Journal des débats (Hansard) of the Committee on Public Finance
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
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Tuesday, June 1, 2021
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Vol. 45 N° 134
Clause-by-clause consideration of Bill 90, An Act to amend the Taxation Act, the Act respecting the Québec sales tax and other provisions
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10 h (version non révisée)
(Dix heures cinq minutes)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers amis, bonjour. Bienvenue à toutes et à tous. Je constate que nous
avons quorum. Et la Commission des finances publiques est à même d'entreprendre
ses travaux.
Comme vous le savez, nous sommes réunis
afin d'entreprendre l'étude détaillée du projet de loi n° 90, Loi
modifiant la Loi sur les impôts, la Loi sur la taxe de vente du Québec et
d'autres dispositions.
Mme la secrétaire, bonjour.
La Secrétaire
:
Bonjour.
Le Président (M. Simard) :
Y a-t-il des remplacements ce matin?
La Secrétaire
: Oui... M.
le Président, pardon. Alors, M. Leitão (Robert-Baldwin) est remplacé par M. Arcand
(Mont-Royal).
Le Président (M. Simard) :
Merci. Bienvenue au député de Mont-Royal.
Avant de débuter les remarques
préliminaires, je vous rappelle que nous allons faire nos votes par appel
nominal, et ce, en vertu de l'entente du 11 juin dernier.
Et, comme le veut la tradition, comme le
veulent nos coutumes, M. le ministre, nous vous cédons la parole pour les
remarques préliminaires, et vous disposez d'un maximum de 20 minutes.
Le Président (M. Simard) :
...je vous rappelle que nous allons faire nos votes par appel nominal, et ce,
en vertu de l'entente du 11 juin dernier.
Et, comme le veut la tradition, comme le
veulent nos coutumes, M. le ministre, nous vous cédons la parole pour les
remarques préliminaires, et vous disposez d'un maximum de 20 minutes.
M. Girard (Groulx) :
Combien de temps?
Le Président (M. Simard) :
Un maximum, un maximum de 20 minutes.
M. Girard (Groulx) : D'accord,
d'accord. Je pense qu'on n'aura pas besoin de 20 minutes.
Alors, bonjour à tous. Merci d'être là ce
matin. C'est notre deuxième omnibus fiscal cette année. C'est particulier puis
c'est relié à la pandémie, au budget fédéral. Puis le premier omnibus fiscal,
on a fait de l'excellent travail, et je pense qu'on va pouvoir... je m'attends
à ce qu'on poursuive également celui-ci.
Je pourrais déjà souligner les gens de mon
équipe qui sont ici. Alors, j'ai M. Jean-Philippe Fournier de mon cabinet,
merci. Mme Sonia Monnier, directrice de la Direction des taxes. Bonjour.
Mme Johanne Forget, qu'on connaît, puisque c'est notre deuxième omnibus
fiscal et qu'on en a un à chaque année, bonjour, directrice principale de la
rédaction des lois. Bianca Truchon, légiste. Bonjour. François Lagacé, légiste.
Bonjour.
Bonjour aux membres de la commission.
Bonjour à mon député. C'est un plaisir. J'ai le privilège d'avoir le député de Mont-Royal
comme député. Alors, c'est un plaisir. Et bonjour au député de Pontiac également.
Et je vais vous lire un petit texte. Je
soumets à la Commission des finances publiques pour l'étude détaillée le projet
de loi n° 90, intitulé Loi modifiant la Loi sur les impôts, la Loi sur la
taxe de vente et d'autres dispositions.
Le projet de loi n° 90 dont nous
allons faire l'étude a été présenté le 4 mai 2021 et a fait l'objet de l'adoption
du principe le 25 mai 2021. Ce projet de loi contient 215 articles.
Il modifie cinq lois, dont la Loi sur les impôts et la Loi sur la taxe de vente
du Québec, et deux règlements.
Les légistes de Revenu Québec ont préparé
deux documents afin de faciliter l'étude du projet de loi. Il s'agit de la
liste des sujets et du recueil des notes techniques détaillées.
Le recueil, il est particulièrement
étoffé, M. le Président, là. Je vous conseille cette lecture, là. C'est
accaparant.
La liste des sujets est le document avec
lequel nous vous proposons l'étude du projet de loi. Ce document décrit les
principaux sujets contenus dans le projet de loi, chacun étant résumé et
accompagné d'une liste des dispositions législatives qu'il édicte, remplace ou
modifie. Et, comme d'habitude, on va essayer d'aller au-delà des lois, M. le
Président, et...
M. Girard (Groulx) : … La liste
des sujets est le document avec lequel nous vous proposons l'étude du projet de
loi. Ce document décrit les principaux sujets contenus dans le projet de loi,
chacun étant résumé et accompagné d'une liste des dispositions législatives
qu'il édicte, remplace ou modifie. Et, comme d'habitude, on va essayer d'aller
au-delà des lois, M. le Président, et comprendre l'intuition de ce qu'on fait,
et chaque sujet vise une problématique précise, et puis c'est important qu'on
comprenne bien l'objet de ce que nous étudions.
Le deuxième document, soit le recueil des
notes techniques détaillées, comprend l'ensemble des dispositions du projet de
loi n° 90, accompagnées des notes explicatives et des
références aux autorités. Il s'agit d'un document plus détaillé que la liste
des sujets. Celui-ci est préparé en support à l'analyse du projet de loi,
advenant le cas où il s'avérait nécessaire d'y recourir.
Par souci d'efficacité et compte tenu de
la façon habituelle d'étudier un projet de loi de nature fiscale, je propose
aux membres de cette commission de procéder à l'étude du projet de loi par
sujets plutôt que par appel de chacun de ses articles.
Enfin, M. le Président, j'aimerais déposer
dès maintenant à l'intention des membres de cette commission les amendements
que j'entends présenter lors de l'adoption des articles du projet de loi qui
suivra l'étude par sujets. Est-ce que ça a déjà été fait, ça?
• (10 h 10) •
Le Président (M. Simard) :
Oui, tout à fait, ça a déjà été fait. Maintenant, vous souhaitez les rendre
publics, M. le ministre?
M. Girard (Groulx) : Oui.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
M. Girard (Groulx) : En fait,
c'est ce que je viens de dire, là, mais… Merci. Et j'en suis à ma conclusion. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, M. le ministre, merci à vous. Je cède maintenant la parole au porte-parole
de l'opposition officielle, le député de Pontiac.
M. Fortin :Merci, M. le Président. Bonjour à vous. Content de vous
retrouver à la Commission des finances publiques, M. le Président, et vous et
votre splendide et fantastique équipe. Je salue le ministre. J'espère qu'il n'a
pas veillé trop tard hier soir, qu'il n'a pas trop célébré hier soir, mais
qu'il a quand même pris le temps d'appeler ou de texter quelques-unes de ses connaissances
et de ses collègues bancaires dans la région de Toronto, ne serait-ce que pour
les narguer quelque peu.
Sur le projet de loi n° 90…
Ah! je m'excuse. Chers collègues, je suis content de vous avoir à mes côtés
aujourd'hui et que le ministre puisse retrouver son député ici en commission
parlementaire.
Sur le projet de loi n° 90,
on comprend que c'est le deuxième omnibus budgétaire. On comprend certaines,
disons, «sympositions» de la situation actuelle qui peuvent mener à cette
circonstance-là. On aura quand même des questions relativement pointues pour le
ministre, là, sur les raisons pour lesquelles il présente un deuxième omnibus
budgétaire, on aura des questions quand même pointues sur certaines des
initiatives. Vous comprendrez, M. le Président, puisque vous avez, avec
assiduité et intérêt, suivi les travaux des précédents omnibus budgétaires,
vous comprendrez qu'on aura des questions par rapport au sujet…
M. Fortin :
...il présente un deuxième omnibus budgétaire, on aura des questions quand même
pointues sur certaines des initiatives. Vous comprendrez, M. le Président,
puisque vous avez, avez assiduité et intérêt, suivi les travaux des précédents
omnibus budgétaires, vous comprendrez qu'on aura des questions par rapport au
sujet 5, c'est-à-dire des mesures pour favoriser l'emploi en Gaspésie qui,
somme toute, nous apparaissent très positives. Mais dans le contexte où le
gouvernement vient de réduire certaines aides à plusieurs autres régions, on
aura des questions très spécifiques là-dessus.
Mais, M. le Président, je ne veux pas
m'éterniser, là, dans les remarques d'ouverture parce que je pense qu'on a
quand même un travail important à faire. Alors, je suggère que l'on commence
ces travaux, et j'accepte l'invitation du ministre à procéder par sujets.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Alors, consentement retenu pour valider selon la table des matières
présentée par le ministre et aussi pour pouvoir discuter, hein, simultanément
de l'ensemble des articles traités par chacun des sujets. Alors, M. le
ministre, la balle est dans votre camp.
M. Girard (Groulx) : Merci.
Alors, premier sujet. Tout le monde est à la même page? Assouplissements
relatifs à des frais engagés pour suivre des cours à distance. Ça va? Tout le
monde est là? Oui? Parfait.
Contexte : Les frais de garde
d'enfants qui sont engagés par les parents afin de leur permettre de fréquenter
un établissement d'enseignement peuvent donner droit au crédit d'impôt
remboursable pour frais de garde d'enfants. De même, une personne handicapée
peut déduire dans le calcul de son revenu les frais qu'elle a payés pour se
procurer certains produits ou services de soutien lui permettant notamment de
fréquenter un établissement d'enseignement. Pour être considérée comme
fréquentant un établissement d'enseignement, une personne doit soit y être
présente physiquement, soit assurer une présence virtuelle à heure fixe ou
interactive avec le professeur ou la classe, ce qui exclut les cours par
correspondance, qu'ils soient donnés par courrier ou par Internet.
Modifications proposées. Il est proposé
d'assouplir les règles de sorte que les cours offerts par un établissement
d'enseignement puissent être suivis à distance, sans qu'une présence physique
ou virtuelle soit nécessaire. Toutefois, une telle présence demeurera
obligatoire pour les cours offerts par une école secondaire.
Alors, j'ajouterais quelques précisions
qui ne sont pas dans le cahier, là, il s'agit évidemment d'un changement
permanent, ce n'est pas un changement temporaire. Avant, ça prenait une
présence physique ou une heure fixe virtuelle, et là on s'ajuste à la réalité
des cours à distance, de la flexibilité de...
M. Girard (Groulx) :
…temporaire. Avant, ça prenait une présence physique ou une heure fixe
virtuelle, et là on s'ajuste à la réalité des cours à distance, de la
flexibilité, de l'évolution de l'enseignement virtuel. Et puis, peut-être deux
précisions supplémentaires, pour le bénéfice de tous, ça pourrait toucher
approximativement 8 000 personnes et le coût serait approximativement
de 1 million par année.
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le ministre. Je cède la parole au leader de l'opposition.
M. Fortin :
Oui. Je veux juste m'assurer, M. le Président, là, dans la façon qu'on procède,
là — c'est correct, là, le ministre lit des sujets, puis je n'ai
aucun problème là-dedans — mais je veux juste m'assurer d'avoir le
temps de regarder les articles quand même, puis, tu sais, c'est quand même
assez clair, là, dans le livre qu'on a devant nous…
Le Président (M. Simard) :
Prenez le temps…
M. Fortin :
Mais je veux juste m'assurer qu'on est tous à la même place, au même moment.
Le Président (M. Simard) :
C'est très sage, et prenez tout le temps requis. Au besoin, nous suspendrons.
M. Fortin :
Donc, ce que vous me dites, là, c'est qu'avant votre… avant vos changements,
les gens devaient être soit présents physiquement ou soit présents de façon
virtuelle à un temps bien précis. Là, ça peut être fait un peu n'importe quand.
M. Girard (Groulx) : Bien, on
était dans une définition traditionnelle de l'enseignement, là, présence ou
cours à heure fixe, et là on assouplie le critère pour mieux inclure les cours
à distance et les cours… en fait, est-ce que c'est le bon terme? Par
correspondance.
M. Fortin : O.K. Donc, les
cours par correspondance, eux, n'étaient pas inclus auparavant.
M. Girard (Groulx) :
Exactement.
M. Fortin : O.K. Et ça, vous
faites ça en réponse à… parce que la pandémie a augmenté le nombre de cours que
les gens suivent à distance ou par correspondance, là, parce que c'est de ça
qu'on parle, je ne veux pas mélanger les termes, mais par correspondance.
M. Girard (Groulx) : Oui. Et
puis peut-être que je demanderais à Mme Forget la précision aussi, parce que,
là, on a aussi, avec l'évolution des cours à distance… on a aussi les cours qui
ne sont plus à heure fixe, là, que les gens peuvent écouter quand bon leur
semble, là. Le professeur enregistre son cours, puis il y a un cours par
semaine. Est-ce qu'on vise aussi cette flexibilité-là ou on est vraiment
seulement pour les cours à correspondance? Et, de toute façon, les autres cours
étaient déjà couverts.
Le Président (M. Simard) :
Alors, je crois comprendre que notre collègue de Sainte-Rose souhaitait
intervenir.
M. Skeete : Oui. C'était
juste… bien, je peux laisser madame répondre, puis, après ça, moi, j'aurais une
question aussi à ajouter, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Merci, cher collègue. Alors, Me Forget. Yaurait-il consentement afin
que Me Forget puisse s'adresser à nous? Il y a consentement. Me Forget, vous
êtes une habituée, mais néanmoins auriez-vous l'amabilité de vous présenter
pour les fins de nos procès-verbaux?
Mme Forget (Johanne) :
Johanne Forget…
10.17.15
M. Skeete : …madame répondre,
puis après ça, moi, j'aurais une question aussi, à ajouter, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Merci, cher collègue. Alors, Me Forget… Y aurait-il consentement
afin que Me Forget puisse s'adresser à nous? Il y a consentement. Me Forget,
vous êtes une habituée, mais néanmoins, auriez-vous l'amabilité de vous présenter
pour les fins de nos procès-verbaux?
Mme Forget (Johanne) :
Johanne Forget, directrice principale de la rédaction des lois à Revenu Québec.
C'est effectivement l'ouverture que l'on fait, c'est pour permettre les cours
par correspondance, non à durée… à heures fixes, donc soit par Internet ou par
courrier aussi, s'il y a encore des cours par correspondance par courrier.
Alors, c'est l'ouverture que l'on fait par les modifications.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le ministre, souhaitiez-vous apporter un complément de réponse ou un
commentaire quelconque à ce stade-ci?
M. Girard (Groulx) : Oui. En
fait, ma précision, là, pour le bénéfice de tous, c'est est-ce qu'un cours
traditionnel mais qui n'est pas à heure fixe était exclu, est-ce qu'un cours
universitaire où on ne demande pas, par exemple, aux étudiants d'être présents
à heure fixe et qu'on leur laisse la flexibilité de gérer leur écoute, est-ce
qu'on a besoin de la modification pour couvrir cette situation-là, ou la
modification n'est… était… on n'avait pas besoin de cette modification-là, de
toute façon?
Mme Forget (Johanne) : Je
dirais… Johanne Forget. Je dirais qu'on a besoin de la modification, parce que
ce qui était permis, c'était interactif, mais à heure fixe et en classe. Donc,
ça ne permettait pas ça.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors, je dirais que c'est une… donc c'est une précision importante, parce que
la pandémie a provoqué beaucoup d'enregistrements de cours où il n'y a pas
d'interaction.
Le Président (M. Simard) : …je
vais céder maintenant la parole au député de Sainte-Rose.
M. Skeete : Merci beaucoup, et
pardonnez-moi, Me Forget, j'ai dit madame. Petite question, juste pour
comprendre le corps de votre action et peut-être aussi m'éclairer sur les
dispositions de la loi. Est-ce que ça, c'est seulement pour les fréquentations
d'institutions québécoises, ou ça peut être n'importe quelle institution
canadienne ou mondiale?
• (10 h 20) •
Le Président (M. Simard) : Me
Forget.
Mme Forget (Johanne) : Il
faut aller dans la définition de l'établissement d'enseignement reconnu, et
c'est possible que ce soit une maison d'enseignement à l'extérieur.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres remarques? M. le leader de l'opposition.
M. Fortin :
Oui, merci. Donc, si je comprends bien, là, dans la façon initiale que le
crédit d'impôt remboursable pour des frais de garde d'enfant avait été mis de
l'avant, c'était… ce qu'on disait, c'est qu'essentiellement, et si je comprends
bien l'intention initiale, c'est qu'un parent qui suit des cours par…
M. Fortin :
…donc, si je comprends bien, là, de la façon initiale que le crédit d'impôt
remboursable pour des frais de garde d'enfants avait été mis de l'avant,
c'était… ce qu'on disait c'est qu'essentiellement, et si je comprends bien
l'intention initiale, c'est qu'un parent qui suit des cours par correspondance,
bien, il peut faire ça à n'importe quel moment. Il peut le faire quand les
enfants sont couchés. Il peut le faire à sa convenance, là, dans un temps
libre, disons, pour le peu de temps libre que les parents ont, mais pas obligé
de le faire à une heure fixe, donc, il n'est pas obligé d'envoyer son enfant à
la garderie à cette heure-là. C'est bien… c'est à peu près ça l'idée initiale,
j'imagine.
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien, je
serais d'accord avec votre interprétation, mais Mme Forget va nous donner un
élément supplémentaire.
Mme Forget (Johanne) : Si on
parle du crédit pour frais de garde d'enfants. Le crédit pour frais de garde
d'enfants, c'est pour permettre d'aller… de travailler. C'est permettre d'aller
à l'école. Donc, on est dans ce contexte-là où on permet la fréquentation d'un
établissement d'enseignement.
M. Fortin :O.K. Est-ce que le crédit pour frais de garde d'enfants, c'est
applicable quand j'envoie mes enfants dans un service de garde reconnu au Québec?
C'est ça, ça ne peut pas être si j'envoie mes enfants, je ne sais pas, je les
fais garder par la petite voisine d'à côté, là. C'est vraiment pour des
services de garde reconnus, si je comprends bien.
Mme Forget (Johanne) : Bien,
c'est avec le crédit d'impôt pour frais de garde, ça peut être un… dans un
centre de la petite enfance, mais ça peut être aussi dans un service de garde
privé.
M. Fortin :
Oui, mais qui est quand même… c'est un service de garde, là, ce n'est pas…
c'est des services de garde qui sont reconnus par le ministère de la Famille,
j'imagine?
Mme Forget (Johanne) : Ce
sont les critères du crédit d'impôt pour frais de garde qui sont prévus dans la
Loi sur les impôts qui permet…
M. Girard (Groulx) : C'est…
j'ai le bulletin d'informations, ici, là : Les frais engagés dans le but
d'assurer à un enfant les services de garde fournis par un particulier, une
garderie ou une colonie de vacances peuvent donner ouverture au crédit d'impôt
remboursable pour frais de garde d'enfants. Donc, ça peut être un particulier,
pas nécessairement un service de garde reconnu par le ministère de la Famille.
M. Fortin :O.K., parfait. Est-ce que… et là je comprends, là, que les…
pendant la pandémie, là, il y a eu un besoin plus… disons, une offre plus
grande de services par correspondance. Est-ce que vous savez, tu sais,
post-pandémie, là, si on pense à l'après, qu'est-ce que ça pourrait occasionner
comme coûts supplémentaires pour le gouvernement? Est-ce que le gouvernement du
Québec a l'intention d'augmenter ces cours-là par correspondance? Est-ce que
c'est quelque chose, quand vous avez regardé ça, que vous dites : O.K.,
là, il y a un coût, là, pour cette année qu'on connaît, mais si le gouvernement
va offrir plus de… ou des différentes universités québécoises ou autres, vont
offrir plus de cours par correspondance, que les coûts vont grimper avec le
temps?
M. Girard (Groulx) : Je vous
dirais que… puisque…
M. Fortin :
…regarder ça, que vous dites : O.K. Là, il y a un coût, là, pour cette
année qu'on connaît, mais si le gouvernement va offrir plus de… ou des
différentes universités québécoises… vont offrir plus de cours par
correspondance, que les coûts vont grimper avec le temps?
M. Girard (Groulx) : Je vous
dirais que puisque le… On serait contents que les coûts augmentent, là,
puisqu'on veut investir dans le capital humain puis qu'on veut favoriser le…
comment je peux dire, donc, la formation continue. Pour l'instant, l'estimé
que, moi, j'ai, c'est que ça pourrait toucher jusqu'à 8 000 personnes
puis que ça pourrait coûter approximativement 1 million par année.
M. Fortin :
Oui, mais, ça, c'est en ce moment, là?
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin :
Ça, c'est le nombre de gens qui ont des cours par correspondance maintenant.
Mais quand vous avez présenté ça à vos collègues, est-ce que, je ne sais pas,
la ministre de l'Enseignement supérieur a dit : Bien, effectivement, là,
ça coûte… Il y en a peut-être 8 000, mais on prévoit, nous, que dans deux
ans, là, on va avoir une offre complètement différente, puis ça va augmenter à
15 000, 20 000, 25 000, puis les coûts… Non?
M. Girard (Groulx) : Non. Je
n'ai pas ces estimés-là.
M. Fortin :
O.K. Bien, vous ne les avez pas… Ils ne vous ont pas été fournis, là, donc
votre estimation, en ce moment, c'est que ça va coûter 1 million par
année. C'est ça?
M. Girard (Groulx) :
Exactement.
M. Fortin : O.K. Mais vous
n'avez pas non plus de contre-indication, c'est-à-dire vous ne savez pas que le
gouvernement n'augmentera pas, tu sais… En fait, ce que je vous demande, là,
c'est, savez-vous si le gouvernement a l'intention d'augmenter le nombre de
cours par correspondance ou pas.
M. Girard (Groulx) : Je n'ai
pas l'indication à ce sujet. Bien, la réponse précise à votre question, c'est
non.
M. Fortin :
C'est non. O.K. Bien, je suis d'accord avec le ministre à la base sur le… quand
il dit, là, ce serait une bonne chose, hein. S'il y a davantage de gens qui
peuvent suivre des cours par correspondance, tant mieux, ça donne accès à
l'éducation, à l'enseignement supérieur, à plus de gens. Si ça finit par coûter
plus cher en frais de garde, bien, c'est le moindre mal, disons, ces frais-là.
Mais il me semble, ce serait responsable de savoir ce qui s'en vient, s'il y a
un plan pour augmenter, pour savoir si ces frais-là qui sont… qui vont coûter
1 million au gouvernement, vont en coûter 2, 3, 4 dans les années
subséquentes. Ça fait que j'ai de la misère à comprendre qu'on n'a pas cette…
ces chiffres-là ou cette pensée-là à regarder un petit peu plus loin que cette
année. Est-ce que c'est possible de poser la question, d'avoir ces
orientations-là? Si vous me dites : Non, nous, on veut faire plus de cours
en présentiel; nous, on veut faire plus de cours en… même en virtuel, mais à
des heures fixes. Correct, mais j'aimerais ça avoir une quelconque indication.
Est-ce que c'est possible d'avoir ça, M. le ministre?
M. Girard (Groulx) : Bien,
disons que je peux vous donner une indication que je ne pense pas…
M. Fortin :
O.K.
M. Girard (Groulx) : …qu'il y
aura plus de cours par la poste, là. O.K. Je vais m'avancer, là. Je vais
prendre un risque de carrière là-dessus, là.
M. Fortin :
Je sais que je vous ai déjà accusé de retourner dans les années 50, là,
mais c'est un pas dans la bonne direction, que vous êtes limité dans votre
retour en arrière. Très bien. Mais je ne peux pas dire que ça répond à ma
question, par exemple.
M. Girard (Groulx) : Est-ce…
M. Girard (Groulx) : ...je vais
m'avancer, là, je vais prendre un risque de carrière là-dessus, là.
M. Fortin :
Je sais que je vous ai déjà accusé de retourner dans les années 50, là, mais
c'est un pas dans la bonne direction que vous êtes limité dans votre retour en
arrière, très bien. Mais je ne peux pas dire que ça répond à ma question, par
exemple.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
qu'il y aura plus de cours à distance? Je pense qu'après la pandémie il y aura
plus de flexibilité dans le travail, dans les études. Plus de cours à distance,
c'est possible. Mais là ce qu'on fait dans l'omnibus fiscal, c'est s'assurer
que les gens qui ont des frais de garde dans le cadre de leur fréquentation à
ces cours-là, bien, en bénéficient, tout simplement. Je pense c'est une bonne
mesure.
M. Fortin :
Je suis d'accord avec vous, je vais voter pour la mesure. Mais je ne sais pas,
contrairement à d'autres, j'aime ça savoir combien ça coûte avant de voter
pour. Et faire des chèques en blanc, ce n'est pas nécessairement intéressant
non plus. Bonne mesure, là, bonne mesure. Puis au net, ce n'est pas négatif
pour l'État, on s'entend.
M. Girard (Groulx) : Au net,
c'est assez marginal, on parle de 1 million par année. Ça fait que, même
si ça doublait, ce serait très bien.
M. Fortin :
C'est vrai que je poserais plus de questions si c'était 10 milliards, mais
quand même.
M. Girard (Groulx) : Vous
pouvez poser toutes les questions que vous voulez.
M. Fortin :
Non, si je pose des questions sur le 10 milliards, le président risque de
m'arrêter. Mais, quand même, disons que j'en poserais plus dans ce cas-là.
