Journal des débats (Hansard) of the Committee on Public Finance
Version préliminaire
43rd Legislature, 1st Session
(November 29, 2022 au September 10, 2025)
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Tuesday, May 27, 2025
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Vol. 47 N° 85
Clause-by-clause consideration of Bill 92, An Act to amend various provisions mainly with respect to the financial sector
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15 h 30 (version non révisée)
(Quinze heures trente-cinq minutes)
Le Président (M. Simard) : Alors,
chers collègues, bienvenue à toutes et à tous. Je constate que nous avons quorum.
Heureux de vous retrouver. Comme vous le savez, la Commission des finances
publiques est, cet après-midi, réunie afin d'entreprendre l'étude détaillée du projet
de loi n° 92, Loi modifiant diverses dispositions principalement dans le
secteur financier.
M. le secrétaire, bel après-midi. Heureux
d'être avec vous. Donc, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire
: Oui, M.
le Président. M. Poulin (Beauce-Sud) est remplacé par Mme Bourassa (Charlevoix—Côte-de-Beaupré).
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, nous en sommes, bien sûr, à l'étape des remarques préliminaires.
Et, sans plus attendre, je cède la parole au ministre des Finances, qui dispose,
pour ce faire, d'un maximum de 20 minutes.
M. Girard (Groulx) : Oui, je
peux vous lire les notes explicatives du projet de loi. Ça va vous informer, M.
le Président. Alors, je rappelle que ce projet de loi comporte diverses
dispositions touchant principalement le secteur financier, que le projet de loi
prévoit la fusion de la Chambre de la sécurité financière et la Chambre de l'assurance
de dommages au sein d'une nouvelle chambre, soit la Chambre de l'assurance.
Le projet de loi transfère les
dispositions instituant le Fonds d'indemnisation des services financiers dans
la Loi sur l'encadrement des services financiers. Le projet de loi permet au
Tribunal administratif des marchés financiers d'imposer une pénalité
administrative à toute personne qui contrevient ou aide à contrevenir à une
disposition de la Loi sur les assureurs, de la Loi sur les coopératives de
services financiers, Loi sur les institutions de dépôts...
M. Girard (Groulx) :
...protection de dépôt, la loi sur la fiducie et les sociétés d'épargne prévoit
des nouvelles dispositions pénales, augmente le montant de certaines amendes.
Le projet de loi octroie à l'Autorité des marchés financiers le pouvoir de
permettre à certaines personnes d'agir à titre d'expert en sinistre, bien
qu'elles ne soient pas titulaires d'un certificat les autorisant à agir à ce
titre. Le projet de loi permet au conseil d'administration d'une fédération des
caisses d'affecter la constitution au maintien d'une réserve de plus... les
trop-perçus de la fédération. Le projet de loi permet à l'organisme
d'autoréglementation du courtage immobilier de notamment de refuser de délivrer
un permis, de le suspendre ou de le révoquer si les personnes ou les sociétés
assujetties à la Loi sur le courtage immobilier n'ont pas, à son avis, la
probité nécessaire. Le projet de loi retire la possibilité à l'Autorité des
marchés financiers de conclure une convention avec l'Ordre professionnel des
avocats du Québec, l'Ordre professionnel des notaires, etc. Le projet de
loi prévoit qu'un cabinet de courtage en assurance de dommages doit divulguer
le nom de l'institution financière qui détient une participation représentant
plus de 20 %. Le projet de loi prévoit en outre qu'un membre de l'ordre
professionnel des géologues du Québec, l'Ordre professionnel des ingénieurs, ne
peut refuser des communautés... de communiquer à l'Autorité des marchés
financiers un renseignement ou un document utilisé pour la protection d'un
rapport. Le projet de loi prévoit que l'Autorité des marchés financiers peut,
advenant certains manquements, suspendre ou retirer les droits conférés par
l'inscription à certaines personnes inscrites en vertu de la Loi sur les
instruments dérivés ou de la Loi sur les valeurs mobilières.
Le projet de loi prévoit diverses
mesures... d'autres diverses mesures, dont la réduction du nombre de membres de
conseil d'administration, du Groupement des assureurs automobiles, la
possibilité pour l'Autorité des marchés financiers de déterminer, par
règlement, des règles de gestion portant notamment sur la gouvernance d'un
cabinet. Il prévoit aussi l'obligation que le tiers des administrateurs d'une
société d'assurances résidant au Québec lorsque cette société fait partie d'un
groupe financier et que plus de 40 % des primes sont perçus par un groupe
à l'extérieur du Québec, pourvu que la majorité des administrateurs de cette
société réside au Canada. Et le projet de loi retire enfin des lois du secteur
financier plusieurs dispositions, principalement, qui n'ont jamais été mises en
vigueur et contient toutes dispositions, notamment transitoires, diverses,
finales, ou nécessaires, ou utiles à son application.
Alors, M. le Président, j'ai toute une
équipe d'experts avec moi, des légistes, des experts en finances, des experts
en gouvernance et des gens de l'AMF. Et on va procéder rondement pour mettre à
jour l'ensemble des lois du secteur financier. Alors voilà, M. le Président,
c'était mon introduction.
Le Président (M. Simard) :
Merci, M. le ministre, M. le député de Marguerite-Bourgeoys, vous disposez
également de 20 minutes.
M. Beauchemin : Merci
beaucoup, M. le Président. Merci donc à tout le monde qui sont ici aujourd'hui,
là, pour nous éclairer lors de cette étude détaillée. On apprécie évidemment
beaucoup ça. La semaine dernière, lors de nos rencontres préliminaires, on a
été quand même capables de pouvoir entendre certains points de vue qui étaient
intéressants par rapport au projet de loi. On en a noté plusieurs. Selon nous,
elles ont raison d'être. Puis on va donc présenter des amendements dans ce
sens-là. On accepte évidemment avec beaucoup de plaisir l'ouverture du ministre
pour faire en sorte que le projet de loi soit évidemment beaucoup plus
progressiste pour l'ensemble du secteur financier. Donc, en ce qui concerne les
amendements que nous allons proposer, on espère les voir tous acceptés puis on
verra évidemment quelle va être la résultante de cet exercice.
• (15 h 40) •
Et puis, bien, on va avoir plusieurs
questions, puis on va passer au travers de chacun de ces articles, article par
article, en ayant comme objectif évidemment ici, là, d'éclairer l'ensemble des
Québécois puis de la société civile qui sont impliqués, là, par ces
changements-là? Et puis on aura, j'espère, comme résultat des gens qui vont
finalement être un petit peu plus.... En sachant bien, évidemment, quelles sont
les influences de ce projet de loi là pour eux, parce qu'il y a une fréquence,
comme on l'a vu, là, c'est comme relativement annuel, où des règles changent et
tout. Et donc, pour les professionnels de l'industrie, ça reste quand même
complexe. C'est un fardeau administratif qui leur est imposé. Et puis ils
veulent avoir plus de clarté là-dessus. Ils veulent être capables de pouvoir
voir les choses venir. Donc, l'objectif ici, ça va être d'essayer d'éclairer
tout ça...
M. Beauchemin : ...pour que
les gens puissent se faire une tête plus facilement, et puis en espérant que,
pour la suite des choses, on ait un petit peu plus de «heads up» pour faire en
sorte que les gens puissent s'adapter. Voilà. Je vous remercie, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous, cher collègue. Je cède maintenant la parole à la députée de Verdun, qui
dispose également, éventuellement, de 20 minutes.
Mme Zaga Mendez : Merci, M.
le Président. À mon tour de saluer M. le ministre, les collègues de la
banquette ministérielle, les équipes qui sont là pour nous, également, mon
collègue de l'opposition officielle.
De notre côté, nous allons également... Il
y a... En fait... je voulais résumer notre... nos objectifs, un peu, autour de
la table, autour des deux grands axes. Le premier, je pense qu'on va avoir au
tout début, l'opportunité de discuter les effets des fusions des deux chambres,
là, parce que nous avons entendu aussi plusieurs inquiétudes qui sont
ressorties en commission parlementaire, comment ces réformes importantes...
Donc, on parle de la fusion de la Chambre de la sécurité financière et la
Chambre de l'assurance de dommages, mais quels sont pas seulement les impacts,
mais les répercussions en ce qui concerne la protection, là, des services,
voire des biens des consommateurs, et les groupes l'ont souligné que le processus
se déroulait très rapidement, que certains auraient pu être consultés
davantage. C'est vraiment cette préoccupation concernant la protection du
public, là, qui va animer nos questions tout à l'heure.
Une des questions qui étaient aussi
ressorties, puis je veux juste, d'entrée de jeu, nous le rappeler, là, lorsque
l'ancien ministre des Finances, M. Leitão, avait proposé l'abolition des deux
chambres en 2017, dans le cadre du projet de loi n° 51... de se rappeler
que ce débat-là a eu lieu, puis une raison pour laquelle ceci n'est pas allé de
l'avant, justement. Mais on croit aussi que, malgré la fusion qui nous est
présentée, la mission de protection du public doit rester la priorité absolue
et doit donc être encadrée, dans le but d'éviter son affaiblissement potentiel.
Et le deuxième enjeu qu'on va suivre...
Parce qu'il y a différentes dispositions en matière de courtage immobilier,
qu'on accueille de façon favorable, soit l'intention de renforcer les
dispositions en matière de courtage immobilier, et on aimerait avoir des
discussions avec le ministre de voir comment on peut aller plus loin, entre
autres, encadrer certains abus, certaines pratiques qui peuvent être douteuses
à l'égard des personnes aînées et vulnérables lorsque c'est le temps de faire
des transactions immobilières. Je pense, entre autres, à la vente sous
pression, ou l'exploitation de la condition physique et psychologique pour
profiter, là, de façon malhonnête, là. Je le répète, ce n'est pas tout le monde
ici, mais ces pratiques là, malheureusement, ont eu lieu, et surtout, les
consommateurs nous demandent de nous pencher là-dessus.
Donc, c'est un peu... ça résume les deux
objectifs généraux de... qui vont accompagner nos interventions, et je pense
qu'on est prêts tous, à s'élancer.
Le Président (M. Simard) : Merci
à vous, chère collègue. Est-ce qu'il y aurait d'autres collègues qui souhaitent
intervenir dans le cadre des remarques préliminaires? Sans quoi, je vais
déposer les mémoires que nous avons reçus depuis nos auditions particulières.
Alors, nous en sommes maintenant à l'étape
des motions préliminaires. Est-ce qu'un collègue souhaite déposer une motion en
ce sens? Sans quoi, nous poursuivons par, bien sûr, l'étude détaillée du projet
de loi. M. le ministre, je crois comprendre que nous allons procéder à l'étude
de ce projet de loi article par article. Conséquemment, auriez-vous
l'amabilité, bien sûr, de faire la lecture de l'article 1?
M. Girard (Groulx) : Oui.
Est-ce que vous voulez que je vous lise le contexte du chapitre I, peut-être?
Le Président (M. Simard) : C'est...
Vous êtes maître à bord, M. le ministre, c'est selon ce que vous en convenez...
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Le Président (M. Simard) :
...en autant qu'on lise l'article comme tel... Ça fonctionne comme si nous
aurions fonctionné avec la fameuse feuille de bingo qui était préparée au
départ.
M. Girard (Groulx) : D'accord,
mais je vais... Permettez-moi de lire le contexte, comme... de donner la grande
orientation du bloc qui regroupe les articles 1 à 40, qui parlent, évidemment,
de la fusion de la Chambre de la sécurité financière et de la Chambre de
l'assurance de dommages, et puis ensuite, je pourrai vous lire l'article 1 avec
joie.
Alors, le premier chapitre du projet de
loi met en place une réforme de l'encadrement, de la distribution de
l'assurance et de l'épargne collective au Québec. À cette fin, il retire les
dispositions de la loi qui portent sur la Chambre de l'assurance de dommages et
la Chambre de la sécurité financière, en plus d'opérer la fusion de ces deux
organismes...
M. Girard (Groulx) : ...nouvel
organisme issu de cette fusion, la Chambre de l'assurance, sera un organisme
d'autoréglementation reconnu, réputé avoir obtenu une décision de reconnaissance
de la part de l'Autorité des marchés financiers. Sa vie corporative sera régie
par la partie trois de la Loi sur les compagnies. La Chambre de l'assurance
remplira pour l'essentiel les fonctions actuellement remplies par la Chambre de
l'assurance de dommages et la Chambre de sécurité financière, à l'exception de
celles relatives à la discipline de l'épargne collective qui lui seront
retirées dans les 10 mois de la sanction de la loi.
Alors, ça, c'est le contexte, M. le
Président. Ça permet de savoir ce qu'on fait.
Le Président (M. Simard) : C'est
très bien, M. le ministre. Souhaitez-vous nous faire une lecture peut-être plus
précise concernant l'article un?
M. Girard (Groulx) : Je pense
que vous aimeriez que je fasse une lecture plus précise de l'article 1.
Le Président (M. Simard) : Vous
lisez dans... Vous lisez dans mes pensées, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Alors,
j'y vais. O.K. 1. L'article 85.1 de la Loi sur la distribution des
produits et services financiers (chapitre D9-2... non, D-9.2) est modifié
par le remplacement, dans le paragraphe quatrième du premier alinéa, de «le» et
de «une autre province» par respectivement «un» et «d'ailleurs au Canada».
Est-ce que vous voulez que je lise les commentaires?
Le Président (M. Simard) : C'est
comme vous le sentez, M. le ministre. Ce n'est pas obligatoire.
M. Girard (Groulx) : Je
pourrais vous lire les commentaires. Cet article est le premier d'une série
comprise dans le chapitre un du projet de loi portant sur la fusion de la
Chambre de sécurité financière avec la Chambre de l'assurance de dommages.
Ce premier article du projet de loi
remplace donc, au paragraphe quatrième du premier alinéa de l'article 85.1
de la Loi sur la distribution de produits et des services financiers, la
référence au comité de discipline d'une chambre par une référence à un comité
de discipline en général, afin de tenir en compte de la fusion de la Chambre de
la sécurité financière avec la Chambre de l'assurance de dommages et du fait
que les comités de discipline des chambres ne seront plus prévus par la Loi sur
la distribution des produits financiers. Il remplace aussi, dans ce paragraphe
quatrième, la référence à une autre province par une référence au Canada afin
de clarifier le paragraphe car le Canada comprend des provinces et des
territoires canadiens. C'est quand même assez instructif, ces notes, ces
commentaires, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Alors,
y aurait-il des commentaires? M. le député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : Donc, juste
pour qu'on comprenne, donc ça, c'est le premier article où est-ce qu'on va
parler de la fusion des deux chambres. Puis, ici, on fait référence
spécifiquement à un comité de discipline de la chambre. C'est ça?
M. Girard (Groulx) : Oui.
Bien, je vais... pour ce qui est des intrigues légales, de l'implication de cet
article-là, je vais passer la parole à notre juriste, s'il y a consentement, M.
le Président.
• (15 h 50) •
Le Président (M. Simard) : Y
a-t-il consentement? Je constate qu'il y a consentement. Alors, Maître, vous
êtes une habituée de nos travaux, mais néanmoins, pourriez-vous tout d'abord
vous présenter, s'il vous plaît?
Mme Desbiens (Geneviève) : Oui,
M. le Président. Alors, Geneviève Desbiens, je suis avocate au ministère de la
Justice.
Alors, comme la ministre l'a dit, le
premier chapitre porte sur la fusion des chambres. Nous allons passer une série
d'articles qui sont davantage de la concordance à cette fusion-là. Et là on a
un exemple. On va changer «le comité de discipline» par «un comité de
discipline», parce qu'il ne sera plus le comité de discipline prévu à la Loi
sur la distribution de produits et services financiers.
Et j'en ai profité, on en profite pour
faire une petite correction. On avait... On a remplacé «d'une autre province»
par «ailleurs au Canada» parce que le Canada comprend, outre des provinces, des
territoires. C'est simplement ça.
M. Beauchemin : Tout l'aspect
du comité... Excusez, M. le Président... M. le Président.
Le Président (M. Simard) : ...collègue.
M. Beauchemin : Tout l'aspect
disciplinaire que le comité avait, là on n'en fait pas mention, là. Donc, on
assume que toutes les mesures disciplinaires que le comité A, comité B avaient
vont se retrouver maintenant dans le nouveau comité. C'est ça?
Mme Desbiens (Geneviève) : Tout
à fait. On ne perd rien. On va le voir dans les articles qui vont suivre. Je
pense que c'est l'article 36 du projet de loi... c'est soit 33, 36 ou 38,
là, ma mémoire me joue des tours, mais on va le voir plus loin, tout va se
continuer au sein de la nouvelle Chambre.
M. Beauchemin : Merci. Merci.
Le Président (M. Simard) : D'autres
commentaires? Sans quoi nous allons procéder à la mise aux voix. L'article un
est-il adopté? Oh... Adopté? Adopté. Nous passons à l'étude de l'article deux.
M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui. Et
là... Un instant. Est-ce que...
M. Girard (Groulx) : ...un
amendement?
Le Président (M. Simard) :
Oui, il y a un amendement, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
qu'on le dépose?
Le Président (M. Simard) : Il
est déjà au Greffier.
M. Girard (Groulx) : Et est-ce
qu'on lit l'amendement avant?
Le Président (M. Simard) :
Bien, écoutez, normalement, vous pouvez...
M. Girard (Groulx) : Lire
l'article 2, d'abord.
Le Président (M. Simard) : Oui,
lire...
M. Girard (Groulx) : Comment
vous voulez procéder, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre, la balle est dans votre camp. Moi, je vous suggère de lire l'article 2.
M. Girard (Groulx) : Vous
dites ça, mais d'habitude vous imposez un rythme... Alors, comment vous voulez
procéder, monsieur...
Le Président (M. Simard) :
Vous savez, je suis imbu d'une certaine flexibilité? Commençons par la lecture
de l'article 2.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Alors : L'article 192 de cette loi est abrogé.
Commentaire. Cet article supprime
l'article 192 de la Loi sur la distribution des produits de services
financiers, qui n'est plus nécessaire vu la fusion de la Chambre de la sécurité
financière avec la Chambre de l'assurance de dommages et le fait qu'elles ne
seront plus instituées par cette loi.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, cet article étant lu, je vous suggère maintenant de lire
l'amendement pour que...
M. Girard (Groulx) : Ah! bien
là, vous êtes un homme...
Le Président (M. Simard) :
...nous puissions ensuite, immédiatement, voter sur l'amendement et revenir sur
l'article tel qu'amendé.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Alors, l'amendement, c'est bien celui-ci?
Une voix : Tout à fait.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors, article 2, tout ça...
Une voix : Oui, tout à fait.
M. Girard (Groulx) : ...avec
le commentaire et pas la note additionnelle.
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : O.K.
Article 2. Remplacer l'article 2 du projet de loi par le
suivant : 2. Les articles 188, 191 et 192 de cette loi sont abrogés. Commentaire.
Cet amendement retire les articles 188 et 191 de la Loi sur la
distribution de produits de services financiers, vu la fusion de la Chambre de
la sécurité financière et de la Chambre de l'assurance de dommages et du fait
que leurs syndics ne seront plus nommés par cette loi, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Alors, nous en sommes, pour l'instant, à l'étude de l'amendement. Y
aurait-il des questions à cet égard?
M. Beauchemin : Donc, les
syndics vont être sous la réglementation d'un prochain article à venir, c'est
ça?
M. Girard (Groulx) : Mme la
juriste.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Tout à fait. Comme pour les comités de discipline, rien ne se perd. On va
continuer tout ça au sein de la nouvelle chambre par un article subséquent, ça
va être l'article 33.
M. Beauchemin : C'est juste
pour ma connaissance personnelle. Ça va.
M. Girard (Groulx) : On va
changer de loi-cadre, ce ne sera plus sur la loi... n'est-ce pas, la loi — des
acronymes — la Loi de la distribution des produits et des services
financiers, on sera sur la nouvelle loi... pas la nouvelle loi, mais nous
serons nouvellement sur une loi qui existe déjà, l'encadrement du secteur
financier.
M. Beauchemin : Merci.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il d'autres questions sur l'amendement déposé par le ministre,
sans quoi nous allons procéder à la mise aux voix. Cet amendement est-il
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Et nous revenons à l'étude de l'article 2, maintenant, tel
qu'amendé. Y aurait-il des questions sur le fond de l'article, sans quoi
l'article 2, tel qu'amendé, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous poursuivons, M. le ministre, par l'article 3.
M. Girard (Groulx) : Oui, nous
voguons vers l'article 3, M. le Président. L'article 194 de cette loi
est modifié par la suppression, dans le premier alinéa de «et le projet de
règlement pris par une chambre en vertu du quatrième alinéa de
l'article 312».
Commentaire. Cet article retire de
l'article 194 de la Loi sur la distribution des produits de services
financiers, la référence à la réglementation portant sur la déontologie, la
formation continue des représentants membres de la Chambre de sécurité
financière et de la Chambre de l'assurance de dommages, vu leur fusion et le
fait qu'elles ne seront plus instituées par cette loi.
M. le Président. M. le Président, je sens
une cohérence entre l'article 3 et les deux premiers que nous avons
adoptés. Je sens qu'on a un rythme, là.
Le Président (M. Simard) :
Alors, voyons si vous sentez bien les choses. M. le député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : On ne perd
rien si je comprends ce qui est sous-entendu. Donc, on continue.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Non, c'est
bon de mon côté. On va attendre l'article...
Le Président (M. Simard) : Très
bien. L'article 3 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous passons à l'étude de l'article 4.
M. Girard (Groulx) : Oui, nous
voguons vers l'article 4, M. le Président. Alors, l'article 217 de
cette loi est modifié :
1° par la suppression, dans le premier
alinéa, de «, de même qu'un règlement pris par une chambre en vertu du
quatrième alinéa de l'article 312,»;
2° par la suppression, dans le deuxième
alinéa, de «, 228, 274.1»;
3° par la suppression, dans le troisième
alinéa, de «4,»;
4° par la suppression, dans le quatrième
alinéa, de «ou par une chambre».
Commentaire, M. le Président. Cet article retire
de l'article 217 de la loi...
M. Girard (Groulx) : …des
produits et services financiers. La référence à la réglementation portant sur
la déontologie et la formation continue des représentants membres de la Chambre
de sécurité financière et la Chambre de l'assurance de dommages, vu leur fusion
et le fait qu'elles ne seront plus instituées par cette loi, vous… Je pense
qu'on commence à sentir le rythme, là, hein dans… On est quand même au
quatrième article qui dit un peu la même chose, qu'on ne sera plus sous cette
loi de distribution des services financiers.
Il retire aussi les références aux
articles 228 et 274.1 de cette loi, qui deviendrait l'article 58.0.2
de la Loi sur l'encadrement du secteur financier, comme le propose
l'article 46 du projet de loi. Enfin, il supprime l'exclusion de l'article
quatre de la Loi sur les règlements afin de confirmer la pratique actuelle
voulant que les règlements pris pour l'application de la Loi sur la
distribution de produits de services financiers et approuvés par le ministre
des Finances, sont transmis par ses représentants à ces… à ceux du ministre la
Justice, pour qu'ils soient examinés par… examinés par ces derniers, notamment
pour en assurer leur légalité et leur conformité juridique.
Note additionnelle, M. le Président, parce
que je veux être sûr que tout le monde comprenne ce qu'on fait. La
transformation du statut des chambres vers un OAR, un organisme
d'autoréglementation, quand vous allez entendre le terme OAR, M. le Président,
pensez organismes d'autoréglementation reconnus traditionnels... fait en sorte
que les règlements pris par les nouvelles chambres de l'assurance ne sont pas
des règlements pris en application de la loi. Les règlements les politiques de
la Chambre de sécurité financière et de la Chambre de l'assurance de dommages
deviennent les règlements et les politiques de la Chambre de l'assurance
jusqu'à ce que celle-ci en adopte de nouveaux.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. M. le critique.
M. Beauchemin : On dit comme
que… comme le propose l'article 46 du projet de loi qui est donc plus en avant,
là, est-ce que... Pourrions-nous aller voir ce que cet article-là dit, comme on
serait comme dans une certaine...
Le Président (M. Simard) : M.
le ministre.
M. Girard (Groulx) : Bien,
vous aimeriez adopter l'article 48 après le quatre?
M. Beauchemin : 46, je pense
qu'on parle de… comme le propose l'article 46, juste peut-être de…
M. Girard (Groulx) : Peut-être
notre juriste pourrait nous parler de la portée de cet article, ça aiderait à
la compréhension de tous.
M. Beauchemin : Peut-être,
oui.
Le Président (M. Simard) :
Maître.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Oui, merci M. le Président. En fait, c'est une bonne idée parce que
l'article 46 comporte plusieurs dispositions, dont 58.0.2 auquel on réfère
ici. 58.0.2, c'est… On va statuer sur l'admissibilité des réclamations qui vont
être présentées, là, aux fins d'indemnisation via le Fonds des services
financiers. Vu qu'on faisait une référence aux articles, ça n'a rien à voir
avec les chambres, ce bout-là, là. C'est pour ça que ça devient un petit peu
mêlant, là. Malheureusement, je n'étais pas capable… On ne peut pas scinder
l'article 217 avec nos chapitres, donc 228, 274.1, auxquels on réfère dans
le deuxième alinéa de l'article 217 actuel, on les enlève de la loi sur la
distribution de produits et services financiers, puis ils vont devenir ce qu'on
prévoit dans le projet de loi au chapitre deux. Donc, on va le voir un petit
peu plus tard. Et le cœur du chapitre, c'est l'article 46 avec plusieurs
articles à l'intérieur, mais c'est… c'est du statu quo.
• (16 heures) •
M. Beauchemin : Je pense que
ça nous donne le goût d'aller vers le 46 éventuellement. Merci.
Le Président (M. Simard) : En
faites-vous une proposition en bonne et due forme pour que nous suspendions
l'étude actuelle de l'article quatre pour tout de suite sauter à 46? Ce n'est
pas ça que j'ai entendu?
M. Beauchemin : Non, je pense
qu'on peut…à
M. Girard (Groulx) : Ce n'est
pas ça que j'ai entendu, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : On
ne sait jamais, moi, mon devoir, il est de valider les choses.
M. Beauchemin : Et on est
correct pour continuer dans l'ordre.
Le Président (M. Simard) : Ça
vous va? Très bien. Y aurait-il d'autres questions sur l'article quatre? Sans
quoi, celui-ci est-il adopté? Adopté. Nous passons donc à l'étude de l'article
cinq.
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président, l'article 218 de cette loi est modifié par le remplacement,
dans le paragraphe 2.1 du premier alinéa de «le » et de « une
autre province » par respectivement « un » et « d'ailleurs
au Canada ».
Commentaires. Cet article remplace au
paragraphe 2.1 du premier alinéa de l'article 218 de la Loi sur la
distribution de produits et services financiers, la référence au comité de
discipline d'une chambre par une référence à un comité de discipline en
général, afin de tenir compte de la fusion de la Chambre de la sécurité
financière avec la Chambre de l'assurance de dommages et du fait que les comités
de discipline des chambres ne seront plus prévus par la Loi sur la distribution
des produits et services financiers. Il remplace aussi dans ce
paragraphe 2.1, la référence à une autre province par une référence au
Canada afin de clarifier le paragraphe, car le Canada comprend les provinces et
les territoires canadiens, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Je
vous sens presque inspiré par la visite du roi aujourd'hui à Ottawa.
M. Girard (Groulx) : Oui, mais
c'est parce que c'est quand même intéressant, dans un omnibus financier,
d'avoir des notions de géographie.
Le Président (M. Simard) : Eh
bien! Alors…
16 h (version non révisée)
Le Président (M. Simard) :
...Alors, ça s'appelle des notions transversales. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Il y
aura... On chantera l'Ô Canada puis on verra ceux qui connaissent les paroles
et ceux qui bougent seulement les lèvres, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
...ouais. Alors, M. le député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : Pas de
commentaire.
