la frontière du 20 millions, ce qui a
été abondamment demandé par les gens qui sont venus chez nous. Et, après
discussion avec la partie ministérielle, il y a même eu... il a été conclu,
même, qu'on allait élargir au-delà de 66 — ce qui est, évidemment,
là, bienvenu, là — cette mesure-là à tous les contrats privés... pas
privés, mais visés, pardon, à la LCOP.
Le Président (M. Simard) :
Juste pour une question de concordance entre...
M. Barrette : C'est-à-dire un
organisme public visé à l'article 4 de la LCOP».
Le Président (M. Simard) : Simplement
une question de concordance entre la version lue et la version écrite. Au
deuxième alinéa, on comprend bien «ajouter, à la fin», hein?
M. Barrette : Oui.
Le Président (M. Simard) : Il
faut juste rajouter le petit «à», une petite coquille qu'on va corriger à
l'instant. Y aurait-il des commentaires sur le fond, sur la forme?
Mme LeBel : Je veux juste
peut-être clarifier ma compréhension de l'amendement de mon collègue, là. Ce qui
avait été dit, dans les consultations, c'était pourquoi on mettait un cap de
20 millions sur les projets de l'annexe. Donc, on n'est pas dans tous les
projets du PQI, là, on est dans les projets de l'annexe. Donc, on a enlevé le
cap de 20 millions, donc tous les projets à l'annexe, maintenant, qui sont
par des organismes gouvernementaux, sont couverts?
M. Barrette : Tout à fait.
Mme LeBel : Parfait. Je
voulais juste être sûre que j'avais bien compris votre propos. Et effectivement
on n'a pas moult de commentaires à faire parce qu'on en avait parlé, là, avant,
et c'est pour ça que <j'avais... >je savais que mon collègue avait
cette intention-là, donc je n'ai pas... Je pourrais l'amener en train, de gare
en gare, de port en port, sur le long fleuve de ma conversation, mais je ne le
ferai pas.
Le Président (M. Simard) :
Mais, en attendant, nous avons une halte à faire avec le député de Jonquière.
Mme LeBel : Oh!
M. Gaudreault : Je voulais
savoir le sens réel, là, du dernier alinéa qui est ajouté, avec la référence à
l'article 4 de la Loi sur les contrats des organismes publics.
Mme LeBel : …
M. Gaudreault : Bien, le
député de La Pinière peut répondre, là.
Mme LeBel : Non, mais je peux <l'expliquer...
Le Président (M. Simard) : …
avec
le député de Jonquière.
Mme LeBel : Oh!
M. Gaudreault : Je voulais
savoir le sens réel, là, du dernier alinéa qui est ajouté, avec la référence à
l'article 4 de la Loi sur les contrats des organismes publics.
Mme LeBel : …
M. Gaudreault : Bien, le
député de La Pinière peut répondre, là.
Mme LeBel : Non, mais je
peux >l'expliquer, parce que… C'est un ajout. Ça aurait dû être là à
l'origine, dans l'article d'origine, parce que le projet pilote vise les
projets gouvernementaux et non pas les projets des organismes municipaux, et il
aurait dû… et c'est ce qui est prévu dans le projet pilote. Et, comme la
première mouture, avec le cap de 20 millions, devait s'adresser, de toute
façon, au même type que le projet pilote, c'est une correction que, même si on
n'avait pas enlevé le cap de 20 millions, on aurait dû faire, là. Donc,
c'est une…
Des voix
: …
Mme LeBel : Et c'est pour ça
que j'ai si gentiment demandé à mon collègue de l'inclure dans son amendement,
pour ne pas qu'on ait à en faire deux.
M. Gaudreault : O.K., O.K.,
mais on est toujours dans le cadre de l'annexe I?
Mme LeBel : Oui, oui. Mais ça,
il n'a jamais été question d'élargir plus que l'annexe I. On est quand
même encore dans un projet pilote qui va se terminer l'année prochaine, pour
les premiers projets d'origine, mais qui va durer cinq ans pour ceux de
l'annexe I.
M. Gaudreault : O.K.
M. Barrette : En fait… parce
que j'ai une propension à aller au municipal.
Mme LeBel : Oui, c'est ça.
C'est ça. Miroir.
M. Gaudreault : On a une
nouvelle, ici, là?
Le Président (M. Simard) :
…propension à aller au municipal.
Mme LeBel : À demander que
tout s'applique au municipal.
M. Barrette : Non, c'est comme
l'AMP. Bref, c'est une figure de style.
Le Président (M. Simard) : Ah!
je pensais que vous nous annonciez quelque chose. Bon, donc nous serions peut-être
prêts à passer à la mise aux voix sur l'amendement déposé par le député de La
Pinière. Mme la… Mme la secrétaire — qu'est-ce que je raconte?
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement est donc adopté, et nous pouvons… En fait, ce que je
vous proposerais, c'est de… puisque nous sommes à quelques secondes, là, de
18 heures…
Une voix
: …
Le Président (M. Simard) :
Oui, nous pourrions effectivement proposer la mise au vote de 66, à moins qu'il
n'y ait d'autres commentaires. Ça vous irait? Sur 66, tel qu'amendé, Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 66, tel qu'amendé, est donc adopté.
Et, au retour, nous pourrons revenir à
l'article et à l'amendement qui avaient été suspendus. Alors, on se retrouve à
19 h 30. Au revoir.
(Suspension de la séance à 18 heures)
19 h 30 (version révisée)
(Reprise à 19 h 39)
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, chers collègues, au moment de suspendre nos travaux, en fin
d'après-midi, nous venions de voter l'article 66, si ma mémoire est bonne. Et,
bien entendu, chemin faisant, nous avions suspendu, et l'article 64, et un
amendement déposé par le député de La Pinière dans le cadre de l'étude de
l'article 64.
Donc, s'il y avait consentement, nous
pourrions revenir sur 64 et son amendement, et je laisserais donc la parole au
député de La Pinière.
M. Barrette : Oui. Alors,
quand nous avions suspendu ledit amendement, l'équipe de la ministre nous
disait qu'ils avaient quelques réflexions à faire ou, plutôt, éléments à
préciser.
Mme LeBel : Oui, je vais
m'assurer de pouvoir répondre adéquatement sur votre demande. Puis, comme je
l'ai mentionné précédemment, il y a plusieurs redditions de comptes qui existent
dans d'autres lois, où il y a mention de plusieurs informations. Mais il y a
déjà certains travaux qui font l'objet d'une déclaration de conformité, puis
les informations qu'on a de disponibles sont celles qui existent déjà dans la
déclaration de conformité, qui sont faites par un professionnel. Donc, <on
les retrouve… >on retrouve le contenu de ces déclarations-là à l'article
2.5 du règlement sur la réhabilitation des terrains contaminés. Donc, c'est des
informations qui sont déjà disponibles. Ça ne s'appelle peut-être pas «reddition
de comptes», là, mais ça en fait l'objet de toute façon.
Et l'amendement, tel que mentionné par mon
collègue de La Pinière, bien qu'on comprenne son objet, serait
difficilement réalisable dans sa mise en application, mais je peux le rassurer,
toutes les informations qu'il espère qui soient publiques, là, sont disponibles
par le biais de la déclaration de la conformité, en plus. Donc,
malheureusement, ce ne sera pas possible, M. le Président, mais on a fait une
vérification très exhaustive, on a pris le temps.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Cher collègue.
M. Barrette : Je n'ai rien à
ajouter.
• (19 h 40) •
Le Président (M. Simard) :
Conséquemment, nous serions prêts à procéder à la mise aux voix sur
l'amendement du député de La Pinière. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Contre.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Contre.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Contre.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Contre.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Contre.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Contre.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Contre.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement est donc rejeté, et nous revenons sur le fond de l'article
64. Mme la ministre, auriez-vous d'autres arguments?
Mme LeBel : Moi, je n'ai pas
d'autre commentaire, non, sur le fond de 64.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. M. le député de La Pinière?
M. Barrette : Non.
Le Président (M. Simard) :
Alors, Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal :
<Abstention…
La Secrétaire
: ...
LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : >Abstention.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Contre.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 64 est donc adopté.
Nous allons poursuivre en faisant un petit
saut jusqu'à l'article 67.
Mme Lebel : Oui. Alors, on
entre maintenant, M. le Président, juste pour situer les gens, parce que c'est
important, là, on fonctionne beaucoup par thème et par bloc, ici, on entre dans
le titre III, Dispositions transitoires, et dans le chapitre I,
pour les dispositions transitoires applicables à un projet d'infrastructure
dont les activités ont fait l'objet d'une demande d'autorisation en application
de l'article 22 ou 30 de la Loi sur la qualité de l'environnement pour
lequel la procédure d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement
est en cours. Donc, article 67 :
«L'article 361 du Règlement sur
l'encadrement d'activités en fonction de leur impact sur l'environnement,
édicté par le décret n° 871-2020, s'applique aux
projets d'infrastructure mentionnés à l'annexe I dont une ou plusieurs
activités ont fait l'objet d'une demande d'autorisation prévue aux
articles 22 ou 30 de la Loi sur la qualité de l'environnement transmise au
ministre responsable de l'environnement avant le (indiquer ici la date de la
sanction de la présente loi), avec les adaptations nécessaires.»
L'article 67 du projet de loi prévoit
les règles applicables aux activités visées par le projet de loi lorsqu'une
demande d'autorisation a déjà été transmise au MELCC au moment de la sanction
du projet de loi et qu'une telle demande n'est plus exigée. Ces règles sont
prévues à l'article 361 du Règlement sur l'encadrement d'activités en
fonction de leur impact sur l'environnement et prévoient :
1° l'organisme public pourra bénéficier de
la mesure accélérée et produire une déclaration de projet en remplacement de sa
demande d'autorisation;
2° les renseignements déjà transmis dans
le cadre de la demande d'autorisation qui sont aussi demandés dans la
déclaration de projet n'auront pas à être transmis de nouveau; et
3° aucun frais ne sera exigé pour la
production de la déclaration de projet, dans la mesure où les frais pour la
demande d'autorisation ont été encaissés.
J'aurais un amendement à déposer.
Peut-être pourrons-nous faire une brève suspension.
Le Président (M. Simard) : Très
bien, suspendons momentanément.
(Suspension de la séance à 19 h 44)
>
(Reprise à 19 h 46)
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Mme la Présidente du Conseil du trésor, à vous la parole.
Mme LeBel : Oui, je suis
prête. Alors, article 67, amendement proposé : Retirer l'article 67 du projet
de loi.
Ça pourrait peut-être nécessiter des
explications, mais la note… dans les commentaires, je pourrais vous dire que c'est
parce que,<'il n'est plus… >de par tout ce qu'on a fait
dans le projet de loi, il n'est plus utile, là, je peux le dire comme ça.
Le Président (M. Simard) :
Bien.
Mme LeBel : Il est caduc. Ça
peut sembler superfétatoire, mais c'est plutôt caduc.
Une voix
: …
Mme LeBel : De le mentionner.
Le Président (M. Simard) : Des
interventions sur le commentaire?
M. Barrette : …serait
superfétatoire?
Mme LeBel : Absolument pas, ni
caduc.
Le Président (M. Simard) :
Serait-il superfétatoire de demander le vote?
Une voix : Non.
Le Président (M. Simard) :
Alors, Mme la secrétaire, veuillez procéder.
La Secrétaire
:
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Émond (Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Donc, l'amendement retirant l'article 67 est donc adopté.
Conséquemment, nous pouvons passer à l'article 68. Mme la ministre.
Mme LeBel : O.K. Pas
d'objection. Je cherche ma page. Article 68.
Le Président (M. Simard) :
205.
Mme LeBel : Oui, merci :
«68. Tout projet d'infrastructure
mentionné à l'annexe I pour lequel la procédure d'évaluation et d'examen des
impacts sur l'environnement est en cours le (indiquer ici la date de la
sanction de la présente loi) se poursuit selon ce qui suit :
«1° si aucune étude d'impact n'a été jugée
recevable par le ministre
responsable de l'environnement le (indiquer ici la
date de la sanction de la
présente loi), les articles 37 à 51 s'appliquent;
«2° si l'organisme public a entrepris la
période d'information publique, mais qu'aucun mandat n'a été confié au Bureau
d'audiences publiques sur
l'environnement par le ministre, le délai de sept
mois prévu à l'article 50 court à compter du début de la période d'information
publique et les dispositions des
articles 38, 41 à 46 et 49 à 51 s'appliquent au
projet de loi;
«3° si le ministre a <confié un…
Mme LeBel : …
si
l'organisme public a entrepris la période d'information publique, mais qu'aucun
mandat n'a été confié au Bureau d'audiences publiques sur
l'environnement par le ministre, le délai de
sept mois prévu à l'article 50 court à compter du début de la période
d'information publique et les dispositions des
articles 38, 41 à 46 et 49 à 51 s'appliquent au
projet de loi;
«3° si le ministre a >confié un
mandat au Bureau en vertu de l'article 31.3.5 de la Loi sur la qualité de
l'environnement, seules les dispositions des articles 42 à 45 de la présente
loi s'appliquent au projet.»
Donc, l'article 68 du projet de loi
prévoit les dispositions transitoires nécessaires pour l'application des aménagements
à la procédure d'évaluation d'examen des impacts sur l'environnement prévue par
la présente loi à un projet dont la présente procédure serait en cours. Donc, tout
dépend où on est rendus dans le projet et dans la procédure au moment de la
sanction du projet de loi. Il fallait le prévoir.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il des interventions sur l'article 68? Nous allons donc procéder
à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 68 est adopté. Mme la ministre.
• (19 h 50) •
Mme LeBel : Oui. Article 69 :
«Les dispositions des articles 70 à 73
s'appliquent aux instances d'expropriation visant la réalisation du projet de
prolongement de la ligne bleue du Métro de Montréal, de la station Saint-Michel
à Anjou, qui ont commencé avant le (indiquer ici la date de la sanction de la
présente loi).
«Les dispositions du paragraphe 3° ou du
paragraphe 6° du premier alinéa de l'article 17 s'appliquent à ces instances
d'expropriation dans la mesure où aucune décision finale n'a été rendue avant
cette date sur le droit de l'expropriant à l'expropriation ou, selon le cas, sur
la demande en fixation de l'indemnité provisionnelle.»
Le premier alinéa de l'article 69 du
projet de loi prévoit que les dispositions des articles 70 à 73 s'appliquent
aux procédures d'expropriation requises pour le prolongement de la ligne bleue
du métro de Montréal en cours au moment de la sanction de la loi.
Le deuxième alinéa de cet article fait
rétroagir les dispositions du projet de loi qui prévoient que le droit de
l'expropriant à l'expropriation ne peut être contesté et que l'indemnité
provisionnelle, dans les cas visés à l'article 53.13 de la Loi sur
l'expropriation, est fixée par le ministre des Transports à la condition
qu'aucune décision finale n'ait été rendue sur la contestation du droit à
l'expropriation ou, selon le cas, sur l'indemnité provisionnelle avant la date
de la sanction de la loi.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Des remarques?