Mais c'est quand même... tu sais, c'est
quand même des frais, c'est quand même quelque chose que... c'est des dépenses
de l'État. Il y a beaucoup de monde qui paie des impôts pour arriver à
1 million par année. Donc, je pense qu'on leur doit minimalement d'essayer
de comprendre.
J'aimerais juste ça savoir... Si le
ministre n'a aucune indication, s'il n'y a pas de... si du côté de l'offre...
Parce que c'est vrai qu'il va y avoir une demande supplémentaire, là, de la
part des gens pour une certaine flexibilité, mais c'est du côté de l'offre qui
m'intéresse. Alors, si le ministre n'a pas d'indication, comme je vous le dis,
M. le Président, je vais m'en satisfaire, je vais voter pour. J'aurais aimé ça
que le ministre des Finances soit un peu plus curieux, c'est tout, M. le
Président, avant de dépenser des sommes comme celles-là.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, cher collègue. Je cède maintenant la parole au député de Mont-Royal—Outremont.
M.
Arcand
:
Merci, M. le Président. Moi, j'avais simplement une question parce que... qui
porte, en fait, sur ça. Mais la question est bien simple : Est-ce que vous
avez un lien avec le gouvernement fédéral pour essayer d'avoir des programmes
qui se complètent? Parce que ce que j'entends dire actuellement, c'est que moi,
ma fille m'explique, là, qu'elle va recevoir 2 500 $ de crédit
d'impôt de la part du gouvernement fédéral, qu'elle a reçu une formule puis,
s'il y a des cours... si elle est obligée de suivre des cours, elle va recevoir
peut-être un montant supplémentaire. Alors, on ne peut pas être contre la
vertu.
• (10 h 30) •
La seule chose, c'est que : Est-ce
qu'il y a, entre le ministère des Finances à Ottawa et le ministère des
Finances à Québec, un lien pour être certain qu'il n'y ait pas de chevauchement
de ces programmes-là, tout simplement...
10 h 30 (version non révisée)
M.
Arcand
: …si
elle est obligée de suivre des cours, elle va recevoir peut-être un montant
supplémentaire. Alors, on ne peut pas être contre la vertu, la seule chose,
c'est que… est-ce qu'il y a, entre le ministère des Finances à Ottawa et le
ministère des Finances à Québec, un lien, pour être certain qu'il n'y ait pas
de chevauchement de ces programmes-là, tout simplement, de ces crédits d'impôt
là?
M. Girard (Groulx) :
Excellente question. Je vous dirais qu'il y a une collaboration tout au long de
l'année puis qu'on essaie de faciliter la vie des gens puis de s'harmoniser. Puis
tantôt, on va parler d'harmonisation de fiscalité des entreprises, puis il y a
beaucoup de ça, là, qui vient du budget fédéral puis tout ça.
Par contre, il n'y a pas de collaboration
dans la préparation du budget fédéral, par exemple. Je peux exprimer les
souhaits du gouvernement québécois dans le gouvernement fédéral mais on sait
très peu sur le contenu du budget fédéral avant sa publication. Et donc, après
publication, il arrive fréquemment qu'on doit travailler pour assurer d'éviter
des situations sous-optimales.
Dans le cas ici, Mme Forget, est-ce
qu'il y a harmonisation avec le fédéral sur les frais de garde?
Le Président (M. Simard) :
Me Forget.
Mme Forget (Johanne) : Je
pose effectivement la question aux collègues qui sont à l'extérieur de la
salle.
M. Girard
(Groulx) : O.K.
Mme
Forget (Johanne) : Mais je pense qu'on élargit la définition de
«fréquenter un établissement», là, au Québec. Je pense qu'on est plus large que
le fédéral.
M. Girard (Groulx) : O.K, on
est uniquement au Québec, ici.
Mme Forget (Johanne) : Oui.
M. Girard (Groulx) : On n'est
pas, ici, on n'est pas dans l'harmonisation du fédéral. O.K. J'ai un élément
d'information supplémentaire pour monsieur mais on va y aller une conversation
à la fois.
M.
Arcand
:
Non, ça va, moi. Encore une fois, on ne peut pas être contre la vertu, la seule
chose, c'est que ça fait, depuis le début de cette pandémie, beaucoup de
programmes, beaucoup d'aides qui sont apportées. Puis vous savez, la critique
qui, souvent, est là, c'est qu'il y a tellement d'aide à gauche et à droite
que, finalement, les gens… c'est une partie de l'explication de la pénurie de
main-d'oeuvre actuellement. C'est que les gens reçoivent tellement d'aide de la
part des différents gouvernements que les… Puis, tu sais, je veux juste vous
donner un exemple, là. Ma fille m'écrit en me disant que, bon, elle va recevoir
des montants réguliers, plus tous les frais, et ça totalise, avec les enfants
qu'elle a, à 1 600 ou 1 700 $ par mois, et que lorsqu'elle
travaillait quatre jours-semaine comme psychoéducatrice, elle faisait à
peu près 2 500…
M.
Arcand
:
...bon, elle va recevoir des montants réguliers plus tous les frais, et ça
totalise, avec les enfants qu'elle a, 1 600 $ ou 1 700 $
par mois, et que lorsqu'elle travaillait quatre jours par semaine comme
psychoéducatrice, elle faisait à peu près 2 500 par mois. Alors, une fois
que vous enlevez l'impôt, que vous enlevez tout ça, ce n'est comme pas très,
très motivant d'aller travailler, tu aimes mieux rester chez vous, pour bien
des gens. Alors, je fais juste poser la question, parce que si les deux
gouvernements ne se parlent pas ou, enfin, n'ont pas un lien ça peut avoir un
effet pervers. C'est ça, ma question.
M. Girard (Groulx) : Bien, je
pense que votre point est juste. Est-ce que la générosité de l'ensemble des
programmes gouvernementaux a nui à l'incitatif au travail durant la pandémie?
Un peu. Indéniable. Est-ce que c'était possible de tout prévoir et de minimiser
ces conséquences-là dans l'action lors de la pandémie? On y allait souvent pour
l'effet initial, là, on voulait aider les gens qui étaient en difficulté. Puis
une des conséquences qu'on a observe avec les données sur le taux d'épargne,
puis je voyais, ce matin, dans la revue de presse, là : Augmentation
des dépôts dans les institutions financières de 22 %, c'est qu'il y a
eu... les programmes été généreux puis il y a de ces programmes-là qui ont été
épargnés, puis quand tu accumules de l'épargne sans travailler, bien, tu es
moins incité à travailler.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il d'autres remarques sur l'intervention du leader de
l'opposition?
M. Girard (Groulx) : Oui.
Bien, je voulais juste dire que moi, j'ai le... dans mon document, j'ai le
bulletin d'information qui accompagnait la mesure au mois de juin 2020, et puis
Mme Forget m'a pointé vers le quatrième paragraphe de la page 9 et je
vais vous le lire tout simplement : «L'évolution technologique des
dernières années a fait augmenter de façon importante l'offre de cours à
distance, et plus particulièrement par Internet. En outre, pour plusieurs
établissements d'enseignement, la crise sanitaire actuelle a accru
l'utilisation des technologies et a accéléré le virage technologique, obligeant
même certaines formations à être données exclusivement à distance.»
Bon, alors, la réponse, c'est qu'on doit
s'attendre à ce qu'il y en ait plus par Internet et moins par la poste.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques? M. le leader de l'opposition.
M. Fortin :
Je ne sais pas si la conversation avec mon collègue était... Oui, elle était
terminée, O.K. Tantôt, là, quand le ministre nous a fait la...
M. Girard (Groulx) : …la
réponse, c'est qu'on doit s'attendre à ce qu'il y en ait plus par Internet et
moins par la poste.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques? M. le leader de l'opposition.
M. Fortin :
Je ne sais pas si la conversation avec mon collègue… Oui, elle était terminée, O.K.
Tantôt, là, quand le ministre nous a fait la liste des responsables de services
de garde ou autre, là, qui étaient… pour lesquels on pouvait être admissible,
il nous a parlé de particuliers, on peut faire garder ses enfants par des
particuliers, ça peut être des services de garde reconnus, puis il a parlé de
colonies de vacances. J'ai-tu bien compris?
M. Girard (Groulx) : Je vais
vous relire ce que j'ai dit. Oui, «…colonies de vacances peuvent donner
ouverture au crédit d'impôt remboursable pour frais de garde d'enfants, sous
réserve de certaines exclusions, dans la mesure où ils sont engagés afin
d'exercer des activités précises.» Mme Forget…
M. Fortin :
C'est quoi, une colonie de vacances? C'est-u… Moi, dans mon comté, j'ai le camp
B'nai Brith, là, qui est un camp est organisé par une organisation juive qui
envoie leurs enfants pendant une semaine, deux semaines, trois semaines. Il y a
le camp Tim Horton dans mon comté. Ça, tu sais, c'est des enfants qui partent
pendant un certain temps. Je comprends que ça doit compter dans «colonies de
vacances», ça…
M. Girard (Groulx) : Bien, ça
pourrait être les camps de jour aussi.
M. Fortin :
Mais, ça, des camps de jour quotidiens, ça rentre-tu là-dedans?
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que les camps de jour sont éligibles aux frais de garde?
Mme Forget (Johanne) : Les
colonies de vacances, ce qu'on appelle les camps d'été, il y a une portion qui
est possible de prendre en frais de garde.
M. Fortin : O.K. Mais là vous
me parlez des camps d'été, là, c'est des camps, comme le camp Tim Horton, où
ils vont pour la semaine, mettons. Ce n'est pas le camp de jour où j'envoie ma
fille, puis je vais la porter à 8 h 30, je reviens la chercher à
4 h 30, là.
Mme Forget (Johanne) : Je
vais vérifier pour ceux-là. Je sais que, pour les camps d'été sur une semaine,
oui. Par jour, je dirais que oui, mais je vais le vérifier, j'ai la loi ici.
M. Fortin : O.K. Puis c'est
quoi, la portion, quand vous me parlez de la portion qui est admissible?
Mme Forget (Johanne) : Si
vous me donnez quelques instants, je vais le vérifier dans la loi.
M. Fortin :
Oui, oui, bien sûr.
M. Girard (Groulx) : On peut
suspendre pour trouver l'information, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 10 h 38)
(Reprise à 10 h 45)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers amis, nous sommes en mesure de reprendre nos délibérations. Et sur
ce, je cède la parole à Me Forget.
Mme Forget (Johanne) : Le
crédit d'impôt pour frais de garde d'enfants est possible pour les camps de
jours et, ensuite de ça, bien, c'est le taux du crédit d'impôt qui s'applique
selon le revenu des parents. Il y a également la possibilité de prendre le
crédit d'impôt pour frais de garde d'enfants pour ce qu'on appelle les colonies
de vacances, les camps d'été où là ils vont…
Mme Forget (Johanne) :
...pour les camps de jour. Et ensuite de ça mais c'est le taux du crédit
d'impôt qui s'applique selon le revenu de la personne... des parents.
Il y a également la possibilité de prendre
le crédit d'impôt pour frais de garde d'enfant pour les... ce qu'on appelle les
colonies de vacances, les camps d'été où, là, ils y vont pour une semaine. Et
là il y a des limites de montants, 275 4, si c'est un enfant handicapé,
200 $ pour un enfant de moins de sept ans, puis 125 $ pour des plus
grands.
M. Fortin :
...ça, c'est le montant qui est admissible au crédit d'impôt.
Mme Forget (Johanne) :
Le maximum admissible au crédit d'impôt. Ensuite, on calcule sur le taux.
M. Fortin :
Le maximum hebdomadaire.
Mme Forget (Johanne) :
Oui.
M. Fortin :
O.K.Ça va. Dernière chose, dans les... quand vous parlez des cours offerts par
les écoles secondaires, le ministre, dans son explication tantôt, là, a dit
que, la présence en personne, elle demeure obligatoire pour les cours offerts
par les écoles secondaires. Est-ce que ça s'applique aussi, par exemple, au
D.E.P., ça?
Le Président (M. Simard) :
Me Forget.
Mme Forget (Johanne) :
Il est exclu. Toute école secondaire, tous les programmes de l'école
secondaire.
M. Fortin :
Mais des programmes d'études professionnelles, c'est considéré être offert par
les écoles secondaires. C'est offert. Des fois, c'est offert à l'intérieur des
murs d'une école secondaire, mais est-ce que c'est vraiment des cours du
secondaire ou est-ce que c'est inclus dans la catégorie, ou ça peut être
admissible de le faire à distance?
Mme Forget (Johanne) :
La mesure qu'on introduit, l'élargissement qu'on apporte ne concerne pas les
cours donnés par des écoles secondaires.
M. Fortin :
O.K. Mais un diplôme d'études professionnelles, c'est considéré être donné par
une école secondaire ou pas? Oui.
M. Girard (Groulx) :
Mais, à ce que je sache, oui. Voulez-vous faire la vérification?
M. Fortin :
Bien, c'est ma dernière question. Je n'ai plus rien là-dessus. J'aimerais ça
avoir la réponse, là...
Mme Forget (Johanne) :
Oui, on va vérifier, mais c'est dans les programmes des études secondaires, là.
M. Girard (Groulx) :
C'est dans les programmes des études secondaires.
M. Fortin : O.K. Donc,
vous considérez, là... Votre analyse rapide, là, c'est ça. C'est correct, là?
C'est... Oui?
M. Girard (Groulx) : Oui,
mais en fait ce qu'on va faire, c'est, si ce n'est pas ça, on va trouver l'information
puis on va vous le dire.
M. Fortin :
Diguidou! Si ce n'est pas ça, revenez-nous.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
M. Fortin :
Si c'est ça, c'est fini. O.K. C'est bon.
Mme Forget (Johanne) :
Parfait.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres interventions concernant les articles contenus dans
le sujet 1? Sans quoi nous allons procéder à la mise aux voix. Alors, Mme
la secrétaire, pour les articles 33 et 130.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) :
Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés.
Conséquemment nous passons au sujet 2°.
M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
Infirmières praticiennes spécialisées.
Contexte. La loi contient divers
allégements fiscaux qui tiennent compte des besoins particuliers liés à l'état
de santé...
Le Président (M. Simard) : …conséquemment
nous passons au sujet 2. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
Infirmières praticiennes spécialisées. Contexte : La loi contient divers
allégements fiscaux qui tiennent compte des besoins particuliers liés à l'état
de santé. Pour en bénéficier, une personne doit généralement fournir une attestation
d'un médecin ou d'une infirmière praticienne spécialisée. Toutefois, pour
l'application de certains allégements fiscaux, il est requis que l'attestation
soit faite par un médecin exclusivement. Il en est ainsi, notamment, des
crédits d'impôt relatifs aux soins médicaux non dispensés dans la région de
résidence.
Modifications proposées : Il est
proposé que les attestations faites par les infirmières praticiennes
spécialisées soient, dans tous les cas, reconnues pour l'application des
allégements fiscaux liés à l'état de santé d'une personne, et ce, au même titre
que celles faites par des médecins.
Alors, ça, c'est un bulletin d'information
qui a été publié en juin 2020, c'est relié évidemment au projet de loi
n° 43, qui, je crois, a été sanctionné en janvier 2021. Ça concerne
approximativement 700 infirmières au Québec. Et dans le bulletin
d'information, on parle du crédit… ce qu'on va ajouter, là, c'est ce que les
IPS pourront, au même titre que les médecins, les IPS pourront procéder à la
délivrance d'une attestation pour l'application des crédits d'impôt suivant.
Le crédit d'impôt non remboursable pour
frais de déplacement et de logement relatifs à des soins médicaux non dispensés
au Québec à moins de 200 kilomètres de la localité où habite le particulier.
Le crédit d'impôt non remboursable pour
frais de déménagement relatifs à des soins médicaux non dispensés au Québec à
moins de 200 kilomètres de la localité où se situe l'ancienne résidence du
particulier situé au Québec.
Le crédit d'impôt remboursable pour le
maintien à domicile des aînés en ce qui a trait à l'attestation écrite du
statut de personne non autonome pour l'application de ce crédit d'impôt.
J'en ai un autre ici. De la même façon
pour l'application du crédit d'impôt pour frais ou soins médicaux et du crédit
d'impôt pour déficience grave et prolongée des fonctions mentales ou physiques,
les soins thérapeutiques qui sont essentiels au maintien de l'une des fonctions
vitales du particulier, devant être prescrit par un médecin afin que les
crédits d'impôt puissent être obtenus, pourront également être prescrits par
une IPS.
Le Président (M. Simard) : M.
le leader de l'opposition.
• (10 h 50) •
M. Fortin :
Ça, ça fait référence aux nouveaux pouvoirs que les IPS ont depuis la sanction
que vous m'avez dit qui était en janvier 2021, du projet de loi
n° 43, c'est ça? Mais là ces changements-là, ils sont...
M. Girard (Groulx) :
...médecin afin que les crédits d'impôt puissent être obtenus pourront également
être prescrits par une IPS.
Le Président (M. Simard) :
M. le leader de l'opposition.
M. Fortin :
Ça, ça fait référence aux nouveaux pouvoirs que les IPS ont depuis la sanction,
que vous m'avez dit qui était en janvier 2021, du projet de loi n° 43,
c'est ça? Mais là ces changements-là, ils sont en date de juin 2020.
M. Girard (Groulx) : Ils
vont être... Attendez, je crois que j'ai l'information. Ça va être fait... Est-ce
que c'est applicable pour l'année fiscale... L'application, Mme Forget?
Mme Forget (Johanne) :
En fait, c'était subordonné à la sanction du projet de loi n° 43,
et c'est depuis le 25 janvier 2021.
M. Fortin :O.K. La notion de juin 2020 que vous avez notée tantôt, M. le
ministre, là, je veux juste la comprendre. Je ne suis pas certain de l'avoir
bien comprise.
M. Girard (Groulx) :
C'est que la politique fiscale sous-tendant ce sujet a été annoncée dans le
bulletin d'information du 29 juin 2020.
M. Fortin :
Ah! O.K., je comprends. Mais elle est en place depuis le moment de la sanction,
donc ce n'est pas des... ça ne peut pas être un crédit d'impôt sur quelque
chose que les IPS ne pouvaient pas faire avant d'avoir ces pouvoirs-là. O.K.
Là, vous faites référence au projet de loi
n° 43... d'autres projets de loi, là, qui donnaient
des pouvoirs particuliers aux pharmaciens, je pense... de mémoire, c'était 39,
là, mais je ne suis plus certain, mais il y avait deux crédits d'impôt, essentiellement,
là... deux projets de loi qui avaient été présentés presque simultanément pour
donner des pouvoirs supplémentaires, d'un côté aux IPS, de l'autre côté, aux
pharmaciens, des très bons projets de loi, puis qui étaient... qui... En fait,
je vous avoue que j'étais surpris que ça n'ait pas été sanctionné jusqu'à janvier
2021, celui sur les IPS, parce qu'il y avait des items qui auraient pu être
particulièrement utiles au cours de la première partie de la pandémie. Mais
néanmoins positifs...
Mais est-ce qu'il n'y a pas non plus...
Est-ce que l'ensemble des nouvelles actions possibles par les pharmaciens n'ont
pas à être... n'ont pas à avoir des crédits d'impôt similaires? Est-ce qu'il y
a juste le projet de loi sur les IPS qui mènent à des changements comme
ceux-là?
M. Girard (Groulx) : À ce
que je sache, il n'y a pas de modification législative qui concerne les
pouvoirs des pharmaciens, là, au niveau fiscal.
M. Fortin :
O.K. D'accord. Sur la notion du 200 kilomètres, là, vous l'avez
expliquée vite, là, mais... c'est peut-être moi, mais je ne suis pas certain
d'avoir compris qu'est-ce que vous êtes en train de me dire.
M. Girard (Groulx) :
D'accord. On va voir si on peut trouver des précisions. Est-ce que,
Mme Forget, vous avez des précisions sur la notion du 200 kilomètres?
Mme Forget (Johanne) :
En fait, c'est si les personnes doivent se déplacer pour obtenir des soins qui
ne sont pas...
M. Girard (Groulx) : ...Est-ce
que, Mme Forget, vous avez des précisions sur la notion du 200 kilomètres?
Mme Forget (Johanne) : En
fait, c'est si les personnes doivent se déplacer pour obtenir des soins qui ne
sont pas dispensés dans leur région.
M. Fortin :
Oui.
Mme Forget (Johanne) : Donc,
à plus de 200 kilomètres, il y a un crédit d'impôt, là, de 20 % des frais
de déplacement et de logement qui est possible d'obtenir, mais il faut pouvoir
se déplacer.
Et ce qu'on ajoute ici, c'est que ça prend
une attestation pour obtenir le crédit. Maintenant, l'attestation pourra être
complétée par une infirmière praticienne spécialisée, non plus seulement qu'un
médecin, pour attester du fait que les gens doivent se déplacer au-delà de
200 kilomètres de leur région de résidence.
M. Fortin :
Oui. O.K. Donnez-moi une petite seconde, je veux juste voir un truc. Ce ne sera
vraiment pas long. O.K., c'est ce que je pensais.
Moi, j'ai entendu parler de cet enjeu-là,
là, juste dans ma circonscription, on m'en parle. Parce que si je comprends
bien le critère, c'est… il faut que ce soit au-delà de 200 kilomètres puis
il faut que ce soit à l'extérieur de la région administrative, c'est ça, pour
être admissible au crédit?
M. Girard (Groulx) : Je ne
vois pas la notion de région administrative, là.
M. Fortin :
Bien, dans les explications de Mme Forget, ou Me Forget, vient de
dire, il me semble que j'ai compris ça moi… Si on se déplace à l'extérieur de
la région.
Mme Forget (Johanne) : C'est…
C'était une façon de nous exprimer, mais le critère, c'est 200 kilomètres
du lieu de la résidence.
M. Fortin :
Il n'y a aucune notion par rapport à la région administrative?
Mme Forget (Johanne) : On
peut le vérifier pour être certain.
M. Fortin :
Oui. J'aimerais ça parce qu'honnêtement… Je vous donne l'exemple bien simple,
là, dans ma région, là, j'ai entendu parler de citoyens qui disent : Bien,
si on se déplace vers un hôpital à Montréal, on va avoir ce crédit d'impôt là.
Mais si je me déplace 200 kilomètres à l'intérieur de l'Outaouais pour
aller à Gatineau, bien, dans ce cas-là, je n'y ai pas accès. Puis je me demande
si c'est dans la loi ou si c'est un critère, par exemple, du CISSS-O qui dit,
là : Bien, moi, je n'offrirai pas ce papier-là.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que c'est… C'est dans l'attestation ou dans la loi.
M. Fortin :
Oui. Bon, si c'est l'attestation puis là, c'est le Centre intégré de santé et
de services sociaux qui traite ces citoyens-là qui viennent d'au-delà de
200 kilomètres comme les autres citoyens, bien là, c'est un enjeu qu'on
pourra… auquel on pourra répondre localement avec le centre. Mais s'il y a un
enjeu avec la loi, j'aimerais ça le savoir.
Mme Forget (Johanne) : Le
critère dans la loi, c'est 200 kilomètres.
M. Fortin : O.K., parfait.
Alors, je profite de la tribune, j'avertis le Centre intégré de santé et de
services sociaux de l'Outaouais qu'on aura la discussion pour les gens de
Rapides-des-Joachims qui habitent à plus de 200 kilomètres du centre
intégré ou, disons, de la maison-mère et du centre…
Mme Forget (Johanne) : …Le
critère dans la loi, c'est 200 km.
M. Fortin : O.K., parfait.
Alors, je profite de la tribune, j'avertis le Centre intégré de santé et de
services sociaux de l'Outaouais qu'on aura la discussion pour les gens de
Rapides-des-Joachims qui habitent à plus de 200 km du centre intégré ou,
disons, de la maison-mère et du centre intégré et des hôpitaux de Hull et de
Gatineau, qui m'ont fait part de ce problème-là. Mais je voulais m'assurer que
ce n'était, bel et bien, pas dans la loi.
M. Girard (Groulx) : Ce que
vous dites, c'est qu'on leur refuse l'attestation parce qu'ils vont chercher le
service dans la même région administrative.
M. Fortin :
Dans le même centre de services, oui.
M. Girard (Groulx) : Ce qui ne
devrait pas être le cas.
M. Fortin :
Très bien. On a la bénédiction du ministre des Finances pour faire cette
dépense-là. Excellent. C'est tout, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : …à
l'oeuvre.
M. Girard
(Groulx) : C'est correct. La loi parle
de 200 km. S'ils font plus que 200 km, je ne vois pas pourquoi ils ne
sont pas éligibles.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Or, merci pour cette belle contribution. Y aurait-il d'autres
remarques?
M. Fortin :
En fait, si vous me permettez, juste une chose…
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie. Je vous en prie.
M. Fortin :
…M. le Président, je veux juste… parce que là il y a quand même une dizaine
d'articles, là.
Le Président (M. Simard) :
Oui, il y a beaucoup d'articles. Oui.
M. Fortin :
Je veux juste prendre un instant puis regarder le texte de la loi.
Le Président (M. Simard) : …le
temps qu'il faut. Alors, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 10 h 58)
11 h (version non révisée)
(Reprise à 11 h 1)
Le Président (M. Simard) :
Bien, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Et au moment de
suspendre, la parole appartenait au leader de l'opposition.
