Journal des débats (Hansard) of the Committee on Public Finance
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Wednesday, May 12, 2021
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Vol. 45 N° 130
Clause-by-clause consideration of Bill 82, An Act respecting mainly the implementation of certain provisions of the Budget Speech of 10 March 2020
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11 h (version non révisée)
(Onze heures dix-huit minutes)
Le Président (M. Simard) :
Chers collègues, à l'ordre, s'il vous plaît! Je constate que nous avons quorum.
Nous pouvons donc entreprendre nos travaux.
Comme vous le savez, la commission est
réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 82, Loi concernant principalement la mise en oeuvre de certaines
dispositions du discours sur le budget du 10 mars 2020.
Mme la secrétaire, bonjour.
La Secrétaire
:
Bonjour.
Le Président (M. Simard) : Y
a-t-il des remplacements, ce matin?
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Alors, M. Barrette (La Pinière) est remplacé par Mme Rizqy
(Saint-Laurent).
Le Président (M. Simard) :
Merci et bienvenue à nos nouveaux collègues. Donc, au moment d'ajourner nos
travaux, hier soir, nous en étions rendus à l'étude de l'article 38, que
nous avions adopté. Cela complète donc la partie II du bloc I. Je vous
rappelle que nous fonctionnons avec les… nos feuilles de bingo. Donc, on n'y va
pas d'un chiffre à l'autre.
Et nous serions rendus à la
section III, Transformation numérique, à l'article 41. Je vous
rappelle toutefois que, chemin faisant, nous avions suspendu l'étude des
articles 25 et 26. Et j'attendrai votre signal pour y revenir au moment
opportun. Alors, M. le ministre, la parole vous appartient pour
l'article 41.
• (11 h 20) •
M. Girard (Groulx) : Oui. Et,
pour ce qui est de 25, 26, on est toujours en analyse, mais on va sûrement
pouvoir revenir aujourd'hui, là, je pense qu'on approche d'une conclusion.
Alors, si vous permettez, on va
effectivement se concentrer sur 41 maintenant. Alors, nous sommes dans,
effectivement, les mesures impliquant Revenu Québec, et nous amorçons un très
court bloc, qui est néanmoins important, sur la transformation numérique,
communication et utilisation de renseignements fiscaux.
Alors, nous sommes dans la Loi sur l'administration
fiscale, et je vous lis l'article 41 : L'article 69.0.0.7 de la
Loi sur l'administration fiscale (chapitre A-6.002) est modifié par
l'insertion, après le paragraphe b.3 du premier alinéa, du paragraphe
suivant :
«b.4) la réalisation du programme Service
québécois d'identité numérique désigné à titre de projet en ressources
informationnelles d'intérêt gouvernemental par le Conseil du trésor en vertu de
l'article 16.3 de la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources
informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement
(chapitre G-1.03);».
Commentaire. La Loi sur l'administration fiscale est
modifiée afin de permettre l'utilisation, au sein de l'Agence du revenu du
Québec, d'un renseignement contenu au dossier fiscal d'un contribuable, dans la
mesure où il est nécessaire à la réalisation du programme Service québécois
d'identité…
M. Girard (Groulx) : ...commentaires :
La Loi sur l'administration fiscale est modifiée afin de permettre
l'utilisation, au sein de l'Agence du revenu du Québec, d'un renseignement
contenu au dossier fiscal d'un contribuable, dans la mesure où il est nécessaire
à la réalisation du programme Service québécois d'identité numérique.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il des commentaires? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Oui. De façon
globale, pouvez-vous nous expliquer le fonctionnement?
M. Girard (Groulx) : Du...
attendez, je vais utiliser les bons termes, là, du — comment ça
s'appelle, ça? — du... c'est-u SQI?
Mme Rizqy : PSQIN. Donc, ça
pourrait être «spin», mais ça ne serait pas bon.
M. Girard (Groulx) : Bien, la
réponse, c'est non. Là, il faudrait poser cette question-là... Puis je pense
qu'on est encore aussi... En toute franchise, pour ce que j'en sais, on n'est
pas rendus, là, à l'étape des choix finaux sur la conceptualisation de ça.
Mme Rizqy : O.K. Par exemple,
en ce moment, lorsqu'on appelle à Revenu Québec, on nous demande de nous
identifier sur des éléments qui figure sur la déclaration de revenus la plus
récente. On va par exemple demander au contribuable quel est le montant inscrit
à la ligne 199. Là, maintenant, est-ce qu'on a déjà identifié, à Revenu
Québec, quelle information pourrait être utilisée au sein de l'agence pour
mettre à l'intérieur de ce nouveau programme numérique?
M. Girard (Groulx) : Je pense
qu'à ce stade-ci, ce qu'on veut permettre, c'est à Revenu Québec de participer
à la réalisation du programme Service québécois d'identité numérique, là. À ma
connaissance, on n'est pas rendus dans la mise en application des détails, mais
je vais passer la parole à Mme Forget qui en sait peut-être un peu plus
que moi.
Le Président (M. Simard) :
Alors, il y aurait consentement afin que Me Forget s'adresse à nous?
Mme Rizqy : Consentement.
Le Président (M. Simard) :
Me Forget, pour les fins de nos travaux, comme c'est la première fois que
vous prenez la parole aujourd'hui, auriez-vous l'amabilité de vous présenter, s'il
vous plaît.
Mme Forget (Johanne) :
Johanne Forget, je suis directrice principale de la rédaction des lois à Revenu
Québec. En fait, il y a eu le projet de loi n° 14, qui est la loi sur la
transformation numérique, il y a deux ou trois ans, qui vient donner les règles
pour ces programmes-là qui seront des programmes en ressource informationnelle.
Et, à ce moment-là, dans le cadre du projet de loi n° 14, il n'y a pas eu
d'intervention pour permettre à Revenu Québec d'être partie prenante au projet.
Pourquoi? Parce qu'on a, dans la Loi sur l'administration fiscale,
l'article 71.4 qui prévaut sur toute loi. Il y aurait fallu qu'il y ait
une intervention spécifique dans le projet de loi n° 14 pour permettre à
Revenu Québec d'être partie prenante au projet. Alors, on vient pallier à ce
manque-là dans le projet de loi n° 14.
Alors, ce qu'on permet ici, c'est que,
premièrement, dans le premier article, 69.0.0.7, on va permettre à Revenu
Québec d'utiliser les renseignements fiscaux, dans un premier temps. Compte
tenu que ce n'est pas pour une de nos missions premières, c'est pour participer
au
Mme Forget (Johanne) : …alors,
ce qu'on permet ici, c'est que, premièrement, dans le premier article,
69.0.0.7, on va permettre à Revenu Québec d'utiliser les renseignements
fiscaux, dans un premier temps, compte tenu que ce n'est pas pour une de nos
missions premières, c'est pour participer au programme. On permet, dans un
premier temps, à Revenu Québec d'utiliser les renseignements dans un but de
corroborer l'identité du citoyen ou de l'entreprise. C'est la première phase du
programme, qui est en cours d'élaboration, d'ailleurs, là. On est partenaire
avec ITQ dans ce programme-là, et c'est vraiment en cours d'élaboration. Il y a
eu deux décrets pour mettre en oeuvre les premières phases, et, tant qu'on
n'ait pas adopté les modifications proposées dans le projet de loi actuel, on
ne peut pas transmettre quoi que ce soit. Donc, dans un premier temps, utiliser
les renseignements, l'article suivant, pouvoir communiquer l'information à
l'ITQ.
Mme Rizqy : Est-ce que vous
savez quels renseignements?
Mme Forget (Johanne) : Comme
mentionnait le ministre, c'est en cours de processus. On peut s'attendre à ce
que ce soit les renseignements identificatoires, en fait, ceux qu'on utilise
pour clicSEQUR présentement quand on veut s'identifier. Mais c'est sous réserve
d'une entente qui aura… qui devra intervenir entre Revenu Québec et l'ITQ sous
le chapeau de la Commission d'accès à l'information. Donc, on n'est pas rendus
là. On attendait d'avoir les dispositions législatives pour poursuivre. Mais ce
sera les renseignements nécessaires aux deux premiers blocs, là, qui ont été
prévus, là, dans des décrets du Conseil du trésor.
Mme Rizqy : Moi, j'ai eu
l'occasion de participer aux travaux du projet de loi n° 14 et aussi
de me lever en Chambre sur ces questions. Je les ai posées de façon très
claire. J'avais préparé un tableau pour savoir quelle information sera, à ce
moment-là, divulguée. La ligne 199, par exemple, elle est quand même très
importante, le numéro d'assurance sociale aussi. Puis évidemment, ça, c'est l'information
que, de toute façon, le numéro d'assurance sociale, on sait le gouvernement
l'a.
Pourquoi je prends le temps d'expliquer
ici l'enjeu? Le projet de loi n° 14, on avait… Revenu Québec, qui est au
fond, notre plus grande forteresse d'information au Québec. Donc, les
informations les plus sensibles des Québécois sont à Revenu Québec. Lorsque le
projet de loi n° 14, il a été déposé, c'était en marge… Et il y avait eu
une déclaration qui a été faite lors d'une conférence de presse où il y avait
le député de La Peltrie et l'ancien président du Conseil du trésor, qui
est aujourd'hui le ministre de la Santé. Et à ce moment-là, il avait fait la
déclaration suivante que plus de 80 % des informations des Québécois
seront, à ce stade-ci, gérées en infonuagique privé. Et c'est là que j'ai émis
beaucoup de réserves, et que j'ai fait : Un instant, s'il y a une chose
que nous devons protéger, c'est l'information…
Mme Rizqy : …aujourd'hui le
ministre de la Santé. Et à ce moment-là, il avait fait la déclaration suivante,
que plus de 80 % des informations des Québécois seront, à ce stade-ci,
gérées en infonuagique privé, et c'est là que j'ai émis beaucoup de réserves,
et que j'ai fait : Un instant, s'il y a une chose que nous devons
protéger, c'est l'information des Québécois, leurs informations personnelles.
Il y a déjà de la jurisprudence à l'effet que parmi ce qu'il y a de plus
personnel pour les personnes, pour les citoyens, ce sont justement leurs
renseignements fiscaux. J'ai ici un malaise à naviguer sans l'information, à
savoir qu'est-ce qui sera partagé, car le projet de loi n° 14, on avait
exclu Revenu Québec, et là, maintenant, on le ramène. Je ne sais pas si on est
mieux de suspendre 41 pour avoir de l'information, pour savoir vraiment
qu'est-ce qui va être partagé. Les dossiers fiscaux… parce que, dans le cadre
du projet de loi n° 14, là, ça… l'information va circuler dans différents
ministères, pour une plus grande fluidité, la commissaire au nouveau… là, je ne
veux pas vous induire en erreur, est-ce que c'était la commissaire à la
protection du citoyen qui était venue ou la CAI, je pense c'était la CAI qui
était présente, avait aussi émis des réserves. J'ai un inconfort à ne pas
savoir quelle information aujourd'hui est ciblée, et je ne sais pas si vous partagez
le même inconfort, M. le ministre.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est certain que je pense que vous visez juste, là, que la confidentialité des
renseignements, c'est extrêmement important, et encore plus chez Revenu Québec.
Alors, c'est certain que d'autoriser Revenu Québec à participer, ça implique
une responsabilité pour Revenu Québec, là, de performance et de respect de sa
mission, puis de… qui, ultimement, je pense qu'on veut créer un programme
d'identification de grande qualité, mais on n'est pas prêts à nécessairement à
sacrifier… ou il y a probablement un équilibre qu'on doit trouver entre la
confidentialité puis l'efficacité du nouveau programme. Là, c'est certain qu'à
ce stade-ci du projet, pour avancer, faut faire confiance à Revenu Québec. Là,
vous, c'est comme si vous voudriez voir exactement qu'est-ce que la finalité du
projet va impliquer en termes de partage d'informations. Je pense que je
généralise, mais vous voudriez, au-delà de ce qu'on adopte, vous voudriez
savoir qu'est-ce que ça implique.
• (11 h 30) •
Mme Rizqy : Bien, en fait,
vraiment pour préciser encore plus mon propos…
11 h 30 (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...voir exactement
qu'est-ce que la finalité du projet va impliquer en termes de partage d'information,
je pense que je généralise, mais briller au-delà de ce qu'on adopte, vous
voudrez savoir qu'est-ce que ça implique?
Mme Rizqy : En fait, vraiment
pour préciser encore plus mon propos, j'ai confiance dans la gestion des
données chez Revenu Québec, vraiment comme une forteresse. Puis, en fait, c'est
pas mal notre dernière forteresse. C'est, lorsque Revenu Québec, en participant
à ce programme, transmet des informations... En fait, là, j'assume qu'il y aura
une transmission d'informations, je ne sais pas quel type d'information. Est-ce
que c'est une information qui est sensible ou c'est une information qui n'est
pas qu'on juge sensible? Lorsqu'il y a eu l'étude du projet de loi n° 14,
même le libellé, à la fin, lorsqu'on voulait savoir quelle information finalement
pouvait être en infonuagique, et tout ça, ce n'était pas assez clair.
Donc, moi, ce n'est pas mon inquiétude à
savoir est-ce que, oui ou non, Revenu Québec va bien gérer mes informations,
ils le font déjà très bien. C'est, une fois que c'est partagé avec les autres
organismes, là, en ce moment, ça ne devient plus de la responsabilité de Revenu
Québec, c'est sorti de chez eux. Et est-ce que ça, ça peut partir dans
l'infonuagique qui sera reprivatisée, alors que, présentement, c'est Revenu
Québec qui gère les données, qui protège les données?
Et je peux vous donner un exemple.
Lorsqu'il y a eu, malheureusement, un employé... pardon, une employée qui
avait, évidemment, de façon illégale, pris des informations, qui les avait
envoyées par courriel, rapidement, là, Revenu Québec, il y a eu une inspection,
ils ont été capables de contrôler tout ça, congédiement de l'employée. Tu sais,
on voit qu'il y a eu des affaires qui ont été faites.
Mais, à ce stade-ci, une fois que
l'information quitte Revenu Québec, j'aimerais avoir beaucoup plus
d'informations avant de donner mon consentement là-dessus, là.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors, on va voir ce qu'on peut donner comme information supplémentaire. À ce
stade-ci, ce qu'on vous demandait, c'était de permettre à Revenu Québec de
participer à la réalisation du programme. On va aller chercher de l'information
supplémentaire puis on verra si on peut avancer. Alors, je proposerais qu'on
suspende, là, l'étude de 41 et 42.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait consentement afin de suspendre l'étude?
Mme Rizqy : On suspend les
articles, c'est ça, 41 et 42? Oui.
Le Président (M. Simard) : 41
et 42, ça vous va? Puisque les deux articles sont dans le même bloc et très
associés l'un à l'autre. D'accord. Donc, conséquemment, nous passons à la
section IV, Suspension de certains délais en matière fiscale, et nous en
serions à l'article 43.
M. Girard (Groulx) :
Effectivement, M. le Président, la pandémie a amené toutes sortes de suspensions
et prolongations de certains délais en matière fiscale, et c'est ce dont nous
discuterons aux articles 43 et 44. Nous sommes dans le chapitre V.
Article 43 : Les délais
suivants...
M. Girard (Groulx) : ...M. le
Président, la pandémie a amené toutes sortes de suspensions et prolongations de
certains délais en matière fiscale et... ce dont nous discuterons aux articles
43 et 44. Nous sommes dans le chapitre V, article 43 :
«Les délais suivants, en matière fiscale,
sont suspendus depuis le 13 mars 2020 jusqu'au 90e jour suivant celui où prend
fin l'état d'urgence sanitaire déclaré dans tout le territoire québécois par le
décret 177-2020 du 13 mars 2020 et renouvelé conformément à l'article 119 de la
Loi sur la santé publique (chapitre S-2.2) :
1° les délais de prescription
applicables à une cotisation ou à une détermination en vertu d'une loi fiscale
et au recouvrement d'une créance fiscale;
2° le délai menant à la déchéance
d'un droit prévu à l'article 1079.8.11 de la Loi sur les impôts (chapitre
I-3).»
Commentaires. En raison de l'état
d'urgence sanitaire déclaré par le gouvernement le 13 mars 2020, plusieurs
mesures d'assouplissement ont été mises en place afin d'alléger le fardeau
fiscal des contribuables. Ces mesures ont notamment été annoncées dans les
bulletins d'information 2020-3 du 17 mars 2020 et 2020-4 du 18 mars 2020, ainsi
que sur le site Internet de Revenu Québec.
Vu cette situation exceptionnelle, Revenu
Québec a adapté son approche auprès des citoyens et des entreprises afin que
personne ne soit pénalisé. Les activités liées à la vérification fiscale et au
recouvrement ont été réduites et reprennent graduellement. Toutefois, certains
délais pouvant mener à la déchéance d'un droit de l'État n'ont pas été
suspendus, si bien que Revenu Québec pourrait se retrouver forclos d'exercer
ses pouvoirs de cotisation et de recouvrement par le seul écoulement du temps.
Par souci d'équité envers les
contribuables ayant rempli leurs obligations fiscales et payé les sommes dues
au terme de celles-ci, il est proposé de suspendre certains délais applicables
en matière fiscale, à l'instar de ce qui a été fait en matière administrative,
civile et pénale. Ainsi, les délais applicables en matière de cotisation ou de
détermination, en vertu d'une loi fiscale, et de recouvrement d'une créance
fiscale seront suspendus pour la période commençant le 13 mars 2020 et se
terminant le 90e jour suivant la fin de l'état d'urgence sanitaire.
Il en sera de même du délai pour faire une demande de renseignements
additionnels à l'égard d'une divulgation préventive, incomplète ou pour
répondre à une divulgation obligatoire.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Je crois comprendre, M. le ministre, que vous avez également un amendement
à nous présenter, qui se retrouve actuellement sur la plateforme Greffier.
M. Girard (Groulx) : Et vous
aimeriez peut-être que je le lise?
Le Président (M. Simard) :
Nous n'attendons que ça, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
D'accord...
M. Girard (Groulx) : …complète,
ou pour répondre à une divulgation obligatoire.
Le Président (M. Simard) : Je
crois comprendre, M. le ministre, que vous avez également un amendement à nous
présenter, qui se retrouve actuellement sur la plateforme Greffier.
M. Girard (Groulx) : Et vous
aimeriez peut-être que je le lise?
Le Président (M. Simard) :
Nous n'attendons que ça, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : D'accord,
j'y vais.
Le Président (M. Simard) :
Vous êtes un si bon lecteur, vous savez.
M. Girard (Groulx) : Oui, j'ai
pris soin de mes cordes vocales hier soir, M. le Président, c'est intense, le projet
de loi n° 82.
Article 43. Amendement. Remplacer, dans
l'article 43 du projet de loi «90e jour suivant celui où prend fin l'état
d'urgence sanitaire déclaré dans tout le territoire québécois par le décret n° 177–2020
du 13 mars 2020 et renouvelé conformément à l'article 119 de la Loi sur la
santé publique, chapitre S-2.2», par «indiquer ici la date correspondant au 90e
jour qui suit celui de la sanction de la présente loi.»
Commentaire. Cet amendement propose de
modifier l'article 43 du projet de loi afin que la suspension des délais visés
cesse le 90e jour suivant la date de la sanction du projet de loi, plutôt que
le 90e jour suivant la fin de l'état d'urgence.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Alors, sur l'amendement, y aurait-il des commentaires? Mme la députée de
Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Merci. Moi, je
déduis que l'amendement vise à répondre à la préoccupation soulevée par le
Protecteur du citoyen, c'est bien ça?
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que… On m'indique que oui. Le Protecteur du citoyen n'a pas communiqué
directement avec moi, mais on m'indique que oui.
Mme Rizqy : O.K. Parce que
vous avez envoyé une lettre pour la commission, parce que sinon on était un
petit peu dans, permettez-moi l'expression, dans les limbes, à savoir quand
prenait fin l'état d'urgence. Alors, si je comprends bien, dès qu'on
sanctionne, 90 jours après, on a une date limite. J'aime ça. Merci, M. le Président.
Je suis tellement…
Le Président (M. Simard) :
Bienvenue. Y aurait-il, chers collègues, d'autres remarques sur cet amendement?
Mme Rizqy : Non… argumentaire
pour convaincre le ministre de mettre une date butoir, mais là, tout mon argumentaire
vient de tomber à l'eau.
M. Girard (Groulx) : On
pourrait peut-être même émettre l'hypothèse que le Protecteur du citoyen serait
content?
Mme Rizqy : Bien, honnêtement,
dans la recommandation, c'était de mettre une date.
M. Girard
(Groulx) : O.K.
Mme Rizqy : Puis maintenant,
je tiens pour acquis qu'on va adopter ceci dans un délai raisonnable, hein,
donc voilà.
M. Girard (Groulx) : Demain.
Mme Rizqy : Il y en a un qui
est très pressé.
M. Girard (Groulx) : J'émets
une autre hypothèse.
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous allons procéder à la mise aux voix sur cet amendement. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est adopté, conséquemment nous revenons à l'étude de
l'article 43 tel qu'amendé. Y aurait-il d'autres commentaires?
Mme Rizqy : Non, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) :
Très bien…
Mme Foster : ...Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est adopté. Conséquemment, nous revenons à l'étude
de l'article 43 tel qu'amendé. Y aurait-il d'autres commentaires?
Mme Rizqy : Non, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
• (11 h 40) •
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 43, tel qu'amendé, est adopté. Nous en sommes maintenant
à l'étude de l'article 44. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Et toujours
dans ce bloc 43, 44 sur la suspension de certains délais en matière fiscale.
Article 44 : Le délai pour
demander une prorogation en vertu de l'article 93.1.3 de la Loi sur
l'administration fiscale (chapitre A-6.002), qui aurait expiré au cours de la
période commençant le 13 mars 2020 et se terminant le 30 décembre
2020, est prolongé de six mois ou jusqu'au 31 décembre 2020, si cette date
est antérieure à la date d'expiration du délai prolongé de six mois.
Commentaire. En raison de l'état d'urgence
sanitaire déclarée par le gouvernement le 13 mars 2020, il est proposé de
permettre à un contribuable qui était dans l'impossibilité d'agir dans les
délais prévus par la loi pour s'opposer à un avis de cotisation de demander une
prorogation de délai jusqu'à six mois suivants l'expiration du délai applicable
au plus tard le 31 décembre 2020 si ce délai est expiré entre le 13 mars
et le 30 décembre 2020.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires sur cet article? Mme la députée de
Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Juste pour bien
comprendre. Il a jusqu'à quand exactement? Il peut agir jusqu'au
31 décembre 2020?
M. Girard (Groulx) :
Mme Forget, j'avoue que la lecture n'était pas si intuitive que ça, alors
je vais vous demander des précisions.
Mme Forget (Johanne) : Cette
mesure-là a été introduite en harmonisation avec une annonce du gouvernement
fédéral. Donc, on s'est vraiment collé à ce que le fédéral a annoncé. On est en
matière de délai d'opposition à une cotisation. On sait que...
Je donne un exemple, c'est peut-être ça
qui va être le plus facile. On a reçu un avis de cotisation le 30 avril
2019. On avait 90 jours pour s'opposer, donc on avait jusqu'au
29 juillet 2020 pour... 2019 pour s'opposer. Donc, cotisation le
30 avril 2019, j'avais jusqu'au 29 juillet 2019 pour m'opposer.
L'article 93.1.3 de la Loi sur l'administration fiscale permet une demande
de proroger ce délai...
Mme Forget (Johanne) : ...2019
pour s'opposer. Donc, cotisation le 30 avril 2019, j'avais jusqu'au
29 juillet 2019 pour m'opposer. L'article 93.1.3 de la Loi sur l'administration
fiscale permet une demande de proroger ce délai-là. Alors, si je suis dans
l'impossibilité de m'opposer dans les 90 jours, la Loi sur l'administration
fiscale me permet de faire une demande pour proroger ce délai-là. J'ai un an
pour faire la demande.
Donc, dans mon exemple, j'avais jusqu'au
29 juillet 2020 pour faire la demande, j'avais un an pour demander une
prorogation de délai. Alors, je tombe pile dans la pandémie. Ce qu'on
prévoyait, c'est qu'on donnait six mois additionnels ou jusqu'au 30 ou
31 décembre 2020. Donc, c'est terminé. Depuis le 1er janvier 2021, on
a repris les... il n'y a plus le six mois additionnel pour demander une demande
de prorogation de délai.
M. Girard (Groulx) : Donc, il
n'y a plus de délai additionnel depuis le 31 décembre 2020.
Mme Forget (Johanne) : Il y a
toujours la possibilité de faire une demande. On a un an pour faire la demande
de prorogation de délai, mais il n'y a plus le six mois additionnel. On a
vraiment... on s'est collé à ce qui était annoncé au fédéral.
Mme Rizqy : Juste pour être
sûre de vraiment bien comprendre, règle générale, je garde mon un an pour
m'opposer. Quand on est en période de... Oui, allez-y, Me Forget.
Mme Forget (Johanne) : Bien,
c'est 90 jours pour m'opposer, mais j'ai un an pour demander une prorogation de
ce délai-là s'il y a des circonstances exceptionnelles. Ça, c'est la règle
générale, elle est toujours là.
Mme Rizqy : Donc, ma règle
générale, on n'y touche pas. C'était la règle qui avait été annoncée...
M. Girard (Groulx) : C'était
le six mois qui avait été annoncé par le fédéral, qui lui se termine le
30 décembre.
Mme Forget (Johanne) : C'est
ça. Si le délai d'un an, là, si le délai d'un an arrivait entre le 13 mars
et quelque part jusqu'à la fin 2020, il y avait un délai additionnel, mais
ce n'était pas plus tard que le 31 décembre. Ça ne pouvait pas aller plus
tard. C'était maximum six mois... c'était six mois, mais maximum
31 décembre. C'est terminé. On en revient aux règles générales.
Mme Rizqy : O.K. Maintenant,
je comprends. Parfait.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous. D'autres commentaires sur l'article 44?
M. Girard (Groulx) : Ça nous
aurait presque pris un «flowchart». Mais, moi, je le lis, là, dans mes notes
supplémentaires, mais ce n'est pas si intuitif que ça, là, mais c'est...
Mme Rizqy : Non, mais c'est
ça, la fiscalité, hein?
M. Girard (Groulx) : Quand tu
finissais à l'intérieur d'une période, on... lorsque ton délai finissait à
l'intérieur de la période, bien, on te permettait de prolonger, mais tu ne peux
pas prolonger plus loin que le 31 décembre 2020.
Mme Rizqy : Je pose la
question, pour la règle générale, est-ce que... juste pour que ce soit clair,
parce qu'à un moment donné il va y avoir d'autres fiscalistes qui vont le lire,
là, pour l'appliquer, là, cette règle-là...
M. Girard (Groulx) : ...lorsque
ton délai finissait à l'intérieur de la période, donc, permettait de prolonger,
mais tu ne peux pas prolonger plus loin que le 31 décembre 2020.
Mme Rizqy : Je pose la
question, pour la règle générale, est-ce que... juste pour que ça soit clair,
parce qu'à un moment donné il va y avoir d'autres fiscalistes qui vont le lire,
là, pour l'appliquer, cette règle-là, est-ce qu'on devrait juste... là, ça peut
même être dans les commentaires sans nécessairement, tu sais, amender
l'article, de préciser que l'article 44 s'applique sans... mon Dieu, là,
je n'ai même pas le nom de l'article pour la règle générale devant moi, là,
mais sans impact sur la règle générale?
M. Girard (Groulx) : Mais là
on est harmonisé avec le fédéral, là. Ici, tout ce qu'on fait, c'est
s'harmoniser avec le fédéral.
Le Président (M. Simard) :
Me Forget.
Mme Forget (Johanne) : Je ne
crois pas que ce soit nécessaire de faire une précision, là. Le texte
s'applique comme tel. Et malgré, là, le peu de clarté peut-être,
l'article 44 a son application très restrictive et très circonscrite dans
le temps.
Mme Rizqy : O.K. Moi, je suis
capable de le lire et de le comprendre, là, alors je souhaite bonne chance pour
les autres. Mais j'ai compris, merci, pour vos explications, puis...
M. Girard (Groulx) : Ce n'est
pas la lecture la plus intuitive, là, soyons... on est dans la loi fiscale.
Mme Rizqy : Parfait.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 44 est donc adopté. Conséquemment, nous
changeons de section. Je n'aime pas beaucoup l'expression, mais on va faire un
grand bond en avant. Nous sautons à l'article 85 qui se trouve à la
page 41 du projet de loi et en page 315 de notre cahier.
M. Girard (Groulx) : Nous,
c'est 349, mais dans l'autre cahier, Mme la directrice adjointe...
Le Président (M. Simard) : En
fait, dans le cahier des députés, normalement, c'est 315.
M. Girard (Groulx) : Quel
onglet?
Une voix
: ...
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous allons suspendre momentanément.
M. Girard (Groulx) : Non, non,
non.
Le Président (M. Simard) :
Non?
M. Girard (Groulx) : Ça ne
vaut pas la peine de suspendre pour ça, je peux même commencer à lire
lentement.
Le Président (M. Simard) : Ah,
bien, allez-y, alors, M. le ministre. C'était pour vous faciliter la vie.
M. Girard (Groulx) : Alors, on
est dans le chapitre 16, Affectation d'un remboursement fiscal, et nous
sommes dans la Loi concernant les dépôts au Bureau général de dépôts pour le
Québec.
Article 85 : «L'article 1
de la Loi concernant les dépôts au Bureau général de dépôts pour le Québec
(chapitre D-5.1) est modifié par l'insertion, dans le paragraphe 2° du
deuxième alinéa et après «(chapitre A-6.001),», de «ou affectées par le
ministre du Revenu, conformément à l'article...
M. Girard (Groulx) : …général
de dépôts pour le Québec (chapitre D-5.1) est modifié par l'insertion,
dans le paragraphe 2° du deuxième alinéa et après
«(chapitre A-6.001),», de «ou affectées par le ministre du Revenu,
conformément à l'article 31.1.0.1 de la Loi sur l'administration fiscale
(chapitre A-6.002),».
Avant de vous lire le commentaire, je vous
soulignerais que c'est une autre lecture intuitive.
Commentaire : l'article 1 de la
Loi concernant les dépôts au Bureau général de dépôts pour le Québec est
modifié de concordance avec l'obligation de déposer auprès du Bureau général de
dépôts les sommes d'argent qui correspondent à un remboursement fiscal qui a
été affecté conformément à l'article 31.1.01 de la Loi sur
l'administration fiscale pour valoir au titre d'une garantie qu'une personne a
omis de fournir en vertu de la Loi sur les mines, chapitre M-13.1.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Une intervention? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Puis votre lecture
intuitive en langage courant?
M. Girard (Groulx) : On me
dit, là, je vous… j'ai vraiment confiance en vous. Je vous partage une note
personnelle pour le ministre, on me dit que l'article 85 propose une
modification technique qui vise à donner pleinement effet à une mesure contenue
dans le discours sur le budget du 17 mars 2016 ainsi qu'aux
modifications législatives et réglementaires qui ont déjà été adoptées.
Lors du discours… Je continue puis je
pense ça va nous aider. Lors du discours sur le budget du
17 mars 2016, il a été annoncé qu'un remboursement fiscal pourrait
être affecté pour valoir au titre d'une garantie qui n'a pas été fournie en
vertu de la Loi sur les mines.
Mme Rizqy : Ah! je viens de me
réveiller.
M. Girard (Groulx) : Il a
également été annoncé que le montant affecté serait déposé auprès du ministre
des Finances en application de la loi.
Le Président (M. Simard) : Mme
la députée de Saint-Laurent.
• (11 h 50) •
Mme Rizqy : Oui. Donc, je
comprends, donc, que c'est, par exemple, la garantie que le secteur minier doit
verser à l'État dans la mesure que si jamais il ne verse pas, et qu'il opère quand
même, là, de… Si jamais il y a un remboursement, à ce moment-là, l'État peut aller
chercher les sommes. Au lieu de verser le remboursement, on paie d'abord la…
pas qu'on paie, mais on remplit d'abord la garantie, le fonds de garantie que
l'entreprise minière devait verser à l'État.
M. Girard (Groulx) : Et c'est
là que je lis… Merci. Et c'est là que je lis l'intuition, là. Je pense que
celui-ci est intuitif. Lors du discours sur le budget du 17 mars 2016,
il a été annoncé qu'un remboursement fiscal pourrait être affecté pour valoir
au titre d'une garantie qui n'a pas été fournie en vertu de la Loi sur les
mines.
Mme Rizqy : Merci. Pouvez-vous
me donner une minute de suspension, s'il vous plaît? Je veux juste vérifier
quelque chose.
Le Président (M. Simard) :
Tout à fait. Nous allons...
Mme Rizqy : Merci.
Le Président (M. Simard) :
Très volontiers. Alors, nous allons suspendre momentanément…
M. Girard (Groulx) : ...il a
été annoncé qu'un remboursement fiscal pourrait être affecté pour valoir au
titre d'une garantie qui n'a pas été fournie en vertu de la Loi sur les mines.
Mme Rizqy : Merci. Pouvez-vous
une minute de suspension, s'il vous plaît, juste vérifier quelque chose ?
Le Président (M. Simard) : Tout
à fait. Nous allons...
Mme Rizqy : Merci.
Le Président (M. Simard) :
Très volontiers. Alors, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 11 h 51)
(Reprise à 11 h 52)
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Mme la députée.
Mme Rizqy : C'est beau. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Ça
vous va? Y aurait-il d'autres commentaires sur l'article 85? Je vous remercie. Mme
la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 85 est donc adopté.
Avant de passer à l'étude du bloc II, je
crois comprendre, M. le ministre, que vous auriez deux amendements à nous
proposer, introduisant deux nouveaux articles qui se situeraient après l'article
90. Donc, vous auriez un amendement s'intitulant 90.1, qui se retrouve d'ailleurs
sur Greffier, si mes informations sont bonnes. Ah! d'ailleurs, c'est sur
l'écran.
M. Girard (Groulx) : Alors,
c'est 90.1 et 90.2.
Le Président (M. Simard) :
C'est à l'écran.
M. Girard (Groulx) : Alors, je
les retrouve moi-même pour pouvoir les lire.
Le Président (M. Simard) :
Prenez votre temps, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Et on se
souhaite tous que ce soit intuitif.
(Consultation)
M. Girard (Groulx) : Alors,
nous sommes dans la loi qui concernait principalement les mises en oeuvre du
budget du 10 mars 2020. Article 90.1, on va parler ici de transport rémunéré de
personnes et de l'accès à la cour municipale. Article 90.1 :
Concernant l'article 24.1 de la Loi sur l'administration
financière, insérer, après l'article 90 du projet de loi, ce qui suit, chapitre
20.1, Comptabilisation des transferts pluriannuels, Loi sur l'administration
financière :
«90.1 L'article 24.1 de la Loi sur
l'administration financière (chapitre A-6.0.0.1 est abrogé.»
(Consultation)
M. Girard (Groulx) : Pas le
bon?
(Consultation)
M. Girard (Groulx) : On me dit
que c'est... Alors, on va suspendre.
Le Président (M. Simard) :
Alors... Oui, c'est ça, on va suspendre, là, momentanément.
(Suspension de la séance à 11 h 54)
M. Girard (Groulx) : … On me
dit que c'est… Ah! On va suspendre.
Le Président (M. Simard) :
Alors, ce qu'on… Oui, c'est ça, on va suspendre, là, momentanément.
(Suspension de la séance à 11 h 54)
(Reprise à 11 h 55)
Le Président (M. Simard) : Très
bien. On est en mesure de reprendre au bon endroit. Il faut comprendre qu'on
est dans une logique où ce n'est pas une étude qui est chronologique où on
passe d'un sujet à l'autre, d'un cahier à l'autre. Alors, M. le ministre,on
vous écoute.
M. Girard (Groulx) : Alors, à
ma défense, j'avais le bon sujet, là. Je n'avais pas le bon article, par
contre. O.K.? On parle ici du chapitre 20.1, «Compétences additionnelles de la
cour municipale», Loi concernant le transport rémunéré de personnes par
automobile, 90.1 :
L'article 215 de la Loi concernant le
transport rémunéré de personnes par automobile (Chapitre T-11.2) est modifié
par l'insertion, après le deuxième alinéa, du suivant :
«Une poursuite visée au premier alinéa
peut être intentée devant toute cour municipale ayant compétence sur le
territoire où l'infraction a été commise. Les frais relatifs à une poursuite
intentée devant une cour municipale appartiennent à la municipalité dont dépend
cette cour, sauf la partie des frais remis par le percepteur à un autre
poursuivant en vertu de l'article 345.2 du Code de procédure pénale (Chapitre
C-25.1) et sauf les frais remis au défendeur en vertu de l'article 223 de ce
code.»
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il des commentaires?
Mme Rizqy : Est-ce que vous
pouvez juste nous expliquer le choix pour la cour municipale?
M. Girard (Groulx) : En fait,
c'était… je crois qu'il y a eu une omission dans la loi lorsqu'elle a été
conçue et qui faisait qu'on ne pouvait aller en cour municipale, et donc on
risquait d'engorger…
Mme Rizqy : La Cour du Québec?