M. Barrette : Alors, l'article
69, M. le Président, est l'article qui va faire en sorte que le législatif va
s'ingérer <dans le...
Mme LeBel : …
à
l'expropriation ou, selon le cas, sur l'indemnité provisionnelle avant la date
de la sanction de la loi.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Des remarques?
M. Barrette : Alors,
l'article 69, M. le Président, est l'article qui va faire en sorte que le
législatif va s'ingérer >dans le juridique…
Mme LeBel : C'est l'article
qui rend les dispositions de l'article 17 rétroactives, dans la mesure où
il y a des contestations en cour. Naturellement, s'il y avait des
expropriations dont les contestations ne sont pas commencées, c'est la même
procédure qui s'applique, mais c'est en effet… ce n'est pas l'article qui crée
la mesure d'expropriation, mais c'est l'article qui la rend rétroactive, donc
applicable aux dossiers qui sont déjà devant les tribunaux.
M. Barrette : Ce qui, M. le
Président, se résume en une phrase : Le législatif vient s'ingérer dans le
juridique puisque <ce sont des cours… >ce sont des situations qui
sont activement devant la cour. N'est-ce pas?
Mme LeBel : Ce sont des
dispositions qui ont pour effet de rendre caduques les instances actuelles en
cour, effectivement, s'il est adopté.
M. Barrette : Oui. Alors, M.
le Président, là, je pense qu'il faut que ça soit clair pour ceux qui nous
suivent, les procédures en cour devant un juge sont, <lorsque… >si
cette loi-là est adoptée, cessées, elles sont terminées. C'est la réalité, là.
Mme LeBel : Si ça arrive avant
la décision finale, naturellement, là.
M. Barrette : Évidemment.
Alors, M. le Président, est-ce qu'il y a des précédents — et là, je
fais appel à la mémoire juridique qui est devant moi, elle est
vaste — y a-t-il des précédents où le législatif, comme ça, là, va s'ingérer
de cette façon-là dans le juridique?
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la Présidente.
Mme LeBel : Bien, il y a un
précédent qu'on a en tête, je ne dis pas qu'il n'y en a pas d'autres, mais je
pense que c'est au fédéral, hein, pour Manuvie, où on a mis fin à des instances
en cour pour des questions de contestation au niveau d'obtention de
renseignements sur les assurances. En tout cas, bien, il y avait des… disons
qu'on va résumer qu'au fédéral il y avait des contestations en cour, puis, par
le biais d'un projet de loi, on y a mis fin.
M. Barrette : O.K., et quel
était… juste par intérêt, là, je dirais… intellectuel, c'est un peu
prétentieux, là, mais vous comprenez ce que je veux dire, là, c'était quoi
l'objet, dans ce précédent-là?
Mme LeBel : Je ne sais pas,
c'est une question d'assurances avec Manuvie au fédéral, mais je n'ai pas le
détail, là, de… mais la procédure de mettre fin par une loi à des instances en
cour, ça a été utilisé dans ce cas-là. On ne met pas fin, on rend la procédure
caduque, mais, dans les faits, à toutes fins pratiques, ça met fin, là.
M. Barrette :
<Est-ce
que, >M. le Président, est-ce qu'il y a, toujours par curiosité, là… bien,
ce n'est pas tant par curiosité, est-ce qu'il y a des instances qui ont été
battues à la Cour suprême? Est-ce que ce genre de… On ne le sait pas?
Mme LeBel : …la finalité de
ça, honnêtement.
M. Barrette : Bon. Alors, mon
point, ici, M. le Président, est assez simple, là. Alors, on fait… Si ce n'est
pas un précédent, ce n'est pas loin de l'être, on va dire ça comme ça. En
l'espèce, peut-être que c'est un <précédent…
M. Barrette : ...
Cour
suprême? Est-ce que ce genre de… On ne le sait pas?
Mme LeBel : …la finalité de
ça, honnêtement.
M. Barrette : Bon. Alors,
mon point, ici, M. le Président, est assez simple, là. Alors, on fait… Si ce
n'est pas un précédent, ce n'est pas loin de l'être, on va dire ça comme ça. En
l'espèce, peut-être que c'est un >précédent plein et entier, et la ministre,
je pense, est consciente de ce fait-là. Elle défend un article qui risque
d'être un précédent et elle prend le risque. Et ça, c'est la question que je
pose : Est-elle bien consciente qu'elle prend le risque qu'il y ait une
action en justice qui soit posée invoquant l'inconstitutionnalité dudit
article? Auquel cas, ça veut dire que le projet de loi n° 66 n'aura pas
été bloqué par un méchant député de l'opposition officielle et ses collègues
mais bien par la cour. Alors, est-ce que la ministre est bien consciente que c'est
ça qui peut arriver?
Le Président (M. Simard) : Mme
la Présidente du Conseil du trésor.
Mme LeBel : Écoutez, la seule
chose que je peux vous dire, c'est qu'on considère que cette mesure va tenir la
route.
M. Barrette : Sur la base de
quoi?
Mme LeBel : Bien, je ne donnerai
pas d'opinion juridique ici. Je vous dis qu'on considère que cette mesure va
tenir la route puis qu'on aura des arguments, le cas échéant, pour la défendre.
M. Barrette : Voilà. Alors, M.
le Président, le point que je voulais faire, il est clair, on est dans une situation
totalement contradictoire. On est à 180 degrés l'un de l'autre. Puis la ministre
a le droit de défendre son projet de loi, je veux simplement qu'il soit noté
qu'ici il y a un risque de précédent juridique à venir, tel que, si la loi est
inconstitutionnelle, tout ce que l'on a fait pour accélérer qui… si ça avait
été fait, en passant, comme je l'ai dit aujourd'hui, précédemment, correctement,
en mai et en juin, on n'aurait pas sept mois de plus de passés. Et si, devant
la cour, c'est jugé inconstitutionnel, bien, on aura pris tout un risque.
Alors, ici, on n'est pas juste dans la loi, là, on est dans le casino juridique,
mais c'est comme un consentement éclairé. C'est correct.
Mme LeBel : Vous savez, sans
donner d'opinion juridique, il faut comprendre que la primauté du droit, c'est
une règle qui s'applique au pouvoir exécutif. Le législatif a la souveraineté
pour faire ce qu'il veut et est soumis au pouvoir constitutionnel. Mais on
verra. Moi, je vous dis qu'on est confortable.
M. Barrette : M. le Président,
est-ce que la ministre est en train de nous dire que les cours n'ont jamais à
regarder des décisions de cet ordre-là?
Mme LeBel : …va les analyser en
fonction de la Constitution.
M. Barrette : Eh oui, voilà,
c'était mon point, d'ailleurs, au départ.
Mme LeBel : Et on verra, mais,
oui, c'est ce que j'ai dit.
M. Barrette : Alors, oui,
c'est vrai, on verra. Mon enjeu ici est que ce soit noté, ça l'est, de part et
d'autre, et qui vivra verra. Maintenant, je me suis abstenu, dans bien, bien,
bien des articles, mais celui-là, par principe, je vais voter contre.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il <d'autres...
M. Barrette : …Alors, oui,
c'est vrai, on verra. Mon enjeu ici est que ce soit noté, ça l'est, de part et
d'autre, et qui vivra verra. Maintenant, je me suis abstenu, dans bien, bien,
bien des articles, mais celui-là, par principe, je vais voter contre.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il >d'autres remarques sur 69? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : En bon latin, ça
s'appelle un «catch-22», parce qu'autant on veut que cette fameuse ligne bleue
finisse par finir, là, puis ça fait comme 30 ans, là, qu'on dit ça, à Montréal,
puis il faut qu'on la finisse, la ligne bleue, là, c'est ridicule, cette
histoire-là, mais c'est vraiment, comme législateurs, hautement malheureux que
d'avoir à se retrouver là, faire ça, parce qu'on est devant la suppression d'un
droit qui est le droit de contester, puis, en plus, rétroactif, deux choses
détestables.
Tout ça pour dire que je vais m'abstenir
sur cet article-là, pour le bien commun, pour que la ligne bleue finisse par
finir, mais, vraiment, ce n'est pas de gaieté de coeur.
Le Président (M. Simard) :
Merci. D'autres commentaires? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Alors,
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Contre.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 69 est donc adopté, et nous passons à l'article 70.
Mme LeBel : Oui. Merci, M. le
Président.
«70. L'expropriant doit signifier à
l'exproprié un avis d'information lui indiquant que les adaptations à la
procédure d'expropriation prévues par la présente loi lui sont dorénavant
applicables.
«Un tel avis doit également être notifié
au locataire ou à l'occupant de bonne foi qui a fait l'objet de la notification
prévue à l'article 45 de la Loi sur l'expropriation avant le (indiquer ici la
date de la sanction de la présente loi).
«En outre, l'avis doit indiquer, selon le
cas :
«1° la date à laquelle l'exproprié, le
locataire ou l'occupant de bonne foi doit avoir quitté les lieux;
«2° que l'exproprié peut, s'il y a lieu,
demander à la Cour supérieure, dans les 90 jours de la réception de cet avis,
de lui accorder le remboursement des frais de justice liés à sa contestation du
droit de l'expropriant à l'expropriation pour laquelle aucune décision finale
n'a été rendue avant le (indiquer ici la date de la sanction de la présente
loi);
• (20 heures) •
«3° que l'exproprié, le locataire ou
l'occupant de bonne foi peut, s'il y a lieu, demander au Tribunal administratif
du Québec, dans les 90 jours de la réception de…
20 h (version révisée)
Mme LeBel : ...de l'expropriant
à l'expropriation pour laquelle aucune décision finale n'a été rendue avant le
(indiquer ici la date de la sanction de la présente loi);
3° que l'exproprié, le locataire ou
l'occupant de bonne foi peut, s'il y a lieu, demander au Tribunal administratif
du Québec, dans les 90 jours de la réception de cet avis, de lui accorder
le remboursement :
a) des dépenses engagées entre la
date de la demande en fixation de l'indemnité provisionnelle et le (indiquer
ici la date de la sanction de la présente loi) pour l'obtention de biens ou de
services liés à l'audience en fixation de l'indemnité provisionnelle pour
laquelle aucune décision finale n'a été rendue avant cette date ainsi que pour
l'obtention de biens ou de services liés à la préparation de cette audience qui
sont devenues inutiles en raison de la fixation de l'indemnité provisionnelle
par le ministre responsable des Transports;
b) des frais et des droits en lien
avec cette demande qui ont été inutilement acquittés pendant cette période.
Commentaire. L'article 70 du projet
de loi vise à informer les expropriés, les locataires et les occupants de bonne
foi de leurs droits et obligations. Ainsi, les deux premiers alinéas de cet article
prévoient que l'expropriant signifie à l'exproprié et notifie au locataire et
occupant de bonne foi un avis qui leur indique que les adaptations à la
procédure d'expropriation prévues au projet de loi s'appliquent à la procédure
d'expropriation à laquelle ils sont une partie.
Le dernier alinéa prévoit que cet avis
doit également leur indiquer la date à laquelle ils devront avoir quitté les
lieux ainsi que la possibilité de demander à la Cour supérieure ou au Tribunal
administratif du Québec, selon le cas, d'être remboursé des dépenses qu'ils ont
engagées inutilement pour des demandes en cour à la date de la sanction de la
loi et pour laquelle aucune décision finale n'a été rendue avant cette même
date.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il des interventions? M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Oui, j'aurais un
amendement à déposer. Je pense qu'il est déjà envoyé.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Nous allons suspendre brièvement.
(Suspension de la séance à 20 h 2)
>
(Reprise à 20 h 10)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, en fait, nos pauses, en fait, nos suspensions sont toujours
très constructives. Ça nous permet d'éclaircir un certain nombre de points. À
ce stade-ci, je crois comprendre qu'il n'y aurait pas d'amendement qui serait
déposé. Nous pourrions donc poursuivre la discussion, si tant est que vous le
souhaitiez, sur 70. Y aurait-il d'autres commentaires? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Dans les commentaires,
le deuxième paragraphe : «Ainsi, les deux premiers alinéas de cet article
prévoient que l'expropriant signifie à
l'exproprié et notifie aux locataires», ainsi de
suite, je suis juste curieux comment on fait ça.
Mme LeBel : Peux-tu répéter
ta… Pouvez-vous-tu répéter la question?
M. Marissal : Oui. Dans vos commentaires
explicatifs, le deuxième paragraphe se lit ainsi : Ainsi, les deux
premiers alinéas de cet article prévoient que l'expropriant signifie à
l'exproprié et notifie aux locataires et occupants de bonne foi un avis qui
leur indique que les adaptations à la procédure d'expropriation prévues au
projet de loi s'appliquent. Je suis très curieux, là, puis c'est une question
pratico-pratique : Comment on fait ça?
Mme LeBel : Par huissier, par
un avis. Puis la notification, ça peut se faire par courriel, parce que ce n'est
pas de la nature d'une signification, mais l'avis doit être signifié. Puis il y
a, dans le Code de procédure civile, des modes de signification qui sont
acceptés. Le plus classique, c'est l'huissier, mais il y en a d'autres, là.
Oui, il y en a d'autres, modes de signification, mais disons que le plus classique,
c'est l'huissier, là.
M. Marissal : O.K. Bien, je
pense que ça ne touchera pas tant de monde que ça, là, souhaitons-le, là, à la
fin, là, mais c'est quand même pas mal technique. Puis je présume que recevoir
un huissier chez soi le lundi matin, à 8 heures, qui te donne un papier
que tu ne comprends pas… Est-ce qu'il y a un accompagnement pour ces gens-là
pour leur expliquer clairement? Parce que la game change, là, la game vient de
changer pour ce monde-là, là, puis ils n'auront pas grand temps pour se revirer
de bord.
Mme LeBel : Il faut comprendre
qu'ils savent déjà qu'ils sont expropriés, en français, là. Ce qu'on leur dit,
plutôt, dans cet avis-là, si je ne me trompe… vous me <corrigerez…
M. Marissal : ...p
arce
que la game change, là, la game vient de changer pour ce monde-là, là, puis ils
n'auront pas grand temps pour se revirer de bord.
Mme LeBel : Il faut
comprendre qu'ils savent déjà qu'ils sont expropriés, en français, là. Ce qu'on
leur dit, plutôt, dans cet avis-là, si je ne me trompe… vous me >corrigerez,
c'est que la procédure qui va être adoptée, éventuellement dans le projet de
loi n° 66, s'applique à eux, et ça va leur expliquer, mais on n'a pas le
choix de le faire de façon officielle.