M. Fortin :
Bon, ça va, M. le Président. Je voulais juste m'assurer… parce qu'il y
avait quand même une dizaine d'articles, là, qu'on a étudiés, à travers ce
sujet-là, alors je me sentais un devoir de simplement regarder l'ensemble des
articles. Mais c'est fait. Je comprends très bien là où le ministre veut en
venir.
Le Président (M. Simard) :
Démarche très pertinente. Alors, y aurait-il d'autres remarques sur le
sujet 2°? Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux voix, Mme la
secrétaire, pour les articles 53 à 58, 68, 69, 127
et 128.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés. Conséquemment, nous passons au
sujet 3°. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Merci,
M. le Président. Le sujet 3° concerne l'abolition des crédits d'impôt
pour les titulaires d'un permis de chauffeur ou de propriétaire de taxi.
Contexte. Le titulaire d'un permis de
chauffeur de taxi peut bénéficier d'un crédit d'impôt remboursable pouvant
atteindre un montant de 594$.
Pour sa part, le titulaire d'un ou de plusieurs permis de propriétaire de taxi
peut également bénéficier d'un crédit d'impôt remboursable, lequel est calculé
en attribuant, à chacun de ces permis, un montant pouvant atteindre 594$.
À cette fin, un permis de chauffeur de
taxi et un permis de propriétaire de taxi désignent de tels permis visés par la
Loi concernant les…
M. Girard (Groulx) :
...bénéficier d'un crédit d'impôt remboursable, lequel est calculé en
attribuant, à chacun de ces permis, un montant pouvant atteindre 594 $. À
cette fin, un permis de chauffeur de taxi et un permis de propriétaire de taxi
désigne de tels permis visés par la Loi concernant les services de transport
par taxi. Or, cette loi a été abrogée le 10 octobre 2020.
Modifications proposées : Il est
proposé d'abroger le crédit d'impôt pour les titulaires d'un permis de
chauffeur de taxi à compter de l'année d'imposition 2022. Pour
l'année 2021, seuls les particuliers qui étaient titulaires d'un permis de
chauffeur de taxi le 9 octobre 2020 pourront bénéficier de ces crédits
d'impôt dont le montant maximal sera de 301 $.
Il est également proposé d'abroger le
crédit d'impôt pour les titulaires d'un permis de propriétaire de taxi pour
toute année d'imposition qui commence après le 9 octobre 2020.
Alors, M. le Président, je résumerais ici.
Alors, on a une nouvelle loi qui a été adoptée en octobre 2020, dans
laquelle il n'y a plus de permis, et on a une période de transition pour les
chauffeurs en 2021, et pour... alors, il y a une transition graduelle et
abolition finale en 2022 pour les chauffeurs. Pour les proprios,
c'est — pour les propriétaires, excusez-moi, là, pas les
proprios — c'est effectif dès l'année fiscale 2021.
Le Président (M. Simard) :
Merci des commentaires.
M. Fortin :
Si je comprends bien la prémisse de base du ministre, là, c'est de dire
essentiellement plus de permis de taxi, plus besoin de crédit d'impôt pour les
permis de taxi.
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin :
O.K. Pourquoi 301 $ pour l'année 2020... 2021, pardon?
M. Girard (Groulx) : Je
pense qu'on cherchait à atteindre 50 % dans la transition. Moi-même, en
fin de semaine, je regardais ça puis je constate que 301 $, ce n'est pas
50 % d'un 594 $, là. Ça m'a laissé perplexe, là, mais mon...
M. Fortin :
Pourquoi 50 %? Pourquoi vous cherchiez à atteindre 50 %?
M. Girard (Groulx) :
C'est le concept de transition, là, de donner une année de plus aux chauffeurs,
à ceux... aux détenteurs de permis de chauffeur.
M. Fortin :
O.K. Quand vous me dites montant maximal de 301 $, c'est... comment
quelqu'un pourrait avoir moins que le montant maximum?
(Consultation)
M. Girard (Groulx) : Mme Forget,
avez-vous cette réponse-là...
(Consultation)
M. Girard (Groulx) :
Mme Forget, avez-vous cette réponse-là?
Mme Forget (Johanne) : Ces
crédits d'impôt là étaient calculés également avec une limite de revenu qui
n'excède pas 2 % du revenu. Il y avait une limite.
M. Fortin :
Il y avait une limite… excusez-moi, là, une limite du revenu qui n'excède pas
2 % du revenu?
Mme Forget (Johanne) :
Exactement. Donc, si on excédait 2 % du revenu, bien, on n'avait moins.
M. Fortin :
Ah! si le crédit d'impôt excédait 2 % du revenu.
M. Girard (Groulx) : Ah! le
crédit d'impôt est dégressif à partir de la situation où on excède 2 % du
revenu.
M. Fortin : O.K. Donc, à ce
moment-là, il y a des gens qui ont pu obtenir moins que 320 $ dans
l'année 2021.
Mme Forget (Johanne) : Effectivement.
M. Fortin : O.K., ça va. Je ne
pense pas avoir beaucoup de questions pour le ministre là-dessus, c'est pas mal
clair. Le ministre va comprendre que la réforme qui avait été présentée, là,
par le ministre des Transports à l'époque, là, on a voté contre. On a voté
contre pour toutes sortes de raisons, là, on a voté contre parce que ça avait
des impacts financiers importants sur des familles à situations financières pas
toujours simples, ce n'est pas toujours facile, des gens qui ont basé leurs investissements
et pas juste celui pour le permis de taxer, mais l'ensemble de leurs investissements
et l'ensemble de leur vie financière, disons, autour de cette dépense-là.
Alors, pour les mêmes raisons, là, on va
voter contre l'abolition du crédit d'impôt, pas parce que ce n'est pas logique
avec qu'est-ce qu'ils ont fait, mais parce qu'on n'est pas d'accord avec
qu'est-ce qu'ils ont fait. Cependant, M. le Président, là, pour les mêmes
raisons, je vais me permettre de prendre, si vous… avec votre bénédiction,
quelques instants rapides pour regarder le détail des six articles en
question.
Le Président (M. Simard) :
Prenez le temps dont vous aurez besoin. Nous suspendons.
(Suspension de la séance à 11 h 8)
(Reprise à 11 h 12)
Le Président (M. Simard) :
Bien. Chers collègues, à ce stade-ci, nous sommes en mesure de reprendre nos
travaux. Nous en sommes au sujet 3. Y aurait-il d'autres commentaires
avant que nous procédions à la mise aux voix? M. le leader de l'opposition.
M. Fortin :
Oui. Je suis à l'article 140 et on a dit, essentiellement, ici, là, que...
en fait, on nous donne les conditions pour lesquelles... on dit : «lorsque
l'année donnée est l'année d'imposition 2019, au moindre
de 584 $...», «lorsque l'année donnée est
l'année d'imposition 2020, au moindre de 594 $...» Et là on nous
dit : «lorsque l'année donnée est l'année d'imposition 2021, au
moindre de 301 $...». Ça, c'est ce qu'on avait établi avec le ministre un
peu plus tôt. Et là, si je continue à l'alinéa c : «si cet article se
lisait, d'une part, en remplaçant, dans la partie qui précède le paragraphe a, “2 %”
par “1 %”...» Est-ce que vous avez... Ça, c'est le 2 % auquel vous
faisiez référence un peu plus tôt, Me Forget. Mais pourquoi le remplacer
par 1 %?
Mme Forget (Johanne) : Comme
on a réduit de moitié le montant du crédit d'impôt, on a ramené la limite à
1 % du revenu.
M. Fortin :
Ah! parce que les gens vont faire moins cette année-là aussi, donc le 301 est
moins... les revenus sont moindres donc le pourcentage nécessaire pour
atteindre ça est moindre. Donc, c'est une façon de le garder au même niveau,
c'est ça? De s'assurer qu'il y a à peu près le même nombre de gens qui sont
éligibles, là, ou les gens dans la même situation financière sont éligibles.
Mme Forget (Johanne) : Je ne
crois pas que la décision ait été basée sur le fait qu'il y a moins de revenus.
C'était vraiment un «phasing out», là, 50 % pour la dernière année. On
voulait permettre un crédit d'impôt non plus de 100 % mais de 50 %,
puis on a ramené la limite de moitié.
M. Fortin :
Bien, le crédit d'impôt, en le mettant à 301 $, vous l'aviez déjà à
50 %. Là, si je comprends bien, la nécessité pour le 1 %, c'est parce
que les gens n'atteindront pas 2 % du revenu, là. Le revenu étant moindre,
ils vont atteindre 1 % du revenu. Ou est-ce que c'est moi qui la formule
mathématique incorrecte?
M. Girard (Groulx) : C'est que
le seuil à partir duquel votre 301 $ diminue, il est enclenché à 1 %
du revenu plutôt que 2 % du revenu.
M. Fortin :Parce que sur six mois vous n'atteindrez pas 2 % du revenu...
M. Girard (Groulx) : ...seuil à
partir duquel votre 301 $ diminue, il est enclenché à 1 % du revenu
plutôt que 2 % du revenu.
M. Fortin :
...sur six mois, vous n'atteindrez pas 2 % du revenu.
M. Girard (Groulx) : Non, ce
n'est pas une question temporelle...
M. Fortin :
Non, O.K.
M. Girard (Groulx) : ...c'est
une question de... Avant ton 595 $, c'était le montant maximum. Là, le
montant maximum est de 301 $. Et la pente entre 301 $ et 0 $
s'amorce au seuil de 1 % au lieu que la pente s'amorce au seuil de
2 %, 594 $.
M. Fortin :
Mais c'est moins permissif, non? Vous me le dites si je ne fais pas de sens,
là. C'est correct, là. Mais peut-être pas vous, M. le député, quand même,
mais...
Une voix
: ...
M. Girard (Groulx) : Au sens
large.
M. Fortin :
Mais le seuil n'a pas... le pourcentage n'a pas à changer si... Je comprends,
là, que le crédit d'impôt est moindre parce que vous me dites : C'est un
«phasing out», c'est correct. Mais ça, là, je peux le comprendre, le
301 $, mais le pourcentage aussi? Le pourcentage, j'ai de la misère à
saisir qu'est-ce que ça change pour... Je peux comprendre ce que ça change pour
l'individu, mais qu'est-ce ça change pour le gouvernement?
M. Girard (Groulx) : Mais
avant... fonctionnons avec 602 $, là. 602 $ aurait représenté
2 %, 301 $, représente 1 % pour l'amorce du «phasing out».
M. Fortin :
Donc, c'est une concordance avec le 301 $ pour vous, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin :
O.K., ça, je peux comprendre ça. O.K., ça va, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres commentaires sur les articles contenus dans le
sujet 3? Sans quoi nous allons procéder à la mise aux voix des
articles 97, 98 et 139 à 143. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui.
Pour, contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour le
groupe... pour les membres, pardon, du groupe parlementaire formant le
gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés. Conséquemment, nous passons aux
articles du sujet 4. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : On
s'approche des sujets qui intéressent le député de Pontiac, là.
M. Fortin :
Oh! ils m'intéressent tous.
M. Girard (Groulx) :
Instauration du crédit d'impôt favorisant la synergie entre les entreprises
québécoises... Bonne réponse. Contexte. Afin d'inciter les entreprises à
investir dans le capital-actions des PME innovantes québécoises...
M. Girard (Groulx) : ...on se
rapproche des sujets qui intéressent le député de Pontiac.
M. Fortin :
Oh! ils m'intéressent tous.
M. Girard (Groulx) :
Instauration du crédit d'impôt favorisant la synergie entre les entreprises québécoises...
Bonne réponse.
Contexte. Afin d'inciter les entreprises à
investir dans le capital-actions des PME innovantes québécoises, il a été
annoncé l'instauration d'un crédit d'impôt non remboursable.
Modification proposée. Le crédit d'impôt
favorisant la synergie entre les entreprises québécoises est accordé à une société
qui acquiert, après le 31 décembre 2020, des actions du capital-actions d'une société
émettrice qui détient une attestation de placements autorisés. Investissement
Québec délivre une telle attestation si, notamment, le capital
versé de la société émettrice est inférieur à 15 millions de dollars, et
qu'elle exploite au Québec une entreprise du secteur des technologies vertes,
de la fabrication ou de la transformation, des technologies de l'information,
des sciences de la vie ou de l'intelligence artificielle.
D'un taux de 30 %,
ce crédit d'impôt est calculé sur le montant payé pour l'acquisition des
actions, lequel est limité à 750 000 $ annuellement, ce qui
représente un crédit d'impôt maximal de 225 000 $. La partie de ce
nouveau crédit d'impôt qui ne peut être prise en compte dans le calcul du
revenu imposable d'une année d'imposition peut être reportée aux trois années
d'imposition précédentes et aux 20 années d'imposition qui suivent.
Les fonds obtenus par la société émettrice
devront être utilisés pour des investissements reliés à l'exploitation de son
entreprise en lien avec son secteur d'activité.
Alors, encore une fois, pour l'intuition,
là, juste préciser que c'est un crédit d'impôt non remboursable. C'est pour ça
qu'on parle des règles de report. Et ça, c'était dans le budget du 10 mars
2020, mais ce sera en vigueur pour l'année fiscale 2021... bien, pour l'année
qui... pour les acquisitions qui se font après le 31 décembre 2020. Pas l'année
fiscale, l'année calendrier.
Le Président (M. Simard) : M.
le leader.
M. Fortin :
Avez-vous eu beaucoup d'intérêt envers ce crédit d'impôt là jusqu'à maintenant?
• (11 h 20) •
M. Girard (Groulx) : Jusqu'à
maintenant...
M. Fortin :
Bien, en fait, est-ce qu'il a des... Tu sais, je comprends que c'est pour
l'année fiscale en cours, là, mais est-ce qu'il y a beaucoup d'entrepreneurs
qui sont venus vous voir en disant : Oui, nous, on a l'intention de
l'utiliser, c'est exactement ce qu'on recherche? C'est quoi, là, le feed-back
que vous avez eu?
M. Girard (Groulx) : il y
aurait d'abord... l'ensemble d'entreprises éligibles totaliserait 36 000
entreprises. On pense qu'à maturité, annuellement on pourrait avoir jusqu'à 50
à 75 PME. Actuellement, trois dossiers actifs.
M. Fortin :
Trois dossiers actifs?
M. Girard (Groulx) : Oui...
M. Girard (Groulx) : …on pense
qu'à maturité, annuellement, on pourrait avoir jusqu'à 50 à 75 PME.
Actuellement, trois dossiers actifs.
M. Fortin :
Trois dossiers actifs.
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin :
50 à 75 PME, c'est votre estimation?
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin :
Quand vous dites «actifs», là, ça veut dire quoi, ça veut dire des gens qui déjà
vous ont signifié leur…
M. Girard (Groulx) : C'est
Investissement Québec qui délivre… je vous donne le… c'est… le certificat est
délivré par Investissement Québec, alors on me dit qu'il y a un certificat qui
a été délivré et deux autres qui sont en analyse.
M. Fortin :
Mais quand vous me dites «certificat», là, vous êtes essentiellement en train
de dire l'entreprise vient voir Investissement Québec pour se faire dire :
Oui, vous remplissez tous les critères, là, puis vous seriez éligible à ce
crédit d'impôt là?
M. Girard (Groulx) : Oui.
Bien, l'intuition, dans le fond, c'est que des grandes entreprises investissent
dans des petites, dans des secteurs prometteurs. Alors, c'est Investissement
Québec qui va donner l'attestation que l'entreprise est dans le bon secteur
d'activité et qu'elle est effectivement une petite entreprise, là, que son
capital est de moins de 15 millions, qu'elle est dans le secteur des
technologies vertes, fabrication, transformation, technologies de
l'information, sciences de la vie ou intelligence artificielle.
M. Fortin : O.K. Puis ça, ça
s'applique partout au Québec.
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin :O.K.
M. Girard (Groulx) : Je
pensais que c'était de l'humour.
M. Fortin :O.K. C'est une question. Je voulais interpréter comme vous
voulez, j'essaie de faire ça avec un sourire, mais bon. O.K. Le crédit d'impôt,
là, va à l'entreprise acquérante.
M. Girard (Groulx) : Exact.
M. Fortin : O.K. Peu importe
la taille de cette entreprise-là.
M. Girard (Groulx) : Oui, mais
c'est limité à 750 000 $.
M. Fortin :
Oui, oui, mais… Je comprends, mais peu importe la taille de l'entreprise
acquérante, c'est la taille de l'entreprise acquise qui…
M. Girard (Groulx) :
Effectivement, là. Ça peut être une très grande entreprise.
M. Fortin :O.K.
M. Girard (Groulx) : On
favorise le maillage, là.
M. Fortin : O.K. Mais pour
vous, il n'y avait pas besoin de mettre des limitations, là, ce n'est pas…
M. Girard (Groulx) : Non. Mais
ça, c'est le… On a fait plusieurs heures de consultation avec les grandes
firmes comptables, pas à l'été dernier, celui qui précédait la pandémie, et ce
maillage-là, cette synergie-là, c'est effectivement des grandes entreprises qui
investissent dans des petites.
(Consultation)
M. Girard
(Groulx) : Quand vous me dites A-29, là, c'est… vous faites référence
à quoi, là? À la page A-29 du bulletin…
M. Girard (Groulx) :
...quand vous me dites A.29, là, c'est... vous faites référence à quoi? À la
page A.29 du bulletin?
M. Fortin :
Ah! c'est au budget de mars 2020, oui.
M. Girard (Groulx) : Ah! il
y a des investisseurs exclus. O.K. Un... Merci, Mme Forget. «Un
investisseur exclu désignera une société qui pour l'année est l'une des sociétés
suivantes : une institution financière désignée, une société de
placements, une société de placements hypothécaires ou une société d'investissement
à capital variable, une société dont l'entreprise principale consiste soit à
louer, à aménager ou vendre des biens immeubles dont elle est propriétaire,
soit à consentir des prêts ou investir des fonds sous forme de capital-actions,
une société de la couronne ou une filiale entièrement.» Donc, les institutions
financières et les sociétés de la couronne sont exclues.
M. Fortin : O.K., ça s'adresse
à... On se comprend, là, ça s'adresse à l'entreprise privée, à l'exclusion des
banques essentiellement, là.
M. Girard (Groulx) : Et
les coopératives.
M. Fortin : O.K. Ça me
va, M. le Président. Donnez-moi cinq minutes pour regarder la douzaine
d'articles en question.
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 11 h 25)
11 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 11 h 30)
Le Président (M. Simard) :
Bien. Nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Nous en sommes au sujet 4°.
Avant de procéder à la mise aux voix, y aurait-il d'autres commentaires? M. le
député.
M. Fortin :
Juste... Juste une chose. Quand on dit que les fonds obtenus par la société,
là, devront être utilisés pour des investissements reliés à l'exploitation de
son entreprise en lien avec son secteur d'activité, on ne dit pas
nécessairement que ces fonds-là doivent être utilisés pour la... pour la PME,
là, mais on parle de l'ensemble des activités de l'entreprise acquérante.
M. Girard (Groulx) : Non,
on fait... D'après moi, les fonds...
M. Fortin :
Est-ce qu'il y a une spécification en quelque part? Je ne la trouve pas.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Je vais essayer de la trouver dans le bulletin d'information. Investissements
admissibles. Non.
M. Fortin :
Parce que ça fait du sens, ce que vous me dites, M. le ministre, là, que ces
investissements-là devraient être faits dans la PME en question, et non dans...
M. Girard (Groulx) : O.K.
Activités admissibles. Les activités d'une société pour un... seront principalement
des activités admissibles si la proportion de son revenu brut qui provient de
telles activités admissibles sur l'entente pour l'exercice excède 50 %.
Les activités suivantes constitueront des activités admissibles pour
l'application du crédit d'impôt capital synergie des sciences de la vie, plus
précisément la recherche, le développement, la production, la conception, le
développement, la fabrication, la commercialisation, le recherche, le
développement, la fabrication ou la transformation, les technologies vertes,
l'intelligence artificielle, les technologies de l'information.
M. Fortin :
Vous êtes où, là, M. le ministre?
M. Girard (Groulx) : Où?
A. Utilisation des fonds...
Mme Forget (Johanne) : Oui.
M. Girard (Groulx) :
...provenant... O.K.
M. Fortin :
Est-ce que c'est... Juste une petite question avant que vous le disiez, là,
est-ce que c'est dans les... Est-ce que c'est dans les articles en question
qu'on étudie?
M. Girard (Groulx) :
C'est dans le bulletin...
M. Fortin :
Et ça doit être dans la loi aussi, j'imagine. Est-ce que c'est possible de
savoir à quel article vous êtes rendu, juste pour suivre? Je crois que
Me Forget a peut-être la réponse, M. le Président.
M. Girard (Groulx) :
Est-ce que vous avez la réponse, Mme Forget?
Mme Forget (Johanne) :
Les activités admissibles sont définies dans la Loi sur les paramètres
sectoriels de certaines mesures fiscales. On se trouve à être aux
articles 20.7 et suivants de l'annexe A de la loi. Donc, je me
retrouve à l'article 163 du projet de loi, qui introduit une série
d'articles...
Mme Forget (Johanne) :
…mesures fiscales. On se trouve à être aux articles 20.7 et suivants de
l'annexe A de la loi, donc je me retrouve à l'article 163 du projet
de loi, qui introduit une série d'articles de la loi concernant les paramètres
sectoriels.
M. Girard (Groulx) : Et moi,
j'étais dans les renseignements additionnels du budget. O.K.
Essentiellement, M. le député de
Pontiac, là, les fonds peuvent être utilisés pour l'exploitation de
l'entreprise dans laquelle vous investissez, mais il y a des utilisations qui
sont non admissibles, là, comme le prêt d'argent, l'achat de terrains, l'achat
d'une autre entreprise.
M. Fortin : O.K., et la description
détaillée, j'imagine, doit être envoyée à Investissement Québec, hein?
Mme Forget (Johanne) : C'est
sur la base des…
M. Girard (Groulx) : Des
attestations d'Investissement Québec.
M. Fortin : O.K. Ça va,
M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous. Y aurait-il d'autres commentaires? Sans quoi, nous allons
procéder à la mise aux voix des articles 2, 62, 64, 86, 87, 144 à 146,
150, 153, 159, 161 et 163, Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés. Nous passons au sujet 5°.
M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
Prolongation du crédit d'impôt favorisant l'emploi en Gaspésie et dans
certaines régions maritimes du Québec.
Contexte. Une société peut bénéficier du
crédit d'impôt remboursable favorisant l'emploi en Gaspésie et dans certaines
régions maritimes du Québec lorsqu'elle exploite une entreprise au Québec et y
a un établissement, sous réserve des particularités applicables à chaque région
concernée. Il est prévu que ce crédit d'impôt se termine le
31 décembre 2020.
Il est proposé de prolonger de
cinq ans la période d'admissibilité de ce crédit d'impôt de sorte qu'elle
se termine le 31 décembre 2025.
J'ajouterais, là, pour fins de précision,
que les régions admissibles sont Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine, Côte-Nord et
Bas-Saint-Laurent.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des interventions?
M. Girard (Groulx) : Alors,
ça, c'était dans la mise à jour. Et le bulletin d'information a été…
M. Girard (Groulx) : …régions
admissibles sont Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine, Côte-Nord et Bas-Saint-Laurent.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des interventions?
M. Girard (Groulx) : Ah! ça,
c'était dans la mise à jour et le bulletin d'information a été publié le
12 novembre 2020.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Fortin :
Pouvez-vous nous expliquer? Quand vous parlez du crédit d'impôt remboursable
favorisant l'emploi, là, qu'est-ce qui est remboursable? Pouvez-vous me donner
les critères de ça?
M. Girard (Groulx) : Oui. O.K.
O.K., ça, c'est la note 7. Moi, je suis dans le bulletin
d'information : Le crédit d'impôt remboursable pour la Gaspésie et
certaines régions maritimes du Québec a été instauré le 17 novembre 2000.
Il s'adresse aux sociétés exerçant des activités dans les secteurs des
ressources maritimes ou éoliennes, dans le secteur manufacturier ou dans le
secteur récréotouristique sous réserve de particularité applicable à chaque
région administrative. La période d'admissibilité devait se terminer le
31 décembre 2020.
Là j'ai toute une note, là, que je
pourrais vous lire de façon sommaire : Pour être des activités d'une
entreprise reconnue, les activités du secteur de la biotechnologie marine, du
secteur de la mariculture ou du secteur de la transformation de la tourbe ou de
l'ardoise doivent être exercées dans la région administrative de la
Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine, de la Côte-Nord ou du Bas-Saint-Laurent.
Celles du secteur de la transformation des
produits de la mer doivent être exercées dans la région administrative de la
Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine, ou de la Côte-Nord, ou dans la municipalité
régionale de comté de La Matanie.
Les activités relatives à la fabrication
d'éolienne ou à la production d'énergie éolienne doivent être exercées dans la
région administrative de la Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine ou dans la MRC de La
Matanie.
Les activités du secteur manufacturier
doivent être exercées dans la région administrative de la
Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine.
Et enfin, celles du secteur
récréotouristique doivent être exercées sur le territoire de la communauté maritime
des Îles-de-la-Madeleine.
M. Fortin :
O.K. Mais le crédit d'impôt… Ça, c'est bon. Ça, c'est les secteurs d'activités,
là.
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin :
Mais le crédit d'impôt, lui-même, comment il fonctionne?