M. Girard (Groulx) : …la Cour
du Québec, voilà, et là on vient corriger cette omission dans la Loi sur le
transport rémunéré de personnes.
Mme Rizqy : C'est quoi, les
montants maximums qui pourraient être à ce moment-là devant le tribunal de la
cour municipale?
M. Girard (Groulx) : Mme
Forget.
Mme Forget (Johanne) : Oui.
Mon collègue…
M. Girard (Groulx) : Notre
collègue de la Justice?
Mme Rizqy : Juste pour…
Le Président (M. Simard) :
Alors, y aurait-il consentement afin que Me Hudon…
Mme Rizqy : Oui, oui!
Le Président (M. Simard) :
…puisse s'adresser à nous?
Mme Rizqy : Absolument.
Le Président (M. Simard) : Me
Hudon, auriez-vous d'abord…
M. Girard (Groulx) : ...sur le
transport rémunéré de personnes.
Mme Rizqy : C'est quoi, le
montant maximum qui pourrait être, à ce moment-là, devant un tribunal de la
cour municipale?
M. Girard
(Groulx) : Mme Forget.
Mme
Forget (Johanne) : ...mon collègue...
M. Girard (Groulx) : Notre collègue
de la Justice.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il consentement afin que Me Hudon puisse s'adresser à nous?
Mme Rizqy : Oui, oui. Absolument.
Le Président (M. Simard) :
Me Hudon, auriez-vous d'abord l'amabilité de vous présenter de manière
complète, s'il vous plaît?
M. Hudon (Alain) : Bien sûr. Merci,
M. le Président. Alors, Alain Hudon, affaires juridiques, légiste au ministère
de la Justice et pour le ministère de la Finance.
Je n'ai pas l'information précise, mais le
fait qu'on change de cour, ça ne change pas le montant des amendes qui sont
visées. Ici, ce qu'on fait, c'est qu'on donne compétence à la cour municipale
pour entendre les contestations à l'égard de toute poursuite pénale en
application de la loi sur les transports rémunérés.
Comme le ministre l'a mentionné,
actuellement, c'est la Cour du Québec qui, par défaut, est compétente. Et on
s'est aperçu relativement rapidement qu'on avait omis de faire la concordance
avec une disposition qui existait avant sous l'ancien régime en matière de
transport par taxi. Et on vient corriger le tout ici, là. Parce qu'il y a
plusieurs infractions qui sont prévues dans la loi, donc il y a plusieurs
montants. Je n'ai pas les montants minimaux, là, ici.
Mme Rizqy : Oui, mais c'est
juste que je me demandais au niveau, tu sais, du champ de compétence des
différentes cours. Parce que vu qu'on a ajouté... il y a eu des nouvelles
pénalités qu'on a vues pas plus tard qu'hier, puis là... Est-ce que ça inclut
là-dedans, dans les infractions, aussi les montants de pénalité qui vont être
regardés si jamais quelqu'un conteste une infraction?
M. Hudon (Alain) : Bien, ici,
on est... à l'égard de la commission, des infractions en tant que telles
seraient contestées. Je n'ai pas l'information si on pouvait contester le
montant en tant que tel qui serait prévu dans la loi au motif que ça serait
exorbitant ou démesuré, là, je n'ai pas cette information-là.
Mme Rizqy : O.K. J'aimerais
juste... Est-ce qu'on peut vérifier juste au niveau... parce que chaque cour a
des montants auxquels ils ont juridiction, est-ce qu'on peut juste vérifier si
on est encore conforme au niveau des montants?
M. Hudon (Alain) : Oui, on va
faire les vérifications avec les personnes du ministère, absolument.
Mme Rizqy : Merci. Merci
beaucoup.
Le Président (M. Simard) :
Merci. D'autres remarques sur l'article... en fait, l'amendement 90.1?
Mme Rizqy : Moi, ça me semble,
à ce stade-ci, correct, seulement dans la mesure où on va faire les
vérifications. Si on respecte, évidemment, les montants que chacun ait juridiction,
pas de problème. Je n'ai pas de problème à ce qu'on puisse même le voter. Puis,
si jamais on se rend compte plus tard qu'effectivement on est hors norme, avec
consentement, on pourra revenir puis corriger si jamais c'est nécessaire. Ça
vous convient, M. le ministre?
M. Girard (Groulx) : ...vous
dites «corriger», c'est-à-dire avec consentement on pourrait en rediscuter.
Mme Rizqy : Oui, oui. Si
jamais on se rend compte que, par exemple, les seuils ne sont pas conformes,
que ça rentrerait dans la juridiction de la Cour du Québec et non pas de celle
de la cour municipale, je pense qu'à ce moment-là on pourra toujours revenir,
mais...
M. Girard (Groulx) : On va
avoir besoin de combien de temps pour la réponse?
M. Hudon (Alain) : Bien, les
gens au ministère des Transports sont en ligne actuellement, là, donc j'imagine
qu'on va nous revenir...
M. Girard (Groulx) : Ça fait
qu'on pourrait faire 90.2 puis on reviendra à 90.1 si on trouve la réponse
immédiatement?
• (12 heures) •
Le Président (M. Simard) :
Avec le consentement, on peut tout faire ou presque.
M. Girard (Groulx) : Non, mais
parce que là voter avec une...
12 h (version non révisée)
M. Hudon (Alain) : ...sont en
ligne actuellement, là, alors j'imagine qu'on va nous revenir...
M. Girard (Groulx) : Ça fait
qu'on pourrait faire 90.2 puis on reviendra à 90.1 si on trouve la réponse
immédiatement, ou...
Le Président (M. Simard) :
Avec le consentement, on peut tout faire ou presque.
M. Girard (Groulx) : Parce
que, là, voter avec une entente...
Le Président (M. Simard) :
Moi, je croyais comprendre qu'on pouvait tout de suite voter.
Mme Rizqy : Mon intuition me
dit que si c'est des articles de concordance, on devrait être correct. Il y a
un petit risque, j'ai un petit drapeau rouge...
M. Girard (Groulx) : Alors,
est-ce que...
Mme Rizqy : On peut lire 90.2,
si vous voulez, avec consentement.
M. Girard (Groulx) : On va
lire 90.2.
Le Président (M. Simard) :
Alors, il y a consentement afin de suspendre momentanément l'étude de de 90.1,
d'entreprendre l'étude de 90.2. Et si d'aventure nous avions une réponse à la
question posée incessamment, bien, on pourra revenir tout de suite à 90.1. Ça
vous va comme...
Mme Rizqy : Oui.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, M. le ministre, on va tenter de mettre à l'écran l'amendement
dont il s'agit afin qu'on soit tous sur la même longueur d'onde. Est-ce qu'il
est assez grand pour vous? Peut-être pas, hein?
M. Girard (Groulx) : On y
arrive, on y arrive.
Le Président (M. Simard) : On
y arrive. Merci beaucoup.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors, on est toujours dans le transport rémunéré de personnes,
article 90.2 :
Insérer, après l'article 90.1 du
projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
«Des poursuites pénales intentées en vertu
de l'article 215 de la Loi concernant le transport rémunéré de personnes
par automobiles en cours le (indiquer ici la date de la sanction de la présente
loi) se continue devant la Cour du Québec».
Commentaire. Le nouvel article 90.2
prévoit la continuation devant la Cour du Québec des poursuites pénales pour
toute infraction à une disposition de Loi concernant le transport rémunéré de
personnes par automobile qui seront en cour à la date de sanction de la présente
loi. La Cour du Québec ayant actuellement compétence, les poursuites en cours
se poursuivent devant cette cour.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Des remarques? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Non.
Le Président (M. Simard) : Ça
vous va? Alors, Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin... pardon, Mme Rizqy
(Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement 90.2 est donc adopté.
Par curiosité, auriez-vous eu réponse...
M. Girard (Groulx) : à 90.2.
Le Président (M. Simard) :
...à la question de la députée de Saint-Laurent, Me Hudon?
M. Hudon (Alain) : On me
confirme qu'on cherche la réponse actuellement.
Le Président (M. Simard) : On
vous confirme qu'on cherche la réponse. Bon. Alors, pendant ce temps, nous
allons donc avancer dans l'étude de ce projet de loi. Nous en serions rendus au
bloc 2. Je vous réfère au sous-onglet n° 6 qui
porte sur l'article 47. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Alors, ici...
Le Président (M. Simard) :
…porte sur l'article 47. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Alors, ici, on est dans les mesures financières, ça tombe bien puisqu'on parle
d'un omnibus budgétaire : Soutenir les installations sportives et
récréatives.
Article 47. Fonds pour le développement du
sport et de l'activité physique. Loi instituant le Fonds pour le développement
du sport et de l'activité physique. L'article 5 de la Loi instituant le Fonds
pour le développement du sport et de l'activité physique, chapitre F-4.003 est
modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de «80 millions» par
«90 millions», par le remplacement du deuxième alinéa par le
suivant : «Pour l'année financière 2024‑2025, ce montant est de
89 millions, pour l'année financière 2025‑2026, il est de 88 millions
et pour les années financières 2026‑2027 à 2029‑2030
il est de 10 millions.»
Commentaire. L'article 47 du projet de loi
propose d'augmenter de 10 millions annuellement la partie du produit de
l'impôt sur le tabac qui sera porté au crédit du fonds pour le développement du
sport et de l'activité physique pour la période débutant en 2020‑2021 jusqu'à
l'année financière 2029‑2030 inclusivement.
Je peux même poursuivre avec ma note, Mme
la députée. Le Fonds pour le développement du sport et de l'activité permet
notamment la construction, la rénovation, l'aménagement et la mise aux normes
d'installations sportives et récréatives ainsi que l'organisation d'événements
sportifs. Alors, on augmente le fonds.
Une voix : …
Le Président (M. Simard) :
Oui, c'est ça.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Le Président (M. Simard) :
Alors, j'aimerais simplement vérifier d'abord si cet amendement a été transmis…
il a été transmis. Est-il sur Greffier, Mme la secrétaire?
La Secrétaire
: Oui…
Le Président (M. Simard) :
Vous venez de l'avoir?
La Secrétaire
: …
Le Président (M. Simard) : Ah!
vous venez de le déposer. Merci beaucoup. Alors, on va suspendre, là,
momentanément, là, le temps de laisser… de permettre à l'opposition d'en
prendre connaissance.
(Suspension de la séance à 12 h 5)
(Reprise à 12 h 11)
Le Président (M. Simard) :
Bien, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Et nous en sommes rendus
au dépôt d'un amendement qui concerne l'article 47 et dont le ministre souhaite
nous faire lecture.
M. Girard (Groulx) : Article
47, amendement : Remplacer le paragraphe 1° de l'article 47 du projet de
loi par le suivant :
«1° par le remplacement de «et 80 000 000 $
pour chacune des quatre années financières suivantes» par «, 80 000 000 $
pour l'année financière 2021 et 90 000 000 $ pour chacune des
trois années financières suivantes».
Commentaires : étant donné que la
sanction de la loi sera effectuée après la fin de l'année financière 2020‑2021,
il n'est pas approprié de modifier la partie du produit de l'impôt sur le tabac
portée au crédit du Fonds pour le développement du sport et de l'activité
physique pour l'année financière 2020‑2021.
Le Président (M. Simard) : Des
remarques sur cet amendement?
Mme Rizqy : Donc, au fond, le
fonds va être modifié après l'année financière...
M. Girard (Groulx) : Pour
l'année 2021‑2022.
Mme Rizqy : D'accord, je
comprends. Merci.
17929 M. Girard (Groulx) :On a perdu une année dans notre intention.
Mme Rizqy : O.K., je comprends.
Le Président (M. Simard) :
Merci. D'autres remarques sur cet amendement? Sans quoi nous allons passer à la
mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention...
Le Président (M. Simard) :
…sans quoi, nous allons passer à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est adopté.
Conséquemment, nous revenons à l'étude de
l'article 47, tel qu'amendé. Y aurait-il d'autres remarques à cet égard?
Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. 47, tel qu'amendé, est donc adopté.
Nous faisons maintenant un petit bond à
nouveau et nous cheminons vers l'article 50, qui se…
M. Girard (Groulx) : Je
proposerais qu'on chemine, là, à 90.1. Nous avons la réponse de M. Hudon.
Le Président (M. Simard) : Ah
bon! Bon, bien, bravo! Donc, il y a consentement afin de revenir à 90.1?
Mme Rizqy : Oui.
Le Président (M. Simard) :
Consentement. Cet article, je vous le rappelle avait été suspendu.
Me Hudon, donc à vous la parole peut-être?
M. Hudon (Alain) : Merci, M.
le Président. Alors, on… comme référence les articles 27, 28 et 29 de la
Loi sur les cours municipales. Et, si vous permettez, M. le Président, je vais
en faire une lecture assez rapide, là.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie, monsieur.
M. Hudon (Alain) : Donc,
l'article 27 prévoit que la «cour municipale est une cour de première
instance ayant compétence dans les matières qui lui sont dévolues par la loi».
Donc, c'est un peu ce qu'on vient faire ici. On vient lui attribuer une
compétence. Et il y a une différence quand les recours sont en matière civile
versus en matière pénale. Et là où il y a un plafond, c'est en matière civile,
qui est de 30 000 $, parce que… lorsque la poursuite est… par la municipalité.
Mais en matière pénale, il n'y a pas de maximum de montant.
Donc, on dit à l'article 29 qu'«en
matière pénale, la cour a notamment…», notamment compétence, donc ce n'est pas
limitatif «…relativement aux poursuites pénales pour les sanctions à quelque
infraction à une disposition» Puis là on cite une charte de règlements, une
résolution,une ordonnance, une loi qui régit la municipalité. Donc, il n'y a
pas de montant à l'égard de l'aspect pénal.
Mme Rizqy : …se situe autour
de combien les montants?
M. Hudon (Alain) : Les
montants au niveau des amendes?
Mme Rizqy : Oui, à la cour municipale?
Le Président (M. Simard) :
Me Forget ou Me Hudon.
M. Hudon (Alain) : Ce n'est
pas les amendes à la cour municipale, dans le fond, c'est les amendes dans les
infractions dans la loi sur le transport rémunéré de personnes?
Mme Rizqy : Oui.
M. Hudon (Alain) : Oui. Ça ne
sera pas très long, je vous donne ça
Mme Rizqy : Bien, en fait…
Bien…
M. Hudon (Alain) : La
compétence qu'on octroie avec l'article en question, avec l'amendement, c'est à
l'égard des infractions prévues dans la loi sur le transport rémunéré de personnes.
Actuellement, c'est la Cour du Québec. On vient redonner, dans le fond, à la
cour municipale la compétence qu'elle avait sous l'ancienne loi. Et dans les
infractions…
Mme Rizqy : Juste pour être
sûre de bien comprendre. Donc, clairement, c'est Cour du Québec.
M. Hudon (Alain) :
Aujourd'hui, c'est la Cour du Québec.
Mme Rizqy : Puis là, au fond,
on vient le donner à la cour municipale?
M. Hudon (Alain) : Exact.
Mme Rizqy : Je comprends. Je
vous arrête une seconde parce que, des fois, mon cerveau est un peu plus lent
que le vôtre — vous me pardonnerez, Me Hudon. C'est juste que,
présentement... Tantôt, on a dit... c'est parce qu'on voulait désengorger la
Cour du Québec, mais même la cour municipale…
Mme Rizqy : ...on vient le
donner à la cour municipale.
M. Hudon (Alain) : Exact.
Mme Rizqy : Je comprends... Je
vous arrête une seconde parce que, des fois, mon cerveau est un peu plus lent
que le vôtre. Vous me pardonnerez, Me Hudon. C'est juste que, présentement... Tantôt,
on a dit... c'est parce qu'on voulait désengorger la Cour du Québec, mais même
la cour municipale est engorgée. Donc, ça, c'est une affaire.
Deuxièmement, c'est que je l'ai lu, par
exemple, présentement, sur le site d'Éducaloi, il est question de certaines
cours municipales. C'est le cas de Montréal et de Québec, entendent aussi des
affaires criminelles ainsi que des infractions de lois fédérales. Il s'agit de
dossiers où le poursuivant choisit une procédure plus simple, puis en règle
générale, sentence maximale qu'on peut prononcer, c'est une amende de 5 000 $.
Donc, je comprends qu'auparavant c'était
juridiction de cour municipale. Là, présentement, c'est la Cour du Québec, mais
on va revenir à ce qui était là avant. Je veux juste... Je vais le dire, c'est
correct, puis... parce que je sais que c'est un débat purement philosophique,
puis là je vais perdre mon ministre. Alors, je ne suis pas certaine qu'on va
réussir la finalité, c'est-à-dire désengorger, que ce soit cour municipale ou
Cour du Québec. Et je ne suis pas non plus certaine au niveau des montants,
parce que comme les montants sont plus importants avec ce qu'on a déjà adopté
comme amendes, j'ai un petit doute. Mais je ne suis pas certaine, puis je vais
arrêter là parce que... J'ai un doute, mais vous savez, des fois... J'allais
dire quelque chose pour ceux qui ne doutent jamais, là, mais je vais
m'abstenir.
Alors, merci beaucoup, Me Hudon, c'est
très clair, votre propos. Puis ce sera tout.
M. Girard (Groulx) : On pourrait
voter?
Mme Rizqy : Oui, on...
Le Président (M. Simard) : Il
y a un vieux dicton qui dit : Ce n'est pas le doute qui rend fou, c'est la
certitude, hein?
Mme Rizqy : Merci, M. le
Président... beaucoup...
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, s'il n'y a pas d'autre commentaire sur cet amendement, nous
allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 90.1 est donc adopté. Et nous amorçons l'étude du bloc
II... En fait, nous poursuivons l'étude du bloc II. Nous serions rendus à
l'étude de l'article 50, qui se trouve à la page 185 du cahier des députés, et
à la page 28 du projet de loi.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors, nous sommes dans la section Mettre en valeur le territoire public,
Gestion et mise en valeur du territoire public, chapitre IX, Loi sur le
ministère des Ressources naturelles et de la Faune : L'article 17.3 de la
Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (chapitre M-25.2)
est modifié par l'insertion, après le paragraphe 1°, du suivant...
M. Girard (Groulx) :
...chapitre IX, Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la
Faune :
L'article 17.3 de la Loi sur le
ministère des Ressources naturelles et de la Faune (chapitre M-25.2) est
modifié par l'insertion, après le paragraphe 1°, du suivant :
«1.1° les sommes perçues en application de
la Loi sur les terres du domaine de l'État (chapitre T-8.1) et des programmes
propres à mettre en valeur les terres du domaine de l'État, à l'exclusion de la
partie de ces sommes qu'un délégataire peut conserver en vertu d'une entente de
délégation de gestion conclue conformément à l'article 17.22;».
Je pense qu'on va avoir besoin d'intuition
dans le commentaire. L'article 17.3 de la Loi sur le ministère des
Ressources naturelles et de la Faune énumère les sommes qui sont portées au
crédit du Fonds d'information sur le territoire.
La modification apportée à cet article par
l'article 50 du projet de loi a pour objet d'inclure, parmi les sommes
versées à ce fonds, celles qui découlent de l'application de la Loi sur les
terres du domaine de l'État et des programmes élaborés en vertu de
l'article 17.13 de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de
la Faune. Ces sommes sont celles qui sont perçues en lien avec les activités de
gestion et de mise en valeur des terres du domaine de l'État.
Les sommes qui découlent de l'application
de la Loi sur les terres du domaine de l'État et des programmes élaborés en
vertu de l'article 17.13 de la Loi sur le ministère des Ressources
naturelles et de la Faune sont actuellement versées au fonds général du fonds
consolidé du revenu, qui sert aussi à leur financement.
La modification législative proposée
exclut du Fonds d'information sur le territoire les montants que conservent les
délégataires ayant conclu une entente de délégation de gestion conformément à
l'article 17.22 de la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de
la Faune, puisque ces montants appartiennent aux délégataires aux termes de ces
ententes.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des remarques? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Oui. Merci
beaucoup, M. le Président. Qu'est-ce qui est visé par 17.22?
M. Girard (Groulx) : Qu'est-ce
qui est visé par 17.22? Délégataires...
• (12 h 20) •
Mme Rizqy : Parce que... En
fait, je la pose, parce qu'en ligne je ne le vois pas, donc j'imagine que c'est
que ce n'est pas encore adopté ou c'est parce que ce n'est pas encore mis à
jour.
Le Président (M. Simard) : Je
crois comprendre qu'à ce stade-ci Me Hudon souhaitait faire une
intervention.
M. Girard (Groulx) : Oui,
allez-y.
Le Président (M. Simard) :
Me Hudon, je vous en prie.
M. Hudon (Alain) : Merci, M.
le Président. Moi, je l'ai dans LégisQuébec, là, l'article 17.22, ça date
de 2010.
Mme Rizqy : Attendez-moi
peut-être une seconde, je...
M. Hudon (Alain) : C'est dans
la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune.
Mme Rizqy : Oui...
Le Président (M. Simard) :
...Me Hudon souhaitait faire une intervention?
M. Girard (Groulx) : Oui,
allez-y.
Le Président (M. Simard) :
Me Hudon, je vous en prie.
M. Hudon (Alain) : Merci, M.
le Président. Moi, je l'ai dans LégisQuébec, là, l'article 17.22, ça date
de 2010.
Mme Rizqy : Donnez-moi peut-être
une seconde, je...
M. Hudon (Alain) : C'est dans
la Loi sur le ministère des Ressources naturelles et de la Faune.
Mme Rizqy : Oui. Merci
beaucoup, merci. Oui. O.K., parfait, je le vois. Alors donc, au fond, c'est les
terres qui appartiennent au conseil de bande, c'est avec eux... Là, eux autres,
évidemment, ils ne sont pas assujettis.
Le Président (M. Simard) :
Me Hudon.
M. Hudon (Alain) : Merci, M.
le Président. Non, ici, c'est des terres du domaine de l'État dont la gestion
est confiée à un tiers, qui peut être un conseil de bande, et le plus souvent,
c'est une municipalité. Donc, le gros des délégataires ici, là, c'est les
municipalités, qui, en contrepartie de la gestion des terres qu'ils font, bien,
ils peuvent retenir un montant sur les revenus qu'ils perçoivent dans le
contexte de la gestion des terres de l'État.
Mme Rizqy : Est-ce qu'ils
peuvent retenir des montants? Est-ce qu'ils sont, après ça, tenus de les
verser? Parce que je comprenais que... sauf ceux qui sont exclus conformément à
une entente.
M. Hudon (Alain) : Oui...
Excusez-moi, M. le Président. Effectivement, il y a une entente qui va être
conclue avec chacun des délégataires en vertu de 17.22. Et, dans cette
entente-là, on va autoriser le délégataire à conserver une partie des montants
qu'il va percevoir dans la gestion des terres de l'État. Et l'excédant actuellement
est déposé au fonds général.
Parce que ce qui est proposé ici, c'est
que, dans le contexte où il y a une délégation, parce qu'il n'y a pas toujours
des délégations, mais dans le contexte où il y a délégation, bien, cet
excédant-là, au lieu d'être déposé au fonds général, va être dorénavant déposé
au Fonds sur l'information sur le territoire.
Mme Rizqy : Parfait. Merci
beaucoup, Me Hudon.
M. Hudon (Alain) : Bienvenue.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, chère collègue. Y aurait-il d'autres remarques sur ce point? Mme
la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 50 est conséquemment adopté. Nous passons maintenant
à l'article 51.
M. Girard (Groulx) : Pour la
petite histoire, M. le Président, je me rappelle d'avoir lu l'article 50
dimanche dernier et d'avoir écrit au crayon de plomb «pas clair». Merci,
M. Hudon.
Le Président (M. Simard) : À
ce que je constate, vous avez des dimanches très palpitants.
M. Girard (Groulx) :
Palpitants, palpitants. La lecture du projet de loi n° 82 le dimanche, là,
je vous le recommande.
Article 51 : L'article 17.4 de
cette loi, modifié par l'article 87 du chapitre 17 des lois de 2020, est de
nouveau modifié, dans le premier alinéa :
1° par l'insertion, après «des
paragraphes», de «2°, 6°, 6.1°,»;
2° par la suppression, à la fin, de «même qu'au
financement des coûts liés à l'élaboration de programmes propres à mettre en
valeur les terres de domaine de l'État ainsi qu'à ceux liés à l'élaboration et
à la planification des orientations en matière de gestion et d'utilisation du
territoire».
Commentaire. L'article 17.4 de la
loi...
M. Girard (Groulx) : …même
qu'au financement des coûts liés à l'élaboration de programmes propres à mettre
en valeur les terres de domaine de l'État ainsi qu'à ceux liés à l'élaboration
et à la planification des orientations en matière de gestion et d'utilisation
du territoire».
Commentaire. L'article 17.4 de la Loi sur
le ministère des Ressources naturelles et de la Faune énumère les activités,
biens et services que le fonds d'information sur le territoire finance. La modification
prévue à cet article par l'article 51 du projet de loi vise à permettre que ce
fonds soit utilisé pour financer également les activités de gestion et de mise
en valeur des terres du domaine de l'État auxquelles renvoient les paragraphes
2°, 6° et 6.1° de l'article 12 de cette loi. Le financement de ces nouvelles
activités sera assuré par le versement des sommes qui sont perçues en lien avec
ces activités et qui seront portées au crédit de ce fonds, comme la
modification proposée par l'article 50 du projet de loi à l'article 17.3 de
cette loi le prévoit. Les activités de gestion et de mise en valeur des terres
du domaine de l'État sont actuellement financées par le fonds général du fonds
consolidé des revenus, auquel sont également versées les sommes perçues en lien
avec ces activités. La référence aux activités expressément mentionnées à la
fin du premier alinéa de l'article 17.4 de la Loi sur le ministère des
Ressources naturelles et de la Faune est supprimée, puisque celles-ci sont
comprises dans le renvoi à l'application du paragraphe 2° de l'article 12 de
cette loi, que le paragraphe 1° de l'article 51 du projet de loi propose
d'ajouter.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des commentaires?
Mme Rizqy : Nous allons tous
aller lire l'article 12. Pouvez-vous suspendre une minute? Je vais aller lire
l'article 12, si ça ne vous dérange…
Le Président (M. Simard) :
Nous allons suspendre le temps voulu.
(Suspension de la séance à 12 h 26)
(Reprise à 12 h 27)
Le Président (M. Simard) :
Bien, alors à ce stade-ci, la parole appartient à la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Merci beaucoup, M.
le Président. Donc, si je comprends bien, on retire de l'article actuel, 17.4,
la phrase suivante : Élaboration de programmes propres à mettre en valeur
les terres du domaine de l'État ainsi qu'à ceux liés à l'élaboration et la
planification des orientations en matière de gestion et de l'utilisation du
territoire. On le retire, parce qu'on ajoute, paragraphse 2.6° et 6.1° de
l'article 12, et lorsque je lis, paragraphes 2.6°, 6.1°, je ne vois pas
l'élaboration de programmes. Parce qu'au fond, il est à 3, l'élaboration de
programmes, c'est 12.3.
Le Président (M. Simard) :
Éventuellement, Me Hudon? Non. Je vous ai pris par surprise, Me Hudon.
Mme Rizqy : Oui, je pense
qu'on l'a pris par surprise.
M. Hudon (Alain) :
Excusez-moi, M. le Président. Non, la lecture que vous faites n'est pas exacte
à cet égard-là. Les éléments qui sont mentionnés à la fin de l'article 17.4,
parce qu'on aura compris, là, l'article précédent, c'était l'argent qui était
porté au crédit du fonds, donc les dépôts, les revenus qui étaient portés au
crédit du fonds. Ici, on est… cet argent-là, qui a été porté au crédit du
fonds, elle peut servir à éponger quelles dépenses, ultimement? Donc, on vient maintenant
ajouter des dépenses supplémentaires qui sont en matière de gestion des terres
du domaine de l'État, et moi, les informations que j'ai à cet égard-là, c'est
que les éléments où on parle de l'élaboration de programmes, là, on est
uniquement à l'égard de l'élaboration de programmes, on n'est pas dans
l'application des programmes. Et cet élément-là, qui est une étape, hein, il
faut les élaborer avant de les appliquer, serait couvert essentiellement par
l'énoncé général au paragraphe 2°, qui est gérer les terres du domaine de
l'État conformément à la Loi sur les terres du domaine de l'État. Donc, la
notion de gestion des terres du domaine de l'État comprend notamment
l'élaboration des programmes qui sont visés à la fin du premier alinéa de
l'article 7.4.
• (12 h 30) •
Mme Rizqy : Me Hudon, si ça
avait été le cas, jamais qu'on aurait inscrit 12, paragraphe 3°, parce que 12,
paragraphe 3°, se lit ainsi : Élaborer et mettre en oeuvre des pland et
programmes pourla conservation, la mise en valeur, l'exploitation et la
transformation au Québec des ressources hydrauliques, minérales, énergétiques
et forestières. C'est là, les programmes et les plans qui se retrouvent… alors
je comprends que si on faisait une lecture très, très générale du mot «gérer
les terres», on… sinon quelqu'un pourrait en faire une lecture plus stricte que
gérer, c'est de la gestion administrative, alors que le…
12 h 30 (version non révisée)
Mme Rizqy : ...c'est là les programmes
et les plans qui se retrouvent. Or, je comprends que si on faisait une lecture
très, très générale de mots «gérer les terres», on... sinon, quelqu'un pourrait
en faire une lecture plus stricte parce que «gérer», c'est de la gestion administrative,
alors qu'élaborer des programmes, on se retrouve dans une perspective de
planification. Et l'article 12 a plusieurs paragraphes et chacun remplit,
j'allais dire une mission distincte. Je me pose la question, est-ce qu'on n'est
pas mieux d'ajouter à 51, paragraphe 1, également le paragraphe 3?
M. Girard (Groulx) : Bien, les
approbations de programmes, là, ça revient au ministère, là.
Mme Rizqy : Oui, oui, oui,
vous avez raison. L'objet, c'est que l'article 51... bien, en fait, si on
parle de l'article 17.4 actuel, c'est de dire : L'argent peut servir
à quoi exactement? Et l'argent à 17.4 vise quelques paragraphes de
l'article 12 ainsi que l'article 12.2. Donc, l'argent ne peut pas
servir à... de ce fonds, là, ne peut pas servir à tous les paragraphes de
l'article 12.
M. Girard (Groulx) : Ici, ce
qu'on me dit, c'est que l'objectif des modifications législatives, c'est des
activités de gestion et de mise en valeur, soit financées par le Fonds
d'information sur le territoire des revenus découlant de ces activités, soit
portées au crédit de ce fonds. On ne parle pas d'élaboration de programme, là.
Mme Rizqy : Mais si vous lisez
l'article 17.4 actuel, il est question d'élaboration d'un programme propre
à mettre en valeur des terres du domaine de l'État. C'est beaucoup plus précis
comme mot, là, donc ça inclut aussi «l'élaboration de programmes». Mais, je
peux comprendre que, si admettons on s'entend que le paragraphe 2 de
l'article 12 dans une interprétation large, là, ça n'inclut pas juste la
gestion, mais également l'élaboration de programmes, là, ça, on s'entend
là-dessus, puis vous dites au micro : Ça inclut ça. C'est bien correct,
là, moi, ça va être correct, M. le Président. Puis, M. le ministre, là, je ne
ferai pas un débat, là, énorme, philosophique, sémantique. C'est juste que je
trouvais que la phrase à 17.4, je ne vois pas la pertinence de l'enlever,
«l'élaboration de programmes». Mais...
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
Mme Rizqy : ...si on me dit
que c'est assez large à 12.2 pour inclure qu'on élabore aussi des programmes,
d'accord.
M. Girard (Groulx) : Mais vous
comprenez qu'on élabore les programmes au ministère, puis pas dans le fonds.
Mme Rizqy : Oui, oui, mais il
faut le financer.
M. Girard (Groulx) : Parfait.
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre, je sais que vous ne le voyez pas parce qu'il est derrière vous,
mais Me Hudon souhaitait peut-être rajouter un complément d'information,
si vous le permettez bien entendu. Me Hudon.
M. Hudon (Alain) : Merci, M.
le ministre. Je pense que j'ai une précision importante à apporter qui va, je
crois, satisfaire la députée. Quand on lit attentivement le paragraphe 2,
puis ça m'avait échappé, puis on m'a remis à l'ordre, alors je remercie beaucoup
mes collègues, donc on dit, au paragraphe 2, là : Gérer les terres du
domaine de l'État conformément à la Loi sur les terres du domaine de l'État et
à la section II.2 de la présente loi». Et à la section II.2 de la
présente loi...
M. Hudon (Alain) : ...quand on
lit attentivement le paragraphe 2°, puis ça m'avait échappé, puis on m'a
remis à l'ordre, alors je remercie beaucoup mes collègues, donc on dit au
paragraphe 2°, là : «gérer les terres du domaine de l'État,
conformément à la Loi sur les terres du domaine de l'État et à la section II.2
de la présente loi». Et, à la section II.2 de la présente loi, ça commence par
l'article 13, et ça concerne essentiellement l'élaboration des programmes
propres à mettre en valeur les terres du domaine de l'État. Donc, le lien avec
l'élaboration des programmes qui sont visés à la fin du premier alinéa de 17.4
est directement lié à la section II.2 de cette loi.
Mme Rizqy : Puis là vous
faites référence à l'article 13?
M. Hudon (Alain) : 17.13.
Mme Rizqy : O.K., parfait.
J'avais entendu 17.
M. Hudon (Alain) :
Excusez-moi.
Mme Rizqy : Pas de souci.
Donnez-moi une seconde. Je m'y rends, je m'y rends. Il y a beaucoup d'articles.
Ah! parfait, oui.
Le Président (M. Simard) :
Prenez le temps voulu.
Mme Rizqy : Merci,
Me Hudon. Et on remercie aussi toute l'équipe qui vous suit à distance.
Merci beaucoup. Bien, parfait. On peut voter.
Le Président (M. Simard) : On
peut voter?
Mme Rizqy : Oui.
Le Président (M. Simard) : Je
vérifie quand même s'il y aurait d'autres commentaires. Pas d'autre
commentaire. Nous pouvons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet article est donc adopté. Conséquemment, nous passons à
l'article 52. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
L'article 52. Et là on va être dans la section Simplifier la
réglementation en matière de boissons alcooliques. On a du travail dans ce
domaine-là, M. le Président.
Loi sur les permis d'alcool.
Article 52...
En fait, j'aurais dû dire :
Chapitre X. Sanctions administratives pécuniaires aux titulaires de permis
d'alcool.
Loi sur les permis d'alcool.
Article 52 : L'article 85.1 de
la Loi sur les permis d'alcool (chapitre P-9.1) est modifié par le
remplacement, dans le paragraphe 1°, de «3 litres» par «4 litres».
Commentaire. L'article 52 du projet
de loi modifie l'article 85.1 de la Loi sur les permis d'alcool pour fixer
à quatre litres la quantité maximale de spiritueux pouvant donner ouverture à
une sanction administrative pécuniaire pour un manquement à l'article 72.1
de cette loi. Cette quantité maximale est fixée à trois litres actuellement.
L'article 72.1 de la Loi sur les
permis d'alcool prévoit notamment qu'un titulaire de permis ne peut garder ou
tolérer dans son établissement la présence de boissons alcooliques acquises de
manière non conforme à son permis.
Le Président (M. Simard) : Merci,
M. le ministre. Y aurait-il des commentaires sur cet article?
Mme Rizqy : Oui. Bon, là, honnêtement,
je pose la question : Pourquoi de trois à quatre...
M. Girard (Groulx) : …acquises de
manière non conforme à son permis.
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le ministre. Y aurait-il des commentaires sur cet article?
Mme Rizqy : Oui. Bon. Là,
honnêtement, moi, je pose la question : Pourquoi de trois à quatre?
M. Girard (Groulx) : Je veux
vérifier si j'ai une réponse intuitive. La quantité maximale de spiritueux non
permis donnant ouverture à l'imposition d'une sanction passe de trois à…
Est-ce qu'il y a une explication
intuitive? M. Hudon, allez-y.
Le Président (M. Simard) :
Alors, Me Hudon.
M. Hudon (Alain) : Merci, M.
le Président. L'augmenter de trois à quatre, dans le fond, c'est une mesure
d'assouplissement pour les titulaires de permis, parce qu'au-delà du montant…
de la quantité maximale qui est prévue actuellement, s'il y a une quantité qui
est supérieure, ils vont se retrouver devant la Régie des alcools, des courses
et des jeux, et ultimement pourraient faire face à une suspension de leur
permis. Donc, en augmentant d'un litre la quantité maximale de spiritueux qui
pourrait donner lieu à une sanction administrative pénale, bien, ultimement,
c'est une mesure qui est favorable aux titulaires de permis, puisqu'on
considère que… en deçà de cette quantité-là, ces infractions, on va dire, de
moindre importance, entre guillemets, là. Donc, la mesure, c'est une mesure de
modulation, dans le fond, des sanctions. On vient remoduler les sanctions en
augmentant notamment la quantité maximale de spiritueux qui pourrait être
trouvée et donner lieu à une sanction administrative pécuniaire.