Le Président (M. Simard) :
Ça y est. Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Non.
C'est bon. Pas pour...
Le Président (M. Simard) :
Ça vous va? Conséquemment, l'article 5 est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Cet article est adopté. Nous passons à l'étude de l'article 6.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Voyons voir si l'article 6 est aussi inspiré de la visite du roi, M. le
Président.
L'article 219 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans le paragraphe 1°, de « le » et de « d'une
autre province » par, respectivement, « un » et « d'ailleurs au Canada ».
M. le Président, cet article, qui remplace
au paragraphe 1° du premier alinéa de l'article 219 de la Loi sur la
distribution de produits et services financiers la référence au comité de
discipline d'une chambre par une référence à un comité de discipline en
général, afin de tenir compte de la fusion de la Chambre de la sécurité
financière avec la Chambre de l'assurance de dommages et du fait que les
comités de discipline des chambres ne seront plus prévus par la Loi sur la
distribution des produits et services financiers. Il remplace aussi dans ce
paragraphe 1° la référence à une autre province par une référence au
Canada, M. le Président, afin de clarifier le paragraphe, car le Canada
comprend des provinces et des territoires canadiens.
Le Président (M. Simard) :
Des commentaires? Conséquemment l'article 6 est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Passons à l'étude de l'article 7.
M. Girard (Groulx) : Oui,
M. le Président : Les titres V à VI de cette loi, comprenant les articles 283.1
à 379, sont abrogés.
Commentaire. Cet article retire de la loi
sur la distribution des produits et services financiers les titres concernant
la Chambre de la sécurité financière et la Chambre de l'assurance de dommages.
Le comité de révision est situé au sein de l'Autorité des marchés financiers et
les comités de discipline des Chambres, vu leur fusion et le fait qu'elles ne
seront plus instituées par cette loi.
Le Président (M. Simard) :
Alors des commentaires sur l'article 7?
M. Beauchemin : ...on va
le voir plus tard, où est ce qu'ils vont être, parce qu'on ne perd rien.
M. Girard (Groulx) : On
va atterrir dans la Loi sur l'encadrement du secteur financier.
M. Beauchemin : D'accord.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Mme la députée de Verdun.
Mme Zaga Mendez : Oui. Bien,
il me semblait le moment, en fait, pour faire la discussion, parce que c'est le
moment dans lequel on le retire. On retire ces deux chambres-là sous la
gouverne en vertu de la LDPSF. C'est là où est-ce que nous en sommes, même si,
plus tard, nous allons voir autant le système de gouvernance et les autres
détails. Donc, je me permets. Je pense que c'est important qu'on aille au fond
des choses. On a quand même reçu plusieurs commentaires venant des experts en
assurance sinistre, là. J'ai plusieurs questions.
M. Beauchemin : C'est
beau...
Mme Zaga Mendez : La
première, c'est les premiers commentaires qui sont venus des audiences que nous
avons eues, c'est autant la rapidité puis l'urgence autour de ces changements-là.
J'aimerais vous entendre, M. le ministre. Pourquoi avoir eu un processus aussi
rapide qui n'a pas permis, par exemple, à certaines organisations de faire une
consultation plus précise de leurs membres? Puis est ce que vous, de votre
côté, avez-vous eu la chance de consulter, vous asseoir avec les chambres
respectives?
M. Girard (Groulx) :
Bien, disons que l'évolution du modèle des chambres, ça date. C'est un sujet
qui date de 2018. Alors, je ne considère pas qu'on a évolué de façon
particulièrement rapide. Il y a eu une évolution au niveau du secteur
pancanadien avec le fait que l'OCRI, maintenant... Dans le fond, ce qu'il faut
comprendre, c'est que l'épargne collective au niveau pancanadien, là, puis je
tiens à clarifier que je n'ai pas utilisé le terme au niveau fédéral, mais bien
au niveau pancanadien, l'épargne collective sera réglementée ou autoréglementée
par le l'OCRI. Et donc la CSF va de facto perdre la moitié de ses membres.
Alors ça, c'est un changement structurel où, essentiellement, il y avait 34 000 membres
à la CSF. Et là, là, je fais des chiffres ronds, mais plus que l'épargne
collective va... l'expertise...
M. Girard (Groulx) : ...en
organisme d'autoréglementation de l'épargne collective se déplace vers l'OCRI,
bien, là, la CSF devient beaucoup plus limitée dans son mandat. Et, comme,
depuis 2018, il y avait des discussions pour l'abolition des chambres, nous
avons vu une opportunité pour plutôt spécialiser la... de créer une chambre en
assurance et de... également, d'éliminer, dans le fond... Présentement, on
pourrait dire qu'il y a trois organismes d'autoréglementation, l'OCRI, la CSF
et la CHAD, et que, là, on va passer à deux, avec l'OCRI, pour l'épargne
collective, et la Chambre de l'assurance, au Québec. Donc, efficience. Et...
bien, on a tenu des consultations particulières, on a reçu de nombreux
mémoires, et ce sont des sujets, là, moi, qui... c'est un sujet... L'utilité,
la performance du modèle des chambres, c'est un sujet qui est quand même étudié
depuis 2018.
Mme Zaga Mendez : Et puis,
juste dans la fusion de ces chambres-là, est-ce qu'il y a des coûts qui sont associés
avec la fusion projetée? Est-ce qu'il y a eu...
M. Girard (Groulx) : Bien, il
va y avoir des économies.
Mme Zaga Mendez : ...c'est
plus des économies.
M. Girard (Groulx) : C'est
certain qu'il va y avoir des économies au niveau des frais pour les...
Peut-être une précision. Les économies arrivent exactement de quel endroit?
Quel expert voudrait commenter sur les économies? Est-ce que ce serait vous?
Là, je demanderais à ce qu'un de mes experts qui m'accompagnent du ministère
des Finances puisse prendre la parole.
Le Président (M. Simard) : Il
y a toujours consentement? M., pour les fins de nos travaux, pourriez-vous
d'abord vous présenter, s'il vous plaît?
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : Bonjour,
je m'appelle Jean-Hubert... pardon. Je m'appelle Jean-Hubert Smith-Lacroix, je
suis coordonnateur au développement législatif et réglementaire au ministère
des Finances.
Le Président (M. Simard) : Nous
vous écoutons.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : Alors,
les économies proviennent de plusieurs sources. Il y a des entreprises qui sont
actives à la fois dans le courtage qu'on dit de plein exercice et dans le
courtage en épargne collective, qui, eux, vont voir leurs activités toutes être
avec un ensemble de règlements harmonisés, puis tout ça, puis ils vont avoir à
gérer avec un seul régulateur. Ça, c'est un des endroits. Puis, au niveau des
chambres, bien, évidemment, si on les regroupe, bien, ça veut dire moins de
ressources humaines, puis des choses comme ça. Les chiffres qu'on entend de
l'AMF ou que l'AMF nous a partagés, c'est des économies de l'ordre de
6,5 millions.
M. Girard (Groulx) : Et,
juste pour clarifier, les employés des chambres transfèrent dans la nouvelle
chambre. Évidemment, là où il y a des économies, c'est au niveau d'un seul
conseil d'administration, où il y a deux... un seul... une seule équipe de
direction, éventuellement, plutôt que deux.
• (16 h 10) •
Mme Zaga Mendez : Ceci dit,
puis c'est là où demeurent nos questions, là, c'est parce que, là, avec
l'article 7, on sort ces deux chambres de la... est assujetti en sorte...
à la loi puis on va aller vers un modèle de gouvernance, là, on va créer un
OBNL qui est privé, c'est ce qui va être discuté par la suite. Ça fait que moi,
j'aimerais ça vous entendre, M. le ministre, sur...
M. Girard (Groulx) : C'est-à-dire...
Mme Zaga Mendez : Allez-y.
M. Girard (Groulx) : C'est-à-dire
que la Chambre va être reconnue par l'AMF.
Mme Zaga Mendez : Oui, bien
sûr, mais... Et c'est là que je veux rentrer dans les détails...
M. Girard (Groulx) : Dans le
cadre de la Loi sur l'encadrement du secteur financier. Alors, c'est une autre
loi, mais il n'y a pas... Si on prend l'objectif principal, la protection du
public, bien, la protection du public est renforcée, là, n'est pas diminuée.
Mme Zaga Mendez : Donc, elle
n'est plus sur... avec la loi qu'il y a une amende... là, je veux juste bien la
citer, la...
M. Girard (Groulx) : Voilà,
la loi sur la protection... la loi sur la distribution des services financiers.
Mme Zaga Mendez : Tout à
l'heure, quand on va voir les questions de gouvernance, on va faire... on fait
référence...
M. Girard (Groulx) : À la
nouvelle... à la nouvelle loi.
Mme Zaga Mendez : ...à la
nouvelle loi, que la loi de l'AMF...
M. Girard (Groulx) : Et la
reconnaissance de la chambre par l'AMF.
Mme Zaga Mendez : Par l'AMF.
Ça fait que peut-être si vous pouvez approfondir comment ce changement-là...
Parce que vous dites que la protection du public n'est pas écartée et qu'on
reste dans les mêmes barèmes ou du genre exigences. Est-ce qu'on est... Parce
que peut-être mon niveau de connaissance... Là, on est vraiment dans le
technique, là, vous comprenez, là?
M. Girard (Groulx) : Oui.
Mme Zaga Mendez : De nous le
dire, là, quelle est la différence quand on le fait changer, donc on le retire,
puis on... on le reconnaît par la loi...
Mme Zaga Mendez : …AMF, comment
les exigences en matière de protection du public suivent.
M. Girard (Groulx) : Bien,
d'abord, la loi sur l'encadrement du secteur financier n'a rien à envier à la
loi sur la distribution des produits de services financiers au niveau de la
protection du public. Là, c'est une loi-cadre majeure, structurante de notre
édifice de réglementation du secteur financier. Ensuite, la Chambre existe
toujours, mais en amenant un rôle de reconnaissance, de supervision de l'AMF,
mais on aura… puisque l'AMF et notre régulateur intégré des marchés financiers,
du secteur financier dans notre corpus législatif au Québec, bien, c'est
certain qu'en donnant un rôle supplémentaire à l'AMF, la reconnaissance,
j'hésite à utiliser ce terme, mais la supervision de la chambre, de la
direction, bien, on aura un encadrement qui est plus solide et qui bénéficiera
à la protection du public.
Mme Zaga Mendez : O.K. Vu que
peut-être… mais d'abord merci, là, vous avez répondu à ma première question. En
ce qui concerne la gouvernance de l'OBNL, puis vous me direz, là, si je suis en
train de sauter le sujet de l'article sept, là, mais on est encore là-dedans.
Donc, on passe à une gouvernance en OBNL avec leur propre C.A. avec qui… l'OBNL
répond dans d'autres cadres de gouvernance que ce qu'on avait auparavant.
Peut-être, si vous pouvez juste l'approfondir, parce que la crainte qu'on lit
dans les mémoires, puis c'est cette privatisation, parce que c'est un OBNL
privé qui n'est pas sur la même gouverne qu'auparavant, les deux chambres
l'étaient, il y a des questions de gouvernance en termes… parce que vous
dites : là, il y a un renforcement, il va y avoir un encadrement plus
serré par l'AMF. Comment on va s'assurer de faire ça avec un OBNL qui est
privé, qui est juste reconnu?
M. Girard (Groulx) : Peut-être
que notre juriste pourrait intervenir et nous parler de… les intrigues de la
section trois de la Loi sur les compagnies. Est-ce que c'est bien ça qu'on
parle, là?
Mme Zaga Mendez : Oui, c'est
ça. Et je le sais qu'on est très technique. Mais moi, quand je vous pose la
question, j'ai plusieurs doutes dans mon… utiliser les bons mots, là.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, Maitre Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Merci, M. le Président. Je vais vous faire un petit historique pour vous aider
à comprendre. En 1989, quand on a fait la loi sur les intermédiaires de marché,
on a pris les deux associations qui sont devenues les chambres actuelles qui
étaient à l'époque des compagnies, partie trois de la loi sur les compagnies,
et on les a continuées dans la loi sur les intermédiaires de marché. Quand on a
fait la loi sur la distribution en 1999, elles sont devenues, ces
associations-là, les chambres et en même temps on a fait la loi sur l'encadrement
du secteur financier… bien, en même temps, peu de temps après. Et là, on a créé
ce qu'on appelle les OAR dans la loi sur l'encadrement du secteur financier. Et
les chambres ont été assujetties à l'encadrement de l'AMF, de l'Autorité des
marchés financiers.
Dans la loi sur l'encadrement du secteur
financier de l'époque, on avait un article qui a été abrogé depuis, qui
permettait à l'AMF de ne plus reconnaître les chambres et automatiquement elles
devenaient des OBNL régis par la partie trois de la loi sur les compagnies. Ça
fait que là, aujourd'hui, on est dans la continuité de tout ça. On est… on est
parti d'un OBNL, on redevient un OBNL aujourd'hui avec le projet de loi. Il n'y
a pas… il n'y a pas de… Il n'y a pas d'intrigue dans la partie trois de la loi
sur les compagnies. C'est une loi générale de constitution d'organismes. La
partie 1, partie 1a sont devenues la loi sur les sociétés par actions, à
capital-actions. On a la partie deux qui est les fonds sociaux, puis on a la
partie trois qui est les OBNL. Donc, c'est une loi d'application générale pour
les organismes qui n'ont pas de but lucratif.
Mme Zaga Mendez : O.K. Merci.
Puis peut-être juste pour… parce que vous nous avez l'historique qui a… qui a
aidé quand même. Donc, avec ce retour-là, est-ce qu'on a peut-être un exemple
dans la gouvernance… est-ce qu'il y a un exemple qu'il pourrait nous donner en
ce moment, qui serait… qui marcherait de la même façon que la nouvelle? Juste…
Mme Desbiens (Geneviève) : M.
le ministre a donné l'exemple tout à l'heure, le CRI est un organisme
d'autoréglementation qui est similaire à tout autre organisme
d'autoréglementation régi par la loi sur l'encadrement du secteur financier. Ça
fait qu'on n'invente rien.
Mme Zaga Mendez : Puis
peut-être une dernière question sur les bénéfices, parce que c'est là où aussi
on a vu des accrochages ou des questionnements. Qu'est-ce que les consommateurs
gagnent avec le nouveau modèle que vous…
Mme Zaga Mendez : ...M. le ministre?
Des voix : ...
Mme Desbiens (Geneviève) : À
un organisme d'autoréglementation pour l'assurance et, ultimement, un seul
organisme pancanadien pour l'ensemble des valeurs mobilières.
Puis, dans mon historique, j'ai oublié de
vous dire, à l'époque, l'épargne collective n'était pas en dessous de la
Chambre de la sécurité financière. On a transféré ça, je pense que c'était au
début des années 2000. Donc, on revient à ce qu'on avait initialement.
Mme Zaga Mendez : Je
comprends. Ça fait le tour de mes questions pour le moment.
Le Président (M. Simard) : Merci,
chère collègue. Conséquemment, l'article sept est-il adopté? Adopté. Alors,
nous poursuivons. Nous en sommes rendus aux articles concernant la Loi sur
l'encadrement du secteur financier, l'article huit, plus précisément, pour
lequel, M. le ministre, vous aurez un amendement.
M. Girard (Groulx) : Et, si
j'ai bien compris votre modus operandi, je lis l'article d'abord.
Le Président (M. Simard) : On
lit d'abord l'article, oui, éventuellement les commentaires qui s'y associent,
si vous le souhaitez.
M. Girard (Groulx) : Ensuite,
l'amendement, adopte l'amendement, adopte l'article.
Le Président (M. Simard) : Ensuite,
on vote l'amendement, absolument, monsieur. Ce que je vous suggère. Mais,
encore là, il y a beaucoup de chemins qui mènent à Rome.
M. Girard (Groulx) : Mais
d'habitude, vous avez une très bonne idée du meilleur chemin, alors je vais
vous suivre.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Merci.
M. Girard (Groulx) : L'article 8 :
L'article 85 de la Loi sur l'encadrement du secteur financier
(chapitre E-6.1) est remplacé par les suivants :
«85. Sous réserve de l'article 85.1,
l'autorité peut réviser d'office toute décision prise par un organisme reconnu
après lui avoir notifié par écrit un préavis de son intention et lui accorder
un délai d'au moins 15 jours pour présenter ses observations ou pour
produire des documents afin de compléter son dossier.»
Commentaires : Le remplacement de
l'article 85 de la Loi sur l'encadrement du secteur financier par les
articles 85, 85.1 permet d'assurer la concordance du texte de cette loi
avec celui des articles 112 et 113 de la Loi sur les instruments dérivés,
des articles 310 et 322 de la Loi sur les valeurs mobilières applicables à
des assujettis qui sont similaires aux organismes d'autoréglementation
reconnus.
Le nouvel article 85 permet à
l'Autorité des marchés financiers de réviser d'office toute décision prise par
un organisme reconnu, après lui avoir notifié par écrit un préavis de son
intention et lui accorder un délai au moins... un délai d'au moins
15 jours pour présenter ses observations ou pour produire des documents
afin de compléter son dossier, sauf si une personne conteste la décision de cet
organisme devant le Tribunal administratif des marchés financiers.
Le nouvel article 85 est similaire
aux articles 112 de la Loi sur les instruments dérivés et 310 de la Loi
sur les valeurs mobilières.
J'ai un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : ...
M. Girard (Groulx) : Article
huit, 85.1 de la Loi sur l'encadrement du secteur financier : Insérer dans
l'article 85.1 de la Loi sur l'encadrement du secteur financier proposé
par l'article huit du projet de loi et après «personne», «une société ou une
autre entité».
• (16 h 20) •
Commentaires : Cet amendement corrige
l'article 85.1 de la Loi sur l'encadrement du secteur financier en
reprenant des expressions qui ont été oubliées. En effet, l'article 85 de
cette loi réfère à une personne, à une société et à une autre entité. Cet
ensemble doit donc être repris au nouvel article 85.1, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, débutons nos interventions sur l'amendement. Y aurait-il des
questions à cet égard? Sans quoi nous allons procéder à sa mise aux voix.
L'amendement apporté à l'article huit est-il adopté? Adopté. Nous revenons sur
huit tel qu'amendé. Des commentaires? M. le député de Marguerite-Bourgeoys, Mme
la députée de Verdun? Est-ce que l'article huit, tel qu'amendé, est adopté?
Adopté. Et nous passons à l'étude de l'article neuf sous l'onglet de la Loi sur
les instruments dérivés.
M. Girard (Groulx) : Alors,
on passe à 9?
Le Président (M. Simard) : 9.
Absolument.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Non. C'est juste qu'on avait une intrigue dans le cahier du ministre.
Mme Desbiens (Geneviève) : ...
M. Girard (Groulx) : Allez-y.
Mme Desbiens (Geneviève) : ...
Le Président (M. Simard) : Alors,
on va suspendre momentanément.
(Suspension de la séance à 16 h 21)
(Reprise à 16 h 23)
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, nous poursuivons nos échanges et, tel que convenu, M. le ministre,
nous en sommes rendus à l'étude de l'article 9.
M. Girard (Groulx) : L'article
112 de la Loi sur les instruments dérivés (chapitre I-14.01) est modifié par
l'insertion, après «reconnue», de «, autre qu'à titre d'organisme
d'autoréglementation,».
Commentaire. Cet article retire les
organismes d'autoréglementation de l'application de l'article 112 de la Loi sur
les instruments dérivés, puisque le nouvel article 85 de la Loi sur
l'encadrement du secteur financier proposé par l'article 8 du projet de loi
s'applique à ces organismes, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Des commentaires sur l'article 9?
M. Beauchemin : ...pour
s'assurer qu'il n'y a pas deux supervisions pour les produits financiers...
Mme Desbiens (Geneviève) : En
fait, dans les deux cas...
Le Président (M. Simard) :
Oui, maître.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Merci, M. le Président, je m'excuse. Dans le cas de 85, 85.1, qu'on vient de
voir, c'est l'AMF et le TAMF. Dans le cas qui nous occupe, c'est la même chose.
C'est juste que là, ce qu'on fait, vu que les OAR vont être régis complètement
par la Loi sur l'encadrement du secteur financier, on vient les retirer de la
Loi sur les instruments dérivés. C'est juste ça qu'on fait pour ne pas qu'il y
ait deux articles qui s'appliquent en même temps.
M. Girard (Groulx) : Donc, la
chambre va être reconnue dans la Loi sur l'encadrement du secteur financier,
donc il faut la retirer des lois où elle est présentement.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il d'autres commentaires sur l'article 9? Sans quoi, cet article
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous poursuivons, M. le ministre, article 10.
M. Girard (Groulx) : L'article
113 de cette loi est modifié par l'insertion, après «reconnue», de «, autre
qu'à titre d'organisme d'autoréglementation,».
Commentaire. Cet article retire les
organismes d'autoréglementation de l'application de l'article 113 de la Loi sur
les instruments dérivés, puisque le nouvel article 85.1 de la Loi sur
l'encadrement du secteur financier proposé par l'article 8 du projet de loi
s'applique à ces organismes.
Le Président (M. Simard) : ...Des
commentaires? L'article 10 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. M. le ministre, nous en sommes rendus à l'étude des articles concernant
la Loi sur les valeurs mobilières. Article 11.
M. Girard (Groulx) : L'article
149.2 de la Loi sur les valeurs mobilières (chapitre V-1.1) — c'est
toujours une lettre, M. le Président — est abrogé.
Commentaire. L'article 11 du projet de loi
supprime l'article 149.2 de la Loi sur les valeurs mobilières, puisque les
titres V... non, V à VI de la Loi sur la distribution de produits et services
financiers ont été supprimés de cette loi par l'article 7 du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Les
fameux chiffres romains. Y aurait-il des commentaires sur cet article? Sans
quoi, l'article 11 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Nous passons à l'étude de l'article 12.
M. Girard (Groulx) : L'article
151.0.1 de cette loi est modifié par la suppression, dans le paragraphe 4° du
premier alinéa, de «par le comité de discipline de la Chambre de la sécurité
financière, instituée en vertu de l'article 284 de la Loi sur la distribution
de produits...
M. Girard (Groulx) : ...et
services financiers (chapitre D-9.2). Commentaire. Cet article
supprime à l'article 151.0.1 de la Loi sur les valeurs mobilières, la
référence au Comité de discipline de la Chambre de sécurité financière et de la
Chambre de l'assurance de dommages plus que les titres V à VI de la Loi sur la
distribution des produits et services financiers, comprenant
l'article 284, ont été supprimées de cette loi par l'article 7 du
projet de loi.
Le Président (M. Simard) :
Je vous remercie. Des commentaires sur 12? Conséquemment, celui-ci est-il
adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Et nous passons à l'étude de l'article 13.
M. Girard (Groulx) :
L'article 511.1 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
premier alinéa de «et 81» par «81 à 84 et 86». Commentaire. Cet article
retire à l'article 171.1 de la Loi sur les valeurs mobilières, la référence aux
nouveaux articles 85 et 85.1 de la Loi sur l'encadrement du secteur
financier proposé par l'article 8 du projet de loi, puisque les
articles 310 et 322 de cette loi, qui sont aux mêmes effets que lesdits
articles 85 et 85.1, s'appliquent à une bourse, à une chambre de
compensation reconnue, un dépositaire central de titres et à un système de
règlement reconnu.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Des commentaires sur l'article 13? Conséquemment, celui-ci
est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. M. le ministre, l'article 14.
M. Girard (Groulx) : 14.
L'article 310 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de « , par une personne reconnue en vertu des articles 169 à 171
ou par un organisme d'autoréglementation » par « ou par une personne reconnue
en vertu des articles 169 à 171 »;
2° par la suppression, dans le deuxième
alinéa, de « ou à l'organisme d'autoréglementation ».
Commentaire. Cet article retire les
organismes d'autoréglementation de l'application de l'article 310 de la
Loi sur les valeurs mobilières puisque le nouvel article 85 de la Loi sur
l'encadrement du secteur financier, proposé par l'article 8 du projet de
loi, s'applique à ces organismes.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Des commentaires sur l'ensemble de l'article 14, incluant ces
deux alinéas? Cet article est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Article 15, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : 15.
L'article 322 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
premier alinéa, de « , par une personne visée aux articles 169 à 171 ou
par un organisme d'autoréglementation reconnu » par « ou par une personne
reconnue en vertu des articles 169 à 171 ».
• (16 h 30) •
Commentaire. Cet article retire les
organismes d'autoréglementation de l'application du nouvel article 322 de
la Loi sur les valeurs mobilières, puisque l'article 85.1 de la Loi sur
l'encadrement du secteur financier proposé par l'article 8 du projet de
loi s'applique à ces organismes.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Des remarques sur l'article 15? Conséquemment, celui-ci est
adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. M. le ministre, nous en sommes rendus au code de déontologie de la
Chambre.
M. Girard (Groulx) : Oui,
M. le Président, qui est l'article 16.
16. L'article 3 du Code de
déontologie de la Chambre de la sécurité financière (chapitre D-9.2, r. 3)
est modifié par l'insertion, après « veiller à ce que », de « lui-même,».
Commentaire. Cet article uniformise les
dispositions de l'article 3 du Code de déontologie de la Chambre de
sécurité financière avec celles des articles 2 du Code de déontologie des
représentants de l'assurance de dommages et du Code de déontologie des experts
en sinistre.
Le Président (M. Simard) :
Vous m'en direz tant. Des commentaires sur l'article 16? Celui-ci est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous en sommes au Règlement relatif à la délivrance et au
renouvellement du certificat de représentant.
M. Girard (Groulx) : 17.
L'article 56 du Règlement relatif à la délivrance et au renouvellement du
certificat de représentant (chapitre D-9.2, r. 7) est modifié par l'ajout,
à la fin, du paragraphe suivant :
« 6° être membre d'un organisme
d'autoréglementation reconnu par l'Autorité des marchés financiers en vertu du
titre III de la Loi sur l'encadrement du secteur financier
(chapitre E-6.1) aux fins de l'encadrement des activités de représentant
visées par la...
16 h 30 (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...sur la
distribution de produits et services financiers et ne pas être en défaut de
quitter les droits et frais exigibles par cet organisme en vertu de ses règles
de fonctionnement.»
Commentaires, M. le Président : L'article 17
du projet de loi ajoute un nouveau paragraphe à l'article 56 du Règlement
relatif à la délivrance et au renouvellement du certificat de représentant, qui
prévoit, à l'égard d'un représentant assujetti à la Loi sur la distribution de
produits et services financiers, l'obligation d'être membre d'un organisme d'autoréglementation
reconnu par l'Autorité des marchés financiers en vertu du titre trois de la Loi
sur l'encadrement du secteur financier et aux fins de l'encadrement des
activités de ses représentants et l'obligation de ne pas être en défaut d'acquitter
les droits et les frais exigibles par cet organisme en vertu de ses règles de
fonctionnement.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Des commentaires sur l'article 17? M. le député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : Oui. J'essaie
juste de comprendre, M. le ministre, là : Qu'est-ce qu'on vient de
bonifier en faisant ça?
M. Girard (Groulx) : Pardon?
M. Beauchemin : Bien, qu'est-ce
qu'on vient de bonifier en faisant ça? Qu'est-ce qu'on ajoute?
M. Girard (Groulx) : Mme la
juriste.
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) : On
harmonise le fonctionnement des chambres... de la nouvelle chambre avec celui
de l'OCRI. En valeurs mobilières, on a l'équivalent, les représentants doivent
être membres de l'OCRI, sinon, ils ont un paquet, paquet de dispositions qui
leur sont applicables. Donc, on fait juste uniformiser. Étant donné qu'on est
dans l'autoréglementation, ça permet à cet organisme-là de bien encadrer ses
représentants. Mais naturellement, pour qu'ils soient bien encadrés, encore
faut-il qu'ils en soient membres. Donc, on fait juste harmoniser avec les
valeurs mobilières.