M. Girard (Groulx) : Le crédit
d'impôt… Le taux du crédit d'impôt diffère selon les activités de l'entreprise
reconnue, exercées par la société admissible. Ainsi, lorsqu'il s'agit
d'activités du secteur de la biotechnologie marine, du secteur de la mariculture,
du secteur… le taux du crédit d'impôt est de 30 %. Le crédit d'impôt
remboursable peut ainsi atteindre, dans ce cas, 25 000 $ par employé,
par année. Puis là, dans l'éolien, c'est 15 % qui peut atteindre jusqu'à
12 500 $.
M. Fortin :
O.K. Ça va. À 25 000 $ par emploi, par année… peu atteindre jusqu'à
25 000 $ dans certains secteurs.
M. Girard (Groulx) : Là, on
est dans la biotechnologie même, oui.
M. Fortin :
Oui, qui sont des emplois…
M. Girard (Groulx) : …dans l'éolien,
c'est 15 % qui peut atteindre jusqu'à 12 500 $.
M. Fortin : O.K.
O.K., ça va. À 25 000 $ par emploi, par année… peut atteindre jusqu'à
25 000 $ dans certains secteurs.
M. Girard (Groulx) : Là, on est dans
la biotechnologie même, oui.
M. Fortin : Oui,
qui sont des emplois probablement mieux rémunérés que d'autres secteurs que
vous avez énumérés, là.
Et vous choisissez, là, M. le ministre, de
reconduire tel quel ces crédits d'impôt là? Il n'y a pas de changement?
M. Girard (Groulx) : Exact. Il n'y a…
On n'introduit aucun changement. C'est uniquement une prolongation.
M. Fortin : Parce
qu'il fonctionne bien?
M. Girard (Groulx) : Est-ce que j'ai
des statistiques sur combien ça coûte par année, qui pourrait certainement nous
indiquer si ça fonctionne bien? Est-ce qu'on a la section de la mise à jour,
qui indique le coût de cette mesure-là, de la prolongation?
On va suspendre, M. le Président, pour trouver
l'information.
Le Président (M. Simard) : Très bien.
Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 40)
(Reprise à 11 h 41)
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : Alors là,
j'ai des statistiques pour 2017, on fait référence aux statistiques sur les
dépenses fiscales : 121 sociétés ont bénéficié, et les coûts de la
mesure, projection 2021, 22 millions.
M. Fortin :
22 millions?
M. Girard (Groulx) : Oui. Puis
le coût, en 2017, était de 21 millions.
M. Fortin :O.K. Ce que vous… Et là je vais vous demander un peu de
détails, M. le ministre, là, quand même, parce que c'est quand même un crédit
d'impôt qui a plusieurs particularités, qui a plusieurs secteurs spécifiques,
qui a plusieurs régions spécifiques. Est-ce que vous avez des…
M. Fortin :
...et là je vais vous demander un peu de détails, M. le ministre, là, quand
même, parce que c'est quand même un crédit d'impôt qui a plusieurs
particularités, qui a plusieurs secteurs spécifiques, qui a plusieurs régions
spécifiques. Est-ce que vous avez des statistiques qui nous disent
qu'absolument, ça fonctionne bien dans certains secteurs en Gaspésie, je ne
sais pas, moi, vous avez parlé de transformation des produits de la mer, vous
avez parlé d'éoliennes tantôt, par rapport à d'autres secteurs? Est-ce que ça
vaut la peine de le continuer dans chacun de ces secteurs-là?
M. Girard (Groulx) : En fait,
je vous dirais que la grande intuition derrière cette question, ce qu'on
constate, c'est que le taux de chômage dans ces régions-là est plus élevé que
l'ensemble du Québec.
M. Fortin : Ah! Ah! d'accord. Je
reviens à ma question sur le crédit d'impôt à l'investissement. La semaine
dernière, il y a deux semaines, je ne me souviens plus trop, quand on parlait
du crédit d'impôt à l'investissement dans certaines régions qui... certaines
régions dont font partie... sont inclus dans ce crédit d'impôt ci, là, mais
vous nous avez dit : Oui, bien, tu sais, ce qui nous a été dit, c'est que
c'est difficile d'attirer des entreprises dans des régions limitrophes. Là, est-ce
qu'il y a des régions limitrophes qui vous ont fait part de préoccupations par
rapport à ce crédit d'impôt là, à celui-ci, là?
M. Girard (Groulx) : Est-ce
qu'il y a des régions...
M. Fortin :
Oui, limitrophes au Bas-Saint-Laurent, même à la Gaspésie, parce que vous avez
certains critères très spécifiques.
M. Girard (Groulx) : Mais là
je pense qu'on a couvert... M. le député, je pense qu'on couvre l'ensemble des
régions maritimes, là.
M. Fortin :
Oui, sauf que vous le faites pour certains items dans certaines régions. Si je
vous ai compris tantôt, l'éolien, c'est juste pour la Gaspésie, la
transformation de la tourbe, c'est juste pour le Bas-Saint-Laurent. Si je vous
ai bien compris, c'est ça. Alors, est-ce qu'il n'y a pas des entreprises, par
exemple, dans la transformation de fruits de mer dans le Bas-Saint-Laurent qui
pourraient être intéressées par le...
M. Girard (Groulx) : O.K.
Bien, pour répondre à votre question, là, puis là je vais parler en mon nom,
là, moi, je n'ai reçu aucune plainte.
M. Fortin :
Le ministère non plus, j'imagine, vous n'en avez pas entendu parler.
M. Girard (Groulx) : Mais je
n'en ai pas entendu parler, là. S'il y avait eu opposition à la prolongation du
crédit d'impôt, là, on en aurait entendu parler.
M. Fortin : O.K. Mais c'est
une... le crédit d'impôt, là, avec... de façon sommaire, de la façon que vous
l'avez expliqué rapidement, là, et sans rentrer dans le détail de : Est-ce
qu'on a besoin de modifier certaines mesures pour certains secteurs,
d'augmenter... c'est peut-être possible, là, mais là je comprends que vous
n'avez pas ce niveau de détail là devant vous, mais de façon générale, maudite
bonne affaire, très bonne affaire — je devrais faire attention à mon
langage — très bonne affaire.
M. Girard (Groulx) : Vous êtes
en ondes.
M. Fortin :
Oui, je suis en ondes, puis effectivement, dans la très faible possibilité que
ma mère décide d'écouter les échanges aujourd'hui, je vais m'abstenir
d'utiliser ce langage. Mais...
M. Girard (Groulx) : Vous,
vous aimeriez parler du CII puis du CIII.
M. Fortin :
Non. En fait, non, non, mais ce que je vous dis...
M. Girard (Groulx) : Mais
ce n'est pas le sujet 5.
M. Fortin :
Mais ce que je vous dis, c'est qu'ici vous avez un crédit d'impôt qui
m'apparaît...
M. Fortin :
...les échanges d'aujourd'hui, je vais m'abstenir d'utiliser ce langage.
Mais...
M. Girard (Groulx) :
Vous, vous aimeriez parler du CII puis du CIII.
M. Fortin :
Non. En fait, non, non, mais ce que je vous dis...
M. Girard (Groulx) : Mais
ce n'est pas le sujet cinq.
M. Fortin :
Mais ce que je vous dis, c'est qu'ici vous avez un crédit d'impôt qui
m'apparaît très positif pour ces régions-là, qui en ont besoin, dans lesquelles
ce n'est pas tout le temps simple attirer des investissements. Et les marges
sont peut-être plus faibles, les coûts sont peut-être plus grands. La
main-d'oeuvre a peut-être besoin d'être convaincue de s'établir en région,
d'autres a peut-être besoin de formation supplémentaire. Vous reconnaissez
qu'il y a des défis à s'établir dans ces régions-là, mais que c'est important
pour l'occupation du territoire, pour l'avenir de ces régions-là, pour leur
développement, pour leur économie.
Et ce crédit d'impôt là, là, quand moi,
j'ai vu ça, prolongation du crédit d'impôt favorisant l'emploi en Gaspésie et
dans certaines régions maritimes, on s'est tous dit, et je suis convaincu que
l'ensemble des formations politiques s'est dit : Bien, c'est une bonne
affaire de faire ça. Mais ça va à l'encontre de ce que vous nous avez dit la
semaine dernière. Vous nous avez dit : Je suis prêt à enlever des crédits
d'impôt de certaines régions où l'emploi est plus grand. Je suis prêt à... pas
enlever, diminuer le crédit d'impôt disponible pour l'investissement dans
certaines régions. Mais la réalité, c'est la même.
C'est quoi, la différence entre le crédit
d'impôt à l'investissement que vous avez diminué pour des régions comme la
Côte-Nord, puis celui-là, que vous choisissez de reconduire exactement de la
même façon?
M. Girard (Groulx) :
Bien, dans les faits, lorsque vous... Là, on... M. le Président, on sort du
sujet cinq, mais...
M. Fortin :
Bien, pas tant.
M. Girard (Groulx) :
...le député de Pontiac voulait avoir cette discussion depuis longtemps, alors
on va l'avoir. Dans les faits... il y a le crédit d'impôt puis il y a les
dépenses admissibles. Alors, ce qu'on a fait dans le CIII, c'est qu'on a élargi
les dépenses admissibles. Ça, c'est très important. Donc, si vous appliquez un
taux de crédit d'impôt inférieur à des dépenses admissibles plus grandes, vous
bénéficiez quand même.
D'autre part, dans les cas extrêmement
rares où la modification qui vise à stimuler l'investissement dans l'ensemble
du Québec défavoriserait certaines entreprises, on a permis que vous conserviez
l'ancienne définition, donc l'ancien taux et les anciennes dépenses
admissibles, si cette combinaison vous donne plus que la nouvelle combinaison.
M. Fortin :
Je vais le prendre d'un autre angle, parce que ce que j'essaie de souligner,
là, c'est que ces régions-là, pour se développer...
M. Girard (Groulx) :
...plus que nouvelle combinaison.
M. Fortin :
Je vais le prendre d'un autre angle parce que ce que j'essaie de souligner, là,
c'est que ces régions-là, pour se développer, considèrent ça un atout ces
crédits d'impôt là, un grand atout, et c'est pour ça que ça, ici, là,
aujourd'hui, je vous le dis tout de suite, M. le Président, on va voter en
faveur parce que c'est une bonne affaire pour la Gaspésie, la Côte-Nord, le
Bas-Saint-Laurent, les Îles-de-la-Madeleine.
Mais le ministre m'a dit : Moi, je le
reconduis parce qu'il y a encore des enjeux de taux de chômage dans ces
régions-là. Est-ce que ça ne vous a pas tenté, en même temps, de dire : Je
vais le reconduire puis je vais regarder dans quelles autres régions ils ont
les mêmes problèmes, puis leur trouver quelque chose de similaire. Parce que,
là, au net, là, tout ce que vous avez fait pour les autres régions avec le
projet de loi n° 82 puis celui-là sur le 90, c'est pour eux, ici, pour la Côte-Nord,
vous avez reconduit une mesure puis vous en avez diminué une autre. Pour le Témiscamingue,
par exemple, vous avez juste diminué l'autre.
M. Girard (Groulx) : Je
ne suis pas d'accord avec votre interprétation de diminuer, là. Encore une
fois, je vous répète que l'assiette des dépenses admissibles n'est pas la même.
M. Fortin :
Mais ce que vous nous avez... puis je ne veux pas refaire le débat sur le 82,
mais vous nous avez dit, M. le ministre, que les régions limitrophes se
plaignaient que c'était difficile d'attirer de l'investissement parce que
c'était démesuré ailleurs. Si c'est démesuré ailleurs, c'est parce qu'ils en
ont besoin. C'est parce que c'est eux qui ont des taux de chômage difficiles.
C'est la même chose ici, là, vous établissez une limite. Il y a une limite à
la... entre le Bas-Saint-Laurent puis Chaudière-Appalaches.
M. Girard (Groulx) : Mais
c'est d'ailleurs pour ça, M. le député, qu'on a trois taux, 10 %
dans — parce que, là, on parle du CIII, M. le Président, là, pour nos
auditeurs, et non du sujet 5°, là — 10 %, 15 %,
20 %. 10 % s'applique Québec, Montréal, 15 %, l'ensemble du
territoire, 20 % pour le 25 % des territoires dont l'indice de
vitalité économique est le plus faible au Québec. Eux, on leur donne 20 %.
M. Fortin :
Puis ici...
M. Girard (Groulx) :
Alors, on reconnaît, donc, que ces régions-là ont besoin d'un taux...
• (12 h 50) •
M. Fortin :
Bien, oui. Mais vous reconnaissez... Mais vous avez aplati des taux.
M. Girard (Groulx) : Oui,
je suis au courant de ça.
M. Fortin :
Vous avez aplati des taux. Je ne veux pas revenir sur le 82, mais ici, là, dans
le 90, ce que vous faites, c'est que vous reconnaissez le besoin d'une région
particulière, le Bas-Saint-Laurent, je le prends en exemple, là, parmi les
quatre, là. Le Bas-Saint-Laurent a une réalité particulière.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Ça se combine.
M. Fortin :
Un taux de chômage plus grand. Il y a un taux de chômage plus grand dans le
Bas-Saint-Laurent. On va avoir... On va reconduire le crédit d'impôt qui leur
donne à eux un avantage comparativement à la région d'à côté,
Chaudière-Appalaches. Avantage, zéro avantage. C'est ça, là. Un crédit d'impôt,
c'est ça. Il s'applique uniquement puis entièrement à...
M. Fortin :
...un taux de chômage plus grand... il y a un taux de chômage plus grand dans
le Bas-Saint-Laurent, on va avoir... on va reconduire le crédit d'impôt qui
leur donne à eux un avantage, comparativement à la région d'à côté, Chaudière-Appalaches.
Avantage, zéro avantage. C'est ça, là. Le crédit d'impôt, c'est ça, il
s'applique uniquement puis entièrement à une région. La région d'à côté, elle
n'a rien.
Alors, pourquoi est-ce que vous vous ne
vous dites pas : Si le problème que vous tentez de régler à travers le
crédit d'impôt favorisant l'emploi dans les régions maritimes, c'est une
question de taux de chômage, pourquoi vous ne l'appliquez pas à certaines
régions autres qui ont des enjeux de taux de chômage?
M. Girard (Groulx) : Mais on
le fait. Je viens de vous dire. C'est 10...
M. Fortin :
Non, mais là vous me parlez du crédit d'impôt à l'investissement. Là, je vous
parle du crédit d'impôt, là, pour les régions maritimes. Vous avez trouvé...
Transformation de la tourbe, là, ça, ça se fait dans le Bas-Saint-Laurent, oui.
Ça peut se faire au Témiscamingue, ça peut se faire chez nous, ça peut se faire
dans la Vallée-de-la-Gatineau, ça peut se faire ailleurs, là. C'est... Est-ce
qu'ils ont une expertise particulière? Probablement. Mais est-ce que...
M. Girard (Groulx) : Oui.
M. Fortin :
Oui, ils l'ont. O.K., ils l'ont, et je suis bien content pour eux, c'est une
bonne affaire pour ces gens-là, mais est-ce qu'il y a des items comme ça qui
peuvent être mis en place dans les autres régions? Est-ce qu'on... Si l'enjeu
que vous tentez de régler en disant : Je vais favoriser certaines régions
de façon disproportionnée, c'est l'enjeu du taux de chômage,bien, pourquoi vous
ne le faites par partout où il y a des enjeux de taux de chômage?
M. Girard (Groulx) : Bien,
écoutez, là, je vais vous rappeler l'intuition du 17 novembre 2000 quand
ça a été créé, là : S'adresse aux sociétés exerçant les activités dans les
secteurs des ressources maritimes ou éoliennes dans le secteur manufacturier ou
dans le secteur récréotouristique.
M. Fortin :
Bien, du récréotourisme, il y en a...
M. Girard (Groulx) : Il y en a
partout.
M. Fortin :
...il y en a dans le Témiscamingue.
M. Girard (Groulx) : Effectivement.
M. Fortin :
Alors, s'il y a un taux de chômage démesuré dans cette région-là, je m'avance,
là, mais... je ne sais pas, je m'avance, mais s'ils ont du récréotourisme... je
vais parler de ma propre région parce que c'est le cas puis je connais les
chiffres, mais dans ce cas-là, pourquoi est-ce que vous... Si le problème que
vous essayez de régler, c'est le taux de chômage, pourquoi vous n'avez pas une
solution similaire pour ces régions-là?
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est la région qui a le taux de chômage le plus élevé au Québec. Là, vous me
dites : Pourquoi vous ne faites pas une mesure comme ça pour toutes les
régions? Dans le fond, ce que vous me dites, c'est : Pourriez-vous avoir
une mesure comme ça pour toutes les régions qui seraient au-dessus de la
moyenne du taux de chômage du Québec? C'est un peu ça que vous me dites, là,
parce qu'on a un taux de chômage à 6,6 %, là, puis, mettons, on arriverait
avec un crédit d'impôt pour tout le monde qui est en haut de 8 %, là,
quelque chose comme ça, là. Le crédit d'impôt à l'investissement, lui,
reconnaît, avec un taux plus élevé, les régions qui ont un indice de...
M. Girard (Groulx) : ...là,
puis, mettons, on arriverait avec un crédit d'impôt, pour tout le monde, qui
est en haut de 8 %, là, quelque chose comme ça, là. Le crédit d'impôt à l'investissement,
lui, reconnaît, avec un taux plus élevé, les régions qui ont un indice de
vitalité économique plus faible. Et alors on fait un peu ce que vous suggérez
dans le crédit d'impôt en investissement.
Est-ce que le crédit d'impôt pour régions
maritimes pourrait s'appliquer dans d'autres régions? La réponse, c'est non. Il
va s'appliquer dans trois régions du Québec, puis elles sont nommées, puis
c'est ça qu'on prolonge.
M. Fortin :
Mais elles ne sont pas celles où il y a un taux de chômage, là, plus démesuré.
Le Bas-Saint-Laurent, là, le taux de chômage, en 2020, c'est 7 %.
M. Girard (Groulx) : Oui, mais
là le crédit d'impôt, ce n'est pas 30 %, là, à ce moment-là, là.
Le Président (M. Simard) :
Depuis un certain temps, le ministre... le député de Sainte-Rose souhaite
intervenir. Alors, je ne sais pas trop quand pouvoir placer son intervention,
mais... À vous, cher collègue.
M. Skeete : Merci beaucoup, M.
le Président. C'était juste pour revenir un peu plus sur le sujet ici. Ici, le
ministre propose de... la prolongation du crédit d'impôt en lien avec la
Gaspésie et certaines régions maritimes. Puis lorsqu'on lit les articles
concernés, bien là on voit qu'il y a vraiment une emphase... Oui, c'est vrai, tout
le monde le reconnaît que la Gaspésie a un taux de chômage plus élevé. C'est un
des critères. Mais l'autre critère, c'est aussi l'orientation sur les secteurs
biotechnologiques marins. On s'entendra que la région de Gaspésie est leader en
cette matière, puis aussi la mariculture.
Alors, je ne suis pas certain que le collègue
donne assez d'importance sur la cible que vise le ministre à l'intérieur de
cette modification-là, la prolongation du crédit d'impôt. Je ne suis pas
certain que ça s'appliquerait dans d'autres régions. Alors, c'est un petit peu
comme ça. Je pense qu'on devrait voir un petit peu ce que le ministre essaie de
faire, et de savoir que c'est vraiment spécifique à une région. Donc, je ne
suis pas certain que je suis d'accord qu'on peut extrapoler puis assujettir
d'autres régions à ces conditions-là.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres remarques? M. le leader de l'opposition.
M. Fortin :
L'enjeu, là, il vient du fait qu'à ma première question le ministre a répondu
que le problème qu'il essayait de régler, c'était le problème du taux de
chômage dans certaines régions. Mais le problème du taux de chômage en
Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine, là, je lui concède, il est beaucoup plus élevé
qu'ailleurs au Québec, et il y a besoin de mesures particulières pour cette
région-là. Mais ça ne peut pas être la seule, ça ne peut pas être le seul
endroit.
On ne peut pas dire : Ici, pour ces
régions-là, on va... nous, on va prendre la solution qui était là en 2000, en
2000, puis on va l'appliquer exactement de la même façon, puis on va
l'appliquer aux mêmes endroits, avec les mêmes critères, puis on ne regardera
pas ailleurs c'est quoi, les enjeux. On ne regardera pas chez nous, dans le
Pontiac, on ne regardera pas dans la vallée de la Gatineau, on ne regardera pas
au Lac-Saint-Jean, on ne regardera pas au Témiscamingue, on ne regardera pas...
M. Fortin :
…nous, on va prendre la solution qui était là en 2000, en 2000, puis on va
l'appliquer exactement de la même façon, puis on va l'appliquer aux mêmes
endroits avec les mêmes critères, puis on ne regardera pas ailleurs c'est quoi,
les enjeux. On ne regardera pas chez nous dans le Pontiac, on ne regardera pas
dans la vallée de la Gatineau, on ne regardera pas au Lac-Saint-Jean, on ne
regardera pas au Témiscamingue, on ne regardera pas à La Tuque, on ne regardera
pas dans les autres régions, où le problème qu'on devrait essayer de régler,
c'est le problème du taux de chômage, on va juste reconduire la mesure. C'est-u
une bonne affaire, de la reconduire? Bien oui. Mais on ne peut pas dire à
toutes ces autres régions-là : Bien, vous, on n'en a pas, de solution pour
vous. Puis vous, vous avez un crédit à l'investissement, puis en passant, on a
diminué le pourcentage, pour l'aplanir entre les régions. Mais vous ne pouvez
pas dire à toutes ces régions-là, au moment de reconduire, de prolonger le
crédit d'impôt, là, que, pour vous autres… pour eux autres, on a une solution,
on veut la reconduire, on va faire la même affaire qu'en 2000. Ça fait
longtemps, en 2000, là. Puis, pour le reste des régions, je n'en ai pas, de
solution, même s'ils ont le même problème, ils ont le même enjeu. C'est là où
j'ai de la misère à suivre le ministre. Est-ce qu'il a l'intention d'arriver
avec des propositions, d'arriver avec des solutions pour ces autres régions-là,
ou est-ce que, pour lui, là, il va juste prolonger le crédit d'impôt, puis il
n'en introduira pas de nouvelles? Peut-être que je lui mets une idée dans la
tête pour son prochain budget, là, peut-être que c'est juste à ça que ça va
mener, notre conversation, mais, si c'est juste ça, ça sera déjà ça. Parce que
les gens, dans ces régions-là, dans la région que, moi, je représente, mais
dans plusieurs autres régions à travers le Québec, ils se demandent pourquoi
ils n'ont pas de mesure similaire à celle-là. Dans les mêmes secteurs, exemple,
exactement la même mesure, peut-être pas, ce n'est peut-être pas ça, leur champ
d'expertise, ils en ont peut-être d'autres.
Mais un crédit d'impôt, là, je m'arrête,
crédit d'impôt pour favoriser l'emploi en x régions, si c'est ça, l'objectif,
c'est de favoriser l'emploi, c'est de réduire le taux de chômage, mais ce n'est
pas moins nécessaire. Et il est là, l'enjeu, c'est que, d'un côté, le ministre
dit : C'est bon, faire des crédits d'impôt spécifiques à certaines
régions, ils en ont besoin, de l'autre, il aplanit avec l'autre main, là, il
aplanit les choses, puis il dit : Bien, je vais équilibrer les choses
entre les régions. Puis toutes ces autres régions là, les régions dévitalisées,
c'est vous qui les avez appelées comme ça, tantôt, parce qu'elles le sont,
bien, elles sont moins concurrentielles. Elles ont moins cet avantage
compétitif là en ce moment. Le résultat net de l'action de votre gouvernement,
c'est que ces régions-là, elles ont moins de façons d'attirer les
investissements. Puis je vous le dis, M. le Président, là, quand on aura
terminé sur le cinquième sujet, je vais voter pour, mais je ne pense pas qu'on
a terminé d'en parler, puis j'aimerais ça qu'au cours de la pause le ministre
puisse avoir une certaine réflexion et voir est-ce qu'il y a quelque chose qui
peut être fait pour toutes ces autres régions là ou est-ce qu'on veut juste
reprendre la même formule qu'on a utilisée en l'an 2000, et dire : On
continue, c'est ça qui est ça.
• (12 heures) •
Le Président (M. Simard) :
Alors, merci beaucoup à vous…
12 h (version non révisée)
M. Fortin :
…cinquième sujet, je vais voter pour, mais je ne pense pas qu'on a terminé d'en
parler. Puis j'aimerais ça qu'au cours de la pause le ministre puisse avoir une
certaine réflexion et voir est-ce qu'il y a quelque chose qui peut être fait
pour toutes ces autres régions là, ou est-ce qu'on juste reprendre la même
formule, qu'on a utilisée en l'an 2000, et dire : On continue, c'est ça
qui est ça.
Le Président (M. Simard) :
Alors, merci beaucoup à vous, cher collègue. Nous allons suspendre nos travaux,
revenir après les affaires courantes. Et, à ce moment-là, lors du retour, si
tant est qu'il soit toujours parmi nous, je céderai la parole au député d'Outremont…
de Mont-Royal—Outremont. À plus tard!
(Suspension de la séance à 12 heures)
15 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 15 h 33)
Le Président (M. Simard) :
Alors, chers collègues, à l'ordre, s'il vous plaît! Je constate que nous avons
quorum. Nous pouvons reprendre nos travaux. Comme vous le savez, nous sommes
réunis afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 90.