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : Une
bouteille de spiritueux, c'est combien de litres?
Mme Rizqy : 750, généralement.
M. Girard (Groulx) : 750?
Mme Rizqy : Pas que je suis
une experte, là, mais…
M. Girard (Groulx) : Et donc
on passerait de quatre bouteilles à cinq?
Le Président (M. Simard) :
C'est un bon point de départ.
Mme Rizqy : Oui, monsieur, on
passerait de quatre à cinq. Bien, quand même…
M. Girard (Groulx) : Alors, on
est quand même généreux.
Mme Rizqy : Mais c'est que ça
reste des bouteilles non conformes.
M. Girard (Groulx) : Bien,
voulez-vous intervenir? O.K., je pensais que vous vouliez… vous aviez un scoop
sur les spiritueux.
Mme Rizqy : Là, ici, il est
vraiment question des bouteilles qui sont non conformes, là.
M. Hudon (Alain) : C'est la
quantité de boisson alcoolique qui a été acquise non conformément à leur
permis, exactement. Donc, il y a des quantités maximales qui sont fixées non
seulement pour les spiritueux, mais sont fixées également pour le vin, pour la
bière, pour le cidre, et chaque type de boisson alcoolique a sa quantité maximale.
Mme Rizqy : Oui, comme par
exemple six litres de vin, 10 litres de bière trouvés, spiritueux, de
bouteilles qui ont été acquises non conformes au permis, donc on… Avez-vous des
exemples?
Le Président (M. Simard) : Me
Hudon.
M. Hudon (Alain) : Mais, quand
vous dites «des exemples»…
Mme Rizqy : De bouteilles de
spiritueux qui pourraient être non conformes, qui n'ont pas été acquises de
façon…
M. Hudon (Alain) : Oui. Ça
pourrait être des bouteilles qui ont été achetées directement à la SAQ, et non
pas en se présentant à la SAQ comme un client régulier, donc sans avoir de
timbre, ultimement…
Mme Rizqy : O.K.
M. Hudon (Alain) : …ou encore
des spiritueux qui auraient été fabriqués par un producteur artisanal, mais en
marge, là, de la loi…
Mme Rizqy : O.K.
M. Hudon (Alain) : …ou encore
des spiritueux achetés dans une autre province, ultimement, qu'on vendrait dans
notre…
M. Hudon (Alain) : ...en se
présentant à la SAQ comme un client régulier, donc sans avoir de timbre, ultimement,
ou encore des spiritueux qui auraient été fabriqués par un producteur
artisanal, mais en marge, là, de la loi.
Mme Rizqy : O.K.
M. Hudon (Alain) : Ou encore
des spiritueux achetés dans une autre province, ultimement, qu'on vendrait dans
notre établissement.
Mme Rizqy : Et là pourquoi
qu'on voudrait avoir une mesure d'allégement pour ça?
• (12 h 40) •
M. Hudon (Alain) : Bien, c'est
qu'on considère qu'en deçà de la quantité de quatre litres, ultimement, c'est
une appréciation qui est faite, on considère que c'est une infraction de
moindre importance, on va dire, je n'aime pas le mot, là, mais ultimement...
Mme Rizqy : De moins grande
envergure.
M. Hudon (Alain) : Bien, en
tout cas, c'est... moins imposante, qui ne justifie peut-être pas de passer
devant la régie des alcools et ultimement d'avoir une décision de suspension de
permis. Donc, le régime de sanctions administratives et pécuniaires a été
introduit en 2017 justement pour... Avant, c'était tolérance zéro, aussitôt
qu'on avait une bouteille de spiritueux, on allait devant la régie, etc. Là, on
est venu introduire... Il y a quand même une sanction qui est imposée, qui est
monétaire, puis on le verra dans les prochains articles, là, la modulation qui
est faite. Puis les montants qui peuvent être payés sont quand même... varient
en fonction de la quantité, entre un et quatre litres, on va le voir tantôt,
là. Et, si j'ai quatre litres, bien, ultimement, c'est 2 000 $, la
sanction qui est imposée, là.
Mme Rizqy : Oui, oui, mais,
avant de se faire prendre, la personne...
M. Girard (Groulx) : Ce qu'on
essaie de comprendre, c'est l'intuition, pourquoi il faudrait passer de trois à
quatre, dans le fond. C'est tout ce qu'on veut savoir. Qui est derrière cette
motivation?
Mme Rizqy : Il y a un
courageux qui lève la main.
M. Hudon (Alain) : Je pense
qu'il est en arrière de nous.
M. Girard (Groulx) : Oui,
c'est ça qu'on veut savoir, là. On tourne autour de la bouteille, là.
Le Président (M. Simard) :
Alors, il y a consentement afin que Me Paré puisse s'adresser à nous.
Me Paré, c'est la première fois que vous prenez la parole aujourd'hui,
pourriez-vous d'abord vous présenter, s'il vous plaît, afin de répondre
convenablement?
M. Paré (Étienne) : M. Paré va
être suffisant pour moi.
Le Président (M. Simard) : Ah!
oui.
M. Paré (Étienne) : Non, dans
le fond, c'est, il y a quelques années, on a mis un groupe de travail pour
l'allégement administratif dans le secteur des boissons alcooliques, parce que
c'est un secteur qui est excessivement réglementé. Et puis c'est une
proposition qui émane de ce groupe de travail là. Donc, pourquoi ça a été
quatre puis pas cinq? Bien, c'est vraiment selon les membres du groupe de
travail. C'est un groupe de travail avec l'industrie, avec la RACJ, avec les
corps de police, et tout ça. Donc, c'est de là que ça émane, cette idée-là, du
quatre litres.
Le Président (M. Simard) :
Rappelez-nous votre prénom pour les fins de nos travaux, M. Paré.
M. Paré (Étienne) :
Excusez-moi, Étienne Paré.
Le Président (M. Simard) :
Étienne Paré, merci. C'était là une demande du secrétariat. Mme la députée de
Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Juste pour être
sûre de bien comprendre, c'est qu'avant c'était tolérance zéro. Là, après ça,
c'est devenu trois litres, qui est l'équivalent, on va dire, de quatre
bouteilles de spiritueux. Et là c'est remonté à quatre litres, donc disons cinq
bouteilles de spiritueux. Considérant... L'objectif, c'est vraiment que les
titulaires de permis, puis ce n'est pas un droit, c'est vraiment un privilège
d'être titulaire d'un permis... Moi, mettons, je me... je réfléchis à haute
voix, là, j'ai l'impression que ça envoie un message qu'on assouplit, mais je
ne vois pas... je n'arrive pas à comprendre pourquoi qu'on assouplirait une
mesure alors qu'on veut...
Mme Rizqy : ...titulaire d'un
permis. Moi, mettons... Je réfléchis à haute voix, là... C'est... J'ai
l'impression que ça envoie un message qu'on assouplit, mais je ne vois pas...
je n'arrive pas à comprendre pourquoi qu'on assouplirait une mesure alors qu'on
veut envoyer un message important, surtout là-dedans. Puis il y a eu des cas,
là, de... décembre, lorsqu'il n'y avait presque pas de bouteilles de timbrées.
Et là c'est que le risque, surtout au
niveau spirituel... C'est que c'est rare que quelqu'un va prendre un 40 onces de
vodka pour boire. C'est que ça va être dilué dans plusieurs verres, donc la
rentabilité est beaucoup plus importante — une bouteille d'alcool
avec plusieurs clients — de spiritueux versus une bouteille de vin.
Une bouteille de vin, à deux, ça se consomme très bien. Une bouteille de 40
onces de vodka, facilement, on peut servir une bonne dizaine de clients,
disons-le ainsi.
Là, je ne sais pas, M. le ministre, si...
trois litres ou quatre litres, vous, qu'est-ce que vous en pensez. Je ne vois
pas la nécessité, aujourd'hui, d'aller là, mais...
M. Girard (Groulx) : Mais moi,
je ne fais pas partie du groupe de travail, là. Et c'est certain que c'est une industrie
qui a demandé plusieurs simplifications. Alors là, dans le budget, il y avait reconnaissance
des demandes. Alors, moi, je recommanderais qu'on applique les recommandations
du groupe de travail.
Mme Rizqy : Bien, c'est une
demande, donc, de l'industrie ou du groupe...
M. Girard (Groulx) : Non, mais
pas de l'industrie. Peut-être, monsieur... vous pourriez nous dire qui est dans
le groupe de travail?
M. Paré (Étienne) : Il y avait
l'industrie, oui, mais aussi les corps de police, bien, tous les membres
d'ACCES Alcool. Donc, c'est pour ça que cette recommandation-là qui a été
déposée par la RACJ émane quand même du comité ACCES Alcool. Mais il faut
rappeler qu'il y a quand même des infractions très, très élevées avant ça.
C'est vraiment juste qu'ils n'auront plus à être convoqués devant le tribunal
de la RACJ. Dans le fond, c'est ça, l'allégement, c'est de ne plus être
convoqués. Mais ils paient l'amende quand même, là.
M. Girard (Groulx) : Ils
continuent d'avoir des amendes, mais ils ne seront pas convoqués devant le
tribunal avant quatre litres.
Mme Rizqy : Puis juste pour
bien comprendre l'amende, est-ce que ça rentre, donc, que Me Hudon faisait
référence... de 2 000 $? Ou c'est plus que 2 000 $?
M. Hudon (Alain) : Le maximum,
c'est 2 000 $. Il y a des... Actuellement, c'est 500 $... Il y a
trois paliers actuellement, 500 $, 1 000 $, 2 000 $.
En introduisant... En augmentant à quatre litres, on ajoute un nouveau palier,
mais à la baisse. Ça commence à 300 $, 500 $, 1 000 $ et
2 000 $.
Mme Rizqy : O.K. Ce n'est pas
des grands romans, là, on s'entend, là. Mais d'accord, je comprends. On peut...
Je ne ferai pas mon long débat, j'ai déjà dit mon point, M. le Président. C'est
correct.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Y aurait-il d'autres remarques? Sans quoi, nous passons à la mise
aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 52 est donc adopté. Et toujours sur le même sujet, nous
passons à l'article 53.
M. Girard (Groulx) : Toujours
dans les Règlements sur les permis d'alcool : L'article...
La Secrétaire
: …Charlevoix—Côte-de-Beaupré?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 52 est donc adopté. Et toujours sur le même sujet, nous
passons à l'article 53.
M. Girard (Groulx) : Toujours
dans les règlements sur les permis d'alcool.
«L'article 32.1 du Règlement sur les
permis d'alcool (chapitre P-9.1, r. 5) est modifié :
«1° par le remplacement, dans ce qui
précède le paragraphe 1°, de «3 litres» par «4 litres»;
«2° par le remplacement du paragraphe 1°
par les suivants :
« 1° 300 $ si la quantité de boissons
alcooliques est :
a) de 1 litre ou moins de
spiritueux;
b) de 1 litre ou moins de vin;
c) de 1,5 ou moins de bière;
«1.1° 500 $ si la quantité de boissons
alcooliques est :
a) supérieure à 1 litre de
spiritueux, mais ne dépassant pas 2 litres;
b) supérieure à 1 litre de vin,
mais ne dépassant pas 2 litres;
c) supérieure à 1,5 litre de bière,
mais ne dépassant pas 3 litres;
«3° par le remplacement, dans le
sous-paragraphe adu paragraphe 2°, de «1 litre» par «2 litres» et de «2
litres» par «3 litres»;
«4° par le remplacement, dans le
sous-paragraphe adu paragraphe 3°, de «2 litres» par «3 litres» et de
«3 litres» par «4 litres».
Commentaire : L'article 53 du projet
de loi modifie l'article 32.1 du règlement sur les permis des alcools pour
prévoir une nouvelle échelle de calcul des sanctions administratives
pécuniaires en cas de manquement à l'article 72.1 de la Loi sur les permis
d'alcool. Cette nouvelle échelle de calcul vise à alléger le fardeau des
titulaires de permis en prévoyant notamment des sanctions administratives
pécuniaires moins importantes pour les manquements jugés mineurs.
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le ministre. Y aurait-il des commentaires? Pas de commentaire, Mme la
députée de Saint-Laurent? Nous allons donc procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 53 est donc adopté. Nous passons donc à l'article 54.
M. Girard (Groulx) : O.K. Je
vais accélérer, je vais passer en mode lecture rapide, dans une tentative
d'efficacité. J'espère qu'on n'y perdra pas de sens.
«54. L'article 32.5 de ce règlement est
modifié par le remplacement du paragraphe 1° par les suivants :
«1° 300 $ si la quantité de boissons
alcooliques est de 1 litre ou moins;
«1.1° 500 $ si la quantité de boissons
alcooliques est supérieure à 1 litre mais ne dépassant pas 2 litres.»
Commentaire. L'article 54 du projet de loi
modifie l'article 32.5 du règlement sur les permis d'alcool pour prévoir une
nouvelle échelle de calcul des sanctions administratives pécuniaires en cas de
manquement à l'article 72.1 sur les permis d'alcool applicables aux cidres et
aux boissons alcooliques non visées à l'article 32.1 de ce règlement. Cette
nouvelle échelle de calcul vise à alléger le fardeau des titulaires de permis
en prévoyant notamment des sanctions administratives pécuniaires moins
importantes pour les manquements jugés mineurs.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des remarques? Mme la secrétaire…
M. Girard (Groulx) : …la Loi
sur les permis d'alcool applicable aux cidres et aux boissons alcooliques non
visés à l'article 32.1 de ce règlement.
Cette nouvelle échelle de calcul vise à
alléger le fardeau des titulaires de permis en prévoyant notamment des
sanctions administratives pécuniaires moins importantes pour les manquements
jugés mineurs.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des remarques?
Mme Rizqy : Non.
Le Président (M. Simard) : Mme
la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Abstention.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 54 est adopté.
Nous passons donc à l'onglet 10 du bloc 2,
l'article 55. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui. Et
M. le Président, on va faire plaisir à beaucoup de gens avec la modification
des exigences en matière de concours publicitaires.
Chapitre XI. Concours publicitaires.
Loi sur les loteries, les concours publicitaires et les appareils d'amusement,
article 55 :
«L'article 58 de la Loi sur les
loteries, les concours publicitaires et les appareils d'amusement
(chapitre L-6) est modifié par la suppression du paragraphe c.»
Commentaire : l'article 58 de la
Loi sur les loteries, les concours publicitaires et les appareils d'amusement
prévoit les droits qu'une personne, au bénéfice de laquelle est tenu un
concours publicitaire, doit payer à la Régie des alcools, des courses et des
jeux. En ce qui concerne un concours international comprenant des participants
du Québec, le paragraphe c de cet article stipule que la personne doit
payer des droits correspondant à 0,5 % de la valeur des prix offerts.
L'article 55 du projet de loi a pour but de supprimer ces droits payables
à la Régie des alcools, des courses et des jeux.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des remarques? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Oui. Présentement,
ça cumule combien de droits annuellement?
M. Girard (Groulx) : Très peu,
parce que les concours internationaux ne s'organisent pas pour être éligibles
au Québec.
Mme Rizqy : Non, mais il y a
d'autres concours quand même.
M. Girard (Groulx) : Mais la
question, c'est pour tous les concours, ou pour les…
Mme Rizqy : Non, non.
Présentement, les droits de 0,5 % de la valeur des prix offerts au Québec,
annuellement, ça génère combien de revenus présentement?
M. Girard (Groulx) : Mais
comme je vous suggère…
Mme Rizqy : Je pense que
quelqu'un qui attire votre attention.
M. Girard (Groulx) : Oui,
mais, comme je vous suggère, le problème présentement, c'est que les concours
ne… parce qu'en raison de ces droits ne permettent pas au Québécois de
participer.
Mme Rizqy : Non, ça, je
comprends, mais…
M. Girard (Groulx) : Parfait.
Mme Rizqy : Ça, je l'ai
compris. Là, je veux comprendre autre chose. Je veux savoir, les revenus
générés présentement.
M. Girard (Groulx) : Par
l'ensemble des concours?
Mme Rizqy : Oui.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Bien, ce n'est pas pertinent à l'article 55, mais allez-y.
Mme Rizqy : Ah non! C'est très
pertinent.
M. Hudon (Alain) : Pour les
revenus, là, qui découlent des concours internationaux, ça rapporte, à peu
près, je pense, c'est 40 000 $ par année.
Mme Rizqy : Non, pas des
concours internationaux, parce que…
M. Hudon (Alain) : L'ensemble
des concours?
Mme Rizqy : Oui.
Le Président (M. Simard) :
Me Hudon, souhaitez-vous chercher cette réponse ou, bien…
• (12 h 50) •
M. Hudon (Alain) : On a la
réponse…
Le Président (M. Simard) :
Vous l'avez déjà. Bon, merci.
M. Hudon (Alain) : C'est
4,2 millions par année.
Mme Rizqy : O.K. Puis
l'analyse d'impact une fois que ça devient… qu'on adopte l'article 55,
c'est…
M. Girard (Groulx) :
40 000 $
Mme Rizqy : On tomberait à
40 000 $?
M. Girard (Groulx) : On perd
40 000 $.
Mme Rizqy : Mais…
M. Hudon (Alain) : La grosse
proportion des revenus qui découlent des droits payables dans le cadre de
concours publicitaires, ça ne provient pas des…
Mme Rizqy : ...une fois que ça
devienne... qu'on adopte l'article 55...
M. Girard (Groulx) :
40 000.
Mme Rizqy : On tomberait à
40 000 d'analyse d'impact?
M. Girard
(Groulx) : On perd 40 000 $.
M. Hudon (Alain) : ...la
grosse proportion des revenus qui découlent des droits payables dans le cadre
de concours publicitaires, ça ne provient pas des concours internationaux.
Parce qu'au total les revenus... que ce soit un concours uniquement adressé aux
Québécois, un concours adressé aux Canadiens, ou un concours international, le
montant total des revenus, il est de 4,2 millions. Et, sur ce
4,2 millions là, il y a 40 000 qui proviennent des concours
exclusivement internationaux.
Mme Rizqy : Et est-ce que vous
avez regardé... dans 4,2 millions de dollars, est-ce que vous avez fait
une projection pour voir? Parce que si ça tourne... Moi, je suis... Disons que
je suis celle qui représente une entreprise, je vais m'assurer de faire un concours
dit international pour ne pas payer mon 0,5.
M. Girard (Groulx) :
...concours international, il faut que vous rendiez les gens éligibles à
l'international.
Mme Rizqy : Oui, mais c'est
qu'il y a plusieurs concours internationaux qui existent, là, il y en a plein,
là, il y en a plein, plein, plein, là, surtout dans l'industrie de la bière,
qu'on vient juste de faire.
M. Girard (Groulx) : Non, non,
mais le but de l'exercice, c'est que les Québécois aient accès aux concours
internationaux. C'est ça que les Québécois nous demandent. Mais on fait ça pour
eux, là.
Alors, ce qu'on va perdre... Ce qui se
passait, c'est que les concours n'étaient pas disponibles pour les Québécois.
Il y a quand même quelques concours qui devaient l'être puisqu'on va perdre
40 000 $. Mais, dans la majorité des cas, les concours ne rendaient
pas ses concours publicitaires disponibles au Québec.
Mme Rizqy : Oui, oui. Disons
que Budweiser fait une campagne, puis tout le monde se demande à chaque fois pourquoi
Québec est exclu...
M. Girard (Groulx) : Bien là,
l'exemple qu'on donne, c'est une compagnie d'aviation, là. Par exemple,
participez, inscrivez-vous, Japan Airlines, gagnez deux billets pour les
Olympiques de Tokyo.
Mme Rizqy : Puis là eux...
M. Girard (Groulx) : Ils ne
voulaient pas payer de frais pour le Québec, ça fait que c'est disponible
partout au Canada, mais pas au Québec.
Mme Rizqy : O.K. ...que mon
collègue de Pontiac a des interventions à faire sur cet article. Moi, j'aurais
juste voulu savoir c'est quoi, l'analyse d'impact pour les concours actuels qui
ramènent 4,2 millions de dollars, pour savoir si, admettons, il y aurait
des impacts. Vous, vous me dites que l'impact calculé actuel, ça serait autour
de 40 000 $ si jamais... disons-le ainsi, entre guillemets, s'il y
avait des pertes au niveau du droit de 0,5 % de la valeur des prix à
faire.
M. Girard (Groulx) :
Exactement.
Mme Rizqy : D'accord, M. le
ministre. Puis qu'est-ce qui empêche tout concours d'être international? Là, je
me fais un ton de l'avocat du diable, là. Quelqu'un qui voudrait essayer de
rentrer dans cette catégorie, là, dans le but de ne pas payer ce droit.
M. Girard (Groulx) : Bien,
pour qu'un concours canadien soit international, il faut qu'il soit offert à
l'international.
Mme Rizqy : Donc, dès qu'il
est offert, par exemple, dans plus d'une juridiction, c'est terminé.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que vous avez des...
M. Hudon (Alain) : Bien, quand
quelqu'un... quand une entreprise veut tenir un concours, là, elle va, bien
entendu, annoncer son concours puis elle va déterminer...
Mme Rizqy : ...dans le but de
ne pas payer ce droit.
M. Girard (Groulx) : Bien,
pour qu'un concours canadien soit international, il faut qu'il soit offert à
l'international.
Mme Rizqy : Donc, dès qu'il
est offert, par exemple, à plus d'une juridiction, c'est terminé?
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que vous avez des...
M. Hudon (Alain) : Quand quelqu'un...
quand une entreprise veut tenir un concours, là, elle va, bien entendu,
annoncer son concours et elle va déterminer c'est quoi les prix puis qu'elles
sont les personnes qui sont admissibles à participer, là. Donc, on ne peut pas
simuler un concours international qui n'est pas international, parce qu'ultimement,
dans la publicité qu'on va faire, les documents qu'on va produire pour,
justement, faire ce concours-là, ça devra être indiqué que c'est ouvert à
l'international. Si ce n'est pas indiqué, on ne peut pas dire que c'est un
concours international, mais je le limite juste aux Québécois. Ça ne fonctionne
pas, là.
Mme Rizqy : Non, non, on
s'entend, mais moi, c'est dans le sens que ça pourrait... on a juste une
juridiction de plus et elle tomberait dans la catégorie internationale.
M. Hudon (Alain) : Mais ça
pourrait être un concours qui s'adresse aux États-Unis et au Canada,
effectivement.
Mme Rizqy : Oui, oui, c'est ça.
Donc, dès qu'on ajoute une juridiction de plus, on tombe dans l'international.
D'accord, je comprends. Parfait, merci. Merci beaucoup, M. le ministre.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous. Y a-t-il d'autres commentaires sur l'article 55? Sans quoi
nous allons procéder à la mise... Oui, Mme la... je vous en prie.
Mme Rizqy : ...suspension,
juste pour mon indication de vote. Ce ne sera pas long. Merci.
Le Président (M. Simard) :
Nous allons suspendre temporairement.
(Suspension de la séance à 12 h 55)
(Reprise à 12 h 56)
Le Président (M. Simard) : On
reprend, s'il vous plaît. Bien, chers collègues, on est en mesure de reprendre.
À ce stade-ci, nous allons procéder à la mise aux voix sur l'article 55.
Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet article est donc adopté. Nous passons maintenant à
l'article 56. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui, en
lecture rapide : «L'article 63 de cette loi est modifié par
l'insertion, après «ne s'applique pas», de «à un concours publicitaire dont les
prix sont offerts à un ensemble de participants comprenant des participants de
l'extérieur du Canada, même si cet ensemble comprend également des participants
du Québec, ni».
Commentaire. L'article 63 de la Loi
sur les loteries, les concours publicitaires et les appareils d'amusement
exclut l'application du chapitre 4... non... oui, 4, de cette loi à
certains concours publicitaires intitulés droits sur les concours
publicitaires. L'article 56 du projet de loi propose d'exclure également
les concours internationaux concernant les participants québécois de l'application
de ce chapitre afin de réduire les formalités administratives et favoriser
l'inclusion des participants du Québec dans les concours internationaux.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : On peut voter.
Le Président (M. Simard) : Mme
la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour...
M. Girard (Groulx) : …du Québec
dans les concours internationaux.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires? Mme la députée de Saint-Laurent?
Mme Rizqy : …
Le Président (M. Simard) : Mme
la secrétaire.
La Secrétaire
:
Oui. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet article est donc adopté. Conséquemment, nous passons à
l'article 88, qui est dans la section 17. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui. On
est dans les prévisions budgétaires des organismes autres budgétaires, M. le
Président.
Chapitre XIX. Prévisions budgétaires de la
Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique.
Loi sur la Société de développement et de
mise en valeur du Parc olympique
Article 88.
«L'article 36 de la Loi sur la Société de
développement et de mise en valeur du Parc olympique (2020, chapitre 10) est
abrogé.»
Commentaire. L'article 88 du
projet de loi abroge l'article 36 de la Loi sur la Société de développement et
de mise en valeur du Parc olympique par concordance avec l'introduction dans la
Loi sur l'administration financière du chapitre portant sur la planification budgétaire
des organismes autres que budgétaires. Cet article 36 n'est plus nécessaire car
le deuxième alinéa de l'article 45.3 de la Loi sur l'administration financière
introduit par l'article 103 du chapitre V des lois de 2020 prévoit que tout
organisme autre que budgétaire doit transmettre son budget annuel au ministre
qui en est responsable selon les directives de ce dernier. Ainsi, le ministre
du Tourisme déterminera dans ses directives les modalités de transmission et de
forme du budget annuel conformément au deuxième alinéa du nouvel article 45.2
de la Loi sur l'administration financière et les modalités de transmission et
de forme des prévisions budgétaires pluriannuelles conformément aux modalités
déterminées par le président du Conseil du trésor et le ministre des Finances
en vertu du paragraphe 3.01° de l'article 77 de la Loi sur l'administration
publique.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques à cet égard? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 88 est adopté. À ce stade-ci, M. le ministre, vous aurez
subséquemment à notre retour, sans doute, trois amendements à nous soumettre,
introduisant trois nouveaux articles. Mais compte tenu de l'heure, nous allons
suspendre nos travaux, et on se donne rendez-vous à 14 h 30. Merci à
tous encore pour votre précieuse collaboration.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
14 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 14 h 36)
Le Président (M. Simard) :
Chers collègues, je constate que nous avons quorum. Nous sommes en mesure de
reprendre nos travaux.
Comme vous le savez, la Commission des
finances publiques est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de
loi n° 82, Loi concernant principalement la mise en oeuvre
de certaines dispositions du discours sur le budget du 10 mars 2020.
Au moment de suspendre nos travaux, cet avant-midi,
nous venions tout juste d'adopter l'article...
Le Président (M. Simard) : …Loi concernant principalement la mise en oeuvre de certaines
dispositions du discours sur le budget du 10 mars 2020.
Au moment de suspendre nos travaux, cet
avant-midi, nous venions tout juste d'adopter l'article 88. Et le ministre
nous signifiait son intention de nous partager trois amendements, dont le
premier serait l'amendement 90.3.
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président. Et je suggérerais qu'on lise les trois amendements parce que
c'est un sujet qui fait bloc.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
M. Girard (Groulx) : Et on
pourra avoir une discussion ensuite après.
Le Président (M. Simard) :
Oui. Mais de toute manière il faudra voter chacun d'eux indépendamment l'un de
l'autre.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Mais est-ce qu'il y a consentement pour faire ça?
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il consentement, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : …
Le Président (M. Simard) : Il
y a consentement, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Alors, j'y vais avec la lecture, et nous pourrons avoir une discussion sur ce
sujet.
Article 90.3. Alors là, on est dans
la norme comptable révisée sur les paiements de transfert. Et le terme
«paiement de transfert» ici vise l'expression «paiement de transfert» aux
entités en dehors du périmètre comptables telles que les universités et les municipalités.
Article 90.3, concernant
l'article 24.1 de la Loi sur l'administration financière, insérer, après
l'article 90.2 du projet de loi tel qu'amendé, ce qui suit :
«Chapitre 20.2. Comptabilisation des
transferts pluriannuels. Loi sur l'administration financière.
«90.3. L'article 24.1 de la Loi sur
l'administration financière est abrogé.»
Commentaires : l'article 24.1 de
la Loi sur l'administration financière précise les règles applicables lorsqu'un
transfert pluriannuel est porté au compte d'une année financière. Son
abrogation est proposée puisque la comptabilisation des transferts au lieu de
s'effectuer partiellement pour la partie exigible du transfert autorisé par le
Parlement, selon la période de remboursement de l'emprunt par le bénéficiaire
de la subvention, s'effectue maintenant au rythme des travaux admissibles
réalisés par ce bénéficiaire.
90.4, insérer, après l'article 90.3
du projet de loi tel qu'amendé, ce qui suit :
«Loi concernant les subventions relatives
au paiement en capital et intérêts des emprunts des organismes publics,
municipaux et certains autres transferts.
«Le titre…» «90.4. Le titre de la Loi
concernant les subventions relatives au paiement en capital et intérêts des
emprunts des organismes publics ou municipaux et certains autres transferts
(chapitre S-37.01) est modifié par la suppression de "et certains
autres transferts"».
Commentaires : l'article 90.4 du
projet de loi propose la modification du titre de la Loi concernant les
subventions relatives au paiement en capital et intérêts des emprunts des
organismes publics ou municipaux et certains autres transferts par concordance
avec l'abrogation de l'article 24.1 de la Loi sur l'administration
financière puisque l'expression «certains autres transferts» avait été ajoutée
dans le titre de cette loi en raison de l'ajout de l'article 24.1 de la
Loi…
M. Girard (Groulx) : ...des
emprunts des organismes publics ou municipaux et certains autres transferts,
par concordance avec l'abrogation de l'article 24.1 de la Loi sur l'administration
financière.
Puisque l'expression «certains autres
transferts» avait été ajoutée dans le titre de cette loi en raison de l'ajout
de l'article 24.1 de la Loi sur l'administration financière, l'abrogation
de ce dernier article demande de revenir au titre antérieur de la loi.
Article 90.5, concernant l'article 1.1
de la Loi concernant les subventions relatives au paiement en capital et intérêts
des emprunts des organismes publics ou municipaux et certains autres
transferts. Insérer, après l'article 90.4 du projet de loi tel qu'amendé,
l'article suivant :
«90.5. L'article 1.1 de cette loi est
abrogé.»
Commentaires : puisque
l'article 1.1 de la Loi concernant les subventions relatives au paiement
en capital et intérêts des emprunts des organismes publics ou municipaux et
certains autres transferts a pour objet la comptabilisation symétrique des
transferts pluriannuels visés à l'article 24.1 de la Loi sur
l'administration financière, l'abrogation de ce dernier article proposée par
l'article 90.3 du projet de loi commande son abrogation, M. le Président.
• (14 h 40) •
Le Président (M. Simard) :
Merci. Alors, y aurait-il des commentaires? Nous pourrions y aller un après
l'autre ou de manière générale, c'est comme vous le souhaiterez, Mme la
députée.
Mme Rizqy : Je vais aller de
façon générale pour les trois.
Le Président (M. Simard) : De
manière générale, d'accord.
Mme Rizqy : C'est très clair,
il n'y a aucun enjeu, donc on peut passer au vote pour les trois.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Merci beaucoup. Alors, nous allons commencer par
l'article 90.3. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement 90.3 introduisant un nouvel article est donc
adopté. Nous en sommes à l'article 90.4. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 90.4 introduisant un nouvel article est donc adopté.
Mme la secrétaire, en ce qui concerne maintenant l'article 90.5.
La Secrétaire
: Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 90.5 introduisant un nouvel article est donc adopté.
Ce faisant, nous voguons vers le... nous
migrons vers le bloc 3, l'onglet 11, et nous en serions rendus à
l'article 57 qui se trouve à la page 203 du cahier des députés et à
la page 30 du projet de loi. M. le ministre.
Une voix
: ...
M. Girard
(Groulx) : Pardon? L'onglet 15, merci...
Le Président (M. Simard) :
…députés et à la page 30 du projet de loi. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Pardon?
Une voix
: Nous,
l'onglet 15.
M. Girard (Groulx) : L'onglet
15. Merci.
Alors, très bien. Pour fins de précision,
nous sommes dans les mesures modifiant des lois relevant du ministre des
Finances. Alors, on a quelques sujets qui sont… on a quatre sujets qui sont un
peu disparates, mais ces lois relèvent toutes du ministre des Finances, et là
on est sur des modifications de nature administrative, on n'est vraiment pas
dans le structurel, pour les fonds de travailleurs, et ça va couvrir les articles
57 à 68.
Le Président (M. Simard) :
Alors, à l'ordre, M. le ministre! Pour des raisons techniques, on va devoir
suspendre momentanément nos travaux.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
(Suspension de la séance à 14 h 43)
(Reprise à 14 h 45)
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Nous sommes en mesure de poursuivre nos travaux, et on souhaite la
bienvenue à celles et ceux qui se joignent à nous. M. le ministre, la parole
vous appartient.
M. Girard (Groulx) : Mais ça
va nous permettre, M. le Président, de démontrer à l'excellente équipe du
ministère des Finances, qui s'est jointe à nous, toute l'efficacité de la
Commission des finances publiques, parce qu'on a l'intention de rouler dans les
articles 57 à 68. Alors, c'est parti.
«Chapitre XII.
«Fonds des travailleurs.
«Loi constituant Fondaction, le fonds de
développement de la Confédération des syndicats nationaux pour la coopération
et l'emploi.»
Article 57 :
Les articles 10.1 et 10.2 de la Loi…
M. Girard (Groulx) : ...parce
qu'on a l'intention de rouler dans les articles 57 à 68.
Alors, c'est parti. Chapitre XII, Fonds
des travailleurs, Loi constituant Fondaction, le Fonds de développement de la
Confédération des syndicats nationaux pour la coopération et l'emploi. Article
57 : Les articles 10.1 et 10.2 de la Loi constituant Fondaction, le Fonds
de développement de la Confédération des syndicats nationaux pour la
coopération et l'emploi (chapitre F-3.1.2) sont modifiés par le remplacement de
«son conjoint» et de «le conjoint» par, respectivement, «son conjoint ou
ex-conjoint» et «le conjoint ou l'ex-conjoint», partout où cela se trouve.
Commentaires. Les articles 10.1 et 10.2 de
la Loi constituant Fondaction, le Fonds de développement de la Confédération
des syndicats nationaux pour la coopération et l'emploi, prévoient notamment la
possibilité qu'une action de ce fonds de travailleurs détenue, selon le cas,
dans un régime enregistré d'épargne-retraite ou dans un fonds enregistré des
revenus de retraite dont l'actionnaire est le bénéficiaire soit transférée à un
autre RERR ou à un autre FERR dont l'actionnaire ou son conjoint est le
bénéficiaire.
L'article 57 du projet de loi propose de
permettre un tel transfert à un ex-conjoint de l'actionnaire.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des commentaires sur l'article 57? Pas de...
Mme Rizqy : M. le Président,
c'est très clair.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
:
Pour les membres du groupe parlementaire formant le
gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 57 est donc adopté. Passons à l'article 58.
M. Girard (Groulx) : L'article
11 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le paragraphe 5°, de «par
une résolution adoptée par le conseil d'administration du Fonds» par «par le
Fonds».
Commentaires. L'article 11 de la Loi
constituant Fondaction, le Fonds de développement de la Confédération des
syndicats nationaux pour la coopération et l'emploi énumère les cas où une
action ou fraction d'action de catégorie A peut être rachetée par ce fonds.
Parmi ces cas, nous retrouvons le rachat effectué à la demande d'une personne
qui est déclarée, de la manière prescrite par une résolution du conseil
d'administration du fonds, atteinte d'une invalidité physique ou mentale grave
et prolongée créant une inaptitude au travail.
L'article 58 du projet de loi propose de
supprimer l'obligation, pour le conseil d'administration du fonds, de prendre
une résolution pour déterminer la manière de déclarer qu'une personne est
atteinte d'une invalidité grave et prolongée la rendant inapte au travail.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des commentaires?
Mme Rizqy : Non, M. le
Président, toujours aussi clair.
Le Président (M. Simard) :
Alors, Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Rizqy (Saint-Laurent)?
Mme Rizqy : Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 58 est donc adopté. J'en profite d'ailleurs pour
souhaiter la bienvenue au leader de l'opposition. Nous passons maintenant à
l'article 59.
M. Girard (Groulx) : L'article
59 : L'article 14.1 de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, après «l'article
9», de «, toute demande de transfert effectuée en vertu de l'article 10.1 ou
10.2»;
2° par le remplacement de «par une
résolution adoptée par le conseil d'administration du Fonds» par «par le
Fonds».
Commentaires. L'article 14.1 de la Loi
constituant Fondaction, le Fonds de développement de la Confédération des
syndicats nationaux pour la coopération et l'emploi — ils auraient pu
choisir un nom plus court, M. le Président — précise que les demandes
d'achat et de rachat...
M. Girard (Groulx) : ...2° par
le remplacement de «par une résolution adoptée par le conseil d'administration
du Fonds» par «par le Fonds».