M. Beauchemin : O.K. Mais ce
n'était pas déjà le cas, qu'ils étaient membres?
Mme Desbiens (Geneviève) : C'était
le cas, effectivement, mais en vertu de la loi. Étant donné qu'on abroge les
titres 5 à 6 de la loi, il faut prévoir quelque chose ailleurs.
M. Beauchemin : Je comprends.
Merci.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. D'autres commentaires sur 17? Sans quoi l'article 17 est-il
adopté? Adopté. Et nous en sommes à la section deux des dispositions
transitoires. M. le ministre, l'article 18.
M. Girard (Groulx) : Allons-y.
Section II, M. le Président, article 18 : La Chambre de la sécurité
financière et la Chambre de l'assurance de dommages, instituées par l'article 284
de la Loi sur la distribution de produits et services financiers (chapitre D-9.2)
tel qu'il se lit... fusionnent le... en une seule et même chambre nommée
Chambre de l'assurance, à laquelle s'applique la partie trois de la Loi sur les
compagnies.
À compter de cette date, la Chambre de la
sécurité financière et la Chambre de l'assurance de dommages continuent leur
existence au sein de la Chambre de l'assurance et leurs patrimoines n'en
forment alors qu'un seul, qui est celui de cette Chambre. Les droits et les
obligations de la Chambre de sécurité financière et de la Chambre de l'assurance
de dommages deviennent ceux de la Chambre de l'assurance et celle-ci devient
partie à toute procédure judiciaire ou administrative à laquelle étaient
parties la Chambre de la sécurité financière et la Chambre de l'assurance de
dommages.
Commentaires : Cet article fusionne
la Chambre de la sécurité financière et la Chambre de l'assurance de dommages à
la date qui suit celle de 30 jours la date de la sanction de la loi. La
chambre issue de la fusion portera le nom de Chambre de l'assurance et les
dispositions de la partie trois de la Loi sur les compagnies s'appliqueront à
elle dorénavant, puisque cette Chambre ne sera pas instituée par une loi.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
M. Girard (Groulx) : Attendez,
M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Oui.
M. Girard (Groulx) : Le
deuxième alinéa assure la continuité des affaires des Chambres fusionnantes et
la réunion de leurs patrimoines, car la Chambre de l'assurance ne constitue pas
une nouvelle organisation, mais la continuation en une seule personne des
chambres fusionnantes.
Cet article reprend l'esprit 18 de la
Loi sur les compagnies tout en ayant un texte plus contemporain, à l'image du
deuxième alinéa...
M. Girard (Groulx) : ...deuxième
alinéa de l'article 286 de la Loi sur les sociétés par actions.
Alors, je note, M. le Président, que, tout
à l'heure, on a fait de la géographie. Là, on apprend quand même un nouveau
mot, «fusionnante», mot que... Le collègue de Marguerite-Bourgeoys et moi avons
travaillé en finances pendant des dizaines et des dizaines d'années puis je
n'ai jamais entendu cette expression-là, «des chambres fusionnantes». Alors,
voilà.
Le Président (M. Simard) : Il
y a des volcans comme ça, non? Alors, M. le député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : Donc, ici,
c'est vraiment l'introduction, là, de la fusion des deux chambres, on...
M. Girard (Groulx) : C'est
l'essence de ce qu'on veut faire. On veut fusionner les deux chambres en une
seule, qui sera la chambre de l'assurance.
M. Beauchemin : Puis on
définit un nouveau terme, mais ce ne l'est peut-être pas parce que, justement,
j'avais noté que «fusionnante» est un adjectif qui existe déjà, si je comprends
bien.
Mme Desbiens (Geneviève) : Oui.
Oui, tout à fait, ça existe dans plusieurs lois, notamment la Loi sur les
sociétés par actions, la Loi sur les assureurs.
M. Beauchemin : Mais les gars
de finances comme moi, on ne le voyait pas souvent, ça.
M. Girard (Groulx) : On ne
l'utilisait pas.
M. Beauchemin : Non, c'est
ça, exactement. Bien, écoutez, c'est tout. Merci.
Le Président (M. Simard) : Oui.
D'autres remarques sur l'article 18?
M. Girard (Groulx) : ...le
coeur du... de la fusion des deux chambres, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : rès
bien. Conséquemment, l'article 18 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et nous poursuivons, M. le ministre, par l'étude de l'article 19.
M. Girard (Groulx) : «Les
membres du conseil d'administration de la Chambre de la sécurité financière et
de la Chambre de l'assurance de dommages en fonction — puis là entre
parenthèses — (indiquer ici la date qui précède celle de l'entrée en vigueur du
présent chapitre) deviennent les membres du conseil d'administration de la
Chambre de l'assurance. Ils demeurent membres de ce conseil aux mêmes
conditions jusqu'à l'expiration de leur mandat.»
Commentaire. Cet article prévoit que les
membres des conseils d'administration des deux chambres deviennent, aux mêmes
conditions et jusqu'à l'expiration de leur mandat, ceux du conseil
d'administration de la Chambre de l'assurance.
Note additionnelle. Le conseil
d'administration de la nouvelle chambre sera donc composé temporairement de
16 membres élus et de 10 membres indépendants.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des commentaires? M. le député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : Donc, ici,
là, vous venez d'ajouter le mot «temporairement» parce que ça sous-entend qu'il
va y avoir une efficience qui va se créer éventuellement. C'est ça?
M. Girard (Groulx) : Excusez-moi,
la question, c'est?
M. Beauchemin : Bien, là,
vous avez ajouté le mot «temporairement».
M. Girard (Groulx) : «Temporairement».
C'est parce qu'éventuellement il y aura composition d'un nouveau C.A. Ah! je
pense qu'on va passer la parole, là, parce que, là, on rentre dans le processus
de transition. Je donnerais la parole à notre expert du ministère des Finances.
• (16 h 40) •
M. Beauchemin : On a parlé
tout à l'heure d'efficacité, 10,5 millions de dollars, là.
M. Girard (Groulx) : Clairement,
on ne gardera pas un double conseil à l'issue de la période de transition. Je
vais passer la parole à mon expert légiste.
Le Président (M. Simard) : Oui.
Monsieur.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : Je
ne suis pas légiste, mais bon. Alors, ce que le projet de loi prévoit, c'est
qu'au moment de la fusion les C.A. fusionnants sont rassemblés pour e devenir
un seul. Ça, ça devient un très gros C.A. Au moment de la fusion, sans délai,
l'autorité doit publier ses exigences quant à la composition du C.A. qui sera
le C.A. de la nouvelle chambre. Puis il y a tout un processus où il y a un
comité de transition qui est créé. Le comité de transition doit prévoir une
assemblée, puis il y a une méthode d'élection, puis tout ça, pour aller prévoir
le premier C.A. de la nouvelle entité. Donc, ici, au jour 1 de la fusion,
qui arrive un mois après la sanction, le C.A. de départ, c'est juste la
combinaison des deux C.A., puis après on va le...
M. Beauchemin : Est-ce qu'on
a un horizon...
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : Après
ça, ça va devenir un C.A. De taille plus restreinte, là, parce que, là, on se
ramasse avec un...
M. Beauchemin : Là, on parle
de jusqu'à l'expiration de leur mandat. Est-ce qu'on a un horizon de temps ici?
Combien de temps qu'on... ici?
M. Girard (Groulx) : Oui. On
a toute une ligne de temps pour la transition qui fait que l'ensemble de la
transition sera complété en 12 mois.
M. Beauchemin : O.K.,
incluant ça.
M. Girard (Groulx) : Et puis
il y a différentes étapes où... Bien, au départ, on fusionne, 30 jours
après le projet de loi, puis après ça on a un comité de transition et puis...
il y a différentes étapes, là. Notamment...
M. Girard (Groulx) : … le
ministre des Finances devra désigner le président du conseil d'administration
et le P.D.G. de la Chambre de l'assurance. Et puis le comité de transition
devra former les règles du nouveau, bien avec la direction de l'AFM. Mais
procéder à l'élection des nouveaux membres du C.A., etc. Alors, tout ça,
l'idée, c'est que 12 mois plus tard, un seul… une équipe, une seule équipe de
direction, un seul C.A. de taille appropriée, une reconnaissance de l'AMF et la
fusion est complétée.
Le Président (M. Simard) : Des
remarques additionnelles sur l'article 19? Conséquemment, celui-ci est-il
adopté? Adopté. Et nous passons à l'étude de l'article 20.
M. Girard (Groulx) :
« Les membres du personnel…» 20?
Le Président (M. Simard) :
Oui, 20, tout à fait. C'est le bon.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Excusez-moi, j'ai… J'ai comme entendu 19. Mais vous avez dit 20, donc,
clairement. Il y a eu une déconnexion. « Les membres du personnel de la
Chambre, là, je suis à 20, les membres du personnel de la Chambre de la
sécurité financière et de la chambre de l'assurance de dommages, y compris leur
premier dirigeant en poste, le… est-ce que je dois lire ce qui est entre
parenthèses ou non?
Le Président (M. Simard) : Pas
obligatoirement, non. Non.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Merci… deviennent… Ma question était pour notre légiste, mais je vois que vous
avez une opinion, M. le Président… «deviennent, sans une autre formalité, les
membres du personnel de la Chambre de l'assurance. Leurs conditions de travail
continuent de s'appliquer jusqu'à ce qu'elle soit modifiée par la Chambre de
l'assurance.»
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Mme la députée de Verdun, je voyais votre crayon. C'est-tu une
question ou c'est parce que vous…
Mme Zaga Mendez : Oui, c'est
une question. Bien, c'est écrit que les conditions de travail vont continuer à
s'appliquer, est-ce que lors de… lorsqu'il va y avoir la chambre d'assurance
avec le C.A, est-ce que c'est prévu de revoter ou rétablir les mêmes conditions
de travail? Est-ce qu'il y a des changements qui sont prévus? On dit qu'il y a
une continuité, mais est-ce qu'il y a un changement qui est prévu en termes
d'organisation du travail?
M. Girard (Groulx) : Bien, la
rémunération des C.A., tout ça, c'est dans les paramètres de la...
Mme Zaga Mendez : Oui, mais je
parle… il n'y a pas juste les membres du C.A. Il y a aussi les personnes qui
travaillent autour. Est-ce qu'ils sont aussi affectés?
M. Girard (Groulx) : Qui veut
commenter là-dessus?
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) :
Tous ces éléments-là, ça va devenir des éléments qui font partie de la régie
interne du nouvel organisme. Donc, ça va être prévu par les règlements, ça va
pouvoir évoluer. Et, comme l'ensemble des règlements internes d'un OAR reconnu,
cette évolution-là va être sujette à approbation, supervision, etc., de l'AMF
qui va pouvoir suivre tout ça.
Mme Zaga Mendez : O.K. Ça fait
qu'en ce moment, c'est trop tôt de le dire, de voir s'il y a des changements ou
pas. Ça va être lorsque la nouvelle gouvernance, et le nouveau C.A. et tout…
M. Girard (Groulx) : Mais la…
présentement la principale source d'économies envisagées, c'est d'avoir un seul
C.A. au lieu de deux, si on… et non pas, là, de modifier la rémunération de
chacun des membres, mais ce sera étudié là, évidemment, là, mais...
Mme Zaga Mendez : Oui, mais
autre que les membres de CA, il y a des employés quand même, des personnes qui
sont…
M. Girard (Groulx) : Oui, au départ
tous les employés transfèrent...
Mme Zaga Mendez : Tous les
employés. O.K.
M. Girard (Groulx) : Mais
c'est certain qu'il y aura seulement qu'une direction dans la nouvelle chambre.
Et d'ailleurs le ministre va nommer, désigner le P.D.G. de la chambre de
l'assurance.
Mme Zaga Mendez : O.K.
Parfait. Donc, tous les… tous les employés transfèrent parce que les tâches
demeurent les mêmes. Donc, il n'y a pas suppression de tâches ou
responsabilités.
M. Girard (Groulx) : Non.
Mme Zaga Mendez : Parfait. Ça
répond à ma question. Merci.
Le Président (M. Simard) :
D'autres commentaires sur l'article 20? Conséquemment, cet article est-il
adopté? Adopté. Et nous passons à l'étude de l'article 21.
M. Girard (Groulx) : Pardon?
Ah O.K., on m'indique que je ne lirai pas les commentaires à 21 et 22, M. le
Président, mais je vais commencer par lire l'article 21.
Le Président (M. Simard) :
Mille bravos, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : «Les règlements
et les politiques de la Chambre… » Non, mais je le fais parce que ce n'est
pas pertinent.
Le Président (M. Simard) :
Absolument.
M. Girard (Groulx) : Non pas
parce que je veux cacher de l'information, parce qu'on a… on veut divulguer
toute l'information pertinente.
Le Président (M. Simard) : De
toute manière, les collègues de l'opposition ont le cahier qui, je présume,
comportent les commentaires.
M. Girard (Groulx) : Et, comme
vous le savez, on a de nombreuses personnes qui nous écoutent et qui, eux,
n'ont pas le cahier. Alors, si le commentaire était pertinent, on le
divulguerait.
Le Président (M. Simard) : Je
ne suis pas en train de vous passer un message, mais moi non plus je ne l'ai
pas. Allez-y.
M. Girard (Groulx) : O.K.
D'accord. Alors, 21 : « Les règlements et les politiques de la
Chambre de la sécurité financière et de la Chambre de l'assurance de dommages
en vigueur… Et là, je ne dis pas ce qui est entre parenthèses, M. le Président,
qui réfère à la date d'entrée en vigueur, deviennent les règlements et les
politiques…
M. Girard (Groulx) : La
chambre d'assurance en cas de conflit entre les dispositions des règlements et
des politiques des Chambres, celle des règlements et des politiques de la
Chambre de l'assurance de dommages prévalent. Ces règlements et ces politiques
s'appliquent aux représentants à qui ils s'appliquent à cette date, jusqu'à
leur remplacement ou leur abrogation par la Chambre de l'assurance.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Alors, des remarques à cet égard? Conséquemment, l'article 21
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous passons, M. le ministre, à l'article 22.
M. Girard (Groulx) : 22.
Les dossiers, archives et autres documents de la Chambre de la sécurité
financière et de la Chambre de l'assurance de dommages deviennent les dossiers,
archives et autres documents de la Chambre de l'assurance.
Le Président (M. Simard) :
Des remarques? L'article 22 est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Articles 23.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que je dois lire les commentaires à 23 et 24? Non. On m'indique que non, M. le
Président. 23... 24, oui ou non? Oui.
23. Les directives, les politiques et les
autres décisions prises à l'endroit de la Chambre de la sécurité financière et
de la Chambre de l'assurance de dommages continuent d'avoir effet à l'endroit
de la Chambre de l'assurance jusqu'à ce que leur objet soit accompli ou jusqu'à
ce qu'elles soient abrogées ou modifiées par l'autorité compétente.
Le Président (M. Simard) :
Des commentaires ou des questions sur l'article 23? Oui, Mme la députée de
Verdun, je vous en prie.
Mme Zaga Mendez : Pour
bien comprendre
Le Président (M. Simard) :
Absolument.
Mme Zaga Mendez : Donc,
de quelles directives politiques prises à l'endroit de la chambre est-ce qu'on
parle? C'est-à-dire que des politiques qui ont été votées par les C.A. de chacune
des chambres continuent? Je veux juste bien de comprendre comment c'est.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Comme on a dit tout à l'heure, l'Autorité des marchés financiers supervise déjà
ou encadre déjà les deux chambres. Elle pourrait avoir pris une décision à
l'égard des chambres qui va continuer d'avoir effet à l'égard de la nouvelle
chambre, une fois la fusion effectuée. C'est des articles usuels, là, c'est
pour assurer la continuité du droit actuel.
Mme Zaga Mendez : Je
comprends, du droit actuel. En fait, c'est juste vraiment que je veux mieux
comprendre. Merci.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Girard (Groulx) : On
peut voter, M. le Président?
Le Président (M. Simard) :
Absolument. L'article 23 est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Lar 23 est adopté. Nous passons à l'article 24.
M. Girard (Groulx) : 24.
Le ministre des Finances désigne, parmi les membres du conseil d'administration
de la Chambre de l'assurance qui se qualifient de membres indépendants au sens
de l'article 290 de la Loi sur la distribution de produits et services
financiers tel qu'il se lit à cette date, (chapitre D-9.2), tel qu'il se
lit à cette date, le président du conseil d'administration pour un mandat de deux
ans.
• (16 h 50) •
Commentaire. Cet article prévoit que le
ministre doit désigner le président du conseil d'administration de la Chambre
de l'assurance pour un mandat de deux ans. Il doit le choisir parmi l'ensemble
des personnes qui sont devenues, conformément à l'article 19 du projet de
loi, les membres du conseil d'administration de la nouvelle chambre, pourvu
qu'ils se qualifient comme membres indépendants. Cet article vise à assurer une
certaine stabilité à un poste clé en vue d'une transition efficace vers le
nouveau régime.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Des remarques? M. le député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin :
L'intention, ici, elle est de le faire quand?
M. Girard (Groulx) : Le
P.D.G... Le P.C.A. de la Chambre de l'assurance, la Ligne du temps, 30 jours
après l'adoption du projet de loi.
M. Beauchemin : Bien
après... Parce qu'il va y avoir le nouveau bureau qui va être conçu. Il va
avoir... Il va y avoir une transition et tout ça. J'imagine qu'il va chapeauter
tout ça.
M. Girard (Groulx) : Mais
puisqu'il va être constitué de tous les membres, le ministre va désigner après
30 jours le nouveau P.C.A.
M. Beauchemin : O.K. Puis
la personne va être active en fonction à l'intérieur d'une période de 30 jours
et être capable de superviser toutes ces étapes intérimaires là. O.K. C'est
bon.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques? Sans quoi l'article 24 est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Article 25, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : 25.
Le ministre désigne le président-directeur général de la Chambre de l'assurance
pour un mandat de deux ans.
Le ministre fixe également la
rémunération, les avantages sociaux et les autres conditions de travail du
président-directeur général de la Chambre de l'assurance, sauf dans le cas où
il désigne l'un des premiers dirigeants visés à l'article 20 auquel cas la
rémunération, les avantages...
M. Girard (Groulx) : ...et les
autres conditions de travail qui lui étaient applicables continuent de
s'appliquer. La rémunération, les avantages sociaux et les autres conditions de
travail du président-directeur général de la Chambre de l'assurance sont à la
charge de celle-ci.
«Le contrat de travail des premiers
dirigeants visés à l'article 20 prend fin à la date de la désignation du
président-directeur général.»
Commentaires. Cet article prévoit que le
ministre désigne le président-directeur général de la chambre de l'assurance
pour un mandat de deux ans, et qu'il détermine à l'égard de ce dernier,
l'ensemble de ses conditions de travail. Toutefois, s'il désigne l'un des
présidents des deux chambres, l'ensemble des conditions qui lui étaient
applicables avant la fusion continue de s'appliquer. Naturellement, s'il
désigne une autre personne, les contrats de travail des premiers dirigeants des
chambres prennent fin à la date de la désignation du nouveau
président-directeur général.
L'article prévoit aussi que toutes les
conditions de travail du président-directeur général sont à la charge de la
chambre de l'assurance.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
M. Girard (Groulx) : Note
additionnelle. Non, c'est pertinent, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
...désolé.
M. Girard (Groulx) : Comme
pour l'article précédent, qui concerne le président du conseil
d'administration, cet article vise à assurer une certaine stabilité à un poste
clé, en vue d'une transition efficace vers le nouveau régime.
Le Président (M. Simard) : Vous
nous réservez des surprises, M. le ministre. Des commentaires sur l'article 25?
Conséquemment, celui-ci est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et nous passons à l'étude de l'article 26.
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président :
«Un comité de transition composé de cinq
administrateurs, dont le président du conseil d'administration de la Chambre de
l'assurance, est formé au sein du conseil d'administration. Deux
administrateurs sont désignés, pour un mandat de deux ans, par le ministre des
Finances parmi les membres qui formaient le conseil d'administration de la
Chambre de la sécurité financière et de la Chambre de l'assurance de dommages
et qui se qualifient de membres indépendants au sein de l'article 290 de la Loi
sur la distribution des produits et services financiers (chapitre D-9.2), tel
qu'il se lit. Deux autres administrateurs sont désignés, pour un mandat de deux
ans, parmi les administrateurs qui formaient le conseil d'administration de la
Chambre de la sécurité financière et de la Chambre de l'assurance de dommages
et qui ont été élus conformément à l'article 289 de la Loi sur la distribution
des produits et services financiers, tel qu'il se lit à cette date.»
Commentaires. Cet article concerne le
comité de transition qui est formé au sein du comité... conseil
d'administration de la chambre de l'assurance. La composition de ce comité se
présente ainsi, puis c'est là que c'est intéressant, M. le Président.
Premièrement, le président du conseil d'administration, dont le mandat est
d'une durée de deux ans, en vertu de l'article 24. Deuxièmement, deux
administrateurs désignés par le ministre des Finances parmi ceux qui se
qualifient de membres indépendants, pour un mandat de deux ans. Troisièmement,
deux autres administrateurs désignés aussi pour un mandat de deux ans, et parmi
ceux qui ont été élus par les représentants membres des anciennes chambres.
Alors, ça va faire un total de cinq membres dans le comité de transition, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Absolument.
Des commentaires? M. le député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : Comment en
êtes-vous arrivés à dire que ça, ce serait le bon format?
Le Président (M. Simard) : M.
Smith-Lacroix.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : Alors,
tantôt, on a dit : Le premier C.A., c'est la réunion des deux C.A., ce qui
nous fait un immense groupe de personnes, puis, pour pouvoir mettre les choses
en branle, ça prenait un comité plus restreint, qui serait efficace. Dans ce
comité-là, il était important d'avoir de la représentation des gens des deux
secteurs, le secteur de l'assurance de dommages puis le secteur de la sécurité
financière, donc les... l'assurance de personnes.
En ce moment, les deux chambres, leurs
C.A. ont deux types de membres, des membres dit indépendants, qui sont nommés
par le ministre, puis des membres dits de l'industrie, qui sont élus par les
membres. Ça fait qu'on a dit : On va aller chercher de la représentativité
dans tous ces groupes là. C'est pour ça qu'en sus du président du C.A. qui est
désigné par le ministre, on va chercher deux personnes de chaque côté, deux en
dommages, deux en vie, si vous voulez, puis ces deux là, il y en a un qui vient
des... parmi les gens qui sont élus par les membres, qui, lui-même, est élu par
les membres, puis il y en a un qui vient des administrateurs indépendants
nommés par le ministre, qui, lui, est nommé par le ministre. Ça fait que
c'était vraiment d'aller chercher tous les groupes qui sont visés par ça, puis
d'aller chercher de la représentativité, puis, donc, une voix de toutes ces
parties prenantes là.
M. Beauchemin : O.K. Ça, je
le comprends. La question, c'était comme, peut-être, plus dans un contexte où
est-ce que, dans l'ancien modèle, dans un des C.A., dommages, par exemple, O.K.,
lorsque venaient des questions, justement, dans le conseil d'administration...
M. Beauchemin : ...où il
aurait eu a y à avoir un débat quelconque sur le sujet qui est sur le conseil
d'administration à ce moment-là, combien de personnes étaient aptes à pouvoir,
disons, répondre? Puis là, bien, maintenant, on en est rendu qu'on en a comme
deux, si, supposons qu'il y en a un qui est malade le jour... tu sais, tout cet
aspect-là de la dynamique, là, je me pose la question : C'est suffisant?
On est... On est conscients de ce potentiel-là, qui arrive fréquemment dans des
«boards», des gens sont absents, etc. Est-ce qu'on a comme considéré ça puis on
est à l'aise avec, ici, ce qu'on a comme...
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : Bien,
on est à l'aise. D'abord, numéro un, plus tard, il y a un article qui prévoit
les cas de vacance. Donc, si jamais il y avait une absence plus prolongée puis
des choses comme ça, les postes pourront être remplacés. Puis là, il faut se
souvenir que ce comité-là, ici, ce n'est pas un C.A., là. Le C.A., lui, il
reste présent. Puis le C.A. va désigner les règles. Donc, c'est une espèce de
petit comité exécutif, puis on trouvait qu'à cette taille-là on avait la bonne
balance entre assez petit pour être efficace, mais assez gros pour avoir la
représentativité. Toujours, encore une fois, avec des dispositions pour les cas
de vacance.
M. Beauchemin : Parfait.
Merci.
Le Président (M. Simard) : D'autres
commentaires sur l'article 26? Conséquemment, celui-ci est-il adopté?
Adopté. Nous passons à l'étude de l'article 27.
M. Girard (Groulx) : Le
comité de transition doit au plus tard... proposer une procédure extraordinaire
d'élection des membres du conseil d'administration de la Chambre de
l'assurance.
Le comité de transition doit également, au
plus tard... convoquer une assemblée générale extraordinaire afin d'élire, en
outre des cinq membres du comité de transition, les autres membres du conseil
d'administration de la Chambre de l'assurance. À la date de cette assemblée, le
mandat des membres du conseil d'administration, à l'exclusion de ceux formant
le comité de transition en poste avant cette date, se termine.
Le comité de transition doit en outre, au
plus tard... proposer au conseil d'administration le règlement intérieur de la
Chambre de l'assurance.
À compter de la date de l'assemblée
générale au cours de laquelle le règlement intérieur est approuvé, le Comité de
transition est dissous.
Commentaires : Cet article décline
les mandats du comité de transition ainsi que les dates d'échéance, lesquelles
ont pour point de départ la date de l'entrée en vigueur des dispositions du
présent chapitre de chacun de ses mandats comme suit :
1° au plus tard à la date qui suit de
quatre mois celle de la sanction de la loi, proposer une procédure
extraordinaire d'élection des membres du conseil d'administration de la chambre
d'assurance;
2° au plus tard à la date qui suit sept
mois celle de la... de sept mois celle de la sanction de la loi, convoquer une
assemblée générale extraordinaire afin d'élire, en plus des cinq membres du
comité de transition, les autres membres du conseil d'administration de la
nouvelle Chambre;
3° au plus tard à la date qui suit de
10 mois celle de la sanction de la loi, proposer au conseil
d'administration le nouveau règlement intérieur de la Chambre.
• (17 heures) •
À la suite de l'élection des membres du
conseil d'administration, ceux qui avaient continué d'exercer cette fonction,
conformément à l'article 19 du projet de loi, voient leur mandat prendre
fin. Le conseil d'administration de la nouvelle Chambre sera alors formé des
membres du comité de transition et des membres élus selon la procédure
extraordinaire d'élection proposée par ce comité.
Enfin, une fois que le comité de
transition aura accompli tous ses mandats, l'article prévoit que ce comité
sera... dissous.
Donc, M. le Président, après sept mois, on
aura un nouveau conseil d'administration.
Le Président (M. Simard) : D'accord.
Oui, M., je vous en... je vous en prie.
M. Beauchemin : Ici, on parle
de... comme mettre la structure d'une gouvernance, et tout ça. L'inspiration,
là, pour en arriver avec ce modèle-là, ça vient d'où?
M. Girard (Groulx) : L'inspiration?
M. Beauchemin : Bien, pour en
arriver à établir ce que vous avez établi ici comme ossature, là, O.K., vous
vous êtes basé sur un modèle que vous avez vu ailleurs?
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que vous référez à la procédure de transition ou à la composition du conseil
d'administration?
M. Beauchemin : Bien, en
fait, je dirais peut-être les deux. Mais allons-y pour la transition parce que,
ça, c'est intéressant.