Loi modifiant la Loi sur les impôts, la Loi sur la taxe de vente du Québec et
d'autres dispositions.
Au moment de suspendre nos travaux, cet
avant-midi, nous en étions rendus à l'étude de l'article 5, et la parole allait
appartenir au député de Mont-Royal—Outremont.
M.
Arcand
:
Bien. Merci, M. le Président. On reprend cet après-midi. Et ce que le député de
Pontiac a souligné, depuis la dernière séance, c'est ce danger, si on veut, de
manque d'équité, si on veut, en matière de redistribution. On comprendra que ce
qui est arrivé, si on regarde un peu l'histoire, ce qui est arrivé, c'est qu'il
y a eu évidemment une aide qui est arrivée à partir de 2000, pour la Gaspésie,
etc. Par la suite, on a ajouté des régions, par la suite, je me rappelle très
bien d'un débat qu'il y a eu sur les régions ressources, hein, où on voulait,
encore là, aider la Gaspésie. Puis on s'est retrouvé, à un moment donné, où il
y a eu, je dirais, des interventions qui ont été faites et qui ont fait qu'il y
a eu là une absence d'équité, à l'époque des régions ressources. Il y avait des
entreprises de Beauce qui quittaient pour s'en aller en Gaspésie et qui
bénéficiaient des avantages de pouvoir être en Gaspésie, ce qui a provoqué évidemment
ce qu'on appelait à ce moment-là les effets pervers de certaines de ces
mesures-là.
Alors, le point que je voulais faire, c'est
que ce que le député de Pontiac demande, peut-être, pour un prochain budget,
c'est que le ministre regarde cette situation-là puis qu'il y ait quelque chose
qui soit le plus équitable possible dans les circonstances. Je pense que c'est
ce qui est demandé par le député de Pontiac, puis j'essaie de voir, entre
autres, des… Si je comprends les mesures qui sont là, par exemple… en Gaspésie,
vous avez une entreprise qui s'appelle LM Wind Power, par exemple. C'est une entreprise
qui a quand même au-delà de 200 employés. J'imagine qu'ils profitent… parce
qu'ils fabriquent des éoliennes, donc ils profitent évidemment très directement.
Puis c'est très correct que ça fasse vivre les gens, mais je veux juste vous
dire que… Puis sur la Côte-Nord, je ne sais pas exactement quelles entreprises
qui pourraient bénéficier de ça, là, j'essaie de voir, certainement pas des
minières, c'est vraiment… Je sais qu'on a le projet Apuiat, là, qui s'en vient,
entre autres. Mais juste essayer de bien voir, encore une fois, jusqu'à quel
point c'est important qu'on ait de l'équité…
M.
Arcand
:
…puis sur la Côte-Nord, je ne sais pas exactement quelles entreprises qui
pourraient bénéficier de ça, là, j'essaie de voir, certainement pas des minières,
là, c'est vraiment… je sais qu'on a le projet Apuiat, là, qui s'en vient, entre
autres, mais juste essayer de bien voir, encore une fois, jusqu'à quel point
c'est important qu'on ait de l'équité dans cette mesure-là. Je pense qu'il y a
une réflexion à se faire là-dessus.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien,
d'abord, merci pour l'exposition de la problématique puis l'historique. Je suis
très ouvert à ce qu'on en discute dans un prochain budget, puis il y a toujours
des consultations prébudgétaires, puis ça me fera plaisir d'en discuter avec
vous à ce moment-là. Je pense que l'origine était pour l'industrie maritime, et
qu'il s'est ajouté des éléments autour des… dans les régions maritimes, il s'est
ajouté des éléments d'aide. Donc, à la question : Devons-nous prolonger ce
crédit d'impôt? Je pense qu'on est pas mal tous d'accord. On en a qui ne
s'exprimeront pas, mais je suis pas mal certain qu'ils seraient pour. On a eu…
le député de Pontiac et moi, on a appelé ça une forme de collaboration
différente.
Pour ce qui est de l'iniquité, puis on en
a déjà discuté beaucoup, le député de Pontiac et moi, c'est présumément
l'iniquité qui nous a amenés à modifier les aspects géographiques du crédit
d'impôt à l'investissement, là, où on avait une situation où des régions
limitrophes, et il y en a une qui avait le crédit d'impôt à l'investissement
puis l'autre ne l'avait pas du tout. Alors là, en créant le 10 %, Québec,
Montréal, 15 %, pour tout le monde, 20 %, pour ceux qui sont dans le
25 % des régions les plus défavorisées, bien là, on garde l'objectif
d'aider plus ceux qui sont le plus défavorisés, mais on ne crée pas cette
espèce de chute d'un crédit d'impôt à 24 % à 0 % simplement en traversant
une route, là. Alors, je ne dis pas que ce qu'on a fait est parfait, mais ce
qu'on a fait était motivé par les iniquités qui étaient vraiment, là, dans
certains cas, deux MRC côte à côte, une l'avait, l'autre ne l'avait pas.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le leader de l'opposition…
M. Girard (Groulx) : …par les
inéquités qui étaient vraiment, dans certains cas, deux MRC côte à côte, une
l'avait, l'autre ne l'avait pas.
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le leader de l'opposition.
• (15 h 40) •.
M. Fortin :
…mon collègue avait terminé. Mais une chance que le ministre ne dit pas
qu'est-ce qu'il a fait pour le crédit d'impôt à l'investissement, c'est
parfait, parce que ça ne l'est pas. Mais juste là-dessus, là, j'ai juste une
chose à dire au ministre, si son objectif, son objectif avoué un peu plus tôt aujourd'hui,
c'est d'aider les régions qui ont les taux de chômage les plus élevés, je
l'encourage à vraiment prendre la carte du Québec, à vraiment regarder les statistiques,
à regarder les régions. Parlons uniquement des régions rurales, s'il le faut,
là, on ne s'embarquera pas dans la question du taux de chômage à Montréal, qui
est quand même assez élevé comparativement à d'autres régions, mais prenez la
question des régions rurales, regardez les régions et même les sous-régions,
les MRC, s'il le faut, qui ont les taux de chômage les plus élevés, parce que
ce qui est bon en Gaspésie, ce qui est bon sur la Côte-Nord, ce qui est bon
dans le Bas-Saint-Laurent, ce qui est bon aux Îles-de-la-Madeleine, devrait
également, détail de côté, là… devrait également être bon pour la Haute-Mauricie,
devrait également être bon pour le Lac-Saint-Jean, le Pontiac, le
Témiscamingue, La Vallée-de-la-Gatineau, et d'autres régions qui en ont bien
besoin, M. le Président. Alors, effectivement, là, si c'est pour un exercice
futur, tant mieux, si on lui… si on sème un doute dans la tête du ministre,
tant mieux. S'il se penche sur la question au cours de la prochaine année, tant
mieux. Mais je lui rappelle la motion qui vient d'être adoptée à l'Assemblée
nationale, qui, veut, veut pas, souligne la nécessité d'avoir d'avoir une
certaine forme d'équité dans l'action gouvernementale. C'est à ça que ça
menait, la motion pour laquelle il vient de voter, il y a une trentaine de
minutes, M. le Président. Alors, je lui soumets que, dans ce cas-ci, ce qui est
bon pour des régions, comme la Gaspésie, qui sont à haut taux de chômage, est
également, dans une forme peut-être un peu différente, mais bonne dans d'autres
régions.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres remarques sur le sujet 5? Sans quoi, nous
allons procéder à la mise aux voix pour les articles 154 et 162.
Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) : Abstention.
Ces articles sont donc adoptés. Conséquemment, nous passons à l'étude du
sujet 6, qui est le plus volumineux de tout le projet de loi, qui contient
l'article 63. C'était là une petite ironie, bien sûr.
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : J'ai
manqué quelque chose? Je me concentrais sur l'article 6, puis là j'ai
manqué...
Le Président (M. Simard) :
...C'était là une petite ironie, bien sûr.
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : J'ai
manqué quelque chose? Je me concentrais sur l'article 6 puis là j'ai
manqué...
Le Président (M. Simard) :
Non. Je disais que c'était l'article le plus volumineux, alors qu'en fait on
sait bien que c'est le plus petit.
M. Girard (Groulx) : O.K. Je
me concentre sur la lecture. Aide gouvernementale. Contexte. La loi accorde
différents incitatifs fiscaux relatifs aux entreprises, notamment sous la forme
de crédits d'impôt remboursables ou non remboursables. De façon générale, le
montant d'une aide gouvernementale reçu par un contribuable qui exploite une
entreprise réduit le montant des dépenses qui entrent dans le calcul de ces
incitatifs fiscaux. Toutefois, certains montants d'aide prévus expressément ne
sont pas pris en compte dans le calcul de ces dépenses.
Modifications proposées. Il est proposé
que les montants d'aide financière accordée par la Société de développement des
entreprises culturelles, notamment dans le cadre du Plan de relance économique
du milieu culturel, soient des montants d'aide exclus pour l'application des
crédits d'impôt remboursables suivants : le crédit d'impôt pour le doublage
de films, le crédit d'impôt pour la production d'événements ou d'environnements
multimédias présentés à l'extérieur du Québec, le crédit d'impôt pour l'édition
du livre.
Et c'est une mesure qui a été annoncée
dans le bulletin d'information du 6 novembre 2020, qui est rétroactive au
31 mars 2020, M. le Président.
Et j'ajouterais à titre d'information...
Attendez. Non, je vais m'arrêter ici.
Le Président (M. Simard) :
Bien.
M. Girard (Groulx) : Je pense
que l'information que je veux donner, je l'ai ailleurs, mais je vais prendre
des questions.
Le Président (M. Simard) :
D'accord. Des remarques sur l'article 63? M. le leader.
M. Fortin :
Oui, O.K. Donc, dans le calcul du montant d'aide... Non, ce n'est pas vrai, je
recommence. Dans le calcul du crédit d'impôt remboursable, les trois crédits
d'impôt nommés ici, là, les montants d'aide de la SODEC ne sont plus pris en
compte, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : Exact.
M. Fortin : O.K. Juste l'aide
directe de la SODEC, là, on parle de subvention?
M. Girard (Groulx) :
Exactement.
M. Fortin : O.K. Est-ce qu'il
y a une raison? Parce que la SODEC aide à plusieurs égards, là. Vous me parlez
de films, production d'événements, livres.
M. Girard (Groulx) : En fait,
ce que je voulais vous préciser, c'est que cette exclusion a cours dans de
nombreux crédits d'impôt de l'industrie culturelle. Et là on s'assure que ces trois-là...
M. Fortin :
…livres.
M. Girard (Groulx) : En fait,
ce que je voulais vous préciser, c'est que cette exclusion a cours dans de
nombreux crédits d'impôt de l'industrie culturelle et là on s'assure que ces
trois-là soient traités comme les autres. Ces trois-là ne seront pas les seuls
qui bénéficieront de cette exemption mais c'est plutôt une pratique qui est
très courante dans l'aide à l'industrie culturelle de par sa spécificité.
Normalement, on a des règles de cumul où
l'aide gouvernementale québécoise, par exemple, pourrait… dans d'autres industries,
on va essayer que l'aide du Canada et du Québec ne subventionne pas
deux fois la même dépense, ou, etc., dans l'industrie culturelle, c'est un
peu différent.
Et ici, on m'indique qu'il y aurait plus
de 115 entreprises qui bénéficient actuellement de ces crédits d'impôt, et
qu'il y avait déjà… alors, ce qu'on fait aujourd'hui, c'est pour
115 entreprises, mais qu'il y en a déjà 750 qui bénéficient de la
même situation pour le crédit d'impôt pour la production cinématographique ou
télévisuelle québécoise, pour la production du spectacle ou pour la production
d'enregistrements sonores. Alors, il y a la SODEC, mais il y a aussi l'Office
national du film où l'aide serait… ne compterait pas… ne serait pas… l'aide ne
réduit pas le montant éligible pour le crédit d'impôt.
Alors, finalement, c'est une exception qui
traite l'industrie culturelle d'une manière plus généreuse que les autres
industries.
M. Fortin :
Est-ce qu'il y a encore des crédits d'impôt pour lesquels les aides financières
accordées par la SODEC ou l'ONF, là, sont comptabilisées?
M. Girard (Groulx) : Bien là,
je regarde la liste, là, puis c'est certain que les principaux, c'est la
production cinématographique ou télévisuelle québécoise, production de
spectacles, production d'enregistrements sonores. C'est les trois principaux
crédits d'impôt. Alors, ceux-là, il y a déjà exception. Alors, à moins que,
Mme Forget, vous ayez de l'information additionnelle, moi, c'est
l'information.
Le Président (M. Simard) :
Me Forget.
Mme Forget (Johanne) : À
chaque fois qu'il y a une aide concernant le domaine culturel, il y a une
annonce de politique fiscale pour mentionner le fait que la dépense ne doit pas
être réduite de l'aide, on parle des domaines culturels. Alors…
Mme Forget (Johanne) : À
chaque fois qu'il y a une aide concernant le domaine culturel, il y a une
annonce de politique fiscale pour mentionner le fait que la dépense doit être
réduite de l'aide. On parle des domaines culturels. Alors, dans la loi, c'est déjà
prévu, à chaque fois qu'il y a une annonce, on vient spécifiquement mentionner,
et tous les crédits du domaine culturel, on leur... on mentionne les aides, là,
qui ne doivent pas être prises en compte. Là, on vient régler le cas du
doublage de film, mais il y a les productions cinématographiques. Il y a des
services de productions cinématographiques. Et donc on a toute la liste dans un
article de la Loi sur les impôts où chaque aide est énumérée pour chacun des crédits
d'impôt culturels.
M. Fortin : O.K. Mais il
n'y a pas un autre secteur, il n'y a pas un autre groupe qui va sortir en
disant : Oui, mais moi, mon crédit d'impôt, là, moi, je... Les aides
financières accordées par la SODEC, ils comptent dans le calcul.
Mme Forget (Johanne) :
Oui. Je peux continuer, là. On a les productions d'enregistrements sonores, la
production de spectacles, les productions d'événements à l'extérieur, édition
de livres. Donc, on couvre vraiment l'ensemble des crédits d'impôt en matière
culturelle.
M. Fortin : O.K. O.K.
Donc, ces trois-là, c'étaient les trois derniers, là, selon vous.
Mme Forget (Johanne) :
Oui.
M. Fortin :O.K.
M. Girard (Groulx) : Mais
cette pratique-là, c'est vraiment particulier à l'industrie culturelle, là. Normalement,
les incitatifs fiscaux seraient réduits par une aide directe gouvernementale.
M. Fortin :Est-ce que... Et là je comprends que c'est la pandémie qui vous
a fait bouger là-dessus un peu? Si vous reculez au 31 mars 2020, là,
j'imagine qu'il y a un lien avec la pandémie.
M. Girard (Groulx) :
Bien, c'est-à-dire que la SODEC est l'outil que nous avons choisi d'utiliser spécifiquement,
là, pour aider l'industrie culturelle dans la pandémie. Alors, on a donné énormément
de ressources à la SODEC parce que c'était... Ils ont l'expertise pour
déterminer non seulement qui aider, mais comment aider.
M. Fortin : O.K. Mais ça
veut dire qu'en donnant des ressources additionnelles à la SODEC, là, la SODEC
va transmettre ces ressources-là additionnelles probablement à des groupes qui
oeuvrent dans le doublage de films, dans l'édition de livres, etc. Donc, vous
vous êtes dit : O.K. Bien, puisqu'on augmente l'aide à la SODEC, il ne
faudrait pas qu'elle soit pénalisée.
M. Girard (Groulx) : Exactement.
M. Fortin :Est-ce que... Mais ce n'est pas une mesure temporaire que vous
mettez en place, là.
• (15 h 50) •
M. Girard (Groulx) : Non.
M. Fortin :
C'est permanent, ça, là.
M. Girard (Groulx) : Ces modifications-là
sont permanentes. Mme Forget, je...
M. Fortin :
Même si la réflexion vient peut-être de l'aide additionnelle pandémique envoyée
à la SODEC, là, les changements sont permanents.
M. Girard (Groulx) : O.K.
La question du député, c'est est-ce que les changements sont permanents?
Mme Forget (Johanne) :
Oui, effectivement, les changements sont permanents, mais ce que je
mentionnais, effectivement, l'annonce vient également dans le cadre d'une
mesures reliée à la pandémie. Ça donnait suite notamment au plan de relance...
M. Girard (Groulx) : ...O.K.
Mais la question du député, c'est : Est-ce que les changements sont
permanents?
Mme Forget (Johanne) : Oui,
effectivement, les changements sont permanents. Mais ce que je mentionnais,
effectivement, l'annonce vient également dans le cadre d'une mesure reliée à la
pandémie. Ça donnait suite notamment au plan de relance économique du domaine
culturel, qui a été présenté en juin. Ça découle un peu de ça aussi.
M. Fortin :
O.K. Avez-vous évalué combien ça coûte, cette mesure-là?
(Consultation)
M. Girard (Groulx) : 4 millions.
M. Fortin :
Par année?
M. Girard (Groulx) : Ces programmes
pourraient représenter près de 4 millions par année d'aide financière. Ça,
c'est le coût du crédit d'impôt? O.K.
M. Fortin :
Le coût des trois... Le coût de...
M. Girard (Groulx) : Le coût
de l'ajout des trois crédits d'impôt, 4 millions par année.
M. Fortin :O.K. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il d'autres remarques sur l'article 63? Sans quoi, nous allons
procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 63 est donc adopté. M. le ministre, nous sommes en mesure
de passer au sujet 7°.
M. Girard (Groulx) : Mesures
fiscales désuètes. Le contexte. Le régime fiscal québécois comprend différentes
mesures fiscales incitatives visant, par exemple, à favoriser certaines
activités ou à encourager un comportement donné. Ces mesures fiscales peuvent
prendre la forme d'un crédit d'impôt, remboursable ou non, ou d'un congé
fiscal. Certaines de ces mesures sont permanentes, alors que d'autres prévoient
une période d'admissibilité limitée.
Modifications proposées. Il est proposé de
retirer du corpus législatif plusieurs crédits d'impôt remboursables dont la
période d'admissibilité est terminée. J'ai une liste, si jamais vous voulez que
je vous lise la liste. Ce serait pertinent?
M. Fortin :Absolument.
M. Girard (Groulx) : Liste des
mesures retirées. Les crédits d'impôt remboursables dont la période d'admissibilité
est terminée, et dont le retrait du corpus législatif est proposé, sont les
suivants : le volet Recherche précompétitive du crédit pour la recherche scientifique
et le développement expérimental, le crédit pour les sociétés établies dans la
Cité du commerce électronique, le crédit pour les activités d'affaires
électroniques, le crédit pour les salaires dans le cadre de la création de la
zone de commerce international à Mirabel, le crédit pour services de...
M. Girard (Groulx) : ...le
crédit pour les sociétés établies dans la cité du commerce électronique, le
crédit pour les activités d'affaires électroniques, le crédit pour les salaires
dans le cadre de la création de la Zone de commerce international à Mirabel, le
crédit pour services de courtage en douanes dans le cadre de la création de la
Zone de commerce international à Mirabel, le crédit pour frais d'acquisition ou
de location dans le cadre de la création de la Zone de commerce international à
Mirabel, le crédit pour la construction, la rénovation et la transformation de
bâtiments stratégiques dans la Zone de commerce international à Mirabel, le
crédit pour l'acquisition d'installations de traitement du lisier de porc, le
crédit pour la construction et la réfection majeure de chemin d'accès et fonds
d'intérêt public en milieu forestier, le crédit relatif à certains frais
d'émissions d'actions dans le cadre du régime d'épargne-actions II, le
crédit pour la création d'emplois reliée à l'industrie de l'optique dans la
région de Québec, le crédit pour la création d'emplois reliée à l'industrie de
l'aluminium dans la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean, le crédit pour la
création d'emplois reliée au secteur manufacturier ou environnemental dans le
Technopôle Angus, le crédit pour la création d'emplois en Gaspésie et dans
certaines régions maritimes du Québec, le crédit pour le développement de la
biotechnologie et de la nutraceutique, le crédit pour la création d'emplois
dans les régions ressources, le crédit pour la création d'emplois dans les
carrefours de l'innovation.
Peut-être que Mme Forget pourrait
nous dire à quel intervalle de temps Revenu Québec fait ce nettoyage dans le
corpus législatif.
Mme Forget (Johanne) : On en
fait régulièrement et je vous dirais qu'on en a fait dans le... on en a fait en
2010, on en a fait même probablement dans le projet de loi...
M. Girard (Groulx) : 74.
Mme Forget (Johanne) : ...74,
oui, effectivement. Donc, on en fait régulièrement, on en a fait en 2012. On a
compté, là, qu'au fil du temps il y aurait eu 94 crédits d'impôt
remboursables qui concernent les entreprises qui ont été instaurées au fil du
temps. Il en reste une quarantaine en vigueur. Donc, on en retire ici 17 qui
sont, depuis longtemps, fermées, là, plusieurs fermées depuis 2003, 2010.
Alors, régulièrement, là, on retire du corpus législatif des mesures qui ne
sont plus en vigueur depuis plusieurs années.
M. Fortin :Le crédit pour la création d'emploi dans les régions ressources,
pouvez-vous me dire à partir de quel moment on a cessé de l'utiliser, celui-là?
M. Girard
(Groulx) : Mme Forget…
M. Fortin :
...le crédit pour la création d'emploi dans les régions ressources, pouvez-vous
me dire à partir de quel moment on a cessé de l'utiliser celui-là?
M. Girard
(Groulx) : Mme Forget.
Mme
Forget (Johanne) : C'est 2003. Il y a eu, là... tous les crédits pour
la création d'emplois, là, que ce soit dans l'optique dans la région de Québec,
aluminium, Saguenay—Lac-Saint-Jean, ça a tout été annoncé, là, en même temps où
il y avait eu des coupures des taux, mais aussi la cessation, là, de plusieurs
crédits d'impôt à ce moment-là.
M. Fortin : O.K. Mais ils ont
été annoncés en 2003 ou ils ont été terminés en 2003?
Mme Forget (Johanne) :
Abolis.
M. Fortin : O.K., parfait.
Mais donc on a cessé de les utiliser à ce moment-là. Vous m'avez dit : Il
y en a en 2003, il y en a en 2010. Il y en a-tu qui ont été utilisés, disons,
très récemment dans la liste que le ministre nous a énumérée?
Mme Forget (Johanne) : On
fait toujours, là... on les laisse plus longtemps que pas assez dans la loi. On
respecte aussi le délai de prescription. Donc, souvent, on va attendre à peu
près 10 ans avant de les retirer.
M. Fortin :
Donc, en théorie, il n'y a rien, là, qui a été utilisé depuis 2011, mettons.
Mme Forget (Johanne) : J'ai
des 14 ans, 18 ans, 12 ans, plusieurs, comme je vous dis, de
2003. Je fais le tour rapidement puis c'est pas mal ça.
M. Fortin : O.K. Mais c'est
correct, un crédit d'impôt, en théorie, là, c'est supposé d'être temporaire. En
théorie, c'est ça, un crédit d'impôt.
M. Girard (Groulx) : Il nous
en reste 40. Il y a encore du travail.
M.
Arcand
:
...Dans ça, il n'y a pas d'économie, parce que...
M. Girard (Groulx) : Non, ils
sont échus.
Le Président
(M. Simard) : ...
M. Fortin :
Oui, juste, dernière chose. Ça, c'est des crédits d'impôt, là, qui, déjà,
n'étaient pas utilisés, là. Mais des crédits d'impôt que vous avez... vous
choisissez d'arrêter d'utiliser, là, qui vont se rendre à cette étape-là éventuellement,
il y en a-tu? Des crédits d'impôt, là, vous, vous les regardez en ce moment,
vous regardez la liste des 40 crédits d'impôt puis vous dites : Oui,
ceux-là, il faudrait peut-être les faire passer dans un projet de loi comme ça
bientôt.
M. Girard (Groulx) : Bien, je
n'annoncerais pas ça ici, M. le député de Pontiac, là.
M. Fortin : O.K. Même ceux qui
n'ont pas été utilisés depuis cinq, six, sept ans, là.
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est certain que philosophiquement, là, un crédit d'impôt qui touche très peu
de contribuables ou d'entreprises et dont la dépense est très faible, c'est
suspect. Après ça, il faut faire l'étude puis regarder ça. Mais ce qu'on avait
à faire, fiscal, ça a été fait dans le budget, la mise à jour. Bon, il y a eu
des mesures, effectivement, un peu plus cette année entre les énoncés fiscaux
en raison de la pandémie. Rien à annoncer aujourd'hui.
M. Fortin :
D'accord. Il serait un bon joueur de poker, le ministre, je trouve.
• (16 heures) •
Le Président (M. Simard) :
Est-ce qu'on doit prendre ça comme un compliment...
16 h (version non révisée)
M. Girard (Groulx) :
...mesures, effectivement, un peu plus cette année entre les énoncés fiscaux en
raison de la pandémie. Je n'ai rien à annoncer aujourd'hui.
M. Fortin :D'accord. Il serait un bon joueur de poker, le ministre, je
trouve.
Des voix
: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Simard) :
...un compliment?
M. Fortin :
Bien oui. Je pense que oui. Bien oui. J'espère.
M. Girard (Groulx) : Oui,
oui. C'est un homme sincère, le député de Pontiac, là.