Commentaire. L'article 14.1 de la Loi
constituant Fondaction, le Fonds de développement de la Confédération des
syndicats nationaux pour la coopération et l'emploi — on aurait pu
choisir un nom plus court, M. le Président — précise que les demandes
d'achat et de rachat d'actions ou de fractions d'action du fonds soient
présentées sur le formulaire prescrit par le fonds en compagnie des
renseignements et des documents prescrits par une résolution du conseil
d'administration du fonds.
L'article 59 du projet de loi
propose, d'une part, de soumettre les demandes de transfert d'actions et de
fractions d'action à ces exigences et, d'autre part, de laisser au fonds le
soin de déterminer par quel moyen il entend préciser les documents et les
renseignements qui devront accompagner les demandes présentées en vertu de cet
article 14.1.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 59 est adopté. Nous passons à l'article 60.
M. Girard (Groulx) : L'article 15
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «par
règlement du Fonds» par «par le Fonds».
Commentaire. L'article 15 de la Loi
constituant Fondaction, le Fonds de développement de la Confédération des syndicats
nationaux pour la coopération et l'emploi prévoit que la confirmation du nombre
d'actions et de fractions d'action que possède un actionnaire du fonds doit
être fournie une fois par année dans la forme et selon les modalités prescrites
par règlement du fonds.
Compte tenu du caractère administratif de
cette exigence, l'article 60 du projet de loi propose de supprimer
l'obligation de procéder par règlement.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des commentaires? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 60 est adopté. Nous passons maintenant à l'article 61.
M. Girard (Groulx) : L'article
40 de cette loi est modifié par le remplacement de «par une résolution adoptée
par le conseil d'administration du Fonds» par «par le Fonds».
Commentaire. L'article 40 de la Loi
constituant Fondaction, le Fonds de développement de la Confédération des
syndicats nationaux pour la coopération et l'emploi prévoit que les frais
exigibles d'un actionnaire pour lui transmettre une copie des statuts et des règlements
du fonds doivent être fixés par une résolution du conseil d'administration du
fonds.
L'article 61 du projet de loi propose
de supprimer l'obligation de recourir à une résolution du conseil
d'administration pour prescrire ces frais.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des commentaires? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Juste que je trouve que le ministre a accéléré son débit en mon absence, M. le
Président, c'est tout.
M. Girard (Groulx) : Ce
n'était pas pour profiter de votre absence.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
• (14 h 50) •
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 61 est adopté. Passons maintenant à l'article 62.
M. Girard (Groulx) : Si vous
permettez, je vais demander une précision au juriste qui est avec moi, là. Est-ce
que ce que nous allons faire pour le Fonds de solidarité des travailleurs du
Québec, c'est exactement ce que nous avons fait pour le fonds de la CSN?
M. Hudon (Alain) : Absolument,
c'est des dispositions modificatives miroir, c'est la même chose.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que ce serait possible de ne pas...
Le Président (M. Simard) :
...62.
M. Girard (Groulx) : Si vous
permettez, je vais demander une précision au juriste qui est avec moi, là.
Est-ce que, ce que nous allons faire pour le Fonds de solidarité des
travailleurs du Québec, c'est exactement ce que nous avons fait pour le Fonds
de la CSN?
M. Hudon (Alain) : Absolument,
c'est des dispositions modificatives miroir. C'est la même chose.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que ce serait possible de ne pas lire les commentaires?
Le Président (M. Simard) : Oh
oui! tout à fait, c'est possible de ne pas lire les commentaires. Je vous
invite toutefois à lire le texte du projet de loi comme tel.
M. Girard (Groulx) : Ah! Je
vais définitivement lire le texte du projet de loi.
Le Président (M. Simard) :
Superbe.
M. Girard (Groulx) :
D'accord. Alors, Loi constituant le Fonds de solidarité des travailleurs
du Québec, article 62 :
«Les articles 9.1 et 9.2 de la Loi
constituant le Fonds de solidarité des travailleurs du Québec (F.T.Q.)
(chapitre F-3.2.1) sont modifiés par le remplacement de «son conjoint» et
de «le conjoint» par, respectivement, «son conjoint ou ex-conjoint» et «le
conjoint ou l'ex-conjoint», partout où cela se trouve».
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques sur cet article? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 62 est donc adopté.
Article 63.
M. Girard (Groulx) :
«L'article 10 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
paragraphe 5°, de «par une résolution adoptée par le conseil d'administration
du Fonds» par «par le Fonds».
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Des remarques? Merci. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 63 est adopté.
M. le ministre, nous passons maintenant à
l'article 64.
M. Girard (Groulx) :
«L'article 11.1 de cette loi est modifié:
1° par l'insertion, après
«l'article 8», de «, toute demande de transfert effectuée en vertu de
l'article 9.1 ou 9.2»;
2° par le remplacement de «par une
résolution adoptée par le conseil d'administration du Fonds» par «par le
Fonds».
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des commentaires? Pas de commentaire. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 64 est adopté. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
Article 65?
Le Président (M. Simard) :
Oui.
M. Girard (Groulx) :
«L'article 12 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «par règlement du Fonds» par «par le Fonds».
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 65 est adopté.
M. le ministre, pour l'article 66.
M. Girard (Groulx) :
«L'article 32 de cette loi est modifié par le remplacement de «par une
résolution adoptée par le conseil d'administration du Fonds» par «par le
Fonds».
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des commentaires? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)...
M. Girard : ...une résolution
adoptée par le conseil d'administration du Fonds» par «par le Fonds».
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des commentaires? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 66 est adopté.
Nous en sommes à l'article 67. M. le
ministre.
M. Girard (Groulx) : Nous
sommes dans la Loi sur les impôts, M. le Président.
Article 67 :
«L'article 776.1.4 de la Loi sur les impôts (chapitre I-3) est
modifié par l'insertion, dans les paragraphes a.1 et b.1 du premier alinéa
et après «conjoint», de «ou ex-conjoint », partout où cela se trouve».
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques sur cet article? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 67 est adopté.
Nous en sommes enfin à l'article 68. M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) :
«L'article 776.1.4.1 de cette loi est modifié par l'insertion, après
«conjoint», de «ou ex-conjoint», partout où cela se trouve».
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques à cet égard? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 68 est donc adopté.
Nous changeons maintenant d'onglet, toujours
dans le bloc III. Nous passons maintenant à l'article 69 et on voguer
comme ça jusqu'à l'article 81. Alors, M. le ministre, l'article 69, s'il
vous plaît.
M. Girard (Groulx) : Oui, et
nous allons parler d'accès aux données statistiques pour la recherche, alors
données administratives pour fins de chercheurs académiques, là, pour bien...
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, on va suspendre momentanément, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 14 h 56)
(Reprise à 14 h 58)
Le Président (M. Simard) :
…nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Avant de débuter, je voulais
vous signifier que tous les amendements proposés par le ministre dans le bloc 3
viennent d'être acheminés sur la plateforme Greffier. Vous pourrez donc les
retrouver séance tenante. Nous en sommes donc à nouveau à l'article 69. M. le
ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui. Mais
d'abord, pour fin d'introduction à mes collègues qui sont avec nous
aujourd'hui, l'étude que nous entreprenons, cette section, c'est très important
et c'est un travail qui est méconnu, c'est la contribution de l'Institut de la
statistique du Québec pour permettre l'accès des données administratives du gouvernement
dans un environnement sécurisé pour les chercheurs académiques, et c'est
vraiment important, ça fait que je suis content que vous soyez là pour qu'on
puisse en discuter.
Mme Rizqy : M. le Président,
vous me reconnaissez.
Le Président (M. Simard) : Ah!
tout à fait, toujours.
Mme Rizqy : Merci. Non, juste
d'entrée de jeu, je ne pourrai pas vraiment commenter, tout simplement parce
que je suis professeure et chercheuse à la Chaire en fiscalité et en finances
publiques, alors vu que j'ai un conflit d'intérêts, je vais m'abstenir
de tout commentaire ainsi que de voter.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Cela sera consigné par le secrétariat. Merci de nous en informer.
M. Girard (Groulx) : Et à
titre informatique, il n'y a toujours pas de CADRISQ à l'Université de
Sherbrooke, mais ça pourra changer dans un développement ultérieur et
j'expliquerai qu'est-ce qui est une CADRISQ en cours de route.
Une voix : …
• (15 heures) •
M. Girard (Groulx) : On peut
le faire. L'acronyme exact, c'est le…
15 h (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...à titre
informatif, il n'y a toujours pas de CADRISQ à l'Université de Sherbrooke, mais
ça pourra changer dans un développement ultérieur. Et j'expliquerai qu'est-ce
qui est une CADRISQ en cours de route.
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : On peut
le faire, l'acronyme exact, c'est le...
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : Vous
pouvez enlever votre masque et vous présenter.
Le Président (M. Simard) :
Alors, d'abord, y aurait-il consentement afin que nos invités puissent
s'adresser à nous? Madame, pour les fins de notre procès-verbal, pourriez-vous
vous présenter de manière complète, s'il vous plaît?
Mme Caris (Patricia) :
Bonjour. Alors, je suis Patricia Caris de l'Institut de la statistique...
M. Girard (Groulx) : Vous
devez parler dans le micro.
Mme Caris (Patricia) : Alors,
Patricia Caris, Institut de la statistique. Je suis directrice générale
responsable du secteur de l'accès aux données.
Le Président (M. Simard) :
Bienvenue parmi nous, madame.
M. Girard (Groulx) : Et une
CADRISQ, c'est?
Mme Caris (Patricia) : Un
CADRISQ, c'est un...
M. Girard (Groulx) : Un
CADRISQ. Ça part mal.
Mme Caris (Patricia) : C'est
un centre d'accès aux données de l'Institut de la statistique, et il y en a un
à Sherbrooke depuis quelques semaines.
M. Girard (Groulx) : Non, mais
madame est chercheure à Longueuil.
Mme Rizqy : Je suis
professeure à l'Université de Sherbrooke ainsi que chercheuse à la chaire en
fiscalité et en finances publiques, qui oeuvre à Sherbrooke et à Longueuil, en
congé sans solde pour service public.
M. Girard
(Groulx) :D'accord. Bonne nouvelle, il y a une CADRISQ à l'Université de
Sherbrooke. On revient à l'ordre, M. le Président. Je m'excuse.
Le Président (M. Simard) :
Voilà. Il n'y a pas de quoi, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Mais ces
échanges ont permis de donner un contexte important. Et c'est parti.
Alors : Chapitre XIII. Accès à
des données statistiques pour la recherche.
Section I. Dispositions
modificatives.
Loi sur l'Institut de la statistique du
Québec.
Article 69 : La Loi de
l'Institut de la statistique du Québec (chapitre I-13.011) est modifiée par
l'insertion, après l'article 2, des suivants :
«2.1. L'Institut a également pour mission
d'assurer la communication, à des fins de recherche, de renseignements détenus
par des organismes publics aux chercheurs liés à un organisme public,
conformément au chapitre I.2.»
Commentaire. L'article 2.1 de la Loi
sur l'Institut de la statistique du Québec introduit par l'article 69 du
projet de loi confère à l'Institut de la statistique du Québec une nouvelle
mission, soit celle d'assurer la communication de renseignements détenus par
des organismes publics à des fins de recherche au chercheur lié à un organisme
public.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires? Oui.
M. Girard (Groulx) : Par souci
de transparence, parce qu'on est dans un sujet qui est très important, je vais
lire la note que moi, j'ai, que mes collègues n'ont pas.
Le Président (M. Simard) : Ah!
je vous en prie, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Seuls des
chercheurs du secteur public pourront avoir accès aux données des organismes
publics, et même si les recherches effectuées par ces chercheurs sont financées
par le secteur privé. Dans ce cas, seuls les résultats des travaux leur seront
communiqués.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il des remarques sur cet article?
M. Fortin :
Je veux juste comprendre. Seul le résultat des travaux leur sera communiqué, qu'est-ce
que... Pouvez-vous m'expliquer, là? Je ne suis pas certain d'avoir suivi.
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est parce qu'on...
M. Girard (Groulx) : …ces
chercheurs sont financées par le secteur privé. Dans ce cas, seuls les résultats
des travaux leur seront communiqués.»
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il des remarques sur cet article?
M. Fortin :
Je veux juste comprendre. «Seul le résultat des travaux leur sera communiqué.»
Qu'est-ce que… Pouvez-vous m'expliquer, là? Je ne suis pas certain d'avoir
suivi.
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est parce qu'on veut donner l'accès de données publiques à des… des données
de l'administration publique à des chercheurs du secteur public, et il est
possible qu'il y ait des chercheurs du secteur public qui reçoivent du
financement privé, comme il y a des travaux de collaboration pour toutes sortes
de raisons, et, dans ce cas, seuls les résultats des travaux leur seront
communiqués, c'est-à-dire pas les données.
M. Fortin :
O.K. S'il y a un financement qui vient du privé, ils n'ont pas les données
comme telles, juste les résultats.
M. Girard (Groulx) : Ils n'ont
pas les données. C'est ce qu'on dit ici. Est-ce que vous aimeriez apporter une
précision?
Mme Caris (Patricia) : Je
pense que vous avez bien résumé, c'est tout à fait ça.
M. Girard (Groulx) : Merci.
Non, mais c'est… il faut quand même être précis ici, dans cette section.
M. Fortin :O.K. Et juste quand on dit que l'institut a pour mission, là,
d'assurer la communication aux fins de recherche, là, c'est les chercheurs qui
demandent les données précises, c'est eux qui établissent le cadre de ce qui
doit leur être communiqué?
M. Girard (Groulx) : Bien… Je
vais vous laisser répondre à ceci.
Mme Caris (Patricia) : Le
chercheur présente un projet. Normalement, ce projet-là a été avalisé soit par
un institut… un fonds de recherche, par exemple le FRQ, ou/et aussi par un
comité d'éthique. Donc, ce comité, ce fonds de recherche juge la pertinence. Maintenant,
nous allons rendre disponibles les données en fonction de ce que les ministères
et organismes choisissent, dans le fond, de nous… de rendre disponible, et
c'est fait dans un contexte sécurisé, et les chercheurs ont accès, mais dans un
environnement sécurisé.
M. Fortin :Qu'est-ce que ça veut dire, «dans un environnement sécurisé»?
Mme Caris (Patricia) : Ça veut
dire, par exemple, dans un local où ils n'ont accès qu'à des données qui ne
contiennent pas de renseignements nominatifs, nominaux, mais où ils sont
surveillés, ils ne peuvent pas faire de copies, ils ne peuvent pas sortir avec
les données, etc. C'est le même système que par exemple celui de Statistique
Canada, l'idée étant que, plus on va avoir accès à une donnée fine, et plus les
mécanismes de sécurité et confidentialité sont resserrés.
M. Fortin :
O.K. Comprenez que tout le monde est un peu sur le nerf à propos des fuites de
données ces jours-ci. Alors…
Mme Caris (Patricia) : Je… On
comprend tout à fait.
M. Fortin :
…je pense que c'est important juste de bien comprendre la démarche puis la
façon que vous le faites.
M. Girard (Groulx) : C'est ce
que… Au début, j'ai commencé par parler d'un… On a dit «un CADRISQ». C'est
bien, ça, hein, le CADRISQ, qui est masculin?
M. Fortin :
Un centre, oui.
Mme Caris (Patricia) : Oui.
M. Girard (Groulx) : Oui. Un
CADRISQ, c'est un endroit sécurisé. Alors, on en a actuellement. Mais là, ce
qu'on va… le travail qu'on va faire aujourd'hui va permettre de s'assurer qu'il
y ait plus de données disponibles. On en a en vertu des pouvoirs existants qui
sont déjà en place, et…
M. Girard (Groulx) : ...un
CADRISQ, c'est un endroit sécurisé. Alors, on en a actuellement, mais là, le
travail qu'on va faire aujourd'hui va permettre de s'assurer qu'il y ait plus
de données de disponibles. On en a en vertu des pouvoirs existants qui sont déjà
en place et là on va rajouter des données qui vont devenir disponibles dans le
cadre du travail qu'on fait ici. Mais, par exemple, si on a un CADRISQ à
l'Université McGill, à l'Université de Sherbrooke, à l'Université de Montréal,
ce sont des endroits sécurisés d'un point de vue de la confidentialité des
renseignements.
M. Fortin :
Ça me va.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques sur l'article 69? Sans quoi nous allons procéder à la
mise aux voix.
Une voix
: ...
M. Girard (Groulx) : Ah!
il y a un article 69.2.2, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Tout à fait, tout à fait, tout à fait.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Est-ce que j'aurais dû le lire aussi avant?
Le Président (M. Simard) :
Idéalement, mais allez-y, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
Idéalement? O.K.
Le Président (M. Simard) :
Oui, oui, allez-y.
M. Girard (Groulx) :
Alors, puisqu'idéalement j'aurais dû le lire, vous pouvez me le dire avant, la
prochaine fois. Il y a un débat, O.K.
69. La Loi sur l'Institut de la
statistique du Québec (chapitre I-13.011) est modifiée par l'insertion,
après l'article 2, des suivants :
«2.2. Pour l'application de la présente
loi :
«1° un organisme public s'entend d'un
organisme visé à l'article 3 de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels
(chapitre A-2.1);
«2° un chercheur est lié à un organisme
public dans les cas suivants :
«a) il fait de la recherche pour
cet organisme dans le cadre d'un contrat de travail ou de service conclu avec
celui-ci;
«b) lorsque l'organisme public est un
établissement visé par la Loi sur les services de santé et les services sociaux
(chapitre S-4.2) ou la Loi sur les services de santé et les services
sociaux pour les autochtones cris (chapitre S-5), il est un médecin, un
dentiste ou un pharmacien exerçant sa profession dans un centre exploité par
cet établissement;
«c) ceux que peut déterminer le ministre
par règlement.»
Commentaires : le nouvel
article 2.2 de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec,
introduit par l'article 69 du projet de loi, précise la signification des
expressions «organisme public» et «chercheur lié à un organisme public» pour
les fins de l'application de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec.
Ainsi, l'expression «organisme public» a
la portée que lui confère l'article 3 de la Loi sur l'accès aux documents
des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.
Par ailleurs, suivant le paragraphe 2° de
l'article 2.2, un chercheur est considéré comme lié à un organisme public
auquel il est lié contractuellement. Il exerce la profession de médecin, de
dentiste ou de pharmacien au sein d'un centre exploité par un établissement visé
par les deux lois sur les services de santé et les services sociaux.
Troisièmement...
M. Girard (Groulx) : …dans les
trois situations suivantes : il fait de la recherche au sein d'un organisme
public auquel il est lié contractuellement; il exerce la profession de médecin,
de dentiste ou de pharmacien au sein d'un centre exploité par un établissement
visé par les deux lois sur les services de santé et des services sociaux;
troisièmement, il est couvert par un cas déterminé par un règlement du ministre
des Finances.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires sur la section 2.2 de
l'article 69? M. le député de Pontiac.
• (15 h 10) •
M. Fortin :
Merci, M. le Président. Outre les deux scénarios déjà identifiés, là, qui
pourrait, selon vous, être… qui pourrait-il vous être nécessaire de déterminer
par règlement?
M. Girard (Groulx) : Alors, je
vais vous lire le texte que j'ai ici qui, je crois, va répondre à votre question :
«Pour le moment, aucune situation devant être déterminée par règlement n'est
envisagée. Il s'agit d'une mesure préventive destinée à permettre une
application évolutive du régime juridique permettant l'accès pour les chercheurs
aux renseignements détenus par des organismes publics.»
M. Fortin :
Oui. O.K., je comprends. Vous êtes en train de dire essentiellement, là :
En ce moment, je n'ai pas personne en tête, mais il pourrait y avoir du monde
éventuellement, puis je ne veux pas être obligé de revenir en commission
parlementaire débattre d'une loi puis rouvrir cet article-là. Mais dans cette
évolution-là, là, qu'est-ce que… Peut-être que vous n'êtes pas prêt à le faire
tout de suite, mais il y a-tu quelque chose que vous entrevoyez, un groupe de
gens qui pourrait être admissible un jour à avoir ces données-là?
M. Girard (Groulx) : Bien,
moi, ici, j'ai vraiment le verbatim, là : Pour le moment, aucune situation
n'est envisagée. Est-ce que vous aimeriez commenter?
Mme Caris (Patricia) : Je ne
vois pas vraiment.
M. Fortin :
Si on n'est même pas... Je ne le dis pas méchamment, mais, si on n'est même pas
capable d'entrevoir qui ça pourrait être, est-ce qu'on a vraiment...
Mme Caris (Patricia) : J'aurais
une hypothèse.
M. Fortin : O.K., je vous
écoute.
Mme Caris (Patricia) : Par
exemple, ici, on pense beaucoup aux médecins, dans le cas des établissements de
santé. Si j'élargis la perspective à santé et services sociaux, je pourrais
avoir, par exemple, un chercheur qui est un... qui correspond à tout ça, mais
qui n'est pas médecin. Par exemple, c'est un anthropologue.
M. Fortin :
Est-ce que vous ne voulez pas le faire tout de suite tant qu'à faire, M. le
ministre?
Mme Caris (Patricia) : ...être
un professionnel, un chercheur professionnel.
M. Girard (Groulx) : Bien, je
pense qu'on a été explicites avec ce qui est la situation actuelle et qu'on
ouvre la porte à pouvoir faire des modifications. Je pense que l'esprit est
toujours le même, là, c'est de protéger les renseignements. Et il y a deux...
Moi, je dirais, il y a deux objectifs, de stimuler la rechercher, de donner
l'accès aux données à nos chercheurs, des bonnes données, des bonnes
recherches, des bonnes politiques.
Et je vais y aller avec un exemple. J'avais
plusieurs chercheurs en éducation, notamment Mme Catherine Haeck,
peut-être que vous connaissez, qui se plaignaient que c'était plus facile faire
des recherches en Ontario puis au Canada qu'au Québec, difficile d'avoir accès
aux données des commissions scolaires, difficile...
M. Girard (Groulx) : ...avec un
exemple. J'avais plusieurs chercheurs en éducation, notamment Mme Catherine
Haeck, peut-être que vous connaissez, qui se plaignaient que c'était plus
facile faire des recherches en Ontario puis au Canada qu'au Québec, difficile
d'avoir accès aux données des commissions scolaires, difficile, même, de
calculer les taux de graduation au Québec, des choses comme ça.
Alors, l'objectif, c'est vraiment un accès
aux données à nos chercheurs pour qu'on puisse avoir des bonnes politiques,
dans un environnement sécurisé. Alors là, on a donné la liste de ce qui est
connu. On n'a pas d'autre exemple. Mais on se donne le pouvoir de le faire,
effectivement.
M. Fortin :
O.K. C'est juste que c'est un équilibre délicat, dans ces enjeux-là de partage
de données. Alors, je veux juste m'assurer, M. le ministre, qu'on le fait
correctement, convenablement, qu'effectivement on a les mécanismes en place
pour protéger ces données-là. Puis, quand on dit : «ceux que peut
déterminer le ministre par règlement», ça ouvre une porte pour des changements
éventuels qu'on ne connaît pas puis qu'on n'analysera pas ici. Je peux
comprendre la nécessité de changer avec le temps, mais j'ai toujours une petite
hésitation à simplement ajouter des règlements et permettre au ministre de
changer des trucs comme ça par règlement. Je comprends ce que vous me dites, je
sais qu'on a un exemple, là, peut-être, qui vous est venu en tête, là, en ce
moment, mais…
M. Girard (Groulx) : Mais je
pense qu'on… M. le député, si vous permettez, on doit quand même interpréter ce
pouvoir-là dans le cadre du paragraphe 2° de l'article 2.2, là, on
parle… un chercheur qui est considéré lié à un organisme public, là. On ne
pourrait pas utiliser ce cas-là, par exemple, pour donner accès à des
chercheurs du privé, par exemple, parce qu'on est clairement dans la section
qui réfère à des organismes publics.
M. Fortin :
Mais comprenez, M. le ministre, en fait, et c'est ça mon point, là, comprenez,
M. le ministre, qu'on se fie à votre jugement, puis vous ne m'inquiétez pas,
celui qui pourrait venir après vous pourrait m'inquiéter.
M. Girard (Groulx) : Mais on
est dans la section 2.2, qui dit, dans le projet de loi, non pas dans la
section commentaires, là, dans la section 2.2 du projet de loi, on
dit : «2° un chercheur est lié à un organisme public dans les cas
suivants», puis là, on dit : Il fait de la recherche… établissement de
santé… ou ce que peut déterminer le ministre par règlement. Mais il faut quand
même être dans l'esprit qu'un chercheur doit être lié à un organisme public,
là.
M. Fortin :
Je me fie quand même que vous allez l'utiliser avec bon jugement, disons.
M. Girard (Groulx) : Oui,
c'est mon intention.
M. Fortin :
Très bien.
M. Girard (Groulx) :
D'ailleurs, je n'ai aucun cas, à l'heure actuelle, qui s'appliquerait.
M. Fortin :
Ça me va.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous. Y aurait-il d'autres commentaires sur l'article 69…
M. Fortin :
…je me fis quand même que vous allez l'utiliser de… avec bon jugement, disons.
M. Girard (Groulx) : Oui.
C'est mon intention.
M. Fortin :
Très bien
M. Girard (Groulx) :
D'ailleurs, je n'ai aucun cas, à l'heure actuelle, qui s'appliquerait.
M. Fortin :
Ça me va.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous. Y aurait-il d'autres commentaires sur l'article 69? Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 69 est donc adopté. Nous en sommes à
l'article 70. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Et
l'article 70 a deux articles?
Le Président (M. Simard) :
Deux articles, 8.1 et 8.2.
M. Girard (Groulx) : Alors, je
les lis les deux, M. le Président. Ça vous va?
Le Président (M. Simard) :
Comme vous le souhaitez.
M. Girard (Groulx) : Je le
souhaite. «Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 8, des
suivants :
«8.1 Un organisme public ne peut
communiquer des renseignements à des fins statistiques à un organisme de
statistiques que dans le cadre d'une entente à laquelle l'Institut est partie.
«L'organisme public doit, sur demande de
l'Institut, lui communiquer les renseignements qui en font l'objet, selon les
modalités prévues dans l'entente.»
L'article… commentaires,
l'article 8.1 de la Loi sur l'institut de la statistique du Québec,
introduit par l'article 70 du projet de loi, fait en sorte que l'Institut
de la statistique du Québec devra obligatoirement être partie à toute entente
de communication de renseignements à des fins statistiques qu'un organisme
public pourra conclure avec un autre organisme de statistique. L'institut
pourra ainsi obtenir communication des renseignements qui en font l'objet.
«8.2 Un organisme public qui obtient des
renseignements à des fins statistiques d'un organisme de statistiques doit en
informer l'Institut par écrit.»
Commentaires. L'article 8.2 de la Loi
sur l'institut de la statistique du Québec introduit par l'article 70 du
projet de loi prévoit l'obligation pour un organisme public d'informer
l'Institut de la statistique du Québec du fait qu'il obtient des renseignements
à des fins statistiques d'un autre organisme de statistique.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques sur l'article 70? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
…
M. Girard (Groulx) :
Voulez-vous que je vous donne l'intuition de cet article?
M. Fortin :
Bien, je vais poser la question. Peut-être que c'est l'intuition qui y répondra
ou pas, là, mais…
M. Girard
(Groulx) : O.K.
M. Fortin :
Dans le 8.2, là, quand vous dites : Prévoit l'obligation pour un organisme
public d'informer l'ISQ du fait qu'il obtient des renseignements d'un autre
organisme. Là, vous parlez, par exemple, là, de Statistique Canada ou d'un
organisme international, là, ou d'une autre province qu'on pourrait…
M. Girard (Groulx) : Oui
M. Fortin :
C'est ça. Donc, l'Institut de la statistique du Québec doit être informé de
cette arrivée de statistiques là et doit, lui aussi, l'institut, l'ISQ, là,
obtenir ces mêmes statistiques.
M. Girard (Groulx) : En fait,
ce qu'on constate, c'est que Statistique Canada, parfois, communique avec, par
exemple, des organismes provinciaux, des municipalités, sans que l'Institut de
la statistique du Québec soit informé. Et là on veut s'assurer que l'Institut
de la statistique du Québec peut jouer tout son rôle d'Institut de la
statistique du Québec. Et donc que…
M. Girard (Groulx) : …Statistique
Canada, parfois, communique avec, par exemple, des organismes provinciaux ou
des municipalités sans que l'Institut de la statistique du Québec soit informé.
Et là on veut s'assurer que l'Institut de la statistique du Québec peut jouer
tout son rôle d'Institut de la statistique du Québec, et donc que l'information
va circuler.
M. Fortin :
Quand vous dites : Jouer tout son rôle, je veux juste bien comprendre.
C'est quoi le rôle de l'Institut de la statistique du Québec quand Statistique
Canada envoie à la ville de Montréal des données, par exemple?
M. Girard (Groulx) : O.K. Je
vais vous lire ici, là : L'article 8.1 de la Loi sur l'Institut de la
statistique du Québec permettra en quelque sorte de s'assurer de la pertinence
de rendre certaines données des organismes publics disponibles à Statistique
Canada et procurera à l'institut un accès à ces renseignements équivalent à
celui dont bénéficie Statistique Canada.
Alors, dans le cas où les données partent
des organismes…
M. Fortin :
Oui. Ils vont vers Statistique Canada, ça, c'est une chose.
M. Girard (Groulx) : Vers Statistique
Canada. L'Institut de la statistique du Québec sera informé et y aura accès.
M. Fortin :
Ça, je n'ai pas de problème. Mais dans la situation inverse…
M. Girard (Groulx) : Dans la
situation inverse?
M. Fortin :
Où la ville de Montréal demande des statistiques au gouvernement fédéral?
M. Girard (Groulx) : Ça, c'est
8.2. O.K. Alors, l'article 8.1 de loi de l'institut vise les cas où un
organisme public est appelé à communiquer des renseignements qu'il détient…
Non, excusez-moi, on est encore… L'article vise… Ah! O.K. L'article 8.2
vise la situation inverse, soit celle où un organisme de statistiques,
Statistique Canada, par exemple, est appelé à transmettre des renseignements à
un organisme public à des fins de statistiques. En étant ainsi informé,
l'Institut de la statistique du Québec pourra établir un lien entre cet
organisme public et d'autres organismes pouvant être intéressés par ces
renseignements.
M. Fortin : O.K. Mais je n'ai
pas de problème avec ça. Je peux comprendre que l'ISQ veut ces données-là.
Est-ce qu'il y a une obligation similaire à Statistique Canada, par exemple, si
un organisme public… je ne sais pas, si la ville de Montréal demande des
statistiques à l'ISQ, il n'y a pas d'obligation de passer par ou de donner ces
données-là à Statistique Canada? Il n'y en a pas?
M. Girard (Groulx) : Non,
mais… Vous pouvez confirmer?
M. Fortin : O.K. C'est bon.
• (15 h 20) •
M. Girard (Groulx) : La
réponse, c'est non.
M. Fortin :
Ça va.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques sur l'article 70? Sans quoi, nous allons procéder à la
mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 70 est adopté. Nous en sommes à l'article 71.
M. Girard (Groulx) :
L'article 9 de cette loi est modifié par le remplacement du premier alinéa
par les suivants :
«Dans le cadre de sa mission, l'institut
peut conclure avec un organisme public une entente pour permettre la
cueillette, l'échange, la transmission, l'analyse et la diffusion de
renseignements.
«Tout organisme public peut communiquer à
l'institut les renseignements personnels nécessaires à l'exécution d'une telle
entente. Cette communication s'effectue alors conformément aux dispositions de
l'entente conclue avec chaque organisme public visé.»
Commentaire. Outre une modification de
concordance avec le nouvel article 2.2 de la Loi sur l'Institut de la
statistique du Québec…
M. Girard (Groulx) : ...à
l'institut les renseignements personnels nécessaires à l'exécution d'une telle
entente. Cette communication s'effectue alors conformément aux dispositions de
l'entente conclue avec chaque organisme public visé.»
Commentaire : Outre une modification de
concordance avec le nouvel article 2.2 de la Loi sur l'Institut de la statistique
du Québec, l'article 71 du projet de loi modifie l'article 9 de cette
loi en précisant qu'une entente conclue par l'Institut de la statistique du
Québec avec un organisme public de façon à permettre la cueillette, l'échange,
la transmission, l'analyse et la diffusion de renseignements permet à tout organisme
public visé par cette entente de communiquer à l'institut les renseignements personnels
nécessaires à son exécution.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 71 est donc adopté.
Passons maintenant à l'article 72,
qui est un des plus lourds, un des plus complexes de ce projet de loi. Alors,
on va y aller étape par étape. M. le ministre, donc, à vous la parole.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que la première étape serait de lire les amendements ou vous voulez attendre
qu'on y soit rendu?
Le Président (M. Simard) :
En fait, oui, l'idée, ce serait d'attendre...
M. Girard (Groulx) :
d'attendre d'être rendu...
Le Président (M. Simard) :
...de lire l'amendement à l'onglet bien spécifique pour lequel il est dédié.
M. Girard (Groulx) : Et est-ce
qu'on va voter chaque sous-section?
Le Président (M. Simard) :
Non, non, on va faire un bloc final à la fin pour l'ensemble, la totalité du
bloc 72. Mais on va quand même, néanmoins, chemin faisant, voter les
amendements pour lesquels nous serons appelés à voter.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Et est-ce qu'on...
Le Président (M. Simard) :
Et donc là, en ce moment, je vous suggérerais... maître d'oeuvre, mais de
débuter par la lecture de l'article 13.1.
M. Girard (Groulx) : Mais
est-ce qu'on va débattre de 13.1 ou va passer tout de suite...
Le Président (M. Simard) :
Oui, on va y aller étape par étape...
M. Girard (Groulx) : On va y
aller étape par étape, d'accord.
Le Président (M. Simard) :
Là, vous pourriez lire le commentaire, on en débat, on ne le vote pas, on passe
à l'autre. Il y a un vote final.
M. Girard (Groulx) : Ça vous
convient, M. le député de Pontiac? Oui? Parfait.
72. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 13, des chapitres suivants :
«Chapitre I.1
«Renseignements désignés
«13.1. En outre des dispositions de la
présente loi permettant à l'institut d'obtenir des renseignements d'un
organisme public, le gouvernement peut désigner des renseignements détenus par
un organisme public afin qu'ils puissent, conformément à la présente loi, être
utilisés par l'institut et communiqués à des fins de recherche aux chercheurs
liés à un organisme public, à moins, en ce dernier cas, que le gouvernement ne
prévoie le contraire.
«Les renseignements sont désignés par le
gouvernement sur recommandation conjointe du ministre et du ministre
responsable de l'organisme public qui détient ces renseignements. Le
gouvernement identifie cet organisme public et peut préciser les conditions,
modalités et limites applicables à l'utilisation et à la communication de
certains de ces renseignements par l'institut, notamment en vue d'assurer la
protection des renseignements personnels.
«L'institut transmet dans les meilleurs
délais une copie de cette désignation à la Commission d'accès à
l'information...
M. Girard (Groulx) : ...cet
organisme public et peut préciser les conditions, modalités et limites
applicables à l'utilisation et à la communication de certains de ces
renseignements par l'institut, notamment en vue d'assurer la protection des
renseignements personnels.
«L'institut transmet dans les meilleurs
délais une copie de cette désignation à la Commission d'accès à l'information.»
Commentaires : Le nouveau
chapitre I.1 que l'article 72 du projet de loi propose prévoit la
désignation par le gouvernement de renseignements détenus par des organismes
publics qui pourront être transmis à l'Institut de la statistique du Québec
pour ses propres besoins ou pour leur communication à des fins de recherche à
des chercheurs liés à un organisme public.
L'article 13.1 de la Loi sur l'Institut
de la statistique du Québec confère d'abord au gouvernement le pouvoir de
désigner des renseignements détenus par des organismes publics pour qu'ils
puissent être utilisés par l'institut et communiqués aux chercheurs liés à un
organisme public. Il permet par ailleurs au gouvernement de limiter l'accès à
certains renseignements uniquement à l'institut.
Cet article prévoit les modalités du
processus de désignation ainsi que les éléments que la désignation peut
comporter. Il demande également à l'institut d'en informer rapidement la
Commission d'accès à l'information.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires sur la section 13.1? Nous pouvons donc
passer à la section 13.2.
M. Girard (Groulx) : Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 13, des chapitres
suivants :
«13.2. Un organisme public doit, sur
demande de l'institut, lui communiquer les renseignements désignés qu'il
détient, nécessaires pour l'application de la présente loi.
«L'institut et l'organisme public peuvent
conclure une entente à cette fin.»
Commentaires : L'article 13.2 de
la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec, introduit par l'article 72
du projet de loi, prévoit l'obligation pour un organisme public de communiquer
à l'Institut de la statistique du Québec, à sa demande, les renseignements
désignés par le gouvernement qu'il détient lorsqu'ils sont nécessaires pour
l'application de cette loi.
Cette communication de l'organisme public
à l'institut s'effectuera conformément à l'article 67 de la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels.
Cet article 67 n'exige pas
spécifiquement qu'une entente soit conclue à cette fin. L'article 13.2
n'exige également pas la conclusion d'une telle entente, mais il en prévoit la
possibilité.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques concernant l'onglet 13.2?