Maintenant, oui, on peut se parler puis on
peut leur expliquer, mais il faut quand même leur signifier de façon officielle,
sinon... et avoir une preuve que ces gens-là ont été mis au courant. C'est la
nature de la signification, c'est d'avoir la preuve qu'ils ont été informés. Maintenant,
écoutez, je ne suis pas en train de dire qu'on va leur envoyer un huissier à 2 heures
du matin ou un lundi matin de bonne heure. Je vous dis juste que le mode de
signification le plus classique, connu, pour vous donner une idée, c'est le
huissier, mais il y en a d'autres de prévus dans le Code de procédure civile,
entre autres, là. Mais l'idée dans tout ça, c'est de leur donner l'information
et d'avoir une preuve qu'ils l'ont reçue, et c'est ça, la nature de la
signification, mais, oui, écoutez… mais je comprends la délicatesse derrière
laquelle vous vous situez, là.
M. Marissal : Bien, c'est ça.
Je ne suis pas en train de dire qu'il faut envoyer un clown chantant, là, ce n'est
pas ça que je dis, là, mais disons qu'un huissier, ce n'est pas particulièrement
sympathique, là.
Mme LeBel : Non, mais vous
comprenez que je n'ai pas dit qu'on allait envoyer un huissier, mais c'était un
exemple de façon dont c'est signifié.
M. Marissal : Bon, très bien,
mais, juste s'assurer que ça soit bien... Je n'ai pas de problème sur la
première partie, je suis sûr qu'il va y avoir un huissier. C'est sur la suite,
pour s'assurer que ces gens-là comprennent bien qu'on vient de leur faire
sauter leur droit puis qu'il faut qu'ils partent. Très bien.
Ensuite, deuxième alinéa :
«l'exproprié peut, s'il y a lieu, demander à la Cour supérieure». Donc, c'est
l'exproprié qui doit le faire. On dit ici que cette personne a la possibilité
de le faire, mais qu'elle doit engager elle-même les démarches.
Mme LeBel : Oui, bien, c'est
elle qui connaît la nature de ses frais de justice, s'il y en a.
M. Marissal : O.K. C'est bon.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques sur 70? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Émond (Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet article est adopté. Nous passons à l'article 71.
Mme LeBel : Oui. Article 71,
M. le Président, merci : Sur demande de l'exproprié, signifiée dans les 90 jours
de la réception de l'avis d'information prévu à l'article 70, la Cour
supérieure accorde le remboursement des frais de justice liés à la contestation
pour laquelle aucune décision finale n'a été rendue avant le (indiquer ici la
date de la sanction de la présente loi).
Les frais de justice incluent, en plus de
ce qui est prévu dans les dispositions des premier et deuxième alinéas de
l'article 339 du Code de procédure civile, toute autre dépense liée à des
frais d'expertise, une compensation pour le paiement des honoraires
professionnels de l'avocat de l'exproprié ainsi qu'une compensation pour le
temps que l'exproprié a consacré à <l'affaire et le...
Mme LeBel : ...
frais
de justice incluent, en plus de ce qui est prévu dans les dispositions des
premier et deuxième alinéas de l'article 339 du Code de procédure
civile, toute autre dépense liée à des frais d'expertise, une compensation pour
le paiement des honoraires professionnels de l'avocat de l'exproprié ainsi
qu'une compensation pour le temps que l'exproprié a consacré à >l'affaire
et le travail qu'il a effectué.
Malgré le deuxième alinéa, les frais de
justice excluent toute dépense pour laquelle l'exproprié est autrement
remboursé ou indemnisé. Cependant, si le montant du remboursement ou de
l'indemnité qu'il a obtenu est inférieur à celui qu'il aurait obtenu en vertu
du présent article, il peut en demander la différence. Dans le cas où
l'exproprié, à la suite du paiement des frais de justice par l'expropriant,
obtient un remboursement ou une indemnité pour l'une de ses dépenses, il est
tenu de rembourser à l'expropriant le trop-perçu.
Les articles 343 et 344 du Code de
procédure civile s'appliquent à cette demande.
Commentaire. L'article 71 du projet
de loi prévoit que, sur demande de l'exproprié, la Cour supérieure accorde le
remboursement des frais de justice liés à la contestation du droit de
l'expropriant à l'expropriation, en vertu de la Loi sur l'expropriation, pour
laquelle aucune décision finale n'a été rendue avant la sanction de la loi.
Le deuxième alinéa de cet article vise à
élargir la notion de frais de justice prévue au Code de procédure civile afin
d'y inclure toute autre dépense liée à des frais d'expertise ainsi qu'une
compensation pour le paiement des honoraires professionnels de l'avocat de
l'exproprié et une compensation pour le temps que l'exproprié a consacré à
l'affaire et le travail qu'il a effectué.
Le troisième alinéa de cet article vient soustraire
des frais de justice toute dépense pour laquelle l'exproprié est autrement
remboursé ou indemnisé.
Enfin, le quatrième alinéa de cet article
précise que les articles 343 et 344 du Code de procédure civile
s'appliquent à cette demande, lesquels prévoient la procédure à suivre pour
établir le montant des frais de justice, et que ces derniers portent intérêt au
taux légal à compter du jour du jugement qui les accorde. Donc, c'est un peu la
suite de ce qu'on vient de discuter à 70, là, dans le deuxième alinéa. C'est
plus précis sur la procédure pour récupérer les frais.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Merci. M.
le Président, c'est plus que précis, là. Ça vient quand même mettre, dans la
loi, qu'il va y avoir un remboursement.
Mme LeBel : Bien, si des
frais sont démontrés, mais ça démontre la mécanique et le type de frais.
M. Barrette : Non, je
comprends. Dans l'exemple que je donne, il est établi qu'il y a des frais.
Alors là, je vais aller un pas plus loin. Compte tenu de l'histoire juridique
du monde de l'expropriation, là, il n'y a pas de provision là-dedans pour
compenser pour des frais qui s'accumulent au-delà du 90 jours, là. Bien,
je vais m'exprimer plus clairement. Là, là, il y a un exproprié qui pourrait,
en allant devant un juge, en en faisant la demande en dedans de 90 jours,
demander un remboursement pour les frais encourus, incluant les frais
juridiques. Ça, cette affaire-là, là, on présume que ça va se faire vite, mais,
si ça prend cinq ans, là, ça veut dire que les frais vont continuer à
s'accumuler, s'accumuler, s'accumuler, dont les frais d'avocat.
Mme LeBel : En principe,
les frais s'arrêtent. Ce sont les frais reliés à la contestation judiciaire :
expertise, avocat.
M. Barrette :
<Incluant...
>Bien, voilà, incluant l'avocat.
Mme LeBel :
<Bien là,
la...
M. Barrette : …
là, on
présume que ça va se faire vite, mais, si ça prend cinq ans, là, ça veut dire
que les frais vont continuer à s'accumuler, s'accumuler, s'accumuler, dont les
frais d'avocat.
Mme LeBel : En
principe, les frais s'arrêtent. Ce sont les frais reliés à la contestation
judiciaire : expertise, avocat.
M. Barrette :
Incluant... Bien, voilà, incluant l'avocat.
Mme LeBel : >Bien
là, la cour est arrêtée.
(Interruption)
M. Barrette : Il ne faut pas
se fâcher.
Mme LeBel : L'avocat, en
principe, ne devrait plus aller plaider, là. En tout cas, quelqu'un devrait
l'aviser. Peut-être qu'on devrait prévoir une signification à l'avocat, mais,
en principe, l'avocat ne devrait plus aller à la cour. Donc, ça sert à... Maintenant,
si le client l'engage pour autre chose, ils s'arrangeront dans leurs frais, mais
on parle des frais reliés à la contestation judiciaire. D'ailleurs, on peut
l'envoyer à l'avocat qui est venu en consultation.
M. Barrette : Je ne veux pas
faire un Goldorak de moi-même puis répondre par ça, mais ce n'est pas possible
que ça continue, dans l'esprit de la ministre? M. le Président, moi, je n'ai
pas l'expérience de la cour, là.
Mme LeBel : Pas pour ce
frais-là, non, non.
M. Barrette : Je pose une
question à une juriste expérimentée et établie, là.
Mme LeBel : Bien, je ne dis
pas que la relation avocat-client ne se poursuivra pas sur un autre sujet, que
certains autres frais continueront, mais les frais reliés à la cause s'arrêtent
quand la cause s'arrête.
M. Barrette : Oui, mais ça, ça
veut dire qu'il faut... Je comprends, mais...
Mme LeBel : Et ça, c'est le
syndic puis le Barreau qui pourraient régler ça, là, mais...
M. Barrette : O.K. Je m'en
vais reposer ma question. Alors là, ici, on a un article qui dit :
«L'exproprié a 90 jours.» Bon. Là, il a sa journée à la cour, comme ils
disent en anglais. Bon, si ça ne se règle pas ce jour-là pour telle, ou telle,
ou telle raison, ça, c'est la première affaire, il n'y a rien qui dit dans
l'article que la journée à la cour va être 90 jours plus tard, là. Je
comprends que ça ne dit pas ça du tout, là.
• (20 h 20) •
Mme LeBel : Non, ce n'est pas
ça, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. On a une cause présentement en
cour x sur l'expropriation. Le projet de loi est adopté. La cour, c'est
terminé, <il y a... >c'est fini, on arrête les frais. Maintenant,
c'est ces frais-là, ce qui a été encouru de là et avant, qui sont susceptibles
d'être remboursés. Maintenant, ces frais-là, qui ont une finalité avec un
montant, la personne expropriée a 90 jours pour demander le remboursement.
M. Barrette : J'ai compris ça.
Mme LeBel : Mais là il n'y a
plus de frais par rapport à la cause qui a été arrêtée, là. Maintenant... et
c'est clair, là, c'est clair. En tout cas, ce sera entre l'avocat et son
client, puis, <on les... >de toute façon, on les débattra à la
cour, <mais si… >le cas échéant, mais les frais s'arrêtent au
moment où la cause s'arrête. Moi, pour moi, c'est très clair.
M. Barrette : O.K. Ça fait
qu'à partir de ce moment-là, là, si l'exproprié parle à son avocat, puis :
Je n'ai pas compris telle affaire, pouvez-vous me l'expliquer?, ce ne sera plus
admissible?
Mme LeBel : Bien, ça ne sera
pas des frais en cour pour la cause d'avant.
M. Barrette : Ça va être des
frais pareil.
Mme LeBel : Bien là, <il
les... >savez-vous quoi? Il les réclamera puis il expliquera qu'il avait
besoin d'explication, mais, je veux dire, dans les faits, il ne devrait pas en
avoir des tonnes, de frais, par la suite, à part : Peux-tu m'expliquer ce
qui se passe, maître? Mais là ce sera une conversation finale qui clora le
débat, mais il les réclamera, puis on pourra les débattre. Mais, dans les
faits, là, c'est les frais reliés à la cause qui est arrêtée. Il faut vraiment
qu'on dise ça de même. Maintenant, il y aura peut-être du cas par cas où on
dira que ça lui a pris six rencontres pour comprendre l'article 71. Là, je
ne sais pas, mais on verra.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de Rosemont.
M. Marissal : Bien, le
collègue de La Pinière a un point, là. Pourquoi est-ce qu'on n'inclurait
pas, tout simplement, ou on <n'ajouterait pas...
Mme LeBel : …dans les faits,
là, c'est les frais reliés à la cause qui est arrêtée. Il faut
vraiment
qu'on dise ça de même.
Maintenant,
il y aura
peut-être du
cas par cas où on dira que ça lui a pris six rencontres pour comprendre
l'article 71.
Là, je ne sais pas, mais on verra.
Le Président (M. Simard) :
M.
le député de
Rosemont.
M. Marissal : Bien, le
collègue de
La Pinière a un point, là.
Pourquoi
est-ce
qu'on n'inclurait pas,
tout simplement, ou on >n'ajouterait pas, tout
simplement : les frais de la cause, incluant la préparation de ladite
demande de remboursement? Parce que, si ça fait des années que ça traîne, là,
puis tu as besoin de ton avocat, là, pendant 20 heures, puis qu'il te
charge 300 $ de l'heure, là…
Mme LeBel : C'est un autre
dossier. Là, ici, ce qu'on fait, là, c'est qu'on rembourse les frais de la
cause qu'on arrête, on s'entend? Et l'autre, c'est un autre dossier, mais, dans
les paiements des honoraires professionnels de l'avocat de l'exproprié, là,
bien, si… Il rentrera ses frais, puis il les justifiera, puis il expliquera,
puis ils seront débattus, puis ils pourraient, ou non, être remboursés, le cas
échéant, puis ça deviendra du cas par cas.
Mais le principe, là, qui est relié à ça,
c'est les frais de la cause qu'on a arrêtée, là. On ne paie pas les
frais judiciaires de toutes les causes qui sont possibles dans tous les
articles de loi du Code civil, du Code de procédure pénale, puis tout, mais… Vous
comprenez, mais ici, là, il y aura matière à une conversation sur cet
aspect-là, mais ça va rentrer dans les frais d'avocat, là. On ne va pas tout
détailler les possibilités de frais d'avocat, il y a quand même une
appréciation qui va être faite, là.
M. Marissal : Ah! mais <il
y a… >je ne demande pas de tout détailler, je dis qu'on pourrait tout
simplement rajouter : incluant les frais des honoraires nécessaires à la
préparation de la demande de remboursement. Comme ça, l'exproprié n'a pas à
aller faire la démonstration qu'il a fait ça, ça, ça, il a fallu qu'il
travaille tant d'heures, il a fallu que son avocat ou son avocate travaille tant
d'heures. À moins d'aller chez Juripop, là, ça coûte cher, des avocats, là,
puis, dans des causes comme ça, ça peut coûter cher, là, puis ça peut «biller»,
un avocat, puis…
Mme LeBel : On va rembourser.
M. Marissal : Moi, <je… >mon
seul point, c'est de faciliter.
Mme LeBel : On rembourse les
frais d'une cause qui dure… de dossiers devant des tribunaux, là, qui ont… Écoutez,
on ne peut pas prévoir, on ne peut pas rembourser des frais futurs, là. C'est
les frais de la cause en cour, puis je pense que… Et là, si la personne veut
faire débattre de ses frais, bien, elle pourra en débattre puis elle pourra les
inclure dans la liste, mais…
M. Marissal : Je plaide ici
que ce sont des frais encourus pour mettre fin à la cause. Parce que la cause,
quant à moi, est finie le jour où la personne est expropriée, elle s'en va avec
ses boîtes puis son chèque. Puis ça, c'est réglé, là, c'est derrière elle. Il
s'agit juste d'aider ces personnes-là à faire ça le plus correctement possible,
«clean-cut», là, que ça soit… Puis il n'y en aura pas pour des millions pour
l'État, mais, ces gens-là, je pense, ce n'est pas normal de leur demander de
payer en plus pour préparer leur cause, je ne trouve pas ça correct.
Mme LeBel : Bien, je respecte
votre point de vue, mais on ne peut pas aller plus loin que ce qui est marqué
dans l'article.
Le Président (M. Simard) : M.
le député de La Pinière.
M. Barrette : Pour clarifier,
là, qu'on soit tous sur la même page, là, le compteur… Et là, celle-là, il va
falloir, Mme la ministre, que vous ayez toute mon attention, s'il vous plaît.