M. Fortin :
J'espère.
Le Président (M. Simard) :
Je n'y connais rien, je ne joue pas au poker, là.
M. Fortin :
Ah! bien, vous seriez bon à inviter à notre prochain match dans ce cas-là.
Des voix
: Ha, ha, ha!
M. Girard (Groulx) : On
va vous enseigner.
Le Président (M. Simard) :
Un de mes chums me disait : Quand autour de la table tu ne sais pas qui
est le plus mauvais joueur, ça veut dire que c'est toi.
Des voix
: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Simard) :
Bien. Alors, nous serions prêts à procéder à la mise aux voix concernant les
articles du sujet sept, c'est-à-dire les articles 10 à 12, 49, 88 à 93,
95, 96, 99 à 125, 151, 152, 160, 164 et 169. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) :
Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés. Bien.
Avant de passer au sujet huit, qui est un
sujet très volumineux qui comprend un peu plus de 75 articles à lui seul
et qui comprend sept sous-sections, je vous propose, puisque d'ailleurs on a
autant de notes explicatives que nous avons de sous-sections, que nous
puissions procéder par ordre selon la présentation chronologique qui nous est
faite dans le cahier, donc, de notes explicatives... qu'on commence à voter,
là, sous-section par sous-section plutôt que de débattre de manière simultanée,
étant donné le grand volume d'articles concernés. Ça vous va?
M. Girard (Groulx) :
Tiguidou.
Le Président (M. Simard) :
Super. Bien, M. le ministre, nous sommes à votre écoute pour la première des
sous-sections, là, sur les frais canadiens.
M. Girard (Groulx) : Et, M.
le Président, pourriez-vous faire ouvrir la porte au bout que nous avions...
Le Président (M. Simard) :
Avec grand plaisir. Considérez que c'est comme déjà fait.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Elle était ouverte ce matin.
Le Président (M. Simard) :
Bien oui.
M. Girard (Groulx) : Je
pense ça fait une différence.
Le Président (M. Simard) :
Tout à fait.
M. Girard (Groulx) :
Alors, mesures... Le huitième sujet concerne uniquement les mesures d'harmonisation
avec la législation fédérale.
Frais canadiens de mise en valeur et frais
à l'égard de bien canadiens relatifs au pétrole et au gaz.
Contexte. Une société de mise en valeur
exploitant une entreprise minière peut déduire dans le calcul de son revenu 100 %
de ses frais cumulatifs canadiens de mise en valeur. Il en est de même pour une
société de mise en valeur exploitant une entreprise pétrolière, mais seulement
à l'égard de ses frais engagés au Québec. Dans les autres cas, le taux de la
réduction applicable aux frais cumulatifs...
M. Girard (Groulx) : ...de
ses frais cumulatifs canadiens de mise en valeur. Il en est de même pour une
société de mise en valeur exploitant une entreprise pétrolière, mais seulement à
l'égard de ses frais engagés au Québec.
Dans les autres cas, le taux de la
réduction applicable aux frais cumulatifs canadiens de mise en valeur est de
30 %. En ce qui concerne les frais cumulatifs à l'égard de biens canadiens
relatifs au pétrole et au gaz, le taux de la déduction applicable est de
10 %.
Modification proposée : Il est proposé
d'accorder une déduction supplémentaire à l'égard de tels frais qui sont
engagés avant 1er janvier 2028 et qui ne sont pas par
ailleurs admissibles à la déduction au taux de 100 %. Cette déduction
supplémentaire est égale à la moitié du montant autrement déductible lorsque
l'année d'imposition se termine avant le 1er janvier 2024,
et au quart du montant autrement déductible par la suite.
Le Président (M. Simard) :
Des commentaires?
M. Fortin :
Un exemple d'entreprise qui bénéficierait de...
M. Girard (Groulx) : Oui,
oui, oui. Ah! oui, j'ai ça ici. Là, le titre peut être... attendez,là, j'ai-tu
la bonne feuille? Non. Alors, le titre, là, juste pour... on parle vraiment,
ici, de frais de mise en valeur et de frais à l'égard de biens relatifs...
Attendez un instant, là. Les modifications d'impact... O.K.
alors, les entreprises... exemples d'entreprises
admissibles au Québec :Questerre Energy. Ça, on peut nommer les entreprises
comme ça, là?
(Consultation)
M. Girard (Groulx) : O.K.
alors, les... O.K. je comprends.
Alors, juste les deux activités dont on
parle, là... à quel endroit, là? Parce que ça laisse sous-entendre... ce n'est
pas de l'exploration, là, c'est de l'aménagement, là.
Une société dont la... O.K. frais de mise
en valeur, une société dont la principale entreprise est une entreprise
d'extraction de minéraux engage des frais pour la construction d'une galerie
d'accès ou d'une entrée souterraine...
(Consultation)
M. Girard (Groulx) :
C'est les deux cas, O.K. les frais... O.K. c'est ça que je cherchais. Merci.
C'est parce que je veux que ce soit clair
de dont on parle puis après ça, vous allez comprendre quelles entreprises...
M. Girard (Groulx) : …les
frais… O.K. C'est ça je cherchais. Merci. Parce que je veux que ce soit clair,
ce dont on parle, puis après ça, vous allez comprendre quelles entreprises…
Les frais canadiens de mise en valeur ne
visent pas l'exploitation elle-même d'une ressource, mais plutôt la préparation
du site pour y permettre l'exploitation, et ce, n'importe où au Canada. Ça fait
que c'est l'aménagement du site. Les frais… Alors, ça, c'est pour la mise en
valeur. Les frais à l'égard des biens canadiens relatifs au pétrole et au gaz
réfèrent aux frais des permis requis pour l'exploration et l'exploitation des
hydrocarbures n'importe où au Canada. Toutes les provinces utilisent la même
définition, ces mesures ne touchent donc pas l'exploitation même des
ressources, là, O.K. Mais c'est l'aménagement des sites, les permis, et le type
d'entreprise… J'hésite à nommer les entreprises ou des incitatifs fiscaux. Je
pourrais te fournir la liste des entreprises.
Le Président (M. Simard) : Il
peut y avoir des enjeux de confidentialité, donc ce n'est pas contre les
règlements de l'Assemblée, mais il y a toujours, néanmoins, des enjeux de
confidentialité.
M. Girard (Groulx) : Je
préférerais vous donner… te donner la liste personnellement.
M. Fortin : O.K. Mais ça va.
Pas de problème.
M. Girard (Groulx) : Mais j'en
ai… j'ai l'exemple ici, j'aurais huit entreprises québécoises.
M. Fortin :
Et des entreprises d'ailleurs, qui aménageraient un site pour exploitation
pétrolière éventuelle au Québec, pourraient être admissibles à ça?
M. Girard (Groulx) : Mais
c'est des entreprises québécoises qui participent à ces activités-là ailleurs,
effectivement.
M. Fortin :
Entreprises québécoises qui participent à des… qui préparent un site pour de
l'exploitation pétrolière, disons, ailleurs au Canada, seraient admissibles à
avoir une déduction supplémentaire de votre part?
M. Girard (Groulx) : Ça serait
l'harmonisation du régime fiscal québécois avec le régime fiscal canadien,
puisque dans le régime fiscal canadien nous sommes les seuls, avec l'Alberta,
qui ont notre propre régime d'impôt. Les autres provinces sont automatiquement
harmonisées lorsque le fédéral fait son annonce. Dans notre cas et dans le cas
de l'Alberta, faut qu'on harmonise la portion de l'impôt corporatif ou
provincial.
M. Fortin :
Mais je peux comprendre pourquoi d'autres provinces, ou même le gouvernement
canadien pourraient vouloir un incitatif… en fait, je le comprends
difficilement, mais c'est son choix, ça fait partie de l'économie dans
plusieurs autres provinces, là, l'exploitation pétrolière. Mais le gouvernement
du Québec a cette opportunité-là. Du fait que vous avez un régime… qu'on a, ici
au Québec, un régime différent, bien, ça veut dire que vous n'êtes pas obligés
de suivre la parade du fédéral.
M. Girard (Groulx) : Mais,
dans les faits, là, on parle des règles d'amortissement, alors les déductions
vont avoir lieu de toute façon, O.K.
M. Fortin :O.K. Oui, mais, là…
M. Girard (Groulx) : Là, c'est
la question : Est-ce qu'on harmonise puis on accélère les déductions et
c'est… normalement, on harmonise, là, quand qu'on parle des règles
d'amortissement, les…
M. Girard (Groulx) : …on parle
des règles d'amortissement, alors les déductions vont avoir lieu de toute
façon, là, O.K.
M. Fortin :
Oui, mais là…
M. Girard (Groulx) : Là, c'est
la question, est-ce qu'on harmonise puis on accélère les déductions? Et c'est…
Normalement, on harmonise, là, quand qu'on parle des règles d'amortissement,
les classes, les produits. Si on n'harmonise pas, on complexifie le régime
fiscal pour rien, là.
• (16 h 10) •
M. Fortin :
Oui, tu sais, on complexifie peut-être le régime fiscal, là, mais ce que vous
nous demandez, là… Et là j'utilise… Et corrigez-moi si j'ai tort, là, mais ce
que vous nous demandez puis ce que vous nous avez dit, tout à l'heure, c'est
que vous nous proposez d'accorder une déduction supplémentaire à… pour des
compagnies pétrolières lors de la planification, la préparation de sites
d'exploitation pétrolière. C'est ce que…
M. Girard (Groulx) : Ce n'est
pas une déduction supplémentaire, là, c'est un amortissement accéléré. C'est
les règles d'amortissement…
M. Fortin :
Bien, c'est votre explication…
M. Girard (Groulx) : Non, mais
vous allez… vos dépenses, vous allez les amortir, de toute façon, là. C'est
juste que vous passez aux dépenses plus rapidement.
M. Fortin :
Philosophiquement, là…
M. Girard (Groulx) : C'est
les… Philosophiquement, on ne change pas ce qui éligible à l'amortissement, on
permet de l'accélérer plus rapidement. Ce qui, dans les faits, réduit l'impôt
corporatif, à court terme, et l'augmente à moyen terme.
M. Fortin :
O.K. Êtes-vous en train de me dire que cette mesure-là ne coûte rien au Québec?
M. Girard (Groulx) : Ça ne
coûte pas grand-chose.
M. Fortin :
Non, non, mais il y a une différence entre rien puis pas grand-chose.
M. Girard (Groulx) :
4 millions pour les mises en valeur… puis 500 000 $ pour l'autre.
Oui, 4 millions dans un cas, puis 500 000 $ dans l'autre.
M. Fortin :
O.K. La mesure que vous nous proposez, là, elle coûte 4 millions, dans un
cas, puis 500 000 $ dans l'autre, là.
M. Girard (Groulx) : Oui, mais
là, lorsqu'on parle d'amortissement accéléré, ça veut dire que ce que ça nous
coûte maintenant, on va le récupérer plus tard. Mais il y a une valeur présente
de l'argent, là, mais…
M. Fortin :
O.K. Est-ce que les entreprises voient ça d'un bon oeil?
M. Girard (Groulx) : Bien,
oui, l'amortissement accéléré, c'est apprécié par les entreprises.
M. Fortin :
Pourquoi on veut aider l'entreprise pétrolière à préparer, là, ses sites
d'exploitation? Pourquoi on veut, du point de vue de l'État québécois, aider
ces entreprises-là à préparer des sites d'exploitation?
M. Girard (Groulx) : Bien,
dans les faits, ce sont des entreprises québécoises.
M. Fortin :
Oui.
M. Girard (Groulx) : Si on ne
les aide pas, comme, au même niveau que les autres entreprises des autres
provinces, on les met en… on les désavantage en leur mettant un régime fiscal
différent de celui qui est en vigueur dans les autres provinces et on va nuire
à ces compagnies-là.
M. Fortin :
Mais c'est un choix ça. C'est un choix que vous faites, là, d'avoir le même
régime fiscal en vigueur dans les autres provinces. Des provinces qui, dans
certains cas, sont des provinces où il y a de l'exploitation pétrolière… l'exploitation
pétrolière fait partie de leur économie. Dans certains cas, Saskatchewan,
Alberta, Terre-Neuve, là, jusqu'à un… ça contribue de façon significative à
leur économie. Qu'ils fassent ce choix-là, c'est peut-être logique avec leur
économie actuelle…
M. Fortin :
…dans les autres provinces, des provinces qui, dans certains cas, sont des
provinces où il y a de l'exploitation pétrolière, les exploitations pétrolières
font partie de leur économie. Dans certains cas, Saskatchewan, Alberta, Terre-Neuve,
là, jusqu'à un… ça contribue de façon significative à leur économie. Qu'ils
fassent ce choix-là, c'est peut-être logique avec leur économie actuelle. Ici,
au Québec, est-ce que c'est ça qui pousse notre économie? Est-ce que c'est ça
qui vraiment, là, est une immense valeur ajoutée à notre économie? Je vous pose
la question. Moi, j'ai des doutes, je ne suis pas certain qu'on veut faire ça
au Québec, qu'on veut donner des incitatifs additionnels à des pétrolières.
M. Girard (Groulx) : O.K. Il y
a trois provinces productrices d'énergie au Canada, et la mesure est
automatiquement en vigueur dans huit provinces, et il y a deux provinces
qui, puisqu'elles ont choisi d'avoir des régimes fiscaux distincts, mais ils
doivent faire des harmonisations de ce type.
M. Fortin :
Je m'excuse, M. le ministre, mais ce n'est pas parce que le Québec a choisi
d'avoir un régime fiscal distinct qu'on doit faire des harmonisations.
M. Girard (Groulx) : Non, mais
attendez, là. C'est parce que là ce que je viens de vous dire, c'est que, si on
ne le fait pas, les entreprises québécoises sont désavantagées.
M. Fortin :
C'est un choix.
M. Girard (Groulx) : Alors,
oui, on choisit d'harmoniser la législation, l'impôt des corporations avec le
fédéral. Il y a des modifications aux règles d'amortissement et on s'harmonise.
M. Fortin :
Est-ce qu'il va venir un temps où le gouvernement du Québec va dire :
Nous, on aide, puis à travers nos déductions, à travers no report, à travers
nos aides financières, on n'aide plus les compagnies qui font de l'exploitation
pétrolière?
M. Girard (Groulx) : C'est
fort possible. À ce moment-là, ça ne serait certainement pas par les règles
d'amortissement dans l'harmonisation avec les règles fédérales, là, qu'on
ferait de tels énoncés.
M. Fortin :
Mais vous ne croyez pas qu'en ce moment on est rendus là au Québec? Vous ne
pensez pas qu'au Québec en 2021, il est temps de dire aux compagnies qui font
de l'exploitation pétrolière : Ce n'est pas le gouvernement du Québec qui
va vous offrir des déductions, des reports, des aides financières. Vous ne
pensez pas qu'on est rendus là?
M. Girard (Groulx) : Le but de
l'harmonisation avec le fédéral, ce n'est pas de faire un énoncé, là, sur les changements
climatiques, là. Le but ici, c'est l'harmonisation de l'impôt des corporations
avec le régime fédéral.
Le Président (M. Simard) :
Très bien…
M. Fortin :
Oui. Mais encore là, c'est un choix que vous avez d'harmoniser…
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que, je vais vous poser une question, est-ce que vous recommandez de ne pas
faire l'harmonisation?
M. Fortin :
C'est un choix, je veux comprendre votre perspective par rapport, M. le
ministre, je veux vraiment comprendre.
M. Girard (Groulx) : Oui, ma
perspective, c'est je ne veux pas mettre les entreprises québécoises dans une situation
désavantageuse par rapport aux entreprises du reste du Canada.
M. Fortin :
Vous ne voulez pas mettre les entreprises d'exploitation pétrolière québécoises…
M. Girard (Groulx) : Mais ce
ne sont pas des entreprises d'exploitation, là, ce sont des entreprises qui
font des travaux reliés à l'exploitation.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, on va sûrement reprendre l'habitude de s'adresse à la
présidence. Et puis, comme le député de Sainte-Rose me fait…
M. Girard (Groulx) : ...par
rapport aux entreprises du reste du Canada.
M. Fortin :
Vous ne voulez pas mettre les entreprises d'exploitation pétrolières québécoises.
M. Girard (Groulx) : Ce
ne sont pas des entreprises d'exploitation, là. Ce sont des entreprises qui
font des travaux reliés à l'exploitation.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, on va sûrement reprendre l'habitude de s'adresser à la
présidence. Et puis, comme le député de Sainte-Rose me fit signe depuis très longtemps,
il est très patient, monsieur, à vous la parole. Puis on pourra revenir, M. le
leader de l'opposition.
M. Skeete : Merci
beaucoup.
Le Président (M. Simard) :
M. le député de Sainte-Rose.
M. Skeete : Merci
beaucoup, M. le Président. Quelques questions, M. le ministre. Est-ce que, dans
ce projet de loi là, vous déterminez si, oui ou non, il va avoir exploitation,
quelque soit, là, de pétrole ou de gaz, ou c'est juste simplement pour
harmoniser le tout?
Le Président (M. Simard) :
Merci. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : La question,
c'est quoi?
M. Skeete : La question,
c'est est-ce que ce projet de loi vise à déterminer si, oui ou non,
l'exploitation de... ou de recherche, ou d'exploitation de pétrole et de gaz va
être permise sur le territoire du Québec.
M. Girard (Groulx) : Non.
La question est quelle règle d'amortissement s'appliquera aux entreprises québécoises
dans le cadre des travaux d'aménagement des sites?
M. Skeete : Et ma
prochaine question, sur l'amortissement, lorsqu'on accélère l'amortissement,
j'ai compris du collègue de Pontiac qu'on devance les déductions auxquelles on
a droit. Normalement, la période d'amortissement, elle est sur combien
d'années?
M. Girard (Groulx) :
Bien, normalement, vous amortissez jusqu'à tant que vous ayez amorti 100 %,
là.
M. Skeete : Donc, si...
M. Girard (Groulx) :
Alors, dépendamment du pourcentage puis des classes d'actif, chaque
amortissement est distinct.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Skeete : Donc, juste
en terminant...
Le Président (M. Simard) :
Oui, s'il vous plaît.
M. Skeete : Juste...
Donc, si on devance l'amortissement, aujourd'hui, en fait, quand on considère
qu'il y a de l'inflation sur les montants, dans le fond, ça peut être vu comme
une économie si on amortit sur 15, 20 ans les dépenses.
M. Girard (Groulx) :
Lorsque vous devancez l'amortissement, vous réduisez de l'impôt et vous
échangez de l'impôt immédiat contre de l'impôt futur. Vous réduisez le revenu
imposable... En augmentant l'amortissement, vous réduisez le revenu imposable.
Et comme ces déductions-là auraient été utilisées dans les années futures,
puisque vous l'utilisez maintenant, vous ne l'avez pas dans le futur. Donc,
votre impôt futur sera plus élevé dans les années subséquentes.
M. Skeete : Puis l'argent
d'aujourd'hui est moindre que l'argent de demain. C'est ça que j'essaie de
déterminer.
M. Girard (Groulx) :
C'est-à-dire que, puisqu'on échange des cash-flows, là, aujourd'hui contre des
cash-flows futurs, effectivement il y a un aspect de valeur présente des flux
monétaires.
Le Président (M. Simard) :
Merci bien.
M. Skeete : Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, cher collègue de Sainte-Rose. M. le leader de l'opposition.
M. Fortin : O.K. On ne se
fera de cachotteries, là, M. le Président, ce qui est... Ce qui est bien
simple, là...
M. Girard (Groulx) : …aujourd'hui,
contre des cash-flows futurs, effectivement, il y a un aspect de valeur
présente des flux monétaires.
M. Skeete : Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, cher collègue de Sainte-Rose. M. le leader de l'opposition.
M. Fortin : O.K. On ne se fera
pas de cachotterie, là, M. le Président, ce qui est bien simple, là, c'est que
c'est une mesure qui vient d'une demande de l'entreprise, de l'entreprise
privée. Et peut-être qu'ils l'ont fait au gouvernement fédéral, mais c'est une
demande qui vient aider l'entreprise privée qui, elle, prépare des sites, met
en valeur des sites qui vont mener à de l'exploitation pétrolière. Le ministre
nous dit : Ça va nous coûter, la première année, là, 4 millions, d'un
côté, 500 000 $ de l'autre. Ce que le ministre vient nous dire, c'est
qu'il est prêt à s'arrimer avec un régime fédéral. Il n'est pas obligé de le
faire, mais il choisit s'arrimer avec le régime fédéral, choisit de s'arrimer
avec un régime fiscal qui, ailleurs au pays, là, est peut-être très populaire
pour des mesures d'exploitation pétrolière ou de préparation de site pour
l'exploitation pétrolière, mais je lui soumets que je ne suis pas certain qu'au
Québec c'est ça, la priorité, je ne suis pas certain qu'au Québec, aujourd'hui,
là, que les gens pensent qu'on devrait aider les entreprises qui font de la
préparation de site pour l'exploitation pétrolière.
À un moment donné, si on croit réellement
aux changements et aux modifications dans notre mode de consommation d'énergie,
bien, il faut être conséquent avec nous-mêmes, puis je ne suis pas certain que
le ministre est conséquent avec… ce qui est, à tout le moins, ce qui m'apparaît
un certain consensus québécois, peut-être pas à l'intérieur de la Coalition
avenir Québec, peut-être pas à l'intérieur de sa formation politique, mais si
on me dit très simplement, là : Aujourd'hui, vous avez le choix de voter
pour ou contre une mesure qui va aider des entreprises à préparer des sites
d'exploitation pétrolière, moi, je vais voter contre.
Je le dis ouvertement, le ministre me pose
la question, moi, je vais voter contre. Lui va voter pour, le collègue de
Sainte-Rose va voter pour, pas de problème avec ça, mais c'est leur choix. Il
va falloir qu'ils vivent avec le fait que leur gouvernement choisit d'aider les
entreprises qui font de la mise en valeur de site d'exploitation pétrolière,
choisit d'utiliser les ressources financières du gouvernement, les impôts qui
lui sont consacrés par les travailleurs, les travailleuses du Québec pour aider
ces entreprises-là et, ultimement, pour rendre plus simple l'exploitation
pétrolière. C'est son choix, il fait le choix de cette mesure-là, comme le
gouvernement canadien l'a fait. Je ne suis pas surpris du gouvernement
canadien, mais du gouvernement du Québec, je pense qu'on est ailleurs. C'est
tout, M. le Président.
• (16 h 20) •
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, cher collègue. D'autres remarques sur la sous-section concernant
les frais canadiens? Sans quoi, nous allons précéder à la mise aux voix sur les
articles 28 ainsi que sur les articles 34 à 40. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)…
Le Président (M. Simard) :
…canadien, sans quoi nous allons procéder à la mise aux voix sur les articles
28, ainsi que les articles 34 à 40. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Contre.
La Secrétaire
: M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés, et nous passons à la sous-section
Organisation journalistique enregistrée.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Contexte : Le régime fiscal autorise plusieurs catégories d'entités
exemptées d'impôt à délivrer des reçus à l'égard des dons qu'elles reçoivent de
particuliers ou de sociétés. Ces reçus permettent aux donateurs d'obtenir des
avantages fiscaux qui prennent la forme d'un crédit d'impôt non remboursable
pour les particuliers, et d'une déduction dans le calcul du revenu imposable
pour les sociétés.
Il est… Modification proposée : Il
est proposé de prévoir une exemption d'impôt pour les organisations
journalistiques enregistrées et à leur reconnaître le statut de donataire
reconnu pour l'application du crédit d'impôt non remboursable pour don et de la
déduction pour don.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires? M. le leader de l'opposition.
M. Fortin :
C'est quoi une organisation journalistique enregistrée, pour le ministre?
M. Girard (Groulx) : Bien,
dans le cas ici, je pense qu'on pourrait le donner, le nom, là, c'est assez
connu, là. On parle de La Presse ici, là.
M. Fortin :O.K.
M. Girard (Groulx) : Je pense
que là, ce n'est pas… c'est du domaine public, là.
M. Fortin :
Il y en a juste un dans cette situation-là.
Une voix : …
M. Fortin :
Ça serait une autre discussion corsée dans ce cas-là.
M. Girard (Groulx) : On a un
parlementaire d'expérience, il m'a fait un signe de tête : Oui, on peut
donner le nom. Merci…
M. Fortin :
Non. Moi, je n'ai pas de question là-dessus, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
D'autres commentaires sous la section La Presse? Sans quoi, nous allons
procéder à la mise aux voix concernant les articles 6, 81, 83, 85, 147 à 149 et
212. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés. Nous passons à la section
Incitatifs québécois à l'épargne-études. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) :
Contexte : L'incitatif québécois à l'épargne-études est un crédit d'impôt
remboursable qui est versé dans un régime enregistré d'épargne d'études,
lorsque des cotisations sont effectuées dans le régime pour le bénéfice d'un
enfant. Cette aide gouvernementale s'ajoute au revenu accumulé dans le régime,
pour…
M. Girard (Groulx) :
...contexte : l'incitatif québécois à l'épargne-études est un crédit
d'impôt remboursable qui est versé dans un régime enregistré d'épargne-études
lorsque des cotisations sont effectuées dans le régime pour le bénéfice d'un
enfant. Cette aide gouvernementale s'ajoute au revenu accumulé dans le régime
pour éventuellement être versé à l'enfant sous la forme de paiements d'aide aux
études.