M. Fortin :
Mais ce n'est pas déjà comme ça? Ça ne fonctionne pas déjà comme ça? L'institut
demande des données à un organisme public et l'organisme n'est même pas obligé
de les envoyer à l'institut en ce moment?
Mme Caris (Patricia) : Non.
M. Fortin :
On fonctionne par bonne volonté?
Mme Caris (Patricia) : Non, on
doit fonctionner comme les chercheurs le font actuellement, c'est-à-dire en
proposant... en ayant un projet qu'on propose à la commission d'accès, on
attend l'autorisation, ensuite, on doit signer une entente avec le ministère,
qui, souvent, nous mandate pour faire un travail. Donc, c'est très long et
c'est très fastidieux.
M. Fortin : O.K. Mais quand ça
a été mis en place, ce processus....
Mme Caris (Patricia) :
...c'est-à-dire en proposant... en ayant un projet qu'on propose à la Commission
d'accès. On attend l'autorisation. Ensuite, on doit signer une entente avec le
ministère, qui, souvent, nous mandate pour faire un travail. Donc, c'est très
long et c'est très fastidieux.
M. Fortin : O.K. Mais,
quand ça a été mis en place, ce processus-là, il a dû y avoir une raison pour
ça.
Mme Caris (Patricia) : Ça
fait plus de 20 ans. Hélas! Je ne peux pas vous dire c'était quoi, la
raison.
M. Girard (Groulx) : Dans les
faits... quand un chercheur doit faire des ententes avec les différents
ministères directement, tandis que là il y aura entente statutaire entre l'ISQ
et les ministères, qui permettra aux chercheurs d'avoir accès via l'ISQ.
M. Fortin :
...est-ce que... Mais, oui, mais ce que vous me dites en même temps, là, c'est
que le chercheur passait directement par le ministère auparavant, faisait son
entente avec le ministère. Là, il va passer par l'ISQ. Vous n'êtes pas en train
de rajouter une étape, là?
Mme Caris (Patricia) :
Non, c'est l'inverse. Les chercheurs étaient obligés de faire les deux.
M. Fortin : O.K., je
comprends.
Mme Caris (Patricia) : On
ne peut pas obtenir une donnée sans l'autorisation de la Commission d'accès,
mais ce n'est pas automatique, le ministère peut refuser. Et chacun gère son
bout. Et il faut attendre que la Commission d'accès ait fini de délibérer pour
que le ministère se penche sur le dossier. Et c'est comme ça qu'on se retrouve
avec des dossiers de plusieurs... qui quelquefois traînent sur plusieurs
années.
M. Girard (Groulx) : Et,
extrêmement important, évidemment, la recherche a évolué, puis c'est important
d'entrecouper les bases de données. Et un chercheur en éducation peut avoir
l'intérêt dans des données administratives de Revenu Québec, de la Santé et là,
ça amenait multiples ententes
M. Fortin :
D'accord.
Le Président (M. Simard) :
Donc, d'autres commentaires sur cette section 13.2? Nous passons
maintenant à la section 13.3.
M. Girard (Groulx) : Peut-être
un commentaire général. On est évidemment extrêmement prudent dans l'accès
qu'on donne aux données. Et on a reçu des critiques qu'on est peut-être trop
prudent, O.K.? Je tiens à le dire, là. Parce qu'il y a des chercheurs qui
aimeraient que les processus soient plus simples, etc. Évidemment, les CADRISQ
ont prouvé leur sécurité mais ce n'est pas tout le monde qui est content d'être
obligé d'aller dans un endroit sécurisé au CHUM et il aimerait pouvoir… accès
de son bureau à l'université par exemple, et ce n'est pas le cas.
M. Fortin :
Ces critiques-là, elles vous viennent de chercheurs?
M. Girard (Groulx) : Pardon?
M. Fortin :
Ces critiques-là, les critiques que vous avez reçues, elles viennent de
chercheurs?
M. Girard (Groulx) : Elles
viennent de certains chercheurs qui aimeraient avoir un accès plus flexible.
M. Fortin : O.K. Ça va.
• (15 h 30) •
M. Girard (Groulx) : Alors, ce
qu'on propose certainement tient en compte de l'aspect sécurité des
renseignements, là. Je l'ai dit, on a deux objectifs, favoriser l'accès
aux données pour la recherche mais dans un cadre sécurisé.
Alors, je continue, M. le Président,
avec 13…
15 h 30 (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...ce
qu'on propose certainement tient en compte de l'aspect sécurité des renseignements,
là, dans... On a... Je l'ai dit, on a deux objectifs : favoriser l'accès
aux données pour la recherche, mais dans un cadre sécurisé.
Alors, je continue, M. le Président, avec
13.3.
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît.
M. Girard (Groulx) : Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 13, des chapitres
suivants :
«Chapitre I.2. Communication des renseignements
désignés à des fins de recherche aux chercheurs liés à un organisme public.
«Section I. Dispositions générales.
«Le présent chapitre s'applique aux
renseignements désignés qui peuvent être communiqués par l'institut à des fins
de recherche à un chercheur lié à un organisme public.»
Commentaires : L'article 72 du projet
de loi introduit dans la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec un
nouveau chapitre portant sur la communication d'un renseignement désigné à des
fins de recherche aux chercheurs liés à un organisme public.
Le nouvel article 13.3 de cette loi
précise le champ d'application de ce chapitre, soit les renseignements désignés
qui peuvent être communiqués à ces chercheurs. De fait, le nouvel article 13.1
de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec prévoit la possibilité
pour le gouvernement de désigner des renseignements qui ne pourront pas être
communiqués à ces chercheurs.
Le Président (M. Simard) : Des
remarques? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Oui, juste une chose, puis j'aurais dû le faire à certains articles précédents,
mais parce que le concept est encore ici, là, je me permets de le faire à ce
moment-ci. Quand vous dites «les organismes publics», là, vous parlez toujours
des organismes publics québécois, vous ne parlez pas d'un chercheur, je ne sais
pas, moi, de l'Université de Toronto ou de… c'est des organismes publics québécois.
M. Girard (Groulx) : Vous
voulez intervenir? Allez-y.
M. Hudon (Alain) : À l'article
2.1 qu'on a mentionné tantôt, il y a une définition d'organisme public qu'on
renvoie au concept de la loi sur l'accès. Donc, c'est essentiellement des
organismes publics québécois.
M. Fortin :
Qu'est-ce qui arrive si, je ne sais pas, un chercheur de l'Université de
Toronto, de l'Université d'Ottawa ou du ministère de la Santé de l'Ontario veut
avoir accès aux recherches, qu'est-ce qu'ils font?
M. Hudon (Alain) : Le
mécanisme qui est là ne fonctionnera pas pour lui.
M. Fortin :
Padon?
M. Hudon (Alain) : Le
mécanisme qu'on introduit ici ne fonctionnera pas pour lui.
M. Fortin : O.K. Alors, c'est
quoi, le mécanisme pour ces groupes-là? Est-ce qu'on reste avec l'ancien
mécanisme?
Le Président (M. Simard) :
Alors, Mme Caris.
Mme Caris (Patricia) : Il
faut, à ce moment-là, que le chercheur soit affilié ou associé à un chercheur
du Québec, qui va devenir, dans le fond, la caution qu'il va négocier avec
nous. Les données ne peuvent pas sortir du Québec.
M. Fortin : O.K. Ça va.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques sur l'article 13.3? Nous passons maintenant à l'article
13.4.
M. Girard (Groulx) : Je
remercie le député de Pontiac pour cette précision, là, parce que ça fait longtemps
que je suis dans ce dossier, je n'avais pas pensé à cette question-là. Merci.
72. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 13, des chapitres suivants :
«13.4. L'institut publie sur son site
Internet une liste des renseignements auxquels s'applique le présent chapitre,
rattachés à chaque organisme public qui les détient.»
Commentaire. Le nouvel article 13.4 de la
Loi sur l'Institut de la statistique du Québec…
M. Girard (Groulx) : …est
modifiée par l'insertion, après l'article 13, des chapitres
suivants :
«13.4. L'Institut publie sur son site
Internet une liste des renseignements auxquels s'applique le présent chapitre,
rattachés à chaque organisme public qui les détient.»
Commentaires : Le nouvel article 13.4
de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec demande que l'Institut de
la statistique du Québec publie à l'égard de chaque organisme public détenteur
la liste des renseignements désignés par le gouvernement qui pourront être
communiqués aux chercheurs.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des remarques? Pas de commentaire. Nous passons à l'article 13.5.
M. Girard (Groulx) : Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 13, des chapitres suivants :
«13.5. La communication de renseignements
désignés à des fins de recherche à un chercheur lié à un organisme public est effectuée
par l'Institut, sans qu'il soit nécessaire pour le chercheur d'obtenir
l'autorisation de la Commission d'accès à l'information.
«Le présent article s'applique malgré
l'article 125 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics
et sur la protection des renseignements personnels (chapitre A-2.1).»
Commentaires : L'article 13.5 de
la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec, introduit par
l'article 72 du projet de loi, prévoit que la communication des
renseignements désignés par le gouvernement à des fins de recherche à un
chercheur doit être effectuée par l'Institut de la statistique du Québec et ne
nécessite pas l'autorisation de la Commission d'accès à l'information prévue à
l'article 125 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics
et sur la protection des renseignements personnels.
Étant donné que, conformément à son
article 168, les dispositions de cette loi sont prépondérantes à moins
qu'une loi prévoie expressément d'y déroger, le deuxième alinéa de cet article
prévoit s'appliquer malgré l'article 125 de cette loi.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques sur l'article 13.5? Nous passons maintenant à l'article
13.6.
M. Girard (Groulx) : Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 13, des chapitres suivants :
«13.6. Malgré le premier alinéa de
l'article 13.5, un chercheur lié à un organisme public n'est pas tenu d'obtenir
la communication par l'Institut de renseignements auxquels s'applique le
présent chapitre dans les cas suivants :
«1° les renseignements personnels sont
requis dans le cadre d'une recherche nécessitant un sondage auprès des
personnes concernées;
«2° les renseignements sont détenus par un
organisme public auquel le chercheur est lié;
«3° ceux que peut déterminer le ministre
par règlement.».
Commentaire. L'article 13.6 de la Loi
sur l'Institut de la statistique du Québec introduit par l'article 72 du projet
de loi prévoit le cas dans lequel un chercheur lié à un organisme public n'aura
pas à s'adresser à l'Institut de la statistique du Québec pour obtenir communication
des renseignements désignés auxquels s'applique le chapitre I.2.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques sur l'article 13.6? Nous passons donc à la
section II, l'article 13.7...
M. Girard (Groulx) : …pour
obtenir communication des renseignements désignés auxquels s'applique le
chapitre I.2.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques sur l'article 13.6? Nous passons donc à la
section II, article 13.7.
M. Girard (Groulx) : Cette…
est-ce que j'ai besoin de relire à chaque fois 72… cette loi…
Le Président (M. Simard) :
Non, vous pourriez directement lire l'article comme tel.
M. Girard (Groulx) : Non, je
pourrais y aller directement à 13.7?
Le Président (M. Simard) :
Oui, tout à fait.
M. Girard (Groulx) : Merci.
Alors, on est dans la section II, Demande de communication : «13.7.
Tout chercheur lié à un organisme public qui entend obtenir de l'institut la
communication de renseignements désignés à des fins de recherche doit lui en
faire la demande par écrit, selon la forme déterminée par l'institut.
«Lorsque ces renseignements comprennent
des renseignements personnels, le chercheur doit, dans sa demande, démontrer
que les conditions suivantes sont remplies :
«1° l'objectif de sa recherche ne peut
être atteint que par la communication de ces renseignements personnels;
«2° il est déraisonnable d'exiger de lui
qu'il obtienne le consentement des personnes concernées;
«3° la communication et l'utilisation des
renseignements personnels dans le cadre de sa recherche ne sont pas
préjudiciables aux personnes concernées et les bénéfices attendus de la
recherche sont dans l'intérêt public;
«4° les renseignements personnels seront
utilisés de manière à en assurer la confidentialité;
«5° seuls les renseignements personnels
nécessaires à sa recherche sont demandés.»
Commentaire. L'article 13.7 de la Loi sur
l'Institut de la statistique du Québec introduit par l'article 72 du projet de
loi prévoit les modalités et les conditions applicables à une demande de communication
de renseignement désigné qu'un chercheur lié à un organisme public doit
présenter à l'Institut de la statistique du Québec.
Le deuxième alinéa de l'article 13.7
établit des conditions particulières qui doivent être satisfaites lorsque les renseignements
demandés comprennent des renseignements personnels.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques sur l'article 13.7? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Ça va.
Le Président (M. Simard) : Merci
beaucoup. Nous passons maintenant à l'article 13.8.
M. Girard (Groulx) : Et est-ce
que je lis mon amendement, M. le Président?
Le Président (M. Simard) : D'abord,
peut-être, lire l'article comme tel, après quoi, vous pourrez nous déposer
votre amendement.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
«13.8. Les documents énumérés ci-dessus
doivent être joints à la demande de communication prévue à l'article
13.7 :
Un document établissant que le chercheur
est lié à un organisme public;
2° le protocole de recherche;
3° le cas échéant, la décision d'un comité
d'éthique de la recherche relative à cette recherche;
4° les autres documents que peut
déterminer le ministre par règlement.»
Commentaire. L'article 13.8 de la Loi sur
l'Institut de la statistique du Québec introduit par l'article 72 du projet de
loi détermine les documents qu'un chercheur lié à un organisme public devra
joindre à la demande de communication de renseignement désigné qu'il présentera
à l'Institut de la statistique du Québec.
J'ai un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît. Qui est déposé sur la plateforme Greffier.
M. Girard (Groulx) : Oui. Vous
l'avez ou...
Le Président (M. Simard) :
Oui.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Concernant l'article 13.8 de la Loi sur l'Institut de la statistique du
Québec :
Remplacer le paragraphe 2° de l'article 13.8
de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec proposé par l'article...
M. Girard (Groulx) : …vous
l'avez?
Le Président (M. Simard) :
Oui.
M. Girard (Groulx) : O.K. :
Concernant l'article 13.8 de la Loi sur l'Institut de la
statistique du Québec, remplacer le paragraphe 2° de l'article 13.8 de
la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec proposé par l'article 72 du
projet de loi par le suivant :
«2° une présentation détaillée des
activités de recherche;».
Commentaire. L'article 13.8 de la Loi sur
l'Institut de la statistique du Québec énumère les documents qu'un chercheur
lié à un organisme public doit joindre à la demande de communication de
renseignements qu'il transmet à l'institut.
Compte tenu qu'un protocole de recherche
demeure évolutif et s'avère complexe à définir, il est proposé, dans un
objectif d'efficience, de lui substituer une présentation détaillée des
activités de recherche liées à sa demande.
• (15 h 40) •
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des commentaires sur cet amendement? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Non, c'est un bon amendement.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, y aurait-il d'autres remarques?
Sans quoi, nous allons procéder à la mise
aux voix sur l'amendement. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté. Et nous revenons à l'étude de
l'article 13.8 tel qu'amendé. Y aurait-il d'autres commentaires?
Conséquemment, M. le ministre, nous
pouvons poursuivre.
M. Girard (Groulx) : «Section
III. Entente de communication.
«13.9. Lorsque le chercheur lié à un
organisme public a fourni les documents exigés en vertu de la présente loi et
qu'il a, de l'avis de l'Institut, démontré, le cas échéant, que les conditions
prévues au deuxième alinéa de l'article 13.7 sont remplies, il peut conclure
avec l'Institut une entente de communication.»
Commentaire. L'article 13.9 de la Loi
sur l'Institut de la statistique du Québec introduit par l'article 72 du
projet de loi permet au chercheur qui a rempli les conditions et fournit les
documents requis de conclure avec l'Institut de la statistique du Québec une
entente de communication des renseignements désignés aux fins de sa recherche.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des remarques sur l'onglet 13.9? Sans quoi, nous allons
passer à l'article 13.10, qui contient un amendement.
M. Girard (Groulx) : Il y a
combien d'articles dans cet article?
Le Président (M. Simard) : 16.
M. Girard (Groulx) : 16, O.K.
Alors, je vais prendre une gorgée d'eau.
Le Président (M. Simard) :
Oui, oui, oui. D'ailleurs, l'article 16, lui-même, est scindé en deux
sous-sections, là, c'est quand même un article globalement très laborieux.
M. Girard (Groulx) : Mais
c'est important, ce qu'on...
M. Fortin :
...ce projet de loi là?
M. Girard (Groulx) : En fait,
l'accès aux données de recherche, c'est un sujet qui n'est pas facile. Alors,
je pense qu'on l'encadre bien ici, là, puis je remercie l'Institut de la
statistique du Québec. En fait, je pense que les chercheurs académiques vont
être contents du travail qu'on fait ici.
«13.10. L'entente de communication doit
notamment :
«1° prévoir des mesures pour assurer la
protection des renseignements...
M. Girard (Groulx) : …puis je
remercie l'Institut de la statistique du Québec, en fait, je pense que les
chercheurs académiques vont être contents du travail qu'on fait ici.
«13.10. L'entente de communication doit
notamment :
«1° prévoir des mesures pour assurer la
protection des renseignements;
«2° déterminer un délai de conservation
des renseignements;
«3° prévoir la destruction des
renseignements à l'expiration du délai de conservation;
«4° prévoir que l'Institut et la
Commission d'accès à l'information doivent être avisés sans délai :
«a) du non-respect de toute condition
prévue à l'entente;
«b) de tout manquement aux mesures de
protection prévues à l'entente;
«c) de tout événement susceptible de
porter atteinte à la confidentialité des renseignements;
«5° prévoir la transmission à l'Institut
des renseignements nécessaires à la tenue du registre prévu à
l'article 13.16.
«Lorsqu'elle vise des renseignements
personnels, l'entente doit également stipuler que ces renseignements :
«1° ne peuvent être rendus accessibles
qu'aux personnes à qui leur connaissance est nécessaire à l'exercice de leurs
fonctions et ayant signé un engagement de confidentialité;
«2° ne peuvent être utilisés à des fins
différentes que celles prévues au protocole de recherche;
«3° ne peuvent être comparés, jumelés ou
appariés avec tout autre renseignement non prévu au protocole de recherche;
«4° ne peuvent être communiqués, publiés
ou autrement diffusés sous une forme permettant d'identifier les personnes
concernées.»
Commentaire. L'article 13.10 de la
Loi sur l'Institut de la statistique du Québec, introduit par l'article 72
du projet de loi, établit les exigences relatives au contenu d'une entente de
communication conclue entre un chercheur lié à un organisme public et
l'Institut de la statistique du Québec. Des conditions particulières sont
prévues dans le deuxième alinéa lorsque l'entente prévoit la communication de
renseignements personnels, c'est-à-dire la communication de renseignements qui
concernent une personne physique qui ne pourra ici être identifiée en raison du
fait que les données devront être dépersonnalisées. Alors, voici le terme juste
dans la langue française. On dit des fois : Anonymisées, alors
dépersonnalisées.
Le Président (M. Simard) :
Dépersonnalisées. Bien. Sur ce, vous aviez un amendement à nous proposer, M. le
ministre.
M. Girard (Groulx) : Merci, M.
le Président. Je l'avais presque oublié : Remplacer, dans les paragraphes
2° et 3° du deuxième alinéa de l'article 13.10 de la Loi sur l'institut de
la statistique du Québec proposé par l'article 72 du projet de loi, «au
protocole de recherche» par «dans la présentation détaillée des activités de
recherche».
Commentaire. Les modifications proposées à
l'article 13.10 sont de concordance avec celles proposées à
l'article 13.8. L'article 13.10 de la Loi sur l'Institut de la
statistique du Québec, introduit par l'article du projet de loi, établit les
existences relatives au contenu d'ententes de communication conclues entre un
chercheur lié à un organisme public et l'Institut de la statistique du Québec. Le
deuxième alinéa fixe des conditions particulières lorsque l'entente prévoit la
communication des renseignements personnels.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, sur l'amendement en particulier, y aurait-il des commentaires?
M. le leader de l'opposition? Pas de commentaire. Sans quoi, nous allons…
M. Girard (Groulx) : ...à un organisme
public et l'Institut de la statistique du Québec.
Le deuxième alinéa fixe des conditions
particulières lorsque l'entente prévoit la communication des renseignements
personnels.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, sur l'amendement en particulier, y aurait-il des commentaires, M.
le leader de l'opposition? Pas de commentaire. Sans quoi, nous allons procéder
à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui, M.
Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté.
Conséquemment, nous en revenons à l'étude
de l'article 13.10 tel qu'amendé. Y aurait-il d'autres observations?
M. Fortin :
...délai actuel de conservation des renseignements? Qu'est-ce qui est typique
ou normal dans un protocole comme ça?
Mme Caris (Patricia) : C'est
généralement... c'est souvent cinq ans.
M. Fortin :
Cinq ans.
Mme Caris (Patricia) : Ça peut
être prolongé, par contre...
M. Fortin :
J'imagine qu'il doit y avoir une autre preuve de la nécessité au moment du
prolongement, ou on fait juste le demander, puis c'est accepté?
Mme Caris (Patricia) :
Habituellement, il y a quand même nécessité de le justifier.
M. Fortin :
O.K. Pourquoi vous dites «habituellement»?
Mme Caris (Patricia) : Il y a
nécessité de le justifier.
M. Fortin :
O.K. Merci. Ça arrive-tu souvent, le non-respect des conditions prévues à
l'entente? J'imagine que les chercheurs sont à leur affaire puis qu'ils savent
exactement pourquoi ils ont besoin de cette donnée-là.
Mme Caris (Patricia) : Je n'ai
pas en mémoire de cas où c'est arrivé.
M. Fortin :
Parfait. Très bien. C'est une bonne nouvelle.
Le Président (M. Simard) :
Bien, nous passons maintenant à l'article 13.11. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
«L'Institut doit transmettre copie de toute entente de communication à la
Commission d'accès à l'information et à l'organisme public ayant communiqué les
renseignements qui en font l'objet dans les 30 jours suivant sa conclusion.»
Il n'y a pas de commentaire, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) :
Alors, néanmoins, y aurait-il des commentaires?
M. Fortin :
Pas de commentaire, pas de question.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Nous passons à l'article suivant.
M. Girard (Groulx) : «13.12.
L'Institut communique les renseignements désignés demandés au chercheur lié à
un organisme public avec qui une entente de communication a été conclue et qui,
lorsque les renseignements ont dû être comparés, jumelés ou appariés par
l'institut, a acquitté les frais payables pour la confection du fichier de
renseignements.»
Commentaire. L'article 13.12 de la Loi sur
l'Institut de la statistique du Québec introduit par l'article 72 du projet de
loi prévoit à quel moment l'Institut de la statistique du Québec peut communiquer
les renseignements désignés à un chercheur lié à un organisme public. Une telle
communication ne pourra donc se faire que lorsqu'une entente de communication
aura été conclue avec le chercheur et que celui-ci aura, le cas échéant,
acquitté les frais payables pour la confection du fichier de renseignements.
Le Président (M. Simard) : Merci
beaucoup. Y aurait-il d'autres remarques sur l'article 13.12? Nous passons à
l'article 13.13, en espérant qu'il vous porte chance.
M. Girard (Groulx) : «La
communication s'effectue par un moyen propre à assurer la protection des
renseignements personnels déterminé par l'institut.»
Commentaire. L'article 13.13 de la Loi sur
l'Institut de la statistique du Québec introduit par l'article 72 du projet de
loi indique par quel moyen la communication des renseignements à un chercheur
peut être...
Le Président (M. Simard) : …il
vous porte chance.
M. Girard (Groulx) : «La
communication s'effectue par un moyen propre à assurer la protection des renseignements
personnels déterminé par l'institut.»
Commentaire. L'article 13.13 de la Loi sur
l'Institut de la statistique du Québec, introduit par l'article 72 du projet de
loi, indique, par quel moyen, la communication des renseignements — un
chercheur — peut être effectuée. Le moyen retenu doit, dans tous les
cas, assurer la protection des renseignements personnels.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques? Nous en sommes à l'article 13.14.
M. Girard (Groulx) : Je
reviendrais dans 13.13, M. le Président, pour dire que l'accès aux données de l'institut
est actuellement possible dans l'environnement sécurisé des centres d'accès aux
données de recherche de l'Institut de la statistique du Québec, les CADRISQ,
ainsi qu'à distance. Dans les deux cas, des mesures de sécurité sont
appliquées.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le député.
M. Fortin :
Ça visait quoi, à distance, là? Tantôt, vous m'avez dit que ça se fait dans les
CADRISQ puis, souvent, les chercheurs sont souvent un peu froissés de ça, là,
dans certains cas. Alors, ça veut dire quoi, à distance?
Mme Caris (Patricia) : C'est
des fichiers qu'on prépare pour répondre à leurs besoins, mais qui sont des
fichiers où on a retiré un certain nombre d'informations et de données justement
pour qu'ils représentent beaucoup moins de dangers. Mais il faut que dans
certaines situations, par exemple, un chercheur qui serait en Abitibi, où il
n'y a pas de CADRISQ en ce moment, bien, c'est une façon de lui rendre
disponible. Souvent, ce qu'ils vont faire, c'est qu'ils vont venir faire une
partie du travail aux CADRISQ. On va déterminer, avec eux, un fichier qui
correspond aux besoins puis on va le rendre disponible comme ça à distance.
Mais, même à distance, il y a toute une série de moyens qui font en sorte
qu'ils sont quand même extrêmement surveillés, là. Il y a toute une série de
mécanismes qui font en sorte qu'il y a du contrôle même à distance.
M. Fortin :Il y en a combien, des centres d'analyse comme ça?
Mme Caris (Patricia) : Des
CADRISQ? Il y en a deux à Québec, deux à Montréal, un à Sherbrooke. Puis il va
y en avoir cinq de prévus dans des milieux utilisateurs, autrement dit, dans
les milieux où il y a une grosse concentration de chercheurs.
• (15 h 50) •
M. Fortin :
Donc, encore, à Montréal et à Québec, là, en grande partie.
Mme Caris (Patricia) : Pour
l'instant, Montréal et Québec, mais il reste des choix à faire. Tout n'est pas
décidé, donc il y aura peut-être lieu de se poser la question que vous semblez
poser.
M. Fortin :
D'accord.
M. Girard (Groulx) : Pour vous
donner des précisions exactes, là, on dit que quatre centres d'accès sont en
fonction actuellement : l'Université de Montréal, l'Université de
Sherbrooke, bureau de l'ISQ à Québec et sur la rue de l'Amérique-Française à
Québec. Le centre d'accès aux données prévu à l'Université McGill sera ouvert
en septembre 2021. Et on dit que, lors du budget 2020‑2021, le gouvernement a
également donné accès à la mise en place de cinq nouveaux centres d'accès aux
données au cours des trois prochaines années, notamment dans certains centres
hospitaliers universitaires du Québec, dont l'emplacement sera déterminé en
collaboration avec les intervenants du milieu scientifique et de la santé.
Est-ce qu'on a déjà déterminé ces centres-là?
Mme Caris (Patricia) : Pas
tous.
M. Girard (Groulx) : Pas tous.
M. Fortin :
Mais ceux que vous avez déterminés…
M. Girard (Groulx) : …notamment
dans certains centres hospitaliers universitaires du Québec dont l'emplacement
sera déterminé en collaboration avec les intervenants du milieu scientifique et
de la santé.
Est-ce qu'on a déjà déterminé ces
centres-là?
Mme Caris (Patricia) : Pas
tous.
M. Girard (Groulx) : Pas tous.
M. Fortin :
Mais ceux que vous avez déterminés sont à Montréal ou à Québec, j'imagine.
M. Girard (Groulx) : Mais les
centres universitaires?
Mme Caris (Patricia) : Pour
l'instant, on a Montréal et Québec, effectivement.
M. Fortin :
C'est bon.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres remarques sur l'article 13.13? Sans quoi nous
poursuivrons avec l'article 13.14.
M. Girard (Groulx) : «Les
renseignements ne peuvent être communiqués que sous une forme ne permettant pas
d'identifier directement les personnes concernées.»
Commentaire. L'article 13.14 de la
Loi sur l'institut de la Statistique du Québec introduit par l'article 72
du projet de loi prévoit que l'Institut de la statistique du Québec ne peut
communiquer les renseignements désignant un chercheur que sous une forme ne
permettant pas d'identifier les personnes concernées.
Le Président (M. Simard) : Des
remarques sur cet aspect? Nous poursuivons avec l'article 13.15.
M. Girard (Groulx) :
Excusez-moi, je lisais la note. Je vais donner cette information. C'est
pertinent. Par exemple, le nom, prénom et adresse d'une personne sont des renseignements
qui seront retirés des fichiers communiqués aux chercheurs dans l'environnement
sécurisé de l'institut. Ces renseignements ne seront pas communiqués aux
chercheurs par l'institut.
«13.15 Lorsque l'Institut est avisé que
l'un des cas prévus aux sous-paragraphes a à c du
paragraphe 4° du premier alinéa de l'article 13.10 s'est produit, il
en avise sans délai l'organisme public lui ayant communiqué les renseignements
concernés.»
Commentaire. Le paragraphe quatrièmement
du premier alinéa du nouvel article 13.10 de la Loi sur l'institut de la
statistique du Québec demande que l'entente de communication conclue entre un
chercheur lié à un organisme public et l'Institut de la statistique du Québec
prévoit l'obligation pour le chercheur d'aviser l'institut et la Commission
d'accès à l'information lorsqu'une condition à l'entente n'a pas été respectée
ou que la confidentialité des renseignements transmis apparaît compromise.
L'article 13.15 de la Loi sur l'institut de la statistique du Québec
introduit par l'article 72 du projet de loi prévoit, pour sa part, que
lorsque l'institut est avisé par le chercheur d'un tel incident il doit sans
délai en informer l'organisme public lui ayant communiqué les renseignements
concernés par l'incident.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques sur l'article 13.15?
M. Fortin :
«Sans délai», là, ça, je comprends ça pour une fois que l'institut a été avisé,
mais pour que le chercheur, et ça, ce qui était dans le 13.10, là, on ne s'y
est pas arrêté, mais peut-être que vous avez la réponse, là, mais ce qui…
lorsque le chercheur conclut que… ou fait sa déclaration à l'Institut de la
statistique du Québec qui a… ou à la… et à la Commission d'accès à
l'information, qu'une condition n'a pas été respectée ou qu'il y a eu un bris
de confidentialité, lui, il a combien de temps pour le faire? Il doit le faire
sans délai lui aussi, j'imagine.
M. Fortin :
...lorsque le chercheur conclut que... ou fait sa déclaration à l'Institut de
la statistique du Québec, qui a... et à la Commission d'accès à l'information
qu'une condition n'a pas été respectée ou qu'il y a eu un bris de
confidentialité, lui, il a combien de temps pour le faire? Il doit le faire
sans délai lui aussi, j'imagine.
Une voix
: ...
M. Fortin :O.K., dès qu'il en a connaissance. Parfait.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques sur l'article 13.15? Passons donc à
l'article 13.16.
M. Girard (Groulx) :
«L'institut tient sur son site Internet un registre des publications des
résultats des recherches pour lesquelles des renseignements désignés ont été
communiqués conformément au présent chapitre. Ce registre présente, à l'égard
de chaque publication, les renseignements suivants :
«1° le titre et la date de la publication;
«2° le nom du chercheur lié à un organisme
public;
«3° le nom de chaque organisme public
auquel le chercheur est lié;
«4° tout autre renseignement jugé
pertinent par l'institut.»
L'article 13.16 de la Loi sur
l'Institut de la statistique du Québec, introduit par l'article 72 du
projet de loi, prévoit la constitution et la diffusion par l'Institut de la
statistique du Québec d'un registre des publications des résultats des
recherches pour lesquelles il a communiqué des renseignements désignés. Il
prévoit également les renseignements que ce registre doit contenir.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Sur la dimension 13.16, des remarques?
M. Fortin :
Parce que c'est le dernier... C'est le dernier article, là. De façon générale,
dans cette série d'articles là, je ne vois pas de sanction. Par exemple, dans
le cas qu'on a utilisé, là, à 13.15, là, c'est-à-dire qu'un chercheur ne
communique pas sans délai ou n'importe quelle autre des infractions qu'il
pourrait y avoir, est-ce qu'il y a des sanctions qui sont associées à ça?
M. Girard
(Groulx) : M. Hudon.
M. Hudon
(Alain) : Oui, il y a des sanctions, on va les voir tout à l'heure,
là. On modifie l'article 41, donc quelqu'un qui contreviendrait à une
entente notamment, contrevient à un engagement de confidentialité, là, à 13.10.
C'est les articles — si vous me donnez deux secondes — si
on vient modifier l'article 41, l'article 75 du projet de loi, et 76.
M. Fortin :
Donnez-moi juste une seconde, je veux juste faire sûr que ça répond à ma... Je
ne veux pas l'étudier d'avance, là, je veux juste faire sûr que ça répond à ma
question.
Le Président (M. Simard) :
Prenez le temps dont vous avez besoin.
M. Fortin :
Bien, à 75, on parle de... on indique que c'est une infraction, mais je ne vois
toujours pas la sanction qui est associée à ça. On dit essentiellement, là, que
le scénario qu'on décrit, là, celui où quelqu'un contrevient à une...
Le Président (M. Simard) :
...
M. Fortin :
Mais à 75, on parle de... on indique que c'est une infraction, mais je ne vois toujours
pas la sanction qui est associée à ça. Et on dit essentiellement, là, que le
scénario qu'on décrit, là, celui où quelqu'un contrevient à une stipulation, on
l'inclut dans le texte et on dit que c'est une infraction à l'article 41,
mais je ne vois pas la sanction associée à ça.
M. Hudon (Alain) : Oui.
Alors, c'est que l'article qui impose la sanction n'est pas modifié. C'est l'article 42
du... pas du projet de loi, mais de la Loi sur l'Institut de la statistique du
Québec, puis je vais le lire si vous permettez, là.
M. Fortin :
O.K. oui, ça va.
M. Hudon (Alain) :
Voulez-vous?
M. Fortin :
Oui, oui, s'il vous plaît.
M. Hudon (Alain) : Oui.
Alors, c'est : «Quiconque comment une infraction visée à l'article 41
est passible d'une amende de 200 $ à 1 000 $. Dans le cas de
récidive, d'une amende 500 $à 2 500 $.
M. Fortin :
200 $ à 1 000 $, la première?
M. Hudon (Alain) : Oui.
Le premier braquet, c'est 200 $ à 1 000 $ et, en cas de
récidive, de 500 $ à 2 500 $. Mais on va ajouter un
article 42.1. Là, on devance, là, mais on va dire : «Sur demande du
poursuivant jointe au constat d'infraction, le juge peut imposer au contrevenant,
en outre de toute autre peine, une amende additionnelle d'un montant maximal
équivalent au montant de l'avantage pécuniaire que ce dernier a tiré de
l'infraction, et ce, même si l'amende maximale a été imposée.»
Donc, dans... en tout cas, on...
M. Fortin :
On y reviendra très certainement, là.
M. Hudon (Alain) : Oui.
M. Fortin :
Mais je vous le dis tout de suite, M. le ministre, moi, j'entends ça, là,
200 $ à 1 000 $ pour quelqu'un qui pourrait partager des données
personnelles ou qui pourrait ne pas répondre, disons, à ses obligations pour au
moins en informer l'Institut de la statistique ou la Commission d'accès à
l'information, ça m'apparaît peu, là, à première vue. On aura l'occasion d'en
discuter tantôt.
Mme Rizqy : ...suspension,
hein?
Le Président (M. Simard) :
Oui, tout à fait.
M. Girard (Groulx) : On
ne pourrait pas voter avant?
M. Fortin :
Mais il reste...
Mme Rizqy : Non, parce
que j'ai des questions que je veux poser à mon collègue.
M. Girard (Groulx) :
D'accord, ça va.
Le Président (M. Simard) :
Nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 18 h 59
)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 2)
Le Président (M. Simard) :
Bien, chers collègues, à ce stade-ci, nous serions en mesure de reprendre nos
travaux et d'appeler le vote, à moins d'indication contraire, sur l'article 72
tel qu'amendé. Cela vous va? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 72, tel qu'amendé, est donc adopté. Nous passons à
l'onglet 13a du bloc 3, les articles 82 et 83. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Non.
Le Président (M. Simard) :
Non?
M. Girard (Groulx) : Non. On
est rendus à l'article 73 du bloc 12.
Le Président (M. Simard) : Ce n'est
pas exactement ce que j'ai sur mes feuilles.
On va suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 16 h 3)
M. Girard (Groulx) : …on est
rendu à l'article 73 du bloc 12. Mais…
Le Président (M. Simard) : Ce
n'est pas exactement ce que j'ai sur mes feuilles.
On va suspendre momentanément.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
(Suspension de la séance à 16 h 3)
(Reprise à 16 h 4)
Le Président (M. Simard) :
Alors, on va reprendre, chers collègues. Bien, nous sommes en mesure de
reprendre. Je constate qu'on est tous enlignés vers les mêmes objectifs, et
j'ai une grande nouvelle à vous apprendre, M. le ministre. Après l'article 72,
c'est 73.