Le compteur, en vertu de 71, arrête quand?
Mme LeBel : La date de la
sanction du projet de loi.
M. Barrette : 71, là, ça dit :
Il y a un moment où les frais arrêtent de <s'accumuler…
M. Barrette : …et là,
celle-là,
il va falloir, Mme la ministre, que vous ayez toute mon attention, s'il vous
plaît. Le compteur, en vertu de 71, arrête quand?
Mme LeBel : La date de la
sanction du projet de loi.
M. Barrette : 71, là, ça
dit : Il y a un moment où les frais arrêtent de >s'accumuler. C'est
quand, légalement?
Mme LeBel : À la date de la
signification de l'avis, celui qui est prévu, là, à 70, où on dit…
M. Barrette : Très bien. Très
bien. Donc, pour ceux qui nous suivent, si je comprends bien, je veux juste
savoir si je comprends bien, l'huissier arrive chez M. Tartempion avec la
signification. Le compteur des frais juridiques, par exemple, arrête là. Très
bien. Le M. Tartempion en question, lui, il a 90 jours pour signifier sa…
Mme LeBel : Sa réclamation.
M. Barrette : Sa réclamation.
Ça va? Alors, entre le jour où M. Tartempion a reçu son avis, il a été signifié
par l'huissier, s'il parle à son avocat, par la suite, et que l'avocat, lui,
son compteur de «billing», il continue, là, ces frais-là ne sont pas
admissibles à un remboursement en vertu de 71.
Mme LeBel : Non. Ce sont les
nouveaux frais puis, à la rigueur, ça pourrait même être un avocat différent.
M. Barrette : Bon. Alors,
c'est clair qu'il est mieux… j'espère qu'il a compris ça. Moi, je pense que
vous devriez mettre ça dans des gros caractères à l'avis… Si une rumeur
circule, M. et Mme Tartempion, que vous auriez droit à des remboursements après
aujourd'hui, c'est faux, parce que c'est ça que la loi dit, d'après ce que vous
me dites, là.
Mme LeBel : Bien, c'est ça que
ça dit.
M. Barrette : Eh bien! O.K.
C'est clair, là, c'est clair.
Le Président (M. Simard) :
Bien. D'autres commentaires sur 71? Nous allons donc passer… Oh, pardon, M. le
député de Rosemont.
M. Marissal : Je trouve ça
cheap, je trouve ça cheap, je trouve ça mesquin de la part du gouvernement,
parce que ce sont des mesures extraordinaires dans des circonstances extraordinaires.
Tu sais, à un moment donné, moi, j'ai reçu des vérifications du fisc fédéral,
rassurez-vous, je suis parfaitement en ordre. Je sais, d'autant que je suis parfaitement
en ordre, que ça m'a coûté, je ne vous dirai pas le montant, mais des frais
d'honoraires de ma comptable, parce qu'il a fallu qu'elle aille se remettre le
nez là-dedans, puis ça a coûté de l'argent à la fin, là. Elle n'était pas pro
bono, ma comptable, elle est superfine, je l'aime beaucoup, mais elle travaille
puis elle «bill».
Ça fait que, là, je ne sais pas, je me dis :
Regarde, vous lancez une vérification plus, genre, partie de pêche, moi, je
vous donne les documents. On fouille les documents, j'y perds je ne sais pas
combien d'heures de ma propre journée, de mes propres journées, ma comptable
travaille là-dessus. Bien, c'est un peu ce cas-là, là. Tu sais, imaginez, là,
que vous êtes exproprié, là, déjà, ce n'est pas le fun. Là, on arrive avec des
mesures extraordinaires, vous avez 90 jours. Vous aviez une contestation
en cour, donc une <probabilité…
M. Marissal : ...ma
comptable travaille
là-dessus. Bien, c'est un peu ce cas-là, là. Tu
sais, imaginez, là, que vous êtes exproprié, là,
déjà, ce n'est pas le
fun. Là, on arrive avec des mesures
extraordinaires, vous avez 90 jours.
Vous aviez une contestation en cour, donc une >probabilité de gagner ou
de perdre, mais au moins de faire entendre votre cas. On vous enlève ça.
On dit : Bien, vous pouvez peut-être,
s'il y a lieu, aller chercher remboursement. Puis vous montez votre dossier, ça
fait des années et des années que ça dure, avec tous les documents. Les gens ne
sont pas tous archivistes et juristes de profession, là. Il me semble que le
moins qu'on puisse faire, c'est de rajouter trois mots qui disent que ça inclut
la préparation de la cause. Il n'y en aura pas pour des millions de dollars. Ça
va être quelques milliers de dollars, mais c'est quelques milliers de dollars
que les gens vont devoir payer en plus de leur poche, à moins qu'ils arrivent
devant un ou une juge ouvert, qui va prendre la demande puis qui va
dire : Bien oui. Mais ça, c'est aléatoire, c'est au bon vouloir de la
cour.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. D'autres remarques?
M. Marissal : C'est tout.
Le Président (M. Simard) :
Merci. D'autres remarques? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Oui, pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Je suis contre.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet article est donc adopté. Nous passons à l'article 72. Mme
la ministre.
Mme LeBel : Oui, 72, M. le
Président : Dans le cas d'une contestation du droit de l'expropriant à
l'expropriation pour laquelle aucune décision finale n'a été rendue avant le
(indiquer ici la date de la sanction de la présente loi), le délai de
30 jours prévu à l'article 46 de la Loi sur l'expropriation débute à
compter de la date de la signification ou de la notification de l'avis
d'information prévu à l'article 70 de la présente loi.
L'article 72 du projet de loi prévoit
que le délai de 30 jours prévu à l'article 46 de la Loi sur
l'expropriation commence à compter de la date de la signification ou de la
notification de l'avis d'information lorsqu'une décision quant à la contestation
du droit de l'expropriant à l'expropriation finale n'a été rendue avant la
sanction de la loi.
(Consultation)
• (20 h 30) •
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, commentaires sur cet article? Mme la secrétaire, veuillez...
20 h 30 (version révisée)
Le Président (M. Simard) : ...très
bien. Alors, commentaires sur cet article? Mme la secrétaire, veuillez
procéder.
La Secrétaire
: Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 72 est adopté. Nous en sommes à l'article 73.
Mme LeBel : Merci, M. le
Président.
«73.
Sur demande de l'exproprié, du locataire ou de l'occupant de bonne foi,
signifiée dans les 90 jours de la réception de l'avis d'information prévu à
l'article 70, le Tribunal administratif du Québec accorde le remboursement :
«1°
des dépenses engagées avant la date de signification de la demande en fixation
de l'indemnité provisionnelle et le (indiquer ici la date de la sanction de la
présente loi) pour l'obtention de biens ou de services liés à l'audience pour
laquelle aucune décision finale n'a été rendue avant cette date ainsi que pour
l'obtention de biens ou de services liés à la préparation de cette audience qui
sont devenus inutiles en raison de la fixation de l'indemnité provisionnelle
par le ministre responsable des transports;
«2°
des frais et des droits en lien avec cette demande qui ont été inutilement
acquittés pendant cette période.
«Les
inclusions et les exclusions prévues aux deuxième et troisième alinéas de
l'article 71 s'appliquent au remboursement prévu au premier alinéa.»
Le
premier alinéa de l'article 73 du projet de loi prévoit que, sur demande de
l'exproprié, du locataire ou de l'occupant de bonne foi, le Tribunal
administratif du Québec accorde, le cas échéant, le remboursement des dépenses
engagées pour l'obtention de biens ou de services liés à l'audience en fixation
de l'indemnité provisionnelle ou à la préparation de celle-ci ainsi que le
remboursement des frais et des droits inutilement acquittés en lien avec cette
demande de fixation lorsqu'aucune décision finale n'a été rendue avant la
sanction de la loi... sur celle-ci, pardon.
Le
deuxième alinéa de l'article 73 du projet de loi prévoit que les inclusions et
les exclusions prévues aux deuxième et troisième alinéas de l'article 71 du projet
de loi s'appliquent au remboursement prévu au premier alinéa. Rappelons que le
deuxième alinéa de l'article 71 vise à élargir la notion de frais de justice
prévue au Code de procédure civile afin d'y inclure toute autre dépense liée à
des frais d'expertise ainsi qu'une compensation pour le paiement des honoraires
professionnels de l'avocat de l'exproprié et une compensation pour le paiement
que l'exproprié a consacré à l'affaire et le travail qu'il a effectué.
Cependant, sont soustraites des frais de justice toutes dépenses pour lesquelles
l'exproprié, le locataire ou l'occupant de bonne foi est autrement remboursé ou
indemnisé.
Le Président (M. Simard) : Des commentaires
sur 73? Très bien. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :Pour.
La Secrétaire
:
M. <Bélanger...
Mme
LeBel : ... ou indemnisé.
Le Président (M. Simard) :
Des
commentaires sur 73?
Très bien.
Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. >Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Émond
(Richelieu)?
M. Émond : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet article est adopté. Mme la ministre, nous cheminons.
Mme LeBel : Oui. Je pense qu'à
ce stade-ci, on a un amendement, peut-être, qui serait proposé par mon collègue.
Il faudrait peut-être suspendre.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
Mme LeBel : Je veux juste vous
le dire, parce qu'on l'insère entre deux articles, là.
Le Président (M. Simard) : C'est
ça, c'est un amendement introduisant un nouvel article. Et nous allons donc
suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 20 h 34)
>(Reprise à 20 h 42)
Le Président (M. Simard) :
<...poursuivre. >Donc, à ce stade-ci, je comprends que le député
de La Pinière souhaite proposer à cette commission un amendement
introduisant un nouvel article.
M. Barrette : Oui. Alors, M. le
Président, <l'article... >l'amendement devra d'abord se
situer dans la section suivante, et non dans la section de la ligne bleue, et l'amendement
<se lirait ainsi... >se lira ainsi : Insérer, avant l'article 74
du projet de loi, le suivant :
«73.1.
Les dispositions du chapitre I du titre I s'appliquent, avec les adaptations
nécessaires, aux contrats publics et aux sous-contrats publics qui y sont liés,
dans la mesure où ces contrats et ces sous-contrats ne sont pas autrement visés
par ce chapitre et qu'ils découlent d'un projet d'infrastructure publique qui
est visé au deuxième alinéa de l'article 9 de la Loi sur les
infrastructures publiques (chapitre I-8.3) ayant pour objet le maintien,
l'amélioration, le remplacement, l'ajout ou la démolition d'un immeuble ou d'un
ouvrage de génie civil. Ces dispositions s'appliquent à compter du 1er avril 2021
jusqu'à la date d'entrée en vigueur de dispositions d'une loi modifiant la
mission, les fonctions et les pouvoirs de l'Autorité des marchés publics.
«Les
contrats publics visés au premier alinéa sont ceux octroyés par un organisme
public visé à l'article 4 de la Loi sur les contrats des organismes
publics (chapitre C-65.1).».
Alors,
en français courant, vous vous rappellerez que j'ai souhaité, depuis le début,
élargir la portée de l'AMP. Nous avons eu de nombreux débats cordiaux avec la
présidente du Conseil du trésor, et il a été convenu d'avoir cette formule-là,
qui fait une chose, qui fait qu'on élargit la portée de l'AMP au PQI, à toutes
fins utiles, et tous les éléments que comporte le PQI du Québec, du
gouvernement du Québec, et pour une durée indéterminée, puisque ça se terminera
le jour où il y aura une loi qui modifiera la Loi sur l'Autorité des marchés
publics, loi qui pourrait arriver à l'intérieur des cinq ans de la durée prévue
du projet de loi n° 66 ou au-delà. Voilà.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Merci. Mme la ministre.
Mme LeBel : Très, très
rapidement, naturellement, je pense que c'est important de dire que je n'ai
jamais eu d'objection de principe à faire en sorte que ces pouvoirs-là soient
accordés à l'AMP le plus rapidement possible, le plus longtemps possible et le
plus largement possible. Il y avait toutefois des difficultés à le faire de
façon... j'allais dire «at large», en bon français, pour tout, le mitoyen qu'on
a réussi à trouver… Parce que je partageais l'objectif de mon collègue, mais,
en plus, j'ai l'intention de m'attaquer à la Loi sur l'Autorité des marchés
publics, mais ça va demander des modifications à la mission, à la structure, on
l'a dit. Ça, ça demeure. C'était de faire cette espèce de pont là pour les
dossiers du PQI, naturellement, qui concernent les organismes publics en vertu
de l'article 4 de la LCOP.
Moi, j'en suis très heureuse, également. Je
pense que c'est une belle démonstration de ce qu'on peut arriver à faire quand
on fait chacun un bout de chemin et qu'on peut se rejoindre au centre, donc, et
on a réussi à élargir, donc j'en <suis...
Mme LeBel : …de faire cette
espèce de pont là pour les dossiers du PQIV, naturellement, qui concernent les
organismes publics en vertu de l'article 4 de la LCOPV.
Moi, j'en suis très heureuse,
également. Je pense que c'est une belle démonstration de ce qu'on peut arriver
à faire quand on fait chacun un bout de chemin et qu'on peut se rejoindre au
centre, donc, et on a réussi à élargir, donc j'en >suis fort aise et, si
ce n'est pas clair, je pense que je vais voter pour.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. M. le député de Jonquière.
M. Gaudreault : En clair, ça
veut dire que ce qu'on a adopté précédemment sur le projet de loi n° 66,
concernant l'AMP, va s'appliquer sur l'ensemble du PQI à partir du 1er avril 2021,
et ce, jusqu'à ce qu'une loi d'ensemble s'applique, réforme, si on veut, l'AMP.
Mme LeBel : …pour les projets
d'infrastructure, là, qui ont pour objet le maintien, l'amélioration, le
remplacement, pour le PQI, à l'exception des projets du PQI qui pourraient être
menés par des municipalités, là. C'est très marginal, mais c'est ça que
l'article, là… quand on dit «les contrats qui sont visés à l'article 4 de
la Loi sur les contrats publics», c'est pour parler des… il faut que ça soit
des organismes gouvernementaux, parce que l'enjeu du débat de l'application de
la juridiction de l'AMP au municipal demeure entier. On n'atteint pas ce
principe ou on ne fait pas d'accroc à ça, dans cet article-là. C'était la
limite que je ne pouvais pas me permettre, et je l'ai dit de façon très claire
à mon collègue.
Par
contre, les pouvoirs d'enquête, etc., là, les pouvoirs qu'on a mis au
chapitre I, bien, ils vont aller quand même au-delà des 181 projets,
mais ils vont aller pour les projets de même nature, là, <on va le dire
comme… >je le résume, là, mais sur le PQI, maintenant, et ça, ça va être
en attendant qu'on puisse faire l'exercice de façon approfondie, là.
M. Gaudreault : Et cet exercice
de façon approfondie, il va rester quoi à couvrir dedans? Il va changer quoi?