Modification proposée : il est
proposé de clarifier les règles de calcul visant à déterminer la partie d'un
paiement d'aide aux études qui est attribuable à l'incitatif québécois à
l'épargne-études. Il est également proposé de préciser qu'une cotisation ne
peut donner droit à l'incitatif québécois à l'épargne-études que si elle est
demeurée dans le régime jusqu'au versement de cette aide fiscale.
Le Président (M. Simard) :
Des remarques?
M. Fortin :
Juste me donner un petit moment, je veux juste regarder les articles comme
tels, là.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 25)
(Reprise à 16 h 29)
Le Président (M. Simard) :
Bien, chers collègues, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Et au
moment de suspendre, nous en étions rendus à l'étude des articles concernant
l'incitatif québécois à l'épargne-études. Y aurait-il d'autres commentaires?
M. Fortin :
Non, ça va, de ma part.
Le Président (M. Simard) :
Alors, Mme la secrétaire, concernant les articles 131 à 138, et 158.
La Secrétaire
: Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés. Nous en sommes maintenant à la
sous-section concernant les activités politiques non partisanes des
organisations de bienfaisance.
M. Girard (Groulx) : Contexte.
La loi prévoit que les organismes de bienfaisance peuvent consacrer une partie
de leurs ressources à des activités politiques, dans la mesure où ces activités
sont accessoires à leurs fins de bienfaisance, et qu'elles ne comprennent pas
d'activités politiques partisanes.
• (16 h 30) •
Modifications proposées. Il est proposé de
retirer les limites quantitatives imposées aux organismes de bienfaisance à
l'égard des activités politiques non partisanes. Cette modification a pour
but...
16 h 30 (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : …dans la
mesure où ces activités sont accessoires à leurs fins de bienfaisance et
qu'elles ne comprennent pas d'activités politiques partisanes.
Modifications proposées : Il est
proposé de retirer les limites quantitatives imposées aux organismes de
bienfaisance à l'égard des activités politiques non partisanes. Cette
modification a pour but de permettre explicitement aux organismes de
bienfaisance de participer au dialogue sur les politiques publiques, pour
autant que ces activités soient accessoires à leurs fins de bienfaisance et
qu'elles contribuent à leur soutien. Par ailleurs, l'interdiction pour les
organismes de bienfaisance de consacrer des ressources à des activités
politiques partisanes est maintenue.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il des commentaires? M. le leader de l'opposition.
M. Fortin :
Oui. Je regarde l'article 76. À 985.2.4, on me dit : «Pour l'application
d'un précédent paragraphe… lorsqu'une oeuvre consacre une partie de ses
ressources à des activités directes ou indirectes d'appui ou d'opposition à un
parti politique ou à un candidat à une fonction publique, elle est réputée ne
pas être formée et gérée exclusivement à des fins de bienfaisance.» J'essaie de
comprendre la définition. C'est quoi, une activité indirecte ou même une
activité directe d'appui ou d'opposition à un parti politique ou à un candidat?
M. Girard (Groulx) : Ce qu'on
fait ici, là, puis là on s'harmonise avec la législation fiscale fédérale qui
suit un rapport d'analyse de 2017, là, avant les modifications, cette dernière obligation
était respectée si un organisme consacrait presque toutes ses ressources à des
fins de bienfaisance et ne consacrait qu'une partie limitée, maximum 10 %
de ses ressources, à des activités politiques non partisanes. O.K.? Un groupe
de consultation mis sur pieds par le gouvernement canadien recommandait
d'abolir cette limite — ce qu'on veut faire — et cette
condition a été déclarée inconstitutionnelle par un tribunal ontarien. Les
modifications éliminent donc cette limite quantitative de 10 %. Qu'en
est-il des activités politiques partisanes? Les restrictions qui concernent les
activités politiques partisanes continuent de s'appliquer. Exemples d'activités
politiques partisanes : appui direct ou indirect ou opposition à un parti
politique ou à un candidat à une fonction publique.
M. Fortin : O.K. Mais je ne
sais pas moi, je vous donne un exemple. Donc, vous allez, vous, là, le député
de Groulx, vous allez à un organisme de bienfaisance dans votre
circonscription. Puis, lors de, je ne sais pas moi, leur activité de
financement, ou leur activité caritative, ou peu importe, là, puis le président,
il en profite pour dire…
M. Fortin :
...vous avez un organisme de bienfaisance dans votre circonscription, puis,
lors de, je ne sais pas, moi, leur activité de financement, ou leur activité
caritative, ou peu importe, là, puis le président, il en profite pour
dire : Il y a des élections qui s'en viennent, moi, je l'aime bien, le député
de Groulx, votez pour lui. Est-ce qu'ils ont le droit de faire ça? Moi, je ne
les encouragerais pas à le faire, mais quand même.
M. Girard (Groulx) : Mais ce
qu'on élimine, là, c'était... Avant, il y avait un critère de pourcentage
d'activités, là on vient clarifier ce qui est permissible et non.
Mme Forget.
Mme Forget (Johanne) : En
fait, il y avait un critère effectivement, là, qui était basé sur maximum
10 % des ressources. On a retiré ce critère-là pour permettre... puis
c'est exprimé comme ça, là, dans le bulletin fédéral, c'est pour qu'un
organisme de bienfaisance participe pleinement et sans restriction au dialogue
non partisan sur des politiques publiques ou l'élaboration des politiques
publiques.
M. Fortin :
Mais donc un organisme, je ne sais pas, moi, les West Quebecers, que le
collègue de Sainte-Rose est venu visiter dans ma circonscription, pourraient
décider d'avoir un débat sur les politiques publiques entre différents
candidats. Ça, ce serait permis, puis il n'y aurait pas une limite de 10 %
de leurs activités par rapport à ça. Ce n'est pas partisan dans ce cas-là, ça
devient un débat sur les politiques publiques. Est-ce que j'interprète bien?
Mme Forget (Johanne) : Ce
serait ma compréhension. Ce qui n'est pas permis, c'est vraiment d'appuyer un
candidat.
M. Fortin :
Oui. À la fin de la soirée, ils ne peuvent pas dire : Le meilleur
candidat, c'est telle personne. C'est ça?
Mme Forget (Johanne) : C'est
ce qui est mentionné. Il est interdit que les organismes mènent des activités
politiques partisanes.
M. Fortin : O.K. Le concept
qui change, par exemple, là, quand le regarde le 285.2.4, là, c'est que vous
ajoutez à ça des ressources directes et... à des activités directes et
indirectes, ce qui ne semblait pas être des termes qui étaient précédemment
dans la loi. Je veux essayer de comprendre pourquoi vous les ajouter puis
qu'est-ce que ça veut dire, ça.
M. Girard (Groulx) : Je pense
que c'était déjà dans la loi. C'est 10 % qu'on retire, là.
M. Fortin :
Mais ça, c'est dans l'explication. Mais, quand je regarde le texte puis les
changements qui sont suggérés, là, ça me semble en être un.
Mme Forget (Johanne) : On a
évidemment ajusté notre texte à celui du fédéral. On est en parfaite
harmonisation là-dedans. La principale modification qu'on a apportée, c'est
effectivement de retirer le critère qui était limitatif. Et, en y
ajoutant : activité directe ou indirecte, on comprend vraiment l'ensemble.
C'est une façon de s'exprimer, là.
M. Fortin :
C'est pour en rajouter, ne pas en manquer, hein, c'est ça que vous...
Mme Forget (Johanne) : Les
englober.
M. Fortin :
Je vais attendre le collègue de Sainte-Rose. Pour l'instant, je vais juste dire
que j'ai terminé pour l'instant.
Le Président (M. Simard) :
Merci beaucoup. Cher collègue, à vous la parole.
M. Skeete : Juste pour
partager un peu ma compréhension, mettons, les West Quebecers...
Une voix
: ...de
s'exprimer, là.
M. Fortin :
C'est pour en rajouter, ne pas en manquer, hein? C'est ça que vous me dites.
Une voix
: Les
englober.
M. Fortin : O.K. Je veux
entendre le collègue de Sainte-Rose, là, si vous me... Pour l'instant, je vais
juste dire que j'ai terminé pour l'instant, là.
Le Président (M. Simard) :
À vous, cher collègue. À vous la parole.
M. Skeete : Juste pour
partager un peu ma compréhension...
Le Président (M. Simard) :
Je vous en prie.
M. Skeete : ...mettons
des West-Quebeckers, là, dans Pontiac. Mettons qu'ils ont un budget, je lance
un chiffre, de 20 000 $ par année de budget. Mais s'ils font un débat
avant les élections avec tous les partis, bien, ils ne pourront pas commander
assez de bouffe pour en faire un événement de succès parce qu'à cause du
10 %. Là, on enlève cette limite-là. Comme ça, ils peuvent faire ce qu'ils
veulent. C'est un peu la compréhension que j'ai. C'est comme si ça... ce que
les organisations, un peu, avec tous les partis, là, tu sais. Ça fait que c'est
dans cette optique-là, où est-ce que je vois vraiment le 10 % devient
limitatif, même si c'est non partisan. C'est un peu comme ça que je le vois,
moi.
M. Fortin :
Ça, je comprends ça. Puis c'est une mesure de... Si c'est une mesure
d'harmonisation, là, que le fédéral a fait la même chose, puis, en fait, je
comprends qu'on n'a pas le choix selon le jugement de la cour, là. On est
obligé de procéder dans cette avenue-là.
Mme Forget (Johanne) :
Effectivement le comité, là, qui avait été mis en place faisait suite à un
jugement.
M. Fortin : O.K. Puis la
notion de direct ou indirect, ce que vous me dites, c'est pour s'assurer de ne
rien manquer, là, pour ne pas qu'il y ait... qu'on puisse procéder comme ça
puis que le président de votre association locale de je ne sais pas quoi puisse
dire : Moi, je l'aime bien, le député de Groulx. Votez pour lui. O.K.
C'est une oeuvre qui m'apparaît utile.
M. Girard (Groulx) :
...qu'il ne le fait pas, là.
Des voix
: Ha, ha, ha!
M. Girard (Groulx) : Mais
ce n'est pas légal.
M. Fortin :
Qu'il ne soit pas tenté.
M. Girard (Groulx) :
Alors, c'est bien... C'est bien comme ça.
M. Fortin :
Qu'il se le tienne pour dit. D'accord.
Le Président (M. Simard) :
Est-ce que, le poker, c'est une activité politique non partisane, M. le leader?
M. Fortin :
Oui, mais vous ne seriez pas un organisme de bienfaisance dans ce contexte-là,
là.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
Des voix
: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Simard) :
Y aurait-il d'autres commentaires? Sans quoi nous allons procéder à la mise aux
voix des articles 31, 73 à 80 et 84. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) :
Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés.
Et nous en sommes à l'étude des
articles 59 et 65, concernant le crédit d'impôt pour frais de scolarité et
d'examen.
M. Girard (Groulx) :
Contexte. La loi accorde un crédit d'impôt non remboursable à l'égard des frais
de scolarité payés afin de permettre à un étudiant de poursuivre des études
postsecondaires ou des études secondaires en formation professionnelle. Le taux
de ce crédit d'impôt est de 8 %.
Modifications proposées. Il est proposé
que les frais de scolarité qui sont remboursés par l'intermédiaire du crédit
canadien pour la formation, lequel est prévu dans la législation fédérale, ne
donnent pas droit au crédit d'impôt pour frais de scolarité et d'examen.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques?
M. Fortin :
Le crédit canadien pour la formation, je vous avoue que je ne le connais pas
vraiment, là. Dans le fond, là, eux remboursent les frais de scolarité. C'est
une bourse...
M. Girard (Groulx) : ...est
prévu dans la législation fédérale, ne donne pas droit au crédit d'impôt pour frais
de scolarité et d'examens.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des remarques?
M. Fortin :
Le crédit canadien pour la formation, je vous avoue que je ne le connais pas
vraiment, là. Dans le fond, là, eux remboursent les frais de scolarité. C'est
une bourse, ça, là?
M. Girard (Groulx) : Mme
Forget?
• (16 h 40) •
Mme Forget (Johanne) : En
fait, c'est sous forme de crédit d'impôt. C'est éligible pour les personnes de
25 ans et plus. Il y a un montant de 250 $ qui s'accumule dans un compte,
annuellement, pour vous permettre de payer des frais de scolarité. Au moment où
vous engagez la dépense, vous avez droit à un crédit d'impôt de 50 % du
montant des frais.
M. Fortin :
Donc, cette portion-là des frais, je n'aurais pas droit au crédit d'impôt de
8 %, mais l'autre portion des frais, celle-là, j'aurais droit au crédit
d'impôt de 8 %.
Mme Forget (Johanne) : Si,
par exemple, vous avez des frais de 1 500 $, vous allez avoir un
crédit pour 750 $. Vous allez pouvoir prendre votre crédit d'impôt de
8 % sur l'autre 750 $.
M. Fortin :
O.K. Ça va.
M. Girard (Groulx) : Autrement
dit, il n'y a pas de crédit d'impôt sur la portion que vous n'avez pas payée.
Mme Forget (Johanne) : Sur le
montant remboursé.
M. Girard (Groulx) : Sur le
montant qui est remboursé.
M. Fortin :
Oui. Combien vous allez sauver avec ça?
M. Girard (Groulx) : Je n'ai
pas d'estimé pour ça. Je n'ai pas d'estimé pour ça.
M. Fortin :
O.K. D'accord.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. D'autres remarques sur les articles 59 et 65? Sans quoi, nous allons
procéder à la mise aux voix. Pas de remarque, M. le leader?
M. Fortin :
Non, ça va.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Abstention.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés. Et nous passons à la sous-section
Véhicules zéro émission.
M. Girard (Groulx) : La
déduction pour amortissement permet à un contribuable de déduire, dans le
calcul de son revenu, un pourcentage donné du solde non amorti du coût de ses
biens compris dans une catégorie. En présence d'un amortissement accéléré, la
déduction fiscale est plus grande que la dépréciation économique des biens. Ce
montant déduit en trop est généralement inclus dans le calcul du revenu au
moment de l'aliénation de tous les biens de la catégorie.
Modifications proposées...
M. Girard (Groulx) : ...la
déduction fiscale est plus grande que la dépréciation économique des biens. Ce
montant déduit en trop est généralement inclus dans le calcul du revenu au
montant... au moment, excusez-moi, au moment de l'aliénation de tous les biens
de la catégorie.
Modifications proposées : Il est
proposé d'accorder une déduction pour amortissement accéléré à l'égard d'un
véhicule zéro émission acquis après le 18 mars 2019, mais avant 2028.
Cette mesure vise soit un véhicule à moteur qui est entièrement électrique ou
alimenté à l'hydrogène, soit un véhicule hybride rechargeable muni d'une
batterie d'une capacité d'au moins 7 kilowattheures. Le taux de la
déduction pour amortissement de la première année est de 100 % pour les
véhicules acquis avant 2024 et sera ensuite réduit progressivement. Un plafond
de la valeur amortissable est fixé à 55 000 $ pour les voitures de
tourisme zéro émission.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Des commentaires?
M. Fortin :
Moi, j'ai pataugé dans ce milieu-là pendant un bout de temps puis je n'ai
jamais entendu ça une «voiture de tourisme zéro émission». C'est quoi, ça?
Le Président (M. Simard) :
Me Forget. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 43)
(Reprise à 16 h 47)
Le Président (M. Simard) :
Bien, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux. Me Forget, la parole vous
appartient.
Mme Forget (Johanne) : On
comprend que quand on parle de véhicule zéro émission ou d'une voiture de
tourisme zéro émission, ce sont des définitions qui sont à l'article 1 de
la Loi sur les impôts. On a ça à l'article 9 du projet de loi, ce sont des
nouvelles définitions. Celle de véhicule zéro émission, c'est celle qu'on
retrouvait dans le… c'est la définition qu'on retrouve dans le sujet, là, une
voiture acquise après le 18 mars 2019 puis avant le 1er janvier 2020…
Une voix
: …
Mme Forget (Johanne) : 2028,
excusez-moi. Donc, on a la définition ici, puis, quand on arrive à la
définition de voiture de tourisme zéro émission, bien, on nous renvoie à une
catégorie d'amortissement, la catégorie…
Mme Forget (Johanne) : …2020
et…
Une voix
: …
Mme Forget (Johanne) : 2028,
excusez-moi. Donc, on a la définition, ici. Puis quand on arrive à la
définition de «voiture de tourisme zéro émission», bien, on nous renvoie à une
catégorie d'amortissements, à la catégorie 54 qui se trouve à être à la
fin, là, du projet de loi, l'article 213. On introduit ces nouvelles
catégories là, la nouvelle catégorie 54, et la nouvelle catégorie 55.
M. Girard (Groulx) : O.K.,
mais la question, je pense, fondamentale, c'était : qu'est-ce qu'une
voiture de tourisme?
M. Fortin :La différence entre véhicule zéro émission puis la voiture de
tourisme zéro émission, là.
Mme Forget (Johanne) : C'est
une définition, donc une définition, on s'entend, c'est un véhicule, une
automobile. Dans la catégorie 55, il peut y avoir des taxis, il peut y
avoir d'autres types de véhicules que ce qu'on entend comme une automobile. Il
peut y avoir…
M. Fortin :
Donc, le véhicule commercial est inclus là-dedans.
Mme Forget (Johanne) : Il
peut y avoir l'autobus, l'ambulance.
M. Fortin : O.K., O.K., mais
ça peut être commercial.
Mme Forget (Johanne) : Oui,
oui, oui parce que…
M. Fortin :
Les acquéreurs de ces véhicules commerciaux là sont éligibles à la déduction.
Mme Forget (Johanne) : Oui
parce qu'on est dans le cadre des déductions pour amortissement.
M. Fortin :
Oui, O.K., mais vous me parlez d'autobus et tout ça, là, sociétés de transport
sont éligibles aussi?
Mme Forget (Johanne) : Hum, à
vérifier mais je dirais que oui. C'est une déduction dans le calcul du revenu
d'entreprise.
M. Fortin :
Les gouvernements sont éligibles?
Mme Forget (Johanne) : Il
faudrait que je le vérifie pour être certaine.
M. Fortin :
Oui, bien, ce serait intéressant pour des villes et des municipalités qui
pourraient vouloir s'en prévaloir, les organismes gouvernementaux et autres,
là. Ça pourrait être intéressant.
Pourquoi vous voulez réduire… vous dites
que, dans le fond, là, le taux de la déduction pour l'amortissement, là, c'est
100 % au début, pour tout ce qui va être acquis avant 2024, puis ça
va être réduit progressivement par la suite, pourquoi?
• (16 h 50) •
Mme Forget (Johanne) : C'est
l'annonce…
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est l'annonce du fédéral. J'imagine qu'ils veulent…
Mme Forget (Johanne) :
…d'harmonisation avec le fédéral.
M. Girard (Groulx) : Ils
veulent que ça coûte moins cher après.
M. Fortin : O.K., mais si le
fédéral arrête là, puis… vous, est-ce qu'en 2024, vous pourriez
dire : Moi, je pense qu'il faut peut-être aller plus loin, il faut peut-être
la garder? Du moins à votre niveau. Ou est-ce que vous allez juste suivre le
fédéral dans ces mesures-là?
M. Girard (Groulx) : Bien,
c'est arrivé dans le passé, qu'on ait des amortissements différents,
excusez-moi, sur par exemple la production d'énergie verte. Effectivement, si
on veut le garder, on pourrait.
M. Fortin :
Et là, vous ne voulez pas aller plus loin, d'entrée de jeu. Vous voulez suivre
le fédéral pour tout de suite.
M. Girard (Groulx) : Bien là,
on…
M. Girard (Groulx) : …bien,
c'est arrivé dans le passé qu'on ait des amortissements différents…excusez-moi,
sur, par exemple, la production d'énergie verte. Effectivement, si on veut le
garder, on pourrait.
M. Fortin :
Et là, vous ne voulez pas aller plus loin d'entrée de jeu? Vous voulez suivre
le fédéral pour tout de suite?
M. Girard (Groulx) : Bien, là,
on harmonise, puis c'est le…
M. Fortin : O.K. Mais c'est
ça, mais vous ne voyez pas le besoin d'aller plus loin à court terme, là?
M. Girard (Groulx) : Pas pour
l'instant, là.
M. Fortin : O.K. Est-ce que
ces mesures-là visent uniquement les voitures neuves? Est-ce que les voitures
usagées sont… peuvent avoir accès à ces déductions-là?
M. Girard
(Groulx) : Mme Forget?
Mme Forget
(Johanne) : Ce sont des voitures neuves.
M. Fortin :
Uniquement les voitures neuves?
Mme Forget (Johanne) : Oui.
M. Fortin : O.K. Peu importe
la revente, là, peu importe s'il y a 72 kilomètres sur le véhicule, c'est
uniquement les voitures neuves?
Mme Forget (Johanne) : Oui.
M. Fortin :O.K.
Mme Forget (Johanne) : Pour
répondre à votre question concernant les sociétés de transport, généralement,
les municipalités, ce sont des organismes qui ne paient pas d'impôt, donc il
n'y aurait pas…
M. Fortin :
Donc… Parfait. O.K. Avez-vous mesuré le coût de cette mesure-là?
(Consultation)
M. Girard (Groulx) : C'est ce
que j'allais répondre. La réponse… la réponse, c'est non.
M. Fortin : Non. Est-ce que
vous savez si le fédéral l'a mesurée? Tu sais, des fois, vous, vous me dites
c'est l'harmonisation, là, peut-être vous ne l'avez pas mesurée, mais j'imagine
que, quand ils l'ont introduit, ils ont dû avoir un débat similaire, puis il y
a dû avoir un député de l'opposition moindrement futé qui a posé la question.
M. Girard (Groulx) : Non. Je
n'ai pas le… Parce que ce qui arrive, c'est que, souvent, ces mesures-là sont
groupées, là. Tu vas avoir modification à l'amortissement pour favoriser
l'investissement, puis, dans le passé, nous, lorsqu'on… là, on a plusieurs
mesures qui concernent l'amortissement accéléré. Dans le passé, la façon que
nous, on aurait présenté ça, on aurait dit, bien, là, 128 millions, mais
on ne donnera pas chaque catégorie d'actifs, là.
M. Fortin :
Ah! je le sais que les ministres des Finances, ils aiment ça annoncer des gros
chiffres. C'est correct.
M. Girard (Groulx) : Ça,
c'est… tu fais ça en… des années. C'est ce que j'ai appris, M. le député.
M. Fortin : O.K., M. le
Président. Ça va.
Le Président (M. Simard) :
Merci. D'autres remarques sur cette sous-section? M. le député de Mont-Royal—Outremont.
M.
Arcand
: Je
veux juste… Je voulais juste comprendre. Est-ce que je comprends par cette
mesure-là qu'on prend pour acquis qu'à partir de 2024 les autos électriques
vont coûter moins cher, ou… Est-ce que ça a un lien?
M. Girard (Groulx) : Oui, ça a
un lien.
M.
Arcand
: Ça
a un lien avec ça. C'est qu'on prend pour acquis que le consommateur va…
Le Président (M. Simard) : …de Mont-Royal—Outremont.
M.
Arcand
: Je
voulais juste comprendre. Est-ce que je comprends par cette mesure-là qu'on
prend pour acquise qu'à partir de 2024 les autos électriques vont coûter moins
cher? Ou est-ce que ça a un lien?
M. Girard (Groulx) : Oui, ça a
un lien.
M.
Arcand
: Ça
a un lien avec ça, c'est qu'on prend pour acquis que le consommateur va
économiser éventuellement, donc il a moins besoin d'avoir…
M. Girard (Groulx) : Ce qu'on
appelle la prime verte, là, ou le «green premium». Présentement, c'est plus
cher une voiture électrique. Plus la prime va fondre, moins il y aura besoin
d'incitatifs fiscaux pour encourager l'utilisation.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous chers collègues. Bref, nous serions en mesure de procéder à la mise
aux voix sur les articles 9, 17, 18, 20, 21, 25, 26, 41 à 45, 172, 178, 179,
189, 204 à 211, 213 et 214. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés.
Et nous en sommes rendus à la dernière
sous-section du sujet 8 appelé Modifications diverses.
M. Girard (Groulx) :
Contexte : Plusieurs modifications à caractère technique, terminologique
ou grammatical sont apportées à la Loi de l'impôt sur le revenu principalement
par des projets de loi fédéraux sanctionnés en 2018 et en 2019.
Modifications proposées : La
législation québécoise fait l'objet de modifications semblables à celles qui
ont été apportées à la Loi de l'impôt sur le revenu par ces projets de loi
fédéraux.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des commentaires? M. le leader de l'opposition.
M. Fortin :
Bien, «terminologique ou grammatical», ça me va, là, mais «technique», vous
n'avez pas rien, rien qui va suspendre, là, rien qui va faire les nouvelles là-dedans,
hein?, on ne va se lever avec une grande surprise demain matin.
M. Girard (Groulx) : En tout
cas, ce n'est pas le but. Mme Forget.
Mme Forget (Johanne) : Il n'y
a absolument rien. Souvent, ce sont des modifications qui concernent un article.
Alors, on ne peut pas en faire un sujet, là, parce qu'autrement on aurait
autant de sujets que de modifications. Mais effectivement on fait l'analyse de
chacune des modifications et il n'y a rien de surprenant, là, dans la liste.
M. Fortin : O.K. Il n'y pas
rien qui coûte des sommes astronomiques au gouvernement ou qui… Non?