M. Girard (Groulx) : Bien, la
transition, l'idée, c'est de faire ça rapidement pour ne pas avoir trop
d'incertitudes puis en même temps se donner le temps de bien faire les choses.
D'où le compromis, là, neuf à 12 mois, O.K. Donc, un an pour fusionner
deux chambres, c'est raisonnable. D'un autre côté, on ne veut pas que ça dure
deux ans, là.
M. Beauchemin : Je comprends.
La question, c'est plus : Il y a-tu comme un précédent que vous avez
observé à l'intérieur de la machine, quelque part, qui dit : On l'a fait
de même puis...
M. Girard (Groulx) : Je ne
crois pas qu'on ait déjà fusionné deux organismes d'autoréglementation. Non.
M. Beauchemin : Non. C'est
pour ça que je posais la question. Ça fait qu'il y a... il n'y a pas eu
d'observation qui a été faite à l'extérieur du Québec ou rien de ça...
17 h (version non révisée)
M. Beauchemin : ...pour dire :
Voici comment c'est fait ailleurs, c'est un bon benchmark, on va l'utiliser?
M. Girard (Groulx) : Non,
mais on a par contre la loi sur la gouvernance des... Pour la composition du
C.A., on a la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État qui a des principes
avec l'idée de membres indépendants puis de profils de compétences.
M. Beauchemin : Puis ça,
c'est l'inspiration pour ça, mais ça...
M. Girard (Groulx) : Ça fait
partie certainement des... Un organisme d'autoréglementation, ce n'est pas une
société d'État, mais... Ici, on veut avoir l'équilibre entre les membres
indépendants puis les membres élus, on préserve l'esprit de ce qui était dans
les anciennes chambres.
M. Beauchemin : O.K. Ça,
j'apprécie. Ça, je... je me doutais. Ça, c'est plus au niveau de la transition,
mais... On construit l'avion.
M. Girard
(Groulx) :
O.K.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. D'autres commentaires sur 27? Sans quoi, cet article est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
M. le ministre, je vous invite à lire l'article 28.
M. Girard (Groulx) : Oui.
«Toute vacance du poste de président-directeur général visé à l'article 25
ou parmi les membres du conseil d'administration visés à l'article 26 est
comblée, pour la durée non écoulée du mandat, suivant les règles de nomination
que ces articles prévoient, pourvu que la vacance survienne avant la tenue de
l'assemblée visée au deuxième alinéa de l'article 27.
«Après la tenue de cette assemblée, une
vacance du poste d'une personne qui a été désignée par le ministre en vertu de
l'article 25 ou 26 est comblée par ce dernier, pour la durée non écoulée
du mandat, celle du poste d'une personne qu'il a désignée en vertu de l'article 26
étant comblé parmi les membres du conseil d'administration de la Chambre de
l'assurance. En cas de vacance du poste de tout autre membre visé à l'article 26,
le conseil d'administration désigne parmi ses membres, pour la durée non
écoulée du mandat, celui qui comble la vacance.»
Commentaire. Cet article règle les
éventuelles vacances du poste de directeur général et celui des membres du
conseil d'administration de la nouvelle chambre qui forment le comité de
transition, pour la durée non écoulée du mandat concerné, selon que cette
vacance survienne avant ou après l'assemblée générale extraordinaire au cours
de laquelle sont élus, en plus des cinq membres du comité de transition, les
autres membres du conseil d'administration.
Donc, avant la tenue de cette assemblée :
si le ministre avait désigné... Est-ce que c'est pertinent, tout ça, Mme la
légiste?
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : Parfait.
Donc, avant... À chaque fois que je vous demande ça, vous mettez de l'emphase.
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Donc, premièrement : si le ministre avait désigné la personne et que le
poste est maintenant vacant, il doit désigner, suivant les mêmes règles
applicables à la désignation initiale, l'administrateur qui doit combler la
vacance au sein du comité de transition parmi ceux du conseil d'administration
qui se qualifient de membres indépendants ou, selon le cas, le nouveau P.D.G.;
2) s'il s'agit d'un des deux
administrateurs désignés par et parmi ceux qui ont été élus par les
représentants membres des anciennes chambres, les administrateurs ainsi élus
doivent alors désigner celui d'entre eux qui comblera le poste vacant au sein
du comité de transition.
Après la tenue de l'Assemblée, M. le
Président :
si le poste à combler était occupé par une
personne qui avait été désignée par le ministre, ce dernier choisit la personne
qui devra combler le poste vacant au sein du comité de transition parmi
n'importe lesquels des membres du conseil d'administration de la chambre ou,
selon le cas, le nouveau P.D.G.;
dans le cas des autres administrateurs, ce
sont les membres du conseil d'administration qui doivent désigner
l'administrateur qui ira siéger au sein du comité de transition.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Avez-vous des commentaires additionnels cachés quelque part?
M. Girard (Groulx) : Non, M.
le Président.
Le Président (M. Simard) : ien.
Alors, y aurait-il des commentaires sur 28? Conséquemment, celui-ci est-il
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
M. le ministre, nous poursuivons par l'étude de l'article 29.
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président. Et vous savez qui ne demande rien, M. le Président?Alors, ce
serait bon si on se rendait à l'article 40 avant 18 heures, je dis ça
comme ça, ça permettrait de compléter le bloc.
Le Président (M. Simard) : ...
M. Girard (Groulx) : Bien, je
vous informe, vous, vu que vous présidez, là. O.K.?
Le Président (M. Simard) : J'ai
bien entendu.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
29. Parce qu'il n'y a rien comme un bloc 1 complété.
Le Président (M. Simard) : Je
n'aurai pas de commentaire là-dessus parce que ça briserait ma neutralité.
M. Girard (Groulx) : Bien...
O.K. Parce que, d'habitude, un bon bloc adopté, ça commence par le premier
bloc.
«29. L'Autorité des marchés...
M. Girard (Groulx) :
...financiers est réputée avoir accordé la reconnaissance visée à
l'article 68 de la Loi sur l'encadrement du secteur financier
(chapitre E-6.1) à la Chambre de l'assurance.
Note additionnelle. La Loi sur
l'encadrement du secteur financier prévoit qu'aucune organisation ne peut
encadrer ou réglementer la conduite de ses membres relativement à leur activité
dans le secteur financier, sans avoir préalablement reçu la reconnaissance de
l'autorité.
Le Président (M. Simard) : Très
bien...
M. Girard (Groulx) : Non, je
n'ai pas fini. Cet article vient... Vous voulez aller trop vite, M. le Président.
Moi, j'ai parlé 18 heures là...
Le Président (M. Simard) :
...branchez-vous.
M. Girard (Groulx) : Cet
article vient créer une telle reconnaissance pour la Chambre de l'assurance au
jour 1 de son existence. L'autorité aura ensuite le pouvoir, comme elle
l'a à l'égard d'autres organismes de réglementation, de modifier, de suspendre
ou de révoquer cette reconnaissance si, par exemple, cela était nécessaire, à
son avis, pour assurer la protection adéquate de l'intérêt public.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des commentaires sur l'article 29. Conséquemment, celui-ci
est-il adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) : Adopté.
M. le ministre, pour l'article 30.
M. Girard (Groulx) :
«L'Autorité des marchés financiers doit, sans retard, communiquer à la Chambre
d'assurance ses exigences relatives à la composition du conseil
d'administration de cette dernière, dont la première élection est prévue au
deuxième alinéa de l'article 27. L'autorité publie ensuite ces exigences à
son bulletin.»
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires sur 30?
M. Beauchemin : On définit
«sans retard», ça veut dire quoi exactement?
Le Président (M. Simard) :
...je vous en prie.
M. Beauchemin : Oui. Comment
définissons-nous le mot... l'expression «sans retard»?
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Merci, M. le Président. Alors, dans nos lois, on a «des délais raisonnables»,
on a «sans délai» qui est immédiatement. Là, on a «sans retard», ce n'est pas
immédiatement, mais c'est rapidement. Donc, c'est une expression que l'on
utilise, autrement dit, «rapidement».
M. Beauchemin : O.K. Semaines,
mois.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Rapidement, une semaine, deux semaines, mais pas trop longtemps, parce que,
comme M. le ministre le disait, on veut que la fusion se déroule rondement.
M. Beauchemin : Excellent.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Donc d'autres commentaires sur l'article 30? Conséquemment, celui-ci
est-il adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) :
Adopté. M. le ministre, nous en sommes rendus à l'étude de l'article 31,
pour lequel vous aurez un amendement.
M. Girard (Groulx) : Oui, mais
je commence à vous connaître, vous aimez que je lise l'article, après, je lis
l'amendement...
Le Président (M. Simard) :
Oui, absolument.
M. Girard (Groulx) : ...on
adopte l'amendement puis après on adopte l'article.
Le Président (M. Simard) : C'est
la voie royale sans...
M. Girard (Groulx) : Allons-y.
«L'Autorité des marchés financiers doit, au plus tard... rendre une décision de
reconnaissance conformément à l'article 60 de la Loi sur l'encadrement du
secteur financier (chapitre E-6.1) visant notamment le retrait de l'exercice
des fonctions et pouvoirs de la Chambre de l'assurance à l'égard des
représentants d'épargne collective et des représentants en plans de bourses
d'études.
Avant de rendre sa décision, l'autorité
doit notifier par écrit à la Chambre de l'assurance le préavis prescrit par
l'article 5 de la Loi sur la justice administrative (chapitre J-3) et lui
accorder un délai d'au moins 30 jours pour présenter ses observations,
pour produire des documents afin de compléter son dossier.
• (17 h 10) •
«Cette décision de reconnaissance de la
Chambre de l'assurance est publiée par l'autorité à son bulletin.»
Et j'ai un amendement, M. le Président, à
l'article 31.
Le Président (M. Simard) : Amendement?
M. Girard (Groulx) : Oui,
c'est bien ça, amendement. À l'article 31 du projet de loi :
1° remplacer, dans le premier alinéa,
«neuf» par «douze»;
2° ajouter, au début du deuxième alinéa,
«L'autorité publie à son bulletin sa décision projetée et tout document y afférent
et invite les personnes intéressées à lui présenter leurs observations par
écrit. En outre, ». Commentaire. Je dois lire le commentaire, n'est-ce
pas?
Le Président (M. Simard) : Ce
n'est pas obligatoire.
M. Girard (Groulx) : Oui, oui.
On est au cœur de la décision de reconnaissance. Voilà. J'aurais pu deviner
votre...
Cet amendement oblige l'Autorité des
marchés financiers à publier à son bulletin la décision de reconnaissance
qu'elle entend rendre à l'égard de la nouvelle chambre en vertu de
l'article 31 du projet de loi, au même titre que les demandes de
reconnaissance doivent faire l'objet d'une telle publication en vertu de
l'article 66 de la Loi sur l'encadrement du secteur financier. Les
documents y afférents pourraient, entre autres, être les règles de
fonctionnement envisagées, notamment celles portant sur les enquêtes de la
nouvelle chambre ou sur les auditions de son comité de discipline et les
documents établissant ses conditions et exigences à l'égard de ces règles.
À titre informatif, comme pour toute autre
décision de reconnaissance, les articles 68 à 71 de cette loi trouveront
application. Conséquemment, l'autorité devra notamment s'assurer, à l'égard de
la Chambre, de l'assurance, qu'elle maintient une structure administrative et
les ressources pour exercer ses activités de manière objective, équitable et
efficace, que son règlement intérieur et ses règles de fonctionnement, comme
celles portant sur la tenue de ses enquêtes ou sur les auditions de son comité
de discipline, permettront que le pouvoir décisionnel relatif à
l'encadrement...
M. Girard (Groulx) : ...puisse
principalement être exercé par des personnes qui résident au Québec, que ces
règles de fonctionnement permettront l'imposition de mesures disciplinaires en
cas de manquement à son règlement intérieur ou à ses règles de fonctionnement
en contravention de la loi. Au surplus, la décision devra pouvoir... devra
prévoir l'obligation, pour la chambre, de maintenir, dans ses règles de
fonctionnement, des règles relatives au comité de discipline, au syndic, à
l'introduction et l'instruction d'une plainte ainsi qu'aux décisions, le tout
pour assurer la protection du public. Enfin, pour tenir compte de cette
consultation, l'amendement remplace par «12 mois» le délai de
«neuf mois» prévu à l'article 31, à l'intérieur duquel l'autorité
doit rendre sa décision.
Ça, M. le Président, là, c'est notre
gouvernement qui a écouté les mémoires, les représentations qui ont été faites
dans les consultations particulières.
Le Président (M. Simard) :
D'accord. Donc, commençons par débattre de l'amendement. M. le député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : Oui. Bien,
donc, juste pour bien saisir là ici, c'est là où est-ce qu'on commence à
introduire le rôle que l'AMF a de reconnaissance puis de gouvernance, en fait,
un peu ici, là, de la nouvelle chambre. C'est là où est-ce qu'on introduit le
fait que, justement, l'AMFva être un œil qui va regarder comment cette nouvelle
chambre là va se comporter.
M. Girard (Groulx) : En fait,
on confirme...
M. Beauchemin : On confirme.
M. Girard (Groulx) : ...O.K., parce
que peut-être préciser la modification.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Oui, merci, M. le Président. Donc, on confirme, parce que la Loi sur
l'encadrement du secteur financier prévoit déjà le rôle qu'a l'AMF à l'endroit
des organismes d'autoréglementation. Ici, on vient confirmer ce rôle-là.
Naturellement, l'amendement porte surtout sur les publications de leur décision
projetée, puis le neuf mois, le 12 mois qu'on donne à l'AMF. Mais on
confirme que l'AMF a un rôle important à jouer avec la gouvernance de la
nouvelle chambre.
M. Beauchemin : O.K. Et
est-ce qu'on crée un précédent en confirmant justement ça par rapport à
d'autres entités d'autoréglementation qui n'ont pas eu à être confirmées ayant
ça?
M. Girard (Groulx) : Non,
c'est déjà le cas pour...
M. Beauchemin : C'est déjà le
cas pour...
M. Girard (Groulx) : ...
M. Beauchemin : Ah! O.K.
Excellent.
M. Girard (Groulx) : ...qui
est... au Québec.
M. Beauchemin : Merci.
Le Président (M. Simard) :
Merci à vous. D'autres commentaires sur cet amendement? Celui-ci est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous revenons à l'étude de l'article 31 tel qu'amendé. D'autres
commentaires? Sans quoi, celui-ci est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
L'article 31, tel qu'amendé, est adopté. Nous passons maintenant à l'étude
de l'article 32.
M. Girard (Groulx) : «À moins
que le contexte ne s'y oppose, dans tout document, une référence à la Chambre
de sécurité financière ou la Chambre de l'assurance de dommages est une
référence à la Chambre de l'assurance.» M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Des remarques? Cet article est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et, M. le ministre, nous en sommes à l'étude de l'article 33, pour lequel
vous aurez un amendement.
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président. Et, comme vous le savez, je vais d'abord lire l'article 33.
«Les enquêteurs du syndic de la Chambre de la sécurité financière et du syndic
de la Chambre de l'assurance de dommages en cours... Attendez, là, ma phrase
est mauvaise. Je recommence.
Article 33. «Les enquêtes du syndic
de la Chambre de la sécurité financière et du syndic de la Chambre de
l'assurance de dommages en cours le (indiquer la date) sont contribuées... sont
continuées par la Chambre de l'assurance. Les dispositions du chapitre III
du titre V de la Loi sur la distribution de produits et services
financiers (chapitre D-9.2), telles qu'elles se lisent à cette date,
s'appliquent à ces enquêtes jusqu'à la prise de règles analogues par la Chambre
de l'assurance.»
Et j'ai un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Oui, qui est sur Greffier.
M. Girard (Groulx) :
Remplacer, dans l'article 33 du projet de loi, «sont continuées» par «ou
dont la tenue est demandée après cette date, sont continuées ou entreprises».
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Souhaitez-vous lire le commentaire de l'amendement?
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que c'est nécessaire? On m'indique que c'est pertinent. Alors, allons-y. M. le
Président, toujours dans un souci de bien informer sur ce qui se passe à
l'amendement de l'article 33.
Cet amendement sur l'application des
articles 327 à 351 de la Loi sur la distribution des produits et services
financiers aux enquêtes dont la tenue pourrait être demandée après la fusion
des Chambres, jusqu'à la prise de règles analogues par la Chambre de
l'assurance. Notons qu'en vertu de l'article 330 de la Loi sur la
distribution des produits et services financiers, dont l'application est
maintenue par le présent article 33 du projet de loi, ces enquêtes seront
faites à l'égard des représentants en assurance...
M. Girard (Groulx) : ...de
personnes, des représentants en assurances collectives, des planificateurs
financiers, des agents en assurance de dommages, des courtiers en assurance de
dommages, des experts en sinistres, les représentants du courtier en épargne
collective et des représentants de courtiers en plan et... de bourses d'études.
Cet amendement harmonise le texte de
l'article 33 du projet de loi avec celui du premier alinéa de
l'article 38, qui prévoit que l'audition d'une plainte peut être
entreprise une fois la fusion des chambres effective. En ce cas, les
dispositions de 352 à 378 de la Loi sur les... de produits financiers... la Loi
sur la distribution de produits et services financiers qui portent sur la
constitution du comité de ces auditions s'appliquent aux membres du comité de
discipline de la Chambre de l'assurance jusqu'à la prise par cette dernière de
règles analogues, comme le prévoit l'article 36 du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. D'autres commentaires sur l'amendement? Celui-ci est-il adopté? Adopté.
33, tel qu'amendé, suscite-t-il d'autres interventions? Sans quoi, celui...
Oui. Je vous en prie.
M. Beauchemin : Peut-être une
qualification pour... bien, pour moi mais aussi pour les gens qui... une «règle
analogue», dans le contexte de la Chambre de l'assurance, ça veut dire quoi exactement?
Mme Desbiens (Geneviève) : C'est
une règle similaire.
M. Beauchemin : Règle
similaire. O.K. Parfait.
Le Président (M. Simard) : 33,
tel qu'amendé, est-il adopté? Adopté. M. le ministre. 34.
M. Girard (Groulx) : 34. Aucune
demande d'avis relativement à une décision du syndic ou de l'adjoint du syndic
ne peut être faite au comité de révision constitué au sein de l'Autorité des
marchés financiers en vertu de l'article 351.1 de la Loi sur la
distribution de produits et des services financiers, tel qu'il se lit... à
compter du...
Pour les demandes reçues avant le... le
comité de révision doit rendre, conformément au titre 5.1 de la... 5.1 de
la Loi sur la distribution des produits et services financiers tel qu'il se lit,
tout avis au plus tard le... Voilà. Commentaire, pas nécessaire de le lire.
Le Président (M. Simard) : Non.
Alors, des remarques sur l'article 34? Conséquemment, celui-ci est-il
adopté? Adopté. Nous passons à l'étude de l'article 35. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : On a un
bon rythme, M. le Président. 35. À moins qu'il ne prenne fin antérieurement par
son décès, par sa démission ou par l'ouverture à son égard d'un régime de
protection, le mandat d'un membre du comité de révision constitué au sein de
l'Autorité des marchés financiers en vertu de l'article 351.1 de la Loi
sur la distribution de produits et de services financiers tel qu'il se lit
prend fin le... sans indemnité.
Commentaires : Cet article prévoit
que le mandat des membres du comité de révision prend fin sans indemnité au
plus tard le jour précédent celui qui suit de 120 jours la date de la
sanction de la loi.
• (17 h 20) •
Le Président (M. Simard) : Alors,
des remarques?
M. Beauchemin : ...la date
d'expiration?
Le Président (M. Simard) : Maître
Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) : En
fait, oui, parce que le comité de révision, il est abrogé. C'est le
titre 5.1 de la Loi sue la distribution. Ça fait qu'on l'a abrogé plus
tôt, là. Ça fait que, oui, c'est la date d'expiration.
M. Beauchemin : Parfait.
Le Président (M. Simard) : L'article 35
est-il adopté? Adopté. Nous passons à l'étude de l'article 36.
M. Girard (Groulx) : Les
membres du comité de discipline de la Chambre de la sécurité financière et de
la Chambre de l'assurance de dommages en fonction le... attendez... deviennent
les membres du Comité de discipline de la Chambre de l'assurance. Les
dispositions des chapitres un et deux du titre six de la Loi sur la distribution
des produits et services financiers, telles qu'elles se lisent à cette date,
s'appliquent à eux jusqu'à la prise de règles analogues par la Chambre de
l'assurance.
Commentaires : Cet article prévoit
que les membres des comités de discipline des Chambres deviennent ceux du
comité de discipline de la Chambre de l'assurance et que, tant qu'il n'y aura
pas de règles prises par la Chambre, les articles 352 à 378 de la Loi sur
la distribution des produits et services financiers s'appliquent à ces membres.
Le Président (M. Simard) : D'accord.
Y aurait-il des remarques sur 36? Cet article est-il adopté? Adopté. Et nous
poursuivons par l'étude de l'article 37.
M. Girard (Groulx) : Les
dossiers, archives et autres documents du Comité de discipline de la Chambre de
sécurité financière et du comité de discipline de la Chambre de l'assurance de
dommages deviennent les dossiers, archives et autres documents du Comité de
discipline de la Chambre de l'assurance.
Le Président (M. Simard) : Alors,
des remarques sur 37? Conséquemment, cet article est-il adopté? Adopté.
Article 38. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : L'audition...
Est-ce que je dois lire les commentaires? Oui...
Le Président (M. Simard) :
…c'est un article qui en lui-même est assez substantiel?
M. Girard (Groulx) : Oui. On y
va, M. le Président. « L'audition d'une plainte devant le comité de
discipline de la Chambre de sécurité financière ou du comité de discipline de
la Chambre de l'assurance de dommages se poursuit ou est entreprise devant le
comité de discipline de la Chambre de l'assurance. Toutefois, à côté du… seule
l'audition d'une plainte portant uniquement sur les dispositions du code de
déontologie de la Chambre de la sécurité financière, du code de déontologie des
experts en sinistres, du code de déontologie des représentants des assurances
de dommages, du règlement sur la formation continue obligatoire de la Chambre
de l'assurance de dommages ou du règlement sur la formation continue
obligatoire de la Chambre de la sécurité financière peut être entreprise devant
le comité de discipline de la chambre de l'assurance. Dans les autres cas,
l'audition doit être entreprise devant le Tribunal administratif des marchés
financiers. »
Commentaires. Cet article prévoit que le
comité de discipline de la Chambre de l'assurance poursuit ou entreprend
l'audition des plaintes des comités de discipline des chambres fusionnantes. Il
prévoit cependant qu'à compter de la date qui suit de 30 jours celle de la
sanction de la loi, seule une plainte portant uniquement sur les dispositions
de certains règlements peut être entreprise devant le comité de discipline de
la nouvelle Chambre. Si ce n'est pas le cas, l'audition doit être entreprise
devant le Tribunal administratif des marchés financiers.
Le Président (M. Simard) : Des
remarques sur l'article 38? Oui, M. le député.
M. Beauchemin : Peut-être
juste comprendre comment qu'on les sépare.
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Simplement, tout ce qui est disciplinaire et autres types de règles de
fonctionnement, comme la formation continue, qui est de l'adage de l'OAR vont
demeurer sous… à la charge de l'OAR. tout ce qui est autre chose qui n'est pas
règle de fonctionnement, uniquement pourrait aller à l'AMF et au TAMF. Donc,
c'est comme ça qu'on sépare les deux.
M. Beauchemin : O.K. Ça fait
que c'est le même pour les… ça fait que c'est pour ça que, quand on fait la
liste du code de déontologie de la chambre de la sécurité financière, du code
de déontologie des experts en sinistres, du code de déontologie des
représentants d'assurance dommages, Règlement sur la formation continue
obligatoire de la Chambre de l'assurance de dommage, règlement sur la formation
continue de la chambre et de la sécurité financière. Ça fait que quand on a… on
fait cette liste-là, c'est ça qui donc va être sous la responsabilité du nouvel
organisme de la… autoréglementé.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Tout à fait. Et il ne faut pas oublier, qu'on… puis là je vous ramène dans la
loi sur l'encadrement du secteur financier, on a des articles qui guident…
bien, qui guident… qui obligent l'OAR à avoir certaines… certains types de
mesures disciplinaires. Et ces mesures disciplinaires là peuvent aussi toucher
une contravention à la loi. Donc, oui, on a le code, on a la formation
continue, mais il pourrait y avoir d'autres choses, d'autres types de règles.
Et ces règles doivent prévoir des mesures disciplinaires pour une contravention
aux règlements intérieurs, aux règles de fonctionnement pour une contravention
règlement intérieur aux règles de fonctionnement, mais aussi une contravention
à la loi. C'est écrit dans l'article 70 de la Loi sur l'encadrement du
secteur financier. Puis ça, ça va être sous la responsabilité de l'OAR qui va
être gouverné aussi par… encadré par l'Autorité des marchés financiers.
Le Président (M. Simard) :
D'autres remarques sur 38? Conséquemment, celui-ci est-il adopté? Adopté. Nous
en sommes à l'étude de l'article 39.
M. Girard (Groulx) : «Le code
de déontologie de la Chambre de la sécurité financière, chapitre D-9.r.3,
le code de déontologie des experts en sinistres, Chapitre d-9.2.r.4, le
code de déontologie des représentants en assurance de dommages,
Chapitre d-9.2.r.5, le règlement sur la Formation continue obligatoire de
la chambre de l'assurance dommages, Chapitre d-9.2.r.12.1, et le règlement
sur la formation continue obligatoire de la Chambre de sécurité financière,
Chapitre d-9.2.r.13.1, deviennent des règles de fonctionnement de la
Chambre de l'assurance.»
Commentaires, M. le Président, cet article
prévoit que certains règlements pris pour l'application de la loi sur les
distributions de produits et services financiers concernant la déontologie, la
formation continue des représentants membres de la chambre d'assurance
deviennent des règles de fonctionnement de cette chambre.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Y aurait-il des commentaires sur l'article 39? Conséquemment,
celui-ci est-il adopté? Adopté…
Le Président (M. Simard) :
...et nous en sommes au dernier article avant le chapitre II,
l'article 40. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : 40.
Jusqu'à ce qu'un règlement de l'Autorité des marchés financiers pris en vertu
du paragraphe 6° de l'article 200 de la Loi sur la distribution de
produits et services financiers (chapitre D-9.2) y pourvoie
autrement :
1° peut seul utiliser le titre
d'assureur-vie agréé et l'abréviation « A.V.A. » ou le titre d'assureur-vie
certifié et l'abréviation « A.V.C. » le représentant en assurance de personnes
ou le représentant en assurance collective qui, avant le, y a été autorisé par
la Chambre de la sécurité financière ou, avant le... y a été autorisé par la Chambre
de l'assurance, lorsque le représentant est autorisé à agir à ce titre par
l'Autorité;
2° peut seul utiliser le titre de courtier
d'assurance agréé et l'abréviation « C. d'A.A. » ou le titre de courtier
d'assurance associé et l'abréviation « C. d'A.Ass. » le courtier en assurance
de dommages qui, avant le... y a été autorisé par la Chambre de l'assurance de
dommages ou, avant le... y a été autorisé par la Chambre de l'assurance,
lorsque le courtier est autorisé à agir à ce titre par l'Autorité.
Commentaire. Cet article permet aux
représentants qui ont été autorisés, par l'une ou l'autre des chambres
fusionnantes, à utiliser un titre et une abréviation visés à l'article 317
de la Loi sur la distribution de produits et services financiers de continuer à
les utiliser malgré l'abrogation de cet article par l'article 7 du projet
de loi, jusqu'à ce que l'Autorité des marchés financiers détermine de tels
titres par règlement conformément au paragraphe 6° de l'article 200 de
cette loi.
Le Président (M. Simard) :
Je vous remercie. M. le député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : C'est la
raison pour laquelle on fait ça ici, c'est parce que de l'article 7, on
l'abrogeait. Ça fait que, donc, ces abréviations-là n'avaient plus de référence
dans le projet de loi. C'est ça?