Mme LeBel : Bien, il va rester
la question des municipalités, et il y a plein d'autres types de contrats
gouvernementaux qui ne sont pas nécessairement donnés sur des projets du PQI,
là, mais là on y va vraiment pour des projets de même nature que les 181,
c'est-à-dire des projets d'infrastructure. Donc, on vient un peu amoindrir ce
qu'on disait au début, bien, un projet d'école à une place puis un projet
d'école à une autre n'aura pas le même type de surveillance, là. On vient d'y
pallier, là, mais naturellement on n'a pas ouvert les valves à tous les
contrats gouvernementaux ou tous les contrats qui pourraient être visés par
l'AMP, là.
Parce qu'il faut faire l'exercice que l'on
doit faire, de le faire de façon appropriée, là, et de voir la structure de la
loi sur l'AMP, sa mission, la structure du régime de plaintes, la loi sur les
contrats publics, comment on va arrimer tout ça. Mais là ce qu'on a fait, c'est
que… ce n'est pas ce qu'on fait dans le projet de loi n° 66, mais c'est
comme si on avait mis tous les projets du PQI sur l'annexe. On s'entend que ce
n'est pas pour les mesures d'accélération, là, mais donc, une école donnée à un
endroit qui n'est pas sur l'annexe puis une école qui est sur l'annexe vont
avoir la même surveillance de la part de <l'AMP…
Mme LeBel : …Mais là ce
qu'on a fait, c'est que… ce n'est pas ce qu'on fait dans le projet de loi
n° 66, mais c'est comme si on avait mis tous les projets du PQI sur
l'annexe. On s'entend que ce n'est pas pour les mesures d'accélération, là,
mais
donc, une école donnée à un endroit qui n'est pas sur l'annexe puis
une école qui est sur l'annexe vont avoir la même surveillance de la part de >l'AMP.
M. Gaudreault : Considérant
que, là, je veux dire, on ne va pas voir, revoir, disons, la mission ou la
structure, les outils, comme vous avez dit, est-ce qu'on est néanmoins sûrs que
l'AMP a tout ce qu'il faut entre les mains, comme ressources, comme expertises
pour étendre à l'ensemble du PQI son emprise?
Mme LeBel : Oui. Bien, vous
allez… Oui. Ça devient un organisme d'enquête, là, à partir de ce moment-là,
pour ces dossiers-là. <On est présentement… >Je ne donnerai
pas de chiffres parce que je ne veux pas, mais on est présentement en discussion
avec l'AMP pour améliorer ses effectifs, disons-le comme ça, pour lui donner
les effectifs nécessaires. Je ne veux pas m'engager ici, là, c'est une
conversation qui va se dérouler avec l'Autorité des marchés publics, mais on
est conscients. Mais il faut comprendre aussi qu'à l'instar d'un organisme
d'enquête, même si elle a le pouvoir de tout enquêter, tout surveiller, bien,
ça fonctionne quand même avec des plaintes, puis des signalements, puis, bon,
je veux dire, on s'entend, là, comme l'UPAC, comme n'importe… comme la Sûreté
du Québec qui n'est pas dans toutes les maisons, tous les foyers, même si elle
a juridiction sur nous tous, là, vous comprenez ce que je veux dire. Mais on
est quand même en discussion pour bien pourvoir l'AMP, mais je ne ferai pas
cette discussion-là ici, mais on en a cette conscience-là.
M. Gaudreault : Bien pourvoir
l'AMP. Vous vous donnez, autrement dit, jusqu'au 1er avril 2021?
Mme LeBel : Là, je ne suis pas
sûre de comprendre la question de la date. C'est peut-être moi.
M. Gaudreault : Bien, c'est
parce que les dispositions s'appliquent à compter du 1er avril 2021.
Mme LeBel : Oui, bien, c'est
parce qu'on veut quand même le faire…
• (20 h 50) •
M. Gaudreault : Donc, il faut
que, le 1er avril 2021, vous soyez prêts, bien, l'AMP soit prête. C'est
ça que je…
Mme LeBel : Oui, oui, bien, la
première portion s'applique tout de suite pour les 181 projets.
M. Gaudreault : Oui, exact.
C'est ça.
Mme LeBel : Ça nous permet de
continuer cette discussion-là, mais, au 1er avril, c'est parce qu'il faut quand
même faire... C'est une petite transition, là, qu'on a, quand même, qu'on s'est
donnée pour ne pas arriver, bang! d'un coup sec, tous les projets du PQI, là.
M. Gaudreault : O.K., je
comprends. C'est ce que je voulais dire. C'est que le plus relié à l'ensemble
du PQI, vous vous donnez, au fond, jusqu'au 1er avril 2021 pour être
capable d'avoir des ressources.
Mme LeBel : D'ajuster ce qu'il
faut ajuster.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Je veux juste
faire un commentaire sur le commentaire que le collègue de Jonquière a fait.
S'il fallait attendre, pour mettre en place une loi ou un ajustement d'une loi,
que l'organisme visé ait les ressources nécessaires pour exercer sa mission
complètement et dans les délais requis, il n'y aurait pas de LSSSS.
M. Gaudreault : …
M. Barrette : Il n'y aurait
pas de loi à la santé et services sociaux. S'il fallait attendre qu'un
organisme comme le ministère de la Santé ait les ressources appropriées pour
donner les services qu'il doit donner, on pourrait abolir… il n'y aurait jamais
eu de LSSSS. Ce n'est pas un message dirigé au Conseil du trésor, mais bien à
mon collègue.
Mme LeBel : O.K. C'est un
message général? O.K.
M. Barrette : Fin de la
discussion.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. D'autres remarques sur 74? Mme la secrétaire.
Des voix
: ...
Le Président (M. Simard) :
Oui, vous avez bien raison. Excusez-moi. J'étais trop empressé, voyez-vous? <C'est…
M. Barrette : ...
au
Conseil du trésor, mais bien à mon collègue.
Mme LeBel : O.K. C'est un
message général? O.K.
M. Barrette : Fin de la
discussion.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. D'autres remarques sur 74? Mme la secrétaire.
Des voix
: ...
Le Président (M. Simard) :
Oui, vous avez bien raison. Excusez-moi. J'étais trop empressé, voyez-vous?
>C'est 73.1, en effet. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 73.1 est donc adopté. Et nous passons à
l'article 74. Mme la Présidente.
Mme LeBel : «74. Malgré
l'article 370 du Règlement sur l'encadrement d'activités en fonction de
leur impact sur l'environnement, édicté par le décret n° 871-2020,
l'article 2 de ce règlement entre en vigueur le (indiquer ici la date de
la sanction de la présente loi).
«Toutefois, avant le 31 décembre
2020, l'article 2 de ce règlement ne s'applique qu'aux activités qui
découlent d'un projet d'infrastructure mentionné à l'annexe I.»
Commentaire. Le premier alinéa de
l'article 74 du projet de loi devance l'entrée en vigueur d'un article du
Règlement sur l'encadrement d'activités en fonction de leur impact sur
l'environnement relatif à l'inapplication de l'autorisation du MELCC pour des
travaux, des constructions ou toute autre intervention réalisés dans certains
milieux humides et hydriques exigés en vertu du paragraphe 4° du premier alinéa
de l'article 22 de la Loi sur la qualité de l'environnement.
Le deuxième alinéa de cet article
précise toutefois que ce devancement d'entrée en vigueur ne s'applique qu'à
l'égard des projets mentionnés à l'annexe I du projet de loi.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques? M. le député de Jonquière, peut-être?
M. Gaudreault : Bien, je vais
avoir un 74.1.
Le Président (M. Simard) : Ah
bien, oui, très bien. Merci. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet article est donc adopté.
Donc, nous allons suspendre momentanément,
peut-être, pour que le député de Jonquière nous dépose son amendement.
(Suspension de la séance à 20 h 54)
>(Reprise à 20 h 57)
Le Président (M. Simard) :
Chers collègues, nous reprenons nos travaux. L'amendement a été reçu et
distribué sur Greffier. M. le député de Jonquière, à vous la parole.
M. Gaudreault : Oui. Alors, j'y
vais. Insérer, après l'article 74 du projet de loi, le suivant :
«74.1. En outre des projets
d'infrastructure mentionnés à l'annexe I, les dispositions de
l'article 36.1 s'appliquent à tous les travaux d'excavation de sols
contaminés provenant d'une activité humaine réalisés dans le cadre de tout
autre projet, dans la mesure prévue par la Loi sur la qualité de
l'environnement et les règlements pris pour son application, jusqu'à la date de
l'entrée en vigueur de l'ensemble des dispositions d'un règlement concernant la
traçabilité des sols contaminés excavés adopté en vertu du paragraphe 3°
du premier alinéa de l'article 95.1 de la Loi sur la qualité de
l'environnement.»
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des commentaires sur cet amendement introduisant un nouvel article?
M. Gaudreault : M. le
Président, l'objectif, ici, c'est de s'assurer que la décontamination des sols,
dans l'ensemble des projets d'infrastructure au Québec, et de tous les travaux
d'excavation de sols contaminés, <que la décontamination des sols >se
fasse, soit favorisée, O.K.? C'est ça, l'objectif. C'est ce qu'on avait adopté
à 36.1 pour les projets identifiés à l'annexe I. L'objectif, ici, c'est de
faire la même chose, mais pour l'ensemble des projets d'infrastructure.
Maintenant, on s'entend qu'il y a «dans la
mesure prévue par la Loi sur la qualité de l'environnement et des règlements
pris pour son application, jusqu'à l'entrée en vigueur de l'ensemble des
dispositions d'un règlement concernant la traçabilité des sols contaminés».
Autrement dit, le règlement concernant la traçabilité des sols contaminés,
quand il sera en vigueur, va venir couvrir, au fond, cette obligation, d'abord,
de favoriser la décontamination.
• (21 heures) •
Là, je veux être très clair, puis je
vais vouloir entendre la ministre là-dessus, pour moi, c'est comme une
hiérarchisation. Quand on a des sols contaminés, au Québec, il faut d'abord
viser la décontamination, la…
21 h (version révisée)
M. Gaudreault : ...d'abord
de favoriser la décontamination.
Puis là je veux être très clair, puis je
vais vouloir entendre la ministre là-dessus, pour moi, c'est comme une
hiérarchisation. Quand on a des sols contaminés au Québec, il faut d'abord
viser la décontamination, la valorisation, le traitement des sols. Et, s'il
s'avère qu'un sol contaminé est contaminé par un contaminant exceptionnel qui
ne peut être décontaminé, qui a une composante chimique extraordinaire, là,
peut-être que la seule manière sera de l'enfouir. Mais, comprenez-moi bien,
je veux qu'il y ait une séquence. On a parlé souvent ici d'éviter, minimiser,
compenser. Alors là, il y a une séquence, décontaminer, valoriser, de traiter
les sols, d'abord et avant tout, et il faut que ça se traduise, M. le
Président, dans les devis techniques, éventuellement dans les appels d'offres,
éventuellement. Alors, moi, je veux entendre, la ministre, si elle a la même
interprétation que moi.
Mme LeBel : Bien oui, M.
le Président, effectivement. Donc, juste pour fins de... c'est l'élargissement
de l'article 36.1 qu'on a adopté précédemment, effectivement. Je veux
juste être plus précise, ce n'est pas les travaux d'infrastructure, mais tous
les travaux d'excavation. Donc, c'est encore plus large que les travaux
d'infrastructure au Québec, donc des sols contaminés qui proviennent d'une activité
humaine.
Et, oui, il y a, naturellement, le
règlement sur la traçabilité, vous l'avez mentionné. On n'a pas le choix, hein,
<il y a encore... >malgré les technologies avancées, il y a encore
certaines... je ne sais pas lesquels, mais je sais qu'il existe encore certains
sols contaminés qui ne sont pas, entre guillemets, décontaminables, là. Donc,
il faut quand même prévoir la procédure. Et, dans ces cas-là, il y a une
question de traçabilité des sols, qu'est-ce qu'on fait avec, où est-ce qu'on
les apporte puis, bon, qu'est-ce qu'on fait avec, on se comprend. <Ce n'est
pas... >Mais ce n'est pas une question de choisir ça, c'est une question
qu'il faut le prévoir. Mais, entre autres, non seulement dans
l'article 36.1, avec l'avènement du règlement, on va boucler la boucle… Donc,
on fait quand même le pont et on vient réaffirmer ce principe-là.
On a quand même réaffirmé quelques
principes, dans le projet de loi n° 66, qui
s'appliquent ailleurs. Entre autres, je ne me souviens plus à la demande de
qui, mais on a... de quelqu'un de l'opposition, je m'en excuse, j'ai perdu qui,
mais, quand on a réaffirmé que les... voyons, le zéro perte nette demeurait, même
si c'était le cas, on l'a quand même réaffirmé. Et je pense qu'il y a au moins…
il y a minimalement, et je pense que c'est important, l'impact de réaffirmer
cette priorisation-là.
Mais, entre autres, dans
l'article 53.4.1 de la LQE et dans la Politique québécoise de gestion des
matières résiduelles, cette hiérarchisation-là existe. Et le règlement sur la
traçabilité des sols vient compléter et boucler la boucle de ce système en
matière de sols contaminés. Et elle vient prioriser, donc, le réemploi et la
valorisation, etc., tel que vous le mentionnez, là, à la politique. <Donc...
Mme LeBel : ...
règlement
sur la traçabilité des sols vient compléter et boucler la boucle de ce système
en matière de sols contaminés. Et elle vient prioriser, donc, le réemploi et la
valorisation, etc., tel que vous le mentionnez, là, à la politique. >Donc,
la réduction à la source, le réemploi, le recyclage, y compris par le
traitement biologique, l'épandage, bon, <la... >ou autre forme de
valorisation de la matière, la valorisation énergétique. Donc, il y a un tout
un lot, mais il y a une priorisation qui est faite, tel que vous le mentionné.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. D'autres commentaires?
M. Gaudreault : Évidemment,
comme je l'ai dit pour 36.1, je ferai une traçabilité de la traçabilité pour
nous assurer que ce sera effectivement couvert. Autrement dit, le travail, il n'est
pas fini. On fait un gain, mais il va falloir s'assurer que ça soit
effectivement appliqué.
Dans le projet de règlement sur la
traçabilité, l'article 14 dit que «dans le cas où les sols contaminés sont
déchargés à l'extérieur du Québec». Moi, je veux être clair que cet article 14,
dans le règlement, pour moi, est une exception et non pas la règle ou une
option comme une autre. Je pense que, pour la règle, on s'entend, là, mais il
ne faut que ce soit une option, pour la personne qui a des sols contaminés, de
dire : Ah! le règlement le permet, je le shippe en Ontario ou je
l'enfouis. Priorité : traitement, décontamination pour l'ensemble des sols
excavés de nature humaine, ce qui exclut les trous creusés par les chiens.
Mme LeBel : Bien oui,
l'article 14 prévoit que, dans le cas où on est rendus à cette option-là, pour
toutes les raisons qu'on vient de mentionner tantôt, bien, si ça sort du
Québec, il faut quand même continuer à les tracer. Donc, c'est pour ne pas
perdre la trace à la frontière. Ce n'est pas pour dire : Faites-le, c'est
dire : On ne perdra pas la trace à la frontière dans le cas où on le fait.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. D'autres remarques?