Mme Forget (Johanne) : Non.
M. Fortin : O.K., je vous fais
confiance.
M. Girard (Groulx) : Puis là
on les voit, les articles, là. Non. Je m'engage à vous le dire lorsque ce sera
le cas…
M. Girard (Groulx) : ...on
les voit, les articles, là?
M. Fortin :
Oui.
M. Girard (Groulx) : Non.
Je m'engage à vous le dire lorsque ce sera le cas... parce que ce n'est pas le
but de la section Modifications diverses.
M. Fortin :O.K.D'accord.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques à cet égard? Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux
voix concernant les articles 13 à 16, 19, 22, 23, 27, 32, 50 à 52, 66, 67,
71 et... alors, 67, 171, pardon, et 173 à 176. Aurais-je oublié une modification
diverse par inadvertance? Non, elles sont toutes là. Bravo. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) :
Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés. Nous passons maintenant au sujet n° 9, M. le ministre, qui contiendra cette fois-ci un
premier amendement.
M. Girard (Groulx) : Je
lis d'abord le sujet?
Le Président (M. Simard) :
S'il vous plaît.
M. Girard (Groulx) :
Modifications techniques, terminologiques et de concordance. Modifications
proposées : Plusieurs dispositions de la loi doivent être corrigées pour
assurer la cohérence de celle-ci. Diverses modifications à caractère technique,
terminologique ou grammatical sont aussi apportées à la loi afin d'en préciser
certains aspects. Là, Mme Forget, j'imagine qu'ici on parle de la législation
québécoise, tandis que tout à l'heure c'était l'harmonisation avec la législation
fédérale?
Mme Forget (Johanne) :
Oui, exactement.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Et j'ai un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Oui. Qui se retrouve sur Greffier.
M. Girard (Groulx) : J'y
vais?
Le Président (M. Simard) :
S'il vous plaît.
M. Girard (Groulx) : Tout
le monde suit? L'article 203 de ce projet de loi est modifié par le remplacement,
dans le paragraphe 3°, de «indiquer ici la date qui suit de trois mois la date
de la présentation du présent projet de loi» par «31 octobre 2021».
Le Président (M. Simard) :
Merci.
M. Girard (Groulx) :
Motif... Je vais continuer la lecture, je pense ça va aider.
Le Président (M. Simard) :
D'accord.
• (17 heures) •
M. Girard (Groulx) :
Motif de la motion d'amendement concernant l'article 203 du projet de loi
n° 90. Commentaire : L'article 549 de la Loi modifiant la Loi
sur les impôts, la Loi sur la taxe de vente du Québec et d'autres dispositions
législatives (2019, chapitre 14) est modifié afin de préciser que les
concessionnaires automobiles doivent verser graduellement, pour les
années 2018 à 2020, et à l'instar de toutes les autres grandes
entreprises, la taxe à payer sur...
17 h (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : …la Loi
sur la taxe de vente du Québec et d'autres dispositions législatives (2019,
chapitre XIV) est modifié afin de préciser que les concessionnaires
automobiles doivent verser graduellement, pour les années 2018 à 2020, et à
l'instar de toutes les autres grandes entreprises, la taxe à payer sur le
montant de l'avantage imposable lié aux automobiles utilisées comme
démonstrateurs ou véhicules de courtoisie au plus tard le 31 octobre 2021.
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le ministre. Des commentaires, sur l'amendement d'abord? Sans quoi
nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui, M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté. Et, à partir de maintenant,
différentes voies s'offrent à nous, mais je vous suggère que nous revenions à
l'étude de l'article 203, tel qu'amendé, pour voir s'il y aurait d'autres
remarques que vous souhaitez formuler.
M. Fortin :
Est-ce qu'on est juste sur l'article 203…
Le Président (M. Simard) :
Oui, pour l'instant.
M. Fortin :
…ou on est sur 1, 4, 5, 7, 8, 24?
Le Président (M. Simard) :
Non, pour l'instant, nous serions, là, seulement sur 203.
M. Fortin :O.K. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la secrétaire, sur l'article 203 tel qu'amendé.
La Secrétaire
: Oui, M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet article, tel qu'amendé, est donc adopté. Et nous revenons au
restant des articles concernant le sujet 9. M. le ministre ou, éventuellement, M.
le leader de l'opposition.
M. Fortin :
Ce ne sont que des technicalités, n'est-ce pas?
M. Girard (Groulx) : Oui, dans
la loi, dans les lois québécoises.
Le Président (M. Simard) :
Alors, nous allons suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 17 h 3)
(Reprise à 17 h 4)
Le Président (M. Simard) :
Bien. À ce stade-ci, nous en étions rendus à l'étude des articles du
sujet 9, à l'exception de l'article 203 tel qu'amendé qui avait été
adopté. Y aurait-il d'autres remarques?
Nous allons donc procéder à la mise aux
voix. Pour les articles 1, 4, 5, 7, 8, 24, 29, 30, 46 à 48, 60, 61, 70 à 72,
82, 94, 126, 129, 155 à 157, 165 à 168, 177, 180 à 185, 187, 188 et 190 à 201.
Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)?
M. Fortin :
Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc amendés. Et avant d'aborder le
sujet 10, tel que convenu avant de réamorcer nos travaux, nous allons
suspendre temporairement pour préciser la suite de nos démarches.
(Suspension de la séance à 17 h 5)
(Reprise à 17 h 21)
Le Président (M. Simard) :
Bien chers collègues, nous sommes maintenant prêts à poursuivre nos travaux.
Nous en sommes rendus à l'étude du sujet 10 qui comprend environ
34 amendements, donc on va y aller étape par étape, et à ce stade-ci, le
ministre va nous faire la présentation donc globale de l'explication de ces
ajouts. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Très
bien. Merci, M. le Président. C'est un sujet important, Harmonisation des
dispositions de la TVQ aux mesures fédérales concernant le commerce
électronique.
Contexte : le gouvernement fédéral a,
à la suite de son énoncé économique du 30 novembre 2020 et de son
budget du 19 avril 2021, proposé des modifications législatives aux
produits numériques et aux services transfrontaliers. Ces modifications visent
à instaurer, à l'intention des exploitants de plateformes de distribution et
des vendeurs qui ne résident pas au Canada et n'y exploitent pas d'entreprise,
un cadre simplifié d'inscription et de versement pour l'application de la
TPS/TVH. Les plateformes qui permettent la fourniture au Canada de logements
provisoires, c'est-à-dire fournis pour une période de moins d'un mois, sont
également visées dans ces modifications. Modifications proposées :
Premièrement, fourniture de biens meubles et de services. Depuis le 1er janvier 2019,
la Loi sur la taxe de vente du Québec prévoit un système d'inscription
particulier auprès de Revenu Québec pour les fournisseurs qui n'exploitent
pas d'entreprise au Québec si la valeur des fournitures qu'ils y effectuent
excède 30 000 $. Ce système d'inscription permet la perception et le
versement de la TVQ sur la fourniture au Québec, notamment par l'entremise de
plateformes numériques, de biens meubles incorporels, par exemple, un jeu vidéo
en format numérique, et de services, par exemple, des services de diffusion de
films ou de musique sur demande. Lorsque de tels fournisseurs sont situés au
Canada, ce système d'inscription s'applique également à la vente de biens
meubles corporels qui sont délivrés au Québec. Il est proposé que les
dispositions de la loi concernant le système d'inscription particulier auprès
de Revenu Québec des fournisseurs étrangers qui n'exploitent pas
d'entreprise au Québec soit harmonisé aux propositions fédérales. Alors ça, ça
couvre la partie que nous faisions déjà, c'est-à-dire les services, ou ce qu'on
appelle les biens incorporels.
Deuxièmement, fourniture de biens meubles
corporels par l'entremise...
M. Girard (Groulx) : …aux propositions
fédérales. Alors, ça, ça couvre la partie que nous faisions déjà, c'est-à-dire
les services ou ce qu'on appelle les biens incorporels.
Deuxièmement, fourniture de biens meubles
corporel par l'entremise de plateforme ou d'entrepôt de distribution. Actuellement,
même si les biens meubles corporels importés qui sont destinés temporairement à
un entrepôt de distribution sont taxés à la frontière canadienne, le montant de
la taxe n'est pas perçu sur le prix final payé par le consommateur lorsque la
vente est faite par un fournisseur étranger. Pour corriger cela, il est proposé
d'harmoniser la loi aux propositions fédérales de sorte que la TVQ puisse être
perçue, lorsqu'un meuble bien corporel provenant de l'extérieur du Canada est
vendu par un fournisseur étranger à un consommateur québécois à partir d'un
entrepôt situé au Canada.
Si la vente est effectuée par l'entremise
d'une plateforme de distribution, par un fournisseur étranger qui n'est pas
inscrit au régime de la TVQ, la taxe sera perçue et remise par l'exploitant de
la plateforme si celui-ci est inscrit à ce régime. Par contre, si le
fournisseur est déjà inscrit ou qu'il effectue directement la vente sans passer
par la plateforme, c'est lui qui devra percevoir et remettre la TVQ. Il est à
noter qu'un fournisseur étranger ou un exploitant d'une plateforme n'a l'obligation
de s'inscrire au régime de la TVQ, aux fins de percevoir et de remettre la
taxe, que si la valeur des fournitures qui sont effectuées au Québec, par ce
fournisseur ou par l'entremise de cette plateforme, excède ou devrait excéder
30 000 $ sur 12 mois. Ça, c'est la partie biens et plateforme
étrangère située au Canada.
Troisièmement, fournitures d'un logement
provisoire par l'entremise d'une plateforme. Actuellement, l'exploitant d'une
plateforme de logement n'a l'obligation de percevoir la TVQ que sur des
fournitures qu'il effectue, le cas échéant, et qui sont accessoires à la
location d'un logement provisoire, par exemple des frais de réservation. Il est
proposé, en harmonisation avec les propositions fédérales, de modifier la loi
afin que la TVQ doive être également perçue sur la fourniture de logement
provisoire situé au Québec, qui est effectuée par l'entremise de telle
plateforme. Plus précisément, la taxe sera perçue et remise par l'exploitant de
la plateforme, sauf si le propriétaire du logement est inscrit au régime de la
TVQ.
Et, M. le Président, j'ai plusieurs
amendements que j'aimerais déposer.
Le Président (M. Simard) : Un
à la suite de l'autre.
M. Girard (Groulx) : Un à la
suite de l'autre, merci.
Le Président (M. Simard) : Et
donc je comprends qu'on commencerait…
M. Girard (Groulx) : …du
logement est inscrit au régime de la TVQ.
Et, M. le Président, j'ai plusieurs amendements
que j'aimerais déposer.
Le Président (M. Simard) :
Oui. Un à la suite de l'autre, bien sûr.
M. Girard (Groulx) : Un à la
suite de l'autre. Merci.
Le Président (M. Simard) : Et
donc je comprends qu'on commencerait… À moins que le leader ne souhaite
intervenir à ce stade-ci pour des clarifications sur l'explication de cette
section X, mais je comprends que vous souhaitez déposer un amendement
introduisant l'article 0.1.
M. Girard (Groulx) : Alors là,
la convention serait que, je dirais, je dépose un amendement qui concerne
l'article 0.1?
Le Président (M. Simard) :
C'est ça, donc un amendement introduisant l'article 0.1. Tout à fait. Et
puis si d'aventure, il y avait des interrogations émanant de l'un ou l'autre
des collègues, autour de la table, en particulier du leader, nous ferons le
débat.
M. Girard (Groulx) : D'accord,
sinon, je fais la liste des 34.
Le Président (M. Simard) :
Oui, mais on va voter chacun d'eux, entre-temps, à la pièce et non pas d'un
bloc.
M. Girard
(Groulx) :O.K.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, à ce stade-ci, vous venez de déposer l'amendement introduisant
l'article 0.1. Est-ce qu'il y aurait des débats, des remarques, des
questions sur cet objet? Sans quoi, nous allons procéder à la mise aux voix.
Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement introduisant l'article 0.1 est adopté. M. le
ministre, à ce stade-ci, je crois comprendre que vous souhaitez déposer un amendement
à l'article 3.
M. Girard (Groulx) : Alors,
j'aimerais effectivement déposer l'amendement à l'article 3.
Le Président (M. Simard) :
Formidable! Y aurait-il des questions sur cet amendement? Pas de question. Nous
allons donc procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Arcand…
(Mont-Royal—Outremont) — pardon?
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté. Conséquemment, nous revenons à
l'étude de l'article 3, maintenant, tel qu'amendé. Y aurait-il des
remarques supplémentaires à formuler? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 3, tel qu'amendé, est donc adopté. M. le ministre, à
ce stade-ci, je crois comprendre que vous souhaitez déposer un amendement
introduisant l'article 4.1, n'est-ce pas?
M. Girard (Groulx) : Oui.
J'aimerais…
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il des commentaires à cet égard? Pas de commentaire. Mme la
secrétaire, si nous allons trop vite, vous nous le dites.
La Secrétaire
: Merci.
Alors, M. Girard (Groulx)?
• (17 h 30) •
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres…
17 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Simard) :
...introduisant l'article 4.1, n'est-ce pas?
M. Girard (Groulx) : Oui,
j'aimerais.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il des commentaires à cet égard? Pas de commentaire. Mme la
secrétaire, si nous allons trop vite, vous nous le dites.
La Secrétaire
: Merci.
Alors, M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Arcand...
(Mont-Royal—Outremont)? Pardon.
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: Merci. M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 4.1 est donc adopté. M. le ministre, à ce stade-ci,
je crois comprendre que vous souhaitez déposer un amendement introduisant l'article 4.2.
M. Girard (Groulx) : C'est le
cas, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des remarques à cet égard? Sans quoi, nous allons procéder à la mise
aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 4.2 est donc adopté. Nous passons maintenant à l'article...
à un amendement que le ministre souhaite déposer à l'article 170.
M. Girard (Groulx) : C'est
bien le cas, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Merci,
M. le ministre. Alors, y aurait-il des commentaires sur cet amendement? Sans
quoi, nous allons procéder à la mise aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le... formant le groupe
parlementaire formant... Voyons, je suis désolée.
Le Président (M. Simard) : Il
en reste 27.
La Secrétaire
:
M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Merci.
Pour les membres de l'opposition officielle, M. Arcand
(Mont-Royal—Outremont)?
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté. Nous revenons donc à l'étude de l'article 170
tel qu'amendé. Y aurait-il des commentaires? Sans quoi, nous procédons à la mise
aux voix. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: Merci.
Et M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 170, tel qu'amendé, est donc adopté. À ce stade-ci, M.
le ministre, je crois comprendre, et je les lirai en bloc, que vous souhaitez
déposer des amendements introduisant les articles suivants : articles
173.1, 176.1, 179.1, 179.2, 185.1 et 185.2.
M. Girard (Groulx) : Vous
lisez dans mes pensées, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il des questions sur ces amendements introduisant de nouveaux
articles? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention...
Le Président (M. Simard) : …sur
ces amendements introduisant de nouveaux articles? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés. À ce stade-ci, M. le ministre, je
crois comprendre que vous souhaitez déposer un amendement à l'article 186.
M. Girard (Groulx) : C'est
bien le cas, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des questions à cet égard? Sans quoi, nous allons procéder… si vous
êtes en mesure de le faire, Mme la secrétaire, à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Oui.
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est donc adopté. Nous revenons à l'étude de
l'article 186 maintenant tel qu'amendé. Y aurait-il des commentaires?
Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 186 tel qu'amendé est adopté. M. le ministre, à
stade-ci, je crois comprendre que vous souhaitez déposer deux amendements
ajoutant les articles 186.1 et 186.2.
M. Girard (Groulx) : Exactement,
M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des questions à cet égard? Sans quoi, nous allons procéder à la mise
aux voix.
La Secrétaire
:
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: Et
M. Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Ces articles sont donc adoptés. Nous entrons, à stade-ci, dans une
sorte de sous-section du sujet 10. Et je crois comprendre que vous souhaiteriez,
M. le ministre, apporter un amendement introduisant les articles
suivants : les articles 189.1, 189.2, 189.3, 189.4, 189.5, 189.6,
189.7, 189.8, 189.9, 189.10, 189.11, 189.12, 189.13, 189.14, 189.15, 189.16,
189.17, 189.18. Ce sont bien 18 amendements individuels ajoutant chacun…
Le Président (M. Simard) :
…189.15, 189.16, 189.17, 189.18. Ce sont bien 18 amendements individuels
ajoutant, chacun d'eux, un nouvel article. Y aurait-il des questions sur cette
sous-section? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'ensemble de ces articles introduisant… l'ensemble de ces amendements
introduisant de nouveaux articles est donc adopté.
Nous en sommes maintenant rendus à
l'article 202. En fait, vous souhaitez, M. le ministre, apporter un
amendement introduisant l'article 202.
M. Girard (Groulx) : C'est
bien le cas, M. le Président.
Une voix
: …
Le Président (M. Simard) : On
va suspendre quelques instants pour ne pas l'échapper, parce qu'il y a ici une
toute petite subtilité législative.
(Suspension de la séance à 17 h 37)
(Reprise à 17 h 40)
Le Président (M. Simard) :
Chers collègues, à ce stade-ci, nous sommes en mesure de reprendre nos travaux.
Et au moment de suspendre, nous en étions rendus, M. le ministre, si je lis
bien dans vos pensées, à votre volonté de déposer un amendement à l'article 202.
M. Girard (Groulx) : C'est exactement
ça, M. le Président, je voulais déposer un amendement à l'article 202.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Y aurait-il des commentaires à cet égard? Sans quoi, nous allons
procéder à la mise aux voix.
La Secrétaire
: Oui. M.
Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour les
membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'amendement est donc adopté. Nous revenons à l'étude de
l'article 202 tel qu'amendé. Y aurait-il des remarques? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: M.
Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. L'article 202, tel qu'amendé, est adopté.
À ce stade-ci, M. le ministre, je crois
comprendre que vous souhaitez déposer un amendement à l'article 215.
M. Girard (Groulx) : Je
souhaite déposer un amendement à l'article 215, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des commentaires? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Oui. M.
Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet amendement est adopté.
Et nous revenons à l'étude de l'article
215 tel qu'amendé. Y aurait-il des commentaires? Mme la secrétaire, si vous
êtes prête à procéder.
La Secrétaire
: M.
Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: M.
Simard (Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cet article est donc adopté.
Nous en sommes maintenant à la fin de l'étude
détaillée, et comme le veut la tradition, je me dois de vous poser les questions
suivantes : Est-ce que le titre du projet de loi est adopté? Mme la
secrétaire.
La Secrétaire
: M.
Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete (Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)? Excusez-moi, M.
Arcand…
Le Président (M. Simard) :
...je me dois de vous poser les questions suivantes : Est-ce que le titre
du projet de loi est adopté? Mme la secrétaire.
La Secrétaire
:
M. Girard (Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Fortin (Pontiac)...
Excusez-moi, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)? Je suis désolée.
M.
Arcand
: Pour.
Le Président (M. Simard) :
Mais, Pontiac, c'est quand même un beau comté.
La Secrétaire
: Oui. M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Donc, le projet... le titre du projet de loi est adopté.
Je propose également que la commission
recommande la renumérotation du projet de loi amendé. Cette motion est-elle
adoptée?
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M.
Arcand
:
Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cette motion est donc adoptée.
Je propose que la commission adopte une
motion d'ajustement des références. Cette motion est-elle adoptée?
La Secrétaire
: M. Girard
(Groulx)?
M. Girard (Groulx) : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Skeete
(Sainte-Rose)?
M. Skeete : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, M. Arcand (Mont-Royal—Outremont)?
M.
Arcand
: Pour.
La Secrétaire
: Et M. Simard
(Montmorency)?
Le Président (M. Simard) :
Abstention. Cette motion est donc adoptée.
Nous en sommes rendus maintenant à l'étape
des remarques finales. Je cède d'emblée la parole au député de Mont-Royal—Outremont.
Cher collègue.
M.
Arcand
:
Merci, M. le Président. Je remercie le ministre, les équipes qui ont travaillé également
à ce projet de loi. Mes remarques seront brèves parce que je crois que le
député de Pontiac, lors de la prise en considération, aura l'occasion de parler
davantage des sujets, mais je vous dirais qu'il y en a trois sur lesquels on a
certaines questions évidemment, que ce soit la question des permis de
chauffeur, entre autres. C'en est un. Évidemment, on a posé des questions sur
l'aide à la Gaspésie, non pas que ce n'est pas une bonne chose, mais on a parlé
d'équité pour toutes les régions du Québec. C'était un des éléments importants.
Et aussi, évidemment, l'aide aux compagnies pétrolières qui, je pense... sur
laquelle on avait certaines réserves de ce côté-là.
Alors, essentiellement, c'est un projet de
loi qui est de nature extrêmement technique, mais je remercie le ministre de
nous avoir donné... et les gens du ministère de nous avoir... Revenu Québec, en
fait, de nous avoir donné les réponses de la façon la plus franche possible
dans les circonstances. Alors, on aura l'occasion, certainement, de se
retrouver en Chambre très bientôt pour la prise en considération. Et, encore
une fois, merci, M. le Président, de votre efficacité habituelle comme
président de la commission. Merci.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, cher collègue. Cela est fort apprécié. Je cède maintenant la
parole au ministre des Finances.
M. Girard (Groulx) : Merci, M.
le Président. C'est toujours un plaisir de travailler à la Commission des
finances publiques parce que, d'une part, on a un personnel de grande qualité,
on a un président qui...
Le Président (M. Simard) :
...au ministre des Finances.
M. Girard (Groulx) : Merci, M.
le Président. C'est toujours un plaisir de travailler à la Commission des
finances publiques, parce que, d'une part, on a un personnel de grande qualité,
on a un président qui facilite les échanges constructifs. J'aimerais remercier
tous les légistes qui sont avec nous, Mme Forget, particulièrement, mais aussi
toutes les autres personnes qui nous accompagnent, et là je vais rapidement trouver
ma liste, qui était ici, Mme Truchon, M. Lagacé, Mme Monnier. Mon équipe, M.
Fournier. Les équipes de l'opposition, merci. Les députés de l'opposition,
l'excellente collaboration du député de Pontiac, du député de Mont-Royal—Outremont.
L'équipe du gouvernement, le député de Sainte-Rose. Un peu plus, j'oubliais
votre comté. Et...
Mais je tiens à dire qu'on collabore, et
ça permet de comprendre... Les projets de nature fiscale sont, par définition,
complexes et peuvent être obscurs. On fait un effort pour comprendre
l'intuition. L'intuition, c'est le sens de ce qu'on fait. Et les impacts
financiers. Et avec l'aide de nos légistes, on peut répondre aux technicalités
ou aux questions qui sont plus précises. Et aujourd'hui, on avait toutes les
réponses très rapidement, alors ça a permis d'aller rapidement, alors c'est
très apprécié.
Alors, moi, je pense que le 10e sujet,
c'est peut-être le plus important, parce que c'est quand même un effort... On
parle ici de corriger une inéquité envers les entreprises du Canada et du
Québec. C'est un avantage comparatif que les entreprises étrangères avaient,
c'est qu'ils vendaient des biens et services aux citoyens canadiens et
québécois sans payer... sans qu'il y ait taxes de vente. Ça leur donnait
essentiellement un avantage de 15 % par rapport aux fournisseurs de
services et producteurs de biens québécois.
Et le gouvernement précédent avait amorcé
cet effort, et on avait réussi pour les services, et nous n'avions pas réussi
pour les biens. On avait un projet pilote. Le projet pilote n'avait… Le projet
pilote a fonctionné, mais nous a appris que ce n'était pas à la frontière que
ça se passait. Ça se passait au niveau des entrepôts. Et là...
M. Girard (Groulx) : …et nous
n'avions pas réussi pour les biens. On avait un projet pilote, le projet pilote
n'avait… Le projet pilote a fonctionné, mais nous a appris que ce n'était pas à
la frontière que ça se passait, ça se passait au niveau des entrepôts, et là,
pour agir sur les entrepôts, on avait besoin du fédéral, et puis on a travaillé
avec le fédéral, on les a sensibilisés, et bien sûr eux étaient initialement
réfractaires, en 2015 ils étaient contre, et en 2021 on a enfin eu le mouvement
que nous cherchions, et là, le 1er juillet, finalement, TPS, TVQ sur biens et
services étrangers au Québec, et je pense que c'est un succès dont on peut être
fiers, et puis, ça, je pense qu'on a accompli ça aujourd'hui, puis c'est
important.
Alors, je remercie tout le monde de
l'excellente collaboration. Merci au travail remarquable des légistes, là, ce
n'était pas simple, et je pense qu'aujourd'hui on doit une mention particulière
à la greffière, parce que c'était une façon de procéder efficace, mais
différente de ce qu'on fait habituellement. Alors, merci beaucoup, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous, M. le ministre, M. le député de Mont-Royal, M. le député de
Sainte-Rose, et puis effectivement je joins ma voix à vous, M. le ministre,
pour saluer toute l'équipe du secrétariat, la secrétaire elle-même et toute
l'équipe qui l'accompagne, qui travaille d'arrache-pied pour la comptabilité du
temps, etc.
Alors, ceci étant dit, notre commission,
croyez-le ou pas, vient d'accomplir son mandat. Conséquemment, nous ajournons
nos travaux sine die. Merci à tous et à toutes. Bonne soirée, hein?
(Fin de la séance à 17 h 50)