Le Président (M. Simard) :
Mme Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Les abréviations étaient dans les articles de la loi sur la distribution qu'on
abroge. Donc, on avait un article 317, 318 avec ces titres-là, et ces
titres-là étaient autorisés par la chambre. Maintenant, ça devrait être l'AMF
qui devra déterminer les titres en vertu du paragraphe 6° de l'article 200
de la Loi sur la distribution. Lui est maintenu en vigueur parce que c'est des
règlements qui peuvent être pris par l'AMF. J'ai été vite peut-être.
M. Beauchemin : Oui,
mais...
Mme Desbiens (Geneviève) :
On abroge 317, 318 qui prévoient les mêmes titres.
M. Beauchemin : Oui,
c'est ça.
Mme Desbiens (Geneviève) :
Donc, les titres sont maintenus jusqu'à ce que l'AMF prenne son règlement.
M. Beauchemin : Mais jusqu'à...
On va les rétablir. O.K. Parfait. C'est bon.
Le Président (M. Simard) :
D'autres commentaires sur l'article 40? Celui-ci était adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Conséquemment, nous allons suspendre momentanément nos travaux.
(Suspension de la séance à 17 h 30)
17 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 17 h 40)
Le Président (M. Simard) : Alors,
chers collègues, nous poursuivons nos travaux. Et nous en sommes maintenant
rendus à l'étude du chapitre II, à la section I, pour l'article 41. M. le
ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Bien, je pense que je vais lire l'introduction de la section. Alors, le
chapitre II concerne la portée du Fonds d'indemnisation des services
financiers. Ce chapitre vise à... élargit... ça doit «élargir»... ce chapitre
vise à élargir la portée du Fonds d'indemnisation des services financiers afin
qu'il couvre les actions de toute personne impliquée dans la distribution de
produits et services financiers au Québec qui interagit avec le public. Les
modifications qui sont prévues à ce chapitre confirment l'intention du gouvernement
de maintenir, au bénéfice des Québécois, le meilleur régime de protection
contre la fraude qui soit, au-delà de ce qui est offert dans les autres
provinces.
Les dispositions relatives au fonds sont
aussi déplacées de la Loi sur la distribution des produits et services
financiers vers la Loi sur l'encadrement du secteur financier, puisque le fonds
aura une portée plus large, et visera d'autres personnes et sociétés
assujetties que celles visées par la première de ces lois...
M. Girard (Groulx) : ...Ce
transfert donne aussi l'occasion de réviser les dispositions pour tenir compte
du fait qu'il s'agit d'un fonds fiduciaire.
Alors, 41, M. le Président :
L'annexe 2 de la Loi sur l'administration financière est modifiée par l'insertion,
après «Autorité des marchés financiers», de «, dans l'exercice de ses fonctions
autres que fiduciaires».
Est-ce que je dois lire le commentaire,
Mme la juriste? Non.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie, je vous en prie...
M. Beauchemin : ...
Le Président (M. Simard) : Oui.
Excusez-moi, cher collègue. Excusez-moi.
M. Beauchemin : Donc,
j'aimerais juste peut-être comprendre qu'est-ce qu'on ferait exactement ici?
M. Girard
(Groulx) :
O.K.
Alors, M. Hubert-Smith...
Le Président (M. Simard) : ...Smith-Lacroix.
M. Girard (Groulx) : Maître?
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens?
M. Girard (Groulx) : Me
Desbiens.
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens, alors.
Mme Desbiens (Geneviève) : Un
peu comme le chapitre précédent, on a des dispositions qui sont davantage de
concordances au début, avant d'en arriver à l'article de fond, qui est
l'article 46 du projet de loi qui introduit une série d'articles dans la
Loi sur l'encadrement du secteur financier. Le Fonds d'indemnisation des
services financiers est un fonds fiduciaire qui est à l'AMF et l'AMF est un
fiduciaire au sens du Code civil. Donc, on ajoute cette clarification dans la
Loi sur l'administration financière pour... par concordance parce que les
autres organismes autres que budgétaires, comme l'AMF, qui sont fiduciaires de
fonds fiduciaire ont cette précision-là.
M. Beauchemin : O.K. Bon.
Le Président (M. Simard) : D'autres
commentaires sur l'article 41? Conséquemment, celui-ci est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
M. le ministre, pour l'article 42.
M. Girard (Groulx) : La Loi
sur la distribution de produits et services financiers est modifiée par le
remplacement de «l'article 278» par «l'article 58.0.3 de la Loi sur
l'encadrement du secteur financier (chapitre E-6.1) dans les dispositions
suivantes :
1° le premier alinéa de l'article 77;
2° le deuxième alinéa de
l'article 81;
3° le premier alinéa de
l'article 133;
4° le deuxième alinéa de
l'article 135.
Commentaire. Cet article modifie les
articles 77, 81, 133, 135 de la Loi sur la distribution des produits et
services financiers puisque la cotisation devra dorénavant être versée au Fonds
d'indemnisation des services financiers en application de l'article 58.0.3
de la Loi sur l'encadrement du secteur financier, proposé par l'article 46
du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il des commentaires sur cet article?
M. Beauchemin : Bien, là, ce
qu'on vient de faire, c'est qu'on vient juste de renommer le fonds
d'indemnisation. C'est ça?
Le Président (M. Simard) : Alors,
Me Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) : On
ne le renomme même pas, on fait juste le changer de loi.
M. Beauchemin : Oui, c'est
ça, je veux dire, on le... bien, on le...
M. Girard (Groulx) : On le
change de loi...
M. Beauchemin : ...on le
repositionne, là.
M. Girard (Groulx) : On le
repositionne.
Le Président (M. Simard) : D'autres
commentaires sur 42? Conséquemment, celui-ci est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et nous en sommes à l'étude de
l'article 43.
M. Girard (Groulx) : Le
titre IV de cette loi, comprenant les articles 258 à 279, est abrogé.
Commentaire. Cet article retire de la Loi
sur la distribution des produits et services financiers les articles 258 à
279 puisque les dispositions portant sur le Fonds d'indemnisation des services
financiers devraient se retrouver dans la Loi sur l'encadrement du secteur
financier.
Le Président (M. Simard) : Des
remarques à cet égard? Conséquemment, l'article 43 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous en sommes à l'article 44
concernant la Loi sur l'encadrement du secteur financier.
M. Girard (Groulx) : L'article 38.5
de la Loi sur l'encadrement du secteur financier (chapitre E-6.1) est
modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de «l'article 258 de
la Loi sur la distribution des produits et services financiers
(chapitre D-9.2)», par «l'article 45 de la présente loi».
Cet article... Commentaire. Cet article
modifie l'article 38.5 de la Loi sur l'encadrement du secteur financier
puisque le Fonds d'indemnisation des services financiers devrait désormais être
institué par l'article 45 de cette loi, comme le propose l'article du
projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il des commentaires, M. le ministre?
M. Girard (Groulx) : Non.
Le Président (M. Simard) : Des
questions sur cet article?
M. Beauchemin : Non.
Le Président (M. Simard) : Conséquemment,
l'article 44 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et nous en sommes à l'étude de
l'article 45.
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président. L'article 38.6 de cette loi est modifié par le remplacement,
dans ce qui précède le paragraphe 1°, de «l'article 258 de la Loi sur la
distribution des produits et services financiers (chapitre D-9.2)...
M. Girard (Groulx) : ...9.2)»
par «l'article 45 de la présente loi».
Commentaire. Cet article modifie l'article
38.6 de la Loi sur l'encadrement du secteur financier, puisque le Fonds
d'indemnisation des services financiers devrait désormais être institué par
l'article 45 de cette loi, comme le propose l'article 46 du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires sur 45? Conséquemment, celui-ci est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Bien. Nous en sommes rendus à l'étude de l'article 46, qui est un
article mammouth, qui comporte une vingtaine de sous-articles. Et nous allons
procéder comme on fonctionne habituellement, c'est-à-dire qu'on va lire chacun
des sous-articles et, à la fin de nos débats concernant ces 20 articles, nous
procéderons à un vote général pour l'article 46. Cette démarche vous va? M. le
ministre, à vous la parole.
M. Girard (Groulx) : 46.
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 44, du titre
suivant :
«Titre II
«Fonds d'indemnisation des services
financiers et réclamation
«Chapitre I
«Fonds d'indemnisation des services
financiers»
On y va avec 45?
Le Président (M. Simard) : Ah!
il est très, très lourd et long, mais allons-y. À moins qu'il y ait
consentement pour ne pas le lire? Il n'y a pas...
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : Peut-être...
peut-être que...
Le Président (M. Simard) : Il
y a... Mais je crois que le consentement n'est pas partagé.
M. Girard (Groulx) : Bien, peut-être,
moi, ce que je proposerais, c'est que Me Desbiens nous explique l'esprit de ça,
et puis on verra si on veut le lire.
Le Président (M. Simard) : Alors,
Me Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) : Oui,
merci, M. le Président. Donc, cet article-là institue le fonds, nomme les
personnes qui sont visées par le fonds, l'ensemble des représentants dans le
deuxième alinéa, donc assurance, en vertu de la LDPSF, LID... LID,
excusez-moi... Lois sur les instruments dérivés et Loi sur les valeurs
mobilières. Donc, c'est les personnes qui pourraient être visées par une
fraude, une manœuvre dolosive. Donc, les plaignants pourraient avoir accès au
fonds, à une indemnité quand ces personnes-là commettent ce genre d'acte là.
On parle aussi, au troisième alinéa,
d'autres personnes qui pourraient être visées par le fonds, c'est-à-dire un
stagiaire ou la personne qui est visée à l'article 10 de la loi sur la distribution,
c'est-à-dire la personne qui va agir pour le compte d'un expert en sinistre
dans certaines situations bien particulières.
À la fin, on dit que la suspension ou la
révocation du certificat ou de l'inscription de la personne qui a posé le geste
n'a pas d'impact sur l'indemnité qu'on pourrait demander. Donc, ce n'est pas
parce que la personne a cessé d'agir que la victime ne pourra pas demander une
indemnisation du fait de cette personne-là pendant qu'elle était inscrite ou
titulaire d'un certificat. Voilà.
• (17 h 50) •
Puis le dernier alinéa prévoit que le
gouvernement peut exclure certaines victimes d'indemnités. Pensons à des
victimes qui sont des investisseurs institutionnels, là, des gens qui
connaissent le marché, là. Nous, on appelle ça des investisseurs qualifiés en
valeurs mobilières puis en instruments dérivés. Alors, voilà, c'est un résumé.
Le Président (M. Simard) : M.
le député.
M. Beauchemin : Bien, écoutez,
moi, je pense qu'étant donné le nombre de personnes qui peuvent être
impliquées, affectées par ça je pense qu'on va le lire parce que c'est
important. Mais merci pour les explications.
M. Girard (Groulx) : ...et je
vérifiais l'heure, M. le Président, puis je vais mesurer l'ampleur de ce qu'il
y a à lire...
Des voix : ...
Le Président (M. Simard) :
Non, non, non. On va lire l'article, on va commencer par la lecture de
l'article, et...
M. Girard (Groulx) : ...peur
au monde, là.
Le Président (M. Simard) :
...en temps et lieu, on verra s'il y a... s'il y a pertinence à ajouter des
commentaires. Mais, pour l'instant, on va s'en tenir à l'article, ça va être
déjà bien suffisant. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Bon :
«45. Est institué le Fonds
d'indemnisation des services financiers à titre de patrimoine fiduciaire
d'utilité sociale.
«Ce fonds est affecté au paiement des
indemnités payables aux victimes de fraude, de manœuvres dolosives ou de
détournement de fonds relatif aux produits et services financiers fournis ou
offerts par un représentant titulaire d'un certificat, un cabinet, un
représentant autonome ou une société autonome inscrits en vertu de la Loi sur
la distribution de produits et services financiers ou par un représentant, un
courtier ou un conseiller inscrit en vertu de la Loi sur les instruments
dérivés ou de la Loi sur les valeurs mobilières...
M. Girard (Groulx) : ...sans
égard à la discipline ou la catégorie de discipline ou d'inscription pour
lesquelles il est autorisé à agir en vertu de son certificat ou de son
inscription.
Ce fonds est également affecté au paiement
de telles indemnités relativement aux produits et services financiers fournis
ou offerts par un stagiaire titulaire d'un certificat en vertu de la Loi sur la
distribution des produits et services financiers ou par une personne visée au
paragraphe troisièmement du deuxième alinéa de l'article 10 de cette loi,
sans égard aux actes qu'ils sont autorisés à exercer en vertu de cette loi.
La suspension ou la révocation du
certificat ou de l'inscription de la personne, de la société visée au deuxième
alinéa ou de la cessation des fonctions à ce titre de la personne visée au
paragraphe troisièmement du deuxième alinéa de l'article 10 de la Loi sur
la distribution des produits et services financiers responsable de la fraude et
de la manœuvre dolosive ou du détournement de fonds n'a pas pour effet de
priver la victime du droit à une indemnité prévue au deuxième ou troisième
alinéa, lorsque les conditions suivantes sont remplies :
1° la victime faisait affaire avec la
personne, la société avant la suspension ou la révocation de son certificat ou
de son inscription ou avant la cessation de ses fonctions;
2° la fraude, la manœuvre dolosive ou le
détournement des fonds a été commis dans les deux ans suivant la révocation ou
la cessation des fonctions ou le début de la suspension.
Le gouvernement peut, par règlement,
exclure certaines victimes du droit à une indemnité prévue aux deuxième et
troisième alinéas.
Alors, voilà, ça ferait le tour, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Y aurait-il des commentaires sur l'article 45?
M. Beauchemin : Dans quel
contexte qu'on pourrait justement... le gouvernement pourrait, par règlement,
exclure certaines victimes? Comme dans... Un exemple qui pourrait peut-être
être plus facile?
M. Girard (Groulx) : ...parce
que, ce que Me Desbiens nous suggérait, lorsque la victime est un initié par
exemple.
M. Beauchemin : Oui. O.K. Ça
fait que là, vous pourriez donc décréter que...
M. Girard (Groulx) : Différemment.
Ou, si c'est un investisseur... quel est le terme, là... qualifié. Merci.
M. Beauchemin : O.K. Parfait.
Merci.
Le Président (M. Simard) : On
en apprend à tous les jours, M. le ministre. Moi, une manœuvre dolosive,
l'adjectif dolosif.
M. Girard (Groulx) : Ça veut
dire quoi, M. le Président? Qu'est-ce que vous avez appris?
Le Président (M. Simard) : Bien,
le mot, la signification du mot, qui est une intention délibérée de commettre
des choses répréhensibles, sachant que ça peut causer des dommages. Enfin,
c'est ce que j'en comprends. Mais on apprend à tous les jours. D'autres
commentaires sur l'article 45?
Une voix : ...
M. Girard (Groulx) : Oui, ça
pourrait être utilisé en Chambre, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Ah!
bon.
M. Beauchemin : C'est
peut-être... C'est peut-être au lexique déjà, puis on ne le sait pas, là.
Le Président (M. Simard) : Ah!
alors, cet article...
M. Girard (Groulx) : O.K.
Peut-être au lexique. On... Il faudrait l'utiliser pour le savoir.
Le Président (M. Simard) : Cet
article suscite-t-il d'autres questionnements? Conséquemment, est-il adopté? Adopté.
Nous passons à l'étude de l'article... en fait, non. Là, on n'avait pas besoin
de l'adopter. C'est vrai. Je me contredis, hein? On poursuit simplement,
comment dire, la lecture de nos sous-articles et on votera en bloc à la fin.
Désolé pour mon empressement.
M. Girard (Groulx) : O.K. Et
donc on est à 46?
Le Président (M. Simard) : Oui.
Tout à fait.
M. Girard (Groulx) : Cette
loi et modifiée par l'insertion, après l'article 44, du titre
suivant :
«46. L'Autorité est fiduciaire du Fonds
d'indemnisation des services financiers. Elle agit dans le meilleur intérêt des
buts poursuivis par le fonds.»
Le Président (M. Simard) : Y
aurait-il d'autres commentaires? Sans quoi nous passons à 47.
M. Girard (Groulx) : Les
articles. Cette loi est... O.K. 47. Les articles 1260 à 1262, 1264 à 1266,
1270, 1274, 1278, 1280, 1293, 1299, 1306 à 1308, 1313 et 1316 sont les seules
dispositions des titres sixième et septième du livre quatrième du Code civil
qui s'appliquent au Fonds d'indemnisation des services financiers de l'Autorité
en sa qualité de fiduciaire, avec les adaptations nécessaires.
Commentaires. Je vais le lire, M. le
Président : Cet article énumère les articles du Code civil qui
s'appliquent au fonds et à l'Autorité des marchés financiers. Cette énumération
est la même que pour le Fonds d'assurance parentale, article 115.6 de la
Loi sur l'assurance parentale et que pour le Fonds de l'assurance automobile du
Québec. Voilà.
Le Président (M. Simard) : Merci.
Des remarques sur 47?
M. Beauchemin : Et pourquoi
qu'on les nomme?
Le Président (M. Simard) : Alors,
maître...
M. Girard (Groulx) : ...les
articles?
Le Président (M. Simard) : Me
Desbiens.
Mme Desbiens (Geneviève) : Pour
qu'ils trouvent application, là. La...
M. Beauchemin : O.K.
Pourquoi?
Mme Desbiens (Geneviève) : Pour
qu'ils trouvent application. On ne veut pas que ce soit tout le titre
concernant les fiducies. Parce que, les fiducies, c'est... c'est encadré par le
Code civil. Donc, on veut que...
Mme Desbiens (Geneviève) :
...certains articles s'appliquent. Par exemple, on ne veut pas que la
fiducie... que des articles sur la fiducie privée s'appliquent à la fiducie qui
est gérée par.... Donc, c'est juste pour nommer ceux qui sont réellement
applicables.
M. Beauchemin : O.K. Je
comprends.
Le Président (M. Simard) :
S'il n'y a pas d'autre remarque... M. le député.
M. Beauchemin : On ne
vote pas.
Le Président (M. Simard) :
Non, on ne vote pas, mais on passerait à l'article 48. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Une
question, M. le Président, je le souligne. «48 Les titres relatifs aux biens
du Fonds d'indemnisation de services financiers et à ses autres documents sont
établis en son nom.»
Commentaire. Cet article prévoit que les
titres comme les titres de propriété pour un placement ou les titres de créance
relatifs aux biens du Fonds d'indemnisation des services financiers, ces autres
documents sont établis en son nom. C'est quand même logique, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Oui. Très bien. Des commentaires? Sans quoi nous poursuivons par l'étude de
l'article 49.
M. Girard (Groulx) : «
49. L'Autorité transfère au Fonds d'indemnisation des services financiers, au
fur et à mesure, toutes les sommes qu'elle perçoit à titre de cotisations en
application de l'article 58.0.3 ou à titre de recouvrement en application
de l'article 58.0.5.
«Elle établit mensuellement la
conciliation entre les sommes ainsi perçues et les sommes effectivement
transférées.»
C'est assez explicite, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Nous poursuivons. L'étude de l'article 50.
M. Girard (Groulx) : «
50. L'Autorité place les sommes constituant le Fonds d'indemnisation des
services financiers conformément à l'article 38.6.
Commentaire. Cet article prévoit que
l'Autorité des marchés financiers doit placer les sommes constituant le Fonds
conformément à l'article 38.6 de la Loi sur l'encadrement des
articles...l'encadrement du secteur financier. Cet article reprend
l'article 279 de la Loi sur la distribution des produits financiers, dont
la suppression est proposée par l'article 43 du projet de loi.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. 51.
M. Girard (Groulx) : «51.
Les dépenses relatives à l'administration du Fonds d'indemnisation des services
financiers sont à sa charge.»
M. le Président, c'est assez explicite.
Le Président (M. Simard) :
52.
M. Girard (Groulx) : «52.
Lorsque l'Autorité prélève une somme sur le fonds d'indemnisation des services
financiers, elle agit en qualité de fiduciaire.»
Le Président (M. Simard) :
53.
M. Girard (Groulx) : «
53. L'Autorité doit préparer pour le Fonds d'indemnisation des services
financiers ses prévisions budgétaires pour l'exercice financier de l'année
suivante au moins un mois avant la fin de l'exercice financier en cours ou à
toute autre date fixée par son conseil d'administration.
Le Président (M. Simard) :
Merci. 54.
M. Girard (Groulx) : «
54. La Loi sur l'administration financière ne s'applique pas à l'Autorité dans
l'exercice de ses fonctions fiduciaires, à l'exception des articles 89 et
90.»
Commentaire. Cet article prévoit qu'à
l'exception des articles 89 et 90 de la Loi sur l'administration
financière, cette loi ne s'applique pas à l'Autorité des marchés financiers.
Note additionnelle. On réplique encore une
fois ce qui prévaut pour les autres fonds fiduciaires mentionnés plus tôt dans
la section, par exemple, ce qui est prévu à 115.3 de la Loi sur l'assurance
parentale.
Le Président (M. Simard) :
M. le député, souhaitez... Très bien. Article 55.
• (18 heures) •
M. Girard (Groulx) : «
55. La Loi sur l'administration publique ne s'applique pas à l'Autorité dans
l'exercice de ses fonctions fiduciaires, à l'exception du chapitre III et
de l'article 78 dans la mesure où ce dernier se rapporte aux ressources
humaines.
Le Président (M. Simard) :
56.
M. Girard (Groulx) : «
56. L'exercice financier du Fonds d'indemnisation des services financiers se
termine le 31 mars de chaque année.»
Le Président (M. Simard) :
57.
M. Girard (Groulx) : «
57. L'information financière du Fonds d'indemnisation des services financiers
est intégrée au rapport annuel de gestion de l'Autorité.»
Le Président (M. Simard) :
58.
M. Girard (Groulx) : «
58. L'information financière du Fonds d'indemnisation des services financiers
est vérifiée avec les autres livres et comptes de l'Autorité visés à
l'article 44.»
Le Président (M. Simard) :
On poursuit, s'il vous plaît.
M. Girard (Groulx) : Avec
58.0.1?
Le Président (M. Simard) :
Oui, absolument.
M. Girard (Groulx) : «
58.0.1. Le président-directeur général de l'Autorité est imputable devant
l'Assemblée nationale de la gestion du Fonds d'indemnisation des services
financiers.
La commission parlementaire compétente de
l'Assemblée nationale peut, au moins une fois par année, entendre le
président-directeur général afin de discuter de sa gestion du Fonds.
Cette commission parlementaire peut
notamment discuter de toute matière liée à la gestion financière et
administrative du Fonds qui peut avoir été signalée dans un rapport du
vérificateur général ou du Protecteur du citoyen.»
Le Président (M. Simard) :
Avez-vous les commentaires? Oui? M. le député de Marguerite-Bourgeoys?
M. Beauchemin : Ici, on
parle probablement de votre commission à vous, M. le Président.
M. Girard (Groulx) : Commission
compétente de l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Simard) :
Bien, écoutez, ça reste à valider. Ça peut sans doute nous toucher, mais ça
pourrait toucher éventuellement aussi l'administration publique.
M. Beauchemin : O.K. Puis
ce serait-tu comme dans quel contexte? Dans un contexte des crédits, par
exemple, qu'on aurait... Dans quel genre de...
M. Girard (Groulx) : Non.
Bien là, on le dit. Le contexte, là, c'est s'il y aurait, par exemple, un
rapport du Vérificateur général ou du Protecteur du citoyen qui aurait des
interrogations quant à la gestion financière et administrative du fonds.
M. Beauchemin : Oui. Ça
fait que, là, comment ça a marché cette histoire-là? Parce que, comme on peut
avoir un rapport du VG qui arrive et qui dit : Ce n'est pas bien géré,
cette histoire-là. Là, les oppositions peuvent se lever puis dire : On
aimerait ça les entendre. Mais le gouvernement est majoritaire. Ça peut se finir
juste là. Ça fait que je me demande, est ce que donc, à ce moment-là, ça
revient...
18 h (version non révisée)
M. Beauchemin : …dans un
exercice annuel de crédits ou est-ce que là on aurait… Non?
M. Girard (Groulx) : L'AMF est
présente aux crédits, effectivement, on peut toujours demander aux crédits que
l'AMF… soit accordée du temps à l'AMF.
M. Beauchemin : Comme quand on
demande justement nous autres.
M. Girard (Groulx) : Oui, par
exemple cette année où on avait la Caisse de dépôt, mais on n'avait pas demandé
l'AMF.
M. Beauchemin : C'est ça.
Exact. O.K.
Le Président (M. Simard) : D'autres
commentaires? Alors, nous poursuivons par 58.
M. Girard (Groulx) : On est
pas mal à l'heure de suspendre, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Oh!
Excusez-moi, hein, je suis tellement emballé par ces travaux que j'oubliais que
nous avions déjà dépassé de deux minutes. Je m'en excuse, mais on ne commencera
pas deux minutes plus tard à 19 heures. On se retrouve ici dans 58 minutes
bien tapantes et puis on se retrouve dans la même salle. Merci pour votre collaboration.
Désolé, j'oubliais… je n'ai pas vu le temps passé.
(Suspension de la séance à 18 h
03
)
19 h (version non révisée)
(Reprise à 19 h 11)
Le Président (M. Simard) : Alors,
chers collègues, nous sommes en ondes. Nous avons quorum, nous pouvons
poursuivre nos travaux. Et, au moment de suspendre en fin d'après-midi, nous en
étions rendus à l'étude de l'article 58.0.2, lui-même introduit par
l'article 46. Alors, M. le ministre, à vous la parole.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Bien, moi, M. le Président, je voulais vous informer, là, que je pense qu'on
serait capables de compléter le bloc 2 puis le bloc 3 dans les deux
prochaines heures, là.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Parce que je vous informe de ça parce que, quand même, les dispositions
concernant l'admission d'une société auxiliaire par une fédération de sociétés
mutuelles, on va vite comprendre qu'il n'y a pas une grande controverse là. Et
j'ai d'ailleurs la juriste ici, à ma droite, qui est avec nous...
M. Girard (Groulx) : ...ce
soir, spécialiste de ce bloc 3.
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
M. Girard (Groulx) : Alors,
vous, vous aimeriez qu'on se concentre sur le bloc 2, peut-être?
Le Président (M. Simard) : Eh
bien, écoutez, on va y aller une étape à la fois. Comme on dit, un éléphant, ça
se mange une bouchée à la fois. Peut-être un crocodile aussi, mais on va se
contenter de l'éléphant pour l'instant. Alors, allons-y pour 58.02.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Mais qui ne demande rien n'a rien.
Le Président (M. Simard) : Ah!
bien oui. Mais c'est entendu, c'est...
M. Girard (Groulx) : ien,
indépendamment de votre éléphant...
Le Président (M. Simard) : On
va...
M. Girard (Groulx) : ...une
bouchée à la fois, là. O.K.
«L'autorité statue sur l'admissibilité des
réclamations qui lui sont présentées et décide du montant des indemnités à
verser conformément aux règles qu'elle détermine par règlement.
«Elle peut statuer sur l'admissibilité
d'une réclamation que l'auteur de l'acte ait été ou non poursuivi ou condamné.
«Elle peut rejeter sommairement toute
réclamation lorsqu'elle estime qu'elle est frivole ou manifestement mal
fondée.»
Le Président (M. Simard) : Souhaitez-vous
lire le commentaire?
M. Girard (Groulx) : Non.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires sur cet... ou des questions sur cet article? Conséquemment, nous
allons poursuivre par 58.0.3.
M. Girard (Groulx) : «L'Autorité
détermine, par règlement, le montant de la cotisation que doit verser un
représentant titulaire d'un certificat, un cabinet, un représentant autonome ou
une société autonome inscrits en vertu de la Loi sur la distribution de
produits et services financiers ou un représentant, un courtier ou un
conseiller inscrit en vertu de la Loi sur les instruments dérivés ou de la Loi
sur les valeurs mobilières.