M. Gaudreault : Et, quand on
dit pour... Bon : «En outre des projets d'infrastructure mentionnés à
l'annexe 1, les dispositions de l'article 36 s'appliquent à tous les
travaux d'excavation jusqu'à la date d'entrée en vigueur la plus tardive
des...» Non, excusez, <jusqu'à la date d'entrée en vigueur... >je
n'étais pas sur la bonne version : «Jusqu'à la date d'entrée en vigueur de
l'ensemble des dispositions d'un règlement». Ça veut dire qu'à partir du moment
où la loi va être adoptée, le projet de loi n° 66 va être adopté, ça
s'applique. Puis après ça, bien, l'article 74.1 va devenir comme caduc ou
superfétatoire le jour où le règlement sera adopté.
Mme LeBel : Bien, c'est ma
compréhension de votre amendement, effectivement.
M. Gaudreault : Oui, mais on
l'a tellement bien travaillé ensemble que c'est important qu'on s'en parle.
Mme LeBel : C'est ça, oui. Parce
que, si le règlement est adopté en plusieurs étapes, c'est lors de la dernière
adoption pour qu'il soit complètement en vigueur, disons-le comme ça.
M. Gaudreault : D'accord… Ça
va pour l'instant, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci. D'autres interventions? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
:
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin :
<Pour...
Le Président (M. Simard) : …
d'autres
interventions? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
:
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : >Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est adopté. Et nous passons immédiatement à
l'amendement qui sera déposé par le député de Rosemont, soit l'amendement 74.2.
Monsieur, votre amendement est déjà sur Greffier, auriez-vous l'amabilité de
nous le présenter?
M. Marissal : Oui, bien sûr.
Alors, <insérer… >donc, l'amendement que je dépose ici :
Insérer, avant l'article 74 du projet de loi, le suivant... Ça, c'est
l'ancienne version, je reprends. Article 74.2, je vais le lire, ça va être
plus simple parce qu'on a changé le titre et le chiffre.
Donc, amendement pour un article 74.2 :
La présente loi doit s'interpréter de manière compatible avec l'obligation de
consulter les communautés autochtones.
Bien, ça a le mérite d'être aussi bref que
clair, aussi clair que bref. Je ne ferai pas un long laïus là-dessus, là, ça
découle de conversations qu'on a eues en ondes et hors d'ondes avec la partie
ministérielle, avec la présidente du Conseil du trésor. On est arrivés à un
libellé qui me convient, qui, je pense, peut convenir. À première vue, il fait
peut-être un peu service minimum, mais, justement, il assure qu'on puisse
interpréter de la bonne façon, c'est-à-dire de nation à nation, quand il est
possible et quand on a des devoirs constitutionnels de négocier avec les
Premières Nations.
Elles ont été nombreuses à s'exprimer,
dans le projet de loi n° 61, ensuite, 66. Vous vous rappellerez que les
Mohawks de Kahnawake sont venus, le chef McKenzie aussi, de Mani-Utenam qui est
venu, évidemment, l'Assemblée des Premières Nations du Québec, Labrador sont
aussi venues.
Et je souligne d'ailleurs, je ne sais pas
si je l'ai déjà fait, mais l'occasion est belle de le faire, puis, même si je
l'ai déjà fait, ce n'est pas grave, je me répéterai, qu'on a noté, dans ces
témoignages, qu'il y a une nouvelle génération de leaders autochtones,
notamment des jeunes femmes, la plupart avocates de formation. Et moi, j'ai été
impressionné par la qualité des présentations de ces gens-là, mais l'engagement
envers leurs communautés aussi. Puis, trop souvent, nos relations ont été
marquées par une forme de désespoir, surtout unilatérale, de la part des
autochtones, de notre part, souvent, par une forme de complaisance envers les
Premières Nations. Puis je ne pense pas qu'on peut <dire…
M. Marissal : ...
trop
souvent, nos relations ont été marquées par une forme de désespoir, surtout
unilatérale, de la part des autochtones, de notre part, souvent, par une forme
de complaisance envers les Premières Nations. Puis je ne pense pas qu'on peut
>dire, en toute honnêteté, qu'on a toujours été puis qu'on a toujours
raison d'être fiers de la façon dont on négocie avec les Premières Nations.
D'entendre ces jeunes femmes là, en
particulier, venir faire valoir leurs points, plaider, moi, ça m'a donné espoir
pour la suite. Je pense que ces communautés-là nous envoient régulièrement
l'indication qu'elles veulent participer et que non seulement elles veulent
participer, mais qu'on doit les entendre autour de la table, puisqu'on a notamment
des devoirs constitutionnels et des devoirs, je pense, politiques aussi.
Alors, je suis heureux de voir 74.2 à la
fin des travaux sur le projet de loi n° 66. Et mon voeu le plus cher, c'est
que ce ne soit pas un voeu pieux par lequel on peut contourner, à l'occasion,
nos obligations et notre bonne foi. Et d'ailleurs ça nous a été demandé par des
chefs autochtones : Donnez-moi au moins juste un signe de bonne foi. Je
pense que c'est bien le minimum qu'on peut faire.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la ministre.
Mme LeBel : Tout a été dit.
Le Président (M. Simard) :
D'autres commentaires? Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme
la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement 74.2 est donc adopté. Et nous passons à l'article 75.
Mme la ministre.
• (21 h 10) •
Mme LeBel : Article 75 :
Les premières redditions de comptes visées aux articles 63 et 64 doivent
être publiées conformément à ces articles au plus tard le 30 novembre
2021.
Je vais faire un accroc, j'aurais un amendement.
Comme il demande de retirer l'article 75 du projet de loi, je vais vous
demander de le déposer immédiatement, et je pense qu'il est déjà rendu sur
Greffier, et j'avais déjà expliqué pourquoi dans les articles précédents.
Le Président (M. Simard) :
Compte tenu de la nature de l'amendement et de sa clarté, je vous inviterais,
Mme la ministre, à le lire immédiatement.
Mme LeBel : Pour. C'est ça?
Le Président (M. Simard) :
Non, non. Peut-être nous le lire formellement.
Mme LeBel : Ah! bien :
Retirer l'article 75 du projet de loi. Excusez-moi, vous avez raison, je
l'avais fait.
Le Président (M. Simard) :
Non, non, il n'y a pas de quoi, madame, il n'y a pas de quoi.
Mme LeBel : Pour.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Est-ce que l'amendement est clair pour tout le monde? Alors,
seriez-vous prêts à procéder à la mise aux voix? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement retirant l'article 75 est adopté. <Conséquemment...
La Secrétaire
: …
Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement retirant l'article 75 est adopté. >Conséquemment,
nous passons à l'article 76. Mme la ministre.
Mme LeBel : Oui. Article 76 :
Le président du Conseil du trésor est responsable de l'application de la
présente loi, à l'exception des dispositions visées à chacun des paragraphes
suivants dont l'application relève du ministre qui y est mentionné :
1° les articles 14 à 18 et 69 à 73,
le ministre responsable des Transports;
2° l'article 19, le ministre
responsable de l'Environnement pour le domaine hydrique de l'État et le
ministre responsable de l'application de la Loi sur les terres du domaine de
l'État pour les autres terres du domaine de l'État;
3° les articles 20 à 52, 64, 67, 68
et 74, le ministre responsable de l'Environnement;
4° les articles 53 à 61, le ministre
responsable des Affaires municipales.
Ils doivent conjointement, au plus tard le
1er juin 2026, faire rapport à l'Assemblée nationale sur l'application de
la présente loi.
J'ai également un amendement, qui devrait
être déjà rendu sur Greffier, mais on va attendre deux secondes.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. D'autres commentaires? En fait, des commentaires sur 76? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : On va avoir un amendement,
là. Nous verrons l'amendement avant.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
Mme LeBel : On attend juste que
ce soit rendu au Greffier, M. le Président, même si…
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous allons suspendre très brièvement.
(Suspension de la séance à 21 h 13)
(Reprise à 21 h 15)
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Donc, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Mme la ministre,
sur votre amendement à 76.
Mme LeBel : Oui. Article 76 :
À l'article 76 du projet de loi :
1° dans le premier alinéa :
a) supprimer, dans le paragraphe 3°,
«67,»;
b) ajouter, à la fin, le paragraphe
suivant :
«5° l'article 74.2, le ministre
responsable des Affaires autochtones.»;
2° ajouter, à la fin du deuxième alinéa,
«, notamment sur les effets de l'accélération des projets d'infrastructure
mentionnés à l'annexe I selon les données disponibles».
Cet amendement supprime le renvoi à l'article 67
qui a été <retiré du…
Mme LeBel : ...le
paragraphe 3°, «67,»;
b) ajouter, à la fin, le paragraphe
suivant :
«5° l'article 74.2, le ministre
responsable des Affaires autochtones.»;
2° ajouter, à la fin du deuxième
alinéa, «, notamment sur les effets de l'accélération des projets
d'infrastructure mentionnés à l'annexe I selon les données disponibles».
Cet
amendement supprime le
renvoi à
l'article 67 qui a été >retiré du projet de loi par
amendement. Il ajoute aussi, au premier alinéa de l'article 76 du projet
de loi, le paragraphe 5° afin de préciser que le nouvel article 74.2,
proposé précédemment par amendement, concernant l'interprétation du projet de
loi n° 66, de manière compatible avec l'obligation de consulter les communautés
autochtones, est sous la responsabilité du ministre responsable des Affaires
autochtones.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des interventions sur cet amendement? Sans quoi, nous allons
d'abord voter sur l'amendement. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement est adopté. Nous revenons à 76 tel qu'amendé. Y
aurait-il d'autres remarques? Conséquemment, nous allons procéder à la mise aux
voix.
La Secrétaire
: Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault :
Abstention.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet article est adopté. Et nous passons à un chiffre magique,
l'article 77.
Mme LeBel : Est-ce que c'est
possible de lire l'amendement immédiatement? Est-ce qu'il est rendu sur
Greffier? Parfait. Je vais faire les deux. Donc, j'ai l'article et
l'amendement.
Le Président (M. Simard) :
S'il vous plaît.
Mme LeBel : Article 77 :
La présente loi entre en vigueur le (indiquer ici la date de la sanction de la
présente loi), à l'exception du paragraphe 5° du premier alinéa de
l'article 34 qui entre en vigueur le 31 décembre 2021.
Amendement : Supprimer, à
l'article 77 du projet de loi, «, à l'exception du paragraphe 5° du
premier alinéa de l'article 34 qui entre en vigueur le
31 décembre 2021».
Il s'agit d'une modification de
concordance avec l'amendement proposé à l'article 34 du projet de loi,
précédemment. En effet, l'article 34 du projet de loi tel qu'amendé n'a
plus de paragraphe 5°.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il d'abord des commentaires sur l'amendement? M. le député
de Jonquière.
M. Gaudreault : On ne
devait pas faire un amendement pour le deuxième alinéa de 36.1?
Mme LeBel : ...que vous
avez proposé?
M. Gaudreault : O.K. Ça
couvre à la fois le 74.1 et le 36.1.
Mme LeBel : Oui.
M. Gaudreault : Donc, on
n'a pas besoin de refaire un amendement juste pour le deuxième alinéa de 36.1.
Mme LeBel : Non.
M. Gaudreault : O.K. C'est
beau.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il d'autres remarques portant sur l'amendement de 77? Nous
allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
<M. Marissal...
Le Président (M. Simard) :
...nous
allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: >M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est adopté. Et nous revenons à 77 tel qu'amendé. De
nouveaux commentaires? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour,
excusez-moi.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 77 tel qu'amendé est donc adopté.
Avant de poursuivre comme convenu, on
suspend momentanément pour finaliser l'ensemble de l'oeuvre.
(Suspension de la séance à 21 h 19)
>
(Reprise à 21 h 23)
Le Président (M. Simard) :
Chers collègues, nous pouvons reprendre. Et nous sommes rendus à l'adoption des
deux annexes. On m'informe qu'il y aura deux amendements à proposer sur
l'annexe I. Nous n'avons pas l'obligation de faire toute la lecture de
l'annexe I. Je vous propose que nous ne fassions que la lecture des amendements.
Cela vous convient-il? Consentement. Mme la ministre, pour vos amendements.
Mme LeBel : Je peux commencer
par le mien, après ça vous irez. Annexe I. À l'annexe I du projet de
loi :
1° remplacer, à la ligne 130, «la
rivière Boisclair» par «le ruisseau Charland»;
2° remplacer, à la ligne 135,
«Lanaudière» par «Laurentides»;
3° remplacer, à la ligne 136,
«Saint-Esprit» par «Saint-Alexis»;
4° supprimer, à la ligne 131, «de 2 à
4 voies»;
5° remplacer, à la ligne 140, «ajout
d'une voie réservée à gauche entre l'autoroute 40 et la route 344 à
L'Assomption» par «élargissement de la route 341 entre l'autoroute 40
et la route 344»;
6° à la ligne 144 :
a) supprimer «à gauche»;
b) remplacer «le pont Mathieu et le pont
Lepage» par «l'Île Saint-Jean»;
c) insérer, après «Laval»,
« — Lanaudière»;
7° supprimer, à la ligne 145, «à
gauche»;
8° supprimer, à la ligne 149, «et
reconstruction»;
9° insérer, à la ligne 152 et après
«l'autoroute 10 est», «et ouest»;
10° remplacer, à la ligne 159,
«Saint-Jean-sur-Richelieu» par «Saint-Alexandre»;
11° remplacer, à la ligne 163,
«Projet structurant» — au singulier — par «Projets
structurants» — au pluriel;
12° supprimer, à la ligne 170,
« — Montréal».
Cet amendement corrige quelques <erreurs...
Mme LeBel : …et après
«l'autoroute 10 est», «et ouest»;
10° remplacer, à la ligne 159,
«Saint-Jean-sur-Richelieu» par «Saint-Alexandre»;
11° remplacer, à la ligne 163,
«Projet structurant»
— au singulier — par «Projets structurants»
— au
pluriel;
12° supprimer, à la ligne 170,
« — Montréal».
Cet
amendement corrige
quelques
>erreurs concernant les projets en annexe.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, sur cet amendement…
Des voix
: …
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît, à l'ordre! À l'ordre, s'il vous plaît! M. le député de La Pinière.
M. Barrette : C'est une
question. Puis là je suis obligé de me dédire, j'avais dit que je n'aurais rien
à dire, mais là je n'ai pas le choix. <Est-ce que… >La
question est simple : Est-ce que ce ne sont que des changements de
dénomination, ou bien il y a, géographiquement, des changements?
Mme LeBel : Non, ça ne change
pas la portée. Les projets, là, c'est les mêmes, c'est juste qu'il y avait des
erreurs de dénomination.
M. Barrette : Ni la portée ni
l'endroit?
Mme LeBel : Ni la portée ni
l'endroit.