M. Girard (Groulx) :
Excellent. Ça aurait été renversant que ce ne le soit pas, M. le Président.
Nous sommes tous rassurés. Vous nous avez surpris par votre référence à 13a.
Mais allons-y avec 73 : L'article 26 de cette loi est modifié, dans le
deuxième alinéa :
1° par le remplacement, dans le paragraphe
1°, «de l'article 10» par «des articles 10 ou 13.9»;
2° par le remplacement, dans le paragraphe
3°, de «directeur général» par «statisticien en chef».
L'article 73 du projet de loi modifie l'article
26 de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec de façon à permettre à l'Institut
de la statistique du Québec de communiquer au chercheur lié à un organisme
public des renseignements désignés rattachés à une personne, à une entreprise,
à un organisme ou à une association en particulier sans leur consentement si
cela est prévu dans une entente de communication conclue conformément au
chapitre 1.2 de cette loi introduit par l'article 72 du projet de loi. L'article
73 du projet de loi propose également de remplacer le titre de directeur
général de l'institut par celui de statisticien en chef.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup. Donc, y aurait-il des commentaires sur l'article 73?
Sans quoi, nous allons procéder à la mise
aux voix…
M. Girard (Groulx) :
Information supplémentaire pour mes collègues.
Le Président (M. Simard) : Oh!
une information supplémentaire. Je vous en prie, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Le
statisticien en chef, c'est un poste équivalent à sous-ministre dans les
ministères.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Girard (Groulx) : Je suis
pertinent, non?
Le Président (M. Simard) :
Oui, tout à fait, tout à fait.
M. Girard
(Groulx) : D'accord. Merci.
M. Fortin :
…poste de directeur général l'était déjà?
M. Girard (Groulx) : Ça
l'était déjà, mais je pense que c'est important de le dire.
Le Président (M. Simard) :
Bien sûr. Alors, Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 73 est adopté.
Passons maintenant à l'article 74.
M. Girard (Groulx) :
Excusez-moi : Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article…
La Secrétaire
: ...le gouvernement,
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 73 est adopté.
Passons maintenant à l'article 74.
M. Girard (Groulx) :
Excusez-moi. Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 30,
de ce qui suit :
«Chapitre III.1
« Demande, utilisation et conservation de
renseignements
«30.1. L'institut ne peut demander des
renseignements conformément aux articles 8.1 et 13.2 et utiliser de tels
renseignements dans le cadre de sa mission et dans la mesure prévue par la
présente loi, que s'ils sont nécessaires aux fins :
«1° d'une entente conclue avec un
ministère ou un organisme du gouvernement;
«2° d'une entente de communication conclue
en vertu de l'article 13.9 avec un chercheur lié à un organisme public;
«3° de toute autre entente qu'il peut conclure,
selon laquelle l'organisme public lui ayant communiqué les renseignements qui
en font l'objet doit autoriser leur utilisation;
«4° de l'exécution d'un mandat visé à
l'article 13.
«La conclusion de toute entente visée au
paragraphe 1° du premier alinéa doit être précédée de son renvoi par
l'institut, à titre informatif, à tout organisme public ayant communiqué des
renseignements qui en font l'objet.»
Commentaire : Le chapitre 3.1 de
la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec introduit par l'article 74
du projet de loi vise à encadrer la demande, l'utilisation et la conservation
par l'Institut de la statistique du Québec des renseignements désignés par le gouvernement
et des renseignements qu'il obtient conformément aux ententes de communication
conclues avec un organisme public et un organisme de statistiques.
Le nouvel article 30.1 précise donc
que de tels renseignements ne pourront être demandés et utilisés que dans les
cas où ils sont nécessaires et précise quels sont ces cas.
Cet article prévoit également que toute
entente conclue avec un ministère ou un organisme du gouvernement aux fins de
laquelle l'institut pourra utiliser ces renseignements devra, à titre
informatif, être transmise à l'organisme public lui ayant communiqué des renseignements
qui en font l'objet.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques sur l'article... 30.1, pardon? Nous passons donc à l'article 30.2.
M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
«L'institut doit détruire les renseignements personnels qui lui sont
communiqués conformément aux articles 8.1 et 13.2 dès qu'ils ne sont plus
nécessaires aux fins de l'entente ou du mandat pour lequel ils ont été
demandés.»
Commentaire : L'article 30.2 de
la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec introduit par l'article 74
du projet de loi prévoit l'obligation pour l'Institut de la statistique du
Québec de détruire les renseignements personnels qui lui sont communiqués conformément
à une entente conclue avec un organisme public et un organisme de statistiques
ou du fait qu'ils ont été désignés par le gouvernement puis demandés par
l'institut. Cette obligation s'applique dès lors que ces renseignements ne sont
plus nécessaires aux fins pour lesquelles l'institut en a obtenu communication.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques? Nous passons à l'article 30.3.
M. Girard (Groulx) :
«30.3. L'institut doit établir des règles encadrant sa gouvernance à l'égard
des renseignements personnels désignés qu'il détient en vue de les communiquer
aux chercheurs liés à un organisme public et...
Le Président (M. Simard) :
…Nous passons à l'article 30.3.
M. Girard (Groulx) : «30.3.
L'institut doit établir des règles encadrant sa gouvernance à l'égard de
renseignements personnels désignés qu'il détient en vue de les communiquer aux
chercheurs liés à un organisme public et les faire approuver par la Commission
d'accès à l'information. Ces règles doivent notamment encadrer la protection,
la conservation et la destruction de ces renseignements et prévoir les rôles et
les responsabilités des membres de son personnel tout au long du cycle de vie
de ces renseignements.
«Ces règles doivent être à nouveau
soumises pour approbation à la commission aux trois ans.
• (16 h 10) •
«L'institut publie ces règles sur son site
Internet, à l'exception de celles pouvant nuire aux mesures de protection
appliquées pour assurer la confidentialité et l'intégrité de ces
renseignements.»
Commentaires : l'article 30.3 de
la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec, introduit par
l'article 74 du projet de loi, demande que l'Institut de la statistique du
Québec établisse des règles de gouvernance à l'égard des renseignements
personnels désignés qu'il détient en vue de les communiquer à des chercheurs
liés à un organisme public.
Cet article détermine de façon non
limitative les éléments qui devront être couverts par ces règles de
gouvernances, lesquelles règles devront être approuvées par la Commission
d'accès à l'information puis révisées et approuvées de nouveau tous les
trois ans.
Enfin, le troisième alinéa de
l'article 30.1 demande que l'institut diffuse sur son site Internet ces
règles de gouvernance à l'exception de celles pouvant compromettre la
confidentialité et l'intégrité des renseignements visés.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des commentaires sur 30.3? Nous passons donc à l'article 30,4.
M. Girard (Groulx) : «30.4. La
Commission d'accès à l'information surveille l'application par l'institut des
règles encadrant sa gouvernance à l'égard des renseignements personnels
désignés qu'il détient en vue de les communiquer aux chercheurs liés à un
organisme public.»
Commentaires : le chapitre 3.2
de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec, introduit par
l'article 74 du projet de loi, confère à la Commission d'accès à
l'information la responsabilité de surveiller l'application des règles de
gouvernance établies par l'Institut de la statistique du Québec et approuvées
par la commission en vertu de l'article 30,3 de cette loi.
L'article 30.4 de cette loi indique
sur quoi porte la surveillance de la commission.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques sur 30.4? Nous passons donc à 30.5.
M. Girard (Groulx) : «30.5.
L'institut doit, sur demande de la Commission d'accès à l'information, lui
fournir toute information qu'elle requiert sur l'application des règles visées
à l'article 30.4.»
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires?
M. Girard (Groulx) : Ah! c'est
moi qui le lis, hein, M. le Président?
O.K.
Une voix
: …
M. Girard (Groulx) : O.K. Je
ne pense pas que c'est permis.
L'article 30.5 de la Loi sur
l'Institut de la statistique du Québec, introduit par l'article 74 du
projet de loi, confère à la Commission d'accès à l'information le pouvoir
d'exiger de l'Institut de la statistique du Québec qu'il lui transmette toute
information concernant l'application des règles de gouvernance qu'elle est
chargée de…
M. Girard (Groulx) : …je ne
pense pas que c'est permis. L'article 30.5 de la Loi sur l'Institut de la
statistique du Québec, introduit par l'article 74 du projet de loi,
confère à la Commission d'accès à l'information le pouvoir d'exiger de l'Institut
de la statistique du Québec qui lui transmette toute information concernant
l'application des règles de gouvernance qu'elle est chargée de surveiller.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des remarques sur 30.5? Nous passons à 30.6.
M. Girard (Groulx) : «La
Commission d'accès à l'information peut, après avoir fourni à l'institut
l'occasion de présenter ses observations écrites, lui faire une recommandation
ou lui ordonner de prendre les mesures qu'elle juge appropriées pour
l'application des règles.»
Commentaire. L'article 30.6 de la Loi
sur l'Institut de la statistique du Québec, introduit par l'article 74 du
projet de loi, confère à la Commission d'accès à l'information le pouvoir de
faire des recommandations à l'Institut de la statistique du Québec ou de lui
ordonner de prendre les mesures qu'elle juge appropriées pour l'application,
par ce dernier, de ses règles de gouvernance.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des remarques? Et nous procédons au dernier article de l'article 74,
30.7.
M. Girard (Groulx) : «Les
articles 123.1 à 123.3, 133 et 134 de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels
(chapitre A-2.1) s'appliquent pour les fins de la surveillance de la
Commission d'accès à l'information.»
Commentaire. L'article 30.7 de Loi
sur l'Institut de la statistique du Québec, introduit par l'article 74 du
projet de loi, rend applicables à la surveillance de la Commission d'accès à
l'information certaines dispositions de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.
Ces dispositions permettent à la
commission d'autoriser un membre de son personnel à agir comme inspecteur et
précisent les pouvoirs que celui-ci pourra exercer. Elles prévoient également
que la commission peut notamment soumettre à l'Assemblée nationale un rapport
spécial, si elle juge que l'Institut de la statistique du Québec ne prend pas
les mesures appropriées par suite d'une recommandation ou d'une ordonnance de
sa part. Elles prévoient également l'étude de ce rapport par une commission
désignée par l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Des remarques sur 30.7?
M. Fortin :
Mais on permet… et là vous le dites, là, à 123.2, on indique les pouvoirs de la
personne qui agit comme inspecteur. On permet à cette personne-là de pénétrer à
toute heure raisonnable dans l'établissement d'un organisme. Ça, j'imagine,
c'est les heures de bureau, ça, les heures raisonnables. C'est quoi, une heure
raisonnable?
Mme Caris (Patricia) :
J'imagine que c'est les heures de bureau. L'idée, c'est de pouvoir vérifier en
tout temps, dans le fond, s'assurer qu'il n'y a pas de problème.
M. Fortin : O.K. C'est bon.
Le Président (M. Simard) :
Bien, avant de procéder à la mise aux voix sur l'article 74, puisque c'est
un article assez volumineux, y aurait-il des remarques générales? Alors, Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article…
Le Président (M. Simard) : ...y
aurait-il des remarques générales? Alors, Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 74 est adopté. Nous en sommes à l'article 75. M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : L'article
41 de cette loi est modifié par l'insertion, après le paragraphe 1°, des
suivants :
«1.1° contrevient à une stipulation d'une
entente de communication visée à l'article 13.9 à laquelle il est partie;
«1.2° contrevient à un engagement de
confidentialité qu'il a signé conformément au paragraphe 1° du deuxième alinéa
de l'article 13.10;».
Commentaire. L'article 75 du projet
de loi modifie l'article 41 de la Loi sur l'Institut de la statistique du
Québec afin d'introduire deux nouvelles infractions liées à la communication à
des fins de recherche de renseignements désignés au chercheur lié à un
organisme public.
Ainsi, un chercheur qui contreviendrait à
une disposition d'une entente de communication qu'il a conclue avec l'Institut
de la statistique du Québec en vertu du nouvel article 13.9 de cette loi
commettrait une infraction. Il en serait de même pour toute personne dont les
fonctions au sein de l'équipe de recherche dirigée par le chercheur demandent
d'avoir accès aux renseignements désignés qui contreviendraient à l'engagement
à la confidentialité qu'elle a signé.
Le Président (M. Simard) :
Merci des remarques. M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Oui, merci, M. le Président. Tantôt, là... bien, un peu plus tôt, là, on est
venus commencer à approfondir l'article 75. Et ce que le ministre vient
faire avec l'article 75, c'est dire qu'essentiellement, bien, dans deux
situations, là, on ajoute ces infractions-là. Donc, quelqu'un qui contrevient à
un engagement de confidentialité qui a signé ou, par exemple, quelqu'un qui ne
dévoile pas, sans délai, qu'il y a eu un bris de confidentialité serait
passible de la même amende, là, que toutes les autres situations qui étaient
déjà prévues dans la loi.
200 $ à 1 000 $, c'est
l'amende. Moi, je vous l'ai dit tantôt, là, je trouve ça faible, surtout
qu'habituellement, là, l'amende qui est imposée, c'est le 200 $, puis
après ça il pourrait y avoir modification, donc la plupart du temps c'est
200 $ d'amende. Là, on parle de quelqu'un qui n'aurait pas rapporté un
bris de confidentialité, qui n'aurait pas rapporté que ces données-là qui lui
auraient été partagées avec toutes les précautions qui ont été prises, là... On
s'entend, là, qu'on en met beaucoup des précautions pour ne pas que ça arrive,
parce que c'est des données personnelles, parce que c'est... parce qu'on veut
tout faire pour s'assurer que les chercheurs y ont accès, mais qui y ont accès
dans un certain cadre, qu'elles ne sont pas rendues publiques. Et c'est bien,
ces mécanismes-là, il faut les mettre en place.
Mais, si l'amende, c'est 200 $, ça ne
me semble vraiment pas très dissuasif. Est-ce que ça fait longtemps qu'on ne
les a pas revues, ces amendes-là?
M. Girard (Groulx) : Les
montants des amendes sont déterminés par le ministère de la Justice, alors je
vais passer la parole à M. Hudon.
M. Fortin :Oui, bien sûr.
M. Hudon (Alain) : Merci. Je
pourrais regarder, là...
M. Fortin :
...200 $, ça ne me semble vraiment pas très dissuasif. Est-ce que ça fait longtemps
qu'on ne les a pas revues, ces amendes-là?
M. Girard (Groulx) : Les
montants des amendes sont déterminés par le ministère de la Justice, alors je
vais passer la parole à M. Hudon.
M. Fortin :
Oui. Bien sûr.
M. Hudon (Alain) : Merci. Je
pourrais regarder, là, à quel moment la dernière révision a été faite. Mais à
chaque fois qu'on fait un projet de loi puis qu'on introduit des nouvelles
infractions qui fait un lien avec les amendes, il y a une vérification qui est
faite au sein du ministère de la Justice pour s'assurer que, compte tenu de
l'infraction qui est visée, le niveau des amendes correspond à ce qui est habituellement
appliqué dans le corpus législatif québécois. Et ce travail-là a été fait également
pour ce projet de loi là.
Mais c'est ça, je pense que le... je
comprends le point que vous soulevez, mais c'est probablement l'article suivant
qui, à mon point de vue, répond probablement aux craintes que vous avez que... au
niveau de la faiblesse du montant minimal de l'amende, là.
M. Fortin :
...l'article subséquent dit, c'est que le juge peut ajouter le montant maximal,
donc le 1 000 $, disons, c'est ça?
M. Hudon (Alain) : Non,
bien...
M. Girard (Groulx) : Première
infraction, 200 000$, deuxième infraction, 500 $ à 2 500 $.
M. Fortin :
Ah! «équivalent à l'avantage pécuniaire que ce dernier a tiré de l'infraction».
O.K., mais ça ne veut... Mais quelqu'un qui ne rapporte pas un bris de
confidentialité n'a pas nécessairement d'avantage pécuniaire non plus, là.
M. Hudon (Alain) : Effectivement,
ça ne s'appliquerait pas dans ce cas-là.
M. Fortin :O.K. Et est-ce que le fait que quelqu'un qui n'a pas... Disons
que moi, je suis chercheur, j'omets de rapporter une situation comme celle-là,
je reçois une amende de 200 $. Est-ce qu'en quelque part l'institut prend
ça en considération pour accepter une demande future de ce chercheur-là?
• (16 h 20) •
Mme Caris (Patricia) : Peut-être,
pour compléter la discussion, nous, on demande au chercheur de signer une
entente avec nous, et cette entente implique également son institution de
rattachement. Donc, l'institution de rattachement, par exemple, une université
ou un centre hospitalier, devient responsable de la question de l'accès aux
données, là. Et à ce niveau-là, nous, on se réserve la possibilité de ne plus
renégocier avec le chercheur ou avec l'institution, mais il faut comprendre que
l'institution, elle, a une responsabilité, également, là, qui est impliquée
dans l'accès aux données.
M. Fortin :
On s'entend. Mais il n'y a pas d'amende pour l'institution.
Mme Caris (Patricia) : Il n'y
a pas d'amende pour l'institution, mais, par contre, il y a des règles, je
dirais, d'éthique, de confidentialité. On fait affaire avec des organismes dont
c'est le rôle de s'assurer que...
M. Fortin :
Mais ce que vous me dites, c'est que c'est l'institution qui va avoir un
certain jugement sur le chercheur en question, là, mais ce n'est pas
nécessairement l'institut. L'institut, dans ses critères pour octroyer, pour
signer une entente et éventuellement permettre au chercheur d'avoir accès à
certaines données, n'a pas nécessairement un critère qui dit...
M. Fortin :
…c'est que c'est l'institution qui va avoir un certain jugement sur le
chercheur en question, là, ce n'est pas nécessairement l'institut. L'institut,
dans ses critères pour octroyer, pour signer une entente et éventuellement
permette au chercheur d'avoir accès à certaines données, n'a pas nécessairement
un critère qui dit : Vous avez déjà payé une amende, donc je mets des
contraintes supplémentaires ou… oui?
Mme Caris (Patricia) : Oui, il
y a une question de regard sur la fiabilité, mais, de toute façon, quand on
donne accès à un chercheur, l'accès, la façon dont il est donné, les… comment
je dirais, les contrôles de confidentialité et de sécurité sont tels que
faudrait vraiment qu'il soit vraiment mal intentionné pour réussir à passer au
travers de ça, là. C'est vraiment… je pense que là, on rentre dans une autre
dimension qui est celle de, carrément, d'un acte criminel, là.
M. Fortin :
Oui, mais là, O.K., dans ce cas-ci on parle de quelqu'un qui pourrait omettre
de dire, qui pourrait simplement ne pas informer la Commission de l'accès à
l'information ou l'institut d'un bris de confidentialité. C'est de ça qu'on
parle à 13.10, là.
Mme Caris (Patricia) : Oui,
c'est de ça dont on parle, mais les chances que ça arrive sont effectivement
très minces.
M. Fortin :
Bien, justement, je pense qu'il faut les… c'est mon impression, M. le ministre,
mais, mais faut maximiser le pourcentage de conformité, s'assurer qu'il n'y a
aucun scénario possible où quelqu'un pourrait vouloir ou même pourrait se
permettre d'omettre d'envoyer cette… ce constat-là ou cette information-là.
Moi, 200 $, ça m'apparaît très peu, ça m'apparaît faible. Je ne sais pas
si vous êtes d'accord avec moi.
M. Girard (Groulx) : Bien, je
pense qu'on a une gradation, là, première infraction, deuxième infraction, puis
qu'est-ce qui amène à la troisième sanction, là? Troisième niveau?
M. Hudon (Alain) : Bien, dans
la gradation, on ne passe pas nécessairement du minimum au maximum, là, ça peut
être… on peut y aller par étapes, puis s'il n'y a pas de dispositions, on
dit : En cas de récidive, on double, là, tu sais, il n'y a pas ça qu'on
retrouve ici, là.
M. Fortin :
Mais il y a première infraction, 200 000, deuxième infraction ou toute
infraction subséquente, 500 à 2 500, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : Récidive,
oui.
M. Fortin : O.K. Donc,
deuxième, troisième…
M. Hudon (Alain) : Ah! oui. Et
donc, on parle de 500… excusez-moi, on parle de 500 à 2 500, alors en cas
de récidive.
M. Fortin :
Pour toutes les autres, là, pour toutes… oui.
M. Hudon (Alain) : Pour toutes
les autres, c'est ça, ça n'augmente pas après.
M. Girard (Groulx) : Puis
qu'est-ce qui t'amène devant un juge?
M. Hudon (Alain) : C'est sur
demande, celui qui poursuit.
M. Girard (Groulx) : C'est… O.K.
M. Hudon (Alain) : Donc, si
jamais on constatait que la personne en question a tiré un gain pécunier du
non-respect des conditions de l'entente, bien, on pourrait demander au juge, en
plus d'être condamné à l'amende, d'imposer une amende additionnelle qui
correspondrait à ce gain-là qui a été… qui aurait découlé de la contravention.
M. Fortin :
Est-ce que ça vous satisfait, M. le ministre, les amendes, ce contexte-là qui
est en place, ces amendes-là?
M. Girard (Groulx) : Je dirais
que je suis satisfait qu'on est cohérents avec le niveau d'amendes qu'on a. Je
comprends vos réserves. Je…
M. Girard (Groulx) : ...je
dirais que je suis satisfait qu'on est cohérents avec le niveau d'amendes qu'on
a. Je comprends vos réserves. Là, on est... ça dépend si on est dans la... Je
pense que notre spécialiste de l'Institut de la statistique du Québec a amené
un point, là : Est-ce qu'on est dans un bris de confidentialité qui est
comme une erreur, un oubli, un manque de précaution ou si on est dans la
mauvaise foi? Dans le cas où on est dans une non-conformité qui n'a pas
d'intention négative, c'est correct. Dans le cas de mauvaise foi, il faudra y
aller avec des poursuites, définitivement.
M. Fortin :
Mais ce qui m'inquiète, M. le ministre, c'est que le résultat est le même. Que
quelqu'un soit de mauvaise foi ou que ça se soit produit à son insu et que
cette personne-là... ou par erreur, et que cette personne-là n'ait pas
immédiatement contacté les autorités en question, là, l'institut et la
commission, le résultat est le même pour la personne dont les données
personnelles ont été partagées.
M. Girard (Groulx) : Bien, il
ne sera pas le même parce que j'imputerais la mauvaise foi à ce qu'on ne soit
pas dans le domaine des amendes, mais des poursuites.
M. Fortin :
Non, je comprends, mais pour la personne... pour les gens, là, qui avaient des
données personnelles et qui ont été partagées sans son consentement, ces
données-là sont sur la place publique par après.
M. Girard (Groulx) : Oui, mais
elles ont été...
M. Fortin :
Je comprends qu'il y a certaines...
M. Girard (Groulx) : ...elles
ont été dépersonnalisées, là.
M. Fortin :
On s'entend.
M. Fortin :
Alors, si l'Institut de la statistique du Québec a bien fait son travail, puis
c'est ce qu'on... c'est pour ça qu'on a une Institut de la statistique du
Québec, c'est pour ça qu'on a... c'est pour ça qu'on a une loi, une fuite de
données n'aurait pas les conséquences que d'autres fuites de données ont pu
avoir.
M. Fortin :
O.K., que la fuite de données Desjardins ou celle du zéro-cinq ans.
M. Girard (Groulx) : Je n'ai
pas voulu cibler personne.
M. Fortin :
Non, non, c'est correct, mais moi, je peux le faire.
M. Girard (Groulx) : Vous,
vous pouvez le faire.
M. Fortin :
Oui, O.K.
O.K., je vous le dis tout de suite, là,
moi, je trouve que... puis c'est correct, je vous entends, M. le ministre, me
dire : Il y a différentes considérations, il peut y avoir des poursuites,
etc. Je trouve quand même que, 200 $, c'est très peu pour quelqu'un qui
n'aurait pas rempli ses obligations par rapport à la protection des données
personnelles ou des données qui lui sont partagées, là.
Alors, dans ce contexte-là, je ne
présenterai pas d'amendement parce que je sens que vous êtes quand même
satisfait, là, de ce qui est en place. Puis qu'on n'aille pas directement dans
l'article 42 de... mais, au 41, je vous le dis tout de suite, là, on va
voter contre à cause de ça, à cause que les amendes qui sont liées aux
infractions. Et c'est bien, là, en théorie, on s'entend, là, il faut ajouter
ces infractions-là, mais si les amendes ne sont pas satisfaisantes, on va voter
contre, quand même, l'article du projet de loi.
M. Girard (Groulx) : J'en
prends acte.
M. Fortin :
Très bien.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il d'autres...
M. Fortin :
...à cause de ça, à cause que les amendes qui sont liées aux infractions... et
c'est bien, là, en théorie, on s'entend, là, il faut ajouter ces
infractions-là, mais, si les amendes ne sont pas satisfaisantes, on va voter
contre quand même, l'article du projet de loi.
M. Girard (Groulx) : J'en
prends acte.
M. Fortin :
Très bien.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y a-t-il d'autres remarques sur l'article 75? Sans quoi nous
allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 75 est adopté. Conséquemment, nous passons à
l'article 76. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 42, du suivant :
«42.1. Sur demande du poursuivant, jointe
au constat d'infraction, le juge peut imposer au contrevenant, en outre de
toute autre peine, une amende additionnelle d'un montant maximal équivalant au
montant de l'avantage pécuniaire que ce dernier a tiré de l'infraction, et ce,
même si l'amende maximale lui a été imposée.»
Commentaires : L'article 42.1 de
la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec, introduit par
l'article 76 du projet de loi, permet d'imposer au contrevenant à toute
infraction prévue à l'article 41 de cette loi une amende additionnelle
d'un montant équivalant au montant de l'avantage pécuniaire qu'il a tiré de la
commission de l'infraction.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y a-t-il des remarques?
M. Fortin :
Donc, s'il n'y a pas d'avantage pécuniaire, le juge ne peut pas imposer quoi
que ce soit d'additionnel.
M. Hudon (Alain) : Non, c'est
la condition d'application.
M. Girard (Groulx) : ...M. le
député, il y a un aspect qu'on n'a pas discuté qui est l'aspect réputationnel.
Ces chercheurs-là sont associés à des organismes publics et, évidemment, s'il
s'avérait que les chercheurs d'une université X ou d'un centre hospitalier Y
avaient la mauvaise pratique de ne pas respecter les conditions de
confidentialité, etc., bien, ce n'est pas très bon réputationnellement, là.
M. Fortin :
J'en conviens, M. le ministre, mais des gens qui dont des... qui, pour toutes
sortes de raisons, posent des actes qui ne les aident pas nécessairement
professionnellement, il y en a un puis un autre. Donc, je comprends ce que vous
me dites. C'est vrai que c'est probablement dissuasif au niveau réputationnel,
mais il y a bien du monde qui font bien des choses qui pourraient leur être
nuisibles au niveau réputationnel.
M. Girard (Groulx) : Oui, mais
parfois, la réputation, c'est plus précieux que le portefeuille.
M. Fortin :
Parfois. Vous l'avez dit : Parfois.
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin :
D'accord. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous. Y aurait-il d'autres remarques sur l'article 76?
M. Fortin :
Bien, en fait, j'ajoute une question. Il faut que l'avantage pécuniaire ait été
à cette personne-là, n'est-ce pas? Ça ne peut pas être à un proche, je ne sais
pas, un membre de la famille, quelque chose comme ça?
• (16 h 30) •
M. Hudon (Alain) : Le libellé
de l'article est lié à la personne en question qui est poursuivie, oui.
M. Fortin :
Oui. Donc, on pourrait trouver un stratagème, là, pour faire en sorte que c'est
quelqu'un d'autre qui en tire l'avantage pécuniaire...
16 h 30 (version non révisée)
M. Fortin :
…n'est-ce pas? Ça ne peut pas être à un proche, je ne sais pas, un membre de la
famille, quelque chose comme ça?
M. Hudon (Alain) : Le libellé
de l'article est lié à la personne en question qui est poursuivie, oui.
M. Fortin :
Oui, donc on pourrait trouver un stratagème, là, pour faire en sorte que c'est quelqu'un
d'autre qui en tire l'avantage pécuniaire.
M. Hudon (Alain) : Là, bon, on
peut spéculer. Il faudrait voir pourquoi que la personne commet une infraction
pour donner un avantage à un tiers sans rien tirer lui, là. Mais peut-être
juste ce qu'on peut ajouter, c'est que cette disposition-là, on la retrouve quand
même déjà dans le corpus législatif, là, qui ne vise que la personne qui a
tiré… qui a commis l'infraction, là, qui a…
M. Fortin : O.K. Mais je n'en
ferai pas un cas, mais… à considérer quand vous regarderez d'autres
dispositions dans d'autres corpus législatifs.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il d'autres remarques sur l'article 76? Sans quoi nous
allons procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
:
Oui, M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 76 est donc adopté. Article 77.
M. Girard (Groulx) : Cette loi
est modifiée par le remplacement de «directeur général» par «statisticien en
chef», partout où cela se trouve.
L'article 77 du projet de loi est une
disposition qui vise à remplacer le titre de directeur général de l'Institut de
la statistique du Québec par celui de statisticien en chef de l'institut.
Le Président (M. Simard) : Des
remarques?
M. Fortin :
…
Le Président (M. Simard) : Mme
la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui,
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 77 est adopté. Conséquemment, nous passons à
l'article 78, en page 301 du cahier des députés.
M. Girard (Groulx) : Loi sur
l'assurance maladie.
78. L'article 67 de la Loi sur
l'assurance maladie (chapitre A-29) est modifié par le remplacement, dans
le cinquième alinéa, des «attributions,» par «attributions. Sauf si le
renseignement est désigné conformément à l'article 13.1 de cette loi,
cette communication s'effectue».
Commentaires : L'article 67 de
la Loi sur l'assurance maladie prévoit diverses circonstances permettant à un
membre du personnel de la Régie de l'assurance maladie du Québec de communiquer
à un tiers un renseignement obtenu… l'exécution de cette loi… à un tiers un
renseignement obtenu… Il doit manquer un article dans le texte, là.
Cet article permet actuellement la
communication d'un tel renseignement à l'Institut de la statistique du Québec
lorsque cette communication est nécessaire à l'exercice de ses attributions.
Cette communication doit alors s'effectuer conformément aux conditions et
formalités prévues par la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics
et sur la protection des renseignements personnels.
L'article 78 du projet de loi modifie
l'article 67 précité pour faire en sorte que la communication par la RAMQ
à l'institut de renseignements désigné conformément au nouvel article 13.1
de la Loi sur l'Institut de la statistique du Québec ne soit pas soumise aux
conditions et formalités prévues par la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la…
M. Girard (Groulx) :
…L'article 78 du projet de loi modifie l'article 67 précité pour
faire en sorte que la communication par la RAMQ à l'institut de renseignements
désigné conformément au nouvel article 13.1 de la Loi sur l'Institut de la
statistique du Québec ne soit pas soumise aux conditions et formalités prévues
par la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la
protection des renseignements personnels.
J'ai une note pour le ministre qui, je
pense, est…
Le Président (M. Simard) : …
M. Girard (Groulx) : La
modification du projet de loi devrait contribuer à diminuer les délais du
processus actuel permettant aux chercheurs d'accéder aux données pour leur
recherche.
Le Président (M. Simard) : Des
remarques sur cet article? Non? Mme la secrétaire…
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 78 est adopté. L'article 79.
M. Girard (Groulx) : Loi sur
les services de santé et les services sociaux. Article 79.
L'article 19.2 de la Loi sur les services de santé et les services sociaux
(chapitre S-4.2) est modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par l'insertion de, après «un
professionnel», de «ou un chercheur lié à un organisme public»;
b) par l'insertion, après «prendre
connaissance du dossier d'un usager», de «ou à obtenir communication de tout ou
partie d'un tel dossier»;
2° par l'insertion, dans le
deuxième alinéa et après «du professionnel», de «ou du chercheur lié à un
organisme public»;
3° par l'insertion, dans le
troisième alinéa et après «le professionnel», de «ou le chercheur lié à un
organisme public»;
4° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Pour l'application de la présente loi, un
chercheur est lié à un organisme public dans les cas prévus au
paragraphe 2° de l'article 2.2 de la Loi sur l'Institut de la
statistique du Québec (chapitre I-13.011).».
Commentaire. L'article 19.2 de la Loi
sur les services de santé et les services sociaux permet la communication à un
professionnel de la santé ou des services sociaux ou du dossier d'un usager des
services de santé et des services sociaux à des fins d'étude, d'enseignement ou
de recherche. L'article 79 du projet de loi modifie cet article 19.2
de façon à permettre également aux chercheurs liés à un organisme public
d'obtenir communication des renseignements contenus dans les dossiers d'un tel
usager.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques sur l'article 79? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 79 est adopté. Nous en sommes à l'article 80.
M. Girard (Groulx) : Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 19.2, du suivant :
«19.3. Lorsque les renseignements obtenus
par un chercheur lié à un organisme public conformément aux articles 19.1
ou 19.2 doivent, aux fins de sa recherche, être comparés, jumelés ou
appariés, y compris, le cas échéant, à des renseignements qui lui sont
communiqués conformément au chapitre I.2 de la Loi sur l'Institut de la
statistique du Québec (chapitre I-13…
M. Girard (Groulx) : ...«19.3.
Lorsque les renseignements obtenus par un chercheur lié à un organisme public
conformément aux articles 19.1 ou 19.2 doivent, aux fins de sa recherche, être
comparés, jumelés ou appariés, y compris, le cas échéant, à des renseignements
qui lui sont communiqués conformément au chapitre I.2 de la Loi sur l'Institut
de la statistique du Québec (chapitre I-13.011), le chercheur peut les
communiquer à l'Institut de la statistique du Québec afin qu'il procède à leur
comparaison, leur jumelage ou leur appariement.
«Les renseignements ainsi communiqués à
l'Institut ne peuvent être utilisés qu'aux fins de cette recherche et doivent
être détruits au terme de celle-ci.»
Commentaires. L'article 19.3 de la Loi sur
les services de santé et les services sociaux, introduit par l'article 80 du
projet de loi, vise à permettre aux chercheurs liés à un organisme public de
faire comparer, jumeler ou apparier par l'Institut de la statistique du Québec
les renseignements des dossiers d'usager des services de santé et des services
sociaux obtenus conformément à cette loi.
Le deuxième alinéa de l'article 19.3
prévoit que l'utilisation de ces renseignements est limitée aux fins de la
recherche du chercheur, et que ces renseignements seront conservés pour toute
la durée de la recherche, pour ensuite être détruits.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des remarques? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 80 est adopté. Nous passons donc au dernier article du
sous-onglet XII, l'article 81.
M. Girard (Groulx) : Disposition
transitoire, article 81 :
«À moins que le contexte ne s'y oppose,
dans toute loi, tout règlement et tout autre document, une référence au
directeur général de l'Institut de la statistique du Québec est une référence
au statut en chef de l'Institut de la statistique du Québec.»
Commentaires. L'article 81 du projet de
loi est une disposition omnibus permettant, avec une seule disposition,
d'apporter des changements de désignation dans les lois, règlements et autres
documents de façon à tenir compte du changement de l'appellation «directeur
général de l'Institut de la statistique du Québec» par celle de «statisticien
en chef de l'Institut de la statistique du Québec».
Le Président (M. Simard) :
Merci. Concernant l'article 81, y aurait-il des remarques? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet article est donc adopté. Nous passons donc dans le dernier
bloc... dans la dernière section, dis-je, du bloc III. M. le ministre, l'article
82.
M. Girard (Groulx) : Je pense
que nous avions convenu une pause.
Le Président (M. Simard) : ...
M. Girard (Groulx) : Oui.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
Alors, on va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 39)
17 h (version non révisée)
(Reprise à 17 h 4)
Le Président (M. Simard) :
Oui. Chers collègues, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Et à ce
stade-ci, M. le ministre, nous en étions rendus à l'article 82, pour lequel, je
crois, vous aurez également un amendement à nous présenter.
M. Girard (Groulx) : O.K. Mais
là, je pense qu'on va déposer plusieurs amendements, O.K. Est-ce que c'est ce
qu'on fait, hein?
Une voix
: Oui. Exact…
M. Girard (Groulx) : O.K. Et
là, est-ce que j'ai l'article 80… l'amendement à 82?
Le Président (M. Simard) :
Simplement pour me renseigner sur… Les amendements que vous entendez déposer
concernent, je présume, le bloc 4.
Une voix
: Oui, le bloc
4.
Le Président (M. Simard) : Ça
concerne le bloc 4. Formidable. Alors, M. le ministre, nous…
M. Girard (Groulx) : Bien,
moi, je n'ai pas l'amendement à 82.
(Consultation)
M. Girard (Groulx) : Ah! c'est
faux, je l'ai. Excusez-moi, M. le député de Pontiac, là.
M. Fortin :
Je sais que vous avez trouvé un remplaçant.
M. Girard (Groulx) : J'ai d'ailleurs
l'amendement à l'article 83 aussi.
Le Président (M. Simard) :
Oui. Et il y en a un pour 84 aussi.
M. Fortin :
…en business.