«Elle fixe le montant de la cotisation
selon tout critère qu'elle estime approprié.
Dans l'éventualité d'une insuffisance de
l'actif du Fonds d'indemnisation des services financiers, le montant de la
cotisation doit être déterminé de manière à combler cette insuffisance sur une
période maximale de cinq ans.»
Commentaire. Cet article prévoit que
l'Autorité des marchés financiers doit déterminer, par règlement, le montant de
la cotisation à être versé par les assujettis, montant qu'elle fixe selon tout
critère qu'elle estime approprié.
L'article prévoit qu'en cas d'insuffisance
de l'actif le montant doit être déterminé pour que l'insuffisance soit comblée
sur une période maximale de cinq ans.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires? Sinon, nous poursuivons avec 58.0.4.
M. Girard (Groulx) : «Un
règlement pris par l'Autorité en application du présent chapitre est soumis à
l'approbation du gouvernement, qui peut l'approuver avec ou sans modification.
«Le gouvernement peut prendre un règlement
visé au premier alinéa à défaut par l'autorité de le prendre dans le délai
qu'il indique.»
Le Président (M. Simard) : Des
remarques? Nous poursuivons avec le dernier article induit par
l'article 46.
M. Girard (Groulx) : 46.
Le Président (M. Simard) : Général.
Alors, on est à 58.0.5.
M. Girard (Groulx) : O.K.
«L'Autorité et subrogée dans tous les droits d'une victime qu'elle indemnise
jusqu'à concurrence du montant de l'indemnité versée. Les sommes ainsi
recouvrées sont versées au Fonds d'indemnisation des services financiers.
«La présentation d'une réclamation à
l'Autorité en vue d'obtenir une indemnité visée au deuxième ou troisième alinéa
de l'article 45 suspend la prescription qui court contre le réclamant pour
tout droit qu'il peut faire valoir à l'égard de la fraude, de la manœuvre
dolosive — votre mot, M. le Président — ou du détournement de fonds en raison
duquel il présente cette réclamation.»
Le Président (M. Simard) : ...dans
le Scrabble.
M. Girard (Groulx) : «Cette
suspension dure tant qu'une décision irrévocable n'a pas été rendue à l'égard
de la réclamation, mais elle ne peut excéder deux ans.»
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires sur 58.0.5? Conséquemment, nous avons terminé la lecture de la vingtaine
d'articles induite par l'article 46. Nous pouvons maintenant avoir une
réflexion générale sur cet article. Y aurait-il des commentaires. M. le député
de Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : Bien...
Allez-y, M. le ministre. Je vous vois...
M. Girard (Groulx) : ...réflexion
générale, j'allais proposer de l'adopter.
Le Président (M. Simard) : Ah
oui! O.K.
M. Beauchemin : Bien, je
pensais...
Le Président (M. Simard) : C'est
pour le moins synthétique.
M. Beauchemin : Je me voyais
peut-être sur le bord d'entendre le ministre nous faire un... comme un résumé
de l'article pour que les gens puissent le...
M. Girard (Groulx) : Ah!
Bien, on pourrait demander à...
Le Président (M. Simard) : M.
Smith-Lacroix.
M. Girard (Groulx) : ...M.
Smith-Lacroix de nous faire le résumé de l'article 46.
Le Président (M. Simard) : M.,
nous sommes à votre écoute.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : Alors,
dans l'article 46, là, le Fonds d'indemnisation des services financiers a
été institué à l'origine dans la Loi sur la distribution des produits et
services financiers parce qu'il couvrait des événements de fraude ou manoeuvres
dolosives commis par des personnes qui sont régies par cette loi. Dans le cadre
de la présente loi, on ajoute aux personnes visées les représentants en épargne
collective, qui eux sont régis par une autre loi, la Loi sur les valeurs
mobilières. Il devient illogique de laisser les dispositions qui...
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) :
…qui crée le fonds et qui vous disent comment il fonctionne dans la LDPSF, ce
qui fait qu'on les remonte dans la loi chapeau du secteur, la loi sur
l'encadrement du secteur financier. On fait très peu de changements
d'orientation à ce moment-là. On ajoute principalement les… comme je l'ai dit,
les représentants d'épargne collective à. l'occasion de ce transfert-là, on va
chercher les meilleures pratiques pour les fonds fiduciaires, en s'inspirant de
ce qu'il y a pour le fonds d'assurance parentale puis pour le fonds de la SAAQ.
C'est ce qui a donné, là, tous les articles avec les références au Code civil.
C'est ça qu'on vient faire ici. C'est cette transplantation-là, avec un petit
peu de mise à jour.
M. Beauchemin : Très bien. Merci.
Le Président (M. Simard) :
D'autres commentaires sur l'article 46? Sans quoi, nous allons procéder à
sa mise aux voix. L'article 46 est-il adopté? Adopté. Nous poursuivons, M.
le ministre, avec la lecture de l'article 47.
M. Girard (Groulx) : D'accord,
M. le Président, je vous informe que cette section va jusqu'à
l'article 52, le bloc deux.
Le Président (M. Simard) :
Très bien.
M. Girard (Groulx) :
L'article 56 du règlement relatif à la délivrance et au renouvellement du
certificat de représentant, chapitre d-9.2.r.7, est modifié par le
remplacement dans le paragraphe 3° de «258 de la Loi sur la distribution des
produits et services financiers » par « 45 de la Loi sur
l'encadrement du secteur financier ».
Commentaires. Cet article modifie le
paragraphe 3° de l'article 56 du règlement relatif à la délivrance et au
renouvellement du certificat de représentant, puisque le Fonds d'indemnisation
des services financiers devrait désormais être institué par l'article 45
de la Loi sur l'encadrement du secteur financier, comme le propose
l'article 46.
Le Président (M. Simard) :
Merci. Y aurait-il d'autres questions ou des questions sur l'article 47?
Sans quoi, celui-ci est-il adopté? Adopté. Nous poursuivons par l'étude de
l'article 48.
M. Girard (Groulx) : La
section I.1 du Règlement sur les droits, les cotisations et les frais
exigibles, chapitre d-9.2.4.9, comprenant l'article 3.1 est abrogée.
Commentaires. Cet article abroge
l'article 3.1 du Règlement sur les droits, les cotisations et les frais
exigibles pris en vertu de la loi sur les distributions de produits et services
financiers, comme le propose le dernier article du projet de loi. Cette
abrogation doit avoir lieu à la date la plus proche entre celle qui suit d'un
an la sanction de la loi et celle de l'entrée en vigueur du premier règlement
pris par le gouvernement en vertu du cinquième alinéa de l'article 45 de
la Loi sur l'encadrement du secteur financier proposé par l'article 46 du
projet de loi et qui concerne l'exclusion de certains types de victimes du
droit à une indemnité. En effet, de nouvelles cotisations devraient alors être
prévues par un règlement pris par l'Autorité des marchés financiers en vertu du
nouvel article 58.0.3 de la Loi sur l'encadrement du secteur financier et
approuvé par le gouvernement en vertu du nouvel article 58.0.4 de cette
loi. Ces deux articles étant proposés par l'article 46 du projet de loi.
• (19 h 20) •
Le Président (M. Simard) :
Oui. Alors, des questions sur l'article 48? Conséquemment, celui-ci est-il
adopté? Adopté. Nous voilà rendus, M. le ministre, à la section deux concernant
les dispositions transitoires, l'article 49.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Merci, M. le Président. C'est toujours avec enthousiasme qu'on entame les
dispositions diverses et transitoires particulières. Les actifs et les passifs,
ainsi que les prévisions de dépenses et d'investissement du Fonds
d'indemnisation des services financiers, institué en vertu de
l'article 258 de la Loi sur la distribution de produits et services
financiers, chapitre d-9.2, tel qu'il se lit, deviennent le (avec la date
d'entrée en vigueur) ceux du Fonds d'indemnisation des services financiers
institués en vertu de l'article 45 de la Loi sur l'encadrement du secteur
financier, chapitre e-6, édicté par l'article 46 de la présente loi.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires? Sans quoi, l'article 49 est-il adopté? Adopté.
M. Girard (Groulx) : 50 :
L'article 45 de la Loi sur l'encadrement du secteur financier, édicté par
l'article 46 de la présente loi s'applique aux victimes…
M. Girard (Groulx) : ...victime
de fraude, de manœuvre dolosive ou de détournement de fonds commis à compter,
date d'entrée en vigueur, relatif aux produits et services financiers fournis
ou offerts par un représentant, un courtier ou un conseiller inscrit en vertu
de la Loi sur les instruments dérivés ou de la Loi sur les valeurs mobilières,
autre qu'un courtier en épargne collective ou en plan de bourses d'études
inscrit conformément à cette loi, ou qu'un représentant de tels courtiers.
Le Président (M. Simard) : Alors,
des commentaires sur 50? Merci. Cet article est-il adopté? Adopté. Et nous
passons à 51.
M. Girard (Groulx) : L'Autorité
des marchés financiers est réputée avoir accepté sa charge de fiduciaire visé à
l'article 46 de la Loi sur l'encadrement du secteur financier, édicté par
l'article 46 de la présente, loi et les obligations qui s'y rattachent.
Le Président (M. Simard) : Il
y a des questions sur 51? Conséquemment, l'article 51 est-il adopté?
Adopté. 52. M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Le
Règlement sur l'admissibilité d'une réclamation au Fonds d'indemnisation des
services financiers est réputé pris en vertu de l'article 58.0.2 de la Loi
sur l'encadrement du secteur financier, édicté par l'article 46 de la
présente loi.
Le Président (M. Simard) : Des
questions? L'article 52 est-il adopté? Adopté. Conséquemment, nous passons
à la section trois concernant les dispositions sur l'admission d'une société.
M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Mais je vais vous lire le résumé du bloc, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Avec
grand plaisir, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : Ça va
permettre de nous...
Le Président (M. Simard) : Mettre
en bouche.
M. Girard (Groulx) : Oui,
mais que tous comprennent où on s'en va avec ces dispositions concernant
l'admission d'une société auxiliaire par une fédération de sociétés mutuelles.
La Loi sur les assureurs permet non
seulement la création au Québec d'assureurs qui sont des sociétés mutuelles,
mais aussi la création de fédérations qui exercent à leur égard certaines
fonctions bien définies. La Fédération Promutuel est le seul exemple d'une
telle fédération. Promutuel ne pourrait pas, à l'heure actuelle, admettre parmi
ses membres des assureurs mutuellistes d'ailleurs au Canada, ce qui limite son
développement.
Le prochain chapitre retire cette
limitation en créant la notion de société auxiliaire, un statut taillé sur
mesure pour d'éventuels nouveaux membres venant de l'extérieur du Québec.
Ces nouveaux membres n'auront pas à être
des assureurs autorisés, à moins qu'ils ne fassent le choix d'exercer aussi l'activité
d'assureur au Québec. Ils devront dans tous les cas être identifiés sous la
bannière Promutuel et feront partie du groupe financier de cette fédération.
Ils ne seront cependant pas assujettis exactement aux mêmes pouvoirs que les
sociétés membres québécoises afin notamment de ne pas empiéter sur les
responsabilités du régulateur d'assurance de leur territoire d'origine.
L'Autorité des marchés financiers aura
quand même un rôle important à jouer, notamment en devant approuver l'admission
de ces nouveaux membres, et pourra même exiger leur expulsion si cela devenait
nécessaire.
Alors, j'ai une excellente juriste à côté
de moi qui a écrit toutes les dispositions du projet de loi. Peut-être vous
voulez nous réexpliquer ce qu'on vient de tenter d'expliquer par les notes
explicatives.
Le Président (M. Simard) : Alors,
y aurait-il consentement à cet effet? Conséquemment, Mme, auriez-vous
l'amabilité, s'il vous plaît, de vous présenter?
Mme Roy-Savard (Alexandra) : Oui.
Bonjour. Alexandra Roy-Savard, avocate au ministère de la Justice et à la
Direction des affaires juridiques du ministère des Finances.
Alors, dans le chapitre trois du projet de
loi, ici, on vient, comme le ministre l'a lu, créer une nouvelle bibitte, si je
peux dire. On crée les sociétés auxiliaires qui seront, comme vous le verrez...
qui pourront être des membres d'une fédération de sociétés mutuelles, mais qui,
étant donné qu'elles seront principalement des sociétés d'assurance de d'autres
provinces canadiennes, auront des limitations dans leurs pouvoirs. Ce ne sera
pas tout à fait pareil à une société mutuelle. Et on vient permettre, c'est ça,
l'expansion du groupe ici, Promutuel, qui pourra maintenant avoir, dans ses
rangs, dans sa fédération, des sociétés auxiliaires qui seront des sociétés...
Mme Roy-Savard (Alexandra) :
...de d'autres provinces, mais, nous, ici, on les appelle, les sociétés
auxiliaires.
M. Girard (Groulx) : Alors, ce
sont des sociétés mutuelles fusionnantes, mais les composantes qui fusionnent
sont à l'extérieur du Québec.
Mme Roy-Savard (Alexandra) :
Bien, elles ne fusionnent pas, elles font partie d'un groupe...
M. Girard (Groulx) : D'un
groupe qui est Promutuel.
Mme Roy-Savard (Alexandra) :
Oui, mais qui est une fédération de sociétés mutuelles.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Alors, le holding est au Québec. Il y a des composantes dans une autre province
et, dans l'état actuel de la loi, Promotuel ne pourrait pas faire ces
acquisitions-là.
M. Beauchemin : C'est-tu rare
fait quelque chose d'aussi «custom» pour une compagnie?
M. Girard (Groulx) : Oui...
Non, non, parce que, quand même, on a déjà fait par le passé des gestes pour
Beneva ou Industrielle Alliance, c'est-à-dire que, nous, nos lois, elles sont
là, protection du citoyen, etc. Mais c'est certain que, lorsqu'on a des entités
qui grandissent puis qui étendent leur activité géographique dans d'autres
secteurs, bien, parfois il faut modifier nos lois. Puis d'ailleurs on va en
parler pour les conseils d'administration, là, pour IA, par exemple.
M. Beauchemin : Exact.
Mme Roy-Savard (Alexandra) :
Juste peut-être une petite précision. On parle de Promutuel, parce que c'est la
seule fédération de sociétés mutuelles actuellement au Québec, mais la loi ne
parle pas spécifiquement de Promutuel. Donc, si, dans l'avenir, il devait se
créer une autre fédération de sociétés mutuelles, mais ça s'appliquerait aussi
à cette nouvelle société de mutuelles là. C'est juste qu'actuellement au Québec
on a juste une fédération de sociétés mutuelles qui est Promutuel.
M. Beauchemin : Alternativement,
s'il y aurait un autre modèle d'affaires qui referait surface au niveau
d'avoir une expansion hors Québec, Il y aurait un autre projet de loi similaire
à ça.
M. Girard (Groulx) : Bien, c'est-à-dire
que, s'il y avait une autre compagnie d'assurance qui venait nous voir puis qui
disait que le corpus législatif les empêche de faire des acquisitions, mais on
les regarderait au mérite.
Le Président (M. Simard) :
D'autres commentaires sur l'article 53? Conséquemment, celui-ci est-il
adopté?
M. Girard (Groulx) : Bien, je
ne l'ai pas lu, l'article 53, on est encore... On introduisait la section.
Le Président (M. Simard) :
Vous avez tout à fait raison. Je m'en excuse. Alors, monsieur, veuillez...
M. Girard (Groulx) : Mais je
peux vous le lire, je me lance dedans.
Le Président (M. Simard) : Bien
sûr. Je vous remercie.
M. Beauchemin : Dans le fond,
ce qu'on comprend, c'est qu'il y a une ouverture de la part du gouvernement
d'accommoder les institutions québécoises dans leur croissance à l'extérieur du
Québec.
M. Girard (Groulx) : Très
bonne façon de résumer ça dans la mesure où ce qui nous est demandé fait du
sens, là. On l'analyse, puis tout ça est fait très professionnellement. Mais,
oui, on veut des entreprises championnes qui dominent, soit au Canada, en
Amérique du Nord, ou dans le monde.
• (19 h 30) •
M. Beauchemin : Très
intéressant.
Le Président (M. Simard) :
Alors, M. le ministre, si vous êtes prêt pour la lecture.
M. Girard (Groulx) : Oui, je
vais mettre mes lunettes, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : On
ne manquera pas cette occasion.
M. Girard (Groulx) : À
19 h 30, la commission, le soir, ça va moins bien, la lecture.
Le Président (M. Simard) : Eh
bien, je fais la même chose que vous.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Parfait. Puis, si jamais vous voulez que j'enlève mes lunettes puis que
j'arrête de lire, vous me le direz, on pourra adopter tout ça par blocs.
L'article 54 de la Loi sur les
assureurs (chapitre A-32.1) est modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa
et après «l'assureur», de «autorisé»
2° par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de « est une société mutuelle membre d'une fédération» par «autorité
fait partie du groupe financier d'une fédération»;
3° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, de «dans le cas d'une société mutuelle membre d'une fédération, à cette
dernière» par «selon le cas, à la fédération».
Commentaire. L'article 53 du projet
de loi, premier d'une série portant sur les sociétés auxiliaires admises par
une fédération de sociétés mutuelles, modifie l'article 54 de la Loi sur
les assureurs, d'une part, afin d'ajouter le terme «autorisé» au premier et au
deuxième alinéa, par souci de concordance avec le troisième alinéa de
l'article 54; et, d'autre part, afin de prévoir que l'examen de la plainte
est fait par la fédération lorsqu'une plainte est formulée à l'encontre d'un
assureur autorisé faisant partie du groupe financier de cette fédération. Le
groupe financier d'une fédération se compose désormais des sociétés mutuelles
et des sociétés auxiliaires. Ça fait du sens, ça, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Y aurait-il des commentaires sur l'article 53? Conséquemment,
celui-ci est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Et nous poursuivons par l'étude de l'article...
19 h 30 (version non révisée)
Le Président (M. Simard) : ...article
54.
M. Girard (Groulx) : D'accord :
L'article 377 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement de «celui
applicable à une société mutuelle» par «les dispositions du titre III
applicables à une société mutuelle»;
2° par l'insertion, à la fin, de «de ce
titre».
Le Président (M. Simard) : ...commentaire.
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président, avec plaisir. L'article 54 du projet de loi clarifie l'article
377 de la Loi sur les assureurs afin de préciser les dispositions applicables
aux sociétés mutuelles qui sont également applicables de manière supplétive à
une fédération de sociétés mutuelles.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires sur 54? Cet article est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous en sommes à 55.
M. Girard (Groulx) : L'article
379 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de «neuf»
par «cinq».
Commentaire. L'article 55 du projet de loi
modifie l'article 379 de la Loi sur les assureurs afin d'abaisser de neuf à cinq
le nombre minimal de sociétés mutuelles nécessaires à la constitution d'une
fédération de sociétés mutuelles.
Le Président (M. Simard) : Des
remarques? Oui, M. le député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : Pourquoi vous
faites ça?
M. Girard (Groulx) : Pardon?
M. Beauchemin : Pourquoi
qu'on fait ça?
M. Girard (Groulx) : Mme la...
Une voix : Je laisserais
mon...
Le Président (M. Simard) : Alors,
M. Smith-Lacroix.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : La
fédération... une fédération de sociétés mutuelles — la seule qui
existe, c'est Promutuel — ça vient avec, notamment, des dispositifs
qui permettent une certaine solidarité puis de l'aide, un fonds de sécurité,
puis des choses comme ça, puis, quand ces dispositions là ont été faites au
début, il y avait tout plein de membres de Promutuel à la grandeur du Québec.
Au fil des années, le nombre a... s'est restreint, puis... parce que chacune
pourrait être suffisamment grosse pour fonctionner toute seule, pas besoin de
grossir. Puis là, bien, on est rendus, si ma mémoire est bonne, au fait qu'il y
en a 13, puis là, bien, on a fixé le plancher du nombre, parce que ça n'aurait
pas de bon sens d'avoir une fédération avec juste deux membres, là. Ça fait que
là, on a baissé un petit peu le plancher pour se donner un peu de marge de
manœuvre avant le moment où il faudra se demander : O.K., là, est-ce qu'on
est rendus qu'on en a trop peu pour avoir une fédération?
M. Beauchemin : Puis le
plancher, il est redescendu à cinq.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : Le
plancher est redescendu à cinq.
M. Beauchemin : Mais, tantôt,
quand vous avez commencé, vous avez dit : Quand on a ces... ce modèle là, à
la Promutuel, il y en avait plein, «de».
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : C'est
qu'à... les... le... Un peu comme les caisses dans le Mouvement Desjardins, là.
Il y en a déjà eu 600, puis, maintenant, il y en a quelque chose comme 250. Bien,
les sociétés membres de la fédération Promutuel, il y en a déjà eu, peut-être,
20, puis, maintenant, il y en a 13.
M. Beauchemin : Est-ce qu'on...
en agissant comme ça, est-ce qu'on la simplifie ou on la complexifie pour un
modèle qui voudrait, par exemple, compétitionner à Promutuel, qui voudrait se
partir, par exemple?
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : On
faciliterait la création d'une nouvelle, parce que ça prendrait moins de
membres pour en créer une.
M. Beauchemin : O.K., parfait.
Merci.
Le Président (M. Simard) : D'autres
questions sur 55? Conséquemment, celui-ci est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
M. le ministre, pour l'étude de 56.
M. Girard (Groulx) : L'article
386 de cette loi est modifié par le remplacement du troisième alinéa par les
suivants :
«La fédération promeut également le
développement des sociétés auxiliaires et facilite, lorsque cela est possible,
le respect de leurs obligations, notamment en leur offrant des services.
«En outre, une fédération promeut la
mutualité.
«Pour l'application de la présente loi, on
entend par :
«1° "société membre" une
société mutuelle membre d'une fédération;
«2° "société auxiliaire"
une personne morale constituée et habilitée à exercer l'activité d'assureur en
vertu de la loi d'une autre autorité législative que le Québec et qui de façon
similaire à une société mutuelle confère des droits de vote à raison d'une voix
par membre et est admise à titre de membre par une fédération en cette qualité
de société auxiliaire.
«Pour l'application du présent titre, les
membres d'une société auxiliaire sont assimilés à des mutualistes.»
Commentaires. L'article 56 du projet de
loi modifie l'article 386 de la Loi sur les assureurs, d'abord, afin d'élargir
la mission et les rôles d'une fédération de sociétés mutuelles ou sociétés
auxiliaires, et ensuite, afin de définir les expressions «société membre» et «société
auxiliaire» aux fins de l'application de la Loi sur les assureurs. Ainsi, une
société mutuelle membre d'une fédération est une société membre, alors qu'une
société auxiliaire est une personne morale constituée et habilitée à exercer l'activité
d'assureur en vertu d'une loi d'un autre État...
M. Girard (Groulx) : ...pourvu
qu'elle confère des droits de votes à raison d'une voix par membre et qu'elle
soit admise à titre de membre par une fédération.
Enfin, l'article 56 du projet de loi
modifie cet article 386 afin de prévoir que les membres d'une société
auxiliaire sont assimilés à des mutualistes pour les fins de l'application du
titre IV de la Loi sur les assureurs.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Y aurait-il des commentaires sur l'article 56? M. le député
de Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : Est-ce que,
M. le ministre, vous seriez capable de nous expliquer ça simplement pour ceux
qui nous écoutent, là, en ce moment? Parce que je dois dire que même moi, je
dois exercer, là.
Le Président (M. Simard) : Est-ce
que Me Roy-Savard peut vous venir en aide à cet égard?
M. Girard (Groulx) : Ça va
être M. Hubert-Smith.
Le Président (M. Simard) : Ah!
M. Smith.
M. Girard (Groulx) : Oui,
allez-y.
Le Président (M. Simard) : Allez-y,
M. Smith-Lacroix.
Une voix : ...
Le Président (M. Simard) : Ah!
Me Roy-Savard.
M. Girard (Groulx) : Non,
c'est... notre juriste voulait intervenir.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, Maître, on vous écoute.
Mme Roy-Savard (Alexandra) : Oui,
merci. En fait, c'est que l'article ici vient introduire carrément la notion de
société auxiliaire. Donc, étant donné qu'une société auxiliaire est régie par
d'autre loi, qui est celle du Québec, et on vise une société mutuelle qui
exerce à l'extérieur de la province du Québec, on ne pouvait pas présumer du
terme qui serait utilisé dans les autres provinces. Là, si on... Donc, je ne
peux pas présumer que c'est une société mutuelle, exactement, là, ce terme-là,
donc c'est pour ça qu'on a introduit la définition ici, qui est une définition
de société mutuelle mais sans le dire explicitement. Et on vient assimiler les
membres d'une société auxiliaire à des mutualistes pour simplifier la lecture
de la loi. Puis donc on a remplacé l'expression de «société mutuelle» par
«société membre» pour bien distinguer entre la société mutuelle membre de la
fédération, qui elle est une société mutuelle, qui est un assureur autorisé au
sens de la Loi sur les assureurs de société auxiliaire.
M. Beauchemin : Je comprends.
Merci.
Le Président (M. Simard) : D'autres
commentaires sur 56? Conséquemment, cet article est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
M. le ministre, pour 57.
M. Girard (Groulx) : L'article 389
de cette loi est modifié par le remplacement «de ses membres»... de «de ses
membres» par «des assureurs autorisés faisant partie de son groupe financier».
Pas besoin de lire le commentaire, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Des
questions? L'article 57 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Passons maintenant à la lecture de
l'article 58, pour lequel il y aura, M. le ministre, un amendement.
• (19 h 40) •
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président, et je présume que vous voulez fonctionner comme avant l'heure du
souper ou vous voulez...
Le Président (M. Simard) : Idéalement,
idéalement.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
58. L'article 397 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «des sociétés mutuelles qui en sont membres et qui sont des
mutualistes» par «qui sont des mutualistes des sociétés membres et des sociétés
auxiliaires».
2° dans le deuxième alinéa :
a) par l'insertion, après «peut prévoir»,
de «le nombre maximal d'administrateurs élus qui sont des mutualistes des
sociétés auxiliaires, lequel ne peut excéder 50 % des élus. Il peut
également prévoir»;
b) par l'insertion, après «sociétés
membres» de «et toute personne exerçant une fonction similaire au sein des
sociétés auxiliaires».
J'ai un amendement, M. le Président.
Article 58 : Remplacer, dans le sous-paragraphe a du paragraphe 2° de
l'article 58 du projet de loi, «ne peut excéder 50 % des élus» par
«doit être inférieur au nombre d'administrateurs élus par les mutualistes des
sociétés membres».
Commentaire. Cet amendement modifie
l'article 58 du projet de loi afin de remplacer l'article 397 de la
Loi sur les assureurs, l'exigence que le conseil d'administration d'une
fédération soit composé d'un nombre maximal d'administrateurs en provenance de
sociétés auxiliaires inférieur ou égal à 50 % de tous les administrateurs
élus par l'exigence que le nombre d'administrateurs provenant des sociétés
auxiliaires soit inférieur au nombre d'administrateurs en provenance des
sociétés membres.
Ainsi, le nombre d'administrateurs des
sociétés membres ne sera toujours... sera toujours plus élevé que celui des
administrateurs des sociétés auxiliaires au sein du conseil d'administration
d'une fédération.
Mme la juriste, vous allez nous résumer
ça, parce que, là, on a répété plusieurs fois le mot «membre», «majorité»,
«50 %» «fédération», «mutualiste». Allez-y.
Le Président (M. Simard) : Alors,
Me Roy-Savard.
Mme Roy-Savard (Alexandra) : Oui,
c'est que...