M. Barrette : Merci.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres questions sur cet amendement bien précis? Ça va? Alors, nous
allons procéder, Mme la secrétaire, à la mise aux voix pour l'amendement.
La Secrétaire
: Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : J'hésite. Pour.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté. Y aurait-il un autre amendement que
vous souhaitez déposer à l'annexe I? M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Alors, l'amendement
que je propose se lit comme ça :
À l'annexe I du projet de loi, retirer de
la liste des projets d'infrastructure le projet : «167 – Reconstruction
du pont Honoré-Mercier entre Montréal et Kahnawake».
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Est-il reçu au secrétariat? Prenez votre temps, Mme la secrétaire.
(Consultation)
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il des commentaires sur l'amendement proposé par le député
de Rosemont?
M. Marissal : Alors, oui,
brièvement, <ce… >on en a discuté déjà. Je parle moins vite que la
ministre à cette heure-ci. Visiblement, l'effet d'accélération n'est pas
seulement sur les projets d'infrastructure, la ministre s'est mise à parler
extrêmement rapidement. Cela dit, je ne ferai pas très long. Le conseil de
bande des Mohawks de Kahnawake a fait des représentations ici , à l'étude… aux
audiences particulières, assez, convaincantes et senties, à savoir que nous
devions respecter notre devoir constitutionnel de les consulter et de négocier.
Ils ont demandé non pas la fin définitive de la réfection du pont Mercier, ce
qui n'aurait aucun <sens…
M. Marissal : ...
à
l'étude… aux audiences particulières, assez, convaincantes et senties, à savoir
que nous devions respecter notre devoir constitutionnel de les consulter et de
négocier. Ils ont demandé non pas la fin définitive de la réfection du pont
Mercier, ce qui n'aurait aucun >sens, mais de recommencer sur une
nouvelle base, en demandant, de notre part et de la part du gouvernement, un
geste de bonne foi. C'est un geste de bonne foi, qui sera donc posé ici, qui
permet de reprendre sur la nouvelle base, sur une base plus honorable, les
discussions, puisque ce projet est, évidemment, directement sur leur
territoire, et le pont est au-dessus, directement, de leur territoire.
Mme LeBel : Bien, je voudrais
juste compléter quelques secondes pour dire que c'est un geste de bonne foi que
le gouvernement partage également. J'ai eu l'occasion, après les consultations,
de discuter avec le Conseil de bande de Kahnawake. Je dois dire aussi qu'ils l'ont
mentionné, là, ça fait partie d'un «memorandum of agreement», il y a un accord
particulier entre le MTQ et le Conseil de bande de Kahnawake sur le pont
Mercier, particulièrement. Et je vous dirais que c'est une des raisons
principales, plus le geste de bonne foi, <qui... >en plus, là,
mais une des raisons principales, pour respecter cet accord de bonne foi qui a
été signé avec le MTQ, qu'on accepte de retirer, exceptionnellement, <un projet
de loi... >un projet, et c'est ce projet-là qui a été choisi.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. D'autres commentaires sur l'amendement? Nous allons procéder à la mise
aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté.
Y aurait-il d'autres amendements que vous
souhaitez apporter à l'annexe I? Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux
voix de l'annexe I. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour. Très pour.
M. Barrette : On vote pour
quoi?
Mme LeBel : L'annexe I.
Le Président (M. Simard) :
Nous votons pour l'annexe I.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'annexe I est donc adoptée.
Nous en sommes maintenant rendus à
l'annexe II, et nous allons procéder de la même manière qu'à l'annexe I. Y
aurait-il des amendements que vous souhaitez apporter, Mme la ministre?
• (21 h 30) •
Mme LeBel : Un seul. Annexe II :
À l'annexe II du projet de loi :
1° remplacer l'intitulé de l'annexe II
par le suivant :
«Mesures d'atténuation des impacts pour
limiter la perturbation du milieu et les rejets de contaminants dans l'environnement»;
2° remplacer, dans ce qui précède le
paragraphe 1° de l'article 1, «Mesures d'évitement et de minimisation» par
«Mesures d'atténuation»;
3° remplacer, dans ce qui précède le
paragraphe 1° de l'article 2, «Mesures d'évitement et de minimisation» par
«Mesures d'atténuation».
Cet amendement vise à...
21 h 30 (version révisée)
Mme LeBel : …des impacts pour
limiter la perturbation du milieu et les rejets de contaminants dans l'environnement;
2° remplacer, dans ce qui précède le
paragraphe 1° de l'article 1, «mesures d'évitement et de minimisation» par
«mesures d'atténuation»;
3° remplacer, dans ce qui précède le
paragraphe 1° de l'article 2, «mesures d'évitement et de minimisation» par
«mesures d'atténuation».
Cet amendement vise à utiliser la bonne
terminologie. Ça avait été mentionné, entre autres, par Équiterre et le fonds
David-Suzuki.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Merci pour cet amendement. Compte tenu de l'heure, à ce stade-ci,
j'aurais besoin de votre consentement afin de dépasser un peu le temps qui nous
était alloué, afin de finaliser les quelques modalités qu'il nous reste. Il y
aurait consentement?
M. Barrette : Consentement.
Le Président (M. Simard) :
Consentement. Très bien. Alors, ce faisant, y aurait-il d'autres commentaires
sur l'amendement apporté à l'annexe II, déposé par la ministre, qui se
retrouve, bien sûr, sur Greffier? Sans quoi nous allons procéder à la mise aux
voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'annexe II est donc adoptée. Pardon. Excusez-moi. Je vais trop
vite, hein? L'amendement à l'annexe II est adopté, et nous allons donc procéder
au vote sur l'annexe II. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'annexe II est donc adoptée. Nous avons également l'obligation de
voter pour le préambule du projet de loi, hein, en fait, pour les trois
considérants qui précèdent le titre I. Y aurait-il éventuellement des
amendements à apporter à ces considérants? Y aurait-il des commentaires que
l'un d'entre vous souhaite apporter? Conséquemment, nous allons procéder à la
mise aux voix de la totalité du préambule. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Le préambule est donc adopté. Conséquemment, nous en sommes rendus
à la fin de l'étude détaillée, et je me dois, comme le veut la tradition, de
vous poser un ensemble de petites questions. Est-ce que les libellés des
chapitres, des sections et des sous-sections du projet de loi sont adoptés?
Alors, Mme la ministre, je crois que vous
auriez quelque chose.
Mme LeBel : Il y aurait une
demande d'amendement pour un des items que vous avez mentionnés. Donc,
l'amendement a été déjà transmis, M. le Président, et il se lit <comme…
Le Président (M. Simard) :
...
la tradition, de vous poser un ensemble de petites questions. Est-ce
que les libellés des chapitres, des sections et des sous-sections du projet de
loi sont adoptés?
Alors, Mme la ministre, je crois que
vous auriez quelque chose.
Mme LeBel : Il y aurait une
demande d'amendement pour un des items que vous avez mentionnés. Donc,
l'amendement a été déjà transmis, M. le Président, et il se lit >comme
suit :
L'intitulé de la sous-section IV de la
sous-section 5 de la... Attends un peu, là, il y avait trop de sous-sections,
je recommence :
L'intitulé de la sous-section IV de la
sous-section 5 de la section IV du chapitre II du titre I.
Remplacer ce qui précède l'article 52 du projet
de loi par ce qui suit :
«6. Soustraction du projet de sécurisation
de la route 117 et du projet d'amélioration de la route 30 à la procédure
d'évaluation et d'examen des impacts sur l'environnement.»
Cet amendement transforme la sous-section
IV de la sous-section 5 en sous-section 6.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
Mme LeBel : Demandez-moi pas
d'expliquer.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres amendements? Alors, c'est un peu technique, mais nous devons
procéder, à ce stade-ci, à deux votes consécutifs, d'abord, sur l'amendement et
sur l'ensemble des libellés. Alors, d'abord, sur l'amendement. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
: Mme LeBel
(Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement... en fait, les amendements sont donc adoptés. Et nous
revenons à la question principale, sur les libellés de chapitres< — bonjour,
cher collègue — >Mme la secrétaire, veuillez procéder, s'il
vous plaît, à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Oui.
Alors, Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Les libellés des chapitres du projet de loi sont donc adoptés. Est-ce
que le titre du projet de loi est adopté? Adopté? Nous devons procéder à la mise
aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Alors, Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Absolument pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
: M. Asselin
(Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
: Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: M. Barrette
(La Pinière)?
M. Barrette : Abstention.
La Secrétaire
: M. Marissal
(Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
: M. Gaudreault
(Jonquière)?
M. Gaudreault : Contre.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Le titre du projet de loi est donc adopté. Il nous en reste deux
autres.
Je propose que la commission recommande la
numérotation du projet de loi amendé. Cette motion est-elle adoptée? Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Alors, Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
: M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
<Pour...
Le Président (M. Simard) :
...Le titre du
projet de loi est donc
adopté. Il nous en reste
deux autres.
Je propose que la
commission
recommande la numérotation du
projet de loi amendé. Cette motion
est-elle
adoptée?
Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Alors,
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin
(Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
>Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Abstention.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cette motion est donc adoptée. Et enfin la toute dernière, mais il
nous la faut également, je propose que la commission adopte une motion
d'ajustement des références. Cette motion est-elle adoptée? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
Mme LeBel (Champlain)?
Mme LeBel : Pour.
La Secrétaire
:
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Pour.
La Secrétaire
:
M. Asselin (Vanier-Les Rivières)?
M. Asselin : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
M. Barrette (La Pinière)?
M. Barrette : Pour.
La Secrétaire
:
M. Marissal (Rosemont)?
M. Marissal : Je vote pour.
La Secrétaire
:
M. Gaudreault (Jonquière)?
M. Gaudreault : Pour.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cette motion est adoptée.
Donc, nous en sommes maintenant rendus aux
remarques finales et, comme le veut la tradition, nous allons d'abord débuter par
le député de Jonquière.
M. Gaudreault : Je vous avoue
que j'avais oublié que j'avais des remarques.
Le Président (M. Simard) :
Non, mais, c'est ça, le signe que je vous faisais désespérément.
M. Gaudreault : Non, c'est ce
que vous me faisiez comme signe. J'avais vraiment la tête ailleurs, M. le
Président.
Bien, en fait, la seule chose que je veux
dire, à ce stade-ci… même si on est en désaccord, je veux saluer la collaboration
de la ministre. Ne serait-ce que ça, je veux le mentionner. Beaucoup
d'ouverture pour discuter, beaucoup de sincérité dans ses propositions, beaucoup
de soutien à partir de l'équipe qui l'accompagne. Parce que, comme je le dis
souvent, moi, mon ministère, il est là, là, puis il tourne autour d'Étienne,
que je tiens à remercier, d'ailleurs, pour le travail extraordinaire qu'il a
fait, mais je veux reconnaître ça.
Évidemment, dans ce projet de loi, nous
l'avions dit dès le départ, on était pour le principe, mais nous avions de
sérieuses, sérieuses, sérieuses réserves, en matière d'environnement et sur la question
également d'avoir, dans la liste de 181 projets, les rénovations au Royal Vic
et au Collège Dawson. Nous aurons l'occasion d'arriver avec d'autres
amendements lors de la prise en considération du rapport, c'est une procédure
parlementaire qui nous permet d'arriver avec d'autres amendements, on va
regarder ce qu'on peut faire puis on va les proposer à cette étape-là.
Maintenant, je reconnais que nous avons
fait des gains importants, en matière d'environnement, notamment sur les sols
contaminés. L'article qu'on vient <d'adopter...
M. Gaudreault : …du rapport,
c
'est une procédure parlementaire qui nous permet d'arriver avec
d'autres amendements, on va regarder ce qu'on peut faire puis on va les
proposer à cette étape-là.
Maintenant, je reconnais que nous avons
fait des gains importants, en matière d'environnement, notamment sur les sols
contaminés. L'article qu'on vient >d'adopter, 74.1, est vraiment
important. Et, croyez-moi, M. le Président, c'est un enjeu fondamental, au
Québec, d'être capable de décontaminer nos sols, d'avoir aussi toute
l'expertise sur le terrain, de soutenir cette expertise qui est entre les mains
d'entrepreneurs, souvent d'entrepreneurs québécois. Alors, c'est important de
décontaminer nos sols. On a fait des gains importants là-dessus. C'est
insuffisant, il va falloir qu'on aille plus loin, on va s'assurer que ça se
fasse, mais on a fait un pas extrêmement important.
• (21 h 40) •
Maintenant, il reste que, sur la question
de l'évaluation environnementale, des impacts environnementaux avec le Bureau
d'audiences publiques sur l'environnement, je maintiens que nous avons créé,
avec ce projet de loi n° 66… que le gouvernement a créé, en fait, une voie
parallèle. On a obtenu les réponses du BAPE malheureusement trop tard, et ce
n'est pas la faute du BAPE, là. Nous, il a fallu quand même qu'on réfléchisse,
qu'on fasse tout le travail pour poser des questions au BAPE. On les a
envoyées, et le BAPE nous a répondu quand il a été prêt, puis les réponses sont
tombées hier matin, alors… Sauf que c'est quand même profondément inquiétant de
voir que le BAPE lui-même dit : Non, non, il y avait d'autres manières de
couper le temps tout en respectant les audiences publiques.
Donc, nous, on croit, là, que le régime
d'évaluation environnementale qui a été créé par le projet de loi n° 66
fait en sorte qu'on crée un régime à part, en matière d'évaluation, et on
risque de créer de la frustration chez les citoyens, qui ne pourront pas
s'exprimer autant dans une consultation ciblée ou dans une médiation, plutôt
que dans une audience publique. Puis le président du BAPE, Philippe Bourke,
nous dit qu'il a fait une proposition au sous-ministre en environnement pour
être capable de réduire la période d'auditions publiques, surtout sur la
question du partage d'information. Et finalement ça faisait même sauver plus de
temps que la procédure qui a été adoptée par le gouvernement. Alors, on est
très étonnés de voir que le gouvernement n'a pas entendu cette suggestion du
BAPE et a choisi une autre procédure, que nous déplorons.
Alors, on va encore tester des amendements
à l'étape de la prise en considération du rapport, on va voir à ce moment-là, mais,
pour l'instant, on trouve qu'on a des gains en matière d'environnement, mais
insuffisants à cette étape-ci. D'autant plus que, quand on est dans un contexte
de relance économique, de reconstruction à la suite d'une crise comme celle que
nous vivons, il faut faire les choses différemment. Et, en matière
d'environnement, on avait l'occasion justement de se saisir du levier de
l'environnement pour être capable de relancer l'économie tout en respectant les
consultations publiques, l'environnement, et, pour <nous, on…
M. Gaudreault : ...
dans
un contexte de relance économique, de reconstruction à la suite d'une crise
comme celle que nous vivons, il faut faire les choses différemment. Et, en
matière d'environnement, on avait l'occasion justement de se saisir du levier
de l'environnement pour être capable de relancer l'économie tout en respectant
les consultations publiques, l'environnement, et, pour >nous, on ne demeure
pas totalement convaincus des procédures qui ont été <adoptées par... et >proposées
et adoptées par le gouvernement dans le projet de loi n° 66.