Le Président (M. Simard) : Il
y en a un pour 84 aussi.
M. Girard (Groulx) : Et lui,
je ne l'ai pas?
Une voix
: …
M. Girard (Groulx) : Ris moins
fort. On est en ondes.
Le Président (M. Simard) :
Souhaitez-vous qu'on suspende brièvement?
M. Fortin : As-tu compris,
François?
M. Girard (Groulx) : Merci.
Ah! Puis je l'avais, en plus. Ce n'est pas
élogieux, je l'avais. C'est beau. O.K., on y va.
Le Président (M. Simard) :
Alors, la parole vous appartient, cher collègue.
M. Girard (Groulx) : Alors, je
lis le texte original. Article… Alors, nous sommes ici à la… 13, a, on est toujours
dans les — j'aime bien nous situer — dans les mesures
modifiant des lois relevant du ministre des Finances, nous sommes à la…
Le Président (M. Simard) : …la
parole vous appartient, cher collègue.
M. Girard (Groulx) : Alors, je
lis le texte original. Alors, nous sommes ici à XIII.A. On est toujours dans — j'aime
bien nous situer — dans les mesures modifiant les lois relevant du
ministre des Finances. Nous sommes à la section XIII.A, modifications à la Loi
sur Hydro-Québec concernant le Fonds de l'aide financière à l'investissement et
des contrats spéciaux, et XIII.B, financement des rabais d'électricité de
l'année financière 2020‑2021 par le FAFICS. Et là je suis au chapitre 14,
Renseignements relatifs aux sommes à verser au Fonds à l'aide financière à
l'investissement et des contrats spéciaux, Loi sur Hydro-Québec.
L'article 15.1.2 de la Loi sur
Hydro-Québec (chapitre H-5) est modifié par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «doivent être joints aux renseignements financiers visés à l'article
15.1» par «à l'égard de chaque année financière du gouvernement doivent être
transmis au ministre des Finances par la société au plus tard le 15e jour du
mois d'avril suivant la fin de l'année financière visée».
Commentaire. L'article 15.1.2 de la Loi
sur Hydro-Québec prévoit l'affectation d'une partie des dividendes déclarés par
Hydro-Québec aux crédits du Fonds de l'aide financière à l'investissement et
des contrats spéciaux. Le deuxième alinéa de cet article précise que les renseignements
requis pour déterminer les sommes prises sur les dividendes déclarés d'Hydro-Québec
qui seront affectées aux crédits du fonds doivent être transmis avec les renseignements
financiers relatifs aux surplus susceptibles de distribution. Or, cette
transmission s'effectue avant l'année financière du gouvernement, soit avant
que l'on puisse déterminer la valeur totale des sommes requises aux fins de
cette affectation pour couvrir l'ensemble de l'année financière.
L'article 82 du projet de loi modifie le
deuxième alinéa de cet article 15.1.2 afin que les renseignement requis pour la
détermination des sommes nécessaires à l'application de la Loi concernant le
Programme d'aide financière à l'investissement et instituant le Fonds de l'aide financière à l'investissement et des
contrats spéciaux soient transmis après la fin de chaque année financière,
mais, au plus tard, 15 jours du mois d'avril suivant la fin de l'année
financière. Et, M. le Président, j'ai un article… j'ai un amendement, pas un
article.
Le Président (M. Simard) :
Nous vous écoutons.
M. Girard (Groulx) :
Remplacer, dans l'article 82 du projet de loi, «15e jour» par «10e jour».
Commentaire. La modification proposée
consiste à réduire de 15 à 10 jours, le délai maximal à l'intérieur duquel Hydro-Québec
devra transmettre au ministre des Finances les renseignements requis pour
déterminer les sommes prises sur les dividendes déclarés d'Hydro-Québec qui
seront nécessaires à l'égard du Fonds de l'aide financière à l'investissement
et des contrats spéciaux.
Cette réduction du délai est requise afin
de pouvoir comptabiliser, avant la fermeture comptable, les montants réels des
revenus et dépenses du Fonds de l'aide financière à l'investissement et des
contrats spéciaux dans l'exercice financier auquel il se rapporte. Un délai
supérieur à 10 jours pourrait faire en sorte que les données soient reçues
après…
M. Girard (Groulx) : ...cette
réduction du délai est requise afin de pouvoir comptabiliser avant la fermeture
comptable les montants réels des revenus et dépenses du Donds de l'aide
financière à l'investissement et des contrats spéciaux dans l'exercice
financier auquel il se rapporte. Un délai supérieur à 10 jours pourrait faire
en sorte que les données soient reçues après la fermeture comptable de l'année
concernée.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Alors, sur l'amendement apporté à l'article 82, y aurait-il des commentaires?
M. le député de Pontiac.
• (17 h 10) •
M. Fortin :
Non. Le commentaire du ministre a répondu à toutes mes questions.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté.
Et nous revenons à l'étude de l'article
82, maintenant, tel qu'amendé. Y aurait-il d'autres remarques? Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M
Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 82, tel qu'amendé, est donc adopté.
Nous passons maintenant à l'article 83. M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : Toujours
dans la Loi concernant le Programme d'aide financière à l'investissement et
instituant le fonds de l'aide financière à l'investissement et des contrats
spéciaux. Article 83 :
«L'article 25 de la Loi concernant le
Programme d'aide financière à l'investissement et instituant le Fonds de l'aide
financière à l'investissement et des contrats spéciaux (chapitre P-30.1.1) est
modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa de l'article 15.1.2 de la
Loi sur Hydro-Québec (chapitre H-5) qu'il remplace, de «doivent être joints aux
renseignements financiers visés à l'article 15.1» par «à l'égard de chaque
année financière du gouvernement doivent être transmis au ministre des Finances
par la société au plus tard le 15e jour du mois d'avril suivant la fin de
l'année financière visée».
Commentaire. L'article 83 du projet de loi
propose de modifier l'article 25 de la Loi concernant le Programme d'aide
financière à l'investissement et instituant le Fonds de l'aide financière à
l'investissement et des contrats spéciaux en concordance avec la modification
apportée à l'article 15.1.2 de la Loi sur Hydro-Québec par l'article 82 du projet
de loi.
J'ai un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Nous vous écoutons.
M. Girard (Groulx) :
Remplacer, dans l'article 83 du projet de loi, «15e jour» par «10e jour».
Le même commentaire s'appliquerait qu'à
l'article 82, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Des remarques?
M. Fortin :
Le commentaire est tout aussi bon qu'il l'était précédemment.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M
Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est adopté.
Et nous revenons à 83 tel qu'amendé.
D'autres remarques? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M
Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement...
La Secrétaire
: Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est adopté. Et nous revenons à 83 tel qu'amendé.
D'autres remarques? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) :
Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet article est donc adopté. Nous en sommes maintenant à l'article 84.
M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
Chapitre XV, Aides financières versées sous forme de rabais d'électricité :
«84. Malgré toute disposition inconciliable,
les rabais d'électricité accordés pendant la période comprise entre le 1er avril 2020
et la date de l'entrée en vigueur du premier arrêté ministériel pris en
application de la Loi concernant le Programme d'aide financière à
l'investissement et instituant le Fonds de l'aide financière à l'investissement
et des contrats spéciaux (chapitre P-30.1.1) en vertu du Programme de
rabais d'électricité applicable aux consommateurs de grande puissance desservis
par les réseaux autonomes, prévu par le décret n° 1285-2019
(2020, G.O. 2, 146), et du Programme de rabais d'électricité applicable
aux consommateurs facturés au tarif L, prévu par le décret n° 1286-2019
(2020, G.O. 2, 150), sont réputés des aides financières versées en vertu
de cette loi pour lesquelles le ministre verse au distributeur d'électricité le
montant prévu au premier alinéa de l'article 11 de cette loi.»
Commentaire : la Loi concernant le
Programme d'aide financière à l'investissement et instituant le Fonds de l'aide
financière à l'investissement et des contrats spéciaux établit à ses articles 1
à 11 le Programme d'aide financière à l'investissement. Ces articles 1 à
11 seront éventuellement complétés par les dispositions que le ministre des
Finances déterminera au moyen d'un arrêté ministériel. Ils entreront en vigueur
au même moment que cet arrêté. Lorsque ces articles entreront en vigueur, le
Programme d'aide financière à l'investissement remplacera le Programme de
rabais d'électricité applicable aux consommateurs de grande puissance desservis
par les réseaux autonomes, prévu par le décret n° 1285-2019
(2020, G.O. 2, 146) ainsi que le Programme de rabais d'électricité
applicable aux consommateurs facturés au tarif L, prévu par le décret n° 1286-2019.
Les articles 13 à 16 de cette loi créent
pour leur part le Fonds de l'aide financière à l'investissement et des contrats
spéciaux. Ce fonds est notamment appelé à financer le versement des aides
financières du Programme d'aide financière à l'investissement en raison du
régime transitoire prévu à l'article 20 de cette loi. Ce fonds spécial ne
permet pas de financer le versement des aides financières des deux programmes
établis par décret.
L'article 84 du projet de loi vise
donc, essentiellement, à permettre que les rabais d'électricité accordés depuis
le 1er avril 2020 en vertu des deux décrets précités puissent
être pris en compte dans la valeur de la somme que le ministre versera à
Hydro-Québec en vertu du premier alinéa de l'article 11 de...
M. Girard (Groulx) :
…l'article 84 du projet de loi vise donc, essentiellement, à permettre que
les rabais d'électricité accordés depuis le 1er avril 2020 en vertu des
deux décrets précités puissent être pris en compte dans la valeur de la
somme que le ministre versera à Hydro-Québec en vertu du premier alinéa de
l'article 11 de la Loi concernant le programme d'aide financière à
l'investissement et instituant le fonds de l'aide financière à l'investissement
et des contrats spéciaux laquelle somme sera portée au débit du fonds de l'aide
financière à l'investissement et des contrats spéciaux conformément à
l'article 15 de cette loi.
M. le Président, j'ai un amendement.
Le Président (M. Simard) :
Nous vous écoutons.
M. Girard (Groulx) :
«Chapitre XV. Retirer le chapitre XV du projet de loi, comprenant
l'article 84.»
Commentaire. L'article 84 du projet
de loi était requis dans la mesure où le premier arrêté ministériel pris en
application de la Loi concernant le programme d'aide financière à
l'investissement et instituant le fonds de l'aide financière à l'investissement
et des contrats spéciaux entrait en vigueur pendant
l'année financière 2020-2021. Or, ce premier arrêté est entré en
vigueur le 1er avril 2021.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des commentaires, M. le député de Pontiac?
M. Fortin :
Non, ça va, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
très bien. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement supprimant l'article 84 étant adopté, nous allons
maintenant passer au bloc 4…
M. Fortin :
Juste une question.
Le Président (M. Simard) : Oui
M. Fortin :
Je comprends qu'on a fini, là, mais quand vous dites : «Retirer le
chapitre XV du projet de loi, comprenant l'article 84.» Le
chapitre XV, il y a juste l'article 84. On n'a pas rien retiré
d'autre, hein? O.K., c'est bon.
M. Girard (Groulx) :
M. Hudon.
M. Hudon (Alain) : Il y a
juste l'article 84.
M. Fortin : O.K., c'est ça. O.K.,
c'est bon.
Le Président (M. Simard) : Ça
vous va?
M. Fortin :
Je voulais faire sûr qu'on ne m'en passait pas une petite vite.
Le Président (M. Simard) :
C'est très bien. D'autres commentaires, chers collègues?
M. Girard (Groulx) : …
Des voix : Ha, ha, ha!
M. Fortin :
C'est apprécié.
Le Président (M. Simard) :
D'autres commentaires sur cet aspect? Sans quoi, nous allons passer à la
section… au bloc 4, au sous-onglet 7. Et nous allons entreprendre
l'étude des articles 48 et 49.
Une voix
: C'est
l'onglet 11.
M. Girard
(Groulx) : C'est l'onglet 11. O.K. Est-ce que vous
permettez? On va présenter les personnes du ministère des Finances qui sont
avec nous parce qu'ils vont probablement intervenir dans le bloc 4, si
vous permettez?
Le Président (M. Simard) :
…merci.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) :
Jean-Hubert Smith-Lacroix, coordonnateur au développement législatif et
réglementaire au ministère des Finances du Québec.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Alors, M. le ministre, la parole vous appartient pour l'article 48.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que les amendements du bloc 4 sont déposés?
Le Président (M. Simard) : Oui
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors, nous sommes…
Le Président (M. Simard) :
...alors, M. le ministre, la parole vous appartient pour l'article 48.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que les amendements du bloc 4 sont déposés?
Le Président (M. Simard) :
Oui.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors, nous sommes à améliorer la transparence corporative, émission de titres
nominatifs. Nous allons parler des articles 48 et 49.
Chapitre VIII. Émission de titres
nominatifs.
Section I. Disposition modificative.
Loi sur les sociétés par actions.
48. L'article 56 de la Loi sur les
sociétés par actions (chapitre S-31.1) est modifié par l'ajout, à la fin, de la
phrase suivante : «Ces documents sont nominatifs.».
Commentaire. La modification proposée à l'article 56
de la Loi sur les sociétés par actions par l'article 48 du projet de loi
vise à exiger que tous les documents constatant un droit d'échange d'option ou
d'acquisition des actions d'une société par actions soient émis par la société
au nom de son détenteur.
On n'a pas d'amendement ici, là?
Le Président (M. Simard) :
Non, pas d'amendement.
M. Girard (Groulx) : C'est
quand, le prochain amendement?
Le Président (M. Simard) : À
90.6. Je vous l'indiquerai, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Merci. Juste
pour clarifier, là, que ce qu'on veut bannir ici, là, c'est l'émission
d'actions, ou de bons de souscription, ou d'options au porteur. Alors, il n'y a
pas de «au porteur», là, ça sera toujours émis par la société au nom de son
détenteur. On se débarrasse d'une pratique archaïque.
M. Fortin : O.K. Mais, si
l'action, elle est venue, ça retourne à la compagnie, puis il y a un autre nom
qui est inscrit, là, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : Oui. Mais
les compagnies sont tenues de tenir un registre de leurs actionnaires.
M. Fortin : O.K. Parfait. O.K.,
ça va.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques? Sans quoi, nous allons procéder, Mme la secrétaire. Vous
êtes à plusieurs endroits à la fois. Heureux de vous retrouver. Alors, nous
allons procéder à la mise aux voix.
• (17 h 20) •
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 48 est adopté. Nous en sommes à l'article 49.
M. Girard (Groulx) : Une personne
qui, avant l'entrée en vigueur de l'article 48, détient un titre, un certificat
ou un autre document au porteur constatant un droit d'échange, d'option ou
d'acquisition d'actions qui a été émis par une société par actions régie par la
Loi sur les sociétés par actions (chapitre S-31.1) peut demander à la société
le remplacement d'un tel document par un document constatant un droit
d'échange, d'option ou d'acquisition d'actions qui est nominatif; la société
est alors tenue d'émettre un document nominatif.
Commentaire. L'article 49 du projet
de loi est une mesure transitoire...
M. Girard (Groulx) :
...(chapitre S-31.1) peut demander à la société le remplacement d'un tel
document par un document constatant un droit d'échange, d'option ou
d'acquisition d'actions qui est nominatif; la société est alors tenue d'émettre
un document nominatif.»
Commentaires : L'article 49 du projet
de loi est une mesure transitoire permettant à toute personne détenant un
document au porteur conférant à son détenteur un droit d'échange, d'option ou
d'acquisition d'actions d'une société par actions régie par la Loi sur les sociétés
par actions d'en demander le remplacement par un document établi à son nom.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des remarques sur cet article? Alors, Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 49 est donc adopté.
Nous passons maintenant à la
sous-section XV, et nous allons retrouver l'article 86.
M. Girard (Groulx) : Oui, et
ça, M. le Président, c'est extrêmement important, section sur l'assurance
responsabilité des entreprises, règles relatives aux frais de défense.
Alors :
Dérogation à certaines règles applicables
en matière d'assurance responsabilité.
Code civil du Québec.
Article 86 : L'article 2503
du Code civil du Québec est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Le gouvernement peut toutefois, par
règlement, déterminer des catégories de contrats d'assurance qui peuvent
déroger à ces règles et à celle prévue à l'article 2500, de même que des
catégories d'assurés qui peuvent être visés par de tels contrats. Il peut
également prévoir toute norme applicable à ces contrats.»
Commentaires : L'article 86 du
projet de loi ajoute un alinéa à l'article 2503 du Code civil qui prévoit
que le gouvernement peut, par règlement, déroger aux règles prévues par les
articles 2500 et 2503 de ce code. Cette dérogation ne peut viser que les
catégories de contrats d'assurance déterminés par règlement de même que les
catégories d'assurés qui y sont également déterminés et qui peuvent les
conclure. Un tel règlement peut également prévoir toute autre norme applicable
à ces contrats.
Grâce à cette modification, le
gouvernement pourra prévoir, par règlement, qu'un type de contrat d'assurance
visant un type d'assuré n'aura pas à couvrir les frais de justice. Aussi, une
couverture pourrait inclure dans le montant d'assurance, et non en plus de ce
montant, le montant de ces frais. Un assuré pourrait aussi avoir le libre choix
de son avocat et le contrôle de sa défense.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques sur l'article 86?
M. Fortin :
Pourquoi vous voudriez faire ça?
M. Girard (Groulx) : En fait,
c'est que le Code civil du Québec mettait les entreprises publiques québécoises
dans une position défavorable, où c'est seulement en vertu du Code civil du
Québec que les assureurs devaient assumer les frais de défense, et là ça
faisait que les...
M. Girard (Groulx) : ...en
fait, c'est que le Code civil du Québec mettait les entreprises publiques
québécoises dans une position défavorable, où c'est seulement en vertu du Code
civil du Québec que les assureurs devaient assumer les frais de défense, et là
ça faisait que les entreprises publiques québécoises qui nous ont écrit, qui
ont soulevé la problématique, et dont on connaissait la problématique,
demandent de pouvoir soit exclure les frais de défense, soit les soustraire du
montant d'assurance.
M. Fortin : O.K. Alors
là, puisque vous prévoyez le faire par règlement, là vous avez des catégories
que vous considérez déjà, là.
M. Girard (Groulx) : Mais
c'est-à-dire que ceux qui nous ont écrit, c'est principalement les compagnies
publiques du Québec, là, en fait, un sous-ensemble des compagnies du Québec,
mais il y en avait beaucoup. O.K.?
Et la protection, l'inclusion des frais de
défense, ça existe, ça a toujours été comme ça au Québec, mais là le marché de
l'assurance responsabilité s'est beaucoup resserré. On a beaucoup de
problématiques d'assurance au Québec présentement. On en a dans les résidences
pour aînés, on en a — il y avait un article — dans les
condos, il y en a dans les restaurants, dans les bars. Il y a beaucoup d'enjeux
au niveau de l'assurance entreprise présentement.
Au niveau des compagnies publiques, cet
enjeu-là est extrêmement important, et les compagnies publiques nous
indiquaient qu'elles avaient de la misère à s'assurer puis que c'était
prohibitif.
M. Fortin :
Avez-vous déterminé des catégories de contrats d'assurance que vous voulez
inclure dans le règlement?
M. Girard (Groulx) : Je
vais vérifier si j'ai les détails... On les a dans l'onglet?
(Consultation)
Le Président (M. Simard) :
Souhaitiez-vous que nous suspendions rapidement?
M. Girard (Groulx) : Non,
je vais... O.K. «Le contrat d'assurance responsabilité, qui inclut l'obligation
de défendre les assureurs, est, en quelque sorte, du point de vue de l'assuré,
très avantageux pour ce dernier. Ainsi, un certain degré de sophistication est
requis pour bien apprécier les conséquences de choisir une couverture moins
avantageuse, et il n'est pas dans notre intention de risquer de créer des
bouleversements inutiles dans des segments de marché où les choses vont actuellement
très bien.»
Alors, on n'a pas l'intention de modifier
ça pour l'individuelle nécessairement, la PME. C'est vraiment les compagnies
publiques qui ont des frais...
M. Girard (Groulx) :
…bouleversements inutiles dans des segments de marché où les choses vont
actuellement très bien. Alors, on n'a pas l'intention de modifier ça pour
l'individuel nécessairement, la PME. C'est vraiment les compagnies publiques
qui ont des frais importants au niveau de l'assurance des administrateurs et
dirigeants, qui, le fait d'être sous le Code civil du Québec amène des frais
prohibitifs.
M. Fortin :
Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Ça
vous va? Alors, Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Est-ce
qu'il voulait intervenir?
Une voix
: …
M. Girard (Groulx) : Non.
Parfait. Oui, pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 86 est adopté. Nous passons maintenant à
l'article 89, en dessous l'onglet 18.
M. Girard (Groulx) : Oui. Là,
on s'en va dans la couverture de l'assurance-dépôts, en fait, on s'en va dans
l'assurance-dépôts. Et on va procéder à une harmonisation avec les règles
fédérales. Alors, je suis à l'article 89.
Le Président (M. Simard) : 89,
oui.
M. Girard (Groulx) : Très
bien. Loi sur les institutions de dépôts et la protection des dépôts : 89.
L'article 1.1 de la Loi sur les institutions de dépôts et la protection
des dépôts (chapitre I-13.2.2) est modifié par l'ajout, à la fin, de
l'alinéa suivant :
«Malgré ce qui précède, le ministre peut,
exceptionnellement et pour la période qu'il a déterminé mais n'excédant pas
deux ans, déterminer que la présente loi s'applique à un dépôt auquel elle ne
s'applique pas autrement.»
Commentaire. L'article 89 du projet
de loi ajoute un alinéa à l'article 1.1 de la Loi sur les institutions de
dépôts et la protection des dépôts afin de permettre au ministre des Finances
de déterminer que cette loi s'applique à un dépôt auquel elle ne s'applique pas
autrement. L'application de cette loi ainsi déterminée par le ministre des
Finances a effet pour la période qu'il décide, mais cette période ne peut
excéder deux ans. Cet ajout permettra au ministre des Finances d'appliquer
temporairement mais rapidement la Loi sur les institutions de dépôts et la
protection des dépôts à des sommes auxquelles elle ne s'applique pas,
particulièrement lorsque la Société d'assurance-dépôts du Canada voit sa
couverture d'assurance-dépôts augmenter. La couverture québécoise pourra alors
être harmonisée avec la couverture canadienne le temps que la Loi sur les
institutions de dépôts et la protection des dépôts soit modifiée.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques sur l'article 89?
M. Fortin :
Donnez-moi juste une petite seconde.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie, M. le député.
M. Girard (Groulx) : Ça
vaudrait quasiment la peine qu'on lise 90, puis qu'on débatte 89 et 90.
Le Président (M. Simard) :
Oui, parce qu'ils sont effectivement très reliés l'un à l'autre.
M. Fortin :
Oui, O.K. Oui, ça va.
M. Girard (Groulx) : Puis ça
aiderait à la compréhension.
Le Président (M. Simard) : Il
y aurait consentement?
M. Fortin :
Oui.
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
• (17 h 30) •
M. Girard (Groulx) : Article 90 :
L'article 33.1 de cette loi est modifié par la suppression…
17 h 30 (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...ça
vaudrait quasiment la peine qu'on lise 90, qu'on débatte 89 et 90.
Le Président (M. Simard) :
Oui, parce qu'ils sont effectivement très reliés l'un à l'autre.
M. Fortin :
Oui, O.K. Oui, ça va.
M. Girard (Groulx) : Puis ça
aiderait à la compréhension.
Le Président (M. Simard) : Il
y aurait consentement?
M. Fortin :
Oui.
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : Article
90 : L'article 33.1 de cette loi est modifié par la suppression de la
deuxième phrase du deuxième alinéa.
Commentaires. L'article 90 du projet de
loi supprime la deuxième phrase du deuxième alinéa de l'article 33.1 de la Loi
sur les institutions de dépôts et la protection des dépôts qui écarte
l'application de cette loi aux dépôts en devises étrangères. Ainsi, les dépôts
d'argent qui sont faits ou payables en une autre monnaie que la monnaie
canadienne seront dorénavant visés par la couverture d'assurance-dépôts du
Québec.
Alors, ce qui se passait, M. le Président,
c'est qu'au Canada des dépôts en devises étrangères étaient couverts par l'assurance-dépôts,
et pas au Québec. Alors là, avec l'article 90, on va venir harmoniser
l'assurance-dépôts, et avec l'article 89, on pourra se permettre, dans le cas
où il y aurait d'autres changements à l'assurance-dépôts au Canada, de pouvoir
faire des changements rapidement par règlement, plutôt que par loi.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Donc, nous pourrions ouvrir de manière simultanée des échanges sur
les articles 89 et 90. M. le député.
M. Fortin :
Vous pouvez le faire seulement sur une période de deux ans?
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin :
Donc, si vous n'êtes pas en mesure de changer la loi pendant deux ans, vous
avez un problème. Ou, en fait, il y a un problème. On retourne dans la
situation actuelle.
M. Girard (Groulx) : On
retourne dans un omnibus budgétaire.
M. Fortin :
Oui, O.K. C'est vrai.
M. Girard (Groulx) : On se
voit une fois par année au moins.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques?
M. Fortin :
Oui. Mais sentez-vous... dans vos discussions avec le fédéral, est-ce que vous
sentez qu'eux ont l'intention de faire d'autres changements?
M. Girard (Groulx) : Bien là,
je pense que... Vous savez, ce qui est commun, c'est que les gens ont des
dépôts en dollars canadiens et des dépôts en dollars U.S. Bien sûr, il y a des
dépôts en euros aussi, on a quand même... avec l'immigration, on peut avoir
beaucoup de personnes qui sont intéressées à détenir des dépôts en euros aussi.
Mais je pense que c'est le changement principal qui devait venir, là.
Il y aurait, bien sûr, des changements à
la taille des montants assurés. Est-ce que ça, on devrait procéder... Comment
est-ce qu'on procéderait si le fédéral, par exemple, augmentait les dépôts
assurés à 150 000 $? Comment, nous, on devrait faire un tel
changement?
Est-ce qu'il y aurait consentement...
Le Président (M. Simard) :
Alors, il y a consentement afin que M. Smith puisse s'adresser à nous?
Monsieur, pour les fins de notre procès-verbal, auriez-vous l'amabilité de vous
présenter en vos titres et fonctions?
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) :
Alors, Jean-Hubert Smith-Lacroix, coordonnateur au développement législatif et
réglementaire au ministère des Finances du Québec. Cette question-là s'est déjà
posée par le passé, et il me semble qu'on l'a déjà dans la loi, quand c'est
question de changer seulement le montant. Alors, ça, il faudrait que je le
vérifie et que je le trouve, ce que je fais à l'instant. Mais à mon avis, c'est
déjà là.
M. Girard (Groulx) : C'est
déjà une option qui est disponible de modifier le montant de la couverture.
M. Fortin :
Ça va. J'apprécie les explications du ministre.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il...
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) :
…Il me semble qu'on l'a déjà dans la loi quand c'est question de changer
seulement le montant. Alors, ça, il faudrait que je le vérifie et je le trouve,
ce que je fais à l'instant. Mais à mon avis, c'est déjà là.
M. Girard (Groulx) : C'est
déjà une option qui est disponible de modifier le montant de la couverture.
M. Fortin :
Ça va. J'apprécie les explications du ministre.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il consentement afin que nous puissions procéder au vote
sur les articles 89 et 90 de manière simultanée?
M. Fortin :
Why not peanut.
Le Président (M. Simard) : Il
y aurait consentement? Très bien. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Les articles 89 et 90 sont donc adoptés.
Nous passons maintenant… M. le ministre,
vous aviez eu l'amabilité de déposer précédemment au Greffier un amendement, et
nous y serions rendus. Il s'agit de l'amendement 90.6.
M. Girard (Groulx) : On va
suspendre une minute. D'abord, je vais trouver mon amendement puis ensuite je
dois donner une information à ma collègue ici.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 17 h 34)
(Reprise à 17 h 40)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, nous en sommes rendus à l'onglet 21 pour nous et
puis 24, je crois, pour vous. Mais quoi qu'il en soit, on va traiter
l'article 90.6 qui est un amendement ajoutant un nouvel article. M. le
ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui, là,
on est dans l'encadrement des dépôts dans les comptes accessoires de police
d'assurances vie, et vous allez voir qu'on va venir limiter ces dépôts-là parce
que ces dépôts-là sont à des taux beaucoup plus élevés que les taux de marché
actuels et ça créait des situations où des spéculateurs pouvaient vouloir
prendre avantage de cette situation et que ce n'est pas pour ça que les
contrats avaient été conçus. Alors, je lis l'article puis on verra si on a
besoin de plus d'information.
Article 90.6 : Insérer, après
l'article 90.5 du projet de loi tel qu'amendé, le chapitre suivant:
«Chapitre XX.3 «Versement de sommes
dans un compte accessoire déterminé par un contrat d'assurance
«Loi sur les assureurs
«90.6. La Loi sur les assureurs
(chapitre A-32.1) est modifiée par l'insertion, après l'article 549,
du chapitre suivant:
«Chapitre IV
«Dispositions applicables à un contrat qui
comporte l'option de verser des sommes dans un compte accessoire
«549.1. Un contrat d'assurance
individuelle sur la vie conclu avant le (indiquer ici la date de la sanction de
la présente loi) qui comporte l'option de verser des sommes dans un compte
accessoire déterminé par ce contrat est réputé prévoir que le montant total de
ces sommes ne peut excéder 125 % du total des primes payables sur la durée
du contrat, incluant les taxes, les charges ou les autres frais, et déterminées
en fonction des renseignements obtenus de l'assuré pour établir ces primes aux
fins de la conclusion de ce contrat. Le cas échéant, le total des sommes
déposées à cette date est réputé ne pas avoir excédé ce pourcentage.»
Commentaire. Cet amendement insère un
nouvel article au projet de loi afin qu'il soit ajouté à la Loi sur les
assureurs. Le nouvel article...
M. Girard (Groulx) : …établir
ces primes aux fins de la conclusion de ce contrat. Le cas échéant, le total
des sommes déposées à cette date est réputé ne pas avoir excédé ce
pourcentage.»
Commentaire. Cet amendement insère un
nouvel article au projet de loi afin qu'il soit ajouté, à la Loi sur les
assureurs, le nouvel article 549.1. Il crée une présomption selon laquelle un
contrat d'assurance sur la vie, qui permet le versement de sommes dans un
compte accessoire, est réputé prévoir que le montant de ces sommes ne peut
excéder 125 % du total des primes qui sont payables pendant la durée du
contrat, taxes, charges ou autres frais compris, et qui sont établies en
fonction des renseignements obtenus de l'assuré pour établir cette prime lors
de la conclusion du contrat d'assurance. Il prévoit en outre que si les sommes
dépassent la limite de 125 %, elles sont réputées ne pas l'avoir dépassée
et qu'elles peuvent alors être conservées dans le compte. Cet article
s'applique à tout contrat d'assurance sur la vie conclu avant la date de
sanction de la loi.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Oui. J'essaie de comprendre. Une fois qu'on excède le chiffre du 125 %,
ces sommes-là, elles ne sont jamais soutirées, disons, ou encaissées, là, par
l'assureur? Est-ce que j'ai bien compris, saisi la teneur de ce que veut faire
le ministre?
M. Girard (Groulx) : Du
dernier élément?
M. Fortin :
Oui.
M. Girard (Groulx) : Si vous
le dépassez?
M. Fortin :
Oui.
M. Girard (Groulx) : O.K. Ici,
ce que qu'on veut permettre… Est-ce qu'on pourrait clarifier, là? C'est assez
technique, là. C'est le cas où une personne bien intentionnée serait dans une
situation où son dépôt cumule plus de 125 %.
Le Président (M. Simard) :
M. Smith.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) :
O.K. Mettons que je détiens un de ces comptes-là, puis qu'en ce moment je n'ai
pas d'argent dans le compte, bien, moi, dorénavant, il y aura une limite à ce
que je peux mettre, puis la limite sera fixée à 125 % du calcul fait par
l'assureur de ce que ça prend de primes pour payer. L'endroit où on dit :
Les sommes seront réputées, c'est que, si une personne, aujourd'hui, a déjà mis
des sommes dans le compte, et qu'elles ont été acceptées par l'assureur, et
qu'en ce moment il n'est pas à 112 mais il est à 150 %, les sommes qui ont
été déjà acceptées ne pourront pas, le lendemain de l'adoption de la loi être
retournée à ces gens-là. Ça fait que toute somme qui a déjà été acceptée par un
assureur va rester dans le compte tant qu'elle ne sera pas retirée. Si jamais
la personne retire puis elle descend en bas de 125, elle va pouvoir redéposer
jusqu'à la hauteur 125. Puis si jamais elle n'a jamais déposé, elle va pouvoir
déposer.
M. Fortin :
Ce n'est pas des valeurs actualisées, là.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) :
Non.
M. Fortin :
C'est juste des valeurs totales.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) :
Exact.
M. Fortin :O.K.
M. Girard (Groulx) : …ce qui
est important, c'est qu'en Saskatchewan il y a eu un cas, je crois que… C'est-u
Saskatchewan? Il y a eu un cas où un fonds spéculatif a accumulé des polices et
émis… qui a suscité un litige avec une compagnie d'assurance, parce que le but
de la police, ce n'était pas ça, et il y a eu des litiges. Alors, nous, on
vient modifier la loi pour empêcher d'avoir des situations conflictuelles comme
ça, et c'est les compagnies d'assurance qui nous demandent ces changements…
M. Girard (Groulx) : …avec une
compagnie d'assurance parce que le but de la police, ce n'était pas ça, et il y
a eu des litiges. Alors, nous, on vient modifier la loi pour empêcher d'avoir
des situations conflictuelles comme ça, et c'est les compagnies d'assurance qui
nous demandent ces changements.
M. Fortin :
Ça, ça s'applique… je veux juste essayer de bien comprendre, parce qu'il y a beaucoup
de compagnies d'assurance, là, qui sont basées à l'extérieur du Québec, on a
quand même beaucoup d'assureurs au Québec, mais il y en a des grands assureurs
canadiens, là, qui sont à l'extérieur du Québec. Si moi, ici, au Québec,
j'achète une police d'assurance-vie avec un assureur, j'en prends un…
Great-West, par exemple, là, qui, je crois, est au Manitoba, est-ce que ça
s'applique à moi ici au Québec?
M. Girard (Groulx) : Moi, je
dirais que non, mais je vais laisser M. Smith…
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) :
Je suis désolé, mais la réponse, c'est oui.
M. Girard (Groulx) : Parfait.
Mais c'est pour ça que vous êtes là.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) :
Alors, c'est… Mais ceci dit, là vous avez dit «si j'achète».
M. Fortin :
Oui, bien…
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) :
«Si j'ai acheté».
M. Fortin :
Oui, oui, vous avez raison.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) :
O.K. Donc, c'est pour les contrats passés qui ont été conclus au Québec avec
une compagnie qui n'a pas nécessairement besoin d'être québécoise. Donc, si
j'ai dans le passé signé un contrat avec Manulife, par exemple, Manuvie, ça
s'applique à moi.
M. Fortin :
Très bien. Je comprends, ça va, ça fait du sens.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Excellent.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres commentaires sur l'amendement 90.6? Sans quoi, nous allons
procéder à la mise aux voix, Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement introduisant l'article 90.6 est maintenant adopté.
Conséquemment, nous passons au bloc 5, et nous en serions rendus aux articles
45 et 46. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Je vais
devoir suspendre une minute pour parler à mon équipe.
Le Président (M. Simard) :
Tout à fait. Alors, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 17 h 47)
(Reprise à 17 h 59)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, nous sommes de retour en ondes. Alors, nous en sommes
rendus au bloc V et donc il y a beaucoup de choses, là. On va y aller
étape par étape. Et je vous propose de commencer par l'article 45.
M. Girard (Groulx) : Oui. Et
allons-y. Admissibilité à des prestations bonifiées du Programme de solidarité
sociale. Loi sur l'aide aux personnes et aux familles. L'article 72 de la
Loi sur l'aide aux personnes et aux familles (chapitre A-13.1.1) est
modifié par l'insertion, après le premier alinéa, du suivant :
«Aux fins du calcul de ce délai, le
règlement peut prévoir que sont considérées les périodes où une personne a
présenté des contraintes sévères à l'emploi qui l'empêchaient vraisemblablement
d'acquérir son autonomie économique de façon permanente ou indéfinie ou un
handicap nécessitant des soins exceptionnels, dans les cas et aux conditions
qui y sont déterminés.».
• (18 heures) •
Le Président (M. Simard) : …
M. Girard (Groulx) :
Commentaire. L'article 72 accorde actuellement la possibilité pour le
gouvernement de bonifier par…
18 h (version non révisée)
M. Girard (Groulx) :
...d'acquérir son autonomie économique de façon permanente ou indéfinie ou un
handicap nécessitant des soins exceptionnels, dans les cas et aux conditions
qui y sont déterminés.»