Mme Roy-Savard (Alexandra) : ...par
amendement, on vient... on vient modifier l'article 58 afin de s'assurer
qu'il y aura toujours... on vient éliminer la possibilité d'avoir un 50-50 et
on vient mettre qu'il y aura 49-51. Donc, de sorte que les membres des
sociétés... les administrateurs des sociétés auxiliaires seront toujours en
nombre inférieur aux autres administrateurs de la société. Donc, on va avoir un
pourcentage québécois, si on veut, au C.A.
M. Girard (Groulx) : La
majorité va rester québécoise dans la fédération.
Mme Roy-Savard (Alexandra) : Exact.
Le Président (M. Simard) : Alors,
nous allons procéder au vote sur l'amendement. Est-ce que l'amendement
introduit à l'article 58 est adopté? Adopté. Et nous revenons à l'étude de
l'article 58 tel qu'amendé. Y aurait-il des commentaires à cet effet? Sans
quoi 58, amendé, est-il adopté? Adopté. Nous poursuivons par l'étude de
l'article 59.
M. Girard (Groulx) : L'article 400
de cette loi est modifié par le remplacement de «mutuelle qui en est membre»
par «membre ou une personne exerçant une fonction similaire au sein d'une
société auxiliaire».
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires? 59 est-il adopté? Adopté. 60.
M. Girard (Groulx) : L'article 401
de cette loi est modifié :
1 par l'ajout, au début du premier alinéa,
de «outre les sociétés auxiliaires»;
2 par l'insertion, dans le deuxième alinéa
et après «mutuelles», de «ou des sociétés auxiliaires».
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires sur l'article 60? Ce dernier est-il adopté? Adopté. Passons à
l'étude de l'article 61.
M. Girard (Groulx) : L'article 42...
Ça, c'est... Attendez un instant, là. On va suspendre deux secondes.
Le Président (M. Simard) : Alors,
nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 19 h 44)
(Reprise à 19 h 45)
Le Président (M. Simard) : Alors,
nous poursuivons, M. le ministre, à l'article 61.
M. Girard (Groulx) : Oui.
L'article 402 de cette loi est modifié :
1 par l'insertion, dans le premier alinéa,
et après «membres» de «et des sociétés auxiliaires»;
2 par le remplacement du deuxième alinéa
par les suivants :
«Le règlement intérieur prévoit notamment,
à l'égard d'une société auxiliaire :
«1 une période d'admission d'une durée
minimale de cinq ans;
«2 dans le cas où elle est un assureur
autorisé, toute expression visée à l'article 385 qui doit être incluse
dans son nom;
«3 un examen de ses livres et de ses
comptes au moins une fois tous les deux ans;
«4 les renseignements que la Fédération
peut lui exiger ainsi que les documents qui doivent être produits à la
Fédération afin de démontrer à l'autorité que, malgré son admission, la
Fédération suit des pratiques de gestion saine et prudente.
«Les conditions, droits et obligations
visés au premier alinéa et les éléments énumérés au deuxième alinéa sont soumis
à l'approbation de l'autorité.»
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires, M. le ministre?
M. Girard (Groulx) : Pas pour
moi, merci, M...
Le Président (M. Simard) :
...des questions? Conséquemment, 61 est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous passons à 62.
M. Girard (Groulx) :
L'article 403 de cette loi est remplacé par le suivant :
«403 Une fédération ne peut admettre une
société mutuelle que si la demande d'admission de celle-ci est autorisée... est
autorisée par résolution spéciale de ses mutualistes. De même, elle ne peut
admettre une société auxiliaire que si la demande d'admission de celle-ci est
autorisée aux deux tiers des voix exprimées par ces mutualistes.»
L'article 62 du projet de loi
remplace l'article 403 de la Loi sur les assureurs afin de prévoir qu'une
société mutuelle ne peut être admise comme membre d'une fédération que si sa
demande d'admission est d'abord autorisée par résolution spéciale de ses
mutualistes, et dans le cas d'une société auxiliaire, le demande d'admission
doit être autorisée aux deux tiers des voix exprimées par ses mutualistes.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Des commentaires sont sur... pardon, sur 62? Celui-ci est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Et nous passons donc à l'article 63 qui est un article qui va se
décomposer en deux articles que nous allons étudier indépendamment l'un de
l'autre sans les voter, et nous reviendrons, une fois à l'étude de ces deux
articles complétée, pour voter sur l'article 63 dans sa globalité.
M. Girard (Groulx) : J'y
vais, M. le Président.
63. Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 404, des suivants :
« 404.1. Avant d'admettre une société
auxiliaire, la fédération doit obtenir l'autorisation de l'Autorité.
La demande d'autorité... Non.
«La demande d'autorisation, à l'Autorité,
doit présenter les renseignements suivants :
«1° le nom et l'adresse du siège de la
société auxiliaire;
«2° la description de sa structure
financière;
«3° le nom de son autorité de
réglementation;
«4° les autres renseignements prévus par
règlement de l'Autorité.
«Les documents énumérés ci-dessous doivent
être joints à la demande d'autorisation :
«1° une liste des administrateurs et des
dirigeants de la société auxiliaire indiquant leur nom et l'adresse de leur domicile;
«2° le cas échéant, une copie des états
financiers audités de la société auxiliaire de son plus récent exercice
financier terminé et les états financiers qu'elle est tenue de transmettre à
l'autorité de réglementation de son domicile;
«3° les projections financières de la
société auxiliaire pour une période de trois ans;
«4° les autres documents prévus par
l'Autorité.»
Le Président (M. Simard) :
Alors, on s'arrête ici pour l'instant. Y aurait-il des commentaires sur le
sous-article 404.1? Il n'y en a pas. On poursuit pour 404.2.
• (19 h 50) •
M. Girard (Groulx) : «
404.2. L'Autorité octroie l'autorisation à la fédération si les conditions
suivantes sont remplies :
«1° les conditions d'admission de la
société auxiliaire prévues par le règlement intérieur de la fédération sont
respectées;
«2° de l'avis de l'Autorité, il n'existe
aucun motif sérieux de croire que l'admission de la société auxiliaire est
susceptible de nuire au maintien des pratiques de gestion saine et prudente au
sein de la fédération ou des saines pratiques commerciales des sociétés
mutuelles.»
Le Président (M. Simard) :
Des commentaires?
M. Girard (Groulx) : Pas
pour moi, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Des questions? Conséquemment, nous avons procédé à l'étude des deux
sous-articles. Y aurait-il une question générale sur l'article 63?
Conséquemment, celui-ci est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
L'article 63 a été adopté. Nous poursuivons par 64.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Et il n'y a plus d'articles éclatés jusqu'à 80, M. le Président, ce qui
terminerait le troisième bloc qui parle des dispositions concernant la mission
d'une société auxiliaire.
Le Président (M. Simard) :
Bien, formidable!
M. Girard (Groulx) :
Parfait. 64. L'article 405 de cette loi est modifié par l'insertion, dans
le premier alinéa et après « à la société mutuelle », de « , à la société
auxiliaire ».
Le Président (M. Simard) :
Des questions? Cet article est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. L'article 65.
M. Girard (Groulx) : 65.
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 405, du
suivant :
« 405.1. Lorsque la fédération admet une
société auxiliaire, cette dernière est alors réputée faire partie de son groupe
financier.»
Commentaire. Le nouvel article 405.1
de la Loi sur les assureurs répute la société auxiliaire admise à titre de
membre d'une fédération de sociétés mutuelles comme faisant partie du groupe
financier de cette dernière. C'est quand même assez logique, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Y aurait-il des commentaires?
M. Beauchemin : Mais
pourquoi faut-il aller dans le détail là-dessus?
M. Girard (Groulx) :
Question pour notre juriste.
Le Président (M. Simard) :
Alors, Me Roy-Savard.
M. Beauchemin : J'essaie
de comprendre, là.
Mme Roy-Savard (Alexandra) :
C'est parce que dans la Loi sur les assureurs on définit qu'est-ce qu'un groupe
financier qui est... qui détient...
Mme Roy-Savard (Alexandra) :
…appartenance à un groupe financier découle de la relation de contrôle et la
loi vient préciser qu'est-ce qu'une... qu'est-ce que le contrôle dans certaines
situations… sont les articles neuf, 11 et 13, il me semble, de mémoire de
la loi sur les assureurs, et étant donné que la société auxiliaire n'est pas
une mutuelle, elle n'a pas de capital-actions et elle est contrôlée uniquement
par ses membres. Donc, pour… sans aller modifier les articles neuf, 11 et
13, on est venu faire la disposition ici à 405.1 qui vient préciser qu'on est
dans un même groupe financier, donc, ça, ça a des répercussions, entre autres
sur les rapports...
M. Beauchemin : Ça fait qu'on
l'attache.
Mme Roy-Savard (Alexandra) :
Oui, on… Pour éviter tout doute, on l'a rattaché.
M. Beauchemin : O.K. C'est
bon. Merci.
Le Président (M. Simard) :
L'article 65 est-il adopté? Adopté. Article 66.
M. Girard (Groulx) :
L'article 409 de cette loi est modifié : 1 : par l'insertion
après « société membre » de « ou d'une société
auxiliaire »;
2 : par l'ajout à la fin de l'alinéa
suivant : « Toutefois, la Fédération ne peut exclure une société
auxiliaire au cours des cinq années suivant son admission, sauf si l'autorité
l'exige. »
Le Président (M. Simard) : Des
remarques sur 66? Cet article est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. 67.
M. Girard (Groulx) : Cette loi
est modifiée par l'insertion après l'article 410 du suivant :
« 410.1. L'Autorité peut exiger que la Fédération procède à l'exclusion
d'une société auxiliaire dans les cas suivants : Elle ne respecte pas les
dispositions du règlement intérieur de la Fédération qui lui sont applicables;
« 2 : de l'avis de l'autorité,
il existe des motifs sérieux de croire que la Fédération est incapable de
maintenir des pratiques de gestion saine et prudente ou qu'il n'est plus dans
son intérêt d'avoir la société auxiliaire à titre de membre.»
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires? Sans quoi nous allons procéder à la mise aux voix.
L'article 67 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Article 68.
M. Girard (Groulx) :
L'article 411 de cette loi est remplacé par le suivant : «411. L'assemblée
des sociétés membres et des sociétés auxiliaires se compose d'administrateurs
de ces sociétés. Le nombre d'administrateurs que les sociétés peuvent désigner
à cette fin est déterminé par le règlement intérieur de la Fédération. Chaque
administrateur ainsi désigné a droit à un seul vote. Les administrateurs qui
représentent les sociétés auxiliaires ne peuvent exercer ensemble plus de
30 % des droits de vote à une assemblée. »
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires? Oui, M. le député.
M. Beauchemin : Oui,
pouvez-vous nous l'expliquer un petit peu celui-là?
M. Girard (Groulx) : Mme la
juriste.
Mme Roy-Savard (Alexandra) :
Oui, en fait, on vient… L'article a pour but principal de venir mettre une
limite à la représentativité que les sociétés auxiliaires peuvent avoir lors
d'une assemblée des administrateurs. Donc, on vient limiter leur vote à
30 %. Donc, ensemble, ils ne peuvent pas exercer plus de 30 % des
votes, peu importe si le… Peu importe le nombre d'administrateurs et leur
proportion dans l'assemblée, ensemble, ils ne peuvent pas avoir plus de
30 % des votes, donc on conserve la majorité des décisions pour… Oui?
M. Beauchemin : …la question
que vous pose, c'est : Pourquoi Promutuel voudrait ça, dans un contexte où
est-ce qu'ils pourraient être en croissance puis ils pourraient avoir un
actionnariat qui serait… bien, une mutualisation qui pourrait être en
expansion? Pourquoi le limiter à 30 %? Ça vient d'où cette demande-là,
j'imagine?
Mme Roy-Savard (Alexandra) :
Je vais référer… je vais transférer la question à mon collègue.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) :
Oui, Promutuel a proposé ça pour… là, en ce moment, on a une fédération qui est
exclusivement québécoise. Là, on lui permet d'admettre des membres hors Québec.
C'est quand même un gros changement. Puis je pense qu'il y avait comme un désir
d'y aller par étapes, où on disait : Là, on est à l'étape où on va rester
principalement québécois. Donc, ici, il est important de comprendre que ce dont
on parle, c'est l'assemblée annuelle de la Fédération. La fédération, ses
membres, ça va être les sociétés mutuelles, puis les sociétés auxiliaires qui
vont être représentées par des personnes représentées par chacun, puis enligner
avec les autres dispositions qui servent à garder une espèce de contrôle
québécois, ça a été convenu que, dans un premier temps, on se limite à ça pour
garder les sociétés auxiliaires minoritaires. Puis on peut imaginer un scénario
où, dans plusieurs années, ça devienne… ça deviendrait un obstacle. Mais ça
n'arrivera pas demain matin, là.
M. Beauchemin : C'est comme…
c'est comme si Promutuel avait demandé un safeguard pour se protéger eux-mêmes
d'une croissance trop rapide un peu. Je…
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : ...je
pense que c'était aussi pour garder l'idée qu'on fait un petit changement puis
on fait un petit pas, là. Ça fait que je pense que c'était pour limiter aussi
le...
M. Beauchemin : On
revisitera, rendus là.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : On
revisitera, rendus là.
M. Beauchemin : O.K.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques concernant l'article 68? Conséquemment, cet article est-il
adopté? Adopté. Passons à l'étude de l'article 69.
M. Girard (Groulx) : L'article 412
de cette loi est modifié par l'insertion, dans le premier alinéa et après
«sociétés membres» de «et des sociétés auxiliaires».
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires? 69 est-il adopté? Adopté. 70.
M. Girard (Groulx) : L'article 413
de cette loi est modifié :
1° par le remplacement de «20 %» par
«au tiers»;
2° par... Ça, c'était 1°.
2° par l'insertion, après «sociétés
membres» de «et des sociétés auxiliaires».
Le Président (M. Simard) : Des
remarques? Alors, 70 est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté,
M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
71.
M. Girard (Groulx) : L'article...
Le Président (M. Simard) : Excusez-moi
un instant. M. le député.
M. Beauchemin : Vous avez dit
72 ou 70, vous avez dit?
Le Président (M. Simard) : Alors,
70.
M. Beauchemin : O.K. Parfait.
C'est beau. Merci.
Le Président (M. Simard) : C'est
peut-être ma prononciation qui faisait défaut. Je parlais bien de 70. Ça va?
M. Beauchemin : Merci. C'est
bon.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors...
M. Girard (Groulx) : Adopté?
Le Président (M. Simard) : Oui,
oui, il était adopté.
M. Girard (Groulx) : Très
bien. Merci.
Le Président (M. Simard) : 71.
M. Girard (Groulx) : Non,
mais s'il n'avait pas compris le bon numéro, on peut revenir, là, adopter 70.
Le Président (M. Simard) : J'ai...
J'ai... Oui. Tout est sous contrôle.
M. Girard (Groulx) : 71.
Le Président (M. Simard) : 71.
M. Girard (Groulx) : L'article 414
de cette loi est modifié par l'insertion, après «sociétés membres» de «et des
sociétés auxiliaires».
Commentaires : 71 du projet de loi
modifiant l'article 414 de la Loi sur les assureurs afin que le tiers de
tous les membres d'une fédération, soit les sociétés mutuelles membres et des
sociétés auxiliaires admises à titre de membre d'une fédération, puisse
requérir la convocation d'une assemblée extraordinaire.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires sur 71? Sans quoi... Oui. M. le député.
M. Beauchemin : On fait quoi
exactement, ici, là?
M. Girard (Groulx) : M... Mme
la juriste. Maître, allez-y.
Le Président (M. Simard) : Oui.
Me Roy-Savard.
Mme Roy-Savard (Alexandra) : C'est
une simple modification de concordance, là, étant donné que maintenant, dans la
fédération, il y a des sociétés membres, donc des sociétés mutuelles membres et
des sociétés auxiliaires, et qu'il y a des administrateurs des sociétés qui
représentent les sociétés auxiliaires. L'avis de convocation doit être envoyé
tant aux sociétés membres qu'aux sociétés auxiliaires. Donc, c'était simplement
par concordance, parce que maintenant on a une société...
• (20 heures) •
M. Beauchemin : Ça, c'est
parce qu'on a introduit la société auxiliaire comme concept. C'est pour ça.
Mme Roy-Savard (Alexandra) : Exactement.
M. Beauchemin : Parce que
sinon, elle n'aurait pas reçu l'avis de convocation.
Mme Roy-Savard (Alexandra) : Tout
à fait.
Le Président (M. Simard) : Alors,
on va suspendre momentanément. Non?
M. Girard (Groulx) : Non. On
ne suspend pas immédiatement. On va suspendre quand je vais suspendre.
Le Président (M. Simard) : Ah!
Bon. Bien, vous me faites signe. Je croyais que vous vouliez suspendre.
M. Girard (Groulx) : Bien,
quand... Non, non. Mais, vous, vous pouvez suspendre quand vous voulez. Mais,
moi, je parle à mon collègue ici.
Le Président (M. Simard) : Ah!
très bien. Bien, souhaitez-vous suspendre, M. le ministre?
M. Girard (Groulx) : Non.
Le Président (M. Simard) : O.K.,
alors...
M. Girard (Groulx) : On est
rendus à 72?
Le Président (M. Simard) : 11.
M. Girard (Groulx) : 11?
Le Président (M. Simard) : Non.
Attendez. Il faut... Il faut d'abord voter l'article 71.
M. Girard (Groulx) : Voilà.
Le Président (M. Simard) : Y
a-t-il approbation à cet effet? Approuvé. Adopté. Article 72. Et vous me
ferez signe, là, quand vous aurez besoin d'une suspension.
M. Girard (Groulx) : D'accord,
M. le Président. L'article 415 de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa
et après «sociétés membres», de «et des sociétés auxiliaires»;
2° par l'insertion, dans le deuxième
alinéa et après «société membre», de «ou à une société auxiliaire».
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires, des questions? Sinon, l'article 72 est-il adopté? Adopté.
Article 73.
M. Girard (Groulx) : L'article 434
de cette loi est modifié par la suppression de «qui en sont».
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Des remarques?
M. Girard (Groulx) : C'est
dur de saisir. Je vais vous lire les commentaires : L'article 73 du
projet de loi modifie l'article 434 de la Loi sur les assureurs en
concordance avec la définition de «société membre» introduite par
l'article 56 du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Il
y aurait des remarques, chers collègues? Conséquemment, l'article 73
est-il adopté? Adopté. Et, M. le ministre...
M. Girard (Groulx) : 74.
Le Président (M. Simard) : Oui.
Nous passons à un article qui réclame un amendement.
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président. Et je sais comment ça fonctionne avec vous lorsqu'il y a un
amendement. Alors, j'y vais : L'article 437...
Le Président (M. Simard) : ...
M. Girard (Groulx) : 74...
20 h (version non révisée)
M. Girard (Groulx) : ...l'article
437 de cette loi est modifié, dans le premier alinéa :
1° par l'insertion, dans le
paragraphe 1° et après «société membre», de «et, dans le cas où une société
auxiliaire est un assureur autorisé, chaque telle société auxiliaire»;
2° par l'insertion, dans le
paragraphe 4° et après «société membre», de «et chaque société auxiliaire».
Le Président (M. Simard) : Souhaitez-vous
immédiatement faire des commentaires, au besoin? Sinon, on passe à l'amendement.
M. Girard (Groulx) : On va
passer à l'amendement, puis on pourra lire les commentaires de l'amendement,
puis, si on ne saisit pas l'ampleur de ce qu'on adopte on parlera avec notre
juriste. Article 74 :
Remplacer l'article 74 du projet de loi
par le suivant :
74. L'article 437 de cette loi est modifié :
1° dans le premier alinéa :
a) par l'insertion, dans le
paragraphe 1° et après «société membre», de «et, dans le cas où une société
auxiliaire est un assureur autorisé, chaque telle société auxiliaire»;
b) par l'insertion, dans le
paragraphe 4°et après «société membre», de «et chaque société auxiliaire».
2° par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «membres» et de «celles-ci» par, respectivement, «visées au
paragraphe 1° du premier alinéa» et «les administrateurs visés à l'article 411
qui représentent ces sociétés».
Commentaires. Les modifications proposées
ont pour objet de modifier le deuxième alinéa de l'article 437 de la Loi sur
les assureurs à des fins de concordance avec les modifications que propose déjà
l'article 74 du projet de loi. Ainsi, la description du territoire dans lequel
chacune des sociétés membres et des sociétés auxiliaires, lorsque ces dernières
sont des assureurs autorisés, exerce ses activités doit être approuvée par
résolution adoptée par au moins les trois quarts des voix exprimées par les
administrateurs qui les représentent aux assemblées.
Voilà, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Alors, délibérons d'abord de l'amendement. Y aurait-il des questions?
Sans quoi, cet amendement est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Et
nous revenons à 74, tel qu'amendé. Des questions?
M. Girard (Groulx) : Non.
Le Président (M. Simard) : Sans
quoi, celui-ci est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Et nous poursuivons par l'étude de l'article 75.
M. Girard (Groulx) : L'article
449... (panne de son) ...par l'ajout, à la fin du premier alinéa, du paragraphe
suivant :
«6° le cas échéant, les plus récents
états financiers annuels audités de chaque société auxiliaire».
Difficile d'être contre ça, M. le
Président.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires? Sans quoi, cet article est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Article 76.
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président. J'ai quelques enjeux d'allergie et je vous reviens dans une
seconde.
Le Président (M. Simard) : Ils
sont partagés.
M. Girard (Groulx) : ...je
reviens :
76. L'article 453 de cette loi est modifié
par le remplacement, dans le paragraphe 2°, de «neuf» par «cinq».
On revient dans le thème de... L'article
76 du projet de loi modifie l'article 453 de la Loi sur les assureurs en
concordance avec l'article 55 du projet de loi, qui prévoit une diminution du
nombre minimal de sociétés mutuelles de neuf à cinq pour la constitution d'une
fédération, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Des commentaires sur 76? Sans quoi, celui-ci est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
Nous poursuivons par l'étude de l'article 77.
M. Girard (Groulx) : L'article
460 de cette loi est modifié :
1° par la suppression de «, de son
fonds de garantie»;
2° par l'intercession, après
«sociétés membres», de «et les sociétés auxiliaires»;
3° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Le solde du fonds de garantie est partagé
entre les sociétés membres en proportion de leur apport.»
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires?
M. Beauchemin : ...ainsi
donc, par rapport au poids de ce que chacun avait avant, c'est ça?
M. Girard (Groulx) : Je vais
lire le commentaire, puis, peut-être, notre juriste pourra compléter :
L'article 77 du projet de loi modifie l'article
460 de la Loi sur les assureurs, d'une part, afin de prévoir que le reliquat de
la liquidation d'une fédération et, le cas échéant, de ces fonds distincts de
placement est partagé entre les sociétés mutuelles et les sociétés auxiliaires
en proportion de leur apport, puis, d'autre part, afin d'exclure les sociétés
auxiliaires du partage du fonds de garantie, ce fonds demeurant exclusif aux
sociétés mutuelles qui sont membres de la fédération, en proportion de leur
apport.
M. Beauchemin : C'est quoi,
ça, le fonds de garantie, ici?
Le Président (M. Simard) : Alors,
Me Roy-Savard ou M. Smith-Lacroix?
M. Girard (Groulx) :
Smith-Lacroix.
Le Président (M. Simard) : Smith-Lacroix.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : Quand
on a parlé plus tôt de comment est structurée la fédération Promutuel, le fonds
de garantie, c'est l'outil par lequel la fédération pourrait venir en secours à
un des... à une des sociétés membres si jamais elle avait des difficultés
financières.
M. Beauchemin : Ça fait que
là, ici, on dit que ça, ça ne pourrait pas être utilisé pour les sociétés
auxiliaires.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : Exactement.
M. Beauchemin : Puis...
M. Smith-Lacroix
(Jean-Hubert) : ...parce que dans l'introduction du chapitre, on a dit
qu'on avait ajusté les dispositions qui s'appliquent aux membres québécois puis
aux autres membres, notamment pour aller respecter le rôle premier du
régulateur d'une autre juridiction. Donc, s'il y avait une société mutuelle
ontarienne qui devenait un membre auxiliaire de la Fédération Promutuel, toutes
les questions de solvabilité et de quand il faut agir, puis des choses comme
ça, c'est le régulateur de l'Ontario qui s'en occuperait. Nous, au Québec, on
est responsable d'assurer la solvabilité des assureurs québécois, donc
uniquement ceux qui sont des membres des vraies sociétés membres. C'est pour ça
qu'on fait cet outil-là, pour éviter, là, notamment qu'il y ait une tension
entre le régulateur d'origine, de la province d'origine d'une société
auxiliaire, puis l'AMF qui s'occupe de la fédération.
M. Beauchemin : O.K.,
mais si dans un... dans le concept, là, de la société auxiliaire qui a une
activité en Ontario, par exemple, elles peuvent déborder géographiquement puis
avoir une partie de leur activité qui va être au Québec.
M. Smith-Lacroix
(Jean-Hubert) : Oui.
M. Beauchemin : Donc,
dans ce cas-là, c'est sous l'AMF.
M. Smith-Lacroix
(Jean-Hubert) : C'est à dire que, dans ce cas-là... Là, ça, c'est un
cas où je ne me souviens jamais des termes qu'on utilisait en français pour ce
genre de choses là. À l'international...
M. Beauchemin : Vous
pouvez la dire en anglais, là.
M. Smith-Lacroix
(Jean-Hubert) : À l'international, on parle du «home regulator» puis
du «host regulator». Alors l'idée, c'est que l'AMF devient effectivement le
régulateur d'une société auxiliaire qui est aussi un assureur autorisé, car
elle fait des affaires au Québec, mais elle ne vérifie pas sa solvabilité. Elle
ne fait que vérifier qu'elle traite adéquatement les clients québécois et des choses
comme ça. Et on s'en...
M. Beauchemin : Mais hors
du Québec, ça ne vaut pas la peine que, justement, l'utilisation de la réserve
du fonds, si jamais il y a problème pour «l'exposure» qu'ils ont... que
l'auxiliaire a sur le territoire québécois?
M. Smith-Lacroix
(Jean-Hubert) : Non, parce que c'est ça la logique. Sortons de
Promutuel, là, si un assureur américain vient aussi faire des affaires au
Québec, l'AMF ne va pas aller donner des directives sur les règles... le
maintien de son capital, des choses comme ça. C'est le régulateur de domicile
qui va s'en occuper.
M. Beauchemin : O.K. Mais
le fonds, donc, il doit être utilisé seulement pour la liquidité, si on peut
dire, de la société auxiliaire, comme l'exemple d'un assureur américain qui a
son propre fonds?
M. Smith-Lacroix
(Jean-Hubert) : Bien, c'est-à-dire que, là, c'est au régulateur
ontarien de voir. C'est à la loi ontarienne puis au régulateur ontarien de voir
à la solvabilité de la société auxiliaire. Nous, là, le fonds de, j'oublie tout
le temps son nom, le fonds de garantie, il ne sert qu'à la solvabilité
d'assureurs constitués au Québec et les membres.
M. Beauchemin : C'est
bon.
• (20 h 10) •
Le Président (M. Simard) :
Merci. Alors, l'article 77 est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous passons à l'étude de l'article 78.
M. Girard (Groulx) : 78.
L'article 492 de cette loi est modifié par l'insertion, à la fin du
sous-paragraphe d du paragraphe 4°, de «ou qui est une
personne exerçant une fonction similaire au sein de l'une de ses sociétés
auxiliaires».
Commentaire L'article 118 du projet
de loi modifie l'article 492 de la Loi sur les assurances en concordance
avec l'article 59 du projet de loi.
Le Président (M. Simard) :
Des commentaires sur 78? Sans quoi cet article est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Article 79.