Donc, je termine là-dessus. Merci, M. le
Président, pour votre travail. Merci au personnel qui vous entoure, la
secrétaire de commission. Merci à toutes les équipes qui nous accompagnent et
aux collègues, également. On a eu une commission dans une belle ambiance, dans
un travail de collégialité, et ça, personne ne va pouvoir nous l'enlever, c'est
un très, très grand gain. Si les citoyens écoutaient davantage les commissions,
si les citoyens étaient capables de nous écouter quand on suspend, je pense
qu'on briserait le cynisme à l'égard de la politique. Merci.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, cher collègue de Jonquière. M. le député de Rosemont.
M. Marissal : Oui. Merci, M.
le Président. C'est vrai que ça s'est bien passé et que les travaux ont bien
fonctionné, même si, par moments, on était plus souvent arrêtés qu'en
mouvement, mais c'était pour mieux rebondir. Un petit pas en arrière pour un
grand bond en avant. On m'avait dit, à l'aile parlementaire chez nous<,
que > : Tu verras, avec la présidente du Conseil du trésor, c'est
un autre rythme, c'est une autre façon de fonctionner. J'étais curieux, j'avais
hâte de voir. Puis mon expérience parlementaire n'est pas si longue que… je
n'ai pas un échantillonnage si grand de ministres, mais je peux dire que c'est
totalement différent de l'approche du ministre des Finances, que j'aime
beaucoup, par ailleurs, mais ce n'est pas exactement la même façon. Il y a une
façon de fonctionner, je présume, de la présidente du Conseil du trésor, mais
ça a bien fonctionné. D'ailleurs, on a tellement de fun qu'on continue, bien
passé l'heure normale à laquelle nous devrions déjà être à la maison.
On aura l'occasion, je présume, là, d'ici
la fin des travaux, vendredi, de parler plus longuement, au salon bleu, et de
façon plus réfléchie, dans un état de fatigue moins avancée que maintenant, mais
je tenais quand même, moi aussi, à remercier la ministre, son équipe, une
équipe vraiment dynamique, qui venait souvent au-devant, puis ça aide beaucoup,
parce qu'il est vrai que nous fonctionnons avec des petits moyens — de
grandes personnes, mais de petits moyens — puis, des fois, c'est
assez compliqué d'avoir les réponses réelles, puis on avance mieux dans ce
temps-là.
Cela dit, j'avais voté contre le principe
du projet de loi n° 66 pour une raison sur laquelle
je reviens dans une minute, en conclusion de ma courte intervention, mais j'ai
toujours, à la fin de l'exercice, les mêmes préoccupations par rapport aux
évaluations environnementales, par rapport à la brèche que ça ouvre, mon fameux
cheval de Troie qui va rester dans les annales. Au cours des dernières heures,
on a parlé d'aménagement aussi, et de l'urbanisme. J'ai des doutes et des
craintes en ce <sens...
M. Marissal : ...
par
rapport aux évaluations environnementales, par rapport à la brèche que ça
ouvre, mon fameux cheval de Troie qui va rester dans les annales. Au cours des
dernières heures, on a parlé d'aménagement aussi, et de l'urbanisme. J'ai des
doutes et des craintes en ce >sens, et elles n'ont pas été dissipées.
Mais là où je boucle la boucle pour ce soir, et la raison pour laquelle j'étais
contre le principe et je voterai contre le projet de loi, même si on l'a amélioré
et même si, quant à moi, il y a eu des gains, notamment pour les Premières
Nations, ce qui est important pour moi, pour nous, c'est important et ça
devrait l'être pour nous tous d'ailleurs, qu'il y a eu des gains, c'est vrai,
en matière d'environnement, quelques gains aussi… Je salue, d'ailleurs,
l'expertise de mon collègue de Jonquière qui a certainement contribué à la hauteur
des débats, de même que l'expérience du député de La Pinière, qui nous
étonne souvent par la passion qu'il peut mettre dans certains détails de projets
de loi, mais qui nous aide à progresser là-dedans.
Mais cela dit, et je m'arrête vraiment
là-dessus après, j'ai toujours un immense point d'interrogation par rapport à
ce projet de loi là. En fait, je le regardais avant, et je le regarde
aujourd'hui, puis j'ai la même question : Pourquoi? Et cette question a
été posée probablement 100 fois, pas juste par moi, mais par les collègues
aussi. Je n'ai toujours pas eu vraiment de réponse très précise. On s'est
encore posé cette question-là, entre collègues, il y a quelques heures à peine :
Oui, mais de que c'est? Pourquoi ça? Pourquoi est-ce qu'on a besoin de ça? Et
je ne soulève ou ne suspecte aucune mauvaise foi de la part de la présidente du
Conseil du trésor, mais je ne suis pas convaincu, à ce jour, de la nécessité de
ce projet de loi et j'ai des doutes quant à ses répercussions. Merci.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, M. le député de Rosemont. M. le député de La Pinière.
M. Barrette : Mes
premiers mots vont aller vers vous, M. le Président. Comme toujours, cette
commission-ci est bien dirigée, et c'est toujours très agréable, à toutes les
phases de l'évolution du projet de loi, de travailler avec vous, et évidemment
le secrétariat, toute l'équipe qui nous entoure, nos équipes, les équipes des
oppositions, celles du ministre qui nous accompagnent.
Je vais être assez bref, M. le Président.
Vous savez, on vit dans une époque où les travaux parlementaires sont
éminemment critiqués. Un collègue a dit, il y a un instant, que, dans la
population, on voyait ça avec cynisme. Ce que j'aurai aimé, de cette commission
parlementaire ci, c'est que le travail se sera réparti selon les intérêts de
chacun sans qu'il n'y ait préméditation de la répartition du travail. Il aurait
été facile, dans ce projet de loi là, de faire du temps, mais je ne pense pas
que nous ayons fait de temps, sauf quelques... c'est normal, l'inspiration du
moment, mais en général, il n'en reste pas moins que je pense qu'on a bien travaillé
et qu'on a fait des gains.
Je me plais à me demander ce qu'il serait
arrivé de ce <projet...
M. Barrette : …
je ne
pense pas que nous ayons fait de temps, sauf quelques
... c'est normal,
l'inspiration du moment, mais en général, il n'en reste pas moins que je pense
qu'on a bien travaillé et qu'on a fait des gains.
Je me plais à me demander ce qu'il
serait arrivé de ce >projet de loi là si nous avions été dans un gouvernement
de coalition plutôt que dans un gouvernement de majorité. Peut-être qu'il y a
des voix qu'on aurait entendues plus.
Je peux vous dire aujourd'hui que la voix
que je n'ai pas suffisamment entendue et que je regrette est la voix très
articulée et manifestement connaissante de Mme Maltais, que nous n'avons
que peu entendue, puisque je n'ai pas pu avoir certaines réponses à mes
questions dans le dossier de la 117. Et ça, c'est un peu, pour moi… Quand on
est dans l'opposition, on finit toujours un projet de loi avec un arrière-goût,
et, si j'ai un arrière-goût à exprimer, c'est bel et bien celui-là, parce qu'il
me semble, et je le maintiens, qu'il y avait une opportunité de faire
abstraction de certains intérêts politiques ponctuels pour faire passer
au-devant des intérêts à long terme pour la population. Ceci dit, ce n'est pas
un reproche que je fais à la ministre, je fais mon commentaire, tout
simplement.
Alors, je pense qu'on a bien travaillé
collectivement, ensemble, selon nos intérêts respectifs, et qu'on s'est, en
tout cas, de notre côté, passé la puck une couple de fois, puis je pense que
c'est bénéfique. Puis je souligne le fait que la ministre nous a même aidés à
plusieurs reprises à arriver à destination, et ça, c'est louable, en soi,
encore une fois, dans une vie parlementaire que bien des gens voudraient
réformer. Puis je ne dis pas qu'il ne faut pas qu'il y ait de réforme, mais je
ne peux pas faire autrement que de le mentionner, il y a un contexte dans nos
travaux, actuellement.
Alors, j'arrête là, M. le Président, parce
qu'il est tard puis on aura beaucoup de temps, là, dans les prochains jours,
pour prendre beaucoup de temps puis faire nos commentaires de façon plus
élaborée. Alors, derniers remerciements à toute l'équipe juridique, là, parce
que vous avez été sollicités abondamment, je dirais, comme c'est toujours le
cas. Et ce sera pour moi un plaisir, Mme la ministre, de retravailler avec vous,
si ça arrive, si ça adonne, mais ça, qui sait? Seuls nos leaders le savent. Avant,
c'étaient les coiffeurs, mais, maintenant, c'est les leaders. Voilà.
Le Président (M. Simard) : Mme
la Présidente du Conseil du trésor.
• (21 h 50) •
Mme LeBel : Oui. Avant de
commencer les remerciements et si j'osais prétendre vouloir prêter des
intentions à mon collègue de La Pinière, je dirais que j'aurais peut-être
détecté un soupçon d'appui à la réforme du mode de scrutin en parlant de
gouvernement de coalition, qui est le projet de loi n° 69, mais je vais
m'arrêter là. Peut-être que c'est l'heure qui me fait lire, et voir, et
entendre des choses que j'aimerais entendre de la part du Parti libéral. Mais,
ceci étant dit, je vais me limiter à des remerciements pour ce soir, parce que
je pense qu'on aura l'occasion de parler du projet de loi. Naturellement, je
suis… je demeure convaincue que c'est un projet de loi qui est essentiel, est
un outil important pour la réforme… pas la réforme, mais la relance de notre
économie, par le fait qu'on accélère des projets d'infrastructure.
Mais, écoutez, je vais commencer par vous
remercier, M. le Président. Naturellement, remercier le secrétariat, tous ceux
qui sont à l'étage au-dessus et l'étage au-dessus de l'étage au-dessus, qu'on a
nommés à quelques reprises. Ça a été vraiment très agréable. Naturellement,
tous mes collègues de l'opposition. <On peut… >Je pense qu'on peut
démontrer ici qu'on peut être en désaccord sur certaines choses mais quand <même…
Mme LeBel : ...
projets
d'infrastructure.
Mais, écoutez, je vais commencer par
vous remercier, M. le Président. Naturellement, remercier le secrétariat, tous
ceux qui sont à l'étage au-dessus et l'étage au-dessus de l'étage au-dessus,
qu'on a nommés à quelques reprises. Ça a été vraiment très agréable.
Naturellement, tous mes collègues de l'opposition. On peut… Je pense qu'on peut
démontrer ici qu'on peut être en désaccord sur certaines choses mais quand >même
continuer à avancer, à progresser, à se respecter mutuellement dans le
processus.
Et je pense que vous avez fort raison,
quand vous dites qu'il aurait été intéressant qu'on puisse mettre en ondes ce
qui est hors d'ondes, parce qu'il y a du travail qui se fait, quand on est
suspendu, et ce n'est pas juste pour le plaisir de suspendre. Des fois, il y a
de la compréhension, on travaille, on en arrive à des accords. Et, pour moi, il
y a autant de travail qui se fait dans ce cadre-là que quand on est en ondes.
Alors, je vous remercie.
Mais je veux vraiment mettre l'accent sur
les équipes, l'équipe qui m'entoure. J'ai eu le bonheur, le privilège… et ce n'est
pas donné à beaucoup de ministres d'avoir le privilège de travailler avec cinq
ministres, ministères en même temps, sur le même projet de loi et de me sentir
accompagnée, épaulée par les juristes de tous les ministères, que ce soit... et
là je sais que je vais les nommer, mais je vais en oublier, Environnement,
ministère du Transport, MAMH, sur l'expropriation, à l'AMP, mes propres
juristes, l'équipe volante du ministère de la Justice. Quand je suis partie du
ministère de la Justice, on m'a demandé : Qu'est-ce que tu veux apporter
dans tes bagages? C'est ce que j'ai fait, quelques juristes. Non, mais, pour le
projet de loi… mais toute cette équipe-là, de tous les ministères confondus, je
me suis toujours sentie bien appuyée, bien encadrée, sur un terrain solide, et
je pense que vous l'avez senti dans les discussions et dans l'apport que toute
cette équipe-là vous a donné.
Et, si on est capables d'être constructifs
et d'être en contrôle d'un projet de loi, M. le ministre, c'est parce que les
gens qui sont derrière nous sont constructifs, ouverts et en contrôle de leurs
domaines respectifs. Alors, je les remercie sincèrement. Si je pouvais tous les
nommer, je le ferais, j'aurais peur d'en oublier, mais je pense que c'est
important de parler de toute mon équipe qui a été ici, là, même devant,
derrière, à côté de moi, à distance sanitaire, mais très près de ce projet de
loi là. Et je pense que... Et ça nous a fait plaisir de pouvoir participer à
ces discussions-là avec vous dans le but de bonifier le projet de loi tout en
respectant l'objectif d'accélération.
Je m'arrête là, parce qu'on pourra en
parler dans les autres étapes plus avant, des détails du projet de loi, mais ce
sont des remerciements fort sentis. Et, si j'ai oublié quelqu'un,
considérez-vous comme remercié, parce que je suis sincère dans ces
remerciements-là et dans cette appréciation-là, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Alors, à vous toutes et vous tous, chers collègues, à mon tour de vous dire
merci. Et puis, en votre nom, j'adresse mes remerciements au secrétariat. Vous
savez que notre secrétaire a travaillé sans arrêt, depuis très tôt ce matin, y
compris sur l'heure du midi, pour travailler, là, à une interprétation
juridique d'un amendement.
Puis, dans les toutes dernières minutes,
hein, dans les toutes dernières minutes, dans l'heure qu'on a vécue ensemble,
n'oubliez pas qu'on a pris des bouchées doubles, sinon triples, sans jamais
faire aucune concession à la rigueur qu'on doit avoir dans de telles
circonstances, mais, néanmoins, si on a réussi ça, c'est grâce, bien sûr, à la
vigilance du secrétariat, que je tiens encore à remercier, et son adjointe qui
est toujours fidèle au poste, Katarina, qui est avec nous, donc, que je salue — j'ai
prononcé son prénom, je m'en excuse.
Mais, ceci étant dit, je m'apprête à <prononcer...
Le Président (M. Simard) : …
faire
aucune concession à la rigueur qu'on doit avoir dans de telles circonstances,
mais, néanmoins, si on a réussi ça, c'est grâce, bien sûr, à la vigilance du
secrétariat, que je tiens encore à remercier, et son adjointe qui est toujours
fidèle au poste, Katarina, qui est avec nous, donc, que je
salue — j'ai prononcé son prénom, je m'en excuse.
Mais, ceci étant dit, je m'apprête à
>prononcer peut-être l'une des phrases qu'un président de commission
aime prononcer : La commission ayant accompli son mandat, j'ajourne nos
travaux sine die. Au revoir.
(Fin de la séance à 21 h 54)