Commentaire. L'article 72 accorde actuellement
la possibilité pour le gouvernement de bonifier par règlement l'allocation de
solidarité sociale. Cette bonification prend la forme d'un ajustement qui peut
varier selon le délai écoulé depuis que les personnes concernées sont
prestataires du Programme de solidarité sociale. À cet égard, le Règlement sur
l'aide aux personnes et aux familles prévoit une bonification des prestations
aux personnes ayant des contraintes sévères à l'emploi dans la mesure où ces personnes
ont bénéficié du Programme de solidarité sociale durant au moins 66 mois au
cours des 72 derniers mois.
Les modifications proposées à l'article 72
de la Loi sur l'aide aux personnes et aux familles par l'article 45 du projet
de loi permettront donc au gouvernement, par règlement, de prendre en compte
dans le calcul les périodes où une personne a bénéficié d'une aide financière
dans le cadre de certains programmes gouvernementaux, dont le supplément pour
enfant handicapé nécessitant des soins exceptionnels et la rente d'invalidité
accordée par Retraite Québec.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des remarques sur l'article 45? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Non, ça va, je pense qu'on a déjà eu l'occasion de discuter de ce programme-là.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention, M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 45 est adopté.
Nous en sommes rendus à l'article 46.
M. Girard (Groulx) : L'article
133 de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, après le paragraphe
2°, du suivant :
«2.1° prévoir, à l'égard des personnes
visées au deuxième alinéa de l'article 72, les périodes qui peuvent être
considérées dans le calcul du délai prévu au premier alinéa de cet article et
de déterminer dans quels cas et à quelles conditions elles sont considérées;»;
2° par le remplacement, dans le paragraphe
3°, de «deuxième» par «troisième».
Commentaire. L'article 133 de la Loi sur
l'aide aux personnes et aux familles regroupe l'ensemble des habilitations réglementaires
que le gouvernement peut exercer pour l'application du Programme de solidarité
sociale. Les modifications apportées à cet article par l'article 46 du projet
de loi ajoute une nouvelle habilitation en cohérence avec la modification
apportée avec l'article 72 de cette loi par l'article 45 du projet de loi.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires sur l'article 46?
M. Fortin :
Non, c'est clair, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M.
Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 46 est adopté.
Et M. le ministre, à ce stade-ci, vous
souhaitiez, je crois, nous déposer et présenter un amendement introduisant un
nouvel article, 46.1.
M. Girard (Groulx) :
Oui : Insérer, après l'article 46 du projet de loi, la section suivante:
«Section II. Disposition transitoire.
«46.1. Aux seules fins du deuxième alinéa
de l'article 72 de la Loi sur l'aide aux personnes et aux familles (chapitre…
Le Président (M. Simard) :
...et un amendement introduisant un nouvel article 46.1.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Insérer, après l'article 46 du projet de loi, la section suivante :
«Section II. Disposition transitoire.
«46.1. Aux seules fins du deuxième alinéa
de l'article 72 de la Loi sur l'aide aux personnes et aux familles
(chapitre A-13.1 .1), tel que modifié par l'article 45 de la présente
loi, le premier règlement pris en vertu du paragraphe 2.1° de l'article 133
de la Loi sur l'aide aux personnes et aux familles, tel qu'édicté par
l'article 46 de la présente loi, peut rétroagir au 1er octobre
2021.».
Commentaires : La modification
proposée vise à permettre que les dispositions du premier règlement pris en
vertu du nouveau paragraphe 2.1° de l'article 133 de la Loi sur l'aide aux
personnes et aux familles, édicté par l'article 46 du projet de loi,
puisse entrer en vigueur le 1er octobre 2021 dans l'éventualité où ce règlement
devait être édicté après cette date.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires sur cet amendement? M. le leader? Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement introduisant l'article 46.1 est donc adopté. Nous
passons maintenant à l'étude de l'article 87.
M. Girard (Groulx) : Alors là,
M. le Président, l'article 87 concerne la réduction des intérêts sur les
prêts étudiants. Et je vous lis donc l'article 87.
Le Président (M. Simard) : S'il
vous plaît.
M. Girard (Groulx) : Intérêts
sur le remboursement de l'aide financière aux études.
«87. Malgré toute disposition
inconciliable, le taux d'intérêt prévu à l'article 73 du Règlement sur
l'aide financière aux études (chapitre A-13.3, r.1) applicable au paiement
de l'intérêt à la charge de l'emprunteur visé à l'article 42.1 de la Loi sur
l'aide financière aux études (chapitre A-13.3), de même que celui à la
charge de l'emprunteur en défaut prévu à l'article 80 de ce règlement et
celui visé à l'article 101 de ce règlement sont de 0 % pour la
période du 1er avril au 30 septembre 2020.»
Commentaires : Le règlement visant
certaines mesures d'aide aux emprunteurs, visé à la Loi sur l'aide financière
aux études, en raison de la pandémie de la COVID-19, édicté par le décret n° 397-2020 du 1er avril 2020, a suspendu le
remboursement des dettes d'études d'environ 380 000 emprunteurs pendant la
période du 1er avril au 30 septembre. Ce règlement ne précise
toutefois pas explicitement que ceux qui ont des dettes d'étude à l'endroit de
la ministre de l'Enseignement supérieur n'auront également pas d'intérêts à
payer pendant cette période.
L'article 87 du projet de loi
clarifie la situation en fixant à 0 % le taux d'intérêt applicable sur les
montants payables par le ministre de l'Enseignement supérieur ayant fait
l'objet...
M. Girard (Groulx) : ...que
ceux qui ont des dettes d'études à l'endroit de la ministre de l'Enseignement
supérieur n'auront également pas d'intérêt à payer pendant cette période.
L'article 87 du projet de loi
clarifie la situation en fixant à 0 % le taux d'intérêt applicable sur les
montants payables par la ministre de l'Enseignement supérieur ayant fait
l'objet d'un report de paiement pendant la période du 1er avril au
30 septembre. Et on parle ici de 70 000 personnes que nous allons
ajouter au nombre d'emprunteurs qui ont des dettes d'études et qui
bénéficieront du taux à 0 %.
Le Président (M. Simard) :
Vous auriez, je crois, M. le ministre, un amendement à nous proposer à
l'article 87.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Le Président (M. Simard) :
Nous vous écoutons.
M. Girard (Groulx) : Remplacer
l'article 87 du projet de loi par le suivant...
Le Président (M. Simard) : Un
instant, s'il vous plaît. Simplement m'assurer auprès de l'opposition que l'amendement
se retrouve déjà sur Greffier. Il est sur Greffier.
M. Fortin :
Ah oui! d'accord. Non, non, ça va.
Le Président (M. Simard) :
Vous avez trouvé, cher collègue?
M. Fortin :
Merci.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Merci, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Remplacer
l'article 87 du projet de loi par le suivant :
Malgré toute disposition inconciliable, le
taux d'intérêt prévu à l'article 73 du Règlement sur l'aide financière aux
études (chapitre A-13.3, r. 1) applicable au paiement de l'intérêt à la charge
de la personne visée à l'article 42.1 de la Loi sur l'aide financière aux
études (chapitre A-13.3), de même que celui à la charge de l'emprunteur en
défaut visé à l'article 80 de ce règlement et de la personne visée à l'article
101 de ce règlement sont de 0 % pour la période du 1er avril au 30
septembre 2020.
De plus, le taux d'intérêt applicable à
l'égard d'un montant d'aide financière aux études reçu, sans y avoir droit,
avant le 1er mai 2004, que doit rembourser une personne au ministre de
l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie
est également 0 % pour la période visée au premier alinéa.
Commentaire. Les modifications proposées à
l'article 87 du projet de loi visent principalement à faire en sorte que, dans
les deux situations visées, toute personne et non seulement les emprunteurs
puissent bénéficier de la suspension du paiement des intérêts sur les dettes
étudiantes.
Ces situations sont celles prévues à l'article 42.1
de la Loi sur l'aide financière aux études et celle prévue à l'article 101
du Règlement sur l'aide financière aux études.
Le second alinéa prévoit aussi un taux d'intérêt
de 0 % applicable à tout montant d'aide financière obtenu, sans y avoir
droit, avant le 1er mai 2004, soit avant la refonte du Règlement sur l'aide
financière aux études. Les taux applicables au 30 avril 2004 étaient de
9 % pour les bourses obtenues sans droit et de 11 % pour tout montant
d'aide financière obtenu par suite d'une déclaration mensongère.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, sur l'amendement apporté à l'article 87, y aurait-il des
remarques? M. le député de Pontiac.
M. Fortin :
Ça a coûté combien?
M. Girard (Groulx) : Ça a
coûté... C'est quel onglet, ça? L'onglet 20.
(Consultation)
M. Girard (Groulx) : Oui, mais
la mesure au total, là, pas les 70 000 qu'on a manqués, là?
M. Fortin :
Exact...
Une voix : …
M. Girard (Groulx) : Oui.
Mais la mesure au total, pas les 70 000 qu'on a manqués, là.
M. Fortin :
Exact.
(Consultation)
M. Girard (Groulx) : Ah!
on va donner la parole à Mme Julie Gingras, sous-ministre associée au
ministère des Finances.
• (18 h 10) •
Le Président (M. Simard) :
Alors, Mme Gingras. Il y a consentement afin que Mme Gingras puisse
s'adresser à nous? Très bien, consentement. Mme Gingras, pour les fins de
notre procès-verbal, parce que vous savez qu'on fait un procès-verbal de tout
de ce qui se dit ici, pourriez-vous, s'il vous plaît, vous présenter en vos
titres et fonctions?
Mme Gingras (Julie) :
Oui. Bonjour. Julie Gingras, sous-ministre adjointe politique aux
particuliers et à l'économique, au ministère des Finances.
Une voix : …
Mme Gingras (Julie) :
Merci. Bonjour. Donc, cette mesure a été annoncée au printemps 2020, puis,
à cette époque, on avait annoncé que ça représentait 36 millions en
intérêts payés par le gouvernement.
M. Fortin :
Très bien. Merci, Mme Gingras. Vous avez arrêté en septembre, pourquoi?
M. Girard (Groulx) : Ah!
bien, là, ça, c'était une harmonisation avec le fédéral, je considère, n'est-ce
pas? Oui. Il y a eu d'autres accommodements après, mais là on approuve
seulement la première annonce.
M. Fortin :
Mais les accommodements que vous avez faits après, est-ce que c'était de la
même ampleur?
M. Girard (Groulx) : Oui.
On a suspendu d'ailleurs dans le dernier budget, hein?
Mme Gingras (Julie) :
...les intérêts.
M. Fortin :
C'est un report, ce n'est pas une suspension, là.
Mme Gingras (Julie) :
Oui. La deuxième tranche, je vais...
M. Fortin :
Ce n'est pas la même chose.
M. Girard (Groulx) :
Alors, on va donner la parole à Mme Gingras. Elle va clarifier.
Mme Gingras (Julie) :
Laissez-moi le temps de le retrouver par contre.
M. Girard (Groulx) :
...c'est quel onglet encore, excuse?
Une voix : …
M. Girard (Groulx) : O.K.
Le Président (M. Simard) :
Alors,Mme Gingras, quand vous le pourrez.
Mme Gingras (Julie) :
Oui. Mais pour l'annonce du dernier budget, il faut juste que je vous le
retrouve. Mais, à mon souvenir, c'était en report. Bon, excusez-moi, mon
clavier ne veut pas apparaître.
(Consultation)
Mme Gingras (Julie) :
Attendez, là, mon équipe est en train de me l'envoyer, je crois.
M. Girard (Groulx) : Le
gouvernement a annoncé, lors du budget 2021‑2022, qu'il entendait prendre
à sa charge les intérêts perçus, entre le 1er avril 2021
et le 31 mars 2022, sur les prêts étudiants.
M. Fortin :
Oui. Mais les intérêts, là, accumulés entre septembre 2020 puis le 1er avril2021,
qu'est-ce qui se passe avec ceux-là?
Mme Gingras (Julie) :
Entre?
M. Fortin :
Entre, parce que la mesure, là, qui nous est présentée en ce moment avec l'article 87,
c'est pour la suspension des paiements de prêts étudiants entre avril et
septembre 2020 essentiellement.
M. Girard (Groulx) :
C'est ça.
M. Fortin :
Mais… puis là, dans le dernier budget, vous avez annoncé, à partir du
1er avril 2021 jusqu'au 31 mars 2022, l'élimination des intérêts.
M. Girard (Groulx) :
...mars 2022, c'est ça.
M. Fortin :
Mais, pour tout ce qui...
M. Fortin :
…en ce moment avec l'article 87, c'est pour la suspension des paiements de
prêts étudiants entre avril et septembre 2020 essentiellement.
M. Girard (Groulx) : C'est ça.
M. Fortin :
Mais… Puis là, dans le dernier budget, vous avez annoncé, à partir du
1er avril 2021 jusqu'au 31 mars 2022, l'élimination des intérêts.
M. Girard (Groulx) : C'est ça.
Là, vous, votre question…
M. Fortin :
Mais pour tout ce qui a été accumulé entre les deux…
M. Girard (Groulx) : Qu'est-ce
qui s'est passé entre…
Mme Gingras (Julie) : On a
rajouté 72 millions au dernier budget.
M. Fortin :
Oui, ça, c'est pour la mesure du 1er avril 2021 au 31 mars 2022.
M. Girard (Groulx) : Vous,
votre question, c'est : Qu'est-ce qui se passe entre septembre et avril?
M. Fortin :
Exact.
M. Girard (Groulx) : Septembre
2020 et avril 2021.
M. Fortin :
Qui est quand même, pour plusieurs, là, le coeur de la deuxième vague, disons,
là.
M. Girard (Groulx) : En fait,
il y a eu des... Allez-y.
Mme Gingras (Julie) : Non,
bien, c'est ça, il n'y avait pas de mesure particulière, là, ça a été payé par
les étudiants.
M. Girard (Groulx) : Il n'y
avait pas de mesure particulière, effectivement.
M. Fortin :
Donc, les intérêts, les gens ont payé des intérêts au taux habituel, là.
M. Girard (Groulx) :
Effectivement. Mais là ce qu'il faut dire aussi, c'est qu'au budget 2021 du
fédéral, qui est sorti après notre budget, il y a eu des bonifications, alors
présentement on analyse tout ça.
M. Fortin :
Donc, vous... O.K., mais là je vous demande : Des bonifications au
fédéral, c'est du même ordre de ce qui avait été fait auparavant? Vous me
dites, là : La mesure qu'on a là, c'est une mesure d'harmonisation avec le
fédéral, essentiellement.
M. Girard (Groulx) : Celle-ci,
là, qu'on débat aujourd'hui, c'est une harmonisation avec le fédéral.
M. Fortin : O.K. Donc là, vous
êtes en train d'analyser la possibilité d'harmoniser avec le fédéral pour ce
qu'eux ont fait entre septembre 2020 puis avril 2021, approximativement, là,
c'est...
M. Girard (Groulx) : En tout
cas, harmoniser, c'est peut-être fort, là, mais bonifier notre propre régime.
M. Fortin :
Bien, bonifier, votre régime, ce n'est rien. Bien, entre septembre 2020 et
avril 2021, là, il n'y aucun allègement, là, donc je me demande ce que...
M. Girard (Groulx) : Non, mais
le fédéral va au-delà de cette période-là, O.K. Au budget...
M. Fortin : O.K., oui... O.K.
M. Girard (Groulx) : Le
fédéral a annoncé jusqu'au 31 mars 2023.
M. Fortin : O.K. Donc, vous,
vous êtes en train d'analyser ça, mais...
M. Girard (Groulx) : Moi, mon
budget, il est sorti avant le fédéral. Là, le fédéral a annoncé de nouvelles
mesures. Alors, nous, on va tenir compte de ça. Généralement, le Québec fait
des ajustements puis peut avoir compensation financière du fédéral puisque le
fédéral a fait des annonces. Alors, tout ça est sous analyse présentement.
M. Fortin :
Bien, je pense que ce serait intéressant pour vous, évidemment, là, de
regarder...
M. Girard (Groulx) : De
septembre à avril.
M. Fortin :
Donc, rétroactivement, vous pourriez, je ne vous dis pas que vous allez le
faire, là, mais vous pourriez ou vous êtes en train de considérer la possibilité
d'agir sur la période de septembre à avril.
M. Girard (Groulx) : Ce que
vous m'avez dit, O.K., c'est que nous, ce qu'on a annoncé au budget avant que
le fédéral sorte, c'était pour une année, O.K. Mais vous avez raison lorsque
vous dites qu'entre septembre et avril les étudiants n'ont pas bénéficié du
taux zéro...
M. Fortin :
…période de septembre à avril.
M. Girard (Groulx) : Ce que
vous m'avez dit, O.K., c'est que nous, ce qu'on a annoncé au budget avant que
le fédéral sorte, c'était pour une année.
M. Fortin :
Oui.
M. Girard (Groulx) : O.K. Mais
vous avez raison lorsque vous dites qu'entre septembre et avril, les
étudiants n'ont pas bénéficié du taux zéro.
M. Fortin :
O.K.
M. Girard
(Groulx) : O.K.
M. Fortin :
Mais vous êtes en train de considérer pour voir s'il y a quelque chose à faire
pour cette période-là.
M. Girard (Groulx) : On est en
train d'analyser toutes les mesures que le fédéral a annoncées.
M. Fortin :
Mais on s'entend que les gens ont… Les intérêts sont accumulés en ce moment,
là, ou ils sont payés, là. C'est parce que le but de la mesure, là, que vous
avez présentée là, c'est parce qu'il y a des gens qui étaient affectés par la
pandémie, qui avaient de la difficulté à faire des paiements, le gouvernement a
dit : Bien, c'est correct, on va faire… on va suspendre les paiements de
prêts étudiants pour cette période-là.
D'agir de façon rétroactive, ça… Si les
gens ont fait ces paiements-là, est-ce que ça vous donne quelque chose? Tu
sais, vous, vous avez… C'est une mesure d'allégement que vous avez proposée aux
gens qui étaient pris à la gorge un peu, là, puis ils n'avaient pas les moyens
de payer.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que le fédéral, dans ce qu'ils ont annoncé, ils couvrent la période
septembre à avril?
Mme Gingras (Julie) : Non, il
n'y a rien qui a été… pour cette période-là, il n'y a rien sur cette
période-là. Pendant six mois, les étudiants continuent à payer leurs prêts
étudiants. Ce que le fédéral a annoncé dans son budget de 2021, c'était
d'éliminer les intérêts sur les prêts étudiants jusqu'en…
31 mars 2023.
M. Girard : Mais à partir du
1er mars…
Mme Gingras (Julie) : Oui, à
la fin de… avait déjà annoncé.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors, ni le fédéral ni nous n'ont couvert septembre à avril.
M. Fortin : O.K. Est-ce qu'il
y a eu un enjeu d'étudiants? Est-ce que vous avez vu que les étudiants
n'étaient pas capables de payer leurs prêts étudiants? Ou, les étudiants, les
gens qui avaient terminé ou peu importe, là. Mais est-ce qu'il y a un enjeu de
paiement des prêts étudiants pendant cette période-là?
M. Girard (Groulx) : Je vais
passer la parole à Mme Gingras mais j'en douterais parce que les mesures
du fédéral, qui étaient disponibles pour les étudiants, étaient quand même
assez généreuses mais…
M. Fortin :
Mais là, on ne parle pas nécessairement des étudiants spécifiquement, là. Ça
peut être des gens qui avaient terminé leurs études qui avaient des
remboursements de prêts étudiants à faire.
M. Girard (Groulx) : …
Mme Gingras (Julie) : On n'a
pas eu d'information… il n'y a aucune information particulière qui a été portée
à ma connaissance à l'égard de cette période-là, de six mois, pour la
problématique que vous venez d'évoquer.
M. Fortin : O.K. Mais si le
contexte d'avril à septembre 2020 faisait en sorte que vous, vous
vous êtes dit, là, comme ministre des Finances, comme gouvernement : Bien,
on sait que les gens sont un peu pris, là, qu'ils n'ont pas nécessairement le
revenu pour rembourser leurs prêts étudiants, est-ce que vous ne pensez pas que
cette mesure-là aurait été appropriée de septembre à avril?
M. Girard (Groulx) : Je vous
dirais que la distinction, c'est que lorsque ça a été fait, en avril, il y
avait tout un séquencement dans les mesures d'urgence, là. Disons qu'au mois
de septembre, les programmes de soutien étaient en place en place, au
mois d'avril, ils ne l'étaient pas tous.
M. Fortin :
Le programme de soutien. Qu'est-ce que vous voulez dire? Qu'est-ce qui était en
place qui pouvait aider?
M. Girard (Groulx) : Bien,
comme la Prestation canadienne d'urgence, la prestation canadienne pour les
étudiants…
M. Girard (Groulx) :
…septembre, les programmes de soutien étaient en place, au mois d'avril,
ils ne l'étaient pas tous.
M. Fortin :
Le programme de soutien. Qu'est-ce que vous voulez dire? Qu'est-ce qui était en
place qui pouvait aider?
M. Girard (Groulx) : Bien,
comme la Prestation canadienne d'urgence, la prestation canadienne pour les
étudiants. Il y a quand même eu toute une panoplie d'aide qui est venue… qui a
été déployée, là. Les étudiants… mais vous avez raison, il n'y a pas juste des
étudiants là-dedans, là. Mais les programmes d'aide du gouvernement fédéral,
qu'on peut certainement qualifier de généreux, ont été mis en place plus tard
dans le cycle.
M. Fortin : O.K. Mais est-ce
que vous en aviez un, programme, qui justement aidait peut-être des gens dans
cette situation-là?
M. Girard (Groulx) :
C'est-à-dire que le principal programme, la Prestation canadienne d'urgence,
non. On avait un programme avant la création de la Prestation canadienne
d'urgence, mais qui n'avait pas du tout la même ampleur, là.
M. Fortin : O.K. Donc, votre
réponse, dans le fond, là, pour dire : Nous on… Si je comprends bien ce
que vous nous dites, je n'essaie pas de vous mettre des mots dans la bouche,
j'essaie de comprendre votre interprétation, là, c'est qu'à partir de septembre 2020,
ce n'était plus nécessaire, parce qu'il y avait des programmes du fédéral comme
la Prestation canadienne d'urgence qui étaient en place.
M. Girard (Groulx) : Et nous
sommes en harmonisation avec le fédéral. Le fédéral n'a pas, non plus, jugé de
poursuivre de septembre à avril.
M. Fortin : O.K., mais c'est
la décision que vous avez prise, là. Vous vous êtes dit : Il y a assez de…
les gens, avec la PCU, là, ils sont capables de payer leurs prêts étudiants.
M. Girard (Groulx) : Bien, je
ne sais pas si… Nous, on est en harmonisation ici, là. O.K.? Alors, c'est comme
si, là, il faudrait que je parle à Mme Freeland ou M. Morneau, là,
pour savoir son intention, là, en tout cas, il faudrait que je parle…
M. Fortin :
Au ministre des Finances de l'époque.
M. Girard (Groulx) : …au
ministre des Finances de l'époque pour savoir est-ce qu'ils ne l'ont pas
prolongée parce qu'ils considéraient que ce n'était pas nécessaire ou ils ne
l'ont pas prolongée parce qu'ils considéraient que c'était nécessaire mais
qu'il y avait d'autres sources de financement.
• (18 h 20) •
M. Fortin : O.K. Mais vous, de
votre côté, vous n'avez pas fait une analyse à savoir si c'était nécessaire de
le prolonger. Vous avez juste dit : Le fédéral a choisi de ne pas
prolonger, on fait pareil comme le fédéral.
M. Girard (Groulx) : On n'a
pas besoin de s'harmoniser. On n'a rien à s'harmoniser puisqu'il n'y a pas de…
la situation… on n'avait pas de signaux au niveau des étudiants qu'on avait
besoin de faire ça, c'est ce qu'on a dit, et…
M. Fortin :
Mais ce n'est pas des étudiants. Le remboursement des prêts étudiants, là,
d'habitude, c'est fait par les gens après les études surtout.
M. Girard (Groulx) : Mais
votre point, c'est quoi?
M. Fortin :
Bien, je veux comprendre pourquoi vous n'avez pas prolongé la mesure.
M. Girard (Groulx) : Parce
qu'on est en harmonisation avec le fédéral puis le fédéral ne l'a pas
prolongée.
M. Fortin :
Oui mais est-ce que vous avez jugé que la mesure n'était pas nécessaire à ce
moment-là? Tu sais, vous voyez le fédéral qui dit, là : Moi, j'y mets fin
en septembre 2020, vous vous posez la question, un moment
donné : Est-ce que…
M. Girard (Groulx) :
...votre point, c'est quoi?
M. Fortin :
Bien, je veux comprendre pourquoi vous n'avez pas prolongé la mesure.
M. Girard (Groulx) : Parce
qu'on est en harmonisation avec le fédéral, puis le fédéral ne l'a pas
prolongé.
M. Fortin :
Oui, mais est-ce que vous avez jugé que la mesure n'était pas nécessaire à ce
moment-là? Tu sais, vous avez... Vous voyez le fédéral qui dit, là : Moi,
j'y mets fin en septembre 2020. Vous vous posez la question à un moment
donné : Est-ce que le fédéral fait bien d'arrêter la mesure? Est-ce qu'il
y a un besoin ici d'aider les gens qui ne seront peut-être pas capables de
payer leur prêt étudiant quand même, là?
Est-ce que cette réflexion-là a eu lieu?
Quand le fédéral ne fait pas quelque chose, ça ne veut pas dire qu'il ne faut
pas le faire, nous. Ça ne veut pas dire que le besoin est moins là. Est-ce que
cette réflexion-là a eu cours pour voir si le programme sur lequel on va voter,
là, avait besoin d'être prolongé?
M. Girard (Groulx) : Alors,
cette réflexion-là aurait eu lieu avant septembre 2020.
M. Fortin :
J'imagine.
M. Girard (Groulx) :
Alors, la réponse, c'est non. On n'a pas... Je ne me rappelle pas
personnellement d'avoir évalué si on devait prolonger ce programme-là.
M. Fortin : O.K. Je trouve ça
particulier, je trouve ça malheureux. Je ne sais pas, là, je n'ai pas l'analyse
avec moi, à savoir si, réellement…
M. Girard (Groulx) : S'il y
avait un besoin.
M. Fortin :
…on avait besoin. Mais de savoir le ministère des Finances n'a pas fait cette
analyse-là, je trouve ça préoccupant.
M. Girard (Groulx) : Ou
l'Enseignement supérieur ne l'a pas demandé…
M. Fortin :
Oui, effectivement, mais peut-être…
M. Girard (Groulx) : …ou les
étudiants n'ont pas demandé à l'Enseignement supérieur. Généralement, là, ces
affaires-là, ça bouillonne, là, ça vient du terrain aussi.
M. Fortin :
Oui, mais quand vous dites que les étudiants ne l'ont pas demandé à
l'Enseignement supérieur...
M. Girard (Groulx) : Non, vous
avez raison, les gradués.
M. Fortin :
Les gradués, il n'y a pas de groupe d'intérêt des gradués, je n'en connais pas
en tout cas. Je connais des groupes d'intérêt, là, pour les étudiants, les
associations étudiantes peuvent se prononcer là-dessus. Mais une fois qu'on est
diplômé, il n'y a pas nécessairement de regroupement des diplômés. En tout cas,
je trouve ça… la mesure, là, elle est bonne, là…
M. Girard (Groulx) : Oui, mais
d'ailleurs…
M. Fortin :
…la mesure sur laquelle on vote, elle est bonne, est-ce qu'elle remplit le
plein potentiel ou le plein besoin? Je ne suis pas certain.
M. Girard (Groulx) : Mais je
vous donnerais raison que la mesure, elle est bonne, non seulement parce qu'on
l'a faite, puis d'ailleurs…
Des voix
: Ha, ha, ha!
M. Girard : Non, mais
d'ailleurs, dans notre dernier budget, avant que le fédéral se prononce, parce
que vous vous dites, il ne faut pas toujours attendre le fédéral, puis etc., on
est d'accord là-dessus.
M. Fortin :
C'est ce que vous avez fait dans le dernier budget.
M. Girard (Groulx) : Avant le
dernier budget, on l'a fait pour l'année subséquente.
M. Fortin :
Mais c'est ça que je trouve particulier, c'est que vous l'avez fait…
M. Girard (Groulx) : Vous avez
raison, il y a un écart, il y a une période de six mois où ça n'a pas été fait.
Le Président (M. Simard) : Si
on pouvait ramener… débat très intéressant, mais si on pouvait juste se
ramener, là, à l'objet bien précis de l'amendement parce qu'on est toujours sur
l'amendement. Est-ce qu'il y aurait d'autres réflexions?
M. Fortin :
Bien, en fait, la question, elle est essentiellement, est-ce que, dans
l'amendement, on doit terminer au 30 septembre? C'est ça, le coeur de la
question. Je comprends que l'amendement est présenté, l'amendement et l'article
sont présentés comme mesure d'harmonisation. Aujourd'hui, je ne suis pas en
mesure de vous dire si c'était nécessaire, mais à la lueur de votre décision
que vous avez prise, par rapport à avril 2020‑2021, je me dis : Bien, si
elle a besoin…
M. Fortin :
…l'amendement est présenté, l'amendement et l'article sont présentés comme
mesure d'harmonisation. Aujourd'hui, je ne suis pas en mesure de vous dire si
c'était nécessaire. Mais à la lueur de votre décision que vous pris, par
rapport à avril 2020‑2021, je me dis : Bien, si le besoin était là en
2020, en mars 2020 ou en avril 2020, puis votre analyse, c'est que le
besoin est encore là en avril 2021, j'ose croire que le besoin était aussi
là en septembre 2020.
M. Girard (Groulx) : Là où je
ne suis pas d'accord avec vous, c'est que, lorsque la décision de prolonger en
septembre aurait pu être prise, c'était avant la deuxième vague. Il faut se
rappeler où on était, là, d'un point de vue épidémiologique, par exemple, au
mois d'août 2020, on était dans une situation très enviable.
M. Fortin :
Oui. Puis là vous avez pris une décision pour un an. La plupart des… Il y a beaucoup
de programmes dans votre budget, là, qui se terminent, je pense, au
31 août si je ne me trompe pas, là, j'y vais de mémoire, mais le
31 août 2021. Pour celle-là, vous avez choisi d'aller un an, hum, et
vous auriez pu le faire de façon rétroactive aussi, hein… C'est un peu
particulier, la rétroactivité là-dedans, mais quand même.
M. Girard (Groulx) : Mais là maintenant
on constate que les jeunes de 15 à 34 ans sont ceux qui ont été le plus
affectés au niveau du marché de l'emploi. Et donc il y a cette réflexion-là
d'aider le secteur puis les nouveaux diplômés.
M. Fortin :
Mais ça c'était vrai dans l'an dernier aussi, là. Ça c'était vrai dans la
pandémie. Les… Vous me le répétez à la longueur de journée, vous me
dites : Il n'y a pas juste les femmes qui ont été affectées
économiquement, il y a les jeunes. Donc…
M. Girard (Groulx) : J'ai
perdu mon espoir de finir à 6 h 15, M. le Président. Je tiens à vous
le dire. Je tiens à vous le dire, mais…
M. Fortin :
Mais c'est l'argument que le ministre apporte régulièrement, que les jeunes ont
été affectés de façon disproportionnée. C'est un argument qui est valable.
M. Girard (Groulx) : Oui, et
qui est valide, puis qu'on a… C'est ça qui a motivé notre… La décision que nous
avons prise unilatéralement, on n'est pas en harmonisation avec le fédéral,
était motivée, parce que les étudiants étaient… pas les étudiants, les jeunes
sont proportionnellement parlant le secteur qui est le plus affecté.
M. Fortin :
Mais à la fin septembre, l'an dernier, là…
M. Girard (Groulx) : À la fin
septembre, lorsque cette décision…
M. Fortin :
…on était pas mal dans la deuxième vague, on commençait la deuxième vague.
M. Girard (Groulx) : Non, non.
Non, la deuxième vague a commencé plus tard que ça.
M. Fortin :
Ah! oui, elle a commencé quand?
Le Président (M. Simard) :
Bien, je ne veux pas être… briser de belles discussions qui sont très riches,
mais je vous ramène à l'objet bien précis de l'article 87.
M. Girard (Groulx) : O.K.,
bien moi, je suis arrivé à l'objet.
M. Fortin :
Oui, mais le problème… En fait, quand on est revenus à l'Assemblée après la
période estivale, l'an dernier, là, c'est à peu près à ce moment-là que la
deuxième vague a commencé, puis le gouvernement de la CAQ s'est obstiné avec
nous. Ils ont fait des vidéos pour rire de nous en disant : Vous être en
train d'annoncer la deuxième vague, ce n'est pas vrai. Puis, après ça, le
directeur de la Santé publique a dû admettre que la deuxième vague avait
commencé plus tôt qu'ils pensaient. Mais, M. le Président, l'enjeu ici, là, ce
n'est pas le moment du début de la deuxième vague…
M. Fortin :
…puis le gouvernement de la CAQ s'est obstiné avec nous. Ils ont fait des
vidéos pour rire de nous, en disant : Vous êtes en train d'annoncer la deuxième
vague, et ce n'est pas vrai. Puis, après ça, le directeur de la santé publique
a dû admettre que la deuxième vague avait commencé plutôt qu'il pensait.
Mais, M. le Président, l'enjeu ici, là, ce
n'est pas le moment du début de la deuxième vague, c'est qu'au 30 septembre
2020 la mesure a pris fin, puis le gouvernement n'a pas considéré le renouvellement
de cette mesure-là. C'est, de notre côté, c'est ça qu'on trouve désolant. Si le
besoin était là, de mars… d'avril à septembre 2020, si le besoin est là pour
l'année 2021 jusqu'en mars 2022, moi, je n'ai pas les données, mais il me
semble que le besoin, il est similaire pour la période de septembre de l'an
dernier jusqu'à mars de cette année, où, à ce moment-là, le ministre a pris la
bonne décision.
M. Girard (Groulx) : Alors…
M. Fortin :
Mais personne ne s'est penché sur le fait que le programme…
M. Girard (Groulx) : …ni le gouvernement
fédéral ni le gouvernement du Québec n'a jugé de prolonger de septembre à
avril.
M. Fortin :
Je le partagerai à mon collègue fédéral, comme vous me suggérez de faire, mais…
M. Girard (Groulx) : De Pontiac.
M. Fortin :
…et vous pourrez le faire avec le vôtre également. Mais le fait qu'Ottawa ne
décide pas de prolonger cette mesure-là, c'est une chose, ça ne devrait pas
empêcher le gouvernement du Québec d'analyser le besoin et de voir s'il est
présent et de combler ce besoin-là, si besoin il y a. C'est là que je trouve la
position qui nous est annoncée par le ministre un peu désolante. Il y a
sûrement des gens, là, qui, effectivement, peut-être des jeunes dans la tranche
d'âge que le ministre a mentionnée, de 15 à 34 ans, qui venaient de terminer
leurs études, qui se retrouvaient avec des paiements de prêts étudiants à
faire, qui n'ont pas eu l'aide qu'ils avaient besoin. Ils se sont serré la
ceinture pas à peu près pour faire ces paiements-là s'ils ont été capables de
le faire, et c'est…
M. Girard (Groulx) : On aurait
pu s'en parler au mois de septembre.
M. Fortin :
On aurait pu, on aurait pu, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Je vous
aurais écouté, je vous écoute.
M. Fortin :
Je suis content d'apprendre ça. Je n'en doutais pas, je n'en doutais
aucunement, je n'en doutais aucunement.
M. Girard (Groulx) : Vous avez
de l'influence, vous auriez dû m'en parler en septembre, c'est parce que là
vous m'en parlez au mois de mai 2021.
M. Fortin :
Vous avez une armée de fonctionnaires, vous avez une armée de fonctionnaires,
vous avez une bâtisse au complet, M. le ministre, ici, sur Grande Allée. Mais,
bon, c'est le choix qui a été fait, à ce moment-là, de ne pas faire l'analyse,
de ne pas voir si c'était nécessaire de poursuivre. C'est malheureux, il y a
des gens qui n'ont pas eu l'aide qu'ils auraient probablement eu besoin à ce
moment-là. M. le Président, étant donné l'heure, là, j'ai fait le point que je
voulais faire, j'ai dit ce que je voulais dire là-dessus.
M. Girard (Groulx) : Je vous
ai entendu.
M. Fortin :
Et on va se prononcer, pas parce qu'on n'est pas d'accord avec la mesure d'aide
du 1er avril au 30 septembre, mais on va se prononcer également, lors de notre
prise de position, sur tout ce qui a manqué.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. D'autres remarques sur l'amendement à l'article 87? Sans quoi, nous
allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
• (18 h 30) •
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire
: Et,
M. Simard (Montmorency)…
18 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Simard) : ...à
l'article 87? Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté. Et nous pouvons revenir à l'article 87
tel qu'amendé. Y aurait-il d'autres commentaires? M. le leader, seriez-vous
prêt à passer au vote? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 87, tel qu'amendé, est donc adopté.
Et, compte tenu de l'heure, je vous
remercie d'abord, toutes et tous, pour votre précieuse collaboration, ce fût
une très belle journée.
Compte tenu de l'heure, nous allons
ajourner nos travaux sine die. À bientôt.
(Fin de la séance à 18 h 31)