M. Girard (Groulx) : 79.
L'article 493 de cette loi est modifié, dans le paragraphe 5° :
1° par l'insertion, à la fin du
sous-paragraphe a, de « ou de personnes exerçant une fonction similaire
au sein des sociétés auxiliaires »;
2° par l'insertion, après le
sous-paragraphe b, des suivants :
« b.1) qui, en contravention à
l'article 410.1, n'exclut pas une société auxiliaire de la fédération;
« b.2) qui permet, en contravention
à l'article 411, aux sociétés auxiliaires d'exercer ensemble plus de
30 % des droits de vote à une assemblée de la fédération;».
Commentaire. L'article 79 du projet
de loi modifie l'article 493 de la Loi sur les assureurs à des fins de
concordance. Avec les modifications proposées par l'article 58 du projet
de loi, qui modifie l'article 397 de la loi des assureurs, il établit la
sanction administrative pécuniaire applicable aux manquements liés aux
nouvelles obligations imposées à une fédération de sociétés mutuelles, proposée
aux articles 67 et 68 du projet de loi. Concordance, M. le Président.
Le Président (M. Simard) :
Très bien. Des commentaires sur cet article? Conséquemment, celui-ci...
Le Président (M. Simard) : ...est-il
adopté? L'article 79 est adopté. Et nous poursuivons par un article concernant
la loi sur la distribution de produits financiers. M. le ministre, article 80.
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président :
L'article 103.3 de la Loi sur la
distribution de produits et services financiers (chapitre D-9.2) est
modifié :
1° par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de «une société mutuelle membre d'une fédération» par «un
assureur autorisé faisant partie du groupe financier d'une fédération de
sociétés mutuelles»;
2° par le remplacement, dans le
troisième alinéa, de «d'une société mutuelle membre d'une fédération» par «d'un
assureur autorisé faisant partie du groupe financier d'une fédération de
sociétés mutuelles».
Commentaires. L'article 80 du projet de
loi modifie, par concordance avec la modification effectuée à l'article 389 de
la Loi sur les assureurs, proposée à l'article 57 du projet de loi, l'article
103.3 de la Loi sur la distribution de produits et services financiers afin de
prévoir qu'une fédération de sociétés mutuelles doit examiner le dossier de
plainte de tout assureur autorisé faisant partie de son groupe financier, soit
les sociétés mutuelles membres et les sociétés auxiliaires qu'il a admises et
qui sont un assureur autorisé, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Y aurait-il des remarques à cet égard? Sans quoi, l'article 80
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté.
Sur ce, nous allons suspendre
momentanément.
(Suspension de la séance à 20 h 13)
20 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 20 h 33)
Le Président (M. Simard) :
Bien. Alors, chers collègues, à ce stade-ci, nous en sommes rendus à l'étude du
chapitre quatre portant sur les pénalités administratives, les infractions et
les amendes. M. le ministre, à vous pour la lecture de l'article 81.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Bien, M. le Président, je vais vous lire le contexte, je pense, parce que c'est
une section importante, la section quatre.
Le Président (M. Simard) :
Nous vous écoutons.
M. Girard (Groulx) : Pénalités
administratives, infractions et amendes. Dans ce chapitre, on introduit une
série de modifications qui bonifient les divers mécanismes de sanctions ou de
pénalités prévues par les lois administrées par l'Autorité des marchés financiers.
Le plus grand changement est l'introduction
dans les lois régissant les institutions financières, notamment la Loi sur les
assureurs et la Loi sur les coopératives des services financiers, d'un régime
dit de pénalités administratives inspiré par des régimes analogues prévus par
la Loi sur la distribution des produits des services financiers, la loi sur les
instruments dérivés, la loi sur les valeurs mobilières.
Ce régime permet de s'adresser au Tribunal
des marchés financiers à la suite de tout manquement aux lois commis par les
personnes ou sociétés qui sont assujetties. Le chapitre a aussi pour objet de
rehausser les montants des amendes prévues pour diverses infractions et de
créer dans certaines lois des infractions spécifiques à la fraude qui permettent
d'y rattacher les amendes plus élevées que les amendes générales prévues à la
loi.
Je vais vous donner un peu de contexte, M.
le Président. Alors, nos amendes dans le secteur des valeurs mobilières sont
plus élevées que les amendes dans le secteur des institutions de dépôt et des
institutions d'assurance. Alors, on vient rehausser les pénalités
administratives dans les lois où nos pénalités sont inférieures au secteur des
valeurs mobilières pour avoir un équilibre dans nos lois. Et on parle de sanctions
administratives et on parle toujours d'application au tribunal du… des marchés
financiers.
Le Président (M. Simard) :
Alors, y aurait-il des commentaires plus généraux que vous souhaitez apporter
avant la lecture de 81?
M. Girard (Groulx) : Bien,
moi, j'aurais suggéré d'étudier ça par blocs. Je ne sais pas qu'est-ce qu'en
pensent mes collègues de l'opposition, à tout le moins les oppositions qui sont
présentes.
M. Beauchemin : On reste
article par article.
Le Président (M. Simard) :
Alors, je crois comprendre qu'on va rester article par article, M. le ministre.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
O.K. Alors, quand même, je vous… vous ne m'en voudrez pas de l'avoir suggéré, M.
le Président.
Le Président (M. Simard) :
Absolument pas, vous êtes dans votre droit le plus… le plus complet, cher
collègue.
M. Girard (Groulx) : D'accord.
Alors, Pour pour ceux qui suivent…
Le Président (M. Simard) :
Donc on est rendu à 81.
M. Girard (Groulx) : Oui, Mais
moi, j'aime bien donner la direction, la perspective. On s'en va de 81 à 119,
ce qui nous permettrait d'adopter le bloc quatre, qui lui-même couvre l'ensemble
des secteurs… des pénalités administratives pour le secteur du marché… des marchés
financiers.
Le Président (M. Simard) :
Alors, c'est un autre éléphant que nous allons manger une bouchée à la fois.
M. Girard (Groulx) : Bien,
allons-y, M. le Président, avec l'article 81. L'Annexe I… 1 ou i? i, vous
voyez… voyez-vous, il est tard, M. le Président, je commence avec une erreur
de… L'annexe i de la loi sur les contrats des organismes publics est modifié
par le remplacement de la mention relative à l'article 459.1 de la loi sur
la distribution de produits et services financiers, Chapitre d-9.2, par ce
qui suit : «469. Fournir des informations fausses ou trompeuses à l'autorité
à l'occasion d'activités régies par la loi;
«469.1. Présenter des informations fausses
ou trompeuses dans un document destiné à la clientèle ou fournir de telles
informations à un client.»
Commentaires. Cet article remplace dans l'article
i de la Loi sur les contrats des organismes publics et par concordance, la
description des infractions prévues aux articles 469 et 469.1 de la Loi
sur la distribution des produits et services financiers tels que… ces articles
sont proposés par l'article 96 du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Il
y aurait des commentaires sur cet article?
M. Beauchemin : Là, Qu'est-ce
qu'on vient faire ici? On vient… on vient comme encadrer un peu, là, le genre
de pénalités?
M. Girard (Groulx) : Monsieur…
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) :
Ce qui se passe, c'est que, dans la loi sur la distribution des produits et
services financiers, il y a déjà une infraction pour le fait de fournir de l'information...
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : ...fausses
ou trompeuses. Plus tard, à l'article 96, on va venir séparer ça en deux
pour distinguer la fourniture d'informations fausses ou trompeuses au
régulateur de celle à un client ou à la clientèle de manière générale, pour
qu'on puisse ensuite aller greffer une sanction plus élevée dans le cas d'une
information fausse ou trompeuse à la clientèle. Donc, tantôt, on va faire cette
séparation-là pour mieux ajuster les pénalités, parce qu'ici on est dans du
droit pénal, puis là, bien, par concordance, dans cette loi-là, étant donné
qu'on référait à l'article général d'informations fausses ou trompeuses,
maintenant, on s'en va référer aux deux sous-articles qui vont être faits quand
on va faire le spin-off plus tard.
M. Beauchemin : O.K. C'est
parfait. Merci.
Le Président (M. Simard) : D'autres
commentaires sur l'article 81? Conséquemment, cet article est-il adopté?
Adopté. Article 82.
M. Girard (Groulx) : La Loi
sur les assureurs (chapitre A-32.1) est modifiée par l'insertion, après
l'article 512 du, chapitre suivant :
«Chapitre II.1. Pouvoirs du Tribunal
administratif des marchés financiers.» Vous voyez, M. le Président, je vous
avais parlé du Tribunal administratif des marchés financiers dans mon
introduction. «Le Tribunal administratif...
«512.1. Le Tribunal administratif des
marchés financiers, après l'établissement de faits portés à sa connaissance qui
démontrent que quiconque a, par son acte ou son omission, contrevenu ou aidé à
l'accomplissement d'une contravention, à une disposition de la présente loi ou
d'un règlement pris en vertu de celle-ci, peut lui imposer une pénalité administrative
et en faire percevoir le paiement par l'autorité.
«Le montant de cette pénalité ne peut en
aucun cas excéder 2 millions pour chaque contravention.
«Lorsqu'une contravention se poursuit
durant plus d'un jour, elle constitue une contravention distincte pour chaque
jour durant laquelle elle se poursuit.»
Commentaires : Le nouvel
article 512.1, inséré à la Loi sur les assureurs, donne le pouvoir au
Tribunal administratif des marchés financiers d'imposer une pénalité
administrative d'un montant maximal de 2 millions de dollars en cas
de contravention à une disposition de cette loi. L'article prévoit aussi que la
contravention est distincte pour chaque jour durant laquelle elle se poursuit,
le cas échéant.
Cet article 512.1 est semblable aux
articles 601.26 de la Loi sur les coopératives des services financiers...
Le Président (M. Simard) : Très
bien.
M. Girard (Groulx) : Attendez,
M. le Président, le commentaire se poursuit.
Le Président (M. Simard) : Ah
bon.
M. Girard (Groulx) : ...45.6
de la Loi sur les institutions de dépôt et la protection de dépôt et 302.1 de
la Loi des sociétés de fiducie et sociétés d'épargne, proposés par les
articles 89, 100 et 111 du projet de loi et aux articles 115 de la
Loi sur la distribution de produits et de services financiers, 134 de la Loi
sur les instruments dérivés et 273.1 de la Loi sur les valeurs mobilières.
Voilà, M. le Président.
• (20 h 40) •
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Y aurait-il des remarques sur l'article 82?
M. Beauchemin : Oui, Bien, en
fait, j'aimerais... Premièrement, quand on ici, là, que c'est identique à la
Loi des sociétés de... Un instant. Où est-ce que vous l'avez mentionné, là?
L'article prévoit... na, na, na. Où est-ce qu'on dit que c'était similaire à la
loi. Le genre des pénalités puis la façon de faire, là, c'était similaire à une
autre loi. Donc, ce n'est pas... on n'a pas inventé quelque chose de nouveau
ici, là.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : Non.
On n'a pas inventé quelque chose de nouveau. Le pouvoir du Tribunal
administratif des marchés financiers d'imposer une pénalité administrative est
déjà prévu par trois lois, Loi sur les valeurs mobilières, Loi sur les
instruments dérivés et Loi sur la distribution des produits et services
financiers. Ce qu'on fait, c'est qu'on introduit un régime analogue dans les
lois dites d'institutions financières, Loi sur les assureurs, Loi sur les
sociétés de fiducie et d'épargne, Loi sur les coopératives... financiers et Loi
sur la protection des dépôts et des institutions de dépôt.
M. Beauchemin : Puis, M. le
ministre, quand vous avez entendu des groupes, là, qui se sont un peu plaints,
là, sur le fait que 2 millions quotidiens dans leur modèle d'affaires à eux
autres, dans leur contexte à eux, c'était beaucoup... ils trouvaient ça
beaucoup plus punitif que ça pourrait être, par exemple, dans les marchés
financiers, dans les produits dérivés, où est-ce que, des fois, les leviers
sont différents financièrement pour en arriver à une pénalité, là...
M. Girard (Groulx) : Bien, je
pense, il faut... il faut bien comprendre, là, qu'on fait affaire avec un
tribunal qui fait preuve de jugement, là. Puis, l'idée, ce n'est pas de
garrocher des amendes de 2 millions à gauche puis à droite, là. Alors, il
y a toujours une notion de proportion puis d'intention. Et il y a... En fait,
le fait que ce soit...
M. Girard (Groulx) : ...par un
tribunal, c'est un avantage, là, parce que ce n'est pas un organisme
d'autoréglementation, là, ou, par exemple, une personne qui voudrait, une
journée, être sévère de façon discrétionnaire, se met à imposer des amendes, tu
sais. Non. Le fait qu'on est devant un tribunal amène une rigueur puis une
cohérence dans les infractions et les pénalités. Et ce n'est pas, par
exemple... par exemple, lorsqu'on dit que c'est 2 millions puis que ça
peut être cumulatif, bien, ce n'est pas parce que, par exemple, ça durerait
trois jours que c'est nécessairement 6 millions, là. Tu sais, il y a toute
une question de proportion. Mais, une chose est certaine, dans notre corpus
législatif actuel, on manque de capacité à donner des pénalités au niveau des
assureurs... des pénalités administratives au niveau des assureurs puis des
sociétés de fiducie, puis d'institutions de dépôt corporatives. Les pouvoirs
qu'on a dans les valeurs mobilières... Et là, c'est sûr qu'on rehausse le
pouvoir de sanction. On donne la capacité à l'Autorité des marchés financiers,
on donne... on donne des pouvoirs supplémentaires d'imposer des pénalités
administratives, mais tout ça est fait avec jugement puis en proportion des
fautes, là. Ce n'est pas...
M. Beauchemin : Puis
j'imagine que quand on en arrive à se rendre là, il y a quand même des étapes
préliminaires, avec des mécanismes d'avertissement puis de toute la procédure.
M. Girard (Groulx) : Bien, il
y a... il y a toujours des avertissements... bien, pas «toujours». Mais je
comprends un peu le sens de votre question, là. On ne se ramasse pas devant le
Tribunal des marchés financiers du jour au lendemain, là, sans avoir eu des
possibilités de rectifier la situation, des discussions avec son régulateur,
etc.
M. Beauchemin : O.K. C'est
bon.
Le Président (M. Simard) : D'autres
commentaires concernant 82? Cet article est-il adopté? Cet article est-il
adopté? Adopté. Passons à l'étude de l'article 83.
M. Girard (Groulx) : Est-ce
que tu me disais de l'adopter? Très bon point! Merci. 83. Cette loi est
modifiée par l'insertion, avant l'article 513, du suivant. Je remets mes
lunettes, M. le Président, excusez-moi. Il est quand même temps.
«512.2. Sauf disposition particulière,
quiconque omet ou refuse de fournir les renseignements, rapports ou autres
documents dont la communication est exigée en application de la présente loi ou
contrevient à une disposition de la présente loi commet une infraction et est
passible, dans le cas d'une personne physique, d'une amende de
2 000 $ à 150 000 $ et, dans les autres cas, d'une une
amende de 3 000 $ à 200 000 $.».
Allons-y pour le commentaire, M. le
Président, je pense que ça va être pertinent. Cet article insère le nouvel
article 512.2 à la Loi sur les assureurs qui porte sur une infraction
générale pour le refus de fournir des renseignements, rapports ou autres
documents dont la communication est exigée en application de cette loi ou pour
la contravention à une disposition de cette loi qui n'est pas autrement prévue
aux articles 513, 516 de cette loi. Le nouvel article 512.2 détermine
aussi les montants des amendes.
Cette disposition vise notamment toute
contravention récurrente qui constitue également un manquement sujet à une
sanction administrative législative pécuniaire, mais qui n'est pas déjà visée
par une disposition pénale, comme l'omission d'adopter une politique portant
sur le traitement des plaintes, la non-exécution des obligations découlant d'un
engagement pris envers l'Autorité des marchés financiers.
Cet article 512.2 est similaire aux
articles 612 de la Loi sur les coopératives de services financiers, 45.27
de la Loi sur les institutions de dépôt et la protection des dépôts, et 302.2
de la Loi sur les sociétés de fiducie et les sociétés d'épargne, proposés par
les articles 91, 101 et 112 du projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Je
vous remercie. Des questionnements concernant cet article? Non. Sans quoi 83
est-il adopté? Adopté. Nous passons à l'étude de l'article 84.
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président. L'article 513 de cette loi est modifié par le remplacement,
dans le premier alinéa, de «1 000 $ à 10 000 $» et de
«3 000 $ à 30 000 $» par respectivement «2 500 $
à 150 000 $» et «3 500 $ à 200 000 $».
Cet article hausse les amendes visées à
l'article 513 de la Loi sur les assureurs afin de tenir compte de celles
visées par le nouvel article 512.2 inséré par l'article 83 du projet
de loi. Je pense que je vais m'arrêter là, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires?
M. Beauchemin : Je suis juste
curieux.
Le Président (M. Simard) : Je
vous en prie...
M. Beauchemin : ...c'est quoi
qui a fait en sorte qu'on a décidé que c'était de 1 000 $ à
2 500 $ là? Je veux dire, je sais qu'on veut les augmenter là, mais
c'est quoi, le benchmark, là?
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : La
loi... la Loi sur les assureurs prévoyait déjà un régime de sanctions administratives
pécuniaires. Ça, c'est la base, c'est administré uniquement par l'AMF, c'est
des petits montants. Et un régime de dispositions pénales, ça, c'est la
Cadillac pour les gros manquements, puis des choses comme ça. Ça, c'est
punitif. Là, on est venu introduire — c'était l'article qu'on a fait
avant — un régime entre les deux, qui est celui des pénalités
administratives. Pour respecter une certaine gradation, il faut que les
montants visés ici se placent entre ceux du dispositif pénal puis du dispositif
de SAP. Donc, on a venu mettre les pénalités administratives, puis ça nous a
demandé de faire le tour pour rehausser tous les... tous les monquements...
tous les montants, pardon, dans les dispositions pénales. Sauf que, dans les
dispositions pénales, de la façon dont c'est fait, on dit : tel montant
pour telle infraction, tel montant pour telle infraction. Puis là, bien, les
gens du ministère de la Justice ont regardé tout ça puis ils ont fait un
étalonnage à partir de ce qu'on avait, pour rehausser tout ça puis créer une
cohérence dans l'appareil au complet.
Le Président (M. Simard) : ...d'autres
questions? Sans quoi, l'article 84 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Article 85.
M. Girard (Groulx) : Oui, qui
est un peu similaire au 84, M. le Président :
L'article 514 de cette loi est modifié par
le remplacement, dans ce qui précède le paragraphe 1°, de «2 500 $ à
25 000 $» et de «75 000 $» par, respectivement, «3 000 $
à 150 000 $» et «200 000 $».
Voilà. Cet article hausse les amendes
visées à l'article 514 de la Loi sur les assureurs afin de tenir compte de
celles visées par le nouvel article 512.2, inséré par l'article 83 du projet de
loi, et celles visées par l'article 513, tel que modifié par l'article 85 du
projet de loi. Je m'arrête ici, M. le Président. On a plusieurs articles comme
celui-ci.
Le Président (M. Simard) : D'accord.
85 est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
L'article 86.
M. Girard (Groulx) : L'article
515 de cette loi est modifié par le remplacement, dans ce qui précède le
paragraphe 1°, de «50 000 $» et de «150 000 $» par,
respectivement, «150 000 $» et «200 000 $».
Le Président (M. Simard) : Des
questions? 86 est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) : Adopté.
87.
M. Girard (Groulx) : L'article
516 de cette loi est modifié, dans le premier alinéa :
1° par le remplacement, dans ce qui
précède le paragraphe 1°, de «100 000 $» par
«1 500 000 $»;
2° par l'ajout, à la fin, des
paragraphes suivants :
«3° présente des informations fausses
ou trompeuses dans un document destiné à sa clientèle ou fournit, de quelque
manière que ce soit, de telles informations à un client;
• (20 h 50) •
«4° se livre ou participe ou tente de
se livrer ou de participer, même indirectement, à un acte, à une pratique ou à
une conduite s'il sait, ou devrait raisonnablement savoir, que l'acte, la
pratique ou la conduite constitue une fraude à l'encontre d'une personne.»
Commentaires. Cet article hausse les
amendes visées à l'article 516 de la Loi sur les assureurs afin de tenir compte
de celles visées par le nouvel article 512.2, inséré par l'article 83 du projet
de loi, et de celles visées aux articles 513 à 515, tels que modifiés par les
articles 85 à 87 du projet de loi. Il ajoute aussi deux nouvelles infractions à
cet article 516 de la Loi sur les assureurs afin d'harmoniser cette loi avec la
Loi sur la distribution des produits et services financiers, article 468, tel
que modifié par l'article 95 du projet de loi, 469.9, la Loi sur les
instruments dérivés, articles 151 et 152, La Loi sur les valeurs mobilières,
articles 196, 197, 199.1.
Cela rend le texte de cet article 516
similaire à celui des articles 612 de la Loi sur les coopératives de services
financiers, quatrième, cinquième alinéa, 463 de la Loi sur les institutions de
dépôt et la protection de dépôt, et 306 de la Loi sur les sociétés de fiducie et
les sociétés d'épargne, proposés ou modifiés par les articles 91, 105 et 116 du
projet de loi.
Le Président (M. Simard) : Alors,
il y aurait des commentaires sur l'article 87? Sans quoi, celui-ci est-il
adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Et nous passons à l'étude de l'article 88.
M. Girard (Groulx) : Les
articles 517 et 518 de cette loi sont modifiés par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «513» par «512.2».
Le Président (M. Simard) : Des
commentaires? 88 est-il adopté?
M. Girard (Groulx) : Adopté.
Le Président (M. Simard) :
Adopté. Nous sommes maintenant rendus, M. le ministre, dans les...
Le Président (M. Simard) : ...concernant
la Loi sur les coopératives de services financiers avec l'étude de
l'article 89.
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président. Je vous rappelle que vous nous devez deux minutes, hein? Et tout
le monde est allé souper à 6 h 02.
89. La Loi sur les coopératives de services
financiers (chapitre C-67.3) est modifiée par l'insertion, après
l'article 601.25, du chapitre suivant.
Le Président (M. Simard) : Nous
vous écoutons. Est-ce que vous...
M. Girard (Groulx) : Oui.
Bien, c'est parce que j'avais une pensée pour mes collègues qui ont dû souper à
6 h 02, M. le Président. Je continue. C'était... Je me suis perdu dans mes
pensées.
Je reviens tout de suite au
chapitre XV.2 : «Pouvoirs du Tribunal administratif des marchés
financiers.
«601.26. Le Tribunal administratif des
marchés financiers, après l'établissement de faits portés à sa connaissance qui
démontrent que quiconque a, par son acte ou son omission, contrevenu ou aidé à
l'accomplissement d'une contravention à une disposition de la présente loi, la
Loi sur les coopératives de services financiers ou d'un règlement pris en vertu
de celle-ci peut lui imposer une pénalité administrative et en faire percevoir
le paiement par l'autorité.
«Le montant de cette pénalité ne peut en
aucun cas excéder 2 millions pour chaque contravention.
«Lorsqu'une contravention se poursuit
durant plus d'un jour, elle constitue une contravention distincte pour chaque
jour durant laquelle se poursuit.»
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Des questions sur l'article 89? Pas de question. Conséquemment,
l'article 89 est-il adopté? Adopté. Nous passons à l'étude de
l'article 90.
M. Girard (Groulx) : Oui, M.
le Président. L'article 611 de cette loi... Puis là, on est toujours dans
la Loi, là, sur les coopératives de services financiers. L'article 611 de
cette loi est modifié :
1° par le remplacement de «Commet une
infraction quiconque» par «Quiconque, par un acte ou une omission,»;
2° par l'insertion, à la fin, de «commet
une infraction et est passible de la même peine que celle prévue pour
l'infraction qu'il a aidé ou amené à commettre».
M. Beauchemin : ...en
écrivant comme ça, en disant «et ou une omission»?
M. Girard (Groulx) : Très
bonne question, M. le député. M. Smith.
M. Smith-Lacroix (Jean-Hubert) : On
permet d'étendre l'infraction à des personnes qui ne sont pas des assujettis à
la loi. Donc, ordinairement, une infraction, c'est commis par une personne qui
est assujettie, qui doit ne pas respecter la loi. Mais là, si tu es une
personne qui n'est pas toi-même assujettie, mais que sciemment, tu t'en vas
aider un assujetti à faire le manquement, tu deviens par cette action-là toi
aussi passible du même genre de punition. Donc, on vient aller chercher des
gens qui aident des assujettis à être pas fins.
M. Beauchemin : O.K.
Le Président (M. Simard) : D'autres
remarques sur 90? Cet article est-il adopté? Adopté. Article 91.
M. Girard (Groulx) : Ah! Ça,
c'est un des articles éclatés, M. le Président.
Le Président (M. Simard) : Absolument,
absolument, un long article.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Le Président (M. Simard) : Alors,
nous allons y aller comme précédemment, c'est-à-dire sous-article par
sous-article, sans vote. Après quoi, nous ferons un vote global, pour
l'article 91.
M. Girard (Groulx) : Je doute
qu'on puisse accomplir tout cet article. Il y a cinq sous-articles?
Le Président (M. Simard) : Un,
deux, trois, quatre, cinq.
M. Girard (Groulx) : Un à la fois.
D'accord. On me suggère d'y aller un à la fois.
Le Président (M. Simard) : Il
y en a cinq à ma connaissance.
M. Girard (Groulx) : O.K.
Non, mais j'ai entendu la voix de la raison à ma droite, là. Alors, 91 :
Les articles 612 et 113 de cette loi sont remplacés par les
suivants :
«611.1. Commet une infraction
quiconque :
«1° présente des informations fausses ou
trompeuses dans un document destiné à sa clientèle ou fournit, de quelque
manière que ce soit, de telles informations à un client;
«2° se livre ou participe ou tente de se
livrer ou de participer, même indirectement, à un acte, à une pratique ou à une
conduite s'il sait ou devrait raisonnablement savoir que l'acte, la pratique ou
la conduite constitue une fraude à l'encontre d'une personne.»
Le Président (M. Simard) : Alors,
voilà, nous avons terminé la lecture de 611.1. Y aurait-il des commentaires à
cet égard? Sans quoi, vous savez qu'il y avait consentement, M. le ministre.
Nous pouvons poursuivre au-delà de l'heure prévue. Vous me ferez signe.
M. Girard (Groulx) : Bien,
moi, je... D'accord.
Le Président (M. Simard) : Alors,
allons-y pour 611.2.
M. Girard (Groulx) : Oui.
Puis je pense qu'il y aurait consentement pour que ce soit notre dernier
article ce soir. Mais je vais le lire lentement pour que tout le monde apprécie
le plaisir de 611.2 : «Lorsqu'une infraction à la présente loi est commise
par un administrateur ou un dirigeant d'une personne...
M. Girard (Groulx) : ...morale
ou d'un autre groupement, quelle qu'en soit la forme juridique, les montants
minimal et maximal de l'amende sont le double de ceux prévus pour la personne
physique pour cette infraction.»
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Il vous resterait peut-être encore le temps, avec l'approbation de
l'opposition, de lire 611.3.
M. Girard (Groulx) : Je sens
votre enthousiasme pour 611.3.
Le Président (M. Simard) : Absolument.
M. Girard (Groulx) :
Allons-y :
«Lorsqu'une infraction visée par la
présente loi se poursuit durant plus d'un jour, elle constitue une infraction
distincte pour chaque jour durant laquelle elle se poursuit.»
Le Président (M. Simard) : Très
bien. Le prochain article est quand même assez long dans sa lecture.
Conséquemment, compte tenu de l'heure,
chers collègues, je propose que nous ajournions nos travaux. Je vous remercie à
nouveau pour votre précieuse collaboration tout au long de cette belle journée.
(Fin de la séance à 20 h 58)